Camaïeu Des Neiges De Mon Oncle Antoine Gilles Girard

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Camaïeu Des Neiges De Mon Oncle Antoine Gilles Girard Document généré le 1 oct. 2021 14:16 Québec français Camaïeu des neiges de mon oncle Antoine Gilles Girard Enseignement du français et pluralisme ethnoculturel Numéro 88, hiver 1993 URI : https://id.erudit.org/iderudit/44580ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Les Publications Québec français ISSN 0316-2052 (imprimé) 1923-5119 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Girard, G. (1993). Camaïeu des neiges de mon oncle Antoine. Québec français, (88), 99–100. Tous droits réservés © Les Publications Québec français, 1993 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ foxxd d' OE Jixojyf oisrcr.Js ^uwrojrisfjE GILLES GIRARD La première séquence ouvrant l'histoire le visage d'un petit garçon. » Tout le film gaine l'éblouira. Mais la confrontation à de Mon oncle Antoine montre une petite tient entre ces deux pôles ; d'abord ce sa sensibilité critique occasionnera aussi ville minière du Québec des années qua­ plan général du village [Black Lake] cou­ des désillusions et de sérieuses opéra­ rante recouverte d'une « neige » grise qui vert de poussière d'amiante et perçu par tions de démythification. L'oncle Antoine sculpte aussi tout le paysage environnant un réalisateur dont la formation s'est fon­ y laissera tout son panache en se révélant avec ces immenses montagnes écrasant dée sur les ressources du documentaire ivrogne et écrasé de peur par la mort, ce les maisons toutes proches. Cette et, dernière image du film, dans la pers­ qui est plutôt fâcheux pour un croque- « neige » éternelle est artificielle, indus­ pective cette fois d'une fiction articulée mort. La tante aussi perd des plumes dans trielle, c'est le poudroiement d'amiante sur l'analyse psychologique, ce gros plan la découverte de son escapade amou­ qui tombe toute l'année durant et troublant sur le visage de Benoît qui a si reuse avec le commis, joué par Jutra lui- accroît l'envahissement de cette Pous­ rapidement et rudement cheminé sur la même. De même, la duplicité des adultes sière sur la ville dont témoignait aAndré voie de la vie adulte. est révélée et le prestige des représen­ Langevin. Les dernières images du film tants du pouvoir économique et reli­ font voir, à travers une vitre givrée par le La composante documentaire redonne gieux, sérieusement dégonflé. Benoît se froid et la neige, le visage perturbé d'un vie à ce petit village où « la terre ennei­ découvre une amorce de conscience poli­ jeune adolescent devant une image gée et le ciel ne font qu'une surface blan­ tique et obtient une gratification émotive bouleversante de la mort. De grise à gla­ che continue » (p.21) en cette vigile de la en défiant avec son copain et des balles cée, la neige s'insinue dans les structures Nativité, seule journée de fermeture de de neige (étonnamment chargées d'un formelles du film et dans le tissu l'usine au cours de l'année. La popula­ sens politique) le patron de l'usine, cyni­ thématique. À l'automne, pour les quatre tion ouvrière tire sa subsistance, ses mala­ que Père Noël qui, de sa carriole, jette premières séquences, sous la forme de dies et son taux élevé de mortalité pré­ avec condescendance ses cadeaux dans montagnes de déchets industriels, ces coce de ces mines d'amiante aux mesu­ la neige salie de la rue. Une vieille dame « glaciers volcaniques qui crachotent des res de sécurité absentes, possédées par qui observe discrètement la scène com­ cendres » (p. 21) ou l'hiver, pour les de riches patrons anglophones mépri­ mente : « Tiens... Le patron de la mine quinze autres séquences, artificielle ou sants dont le pouvoir est cautionné par qui garroché ses bébelles... Y aura pas naturelle, la neige affirme constamment un régime duplessiste antisyndical. Les encore d'augmentation de salaire sa présence signifiante. ouvriers récoltent leur paye, sortent de c't'année ». Benoît descend aussi Dieu et l'usine pendant que les enfants joyeux le curé de leur piédestal en désacralisant Pour l'essentiel, la fiction se déroule courent hors de l'école ; les deux grou­ l'Eucharistie. Heinz Weinmann analyse de la veille au petit matin de Noël dans pes s'entremêlent et s'amusent dans la avec justesse ce phénomène et conclut un modeste village minier. Benoît, quinze neige pendant ce moment d'euphorie. qu' « à la fin du film, toutes les autorités, ans, qui demeure chez son oncle religieuses, civiles, (celle du boss de la Antoine, propriétaire du magasin général La reconstitution, d'un vérisme rigou­ mine), parentales (biologique et adop­ et croque-mort, l'accompagne à travers la reux, fait revivre l'animation colorée du tive), auront été démystifiées » (Cinéma campagne enneigée, pour aller chercher magasin général, où l'on vient parler, se de l'imaginaire québécois, l'Hexagone, le corps d'un jeune de son âge. Au cours réchauffer les mains et le cœur, et qui, Montréal, 1990, p. 74). de ces heures émotivement très char­ plus que le perron de l'église, constitue gées, il aura vécu de nombreuses expé­ le lieu de convergence du discours laï­ Sous diverses modalités et dans des riences, vu poindre l'amour mais, sur­ que, avec ses rires, sa révolte larvée, sa rôles multiples, la neige affirme avec tout, subi une difficile initiation à la vie, complicité et ses potins. insistance sa présence dans la trame du la souffrance et à la mort. L'histoire péni­ film et intervient dans la polyphonie et la ble de Jos Poulin, mineur et bûcheron Grâce à cet effet de zoom réduisant polysémie des signes. Elle structure et dont le fils aîné est décédé, complète progressivement la distance focale, le colore l'espace du village comme celui cette comédie dramatique et cette documentaire fait place à l'intrusion qui sépare le magasin général du village pénétrante étude de caractères et de intimiste et au gros plan sur Benoît dont de Saint-Pierre où l'oncle .Antoine et mœurs. le regard servira de filtre pour percevoir Benoît, dans un premier temps, et les autres personnages. Les traits de cer­ Fernand et Benoît, lors du second trajet, Claude Jutra a lui-même dégagé fort tains personnages s'en verront cristalli­ doivent se rendre pour aller chercher la justement le fil conducteur de son œuvre sés, comme la jeune Carmen suscitant dépouille mortelle. La neige n'est pas filmique : « Je définirais le film comme un chez lui des émotions troubles ou l'élé­ qu'un décor muet de ces voyages (sur un zoom-in de deux heures sur Benoît. Par­ gante jUexandrine dont l'entrée spectacu­ plan spatial et initiatique) ; elle est fac­ tant d'un plan général de la ville ou du laire se souligne par une explosion à la teur de rupture lorqu'elle isole, comme village, on s'approche très lentement sur mine et dont la séance d'essayage de la sur des toiles de Jean-Paul Lemieux, HIVER 1993/Numéro 88 QUEBEC FRANÇAIS 99 Paysages littéraires sxxr fond d'hiver a\ntoine et Benoît dans un blanc espace leur sens putatif de leur rapport à l'hiver ; tre givrée, le regard de Benoît se fige ». désertique. Déchaînée dans la tempête, les verres et bouteilles d'alcool ou de elle devient facteur agonique, obstacle et bière (« Tiens, encore une que les Anglais Mon oncle Antoine, Réalisation : Claude catalyseur de révélation des personnages. auront pas ») si fréquemment présents, Jutra. Scénario : Jutra, Clément Perron. C'est à genoux dans la neige, sous le ciel ont comme prétention première de ré­ Images : Michel Brault. Interprètes : Jean glacial d'une lune très lumineuse, chauffer. Duceppe, Olivette Thibault, Jacques qu'Antoine se confessera, dira sa peine, Gagnon, Claude Jutra, Hélène Loiselle, ses rêves avortés, sa phobie des morts. Tout au cours du récit filmique, la Lionel Villeneuve, Monique Mercure. neige multiplie ses interventions et diver­ 1971, 104 mn. La mimique des personnages, leur sifie son rôle. Elle peut être lyrique et se gestuelle et la chorégraphie des mouve­ manifester dans la grisaille de l'amiante Mon oncle Antoine, texte de Claude ments sont aussi souvent programmés couleur de cendre, d'ennui et de Jutra tiré du film qu'il a réalisé d'après un par la neige, le vent, le froid. Sous un désespérance comme elle peut mettre en scénario original de Clément Perron temps relativement doux, la pleine lune valeur ses propriétés esthétiques et se adapté par Claude Jutra et Clément éclaire les visages apaisés des dormeurs, révéler belle, apaisante et pure sous le Perron,.[Montréal, Éditions .Art global, Benoît écrasé par la fatigue, Antoine ciel de cette nuit claire. Elle peut être 1979, 102 p. [4]f. depl., ill.]. chargé à bloc de gin. Sous le froid devenu plus strictement fonctionnelle en dessi­ plus vif, le visage de Benoît est bientôt nant la configuration de l'espace ou en crispé, puis aveuglé par les bourrasques. s'immisçant dans le réseau des rapports Dialectique éloquente de plans successifs entre les personnages lorsqu'elle endosse où l'on voit Madame Poulin, pour une elle-même un rôle actantiel d'opposant. fois heureuse, entourée de ses plus jeu­ Elle explique ou motive les chorégra­ nes enfants, coupant un maigrelet sapin phies des pieds qui la secouent ou qui de Noël et, dans un montage serré et dansent pour réchauffer les cœurs et les oxymorique, le visage tendu de son mari, corps.
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