La Mixité Sociale En Réponse À La Ségrégation Des Quartiers
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La mixité sociale en réponse à la ségrégation des quartiers : de l’interprétation d’une injonction floue à sa mise en oeuvre par les organismes de logements sociaux - Enquête en métropole grenobloise Margot Etcheverry To cite this version: Margot Etcheverry. La mixité sociale en réponse à la ségrégation des quartiers : de l’interprétation d’une injonction floue à sa mise en oeuvre par les organismes de logements sociaux -Enquêteen métropole grenobloise. Science politique. 2017. dumas-01726523 HAL Id: dumas-01726523 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01726523 Submitted on 8 Mar 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Vous allez consulter un mémoire réalisé par un étudiant dans le cadre de sa scolarité à Sciences Po Grenoble. L’établissement ne pourra être tenu pour responsable des propos contenus dans ce travail. Afin de respecter la législation sur le droit d’auteur, ce mémoire est diffusé sur Internet en version protégée sans les annexes. La version intégrale est uniquement disponible en intranet. SCIENCES PO GRENOBLE 1030 avenue Centrale – 38040 GRENOBLE http://www.sciencespo-grenoble.fr UNIVERSITE GRENOBLE ALPES Institut d’Etudes Politiques Margot ETCHEVERRY LA MIXITÉ SOCIALE EN RÉPONSE À LA SÉGRÉGATION DES QUARTIERS De l’interprétation d’une injonction floue à sa mise en œuvre par les organismes de logements sociaux - Enquête en métropole grenobloise - Année 2016-2017 Master : « Villes, territoires, solidarités » Sous la direction de Bernard HOFMANN UNIVERSITE GRENOBLE ALPES Institut d’Etudes Politiques Margot ETCHEVERRY LA MIXITÉ SOCIALE EN RÉPONSE À LA SÉGRÉGATION DES QUARTIERS De l’interprétation d’une injonction floue à sa mise en œuvre par les organismes de logements sociaux - Enquête en métropole grenobloise - Année 2016-2017 Master : « Villes, territoires, solidarités » Sous la direction de Bernard HOFMANN Remerciements Je tiens à remercier Bernard Hofmann, mon directeur de mémoire pour sa disponibilité, ses conseils avisés et pour les lectures conseillées. Je souhaite également témoigner ma reconnaissance à Dominique Mansanti, pour avoir accepté de participer à ma soutenance, en tant que second jury. J’en profite pour la remercier aussi de son accompagnement bienveillant et formateur au cours de ces cinq dernières années. Un grand merci à Stéphane Duport-Rosand, Patricia Dudonne, Claire Mulonnière, Pierre Mendousse, Didier Martin, Michel Brun, René Ballain, Gaël Langlois, Isabelle Rueff, Julie Slama, Nahani Lacassin-Villard, Aurélie Duffey, Christine Garnier, Emmanuelle Deschamps, Thierry Repentin et Louis Besson pour le temps qu’ils m’ont consacré. Professionnels et élus passionnés et passionnants, leur engagement m’aura inspirée bien au- delà de l’écriture de ce mémoire. Merci à Bénédicte Servant-Bordas, Directrice du développement social et urbain à Actis où j’ai réalisé mon stage de fin d’études. Ses commentaires et nos échanges ont impulsé ma réflexion sur ce travail. Une pensée à mes camarades de classe, qui m’ont intellectuellement stimulée et humainement beaucoup apporté cette année. Ce fut un plaisir de clore ce chapitre de vie à leurs côtés. Enfin, merci à mes parents pour leur relecture attentive et leur soutien. Sommaire Introduction _______________________________________________________________ 5 Partie 1 - De quelle mixité sociale parle-t-on ? Une notion floue aux contours et objectifs multiples grevés de non-dits _________________________________________________ 10 Chapitre 1 - Une absence de définition _____________________________________________ 10 1) Une référence omniprésente dans les discours politiques : un idéal de société partagé _________ 10 2) Le « droit de la mixité sociale » : un cadre juridique aux contours non définis _________________ 17 3) Les différentes dimensions de la notion non stabilisées __________________________________ 21 Chapitre 2 – Un prérequis pour une société harmonieuse ? Les finalités d’une diversité sociale territorialisée _________________________________________________________________ 27 1) Conjurer la ségrégation socio-spatiale et ses néfastes effets ______________________________ 27 2) Les bienfaits supposés ou avérés de la mixité sociale ____________________________________ 33 3) Les effets pervers de la mixité sociale : sa mise en cause comme fin en soi ___________________ 36 Chapitre 3 – Diverses interprétations pour de multiples mises en œuvre : une difficile appropriation par les acteurs de terrain ____________________________________________ 40 1) Grenoble-Alpes Métropole : un acteur central de la traduction de la mixité sociale sur son territoire 40 2) Une définition de la mixité sociale variable selon les acteurs, leurs missions et les dispositifs mobilisés ____________________________________________________________________________ 49 Partie 2 - Des stratégies territoriales multifactorielles de lutte contre l’enclavement et la paupérisation des quartiers populaires _________________________________________ 55 Chapitre 1 - Promotion du caractère généraliste du logement social : diverses actions envisagées pour lutter contre la spécialisation du parc _________________________________________ 55 1) Etat des lieux de l’occupation du parc social en agglomération grenobloise : des difficultés socio- économiques dues à une paupérisation structurelle __________________________________________ 55 2) La vocation généraliste du parc social affirmée : un gage de mixité dans le respect de sa mission d’intérêt général ______________________________________________________________________ 59 3) De nombreux moyens d’action aux mains des bailleurs sociaux malgré le cadre contraint _______ 64 Chapitre 2 – Des actions hors QPV : mieux répartir les ménages à faibles ressources et en difficultés sociales sur le territoire ________________________________________________ 74 1) Répartir le logement social sur le territoire : un manque de volonté politique contré par de nouvelles dispositions __________________________________________________________________ 74 2) Réformer la politique de fixation des loyers ____________________________________________ 79 3) Construire, faire construire ou acquérir pour développer l’offre hors QPV ___________________ 83 Chapitre 3 – Des actions en QPV pour revaloriser leur image et attirer des ménages intégrés aux ressources plus élevées _________________________________________________________ 87 1) Des problématiques réelles propres à ces quartiers _____________________________________ 87 2) Conserver les locataires « les plus aisés » et attirer les classes moyennes en QPV : un vœu pieux _ 92 3) Le renouvellement urbain pour banaliser les quartiers et les rendre plus attractifs ____________ 97 Conclusion _______________________________________________________________ 107 Table des annexes _________________________________________________________ 111 Table des sigles et acronymes _______________________________________________ 120 Bibliographie _____________________________________________________________ 123 Table des matières ________________________________________________________ 133 4 Introduction « Doit-on chercher à modifier la composition sociale des quartiers ? Comment peut-on le cas échéant y parvenir ? Comment améliorer la cohabitation entre groupes sociaux différents ?1 » Ces interrogations structurantes du rapport « Ensemble, refaire la ville » déposé il y a près de 35 ans par Hubert DUBEDOUT, alors Président de la Commission nationale pour le développement social des quartiers, sont toujours au cœur des préoccupations des décideurs politiques, aucun remède miracle n’ayant été trouvé aux situations d’extrême ségrégation sociale que connaissent certains territoires. Les quartiers auxquels fait référence le rédacteur2 du rapport ne sont pas ceux accaparés par la haute bourgeoisie, qui pourtant témoignent d’une forte homogénéité sociale, savamment cultivée. Ce sont plutôt les territoires « caractérisés par la présence de grands ensembles ou d’habitats dégradés3 », appelés aujourd’hui « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV), qui n’ont cessé d’être pointés du doigt et souffrent du manque de diversité sociale et économique de leurs occupants, largement issus des milieux défavorisés. La question « doit-on chercher à modifier la composition sociale des quartiers ? », qui ne trouvait pas de réponse unanime à la publication du rapport, semble ne plus être aujourd’hui posée en ces termes. C’est sous le prisme de la « mixité sociale » que s’envisage depuis les années quatre-vingt-dix la problématique des «quartiers », ces territoires alliant difficultés sociales, économiques et enclavement, connaissant montée des tensions et stigmatisation. Contrer l’exclusion multifactorielle dont sont victimes certains ménages qui se traduit dans l’espace par leur relégation –certains parlent de « ghettoïsation »- fait désormais consensus. Devenue maître-mot des politiques publiques, et notamment celles relatives à la ville, à l’urbanisme, au logement et à l’habitat4, « la mixité sociale continue d’être présentée comme l’horizon