Rapport De La Commission D'enquete
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E17000079/33 REVISION DES PLANS DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS (PPRN) RISQUE INONDATION SECTEUR DE L’AGENAIS Déroulement de l’enquête : 02 octobre 2017 – 03 novembre 2017 COMMUNES CONCERNÉES AGEN – BOÉ – BRAX – CASTELCULIER – CAUDECOSTE - CLERMONT-SOUBIRAN – COLAYRAC SAINT-CIRQ – LAFOX – LAYRAC – LE PASSAGE D’AGEN – MOIRAX - SAINT-HILAIRE-DE-LUSIGNAN - SAINT-JEAN-DE-THURAC – SAINT-NICOLAS-DE-LA-BALERME – SAINT-ROMAIN-LE-NOBLE - SAINT-SIXTE – SAINTE-COLOMBE EN BRUILHOIS – SAUVETERRE-SAINT-DENIS – SÉRIGNAC-SUR- GARONNE RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUETE Monsieur Serge GABASSI Monsieur René GAMBART Monsieur Jacques SAUVAGE Membre Président Membre 1 E17000079/33 SOMMAIRE 1ère PARTIE 1– PREAMBULE page 03 2 – CADRE LÉGISLATIF ET JURIDIQUE page 03 à 09 - Portée juridique d’un PPR - Rappel des procédures antérieures - Autres modalités de gestion du risque - Autres réglementations ou démarches contractuelles 3 – LE DOSSIER D’ENQUÊTE PUBLIQUE page 09 à 18 - Présentation – Objet de l’enquête - Nature et caractéristiques du projet - Méthodologie pour la conception du dossier - Justification des principales mesures - Périmètre du plan de prévention 4 – LA CONCERTATION page 18 à 26 - Bilan de la concertation 5– ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE page 27 à 34 - Organisation de l’enquête - Publicité et information du public - Dépôt des dossiers et registres d’enquête - Documents mis à la disposition du public - Rencontres avec les services de l’État - Réunions de la commission d’enquête - Clôture de l’enquête 6 – LES OBSERVATIONS REÇUES AU COURS DE L’ENQUÊTE page 34 à 36 - Recueil des observations - Recensement des observations - Examen des observations 7 – CONCLUSIONS ET AVIS page 36 à 37 2ème PARTIE PARTIE SPÉCIFIQUE À CHAQUE COMMUNE BILAN, CONCLUSIONS ET AVIS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE PAR COMMUNE page 38 à 221 3ÈME PARTIE Document séparé ANNEXES page 222 à 255 PIÈCES JOINTES page 256 2 E17000079/33 1 – PRÉAMBULE La politique de l’État en matière de prévention des risques majeurs a pour objectif de préserver les vies humaines, les biens ainsi que réduire le coût des dommages supportés par la collectivité. Dans les secteurs où le niveau de risque est élevé, le Plan de Prévention des Risques (PPR) est l’outil privilégié de l’état pour mettre en œuvre cette politique en matière de maîtrise de l’urbanisation et de réduction de la vulnérabilité. Plusieurs crues catastrophiques (Nîmes en 1988, l’Ouvèze et la Camargue en 1993, la Somme, et la côte Atlantique début 2010) ont conduit les pouvoirs publics à réviser profondément la politique de l’État dans les zones inondables. En matière d’inondation, la doctrine de l’État repose donc sur les 2 principaux objectifs qui sont l’interdiction des implantations humaines dans les zones les plus dangereuses afin de préserver les vies humaines et la réduction de la vulnérabilité afin de limiter le coût des dommages. La circulaire du 30 avril 2002 synthétise l’ensemble de la doctrine actuelle. À la suite de plusieurs catastrophes liées à des ruptures de digues (Camargue 1993/1994), cette circulaire précise également les règles à appliquer dans les espaces situés derrière les digues de protection contre les inondations. Bien que leur utilité soit de limiter la fréquence des inondations, les secteurs protégés par ces digues ne doivent pas être considérés comme des zones non inondables. En effet une digue peut se rompre pour diverses causes (défaut d’entretien, de conception, causes accidentelles, galeries provoquées par des animaux) ou être submergée par une crue plus importante que celle pour laquelle elle a été dimensionnée. C’est pourquoi les secteurs situés derrière les digues sont soumis aux mêmes règles d’urbanisme que le reste de la zone inondable. 2 – CADRE LÉGISLATIF ET JURIDIQUE L’importance des enjeux tant humains que matériels, ainsi que la gravité de plusieurs inondations catastrophiques en France ont conduit le législateur à compléter la loi sur la prévention des risques du 22 juillet 1987 par la mise en place de la loi du 2 février 1995, relative au renforcement de la protection de l’environnement. Cet outil vise : Ø à permettre de limiter, dans une perspective de développement durable, les conséquences humaines et économiques des catastrophes naturelles. Pour ce faire, il délimite les zones exposées aux risques et il interdit ou limite les nouvelles implantations. Il définit également les mesures de prévention nécessaires, dans le respect des compétences que les lois attribuent aux communes en matière d’aménagement, aux autorités de police en matière de sécurité et aux particuliers en matière de responsabilité civile, Ø à instituer, en modifiant la loi du 22 juillet 1987 relative à l'organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie et à la prévention des risques majeurs, la mise en application des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRNP ou PPR). La loi du 30 juillet 2003 « Loi Bachelot » relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, instaure notamment l'obligation d'information des acquéreurs et des locataires (IAL). 3 E17000079/33 La loi du 13 août 2004 dite de modernisation de la sécurité civile a pour objet la prévention des risques de toute nature, l’information et l’alerte des populations, ainsi que la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes par la préparation et la mise en œuvre de mesures et de moyens appropriés relevant de l’État, des collectivités territoriales et des autres personnes publiques ou privées. Elles sont déterminées dans le cadre de plans d’organisation des secours dénommés Plans ORSEC et Plans d’Urgence. La loi d’Engagement National pour l’Environnement du 12 juillet 2010 dite « Grenelle 2 » a pour objet l’énumération des dispositions pratiques visant à la mise à exécution concrète de la « loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement » dite « Grenelle 1 ». L'objet des PPR, tel que défini par l'article L.562-1 du Code de l'Environnement est : Ø de délimiter les zones exposées aux risques, dites « zones de danger » en tenant compte de la nature et de l’intensité du risque encouru, d’y interdire tout type de construction, d’ouvrage, d’aménagement ou d’exploitation agricole, forestière, artisanale, commerciale ou industrielle ou, dans le cas où des constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou industrielles pourraient y être autorisés, prescrire les conditions dans lesquelles ils doivent être réalisés, utilisés ou exploités ; Ø de délimiter les zones, dites « zone de précaution » qui ne sont pas directement exposées aux risques mais, où des constructions, des ouvrages, des aménagements ou des exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou industrielles pourraient aggraver des risques ou en provoquer de nouveaux et y prévoir des mesures d’interdiction ou des prescriptions telles que prévues au 1° du présent article ; Ø de définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent être prises, dans les zones mentionnées au 1° et au 2° du présent article, par les collectivités publiques dans le cadre de leurs compétences, ainsi que celles qui peuvent incomber aux particuliers ; Ø de définir, dans les zones mentionnées au 1° et 2°, les mesures relatives à l'aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages, des espaces mis en culture ou plantés existants à la date de l’approbation du plan qui doivent être prises par les propriétaires, exploitants ou utilisateurs. Le Décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011 porte réforme de l’enquête publique relative aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement. Concernant la présente enquête publique : - L’Arrêté Préfectoral n° 2014211-0001en date du 30 juillet 2014 prescrit la révision des Plans de Prévention des Risques Inondation (PPRI) du la Garonne et principaux affluents sur 19 communes du secteur de l’Agenais. - La décision du Président du Tribunal Administratif de Bordeaux n° E17000079/33 du 10 mai 2017 désigne la commission d’enquête pour diligenter l’enquête publique, - L’Arrêté préfectoral n° 47-2017-07-25-001 en date du 25 juillet 2017 détermine les conditions d’exécution de l’enquête publique. 2-1 Portée juridique d’un P.P.R. Soumis à l’avis des collectivités concernées puis à enquête publique, le PPR vaut servitude d’utilité publique après approbation par le Préfet. 4 E17000079/33 Pour les communes dotées d’un document d’urbanisme, le PPR doit être annexé au PLU dans un délai de trois mois au moyen d’un arrêté municipal de mise à jour des servitudes. Passé ce délai, le Préfet peut mettre en demeure la commune puis procéder lui-même à l’annexion. La mise en compatibilité du PLU avec le PPR n’étant pas obligatoire, c’est toujours la règle la plus contraignante qui s’applique. 2-2 Rappel des procédures antérieures Les PPRI en vigueur sur le secteur de l’Agenais ont été approuvés le 25 août 2010 (Boé, Layrac et Le Passage-d’Agen) et le 7 septembre 2010 (Agen, Brax, Castelculier, Caudecoste, Clermont-Soubiran, Colayrac-Saint-Cirq, Lafox, Moirax, Sainte-Colombe-en- Bruilhois, Saint-Hilaire-de-Lusignan, Saint-Jean-de-Thurac, Saint-Nicolas-de-la-Balerme, Saint-Romain-le-Noble, Saint-Sixte, Sauveterre-Saint-Denis, Sérignac-sur-Garonne). Pour ce qui concerne la Garonne, la crue de référence de ces PPRI est la crue de mars 1930, dont la fréquence est centennale. Ces PPRI prennent également en compte les débordements de plusieurs affluents de la Garonne : L’Auroue, L’Autheronne, Le Bourbon, Le Courbarieux, Le Gers, Le Labourdasse, Le Mondot, Le Saint-Martin, La Ségonne, La Séoune. Pour ces affluents, la crue de référence correspond aux Plus Hautes Eaux Connues (PHEC), d’une fréquence plus que centennale, à l’exception de l’Auroue (crue centennale).