Etude Du Plan Directeur De Developpement Integre De La Peche Artisanale Et De L’Aquaculture Continentale En Republique Gabonaise
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Direction générale des pêches et de l’aquaculture Ministère de l’économie forestière, des eaux, de la pêche et de l’aquaculture de la République gabonaise ETUDE DU PLAN DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE LA PECHE ARTISANALE ET DE L’AQUACULTURE CONTINENTALE EN REPUBLIQUE GABONAISE RAPPORT FINAL JUIN 2009 AGENCE JAPONAISE DE COOPERATION INTERNATIONALE OVERSEAS AGRO-FISHERIES CONSULTANTS CO., LTD. Avant-propos En réponse à la requête du Gouvernement de la République gabonaise, le Gouvernement du Japon a décidé d’exécuter par l’entremise de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) une étude de développement sur le Plan directeur de développement intégré de la pêche artisanale et de l’aquaculture continentale en République gabonaise. Pour les six études sur place réalisées du mois d’avril 2007 au mois de mai 2009, la JICA a délégué en République gabonaise une mission d’étude menée par Monsieur Yasuo ISHIMOTO d’Overseas Agro-Fisheries Consultants Co., LTD. Après un échange de vues avec les autorités concernées du Gouvernement, la mission a effectué des études sur place. Au retour de la mission au Japon, l’étude a été approfondie et le rapport ci-joint a été complété. Je suis heureux de remettre ce rapport et je souhaite qu’il contribue à la promotion du Plan et au renforcement des relations amicales entre nos deux pays. En terminant, je tiens à exprimer mes remerciements sincères aux autorités concernées du Gouvernement de la République gabonaise pour leur coopération avec les membres de la mission. Juin 2009 Ariyuki MATSUMOTO Vice-président Agence Japonaise de Coopération Internationale Monsieur Ariyuki MATSUMOTO Vice-président Agence Japonaise de Coopération Internationale Tokyo, Japon Juin 2009 Lettre de présentation Monsieur le Vice-président, Nous avons l’honneur de vous soumettre le Rapport final du « Plan directeur de développement intégré de la pêche artisanale et de l’aquaculture continentale (PDDI) » en République gabonaise. Le présent Rapport de l’étude de développement, réalisée en relation étroite avec les organismes concernés, à commencer par la Direction générale des pêches et de l’aquaculture (DGPA) du Ministère de l’économie forestière, des eaux, de la pêche et de l’aquaculture de la République gabonaise, compile les résultats de l’étude effectuée par la mission d’étude pendant la période entre avril 2007 et juin 2009. Le Gabon est riche en ressources naturelles comme le pétrole, le manganèse, l’uranium et le bois, ce qui place le pays comme celui à revenu moyen. Toutefois, environ un tiers de la population vit au-dessous du niveau de pauvreté, le pays a considéré « la libération de la dépendance du pétrole par la diversification de l’industrie » comme pilier de la croissance économique et de la politique de réduction de la pauvreté dans le Document Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSCRP) (2005). En particulier la pêche, qui dispose de ressources halieutiques riches à la fois maritimes et continentales, est considérée comme un domaine à capacité de développement élevé, au même niveau que le tourisme. La présente étude a été réalisée pour formuler le Plan directeur de développement intégré de la pêche artisanale et de l’aquaculture continentale de tout le pays qui contribuerait à l’augmentation du revenu des agriculteurs et des pêcheurs, à l’approvisionnement stable en vivres et à l’utilisation durable des ressources halieutiques pour l’année cible 2020. Nous tenons à remercier en particulier, les personnes concernées de votre agence, ainsi que celles du Ministère des Affaires Etrangères et du Ministère de l’Agriculture, des Forêts et des Pêches du Japon de leur compréhension et de leur collaboration au cours de cette étude. Nous vous informons également que nous avons bénéficié de la collaboration des organismes concernés du Gouvernement gabonais, et que, en particulier, la DGPA a positivement participé à l’étude sur terrain. Nous souhaitons exprimer nos plus profonds remerciements pour les conseils et la collaboration considérable que nous a apportés le personnel de l’Ambassade du Japon au Gabon ainsi que du bureau de la JICA au Gabon. En espérant que ce Rapport sera utile à la JICA, aux bailleurs de fonds concernés et au Gouvernement gabonais pour la promotion du Plan directeur, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Vice-président, l’expression de nos sentiments les plus respectueux. Yasuo ISHIMOTO Chef de la mission d’étude Etude pour le PDDI Overseas Agro-Fisheries Consultants Co., Ltd. Sites des projets pilotes 1) Projet d’introduction de la pêche au filet fixe 2) Projet de développement de la pêche côtière 3) Projet de micro-crédit 4) Projet de pisciculture intégrée 5) Projet de pisciculture en cages 6) Projet de valorisation du sans-nom 7) Projet de gestion participative des ressources halieutiques 8) Projet d’introduction expérimentale du moteur à longue queue Résumé Résumé 1. Positionnement de la présente étude de développement La République gabonaise (ci-après désignée « le Gabon ») a une population de 1.548.000 d’habitants (2003), et son territoire est de 267.667 km² - ce qui correspond aux 3/4 du Japon. Il est riche en ressources naturelles comme le pétrole, le manganèse, l’uranium et le bois, et le RNB par habitant est de 4.080 $US (2004), élevé comparé aux pays voisins, ce qui place le Gabon comme pays à revenu moyen. Par ailleurs, la production de pétrole a diminué après avoir atteint son pic en 1997, et en 2003, le pourcentage du secteur pétrolier dans le revenu était inférieur à celui des secteurs non-pétroliers. En 1986, le pays a considéré « la libération de la dépendance du pétrole par la diversification de l’industrie » comme pilier de la politique économique, la promotion concrète de cette politique a été déclarée dans le Document Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSCRP). En particulier la pêche, qui dispose de ressources halieutiques riches à la fois maritimes et continentales, est considérée comme un domaine à capacité de développement élevé, au même niveau que le tourisme. La pêche ne représente que 1,5% du PIB, avec une population active de seulement 21.700 personnes, mais la consommation de poisson par personne est de 25 à 30 kg par an, ce qui est très élevé par rapport aux pays voisins, et les produits halieutiques sont une source nutritive essentielle correspondant à 40% des protéines animales absorbées par les habitants. La demande intérieure de produits halieutiques est estimée à 70.000 t par an, mais les captures annuelles évoluent entre 40.000 à 50.000 t, et le complément est apporté par les importations. La fourniture d’un volume stable est exigée pour éviter la sortie de devises. Les pêcheurs de l’intérieur des terres (aquaculteurs y compris) pratiquent la pêche, combinée à l’agriculture pour la consommation domestique, mais depuis les années 1980, les emplois en ville ont augmenté à cause des industries d’exportation, et avec l’exode rapide de la population, la différence de salaire avec les zones urbaines s’élargit. Dans ce contexte, la correction des déséquilibres par le biais du développement régional en utilisant les ressources naturelles est exigée. Par ailleurs, dans les zones côtières, des étrangers venus des pays voisins ont formé des communautés, et ce sont eux principalement qui s’occupent de la production de la pêche. Le problème à résoudre pour l’administration de la pêche n’est pas de rejeter ces pêcheurs étrangers, mais de travailler activement pour qu’ils coexistent avec les pêcheurs gabonais. Vu ce contexte, le gouvernement gabonais a demandé au Japon l’établissement d’un plan directeur de développement durable des ressources halieutiques. En réponse à cette demande, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (ci-après désignée « la JICA ») a effectué une étude préliminaire en octobre 2006, et après accord sur le Compte-rendu des discussions (M/M), a effectué une étude préparatoire en janvier 2007 et le Cadre de travail (S/W) compilant le contenu de cette étude de développement a été signée par les deux parties et échangée. Ainsi a commencé l’étude pour le Plan directeur de développement intégré de la pêche artisanale et de l’aquaculture continentale. Cette étude a été réalisée par Overseas Agro-Fisheries Consultants Co., Ltd. désigné par la JICA, en collaboration avec la Direction générale des pêches et de l’aquaculture (ci-après désignée « la DGPA ») du Ministère de l’économie forestière, des eaux, de la pêche et de l’aquaculture, organisme responsable de la partie gabonaise. 2. Potentiel de développement 2.1 Demande de produits halieutiques La consommation de poissons moyenne par personne et par an au cours des 5 (2001-2005) et 10 (1996-2005) dernières années est estimée respectivement à 27,7 et 33,9 kg. La tendance à long terme est que le volume fourni dans le pays diminue au fil des années, mais cela est dû au fait que la production nationale stagne à 41.000 - 46.000 t par an depuis 2000, et que 7.000 - 10.000 t environ de R-1 produits halieutiques sont importés par an pour combler l’insuffisance de la production nationale. La demande est donc actuellement de 50.000 - 55.000 t par an. Si l’on pense que la consommation par personne à venir évolue entre 20 et 30 kg, qui est le niveau de consommation actuel, la demande de la consommation nationale sera d’environ 43.000 - 64.000 t en 2020. Par ailleurs, le volume des exportations de produits halieutiques est estimé à 7.000 - 10.000 t par an ces dernières années. Comme mondialement les ressources halieutiques ont tendance à baisser et que la demande du Cameroun, du Congo et du Nigeria augmente, on peut désormais prévoir l’augmentation graduelle de la demande de l’exportation et son volume estimé à 10.000 - 15.000 t par an.