Brigitte Fontaine, Châteaux Intérieurs » Texte De Benoît Mouchart

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Brigitte Fontaine, Châteaux Intérieurs » Texte De Benoît Mouchart « Brigitte Fontaine, châteaux intérieurs » Texte de Benoît Mouchart 01 - NAISSANCE D’UNE « FEMME-CHAT » 1. Chanson « C’est normal » Malgré le grand succès de ses derniers albums (160 000 exemplaires pour Kékéland ), malgré les milliers de spectateurs qui viennent l’écouter en concert à travers toute la France, les idées reçues qui courent encore au sujet de Brigitte Fontaine, simplistes et peu reluisantes, se résument en une phrase, qui est incidemment le titre de l’un de ses meilleurs disques : « Brigitte Fontaine est folle ! » Si certains téléspectateurs connaissent, dans le meilleur des cas, les chansons « Y’a des zazous » ou « Le nougat » (qui appartiennent à la veine fantaisiste de l’artiste), la plupart d’entre eux ignorent tout de son répertoire et la considèrent sans doute comme un « people » excentrique parmi d’autres. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Brigitte Fontaine est donc aujourd’hui célèbre pour de mauvaises raisons, et le grand public assiste régulièrement à ses éclats télévisuels sans même savoir qui elle est. Aux yeux du plus grand nombre, Brigitte Fontaine reste donc un monstre de foire – l’allumée de service qu’on invite sur les plateaux télés pour son sens de la provoc’, sans aucun égard pour ce qui est le sens même de sa vie d’artiste : son œuvre. C’est dire combien il est temps de redécouvrir une artiste, un écrivain, une musicienne et un être humain vivant , eh oui VIVANT dans tous les sens du mot, une personne qui n’a jamais accepté de se laisser enfermer dans les simplifications d’une image. Et découvrir cette personne, c’est un peu ce que nous allons faire dans l’heure qui suit… Qui est Brigitte Fontaine ? Elle est d’abord bien sûr une petite fille sauvage et malicieuse, qui n’a pas attendu de grandir pour savoir qu’elle ne mènerait pas la vie ordinaire des adultes, avec ses convenances et ses frustrations. C’est à Morlaix, la ville natale de Tristan Corbière, que Brigitte Fontaine débute sur scène, au théâtre, à l’âge de huit ans. Fille et petite-fille d’instituteurs laïcs, c’est une enfant très imaginative, qui, très tôt, n’aime rien tant que lire, écrire et, surtout, donc, jouer au théâtre avec la troupe de comédiens que ses parents animent en amateur. Elle décroche son bac au Lycée Kérichen de Brest (avec 19 en philosophie, mais presque zéro en maths…) et « monte » à Paris, avec une idée en tête : devenir comédienne. Pour rassurer ses parents et manger aux Restos-U, elle s’inscrit à la Sorbonne, ne suit aucun cours, mais réussit tout de même sa première année avec succès, ce qui lui permet d’enseigner dans un collège de banlieue pour assurer un peu la matérielle. Mais ce qui l’intéresse surtout, quand elle a fini d’expédier ce genre de petits boulots, c’est encore et toujours de jouer au théâtre. Elle parvient assez vite à ses fins et apparaît dès 1961 dans des mises en scène de Julien Bertheau, un comédien que l’on a notamment vu au cinéma chez Buñuel et Truffaut. Mais sa carrière dramatique est stoppée nette à cause d’un amant trop jaloux qui voyait d’un mauvais œil que la jeune Brigitte donne la réplique à de beaux partenaires masculins… De cette situation négative, Brigitte va tirer profit en prenant la décision de monter seule en scène, pour chanter ses propres textes. C’est ainsi qu’elle apparaît un soir de mars 1963 au Théâtre de la Huchette, toute de rouge vêtue et s’accompagnant elle-même à la guitare. On la présente comme la « femme-chat », sans doute parce qu’elle préfère déjà sortir ses griffes plutôt que de ronronner. Ses premières chansons, dont elle compose aussi les musiques, ne s’inscrivent évidemment pas dans la tradition moribonde de la Rive-Gauche. Son détachement ironique et son humour cinglant rappelle plutôt Serge Gainsbourg, qui n’a débuté que cinq ans plus tôt, sur la Rive-Droite… Provocante, Brigitte Fontaine ne cherche pas à séduire son auditoire, mais plutôt à le faire sursauter de surprise, avec des chansons « décadentes et fantasmagoriques » qui se concluent souvent par une chute surprenante, comme par exemple « Dévaste-moi » ! _____________________________________________________________________ 02 – UNE FIGURE DE LA CONTRE-CULTURE 2. Chanson « Dévaste-moi » En 1964, Brigitte Fontaine a vingt-cinq ans et joue déjà en première partie de Brassens et Barbara à Bobino. Sa qualité d’écriture, sa personnalité et son originalité ne tardent pas à être repérés par le grand découvreur de talents de l’après-guerre Jacques Canetti, qui a fait connaître des personnalités aussi diverses que Brel, Brassens et Gainsbourg, entre autres. Ce disque, qu’elle renie entièrement aujourd’hui, pose déjà les premières pierres du style Fontaine, avec cette manière très particulière de verser dans la satire avec ironie sans jamais sombrer dans le premier degré du militantisme. Cette originalité subversive va lui permettre de devenir un peu plus tard une véritable figure de proue de la contre-culture française. En 1966, elle se produit dans Maman, j’ai peur une pièce qu’elle a écrite aux côtés de Rufus et de Jacques Higelin. Ce spectacle turbulent évoque avec fracas et prémonition, deux ans avant mai 68, des thèmes aussi divers que la frustration sexuelle, la société de consommation, l’impérialisme américain, le racisme aux relents colonialistes et la frilosité bourgeoise. Mais plutôt que de poursuivre dans cette voie qui annonce à sa façon l’émergence prochaine du café-théâtre, Brigitte va décider de revenir à la chanson en signant chez Saravah, un label de disque indépendant que vient de créer le jeune Pierre Barouh, heureux parolier de la chanson du film « Une homme et une femme » de Lelouch. Cet album met en place une pop à la française très originale sur des arrangements de Jean-Claude Vannier (l’orchestrateur du mythique Histoire de Melody Nelson pour Gainsbourg, qui sortira trois ans plus tard). La voix de la jeune Brigitte Fontaine est d’une grande étendue vocale : elle sait monter dans les aigus et descendre dans les graves avec une étonnante aisance, qui peut laisser croire que la chose est facile, ce qui est évidemment faux… Les thèmes qu’elle aborde, accompagnés de musiques en apparence légères, n’ont rien de banal : s’il est question de l’aliénation moderne dans « Le beau cancer » ou « Inadaptée », c’est étonnamment le frisson joyeux de se savoir vivant qui semble dominer l’inspiration de Brigitte, qui s’amuse à se rire de la mort pour ne pas avoir à en pleurer. Salué par la presse, le disque contient notamment l’étrange duo « Cet enfant que je t’avais fait » avec Higelin, et la chanson « Il pleut », fascinante par son jeu sur les mystères du langage qui font écho aux mystères de la vie et de la mort. ___________________________________________________________________ 03 - LE PLAISIR POUR BOUSSOLE 3. Chanson « Il pleut » Brigitte Fontaine a souvent évoqué dans ses chansons le fait que nous laissions parfois glisser sur nous des mots dont le sens finit par nous échapper à tel point que nous ne percevions plus la réalité tragique qu’ils désignent. C’était le cas dans « Il pleut », que nous venons d’entendre mais cet appel à ne pas nous laisser anesthésier sous la pluie des mots qui coulent chaque jour dans nos oreilles sera encore plus manifeste dans la chanson « Comme à la radio » qu’elle chante, en 1969, accompagnée par les musiciens noirs américains de l’Art Ensemble of Chicago. Les textes poétiques et politiques qu’elle interprète alors sur la scène du Théâtre du Vieux-Colombier puis sur un 33-tours devenu mythique, sont une vraie date dans l’histoire de la chanson française. Au moment de sa sortie, ce disque métisse – métisse parce qu’il relève à la fois du free-jazz, du folklore français et de la musique arabe –, ce disque étonnant donc a pu décontenancer certains auditeurs qui attendaient peut-être que Brigitte Fontaine continue à creuser son microsillon dans le courant de la french pop originale inaugurée par le précédent album. Il faut dire que Brigitte Fontaine n’a pas de plan de carrière, et qu’elle suit son désir pour unique boussole. Le chanteur français Philippe Katerine (qui s’inspirera du « J’ai vingt- six ans » de Fontaine dans sa chanson « J’ai trente ans ») n’hésitera pas à comparer la liberté de Comme à la radio aux films de John Cassavetes… Et, en effet, Comme à la radio n’est pas un disque d’« art et d’essai », c’est un acte révolutionnaire comparable aux films de Godard (avec beaucoup plus d’humour), qui annonce l’émergence prochaine de la world-music. Acclamant la sortie du disque, le magazine musical Diapason décrit alors le travail de Brigitte Fontaine comme « un tournant décisif de la chanson française, aussi important en France que l’explosion pop dans les pays anglo-saxons ». Intervention de Jean-Pierre Petit : il n’est peut-être pas inutile de rappeler que Comme à la radio reçoit en 1970 le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, tandis que José Artur a fait du 45-tours Lettre à M. Le chef de gare de Latour de Carol , le premier « disque pop de la semaine » français sur France Inter. Tout à fait, je te remercie pour cette utile précision historique. En avril 1970, Brigitte Fontaine est la première femme à entrer dans le classement des vingt artistes français préférés des lecteurs du magazine Rock & Folk , certes derrière Polnareff, Ferré et Gainsbourg, entre autres, mais aussi devant Mitchell, Dutronc, Barbara et Reggiani.
Recommended publications
  • Redalyc.Une Affaire De Femmes : La Chanson Comique En France
    Çedille. Revista de Estudios Franceses E-ISSN: 1699-4949 [email protected] Asociación de Francesistas de la Universidad Española España Marc, Isabelle Une affaire de femmes : la chanson comique en France Çedille. Revista de Estudios Franceses, núm. 9, abril, 2013, pp. 359-373 Asociación de Francesistas de la Universidad Española Tenerife, España Disponible en: http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=80826038021 Comment citer Numéro complet Système d'Information Scientifique Plus d'informations de cet article Réseau de revues scientifiques de l'Amérique latine, les Caraïbes, l'Espagne et le Portugal Site Web du journal dans redalyc.org Projet académique sans but lucratif, développé sous l'initiative pour l'accès ouverte ISSN: 1699-4949 nº 9, abril de 2013 Artículos Une affaire de femmes : la chanson comique en France* Isabelle Marc Universidad Complutense de Madrid [email protected] Résumé Abstract Au cours des cent dernières années, French female artists over the last century, l’humour chanté par des femmes, d’Yvette including Yvette Guibert, Brigitte Fontaine, Guibert à Brigitte Fontaine en passant par Colette Renard and Clarika, among many Colette Renard et Clarika, traverse comme others, have successfully used different forms un fil rouge l’histoire de la chanson française. of humour in their songs. This article aims to L’article a précisément pour objet d’explorer study how feminine humour is created in the les enjeux esthétiques et symboliques de la French chanson and how it evolves throughout chanson comique dans le contexte de la cons- time. Considering humour both as a means truction de l’identité féminine contempo- and as a consequence of feminine agency, it raine.
    [Show full text]
  • Répertoires Vocaux Enseignés De La Maternelle À La Fin Du Collège, En « Éducation Musicale » En France
    Document généré le 30 sept. 2021 06:32 Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique Répertoires vocaux enseignés de la maternelle à la fin du collège, en « éducation musicale » en France Vocal repertoires taught from kindergarten to the last year of junior high school (college) in “music education” in France Odile Tripier-Mondancin et Frédéric Maizières L’apprentissage et l’enseignement de la musique : regard Résumé de l'article francophone international Dès les débuts de l’enseignement de la musique, dénommé « éducation Volume 15, numéro 1, printemps 2014 musicale » dans l’école généraliste française, le chant apparaît comme l’une des deux activités principales. Même si aucun répertoire n’a jamais été URI : https://id.erudit.org/iderudit/1033792ar véritablement imposé, des orientations institutionnelles successives ont pu DOI : https://doi.org/10.7202/1033792ar mettre l’accent sur des idéologies politiques, morales, ou encore, sur la chanson en tant qu’outil au service de la langue (Alten 1995). Mais aujourd’hui, alors que l’on parle de culture commune au sein de l’école, qu’en est-il des Aller au sommaire du numéro répertoires enseignés en France ? Quel est l’impact des pratiques musicales sociales de référence et de la culture des enseignants sur le répertoire qu’ils choisissent ? Deux enquêtes nationales inter-académiques à visée Éditeur(s) descriptive/compréhensive adressées simultanément aux enseignants du premier degré (école primaire ; n=935) et du second degré (collège ; n=104) Société québécoise de recherche en musique permettent de mettre en évidence, certaines caractéristiques du répertoire chanté dans les classes de la maternelle à la fin du collège.
    [Show full text]
  • La Chanson Française Expérimentale
    1 2 “Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire", phrase tirée de l’autobiographie de Salvador Dali (La Vie secrète de Salvador Dali, 1942) est devenue le slogan de Saravah, label fondé par Pierre Barouh en 1965 et symbole d'une chanson française ouverte au monde et aux expérimentations sonores. Maxime Delcourt est journaliste musical et culturel (Les Inrockuptibles, New Noise, Brain Magazine, Slate, Graffiti Art …), conférencier et formateur. Il est également l'auteur de Free jazz et de 2pac : me against the world, tous deux publiés chez Le Mot et le Reste. Extraits de l'avant-propos : On a longtemps cru que la chanson française avait été l'invention et la propriété privée de quelques interprètes populaires. Derrière ces musiques calibrées pour les ondes radios se trouvent pourtant des artistes capables d'engendrer un bouleversement sonore considérable. Durant la seconde moitié des années 60 jusqu'aux prémices de la décennie 80, la France est ainsi devenue une terre hautement hospitalière pour des dizaines et des dizaines de musiciens arpentant l'esthétique de la chanson pour s'attarder non pas sur son penchant variété, mais sur des notions expérimentales, revalorisant la poétique du langage, la politisation des textes et la dimension sociale de leur démarche. […] Ces musiciens sont autant d'artistes, reconnus ou injustement méconnus, capables de se moquer des cloisons, de déjouer les convenances et de puiser des éléments dans la pop, le jazz, le rock ou dans les musiques non-occidentales avec un talent avéré. […] Il existe ainsi toute une histoire méconnue de la chanson française, en partie soutenue à l'époque par la presse (Actuel, Rock&Folk, Jazz Magazine) et regroupant une génération de musiciens alternatifs, politiquement engagés, ne nourrissant aucune ambition carriériste, en phase avec ce que l'on a coutume d'appeler aujourd'hui les "années 68", […] à l'origine d'une réflexion esthétique toujours aussi prégnante de nos jours.
    [Show full text]
  • Chansons Françaises
    Médiathèque AGOS. Catalogue des CD : Chansons françaises 10/11/15 NB : Le prêt des livres, CD, DVD, CDROM et bandes dessinées est réservé au personnel de l’INRIA et aux membres de l’AGOS. 1 1500 Chansons françaises Salvatore Adamo Vous permettez, Mon- EMI 829072-2 1500 10816 sieur ? Aldebert Sur place ou à emporter UP MUSIC 1500 13098 Graeme Allwright Emmène-moi Philips 0-42284-81762-2 1500 10403 Graeme Allwright Jour de clarté Philips 0-42284-81772-1 1500 10404 Graeme Allwright Suzanne Philips 0-42284-81782-0 1500 10405 Amadou, Mariam Dimanche à Bamako Radio Bemba 1500 17019 Amandine Bourgeois 20 M2 Sony 1500 16637 Amélie-les-crayons Et pourquoi les L’Autre Distribution 1500 17035 crayons ? Amélie-les-crayons La porte plume Neômme 1500 16635 Anaïs A l’eau de Javel Polydor 1500 18000 Anaïs The Cheap Show Warner 1500 14767 Ange Vagabondages 8382462 1500 10423 Dick Annegarn Best of Bruxelles 8373572 1500 10127 Arno A poil commercial Delabel 1500 10771 Arthur-H Bachibouzouk Polydor 1500 11976 Aston Villa Extraversion Sony music 1500 12289 René Aubry Steppe As de Coeur AS CD 1500 10105 3014 Hugues Aufray Chacun sa mer! Wagram 1500 11086 Hugues Aufray Le rossignol anglais Barclay 1500 10924 Hugues Aufray Santiano Barclay 1500 10826 Autour de Lucie Echappée belle Sony 1500 12294 Autour de Lucie Faux mouvement Small 1500 11994 Charles Aznavour 40 chansons d’or EMI 7-24385-35052-8 (2 1500 10815 CD) Balavoine L’essentiel Barclay 1500 11133 Barbara Châtelet 87 vol.1 0-42283-40402-1 1500 10317 Barbara Châtelet 87 vol.2 0-42283-40412-0 1500 10318 Alain Bashung L’imprudence Barclay 1500 12527 Alain Bashung Osez Joséphine 5114852 1500 10406 Alain Bashung Roulette Russe Barclay 0-42282-96072- 1500 10128 6 André Baugé Les cloches de Corne- Forlane 1500 10673 ville, le Barbier de Sé- ville 2 Prêt réservé aux membres de l’AGOS.
    [Show full text]
  • Higelin Cïur Cit”
    François Gautier président Brigitte Marger directeur général Après un retour à la scène marqué essentiellement par des performances indi- viduelles, Jacques Higelin a accepté la commande de la cité de la musique pour concevoir un nouveau spectacle dans lequel il serait entouré de ses amis musiciens ainsi que d’artistes comme le quatuor à cordes Brancusi et le chœur d’enfants du CREA. Jacques Higelin déclarait lui-même en octobre dernier : «J’aime imaginer un endroit où le monde est un décor, où un ponton pourrait s’avancer au milieu du public à hauteur d’yeux. En quelque sorte, je souhaite inventer un lieu… et y devenir un sorcier ». C’est donc pour laisser libre cours à son inspiration fantasque et envoûtante que la cité de la musique est heureuse d’accueillir Jacques Higelin, donnant ainsi un nouvel exemple de sa volonté de se mettre à disposition des artistes comme un véritable « lieu d’inspiration ». samedi 19 Jacques Higelin choisira parmi les titres suivants : lundi 21 et mardi 22 décembre - 20h Paradis Païen, Tranche de Vie, La Fuite dans les idées, dimanche Chambre sous les toits, Rififi, La Vie est folle, Attentat à 20 décembre - 16h30 salle des concerts la pudeur, L’Accordéon désaccordé, L’Héritière de Crao, Parc Montsouris, Criez priez, Broyer du noir, Adolescent, Y’a pas de mots, Mona Lisa Klaxon, Grain de poussière, Boléro, Tête en l’air, La Rousse au choco- lat, Pars, Champagne, L... comme beauté, La Croisade des enfants, Ce qui est dit doit être fait, La Fille au cœur d’acier, Tombé du ciel, Nacimo..
    [Show full text]
  • A Man and a Woman
    A Man and a Woman s there a person anywhere in a very influential film, and there the world who was around in the were many imitators who followed A Man and a Woman was only I1960s and 1970s who could not suit, none achieving anywhere Lai’s third film score, but it put him instantly recognize the theme from near the success of what they on the map and he has not A Man and a Woman? Doubtful, were imitating. It wasn’t only other stopped working since, and that in - unless you were living under a rock movies it inspired – it was com - cludes scoring close to thirty films in a cave in Siberia, and even then mercials, other film scores, print for director Lelouch. Just a few you’d probably have heard it. In ads, etc. short years later, in 1970, Lai fact, it became one of the most would win the Oscar for Best Score beloved movie themes ever written The movie is simple and direct, for Love Story . His music for A almost instantly. It was the right stylish (in both black-and-white Man and a Woman speaks for it - theme from the right film at the and color), haunting, beautiful, ro - self – the melodies are stunningly right time. Upon its release in mantic, touching, and it’s almost beautiful. Part and parcel of the 1966, A Man and a Woman be - impossible not to be caught up in score are the wonderful vocals of came a sensation everywhere it its spell. It’s basically the story of Pierre Barouh and Nicole Croisille, played.
    [Show full text]
  • The Use of Songs in Films by Claude Lelouch: a Comprehensive Typology Jérôme Rossi (Nantes)
    The Use of Songs in Films by Claude Lelouch: A Comprehensive Typology Jérôme Rossi (Nantes) Claude Lelouch became part of the history of cinema at the age of twenty- nine, when he won a Palme d’Or and the Academy Award for the best foreign film in 1966 with UN HOMME ET UNE FEMME. He directed forty- four movies after that1. The sincerity, exceptional longevity and abundant production of Claude Lelouch’s works have – no offense to some critics – built a unique, although uneven work, where coherence and unity were undeniable. Yves Alion and Jean Olle-Laprune state: We feel that, even after reviewing his films again and again, we haven’t even opened all the doors of possibilities that his work offers. We still haven’t gone tired of exploring a world whose richness and complexity are now becoming clearer to us. We are proud to place Claude Lelouch among the greatest of our cinema, along with Jean Renoir, Henri-Georges Clouzot, François Truffaut and Claude Sautet to name only a few. (Alion/Olle-Laprune 2005) If we look at his filmography, it appears that with the exception of two films, all of Lelouch’s movies have at least one song in them. But what strikes us most beyond this constant use of songs, is the variety of his use of songs. I will first describe the musical composition method and then expose a typology which can describe the different aspects of his ability to handle songs in films. 1 See Rossi 2016 for an overview of songscoring evolution in Lelouch’s films.
    [Show full text]
  • 1 Grace Jones
    GRACE JONES: BLOODLIGHT AND BAMI Directed and edited by Sophie Fiennes With Grace Jones, Jean-Paul Goude, Sly Dunbar, Robbie Shakespeare, Ivor Guest – World Premiere, Toronto International Film Festival 2017 – 115 min. – UK/Ireland PRESS CONTACT: Krista Williams – [email protected] Sacks & Co 119 West 57th Street, PHN New York, NY 10019 Office: +1.212.741.1000 DISTRIBUTOR CONTACT: Rodrigo Brandão – [email protected] Kino Lorber Inc 333 W. 39th Street / Suite 503 New York, NY 10018 Office: +1.212.629.6880 1 LOG LINE This electrifying journey through the public and private worlds of pop culture mega-icon Grace Jones juxtaposes musical sequences with intimate personal footage, all the while brimming with Jones’ bold aesthetic. SHORT SYNOPSIS This electrifying journey through the public and private worlds of pop culture mega-icon Grace Jones juxtaposes musical sequences with intimate personal footage, all the while brimming with Jones’s bold aesthetic. A larger-than-life entertainer, an androgynous glam-pop diva, an unpredictable media presence––Grace Jones is all these things and more. Sophie Fiennes’s documentary goes beyond the traditional music biography, offering a portrait as stylish and unconventional as its subject. Taking us home to Jamaica, the studio with long-time collaborators Sly & Robbie, and behind-the-scenes at shows all around the world, the film reveals Jones as lover, daughter, mother, and businesswoman. But the stage is the fixed point to which the film returns, with eye- popping performances of "Slave to the Rhythm," “Pull Up to the Bumper,” "Love is the Drug," and more. Jones herself has said watching the film “will be like seeing me almost naked” and, indeed, Fiennes’s treatment is every bit as genre-bending as its subject, untamed by neither age nor life itself.
    [Show full text]
  • Sortir À Lyon
    SORTIR À LYON BIENNALE Nos 3 coups de cœur L’AGENDA GRATUIT DES SORTIES À LYON octobre 2019 EXITMAG.FR/ N°76 EXCLUSIF ENTRETIEN AVEC FABRICE LUCHINI PRIX LUMIÈRE La légende Coppola débarque à Lyon OCTOBRE 2019 EXIT MAG _ 1 Richard Gere dans The Cotton Club de F. F. Coppola 2 _ EXIT MAG OCTOBRE 2019 édito DE LUC HERNANDEZ Lyon, capitale du Nouvel Hollywood n ne compte plus les invités de prestige son prix Lumière, et ce n’est pas anodin qu’un qu’aura apportés sur un plateau, le fes- autre prix Lumière et grand cinéphile, Martin Otival Lumière aux Lyonnais(es). Et pour Scorsese, revienne présenter en avant- fêter ses 10 ans, c’est une véritable légende première The Irishman avec Robert De Niro, du cinéma qui va débarquer sur les berges produit par… Netflix. Les auteurs et Hollywood du Rhône : Francis Ford Coppola, un des très font aujourd’hui deux, et c’est toute la beauté rares réalisateurs du monde entier à inscrire du festival Lumière – qui plus est l’année du deux de ses films – dont une saga – dans la dernier film de Tarantino, traitant lui aussi liste déjà très restreinte des films les plus cités de Hollywood – que de réussir à recréer le comme étant les tout meilleurs de l’histoire rêve d’un cinéma personnel qui s’adresse à du cinéma. Et pourtant Apocalypse Now et tous, et fait tutoyer les légendes en restant Le Parrain n’étaient au départ que des films accessible, à côté de chez soi. Quand même, de commande, et Coppola aura œuvré toute si on nous avait dit qu’on pourrait un jour ren- sa vie pour bâtir un « Nouvel Hollywood des contrer en voisin dans un quartier de Lyon auteurs », créant ses propres studios dans Eastwood, Scorsese, Tarantino, Coppola et lesquels il tournera son film Coup de cœur… Un tous les autres… On se prend nous aussi à bide qui lui vaudra des années d’endettement.
    [Show full text]
  • La Maison Du Conte De Bruxelles
    FESTIVAL DES LIBERTES 16 > 26.10.2008 Flagey & Théâtre Marni DOSSIER DE PRESSE Pour plus d’informations INFO 02 289 69 00 | www.festivaldeslibertes.be PRESSE SPCC SEVERINE PROVOST Culture & Communication T : + 32 (0)2 644 61 91 | Fax : + 32 (0)2 776 82 09 Gsm : + 32 (0)497 48 01 55 | E-mail : [email protected] | [email protected] Photos et documents presse : www.festivaldeslibertes.be/press 2 Le Festival des Libertés 08 16 > 26.10 SOMMAIRE SOMMAIRE .........................................................................................................................3 1. NOTE D'INTENTION : AUTOUR DE L'INTERDIT.........................................................5 2. HISTORIQUE DU FESTIVAL.........................................................................................9 3. COMMUNIQUE DE PRESSE GENERAL ....................................................................11 4. PROGRAMMATION.....................................................................................................13 5. CINEMA .......................................................................................................................15 5.1. COMMUNIQUE DE PRESSE........................................................................................... 15 5.2. AGENDA........................................................................................................................... 16 5.3. PROGRAMMATION ......................................................................................................... 20 6. CONCERTS .................................................................................................................31
    [Show full text]
  • Lddlo Numero 02.Pdf
    page 1 mensuel Revue culturelle à tendance musicale… Actualité non exhaustive, enthousiasmes et fulgurances. Quelques fondus polyvalents se répandent sur le Web et activent le bouche à oreille en vous mettant le doigt dans l’œil. à emporter ou à consommer sur place édito sommaire Un ami avouait récemment qu’il suffisait qu’on lui dise chroniques « écoute ça, lis ça, je t’ai reconnu, tu vas adorer » pour cd/dvd/spectacles lui couper l’envie de s’y intéresser. rdv manqué reprise du mois Personne ne détient la vérité absolue quant à la qua- “viens papy que j’t’explique...” lité d’une chanson ou d’un spectacle. A chacun son la porte ouverte histoire et son propre ressenti. Comment expliquer interrogations écrites que « Caravane » de Raphaël en fait pleurer certains dis-moi qui tu suis au doigt et à l’oeil d’émotion et en agacera d’autres ? Que les résultats violon d’ingres des victoires de la musique seront toujours décevants rencontres bien que votés par un nombre dit représentatif ? interview décryptée le jeu de la barbichette Notre vocation première est d’attirer l’attention sur ce les insolites qui nous touche, c’est pourquoi Le doigt dans l’œil décryptage dirait plutôt « Ne nous faîtes pas confiance, faîtes vous reportage votre propre opinion ». histoire de ... La fille de la chèvre le doigt dessus sur les ondes Le point de vue d’EricMie l’air du temps par ignatus VICTOIRE DE LA MUSIQUE ! ... les doigts de la main la rédaction dans ce numéro : François Morel, La Grande Sophie, Chanson en Allemagne, Alain Chamfort, Pierre Barouh, Dave, Claire Diterzi, Franck Monnet, Thiéfaine, Jacques Higelin, Chraz, Nano, Chanson Plus Bifluorée, Marie Cherrier, Camille, Jamait, Pierre Perret, Ukulélé Club de Paris, Tom Novembre, Nina Morato, Henri Salvador, Emmanuel Donzella, Lo’Jo, Pierre Richard, Evasion, Ray Lamontagne, Michèle Bernard, Emilie Simon, Gainsbourg, Diam’s, Les Tit’Nassels, Albin de la Simone, Bastien Lallemant, JipéNataf, Bertrand Belin,..
    [Show full text]
  • LE GRAND SOIR a Film by Benoît Delépine & Gustave Kervern
    GMT Productions / No Money Productions / Panache Productions / La Compagnie Cinématographique present LE GRAND SOIR A film by Benoît Delépine & Gustave Kervern with Benoit Poelvoorde and Albert Dupontel FRANCE-BELGIUM – FEATURE – LENGTH 92 minutes International Sales : Funny Balloons International Press : Premier PR 4 bis rue Saint Sauveur In Cannes : 75002 Paris-France Villa Marie Pierrette Tel +33.1.40.13.05.85 3 rue Henri Paschke Fax +33.1.42.33.34.99 Tel + 33.4.93.38.00.17 [email protected] In Cannes : [email protected] 17 Square Mérimée (in front of the Palais) [email protected] 2nd Floor [email protected] Tel/Fax +33.4.93.30.08.46 [email protected] Download photos and press kit at : www.funny-balloons.com LE GRAND SOIR A film by Benoît Delépine & Gustave Kervern LE GRAND SOIR A film by Benoît Delépine & Gustave Kervern SYNOPSIS Two brothers who are complete opposites : one is a salesman in a chain store, while the other fancies himself the oldest punk-with-a-dog in Europe... But the twists of modern life will reunite them, putting them both on the street. Now confederates of the Punk Attitude, the two men put everything on the line to spark off a new revolution... LE GRAND SOIR A film by Benoît Delépine & Gustave Kervern INTERVIEW : GUSTAVE KERVERN & BENOÎT DELÉPINE LE GRAND SOIR is the fifth film of these singular filmmakers which has been presented at Cannes in the Certain Regard official selection. And the regard they have toward the society and its marvelous outcasts and rejects is more topical than ever.
    [Show full text]