Vailhauquès Murles armites & Balades Murles est un village chargé d’histoire avec son église ources de la Mosson Ste Croix du 11e siècle et son prieuré. S Une petite cabane en pierres a été bâtie autour M A la sortie de Montarnaud, vous souhaitez voir de la source principale de la Mosson, au bord de la rue en les marmites de géant ? Remontez l’affluent la Garonne Deux seigneuries l’ont marqué : celle de Murles (famille face de l’école primaire Font Mosson. La source est donc mais attention, le chemin est accidenté, il faut faire un peu de Melgueil et de Montlaur) et celle de Caravètes. de “varappe” et c’est difficile avec des jeunes enfants. cachée ! Il existe deux ou Le château des premiers n’est plus que ruines, tandis que trois autres sources dans Entre Montarnaud et Vailhauquès le chemin de la Mosson le château de Caravètes est toujours debout et habité les collines. La Mosson longe et traverse la rivière. En mars, c’est un lieu idéal pour (D127 à la sortie du village). traverse ensuite le village. la collecte d’insectes d’eau. La baronnie des Caravètes ainsi que le bois de Valène sont passés, un temps, propriété de la ville de Montpel- lier. hâteau des CTurenne Le château de Montarnaud domine le village. Il a été construit par le seigneur Arnaldus La draille (ancien chemin de transhumance) permet de en 1111. voir et d’entendre les grenouilles du pont traversant la Grabels regorge de curiosités : le moulin du château, des Mosson. paissières, la source principale de la rivière, un gour. Ruiné plusieurs fois, il a été rebâti au 14e siècle puis au17e. Au 17e siècle, le château ap- Le GR en bord de rivière permet une promenade bien partient aux seigneurs de Brignac, qui restent en sympathique. place pendant la Révolution et après l’Empire. En limite Nord de la En 1799, Claire de Brignac épouse un des- commune, au bout du cendant des Turenne, famille à laquelle appartient lotissement, la draille toujours le château. traversait la rivière sur des strates de calcaire. Les restes d’un canal creusé et de maçonne- ries attestent l’irrigation ancienne de la plaine. Près du pont de Bel-Air, la Mosson est déjà montée jusqu’à la croix au carrefour de la route de Com- baillaux. Arnède Ne pas manquer une visite au moulin du château ! Au

Garonne pied de son barrage, vous pourrez observer deux petites sources.

our du Laurier G Cet aven, qui aurait 7 m de profondeur, est situé un peu en dessous du château et en rive gauche. Balajade (Ne pas marcher ici dans la rivière, ça plonge vite, et faire Pézouillet attention au petit sentier qui longe la rivière en surplomb juste à cet endroit !)

Mosson Lez Combe au renard

Rieumassel

Coulazou

ource de l’Avy Mosson et La très belle source Lassédéron S de l’Avy ou de Fesse Madame aissière du Martinet est le principal déversoire de la nappe du « karst nord de P la Mosson (calcaires juras- La source du Martinet, avec ses 2 siques) ». griffons, se situe sur la rive droite de la Mosson. Il s’agit d’une source intermittente dite de trop Exutoire d’un aquifère fortement plein. Le débit en crue peut sollicité par le pompage du golf de euil de La Gloriette dépasser 3 m3/s. Le site est bien aménagé pour recevoir Fontcaude, elle ne doit sa survie qu’à SAprès un passage étroit en le public. l’obligation légale de préserver un gorge où l’on peut voir une faille La rivière étant grossie de ses affluents, son cours débit très faible qu’on appelle débit dans la falaise, une gloriette (bâtiment pérenne permettait une activité : les bugadières (lavan- réservé. pour les amoureux) surplombe un haut dières) lavaient le linge des Montpelliérains. La source et le lieu du Martinet ont seuil. Un canal à chaque extrémité de la été fortement altérés par les travaux paissière permettait d’irriguer les terres La rivière est coincée par la zone de gorges qui forment et les aménagements liés au lotisse- de Juvignac et de la Paillade (champs de un verrou naturel : lors des crues, elle ne peut s’étaler que ment qui les surplombe et au forage blé, vergers et vignes). vers Grabels et atteindre plusieurs centaines de mètres pour le golf. Les canaux et la martelière sont toujours de largeur en inondant les habitations jusqu’à l’ancienne Voir les restes du seuil du moulin du Martinet depuis la visibles. mairie près de l’église. Nous rive gauche. Elle se heurte au rocher de voici au pont-gué de Grabels. Deux passerelles Fontcaude par où passa permettent de poursuivre la li de la Mosson Hannibal et ses troupes. promenade. Celle en bois se En aval de ce passage, PCe pli en 3 dimensions borde couche dans le lit en cas de la Mosson est pavée ! le chemin. Il est la partie visible crue : il faut alors monter par un En rive droite un sentier du pli ouest de Montpellier (40 chemin sur le rocher de Grabels pour éviter les traversées. millions d’années). permet de voir le golf et les thermes. Le plissement de ces calcaires ju- ctroi rassiques est le résultat de la pous- hermes de Fontcaude (fontaine chaude) sée du soulèvement des Pyrénées La source chaude (25°C) est issue d’un aquifère OPour pouvoir entrer qui se sont heurtées au Massif T en ville, il fallait payer l’obole, profond (300-350 m). Le pavillon édifié en 1800 permet- Central : ces couches de l’ère secondaire chevauchent les tra d’en exploiter les vertus sorte d’impôt, à l’octroi. Celui conglomérats et calcaires lacustres de l’ère tertiaire. curatives entre 1844 et de la route de Palavas a été 1854. Puis la source tom- déplacé dans la pinède du ac des garrigues bera dans l’oubli, au profit parc de la Paillade. L Ce lac artificiel d’autres activités plus omaine Baroncelli agrémenté d’une pinède lucratives (vignes). De nos Le mas de la Paillade est une «folie» du 18e. C’est est alimenté par une D jours, les thermes ont été actuellement la mairie annexe et la maison pour tous Léo source et par pompage réhabilités et vous pouvez Lagrange et son chai est le théâtre Jean-Vilar. Il est en- dans la Mosson. La toujours vous désaltérer à touré d’un domaine de 300 hectares où l’on peut admirer canalette, au pied des la source. féviers d’Amérique, bambous, séquoïas et bien d’autres deux barrages-poids Les eaux bicarbonatées calciques ont essences. superposés, conduit les un effet anti-inflammatoire, apaisant et eaux du déversoir du lac cicatrisant en dermatologie, facilitent ontaine du Roy à la Mosson. Un ouvrage la digestion et calment les brûlures FPrès du marché aux puces de la Paillade, deux rois ancien enjambe la canalette en bordure de Mosson. d’estomac. sont venus se désaltérer à cette fontaine.

Montpellier ont romain tade de la Mos- PRemanié à l’époque médiévale, il a été construit avec les matériaux (pierres de taille) extraits sur place en Sson rive droite, juste en amont du pont. On peut encore voir Irrigué par pompage dans les traces de cette extraction. Qu’il est doux de flâner au bord de la la nappe, près de la berge De section trop juste, il est peu à peu emporté par les Mosson ! de la Mosson, il a les crues, notamment celles de1933 et 2014. Il ne reste plus On y découvre mille merveilles : oiseaux, «pieds dans l’eau». Il est que trois arches. poissons, petites bêtes dans l’eau, gre- régulièrement inondé nouilles, et une forêt des berges qui com- En 1841, la Commission des routes royales décide la par la Mosson. prend pas moins de 90 espèces d’arbres et construction d’un pont «moderne». Il a été doublé d’arbustes. pour le passage du tramway en 2011. omaine de Caunelle La rivière de la Mosson s’étend sur 39 ki- DEn aval du stade et en rive droite, le domaine est lomètres, prend sa source à Montarnaud une belle demeure (propriété privée) avec bois composé qu’elle traverse et longe 10 communes. d’essences très variées et chapelle néogothique du 18e Autrefois, c’était un fleuve côtier qui se siècle. Une très belle noria demeure. Près de la voie de jetait dans l’étang de l’Arnel. Y subsiste tramway, la butte servait de stockage d’armes durant la toujours son déversoir de crue. guerre. En 1666 un canal a été creusé pour la dé- vier vers le Lez afin de grossir le débit de celui-ci pour permettre sa navigation. omaine Bonnier de La surface du bassin versant de la Mosson 2 D la Mosson est de 306 km . Antoine Bonnier, riche marchand du 17e Débits à Saint-Jean-de-Védas siècle, fait fortune avec des cotonnades tein- Le Coulazou est l’af- 3 tées en pourpre (cochenille). Son fils Joseph, Moyen : 1,2 m /s fluent principal de 3 écuyer, conseiller, secrétaire du roi, achète En crue cinquantennale : 240 m /s la Mosson. Il par- 3 en 1711 la charge de Trésorier des États du En crue centennale : 525 m /s court 26 km, che- Languedoc qui l’enrichit considérablement. à Juvignac minant dans des Centennal : Sa fortune devient la septième fortune du gorges profondes. 335 m3/s mais royaume. En 1723, il entreprend la construc- Son lit s’assèche on y a enre- tion d’une résidence sur la baronnie de la de manière quasi gistré 410 m3/s Mosson. Il fait démolir l’ancien château du permanente à la lors de la crue 16e siècle pour édifier une demeure à la me- faveur des infiltra- des 6-7 octobre sure de sa puissance et de sa richesse. Mais il tions dans le sous- Mosson 2014. meurt trois ans plus tard. sol karstique. Lassédéron Des querelles Le domaine revient alors à son fils Joseph. autour des Celui-ci hésite à renoncer à sa vie militaire et usages de l’eau ont toujours été d’actua- parisienne, mais achève finalement la réhabi- Rieucoulon lité. litation du domaine de la Mosson en 1729. Il en vient même à décorer et meubler le Association d’environnement agréée Brue château d’un grand luxe, alors qu’il n’y réside que ponctuellement. Il mène une vie tumultueuse. Le Le Mercure 164, avenue de Barcelone 34080 Montpellier Tél. Fax 04 67 75 81 56 e-mail : [email protected] domaine devient un lieu site : http://mossoncouleeverte.org/ de fête et de concert. Réalisation : Cathy Vignon - Janvier 2017

Coulazou

La présence d’une fosse Les moulins et leurs vestiges aux fauves, toujours visible à la limite des communs La rivière Mosson n’avait ni une pente ni un de chaque côté du portail, débit suffisants pour actionner les moulins. laisse entendre qu’il s’y déroulait des spec- Les meuniers devaient élever une « pais- tacles de gladiateurs. sière», la hauteur de la chute compensant la faiblesse du courant. Ou bien ils creu- À sa mort en 1744, sa fortune est dilapidée, sa saient un long béal (ou canal) parallèle veuve vend une grande partie des biens, notam- à la rivière à partir d’un barrage. L’eau ment le mobilier du château de la Mosson. En arrivait en force sur les rouets du moulin. 1750, il ne reste que des ruines du château. Grabels : moulin du mas de la Seuls ont subsisté quelques éléments de la dé- Font ou du chateau de Solas coration intérieure dans le salon de musique et le Date du 11-12e siècle. Le mou- buffet d’eau (photo) qui est le plus beau de la région. lin, qui meulait le blé et a servi Quelques sculptures de Nicolas-Sébastien Adam ensuite comme moulin à huile, demeurent à l’extérieur. est en partie effondré. La grille d’entrée et certaines sculptures sont mainte- Juvignac : moulin du Martinet nant au château de l’Engarran, des boiseries et ferron- Il date du 11-12e siècle. Seul le seuil et le neries au château d’Assas, des portes au château de début du béal demeurent, mais ils sont Fontmagne, des boiseries dans un hôtel particulier de en très mauvais état. Montpellier… Lattes – Villeneuve-lès- Le nom “Martinet” est celui du marteau Sur la berge, on peut admirer un énorme peuplier Maguelone qui était utilisé pour marteler le cuivre noir d’Italie. pour la fabrication de chaudrons. L’acti- La Mosson s’étire paresseusement. Ses berges abritent vité changea au fil des siècles, le de nombreux oiseaux aquatiques et aussi des moules moulin meulait le blé jusqu’en Lavérune d’eau douce (anodontes ou Anodonta grandis), qui ne 1852. se dégustent pas, elles sont trop caoutchouteuses et rés de Lavérune concentrent les métaux lourds. Montpellier Celleneuve : moulin PC’est une bande bocagère de la Mosson (photo) d’environ 200 m de large qui offre Sur la Mosson le « seuil de la planche » marque la limite C’est un moulin à blé accolé au une flore luxuriante de narcisses de salure des eaux. On y trouve la nivéole d’été, plante domaine Bonnier de la Mosson. et boutons d’or au printemps. protégée car très rare. Juvignac : moulin de Fescau Lavérune : moulin de Tourtourel Seuils ou barrages ou Fabrègues : moulin du Traou mbouchure de la Mosson chaussées, paissières C’est une propriété privée habi- ELe cours de la Mosson a été dévié dans un canal tée. Pour le voir, de St Jean de vers le Lez grâce à un seuil. Cependant, lors des crues, Une dizaine de ces ouvrages jalonnent Védas en direction de Fabrè- la rivière submerge le seuil et ses eaux peuvent se jeter la Mosson. La grande majorité sont des gues, avant la directement dans l’étang de l’Arnel. ouvrages anciens qui témoignent de Mosson, tourner à gauche (site Eiffage Ce site se trouve entre Villeneuve-lès-Maguelone et l’activité importante dont le cours d’eau Mazza). Traverser le site d’Eiffage tout Palavas-les-flots. faisait l’objet par le passé. droit jusqu’à une patte d’oie, prendre à droite et continuer. Accès au site en Soit remonter le chemin de Pouzol depuis la D185, soit Aménagés pour la dérivation d’eau, ces 5 minutes sur du plat. (photo) de Villeneuve, prendre la D185 en direction de Palavas, ouvrages, parfois construits sur pieux et au rond-point, prendre vers la station d’épuration. La (paissières) alimentaient principalement moulin du Martinet : c’est une grande contourner et poursuivre toujours à l’est vers le chemin des biefs de moulins. Aucun de ces ou- bâtisse en ruine (Photo) du Pouzol qui longe la Mosson : remonter le chemin vers vrages n’est exploité aujourd’hui. moulin de la Resse (scie) : le seuil est le nord jusqu’au seuil. très haut.