Grand-Duché de Luxembourg Ministère d'Etat

GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG

BULLETIN D'INFORMATION ET DE DOCUMENTATION

Publication du Service Information et Presse 43, Boulevard Roosevelt - L-2450 Luxembourg Photos: Photothèque S.I.P.; Jean Picard

Imprimerie Centrale s.a., Luxembourg r La visite d'Etat de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse en Finlande

Répondant à l'invitation de Son Excel- Trade Guild, s'était jointe à la déléga- Major General Pertti Nykänen. Mon- lence Monsieur Mauno Koivisto, Pré- tion officielle. sieur l'Ambassadeur Olli Mennander sident de la République de Finlande, et Madame Mennander et le Conseil- Leurs Altesses Royales le Grand-Duc Son Altesse Royale le Grand-Duc ler Mikko Jokela. Après l'exécution et la Grande-Duchesse se sont rendus passa en revue un détachement de l'Ar- des hymnes nationaux, le Grand-Duc en visite d'État en Finlande du 31 mai mée et, après l'exécution de l'hymne et le Président passèrent en revue le au 2 juin 1993. Dans la matinée du 31 national, Leurs Altesses Royales le détachement d'honneur de la Garni- mai, Leurs Altesses Royales prirent Grand-Duc et la Grande-Duchesse son de Helsinki. Dans le Salon Jaune congé des personnalités présentes à montèrent à bord de l'avion spécial de du Palais présidentiel eut lieu ensuite l'aéroport du Findel à l'occasion de la la Luxair à destination de Helsinki. l'échange de décorations et de cadeaux cérémonie de départ, à savoir : À leur arrivée à l'aéroport de Helsinki- ainsi qu'une réception. Peu après, au Madame Erna Hennicot-Schoepges, Vantaa, Leurs Altesses Royales furent cimetière d'Hietaniemi. le Grand-Duc Présidente de la Chambre des Dépu- accueillis par Monsieur Heikki Haa- et la Grande-Duchesse ont déposé des tés, Monsieur , Premier visto, Ministre finlandais des Affaires fleurs sur le Tombeau du Soldat Ministre, Ministre d'État, Monsieur Inconnu ainsi que sur la tombe du étrangères, l'Ambassadeur de Luxem- Maréchal Mannerheim. , Ministre de la bourg en Finlande, l'Ambassadeur de Famille, Monsieur Jean-Claude Jun- Finlande pour le Luxembourg, les per- cker, Ministre du Travail, Madame sonnalités du service d'honneur finlan- Dans l'après-midi, le Grand-Duc et la Mady Delvaux, Secrétaire d'État à la dais et le Chef du Protocole. Le cortège Grande-Duchesse ont visité le Musée Santé, Monsieur Jean Dupong, Prési- se mit ensuite en route en direction de Mannerheim sous la conduite de Mon- dent du Conseil d'État, Monsieur Jean la ville de Helsinki où eut lieu peu de sieur le professeur Matti Klinge, et ont Weber, Président de la Cour supé- temps après la cérémonie d'accueil effectué, accompagnés du Président rieure de Justice, Monsieur Camille dans la cour d'honneur du Palais prési- Mauno Koivisto et de Madame Koi- Wampach, Procureur Général d'État, dentiel. Leurs Altesses Royales le visto, à bord d'un bâteau-mouche une le Colonel Armand Brück, Comman- Grand-Duc et la Grande-Duchesse promenade en mer le long de la côte dant de l'Armée, Madame Lydie furent accueillis par le Président de la sud de la ville de Helsinki. Wurth-Polfer, Bourgmestre de la Ville République de Finlande, Monsieur de Luxembourg, Monsieur Jean Mauno Koivisto et son épouse. Les Relevons que pendant l'après-midi Schütz, Bourgmestre de la commune personnalités finlandaises furent pré- Monsieur Jacques F. Poos, Ministre de Niederanven et Monsieur Gilbert sentées à Leurs Altesses Royales par le des Affaires étrangères, a eu au Meyer, Directeur de l'Aéroport. Président de la République de Fin- Government Banqueting Hall des lande, tandis que le Grand-Duc pré- entretiens avec Monsieur Heikki Haa- La suite officielle de Leurs Altesses senta au Président les membres de la visto, Ministre finlandais des Affaires Royales le Grand-Duc et la Grande- délégation officielle luxembourgeoise. étrangères. Duchesse se composait notamment de Le Service d'honneur finlandais com- Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Pre- prenait les personnalités suivantes : Dans la soirée un dîner fut offert en mier Ministre, Ministre des Affaires Monsieur le professeur Risto Ihamuo- l'honneur de Leurs Altesses Royales le Étrangères, du Commerce Extérieur et tila, Recteur de l'Université de Hel- Grand-Duc et la Grande-Duchesse par de la Coopération, et de Madame sinki, Madame Kristiina Ihamuotila, le Son Excellence Monsieur le Président Poos, de Monsieur Henri Ahlborn, Maréchal de la Cour, Monsieur Jean Hostert, Ambassadeur du Luxem- bourg en Finlande, Madame Jean Hamilius, Dame d'honneur honoraire de S.A.R. la Grande-Duchesse, Mon- sieur Jacques Loesch, Chambellan e.s.e. de S.A.R. le Grand-Duc, Mon- sieur Jean Welter. Ambassadeur, Directeur du Protocole au Ministère des Affaires étrangères. Monsieur Jean Feyder, Ambassadeur, Directeur des Affaires Politiques et Culturelles, Monsieur Gaston Gengler, Directeur adj. du Service Information et Presse du Gouvernement, le Lieutenant- Colonel Léandre Mignon. Aide de Camp, le Major Fernand Brosius. Aide de Camp, Monsieur Guy May. Com- missaire de la Cour. Une délégation économique composée de Monsieur Paul Hippert, Directeur de la Chambre de Commerce, Monsieur Pierre Sei- metz, Secrétaire général de Trade- ARBED et Monsieur Heikki Kähäri, Président de la Finnish-Luxembourg Sur le balcon du Palais présidentiel à Helsinki: Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse entourés du Président et de Madame Mauno Koivisto

CD de la République de Finlande Mauno co-operation have made you a in this context, as it will continue to Koivisto et Madame Koivisto au Palais respected commercial and financial play a key role in building up the Présidentiel. À cette occasion des dis- partner. You are at the crossroads of national identities of European cours furent prononcés par Son European trends and developments. nations. Altesse Royale le Grand-Duc et par le Président de la République de Fin- Part of your identity is close co-oper- Your Royal Highnesses, lande, Monsieur Mauno Koivisto. ation in the Benelux framework. This reminds us of Nordic co-operation. I hope that you enjoy these days in our Nous reproduisons ci-après le texte de capital and in Lapland. I also hope ces discours. The countries in both groups are united by history and a shared cultural your visit will refresh your memories of heritage. Both groups are pragmatic in your previous visit to Finland on the their activities and open to outside occasion of the 1952 Olympics, when Discours du Président influences, thus complementing, not you watched Josef Barthel win the gold replacing, other forms of international medal in the 1500-metre event at Hel- de la République sinki Olympic Stadium. de Finlande co-operation. Luxembourg's history and geographi- I propose a toast to the health and well- Your Royal Highnesses, cal position have made it a devoted and being of your Royal Highnesses and to faithful advocate of European integra- the entire nation of Luxembourg. My wife and I are delighted to welcome tion. The prosperity and remarkable you to Finland. It is a great honour for economic achievements of your us and for the Finnish nation as a country are proof of the advantages whole to have your Royal Highnesses that integration offers to small nations. in our country today. Discours de Since my visit to Luxembourg last Son Altesse Royale Only seven months ago I was the first October, the negotiations on Finland's le Grand-Duc President of Finland to pay an official accession to the European Community visit to the Grand-Duchy of Luxem- have begun. These negotiations have Mr. President, bourg. We have fond memories of your proceeded well and according to sche- Highnesses' hospitality at your charm- dule. It is important for Finland to The Grand Duchess and I would like to ing Castle of Berg and the friendliness achieve a result the Finnish people can extend to yourself and Mrs Koivisto of the people of Luxembourg. accept. We are grateful for the support our heartfelt thanks for this invitation. We were thoroughly impressed by your and understanding you have accorded It is the opportunity for us to deepen country. As a nation with a rich history, our efforts. the friendship between our two peo- your people show a remarkable sense ples. of togetherness. This speaks highly of Keeping agreements and sharing your achievements and your ability to responsibilities — these have histori- May I say how particularly delighted I maintain and strengthen your national cally been part of the character of our am to be back again in Helsinki. I was identity. Part of that identity is your two nations. I believe that as members present here in 1952 during the Olym- own language, Letzeburgisch, which of the European Union, our two coun- pic Games when a Luxembourger, Josy you cultivate without abandoning tries could share many things. This Barthel, won the gold medal in the others. partnership will enhance the relations 1 500 metres. between our nations and increase con- Your location in the heart of Europe tacts between our peoples. Cultural Mr. President, and your openness to international co-operation is of special importance For more than ten years now you have held the high office of Head of State in Finland. This is testimony of your great popularity amongst your fellow countrymen. In the course of your career you have been Governor of the Board of Management of the Bank of Finland, Minister of Finance and Prime Minister. More than anyone else, you exemplify the vitality of Fin- land and its ability to adjust to a world in perpetual mutation.

Finland is known all over the world for the quality of its social welfare system and for its efficiency in preserving the wonderful environment granted by nature. In Luxembourg we are impressed by the boundless energy and creative imagination of the Finns. Finland and Luxembourg are both sur- rounded by powerful neighbours. Both have achieved the feat of surviving over centuries, eventually winning their pol- itical independence. Both have suc- Lors du banquet officiel au Palais présidentiel: Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la ceded in preserving their cultural Grande-Duchesse, le Président et Madame Mauno Koivisto et le Premier Ministre, Monsieuridentity ; both have developed a strong Esko Aho economy of their own. Luxembourg knows by experience how difficult it can be to keep the national spirit alive. We were greatly interested to visit the Marshal Mannerheim museum earlier today. Under his leadership, the Finns showed how a country with its army dramatically out- numbered, can oppose resistance in order to defend its hard-won inde- pendence and national identity. I welcome this opportunity to express all my admiration for the courage of the Finnish people. Our thoughts go back respectfully to the memory of those killed and wounded in the battles against Stalin's armies in the Winter war and in the continuation war. Already at the time of the cold war years, Finland became a symbol of constructive neutrality. Despite the immediate neighbourhood of the Soviet Union, Finland never denied its commitment to democracy and human Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse ont déposé des fleurs devant le rights. Monument Mannerheim à Helsinki It was in Helsinki that the Final Act of the Conference on Security and Cooperation in Europe was signed in member of EFTA. Now, the applica- Excellencies, 1975. That Act emphasised the will of tion for full membership in the Euro- Ladies, Gentlemen, all parties to overcome the division of pean Community finalises this process. Europe. Since that day, Helsinki has Let us raise our glasses also stood as a beacon for all the Your long experience, Mr. President, as — to the health of His Excellency the oppressed populations who claim Head of State marks you out as the President of the Finnish Republic respect for their human rights. most competent person to lead your and Mrs Koivisto Finland went on playing an important country during this negotiation phase. — to our new partnership in Europe role within the United Nations and has and to the good relations between always been prominent in peace-keep- We all agree that membership to the our countries. ing operations. Since last year UN-sol- Community is synonymous with adap- diers of both our armies are united in tation. But we are fully convinced that every new Member State adds new struggling for peace in former Yugosla- Dans la matinée de la deuxième jour- via. blood to our Community and so will Finland, I am sure. née de la visite d'État en Finlande, Son Europe has been undergoing profound Altesse Royale le Grand-Duc a changes since 1989. New democracies d'abord visité les installations de la My Government was pleased to dis- société Vaisala à Vantaa qui développe, have emerged. The Paris Charter has cuss these items during a visit paid by a been signed and an important CSCE- fabrique et commercialise des produits Finnish governmental delegation to et services utilisés pour les mesures Follow-up Conference took place in Luxembourg last December. Our Min- Helsinki. New opportunities have dans les secteurs de l'environnement et isters of Foreign Affairs will be de l'industrie. À l'Université de opened up for cooperation between all deepening those discussions tomor- the countries of Europe. Technologie de Helsinki, le Grand- row. Duc a visité ensuite, accompagné du This change was all for the better. But, Professeur Olli V. Lounasmaa, le labo- new ethnic tensions have also We had the great pleasure to welcome ratoire de basse température. appeared, as is shown in the tragic con- you in October last year. Now the flict in former Yugoslavia. Grand Duchess and I are delighted to be your guests. We are also glad to con- Pour la Grande-Duchesse, le pro- Finland is a neighbour to the new tribute in this way to strengthen the gramme prévoyait pendant ce temps democracies. It has an important role bilateral relations between our nations une visite du centre culturel d'Espoo, to play in their economic and political and their friendship. du Toppelund Day-care center et du development. Changes in Russia, in Musée Hvitträsk à Tapiola. particular, affect further developments We have the satisfaction to see that the in Europe. cultural agreement between Finland À midi, un déjeuner fut offert en l'hon- and Luxembourg is to be finalised very Now that the cold war is officially over, neur de Leurs Altesses Royales le soon. This will increase even more our Grand-Duc et la Grande-Duchesse par Finland has expressed its wish to join cooperation. the European Community. Luxem- la municipalité de la Ville de Helsinki à bourg warmly welcomes this step. Fin- l'Hôtel de Ville. À leur arrivée devant land, like Luxembourg, has recognized l'Hôtel de Ville, les Souvrains furent that independence and economic wel- Mr. President, accueillis par la présidente du Conseil fare are best safeguarded through econ- Once again, I would like to thank you communal, Madame Arja Alho, et par omic integration into larger groups of for your most kind and warm-hearted le Lord Mayor, Monsieur Kari Rah- states. This is why Finland became a welcome. kamo. Dans l'après-midi, les Souverains ont landais et le Musée d'Art Finlandais La partie officielle de la visite d'État en visité le Monument dédié au musicien- Ateneum. Finlande prenait fin le lendemain compositeur finlandais Sibelius, en matin avec la cérémonie d'adieux présence de l'artiste-sculpteur, Madame Dans la soirée, après un concert donné devant le Palais présidentiel. Après Eila Hiltunen, et se sont rendus ensuite par les Solistes Européens sous la avoir pris congé du Président de la au Musée des Sports dans l'enceinte du direction de Monsieur Jack Martin République de Finlande et de Madame stade de Helsinki où eurent lieu les Händler, une réception fut offerte par Koivisto ainsi que des personnalités Jeux Olympiques de 1952 pendant les- Leurs Altesses Royales le Grand-Duc présentes, Leurs Altesses Royales se quelles Josy Barthel a eu la médaille et la Grande-Duchesse en l'honneur sont rendus à l'aéroport de Helsinki- d'or olympique lors du 1 500 mètres. du Président de la République de Fin- Vantaa pour se rendre à Inari pour une Le Grand-Duc et la Grande-Duchesse lande et de Madame Koivisto au Fin- visite privée en Laponie. ont visité aussi l'Opéra National Fin- landia Hall.

politique programmatique telles que sur 128 suffrages exprimés, une résolu- Visite à Luxembourg les opérations de secours d'urgence, le tion interdisant à la République fede- du Ministre de la Justice programme « tabac ou santé », la staté- rative de Yougoslavie (Serbie et Mon- gie mondiale de l'OMS pour la santé et tenegro) de participer aux travaux des des Pays-Bas l'environnement, le programme d'éra- organes principaux et subsidiaires de dication de la poliomyélite, le pro- l'OMS, y compris la 46e Assemblée Le 3 mai 1993, Monsieur Ernst gramme de lutte antituberculose et la Mondiale de la Santé. La FRY, confor- Hirsch-Ballin, Ministre de la Justice stratégie mondiale de lutte contre le mément à un certain nombre de réso- des Pays-Bas, a évoqué avec son homo- SIDA. lutions des instances des Nations logue luxembourgeois, Monsieur Marc Unies, ne peut pas assurer automati- Fischbach, les problèmes liés à la réali- Un autre point important de l'ordre du quement la continuité de la qualité de sation de l'Accord de Schengen et de jour fut la nomination du Directeur Membre de l'ancienne République l'Acte Unique relatives à la suppression Général dont le mandat arrive à terme federative de Yougoslavie à l'OMS et du contrôle aux frontières. Les deux cette année. est invitée à y présenter une demande ministres ont discuté notamment des d'admission. dossiers tels que Europol, immigra- M. , Ministre de la Santé tion, la criminalité internationale orga- et Chef de la délégation luxembour- nisée et les drogues. geoise, s'est adressé à l'Assemblée le mardi 4 mai. Il a souligné le rôle impor- tant de l'OMS dans le système des Voyage de promotion Nations Unies qui lui a confié le lea- dership international dans le domaine économique en de la Santé. Sa mission essentielle qui Républiques tchèque consiste à amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé est mal- et slovaque heureusement loin d'être accomplie : les disparités entre nantis et défavori- Un voyage de promotion économique, sés se creusent de jour en jour et M. présidé par le Grand-Duc Héritier et Lahure a insisté sur l'urgence de réflé- dirigé par le secrétaire d'État aux chir de façon plus approfondie sur les Affaires étrangères, au Commerce moyens de remédier à cette situation extérieur et à la Coopération, a eu lieu injuste et dramatique, et il a salué l'ini- dans les Républiques tchèque et slova- tiative de la Banque Mondiale d'avoir que du 3 au 5 mai 1993. choisi cette année comme thème de son Rapport sur le Développement En République slovaque, la délégation M. Fischbach et son homologue hollandais dans le Monde la SANTE et d'y avoir officielle a rencontré M. Kovac, prési- associé l'OMS. dent de la République, M. Moravie, ministre des Affaires étrangères, M. En dehors de sa contribution annuelle Toth, ministre des Finances, et M. régulière, le Luxembourg a financé, ces Kubecka, ministre de l'Economie. M. Lahure à deux dernières années, 4 programmes l'Assemblée mondiale importants de l'OMS : le Programme A Prague la délégation a été reçue par Mondial de Lutte contre le SIDA, le le président Havel, puis par M. Zele- de la Santé Programme de Lutte contre l'Oncho- niec, ministre des Affaires étrangères, cercose, le Programme de Recherche et M. Sabela, vice-ministre de l'Indus- Le 3 mai 1993, s'est ouverte la 46e sur les Maladies Tropicales et aux Pro- trie et du Commerce. Assemblée Mondiale de la Santé qui grammes de Lutte contre les maladies s'est déroulée au Palais des Nations à Diarrhéiques et les Infections Respira- Lors des différents entretiens la délé- Genève jusqu'au 14 mai. toires Aiguës, pour un montant total de gation luxembourgeoise a constaté 34 millions de FLUX. que, malgré l'effort des responsables Cette année 184 délégations ont parti- pour hâter les réformes économiques cipé à l'Assemblée qui s'est prononcée, Au plan politique, enfin, il convient de et la coopération grandissante entre les entre autres, sur le projet de budget retenir que, suite à une initiative de la pays Visegrad, les deux Républiques programme pour l'exercice 1994-1995 Communauté européenne, l'Assem- continuent à vivre une période difficile et certaines questions importantes de blée a adopté, à une majorité de 125 en matière économique. Le Luxembourg est disposé, compte tenu de ses moyens, à soutenir les Séance photographique au Château de Berg efforts menés par les deux gouverne- ments. Dans ce contexte, notre pays se Le 5 mai 1993, la presse « image » a eu Leurs Altesses Royales le Grand-Duc félicite de l'accord d'association à l'occasion d'opérer pour une séance et la Grande-Duchesse. Ladite séance conclure entre la CE et les deux Répu- photographique/filmée au Parc du s'est située dans le cadre du 40e Anni- bliques. Château de Berg-Colmar. résidence de versaire des Noces de LL.AA.RR.

Au niveau bilatéral il a été décidé de signer plusieurs accords portant essen- tiellement sur la coopération indus- trielle, technique et culturelle, sur la non-double imposition et sur la pro- tection des investissements. La signa- ture de tels accords créera, d'une part, le cadre juridique et légal dans lequel nos agents économiques pourront évo- luer librement et, de l'autre, elle facili- tera l'acheminement de l'assistance financière et technique destinée à ces pays.

Les responsables luxembourgeois ont par ailleurs invité à Luxembourg une délégation économique des deux pays respectifs. Ainsi l'occasion leur sera fournie de présenter à nos dirigeants politiques et économiques leurs atouts socio-économiques et par la même rehausser leur image de marque. Leurs Altesses Royales au Parc du Château de Berg

De même cette visite leur permettra de se familiariser avec notre politique de restructuration, de diversification « The European Conseil Industrie à industrielle et de prospection écono- Challenges Post-1992» Bruxelles mique. La politique luxembourgeoise en la matière pourrait servir d'exemple Le 6 mai 1993 a été présenté à la Le Conseil « Industrie » des Commu- à tous les pays qui se sont engagés ces presse le livre « The European Chal- nautés Européennes s'est réuni le 4 dernières années sur le chemin des lenges Post-1992 » et ce en présence mai 1993 à Bruxelles pour débattre réformes économiques. de Monsieur René Steichen, Membre notamment de la restructuration de de la Commission des Communautés l'industrie sidérurgique communau- Enfin, le Luxembourg a proposé que européennes. taire, des aides d'État à cette industrie, de l'activité future dans le cadre du les deux Républiques envoient dans Le livre a été rédigé sous la direction traité CECA etc. Le Luxembourg fut notre pays plusieurs agents souhaitant d'Alexis Jacquemin, Professeur à l'Uni- représenté par Monsieur Robert prendre part aux stages de formation versité Catholique de Louvain, Goebbels, Ministre de l'Economie. bancaire organisés par les instances Conseiller auprès de la Cellule de gouvernementales et l'ABBL. Prospective de la Commission euro- péenne, et de David Wright, Conseiller à la Cellule de Prospective. L'importante délégation économique, Lors de la présentation du livre forte d'une quinzaine de personnes, qui a accompagné le Grand-Duc Héri- tier, a su profiter de ce voyage pour éta- blir des contacts avec des agents éco- nomiques tchèques et slovaques. S'il s'avère trop tôt pour l'instant de parler de résultats concrets, on peut néan- moins noter que les bases quant à une collaboration future ont été ainsi créées.

Notons que les responsables de la Chambre de Commerce, de la Fedil ainsi que le représentant luxembour- geois à la BERD se sont également féli- cités de la réussite de cette mission et des perspectives qu'elle laisse entre- voir. Les soldats de la FORPRONU à l'honneur

Le 8 mai 1993 a eu lieu au Centre d'instruction militaire de Diekirch une cérémonie en hommage des militaires du deuxième contingent luxembour- geois de la FORPRONU. La cérémo- nie s'est déroulée en présence de nom- breuses personnalités dont notamment Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, le Ministre de la Force publique, Monsieur Jacques F. Poos, le Secrétaire d'État à la Force publique, Monsieur , le Colonel Armand Brück, Comman- dant de l'Armée.

De nombreuses personnalités ont assisté à la cérémonie.

S.A.R. le Grand-Duc procède à la remise des médailles.

Conseil « Affaires générales » de la CE à Bruxelles

M. Jacques F. Poos, Ministre des le 4ème tour de négociations avec la d'adhésion des PECO à la Commu- Affaires Etrangères, a représenté le Russie en vue de conclure un accord nauté et de l'architecture future de Luxembourg, lors de la réunion du de partenariat. Rappelons que les l'Europe. Conseil Affaires Générales de la CE, Douze avaient adopté récemment un qui s'est tenue le 10 mai à Bruxelles. mandat de négociation élargi notam- Dans ce contexte, le Ministre Poos s'est ment au principe d'une zone de libre- exprimé quant aux éléments proposés En matière de politique commerciale, échange. L'objectif de la Communauté par la Commission en vue du Conseil les Ministres ont approuvé l'accord sur est de conclure cet accord avec la Rus- Européen de Copenhague. M. Poos a les marchés publics, récemment inter- sie en juin de cette année. Dans ce rappelé quelques considérations venu entre le Commissaire Sir Leon contexte, M. Poos a rappelé l'impor- essentielles, soulignant notamment Brittan et le représentant américain au tance d'une référence dans un futur qu'il ne faut pas que la Communauté se Commerce, l'Ambassadeur Kantor. accord aux droits de l'homme et à la replie sur elle-même. La situation com- coopération régionale pour maintenir plexe et difficile des PECO nécessite Les Ministres ont également abordé la les courants d'échanges existants. une préparation adéquate de ces pays à question des relations avec le Parle- l'adhésion. Le Ministre luxembour- ment européen. Ils ont accepté la pro- geois a mis en garde contre une trop position de l'actuelle Présidence En préparation du Conseil européen grande timidité pour ce qui est d'un danoise visant à tenir en juin à Luxem- de Copenhague en juin prochain, les dialogue politique renforcé. Sur le plan bourg une réunion des trois institu- Ministres ont eu un débat d'orientation commercial, les idées développées par tions, càd. le Conseil, le Parlement sur l'association plus étroite des pays la Commission trouvent en grande par- européen et la Commission, en vue de d'Europe centrale et orientale (PECO) tie l'assentiment du Ministre Poos. Il trouver un accord sur la mise en œuvre avec la Communauté européenne. reste toutefois plus réservé sur l'accélé- de certaines dispositions du Traité de Cette discussion concernait non seule- ration du calendrier de démobilisation Maastricht. Il s'agit notamment d'un ment des éléments précis de renforce- des droits de douane et prélèvements, accord inter-institutionnel sur la subsi- ment des liens, tel l'établissement d'un notamment dans les secteurs dits sensi- diarité et le médiateur européen. espace politique européen, d'un accès bles. facilité au marché et d'une assistance La Comission, en tant que négociateur, économique adaptée, mais le débat Concernant l'ex-Yougoslavie, les a présenté aux Ministres un rapport sur préfigure aussi celui des conditions Douze ont réitéré leur soutien au plan de paix Vance-Owen. Les Ministres constaté qu'il existait une convergence ponsables, ainsi qu'auprès du Prési- ont entendu le rapport de Lord Owen de vues sur les actions futures. Une dent de la Croatie. sur les derniers développements en coordination étroite avec les Etats- Bosnie-Herzégovine. Ce dernier a fait Unis et la Russie sera essentielle dans état de l'évolution positive de la posi- les prochaines semaines. Aucune tion des Autorités de Belgrade en ce option n'est à exclure. Il faudra veiller à qui concerne l'adhésion au plan de une stricte application des sanctions, La réunion des Douze fut suivie le 11 paix. Les Douze se sont déclarés prêts telles qu'elles ont été renforcées par la mai par la 4ème rencontre des Minis- à contribuer, par l'envoi de moniteurs, résolution 820 du Conseil de Sécurité tres de la CE et du Conseil de Coopé- à la décision du Président Milosevic de des NU. ration du Golfe qui regroupe les Emi- fermer les frontières entre la Serbie/ rats Arabes Unis. Bahrain. l'Arabie Montenegro et la Bosnie-Herzégovine Saoudite, l'Oman, le Qatar et le ainsi qu'à la protection des zones de Les Ministres ont finalement exprimé Koweït. Ces derniers n'ont pas man- sécurité. leur inquiétude en ce qui concerne les qué, à cette occasion, de faire part à la combats entre Croates et Musulmans partie communautaire de leurs soucis Suite à la tournée du Secrétaire d'État en Bosnie Centrale. Ils sont convenus concernant l'introduction d'une taxe américain en Europe, les Ministres ont d'intervenir auprès des autorités res- C02 dans la Communauté.

« Vivons la rue ensemble »

Message de Monsieur Robert Goebbels, les préceptes élémentaires d'une point de la campagne ou qui en assu- Ministre des Transports,à l'occasion de la conduite sûre et respectueuse des meront un déroulement impeccable. présentation à la presse le 10 mai 1993 droits d'autrui commencent à présen- Mes remerciements particuliers ter des failles. s'adressent à la Gendarmerie et à la — de la campagne de sensibilisation Police qui sont disposées à assurer « Vivons la rue ensemble » durant les mois de mai à juillet — - de la brochure d'information éditée période traditionnelle de la recrudes- par la Commission de Circulation de Il m'a semblé de bon aloi de rééditer cence des accidents avec le retour de la l'État sur l'apaisement du trafic et la l'appel à la modération et à la convivia- bonne saison — une présence renfor- modulation de la vitesse en agglomé- lité sur la route, suite à la campagne de cée sur la route, présence qui aura un ration printemps 1991, sans doute encore caractère tant préventif que répressif. très présente dans la mémoire grâce à Suite à l'hécatombe meurtrière qui l'orang-outan appelant aux automobi- Un merci spécial va également à l'Au- s'était abattue en été 1991 sur nos listes de se comporter également der- tomobile Club qui épaulera les pou- routes, nous avions cru dévoiler, à la rière leur volant en êtres civilisés : voirs publics par ses moyens de presse, lumière du bilan des accidents de la « Sief keen Deier am Verkeier". à la Sécurité Routière en charge de l'af- route en 1992, un retour à la normale. fichage et à l'Association des Compa- Courtoisie et compréhension doivent gnies d'Assurances — ACA — qui sou- À en juger de par les accidents recen- devenir, — ou mieux redevenir — sur la tient la campagne sur le plan financier. sés au cours des quatre premiers mois route comme ailleurs le reflet d'une de 1993 et notamment de par le nom- attitude de tolérance et du respect des bre des tués, le répit de 1992 semble droits d'autrui, principes fondamen- hélas avoir été de courte durée : taux de toute société moderne, fondée Le facteur humain reste certainement sur l'état de droit et les libertés indivi- la cause principale de l'insécurité rou- 6 morts en janvier, 6 morts en février, 3 duelles. tière. Il semble pourtant établi que morts en mars, 7 morts en avril et le l'usager de la route est bien mieux dis- mois de mai à peine entamé annonce Les renseignements des 4 premiers posé à accepter l'appel à un comporte- déjà 5 victimes mortelles supplémen- mois nous montrent que ce sont très ment correct vis-à-vis des règles du taires. .. En 1992, 25 personnes (dont souvent les faibles ou les innocents qui Code de la Route et vis-à-vis des droits 7 au mois de mai) avaient trouvé la paient les frais de l'insécurité routière d'autrui dans un environnement rou- mort sur la route, au cours des cinq et de l'arrogance de chauffards plus tier incitant à la modération et à la cir- premiers mois. pressés qu'expérimentés : Parmi les 22 conspection. Cela vaut notamment en victimes tuées l'on note 7 piétons, 1 site bâti où l'espace routier sert à bien Certes vitesse excessive, alcool au cycliste, 3 passagers de voitures. d'autres fins qu'aux seuls sécurité et volant, refus de priorité arrivent tou- confort du trafic automobile prévalant jours largement en tête parmi les Le slogan de la campagne « Vivons la sur les autoroutes et autres grands axes causes directes des accidents graves, rue ensemble » reflète le souci d'une routiers en rase campagne. mais est-ce que l'objectivité neutre des meilleure convivialité sur la route. Cet constats statistiques ne cache pas une appel est explicité par les 3 verbes Concevoir et créer en agglomération autre réalité, celle d'un manque de fair- « communiquer », « se comprendre », un espace routier tenant équitablement play, d'égoïsme, de vanité et d'intolé- « se respecter ». Prende au sérieux ce compte des différentes fonctions que la rance à l'égard d'autrui, qui caractérise message et appliquer à soi-même les 3 rue de quartier et la rue villageoise doi- de plus en plus la coexistence des usa- composantes suggérées devrait suffire vent assumer est une responsabilité gers sur la route. pour éviter dorénavant la grande majo- partagée par l'État et les Communes. rité des drames vécus ces dernières Tout le monde s'accorde à dire que le semaines. Ce devrait être une « raison Parallèlement à l'abaissement à 50 fléau des accidents de la route est inac- nécessaire et suffisante pour mieux km/h de la vitesse réglementaire en ceptable, et que la lutte contre l'insécu- vivre la rue ensemble ». agglomération à partir du 1er juillet rité et la délinquance routières doit être 1992 le Gouvernement avait retenu en intensifiée. Or, au plus tard au moment Je tiens à remercier tous ceux qui ont, faveur des Communes la possibilité de qu'il s'agit de les appliquer à soi-même, une fois de plus, participé à la mise au moduler les limites de vitesse applica- compte des spécificités des situations Tjvuosbnr«isH!ii»e locales. Dans ce contexte la Commission de Circulation de l'État vient d'éditer une brochure d'information sur la façon d'appréhender la transposition de ces nouveaux principes. Cette publication s'adresse en priorité aux autorités locales et aux services techniques com- munaux. EUe peut pourtant aussi inté- resser de plus larges couches de la population sensibles aux problèmes de circulation qui se posent à l'échelon local, car elle est rédigée dans un lan- gage direct et facile, sans trop emprun- ter au jargon technique. Je tiens à féliciter la Commission de Circulation de l'État de ce travail utile et intéressant, qui contribuera — j'en suis persuadé — à accélérer la transpo- sition des principes réglementaires arrêtés il y a un an et partant à mieux vivre ensemble la rue villageoise ou urbaine. M. Goebbels présente la nouvelle campagne de sensibilisation.

Die Orchideen Luxemburgs

Le Musée national d'histoire naturelle, en collaboration avec la Société des Naturalistes Luxembourgeois, vient de réaliser un livre, à la fois scientifique et artistique, sur les orchidées de Luxem- bourg « Die Orchideen Luxemburgs ». La publication de ce livre, ensemble avec la présentation de l'herbier Koltz, ont amené le musée à organiser paral- lèlement une exposition globale sur les orchidées luxembourgeoises et ce pen- dant la période du 10 au 23 mai 1993.

L.A.R. visitent l'exposition sur les orchidées luxembourgeoises

Première réunion L'environnement économique interna- lopper certaines compétences dans le tional, par ses fluctuations cycliques, a domaine du commerce extérieur. interrégionale du créé de nouveaux défis pour les pays en développement dans le domaine du C'est dans ce contexte que la Confé- programme commerce international. Les résultats rence des Nations Unies pour le Com- Trainfortrade de la des négociations de l'Uruguay Round, merce et le Développement (CNU- les programmes d'ajustement structu- CED) a conçu une stratégie de déve- CNUCED rel, les liens entre l'investissement, les loppement des ressources humaines transferts de technologie et les adaptée aux besoins modernes du commerce international. Cette straté- Le 11 mai 1993, s'est ouverte, en pré- échanges de biens et services, la priva- tisation des entreprises de commerce gie est mise en œuvre par le pro- sence du corps diplomatique accrédité gramme Trainfortrade. à Luxembourg, la première réunion international et l'incidence de nou- interrégionale du programme Train- velles préoccupations relatives à l'envi- Trainfortrade est un programme conçu fortrade de la CNUCED (Conférence ronnement sur le commerce sont pour développer les ressources des Nations Unies pour le Commerce parmi les éléments qui influencent les humaines des pays en développement et le Développement). La conférence perspectives commerciales des pays en dans le domaine du commerce interna- s'est déroulée du 11 au 14 mai dans le développement. Ces derniers cher- tional et des services liés au commerce. Centre des conférences Kirchberg. Le chent à renforcer leurs structures com- Ses objectifs et actions visent : discours d'ouverture fut prononcé par merciales et à accroître le volume et la • le renforcement des centres de for- Monsieur le Secrétaire d'État aux qualité de leurs exportations. Afin de mation dans les pays en développe- Affaires Étrangères, Georges Wohlfart. relever ces défis, ces pays doivent déve- ment ;

10 • le développement d'un réseau de coopération entre ces centres de for- mation, afin de permettre un échange permanent d'information, de cours et de personnel enseignant ; • le développement, la production et la mise à jour des paquets pédagogi- ques de qualité répondant aux besoins des responsables du commerce inter- national et des cadres des secteurs privé et public ; • l'organisation de séminaires natio- naux et régionaux et des cours de for- mation. Le Luxembourg a été un des premiers bailleurs de fond à appuyer de manière substantielle le programme Trainfor- trade. Nous sommes satisfaits des pre- miers résultats qui ont été obtenus et La première réunion interrégionale du programme TRAINFORTRADE de la CNUCEDfut nous espérons que cette première réu- placée sous la présidence de M. Georges Wohlfart. nion interrégionale du programme contribue à la consolidation du pro- gramme pour développer dans le moyen terme ses possibilités d'exten- sion.

Monnaies olympiques pour le Grand-Duc Le 11 mai 1993 la 2e série de mon- naies olympiques éditée dans le pro- gramme : La Monnaie du Centenaire du CIO a été remise, à la Villa Vauban, à Son Altesse Royale le Grand-Duc par un représentant du CIO, du COSL et de la BIL, qui diffuse ces monnaies olympiques.

Après la remise des médailles olympiques au Grand-Duc

M. Perez de Cuellar Luxembourg, chez M. Santer destination de congrès Le 12 mai 1993, Monsieur Javier C'est à Genève, comme chaque année 300 clients potentiels sur le stand du Perez de Cuellar, ancien Secrétaire d'ailleurs, qu'a eu lieu le plus grand Luxembourg, entre le 11 et le 13 mai Général des Nations Unies a été reçu salon mondial du tourisme d'affaires 1993, au salon E.I.B.T.M. de Genève. par Monsieur Jacques Santer, Premier E.I.B.T.M. European Incentive & Busi- Ministre, Ministre d'État. ness Travel & Meetings Exhibition). Xavier Damster, directeur de Luxem- bourg Congrès, confirme un succès des Plus de 4 000 décideurs originaires de plus positifs. Un grand nombre de 5 continents ont visité les prestataires décideurs de sociétés et d'associations de services de plus de 75 pays, dont internationales ont montré un intérêt bien sûr le Grand-Duché de Luxem- manifeste pour notre destination de bourg. congrès. Certains ont fait des demandes concrètes pour les années LUXEMBOURG-CONGRÈS, ainsi 1994 et 1995 voire même jusqu'en que les prestataires luxembourseois, tel 1998! que l'hôtel INTERCONTINENTAL, l'hôtel PULLMAN, l'hôtel LE Le Grand-Duché de Luxembourg a de ROYAL, la SOCIÉTÉ DES FOIRES multiples atouts à faire valoir dans le INTERNATIONALES DE LUXEM- domaine du tourisme d'affaires qui BOURG S.A., la société «THE comprend les congrès, les conférences MOTIVATION MASTERS », ainsi avec salons spécialisés, les séminaires que la société « SKYLINES INTER- tout autant que les voyages de stimula- MM. Santer et de Cuellar NATIONAL » ont accueilli plus de tion. « Beaufort - Im Wandel der Zeken »

Le 12 mai 1993, Monsieur Jos. Lux, Bourgmestre de Beaufort, a remis à Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État, les deux volumes du livre « Beaufort — Im Wan- del der Zeiten ».

Visite à Luxembourg de M. Pinheiro

Le 13 mai 1993, Monsieur Joào de Deus Pinheiro, Membre de la Com- mission des Communautés euro- péennes, a séjourné à Luxembourg Lors de la remise du livre sur Beaufort pour y rencontrer Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État, Monsieur Jacques F. Poos, Protection civile : Accord avec la Belgique Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, ainsi que les mem- Le 13 mai 1993 fut signé au Ministère Cet Acte fut signé du côté luxembour- bres du Bureau de la Chambre des des Affaires Étrangères l'Accord entre geois par Messieurs Jacques F. Poos, Députés, de la Commission de Travail le Gouvernement du Grand-Duché de Ministre des Affaires Étrangères, du et du Bureau de la Commission des Luxembourg et le Gouvernement du Commerce Extérieur et de la Coopéra- Affaires étrangères. Royaume de Belgique sur l'assistance tion et , Ministre de l'Inté- mutuelle en matière de protection rieur. Les signataires du côté belge furent civile qui est une actualisation de l'Ac- Monsieur Louis Tobback, Ministre de cord signé à Bruxelles, le 23 juillet l'Intérieur et Son Excellence Monsieur 1970. Paul Duqué, Ambassadeur extraordi- naire et plénipotentiaire.

M. Pinheiro chez M. Santer,...

Lors de la signature de l'accord

. M. Poos ... . et à la Chambre des Députés

12 Prix littéraire Nouvelles cartes Aujourd'hui il est techniquement pos- sible d'imprimer des cartes de grandes à Pol Greisch touristiques régionales dimensions sans perte de précision.

Au cours d'une séance solennelle qui Le 13 mai 1993, Monsieur le Ministre D'où l'idée d'établir des cartes régio- s'est déroulée le 13 mai 1993 au Théâ- du Tourisme et le Directeur de l'Admi- nales (10 feuilles au lieu de 30), qui tre des Capucins, la Fondation Servais nistration du Cadastre et de la Topo- auraient le grand avantage de donner pour la littérature luxembourgeoise a graphie ont procédé à la présentation à aux utilisateurs un aperçu détaillé sur remis son Prix littéraire 1993 à Mon- la presse des nouvelles cartes touristi- toute la région qui l'intéresse. Promou- sieur Pol Greisch pour la trilogie en ques régionales. voir les régions est une formule à la langue luxembourgeoise « Aeddi Cha- mode, aller à la rencontre de la nature rel / Besuch / E Stéck Streisel » parue en est une autre. aux Editions Phi. La nouvelle carte La nouvelle carte régionale se veut de La cérémonie fut marquée par l'allocu- topographique répondre à ces aspirations. Dans l'édi- tion de M. Edmond Israel, Président régionale 1 :20000 tion « Tourisme » elle présente les de la Fondation, l'éloge, prononcé par points d'intérêt touristique du pays et M. Jul Christophory, Président du jury, Les cartes officielles du Grand-Duché notamment les sentiers, qui sillonnent les extraits de l'œuvre, présentés par de Luxembourg sont dressées par l'Ins- nos beaux paysages. Au promeneur de M. Marc Olinger et l'allocution de M. titut Géographique National (I.G.N. choisir un circuit qui lui convient, libre Jacques Santer, Premier Ministre, France) avec la collaboration de l'Ad- de décider du lieu de départ. Ministre des Affaires culturelles. ministration du Cadastre et de la Topo- graphie, qui en est l'éditeur. Soulignons que cette carte est le fruit La carte topographique standard est à d'une bonne collaboration de l'Admi- l'échelle de 1 : 20000. Elle se compose nistration du Cadastre et de la Topo- de 30 feuilles, dont certaines couvrent graphie (Ministère des Finances) avec plus de territoire de nos pays limi- les services spécialisés du Ministère du trophes que de territoire national. Tourisme.

M. Israel félicite M. Pol Greisch.

M. Boden présente les nouvelles cartes.

Haute distinction pour M. Silvain

Le 13 mai 1993, Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, Ministre d'État, a remis les insignes de Com- mandeur dans l'Ordre de Mérite du Grand-Duché de Luxembourg à Mon- sieur Jacques Silvain, Directeur à la Direction des financements à l'exté- rieur de la Communauté de la Banque Européenne d'Investissement.

M. Santer remet la distinction à M. Silvain.

13 changements intervenus dans son règles de vote des décisions du Comité 29 membres fonctionnement institutionnel. Ces des Ministres et la participation d'États au Conseil de l'Europe résolutions portent sur la création d'un membres et non-membres à des statut d'observateur auprès de l'organi- actions spécifiques du Conseil de l'Eu- M. Jacques F. Poos, Ministre des sation de Strasbourg, l'adaptation des rope. Affaires Étrangères, Vice-Premier Ministre, a assisté le 14 mai 1993 à la 92e session du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe à Strasbourg. Konrad-Adenauer-Stiftung : zum Cette session a été précédée par la cérémonie d'adhésion au Conseil de Abitur in der Bildungskonzeption Luxemburgs l'Europe de trois nouveaux États mem- bres : l'Estonie, la Lituanie et la Slové- Am 14. Mai 1993 referierte Erzie- mündlicher Prüfungen. Sowohl die hungsminister Marc Fischbach auf Sprachsituation als auch das Prüfungs- Lors d'un échange de vues informel, Einladung der Konrad-Adenauer-Stif- system haben bis vor kurzem eine les Ministres ont discuté des relations tung in Saarbrücken zum Thema «Das Überbewertung des Schriftlichen du Conseil de l'Europe avec la Fédéra- Zentralabitur in der Bildungskonzep- gefördert, die im Widerspruch steht zur tion de Russie ainsi que de la situation tion Luxemburgs". Vor mehr als 150 Rolle, welche die mündliche Kommu- en Yougoslavie. Bildungspolitikern und -experten aus nikation im gesellschaftlichen, im aka- der gesamten Bundesrepublik, welche demischen und im beruflichen Leben Concernant la Russie, les Ministres ont an der Fachkonferenz zum Thema: spielt. Es wird erwartet, daß die neue souhaité la poursuite et l'intensifica- „Zentralabitur und Schulzeitverkür- Prüfungsform eine Aktivierung und tion de la coopération entre les deux zung: notwendige Elemente zur Quali- Individualisierung des gesamten entités, qui devra mener à terme à tätssicherung des Gymnasiums" teil- Unterrichtsstils mit sich bringt. l'adhésion de la Russie au Conseil de nahmen, unterstrich Marc Fischbach, l'Europe. daß beim luxemburgischen Abitur Marc Fischbach unterstrich, daß er À l'issue de la discussion sur la situa- zwar eine zentralisierte Organisation eine Bildungspolitik vertrete, die ob tion dans l'ex-Yougoslavie, les Minis- besteht, in der Praxis aber im Gegen- großer Perspektiven, den Mut zu klei- tres ont réitéré leur condamnation de satz zur formellen Regelung Faktoren nen Schritten nicht verliere. „Es kann tous les actes de violences et de toutes wirksam werden, welche die zentrali- nicht darum gehen, so der Minister les violations des droits de l'homme. Ils sierende Wirkung abpuffern. So ist wörtlich, von utopischer Hoffnung se sont prononcés en faveur du plan de gewährleistet, daß der pädagogisch- erfüllt nach einem bildungspolitischen paix Vance-Owen et ont exprimé le didaktische und fachliche Sachver- gordischen Knoten Ausschau zu hal- souhait de voir s'appliquer d'une stand der unterrichtenden Lehrer voll ten. Wichtiger ist es, positive Aspekte manière stricte et urgente les résolu- zur Entfaltung kommt. und ihre Dynamik in der Schulwirk- tions pertinentes du Conseil de Sécu- lichkeit wahrzunehmen und zu begrei- rité. Ils ont finalement pris note des Marc Fischbach wies auch auf jene bil- fen, denn sie ergeben unter anderem actions concrètes entreprises par le dungspolitischen Entscheidungen hin, welche ab 1994 beim Abitur zu mehr Anschlußwerte einer Schulpolitik der Conseil de l'Europe dans le domaine realisitischen Bewährung. In diesem des droits de l'homme et de la liberté Offenheit und Flexibilität führen wer- den. Nämlich einmal die Maßnahme, Sinne sind wir sicher, daß das Gymna- des médias sur le territoire de l'an- sium als Schultyp nicht verschwinden, cienne Yougoslavie. die Jahreszensuren in die Bewertung einfließen zu lassen. Durch diese Ent- sich aber einschneidend verändern wird." Lors de la session formelle, les Minis- schärfung ihres punktuellen Charak- tres ont examiné l'état de préparation ters wird die Prüfung entdramatisiert. du premier sommet du Conseil de Ebenso erscheint es als fair und päd- Es sei noch darauf hingewiesen, daß in l'Europe, qui se tiendra les 8 et 9 octo- agogisch sinnvoll, Leistungsnachweise, jenen Ländern der Bundesrepublik, bre prochain à Vienne. Intervenant sur die während einer längeren Zeitdauer wo das Abitur nicht vom Gymnasium la réforme du mécanisme de contrôle und unterschiedlichen situativen Vor- selbst, sondern zentral vom Ministe- des Droits de l'Homme, M. Poos a sou- aussetzungen erbracht worden sind, rium organisiert wird, die Zahl der ligné qu'en tout état de cause, le Som- bei der Evaluation zu berücksichtigen. geprüften Fächer im Allgemeinen bei met de Vienne devrait solennellement vier liegt und die dort erreichte Note zu entériner la réforme de l'actuel méca- Die zweite Veränderung des Abiturs einem Drittel in das Schlußresultat ein- nisme qui constitue un des atouts du ergibt sich durch die Einführung fließt. Conseil de l'Europe. Dans ce contexte, les Ministres ont souligné la nécessité de continuer les travaux en cours au sein du Conseil de l'Europe relatifs à la protection des Remise d'un canon à S.A.R. le Grand-Duc minorités nationales. Ces travaux devraient également permettre d'adop- ter, à l'occasion du sommet de Vienne, Le 14 mai 1993 a eu lieu à Diekirch période d'août 1944 à mai 1945. Son d'une décision de principe quant aux une cérémonie de remise d'un canon Altesse Royale le Grand-Duc fut responsabilités du Conseil de l'Europe de 25 livres à Son Altesse Royale le accompagné de Son Altesse Royale la dans ce domaine, y compris par des Grand-Duc par les représentants de Grande-Duchesse. instruments juridiques internationaux. l'Armée britannique. Ce type de canon a servi à la batterie luxembourgeoise de Après avoir reçu le don de l'Armée bri- Les Ministres ont finalement adopté la brigade Piron, lors de la campagne tannique, Son Altesse Royale le Grand- trois résolutions statutaires en vue de libération de Normandie jusque Duc en a fait cadeau au Musée National d'adapter le Conseil de l'Europe aux dans le nord de l'Allemagne, lors de la d'Histoire Militaire de Diekirch.

14 Sur demande des autorités britanni- ques, la cérémonie fut organisée par les autorités communales de la ville de Diekirch avec le concours de l'Armée I £• luxembourgeoise. Y ont assisté de nombreux invités d'honneur parmi les- quels des représentants du Gouverne- ment luxembourgeois, de l'Ambassade du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et de l'Ambassade de Belgique. La cérémonie s'est déroulée en pré- sence de délégations des Anciens Combattants, de la Section luxembour- geoise de la Fraternelle des Anciens de la Brigade Piron, des « Dikricher Ges- chichtsfrënn », de l'Armée, de la Gen- darmerie et de la Police.

L'ouverture de la 62e Foire Internationale de Luxembourg, le 15 mai 1993 Discours prononcé par M. Robert Goebbels, Ministre de l'Economie

Altesses Royales, Le comité de politique économique de Je ne résiste pas à la tentation de vous la Communauté Européenne, dans son citer quelques autres extraits de ce rap- Mesdames, Messieurs, avis de février 1993 sur «la situation port qui tranche sur les jérémiades pro- En commentant le récent «World Eco- économique du Luxembourg», a égale- férées par d'aucuns lors du récent nomie Outlook» du Fonds Monétaire ment émis « une appréciation favorable débat sur l'état de la nation : International, le «Handelsblatt» du 27 sur les résultats économiques obtenus avril dernier titra comme suit : « Luxem- et sur la conduite de la politique éco- «Sur le plan macro-économique, les burg erfüllt als einziges Land alle Krite- nomique menée par les autorités résultats enregistrés en cours de la der- rien des Maastricht-Vertrages.» luxembourgeoises». nière décennie ont été remarquables et

15 supérieurs à ceux des autres Etats membres. » « Plus récemment, l'évolution et les perspectives se sont un peu infléchies. Le Luxembourg n'a pas complètement échappé au ralentissement qui a affecté son environnement international, néanmoins, la situation demeure relati- vement favorable avec un taux de crois- sance de l'ordre de 2 % et la poursuite d'une augmentation de l'emploi. Sur le plan macro-économique et structurel, le Comité a apprécié les efforts entre- pris par les autorités luxembourgeoises depuis de nombreuses années pour mener à bien une restructuration très importante de l'économie et la mise en œuvre d'une politique de diversifica- tion. » Mais étant donné qu'en économie plus qu'ailleurs « la santé est un état pré- caire qui ne présage rien de bon » (Jules Romains), les notes d'excellence Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse assistèrent à la séance académi- que nous confèrent les observateurs que d'ouverture de la 62e Foire Internationale de Luxembourg. internationaux ne doivent pas nous inciter à une autosatisfaction béate. Dans un monde de plus en plus inter- fameux rapport Cecchini, cette réaliser des ajustements structurels dépendant, un pays de notre taille ne concurrence accrue dans le grand mar- positifs ? saurait rester à lui seul un havre de paix ché intérieur était censée susciter « un et de prospérité. cercle vertueux doté d'une dynamique Le marché n'est-il pas parfois aveugle, propre », la pression à la baisse ainsi n'est-il pas indifférent à des objectifs L'état actuel du monde n'est pas des exercée sur les prix devant stimuler la de solidarité, de cohésion ou d'équité ? plus réjouissants. demande et donner aux entreprises Le marché répond-il spontanément à Il y a dix ans, l'humanité craignait que l'occasion d'accroître leur production, certaines exigences d'intérêt général et la rivalité est-ouest ne menât à la guerre de mieux exploiter leurs ressources, de de développement durable tels que la nucléaire. Aujourd'hui, la peur d'une créer des emplois et d'engendrer de ce protection de l'environnement el catastrophe écologique agite les fait une croissance sans inflation. l'aménagement du territoire ? esprits. En cette année zéro du grand marché Le marché conduit-il automatique- Mais la vraie question de cette fin du intérieur la réalité européenne est, mal- ment à une allocation optimale des res- siècle reste entière : Comment satis- heureusement, différente. sources ? faire aux besoins croissants d'une humanité dont la démographie galo- Force est de constater que la conjonc- En mettant en doute la capacité des pante s'amplifie à chaque génération ture internationale n'était pas favorable seules forces du marché pour arriver à d'un milliard d'être humains supplé- au calendrier communautaire. Les une croissance durable et soutenable, mentaires à nourrir, à vêtir, à loger ? incertitudes engendrées depuis 1989 je ne plaide évidemment pas pour une par la disparition de l'ordre bipolaire politique économique dirigiste. Vivons-nous la fin des illusions, la fin de Yalta, la guerre du Golfe puis la des idéologies, la fin de l'histoire ? guerre civile en Ex-Yougoslavie ont Mais je plaide pour une politique changé beaucoup de données de base volontariste dans le cadre d'une écono- Comme l'a remarqué le député Charles en Europe et dans le monde. mie de marché sociale. Goerens, l'échec du communisme ne signifie pas le triomphe définitif du L'instabilité monétaire, le surendette- Mon collègue belge Melchior Wathelet capitalisme. ment de beaucoup de pays industriali- a soutenu lors d'un récent Conseil sés et du Tiers Monde, le ralentisse- communautaire que l'Europe mène Le libéralisme absolu, dont Ronald ment des échanges et de la croissance, actuellement une politique industrielle Reagan et Maggy Thatcher furent les les tentations du protectionnisme et du « sans vision ». Que nous allons de res- apôtres, « ne garantit à aucun pays de chacun-pour-soi, les problèmes d'envi- tructuration en restructuration, mais garder son rang dans la compétition ronnement, de population et de migra- sans « perspectives » et en n'ayant plus économique. Les Etats-Unis et surtout tion ont accru « le manque général de d'ambitions. la Grande-Bretagne en sont d'éclatants visibilité » (Pascal Lamy) dans toutes exemples » (Bernard Esambert). les sociétés humaines. Or, l'Europe se doit d'avoir une ambi- tion. Pour elle-même, pour les Euro- La tentative de la Communauté Euro- De toute façon, les Européens s'étaient péens, et surtout pour vaincre le chô- péenne de susciter par l'abolition des peut-être fiés un peu trop aux seules mage, qui frappe 16 millions d'Euro- barrières aux échanges intracommu- forces du marché, en oubliant que la péens. nautaires « une onde de choc du côté « main invisible » chère aux adeptes de l'offre » ne s'est pas vérifiée pour le d'Adam Smith n'est pas nécessairement Il nous faut en conséquence une politi- moment. Le grand marché intérieur guidée par un regard perçant l'avenir. que économique, une politique indus- aurait dû se traduire d'abord « par une trielle plus active dans la Commu- diminution des coûts et se propager Question iconoclaste : Le marché est-il nauté. Une politique moins idéologi- ensuite aux prix ». Et toujours selon le toujours le moyen le plus efficace pour que, mais plus pragmatique.

16 Le protectionnisme est un mal, mais il De tous ces désordres monétaires, tout services de tous les pays devant le y a des situations où il faut protéger ses comme des transferts massifs de pétro- dilemme suivant : industries, notamment quand elles sont dollars vers des économies incapables engagées dans une restructuration dif- de les absorber, est née une économie — ou bien se réfugier dans un protec- ficile. financière qui a pris trop d'importance tionnisme national menant inexora- et qui menace d'étouffer l'économie blement à l'inefficacité et au déclin ; L'on ne peut pas demander par exem- réelle. ple à l'industrie sidérurgique euro- — ou tâcher de rester compétitif, ce péenne de réduire ses capacités de 30 Avec les taux d'intérêts élevés que qui implique l'ajustement perma- millions de tonnes, avec plus de connaissent les économies de la plu- nent aux gains de productivité de la 50 000 pertes d'emplois à la clef, et part des pays industrialisés, il est concurrence internationale et donc ouvrir en même temps le marché sans devenu plus tentant de spéculer que la modernisation, la rationalisation restrictions aux importations en prove- d'investir. permanente. nance de pays tiers. Les échanges commerciaux mondiaux Pour un pays comme le nôtre, l'alterna- Les Américains sont protectionnistes se comptent en milliers de milliards de tive ne se pose même pas. Sans imbri- quand il le faut, les Japonais et quel- dollars par an. cation dans des marchés plus grands le ques autres pays également. Luxembourg redeviendrait très vite Les échanges financiers mondiaux se aussi pauvre que du temps où nos L'Europe, qui est plus dépendante des chiffrent, par contre, en dizaines de ancêtres furent forcés à émigrer par échanges internationaux que le Japon milliers de milliards de dollars par an. dizaines de milliers. et surtout les Etats-Unis, ne peut bien sûr pas se refermer sur elle-même. Il est Cette bulle, essentiellement spécula- Lors du débat sur l'état de la nation un même dans notre intérêt d'ouvrir nos tive, constitue la menace la plus député de l'opposition a soutenu que marchés, notamment pour aider les sérieuse pour l'économie mondiale. notre pays ne pourrait plus se permet- tre une croissance affectant notre envi- nouvelles démocraties d'Europe Cen- Ces dernières années les taux d'intérêts trale et de l'Est à se stabiliser. ronnement naturel et nécessitant le ont généralement été plus élevés que le concours de plus d'immigrés et de taux moyen de rentabilité des actifs des Mais cela ne peut se faire que progres- frontaliers. Son intervention aurait été entreprises industrielles, agricoles ou plus crédible s'il n'avait pas par la suite sivement, et des ajustements structurels commerciales. doivent également intervenir chez nos passé en revue les différents secteurs nouveaux partenaires. C'est l'explication majeure du désin- de notre économie et les diverses caté- vestissement massif dans la plupart des gories socio-professionnelles en dia- Une Communauté encaissant le poids secteurs industriels en Europe, mais gnostiquant un sombre avenir aux uns d'un chômage toujours plus important également aux États-Unis. et aux autres, le tout couronné d'un ne peut pas devenir l'ancre empêchant couplet sur l'urgence d'offrir des les anciennes « démocraties popu- Les entreprises endettées, quand elles retraites plus généreuses à tout un cha- laires » de partir à la dérive. ne sont pas acculées à la faillite, ont un cun. intérêt évident au désendettement et S'il n'y a pas eu assez de créations sont de ce fait amenées à sacrifier l'in- Les thèses de l'honorable parlemen- d'emplois en Europe, si les budgets vestissement. taire reflètent malheureusement une nationaux des Douze croulent sous les attitude très répandue auprès de nom- allocations de chômage et d'autres Les entreprises peu endettées ont, en breux des nos concitoyens, aspirant à aides sociales, c'est qu'il y a eu désin- revanche, tendance à utiliser leur cash- jouir d'un des plus hauts niveaux de vestissement massif en Europe. flow à des placements financiers rému- vie du monde, tout en ne voulant pas nérateurs et sans risques, ce qui subir les conséquences des activités La croissance d'après-guerre a été ini- conduit de nouveau au désinvestisse- économiques à la base de cette tiée grâce à l'aide américaine, les aides ment. richesse. Voyez le débat totalement du plan Marshall ayant avoisiné 10 % irrationnel autour de certains projets du PIB des Etats récipiendaires, tout Les entreprises voulant investir se sont d'infrastructures publiques, de certains comme elle a profité d'un transfert de vues confrontées non seulement à des projets industriels et surtout celui, technologie américaine ainsi que d'une taux d'intérêts élevés, mais également à ubuesque, autour de l'inévitable énergie bon marché. des banques refusant de s'engager pour décharge industrielle ! le long terme, parfois même pour le L'appauvrissement des Etats-Unis dû à moyen terme. Galbraight, dans sa critique de la « cul- la guerre du Vietnam, la fin du système A cet égard ce sont surtout les entre- ture du contentement », note que « les de Bretton-Woods ainsi que les deux individus et groupes qui jouissent d'un chocs pétroliers ont changé beaucoup prises américaines, mais également statut économique, social et politique de données économiques de par le européennes, qui ont dû faire face à un privilégié sont persuadés que l'ordre monde. crédit cher. En sus, il y a eu l'exigence dont ils profitent est socialement bon du rendement immédiat, du « return et politiquement durable ». De bailleurs de fonds, les Etats-Unis on investment ». Les entreprises japo- sont devenus emprunteurs, bousculant naises, par contre, se sont surtout sou- Malheureusement la vie, et surtout la les marchés monétaires et suscitant des ciées de parts de marché, de conquêtes vie économique, est un processus taux d'intérêts élevés qui ont cassé de marchés nouveaux. N'étant pas sous continu de changement. notamment le développement du Tiers la dictature du « quaterly report » ni Monde. d'une exigence de rémunération maxi- Notre pays en a dû faire de nouveau male des actionnaires, les entreprises l'expérience avec la récente crise dans Suite à ces chocs, la majorité des Etats japonaises ont délogé Américains et la sidérurgie européenne. européens se sont endettés, incapables Européens de beaucoup de secteurs de procéder à des ajustements néces- industriels. Personnellement, je ne range pas la saires et croyant pouvoir mettre en sidérurgie dans la catégorie « industrie mouvement la machine économique Cette mondialisation croissante de la crépusculaire ». Le monde aura tou- par des politiques de relance keyné- compétition économique met l'indus- jours besoin d'acier. Mais dans un mar- siennes isolées. trie, mais également l'agriculture et les ché global, seules les entreprises sidé-

17 rurigiques s'adaptant continuellement tégés (certaines professions libérales, avaient rechigné à tout sacrifice, même aux exigences d'un marché fortement fonctionnaires internationaux et natio- temporaire ? concurrencé pourront se maintenir. naux), puis une large catégorie raison- nablement protégée (entrepreneurs de Il en est de même des nécessaires D'où cet impératif de compétitivité qui efforts à faire en faveur d'une meilleure toutes sortes, employés, ouvriers des protection de l'environnement. va généralement et malencontreuse- secteurs syndicalement bien organisés) ment de pair avec une rationalisation et, enfin, la cohorte de plus en plus lon- Les objectifs écologiques ne peuvent de postes de travail. gue des petits boulots, des chômeurs en pas être atteints au tarif zéro. L'on oublie souvent que l'objectif fin de droits, des marginaux de toute sorte. Mais comment introduire par exemple déclaré d'une amélioration continuelle des éco-taxes susceptibles d'orienter des revenus implique également la Cette rupture de solidarité est docu- les citoyens vers une consommation nécessité d'améliorer la productivité, mentée par les conflits corporatistes moins boulimique d'énergie et moins et partant, la compétitivité de toute agitant de plus en plus nos sociétés, le productrice de déchets, si le consom- entreprise humaine. Luxembourg n'échappant pas à la mateur insouciant est remboursé par le Au début de l'année en cours, la sidé- règle. biais de l'adaptation automatique des rurgie luxembourgeoise occupait revenus aux variations de l'indice du 8 684 personnes. Le salaire mensuel Le partage du travail, par exemple par coût de la vie. une réduction généralisée, du temps du moyen des 6 166 ouvriers étant de A ceux qui ne manqueront pas de 87 800 francs et celui des 2 518 travail dans tous les pays industriels, pourrait certainement redonner un m'accuser de vouloir saborder notre employés de 158 700 francs bruts. La système d'indexation sous prétexte masse salariale mensuelle globale emploi aux armées de chômeurs, à condition toutefois qu'il y ait égale- d'écologie, je tiens à apporter un dépassait de ce fait 940 millions de démenti formel. francs. ment un certain partage des revenus. Notre système d'indexation est un élé- Imaginons un instant que la sidérurgie Mais cette volonté de partage existe-t- elle réellement ? ment essentiel de la paix sociale, celle- luxembourgeoise n'aurait pas rationa- ci étant selon le professeur Alexis Jac- lisé sa production au cours des années Lors des récents travaux de la « tripar- quemin également un important élé- et aurait donc conservé ses 27 333 tite sidérurgique », le Gouvernement ment de la compétitivité d'un pays. salariés d'octobre 1974 (soit 22 983 fut accusé de vouloir imposer des Raison de plus pour débattre sereine- ouvriers et 4 350 employés). En rêvant réductions de salaires aux ouvriers et ment de la problématique des éco- qu'il aurait été possible de concéder les employés de ce secteur. Si telle avait été taxes dans un système d'indexation des mêmes augmentations de salaire à tous l'intention du Gouvernement il aurait revenus ! ces travailleurs, la masse salariale de ces 27 333 sidérurgistes dépasserait pu imposer le droit commun, c.à.d. Le souci d'une meilleure protection de aujourd'hui 2,708 milliards de francs l'utilisation de la législation sur le chô- l'environnement ne doit pas nous faire par mois (22 983 * 87 800 + 4 350 x mage partiel, ce qui aurait comporté oublier que toute société humaine a 158 700), soit presque le triple de ce une perte de revenu sèche d'environ besoin également d'une économie qui qu'elle est actuellement. 14 % pour chaque ouvrier et de 18 % fonctionne. pour chaque employé. Selon Paul Kennedy « l'homme a une Tout le monde aura compris qu'une Au lieu de cette amputation définitive telle évolution n'aurait pas été possible, tendance innée à améliorer sa condi- des revenus sidérurgistes, le Gouverne- tion ». Il n'acceptera donc jamais une sans déconfiture, pure et simple de ment tenta de susciter une contribution l'entreprise. régression définitive de son niveau de propre et finalement volontaire au plan vie. La démonstration que je viens d'effec- de sauvetage en négociation. tuer illustre parfaitement le dilemme Pourtant dans une économie mondiali- de toute économie. Car comment faire appel à la solidarité sée, les problèmes des uns affecteront nationale si les principaux intéressés également tous les autres. Sans gains de productivité, les acteurs économiques, qu'ils appartiennent aux secteurs primaire, secondaire ou ter- tiaire, sont condamnés à toucher des salaires bas. Ce fut une des raisons de la faillite du système communiste, où le personnel pléthorique devait se contenter de revenus souvent misé- reux. Des gains de productivité, par contre, permettent de payer des salaires plus généreux, à condition toutefois de res- ter compétitif, ce qui va généralement de pair avec une rationalisation de l'emploi. Nous voilà au cœur du drame des sociétés modernes, où le maintien d'un haut niveau de vie des uns est trop sou- vent payé par un chômage accru et l'ex- clusion des autres. Aussi nos sociétés connaissent-elles de plus en plus une rupture des solidarités nationales, avec d'un côté des surpro- Le stand du Ministère de la Force publique à la FIL

18 L'impératif de compétitivité exigera à réseaux mondiaux qui investissent et laquelle une nation accepterait de l'avenir des nations à haut niveau de vie apportent des emplois relativement délaisser le secteur secondaire au de compenser leur coût salarial élevé satisfaisants ». profit des services. Sans base indus- par des investissements productifs sou- trielle performante, l'activité de vent immatériels, comme une meil- C'est exactement ce que ce Gouverne- conception qui irrigue le tertiaire per- leure formation, davantage de recherche- ment tente de faire, en développant les drait son substrat. Les fonctions développement, etc. infrastructures (réseaux de transports, nobles sont celles qui fournissent des télécommunications, réseaux d'éner- emplois de plus en plus qualifies Néanmoins, certains développements gie), la recherche, l'enseignement et la dans les industries du futur et non technologiques dans le domaine des formation professionnelle. celles qui produisent des emplois de télécommunications, de l'informatique Et c'est la raison pour laquelle je me faible qualification dans les services et de la bureautique risquent de mettre, traditionnels. » après l'agriculture et l'industrie, égale- bats pour diversifier autant que faire se ment certains services en concurrence peut notre économie et surtout le sec- teur industriel. La profonde mutation dans laquelle avec les pays à bas salaires. est engagée l'économie mondiale Le « télétravail » est déjà une réalité. Bernard Esambert, dans son ouvrage imposera également au petit Luxem- Ainsi Swissair est en train de transférer « La guerre économique mondiale », bourg des ajustements et peut-être progressivement sa comptabilité vers souligne la nécessité pour chaque État même des sacrifices, d'autant plus Bombay, en Inde, où l'on trouve des de maintenir un secteur industriel fort que la conjoncture internationale comptables bien formés, mais travail- sur lequel pourront s'appuyer les ser- peut être qualifiée de « grande stagna- lant pour une fraction des salaires vices (et l'agriculture via l'agro-alimen- tion » (Lester Thurow) ou même de suisses. De même, de plus en plus d'in- taire) : « récession molle » (Alain Lebaube). formaticiens russes et d'autres pays de « Partout la symbiose industrie-ser- l'Est sont employés sur place pour le vices est amorcée (...). Un tel mélange Nul doute que le monde traverse développement de logiciels par des industrialo-tertiaire permet de quali- actuellement une grande crise. sociétés américaines ou européennes. fier notre époque de néo-industrialiste mais pas de société post-industrialiste. En idéogramme chinois le mot crise Le marché international de la matière réunit deux caractères qui signifient grise va probablement accroître au Et ceci sans parler des services dont l'industrie est elle-même fortement « danger » et « opportunité ». A nous courant des années à venir la pression d'éviter les dangers et de saisir les sur les conditions de travail et de rému- consommatrice et qu'elle sous-traite désormais au secteur tertiaire comme opportunités, de refuser l'égoïsme et nération de beaucoup de travailleurs la morosité ambiante, à nous de fixer dans les pays riches. l'entretien, la gestion de la trésorerie et de la comptabilité, la mobilisation du des buts clairs et ambitieux. Sommes-nous donc condamnés à aller personnel et même parfois la défini- vers un nivellement social ? tion de la stratégie ! Si l'on ajoute que Comme l'a dit André Malraux : « La l'exportation des services est dans une société décline quand elle ne sait plus Ce n'est pas sûr. Robert Reich, Minis- large mesure adossée à celle des équi- vers quoi monter. » tre du Travail du président Clinton, pements et produits industriels, on voit soutient qu'il « existe une relation qu'en aucune façon un repli total sur Je termine en dédiant ce modeste croissante entre le montant et la nature les services ne peut offrir de solution discours à la mémoire de Pierre des investissements que le secteur viable pour le développement d'une Bérégovoy, honnête homme et grand public entreprend et la capacité d'une nation. serviteur de l'État, qui avait compris nation à attirer le capital mondial ... que le bonheur d'un peuple ne peut Des individus bien formés et des infra- Pas question d'accepter une forme de se faire sans bases économiques structures modernes attirent les division internationale du travail par fortes.

Concert vocal de musique slave

Dans le cadre de « Musek am Syr- dall-VIe Saison musicale », un concert vocal de musique slave fut présenté le 15 mai 1993 en l'église paroissiale d'Olingen par le Choeur d'hommes de l'Église Sainte-Paraskeva de Sofia, Bulgarie. De nombreuses personnalités du monde politique et culturel assistè- rent à ce concert, placé sous la direc- tion de Marin Marinov.

Lors du concert vocal en leglise d'Olingen

19 Haute décoration pour le Premier Ministre

Le Pape Jean Paul II a décerné la Grande-Croix de l'Ordre de Pie au Premier Ministre, Ministre d'Etat, Monsieur Jacques Santer. 11 appartint à l'Archevêque de Luxembourg Monsei- gneur Fernand Franck de remettre cette haute décoration de l'Etat du Vatican au Premier Ministre, ceci au cours d'une cérémonie intime qui s'est déroulée le 16 mai 1993 au Presbytère de Notre-Dame à Luxembourg, à l'is- sue de la procession de clôture de l'oc- tave.

M. Santer vient de recevoir, des mains de Mgr Fernand Franck, la Grande-Croix de l'Ordre de Pie.

Dr. Bernhard Vogel in Luxemburg

Am 17. Mai 1993 weilte Herr Dr. Bernhard Vogel, Ministerpräsident des Landes Thüringen, zu einem offiziel- len Besuch in Luxemburg. Das Programm seines Besuches sah u. a. folgende Punkte vor : Gespräch mit Premierminister Jacques Santer, Besuch von Profil ARBED Belval, Besuch von Galvalange (Düdelingen), Gespräch mit Wirtschaftsminister Robert Goebbels, Besuch im Stadt- haus, Besuch der Internationalen Messe auf Kirchberg, Vortragsveran- staltung zum Thema „Wirtschaftsstand- ort Thüringen".

Le Ministre de l'Economie, Monsieur Robert Goebbels, rencontre Monsieur Bernhard Vogel.

MM. Santer et Vogel devant la Présidence du Gouvernement

M. Vogel s'inscrit dans le livre d'or de la Ville de Luxembourg.

20 Le nouveau Service enseignants, le personnel éducatif, les parents et les élèves à pro- Umwelterziehung rééducatif ambulatoire, blèmes ; bei Kindern S.R.E.A. un centre de coordination et de concertation entre les profession- Le 19 mai 1993 fut présentée l'enquête nels, les services concernés et les intitulée « Umwelterziehung bei Kin- Le 17 mai 1993, Monsieur Marc Fis- dern ». chbach, Ministre de l'Éducation Natio- associations de parents. nale a présenté à la presse le nouveau Cette enquête a été réalisée avec le sou- Service rééducatif ambulatoire, tien actif du Ministère de l'Environne- S.R.E.A., situé au 64, rue Charles Mar- ment, du Ministère de l'Éducation tel à Luxembourg (près du nouveau Conseil ministériel Nationale, du Ministère de la Jeunesse Conservatoire de musique). UEO à Rome et des Universités de Hannovre et de Le Ministre fut assisté par Monsieur Stuttgart. Elle a été effectuée dans un John Pull, directeur de l'Education dif- Le Conseil ministériel de l'Union de certain nombre de classes de l'ensei- férenciée ; par Monsieur Michel Putz, l'Europe Occidentale a tenu sa session gnement primaire, avec le concours du directeur adjoint et par quelques mem- de printemps le 19 mai 1993 à Rome. personnel enseignant, par deux étu- bres et collaborateurs du nouveau Ser- diants. Messieurs Christian Kayser et Il fut suivi le 20 mai par une réunion au Georges Kieffer. dans le cadre d'un tra- niveau ministériel du Forum de consul- vail universitaire. Elle s'efforce de Le SREA, service rééducatif ambula- tation, lequel regroupe, outre les pays dresser l'état de la sensibilisation des toire, fonctionne dans le cadre de membres associés et observateurs de élèves de l'enseignement primaire aux l'Éducation différenciée, en étroite l'UEO, les partenaires d'Europe Cen- problèmes de l'environnement par le collaboration avec la Commission trale. biais de l'enseignement scolaire et des médico-psycho-pédagogique Natio- actions communales, étatiques ou pri- nale, l'inspectorat, les centres de Les ministres furent amenés à exami- vées dans le domaine de la protection consultation régionaux du Service de ner les développements sur le territoire de l'environnement naturel et humain. guidance de l'enfance de l'Éducation de l'ex-Yougoslavie et plus particulière- différenciée, le personnel enseignant ment à décider l'application concrète La conférence de presse fut suivie et, le cas échéant, les commissions du renforcement des sanctions déci- d'une présentation plus détaillée de médico-psycho-pédagogiques locales dées par rONU sur le Danube. Ils ont l'étude, par les auteurs et leurs profes- et d'autres services concernés. discuté également des progrès réalisés seurs, au personnel enseignant et aux dans le développement de l'identité collaborateurs qui ont participé à la Le Service s'adresse aux enfants handi- européenne de défense ainsi que de la réalisation de l'étude. capés intégrés dans l'enseignement poursuite du renforcement opération- ordinaire et aux élèves de l'enseigne- nel de l'UEO. ment préscolaire et primaire risquant une désintégration scolaire à cause de Le Luxembourg fut représenté par le difficultés d'apprentissage impor- Ministre des Affaires étrangères, Mon- M. Fischbach à La Haye tantes. sieur Jacques F. Poos, ainsi que le Secrétaire d'État à la Force Publique, Monsieur Georges Wohlfart. Monsieur Marc Fischbach. Ministre de Ce service est à la fois : la Justice, a pris part à la Célébration - un service d'aide, d'assistance et La session ministérielle du Conseil de du Centenaire de la Conférence de d'appui en classe ; l'UEO fut précédée par une réunion Droit International Privé de La Haye, des Ministres de la Défense du « Grou- qui a eu lieu à La Haye le 19 mai 1993 - un centre de consultation, d'infor- pement européen indépendant des en présence de Sa Majesté la Reine des mation et de formation pour les programmes » (GEIP). Pays-Bas.

M. Marc Fischbach, entouré des responsables du S.R.E.A. Offizieller Besuch von Premierminister Jacques Santer in Slowenien und in Wien

Vom 20. bis 22. Mai 1993 stattete Pre- mierminister Jacques Santer einen offi- ziellen Besuch in Slowenien und in Wien ab. Das Programm dieses Besu- ches sah u.a. vor : 20. Mai 1993: Ljubljana : Begrüßung am Flughafen durch Außenminister Herrn Lojze Peterle, der ihn anschließend zum Abendessen in die Villa Bled einlud. 21. Mai 1993: Abfahrt nach Skofja Loka Die luxemburgische Delegation wurde begleitet von Herrn Davorin Kracun, Minister für wirtschaftliche Beziehun- gen und Entwicklung, und von einigen hohen slowenischen Regierungsbeam- ten. Enthüllung einer Gedenktafel zu Ehren der im Zweiten Weltkrieg gefal- lenen Soldaten aus Luxemburg Kurze Ansprachen von Herrn Peter Havlina, Bürgermeister von Skofja Loka, und von Herrn Jac- ques Santer Arbeitsgespräch mit Ministerpräsident Dr. Janez Drnovsek im Regierungspa- last. Unterzeichnung von zwei bilateralen Abkommen über den Luftverkehr und über den Straßenverkehr Kranzniederlegung vor der Gedenkta- fel an die Opfer des Bürgerkrieges in Skofja Loka: Vorder Gedenktafel zu Ehren der im Zweiten Weltkrieg gefallenen Soldaten aus Slowenien (Juni/Juli 1991) Luxemburg Arbeitsgespräch mit dem Präsidenten der Republik Slowenien, Herrn Milan Kucan Gemeinsame Presseerklärung von Ministerpräsident Drnovsek und Pre- mierministerpräsident Santer Offizielles Mittagessen auf Einladung von Ministerpräsident Drnovsek im Regierungspalast. Maribor : Besuch des „Europäischen Hauses" Eintragung in das Goldene Buch der Stadt Maribor Abfahrt von Premierminister Santer nach Wien. 22. Mai 1993 Vortrag von Premierminister Santer im Kongreßzentrum der Hofburg. Offizielles Essen auf Einladung von Dr. Alois Mock. Während der Unterzeichnung der beiden Abkommen mit Slowenien new partners and to insert itself into the new Europe, set up new relation- ships with countries and organizations. Of great importance will of course be the future relationship with the Euro- pean Community and its various mem- ber countries. The European Com- munity itself is in the midst of a process of institutional and political restructur- ing and strengthening. At the same time it is facing the expectations and demands of numerous countries that do not yet belong to it. Many countries want to join an organization perceived as a guarantee of political stability and economic wealth. The EC has to take these requests seri- ously and to deal with them in an open and constructive way. But it has also to examine the long-term implications of its action. A badly handled enlarge- ment would be harmful for everybody : Gemeinsame Presseerklärung von Ministerpräsident Drnovsek und Premierminister Jacques for the traditional partners, the new Sanier partners, possible future partners and even for those that are not to become members of the EC. Beyond the issue of membership in the EC this raises the Toast by Prime Minister Jacques ence under more favourable condi- larger question of the building of the Santer at the lunch offered by Prime tions than some other countries that future European order. The first imper- Minister Janez Drnovsek, Ljubljana, have emerged or have tried to emerge ative in this respect is to put an end to 21 May 1993 in recent years in the context of the dra- the fraticidal conflicts raging inside the matic changes that have been occurring countries as well as between countries Dear Prime Minister and are still occurring in Europe. with a high potential of spill-over to Ladies and Gentlemen There is the favourable geographic other areas. Before coming to the Republic of location, "on the sunny side of the Alps" as a recent booklet published by Coming from a country that after cen- Slovenia I had already a positive idea turies of uncertain existence now lives about the general evolution of your your Ministry of Information has put it, close to some economically highly in freedom and stability, being in a country. This impression has been country which envisages its future with reinforced during the few hours we developed countries. There is the homogeneity of the population which great confidence, we should certainly have spent here. One can sense the pro- not forget the difficult situation else- gress that is being made at all levels of prevents it to slide into the murderous strife other countries are experiencing where and in your case, on the door- the society, the will to build up a stable steps. We should contribute, wherever and prosperous country, to close or facing. There is the fact that Slovenia was already economically more possible, whatever is feasible, to sol- rapidly the gap that still exists with ving those enormous problems. some neighbouring countries that had developed than for example the other got better opportunities in the recent parts of former Yugoslavia even before past. it became independent and that it was more Western oriented. Of great Prime Minister, Of course there exist also a number of importance has been of course the fact Ladies and Gentlemen problems and difficulties. After the that your country managed to disen- successful struggle for independence tangle itself so rapidly from what was to As the representatives of a small your country had to prove that it was a become an awesome conflict in the rest country we understand perhaps better politically, economically and strategi- of the federation. some of the problems your country is cally viable entity. Many things that are facing but we may also have a better taken for granted by countries that had Slovenia certainly is facing many chal- sense of the opportunities that may the possibility to set up the complex lenges and it has to overcome a number offer themselves to you. This natural mechanisms of statehood during years of difficulties resulting from its new empathy should constitute a good basis and decades had to be created in a very situation. It has to continue the process for a productive future relationship. short time. of strengthening its civil society as well as of restructuring its economy ; it has I raise my glass to the future of the In many respects Slovenia began its to find new markets where it then will Republic of Slovenia and to the rela- new national and international exist- face tough competition. It has to find tionship between our two countries.

23 Permis de conduire : nouvelle adresse

Le 21 mai 1993, Monsieur Robert Goebbels, Ministre des Transports, a présenté le nouveau centre d'examen pour l'obtention des permis de conduire qui est transféré à l'adresse suivante : L-1852 Luxembourg, Kalt- gesbruck (zone industrielle), rue Kalt- gesbruck, 2A. A partir du 24 mai y fonctionne égale- ment un guichet du Service des permis de conduire.

Le nouveau centre d'examen pour l'obten- tion des permis de conduire '

«Gueulard sans cloche compact» de Paul Wurth S.A. Visite parlementaire Le 24 mai 1993, une convention a été tant une mise en place en un temps très en Autriche signée par MM. René Mahr, Directeur réduit lors des travaux de réfection des Général et Gilbert Bernard, Directeur, hauts-fourneaux et ceci à un coût forte- Suite à une invitation du Président du représentant la société Paul Wurth ment réduit. Conseil National d'Autriche, une délé- S.A., d'une part, et le Gouvernement, gation de la Chambre des Députés s'est représenté par son Ministre de l'Eco- Le projet, d'un coût total de quelque 95 rendue en visite officielle à Vienne du nomie Monsieur Robert Goebbels, millions de francs, comportera, outre 23 au 25 mai 1993. d'autre part. des simulations numériques et la confection de maquettes, l'étude, la La Présidente de la Chambre des Au moment où dans le domaine de la fabrication, les essais et la mise au Députés. Madame Erna Hennicot- sidérurgie les hauts-fourneaux de point d'un prototype industriel. Schoepges, a assumé la conduite de la grande capacité sont pour la plupart Le développement du système com- délégation qui se composa de Mes- déjà équipés d'un système de charge- pact de chargement de matières pre- sieurs René Hengel, François Colling, ment du type « gueulard sans cloche », mières pour hauts-fourneaux prédécrit Jean Asselborn, et Nor- que Paul Wurth S.A. a développé et témoigne non seulement de la volonté bert Konter, Membres du Bureau de la commercialisé depuis 1972 dans 29 de Paul Wurth S.A. de maintenir son Chambre. pays répartis sur les 5 continents, cette rang de précurseur dans les technolo- Elle fut reçue par le Président de la convention a pour objet d'importants gies de fabrication de la fonte, mais travaux de recherche-développement République d'Autriche, Monsieur également de son souci de s'adapter à Thomas Klestil. visant la mise au point d'une version l'évolution vers des équipements plus compacte du « gueulard sans cloche », flexibles et applicables de façon écono- de conception entièrement nouvelle, Lors de cette visite, la délégation parle- mique à de plus faibles capacités de mentaire luxembourgeoise a eu des pour les hauts-fourneaux de faible et production. moyenne capacité. échanges de vues au plus haut niveau. Par la signature de la convention, le Au Conseil National, elle a eu des Ce nouveau « gueulard sans cloche Gouvernement entend encourager la entretiens avec le Président, Monsieur compact » s'adaptera parfaitement aux démarche d'innovation choisie par Heinz Fischer, le deuxième Président, installations déjà existantes, permet- Paul Wurth S.A. Monsieur Robert Lichal. et avec Mon- sieur Peter Schieder, Président de la Commission des Affaires étrangères. Au Conseil Fédéral, elle a eu un échange de vues avec le Président, Monsieur Erich Holzinger. Au niveau gouvernemental, elle a eu des entrevues avec Monsieur Alois Mock, Ministre des Affaires étran- gères, et avec Madame Mag. Brigitte Ederer, Secrétaire d"État à la Chancel- lerie Fédérale. En ce qui concerne le domaine socio- économique, elle a rencontré Mon- sieur Friedrich Verzetnitseh. Président de la Confédération syndicale autri- chienne, et Madame Ingrid Tichy- Schreder. Vice-Présidente de la Cham- bre de Commerce fédérale, tous les deux également Membres du Conseil Lors de la signature du contrat National. Sept douaniers Décoration fil luxembourgeois pour sur le Danube M. Jockin m

Le 25 mai 1993, a eu lieu à la Direction Le 24 mai 1993, Monsieur Jacques F. des Douanes, une cérémonie marquant Poos, Ministre de la Force Publique, a le départ du premier contingent de sept remis la décoration de Commandeur douaniers sur le Danube avec mission de l'Ordre de Mérite au Lieutenant- de surveiller, avec des douaniers d'au- Colonel BEM Jean-Marie Jockin. tres nations, le respect des mesures Commandant du bataillon belgo- ' " - F d'embargo décidées à rencontre de la luxembourgeois de la Force de Protec- • Serbie et du Monténégro par les tion des Nations-Unies. Nations Unies. L Le Grand-Duc chez Bétons Feidt et aux Caves St. Martin

Le 25 mai 1993, Son Altesse Royale le Feidt à Mertert et les Caves St. Martin à Grand-Duc a visité l'entreprise Bétons Remich. ï à M. Poos et le Lieutenant-Colonel BEM Jean-Marie Jockin

L'entreprise Bétons Feidt à Mertert

Le Grand-Duc aux Caves St Martin à Remich

25 Le Secrétaire général de l'UEO à Luxembourg

Le 26 mai 1993, Monsieur W. van Eekelen, Secrétaire général de l'Union de l'Europe Occidentale, a effectué une visite à Luxembourg, au cours de laquelle il a rencontré Monsieur Jac- ques Santer, Premier Ministre, Minis- tre d'Etat et Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération, Minis- tre de la Force publique. La visite de M. Eekelen fut clôturée par une confé- rence de presse du Château de Sennin- gen.

MM. Santer et van Eekelen

MM. Poos, Wohlfart et van Eekelen au cours de la conférence de presse au Château de Senningen •

Peut-on maintenir le libre choix du mode de transports ? La Conférence Européenne des Minis- intelligente du trafic est compatible partant, un partage optimal entre les tres des Transports s'est réunie les 26 et avec l'actuelle politique libérale en différents modes de transports. 27 mai 1993 aux Pays-Bas, pour débat- matière de transports, et notamment le tre notamment des problèmes de la ges- maintien du « libre choix du mode des Il a ainsi proposé à la réflexion de ses tion du trafic en Europe. Dans son inter- transports ». collègues l'interdiction ou du moins la vention, M. Robert Goebbels, Ministre Le Ministre Goebbels a donné à consi- limitation de certains transports dits des Transports a souligné que l'Europe « irrationnels », la limitation du ton- vit actuellement une « explosion » de dérer s'il suffisait d'éviter toute distor- sion de concurrence entre les différents nage à transporter par la route au toutes les formes de transports. L'ac- niveau de celui pratiqué en Suisse, croissement attendu et en grande partie modes de transport pour arriver à un meilleur partage entre par exemple les l'orientation systématique de certains inévitable des transports de personnes produits dangereux ou encombrants et de marchandises à travers toute l'Eu- transports par route et ceux par rail ou rope posera des problèmes énormes à par navigation intérieure, ces derniers vers le rail, l'obligation d'utiliser les tous les États. Comment financer la étant réputés plus économiques et plus transports combinés à partir d'une cer- modernisation des infrastructures de écologiques. taine distance et, de ce fait, l'établisse- transports existantes et à créer ? Com- ment de chaînes logistiques entre les Le fait qu'actuellement les deux tiers du différents modes de transport. ment gérer l'aménagement du territoire, transport de marchandises par route se concilier la protection de l'environne- font dans la Communauté Européenne ment et la lutte contre les pollutions dans un rayon de moins de 50 km En ce qui concerne l'utilisation de la avec le désir de mobilité des citoyens démontre à suffisance que même des voiture individuelle le Ministre Goeb- européens et la nécessité pour toute conditions de parfaite concurrence bels a plaidé pour une action concertée société organisée de maintenir un cou- entre par exemple le rail et la route ne de la CEMT avec les constructeurs rant d'échanges permettant l'améliora- suffiraient pas pour permettre au rail de automobiles afin d'arriver à une réduc- tion souhaitée du niveau de vie, ou du rivaliser avec la flexibilité du camion, tion de la puissance inutile des voitures moins le maintien de celui-ci ? Com- qui reste par ailleurs un interface obligé automobiles. Il a en sus appelé la ment éviter ou du moins réduire le coût entre les différents modes de transports. CEMT à élaborer au plus vite des social des transports, notamment le tri- normes garantissant l'interopérabilité but effroyable en matière d'accidents, Pour cette raison le Ministre Goebbels des systèmes d'information et de gui- de tués et de blessés ? a plaidé pour une politique plus volon- dage, et des systèmes de taxation et de tariste en matière d'organisation des télépéage qui sont actuellement en éla- Dans ce contexte M. Goebbels s'est transports afin d'arriver à une gestion boration dans plusieurs pays euro- posé la question si une gestion plus plus intelligente des différents flux, et péens.

26 Approche typologique de l'architecture rurale au Grand-Duché de Luxembourg par Stanislaw Berbec'

Au-delà de l'aspect purement architec- Historiquement, on constate que pen- transformation d'une ferme à Junglins- tural, ce travail a le caractère d'une dant des siècles, la production agricole ter (avec P. Bretz). Ce projet a été chronique de l'état actuel du monde avait un caractère local. On faisait du envoyé, en 1986. à Londres lors de la rural au Grand-Duché de Luxem- troc : on échangeait sa production participation du concours « Future for bourg. A travers l'analyse de 7 villages, contre d'autres produits ou services. the past » et a été classé dans les 12 pre- nous avons voulu sensibiliser au pro- L'argent n'apparaît qu'au ISème siècle. miers bureaux sur 160 candidats. Mon- blème de l'évolution actuelle du La guerre de 30 ans est finie et la paix sieur Calteux. ayant fait partie du jury, monde rural. Un processus irréversible favorise le développement de l'agricul- nous a contacté ensuite pour réaliser s'étant mis en place, il s'agit donc de ture, la situation des paysans s'amé- une étude sur 6 villages pilotes à l'occa- limiter la destruction du patrimoine liore. Au 19ème, grâce, entre autres, au sion de l'année de l'environnement culturel luxembourgeois et européen. développement des villes, des routes, (1988). Ces villages étaient : Wellens- Durant des siècles, le monde rural a été des moyens de transport, la commer- tein. Useldange. Lellingen. Esch-sur- source d'inspiration pour les peintres, cialisation à plus grande échelle des Sûre. Christnach. Bourglinster. Le pro- les écrivains, les penseurs, les philo- produits agricoles devient possible. jet a été élaboré dans le cadre de la sophes. L'argent trouve sa place dans le monde campagne européenne pour le monde rural. rural, campagne qui s'est clôturée par Economiquement, la terre faisait vivre un congrès à Bourglinster. Une publi- une grande partie de l'Europe. On peut Aujourd'hui, seulement environ 1/8 cation a rassemblé tous les projets même dire que nos racines sont villa- des fermes est encore en activité au européens faits à cette occasion. En geoises. Il est donc normal que la terre Luxembourg. Les jeunes vont travailler 1990, nous avons effectué une autre ait été un sujet important de préoccu- et habiter en ville. Les villages se trans- étude pour les Sites et Monuments pation. A toutes les époques, des écri- forment en dortoir et en lieu de Nationaux. Elle comprenait les villages vains ou poètes comme Virgile, Sanna- secondes résidences. Si nous pouvons de Beckerich et de Eli. Ce travail a été sauver matériellement les construc- primé dans le cadre d'un concours zaro (15ème siècle). Cervantes (fin organisé par le Conseil de l'Europe. 16ème), Balzac (19ème), Maupassant tions, nous sommes par contre impuis- sants face à la perte de l'esprit, de la L'étude « Approche typologique de (fin 19ème), Zola (fin 19ème) ont l'architecture rurale au Grand-Duché décrit, à leur manière, le monde pay- mentalité, du mode de vie typiques au monde rural parce qu'il n'y a plus de Luxembourg » a duré plus de deux san. La littérature russe n'existerait pas ans, elle analyse 7 villages de diffé- non plus sans le monde rural. Le polo- d'énergie et peu d'activités dans les vil- lages. rentes parties du pays : Beckerich, Hol- nais Wladyslaw Reymont reçoit le prix ler. Weiswampach. Sprinckange. nobel pour son épopée « Les Pay- Mon premier contact avec l'architec- Eschweiler, Ehnen et Ell. sans ». ture rurale au Luxembourg a été la

Lors de la présentation de l'ouvrage sur l'architecture rurale

27 Foyer d'accueil à Mühlenbach

Le Fonds pour le logement à coût modéré a procédé le 27 mai 1993 à la fête du bouquet des travaux d'agrandis- sement et de rénovation du foyer pour travailleurs immigrés à Luxembourg, 46 rue de Mühlenbach. Cette manifestation a eu lieu en pré- sence de Monsieur le Premier Minis- tre, Ministre d'État, Monsieur le Ministre de la Famille et de la Solida- rité et de Monsieur le Ministre du Logement et de l'Urbanisme. Les travaux d'agrandissement et d'as- sainissement du « foyer d'accueil Mil- lebach » sont réalisés par le Fonds du logement en tant qu'entreprise géné- rale pour le compte de l'État. L'architecte Michel Petit a été chargé Le foyer agrandi et rénové pour travailleurs immigrés à Mühlenbach de la conception de ce projet. Les études statiques ont été réalisées au rez-de-chaussée et aux trois - l'immeuble sera rénové afin par l'ingénieur Jean Heldenstein alors étages : 4 appartements à 8 occu- d'augmenter considérablement le que les études techniques ont été réali- pants confort dans les locaux existants, sées par le bureau d'ingénieurs Felgen à savoir moins d'habitants par et Associés. étage, aménagement d'apparte- Dès que cet immeuble sera achevé ments séparés L'entreprise J. P. Becker a été chargée les occupants actuels déménageront des travaux de gros-œuvre. dans les nouveaux logements, afin par étage avec cuisine indivi- Le projet est réalisé en trois phases. que la deuxième phase puisse duelle et locaux sanitaires plus démarrer. confortables. 1) Construction d'un nouveau bâti- ment accolé au bâtiment existant. 2) Assainissement du bâtiment exis- Les travaux d'assainissement tant. achevés, une partie des occupants Dans cet immeuble seront aména- déménagera dans les logements gés : rénovés. au rez-de-jardin : l'appartement - l'immeuble est rehaussé d'un du concierge étage. 3) Aménagement des alentours.

Nouveau billet de 5 000 francs luxembourgeois

Le 28 mai 1993 fut présenté à Cler- Premier Ministre, Ministre du Trésor Depuis la mise en circulation du billet vaux, en présence notamment de Mon- et de la Culture ainsi que Monsieur le de 1 000 francs en 1985 et jusqu'à sieur Jacques Santer, Premier Ministre, Directeur Georges Calteux ont bien aujourd'hui, le volume de circulation Ministre du Trésor, le nouveau billet de conseillé l'Institut Monétaire dans ce de cette coupure a évolué, avec quel- 5 000 francs luxembourgeois. choix. ques pointes et quelques vallées, dans une fourchette se situant entre 2 et 2,5 Nous reproduisons ci-après le texte de La genèse technique de ce nouveau bil- milliards de francs c'est-à-dire entre 2 l'allocution, prononcée à cette occa- let ainsi que les caractéristiques artisti- et 2,5 millions de billets. Ensemble sion par Monsieur Pierre Jaans, Direc- ques et de sécurité seront exposées avec le billet de 100 francs et les mon- teur général de l'înstitut Monétaire dans quelques instants par Monsieur naies métalliques émises par l'IML, le Luxembourgeois : David Ashton, directeur de la firme billet de 1 000 francs a permis d'utili- Thomas de la Rue qui a produit ce bil- ser à concurrence de 90 % le plafond L'IML a le plaisir de présenter aujour- let. d'hui dans le beau décor du château de d'émission fixé en 1982 à 3,3 milliards de francs. Clervaux le billet de 5 000 francs Pour ma part je me propose de vous luxembourgeois. Sur sa face principale expliquer les raisons économiques qui le nouveau billet reproduit le château nous ont amenés à produire ce billet. Je En juillet 1990, dans le cadre de la où nous sommes. C'est la première fois me permettrai aussi de commenter un reconduction des accords monétaires dans l'histoire à peu près centenaire anniversaire, qui de manière tout à fait belgo-luxembourgeois, le plafond des émissions de billets au Luxem- fortuite coïncide avec la mise en circu- d'émission des signes monétaires bourg, que le choix du motif de la face lation du nouveau billet de 5 000 luxembourgeois fut augmenté et pas- principale est tombé sur Clervaux. Le francs. sait de 3,3 à 5,8 milliards de francs.

28 bourgeois. Il y a en effet dix ans. jour pour jour, que la loi organique du 20 mai 1983 portant création d'un Institut Monétaire Luxembourgeois est entrée en vigueur. Le billet de 5 000 francs est donc pour ainsi dire un cadeau que l'IML s'offre à lui-même pour son 10e anniversaire. Cet anniversaire offre aussi l'occasion de faire le point sur une institution encore jeune et de tour- ner le regard à la fois vers le passé et vers l'avenir.

Il y a dix ans l'IML a pris la succession matérielle et juridique du Commissaire au contrôle des banques, fonction créée en 1945. L'objectif poursuivi était de regrouper dans le cadre d'une nouvelle institution, distincte de l'Etat, des fonctions qui par le passé avaient été éparpillées sur différentes adminis- trations, à savoir : MM. Sauter et Jaans présentent le nouveau billet de 5.000 francs luxembourgeois à S.A.R. le Grand-Duc. — l'émission de monnaie, pièces et bil- lets, libellée en francs luxembour- Cette augmentation du plafond d'émis- Au-delà d'une certaine satisfaction que geois, sion créait ainsi des possibilités cela peut apporter aux sentiments d'écoulement supplémentaire de nos patriotiques qui peuvent nous animer, — la conservation et la gestion des billets. Les statistiques sur la circula- les avantages financiers que l'Etat, réserves officielles du Grand- tion de nos signes nationaux ont c'est-à-dire nous tous, retire de l'émis- Duché, essentiellement les avoirs et cependant montré que cette augmenta- sion fiduciaire au titre du seigneuriage engagements sur le FMI et les tion du plafond d'émission n'a pas sont substantiels. En effet ce bénéfice réserves d'or, entraîné une augmentation consé- dit de seigneuriage, qui résulte de quente du volume des billets de 1 000 l'exercice du droit d'émission, est d'en- francs en circulation. viron 250 millions de francs par an — la surveillance prudentielle des ban- avec le plafond d'émission de 3,3 mil- ques, des organismes de placement Force était de constater en effet que la liards et de quelques 400 millions de collectif et des autres professionnels capacité d'absorption des circuits de francs par an avec un plafond utilisé de du secteur financier, paiement luxembourgeois pour la cou- 5,5 milliards. pure de 1 000 francs avait atteint sa limite ; le public semble préférer utili- Le nouveau billet aura cours légal à — enfin, la représentation du Luxem- ser une dénomination plus élevée pour partir de mardi prochain, c'est-à-dire à bourg sur le plan international dans effectuer en numéraire des paiements partir du 1er juin 1993. Cette date est tous les contextes où les Etats sont d'une valeur plus importante. Un son- une date clé dans l'histoire encore représentés par leur banque cen- dage d'opinion effectué par l'IML en brève de l'Institut Monétaire Luxem- trale. 1991 auprès d'un échantillon repré- sentatif du public, a, de plus, fait appa- raître les chances de succès d'un billet de 5 000 francs luxembourgeois. La valeur de 5 000 francs est, certes, une nouveauté dans la gamme des bil- lets émis par le Luxembourg qui n'a jamais encore émis une valeur si éle- vée. En outre, cette dénomination est déjà bien introduite dans les habitudes de paiement du public luxembour- geois : un billet belge de cette valeur circule depuis 1971 au Luxembourg. Le succès de ce billet en Belgique, où il assure 69 % de la circulation fiduciaire totale, est, par ailleurs, un signe positif pour une bonne réception également au Grand-Duché. Ce nouveau billet de 5 000 francs luxembourgeois devrait permettre d'utiliser mieux notre plafond d'émis- sion et sa circulation pourrait porter sur 2 à 2,5 milliards de francs ce qui porterait la circulation de monnaie fiduciaire luxembourgeoise à quelques Le nouveau billet de 5.000 francs luxembourgeois est présenté au public au cours d'une 5,5 milliards. séance académique à Clen'aux.

29 Le mode de fonctionnement de l'IML est comparable à celui d'une entreprise à deux compartiments ; INSTITUT MONETAIRE A000000 A LUXEMBOURGEOIS O — un compartiment financier de ges- O tion d'actifs et o o — un compartiment prestataire de ser- O vices qui vend des services de sur- veillance prudentielle aux entités O il que la loi a soumis à la surveillance de l'IML.

S'il est vrai qu'en tant que prestataire de services prudentiels l'IML jouit d'un monopole légal, il est vrai aussi que les tarifs appliqués par l'IML sont très compétitifs ou même franchement avantageux si on les compare aux coûts LËTZEBUERG de la surveillance prudentielle sur des places financières concurrentes. Sur le plan des ressources humaines, l'IML compte actuellement 83 agents dont la moitié (42) sont des universi- taires, économistes et juristes essentiel- lement, et l'autre moitié sont en majo- rité des agents remplissant les condi- tions de formation de la carrière moyenne. Sur dix ans ces effectifs ont /.•FENNEF augmenté d'une trentaine de per- ^/•DAUSENDFRANG \ sonnes, reflétant ainsi au niveau de l'autorité de surveillance la croissance L importante de la place financière pen- dant cette décennie. Le nouveau billet de 5.000 francs luxembourgeois

Les résultats financiers de l'IML, sou- mis au contrôle d'un auditeur externe, ont été positifs pendant toute la Pour le Luxembourg, qui dans le cadre Caractéristiques période. Sur les cinq premiers exer- de l'Association monétaire avec la Bel- cices le résultat a été en moyenne et en gique avait déféré, contre rémunéra- du nouveau billet chiffres ronds de 65 millions de francs tion, une partie importante de ses attri- par an et sur les cinq dernières années butions souveraines en matières moné- de 5 000 francs de cette période cette moyenne était de taires à la Banque Nationale de Belgi- luxembourgeois 200 millions de francs par an. que, cela signifiait qu'il risquait, à défaut d'une banque centrale propre, Il est émis un billet de 5 000 francs qui Dans son prochain rapport annuel, de ne pas pouvoir participer à la a cours légal à partir du mardi, 1er juin l'IML publiera les résultats détaillés manière d'un Etat souverain à la 1993 et qui présente les caractéristi- d'une étude qui montre que la création construction de l'Europe monétaire. ques suivantes : de l'IML et la concentration en son C'est pour parer ce risque que l'IML sein de tâches et compétences qui jus- fut conçu et réalisé de façon à être, à — Sont format est de 160 x 76 mm ; sa que-là étaient réparties sur différentes l'échelle du Luxembourg, une institu- teinte dominante est le vert. Il est administrations a rapporté à l'Etat en tion comparable à une banque cen- imprimé sur du papier blanc dont le dix ans un bénéfice économique de 1.5 trale. Le texte du Traité de Maastricht filigrane dans la zone blanche laté- milliards de francs. montre que cet objectif a été pleine- rale droite représente l'effigie de ment atteint et sans difficultés dans la S.A.R. le Grand-Duc Jean. Le En créant l'IML il y a dix ans, l'Etat négociation. L'IML y est en effet papier renferme un fil métallique de avait certes le souci d'organiser de reconnu expressément comme banque sécurité dans la partie centrale manière efficace et économique les centrale du Luxembourg et c'est par le gauche. compétences et attributions dans le biais de l'IML que le Grand-Duché domaine monétaire. Mais par delà, sa participera, comme les autres pays — Le recto porte : l'effigie de Son démarche était aussi une démarche membres, à l'Union monétaire euro- Altesse Royale le Grand-Duc Jean ; politique. L'entrepise de l'intégration péenne et à la conception et gestion de à gauche le château de Clervaux sur monétaire européenne, lancée en 1971 la politique monétaire commune. fond multicolore surmonté de l'ins- avec le Plan Werner et relancée en cription « Institut Monétaire 1978 par le Président français Giscard Quand on sait qu'il y a à peine 12 ans, Luxembourgeois » ; en dessous du d'Estaing et le Chancelier allemand le Luxembourg n'était même pas, par château les signatures de l'Institut Schmidt sous la forme du SME avait sa propre volonté, en droit d'émettre Monétaire Luxembourgeois et du montré que ce processus d'intégration des billets d'une valeur faciale supé- Ministre du Trésor, la date du billet passait par une coopération graduelle- rieure à 100 francs, on doit reconnaître et l'inscription « Grand-Duché de ment renforcée entre les banques cen- qu'un bon bout de chemin a été par- Luxembourg » ; en bas à gauche trales des pays membres. couru depuis. l'écusson luxembourgeois : à droite

30 de l'effigie dans le coin du haut l'ins- numérotation de gauche est asymé- droite les inscriptions « 5 000 » ; au cription « 5 000 », au milieu une trique et composée de chiffres à taille centre en haut une ancienne carte de représentation de l'abbaye de Cler- progressivement plus grande. la Ville de Luxembourg : à gauche la vaux et d'une tourelle espagnole ; en silhouette du château des comtes de bas l'inscription « Cinq Mille • Le verso porte : au centre et à droite Luxembourg ; en bas à gauche une Francs ». une composition graphique des prin- tourelle espagnole et l'inscription La numérotation du billet (une lettre cipaux édifices du Centre Européen « Fënnef Dausend Frang ». suivie de six chiffres) est verticale de Luxembourg-Kirchberg surmon- dans la partie gauche du billet et tée à droite de l'inscription « Lëtze- (Source : Mémorial B No 29 du 2b mai horizontale dans sa partie droite ; la buerg » ; en haut à gauche et en bas à 1993)

Mme Hennicot- avec la Cour des Comptes euro- Ce point de l'ordre du jour fut suivi par péenne sur le plan communautaire une discussion sur les procédures et Schoepges à Dublin et national en vue de lutter de façon compétences des conférences des pré- plus efficace contre la fraude et de sidents. La Conférence des Présidents des Par- rétablir la confiance des citoyens lements des États membres de la Com- dans la gestion des finances. La deuxième journée des travaux fut munauté européenne et du Parlement consacrée à un échange de vues sur les européen a eu lieu sur invitation du En référence aux Assises des Parle- problèmes soulevés par l'élargissement Parlement irlandais à Dublin, les 28 et de la Communauté et sur la contribu- 29 mai 1993. Le Luxembourg y a été ments nationaux et du Parlement euro- péen qui se sont tenues à Rome en tion des parlements à la politique com- représenté par la Présidente de la munautaire en matière d'immigration. Chambre des Députés, Madame Erna novembre 1989 en marge des Confé- Hennicot-Schoepges. rences intergouvernementales qui ont abouti au traité de Maastricht, M. La prochaine conférence des prési- Charles-Ferdinand Nothomb, Prési- dents des parlements nationaux et du À l'ordre du jour de la Conférence dent de la Chambre des Représentants, Parlement européen aura lieu prévisi- étaient inscrits 4 points principaux, avait proposé de convoquer à nouveau blement en Grande-Bretagne. dont l'examen d'un rapport, élaboré ce type de conférence des parlements à par un groupe de travail des Présidents, Bruxelles, sous la présidence de la Bel- sur le contrôle des pouvoirs commu- gique au cours du deuxième semestre Memorial Day 1993 nautaires et la coopération entre les de l'année en cours. La grande majorité Parlements nationaux et le Parlement des présidents des parlements a cepen- La cérémonie du MEMORIAL DAY, européen sur le plan des affaires euro- dant jugé préférable de remettre cette organisée par l'Ambassade des États- péennes. décision et d'y revenir éventuellement Unis à Luxembourg, en présence du après la ratification du traité de Maas- Prince Guillaume, a eu lieu le 29 mai Après avoir mis en évidence les tricht. 1993 au Cimetière Militaire de Hamm. bonnes relations entre les Présidents des Parlements nationaux et M. Egon Klepsch, Président du Parlement euro- péen, Mme Erna Hennicot-Schoepges a relevé trois possibilités d'améliorer le i travail parlementaire sur le plan des affaires communautaires, à savoir

— par l'amélioration de l'information qui peut aussi parvenir aux parle- ments directement de la Commis- sion et non seulement par le biais du Parlement européen et des Gouver- nements nationaux ;

— par une meilleure répartition des tâches entre les différentes instances parlementaires ;

— par le renforcement du contrôle de l'affectation des crédits du budget des Communautés par l'instaura- tion d'une collaboration régulière De nombreuses personnalités ont assisté à la cérémonie du ,1 lemorial Day.

31 Haute distinction pour M. Poos rencontre Conseil OCDE Mme Herlin M. Méhu à Paris

Le 1er juin 1993, Monsieur Jacques Le 3 juin 1993, Monsieur Jacques F. Le Conseil au niveau des Ministres de Santer, Premier Ministre, Ministre Poos, Ministre des Affaires Étrangères, l'OCDE s'est réuni les 2 et 3 juin 1993 d'État, a remis les insignes d'Officier Vice-Premier Ministre, a eu une entre- à Paris. Le Luxembourg y fut repré- dans l'Ordre de Mérite du Grand- vue avec M. Pierre Méhu, nouveau senté par Monsieur Robert Goebbels, Duché de Luxembourg à Madame Flo- Directeur du Centre d'information des Ministre de l'Économie. rence Herlin, rédactrice en chef du bul- Nations-Unies au Grand-Duché de letin d'Information et de Liaison Luxembourg. Luxembourg-Accueil. MM. Poos et Méhu

M. Santer remet la décoration à Mme Herlin.

M. Fischbach à la réunion des Ministres chargés de l'Immigration

Les Ministres européens chargés des faveur d'une réalisation rapide des pourront circuler librement tout en problèmes de l'Immigration réunis le mesures compensatoires qui sont le insistant pour que la sécurité intérieure 1er juin 1993 à Copenhague, ont pris complément indispensable de l'abo- de nos pays ne soit pas compromise. connaissance de l'état des travaux en lition des contrôles aux frontières En tout état de cause il n'est pas défen- matière de l'asile et de l'immigration. intérieures de la Communauté et dable que la sécurité aux frontières extérieures soit mise en cause par un Ils ont notamment examiné les raisons donc autant de préalables au renfor- qui ont jusqu'à présent empêché l'en- cement de la sécurité dans les diffé- contentieux bilatéral entre le trée en vigueur de la Convention de rents états membres de la Commu- Royaume-Uni et l'Espagne sur le statut Dublin et la signature du projet de nauté européenne. de Gibraltar. Leur crédibilité étant en convention sur le franchissement des cause, les responsables politiques sont frontières extérieures. appelés à mettre d'urgence en place les « Les citoyens européens attendent instruments juridiques nécessaires Au cours de son intervention le Minis- avec impatience la réalisation de l'es- répondant à cette attente légitime » a tre Marc Fischbach a lancé un appel en pace sans frontières dans lequel ils conclu le Ministre luxembourgeois.

M. Pierre Werner Docteur Honoris Causa de la Sacred Heart University

Le 4 juin 1993, l'ancien Premier Response by the fering on me the degree of Doctor of Ministre du Grand-Duché de Luxem- Law honoris causa. I should like to bourg. Monsieur Pierre Werner, s'est Recipient include in these thanks Mr. Pete Fair- vu conférer par le Président Anthony J. baugh, Director of the Masters Busi- Cernera, Président de la Sacred Heart May I first express my sincere thanks to ness Administration Program in Lux- University de Fairfield le diplôme de Mr. Anthony J. Cernera, the President embourg, who brougth me the propi- doctorat de droit honoris causa. of the Sacred Heart University for con- tious news of the honour befallen on

32 me and who gave me an enlightening ager has to deal with a heterogeneous never forget that this constitutes a main briefing of the University, its aims and labour force. This development puts asset in the intellectual competition of targets. I highly value this award from a new and sometimes stressing responsi- the future. young and dynamic institution. bilities on the shoulder of the man- ager : Emphasis is put more and more I remember a case happening shortly Founded in the early sixties of this cen- on integrity, social responsibility and after the last war, when rigourous tury, this University has grown very personal conscience. restrictions in the acquisition of hard quickly, because it responded to the foreign currency for students were challenge of far-reaching changes in the Is it not a striking factor that in recent planned by the Belgian-Luxembourg social and economical development years, so many books have been pub- Exchange Office. The Luxembourg within the United States of America as lished, so many panel discussions have Government pleaded that our Con- well as new approaches in social life been organized, lectures have been stitution guaranties the free choice of promoted by Vatican II. made, on topics like ethics and econ- the University. And the students who omy, ethical requirements in the beha- wanted to attend Swiss universities got The motivation given to this distinc- vior of leaders and partners ? their hard currency. Swissfrancs. tion by the President is very gratifying for me. It omits, as is usual on these I read recently about the perplexity of This freedom of choice should never occasions, eventual shortcomings of an industrial leader who was con- be restricted, neither directly, nor indi- which I myself might be conscious. fronted with a strong competition rectly. Anyway thank you once more for your pressure for accelerated delivery of kind words, Mr. President. products and the obligation of strict Other special resources can be found observance of the security prescrip- in Luxembourg with respect to Interna- Your university chose the city of Lux- tions for labour. It became a problem tional and European Communitarian embourg for starting in Europe two of conscience. Law, as well as in the international fin- years ago a Master of Business Admin- ance sector. istration program. The program of your University's course in Luxembourg gives much I cannot but recall here a first attempt I attribute the immediate success of room to these various aspects of mod- which was made by the Government, this program to two different reasons. ern management, especially to the legal according to the line I just defined, in The first is the matter of this Master's environment, corporate computer sys- 1958. Degree. It fits into the new picture of tems, managerial economies, industrial On August 1 lth 1958, my predecessor this country as host of European and finance, style of marketing and, last not at the head of the Government, Pierre financial institutions. But more essen- least, ethics of leadership. Frieden, inaugurated an International tially it fits into the new picture of man- Faculty of Comparative Law, in the agement as such, as it has developed I turn now to the second reason why I frame of an International University of over the last 30 years. think that your presence here fits into Comparative Science ; with prestigious the special feature of Luxembourg names of teachers. Planned was also a As a matter of fact, the role, the graduate education. As you may know requisites and qualification of business Faculty of Comparative Economy. the policy to be followed in this respect Frieden has been an active promoter as management have undergone deep is still somewhat controversial. changes in the contemporary economy. Minister of Education. From a more feudal conception of I think Luxembourg, which draws so After some time the institution got into leadership with its unquestionable per- much in its regime on foreign univer- jeopardy for reasons relating to the dif- sonal authority, as it prevailed in the sities, can pay this back by appropriate ficult period of time. 19th Century, the leader's practice has post-graduate programs in matters shifted to more associative modes. where we have special resources and Anyway, the example shows that there opportunities. are recurrent tendencies in our cultural Today's management requires more endeavours. dialogue between social partners, more I consider as such generally the pro- diplomacy, besides a continuous fol- found knowledge our citizens can May I thank once more for the honour low-up of the quick changes in technol- acquire through our multilingual bestowed on me and thank also all ogy and general human knowledge. school system with respect to different those, inclusive the musicians, who The growing integration and extension national cultures and mentalities, espe- have participated in the celebration, of markets up to the world level imply a cially if part of these studies take place finally those who, pushed by intellec- better knowledge of foreign cultures in the authentic environment of the tual interest or by friendship have and languages, especially if the man- foreign country. Our citizens should attended this ceremony.

Renforcement du rôle de la BEI pour la promotion des politiques de la CE

Lors de sa séance annuelle qui a eu lieu gné le rôle moteur qu'ils s'attendent à l'intégration européenne et que ses res- le 7 juin 1993 à Luxembourg, le voir jouer par la Banque dans la mise ponsabilités se sont considérablement Conseil des gouverneurs de la Banque en œuvre d'une gamme toujours plus étendues et diversifiées. Le montant européenne d'investissement, présidé vaste de politiques économiques com- total de 17 milliards d'écus de prêts par le gouverneur pour le Luxembourg, munautaires. accordés a représenté une progression M. Jacques Santer, Premier ministre et de 9 % de ses activités en termes réels. Ministre du Trésor, a approuvé le rap- Le Conseil des gouverneurs a noté Dans un contexte de récession, la BEI port annuel et le bilan de la Banque qu'en 1992 la BEI a accru ses prêts en a consenti dans la Communauté un pour 1992. Les gouverneurs ont souli- faveur d'investissements favorisant montant total de 16,1 milliards d'écus

33 qui, réparti entre tous les États mem- bres, a contribué à la réalisation de quelque 60 milliards d'écus de nou- veaux investissements, soit environ 5,3 % de la formation brute de capital fixe réalisée pendant l'année 1992. Les 900 millions d'écus restants sont allés à des projets situés dans un nombre croissant de pays à l'extérieur de la Communauté, dans le cadre de la poli- tique communautaire de coopération au développement.

Les initiatives de croissance décidées au Sommet d'Edimbourg Le Conseil des gouverneurs s'est féli- cité en particulier de la rapidité avec laquelle la BEI a réagi aux initiatives prises lors de la réunion du Conseil européen à Edimbourg, en décembre La séance annuelle de la BEI fut présidée par M. Jacques Santer. 1992, dans le cadre de mesures visant à promouvoir la reprise de l'économie et à renforcer la cohésion économique et ments des États membres, d'une modi- total de 200 millions d'écus sur trois sociale. fication des Statuts de la Banque, les- ans. La BEI intervient depuis 1990 quels font partie intégrante du Traité dans six pays d'Europe centrale et La BEI a déjà engagé près de la moitié de Rome, afin de permettre au Conseil orientale, où des prêts d'un montant de du mécanisme additionnel de prêts des gouverneurs de créer officielle- près de 1,5 milliard d'écus ont déjà été d'Edimbourg (5 milliards d'écus en ment le Fonds. approuvés. La Banque a par ailleurs 1993-1994) affecté aux réseaux trans- continué à financer des investisse- européens et à des investissements de Les gouverneurs ont également pris protection de l'environnement. Le ments dans les États d'Afrique, des connaissance des progrès accomplis en Caraïbes et du Pacifique dans le cadre Conseil d'administration de la Banque ce qui concerne le renforcement de la a approuvé l'octroi de plus de 2,2 mil- de la quatrième Convention de Lomé coopération entre la Banque, les Fonds et participera aux négociations rela- liards d'écus de prêts en faveur de 30 structurels et le nouveau Fonds de projets et est appelé aujourd'hui à exa- tives au deuxième protocole financier cohésion, l'accent est mis sur la phase de ladite Convention. Dans les pays du miner de nouveaux concours s'élevant d'instruction des projets bénéficiant à à 443 millions d'écus, ce qui portera le Bassin méditerranéen, la Banque est la fois de subventions de ces Fonds et non seulement intervenue au titre des montant des financements approuvés de financements de la BEI. La mission dans le cadre de ce mécanisme protocoles financiers en vigueur, mais principale de la Banque étant de elle a également accordé ses premiers d'Edimbourg à près de 2,7 milliards contribuer au développement régional, d'écus. La Banque a signé jusqu'à pré- prêts « hors protocole » au titre de la 70% de ses prêts (soit quelque 11,8 Politique méditerranéenne rénovée. sent des contrats d'un montant total de milliards d'écus) ont servi à financer en 430 millions d'écus au titre de ce 1992 des investissements réalisés dans mécanisme. les régions défavorisées, essentielle- Contribution aux politiques commu- ment celles pouvant bénéficier d'une nautaires Le Fonds européen d'investissement aide des Fonds structurels de la Com- s'inscrit, quant à lui, dans un autre munauté. La BEI coopère déjà étroite- Dans sa déclaration au Conseil des calendrier. Les gouverneurs ont ment avec ces Fonds afin d'accroître au gouverneurs, au nom du Conseil d'ad- approuvé les Statuts du Fonds et maximum la synergie entre ces deux ministration et du Comité de direction encouragé la BEI dans ses travaux sur modes de financement communau- de la Banque, le Président de la BEI, les procédures de mise en place de ce taire. Sir Brian Unwin, a mis l'accent sur le Fonds qui aura pour principale activité fait que, bien que la Banque soit entrée d'accorder des garanties de prêt pour dans une période de mutation et de des projets relatifs aux réseaux transeu- Nouvelle extension des activités à l'ex- développement rapides, la qualité des ropéens et pour des entreprises de térieur de la CE financements en faveur de projets doit petite ou moyenne dimensions. Avec être préservée et sa situation financière un capital de 2 milliards d'écus, sous- Le champ géographique des activités continuer de jouir d'une cotation AAA crit par la BEI (40 %), la Commission de la BEI à l'extérieur de la Commu- solide sur les marchés des capitaux. des CE (30 %) et des banques euro- nauté a récemment été considérable- Étant donné les nouvelles tâches qui lui péennes (30 %), le Fonds pourra ment étendu et recouvre, pour la pre- sont confiées, le développement de ses accorder des garanties et prendre des mière fois, l'octroi de concours dans 30 activités et l'élargissement de ses res- participations, pour un montant total pays d'Amérique latine et d'Asie (pour ponsabilités, la Banque apporte une pouvant à terme s'élever jusqu'à huit un montant maximum de 750 millions contribution substantielle au renforce- fois son capital souscrit, soit 16 mil- d'écus sur une période de trois ans). ment de l'économie européenne. Tou- liards d'écus. Les gouverneurs ont été Les premières propositions de prêt tefois, la BEI doit préserver la qualité informés qu'une trentaine de banques dans ces régions seront présentées au élevée de son portefeuille de prêts, qui ont accepté de devenir actionnaires et Conseil d'administration de la Banque est indispensable pour lui permettre de membres fondateurs, tandis que des avant la fin de l'année. La BEI est éga- continuer à avoir accès aux marchés discussions se poursuivent avec d'au- lement invitée à accorder des prêts financiers où elle recueille les res- tres banques. Ils apporteront leur dans trois États baltes — Estonie, Let- sources nécessaires pour mener à bien appui à la ratification, par les Parle- tonie et Lituanie — pour un montant les politiques communautaires.

34 Les gouverneurs ont accueilli favora- Prix BEI 1993 tems for the Foreign Exchange Mar- blement la déclaration du Président Sir Brian Unwin a également informé ket ». La Banque a créé le prix BEI à de la BEI et ont souligné que l'expé- le Conseil des gouverneurs que le lau- l'occasion de son 25ème anniversaire. rience et le savoir-faire de la Banque réat du Prix BEI 1993 est M. Eric 11 y a dix ans, pour encourager la apportent une contribution de plus Meyermans, jeune économiste belge recherche universitaire dans le en plus importante à la réalisation qui a obtenu son doctorat à l'Université domaine de l'investissement et de la des objectifs économiques de la de Louvain en 1992 pour sa thèse inti- finance. Le montant du prix est de Communauté. tulée « Econometrie Allocation Sys- 12 000 écus.

Hautes distinctions à MM. Uwatoko et Kadokawa

Le 7 juin 1993, Monsieur Jacques San- ter, Premier Ministre, Ministre d'État a remis les insignes d'Officier dans l'Or- dre grand-ducal de la Couronne de Chêne à Monsieur Uzuhiko Uwatoko, Président de la Toyo Engineering Cor- poration et les insignes d'Officier dans l'Ordre de Mérite du Grand-Duché de Luxembourg à Monsieur Kosuke Kadokawa, Managing Director de la International Procurement & Service Corp. S. A.

Réunion du Comité de Ministres BENELUX à Luxembourg

Le Comité de Ministres de l'Union M. Santer et les deux décorés économique BENELUX s'est réuni le 8 juin 1993 à Luxembourg sous la pré- sidence de Monsieur P. H. Kooijmans, Conseil "Affaires générales" et au de ces derniers pays à la proposition de Ministre néerlandais des Affaires Conseil européen qui se tiendront au principe d'un programme de coopéra- étrangères. Le Luxembourg était repré- Danemark les 21 et 22 juin prochain. tion n'ont pas encore toutes été reçues. senté par Monsieur J. F. Poos, Ministre des Affaires étrangères. La Belgique Les Ministres ont pris connaissance Le Comité de Ministres s'est félicité du était représentée par Monsieur W. avec satisfaction du rapport sur les déroulement de la session plénière du Clacs, Ministre des Affaires étrangères. activités qui ont été déployées depuis Conseil interparlementaire consultatif décembre 1992. Ces activités se dérou- de Benelux des 12 et 13 mars derniers à Monsieur B. Hennekam, Secrétaire leront sur la base des trois principes La Haye. La prochaine session aura général de l'Union économique suivants : lieu les 11 et 12 juin prochains égale- BENELUX, et les deux Secrétaires ment à La Haye. généraux adjoints étaient également 1) poursuivre les tâches tradition- présents. nelles qui apportent une plus-value Les Ministres ont eu un échange de aux partenaires ; vues sur la situation qui est apparue dans le cadre de la politique commer- La réunion s'est située dans la perspec- 2) concevoir des actions nouvelles tive de la prochaine Présidence belge dans certains secteurs tels que le ciale Benelux et européenne. Les fonc- de la Communauté européenne. Mon- transport, l'environnement, l'amé- tionnaires responsables se concerte- sieur W. Claes, Ministre belge des nagement du territoire, la coopéra- ront à ce sujet au niveau du Benelux. Affaires étrangères, a exposé les ques- tion transfrontalière ; tions qui seraient prioritaires. La Belgi- Au cours de la réunion, le Comité de que a l'intention de donner un nouvel 3) matérialiser dans la mesure du pos- Ministres a approuvé et signé un cer- élan à la coopération européenne sible la dimension politique de la tain nombre de Décisions. A la suite de après la ratification du Traité de Maas- concertation Benelux tant en direc- la réglementation communautaire, cer- tricht par tous les Etats membres. tion de la CE qu'au dehors. taines Décisions dans le domaine de la L'aboutissement fructueux des négo- libre circulation des produits alimen- ciations dans le cadre de l'Uruguay Dans ce contexte il a été question taires et de produits agricoles ont dû Round est également prioritaire. notamment de l'état de la coopération être adaptées et/ou abolies, de même entre le Benelux et les pays de Visegrad que des Décisions relatives à des pres- La réunion a aussi été consacrée à une (la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie et criptions dans le domaine phytosani- concertation préalable au prochain la Slovaquie). A ce jour, les réactions taire. Accord avec la République de Maurice 1 Le 8 juin 1993, M. Georges Wohlfart, Secrétaire d'Etat aux Affaires Étran- • gères, et M. Raymond Chasle, Ambas- sadeur de la République de Maurice, ont signé un accord bilatéral en matière de coopération au développe- r ment. L'accord a pour objet l'installation 1 d'un système d'irrigation dans la région •• . Ti i9 JSaâ de Saint-Félix au Sud de la République £*J — de Maurice. Le Luxembourg contribuera au finan- - cement du projet dans la limite d'une MM. Wohlfart et Chasle signent l'accord bilatéral. enveloppe fixée à trente millions de francs luxembourgeois. La contribu- tion luxembourgeoise couvrira priori- tairement les volets suivants du projet : — acquisition d'équipements et de Inauguration de la sculpture « La Non-Violence » matériels ; — formation et perfectionnement du Le 8 juin 1993 a eu lieu devant le bâti- Ont assisté e.a. à cette cérémonie, orga- personnel national ; ment Jean Monnet au plateau de Kir- nisée par le Fonds d'Urbanisation et — surveillance des travaux. chberg la cérémonie d'inauguration de d'Aménagement du Plateau de Kir- la sculpture « La Non-Violence », réali- chberg, Monsieur Robert Goebbels, Les relations en matière de coopéra- sée par l'artiste suédois Cari Fredrik Ministre des Travaux publics et Mon- tion bilatérale au développement entre Reuterswärd. sieur Karel Van Miert, Membre de la le Luxembourg et la République de Commission des Communautés euro- Maurice sont récentes. Le premier péennes. accord a été signé en 1988 et concer- nait la construction d'un pont au lieu- dit « Bain des négresses ». Le nouveau pont contribuait à l'amélioration de l'infrastructure routière par la valorisa- tion de l'artère principale qui relie plu- sieurs complexes industriels au Sud de l'île. Le coût total de ce projet s'élevait à 30 millions de francs luxembour- geois.

Fin octobre 1990 un accord bilatéral relatif au projet « Étude technique d'une voie lente sur l'autoroute M2 et d'une nouvelle route de liaison vers Rose Hill » a été signé. Ce projet a eu pour objet la réalisation d'une étude technique pour la construction d'une voie lente sur l'autoroute M2 entre Port Louis et Moka ainsi que la créa- tion d'une nouvelle voie de liaison vers Rose Hill. M. Goebbels inaugure la sculpture «La Non-Violence».

36 Visite à Luxembourg du Secrétaire d'Etat américain, M. Warren Christopher

Le 9 juin 1993, en marge de sa rencon- tre avec les Ministres des Affaires étrangères des Douze au Kirchberg, le Secrétaire d'Etat américain, Monsieur Warren Christopher, a effectué une brève visite bilatérale au Luxembourg. A cette occasion M. Christopher fut reçu en audience, à la Villa Vauban, par Son Altesse Royale le Grand-Duc Jean. Le Secrétaire d'Etat a eu égale- ment une entrevue avec Monsieur Jac- ques F. Poos, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères. Notons qu'à la fin de son séjour à Luxembourg, M. Christopher a rendu visite à la firme DUPONT de Contern.

M. Christopher en conversation avec S.A.R. le Grand-Duc

M. Poos accueille M. Christopher devant le Ministère des Affaires étrangères.

A l'issue de sa rencontre avec les Ministres des Affaires étrangères des Douze, M. Christopher a tenu une conférence um de presse au Centre européen de Kirchberg.

Avant de quitter Luxembourg, M. Christopher a rendu visite à la firme DUPONT de Contern.

37 toute solution devant garantir la pleine RUB souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de la Répu- blique de Bosnie-Herzégovine. Sur proposition de leur collègue améri- cain, les seize Ministres ont décidé de tenir un Sommet de l'Alliance en automne de cette année. Ils ont de même décidé de poursuivre le processus d'adaptation des forces, structures et procédures de l'Alliance pour lui permettre de contribuer à de futures opérations de maintien de la paix. Le Ministre Poos a estimé utile à cet égard d'établir les communications et coopérations appropriées avec les Secrétariats de l'ONU et de la CSCE. Le Ministre luxembourgeois a salué tout spécialement l'intention des auto- MM. Sanier et Rasmussen devant la Présidence du Gouvernement rités américaines, confirmée à Athènes par le Secrétaire d'État W. Christopher, de maintenir une présence militaire significative en Europe. Visite à Luxembourg Conseil ministériel Anticipant sur la prochaine présidence du Premier Ministre de l'Alliance Atlantique luxembourgeoise de l'UEO, le Minis- danois à Athènes tre Poos a annoncé sa volonté « de développer plus en avant la coopéra- Effectuant sa tournée des capitales afin Les seize Ministres des Affaires Étran- tion et les excellentes relations de tra- de préparer le Sommet Européen de gères de l'OTAN se sont réunis le 10 vail » qui existent déjà entre l'UEO et Copenhague des 21 et 22 juin 1993, le juin 1993 à Athènes pour leur Conseil l'OTAN, et de le faire dans un esprit de Premier Ministre danois, S. E. Mon- de printemps. transparence, de complémentarité et sieur Poul Nyrup Rasmussen, a effec- de compatibilité ainsi que de renforce- tué le 9 juin 1993 une visite à Luxem- La guerre en Bosnie-Herzégovine et ment mutuel. bourg, au cours de laquelle il a eu des les tâches nouvelles de l'Alliance figu- entretiens avec M. Jacques Santer, Pre- raient à l'ordre du jour. Les seize Ministres ont ensuite exa- mier Ministre ; M. Jacques F. Poos, miné leur coopération avec les pays Vice-Premier Ministre et Ministre des Les Ministres sont tombés d'accord partenaires d'Europe centrale et orien- Affaires Étrangères, ainsi que M. Jean- pour soutenir l'établissement de zones tale dont ils rencontreront leurs homo- Claude Juncker, Ministre des Finances. de sécurité en Bosnie-Herzégovine, logues en Conseil ministériel le 11 juin destinées à assurer la protection de la 1993 à Athènes. Ils ont notamment population civile, selon la récente souligné leur intention d'approfondir résolution du Conseil de sécurité des leur coopération dans le domaine du M. Derycke chez Nations Unies. Ils ont offert la protec- maintien de la paix. Ils ont finalement M.Wohlfart tion aérienne des Forces des Nations appelé au respect de tous les accords Unies appelées à mettre en œuvre cette de contrôle des armements et de non- Afin de présenter les esquisses du pro- décision de la communauté internatio- nale. Les autorités militaires de prolifération des armes de destruction gramme de la future présidence belge massive. de la CEE, en particulier en matière de l'OTAN ont été chargées de la planifi- politique au développement, le Secré- cation préliminaire de cette opération. taire d'Etat Eric Derycke a rendu visite, Après la réunion ministérielle des le 9 juin 1993, à son homologue Douze, le 8 juin dernier à Luxembourg, Georges Wohlfart. et leur entrevue le jour suivant avec le Le Premier Ministre Secrétaire d'État américain et le Minis- tre canadien des Affaires Étrangères, visite le Saar- on peut constater qu'il existe un large consensus pour mettre un terme à la ländischer Rundfunk tragédie meurtrière en Bosnie-Herzé- govine. Le Premier Ministre, accompagné d'une délégation du Service des Médias et de l'Audiovisuel du Minis- Selon le Ministre des Affaires Étran- tère d'État, a visité le Saarländischer gères Poos, il convient dans l'immédiat Rundfunk à Sarrebruck, le 14 juin de veiller au plus pressé et d'assurer la 1993. survie physique des populations en Bosnie ainsi que l'existence politique L'objet de cette visite était de poursui- des Musulmans. Le chef de la diploma- vre les discussions sur la coopération tie luxembourgeoise a souligné dans interrégionale dans le domaine des son intervention qu'il n'y a pas d'alter- médias et de l'audiovisuel engagées native au plan de paix Vance-Owen et lors de l'accueil d'une délégation sar- MM. Derycke et Wohlfart que celui-ci doit par conséquent guider roise au Ministère d'État en 1992.

38 Différents sujets ont été abordés lors Luxembourg l'année dernière, une col- L'échange de vues a porté sur l'évolu- de l'entretien de la délégation luxem- laboration étroite entre la radio socio- tion de la situation économique de part bourgeoise avec l'intendant du Saar- culturelle et le Saarländischer Rund- et d'autre de la frontière ainsi que sur ländischer Rundfunk, M. Manfred funk est envisagée. À cet effet M. Paul les possibilités d'intensifier la coopéra- Buchwald et ses collaborateurs, dont Kieffer, directeur de la radio sociocul- tion dans le secteur des transports. principalement : turelle a rejoint la délégation luxem- — l'organisation de la Interregionale bourgeoise en vue de discuter des La très nombreuse main-d'œuvre alle- Rundfunkkonferenz (IRKO) qui se synergies possibles, notamment en ce mande occupée au Luxembourg tiendra le 17 juin 1993 à Luxem- qui concerne l'utilisation de l'agence engendre une part importante du trafic bourg et à laquelle participeront des interrégionale d'échange d'informa- professionnel individuel convergeant délégations du Luxembourg, du tions REGIO-IMAGE. vers la capitale luxembourgeoise. Tout Saarland, du Rheinland Pfalz, de la en saluant expressément l'acquisition Lorraine et de la Province du La rencontre s'est terminée par une imminente par les CFL de deux nou- Luxembourg dans les locaux de la visite des installations et des studios de veaux autorails et son accord de CLT. Les principaux objectifs de ce radio et de télévision du Saarländi- coopération avec la DB pour les forum sont l'intensification des rela- scher Rundfunk. exploiter en cadence horaire entre tions bilatérales, ainsi que la coopé- Trêves et Luxembourg, les deux Minis- ration interrégionale dans le tres ont décidé la mise en chantier domaine des médias et de l'audiovi- d'une étude commune sur la création suel. d'une offre transfrontalière attrayante Rencontre de transports publics incluant le rail et - Le Premier Ministre a par ailleurs la route entre les régions de Trêves et pris connaissance de l'édition du Goebbels - Brüderle de Bitburg et le Grand-Duché. premier guide interrégional, lequel répertorie les entreprises du secteur Le 14 juin 1993, Monsieur Robert Cette étude devra permettre de déga- des médias et de l'audiovisuel de la Goebbels, Ministre de l'Economie et ger les voies et moyens pour drainer grande région. des Transports a rencontré son homo- davantage de navetteurs frontaliers sur logue du Land de Rhénanie-Palatinat le train et l'autobus. Pour sa réalisation Tout comme il avait été décidé lors du Monsieur le Ministre de l'Économie et il sera fait appel au soutien des Com- passage de la délégation sarroise à des Transports Rainer Brüderle. munautés Européennes.

L'architecture européenne de la sécurité et le rôle de l'UEO Discours de M. Jacques F. Poos, Ministre des Affaires Étrangères, prononcé devant l'Assemblée parlementaire de l'UEO, Paris, le 15 juin 1993

Monsieur le Président, * mettent en péril la stabilité voire la La crise en ex-Yougoslavie est un sécurité en Europe. exemple concret de ce qui interpelle Mesdames et Messieurs les membres l'Europe et la communauté internatio- de l'Assemblée, La communauté internationale et en nale. Avec la fin de la guerre froide et la dis- particulier l'Europe doivent s'organi- parition de la confrontation Est-Ouest, ser de façon à pouvoir faire face à deux La barbarie de la « purification ethni- le paysage géopolitique de l'Europe a problèmes : que » et les atrocités commises en son été profondément bouleversé. * à celui des conflits existants, nom sont un outrage à tous les prin- La menace politique et militaire d'hier cipes, à toutes les valeurs d'une société * à celui de la prévention de nouvelles civilisée. n'existe plus. Mais, en revanche, la per- crises. sistance de conflits en Europe et à sa périphérie nous rappelle que nous * La guerre en Bosnie-Herzégovine sommes encore loin de l'ordre de paix qui se poursuit en dépit de toutes les pan-européen dont nous avions espéré Notre Président, le professeur Hartmut tentatives de règlement pacifique et l'émergence rapide au lendemain des politique ; révolutions de 1989. Soell m'a fait l'honneur de m'inviter à me livrer devant vous à quelques * Les tentations ultranationalistes à Le risque s'est accru de voir éclater des réflexions sur « L'architecture euro- nos frontières, voire les séductions crises qui péenne de la sécurité et le rôle de du fondamentalisme ; l'UEO ». C'est avec le plus grand plai- * provoquent des tragédies humaines sir que j'ai accepté l'invitation du prési- * La prolifération des armes de des- insupportables dent sortant dont je tiens à souligner la truction massive ; * font souvent peser un danger d'esca- contribution eminente dans le devenir * L'existence d'armements et de lade et de débordement dans les pays et le rôle politiques assumés par l'As- déchets nucléaires non contrôlés aux voisins, et semblée de l'UEO. abords immédiats de l'Europe.

39 voilà autant de défis nouveaux aux- considérer le plan Vance-Owen comme de coopération pan-européen par quels l'Europe doit pouvoir faire face à la pièce stratégique centrale de leur excellence, après avoir été celui où la fin de ce siècle. politique en Bosnie. deux blocs opposés ont tenté d'organi- ser leur coexistence. A Helsinki, les A propos de la Yougoslavie, nous La Résolution 836, et probablement Chefs d'État et de Gouvernement ont sommes tous conscients de la frustra- d'autres résolutions du Conseil de estimé que le principal objectif de la tion de nos opinions publiques face à Sécurité, devront en assurer l'applica- CSCE devrait être la prévention des l'impuissance des organisations inter- tion progressive sur le terrain. conflits et le règlement pacifique de nationales à arrêter les combats et à Cela nécessitera beaucoup de temps et différends. Depuis Helsinki également, mettre fin aux violations massives des la CSCE peut s'engager dans des acti- droits de l'homme. beaucoup de patience. Enfin, il nous faudra faire preuve davantage d'humi- vités de maintien de la paix, le cas Ceci dit, je ne partage pas l'opinion de lité : C'est sans doute le conseil le plus échéant en mobilisant des institutions certains médias qui voudraient faire utile que vient de nous prodiguer le existantes disposant de ressources adé- endosser à l'Alliance Atlantique voire représentant de la plus grande puis- quates, telle que l'OTAN, l'UEO ou la aux Communautés Européennes la sance militaire du monde, la semaine Communauté européenne. responsabilité de la poursuite du dernière à Luxembourg. conflit. L'OTAN restera, comme convenu à Rome et à Maastricht, le forum privilé- Cessons les jérémiades qui consistent à gié de consultation entre les Alliés. Elle accuser de mollesse les institutions Dans cette phase critique de l'histoire restera l'enceinte où ceux-ci s'accor- internationales et européennes et à de notre continent, nous sommes tous dent sur des politiques touchant à leurs conjurer l'esprit de Munich. appelés à faire preuve d'un sens aigu de engagements de sécurité et de défense nos responsabilités. Ce n'est qu'ainsi au titre du Traité de Washington. En Bosnie-Herzégovine — bien que la L'adaptation des structures de l'Al- responsabilité du déclenchement des que nous saurons vaincre les forces du racisme, de la haine et de la barbarie et liance aux nouveaux impératifs de la hostilités militaires me semble claire- sécurité se poursuit. La récente réu- ment établie — nous ne sommes pas en faire prévaloir le droit, les droits de l'homme, la tolérance et la démocratie. nion ministérielle d'Athènes a claire- présence dune guerre d'agression clas- ment relevé l'unité des partenaires face sique. En Bosnie se déroule actuelle- Il est donc important, dans la conjonc- aux nouveaux défis tant politiques que ment une guerre civile entre trois ture actuelle, où les facteurs d'instabi- militaires. ethnies dont le point commun est le lité et les risques se multiplient, que nationalisme exacerbé. nous continuons d'affermir notre apti- La sécurité de l'Europe dépend tou- Nos gouvernements et les organisa- tude à réaliser nos objectifs communs, jours d'une coopération étroite avec tions dont nous sommes membres ont à savoir le renforcement de la sécurité l'Amérique du Nord. Des liens transat- fait tout ce qui est en leur pouvoir pour et de la stabilité en Europe. lantiques solides et le maintien en Europe de. forces américaines — promouvoir une solution pacifique et La grave crise qui sévit en ex-Yougosla- négociée. confirmé par le Secrétaire d'État War- vie montre avec force que les organisa- ren Christopher à Athènes — servent Tout le monde rejette les deux attitudes tions internationales chargées de la les intérêts de tous les Alliés et restent extrêmes que l'on pourrait adopter face sécurité doivent coopérer étroitement. essentiels à la sécurité de l'Alliance. à ce conflit : Elles doivent aussi canaliser la volonté politique de leurs États membres vers Dans la nouvelle situation internatio- 1" Ne rien faire et laisser libre cours la recherche de moyens efficaces de aux événements ; nale, il faut continuer à dégager des res- prévention des conflits, de gestion des sources adéquates, tant pour préserver 2° Envoyer une puissante armée impé- crises et de maintien de la paix. l'efficacité de la contribution militaire riale qui devrait occuper le terrain à la défense commune que pour garan- et y rester pour un temps indéter- tir la mise en œuvre des missions et des miné, avec tous les risques que cela rôles nouveaux de l'OTAN. comporte. En tant qu'institutions se complétant et se renforçant mutuellement, les L'OTAN et les Nations Unies étudient Face à ces deux extrêmes — que per- Nations Unies, la CSCE, l'OTAN, la ensemble les modalités d'application sonne ne préconise — nous sommes Communauté européenne et l'UEO du plan de paix pour la Bosnie. A la donc réduits à poursuivre les voies doivent contribuer à la sécurité euro- date du 10 juin 1993, le Secrétariat politiques, diplomatiques et économi- péenne. Aucune institution ne pourra à Général des Nations Unies a mandaté ques pour faire respecter le droit inter- elle seule relever tous les défis qui se l'Alliance d'offrir une protection national et empêcher l'internationali- présenteront à nous. Chacune devra aérienne à l'UNPROFOR sur base du sation du conflit. faire en sorte à jouer pleinement son para. 10 de la Résolution 836 concer- rôle. La persuasion et la pression politique nant les zones de sécurité en Bosnie. et économique sur les parties du conflit Je salue le nouveau rôle de l'Organisa- Actuellement déjà, l'OTAN assure le et notamment sur les Serbes ainsi que tion des Nations Unies. L'ONU est respect de la zone d'exclusion aérienne l'aide humanitaire aux populations devenue le principal acteur dans la ges- au-dessus de la Bosnie-Herzégovine. civiles étaient la base de la politique de tion des crises mondiales les plus Dans l'Adriatique, des navires de la Communauté Européenne depuis graves. En ex-Yougoslavie, elle a été l'OTAN et de l'UEO veillent à la mise l'envoi de missions troïkas, depuis la amenée à intervenir massivement. en œuvre des sanctions décrétées par nomination de médiateurs et de négo- Dans un nombre considérable d'autres les Nations Unies. ciateurs européens en la personne de conflits régionaux, l'ONU assume une MM. Carrington et Owen, et la convo- responsabilité primordiale. Aujour- Dans ce dernier contexte, il me semble cation de la Conférence Internationale d'hui, plus de 70 000 casques bleus fort significatif que les Conseils Perma- de Londres. sont stationnés dans quatre continents. nents de l'OTAN et de l'UEO ont, pour la première fois dans l'histoire des Les Douze, L'UEO et l'Alliance Atlan- La CSCE constitue, depuis l'adoption deux organisations, tenu une réunion tique sont unanimes, aujourd'hui, à de la Charte de Paris en 1990, le cadre conjointe le 8 juin 1993.

40 Le résultat obtenu lors de cette session - lors du Conseil de Rome, les Elles mettent aussi en évidence sa commune est important : l'opération Ministres français, allemand et capacité d'adaptation. N'oublions conjointe des forces navales de belge ont déclaré que les Etats pas que l'action sur le Danube a un l'OTAN et de l'UEO pour assurer participants au Corps européen caractère nonmilitaire. Je souhaite l'embargo dans l'Adriatique a trouvé considèrent que celui-ci fait par- que l'UEO continue ainsi dans ses son cadre procédural et de commande- tie des unités désignées comme développements futurs à tenir plei- ment. « forces relevant de l'UEO ». nement compte de la nature mili- taire et civile des tâches et des opé- Mais, plus important encore que la La Belgique, les Pays-Bas, le rations de maintien de la paix sus- conduite commune de cette opération Royaume-Uni et l'Allemagne ont ceptibles de lui être confiées à l'ave- me semble l'esprit que cette session annoncé que les unités que ces pays nir. conjointe des deux conseils dégage. sont prêts à mettre à disposition de L'article 4 du communiqué de presse l'UEO, comprendront la division En effet, et compte tenu de l'envi- commun le souligne : multinationale (centrale) et la force ronnement de sécurité fragile, il est amphibie anglo-néerlandaise. probable que les missions de main- « L'opération combinée sera la mani- tien ou de rétablissement de la paix festation concrète de la détermination L'effort visant à faire l'inventaire ou encore d'aide humanitaire vont de l'OTAN et de l'UEO à continuer de des forces « nationales » qui peu- se multiplier. Elles seront menées coopérer à l'application effective des vent servir l'UEO, sera poursuivi au sous le mandat et l'autorité de sanctions décidées par le Conseil de cours des mois à venir. l'ONU ou de la CSCE. sécurité des Nations Unies et de A Rome, le Conseil des Ministres a contribuer à un règlement de la crise donné mandat au Conseil perma- 4. Au sein du Forum de consultation, dans l'ex-Yougoslavie. Cela traduit nent d'établir, en temps utile, des l'UEO poursuit et renforce sa notre attachement aux principes de la procédures et des règles de coopération avec les pays de l'Eu- transparence et de la complémentarité conduite pour des forces relevant rope centrale. Elle offre ainsi une dans la poursuite de notre objectif de l'UEO. A la prochaine réunion structure apte à promouvoir le dia- commun consistant dans un renforce- ministérielle sera présenté un rap- logue, la compréhension, la ment de la sécurité par l'action de port d'activité sur ce thème, en ce confiance et partant la prévention l'OTAN et de l'UEO. » qui concerne notamment la gestion des conflits dans cette partie de des opérations à caractère humani- l'Europe. Complémentaire par rap- taire et de maintien de la paix. port au NAC-C de l'OTAN, le Forum a le mérite de tenir compte C'est dans cet esprit que je vais aborder 3. A leur réunion de Luxembourg, le 5 des besoins de sécurité spécifiques le rôle de l'UEO dans l'architecture avril dernier, les Ministres avaient de ces pays. Au-delà, nous allons européenne de sécurité, rôle que nous offert de fournir une aide à la Bulga- explorer les possibilités de mener voyons, pour l'essentiel, dans un inter- rie, à la Hongrie et à la Roumanie avec ces pays une coopération plus face actif et autonome entre la future pour l'application de l'embargo sur concrète dans des domaines tels le Union européenne et l'OTAN. le Danube. Rome a marqué le début désarmement ou les opérations de de la mise en œuvre de cette initia- maintien de la paix. Je voudrais tout d'abord signaler les tive, qui constitue une coopération développements que connaît l'UEO concrète avec des partenaires du Voilà les remarques que j'ai voulu sur base des déclarations de Maastricht Forum de consultation. formuler en ce qui concerne le deve- et de Petersberg. nir de l'UEO en tant qu'institution L'action sur le Danube est en train autonome. 1. Le processus d'élargissement de d'être menée avec efficacité par notre organisation se poursuit. l'UEO, qui fournit ainsi une contri- L'adhésion de la Grèce que nous bution concrète et crédible à la mise en œuvre du régime des sanctions attendons au cours des mois à venir, Je voudrais enfin analyser les pers- rapprochera sa composition encore établi par le Conseil de sécurité à l'égard de la RFY. Elle agit en coor- pectives qui se présentent pour les davantage de celle de la Commu- relations entre l'UEO et la future nauté européenne. dination étroite avec la Commu- nauté européenne et la CSCE, et en Union européenne à l'approche de liaison avec les Missions d'assis- l'entrée en vigueur du Traité de 2. Le rôle opérationnel de l'UEO est Maastricht. en train d'être sensiblement ren- tance à l'application des sanctions. forcé : Le Luxembourg attache une grande Après le résultat positif du référen- dum au Danemark, et au vu des tra- - le transfert du Conseil et du importance à cet effort sur le Danube, décidé en commun avec vaux de ratification en cours au Secrétariat à Bruxelles a été Royaume-Uni, nous pouvons rai- achevé ; les pays riverains. Comme vous le savez, mon pays participe à cette sonnablement estimer que cette - le Conseil permanent qui se réu- action — qui mobilise au total quel- entrée en vigueur devrait intervenir nit régulièrement développe que 270 agents douaniers — par vers le mois d'octobre et, en tout cas, progressivement son rôle d'or- l'envoi de huit fonctionnaires de avant la fin de l'année. gane central de délibération et l'Administration des Douanes. de décision ; Cela étant, le Luxembourg aura à Cette contribution s'ajoute à l'ac- assumer la Présidence de l'UEO au - une cellule de planification, forte cours d'une période charnière peut- d'une quarantaine de personnes, tion que l'UEO poursuit de concert avec l'OTAN dans l'Adriatique. être décisive dans l'histoire de l'or- a été établie. Elle a défini les pre- ganisation. miers principes et règles d'orga- Toutes ces activités démontrent une nisation pour toute action pou- capacité d'action nouvelle de notre L'UEO doit dès maintenant se pré- vant être confiée à l'UEO. Elle a Organisation et son utilité pour parer à jouer son double rôle en tant également mis au point diffé- contribuer à la recherche d'une que composante de défense de rents scénarios d'intervention en solution du conflit en ex-Yougosla- l'Union européenne et comme ex-Yougoslavie ; vie. moyen de renforcer le pilier euro-

41 péen de l'Alliance atlantique comme belge et grecque seront animées du cours de sa Présidence de l'UEO, le l'ont prévu les déclarations de même esprit. Luxembourg s'efforcera à son tour Maastricht et de Petersberg. de faire progresser la construction En conclusion, je voudrais dire que de l'édifice de la défense euro- A cet égard, il y a deux tâches sur l'architecture européenne dans le péenne. lesquelles l'UEO devrait se concen- domaine de la sécurité et de la trer dans l'immédiat : défense est loin d'être achevée. Il s'agit d'un processus long et com- — la première concerne la mise au Monsieur le Président, point de relations organiques et plexe, susceptible pourtant de connaître une accélération au cours Mesdames et Messieurs les Parle- de travail entre l'UEO et la future mentaires, Union européenne. des mois à venir. Au cours du lancement de l'opé- Une autre contribution intéressante Je ne voudrais pas conclure mon ration sur le Danube, une coopé- à ce débat pourrait être apportée par intervention sans avoir salué le rôle ration pragmatique s'est établie l'initiative annoncée par le nouveau constructif joué par l'Assemblée entre les deux organisations Gouvernement français et qui sera parlementaire de l'UEO. C'est avec grâce aux contributions de la Pré- présentée aux douze Chefs d'Etat et un grand intérêt que j'ai étudié les sidence de chacune d'elle. Le de Gouvernement la semaine pro- documents de séance et je me féli- Luxembourg est déterminé à chaine lors du Sommet européen de cite de la qualité remarquable des poursuivre cette coopération au Copenhague. L'UEO ne manquera rapports présentés au nom des com- cours de sa Présidence. Il encou- pas de suivre de près les nouveaux missions. ragera la création de liens étroits développements qui se préparent. également entre les deux secréta- Je suis conscient du fait que l'As- riats. L'expérience propre à cha- semblée parlementaire de l'UEO que organisation devrait de constitue la seule Assemblée euro- même permettre d'harmoniser La Présidence italienne a pu péenne compétente en matière de les méthodes de travail entre les construire sur le fondement solide défense. La future Présidence accor- deux Organisations. laissé par les Présidences précé- dera une grande importance politi- dentes. Elle a fourni un travail admi- que à de bonnes relations entre le — une deuxième tâche, plus subs- Conseil et l'Assemblée. tantielle, concerne la mise en rable dans une période extraordi- œuvre de l'article J 4 du Traité de nairement difficile, sur le plan inter- national et institutionnel. A cet effet, elle entend travailler Maastricht selon lequel l'Union étroitement avec Sir Dudley Smith à européenne demande à l'UEO Avec les mandats de Rome, nous qui j'adresse mes chaleureuses féli- « d'élaborer et de mettre en disposons d'un programme de tra- citations pour son élection unanime œuvre les décisions et les actions vail substantiel et cohérent. Au à la Présidence de notre Assemblée. de l'Union qui ont des implica- tions dans le domaine de la défense ». A cet égard, une première question légitime peut se poser concernant le concept de « défense ». Personnel- lement, je ne pense pas qu'on Les meilleurs sportifs reçus par le Grand-Duc devrait lui réserver une interpréta- tion trop restrictive. Le 15 juin 1993, Son Altesse Royale le Villa Vauban, les meilleurs sportifs de On devrait plutôt s'efforcer de lui Grand-Duc a reçu en audience, à la 1991 et 1992. donner un contenu souple qui tienne compte des objectifs de la politique européenne de sécurité et de coopération et des nouvelles réa- lités dont j'ai parlé. Le Luxembourg souhaitera pleine- ment respecter le caractère progres- sif pour la réalisation de la PESC, prévu par le Traité de Maastricht et la déclaration de Maastricht faite par les Etats membres de l'UEO. Il faut pas à pas réaliser tout Maas- tricht, mais rien que Maastricht ! Mon pays s'attachera également à observer les critères de transpa- rence, de complémentarité et de compatibilité à l'égard de l'OTAN. Une concertation étroite entre la Présidence de l'UEO et celle de la future Union Européenne me paraît indispensable pour mener à bien les tâches que je viens de décrire. Je suis convaincu que les Présidences

42 25e Anniversaire en garantir le caractère durable. L'in- ment un parent pauvre de l'agriculture, ternalisation des coûts environnemen- ni la foret vierge de chimères écolo- pour le laboratoire taux dans le prix des produits constitue gistes, ni d'ailleurs une usine à bois ». un autre objectif à atteindre. de géodynamique En fait, la gestion durable de la forêt, En conclusion, le délégué du Luxem- préconisée par la Conférence, impli- Le 15 juin 1993, Leurs Altesses bourg a estimé que « la forêt euro- que une intégration de tous ces fac- Royales le Grand-Duc et la Grande- péenne ne doit pas rester économique- teurs. Duchesse ont assisté à la séance acadé- mique à l'occasion du 25e anniversaire de la création du laboratoire interna- tional de géodynamique devenu en Accord avec la République de Djibouti 1988 European Center for Geodyna- mics and Seismology, du 30e anniver- saire de collaboration belgo-luxem- Le 15 juin 1993, Monsieur Georges Le Luxembourg contribuera au finan- bourgeoise avec l'Observatoire Royal Wohlfart, Secrétaire d'État aux cement du projet dans la limite d'une de Bruxelles et la 75e édition des Jour- Affaires Étrangères, et Monsieur enveloppe fixée à 110 millions de nées Luxembourgeoises de Géodyna- Atteyeh Ismael Wais, Ministre des Tra- francs luxembourgeois. mique, qui a eu lieu au Centre Culturel vaux Publics de la République de Dji- de Walferdange. bouti, ont signé un accord bilatéral en L'exécution du projet comprend les matière de coopération au développe- volets suivants : ment. — promotion du secteur privé djibou- La protection tien de la construction par le trans- Monsieur Atteyeh Ismael Wais fut fert de technologie luxembourgeoise des forêts accompagné par S.E. M. Hassan Idris et la mise à disposition du savoir- en Europe Ahmed, Ambassadeur de la Républi- faire correspondant à des entre- que de Djibouti au Luxembourg. prises du bâtiment djiboutiennes ; La deuxième Conférence ministérielle — réalisation du lotissement prévu sur la protection des forêts en Europe L'accord a pour objet la réalisation pour le projet « Cité de Luxem- s'est ouverte à Helsinki le 16 juin 1993 d'un projet relatif à l'amélioration de bourg », comprenant toutes les par les déclarations introductives des l'habitat dans le quartier Balbala. sec- infrastructures telles que voiries, deux co-présidents, les Ministres de teur de Hayabeleh, de la ville de Dji- électricité, eau et livraison clé en l'Agriculture de la Finlande et du Por- bouti, appelé « Cité de Luxembourg ». main de 92 logements. tugal. Cette conférence fut clôturée le 17 juin 1993 par l'adoption de quatre résolu- tions ainsi que par une déclaration politique générale. Le Président de l'Assemblée de la République Le Ministre de l'Environnement Alex du Portugal à Luxembourg Bodry a signé ces documents au nom du Gouvernement luxembourgeois. Le Président de l'Assemblée de la bourg du 16 au 18juin 1993.Le 17juin, Lors de l'assemblée plénière, Mon- République du Portugal, Monsieur le la délégation parlementaire portugaise sieur Bodry a présenté les orientations Pr Antonio Moreira Barbosa de Melo. a eu des entretiens à la Chambre des fondamentales de la politique fores- s'est rendu avec une délégation parle- Députés avec Madame la Présidente tière de notre pays. Dans son interven- mentaire en visite oficielle à Luxem- Erna Hennicot-Schoepges, les Mem- tion, le Ministre a insisté sur la valeur politique qui est désormais accordée à la forêt. La forêt se situe au milieu des stratégies mondiales de lutte contre le changement climatique et pour le maintien de la diversité biologique. A la suite de la Conférence des Nations-Unies sur l'Environnement et le Développement, le Luxembourg se prononce en faveur de l'élaboration d'une véritable convention mondiale sur la protection des forêts qui va au- delà de simples déclarations de prin- cipes non-contraignantes. H a été relevé que d'après un inventaire national, 21 zones couvrant 10 % de la surface boisée doivent être protégées. A l'heure actuelle, plus du tiers du ter- ritoire national sont couverts de forêts. Le Ministre de l'Environnement a mis en évidence la nécessité d'intégrer le principe de prévention également dans Le Président de la République du Portugal et sa délégation parlementaire à la Chambre des la gestion des forêts, notamment pour Députés

43 bres du Bureau et de la Commission Elle fut reçue également par Monseig- Nouvelle usine TYVEK de Travail, ainsi qu'avec le Président neur Fernand Franck, Archevêque de et les Vice-Présidents de la Commis- Luxembourg. par Du Pont sion des Affaires étrangères et com- Le Secrétaire d'État aux Affaires étran- Engineering Products munautaires. La délégation assiste en gères, au Commerce extérieur et à la outre à l'ouverture de la séance Coopération, Monsieur Georges S.A. Contern publique de la Chambre des Wohlfart, a eu des entretiens avec la Députés, où l'adresse de bienvenue délégation le 18 juin. du Parlement luxembourgeois lui fut La décision prise par Du Pont de exprimée. Retenons que le Président de l'Assem- construire une nouvelle usine TYVEK blée de la République du Portugal fut à Contern fait l'objet d'une convention Le même jour, la délégation a eu une reçu en audience par Son Altesse signée le 17 juin 1993 par Monsieur entrevue avec Monsieur Jacques San- Royale le Grand-Duc, le 17 juin, à la Robert Goebbels, Ministre de l'Eco- ter, Premier Ministre, Ministre d'État. Villa Vauban. nomie et Monsieur Jean-Claude Jun- cker, Ministre des Finances pour le Gouvernement et par Monsieur Mathieu Vrijsen, Directeur général et par Monsieur Ted Killhefer, Vice-Pré- sident pour Du Pont. Les travaux vont débuter incessam- ment pour être achevés début 1995 et comporteront des dépenses estimées à 3 200 millions de francs. Une nouvelle technologie développée par Du Pont permettra de remplacer les CFC par un agent n'ayant aucun effet sur la couche d'ozone et qui ne contribue pas à l'effet de serre. L'usine actuelle sera arrêtée dès la mise en marche des nouveaux équipements M. Wohlfart et les Droits de l'Homme et elle sera démontée. Certaines instal- lations de finissage et de découpe Le 17 juin 1993 Monsieur Georges il a suggéré un plan d'action en vue pourront toutefois continuer à servir. Wohlfart, Secrétaire d'État aux d'une meilleure protection des droits Affaires Étrangères, a participé aux de l'homme. Il n'y aura pas de changement dans l'ef- travaux de la Conférence Mondiale sur fectif actuel de 200 personnes, sauf une les Droits de l'Homme qui s'est tenue à Ce plan prévoit notamment augmentation passagère durant la mise Vienne du 14 au 25 juin 1993 sous en marche des nouvelles installations l'égide de l'Organisation des Nations — le renforcement des moyens du et avant l'arrêt de l'usine existante. Unies. « Centre pour les Droits de l'Homme » à Genève et sa dotation Avec la décision de reconversion de Dans son intervention devant l'assem- en moyens financiers additionnels l'usine TYVEK, Du Pont franchit une blée plénière, il a rappelé les impor- étape décisive dans la consolidation de tants progrès qui ont été accomplis en — la nomination d'un Haut-Commis- son site industriel à Luxembourg. Le matière des droits de l'homme depuis saire pour les Droits de l'Homme, TYVEK est en effet un produit relati- l'adoption de la Déclaration Univer- chargé de coordonner toutes les vement jeune, à applications multiples, selle des Droits de l'Homme en 1948. activités de l'ONU dans ce dont les chances de marché sont jugées domaine. excellentes. Il a souligné toutefois que la situation est loin d'être satisfaisante surtout lors- — la création d'un tribunal internatio- qu'on se réfère aux événements qui nal en vue de sanctionner les viola- depuis des mois se déroulent dans les tions des droits de l'homme partout pays de l'ex-Yougoslavie. où elles se commettent Par ailleurs trop de régimes politiques — la reconnaissance du rôle important Problèmes d'alcool : à travers le monde pratiquent l'oppres- des organisations non-gouverne- sion et nient à leurs citoyens les droits mentales (ONG) et la nécessité de nouveau service les plus élémentaires. leur garantir la liberté d'accès de d'information mouvement et d'expression à tra- Dans ce contexte il a constaté que près vers le monde. d'un tiers des États membres de l'ONU Le 17 juin 1993, Monsieur Johny n'ont pas encore ratifié les instruments En marge de la conférence Monsieur Lahure, Ministre de la Santé, a donné internationaux les plus importants Georges Wohlfart a eu des entretiens une conférence de presse à l'occasion ayant pour objet la protection des avec le Président en exercice de la de la présentation d'un service d'infor- droits de l'homme. Conférence Monsieur Alois Mock, mation et d'orientation thérapeutique Ministre autrichien des Affaires Étran- pour travailleurs confrontés à des pro- Ayant dénoncé vigoureusement les gères, ainsi qu'avec Madame Brigitte blèmes d'alcool. pratiques les plus répréhensibles telles Ederer, Secrétaire d'État autrichien à la torture, la discrimination raciale, la l'intégration européenne et à la coopé- Ce projet a été réalisé par le Conseil xénophobie et l'intolérance religieuse, ration. National Luxembourgeois d'Alcoolo-

44 gie avec le concours du Ministère de la Santé (Médecine du Travail) et de la Commission des Communautés Euro- péennes (DGV).

Accord de Siège AELE — Luxembourg

La mise en oeuvre de la coopération CEE-AELE, telle qu'elle est décrite dans l'accord sur l'Espace Économi- que Européen, comporte l'installation, aux différents lieux de travail de la Communauté, de bureaux du Secréta- riat Général de l'Association Euro- péenne de Libre Échange. Tel est le cas notamment à Luxem- bourg, où l'AELE ouvre un bureau qui M. Johny Lahure et les initiateurs du nouveau service a pour mission de travailler en étroite collaboration avec les institutions et organismes européens installés dans notre capitale. En conformité des usages internatio- naux, un accord de siège fut signé le 18 juin 1993, afin de déterminer le régime des privilèges et immunités nécessaires à l'exercice des fonctions de l'AELE au Luxembourg. Cet accord fut signé pour l'AELE, par Monsieur Georg Reisch, Secrétaire Général, et pour le Luxembourg, par Monsieur Jacques F. Poos, Vice-Pre- mier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères.

MM. Poos et Reisch signent l'accord de Siège AELE-Luxembourg.

Exposition IMAGO LUXEMBURGI à Anvers

Du 18 juin au 22 août 1993, le « Bouw- pas donner une image « officielle » du L'exposition n'a délibérément pas centrum » à Anvers a accueilli une pays en question : IMAGO LUXEM- choisi une approche scientifique ou grande exposition consacrée au plus BURGI est plutôt une invitation au pédagogique, telle qu'on la retrouve petit et, sans doute aussi, au moins voyage, à la découverte, à la prome- dans les musées. Le portrait du pays connu des états-membres de la Com- nade ... avec des hasards et des sur- qu'elle trace, se concrétise à travers des munauté Européenne : le Grand- prises, à travers l'histoire, la culture et touches successives, guidées par la Duché de Luxembourg. la nature de ce petit pays issu d'un poésie et la séduction qui émanent de creuset où plusieurs civilisations se ses belles villes, de ses paysages pleins Comme un véritable ambassadeur cul- sont confondues entremêlées. de contrastes, de ses objets d'art, de ses turel, l'exposition visitera plusieurs découvertes archéologiques, de son villes importantes de l'Europe. Après langage, de sa vie quotidienne. Amsterdam (1991) et Lisbonne IMAGO LUXEMBURGI est égale- (1992), elle est accueillie par la ville ment la découverte d'une cité fantai- En vous laissant guider par votre imagi- d'Anvers, capitale culturelle de l'Eu- siste avec son labyrinthe de rues, ses nation, vous verrez surgir une villa rope 1993. L'exposition ne prétend petits squares, ses pavillons et ses tours. romaine au hasard de votre itinéraire,

45 vous serez témoin privilégié du passé médiéval à travers des abbayes, des manuscrits. Chemin faisant, vous admirerez les splendides paysages luxembourgeois à travers des aqua- relles, des toiles de Joseph Kutter (1894-1941), des gravures, des photo- graphies anciennes, des affiches touris- tiques des années 1930, des maquettes de ces villages — inchangés depuis — qui sont suspendus aux sommets de rochers.

L'exposition présente également l'uni- vers du travail : l'agriculture, l'artisanat, les meubles, la porcelaine et les ban- ques. Ces secteurs sont présentés de manière tout aussi passionnante à tra- vers des oeuvres, des réalisations, des voix, des personnalités artistiques, lit- téraires, historiques, sportives et politi- ques, qui ont fait l'histoire et la vitalité Lors de l'inauguration de l'exposition IMAGO LUXEMBURGI à Anvers du pays. Saviez-vous que Robert Schu- man, le père de la Communauté Euro- péenne, était de nationalité luxem- pie le photographe Edward Steichen un extraordinaire spectacle audio- bourgeoise ? Que le célèbre film « Le (1879-1973) dont les portraits de visuel sphérique. Docteur Mabuse » est inspiré d'un Greta Garbo et de Charlie Chaplin ont roman de l'écrivain luxembourgeois fait le tour du monde, ou Roger Man- Notons que l'inauguration officielle de Norbert Jacques ? Que « l'ange de la derscheid, un romancier contempo- l'exposition Imago Luxemburgi a eu montagne » dont parle Roland Barthes rain qui a contribué à donner ses lettres lieu le 17 juin 1993, en présence de Son dans ses « Mythologies » n'est per- de noblesse à la langue luxembour- Altesse Royale Madame la Grande- sonne d'autre que Charly Gaul, vain- geoise. Duchesse, de Son Altesse Royale le queur du Tour de France ? Prince de Liège, du Premier Ministre Monsieur Jacques Santer, du Premier L'exposition se termine sur la présen- Ministre du Royaume de Belgique, L'exposition présente également des tation des oeuvres de neuf artistes Monsieur Jean-Luc Dehaene et de artistes très connus, comme par exem- luxembourgeois contemporains et sur hautes personnalités politiques belges.

Cent ans d'art belge Fernand Khnopff, Henri Evenepoel, Luc Peire, Jo Delahaut ; des « calligra- Willy Finch, Théo Van Ruysselberghe, phies » de Pierre Alechinsky, Christian Le Musée national d'histoire et d'art de Léon Spilliaert, Gustave Van de Woes- Dotremont, Henri Michaux ; des reliefs Luxembourg a présenté, du 19 juin au tiyne, Rik Wouters, Anne-Pierre de de Bram Bogart, Paul van Hoeydonck, 25 juillet 1993, une importante exposi- Kat ; des scènes de Emile Claus, René Raoul Ubac, Paul Bury. Citons aussi tion d'art belge. Placée sous le Haut Magritte, Paul Delvaux ; des composi- Maurice Wijckaert, Charles Drybergh, Patronage de Son Altesse Royale la tions de Paul Joostens, Marcel Bau- Michel Seuphor, Marcel Broodthaers, Grande-Duchesse et réalisée avec le gniet, Karel Maes, Victor Sevranckx, Marie-Jo Lafontaine, Piet Stockmans. soutien de la Banque Internationale à Luxembourg et de la Cregem Interna- tional Bank, cette exposition a été le fruit d'un échange : durant la même période, les locaux du Crédit Commu- nal de Belgique à Bruxelles ont accueilli une sélection d'artistes luxembourgeois de la collection du Musée national d'histoire et d'art.

L'exposition « Cent ans d'art belge » regroupe des œuvres des principaux artistes de la fin du XIXème siècle à nos jours et donne ainsi un bon aperçu de l'évolution artistique en Belgique, depuis les tendances naturalistes et réa- listes du siècle dernier jusqu'aux mani- festations de l'art actuel. On y trouve ainsi, entre autres, des paysages de Hip- polyte Boulenger, de Félicien Rops, William Degouve de Nunques, Constant Permeke ; des portraits de Constantin Meunier, James Ensor, Son Altesse Royale la Grande-Duchesse visite l'exposition « Cent ans d'art belge >

46 Le Président de la Chambre Economique Fédérale d'Autriche à Luxembourg Le 21 juin 1993, Son Altesse Royale le eu des entretiens avec Monsieur Grand-Duc Héritier a reçu en Joseph Kinsch, Président de la Cham- audience, à la Villa Vauban, Monsieur bre de Commerce, Président et Direc- Leopold Maderthaner, Président de la teur général de l'ARBED, Monsieur Chambre Economique Fédérale d'Au- Gaston Thorn, Président et Directeur triche. général de la CLT, Monsieur Ole Due, Président de la Cour Européenne de Monsieur Maderthaner a rencontré Justice et Monsieur Wolfgang Roth. ensuite Monsieur Robert Goebbels, Vice-Président de la Banque Euro- Ministre de l'Economie, et a également péenne d'Investissement. Conseil européen à Copenhague Les 21 et 22 juin 1993 s'est déroulé à Le Grand-Duché de Luxembourg y fut Copenhague le Conseil européen des représenté par Monsieur Jacques San- Chefs d'Etat et de Gouvernement des ter, Premier Ministre, Ministre d'Etat douze pays de la Communauté euro- et par Monsieur Jacques F. Poos, Vice- péenne. Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères. Le Grand-Duc Héritier et M. Maderthaner

47 La célébration de la Fête nationale Luxembourgeoise

Les 22 et 23 juin 1993, la Fête natio- nale luxembourgeoise a été célébrée dans tout le pays avec l'éclat tradition- nel. A cette occasion, Monsieur Jac- ques Santer, Premier Ministre, Minis- tre d'Etat, s'adressa à la population par un message en langue luxembour- geoise, diffusé le 22 juin à la radio et à la télévision. Ci-après le texte de ce message.

Léif Lëtzebuerger A ville Länner as den nationale Feier- dag eng Geleënheet, fir Stäärkt ze demonstréieren ; eng Partie anerer brauchen deen Dag, fir drun ze erënne- ren, datt si an engem bestëmmte Staat mat alle Verschiddenheete vu Volleks- gruppen a kulturellen Differenzen zesummeliewen an zesummenhalen. Mir kenne keng Stäärkt weisen, déi mir nët hun, a gottseidank nët brauchen ; mir hun op eisern fräie Këppchen Hee- mecht och keng fundamental Verschid- denheeten ze iwerbrécken. Eleng deen Lors de la parade militaire Zoustand, eleng déi formidabel Chance misst ewell Ursaach genuch sin, fir an eisern Nationalfeierdag e sëlleche méi ze gesin ewéi e freien Dag. cher Taktik, guddem Well an dem Cou- Solidariteit am wäiteste Sënn gestallt An eisern National-Lidd, der Hee- rage vun den UNO-Friddenstruppen. däerfe gin. Wat aus enkgerëpptem, stu- mecht, fanne mir de Kär vun deern, wat Wat ower haut um Balkan brennt, ren a domat onintelligentem Nationa- den Nationalfeierdag fir äis soll bedei- wäerd nach fir laang Zäit eng onheem- lismus entstoe kann, dat krute mir an ten ; den Text an d'Weis gin äis genee lech geféierlech Glous bleiwen, duerch der leschter Zäit an eiser direkter déi Stëmmung, déi op dësen Dag déi Feieren an Explosiounen nach bis Noperschaft op eng dramatesch Fas- passt ; mir soen eisen Deputéierten an d'nächst Joerdausend méiglech gin. song virdemonstréiert ; och wann ët merci, datt si dëst Lidd op d'Proposi- Un äis as ët, och op internationalem sech hei ëm eng fanatesch Minoritéit tioun vun der Regéirung just fir den Plang eisen Deel vu solidarescher handelt, musse mir a Gedanken an National-Dag vun 1993, dem 100. Mataarbecht bäizesteieren, fir datt och eventuell an eisen Actioune mat deene Stierf-Jor vum Mechel Lentz, an d'Ge- eisen nationale Feierdag nët nach eng geruete Leit an enger Rei stoen, déi eng setz gesat hun. Kéier esou eng dramatesch Dimen- Mauer géint Verbriechen un der inter- sioun kritt, wéi dat vru fofzeg Jor de nationaler Bridderlechkeet baut. Eis Et klénkt natiirlech ewéi e Refrain, Fall war. Aus dësem Gedanke gët sech national Eegenart an d'Symboler vun deen all Joer ëm déiselwecht Zäit a fir ganz vumselwen de Souvenir an de eiser Heemecht sin äis ze helleg, ower déi nämlecht Geleënheet gesonge gët, waarme Merci fir all déi, deene mir um och ze schued, fir géint d'Prinzipie vun mä d'Realitéit erënnert äis genee esou patriotesche Plang esou villes ze ver- de Mënscherechter ze goen ; just op regelméisseg drun, datt ët einfach keng danken hun : eise Resistenzler, eise eisern Nationalfeierdag as ët wichteg, Selbstverständlechkeet as — an och Prisonnéier, der geafferter Genera- datt mir däitlech un d'Barrièren nimools gët — wa mir a Fräiheet, Frid- tioun an den Deportéierten. erënneren, déi mir vrun esou Tenden- den a Wuelstand liewen. Duerch déi zen erof loossen. Eise gudden Numm geschriwen, déi geschwaten a gewise Loost mer op haut och deene jonke an der Welt verdanke mir ënner ane- Press gi mir ee Gléck all Dag un dat Militär-Leit eise Merci soen, déi eisern rem och deerTatsaach, datt Lëtzebuerg erënnert, wat sech praktesch direkt an Land bei der UNO-Actioun am freiere sproochlech a kulturell fir all Leit aus eiser Noperschaft deet, an zwar esou, Yougoslavien all Éier maachen. alle Länner op as, déi friddlech a brid- datt keen d'Entschëllegung hätt, hie derlech mat äis zesumme wëlle liewen wisst nët, wat lass wir ; ët kann an däerf a schaffen ; dat as e Markenzeechen, kee vun äis sech ët leeschten, deem op dat mir houfrcg kenne sin an dat Vergläich aus de Féiss ze goen, an LéifLeit, iwerall Respekt fënd ; domat gi mir kee domat och dem éierlechen Nodenken. Jota vun eiser Identiteit op, well dat as wa mir an dësen Deeg Gedanken iwer en Element vun eiser Identiteit. Wie Klorerweis kennt doraus och d'Be- Patriotismus an national Werter nogin, daueren, datt d'Europäesch Commu- prett as, fir doriwer nozedenken, dee da musse mir äis ower och bewosst fënnt ganz séier eraus, datt e klengt nautéit oder d'UNO bei deem frees- bleiwen, datt des Iddien a kengem Fall chleche Misär nach nët vill anescht Land ewéi Lëtzebuerg nët ouni éier- iwer déi absolutt allgemeng Prinzipië lech, intelligent a gcsond Relatioune agegraff huet ewéi mat vill diplomates- vu Mënschlechkeet, Bridderlechkeet a

48 mat deenen anere Länner lievve kann ; Leit, déi an eiser Heemecht liewen a par un Te Deum en l'église décanale mir sollen äis hidden a Clicheën oder schaffen. Saint-Joseph. Sur la Place de la Résis- nëmmen an Iwerschrëften ze denken, tance ce fut ensuite l'accueil de Leurs ze uurtelen oder esouguer ze handelen, Ech hun duerfir d'Éier an d'Freed, am Altesses Royales le Grand-Duc Héri- wa mir mat Recht verlaangen, datt iwer Nuram vun äis alléguer dem Grand- tier et la Grande-Duchesse Héritière äis selwer nët op eng onduerchduechte Duc Jean, mat eisern Respekt an eisern par Monsieur François Schaack. Manéier jugéiert gët. All Lëtzebuerger Merci dat Allerbescht ze wënschen. bourgmestre, les échevins Aloyse Bis- däerf roueg houfreg op déi Heemecht dorff, Micky Bintz-Erpelding et Henri sin, déi mir vun dichtegen a fläissege Vive de Grand-Duc ! Alff, en présence de Monsieur le Grouss- an Urgrousseltere geierft hun ; Vive Lëtzebuerg ! Ministre Jacques F. Poos. Après avoir si as hinnen nët ouni Suergen, Aar- déposé des fleurs au Monument aux becht, Courage a Verdéngschter wéi Morts, Leurs Altesses Royales ont zeidegt Uebst an de Schouss gefall ; dat Les cérémonies officielles dans le inauguré la zone piétonne de la rue de as eng Iwerleeung, déi hir Aktualitéit cadre de la Fête nationale débutèrent l'Alzette et se sont rendus à pied à l'Hô- nët verluer huet an déi eis Kandskan- le 22 juin, en fin d'après-midi, par un tel de Ville où eut lieu une réception ner herno och maache mussen. Och dépôt de fleurs au Monument de la offerte par la municipalité. Après l'al- deene fir de Moment aktiven a ver- Force Publique par les Commandants locution du bourgmestre, le Grand- wantwortleche Lëtzebuerger gët de l'Armée et de la Gendarmerie et le Duc Héritier et la Grande-Duchesse näischt geschenkt, an ët läit mir apaart Directeur de la Police, en présence Héritière signèrent le Livre d'Or de la op dësem Dag um Häerz, drun ze ville et se présentèrent au balcon de d'un détachement militaire et de la l'Hôtel de Ville où ils furent longue- erënneren, datt den economeschen, Musique militaire. also och finanzielle Barometer fir eist ment acclamés par la foule. Land ganz sëcher nët op elauter Comme les années précédentes, la scheint Wieder weist ; esouguer wa Famille grand-ducale a été reçue à l'oc- casion de la Fête nationale par les A Luxembourg-ville Leurs Altesses keng Ursaach fir Panik besteet : Mir Royales le Grand-Duc et la Grande- mussen onbedéngt Fouss bei Mol municipalités de diverses localités. Ainsi, Leurs Altesses Royales le Duchesse, le Grand-Duc Héritier, la halen a plazeweis kuurz treppelen, wa Grande-Duchesse Héritière, les mir eng zolitt Basis fir eise Wuelstand Grand-Duc et la Grande-Duchesse se sont rendus en train à Bettembourg et Princes Guillaume, Félix et Louis ainsi an dee vun eise Kanner wëllen ofsëche- que le Prince Guillaume assistaient, ren. Och aus deene Gedankegäng ensuite à Luxembourg, tandis que Leurs Altesses Royales le Grand-Duc dans la soirée du 22 juin, à la Place schielt sech eraus ; datt d'Solidaritéit Guillaume, à la retraite aux flambeaux op alle Pläng méi wéi je op deer viis- Héritier et la Grande-Duchesse Héri- tière ont assisté aux festivités organi- de l'Armée et au défilé des sociétés de chter Plaz vun aller politescher Pro- musique et des associations culturelles grammatioun muss stoen ; déi Eierle- sées à Echternach, Esch-Alzette et Luxembourg. et sportives de la ville. En fin de soirée, chkcct däerf an den nächste Meint op un feu d'artifice fut tiré à partir du Pont kee Fall aus elektorale Grënn verwäs- Adolphe. sert gin ! Just an dëser Zäit muss d'Iddi A la gare de Bettembourg, Leurs vun der nationaler Solidariteit iwer jid- Altesses Royales le Grand-Duc et la fer parteipolitescher Rivaliteit stoen, Grande-Duchesse furent accueillis par La journée du 23 juin débuta à Luxem- well hei gët ët nëmmen eng eenzeg Monsieur Lucien Lux, député-maire, bourg-ville par une prise d'armes et Suerg : der Realiteit an dem Risiko les échevins et les membres du conseil une revue des troupes à la Place des zesummen an d'Ae kucken an am communal de la commune de Bettem- Martyrs et dans l'Avenue de la Liberté, Intressi vun eiser Heemecht an hiren bourg, en présence de Monsieur Jean en présence de Leurs Altesses Royales Awunner handien. Spautz, Ministre de l'Intérieur. Leurs le Grand-Duc et le Grand-Duc Héri- Altesses Royales ont déposé des fleurs tier, du Ministre de la Force Publique, au Monument aux Morts et ont assisté, Monsieur Jacques F. Poos, d'attachés Meng léif Lëtzebuerger, dans le parc du château, au programme militaires étrangers, du Commandant présenté par les enfants des écoles et de l'Armée, le Colonel Armand Brück, Bei deene Gedanken, déi ech elo les sociétés locales. Après le discours du Commandant de la Gendarmerie, ernimmt hun, do sin ech sëcher, datt du bourgmestre. Leurs Altesses le Colonel Fernand Diederich, et du dee Mann mat äis an enger Rei steet, Royales ont inauguré la fête populaire Directeur de la Police, le Colonel Mar- deem säin Gebuurtsdag mir mar feie- et sont retournés ensuite à la gare de cel Reiter. A cette cérémonie prirent ren. Eise Grand-Duc deelt eis éierlech Bettembourg pour repartir en train à part une compagnie d'honneur à trois Suergen, Hien encouragéiert äis aktiv Luxembourg. pelotons avec le drapeau de l'Armée et alléguer an eiser Aarbecht fir eist Land sa grande escorte, un détachement an séng Generatioune vun haut a mar. A Echternach. Leurs Altesses Royales FORPRONU et un détachement Mir wessen datt eis exemplaresch le Grand-Duc Héritier et la Grande- motorisé, une compagnie à deux pelo- Dynastie eng Chance fir eist Land as, Duchesse Héritière furent accueillis tons de la Gendarmerie avec un déta- an zwar hcibannen an och iwcr eis par Monsieur Jos. Scheuer, député- chement motorisé et une compagnie à Grenzen eraus. De Grand-Duc Jean, maire, entouré des échevins et des deux pelotons de la Police avec un eis Grande-Duchesse an Hir Famill sti membres du conseil communal en pré- détachement motorisé ainsi que la mat äis Hand an Hand fir d'Wuel vun sence du Ministre Fernand Boden. Le Musique militaire. eisern Vollck, mat engem oppenen a Couple héritier déposa des fleurs au fräie Bleck fir eis Zukunft ; an deer Monument aux Morts. Après une allo- huet Lëtzebuerg och weider eng positiv cution du bourgmestre, la remise d'un A 1 1 heures, un Te Deum solennel fut a respektéiert Roll am Kader vun der cadeau au Couple héritier et l'interpré- célébré en la Cathédrale de Luxem- Europäescher Communautéit ze spü- tation de chansons ainsi que de danses bourg par Monseigneur Fernand len. folkloriques, une réception eut lieu au Franck, Archevêque de Luxembourg, Hihof en l'honneur du Couple Héri- en présence de Leurs Altesses Royales Eise Grand-Duc verst eet säi Gebuurts- tier. le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, dag als eng Geleënheet, bei deer mir le Grand-Duc Héritier, la Grande- alléguer zesumme mat Him a Songer A Esch-sur-Alzette les cérémonies Duchesse Héritière et leur fils aîné, le Famill solle leieren, an zwar mat alle marquant la Fête nationale débutèrent Prince Guillaume ainsi que du Prince Guillaume. Dans la cathédrale avaient pris place les membres de la Chambre des Députés, du Gouvernement, du corps diplomatique accrédité à Luxembourg, les représentants des ins- titutions européennes, les membres des corps constitués, du Conseil natio- nal de la résistance, les comités des associations des Anciens Combattants, de la Résistance, des mouvements patriotiques etc. Le programme musical du Te Deum fut exécuté par la maîtrise de la cathédrale sous la direction de Monsieur Jean- Paul Majerus avec aux orgues Mon- sieur Carlo Hommel. A midi, un tir d'honneur de 101 coups de canon fut exécuté par l'Armée au lieu dit « Trois Glands ». Dans beaucoup de villes et localités du Dans le parc du Château de Bettembourg pays, des manifestations eurent lieu à l'occasion de la Fête nationale et aux- quelles prirent part les autorités religieux furent célébrés à l'église pro- A l'étranger, la Fête nationale a été locales, les associations patriotiques testante et à la synagogue à Luxem- marquée par des réceptions aux postes ainsi que la population. Des services bourg et à Esch-sur-Alzette. diplomatiques du Grand-Duché.

150e Anniversaire des Postes et Télécommunications

À l'occasion du 150e Anniversaire des tens 1987, wéi kuerz virun der Vakanz an Telekommunikatiounsministeren Postes et Télécommunications une d'Gringbuch iwert d'Telekommunika- hei zu Lëtzebuerg e Kalenner guddge- séance académique a eu lieu le 25 juin tioune publizéieri gouf, as decne mees- heescht, verabschiedt. deen eng kom- 1993 aux Foires Internationales à Kir- chte vun eis bewosst gin, dass et gläich plett Liberalisatioun vum Telefons- chberg et ce en présence de Son eriwer wäer mat dem gesécherte déngscht fir d'Joer 1998 virgesäit, och Altesse Royale le Grand-Duc. Monopol an all senge Privilegien, dass wa fir Lëtzebuerg ënner anerem wéinst déi sougenannten „Deregulatioun" net der Dimensioun vum Réseau een zou- Nous reproduisons ci-après le texte du einfach virun eise Grenze ging stoe- sätzlechen Délai vun 2 Joer an Aus- discours, fait à cette occasion par Mon- bleiwen. sucht gestallt gin as. sieur , Ministre des Com- munications. Well de Lëtzebuerger Monopol op der Parallel dozou preparéiert d'Kommis- Post an um Telefon awer ee vun deene sioun en ncit Gringbuch iwert d'Nct- soupelsten an Europa war — an ëmmer zinfrastruktur, weider e Gringbuch Altesse Royale, Excellences, Mes- nach as —, hun déi éischt Direktiven a dames, Messieurs ! iwert alternativ Réseauën ewéi Kollek- Saachen Telekommunikatioun eis net tivantennen, Eisebunnsréseauën an Wéi Dir, Altesse Royale, den 10. esou direkt getraff wéi verschidde vun anerer, an e Gringbuch iwert déi souge- August vum leschte Joer Äer Ënner- eisen Noperen. Mat engem opene nannte Mobilkommunikatioun. An schrëft ënnert dat neit Postgesetz gesät Maart vun den Telefonsapparaten an ech kann haut scho mat bal honnert- huet. war e Schlussstrêeh gezun ënnert aneren Terminauën hate mir kee Pro- prozenteger Sécherheet behaapten, dei honnertfofzechjäreg Geschieht an blem. D'Liberalisatioun vun alien Tele- dass all déi Iwerleeungen a Richtung Traditioun vun enger grousser Staats- kommunikatiounsdéngschter ausser vun enger weiderer Liberalisatioun verwaltung, der grëisster Staatsverwal- dem Telefon huet eis schon e bësse méi vum Marché wäerte goen. tung, däer hir primär Aufgab d'Exploi- Kappzerbrieches gemaach. well do hat tatioun vun zwee Staatsmonopoler eis Post praktesch een de facto Mono- Bis 1998 muss also am Prinzip de war : deem vun der Post an deem vum pol. Déi gefuerderl Trennung vun der reglementaresche Kader fir deen neie Telefon. Eng Aufgab, dé« eis Post gudd „autorité réglementaire" an der „secteur liberalise" geschafe gin. Et gëlt gemeesehtert huet. Dofir de Responsa- Exploitatioun as duerch d'Gesetz vum an enger éischter Phase, eist Gesetz blen. dem ganze Personal meng oprii- 10. August 1992 vollzu gin. vun 1984 de Maartbedéngunge vun chteg Unerkennung. haut unzepassen a jidfer Operateur Trotz ëmmer méi staarke protektionis- déiselwécht Chancen op dem Maart ze Schon /anter etleehe Joere virdrun as teschen Tendenzen an Europa geet déi garantéieren. Mä och dem eenzelne der Postverwaltung e schaarfe Wand Brëisseler Liberalisatiounseuphorie Bierger muss garantéiert bleiwen, dass entgeinigeblosen — an dëse Wand weider, an nët mëi spëit wéi de 16. hien zu dene beschtméigleche Kondi- koum aus Richtung Breissel. Spëites- dëses Mounts huet de Rot vun de Post- tiounen an zu eneem uaemoossene

50 Déi freier Administratioun as an engem Ëmfeld evoluéiert. an deem wuel déi technesch Donnée vun hire Prestatioune riiseg Fortschrëtter gemaach hun, mä an deem de legale Kader vun dëse Prestatiounen esou- gudd wéi guer nët changéiert huet Déi nei Entreprise stellt sech enger duebe- ler Erausfuerderung : Nët nëmmen den technesche Fortschrëtt geet mat grousser Vitesse virun, mä och de legale Kader, an deem d"Post hir Servi- cer offréiert. gët aus hirer Sucht kom- plett op d'Kopp gestallt. Könnt déi freier Administratioun d'Dynamik vun der Technik meeschteren, sou hat si awer grouss Problemer, fir de kommer- zielle Volet vun hiren Aktivseiten ze decken. Suen am Staatsbudget goufen ët duerfir keng. D'Argument fir dëse Refus wargradesou einlach wéi falsch : ee Monopolist brauch keng Reklam fir séng Produien ze maachen. Eng kom- merziell Dynamik muss eis Post sech also nach uneegenen, en offensiven, jo Präis en Accès op dTelekommunica- Kapital fir Ersatz- oder Neiinvestitiou- aggressive Marketing as néideg, deen tiounsnetz behält. Dat as eng prioritär nen z'erwirtschaften. D'Postbetriber nët onbedéngt virun de Grenzen Halt Aufgab fir de Kommunikatiounsminis- awer si virun allem personalintensiv maache soll. ter an nächster Zukunft. Betriber, Betriber mat praktesch bal 90 % Personalkäschten. Een Abroch Mä domat eleng geet et net duer. Och hei wäer gläichbedeitend mat engem Eng periodesch Analys vun der Situa- eis nei „Entreprise des Postes et Télé- sozialen Abroch, dee Konsequenze tioun vun de Secteure Post an Tele- communications" muss bis dohinner wäit iwert de Betrib eraus no sech zéie kommunikatioun sollt sech deemno all nach vill Effore maachen ; Efforen, déi géif. A mer wëllen nët nëmmen d'pla- Politiker a säi Calpin schreiwen. Mä souwuel externer wéi och interner kecht Iwerliewe vun der Post garantéie- och d'Kliênten vun de Post- an Tcle- Natur sin. ren, mä och aus deem Secteur ee kommunikatiounsdéngschter sollte Betrüb maachen, dee sech selwer dréit mat hiren Erwaardungcn un den „opé- No hausse gëlt et, sech enger ganz an deen nach kann expandéieren. rateur public" nët hannert dem Bierg aggressiver Konkurrenz ze stellen ; D'Méiglechkete sin do, un eis fir se frei bleiwen, mä se kloer zum Ausdrock enger Konkurrenz, déi net nëmmen elo genuch z'erkennen a mat der néideger brengen. D'Zäit vun den „administrés" schons an der Gestalt vun auslännes- Dynamik unzegoen. D'Garantéiere as definitiv eriwer, an och eis Post as chen Operateuren optrëtt, mä och a vun engem performanten, flächen- sech bewosst, dass hir Zukunft nëmme Form vun etabléierten oder neien deckenden öffentleche Postservice garantéiert as, wann si de kriteschen a Entreprisen, Entreprisen, déi séch bleiwt fir d'Regirung, och an dene konstruktiven Dialog mat all de Bedee- ganz geziilt op besonnesch lukrativ lafende communautäre Verhandlun- legte sieht an hir Geschäftspolitik no Servicer stierze wäerten. Ouni engem gen, eng absolut Prioriteit. de Resultater vun dësem Dialog aus- wellen ze no ze trieden an och ouni riieht. Hannergedanken kann een iwerspëtzt soen, dass en honnertfofzechjäregen Ech soen Iech Merci fir Äer Opmierk- Dornréischeschlof am gemate Bett Altesse Royale, Excellences, Dir Dam- samkeet a wënschen eiser „neier" vum Monopol zimlech abrupt op en men an Dir Hären ! Lëtzebuerger Post, der „Entreprise des Enn geet. Wann ee freier könnt op de P&T", ail Gutts op hircm Marsch Ët as am Moment nach vill ze frei, fir ee duerch déi nächst 150 Joër. Klient waarden, dësen hat jo keng aner Bilan ze zéien iwert d'Reform vun dem Alternativ, sou heescht ët haut, op de Poststatut hei zu Lëtzebuerg. Eis jonk Klient duergoen. Eng nei Situatioun, „Entreprise publique des P. et T." huet op déi sech d'Direktioun, d'Personal deelweis ëmmer nach mat Problemer an d'Politik mussen astellen. ze kämpfen, déi direkt am Zesummen- Signature d'un Well ët wäer och illusoresch, sech mat hang mat hirer honnertfofzechjäreger dem nach existente Monopol vun der Existenz als Staatsverwaltung stin. Vill accord de coopération Infrastruktur zefriddenzegin : dëse vun dëse Problemer si mentaler Natur, Monopol as och — wéi gesot — um anerer mat gréisster Wahrscheinle- entre le Luxembourg et wackelen an och hei waarde komplett chkeet am neie Gesetz verankert. St-Pétersbourg equipéiert alternativ Réseauën drop, Duerfir muss ët souwuel fir déi poli- fir an de lukrative Marché vun den tesch Responsabel wéi och fir d'Direk- Telekommunikatiounen eranzeklam- tioun vun der Entreprise eng Selbs- Le ministre des Affaires étrangères, M. men. tverständlechkeet gin, dëse Statut , s'est rendu du 27 au 29 ëmmer erëm kenne kritesch a Fro ze juin 1993 en visite officielle en Russie. Awer och de Postmonopol as uges- stellen a Propositiounen ze maachen, A Moscou, il a rencontré son homolo- chloen, wéi, de Generaldirekter scho wéi een d'Situatioun vun eisern „opera- gue de la Fédération de Russie, M. bemierkt huet. An op dësem Secteur teur public" nach besser de séier wies- Andrei Kozyrev. get den Défi nach méi grouss. Telekom- seinde Maartbedéngungen optimal munikatioune si kapitalintensiv Betri- upasse kann, an dat ouni ideologesch M. Poos a également eu des entrevues ber, wou ët drëm geet, dat néidecht gefierfte Virurteeler oder Tabu. avec le Vice-Premier ministre Svié-

51 rioucha et avec le vice-ministre de la Mission de prospection future collaboration ont été créées et Défense Kokochine. de nouveaux investissements sont pré- vus sous peu dans ce pays. Sur le plan bilatéral, les deux ministres économique et ont passé en revue l'état des relations d'expansion commerciale Les responsables de la Chambre de de leurs pays et ont procédé à la signa- Commerce, de la Fedil et de la Cham- ture de deux accords, à savoir un en Hongrie bre des Métiers ont rencontré leurs accord de non-double-imposition et homologues hongrois et ont discuté un accord culturel, ainsi que d'une Un voyage de promotion économique, des possibilités en vue de développer déclaration conjointe définissant les présidé par S.A.R. le Grand-Duc Héri- leurs relations futures. futures relations entre les deux pays. tier et dirigé par M. Georges Wohlfart, Secrétaire d'État aux Affaires Étran- La Chambre des Métiers, qui a parti- Les deux ministres ont discuté des gères, au Commerce Extérieur et à la cipé pour la première fois à une telle questions de l'actualité internationale, Coopération a eu lieu à Budapest du mission économique, organisera, en notamment du conflit dans l'ex-You- 28 au 29 juin 1993. étroite collaboration avec le Ministère goslavie, ainsi que du processus de des Affaires Étrangères, des stages de réformes politiques ou économiques La délégation officielle a eu des entre- en Russie. Dans ce contexte, l'évolu- tiens avec M. Jeza Jeszenszky, Ministre formation pour des artisans hongrois. tion des travaux de la Conférence des Affaires Étrangères et avec M. Des jeunes Hongrois feront un stage de constitutionnelle a été évoquée. Pour Janos Latorcai, Ministre de l'Industrie trois semaines dans plusieurs entre- ce qui concerne les relations de la et du Commerce. prises luxembourgeoises opérant dans Fédération de Russie avec les États les secteurs de la construction et de baltes, les deux ministres ont abordé Lors de l'entrevue avec le Ministre des l'alimentation. Affaires Étrangères des sujets aussi tant la question du retrait des troupes Par ailleurs une délégation d'experts russes que celle de la situation des divers que l'intensification des rela- minorités, russe ou autres, dans ces tions bilatérales, les relations Hongrie- économiques sera reçue au Luxem- États. A cet égard, le ministre russe a CE ainsi que la politique de sécurité bourg au courant de cette année. Ainsi exprimé la vive inquiétude de son gou- (OTAN-UEO) ont été abordés. Le la possibilité leur sera offerte de se vernement : sur la situation créée pour Ministre hongrois a dressé un tableau familiariser avec notre politique de la minorité russe à la suite de la récente général de la politique interne hon- restructuration et de diversification adoption par le Parlement estonien de groise tout en mettant un accent parti- industrielle. plusieurs lois sur la citoyenneté et les culier sur les changements récents étrangers vivant en Estonie. M. Poos a intervenus au Gouvernement, au Par- insisté, dans ce contexte, sur l'impor- lement et au sein même de son parti tance d'une solution négociée. M. politique, le Forum Démocratique Lutte contre le Kozyrev s'est montré favorable à la Hongrois. Par ailleurs, le Ministre n'a blanchiment d'argent proposition de M. Poos d'avoir recours pas manqué de faire part à la déléga- à l'arbitrage du Conseil de l'Europe, tion luxembourgeoise de ses préoccu- pations quant au sort de la minorité Le Groupe d'Action Financière voire de la Communauté européenne. (GAFI) regroupant 26 pays dans le Par ailleurs, il a appelle les deux parties hongroise vivant dans les pays limi- trophes. cadre de l'OCDE, vient d'apprécier en à renoncer à toute mesure unilatérale. réunion plénière le 29 juin 1993, le Les discussions avec le Ministre de dispositif de lutte contre le blanchi- La question de la situation de la mino- l'Industrie et du Commerce étaient ment d'argent du Luxembourg. Cet rité russe en Estonie a également été au quant à elles centrées sur la situation examen a été réalisé sur la base d'un centre des discussions que M. Poos a économique actuelle de la Hongrie, la rapport établi au courant du mois de eues à Saint-Pétersbourg avec le maire politique de restructuration et de pri- mars. de la ville, M. Anatoli Sobtchak. M. vatisation et les conséquences macro- Sobtchak s'est prononcé en faveur économiques de cette dernière. Dans Les conclusions suivantes ont été d'une solution permettant aux russo- ce contexte, il faut citer la montée du tirées de cet examen de surveillance phones de choisir librement entre la chômage et de l'inflation ainsi que le multilatérale : nationalité estonienne et le retour en déficit budgétaire qui s'est aggravé au Russie. Il a précisé que dans ce dernier cours des dernières années. « Le problème de la drogue n'a pas cas, la nécessité d'une compensation d'importance significative au Luxem- par l'Estonie, en matière de logement Malgré cette situation préoccupante, bourg. Toutefois, comme toutes les et d'emploi, était requise. Le maire de les décideurs politiques et économi- places financières internationales, il Saint-Pétersbourg a fait appel à cet ques hongrois restent optimistes et pré- risque d'être utilisé par les blanchis- effet à l'aide de la CE., lui-même se voient une amélioration de la situation seurs d'argent, comme le démontrent disant prêt à mettre à disposition les à court terme. les affaires passées de blanchiment de terrains pour la construction de loge- capitaux. Ces dernières ont toutes ments. Ainsi le Gouvernement compte sur comporté une dimension internatio- une croissance du PIB, une diminution nale, le Luxembourg étant utilisé au En ce qui concerne les relations bilaté- du chômage et de l'inflation et la stade intermédiaire du processus de rales, un accord de coopération avec la relance de la consommation interne et blanchiment. ville a été signé. Cet accord concrétise des exportations. la participation financière du gouver- Soulevons encore que M. Latorcai a Le Luxembourg a mis en œuvre la plu- nement luxembourgeois à la construc- part des recommandations du GAFI. tion d'un hangar dans le port de Saint- tenu à remercier le Grand-Duché de Luxembourg ainsi que ses agents éco- Le blanchiment de capitaux provenant Pétersbourg. Par ailleurs, M. Sobtchak de la drogue a été érigé en infraction a exprimé le souhait de voir s'intensi- nomiques pour les investissements substantiels effectués dans son pays. pénale. Les banques et les autres insti- fier la coopération dans le domaine de tutions financières sont tenues de la formation bancaire, la ville de Saint- L'importante délégation économique a connaître et d'enregistrer l'identité de Pétersbourg ayant fait part de son profité de ce voyage pour établir des leurs clients s'engageant dans des tran- ambition de devenir financier de la contacts avec des décideurs économi- sactions importantes, y compris l'enre- Russie. ques hongrois. Les bases en vue d'une gistrement des transactions impor- tantes en devises selon des seuils adap- crédit de la Communauté financière Minister's Question Time) et fut reçue tés à la situation économique du pays locale la reconnaissance que les par le Ministre des Affaires étrangères (l'identité du client doit être vérifiée affaires de blanchiment de capitaux et du Commonwealth (Minister of pour les transactions supérieures à contribue peu à accroître la réputation State for Foreign and Commonwealth 500 000 Flux, soit environ 15 000 S). de la place du Grand-Duché, en tant Affairs), charge surtout des Affaires Les banques et les autres institutions qu'environnement bancaire alliant communautaires. Mr. David Hea- financières sont tenues de conserver, sécurité et solidité. Simultanément, la thcoat-Amory MP. pendant une période adéquate, les promulgation de la loi du 5 avril 1993 pièces nécessaires à la reconstitution reste un élément essentiel pour À l'occasion de cette visite, elle a ren- des transactions importantes effec- démontrer l'engagement du Luxem- contré aussi le Vice-Président de la tuées par les institutions financières, bourg dans la lutte contre le blanchi- Banque Européenne pour la Recons- afin d'être en mesure de répondre rapi- ment de capitaux et son désir d'être en truction et le Développement (BERD). dement aux demandes d'information conformité totale avec les quarante M. Ernest Mühlen, ancien Membre de des autorités compétentes pour les recommandations du GAFI. » la Chambre dos Députés et ancien affaires de blanchiment provenant des Membre du Parlement Européen, et stupéfiants. l'Ambassadeur du Luxembourg à Lon- dres, M. Jos Weyland. Le Luxembourg a aussi créé des méca- Mme Hennicot- nismes pour identifier, situer, geler, sai- Schoepges en visite Au programme social ont figuré plu- sir et confisquer les actifs provenant de sieurs manifestations et visites cultu- la drogue. Il coopère sur demande, officielle à Londres relles. avec les agences opérationnelles com- pétentes d'autres gouvernements Suite à une invitation de la Présidente enquêtant sur les crimes financiers liés de la Chambre des Communes (Spea- aux stupéfiants. ker of the House of Commons) du NAMSO à l'honneur Royaume-Uni, The Rt Hon Betty Boo- Le Premier Ministre, Monsieur Jac- Dès 1989, le Luxembourg a introduit throyd MP, la Présidente de la Cham- des réglementations spécifiques anti- ques Santer. a reçu le Comité de Direc- bre des Députés, Madame Erna Hen- tion du NAMSO au Château de Sen- blanchiment, notamment la circulaire nicot-Schoepges, s'est rendue en visite no 89/57 de l'Institut Monétaire ningen le 29 juin 1993 pour marquer le officielle à Londres les 29 et 30 juin 35e anniversaire de l'Organisation Luxembourgeois. La loi du 5 avril 1993. 1993 relative au secteur financier a OTAN d'Entretien et d'Approvision- relevé le statut juridique de ces régle- Elle a eu des contacts avec des person- nement et le 25e anniversaire de son mentations dans un seul texte, cohé- nalités parlementaires et gouverne- implantation à Capellen. Luxembourg. rent, applicable à l'ensemble du sec- mentales au plus haut niveau. En plus Outre les membres du Comité de teur financier, codifiant ainsi les obli- des entretiens avec la Présidente de la Direction, on comptait parmi les invi- gations imposées au secteur financier Chambre des Communes, elle a eu des tés M. Pierre Werner. Premier Ministre par les recommandations du GAFI et échanges de vues avec la Commission Honoraire. l'Amiral e.r. H. van Foreest. la Directive communautaire de 1991. parlementaire de la législation euro- Secrétaire général Adjoint (OTAN) Un point capital de la nouvelle loi, péenne, le « Future of Europe Trust », pour l'Infrastructure, la Logistique et essentiel vis-à-vis des recommanda- le Président et les Membres du Groupe les Plans Civils d'Urgence, M. R. Hen- tions du GAFI, réside dans l'obligation parlementaire d'amitié Belgique — gel, Président de la Commission de la pour les professionnels du secteur Luxembourg — Grande-Bretagne, des Force Publique de la Chambre des financier de prendre l'initiative d'infor- représentants des groupes politiques, Députés, M. l'Ambassadeur Mischo, mer le procureur d'Etat de tout soup- notamment du groupe conservateur, Secrétaire général du Ministère des çon se rapportant à une infraction de du groupe travailliste et du groupe libé- affaires étrangères, M. l'Ingénieur en blanchiment. Aucune sujétion relative ral-démocrate, et, dans ce cadre, avec Chef de l'Armement N. de Chezelles. au secret professionnel ne dispense de l'ancien Premier Ministre, The Rt Hon Président du Comité de Direction du l'obligation d'informer les autorités. Sir Edward Heath MR NAMSO, M. S. Soylerkaya, Vice-Prési- Un professionnel du secteur financier dent du Comité de Direction du Elle a eu également une entrevue avec NAMSO, le Général-major H. qui, de bonne foi, fournirait une telle la Présidente de la Commission de information, serait protégé sur le plan Schmidt-Petri, Directeur Général de la l'Union européenne des Femmes. Mrs. NAMSA, le Généal M.-A. Cauchie : de la responsabilité pénale et civile. Un Rosemary Pockley. problème potentiel pour le Luxem- ancien Directeur Général de la bourg tient au fait que les contrôles En outre, elle assista à la séance de NAMSA et ancien représentant de la décourageant l'utilisation des institu- questions au Premier Ministre (Prime France au Comité de Direction de tions réglementées, les blanchisseurs d'argent pourraient être attirés par d'autres activités moins surveillées. Un autre problème concerne la limitation des infractions sous-jacentes à celles liées au trafic de stupéfiants. Par consé- quent des efforts sont engagés pour imposer aux secteurs vulnérables, des obligations similaires à celles prévalant dans le secteur financier, ainsi que pour étendre l'incrimination du blan- chiment de capitaux à toutes les infrac- tions criminelles. Le concept de blanchiment de capi- taux et le rôle des institutions finan- cières ont connu une évolution impor- tante au Luxembourg. Il faut mettre au

53 NAMSO, et le Colonel A. Brück, signataires de la Convention, c.-à-d. le Ils ont convenu que des efforts supplé- Commandant de lArmée Luxembour- Benelux, la France et l'Allemagne mentaires doivent encore être réalisés geoise. devront déposer leurs instruments de en matière des conditions préalables suivantes : LAgence OTAN d'Entretien et d'Ap- ratification dans les plus brefs délais provisionnement (NAMSA) assure le afin que puisse être respectée cette - les contrôles aux frontières exté- soutien logistique d'une variété de sys- date. rieures, tèmes exploités par les pays membres Les Ministres et Secrétaires d'Etat ont - les stupéfiants, et par les autorités militaires de aussi passé en revue les progrès atteints - la réalisation du Système Informa- l'OTAN. LAgence compte plus de dans la réalisation des conditions préa- tion Schengen. 1 000 employés à plein temps dont lables suivantes nécessaires pour la Monsieur le Secrétaire d'Etat G. Wohl- 300 de nationalité luxembourgeoise. Il mise en vigueur de l'accord : existe également un Dépôt du fart a exprimé sa satisfaction devant les NAMSO à Tarente en Italie, et l'Admi- — le manuel commun, progrès importants qui ont été réalisés au cours de la présidence espagnole et nistration Logistique HAWK près de — les modalités relatives à la déli- Paris. Le Comité de Direction du qui ont permis d'adopter la décision vrance du visa uniforme et l'instruc- ci-dessus. NAMSO, où siègent les représentants tion consulaire commune, de 15 pays membres de l'OTAN, se Il revient à la France d'exercer la prési- réunit au moins deux fois par an à — l'examen des demandes d'asile, dence de l'Initiative Schengen au cours Capellen. Un grand nombre de comi- — l'aménagement des aéroports. du second semestre de 1993. tés subsidiaires y tiennent également leurs réunions, et rares sont les jours où l'on n'accueille pas à l'Agence des «Luxembourg, Ville européenne de la Culture 1995» représentants des pays de l'OTAN. On a pu constater une diminution des acti- vités de l'Agence depuis la fin de la L'appel national aux projets, lancé lors II. guerre froide, mais les choses se sont de la conférence de presse du 21 octo- Comprendre l'homme dans cette nou- maintenant stabilisées et elle réoriente bre 1992, a rencontré un très vif succès velle réalité spirituelle et sociocultu- et adapte peu à peu ses fonctions pour auprès des créateurs et artistes luxem- relle, devient ainsi le premier enjeu de répondre aux besoins d'aujourd'hui. bourgeois. Leur offre de collaboration toute politique culturelle, cela d'autant L'efficacité des services de soutien et le grand intérêt que le monde inter- plus qu'il faut constater que les grands logistique fournis par la NAMSA pour national de l'art porte à l'année cultu- projets culturels manquent actuelle- un coût minimum grâce au groupe- relle luxembourgeoise ont permis l'éla- ment amèrement. Redéfinir la culture ment des besoins nationaux et de boration de la structure et des points d'une façon différente qu'en tant l'OTAN constitue la meilleure garantie forts du programme de « Luxembourg, qu'alibi identitaire et politique devient du maintien de sa présence au Grand- Ville européenne de la Culture 1995 ». un enjeu essentiel. Duché. A cet effet, une conférence de presse III. fut organisée le 30 juin 1993 à l'Hôtel des Terres Rouges à Luxembourg. Toutes nos sociétés sont multi-ethni- ques et elles le deviennent d'autant Schengen : plus que les vagues de réfugiés défer- Réunion à Madrid Le mot du coordinateur général, lent en Europe et sur l'Europe et que Monsieur Guy Wagner nous connaissons des migrations de Les Ministres et Secrétaires d'Etat des Pourquoi le thème fédérateur peuples comparables à celles des 4e et Etats signataires des accords de Schen- du « dialogue » ? 5e siècles. Des centaines de milliers de gen, à savoir le Benelux, la France, l'Al- gens sont en fuite et cherchent refuge et lemagne, l'Italie, l'Espagne, le Portugal I asile, alors que les nantis tentent de et la Grèce, se sont réunis le 30 juin Les préparations pour 1995 ont lieu à protéger ce qu'ils ont. 1993 à Madrid. La Commission des un moment crucial, où le monde est en Communautés européennes a assisté à plein désarroi, face à des nationalismes Chaque pays, chaque nouvel État de la réunion en qualité d'observateur. qui deviennent le fléau de la fin de ce cette Europe éclatée des années 90 a ses minorités. La délégation luxembourgeoise était millénaire et réintroduisent dans la conduite par Monsieur Georges Wohl- partie orientale de notre continent les Toutes nos énergies, toutes nos actions fart, Secrétaire d'Etat aux Affaires pires des guerres, les guerres civiles. doivent actuellement converger vers Étrangères. Le Mur de Berlin est tombé, mais les une acceptation de ce fait, vers une Au cours de la réunion, Monsieur murs dans les esprits ne cessent de reconnaissance des droits des minori- Wohlfart a rappelé que le Luxembourg, grandir et de devenir de plus en plus tés à vivre dans la dignité, dans le res- tout comme la Belgique, a déjà déposé infranchissables. pect de leurs traditions et coutumes, de son instrument d'approbation parle- leur foi et de leur culture. L'intolérance prend des formes de mentaire de la Convention d'applica- IV. tion des accords de Schengen et il a haine raciale qui font resurgir les exprimé son vif souhait de voir la libre anciens démons, ceux qui, au milieu du Le Luxembourg est l'État qui héberge, circulation des personnes se réaliser siècle, ont conduit le monde à l'extré- proportionnellement, le plus grand sur le territoire des États Schengen au mité de l'abominable, la systématisa- pourcentage d'étrangers au monde et a, cours de cette année. tion du génocide. Il n'y a de surcroît plus de visions, il n'y a plus d'utopies, depuis toujours, montré une extraordi- et à la désorientation totale, nos socié- naire capacité d'acceptation de Après un échange de vue approfondi, 1'« autre » et d'ouverture vers lui. les Ministres et Secrétaires d'Etat ont tés n'arrivent pas à opposer un projet convenu de fixer l'objectif politique de mobilisateur. Nous sommes à la quête Le Luxembourg est, depuis cent ans, mettre en œuvre la Convention d'ap- de nouvelles utopies comme l'étaient un pays multi-ethnique. Il peut mettre plication des accords de Schengen au les Chevaliers de la Table Ronde pour « en vitrine » deux immigrations, dont 1er décembre 1993. Ainsi, il a été le Saint-Graal, sans cependant savoir si l'une, l'italienne, est réussie et l'autre, la décidé que les Etats originairement le Graal existe. portugaise, est sur la voie du succès.

54 V. VIL Avril 1995 A nous maintenant de faire de cette Ambitieux, direz-vous, mais un projet THEME : société une société multiculturelle, comme celui-ci ne peut jamais être La vie littéraire riche par la diversité des cultures qui assez ambitieux ! s'y côtoient. PAYS: VIII. L'Italie et l'Espagne Je voudrais, en effet, affirmer que nous n'en sommes pas encore à ce stade-là. Le thème fédérateur du dialogue, mais Si la tolérance de l'autre est chez nous également le manque de passé et de Mai 1995 : inscrite dans nos habitudes, elle n'est tradition culturels du Luxembourg, impliquent que le Projet 95 ne peut pas THEME : cependant la plupart du temps que La vie théâtrale simple acceptation de l'autre. L'échange, se limiter à un domaine particulier de le partage, la communication ne sont l'expression créatrice, mais doit se rap- PAYS: pas vraiment réalisés et constituent une porter à un concept élargi de la culture. La Suisse et l'Autriche des tâches essentielles avec lesquelles Il englobe de ce fait à la fois la gastro- nous sommes confrontés pour 1995. nomie et le colloque scientifique, le théâtre de rue et le grand opéra, la Juin 1995 : VI. création autochtone et la production THEME : Voilà pourquoi l'a. s. b. 1. « Luxem- prestigieuse de l'étranger, la petite fête La vie musicale bourg, Ville européenne de la Culture au bistrot et le grand bal au Théâtre de Luxembourg, le feu d'artifice et le PAYS: 1995 » a opté pour le thème fédérateur L'Allemagne du Dialogue. recueillement du souvenir. IX. Ainsi, le « Projet 95 » recherche le dia- Juillet 1995 : logue entre : Ainsi, 1995 pourra effectivement — le Gouvernement et la Ville de devenir le point de concrétisation THEME : Luxembourg, d'une approche de la culture comme Le spectacle vivant partie intégrante de la vie de tous les PAYS: — La Ville et le Pays, jours et réaliser une nouvelle accepta- — le Pays avec ses voisins, La Grèce, Chypre, tion de la culture par les créateurs et la Méditerranée orientale — le Pays et ses voisins avec l'Europe, interprètes, par la société et les respon- — le Luxembourg européen avec le sables politiques. monde. Août 1995 Ainsi, 1995 pourra faire un pas décisif Au sein de la population, Luxembourg vers la société multiculturelle et être le THEME : 1995 recherche le dialogue entre tremplin qui nous donnera la possibi- L'expression dansée et mimée, les lité de nous « envoler » vers ce nouveau beaux-arts — les autochtones et les résidents millénaire qui focalise déjà toutes les étrangers, craintes et tous les espoirs, et de réali- PAYS: — les Européens du Kirchberg et les ser, ensemble avec toutes les compo- La Belgique et les Pays-Bas immigrés du Pfaffenthal, santes de notre communauté natio- — les enfants et les personnes âgées, nale, un projet, qui, tout en faisant la Septembre 1995 : part belle à la fête, est avant tout un — les jeunes et les adultes, THEME : — les nantis et le « quart monde », projet de société, voire un projet pour changer notre société, en l'orientant Les interrogations sur le passé, le pré- sent, l'avenir : mais aussi, vers une plus grande tolérance et soli- darité. La recherche, les sciences, l'histoire — les artistes et les publics, PAYS: — les créateurs et les interprètes, Le Calendrier 1995 La France — les gens de la culture et les responsa- bles politiques, Janvier 1995 : Octobre 1995 : — les penseurs et les faiseurs, THEME : THEME : — le monde de la culture et le monde La voix humaine de l'économie. L'art de vivre, la gastronomie PAYS: PAYS: Plus généralement, à la fin d'un millé- L'Europe de l'Est naire, nous cherchons à établir le dialo- La ville du « Mois culturel » gue entre Février 1995 : Novembre 1995 : — la fin de notre siècle et son début, THEME : — les espoirs révolutionnaires, tant en Le cabaret, la chanson THEME : art qu'en politique, de 1905 (insur- La vie des médias, les réalités virtuelles rection du « Potemkine » et initiali- PAYS: sation du cubisme et de la musique Les Etats-Unis et extra-européens PAYS: non-harmonique) et les peurs de Le Royaume Uni 1995 (postmodernisme et «fin de Mars 1995 : l'histoire »), Décembre 1995 : THEME : — les aspirations de l'époque vers la Vivre et vivre ensemble : THEME : prospérité et le bonheur de tous, Architecture, environnement, société Les images de la vie : grâce aux inventions des sciences et Le cinéma, la photographie de la technique, et les désillusions de multiethnique ceux qui ont dû réaliser que le géno- PAYS: PAYS: cide devenait une science exacte. Le Portugal La Scandinavie. l'Irlande

55 Conseils des CE à Luxembourg

Au mois de juin 1993, les Conseils des Communautés Européennes suivants ont eu lieu à Luxembourg: 1.6.93.: Conseil «Travail et Affaires sociales» 7.6.93.: Conseil «ECO/FIN» 7.6.93.: Conseil «Transport» 8.9.6.93.: Conseil «Affaires générales» 11.6.93.: Conseil «Education» 14.6.93.: Conseil «Marché intérieur» 14.6.93.: Conseil «Agriculture» 16.6.93.: Conseil «Télécommunica- tions» 19.6.93.: Conseil «Transport» (session extraordinaire) 24.6.93.: Conseil «Pêche» 25.6.93.: Conseil «Energie» 28.6.93.: Conseil «Environnement» 30.6.93.: Conseil «Recherche» Conseil « Affaires générales >

Conseil « Travail et Affaires sociales »

Conseil « Education ;

56 Mesures en faveur de l'emploi

Le 1er juillet 1993, Monsieur Jean- Claude Juncker, Ministre du Travail, a présenté diverses mesures en faveur de l'emploi.

L'actualité européenne

La troisième réunion du Comité pour les Affaires Communautaires s'est tenue le 1er juillet 1993 au Ministère des Affaires étrangères. Lors de cette réunion le Gouverne- ment a informé les forces vives de la nation sur les récentes évolutions dans les principaux dossiers qui ont trait à M. Jean-Claude Juncker entouré de ses collaborateurs l'actualité européenne, comme les résultats du Conseil européen de Copenhague, l'élargissement, la com- position du Comité des régions et les exceptions obtenues par le Danemark au sujet du Traité sur l'Union euro- péenne.

Un CD pour le Premier Ministre

Le 1er juillet 1993, a eu lieu la remise à Monsieur Jacques Santer, Premier Ministre, du dernier CD, sorti récem- ment par l'Orchestre symphonique de RTL.

Lors de la remise du CD à M. Jacques Santer

Trêve Olympique

L'un des principaux objectifs du Mou- les autres cités grecques ratifièrent cet de la famille Olympique pour assurer vement Olympique moderne est de « accord international », grâce auquel le succès de l'idée de faire observer une contribuer de manière particulière à l'immunité permanente et reconnue du trêve durant la tenue des Jeux Olympi- l'amitié entre les peuples et à la com- sanctuaire d'Olympie et de la région ques d'été et d'hiver. Dans ce contexte, préhension mutuelle. Le Comité Inter- d'Elide devint une réalité. De plus, il envisage de demander à l'Assemblée national Olympique pense que notre durant la période de trêve, les athlètes, Générale des Nations Unies d'adopter monde moderne a un besoin urgent de artistes et leur famille, ainsi que les une résolution en faveur de la Trêve s'engager, et il croit qu'il est capable de pèlerins ordinaires pouvaient voyager Olympique lors de sa quarante-hui- le faire, à observer une trêve totale et en toute sécurité pour participer ou tième session ordinaire. Il sera en outre obligatoire durant la tenue des Jeux assister aux Jeux Olympiques puis demandé à l'Assemblée Générale de Olympiques d'été et d'hiver, à compter retourner dans leurs pays respectifs. proclamer 1994 « année du sport et de de sept jours avant leur ouverture et l'Olympisme » pour commémorer le jusqu'à sept jours après la cérémonie À l'approche de l'ouverture des Jeux, la centenaire de la fondation du Comité de clôture. TRÊVE SACRÉE était préconisée et International Olympique. annoncée par les « Spondophoroi ». L'institution de la TRÊVE, ou EKE- citoyens d'Elide qui voyageaient de À cet effet, le Comité International CHEIRIA, fut établie dans la Grèce cité en cité à travers tout le monde grec Olympique veut solliciter le soutien de antique au IXe siècle av. J.-C. par la pour transmettre le message. tous les gouvernements en vue de signature d'un traité entre trois rois, l'adoption des deux résolutions sus- Iphitos d'Elide, Cléosthène de Pisa et Le Comité International Olympique a mentionnées et il a demandé à ses Lycurgue de Sparte. Par la suite, toutes décidé de mobiliser tous les membres membres d'entreprendre les démarches

57 nécessaires afin que les documents de demande de soutien soient remis aux chefs de l'État et du Gouvernement et aux Ministres des Affaires Étrangères et du Sport. S.A.R. le Grand-Duc, membre du Comité International Olympique au Grand-Duché de Luxembourg a chargé une délégation composée du président du C.O.S.L. Norbert Haupert, du secré- taire général de la Fédération Internatio- nale du Cyclisme Professionnel, Fernand Conter ainsi que du nageur Yves Clausse de transmettre les documents lui remis par le CIO à Messieurs le Premier Minis- tre Jacques Santer, le Ministre des Affaires Étrangères Jacques Poos et le Ministre des Sports Johny Lahure. Cette remise a eu lieu le 2 juillet 1993 Les délégués du COSL ont remis les documents du CIO aux ministres Santer, Poos au Ministère des Finances. et Lahure.

Signature d'un accord aérien avec la Gambie

M. Jacques F. Poos, Ministre des Affaires Étrangères, du Commerce Extérieur et de la Coopération et Mme Ruth A. Sowe, Ambassadeur de la République de Gambie, ont signé le 6 juillet 1993 un accord bilatéral aérien entre les deux pays. L'accord aérien porte sur les droits de survol et d'atterrissage, sur la recon- naissance mutuelle des certificats, licences et normes de sécurité. À noter que le Luxembourg a des rela- tions en matière de coopération bilaté- rale au développement avec la Répu- blique de Gambie. Cette coopération se situe aussi dans le domaine de l'avia- tion. Un premier accord a été signé en L'échange des documents signés entre M. Poos et Mme Sowe 1991 et concernait la surveillance aérienne des eaux territoriales et des forêts de la Gambie. Le coût total de ce été positive de façon que le Ministère a accord bilatéral a été signé le 5 novem- projet s'élevait à 10 millions de francs décidé de marquer son accord pour la bre 1992. Le coût du projet s'élève à luxembourgeois. Cette expérience a répétition du projet. Le deuxième 8.5 millions de francs luxembourgeois.

Lutte contre la drogue : dans le cadre d'une coopération des Il a été convenu que les trois pays met- ministres en vue d'une approche com- tent en place un groupe de travail com- Renforcement mune de lutte contre le « tourisme de la posé de représentants des différents drogue ». départements intéressés et des services de la coopération des parquets et de la police. Ensemble avec les autorités judiciaires Benelux et de police locales, les ministres ont Ce groupe a, outre une mission de pu se rendre compte sur place de la coordination générale, la tâche d'exa- À l'invitation de M. Ernst Hirsch-Bal- situation. miner l'amélioration de l'échange d'in- lin, ministre de la Justice des Pays-Bas, formation entre les trois pays. De les ministres de la Justice et de l'Inté- Lors de leurs discussions les ministres même, il examinera les problèmes rela- rieur de la Belgique Wathelet et Tob- sont convenus qu'en présence du tifs à la transmission des poursuites. back, et le ministre de la Justice du caractère transfrontalier du problème Grand-Duché de Luxembourg Marc des drogues à Maastricht, seule une Enfin il développera des propositions Fischbach se sont rendus à Maastricht approche pratique d'ensemble peut sur la coopération opérationnelle dans le 6 juillet 1993. Cette visite s'inscrit être efficace. des équipes de police mixtes.

58 Projet NOW: M. Juncker reçoit une délégation espagnole

Le 6 juillet 1993, Monsieur Jean- Claude Juncker, Ministre du Travail, a reçu une délégation espagnole de la Mancomunidad de Picanya/Valencia. Cette entrevue s'est faite dans le cadre d'un échange transnational au niveau du projet NOW (New Opportunities for Women) cofinancé par la Commis- sion des Communautés Européennes.

M. Juncker et la délégation espagnole

Signature d'un accord bilatéral avec le Niger Le 8 juillet 1993, M. Georges Wohlfart, Secrétaire d'État au Ministère des Affaires Étrangères et Mme Kane Aichatou Boulauma, Secrétaire d'État au Plan au Niger ont signé un accord bilatéral en matière de coopération au développement entre le Luxembourg et le Niger. En 1989, le Ministère avait pris la déci- sion de contribuer avec un montant de 50 millions de francs au financement du village artisanal du quartier Wadata à Niamey. Ce projet s'inscrit dans la politique du Gouvernement nigérien visant à développer l'artisanat en créant des conditions permettant aux artisans nigériens de produire sur le site du village et d'y exposer et vendre leur production. Le Niger avait désigné comme interlocuteur local la Direction de la Promotion de l'Artisanat du La signature de l'accord entre le Luxembourg et le Niger Ministère de la Promotion Économi- que. La Directrice était Mme Kane, aujourd'hui secrétaire d'État au Plan. Le projet a été inauguré en mai 1992 et le pavillon est en service depuis ce jour. Déjà en 1992 les discussions avec les Mme Ugglas autorités nigériennes ont porté sur l'ex- à Luxembourg tension du village. Un accord bilatéral a été négocié et il a été signé le 8 juillet 1993. Dans cet accord le Luxembourg Son Excellence Madame Margaretha et le Niger s'engagent à collaborer dans af Ugglas, Ministre des Affaires Étran- le cadre d'un projet ayant pour objet le gères de Suède, a effectué une visite de développement futur du village artisa- travail à Luxembourg le 8 juillet 1993. nal de Wadata. L'enveloppe financière Au cours de cette visite, Madame le est fixée à 60 millions de francs luxem- Ministre a eu une entrevue avec Mon- bourgeois. La contribution luxembour- sieur Jacques F. Poos, Vice-Premier geoise couvrira prioritairement les Ministre, Ministre des Affaires Étran- volets suivants du projet : gères. — travaux complémentaires sur les bâtiments existants ; — assistance technique ; — construction de la deuxième partie des bâtiments. M. Poos et Mme Ugglas

59 ou des projets et de personnel ainsi que tous les matériaux ou équi- Concept énergétique technique, d'enseignement et de pements qui seront achetés locale- pour la Ville de Wiltz formation ; ment et utilisés dans le cadre de la — la mise à disposition de moyens réalisation des programmes ou projets Le 8 juillet 1993 ; Monsieur Alex financiers destinés à la réalisation de coopération seront exonérés de Bodry, Ministre de l'Energie, a donné d'objectifs divers de développe- tous droits, taxes de douane, charges une conférence de presse à l'Hôtel de ment ; fiscales et autres charges ou rede- Ville à Wiltz au cours de laquelle il a — la création et la cogestion de fonds vances sur le territoire de la Républi- présenté le concept énergétique pour de réemploi ; que du Burundi. la Ville de Wiltz. — l'apport d'équipements, de maté- riels de fournitures et de services L'accord, conclu pour une durée de 5 professionnels ; ans, entrera en vigueur le jour de sa — l'appui au développement de l'en- signature. Au terme de ces 5 ans, il sera prorogé tacitement d'année en treprise privée. année. Il pourra être dénoncé par L'accord stipule que toutes les fourni- chacune des parties moyennant un tures qui sont importées au Burundi préavis de trois mois.

Le Ministre de l'Energie et le Bourgmestre de la Ville de Wiltz

Signature d'un accord bilatéral avec le Burundi

Le 9 juillet 1993 M. Georges Wohlfart, Secrétaire d'État au Ministère des Affaires Étrangères et M. Balthazar Habonimana ont signé un accord bila- La signature de l'accord avec le Burundi téral en matière de coopération au développement entre le Luxembourg et le Burundi. L'accord est une convention d'une nouvelle génération, la première dans son genre dans la coopération luxem- bourgeoise. En effet, il s'agit d'un accord cadre qui règle, de manière M. Dehaene à Luxembourg générale, les relations en matière de coopération entre les deux États. Le 12 juillet 1993, Monsieur Jean-Luc tionnement de l'Association Monétaire L'accord fait référence à l'article 5 de la Dehaene, Premier Ministre de Belgi- qui a été reconduite en 1992 pour une quatrième convention ACP-CEE que. Président en exercice du Conseil période de dix ans. signée à Lomé le 15 décembre 1989 Européen, a séjourné à Luxembourg relatif aux droits et aux libertés fonda- pour une visite de travail dans le cadre Les Gouvernements belge et luxem- mentales de l'homme. de la Présidence belge aux CE. bourgeois confirment à cette occasion que, pendant la phase II du processus Selon l'accord, la coopération bilaté- Du côté luxembourgeois, ont pris part d'Union Economique et Monétaire rale au développement pourra se tra- à la séance de travail Monsieur Jacques Européenne, le fonctionnement de duire par des interventions financées Santcr. Premier Ministre. Ministre l'Association Monétaire reste inchan- ou cofinancées par le Luxembourg d'État, Monsieur Jacques F. Poos, gé. Ils indiquent par ailleurs que, dans pour appuyer, à travers des pro- Vice-Premier Ministre, Ministre des le cadre de la coopération entre la grammes ou des projets, le développe- Affaires étrangères. Monsieur Robert Banque Nationale de Belgique et l'Ins- ment économique et social du Goebbels. Ministre de l'Économie et titut Monétaire Luxembourgeois, les Burundi. Monsieur Marc Fischbach. Ministre de mesures techniques convenues entre Cete coopération pourra revêtir les la Justice. eux seront prises en vue de permettre à modes d'interventions suivants : ce dernier, conformément au Traité de A l'issue de la rencontre, les Gouverne- Maastricht, de participer — à l'instar de — la mise à disposition de personnel ments belge et luxembourgeois réaffir- la Banque Nationale de Belgique — de coordination des programmes ment leur attachement au bon fonc- pleinement au Système Européen de

60 M. Spierenburg reçu par le Grand-Duc Son Altesse Royale le Grand-Duc a reçu en audience, à la Villa Vauban, Monsieur Dirk Spierenburg, ancien Vice-Président de la Haute Autorité de la CECA, et ce à l'occasion de la pré- sentation du livre intitulé « Histoire de la Haute Autorité de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier ».

Le Premier Ministre Dehaene et les Ministres Sanier, Poos, Goebbels et Fischbach dans le parc du Château de Senningen

Banques Centrales qui sera mis en convaincus de la nécessité de mainte- place dès le début de la phase III du nir l'actuelle politique de change et de processus d'UEM Européenne. renforcer la coopération entre leurs Les Gouvernements belge et luxem- autorités politiques et monétaires res- bourgeois sont, dans cet esprit, pectives.

Netzes (CEGEDEL). Unter Zugrun- La Communauté germanophone Ouverture delegung eines statistischen Jahres- accueille à l'Institut supérieur de l'édu- du chantier de la durchschnittsbedarfs von 5.000 kWh cation pédagogique d'Eupen un nom- pro Haushalt in Luxemburg entspricht bre croissant d'étudiants luxembour- centrale hydroélectrique die vom Kraftwerk erzeugte Energie geois. Dores et déjà leur pourcentage de Schengen-Apach dennoch dem Strombedarf von ca. dépasse les 50%. 4.500 Haushalten. Es ist aber auch darauf hinzuweisen, daß zur Deckung Le ministre Gentges a informé le Le 12 juillet 1993, à l'occasion du des entsprechenden Energiepotentials ministre Fischbach du fait qu'il se voit début des travaux sur le chantier, le obligé de limiter à l'avenir l'admission comité de gérance de CEFRALUX zusätzlich eine gesicherte Leistung zur Verfügung stehen muß, dies insbeson- de candidats luxembourgeois à cet ins- (Centrale Électrique Franco-Luxem- titut pour tenir compte à la fois des bourgeoise s.à r.l. Luxembourg) a dere bei dem Einsatz erneuerbarer Energien wie der Wasserkraft. possibilités d'accueil limitées à Eupen invite à une visite du site à Schengen- et des conditions d'admission à l'Insti- Apach. tut supérieur d'études et de recherches Mit dem Bau und Betrieb des Mosel- pédagogiques à Luxembourg. Pour CEFRALUX est une filiale de SEO, kraftwerks Schengen-Apach leisten l'année scolaire 93/94, les inscriptions dont les actionnaires principaux sont CEFRALUX und SEO einen weiteren l'Etat luxembourgeois et RWE Energie Beitrag zur Nutzung vorhandener rege- AG à Essen. nerativer Energien. Energie- und umweltpolitische Bedeu- tung des Kraftwerks Die erzeugbare jährliche elektrische Energie von 21,9 G Wh netto wird ins Rencontre Luxemburger Netz eingespeist. Zum Vergleich sei erwähnt, daß diese Ener- Fischbach-Gentges giemenge jährlich die Verfeuerung von ca. 7.000 Tonnen Steinkohle zwecks Le ministre M. Marc Fischbach a ren- Stromerzeugung verdrängt und die contré le 13 juillet 1993, Monsieur CO2-Emissionen um 18.600 Tonnen Bernd Gcntges, Ministre de l'Educa- reduziert. tion nationale de la Communauté ger- manophone de Belgique. L*objet de la Diese Jahreserzeugung bedeutet zwar rencontre était l'évocation de pro- nur einen Anteil von etwa 0,7 % des blèmes bilatéraux en matière d'éduca- derzeitigen Bedarfs des öffentlichen tion. Les Ministres Fischbach et Gentges

61 sont closes à Eupen. A partir de l'an- Police des quartiers projet de réorganisation de la police née scolaire 1994/95, les candidats des quartiers et de Pilotage sur le terri- luxembourgeois seront admis dans les toire de la capitale ainsi que les limites des possibilités d'accueil et en Le 13 juillet 1993 le Secrétaire d'État mesures de renforcement qui seront fonction de leurs résultats obtenus à M. Georges Wohlfart et le Directeur de prises durant la saison touristique dans l'examen de fin d'études secondaires. la Police Marcel Reiter, ont présenté le l'intérêt des commissariats de police. Un autre problème majeur évoqué lors de la réunion est l'accueil à Eupen et à St Vith d'élèves luxembourgeois ayant des difficultés d'apprentissage. Pour cet enseignement le contingent luxem- bourgeois représente plus de 50 % des élèves de l'internat et plus de 25 % des élèves scolarisés. Les ministres ont dis- cuté de l'opportunité d'une meilleure répartition des charges résultant de la scolarisation desdits élèves dans les instituts de la Communauté germano- phone. Les deux ministres ont décidé de se revoir à Eupen au cours du mois de septembre prochain afin de finaliser une solution des problèmes évoqués. L'objectif est d'aboutir à un accord entre la Communauté germanophone et le Luxembourg recouvrant non seu- lement les problèmes évoqués ci-des- sus mais visant une coopération plus large dans le domaine de l'éducation. Au cours de la conférence de presse au Ministère de la Force publique

Remise de décorations Monsieur le Ministre de la Force Publique Jacques F. Poos a remis le 13 juillet 1993 des décorations dans l'or- dre de la couronne de chêne et l'ordre de Mérite à quatre officiers supérieurs de la police allemande, à savoir : MM. Alfred Weber, Polizeipräsident, Trier ; Wolfgang Dahmen, Leiter der Kriminalpolizei, Trier ; Hans-Ulrich Herzberg, Inspektor der Polizei, Dres- den ; Ernest Wagner, Schutzpolizei- direktor bei der Bczirksrcgicrung, Trier.

M. Poos et les quatres officiers supérieurs de la police allemande

Visite de travail à Luxembourg de M. Van Den Brande

Le 16 juillet 1993, Monsieur Luc Van Luxembourg, pour une visite de travail Den Brande, Président de l'Exécutif avec Monsieur Jacques Santer, Premier MM. Sanier et Van Den Brande Régional Flamand, a séjourné à Ministre, Ministre d'Etat.

62 Plaque commemorative européenne inscrit dans le Traité de En présence du Ministre tunisien des Maastricht. Affaires Etrangères, M. Habib Ben pour la Yahia. s'est tenue dans la soirée la Dans ce contexte, le Ministre Poos a 6ème session du conseil de coopéra- Grande-Duchesse présenté la situation spécifique du tion de Tunisie, suivie par un dîner de Luxembourg. Le projet de directive travail des Ministres. Charlotte répond en partie aux exigences luxem- bourgeoises en matière de dérogation, Le 17 juillet 1993, Monsieur Jacques étant donné qu'il introduit des condi- Santer, Premier Ministre, Ministre tions de résidence de 5, respective- d'Etat a inauguré en l'église St Michel à ment 10 ans, pour le droit de vote et Luxembourg une plaque commemora- d'éligibilité dans les pays où les élec- Mme Jacobs au tive en l'honneur de Son Altesse teurs non-nationaux représentent plus Royale la Grande-Duchesse Charlotte. de 20 % de l'électorat. Conseil « Agriculture » Le Ministre luxembourgeois a toute- à Bruxelles fois demandé que soit insérée au texte une disposition permettant un aména- Au Conseil des Ministres des Commu- gement des places disponibles pour les nautés Européennes « Agriculture », candidats non-nationaux sur les listes qui s'est réuni à Bruxelles les 19 et 20 électorales. Il est par ailleurs, pour le juillet 1993. le Gouvernement luxem- Luxembourg, indispensable que le bourgeois fut représenté par Madame droit de vote actif et passif soit appli- Marie-Josée Jacobs, Ministre de l'Agri- qué en juin 1994 dans tous les douze culture, de la Viticulture et du Déve- Etats membres. loppement Rural. La réunion fut consacrée à un échange de vues sur Au cours du déjeuner et en présence l'état des négociations dans le cadre de de Lord Owen, les Ministres ont eu un l'Uruguay Round et aux discussions de échange de vues approfondi sur la deux propositions en relation avec l'oc- situation dans l'ex-Yougoslavie. Ils ont troi de quotas laitiers à des producteurs donné mandat à la Présidence belge de auxquels une prime à l'abandon de la se rendre, dès le 20 juillet, en Ex-You- production laitière avait été allouée goslavie pour tenir des pourparlers avant l'introduction du régime des avec les différentes parties. En matière quotas. d'aide humanitaire, la Communauté et ses Etats membres ont estimé qu'il fal- Le Conseil a examiné également cer- lait renforcer les efforts. taines questions relatives à la qualité type des céréales, à l'octroi d'aides La Commission a, par ailleurs, pré- nationales dans le contexte agri-moné- senté au Conseil ses avis concernant taire. au contrôle des résidus de les demandes d'adhésion présentées diverses substances (hormones etc.) M. Poos au Conseil en 1990 par Malte et Chypre. Ces avis dans les viandes, au financement de la sont favorables à une future adhésion, lutte contre les maladies animales et à des Affaires générales mais certaines conditions préalables la réglementation concernant les ali- doivent être remplies avant de procé- ments pour animaux. de la CE der à une négociation. M. Jacques F. Poos, Ministre des Le Conseil a, par ailleurs, décidé de la Affaires Etrangères, a représenté le conclusion des Accords de coopéra- Luxembourg à la réunion du Conseil tion, de transport et d'un Protocole Affaires Générales qui s'est tenu le 19 financier avec la Slovénie. Nouvelle zone juillet 1993 à Bruxelles. Le Vice-Président Brittan a présenté d'activités économiques Au cours d'un débat ouvert au public et un rapport du Sommet G-7 et du Som- télévisé, les Ministres ont commenté le met CE/Japon ; aux Ministres, il a fait à Ehlerange programme de travail que la Prési- le bilan des négociations de l'Uruguay dence belge compte suivre au cours du Round : en confirmant le lien établi Le 21 juillet 1993, Monsieur Robert deuxième semestre de cette année. par la CE entre l'accès au marché CE/ Goebbels, Ministre de l'Économie, a US pour l'acier et la conclusion d'un présenté dans la Mairie à Belvaux le En matière de relations avec le Parle- accord multilatéral acier. projet de la zone d'activité régionale ment européen, le Ministre Claes a Ehlerange, Esch-Alzette, Monder- Au petit matin, les Douze ont finale- cange (ZARE). présenté au Conseil un rapport de ses ment pu adopter les six règlements entretiens de la semaine dernière avec mettant en œuvre la réforme des fonds le Président Klepsch. La Présidence structurels. Situation de la zone belge compte poursuivre les discus- sions sur les questions interinstitution- Les Ministres ont ainsi pu suivre les La zone d'activités économiques à nelles ouvertes, afin d'arriver notam- recommandations du Conseil euro- caractère régional ZARE est située à ment à un Accord interinstitutionnel péen d'Edimbourg de décembre 1992 cheval sur les localités de Monder- sur la discipline budgétaire en octobre. et se doter des instruments juridiques cange et Ehlerange et a une superficie permettant de transférer les montants d'environ 36 ha. Elle est divisée en Les Douze ont également procédé à un arrêtés au titre des fonds structurels deux parties par la collectrice Pétange débat d'orientation sur le droit de vote pendant les six prochaines années aux — Esch-sur-Alzette — Dudelange. Un et d'éligibilité aux élections au Parle- régions défavorisées de la commu- échangeur relie ces deux parties et per- ment européen. Il s'agit de mettre en nauté, ainsi qu'à celles faisant l'objet de met d'accéder au réseau autoroutier œuvre un aspect de la citoyenneté reconversion. européen.

63 La zone a été créée sur proposition du Ministère de l'Économie dans le but : — de compenser pour l'implantation de nouvelles activités économiques une perte d'emplois due à la restruc- turation de la sidérurgie — de permettre à des entreprises exi- stantes de développer leurs activités. Cette idée a été acceptée par les com- munes d'Esch-sur-Alzette, de Monder- cange et de Sanem qui ont constitué un Syndicat Intercommunal pour en assu- rer la réalisation et la gestion.

Lors de la présentation de la ZARE à la mairie de Belvaux

M. Breitenbach chez M. Fischbach

Le ministre de l'Éducation nationale, M. Marc Fischbach, a reçu le 23 juillet 1993 à Luxembourg, en sa qualité de ministre de la recherche, son homolo- gue de la Sarre, Monsieur D. Breiten- bach. Lors de la réunion de travail, les deux ministres ont relevé les dévelop- pements positifs au cours de la der- nière année dans le domaine de la recherche en général au Luxembourg et dans la Sarre. Ils ont décidé de ren- forcer la coopération interrégionale au niveau de la formation postuniversi- taire et de la recherche, dans les domaines de l'environnement et du droit. Dans le but d'intensifier les échanges au niveau de l'enseignement supérieur et de la recherche, la création d'un groupe d'experts chargés de pro- céder à une analyse des structures exis- tantes sera proposée aux régions limi- trophes de Lorraine et de Belgique. Les deux ministres ont procédé par ail- leurs à un échange d'informations sur la recherche pédagogique, la formation continue des enseignants et la coopéra- tion européenne dans le domaine de l'éducation, de la formation et de la recherche. Ils ont décidé de procéder à un nouvel échange en automne 1993.

L'église restaurée de Rumelange

Le 23 juillet 1993 a eu lieu à Rume- lange, en présence notamment de Madame Marie-Josée Jacobs, Ministre Délégué aux Affaires culturelles, la présentation de l'intérieur de l'église paroissiale entièrement restauré et rénové. Le chœur de l'église restaurée de Rumelange

64 Ont surtout été restaurées les fresques eucharistiques de Nicolas Brücher, peintes en 1930-1932.

Mme Jacobs a assisté à la présentation de l'intérieur rénové de l'église de Rumelange.

M. Hanley chez M. Poos Le ministre britannique de la Défense Ministre des Affaires étrangères et de pour les Forces armées. Monsieur la Force publique. Jeremy Hanley, MP, a effectué une À Tordre du jour de cette rencontre ont visite de travail au Luxembourg le 26 figuré e.a. la Présidence luxembour- juillet 1993. Il a eu un entretien avec le geoise de l'UEO, ainsi que les pro- MM. Poos e/ Hanley Vice-Premier Ministre, M. J.F. Poos, blèmes de défense et de sécurité.

65

Notes documentaires

67 CONJONCTURE Conjoncture de l'économie luxembourgeoise en 1992 et perspectives

La situation conjoncturelle en 1992 et perspectives Dans un contexte international déprimé, croissance élevée en 1992 (+2,8 % en version nationale), grâce surtout à une bonne évolution du secteur bancaire Sidérurgie : 3e année de recul consécutive (-6.2 % de valeur ajoutée en volume en 1992, -14,7 % en valeur) Construction : plafonnement de l'activité, à un niveau élevé (+1,9 % de valeur ajoutée en volume en 1992) * Secteur bancaire : forte croissance en raison de l'expansion de certains créneaux (+6,0 % de valeur ajoutée en volume) * Emploi : progression de 1,9 % de l'emploi intérieur, malgré le ralentissement conjoncturel Prix à la consommation : performance honorable des prix en 1992 (+3,2 %), nonobstant une première vague d'adapta- tion des taux de TVA au niveau communautaire ; cependant détérioration de la position du Luxembourg par rapport aux autres pays depuis mi-1992 Perspectives : ralentissement prononcé de la croissance du PIB en 1993 (+1,0 % de croissance en version nationale, contre +2.8 % en 1992) et début de reprise en 1994 (+1,6 %).

Evolution de la production en 1992 et de 3.0 % respectivement de 6.2 % en démarré au cours de l'année 1991, s'est perspectives 1990 et 1991), la valeur ajoutée à prix pleinement répercutée sur les chiffres courants de la branche a accusé une de production de 1992). L'année 1992 s'inscrit dans un climat régression de près de 15 %. conjoncturel international défavora- Le secteur du commerce a par contre ble, se traduisant par une demande Les industries autres que celles des accusé un recul d'activité, de même extérieure déprimée et un fléchisse- minerais et métaux ont encore pro- que, par ailleurs, l'hôtellerie et la res- ment des prix à l'exportation, surtout gressé de 3,1 %, sous l'effet du démar- tauration. Souffrant du mauvais climat pour les biens intermédiaires. rage de l'entreprise TDK, engendrant de confiance auprès des consomma- la création de 600 unités d'emploi. En teurs dû à la situation conjoncturelle Dans ce contexte difficile, l'économie l'absence de cet investissement, la luxembourgeoise s'est comportée rela- internationale, ainsi qu'à la concur- croissance de ces industries aurait été rence du commerce transfrontalier, le tivement bien dans son ensemble, globalement négative. même si au niveau sectoriel l'on note recul de la valeur ajoutée du secteur de fortes disparités de l'évolution de Le secteur de la construction a connu s'est chiffré à 1 %. l'activité. en 1992 une stagnation de sa produc- Quant à la bonne performance du sec- tion, à un très haut niveau cependant. Ainsi l'agriculture, qui avait été tou- teur bancaire, elle est due en grande On a observé un recul dans le sous-sec- partie à une évolution favorable dans le chée en 1991 par des conditions clima- teur du bâtiment dès le début de l'an- tiques particulièrement défavorables, a domaine du private banking. La pers- née, et dans le génie civil vers la fin de pective de l'introduction d'une retenue bénéficié en 1992 de récoltes supé- l'année. Dans le secteur du parachève- rieures à la moyenne, de sorte qu'une ment, où la demande réagit tradition- d'impôts à la source en Allemagne progression du volume de la produc- nellement avec un certain retard, le n'est sans doute pas étrangère à la tion de près de 16 % a pu être enregis- ralentissement a été moins perceptible. reprise dans ce domaine. trée. Au total, la valeur ajoutée en volume De la sorte le secteur du tertiaire a, Le secteur des minerais et métaux a du secteur de la construction a encore comme au cours des deux années pré- continué à souffrir de la faiblesse de la progressé de 1,9 % en 1992. cédentes, largement compensé la fai- demande mondiale d'acier, et a accusé blesse conjoncturelle observée dans les le 3e recul annuel consécutif de sa pro- Cette performance s'explique cepen- autres secteurs, et notamment dans duction. La baisse de l'activité a été dant en partie par un effet de freinage l'industrie. L'apport du secteur des substantielle (-6,2 % de valeur ajoutée climatique de la production en 1991. banques et assurances a cependant été en volume par rapport à 1991), et par nettement plus dynamique en 1992. ailleurs supérieure à celle observée en Le secteur du tertiaire a accusé un taux 1991 (-3,7 %) et en 1990 (-4,4 %). A de croissance très élevé, en raison des Ceci peut s'analyser en comparant les noter cependant que la faiblesse de la performances exceptionnelles du sec- deux versions du PIB. Si le PIB version production s'explique en partie par des teur bancaire et de certains autres sec- SEC, qui ignore, par convention, en travaux d'entretien aux hauts four- teurs tels que celui des transports grande partie la valeur ajoutée créée neaux au cours du 2e et 3e trimestre de aériens, bénéficiant d'une forte pro- par le secteur bancaire, n'a progressé l'année. gression (en volume) du trafic de pas- que de 1.8 % en 1992, celui de la ver- sagers après une année décevante sion nationale (qui prend en compte Les prix sidérurgiques ayant chuté en 1991, et des communications (effet pleinement l'activité bancaire) a pro- 1992 (-8,1 %, après un fléchissement SES : l'exploitation du 2e satellite, gressé de 2.8 %.

68 Ce taux, et même celui moins élevé de Le secteur de la construction, où un financier où une anticipation moins la version SEC, place le Luxembourg ralentissement s'était déjà annoncé au positive est liée aux eventuelles une fois de plus dans le peloton de tête 2e semestre de 1992, connaîtrait une mesures communautaires en matière au sein des pays de la Communauté légère régression, chiffrée à 1.0 %. d'harmonisation fiscale, et à la concur- européenne. rence internationale accrue en pers- Le secteur du tertiaire, qui avait encore pective. Les prévisions pour 1993 et 1994 été l'élément dynamique de l'économie viennent d'être révisées à la lumière en 1992, ne devrait plus connaître de De la sorte, le PIB (version nationale) des perspectives en matière d'environ- développement significatif en 1993 progresserait de quelque 1.6 % en nement international. (croissance de l'ordre de 1.0 %). C'est 1994 (contre 2.6 % en version SEC). un ralentissement, voire une quasi- La simulation pour l'économie luxem- stagnation, du secteur bancaire qui bourgeoise est basée sur un scénario serait à l'origine de ce ralentissement. Demande intérieure et extérieure récent retenu par les services de la Une telle perspective est loin d'être Commission CE. A noter que ce scé- négative. Elle traduit simplement le Après la progression exceptionnelle de nario CE n'a pas encore été arrêté de maintien de l'activité au niveau élevé la demande intérieure en 1991 manière définitive et que les résultats atteint en 1992. (+ 8.0 % en volume), due à un Ion de simulation détaillés des autres pays dynamisme de toutes ses composantes communautaires n'ont pas encore été Le secteur du commerce, en régression (consommation privée, consommation disponibles au moment de la réalisa- en 1992, devrait de nouveau progres- publique et surtout investissement), on tion de la prévision du STATEC. Les ser légèrement, alors que celui des a enregistré en 1992 une quasi-stagna- nouvelles hypothèses communautaires autres services marchands — secteur tion de cet asréaat (+ 0.5 % par rapport se caractérisent par une nette révision particulièrement dynamique au cours à 1991). des dernières années (du moins en ce à la baisse par rapport aux prévisions L'évolution de la consommation pri- antérieures, et devraient donner lieu à qui concerne l'évolution de l'emploi) — devrait se consolider quelque peu. vée, qui avait bénéficié en 1991 de la une croissance moindre, sinon néga- réforme de la fiscalité directe, d'un cli- tive, du PIB de la CE pour 1993. Au total, le PIB ne progresserait plus mat économique encore optimiste (dû Dans ces conditions, le climat de l'éco- en 1993 que de 1.2 % en version SEC, notamment à une forte expansion sur nomie luxembourgeoise ne pourra et légèrement moins (1.0 %) en version le marché du travail, et par conséquent manquer de se refroidir d'avantage nationale, en raison de la faible évolu- une progression dynamique des également. Pour l'industrie, l'évolution tion du secteur bancaire. salaires), et à un phénomène d'achats négative de la demande extérieure anticipatifs en prévision de l'augmen- Selon le récent scénario de la Commis- tation du taux de TVA normal de 12 à devrait se solder par une stagnation en sion CE, la reprise devrait s'amorcer 1993. Si, d'un côté, l'industrie sidérur- 15 % au premier janvier 1992, s'est en 1994. Dans ces conditions, la pro- sensiblement ralentie en 1992. gique ne devait plus s'enfoncer d'avan- duction luxembourgeoise se rattrape- tage dans la récession — le fond du rait quelque peu (croissance de la Même si les indicateurs du commerce cycle conjoncturel étant atteint — les valeur ajoutée de 2.2 %), et la (chiffre d'affaires des grandes surfaces autres industries, par contre, ne construction aurait de nouveau une et chaînes de magasins, ventes de véhi- devraient plus bénéficier de circons- croissance positive (bien que de faible cules automobiles) ont accusé une évo- tances exceptionnelles (création d'une importance). Au niveau du tertiaire, on lution à la baisse, d'autres signes per- entreprise de grande taille) comme ce s'attend à une revitalisation de l'acti- mettent de conclure encore à une pro- fut le cas en 1992. vité, sauf cependant pour le secteur gression positive sur l'agrégat en ques-

Taux de croissance par branche d'activité (Valeur ajoutée brute au prix du marché aux prix de 1985) Source : STATEC Unité : Variation en %

1987 1988 1989 1990 1991 1992 * 1993 ** 1994**

Agriculture - 5,1 1.7 3.0 - 0.5 - 15.5 15.7 1.3 1.1 Energie et eau - 3.9 3.6 1.8 2.7 4.2 - 1.7 1.7 2.4 Industries - 0.9 10.5 7.7 0.0 1.4 - 0.5 0.2 2.2 dont : Minerais et métaux - 3.2 15.1 1.6 - 4.4 - 3.7 - 6.2 - 0.1 0.7 Autres industries 0.9 6.9 12.6 3.3 4.8 3.1 0.3 3.0 Bâtiment et génie civil 8.8 16.7 5.2 7.6 4.0 1.9 - 0.6 0.9 Services marchands 7.8 5.6 10.3 7.5 2.4 4.2 1.0 1.1 dont : Banques et assurances 9.5 7.3 15.7 10.7 2.0 6.0 0.3 - 1.5 Autres 7.0 3.2 4.1 4.9 2.4 5.1 1.6 3.5 Services non-marchands 0.7 2.5 2.0 2.0 4.4 2.8 2.7 2.7

PIB aux prix du marché — version SEC' 2.9 5.7 6.7 3.2 3.1 1.8 1.2 2.6 - version nationale 4.2 6.4 7.8 4.6 2.7 2.8 1.0 1.6

* Estimations ** Prévisions 1 La différence entre la version nationale du PIB et la version SEC réside dans l'affectation de la production bancaire : dans la version nationale elle est affectée en partie à la consommation intermédiaire et en partie aux exportations : dans la version SEC elle est intégralement affectée à la consommation intermédiaire.

69 tion. Il s'agit notamment de la progres- En raison de la faiblesse de la demande Pour l'année 1993, on table de nouveau sion importante du pouvoir d'achat des globale, les exportations et importa- sur une plus forte progression de la salariés, qui malgré une plus grande tions de biens ont stagné en 1992 demande intérieure, due notamment proportion à l'épargne, a sans doute (+ 0.2 % respectivement - 0.5 % par aux investissements. Même si un ralen- encore fail progresser la consomma- rapport à 1991). Les exportations de tissement de l'activité d'investissement tion des ménages. services ont par contre encore été est prévu pour certains secteurs, notam- dynamiques grâce au secteur bancaire, ment celui des banques et assurances et Si la consommation publique est restée et les exportations des ménages des services non-marchands (investis- dynamique (+ 3.4 % en termes réels (consommation des ménages non-rési- sement public), plusieurs grands projets par raport à 1991), en raison notam- dents sur le territoire) ont continué à industriels sont déjà engagés. À citer à ment d'une forte progression de l'em- progresser à un rythme de 3 %, cet égard le programme pluriannuel ploi dans les services non marchands nonobstant le renchérissement relatif d'investissement de la société ARBED, (près de 3 %), la formation brute de des produits soumis à accises. dont la plus grande dépense sera effec- capital fixe a accusé un recul de 2.2 %. tuée pendant l'année en cours, et le lan- Même si le niveau de l'investissement cement du satellite Astra IC, qui s'est de 1991, particulièrement élevé en rai- Du côté des importations de services, effectué le 11 mai dernier. À noter que son de quelques projets d'investisse- de même que pour la consommation cette activité exceptionnelle ne devrait ments de grande envergure (notam- des ménages à l'étranger, on a estimé la pas se poursuivre en 1994 de sorte que ment l'implantation de TDK et le lan- progression à 5.2 % en volume. Cette les investissements accuseraient de cement d'un satellite) n'a plus été dernière évolution rend compte de nouveau un recul par la suite. atteint, le niveau de 1992 est resté l'évolution des habitudes d'achat des néanmoins élevé et a encore dépassé résidents luxembourgeois dans les La consommation privée ne devrait les investissements de 1990. régions transfrontalières. pas, dans le contexte de récession

Emplois et ressources des biens et services (aux prix de 1985) Source : STATEC Unité : Variation en %

1987 1988 1989 1990 1991 1992' 19932 19942

VERSION NATIONALE 1. Consommation des ménages 5.0 3.9 3.9 4.0 6.5 1.7 1.7 2.5 2. Consommation collective 2.7 3.8 1.9 3.2 3.8 3.4 2.4 2.6 3. Form, brute de capital fixe 14.7 14.1 8.9 2.5 9.8 - 2.2 6.7 - 3.5 4. Variations de stocks et ajustements statistiques (en % du PIB NAT. (10)) - 0.3 0.1 0.7 1.9 2.8 2.4 1.7 2.8 5. Emplois finals (1 à 4) 4.2 6.8 5.7 5.1 8.0 0.5 2.2 2.3 6. Exportations 7.1 7.8 7.9 4.0 3.1 2.3 0.5 0.8 a) Biens (fob) 6.5 9.8 6.5 1.2 3.1 0.2 0.4 1.6 b) Services 9.3 5.4 10.1 8.7 2.6 5.7 0.7 - 0.4 dont : Services bancaires imputés exportés 9.7 9.2 12.3 9.7 1.3 6.3 0.1 - 2.0 c) Consommation des ménages non-résidents - 4.6 - 2.1 1 1.1 4.1 10.2 3.0 - 0.0 - 0.0 7. Emplois finals (5 + 6) 5.9 7.4 7.0 4.5 5.2 1.6 1.2 1.4 8. Importations 7.8 8.5 6.1 4.3 8.1 0.2 1.5 1.3 a) Biens (caf) 7.5 7.4 7.2 3.8 8.7 - 0.5 1.0 0.7 b) Services 11.9 20.1 - 2.4 8.6 2.9 5.2 4.4 4.8 c) Consommât, des ménages résidents à l'étranger 3.5 3.0 3.9 3.5 6.5 5.2 5.2 6.0 9. Solde des exportations et des importations (6 - 8) (en % du PIB NAT. (10)) 21.2 20.9 22.4 22.0 17.9 19.8 18.8 18.2 10. PIB aux prix du marché (version nationale) (5 + 9) 4.2 6.4 7.8 4.6 2.7 2.8 1.0 1.6

VERSION SEC 6'. Exportations 6.5 7.5 6.9 2.6 3.6 1.3 0.6 1.6 b") Services 8.9 1.3 7.6 7.4 4.3 4.9 1.4 1.6 7'. Emplois finals (5 + 6') 5.4 7.2 6.4 3.8 5.7 0.9 1.4 1.9 9'. Solde des exportations et des importations (6' - 8) (en % du PIB SEC (10')) 1.2 0.1 1.0 - 0.9 - 5.8 - 4.4 - 5.4 - 5.0 10'. PIB au prix du marché (version SEC) (5 + 9') 2.9 5.7 6.7 3.2 3.1 1.8 1.2 2.6

' Chiffres provisoires 2 Prévisions

70 généralisée en Europe, s'accélérer au progression de 1.9% par rapport à ment supérieur à celui de 1991 cours de 1993, mais sa progression 1991 (+2.1 % pour l'emploi salarié), (3.1 %). A noter que l'adaptation des devrait de nouveau atteindre un ce qui reste appréciable dans l'actuel taux de TVA au 1er janvier 1992' a rythme de croisière de 2.5 % en 1994. contexte conjoncturel difficile et vu le contribué à cette hausse à concurrence recul général de l'emploi dans la Com- de 0.2 %. Elle s'est ainsi cantonnée Côté exportations, on part d'une stag- munauté. Comme au cours des années dans les limites des effets purement nation pour l'année en cours et l'année précédentes, l'emploi frontalier a mécaniques prévus. prochaine. Si en 1993 on ne peut plus encore progressé à un rythme supé- compter sur une reprise de livraisons rieur à 10 % ; un niveau de 43 300 per- de biens à l'étranger, ce seraient par sonnes a été atteint en moyenne L'évolution favorable des prix des pro- contre les exportations de services qui annuelle. duits pétroliers (- 3.5 % par rapport à reculeraient légèrement en 1994, 1991) a influencé fortement sur le conséquence d'une stagnation antici- Par branche d'activité, on a enregistré niveau des prix : hors produits pétro- pée du secteur bancaire. un recul de l'emploi salarié dans l'in- liers, l'indice aurait augmenté de 3.6 %. Les importations devraient progresser dustrie (- 3.3 % par rapport à 1991), et d'avantage que les exportations tant en par contre une progression dans la Dans la comparaison internationale la 1993 qu'en 1994, en raison d'une évo- construction (+ 8.4 %), les services position du Luxembourg s'est détério- lution plus dynamique des importa- marchands (+ 2.8 %) et les services rée au cours de l'année 1992. Après tions de services et de la consomma- non-marchands (+ 2.9 %). L'emploi à s'être classé 4e au sein des pays de la tion des ménages résidents à l'étranger. temps partiel n'a plus augmenté que de CE en 1988 à 1989, puis 7e en 1990 et Le solde des exportations et des 2.8 % en 1992, contre des taux supé- 3e en 1991, il a occupé la 5e position importations de biens et de services, rieurs à 10 % au cours des années pré- en 1992. Aussi, le différentiel d'infla- cédentes. tion avec les 4 principaux partenaires encore très positif en 1992 (19.8 % du 2 PIB en version nationale), devrait dès commerciaux est devenu négatif lors se détériorer quelque peu au cours Les perspectives pour 1993 et 1994 depuis janvier 1993. de ces 2 années. En version SEC évi- laissent entrevoir une poursuite du demment, qui ne tient pas compte des ralentissement de l'évolution de l'em- exportations de services bancaires, ce ploi intérieur observé en 1992 (prévi- solde serait négatif : - 4.4 % en 1992, sions de + 1.1 % en 1993 et de + 0.9 % en 1994). et d'avantage en 1993 et 1994. 1 Première vague d'adaptation des taux de TVA. une 2e étant devenue effective au janvier de 1993 Emploi Prix à la consommation 2 Voir tableau de bord de l'économie luxem- bourgeoise En 1992 l'emploi intérieur a dépassé le Le niveau de l'inflation s'est chiffré en (Source : Extrait de la Note de conjoncture No seuil de 201 000 personnes, soit une 1992 à 3.2 %, soit un niveau légère- 1/93 du STATEC.)

FINANCES La BEI, institution financièred e la Communauté L'activité en 1992

Les contrats de financementssigné s en Ces emprunts sont constitués à raison Communauté s'est poursuivie. Les 1992 atteignent un montant total de de près des trois quarts par des mon- financements en faveur du développe- 17 033 millions (1) (15 393 millions naies communautaires. L'écu occupe, ment régional, objectif prioritaire de la en 1991), soit une augmentation de pour la quatrième année, le premier BEI, constituent 70 % du total. Plus 11 % aux prix courants et 9 % en rang (1 937 millions et près de 15 % des neuf dixièmes du montant corres- termes réels. Ils portent sur 16 830 du total des emprunts). pondant concernent des investisse- millions de prêts sur ressources pro- ments localisés dans les zones éligibles pres, 74 millions de garanties et 129 Les prêts pour des investissements aux actions structurelles de la Commu- millions d'opérations financées sur dans la Communauté s'élèvent à nauté. d'autres ressources (174 millions en 16 140 millions. Ce résultat traduit 1991). une augmentation de 12 % en un an. La BEI contribue également au renfor- cement de la cohésion économique et Afin de répondre aux demandes de Des investissements ont été financés sociale de la Communauté en soute- décaissement (14 798 millions contre dans tous les pays de la Communauté ; nant le développement de réseaux 15 320 millions en 1991), la BEI a l'activité a particulièrement progressé d'infrastructures assurant les commu- opéré des emprunts sur les marchés en Espagne, au Portugal, au Royaume- nications entre ses diverses régions cl des capitaux, pour un montant de Uni et en Allemagne, où l'accroisse- facilitant les liaisons d'intérêt commu- 12 974 millions (13 672 millions en ment des prêts est associé au dévelop- nautaire. Elle accorde des finance- 1991). Environ 69 % ont été collectés pement des concours dans les Länder ments aux investissements nécessaires à long et moyen terme à taux fixe et orientaux. L'action de la BEI en faveur pour protéger l'environnement et amé- 31 % à taux variable. du développement équilibré de la liorer le cadre de vie ou destinés à l'ex-

71 ploitation des ressources en énergie de conditions de prêts adaptées aux pays (PECO) éligibles aux prêts de la la Communauté et à la diversification besoins des investisseurs. Banque (320 millions). Enfin, les de son approvisionnement. interventions dans les pays d'Afrique, A l'extérieur de la Communauté, les des Caraïbes, du Pacifique (ACP) Dans ses interventions en faveur d'in- concours, accordés dans le cadre de la ainsi que dans les pays et territoires vestissements des secteurs productifs, coopération communautaire avec des d'outre-mer (PTOM) ont atteint 252 la BEI attache une importance particu- pays tiers, s'élèvent à 893 millions (916 millions. lière au renforcement de la compétiti- millions en 1991), soit 764 millions sur vité internationale de l'industrie com- ressources propres et 129 millions sur munautaire et au développement des ressources budgétaires. petites et moyennes entreprises, dont le rôle économique est très important, Dans les pays du sud de la Méditerra- notamment au niveau régional. née, l'activité au titre des protocoles (1) Toutes les données de ce rapport financiers a été complétée par de pre- sont exprimées, sauf indications L'orientation des financements de la miers prêts hors protocole s'inscrivant contraires, en écu et ont été arron- Banque européenne d'investissement dans le cadre de la Politique méditer- dies au million. témoigne de son engagement pour la ranéenne rénovée (321 millions). Les (Source: Extrait du rapport annuel 1992 réalisation des objectifs communau- financements en Europe centrale et de la Banque Européenne d'Investisse- taires et de sa capacité à proposer des orientale ont été étendus à tous les ment, BEI.)

Montant des contrats signés en 1992, de 1988 à 1992 et de 1973 à 1992 Répartition selon l'origine des ressources et la localisation 1992 1988-1992 1973-1992 millions millions millions d'écus % d'écus % d'écus %

Prêts sur ressources propres et garanties 16 904,0 99,2 66 917,1 98,4 117 551,8 93,5 à l'intérieur de la Communauté 16 139,7 94,8 63 715,7 93,7 110 093,3 87,5 dont prêts 16 066,0 94,3 63 404,5 93,2 109 552,2 87,1 dont garanties 73,7 0,5 311,2 0,5 541,1 0,4 à l'extérieur de la Communauté 764,3 4,5 3 201,4 4,7 7 458,5 5,9 Financements sur d'autres ressources 128,5 0,8 1 102,6 1,6 8 217,6 6,5 à l'intérieur de la Communauté 497,6 0,7 6 386,4 5,1 à l'extérieur de la Communauté 128,5 0,8 605,0 0,9 1 831,2 1,5 Total général 17 032,5 100,0 68 019,7 100,0 125 769,4 100,0 à l'intérieur de la Communauté 16 139,7 94,8 64 213,3 94,4 116 497,7 92,6 à l'extérieur de la Communauté 892,8 5,2 3 806,4 5,6 9 289,7 7,4

Activité de la BEI selon la localisation Montant des contrats signés (millions d'écus)

1992: 17 032,5 1991 : 15 393,3 montant montant 396,6 2,5 Belgique 115,6 0,8 690,8 4,3 Danemark 538,6 3,7 1 663,9 10,3 Allemagne 1 300,1 9,0 377,5 2,3 Grèce 366,9 2,5 3 020,6 18,7 Espagne 2 342,5 16,2 1 895,1 11.7 France 1 924,4 13,3 303,5 1,9 Irlande 237,0 1,6 3 796,9 23,5 Italie 4 000,7 27,6 42,8 0,3 Luxembourg 28,6 0,2 154,4 1.0 Pays-Bas 175,4 1,2 1 230,4 7,6 Portugal 1 002,1 6,9 2 407,2 14,9 Royaume-Uni(1) 2 145,0 14,8 159,7 1.0 Autres <2) 300,4 2,1 16 139,7 100,0 Communauté 14 477,3 100,0 252.0 28,2 ACP-PTOM 389,5 42,5 320.8 35,9 Méditerranée 241,5 26,4 320.0 35,8 PECO 285.0 31,1

892,8 100,0 Hors Communauté 916,0 100,0

(1) Début 1992 est intervenue une modification contractuelle d'un prêt signé en 1991 qui a entraîné une augmentation du montant pour le Royaume-Uni se répercutant sur l'ensemble des données de l'exercice 1991. (2) Projets d'intérêt communautaire situés en dehors du territoire des États membres.

72 PLACE FINANCIÈRE La Banque et Caisse d'Épargne de l'État en 1992

Au cours de l'exercice 1992, la Banque A noter encore que la Banque a conti- a émis pour son propre compte un et Caisse d'Épargne de l'État (BCEE) nué à consacrer des efforts particuliers emprunt public subordonné de 1.5 a connu une nouvelle fois une crois- au domaine du logement social. Au milliard de francs ainsi qu'un place- sance remarquable de ses activités. 31.12.92 l'encours total des finance- ment privé subordonné de 500 mil- ments au taux spécial de 7 % a dépassé lions de francs. Dans le secteur euro- Le total du bilan s'est chiffré à 577,8 les 20 milliards de francs, avec un obligataire, la Banque a participé, en milliards de francs au 31.12.92, ce qui accroissement de près de deux mille tant que co-manager. dans 63 émis- constitue une progression de 12,9 % bénéficiaires et une progression du sions. par rapport à l'exercice 1991 (511,2 volume de plus de 5 milliards de francs. milliards de francs). A la fin de 1992. la partie en devises du bilan s'est accrue sensiblement pour Les dépôts de la clientèle non bancaire La Banque a également développé le dépasser les 35 %, ce qui reflète une ont progressé de 9,0 % pour atteindre secteur des prêts aux entreprises. augmentation du degré d'internationa- 371,8 milliards de francs, contre 341,0 Ainsi, l'encours de prêts à destination lisation des opérations de la Banque. milliards en 1991. Abstractation faite professionnelle a augmenté de 18,9 % des placements du Trésor luxembour- de sorte que la BCEE a pu améliorer sa Le produit net bancaire a progressé de geois, la progression des prédits dépôts part de marché dans ce secteur, malgré 1 1.4 % pour s'établir à 7.7 milliards de est de 14,0 % et permet à notre banque un net ralentissement de la conjonc- francs. de défendre avec succès son premier ture économique. rang dans le classement des banques Le bénéfice net a augmenté de 11,7 % suivant leurs dépôts clients en francs Dans l'ensemble, l'encours total des pour atteindre 1,3 milliard de francs. belges et luxembourgeois. Un résultat prêts et crédits à l'économie nationale exceptionnel a pu être réalisé au niveau a progressé de 21,8 milliards de francs Le cash-flow a progressé d'une année à des dépôts à vue et à terme en devises, (+ 20,8 %) d'une année à l'autre. l'autre de 10,0% pour s'élever à 3.4 qui ont progressé de 29,0 % durant En dehors de la promotion de ses pro- milliards de francs. l'exercice 1992. duits bancaires, la Banque a continué à Ces résultats financiers satisfaisants En outre, notre banque a continué ses développer au courant de l'exercice 1992, en commun avec la compagnie enregistrés en 1992 ont permis de ren- efforts visant l'élargissement de la forcer les fonds propres et les provi- gamme de services offerts notamment d'assurances La Luxembourgeoise S.A., la vente des produits d'assurance. sions, y compris une dotation spéciale en matière de gestion de patrimoine liée à l'association pour la garantie des personnalisée. Parmi les nouveaux Dans le domaine des opérations inter- dépôts. produits lancés par la BCEE, il y a lieu nationales, il y a lieu de relever que la de relever surtout les sicav Lux-Crois- BCEE a assumé en 1992 avec succès Le niveau des fonds propres de la Ban- sance et Luxcash-Ecu, le service de son rôle de « Primary Dealer » pour les que suffit à la fois pour répondre aux prélèvement électronique transfronta- certificats de trésorerie et les obliga- normes tant nationales qu'internatio- lier Eufiserv, le nouveau système télé- tions linéaires de l'État belge en se clas- nales en la matière et pour permettre matique de gestion financière S-Multi- sant parmi les banques les plus actives dans le futur un développement des line destiné aux entreprises et la com- dans ce domaine. diverses activités de la Banque. mercialisation de la carte VISA. Sur le marché des capitaux en francs Dans l'ensemble, malgré un climat Consciente de sa mission tradition- luxembourgeois, la BCEE a consolidé conjoncturel dégradé, les résultats nelle dans le recyclage de l'épargne du sa place parmi les banques les plus obtenus par la BCEE en 1992 peuvent public, la Banque a été particulière- actives en dirigeant 7 emprunts cotés et être considérés comme satisfaisants et ment active dans le domaine des prêts 7 placements privés pour un montant permettent à la Banque d'approcher le au logement, l'encours dans ce secteur total de 14 milliards de francs. Dans ce marché unique de 1993 dans de ayant progressé de plus de 12 milliards contexte, il convient de relever l'émis- bonnes conditions. ou de 21,3% en volume (68,9 mil- sion dirigée pour le compte de l'État liards de francs au 31.12.92) pendant luxembourgeois sous forme de bons (Source: Extrait du rapport d'activité la période sous revue. d'épargne à capital croissant. La BCEE 1992 de la BCEE)

73 INDUSTRIE L'évolution générale et sectorielle de l'activité industrielle en 1992

II n'est nullement étonnant de consta- C'est surtout à partir du deuxième De même que les années précédentes, ter que la détérioration de la situation semestre de l'année 1992 que l'activité l'emploi dans le secteur industriel a économique internationale a touché en s'est détériorée dans une série de continué à régresser en 1992. Les premier lieu les entreprises les plus branches et d'entreprises, comme il branches les plus touchées étaient la dépendantes de la demande exté- ressort du recours accru des entre- sidérurgie, la transformation de l'acier, rieure, et notamment l'industrie. La prises au chômage partiel ou encore à la fabrication de produits abrasifs, de sidérurgie, en particulier, a souffert de la préretraite. verre et de produits céramiques, la la mauvaise conjoncture. D'autres construction de matériel de transport entreprises industrielles sont égale- Le tableau ci-après renseigne sur les et la transformation de matières plasti- ment concernées, même si sur le plan variations de la production dans les ques. Malgré cette situation, les entre- global le démarrage d'unités de pro- différentes branches de l'industrie prises ont continué à éprouver de duction nouvelles peut donner une luxembourgeoise. sérieuses difficultés pour trouver sur le image plus positive du développement marché de l'emploi luxembourgeois de de l'industrie. Sous la pression d'une concurrence la main-d'œuvre, et notamment de la très forte, la stagnation de l'activité main-d'œuvre qualifiée. Au cours de l'année 1992, la produc- industrielle a été accompagnée d'une tion industrielle a légèrement baissé diminution sensible (-4,2%) des prix à D'une manière générale, les néces- (-0,6%). Cette évolution s'explique par l'exportation. Dans certains secteurs, saires restructurations, la concurrence une régression de la production d'acier les baisses ont même dépassé les 9%. de pays à coûts salariaux inférieurs brut de 9,2% et par une augmentation Combinée à l'évolution de la produc- ainsi que les rigidités du système des de 2,2% de l'activité de l'industrie hors tion en volume, la dégradation des prix relations de travail au Grand-Duché ne sidérurgie. Le secteur de la construc- a provoqué, dans plusieurs secteurs, sont guère favorables à de nouveaux tion est entré dans une phase de stag- une baisse du chiffre d'affaires allant développements de l'emploi si ce n'est nation. jusqu'à 19,8%. dans des entreprises nouvellement

Indice de la production industrielle (Base 100 en 1985) Source : STATEC

NACE Branche d'activité 1990/89 199 1 /9() 1992/91

1 à'4 Ensemble de l'industrie (sans bâtiment et génie civil) - 0,5 0,7 0,6 1 Energie et eau 2,4 4,1 1,7 2 Extraction et transformation de minéraux énergétiques et produits dérivés - Industrie chimique - 3,2 - 1,9 1,5 22 Production et première transformation des métaux 4,1 - 3,4 - 5,2 221+222 Sidérurgie et fabrication de tubes d'acier - 2,7 4,1 - 6,6 223 Tréfilage, étirage, laminage et profilage à froid de l'acier - 7,3 2,7 3,9 224 Production et première transformation des produits métaux non ferreux - 15,0 - 2,3 0,6 23+24 Extraction et transformation des produits minéraux non métalliques 3,4 0,3 8,3 23 Extraction des matériaux de construction 10,8 11,9 1,4 24 Industrie des produits minéraux non métalliques 3,1 - 0,1 8,7 241 à 245 Fabrication de matériaux de construction 7,4 3,7 4,4 246 à 248 Fabrication de produits abrasifs, de verre et produits céramiques 0,9 - 2,2 11,3 25+26 Industrie chimique - Production de fibres synthétiques - 9,3 7,5 42,7 3 Industrie transformatrices de métaux - Mécaniques de précision 4,6 3,5 - 5,4 31 Fabrication d'ouvrages en métaux (sans machines et matériel de transport) 0,4 0.1 0,2 32 Construction de machines et de matériel mécanique 9,1 7,6 - 13,1 33+34+37 Construction de machines de bureau — Construction électrique et électronique — Fabrication d'instruments de précision etc. 8,2 7,9 0,9 35+36 Construction de matériel de transport 0,4 - 12,1 - 21,7 4 Autres industries manufacturières 1,5 2,6 - 0,9 41+42 Industrie de produits alimentaires, des boissons et du tabac 3,2 5,0 1.3 411 à 423 Industrie des produits alimentaires 3,9 3,2 - 3,4 424 à 429 Industrie des boissons et du tabac 3,0 5,7 2,9 43 à 45 Industrie textile - Industrie du cuir, de l'habillement etc. 14,3 3,3 5,1 47 Fabrication d'articles en papier — Imprimerie et édition 9,5 3,3 3,1 48 Industrie du caoutchouc - Transformation des matières plastiques - 3,2 1,4 - 3,5 481 +482 Industrie du caoutchouc - 5,9 - 6,7 4.6 483 Transformation des matières plastiques - 1.5 5,9 - 7.6 46 + 49 Autres industries manufacturières (y compris bois et meubles en bois) 12,4 - 4,0 - 9.7 5 Construction 4,4 1.8 3.1

(Source : Extrait du rapport 1992 de la Fédération des Industriels Luxembourgeois, FED1L)

74 créées. Ces rigidités, que ce soit au l'augmentation du coût de la main- ble, les nouveaux investissements en niveau des rémunérations (indexation, d'œuvre. La masse salariale a aug- 1992 se sont chiffrés à 3.09 mia LUF, salaire social minimum, revenu mini- menté de 4,7% alors que le salaire chiffre qui est néanmoins en recul con- mum garanti) ou de l'organisation du nominal par tête a progressé de quel- sidérable par rapport aux dernières travail (droit du travail), risquent que 4.1%. En prenant en compte années. d'avoir des effets négatifs sur l'ensem- l'inflation de 3,2%, il se dégage une ble du secteur qui doit pouvoir s'adap- augmentation de la rémunération Dans ce contexte, la FEDIL doit rap- ter avec rapidité à un environnement réelle par tête de 0,8%. peler qu'il est important que le climat économique instable et changeant. S'y favorable à l'implantation de nouvelles ajoute le fait préoccupant que le salarié L'évolution, souvent négative, du chif- entreprises et à l'extension d'entrepri- luxembourgeois est encouragé par le fre d'affaires combinée à la croissance ses existantes soit sauvegardé. Au-delà législateur à voir en l'État une machine des coûts de production a eu comme de l'environnement économique à par- à tisser une protection sociale de plus conséquence une très forte dégrada- ler proprement, il convient de ne pas en plus perfectionnée et est de ce fait tion de la rentabilité des capitaux inve- négliger les facteurs psychologiques enclin à se bercer dans l'illusion d'une stis, ce qui risque évidemment d'affec- tels que certains courants d'opinion sécurité absolue. A terme, ce type de ter à terme l'attractivité de notre site parfois véhéments à rencontre mentalité ne peut qu'être néfaste pour industriel. Afin d'améliorer la comp- d'implantations industrielles ou toute l'économie qui se veut dynami- étitivité de leurs produits, les entrepri- d'infrastructures en relation avec l'acti- que et efficace. ses ont continué de rationaliser et de vité économique, comme du site du moderniser leurs équipements de pro- dépôt pour déchets non ménagers et Sur base de l'évolution, d'un côté, de la duction. assimilés ou de certains tracés routiers. production, et de l'autre, du volume de Les autorités du pays peuvent compter travail preste se dégagent des gains de Parallèlement aux efforts des entrepri- sur l'engagement de la FEDIL et de ses productivité qui peuvent être chiffrés à ses existantes, de nouvelles entreprises membres pour expliquer à la popula- 1,8% en moyenne. Ils ont cependant se sont implantées en 1991 au Grand- tion que notre pays a besoin d'une été insuffisants pour compenser la Duché, venant ainsi renforcer et diver- industrie moderne, prospère et dyna- diminution des prix et encore moins sifier le tissu industriel. Dans l'ensem- mique.

SIDÉRURGIE LaM.M.R.-A.enl992

Considérations générales Productions — rails : Productions d'acier Variations en % (en millions de tonnes) 1992 par rapport à La production totale de rails est restée stable avec 125.000 tonnes, la part des 1992 1991 1990 1991 1990 rails Vignole passant de 74.500 à 84.000 tonnes. Les fournitures à nos Monde 713,992 735,809 770,008 - 2,9 - 7.3 CEE (12 pays) 132,485 137,449 136,758 - 3,7 - 4.7 clients traditionnels (SNCB / SNCF) UEBL 13,397 14,710 14,974 - 8,9 - 10,5 ont augmenté de 15 %. Luxembourg 3.068 3,379 3,560 - 9.2 - 13.8 En 1992 la société a fourni 6.500 tonnes de rails L.R.S. (Longs Rails Soudés) pour le « Tunnel sous la La production mondiale d'acier brut La société a par contre réalisé une pro- Manche ». Ce contrat s'est terminé au s'est élevée à 714 millions de tonnes en duction de laminés supérieure de 10 % mois de décembre. 1992, en diminution de 22 millions de à celle de 1991, due à une augmenta- tonnes par rapport à 1991. tion dans le secteur des ronds à béton La production de rails à gorge a aug- de 21,1%. menté de 30 %. grâce à l'augmentation Cette diminution est essentiellement des expéditions vers l'ex-RDA, la Tur- imputable aux fortes chutes de produc- quie et l'Espagne. tion enregistrées dans les républiques de l'ex-URSS (-22 millions de tonnes), Par contre, les rails pont-roulant ont au Japon (-11 millions de tonnes), Activité de la société chuté de 26 % repassant ainsi au dans la Communauté Européenne (-5 niveau du tonnage 1990. millions de tonnes) et dans les pays Approvisionnements d'Europe Centrale et Orientale (-4 — profilés : millions de tonnes). Par contre, la pro- Les laminoirs ont été alimentés en duction a augmenté aux Etats-Unis (+4 demi-produits, fournis principalement Suite aux problèmes rencontrés dans le millions de tonnes), en Chine et dans par ARBED et UNIMETAL, dans le secteur de la construction métallique la les pays en voie de développement. cadre des accords existants. production a encore diminué de 5,1 %. Les profilés sont un des produits les Au Grand-Duché de Luxembourg la Blooms pour Train A : 265.178 t Bil- plus touchés par les importations de réduction a été de 9,2 %. lettes pour Train C :359.818 t l'Est.

75 Productions de laminés 1992 1991 1990 Variations en vue d'améliorer les conditions et les en% méthodes de travail. Le taux de fré- t t t 92/91 quence des accidents est passé de 33,3 1. Rails 125.081 125.264 111.077 - o,i en 1991 à 20,7 en 1992. 2. Profiles 85.511 90.137 108.997 - 5,1 3. Profils spéciaux 32.637 35.062 43.301 - 6,9 4. Ronds à béton 352.295 290.963 323.735 + 21,1 Perspectives pour 1993 5. Demi-produits (vente) 514 381 297 Étant donné la morosité du climat éco- nomique mondial, la demande d'acier Total laminés Rodange 596.038 541.807 587.407 + 10,0 de même que les prix ne devraient pas connaître de réelle amélioration en Total 596.038 541.807 587.407 + 10,0 1993. dont pour compte propre 596.038 535.865 576.355 + 11,2 laminage à façon 5.942 11.052 Seule lueur d'espoir : fin 1992 le Sud- Est Asiatique s'est mis brusquement sur le marché d'importation et le ton- nage disponible précédemment sur le — ronds à béton : Recherche et développement marché de la Communauté Euro- Les prix de vente n'ont cessé de se Au Train A toute la gamme des rails péenne a fortement diminué. Les car- dégrader. Jusqu'au mois de septembre, pont-roulant (7 profils) a été recalibrée nets usines se gonflent et les délais s'al- la société a continué à fonctionner avec afin de répondre à la nouvelle norme longent, permettant dans certains pro- un carnet faible en limitant ses livrai- DIN imposant pour ces profils une tête duits de sensibles augmentations de sons sur le marché communautaire. A bombée au lieu de la tête plate laminée prix notamment en ronds à béton, fil partir du 4e trimestre le Sud-Est Asia- précédemment. machine et petits profilés. tique s'est mis brusquement sur le mar- Les hausses de prix généralisées ché d'importation. L'installation d'un ondulomètre der- rière la dresseuse pour rails, l'utilisa- annoncées par la plupart des produc- La société y a fourni 50.000 tonnes à tion de tenailles spéciales pour le tran- teurs d'acier pour le deuxième trimes- des prix semblables aux prix commu- sport des rails et le manchonnage auto- tre 1993 ne sont qu'un premier pas, nautaires. matique du préparateur ont permis encore très insuffisant, sur le chemin d'augmenter la qualité des produits et de la rentabilité, un premier pas qui la productivité du Train A. devra être impérativement suivi d'au- tres. — profils spéciaux : Au Train C la société a, dans le cadre La production totale a diminué de 7 %. du développement de la micro-infor- En 1993, les résultats de la société La diminution de 76 % en barres matique, procédé à la mise en service dépendront largement de la demande/ cathodiques (affaires sporadiques) a de la gestion informatisée du stock de offre au Sud-Est Asiatique au été partiellement compensée par une produits finis à l'aide d'étiquettes deuxième semestre tant en tonnes augmentation de profils wagons, de codes à barres. qu'en prix et de l'évolution du cours du carrés, de cadres de mine et de che- dollar américain. nilles. Grâce aux améliorations et aux efforts réalisés, la productivité du Train C Mais il ne faut pas se cacher qu'un continue à progresser (+10 % par rap- assainissement durable du marché portàl991). communautaire ne pourra se faire que Expéditions par des réductions importantes de Celles-ci sont passées de 540 732 t à capacités de production, chiffrées à 30 594 291 t pour compte propre, soit Personnel millions de tonnes en acier brut, selon une augmentation de 10,0 % se venti- les conclusions d'un rapport comman- lant en 244 201 t de profilés et rails 1. Effectif dité par la Commission Européenne. (-1,7 %) et 350 090 t de ronds à béton Au 31 décembre 1992, l'effectif total En réponse aux défis nouveaux créés (+ 19,7 %). de la société s'élevait à 755 personnes par la situation générale très tendue qui (834 au 31 décembre 1991) dont 571 a été évoquée, deux décisions impor- Les livraisons à l'intérieur de la C.E.E. ouvriers et 184 employés. sont en légère hausse (+ 2,6 %). tantes ont été finalisées en ce début D'une année à l'autre la réduction a été d'année 1993, en vue de renforcer la Les expéditions sur les marchés à la de 79 personnes. compétitivité et de conforter l'avenir grande exportation ont augmenté de de la sidérurgie luxembourgeoise et 44,5 %. Au 31 décembre 1992, 39 personnes donc également des installations de la étaient affectées à la Cellule de Reclas- MMRA: sement du personnel excédentaire, dont 20 personnes en formation. - d'une part, ARBED/MMRA ont Investissements conclu un accord de collaboration Les investissements de M.M.R.A. ont Dans le cadre de la promotion de la et de spécialisation avec le groupe porté en 1992 sur un montant de LUF qualité 1 A, tout le personnel de l'usine français USINOR-SACILOR dans 68,8 millions. a suivi pendant deux journées une for- le domaine des produits longs. Aux mation sur le travail en groupe et les termes de celui-ci, le groupe luxem- Les postes les plus importants concer- principes de fonctionnement des cer- bourgeois prendra le leadership nent l'achat d'une nouvelle dresseuse cles de qualité. dans le domaine des poutrelles/ verticale et d'une nouvelle marqueuse profilés et des palplanches, et le à rails, l'informatisation du suivi de groupe français le leadership dans production, la modernisation DAO- 2. Sécurité au travail le domaine du fil machine et du rail FAO aux tours à cylindres et l'achat La sécurité au travail reste un élément de transport en commun, ceci per- d'une nouvelle machine de traction au important de gestion du personnel, mettant à chaque partenaire de ren- service Gestion Qualité. d'où la poursuite des efforts entrepris forcer sa position sur ses points

76 forts et de se placer en numéro un ciaux, la production de profilés de cidé et engagé la construction de européen dans chacun des ce train étant étendue et consolidée fours électriques, ce qui assurera à domaines concernés. Lorsqu'en en s'appuyant sur l'unité poutrelles/ notre société une alimentation plus 1996/1998, l'accord sera devenu profilés d'ARBED. devenue la plus compétitive et devrait conforter complètement opérationnel et que performante d'Europe dans ce sec- l'avenir des outils de la MMRA, plus la production des rails de transport teur. particulièrement celui du Train C. en commun aura été transférée à UNIMETAL, le Train A continuera d'autre part, l'ARBED, qui est notre (Source: Extrait des rapports et bilan à laminer les rails et profils spé- fournisseur de demi-produits, a dé- 1992 de la MMRA)

CONSTRUCTION Le secteur de la construction en 1992

Le 6 mai 1993, Monsieur Fernand Chambre des Métiers confirment pour Boden, Ministre des Classes Moyennes l'essentiel les tendances esquissées * Rappelons que l'indice d'activité de la et du Tourisme a présenté le rapport de plus haut. L'enquête montre une dégra- construction reflète essentiellement la commission du bâtiment sur la situa- dation de l'activité dès le 2e trimestre le volume de travail preste c'est-à-dire tion conjoncturelle dans le secteur de de 1992. L'appréciation de l'activité le nombre d'heures-ouvriers travail- la construction. est devenue inquiétante au 4e trimes- lées dans les branches du bâtiment et tre, particulièrement dans le secteur du du génie civil, à l'exclusion des Evolutionen 1992 gros-œuvre et du génie civil. métiers du parachèvement. Indicateurs d'activité Évolution de l'activité Depuis 1986, la conjoncture dans le Solde des réponses positives et négatives en % secteur de la construction s'est constam- Source : Enquête trimestrielle de la Chambre des Métiers ment améliorée pour arriver à son point culminant en 1991. Au cours de 1989 1990 1991 1992 1 année 1992, on assiste à une progres- 1 2 1 2 1 2 1 2 3 4 sion ralentie de la conjoncture dans le secteur. Gros-œuvre & génie civil 7,9 23,4 30,9 34,8 10,4 11,8 15,7 14,8 4.7 -19,3 Toiture & étanchéité 51,5 44,7 31,5 67,3 51,9 22,4 47,7 19,3 20,7 25,9 Si pour les 11 premiers mois de l'année Inst. sanitaires & chauffage 33,6 54,8 59,2 69,2 44,8 35,2 57,5 51,1 47,3 47,7 1992, l'activité du secteur de la Installations électriques 70.5 77,2 83,7 60,3 34,0 25,7 39,3 19,4 22,9 5,1 construction a encore progressé de Menuiserie 31,4 51 ? 56,2 537 50,6 35 6 49,6 16,7 24,8 16,8 3,6 %, soit 1,1 % dans le gros-œuvre et Serrurerie 48,6 63,6 73.6 39,3 65,1 32,4 38,1 31,7 22,4 17,2 5,4 % dans le génie civil, c'est dû au fait Plâtriers & façades 49,2 47,2 38,6 41.7 49,4 32,8 39,8 39,5 28,3 2,9 qu'en 1991, l'hiver rigoureux avait Revêtements de sols & murs 58,9 56,8 70,1 75.4 47.5 71.8 33,6 43,0 40,8 38,5 ralenti l'activité dans les deux branches Peinture 51,6 70,4 77.6 48,1 55,4 68,9 1,6 37,7 21,5 15,2 du bâtiment et du génie civil. Construction au total 26,8 42,4 47,3 46,9 29,1 23,3 27,9 22,6 16.0 3,1 L'enquête mensuelle du Statec montre que l'activité dans la construction est depuis le début de l'année 1991 due à Selon l'enquête d'activité du Statec, le chiffre d'affaires de la branche du gros-œuvre la bonne tenue du génie civil tandis que et du génie civil a connu l'évolution suivante : l'activité dans le bâtiment a stagné. Indice du chiffre d'affaires* Les résultats de l'enquête de conjonc- (Gros-œuvre et génie civil) ture trimestrielle effectuée par la Base 100 en 1985 Source : Statec Unité : Variation en % par rapport à l'année précédente

1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992' Construction au total 14,8 12,2 12,1 5,8 20,2 11,2 19,6 Bâtiment 14,7 5,4 10,3 16,9 30,9 3,7 10,7 Génie civil 14.9 18.5 13,5 -3,0 10,2 19,6 28,5 Moyenne janvier-novembre Indice de la construction (Production du mois)* Base 100 en 1985 Source : Statec Unité : Variation en % par rapport à l'année précédente

1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992' Construction au total 9,3 8,5 5,7 7,5 4,4 1,8 3,6 Cet indice ne reprend que le chiffre d'af- Bâtiment 5,8 -0,4 4,3 15,3 10.4 -4.5 1.1 faires des secteurs du gros-œuvre et du Génie civil 13.57 18.0 12,7 -4.4 -1.7 9.0 5,4 génie civil à l'exclusion des métiers du Moyenne janvier-novembre parachèvement.

77 Le chiffre d'affaires du secteur de la Nombre d'entreprises dans les métiers de la construction construction a progressé de 19,6 % au Situation au 30 juin cours des 11 premiers mois de l'année Source : Chambre des Métiers Unité : Nombre 1992, par rapport à la même période de 1991. A noter une augmentation du 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992' chiffre d'affaires de 10,7 % pour le sous-secteur du bâtiment et une pro- Gros-œuvre & génie civil 248 244 258 278 306 324 344 gression record de 28,5 % pour celui Parachèvement 1 101 1 096 1 089 1 089 1 107 1 114 1 156 du génie civil. Ces fluctuations sont Constructions spéciales 23 22 23 22 21 23 20 liées au rythme, souvent erratique dans ce secteur et à la demande fluctuante Total 1 372 1 362 1 370 1 389 1 434 1 461 1 520 entre prestations du bâtiment et du génie civil. Chiffres provisoires Notons toutefois que l'enquête d'acti- vité du Statec n'englobe pas les entre- prises étrangères travaillant régulière- ment sur le marché luxembourgeois. Depuis 1988 le nombre de faillites dans le secteur de la construction s'est Le tableau suivant, issu des statistiques décru suite à l'accroissement du niveau sur le chiffre d'affaires, donne une idée d'activité. Mais à partir de 1992, on de la croissance de l'importance éco- constate de nouveau une augmentation nomique de ces entreprises étrangères. du nombre de faillites. Part des entreprises étrangères dans le chiffre d'affaires Source : Administration de l'Enregistrement et Statec Unité :% Nace 1985 1986 1987 1988 1989 1990

501 Construction d'immeubles 5,1 6,0 8,6 11,7 15,1 16,8 502 Génie civil 0,8 3,2 4,4 3,9 4,9 5,2 503 Installations techniques 2,0 5,0 8,6 9,2 9,8 10,1 504 Aménagement & Parachèv. 8,0 10,0 12,7 16,4 21,4 23,9

Construction total 3.9 5,7 8,1 9,8 12,2 13,3

Depuis 1985 la part des entreprises Evolution du nombre de faillites étrangères opérant depuis les régions limitrophes sur le marché luxembour- Source : Chambre des Métiers Unité Nombres geois, n'a cessé de s'accroître. Ainsi 1988 1989 1990 1991 1992 pour le secteur de la construction au total, les entreprises étrangères réali- Promotion immobilière préfabriquée 6 5 3 3 5 saient 13 % en 1990 du chiffre d'af- Entrepreneurs 4 1 3 1 6 faires du secteur, contre seulement 4 % Métiers du parachèvement 6 4 3 10 cinq années plus tôt. La pénétration Commerce de matériaux 2 2 3 5 des entreprises étrangères dans la branche de l'aménagement et du para- Total 16 12 10 26 chèvement a pour ainsi dire triplé en 8 l'espace de cinq ans. L'importance tou- jours croissante des entreprises étran- Depuis le début de la reprise en 1986, sur 100 entreprises indigènes on gères démontre clairement l'attracti- le nombre d'entreprises ayant leur recensait 25 entreprises étrangères. vité du marché luxembourgeois pour siège au-delà des frontières et opérant Pour 1992, ce taux de pénétration est ces entreprises et la facilité de pénétra- d'une façon systématique sur le marché passé à quelque 84 entreprises étran- tion des entreprises étrangères sur le luxembourgeois a constamment aug- gères. Pour certains corps de métiers, marché luxembourgeois, preuve d'une menté. Ainsi si l'on considère les entre- tels les métiers de la couverture ou des absence complète d'entraves adminis- prises étrangères inscrites au rôle de la installations de chauffage et sanitaires, tratives. Chambre des Métiers et en admettant ce taux de pénétration s'élève déjà à que ce sont ces entreprises qui travail- plus de 100, comme il ressort du lent le plus systématiquement au tableau ci-dessous. Grand-Duché, on constate qu'en 1985 Entreprises et emploi Entre 1986, année de la reprise, et Taux de pénétration des entreprises étrangères 1992, le nombre d'entreprises du sec- Source : Chambre des Métiers Unité: Entreprises étrangères sur 100 entreprises indigènes teur de la construction a augmenté de 6,5 %, tandis que le taux de progres- 1985 1991 1992 sion du nombre des entreprises du sous-secteur gros-œuvre et génie civil a Construction au total 25 75 84 été de plus de 30 %. dont Gros-œuvre & génie civil 31 69 79 En 1992, le nombre d'entreprises dans Couverture de toitures la construction a augmenté de 4 %. Ces 78 155 167 Serrurerie 26 137 145 nouvelles entreprises appartiennent Installations sanitaires principalement à la sous-branche du 28 155 188 gros-œuvre et du parachèvement. Installations de chauffage 58 113 114

78 Les effectifs salariés ont évolué de la façon suivante: Étant donné la situation tendue du marché de l'emploi, l'intervention de Nombre de salariés dans la construction l'Administration de l'Emploi se traduit Situation au 30 juin par un octroi très restrictif d'autorisa- Source : Chambre des Métiers tions de travail collectives à des entre- Unité: Nombre prises opérant au Grand-Duché avec Nombre d'ouvriers des travailleurs non-communautaires. 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992' Il paraît intéressant de retenir que l'oc- Gros-œuvre & génie civil 7 439 7 614 7 881 8 265 9 14S 10 248 10 366 troi d'autorisations de travail collec- Parachèvement 6 441 6 803 7 304 8 059 8 797 9 403 10 293 tives à des entreprises étrangères a été Constructions spéciales 260 266 280 244 232 242 201 élevé au cours des années écoulées, ceci en raison de la surchauffe de la Total 14 125 14 683 15 465 16 568 18 177 19 893 20 860 conjoncture, de délais de constructions contraignants et surtout de la non-dis- Nombre d'employés ponibilité d'entreprises de construc- tion, de la place disposant de capacités Gros-œuvre & génie civil 600 643 643 630 734 868 1068 et d'un potentiel en main-d'œuvre et Parachèvement 1343 1 404 1 510 1 789 1 918 2 036 2 292 en matériel suffisant pour des chantiers Constructions spéciales 136 135 139 139 144 143 129 de très grande envergure.

Total 2 079 2 182 2 292 2 558 2 796 3 047 3 619 Une politique restrictive en matière I Chiffres provisoires d'octroi de nouvelles autorisations de travail collectives permettrait de pré- server à l'immédiat le secteur national Notons que l'emploi salarié global Le principe de la libre circulation de la construction face à l'annonce dans la construction est passé de consacré par la loi luxembourgeoise d'un essoufflement conjoncturel. 16.200 personnes en 1986 à quelque conformément au règlement CEE no 24.500 personnes en 1992.* Cette aug- 1612/68, dispense formellement les Par ailleurs, étant donné le chiffre de mentation s'explique par le niveau ressortissants des pays membres des 16 millions de demandeurs d'emploi à d'activité particulièrement élevé, Communautés Européennes de l'exi- l'intérieur des pays de la C.E.E.. il y a proche de la surchauffe, qui a caracté- gence des permis de travail. Ainsi, lieu de rappeler les directives de la risé l'ensemble de la branche durant l'Administration de l'Emploi ne dis- Commission nationale de l'Emploi ces dernières années. pose plus de ce moyen de régulation, visant l'arrêt général du recrutement de appliqué à l'époque dans l'intérêt de main-d'œuvre assujettie au régime des Le nombre très élevé de personnes la sauvegarde de l'emploi national. permis de travail. occupées actuellement dans la construction et le chiffre de deman- deurs d'emploi en progression régu- Le libre accès à l'emploi des ressortis- Prix lière depuis le début de l'année 1992 sants ibériques en vigueur depuis le 1er font que toute baisse, même très faible, janvier 1993 risque d'engendrer des Avec la reprise conjoncturelle depuis du niveau d'activité du bâtiment peut tensions au niveau de l'emploi, en cas 1986, l'inflation dans la construction a entraîner une augmentation sensible d'un relâchement de la demande connu un mouvement vers le haut qui du nombre de demandeurs d'emploi. conjoncturelle. En effet, les s'est surtout accélérée à partir de l'an- employeurs ne sont plus obligés à pui- née 1989. Pour l'année 1992 la hausse Étant donné le poids économique du ser lors d'engagements ou de réengage- de l'indice des prix à la construction secteur de la construction et notam- ments dans le réservoir de chômeurs pour les bâtiments résidentiels et semi- ment les emplois nombreux dans les indemnisés inscrits à 1ÄDEM, mais résidentiels est pratiquement de 7 % ; branches d'activités économiques peuvent aussi engager de la main- toutefois elle s'explique en partie par la situées en aval et en amont de ce sec- d'œuvre nouvellement immigrée au modification du taux de TVA. qui est teur, tout recul significatif de l'activité Grand-Duché. passé en date du 1 janvier 1992 de risque encore d'accroître le nombre 12% à 15% et qui a entraîné une des chômeurs indemnisés. hausse mécanique de 2,7 % entre octo- Il n'est toutefois pas à exclure qu'un bre 1991 et avril 1992. II importe de relever qu'un des moyens effet d'auto-régulation pourra jouer d'intervention gouvernementale qui a dans le sens d'une adaptation de la L'on note que depuis 1986 l'évolution permis dans les années de crise 1980- venue de ressortissants portugais au des prix de la construction a été plus 1985 de circonscrire le sous-emploi nombre des emplois disponibles élevée que celle observée pour les prix consistait en une limitation très stricte dans la branche de la construction. à la consommation. du nombre de permis de travail déli- vrés aux ressortissants de pays-tiers. Indice des prix à la construction de logements Enquête semestrielle des prix à la construction Le nombre de salariés s'élevait à 20.900 Indice de synthèse personnes selon les données du Centre Informatique de la Sécurité Sociale. Source : Statec Unité : Taux de variations annuels en % L'écart entre les deux sources est dû au fait que la Chambre des Métiers classe 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 un certain nombre de corps de métiers parmi les métiers de la construction qui Prix de la construction 3,9 4,2 2,9 5,6 5,2 4.8 6,9 suivant la classification NACE utilisée par le Statec ne rentrent pas dans le sec- Prix à la consommation 0.3 -0.1 1.4 3.4 3.7 3,1 3.2 teur du bâtiment.

79 Evolution des prix en % par corps de métier Enquête semestrielle des prix à la construction Indices généraux - Moyennes annuelles Source : Statec Unite : Taux de variations annuels en % 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

INDICE DE SYNTHÈSE 3.9 4.2 2.9 5.6 5.2 4.8 6.9 1. GROS-ŒUVRE 5.1 5.4 3.2 6.6 5.1 5.0 6.9 1.1. Terrassement 5.4 8.1 4.6 8.9 10.9 6.5 11.5 1.2. Gros-œuvre 4.8 5.2 3.0 6.2 4.7 4.9 6.5 2. TOITURE 2.2 1.8 1.7 4.4 6.2 4.0 5.9 2.1. Charpente 2.1 2.1 1.4 3.4 9.8 3.8 5.6 2.2. Couverture 3.2 1.7 1.1 3.1 4.2 4.4 7.2 2.3. Zinguerie -0.1 1.1 3.8 9.9 2.9 3.8 3.5 3. FERMETURE DU BÂTIMENT 3.5 4.4 3.0 6.1 4.2 4.2 6.0 3.1. Menuiserie extérieure 3.7 4.7 2.9 6.1 4.6 4.5 5.9 3.2. Vitrage 2.6 3.1 3.4 6.4 2.3 2.4 6.6 4. INSTALLATIONS TECHNIQUES 3.1 2.5 3.2 5.3 5.9 5.8 8.8 4.1. Installations sanitaires 2.2 1.9 3.2 5.4 5.0 5.4 8.4 4.2. Installations de chauffage 2.9 2.4 3.1 4.8 5.9 6.1 8.3 4.3. Installations électriques 4.6 3.3 3.2 5.7 7.2 6.4 10.9 4.4. Ascenseur 5.7 4.2 4.6 6.1 3.8 3.7 4.4 5. PARACHÈVEMENT 3.2 4.0 2.7 4.6 5.0 4.5 6.7 5.1. Carrelage 0.3 3.5 2.5 4.3 3.9 3.9 7.2 5.2. Marbrerie 4.1 4.1 3.9 6.6 10.9 4.0 7.9 5.3. Revêtement de sol 4.4 2.8 2.1 4.9 2.3 5.6 7.9 5.4. Menuiserie intérieure, serrurerie 4.3 4.0 1.9 4.6 5.1 5.3 7.7 5.5. Plâtrerie 2.4 3.2 2.0 1.7 0.4 3.5 4.9 5.6. Peinture 3.3 4.0 4.1 5.4 5.3 4.2 5.3 5.7. Façade 6.7 6.2 4.2 7.9 4.2 4.9 6.8

Les hausses de prix les plus fortes se Gain horaire moyen brut dans la construction sont concentrées pour l'année 1992 Sources : 'Statec 2Chambre des Métiers sur certaines prestations comme le ter- rassement et les installations électri- Gros-Œuvre & génie civil ' Parachèvement2 ques. En général, le retournement de la conjoncture a fait que la hausse des Année Salaire en Taux de Indice Salaire en Taux de Indice Indice prix observée au 2ème semestre 1992 n'a été que de 1,3 %, tandis qu'elle francs variation francs variation échelle s'élevait à 2,8 % au courant du semes- (octobre) juin mobile tre précédent (effet TVA exclu). 1970 69,7 _ 100,0 63,8 _ 100,0 100,0 1975 139,0 18,5 199,7 136,6 23,6 214,1 141,7 1980 198,0 10,6 6,2 Salaires 284,3 193,3 302,8 191,7 1985 262,0 3,5 375,8 256,2 2,9 401,4 249,8 Gain horaire moyen brut 1986 270,0 3,1 387,4 270,2 5,4 423,3 254,6 Le tableau suivant reprend l'évolution 1987 277,0 2,6 397,3 292,2 8,1 458,0 257,2 du gain moyen horaire brut dans les 1988 286,0 3,3 410,4 300,3 2,7 470,7 257,7 branches du gros-œuvre et du génie 1989 306,0 7,0 439,1 313,1 4,3 490,8 266,0 civil ainsi que des branches du para- 1990 chèvement. Il résulte de ce tableau que 320,0 4,6 459,2 334,3 6,8 524,0 274,7 les augmentations réelles moyennes 1991 352,2 5,3 552,0 285,0 des salaires ont évolué d'une façon 1992 294,0 positive à partir de 1988. Pour les branches du gros-œuvre et du génie civil (pour lesquelles les données ne Salaires effectifs par tête de 7,2 %. En déflatant par l'in- sont disponibles que jusqu'en 1990), flation, l'évolution réelle des salaires et on remarque une forte augmentation En 1991, la progression des salaires et traitements a été de 3,8 %. Pour les 11 réelle en 1989. Pour les branches du traitements effectivement payés, y premiers mois de l'année 1992, l'évo- parachèvement, les hausses réelles se compris les éléments accessoires, telle lution de la masse des salaires et traite- sont accentuées à partir de 1990, où le qu'elle provient de l'enquête mensuelle ments a continué à progresser de façon taux de variation annuel des salaires du STATEC sur l'activité dans la soutenue (9,6 %) par rapport à la moyens atteint 6,8 % respectivement construction (Gros-œuvre et génie même période de 1991, malgré une 5,3 % contre 3,2 % respectivement civil), a été de 11,9 % pour une pro- stagnation des effectifs salariés 3,7 % pour l'évolution de l'échelle gression des effectifs de 4,1 %, soit une (0,3 %). La rémunération réelle par mobile des salaires. hausse de la rémunération nominale tête a augmenté en 1992 de 5,9 %.

80 Pour les seuls ouvriers, le salaire réel Évolution des salaires et traitements dans la construction mensuel par tête a augmenté pendant Source : Statec Unité : Taux de variation en % les mois de janvier à novembre 1992 de 5,8 % par rapport à la même 1988 1989 1990 1991 1992' période de 1991, tandis que le salaire Employés et ouvriers horaire réel n'a augmenté que de Masse des salaires et traitements 5,0 11.4 13.3 11.6 9.6 4,7 %, ce qui conclut à un recours plus Effectifs salariés totaux 2,8 2,8 6,8 4.1 0.5 systématique aux heures supplémen- Inflation 1.4 3.4 3.7 3.: taires. Rémunération par tête L'évolution dynamique des salaires a — nominale 2.1 8.4 6.1 7.2 9.3 bien entendu été soutenue par les — réelle 0,8 4.8 2.3 3.8 5,9 conditions du dernier contrat collectif Ouvriers conclu au 1er mars 1991 dans le sec- Masse des salaires 5,0 11» 13.1 11.1 8.8 teur de la construction, qui stipulaient Effectifs des ouvriers 2.7 3.1 7.0 4.0 -0.4 une augmentation des salaires effectifs Heures payées 2.0 4.8 7.3 3.3 0.7 de 3,3 % avec effet immédiat et une Salaire horaire augmentation supplémentaire de 10 — nominal 2,9 6.8 5.4 7.6 8.0 francs/heure à partir du 1er janvier — réel 1.6 3.2 1.7 4.1 4.7 1992. Salaire mensuel — nominal 2,2 8,5 5.7 6.8 9,2 — réel 0,9 4.9 2.0 3.4 5,8 ' janvier — octobre

TRANSPORTS L'activité du Port de Mertert en 1992

En dépit de la régression de l'activité satisfaisants : le bénéfice net après Le courant import, à l'inverse, a enre- dans le secteur sidérurgique, l'activité impôts de 15 151 649.- francs marque gistré une forte croissance : + 27,7 % du port de Mertert a nettement pro- une augmentation assez sensible par pour un total de 1 069 100 t. Il a béné- gressé en 1992 (+ 8,2 %) : les transbor- rapport à 1991 (13 931 462.- francs). ficié entre autre d'une poussée de dements fluviaux ont atteint 1 849 755 S'il est vrai que les produits financiers, 37,0 % du trafic charbonnier, lequel a t contre 1 709 374 t en 1991. Il s'agit bien qu'en régression de 7.9 %, sont rassemblé 536 700 t, soit le tonnage le du tonnage le plus élevé atteint depuis une fois de plus à la base de cette évo- plus élevé jamais atteint. Il s'y ajoute un 1979 (1 898 377 t), l'exercice se clas- lution favorable, il y a lieu toutefois de accroissement de 83,4 % des récep- sant 4e depuis la mise en service du noter que les péages portuaires (reve- tions de produits pétroliers (405 600 porten 1966. nus locatifs et redevances-tonnage t). Du point de vue tonnage, l'exercice confondus), se chiffrent à 12 507 805.- se classe en 3e position pour cette caté- Le trafic total du complexe portuaire francs et enregistrent ainsi une aug- gorie de combustibles liquides. Les au 31.12.1992, dépendance de Bech- mentation de 25,2 %. arrivages de produits sidérurgiques, Kleinmacher incluse, s'élève à matières premières et produits finis et demi-produits confondus, ont par 2 107 184 t contre 1 911 740 t en Analyse du trafic portuaire 1991, soit une augmentation de contre chuté de 42,5 % et n'ont plus 195 444 t ou 10,2 %. C'est pour la pre- Le courant export a chuté de 10,5 % atteint que 32 700 t. En ce qui mière fois que le cap des 2 millions de pour n'atteindre que 780 622 t, ceci concerne les matériaux de construc- tonnes a été dépassé. surtout sous l'effet d'une diminution tion, lesquels accusent certes une des produits sidérurgiques, suite à la régression de 53,8 % pour se fixer à Le trafic terrestre portuaire, non com- conjoncture maussade dans ce secteur 60 800 t, il y a lieu de relever toutefois pris dans le trafic total, a porté en 1992 industriel. En effet, les exportations de qu'il s'agit d'une situation passagère. sur 49 7041 contre 249 342 ten 1991. laminés finis et demi-produits portent Enfin, les produits agricoles, avec un Cette forte régression est imputable en à elles seules la marque d'une forte tonnage de 25 200 t, ont accusé une premier lieu à l'arrêt définitif, en sep- baisse de 38,9% (132 600 t contre progression de 19,5 %. tembre 1991, des arrivages de matières 216 900ten 1991). Les laitiers de haut premières, destinées à la fabrication de fourneau ont chuté de 277 300 t en Notons à titre accessoire que, du point de grave-laitier pour la construction de 1991 à 236 800 t en 1992, soit une vue quantitatif, c'est la première fois l'autoroute Luxembourg-Trêves. diminution de 14.6 %. Les produits depuis 1985 que les importations l'em- agricoles ont noté une légère augmen- La diminution des expéditions de portent sur les exportations, tout en attei- tation de 5,9 % pour s'élever à 30 000 t gnant le tonnage record de 1 069 100 t. laminés par route via le port de Mertert (28 300 t en 1991). Le clinker de (37 384 t) a contribué elle-aussi au ciment par contre a enregistré une Le trafic sidérurgique dans son ensem- recul du trafic portuaire non lié à la année record avec 370 400 t (325 500 voie d'eau. ble, importations et exportations t en 1991, soit une augmentation de confondues, a chuté à 411 500 t, et a 13,8 %). Le produit en question a donc Les résultats financiers de la Société du contribué de ce fait en 1992 à raison de eu un effet amortisseur dans la dégra- 22.2 % seulement au tonnage por- Port Fluvial de Mertert peuvent eux dation générale des exportations. aussi être considérés comme plus que tuaire global, contre 33,3 % en 1991,

81 cédant ainsi le premier rang au char- roulement des grues du quai sud, tonnase de 8 906 000 t contre bon (29,0 %). Ils sont suivis des pro- l'éclairage des voies ferrées longeant 8 916 000tenl991(0,l %). duits pétroliers (21,9 %) et du clinker les quais, l'acquisition d'une impri- de ciment (20,0 %). mante de rechange pour les besoins de En 1992, les transports d'approche du la bascule pour camions, ainsi que port ont été assurés à raison de 5 1 % Le trafic de la dépendance de Bech- l'étude de faisabilité en rapport avec par le rail, contre 49 % par la route Kleinmacher a progressé de 27,2 % : une extension éventuelle des aires de (68%resp. 32 % en 1991). en 1992, 27 400 t y ont été manuten- stockage moyennant mise en valeur de tionnées, contre 202 400 ten 1991. la langue de terre située entre l'aire de virage du port et le cours de la Moselle, Perspectives pour 1993 terrain non exploitable jusqu'à présent, Investissement et emploi d'une superficie d'environ 1 ha. Les Le premier janvier 1993, le marché Quelques faits saillants méritent d'être conclusions de ladite étude numérique unique européen a été mis en place. Il relevés en relation avec les investisse- et aérodynamique devront être dispo- devra stimuler certainement la crois- ments en général et l'exploitation por- nibles prochainement et serviront par sance, les échanges et, par conséquent, tuaire en particulier : la suite de base pour l'étude de rentabi- les transports. En revanche, l'ouverture lité. Les investissements susmention- des marchés, la liberté d'établissement, Lors de la conception du mode d'ex- nés, faits à charge du fonds d'améliora- la libre prestation de services déclen- ploitation du port de Mertert, les pro- tion des conditions d'exploitation du cheront plus de concurrence tant dans moteurs avaient opté jadis pour un port, s'élèvent au total à 5 964 000.- les relations internationales que sur les modèle qui consistait à installer sur la ïrancs. A noter que l'étude mentionnée anciens marchés nationaux. Le secteur darse deux entreprises de manutention ci-dessus est établie en tenant compte distinctes qui devaient se faire mutuel- des transports n'y échappera certaine- de l'approfondissement du chenal ment pas. Pour la navigation fluviale, le lement concurrence. A l'origine, ce navigable de la Moselle, lequel nécessi- mode d'exploitation avait l'avantage défi sera d'autant plus grand que dans tera une modification de l'accès du un proche avenir, et par le biais de la d'offrir des tarifs de manutention résul- port depuis le courant de la Moselle. tant du libre jeu de concurrence, mais liaison Main-Danube, le réseau fluvial En ce qui concerne l'approfondisse- européen sera accessible aux flottes au fil des ans, cet avantage a perdu d'in- ment lui-même, il y a lieu de relever térêt. D'un autre côté, ce mode en des pays de l'Est. A l'heure qu'il est, la que, sur le secteur allemand en aval du Commission européenne est mandatée question présentait l'inconvénient port de Mertert, les travaux se dérou- d'exiger un dédoublement d'une partie pour négocier avec les pays tiers les lent conformément aux prévisions et conditions dans lesquelles devraient importante des équipements de manu- seront probablement terminés au prin- tention et des frais de gestion. Dans le s'effectuer à l'avenir les relations flu- cadre de mesures de rationalisation et temps prochain dans les biefs de viales Est-Ouest. d'optimisation des équipements, par le Müden, Lehmen et Zeltingen, alors biais d'une restructuration systémati- que pour les autres sections les prépa- Parallèlement, l'on discute à l'heure que de l'exploitation du port, MANU- ratifs sont actuellement en cours. actuelle certaines questions en matière PORT S.A. et PORTLUX S.A. ont Enfin, il y a lieu de relever le démar- de réglementation fluviale, notamment convenu depuis un an et demi d'une rage, en avril 1992, de la nouvelle unité l'abolition éventuelle du système d'af- plus étroite collaboration entre les de production pour éléments préfabri- frètement au tour de rôle et la suppres- deux sociétés. Ladite collaboration qués par l'entreprise FEIDT s.à.r.l. sion des tarifs obligatoires en Alle- vient d'aboutir à la création d'une nou- dans la zone industrielle régionale por- magne. velle société de manutention, sous la tuaire. La centrale à béton, incorporée dénomination de LUXPORT S.A., dans l'usine, est opérationnelle depuis Du point de vue économique, l'année d'un capital social de 50 millions de février 1992. 1993 ne s'annonce guère meilleure que LUF, tout en regroupant les actifs et 1992. Aussi, les perspectives de crois- passifs des anciens manutentionnaires, En ce qui concerne l'emploi, l'on sance ont dû être révisées à la baisse, lesquels seront maintenus en tant que notera une augmentation sensible par pour le Luxembourg comme pour les sociétaires. rapporta 1991 : au 31 décembre 1992, autres pays d'Europe occidentale. Le l'ensemble de l'effectif des entreprises STATEC table sur une croissance du Cette restructuration sera d'un avan- implantées au port se chiffrait à 121 PIB (version nationale) de 2,3 %. Les tage certain pour la réalisation d'un personnes, soit 27 employés et 94 sombres présages des économistes projet nouveau, en rapport avec le ouvriers, contre 81 en 1991. Cette obligent à envisager l'année 1993 avec transbordement et le stockage d'im- comparaison tient évidemment appréhension. portantes quantités de ferraille au port compte de la création de 41 emplois de Mertert pour les besoins de la nou- nouveaux par la société Feidt dans la Dans un contexte général, il faut noter velle aciérie électrique de ProfilArbed zone industrielle portuaire. que les activités portuaires dépendent Esch-Schifflange. A l'heure actuelle, à l'heure actuelle dans leur ensemble les études concernant la mise en ser- pour près d'un quart de l'activité sidé- vice d'une grue appropriée ainsi que Trafic sur la Moselle — Transports d'ap- rurgique. Aussi, la sidérurgie se situe l'aménagement d'une aire de stockage, proche toujours parmi les principaux clients adaptée à un stock permanent au port A l'écluse de Coblence, le trafic amont du Port de Mertert. C'est pourquoi les de 70 000 t et regroupant 7 qualités et aval a atteint 15 785 000 t contre activités portuaires restent elles aussi, différentes, sont en cours et devraient 15 194 000 t en 1991, soit une aug- comme par le passé, tributaires de ce être conclues sous peu. Les investisse- mentation de 3,9 %. Le trafic sarrois, secteur. Dans ce contexte, il y a lieu de ments à réaliser dans ce contexte au compris dans le trafic total susmen- relever qu'avec la mise en service de la port de Mertert sont évalués à 120 mil- tionné, a également enregistré une nouvelle aciérie électrique à ProfilAr- lions de francs. légère progression de 2,7 % pour s'éle- bed Esch-Schifflange fin 1993, les ver à 3 772 000 t, contre 3 673 000 t importations de ferrailles par voie flu- Parmi les investissements de quelque en 1991. viale connaîtront une progression envergure consentis par la SOCIETE remarquable. En effet, il est prévu DU PORT FLUVIAL, il y a lieu de A l'écluse de Grevenmacher. le trafic d'acheminer via Mertert 250 à relever le redressement du chemin de est resté pratiquement stable avec un 300 000 t/an.

82 A court terme, les exportations de clin- Société des Bétons Feidt devraient En effet, fin mars, le trafic portuaire à ker de ciment via Mertert devraient pleinement contribuer à l'expansion Mertert a atteint 413 2S t. contre également augmenter. des activités sur le quai nord. 510 777 t au 31 mars 1992, soit une regression de 97 491 t ou 19,1 %. En y Les autres produits piliers, tels que le Malgré une éventuelle déficience de incorporant les transbordements à la charbon et les produits pétroliers, l'hydraulicité sur le Rhin ou d'autres dépendance de Bech-Kleinmacher, le devraient atteindre un niveau de croi- intempéries difficilement prévisibles, il trafic total du complexe portuaire se sière identique à celui de l'an passé. est permis toutefois de considérer trouve porté fin mars à 461 457 t. contre l'exercice 1993 avec une certaine séré- 568 262 t au 31 mars 1992. soit une A partir de janvier 1993, les arrivages nité en ce qui concerne le port de Mer- diminution de 106 805 t ou 18.8 %. de matières premières via la voie flu- tert, bien que le premier trimestre mar- viale pour les besoins de la nouvelle que quelque recul par rapport à la (Source : Extrait du rapport annuel 1992 unité de production de prédalles de la même période de l'année précédente. de la Société du port fluvial de Mertert)

STATISTIQUES Intrastat

Le système Intrastat est entré en — une seule déclaration mensuelle (au — l'introduction de seuils d'exclusion vigueur au 1er janvier 1993 dans le lieu des déclarations au coup par dispensant beaucoup de petites et cadre de la réalisation du marché inté- coup) moyennes entreprises de la déclara- rieur. Ce système vise la collecte des — moins de variables à déclarer (12 au tion Intrastat. données de base sur le commerce lieu de 54) intra-CE de marchandises directement — harmonisation des notions au Le STATEC a ainsi épuisé toute la auprès des opérateurs intra-commu- niveau communautaire, et notam- marge de manœuvre concédée par la nautaires. réglementation communautaire aux ment des nomenclatures. autorités nationales. Tout allégement Avant cette échéance, la statistique du Aussi les entreprises qui par le passé supplémentaire ne peut se faire commerce intra-communautaire de ont établi de leur propre chef les docu- qu'après amendement de la réglemen- marchandises était établie sur base des ments administratifs confirment-elles tation CE. documents administratifs générale- le réel allégement apporté par le sys- ment remis lors du passage de la fron- tème Intrastat. Beaucoup de redevables de l'informa- tion statistique ont d'ailleurs réagi dans tière. Ces documents comprenaient Les entreprises qui passaient par un plus de rubriques (54 au lieu de 12 des termes constructifs aux nouvelles tiers déclarant et qui continuent à le dispositions et nous les en remercions dans Intrastat) et devaient être pro- faire (cette possibilité est expressément duites au coup par coup. vivement. Nous nous félicitons égale- prévue dans le règlement de base) ment du fait que certaines entreprises, voient leurs frais administratifs dimi- qui ont connu des problèmes de Globalement la libéralisation de la cir- nuer (les tiers déclarants ayant adapté culation des échanges des marchan- démarrage, sont sur le point de trouver leurs tarifs compte tenu de la réduction le rythme de croisière. dises au sein du marché intérieur se des variables). solde par un avantage net pour les opé- rateurs intra-communautaires. Les Dans le cadre du règlement de base Les statistiques du commerce extérieur charges relatives au système Intrastat (règlement CEE no 3330/91 du sont une source d'information indis- sont largement compensées par la Conseil du 7 novembre 1991 relatif pensable dans une économie très réduction des coûts due à la suppres- aux statistiques des échanges de biens ouverte. sion des contrôles aux frontières : entre Etats membres) les autorités des Etats membres ont veillé à établir un - circulation plus rapide des marchan- Pour répondre aux exigences qualita- équilibre entre l'allégement des tives de cette statistique tous les rede- dises (pas d'arrêts aux frontières) et charges administratives des entreprises vables qui ne se sont pas encore donc baisse des coûts de transports, d'une part, et la qualité statistique de conformés à leur obligation sont appe- — abolition des documents adminis- l'autre. lés à le faire dans les meilleurs délais. tratifs relatifs au contrôle, donc Après avoir fait preuve d'une certaine réduction des frais administratifs. Au Luxembourg, le STATEC a tenté de flexibilité pendant la période de répondre à ce double objectif dans les démarrage, le STATEC se voit Le fait que tous les opérateurs n'en res- limites du règlement communautaire contraint d'appliquer des sanctions sentent pas les effets est sans doute dû à par (conformément à l'article 14 du règle- un problème de redistribution entre les ment de base) envers ceux qui ne différents intervenants dans les — une longue et vaste campagne d'in- formation, répondent pas à leur obligation statisti- échanges, mais n'est pas directement que (article 8 du même règlement) ou imputable au système Intrastat. — la mise à disposition d'un ensemble d'outils visant à simplifier la tâche qui ne se conforment pas à l'ensemble des dispositions. Par rapport aux procédures statistiques des entreprises, antérieures, le système Intrastat pré- — la détermination de modalités d'ap- sente des allégements indéniables : plication relativement simples. (Source : Communiqué du STATEC)

83 ENSEIGNEMENT

Den Technique... deen anere Lycée Projet PROF: Neue Berufe - neue Ausbildungen

Oie Einführung neuer Technologien Wo ein Wille ist. ist auch ein Weg - die Programmkommissionen erar- hat eine Aera der völligen Umgestal- beiten auf der Basis der Rahmen- tung der Arbeitsweisen in den Indu- Wie können die neuen Anforderungen lehrpläne Programme für die ein- striebetrieben und in den Büros einge- in die Ausbildung aufgenommen wer- zelnen Fächer und die einzelnen leitet. Wir befinden uns erst am Anfang den ? Mit welchen Methoden kann Jahrgänge = Programm dieser Entwicklung, welche die auto- bspw. eine Schlüsselqualifikation wie matisierten Arbeitsabläufe auf die ..die Qualität seiner Arbeit selbst Durch die einmalige Zusammenarbeit Maschinen überträgt und welche vom bewerten", zusammen mit den neuen aller betroffener Lehrer, der Ingeni- Facharbeiter, vom Angestellten, vom Inhalten im Unterricht vermittelt wer- eure, der Werkstattlehrer und der Leh- Handwerker und vom Techniker mehr den, ohne daß durch diese sanfte rer der allgemeinbildenden Fächer Fachkenntnisse und mehr menschliche Revolution der Schulbetrieb zu arg konnten darüber hinaus folgende Fähigkeiten - überlegen, entscheiden, gebeutelt wird ? strukturelle Verbesserungen erzielt bewerten - verlangt. Das traditionelle werden : Ausbildungsmuster : zuschauen Zu diesem Zweck hat das MEN 1991 nachahmen - und mit steigender mil dem Projekt PROF (Projekt fir 1. eine systematische Umsetzung der Geschicklichkeit ein Leben lang die- d'Objektiver vun der formation profes- Kenntnisse, die im theoretischen selben Arbeiten verrichten» ist nicht sionnelle ze fonnuléeiren) eine LTnterricht erworben werden, ins mehr gültig. Methode entwickelt, die es ermöglicht, Praktische im Rahmen des Werk- die erforderlichen Erneuerungen in stattunterrichts Sehlüsselqualifikationen die Berufsausbildung aufzunehmen. 2. fächerübergreifende Unterrichts- Die. praktischen Grundkenntnisse und einheiten, damit die Jugendlichen Somit konnte die Berufsausbildung der das theoretische Wissen, welche vor bspw. nicht nur lernen, wie man Büroangestellten, der lndustne-Zer- adem in den technischen und kauf- Produkte herstellt, sondern auch, spannungs- und Äutomeehaniker. der männischen Berufen angeeignet wer- wie man sie verkaufen muß den müssen, sind kein Pappenstiel. Kommunikations- und Energieelek- troniker auf der Ebene des CATP und Zusätzlich werden von einem gut aus- 3. eine bessere Arbeitsteilung zwi- des Technikers erneuert werden, sowie gebildeten Handwerker. Facharbeiter, schen den Fächern, damit bspw. die division de renseignement techni- Techniker im Zukunft folgende Fähig- nicht in jedem Sprachunterricht die keiten verlangt werden : Zusammen- que général, welche zum technischen Kurzfassung geübt werden muß hänge erkennen. Problème lösen, Ent- Abitur führt. Für den Zeitraum Sep- scheidungen treffen- die Qualität sei- tember 1991 bis September 1993 stan- 4. eine Abstimmung der Inhalte der ner Arbeit selbständig begutachten, in den rund 120 Ficher oder Lemgebiete allgemeinbildenden Fächer auf die einer Gruppe mitarbeiten, sich selbst zur Erneuerung an. Erneuerung will Erfordernisse des Benifsunterrichts Wissen aneignen. Alles in allem Fähig- nicht heißen, daß die SO Lehrer, wel- keiten, deren Erwarte triller dem che am Projekt mitarbeiten, alles und die Lebenswelt der Jugendli- Zufall «Erlassen wurde, welche aber Bewährte über Bcwd werfen ; die Vor- chen, damit sie den Sinn und den heute, nachdem sie von den Betrieben gehensweise. um zu schlüssigen Nutzen der Allgemeinbildung in ab Scyfesdlqualifikatiomen erkannt Erkenntnissen m kommen und Neues ihrem Leben besser erkennen. wa«k» sind, mura beä der Entwicklung mît Altem ziusarniiiienzufiigen. ist fol- mithalten MI kommen, systematisch in gende: die Awsbijktanmg rràteingebaiuit werfen-. Wie geht es weiter? — in enger Zusammenarbeit mit dem Die Rahmenlehrpline und die darauf- WieaniwwrtM «tie» Schute aufdiese Her- Betrieben werden «fie Tïnigjkeiiteni beruhenden Programme werden zur deJfimäeirt. welche die Fachkräfte im Zeit fertiagsstellt. da die mewen 10. Betrieb ausüben « lEkjimföpnoffll Im «Sem Beteten Jahren staS nadtarmab Klassen im September 93 anlaufen. Ansitae voüsuvitcmmian. »naurdem. um Dann giül es vor allenn. die EiffllHirung «Dem Däatee zwüsdhem Sdhute tiunri — aui%jrand dieser Tär^jkeEtem warden der neuen Programme und Methoden Airteeötswdtt am fêwiaim. Mam fist sich «fie Fähigfceätem und ÜCemmtiiiisse durch Bieglertiinaißmahimen wie Lehrer- dlefimfeart welche die Sdunlle an der faoinferemzem. Bearbeitung von mniBJier- »tel- ScBsudke «id amentauminiit uumd inné ist oder gewillt iist zin wenmiit- halften lintenkhlseniheiiten und Wei- ANtetomunig «mer JMtaœi ffto>war~- Anas- terfeldung^kumsie zu umtersmtoaa. Zur iKi. wdkdtae imadh «item Jeweflligeœi glleiicllnen Zeit beginmï die EvaDmäermm« ^ äi fa — das des Projekts PROF. damit «Me msjtwen- liter EöDtüdbic am^cradhtteit iflt. däe ZSeäe der «Jlikseim Lettnern ans dem gsantnachfen Kscidktóartt waä zumtradutt tagriÄ. liÄesetaofot, «Kernt als. Gtramdlla^e zur Erfalhrnnmgem geragem wordem. teewor 6nalNam MÉiUmeiidtoe Letomar EnstedDtamng teämes wettete Ikaiuifowaige, weDdie sich «Mi «Se A^ttnateibioÄgsiiiiigsaiii «ter xvm der 13L/O. BCiasse » ebemffials wat dlao Weg der Ejameunaraimg idtaö ßetriktoai. sikftiajrorZeiiiiï3raiii»llle- wmi bei der Id. EOasae aniKstoungï toegdhem nmÄdhlem. die Medtode dks TOURISME

Le tourisme luxembourgeois en 1992

Les statistiques définitives établies par celles des visiteurs provenant des tées reculent de 15,60 s» dan» fcs le Statec au sujet du tourisme luxem- autres pays d'Europe progressent de hôtels et de 13.68 % dam le* camping** bourgeois pour l'année 1992 confir- 4,2 %. Pour les nuitées d'Américains il ment une tendance en grande partie à y a une augmentation de 12.07 %. Holdf la baisse. Les progressions obtenues dénotent une certaine fragilité. Néan- La durée moyenne de séjour dans les Arrivées 121.855 2*768 moins l'option de diversification dans hôtels se maintient presqu'au même % -14.90 -13£5 ses activités promotionnelles, prise par niveau: 2,186 contre 2,187. Les l'ONT depuis plusieurs décennies, régions par contre révèlent des varia- Nuitées 246.63S 2573m s'est à nouveau révélée bénéfique, de tions parfois surprenantes. % -16,94 - sorte que certaines pertes ont en partie pu être compensées. Une nouvelle campagne est en cours aux Pays-Bas, Centre Ardennes Moellerdall Moselle principal marché déficitaire, dès le 1989 1,849 2.562 2.433 3.263 3M3 début de 1993 ; il faudra encore lui 1990 1,856 2.601 2.409 4,211 2.129 donner le volume financier nécessaire 1991 1,917 2,585 2,453 3.464 dès 1994. 1992 1,993 2.491 2.397 3.571 urne La défection de nos touristes hé§nesi Arrivées Nuitées similaire dans les hôtel«, mam 1991 1992 % 1991 1992 % moindre dans les campings.. Hôtels 538.053 508.870 - 5.42 1.176.601 1.112.606 - 5.44 Camping 232.490 191.385 - 17.68 1.289.583 1.169.838 - 9.29 Pour les hôtels ils choisissent tiers le Centre et le MoeDerdadi. atoms Total 770.543 700.255 - 9,12 2.466.184 2.282.444 - 7,45 qu'en camping la palme rev&eima ams Ardennes (154.660 minutées). Etes périodes de mauvais temp«, Les arrivées et les nuitées dans les La durée moyenne de séjour dans les meiil en juin et septembre, hôtels et les campings continuent à se campings augmente contre toute quent en partie les diminiiitkmK. Eau situer globalement au niveau moyen attente : elle passe de 5,499 à 6,112 par Belgique une situation ecammmqpae des trois dernières années, sans revenir tout le pays. Détaillée selon les régions difficile est venue s'y ajouter, atoms à celui de 1988, respectivement des elle se présente comme suit : qu'aux Pays-Bas nous avons snM De années antérieures. contre-coup d'une intensive cam- 1991 1992 pagne en faveur de vacances .nuit um L'analyse des résultats mensuels de nos eisen Land". hôtels, auberges et pensions révèle une Centre 4,017 3,717 tendance ascendante pour les cinq pre- Ardennes 6,117 7.056 miers mois de l'année 1992. De sérieux Moellerdall 7,301 7,518 Au cours de la dernière retards pèsent par contre sur les mois nous avons vu le contingent de de juin à octobre. Moselle 4,445 4,698 Sud 1,916 2,409 teurs en provenance de la RépuMsqme Fédérale d'Allemagne La part qui revient aux voyageurs pre- constamment nant leur origine sur le continent euro- péen est très élevée. 83,62 % des arri- vées dans nos hôtels sont dus à des visi- Nos visiteurs teurs de la Communauté Européenne, Hôtels alors que 7,48 % proviennent des Le contingent des Néerlandais reste le Arrivées 79.722 autres pays d'Europe. De même plus important du point de vue nom- + S.41 84,01 % des nuitées d'hôtels émanent bre, et on aurait tort de sousestimer de personnes domiciliées dans la l'importance du chiffre d'affaire qu'il Nuitées 143 ':'-•- 353M Communauté et 7,72 % sont produits représente. par des résidents des autres pays euro- péens. En 1992 les arrivées en prove- nance des pays de la CE. diminuent de Hôtels Camping 5,41 %, alors que celles revenant aux Les commentaiines au $oi|at die fa pftaœ Arrivées 75.370 110.972 financiële et la pmübldtë ofte* Ibunnupe« autres pays d'Europe reculent de Nuitées 125.653 12,47 %. Ä noter que les arrivées d'hô- 711.353 allemandes auront ramfflriilbw tels prenant leur origine aux États-Unis année â donner mime mxoxtionëné à augmentent de 5,93 % pour la même Pour eux les Ardennes passent même pays, qui. au-delà dTtuum CKÄÄD période. Les nuitées d'hôtels dues aux avant le Centre. Les arrivées dimi- de curiosité taMBériliaite.mugm ? «He feiime citoyens de la Communauté Euro- nuent de 12,89 % dans les hôtels et de ombre â terme à menais: ispadtatiisni péenne reculent de 6,64 %, tandis que 18,93 % dans les campings. Les nui- auprès dm grand pmftfc.

85 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

Centre 82,1 % 82,7' 81,7% 80,2 % 78,1 % 75,5 % 79,8 % Ardennes 5,5 5,5 5,2 5,5 - 6,3 7,2 5,1 Moellerdall 5,4 4,9 4,9 4,4 5,5 5,6 5,2 Moselle 5,3 4,7 5,9 8,9 7,3 7,5 6,6 Sud 1,7 2,2 2,3 1,0 2,8 4,1 3,3

La répartition régionale des nuitées Hôtels Les Italiens ont doublé le nombre de d'hôtels reproduite ci-dessus montre leurs arrivées en six années et sont en une lente évolution qui traduit une Arrivées Nuitées voie de prendre place parmi les contin- prise de conscience progressive des 1985 24.874 45.722 gents moyens de nos touristes. attraits touristiques du pays dans son 1991 31.913 62.875 Hôtels ensemble. Nous attribuerons le repli 1992 33.944 73.194 constaté cette année avant tout aux Arrivées Nuitées conditions climatiques. Campings 1987 9.691 17.360 1991 18.180 37.463 Après avoir atteint en 1990 son meil- Arrivées Nuitées 1992 20.514 39.890 leur résultat, le contingent de touristes 1985 français est redescendu dans le creux 6.411 14.092 1991 Le tourisme interne luxembourgeois d'une vague. 7.216 15.903 1992 7.226 18.198 s'est ressenti des conditions climati- ques et des diminutions de cures à Hôtels Mondorf. Arrivées Nuitées Après le déclin au cours de l'année de Hôtels 1990 54.974 108.426 la guerre du Golfe persique, nous Arrivées Nuitées 1991 51.056 99.111 avons connu une certaine reprise pen- 1990 18.065 108.933 1992 50.463 95.931 dant l'année sous revue de la part des 1991 18.392 116.167 touristes américains : 1992 17.369 105.415 Depuis une dizaine d'années nos visi- Hôtels teurs britanniques progressent lente- Campings ment, mais avec une certaine régula- Arrivées Nuitées rité. Malgré ou peut-être à cause d'une Arrivées Nuitées situation économique difficile, sinon 1990 32.542 59.741 1990 2.884 98.362 en raison d'une curiosité nouvelle à 1991 23.343 44.287 1991 3.589 107.902 1992 l'égard d'un pays de la Communauté 1992 24.728 49.632 2.938 105.285 Européenne, ils ont amélioré leur résultat chez nous. (Source : Extrait du rapport d'activité 1992 de l'Office national du Tourisme, ONT.)

MEDIAS

Rapport consolidé de gestion du Conseil d'Administration de la CLT pour Tannée 1992

En 1992, dans un climat conjoncturel principalement de la forte progression Le bénéfice consolidé globalement difficile, le Groupe CLT a des recettes publicitaires du secteur TV poursuivi son expansion à un rythme surtout grâce aux bonnes perfor- Le Groupe a enregistré pour la troi- de croissance rapide et équilibré. Les mances réalisées par nos filiales RTL sième année consécutive une progres- comptes consolidés 1992 reflètent les plus en Allemagne et RTL4 aux Pays- sion forte de son bénéfice consolidé principales tendances d'évolution du Bas. Fin 1992, le poids du secteur TV qui est passé de LUF 1.487 Mio en Groupe. dans le chiffre d'affaires consolidé 1991 à LUF 2.612 Mio en 1992, soit s'élève à 78 % contre 75 % en 1991. une augmentation de plus de 75 %. Le chiffre d'affaires Les autres secteurs d'activités ont éga- Cette performance s'explique surtout par les facteurs suivants : Au cours de l'année 1992, le Groupe a lement maintenu des taux de crois- connu une croissance de près de 26 % sance importants. Du fait du poids - En avril 1992, la CLT a vendu la par- de son chiffre d'affaires consolidé qui grandissant de RTL plus et de RTL4, ticipation de 24 % qu'elle détenait est passé de LUF 50.093 Mio. en 1991 c'est en Allemagne et aux Pays-Bas que dans la chaîne TV allemande KMP- à LUF 62.813 Mio en 1992. Cette aug- l'activité du Groupe progresse le plus Tele5 en dégageant une plus-value mentation du chiffre d'affaires résulte fortement. substantielle. Cette cession a eu un

86 impact positif sur le bénéfice net berg. RTL Berlin s'est affirmée, quinze TVI S.A. et TV Team S. A. ont fusionné d'environ LUF 519 Mio en 1991 et mois seulement après son démarrage ce qui a entraîné une diminution de la de LUF 829 Mio en 1992. en septembre 1991. comme la participation du Groupe dans TV deuxième radio à Berlin et approche la Team de 100% à 66%. — La chaîne TV française M6, dans zone bénéficiaire. En 1992, la CLT a laquelle le Groupe détient 25 %, a augmenté sa participation dans RTL En 1992. la CLT a également vendu la augmenté sa part de marché et a Baden-Württemberg de 78 % à 86 % et participation de 25 "« qu'elle détenait dégagé un bénéfice pour la première a un engagement pour acquérir 8 % dans Hamster Productions en déga- fois depuis son lancement en 1987. additionnels en 1993. En mars 1993, geant une plus-value nette de LUF 26 Fin 1992, les principales chaînes TV la CLT s'est engagée à acquérir 34 % Mio. Étant donné les difficultés que du Groupe sont bénéficiaires. du réseau musical FUN en France sous connaît actuellement le marché de la réserve de l'accord des autorités fran- production en général, nous avons — RTL plus en Allemagne de même çaises et à souscrire à une émission amorti en 1992 l'intégralité de l'écart que RTL4 aux Pays-Bas ont conso- d'obligations convertibles pour d'acquisition constaté antérieurement lidé leurs positions de leaders sur approximativement LUF 1.350 Mio. sur le groupe américain Saban Enter- leurs marchés respectifs et ont enre- tainment dans lequel nous détenons gistré une croissance de leurs chif- 25 %. fres d'affaires et de leurs bénéfices. L'activité du secteur TV — La contribution au bénéfice conso- RTL plus a réalisé en 1992 des perfor- Les investissements, le cash-flow et la lidé du secteur presse est en progres- mances remarquables tout en conti- structure financière sion grâce notamment à Starpresse nuant à investir dans ses programmes qui est devenue bénéficiaire en 1992 afin de maintenir son avance sur ses En 1992, les investissements du soit moins de deux ans après le lan- principaux concurrents. La CLT s'est Groupe ont atteint un niveau record de cement du magazine « Top Santé ». engagée à acquérir en 1993 1.8 % sup- LUF 5.693 Mio. en progression de plémentaires dans RTL plus sous 33 % par rapport aux LUF 4.265 Mio — En 1992, la CLT a continué à inves- réserve de l'accord des autorités alle- réalisés en 1991. Cette augmentation tir dans de nouveaux projets. Cer- mandes. s'explique en partie par les efforts d'in- tains de ces investissements qui, vestissements soutenus de RTL plus nous l'espérons, constitueront la La nouvelle chaîne TV privée alle- dans les émissions et séries autopro- source de nos bénéfices futurs, ont mande RTL2, dans laquelle nous déte- duites destinées à fidéliser les téléspec- absorbé une partie non négligeable nons 15 %, a démarré la diffusion de tateurs. Le cash-flow consolidé du du bénéfice consolidé (Radio Tara, ses programmes le 6 mars 1993. Dans groupe s'élève à LUF 5.589 Mio en RTL Baden-Württemberg). le cadre des accords signés, la CLT augmentation de 17 % par rapport aux s'est engagée d'une part à acquérir 9 % LUF 4.781 Mio générés en 1991. Mal- — En 1992, la CLT S. A. a constitué supplémentaires dans RTL2 sous cer- gré l'importance des investissements et une provision de LUF 400 Mio des- taines conditions et sous réserve de grâce à la progression du cash-flow, le tinée à couvrir certains risques et l'accord des autorités allemandes et Groupe a réussi à maintenir une struc- charges latents au niveau de la mai- d'autre part à couvrir ensemble avec les ture financière solide et équilibrée. En son-mère et de certaines filiales. autres actionnaires les pertes futures de 1992, l'endettement financier reste — Confrontés à une situation conjonc- cette société à hauteur de leurs partici- quasiment stable à LUF 9.901 Mio turelle difficile entraînant une quasi- pations respectives. Les pertes de contre LUF 9.533 Mio l'exercice pré- stagnation du chiffre d'affaires de la démarrage prévisibles de RTL2 auront cédent. En 1992, le fonds de roule- maison-mère CLT S. A., nous avons un impact négatif sur le bénéfice ment s'établit à LUF 16.103 Mio en pris les mesures nécessaires pour consolidé du Groupe au cours des pro- progression de LUF 1.177 Mio par stabiliser et consolider la rentabilité chaines années. rapport à l'exercice précédent. des activités sur le site de Luxem- En 1992, la CLT a pu augmenter sa bourg. participation directe et indirecte dans Les effectifs RTL4 à 47,27 %. Cet investissement a L'activité du secteur radio permis d'utiliser la réserve immunisée Les effectifs du Groupe s'élèvent à à hauteur de 168 millions de francs. 2.578 collaborateurs en 1992 contre Dans un climat conjoncturel difficile, Dans le cadre de ces contrats, la CLT a 2.454 en 1991 et sont en progression notre programme radio français a pu accordé une option de rachat de 1 % de 5 %. consolider sa position de première au vendeur. RTL4 a confirmé sa posi- radio de France et maintenir ses tion de première chaîne TV aux Pays- recettes publicitaires et sa rentabilité à Bas et a dégagé en 1992 un bénéfice en Évolution prévisible du Groupe un niveau élevé. En 1992, le Groupe a progression par rapport à 1991. En Le Groupe CLT maintiendra en 1993 augmenté de 25 % à 80 % sa participa- France, M6, dans laquelle nous déte- ses efforts pour consolider et dévelop- tion dans Radio Tara Ltd qui diffuse le nons 25 %, a augmenté sa part de mar- per ses activités existantes et poursui- programme « Atlantic 252 » sur ondes ché et a dégagé en 1992 un bénéfice vra sa stratégie d'expansion dans ses longues à partir de l'Irlande et a consti- pour la première fois depuis son lance- deux secteurs de base, la TV et la radio. tué une provision pour dépréciation de ment en 1987. En cours d'année, le En 1993, le Groupe s'attend à un béné- l'écart d'acquisition constaté lors de Groupe a acquis des obligations fice consolidé du même ordre malgré cette acquisition. En Allemagne, la convertibles pour un montant de près l'importance des investissements envi- CLT a continué, pour reconquérir des de LUF 147 Mio. Fin 1992, la CLT a sagés. parts de marché, à soutenir ses princi- racheté à une autre société du groupe paux pôles de développement que sont 33 % de TVI S. A. à la valeur compta- (Source : Extrait du rapport annuel 92 de RTL Berlin et RTL Baden-Württem- ble. Début 1993, les sociétés belges la CLT.)

87 Échos de presse d'Letzeburger Land, 11.6.93 Éviter une Europe fiscale « gruyèrisée » par Jacques Santer, Ministre d'Etat, Ministre du Trésor

Sur la planète entière les milieux indus- rêts de la place financière. Or, s'il Il est tout aussi important que soit triels et financiers doivent faire face les s'avère que certains États européens défini le territoire sur lequel une telle uns à des soubresauts, les autres à de ont doté leur secteur financier de retenue à la source aura son rayon graves carences de l'activité économi- moyens plus concurrentiels, il n'en d'application. Prendre en considéra- que. Cela a pour conséquence que cer- reste pas moins vrai que le Luxem- tion le seul territoire fiscal européen tel tains pays affrontent les aléas de la bourg dispose grâce à la clairvoyance qu'existant actuellement est dénué de récession tandis que d'autres État à de ses dirigeants de nombreux atouts toute raison. Il s'agira de faire coïnci- économies plus malléables arrivent à non négligeables. der l'ensemble du territoire géographi- tirer leur épingle du jeu en réussissant à Le gouvernement luxembourgeois prê- que européen avec celui qui éventuel- maintenir un taux de croissance certes tera toujours une oreille favorable aux lement s'appliquera à une retenue à la léger, mais assez important pour les demandes d'un renforcement de struc- source. grands équilibres macro-économiques. tures afin de doter la place financière Un certain nombre d'îles, îlots et autres Il suffit pour se rendre compte de la d'instruments compétitifs. havres, hostiles, tout comme le Luxem- difficile période que traverse actuelle- Aussi le Gouvernement est-il soucieux bourg, à une telle imposition, devront ment la Communauté Économique d'aborder avec la sérénité voulue les se voir obligés d'appliquer le nouvel Européenne, de jeter un regard au-delà obstacles qu'il aura à franchir au cours instrument communautaire. des 2 586 km2 du Grand-Duché de des semaines et mois prochains au Une Europe fiscale « gruyèrisée » est à Luxembourg. Aussi bien l'Allemagne niveau de la CEE. que la France et la Belgique sont obli- éviter à tout prix, ceci à l'avantage de gés de faire des efforts considérables L'activité du «private banking» repré- tous les auteurs économiques et finan- afin de ne pas laisser déraper l'infla- sente un secteur des services bancaires ciers communautaires. tion, de ne pas faire exploser le nombre qu'il y a lieu de surveiller de très près. L'instauration, telle que suggérée par nos Ce concept territorial doit aussi avoir des chômeurs et de ne pas accroître de son effet au niveau des pays de façon démesurée les déficits publics. partenaires européens, la Belgique et l'Allemagne, d'une retenue à la source l'OCDE, sans quoi un vent financier Au centre de la CEE, le Luxembourg a pour les revenus du capital ne pourront risque de souffler vers les Alpes helvé- bien évidemment aussi été touché par trouver une approbation au Luxem- tiques et autres, à quoi personne n'a les vagues du ralentissement de l'acti- bourg. intérêt. vité économique. Toutefois les embruns ont, il faut le reconnaître, Par ailleurs, le Grand-Duché est En ce qui concerne l'arsenal législatif causé moins de dégâts que chez nos conscient des problèmes internes que de notre place financière, il y a lieu de partenaires européens. Cela est dû à certains de ses pays limitrophes ren- citer la loi récente du 5 avril 1993 rela- plusieurs facteurs. L'un d'entre eux est contrent. Se recroqueviller sur soi- tive au secteur financier qui introduit la bonne santé de la place financière de même, tel un escargot, n'apporte que au Luxembourg le « passeport euro- Luxembourg. rarement des résultats positifs. C'est péen » et qui, en vue d'une lutte effi- pourquoi, en l'espèce le Luxembourg cace contre le blanchiment, définit cer- Avec ses 213 banques, ses 16 000 s'apprête à participer aux discussions taines obligations professionnelles employés et ses 14 450 milliards d'ac- de façon constructive et ouverte. incombant aux agents du secteur finan- cier. tifs, la place financière de Luxembourg Deux considérations guideront en la est un pilier de l'économie nationale. matière de la retenue à la source la S'agissant de la consolidation de la Une partie conséquente de la richesse position grand-ducale. nationale provient de ce secteur d'acti- place financière de Luxembourg, il me vité, lequel ne doit pas être limité aux L'instrument de la palette fiscale com- tient particulièrement à cœur de souli- seules activités bancaires, mais aussi à porte des dispositifs de toutes cou- gner l'importante décision qui a été de nombreux services aussi bien en leurs. Il en va ainsi de l'imposition des prise au dernier Conseil Européen à amont qu'en aval. ménages comme de celle des entre- Edimbourg concernant les sièges de prises. Se référer à l'un sans faire allu- différentes institutions communau- Tout citoyen responsable, conscient de sion à l'autre n'a pas de sens. Le thème taires. l'importance de ce secteur d'activité au de la retenue à la source ne devra être Luxembourg, se doit en conséquence la seule lecture de chevet des Ministres Une implantation provisoire de la Ban- d'agir avec prudence, teinté cependant des Finances. D'autres instruments fis- que Européenne d'Investissement est d'un esprit innovateur. Il ne s'agit pas caux devront être abordés à la table des devenue une décision définitive. Outre de se voiler la face quant à l'avenir. Les négociations. l'apport social et culturel qu'offre la acteurs de la place financière devront localisation d'une telle banque de faire preuve d'ingéniosité afin de se Il n'est pas dans les intentions du Gou- développement sur le territoire grand- mesurer de façon favorable à leurs vernement de « déshabiller Paul pour ducal, il faut aussi songer à l'impor- concurrents. habiller Pierre » mais la question fis- tance des contacts et relations d'af- cale devra être discutée et décidée faires que la BEI a eu et continuera à Dès à présent on entend parler de d'une façon globale et non pas à la avoir avec les banques implantées à l'amenuisement des avantages et inté- manière expressionniste. Luxembourg.

88 Certes, la localisation sur le territoire tutions à caractère juridictionnel et droits découlant de la décision du 8 grand-ducal de la Banque Européenne financier, ceci d'après la décision du 8 avril 1965. Au cours des mois à venir d'Investissement n'est pas la panacée, avril 1965. des décisions d'importance pri- mais cela constitue de nos pairs euro- mordiale vont être prises. Il s'agira péens une reconnaissance implicite du En attribuant un caractère définitif à pour le Luxembourg de faire état de ses bon fonctionnement du centre finan- cet acte, la décision d'Edimbourg droits et de convaincre ses partenaires cier luxembourgeois. L'assurance « laisse intacte les perspectives quant à européens que la capitale grand-ducale d'un environnement fonctionnel » d'autres futures décisions de sièges. est le lieu idéal pour abriter d'autres constituait à cet égard une condition de Toujours est-il que le gouvernement institutions européennes à caractères la localisation à Luxembourg des insti- luxembourgeois n'a pas renoncé aux juridictionnel et financier. d'Letzeburger Land, 11.6.93 Die Währungsunion ist nicht in Gefahr Von Jean-Claude Juncker, Finanzminister

Nach schwierigen und zähen Verhand- als ein frommer Wunsch und ein gene- genzkriterien unterlaufen vielen über- lungen wurde der Vertrag über die rell erstrebenswertes Ziel ist. Um eine eifrigen Kritikern jedoch immer wie- europäische Union am 9. und 10. glaubwürdige Perspektive abzugeben, der Einschätzungsfehler, die auf eine Dezember 1991 in Maastricht von den konnte die vertragliche Beschreibung mangelhafte Kenntnis der währungs- Staats- und Regierungschefs der Euro- der währungspolitischen Zielvorgabe politischen Wirklichkeit und des Ver- päischen Gemeinschaft gebilligt und in nicht auf eine gründlich durchdachte tragstextes schließen lassen. derselben Stadt am 7. Februar 1992 Architektur und auf präzise Formulie- von den Außen- und Finanzministern rungen verzichten. Statt sich mit einer der Zwölf unterschrieben. schwammigen Absichtserklärung zu Das EWS als Vorreiter begnügen, haben die Unterhändler Der Maastrichter Vertrag, der erst nach bewußt für die Festlegung eines Zeit- In Europa hat es von 1987 bis zum der Ratifizierung durch Großbritan- plans und für die Festschreibung stren- Herbst 1992 keine Wechselkursanpas- nien in Kraft wird treten können, strebt ger Eintrittskriterien in die Währungs- sung gegeben. Das EWS verhielt sich im wesentlichen die Vertiefung der union optiert. Beide architektonischen so, als befänden wir uns bereits in einer politischen Union der Gemeinschaft Elemente — Zeitplan und Kriterien — De-facto-Währungsunion, wenigstens und die Schaffung einer Wirtschafts- verfolgten und verfolgen eine Absicht : jedoch in einer Art Prä-Währungs- und Währungsunion an. Beide Teile Die Währungsunion ist ein unumkehr- union. Die Wechselkursstabilität des Vertrags sind untrennbar miteinan- barer Prozeß, an dem alle Mitglieds- wurde allenthalben als eklatanter der verbunden. Die Währungsunion staaten teilnehmen, in dessen Zielha- monetärer Integrationsfortschritt wird nur dauerhaft Bestand haben, fen aber nur die Staaten einlaufen, die gewertet und ihre Beibehaltung zu wenn der politische Zusammenhalt das bei Vertragsabschluß ausdrücklich einer Vorbedingung für die Währungs- gefestigt wird. Die politische Union, erklärten und die sich qualifizieren union hochstilisiert. Flugs wurde in die den Gründungsvertrag und die werden, um am Zustandekommen der den EWS-Unruhen der vergangen Einheitliche Akte zu Ende denkt, stärksten Währung der Welt mitwirken Monate ein schwerwiegender wäh- kommt ohne die Währungsunion nicht zu können. rungspolitischer Rückschlag gesehen. aus. Angesichts der Zweifel, die dem der die Währungsunion in weite Ferne Zustandekommen der Währungsunion Da die Grundrisse der Währungsunion rücke und den in Maastricht verabre- zur Zeit entgegenschlagen, ist es des- deutlich gezogen und ihre Etappen deten Zeitplan als unrealistisch halb angebracht, deutlich in Erinne- und Bedingungen für jeden überprüf- erscheinen ließ. rung zu rufen : Wer sich, aus welchen bar vorgezeichnet wurden, liegt es auf Gründen auch immer, anschickt, die der Hand, wieso Euroskeptiker aller Die monetäre Endzeitstimmung, die Währungsunion zu demontieren, der Schattierungen und auch nachdenkli- nach den erfolgten Kursanpassungen ist in Wirklichkeit mit dem Abfassen che Europa-Befürworter die Machbar- ausbrach, ist umso erstaunlicher, als des Todesurteiles für die gemeinsame keit des Währungszusammenschlusses die nationalen Währungsbehörden Außen-, Sicherheits- und Verteidi- in Frage stellen. Sie können nämlich auch nach der Maastrichter Einigung gungspolitik beschäftigt. alle drei Monate versuchen, den immer wieder darauf aufmerksam Beweis dafür zu erbringen, daß der gemacht hatten, daß eine Änderung Zeitplan in Verzug geraten ist und die der Leitkurse in den Übergangsphasen Das Herzstück strengen Qualifikationskriterien von zur Wirtschafts- und Währungsunion den EG-Staaten nicht erreicht werden nicht grundsätzlich ausgeschlossen Schon wenige Tage nach dem erfolgrei- können. werden kann. Diese Stimmen aus dem chen Abschluß der Maastrichter Ver- Lager der orthodoxen Währungshüter handlungen waren sich alle Beobachter Diese Beweisführung ist für die politi- wurden scheinbar überhört, die einig, daß die geplante Schaffung der sche Union ungleich schwieriger, da Geschäftsberichte beispielsweise der Wirtschafts- und Währungsunion das die großen Ziele der Außen-, Sicher- Bundesbank nicht gelesen. eigentliche Herzstück des neuen Ver- heits- und Verteidigungspolitik allge- trages bildet. Da die Währungsunion meiner gefaßt sind und sich somit einer Ohne Frage sind die nach dem negati- ein ebenso ambitiöses wie schwieriges periodischen Überprüfung oder gar ven ersten dänischen Referendum auf- Unterfangen ist, mußte der Vertrag ab nur Hinterfragung entziehen. Bei der getretenen Zweifel an der politischen initio klar machen, daß sie in den Be- und Verurteilung des Zeitplans Umsetzbarkeit des Maastrichter Ver- Augen der Unterzeichnerstaaten mehr und der Infragestellung der Konver- trages die wichtigsten Auslöser der

89 tiefgreifenden EWS-Krise. Doch die nis, daß die monetäre Integration eine Dieser Vertragspassus, der bisher eigentlichen Ursachen für die EWS- tragfähige Basis braucht. kaum Beachtung fand, bedeutet im Erschütterungen liegen in dem jahre- Klartext, daß das Verhältnis von langen Versäumnis, angesichts anhal- Die Tatsache, daß die Finanzminister öffentlicher Neuverschuldung zum tender und sich kumulierender Diver- einem konsequent funktionierenden Bruttoinlandsprodukt den Referenz- genzen in den Preis- und Kostenent- EWS den Vorzug vor einem politisch wert von 3 % überschreiten darf, wenn wicklungen, den öffentlichen Haushal- verordneten, aber wirklichkeitsfrem- die Quote erheblich und laufend ten und den Außenwirtschaftsbilanzen den Festkurssystem gegeben haben, zurückgegangen ist oder nur ansatz- rechtzeitig die sich aufdrängenden zeigt, daß sie, allen Unkenrufen zum weise oder vorübergehend überschrit- Wechselkurskorrekturen vorzuneh- Trotz, auch an den Maastrichter Kon- ten wird. Der gleiche Vertragspassus men. vergenzkriterien festhalten wollen. bedeutet ebenso, daß die zulässige Europa hat wieder ein System fester, Quote von öffentlichem Schulden- Die notwendigen Wechselkursanpas- aber anpassungsfähiger Leitkurse. stand zum Bruttoinlandsprodukt nicht sungen wurden unterlassen, weil die Bleiben die Konvergenzerfolge aus, so an den Referenzwert von 60 % gebun- direkt betroffenen Länder die Glaub- kommt es zu häufigeren Kurskorrektu- den ist : die Quote muß nur hinrei- würdigkeit ihrer Stabilitätspolitik nicht ren. chend rückläufig sein und sich rasch durch eine Abwertung bedrohen woll- genug dem Referenzwert nähern. ten. Doch das politisch gewollte Fest- kurssystem mußte Schiffbruch erlei- Priorität für die Kriterien Angesichts der gegenwärtigen Rezes- den, da sich Wechselkurserwartungen sion und der zunehmenden Haushalts- nicht dauerhaft gegen die fundamenta- Die Beratung der Finanzminister zu den Lehren, die aus der EWS-Krise zu defizite — sie sind im Durchschnitt in len ökonomischen Daten durch einem Jahr von 5,2 % auf 6 % angestie- Markteingriffe steuern lassen. Die ziehen sind, und die einschlägigen Berichte der Notenbankgouverneure gen — werden vielerorts Stimmen laut, Märkte haben die Konsequenz aus die Schwellenwerte für die 3prozentige den entstandenen Konvergenzdefizi- und des Währungsausschußes zum sel- ben Thema haben eines deutlich Neuverschuldungsquote und die ten gezogen. Deshalb kam es am 13. 60prozentige Verschuldungsquote zu September zu einer 3,5 prozentigen gemacht : Die EWS-Krise wurde durch politische Fehler ausgelöst. Die überprüfen. Diese Versuche werden Abwertung der Lira, deshalb mußte vor allem aus den Ländern gemeldet, das englische Pfund am 16. September Finanzminister haben sich selbst bei einem Fehler ertappt und — für Finanz- die meilenweit von den finanzpoliti- und die italienische Lira am 17. Sep- schen Konvergenzkriterien entfernt tember das EWS verlassen, deshalb minister selten genug — diesen auch zugegeben. Umso verwunderlicher ist sind. Sie werden scharf von den wurden die spanische Peseta in drei Anhängern einer auf solide Stabilität Etappen um insgesamt 19 Prozent und es, daß sie einen weiteren, noch größe- ren Fehler in Angriff genommen hat- ausgerichteten Währungsunion der portugiesische Escudo um 14.5 zurückgewiesen. Prozent abgewertet. Daß das irische ten. Pfund am 30. Januar um zehn Prozent Der Maastrichter Vertrag setzt sich Den stabilitätstreuen Konvergenzver- abgewertet wurde, hat weniger mit zum Ziel, aus der einheitlichen Euro- fechtern ist in Erinnerung zu rufen, daß ungesunden volkswirtschaftlichen Währung eine solide Währung zu der Vertrag selbst die 3prozentige Neu- „Fundamentals"' zu tun als mit dem machen. Maastricht will keine Tutti- verschuldungsquote und die 60pro- totalen Fehlen einer starken politi- Frutti-Währung, kein Esperanto-Geld, zentige Schuldenquote nicht als abso- schen Führung, die sich zu einem sondern die stärkste Währung der lut zu erreichende Zielwerte Dominieren der Währungsturbulen- Welt. Deshalb sieht der Vertrag strenge beschreibt, sondern als Richtwerte, zen aufgerafft hätte. Qualifikationskriterien vor, die ein denen die öffentliche Finanzen sich Mitgliedstaat vor Eintritt in die Wäh- konsequent und nachhaltig nähern. Die EWS-Krise hat gezeigt, daß das rungsunion erfüllen muß. Um diese Jene Finanzminister, die auf Absatz 2 EWS nur dann seine Vorreiterrolle in von Artikel 104C verweisen, können Richtung Währungsunion erfüllen Qualifikationskriterien zu erreichen, müssen sich die Zwölf um eine nicht a priori bezichtigt werden, die kann, wenn Regierungen und Wäh- Währungsunion auf verschlungenen rungsbehörden seine Spielregeln und anstrengende Stabilitätskonvergenz bemühen, in deren Mittelpunkt die Pfaden erreichen zu wollen. Sie inter- seine Funktionsmechanismen beach- pretieren den Vertrag mit genau der ten. Wechselkursstabilität läßt sich Vermeidung übermäßiger Haushalts- defizite und der Abbau der öffentli- Flexibilität, die der Vertrag ausdrück- nicht in den Amtsstuben der Finanz- lich zuläßt. minister dekretieren, sondern entsteht chen Verschuldung stehen. nur auf dem Boden hartnäckiger Kon- Artikel 104C des Vertrages verpflich- Doch genau diesen „vertragskonfor- vergenzanstrengung. Es war somit nur tet die Mitgliedstaaten dazu, „übermä- men" Finanzministern muß man in folgerichtig, daß sich die Finanzmini- ßige öffentliche Defizite zu vermei- aller Kollegialität jedoch vorhalten, ster und Notenbankgouverneure der den". Die genauen Kriterien werden daß sie mit ihrem Ruf nach Überprü- EG bei ihrem informellen Treffen im jedoch nicht im Vertrag selbst festge- fung der Kriterien den Eindruck dänischen Kolding am 21. und 22. legt, sondern sie erhalten ihre Präzisie- erwecken, Absatz 2 des Artikels 104C Mai gegen eine substantielle Reform rung im „Protokoll über das Verfahren zum Einfallstor für eine Aufweichung des EWS ausgesprochen haben. Im bei einem übermäßigen Defizit". Das der Kriterien nutzen zu wollen. Wer Gegenteil : Sie haben die Grundge- Protokoll behält zwei Schwellenwerte einer Aufweichung der Kriterien das setze des EWS in Erinnerung gerufen zurück : Das Budgetdefizit darf 3 % Wort redet — auch wenn der Vertrag und deren Beachtung angemahnt. Ihr des Bruttoinlandsproduktes nicht das erlaubt —, der gibt gewollt oder Entschluß, mit Hilfe eines Frühwarn- übersteigen, und die Staatsschuld darf ungewollt zu erkennen, daß er das Sta- systems rechtzeitig Kursanpassungen, nicht mehr als 60 % des Bruttoinland- bilitäts- und Konvergenzgebot zu losgelöst vom Druck der Märkte, vor- sproduktes betragen. Artikel 104C durchlöchern bereit ist. Der bringt zunehmen, wenn divergierende Fun- Absatz 2 des Vertrages wiederum Wasser auf die Mühlen derjenigen, die damentaldaten dazu einladen, ist ein besagt, daß die Konvergenzkriterien den Verdacht hegen und auch ausspre- Akt pragmatischer Währungspolitik. ..Neuverschuldungsquote" und „Schul- chen, einige Länder möchten ohne Er ist kein Rückschritt auf dem Weg denquote'" auch dann als erfüllt gelten, kräftige Eigenanstrengung in die zur europäischen Währungsunion, wenn diese lediglich näherungsweise warme Währungsstube einziehen. Der sondern die wiederentdeckte Erkennt- ihren Referenzwert erreicht haben. treibt ein Spiel, das die Glaubwürdig-

90 keit der währungspolitischen Kon- Den Zeitplan entzaubern der Grundlage neuer Konvergenzbe- struktion gefährlich unterminiert. Da nur Luxemburg zur Zeit alle Kon- richte die an der WWU-Teilnahme vergenzkriterien erfüllt und einige Mit- berechtigten Staaten vor dem 1. Juli Für Luxemburg gilt : Die festgelegten 1998 zu identifizieren. Der Eintritt in Kriterien dürfen nicht in Frage gestellt gliedstaaten sämtliche Qualifikations- die dritte Stufe erfolgt automatisch, die werden. Das strikte Stabilitätsgebot gilt parameter verfehlen, mehren sich die Währungsunion kommt spätestens am weiter. Die Konvergenznotwendigkeit Zweifel daran, ob der Maastrichter 1. Januar 1999. Doch ihr werden nicht hat Vorrang vor allen anderen Überle- Zeitplan — Schaffung der Währungs- alle EG-Staaten angehören, sondern gungen. union spätestens 1999 — eingehalten lediglich die Länder, die die Qualifika- werden kann. Diese Zweifel sind tionskriterien erfüllen. Während 1996 Der Konvergenzdruck legt den Haus- besonders stark, weil auch die Bundes- wenigstens die Hälfte der Länder halts- und Finanzpolitikern in der EG republik Deutschland, deren nationale WWU-fit sein müssen, damit es zum ein enges Korsett an. Der zweidimen- Währung, die DM, die Ankerwährung Start der Währungsunion kommen sionale finanzpolitische Zielbereich — des EWS ist, einige der Maastrichter kann, legt der Vertrag für 1999 keine 3 % Haushaltsdefizit, 60 % Schulden- Kriterien nicht erfüllt. Der frühere Mindestzahl fest : Die Währungsunion stand — wird zur Zeit nur noch von Bundesbankpräsident Karl-Otto Pohl startet mit x Staaten. Luxemburg erreicht. hält den Maastrichter Fahrplan für schlicht „absurd". Diese finanzpolitische Leistung des Zu einer kritischen Würdigung des bis- kleinsten Mitgliedstaates findet im Aus- Wie sieht der Maastrichter Fahrplan herigen Stufenablaufes gehört der Hin- land mehr Beachtung und Anerken- im Detail aus ? weis darauf, daß die in der ersten Stufe nung als in Luxemburg selbst. Der Inter- Der Übergang von den nationalen erzielten Konvergenzerfolge nicht nationale Währungsfonds, die OECD, Währungen zu der einheitlichen Euro- zufriedenstellend sind. Die in den letz- die Brüsseler Kommission und andere währung geschieht nicht in abruptem ten Monaten erfolgten Realignments heben die solide Finanzpolitik des Hauruck-Verfahren, sondern nach dem legen davon ein beredtes Zeugnis ab. Großherzogtums belobigend hervor. Durchlaufen von drei zeitlich abgestuf- Die schwachen Ergebnisse der Kon- Die europäische Wirtschafts- und ten Etappen. Diese pragmatische Vor- vergenzpolitik haben wesentlich damit Finanzpresse spart nicht mit anerken- gehensweise ist nötig, weil die EG- zu tun. daß die Finanzminister die alle nenden Kommentaren. Das „Handels- Staaten mehrere Jahre brauchen wer- 6 Monate stattfindende sogenannte blatt" bringt die internationale Ein- den, um ihre wirtschaftlichen und multilaterale Überwachung, anläßlich schätzung unserer Politik auf den finanziellen Grunddaten im Rahmen der divergierende Staaten auf den Pfad Punkt, wenn es schreibt : „Luxemburg- der Konvergenz einander näher zu der Tugend zurückgebracht werden Vorbild der EG". bringen. sollen, allzu zögerlich und nachsichtig angingen. Es stimmt allerdings auch, Doch wir müssen wissen, daß es einer Die erste Stufe hat 1990 begonnen. Sie daß die Divergenzen wesentlich tiefer gewaltigen Kraftanstrengung bedarf, lädt die Mitglieder zum wirtschafts- wären, hätten die Sünder nicht regel- um auch in Zukunft sicherzustellen, daß und währungspolitischen Dialog und mäßig den Beichtstuhl aufsuchen müs- unser Land die Qualifikationsbedin- zu wechselseitiger Abstimmung der sen. gungen für die Währungsunion erfüllt. Politiken ein. Am 1. Juli 1990 kam es Die Inflationsentwicklung — neben den zur Liberalisierung des Kapitalver- Die Vorbereitungen zur zweiten Stufe Finanzkriterien der wichtigste Konver- kehrs. werden nach dem 1. Juli — unter belgi- genzfaktor — läuft zwar nicht aus dem scher Ratspräsidentschaft — resolut in Ruder, gibt jedoch zur Besorgnis Anlaß. Die zweite Stufe, die am 1. Januar Angriff genommen. Schon jetzt haben Das Haushaltsdefizit zeigt eine deutli- 1994 beginnt, wird im Prinzip mit der einige Staaten ihre Notenbank aus dem che Tendenz nach oben, riskiert, das Schaffung des Europäischen Wäh- rungsinstitutes eingeläutet. Während Regierungsschlepptau entlassen (Bel- Konvergenzgitter vorübergehend zu gien, Frankreich), andere werden das verlassen. Einsparungen im Haushalt der Dauer der zweiten Stufe „bemühen die Staaten sich, übermäßige Defizite in Bälde tun (Irland, Spanien, Luxem- und der Verzicht auf neue Leistungsge- burg). Allein das Bestreben der Mit- setze sind die Folgerungen, die sich dar- zu verhindern" (Artikel 109E des Ver- trages) und sie entlassen ihre Zentral- gliedstaaten, der Unabhängigkeitsauf- aus für die kommenden Haushalte erge- lage der zweiten Stufe in vorauseilen- ben. Einfach wird die Einhaltung der banken in die Unabhängigkeit. 1996 legen die Europäische Kommission dem Vertragsgehorsam gerecht zu wer- drei-Prozent-Marke beim jährlichen den, zeigt, daß der Maastrichter Fahr- Defizit nicht sein, da aufgrund der Kon- und das Europäische Währungsinstitut dem Europäischen Rat für jedes Mit- plan mit vollem Ernst weiter verfolgt junkturabflachung, die sich auch bei uns wird. zu einem regressiven Einbruch erwei- gliedsland einen Konvergenzbericht tern könnte, die Steuereinnahmen des vor. Aufgrund dieser Berichte ent- Staates verhaltener sprudeln werden. scheidet der Rat der Finanzminister, Bei der Lektüre der zahlreichen Kom- Gefährlich wäre es. übertriebene Hoff- ob die Mehrheit der Mitgliedstaaten mentare zum Thema Maastricht-Zeit- nungen in eine wirtschaftliche Erho- die notwendigen Voraussetzungen für plan fällt auf, daß viele Beobachter so lung zu setzen. Die EG wird 1993 nicht die Einführung einer einheitlichen tun, als würden am 1. Januar 1999 alle das vor Monaten noch prognostizierte Währung erfüllt, d. h. ob mehr als die Mitgliedsländer automatisch der Wäh- Wirtschaftswachstum von 0,8 Prozent Hälfte der Mitglieder den Konvergenz- rungsunion beitreten, ob sie nun die erreichen. Vielmehr werden wir 1993 in kriterien Genüge leistet. Ist dies der Konvergenzauflagen erfüllen oder der EG ein rückläufiges Wirtschafts- Fall, bestimmt er den Zeitpunkt für nicht. Diese oberflächliche, grundfal- wachstum von 0,5 Prozent haben. den Beginn der dritten Stufe der Wäh- sche Darstellung läuft dem Vertragstext Unsere Wirtschaft und unsere öffentli- rungsunion. Der Rat trifft diese Ent- total zuwider und wird auch nur noch chen Finanzen werden sich der Sogwir- scheidungen mit qualifizierter Mehr- von jenen geäußert, die die monetären kung der Zurückbildung beispielsweise heit. Ambitionen der Zwölf als Hirnge- der deutschen Wirtschaft um zwei Pro- spinst realitätsfremder Politiker verun- zentpunkte nicht entziehen können. Wurde der Zeitpunkt zum Beginn der glimpfen möchten. Sie reden einer Die Finanzpolitik ist ergo in den kom- dritten Stufe nicht vor Ende 1997 fest- sofortigen Währungsunion der Hart- menden Monaten stärker gefordert, als gelegt, dann startet die dritte Stufe währungsländer das Wort. Doch der es auf den ersten Blick erscheinen mag. automatisch am 1. Januar 1999. In die- Währungszusammenschluß Deutsch- ser Perspektive ist der Rat gehalten, auf lands, Frankreichs und der Benelux-

91 länder wäre nicht vertragskonform : Jene Beobachter jedoch, die dem Der Zeitplan darf getrost entzaubert Der Vertrag sieht die Union aller Mit- Datum 1. Januar 1997 mit Skepsis werden. glieder vor. die bis 1999 die Bedingun- begegnen, liegen mit ihrer Analyse gen erfüllen, er schließt mithin die vor- richtig. Es scheint völlig ausgeschlos- Zwei Dinge sind wichtig : Das EWS zeitige kleinere Währungsunion der sen, daß es der Hälfte der Mitglieder in muß wieder optimal funktionieren und Hartwährungsländer aus. Im übrigen einer Phase tiefer Rezession bis 1997 zu festen, aber anpassungsfähigen Kur- wäre diese kleine Währungsunion alles gelingen wird, die Konvergenzkriterien sen zurückfinden ; die Maastrichter andere als eine Stabilitätszone. Die zu erfüllen. Das ist keine Katastrophe. Konvergenzkriterien dürfen trotz Wirt- Haushaltsdefizite Deutschlands, Bel- Die Währungsunion wird dann eben schaftskrise nicht aufgeweicht werden. giens und der Niederlande machen erst 1999 mit jenen Staaten gegründet, Wenn wir die Kraft dazu aufbringen, noch erhebliche Konsolidierungsan- die die Voraussetzung für eine stabili- dann ist die Währungsunion nicht in strengungen notwendig. tätsorientierte Währungspolitik bieten. Gefahr.

Der Spiegel, 18/1993 „Der Zufluß ist zu stark" Luxemburgs Ministerpräsident Jacques Santer über Kapitalflucht und eine EG-weite Quellensteuer

SPIEGEL : Hat Bundeskanzler Hel- den sich ins eigene Fleisch, da es dann starke Stellung in Europa zu behaup- mut Kohl schon mit Ihnen darüber durchaus sein kann, daß die Gelder ten. Warum verteidigen Sie die Steuer- gesprochen, daß Zinsen von Auslän- ganz vom deutschen Kapitalmarkt ver- vorteile so hartnäckig ? dern zukünftig auch in Luxemburg schwinden. besteuert werden sollen ? SANTER : Sicherlich ist Luxemburg SPIEGEL : Solange Steuerparadiese nicht darauf angewiesen. Schließlich SANTER : Wir haben ein ausgezeich- wie die Kanal-Inseln, die Niederländi- war unser Land schon ein großer netes Verhältnis zueinander und unter- schen Antillen oder Monaco nicht Finanzplatz, bevor die Zinsabschlag- halten uns nicht über solche Sachange- kontrolliert werden, wird Luxemburg steuer in Deutschland eingeführt legenheiten. Aber Bundesfinanzmini- also keiner EG-weiten Quellensteuer wurde. Diese hat nur zu einem Zufluß ster Theo Waigel ist schon ein paarmal zustimmen ? geführt, der auch für meine Begriffe zu bei uns vorstellig geworden, weil er SANTER : Richtig. Darüber hinaus stark ist. Nur sehe ich nicht ein, warum Probleme mit der Zinsabschlagsteuer wir eine Quellensteuer für Ausländer hat. Wir haben ihm gesagt, daß Luxem- muß aber noch mit den anderen westli- chen Industrieländern ein Konsens einführen sollen, wenn damit die Pro- burg nicht für diese Schwierigkeiten bleme nicht gelöst werden. verantwortlich ist. gesucht werden. SPIEGEL : Immerhin ist Ihr Land das SPIEGEL : Nach Luxemburg sind in SPIEGEL : Ihre Nachbarländer regt größte Schlupfloch für deutsche Steu- den vergangenen Monaten mindestens zudem auf, daß Sie bisher mit Hinweis erhinterzieher. 150 Milliarden Mark deutsche Flucht- auf das Bankgeheimnis kaum zur gelder geflossen. Zu den Niederländi- Zusammenarbeit mit ausländischen SANTER : Seit Ende der achtziger schen Antillen würde kaum soviel Justizbehörden bereit waren. Wird sich Jahre diskutieren wir mit der EG- Geld abwandern. das ändern ? Kommission über eine Harmonisie- SANTER : Da bin ich nicht so sicher. rung der Zinsbesteuerung. Bisher gab SANTER : Wir haben vor einem es keinen Vorschlag, bei dem die not- Oder denken Sie an die Schweiz. Die liegt doch direkt vor der Haustür. Monat im Parlament ein Gesetz verab- wendige Einstimmigkeit im Minister- schiedet, das unser Bankgeheimnis rat erreicht worden wäre. Nicht nur SPIEGEL : Werden Sie für Luxemburg aufhebt, sobald der Verdacht besteht, Luxemburg, auch Großbritannien und im Ministerrat Ihr Veto einlegen, wenn daß Gelder aus kriminellen Aktivitä- andere Staaten wehrten sich bisher mit Deutschland und Frankreich eine Har- ten gewaschen werden sollen. Die Ban- Erfolg gegen eine europaweite Quel- monisierung der Steuer durchsetzen ker sind seitdem verpflichtet, verdäch- lensteuer. wollen ? tige Transaktionen den Behörden zu SPIEGEL : Am 21. Mai, auf der näch- SANTER : Es gab innerhalb der EG melden. Außerdem haben wir vor kur- sten Tagung der EG-Finanzminister im schon oft Situationen, wo einzelne Mit- zem eine Vorlage ins Parlament dänischen Kolding, will Waigel es noch gliedsländer bei weit nichtigerem gebracht, in der Steuerbetrug ganz klar einmal versuchen. Hat er Aussichten Anlaß die Zustimmung verweigerten. definiert wird. Das wird nun auch in auf Erfolg? Ich bin ziemlich sicher, daß Luxem- Luxemburg ein Delikt werden. burg nicht isoliert wäre und auch SANTER : Wir sträuben uns nicht andere Länder solch einen Vorstoß SPIEGEL : Sie werden also in Zukunft gegen eine Diskussion. Aber eine Har- ablehnen. mit der Steuerfahndung anderer Län- monisierung würde das Problem der der zusammenarbeiten ? deutschen Steuerflucht nicht lösen, SPIEGEL : Die Landeszentralbank sondern nur zu einer Verlagerung in Hessen hat vor kurzem in einer Studie SANTER : Nicht bei der einfachen die Schweiz oder nach Österreich, festgestellt, daß der Finanzplatz Steuerhinterziehung. Aber sobald nach Monaco oder auf die Kanal- Luxemburg keine künstlichen Wettbe- Betrug im Spiel ist, werden wir ähnlich Inseln führen. Die Deutschen schnei- werbsvorteile mehr braucht, um seine wie die Schweiz Amtshilfe leisten. Ich

92 hoffe, daß dieses Gesetz im Mai oder Bereits jetzt arbeiten wir mit den platz Luxemburg geworben. Hat Ihnen Juni wirksam werden kann. Justizbehörden beispielsweise der das gefallen ? USA sehr gut zusammen. Gerade läuft ein Prozeß gegen einen Kolumbianer, SANTER : Ich fand das nicht gut und SPIEGEL : Warum wird das Großher- habe deshalb den Kreditinstituten im zogtum auf einmal so aktiv ? der Drogengeld in Höhe von 50 Mil- lionen Dollar weißgewaschen hat. Herbst einen diesbezüglichen Brief geschrieben. Ein Kunde weiß, wohin er SANTER : Wir wollen den Finanz- gehen muß. Er muß nicht noch zusätz- platz aus der Diskussion heraushalten SPIEGEL: Die deutschen Banken lich geködert werden. Die deutschen und klarmachen, daß wir nicht auf haben im vergangenen Jahr mit einer Banken halten sich mittlerweile bis auf Schwarzgelder angewiesen sind. Anzeigenkampagne für den Finanz- einige Ausnahmen an diese Bitte.

Die Presse, 27.4.93 Luxemburger sind schon reicher als die Schweizer Premierminister für Quellensteuer auf OECD-Niveau

Luxemburg. Mit Luxemburgs Premier- blik Deutschland geregelt. Der Unter- ken am Finanzplatz Luxemburg ein- minister Jacques Santer sprach in schied ist nur, daß es mehr Bundesbür- fach ansässig sein müssen. Sie ziehen Luxemburg „Presse"-Korrespondent ger als Luxemburger gibt. Was die Har- mit ihrer Kundschaft sozusagen Helmut Hetzel. monisierung der Steuergesetze in der gemeinsam ins Ausland. Aber viel von EG angeht, so warne ich davor, die EG dem hier, vor allem von deutscher „Die Presse" : Herr Premierminister, der in dieser Frage zu einer Festung zu Seite, investierten Kapital fließt auch Finanzplatz Luxemburg wächst und machen. Davon würden einzig und wieder zurück. wächst. 1992 nahm er sogar eine stürmi- allein Drittländer profitieren, die nicht sche Entwicklung. 213 Banken mit einer der EG angehören. Dorthin würden Wie bewerten Sie die Stellung des Finanz- Bilanzsumme von umgerechnet mehr als dann die Gelder fließen. Deshalb habe platzes Luxemburg im internationalen 14 000 Mrd. Lfr sind hier registriert. Das ich die Harmonisierung auf OECD- Wettbewerb, im Wettbewerb unter ande- hier lagernde Vermögen macht die Ebene vorgeschlagen. rem auch mit der Schweiz oder mit Luxemburger — umgerechnet auf die Frankfurt und London ? Bevölkerungszahl — schon reicher als die Was heißt das konkret ? Schweizer. Was ist das Geheimnis der Wissen Sie, alle Finanzplätze stehen rasanten Entwicklung des Finanzplatzes Daß eine Harmonisierungsregelung in natürlich im Wettbewerb miteinander. Luxemburg ? der Steuergesetzgebung für alle Aber sie sind in gewisser Weise auch OECD-Länder gefunden werden muß. komplementär. Sie entwickeln ihre Premierminister Santer : Luxemburg Die Regelung muß also flächendek- eigene Professionalität und ihr eigenes ist zu einem etablierten Finanzzentrum kend und ohne Ausnahmen sein. Es Know how. Der eine gut, der andere avanciert. Sie kennen die Standortvor- gibt ja in Europa und sogar innerhalb besser. Wir stellen uns dem Wettbe- teile, die wir haben : Unsere zentrale der EG noch Finanzplätze mit eige- werb und haben unsere Spezialitäten. Lage, die Vielsprachigkeit der Bevöl- nem Statut. Denken Sie an die briti- kerung, Flexibilität auch der Behörden. schen Kanalinseln, die niederländi- Die von Ihnen geleitete christlich-sozial- Wir haben keine Zentralbank, Banken schen Antillen, Monaco. demokratische Regierungskoalition ver- abschiedete im Parlament gerade ein brauchen also keine Mindestreserven neues Gesetz, das das „Weißwaschen" von zu hinterlegen. Als Nicht-Banker Vergessen Sie die Schweiz nicht... ! Drogengeldern in Luxemburg erschwe- möchte ich sagen : Hier hat sich eine Die Schweiz würde von einer reinen ren soll. Was sind die wichtigsten Bestim- finanzpolitische Professionalität ent- EG-Steuerharmonisierung wahr- mungen ? wickelt, die es so anderswo nicht gibt. scheinlich profitieren. Deshalb schla- Es wurden neue Produkte kreiert, wie gen wir auch eine Harmonisierung auf Wir haben seit 1989 in dieser Hinsicht etwa die Investmentfonds. Euro- OECD-Niveau vor, um, wie gesagt das sehr restriktive Bestimmungen, die auf Geschäfte können hier inzwischen Kapital nicht aus einer dann zur den OECD-Vorgaben basieren. Diese wohl am besten realisiert werden. Auch Festung gewordenen EG zu verjagen. sind nun durch neue gesetzliche Rege- die Privatkundschaft hat den Finanz- Viel des bei uns investierten Kapitals lungen noch verschärft worden. Wenn platz Luxemburg entdeckt. fließt auch wieder zurück in die Her- ein begründeter Verdacht besteht, daß kunftsländer. Interessant sind in die- mit bestimmten Transaktionen Dro- Apropos Privatkundschaft. Vor allem sem Zusammenhang die Wanderungs- gengelder gewaschen werden sollen, der deutsche Finanzminister Theo Wai- bewegungen der Sparer. Deutsche kann das Bankgeheimnis aufgehoben gel ist nicht gerade glücklich darüber, daß gehen mit ihrer Bank gemeinsam auf werden. Außerdem gibt es keine es in Luxemburg keine Quellensteuer die Kapitalexport-Tour. Wir haben Anonymität mehr. Die Banker müssen gibt, die neuerdings in Deutschland als nämlich festgestellt, daß Deutsche die jetzt anhand von Ausweisdokumenten Zinsabschlagsteuer daherkommt. Muß in Luxemburg Geld anlegen, das vor- die Identität jedes Kunden feststellen. eine solche Quellensteuer auf Druck der wiegend bei einer deutschen Bank tun. Wir halten bei strafrechtlichen Ermitt- EG hier in Luxemburg bald auch einge- Belgier beispielsweise machen das lungen die Verträge der europäischen führt werden ? überhaupt nicht. Denen ist es weitge- Rechtshilfeabkommen ein. Ferner sind Wir haben eine Kapitalcrtragssteuer, hend egal, von welcher Bank sie Banken nach dem neuen Gesetz ver- aber eben nur für Gebietsansässige. So bedient werden. Das erklärt auch die pflichtet, sofort die Staatsanwaltschaft ist das doch auch in der Bundesrepu- Notwendigkeit warum deutsche Ban- zu informieren, wenn sie den Verdacht

93 haben, mit bestimmten Transaktionen hen, wird das dem neuen Gesetz zu liberalisierten Länder in Zentral- und könnten Drogengelder gewaschen wer- Folge zu einem Delikt. Als Prinzip Osteuropa mit eigenen Programmen den. Sollte es daraufhin zu einer bleibt aber das strenge Bankgeheimnis versorgen. In Frankreich, in Holland, Anklage kommen, kann das Bankge- unangetastet. in Deutschland sogar mit zwei Sendern heimnis aufgehoben werden. Wir pla- Luxemburg ist nicht nur Finanz- son- und in Belgien ist RTL jetzt etabliert. nen jetzt eine weitere Gesetzesnovelle dern auch Medienzentrum. Die RTL- Wir haben eine Reihe von Projekten, in diesem Zusammenhang mit dem Sender expandieren europaweit. Wie für mitteleuropäische Länder in der Ziel, die Seriosität des Finanzplatzes sehen die Luxemburger Zukunftspläne Schublade. Daneben läuft unser Astra- sicherzustellen. Auch systematischer auf diesem Gebiet aus. Wann startet Satelliten-Programm hervorragend Steuerbetrug soll strafbar werden. ein neuer Astra-Satellit ? und wird ausgebaut bis wir — voraus- Wenn wir nachweisen können, daß Unsere Medienpolitik ist dreidimen- sichtlich 1995 - ein komplettes Satelli- steuerbetrügerische Absichten beste- sional. Erstens soll RTL jetzt auch die tensystem im Weltraum haben.

Le Nouvel Observateur Jacques Rigaud : Luxembourg «Le Luxembourg n'est ni allemand, ni belge, ni hollandais et pas davantage français. Il est, figurez-vous, luxembourgeois - ce qui n'est pas si simple et ne se comprend que par une histoire longue, austère, inscrite dans le roc de cette antique forteresse. »

Luxembourg est bien la seule ville de déborde pas de fantaisie, ni de pittores- français et si notre langue est commu- moins de cent mille habitants qui que. nément parlée, et fort bien, il y a dans puisse prétendre au titre de capitale l'air ambiant, dans la couleur des européenne. Elle l'est plutôt trois fois Si l'on arrive par l'autoroute de Belgi- façades, dans l'atmosphère des cafés qu'une : non seulement en raison de que ou de France, Luxembourg offre où la bière coule à flots et où les rires son statut de capitale d'un État souve- un profil raisonnable, très plat d'appa- sonnent fort, dans les devantures plan- rain et de siège de bon nombre d'insti- rence, à peine animé par les minces tureuses des charcuteries et des pâtis- tutions de la Communauté, mais parce flèches d'une cathédrale au demeurant series, dans l'allure calme, disciplinée que son passé millénaire témoigne des discrète, et s'annonce par des quartiers et un peu lourde des passants, dans la résidentiels cossus mais sans grande enjeux stratégiques et diplomatiques originalité. Quant au voyageur qui propreté générale, quelque chose de qu'a représentés pour l'Europe, au arrive par le train, il ne sera frappé, en germanique. Cette impression est cours des siècles, ce rocher que Lazare allant vers le centre, que par un somp- confirmée par le parler des Luxem- Carnot qualifiait en 1795 de «place tueux palais XVIIIe dont il pensera bourgeois qui, si polyglottes qu'ils d'armes la plus forte d'Europe après qu'il est la résidence du Grand-Duc soient, prennent soin de ne parler entre Gibraltar». régnant : ce n'est que le siège de l'AR- eux, et volontiers devant les étrangers, BED, la compagnie sidérurgique qui fit que leur dialecte élevé depuis quelques De ce poids de l'histoire et de ce site la fortune du Grand-Duché et avec années à la dignité de langue nationale exceptionnel, on peut cependant laquelle rivalise, en fait d'obstentation et qui, s'il inclut bon nombre de mots n'avoir aucune idée lorsque l'on tra- architecturale mais dans le genre ou d'expressions françaises et quelques verse Luxembourg ou que l'on y simili-médiéval cette fois, la Caisse intonations cantantes qui rappellent le séjourne brièvement pour affaires. d'épargne de l'État créée en 1856 et néerlandais, fait sonner son ascen- Moi-même qui, en treize ans, suis allé dont les locaux furent, un siècle plus dance germanique. plus de cinq cents fois à Luxembourg, tard, le premier siège de la Commu- je pourrais connaître cette ville aussi nauté européenne du charbon et de Là commence le malentendu. Car le mal que les banquiers et fonctionnaires l'acier. aux visages fermés que la Luxair com- Luxembourg n'est ni allemand, ni prime dans les Fokker la reliant à Paris belge, ni hollandais et pas davantage ou à Francfort, si je n'avais pas eu la Pour comprendre Luxembourg, il faut français. Il est, figurez-vous, luxem- curiosité d'aller à la rencontre de cette abandonner les réflexes de l'homme bourgeois ce qui n'est pas si simple et ville aussi attachante que méconnue. d'affaires pressé ou du fonctionnaire ne se comprend que par une historie européen en état d'apesanteur sociolo- longue, austère, inscrite dans le roc de gique et adopter la démarche du tou- cette antique forteresse. De fait, l'autoroute qui conduit de l'aé- riste qui sait musarder, renifler, écou- roport du Findel au Centre européen ter, comme à Seville ou à Athènes. Il y du Kirchberg ne laisse rien voir de la faut peu de temps, car la ville est petite, Luxembourg n'est située qu'en appa- ville. Au-delà, une fois franchi le pont mais beaucoup d'attention, car elle est rence dans une plaine. Sans doute se Joséphine-Charlotte qui fait entrevoir, secrète. tient-elle à l'écart de l'Ardennc et de la pour qui n'est pas plongé dans ses dos- vallée de la Moselle qui coule à l'est. siers, l'une des façades escarpées de la Ce qui frappera d'abord ce touriste de Mais la ville qui, dès l'Antiquité, était vieille ville, ce sont de belles avenues, bonne volonté, c'est un air d'Europe l'intersection de deux voies romaines dont le boulevard Royal, Via sacra des centrale. La Mittel Europa commence est située sur un rocher de grès qu'en- banques, qui ne déparerait pas à ou finit là. Même si la plupart des taillent profondément les deux vallées Zurich et dont on imagine qu'il ne enseignes et des inscriptions sont en de la Pétrusse et de l'Alzette, occupées

94 par des faubourgs qui ont conservé un fortifications dont il subsiste des tra- courants d'influence qui le relient aux cachet plus pittoresque que la ville elle- ces, notamment à la villa Louvigny qui anciens Pays-Bas espagnols ou autri- même. fut jusqu'à l'an passé le siège social de chiens avec qui il constitue le Benelux, la Compagnie luxembourgeoise de ainsi qu'à l'Allemange et à la France, Ce site exceptionnel devait marquer la télédiffusion (transférée depuis au puissants et redoutables voisins dont destinée de Luxembourg. Tout com- Kirchberg), où la tour de télévision, l'attraction économique et culturelle mence en effet, sur le rocher du Bock, encore en activité, est bâtie sur les est pour lui d'autant plus féconde par le «Lutzelbourg», le petit château- vestiges d'un fort de Vauban. qu'elle est équilibrée et contenue. On fort, érigé en 963 par le comte Sigefroi, peut seulement regretter que le Grand- un Mosellan qui prit le titre de comte Malheureusement, l'architecture civile Duché, tout occupé qu'il a été de sa de Luxembourg. Depuis lors, c'est la est moins spectaculaire ; un incendie a réussite économique et diplomatique, fortune des armes qui a déterminé le ravagé en 1554 la cité médiévale. La n'ait pas su exploiter davantage son sort de la forteresse et de la maison de vocation stratégique de la ville n'a atout potentiel de lien entre les cultu- Luxembourg. Le petit château est guère favorisé l'éclosion de la Renais- res allemande et française. C'est ce devenu une immense place forte. La sance et du baroque qui ont marqué qu'avait tenté entre les deux guerres la maison de Luxembourg a occupé le tant de villes européennes. L'édifice le puissante famille industrielle des May- trône du Saint-Empire de 1308 à 1437. plus ancien qui subsiste est l'actuel risch, dont le château de Colpach fut Cette grandeur devait en fin de compte palais grand-ducal ; sa partie la plus un peu le Coppet du XXe siècle, se retourner contre le Duché et la ville, ancienne, qui fut hôtel de ville au réunissant écrivains, philosophes, arti- qui passèrent de main en main entre le temps de Charles Quint, n'est pas sans stes. Imbibés de l'une et l'autre culture XVe et le XIXe siècle. Incorporée à la évoquer le style de la Renaissance dont ils maîtrisent parfaitement les maison de Bourgogne, qui devait enra- espagnole. C'est là, entre la cathédrale langues, les Luxembourgeois auraient ciner pour des siècles le Duché dans la et le musée de l'État, que l'atmosphère pu reprendre, sous d'autres formes, le mouvance culturelle française, puis ancienne se fait le mieux sentir : quar- flambeau de ces grands mécènes, en dominée par Charles Quint, trois fois tier officiel, avec la Bibliothèque natio- dépit de la condescendance que leur française sous François 1er, Louis XIV nale installée dans l'ancien collège des portent ces grands voisins. Pourtant, et du Directoire à l'Empire, qui en Jésuites, et les ministères dont beau- les Luxembourgeois qui nous obser- firent le chef-lieu du département des coup occupent des maisons patricien- vent les uns et les autres et nous sont Forêts, autrichienne au XVIIIe siècle, nes ; sur une petite place accessible à désormais indissolublement liés aurai- Luxembourg resta un enjeu stratégique tous, l'une d'elles, l'hôtel de Bour- ent bien des choses à nous dire sur le et diplomatique tout au long du XIXe gogne, abrite le ministre d'État, Prési- rapprochement des esprits. Pierre Wer- siècle. Capitale du Grand-Duché créé dent du gouvernement, dont le bureau ner fut, par son plan du début des par le traité de Vienne en 1815, elle vit est situé au rez-de-chaussée. années 70, à l'origine de l'Europe mon- sa forteresse démantelée en 1867. étaire. Jacques Santer est sans doute le seul Ce n'est qu'en 1890 qu'apparaîtra une Premier ministre d'Europe qui puisse dynastie propre au pays, les Nassau- communiquer avec ses concitoyens en On aimerait que, en dépit de leurs Weibourg, qui sera définitivement con- ouvrant simplement sa fenêtre et peut- complexes injustifiés, les Luxembour- solidée après la Première Guerre mon- être en les appelant par leur prénom. geois prennent l'initiative en matière diale par le long règne de Charlotte et Car tout le monde se connaît à Luxem- de dialogue des cultures. En dépit de qui assure depuis un siècle au Grand- bourg. Un pays de 350 000 habitants, cette carence, tout, dans la ville et dans Duché la stabilité d'une famille le Grand-Duché, exprime cependant une capitale qui réunit plus de vingt une synthèse européenne des plus régnante d'une exemplaire dignité. Le pour cent de la population sur deux sort du Grand-Duché devait encore réussies. Chaque Européen peut s'y pour cent du territoire créent les con- sentir chez lui, et ce n'est pas un hasard être en balance au XXe siècle pendant ditions d'une démocratie familière. Les la Première Guerre et plus encore pen- si ses deux activités d'avenir sont la combats politiques n'y sont pas moins banque et l'audiovisuel. De 1970 à dant la Seconde où l'occupation et vifs qu'ailleurs ; la politique est même l'annexion par les nazis se heurtèrent, 1990, le nombre des banques a qua- envahissante ; on connaît l'étiquette druplé, et 98 % sont des filiales d'insti- notamment, à une résistance héroïque politique de chaque famille car on est marquée principalement il y a juste tutions financières de vingt pays. socialiste, libéral, chrétien-social de Quant à l'audiovisuel, avec la CLT qui cinquante ans, en 1942, par la seule père en fils, mais tout s'opère dans une grève à laquelle Hitler dut faire face exploite de Luxembourg plus de dix réelle convivialité. Les Luxembour- programmes de radio et de télévision à dans toute son entreprise européenne. geois, ballotés par l'histoire, savent toute l'Europe et avec la SES qui gère le Une histoire aussi tourmentée a pro- bien qu'ils ont été constitués en Etat, au satellite Astra dont la réussite est écla- fondément marqué le visage mais aussi début du XIXe siècle, avant d'être véri- tante, en dépit des sarcasmes qui avai- l'âme de Luxembourg. Les traces les tablement une nation. Rien n'est plus ent accueilli à l'origine, notamment en plus visibles sont les constructions étrange surtout en cette période où France, cette initiative de Pierre Wer- militaires qui, en dépit des démantèle- l'Europe hésite entre l'union et le mor- ner, le Luxembourg a pris une position- ments, subsistent nombreuses et pas cellement et revient aux querelles et clé qui contribue puissamment à son seulement sur l'éperon rocheux du aux fantasmes d'avant 1913 que de rayonnement international. Bock, qui offre des vues superbes sur la voir cette petite communauté cent fois ville et sur la vallée ; Vauban a signé ici assujettie se constituer progressive- certains de ses ouvrages les plus notoi- ment en État souverain et en nation Travailleuse et paisible, cosmopolite res ; les casemates construites par les homogène et devenir l'un des pays les mais aussi repliée sur elle-même dans Autrichiens sont spectaculaires ; au plus prospères et stables du continent. la conscience de son identité singu- bord du plateau du Kirchberg, le fort lière, la ville de Luxembourg a su des Trois-Glands est une magnifique Ce n'est pas un hasard si le Grand- accomplir sa métamorphose. Sous la promenade ; il est question d'y con- Duché a été un ardent partisan de la conduite de Lydie Wurth-Polfer, son struire un musée d'art moderne pour construction européenne : non seule- gracieux bourgmestre, elle s'est lancée lequel l'illustre architecte Pei a conçu ment il y a vu la chance d'être traité dans de vastes travaux de voirie, con- un projet qui suscite de vives contro- comme un État à part entière en dépit duits avec une sage lenteur, qui occa- verses. Le parc municipal, qui cerne la de sa petite taille, mais ce fut pour lui sionnent des encombrements dignes ville à l'ouest, est établi sur d'anciennes l'occasion d'équilibrer durablement les d'une grande capitale. C'est bien le seul

95 point de rapprochement, car on ne sau- Les Luxembourgeois appartiennent à Pour l'Européen itinérant, Luxem- rait dire que l'atmosphère de Luxem- la civilisation du vin : ils ont une vérita- bourg est une étape paradoxale : la ville bourg est tourbillonnante ou spéciale- ble religion pour leur estimable vin la plus paisible d'Europe est une vieille ment folichonne. Peu de vie nocturne. blanc de Moselle et ont hérité de leur citadelle ; ce Grand-Duché qui semble Une vie théâtrale assez active, notam- histoire une grande fidélité aux vins de un vestige des cours allemandes dispa- ment au théâtre des Capucins, qui Bourgogne. rues offre avec son centre européen à donne des spectacles en français, en l'architecture audacieuse et avec ses allemand, mais aussi en luxembour- On voit peu d'enfants dans les rues et la entreprises audiovisuelles un visage geois. Quelques galeries de peinture, jeunesse n'est guère turbulente. L'ani- futuriste ; ce peuple sage, d'apparence car la bourgeoisie de la ville n'est pas mation de la ville est commerçante, et provinciale, prosaïque et introvertie, indifférente à l'art contemporain. Des touristique lorsqu'à la belle saison des est imprégné de plusieurs cultures et centres culturels gérés par les ambassa- théories de cars allemands, lorrains, voit l'Europe de façon plus ouverte et des, notamment de France, qui organi- belges ou hollandais déversent dans les audacieuse que les grandes nations. sent de nombreuses conférences. Des rues piétonnes du centre ville des grou- pes compacts du troisième âge. Le Il y a peut-être une «difficulté d'être» concerts donnés par l'orchestre sym- luxembourgeois. Il y aurait sans doute phonique de RTL. Le tout compose mois de juin est le plus animé, avec l'anniversaire officiel du Grand-Duc et une plus grande difficulté d'être euro- une vie culturelle qui, si elle n'atteint péen sans Luxembourg et le Grand- pas le niveau des grandes métropoles, les fêtes religieuses de l'Octave qui réunissent les corps constitués et une Duché, produits pacifiques de mille vaut bien celle de villes voisines plus ans d'affrontements guerriers. importantes, comme Trêves, Sarre- population encore fidèle au catholi- bruck, Metz ou Nancy. cisme national. J.R.

96 Revue de presse internationale en rapport avec le Grand-Duché de Luxembourg

Abréviations FT: Financial Times HB: Handelsblatt F: Figaro LB: Libre Belgique FAZ: Frankfurter Allgemeine Zeitung M: Monde HT: Herald Tribune SZ: Süddeutsche Zeitung S: Soir NZZ: Neue Zürcher Zeitung T: Times Z: Zeit L: Libération W: Die Welt SAZ: Saarbrücker Zeitung TV: Trierischer Volksfreund AV: Avenir de Luxembourg

97 MAI 1993

1.-3.5.93 (samedi, dimanche, stärker als bisher helfen (Die Zölle sol- M: GATT: l'heure de vérité lundi) len schon in zwei Jahren halbiert wer- den / Ausnahmen bei Stahl, Textilien W: Der Kommentar: Peinlich für Europa F: Le plan Vance-Owen paraphé par und Landwirtschaft) Radovan Karadzic : Bosnie : incerti- F.-Après les réunions financières de tude sur la signature serbe (C'est sous Washington : G7 : acc'ord sur les politi- 7.5.93. (vendredi) d'intenses pressions diplomatiques et ques économiques (La baisse des taux militaires que le chef des Serbes de d'intérêt allemands et le coup de frein F : Clinton : une „menace" pour l'Eu- Bosnie a fini par donner un accord sur la hausse du yen ont donné le ton.) « conditionnel ».) rope (Le président américain souhaite HB : Washington muß noch viele des mesures „plus fermes". Mais les FAZ : Scham und Freude (Vance- Bedenken zerstreuen : Clinton am États-Unis n'agiront pas seuls.) Owen-Plan) Hebel F: Après le rejet du plan de paix: FT: Brussels plan to speed E Europe SZ : Engholms Sturz Warren Christopher prône des links with EC „actions plus dures" (Le secrétaire FT : Keeping up the pressure d'Etat américain va rester en contact M : Les difficultés de la libre circula- étroit avec les Douze dont les ministres tion en Europe : La France n'appli- des Affaires étrangères se réuniront quera pas l'accord de Schengen en lundi à Bruxelles.) 1993 5.5.93. (mercredi) M : Un nouveau défi M: Schengen en panne FT: France and US agree peace tactics for Bosnia SZ : Internationaler Währungsfonds FAZ : Die Nato erwägt Luftangriffe will gegen Wechselkurskrisen vorgehen F ; Tête-à-tête Major-Balladur: Une (Amerikanisch-europäische Konsulta- (Ende Juni erste Kredittranche für franche explication sur le GATT (Sur tionen / Großbritannien zögert) Rußland / Weltbank fordert Mittel für la même longueur d'onde à propos de Z : Auch beim zweiten Versuch haben Entwicklungsländer) la Bosnie, les deux pays restent pro- Dänemarks Maastricht-Befürworter fondément divisés sur les enjeux du FT : Growth, gold and the G7 die Europa-Partie noch nicht gewon- commerce international.) nen : Zittern vor einem Nein LB : Commentaire : La politique qui F; CEE : Industrie : Gérard Longuet tue (Pierre Bérégovoy) TV: „EG muß Umweltgemeinschaft sur tous les fronts (Le ministre français werden" (Deutsche Minister tagten in F : Tragique destin a suivi, hier, le débat sur l'acier et ren- Luxemburg — Forderung nach höherer contré en privé MM. Bangemann, Brit- Mineralölsteuer) tan et Van Miert.) F : Conjoncture : Nouvelle baisse des 4.5.93. (mardi) FT: Fraud in the EC taux de la Banque de France (Elle a F ; UEM : Matignon s'interroge sur HB : Frühjahrsgutachten der Wirt- réduit d'un quart de point hier ses taux les critères de Maastricht (La dérive schaftsinstitute : Notorische Optimi- directeurs. Il s'agit de la cinquième des comptes publics, qui affecte l'en- sten baisse en trois semaines.) semble des pays de la CEE, amène à L : Editorial : Le déficit-thermomètre repenser les conditions d'entrée en LB : Commentaire : Bérégovoy : quels vigueur de l'union monétaire.) boucs émissaires ? FAZ : Der Gegenzug (Krause) F : Le silence et le respect F : Europe : France-CEE : dures échéances (Qu'il s'agisse de l'UEM ou des accords de Schengen, Paris 8.-10.5.93. (samedi, diman- constate — en le regrettant — que les 6.5.93. (jeudi) ehe, lundi) calendriers prévus seront difficiles à HT: EC Treaty Is Dealt a Key Setback respecter.) HB : Die Gemeinschaft und der Jugo- In Britain slawien-Konflikt : Klärung ist nötig HB : Frankreich will an Grenzkontrol- FT: Maastricht skirmishes len festhalten : Untauglicher Damm FAZ : Unendlich viel Zeit (Bosnien) FT: Commission opens doors for E HT: Clinton's Strategy : Help Bosnia's F: Edouard Balladur à Londres : Europe Grande-Bretagne-France : une coopé- Muslims, Then Pull Back ration raisonnée (GATT, construction LB : Dehaene en Suède pour parler F : Bosnie : L'Europe piégée européenne et Bosnie au menu du pre- adhésion mier entretien entre le premier minis- FT: US irritation grows over Europe's tre français et son homologue britanni- LB : Marché unique : bilan positif Bosnian stance que.) pour cent jours (Mais la libre circula- tion des personnes reste menacée, FT : Bosnian ceasefire eases pressure LB : Une lettre d'un Britannique attise estime la Commission) for western action le débat au Danemark (A deux semaines du référendum sur Maas- LB : Bruxelles-l'européenne lancée à TV: „Dekrete kein Ersatz für echte tricht, c'est du pain bénit pour les l'heure culturelle (« Notre passion Solidarität" (Luxemburgs Wirtschafts- eurosceptiques) pour Bruxelles ne peut mieux s'expri- minister Robert Goebbels sprach in mer que par la promotion et le rayon- der Frühjahrsvollversammlung der SZ : Brüssel will den Osteuropäern nement des arts ») IHK Trier)

98 11.5.93. (mardi) LB : Des « marines » en Macédoine ? F : Danemark : deuxième referendum (Bill Clinton l'annonce mais la déci- demain sur Maastricht : Europe : la tri- LB : Douze : Les armes mises en veil- sion n'est pas pour tout de suite) ple crise (Une victoire du oui à Copen- leuse hague donnerait un ballon d'oxygène F : Conjoncture : Le taux de base ban- FT: Foreign ministers call on US and aux Douze. Mais pas forcément de lon- caire revient à 9 % (Les banques com- gue durée...) Russia to back UN effort with troops : merciales continuent à répercuter dans EC firms on Bosnia peace plan leurs crédits la baisse des taux direc- FT : Yes please. Denmark F : Les Douze veulent „tester" Milose- teurs initiée par la Banque de France.) vic (Ils excluent toute nouvelle option LB : « La Communauté ? De la rigo- militaire, dans l'immédiat, pour laisser FT : EC launches study into crisis over lade » une chance au blocus décrété par Bel- employment FT: EC predicts economic growth at grade à rencontre des Serbes de Bos- FT .-High-cost TV nie.) zero or less CEE : La déprime des PME euro- FAZ : EG-Minister billigen Kompro- HB ; Neue Hoffnung auf Abschluß der péennes (Selon une enquête réalisée Uruguay-Runde nach dem Treffen in miß mit Amerika (Liberalisierung der auprès de 5 000 entreprises, les PME öffentlichen Auftragsmärkte / Osteu- Toronto : Brüssel wartet auf Flexibili- de la Communauté tablent sur une tät in Paris ropa enger einbinden) baisse de leurs résultats et de l'emploi HB : Washingtons Bosnien-Politik en 1993.) ohne scharfes Profil : Bill Clintons Dilemma F: Commerce international : Gatt : la 18.5.93. (mardi) France redéfinit sa position (Décidé à LB : Les Douze se rapprochent sur la aboutir rapidement à un accord global, F ; Maastricht : Le Danemark vote sur télévision de demain (Un compromis le gouvernement Balladur présente ce un traité édulcoré (Un oui est attendu à en vue sur la TVHD ? Peut-être. Mais matin ses positions revues et corrigées l'issue du scrutin d'aujourd'hui. Mais, les moyens alloués au projet seront sur le dossier du Gatt.) au même moment, la CEE s'enfonce revus à la baisse) dans la récession.) HB : Konflikt um Banque de France F: L'assainissement l'emporte sur la vorerst beigelegt : Kompromißformel FT: Danish Yes is no panacea for EC's relance (Les ménages financeront l'ef- fundamental ailments fort de redressement. Les sacrifices demandés aux Français sont présentés 14.5.93. (vendredi) LB : Ce Groenland si loin, cette par Edouard Balladur comme la Europe si grande condition nécessaire à la défense des acquis sociaux et au redémarrage de F : Monnaies : SME : la peseta et l'es- LB : Londres s'éloigne encore de l'économie.) cudo dévaluées à chaud (Le système de l'UEM (Pas de retour de la Grande- changes européen n'est toujours pas Bretagne avant, au minimum, 1997 ?) F: Churchillien (Balladur) sorti de la tempête : il vient de subir un FT : French jam tomorrow nouveau choc, avec la dévaluation de F : John Major s'inquiète (II tente de 8 % de la peseta et de 6,5 % de l'es- convaincre ses concitoyens que Maas- cudo.) tricht représente la voie de la prospé- 12.5.93 (mercredi) FT: Realignment in Iberia rité.) FT: Petersen denies Europe sought FT .-Spanish devaluation underlines delay on action until after referendum : monetary split in the EC : Exchange 19.5.93. (mercredi) US-EC relations sour on Bosnia rate machismo end HT: New Europe ? Malaise Drains HB : Europäisches Währungssystem F: Symbolique (référendum danois) Enthusiasm For Future (Brussels, Rec- beweist mit Abwertungen mehr Flexi- LB : Commentaire : Feu vert à la Bel- ognizing Fragility of Unity Plan, Puts bilität : EWS-Kern hat sich wieder sta- gique Hold on Initiatives) bilisiert LB : Agalev et Ecolo : plus d'Europe FT : Now the real debate on European HT: Crisis Arms Denmark's Maas- union begins (Les écologistes appuient le « non » tricht Supporters danois au Traité) LB : Conseil de l'Europe : Russie HB : Frankreich setzt neue Akzente in FT : Towards sound money contre Estonie der Nato : Kein leerer Stuhl mehr LB : Cattenom inquiète le Grand- L : De Schengen, il ne reste que le LB : Audiofina va donner du tonus à la Duché (La centrale nucléaire française bâton (La carotte de la fin des CLT (Le Groupe Bruxelles Lambert fissurée est dangereuse, pense M. San- contrôles aux frontières est repoussée est bien décidé à financer la stratégie ter) aux calendes. Du coup, seuls les ambitieuse de son pôle audiovisuel) aspects sécuritaires de l'accord de LB : « La CLT vers le 21e siècle » Schengen demeurent.) 13.5.93. (jeudi) F : Audiovisuel : La CLT se prépare au F: Double héritage défi du numérique (Nouvel adminis- HT: Europe's Futility in Bosnia Is an trateur délégué de la Compagnie Ominous Symptom Luxembourgeoise de télédiffusion, 15.-17.5.93. (samedi, Michel Delloye commente pour « Le W : Der Kommentar : Enttäuscht von dimanche, lundi) Figaro » les « excellents résultats » de Europa 1992 et explique la répartition des LB : Commentaire : États-Unis, Europe, HT: Even a 'Yes' in Denmark Won't tâches entre Gaston Thorn. Jacques Russie : des lézardes End Splits in EC Rigaud et lui-même.)

99 20.-21.5.93 (jeudi, vendredi) FT: Belgium keen to contribute to HB : Binnenmarkt/Das Europaparla- Euro-corps ment droht Klage an : Straßburg drängt LB : La présidence belge débute avec auf Abbau der Personenkontrollen plus d'un mois d'avance FT: Mr Clinton and Bosnia LB : Soutien de l'OTAN au « plan » HB : Die EG nach dem Ja der Dänen : SZ : Europas politischer Super-Gau Nur ein kleiner Schritt (Ex-Jugoslawien) F : La parole aux épargnants F : Après le vote danois : Les Douze FAZ : Die Luxemburger CLT mit veulent sortir de l'immobilisme Fernsehen in Deutschland erfolgreich (L'étape danoise franchie, la révision (Abermals kräftige Gewinnsteigerung 27.5.93. Geudi) des critères de convergence et la fisca- dank RTL plus / Keine Angst vor deut- lité de l'épargne sont au menu de la schen Medienkontrolleuren) LB : Commentaire : 11 laut explorer prochaine présidence belge.) toutes les pistes (chômage) FT: Get Europe to work 25.5.93. (mardi) LB : Delors : le chômage, « racine de SZ : Englands Euro-Feinde versinken nos maux » im Skagerrak (Nach dem Maastricht-Ja HB : Die Gemeinschaft zieht Schluß- F : CEE : Delors dénonce le « gâchis » der Dänen bleibt den britischen Geg- folgerungen aus den jüngsten Wäh- du chômage (Mais la Commission, si nern nur der geordnete Rückzug) rungskrisen : Leitfaden für stabile elle a des idées, n'a pas de « plan » pro- Europawährung F : L'Europe quand même prement dit pour l'emploi.) FT: Complacency on the ERM F : CEE : SME : contentieux franco- SZ : Arbeitslosigkeit in der EG außer britannique (Paris dénonce le « dum- M : La réunion informelle des minis- Kontrolle (Wachstumspolitik hilft ping monétaire » des Anglais. Réunion tres des finances au Danemark : Les nicht mehr/Brüssel verlangt „politi- des ministres des Finances, ce week- Douze cherchent à dédramatiser les sche Antwort") end, au Danemark.) dévaluations F.OCDE: Sombres perspectives LB : Décisif, ce marathon sur les prix pour l'Europe (Pas de reprise avant le 22.-24.5.93. (samedi, agricoles ? (Ce n'est pas certain, car début de 1994 pour les pays euro- dimanche, lundi) certains pays restent déterminés à péens, qui cumulent des handicaps sur obtenir de sérieux réaménagements de le marché du travail.) HB : Das schwierige Problem der Har- la nouvelle PAC) monisierung der Kapitalertragssteuern LB : Commentaire : L'Otan rappelle F : CEE : Emploi : les « pistes » de les règles du jeu in der EG : Die freie Wahl der Zinsbe- Bruxelles (Deux documents en prépa- steuerung ration veulent privilégier les mesures F : Convergence d'inquiéludes (droit HB : Häufigere Kursanpassungen im « actives » plutôt que les mesures « pas- d'asile) Währungssystem : Lehren aus der sives ».) Krise LB : Les Européens pour une inter- SZ : EG hält an Währungs-Fahrplan vention (ex-Yougoslavie) 28.-31.5.93. (vendredi, samedi, fest (Horst Köhler : Konvergenzkrite- dimanche, lundi) rien sind wichtiger als das Datum) LB : Commentaire : Bosnie : d'échec en échec FT : Anger as Major moves Lamont M : Lors de la réunion des ministres from UK finance ministry des finances des Douze au Danemark : F: Le programme Balladur: Un Le comité monétaire de la CEE pro- emprunt de 40 milliards pour un plan FT : Mr Clarke goes to Number 11 pose des indicateurs confidentiels plus musclé (Le gouvernement ren- pour prévenir les situations de crise force les mesures de relance de son HB : Premierminister Major schreitet plan de redressement. II comprend un endlich zur Tat : Ein neuer Start LB : L'Europe monétaire renforce son grand emprunt lancé auprès du public, ancrage (Les Douze ne veulent plus de en attendant les privatisations.) LB : John Major se débarrasse de son turbulences et s'accordent pour plus de grand argentier (Le départ de M. coopération entre les banques cen- Lamont entraîne un important rema- trales) 26.5.93. (mercredi) niement. Il est remplacé par Kenneth LB : Marchés obligataires : Fermeté Clarke) du franc sous un ciel étoile (La levée de LB : Patinage sur les terres à geler au l'hypothèque danoise a détendu l'euro- marathon agricole (Un essai de com- F : Agriculture : PAC : la France marché européen. Le franc belge promis de la présidence refusé par une arrache un bon accord (L'accord domine toujours dans le haut du Commission attentive aux dérapages conclu à Bruxelles devrait amener le panier) budgétaires) gouvernement à approuver le compro- mis CEE-États-Unis sur les oléagi- LB : Une mission essentielle pour la F: CEE : PAC : la problématique bud- neux.) présidence belge (Elle portera notam- gétaire (Sauf rupture brutale, le mara- ment sur les fronts baptismaux thon des ministres de l'Agriculture des FAZ : Kein selbstbewußter Einzelgän- l'ébauche de la future banque centrale Douze devrait se poursuivre encore ger (Die Schweiz und Europa) de l'Europe) aujourd'hui.) Z : Bosniens Muslime brauchen end- LB : Croissance négative pour l'Eu- LB : La Commission souhaite d'abord lich wirksamen Schutz : Europas Pfle- rope en 93 mettre les expériences en commun gefall

100 JUIN 1993

1.6.93. (mardi) zigen Rück-Schritt (Die Pilger hüpften HB : Westdeutschland in der Rezes- nur nach vorwärts — Tausende nahmen sion : Sismal zur Wende FT: Commission says Britain should wieder an der berühmten Springpro- take tough action on budget deficit : zession teil) Brussels backs UK on ERM 5.-7. 6.93 (samedi, dimanche, LB : Londres : un sceptique aux lundi) affaires européennes (David Hea- 3.6.93. (jeudi) FT: New UK chancellor arouses thcoat-Amory a souvent dénoncé la LB : Dehaene prié d'organiser un bureaucratie de Bruxelles. Il a aussi la curiosity in Brussels : European debut autre sommet à Bruxelles (Le chance- for Clarke réputation d'un bon négociateur) lier allemand Kohi lui a fait la proposi- F; Sommet franco-allemand aujour- tion mercredi à Bruxelles, avec l'appui LB : Qui a peur de Jean-Luc d'hui et demain à Beaune : Paris- de la France et des Pays-Bas. L'idée est Dehaene '? (La présidence belge de la Bonn : objectif européen commun (Le de célébrer Maastricht) Communauté est déjà mal vue des Anglais...) chancelier Helmut Kohi voudrait invi- F : Vent glacial (Beaune) ter les pays candidats à l'adhésion à la HB : Pläne für einen neuen EG-Son- Communauté au Conseil européen de SZ : Störfall Weltpolitik in Beaune dergipfel : Über Maastricht hinaus Copenhague). FAZ : EG-Innenminister beschließen „Europol" SZ : Die EG hält Einschnitte in die LB : L'Europe se disperse sur l'immi- soziale Sicherung für unvermeidlich gration (II faudrait au contraire une LB : Commentaire : Repli inélucta- (Präsident Delors wird dem Gipfel politique commune, dit-on avant la ble ? (asile) Pläne gegen die strukturelle Arbeitslo- réunion des Douze à Copenhague) sigkeit präsentieren) M : L'Europe forteresse SZ : Noch hat Polen eine Chance (Mit HT : In Lead, Spain's Socialists Look der Neuwahl des Parlaments hat sich F: OCDE: Le modèle social euro- to Minority Cabinet Lech Walesa für klare Verhältnisse ent- péen remis en cause (Le rapport de schieden) l'OCDE sur le chômage dans les pays F : L'heure des nationalistes (Ce sont industrialisés décrit les handicaps de les Catalans qui seront les arbitres de la l'Europe, notamment les systèmes de nouvelle situation politique sortie des 2.6.93. (mercredi) salaire minimum accusés d'alimenter urnes.) le sous-emploi.) LB : Durée du travail bientôt moins HB : Für die GATT-Problème eine disparate (Les Douze se sont entendus globale Lösung : Balladurs Durch- 8.6.93. (mardi) sur un accord de principe sur une bruch durée maximale de 48 heures par HB : EG/Tagung der Finanzminister semaine) — Arbeitslosigkeit bereitet Sorge — Euratom-Anleihe für Osteuropas FT: Britain to challenge EC's 48- 4.6.93. (vendredi) Kernkraftwerke : Bundesfinanzmini- hour-week limit ster Waigel begrüßt die Beschäfti- FT .-Special EC summit idea takes gungsinitiative der Gemeinschaft F: Ouverture hier à Beaune du 61e shape Sommet franco-allemand : Helmut FAZ : Delors bleibt Ministertreffen Kohi témoin curieux de la cohabitation FAZ : EG-Sondergipfel soil die Inte- überraschend fern (Reformkonzept für (Conflit bosniaque et préparation du gration vorantreiben (Belgien begrüßt den Arbeitsmarkt erst auf dem Gipfel- Conseil de Copenhague au menu de la deutsch-französische Initiative/Dehaene: treffen) première rencontre bilatérale depuis Nicht mit feierlichen Erklärungen l'entrée en fonctions du gouvernement begnügen) F : CEE : Lutte contre la pauvreté : Balladur) Delors veut doubler les crédits (Alors LB : L'appel de Claes (Agir à Douze que le nombre d'exclus augmente cha- W : Der Kommentar : An Europas avec Washington) que année, le président, pris entre les Krankenbett F : CEE : Bruxelles pousse à la relance divergences d'analyses, suggère l'adop- FAZ : Kein Beispiel für bürgerliche (Renforcer l'initiative de croissance.) tion d'une „Déclaration solennelle".) Solidität (Finanzpolitik in Frankreich) FT: Closing ERM fault lines LB : Les Douze à court d'idées pour HB : EWS-Partner lösen sich von der doper la croissance (Les ministres des LB : Varsovie est déçue par l'accord Finances constatent leur impuissance Bundesbank-Politik : Als Anker ausge- d'association passé avec la CEE (Mme dient ? et n'arrivent pas à un accord sur la TVA Suchocka le fait savoir aux Douze dans sur les objets d'art) F : OCDE : L'Europe en pleine réces- une lettre qui leur demande de définir sion (L'activité économique diminuera une procédure d'ouverture des négo- LB : Accord partiel USA-CEE sur les ciations sur l'adhésion) dossiers agricoles ? (La France n'op- de 2,5 % en 1993 dans la partie ouest poserait pas son veto à l'accord sur les de l'Allemagne, selon les nouvelles pré- F: Conjoncture : La récession s'ag- oléagineux soumis ce mardi au Conseil visions de l'OCDE). grave en Allemagne (Le PNB ouest- européen) allemand a chuté de 3,7 % au premier HB : OECD-Jahrestreffen mit großer F: La Grande-Bretagne et Maas- Besetzung : Amkerikaner im Visier trimestre, sa plus forte chute en 25 ans. La Bundesbank a décidé, hier, de lais- tricht : Thatcher prend sa revanche (La TV: In Echternach gibt es keinen ein- ser ses taux directeurs inchangés.) Chambre des lords a entamé le débat

101 sur le traité de Maastricht. Au plus bas nouvelles positions de la France au (Nouvelle baisse de 0,25 % des taux dans les sondages, John Major se pas- GATT.) directeurs de la Banque de France. Les serait d'attaques venues de son propre banques réduisent également leur taux camp.) LB : Les Douze et le Hainaut (Willy de base.) Claes plaide à Luxembourg. Rude LB : La BEI est prête pour ses nou- concurrence française) F : Première étape (taux) velles tâches (Elle n'a pas tardé à s'adapter au plan de relance dans la Z : Ausländer gelten als unerwünschte LB : Des signes positifs malgré la CE) Personen : Europa wird zur Festung récession (La BRI dresse un tableau ausgebaut sombre de l'économie mondiale mais LB : Economies signées „Attali" pour ne veut pas céder à un pessimisme le Berd (II dément les rumeurs de ce excessif) week-end concernant son éventuel remplacement) 11.6.93. (vendredi) W : „Schwerste Krise seit 2. Weltkrieg" F: GATT : Paris prend le risque d'une (Arbeitslosigkeit in Europa beunruhigt LB : Commentaire : L'Espagne a la die Zentralbanken • - Jahresbericht gueule de bois crise ouverte avec la CEE (Edouard Balladur, qui rencontrera le président vorgelegt) F : Un charmeur charismatique (Felipe Clinton mardi à Washington, a réaf- FT: Clipping the banks' wings Gonzalez) firmé devant la Commission euro- péenne l'intransigeance de la France LB : Marchés publics : trouble dans la sur le compromis agricole de Blair CE (L'accord Allemagne / Etats-Unis 9.6.93 (mercredi) House. Malaise chez nos partenaires.) continue de faire des vagues) SZ : EG-Außenminister beraten über LB : GATT : La France prête à provo- gemeinsame Bosnien-Politik : Westen quer la crise ? (M. Balladur à Bruxelles sucht Geld und Truppen für Schutzzo- pour tenter de rallier les membres de la 16.6.93. (mercredi) nen (Hoffnung auf Hilfe durch arabi- Commission européenne à ses vues) sche Länder / Ghali : UNO-Operation F: Europe : Kohi réclame un sommet wird Jahre dauern) F ; Repenser l'Europe européen extraordinaire (Le chance- lier allemand souhaite que ce sommet SZ : Bonn stellt der EG ein Ultimatum M : Le conflit dans l'ex-Yougoslavie : soit organisé à l'automne pour relancer (Wissmann droht Alleingang bei der Consultations entre les Etats-Unis et la construction européenne après la Autobahn-Vignette an) les Douze à Luxembourg et à Athènes ratification britannique de Maastricht.) LB : David Owen : „II ne suffit pas de FT: EC to act on freedom of informa- F: Relations internationales: Balla- parler" (Le médiateur des Douze en tion dur-Clinton : renouer le dialogue (Le Bosnie place les gouvernements euro- M : Un Conseil de sécurité élargi ? premier ministre français s'est efforcé péens devant leurs responsabilités et de rappeler haut et fort les positions réclame des moyens au-delà des réso- françaises tout en se faisant l'avocat de lutions) l'Europe.) HB : CO2-Steuer in Brüssel auf Eis 12.-14.6.93. (samedi, dimanche, lundi) FT: Davignon attacks EC 'timidity' on LB : Feu vert de la France au dossier unemployment (Industrialist calls for des oléagineux (Son ralliement au pro- F: L'Europe et la défense : UEO : un US-style labour flexibility to meet jet de novembre 1992 épargne à l'Eu- „déficit démocratique" (La crise qui import competition) rope les mesures de rétorsion annon- sourd pourrait éclater au grand jour.) cées par les USA) HB : Die deutsche Währung kommt LB : Le plan Vance-Owen est en réani- ins Gerede : Bonus in Gefahr LB : Les candidats à l'Europe deman- mation à Genève (La présidence collé- dent des dérogations (Première vague giale bosniaque est parvenue à se réu- d'adhésion : Helsinki, Stockholm et nir pour la première fois depuis plus 17.6.93. (jeudi) Oslo.) d'un an). F: Banque de France : Affrontement HB : Eigene Zentralbank (Luxem- évité burg) LB : Commentaire : Onu : quelle res- ponsabilité et quels moyens ? HB : Luxemburg baut für Europa vor (10.6.93.Geudi) L : Le masque de l'impuissance HB : Geldpolitik/Das Großherzog- LB : Warren Christopher réaffirme la tum will eine völlig selbständige Zen- stratégie américaine en Bosnie (Des HB : Ein Regierungschef im Schatten tralbank aufbauen : Luxemburg und avions pour protéger les zones de sécu- (Major) Belgien bereiten jetzt schon das Ende ihrer Währungsunion vor rité, des soldats en cas de paix, HB : Bankchefs sehen deutsche Wirt- confirme le secrétaire d'Etat au conseil schaftskrise gelassen : Trost vom Aus- LB : La Commission confirme le ministériel des Douze, à Luxembourg) land marasme économique (Elle publie de LB : L'Otan décidée à garder ses dis- SZ : FDP - wozu ? nouveaux chiffres alarmants. Et cela tances avec la Bosnie devrait durer jusqu'à la fin de l'année SZ : Clintons Pläne dümpeln dahin prochaine, paraît-il ...) LB : Un homme neuf dans le bain du (Der US-Präsident bekommt die Wirt- GATT (Un Irlandais succède à Dun- schaft nicht in den Griff) F : Conjoncture : L'Europe s'enfonce kel, et Balladur vient à Bruxelles) dans la récession (La Commission européenne a annoncé, hier, une crois- F: Commerce international : Balladur sance négative de 0,5 % en 1993 et à Bruxelles : la grande explication (Le 15.6.93. (mardi) positive de 1,25 %en 1994). premier ministre devrait définir ce matin, avec fermeté, devant la Com- F : Politique monétaire : Les taux fran- W: Deutscher Alleingang verärgert mission européenne de Bruxelles les çais passent sous les taux allemands Brüssel (Bundesregierung verweigert

102 Sanktionen gegen USA im Bereich F : Le mal européen 23.-24.6.93. (mercredi, jeudi) Telekommunikation) FT: Where the EC must go next F : Après le sommet de Copenhague : LB : La télévision de demain dans la W : Gipfel der Krise Parlement européen : Delors fait mire des Douze (Des aides sont accor- mieux que les Douze ... (Pour les dées aux producteurs mais la norme de HB : Wissmann schaffte den Durch- euro-députés, la carence des Etats diffusion de la télé haute-définition bruch in der EG : Gebühr für jeden membres redonne un élan à la Com- reste dans l'ombre) Lkw mission de Bruxelles.) L : Maastricht ne fait plus rêver les FT : Plan signals greater freedom for HB : Eine Stellungnahme der Bundes- pro-Européens hauliers : EC agrees on common sys- regierung zur Besteuerung der Zinsen : Keine Kapital-, aber eine Steuerflucht F: La préférence européenne tem for road charges LB : Une « euro-vignette » taxera le HB : Perspektiven / Trotz Spaltung transport lourd par route (En Alle- und Transformationskrise kann die 18.6.93. (vendredi) magne, au Danemark et dans le Bene- Wirtschaft mit guten Noten aufwarten : lux. La porte est-elle ouverte à une Ministerpräsident Vaclav Klaus steuert taxation des voitures particulières ?) sein Land unbeirrt in Richtung Euro- LB : II n'y aura pas de divorce belgo- päische Gemeinschaft luxembourgeois HB : EG/Belgien versucht, das Ver- HB : Stahl/Strafzölle der USA und HB : Die Abschlußbilanz der däni- trauen der europäischen Bürger Verschwörungstheorie : Europa wehrt schen EG-Präsidentschaft fällt mager zurückzugewinnen : Premier Dehaene sich gegen die Rolle des Prügelknaben aus : Kein Platz in den Geschichtsbü- kann sein integratives Geschick auch in chern der Gemeinschaft nutzen FT : Bonn politicians told they must summon the will for big cuts in spend- HB : Vor dem EG-Gipfel in Kopenha- W : Großherzogtum will eigene Zen- ing : Budget warning by Bundesbank gen : Nur noch Probleme tralbank FT : Counting the cost of job security LB : Vignette autoroutière : feu vert W : Der Kommentar : Mighty Luxem- in the EC burg des Douze ? (Le principe de taxer les M : Au conseil européen de Copenha- poids lourds pourrait être acquis ce gue : Les Douze sont parvenus à rendre week-end. En Belgique, les Régions crédible leur mobilisation contre la veulent la recette) 22.6.93. (mardi) récession LB : Maystadt : d'abord réaliser le FT : Leaders in Copenhagen disagree SaZ : Keine Tiefflüge mehr über Cat- plan de relance d'Edimbourg (Le on deregulation of labour markets : EC tenom ministre belge des Finances constate wants new plan for jobs des retards. Ceci devrait modérer l'ap- pétit des Douze à Copenhague) F : le 49e sommet européen : Delors 25.6.93. (vendredi) propose huit clefs pour sortir de la F : Allemagne : Bonn persiste et signe crise (Les Douze ont réservé un bon HT: Developing World Takes Growth (Le gouvernement allemand justifie accueil aux propositions du président Lead son refus de s'associer aux sanctions de la CEE contre les Etats-Unis. Amer- de la Commission. Un Livre blanc les HT: EC Urged to Ease Social Costs tume d'Alain Lamassoure.) précisant devrait être élaboré d'ici à (Creation of Jobs Linked to Changes octobre.) in System) F: Télécommunications : Les Douze SZ : Europas Wirtschaft in Gefahr. LB : Couac franco-allemand sur le libéralisent le téléphone (Le monopole EG-Gipfel sucht nach Auswegen (Die sur le service du téléphone n'existera problème des taux (La France essaie-t- Gemeinschaft braucht zur Begrenzung elle de mettre à mal l'indépendance de plus en Europe à partir du 1er janvier der Arbeitslosigkeit höheres Wachs- 1998). la Bundesbank ? La réaction alle- tum) mande est vive !) FAZ : WEU soll nicht den UN unter- LB : La relance selon le professeur FAZ : Der Export ist in diesem Jahr stellt werden (Versammlung empfiehlt Delors (Constatant les carences euro- keine Konjunkturstütze (Nachfrage in enge Arbeitsbeziehungen / Vor- péennes, il propose un plan d'action) Europa bleibt schwach / Chancen in schläge) Asien / Umfrage des DIHT bei den LB : Le président bosniaque rentre les Außenhandelskammern) mains vides (Pas de surprise à Copen- 19.-21.6.93. (samedi, hague. Les Douze ne veulent pas armer SZ : Exportwachstum bleibt weiterhin les Musulmans de Bosnie) aus (DIHT erwartet Rückgang der dimanche, lundi) Ausfuhren um zwei Prozent / Neue FT : EC plan from Mr Delors Chancen in Nordamerika) LB : Des faibles moyens pour relancer l'Europe qui s'enfonce dans la crise F: Tartuferie SZ : Bonn ist über Äußerungen aus Paris zur Zinspolitik verstimmt (Tref- M : La « préférence communautaire » W : Der Kommentar : Alarm in fen des deutsch-/französischen Wirt- Kopenhagen schafts- und Finanzrates abgesagt) FT: EC summit urged to act on grow- ing unemployment crisis HB : Mit dem Latein am Ende FAZ : Was der EG droht F: Finance : Huitième baisse des taux 26.-28.6.93. (semedi, diman- français (La bonne tenue du franc sur che, lundi) F: Une priorité : la lutte contre le chô- le marché des changes a permis une mage (Les Douze attendent beaucoup nouvelle réduction des taux français, LB : Willy Claes aux commandes (La d'une intervention de Jacques Delors aujourd'hui sensiblement inférieurs « passation des dossiers » à la Belgique préparée dans le plus grand secret.) aux taux allemands.) a eu lieu samedi)

103 LB : Bosnie : Bruxelles reçoit la prési- HB : Alphandéry beging einen klassi- Jacques Delors fait l'état des lieux. dence (Sept des neuf membres de la schen Fauxpas : Eine kleine Krise Balade dans les tréfonds d'un homme direction collégiale bosniaque ont ren- hanté par le déclin de l'Europe.) contré la Troïka européenne) LB : Deux nouvelles pièces sont frap- pées pour la présidence belge de la LB : Réflexion faite : Géopolitique LB : Départ d'Attali : la presse plaide CEE (II s'agit d'une pièce en argent de euro-américaine non coupable (Les journaux britanni- 5 écus et une en or de 50 écus) ques ne s'estiment pas responsables de F: Selon un rapport sénatorial: la démission de l'ex-patron de la Berd) LB : La dette belge est lourde mais elle Schengen inapplicable (Les garanties est bien gérée (La Trésorerie respecte minimales ne sont pas assurées.) FT: Next steps at the EBRD parfaitement la ligne stratégique défi- nie par les Finances pour cette charge FAZ : Deutschland unterliegt im M : Le prestige contre l'efficacité « belgo-belge ») Bananenstreit (EG-Gerichtshof weist F: Coup de semonce Antrag auf einstweilige Anordnung zurück / Regelung kann in Kraft tre- FT .-Hard to justify (Clinton, Bagh- 30.6.93. (mercredi) ten) dad) LB : Jacques Delors attend beaucoup HT: A Bunch of Protectionism (EC's de la Belgique (Propos diplomatique ? Banana Ruling Peels Open Schism) 29.6.93. (mardi) L'Europe n'a pas de partition. Premier coup de baguette, ce soir, de Willy FAZ : EG-Beschlüsse zur Luftreinhal- FT: Christopherson may seek to Claes) tung (Regeln zu Müllverbrennung und replace Attali at EBRD zur Benzinlagerung) LB : « La Communauté européenne FT : EC orders catalysts for new vans manque d'un projet politique » (A HB : Gelder in ein Faß ohne Boden and minibuses quelques heures de la présidence belge, (Weltwährungsfonds)

JUILLET 1993

1.7.93. (jeudi) LB : Quelques heures de répit pour le LB : Commentaire : Chypre : les président Dehaene (Première presta- astuces des Douze LB : Commentaire : Y croire pour tion européenne, jeudi, du Premier douze ministre. Avant le gros morceau des HT : Together the Seven Can Prepare fonds structurels, aujourd'hui) the Way to Growth F : Après un an de surplace : Europe : les défis de la présidence belge (La FT : Bundesbank eases rates FAZ: Undiszipliniert Belgique succède au Danemark à la tête de la CEE. Avec la volonté de met- HB : Bundesbank senkt nach längerer tre enfin en œuvre le traité de Maas- Pause Leitzinsen : Mehr als getrippelt 6.7.93. (mardi) tricht.) M : La libre circulation des personnes en Europe : La convention de Schen- FT : EC single market « at risk from HB : Bundesbank hält an D-Mark als race to apply subsidies » EWS-Anker fest : Noch kein « Fran- gen devrait entrer en application le 1 er ker » décembre F: L'élargissement en question: F : Après l'accord de Madrid : Schen- CEE : un risque d'asphyxie (A douze, SZ : Maastricht — Staatsstreich von la Communauté étouffe déjà. Qu'en oben ? gen : les conditions françaises (« Je ne veux prendre aucun risque », déclare sera-t-il à seize ? L'idée d'une réforme L : Le traité de Maastricht joue gros à au « Figaro » Alain Lamassoure, le des institutions fait son chemin.) Karlsruhe (La Cour constitutionnelle ministre des Affaires européennes.) LB : La Belgique s'immisce dans la examine aujourd'hui trois plaintes F : Espoirs et inquiétudes (OCDE) cour des grands (Dehaene à Tokyo déposées par les opposants du Traité. pour défendre les couleurs de l'Europe Un duel juridique risqué pour le gou- TV: Verstärkte Kooperation im dans le cadre du G7. Rencontre CEE- vernement.) Gesundheitswesen angestrebt (Luxem- Japon ce mardi) burgischer Gesundheitsminister Johny HB : Endlich ein Fortschritt für HB : Jelzin auf dem Wirtschaftsgipfel : Europa Lahure im Gespräch mit Stadt und Krankenhausträgern) Bonner Treuhand-Karte FT: Date fixed to end passport con- FAZ : Die Stunde des Kanzlers (Vor trols within most of EC dem Gipfel in Tokio) 3.-5.7.93. (samedi, dimanche, lundi) HB : Kanther wird Nachfolger von 2.7.93. (vendredi) Seiters : Verlust für Kohl SZ : EG-Milliarden für Ostdeutsch- LB : Le gouvernement Dehaene a-t-il land (Nach Tauziehen einigen sich été sauvé par l'Europe ? (A l'heure de Finanzminister auf die Regionalhilfe) 7.7.93. (mercredi) la présidence communautaire, les pierres d'achoppement se sont multi- SZ : Das Thema des Tages : Ungenier- LB : L'Europe voudrait mordre une pliées entre CVP et PS) ter Griff in den EG-Topf part du gâteau japonais (A la veille du

104 G7, la délégation communautaire a mis 13.7.93. (mardi) LB : Les eurosceptiques perdent la la pression en vue d'une réduction du bataille (Les lords diraient « non » à un surplus commercial) FT : EC finance ministers promise référendum sur Maastricht) tough action on public spending F: Une magistrature menacée (G7) FT : « Wise men » may pave the way FT: Community ministers build on for EC enlargement HB : Keine Anstöße für die Gatt- summit growth initiative Runde : Nationale Schatten F : CEE : Les encouragements de LB : Le calendrier de l'UEM sera HB : Die italienische Notenbank senkt Waigel (Pour le ministre allemand des « difficile à tenir » (Possible retard, den Diskontsatz : Gutes Timing für Finances, la politique Balladur aura un également, dans l'installation de Tokio « effet positif sur les taux de change ».) TIME) FT: Health and development SZ : Waigel steht in der EG gut da LB : Uruguay Round : l'été sera chaud (Trotz Wiedervereinigung ist die pour le commerce international (Nou- Staatsverschuldung relativ gering) velles règles pour les produits textiles 8.7.93. Geudi) « délocalisés ». Et à Genève, les négo- F : Changes : Nouveau test politique ciations du Gatt redémarrent...) HT: Summit Breathes Life Into World pour le franc (La spéculation jauge à Trade Talks (U.S. Sees « Market nouveau l'axe monétaire franco-alle- Access » Agreement On Tariff Cuts as mand. La Bundesbank est intervenue a« Breakthrough ») hier sur les marchés pour soutenir le 16.7.93. (vendredi) franc.) FT: Summit breakthrough puts press- HT: Frankfurt Said to Win EC Bank ure on Gatt negotiators to unblock SZ : Das Thema des Tages : Der Franc Uruguay Round : G7 nations agree on steckt in der Malaise LB : Les Douze défendent leur culture far-reaching tariff cuts LB : CEE : réduire les déficits publics au Gatt (Ils demandent à la Commis- sion de n'accepter aucune concession) FT: Full speed ahead on Gatt plutôt qu'agir sur la croissance ? (Le Comité de politique économique veut LB : Ex-Yougoslavie : les caisses des HB : Tokio weckt Hoffnung für die des mesures immédiates malgré la Gatt-Runde : Chance für Genf 12 vides (La Commission de l'Onu sur récession) les crimes de guerre sans assistance) LB : Réflexion faite : Europe semes- LB : L'Uruguay Round va repartir trielle ? pour un tour (Après Tokyo, certains F: Monnaies : La bataille du franc se calme (Le franc s'est redressé sensible- SZ : Gehört Griechenland zu Europa ? espoirs sont à nouveau permis. Mais les points de friction restent pourtant ment hier. Et pourtant la Bundesbank nombreux) n'a pas abaissé ses taux directeurs. Les cambistes dédramatisent la crise com- 9.7.93. (vendredi) FAZ : Eine Drehscheibe des Kapitals mencée il y a dix jours.) (Dreißig Jahre Euromarkt) W : Luxemburg : Die Falle für Steuer- SZ : Brüsseler Parlament billigt vierte betrüger Staatsreform : Belgien wird zum Bun- 14.7.93. (mercredi) desstaat (Finanzprobleme zwingen HB : Rettungsversuche der EG-Kom- bereits zu neuen Überlegungen) mission : Die nächste Todsünde W : EG-Finanzminister verärgert über HB : Streit um die Attali-Nachfolge in ihre Regierungschefs M : La Belgique fédérale der Osteuropabank : Nicht immer FAZ : Eine Perspektive HB : Luxemburg/Ausländische Anle- Franzosen ger sind nur selten betroffen — Keine HB : Die Gipfel-Diagnosen simplifi- LB : Le cabinet Gonzalez Amtshilfe zwischen den Finanzbehör- zieren zumeist : Wohlfeile Rezepte HB : GATT/Skepsis über den Zoll- den : Geplantes Gesetz gegen Steuer- betrug sorgt für Wirbel FT : Strong words, weak action Beschluß von Tokio : Mit Hängen und Würgen F: Les mots pour le dire FT : Franc's ERM parity defended LB : Petite éclaircie pour l'acier 17.-19.7.93. (samedi, (L'OCDE s'attend à une légère reprise HB : Die Gemeinschaft konzipiert dimanche, lundi) de la demande au deuxième semestre) ihre Wirtschaftspolitik : Brüsseler Aktionismus LB : M. Claes souhaite un mandat des SZ : Sparhaushalt mit Schlagseite 12 (Mais ceux-ci sont divisés sur les 10.-12.7.93. (samedi, (Deutschland) sanctions contre la Croatie : « On ne dimanche, lundi) peut plus rien faire de déterminant ...».) FT: Finance ministers to hear UK 15.7.93. (jeudi) defence over budget deficit FT: EC to debate Croatia sanctions LB : Willy Claes est prêt à se mouiller FT: Defining the fiscal deficit dans le dossier yougoslave (Le ministre FAZ : London ringt um den Maa- stricht-Vertrag (In dieser Woche Debat- W : EG berät Konjunkturprogramm des Affaires étrangères a promis un dialogue intense aux eurodéputés au ten, Abstimmungen und Zuflucht bei (Projekte für zehn Milliarden Mark Gericht) sollen vorgezogen werden) cours d'un face à face belge) FAZ : Der EG-Währungsausschuß soll FT: Programme to focus on fight HB : EG/Parlament verklagt Kom- mission : Brüssel muß freien Personen- an diesem Montag nicht tagen (« Signal against poverty : World Bank plans to für Verteidigung des Europäischen halt decline in quality of projects verkehr durchsetzen : Belgien fordert Instrumente für den handelspoliti- Währungssystems »/Dänen erhöhen FAZ : Wer rettet das Gatt ? schen Notfall Leitzinsen deutlich)

105 HB : Der Franc ist wieder einmal tricht sera ratifié — au mieux — en États membres de la CEE entre le unter Druck : Primat der Politik novembre prochain par le Parlement rocher de Maastricht et celui du Gatt.) britannique.) F: Echanges : Gatt : la France pour F: CEE: Bruxelles veut réformer le un outil de rétorsion commerciale HB : Handelspolitik der Europäi- marché du vin (L'organisation actuelle (Paris présente aujourd'hui à Bruxelles schen Gemeinschaft : Vor einem hei- ne « fonctionne » plus. Si rien n'est fait, un complément à son mémorandum ßen Herbst les excédents atteindront trente-neuf sur le Gatt et propose notamment la millions d'hectolitres en l'an 2000.) mise en place d'instruments de rétor- FT : Former finance minister Balcero- wicz is only east European to emerge : FT : Clash over choice of new EBRD sion commerciale européens sur le chief modèle du super 301 américain.) Pole nominated for top EBRD job F : Les perspectives de l'emploi dans le monde : OCDE : 36 millions de chô- 24.-26.7.93. (samedi, 20.7.93. (mardi) meurs en 1994 (A la forte hausse du chômage attendue dans les pays de dimanche, lundi) FAZ : « Keine Entscheidung über l'OCDE s'ajoute le sous-emploi : plu- M : L'épuisante bataille de Maastricht Währungsinstitut » (Clarke : London sieurs millions de travailleurs découra- bleibt im Rennen / Kein Zusammen- gés ou involontairement employés à HB : Nach der Maastricht-Debatte im bruch des EWS) temps partiel.) Unterhaus : England und Europa HB : Großbritannien/Clarke greift F : Tricoter l'Europe hohe Lohnnebenkosten als Feind des Wachstums an : Schatzkanzler hält den 22.7.93. Geudi) FT: Bundesbank urged to consider Zeitplan für die EWU für wenig sinn- other EMS members : ERM pressure voll LB : Schengen : la France met ses builds as franc threat grows conditions (Notamment en matière de FAZ : Das EWS muß flexibel bleiben HB : EG/Tagung der Außenminister lutte contre la drogue aux Pays-Bas) — Kinkel zeigt Verständnis für Zagreb LB : Un premier conseil agricole — Claes soll die Lage sondieren : Keine « cool » pour André Bourgeois (La 27.7.93. (mardi) Entscheidung über Sanktionen gegen France persiste cependant : elle veut Kroatien renégocier les préaccords de Blair W : Rückzug einer Weltmacht (USA) SZ : Waigels europäische Quellen- House) F : Le nouveau réalisme franco-alle- steuer-Pläne HB : Vorbereitung auf Stufe zwei der mand (Devant la difficile ratification F : CEE : Gatt : les Douze se donnent Europäischen Wirtschafts- und Wäh- de Maastricht, Paris et Bonn ont un nouveau délai de grâce (Cinq minis- rungsunion : Fitneßtraining für stabiles changé de tactique. Il faut relancer tres français ont fait hier le voyage de Eurogeld l'Europe mais avec prudence.) Bruxelles pour défendre les positions F : CEE : Elargissement de la Com- FAZ : Maastricht ist mehr als ein Ver- du gouvernement Balladur sur le Gatt. munauté : échappée autrichienne ... trag Paris a demandé un Conseil conjoint (Alors que les négociations avec la FAZ : Die EG entschädigt Milchbau- des ministres des Affaires étrangères et Norvège se compliquent, Vienne fait de l'Agriculture.) ern (Kosten von 440 Millionen DM / savoir qu'elle n'attendra pas les retar- 12000 Landwirte betroffen) F : Le modèle américain dataires.) FT: EC agrees to links by steelmakers FT : Delors in talks on regional aid cri- M : Paris-Bonn : L'intérêt de chacun ? sis LB : La Berd sera présidée selon les FT: Maastricht's last stand équilibres (Le Français Jacques de 28.7.93. (mercredi) Larosière aura le soutien des grands HT: European Community : Look pays industrialisés pour succéder à HB : Umsatzsteuer / Auch Frankreich Outward to the World Attali) muß sich den EG-Regeln anpassen : Vorsteuerbeträge werden umgewan- FT: New leader for the EBRD delt in staatliche Zwangsanleihe von lOOMrd.FF 21.7.93. (mercredi) SZ : Das Thema des Tages : Luxem- F : CEE : une enveloppe de 917 mil- 23.7.93. (vendredi) burg und kein Ende liards de francs à partager (Accord entre les Douze sur les fonds structu- F : Le débat européen en Grande-Bre- M : En dépit des divergences sur le rels. Mais la répartition des aides ne tagne : La « bombe à retardement » du SME : Paris et Londres appellent à un sera précisée qu'en septembre.) chapitre social (La ratification défini- retour au calme monétaire tive de Maastricht et le sort de John M : La création d'un pôle franco- FT: EC president forces compromise Major liés au vote décisif d'un amende- on regional funds : Delors ends budget ment déposé par les travaillistes.) luxembourgeois dans l'acier : Usinor- revolt Sacilor et Arbed fusionnent leurs acti- FT : Major insists he will stand by vités de négoce F: Sommet franco-allemand: Kohi Maastricht L : Acier : les Etats-Unis lèvent la plu- soutient le franc (Après sa rencontre part des sanctions avec François Mitterrand le chancelier LB : Le destin de Maastricht se jouait a réaffirmé sa foi dans le SME.) jeudi soir (A la Chambre des com- munes, un vote parlementaire lourd de M : L'imbroglio (Major, Maastricht) conséquences attendait M. Major) 29.7.93. Qeudi) F: Grande-Bretagne : La résistance F: Les Douze entre Charybde et FT: Sutherland injects new urgency des eurosceptiques (Le traité de Maas- Scylla (Difficile navigation pour les into Gatt talks

106 F: Berd : un fauteuil pour quatre (Le F: Perspectives budgétaires: La F: Le paradoxe du mark (Les mar- successeur de Jacques Attali devrait dérive financière du Parlement euro- chés s'interrogent sur l'avenir du Sys- être désigné à la mi-août parmi les péen (Les frais engagés pour de nou- tème monétaire européen.) quatre candidats qui briguent la pré- veaux lieux de réunion sont exorbi- sidence de la banque.) tants pour le contribuable.) F : Après la décision de la Bundes- bank : Le franc proche de son plan- cher (En décidant hier de ne dimi- LB : Opinion : L'Europe des petits nuer que l'un de ses taux directeurs, la Banque centrale allemande a pris HT: For EC Steel Firms, No Cel- 30.-31.7.93. (vendredi, samedi) le risque d'une crise grave dans le ebration (Deadline Approaches for SME.) Tough Decisions on Cuts) HB : Deutsche Bundesbank / Geteil- HT: De Larosière Gains Support In tes Echo im In- und Ausland auf die Hunt for EBRD Chief Zinsentscheidung : Nach der Senkung F: Audiovisuel : SES: un sixième FT: The thinking in Frankfurt: satellite (Astra 1 F sera, comme des Lombards müssen EWS-Mitglie- der ihre Währungen stützen Guarding the D-Mark comes before Astra 1 E, dédié à la diffusion numé- the EMS rique. Objectif : offrir aux téléspecta- teurs plusieurs centaines de pro- HB : Die Bundesbank senkt nur den FT: The fall-out in Paris: Con- grammes.) Lombardzins : Zu kurz gesprungen demned to defend the franc fort

107 Sommaire du Bulletin 3/93 (mai, juin, juillet 1993)

La visite d'Elat de Leurs Altesses Royales Peut-on maintenir le libre choix Signature d'un accord de coopération entre le Grand-Duc et la Grande-Duchesse en Finlande . . 3 du mode de transports? 26 le Luxembourg et St-Pctersbourg 51 Visite à Luxembourg du Ministre de la Justice Approche tvpologiquc de l'architecture rurale Mission de prospection économique et des Pays-Bas 6 au Grand-Duché de Luxembourg 27 d'expansion commerciale en Hongrie 5: M. Lahure à l'Assemblée mondiale de la Santé .... 6 Foyer d'accueil à Mühlenbach 28 Lutte contre le blanchiment d'argent 5: Voyage de promotion économique en Républiques Nouveau billet de 5.000 francs luxembourgeois ... 28 Mme Hennicot-Schoepges en visite officielle tchèque et slovaque 6 Mme Hennicot-Schoepges à Dublin 31 à Londres 53 Memorial Day 1993 31 NAMSO à l'honneur 53 «The European Challenges Post-1992 7 Haute distinction pour Mme Merlin 32 Schengen: Réunion à Madrid 54 Les soldats de la FORPRONU à l'honneur 8 Conseil OCDE à Paris 32 «Luxembourg, Ville européenne «Vivons la rue ensemble» 9 M. Poos rencontre M. Méhu 32 de la Culture 1995» 54 Die Orchideen Luxemburgs 10 M. Pierre Werner Docteur Honoris Causa Conseils des CE à Luxembourg 56 Première réunion interrégionale du programme de la Sacred Heart University 32 L'actualité européenne 57 TRAINFORTRADE de la CNUCED 10 Renforcement du rôle de la BEI pour la promotion Mesures en faveur de l'emploi 57 Monnaies olympiques pour le Grand-Duc 11 des politiques de la CE 33 Un CD pour le Premier Ministre 57 Luxembourg, destination de congrès 11 Accord avec la République de Maurice 36 Trêve Olympique 57 M. Perez de Cuellar chez M. Sanier 11 Inauguration de la sculpture «La Non-Violence» ... 36 Signature d'un accord aérien avec la Gambie 58 «Beaufort-Im Wandel der Zeilen» 12 Visite à Luxembourg du Secrétaire de l'Etat américain, Lutte contre la drogue au Benelux 58 Visite à Luxembourg de M. Pinheiro 12 M. Warren Christopher 37 Projet NOW : M. Juncker reçoit une délégation Protection civile: Accord avec la Belgique 12 Visite à Luxembourg du Premier Ministre danois ... 38 espagnole 59 Prix littéraire à Pol Greisch 13 M. Derycke chez M. Wohlfart 38 Mme Ugglas à Luxembourg 59 Haute distinction pour M. Silvain 13 Conseil ministériel de l'Alliance Atlantique à Athènes 38 Signature d'un accord bilatéral avec le Niger 59 Le Premier Ministre visite le Saarlandischer Rundfunk 38 Nouvelles cartes touristiques régionales 13 Concept énergétique pour la Ville de Wiltz 60 Rencontre Goebbels-Brüderle 39 29 membres au Conseil de l'Europe 14 Signature d'un accord bilatéral avec le Burundi .... 60 Konrad-Adenaucr-Stiftung (Referat Fischbach) 14 L'architecture européenne de la sécurité M. Dehaene à Luxembourg 60 Remise d'un canon à S.A.R. le Grand-Duc . . . 14 et le rôle de l'UEO (discours Poos) 39 M. Spierenburg reçu par le Grand-Duc 61 Foire Internationale de Luxembourg Les meilleurs sportifs reçus par le Grand-Duc .... 42 Ouverture du chantier de la centrale hydroélectrique e (Discours Goebbels) 15 25 Anniversaire pour le laboratoire de géodynamique 43 de Schengcn-Apach 61 Concert vocal de musique slave 19 Accord avec la République de Djibouti 43 Rencontre Fischbach-Gentges 61 Dr. Bernhard Vogel in Luxemburg 20 La protection des forêts en Europe 43 Police des quartiers 62 Le nouveau Service rééducatif ambulatoire. Le Président de l'Assemblée de la République Remise de décorations 62 21 du Portugal à Luxembourg 43 S.R.E.A Visite de travail à Luxembourg de M. Van Den Brande 62 21 M. Wohlfart et les Droits de l'Homme 44 M. Fischbach à La Haye Plaque commemorative pour 63 21 Nouvelle usine IYVEK par DU PONT 44 la Grande-Duchesse Charlotte Umwclterziehung bei Kindern M. Poos au Conseil des Affaires générales Problèmes d'alcool: nouveau service Offizieller Besuch ven Premierminister de la CE 63 22 d'information 44 Jacques Santer in Slowenien und in Wien . . Nouvelle zone d'activités économiques 24 Permis de conduire: nouvelle adresse .... Accord de Siège AELE-Luxembourg 45 à Ehlerange 63 24 Visite parlementaire en Autriche Exposition IMAGO LUXEMBURGI à Anvers ... 45 M. Breitenbach chez M. Fischbach . . 64 «Gueulard sans cloche compact» Cent ans d'art belge 46 L'église restaurée de Rumelange . . . 64 24 de Paul Wurth S.A Le Président de la Chambre Economique Fédérale M. HanlcychczM.Poos 65 Décoration pour M. Jockin 25 d'Autriche à Luxembourg 47 Sept douaniers luxembourgeois sur le Danube 25 Conseil européen à Copenhague 47 NOTES DOCUMENTAIRES 67 Le Grand-Duc chez Bétons Feidt et La célébration de la Fête nationale Echos de presse , 88 aux Caves St Martin 25 Luxembourgeoise 48 e Revue de presse internationale Le Secrétaire général de l'UEO à Luxembourg 26 150 Anniversaire des Postes et (Mai-Juin-Juillct 1993) 97 Télécommunications 50 Photo couverture: Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse et le Président de la République de Finlande, Monsieur Mauno Koivislo et Madame Koivisto * Le contenu reproduit les informations valables à la date de la clôture de rédaction. Il n'est pas tenu compte de possibles modifications ultérieures.