DEPARTEMENT DU

Enquête publique relative au

Projet de REVISION GENERALE du

PLA N LOCAL D’URBANISME

de la Commune de CRESSERONS

N° du dossier : E17000099/14

Déroulement du 04 décembre 2017 au 12 janvier 2018

Rapport du Commissaire enquêteur

Commissaire-enquêteur : Destinataires :

Alain MANSILLON Mairie de CRESSERONS Tribunal Administratif de

SOMMAIRE

Rapport d’enquête

PREAMBULE p3

I-OBJET DE L’ENQUETE p5

II-ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE p8

II.1 – Chronologie de l’enquête p8 II.2 – Composition du dossier mis à disposition du public p9 II.3 – Formalités d’affichage et de publicité p9 II.4 – Personnes consultées (PPA) p10 II.5 – Echanges du Commissaire enquêteur p10

III – OBSERVATIONS DU PUBLIC p11

IV - OBSERVATIONS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES p14

V –OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR P15

VI - REPONSES DE LA MUNICIPALITE AU PV DE SYNTHESE p16

VI.1 – Réponses aux questions du public p16 VI.2 – Réponses aux PPA p23 VI.3 – Observations de la société SEPHIE p30 VI.4 – Questions du commissaire enquêteur p30

VII – COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR p31

ANNEXES et PIECES JOINTES p37

Document séparé : avis motivé du commissaire enquêteur

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 2 sur 37 PREAMBULE

Je soussigné Alain Mansillon, désigné pour remplir les fonctions de commissaire enquêteur par décision du 26 octobre 2017 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Caen (dossier n°E17000099/14) dans le cadre de l’enquête publique ayant pour objet la révision générale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CRESSERONS.

VU le Code de l’urbanisme, notamment les articles L.101-2 et L.151-2 VU le Code de l’environnement notamment articles L.123-1 à L.123-19 et R.123-1 à R.123-46 VU le Plan Local d’Urbanisme de la commune de CRESSERONS, approuvé le 18 septembre 2006, VU la délibération du Conseil Municipal du 11 septembre 2014 prescrivant la révision générale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CRESSERONS, VU la délibération du Conseil Municipal du 16 janvier 2017 adhérant au Projet d’Aménagement et de Développement Durable, VU la délibération du Conseil Municipal du 19 juin 2017, tirant le bilan de la concertation et arrêtant le projet de révision générale du PLU. Vu l’arrêté municipal n°1461 du 7 novembre 2017 fixant les modalités de la présente enquête publique, Vu les pièces du dossier soumis à enquête, Expose ce qui suit :

CARTE D’IDENTITE DE LA COMMUNE :

La commune de CRESSERONS fait partie du canton de DOUVRES-LA-DELIVRANDE et de l’arrondissement de CAEN. Elle est située à 2,5km à l’Est du chef-lieu de canton et à 11km au Nord de CAEN. CRESSERONS fait partie des 240 communes de l’aire urbaine de CAEN.

Le territoire communal est situé au Nord du périmètre du SCOT de Caen-métropole. La commune de CRESSERONS fait partie des 11 communes de la communauté de communes Cœur de Nacre.

Sa superficie est de 360,8ha, près de79% de la commune est occupée par de vastes parcelles de labours. Les prairies sont très faiblement représentées. Sa population est estimée en 2014 à 1227 habitants. En janvier 2017 : 1140 habitants.

La commune se caractérise par une organisation groupée avec un bourg compact développé de part et d’autre de la route départementale n°221, et au Sud de la RD35.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 3 sur 37

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I - OBJET DE L’ENQUÊTE

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 5 sur 37 Après avoir connu durant des années un dynamisme démographique notable, la commune de CRESSERONS connaît depuis 2006, une lègère déprise démographique. Le solde de natalité positif ne parvient plus à compenser les départs sur le territoire communal.

Par ailleurs, l’analyse de la structure de la population communale met en évidence une amorce du vieillissement de la population.

Compte tenu de l’attractivité de la commune, de sa proximité de l’agglomération caennaise et de la commune centre qu’est Douvres-la-Délivrande, l’évolution positive de la population doit se confirmer dans les années à venir. La diversité des types de logements dans les projets urbains à venir devront participer à renouveler les classes d’âge, et freiner le vieillissement de la population communale. Il est également à noter que CRESSERONS est dotée d’un bon niveau d’équipements et de services, permettant d’anticiper une évolution démographique positive.

L’objectif communal est d’atteindre une population estimée à 1450 habitants à l’horizon 2030. Rappel en 2014, population estimée à 1227 habitants, (1140 en février 2017). En conséquence l’objectif de croissance de la commune est de l’ordre de 223 habitants entre 2014 et 2030. Cet objectif passe par un besoin de produire environ 93 logements selon l’hypothèse de taille des ménages de 2,4 personnes/ménages (quotient en régression par rapport à 2006= 2,95).

Le PLU de 2006 a permis jusqu’alors de densifier l’enveloppe bâtie du bourg, sans engendrer de consommation d’espaces agricoles importante. Si la poursuite de renouvellement urbain doit être recherchée, la commune doit désormais envisager son développement en extension.

Le secteur visé par les Orientations d’Aménagement et de programmation (OAP), est situé à l’Ouest et au Sud-Ouest du bourg de CRESSERONS et constitue un ensemble d’environ 12 ha. Cette localisation, en périphérie immédiate des tissus existants et à proximité du centre, lui confère un atout indéniable (selon la municipalité) pour le développement de nouveaux quartiers à dominante résidentielle.

Pour le secteur 1AU, surface totale 12 ha, réceptivité théorique : 144 logements (densité moyenne nette de 15 logements par hectare)

Pour le secteur 1AUt, surface totale 2,5 ha, vocation dominante touristique (hebergements et activités).

Selon la commune les besoins seront établis ainsi :

- 70 logements pour maintenir le niveau de population communale, - 93 logements pour assurer la croissance souhaitée par la municipalité, - Soit un besoin global d’environ 165 logements.

Ainsi les zones de développement urbain permettent la réalisation de 87% des besoins globaux en logements.

La surface des zones AU, arrondies à 12ha, englobe l’emprise de la rue de la Charrière au Nord et de la RD221, au Sud : ainsi en retirant la surface de ces emprises publiques existantes, la surface exacte consommée au profit du secteur 1AU est de 11,85 ha.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 6 sur 37 Le secteur 1AU intègre un secteur déjà bâti à vocation agricole : les trois hangars agricoles possèdent une emprise d’environ 1600m2. Une part de secteur agricole va donc ici être réinvesti au profit de l’habitat.

Toutes les dispositions nécessaires à la réalisation des aménagements sur le réseau routier départemental devront être prises en concertation avec le Conseil Départemental du Calvados, avant le dépôt des autorisations d’urbanisme.

Les zones à urbaniser sont des secteurs que la municipalité identifie comme des secteurs potentiels de développement pour répondre aux besoins en logements de la commune. La commune n’y ayant aucune maîtrise foncière, l’aménagement effectif de ces zones relève exclusivement des velléités des propriétaires. Néanmoins, la commune fixe à travers les OAP des principes d’organisation viaire de ces zones et des orientations en matière de répartition de la typologie de logements. Les OAP résultent des éléments de diagnostic suivants et visent à construire un nouveau morceau de bourg en cohérence avec l’existant.

Les principaux enjeux et objectifs pour ces secteurs sont :

- Qualification et mise en sécurité de l’entrée de bourg, situé au Nord-Ouest, - Traitement des nouvelles franges bâties, par la création d’une composition paysagère en limite Ouest du secteur, afin d’assurer une transition paysagère entre les espaces agricoles et les futurs quartiers, - Prévoir des voies adaptées au futur trafic engendré et envisager les possibilités d’extensions éventuelles dans l’avenir, - Gestion intégrée des eaux pluviales, - Une offre diversifiée de logement et des formes urbaines adaptées, - Une urbanisation en plusieurs phases, - Développer le maillage piétonnier entre les quartiers existants et futurs.

Selon la municipalté, l’élaboration du PADD puis les OAP et enfin la transcription règlementaire (le zonage et le règlement écrit) ont été élaborés dans le souci constant de respecter, de protéger, de valoriser l’identité de la commune et de mettre en œuvre les réponses nécessaires à la prise en compte des besoins de la commune et de tous ses habitants.

Les 4 axes du PADD sont :

1) Assurer la croissance démographique en modérant la consommation d’espaces et en luttant contre l’étalement urbain 2) Assurer un équilibre socio-générationnel et une vie locale dynamique 3) Maintenir la diversité des activités économiques et assurer leur développement 4) Préserver la cadre de vie et la mise en valeur du territoire

Un des premiers objectifs de cette révision est de rendre le futur document d’urbanisme compatible avec la loi et les documents d’urbanisme de « rang supérieur », le SCOT de Caen Métropole, mais aussi de redéfinir les zones de développement futur pour permettre un développement harmonieux de la commune, tout en assurant la sécurité dans le bourg et la lutte contre les inondations.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 7 sur 37 II - ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

Date de l’enquête du 04 décembre 2017 au 12 janvier 2018, soit 40

jours, avec cinq permanences de deux heures.

II-1°)Chronologie de l’enquête

Le 26 octobre 2017 : décision de Monsieur le Président du TA de Caen de désigner Alain Mansillon comme commissaire enquêteur pour la révision générale du PLU de la commune de Cresserons.

Le 27 octobre 2017, contact téléphonique avec Monsieur le Maire de Cresserons pour évoquer la période d’enquête et le nombre de permanences.

Le 30 octobre 2017, je rencontre Monsieur LERMINE Maire et Madame CAUMONT 1ère Adjointe. Fixation des dates de l’enquête, rappel des règles de publication, d’affichage. Inventaire des documents indispensables pour comprendre cette enquête. Remise du dossier. Je demande qu’une note synthétique soit réalisée pour compléter le dossier.

J’évoque la méthode d’échange possible à savoir, obtenir les projets de réponse aux observations des PPA et des citoyens, le plus rapidement possible, afin qu’à l’issue du 12 janvier 2018 (fin de l’enquête), je puisse avoir une idée la plus précise possible des intentions de la municipalité pour préparer mon rapport et ses conclusions, et prendre les éventuels contacts nécessaires.

Le 02 novembre 2017, échanges avec la Mairie sur la conformité de l’arrêté du maire pour cette enquête et examen de l’avis, par échange de mails.

Le 28 novembre 2017, rencontre à la Mairie et visite de CRESSERONS avec Monsieur le Maire, et en particulier du site concerné.

Entre le 04 décembre 2017 et le 12 janvier 2018, j’effectue cinq permanences :

°Le lundi 04 décembre 2017 de 9h30 à 11h30

°Le mardi 12 décembre 2017 de 10h à 12h

°Le mardi 19 décembre 2017 de 17h à 19h

°Le lundi 08 janvier 2018 de 16h à 18h

°Le vendredi 12 janvier 2018 de 9h30 à11h30. A l’issue de cette permanence, je clos le registre, et en dispose immédiatement. Je conserve également le dossier d’enquête à disposition du public.

Le 16 janvier 2018 à 11h30, je remets en main propre mon PV de synthèse à Monsieur LERMINE, Maire, en présence de Monsieur CHESNEL, Maire Adjoint et membre de la commission urbanisme. Madame CAUMONT, 1ère Adjointe, s’étant excusée.

Le 22 janvier 2018, Je vais rechercher à la Mairie une Clef USB contenant les études sur les ruissellements, et projet de territoire Cœur de Nacre, faisant suite à la remise de mon PV de synthèse.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 8 sur 37  Le 26 janvier 2018, je reçois par mail les réponses de la commune à mon PV de synthèse. Ce document m’est adressé par la poste.

Le 12 février à 11h, je remets mon rapport et mon avis à Monsieur LERMINE Maire de CRESSERONS

II-2°) Composition du dossier mis à disposition du public

Constitué par le Cabinet NEAPOLIS, 3 Allée du Green 14520 PORT EN BESSIN. Le dossier est composé :

1) D’une note de présentation. 2) Du rapport de présentation 3) Le projet d’aménagement et de développement 4) Les orientations d’aménagement et de programmation 5) Le règlement écrit et la liste des emplacements réservés 6) Les documents graphiques : plan de zonage au 1/5000, plan de zonage au 1/2000, plan de zonage et des risques au 1/5000 7) Les annexes : les servitudes d’utilités publiques (liste des servitudes d’utilité publique et carte des servitudes d’utilité publique), le réseau d’alimentation électrique, les réseaux d’eau et d’assainissement (schéma du réseau d’eau potable, schéma du réseau eaux usées) 8) Les observations des Personnes Publiques Associées figuraient dans le dossier 9) Figuraient dans le dossier la délibération de la municipalité du 11 septembre 2014 prescrivant la révision générale du PLU ; la délibération du 19 juin 2017 arrêtant le projet de révision générale du PLU ; l’arrêté du Maire prescrivant cette enquête ; et enfin l’avis d’enquête publique.

II-3°) Formalités d’affichage et de publicité

Pour l’affichage de l’avis au public concernant l’enquête publique sur la révision générale du PLU la commune a choisi de procéder ainsi : affichage en mairie sur le panneau officiel d’affichage et sur la porte d’entrée de la mairie. Par ailleurs, une distribution de l’avis toutes boîtes aux lettres a été réalisée novembre 2017 sous forme d’un « Flash Info ». L’avis était également disponible sur le site internet de la mairie. Par ailleurs, dans le journal de la municipalité dès le mois de juillet 2017 dans « le mot du maire », il était indiqué que le projet de révision générale du PLU avait été approuvé à l’unanimité par le Conseil Municipal, le 19 juin 2017. Un certificat d’affichage, en date du 12 janvier 2018, figure en annexe de ce rapport. Il est précisé que l’affichage a été effectif 15 jours avant le début de l’enquête et que celui-ci est resté jusqu’à la fin de l’enquête. Le Commissaire enquêteur a vérifié la conformité de cet affichage.

En matière de publicité dans la presse locale, deux parutions ont été réalisées dans :

Ouest-, les 15/11/2017 et 04/12/2017, Liberté le Bonhomme Libre, les 16/11/2017 et 07/12/2017.

En matière d’affichage (respect des tailles et couleurs des affiches) et de publicité dans la presse, les règles ont été parfaitement respectées.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 9 sur 37 Par ailleurs, comme cela est précisé dans l’avis d’enquête, le dossier d’enquête était consultable sur le site internet de la municipalité suivant : www.cresserons.fr. Celle-ci avait mis à disposition du public aux heures d’ouvertures de la mairie un poste informatique. Il a été indiqué par un citoyen, que les avis des PPA n’étaient pas visibles sur le site à une certaine période. La municipalité informée s’est employée à corriger cette disparation non expliquée. Dans la mesure où il était possible de consulter cette partie du dossier, par d’autres moyens, je considère que cet incident ponctuel et corrigé n’a pas entaché de façon grave l’information du public.

II-4°) Personnes consultées (PPA)

La liste des Personnes Publiques Associées consultées se trouve en annexes et pièces jointes du rapport. C’est le 03 juillet 2017 que le dossier leur a été adressé par courrier (courrier type en annexes)

Préalablement trois réunions de concertation se sont tenues avec les PPA et la commune :

1) Le 2 juin 2015, cette réunion a permis aux services de l’Etat et aux PPA de formuler des remarques sur le projet avant la traduction règlementaire. 2) Le 9 juin 2016, cette réunion a permis aux services de l’Etat et aux PPA de formuler des remarques sur le projet avant l’arrêt. 3) Le 2 mai 2017, cette réunion a permis aux services de l’Etat et aux PPA de formuler des remarques sur le projet avant son arrêt par la Municipalité.

Au total il faut noter que tous les PPA ont émis un AVIS FAVORABLE. Parfois assorti de remarques, observations, recommandations (elles figurent en annexes).

En conséquence, j’ai été conduit à demander à la Municipalité une réponse à chacune des remarques, observations, recommandations, des PPA, dans mon PV de synthèse.

Dans le cadre de « l’interactivité » mis en place avec la Municipalité, j’ai obtenu de façon officieuse une réponse aux questionnements des PPA, avant la remise de mon PV de synthèse, suite à une réunion interne de la municipalité le 9 janvier 2018. Ces réponses ont été confirmées de façon officielle dans la réponse de la mairie à mon PV de synthèse.

II-5°) Echanges du Commissaire enquêteur

La mise à disposition de la salle du conseil municipal permettait aux visiteurs d’étudier le dossier dans d’excellentes conditions. J’ai obtenu tous les documents que je souhaitais consulter, notamment : le dossier d’enquête publique de juin 2006 pour le PLU, le PLU lui-même, l’enquête publique d’octobre 2013 sur le projet de modification du PLU, qui a reçu un avis négatif (projet abandonné par la Municipalité. Il m’a été confié le SCOT CAEN METROPOLE. Enfin suite à mon PV de synthèse, la municipalité m’a remis : le projet de territoire Cœur-de-Nacre et les études détaillées sur les ruissellements.

J’ai pu avoir des échanges réguliers et fructueux avec Monsieur LERMINE, Maire, et Madame CAUMONT 1er Adjointe, sur le dossier et sur les questionnements des PPA et du Public. Il en est de

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 10 sur 37 même avec Madame CHAUVIN du cabinet NEAPOLIS, conceptrice du dossier au côté de la municipalité. Monsieur CHESNEL Maire-Adjoint, membre de la commission urbanisme a assisté au côté du Maire, à la remise de mon PV de synthèse. Enfin Madame PESSAUT, Adjointe Administrative principale en charge notamment de l’urbanisme, m’a tout au long de l’enquête apporté son soutien matériel pour que l’enquête se déroule dans les meilleures conditions.

J’ai beaucoup apprécié « l’interactivité » avec la Municipalité, qui a présidé au déroulement de cette enquête.

III – OBSERVATIONS DU PUBLIC

Les personnes suivantes ont déposé des observations : - Francisco SILVEIRA - Marie-Claude MEHEUST - Mr et Mme Joël GRAVEY - Christophe BRUGGEMAN - André ROCHARD JANSEN - Gilles FOUCHER (x2) - Cécile BRUGGEMAN - Mr et Mme Jean-Pierre LEMOIGNE - Didier SCHER - Mr et Mme Harry DECUBBER - Cyrille VAN BEVER - Mr LECAPITAINE - Christophe et Florence BUHOURS - Mr et Mme LE HAIN - Marcel DROTS - Anne-Marie et Jean-Pierre LEMOIGNE HAMELIN - Mr et Mme MORIN - Patrick LANDOUZY - Mme et Mr PHILIPPE - SEPHIE DEVELOPPEMENT

Sur le registre d’enquête sont inscrites 4 observations. Par ailleurs, aussi bien durant les permanences qu’en dehors de celles-ci, 17 documents écrits ou mails ont été remis durant cette enquête. Ils ont figuré dans le registre d’enquête au fur et à mesure, permettant ainsi au public qui le souhaitait d’en prendre connaissance. Le mail du 3 janvier 2018 17h26 de Madame Cécile BRUGGEMAN, ne sera pas considéré par le commissaire enquêteur comme une observation recevable dans le cadre cette enquête, (hors sujet, cf annexe). Il appartient à Monsieur le Maire d’en apprécier la portée.

Il reste donc 20 observations du public, qui peuvent ainsi être présentées :

1) Absence du document numéro 2 dans le site internet de la mairie.

2) Certains citoyens évoquent l’enquête publique sur le projet de modification du PLU de 2013, qui avait reçu un avis négatif et que le Conseil Municipal n’a pas mis en œuvre. Les remarques faites indiquent schématiquement, qu’il n’y a pas de changement dans le projet de révision du PLU soumis à enquête.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 11 sur 37 3) EVOLUTION DE LA POPULATION :

Plusieurs citoyens expriment leur désaccord sur l’évolution de la population. Ils rejoignent en cela l’interrogation de la DDTM qui rappelle la page 7 du document d’orientations générales du SCOT. Plusieurs arguments détaillés sont mis en avant par Mr et Mme MORIN, Mme et Mr LEMOIGNE parlent d’irrégularités de mise en accord du PLU et du SCOT sur ce projet. Patrick LANDOUZY s’appuyant sur le départ prévisible de 70 foyers, sans prise en compte de nouveaux arrivants (reprise de leur habitat), par la mairie dans le décompte de l’urbanisation prévisionnelle. Il est fait allusion par des citoyens que ce projet deviendra « la cité dortoir » de Douvres-la- Délivrande et qu’en conséquence le projet semble plus relever de l’intérêt de la Communauté de communes que la commune elle-même. Gilles FOUCHER de son côté développe un raisonnement qui tend à démontrer que l’extension des logements est trop importante et fait référence à la remarque de la DDTM sur ce sujet. Marie-Claude MEHEUST évoque aussi cette question, sur le fait d’un bassin d’emploi pas dynamique, sur le vieillissement de la population qui libérera des habitations.

4) LE CHOIX DU SITE, SA SURFACE, LES RUISSELLEMENTS :

Beaucoup de remarques se concentrent sur ces thèmes. Christophe et Florence BUHOURS précisent que sur le territoire de la commune, il existe des terrains qui n’ont jamais contribué aux inondations passées du fait de leur topographie et déjà en zone d’extension future mais que la volonté de tout ou partie du conseil municipal de Cresserons va faire que l’on va diminuer l’urbanisation sur cette partie qui serait pourtant idéale ; pour favoriser des terres qui ne devraient pas être urbanisées mais plutôt d’y établir un bassin de rétention. Ils font partie des citoyens qui considèrent que ce projet est un copié- collé du projet de 2013. Mr et Mme MORIN, fidèles à leur raisonnement, estiment que la surface retenue de 11 hectares répond à un objectif politique. Selon eux, une surface très inférieure serait suffisante. Ils insistent également sur le fait de se mettre au plancher du SCOT soit 12 logements à l’hectare. Marcel DROTS évoque 3 à 4 hectares. Il pose aussi très clairement la question de savoir si le fait que le promoteur a fait l’acquisition des terrains concernés induit pour la commune le choix de cette superficie ? Il suggère aussi que la commune gère elle-même ce projet sans l’intervention d’un promoteur afin dit-il de faire baisser les prix pour les acquéreurs. Le problème des ruissellements est récurrent. Patrick LANDOUZY insiste sur le fait que les mesures prises pour lutter contre les ruissellements devraient prendre en compte l’évolution climatique actuelle qui s’aggrave, et pas seulement se baser sur les constats passés.

La planification de la réalisation du projet est aussi évoquée et contestée dans certaines observations. Elles s’appuient parfois sur la remarque de la DDTM. La proximité avec le lotissement de « La Londe » fait l’objet de remarques et suggestions quant aux nuisances évoquées par les citoyens. A titre d’exemple, existera-t-il ou pas d’immeubles collectifs ? Est-il possible d’expliquer comment les habitants du lotissement de « La Londe » seront « protégés » des nuisances sonores, visuelles ? Peut-on avoir des informations plus précises sur les liaisons douces ? Est-il possible de décaler de 20m le projet vers le nord/ouest pour créer un espace avec le lotissement existant ? Il est assez souvent fait allusion à une perte de valeur pour les maisons du lotissement actuel à cause de la proximité du projet. Enfin il serait utile de rappeler quel était l’objectif de ce qui est qualifié « d’impasse » dans le lotissement de « La Londe ». Idem en ce qui concerne la zone de coupure avec Douvres-la- Delivrande. E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 12 sur 37

5) DENTS CREUSES :

Cette problématique fait l’objet d’observations comme la non priorisation des terres non fertiles et des dents creuses ; peu conforme à la ligne que souhaite suivre l’Etat. L’écrit de Mme et Mr MORIN dans son chapitre n° 3 propose des exemples de dents creuses selon lui non exploitées. Il conteste l’existence de la réalité d’une voie verte et bleue concernant un terrain. Patrick LANDOUZY indique que toutes les dents creuses n’ont pas été recensées, il évoque ce sujet aux abords de la salle François MITTERRAND ou en direction des communes limitrophes.

6) TRAFIC ROUTIER :

Ce projet, selon les citoyens qui se sont manifestés lors de l’enquête, entrainera un surcroît de trafic sur plusieurs axes routiers non aménageables du village (rue principale, de la Charrière, de l’école, direction de Caen ou des communes limitrophes). Il est évoqué le contournement du village par le sud selon une voie qui, partant de la place du Dragon, rejoindrait le départementale 35 par le stade et la zone de la Couture. Mr et Mme LE HAIN évoquent un point particulier pour la rue des Lys. Ils posent également une question sur les moyens qui seront mis en œuvre pour interdire le transit des véhicules en provenance ou à destination de la côte pour le futur lotissement (Idem pour Mr et Mme Joël GRAVEY). Monsieur LECAPITAINE évoque la création d’un parking à l’entrée de la nouvelle zone 1AU (route de Caen). Marie Claude MEHUST indique que les extensions des communes voisines n’ont pas été traitées en termes de circulation par la commune de CRESSERONS. Elle demande la sécurisation des sorties sur la RD35 et la RD221.

7) LES TERRES AGRICOLES :

La question de la suppression de terres agricole est sous-jacente dans plusieurs remarques. Par ailleurs, la dernière observation déposée à la fin de l’enquête par Christophe BRUGGEMAN (agriculteur) évoque le fait que dans le PLU actuel il avait 1,2 ha constructibles qui vont disparaître dans le nouveau PLU.

8) DIVERS :

J’inclus dans ce point la remarque de Francisco SILVEIRA qui annonce être en totale contradiction avec les autres remarques et considère que ce projet sera salutaire pour la commune. La question de Mr et Mme LE HAIN : « qui, et avec quels moyens, est chargé du suivi de la bonne exécution du PLU s’il est retenu par le conseil municipal ? » Enfin Monsieur Patrick LANDOUZY, indique que ce projet engendre une forte discrimination vis-à-vis des autres quartiers du village, non concernés directement par la totalité des nuisances.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 13 sur 37 IV - OBSERVATIONS DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES (PPA)

 Préfecture (DDTM) : Avis favorable assorti de 3 observations principales  Chambre d’Agriculture : Avis favorable assorti de remarques  Conseil Départemental : Avis favorable assorti de 4 recommandations  SCoT de Caen Métropole : Avis favorable assorti de remarque technique  Architecte des Bâtiments de France (STAP) : Observations  CDPENAF : Avis favorable avec une réserve  Chambre des Métiers et de l’Artisanat : Avis favorable  Chambre de Commerce et d’Industrie : Avis favorable  Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) : Avis favorable  Communes voisines de MATHIEU, de LUC-SUR-MER et de LION-SUR-MER : Avis favorables

- DDTM

L’avis de la DDTM est favorable et assorti de trois observations principales : 1-Une meilleure justification des objectifs démographiques ; 2-La sécurisation de l’adduction en eau potable avant toute ouverture à l’urbanisation des zones AU ; 3-La prise en compte des enjeux environnementaux et des risques

Chambre d’Agriculture du Calvados

L’avis est favorable assorti des remarques suivantes : 1. Le développement des zones AU est certes planifié dans le temps par les OAP, mais sans précision détaillée, et à priori avec un aménagement complet de voirie immédiat, ce qui pourrait remettre en cause l’usage agricole de l’ensemble du secteur dès la 1ère phase d’urbanisation. Il serait opportun de mettre en évidence le phasage et voir avec les exploitants locaux comment mettre en valeur au mieux cet espace résiduel dans l’attente de son aménagement ;

2. La CA14 s’oppose aux changements de destination autorisés par le PLU sauf s’ils sont demandés par un propriétaire exploitant ;

Conseil Départemental du Calvados

- L’avis du département est favorable assorti de quatre recommandations. 1-Intégrer la sécurité routière parmi les enjeux à traiter dans le cadre de l’aménagement et de la mise en valeur des entrées de bourg 2-Inclure les enjeux liés aux raccordements des voies de desserte de la zone 1AU sur les routes départementales dans le propos des OAP et sur les documents graphiques 3-Mentionner que ces opérations devront être à minima concomitantes aux opérations d’urbanisation dès lors que ces dernières permettront à la circulation d’emprunter ces nouveaux débouchés sur les RD35 et 221; 4-Actualiser les informations relatives au projet de liaison routière nouvelle entre Bénouville et le carrefour giratoire du Nouveau Monde à Douvres-la-Délivrande. Réponse de la commune : Le rapport de présentation sera modifié dans le sens de cette observation.

SCoT de Caen Métropole

- L’avis est favorable assorti d’observations :

1-Le document ne justifie pas de son adéquation avec la capacité de production et de distribution d’eau potable

2-Une zone humide à préserver est localisée sur le document graphique E3 mais ne fait pas l’objet d’une règle associée dans le règlement.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 14 sur 37 3-Ajuster la compatibilité du PLU avec le volet commercial du Document d’Orientations Générales du SCoT :

4-Prévoir que les projets touristiques portant sur une surface de plancher de plus de 10 000 m² devront progressivement couvrir leurs besoins en énergie de manière à atteindre la couverture complète en 2025 (Article 15 : règlement de la zone 1AUt)

CDPENAF

- Sur les dispositions du règlement permettant les extensions et les annexes de bâtiments d’habitations existantes dans les zones A et N, la CDPENAF émet un avis favorable sous réserve de corriger une erreur matérielle sur le critère d’emprise au sol (% majoré dans le cas des constructions principales inférieures à 100 m²), et de fixer dans tous les cas, un plafond en m² pour limiter la taille des extensions.

Architecte des Bâtiments de France

Rapport de présentation Dans le rapport de présentation, il est fait mention de « site classé » il s’agit d’une erreur

L’ABF souligne que le nombre d’éléments remarquables du paysage bâti a été réduit vis-à-vis du relevé de 2006 Règlement Le maintien de la qualité de la zone traditionnelle (zone UA) n’est pas soutenu par le règlement écrit : aucun mur protégé, absence de nuancier de couleur, etc….

Servitudes :’erreur matérielle sur le plan F1B, ajouter le périmètre de la servitude AC1 de l’église de Cresserons, et le périmètre de l’église de devra être redessiner afin d’éviter les dessins d’angle.

- Chambre des Métiers et de l’Artisanat - L’avis est favorable.

- Chambre de Commerce et d’Industrie - L’avis est favorable.

- L’institut National de l’Origine et de la Qualité – INAO - L’avis est favorable.

- Commune de Mathieu - L’avis est favorable.

- Commune de Lion-sur-Mer - L’avis est favorable.

- Commune de Luc-sur-Mer - L’avis est favorable avec la recommandation suivante : la trame viaire principale dans les futures opérations urbaines doit être d’un gabarit suffisant pour la dilution des flux routiers.

V - OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Il est vrai qu’un certain nombre de questions du commissaire enquêteur se retrouvent dans les observations des citoyens et des PPA.

En conséquence, pour ma part j’ai souhaité revenir sur trois points :

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 15 sur 37 1) Sur les réseaux et équipements collectifs. Dans le cadre de ceux-ci, il semble qu’une démarche auprès du fournisseur d’eau potable ait été entreprise pour avoir la certitude que le projet examiné sera alimenté normalement. Un document de sa part serait la bienvenue avant d’émettre un avis sur cette révision de PLU. 2) 14 dents creuses sont identifiées page 125 du document de présentation, 4 logements vacants, 2 bâtiments dégradés, 10 bâtiments pouvant changer de destination. Par rapport aux remarques formulées par les citoyens sur ce sujet, est-il possible à la municipalité d’expliquer pourquoi elle ne peut prendre en considération cet inventaire pour bâtir un projet de promotion répondant aux objectifs pour cette révision de PLU ? 3) Page 33 du rapport de présentation, il est indiqué que le PLU de CRESSERONS devra intégrer l’étude de prévention des ruissellements menée sur le bassin-versant de Plumetot, Cresserons, Lion sur Mer. Quatre types d’actions ont été préconisés par EGIS. Elles sont présentées page 34, 35, 36, 37 du rapport de présentation. Page 153 du même rapport, 11 emplacements réservés sont retenus pour gérer les ruissellements. Peut-on avoir des précisions sur ce qui sera réalisé, par qui, et comment s’assurer de leur maintenance ? Sauf erreur de ma part, aucune étude sur les ruissellements ne figure dans le dossier soumis à cette enquête. Est-il possible d’en prendre connaissance avant la rédaction de mon rapport d’enquête ?

Compte-tenu de l’importance du sujet par rapport aux questions du public, des PPA et pour la mise œuvre sereine du projet, il me semble important que vous puissiez apporter des éléments quant aux travaux envisagés par l’intercommunalité. Y-a-t-il un planning de réalisation ? Pensez-vous que les travaux utiles seront réalisés avant la mise en œuvre du projet s’il est arrêté par la municipalité. Le projet peut-il avoir une influence sur la décision des responsables intercommunaux ? .

VI- REPONSES DE LA MUNICIPALITE AU PV DE SYNTHESE

VI.1 Réponses aux questions du public

Les questions sont en bleu et les réponses de la mairie sont en noir.

Avez-vous une explication à l’absence du document numéro 2 dans le site internet de la mairie ? Le document a été intégré sur le site internet et était accessible suite à la mise en ligne pour le début de l’enquête publique le 3 décembre.

Sans explications techniques nous avons réintégré le document sur le site dès connaissance de cette anomalie.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 16 sur 37 Certains citoyens évoquent l’enquête publique sur le projet de modification du PLU de 2013, qui avait reçu un avis négatif et que le Conseil Municipal n’a pas mis en œuvre. Les remarques faites indiquent schématiquement, qu’il n’y a pas de changement dans le projet de révision du PLU soumis à enquête. Votre position par rapport à une telle affirmation ? Pouvez-vous préciser ? ▪ La mise en révision du PLU de 2006 répondait tout d’abord à la nécessité d’assurer la compatibilité du document d’urbanisme communal avec les orientations du SCoT de Caen Métropole et d’intégrer les récentes évolutions législatives (Grenelle – ALUR – Loi Macron….). Le projet de PLU de CRESSERONS a bien sûr intégré les observations qui avaient été émises lors de l’enquête publique de 2013, lié au projet de modification du PLU (non approuvé), et permet la traduction règlementaire des actions et des orientations suivantes :

▪ Une meilleure prise en compte des risques et aléas naturels (débordement et remontée de nappes phréatiques – retrait/gonflement des argiles – risque sismique) ;

▪ La prévention des ruissellements – Une étude de prévention des ruissellements a été menée parallèlement à la présente révision du PLU : les conclusions de cette étude ont été intégrées dans les pièces règlementaires, via la mise en place d’emplacements réservés, d’Orientations d’Aménagement et de Programmation, de règles écrites spécifiques (articles 4 – 13 et 15) ;

▪ La prise en compte du phénomène de desserrement des ménages dans la définition du projet de développement communal ;

▪ La mise en place d’un maillage viaire hiérarchisé et le développement des cheminements doux, assurant des circulations apaisées et sécurisées dans les quartiers existants et projetés ;

▪ Une gestion plus économe de l’espace agricole (limitation en nombre et en surface des zones AU et densité de 15 logements par hectare) ;

▪ La protection et la mise en valeur du patrimoine végétal (protection d’espaces de respiration au sein de ce bourg compact de la Plaine via les zones UAch, la zone N, l’identification des haies résiduelles…);

▪ La mise en œuvre d’un urbanisme durable via des règles écrites adaptées aux exigences environnementales.

Ainsi ce projet de révision du PLU de 2006 ne peut s’identifier au projet de modification du PLU engagée en 2013.

Evolution de la population : ▪ Concernant la compatibilité du projet de développement démographique avec les orientations du SCoT de Caen Métropole, la commune souhaite rappeler les propos exacts du DOG du SCoT pour les communes de l’espace rural ou du périurbain, comme CRESSERONS :

« Pour ces communes, s’il n’est pas question de faire obstacle à leur développement, il apparaît clairement que celui-ci devra être modéré, contenu et particulièrement économe en espace, dans le respect des prescriptions édictées au chapitre 3 du présent document. Elles n’ont pas vocation à accueillir de nouveaux services ou E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 17 sur 37 d’équipements autres que ceux nécessaires aux besoins de leur propre population, sauf s’ils sont reconnus d’intérêt intercommunal. »

Ainsi, le SCoT n’impose pas une limite au développement démographique mais fixe des règles de densité et une enveloppe maximale de consommation d’espace pour les villages de la Plaine. Le projet de PLU est ainsi compatible avec ce volet du SCoT.

▪ Concernant l’observation de la non prise en compte de nouveaux arrivants dans les logements existants : la question est légitime et a été prise en compte dans le projet de PLU. En effet, les besoins en logements sur le territoire ont été estimés pour répondre aux besoins liés au phénomène de desserrement et les besoins liés à la croissance démographique choisie.

Le phénomène de desserrement : La construction de logements doit être suffisante pour assumer de nouveaux modes de comportements sociaux. En effet, à l’échelle nationale et départementale, ainsi que dans la plupart des communes, le nombre moyen d’occupants par résidence principale est généralement en baisse. Cette évolution correspond au phénomène de « desserrement ». Elle s’explique par de nouveaux comportements sociaux : progression des divorces et séparations, augmentation du nombre de personnes célibataires, augmentation du nombre de familles monoparentales, vieillissement de la population, décohabitation des jeunes, etc.… Elle implique donc une construction de logements toujours plus nombreux pour loger une population égale.

Par exemple, entre 2006 et 2013, la commune aurait dû accueillir 24 nouveaux logements pour maintenir le niveau de la population de 2006. Sur cette période, seuls 15 nouveaux logements ont été construits et la population communale a donc baissé. Pour information, le dernier recensement INSEE de janvier à février 2017 dénombre une population municipale de 1140 habitants soit une nette diminution.

Cette analyse démontre que les parcs existant et projeté sont considérés pour réaliser cette prospective territoriale, tout en anticipant le taux d’occupation de ces logements en inflexion.

. Concernant l’allusion à Cresserons « cité dortoir », la commune souhaite rappeler que la pérennisation des services et équipements scolaires est un des objectifs principaux de la mise en révision du PLU. L’ouverture à l’urbanisation des zones AU est nécessaire à la survie de l’équipement et du service scolaire.

. D’une manière générale, et pour répondre à l’observation de la DDTM, le rapport de présentation sera davantage justifié sur l’évolution démographique projetée dans le PLU.

Le choix du site, sa surface, les ruissellements : . Concernant le choix et la localisation des zones AU :

Les zones AU sont situées en périphérie immédiate des tissus actuellement urbanisés, et à proximité du centre bourg et des lieux de vie. Le choix et la localisation des zones AU :

o N’impactent pas les exploitations agricoles, et ont été menées en concertation avec les agriculteurs concernés ;

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 18 sur 37 o Ne sont pas concernés par des périmètres de réciprocité agricole, empêchant de fait le développement de l’urbanisation communale, comme au Nord-Ouest du bourg (exploitation 3 – éleveur) ;

o Sont des zones de développement d’un seul tenant (bloc), élément favorable souligné par la chambre d’agriculture du Calvados lors de l’examen conjoint n°3 ;

o Ne sont pas prédisposés à la présence de zones humides ou à l’aléa lié aux remontées de nappes phréatiques ;

o Permettront la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions préconisées par l’étude EGIS de prévention des ruissellements et amélioreront la situation existante vis-à-vis des ruissellements ;

o Permettent de par leur localisation et leur configuration, de mettre en place un futur réseau viaire cohérent et relié aux quartiers périphériques existants (interrelations entre quartiers – liens urbains et perméabilité des tissus bâtis).

. Concernant la superficie des zones AU

o La commune de CRESSERONS a choisi d’utiliser la totalité de l’enveloppe foncière autorisée par le SCoT jusqu’en 2030. Ce choix politique s’inscrit dans une politique d’aménagement plus globale exercée à l’échelle de l’intercommunalité. En effet, une charte de territoire a été votée en 2009 et est actuellement actualisée. Cette charte vise une croissance de la population résidente d’un quart sur environ deux décennies, et notamment une croissance forte sur Douvres, ralentie sur la côte (communes côtières fortement contraintes pour le développement de leur urbanisation) et affirmée dans les villages de la plaine. La Charte intercommunale fixe également comme objectif aux communes d’optimiser la consommation de l’espace en assurant 25 logements par hectare pour Douvres et la bande côtière, et 15 logements par hectare pour les villages de la Plaine.

o Cette charte a donc guidé certains choix de la municipalité.

▪ Concernant les ruissellements

o L’étude réalisée par le cabinet EGIS a établi des dimensionnements des futurs ouvrages en matière de prévention des ruissellements, selon des méthodes spécifiques (occurrences – coefficient de Montana). Cette étude sera annexée au dossier de PLU pour expliciter cette étude technique.

o Quatre types d’actions ont été préconisés par EGIS. Il s’agit de :

1-Des actions sur le laminage de crue : Des aménagements de laminage des crues pour réduire les débits de crue et les inondations sont proposés. Ces aménagements de laminage de crue sont représentés par des secteurs de stockage et d’infiltration des écoulements. Les types d’ouvrages sont des mares tampon, des prairies inondables, des bassins, des petits barrages en terre et des noues ; Ces secteurs stratégiques pour la gestion des eaux pluviales ont fait l’objet d’emplacements réservés au sein du zonage du PLU, d’Espaces Boisés à Créer et d’orientations spécifiques dans les OAP.

2-Des actions sur les réseaux pluviaux des communes (reprofilage canalisation, redimensionnement canalisation…) pour améliorer la gestion du transit des écoulements dans les secteurs urbains ; E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 19 sur 37 Le PLU ne peut mettre en place d’outils règlementaires pour ce domaine d’intervention. Cet aspect est évoqué dans le rapport de présentation.

3-Des actions sur la réduction de l’érosion et la production de ruissellement par la mise en place d’aménagement d’hydraulique douce (Bande enherbée, haie ou fascine, maintien de prairie et de haies dans des secteurs stratégiques ; Ces secteurs stratégiques pour la gestion des eaux pluviales ont fait l’objet d’emplacements réservés, d’Espaces Boisés à Créer et d’orientations spécifiques dans les OAP.

4-Des propositions de modifications de pratiques agricoles (technique sans labours, interventions possibles pour chaque culture pour réduire le ruissellement et l’érosion des sols. Le PLU ne peut mettre en place d’outils règlementaires pour ce domaine d’intervention. Cet aspect est évoqué dans le rapport de présentation.

o Concernant la mise en œuvre de ces actions, aucun calendrier n’a encore été établi et sa mise en place ne relève pas de la compétence communale mais intercommunale. Monsieur LERMINE souhaite préciser qu’un maitre d’œuvre a d’ores et déjà été désigné par l’intercommunalité pour permettre la mise en œuvre des actions préconisées dans l’étude EGIS.

▪ Concernant la planification

o La programmation de l’ouverture à l’urbanisation sera précisée dans le dossier destiné à l’approbation conformément aux demandes de la DDTM et de la Chambre d’Agriculture. Ainsi, le zonage précisera deux zones 1AU (1AUa et 1AUb) correspondant aux deux phases d’urbanisation.

▪ Concernant la proximité avec le quartier de La Londe

o Les préoccupations des habitants riverains ont été entendues lors des diverses réunions publiques d’informations et d’échanges. Ainsi, plusieurs principes règlementaires ont été assurés dans le projet de PLU comme : . Au sein des OAP, il est indiqué comme principe obligatoire la réalisation d’un espace libre en herbe et planté en couronnement des quartiers existants. Cette bande tampon accueillera une sente douce paysagée. Ce principe est destiné à assurer une bande de protection non urbanisable d’environ 4 à 5 m le long des maisons préexistantes. . Le règlement écrit de la zone 1AU interdit dans son article 1 : « Les activités, constructions et installations de nature à entraîner des nuisances incompatibles avec le voisinage des zones d’habitation et le caractère de la zone. » . Le règlement écrit de la zone 1AU fixe comme hauteur maximale 7 m à l’égout ou à l’acrotère et 9 mètres au faîtage. Le gabarit des futures constructions est ainsi limité et respecte les formes bâties préexistantes environnantes. Pour rappel, le règlement du lotissement de La Londe (règlement de la zone UC du PLU de 2006) fixait une hauteur maximale de 9 mètres mais sans différencier la hauteur à l’égout, à l’acrotère et au faîtage. Le projet est donc plus strict en matière de hauteurs des futures constructions.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 20 sur 37 . Le règlement écrit de la zone 1AU fixe au sein de son article 7 des dispositions règlementaires afin d’éviter les effets de masque sur les parcelles voisines. Ainsi, il fixe la règle suivante : « Pour les constructions implantées sur limite ou en léger recul, le projet démontrera que les effets de masque d’une parcelle sur l’autre seront limités : - Soit grâce à la limitation de la hauteur de la construction projetée : la hauteur n’excèdera pas 3,2m à l’égout du toit ou à l’acrotère ; - Soit lorsque la construction projetée s’adosse à des constructions de dimensions équivalentes et joignant déjà la limite séparative. » ▪ Enfin, il est nécessaire de rappeler que le lotissement de la Londe a été conçu en envisageant la poursuite ultérieure de l’urbanisation communale. Les voies de Campanules, des Lys ou des Coquelicots se positionnaient comme les futures voies d’accroche du développement urbain.

▪ Concernant la coupure d’urbanisation

o Le PADD traduit effectivement une des orientations du SCoT à savoir le maintien des coupures d’urbanisation (sur une distance minimale de 200m) entre deux bourgs. Après l’urbanisation des zones AU projetées, la coupure d’urbanisation entre CRESSERONS et DOUVRES sera encore d’environ 400 m

Dents creuses o Le rapport de présentation du PLU présente une analyse des capacités de densification et de mutation des espaces actuellement bâtis, conformément à l’article L.151-4 du Code de l’Urbanisme. Il ressort de cette analyse qu’un potentiel de renouvellement urbain existe au sein du bourg. En évitant évidemment les espaces verts qui ne sont pas considérés comme des dents creuses. o Si l’ensemble de ce potentiel identifié n’est pas mobilisé à l’horizon 2030, une partie a néanmoins été retenue pour répondre à une partie des besoins en logements. Le projet retient qu’une vingtaine de logements pourra être produit en réinvestissement urbain (dents creuses – renouvellement – mutation). o Le rapport de présentation tente de répertorier de manière exhaustive les possibilités de densifications urbaines (dents creuses – grand parcellaire). Il est vrai que les emprises publiques n’y ont pas été intégrées (place publique – terrain situé entre le groupe scolaire et les ateliers communaux, etc…), la commune n’ayant aucun projet concret sur ces emprises publiques. Néanmoins, ces espaces sont classés au sein des zones U du PLU et pourraient donc être théoriquement urbanisables. o La commune souhaite préciser que l’espace libre, situé entre le groupe scolaire et les ateliers communaux, n’a pas été recensé au sein de la trame verte à préserver. Cette parcelle est d’ailleurs classée en zone UB du PLU, et est donc potentiellement urbanisable. La commune confirme donc que cette parcelle ne contribue pas à la biodiversité communale. Aucun projet d’urbanisation n’existe sur cette parcelle car elle est longée par un cheminement doux, largement emprunté par les habitants : la commune ne souhaite pas créer de nouveaux flux routiers dans ce secteur central. o Aussi, le projet politique de la commune fixe comme orientation le maintien d’espaces de respiration au sein du bourg compact de CRESSERONS. Trois sites sont visés : les deux parcs arborés au Nord u bourg et le parc central dit du château. Il s’agit de préserver des éléments identitaires pour le bourg et des espaces de respiration participant au cadre de vie des habitants. De même, les espaces E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 21 sur 37 environnants la salle socioculturelle sont plutôt dédiés aux sports et loisirs (jeux pour enfants, city park, skate park, stade, piste cendrée…..)

Trafic routier ▪ La périurbanisation de l’agglomération caennaise implique effectivement une augmentation des circulations automobiles. Dans le projet de PLU, la commune entend :

o Aménager et sécuriser deux entrées de ville (au Nord-Ouest du bourg : RD35/rue de la Charrière – au Sud du bourg : rd221/future voie de desserte interne de la zone 1AU) – Cette orientation est imposée par les OAP. Le département nous demande d’ajouter que ces opérations devront être à minima concomitantes aux opérations d’urbanisation dès lors que ces dernières permettront à la circulation d’emprunter ces nouveaux débouchés sur les RD35 et 221 ;

o Hiérarchiser le réseau viaire à créer (voie structurante et voie secondaire). La voie structurante sera traitée de manière à éviter le dévoiement du trafic de la côte vers Caen (Cf les principes obligatoires des OAP : « Les voies internes structurantes devront obligatoirement intégrer des espaces de circulation dédiés aux piétons et aux cycles. Elles devront éviter les surlargeurs de chaussée, facteurs d’accélération de la vitesse automobile et d’imperméabilisation des sols : leur aménagement et leur traitement devront assurer une circulation apaisée. L’objectif recherché est de ne pas favoriser les reports de flux et la vitesse. »

o Aménager les voies existantes lorsque cela est possible (rue de la Charrière (principe obligatoire des OAP) – RD222 (ER1 pour un élargissement de cette voie) ; o Développer les cheminements doux pour encourager les déplacements courts en mode doux (cycles – piétons).

▪ Le contournement du village par le Sud (via le stade et la ZA de la Couture jusqu’à la RD35) n’a pas été envisagé par le présent PLU. La commune renvoie au questionnement suivant : comment financer un tel projet ?

▪ Les OAP des zones AU prévoient effectivement l’aménagement de places de stationnement supplémentaires pour les habitants et les visiteurs. Le texte des OAP précise que l’aménagement de ces aires sera simple et ne gênera ni la circulation ni les piétons. Le traitement et la mise en valeur des entrées de villes, évoquées précédemment, devront assurer la sécurisation et la qualité paysagère de ces espaces.

Les terres agricoles ▪ Le PLU de 2006 prévoyait l’urbanisation de 17.3 ha (hors zones 1AUt) tandis que le PLU actuel réduit cette surface à 12 hectare (hors zone 1AUt et emprise des hangars agricoles comprise). La limitation de la consommation des terres agricoles est donc effective dans le projet de PLU.

▪ Concernant les bâtiments agricoles impactés par la définition de la zone 1AU, ce choix a été fait en concertation et avec l’accord de l’agriculteur concerné.

▪ Concernant la programmation, la municipalité rappelle que l’urbanisation des zones 1AU se réalisera en deux phases : l’une des l’approbation du PLU – la seconde à compter de la sixième année de vie du PLU.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 22 sur 37 ▪ La mise en compatibilité du PLU de 2006 avec le SCoT a conduit la municipalité à réduire les zones à urbaniser du document d’urbanisme antérieur. Ainsi, la zone dédiée au développement des équipements sportifs et de loisirs (1AUs) et la zone 1AU concernée par un périmètre de réciprocité agricole ont été écartées du projet de PLU.

Divers

Qui, et avec quels moyens, est chargé du suivi de la bonne exécution du PLU voté par le conseil municipal ? ▪ Après l’approbation, le PLU de CRESSERONS sera opposable aux futures autorisations d’urbanisme (déclarations préalables – permis de construire – permis d’aménager). Ces autorisations d’urbanisme seront instruites par le service instructeur de Caen la Mer.

Article L152-1 du Code de l’Urbanisme : L'exécution par toute personne publique ou privée de tous travaux, constructions, aménagements, plantations, affouillements ou exhaussements des sols, et ouverture d'installations classées appartenant aux catégories déterminées dans le plan sont conformes au règlement et à ses documents graphiques. Ces travaux ou opérations sont, en outre, compatibles, lorsqu'elles existent, avec les orientations d'aménagement et de programmation.

▪ Aussi, le Code de l’Urbanisme prévoit dans son article L153-27 « Neuf ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme, ou la dernière délibération portant révision complète de ce plan, ou la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou le conseil municipal procède à une analyse des résultats de l'application du plan, au regard des objectifs visés à l'article L. 101-2 et, le cas échéant, aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du code des transports.

L'analyse des résultats porte également, le cas échéant, sur les unités touristiques nouvelles mentionnées à l'article L. 122-16 du présent code.

L'analyse des résultats donne lieu à une délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité de réviser ce plan. »

Ce projet engendre une forte discrimination vis-à-vis des autres quartiers du village, non concernés directement par la totalité des nuisances. ▪ A chaque étape de développement d’une commune, des quartiers sont plus ou moins impactés. L’opération immobilière la plus récente s’est opérée, par exemple, au Nord-Est du bourg : les secteurs environnants ont été alors plus impactés.

VI.2 Réponses aux PPA Les avis, observations et réserves des PPA ont été analysés et ont fait l’objet d’une réunion de travail spécifique : un compte-rendu détaille les réponses apportées à chaque PPA. Il est reporté ci- dessous :

En résumé :  Préfecture (DDTM) : Avis favorable assorti de 3 observations principales  Chambre d’Agriculture : Avis favorable assorti de remarques  Conseil Départemental : Avis favorable assorti de 4 recommandations

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 23 sur 37  SCoT de Caen Métropole : Avis favorable assorti de remarque technique  Architecte des Bâtiments de France (STAP) : Observations  CDPENAF : Avis favorable avec une réserve  Chambre des Métiers et de l’Artisanat : Avis favorable  Chambre de Commerce et d’Industrie : Avis favorable  Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) : Avis favorable  Communes voisines de MATHIEU, de LUC-SUR-MER et de LION-SUR-MER : Avis favorables

Les principaux avis sont analysés.

- DDTM

L’avis de la DDTM est favorable et assorti de trois observations principales : 1-Une meilleure justification des objectifs démographiques ; 2-La sécurisation de l’adduction en eau potable avant toute ouverture à l’urbanisation des zones AU ; 3-La prise en compte des enjeux environnementaux et des risques

Développement démographique : Le choix politique de la commune de CRESSERONS est de porter la population communale à 1450 habitants en 2030 (soit une croissance démographique annuelle moyenne de 1,3%). Selon la DDTM, cette tendance, qui fait suite à une période de décroissance, est ambitieuse et ne répond pas aux orientations générales du SCoT de Caen Métropole, qui identifie Cresserons comme une commune de l’espace rural ou périurbain dont le développement doit être « modéré ».

Réponse de la commune : Des justifications complémentaires seront apportées au rapport de présentation du PLU, en évoquant notamment les éléments suivants : ▪ Le SCoT n’impose pas une limite au développement démographique mais fixe des règles de densité et une enveloppe maximale de consommation d’espace pour les villages de la Plaine ; ▪ La période de décroissance évoquée par la DDTM est essentiellement due à la pénurie de foncier disponible pour poursuivre l’urbanisation communale (zone AU bloquée – modification du PLU non aboutie). Si le document d’urbanisme en vigueur l’avait permis, de nouvelles opérations urbaines auraient participé largement au dynamisme démographique communal. Ce frein à l’urbanisation communale était notamment un des objectifs de la mise en révision du PLU de 2006. ▪ L’objectif démographique affiché dans le PADD du PLU de CRESSERONS est compatible avec la charte de territoire intercommunale : o un territoire attractif (lieu de la périurbanisation caennaise) avec un très bon niveau d’équipements; o des écoles à pérenniser; o des logements commencés sur le territoire ne suffisant pas à répondre à l’objectif démographique visé. La Charte intercommunale de 2009 a comme objectif de faire croître la population d’un quart environ en 20 ans avec une croissance forte sur Douvres, ralentie sur la côte (communes côtières fortement contraintes pour le développement de leur urbanisation) et affirmée dans les villages de la plaine

▪ Conclusion de cette charte : UN DÉVELOPPEMENT DE L’HABITAT PLUS RÉGULIER, PLUS URBAIN ET MOINS CONSOMMATEUR D’ESPACE

Consommation d’espaces agricoles La DDTM demande : . de mieux démontrer la volonté affichée de réduire les surfaces en extension de l’urbanisation par rapport à l’ancien document d’urbanisme

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 24 sur 37 Réponse de la commune : . Le rapport de présentation sera complété en ce sens, et explicitera que le PLU de 2006 (hors zone 1AUt) prévoyait l’urbanisation de 17.3 ha, tandis que le PLU actuel réduit cette surface à 12 ha (hors zone 1AUt).

. De détailler les conditions de phasage de l’ouverture à l’urbanisation des zones AU (en définissant le périmètre des phases). Selon la DDTM, il conviendrait d’envisager en premier lieu une urbanisation au Nord où se trouvent les quartiers récents.

Réponse de la commune : ▪ La commune souhaite préciser le phasage comme demandé par la DDTM au sein du règlement graphique du PLU (zone 1AUa et 1AUb). Quant à la priorité laissée au Sud ou au Nord, elle sera analysée après l’enquête publique avec l’ensemble du Conseil Municipal.

Adéquation du projet avec les ressources en eau : - L’analyse doit être complétée en justifiant l’adéquation entre la capacité de production et de distribution d’eau potable sur les plans qualitatif et quantitatif avec les objectifs de développement fixés par la commune et en comportant un bilan chiffré tenant compte des projets des communes desservies par les mêmes ressources.

Réponse de la commune : Afin de compléter le dossier, un engagement écrit de la part du gestionnaire confirme que les ressources du syndicat sont suffisantes pour répondre aux besoins du projet d’urbanisation de la commune de CRESSERONS. Les courriers de RESEAU et du Syndicat d’Alimentation en Eau Potable ont été remis au commissaire enquêteur le 16 janvier 2018

Eaux pluviales Les conclusions de l’étude EGIS seront annexées au dossier de PLU. LA DDTM demande également qu’un calendrier de la mise en œuvre des actions préconisées soit précisé.

Réponse de la commune : Ce calendrier n’existe pas et sa mise en place ne relève pas de la compétence communale mais intercommunale. Monsieur LERMINE précise qu’un maitre d’œuvre a d’ores et déjà été désigné pour permettre la mise en œuvre des actions préconisées dans l’étude EGIS.

Enjeux environnementaux

Préservation des zones humides Les zones humides à préserver sont identifiées en secteur agricole au sein de la zone Azh. Or, la zone humide Azh est décrite dans le rapport de présentation comme un « espace humide détruit ou détérioré ». La DDTM pense que la restauration de cet espace permettrait de justifier cette mesure de protection.

Réponse de la commune : La zone humide identifiée est effectivement détériorée puisqu’elle fait l’objet de cultures et de labours. Le PLU ne permet pas d’influer sur l’occupation végétale des sols. Sa fonction est de permettre règlementairement la mise en œuvre des projets et actions communaux ou supra- communaux. Les mesures du PLU pour la préservation de cette zone humide s’avèrent ainsi suffisantes.

Boisements, haies et biodiversité La DDTM suggère que : - Les haies intégrées au sein des schémas de principe des OAP figurent sur le règlement graphique ; - La création d’un linéaire bordant l’Ouest de la zone 1AUt (et préconisée dans l’étude hydraulique) soit identifiée au sein du zonage et des OAP.

Réponse de la commune : La commune souhaite répondre favorablement à ces observations.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 25 sur 37 Coupure d’urbanisation La DDTM suggère de modifier le schéma de principe des OAP en supprimant les intentions de développement ultérieur en direction de Douvres-la-Délivrande, et ce dans un souci de cohérence entre les différents documents du PLU. Le schéma de principe des OAP devra se conformer aux intentions du PADD.

Réponse de la commune : Le PADD traduit effectivement une des orientations du SCoT à savoir le maintien des coupures d’urbanisation (sur une distance minimale de 200m) entre deux bourgs. Après l’urbanisation des zones AU projetées, la coupure d’urbanisation entre CRESSERONS et DOUVRES sera encore d’environ 400 m. Il serait dommageable de ne pas anticiper le développement à long terme de l’urbanisation communale potentielle.

Règlement écrit La DDTM souhaite que la rédaction de l’article 2 des zones A et N soit revue afin que la constructibilité de ces zones réponde au caractère restrictif exigée par le Code de l’Urbanisme. Cette remarque rejoint celle évoquée par la CDPENAF traitée plus loin.

Réponse de la commune : L’analyse de cette remarque rejoignant celle exprimée par la CDPENAF sera détaillée dans l’analyse de l’avis de la CDPENAF. La commune souhaite répondre favorablement à cette observation.

Prise en compte des risques

Rapport de présentation La page 138 du rapport de présentation sera modifiée afin de répondre aux observations de la DDTM sur les anomalies remarquées.

Risque lié aux inondations par débordement et remontées de nappes La DDTM suggère d’apporter les modifications suivantes au règlement écrit « Dans les secteurs des zones A, Azh, UB, UE, UA, UAch, dans lesquels la profondeur de la nappe phréatique en situation de très hautes eaux, est comprise entre 0 et 1 mètre, (Cf Pièce E3), seront interdits : - Les constructions et installations avec sous-sols ; Les sous-sols non adaptés à l’aléa - Les constructions et installations nécessitant un assainissement individuel (sauf avis favorable du SPANC) - Les constructions et installations envisageant l’infiltration des eaux pluviales dans le sol. - Dans les secteurs des zones A, Azh, UB, UE, UA, UAch, 1AU et 1AUt dans lesquels la profondeur de la nappe phréatique en situation de très hautes eaux, est comprise entre 1 et 2.5 mètres, (Cf Pièce E3), seront interdits : - Les constructions et installations avec sous-sols ; Les sous-sols non adaptés à l’aléa - Les constructions et installations nécessitant un assainissement individuel (sauf avis favorable du SPANC)

Réponse de la commune La commune ne souhaite pas modifier les règles concernant l’interdiction des sous-sols sur le territoire communal afin d’assurer le principe de précaution et pour la difficulté d’instruction du droit des sols que représente la règle proposée par la DDTM.

Risque lié aux inondations par ruissellements Selon la DDTM, les axes privilégiés d’écoulement, identifiés dans l’étude EGIS, pourraient être intégrés dans le zonage règlementaire et les OAP.

Réponse de la commune : La commune n’est pas favorable à cette proposition. En effet, de nombreuses études sur les ruissellements ont été réalisées à l’échelle du sous bassin versant ces dernières années. Ces dernières se sont parfois révélées contradictoires. Il n’est donc pas raisonnable de les intégrer dans les pièces règlementaires (opposables) du PLU. La commune propose que cette étude soit annexée au dossier de PLU.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 26 sur 37 Risques technologiques La DDTM suggère que : - le risque lié à la canalisation de transport de gaz soit abordé de manière plus détaillée dans le rapport de présentation; - Les zones d’effets apparaissent au sein de la pièce F1B, Carte des servitudes - Le règlement écrit détaille les éléments du Porter à la Connaissance.

Réponse de la commune : Le dossier de PLU sera complété dans le sens de ces observations.

Chambre d’Agriculture du Calvados

L’avis est favorable assorti des remarques suivantes : 1-Le développement des zones AU est certes planifié dans le temps par les OAP, mais sans précision détaillée, et à priori avec un aménagement complet de voirie immédiat, ce qui pourrait remettre en cause l’usage agricole de l’ensemble du secteur dès la 1ère phase d’urbanisation. Il serait opportun de mettre en évidence le phasage et voir avec les exploitants locaux comment mettre en valeur au mieux cet espace résiduel dans l’attente de son aménagement ;

Réponse de la commune : La commune précisera le phasage au sein du règlement graphique (zone 1AUa et 1AUb). Concernant l’aménagement complet de voirie immédiat pouvant remettre en cause l’usage agricole de l’ensemble du secteur, ce point mérite une analyse complémentaire de la part du Conseil Municipal et sera donc traité après l’enquête publique (maintien ou non de ce principe d’aménagement complet de la voirie ?).

2-La CA14 s’oppose aux changements de destination autorisés par le PLU sauf s’ils sont demandés par un propriétaire exploitant ;

Réponse de la commune Les possibilités de changements de destinations autorisées par le règlement graphique sont des possibilités supplémentaires offertes aux exploitants agricoles de diversifier leur activité. Pour les 4 étoiles situées le plus à l’Est, ces identifications ont été effectuées en concertation avec l’agriculteur concerné. - Aussi, le règlement écrit de la zone A précise que « Les changements de destination des bâtiments repérés sur les documents graphiques du PLU, au titre de l’article L.151-11 du Code de l’Urbanisme, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site » Il est donc convenu de maintenir l’identification de ces bâtiments afin de leur permettre de changer de destination.

Conseil Départemental du Calvados

- L’avis du département est favorable assorti de quatre recommandations. 1--Intégrer la sécurité routière parmi les enjeux à traiter dans le cadre de l’aménagement et de la mise en valeur des entrées de bourg 2--Inclure les enjeux liés aux raccordements des voies de desserte de la zone 1AU sur les routes départementales dans le propos des OAP et sur les documents graphiques 3--Mentionner que ces opérations devront être à minima concomitantes aux opérations d’urbanisation dès lors que ces dernières permettront à la circulation d’emprunter ces nouveaux débouchés sur les RD35 et 221;

Réponse de la commune sur ces 3 premières recommandations : Les OAP seront complétées afin d’appuyer l’objectif de sécurisation des entrées de bourg, d’inscrire les enjeux liés au raccordement sur le réseau routier départemental et d’indiquer que ces opérations devront être à minima concomitantes aux opérations d’urbanisation dès lors que ces dernières permettront à la circulation d’emprunter ces nouveaux accès.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 27 sur 37 4--Actualiser les informations relatives au projet de liaison routière nouvelle entre Bénouville et le carrefour giratoire du Nouveau Monde à Douvres-la-Délivrande. Réponse de la commune : Le rapport de présentation sera modifié dans le sens de cette observation.

SCoT de Caen Métropole - L’avis est favorable assorti d’observations :

1--Le document ne justifie pas de son adéquation avec la capacité de production et de distribution d’eau potable

Réponse de la commune : Afin de compléter le dossier, il est convenu d’obtenir un engagement écrit de la part du gestionnaire, confirmant que les ressources du syndicat sont suffisantes pour répondre aux besoins du projet d’urbanisation de la commune de CRESSERONS.

2--Une zone humide à préserver est localisée sur le document graphique E3 mais ne fait pas l’objet d’une règle associée dans le règlement.

Réponse de la commune : Le règlement écrit sera complété en ce sens (peu d’incidences car il s’agit du lavoir).

3--Ajuster la compatibilité du PLU avec le volet commercial du Document d’Orientations Générales du SCoT :

Réponse de la commune : Le règlement écrit sera complété en indiquant que les commerces de plus de 300 m² autorisés en zone Ue devront respecter les conditions générales mais aussi les conditions spécifiques du DAAC.

4--Prévoir que les projets touristiques portant sur une surface de plancher de plus de 10 000 m² devront progressivement couvrir leurs besoins en énergie de manière à atteindre la couverture complète en 2025 (Article 15 : règlement de la zone 1AUt)

Réponse de la commune : Le règlement écrit sera complété en ce sens.

CDPENAF

- Sur les dispositions du règlement permettant les extensions et les annexes de bâtiments d’habitations existantes dans les zones A et N, la CDPENAF émet un avis favorable sous réserve de corriger une erreur matérielle sur le critère d’emprise au sol (% majoré dans le cas des constructions principales inférieures à 100 m²), et de fixer dans tous les cas, un plafond en m² pour limiter la taille des extensions. - La commune s’engage à ajuster le règlement pour assurer le caractère mesuré de l’emprise des extensions. - Une nouvelle proposition pour l’article 2 des zones A est étudiée, et il est convenu de retenir la proposition rédactionnelle suivante :

Article 2 : Occupations et utilisations du sol autorisées sous certaines conditions: Les annexes des constructions à usage d’habitation existantes, et légalement implantées, sont autorisées à condition de ne pas compromettre l’activité agricole ou la qualité paysagère des sites, mais aussi : . Que la hauteur au faîtage des annexes soit inférieure ou égale à 6 m ou à 3 m à l’acrotère en cas de toitures terrasses ; . Que l’annexe n’ait pas pour effet de porter l’emprise au sol de l’ensemble des constructions à plus de 30% de la surface de l’unité foncière sur laquelle elle se situe et que l’emprise au sol de l’annexe soit limitée à 50 m² ; . Que la densité de l’ensemble des constructions soit limitée à un maximum de 0.30 (rapport entre la surface de plancher globale et la surface de l’unité foncière) jusqu’à concurrence d’une surface de plancher maximale de 500 m². . Que l’annexe soit entièrement implantée à l’intérieure d’une zone de 40 mètres mesurée à partir des murs extérieurs du bâtiment d’habitation principal. Les annexes créées après la date d’approbation du PLU ne pourront être transformées en nouveaux logements.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 28 sur 37 Les extensions des constructions à usage d’habitation existantes, et légalement implantées, sont autorisées à condition de ne pas compromettre l’activité agricole ou la qualité paysagère des sites, mais aussi : • Que la hauteur au faîtage de l’extension soit inférieure ou égale à la hauteur au faîtage de la construction principale ou à 4 m à l’acrotère en cas de toitures terrasses ; • Que la densité de l’ensemble des constructions soit limitée à un maximum de 0.30 (rapport entre la surface de plancher globale et la surface de l’unité foncière) jusqu’à concurrence d’une surface de plancher maximale de 500 m². • Que l’extension soit limitée à 30% de la surface de plancher ou de l’emprise au sol de la construction principale. Pour les constructions inférieures à 100 120 m², l’extension pourra représenter jusqu’à 30% 60% de la surface de plancher ou de l’emprise au sol de la construction principales jusqu’à concurrence d’une surface de plancher ou de l’emprise au sol totale de 130 160 m² (Dans le cadre d’une construction générant une surface de plancher et une emprise au sol, la solution la plus favorable au pétitionnaire peut être retenues) ; • Qu’elle soit implantée sur limite ou en retrait des limites d’emprise publique et séparatives.

Architecte des Bâtiments de France

Rapport de présentation La rédaction du rapport de présentation sera ajustée à la page 117 afin de mentionner uniquement « Monument Historique » et non pas, « Site Classé Monument Historique ».

L’ABF souligne que le nombre d’éléments remarquables du paysage bâti a été réduit vis-à-vis du relevé de 2006 Réponse de la commune : Effectivement, le nombre d’éléments remarquables a diminué entre le PLU de 2006 et celui en projet en passant de 6 éléments identifiés à 5. Deux éléments identifiés en 2006 ne le sont plus actuellement, il s’agit du puit (dont la protection est assurée puisqu’il s’agit d’une propriété communale) et d’un portail en fer de couleur blanche, à faible intérêt patrimonial. Le bâtiment remarquable avec une charpente en forme de coque de bateau a lui été nouvellement identifié. La commune souhaite maintenir ces nouvelles identifications permettant d’assurer la protection des éléments du patrimoine bâti.

Règlement Le maintien de la qualité de la zone traditionnelle (zone UA) n’est pas soutenu par le règlement écrit : aucun mur protégé, absence de nuancier de couleur, etc….

Réponse de la commune : La commune souhaite maintenir le règlement écrit de la zone UA en l’état.

Servitudes : L’erreur matérielle sur le plan F1B sera corrigée, en y ajoutant le périmètre de la servitude AC1 de l’église de Cresserons, et le périmètre de l’église de Plumetot sera redessiner afin d’éviter les dessins d’angle.

- Chambre des Métiers et de l’Artisanat - L’avis est favorable.

- Chambre de Commerce et d’Industrie - L’avis est favorable.

- L’institut National de l’Origine et de la Qualité – INAO - L’avis est favorable.

- Commune de Mathieu - L’avis est favorable.

- Commune de Lion-sur-Mer - L’avis est favorable.

- Commune de Luc-sur-Mer - L’avis est favorable avec la recommandation suivante : la trame viaire principale dans les futures opérations urbaines doit être d’un gabarit suffisant pour la dilution des flux routiers.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 29 sur 37 Réponse de la commune : Pour la future voie structurante, les objectifs de la commune de CRESSERONS sont soulignés dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation de la manière suivante : « Les voies internes structurantes (…). Elles devront éviter les surlargeurs de chaussée, facteurs d’accélération de la vitesse automobile et d’imperméabilisation des sols : leur aménagement et leur traitement devront assurer une circulation apaisée. L’objectif recherché est de ne pas favoriser les reports de flux et la vitesse. Le traitement et l’aménagement des voies et emprises publiques ne devront pas entraver les circulations agricoles. Ainsi les espaces le long des voies pourront être plantés d’arbres en alignements, ou de bandes vertes enherbées pouvant intégrer des noues, fossés, et cheminements piétons et cycles. »

VI.3 Observations de la société SEPHIE o Les observations de la société SEPHIE sont dans l’ensemble pertinentes et mériteront d’être analysées par la commission d’urbanisme après la remise du rapport et des conclusions motivées de Monsieur MANSILLON, commissaire enquêteur.

VI.4 Questions du commissaire enquêteur ▪ Adéquation du projet avec les ressources en eau

o Le gestionnaire a en effet été de nouveau contacté sur ce point : sa réponse permettra de compléter le dossier, en justifiant que les ressources du syndicat sont suffisantes pour répondre aux besoins du projet d’urbanisation de la commune de CRESSERONS.

Réponse de la commune : Les courriers de réponses favorables émanant de RESEAU et du Syndicat d’Alimentation d’Eau Potable ont été remis le 16 janvier 2018.

▪ L’analyse des capacités de densification et de mutation a été prise en compte dans le présent projet de PLU.

o Cet aspect a été évoqué précédemment. Pour rappel, le projet a établi des besoins globaux en logements à 165 logements dont :

. 20 seront produits en renouvellement urbain (parmi le potentiel identifié ou non dans l’analyse des capacités de densifications et de mutations), soit 13% des besoins globaux ;

. 144 seront produits en extensions urbaines, soit 87% des besoins globaux en logements.

▪ Etude des ruissellements

o L’étude réalisée par EGIS sera fournie avant la rédaction du rapport d’enquête, et annexée au dossier de PLU. Les emplacements réservés dédiés à la gestion des eaux pluviales trouvent leurs justifications dans cette étude.

o Les emplacements réservés sont établis au bénéfice de l’autorité compétente (la communauté de communes) : leur acquisition, la réalisation de leur objet et leur entretien seront donc à la charge de l’autorité compétente.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 30 sur 37  Concernant les ouvrages de prévention du ruissellement, peut-on avoir des précisions sur ce qui sera réalisé, par qui, et comment s’assurer de leur maintenance ?

Réponse de la Communauté de commune « Cœur de Nacre » (compétente en matière de protection contre les inondations) :

L’étude d’Egis préconise un certains nombres d’ouvrages qui vont être sélectionné et priorisé dans le cadre de la mission de maitrise d’œuvre attribuée au bureau d’étude Alise Environnement. L’année 2018 va servir à réaliser le planning des travaux qui ne débuteront sans doute pas avant début 2019.

 Quels sont les travaux envisagés par Cœur de nacre ? selon quel calendrier ?

Réponse de la Communauté de commune « Cœur de Nacre » (compétente en matière de protection contre les inondations) :

Ces informations pourront être transmises en cours d’année 2018 quand Cœur de Nacre approuvera l’avant- projet des travaux de prévention du ruissellement.

 Ces travaux seront-ils réalisés avant le projet de construction de la commune ?

Réponse de la Communauté de commune « Cœur de Nacre » (compétente en matière de protection contre les inondations) :

Les travaux ne débuteront pas avant janvier 2019. Nous n’avons pas encore le planning de travaux. Celui-ci sera probablement connu en fin d’année 2018.

 Le projet de construction peut-il avoir un impact sur la mise en œuvre des travaux de Cœur de nacre ?

Réponse de la Communauté de commune « Cœur de Nacre » (compétente en matière de protection contre les inondations) :

L’étude d’Egis devra être communiquée à l’aménageur du lotissement.

Dans tous les cas, le maître d’œuvre du cabinet ALISE tiendra compte de ce projet d’aménagement dans son étude pour la réalisation des travaux de protection contre les inondations.

VII - COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Le dossier soumis à enquête publique pour le projet de révision générale du PLU de CRESSERONS est particulièrement détaillé sur toutes les mesures prévues pour le réaliser, même si certains points restent à préciser avant d’être soumis au Conseil Municipal. Il est visible à l’étude du rapport de présentation que les enseignements du diagnostic du PLU de 2006 ont été pris en compte dans chacun des éléments du projet de révision générale du PLU.

L’article L103-3 du code de l’urbanisme précise que la commune en l’occurrence ici « l’autorité compétente » doit associer pendant toute la durée d’élaboration du projet, les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées. E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 31 sur 37 J’ai constaté que la concertation avec la population a été conséquente :

1) Mise à disposition en mairie des éléments d’études tout au long de la réflexion engagée jusqu’à l’arrêt du PLU par le Conseil Municipal 2) Exposition des travaux réalisés par le bureau d’études dans le hall de la mairie tout au long de la procédure 3) Mise à disposition d’un registre d’observations, à disposition du public, aux heures d’ouverture de la mairie 4) Diffusions d’informations à la population par le biais de flashs spéciaux 5) Organisation de trois réunions publiques (15 juin 2015, 20 juin 2016, 29 mai 2017). Chaque fois la commune a envoyé une lettre d’invitation à l’ensemble des habitants et des propriétaires concernés de la commune de CRESSERONS. Des comptes rendus ont été réalisés et sont placés dans la note de présentation du dossier public. Les questions des citoyens et les réponses de la municipalité y figurent. 6) Un avis mentionnant la décision communale de réviser le PLU a été inséré dans le journal local Ouest-France 7) Des informations régulières sur ce projet figurent dans les bulletins municipaux 8) Les pièces du PLU ont été mis à disposition du public au fur et à mesure de leur validation par la commission urbanisme : le diagnostic et le PADD à partir de juin 2015 ; les pièces règlementaires à partir de juin 2017. 9) La profession agricole n’a pas été négligée : la commune a envoyé, les 8 et 11 décembre 2014 (rappel le 19 janvier 2015) un questionnaire aux agriculteurs exploitants sur CRESSERONS, ayant ou non siège sur le territoire communal, pour connaître leur situation, leurs besoins et projets. Onze réponses ont été réceptionnées par la mairie (voir page 111 à 114 du rapport de présentation). La municipalité a rencontré à plusieurs reprises les acteurs agricoles, lors de rendez-vous spécifiques. 10) Seize réunions de travail en interne de la municipalité ont lieu durant la phase d’étude du PLU.

Cette longue description de la phase de concertation, et la prise de connaissance des comptes rendus, démontrent que le dossier soumis à enquête publique a fait l’objet d’un long travail d’étude et de réflexion depuis 2014. Beaucoup d’observations du public sont répétitives avec les questions posées lors des réunions de concertation. D’autre part, force est de constater que malgré les réunions avec les PPA, ceux-ci ont finalement à l’examen du projet, encore posé beaucoup de questions, en émettant officiellement leur avis. L’examen des comptes rendus des trois réunions qui se sont déroulées entre les PPA et la municipalité, montre que de nombreux points soulevés, lors de celles-ci, ont été traitées dans le dossier soumis au public pour cette enquête. Tous les PPA ont émis un avis positif, assorti d’observations, remarques, ou recommandations, qui n’avaient pas forcément été traitées dans les réunions. C’est aussi pour elles aussi, l’occasion d’affirmer les règles qu’elles souhaitent voir respecter dans leur domaine respectif.

Contrairement à certaines affirmations de certains citoyens durant l’enquête, le projet de révision générale du PLU, n’a rien de comparable avec le projet de modification présenté en 2013 et auquel la municipalité avait finalement renoncé. La réponse sur ce point est bien précisée dans la réponse à mon PV de synthèse.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 32 sur 37 L’ensemble des questions posées par les citoyennes et les citoyens, additionnées aux retours des PPA, permet en fait un passage en revue complet des points essentiels du projet. Et les réponses de la municipalité, dans un certain nombre de cas, permettront de compléter le dossier qui sera soumis à l’approbation du Conseil Municipal.

Mais objectivement la plupart des observations du public trouvent des réponses dans le rapport de présentation, dans le PADD et dans l’OAP. Pour autant, la municipalité a parfaitement respecté le déroulement classique d’une enquête publique qui permet aux citoyens d’exposer leur accord ou désaccord. Les réponses du Maire à mon PV de synthèse en sont la preuve. Elles sont complètes, argumentées, aussi bien pour les citoyens, les PPA, et celles du commissaire enquêteur.

Je ne vais pas les reprendre dans leur intégralité, et j’invite les personnes qui souhaiteront en prendre connaissance après la remise de mon rapport, à le faire, en espérant qu’ils trouveront matière à considérer que leur intervention n’a pas été inutile.

J’ai bien noté que la municipalité dans ses réponses accepte de réaliser des modifications ou aménagements suite à certaines observations. Lorsqu’ elle n’entend pas suivre certaines demandes, elle explique pourquoi elle maintient sa position.

Je reprends certains aspects particulièrement déterminants pour ce projet de révision générale du PLU.

Sur les prévisions d’évolution de la population, il n’est pas inutile de rappeler que la commune indique devoir rattraper le retard pris entre 2006 et 2013 pour la construction de nouveaux logements. Elle réfute l’idée de « cité dortoir » et rappelle l’importance de la pérennisation des services et équipements scolaires, qu’elle considère être parmi les objectifs de cette révision générale de PLU. La municipalité s’appuie sur le projet de territoire Cœur de Nacre, dont elle doit tenir compte pour fixer ses perspectives de développement. J’ai pu prendre connaissance de ce projet dans le détail, à la suite de la remise de mon PV de synthèse. Cette prise de connaissance confirme les échanges que j’avais eus avec Monsieur LERMINE durant l’enquête.

Sur cet aspect du projet, la commune s’est engagée à compléter le dossier pour justifier davantage cette évolution prévisionnelle démographique. Elle répondra ainsi à une demande de la DDTM, mais aussi aux citoyens qui se sont préoccupés de cet aspect.

Il me semble utile de signaler que cette évolution démographique doit s’examiner parallèlement à l’examen de l’évolution du parc de logements, en se reportant aux pages 72 à 82, du rapport de présentation.

Sur le choix du site, sa surface, les ruissellements, ont été particulièrement été traités en détail dans le dossier du projet soumis à enquête. Mais les questionnements soulevés lors de cette enquête ont permis à la municipalité d’approfondir certains aspects et de « surligner » les points majeurs pour une réalisation optimale du projet. Les citoyens qui se sont manifestés pourront trouver à la lecture des réponses de la municipalité dans mon PV de synthèse, des éléments rassurants par rapport à leurs préoccupations.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 33 sur 37 Il est rappelé que les zones AU ne sont pas prédisposées à la présence de zones humides ou à l’aléa lié aux remontées de nappes phréatiques (carte E3 du dossier). Que la concertation conduite avec les agriculteurs, permet de constater que les exploitations agricoles ne sont pas impactées par le projet. D’autre part, il est possible de constater que si le PLU de 2006, aujourd’hui en cours, prévoit une urbanisation sur les terres agricole de 17,3 ha, le projet en débat actuellement prévoit une surface de 12 ha.

L’aspect des ruissellements, tellement important, fait bien partie des préoccupations importantes de la municipalité. Le projet du PLU de CRESSERONS doit intégrer l’étude de prévention des ruissellements, menée sur le bassin-versant de PLumetot, CRESSERONS et Lion-sur-Mer, par la société EGIS. Cet aspect est traité page 33 et suivantes du dossier qui pouvait être consulté durant l’enquête. Monsieur le Maire m’a confié la totalité du dossier d’étude EGIS, à la suite de mon PV de synthèse. Elle est très détaillée, et il apparait que ce qui est présenté dans le dossier aux pages citées précédemment résume parfaitement les mesures à entreprendre pour circonvenir les ruissellements. Dans sa réponse à mon PV de synthèse, la municipalité reprend ses actions, mais indique notamment que leur mise en œuvre dépend de l’intercommunalité. Monsieur LERMINE précise qu’un maitre d’œuvre a été désigné pour permettre la mise en œuvre des actions préconisées par l’étude EGIS, mais qu’aucun calendrier n’est à ce jour fixé. Il indique également que cette étude sera jointe au dossier qui sera soumis à son Conseil Municipal. Il est important de souligner que, pour satisfaire aux actions à entreprendre, 11 emplacements ont été réservés dans la révision générale du PLU. IL faut savoir que certaines préconisations complémentaires d’EGIS ne peuvent pas être traduites dans les pièces règlementaires du PLU (reprofilage du réseau d’eaux pluviales, pratiques culturales).

Concernant la planification du projet, l’urbanisation sera précisée dans le dossier destiné à l’approbation, conformément aux demandes de la DDTM et de la Chambre d’Agriculture. Ainsi, la zone précisera deux zones 1AU (1AUa et 1AUb) correspondant aux deux phases d’urbanisation. Quant à la priorité laissée au Sud ou au Nord, la municipalité l’examinera après la remise du rapport du commissaire enquêteur. A ce propos du nombre de phases, comme SEPHIE je m’interroge sur le chiffre à prendre en compte dans l’OAP à l’avant dernière page au niveau de la légende de la carte présentée page suivante, il est indiqué : « Urbanisation à réaliser en trois phases minimum ». Il me semble important de préciser ou de corriger.

Concernant la proximité avec le quartier de La Londe, il faut rappeler que ce lotissement a été conçu en envisageant une poursuite de l’urbanisation communale, un certain nombre de voies se positionnaient comme les futures voies d’accroche du développement urbain. Il me semble difficile pour certains citoyens d’affirmer le contraire. Pour avoir examiné les conséquences de cette future extension, il me semble utile de souligner que plusieurs mesures sont arrêtées pour faire en sorte que les éventuelles nuisances soient traitées. Elles se trouvent inscrites dans les OAP et dans le règlement écrit. Cet aspect évoqué plusieurs fois oralement avec Monsieur LERMINE, me permet de dire que la municipalité est décidée à suivre cet aspect de l’extension avec le promoteur. Ce dernier, dont j’ai rencontré l’un de ses représentants lors de la dernière permanence (lettre SEPHIE), m’a semblé sensible aux éventuelles conséquences de cette proximité. Il a posé plusieurs questions sur le projet et la municipalité m’a indiqué que les observations de SEPHIE, dans l’ensemble étaient pertinentes et qu’elles seront examinées par la commission urbanisme, après le rapport du commissaire enquêteur. Gageons qu’à cette occasion, l’aspect de « proximité » fera l’objet d’une attention toute particulière par la municipalité à partir des mesures qu’elle annonce dans son projet et qui le cas échéant pourront si besoin, être complétées ou précisées.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 34 sur 37 Pour l’assainissement des eaux pluviales, CRESSERONS est desservie par un réseau d’assainissement des eaux pluviales géré par la commune. La capacité de ce réseau s’avère aujourd’hui insuffisante, compte tenu des développements urbains intervenus depuis 1980. Le projet d’extension prévoit une gestion des eaux pluviales à l’échelle du projet. Cela est parfaitement indiqué notamment dans les OAP.

Pour l’alimentation en eau potable, deux lettres (annexées) l’une datée du 10 janvier 2018 du Syndicat d’Alimentation en Eau Potable, l’autre datée du 15 janvier 2018 de RESEAU, Syndicat Mixte de Production d’Eau Potable de la Région de Caen, confirment que dans le cadre du projet de révision générale du PLU de CRESSERONS, son alimentation en eau potable ne posera pas de problème.

L’assainissement et le traitement des eaux usées, est traité page 99 du rapport de présentation du projet. L’examen du document ne signale pas de problème apparemment lié au projet. Il serait souhaitable que cela soit présenté de façon plus explicite.

Concernant l’évolution des zones de la commune, il me semblerait utile de présenter dans le rapport de présentation du dossier un tableau de comparaison entre le PLU actuel et le projet proposé.

Aucun Plan de prévention des risques d’inondation n’est établi sur la commune de CRESSERONS. Néanmoins la DREAL a établi une carte qui démontre l’absence de zones inondables sur le territoire communal.

Risques liés aux inondations par débordement et remontées de nappes, la DDTM propose d’assouplir le règlement écrit dans ce domaine. La commune ne souhaite pas modifier les règles concernant l’interdiction des sous-sols sur le territoire communal afin d’assurer le principe de précaution et pour la difficulté d’instruction du droit des sous-sols que représente la règle proposée par la DDTM.

Retrait-gonflement des sols argileux, l’ensemble du territoire communal est concerné par cet aléa. Cette connaissance ne conduit pas à devoir interdire ou limiter les nouveaux projets. Toutefois, les constructeurs doivent prendre un certain nombre de mesures (voir page 38 du dossier de présentation).

Risques sismiques, la commune est placée en zone sismicité « 1 » (risque très faible). Ce zonage implique l’application de règles parasismiques pour les constructions neuves. Il ne s’agit pas d’interdire les nouvelles constructions, mais soumettre les bâtiments, équipements et installations de catégorie III et IV aux règles de construction parasismique (eurocodes 8).

Les remarques de l’Architecte de Bâtiments de France sont prises en considération par la municipalité dans sa réponse à mon PV de Synthèse.

Je relève qu’il n’existe pas d’élevage classé pour la protection de l’environnement sur le territoire communal.

Le PLU devra respecter le Schéma Directeur des vélos routes et voies vertes, le Schéma régional de basse Normandie a été validé en 2002.

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 35 sur 37 La commune n’est concernée par aucun Programme Local de l’Habitat, ni par le Plan de Déplacements Urbains (PDU).

L’Institut National de l’Origine et de la Qualité considère que le projet n’affecte pas l’activité des productions sous signe de qualité concernées.

La commune s’inscrit dans sa totalité dans le périmètre de la Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) de l’estuaire de la Seine. La DTA ne contient aucune orientation spécifique au territoire de CRESSERONS, ou encore à celui de la Communauté de Communes Cœur de Nacre.

Le PLU devra respecter les principes de la loi ENE et ALUR. En application de l’article L101-2 du Code de l’urbanisme le PLU devra respecter les principes d’équilibre entre aménagement et protection, de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale, et d’utilisation économe et équilibrée des espaces.

Conformément à l’article L131-4 du Code l’urbanisme, les orientations du SCOT Caen Métropole s’imposent au PLU dans un rapport de compatibilité. Celle-ci entraine une compatibilité ipso facto avec le SDAGE (Seine-Normandie) et le SAGE (Orne aval Seulles).

L’analyse des incidences notables prévisibles sur l’environnement sont bien décrites à partir de la page 159 du rapport de présentation du projet de PLU. Ainsi la municipalité respecte parfaitement la Loi SRU (article R.151-1 du Code de l’Urbanisme).

Au moment de clore ce rapport et avant d’émettre mon avis, je note dans la réponse de la Commune du 26 janvier 2018 à mon PV de synthèse, qu’elle entend poursuivre le dossier adapté suivant les réponses présentées et les conclusions du Commissaire Enquêteur.

Au final, j’ai la conviction que la municipalité a bien mesuré les modifications, ajustements et corrections qu’il faudra réaliser avant de présenter le dossier au vote de son Conseil Municipal.

Ayant présenté le projet, relaté le déroulement de l’enquête, examiné les avis des PPA qui se sont manifestées, fait part de mes commentaires sur le projet de révision générale du PLU, je clos le présent rapport.

La conclusion et la prise de position personnelle du commissaire enquêteur sont présentées dans un document séparé.

Fait à Caen le 08 février 2018

Alain MANSILLON

E17000099/14 – Révision PLU Cresserons – Rapport Page 36 sur 37 ANNEXES et PIECES JOINTES

1. PV de synthèse et réponses de la municipalité et carte du projet

2. Nomination du commissaire enquêteur par le TA

3. Délibération du Conseil Municipal du 11 septembre 2014, prescrivant la révision générale du PLU

4. Délibération du Conseil Municipal du 16 janvier 2017 adhérant au PADD

5. Délibération du Conseil Municipal du 19 juin 2017 approuvant le projet de révision générale du PLU

6. Arrêté municipal n° 1461 du 07 novembre 2017 du fixant les règles de l’enquête publique

7. Avis d’enquête publique.

8. Annonces Ouest-France et Liberté Le Bonhomme Libre ; Flash info distribué toutes boîtes postale

9. Certificats d’affichage, avis au public, attestations pour le dossier et l’affichage.

10. Certificat de mise à disposition du dossier d’enquête.

11. Registre d’enquête publique, et documents remis par des citoyennes ou citoyens. Certificat de réception de courriers

12. Modèle de lettre envoyé aux PPA et liste des PPA.

13. Réponses des PPA.

14. Lettres concernant l’eau potable

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