Dossier De Presse 2019 L’Agrandissement Du Musée Unterlinden P.3 Un Projet De Renommée Internationale
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Dossier de presse 2019 L’agrandissement du Musée Unterlinden p.3 un projet de renommée internationale Urbanisme, architecture et muséographie Extension du Musée par Herzog & de Meuron p.4 La rénovation des Monuments Historiques par Richard Duplat p.6 Présentation du Musée Unterlinden p.7 Parcours de visite et collections p.8 Accueil Billetterie Vestiaire Boutique L’ancien couvent des dominicaines p.9 Cloître : Arts du Moyen Âge et de la Renaissance Chapelle : Retable d’Issenheim et l’art entre 1510 et 1520 L’entresol du Cloître : de l’Église à la demeure, 1520 – 1530 ; l’archéologie 1er étage : les arts décoratifs, l’Histoire locale, les arts et traditions populaires La Galerie p.24 Histoire du Musée La Maison : Trois œuvres emblématiques Arts du 19e siècle – 20e siècle L’Ackerhof, dénomination de l’aile moderne p.28 Collection d’art moderne La Piscine p.35 Espace événementiel, café-restaurant Annexes p.39 Informations pratiques / contacts Les publications du Musée Unterlinden Les éléments chiffrés – les financeurs Citations Herzog & de Meuron Colmar en bref et en quelques chiffres L’agrandissement du Musée Unterlinden un projet de renommée internationale Le 12 décembre 2015, après trois ans de travaux, le Le Musée et ses abords se présentent aujourd’hui Musée Unterlinden a ouvert ses portes, agrandi et comme une réalisation tant architecturale, rénové. muséographique qu’urbaine. En doublant sa surface totale pour offrir aux visiteurs un parcours Cette extension, dont la Ville de Colmar était et une nouvelle présentation, le Musée affirme sa maître d’ouvrage, a été conçue et réalisée par le vocation d’ouverture et d’accessibilité à tous. cabinet d’architectes Herzog & de Meuron et le cabinet Richard Duplat pour la restauration de l’ancien cloître. Plan du Musée Unterlinden 1. Entrée, sortie 6. Ackerhof 2. Cloître 7. Piscine 3. Chapelle 8. Cour 4. Petite Maison 9. Office de tourisme 5. Galerie 9 3 Urbanisme, architecture et muséographie par Herzog & de Meuron Extension du Musée Unterlinden à Colmar Concours 2009, projet 2009-2012, réalisation 2012-2015 Dans le projet d’extension du musée Unterlinden le couvent, dont la façade a été délicatement à Colmar, réalisé par le cabinet d’architectes rénovée. Les travaux de rénovation ont été Herzog & de Meuron, les trois dimensions que sont planifiés et exécutés en étroite collaboration l’urbanisme, l’architecture et la muséographie sont avec les architectes des Monuments Historiques. étroitement associées. Le projet interroge les notions de reconstruction, de Débarrassées des structures muséographiques simulation et d’intégration. des années 80, les salles ont retrouvé un état similaire à celui d’autrefois. Nous avons dégagé Urbanisme d’anciens plafonds en bois et rouvert des fenêtres Le musée Unterlinden est constitué de deux longtemps murées, donnant sur le cloître et la ville. ensembles qui se font face de part et d’autre Le toit de l’église a été assaini et la nef dotée d’un de la place Unterlinden, reliés par une galerie nouveau plancher. Un escalier en spirale qui ne souterraine. D’un côté le couvent médiéval, avec se donne pas immédiatement comme un nouvel la chapelle, le cloître ouvert et un jardin. De élément architectural, conduit le visiteur à la galerie l’autre côté, le nouveau bâtiment d’exposition souterraine, qui relie le couvent et le nouveau fait écho au volume de la chapelle et forme avec bâtiment. les anciens bains municipaux - qui abritent les bureaux, la salle événementielle, la bibliothèque, Pour la galerie et l’Ackerhof, où sont présentées les le café et l’office du tourisme - une deuxième collections des 19e et 20e siècles, nous avons choisi cour. un langage architectural abstrait, contemporain, blanc. Au second étage du nouveau bâtiment, Située entre ces deux pôles du musée, la place le volume de la salle dédiée aux expositions Unterlinden retrouve sa signification ancrée temporaires évoque, avec son toit à pignon et sa dans l’histoire, à l’époque où écuries et ferme hauteur extraordinaire de 11,50 mètres, la chapelle formaient vis-à-vis du couvent, un ensemble des Dominicaines. L’espace central des anciens appelé Ackerhof. Ce qui était, avant la rénovation bains, la Piscine, communique avec les nouvelles du musée, une gare routière est aujourd’hui une salles d’exposition. Il peut accueillir des concerts, nouvelle place, publique et urbaine. Le canal de la des performances, des conférences, des fêtes Sinn, dont les eaux s’écoulent sous la vieille ville diverses ou des installations d’art contemporain. de Colmar, est rouvert et devient l’élément central de ce nouvel espace public. Tout près de l’eau, Les façades de l’Ackerhof et de la petite maison, une petite maison marque la présence du musée ainsi que les murs délimitant la nouvelle cour, ont sur la place. Elle reprend la position, la volumétrie une texture rugueuse, faite de briques. Un dialogue et la forme du bâtiment d’entrée de la ferme qui se crée avec le couvent aux façades de moellons s’y trouvait autrefois. En regardant à travers ses et de crépi, où styles et époques se superposent. deux fenêtres, on peut apercevoir l’intérieur de la Dans l’épaisseur des murs sont découpées quelques galerie souterraine en contrebas, qui relie les deux fenêtres en ogive. Les toits sont en cuivre. Le sol de ensembles. la nouvelle cour est recouvert de grès, comme la place Unterlinden. Au cœur de cette cour, un verger, Architecture le pomarium, se développe sur un socle de pierre et Nous avons cherché une configuration urbaine de briques. et un langage architectural qui s’intègrent dans la vieille ville, tout en manifestant son caractère contemporain à ceux qui y regardent de plus près. Située au centre de la place, face au canal, l’entrée du nouveau musée donne sur 4 Collections et muséographie fort du parcours, qui rapproche trois œuvres Développée en étroite collaboration avec représentatives de trois directions de l’art du 19e Jean-François Chevrier et Élia Pijollet, dans siècle et marque le début de la transition vers l’art un constant dialogue avec les conservateurs moderne, reprise et développée dans la suite de la du Musée Unterlinden, la muséographie a été galerie. pensée en relation avec l’architecture : nous avons eu le souci de valoriser au mieux chaque La partie la plus longue, qui constitue à proprement espace et chaque œuvre, tout en rendant lisibles parler la « galerie » accueille la collection d’art du les ensembles et les relations (artistiques, 19e siècle et une première partie de la collection chronologiques, historiques). 20e siècle, jusqu’au début des années 1930. L’espace en longueur est structuré par trois cabinets La structure composite et hétérogène de la d’art graphique, consacrés respectivement au collection se redouble dans celle du bâtiment, 19e siècle, à la photographie et au début du 20e assemblage d’entités architecturales d’époques et siècle. Posées à intervalles irréguliers le long de de styles très divers. Nous avons cherché à clarifier l’axe central, ces trois petites boîtes blanches le parcours en définissant des relations simples définissent quatre séquences spatiales. Les deux et lisibles : le Cloître abrite l’art médiéval (et au longs murs continus permettent un accrochage premier étage les collections d’art décoratif et d’art sans interruption en deux « lignes ». Le rythme de populaire) ; la Galerie la transition du 19e au 20e l’accrochage est donné par les séquences ouverture siècle, vers l’art moderne ; l’Ackerhof l’art depuis / resserrement : espace ouvert entre deux cabinets, les années 1930 et les expositions temporaires. espace plus intime de part et d’autre de chaque À chacune de ces trois entités correspond un cabinet, propice aux petites œuvres. traitement particulier des espaces intérieurs (matériaux, couleurs, proportions et partitions). Le rez-de-chaussée et le premier étage de l’Ackerhof accueillent la collection de peinture Le Retable d’Issenheim n’a pas changé et de sculpture des années 1930 à aujourd’hui. d’emplacement : il se déploie dans la chapelle La muséographie a été conçue de manière à attenante au cloître, dont l’espace intérieur a faire apparaître la signification historique de la été clarifié. Il est présenté dans une nouvelle collection, stimuler sa complexité et être ouverte à structure qui libère les panneaux de bois peint, son enrichissement à venir. de manière à rendre visible le chef d’œuvre de l’art plutôt que l’image de dévotion. L’éclairage La division de l’espace en salles cloisonnées a été a été entièrement repensé. écartée, car la recherche d’une pureté abstraite ne convient pas à la collection : une succession de L’important ensemble d’art médiéval des 14e volumes autonomes la figerait en petits ensembles au 16e siècles est présenté dans les salles qui fermés sur eux-mêmes. Nous avons cherché au entourent le cloître au rez-de-chaussée et dans contraire à rendre visibles des tensions historiques une partie du sous-sol, selon une présentation dans des espaces fluides et découpés. Le système chronologique rassemblant les supports divers – de cimaises suspendues, développé spécifiquement tableaux, retables, sculptures, reliefs, vitraux, objets pour le musée Unterlinden, permet d’associer d’art – par période et par foyer géographique. mobilité et structure rigoureuse de l’espace. L’accrochage est dense, il permet un réseau de relations très vivant et parlant entre les œuvres. Chacun des deux niveaux est traité comme une Cette densité est modulée par deux moments unité spatiale continue, où les œuvres dialoguent plus amples : la deuxième salle (1420-1470) et la : dès l’entrée, le niveau est perçu par le visiteur chapelle. comme une entité – un seul volume –, dont il découvre le contenu et les articulations au fil de La galerie se présente comme une suite de trois son avancée dans la salle.