<<

Document generated on 09/27/2021 8:42 p.m.

Séquences La revue de cinéma

Flash sur un réalisateur Robert-Claude Bérubé

Number 32, February 1963

URI: https://id.erudit.org/iderudit/51952ac

See table of contents

Publisher(s) La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital)

Explore this journal

Cite this article Bérubé, R.-C. (1963). Flash sur un réalisateur : Stanley Donen. Séquences, (32), 50–52.

Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1963 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/

This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ FLASH SUR UN REALISATEUR

STANLE

Robert-Claude Bérubé

Trois marins passent un jour de ce à Broadway alors que le premier permission à New-York (On the était vedette et le second membre Town), trois jeunes gens cherchent du corps de ballet dans Pal Joey. à faire carrière à Hollywood (Sing­ Quand Kelly partit pour Holly­ in' in the Rain ), trois anciens com­ wood, le jeune Donen ( il avait dix- pagnons d'armes se retrouvent a- huit ans) le suivit et fut engagé près dix ans (Ifs Always Fair comme chorégraphe pour aider à Weather), trois Américains s'en la mise au point des numéros de vont à Paris prendre des photogra­ danse de son ami. Participant ain­ phies de mode (). Le si à plusieurs films, il acquit une chiffre trois a porté chance à Stan­ expérience de plus en plus assurée ley Donen puisque ses comédies de la comédie musicale tradition­ musicales les plus réussies sont les nelle, style M.G.M. Quand enfin films cités plut haut. Pourtant, par­ Kelly voulut s'essayer lui-même à ce que les trois premiers avaient la réalisation, il s'adjoignit Donen. été faits en collaboration avec Gene Leur succès commun avec On the Kelly, on s'est longtemps interrogé Town valut à Donen la comman­ sur le talent réel de Donen. de de et une pla­ Funny Face devait apporter répon­ ce assurée comme réalisateur dans se à ces inquiétudes, après des es­ la maison. Le déclin de la comédie sais par ailleurs assez réussis mais, musicale comme genre à rentabili­ semble-t-il, pas tout à fait convain­ té sûre lui fit quitter les studios où cants : Royal Wedding, Give a sa carrière tout entière s'était exer­ Girl a Break, Seven Brides for cée pendant quinze ans. Il ne de­ Seven Brothers. vait pas y retourner. Il faut dire en toute justice que Dix-huit films, douze comédies c'est à Kelly que Donen doit sa musicales; c'est dans la légèreté, la carrière; ils avaient fait connaissan­ souplesse et le rythme que s'exerce

50 SEQUENCES ONEN

le talent de Donen. Aucune de ses de musique classique comme des autres réalisations ne s'est d'ailleurs éléments de comédie musicale et située dans le registre dramatique, marqua la mégalomanie du héros puisqu'il s'agit de comédies satiri­ par les décors extravagants où il ques ou de pièces de boulevard, le vivair, on le sentit raremenr à l'aise plus souvent des adaptations d'oeu­ et souvent à court d'inspiration. Ce vres déjà présentées au théâtre. fut du cinéma bourgeois où les ve­ Sauf dans Once More with Feeling dettes avaient la part du lion. où il s'amusa à utiliser les pièces Disciple de Minnelli (cf. p. 56)

Stanley

Donen

à la fin

du

tournage

de

Indiscreet avec qui il eut l'occasion de travail­ des meilleurs spécialistes. Ou du ler à la M.G.M., il insiste sur l'har­ moins qu'il puisse trouver dans un monie des couleurs, des décors et autre registre l'occasion de faire des personnages. Disciple de Kelly, valoir son talent particulier. Pour il favorise une danse bondissante, le moment, il prépare une comédie décontractée, spontanée. Personnel, policière, Charade; y aurait-il là il aime les incursions dans les rues pour lui un nouveau filon à exploi­ grouillantes de vie, les décors na­ ter ? turels, les montages compliqués où les images participent d'elles-mê­ mes au rythme de la musique. L'é­ cran se divise en deux, en ttois, en Filmographie parcelles même et divers personna­ 1949 : *On the Town (Un jour à New- ges peuvent converser, chanter en York) co-r. : duo ou en trio sans se rencontrer 1950 : *Royal Wedding (Mariage royal) • (It's Always Fair Weather, Funny 1951 : •Singin* in the Rain (Chantons Face, Damn Yankees, Indiscreet). sous la pluie) co-r. : Gene Kelly * (Donnez-lui une chance) Donen ne déteste pas paraître dans ses films et il choisit pour le 1952 : (L'Intrépide) faire le moment où il lui a semblé 1953 : 'Deep in my Heart (Au fond de mon coeur) mettre le plus d'invention: dans 1954 : *Seven Brides for Seven Brothers Singin' in the Rain on le voit diri­ (Les Sept Femmes de Barbe­ ger un numéro musical dans un rousse) 1955 : «It's Always Fair Weather (Beau studio, numéro qui parodie les pa­ fixe sur New-York) co.-r: Gene rades à grand déploiement des pre­ Kelly miers temps du parlant et qui est 1956 : *Funny Face (Drôle de frimous­ se) en même temps, avec sa suite de 1957 : Kiss Them for Me (Embrasse-la toilettes aux teintes roses, une pré­ pour moi) •The Pajama Game (Pique-nique monition de Funny Face. Dans ce en pyjama) dernier film, il devient l'assistant 1958 : Indiscreet (Indiscret) du photographe Avery, le temps 1959 : •Damn Yankees (Cette satanée que durent les essais photographi­ Lola) Once More with Feeling (Ché­ ques pris aux quatre coins de Paris. rie, recommence) 1960 : Surprise Package (Un cadeau Souhaitons qu'il se trouve enco­ pour le patron) re quelqu'un pour donner à Donen 1961 : (Ailleurs, une nouvelle chance dans la comé­ l'herbe est plus verte) die musicale, genre où encore jeu­ * L'astérique indique une comédie mu­ ne, il s'est déjà affirmé comme l'un sicale.

52 SÉQUENCES