Siberia

Date Samedi 22 juillet 2017*

Horaire 20:00 à 22:00*

Durée 02:00

Lieu Montpellier [34] - Le Corum / Opéra Berlioz *Attention nous vous informons que les horaires sont à titre indicatifs et sont susceptibles de varier en fonction du ou des artistes, ainsi que du nombre de rappels.

BILLETS DE 12 à 55 €

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www.lefestival.eu 1/5 Infos/réservations: +334 67 02 02 01 DÉCOUVREZ LE PROGRAMME Siberia Opéra en 3 actes (1903, révision 1927) Version de concert

Sonya Yoncheva, Stephana Murat Karahan, ténor Vassili Gabriele Viviani, baryton Gleby Catherine Carby, mezzo-soprano Nikona Anaïs Constant, soprano La Fanciulla Marin Yonchev, ténor Ivan, il Cosacco Alvaro Zambrano, ténor Alexis, Il Sergente Jean Teitgen, basse Il Capitano, Walinoff, Il Governatore Jean-Gabriel Saint-Martin, baryton Il Banchiere Miskinsky, l'Invalido Laurent Sérou, basse l'Ispettore

Choeur Opéra National Montpellier Occitanie Chef de choeur Noëlle Gény / Jacopo Facchini Choeur de la Radio Lettone Chef de choeur Sigvards Klava Orchestre National Montpellier Occitanie

Domingo Hindoyan direction

Chef de chant Anne Pagès-Boisset

AVEC L'AIDE D'EY

www.lefestival.eu 2/5 Infos/réservations: +334 67 02 02 01 « Horribles steppes ! »

De la douzaine d'opéras achevés par Umberto Giordano (1867-1948), seuls trois connurent un succès durable : Andrea Chénier (1896), (1898) et Siberia (1903). Mais le dernier d'entre eux ne s'est pas maintenu au répertoire, bien qu'il ait été le préféré du compositeur et peut-être son oeuvre la plus ambitieuse. L'ouvrage avait pourtant bénéficié d'une création fastueuse à de Milan, le 19 décembre 1903, donnée à guichets fermés en présence de nombreuses personnalités artistiques (dont d'Annunzio) et par une distribution de choix qui avait été rassemblée en vue de de Puccini. Or ce dernier, immobilisé par un accident de voiture, ne put rendre sa partition à temps. Les futurs interprètes de Butterfly, la soprano , le ténor et le baryton (en compagnie du chef ) incarnèrent donc respectivement les rôles de Stephana, Vassili et Glèby. Incertain lors de la première représentation, le succès de Siberia se renforça au fil de la promotion orchestrée par Sanzogno, éditeur de Giordano et de Mascagni. Soucieux de marquer des points face à son éternel rival Ricordi (éditeur exclusif de Verdi, et premier protecteur de Puccini), Sanzogno ne reculait devant aucun moyen promotionnel : achats de droits (notamment de partitions françaises, de Bizet à Massenet), construction de salle (le Teatro lirico de Milan, érigé en 1894 pour faire pièce à une Scala trop inféodée à Ricordi), organisation de concours d'oeuvres lyriques en un acte (celui de 1890 avait vu s'opposer la Marina de Giordano et la Cavalleria rusticana de Mascagni, au profit de la seconde) et de tournées européennes.

Slave et italien

Détail intéressant, à replacer dans le cadre de la compétition larvée entre Puccini et Giordano, les livrets de Madama Butterfly et de Siberia étaient signés du même auteur, le prolifique , qui avait d'ailleurs d'abord proposé son drame à Puccini, qui le refusa pour ne pas être taxé de « fédorisme » : le succès de Fedora de Giordano ayant vexé son rival, celui-ci préférait ne pas marcher sur ses plates-bandes en optant à son tour pour un sujet « slave ». Illica n'a pas précisé à quelles sources il avait puisé pour le texte de Siberia. Il est néanmoins patent que deux ouvrages russes récemment traduits l'ont inspiré : Souvenirs de la maison des morts (1862) de Dostoïevski, pour tout ce qui concerne l'Acte III, et, surtout, le plus récent Résurrection (1899) de Tolstoï. Sans emprunter directement l'intrigue de ce dernier roman, Illica en recycle le thème du remords, la perdition de l'héroïne (topos de l'opéra italien depuis Traviata en passant par les multiples avatars de Manon Lescaut) et la scène des retrouvailles dans la gare. Au tout début du XXe siècle, cependant, la fusion entre un sujet on ne peut plus russe et l'opéra italien n'allait pas de soi. Certes, l'opéra de Giordano s'inscrit dans un contexte friand de dépaysement géographique ? dont Puccini, explorant successivement la Louisiane (Manon Lescaut), le Japon (Madame Butterfly), le Far West (La Fanciulla del West) et la Chine (Turandot), s'était fait le champion. Dans Siberia, non seulement Giordano utilise de nombreuses mélodies folkloriques authentiques, mais, en outre, c'est l'« âme slave » elle-même (avec son mélange de fougue et de fatalisme) qui est à la base de l'ouvrage : au long des trois actes, qui nous entraînent de plus en plus profondément au sein de cette immense contrée enneigée, on assiste au « dégel » progressif d'une femme qui ne croyait plus en l'amour et décide de tout lui sacrifier. Notons que Giordano révisa sa partition en 1927 : il rendit alors un hommage posthume à son librettiste en rétablissant la fin prévue par ce dernier (l'évasion ratée), à laquelle il avait d'abord préféré le suicide, plus convenu, de Stephana. C'est dans cette dernière version qu'est le plus souvent donné l'opéra aujourd'hui.

Olivier Rouvière

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Sonya Yoncheva Murat Karahan Catherine Carby soprano Ténor soprano

Domingo Hindoyan Choeur de la Radio Lettone Choeur Opéra National de Montpellier Occitanie Chef orchestre choeur choeur

Orchestre National MontpellierGabriele Occitanie Viviani Marin Yonchev Orchestre Baryton Chant

Anaïs Constans soprano

www.lefestival.eu 5/5 Infos/réservations: +334 67 02 02 01