Conclusions motivées du commissaire enquêteur Demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière
DEPARTEMENT DE LOT ET GARONNE ENQUETE PUBLIQUE AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DEMANDEUR : SAS ROUSSILLE qui concerne : « la demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière alluvionnaire localisée au lieu-dit MOULINIE sur le territoire de la commune de Sauveterre Saint- Denis »
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DEUXIEME PARTIE CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR
CONCLUSIONS MOTIVEES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR :
Le rapport d’enquête publique relatif à la demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière alluvionnaire localisée au lieu-dit « MOULINIE » à Sauveterre Saint-Denis, présentée par la SAS ROUSSILLE a été prescrite par arrêté préfectoral du 27 février 2012 n° 2012 058-0011.
En son article 3, cet arrêté me désigne, pour assurer les fonctions de commissaire-enquêteur, stipulé par ailleurs sur la décision du 02 février 2012 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Bordeaux sous le n° E12000009 / 33. Page 2 sur 7 Durée de l’enquête du 20 mars au 20 avril 2012 Conclusions motivées du commissaire enquêteur Demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière
L’enquête s’est déroulée du 20 mars 2012 au 20 avril 2012, dates incluses, avec la commune de Sauveterre Saint-Denis comme commune siège. Les communes de Lafox, Saint-Romain le Noble, Caudecoste, Fals, Layrac, Saint-Jean de Thurac, Saint-Nicolas de la Balerme et Cuq étaient concernées, par l’affichage puisque intégrées au rayon de 3 km, prévu à la rubrique n° 2510-1 de la nomenclature des I.P.C.E..
Comme précisé au rapport d’enquête, et constaté par le commissaire-enquêteur, les mesures de publicités ont été faites conformément à la réglementation en vigueur, dans la presse locale rubrique annonces légales. L’affichage a été également effectué par l’ensemble des communes intégrées à l’enquête, dont le certificat a été signé et certifié par le Maire de chaque commune. Le pétitionnaire a, également satisfait à l’affichage, vérifié par un constat d’huissier, et le tout a été reprit dans les pièces annexes.
Cette information a, également été mise en ligne sur le site de la Préfecture de Lot et Garonne.
Conformément à l’article 3 de l’arrêté préfectoral, mentionné ci-dessus, le commissaire- enquêteur a tenu les permanences aux jours et heures cités ci-dessous en mairie de Sauveterre Saint-Denis :
Le mardi 20 mars de 09 h à 12 h
Le mardi 27 mars de 09 h à 12 h
Le mercredi 11 avril de 13 h 30 à 16 h 30
Le mardi 17 avril de 13 h 30 à 16 h 30
Le vendredi 20 avril de 13 h 30 à 16 h 30
Le jeudi 26 avril 2012, j’ai remis au pétitionnaire, le procès verbal des observations recueillies lors de l’enquête, ainsi que la copie des observations inscrites sur le registre, de Sauveterre Saint-Denis. Le pétitionnaire a répondu le 04 mai 2012 par courriel, et confirmé par un courrier reçu le 5 mai courant, un mémoire complet reprenant la totalité des observations.
CONSTAT :
La situation du projet est la continuité d’un ensemble de carrière situé sur la commune de Layrac. La vallée de la Garonne et ce secteur en particulier, est pourvue d’un bon nombre de site d’extraction comme celui objet de l’enquête, de part son sous-sol très riche en alluvions. Effectivement ces terres alluvionnaires sont propices aux terres fertiles, d’où la bipolarité des besoins agriculture / carrière.
J’ai consulté le dossier dans son intégralité et, les trois tomes ont reprit la presque totalité des problèmes et des solutions, nécessaire à une création d’exploitation de carrière alluvionnaire.
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Si des éléments ont été demandés, en compléments, par les services de l’Environnement le mémoire en réponse semble avoir répondu aux attentes des services de la DDT/STD/EG.
La DREAL a émis un avis favorable sur la base d’un document de 20 pages qui, en conclusion autorise le demandeur d’effectuer une ouverture de carrière d’extraction d’alluvionnaire.
Durant sa mise à l’enquête, la demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière alluvionnaire n’a recueillis que peu d’éléments en la défaveur de cette future extraction de graves sur le site de « MOULINIE »à Sauveterre Saint-Denis, de la part des habitants des communes inscrites dans le périmètre de l’EPCI. Seuls des habitants, au nombre de six (6), de Sauveterre Saint-Denis ont émis des réserves sur l’écologie, les nappes phréatiques, la perte des terres agricoles et les nuisances présentes et à venir. Interrogé sur ces observations, le mémoire en réponse du pétitionnaire a apporté les solutions et les propositions pour la résolution de celles-ci.
Forme et procédure de l’enquête :
Les conditions de déroulement de l’enquête ont respecté la législation et la réglementation en vigueur sur les avis de publicité dans la presse locale, l’affichage auprès des panneaux des mairies et du pétitionnaire.
Les certificats d’affichage, des mairies inscrites dans le périmètre des 3 km, attestent du maintien de l’affichage durant toute la durée de l’enquête. Le constat d’huissier, produit par le demandeur, confirme la mise en place et la présence tout au long de l’enquête de l’arrêté préfectoral le long du chemin vicinal n° 30.
Le dossier d’enquête était composé de trois volumes d’environ 300 pages chacun et, son contenu était plutôt complet et permettait une compréhension de la teneur des besoins, des capacités de la société, des impacts dus à l’exploitation d’une carrière, des solutions adaptées à ce type de fonctionnement, des règles et lois régissant cette demande d’autorisation et enfin des conditions de revalorisation du site après son exploitation.
Les permanences se sont déroulées dans de bonnes conditions d’organisation.
L’enquête et son contenu :
En complément au dossier j’avais, l’avis de l’autorité administrative de l’Etat sur l’évaluation environnementale, établi le 22 février 2012 par le directeur régional de l’environnement d’Aquitaine, également l’avis de l’inspection des installations classées présenté par l’unité territoriale de Lot et Garonne dépendant de la direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement d’Aquitaine. Enfin suite à un courrier de la DDT du 27 juillet 2011, un mémoire en réponse sur l’examen de recevabilité et la Contribution à l’avis de l’autorité environnementale en date de septembre 2011.
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Les réclamations et observations reprises dans le rapport du commissaire enquêteur, registre de Sauveterre Saint-Denis, numérotées de 1 à 6, ont concernées les terres agricoles et leur devenir, l’impact écologique sur la faune, la flore et la remise en état su site après la fin de l’exploitation.
Développé dans la notification du mémoire en réponse, le pétitionnaire a confirmé son désir d’apporter une solution, à tous problèmes présent ou à venir sur ce site.
De plus la propriété de M et Mme FRUA, lieu-dit MOULINIE à Sauveterre Saint- Denis, est impactée par l’exploitation, puisque complètement entourée par le retrait des graves alluvionnaires. Sur le questionnement du commissaire enquêteur, suite à l’observation n° 1, la desserte en eau potable et la réfection complète du chemin d’accès sont pris en charge par la SAS ROUSSILLE.
Comme déjà écrit dans le rapport (PREMIERE PARTIE), quelques maires et conseils municipaux n’ont pas pris de délibération tel que prévu, à l’article 6 de l’arrête préfectoral en date du 27 février 2012 et au dernier alinéa de la circulaire préfectorale en date du 29 février 2012.
La délibération de la commune de LAYRAC, comportait une observation sur le trafic complémentaire sur le CV n° 30 et la RD 129. Après examen du schéma de circulation et, tout particulièrement, la construction d’une voie reliant le futur site et l’unité de concassage, la circulation ne devrait pas être de nature à détériorer les routes évoquées ci-dessus.
Après avoir réexaminé toutes les pièces du dossier d’enquête je peux en conclure :
*Par rapport au Plan d’Occupation des sols :
Le projet soumis à l’enquête publique est compatible avec le PLU de la commune de Sauveterre Saint-Denis approuvé le 07 juin 2011
*Par rapport à l’itinéraire d’accès :
Le transport consécutif à l’extraction des graves alluvionnaire se fera par un chemin spécifique et privé se raccordant à la voie actuellement en service pour l’exploitation des carrières sur Layrac donc, ne fera pas supporter aux voies communales de Layrac et de Sauveterre des circulations supplémentaires, hormis pour le transport extérieur, comme déjà en cours.
*Par rapport à la remise en état de la carrière :
A l’issue de l’exploitation, la remise en état par une revégétalisation est envisagée sur la base d’une étude qui a établie un schéma de flore et d’arbres actuellement en nombre sur le territoire de la commune. Un effort complémentaire a été demandé au pétitionnaire autour de l’habitation de M et Mme FRUA. Page 5 sur 7 Durée de l’enquête du 20 mars au 20 avril 2012 Conclusions motivées du commissaire enquêteur Demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière
*Par rapport à la densité de la population :
Les logements sont, en ce lieu très diversifiés, et peu d’habitations sont directement concernées par l’exploitation et ses nuisances (poussières, bruits). Des solutions sont prises pour palier à l’impact des conséquences d’extraction.
*Par rapport aux eaux de crues :
Les merlons étant supprimés après l’exploitation, et même durant l’extraction ceux-ci, seront provisoirement établis suivant les courants constatés lors des crues précédentes. Les carrières existantes et d’une contenance partielle d’eau ne peuvent être un frein à la vitesse des eaux de crue de part leur principe de rétention.
*Par rapport aux avis des conseils municipaux :
Seuls cinq (5) communes ont délibérées en émettant un avis favorable. Devant le non réponse des autres collectivités, l’absence de délibération peut s’apparenter à un accord.
*Par rapport au mémoire en réponse du pétitionnaire :
Dans son mémoire, reçu le 04 mai 2012, la SAS ROUSSILLE a répondu point par point aux observations recueillies et à celles du commissaire enquêteur.
*Par rapport aux observations des adjoints de Sauveterre et de Mme BOUE Béatrice :
La problématique de l’extraction des graves alluvionnaire dans le lit majeur de la Garonne est régie par l’arrêté ministériel du 9 septembre 1994. La remarque ne fait pas partie de l’enquête publique mais inscrite au registre d’enquête de Sauveterre Saint-Denis. Un constat sur site (Pont de Sauveterre) m’a permis de voir les végétaux de forte hauteur envahir la Garonne, consécutivement à l’atterrement du lit majeur.
En conséquence de ce qui précède,
Vu la décision de désignation du commissaire enquêteur de M. Le Président du Tribunal Administratif de Bordeaux en date du 02 février2012
Vu l’arrêté de Monsieur le Préfet de Lot et Garonne en date du 27 février 2012 ;
Vu le dossier d’enquête déposé dans les communes de Lafox, Saint-Romain le Noble, Caudecoste, Fals, Layrac, Saint-Jean de Thurac, Saint-Nicolas de la Balerme , Cuq et de Sauveterre Saint-Denis durant les 32 jours d’enquête, soit du 20 mars 2012 au 20 avril 2012 ;
J’émets un AVIS FAVORABLE à la demande d’autorisation d’ouverture d’une carrière alluvionnaire par la SAS ROUSILLE au lieu-dit « MOULINIE » commune de Sauveterre Saint-Denis.
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Fait à Roquefort le 11 mai 2012
Le Commissaire Enquêteur
Francis NOTTE
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