Rapport du Commissaire Enquêteur ENQUETE PUBLIQUE / ICPE SAS BONGARZONE A SACQUENAY 21260 ______

Département de la Côte d'Or Commune de SACQUENAY (21260)

ENQUÊTE PUBLIQUE DU 4 DECEMBRE 2019 AU 7 JANVIER 2020

RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PRESENTEE PAR LA SAS BONGARZONE SISE A 52500 POINSON-LES-FAYL EN VUE D’OBTENIR LE RENOUVELLEMENT AVEC EXTENTION DE L’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE A CIEL OUVERT DE ROCHES CALCAIRES A 21260 SACQUENAY

RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Page 1/49 Rapport du Commissaire Enquêteur ENQUETE PUBLIQUE / ICPE SAS BONGARZONE A SACQUENAY 21260 ______SOMMAIRE

I – GENERALITES ...... 3

I – 1. OBJET DE L’ENQUETE ...... 3 I – 2. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE ...... 3 I – 3. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ...... 4 I – 4. CAPACITES TECNIQUES ET FINANCIERES - GARANTIES FINANCIERES ...... 4 I – 5. NATURE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET ...... 5 II – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...... 8

II- 1. DESIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ...... 8 II- 2. MODALITES DE L’ENQUETE ...... 8 II - 3. MESURES DE PUBLICITE POUR L’INFORMATION DU PUBLIC ...... 9 II - 4. CONTACT AVEC LE RESPONSABLE DU PROJET ET VISITE DES LIEUX ...... 10 II - 5. PERSONNES ENTENDUES AU COURS DE L’ENQUETE ...... 13 II - 6. CLIMAT DE L’ENQUETE ...... 13 II - 7. CLOTURE DE L’ENQUETE ...... 13 III – DOCUMENTS MIS A LA DISPOSITION DU PUBLIC ...... 15

III - 1. COMPOSITION DU DOSSIER D’ENQUETE PRESENTE AU PUBLIC ...... 15 III – 2. OBSERVATIONS GENERALES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR SUR LE DOSSIER PRESENTE ...... 16 III – 3. AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE (MRAE) ...... 18 III – 4. AVIS DES SERVICES ...... 18 III – 5. AVIS DES CONSEILS MUNICIPAUX ...... 21 IV – OBSERVATIONS DU PUBLIC ...... 22

IV – 1. PROCES-VERBAL DES OBSERVATIONS RECUEILLIES ...... 22 IV – 3. MEMOIRE EN REPONSE ...... 22 V – ANALYSE DES OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS FORMULEES ET DES REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE – APPRECIATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ...... 23 V – 1. OBSERVATIONS TIREES DE LA VISITE DES LIEUX DU PROJET LE 15 NOVEMBRE 2019 : ...... 23 V – 2. OBSERVATIONS RELATIVES AUX POUSSIERES ET SILICE : ...... 30 V – 3. OBSERVATIONS RELATIVES A L’EXPOSITION AUX RISQUES SANITAIRES :...... 36 CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ...... 41

Page 2/49 Rapport du Commissaire Enquêteur ENQUETE PUBLIQUE / ICPE SAS BONGARZONE A SACQUENAY 21260 ______I – GENERALITES

I – 1. Objet de l’enquête

La société par actions simplifiée (SAS) BONGARZONE, dont le siège social est situé 52500 POINSON-LES-FAYL, est autorisée à exploiter une carrière de roches calcaires à 21260 SACQUENAY par arrêté préfectoral du 6 septembre 1999 pour une durée de 20 ans. L’autorisation étant arrivée à échéance en septembre 2019, la SAS BONGARZONE sollicite de M. le Préfet de la Côte d’Or, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, le renouvellement et l’extension de l’autorisation environnementale d’exploiter la carrière de SACQUENAY pour une durée de 30 ans. La globalité de cette demande concerne le lieu-dit « La Chapelle » sur le territoire de la commune de SACQUENAY (21260) et couvre une superficie totale de 8 hectares 65 ares et 71 centiares (dont 2 ha 62 a 41 ca pour l’extension).

I – 2. Cadre légal et réglementaire

Ce dossier est réalisé dans le cadre du Livre V titre 1er du Code de l’environnement articles L.511-1 et L.511-2, du chapitre II articles L.512-1 à L.512-6-1 ainsi que du chapitre V articles L.515-1 à L.516-6 spécifiques aux carrières. Le dossier comprend une étude d’impact définie aux articles L 122-1 à L 122-3 du Code de l’environnement et dont le contenu est fixé aux articles R 122-4 à R122-5 du même code, ainsi que l’avis de l’autorité environnementale prévu à l’article L.122-1-1 dont les modalités sont fixées par les articles R.122-1 à R.122-8 du Code de l’environnement. Le site relèvera des rubriques suivantes de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement :

Rubriques Nature de l’activité Volumes d’activité Régime applicable 2510-1 Exploitation de carrières Production annuelle Autorisation moyenne : 30 000 tonnes (maximale = 32 000 tonnes) 2515-1-a Broyage, concassage, Installation mobile de Enregistrement criblage concassage, criblage d’une puissance installée de 500 KW 2517-2 Station de transit de Surface vouée à la Déclaration produits minéraux ou de plateforme : S = 5500 m² déchets non dangereux inertes

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Le rayon d’affichage retenu est de 3 kilomètres et concerne six communes : Sacquenay, Chazeuil, Chaume-et-Courchamp, Fontaine-Française (21) et Occey et Cusey (52).

La présente demande d’autorisation est soumise à une enquête publique prévue par les articles L 123-1 à L 123-18 du Code de l’environnement et dont les modalités sont fixées aux articles R 123-1 à R 123-24 du même code.

I – 3. Identification du demandeur

 Maître d’ouvrage : SAS BONGARZONE 52500 POINSON-LES-FAYL,  Adresse du projet : lieu-dit « La Chapelle » à 21260 SACQUENAY  Demandeur : M. Yoann VARNEY Président Directeur de la SAS BONGARZONE signataire de la demande d’autorisation,  Prestataire rédacteur du dossier d’enquête : Cabinet conseil GEOENVIR 1 Chemin des Mirabelliers 54360 VIGNEULLES,  Prestataire rédacteur des expertises écologiques et diagnostics complémentaires faune/flore/habitat : Office National des Forêts – agence études et travaux Bourgogne Franche Comté et Grand-Est.

I – 4. Capacités techniques et financières - Garanties financières

I - 41 – Capacités techniques et financières :

Créée en 1950 l’entreprise BONGARZONE, avait comme principale activité l’exploitation de carrières et le transport de matériaux. Actuellement, les activités de la société sont toujours axées vers l’exploitation de carrières mais également les travaux publics (terrassement, VRD, voirie…) et la fabrication de blocs de béton destinés à la construction. La SAS BONGARZONE exploite sept autres carrières de roches massives dans les départements de la Haute Saône, de la Haute Marne et des Vosges. Le dossier d’enquête affirme « qu’elle dispose d’une capacité financière nécessaire à son fonctionnement, dans les conditions satisfaisantes de sécurité et de protection de l’environnement » et présente les chiffres d’affaire des années 2015 à 2017 : 2015 = 6 726 995 € 2016 = 8 386 775 € 2017 = 9 622 462 €

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I - 42 – Garanties financières :

Conformément à l'article R.516-1 du titre I du Livre V du Code de l'Environnement, les installations présentant des risques importants de pollution ou d'accident comme les carrières sont subordonnées à la constitution de garanties financières. Selon les dispositions de l’article R.516-2 du même code les garanties financières doivent être fournies sous forme de caution délivrée par un établissement public bancaire ou une compagnie d’assurance. Leur montant est établi d’après les indications de l’exploitant et compte tenu du coût des opérations des zones en chantier du site. Les modalités de remise en état sont fixées par période de 5 ans et à chaque période quinquennale correspond un coût de remise en état et un montant de garanties financières. Ce montant, quel que soit le mode d'exploitation, doit être suffisant pour permettre la remise en état à un moment quelconque au cours de la période quinquennale et correspond au coût engendré par cette remise en état au moment le plus défavorable de la phase quinquennale. L'arrêté ministériel du 9 février 2004 modifié par l’arrêté du 24 décembre 2009 relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières prévues par la législation des installations classées fixe les règles de calcul du montant des garanties financières. La société BONGARZONE constituera les garanties financières pour le réaménagement du site de la façon suivante :

Phasages Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Phase 6 d’exploitation Montants des garanties 81483 € 64967 € 56684 € 45749 € 36772 € 29483 € financières associées

I – 5. Nature et caractéristiques du projet

La SAS BONGARZONE était autorisée, par arrêté préfectoral du 26 février 2003, à exploiter une carrière à ciel ouvert de roches calcaires au lieu-dit « La Chapelle » sur le territoire de la commune de SACQUENAY pour une durée de 20 ans. L’autorisation délivrée en 2003 étant arrivée à échéance, une demande de renouvellement de l’autorisation environnementale d’exploiter pour une durée de 30 ans, assortie d’une demande d’extension de l’aire d’exploitation, a été déposée par la SAS BONGARZONE.

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La carrière est située à environ 2 kilomètres au Sud-ouest du centre de l’agglomération de SACQUENAY, à proximité de la route départementale 28. L’accès au site, depuis cette route départementale, se fait par le chemin d’exploitation numéro 12. La surface totale concernée (parcelles cadastrales ZS 58 à 62) est de 8 ha 65 a 71 ca dont 2 ha 62 a 41 ca au titre de l’extension (parcelle ZS 62). Le site du projet est limitrophe de deux ICPE. Il est en effet voisin d’une part de la carrière exploitée par la SAS SAFAC implantée au Sud-ouest (contigüe avec la parcelle ZS 62 – une bande de 15 mètres de large sera conservée non exploitée pour la sécurité et la stabilité du massif rocheux). D’autre part le site est limitrophe, au Nord-ouest et à l’Ouest, du parc éolien « Les sources du Mistral » (éolienne la plus proche à 210 mètres).

Carrière BONGARZONE

Le renouvellement de la demande d’autorisation est motivé par la volonté de la SAS BONGARZONE de pérenniser son activité « travaux publics - terrassements » en fournissant la matière première tout en étant également en mesure d’approvisionner les chantiers locaux en granulats de base. La maîtrise foncière est assurée par le biais d’un contrat de fortage signé le 7 décembre 2018 entre la SAS BONGARZONE et la commune de SACQUENAY.

La carrière est destinée à l’extraction de roches calcaires à raison d’une production moyenne annuelle de 30 000 tonnes ne pouvant excéder 32 000 tonnes. Il est noté que les réserves exploitables de ce site sont estimées à 541 790 m3 soit 1 083 580 tonnes. La parcelle ZS 62, objet de la demande d’extension de l’aire d’exploitation, a été défrichée suite à l’autorisation de défrichement accordée au maire de la commune de SACQUENAY par arrêté préfectoral du 26 juin 2009.

Le projet est situé en dehors des périmètres de protection (immédiate et rapprochée) des captages A.E.P. Il est cependant inséré dans le périmètre de protection éloignée (zone de vigilance) du captage de la source de la Bèze qui se situe à environ 1,2 kilomètre au Sud-est des limites de la carrière. La vulnérabilité de la communication hydraulique souterraine entre la carrière et le captage de la Bèze est faible à moyenne du fait d’un terrain karstique.

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L’enjeu principal du projet concerne la préservation des populations de Lézard des murailles, bien présentes sur le site mais également à proximité. En revanche, pour la flore et les habitats, la zone de la carrière n’accueille pas d’habitat ni d’espèces protégés. De même, celle-ci est située à l’extérieur de tout espace Natura 2000, les plus proches étant situés à 14 kilomètres à l’Est, et de toute Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Le projet est par ailleurs compatible avec le Règlement National d’Urbanisme (la commune de SACQUENAY n’est pas dotée d’un document d’urbanisme) et le Schéma Départemental des Carrières (SDC). Enfin, le projet se situe en dehors des périmètres de protection des monuments historiques et des sites classés de la commune de SACQUENAY.

L’activité sur la carrière se fera par campagnes successives pendant la période d’autorisation d’exploiter. Selon le dossier d’enquête, l’activité sur la carrière mobilisera : • 1 personne en permanence : conducteur de chargeur et de camion ; • 3 personnes en période de production : 1 pour le montage et démontage de l'installation de traitement des matériaux (3 à 4 jours), 1 conducteur de chargeur, 1 conducteur de pelleteuse.

L’avancement des fronts de taille d’une hauteur maximale de 15 mètres par abattage à l’explosif est prévu en 6 phases étalées sur 30 ans.

Le réaménagement final est envisagé phase par phase. Cette opération sera réalisée à l’aide de matériaux inertes du BTP collectés dans les environs à hauteur d’une estimation de 60 000 m3 sur 30 ans (114 000 tonnes, soit un tonnage moyen annuel de 3800 tonnes).

Les garanties financières que la SAS BONGARZONE devra constituer à cet effet varieront de 81 483 € pour la phase 1 à 29 483 € pour la phase 6. Les capacités techniques et financières de l’exploitant sont estimées suffisantes pour assurer la conduite de ce chantier dans de bonnes conditions.

Page 7/49 Rapport du Commissaire Enquêteur ENQUETE PUBLIQUE / ICPE SAS BONGARZONE A SACQUENAY 21260 ______II – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

II- 1. Désignation du commissaire enquêteur

Par décision n° E19000147/21 du 22 octobre 2019, M. le Président du Tribunal administratif de a désigné M. Bernard MAGNET en qualité de commissaire enquêteur pour procéder à une enquête publique relative au renouvellement avec extension de l’autorisation d’exploiter une carrière à ciel ouvert de roches calcaires située sur la commune de SACQUENAY 21260 lieu-dit « La Chapelle ».

II- 2. Modalités de l’enquête

Le dossier de ce projet m’a été présenté le 25 octobre 2019 par Mme Claudia VIANELLO de la direction de la coordination des politiques publiques et de l’appui territorial, pôle environnement et urbanisme, section ICPE de la préfecture de la Côte d’Or.

Le même jour, j’ai également été consulté par la section ICPE pour la rédaction de l’arrêté d’ouverture de l’enquête et de l’avis d’enquête publique. A cette occasion, la durée de l’enquête et les dates des permanences ont été déterminées en liaison avec Mme VIANELLO.

L’arrêté préfectoral n° 864 du 5 novembre 2019 portant ouverture d’une enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale, présentée par la société BONGARZONE, pour le renouvellement et l’extension de la carrière à ciel ouvert de roches calcaires sur le territoire de la commune de 21260 SACQUENAY, prévoit les points suivants :

 la durée de l’enquête publique (article 1er) : du mercredi 4 décembre 2019 à 9 heures 00 au mardi 7 janvier 2020 à 17 heures 00 soit pendant 35 jours consécutifs ;  le dépôt, pendant toute la durée de l’enquête publique, des pièces du dossier ainsi qu’un registre d’enquête en mairies de SACQUENAY (siège de l’enquête) et d’OCCEY (52). Le dossier est également consultable : - sur un poste informatique en mairie de SACQUENAY aux heures d’ouverture du secrétariat ; - sur le site internet de la préfecture de la Côte d’Or : www.cote- dor.gouv.fr/sacquenay-r3360;html; - sur le registre dématérialisé à l’adresse suivante : www.registredemat.fr/renouvellement-carriere-sacquenay; - sur support papier à la préfecture de la Côte d’Or, pôle environnement et urbanisme, section ICPE de 9 heures 30 à 11 heures 30 et de 14 heures 30 à 16 heures 30 du lundi au vendredi ;

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 pendant toute la durée de l’enquête, le public peut faire connaître ses observations et propositions : - sur les registres ouverts à cet effet dans les mairies de SACQUENAY et OCCEY ; - sur le registre dématérialisé en se connectant à l’adresse suivante : www.registredemat.fr/renouvellement-carrière-sacquenay; - les observations et propositions peuvent aussi être adressées au commissaire enquêteur par voie postale, au siège de l’enquête, en mairie de SACQUENAY 17 rue de l’Hôpital avant la clôture de l’enquête soit au plus tard le mardi 7 janvier 2020 à 17 heures 00 (article 5);  les jours, heures et lieux des permanences du commissaire enquêteur (article 6) :

Mairie de SACQUENAY : Mercredi 4 décembre 2019 de 9 heures 00 à 12 heures 00 Samedi 14 décembre 2019 de 9 heures 00 à 12 heures 00 Mardi 7 janvier 2020 de 14 heures 00 à 17 heures 00

Mairie d’OCCEY : Mardi 10 décembre 2019 de 14 heures 30 à 17 heures 30 Jeudi 19 décembre 2019 de 9 heures 00 à 12 heures 00

Avant le début de l’enquête, j’ai coté et paraphé les registres d’enquête et visé toutes les pièces des dossiers d’enquête devant être mises à la disposition du public en paraphant la première page de chacune d’elles.

En dehors des permanences, les registres et les dossiers ont été tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête par les secrétariats des mairies de SACQUENAY et OCCEY aux heures d’ouverture habituelles de ces établissements communaux, conformément aux dispositions de l’article 5 de l’arrêté préfectoral n° 864 du 5 novembre 2019.

Enfin, je me suis tenu à la disposition du public conformément à l’article 6 de l’arrêté précité. La première permanence a eu lieu le premier jour de l’enquête et la dernière permanence a été programmée à la clôture de celle-ci afin de recevoir le public jusqu’au dernier moment.

II - 3. Mesures de publicité pour l’information du public

Selon les prescriptions de l’article 4 de l’arrêté préfectoral n° 864 du 5 novembre 2019 l’avis d’enquête publique devait être affiché dans les délais légaux, soit 15 jours avant la date d’ouverture de l’enquête et pendant toute la durée de celle-ci, aux lieux ordinaires d’affichage des actes administratifs au siège de l’enquête à SACQUENAY et dans les communes concernées par le rayon d’affichage de 3 kilomètres autour du projet : CHAUME-ET- COURCHAMP (21), CHAZEUIL (21), CUSEY (52), FONTAINE-FRANCAISE (21) et OCCEY (52).

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Le responsable du projet devait également procéder à l’affichage du même avis et dans les mêmes délais sur les lieux et dans le voisinage du projet.

Le jeudi 28 novembre 2019, j’ai procédé à un contrôle de l’affichage qui a révélé que l’avis d’enquête n’était pas en place sur la commune de CHAZEUIL. Le même jour, j’ai sollicité Mme Claudia VIANELLO, du Pôle Environnement et Urbanisme, section ICPE de la préfecture de la Côte d’Or, pour qu’un rappel de l’obligation d’affichage soit adressé à la commune concernée. En revanche, l’affichage sur les lieux du projet était conforme aux prescriptions de l’article R.123-11 du Code de l’environnement.

Un second contrôle, réalisé le mercredi 4 décembre 2019, m’a permis de constater l’affichage effectif de l’avis d’enquête publique dans les 6 communes concernées par le rayon d’affichage.

L’avis d’enquête a fait l’objet de deux insertions dans chacun des journaux suivants : - Le Bien Public, le 8 novembre 2019 et le 6 décembre 2019 - Le Journal du Palais le 11 novembre 2019 et le 9 décembre 2019 - Le journal de la Haute-Marne le 8 novembre 2019 et le 6 décembre 2019 - La Voix de la Haute-Marne le 8 novembre 2019 et le 6 décembre 2019

L’avis d’enquête a été également publié sur le site internet de la préfecture de la Côte d’Or : www.cote-dor.gouv.fr/sacquenay-r3360;html et sur le registre dématérialisé à l’adresse suivante : www.registredemat.fr/renouvellement-carriere-sacquenay;

A noter enfin, qu’au moyen d’un avis publié sur le site internet de la commune de SACQUENAY, les habitants ont été informés des modalités de l’enquête publique et notamment des dates des permanences en mairie.

II - 4. Contact avec le responsable du projet et visite des lieux

Dès ma désignation par le Président du Tribunal administratif de Dijon, j’ai lu et analysé en détail le dossier d’enquête, ce qui m’a conduit à formuler 14 questions ou observations qui ont été adressées le 9 novembre 2019 par courriel à M. Anthony RACLOT, responsable des carrières de la société BONGARZONE (Annexe 1)

Le mémoire en réponse du pétitionnaire (Annexe 2) m’a été adressé le 22 novembre 2019 par voie électronique et le 26 novembre 2019 dans son format papier. Le mémoire en réponse a été inséré par mes soins dans les dossiers mis à la disposition du public au siège de l’enquête et en mairie d’OCCEY avant le début de l’enquête publique.

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J’ai estimé les explications fournies par le maître d’ouvrage satisfaisantes et n’ai pas jugé nécessaire de formuler des questions complémentaires.

Le 15 novembre 2019, un premier contact physique a été pris avec M. Anthony RACLOT, responsable des carrières de la société BONGARZONE.

Au cours de l’entretien, qui s’est déroulé sur le site de la carrière, le projet m’a été présenté et certains points particuliers du dossier m’ont été précisés. A l’issue, j’ai effectué une visite complète de l’emplacement de la carrière actuelle et de la future extension en présence de M. RACLOT et j’ai pu m’imprégner du projet pour répondre au mieux aux demandes éventuelles du public.

Le site est implanté à proximité de la route départementale (RD) n° 28 reliant SACQUENAY à CHAZEUIL sans qu’il y ait depuis cet axe, et ce, dans les deux sens de circulation, une vue directe sur la carrière qui est masquée quasi totalement par une végétation dense. L’accès à la carrière se fait par un chemin de servitude empierré depuis la RD 28. Sur les cinquante derniers mètres avant d’accéder à la RD 28 le revêtement est en mauvais état comme le montre la photographie ci-après prise par mes soins :

Le site est clôturé pour partie ou ceint, pour partie également, par des merlons végétalisés et son accès est interdit par deux portails cadenassés. Le panneau implanté à l’entrée de la carrière est en grande partie masqué par la végétation. Un plan de circulation à l’intérieur du site est affiché à l’entrée de la carrière où se trouve également un bungalow de chantier usagé qui semble ne plus être utilisé.

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J’ai observé le bon état de l’aire bétonnée destinée à la fois au lavage des véhicules et à leur approvisionnement en carburant. La grille d’évacuation est libre et le séparateur déshuileur/débourbeur relié à une cuve de récupération semble en mesure de remplir son office.

Cependant, au cours de la visite j’ai constaté, sur l’emplacement d’exploitation de la carrière actuelle, le dépôt, d’un important amas de déchets bitumineux provenant vraisemblablement d’un chantier de rénovation d’un axe routier. En l’absence d’analyse, il est impossible de savoir si ces déchets contiennent du goudron voire de l’amiante. M. RACLOT responsable de la carrière, n’explique pas la présence de ces déchets sur le site et s’engage à faire procéder à leur enlèvement vers une déchetterie spécialisée dans les délais les meilleurs. Il est remarqué par ailleurs, que le cadenas à chiffres servant à verrouiller la barrière d’accès à la carrière n’a pas été forcé. La photographie ci-après, prise par soins, montre l’importance de l’amas de déchets bitumineux :

Lors de la visite, j’ai également constaté que le bruit émis par les éoliennes en mouvement implantées à proximité du projet est très perceptible. A cette occasion, M. RACLOT m’indique que, parfois, ce bruit est bien plus intense que celui constaté ce jour. Ce constat est à rapprocher de l’affirmation figurant page 118 de l’étude d’impact paragraphe « effets cumulés du voisinage (bruit) » : « Sachant qu’un parc éolien n’est pas bruyant… l’impact cumulé des trois projets (carrière, parc éolien et société SMFF) sur les niveaux sonores est donc négligeable ».

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Enfin, un second portail d’accès situé en limite Ouest de la carrière est depuis tout récemment équipé d’un cadenas pour empêcher les dépôts sauvages sur l’emprise de l’ancienne décharge communale (partie Nord non exploitée de la carrière) sur laquelle sont visibles des déchets divers (PVC, bois de charpente, pierres diverses, débris de tuiles…).

Il est à noter cependant que, depuis cet accès, il est impossible pour un véhicule d’atteindre le lieu où ont été déposés les déchets bitumineux précédemment évoqués.

Un échange régulier et constructif a eu lieu avec le maître d’ouvrage tout au long de l’enquête publique.

II - 5. Personnes entendues au cours de l’enquête

 M. Anthony RACLO, responsable des carrières de la SAS BONGARZONE,  Mme Justine BAUDHUIN, gérante du centre canin « Twist and CO » à SACQUENAY,  Mme Hélène PAILLOU, département prévention santé environnement, unité territoriale Côte d’Or de l’Agence Régionale de Santé Bourgogne Franche Comté,

II - 6. Climat de l’enquête

L’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions et le contact avec le public a été cordial. Les mairies de SACQUENAY et OCCEY, où se sont tenues les permanences, ont parfaitement coopéré, y compris le samedi, pour fournir des locaux adaptés à l’accueil du public. Aucun incident notable n’est à signaler.

II - 7. Clôture de l’enquête

Les registres déposés en mairies de SACQUENAY et OCCEY ont été recueillis le dernier jour de l’enquête, soit le 7 janvier 2020 à 17 heures 00, à l’issue de la dernière permanence.

Ces registres ont été clos par mes soins et adressés à M. le préfet de la Côte d’Or accompagnés du rapport, des conclusions et de l’avis motivé.

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II - 7.1 Relation comptable des observations recueillies

A la clôture de l’enquête publique, le bilan comptable des visites et des observations formulées est le suivant : Documents annexés au Nombre de Nombre de registre contributions contributions portées Consultation du Nombre de portées sur le sur les registres papier dossier d’enquête visiteurs registre ou adressées par Nombre de Nombre de dématérialisé courriers documents pages

Mairie de SACQUENAY 0 (siège de l’enquête)

Mairie d’OCCEY 0

Registre 67 dématérialisé

TOTAUX 67 0 0 0 0

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III - 1. Composition du dossier d’enquête présenté au public

Le dossier d’enquête représente 548 pages en format A4. Les documents mis à la disposition du public sont les suivants :

 La présentation synthétique du projet,  La demande d’autorisation environnementale d’exploiter une carrière de roches calcaires comprenant les plans réglementaires (carte de situation et rayon d’affichage au 1/50 000ème, carte de localisation au 1/25000ème, plan des abords au 1/8500ème (remplace le plan au 1/2500ème) et plan d’ensemble au 1/1000ème (remplace le plan au 1/200ème),  le résumé non technique de l’étude d’impact,  l’étude d’impact du projet sur l’environnement et ses 6 annexes,  le résumé non technique de l’étude de dangers  l’étude de dangers,  l’information sur l’absence d’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe),  l’avis des services (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Bourgogne Franche Comté – direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Bourgogne Franche Comté – direction départementale des territoire de la Côte d’Or – Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) – agence régionale de santé (ARS) Bourgogne Franche Comté),  l’arrêté préfectoral n° 864 du 5 novembre 2019 portant ouverture d’une enquête publique concernant le demande d’autorisation environnementale, présentée par la société BONGARZONE, pour le renouvellement avec extension de la carrière à ciel ouvert de roches calcaires sur le territoire de la commune de SACQUENAY,  Les réponses du maître d’ouvrage aux questions formulées préalablement à l‘ouverture de l’enquête publique par le commissaire enquêteur suite à l’étude du dossier,  un registre d’enquête publique vierge coté et paraphé par le commissaire enquêteur.

Chaque registre d’enquête a été ouvert par mes soins lors de la première permanence au siège de l’enquête ou à la mairie d’OCCEY (52).

En dehors des permanences, registres et dossiers ont été tenus à la disposition de la population pendant toute la durée de l’enquête par les secrétariats des mairies, aux heures d’ouverture habituelles au public.

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III – 2. Observations générales du commissaire enquêteur sur le dossier présenté

Le dossier d’enquête, relativement volumineux, semble bien comprendre toutes les pièces prévues par le Code de l’environnement, celles-ci étant accompagnées de tous les justificatifs nécessaires pour étayer les arguments fournis ou les données communiquées dans les différents documents réglementaires.

Cependant, il est regrettable que le dossier « papier » de 548 pages ait été entièrement placé, à l’exception des deux résumés non techniques, dans un seul classeur à quatre anneaux. L’étude du dossier s’est ainsi avérée très fastidieuse du fait de cette configuration. En effet, l’étude approfondie du dossier, qui nécessite de fréquents allers-retours d’un document à l’autre, a été fortement gênée par la manipulation très laborieuse des feuilles sur les anneaux du classeur.

Toutefois, la présentation du dossier, de bonne qualité sur le fond, a convenablement identifié les principaux enjeux environnementaux du projet. Néanmoins, j’ai estimé nécessaire l’envoi de 14 questions ou observations au pétitionnaire pour apporter des éclaircissements ou de légers compléments de nature à favoriser une bonne compréhension du dossier par le public. Ces 14 questions ou observations adressées le 9 novembre 2019 au porteur de projet figurent ci-après :

Préambule :  Page 4 : Dernier cartouche « Modalités de stockage et évacuation des matériaux » quelle est la signification de « principales de la propre entreprise » mis entre parenthèses en fin de paragraphe ?

Demande d’autorisation d’exploiter:  Page 15 : La parcelle ZS 58 est composée de friches naturelles, d’une surface occupée par l’ancienne décharge des déchets inertes de la commune de Sacquenay et de déblais de terrassement qui seront utilisés pour sa remise en état. La figure 6 jointe au dossier montre une vue du site qui indique le lieu de stockage des déblais inertes mais ne situe pas l’emplacement de l’ancienne installation de stockage des déchets inertes de la commune. Il serait utile, pour l’information du public, de joindre un document graphique précisant l’emplacement de cette ancienne installation sur la parcelle ZS 58.  Page 31 : Il est mentionné concernant la parcelle ZS 58 : « Ces déchets sont des inertes, cependant il existe également en surface une très faible partie de déchets divers comme (quelques tuyaux de PVC, déchets verts, terre végétale) dont le stockage est récent ». Cela semble indiquer que l’accès au site de la carrière n’est pas totalement sécurisé. Or, page 15 de la demande d’autorisation d’exploiter, il est indiqué que « le portail d’accès sera fermé en permanence ». Faut-il en conclure qu’il ne l’était pas jusqu’à présent ?  Page 46 : Il est noté que le sanitaire chimique sera amené sur le site lors des campagnes d’extraction. Cela signifie-t-il que le personnel permanent ne bénéficie pas de ces installations ?

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Résumé non technique de l’étude d’impact :  Page 10 : Il est affirmé que « 10 emplois seront liés directement ou indirectement au site ». Cette évaluation doit être démontrée.  Page 19 : Il est noté que « l’exploitant devra s’assurer que les déchets inertes extérieurs au site sont exempts d’espèces envahissantes (robinier faux-acacia et ambroisie) ». Quelles mesures concrètes le maître d’ouvrage compte-t-il mettre en œuvre pour parvenir à cet objectif ?

Etude d’impact :  Page 93 : Bruit du trafic des camions. Il semble que ce paragraphe manque de précision. En effet, il est indiqué qu’en « périodes d’exploitation la rotation des camions de la carrière est de l’ordre de 12 (allers – retours) ». S’agit-il d’un trafic quotidien ? Par ailleurs, à l’aune de l’expérience tirée de la précédente autorisation d’exploiter, quelle est la durée moyenne d’une période d’exploitation ?  Pages 100 et 101 : L’évaluation du trafic moyen/jour/annuel et celle du trafic maximal/jour/annuel sont basées sur l’hypothèse de l’emploi d’une semi-remorque de 25 tonnes. Il en ressort ainsi une estimation de trafic de 6 PL/jour. Or, page 46 du dossier de demande d’autorisation il est mentionné que l’évacuation des produits de la carrière se fera par camions de 15, 20, 25 voire 28 tonnes. De fait, s’il y a utilisation de poids-lourds de 15 ou 20 tonnes les rotations seront plus nombreuses. Cette ambigüité mérite d’être levée.  Page 121 : Tableau 28. La matrice d’impact fait apparaître une échelle de gravité comportant des symboles. Il semble nécessaire d’expliquer la signification de ces symboles afin que toutes les données figurant dans ce tableau puissent être appréhendées par un public non averti.

Questions diverses :  L’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 6 septembre 1999 article 35 « Bruit » 35-2 « contrôles » stipule : « qu’un contrôle du niveau sonore sera effectué dès l’ouverture de la carrière et renouvelé tous les 3 ans ». Ces contrôles, dont il n’est pas fait état dans le dossier d’enquête, ont-ils été réalisés ? Si c’est le cas, les résultats du dernier contrôle opéré seront joints à la réponse. Dans la négative, le maître d’ouvrage voudra bien indiquer les raisons pour lesquelles ces contrôles n’ont pas été réalisés.  Evaluation des consommations d’eau et de GNR (gasoil non routier). Le dossier d’enquête ne donne aucune indication sur ces consommations. Quelles sont les quantités d’eau et de GNR nécessaires chaque année pour l’exploitation de la carrière ? Est-il envisagé de mettre en œuvre un système de récupération des eaux pluviales ?

Dans un document qui m’a été adressé le 22 novembre 2019, le maître d’ouvrage a répondu point par point aux questions et observations ci-dessus prenant en compte la totalité de celles-ci (Annexe 2).

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III – 3. Avis de l’Autorité environnementale (MRAe)

En application des dispositions de l’article R.122-7 du Code de l’environnement, l’avis de l’autorité environnementale a été sollicité le 21 mars 2019 sur le dossier de demande d’autorisation environnementale objet de la présente enquête publique. L’autorité environnementale n’a pas émis d’observation dans le délai de deux mois qui lui était imparti au titre de ces dispositions.

III – 4. Avis des services

La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Bourgogne Franche Comté, service biodiversité, eau, patrimoine, par courrier du 22 mars 2019 considère que « le dossier est régulier avec la possibilité de mise à l’enquête publique » et estime que les mesures d’évitement et de réduction présentées par le pétitionnaire sont appropriées et devront être respectées. Toutefois, le service « biodiversité, eau, patrimoine » de la DREAL souligne la nécessité de réaliser un suivi complet pour l’ensemble des espèces en année N+1, 3, 10, 20 et 30.

La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de la région Bourgogne Franche Comté, par courrier du 1er mars 2019, formule deux remarques principales : - En l’absence d’indices probants et compte tenu que la parcelle 62 a déjà été défrichée et son sol superficiel perturbé par cette opération, cette zone, concernée par l’extension de la carrière, ne fera pas l’objet d’opérations d’archéologie préventive préalable ; - Le projet est situé dans une zone qui n’est concernée par aucune servitude au titre du Code du patrimoine. L’unité départementale de l’architecture et du patrimoine n’a pas d’observation particulière à formuler sur le projet.

Le directeur départemental des territoires de la Côte d’Or (DDT), par courrier du 14 mars 2019 mentionne que, globalement, ce projet n’appelle pas de remarque particulière concernant les domaines de compétence de la DDT.

L’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) délégation territoriale Centre-Est par un courrier en date du 19 mars 2019 « ne s’oppose pas au projet compte tenu de son impact limité sur les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) concernés ».

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L’Agence Régionale de Santé (ARS) Bourgogne Franche Comté par courriers successifs des 22 mars, 21 juin et 26 août 2019 formule sur le projet les observations suivantes : - Courrier du 22 mars 2019 : Avis défavorable pour les raisons suivantes :  Impact sonore du projet – Etude acoustique : L’ARS indique que la méthode utilisée pour mesurer l’impact sonore est la méthode dite « de contrôle » qui implique qu’une « conclusion, quant à la conformité des émissions sonores d’un établissement ne pourra être tirée que si le résultat de la mesure diffère de la valeur limite considérée de plus de 2 dB(A) ». Or, il est observé que l’évaluation des émergences ne diffère pas de plus de 2dB(A) pour 2 points. Il est également relevé des erreurs de calcul (niveau sonore et émergence).  Impact des tirs de mine : Dans ce domaine également, l’ARS demande au pétitionnaire de revoir ses méthodes de calcul ainsi que les conclusions qui en découlent. La SAS BONGARZONE est également invitée à communiquer le nombre de tirs de mine qui seront réalisés, cette information ne figurant pas au dossier d’enquête.  Poussières : Il est demandé au maître d’ouvrage de préciser l’origine de l’eau qui sera utilisée pour l’arrosage des pistes et des stocks de matériaux en période sèche. Par ailleurs, des précisions sont demandées concernant les mesures prises pour éviter toute émission de poussières pendant l’opération de concassage et pour évaluer l’impact du traitement des matériaux (poussières - risques sanitaires). Enfin, la teneur en silice inhalable du calcaire de la carrière n’a fait l’objet d’aucun contrôle de l’exposition aux poussières alvéolaires.  Evaluation du risque sanitaire : Au niveau de l’exposition, la prise en compte des personnes exposées est incomplète. Les employés de la carrière voisine exploitée par la SAS SAFAC ainsi que les visiteurs du centre canin distant de 680 mètres n’ont pas été pris en compte dans l’ensemble de l’évaluation des risques sanitaires. De même, le pétitionnaire doit revoir l’estimation des risques sanitaires représentés par les poussières inhalables concernant la population générale, qui ne peuvent être extrapolés à partir des seuils estimés pour les travailleurs du site.

- Courrier du 21 juin 2019 : Avis défavorable maintenu suite au complément de dossier fourni par le pétitionnaire le 22 mai 2019 pour les raisons suivantes :  Révision de l’étude acoustique : L’ARS relève : « Des calculs erronés sont toujours donnés dans le dossier. En aucun cas l’addition de 2 niveaux sonores ne peut conduire à un niveau sonore plus faible que le niveau sonore le plus élevé ». Par ailleurs, l’impact des tirs de mines est évalué avec des abaques transformant des dB en dB(A). Enfin, le pétitionnaire indique qu’il utilise la méthode « expertise » avec des observations d’une heure alors que dans l’étude de bruit figurant en annexe, les mesures sont réalisées pendant 30 minutes. L’ARS observe par ailleurs que le maître d’ouvrage ne prévoit pas de dispositions dans le cas où les mesures acoustiques dépasseraient les niveaux de référence.

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 Origine de l’eau utilisée pour l’arrosage limitant la propagation des poussières : L’eau sera amenée sur le site par camion-citerne de 5 tonnes. L’ARS indique que l’eau tiède susceptible de stagner dans la citerne peut constituer une source d’exposition à la bactérie « Légionelle ». Ce risque doit être pris en compte pour protéger les employés (renouvellement de l’eau, désinfection…).  Révision de l’impact relatif au traitement des matériaux par concassage, et en particulier pour les poussières émises, et teneur en silice des matériaux extraits : Le pétitionnaire n’a communiqué aucune mesure d’empoussièrement et ne prévoit pas de dispositions dans le cas où les mesures d’empoussièrement dépasseraient les niveaux de référence.

- Courrier du 26 août 2019 : Avis émis, suite aux nouvelles réponses fournies par le pétitionnaire le 31 juillet 2019, sur les points suivants :  Impact sonore du projet – Etude acoustique : Il est noté par le rédacteur de l’avis que le pétitionnaire a révisé une partie de l’étude acoustique : « Les émergences sonométriques ont été simulées et il est conclu au respect de la réglementation. En limite de site, le niveau sonore attendu a été estimé en prenant en compte le niveau résiduel et les différentes activités bruyantes…sur la base de l’éloignement de l’activité la plus bruyante, le pétitionnaire estime un niveau sonore à environ 64 dB(A), inférieur à la limite réglementaire de 70 dB(A) ».Toutefois, l’ARS regrette que le maître d’ouvrage n’ait pas procédé au contrôle sonore prévu par l’arrêté préfectoral du 6 septembre 1999 et souhaite qu’un contrôle sonométrique soit réalisé dès la prochaine campagne d’exploitation.  Poussières : L’arrosage des pistes et stocks de matériaux sera assurée via une citerne mobile remplie par de l’eau d’un réseau et renouvelée une fois par jour. Toutefois, le pétitionnaire n’a prévu aucune mesure pour éviter toute émission de poussières pendant le traitement des matériaux par concassage et n’apporte toujours aucun justificatif concernant la teneur en silice inhalable du calcaire de la carrière qui conditionne l’évaluation des risques sanitaires.  Evaluation du risque sanitaire : « Exposition » - Le pétitionnaire mentionne à présent, outre les habitations à 1200 mètres de distance, l’ensemble des personnes exposées dont le centre canin situé à 680 mètres du projet. Ce centre selon le maître d’ouvrage serait ouvert uniquement le week end et les jours fériés ce que dément le rédacteur de l’avis de l’ARS qui affirme que cet établissement est « ouvert toute la semaine » ajoutant « Cependant, dans la suite de l’évaluation des risques sanitaires, cette exposition n’apparaît plus et il est toujours fait référence uniquement aux habitations ». « Caractéristique des risques »- Il est noté : « Pour les effets sur la santé, le fond n’a pas été modifié, que ce soit pour les expositions, les poussières, la teneur en silice, les gaz et les odeurs ».

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« Risques sanitaires travailleurs et population générale » - L’ARS avait souhaité dans son avis du 22 mars 2019 que cette partie soit revue estimant que les évaluations des risques sanitaires ne sont pas les mêmes pour les travailleurs et la population générale. L’ARS constate que le pétitionnaire n’a pas souhaité apporter une réponse à cette observation.

Observation du commissaire enquêteur : Le 4 décembre 2019, j’ai pris contact avec Mme Justine BAUDHUIN, gérante du centre canin « Twist and CO » à SACQUENAY qui m’a confirmé que son établissement fonctionnait le week end et les jours fériés mais également, à la demande, tous les jours de la semaine.

III – 5. Avis des conseils municipaux

En application des dispositions de l’article R 515-78 du Code de l’environnement les conseils municipaux des 6 communes sur lesquelles s’étend le rayon établi pour l’affichage ont été appelés à donner leur avis dès l’ouverture de l’enquête.

Communes Dates de délibération et Observations du commissaire avis des conseils enquêteur municipaux SACQUENAY 21 JANVIER 2020 - FAVORABLE CHAUME ET / Le commissaire enquêteur observe que COURCHAMP cette municipalité n’a pas délibéré dans le délai imparti par l’article R 515-78 du Code de l’environnement. CHAZEUIL / Le commissaire enquêteur observe que cette municipalité n’a pas délibéré dans le délai imparti par l’article R 515-78 du Code de l’environnement. CUSEY 4 DECEMBRE 2019 - FAVORABLE FONTAINE / Le commissaire enquêteur observe que FRANCAISE cette municipalité n’a pas délibéré dans le délai imparti par l’article R 515-78 du Code de l’environnement. OCCEY / Le commissaire enquêteur observe que cette municipalité n’a pas délibéré dans le délai imparti par l’article R 515-78 du Code de l’environnement.

Page 21/49 Rapport du Commissaire Enquêteur ENQUETE PUBLIQUE / ICPE SAS BONGARZONE A SACQUENAY 21260 ______IV – OBSERVATIONS DU PUBLIC

Pendant la période réglementaire prescrite à l’article 1er de l’arrêté n° 864 du 5 novembre 2019, 67 personnes ont consulté le dossier d’enquête sur le site du registre dématérialisé. En revanche, aucun visiteur ne s’est présenté pendant les 5 permanences tenues conformément aux prescriptions de l’article 6 de l’arrêté préfectoral précité. Au bilan, aucune observation ou proposition n’a été recensée pendant l’enquête publique.

IV – 1. Procès-verbal des observations recueillies

A l’issue de l’enquête, aucune observation n’ayant été émise par le public, j’ai établi le procès-verbal de synthèse à partir de mes propres observations sur le projet (Annexe 3).

Après concertation avec M. Anthony RACLOT, responsable des carrières de la SAS BONGARZONE, il a été entendu que ce procès-verbal lui serait notifié par mes soins en mairie de SACQUENAY le vendredi 10 janvier 2020 ce qui fut fait comme en atteste la copie ci-jointe de notification (Annexe 4).

Ce document mentionne, conformément aux dispositions de l’article R123-18 du Code de l’environnement, qu’il appartient au maître d’ouvrage de me remettre son mémoire en réponse dans un délai maximal de quinze jours soit le 25 janvier 2020 au plus tard.

IV – 3. Mémoire en réponse

Le maître d’ouvrage m’a adressé un mémoire en réponse comprenant 13 pages d’argumentation et 2 annexes. Ce document a été reçu par courrier électronique le 23 janvier 2020 puis par courrier postal à mon domicile le 24 janvier 2020 (Annexe 5). Les questions et observations ainsi que les réponses apportées sont examinées et commentées dans la partie V ci-après : « Analyse des observations et des propositions formulées et des réponses du maître d’ouvrage - appréciations du commissaire enquêteur».

Page 22/49 Rapport du Commissaire Enquêteur ENQUETE PUBLIQUE / ICPE SAS BONGARZONE A SACQUENAY 21260 ______V – ANALYSE DES OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS FORMULEES ET DES REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE – APPRECIATIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Compte tenu des réponses apportées par la SAS BONGARZONE (Annexe 5), j’ai analysé de la manière suivante les observations présentées sur le projet :

V – 1. Observations tirées de la visite des lieux du projet le 15 novembre 2019 :

11 : Dépôt de déchets bitumineux dans l’emprise d’exploitation de la carrière :

Observations et question du commissaire enquêteur :

Au cours de la visite des lieux effectuée en présence de M. RACLOT, j’ai constaté, sur l’emplacement d’exploitation de la carrière actuelle, le dépôt, d’un important amas de déchets bitumineux provenant vraisemblablement d’un chantier de rénovation d’un axe routier. La photographie ci-après, prise par soins, montre l’importance de l’amas de déchets bitumineux :

Comment le maître d’ouvrage explique-t-il la présence de ces déchets au sein de la carrière ? Quelles mesures compte-t-il mettre en œuvre pour l’enlèvement de cet amas bitumineux et le nettoyage de la zone souillée dans l’hypothèse où ces déchets contiendraient du goudron voire de l’amiante ?

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

La SAS BONGARZONE ne sait pas expliquer la provenance de ces déblais d’enrobés si ce n’est que par inadvertance. En effet, l’entrée de la carrière a pu rester ouverte et un inconnu a déposé ces déblais. Concernant leur traitement, initialement des analyses [chimiques (HAP) et d’amiante] seront effectuées. Les résultats des analyses chimiques seront comparés avec les seuils règlementaires de l’annexe II de l’arrêté du 12 décembre 2012. L’absence ou présence d’amiante sera également contrôlée. Ensuite en fonction des résultats les déblais seront rechargés puis envoyés vers une installation appropriée soit une ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes), soit dans une ISDND (Installation de Stockage de Déchets non Dangereux), soit dans un biocentre.

Appréciation du commissaire enquêteur :

J’estime non convaincantes les explications apportées par le maître d’ouvrage au sujet de la présence de déchets bitumineux sur l’emprise de la carrière. Par ailleurs, le constat de ces déchets ayant été réalisé lors de la visite des lieux le 15 novembre 2019 en présence de M. RACLOT, responsable des carrières de la SAS BONGARZONE, il est regrettable que plus d’un mois plus tard ces déblais n’aient pas été analysés puis évacués vers un lieu de traitement approprié. En conséquence, j’estime que ces opérations devront impérativement être réalisées avant la délivrance de la nouvelle autorisation d’exploiter.

12 : Dépôt de divers déchets sur l’emprise de l’ancienne décharge municipale incluse dans le site de la carrière :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Demande d’autorisation d’exploiter pages 31 et 32 paragraphe 4.4.4.1. il est indiqué : « Une partie de la parcelle ZS 58 a été utilisé comme installation de stockage de déchets inertes par la commune de Sacquenay. En effet, d’après le maire du village les déchets qui ont été accueillis dans cette unité, provenaient en majorité des chantiers BTP du village, principalement les déchets de jardins et de parcs. Cependant aucun registre d’admission n’est existant…Une caractérisation visuelle sur le site a permis de confirmer l’étude précédente, d’actualiser le volume de stockage et constater que la grande majorité de ces déchets sont des inertes, cependant il existe également en surface une très faible partie de déchets divers comme (quelques tuyaux PVC, déchets verts, terre végétale) dont le stockage semble récent. En conséquence, pour la mise en conformité de ce secteur il sera nécessaire de mettre en place un système de tri préalable pour faciliter la valorisation des inertes comme remblais et évacuer les « déchets divers ». La société procèdera donc au nettoyage du secteur avec un tri des « déchets divers » et leur élimination dans les filières dues ».

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Avis ARS du 22 mars 2019 paragraphe « déchets inertes » il est noté : « Le site est concerné par une ancienne décharge de déchets inertes de la commune de Sacquenay. Une expertise (non fournie) a été réalisée en 2008 et confirmerai qu’il s’agit bien de déchets inertes, sauf sur une petite zone. Le pétitionnaire a prévu de mettre en conformité cette zone avec un tri préalable des déchets, une évacuation des déchets non inertes vers la filière adaptée et une utilisation des déchets inertes pour la remise en état du site ».

Observations et question du commissaire enquêteur :

Au cours de la visite des lieux effectuée en présence de M. RACLOT, j’ai constaté la présence sur l’emprise de l’ancienne décharge communale (partie Nord non exploitée de la carrière) de déchets divers (PVC, bois de charpente, pierres diverses, débris de tuiles…). Concrètement, en quoi consisteront les opérations destinées à la réhabilitation de la décharge ? Dans quels délais cette opération sera-t-elle réalisée ?

Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

Dans le mémoire en réponse à l’enquête administrative (remarques de l’ARS du 22 mars 2019) il a été présenté un extrait du dossier de reconnaissance en terrain réalisé par le bureau d’études CIRSE-ENVIRONNEMENT (2008) avec la caractérisation de la typologie des déchets de 2008. Ce même extrait a été intégré dans la version final du dossier de demande d’autorisation d’exploiter, chapitre demande (annexe 9a). En effet, nous avons également souligné que le terme expertise a été mal employé car l’entreprise CIRSE ENVIRONNEMENT a seulement effectuée une caractérisation macroscopique des déchets. Pour rappel dans le deuxième avis de l’ARS (21 juin 2019) aucune mention n’a été émise sur les déchets inertes de l’ancienne décharge. Dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter nous avons présenté les informations concernant la remise en état de l’ancienne décharge dans les chapitres suivants : -Chapitre Demande, paragraphe 4.4.4.1 Réaménagement à vocation paysagère/forestière de la parcelle ZS 58 pp, page 32 ; -Chapitre Etude d’impact ; paragraphe 2.3.1 Remise en état de la parcelle ZS 58 pp, pages 166 et 167. Pour clarifier la question posée nous présentons un extrait des pages de l’étude d’impact ci-après : « Une surface d’environ 15 890 m2 sera remise en état paysager/forestier permettant le site au retour à sa vocation initiale. Cette surface correspondant à l’heure actuelle au secteur de l’ancienne installation de stockage des déchets inertes de la commune et un secteur en friches.

Les aménagements proposés pour cette parcelle correspondent :  au nettoyage du secteur avec un tri « des déchets verts, des quelques tuyaux en PVC » et leur élimination dans les filières dues ;

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 au terrassement avec les déchets inertes stockés sur le site (bétons, briques, tuiles, céramiques, terres, pierres, déblais, conformément à l’Annexe II de l’article R. 541-8 du Code de l’Environnement). En effet, ils répondent à la nomenclature des sols et matériaux utilisables en remblais (Norme MPM 300 « classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d'infrastructures routières ») ;  au nivellement des terrains avec une pente de 2h/1v afin de garantir la stabilité de l'ouvrage de ce type de matériau (terre et déblais). Pour l’écoulement des eaux pluviales une pente douce vers le Nord sera aménagée ;  à la reconstitution d’un sol « forestier » et régalage de la terre végétale pour favoriser l’installation spontané des espèces. L’épaisseur de l’horizon organique sera d’environ 20 cm. Il est préconisé d’éviter tout compactage de cet horizon pour la bonne reprise de la végétation ;  La superficie de ce milieu sera d’environ 8 350 m2.

Le réaménagement de cette parcelle dans les 5 premières années d’exploitation permettra l’installation d’une friche spontanée associée à des secteurs boisés du délaissé périphérique favorisant la conservation de l’avifaune et des chiroptères. En plus elle aura fonction de « zone tampon pour les essences locales ».

En résumé, le PVC, bois qui ne sont pas inertes seront enlevés, triés et évacués vers des centres de traitement dédiés à leur recyclage. Concernant les tuiles, les pierres et les autres déchets, ils sont considérés comme inertes et seront donc utilisés pour le nivellement du terrain. En effet, les opérations de terrassement seront effectuées pour remodeler le terrain avec une pente stable permettant également la bonne circulation des eaux pluviales.

Déblais inertes triés

Substratum calcaire

Modelé final du secteur de la décharge – Remise en état paysager/forestier [source : extrait de l’étude d’impact figure 36 (coupe C-D)]

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Comme c’est déjà le cas en partie, la nature va reprendre le dessus pour rendre à cette parcelle une vocation paysagère.

Nous confirmons donc que le délai de réalisation est bien pendant la première phase d’exploitation de la carrière donc durant les 5 premières années qui suivent l’obtention de l’arrêté préfectoral d’exploiter.

Appréciation du commissaire enquêteur :

La réponse détaillée et complète du pétitionnaire n’appelle pas d’observation particulière.

13 : Accès à la voirie publique (RD28) :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Etude d’impact pages 101 et 102 paragraphe « Salissure et dégradation de la chaussée » il est mentionné : « Les périodes humides favorisent la formation de boue notamment en amont de la route d’accès, à proximité de l’entrée du site. La propagation par les camions de ces boues ou de poussières formées sur le site pourrait être susceptible d'occasionner des salissures sur la voie publique et causer des problèmes d’insécurité : perte d’adhérence, …. Cependant la circulation sur ce chemin d’exploitation N°12 permettra le nettoyage des roues avant l’engagement dans la RD 28. En cas de salissure l’exploitant prendra les mesures nécessaires pour le nettoyer ». L’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du 6 septembre 1999 stipulait en son article 17 « Accès à la voierie » : « L’aménagement de la sécurité au niveau de l’accès s’effectue en liaison avec les services du département. L’exploitant prend en charge les travaux nécessaires. La piste d’accès est revêtue sur les 50 derniers mètres avant le débouché sur la voie publique ».

Observations du commissaire enquêteur :

Au cours de la visite des lieux effectuée en présence de M. RACLOT, j’ai constaté que l’accès à la carrière se faisait par un chemin de servitude empierré depuis la RD 28. Sur les cinquante derniers mètres avant d’accéder à la RD 28 le revêtement bitumineux est en mauvais état comme le montre la photographie ci-après prise par mes soins :

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L’état de la piste sur les 50 derniers mètres en raison de la dégradation du revêtement ne répond plus actuellement aux stipulations de l’arrêté préfectoral du 6 septembre 1999.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

Dès l’obtention de l’Arrêté Préfectoral et durant la première période de concassage, le chemin sera refait sur les 50 derniers mètres soit en enrobés comme précédemment soit avec une option en grave-ciment. Pour information le chemin n’a pas été entretenu car l’exploitation de la carrière dans ces deux dernières années a été très faible (période d’élaboration et instruction du dossier de demande d’autorisation d’exploiter).

Appréciation du commissaire enquêteur :

Le maître d’ouvrage devra dorénavant veiller à l’entretien du revêtement pendant toute la durée de l’exploitation ce qui n’a pas été le cas sous l’emprise de la précédente autorisation. Il semble en effet que l’importante dégradation du revêtement constatée ne peut être due à l’absence d’exploitation au cours des deux dernières années.

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14 : Impacts des effets cumulés possibles (bruit) :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Etude d’impact pages 117 et 118 paragraphe 7.1.1 « Analyse des impacts cumulés possibles – Effets sur la commodité du voisinage » il est indiqué : « Les simulations acoustiques ont montré que l’environnement sonore de la carrière en activité sera d’environ 63 dBA (bruit en limite) tous les engins confondus. Sachant qu’un parc éolien n’est pas bruyant et la SMFF sont éloignés de plus de 6 km et que le bruit réduit de forme logarithmique avec la distance l’impact cumulé des trois projets sur les niveaux sonores est donc négligeable ».

Observations et questions du commissaire enquêteur : J’observe tout d’abord que la qualité rédactionnelle de la dernière phrase du texte ci-dessus n’en permet pas une compréhension aisée. Par ailleurs, l’affirmation « Sachant qu’un parc éolien n’est pas bruyant… » est contredite par mes observations faites en présence de M. RACLOT. En effet, lors de la visite des lieux du projet le 15 novembre 2019, j’ai constaté que le bruit émis par les éoliennes en mouvement implantées à proximité du projet est très perceptible. De plus, M. RACLOT m’indique que, parfois, ce bruit est bien plus intense que celui constaté ce jour. De surcroît, les opérations de mesures ont été conduites entre juin et août 2018 alors que le parc éolien « Les Sources du Mistral » était en cours de construction. La mise en service de ce parc n’étant intervenue qu’au premier semestre 2019, il semble donc que la mesure du bruit résiduel ne tienne pas compte du bruit généré par le parc éolien. Ainsi, sans mesure incontestable du bruit généré par le parc éolien, il n’est pas démontré comme affirmé ci-dessus que « l’impact cumulé des trois projets sur les niveaux sonores est donc négligeable ».

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : L’affirmation « Sachant qu’un parc éolien n’est pas bruyant… » a été utilisé pour mettre en évidence que le bruit ambiant de la carrière (tous les engins en fonctionnement simultanément : concasseur, pelleteuse, chargeuse et camions – niveau sonore global à 15 m de la source 82,5 dBA) serait plus important que le bruit produit par les éoliennes en mouvement. Ainsi, le bruit généré par les éoliennes implantées en proximité du site ne devrait pas augmenter considérablement le bruit ambiant local. Par ailleurs, d’après les études acoustiques du syndicat des énergies renouvelables le niveau sonore mesuré au pied d’une éolienne en fonctionnement est de 55 dB (voir figure ci-contre).

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Il est vrai que le bruit résiduel n’a pas pris en compte la future existence du parc éolien. En effet, lors des relevés sonores de 2018 (juin et août) et au moment du dépôt du dossier de demande d’autorisation d’exploiter (7 février 2019) le parc éolien n’était pas en fonctionnement.

L’exploitant s’engage donc à effectuer un contrôle acoustique au niveau du site des zones à émergence réglementaire dès l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter. L’étude acoustique local sera effectuée quand l’installation de criblage concassage sera sur le site (rappel : activité exploitée par campagnes). Cette étude permettra de vérifier la conformité réglementaire.

Appréciation du commissaire enquêteur :

Je considère que de nombreuses incertitudes pèsent encore sur l’impact sonore du projet. En conséquence, un contrôle sonométrique devra être impérativement réalisé lors de la première campagne d’exploitation. En cas de dépassement des limites réglementaires, les mesures nécessaires devront être prises pour que celles-ci soient respectées.

V – 2. Observations relatives aux poussières et silice :

21 : Traitement des matériaux et poussières :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

L’étude d’impact pages 105 à 108 paragraphe 5.1.1 « Emission de poussière» relève : « L’exploitation de roches comme le calcaire est une activité génératrice de poussières. Ces poussières peuvent être à l’origine d’irritations des voies respiratoires, des yeux et de la peau ou encore de risques infectieux ou allergiques…Les poussières présentent deux typologies : les poussières « inertes » : elles pénètrent dans les voies respiratoires et sont éliminées par l’organisme et les poussières « nocives » : elles entraînent des modifications profondes et permanentes des tissus pulmonaires. Exemple : l’inhalation répétée de poussières contenant du quartz (minerai principalement composé de silice) peut entrainer une maladie des voies respiratoires ».

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Pages 133 et 134 de ce même document paragraphe 3.1.6 « Mesures de protection contre les poussières » il est mentionné : « Les émissions de poussières sont nuisibles à l’environnement de proximité (végétation, champs, route départementale). Les mesures prises pour pallier aux inconvénients sont en rapport avec l’importance des nuisances : les pistes internes et les stocks seront arrosés par temps très sec et venteux afin d’éviter des envolées importantes de poussières. En effet, cette opération permet de plaquer au sol les poussières, évitant ainsi des envols intempestifs ; le chemin d’exploitation N 12 sera arrosé en cas de nécessité ; l’arrosage se fera par un camion-citerne (5 Tonnes) qui sera rempli au siège de la société (eau publique). Il n’y aura pas de de prélèvement sur place. La citerne sera vidée à chaque arrosage. La fréquence d’arrosage sera de 2 à 3 fois par semaine ; les stocks seront placés sur le plancher de la carrière dans la surface vouée aux infrastructures et seront aménagés de façon à éviter la prise des vents préférentiels ; les activités de criblage-concassage seront réalisées par campagnes et l’installation de traitement sera positionnée en fond de fouille ». De son côté l’ARS relève dans son avis du 26 août 2019 : « Le traitement des matériaux par concassage est réalisé à sec, or le pétitionnaire n’a prévu aucune mesure pour éviter toute émission de poussières liées à ce traitement. Il a uniquement précisé que le traitement sera en fosse ».

Observations et questions du commissaire enquêteur : Quelles mesures concrètes le pétitionnaire compte-t-il mettre en œuvre pour limiter l’émission de poussières lors des opérations de traitement des matériaux par concassage ?

Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

L’exploitation de la carrière de Sacquenay sera effectuée par campagnes avec une production de 30 000 à 32 000 tonnes par an. Le criblage-concassage de matériaux sera réalisé ponctuellement. Ainsi, en plus du positionnement de l’installation en fond de fouille toutes les mesures de réduction de poussières pour les activités diverses de la carrière corroborent à la limitation des envols de poussières du site. Le gisement de Sacquenay présente une humidité résiduelle de l'ordre de 1% ce qui contribue à la réduction de l’émission de poussières lors d’extraction et également lors du traitement des matériaux. Malgré cela si besoin l’exploitant pourra utiliser un système pour l’abattage de poussières. Par ailleurs, l’entreprise est actuellement sur un projet de renouvellement de son matériel de concassage et criblage pour les carrières de petite taille comme Sacquenay. Le groupe mobile et son crible embarqués seront équipés d’un système d’abattement des poussières comme on peut le trouver classiquement sur ce type d’installation.

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Appréciation du commissaire enquêteur :

La réponse du maître d’ouvrage concernant les mesures qu’il compte prendre pour limiter l’émission de poussières lors des opérations de traitement des matériaux par concassage reste floue et peu convaincante. La troisième phrase du premier paragraphe de la réponse n’est pas très claire et l’indication « si besoin l’exploitant pourra utiliser un système pour l’abattage de poussières » manque de précision quant aux moyens qui seront déployés. Je note cependant avec intérêt le projet de renouvellement du matériel mobile de concassage équipé d’un système d’abattement de poussières. Toutefois, ce projet n’étant pas daté précisément, il est nécessaire que l’arrêté d’autorisation prescrive que les émissions de poussières lors du traitement des matériaux soient abattues par pulvérisation d’eau.

22 : Poussières et silice :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

L’étude d’impact page 8 paragraphe 1.4.1 « Géologie régionale » indique : « La carte géologique du secteur (BRGM 1978, feuille XXXI-21, Is-sur-Tille) indique qu’au droit du site du projet les unités lithologiques correspondent au Jurassique supérieur dit calcaires du "Rauracien" (J5c-6) qui est daté de l'Oxfordien moyen et supérieur. En effet, c’est un ensemble récifal constitué d’une succession de trois formations dont les calcaires bioclastiques et oolithiques. Ceux-ci sont caractérisés par la présence d'oolithes qui sont absentes des formations précédentes. Ces calcaires sont beiges ou blancs. Ils renferment de nombreux débris de Polypiers à la base et sont stratifiés en bancs peu épais, compacts ou parfois crayeux et au débit en plaquettes. Leur épaisseur est difficile à évaluer clairement en raison du passage progressif entre les formations, elle peut être estimée de quelques mètres à plus de 10 m. Ce sont des calcaires francs avec de rares argiles et du quartz fin (de l’ordre du micron). Cette formation présente une faune résistante avec par exemple les Diceras, les Trichites. Les microfossiles sont des squelettes solides avec des Algues ». Page 74 du même document au paragraphe 6.2.4 « Effets sur l’environnement et la santé humaine » il est affirmé : « Le risque d’impact pour l’environnement et la santé humaine sera très limité, compte tenu de la provenance de ces matériaux : les matériaux internes au site du décapage et du scalpage sont inertes et non dangereux (matériaux naturels de composition siliceuse compatibles avec le fond géochimique régional) ». Dans son avis du 26 août 2019 l’ARS mentionne : « Le quartz étant un minéral contenant de la silice, il y a donc lieu de s’interroger sur la teneur en silice. Le pétitionnaire a proposé de réaliser une étude d’empoussièrement bien que cela ne soit pas imposé par la réglementation car la production est sous le seuil de 150 000 tonnes par an. Pour l’ARS, l’important est de disposer du pourcentage de silice dans les matériaux. En général, ce pourcentage est récupéré via les résultats des mesures de concentration en poussières inhalées prévus par le décret n° 2013-797 du 30 août 2013 et l’arrêté du 4 novembre 2013 relatif au contrôle de l’exposition aux poussières alvéolaires dans les mines et carrières.

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Or ces résultats n’apparaissent pas dans le dossier. En l’absence d’élément sur la teneur en silice, l’ARS ne peut émettre un avis sur l’impact sanitaire ».

Observations et questions du commissaire enquêteur : Je souscris entièrement aux observations formulées par l’ARS. J’invite par conséquent le maître d’ouvrage à communiquer, dans le cadre de la présente enquête publique, la teneur en silice des matériaux de la carrière de SACQUENAY.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

Les informations concernant l’affirmation « présence de quartz de l’ordre du micron » provient de la révision bibliographique régional extrait de la notice de carte géologique du BRGM (feuille XXXI-21, Is-sur-Tille, voir en pièce jointe). Par ailleurs, il a été précisé dans cette notice […] quartz fin bien trié (20 microns) […]. Pour rappel : seules les poussières minérales inférieures à 10 µm (microns) atteignent les sacs pulmonaires (alvéoles)/poussières alvéolaires et peuvent provoquer des maladies. La phrase de la page 74 est erronée il s’agit d’une coquille car les matériaux de la carrière sont de nature carbonaté et non siliceuse. Nous ne pouvons fournir les mesures concernant les poussières inhalables du site car la carrière est en arrêt. Comme l’explique l’ARS, la teneur en silice est mesurée à partir des poussières alvéolaires. Pour se faire, nous devons réaliser une campagne de concassage tout en effectuant ces mesures. Par ailleurs, dans le mémoire en réponse à l’enquête administrative, il a été proposé à l’ARS le plan avec l’emplacement des jauges autour du site pour les prélèvements de poussières, celui-ci figure également en annexe 6 de l’étude d’impact. De ce fait, nous nous engageons à réaliser l’étude d’empoussièrement dès la première campagne d’extraction/traitement sur la carrière.

Extrait de la notice de carte géologique du BRGM (feuille XXXI-21, Is-sur-Tille jointe ci-après :

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Appréciation du commissaire enquêteur :

La réponse du pétitionnaire est jugée acceptable. Cependant, dans ce domaine également il est nécessaire que l’arrêté d’autorisation prescrive que, dès la première campagne d’exploitation, le pourcentage de silice dans les matériaux extraits de la carrière soit déterminé à partir des résultats des mesures de concentration en poussières inhalées prévus par le décret n° 2013- 797 du 30 août 2013 et l’arrêté du 4 novembre 2013 relatif au contrôle de l’exposition aux poussières alvéolaires dans les mines et carrières.

V – 3. Observations relatives à l’exposition aux risques sanitaires :

31 : Niveau de l’exposition de l’ensemble des tiers :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Dans ses avis des 22 mars et 26 août 2019 l’ARS note successivement concernant l’exposition : « Le pétitionnaire prend en compte uniquement les habitations situées à 1200 mètres de distance. Or des tiers à l’entreprise peuvent être exposés, tels que les employés de la carrière à proximité immédiate ou les personnes fréquentant le centre canin à 680 mètres. Ces expositions ne sont pas prises en compte, contrairement aux indications en pages 20 et 59 du guide de l’INERIS « Évaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires » de 2013. Il convient de revoir les expositions possibles et les prendre en compte dans l’ensemble de l’évaluation des risques sanitaires… Dans l’avis précédent, l’ARS avait indiqué qu’il était nécessaire de prendre en compte l’ensemble des tiers et non seulement les habitations à 1200 mètres de distance. Cette remarque a été prise en compte dans le paragraphe « Niveaux d’exposition » en page 107 de l’étude d’impact. Le pétitionnaire indique que les personnes exposées sont : Les employés de la carrière SAFAC à proximité immédiate (sens opposé de la direction des vents) ; Les personnes fréquentant le centre canin à 680 mètres (dans la direction préférentielle des vents). Il a précisé que le centre était ouvert uniquement le week-end et les jours fériés, or ce n’est pas le cas car il est ouvert toute la semaine ; Les habitations à 1200 mètres. Cependant, dans la suite de l’évaluation des risques sanitaires, cette exposition n’apparaît plus et il est toujours fait référence uniquement aux habitations ».

Observations et questions du commissaire enquêteur : Je souscris entièrement aux observations formulées par l’ARS. J’invite par conséquent le pétitionnaire à apporter les compléments d’information nécessaires suite à ces remarques.

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

Effectivement Il y a une erreur en page 107 en relation à l’information des jours d’ouverture du centre canin. Cette équivoque est liée au fait que lors d’un des relevés sonores effectués par le bureau d’études un riverain a été interpelé et il a informé que le centre canin fonctionnait essentiellement le week end. Vu que lors des autres passages sur le site (étude de bruit, paysager, cartographie etc…) le centre canin était toujours fermé en jours de semaine, l’information concernant la vraie période d’ouverture du site n’a pas été vérifiée. L’évaluation du risque sanitaire au niveau du centre canin est très similaire à celle présentée pour les premières habitations. L’éloignement de 680 m des limites du site constitue toujours un facteur de limitation d’expositions aux poussières. Nous reprenons donc, la fin du paragraphe d’évaluation du risque sanitaire (Page 107) de la façon qui suit : […] En conséquence, les taux de poussières auxquels la population riveraine et le centre canin est, et seront soumis devraient être largement en dessous des normes sanitaires. Au vu des résultats, le site ne présente pas de danger en termes de poussières inhalables pour les habitants du village ni pour les personnes fréquentant le centre canin.

Appréciation du commissaire enquêteur :

La réponse apportée par le pétitionnaire est satisfaisante et n’appelle pas de commentaire particulier.

32 : Risques sanitaires pour les travailleurs et la population générale :

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Dans son avis du 26 août 2019 l’ARS mentionne : « Le pétitionnaire indique pour les poussières inhalables (page 140 de l’étude d’impact) que si les seuils sont respectés pour les travailleurs du site, ils peuvent être extrapolés pour l’extérieur du site. Ce n’est pas le cas. Les évaluations des risques sanitaires ne sont pas les mêmes pour les travailleurs et la population générale. Les expositions (concentrations, durée...), les personnes exposées (enfants, personnes âgées…) et les références ne sont pas les mêmes. L’ARS avait demandé que cette partie soit revue, ce qui n’est pas le cas ».

Observations et questions du commissaire enquêteur : Je souscris entièrement à l’observation formulée par l’ARS. J’invite par conséquent le pétitionnaire à apporter les compléments d’information nécessaires suite à cette remarque.

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

En effet plusieurs oublis se sont produits dans la page 140 : - les 2éme et 3éme paragraphes devraient être ôtés et malheureusement ce n’est pas le cas. - nous devrions remplacer les paragraphes ci-après conformément au mémoire en réponse à l’enquête administrative : o […] une étude d’empoussièrement (NF X43-014 Novembre 2017) au niveau de la population environnante sera réalisée afin d’évaluer le taux de poussières environnante et la teneur de silice inhalable. Seulement après les résultats des analyses il sera possible de préconiser, si nécessaire, des mesures complémentaires ; o à titre indicatif le site recevant du public le plus proche du site et dans la direction préférentielle des vents est le centre canin à 680 m. Ainsi, il est fort probable que les poussières se seront déposées avant d’atteindre ce site et que la concentration maximale en poussières inhalables (CMA) dans l'atmosphère soit négligeable.

Ainsi nous vous présentons ci-après la page 140 avec les corrections dues.

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Appréciation du commissaire enquêteur : La réponse du pétitionnaire est jugée satisfaisante. Je prends acte en particulier de son souci de transparence par sa proposition de réaliser une étude d’empoussièrement bien que cela ne soit pas imposé par la réglementation, la production de la carrière étant inférieure au seuil de 150 000 tonnes par an.

Fait à , le 27 janvier 2020 Le commissaire enquêteur, Bernard MAGNET

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ENQUÊTE PUBLIQUE DU 4 DECEMBRE 2019 AU 7 JANVIER 2020

RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PRESENTEE PAR LA SAS BONGARZONE SISE A 52500 POINSON-LES-FAYL EN VUE D’OBTENIR LE RENOUVELLEMENT AVEC EXTENTION DE L’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE A CIEL OUVERT DE ROCHES CALCAIRES A 21260 SACQUENAY

CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

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La société par actions simplifiée (SAS) BONGARZONE, dont le siège social est situé 52500 POINSON-LES-FAYL, est autorisée à exploiter une carrière de roches calcaires à 21260 SACQUENAY par arrêté préfectoral du 6 septembre 1999 pour une durée de 20 ans. L’autorisation étant arrivée à échéance en septembre 2019, la SAS BONGARZONE sollicite de M. le Préfet de la Côte d’Or, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, le renouvellement et l’extension de l’autorisation environnementale d’exploiter la carrière de SACQUENAY pour une durée de 30 ans. La globalité de cette demande concerne le lieu-dit « La Chapelle » sur le territoire de la commune de SACQUENAY (21260) et couvre une superficie totale de 8 hectares 65 ares et 71 centiares (dont 2 ha 62 a 41 ca pour l’extension).

Par décision n° E19000147/21 du 22 octobre 2019, M. le Président du Tribunal administratif de Dijon m’a désigné en qualité de commissaire enquêteur pour procéder à une enquête publique relative au renouvellement avec extension de l’autorisation d’exploiter une carrière à ciel ouvert de roches calcaires située sur la commune de SACQUENAY 21260 lieu-dit « La Chapelle ».

Par arrêté préfectoral n° 864 du 5 novembre 2019, M. Préfet de la Côte d’Or a décidé d’ouvrir une enquête publique du mercredi 4 décembre 2019 à 9 heures 00 au mardi 7 février 2020 à 17 heures 00 en mairies de SACQUENAY (21) et d’OCCEY (52).

La SAS BONGARZONE était autorisée, par arrêté préfectoral du 26 février 2003, à exploiter une carrière à ciel ouvert de roches calcaires au lieu-dit « La Chapelle » sur le territoire de la commune de SACQUENAY pour une durée de 20 ans. L’autorisation délivrée en 2003 étant arrivée à échéance, une demande de renouvellement de l’autorisation environnementale d’exploiter pour une durée de 30 ans, assortie d’une demande d’extension de l’aire d’exploitation, a été déposée par la SAS BONGARZONE.

La carrière est située à environ 2 kilomètres au Sud-ouest du centre de l’agglomération de SACQUENAY, à proximité de la route départementale 28. L’accès au site, depuis cette route départementale, se fait par le chemin d’exploitation numéro 12. La surface totale concernée (parcelles cadastrales ZS 58 à 62) est de 8 ha 65 a 71 ca dont 2 ha 62 a 41 ca au titre de l’extension (parcelle ZS 62). Le site du projet est limitrophe de deux ICPE. Il est en effet voisin d’une part de la carrière exploitée par la SAS SAFAC implantée au Sud-ouest (contigüe avec la parcelle ZS 62 – une bande de 15 mètres de large sera conservée non exploitée pour la sécurité et la stabilité du massif rocheux). D’autre part le site est limitrophe, au Nord-ouest et à l’Ouest, du parc éolien « Les sources du Mistral » (éolienne la plus proche à 210 mètres).

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Carrière BONGARZONE

Le renouvellement de la demande d’autorisation est motivé par la volonté de la SAS BONGARZONE de pérenniser son activité « travaux publics - terrassements » en fournissant la matière première tout en étant également en mesure d’approvisionner les chantiers locaux en granulats de base. La maîtrise foncière est assurée par le biais d’un contrat de fortage signé le 7 décembre 2018 entre la SAS BONGARZONE et la commune de SACQUENAY.

La carrière est destinée à l’extraction de roches calcaires à raison d’une production moyenne annuelle de 30 000 tonnes ne pouvant excéder 32 000 tonnes. Il est noté que les réserves exploitables de ce site sont estimées à 541 790 m3 soit 1 083 580 tonnes. La parcelle ZS 62, objet de la demande d’extension de l’aire d’exploitation, a été défrichée suite à l’autorisation de défrichement accordée au maire de la commune de SACQUENAY par arrêté préfectoral du 26 juin 2009.

Le projet est situé en dehors des périmètres de protection (immédiate et rapprochée) des captages A.E.P. Il est cependant inséré dans le périmètre de protection éloignée (zone de vigilance) du captage de la source de la Bèze qui se situe à environ 1,2 kilomètre au Sud-est des limites de la carrière. La vulnérabilité de la communication hydraulique souterraine entre la carrière et le captage de la Bèze est faible à moyenne du fait d’un terrain karstique. L’enjeu principal du projet concerne la préservation des populations de Lézard des murailles, bien présentes sur le site mais également à proximité. En revanche, pour la flore et les habitats, la zone de la carrière n’accueille pas d’habitat ni d’espèces protégés. De même, celle-ci est située à l’extérieur de tout espace Natura 2000, les plus proches étant situés à 14 kilomètres à l’Est, et de toute Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Le projet est par ailleurs compatible avec le Règlement National d’Urbanisme (la commune de SACQUENAY n’est pas dotée d’un document d’urbanisme) et le Schéma Départemental des Carrières (SDC). Enfin, le projet se situe en dehors des périmètres de protection des monuments historiques et des sites classés de la commune de SACQUENAY.

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L’activité sur la carrière se fera par campagnes successives pendant la période d’autorisation d’exploiter. Selon le dossier d’enquête, l’activité sur la carrière mobilisera : • 1 personne en permanence : conducteur de chargeur et de camion ; • 3 personnes en période de production : 1 pour le montage et démontage de l'installation de traitement des matériaux (3 à 4 jours), 1 conducteur de chargeur, 1 conducteur de pelleteuse.

L’avancement des fronts de taille d’une hauteur maximale de 15 mètres par abattage à l’explosif est prévu en 6 phases étalées sur 30 ans.

Le réaménagement final est envisagé phase par phase. Cette opération sera réalisée à l’aide de matériaux inertes du BTP collectés dans les environs à hauteur d’une estimation de 60 000 m3 sur 30 ans (114 000 tonnes, soit un tonnage moyen annuel de 3800 tonnes).

Les garanties financières que la SAS BONGARZONE devra constituer à cet effet varieront de 81 483 € pour la phase 1 à 29 483 € pour la phase 6. Les capacités techniques et financières de l’exploitant sont estimées suffisantes pour assurer la conduite de ce chantier dans de bonnes conditions.

Pendant la période réglementaire prescrite à l’article 1er de l’arrêté n° 864 du 5 novembre 2019, 67 personnes ont consulté le dossier d’enquête sur le site du registre dématérialisé. En revanche, aucun visiteur ne s’est présenté pendant les 5 permanences tenues conformément aux prescriptions de l’article 6 de l’arrêté préfectoral précité. Au bilan, aucune observation ou proposition n’a été recensée pendant l’enquête publique.

A l’issue de l’enquête, aucune observation n’ayant été émise par le public, j’ai établi, à partir de mes propres observations sur le projet, le procès-verbal de synthèse (Annexe 3) qui a été notifié à M. Anthony RACLOT, responsable des carrières de la SAS BONGARZONE, le 10 janvier 2020.

Le 23 janvier 2020, le pétitionnaire m’a adressé par courriel son mémoire en réponse (document reçu par courrier postal à mon domicile le 24 janvier 2020). Dans ce document, le pétitionnaire a répondu point par point aux observations.

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Après l’étude approfondie du dossier d’enquête et les constatations effectuées sur le terrain, j’ai analysé en détail les réponses du maître d’ouvrage et j’en retiens ce qui suit :

Sur les observations tirées de la visite des lieux du projet le 15 novembre 2019 :

 Dépôt de déchets bitumineux dans l’emprise d’exploitation de la carrière : Les explications apportées par le maître d’ouvrage au sujet de la présence de déchets bitumineux sur l’emprise de la carrière ne sont pas convaincantes et il est observé que plus d’un mois après le constat de la présence de ces déblais, ceux-ci n’ont pas été analysés puis transportés dans un lieu de traitement approprié. Ces opérations devront impérativement être réalisées avant la délivrance de la nouvelle autorisation d’exploiter.

 Dépôt de divers déchets sur l’emprise de l’ancienne décharge municipale incluse dans le site de la carrière : La réponse apportée par le pétitionnaire est satisfaisante et n’appelle pas d’observation particulière.

 Accès à la voirie publique (RD28) : Le maître d’ouvrage devra veiller à l’entretien du revêtement des 50 derniers mètres du chemin d’accès à la RD 28 pendant toute la durée de l’exploitation ce qui n’a pas été le cas sous l’emprise de la précédente autorisation. L’importante dégradation constatée ne pouvant être due à l’absence d’exploitation au cours des deux dernières années.

 Impacts des effets cumulés possibles (bruit) : Un contrôle sonométrique devra être réalisé lors de la prochaine campagne d’exploitation. En cas de dépassement des limites réglementaires, les mesures nécessaires devront être prises pour que ces limites soient respectées.

Sur les observations relatives aux poussières et silice :

 Traitement des matériaux et poussières : La réponse du maître d’ouvrage concernant les mesures qu’il compte prendre pour limiter l’émission de poussières lors des opérations de traitement des matériaux manque de précision et d’un engagement ferme quant aux moyens qui seront déployés. Hors l’hypothèse de l’utilisation d’un matériel de nouvelle génération performant, l’arrêté d’autorisation devra prescrire que les émissions de poussières, lors du traitement des matériaux, soient abattues par pulvérisation d’eau.

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 Poussières et silice : L’arrêté d’autorisation devra prescrire que, dès la première campagne d’exploitation, le pourcentage de silice dans les matériaux extraits de la carrière soit déterminé à partir des résultats des mesures de concentration en poussières inhalées prévus par le décret n° 2013-797 du 30 août 2013 et l’arrêté du 4 novembre 2013 relatif au contrôle de l’exposition aux poussières alvéolaires dans les mines et carrières.

Sur les observations relatives à l’exposition aux risques sanitaires :

 Niveau de l’exposition de l’ensemble des tiers : La réponse apportée par le pétitionnaire est satisfaisante et n’appelle pas de commentaire particulier.

 Risques sanitaires pour les travailleurs et la population générale : Il est pris acte de la proposition du maître d’ouvrage de réaliser une étude d’empoussièrement bien que cela ne soit pas imposé par la réglementation, la production de la carrière étant inférieure au seuil de 150 000 tonnes par an.

Le commissaire enquêteur après avoir :

 visité les lieux du projet,  étudié et analysé le dossier d’enquête,  rencontré le responsable du projet,  recueilli les informations qu’il a sollicitées auprès de la préfecture de la Côte d’Or, de la mairie de Sacquenay et de l’Agence Régionale de Santé Bourgogne Franche Comté,  noté l’absence d’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe) sur le projet,  analysé en détail les réponses du pétitionnaire,  apprécié les avantages et les inconvénients du projet,

Constatant que :

 le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable, suffisamment clair et explicite et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet permettant une appropriation de ses enjeux,  l’analyse en détail du contenu du dossier présenté a conduit le commissaire enquêteur à adresser, avant l’ouverture de l’enquête publique, 14 questions ou observations au pétitionnaire dont les réponses ont permis d’en compléter ou expliciter certains points particuliers,

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 les mesures d’affichage ont été correctement accomplies sur le territoire des six communes concernées ainsi que dans le voisinage du projet,  la tenue régulière de cinq permanences en mairies de Sacquenay et d’Occey, programmées sur cinq jours différents de la semaine, dont un samedi, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer le commissaire enquêteur,  aucune observation n’a été consignée sur les deux registres « papier » et sur le registre dématérialisé pendant la durée de l’enquête publique ce qui tend à montrer la bonne intégration de la carrière exploitée par SAS BONGARZONE dans l’environnement et dans le voisinage,  les six communes concernées par le rayon d’affichage ont eu la possibilité de se prononcer sur le projet : les conseils municipaux de Sacquenay et Cusey ont émis un avis favorable au projet. Les conseils municipaux d’Occey, Chazeuil, Fontaine-Française et Chaume-et-Couchamp n’ayant pas délibéré sur le projet dans le délai imparti, il en résulte un avis favorable tacite,  le choix de l’extension de la carrière vers le Sud-ouest éloignera l’exploitation des premières habitations de l’agglomération de Sacquenay,  le projet est compatible avec le Schéma Départemental des Carrières et le SDAGE Rhône-Méditerranée,  l’impact sur l’environnement est faible, le projet prenant bien en compte les principaux enjeux environnementaux,  l’engagement du pétitionnaire de réaliser une étude d’empoussièrement et mettre en place des mesures complémentaires si nécessaire concourt à limiter les risques sanitaires pour les travailleurs et la population générale,

Observant cependant que :

 la présence de déchets bitumineux d’une provenance non déterminée, constatée sur l’emprise de la carrière le 15 novembre 2019, n’a pas fait à ce jour l’objet d’analyses en vue d’un transport dans un lieu de traitement approprié,  que le revêtement des 50 derniers mètres, avant l’accès à la route départementale n° 28, du chemin d’exploitation conduisant à la carrière ne semble pas avoir fait l’objet d’un entretien régulier pendant le temps de la précédente autorisation d’exploiter,  compte tenu des nombreuses incertitudes qui pèsent encore sur l’impact sonore du projet, un contrôle sonométrique devra être réalisé dès le début de la prochaine campagne d’exploitation,  en cas de dépassement des limites réglementaires, les mesures nécessaires devront être prises pour que ces limites soient respectées,

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 en l’absence d’un engagement clair et ferme du pétitionnaire quant aux moyens qui seront déployés pour limiter l’émission de poussières lors des opérations de concassage, il y a lieu de prescrire l’abattement des émissions de poussières par pulvérisation d’eau,  le pourcentage de silice dans les matériaux extraits de la carrière devra être déterminé à partir des résultats des mesures de concentration en poussières inhalées prévus par le décret n° 2013-797 du 30 août 2013 et l’arrêté du 4 novembre 2013 relatif au contrôle de l’exposition aux poussières alvéolaires dans les mines et carrières.

émet un AVIS FAVORABLE à la demande présentée par la SAS BONGARZONE en vue d’obtenir, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement, le renouvellement et l’extension de l’autorisation environnementale d’exploiter pour une durée de 30 ans une carrière à ciel ouvert de roches calcaires au lieu-dit « La Chapelle » sur le territoire de la commune de SACQUENAY.

Avec les réserves suivantes :

 Procéder immédiatement à l’analyse puis au transport des déchets bitumineux vers un lieu de traitement approprié ;

 Le réel impact sonore du projet étant inconnu, l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter devra prescrire, dès le début de la prochaine campagne d’exploitation, la réalisation d’un contrôle sonométrique ;

 Le pourcentage de silice dans les matériaux extraits de la carrière étant inconnu, l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter devra prescrire, dès le début de la prochaine campagne d’exploitation, qu’il soit déterminé à partir des résultats des mesures de concentration en poussières inhalées prévus par le décret n° 2013-797 du 30 août 2013 et l’arrêté du 4 novembre 2013 relatif au contrôle de l’exposition aux poussières alvéolaires dans les mines et carrières ;

 En l’absence de l’utilisation d’un matériel de nouvelle génération permettant de rabattre les poussières, l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter devra préciser l’obligation pour l’exploitant de pulvériser de l’eau lors des opérations de concassage ;

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Avec les recommandations suivantes :

 Programmer une étude d’empoussièrement et mettre en place les mesures complémentaires si nécessaire ;

 Veiller à l’entretien régulier pendant toute la période d’autorisation d’exploiter du revêtement des 50 derniers mètres du chemin d’accès à la carrière.

Fait à Daix, le 27 janvier 2020 Le commissaire enquêteur Bernard MAGNET

Notas : 1. Avec les « conclusions motivées et avis du commissaire enquêteur» sont transmis le 27 janvier 2020 à M. le préfet de la Côte d’Or les documents ci-après : - le rapport du commissaire enquêteur ; - les deux registres d’enquête, dûment clos par le commissaire enquêteur ; - les 5 annexes du rapport ; - un bilan statistique (4 pages) du registre dématérialisé.

2. En application des dispositions de l’article L123-15 du Code de l’environnement le rapport et les présentes conclusions motivées devaient être adressées à M. le préfet de la Côte d’Or dans un délai de trente jours à compter de la fin de l’enquête intervenue le 7 janvier 2020. Ce délai est effectivement respecté.

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