La Deuxième Restructuration De L'intercommunalité. Les Propositions
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« DÉCENTRALISONS AUTREMENT » NOTE N° 165. La deuxième restructuration de l’intercommunalité. L e s propositions des préfets aux commissions départementales de la coopération intercommunale (octobre 2 015) 3 ème partie. Dans la note N° 163, nous avons étudié le cas de cinq départements. Dans la note N° 164, nous en avons abordé quatre autres. Voici une nouvelle salve de cinq départements, dont les quatre départements de la Lorraine actuelle. a) Département de la Meurthe-et-Moselle. Les EPCI après la restructuration de 2 011. 1. Communauté Urbaine du Grand Nancy, 20 communes, 256 246 habitants (2 011) 2. Communauté de communes de l’agglomération de Longwy, 21 communes, 59 244 habitants. 3. Communauté de communes Moselle et Madon, 19 communes, 29 122 habitants. 4. Communauté de communes du Bassin de Landres, 11 communes dont une dans la Meuse, 14 452 habitants. 1 5. Communauté de communes du Bassin de Pompey, 13 communes, 20 723 habitants. 6. Communauté de communes de la Vezouze, 32 communes, 5 705 habitants. 7. Communauté de communes du Lunévillois, 15 communes, 29 196 habitants. 8. Communauté de communes du Pays du Sânon, 29 communes, 6 946 habitants. 9. Communauté de communes de Seille et Mauchère, 23 communes, 8 578 habitants. 10. Communauté de communes du Pays de Briey, 9 communes, 10 992 habitants. 11. Communauté de communes du Pays de Colombey-les-Belles et du Sud-Toulois, 39 communes dont deux du département des Vosges, 11 224 habitants. 12. Communauté de communes du Pays de l’Orne, 10 communes, 23 658 habitants. 13. Communauté de communes du Jarnisy, 24 communes, 19 020 habitants. 14. Communauté de communes du Pays Audunois, 14 communes, 8 766 habitants. 15. Communauté de communes du Sel et du Vermois, 13 communes, 27 778 hab. 16. Communauté de communes du Grand Couronné, 19 communes, 9 595 habitants. 17. Communauté de communes du Val de Meurthe, 7 communes, 10 161 habitants. 18. Communauté de communes du Bayonnais, 25 communes, 6 712 habitants. 19. Communauté de communes de la Mortagne, 17 communes, 4 591 habitants. 20. Communauté de communes des Vallées du Cristal (Baccarat), 18 communes, 10268 habitants. 21. Communauté de communes du chardon lorrain, 39 communes, 10 299 habitants. 22. Communauté de communes du Pays Saintois, 55 communes, 14 390 habitants. 23. Communauté de communes de Hazelle-en-Haie, 9 communes, 7 552 habitants. 24. Communauté de communes du Pays de Longwy et des Deux Rivières, ou Terres de Lorraine du Longuyannais, 27 communes, 25816 habitants. 25. Communauté de communes du Toulois, 34 communes, 17 154 habitants. 26. Communauté de communes du Piémont Vosgien, 17 communes, 6 402 habitants. 27. Communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson, 31 communes, 40 263 habitants. 28. Communauté de communes de la Vallée de la Plaine (interdépartementale, son siège est situé dans le département des Vosges), 9 communes dont trois en Meurthe et Moselle, 8 299 habitants. 29. Communauté de communes du Haut-Val-d’Alzelle (interdépartementale, son siège est situé dans le département de la Moselle), 8 communes dont deux dans la Meurthe-et-Moselle, 26769 habitants. Commentaire. En 2 011, l’intercommunalité départementale comportait 37 EPCI à fiscalité propre et 18 communes isolées. Le projet préfectoral de 2 011 a proposé de passer à 20 EPCI et à supprimer toutes les communes isolées, ce qui était extrêmement ambitieux, par rapport aux mentalités et aux habitudes locales. Le projet a fait l’objet d’un très difficile passage devant la CDCI et, au 31décembre 2 011, date butoir prévue pas la loi du 16 décembre 2 010, le projet n’avait pas reçu un avis favorable de la commission. On sait que le gouvernement Fillon a décidé de « laisser tomber », à l’approche de l’élection présidentielle, c’est-à-dire en langue de bois, a décidé « de redonner du temps à la négociation » et ceci sine die. Cependant la CDCI a continué de travailler, en 2 012, et a abouti à plusieurs opérations de fusions et de fusions-extensions, et à l’intégration des communes isolées. L’affaire s’est faite en deux étapes : deux fusions au 1er janvier 2 013, quatre fusions et trois extensions de périmètre au 1er janvier 2 014. Presque toutes les communes isolées ont été intégrées à l’occasion de ces opérations (sauf quatre à la suite d’une décision du Conseil Constitutionnel pour vice de forme). À la veille de la nouvelle réforme, il y a donc en Meurthe-et-Moselle 27 EPCI ( plus deux communautés interdépartementales et limitrophes mordant sur quelques communes du département voisin). On en trouve la liste ci-dessus. Par ailleurs le préfet précise « qu’il n’a été procédé, dans ce département, à aucune réduction du nombre de syndicats, au moyen des pouvoirs spéciaux du préfet, l’effort s’étant porté en priorité sur la carte des EPCI ». 2 Méthode d’élaboration du projet de SDCI. Le préfet rappelle d’abord le cadre légal de la loi NOTRe et surtout les dérogations au seuil de 15 000 habitants qui peuvent s’appliquer à la Meurthe et Moselle. Deux des quatre exceptions peuvent être appliquées ici. On peut garder un seuil inférieur à 15 000 habitants pour les EPCI qui ont une densité démographique inférieure à 30 % de la moyenne nationale. On peut garder un seuil inférieur à 15 000 habitants pour un EPCI d’au moins 12 000 habitants issu d’une fusion opérée entre le 1er janvier 2 012 et le 7 août 2 015, date de a promulgation de la loi NOTRe. Aucune commune du département n’est située en zone de montagne. Le projet de schéma donne, en annexe, la carte des unités de vie et des unités urbaines, ainsi que celle des SCOT, découpages territoriaux avec lesquels les nouveaux EPCI cherchent à être « en cohérence spatiale », ce qui n’est jamais très évident. L’accroissement de la solidarité financière et territoriale est aussi évoquée, comme nous le verrons cas par cas. Le préfet affirme « qu’autant que possible, les souhaits exprimées par les communes ont été pris en compte, dès lors qu’ils étaient compatibles avec la loi ». Le projet cherche à procéder par EPCI entiers et limite au maximum le mouvement des communes d’un EPCI à l’autre, sauf quand la demande des communes est « ancienne, réitérée et justifiée ». Les propositions de restructuration de la carte intercommunale pour 2 016. La carte ci-dessous indique les 19 opérations prévues par le projet de schéma : six fusions ou fusions extensions, deux extensions de communautés existantes et onze maintiens de 3 communauté en l’état. Cette réorganisation est ensuite détaillée et justifée arrondissement par arrondissement. Arrondissement de Briey 1. Maintien en l’état de la communauté de communes Terres de Lorraine du Longuyannais (24), 27 communes, 16 041 habitants. La communauté de communes du Pays Longuyannais et la communauté de communes des Trois Rivières ont fusionné le 1er janvier 2 014. La nouvelle communauté de communes s’appelle « Terres de Lorraine du Longuyannais ». La rapprochement proposé par le préfet dans son projet de schéma n’avait pu aboutir en 2 011, mais il a été négocié ensuite. 2. Maintien en l’état de la communauté de communes de l’Agglomération de Longwy (2), 21 communes et 60 476 habitants. La ville-centre, Longwy, n’avait jusque là pas assez d’habitants pour que puisse se constituer une communauté d’agglomération. L’assouplissement de la législation des communautés d‘agglomération qui figure dans la loi NOTRe pourrait permettre, à court terme, cette transformation à laquelle Longwy aspire depuis longtemps. 3. Fusion de la communauté de communes du Bassin de Landres (4) et de la communauté de communes du Pays Audunois (14). La nouvelle entité aurait 25 communes et 13 829 habitants. Cette fusion est envisagée depuis 2 006. Proposée en 2 012, elle a été repoussée par la CDCI comme «prématurée ». Réticents en 2 011, les élus des deux communautés font état aujourd’hui « de leur intérêt pour un regroupement ». Le préfet affirme que celui-ci couvre parfaitement les objectifs de la loi NOTRe. Le bassin de Landres manque actuellement de cohérence géographique. C’est une zone qui subit très fortement les influences transfrontalières. 4. Fusion de la communauté de communes du Pays de Briey (12) et de la communauté de communes du Pays de l’Orne (12) et la communauté de communes du Jardisy (13). Le nouvel ensemble regrouperait 42 communes et 54 035 habitants. Une première tentative de fusion a échoué en 2 005. Une seconde, proposée par le projet de SDCI de 2 011, a été rejetée. Aujourd’hui, le préfet revient à l’assaut pour la troisième fois. Il affirme que le projet de fusion à trois assurera la cohérence du Pays de Briey déjà concrétisé dans le périmètre d’un syndicat mixte commun de transports. Le nouvel EPCI permettrait aussi de mieux résister à l’attraction de Metz. Briey est une ville au patrimoine bâti et naturel riche, mais aussi un centre tertiaire, un pôle d’activités économiques, notamment industrielles, qui possède encore des potentialités, et enfin un pôle de services publics et privés. Arrondissement de Nancy Nord 4 5 . Maintien de la communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson (27) en l’état.Elle comprend 31 communes et 41 079 habitants. Cet EPCI est récent (1 er janvier 2 014) et résulte de la fusion volontaire de quatre communautés de communes antérieures et de quatre communes. Ce découpage correspond parfaitement aux exigences de la loi NOTRe. Comme l’EPCI est issue d’une fusion complexe et récente, il a été jugé souhaitable de ne pas y toucher.