Apollinaire Y La Guerra
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APOLLINAIRE Y LA GUERRA: Tomo 1 MARIA ELENA FERNANDEZ-MIR~DA Bruselas 1999 Con mi agradecimiento al Doctor D. Jesús Cantera Ortiz de Urbina por su valiosa ayuda y por los ánimos que siempre me ha dado. Ami marido ya mis hijos con todo mi cariño INTRODUCCION Uno de los mayores errores para el conocimiento de Apollinaire es la afirmación categórica que han hecho muchos de sus críticos: “A Apollinaire le gustaba la guerra1’. Francis Ponge decía que ‘II était ravi ayee la guerre” y lo mismo pensaba Marie Jeanne Duny, una de sus más extensas comentaristas, que escribe casi horrorizada a este propósito: “II Fa chantée, cette guerre presque comme une ruvre d’art: “O Dieu que la guerre est jotie. .“ It a chanté les obus comrne des feux d’artifice. II tui a semblé participer á quelque imrnense priapée de l’homme et de la terre. Je trouverais presque inconcevable qu’au milieu dii sang et de la mort, dans la boucherie, Apollinaire alt considéré la guerre en artiste, ce serait pour mol un seandale, s’it n’y faltait voir un tranquiUe héroYsme, puisque mus les dangers étaient personnellement courus, et le triomphe d’un pouvoir d’émerveillement sur l’borreur méme” (Alcocis. Tomo 1, pág. 59) “Chose pour mol presque intolérable, II n’exécrera pas mérne la guerre. Elle luí apparaitra cornme une ¡mmense priapée oú les canons sont brandis comrne des sexes et la ten-e fécondée par le carnage. Pour parler de ses “Merveilles” II a despréciosités: Que e ‘esí beau cesfi¿sées qul illurninern la nuil Elles montení sur leurpropre cirne el se penchení pour regarder Ce soní des danies qul dansení ayee leurs regards pouryeuxbras el ccinurs. II faudrail plus que le déchirement mondial pour l’empécher de jouer ayee les mots~ Le sang est le “Champagne viril qui émoustille la Champagne” et l’horizon qui, sur le champs de bataille “fait la roue comme un grand Paon”, chante que “Le grand Pan est resauscite La guerre est pour luí une expérience qu’il ajoute aux autres, une nouveauté, une entreprise sur le hasard, un butín pour sa poésie. II détourne l’angoisse en curiosité qul s’aniuse de tout,et it élude le pire au profit d’une “activité de jeu”. (A!cools, Tomo m, pág. 232, 233) M. Jeanne Durry piensa, incluso, que la angustia o el miedo a la muerte eran sentimientos completamente desconocidos para el poeta: “Je crois qu’Andr¿ Billy ne se trompe pas quand u écrit (Apollinaire, pág. 38): J’ai assez souvent conversé ayee Apollinaire poar étre a inérne de dire que.. son optimisme naturel l’inclinait ¿faire aveuglémení confiance a la morí comme a la vie. Je croirais méme qu’il a rarement connu l’angoisse. II a été un inquiet, non un angoissé...Mais la mort oñ finit le temps humain n’est pour lui ni “la reine des épouvantements”, ni une hantise, ni méme une préoccupation. Alors méme qu’il est le plus prés de la mort, qu’il peut á chaque instant mourir, que, dans la guerre, ji est exposé aux plus morteis 1 dangers...Mais Apollinaire...n’a pas le sentiment du gouffre et de l’abime” (Alcools M. Jeanne Duny. Tomo 1, segunda parte. pág. 190) También André Breton condena la actitud de Apollinaire durante la guerra: “Qn sut trés vite qu’il s’était engagé dans l’armée; ceux de ses amis qul avaient pu rester en contact avec 1w se communíquérent ses nouveaux poémes. Y passaít toujours la méme flamme rnais rien n’y marquait une prise de consejence appréciable des evénements. Tout se résolvait par un enthousiasme á coup súr sincére, mais qul rejoignait alors l’enthousiasme de commande, et, en dépit de l’expression toujours trés neuve dii sentiment, nc laissait pas pour rnoi de verser dans le conformisme. Les pires réalités de la guerre étaient éludées ici, les plus légitimes inqulétudes détoumées au bénéfice d’une activité de jeu qui se donne toute licence dans les Calligrammes proprernent dita, tandis que l’esprit sobstine on nc peut plus déraisonnablement á vouloir trouver son bien dans le “décor” de la guerre” (A. Breton. Entretiens avec André Parinaud, 1913-1952. (Paris. Gallimard. 1952) ¿“Déraisonnable”? Resulta al menos curioso que un hombre que se oponía a toda norma como Bretonjuzgara a Apollinaire de esta manera. Todos sus críticos parecen sorprendidos con las reacciones del poeta durante la guerra. Prévert afirmaba: “Quel dommage quApollinaire ait tellement aimé la guerre!”, y Marcel Adéma declara que “la guerre va étre pour liii une prodigieuse aventure Raymond Jean dice a propósito del erotismo de Apollinaire durante la guerra: “iI est tout surpris et béatement admiratif de voir á quel point la guerre ressemble á l’amour...Le poérne secret adressé á Madeleine le 7 décembre 1915 et le Chant d ‘amour de Calligratnmes.. .sont les sommets de celle inspiration érotico-guerriére oú l’empoignade des hommes apparait comme un formidable rut et le feu de salve de l’artillerie comme une festivité phallique permanente. Qn con9oit quApollinaire arlilleur el canonnier, se soit senil á Valse au cornbat”. (Lectures du désir. Editions du Seují, Paris 1977. Q.c. pág. 119) Philippe Renaud piensa también que: “II a vécu la guerre (pesons ces mots) comme une merveille, un enchantement. Elle le transporta dans un univers aussi étrange qu’on peut le réver, plus éfrange, plus autre, qu’il n’eút pu 1’imaginer” (Lecture d’Apollinaire, Ed. LÁge d’Homme.-La Cité, Lausanne, 1969) ‘Apollinaire, pág. 267. 2 Y 1. Clark, en el articulo La poésie, la politique el la guerre presenta a Apollinaire lleno de alegría en el momento en que se dirigía al frente de batalla: “Huit mois aprés (sa demande d’engagement), II partait pour le front avec peut-étre davantage d’entrain que ses jeunes camarades; c’est comme s’il vivait justement une deuxiéme jeunesse, pure, joyeuse, ardente” (La revue des letires modernes. Paris, Nos. 450-445. pág. 1976, pág. 20) E incluso uno de sus mejores amigos, André Rouveyre, que en muchas ocasiones habla de la angustia y del desequilibrio del poeta, considera que la guerra fue un momento de tiesta para él: “Tant u ainiait le neufqu’il fut exalté, ébloui, ému aussi profondément á ces conditions d’enfer. LA, ce nc pouvait ¿tre que son paradis, íant il avait le cxrur et l’esprit bien placé, ríches, préts A tout accueillir et saisir, de ce qul était pour les provoquer á tous les régimes” (Apollinaire . André Rouveyre. Gallimard. 1945. Pág. 234) También Geneviéve Dormann, en su reciente libro La gourrnandise de Guillau>ne Apollinaire (Albin-Michel, París, 1994) nos presenta al poeta como un hombre muy alegre, “bon vivant”, que disfrutaba enormemente de la vida, por eso dice de él: “ce jeune homme neur... je l’entends tire, de ce tire fusant, formidable, communicatif’ y nos dice que incluso durante la guerra había elegido “la bombance”: “En 1914, Guillaume, de sa caserne de Nimes, écrit á Paul Léautaud: Ict lene maigris point, tnalgré les exercices violerns. ..Bref, Guillaume a choisi labombance”. Pero a través de la lectura de sus obras, o en la trayectoria de su vida, no puedo ver un retrato tan simplista del poeta, considerado sólo en el aspecto “ricur” de su personalidad, o en la fachada alegre, desafiante y fascinada que presenta algunas veces durante la guerra. Apollinaire era mucho más complicado, más ambivalente y más genial que todo eso. Hay en él y en su obra algo muy profundo y doloroso que salta a la vista y que Madeleine, su novia durante la guerra, notó inmediatamente cuando lo conoció en un tren (“il ferme les yeux et parait soudain triste et fatigué, je suis bouleversée par ce visage, jamais je n’ai vii exprimer tant de choses á un visage aux yeux fermés”), una tristeza y un dolor que la sorprenden también tras la lectura de Alcools; asi se lo dice en una carta, pero Apollinaire lo niega porque, como ya veremos en otras 3 ocasiones, tiene siempre tendencia a negar sus debilidades, sobre todo cuando son otros los que se las hacen ver: “Non, II ne faut point voir de tristesse dans mon tnuvre, mais la vie mame, ayee une constante et consciente volupté de vine, de connaitre, de voir, de savoir et d’exprimer...j’ai toujours été heureux car la vie méme est mon bonheur” . Una felicidad que, sin embargo, no corresponde a la realidad; puede estar alegre en algunos momentos, incluso excesivamente, pero no como estado de ánimo duradero, porque en seguida llegará la angustia. (“II m’est arrivé souvent á Paris, me sentant seul, dans mon cabinet de travail d’avoir peur de cette solitude le soir”)... niega la tristeza que Madeleine ve en su obra, pero luego hace algunas concesiones: “Je suis trés gai. ayee des soudaines tristesses”. Una tristeza que ya había confesado abiertamente en un momento de abandono al principio de la correspondencia con ella, cuando llevaba más de un mes en el campo de batalla: “le sus aujourd’hui triste á l’extr¿me, triste á mourir”. Hay en Apollinaire algo muy triste, una angustia permanente que aparece a lo largo de su obra, como a retazos, cuando menos se espera. Es como el fuego de un volcán profundo que se empeña en ocultar pero que el humo delata de vez en cuando. Sus amigos, los que le conocieron, aunque desearon ver en él su aspecto alegre, las fantásticas risas momentáneas, no pudieron negarlo. Cocteau, uno de sus amigos más cercanos, expresa la angustia del poeta con una comparación admirable: “...ll évoquait certains joueurs de Monte Carlo dont l’angoisse nc s’exprime que par une páleur grave”.(Revista La Parisienne, enero 1954) Y Alice Halicka2 nos dice que la expresión de su rostro denotaba una tensión interna: “Je n’ai pas connu Apollinaire un visage détendu” Pero el testimonio de Rouveyre, el que le conoció mejor, es el más impresionante: 1 Carta a Madeleine de 11 de agosto de 1915 2 Testimonio de M.J.