Direction Départementale des Territoires des

PRÉFECTURE DES YVELINES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES MAJEURS DES DES RISQUES NATURELS SCHÉMA DÉPARTEMENTAL

Le Schéma Départemental des Risques Naturels Majeurs est aussi disponible sous format numérique à l’adresse ci-dessous :

www.yvelines.equipement.gouv.fr

PROGRAMME D’ACTIONS POUR LA PÉRIODE 2013-2017 PROGRAMME D’ACTIONS (2013-2017) 2 3

INTRODUCTION

Même moins exposées que d’autres territoires, les Yvelines sont concernées par plusieurs risques naturels susceptibles d’affecter gravement les activités humaines et l’environnement.

Les inondations par débordement de cours d’eau, ruissellement ou remontées de nappe phréatique sont le risque naturel prépondérant dans le département : plus de 140 communes y sont exposées.

La zone la plus sensible est la vallée de la Seine, qui traverse le nord du département de à Port-Villez. Les conséquences d’une crue majeure sur les 57 communes concernées pourraient s’avérer bien plus importantes que celles de la crue historique de 1910, l’urbanisation ayant largement progressé depuis. INTRODUCTION Par ailleurs, plus de 100 communes peuvent être touchées par d’autres phénomènes localisés : il peut s’agir d’inondations rapides sur des petits cours d’eau, de mouvements de terrain dus à l’instabilité de fronts rocheux, notamment le long de la Seine, ou encore de l’effondrement de cavités souterraines laissées à l’abandon après des années d’exploitation du sous-sol.

Si ces risques ne peuvent être effacés, ils ne sont pas une fatalité : depuis des années, la politique de prévention des risques naturels vise à développer un ensemble d’actions complémentaires afin de prévenir et de réduire chaque fois que possible les conséquences de ces phénomènes naturels.

S’agissant d’une politique partagée avec des actions et des responsabilités multiples, j’ai souhaité que l’ensemble des questions relatives aux risques naturels majeurs soit traité dans un document départemental unique : le Schéma départemental des risques naturels majeurs.

Après un état des lieux du territoire et des dispositifs de prévention aujourd’hui déployés, ce schéma départemental dresse l’inventaire des actions à engager dans les prochaines années.

Les risques naturels nous concernent tous et nous impliquent tous. C’est pourquoi ce document a été élaboré au sein de la commission départementale des risques naturels majeurs (CDRNM) qui rassemble l’ensemble des acteurs concernés.

Je souhaite que ce schéma puisse éclairer chacun sur les actions engagées par la puissance publique et inciter à une plus forte implication générale dans la prévention des risques dans les Yvelines.

Le Préfet des Yvelines

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 4 TABLE DES MATIÈRES 5

INTRODUCTION 03 C . PLAN D’ACTION 2013-2017 63

C.I . L’information au cœur de la prévention 65 A . ÉTAT DES LIEUX 07 C.I.1 . L’information préventive 65 C.I.2 . L’éducation aux risques majeurs 65

A.I . Les Yvelines : un département avec de forts enjeux 09 C.II . Renforcer la prise en compte des risques dans l’aménagement 66 A.I.1 . Une pression démographique non uniforme 09 A.I.2 . Une urbanisation influencée par l’agglomération parisienne 09 A.I.3 . Une activité économique importante et diversifiée 10 C.III . Les Inondations 66 A.I.4 . Un patrimoine naturel, architectural et paysager important 12 A.I.5 . Un territoire de projets 14 C.III.1 . Mise en œuvre de la Directive Inondation 66 DES MATIÈRES TABLE C.III.2 . Élaboration des PPRI 68 C.III.3 . Suivi et mise en œuvre des PPRI approuvés (ou documents valant PPRI) 70 A.II . Des milieux diversifiés 14 C.III.4 . Accompagnement de la mise en œuvre des PAPI 71 C.III.5 . Barrages et digues 71 A.II.1 . Le relief 14 A.II.2 . La géologie et l’hydrogéologie 15 A.II.3 . Le climat 17 C.IV . Les anciennes carrières souterraines et les instabilités de versants : A.II.4 . l’hydrographie 18 A.II.5 . Une occupation du sol encore majoritairement agricole et forestière 19 poursuivre les PPRN et accompagner les démarches de prévention 71 C.IV.1 . PPRN proposés 71 C.IV.2 . Mise en œuvre d’un suivi post PPRN 72 A.III . Les risques naturels dans le département 19 C.IV.3 . Communes non soumises à un PPRN mais couvertes par un R.111-3 72 C.IV.4 . Communes de la boucle de : améliorer la connaissance des aléas 72 A.III.1 . Les inondations 19 A.III.2 . Les mouvements de terrain 25 A.III.3 . Le risque sismique 30 C.V . Le cas particulier des mouvements de terrain « retrait-gonflement » des argiles : priorité à l’information 73 A.IV . La prévention et la gestion des risques dans le département 32 C.V.1 . Plaquette d’information 74 A.IV.1 . Les acteurs de la prévention et de la gestion des risques 32 C.V.2 . Réunions d’ information 75 A.IV.2 . Les outils de prévention des risques dans les Yvelines 35 C.V.3 . Étude complémentaire de la sinistralité pour une meilleure connaissance du territoire 75 A.IV.3 . Vers une gestion concertée des risques 44 C.V.4 . Étude spécifique des limons des plateaux 75 C.V.5 . Sensibiliser les professionnels 75

B . DIAGNOSTIC : les territoires les plus vulnérables aux risques 47 ANNEXES 79

B.I . Les inondations 49 Annexe 1 : Cartographies 79 B.I.1 . Les vallées de la Seine et de l’Oise 49 Annexe 2 : Glossaire / lexique 97 B.I.2 . Les principaux bassins de risque liés aux inondations des petits et moyens cours d’eau 50 Annexe 3 : Crédits photographiques et illustrations 105 Annexe 4 : Liste des membres de la commission départementale des risques naturels majeurs 109 Annexe 5 : Sites internet utiles 113 B.II . Les anciennes carrières souterraines et les instabilités de versants 56 B.II.1 . Les anciennes carrières de gypse 57 B.II.2 . Les fronts de Seine urbanisés à l’est 57 B.II.3 . Falaises de craies et boves : boucle de et de Moisson 58 B.II.4 . Les autres territoires exposés 58

B.III . Le retrait-gonflement des argiles 60

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 6 7

ÉTAT DES LIEUX

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 8 ÉTAT DES LIEUX 9

A . ÉTAT DES LIEUX

Créé en 1968, le département des Yvelines est le plus étendu des départements issus du démembrement de l’ancienne Seine-et-Oise ; il est le neuvième département français par la population (premier dans la grande couronne parisienne).

Son chef-lieu, Versailles, qui s’est développé autour de son château, fut le siège du pouvoir sous l’ancien Régime, et joua encore ce rôle au début de la Troisième République de 1871 à 1879.

A.I . Les Yvelines : A.I.2 . Une urbanisation un département avec influencée par de forts enjeux l’agglomération parisienne La répartition des populations fait apparaître deux axes d’urbanisation préférentiels : le pre- A.I.1 . Une pression mier d’est en ouest de à Mantes-la-Jo- lie, le long de la vallée de la Seine, le second DES LIEUX ÉTAT démographique non uniforme du nord-est vers le sud-ouest, de et Versailles en direction de le long de La population des Yvelines a connu une forte la route nationale 10 (et secondairement le long croissance depuis la création du département de la route nationale 12 vers Plaisir). Cet axe a (elle a quasiment doublé entre 1962 et 1999) ; été marqué par la création de la ville nouvelle qui a nettement ralenti dans les dix dernières de Saint-Quentin-en-Yvelines au sud-ouest de années. Cette croissance résulte d’un solde Versailles, qui rassemble en 2010 10,3 % de la migratoire important jusqu’en 1975, mais qui population du département. faiblit ensuite jusqu’à devenir négatif depuis 1999, et d’un solde naturel qui s’est maintenu L’urbanisation, liée à la proximité de Paris, se autour de 1 % par an mais commence à fléchir ressent sur tout le département. L’occupation à partir de 1999. du sol dans les Yvelines reste toutefois marquée par l’importance du tissu rural. En effet, le La densité moyenne de la population s’établit territoire rural, y compris les surfaces en eau à 617 habitants/km² en 2010, très supérieure à (cours d’eau, étangs), représente encore 78,5 la densité moyenne de la métropolitaine % de la superficie totale (113 habitants/km²), mais nettement en dessous du niveau régional (960 habitants/km²). Cette Remplacer par «Malgré la forte urbanisation moyenne recouvre d’importantes disparités : qui s’est développée dans le département les 3/4 du territoire situés pour l’essentiel depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, dans l’ouest et dans le sud ont une densité l’espace urbanisé, très concentré dans le nord- de population inférieure à la moyenne. Dans est du département, se limite à 21,5 % du ces zones, 85 communes rurales représentant territoire, dont 6,4 % d’espace urbain ouvert, un peu plus de la moitié du département ont comprenant principalement les parcs et jardins une densité inférieure à 100 habitants/km². et les équipements sportifs ouverts. L’espace À l’opposé, les zones les plus urbanisées consacré à l’habitat occupe environ 200 km² situées dans le nord-est, dans la continuité de soit 8,9 % du territoire, dont plus de 87 % en l’agglomération parisienne, ont une densité très habitat individuel. supérieure, approchant les 7 000 habitants au km² à et au Chesnay.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 10 ÉTAT DES LIEUX 11

Les activités industrielles et commerciales, et Principaux secteurs Le cheptel départemental comptait en 2010 Les industries sont concentrées dans un les autres activités tertiaires, occupent 1,6 % de notamment 5 900 bovins et 4 100 ovins. La nombre limité de communes situées d’une part la surface totale et les équipements collectifs, y économiques part de l’élevage dans la production exprimée dans le nord, dans la vallée de la Seine, berceau compris les infrastructures de transport, 3,6 %. en valeur est donc secondaire comparée aux historique de l’industrialisation du département, AAAgriculture céréales, fleurs, légumes et plantes. d’autre part dans l’est, dans la zone Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines. Les principales A.I.3 . Une activité communes industrielles, où l’emploi industriel AAIndustrie représente plus de la moitié des emplois, sont économique importante et Flins-sur-Seine / , , diversifiée , Vélizy-Villacoublay et Saint-Quentin- en-Yvelines (communauté d’agglomération). Avec 544 443 emplois (recensement 2010), D’autres communes importantes comptent plus soit 9,6 % du total régional, l’économie des de 30 % d’emploi industriel : Mantes-la-Jolie, Yvelines se situe au quatrième rang des Limay, Conflans-Sainte-Honorine, , départements de l’Île-de-France après Paris, Houilles, Plaisir, Versailles et Rambouillet. les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, et le premier de la grande couronne. L’automobile est la principale activité industrielle des Yvelines. Ce secteur se Le secteur tertiaire est largement dominant caractérise par la présence de grands avec 76 % des emplois, mais nettement moins établissements employant plus de 1000 salariés. que dans les autres départements franciliens (82 % en moyenne régionale). Par contre, les Yvelines sont le département le plus industrialisé AARecherche ÉTAT DES LIEUX ÉTAT d’Île-de-France avec 96 500 emplois industriels, Les Yvelines concentrent un nombre soit 16 % du total régional. L’agriculture occupe important de chercheurs du secteur privé et une place marginale en terme d’emploi avec 1 % du secteur public. La recherche est fortement des actifs. L’économie départementale s’est concentrée dans la zone géographique de montrée relativement dynamique entre 1999 Champs de la plaine agricole de Versailles Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines. Trois et 2006 avec une croissance de l’emploi total secteurs sont particulièrement représentés : de 7,5 %, inférieure toutefois à la croissance Avec environ 5000 actifs (dont 1 150 moyenne régionale (+ 9,3 %). A agriculteurs exploitants) en 2010, cette activité AL’automobile : technocentre Renault, mobilise et façonne une part importante du Centre technique PSA de Vélizy, Institut national Le département est découpé en sept zones de recherche sur les transports et leur sécurité d’emplois1 qui se partagent très inégalement le territoire. La surface agricole utile (SAU) s’élevait Centrale EDF de (INRETS) ; territoire ; Versailles couvre la plus grande partie à 89 000 hectares en 2000 soit 43 % du total. Ce du territoire, la partie nord (vallée de la Seine) territoire agricole, ajouté aux 32 % de territoire Avec environ 87000 emplois, le secteur de AAL’électronique et les services informatiques : étant divisée en quatre zones d’emploi : Mantes- boisé, confère aux Yvelines son caractère rural l’industrie occupe plus de 16 % de l’emploi Institut national de recherche en informatique et la-Jolie, Les Mureaux, Poissy et Nanterre, et marqué, malgré la proximité de Paris. total du département, taux nettement supérieur en automatique (INRIA) ; quelques communes de la frange sud-est étant à la moyenne régionale (10 %) mais inférieur à la rattachées aux zones d’emploi d’Orsay et de Le nombre d’exploitations agricoles (952 en moyenne nationale (30 %). Bien que les Yvelines Dourdan. 2000) est en forte baisse (-25 % depuis 2000), AALes biotechnologies : Institut national de tandis que leur superficie moyenne augmentait restent le département le plus industrialisé d’Île- recherche agronomique (INRA). fortement, passant de 72,6 à 94 ha entre 2000 de-France, la part des emplois industriels tend et 2010, soit une augmentation de 31 %. à baisser au fil des ans au profit du secteur tertiaire. Elle s’élevait à 102 000 emplois au AACommerce Les productions végétales sont dominantes. recensement de 1999 (20 % de l’emploi total) et Les céréales et les oléoprotéagineux occupaient a baissé depuis. Le secteur du commerce occupe plus de en 2010 plus de 74 000 ha de SAU, les plantes 75 000 emplois dans les Yvelines, soit 14 % de industrielles 1 085 ha, les légumes de plein air 863 Les principaux secteurs représentés dans l’emploi total, en progression depuis 1999. ha et les surfaces toujours en herbe 4 672 ha.. les Yvelines sont l’automobile, l’aéronautique, l’industrie aérospatiale et la défense, les Des zones commerciales importantes se sont équipements électroniques et les services développées spontanément le long des principaux informatiques, les bio-industries cosmétiques, axes routiers en sortie d’agglomération. parfumerie, agro-industries, la santé et les éco- industries. 1 zones d’emplois : espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent (définition INSEE)

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 12 ÉTAT DES LIEUX 13

Le commerce traditionnel de centre ville se Les sites protégés se situent principalement dans Les Yvelines comptent de nombreux parcs Sur la Seine, trois ponts anciens seulement maintient dans certaines villes comme Versailles, le nord-ouest du département dans la vallée de la et jardins, notamment parcs de châteaux, dont demeurent, au moins partiellement, tous les Poissy ou Saint-Germain-en-Laye. Seine autour de la boucle de Moisson et d’autre part beaucoup sont ouverts au publics. Quatre ponts ayant été détruits par l’aviation alliée en dans le massif boisé de Rambouillet. d’entre eux appartiennent à un domaine natio- 1944. Il s’agit du vieux pont de Limay construit nal : le parc de Versailles et ceux de Rambouil- aux Xe et XIIe siècles, du pont de Poissy, AATourisme Les Yvelines comptent également 154 sites let, Saint-Germain-en-Laye et Marly-le-Roi. construit au XIIe siècle et du pont aux Perches, protégés (41 % classés, 59 % inscrits) selon la loi à Meulan, entre la rive droite et l’île du Fort. Le tourisme dans les Yvelines, favorisé par du 2 mai 1930 (relative à la protection des monu- 44 parcs et jardins des Yvelines sont proté- la proximité de Paris, est fortement marqué par ments naturels et des sites de caractère artistique, gés au titre des monuments historiques. Le XXe siècle a également enrichi le patri- la présence du château de Versailles, qui est historique, scientifique, légendaire ou pittoresque) moine architectural des Yvelines de nombreuses l’une des principales attractions touristiques couvrant 47 000 hectares, soit 21 % du territoire réalisations tant dans le domaine industriel que du pays. On peut également citer d’autres sites départemental. Parmi les sites classés se trouvent Patrimoine architectural : dans celui de l’habitat. Se sont illustrés des particulièrement attractifs : le parc zoologique notamment, outre de nombreux parcs de châteaux, architectes comme Bernard Zehrfuss (usine de Thoiry, France Miniature à Élancourt ou la plaine de Versailles (qui protège la perspective Compte tenu de leur caractère historique et Renault de Flins et cité ouvrière à Élisabethville) encore l’espace Rambouillet. vers l’ouest du château de Versailles), la plaine de de la densité de leur patrimoine architectural, ou Kevin Roche à qui on doit « Challenger », la Jonction (entre la forêt de Marly et celle de Saint- les centres anciens de Saint-Germain-en-Laye siège de la société Bouygues à . Le département est par ailleurs traversé par Germain-en-Laye) et la vallée de . et de Versailles disposent de secteurs sauve- La ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines près de 1000 kilomètres de sentiers balisés gardés. Celui de Versailles, approuvé en 1993, concentre plusieurs réalisations d’architecture inscrits dans le « schéma départemental de la Actuellement, huit communes des Yvelines : s’étend sur 246 hectares, y compris l’extension moderne. Certaines œuvres ont par ailleurs été randonnée pédestre des Yvelines » adopté en Andrésy, Carrières-sur-Seine, , Mantes- de 81 hectares approuvée en 1995, et englobe classées monuments historiques (la villa Savoye 1995 : GR 1 (tour de Paris), GR 11 (grand tour de la-Jolie, Montfort-l’Amaury, Neauphle-le-Château, notamment les quartiers de Notre-Dame et de Le Corbusier, la villa Paul Poiret de Robert Paris), GR 2 qui suit le cours de la Seine par la Rambouillet et Croissy-sur-Seine, comptent une Saint-Louis (mais pas le château et le domaine Mallet-Stevens, ...) rive droite, GR 22 de Paris au mont Saint-Michel, zone de protection du patrimoine architectural, national, par ailleurs intégralement classés

GR 26 qui suit le cours de la Seine par la rive urbain et paysager (ZPPAUP), document d’urba- au titre des monuments historiques). Celui de DES LIEUX ÉTAT gauche et GR Pays des Yvelines qui parcourt le nisme approuvé qui leur permet de jouer un rôle Saint-Germain-en-Laye, approuvé en 1963 AAArchitecture religieuse département dans sa frange ouest. actif dans la protection et la mise en valeur de leur couvre 64 hectares patrimoine urbain ou paysager. Quatre aires de Le territoire des Yvelines s’est couvert mise en valeur de l’architecture et du patrimoine Le département compte 512 monuments d’églises à partir du Xe siècle. Parmi les monu- A.I.4 . Un patrimoine naturel, (AVAP qui remplacent les ZPPAUP) sont en projet : historiques. Parmi ceux-ci, cinquante-et-un ments les plus remarquables et les plus anciens Conflans-Sainte-Honorine, Rambouillet, Roche- châteaux et quatre-vingt quatorze monuments figurent la collégiale Notre-Dame de Poissy édi- architectural et paysager fort-en-Yvelines, Neauphle-le-Château. religieux répartis sur le territoire départemental fiée à partir du XIIe siècle ou la collégiale Notre- important bénéficient d’un classement ou d’une inscrip- Dame de Mantes-la-Jolie érigée en bord de Dans le cadre du « schéma départemental des tion aux monuments historiques. Seine au XIIe et XIIIe siècle . espaces naturels » (SDEN) adopté en 1994, le dépar- Patrimoine environnemental : tement des Yvelines a inscrit en zone de préemption Le château de Versailles et son parc sont l’un 30 000 hectares d’espaces naturels sensibles. des 33 sites français inscrits dans la liste du pa- AAPatrimoine rural trimoine mondial de l’Unesco. A Héritant d’un terroir agricole très ancien, les ASites protégés Yvelines conservent un important patrimoine AAParcs et jardins AAArchitecture civile rural que nombre de communes s’efforcent de préserver. Il s’agit notamment de fontaines et lavoirs, d’oratoires et de croix, dont certaines très anciennes, de fermes anciennes et de pi- geonniers, de ponts anciens, souvent situés sur le tracé d’anciennes voies romaines, etc.

Boucle de Moisson Parc de Versailles Pont de Poissy

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 14 ÉTAT DES LIEUX 15

A.I.5 . Un territoire de projets AAle plateau de l’Yveline et de l’Hurepoix : Les couches sédimentaires : A.II. Des milieux étendu entre l’Eure à l’est et l’Orge à l’ouest, à Le département, par sa proximité avec l’ag- diversifiés cheval sur les Yvelines et l’Essonne, il est com- glomération parisienne, est concerné par de posé de forêts (massif de Rambouillet, de Saint- nombreux projets d’intérêts nationaux et régio- Léger, des Quatre-Piliers et de Saint-Arnoult) et naux : domine le territoire départemental à 160-180 m A.II.1 . Le relief d’altitude ; AAd’importantes opérations de renouvelle- ment urbain sont engagées notamment sur le AAla vallée de la Seine et le Vexin : serpen- plateau de et dans la vallée de la Seine tant tout au long du nord du département, le où de vastes secteurs d’urbanisation doivent fleuve (10 – 15 m d’altitude) est entouré de co- être renouvelés car vétustes ; teaux (abrupts ou en pente douce) culminant à une hauteur de 210 m d’altitude aux débuts AAl’opération d’intérêt national (OIN) Seine- du Vexin. La Seine a aussi sculpté le relief en Aval : le territoire concerné, touché par la désin- boucles plus ou moins prononcées : boucles dustrialisation, fait l’objet depuis 2006 de cette de , de Saint-Germain-en-Laye, OIN sur 51 communes et 5 intercommunalités de Chanteloup-les-Vignes de Guernes et de qui vise à lui redonner une attractivité à la fois Moisson, très marquées; et celles plus légères résidentielle, économique et de liaison vers les de Verneuil, Porcheville, Mantes-la-Jolie et grands pôles d’emplois et d’échanges franci- ; liens ; AAles plaines et les plateaux intermédiaires AAl’OIN du Plateau de Saclay a été créée s’étendent entre le plateau de l’Yveline et du en 2010 et rassemble 49 communes sur les Hurepoix et la vallée de Seine. Cinq plaines DES LIEUX ÉTAT Yvelines et l’Essonne, et quatre communau- s’étendent au nord du plateau d’Yveline : les tés d’agglomération (dont Saint-Quentin en plaines de , d’, de Neauphle, de Yvelines et Versailles Grand Parc). Accueillant Versailles et de Bouaffle/ (toutes drai- plus de 650 000 habitants sur un périmètre de nées par leurs rus et rivières respectifs). Situés 7700 ha, l’OIN a vocation à devenir un pôle de au nord-ouest du département, trois plateaux se La structure géologique des Yvelines s’insère recherche et d’innovation tout en garantissant dessinent : le plateau de Boinville-en-Mantois, dans celle de l’Île-de-France et plus générale- cinq principes : le respect du cœur vert du pla- le plateau de Longnes et le plateau de Che- ment du bassin parisien, vaste cuvette sédi- teau, la compacité des aménagements, la mixité vrie. Enfin, deux vallées affluentes de la Seine mentaire, approximativement centrée sur Paris. des fonctions, la proximité ville-nature et l’inno- viennent creuser le relief des plaines et plateaux Le département des Yvelines, bien que cer- Elles est formée d’un empilement, de couches vation en matière de ville-durable ; intermédiaires, celle de la Mauldre et celle de la né des immenses plaines de culture du bassin Vaucouleurs. sédimentaires de l’ère tertiaire, alternant cal- parisien présente un relief varié. Les grands caires, marnes, sables et argiles. Ces couches A Ade nouveau projets de transports, liés no- plateaux agricoles sont absents ou en marge reposent sur un socle épais de craie du Crétacé tamment au Grand Paris, voient le jour : le métro du territoire : Beauce au sud (plateau d’), supérieur qui affleure rarement sauf sur les ver- automatique reliant Saclay à Massy/Orly d’un plateaux de l’Eure à l’ouest (plateaux de Che- A.II.2 . La géologie et sants de certaines vallées. Les sédiments ter- coté, à Versailles/La Défense de l’autre, le bou- vrie et de Longnes) et Vexin au nord de la Seine. tiaires ont été fortement érodés par les cours clage de l’A104 vers Roissy et Cergy-Pontoise, Tous les types de reliefs du bassin parisien sont l’hydrogéologie d’eau, principalement la Seine, et remplacés le RER E (Éole) prolongé jusqu’à Mantes la Jolie représentés dans les Yvelines. dans le fond des vallées par des alluvions qua- D’un point de vue géologique, le départe- via la Défense et Nanterre, la Ligne Nouvelle ternaires. Sur les plateaux d’importants dépôts ment des Yvelines, comme toute l’Île de France, Paris-Normandie (LNPN) ; On lit dans tout le département une direction éoliens de lœss2 ont donné naissance à de est constitué de couches alternées de sables nord-ouest/sud-est (armoricaine) sur les reliefs riches sols agricoles. et de calcaires, plus ou moins mêlés d’argile. AAles écoquartiers tels que la « Nouvelle Cen- saillants comme ceux en creux : axe général Les sables se sont maintenus dans un grand tralité » de Carrières sous Poissy ou l’écoquar- Seine, buttes du Vexin, plateau des Alluets, ride Les couches dures, marno-calcaires, résis- nombre d’endroits, tandis qu’ailleurs réapparaît tier fluvial de Mantes-Rosny. de Thoiry, plaine de Gally, Bièvre... tant mieux à l’érosion, ont donné naissance à des la couche calcaire. Les bords de la Seine sont plates-formes légèrement inclinées, qui structurent une terre d’alluvions. Pour mieux comprendre, on peut distinguer le paysage. Dans le sud des Yvelines, la plate-forme trois grandes formations : le plateau de l’Yve- structurale du calcaire de Beauce (Stampien) do- lines et du Hurepoix, la vallée de la Seine et les mine la région de Rambouillet et disparaît progres- plaines ou plateaux intermédiaires. sivement dans la partie nord où elle apparaît encore

2 Lœss : roche sédimentaire détritique meuble formée par l’accumulation de limons issus de l’érosion éolienne (déflation), dans les régions désertiques et périglaciaires.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 16 ÉTAT DES LIEUX 17

dans les hauteurs de la forêt de Marly et du plateau notamment à Bougival, et à Port- l’Hautil, notamment à partir de Vaux-sur-Seine. lions de m³ (Beynes profond), 473 (Beynes supé- des Alluets, et sous forme de buttes-témoins sur Marly. On en extrayait notamment le « blanc de Les carrières sont fermées mais le risque lié aux rieur) et 1492 (Saint-Illiers-la-Ville). la rive nord de la Seine. Elle laisse la place vers Bougival », analogue au « blanc de Meudon », fontis est toujours présent dans la forêt. le nord à la surface structurale du calcaire gros- une marne utilisée comme pigment en peinture. Un stockage souterrain de propane liquéfié sier (Lutétien). Dans les zones de transition appa- Les sablières et gravières ont été nombreuses (GPL) existait à (communes de Gar- raissent les sables de Fontainebleau (Stampien). Carrière de Limay dans les couches alluviales du fond de la vallée genville, Porcheville et ). Exploité jusqu’en de la Seine. Certaines sont encore en exploi- 2007 sous le nom de Géovexin par le groupe Ces couches ont subi le contrecoup des plis- tation, notamment à Guernes. Les anciennes Total, ce stockage dans une cavité creusée dans sements alpins et formé un léger plissement exploitations ont été comblées par des déchets la craie à 140 mètres de profondeur avait une d’axe sud-est - nord-ouest. inertes ou souvent conservées pour former des capacité de 130 000 m³. plans d’eau à divers usages : conservation de Au quaternaire, lors des phases de glacia- milieux aquatiques, bases de loisirs, ports de tions, les méandres de la Seine ont érodé les plaisance ou bassin d’aviron (Mantes-la-Jolie). A.II.3 . Le climat alluvions anciennes, formant de hautes ter- rasses alluviales, notamment dans les boucles L’argile a également été exploitée, notam- Le climat des Yvelines est tempéré, soumis de Saint-Germain et de Moisson. ment dans les glaisières de Limay. Dans tout le aux influences océaniques vers l’ouest, et conti- territoire les lieux-dits nommés « glaisière » ou « nentales vers l’est, atténuées toutefois par le glisière » sont très répandus, témoignant d’une réchauffement dû à l’agglomération parisienne. Les ressources du sous-sol : exploitation ancienne de la terre glaise pour la Il n’est pas très humide, avec une moyenne an- fabrication de poteries, briques et tuiles. nuelle de précipitations de 673 mm. Les vents dominants sont de secteur Ouest et des épi- A Entrée de carrière, ALes carrières à ciel ouvert et sodes orageux sont assez fréquents en été. souterraines Conflans-Sainte-Honorine La moyenne des températures annuelles DES LIEUX ÉTAT Du fait de la variété des roches qui forment moyennes relevées à la station météorologique leur sous-sol, les Yvelines sont situées pour par- départementale de Trappes sur une période de tie dans une zone de carrières, notamment dans trente ans (1961-1990) s’élève à 10,3 °C avec des la vallée de la Seine. La toponymie en témoigne : moyennes maximales et minimales de 14,2 °C Carrières-sur-Seine, Carrières-sous-Bois (ha- et 6,3 °C. meau du Mesnil-le-Roi), Carrières-sous-Poissy. Dans les Yvelines cent communes sont concer- La moyenne annuelle des précipitations à nées par ces anciennes carrières. Trappes, sur la période 1961-1990, s’élève à 673 mm, avec des variations saisonnières peu mar- Celles-ci ont été creusées pour différents quées. Les mois de mai et novembre sont les mois besoins : Carrière de craie à Bougival les plus pluvieux avec 63,1 et 60,9 mm, février et août étant les moins pluvieux avec respectivement AApour l’agriculture : besoins liés à l’amen- AApour la construction et les travaux pu- dement des sols. On allait chercher en profon- 49,4 et 49,8 mm. Dans le nord du département, blics : de nombreuses carrières de pierre à bâtir, deur des matériaux absents en surface pour les vallées de la Seine, de l’Oise et de la Mauldre creusées notamment dans le banc du calcaire améliorer les terrains cultivés, soit pour alléger souffrent d’un déficit de précipitations (pluviosité grossier, ont été exploitées dans la vallée de la les sols en y ajoutant du sable ou inversement annuelle comprise entre 550 et 600 mm). L’enso- Seine et dans celle de la Mauldre, en particulier pour retenir l’eau en surface en étoffant la struc- leillement moyen annuel est de 1687 heures (sta- à Carrières-sur-Seine, Poissy, Carrières-sous- ture de terrains sableux avec des argiles ou des tion météo de Trappes). Poissy, Conflans-Sainte-Honorine. Ces car- marnes. rières ont souvent été converties par la suite en Des variations locales (microclimats) affectent champignonnières et sont aujourd’hui générale- en particulier les versants de la vallée de la Seine A Apour l’industrie : d’importantes carrières ment fermées. Carrière de gypse, Triel-sur-Seine exposés au nord ou au sud. Il existe aussi de à ciel ouvert de pierres calcaires et de marnes forts contrastes entre les zones urbaines à l’est ont été exploitées à Guerville, Limay, , Des carrières de pierres meulières ont été AALes stockages souterrains et les zones rurales à l’ouest, tant au niveau des … pour alimenter les cimenteries exploitées en divers points du territoire. Cette températures qu’au niveau du nombre de jours de Gargenville (toujours en exploitation par les d’hydrocarbures pierre, qui servait à l’origine à la fabrication de de neige ou de brouillard. Le nombre moyen an- ciments Calcia) et de Guerville (fermée). La car- La société Storengy exploite dans l’ouest des meules, a beaucoup servi pour la construction nuel de jours où la température dépasse 30° C rière de Guitrancourt est toujours en activité. Yvelines deux sites de stockage de gaz natu- dans la première moitié du XXe siècle. varie de 10 à 20, le minimum étant atteint dans rel dans les couches profondes du sous-sol, à les zones boisées du sud-est du département, Des carrières souterraines de craie (crayères) Le gypse, servant à la production du plâtre, a Beynes et Saint-Illiers-la-Ville. Ces stockages et le maximum dans le nord-est et le long de ont été exploitées jusqu’au milieu du XIXe siècle été exploité dès le xviiie siècle dans le massif de en nappe aquifère ont une capacité de 800 mil- la vallée de la Seine du fait de l’îlot de chaleur

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urbain existant au centre de l’agglomération confluence avec la Seine. Son linéaire y est très La Mauldre est le plus important des affluents A.III . Les risques parisienne. Le nombre de jours de gel est éga- faible (2 km). de la Seine dans le département. Son bassin- lement très contrasté avec 40 jours de gel/an à versant est entièrement compris dans le dépar- naturels dans le Trappes contre 88 jours de gel/an à Saint-Ar- Le long de la Seine, de nombreux plans d’eau tement des Yvelines. C’est un petit bassin à noult-en-Yvelines en forêt de Rambouillet. ont été aménagés dans d’anciennes exploi- l’échelle de l’Ile-de-France puisqu’il couvre à département tations de sablières. On peut citer notamment peine 420 km². l’étang de la Galliote à Carrières-sous-Poissy, A.II.4 . l’hydrographie l’étang du Rouillard à Verneuil-sur-Seine, le port A.III.1 . Les inondations de l’Îlon à Guernes, la base de loisirs de Mois- A.II.5 . Une occupation du Le département est géographiquement son-Mousseaux. constitué du plateau de la Beauce qui s’élève sol encore majoritairement Le réseau hydrographique des cours d’eau régulièrement du Sud au Nord et se termine sur agricole et forestière non-domaniaux se décompose en trois sous- la vallée de la Seine. Ce plateau est fragmenté bassins importants : ou largement érodé par des cours d’eau assez Les surfaces utilisées par l’agriculture, envi- encaissés (jusqu’à 50m voire 100m de dénivelé) ron 89 000 ha, représentent presque la moitié AAles affluents de la Seine-Aval (d’est en ouest) : : Val de Gally, vallée de la Mauldre, vallée de du département (47 %), leur plus grande part le ru d’Orgeval, la Mauldre et ses affluents, la Chevreuse... Son altitude moyenne atteint 160 à est consacrée aux grandes cultures largement Senneville, la Vaucouleurs et ses affluents, 180 m et il domine ainsi largement la vallée de la mécanisées (céréales, oléoprotéagineux, etc.). l’Aubette de Meulan et la Moncient, l’Epte et de Seine qui n’est qu’à 20 m au dessus de la mer. nombreux petits affluents de la Seine ; Ceci induit des pentes moyennes assez fortes Celles consacrées aux bois et forêts s’élèvent pour l’ensemble des cours d’eau du départe- à 680 km² soit environ 30 % du total. Cela fait ment, avec la présence de nombreux biefs et AAles affluents de la Seine Amont (du sud au des Yvelines le premier département francilien d’anciens moulins. nord) : l’Orge, la Rémarde (affluent de l’Orge), pour les massifs forestiers. La répartition spa-

L’inondation est une submersion, rapide ou DES LIEUX ÉTAT l’Yvette (affluent de l’Orge) et ses affluents et la tiale de la forêt dans les Yvelines est particu- lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Le Bièvre ; Le plateau est souvent recouvert d’argiles à lièrement hétérogène. Les forêts sont surtout risque d’inondation est la conséquence de deux meulière imperméables assurant la formation de présentes dans la partie sud du département composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habi- nombreuses mares et étangs. AAles affluents de l’Eure (du sud au nord) : le (massif de Rambouillet, 20 000 ha), sauf dans la tuel d’écoulement et l’homme qui s’installe dans Perray, la Drouette et ses affluents, la Maltorne, pointe extrême qui appartient à la Beauce, ainsi l’espace alluvial pour y implanter toutes sortes de Les rivières sont alimentées par l’émergence la Vesgre, le Radon. que dans le nord (vallée de la Seine, Vexin fran- constructions, d’équipements et d’activités. de nappes importantes à flanc de coteau (sables çais). La protection ancienne des forêts royales a de Fontainebleau) ou en fond de vallée (nappe permis de conserver de grands espaces boisés En France, le risque inondation concerne une de la craie). dans le nord-est (forêts de Saint-Germain-en- commune sur trois à des degrés divers, dont Laye, 3500 ha, de Marly, 2000 ha, de Versailles, 300 grandes agglomérations. Pour 160 000 kms Au nord de la Seine, le Vexin Français ne 1057 ha), même si elles ont été écornées, entre de cours d’eau, une surface de 22 000 km2 est constitue qu’une petite partie du département autres, par les grandes infrastructures (ligne Pa- reconnue particulièrement inondable : deux mil- avec seulement quelques rivières affluents de la ris-Rouen dans la première, autoroute A13 dans lions de riverains sont concernés. Les dégâts Seine en rive droite. la seconde), et si la dernière est très morcelée. causés par les inondations représentent environ 80 % du coût des dommages imputables aux Il faut signaler l’existence du système du ré- Les Yvelines, de même que l’ensemble des risques naturels, soit en moyenne 250 M€ par seau des Étangs et Rigoles, créé sous Louis XIV départements constituant la grande couronne, an. La moitié de cette somme indemnise des pour alimenter les pièces d’eau du château de sont dominés par un pourcentage important de activités économiques. Versailles. Ce système est constitué de rigoles forêt privée. En effet, dans les Yvelines, 61 % de surface, drainantes, acheminant l’eau du des terrains boisés sont des propriétés privées, En raison de pressions économiques, so- plateau agricole situé entre Rambouillet et Ver- caractérisées par un fort morcellement. ciales, foncières ou encore politiques, les sols sailles (de part et d’autre de la RN 10) vers des ont souvent été imperméabilisés et les cours plans d’eau réservoir : étang de la Tour, étang de d’eau aménagés, couverts ou déviés, augmen- Saint-Hubert, étang des Noés, étang de Saint tant ainsi la vulnérabilité des populations et des Quentin. biens.

Traversant le département au Nord, la Seine Dans les Yvelines, les inondations représen- reçoit l’Oise en rive droite. Ces deux cours tent le phénomène naturel le plus récurrent et le d’eau sont navigables. La Seine s’écoule sur plus important si l’on exclut les phénomènes de environ 100 km dans les Yvelines et y a un mouvements de terrain liés à la sécheresse. La fort impact paysager, culturel et économique. carte ci-dessous présente le nombre d’arrêtés L’Oise n’existe dans le département que par sa de reconnaissance de l’état de catastrophe na-

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turelle inondation par commune dans le dépar- pluie, le ruissellement, la propagation de la crue, dix ans», il vaut mieux dire qu’une crue décennale a une «chance» sur dix de se produire chaque année. De tement depuis 1982. la montée des eaux, et le débordement, permet même, la crue centennale a une «chance» sur cent de se produire chaque année. de prévoir ou non suffisamment à l’avance l’inon- dation pour alerter la population et procéder à des Le tableau suivant exprime, selon une lecture plus concrète, la probabilité de voir une crue de fré- évacuations si nécessaire. quence donnée atteinte ou dépassée au moins une fois sur une période donnée :

Les inondations se produisent par déborde- Sur 1 an Sur 30 ans (continus) Sur 100 ans (continus) ment direct des cours d’eau, auquel sont fré- quemment associés des phénomènes de débor- Crue décennale 10 % ou 96 % soit 99.997 % ou « sûrement dement indirect, par remontée de l’eau dans les (fréquente) 1 « chance » sur 10 « presque sûrement » une fois » une fois réseaux d’assainissement ou d’eaux pluviales ou Crue centennale 1 % ou 26 % ou 63% % ou par remontée des nappes alluviales (nappes dites (rare) 1 « chance » sur 100 1 « chance » sur 4 2 « chances » sur 3 d’accompagnement des cours d’eau). Crue millénale 0,1 % ou 3 % ou 10 % ou Les cours d’eau de plaine produisent des inon- (exceptionnelle) 1 « chance » sur 1000 1 « chance » sur 33 1 « chance » sur 10 dations lentes qui permettent l’annonce des crues et l’évacuation des personnes menacées. Elles ont souvent des conséquences économiques très AAla hauteur d’eau : la hauteur de submer- AAA.III.1.i.2. Les inondations de lourdes. sion est un paramètre fondamental pour carac- plaine : tériser l’ampleur de la crue. Elle peut atteindre Les caractéristiques hydrauliques des crues plusieurs mètres, notamment lors des crues im- peuvent être décrites à partir de différents para- portantes des fleuves tels que la Seine. Pour une mètres : crue donnée, elle peut être observée soit direc- tement pendant l’épisode, soit indirectement par ÉTAT DES LIEUX ÉTAT Le département est concerné par quatre AAle débit : en fonction de l’importance des dé- relevé des laisses de crue (traces laissées par le grands types de risques d’inondations : les inon- bits, une crue peut être contenue dans le lit mineur3 niveau des eaux les plus hautes : marques sur dations par débordement de cours d’eau (on dis- ou déborder dans son lit majeur4. Le débit d’un les murs, déchets accrochés aux branches). Les tingue les inondations de plaine et les inondations cours d’eau en crue peut être mesuré au niveau calculs hydrauliques réalisés pour l’étude d’une rapides), les inondations par ruissellement, les de stations débimétriques (stations utilisées pour crue (crue réelle reconstituée ou crue théorique inondations par remontée de nappe et les inon- alimenter la banque nationale HYDRO ou stations modélisée) donnent des valeurs de hauteur d’eau dations par rupture d’ouvrage (barrage ou digue). locales gérées par des syndicats de rivière) ou cal- en tout point de la vallée, le croisement avec les culé selon diverses approches hydrologiques ou données topographiques permettant ensuite de hydrauliques ; réaliser des cartes des zones inondées ; A.III.1.i . Les inondations par débordement de cours d’eau AAla période de retour : il s’agit d’une donnée AAla vitesse du courant est très difficile à calculée, relative à la probabilité d’occurrence du apprécier, du fait de sa grande hétérogénéité liée phénomène et donc utilisée pour l’appréciation du à la variabilité des conditions locales d’écoule- AAA.III.1.i.1. Généralités : risque. En effet, la survenue des crues, dépendant ment. Les calculs hydrauliques ne peuvent en des phénomènes météorologiques, est difficile- donner au mieux qu’une valeur approchée et Chaque cours d’eau, du plus petit torrent aux ment prévisible à long terme. Mais on peut esti- indicative. Il s’agit néanmoins d’un paramètre grandes rivières, collecte l’eau d’un territoire mer leur «période de retour», c’est à dire la durée important, tant pour la sécurité des personnes plus ou moins grand, appelé son bassin-versant. moyenne qui sépare deux événements de même (risque d’entraînement par le courant) que pour Lorsque des pluies abondantes et/ou durables intensité. Par exemple, la crue décennale pour un celle des biens (érosion) ; surviennent, le débit du cours d’eau augmente et certain cours d’eau (débit décennal pour ce cours peut entraîner le débordement des eaux. La rela- d’eau) signifie qu’elle se produit en moyenne une AAla durée de submersion : quand elle s’al- tion entre les précipitations et les débits est com- fois tous les dix ans lorsqu’on examine les rele- longe, elle complique la gestion de crise pour plexe et fait l’objet d’une science : l’hydrologie. vés de débits sur de très longues périodes. Mais il la mise en sécurité des personnes (évacuation, Dans les Yvelines, la Seine et l’Oise présentent s’agit d’une moyenne calculée dont les intervalles relogement), augmente les risques pour les biens l’exemple type de cette catégorie d’inondations. Les caractéristiques du bassin-versant (para- peuvent être très irréguliers. Ainsi, des crues dites (submersion prolongée) et retarde le retour à la mètres géographiques, nature et état des sols…) décennales en raison de leur débit peuvent se pro- normale (activités,...) ; Les inondations importantes, provoquées par conditionnent fortement le ruissellement donc les duire à plusieurs reprises dans une même année. les bassins de la Seine, de la Loire, de la Garonne, conditions de formation des crues. L’intervalle En conséquence, pour éviter de croire qu’après la AAla vitesse de montée des eaux : paramètre du Rhône ou du Rhin ont lieu principalement en de temps existant entre le déclenchement de la survenance d’une telle crue «on est tranquille pour utilisé pour la gestion de crise (organisation des hiver ou au printemps dans les périodes de forte secours et de l’évacuation, mise en sécurité des 3 pluviométrie ou de fonte rapide des neiges. Lit mineur : lit ordinaire du cours d’eau. Sa capacité est généralement limitée à des débits de crue de période de retour de l’ordre de 1 à 5 ans. biens,...) dans le cas des crues de plaine à pro- 4 Lit majeur : comprend les zones basses situées de part et d’autre du lit mineur sur une distance qui va de quelques mètres à plusieurs kilomètres. Sa limite est celle des crues exceptionnelles. gression lente.

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De telles crues sont provoquées par des AAA.III.1.i.3. Les inondations A.III.1.ii. Les inondations par par les réseaux d’assainissement superficiels pluies prolongées qui tombent sur des reliefs par débordement des petits et et souterrains et qui se concentrent aux points peu marqués aux sols assez perméables où le ruissellement bas. Elles apparaissent de façon aléatoire : tous moyens cours d’eau : ruissellement est long à se déclencher (grandes Les inondations par ruissellement sont dues les bassins versants, même de faible superfi- superficies des bassins versants, plusieurs di- A l’inverse des précédentes, ces inondations à des précipitations intenses de type orageux cie sont potentiellement concernés. Les modes zaines de milliers de km², et faibles pentes). Le correspondent à des débordements de petits ou et aggravées par la présence de sols limoneux d’occupation des sols, en particulier le degré temps nécessaire à l’eau tombée pour rejoindre moyens cours d’eau, dont les bassins-versants ayant tendance à s’imperméabiliser lorsqu’il d’imperméabilisation du bassin-versant, sont le cours d’eau principal est donc important et de taille réduite réagissent en quelques heures pleut pendant plusieurs jours d’affilée avant souvent déterminants dans la gravité du phéno- il ne peut s’agir, contrairement aux torrents, de à des précipitations exceptionnelles. Du fait de l’orage. Ainsi, au lieu de s’infiltrer dans le sol, mène. la répercussion d’épisodes orageux violents et sa situation en tête de bassin-versant de nom- les eaux pluviales ruissellent selon des axes localisés. breux cours d’eau, le département est concerné d’écoulement privilégiés, et peuvent, dans cer- par ce phénomène. tains cas, générer des coulées de boue dans les A.III.1.iii. Les inondations par Les grandes plaines fluviales ont toujours villes et bourgs situés à l’aval. Le ruissellement remontée de nappe représenté des terrains attractifs pour les Ce type de phénomène peut survenir en toute pluvial est aggravé par des facteurs tels que la hommes, ce qui les a conduit à coloniser les saison, aussi bien en été suite à un orage parti- taille des bassins versants (petite en général) Les nappes phréatiques sont dites « libres » lits majeurs des grands cours d’eau (voies navi- culièrement violent (cas de la crue du ru de Gally et l’occupation du sol (imperméabilisation par lorsqu’aucune couche imperméable ne les sépare gables, terrains fertiles pour l’activité agricole, en juillet 2001) qu’en hiver suite à des précipi- l’urbanisation, certaines pratiques culturales...). du sol. Elles sont alimentées par la pluie, dont une terrains plats facilement desservis par diffé- tations moins intenses mais plus abondantes, partie s’infiltre dans le sol et rejoint la nappe. rentes voies de communication...). Cette expan- dont l’effet peut être d’autant plus important sion s’est effectuée au détriment des espaces qu’elles surviennent sur des sols déjà pris par naturellement inondables dont l’effet régulateur le gel ou saturés en eau (crue de la Vaucouleurs est pourtant fondamental en cas de crue. en mars 2001).

La présence humaine joue donc un double D’une manière générale, les petits bassins- DES LIEUX ÉTAT rôle : elle constitue le risque en exposant des versants (ou l’amont des grands bassins-ver- biens et des personnes aux inondations et sants) seront plus sensibles aux précipitations elle aggrave l’aléa en modifiant les conditions brèves et intenses, tandis que les grands bas- d’écoulement de l’eau. sins-versants réagiront davantage aux précipi- tations plus prolongées. L’intervalle de temps existant entre le dé- clenchement de la pluie, le ruissellement, la Dans tous les cas, contrairement aux crues Exemple d’effet d’inondation propagation de la crue, la montée des eaux et de plaine, le délai entre la pluie génératrice de par ruissellement en milieu urbain le débordement permet généralement de pré- la crue et le débordement du cours d’eau est Lorsque l’eau de pluie atteint le sol, une par- voir l’inondation, surtout si le cours d’eau est limité : par exemple pour le ru de Gally, le débit Les inondations torrentielles à coulées de tie s’évapore immédiatement. Une seconde par- équipé d’un système d’annonce de crues, et de pointe de la crue arrive sur 7 boues constituent un problème caractéristique tie s’infiltre et est reprise plus ou moins vite par de prendre les dispositions nécessaires vis-à- heures après l’épisode orageux, et sur Thiver- des secteurs géographiques situés au contact l’évaporation et par les plantes, une troisième vis de la population : information, évacuation val-Grignon 20 heures après l’épisode. La briè- des espaces agricoles et zones urbanisées. Les s’infiltre plus profondément dans la nappe. éventuelle, etc. Ces inondations peuvent néan- veté de ce délai rend difficile l’alerte et l’évacua- précipitations qui ne s’infiltrent pas s’écoulent Après avoir traversé les terrains contenant à la moins occasionner une gêne considérable pour tion des populations. Par ailleurs, la hauteur de naturellement sur les terres de culture, se char- fois de l’eau et de l’air elle atteint la nappe où les les personnes, représenter une menace pour submersion, la vitesse du courant et la rapidité gent de matières solides et d’éléments divers, vides de roche ne contiennent plus que de l’eau, de nombreux riverains et parfois provoquer des de montée des eaux représentent des facteurs et se concentrent en prenant plus ou moins et qui constitue la zone saturée. On dit que la victimes en raison de la méconnaissance du de risques et de dangers aggravés. de vitesse en fonction de la pente. Elles em- pluie recharge la nappe. risque et des caractéristiques de l’inondation pruntent alors le talweg5 pour rejoindre la ravine (hauteurs de submersion pouvant atteindre plu- Le système d’alerte repose sur le dispositif qui constitue l’axe d’écoulement préférentiel C’est durant la période hivernale que la re- sieurs mètres, vitesses du courant localement général de vigilance météorologique (alertes entre le plateau et la vallée, et aboutissent en charge survient car : très élevées). pluies / inondations), parfois complété par des un flot dévastateur sur les zones construites, en systèmes locaux tels que l’alerte des maires l’absence de dispositif suffisant de maîtrise du AAles précipitations sont les plus importantes ; Les submersions peuvent se prolonger plu- concernés par les syndicats de rivière gérant ruissellement. sieurs jours, voire plusieurs semaines, entraî- des ouvrages de retenue. AAla température y est faible, ce qui limite nant des dégâts considérables aux biens, des En milieu urbain ou péri-urbain, les inonda- l’évaporation ; perturbations importantes sur les activités, des En revanche, tout comme la montée des eaux, tions par ruissellement trouvent leur origine dans désordres sanitaires et des préjudices psycho- la décrue est rapide elle aussi, sauf là où des les orages très violents sur des surfaces imper- AAla végétation est peu active et ne prélève logiques graves. obstacles (routes, murs de clôture, merlons de méabilisées. Elles se produisent par écoulement pratiquement pas d’eau dans le sol. curage le long des cours d’eau, etc) empêchent dans les rues de volumes d’eau ruisselée sur le l’eau de revenir vers le lit mineur des cours d’eau. site ou à proximité qui n’ont pas été absorbés

5 Un talweg (ou thalweg) correspond à la ligne qui rejoint les points les plus bas d’une vallée.

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A l’inverse durant l’été la recharge est faible ou causés par ces remontées sont les inondations Le département des Yvelines est concerné conçus pour être submergés par l’eau ; lorsque nulle. Ainsi on observe que le niveau des nappes de sous-sols ; de garages semi-enterrés ou de par les deux types d’ouvrages : la capacité des évacuateurs de crue est dépas- s’élève rapidement en automne et en hiver, caves ; la fissuration d’immeubles ; les remon- sée (événement exceptionnel ou évacuateurs jusqu’au milieu du printemps. Il décroît ensuite tées de cuves enterrées ou semi-enterrées et de AALes digues sont essentiellement présentes insuffisamment dimensionnés), l’eau atteint le en été pour atteindre son minimum au début de piscines ; les dommages aux réseaux routiers et le long de la Seine ; elles ont été créées pour sommet de l’ouvrage qui commence à s’éroder : l’automne. On appelle «battement de la nappe» aux chemins de fer ; les remontées de canalisa- protéger des zones habitées ou des zones d’ac- des brèches peuvent alors survenir et l’ouvrage la variation de son niveau au cours de l’année. tions enterrées ; les désordres aux ouvrages de tivités (digues de Sartrouville, d’Achères ou du être ruiné en un temps relativement court. génie civil après l’inondation ; les pollutions et Pecq, digue des usines PSA à Poissy) ; Chaque année en automne, avant la reprise les effondrements de marnières, de souterrains Dans la mesure où tous les barrages recen- des pluies, la nappe atteint ainsi son niveau le et d’anciens abris. AALes barrages, à l’exception du cas particu- sés dans les Yvelines (hors barrages de naviga- plus bas de l’année : cette période s’appelle lier des barrages de navigation de la Seine, sont tion) sont des ouvrages en remblai, ce deuxième l’étiage. Lorsque plusieurs années humides se situés sur les bassins-versants des petits cours cas présente une importance particulière. succèdent, le niveau d’étiage peut devenir de A.III.1.iv. Les inondations par d’eau (principalement Bièvre, Mauldre amont et plus en plus haut chaque année, traduisant le fait rupture d’ouvrage (barrage ou affluents, Yvette). Ils peuvent être situés sur les Le risque d’inondation est aggravé par la pré- que la recharge naturelle annuelle de la nappe cours d’eau eux-mêmes, ou plus en amont des sence fréquente d’habitations, d’activités et/ou par les pluies est supérieure à la moyenne, et digue) bassins-versants. Beaucoup ont été conçus d’infrastructures dans les zones concernées par plus importante que sa vidange annuelle vers pour retenir les eaux de ruissellement (par l’aléa rupture. D’une part, les enjeux pouvaient les exutoires naturels de la nappe que sont les exemple au moment de la création de la ville être présents dans ces zones avant la création cours d’eau et les sources. nouvelle de Saint-Quentin), ou pour absorber les de l’ouvrage (cas des digues créées pour proté- crues les plus fréquentes (ouvrages de la Bièvre, ger des zones déjà construites). D’autre part, la Si dans ce contexte, des éléments pluvieux du ru de Gally, de l’Yvette, etc.) Le réseau des présence de l’ouvrage, qui supprime les effets exceptionnels surviennent, au niveau d’étiage étangs et rigoles, conçu pour amener l’eau au des crues les plus fréquentes, peut créer un inhabituellement élevé, alors les conséquences château de Versailles, se compose d’une chaîne sentiment de fausse sécurité qui, associé à une d’une recharge exceptionnelle se superposent. de barrages de retenue où figurent certains des méconnaissance du risque de rupture, a sou- DES LIEUX ÉTAT Le niveau de la nappe peut alors atteindre la plus gros ouvrages du département (barrages vent conduit par le passé à densifier les zones surface du sol. La zone non saturée est alors de l’étang de Hollande, de l’étang de Saint-Hu- sous influence des ouvrages. totalement envahie par l’eau lors de la montée bert, de l’étang de Saint-Quentin). du niveau de la nappe : c’est l’inondation par remontée de nappe. Les inondations par rupture d’ouvrage consti- A.III.2. Les mouvements de tuent un phénomène largement méconnu, mais On conçoit que plus la zone non saturée est qui peut présenter une extrême gravité. En effet, terrain mince, plus l’apparition d’un tel phénomène est par rapport à une inondation « classique », la probable. survenue de la lame d’eau est bien plus brutale et peut tout emporter sur son passage (et ce, A.III.2.i. Cavités souterraines Trois paramètres sont particulièrement im- même dans le cas d’une rupture dite « progres- portants dans le déclenchement et la durée de abandonnées sive »). ce type d’inondation : Il convient de bien distinguer les notions de Les risques principaux résultant de la dégra- Ce phénomène peut avoir plusieurs origines : dation des anciennes exploitations souterraines AAune suite d’années à pluviométrie excé- barrages et de digues : se manifestent en surface par des phénomènes dentaire, entraînant des niveaux d’étiages de AAFaiblesse structurelle de l’ouvrage qui le plus ou moins importants (affaissements, effon- plus en plus élevés ; AAUn barrage est un ouvrage capable de rete- nir de l’eau. Il est en général transversal par rap- rend inapte à résister à la pression d’eau qu’il drements ponctuels ou généralisés) selon la na- port à la vallée ; s’il est situé sur un cours d’eau, subit. Cette faiblesse peut provenir d’un défaut ture et l’épaisseur des terrains de recouvrement, AAune amplitude importante de battement il barre le lit mineur et tout ou partie du lit majeur. de conception présent dès l’origine, ou être l’origine du désordre ou bien encore la nature de annuel de la nappe, dépendant étroitement du apparue progressivement au cours du vieillisse- la cavité (en particulier son type d’exploitation et pourcentage d’interstices de l’aquifère ; ment de l’ouvrage. C’est pourquoi la réglemen- son emprise). AAUne digue est un ouvrage longitudinal qui tation relative aux barrages et digues met un n’a pas fonction de retenir de l’eau mais plutôt AAun volume global important d’eau conte- accent particulier, d’une part sur la nécessaire Dès le terme de leur exploitation, toutes les de faire obstacle à sa venue. nue dans la nappe, à l’intérieur des limites du qualité de conception des ouvrages neufs et cavités souterraines sont soumises à un lent bassin d’un cours d’eau (le volume contributif d’autre part sur l’entretien, la surveillance et la processus de vieillissement. Les dégradations de la nappe à l’échelle du bassin-versant hydro- Dans le langage courant, les barrages en gestion des ouvrages existants ; issues de ce processus aboutissent inélucta- géologique). remblai qui retiennent l’eau formant un étang blement à des désordres en surface qui peuvent sont souvent improprement appelés « digues » AASurvenue d’un événement dépassant les porter atteinte à la sécurité des personnes et des (exemple : le barrage de l’étang de Saint-Quen- Les dommages recensés sont liés soit à capacités de l’ouvrage : les ouvrages en rem- biens. Les mécanismes de dégradation se déve- tin-en-Yvelines est couramment appelé « digue l’inondation elle-même, soit à la décrue de la blai (constitués de matériaux meubles ou se- loppent au sein des deux principales structures de l’étang de Saint-Quentin »). nappe qui la suit. Les dégâts le plus souvent mi-rigides : terre ou enrochement) ne sont pas qui assurent la stabilité des ouvrages, d’une part les piliers et d’autre part les toits.

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Dès l’ouverture de son exploitation, une car- tion où un fléchissement du toit et des décolle- Plus récemment, courant 2012, trois fontis Leur importance varie entre le simple rière souterraine devient le siège d’une évolution ments entre les bancs de ciel peuvent alors se se sont créés à Louveciennes, dans le quartier « flache » de quelques centimètres à la dépres- pouvant se traduire par des mouvements plus produire et être à l’origine de ciels tombés et/ou des Soudanes dont un sous la voirie au passage sion de plusieurs décimètres de profondeur. ou moins importants voire des effondrements de cloches de fontis. Lorsque ce phénomène a d’un camion de ramassage des ordures. dès que les sollicitations deviendront insuppor- pu évoluer, on rencontre alors des blocs à terre ; tables pour la cavité. AAA.III.2.i.3. Les effondrements AAl’endommagement d’un pilier de taille trop L’agglomération parisienne et notamment les généralisés réduite par rapport aux charges qu’il supporte Yvelines sont largement sous-minées par d’an- (au fil du temps, le pilier présente des signes ciennes carrières de matériaux de construction d’altération (écaillage, fragmentation, fissura- (gypse, craie et calcaire grossier) exploitées tion…) pouvant provoquer sa ruine et induire depuis l’époque gallo-romaine. La présence de une rupture du toit par cisaillement sur l’appui) ; ces vides peut entraîner des effondrements de terrains sus-jacents et des désordres en sur- face. En règle générale, trois manifestations de AAla ruine ponctuelle d’étages superposés ces désordres peuvent être distinguées : les (lorsque l’épaisseur du banc séparatif entre fontis, les affaissements et les effondrements deux étages est faible, il y a risque de rupture généralisés. de ce banc. De même, le poinçonnement du sol de la carrière par les piliers est à craindre quand l’épaisseur du matériau résiduel en base est trop Extrait du Parisien du 13 mars 1991 mince) notamment lorsque les piliers des diffé- AAA.III.2.i.1. Les fontis : rents niveaux ne sont pas superposés. Dans ces cas, un ensemble de piliers cède AAA.III.2.i.2. Les affaissements simultanément (rupture en chaîne) et entraîne la chute du toit, puis des terrains de recouvre- Ce type de dégradation peut avoir des consé- progressifs / tassements : ment, sur une surface comprise entre quelques DES LIEUX ÉTAT quences irréversibles pour les constructions centaines de mètres carrés à près d’un hectare existantes au droit des zones affectées. La vi- selon les données recensées dans les archives. tesse de progression de la cloche de fontis vers Il s’agit d’un phénomène brutal engendrant des la surface n’est pas connue mais elle peut être dégâts considérables aux constructions (avec rapide en particulier en présence d’eau et elle est un risque important de victimes physiques) en également fonction de la nature des terrains de raison de la rapidité et de l’importance du mou- recouvrement. Cependant, dans certains cas, le vement. Il s’agit de phénomènes importants et ils foisonnement des éboulis peut venir emplir tota- constituent le principal mode de dégradation lement la cloche de fontis et bloquer provisoi- Dans les Yvelines, ce risque est principale- des carrières souterraines. Ce type de désordres rement son ascension vers la surface (blocage ment lié à la présence d’anciennes carrières de peut survenir de façon plus ou moins brutale. instable car toute venue d’eau peut réactiver le craie. Les désordres observés font apparaître en sur- développement de la cloche). face des effondrements ponctuels en forme de Ils manifestent, en surface, la conséquence cratères qui ne sont autres que la propagation/ Les fontis sont des accidents localisés qui de la lente fermeture de vides profonds, de la aggravation d’un ciel tombé qui a évolué en peuvent, de proche en proche, s’emboîter les ruine de cavités de petite dimension ou bien cloche de fontis qui, elle-même, est remontée uns dans les autres pour former des dépressions encore du tassement des matériaux de remblais dans les terrains de recouvrement pour provo- étendues. De quelques natures qu’ils puissent ayant remplacé l’horizon géologique exploité, quer un effondrement brutal et inopiné de la être, les processus de dégradation des carrières en particulier dans les zones ayant fait l’objet surface. souterraines résultent souvent d’une combinai- d’une exploitation par hagues et bourrages. son entre une ou plusieurs configurations défa- Les fontis ont généralement pour origine: vorables susceptibles de modifier les conditions Ces phénomènes progressifs peuvent induire d’équilibre du milieu et d’accélérer la rupture. au-delà de l’affaissement de surface propre- AAune dégradation des toits engendrant une ment dit, une décompression des terrains de rupture progressive des premiers bancs de ciel. Dans les Yvelines, le 11 mars 1991, dans la recouvrement entraînant une diminution de leur Le carrier a exploité le maximum de roche ne forêt de l’Hautil à Chanteloup les Vignes, un force portante. laissant en ciel qu’une épaisseur très réduite ou fontis de 30 m de diamètre et 80 m de profon- 1er juin 1961 : effondrement généralisé inexistante ou encore il a ouvert une largeur ex- deur est venu à jour en tuant une personne et en Ils peuvent être réactivés par des arrivées à Clamart cessive de galeries eu égard à la résistance de engloutissant plusieurs caravanes et un camion. la dalle rocheuse en toit. En effet, cette «dalle» d’eau engendrant une reprise du tassement des présente des points de faiblesse, en particulier remblais et le ciel de carrière peut reprendre sa Dans la région, l’effondrement généralisé le plus à la conjonction de fractures mécaniques et descente progressive en appui sur les bour- marquant est celui survenu à Clamart en 1961, naturelles ou encore dans des zones d’altéra- rages. tuant 21 personnes et effondrant 23 immeubles.

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Ce sont au total, 6 hectares de zone urbanisée qui processus progressif de déplacement du centre A.III.2.iii . Sur terrains argileux Si les constructions sont fondées de manière furent détruits et 6 rues rayées de la carte. de gravité d’une colonne, sous l’effet de la gra- trop superficielle et sont insuffisamment rigides vité et d’une chute de résistance du pied (éro- pour résister à de telles sollicitations, les dom- Plus spécifiquement dans les Yvelines, on sion, fatigue...) ; mages apparaissent. Dans de nombreux cas, le trouve des traces d’anciens effondrements géné- préjudice subi dépasse le stade esthétique et ralisés à Louveciennes et à Bougival notamment. AAla rupture de pied : il s’agit d’une rupture peut engendrer une perte de l’usage du bien (plus avec glissement vers l’extérieur de la base d’une d’étanchéité à l’air et à l’eau), même si la détério- écaille ou d’une colonne ; ration est suffisamment lente pour ne pas consti- A.III.2.ii . Chutes de blocs tuer une menace directe pour ses occupants.

AAla rupture de surplomb : la rupture se fait par Les désordres les plus courants sont : traction et cisaillement d’une masse rocheuse en surplomb, souvent limitée par une discontinuité. AAdes fissures dans les murs et les cloisons ; A ces phénomènes de rupture dans les mas- Les variations de la quantité d’eau dans cer- AAun gauchissement des huisseries ; sifs rocheux, s’ajoutent les instabilités de ro- tains terrains argileux produisent des gonflements chers liés à des matériaux ayant un comporte- (période humide) et des tassements (périodes AAun affaissement de dallage ; ment proche de celui des sols, à savoir : sèches). Certaines argiles sont plus susceptibles que d’autres de fixer l’eau disponible dans le sol A AAles glissements, notamment concernant et - donc de gonfler – ou inversement elles sont Ades fissures dans les carrelages et les parquets ; les formations superficielles ; susceptibles de la perdre et donc se rétracter. AAdes ruptures de canalisations enterrées ; AAles chutes de pierres et de blocs par dé- L’importance de ces variations ainsi que la

chaussement, dans une matrice meuble. profondeur de terrain affectée dépendent essen- AAdes décollements de bâtiments annexes. DES LIEUX ÉTAT tiellement de l’intensité des phénomènes clima- Dans le département, de nombreux cas de tiques, des conditions du sol (nature, géométrie Ces désordres peuvent survenir de façon bru- chutes de blocs sont recensés, notamment le des couches, hétérogénéité) et des facteurs liés tale et souvent plusieurs mois après l’épisode long de la Seine. A Conflans-Sainte-Honorine, en à l’environnement (végétation, topographie,...). de sécheresse qui en est la cause. 2001, un effondrement en bordure de front s’est L’évolution des massifs rocheux et de leurs produit et des blocs allant jusqu’à 1 tonne se sont La profondeur de terrain affectée par les Dans les Yvelines, les phénomènes de mou- fronts engendre des phénomènes d’instabilité détachés du front et sont tombés sur la sente et variations saisonnières de teneur en eau ne vements de terrain liés à la sécheresse repré- se traduisant par des effondrements de volumes les terrains avoisinants. Cet événement a engen- dépasse guère 1 à 2 m sous nos climats, mais sentent le phénomène naturel le plus coûteux en variables. Il s’agit de déplacements de masses, dré l’interdiction d’accès de la sente aux piétons peuvent atteindre 3 à 5 m lors d’une sécheresse indemnisations, après les inondations. La carte rapides et discontinus, pouvant être d’origines et aux voitures. Sur cette commune, des évène- exceptionnelle. ci-dessous présente le nombre d’arrêtés de re- naturelle ou anthropique. ments de ce type sont recensés depuis 1847. connaissance de l’état de catastrophe naturelle Le retrait gonflement des argiles peut aussi sécheresse par commune dans le département Les volumes en jeu peuvent être variables : Des communes comme , Gom- être renforcé par l’homme lorsque, par exemple depuis 1982. mecourt, Bennecourt et Méricourt sont aussi le dans les régions humides des arbres avides AAles chutes de pierres et de petits blocs (les théâtre de chutes de blocs plus ou moins des- d’eau, donc susceptible de réduire l’humidité du volumes concernés sont de l’ordre de quelques tructeurs. sol, sont plantés à proximité de bâtiments. De la dm3) ; même façon une évacuation d’eau pluviale dé- bouchant auprès des fondations aura tendance AAles chutes de blocs (les volumes concer- à déstabiliser l’humidité « normale » du sol. nés sont de l’ordre de la dizaine de décimètres cubes mais restent inférieurs au m3) ; Suite et à cause de ces mouvements de sol, des désordres sont observés dans les construc- tions (presque exclusivement les maisons indivi- AAles écroulements en masse (les volumes concernés sont supérieurs au m3). duelles). En effet, le sol d’assise d’une construc- tion est rarement homogène. D’un point à l’autre, les teneurs en eau peuvent fluctuer, entraînant Ces phénomènes d’instabilité sont dus à des des mouvements verticaux et horizontaux des ruptures d’équilibre le long de plans de faiblesse matériaux argileux. Lorsque les sols se réhumidi- du massif ; les modes de rupture les plus courants fient, ils ne retrouvent généralement pas leur vo- et susceptibles de se produire sont les suivants : lume antérieur. L’amplitude du gonflement peut Effondrement de falaise à Méricourt même être supérieure à celle du retrait antérieur AAla rupture par basculement : il s’agit d’un et entraîner de nouveaux désordres.

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A.III.3 . Le risque sismique AAA.III.3.i.2. La foudre : Ce phénomène, très isolé, se produit le plus Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose souvent en été lorsque l’air est instable, c’est- d’un nouveau zonage sismique divisant le terri- à-dire chaud et humide. Il peut survenir aussi toire national en cinq zones de sismicité crois- au printemps lorsqu’un air froid venant du Nord sante en fonction de la probabilité d’occurrence s’instabilise à la base en passant sur un océan des séismes (articles R563-1 à R563-8 du Code plus tiède. La foudre survient lorsque les nuages de l’Environnement modifiés par les décrets no d’orage - les « cumulonimbus » - se densifient 2010-1254 du 22 octobre 2010 et no 2010-1255 dans le ciel. Elle se caractérise par un ton- du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 nerre grondant, et s’accompagne de violentes octobre 2010) : décharges électriques de forte intensité : les éclairs. AAune zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal (l’aléa sismique asso- cié à cette zone est qualifié de très faible) ;

AAquatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont appli- cables aux nouveaux bâtiments et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

Les Yvelines étant en zone de sismicité 1, le département n’est pas concerné par les pres- DES LIEUX ÉTAT criptions parasismiques.

A.III.3.i . Les phénomènes météorologiques Contrairement aux risques présentés précé- demment, les phénomènes météorologiques ne s’insèrent pas dans la politique de prévention des risques naturels majeurs, sauf en ce qui concerne les phénomènes extrêmes rencontrés dans les départements d’outre-mer. Ils sont ci- tés ici à titre d’information.

AAA.III.3.i.1. Les tempêtes : Les tempêtes, concernent une large partie de l’Europe, et notamment la France métropolitaine. Celles survenues les 26 et 28 décembre 1999 ont montré que l’ensemble du territoire est ex- posé, et pas uniquement sa façade atlantique et les côtes de la Manche, fréquemment touchées. Bien que sensiblement moins dévastatrices que les phénomènes des zones intertropicales, les tempêtes des régions tempérées peuvent être à l’origine de pertes importantes en biens et en vies humaines. Aux vents pouvant dépasser 200 km/h en rafales, peuvent notamment s’ajouter des pluies importantes, facteurs de risques pour l’homme et ses activités.

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A.IV . La prévention et de faire cesser, par la distribution des secours gnement du public, la surveillance et le suivi des Les EPTB ont notamment vocation à accompa- nécessaires, les accidents et les fléaux calami- anciennes carrières situées sous le domaine gner la mise en œuvre de la directive inondations. la gestion des risques teux ainsi que les pollutions de toute nature, tels public départemental, l’assistance aux com- que les incendies, les inondations, les ruptures munes (conseil et avis) et l’expertise par la réali- Trois structures récemment constituées en dans le département de digues, les éboulements de terre ou de ro- sation de visites d’inspection, de surveillance ou EPTB concernent les Yvelines : chers, les avalanches ou autres accidents natu- d’études particulières. Dans les secteurs exposés aux risques dé- rels, les maladies épidémiques ou contagieuses, AAle COBAHMA (COmité de BAssin Hydro- crits au chapitre précédent, il est nécessaire les épizooties, de pourvoir d’urgence à toutes Les collectivités compétentes dans le do- graphique de la Mauldre et de ses Affluents), d’agir sans attendre la survenance des phéno- les mesures d’assistance et de secours et, s’il y maine de l’eau, telles que les syndicats de ri- acteur historique du domaine de l’eau, porteur mènes naturels pour limiter leurs effets sur les a lieu, de provoquer l’intervention de l’adminis- vières, jouent un rôle majeur dans la prévention du SAGE de la Mauldre, a obtenu sa recon- biens et les personnes. Cette démarche préven- tration supérieure » des inondations, tant sur le plan de la connais- naissance en tant qu’ EPTB en février 2012. Il tive s’appuiera sur plusieurs axes qui vont de sance de l’aléa (réalisation d’études, gestion de comprend 66 communes, exclusivement situées l’amélioration de la connaissance à la réalisa- Outre ces pouvoirs de police générale, le maire stations limnimétriques) que dans la maîtrise dans le département ; tion de travaux agissant sur l’aléa ou les enjeux a des obligations réglementaires en matière de d’ouvrage de travaux. Ainsi, de nombreux pro- exposés. prévention des risques : pose des repères de jets de maîtrise du ruissellement sont conçus AAl’Entente Oise-Aisne, EPTB depuis 2010, crues (art. L. 563-3 et R. 563-11 et suivants du par des syndicats de rivière. est une institution interdépartementale de péri- La gestion de la crise en cas d’inondation ou code de l’environnement), connaissance des mètre très large puisqu’elle couvre l’ensemble du de mouvements de terrain menaçant les per- aléas cavités souterraines (L. 563-6 du code de Du fait de leur rôle historique en matière bassin-versant des cours d’eau l’Oise et l’Aisne. sonnes, comme la réparation des dommages l’environnement), information préventive des po- de gestion hydraulique, ces collectivités se Le département des Yvelines est concerné à la après sinistre, relèvent d’autres politiques. pulations par le dossier d’information communal trouvent souvent propriétaires ou gestionnaires marge (6 communes entourant la confluence de sur les risques majeurs (DICRIM prévu par R. de barrages, et donc concernées par la gestion l’Oise avec la Seine) ; En effet, la loi de modernisation de la sécu- 125-11 du CE) ou l’information bi-annuelle des de ces ouvrages en cas de crue (manœuvre des vannes, surveillance, etc.) et d’une manière plus rité civile du 13 août 2004 a précisé les compé- populations couvertes par un PPRN prescrit ou AAL’institution interdépartementale des bar- tences et les outils de planification en matière approuvé (L. 125-2 du CE). générale par la prévention du risque de rupture. rages-réservoirs du bassin de la Seine (IIBRBS) DES LIEUX ÉTAT de sécurité civile. Elle a notamment introduit A titre d’exemple, parmi les ouvrages les plus est devenue EPTB Seine Grands Lacs (ou Seine l’obligation de réalisation d’un plan communal Enfin, le maire est l’autorité compétente pour importants du département, ceux de la vallée amont) depuis février 2011, avec un périmètre de sauvegarde par les maires des communes la délivrance des autorisations de construire et de la Bièvre sont gérés par le SIAVB ou la CAS- élargi qui concerne désormais une soixantaine dotées d’un plan de prévention des risques na- pour l’élaboration des plans locaux d’urbanisme QY, ceux du réseau des étangs et rigoles par le de communes des Yvelines, dont 14 le long de turels ou technologiques approuvé. qui doivent prendre en compte les risques pré- SMAGER et le barrage de la Courance par le la Seine. visibles. SIAMS. La loi de l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles demeure régie par les Les structures porteuses des différents SAGE dispositions de la loi du 13 juillet 1982. Suite (Mauldre, Orge-Yvette, Bièvre) jouent un rôle A.IV.1.iii . L’État et ses à la tempête Xynthia des 27 et 28 février 2010 particulier en portant une politique locale de établissements publics et les inondations du 15 juin 2010 dans le Var, A.IV.1.ii. Le rôle des collectivités prévention des inondations dans le cadre des l’État s’est engagé à réformer le régime d’in- territoriales SAGE. Elles assurent en particulier l’animation Le ministère de l’Écologie, du Développe- demnisation des catastrophes naturelles afin des CLE (Commissions Locales de l’Eau), lieu ment durable et de l’Énergie (MEDDE), par le qu’il prenne en compte le besoin de renforcer la Si ce sont principalement les communes qui privilégié de concertation sur la politique de biais de la direction générale de la Prévention prévention et d’encourager les comportements ont à gérer le risque au quotidien, les établisse- l’eau au niveau d’un bassin-versant. des Risques (DGPR), met en œuvre la politique responsables. ments publics de coopération intercommunale, de l’État en matière de prévention des risques les conseils généraux et régionaux, peuvent Les collectivités intervenant à l’échelle d’un naturels. Outre le champ réglementaire, les intervenir en appui des actions des communes bassin-versant peuvent être à même de conce- services du Ministère ont aussi un rôle d’infor- A.IV.1. Les acteurs de la pour mutualiser les efforts et améliorer la pré- voir et porter des projets d’ensemble dans le mation, de conseil et d’assistance, notamment vention des risques. Cela peut prendre la forme cadre du dispositif PAPI (Plans d’Action pour la auprès des collectivités et de la population. prévention et de la gestion d’aides ou de subventions ponctuelles pour des Prévention des Inondations). Son service régional, la direction régionale des risques études ou travaux, ou la mise à disposition de compétences techniques ou financières au pro- Enfin, les collectivités territoriales ou leurs et Interdépartementale de l’Environnement fit des communes concernées. Cela peut éga- groupements peuvent s’associer au sein et de l’Énergie d’Île-de-France (DRIEE-IF) d’un établissement public territorial de bassin assure la coordination des actions dans tous A.IV.1.i. Le rôle personnel du lement être l’exercice de missions par des per- sonnes ou services spécialisés. (EPTB), ayant notamment pour rôle de « facili- les domaines de gestion des risques naturels. Il maire ter, à l’échelle d’un bassin ou d’un sous-bassin est aussi responsable de la gestion du Fonds de L’inspection générale des Carrières (IGC), hydrographique, la prévention des inondations Prévention des Risques Naturels Majeurs et des Le maire, en application de l’article L. 2212-2 actuellement service du Conseil Général des et la gestion équilibrée de la ressource en eau » budgets alloués aux préfets de département. 5° du code général des collectivités territoriales Yvelines, a ainsi pour missions la cartographie (article L.213-12 du code de l’environnement). (CGCT), a l’obligation de prendre « le soin de des anciennes carrières souterraines, le rensei- Le préfet de département, représentant de prévenir, par des précautions convenables, et l’État dans le département, a parmi ses missions

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d’assurer la sécurité et l’information des citoyens A.IV.1.iv. Les autres acteurs Enfin, d’une manière plus spécifique, les -or Dans le cadre de sinistres ou de projets face aux risques majeurs. Il dispose pour cela ganismes consulaires (Chambre de Commerce d’aménagement, des études plus ponctuelles d’un pouvoir de police générale propre et d’un La prévention des risques passe par la mobi- et d’Industrie), peuvent décider d’actions dans peuvent être menées par des collectivités ou pouvoir de substitution en cas de carence du lisation de l’ensemble des acteurs concernés et le domaine de la prévention des risques. aménageurs. C’est le cas notamment pour les maire dans l’exercice de ses pouvoirs de police. ne se limite pas à l’action des acteurs institution- secteurs exposés à des chutes de blocs ou nels mentionnés ci-avant. des glissements de terrain où des études géo- Le service Interdépartemental de Protec- A.IV.2. Les outils de techniques seront réalisées par des bureaux tion Civile (SIDPC), placé sous la direction du En premier lieu, les citoyens, parfois regrou- d’études spécialisés en géotechnique. Directeur de Cabinet du Préfet, a pour mission pés dans des associations, sont directement prévention des risques dans d’établir le Dossier Départemental des Risques concernés par des obligations règlementaires les Yvelines Enfin, on peut citer des programmes de Majeurs (DDRM), document qui vise à informer (information des acquéreurs locataires prévue à connaissance de plus grande ampleur comme les maires du département de la présence d’un l’article L.125-5 du CE, mesures rendues obliga- ceux qu’a conduit le BRGM dans le domaine 7 ou plusieurs risques majeurs. toires par les plans de prévention des risques). A.IV.2.i. Une nécessaire des risques de retrait-gonflement des argiles ou Leur comportement est également décisif lors les remontées de nappe8. Par ailleurs, le Préfet est chargé d’organiser de la manifestation des évènements naturels connaissance de l’aléa la réponse de l’ensemble des acteurs de la sé- pour limiter la mise en danger des personnes. curité civile, en cas d’événement dépassant les De la mémoire des évènements passés à la A.IV.2.ii. La surveillance et la limites d’une commune ou ses capacités d’ac- Certains propriétaires sont concernés par réalisation d’études spécifiques par des - per tion (dispositif ORSEC). des obligations d’affichages des risques et sonnes expertes, la connaissance peut être ali- prévision des phénomènes mentée de manières différentes. consignes de sécurité. Ces obligations sont im- Toutes les zones de risque ne peuvent faire La direction départementale des Terri- posées aux établissements recevant du public Dans le domaine du risque inondation, des l’objet d’une surveillance permanente de leur toires (DDT) est l’un des services techniques soit par le maire (art. R.125-14 du CE), soit par état. Les secteurs à fort enjeux ou de superfi- du Préfet de département. Elle a pour mission un PPRN, soit au niveau national pour les cam- études sur les cours d’eau ont pu être réalisées chacune dans des contextes précis. Ces études cie importante justifient par contre une attention de constituer la connaissance sur les risques pings « à risques » (art. R.125-16 du CE). particulière. DES LIEUX ÉTAT naturels majeurs, de produire les documents ont servi de base en 1992 à la prise d’un arrêté préfectoral au titre de l’article R. 111-3 du code réglementaires de prévention des risques natu- Les sociétés d’assurance, sollicitées dans le Les crues de la Seine et de l’Oise dans le dé- de l’urbanisme, afin de délimiter et réglementer rels, de conforter la culture du risque par tout cadre de l’indemnisation des dommages, ont partement sont ainsi sous la vigilance du service les principales zones inondables. Depuis, les moyen adapté auprès de tous les publics et de aussi un rôle important de sensibilisation de leurs de prévision des crues (SPC) « Seine moyenne PPRN réalisés sur les principaux cours d’eau promouvoir les mesures de réduction de la vul- assurés. Les deux principaux regroupements de – Yonne – Loing » de la DRIEE. Les services de que sont la Seine, l’Oise, la Mauldre et le Ru nérabilité des biens exposés. sociétés d’assurance et de mutuelles ont ainsi prévision des crues (SPC) ont comme missions de Gally, ont offert l’opportunité de réaliser des créé la mission Risques Naturels (MRN), qui a en opérationnelles : la surveillance, la prévision et la études plus précises du comportement des C’est également la DDT qui a en charge le charge de développer des outils permettant de transmission d’informations sur les crues. Toute crues et de leurs conséquences. suivi des demandes de reconnaissance de l’état mieux connaître les risques et les conditions de l’année, deux fois par jour, ils qualifient le niveau de catastrophe naturelle. leur prévention. Dans le domaine des cavités souterraines, le de vigilance requis en fonction des phénomènes prévus pour les 24 heures à venir par une échelle Plusieurs établissements publics sont par Les chefs d’établissements scolaires ont pour département des Yvelines, comme d’autres dé- partements d’Ile de France, présente la particu- de couleur à quatre niveaux : vert, jaune orange ailleurs chargés de développer des actions responsabilité la mise en place d’un plan par- et rouge. Ils produisent deux fois par jour un bul- scientifiques et techniques pour le compte ticulier de mise en sûreté (PPMS) qui précise larité d’être doté d’une inspection générale des 6 letin de vigilance comprenant des données de des services de la DDT. On peut notamment les consignes à appliquer et les mécanismes carrières (IGC ). Ce service a été créé à Paris et à Versailles dans le but de rassembler et de hauteur et/ou de débit des cours d’eau surveil- citer le Bureau de Recherches Géologiques d’alerte pour la mise en sûreté des élèves et lés. Les données centralisées au niveau national et Minières (BRGM), l’Institut National de personnels. conserver la connaissance des vides souterrains laissés par l’exploitation en nombre des maté- alimentent le site Vigicrues, consultable par le l’EnviRonnement Industriel et des RisqueS public9. (INERIS), l’Institut national de recherche en Dans le mécanisme précité de l’information riaux géologiques. Par la réalisation et la mise à jour des cartes d’atlas des anciennes carrières, sciences et technologies pour l’environne- des acquéreurs locataires, les professionnels de Dans le cas des cavités souterraines, l’IGC l’IGC inventorie et localise précisément les vides ment et l’agriculture (IRSTEA, ex CEMAGREF) l’immobilier que sont les notaires et les agents intervient sur le réseau départemental et sous le souterrains des communes du département. Le ou encore Météo-France. immobiliers jouent un rôle décisif en veillant à la domaine des collectivités avec qui il a conven- législateur a cependant prévu des dispositions diffusion de l’information du vendeur ou bailleur, tionné, dans le but d’une inspection régulière générales relatives à la connaissance des cavi- Enfin, le laboratoire de la direction régionale au vendeur ou locataire. de l’état du sous-sol. Pour toutes les autres tés souterraines qui imposent aux communes et inter-départementale de l’équipement et de propriétés, la surveillance et la définition des On peut également citer le rôle important des ou groupements compétents en matière d’urba- l’aménagement (DRIEA), le Centre d’Études mesures adaptées sont de la responsabilité du commissaires enquêteurs qui, à l’occasion de nisme, de recenser et de cartographier les cavi- Techniques de l’Équipement d’Ile de France propriétaire du sol qui devra bien souvent faire l’élaboration des PPRN, assurent un lien entre le tés dont ils ont connaissance (article L. 563-6 (CETE IdF), peut réaliser des études techniques appel à un géotechnicien. dans le domaine de l’hydraulique, de la géo- public et les services de l’État pour que les enjeux du code de l’environnement). technique ou encore de l’aménagement. de prévention soient assurés en équilibre avec les préoccupations des riverains concernés. 6 http://www.igc-versailles.fr/ 7 http://www.argiles.fr/ 8 http://www.inondationsnappes.fr/ 9 http://www.vigicrues.gouv.fr/

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A.IV.2.iii. L’information et transmission a été faite par la diffusion de dos- méconnaissance. AAAu collège : l’éducation sur les risques siers communaux synthétiques (DCS) aux com- munes concernées. AAPour les vendeurs et bailleurs de biens Le risque et les catastrophes majeurs On distinguera l’information préventive, qui immobiliers : prennent une part essentielle dans les nouveaux correspond à des modes d’information prévus AAPour le maire : programmes d’histoire géographie en classe de par les textes réglementaires, de tous les autres Information des acquéreurs et locataires de cinquième. modes de communication et d’information qui AAÉtablissement du document d’information biens immobiliers, situés dans une zone à risque peuvent s’avérer utiles et efficaces. communal sur les risques majeurs (DICRIM) à des communes dont le préfet arrête la liste (les Il s’agit de montrer aux élèves que « l‘inégale partir des informations portées à sa connais- arrêtés préfectoraux et les fiches annexes d’in- vulnérabilité des sociétés face aux risques est L’information préventive consiste à informer sance par le Préfet – notamment complétées formation communale sont notamment consul- le résultat de différents facteurs parmi lesquels le citoyen des dangers auquel il est exposé, des par le rappel des mesures et actions qu’il a lui- tables sur le site Internet de la préfecture) : le niveau de développement occupe une place mesures préventives envisageables, ainsi que même prises ou initiées. Dans les Yvelines, on annexe au contrat de vente ou de location, com- majeure ». Un aléa d’intensité similaire n’aura des moyens de protection et de secours mis en dénombre plus d’une dizaine de communes qui portant un « état des risques » récent et le cas pas les mêmes conséquences dans un pays œuvre par les pouvoirs publics. Les dispositions ont approuvé et diffusé leur DICRIM. La trans- échéant, la liste des sinistres subis par le bien riche et dans un pays pauvre. législatives et réglementaires qui prévoient cette mission de ces documents n’est cependant pas au titre de catastrophes naturelles antérieures ; information ont des conséquences pour les systématique. Le ministère de l’écologie recense les arrêtés préfectoraux correspondants dans Le chapitre « des inégalités devant le risque » pouvoirs publics comme pour les propriétaires et publie les DICRIM réalisé sur le territoire natio- les Yvelines ont été pris en 2006 puis 2011. initie les élèves aux règles de sécurité, les in- d’un bien immobilier (en qualité de gestionnaire, nal sur le site internet http://www.bd-dicrim.fr/ ; forme des actions de l’État pour prévenir et pro- vendeur ou bailleur). Il s’agit notamment des L’information du public peut plus largement téger les populations face aux risques en s’ap- obligations suivantes : puyant sur l’observation et la compréhension de AADéfinition (par arrêté) des modalités d’affi- se faire via des modes de communication tels leur territoire. chage des risques et consignes et, dans la zone que internet (on peut citer le portail dédié aux AAPour le Préfet : d’application d’un plan particulier d’intervention, risques www.prim.net par exemple), la presse, En quatrième, en SVT, le professeur doit distribution de brochures d’information à la po- l’organisation d’exposition, etc. montrer aux élèves « comment les activités de la DES LIEUX ÉTAT AAMise à jour du dossier départemental des pulation concernée ; risques majeurs (DDRM). Ce document recense Planète engendrent des risques pour l’Homme, les risques majeurs identifiés dans le départe- combien il est important d’adopter des compor- AAPose et recensement dans les zones inon- ment : aléas dont le périmètre d’intervention est Enfin, l’éducation aux risques majeurs fait tements propices à la gestion durable du sys- dables des repères de crues1 : la loi « risques » précisément identifié, mais également phéno- partie d’un programme plus vaste d’éducation tème planétaire ». du 30 juillet 2003 (article L.563-3 du code de mènes de grande ampleur susceptibles d’affecter des jeunes citoyens à l’environnement. l’environnement) précise que dans « les zones indifféremment les communes du département. AAAu lycée : exposées au risque d’inondations, le maire, avec Il mentionne par ailleurs les mesures de préven- AA l’école primaire : l’assistance des services de l’État compétents, tion, de protection et de sauvegarde prévues ; Dans le nouveau programme de géographie procède à l’inventaire des repères de crues exis- en classe de seconde, le chapitre « les espaces tants sur le territoire communal et établit les re- La notion de risque majeur n’apparaît pas de exposés aux risques majeurs» invite là encore à Mis à jour tous les 5 ans, il a été révisé dans pères correspondant aux crues historiques, aux manière explicite dans les programmes. Néan- montrer l’inégale vulnérabilité des sociétés face les Yvelines en 2007 et il est consultable en pré- nouvelles crues exceptionnelles ou aux submer- moins, un certain nombre de points peuvent aux risques et à présenter les politiques de pré- fecture et en mairie dans les communes concer- sions marines. La commune ou le groupement permettre d’ouvrir au débat et à la réflexion. vention. Ce chapitre prolonge les acquis du col- nées. Il est également mis en ligne sur le site de collectivités territoriales compétent matéria- « L’élève prend conscience de ce qui l’en- lège. Internet de la préfecture ; lise, entretient et protège ces repères ». Dans le toure, découvre son environnement, acquière département, des repères ont été implantés sur A un comportement plus responsable en deve- En lycée professionnel, cette thématique est AMise à jour et publication annuelle de la quelques communes riveraines de la Seine ou nant plus autonome ». L’idée est bien d’ouvrir traitée dans les nouveaux programmes de CAP. liste des communes relevant de l’article R 125- de la Mauldre ; la connaissance de leur implan- la pensée des élèves au monde et de les sensi- Ce chapitre apparaît également dans le pro- 10 du Code de l’environnement (situées dans tation n’est cependant pas forcément partagée ; la zone d’application d’un Plan particulier d’in- biliser aux problèmes de l’environnement. Dans gramme de géographie des baccalauréats pro- tervention ou particulièrement exposées à un le cycle des approfondissements, le concept fessionnels et dans l’enseignement « Prévention AAInformation tous les deux ans des habi- risque majeur) ; de risque apparaît en sciences expérimentales Santé Environnement ». tants dans les communes dotées d’un PPRN ou et technologiques « Volcans et séismes, les PPRT : cette obligation d’information, introduite risques pour les sociétés humaines » et dans la AATransmission au maire des informations également par la loi « risques » en juillet 2003 relatives aux particularités de la commune (pro- culture humaniste « Dans le cadre de l’approche A.IV.2.iv . La prise en impose une information régulière des habitants du développement durable, ces quatre études cédures imposées, cartographie précise des dans les communes couvertes par un plan de compte des risques dans le zones concernées, modèle d’affiche commu- mettront en valeur les notions de ressources, de prévention des risques, mais laisse le choix du pollution, du risque et de prévention » développement des territoires nale d’information de la population), pour cha- support d’information au maire de la commune cune des communes dont la liste est arrêtée par (journal municipal, réunion d’information, expo- La gestion du territoire et son aménagement le Préfet : il s’agit du « porter à connaissance » sition, etc.) ; elle semble peu ou pas mise en doit intégrer, dans un souci de durabilité, l’exis- des risques au maire. Dans les Yvelines, cette œuvre dans le département, principalement par 10 http://www.reperesdecrues-seine.fr/

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tence des phénomènes naturels dans leurs porter atteinte à la sécurité ou à la salubrité pu- Valant servitude d’utilité publique, il s’impose changements d’occupation du sol et les me- manifestations les plus rares mais aussi les plus bliques, sur le fondement de l’article R. 111-2 du à tous : particuliers, entreprises, collectivités, sures de prévention, de protection et de sau- extrêmes. Pour ce faire, plusieurs outils peuvent code de l’urbanisme11. ainsi qu’à l’État - notamment lors de la déli- vegarde à mettre en œuvre pour diminuer, voire être utilisés selon le contexte. vrance du permis de construire. annuler, les préjudices humains et les dom- mages susceptibles d’être générés par les aléas AAA.IV.2.iv.2. Les projets Le PPRN est la seule procédure spécifique pris en compte ; AAA.IV.2.iv.1. Les documents à la prise en compte des risques naturels dans d’aménagement (études d’impact, l’aménagement. La loi du 22 juillet 1987, mo- AAd’une carte de zonage réglementaire à d’urbanisme doivent, depuis la évaluation environnementale, difiée par la loi du 2 février 1995, instituant loi SRU du 30 décembre 2000, une échelle variable, qui délimite de façon gra- respect des règlementations...) les PPRN abroge les anciennes procédures phique les zones réglementées par le PPR ; prévoir les dispositions de prise en compte des risques naturels dans La prise en compte de l’environnement dans l’aménagement et précise que celles déjà ap- AAde manière facultative, le document peut L’article L.121-1 du code de l’urbanisme pré- les projets d’aménagement et, par la même prouvées valent PPRN. Cette loi prévoit égale- comporter, à titre d’information, la cartographie voit que « les schémas de cohérence territoriale, occasion des risques naturels, s’est progressi- ment que tout citoyen a droit à l’information sur des aléas et / ou celle des enjeux. les plans locaux d’urbanisme et les cartes com- vement renforcée ses dernières années. Ceux- les risques auxquels il est soumis, ainsi que sur munales déterminent les conditions permet- ci doivent désormais respecter l’ensemble des les moyens de s’en protéger. tant d’assurer, dans le respect des objectifs du réglementations du code de l’environnement développement durable : (…) la prévention des (loi sur l’eau, installations classées, incidences La procédure du plan est définie par les ar- AAA.IV.2.iv.3.1 PPRN Inondations risques naturels prévisibles, des risques techno- Natura 2000, etc.) dont la réalisation d’une étude ticles L.562-1 à L.562-9 du code de l’environ- logiques ». L’élaboration d’un projet de planifi- d’impact selon la nature et l’importance du pro- nement. cation territoriale est donc un moment privilégié jet. Par décret du 29 décembre 2011, la nomen- pour intégrer, dans les réflexions d’aménage- clature des projets soumis à étude d’impact a Le PPRN a pour objet de rassembler la ment du territoire, la connaissance des risques. été modifiée. connaissance des risques sur un territoire don-

né, d’en déduire une délimitation des zones DES LIEUX ÉTAT En fonction de la nature des risques, de leurs Depuis le 1er juin 2012, les projets soumis exposées et de définir des prescriptions en ma- conséquences prévisibles et des réglemen- aux nouvelles dispositions de ce texte, doivent tière d’urbanisme, de construction et de gestion tations spécifiques éventuellement mises en obligatoirement recueillir l’avis de l’autorité envi- dans les zones à risques, ainsi que des mesures place (plans de prévention des risques naturels), ronnementale sur le rapport exposant la prise en de prévention, de protection et de sauvegarde le projet d’aménagement et de développement compte de l’environnement. des constructions existantes dans cette zone. durable et le règlement d’urbanisme doivent Il permet d’orienter le développement vers des comporter les dispositions de nature à ne pas Ces dispositions doivent amener les porteurs zones exemptes de risques. aggraver les risques, voire les réduire lorsque de projet à intégrer plus en amont les enjeux cela est possible. C’est particulièrement le cas environnementaux et de prévention des risques. Son élaboration débute par l’analyse his- pour la préservation des zones d’expansion de Les choix opérés en matière d’aménagement torique des principaux phénomènes naturels crues, l’imperméabilisation des sols suscep- doivent être justifiés et les solutions alterna- ayant touchés le territoire étudié. Cette analyse tibles de contribuer au ruissellement péri-urbain tives ou compensatoires davantage étayées. est cartographiée en carte d’aléas, qui permet ou encore la réalisation de projets sur les zones Elles obligent également à une information du d’évaluer l’importance (probabilité d’apparition d’anciennes carrières, couvertes par un ancien public plus importante, notamment par une plus et intensité) des phénomènes prévisibles. Cette périmètre R.111-3 du code de l’urbanisme (cf grande pédagogie sur la prise en compte de carte est la base de la réflexion qui permettra chapitre Les PPRN). l’environnement. d’élaborer le PPRN dans son intégralité.

Même s’il n’existe pas de document régle- Le document final du plan est composé : mentaire spécifique aux risques sur un territoire AAA.IV.2.iv.3. Les PPRN donné, ou si ce document n’intègre pas tous AAd’un rapport de présentation qui détaille Le plan de prévention des risques naturels les risques existants, dès lors que la commune le risque rencontré et présente les caractéris- (PPRN) est un document réalisé par l’État qui a connaissance d’éléments complémentaires tiques de l’aléa (origine, quantification) et l’ana- Dans le département des Yvelines, trois réglemente l’utilisation des sols en fonction des concernant des risques naturels, elle doit les lyse des enjeux (historique et composition de PPRN Inondations sont en vigueur. risques naturels auxquels ils sont soumis. prendre en compte dans le cadre de son docu- l’urbanisation, recensement des projets futurs) ment d’urbanisme. sur le territoire concerné. Il reprend le principe Le PPRI de la Seine et de l’Oise a été ap- C’est un document simple et souple qui peut de zonage du PPRN et détaille les grands prin- prouvé par arrêté préfectoral le 30/06/2007. traiter d’un seul type de risque (ou de plusieurs) En l’absence de PPRN, les demandes d’oc- cipes mis en place dans le règlement ; Ce plan regroupe 57 communes des Yvelines cupation ou d’utilisation du sol peuvent être et s’étendre sur une ou plusieurs communes. : Achères, Andrésy, Aubergenville, Bennecourt, refusées ou soumises à des prescriptions spé- Bonnières-sur-Seine, Bougival, Carrières-sous- AAd’un règlement qui précise les inter- ciales si les travaux projetés sont de nature à Poissy, Carrières-sur-Seine, Chatou, Conflans- dictions et prescriptions pour les projets de Sainte-Honorine, Croissy-sur-Seine, Epône, La constructions, les aménagements et autres 11 Sur la prise en compte des risques dans l’urbanisme, voir en particulier le guide édité par le CEPRI en 2008 : « Le maire face au risque d’inon- Falaise, Flins-sur-Seine, Follainville-Dennemont, dation : Agir en l’absence de PPRI », disponible sur le site : www.cepri.net

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Freneuse, Gargenville, Gommecourt, Guernes, AALouveciennes (approuvé le 06/09/2012), A la suite du rapport du BRGM remis en 2005, Guerville, , Issou, Jeufosse, Juziers, plan de prévention des risques de mouvement le préfet des Yvelines a prescrit des PPRN sur Limay, Limetz-Villez, Louveciennes, Maisons- de terrain liés aux anciennes carrières souter- les 5 communes présentant les plus grandes Laffitte, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville, Mau- raines de calcaire grossier et de craie. parties de territoire en zone d’aléa fort. recourt, Médan, Méricourt, Le Mesnil-le-Roi, Meulan, Mézières-sur-Seine, Mézy-sur-Seine, AABougival (approuvé le 14/11/2012), plan Au 1er septembre 2013, trois PPRN liés à ce Moisson, Montesson, Mousseaux-sur-Seine, de prévention des risques de mouvement de phénomène ont déjà été approuvés. Il s’agit des Les Mureaux, Nézel, Le Pecq, Poissy, Porche- terrain liés aux anciennes carrières souterraines PPRN de Saint-Nom-la Bretèche (approuvé le ville, Port-Marly, Port-Villez, Rolleboise, Ros- de calcaire grossier et de craie. 15 mai 2012), Saint-Cyr-l’École (approuvé le 20 ny-sur-Seine, Saint-Germain-en-Laye, Saint- juin 2012) et Auteuil (approuvé le 9 juillet 2013). Martin-la-Garenne, Sartrouville, Triel-sur-Seine, Ces plans approuvés sont consultables dans Vaux-sur- Seine, Verneuil-sur-Seine, Vernouillet, les mairies concernées, à la DDT des Yvelines Deux autres PPRN sur les communes de Bré- Villennes-sur-Seine. et sur le site internet http://www.yvelines.equi- val et sont toujours en cours d’éla- pement.gouv.fr. boration et devraient être approuvés avant la fin Le PPRI de la vallée de la Mauldre a été ap- de l’année 2013. prouvé par arrêté préfectoral le 18/09/2006. Ce Un PPRN cavités souterraines a également été plan regroupe 12 communes : Épône, Nézel, La prescrit le 6 novembre 2012 sur la commune de , Aulnay-sur-Mauldre, Maule, Mareil-sur- Celle-Saint-Cloud par la préfecture des Yvelines. AAA.IV.2.iv.4. Agir pour réduire les Mauldre, Montainville, Beynes, Villiers-Saint- risques Frédéric, Neauphle-le-Vieux, Vicq et Boissy- Comme pour les inondations, 93 communes sans-Avoir. sont dotées d’un périmètre de risque R.111-3 du Si la prévention des risques impose de faire code de l’urbanisme (abrogé par la loi du 2 février les bons choix en matière d’aménagement pour Le PPRI du Ru de Gally a été approuvé par 1995) qui réglemente l’utilisation des sols et l’amé- éviter les erreurs du passé, il faut également arrêté préfectoral le 24 juillet 2013 sur les com- nagement dans les zones inondables concernées. s’attacher à traiter les situations de menace sur DES LIEUX ÉTAT munes de Rennemoulin, , , Dans ces zones, tout projet d’aménagement ou les biens existants. Inondations ou mouvements , Crespières et Thiverval-Grignon, et de construction est soumis à l’avis de l’IGC. de terrain, le risque n’est pas une fatalité et il Beynes. existe des outils pour le réduire, et dans certains cas, le supprimer. Le PPRI de l’Orge et de la Sallemouille AAMassif de l’Hautil (approuvé le 26/12/1995), AAA.IV.2.iv.3.3 PPRN Mouvements concerne 2 communes des Yvelines (Saint- plan de prévention des risques de mouvements Martin-de-Bréthencourt et Sainte-Mesme) et 30 de terrain liés aux carrières souterraines de gypse de terrains dus aux phénomènes AAA.IV.2.iv.4.1 Réduction de l’aléa communes de l’Essonne. Les études d’aléas, abandonnées sur cinq communes des Yvelines de retrait-gonflement des argiles inondations, cavités commencées en 2009, sont presque terminées. (Andrésy, Chanteloup-les-Vignes, Évecque- Le PPRI a été prescrit par arrêté inter-préfecto- mont, Triel-sur-Seine et Vaux sur Seine). Ce plan Agir sur l’aléa, c’est à dire à la source du ral du 21 décembre 2012. interdépartemental concerne également 5 com- risque, est le moyen le plus efficace pour dimi- munes du Val-d’Oise (Boisemont, Condecourt, nuer les risques. C’est aussi en général une ac- Enfin, 141 communes sont dotées, -par ar Courdimanche, Jouy le Moutier et Menucourt). tion au coût élevée, qui a ses limites et qui de- rêté préfectoral du 02/11/1992, d’un périmètre mande un suivi de son efficacité dans le temps. de risque au titre de l’ancien article R.111-3 du Il pourra s’agir de la construction de bassins AAMédan-Villennes (approuvé le 20/03/2007), code de l’urbanisme qui réglemente l’utilisation de rétention (grands lacs de Seine, bassins de plan de prévention des risques naturels pré- des sols et l’aménagement dans les zones inon- stockage contre le ruissellement), d’ouvrage visibles de mouvements de terrains liés aux dables concernées. En application de l’article destinés à surinonder des terrains en amont de anciennes carrières souterraines de gypse L.562-6 du code de l’environnement, cet arrêté zones urbanisées pour diminuer l’onde de crue. de 1992 vaut PPRI. abandonnées sur deux communes : Médan et Villennes-sur-Seine. Dans le cas des anciennes carrières souter- raines, il est possible de renforcer les murs de AAA.IV.2.iv.3.2 PPRN Carrières AAConflans-Sainte Honorine (approuvé le soutènement ou combler totalement des vides 30/12/2011), plan de prévention des risques de souterrains et fronts rocheux par des matériaux d’injection. Cette solution ra- mouvements de terrain liés aux anciennes car- dicale, si elle est correctement mise en œuvre, Actuellement cinq PPRN Mouvements de rières souterraines de calcaire grossier et aux présente l’avantage de supprimer les risques terrain liés aux effondrements d’anciennes car- instabilités de fronts rocheux sur la commune d’effondrement du sous-sol. rières abandonnées et/ou aux instabilités de de Conflans-Sainte-Honorine. fronts rocheux sont en vigueur sur le départe- ment :

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AAA.IV.2.iv.4.2 Réduction de la donnée, ont été dépassés par des événements financées en totalité (100% de la dépense éli- AAune étude imposée par le PPRN à Conflans vulnérabilité > acquisitions, et leur rupture a alors provoqué des effets plus gible). St Honorine (11 000 €). dommageables que si l’ouvrage n’avait pas expropriations, travaux sur existé. Pour toutes ces raisons, la mise en place Le FPRNM permet également le financement l’existant > PPRN de protections doit être justifiée par la nécessité des dépenses d’élaboration des actions d’infor- AAA.IV.2.iv.4.5 Le plan Seine de protéger les biens existants mais ne pas être mation préventive et d’élaboration des PPRN, Lorsqu’il n’est pas possible d’agir sur l’aléa, il un prétexte pour densifier de manière impor- ainsi que le financement des actions d’acqui- Suite au Comité interministériel d’aménage- est intéressant d’avoir une réflexion sur les en- tante sans précaution. sition ou d’expropriation des biens sinistrés ou ment et du développement du territoire du 12 jeux exposés. Par l’adaptation des structures, le situés en zone de risque grave pour les vies hu- juillet 2005, la ministre de l’écologie et du déve- choix des matériaux, la disposition des pièces maines. Dans les cas où l’évacuation des occu- loppement durable a chargé le préfet coordon- des bâtiments, ou encore les conditions d’utili- pants est nécessaire, il peut prendre en charge nateur du bassin Seine-Normandie d’élaborer sation, les facilités d’évacuation, il est possible AAA.IV.2.iv.4.4 Un outil de les dépenses afférentes à l’évacuation et au re- un plan Seine avec tous les acteurs concernés. d’améliorer la résistance du bien ou la sécu- financement > le FPRNM logement des personnes (cas de péril imminent Ce plan vise à réduire les effets d’une crue ma- rité des personnes. On peut ainsi citer la mise Toutes ces actions peuvent être mises en et arrêté d’évacuation du maire). jeure dans le bassin de la Seine et propose, en en place de systèmes de batardeaux, pour les œuvre par des propriétaires isolés ou regrou- outre, d’intégrer l’ensemble des activités liées biens en zones faiblement inondables, de dis- pés, des collectivités ou encore des associa- Depuis les années 1995, le fonds de préven- au fleuve dans un véritable projet de développe- positifs d’évacuation hors d’eau pour ceux sus- tions agissant dans un intérêt collectif (asso- tion des risques naturels majeurs a servi à finan- ment durable. ceptibles d’être exposés à des hauteurs d’eau ciation syndicale autorisée par exemple). L’État cer diverses actions dans le département : importantes et prolongées, ou encore le renfor- soutient ces démarches en mobilisant des fi- La direction régionale de l’environnement et cement des structures pour les bâtiments expo- nancements du fonds de prévention des risques AAl’expropriation, pour risque naturel majeur l’Agence de l’eau Seine-Normandie ont été spé- sés aux mouvements de terrain. naturels majeurs (FPRNM). Ce fonds, créé par d’effondrement d’anciennes carrières souter- cifiquement désignées pour conduire les discus- raines, de 46 maisons sur le massif de l’Hautil sions nécessaires à l’élaboration de ce plan tout Plus radicalement, il est parfois nécessaire la loi du 2 février 1995, alimenté par des pré- pour un montant de 7 M€ ; au long de l’année 2006 et mener ainsi sa mise de soustraire la totalité du ou des biens aux ef- lèvements sur les cotisations d’assurances des en œuvre dès 2007. DES LIEUX ÉTAT fets des risques naturels. Des procédures telles contrats multirisques habitations, permet de que l’expropriation pour risque naturel majeur financer les actions de prévention des risques AAles études et frais d’élaboration du PPR La définition et la mise en œuvre d’un pro- ou l’acquisition à l’amiable des biens peuvent pour la mise en sécurité des biens assurés de la Inondation « Seine & Ru de Gally » (440 600 €) ; gramme global pluriannuel de réduction des être engagées pour le compte de l’État ou des manière suivante : effets des crues constituent un des quatre axes collectivités. Ce fut ainsi le cas de 46 habita- AAl’élaboration des PPRN Cavités « Bougival, AAles études et travaux de comblement ou de stratégiques du plan Seine. Ce volet «inonda- tions situées sur le massif de l’Hautil qui ont été Conflans St Honorine, Louveciennes » (115 175 €) ; traitement des cavités souterraines ou des mar- tions» regroupe, d’une part, des actions asso- expropriées par l’État compte tenu des risques nières par les propriétaires ou les collectivités ciant ralentissement dynamique, préservation graves d’effondrement des anciennes carrières AAla réalisation des cartographies d’aléa sont financés à un taux de 30% ; des milieux et réduction de la vulnérabilité, et de gypse dans les années 2000. mouvements de terrain, liés à la sécheresse des d’autre part des actions visant à améliorer la sols argileux par le BRGM sur l’ensemble du AAles études et travaux de réduction de la prévention, l’alerte et la gestion de crise. La mise département, et des PPRN Argiles de Saint Cyr en œuvre du PPRI s’intègre à cette démarche AAA.IV.2.iv.4.3 La protection vulnérabilité imposés par un plan de prévention l’École et de Saint Nom la Brèteche (60 401 €) ; des risques naturels (PPRN) sur des biens ou en réglementant l’occupation des sols en zone Enfin, les actions collectives ont souvent activités existants sont financés à un taux de inondable, concourant ainsi tant à la réduction AAdeux opérations de comblement de cavi- consisté à ériger des systèmes de protection 40% pour les particuliers et 20% pour les entre- de la vulnérabilité qu’à la préservation du champ tés souterraines par des particuliers à Carrières contre les inondations ou les chutes de blocs prises de moins de vingt salariés ; d’expansion des crues. Le plan Seine annonce qui viennent s’interposer entre l’aléa et les sur Seine pour des montants respectifs de 14 ainsi, parmi les opérations de réduction de la 500 € et 57 000 € ; vulnérabilité, « l’accélération de la mise en œuvre enjeux. C’est le cas des digues qui protègent AAles études et travaux de prévention, dont des Plans de Prévention des Risques non encore en général un nombre important d’habitations, les collectivités territoriales assurent la maîtrise AAdeux études imposées par le PPRN de approuvés dans les secteurs concernés ». Il rap- des filets d’ancrage sur les fronts rocheux qui d’ouvrage (mesure temporaire jusqu’au 31 dé- Louveciennes de reconnaissance de cavités pelle également que « le moyen le plus simple de retiennent les blocs se décrochant des falaises. cembre 2013, issue de la loi du 30 décembre souterraines (1 450 € et 1 750 €). prévenir les dommages liés aux inondations est 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques et de la de s’implanter hors de la zone inondable. En ef- L’inconvénient de ces systèmes est leur coût, loi du 27 décembre 2008 de finances pour 2009) fet, dans toute zone inondable habitée, le risque non seulement de réalisation mais aussi d’en- sont financés à un taux de 50% pour les études Plusieurs dossiers de subvention ont été ac- zéro n’existe pas et les effets des mesures de tretien. Ils sont effectivement soumis aux effets et travaux de prévention, et de 40% pour les ceptés et sont en cours : protection contre les crues sont toujours limités du temps et nécessitent un suivi régulier et une travaux de protection. réfection des parties fragilisées, dans le cas des AAune opération de comblement de cavités et peuvent donner un sentiment trompeur de sé- digues notamment. Ils procurent également un souterraines à Évecquemont (57 500 €) ; curité. » Il précise enfin que « la préservation des AAles campagnes d’information sur la garan- sentiment de sécurité qui peut s’avérer trom- zones naturelles d’expansion des crues doit être tie catastrophe naturelle et les mesures de pré- peur ainsi que l’ont montré les événements de A un objectif prioritaire (SDAGE, PPRI) ». vention, réalisées par des collectivités ou des Aune opération de purge et de confortement ces dernières années. En effet, des systèmes de entreprises d’assurances engagées dans une d’une falaise à Méricourt (24 500 €) ; protection, conçus pour une occurrence de crue campagne d’information éligible peuvent être

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 44 ÉTAT DES LIEUX 45

A.IV.3 . Vers une gestion A.IV.3.ii . Le rôle prépondérant concertée des risques des collectivités territoriales

La multiplicité des acteurs, la complexité des Indispensables relais entre les citoyens et situations et des actions pouvant être engagées, les pouvoirs publics, les agents des communes et enfin, les responsabilités partagées imposent ont la responsabilité de renseigner et d’orienter une gestion concertée des risques naturels. les personnes exposées aux risques naturels. C’est ensemble que tous les acteurs d’un ter- De par ses pouvoirs de police et les outils qui ritoire peuvent agir, chacun à son niveau, pour sont mis à sa disposition, le maire est le garant une prévention efficace des risques naturels. de la bonne information des populations et doit être en mesure de gérer à un premier niveau les situations de crise.

A.IV.3.i . Les outils de la L’utilisation du FPRNM a été progressivement gouvernance : la CDRNM, le élargie pour permettre aux collectivités une aide SDRNM plus importante lorsqu’elles décident d’engager sous leur maîtrise d’ouvrage des actions de pré- A l’occasion de l’élaboration des PPRN, vention. En s’appuyant sur le diagnostic établi l’État et les communes, dans certains cas avec à l’occasion de la réalisation du PPRN lorsqu’il les autres collectivités concernées, travaillent existe, la commune veille à la diffusion de la désormais en association étroite. Les travaux connaissance des risques et des mesures défi- d’élaboration sont partagés à chaque phase du nies par le PPRN pour améliorer la sécurité des plan et la concertation avec le public est déci- biens et des personnes. dée et menée conjointement. DES LIEUX ÉTAT Dans les secteurs particulièrement menacés Jugeant cependant ces pratiques insuf- ou lorsque les situations s’avèrent complexes, fisantes, le législateur a créé lors de la loi« au niveau juridique, technique ou financier, les Risques » du 30 juillet 2003, une instance de collectivités ont la possibilité de prendre la maî- discussion et de décision au niveau départe- trise d’ouvrage d’opération de prévention ou de mental : la commission départementale des réduction des risques en y associant toutes les risques naturels majeurs (CDRNM). Cette nou- parties concernées. Elles sont ainsi les acteurs velle commission (créée dans les Yvelines le 6 privilégiés de la prévention et bénéficient à ce septembre 2011 par arrêté préfectoral) réunit les titre de taux de soutien du FPRNM importants : représentants des différents acteurs concernés 50% pour les études et travaux de prévention sous la forme de trois collèges : celui des collec- des communes disposant d’un PPRN, sous tivités territoriales, de la société civile (citoyens conditions notamment d’avoir accompli les for- et professionnels) et de l’État (cf. annexe 4 : liste malités réglementaires d’information préventive. des membres de la commission). La CDRNM doit partager les enjeux de prévention dans le département et exprimer un avis sur les straté- gies d’action les plus adaptées.

Parmi les documents que la CDRNM peut examiner, le schéma départemental des risques naturels majeurs (SDRNM) fait office de docu- ment de planification pour les cinq ans à venir, des actions de prévention programmées par l’État mais aussi par l’ensemble des acteurs.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 46 47

DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 48 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 49

B . DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES

B.I . Les inondations

Dans les Yvelines, les inondations représentent le phénomène naturel le plus récurrent et le plus important. Le nord du département est traversé d’est en ouest par la Seine qui compte plusieurs affluents (Oise et Mauldre par exemple).

Le risque d’inondation est toujours réel, même si d’importants barrages réservoirs ont été construits à l’amont sur les affluents de la Seine. L’urbanisation qui s’est développée a eu pour conséquence d’imper- méabiliser de grandes surfaces de terrains, ce qui augmente le ruissellement. Les zones d’expansion des crues qui servaient au stockage des eaux au plus fort des inondations ont été parfois occupées par des constructions, voire remblayées. La disparition des haies et le remembrement des parcelles agricoles ont pu contribuer à réduire l’infiltration dans le sol et, corrélativement, à augmenter le ruissellement. Ces éléments, conjugués à une densification des enjeux liée à l’aménagement de la région Île de France,

contribuent à l’aggravation des conséquences possibles des inondations. LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES

Inondation - Par ruissellement DIAGNOSTIC : et coulée de boue

Inondation - Par remontées de nappes naturelles

B.I.1 . Les vallées de la Seine La Seine traverse une région fortement urba- nisée, historiquement marquée par la présence et de l’Oise d’industries lourdes (aciérie, fabrication auto- mobile, cimenterie… ) et de nombreuses entre- Les crues de la Seine soumettent une partie prises sous-traitantes qui s’y rattachent. Elle a importante de la population riveraine à des inon- cependant toujours conservé de larges espaces dations de fréquence et d’intensité variables. forestiers et agricoles. L’inondation centennale de 1910, celle de 1955 ou encore celle de 1982 ont provoqué des dé- Les 57 communes des Yvelines, riveraines de gâts aux conséquences économiques considé- la Seine et de l’Oise, sont concernées par un rables. Les événements récents montrent que le risque de débordement. Une simulation a mon- risque de crue est toujours d’actualité. tré qu’une crue de même ampleur que celle de

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 50 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 51

1910 inonderait 15% en moyenne des superfi- B.I.2 . Les principaux bassins AAInondation par ruissellement et coulées de Le sous-bassin-versant du ru de Gally présente cies communales où sont implantés des habita- boue (secteur rural et péri-urbain) ; un fonctionnement spécifique lié à la présence de tions, des locaux d’activité et commerciaux et de risque liés aux inondations l’agglomération de Versailles en amont. Pour ce des équipements. des petits et moyens cours AARuissellement urbain et débordement de cours d’eau, les crues les plus importantes ont réseaux, notamment sur l’agglomération de Ver- été celles de février 1978, juin 1981, mars 1989, Dans le cadre de la mise en œuvre de la di- d’eau sailles ; octobre 1990, janvier 1995 et juillet 2001. rective Inondations du 23 octobre 2007, l’État a identifié les territoires dans lesquels il existe un Les principaux bassins de risque du dépar- Les cours d’eau du bassin sont dotés de syn- AARupture de barrages : 20 ouvrages recen- risque d’inondation important ayant des consé- tement ont été identifiés sur la base de l’arrêté sés à ce jour, d’importances variées. dicats de rivières, à l’exception du ru Maldroit. quences de portée nationale : les territoires à du 2 novembre 1992. Ils peuvent être de taille risque important d’inondation (TRI). plus réduite que les bassins-versants hydrogra- Le bassin-versant de la Mauldre est couvert par phiques. un SAGE, approuvé en 2001 (aujourd’hui en cours Dans les Yvelines, le secteur de la vallée de la de révision). L’élaboration et le suivi du SAGE sont Seine fait partie d’un de ces TRI identifiés (arrêté assurés par le COBAHMA (Comité de Bassin Hy- ministériel du 6 novembre 2012 et arrêté du pré- drographique de la Mauldre et de ses Affluents). fet coordonnateur de bassin Seine-Normandie du 27 novembre 2012) : le TRI Île-de-France, Le bassin-versant est très fortement urbanisé qui comprend les secteurs à enjeux les plus dans ses confins amont (est et sud-est) avec la forts parmi l’ensemble de ceux concernés par zone agglomérée de Versailles et la ville nouvelle les inondations des grands cours d’eau (Seine, de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il l’est également Oise, Marne) dans la région. et de plus en plus dans son extrême aval en val-

lée de Seine. Pour le reste, soit plus de 50% de LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES son territoire, il est essentiellement occupé par des zones de cultures sauf dans son amont ouest Bassin de la Mauldre où se situe le massif forestier de Rambouillet. Les et de ses affluents bourgs des communes de la Mauldre moyenne et aval sont principalement localisés en fond de Les crues de la Seine influent particulière- vallée avec une occupation récente des espaces ment sur la Mauldre, du fait de la configuration les plus proches du cours d’eau. DIAGNOSTIC : de la vallée (faible pente en aval) dans laquelle le lit majeur de la Seine remonte d’ailleurs loin en Ces caractéristiques sont en évolution lente amont. A titre d’exemple, il arrive que la Mauldre depuis une dizaine d’années, notamment grâce déborde à la Falaise ou à Nézel (communes aux schémas directeurs locaux et au classement concernées également par le PPRI Seine) sous de la plaine de Versailles, et ce malgré le maintien l’effet des forts débits du fleuve. d’une très forte pression foncière et l’augmenta- tion constante de la population dans le bassin. 12 communes de la vallée de la Mauldre aval Historiquement, le bassin est très marqué par (jusqu’à la confluence avec la Seine) et du Lieutel l’héritage du siècle de Louis XIV et par le châ- sont concernées par un PPRI approuvé en sep- teau de Versailles. Les «cahiers de doléances» B.I.2.i. La Mauldre et ses tembre 2006. de l’époque font déjà état des nuisances dues aux eaux usées, rejetées par Versailles dans le affluents 7 communes de la vallée de son principal af- bassin du ru de Gally. fluent en rive droite, le ru de Gally, sont concer- Dans le département des Yvelines, la Mauldre nées par un projet de PPRI en cours d’enquête est avec l’Oise l’un des principaux affluents de publique (la commune de Beynes étant concer- la Seine. B.I.2.ii. La Bièvre amont née par les 2 PPRI). Le bassin de risques formé par la Mauldre Les autres communes du bassin de risque et ses affluents est fortement marqué par les font l’objet d’un périmètre de risque R.111-3 L’ensemble des documents relatifs à la sélec- risques d’inondations. Les principaux aléas approuvé le 2 novembre 1992, basé sur l’en- tion des TRI est disponible sur le site Internet de concernés étant les suivants : la DRIEE12. veloppe des zones inondées par les crues de 1973, 1978 et 1981. AAInondation par débordement de la Mauldre ou de ses nombreux affluents ; Les crues les plus importantes du bassin de la Mauldre dans son ensemble sont celles de 12 http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/directive-inondation-r664.html 1966, 1973, octobre 1981 et décembre 2000. Bassin de la Bièvre amont

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 52 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 53

Il s’agit d’un bassin interdépartemental Yve- (départements des Hauts-de-Seine, du Val-de- Le secteur concentre de nombreux enjeux Il s’agit d’un bassin essentiellement rural (à lines-Essonne, la partie yvelinoise se trouvant Marne et de Paris). liés à l’urbanisation dans le fond de la vallée part la commune de Saint-Arnoult-en-Yvelines), en amont. de Chevreuse. Il est également concerné par le formant le cœur du Parc Naturel Régional (PNR) périmètre de l’OIN Paris Saclay. de la Haute vallée de Chevreuse. Le bassin de risques ainsi défini ne prend en B.I.2.iii. L’Yvette amont et ses compte que la partie à ciel ouvert de la Bièvre, Le bassin-versant est compris dans le péri- Le bassin-versant est compris dans le péri- laquelle est canalisée en souterrain à partir affluents mètre du SAGE Orge-Yvette, en cours de révi- mètre du SAGE Orge-Yvette, en cours de révi- d’Antony (92) et jusqu’à ce qu’elle se jette dans sion et sur lequel un PAPI (Plan d’Actions pour sion et sur lequel un PAPI (Plan d’Actions pour le collecteur principal des égouts de Paris. la Prévention des Inondations) est envisagé à la Prévention des Inondations) est envisagé à moyen terme. moyen terme. Les principaux aléas concernés sont les sui- vants : B.I.2.iv. La Rémarde amont et B.I.2.v. Le ru d’Orgeval AAInondation par débordement de la Bièvre et de ses affluents ; ses affluents

AAInondation par ruissellement ; Bassin de l’Yvette amont et de ses affluents AARupture de barrages. Ce bassin de risques s’inscrit dans un bassin- Les quatre communes des Yvelines concer- versant interdépartemental Yvelines / Essonne, LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES nées par le débordement de la Bièvre (Buc, la partie yvelinoise se trouvant en amont. Guyancourt, Jouy-en-Josas et Les Loges-en- Josas) font l’objet d’un périmètre de type R111- Les principaux aléas concernés sont les sui- 3 approuvé le 2 novembre 1992. vants :

Les inondations historiques (1982, 2001) sont AAInondation par débordement des rivières (Yvette, Mérantaise) ;

connues et ont fait l’objet d’études. L’enveloppe DIAGNOSTIC : de la crue de 1982 a d’ailleurs été utilisée pour Bassin du ru d’Orgeval l’établissement de l’arrêté de 1992 sur ce bas- AAInondation par ruissellement et coulées de boue (secteurs rural et péri-urbain) ; sin. L’ensemble du bassin-versant de ce cours d’eau, affluent en rive gauche de la Seine, se Le syndicat de rivière (SIAVB) en charge de A ARupture de barrages (barrages du réseau trouve dans le département des Yvelines. la gestion des barrages a également réalisé une des étangs et rigoles en amont ; barrages plus Bassin de la Rémarde amont et de ses affluents étude par modélisation hydraulique. petits, pour la régulation des inondations, en Le ru d’Orgeval et ses affluents prennent leur fond de vallée). source dans le plateau des Alluets. Le ru d’Or- Le secteur concentre de nombreux enjeux Ce bassin de risques s’inscrit dans un bassin- geval est fréquemment canalisé et busé, notam- dans la vallée elle-même ou à proximité immé- versant interdépartemental Yvelines / Essonne, Les communes des Yvelines concernées font ment dans sa partie aval où le traversée des diate : OIN Saclay, aménagement du centre-ville la partie yvelinoise se trouvant en amont. l’objet d’un périmètre de type R.111-3 approuvé Mureaux se fait essentiellement en souterrain. de Jouy-en-Josas. le 2 novembre 1992. Les principaux aléas concernés sont les sui- Si la commune des Mureaux concentre de Suite aux inondations de 2001 et 2005, à la vants : Plusieurs évènements ont été recensés : nombreux enjeux (urbanisation existante, re- demande du préfet de la région Île-de-France, 1984, 1999, 2000. L’évènement récent le plus nouvellement urbain, activités économiques), le une mission interministérielle (ministères de l’In- AAInondation par débordement de la Ré- marquant est celui d’avril 2007 : orage très reste du fond de vallée est également marqué térieur, de l’Équipement, de l’Agriculture et de marde et de ses affluents ; violent centré sur Châteaufort et Villiers-le- par des enjeux liés à l’urbanisation (Orgeval, l’Écologie) a été constituée en juillet 2005 afin Bâcle (91) : ruissellement sur versant, coulées Bouafle) ou aux activités économiques (Orgeval, de définir une stratégie globale et cohérente AAInondation par ruissellement et coulées de de boues, dégâts très importants (habitations, Ecquevilly). de gestion des risques d’inondations liées aux réseaux, voiries). Le débordement de la Méran- boue (secteur rural) ; ruissellements urbains dans la partie aval de la taise est resté limité dans les Yvelines, mais a Il s’agit d’un territoire en plein développe- vallée de la Bièvre. affecté l’Essonne. AARemontées de nappes (limité). ment, entre l’A13 et la vallée de la Seine, en partie compris dans l’OIN Seine aval et dans le Enfin, il convient de signaler qu’un SAGE Le syndicat de rivières (SIAHVY) est notam- Les communes des Yvelines concernées font périmètre de projet du Grand Paris (contrat de est en cours d’élaboration, pour approbation ment en charge de la gestion des barrages. l’objet d’un périmètre de type R111-3 approuvé développement territorial « Confluence Seine en 2014. Il concernera l’ensemble du bassin- le 2 novembre 1992. Oise »). versant de la Bièvre, y compris sa partie aval

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 54 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 55

Les principaux aléas concernés sont les sui- AARemontées de nappes (limité). B.I.2.vii. Petits affluents de la B.I.2.viii. Affluents de l’Eure vants : Seine : Senneville, Montcient et : la Vesgre, les Trois rivières Les communes concernées font l’objet AAInondation par débordement du ru d’Orge- d’un périmètre de type R.111-3 approuvé le 2 Aubette de Meulan (Drouette, Guesle Guéville) val et de ses affluents (ru de Russe, ru de la val- novembre 1992, qui identifie notamment des lée du Roncey) ; zones « de type A », donc fortement protégées (inconstructibles). AAInondation par ruissellement et coulées de boue (secteurs rural et péri-urbain : ruisselle- Plusieurs évènements récents sont survenus ment sur les versants agricoles). sur ce bassin :

A Les communes concernées font l’objet d’un AInondations de décembre 1999 et dé- périmètre de type R.111-3 approuvé le 2 no- cembre 2000 : fortes pluies, ruissellement sur vembre 1992. versants agricoles, débordement de la Flexan- ville et de la Vaucouleurs ; Le syndicat de rivières (SIGERO) a réalisé des études d’aléas et cherche à conduire des AAInondations de mars 2001 : débordement actions de maîtrise du ruissellement. des cours d’eau suite à des évènements plu- vieux de période de retour inférieure à 10 ans mais survenant sur des sols déjà saturés en eau ; B.I.2.vi. La Vaucouleurs LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES

AARuissellement et coulées de boue en oc- tobre 2007 : orage de période de retour élevée (environ 100 ans), centré sur le bassin-versant : dégâts sur habitations et voiries.

Suite à ce dernier événement, un projet de Bassin Senneville, Montcient Bassin des affluents de l’Eure DIAGNOSTIC : maîtrise du ruissellement a été initié localement. et Aubette Ces bassins-versants sont inter-départemen- A l’exception de Mantes-la-Ville, à la Ces petits bassins de risque sont concer- taux (Yvelines et Eure-et-Loir) et inter-régionaux confluence avec la Seine, le bassin-versant de nés par les aléas débordement de cours d’eau (régions Île-de-France et Centre). la Vaucouleurs est essentiellement rural, les et ruissellement / coulées de boue sur terrains enjeux étant concentrés sur les habitations des agricoles. Les phénomènes rencontrés sont des phé- villages de fond de vallée. nomènes d’inondation par débordement des Les bassins-versants de l’Aubette de Meulan rivières, de ruissellement et de coulées de boue et de la Montcient sont inter-départementaux (secteur rural), de ruissellement urbain et de dé- (Yvelines-Val d’Oise). bordement de réseaux à Rambouillet.

Les enjeux sont concentrés essentiellement Les communes concernées font l’objet d’un en aval, à proximité de la confluence avec la périmètre de type R.111-3 approuvé le 2 no- Bassin de la Vaucouleurs Seine dont le lit majeur monte assez loin dans vembre 1992, qui identifie notamment sur la les vallées des affluents ; ils sont donc généra- Vesgre des zones « de type A », donc fortement L’ensemble du bassin-versant de ce cours lement pris en compte par le PPRI de la Seine. protégées (inconstructibles). d’eau, affluent en rive gauche de la Seine, se trouve dans le département des Yvelines. Les communes concernées font par ailleurs Les enjeux liés au débordement des cours l’objet d’un périmètre de type R.111-3 approu- d’eau restent limités sur le bassin des trois ri- Les principaux aléas concernés sont les sui- vé le 2 novembre 1992. Pour la Senneville, les vières dans les Yvelines, qui est essentiellement vants : zones inondables concernées ont été prises en rural. Sur la Vesgre, les enjeux sont davantage compte par un arrêté du 14/02/2000 (dénommé présents notamment sur Houdan et . AAInondation par débordement de la Vaucou- « PPRI ». Il ajoute en réalité de nouvelles com- leurs, de la et de leurs petits affluents ; munes et des cartes supplémentaires à l’arrêté de 1992). AAInondation par ruissellement et coulées de boue (secteur rural) ;

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 56 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 57

B.II . Les anciennes carrières souterraines et les B.II.1. Les anciennes B.II.2 . Les fronts de Seine instabilités de versants carrières de gypse urbanisés à l’est

Les zones de risque lié aux anciennes carrières sont assez éparses et diffuses sur le département (elles sont même parfois inter-départementales) mais l’étude de la typologie des territoires, menée dans le cadre d’une réflexion sur la stratégie triennale régionale 2013-2015, a permis de les analyser par bas- sins de risques

Entre le XIXème siècle et 1979, le soubasse- ment gypseux du massif de l’Hautil a fait l’objet d’une exploitation intensive pour la fabrication du plâtre. En raison du comportement méca- nique médiocre du gypse, de son altérabilité et du manque de consolidation des galeries, les car- rières se dégradent rapidement entraînant encore aujourd’hui des désordres affectant la surface à un

rythme fréquent. Ces désordres prennent la forme LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES d’effondrements ponctuels (fontis) ou généralisés.

Sur les 350 ha sous-minés du massif, on Bassins formant compte plusieurs centaines de fontis venus à jour. les «fronts de Seine urbanisés à l’est» D’ailleurs, l’un d’eux, survenu le 11 mars 1991, a été mortel et a justifié la prescription d’un plan Le long de la Seine de Bougival jusqu’à

d’exposition aux risques (PER) interdépartemen- Conflans-Sainte-Honorine et , de DIAGNOSTIC : tal (Yvelines et Val d’Oise), approuvé en tant que nombreuses carrières ont été exploitées dans PPRN après la parution de la loi du 2 février 1995. des zones aujourd’hui fortement urbanisées. L’analyse réalisée dans le cadre de l’élaboration A proximité du massif de l’Hautil, sur la rive de la stratégie régionale triennale sur les risques gauche de la Seine, l’exploitation des carrières de naturels a permis de dégager deux bassins Médan et Villennes sur Seine a eu lieu à la même prioritaires, l’un autour de l’Oise sur les villes époque et dans le même but. De surface beaucoup de Maurecourt et Conflans-Sainte-Honorine, plus modeste (7 ha), ces carrières sont réparties de l’autre, plus vaste, regroupant nombre de com- façon disparate sur les deux communes et majo- munes de la boucle de Montesson et de celle de ritairement en forêt ou dans les champs. L’appa- Saint-Germain-en-Laye. rition de fontis inconnus dans les années 2000 et la crainte de l’apparition de nouveaux évènements Dans le bassin de Conflans-Maurecourt, de ce type ont justifié la prescription de ce PPRN. seul le calcaire a été exploité. Les carriers ont d’abord rongé le coteau, puis se sont attaqués au calcaire en souterrain. Dans ce bassin, le risque lié aux carrières est donc accompagné d’un risque d’éboulement de fronts rocheux ce qui rend la gestion des risques plus complexe encore.

Le long de la boucle de Montesson et de celle de Saint-Germain-en-Laye, les carriers ont exploité le calcaire aussi bien que la craie. La grande majorité de ces carrières se trouvent actuellement en zones fortement urbanisées et représentent un risque pour les populations ex- posées. Les carrières de craie peuvent subir des Bassin formant les « anciennes carrières de gypse »

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 58 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 59

effondrements généralisés du type de celui de B.II.4.ii. Carrières des plaines et B.II.4.iii. Les marnières du Sud Clamart en 1962. Les communes concernées plateaux Yvelines sont celles de Bougival, Louveciennes, La Celle- Saint-Cloud, le Port-Marly et Marly le Roi. Des Dans le prolongement de la plaine de Ver- Dans le sud des Yvelines, de nombreuses traces d’effondrements généralisés sont d’ail- sailles, en suivant le plateau des Alluets et la exploitations de Marne ont eu lieu de manière leurs visibles et connus dans ces communes. vallée de la Mauldre, plusieurs carrières de cal- anarchique, le plus souvent dans des champs, caire et parfois de craie ont été exploitées. La sans que l’on ait de trace précise de ces « mar- Le reste des cavités sont des carrières de plupart de ces carrières se situent en zone rurale nières ». On retrouve ces « carrières » dans les calcaire de plus ou moins grandes tailles, majo- et représentent donc un risque limité. Seules communes situées autour de la Nationale 10 de ritairement en zone urbaine. celles de Bouafle et sont intégralement Guyancourt à Boinville-le-Gaillard, en passant en zone urbanisée. par Rambouillet. B.II.3. Falaises de craies et Si le risque est minime, c’est le manque de connaissance vis à vis de leur emplacement qui boves : boucle de Guernes et en fait des cavités potentiellement dangereuses. de Moisson LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES

Falaise à Gommecourt

B.II.4. Les autres territoires exposés DIAGNOSTIC :

Bassins des falaises de craie B.II.4.i. Carrières de la vallée de la Seine Bassins des carrières des plaines et plateaux Bassins des marnières du Sud Yvelines De la boucle de Guernes à la boucle de Mois- son, à l’extrémité nord-ouest du département, la Le long de la Seine, de Meulan à Mantes, Seine parcourt un méandre et son enfoncement aussi bien en rive droite que gauche, on trouve dans le plateau crayeux a mis à jour des fronts de nombreuses petites exploitations de calcaire de falaises. D’abord en rive gauche (boucle de et parfois de craie. Ces anciennes cavités sont Guernes), puis en rive droite (boucle de Mois- éparses et de taille réduite mais souvent en son), ces falaises abritent en leur pied plusieurs zones urbanisées. C’est selon ce critère (car- villages plus ou moins adossés à la craie. De- rières de faible superficie mais en zone urbani- puis des siècles, ces falaises ont été creusées sée) qu’a été déterminé le bassin de risque. en leur pied, généralement au niveau des bancs de craie plus tendre et faciles à extraire.

Ces excavations (appelées boves) ont tout d’abord servi d’habitation, puis d’accueil aux animaux d’élevage et enfin maintenant, de dé- barras ou de garages. Situées pour la plupart en fond de parcelle, on trouve néanmoins beau- coup d’habitations adossées au versant.

Les utilisations différentes des boves et le non entretien des falaises a amené un certain nombre de désordres, notamment la chute de pierres et de blocs (dans les boves et de la fa- laise) et le développement de fontis. Bassins des carrières de la vallée de la Seine

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 60 DIAGNOSTIC : LES TERRITOIRES LES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES 61

Nombre de sinistres / Superficie urbanisée AAau nord-est du département, un grand B.III. Le retrait-gonflement des argiles de la commune (en ha) > 0,80 bassin regroupe 9 communes, soit très tou- chées par les sinistres (, L’Étang- Pour le second critère « urbanisation future », la-Ville, Fourqueux, Saint-Nom-la-Brétèche), Une sinistralité forte a été observée depuis le début des années 1990, pour l’essentiel sur des mai- une méthodologie plus précise basée sur les soit avec un potentiel d’urbanisation future en sons individuelles. Cette sinistralité a motivé de nombreuses demandes communales de reconnaissance zonages PLU ou POS de l’ensemble des com- zones d’aléa moyen ou fort important (Andrésy, de l’état de catastrophe naturelle, avec des années marquantes comme lors de la sécheresse de 2003 munes, en particulier sur les zones d’urbani- Triel-sur-Seine, Villennes-sur-Seine, Orge- où un dispositif exceptionnel d’indemnisation a du être mis en place pour gérer les nombreux sinistres sation future, a permis de se faire une idée sur val, Mareil-Marly) ; des communes non reconnus dans l’arrêté interministériel. Le graphique suivant montre l’évolution des l’importance des surfaces urbanisables à terme reconnaissances Cat-Nat pour ce risque. dans chaque commune sur des zones sensibles AAle dernier bassin au nord du département au phénomène (zones d’aléa fort ou moyen). regroupe des communes ayant de gros projets d’urbanisation future en zones d’aléa moyen ou A partir de l’ensemble des critères énoncés fort (Mantes-la-Ville, ) et des com- et des cartes réalisées et en se basant sur des munes déjà fortement sinistrées (Magnanville, bassins d’étude plutôt que sur des communes ). prises isolément, huit bassins ont été mis en exergue :

Mouvement de terrain - AAle premier bassin concerne les communes Tassements différentiels particulièrement exposées d’Élancourt, du Mesnil-Saint-Denis et de La Verrière (potentiel

urbanisable important) auxquelles a été rajou- LES TERRITOIRES PLUS VULNÉRABLES AUX RISQUES tée la commune de Maurepas (commune limi- trophe avec nombre de sinistres importants) ;

AAle deuxième bassin est celui de Plaisir, de Saint-Germain-de-la-Grange et de Villiers- Saint-Frédéric où les projets sur des zones ur- banisables situées en aléas fort et moyens sont DIAGNOSTIC : importants, auquel on a rajouté la commune de Neauphle-le-Château, limitrophe de ces Une réflexion a été engagée par les services de La liste de communes prioritaires en décou- trois communes et impactée par de nombreux l’État afin de déterminer les secteurs où la néces- lant, initiée par la DRIEE au niveau régional, a été sinistres ; sité de prévenir les désordres, et donc d’informer complétée par la DDT78 par une approche fine à aux mieux les constructeurs et propriétaires, était partir de l’analyse des plans locaux d’urbanisme AAle troisième bassin regroupe Méré et Gal- la plus forte. (PLU) ou projets de PLU. Plusieurs bassins de luis, communes retenues par le critère urbani- risque ont ainsi été délimités. sation future et situées quasiment totalement en Pour cela, des critères ont été retenus pour sé- zone d’aléa fort ; lectionner les communes susceptibles de présen- ter le plus de risques dans les prochaines années : Définition de bassins AAle quatrième bassin regroupe les com- prioritaires sur le département munes de Rambouillet et , communes AACritère 1 : densité de sinistres observée im- déjà fortement sinistrées et dont les projets Carte départementale portante par commune définie comme suit: des Yvelines : d’urbanisation future sur des zones d’aléas fort des 8 bassins jugés prioritaires Au vu des résultats obtenus par la DRIEE, il et moyen sont relativement importants ; pour des actions futures (2013-2015) Nombre de sinistres / Superficie de la com- est apparu au niveau départemental que cer- mune (en ha) > 0,10 taines communes ayant un nombre très impor- AAun cinquième bassin regroupe les com- tant de sinistres n’étaient pas mises en avant munes du sud Yvelines particulièrement sinis- A ACritère 2 : potentiel d’urbanisation important par ce premier critère « sinistralité ». En effet, trées, Ablis, Prunay-en-Yvelines, , en zone d’aléas fort et moyen défini comme étant : certaines communes étaient pénalisées par leur , Saint-Hilarion et Émancé, pour les- superficie importante due aux surfaces agri- quelles il existe aussi une pression foncière Surface du bâti futur (en ha) de la commune coles et forestières. Pour plus de pertinence, ce réelle ; en aléas fort ou moyen / critère a été ajusté en prenant en compte non Surface de la commune (en ha) > 0,01 plus la surface de la commune totale mais uni- AAles communes de Saint-Quentin-en-Yve- quement la surface urbanisée : lines les plus sinistrées et bâties sur des limons des plateaux composent un sixième bassin ;

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 62 63

PLAN D’ACTION 2013-2017

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 64 PLAN D’ACTION 2013-2017 65

C . PLAN D’ACTION 2013-2017

La finalité du présent schéma, après avoir dressé le bilan de la situation du département à l’égard des risques, est de proposer le panel d’actions qui doit être réalisé prioritairement dans les 5 prochaines années. Il s’agit bien sûr des actions de l’État, mais également des autres acteurs mobilisés dans la pré- vention des risques. Aussi, ces propositions d’actions, sur la base d’un projet établi par la DDT78 en lien avec les autres services de l’État, ont fait l’objet d’une concertation et d’échanges avec l’ensemble des membres de la CDRNM.

Concernant les actions pour le compte de l’État, elles s’inscrivent dans une approche par bassin de risques et sont en cohérence avec les choix opérés au niveau de la stratégie régionale sur les risques naturels qui devrait être adoptée par le préfet de région au premier semestre 2013.

C.I . L’information au AARenforcement au niveau communal de l’information sur les risques par les autres outils cœur de la prévention réglementaires de l’information préventive :

L’information de tous les publics sur les AAinformation des administrés sur les risques, risques encourus et les responsabilités de par le maire, tous les deux ans, par un support chacun est indispensable pour une prévention choisi par la commune et approprié (article dans efficace. Elle repose sur une information régle- le journal municipal, exposition, internet, lettres, mentaire, dite « préventive », mais aussi sur des réunion publique, etc) ; initiatives originales qui peuvent compléter utile- ment les outils prévus par les textes. AAdéveloppement de la pose des repères de crues sur les communes de l’axe de la Seine et de la Mauldre ; C.I.1. L’information préventive AAétude de l’opportunité des affichages et AALa révision du Dossier Départemental sur consignes pour les établissements recevant du public en zones de risque, principalement pour

les Risques Majeurs (DDRM) interviendra au PLAN D’ACTION 2013-2017 2ème semestre 2013. La forme du document les établissements situés dans les zones régle- est substantiellement différente. La maquette mentées par un PPRN ; du dossier est désormais constituée en parties dédiées à un risque ou type de risque majeur. AAamélioration de l’accès aux documents ré- Puis en parties déclinées, à partir d’un contexte glementaires accessibles sur le site internet de général relatif au risque concerné et à ses mani- la DDT 78. festations classiquement observées, aux enjeux et données locaux (régionaux, départementaux, et enfin communaux) à prendre en compte au titre de la prévention et de l’information de la C.I.2. L’éducation aux risques population. majeurs

AALe document sera mis en ligne sur le site En plus de sa nécessité, l’éducation au Internet de la préfecture et transmis à l’en- risques majeurs est obligatoire. En effet, la pré- semble des communes concernées. vention des risques majeurs est inscrite dans les textes nationaux : AA partir des données communales trans- mises aux Maires par le Préfet dans le cadre de « La communauté éducative scolaire a non l’élaboration du DDRM, des actions de com- seulement le devoir d’assurer la sécurité des munication seront entreprises à destination de élèves qui fréquentent les écoles et les établis- toutes les communes couvertes par un PPRN sements scolaires, mais également le devoir de prescrit ou approuvé. prévoir, dans les activités d’enseignement, une

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éducation à la sécurité. Cette éducation globale turels dans le projet d’aménagement et de dé- C.III.1.i. État d’avancement doit prendre en compte les risques majeurs et veloppement durable (PADD). Leurs règlements intégrer les conduites à tenir pour y faire face » peuvent comporter des prescriptions adaptées En application de ce décret, la mise en œuvre comporte les étapes suivantes : (Bulletin Officiel du 30 mai 2002). dans le domaine de l’urbanisme pour assurer la sécurité et des personnes. Étape Échéance Avancement De plus, la loi de modernisation de la sécurité 22 décembre civile n°2004-811 du 13 août 2004 et le Code Dans ce domaine, le préfet porte à la connais- Évaluation préliminaire des risques d’inondation (EPRI) Achevée de l’éducation (Art L.312-13-1) précisent : « Tout sance des collectivités les éléments nécessitant 2011 élève bénéficie, dans le cadre de sa scolarité une prise en compte lors de l’élaboration ou Identification des territoires à risque important d’inon- septembre Achevé obligatoire, d’une sensibilisation à la prévention la révision du projet de SCOT ou de PLU. Les dation (TRI) 2012 des risques [...] ». collectivités s’appuient sur les personnes pu- bliques associées et l’avis des services de l’État Élaboration des cartes des surfaces inondables et des 22 décembre Les objectifs dans ce domaine sont donc conti- sur le projet de PLU pour atteindre les objectifs cartes des risques d’inondation dans les TRI pour trois En cours 2013 nus et renouvelés constamment. Au delà des pro- de prévention. probabilités d’occurrence (fréquent, moyen, extrême) grammes cités précédemment, d’autres outils rentrent dans le cadre de l’éducation aux risques. En renforçant l’information et la participation Élaboration du plan de gestion des risques d’inonda- 22 décembre Non du public sur la prise en compte de l’environ- tion (PGRI) à l’échelle du bassin Seine-Normandie 2015 commencée Par exemple les plans particuliers de mise nement, les dispositifs d’évaluation environne- en sécurité (PPMS) qui sont des exercices qui mentale couplés aux procédures d’étude d’im- Mise en oeuvre des stratégies locales, déclinant pour Non permettent aux établissements d’être prêts face pacts obligent les maîtres d’ouvrage à une prise les TRI le plan de gestion des risques d’inondation commencée à une situation de crise liée à la survenue d’un en compte des risques et à la justification des accident majeur : choix. C.III.1.ii. Évaluation préliminaire préfet coordonnateur de bassin en décembre AAgrâce à eux, l’établissement peut assurer Dans les cas les plus complexes, l’élabo- des risques d’inondation (EPRI) 2011, n’a pas de portée réglementaire. Il est un la sauvegarde des élèves et des personnels, en ration d’un plan de prévention des risques est élément de l’exercice imposé par la directive attendant l’arrivée des secours extérieurs ; nécessaire pour mieux connaître les risques et L’Évaluation Préliminaire des Risques d’Inon- inondation et doit, à ce titre, être mis à disposi- définir les dispositions adaptées à leur gestion. dation a constitué la première étape de la mise tion de la Commission européenne AAil est aussi prêt à appliquer les directives en œuvre de cette directive. Réalisée à l’échelle des autorités. de chaque bassin hydrographique (pour les Yve- lines, le bassin Seine-Normandie), elle a pour C.III.1.iii. Identification des La mise en place de ces PPMS dans les Yve- C.III. Les Inondations objectif d’évaluer les conséquences potentielles territoires à risque important lines est en cours et le déploiement se conti- des inondations majeures sur la santé humaine, d’inondation (TRI) nuera sur les années à venir. l’environnement, le patrimoine culturel et l’acti- PLAN D’ACTION 2013-2017 vité économique. Elle s’appuie sur les informa- L’identification des territoires à risque impor- Au-delà de la réglementation, le ministère C.III.1. Mise en œuvre de la tions « disponibles ou pouvant être aisément tant d’inondation (TRI) a été réalisée en s’ap- de l’Éducation Nationale dispose d’un grand Directive Inondation déduites ». puyant sur l’EPRI, et à partir de critères natio- nombre de supports pédagogiques prêts à être naux de caractérisation du risque. Ces territoires utilisés dans le cadre d’expositions, d’exercices Cette évaluation a permis d’identifier des [Pilotage de l’action : DRIEE en liaison avec DDT correspondent à des zones dans lesquelles les ou de simulations (set d’affiches, jeux, vidéos,...). poches d’enjeux au sein du bassin, qui ont 78] enjeux potentiellement exposés aux inondations contribué, dans un second temps, à la sélection sont les plus importants (notamment les enjeux des territoires à risques importants d’inondation humains et économiques situés en zone poten- La politique française de gestion des risques (TRI). tiellement inondable), ce qui justifie une action d’inondation s’inscrit désormais dans un cadre volontariste et à court terme de tous les acteurs C.II. Renforcer la prise communautaire imposé par la directive 2007/60/ L’Évaluation Préliminaire des Risques d’Inon- de la gestion du risque. CE du Parlement et du Conseil du 23 octobre dation n’est que la première étape d’un long en compte des risques 2007, relative à l’évaluation et à la gestion des processus devant permettre la mise en place en Les collectivités concernées par le projet de risques d’inondation. dans l’aménagement 2015 d’un plan de gestion des risques d’inon- TRI ont été consultées dans le courant de l’été dation (PGRI) à l’échelle du bassin Seine-Nor- 2012 sur le périmètre envisagé. La directive vise à réduire les conséquences mandie, qui se déclinera en « stratégies locales Plusieurs axes sont à renforcer dans les pro- négatives associées aux inondations. Elle a été » pour les territoires à risques importants sélec- La liste des TRI a été arrêtée fin 2012 (arrê- chaines années. transposée en droit français par l’article 221 de tionnés. té ministériel du 6 novembre 2012 et arrêté du la LENE (loi portant engagement national pour préfet ordonnateur de bassin Seine-Norman- En amont, les documents de planification l’environnement) du 12 juillet 2010 et par le dé- 13 L’EPRI du bassin Seine-Normandie est dis- die du 27 novembre 2012). Le département est doivent intégrer, dans une logique de dévelop- cret n°2011-227 du 2 mars 2011, qui modifient ponible sur le site de la délégation de bassin concerné par le TRI « Île-de-France », qui com- pement durable, la composante des risques na- le code de l’environnement. Seine-Normandie . Ce document, arrêté par le prend l’ensemble des communes des vallées de 13 http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/evaluation-preliminaire-des-a1074.html

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la Seine et de l’Oise depuis la limite des dépar- AAen adaptant les activités économiques aux tements 92 et 95 à l’est jusqu’à Mantes-la-Ville risques ; Autre à l’ouest (voir carte précédemment, partie BI.1). Bassin de Cours Réglementation Justification des priorités / département PRIORITÉ AAen développant l’alerte et la gestion de risque d’eau actuelle Commentaires concerné crise ; C.III.1.iv. Cartographie des Rémarde Enjeux modérés dans le 78, et affluents - R111-3 (78) mais priorité affichée dans Affluents territoires à risque important AAen évaluant la capacité du territoire à répa- (Aulne, 91 - PPR prescrit (91) ; 3 l’Essonne de l’Orge d’inondation rer les dégâts ; Rabette, Campagne LIDAR déjà réalisée Gloriette) Futur PAPI Orge-Yvette La mise en œuvre de la directive comporte AAen faisant prendre conscience des risques Enjeux importants - R111-3 (78) une étape d’élaboration des cartes des surfaces à chaque citoyen. Forte demande locale liée à Bièvre amont 91 - PPR prescrit (91) ; 1 inondables et des cartes de risques d’inonda- des difficultés d’application du tion dans les TRI, pour trois niveaux d’inonda- L’objectif de la stratégie locale est de per- R111-3 tion (événement fréquent, moyen, extrême). Mauldre mettre l’atteinte des objectifs de réduction des PPRI approuvé Sans (aval) et conséquences négatives des inondations fixés (09/2006) objet L’objectif premier de la cartographie est par le plan de gestion des risques d’inonda- Lieutel de contribuer, en affinant et en objectivant la tions (PGRI). Elle s’appuiera, pour se faire, sur PPRI en cours (fin Mauldre Ru de Gally 1 Enquête publique février 2013 connaissance de l’exposition des enjeux aux les outils et dispositifs existants de la politique de procédure) inondations, à l’élaboration des plans de ges- française de gestion des risques d’inondation. Mauldre tion des risques d’inondation (PGRI), et notam- amont et R111-3 4 ment à la définition des objectifs quantifiés et La réflexion sur le périmètre, le mode et les affluents des mesures de réduction du risque de ce plan délais d’élaboration des stratégies locales devra Montcient 95 R111-3 4 et des stratégies locales (SLGRI). aboutir à une proposition mise à la concertation Montcient- Aubette de avant l’été 2013. Aubette 95 R111-3 4 Les utilisateurs visés en priorité sont les élus, Meulan les acteurs économiques et le public en ce qui Le PGRI, dont une première version sera mise Ru d’Orgeval R111-3 2 Enjeux importants concernent les cartes produites et diffusées. à la consultation du public à l’automne 2014, 2 communes seulement dans le 78, peu d’enjeux contiendra (entre autres) une synthèse des stra- Orge et La cartographie devant être terminée pour PPRI prescrit en décembre tégies locales et des mesures identifiées par ces Salle- Orge 91 PPRI en cours 1 2012 (pilotage département 91) décembre 2013, il s’agit d’un enjeu prioritaire dernières mouille tout au long de l’année 2013. Études d’aléas presque termi- nées

PPRI (construit PLAN D’ACTION 2013-2017 Senneville 4 C.III.1.v. Élaboration des C.III.2. Élaboration des PPRI comme le R111-3) Guesle R111-3 4 stratégies locales [Pilotage de l’action : DDT 78 en liaison avec les Trois communes concernées] Gueville R111-3 4 Chaque TRI devra faire l’objet d’une ou plu- Rivières Drouette 28 R111-3 4 sieurs stratégies locales de gestion du risque, permettant de réduire les conséquences de la Vaucouleurs R111-3 4 crue : C.III.2.i. Priorisation des PPRI à Vesgre 28 R111-3 4 réaliser - R111-3 (78) AAen y développant la connaissance des Yvette 91 - PPR approuvé 2 Enjeux importants conséquences négatives des inondations et de Dans le cadre de la réflexion sur la stratégie (91) la vulnérabilité du territoire ; régionale, un ordre de priorité indicatif a été éta- bli pour les PPRI à réaliser. Il s’agit à ce stade d’une simple orientation, qui pourra évoluer en AAen favorisant la prise en compte du risque dans les projets d’aménagement ; fonction des évènements (par exemple, surve- nue d’une crue importante sur un bassin don- né), du contexte local (évolution des enjeux), A Aen restaurant un équilibre entre solidarité des besoins exprimés par les différents acteurs, et responsabilité des acteurs dans la préven- des moyens disponibles dans les services de tion ; l’État et des arbitrages entre départements.

AAen protégeant les vies humaines ;

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C.III.2.ii. Amélioration continue sols ou de police de l’eau. C.III.4. Accompagnement de Pour les digues : celles de la Seine sont la mise en œuvre des PAPI connues et recensées. Une des principales dif- Dans un souci d’homogénéisation des mé- Le retour d’expérience qui en résulte est ca- ficultés pour l’application de la réglementation thodes d’élaboration et du contenu des PPRI, pitalisé pour l’élaboration des nouveaux PPRI. [Pilotage de l’action : DDT 78/DRIEE en liaison réside dans l’identification des maîtres d’ou- ainsi que de capitalisation des retours d’expé- avec la Commission Locale de l’Eau concernée] vrages. Une action spécifique concernant la rience, une réflexion sur les doctrines d’élabora- digue d’Achères est envisagée dans le cadre de tion des PPRI a été engagée au niveau régional, C.III.3.iii. Mise en œuvre des la mise en œuvre du PGA de la plaine d’Achères. associant l’ensemble des départements. Le dispositif national de mise en place des PGA sur les zones indicées du programmes d’actions de prévention des inon- Cette démarche est d’autant plus impor- PPRI Seine dations (PAPI) a connu une première phase tante que les retours d’expérience ont montré la entre 2003 et 2008. nécessité de concevoir la prévention du risque Le PGA (Plan Global d’Aménagement) C.IV. Les anciennes inondation à l’échelle d’un bassin-versant, constitue un cas particulier d’application du Depuis 2010, un nouveau dispositif a été mis même si celui-ci est inter-départemental. PPRI de la Seine et de l’Oise dans les Yvelines, en place. Le nouveau dispositif s’adresse aux carrières souterraines lié à l’existence de zones indicées. Ces zones territoires à enjeux exposés aux inondations, correspondent à des secteurs supportant des quelle qu’en soit la nature : débordement de et les instabilités projets de développement d’importance écono- cours d’eau, ruissellement pluvial, submersion C.III.3. Suivi et mise en œuvre mique régionale ou nationale, identifiés comme marine, remontée de nappe phréatique, crue de versants : des PPRI approuvés (ou tels lors de l’élaboration du PPRI. rapide ou torrentielle, à l’exclusion des inonda- poursuivre les PPRN tions dues aux débordements de réseaux. La documents valant PPRI) Le classement en secteur à enjeux prévoit la prise en compte globale des différents aléas et accompagner possibilité de réaliser des constructions nou- inondation auquel est soumis le territoire consi- velles, correspondant aux enjeux identifiés et déré est encouragée. les démarches de C.III.3.i. Amélioration de la précis, sous réserve de la définition d’un plan diffusion des documents global à l’échelle de l’ensemble de la zone, pré- Les TRI constituent des secteurs prioritaires prévention voyant la réalisation de compensations justifiées pour la mise en œuvre de PAPI, mais d’autres La diffusion de l’information concernant par des études hydrauliques et garantissant le projets peuvent voir le jour en-dehors des TRI. [Pilotage de l’action : DDT 78 en liaison avec les PPRI n’est pas homogène : relativement maintien des volumes de stockage et l’absence l’IGC , le CETE IdF et les communes concer- bonne sur les PPRI récents (Mauldre et Seine d’augmentation de la ligne d’eau lors des crues. Pour le département des Yvelines, la mise en nées] disponibles sur internet) ou en cours (dossier place d’un PAPI est actuellement envisagée sur d’enquête publique du PPRI ru de Gally mis en Ce classement concerne 3 secteurs : le bassin-versant inter-départemental de l’Orge, ligne), elle est plus difficilement accessible pour de l’Yvette et de leurs affluents (Rémarde, etc.). les anciens documents (arrêté « R111-3 » de AALe site de la plaine d’Achères-Poissy (zones La réflexion est portée par la CLE (Commission C.IV.1. PPRN proposés

1992). indicées A) concerne les projets de développe- Locale de l’Eau) Orge-Yvette. PLAN D’ACTION 2013-2017 ment des activités portuaires et multimodales, Les anciennes carrières souterraines de craie Un travail sur ces documents est en cours, de l’industrie automobile ainsi que des zones étant celles susceptibles d’engendrer les dé- gâts les plus importants en zone urbanisée, en avec pour objectif la mise à disposition de ces d’activités de la plaine. Le PGA de ce secteur C.III.5. Barrages et digues données en ligne. est depuis 2008 en phase de mise en œuvre, cas d’évènement, il a été décidé de poursuivre l’élaboration des PPRN prévus. nécessitant la production et le suivi d’études [Pilotage de l’action : DDT 78/DRIEE] hydrauliques complémentaires ainsi qu’un tra- C.III.3.ii. Suivi de la mise en vail en partenariat des différents acteurs pour Le bassin de la boucle de Montesson – Saint Les actions de recensement des ouvrages et la définition et le portage des mesures complé- Germain en Laye est celui où se trouve encore application des documents de classement au titre de la réglementation sur mentaires. quelques carrières de craie non traitées. Il est règlementaires les barrages et les digues doivent se poursuivre. donc prévu de finaliser le PPRN de La Celle Saint Cloud (prescrit le 6 novembre 2012) et de A L’application concrète des PPRI (ou docu- ALe site des Mureaux (zones indicées B) Pour les barrages : les plus importants du lancer à la suite, ceux du Port-Marly et de Mar- ments valant PPRI) est parfois délicate du fait concerne certains projets de développement département ayant été classés, la poursuite ly-le-Roi. de difficultés de lecture ou d’interprétation des des activités aéronautiques et aérospatiales sur de la démarche nécessitera une mobilisation documents, ou bien de l’existence de cas parti- la commune des Mureaux. beaucoup moins importante que sur la période Les PPRN suivants seront envisagés en fonc- culiers non prévus par les documents. 2008-2010. Les actions sur la période à venir tion des possibilités de l’Inspection Générale AALe site du Rond Sévigné (zones indicées C) porteront davantage sur la connaissance du des Carrières qui réalise les études d’aléas des Cette mise en œuvre nécessite donc un tra- concerne le projet de développement des activi- comportement des ouvrages en cas d’évè- PPRN « anciennes carrières souterraines », par- vail de veille et d’expertise en continu, voire de tés hippiques sur la commune de Maisons-Laf- nement exceptionnel et la prise en compte de mi les communes suivantes : Maurecourt, Cha- formalisation locale de doctrine, notamment fitte (PGA dont la mise en œuvre est aujourd’hui l’aléa lié à la rupture des barrages (études de- venay, Feucherolles et Follainville-Dennemont. pour répondre aux interrogations des acteurs en terminée). mandées par les arrêtés préfectoraux de clas- matière d’urbanisme, d’application du droit des sement des barrages).

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C.IV.2. Mise en œuvre d’un pour ceux à venir, l’accent sera mis sur le sui- Avant le commencement des études, les vi des études et des travaux prescrits par les communes de Méricourt et de Rolleboise seront suivi post PPRN plans, en lien avec les services des communes. associées ; elles auront communication des résultats et des cartographies par la DDT 78 à Pour les communes dotées d’un PPRN Le nombre de demandes d’aide FPRNM sera l’issue des travaux. Concernant les communes approuvé au moment de l’élaboration de ce comptabilisé afin d’évaluer l’effet du PPRN mais de Bennecourt et Gommecourt, les études réa- schéma, il est prévu d’établir un retour d’expé- surtout le besoin de renouveler la concertation lisées par le CETE seront communiquées aux rience ainsi qu’un suivi des actions menées sur et l’information sur le règlement du plan approu- communes. les derniers plans approuvés. Les plans réalisés vé. avant 2010 et les autres seront traités différem- ment car leur méthode d’élaboration n’a pas été Compte-tenu de l’approbation récente des la même. PPRN, les liens sont biens établis entre les ser- vices de l’État et ceux des communes. Ils seront C.V. Le cas particulier entretenus par un suivi régulier des actions mis C.IV.2.i. Les PPRN approuvés en place par la mairie, ainsi que des rencontres des mouvements avant 2010 : avec les citoyens selon les besoins de la mairie. de terrain « retrait- Dans les Yvelines, gonflement » des deux PPRN sont C.IV.3. Communes non concernés : celui du argiles : priorité à massif de l’Hautil (5 soumises à un PPRN mais communes sur notre couvertes par un R.111-3 l’information département, 5 dans le Val d’Oise) et celui de Pour toutes ces communes, il sera envoyé [Pilotage de l’action : DDT 78 en liaison avec les Médan-Villennes. un courrier de rappel réglementaire sur l’exis- communes concernées] tence du R.111-3 et sur la nécessité de consul- Panneau de danger ter l’Inspection Générale des Carrières lors de Au début de l’année 2013, un projet de ré- sur l’Hautil la dépose d’un permis de construire. Ce cour- forme du régime de reconnaissance des catas- rier sera aussi l’occasion de rappeler les pos- trophes naturelles est en cours de discussion. Sur ces deux cas, il est nécessaire de rencon- sibilités d’aide par le FPRNM afin d’inciter aux Ce projet, motivé notamment par un coût impor- trer l’intégralité des communes concernées afin démarches de prévention. tant du poste d’indemnisation des sinistres liés d’établir un retour d’expérience post-approba- à l’argile, prévoit de renforcer la responsabilité tion et si besoin de rappeler le cadre réglemen- des constructeurs de maisons neuves notam- taire de ces plans. Ces rencontres seront aussi ment par les mesures suivantes : PLAN D’ACTION 2013-2017 l’occasion d’informer les communes, donc les C.IV.4. Communes de administrés, des possibilités de subvention par la boucle de Moisson : AAdéfinition de zones exposées au phéno- le Fonds de Prévention des Risques Naturels améliorer la connaissance mène de retrait-gonflement qui seront soumises Majeurs (FPRNM) en encourageant par exemple aux dispositions de prévention du projet de loi ; les projets locaux (études ou comblements). des aléas AAobligation dans ces zones d’une étude de Le massif de l’Hautil étant très attractif pour Pour les communes du bassin de la boucle sol à la vente d’un terrain ; les promeneurs et les sportifs malgré le risque, de Moisson, la connaissance des niveaux d’alé- il peut être proposé d’initier ou d’accompagner as liés aux instabilités de versant peut être amé- AAobligation pour le constructeur d’effec- les communes dans la valorisation de celui-ci, liorée. Il est proposé de réaliser une étude des tuer une étude pour la conception du projet de notamment par la remise à plat des chemine- aléas sur les communes de Rolleboise et Méri- construction ou de respecter des dispositions ments et la mise en place d’une signalisation court afin de dresser la cartographie des zones constructives forfaitaires définies par voie régle- des zones de danger plus adaptée et plus pé- pouvant être touchées par des chutes ou effon- mentaire ; dagogique qu’actuellement. drements de fronts rocheux. Ce type d’étude a été réalisé par le centre d’études techniques de l’équipement (CETE IdF) sur la boucle de Mois- AAla garantie cat-nat ne pourra jouer qu’au- C.IV.2.ii. Les PPRN approuvés son dans le Val d’Oise (de Vétheuil à la Roche delà de la période assurée par la garantie dé- après 2010 Guyon). Deux communes des Yvelines ont été cennale du constructeur. cartographiées à cette occasion : Bennecourt Dans le cas de ces PPRN (Conflans-Sainte- et Gommecourt. Honorine, Bougival et Louveciennes) ainsi que

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 74 PLAN D’ACTION 2013-2017 75

C.V.1. Plaquette d’information l’ensemble des maires des Yvelines, en inci- C.V.2. Réunions d’ information C.V.4. Étude spécifique des tant les maîtres d’ouvrage à respecter certaines limons des plateaux Les désordres sur les maisons individuelles règles. Pour ce faire, une plaquette d’informa- Pour les communes des 8 bassins dépar- dus au phénomène de retrait et de gonflement tion a été éditée et envoyée en octobre 2012 tementaux recensés comme étant prioritaires Une étude détaillée des zones particulière- de certains sols argileux sont observés dans de à l’ensemble des communes du département dans la stratégie régionale d’action 2013-2015, ment sinistrées sur le département a permis nombreuses communes des Yvelines, comme le afin que les élus puissent réaliser une diffusion il est proposé d’organiser par bassin une réu- de se rendre compte qu’une formation géo- montre le nombre important de demandes par la plus large possible de cette information à nion de sensibilisation des élus et des services logique très présente sur le territoire était une les communes de reconnaissance de catas- leurs administrés. des collectivités au phénomène de retrait-gon- des causes d’un nombre important de sinistres. trophes naturelles. flement des argiles sur leur territoire. Ces réu- Cette formation, les limons des plateaux, pré- En particulier, il a été demandé aux com- nions permettront de leur exposer les risques sente sur un quart environ du département, Un nombre important de ces désordres pour- munes de veiller à ce que chaque pétitionnaire et de leur expliquer l’utilisation de la plaquette est à l’origine de la grande majorité des zones raient être évités dans le futur si quelques pres- d’un permis de construire soit informé des d’information qu’ils ont reçue en octobre 2012 d’aléa faible (38% du territoire départemental). criptions techniques de constructions étaient risques et destinataire d’une copie de cette pla- (cf. ci-dessus). respectées. quette. Au vu de la sinistralité importante recensée En outre, il est prévu lors de ces réunions de sur cette seule formation, il semble opportun Il a donc semblé nécessaire de renforcer sensibiliser les élus au sujet des demandes de d’approfondir l’étude des sols concernés. Il se l’information sur ce sujet, par l’intermédiaire de reconnaissance de l’état de catastrophe natu- pourrait que cette formation argileuse soit de relle en évoquant les dernières évolutions de la très faible épaisseur à de nombreux endroits réglementation. et qu’il y ait sous ces limons des plateaux, des argiles très réactifs au contact de l’eau.

C.V.3. Étude complémentaire Une étude spécifique est donc proposée sur un des huit bassins prioritaires particulièrement de la sinistralité pour une touché par ce phénomène. Il s’agit du bassin de meilleure connaissance du la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui regroupe les communes les plus touchées territoire sur ce type de sols argileux (Montigny-le-Bre- tonneux, Guyancourt, Voisins-le-Bretonneux, En parallèle de l’envoi généralisé à l’ensemble Magny-les-Hameaux et Châteaufort). des communes du département de la plaquette d’information concernant le phénomène, il a Les résultats de cette étude, menée conjoin- été décidé de profiter de cette information pour tement par le CETE IdF et le BRGM, pourraient demander aux maires des Yvelines d’aider les

conduire à reclasser ces types de sols (reclas- PLAN D’ACTION 2013-2017 services de l’État à améliorer les connaissances sement des limons des plateaux ou prise en géotechniques du territoire. Une cartographie compte des couches argileuses plus profondes) communale des aléas précisant les secteurs et à effectuer une mise à jour de la carte dépar- exposés à ce phénomène a été réalisée pour tementale des aléas. chaque commune sur laquelle apparaissent des points de sinistres que le BRGM lors de son étude en 2003 avaient recensés. Il a été de- mandé aux services municipaux de compléter C.V.5. Sensibiliser les cette cartographie avec les points de sinistres professionnels les plus récents afin de vérifier l’adéquation des secteurs supposés être exposés avec la réalité Un dernier axe de la prévention des risques de la sinistralité observée. liés à l’argile pour les constructions est la sen- sibilisation des professionnels du bâtiment. Peu Le retour de ces cartes complétées par les développé jusqu’alors, il vise à faire connaître communes doit permettre, le cas échéant, de les zones d’aléa justifiant plus de précautions programmer des études complémentaires de ainsi que les bonnes pratiques issues du re- sols sur les deux prochaines années en parte- tour d’expérience. Couplée à l’information des Plaquette envoyée à l’ensemble des communes des Yvelines en octobre 2012 nariat avec le BRGM et le CETE Ile de France. maîtres d’ouvrages évoquée au point C.V.1.i, cette action doit viser à ce que les construc- tions ne soient plus envisagées sans une ré- flexion préalable sur la nature du sol.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 76 PLAN D’ACTION 2013-2017 77

Pour cela, plusieurs pistes peuvent être ex- plorées : mobiliser le réseau des professionnels de la construction au niveau régional comme par exemple l’agence qualité construction, la fé- dération française du bâtiment ou les chambres de commerce et d’industrie, les syndicats de professionnels tels que la CAPEB.

Une réflexion pourra être engagée avec les services régionaux de l’État en charge de la qualité de la construction.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 78 79

ANNEXE 1 CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 80 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 81

LE RELIEF DES YVELINES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 82 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 83

LA GÉOLOGIE DES YVELINES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 84 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 85

LE RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE DES YVELINES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 86 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 87

LES COMMUNES CONCERNÉES PAR UN PPRI DANS LES YVELINES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 88 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 89

LES COMMUNES CONCERNÉES PAR UN PPRN CARRIÈRES SOUTERRAINES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 90 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 91

LES PRINCIPAUX BASSINS DE RISQUE LIÉS AUX INONDATIONS DES PETITS ET MOYENS COURS D’EAU ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 92 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 93

LES PRINCIPAUX BASSINS DE RISQUE LIÉS À LA PRÉSENCE D’ANCIENNES CAVITÉS SOUTERRAINES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 94 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES 95

LES PRINCIPAUX BASSINS DE RISQUE LIÉS AU RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 96 97

ANNEXE 2 GLOSSAIRE / LEXIQUE

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 98 ANNEXE 2 : GLOSSAIRE / LEXIQUE 99

A C

Aléa : phénomène entrant dans le domaine des CASQY : communauté d’agglomération de possibilités, donc des prévisions sans que le Saint-Quentin-en-Yvelines. moment, les formes ou la fréquence en soient déterminables à l’avance. Un aléa naturel est CAT NAT : Catastrophe Naturelle. la manifestation d’un phénomène naturel. Il est caractérisé par sa probabilité d’occurrence cavité creusée par l’homme à des fins (décennale, centennale, etc.) et l’intensité de sa Cave : d’entreposage ou de refuge – Localement an- manifestation (hauteur et vitesse de l’eau pour cienne carrière transformée en champignon- les crues, magnitude pour les séismes, largeur nière. de bande pour les glissements de terrain, etc.).

CDRNM : commission départementale des Affaissement : déformation de surface consé- risques naturels majeurs. cutive à l’effondrement d’une cavité.

CGCT : code général des collectivités terro- Anthropique : fait par l’être humain ou dû à riales. l’existence et à la présence de l’être humain.

Ciel : banc rocheux laissé au toit d’une carrière formant son plafond. Ciel tombé : lorsque le ciel déterminé par le carrier vient à céder. Celui B constitue souvent une amorce de cloche de fontis.

Bassin-versant : un bassin-versant est une CLE : commission locale de l’eau. aire délimitée par des lignes de partage des eaux, à l’intérieur de laquelle toutes les eaux tombées alimentent un même exutoire : cours Cloche de fontis : ciel tombé qui évolue pro- d’eau, lac, mer, océan, etc. Une ligne de crête gressivement par éboulement des bancs du ciel se confond très souvent avec une ligne de par- en prenant une forme tronconique ou semi-el- tage des eaux. liptique (voûte).

Bief : le bief est un canal à pente faible utilisant COBAHMA : comité de bassin hydrographique la gravité pour acheminer l’eau en un lieu précis. de la Mauldre et de ses affluents.

Bourrage : remblais mis en place dans une Comblement : remplissage d’une cavité au ANNEXE 2 : GLOSSAIRE / LEXIQUE carrière souterraine pour combler les vides ou moyen de matériaux d’apport (remblais). stocker les déchets de taille sans avoir à les remonter. Crétacé : le Crétacé est une période géo- logique qui s’étend de -145 à -65,5 millions Bove : cave. d’années. Elle se termine avec la disparition des dinosaures et de nombreuses autres formes de vie. BRGM : bureau de recherche géologique et minière.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 100 ANNEXE 2 : GLOSSAIRE / LEXIQUE 101

D F L O

DCS : document communal synthétique. Fontis : cratère conique formé en surface par Laisse de crue : ligne des plus hautes eaux OIN : Opération d’Intérêt National. C’est une l’effondrement soudain des terrains à l’arrivée d’une inondation matérialisée par les traces opération d’urbanisme à laquelle s’applique un DDRM : dossier départemental des risques au jour d’une cloche d’éboulement. laissées par l’eau sur les constructions et le ter- régime juridique particulier en raison de son in- majeurs. rain (limons, boues, branches et débris divers). térêt majeur. L’État conserve, dans ces zones, la FPRNM : fonds de prévention des risques na- maîtrise de la politique d’urbanisme. Débit : Quantité (volume) d’eau qui s’écoule ou turels majeurs. Lit majeur : le lit majeur (d’un cours d’eau) qui est fournie par unité de temps. comprend les zones basses situées de part et Oléoprotéagineux : Se dit d’une plante culti- d’autre du lit mineur sur une distance qui va vée pour ses graines ou ses fruits riches en li- de quelques mètres à plusieurs kilomètres. Sa pides et en protéines. DGPR : Direction Générale de la Prévention limite est celle des crues exceptionnelles. des Risques. H Lit mineur : lit ordinaire du cours d’eau. Sa DICRIM : document d’information communal capacité est généralement limitée à des débits sur les risques majeurs. Hague : mur en pierres sèches servant à retenir P les bourrages. de crue de période de retour de l’ordre de 1 à 5 ans. DRIEA-IF : direction régionale et interdéparte- Hydrologie : toute action, étude ou recherche, PAPI : plans d’actions de prévention des inon- mentale de l’équipement et de l’aménagement LNPN : Ligne Nouvelle Paris-Normandie. dations. Ile-de-France. qui se rapporte à l’eau, au cycle de l’eau ou à ses propriétés. Lœss : limon perméable souvent calcaire et PCS : plan communal de sauvegarde. DRIEE-IF : direction régionale et interdépar- d’origine éolienne. tementale de l’environnement et de l’industrie Ile-de-France. PER : plan d’exposition aux risques. I Lutétien : le Lutétien est un étage de l’Éocène (Tertiaire) qui s’étend de -48,6 à -40,4 millions Période de retour : moyenne à long terme du d’années. temps ou du nombre d’années séparant un évé- IAL : information des acquéreurs et des loca- nement de grandeur donnée d’un second évé- E taires. nement d’une grandeur égale ou supérieure. Le temps de retour n’est qu’une autre façon d’ex- IGC : inspection générale des carrières. primer, sous une forme qui se veut plus imagée, EPRI : évaluation préliminaire des risques M la probabilité d’un événement à un moment d’inondation. donné. Malgré son nom, il ne fait référence à institut national de l’environnement INERIS : aucune notion de régularité ou de périodicité et industriel et des risques. Marnière : terme à l’origine spécifique aux Enjeux : personnes, biens, activités, moyens, anciennes exploitations de craie de Normandie peut même s’appliquer à des évènements qui patrimoines susceptibles d’être affectés par un creusées dans un but d’amendement agricole. ne se sont pas produits et qui ne se produiront pénétration de l’eau dans le sol ou ANNEXE 2 : GLOSSAIRE / LEXIQUE phénomène naturel. Infiltration : Chambres isolées accessibles par puit unique peut-être jamais à l’avenir. dans des roches poreuses. L’infiltration se pro- et d’extension latérale souvent limitée. duit quand l’eau s’introduit dans les pores de la Étiage : en hydrologie, l’étiage correspond sta- PGA : plan global d’aménagement. tistiquement (sur plusieurs années) à la période roche ou entre les particules du sol sous l’effet de la gravité ou de l’humectation progressive de MEDDE : ministère de l’écologie, du dévelop- de l’année où le débit d’un cours d’eau atteint pement durable et de l’énergie. PGRI : plans de gestion du risque inondation. son point le plus bas (basses eaux). petites particules par action capillaire. MRN : mission risques naturels. PPMS : plan particulier de mise en sureté. Exutoire : point le plus bas en aval d’un réseau Inondation : envahissement par les eaux de hydrographique, où passent toutes les eaux de zones habituellement hors d’eau pour une crue ruissellement drainées par le bassin. moyenne (dictionnaire d’hydrologie de surface). PPR : plan de prévention des risques natu- rels prévisibles. Les PER et les PSS approuvés Intensité : Expression de la violence ou de avant le 2 février 1995 valent PPR. l’importance d’un phénomène, évaluée ou me- surée par des paramètres physiques.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 102 ANNEXE 2 : GLOSSAIRE / LEXIQUE 103

R SLGRI : stratégie locale de gestion du risque V inondation.

Recouvrement : ensemble des terrains situés SMAGER : syndicat mixte d’aménagement et Vulnérabilité : propension d’une personne, entre le ciel de la carrière et la surface. de gestion des étangs et rigoles. d’un bien, d’une activité, d’un territoire à subir des dommages suite à une catastrophe natu- relle d’intensité donnée. Ainsi, par exemple, la Renforcement : travaux permettant à un ou- Stampien : le stampien est la première des vulnérabilité d’un territoire peut être regardée vrage de résister à des sollicitations supérieures deux subdivisions de l’époque de l’Oligocène. Il comme la somme des vulnérabilités indivi- à celles envisagées lors de la conception. s’étend de -33,9 à -28,4 Millions d’années. duelles de ces composants (population, habi- tat, activités, infrastructures, etc.) à laquelle on circulation d’eau à la surface Ruissellement : Station limnimétrique : une station limnimé- ajoute certaines appréciations propres à ce ter- du sol, qui prend un aspect diffus sur des ter- trique est un équipement qui permet l’enregis- ritoire (essentiellement la morphologie urbaine : rains ayant une topographie homogène et qui se trement et la transmission de la mesure de la un quartier composé de petites ruelles étroites concentre lorsqu’elle rencontre des dépressions hauteur d’eau (en un point donné) dans un cours est plus « vulnérable » qu’un autre où les accès topographiques. d’eau. Les hauteurs sont souvent exprimées soit sont facilités par des voies larges). en mètres, soit en centimètres. Cette mesure de hauteur peut être transformée en estimation du débit de la rivière à l’aide d’une courbe de ta- Z S rage. Zone d’emploi : espace géographique à l’in- térieur duquel la plupart des actifs résident et SAGE : schéma d’aménagement et de gestion T travaillent (définition INSEE). des eaux. Talweg : un talweg correspond à la ligne qui ZPPAUP : Zone de protection du patrimoine SAU : surface agricole utile. C’est un instru- rejoint les points les plus bas d’une vallée. architectural, urbain et paysager. La ZPPAUP a ment statistique destiné à évaluer le territoire pour objet d’assurer la protection du patrimoine consacré à la production agricole. Topographie : la topographie est l’art de la paysager et urbain et de mettre en valeur des mesure puis de la représentation sur un plan quartiers et sites à protéger pour des motifs SDAGE : schéma directeur d’aménagement et ou une carte des formes et détails visibles sur d’ordre esthétique ou historique. de gestion des eaux. le terrain, qu’ils soient naturels (notamment le relief et l’hydrographie) ou artificiels (comme les SDEN : schéma départemental des espaces bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de naturels. Il s’agit d’un schéma d’aide à la déci- déterminer la position et l’altitude de n’importe sion en matière d’espaces naturels sensibles qui quel point situé dans une zone donnée, qu’elle présente les grandes orientations de gestion en soit de la taille d’un continent, d’un pays, d’un matière d’espaces naturels. champ ou d’un corps de rue. ANNEXE 2 : GLOSSAIRE / LEXIQUE

SIAVB : syndicat intercommunal d’assainisse- Toponymie : la toponymie est la science qui ment de la vallée de la Bièvre. étudie les noms de lieux ou toponymes.

SIDPC : service interministériel de défense et TRI : territoires à risque important d’inondation. de protection civile.

SIAMS : syndicat intercommunal d’aménage- ment de la Mauldre supérieure.

SIAHVY : syndicat intercommunal pour l’amé- nagement de la Vallée de l’Yvette.

SIGERO : syndicat intercommunal de gestion des eaux du ru d’Orgent.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 104 105

ANNEXE 3 CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES ET ILLUSTRATIONS

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 106 ANNEXE 3 : CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES ET ILLUSTRATIONS 107

© Direction Départementale pages 20, 24, 27, 28, 39, 40, 41, 49, 50, 51, des Territoires : 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 74, annexes cartographiques.

© IAU IF : pages 14, 18, annexes cartographiques.

© BRGM : page 15, annexes cartographiques.

© Graphies : pages 21, 23, 26, 27, 28, 29.

© Le Parisien : page 27.

© MEDDE : page 31.

© Topic-Topos : couverture, pages 17, 57.

© DRIEE IDF : couverture, pages 12, 17.

© IGC : couverture.

© Wikimedia Commons : pages 10, 11, 13.

© J. Butin page 12.

: ANNEXE 3 : CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES ET ILLUSTRATIONS

© É. BERGÉ : page 16.

© Conseil Général de l’Isère : : page 23.

© J. de Mecquenem page 16.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 108 109

ANNEXE 4 LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DES RISQUES NATURELS MAJEURS

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 110 ANNEXE 4 : LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DES RISQUES NATURELS 111 MAJEURS.

Arrêté préfectoral du 1° Le collège des services 2° Le collège des 3° Le collège des et établissements publics collectivités territoriales organismes professionnels, 6 septembre 2011 de l’État, composé du (de la) : et de leurs groupements, consulaires et associatifs, composé de : composé du (de la) : modifié le 22 mai AASecrétaire Général de la Préfecture des Yve- lines, Sous-préfet de l’arrondissement de Ver- AAMonsieur le Président du Conseil Général AAMonsieur le Président de la chambre de com- 2013 sailles ; des Yvelines ; merce et d’industrie Val-d’Oise / Yvelines ;

AASous-préfet de l’arrondissement de Saint- AAMonsieur le Président de la communauté AAMonsieur le Président de la chambre interdé- Germain-en-Laye ; d’agglomération des deux rives de la Seine ; partementale d’agriculture d’Île-de-France ;

AASous-préfet de l’arrondissement de Mantes- AAMonsieur le Président de la communauté de AAMonsieur le correspondant départemental la-Jolie ; communes de la boucle de la Seine ; prévention de la Mission des sociétés d’assu- rance pour la connaissance et la prévention des AASous-préfète de l’arrondissement de Ram- AAMonsieur le Maire de Rolleboise ; risques naturels ; bouillet ;

A AAMonsieur le Maire de Vernouillet ; AMonsieur le Président de la chambre dépar- AADirecteur régional et Interdépartemental de tementale des notaires des Yvelines ; l’Environnement et de l’Énergie d’Ile de France AAMonsieur le Maire de Saint-Germain-en-Laye ; (DRIEE) ; AAMonsieur le Directeur du centre régional de la propriété forestière d’Île-de-France ; AAMonsieur le Maire d’Andrésy ; AADéléguée territoriale de l’Agence Régionale de la Santé d’Ile de France ; AAMonsieur le Président de l’Union Départe- AAMonsieur le Maire du Pecq ; mentale Consommation Logement et Cadre de AAChef du service géologique régional d’Île-de- Vie ; France du Bureau de Recherches Géologiques AAMonsieur le Président de l’Établissement Pu- et Minières ; blic Territorial de Bassin Seine Amont ; AAMonsieur le Président du conseil d’architec- ture, d’urbanisme et d’environnement des Yve- AAMonsieur le Président de l’Établissement AADirecteur de l’Agence de l’Eau Seine-Nor- lines ; mandie ; Public Territorial de Bassin Entente Oise Aisne,

AAMonsieur le représentant de l’AORIF – Union ou, respectivement, de leur représentant élu. AADirectrice départementale des Territoires sociale de l’habitat d’Île-de-France ; (DDT) ;

AAMonsieur le Président de l’Union des AA Chef du Service Interministériel de Défense Chambres Syndicales de Propriétaires et Co- ANNEXE 4 : LISTE DES MEMBRES DE LA CDRNM et de Protection Civile ; propriétaires ;

Ou, respectivement, de leur représentant. AAMadame la Présidente de l’association Yve- lines Environnement ;

AAMadame la Présidente de l’association d’En- vironnement du Val de Seine.

Ou, respectivement, de leur représentant.

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 112 113

ANNEXE 5 SITES INTERNET UTILES

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES 114 ANNEXE 5 : SITES INTERNET UTILES 115

Inspection Générale des Carrières (IGC) : http://www.igc-versailles.fr

Aléa Retrait−Gonflement des sols argileux : http://www.argiles.fr

Remontées de nappes : http://www.inondationsnappes.fr

Prévention des risques majeurs : http://www.prim.net

Portail d’accès aux informations sur le sous-sol : http://infoterre.brgm.fr

Accès aux données des eaux souterraines : http://www.ades.eaufrance.fr

Mouvements de terrains : http://www.mouvementsdeterrain.fr

Cavités souterraines : http://www.cavites.fr

Vigicrues - Information sur la vigilance «crues» : http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr

Répertoire des repères de crues : http://www.reperesdecrues-seine.fr

Centre Européen de Prévention et de gestion http://www.cepri.net ANNEXE 5 : SITES INTERNET UTILES des Risques d’Inondation (CEPRI) :

Direction Départementale des Yvelines : http://www.yvelines.equipement.gouv.fr

Préfecture des Yvelines : http://www.yvelines.pref.gouv.fr

Direction Régionale et Interdépartementale http://www.driee.ile-de-france.developpe- de l’Environnement et de l’Énergie ment-durable.gouv.fr d’Île-de-France (DRIEE-IF) :

SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES SCHÉMA DÉPARTEMENTAL DES RISQUES NATURELS MAJEURS DES YVELINES

Le Schéma Départemental des Risques Naturels Majeurs est aussi disponible sous format numérique à l’adresse ci-dessous :

www.yvelines.equipement.gouv.fr