Carrière de Chapet ()

Demande d’autorisation d’extension du périmètre d’exploitation :

Dossier de demande de dérogation au sens des articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’environnement

Juin 2014

1

Sommaire

CARRIERE DE CHAPET (YVELINES) ...... 1

DEMANDE D’AUTORISATION D’EXTENSION DU PERIMETRE D’EXPLOITATION : ...... 1

DOSSIER DE DEMANDE DE DEROGATION AU SENS DES ARTICLES L. 411-1 ET L. 411-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 1

I. LE DEMANDEUR, LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET ET SA JUSTIFICATION ...... 6 I.1. LE DEMANDEUR ...... 6 I.1.1. Présentation du demandeur et de ses activités ...... 6 I.1.2. Intervenants au projet ...... 6 I.1.3. moyens mis en œuvre pour intégrer les enjeux liés aux espèces protégées dans la conception du projet ...... 7 I.2. LE PROJET ...... 8 I.2.1. Description et caractéristiques techniques du projet ...... 8 Localisation de l'installation ...... 9 Localisation cadastrale ...... 11 Description de l'activité ...... 11 Données spécifiques à l'exploitation ...... 14 Phasage de l'exploitation ...... 15 Limite du domaine d'extraction ...... 19 I.2.2. Intérêts socioéconomiques et impacts (de toute nature) du projet ...... 22 PRESENCE HISTORIQUE DE L’ACTIVITE ...... 22 SITUATION DE L’EXPLOITATION ET REDUCTION DES TRANSPORTS ROUTIERS ...... 23 QUALITE DE LA MATIERE PREMIERE ...... 23 SOLUTION ALTERNATIVE ...... 23 I.2.3. Périodes au cours desquelles les impacts du projet sur les espèces protégées auront lieu ...... 25

II. OBJET DE LA DEMANDE ...... 26 II.1. ESPECES, INDIVIDUS, HABITATS, SURFACES CONCERNES ...... 26 II.1.1. Nature de la demande ...... 26 II.1.2. Nombres d’individus concernés ...... 27

2

II.1.3. Surfaces concernées ...... 27 II.1.4. Localisation de l’objet de la demande ...... 27 II.2. JUSTIFICATION DE L’OBJET DE LA DEMANDE : INVENTAIRES ET ETUDES ENVIRONNEMENTALES CONDUITS A CET EFFET ...... 29 II.2.1. Investigations sur les Chiroptères ...... 29 II.2.2. Investigations sur les Mammifères non volants ...... 31 II.2.3. Investigations sur les Amphibiens ...... 32 II.2.4. Investigations sur les Oiseaux ...... 34 II.2.5. Inventaire sur les insectes ...... 36 II.2.6. Inventaire sur la flore ...... 39

III. PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES ET DE LEURS SITES DE REPRODUCTION ET AIRES DE REPOS FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE, ET DE LEUR ENVIRONNEMENT ...... 42 III.1. CONTEXTE ECOLOGIQUE ...... 42 III.1.1. Présentation des milieux naturels rencontrés sur l’emprise du projet et à sa zone d’influence ; état de conservation de ces milieux ...... 42 III.1.2. Continuités écologiques ...... 48 III.1.3. Présentation des zonages environnementaux sur l’emprise du projet et à sa périphérie ...... 48 III.2. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES CHIROPTERES ...... 51 III.2.1. Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie des espèces 51 III.2.2. Statut de protection ...... 51 III.2.3. Répartition géographique des espèces et information sur l’état de conservation aux niveaux européen, national, régional et local ...... 52 III.2.1. Menaces pesant sur les espèces et impacts du projet sur la conservation des espèces ...... 54 III.2.2. Mesures de conservation existant aux niveaux national et régional ...... 56 III.3. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES MAMMIFERES NON VOLANTS 56 III.3.1. Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie des espèces 56 III.3.2. Statut de protection ...... 58 III.3.3. Répartition géographique des espèces et information sur l’état de conservation aux niveaux européen, national, régional et local ...... 58 III.3.1. Menaces pesant sur les espèces et impacts du projet sur la conservation de les espèces ...... 61

3

III.4. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES AMPHIBIENS ...... 62 III.4.1. Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie des espèces 62 III.4.2. Statut de protection ...... 62 III.4.3. Répartition géographique des espèces et information sur l’état de conservation aux niveaux européen, national, régional et local ...... 62 III.4.4. Menaces pesant sur les espèces et impacts du projet sur la conservation des espèces ...... 63 III.1. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES OISEAUX ...... 64 III.1.1. Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie des espèces 64 III.1.2. Statut de protection ...... 64 III.1.1. Répartition géographique des espèces et information sur l’état de conservation aux niveaux européen, national, régional et local ...... 65 III.1.2. Menaces pesant sur les espèces et impacts du projet sur la conservation des espèces ...... 65

IV. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS PRISES POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 67 IV.1. MESURES PRISES DANS LA CONCEPTION DU PROJET ...... 67 IV.2. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS PRISES PENDANT LE DEFRICHEMENT ...... 67

V. IMPACTS RESIDUELS DU PROJET POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 68

VI. MESURES COMPENSATOIRES ...... 69 VI.1. MESURE COMPENSATOIRE EN FAVEUR DES CHIROPTERES ET DES OISEAUX FORESTIERS ...... 69 VI.1.1. Justification de la mesure compensatoire ...... 69 VI.1.2. Présentation de la mesure compensatoire ...... 69 VI.1.3. pérennité de la mesure compensatoire ...... 70 VI.1.4. Obligation de résultats et de moyens ...... 71 VI.2. MESURE COMPENSATOIRE EN FAVEUR DES MAMMIFERES NON VOLANTS ...... 71 VI.2.1. Justification de la mesure compensatoire ...... 71 VI.2.2. Présentation de la mesure compensatoire ...... 71 VI.2.1. Obligation de résultats et de moyens ...... 73 VI.3. MESURE COMPENSATOIRE EN FAVEUR DES AMPHIBIENS ...... 73

4

VI.3.1. Justification de la mesure compensatoire ...... 73 VI.3.2. Présentation de la mesure compensatoire ...... 73 VI.3.1. Obligation de résultats et de moyens ...... 73 VI.1. COUT DES MESURES COMPENSATOIRES ...... 74

VII. MESURE D’ACCOMPAGNEMENT : RESTAURATION DE LANDES ...... 75 VII.1. PRESENTATION DE LA MESURE D’ACCOMPAGNEMENT ...... 75 VII.2. OBLIGATION DE RESULTATS ET DE MOYENS ...... 75 VII.1. COUT DE LA MESURE D’ACCOMPAGNEMENT ...... 75 Tables des illustrations

Tableau 1 : Dates de réalisation des investigations de terrain sur les Chiroptères ...... 29 Tableau 2 : Classes de niveaux d’activité ...... 29 Tableau 3 : Espèces ou groupes d’espèces de Chiroptères recensés ...... 30 Tableau 4 : Dates de réalisation des investigations de terrain sur les Mammifères non volants ...... 31 Tableau 5 : Dates des investigations de terrain sur les Amphibiens ...... 32 Tableau 6 : Qualification des oiseaux nicheurs en fonction de leurs fréquences relatives par IPA ...... 34 Tableau 7 : Habitats recensés dans le périmètre immédiat ...... 42 Tableau 8 : Habitats du périmètre d’étude rapproché ...... 46 Tableau 9 : Caractéristiques écologiques et biologiques des espèces concernées ...... 51 Tableau 10 : Impacts sur les espèces de Chiroptères avant mesures d’atténuation d’impacts . 55 Tableau 11 : Impacts sur les espèces de Mammifères non volants avant mesures d’atténuation d’impacts ...... 61 Tableau 12 : Impacts sur les espèces d’Amphibiens avant mesures d’atténuation d’impacts . 63 Tableau 13 : Espèces d’oiseaux protégées répertoriées sur le site d’étude ...... 64 Tableau 14 : Impacts sur les espèces d’Oiseaux avant mesures d’atténuation d’impacts ...... 65 Tableau 15 : Estimation du cout des mesures compensatoires ...... 74 Tableau 15 : Estimation du cout de la mesure d’accompagnement ...... 75 Tableau 17 : Association des modalités d’évaluation du ratio de compensation pour les chiroptères ...... 79 Tableau 18 : Association des modalités d’évaluation du ratio de compensation pour les mammifères non volants ...... 80 Tableau 19 : Association des modalités d’évaluation du ratio de compensation pour les amphibiens ...... 80

Figure 1 : Localisation de la demande (périmètre d'étude immédiat) ...... 28 Figure 2 : Répartition indicative des 3 espèces d’Amphibiens dans le département des Yvelines (état 2010)...... 63 Figure 3 : Localisation des enjeux écologiques et de la zone d'emprise (zone d'étude immédiate) ...... 66 Figure 4 : Emplacement des mesures de compensation ou d’accompagnement ...... 76

5

I. LE DEMANDEUR, LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET ET SA JUSTIFICATION

I.1. LE DEMANDEUR

I.1.1. PRESENTATION DU DEMANDEUR ET DE SES ACTIVITES TERREAL regroupe les activités terre cuite des établissements Tuiles Lambert, Guiraud-Frères1 et T.B.F. (S.A. Tuilerie Briqueterie Française). Les sociétés Guiraud-Frères, T.B.F. et Tuiles Lambert ont été créées respectivement en 1855, 1907 et 1909. En 1988, Tuiles Lambert acquiert T.B.F. puis Guiraud-Frères. Tuiles Lambert est ensuite repris par le groupe POLIET en 1990. POLIET est repris par Saint-Gobain en 1996. Le projet TERREAL est lancé en 2000. Le groupe TERREAL est né en 2002 ; il représente alors la marque fédératrice de l’activité terre cuite du groupe Saint-Gobain. Il regroupe les sociétés T.B.F., T.B.L. Guiraud Frères (Tuileries et Briqueteries du Lauragais) et Tuiles Lambert. En 2003, TERREAL est cédé par Saint-Gobain aux fonds d’investissements Carlyle et Eurazeo. En 2005, TERREAL est cédé par Carlyle aux fonds d’investissements L.B.O. . TERREAL emploie 2400 salariés dans le monde dont1 800 en France. L’usine des Mureaux fabrique des tuiles et des accessoires en terre cuite. L’argile extraite sur la carrière de Chapet est le composant majeur des masses céramiques préparées pour la fabrication des tuiles. La société TERREAL dispose d'un arrêté préfectoral d'autorisation d'exploitation sur la carrière d'argile de Chapet, commune de Chapet, en date du 11 mai 2012. L’arrêté préfectoral du 11 mai 2012 autorise l’exploitation de la carrière pour une durée de 8 ans. Afin d’assurer l’alimentation de l’usine pour les années à venir, TERREAL dépose une demande d’extension en direction du sud et de l’ouest. Cette demande fait partie du présent dossier.

I.1.2. INTERVENANTS AU PROJET Raison sociale : TERREAL Forme juridique : S.A.S. Adresse du siège social : 13-17 rue Pagès - 92 150 Suresnes

Nom du signataire de la demande : Mr REGNIER J.L. Qualité : Directeur Pôle tuiles Nord N° de Siret : 562 110 346 00227 N° de RCS : Nanterre B 562 110 346

1 Anciennement Société des Tuileries et Briqueteries du Lauragais - Guiraud Frères (STBL)

6

Code APE : 145 ZL

Adresse du site et pour toute correspondance : Usine des Mureaux – 37 rue du Pieu, 78 130

Numéro de téléphone : 01 30 90 42 40 Numéro de télécopie : 01 34 92 92 77 Nom de la personne chargée de suivre le dossier

: Mr GARIEL J.D. Adresse électronique : [email protected]

I.1.3. MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR INTEGRER LES ENJEUX LIES AUX ESPECES PROTEGEES DANS LA CONCEPTION DU PROJET

Rémi DUGUET (IN SITU – Faune & Flore) est le principal auteur du présent dossier. IN SITU – Faune & Flore est une société de conseil et d'expertise en environnement. Depuis sa création en 2010, IN SITU – Faune & Flore présente plus de 80 références :  établissement de diagnostics « faune - flore » avec une spécialisation en batrachologie ;  plans de gestion d'espaces naturels ;  évaluations d'incidence Natura 2000 ;  volets naturels d'étude d'impact ;  conception et présentation de dossiers de dérogation « espèces » ;  coordination environnementale de chantier…

Dirigeant d’IN SITU – Faune & Flore, Rémi DUGUET est notamment l’auteur principal et le coordinateur des Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Il est intervenu comme expert national en batrachologie représentant du ministère en charge de l’écologie, sur des missions de rapportage et de plan européen d’actions auprès de la Commission européenne, siège actuellement au sein des comités d’experts des plans nationaux d’actions Pélobate brun et Crapaud vert et est consulté par des DREAL sur des déclinaisons régionales de plans d’actions et la rédaction de guides méthodologiques. En qualité d’écologue en bureau d’études, Rémi réalise depuis 1997 des expertises et des études institutionnelles comme par exemple la rédaction des plans nationaux d’action Pélobate brun et Crapaud vert. Il a été responsable du pôle « batrachologie et herpétologie » de BIOTOPE et a développé depuis 2007 des partenariats avec Aurélien BESNARD, biostatisticien de référence. A titre personnel, Rémi s’investi dans le réseau associatif : il a ainsi été membre de la commission « répartition » de la Société herpétologique de France et administrateur de l’Association internationale de Batrachologie (ISSCA). Il anime des conférences ou des stages (Fréquence Grenouille, FRAPNA, LPO…), publie des articles sur les amphibiens et coopère avec des institutions nationales et internationales (Muséum national d’Histoire naturelle, A Rocha, Conservation International, The MedWetCoast initiative, RNF…) à des programmes d’étude des amphibiens.

7

Les expertises naturalistes ont été réalisées par les sociétés CALIDRIS, IN SITU – Faune & Flore et ANSER, bureaux d’études spécialisés dans l’expertise des milieux naturels. Les intervenants ont été Frédéric PLANA (volets « flore et habitats », « Insectes » pour partie et « Mammifères » pour partie), Rémi DUGUET (volets « Amphibiens », « Reptiles » pour partie et « Oiseaux » pour partie), Sylvain MAHUZIER (volets « Insectes » pour partie, « Reptiles » pour partie, « Oiseaux » pour partie et « Mammifères » pour partie), et Julien POIRION (volet « Oiseaux » pour partie). La cartographie est de Guillaume SFREDDO. Les investigations de terrain se sont déroulées sur plusieurs cycles annuels entre 2010 et 2013.

I.2. LE PROJET

I.2.1. DESCRIPTION ET CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU PROJET

La société Terreal dispose d'un arrêté préfectoral d'autorisation d'exploitation d’extensions sur la carrière d'argile de Chapet, commune de Chapet, en date du 12 mai 2014 dont l’article VIII- 6 est une condition suspensive entrée en vigueur à l’obtention de l’arrêté portant dérogation d’espèces protégées objet de la demande.

Afin d’assurer l’alimentation de l’usine pour les années à venir, Terreal dépose une demande d’extension en direction du sud et de l’ouest. Cette demande fait l’objet du présent dossier.

L’usine des Mureaux fabrique des tuiles et des accessoires en terre cuite. L’argile extraite sur la carrière de Chapet est le composant majeur des masses céramiques préparées pour la fabrication des tuiles.

8

I.2.1.1. Localisation du site

Localisation de l'installation

Le site actuel est localisé :

- dans le département des Yvelines

- à environ 2,5 km à vol d’oiseau au sud-est du centre de la ville des Mureaux et environ 1,2 km au nord-est du centre de la ville de Chapet

- au nord du territoire de la commune de Chapet, lieux-dits Le Gaudain, La Fournaise et Les Planes

On accède à la carrière à partir de la R.D. 154 en empruntant une allée forestière sur environ 1,5 km.

Voir le plan de localisation ci-après ainsi que la vue aérienne qui donne un aperçu global du site de la carrière et des extensions demandées.

Coordonnées du centre de la zone sollicitée en extension sur le quadrillage kilométrique Lambert zone II étendu :

X = 571,700 Y = 2 441,930 Z = 47,5 m NGF

9

10

Localisation cadastrale

Afin de pérenniser l'approvisionnement en matières premières de son usine des Mureaux, Terreal présente une demande d’autorisation d’exploiter les parcelles suivantes :

Surface Numéros de Surface sollicitée Occupation actuelle Section Lieu-dit totale parcelle ha a ca du sol ha a ca A La Fournaise 1727 09 76 44 01 12 50 Bois, carrière, friche A Le Gaudain 1730 00 11 25 00 11 05 Bois, carrière, friche A Le Gaudain 1732 12 15 09 12 03 39 Bois, carrière, friche A Le Gaudain 1733 00 93 17 00 38 90 Bois, carrière, friche A Le Gaudain 1734 00 91 71 00 49 50 Bois, carrière, friche A Le Gaudain 1735 00 07 11 00 07 11 Bois A Le Gaudain 1736 00 02 74 00 02 74 Bois A Le Gaudain 1737 00 03 37 00 03 37 Bois A Le Gaudain 1738 01 58 77 01 58 77 Bois A Le Gaudain 1739 00 88 31 00 88 31 Bois A Le Gaudain 1740 01 98 27 01 98 27 Bois A Les Planes 903 31 11 22 06 36 70* Bois

*surface mesurée sur plan

Tableau récapitulatif des parcelles sollicitées

Surface totale sollicitée : 25 ha 10 a 61 ca

I.2.1.2. Nature et volume des activités

Description de l'activité

La carrière de Chapet est une carrière produisant de l’argile, exploitée en fosse, en fouille sèche. Elle est actuellement en activité et bénéficie d'un arrêté d'autorisation d'exploitation en date du 11 mai 2012 valable pour une durée de 8 ans.

L'argile ne subit pas de traitement sur le site de la carrière.

Le présent projet prévoit une extension de la carrière en direction du sud et de l’ouest.

L’activité comporte :

- Le défrichement des parcelles boisées

- Le décapage et le stockage de la terre végétale

- Le décapage et le stockage temporaire de la couverture stérile

11

- L’extraction et le stockage temporaire de l’argile sur le site de la carrière - La reprise de l’argile et son transport par camion vers l’usine des Mureaux

- La remise en état coordonnée du sol et le reboisement des parcelles

La terre végétale et les stériles sont stockés sur site séparément. Ils sont utilisés pour la remise en état coordonnée du site.

Les matériaux utiles sont extraits à la pelle mécanique et transportés par tombereau jusqu’à l’aire de stockage du site. Ils sont ensuite repris à la pelle mécanique et transportés par camion jusqu'à l'usine des Mureaux située à 8,5 km de la carrière par la route.

L'extraction est menée en 2 campagnes par an d’une durée de 3 semaines maximum chacune. 1 campagne de décapage d’une durée moyenne de 2 mois est également réalisée chaque année.

La remise en état est menée de façon coordonnée. Les terrains sont remblayés à la cote du terrain naturel initial avec les stériles issus de l’exploitation, des matériaux de casse cuite et crue provenant de l’usine et des matériaux externes inertes provenant de chantiers de terrassement.

Le chargement et le transport des matériaux sont assurés toute l’année.

Le flux de matière est présenté sur le diagramme synoptique ci-après.

Les camions et engins circulent sur des voies de communication internes accédant aux différentes parties du front d'exploitation. La largeur des voies internes est de 10 m minimum, largeur permettant le croisement de 2 camions ou engins, 5 m minimum dans le cas des voies à sens unique.

12

13

Données spécifiques à l'exploitation

Coupe du gisement

Parcelles autorisées (AP du 11/05/2012)

Terre végétale : 0,30 m

Stérile de découverte argilo-sableux : environ 4 m au nord et jusqu’à 15 m au sud

Argile (matériaux utiles) : 5,00 m

Argile à rognons calcaires

Extension sud

Le gisement présente en moyenne, de haut en bas :

Terre végétale : épaisseur quasi nulle

Stérile de découverte argilo-sableux : 16,3 m en moyenne (10 m à 22 m) (Cuisien et Sparnacien)

Argile (matériaux utiles) : 4,3 m en moyenne (Sparnacien)

Argile et argile silteuse (matériaux stériles) : 3 m environ (Sparnacien)

Argile puis craie à rognons calcaires (Danien, Sénonien)

Extension ouest

Le gisement présente en moyenne, de haut en bas :

Terre végétale : environ 0,3 m en moyenne

Stérile de découverte argilo-sableux : 1,2 m en moyenne (jusqu’à 4,0 m) (Sparnacien)

Argile (matériaux utiles) : 2,45 m en moyenne

14

(Sparnacien)

Argile et argile silteuse (matériaux stériles) : 2,5 à 3 m environ (Sparnacien)

Argile puis craie à rognons calcaires (Danien, Sénonien)

I.2.1.3. Volume annuel moyen de matériaux externes inertes importés en carrière

Le volume annuel de matériaux externes inertes importés en carrière dans le cadre de la remise en état coordonnée du site est en moyenne de 30 000 m3. Il s’agit de matériaux issus des rebuts inertes de l’usine (5 000 m3) ainsi que des matériaux inertes provenant de chantiers de terrassement alentours qui sont importés par campagnes.

Terreal tient à jour un registre d’entrée des matériaux externes avec plan de zonage depuis 2007. Ces matériaux sont contrôlés visuellement et olfactivement avant dépôt en carrière.

I.2.1.4. Stocks

La terre végétale est stockée temporairement. Elle est ensuite régalée sur les terrains remblayés. La hauteur des stocks de terre végétale est d’environ 2 m afin de conserver ses qualités agronomiques.

Les stériles de découverte sont utilisés directement ou stockés temporairement puis utilisés pour la remise en état coordonnée des terrains.

L’argile est stockée en carrière avant d’être reprise à la pelle mécanique et transportée par camion jusqu’à l’usine Terreal des Mureaux. L’emplacement actuel des stocks est situé à proximité de l’entrée actuelle de la carrière. Il sera amené à évoluer en fonction de l’avancé de l’exploitation

I.2.1.5. Plan d'exploitation

Voir les plans de phasage de l’exploitation annexe 6.

Le plan d'état initial du site est donné page suivante.

Phasage de l'exploitation

I.2.1.6. Mode d’exploitation

Dans un premier temps les matériaux de couverture sont décapés après défrichement des parcelles boisées. Le décapage s’effectue par enlèvement des matériaux sur une longueur équivalente au front de taille en exploitation (370 m environ pour la surface actuellement en

15 exploitation, 200 m environ pour l’extension sud et jusqu’à 130 m environ pour l’extension ouest). La terre végétale est stockée séparément des matériaux stériles qui sont stockés temporairement ou utilisés immédiatement pour la remise en état du site.

Les matériaux utiles (argile) sont exploités à la pelle mécanique.

La remise en état est menée à l’avancement.

Les plans de phasage d’exploitation de l’annexe 4 présentent par phase :

- Les surfaces décapées (terre végétale et matériaux stériles)

- Les surfaces d’extraction de matériaux utiles

- Les surfaces remblayées.

Par ailleurs, les plans localisent la surface d’emprise de la déviation de la R.D. de la R.D. 154 et la surface exclue de la zone d’extraction afin d’assurer la conservation d’une aire de nidification du Faucon crécerelle.

16

17

I.2.1.7. Phase 2014

Lors de l’obtention de l’autorisation, cette phase correspondant à des parcelles actuellement autorisées sera terminée. Seul le secteur actuellement en cours d’exploitation (arrêté du 11 mai 2012) est exploité.

L’exploitation est divisée en 3 ou 4 gradins de 5 m de hauteur au maximum, sans utilisation d’explosif. La largeur des banquettes résiduelles est de l’ordre de 5 m. La cote d’extraction sera limitée à 25 m NGF sur ce secteur.

Chaque gradin correspond à un type de matériaux (de haut en bas) :

- Gradin 1 : stérile argilo-sableux jaune

- Gradin 2 : stérile argilo-sableux gris

- Gradin 3 : argile

L’exploitation est menée en direction de l’Est.

I.2.1.8. Phase 2015

La phase 2015 comprend l’extraction des matériaux utiles situés sous l’emprise de la déviation au droit de l’extension sud et la fin de l’exploitation du secteur nord. Les travaux de la déviation étant programmés pour 2017, l’ensemble de l’emprise de la déviation doit être remis en état pour début 2017. Comme pour le secteur nord, l’exploitation est divisée en 4 ou 5 gradins de 5 m de hauteur au maximum, sans utilisation d’explosif. La largeur des banquettes résiduelles est de l’ordre de 5 m. La cote d’extraction sera limitée à 25 m NGF en moyenne sur ce secteur, 22 m NGF très localement.

Plusieurs gradins seront aménagés dans les stériles (3 ou 4). Le dernier gradin correspondra aux matériaux utiles argileux.

L’exploitation est menée en direction de l’Est.

18

I.2.1.9. Phases 2016 à 2020

Lors de la phase 2016, l’emprise de la déviation sera entièrement remise en état. Le nord-est de l’extension sud et le sud-est du secteur nord seront décapés.

Il n’y aura pas d’extraction de matériaux utiles avant la phase 2020. Les stocks de la phase 2015 suffisant à alimenter l’usine.

I.2.1.10. Phases 2021 à 2023

Elles comprennent la fin de l’extraction des matériaux utiles du secteur nord et de l’extension sud.

L’exploitation est menée en direction de l’est.

I.2.1.11. Phases 2024 à 2032

A partir de la phase 2024, seule l’extension ouest, c'est-à-dire la parcelle A903, est exploitée. Les parcelles situées au nord de l’allée des Coquetiers sont entièrement réaménagées en fin de de phase 2024.

L’exploitation est divisée en 2 ou 3 gradins de 5 m de hauteur au maximum, sans utilisation d’explosif. La largeur des banquettes résiduelles est de l’ordre de 5 m.

1 ou 2 gradins seront aménagés dans les stériles. Le dernier gradin correspondra aux matériaux utiles argileux. La cote d’extraction sera limitée à 30 m NGF sur ce secteur

L’exploitation est menée en direction de l’Ouest.

Limite du domaine d'extraction

Conformément à l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrière, le bord de l’excavation à ciel ouvert est tenu à distance horizontale d’au moins 10 m des limites du périmètre sur lequel porte l’autorisation.

19

I.2.1.12. Stabilité du terrain

Les banquettes d'argile peuvent présenter des surfaces de décollement et fluer en loupe de glissement.

Le mode d'exploitation prend ce risque en compte. L'argile est extraite en haut de gradin dont la hauteur est de 5 m au maximum. La largeur des banquettes résiduelles est de l’ordre de 5 m.

Les formations exploitées ne sont pas aquifères au droit de la carrière et de ses extensions. Toutefois elles peuvent être localement faiblement aquifères. Si un plan de faiblesse apparaît dans une banquette, l'exploitant décape le toit de la formation pour éviter la formation d'une loupe de glissement.

L’exploitant ne note pas d’arrivées d’eau significatives en carrière. L’eau s’accumulant en fond d’exploitation est essentiellement due aux ruissellements lors de précipitations. Au regard des formations géologiques présentes, on attend un comportement similaire des matériaux au droit des extensions sud et ouest.

I.2.1.13. Stockage de la terre végétale

La terre végétale est stockée séparément des stériles puis reprise dans le cadre du réaménagement pour recouvrir les stériles et les remblais apportés pour combler la fouille.

Elle est stockée de façon à conserver ses qualités agronomiques.

I.2.1.14. Stockage des stériles

Les stériles de découverte sont stockés temporairement ou sont utilisés directement pour la remise en état du site.

I.2.1.15. Circuit de l'eau de ruissellement

L’exploitation forme une dépression par rapport au terrain naturel. Les eaux de ruissellement s’accumulent en fond de carrière qui joue le rôle de bassin tampon et de décantation. Un bassin de décantation est aménagé au point bas de l’exploitation. Les eaux sont ensuite pompées puis dirigées vers un fossé longeant le périmètre sollicité puis le C.R. 30 dit Allée des Coquetiers.

Les eaux sont ensuite collectées par le ruisseau d’Orgeval à l’ouest du site, celui-ci étant affluent de la Seine.

Le principe de gestion des eaux de ruissellement sera identique pour chaque secteur exploité.

I.2.1.16. Reconstitution du sol

20

Le sol est reconstitué à l’aide :

- des stériles de découverte

- de produits de casse crue et cuite provenant de l’usine

- de matériaux inertes provenant de chantiers voisins

La terre végétale est régalée sur le stérile rapporté.

Il n’y aura pas de création de plan d’eau. La cote initiale des terrains sera rattrapée. Les parcelles seront entièrement reboisées.

I.2.1.17. Moyens d'extraction, équipements

L'extraction et le transport des matériaux utiles sont assurés par une entreprise sous-traitante. Les moyens d'extraction et de transport, pelles mécaniques, tombereaux, bouteurs, chargeurs, camions de transports appartiennent à l'entreprise sous-traitante.

Terreal assure toute l’année le chargement des camions de transport au moyen d’une pelle mécanique.

Photo n° 1 : Chargement d’un camion de transport en carrière

21

I.2.2. INTERETS SOCIOECONOMIQUES ET IMPACTS (DE TOUTE NATURE) DU PROJET

I.2.2.1. Intérêts socioéconomiques du projet

L’usine Terreal des Mureaux fabrique des tuiles et des accessoires en terre cuite. Elle est alimentée principalement par la carrière d’argile de Chapet.

Elle emploie directement 70 personnes.

Depuis 2006, l’usine Terreal des Mureaux produit environ 40 000 tonnes de produits finis.

Malgré la crise que connait la filière de la construction, Terreal attend une production de 35 000 à 40 000 tonnes de produits finis sur son usine des Mureaux pour les 3 années à venir.

Le projet a été retenu pour les raisons suivantes :

- nécessité d'alimenter l'usine Terreal des Mureaux en matières premières (argile),

- gisement de qualité permettant l’extraction d’argile, constituant essentiel à la fabrication des tuiles en terre cuite,

- proximité du gisement, 8,5 km par la route, limitant les nuisances dues au trafic des camions de transport : risque d'accident de la route, pollution, nuisances sonores,

- absence de ressource de substitution connue à court terme dont l'exploitation aurait un impact inférieur à celui de la carrière de Chapet,

- absence de carrière proche susceptible de fournir à l’usine Terreal une argile semblable dans des conditions économiquement acceptables

- site en activité à proximité immédiate, le choix d’une extension de l’exploitation existante permet d'éviter la dispersion des exploitations de matière première naturelle et l'ouverture de nouvelles carrières.

PRESENCE HISTORIQUE DE L’ACTIVITE

La carrière de Chapet est en activité depuis 1968 et bénéficie actuellement d’une autorisation jusqu’au 11/05/2020.

Les tonnages autorisés, le mode d’exploitation et le mode de remise en état de la carrière ne sont pas modifiés par rapport à la situation actuelle.

22

Le choix d’une demande d’extension de l’exploitation existante permet d'éviter la dispersion des exploitations de matière première naturelle et l'ouverture de nouvelles carrières.

SITUATION DE L’EXPLOITATION ET REDUCTION DES TRANSPORTS ROUTIERS

L'exploitation est proche de l'usine, environ 8,5 km ce qui limite l'impact du trafic par rapport à un nouveau site. Par ailleurs, le trafic est inchangé par rapport à la situation actuelle.

L'exploitation est isolée, en milieu forestier.

QUALITE DE LA MATIERE PREMIERE

Terreal dispose sur le périmètre sollicité d'une matière première de qualité adaptée à la fabrication de tuiles.

Une extension de l’exploitation actuelle permet d’éviter les modifications de formules en entrée d’usine et les inconvénients en découlant (casse notamment) liés à l’exploitation de nouvelles argiles.

SOLUTION ALTERNATIVE

Il n'existe pas actuellement de solution alternative satisfaisante du point de vue environnemental ou économique.

Terreal ne dispose pas à court terme de ressource de substitution dont l'exploitation aurait un impact inférieur à celui de la carrière de Chapet.

Des recherches ont été menées ces dernières années sur des parcelles proches (communes de Chapet, …) sans succès, celles-ci présentant soit :

- Absence du niveau argileux recherché

- Epaisseur de recouvrement stérile trop importante (jusqu’à 30 m sur certains secteurs étudiés pour un niveau utile de 5 m en moyenne)

- Niveau argileux recherché « pollué » par des concrétions de gypse et le rendant inexploitable

Terreal a par ailleurs réalisé des essais à partir de matériaux argileux provenant d’autres carrières du groupe, Normandie notamment. Les essais ont montré qu’un apport d’argile extérieure de nature différente de celle de Chapet entrainerait une modification importante des formulations et un investissement dans de nouveaux matériels que l’usine ne pourrait supporter.

Par ailleurs, le produit fini, spécifique, en serait modifié. Le coût du transport serait par ailleurs très élevé et plutôt négatif d’un point de vue développement durable.

23

I.2.2.2. Impacts du projet (volet naturel)

I.2.2.2.1. Effets directs  Effets structurels liés à la mise en place du projet

 Consommation d’espace sur l’emprise du projet Les travaux de découverte entraînent l’élimination de l’ensemble de la végétation sur l’emprise du projet en différentes phases, durant la durée de l’exploitation, avant remise en état du site. Cette consommation d’espace détruit des habitats d’espèces protégées (Amphibiens), qui l’utilisent en sa qualité d’aire de repos (Amphibiens) ou de sites de reproduction (Oiseaux, Mammifères).

 Disparition d’espèces végétales et animales Au cours des travaux précédemment cités, des espèces végétales et animales vont disparaître en conséquence du défrichement, du débroussaillement, de la circulation d’engins de chantier et des terrassements. Les espèces protégées concernées appartiennent aux groupes suivants : Amphibiens (Grenouille agile en phase terrestre), Mammifères (chiroptères utilisant des gîtes arboricoles, Ecureuil roux, Hérisson d’Europe).

 Effets de coupures des milieux naturels Tour défrichement crée une ouverture de milieux générant un effet de coupure sur des espèces forestières. Sont particulièrement concernées des espèces animales terrestres (micromammifères).

 Effets fonctionnels liés à l’exploitation du site L’exploitation du site générera des émissions sonores vers l’environnement, éventuellement des émissions de poussières susceptibles d’affecter le développement de la végétation sur les lisières, et une fréquentation par des camions, des engins et du personnel susceptible de perturber des espèces. La fréquentation du site par des engins à moteur à explosion peut entraîner un risque de pollution par des hydrocarbures ou des huiles par des fuites lors d’un approvisionnement ou en cas de panne.

I.2.2.2.2. Effets indirects Il n’a pas été identifié de tels effets lors de l’appréciation des impacts de ce projet.

I.2.2.2.3. Effets cumulatifs Les effets du projet doivent se combiner à ceux d’un projet en cours d’instruction : l'aménagement de la voie de contournement de Verneuil-sur-Seine et Vernouillet (« déviation de la RD154 ») sur les communes de Chapet, Médan, Les Mureaux, Verneuil-sur-Seine et Vernouillet, qui prévoit la traversée du bois de Verneuil par le centre de l’emprise du projet (en suivant l’axe de l’allée des Coquetiers). Ce projet a notamment un impact de coupure du milieu boisé. Une mortalité d’espèces animales due au trafic routier (Amphibiens, Oiseaux, mammifères terrestres et chiroptères) est aussi prévisible.

24

I.2.3. PERIODES AU COURS DESQUELLES LES IMPACTS DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES AURONT LIEU Ces impacts auront lieu durant les travaux de défrichement et de découverte. Ces travaux s’étaleront sur la durée d’autorisation sollicitée et concerneront les années 1, 2, 3, 4, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18 et 19 à compter de la date d’autorisation.

25

II. OBJET DE LA DEMANDE

II.1. ESPECES, INDIVIDUS, HABITATS, SURFACES CONCERNES

II.1.1. NATURE DE LA DEMANDE La demande concerne les espèces protégées suivantes :  Chiroptères :  Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus)  Murin de Natterer (Myotis nattereri)  Sérotine commune (Eptesicus serotinus)  Oreillard roux / gris (Plecotus sp.)

 Mammifères terrestres non volants :  Ecureuil roux (Sciurus vulgaris)  Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus)

 Amphibiens :  Grenouille agile (Rana dalmatina)  Crapaud commun (Bufo bufo)  Salamandre tachetée (Salamandra salamandra)  Oiseaux :

 Espèces se reproduisant dans le périmètre de la demande :  Bergeronnette grise (Motacilla alba)  Bruant jaune (Emberiza citrinella)  Buse variable (Buteo buteo)  Coucou gris (Cuculus canorus)  Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)  Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)  Fauvette babillarde (Sylvia curruca)  Fauvette des jardins (Sylvia borin)  Fauvette grisette (Sylvia communis)  Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus)  Mésange bleue (Parus caeruleus)  Mésange charbonnière (Parus major)  Pic épeiche (Dendrocopos major)  Pic noir (Dryocopus martius)  Pic vert (Picus viridis)  Pinson des arbres (Fringilla coelebs)  Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus)  Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)  Roitelet huppé (Regulus regulus)  Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos)  Rougegorge familier (Erithacus rubecula)

26

 Sittelle torchepot (Sitta europaea)  Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)  Verdier d'Europe (Carduelis chloris)  Espèces ne se reproduisant pas dans le périmètre de la demande mais utilisant les milieux présents pour s’alimenter ou se déplacer :  Chouette hulotte (Strix aluco)  Epervier d'Europe (Accipiter nisus)  Faucon hobereau (Falco subbuteo)  Hirondelle rustique (Hirundo rustica)  Martinet noir (Apus apus)

II.1.2. NOMBRES D’INDIVIDUS CONCERNES La demande concerne entre10 et 100 individus de chaque espèce considérée.

II.1.3. SURFACES CONCERNEES Les surfaces concernées représentent environ 12 ha de boisements dans la forêt de Verneuil.

II.1.4. LOCALISATION DE L’OBJET DE LA DEMANDE Voir la carte page suivante.

27

Figure 1 : Localisation de la demande (périmètre d'étude immédiat)

28

II.2. JUSTIFICATION DE L’OBJET DE LA DEMANDE : INVENTAIRES ET ETUDES ENVIRONNEMENTALES CONDUITS A CET EFFET

II.2.1. INVESTIGATIONS SUR LES CHIROPTERES

II.2.1.1. Méthodes Les espèces ont été recensées à partir de stations d’enregistrement des émissions ultrasonores à l’aide de Batcorder (ecoObs ©). Les informations sommaires relatives aux conditions météorologiques (direction et force du vent, température, couverture du ciel, nébulosité etc.) complètent à l’analyse des données recueillies. Le dépouillement des enregistrements d’ultrasons a été assisté par des logiciels spécifiques à l’étude des chiroptères, BatIdent et BcAdmin (ecoObs ©). La précision des déterminations a été poussée jusqu’à l'espèce si possible, ou au groupe d'espèces pour des enregistrements posant des difficultés. Tableau 1 : Dates de réalisation des investigations de terrain sur les Chiroptères

Date Conditions météorologiques 14/07/2011 (nuit) Température : 18°C à 21 h, Vent : W force 2 à 21 h, Précipitations : 0 19/07/2011 (nuit) Température : 14°C à 21h, Vent : W force 1 à 21h, Précipitations : 0

Une évaluation semi-quantitative de l’activité est possible, en considérant un « contact » comme une séquence d’enregistrement de 5 secondes au maximum, et un « indice d’activité » comme le nombre de contacts par heure d’enregistrement et par espèce (ou groupe d’espèces). Toutes les espèces n’émettant pas des signaux à des intensités similaires, il est possible de standardiser les indices d’activité en appliquant un coefficient de détectabilité (d’après Barataud, 2012) afin de rendre possible la comparaison de l’activité entre espèces ou groupe d’espèces. Ces indices d’activité corrigés ont été ensuite regroupés par classes (voir Tableau 2).

Tableau 2 : Classes de niveaux d’activité

Activité Activité Activité faible Activité forte modérée soutenue Indice d’activité corrigé <20 20 à 70 70 à 200 >200

En outre, les gîtes arboricoles (anfractuosités diverses, écorces décollées) ont été recherchés en période hivernale (la chute des feuilles permettant le recensement visuel des cavités d’arbres).Il s’agit en effet très souvent d’un facteur limitant pour le maintien des populations (RUSSO et al., 2010). Ainsi, chaque élément arboré du périmètre immédiat a été inspecté dans la mesure du possible, et les potentialités de gîtes des boisements ont été classées de la manière suivante :

29

 faibles : boisements, arbres ou élément ne comportant quasiment pas de cavités, fissures ou interstices : boisements souvent jeunes, issus de coupes de régénérations, structurés en taillis, gaulis ou perchis. On remarque généralement dans ces types de boisements une très faible présence d’oiseaux cavernicoles en période de reproduction.  modérées : boisements ou arbres en cours de maturation, comportant quelques fissures ou soulèvement d’écorces. On y note la présence de quelques espèces d’oiseaux cavernicoles en période de reproduction. Au mieux ce genre d’habitat est fréquenté ponctuellement comme gîte de repos nocturne entre des phases de chasse.  fortes : boisements ou arbres sénescents comportant des éléments de bois mort. On note un grand nombre de cavités, fissures et décollements d’écorce. Ces boisements présentent généralement un cortège d’espèces d’oiseaux cavernicoles important en période de reproduction.

II.2.1.2. Résultats Quatre espèces ont été détectées: la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), l’Oreillard roux ou gris (Plecotus auritus/austriacus) et le Murin de Natterer (Myotis nattereri). Le taux de contact des émissions ultrasonores est de 10,7 /h en moyenne, ce qui correspond à un niveau d’activités de transit ou de chasse plutôt faible.

Tableau 3 : Espèces ou groupes d’espèces de Chiroptères recensés

Nombre de contacts Indice d’activité Espèce Série du Série du Total % Brut Corrigé 14/07/2011 19/07/2001 Pipistrelle commune 27 12 39 81 % 8,7 8,7

Murin de Natterer 6 0 6 13 % 1,3 2,2

Sérotine commune 1 0 1 2 % 0,2 0,1

Oreillard roux / gris 1 0 1 2 % 0,2 0,1

Murin indéterminé 1 0 1 2 % 0,2 0,1

Les potentialités de gîtes arboricoles sont modérées pour la Pipistrelle commune (hiver), les Oreillards (hiver, été), et le Murin de Natterer (été) : peu de fissures ou de soulèvements d’écorces ont été observés à l’ouest de l’allée des Coquetiers et aucun à l’est de cette allée. Noter que des oiseaux cavernicoles fréquentent la zone d’emprise du projet en période de reproduction (Pic noir, Pic vert, Sitelle torchepot, Pigeon colombin) mais en faible occurrence et aucune loge de pic n’a été trouvée.

30

II.2.2. INVESTIGATIONS SUR LES MAMMIFERES NON VOLANTS

II.2.2.1. Méthodes Les espèces ont été recherchées par observation de corps ou par détection d’indices de présence : empreintes, coulées, fèces, coulées… Les nids de l’Ecureuil roux ont été recherchés en hiver. Tableau 4 : Dates de réalisation des investigations de terrain sur les Mammifères non volants

Date Conditions météorologiques 05-07/2010 Globalement favorables 01/02/2011 Température : -2°C à 12 h, Vent : S force 1 à 12 h, Précipitations : 0 15/06/2011 Température : 17°C à 09h, Vent : W force 2 à 09 h, Précipitations : 0

II.2.2.1. Résultats Les espèces mammifères terrestres détectées sont le Sanglier (Sus scrofa), le Chevreuil d’Europe (Capreolus capreolus), la Fouine (Martes foina), le Renard roux (Vulpes vulpes), l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) et le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus). Dans la zone d’emprise du projet, 12 nids d’Ecureuil roux ont été localisés en 2011 : 1 à l’ouest à l’est de l’allée des Coquetiers et 11 à l’est.

Photo 1 : Nid fonctionnel d’écureuil et sa situation au sommet d’un chêne dans la zone d’emprise

31

II.2.3. INVESTIGATIONS SUR LES AMPHIBIENS

II.2.3.1. Méthodes Les espèces potentielles ont été recherchées à l’état de pontes ou de larves dans les milieux aquatiques disponibles (sites de reproduction), et à l’état d’individu métamorphosé (juvéniles ou adultes) par des recherches visuelles ou auditives (points d’écoute) en période de reproduction. Les investigations sur le terrain ont débuté en mai 2010 et se sont étalées sur trois cycles complets de végétation (investigations closes à ce jour en mai 2012). Tableau 5 : Dates des investigations de terrain sur les Amphibiens

Date Conditions météorologiques 04-05-06/05/2011 Température : 24°C à 12 h, Vent : S force 1 à 12 h, Précipitations : 0 06/05/2011 Température : 24°C à 12 h, Vent : S force 1 à 12 h, Précipitations : 0 09/05/2011 Température : 23°C à 12 h, Vent : S force 2 à 12 h, Précipitations : 0 07/09/2011 Beau temps 30/03/2012 Beau temps 10/05/2012 Beau temps

II.2.3.2. Résultats Une espèce d’Amphibiens se reproduit en limite de la zone d’emprise : la Grenouille agile (Rana dalmatina) : une ponte observée dans un fossé inondé en limite de la carrière actuelle.

Quatre autres espèces d’Amphibiens se reproduisent dans le périmètre d’étude rapproché : la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), le Triton crêté (Triturus cristatus), le Crapaud commun (Bufo bufo) et la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus). Les sites de reproduction sont variés : étangs de pêche (Grenouille rieuse, Crapaud commun, Grenouille agile), mare de parc arboré (Grenouille agile, Grenouille rieuse), zone palustre forestière (Triton crêté, Grenouille agile), châblis inondé (Salamandre tachetée)… et en majorité plutôt éloignés de la zone d’emprise. Photo 2 : Site de reproduction du Triton crêté (périmètre d'étude rapproché)

32

Carte 1 : Inventaire des Amphibiens et des Reptiles

33

II.2.4. INVESTIGATIONS SUR LES OISEAUX

II.2.4.1. Méthodes Les espèces nicheuses ont été recensées par la méthode des Indices Ponctuels d'Abondance (IPA), aux périodes correspondant aux « nicheurs précoces » (début avril) et aux « nicheurs tardifs » (début mai), entre une heure après le lever du soleil et la fin de matinée (voir la carte page suivante). Les aires de rapaces et les loges de pics ont été recensées en période hivernale.

II.2.4.2. Résultats Les investigations de terrain ont permis de recenser au moins 47 espèces potentiellement nicheuses dans le périmètre du projet ou à proximité. L’indice de diversité du peuplement (H’ de 4,61) et l’indice d’équitabilité du peuplement (J’ de 0,90) indiquent que le peuplement est normalement varié et équilibré au prorata des milieux disponibles.

Tableau 6 : Qualification des oiseaux nicheurs en fonction de leurs fréquences relatives par IPA

Autres espèces contactées « à la volée » : le Canard colvert, la Foulque macroule, la Gallinule poule-d'eau, le Râle d'eau, l’Epervier d'Europe, le Faucon hobereau, la Locustelle tachetée, le Roitelet huppé et le Pic noir.

Très commune Communes Assez communes Assez rares Très rares Pigeon colombin Tourterelle des bois Rougegorge familier Buse variable Faisan de Colchide Chouette hulotte Mésange à longue Faucon crécerelle Hypolaïs polyglotte Sittelle torchepot queue Coucou gris Mésange bleue Etourneau sansonnet Pic vert Grive draine Corneille noire Geai des chênes Fauvette à tête noire Mésange charbonnière Grive musicienne Fauvette grisette Bergeronnette grise Pigeon ramier Rousserolle effarvatte Rossignol philomèle Fauvette babillarde Merle noir Pie bavarde Pouillot fitis Bouvreuil pivoine Pouillot véloce Pic épeiche Pinson des arbres Verdier d’Europe Troglodyte mignon Fauvette des jardins Bruant jaune Bruant zizi

34

Carte 2 : Points d’écoute des oiseaux nicheurs

35

II.2.5. INVENTAIRE SUR LES INSECTES

II.2.5.1. Méthodes L’inventaire des odonates (libellules) et des rhopalocères (papillons de jour) a été réalisé à l’aide de jumelles et d’un filet à papillon. Les individus capturés ont été relâchés après détermination. Pour les autres groupes (hétérocères, orthoptères, hyménoptères, névroptères, homoptères), les efforts se sont concentrés sur la recherche d’espèces à enjeux écologique, par identification visuelle ou sonore (utilisations d’enregistreurs numériques). En outre, les potentialités d’accueil des différents boisements pour des espèces protégées de coléoptères saproxylophages ont été évaluées à partir d’une analyse des milieux.

Date Thématique Conditions météorologiques Mai à juillet 2010 Tous groupes taxonomiques Globalement favorables 7 septembre 2011 Insectes, Amphibiens et Reptiles Beau temps (ensoleillé et chaud)

Température : 17°C à 12 h 14/05/2011 Botanique, insectes Vent : W force 2 à 12 h Précipitations : 0 Température : 17°C à 12 h 25/05/2011 Botanique, insectes Vent : S force 1 à 12h Précipitations : 0 mm Température : 21°C à 12 h 10/06/2011 Botanique, insectes Vent : S force 4 à 12 h Précipitations : 15 mm Température : 21°C à 12h 07/07/2011 Botanique, insectes Vent : S force 1 à 12 h Précipitations : 0 Température : 18°C à 21 h 12/08/2011 Botanique, insectes Vent : W force 0 à 21 h Précipitations : 0

II.2.5.2. Résultats

Rappelons que les prospections ont ciblé principalement les taxons protégés réglementairement.

Ont été recensées 17 espèces d’odonates, 37 espèces de papillons de jour et 7 espèces d’orthoptères. L’examen des capacités d’accueil des boisements pour des espèces protégées de coléoptères tels que le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) et le Pique-prune (Osmoderma eremita) (présence de cavités ou de loges de sorties dans les châtaigniers, les chênes…) ne révèle pas de vieux arbres favorables aux saproxylophages recherchés sur le site d’étude.

36

Aucune espèce protégée n’a été détectée dans le périmètre d’étude immédiat. Plusieurs espèces protégées utilisent les milieux naturels du périmètre d’étude rapproché dans le secteur des Planes. Noter que ces espèces sont toutes plutôt liées aux formations végétales humides.

 Lépidoptères

 Le Sphynx de l’épilobe (Proserpinus proserpina) Le Sphynx de l’épilobe est protégé sur l’ensemble du territoire national (arrêté ministériel du 23 avril 2007). La protection s’étend aux sites de reproduction et aux aires de repos de l’espèce (article 2). Un imago a été rencontré au centre du secteur des Planes, dans le périmètre d’étude rapproché. Son habitat potentiel a été cartographié en tenant compte des formations végétales et de la répartition des plantes-hôtes de la chenille (Epilobium hirsutum et Lythrum salicaria).

Deux autres espèces protégées ont été observés en limite du périmètre d’étude rapproché - elles sont habituellement liées aux sous-bois et aux arbres (l’Orme notamment) de milieux frais ou humides :

 La Grande Tortue (Nymphalis polychloros) Protégé en Ile-de-France. Un individu âgé a été observé en lisière de chênaie.

 Le Thécla de l’orme (Satyrium w-album) Protégé en Ile-de-France. Contacté à trois reprises dans la chênaie à stellaire, son habitat théorique a été cartographié.  Odonates

 L’Agrion mignon (Coenagrion scitulum) L’Agrion mignon est protégé en Ile-de-France. Une petite population fréquente les mares situées au nord-est du secteur des Planes.

 Orthoptères

 Le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula) L’espèce est protégée en Ile-de-France. Elle a été détectée en bordure d’étang du secteur des Planes.

 Hyménoptères

 le Bourdon forestier (Bombus sylvarum) L’espèce est protégée en Ile-de-France. Elle a été observée au centre du secteur des Planes.

37

Carte 3 : Inventaire des insectes

38

II.2.6. INVENTAIRE SUR LA FLORE

II.2.6.1. Méthodes

« Les expertises phytosociologique et botanique menées sur le site du domaine régional du bois de Verneuil en 2004 ont démontré la présence d’espèces et d’habitats patrimoniaux » (JUPILLE 2004).

« Concernant les espèces, on note la présence de 344 taxons dont les indices de raretés fluctuent entre extrêmement commun et très rare. Les plus rares sont : l’Œnanthe de Lachenal (Oenanthe lachenalii) déterminante ZNIEFF en Ile-de-France et l’Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa) qui bénéficie d’un statut de protection régionale » (JUPILLE 2004).

Les investigations ont consisté à rechercher les espèces à enjeux écologiques, principalement les espèces protégées, en prospectant les secteurs favorables à leur présence.

 Nomenclature La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France, consultable et actualisée en ligne sur le site www.tela-botanica.org.

262 taxons végétaux ont été recensés dans le périmètre d’étude immédiat et le périmètre rapproché (75 % des taxons connus dans le bois de Verneuil). La richesse spécifique se concentre principalement dans le secteur des Planes, du fait de la grande diversité de milieux ouverts.

Date Thématique Conditions météorologiques Mai à juillet 2010 Tous groupes taxonomiques Globalement favorables

Date Thématique Conditions météorologiques Température : 17°C à 12 h 14/05/2011 Botanique, insectes Vent : W force 2 à 12 h Précipitations : 0 Température : 17°C à 12 h 25/05/2011 Botanique, insectes Vent : S force 1 à 12h Précipitations : 0 mm Température : 21°C à 12 h 10/06/2011 Botanique, insectes Vent : S force 4 à 12 h Précipitations : 15 mm Température : 21°C à 12h 07/07/2011 Botanique, insectes Vent : S force 1 à 12 h Précipitations : 0 Température : 18°C à 21 h 12/08/2011 Botanique, insectes Vent : W force 0 à 21 h Précipitations : 0

39

II.2.6.2. Résultats

Deux espèces protégées en région Ile-de-France sont présentes dans le périmètre d’étude rapproché :  l’Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó) ;  le Flûteau fausse-renoncule (Baldellia ranunculoides (L.) Parl.).

 L’Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó)

L’espèce est abondante dans le bois de Verneuil (entre 600 à 700 pieds en 2003 [JUPILLE 2004]), principalement à proximité du site d’étude avec plus de 350 pieds en 2011 (données CALIDRIS). Elle est abondante dans les layons traversant les fourrés à Prunellier dans le secteur des Planes, et plus rare et localisée à l’est de l’allée des Coquetiers au nord de la carrière (1 seul pied recensé). Elle est essentiellement associée aux zones ouvertes plus ou moins humides et régulièrement entretenues par fauchage par le propriétaire du secteur des Planes, notamment au niveau de l’étang et des mares de ce secteur, mais aussi des layons régulièrement fauchés des fourrés à Prunellier.

 Le Flûteau fausse-renoncule (Baldellia ranunculoides (L.) Parl.)

L’espèce a été découverte en 2009 dans le bois de Verneuil (J. WEGNEZ, CBNP, comm. pers.). Elle se retrouve sur les marges exondées des petites mares temporaires situées au nord-est du secteur des Planes. Noter que le nombre de pieds peut fortement varier d’une année à l’autre en fonction des conditions météorologiques et de l’alimentation en eau des zones humides où l’espèce se développe. Le périmètre d’étude rapproché accueille la majeure partie des populations d’Orchis négligé et de Flûteau fausse-renoncule du bois de Verneuil. Ces espèces sont déterminantes de ZNIEFF en Ile-de- France ; le Flûteau fausse-renoncule est menacé en Ile-de-France (statut « EN »). Les enjeux de conservation de ces deux espèces sont donc forts. Certaines dépressions humides aux berges vaseuses du périmètre d’étude rapproché accueillent l’Œnanthe de Lachenal (Oenanthe lachenalii C.C. Gmel.) (JUPILLE 2004), espèce déterminante de ZNIEFF en Ile-de-France et menacée en Ile-de-France (statut « VU »). L’enjeu de conservation est donc assez fort.

40

Carte 4 : Habitats naturels et flore protégée 41

III. PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES ET DE LEURS SITES DE REPRODUCTION ET AIRES DE REPOS FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE, ET DE LEUR ENVIRONNEMENT

III.1. CONTEXTE ECOLOGIQUE

III.1.1. PRESENTATION DES MILIEUX NATURELS RENCONTRES SUR L’EMPRISE DU PROJET ET A SA ZONE D’INFLUENCE ; ETAT DE CONSERVATION DE CES MILIEUX

« S’agissant des habitats [du Bois régional de Verneuil], on en dénombre 12 types différents. Certains sont totalement artificiels, à l’image des carrières d’argile et des terrains en friche, d’autres sont naturels ou semi-naturels comme les prairies et les landes. Certains de ces habitats relèvent de la directive européenne « Habitats-faune-flore » notamment les prairies de fauche humide (code UE 6510). D’autres sont déterminant ZNIEFF en Ile-de-France comme les roselières et les cariçaies. (…) Certains de ces habitats sont perturbés. Ce sont, pour partie, des faciès de recolonisation après exploitation industrielle des argiles » (JUPILLE 2004).

III.1.1.1. Milieux naturels rencontrés sur l’emprise du projet Tableau 7 : Habitats recensés dans le périmètre immédiat

Code Corine Code Natura Habitat Libellé Biotopes 2000 humide 31.83 x 83.32 Complexes de friches vivaces médio-européennes et plantations / /

41.2 Chênaies-charmaies / / 41.521 Forêts de Chênes sessiles du nord-ouest / Oui 41.H Autres bois de feuillus / / 53.11 Roselières / Oui 53.2 Communautés à grandes laîches / Oui 82.2 Cultures avec marges de végétation spontanée / / 83.32 Plantations d’arbres feuillus / / 86.411 Carrière d’argile / / 87.2 Zones rudérales / /

Les chapitres suivants présentent les milieux les plus remarquables.

42

 Habitats forestiers

Forêts de chêne sessile du Nord-Ouest – Code CORINE 41.521 :

Cet habitat fait partie des boisements caducifoliés tempérés qui occupent les zones nord-atlantiques et continentales de France, sur des sols généralement acides. Il est particulièrement bien représenté dans le bois forêt de Verneuil (plus de 80 % de sa surface). Dans le périmètre immédiat, il couvre une surface de l’ordre de 9,7 ha (37 %). La strate arborescente est dominée par le Chêne sessile (Quercus petraea) et le Chêne pédonculé (Quercus robur) dans une moindre mesure. On y retrouve aussi le Charme (Carpinus betulus) et le Bouleau verruqueux (Betula pendula), qui ont profité Photo 3 : Forêt de chêne sessile du périmètre immédiat d’éclaircies réalisées dans les boisements. On note que le Châtaignier (Castanea sativa) et le Douglas (Pseudotsuga menziesii) sont bien représentés du fait des pratiques sylvicoles. Sur les marges, l’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), l’Orme (Ulmus minor) et le Robinier (Robinia pseudoaccacia) indiquent une perturbation notable des boisements par le phénomène de rudéralisation. La strate arbustive comprend le Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), le Lierre (Hedera helix), l’Aubépine à un style (Crataegus monogyna) et la Ronce bleuâtre (Rubus caesius), dominante. Les espèces les plus typiques de la strate herbacée sont la Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), le Sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum), la Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa). La Benoîte commune (Geum urbanum) et l’Ortie (Urtica dioica) sont présentes sur les marges perturbées et peu exposées.

43

 Habitats préforestiers

D’origine principalement anthropique, ils sont issus d’un réaménagement d’exploitation de carrière parfois couplé à des plantations à vocation sylvicole.

Complexes de friches vivaces médio-européennes et plantations – Code CORINE 31.83 x 83.32 :

Ils sont présents dans une zone réaménagée au sein même du périmètre d’autorisation actuelle ; la strate herbacée y résulte d’une succession naturelle de formations végétales rudérales. On les retrouve dans le périmètre rapproché au nord et à l’est, où ils sont issus d’un assèchement de zones humides temporaires (désormais plantées d’arbres) issues d’extractions plus anciennes. La strate arborescente, en cours de Friches à Mélilot développement, est principalement constituée

d’Aulne glutineux (Alnus glutinosa) planté, de Photo 4 : Complexes de friches vivaces et de plantations saules, de peupliers et de bouleaux installés du périmètre rapproché naturellement par un phénomène de colonisation spontanée. La strate arbustive se caractérise par la présence du Genêt à balai (Cytisus scoparius), de la Ronce (Rubus gr. fructicosus) et de l’Arbre aux papillons (Buddleja davidii). La strate herbacée est constituée d’espèces comme le Mélilot blanc (Melilotus albus), le Millepertuis perforé (Hypericum perforatum) et la Véronique officinale (Veronica officinalis), où se mêlent des espèces prairiales comme la Centaurée jacée (Centaurea jacea), le Silaüs des prés (Silaum silaus), la Fétuque roseau (Festuca arundinacea), la Succise des prés (Succisa pratensis) ou le Fromental élevé (Arrhenatherum elatius). Très perturbés, ces habitats tendent à disparaître rapidement sous l’effet d’essences forestières qui restreignent l’accès à l’eau et le rayonnement solaire au fur et à mesure de leur développement. La diversité floristique de la strate herbacée décline au long de ce processus.

44

 Zones humides

Issus des activités d’exploitation des argiles, présents ponctuellement dans le périmètre d’autorisation actuelle ou en limite. Roselières – Code CORINE 53.11 : Les roselières sont des végétations du bord des eaux constituées très majoritairement de Massette à feuilles étroites (Typha angustifolia) et de Roseau commun (Phragmites australis). Elles sont présentes le long des fossés de drainage, elles couvrent une surface de l’ordre de 50 m².

Photo 5 : Roselières du site périmètre immédiat

Cariçaies à Laîche des marais – Code CORINE 53.2122 :

Une cariçaie de 10 m² environ est située le long d’un fossé bordant le périmètre d’autorisation en cours. Cet habitat traduit une période d’inondation inférieure à celle des roselières. Il est largement dominé par la Laîche des rives (Carex riparia), accompagnée du Calamagrostide épigéios (Calamagrostis epigejos) et du Jonc épars (Juncus effusus).

Photo 6 : Cariçaie à Laîche des marais du périmètre rapproché

45

III.1.1.2. Autres milieux naturels rencontrés dans la zone d’influence du projet

Tableau 8 : Habitats du périmètre d’étude rapproché

Code Corine Habitat Libellé Code Natura 2000 Biotopes humide

22.12 Eaux mésotrophes - Oui 22.3 Communautés amphibies - Oui 3140 (tapis de characées Oui 22.44 x 53.1 Tapis immergés de characées et roselières uniquement) 6410 (prairies à Molinie Oui 31.811 x 37.311 Mosaïque de fourrés à Prunellier et de prairies à Molinie uniquement)

37.1 Communautés à Reine des prés et communautés associées - Oui 38.22 Prairies de fauche - - 41.24 Chênaies-charmaies à Stellaire sub-atlantiques - - 53.13 Typhaies - Oui 86.2 Habitations - -

III.1.1.3. Etat de conservation Dans la zone d’emprise du projet, les milieux les plus remarquables sont les cariçaies et les roselières. Très localisées, elles résultent de l’activité d’exploitation d’argiles qui a généré de micro dépressions topographiques favorisant la stagnation d’eau d’origine tellurique. La cariçaie à Laîche des marais est déterminante pour la désignation de ZNIEFF en Ile-de-France.

Cariçaie Les roselières présentent un aspect très perturbé et sont d’installation récente, avec une faible diversité floristique. Les plantations sylvicoles de remise en état après exploitation de la carrière tendent à faire disparaître ces milieux (assèchement du sol et banalisation de la flore), par la quantité d’eau qu’elles prélèvent. Si cet habitat est déterminant pour la désignation de ZNIEFF en Ile-de- France, son intérêt à l’échelle du site d’étude est faible cependant. Hors zone d’emprise mais dans la zone d’influence du projet, les milieux les plus remarquables sont les prairies à Molinie en mosaïque avec les fourrés à Prunellier. Cet habitat est d’intérêt communautaire (code Natura 2000 : 6410) et déterminant de ZNIEFF en Ile-de-France. Autre habitat d’intérêt communautaire présent dans le périmètre d’étude rapproché, en mosaïque avec des formations végétales communes, les tapis immergés de characées (code Natura 2000 : 3140). Cette formation est relativement éloignée de la zone d’emprise du projet.

46

Carte 5 : Habitats naturels et flore protégée

47

III.1.2. CONTINUITES ECOLOGIQUES A l’échelle du périmètre d’étude immédiat et rapproché, la chênaie-charmaie contribue potentiellement à des échanges « intra-massif forestier » pour des espèces de chiroptères, via des gîtes arboricoles. Les secteurs réaménagés suite à l’exploitation en carrière présentent une fonctionnalité intéressante pour des espèces de milieux semi-ouverts ou de zones palustres : Amphibiens (migrations entre milieux semi-ouverts avec plans d’eau et milieux boisés), Reptiles (recherche d’écotones thermophiles comme les milieux bordiers et les talus), Oiseaux (milieux semi-ouverts). Cette fonctionnalité est améliorée grâce à un entretien de layons par de la fauche ou du gyrobroyage. Le bois de Verneuil est relativement proche de milieux forestiers accessibles en théorie à la petite faune terrestre plus au sud-est (bois de Vernouillet …), via un maillage plus ou moins dense de vergers et de haies. Ainsi, des déplacements de l’Ecureuil roux entre le bois de Verneuil et le bois de Vernouillet, distants de moins d’1 km, sont possibles en théorie. De plus, un axe de circulation de Chevreuil et de Sanglier est bien identifié entre ces deux boisements (ECOSPHERE 2005). Noter que Le projet n’aura pas d’incidences notables sur les déplacements de la faune sauvage. L’A13 et des zones d’agriculture intensive isolent le bois de Verneuil d’un certain nombre de boisements périphériques situés plus à l’ouest (forêt des Alluets…). De plus, la boucle de la Seine et le tissu de conurbation assez dense au nord et à l’est du bois de Verneuil contraignent les déplacements de la faune sauvage, comme l’indique un nombre relativement élevé de collisions avec des sangliers sur le réseau routier, en comparaison de la superficie du boisement : 21 collisions enregistrées en 1,5 an dans le bois de Verneuil (ONCFS in ECOPSHERE 2005).

III.1.3. PRESENTATION DES ZONAGES ENVIRONNEMENTAUX SUR L’EMPRISE DU PROJET ET A SA PERIPHERIE Trois types de zonages ont été distingués :  zonages de protection : au titre de la législation ou de la réglementation en vigueur, par exemple les sites classés ou inscrits, les arrêtés préfectoraux de protection de biotope, les réserves naturelles… ;  zonages de conservation : sites du réseau Natura 2000 désignés (ou en cours de désignation) au titre des directives européenne : Sites d’Importance Communautaire (SIC), Zones de Protection Spéciale (ZPS) ou Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ;  zonages d’inventaire : élaborés à titre d’avertissement pour les aménageurs : ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) principalement.

Le zonage de conservation le plus proche est situé à environ 16 km de la zone d’emprise du projet, il s’agit de la ZSC FR1102013 « Carrière de Guerville.

48

ZNIEFF de type 2 « Bois régional de Verneuil, boisements et carrière d’argile contigus » n°78642021 (identifiant national n°110020371, en cours de validation) : Elle s’étend au massif boisé dans son ensemble et englobe la zone d’emprise du projet. « Chênaie acidiphile abritant une lande sèche dans le Bois de la Demi-Lune et, au sud, plusieurs zones humides accueillant d’importantes populations d’Orchis négligée (Dactylorhiza praetermissa), espèce protégée » (ECOSPHERE 2005).

ZNIEFF de type 1 « Zone humide des Planes » n°78140002 (identifiant national n°110020386, en cours de validation) : Elle borde la zone d’emprise du projet. C’est une zone importante pour Dactylorhiza praetermissa, pour la présence d’habitats humides et pour leurs cortèges d’espèces associés. « L’intérêt écologique de cette carrière d’argile, réaménagée pour partie, est lié à la présence de 2 habitats et 14 espèces déterminantes de ZNIEFF dont une espèce végétale protégée, l’Orchis négligée, un odonate protégé qui se reproduit au sein d’une mare réaménagée, l’Agrion mignon (Coenagrion scutellum) et un lépidoptère protégé au sein des friches, la Grande tortue (Nymphalis polychoros) » (ECOSPHERE 2005).

ZNIEFF de type 1 « Landes du Bois de Verneuil » n°78642003 (identifiant national n°110001356) : Elle est située à 1,5 km au nord de la zone d’emprise du projet. « Cette lande sèche à callune, bruyère et ajonc constitue un habitat rare en Ile-de-France abritant 3 insectes déterminants de ZNIEFF : la Mante religieuse et deux noctuelles (papillons de nuit) » (ECOSPHERE 2005).

49

Carte 6 :Zonages d'inventaire dans les environs du périmètre d'étude

50

III.2. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES CHIROPTERES

III.2.1. PRINCIPAUX ELEMENTS PERTINENTS LIES A LA BIOLOGIE ET A L’ECOLOGIE DES ESPECES Les espèces recensées appartiennent aux cortèges dites de lisières ou typiquement forestières (arboricoles). Les espèces « de lisières » comme la Pipistrelle commune et la Sérotine commune sont parmi les plus fréquentes en France. En effet, elles présentent une large amplitude écologique qui leur permet d’exploiter une grande diversité de milieux. Elles sont susceptibles d’installer leurs colonies en milieu urbain : isolation de bâtiments, disjointements de pierres, volets… Les espèces typiquement forestières (arboricoles), comme le Murin de Natterer et les Oreillards sp., sont associées à des boisements assez âgés qui comportent des éléments de bois mort avec des cavités. De tels boisements sont quasi absents dans la zone d’emprise du projet et sont présents à proximité. Ces espèces « témoignent » habituellement d’une bonne qualité des milieux naturels.

Tableau 9 : Caractéristiques écologiques et biologiques des espèces concernées

Statut biologique Espèces Ecologie de l’espèce Habitats de chasse en Ile-de-France Pipistrelle commune Anthropophile et forestière Lisière de boisement, haie Sédentaire Sérotine commune Anthropophile et cavernicole Lisière de boisement, haie, Sédentaire Murin de Natterer Forestière Boisement de feuillus Sédentaire Oreillard sp Forestière Boisement de feuillus, haie Sédentaire

III.2.2. STATUT DE PROTECTION Les espèces de chiroptères sont protégées sur l’ensemble du territoire national (arrêté ministériel du 23 avril 2007). La protection réglementaire s’étend aux sites de reproduction et aux aires de repos des espèces.

51

III.2.3. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ESPECES ET INFORMATION SUR L’ETAT DE CONSERVATION AUX NIVEAUX EUROPEEN, NATIONAL, REGIONAL ET LOCAL Sources : BIOTOPE, 2011 - Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères en Île-de-France : 2012 – 2016. DRIEE Ile-de-France.

L’Oreillard roux, le Murin de Natterer et la Sérotine commune sont utilisés comme critères « espèce », pour assurer la cohérence du SRCE en Ile-de-France (SIBLET & SORDELLO 2011). En effet, l’Oreillard roux est indicateur de connectivité inter- et intra-massifs, la région Ile-de-France est un « bastion » du Murin de Natterer, et la Sérotine est de « suivi facile » et indicatrice de la trame noire.

III.2.3.1. Sérotine commune « La Sérotine commune est une espèce relativement bien présente en Île-de-France. On la retrouve dans la grande majorité des boisements de la région, notamment dans les bois de Boulogne et de Vincennes, et au cœur des villages et petites villes. Toutefois, elle semble déserter les zones les plus urbanisées et le cœur des grandes agglomérations (JULIEN, Comm.pers. 2011). » Hibernation : « L’espèce est observée occasionnellement dans les sites d’hibernation souterrains et toujours en faible effectifs. » Reproduction : « Plusieurs colonies de reproduction sont connues en Île-de-France. On peut entre autres signaler l’observation d’une colonie regroupant 170 jeunes et adultes en 1996, dans les combles d’une maison en lisière de la forêt de Fontainebleau (LUSTRAT, 2006). En forêt de , plusieurs colonies ont également été mises en évidence dans les maisons forestières, ainsi qu’une colonie arboricole (TILLON, comm.pers. 2011 ; TILLON, 2005). En été 2011, une colonie a été découverte suite à un appel « SOS chauves-souris » dans la commune de Saint-Maurice-Moncouronne

(Essonne) (BAK, comm.pers. 2011). »

III.2.3.2. Murin de Natterer « Le Murin de Natterer est une espèce relativement bien présente en Île-de-France. Il semble être présent sur l’ensemble de la région à l’exception de Paris et des départements de la petite couronne. »  Hibernation « En hiver, le Murin de Natterer est observé dans la grande majorité dans des sites souterrains suivis en Île-de-France. Les effectifs les plus importants sont observés dans les sites d’hibernation localisés au niveau du massif forestier de Rambouillet et du parc naturel régional de la Haute Vallée de

Chevreuse, où l’espèce semble particulièrement bien apprécier les aqueducs souterrains (MARI, comm.pers. 2011). Certains de ces sites accueillent en moyenne plus d’une vingtaine d’individus, les principaux aqueducs utilisés par le Murin de Natterer sont localisés sur les communes de Buc, de Vieille-Eglise-en-Yvelines ou encore de Les Bréviaires. Il est également bien présent dans le souterrain de . Les effectifs maximum observés sur ces différents sites sont compris entre 30 et 50 individus, suivant les hivers. »

52

 Reproduction « A ce jour peu de colonies de cette espèce sont connues dans la région. Les nombreux inventaires et programmes de suivi des chauves-souris réalisés sur la forêt de Rambouillet ont permis de mettre en évidence deux colonies de mise-bas utilisant un réseau de gîtes arboricoles relativement important dans ce massif (TILLON, comm.pers. 2011). Une colonie a été découverte récemment dans un nichoir en forêt domaniale de Dourdan, accueillant 17 femelles (ROUY, comm.pers. 2011). Les boisements de la région et notamment les grands massif forestiers, comme la forêt de Fontainebleau, accueillent probablement des colonies de mise-bas de cette espèce. »Menaces pesant sur l’espèce et impacts du projet sur la conservation de l’espèce ».

III.2.3.3. Pipistrelle commune « La Pipistrelle commune est l’espèce de chauves-souris la plus abondante et la mieux répartie en Île- de-France. Elle est présente dans l’ensemble des milieux de la région. On la trouve aussi bien dans les milieux naturels (forêts, zones humides…) que dans les milieux plus urbanisés (parcs, jardins…) et au cœur même des agglomérations comme Paris. »  Hibernation « Un site d’hibernation particulièrement important de pipistrelle est connu à ce jour en Île-de-France. Il est localisé dans un tunnel de la petite ceinture, sur la commune de Paris. Depuis 1991, il a accueilli en moyenne 900 pipistrelles, avec un maximum de 1500 pipistrelles comptabilisées en 1997 (http://faune-sauvage-fontainebleau.eklablog.com). Les bâtiments, immeubles de la région parisienne ainsi que les anfractuosités des arbres en forêts ou encore dans les parcs offrent de nombreuses possibilités de sites d’hibernation pour la Pipistrelle commune. »  Reproduction « Cette espèce gîte dans les fissures et les anfractuosités des habitations ou bien des boisements. En Île-de-France, les nombreux bâtiments, ponts, infrastructures ou les arbres lui offrent de nombreuses possibilités de gîtes en période de mise-bas et d’estivage. »

III.2.3.4. Oreillards roux et gris « Du fait des difficultés de différenciation entre les deux espèces d’oreillards, que ce soit en hiver ou bien durant les écoutes nocturnes, il est difficile de les dissocier. Dans l’état actuel des connaissances, le groupe des oreillards semble présent dans le sud de la Seine-et-Marne, le sud de l’Essonne, le massif de Rambouillet et la vallée de ainsi que dans le Vexin. On retrouve également le groupe des Oreillards dans des secteurs plus urbanisés, comme par exemple dans le bois de Boulogne. Dans l’état actuel des connaissances (nombre de colonie connue), il semble que l’Oreillard gris soit plus rare que l’Oreillard roux. » Hibernation : « Le groupe des oreillards est régulièrement observé dans les différents sites d’hibernation suivis dans la région, mais généralement en faibles effectifs. En hiver, il est difficile de réaliser la distinction entre les deux espèces d’Oreillard de la région. Une partie de la population d’Oreillard roux hiberne probablement dans les massifs forestiers de la région en se glissant dans les anfractuosités des arbres ou encore sous les ponceaux forestiers. Dans le parc naturel régional de la

53

Haute-Vallée de Chevreuse, il est fréquemment observé en individu isolé sous les ponceaux forestiers où la population cumulée avoisine les 80 individus (MARI, comm. pers. 2011). Un individu a été notamment trouvé en hiver dans un bouleau situé dans la forêt de l’Espace Rambouillet, lors de son abattage (TILLON, comm. pers. 2011). »

Reproduction : « Plusieurs colonies de mise-bas d’Oreillard roux ou gris ont été mises en évidence dans différents boisements de la région. L’une des colonies d’Oreillard roux a été identifiée en forêt de Fontainebleau et 8 autres sont connues dans le massif forestier de Rambouillet. Dans ce massif les études et suivis réalisés depuis plusieurs années permettent d’estimer que la forêt de Rambouillet accueille probablement une trentaine de colonies de mise-bas (TILLON, 2005). Dans le département des Yvelines, ce sont deux colonies d’Oreillard gris qui sont connues dans le parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse. La première est localisée dans les combles de l’église de Montfort l’Amaury, elle accueille entre 5 et 10 femelles. La deuxième accueille une dizaine d’individus et utilise en fonction des années les combles de l’église de et les combles de l’église de Dampierre-en-

Yvelines (MARI et BAK, comm. pers. 2011). »

III.2.1. MENACES PESANT SUR LES ESPECES ET IMPACTS DU PROJET SUR LA CONSERVATION DES ESPECES

III.2.1.1. Menaces pesant sur les espèces Source : BIOTOPE, 2011 - Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères en Île-de-France : 2012 – 2016. DRIEE Ile-de-France.

Sérotine commune : « La diminution du nombre de gîtes favorables dans les bâtiments (rénovation, expulsion des colonies) et infrastructures est la première cause de mortalité de la Sérotine commune. Les prédateurs tels que les chats et les chouettes sont connus pour les attraper à la sortie des gîtes. Elle peut également être victime de collisions routières ou éoliennes. Le réseau routier particulièrement dense de l’Île-de-France peut être une cause de mortalité importante de cette espèce dans la région. »

Murin de Natterer : Le Murin de Natterer pourrait être classé parmi les espèces dont l’état de conservation est préoccupant en Ile-de-France (« Quasi-menacé ») (JULIEN & LOIS 2011).

« Cette espèce est régulièrement victime du trafic routier (ARTHUR, 2009), le réseau routier particulièrement dense de l’Île-de-France peut être une cause de mortalité importante de cette espèce dans la région. L’aménagement des combles, la condamnation et l’éclairage des accès aux gîtes est un facteur important de la diminution des gîtes favorables au Murin de Natterer. Le traitement des charpentes et résidus de pesticides ont un impact sur leur espérance de vie. L’engrillagement des bâtiments a aussi un impact négatif sur l’espèce, empêchant ainsi l’accès à de nombreux gites potentiels. En forêt, la coupe des arbres à cavités peut limiter fortement les possibilités de gîtes naturels de cette espèce.

54

« En hiver, le Murin de Natterer est également sensible aux dérangements dans les sites d’hibernation souterrains (ancienne carrière, cavité naturelle, …). De plus, le vandalisme sur les animaux en léthargie est encore trop fréquent dans les sites cavernicoles accessibles par l’Homme. »

Pipistrelle commune : « La Pipistrelle commune fait partie des espèces sensibles au risque de collisions avec les pales des éoliennes [qui] peuvent avoir une incidence localement forte sur cette espèce. L’espèce est régulièrement victime d’accident de la route, le réseau routier particulièrement dense de l’Île-de-France peut être la cause de mortalité importante de cette espèce dans la région. En zone urbaine, l’installation des colonies dans les bâtiments est régulièrement source de problèmes de cohabitation. Les travaux d’aménagement et d’isolation entrainent la diminution des gîtes favorables à cette espèce. Elles sont également les premières victimes des chats domestiques. »

Oreillards roux et gris : « Ces espèces sont régulièrement victimes du trafic routier, le réseau routier particulièrement dense de l’Île-de-France peut être une cause de mortalité importante de ces espèces dans la région. En hiver, les Oreillards sont également sensibles aux dérangements dans les sites d’hibernation souterrains (ancienne carrière, cavité naturelle, …). De plus, le vandalisme sur les animaux en léthargie est encore trop fréquent dans les sites cavernicoles accessibles par l’Homme. « Du fait de ses mœurs forestières pour le choix entre autre de ses gîtes, l’oreillard roux est extrêmement dépendant de la gestion forestière et du maintien d’arbre à cavités dans les massifs forestiers. La coupe des arbres à cavités limite fortement les possibilités de gîtes naturels de cette espèce. « Le réaménagement des combles, le traitement des charpentes et résidus de pesticides ainsi que le dérangement constituent une réelle perte de site et une forte menace pour l’Oreillard gris. »

III.2.1.2. Impacts du projet sur la conservation des espèces Le projet entraînera potentiellement la destruction d’habitat d’espèces dans un secteur de vieille chênaie (2,1 ha). En effet, la relative ancienneté de cette chênaie favorise l’existence d’anfractuosités (loges de pics, écorces décollées…) colonisables par des chiroptères. Cependant, l’examen visuel en période hivernale des arbres de cette parcelle n’a pas permis de détecter de telles anfractuosités. Néanmoins, si la présence de tels gîtes arboricoles sur cette parcelle était avérée, la phase de défrichement du projet entraînerait de plus un risque de destruction d’individus.

Tableau 10 : Impacts sur les espèces de Chiroptères avant mesures d’atténuation d’impacts Impacts Caractérisation de l’impact Hiérarchisation des impacts D I T P

Destruction d’individus en gîte arboricole ? ? Impacts faibles Destruction potentielle d’habitat d’espèces ? ?

Légende : D : Direct – I : indirect – T : Temporaire – P : Permanent

55

III.2.2. MESURES DE CONSERVATION EXISTANT AUX NIVEAUX NATIONAL ET REGIONAL Un Plan National d’Actions pour les chiroptères est en œuvre. Il est décliné régionalement dans le Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères en Île-de-France : 2012 – 2016 (BIOTOPE, 2011).

III.3. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES MAMMIFERES NON VOLANTS

Sources : AMORI, G., HUTTERER, R., KRYSTUFEK, B., YIGIT, N., MITSAIN, G. & PALOMO, L.J. 2008 - Erinaceus europaeus. In: IUCN 2012. IUCN Red List of Threatened Species. Version 2012.2. HAINARD R. 2003 – Mammifères sauvages d’Europe. Delachaux et Niestlé. MACDONALD D. & BARRETT P. – Guide complet des Mammifères d’Europe. Delachaux et Niestlé. ROELINA A. 2009 - A study of the current status of the hedgehog (Erinaceus europaeus), and its decline in Great Britain since 1960 Thèse, University of London of Royal Holloway, University of London Egham, Surrey, UK.

III.3.1. PRINCIPAUX ELEMENTS PERTINENTS LIES A LA BIOLOGIE ET A L’ECOLOGIE DES ESPECES

III.3.1.1. Ecureuil roux

L’Ecureuil roux présentes les caractéristiques biologiques suivantes (d’après CHAPUIS & MARMET, (2006) :  accouplements : deux pics de décembre à janvier puis au printemps ;  durée de gestation : 38 à 40 jours ;  nombre de jeunes par portée : de 1 à 6 ; 2 à 3 en moyenne ;  nombre de portée par an : 1 ou 2 pour les femelles adultes selon les ressources alimentaires ;  naissances au printemps (de février à avril) ou en été (de mai à août) ;  jeunes quittant le nid à 40-45 jours et sevrés entre 8 et 12 semaines ;  sex-ratio : proche de 1 ;  maturité sexuelle : entre 10 et 12 mois ;  longévité : de 6 mois à 3 ans environ dans la nature.

L’Ecureuil roux trouve refuge dans les cavités d’arbres et plus généralement dans des nids constitués de branches feuillées avec une cavité interne tapissée de mousses, de feuilles et d’herbes sèches. Un individu utilise généralement 2 à 3 nids voire plus (CHAPUIS & MARMET 2006). Les individus changent fréquemment de nids (CHAPUIS comm. pers. 2011, WAUTERS & DHONDT 1990), le « nid principal » étant visité sur une période de plusieurs mois consécutifs. Les autres nids peuvent être abandonnés en fonction des variations de nourriture et d’activité (WAUTERS & DHONDT 1990). Habitats : Jusqu’à 2000 mètres d’altitude à la limite supérieure des forêts. Ils se caractérisent par la présence de bois de feuillus, de conifères ou de forêts mixtes avec un sous-bois dense. Les habitats

56 forestiers mixtes conifères/feuillus sont particulièrement favorables (cf. ressources alimentaires, CHAPUIS & MARMET 2006). Les occurrences maximales se trouvent dans les grandes zones boisées avec conifères (VERBOOM & VAN APELDOORN 1990). L’Ecureuil roux semble nécessiter des forêts continues, des ressources alimentaires abondantes ou un bon niveau de connectivité entre boisements fragmentés (CELADA et al. 1994, MAGRIS & GURNELL 2002, VERBEYLEN et al. 2003 in KOPROWSKI 2005). L’Ecureuil roux n’hésite pas à vivre à proximité de l’habitation humaine et fréquente les parcs et les jardins urbains, tout comme les petits bois et les bocages (DUQUET 2003).

Des publications scientifiques (GURNELL et al. 2002) permettent de modélisation la qualité de l’habitat de l’Ecureuil roux selon la gestion sylvicole en place, d’après des critères tels que la continuité de la canopée (préférence pour les déplacements dans les frondaisons des arbres), la production de cônes (source de nourriture abondante toute l’année), les essences forestières (préférence pour les boisements mixtes ou de conifères parsemés d’une petite quantité de feuillus) et la compacité des boisements. Les peuplements trop jeunes (< 25 ans) ou trop vieux (discontinuité de la canopée), de même que les secteurs à fort recouvrement par des ronces et de la fougère aigle où les ressources alimentaires deviennent indisponibles, sont généralement délaissés par l’espèce. Densités et domaines vitaux : Les densités moyennes sont de l’ordre de 0,5 à 1,5 ind./ha dans des forêts de conifères ou de feuillus. En faibles effectifs, les individus se retrouvent de préférence au sein des grandes forêts compactes où les conifères jouent un rôle prépondérant en fournissant des ressources (production des graines des cônes disponibles tout au long de l’année). A l’inverse, lorsque la population augmente, les individus tendent à occuper une gamme plus large d’habitats, y compris de petits bois isolés délaissés lors des phases de régression des populations (VAN APELDOORN et al. 1994). Le domaine vital est de 2 à 20 ha pour les femelles et de 5 à 31 ha pour les mâles. « Les domaines vitaux des individus des deux sexes se chevauchent, particulièrement dans les secteurs où les ressources trophiques sont abondantes » (CHAPUIS & MARMET 2006). Les domaines vitaux les plus vastes se rencontrent dans des forêts de montagne (département du Jura par exemple, PISANU comm. pers. 2011). Ils peuvent être beaucoup plus faibles, de 0,02 à 0,2 ind/ha (CHAPUIS & MARMET 2006). Une corrélation négative entre la taille du domaine vital et l’abondance des conifères est constatée : domaine vital de l’ordre de 2,8 ha pour la femelle et de 3,6 à 4,5 ha pour le mâle dans des forêts de conifères, mais de l’ordre de 4,5 à 5 ha pour la femelle et de 6,4 ha pour le mâle en forêts de feuillus (WAUTERS & DHONDT 1986, CORBET & SOUTHERN 1977 in VAN APELDOORN et al. 1994). Dynamique des populations : Les ressources trophiques et les conditions météorologiques influent sur la dynamique des populations, et a fortiori sur l’abondance de l’Ecureuil roux (GURNELL 1987, ANDREN & LEMNELL 1992 IN VAN APELDOORN et al. 1994). Il est courant de constater une diminution importante des effectifs d’une année sur l’autre lorsque les conditions ne sont pas favorables. Déplacements : Au cours de l’été, les jeunes nés au printemps précédent se dispersent. « Selon les saisons, [la dispersion] serait le fait principalement des mâles au printemps et des femelles à l’automne. La dispersion des femelles serait en rapport avec la distribution des ressources alors que celle des mâles serait fonction de la répartition des femelles » (CHAPUIS & MARMET 2006). Les corridors écologiques linéaires de type « haies bocagères » peuvent jouer un rôle prépondérant dans ces dispersions. Cette dispersion occasionne une recolonisation de milieux dans un rayon de 700 m. Une distance de 3,5 km constitue une limite maximale (GURNELL 1987 in VAN APELDOORN et al. 1994).

57

III.3.1.2. Hérisson d’Europe « Le Hérisson habite tous les lieux qui lui offrent des insectes et des cachettes, buissons, broussailles, tas de bois, de feuilles, de fumier, vieux murs ; c’est-à-dire surtout les jardins, les lieux mêlés de cultures et de bois. Il manque à peu près aux forêts de haute futaie ou de résineux et aux lieux inondés » (HAINARD, 2003). Nocturne. Consomme surtout des invertébrés terrestres : lombrics, carabes, chenilles, araignées, limaces, parfois des grenouilles, lézards, jeunes rongeurs, oisillons, œufs, cadavres, aussi des fruits et des champignons. Domaine vital habituel de 15-100 ha pour le mâle et 5-12 ha pour la femelle. Densité d’1 couple pour 0,5 à 3 ha. Gestation de 31-35 jours principalement de mai à juillet et en septembre. Les jeunes se mettent à quitter le nid à 22 jours environ. Sevrage à 4-6 semaines.

III.3.2. STATUT DE PROTECTION Les 2 espèces sont protégées sur l’ensemble du territoire national (arrêté ministériel du 23 avril 2007). La protection réglementaire s’étend aux sites de reproduction et aux aires de repos des espèces.

III.3.3. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ESPECES ET INFORMATION SUR L’ETAT DE CONSERVATION AUX NIVEAUX EUROPEEN, NATIONAL, REGIONAL ET LOCAL

III.3.3.1. Ecureuil roux L’Ecureuil roux est réparti sur l’ensemble des forêts d’Europe et d’Asie. En France, il est largement répandu mais il manque dans les îles (Corse, Ouessant, Oléron…) (DUQUET 1993).

Carte 7 : Répartition mondiale et nationale de l’Ecureuil roux (sources : UICN et INPN)

58

Au printemps 2007, le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’Office National des Forêts, avec le soutien de la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères, ont lancé une enquête de répartition de l’Ecureuil roux, coordonnée par Jean-Louis CHAPUIS (MNHN). L’Ecureuil roux est présent sur toute la forêt de Verneuil (observations CALIDRIS et données J.- L. CHAPUIS, MNHN, 2007), soit 420 ha à l’exception des zones ouvertes (carrières), des boisements jeunes issus du réaménagement de carrières et des reboisements de moins de 15 ans. En considérant une densité habituelle de 0,5 à 1,5 ind./ha, la population est estimée à 210-630 individus. D’après une analyse de l’évolution de l’occupation des sols sur le bois de Verneuil, les surfaces boisées ont peu évolué entre les années 1980 et 2000 puis ont eu tendance à s’accroître dans les années 2000 avec le reboisement progressif d’anciennes carrières. La forêt de Verneuil présente à la fois des densités fortes de Sapin de Douglas et de Pin sylvestre grâce aux cônes qui sont une part importante du régime alimentaire de l’espèce, et une canopée continue d’essences mixtes favorable aux déplacements de l’espèce. Les secteurs les plus favorables ou « zones sources potentielles » sont situés à l’écart de la zone d’emprise du projet, comme le montre la carte page suivante. Les zones optimales (n°4 à 7) présentent une dominance du Douglas (cumul surfacique de 25 ha). Les zones suboptimales présentent de faibles peuplements en pin sylvestre (n°1 à 3), une absence de Douglas (n°1 et 2) ou une faible canopée (n°3).

III.3.3.2. Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus est indigène du continent européen (incluant la Russie), depuis les îles britanniques et la péninsule Ibérique à l’ouest, jusqu’à l’Europe central, et du sud de la péninsule scandinave jusqu’à la Baltique et le nord-ouest de la Russie. Dans le sud de l’Europe il est réparti au Portugal, en France (Corse comprise), en Espagne et en Italie (Sardaigne et Sicile incluses).

Carte 8 : Répartition mondiale de l’Ecureuil roux à l’état indigène (source : UICN)

59

Carte 9 : Localisation des zones sources potentielles pour l'Ecureuil roux

60

III.3.1. MENACES PESANT SUR LES ESPECES ET IMPACTS DU PROJET SUR LA CONSERVATION DE LES ESPECES

III.3.1.1. Ecureuil roux La fragmentation des habitats (construction de routes, augmentation spatiale des zones urbanisées…) serait la cause principale de la régression des populations en Europe de l’ouest (CHAPUIS & MARMET 2006). De surcroît, certains parasites (ectoparasites et endoparasites), notamment transmis en Grande-Bretagne par l’Ecureuil gris (Sciurus carolinensis), introduit d’Amérique, seraient une menace. La forêt de Verneuil abrite depuis les années 1970 une population naturalisée de Tamia ou Ecureuil de Sibérie (Tamias sibiricus), espèce exotique potentiellement invasive et concurrente de l’Ecureuil roux, mais le MNHN (2007) n’a pas mis en évidence d’interactions négatives (J. PISANU com. pers.). Le projet est de nature à réduire faiblement les aires de repos et les sites de reproduction de l’espèce.

III.3.1.2. Hérisson d’Europe Le Hérisson d’Europe n’est pas significativement menacé à l’échelle de son aire de répartition. Dans certaines régions de nombreux individus sont victimes du trafic routier mais il est improbable que ceci représente une cause de déclins majeurs (HUIJSER 1999, VERKEM et al. 2003). D’autres facteurs de menace sont la perte et la fragmentation des habitats et la prédation par des Carnivores (blaireau…). Les impacts du projet de la conservation de l’espèce, relativement faibles, résulteront d’une perte d’habitats temporaire liée à la phase de travaux de défrichement et de découverte.

Tableau 11 : Impacts sur les espèces de Mammifères non volants avant mesures d’atténuation d’impacts Impacts Caractérisation de l’impact Hiérarchisation des impacts D I T P

Destruction d’individus (nids) x x Impacts nuls à faibles Destruction d’habitat d’espèces x x

Légende : D : Direct – I : indirect – T : Temporaire – P : Permanent

61

III.4. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES AMPHIBIENS

Sources : DUGUET R. et al. 2003 – Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Biotope. GROSSELET O. 2010 - Bilan de l'inventaire des Amphibiens et des Reptiles, Département des Yvelines (78). Association Philofauna, Société herpétologique de France.

III.4.1. PRINCIPAUX ELEMENTS PERTINENTS LIES A LA BIOLOGIE ET A L’ECOLOGIE DES ESPECES Biologie : Les espèces concernées par cette demande, la Grenouille agile, le Crapaud commun et la Salamandre tachetée possèdent un cycle vital biphasique : terrestre pour le développement des juvéniles et la survie des individus adultes, et aquatique pour le développement des larves ou têtards. La Salamandre tachetée est vivipare, les accouplements ayant lieu dans le milieu terrestre. Les deux autres espèces sont ovipares et s’accouplent en milieu aquatique sur les sites de ponte. Ecologie : Ces espèces sont des hôtes typiques des forêts franciliennes. Les milieux terrestres sont assez variés mais sont principalement représentés par des forêts de feuillus. L’habitat aquatique de ces espèces est assez varié également : mares, bords d’étang, zones de sources, ornières dans le cas de la Grenouille agile et de la Salamandre… Ces deux espèces évitent les sites empoissonnés. Les rayons de dispersion des espèces à la périphérie des sites de reproduction sont de l’ordre de quelques centaines de mètres pour la Grenouille agile et la Salamandre et de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres pour le Crapaud commun. C’est à partir de ces rayons de dispersion que les impacts du projet sur ces espèces ont été évalués.

III.4.2. STATUT DE PROTECTION Ces espèces sont protégées sur l’ensemble du territoire national (arrêté ministériel du 19 novembre 2007).

III.4.3. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ESPECES ET INFORMATION SUR L’ETAT DE CONSERVATION AUX NIVEAUX EUROPEEN, NATIONAL, REGIONAL ET LOCAL Ces espèces sont largement réparties à l’échelle du territoire national (hors Corse). La Grenouille agile et le Crapaud commun sont parmi les espèces d’Amphibiens indigènes les plus communes de l’Ile-de-France. La Salamandre est assez largement répartie dans le département des Yvelines.

62

Figure 2 : Répartition indicative des 3 espèces d’Amphibiens dans le département des Yvelines (état 2010). La maille correspondant au projet est signalée par une croix.

III.4.4. MENACES PESANT SUR LES ESPECES ET IMPACTS DU PROJET SUR LA CONSERVATION DES ESPECES Les espèces considérées sont menacées principalement par la perte et par la fragmentation des habitats. Les impacts du projet reposeront principalement sur un risque de destruction d’individus en phase terrestre lors des travaux de défrichement et de découverte, et de destruction d’habitat terrestre. Leur intensité sera faible compte tenu de l’absence de site de reproduction dans le périmètre immédiat du projet et de l’éloignement relatif du site de reproduction le plus remarquable présentant le Triton crêté.

Tableau 12 : Impacts sur les espèces d’Amphibiens avant mesures d’atténuation d’impacts Impacts Caractérisation de l’impact Hiérarchisation des impacts D I T P

Destruction d’individus en phase terrestre x x Impacts nuls à faibles Destruction d’habitat d’espèces x x

Légende : D : Direct – I : indirect – T : Temporaire – P : Permanent

63

III.1. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE CONSERVATION DES OISEAUX

III.1.1. PRINCIPAUX ELEMENTS PERTINENTS LIES A LA BIOLOGIE ET A L’ECOLOGIE DES ESPECES Si une large majorité des espèces recensées son caractéristiques des milieux boisés, d’autres sont davantage associées aux secteurs de fourrés ou de roselières, liés à la remise en état d’anciennes carrières. Quelques espèces localisées dans le secteur des Planes, au niveau d’un grand plan d’eau permanent, forment cortège d’oiseaux d’eau. De plus, des espèces « anthropophiles » comme leMartinet noir de l’Hirondelle rustique, non nicheurs, viennent si alimenter dans le bois de Verneuil.

III.1.2. STATUT DE PROTECTION 34 espèces d’oiseaux recensées sont protégées sur l'ensemble du territoire national (arrêté ministériel du 29 octobre 2009). La protection s’étend aux sites de reproduction et aires de repos (article 3).

Tableau 13 : Espèces d’oiseaux protégées répertoriées sur le site d’étude

La Buse variable (Buteo buteo) La Fauvette grisette (Sylvia communis) L’Epervier d'Europe (Accipiter nisus) L’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) Le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) La Locustelle tachetée (Locustella naevia) Le Faucon hobereau (Falco subbuteo) La Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) Le Coucou gris (Cuculus canorus) Le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) La Chouette hulotte (Strix aluco) Le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) Le Martinet noir (Apus apus) Le Roitelet huppé (Regulus regulus) Le Pic épeiche (Dendrocopos major) La Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) Le Pic vert (Picus viridis) La Mésange bleue (Parus caeruleus) Le Pic noir (Dryocopus martius) La Mésange charbonnière (Parus major) L’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) La Sittelle torchepot (Sitta europaea) Le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) Le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) La Bergeronnette grise (Motacilla alba) Le Verdier d'Europe (Carduelis chloris) La Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) La Fauvette des jardins (Sylvia borin) Le Bruant jaune (Emberiza citrinella) La Fauvette babillarde (Sylvia curruca) Le Bruant zizi (Emberiza cirlus)

64

III.1.1. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ESPECES ET INFORMATION SUR L’ETAT DE CONSERVATION AUX NIVEAUX EUROPEEN, NATIONAL, REGIONAL ET LOCAL L’ensemble des espèces recensées sont largement répandues dans la région Ile-de-France, à l’exception des espèces inféodées en Ile-de-France aux massifs boisés, comme le Faucon hobereau. Les espèces les plus remarquables sont le Faucon hobereau (Falco subbuteo) « Quasi-menacé » en Ile-de-France, la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) « Quasi-menacée en Ile-de-France, le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) « Quasi-menacé » en France et en Ile-de-France, la Fauvette grisette (Sylvia communis) « Quasi-menacée » en France, le Bouvreuil pivoine (Pyrhulla pyrhulla) « Vulnérable » en France et « Quasi-menacé » en Ile-de-France, le Bruant jaune (Emberiza citrinella) « Quasi-menacé » en France et en Ile-de-France, et, dans le périmètre rapproché du projet, le Râle d’eau (Rallus aquaticus) « Vulnérable » en Ile-de-France. Une autre espèce remarquable, le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), signalée sur le Bois de Verneuil par le CORIF (LAIR 2003), n’a pas été confirmée sur le site d’étude.

III.1.2. MENACES PESANT SUR LES ESPECES ET IMPACTS DU PROJET SUR LA CONSERVATION DES ESPECES Les menaces pesant sur ces espèces sont d’une manière générale liées aux atteintes aux habitats, et à une échelle régionale pour les espèces « septentrionales » comme le Pouillot fitis et le Bouvreuil pivoine, aux changements climatiques globaux en particulier (SIBLET & SORDELLO 2011). Les impacts du projet sur l’état de conservation des espèces utilisant les milieux du site d’étude concerneront principalement des espèces exploitant des arbres mâtures riches en anfractuosités de dimensions diverses pour atteindre des ressources alimentaires (Pic vert, Pic épeiche, Sitelle torchepot..) ou installer leur nid (Pigeon colombin, Chouette hulotte, Etourneau sansonnet…).

Tableau 14 : Impacts sur les espèces d’Oiseaux avant mesures d’atténuation d’impacts Impacts Caractérisation de l’impact Hiérarchisation des impacts D I T P

Destruction de spécimens (œufs, nids) x x Impacts faibles Destruction d’habitat d’espèces x x

Légende : D : Direct – I : indirect – T : Temporaire – P : Permanent

65

Figure 3 : Localisation des enjeux écologiques et de la zone d'emprise (zone d'étude immédiate)

66

IV. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS PRISES POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

IV.1. MESURES PRISES DANS LA CONCEPTION DU PROJET

 Réduction de l’emprise dans la chênaie-charmaie à l’ouest de l’allée des Coquetiers L’ouverture de piste d’accès (à partir de l’allée des Coquetiers) est prévue dans ce boisement, afin de réduire l’emprise du projet dans cette formation d’intérêt écologique, mais aussi d’éloigner la zone d’extraction du cœur de la zone humide des Planes, et en particulier de l’habitat du Triton crêté (voir carte page suivante).

IV.2. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS PRISES PENDANT LE DEFRICHEMENT

 Travaux de défrichement évitant les phases les plus sensibles du cycle biologique des espèces Ces travaux auront lieu entre août et octobre inclus afin d’éviter les périodes de reproduction ou d’hivernage, qui sont les plus sensibles pour le bon accomplissement des cycles vitaux des espèces.

 Abattage particulier d’arbres a gîtes potentiels de chiroptères Sur la base d’un diagnostic l’hiver précédant la réalisation du défrichement, les arbres accueillant potentiellement des chiroptères seront identifiés et marqués. Les bûcherons éviteront autant que possible d’ébrancher le(s) arbre(s) gîte(s) identifié(s), de telle manière que les branches et les arbres voisins amortiront le choc lors de la chute de l’arbre, et que les chiroptères en sortiront indemnes.

 Exclusion des aires de rapaces Sur la base d’un diagnostic l’hiver précédant la réalisation du défrichement, les arbres accueillant une aire de rapaces seront identifiés et marqués. L’exploitant évitera de pénétrer à proximité en période de reproduction de manière à limiter les dérangement des adultes, préservera le système racinaire de cet(ces) arbre(s) et mettre en place un exclos d’une surface d’environ 20 ares autour du (des) tronc(s).

67

V. IMPACTS RESIDUELS DU PROJET POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

Intensité Espèces ou groupes Impact des Mesures d’atténuation Impact résiduel d’espèces impacts Impact potentiel faible Travaux de défrichement (en Destruction uniquement dans le cas des période hivernale) évitant les d’individus en Oreillards (hivernage en gîte phases les plus sensibles du gîte arboricole arboricole), nul pour les autres Impacts cycle biologique des espèces Chiroptères potentiels espèces Destruction faibles potentielle Abattage particulier d’arbres a Impact potentiel nul à faible d’habitat gîtes potentiels de chiroptères d’espèces Travaux de défrichement (en Destruction période hivernale) évitant les Impacts nuls (Ecureuil roux) à Mammifères non d’individus (nids) phases les plus sensibles du faibles (Hérisson d’Europe) Impacts volants (Hérisson cycle biologique des espèces nuls à d’Europe et Ecureuil faibles roux) Destruction d’habitat - Impacts nuls à faibles d’espèces

Travaux de défrichement (en Destruction période hivernale) évitant les d’individus en phases les plus sensibles du Amphibiens phase terrestre (Salamandre tachetée, Impacts nul cycle biologique des espèces Impacts nuls à faibles Crapaud commun, à faibles Grenouille agile) Destruction d’habitat - d’espèces

Travaux de défrichement (en Destruction de période hivernale) évitant les spécimens phases les plus sensibles du (œufs, nids) Impacts cycle biologique des espèces Oiseaux forestiers Impacts nuls à faibles faibles Destruction d’habitat Exclusion des aires de rapaces d’espèces

68

VI. MESURES COMPENSATOIRES

VI.1. MESURE COMPENSATOIRE EN FAVEUR DES CHIROPTERES ET DES OISEAUX FORESTIERS Les espèces concernées par la mesure de compensation sont soit des espèces ubiquistes (Sérotine commune et Pipistrelle commune), soit des espèces inféodées aux milieux forestiers matures (Murin de Natterer et Oreillard sp.). Les oiseaux forestiers sont également concernés par cette mesure

L’action de compensation consistera à mettre en place dans la forêt régionale de Verneuil trois îlots de vieillissement et de sénescence, dans lesquels les chiroptères trouveront des habitats favorables. Cette mise en place sera précédée par un inventaire des chiroptères présents dans la forêt, afin de pouvoir localiser de façon appropriée ces îlots.

VI.1.1. JUSTIFICATION DE LA MESURE COMPENSATOIRE Cette mesure vise à compenser la perte de 2,6 ha de veille chênaie à l’ouest de l’allée des Coquetiers. Le ratio appliqué est proche de 4. La méthodologie utilisée pour calibrer cette mesure compensatoire en fonction de la nature de l’impact s’inspire de celle du bureau d’études ECO-MED (2012). Elle tient compte d’un lot de variables jugées influentes sur cette notion de compensation écologique. Pour chaque variable est attribuée une modalité chiffrée et hiérarchisée (voir annexe). L’inventaire chiroptérologique de la forêt de Verneuil coïncide avec l’action n°5 (« Prendre en compte la conservation des chauves-souris dans la gestion forestière ») et l’action n°7 (« Harmonisation de l’effort de prospection au niveau géographique »), respectivement de degré de priorité « 2 » et « 1 », du Plan régional d’Action en faveur des chiroptères en Île-de-France (BIOTOPE, 2011).

VI.1.2. PRESENTATION DE LA MESURE COMPENSATOIRE

VI.1.2.1. Inventaire des chiroptères Il portera sur l’ensemble de la forêt régionale. Il permettra de recenser et de localiser les espèces présentes et d’identifier les habitats fonctionnels pour les phases de transit ou de recherche alimentaire (voir en annexe 2 le détail de la méthodologie envisagée). Les investigations de terrain relatives aux chiroptères se déclineront en deux phases :  une première phase d’investigation dans le courant du mois de juin, dans le but de caractériser le peuplement de chiroptères utilisant les habitats durant la période de reproduction ;  une seconde phase d’investigation en fin d’été ou début d’automne, dans le but de mettre en évidence les fonctionnalités des habitats pour les chiroptères en transit (mouvements migratoires, déplacements liés à l’activité de rut, dispersion des jeunes) et en recherche alimentaire (période de constitution des réserves de graisse pour la phase d’hibernation).

69

Les méthodologies d’inventaires devraient reposer sur la mise en place d'un réseau de stations d’enregistrement (type SM2 Bat), détecteurs ayant l’avantage de posséder des micros de grande sensibilité et de réaliser des enregistrements sur un cycle nocturne complet, ce qui permet d’évaluer le taux d’activités de chaque espèce. La période serait de 2 nuits pour chaque session, avec en moyenne 1 station pour 10 ha environ. Parallèlement à ces enregistrements, des transects d’écoute active devraient être réalisés à l’aide d’un détecteur d’ultrasons (type EM3), dans le but de caractériser la nature de l’activité des chiroptères en des points clefs (écoute active en sortie de gite, mise en évidence de corridor de déplacement, interprétation de la nature des signaux directement sur le terrain…). Ces investigations seraient réalisées au cours des mêmes nuits que précédemment.

VI.1.2.2. Mise en place de trois îlots de vieillissement et de sénescence. La localisation de ces îlots sera définie en fonction des résultats de l’étude sur les chiroptères, mais aussi des divers diagnostics spécifiques (sylvicole, paysager, éventuellement étude de fréquentation…) prévus à l’occasion de la révision du plan d’aménagement de la forêt programmée en 2018. Trois îlots de vieillissement et de sénescence seront implantés dans la forêt. Chaque îlot, d’une surface de 4 hectares environ, comprendra une zone centrale de 3 hectares maintenue en évolution naturelle, et une zone périphérique de 1 hectare gérée selon une logique de maturité. Sur la partie maintenue en évolution naturelle, le peuplement forestier continuera à se développer, à vieillir, puis entrera dans une phase de sénescence, avec des chablis et des mortalités d’arbres. Aucun arbre ne sera coupé. Sur la zone gérée selon une logique de maturité, le gestionnaire cherchera à maintenir les arbres en place le plus longtemps possible, tant qu’ils ne se déprécient pas, qu’ils ne dépérissent pas ou qu’ils ne présentent pas de risques vis-à-vis du public. Sur chaque îlot, la combinaison de 3 hectares de peuplements laissés en évolution naturelle jusqu’à sénescence et de 1 hectare de peuplement conduit jusqu’à un âge avancé, générera une abondance de vieux arbres, avec cavités, fentes et autres gîtes arboricoles, ainsi qu’une quantité importante de bois mort. Ces éléments seront favorables au développement des populations de chiroptères. Ainsi, à l’horizon 2018, il est prévu de délimiter dans la forêt régionale 9 hectares de peuplements conduits en sénescence et 3 hectares de peuplements conduits en vieillissement.

VI.1.3. PERENNITE DE LA MESURE COMPENSATOIRE Le rapport chiroptérologique sera transmis à la DRIEE. L’existence de ces îlots de vieillissement et de sénescence sera actée dans l’aménagement forestier, dont la révision, prévue en 2018, doit déboucher sur une validation par arrêté préfectoral.

70

VI.1.4. OBLIGATION DE RESULTATS ET DE MOYENS La société TERREAL s’engage, au travers d’une convention passée avec l’Agence des Espaces Verts (AEV), gestionnaire de la forêt régionale de Verneuil, à financer la mesure compensatoire.

VI.2. MESURE COMPENSATOIRE EN FAVEUR DES MAMMIFERES NON VOLANTS Les espèces concernées par cette mesure sont le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux. En phase de réaménagement de la carrière, une canopée continue sera reconstituée, ainsi qu’un sous-bois riche en arbustes et en arbres feuillus, à l’exception d’une bande de sol nu de 30 m de large au droit d’un talus fréquenté par le Lézard des murailles, qui ne fera pas l’objet de plantations. Des tas de bois seront également disposés sur les secteurs en réaménagement, afin de mettre à disposition des refuges pour le Hérisson et plus généralement pour la petite faune terrestre.

VI.2.1. JUSTIFICATION DE LA MESURE COMPENSATOIRE Les effets attendus pour l’Ecureuil roux sont une amélioration de la disponibilité des ressources alimentaires, donc une augmentation du taux de survie. Noter que cette mesure a été validée par le CNPN dans le dossier de demande d’autorisation de la carrière dans son périmètre actuel. Les effets attendus pour le Hérisson d’Europe sont une amélioration du taux de survie grâce à une complexification de l’habitat qui favorise l’accès aux ressources alimentaires (macroinvertébrés principalement) et qui réduit la prédation du Hérisson par le Blaireau en créant des zones refuges. Le ratio de compensation est de 1. La méthodologie utilisée pour calibrer ce ratio a été élaborée par le bureau d’études ECO-MED (2012, voir annexe). Elle tient notamment compte du statut de conservation non défavorable de l’Ecureuil roux et du Hérisson d’Europe, et la relative abondance du Hérisson d’Europe en milieu périurbain.

VI.2.2. PRESENTATION DE LA MESURE COMPENSATOIRE Les plantations auront lieu à chaque phase de remise en état coordonnée du site, et à l’automne. Les plants seront protégés par des gaines contre de l’abroutissement et les frottis du Chevreuil.

 Pour la strate arborée Les essences suivantes sont prévues pour les replantations : coudrier (Corylus avellana), aulne commun (Alnus glutinosa), érable sycomore (Acer pseudoplatanus), merisier (Prunus avium), Chêne rouvre (Quercus petraea), chêne pédonculé (Quercus robur), hêtre (Fagus silvatica), châtaignier (Castanea sativa), pin sylvestre (Pinus silvestris). Des plants d’1 an seront plantés à une densité moyenne de 1000 /ha en moyenne sur 30 % de la zone d’emprise. Des plants de 3 à 5 ans seront plantés à une densité moyenne de 60 /ha sur 50 % de la zone d’emprise.

71

 Pour la strate arbustive Le noisetier (Corylus avellana) est la seule essence prévue. Le noisetier sera planté de préférence près des lisières, à une densité moyenne de 500 pieds /ha sur 15 % de la zone d’emprise.

Il sera réalisé un suivi des plantations et de l’Ecureuil roux sur les secteurs réaménagés. Un rapport sera transmis à la DRIEE sur toute la durée du projet.

72

VI.2.1. OBLIGATION DE RESULTATS ET DE MOYENS La Société TERREAL s’engage à réaliser ou faire réaliser ces aménagements.

VI.3. MESURE COMPENSATOIRE EN FAVEUR DES AMPHIBIENS Les espèces concernées par la mesure de compensation sont la Grenouille agile, le Crapaud commun et la Salamandre tachetée. Une zone palustre intraforestière de la forêt régionale de Verneuil sera gérée de manière à offrir des conditions de reproduction optimale aux espèces potentielles. Il est prévu de concentrer les mesures de compensation sur la seule mare encore en eau de manière permanente (en lien avec la nature sableuse des sols forestiers) que l’AEV a recensée dans la forêt régionale de Verneuil.

VI.3.1. JUSTIFICATION DE LA MESURE COMPENSATOIRE Cette mesure permettra d’augmenter les capacités d’accueil de la pièce d’eau pour la reproduction des Amphibiens, compensant l’impact par destruction d’individus en phase terrestre. Il s’agit d’une méthode de gestion déjà éprouvée et efficace. Le taux de compensation obtenu par une méthode élaborée par le bureau d’études ECO-MED (2012, voir annexe), est de 2 pour la Grenouille agile et le Crapaud commun, et de 3 pour la Salamandre tachetée, mais l’habitat aquatique actuel de cette espèce est très restreint en superficie (chablis). Une mare a été identifiée dans la forêt régionale de Verneuil.

VI.3.2. PRESENTATION DE LA MESURE COMPENSATOIRE Une mare en voie de comblement, localisée au sud-ouest de la forêt régionale (cf carte en annexe 1) et mesurant 300 m2 en surface, sera restaurée grâce à un reprofilage des berges et à une mise en lumière par abattage et débroussaillage. Les interventions seront réalisées en période hivernale (décembre) en présence d’un écologue. Les déchets seront évacués. Les boues issues du curage seront déposées à proximité immédiate.

Un suivi annuel des espèces se reproduisant effectivement dans cette mare sera réalisé selon le protocole POPAMPHIBIEN (SHF, 2009) pendant 5 ans. Un rapport sera transmis à la DRIEE sur toute la durée du projet.

VI.3.1. OBLIGATION DE RESULTATS ET DE MOYENS La restauration de la mare située en propriété régionale fait l’objet d’une convention passée entre la société TERREAL ET l’AEV, gestionnaire de la forêt régionale.

73

VI.1. COUT DES MESURES COMPENSATOIRES

Tableau 15 : Estimation du cout des mesures compensatoires Prix Prix Nature des localisation unité quantité unitaire total en travaux € TTC. € TTC.

Inventaire Forêt de U 1 20 000 20 000 chiroptères Verneuil

Mise en place de 3 îlots de de vieux bois, Forêt de Forfait/ha 9 2000 à 18 000 comprenant au global Verneuil 6000 à 9 ha en sénescence et 54 000 3 ha en vieillissement Restauration d’une mare en voie de carte annexe m2 300 12 3 600 comblement 1 Suivi batrachologique carte annexe ½ de la mare restaurée 1 Journée 5 250 1 250 sur 5 ans d’écologue Restauration d’une Carte annexe ha 2 7 500 15 000 lande 1 TOTAL 57 850 à 93 850

74

VII. MESURE D’ACCOMPAGNEMENT : RESTAURATION DE LANDES

Des landes de grande valeur écologique présentes au nord de la forêt de Verneuil constituent un habitat potentiel pour différentes espèces patrimoniales d’oiseaux, de reptiles, d’orthoptères et de lépidoptères. Une action de restauration de ces landes est programmée. Cette restauration constitue une mesure d’accompagnement à la compensation écologique (au sens strict) décrite précédemment.

VII.1. PRESENTATION DE LA MESURE D’ACCOMPAGNEMENT Elle concernera une surface de 2 hectares, à délimiter au sein d’une zone de 3 ha de landes dégradées, figurée en rose sur la carte jointe en annexe 1. Délimitation de la zone de 2 ha à restaurer : délimitation conjointe par un écologue et un paysagiste, au sein de l’enveloppe de 3 ha, des 2 ha de landes destinés à être déboisés, des quelques bosquets paysagers à maintenir, et délimitation d’une lisière progressive ; maintien des éventuels arbres sénescents et fruitiers. Abattage et débusquage des ligneux (2 ha de déboisement et éclaircie de la lisière). Rajeunissement de la lande par broyage de la végétation arbustive et herbacée sur la moitié de la surface, soit 1 ha réparti en 4 à 5 tâches ; ramassage et exportation de la végétation broyée. Restauration localisée visant un enrichissement botanique de la lande par développement des espèces pionnières: étrépage du sol (décapage des 15 premiers cm) sur 4 zones de 225 m2. Suivis naturalistes 2 ans et 4 ans après l’intervention. Un rapport sera transmis à la DRIEE sur toute la durée du projet.

VII.2. OBLIGATION DE RESULTATS ET DE MOYENS La société TERREAL s’engage, au travers d’une convention passée avec l’Agence des Espaces Verts (AEV), gestionnaire de la forêt régionale de Verneuil, à financer la mesure compensatoire.

VII.1. COUT DE LA MESURE D’ACCOMPAGNEMENT Tableau 16 : Estimation du cout de la mesure d’accompagnement

Prix unitaire Prix total en Nature des travaux localisation unité quantité € TTC. € TTC. Restauration d’une lande Carte annexe 1 ha 2 7 500 15 000

75

Annexe 1

Figure 4 : Emplacement des mesures de compensation ou d’accompagnement

76

Annexe 2 : Méthodologie de l’étude chiroptères

Les investigations de terrain relatives aux chiroptères se déclineront en deux phases : 1- une première phase d’investigation dans le courant du mois de juin, dans le but de caractériser le peuplement de chiroptères utilisant les habitats durant la période de reproduction ; 2- une seconde phase d’investigation en fin d’été ou début d’automne, dans le but de mettre en évidence les fonctionnalités des habitats pour les chiroptères en transit (mouvements migratoires, déplacements liés à l’activité de rut, dispersion des jeunes) et en recherche alimentaire (période de constitution des réserves de graisse pour la phase d’hibernation).

Les méthodologies d’inventaires reposeraient sur la mise en place d'un réseau de stations d’enregistrement (type SM2 Bat), détecteurs ayant l’avantage de posséder des micros de grande sensibilité et de réaliser des enregistrements sur un cycle nocturne complet, ce qui permet d’évaluer le taux d’activités de chaque espèce. La période serait de 2 nuits pour chaque session, avec en moyenne 1 station pour 10 ha environ.

Parallèlement à ces enregistrements, des transects d’écoute active seraient réalisés à l’aide d’un détecteur d’ultrasons (type EM3), dans le but de caractériser la nature de l’activité des chiroptères en des points clefs (écoute active en sortie de gite, mise en évidence de corridor de déplacement, interprétation de la nature des signaux directement sur le terrain…). Ces investigations seraient réalisées au cours des mêmes nuits que précédemment.

77

ANNEXE 3: ASSOCIATION DES MODALITES D’EVALUATION DU RATIO DE COMPENSATION

78

Tableau 17 : Association des modalités d’évaluation du ratio de compensation pour les chiroptères

Traduction en ratio Enjeu local de Capacité de Nature de Surface Efficacité Equivalence Equivalence Espèces Equivalence écologique de compensation conservation reconquête l'impact impactée d'une mesure temporelle géographie indicatif Destruction Méthode de Compensation Compensation visant Compensation Murin de Bonne permanente S/St < 10% gestion déjà effectuée de Fort (3) l’ensemble des dommages effectuée à proximité 4 Natterer capacité (1) d’un habitat (1) éprouvée et façon simultanée occasionnés à une espèce (1) immédiate du projet (1) d’espèce (6) efficace (1) aux travaux (2) Destruction Méthode de Compensation Compensation visant Compensation Sérotine Bonne temporaire S/St < 10% gestion déjà effectuée de Fort (3) l’ensemble des dommages effectuée à proximité 4 commune capacité (1) d’un habitat (1) éprouvée et façon simultanée occasionnés à une espèce (1) immédiate du projet (1) d’espèce (5) efficace (1) aux travaux (2) Destruction Méthode de Compensation Compensation visant Compensation Pipistrelle Bonne temporaire S/St < 10% gestion déjà effectuée de Modéré (2) l’ensemble des dommages effectuée à proximité 3 commune capacité (1) d’un habitat (1) éprouvée et façon simultanée occasionnés à une espèce (1) immédiate du projet (1) d’espèce (5) efficace (1) aux travaux (2) Méthode de Compensation Destruction Compensation visant Compensation Oreillard Bonne S/St < 10% gestion déjà effectuée de Fort (3) d’individus l’ensemble des dommages effectuée à proximité 5 sp. capacité (1) (1) éprouvée et façon simultanée (7) occasionnés à une espèce (1) immédiate du projet (1) efficace (1) aux travaux (2)

79

Tableau 18 : Association des modalités d’évaluation du ratio de compensation pour les mammifères non volants

Traduction en ratio Enjeu local de Capacité de Nature de Surface Efficacité Equivalence Equivalence Espèces Equivalence écologique de compensation conservation reconquête l'impact impactée d'une mesure temporelle géographie indicatif Méthode de gestion est en Destruction cours de test Compensation Compensation visant Compensation Ecureuil Bonne temporaire S/St < 10% sur les effectuée de Faible (1) l’ensemble des dommages effectuée dans 2 roux capacité (1) d’un habitat (1) chantiers de façon simultanée occasionnés à une espèce (1) l’emprise du projet (1) d’espèce (5) réhabilitation aux travaux (2) de la carrière actuelle (2) Méthode de gestion non expérimentée Compensation Destruction Compensation visant Compensation Hérisson Bonne S/St < 10% et dont effectuée de Faible (1) d’individus l’ensemble des dommages effectuée dans 2 d'Europe capacité (1) (1) l’incertitude façon simultanée (7) occasionnés à une espèce (1) l’emprise du projet (1) quant à aux travaux (2) l’efficacité est grande (3)

Tableau 19 : Association des modalités d’évaluation du ratio de compensation pour les amphibiens

Nature Traduction en ratio Enjeu local de Capacité de Surface Efficacité Equivalence Equivalence Espèces de Equivalence écologique de compensation conservation reconquête impactée d'une mesure temporelle géographie l'impact indicatif Destructi Méthode de Compensation Compensation visant Compensation Grenouille Bonne on S/St > 10% gestion déjà effectuée de Faible (1) l’ensemble des dommages effectuée dans 2 agile capacité (1) d’individu (2) éprouvée et façon simultanée occasionnés à une espèce (1) l’emprise du projet (1) s (7) efficace (1) aux travaux (2) Destructi Méthode de Compensation Compensation visant Compensation Crapaud Bonne on S/St < 10% gestion déjà effectuée de Faible (1) l’ensemble des dommages effectuée dans 2 commun capacité (1) d’individu (1) éprouvée et façon simultanée occasionnés à une espèce (1) l’emprise du projet (1) s (7) efficace (1) aux travaux (2) Destructi Méthode de Compensation Capacité Compensation visant Compensation Salamandre on S/St < 10% gestion déjà effectuée de Modéré (2) l’ensemble des dommages effectuée à proximité 3 tachetée moyenne d’individu (1) éprouvée et façon simultanée occasionnés à une espèce (1) immédiate du projet (1) (2) s (7) efficace (1) aux travaux (2)

80

Annexe 4 : plans de phasage

81