Commune de Laissey (25) Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le dans le secteur du Rougnon Avis du BRGM

Etude réalisée dans le cadre des opérations de service public du BRGM 2002-PIR-122

juin 2002 BRGWRP-51767-FR Commune de Laissey (25) Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon Avis du BRGM

Etude réalisée dans le cadre des opérations de service public du BRGM 2002-PIR-122

C. Mathon, R. Martin

juin 2002 BRGMIRP-51767-FR Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

Mots clés : Embâcle, Karst, Glissement, Mine de fer, Stabilité, Tunnel du Gour, , Laissey, Doubs.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Mathon C., Martin R. (2002) - Coinmune de Laissey (25) - Infiuence locale des dysfonctionnements du tuimel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM.-14 p., 3 fig., 5 ann.

O BRGM, 2002, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM. Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

Synthèse

Dans le cadre de ses réflexions - avec l'aide de la DIREN et du BETURE - sur les solutions propres à réduire les dysfonctionnements du tunnel du Gour et les désordres qu'ils créent en rive gauche du Doubs sur la commune de Champlive, la DDAF du Doubs a demandé au BRGM, Service Géologique Régional Franche-Comté, son avis sur ce dossier, particulièrement en ce qui concerne les risques induits de glissements en pied de falaise. Ce travail a été réalisé dans le cadre de sa mission de Service Public et d'Appui aux administrations.

De nouveaux débordements par les « fenêtres » de l'aqueduc réactiveront les secteurs glissés existants. De manière évidente ce sera particulièrement préjudiciable pour le secteur Est où le bourrelet de pied pourra être entraîné dans le Doubs. Il faut donc tout mettre en œuvre pour qu'ils ne se reproduisent plus. La manière la plus simple, si l'on ne réduit pas les débits qui transitent dans l'aqueduc, est d'obturer les ouvertures par lesquelles ils se produisent sous réserve de s'assurer que l'augmentation de mise en charge qui s'en suivra ne sera pas préjudiciable à la stabilité de l'aqueduc compte tenu de son état et de sa proximité à la falaise. La réduction des débits envoyés dans l'aqueduc est à l'étude semble t'il et il a également déjà été proposé de consolider le tunnel dans sa moitié avale, propositions auxquelles nous adhérons. Peut être pourrait- on envisager également d'aménager cette partie de l'aqueduc de manière à augmenter son débit admissible. Il pourrait alors s'agir d'une augmentation de sa section, d'une réduction des pertes de charges sur son tracé, ou d'un délestage vers la mine de fer. Dans ce dernier cas il serait impératif de déterminer le positionnement relatif de la mine et de l'aqueduc pour établir le cahier des charges techniques d'une telle réalisation, de même qu'une vérification de l'état du bure, du travers-bancsprincipal (obturé ou non, dégradé ou non) et du travers-bancs secondaire qui lui débouche de manière certaine dans le coteau en amont de l'exutoire du tunnel du Gour. En effet, en admettant le fait hautement probable que l'aqueduc passe au-dessus de l'entrée de la mine, il faudrait relier les deux par un puits, certainement court, et réaliser un ouvrage canalisant les eaux vers le bure et/ou le débouché d'un des deux travers-bancs dans la mine -sur 80 à 100 m- ou du moins aménager le trajet du ruissellement de l'eau dans la mine pour ne pas déstabiliser les piliers présents dans l'axe de l'entrée. En tout état de cause, le coût de cette solution et son bénéfice attendu devront être comparés à d'autres solutions plus classiques applicables à l'aqueduc même (augmentation de section, .. .). Commune de Laissey (25). lnfluence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

Sommaire

Synthèse ...... 3

1. Introduction ...... 5

2 . Contextes géographique et géologique ...... 5

3 . Résultats des investigations ...... 7 3.1. La mine de Laissey-Champlive. . (ouest) ...... 7 3.2. Glissement principal Est ...... 11 3.3. Glissement central sous le puits P.ll ...... 11 3.4. Glissement ouest sous l'entrée de la mine ...... 12

4. Conclusion ...... 13

Liste des figures

Fig . 1 Contexte général du site à 1110000 ...... 6

Fig . 2 Détail du contexte à 112500 ...... 8

Fig . 3 Coupe schématique de la mine à # 112000 ...... 9

Annexes photographiques

A.1. Mine de fer de Laissey-Champlive ...... 15 . . A.2. Glissement principal (événement est) ...... 19

A.3. Glissement 1 coulée de débris sous P.ll ...... 28

A.4. Glissement / coulée de débris sous l'entrée de la mine ...... 30

A.5. Exutoires ...... 33 Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

1 Introduction

La dérivation du Gour est un aménagement souterrain destiné à évacuer les crues du Gour de inondant le bassin fermé de Champlive, vers le Doubs. Dans son état actuel il est entré en fonctionnement en 1899. Il a donné toute satisfaction jusqu'en 1990, année de crue qui a vu se produire une brèche dans la maçonnerie de l'ouvrage en charge ayant eu pour conséquence une coulée de débris -issus des éboulis de pied de falaise- de plusieurs milliers de mètre cube vers le Doubs. Des phénomènes semblables se sont reproduits à plusieurs reprises, en particulier en 1991, 1992, 1993 et 1995, et depuis les débordements se multiplient malgré des mesures de nature à empêcher la formation d'embâcles dans la galerie.

La DDAF du Doubs, avec l'aide de la DIREN et du BETURE, a envisagé diverses solutions -dérivation d'une partie des débits de crues, installation d'une conduite forcée dans le tunnel du Gour, ...pour améliorer la situation. Dans le cadre de sa réflexion elle a demandé au BRGM, Service Géologique Régional Franche-Comté, son avis sur ce dossier, particulièrement en ce qui concerne les glissements induits affectant le talus en pied de falaise.

2. Contextes géographique et géologique

L'entrée amont du tunnel du Gour se situe environ 800 m à l'ouest du bourg de Champlive. Après un parcours de près de 450 m vers le nord-nord-ouest en direction de la falaise dominant la rive gauche du Doubs, la galerie longe sensiblement la falaise vers l'ouest, sur 330 m, avant de déboucher en contre-haut du talweg du Rougnon (cf. fig. 1). Sa dénivelée globale atteint 54 m, elle est pour moitié due à la présence de deux puits verticaux de 14 et 11 m de haut. D'un point de vue géologique, le t~inneltraverse des assises calcaires karstifiées. Il débute dans la Grande oolithe -Bajocien supérieur- et se poursuit dans le Bajocien moyen. La présence de failles complique la structure du secteur qui localement pend vers le sud d'une quinzaine de degrés. Le Bajocien repose sur I'Aalénien, lequel renferme des niveaux de minerai fer qui ont donné lieu à des extractions. Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur ia stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

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3. Résultats des investigations

Un premier examen du site a été réalisé par un expert du BRGM le 18 avril 2001 en début d'après midi, en compagnie de Monsieur J.P. METTETAL de la DIREN, puis seul une partie du lendemain.

Une deuxième visite, par deux experts du BRGM, a eu lieu le 27 mars 2002.

Lors de la visite de 2001 Monsieur METTETAL nous a rapidement exposé la problématique, in situ. La présence de l'ancienne mine de fer de Laissey-Champlive, sous le tracé de l'aqueduc côté cascade du Rougnon, avait alors paru une solution à étudier comme exutoire complémentaire de l'aqueduc. Monsieur METTETAL n'ayant pas connaissance de l'existence de plans concernant cette exploitation, il avait été convenu que nous la visiterions, tout comme l'aqueduc, pour évaluer le bien fondé de cette opportunité.

Le 27 mars dernier nous avons pu la visiter, en partie seulement, mais pas l'aqueduc que nous pensions devoir visiter avec des spéléologues. Depuis nous avons pu avoir accès aux plans de la mine que la DRIRE a reversés aux archives départementales du Doubs.

3.1. LA MINE DE LAISSEY-CHAMPLIVE (OUEST)

La seule entrée praticable (entrées 4 B cf. fig. 2), en limite de corniche calcaire et de talus d'éboulis, est obturée par des gabions en partie basse et un grillage plaqué sur une grille à maille lâche sur le reste de sa section. Avec le temps le grillage s'est dégradé et n'est plus de nature à empêcher les intrusions.

Cette entrée se prolonge par une galerie d'environ 3,5 m de largeur et 2,5 m de hauteur. Une seconde galerie lui est parallèle, mais côté corniche son extrémité est obturée par un remblai (cf. A.1). Ces deux galeries, dont les axes sont distants de 7 à 8 m, sont séparées par des "piliers tournés" d'environ 5 in x 7 m. Elles pénètrent d'une quarantaine de mètres dans le massif, selon une direction sensiblement nord-sud, avant d'atteindre l'extraction proprement dite du type "chambres et piliers". Dans ce secteur 1'Aalénien - auquel appartient le minerai de fer exploité- pend vers le sud d'environ 15" ce qui bien évidemment est également globalement le cas de l'exploitation.

L'extraction s'est développée de part et d'autre de l'axe des galeries d'entrée. Ne disposant alors d'aucun plan, nous avons visité toute la partie Est mais pas la totalité de la partie ouest. Les distances mesurées -extrémité Est à # 250 m et largeur depuis l'entrée # 120 m- sont confirmées par les plans récupérés aux archives (cf. fig. 1 et 2). On peut donc penser qu'ils sont exhaustifs. L'extraction fait donc au maximum 520 m de long par 90 m de large. Fig. 2 - DétaÜ du contexte à 112 500 (copyright: IGN) Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rouonon. Avis du BRGM Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

La partie est a été exploitée de manière très régulière, contrairement à la partie ouest dont les piliers sont disposés de manière anarchique (observation confirmée par la lecture du plan). Côté Est, les piliers et le toit sont sains, si ce n'est la présence de quelques diaclases. A environ 150 m des galeries d'entrée, nous avons toutefois remarqué un secteur d'extension limitée mais très affecté par des infiltrations. Les galeries sont disposées en marches d'escalier et l'on y distingue encore la trace des chemins de roulement des wagonnets. Immédiatement à l'ouest de l'axe des galeries d'entrée, deux rangées de piliers sont en mauvais état et certains en état de post rupture (cf.A.1 photo 5). Sur une distance d'une dizaine de mètres depuis la comiche, les galeries d'entrées sont affectées par une fracturation très pénétrante, sub parallèle à la comiche (décompression de bordure y). Les fractures sont distantes de 2 à 3 m et leurs lèvres peuvent présenter un écartement de plusieurs centimètres (cf. A.l). Des témoins en plâtre ont &é posés sur certaines par on sieur METTETAL il y a 2 ou 3 ans (cf. A.l photo n04); ils ne semblent pas montrer de déplacements.

Les plans indiquent la présence de 2 travers-bancs et d'un bure. Nous ne les avons pas observés, nous ne disposions pas des plans lors de notre visite qui n'a pas été complète. Le travers-bancs principal semble prolonger vers le sud l'axe des galeries d'entrée jusqu'au niveau -topographique- du chemin longeant le Doubs en suivant le pendage des couches, avant de revenir vers le nord où il ressort (entrée 4 fig.2) près de la cascade du Rougnon (cf. fig. 2 et 3, A.5 photos 29 à 30). Cette partie du travers-bancs n'a pas non plus été visitée. Le travers-bancs secondaire (entrée 4 A fig. 2) est lui bien présent et praticable d'après M. METTETAL.

Le report sur un même fond -à l'origine à 1/25 000- du plan de la mine et du tracé de l'aqueduc fait apparaître une incohérence avec la réalité dans la mesure où l'aqueduc y passe au-dessous des galeries d'accès à la mine. Cela doit résulter d'un cumul d'erreurs lors du report des deux entités. Le tracé de l'aqueduc est celui figurant dans le rapport BETURE-CEREC de mai 2000 : le tronçon Est-Ouest est peut être en réalité moins rectiligne et globalement légèrement décallé vers le sud. Pour caler correctement le plan de la mine, sans l'intervention d'un géomètre, il faudrait positionner la tête du travers- bancs principal (près de la cascade) sur un agrandissement du 1/25 000 et déterminer l'angle que fait son axe avec la visée d'un objet présent sur le 1/25 000 et le terrain (église ou autre bâtiment de Laissey visible depuis le bord du Doubs, près de la cascade). Si l'on devait envisager de faire transiter une partie du débit de l'aqueduc par la mine et les travers-bancs ou le bure, il serait impératif de déterminer le positionnement relatif de la mine et de l'aqueduc pour établir le cahier des charges techniques d'une telle réalisation, de même qu'une vérification de la non-obstruction et de l'état de ces exutoires. En effet, en admettant le fait hautement probable que l'aqueduc passe au-dessus de l'entrée de la mine, il faudrait relier les deux par un puits, certainement court, et réaliser un ouvrage canalisant les eaux vers le bure etlou le débouché du travers-bancs principal dans la mine -sur 80 à 100 m-, voue vers le travers-bancs secondaire, on du moins aménager le trajet du ruissellement de l'eau dans la mine pour ne pas déstabiliser les piliers présents dans l'axe de l'entrée. En tout état de Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

cause, le coût de cette solution et son bénéfice attendu devront être comparés à d'autres solutions plus classiques applicables à l'aqueduc même (augmentation de section, .. .).

3.2. GLISSEMENT PRINCIPAL EST

Il fait l'objet de l'annexe A.2.

Il s'est produit, de manière répétitive, à l'aplomb du débouché d'une galerie reliant l'aqueduc à la falaise. Cette galerie de 2 à 3 m2 de section et 10 m de long et reliée à la voûte de l'aqueduc par un puits rectangulaire. Le plancher de la galerie est environ 2 m plus haut que la voûte de l'aqueduc! Un mur en pierres maçonnées fermait initialement la galerie, côté puits. Une brèche de 0,5 m2 est ouverte dans ce mur en partie haute (cf. A.2. photo 10) permettant à l'aqueduc de déborder lorsqu'il est en charge (nous avons trouvé des branchages derrière le mur).

Il est impératif de reconstruire un muobturant de manière pérenne cette galerie, en lieu et place de celui existant, pour ne pas réactiver les phénomènes d'érosion et de glissement entre le pied de la corniche et le Doubs en cas de nouvelle mise en charge.

En effet, l'érosion due aux débordements et les glissements associés ont formé un talweg qui s'initialise en pied de comiche et dont le tracé n'est pas rectiligne. Il est dévié d'une quinzaine de mètres vers l'Ouest, environ à mi-pente, par la présence de gros blocs non en place de calcaire favorisant la formation d'un goulet d'étranglement avant de se poursuivre par une « chute » d'une dizaine de mètres et de se « perdre » dans un pierrier dominant le chemin qui longe le Doubs d'environ 10 m. Le volume de ce piemer -bourrelet de pied du glissement- est difficilement évaluable en l'état, mais 5 000 m3 ne nous paraît pas aberrant.

Indépendamment de l'obturation de la galerie, il serait souhaitable de procéder à quelques travaux de terrassement dans le « pierrier I bourrelet de pied » pour éviter sa saturation par les eaux s'écoulant dans le talweg et donc réduire les risques de mise en mouvement.

3.3. GLISSEMENT CENTRAL SOUS PUITS P.11

Beaucoup moins développé que le précédent -30 à 40 m de long- il se présente comme une échancrure en vé dans des éboulis meubles / pierrier (A.3. photos 22 et 23) se terminant par un bourrelet de pied dont la conformation semble dévier l'essentiel des écoulements vers l'Ouest, en direction du Rougnon. Dans le cas contraire ce glissement aurait pu rejoindre le précédent et le rendre plus catastrophique. En cas de nouveau débordement violent il n'est cependant pas exclu que cela puisse se produire ; des travaux de correction sont donc indispensables si rien n'est fait pour éviter les débordements. Comme dans le cas précédent il pourrait s'agir d'une obturation pérenne. Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

L'aqueduc semblant plus proche de la comiche au niveau de ce puits que dans le cas précédent, il faut cependant s'assurer qu'il en est suffisamment éloigné pour que sa mise en charge et celle des fractures qu'il intercepte ne puisse provoquer la formation d'une brèche entre l'aqueduc et la comiche. Dans le cas contraire un renforcement des parois de l'aqueduc, sur une distance à définir, s'imposerait.

3.4. GLISSEMENT OUEST SOUS L'ENTREE DE LA MINE

Il semble s'agir de l'érosion régressive, au moins en partie par les eaux de débordement du puits P.ll, de la tête d'un talweg affluent de celui dans lequel s'écoule le Rougnon. Compte tenu de sa direction et de sa situation, il n'est pas critique. Une mise en charge locale du Rougnon pourrait se produire en cas de progression violente de l'érosion, mais elle ne serait pas dommageable. Commune de Laissey (25). Influence locale des dysfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon. Avis du BRGM

4. Conclusion

De nouveaux débordements par les « fenêtres » de l'aqueduc réactiveront les secteurs glissés existants. De manière évidente ce sera particulièrement préjudiciable pour le secteur Est où le bourrelet de pied pourra être entraîné dans le Doubs. Concernant le secteur central -sous P.ll- son devenir est plus hypothétique. Soit les écoulements continuent d'être déviés vers le Rougnon auquel cas les dommages resteront longtemps concentrés sur la partie haute du Rougnon ; soit ils se dévient vers le glissement Est et vont accroître les volumes susceptibles de glisser. Il faut donc tout mettre en œuvre pour qu'ils ne se reproduisent plus. La manière. la plus simple, si l'on ne réduit pas les débits qui transitent dans l'aqueduc, est d'obturer les ouvertures par lesquelles ils se produisent sous réserve de s'assurer que l'augmentation de miseen charge qui s'en suivra ne sera pas préjudiciable à la stabilité de l'aqueduc compte tenu de son état et de sa proximité à la falaise. La réduction des débits envoyés dans l'aqueduc est à l'étude semble t'il et il a également déjà été proposé de consolider le tunnel dans sa moitié avale, propositions auxquelles nous adhérons. Peut être pourrait-on envisager également d'aménager cette partie de l'aqueduc de manière à augmenter son débit admissible. Il pourrait alors s'agir d'une augmentation de sa section, d'une réduction des pertes de charges sur son tracé ou d'un délestage vers la mine de fer. Dans ce dernier cas il serait impératif de déterminer le positionnement relatif de la mine et de l'aqueduc pour établir le cahier des charges techniques d'une telle réalisation, de même qu'une vérification de la non-obstruction et de l'état des exutoires (bure travers-bancs secondaire et principal). En effet, en admettant le fait hautement probable que l'aqueduc passe au-dessus de l'entrée de la mine, il faudrait relier les deux par un puits, certainement court, et réaliser un ouvrage canalisant les eaux vers le bure etfou le débouché du travers-bancs dans la mine -sur 80 à 100 m- s'il existe, voire vers le travers-bancs secondaire qui lui débouche bien en amont du Rougnon selon M. METTETAL, ou du moins aménager le trajet du ruissellement de l'eau dans la mine pour ne pas déstabiliser les piliers présents dans l'axe de l'entrée. En tout état de cause, le coût de cette solution et son bénéfice attendu devront être comparés à d'autres solutions plus classiques applicables à l'aqueduc même (augmentation de section, .. .). Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

ANNEXES PHOTOGRAPHIQUES Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

A. 1

Mine de fer de LAISSEY-CHAMPLIVE Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

, L- eh--.y

Photo 2 - Entrée contiguë à la précédente, mais remblayée. Les dépôts blanchâtres (calcite) soulignent les lèvres des fractures de décompression de bordure du massif. Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour surla stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 3 - Fracture de décompression à ouverture pluri-centimétrique et rejet décimétriaue

Photo 4 -Témoins en plâtre sur fracture, mis en place par la DIREN (pas de mouvement apparent) Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnemenfs du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

L I Photo 5 - Pilier en état de post-rupture

Photo 6 - Extraction par chambres et piliers abandonnés (présence locale de murets en pierres entre piliers) Commune de Laissey (25) - influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Glissement 1 Coulée de débris principal (événement Est) Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 7 - Sortie en falaise de la galerie d'accès au Tunnel du Gour entre Pl4 et Pl 1 à l'aplomb du glissement principal

Photo 8 - Partie courante do la galerie vue depuis la falaise Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

1 Photo 9 -Partie courante de la galerie vue depuis le tunnel

Photo 10 -Brèche dans le mur de fermeture à l'aplomb de l'aqueduc 1 Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

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Photos 11 - Vues du puits rectangulaire reliant l'aqueduc à la galerie de sortie en falaise Commune de Laissey (25) -Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour surla stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 12 - Bourrelet de pied actuel du glissement principal vu depuis le bord du Doubs (largeur # 55 m, hauteur # 10m)

Photo 13 - Tête (replat JOUIT le pied vue depuis le goulet lntermealalre Commune de Laissey (25) - lnfhence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 14 - Goulet intermédiaire vu depuis la tête (replat) du bourrelet de pied (hauteur # 10 m, largeur mini # 1 m)

Photo 15 - Détail goulet (écoulement faible débit et masses rocheuses non en vlacel Photos 16 et 17 - Détails du goulet d'étranglement avec éboulis rocheux et 1 ou dépôts meubles plus ou moins consolidés I Photo 18 -Corniche sous l'exutoire de la galerie et Photo 19 -Vue générale de l'échancrure jusqu'au apparition de marnes grises dans le talweg Doubs, depuis l'exutoire de la galerie. Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour surla stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

I Photo 20 -Détail de l'échancrure dans les éboulis avec apparition de marnes grises dans le talweg.

Photo 21 -Masses consolidées instables en partie supérieure du glissement (« rive gauche ») Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

A.3

Glissement 1 Coulée de débris sous P.ll Commune de Laissey (25) -Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Goursur la sfabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

1 Photo 22 - Corniche dégagée par la (( fuite )) de l'aqueduc au puits 1 1 1

Photo 23 - Echancrure dans le pierrier (vue de l'amont) Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteurdu Rougnon

Glissement 1 Coulée de débris sous l'entrée de la mine Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 24 -Entrée praticable de la mine

( Photo 25 -L'orée du bois marque la tête du glissement/coulée de débris 1 Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur le stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 26 -Tête du glissement avec sous cavage dans les éboulis plus ou moins consolidés 1 Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfoncfionnemenfs du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

A.5

Exutoires Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 28 - Cascade du Rougnon

Photo 29 -Tête du travers-bancs principal de la mine (# 20 m à l'est de la cascade) - Entrée 4 (cf. fig. 2) Commune de Laissey (25) - Influence locale des disfonctionnements du Tunnel du Gour sur la stabilité du versant dominant le Doubs dans le secteur du Rougnon

Photo 30 - Ouverture dans la maçonnerie obturant la tête du travers-bancs (entrée 4 - fig. 2)

Photo 3 1 - Intérieur du travers-bancs (section # 4 mZ)toujours en eau BRGM SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL Service Géologique Régional Franche-Comté Parc scientifique et Industriel - 21 A, rue Alain Savary - 25000 BESANCON - té1 : 03 81 80 62 22