Dialogue Consensus
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Dialogue Consensus Institut de Recherche et de Dialogue pour la Paix 1, Rue Député Kamuzinzi\ www.irdp.rw Institute of Research and Dialogue for Peace B.P. 7109 KIGALI Tél. : +250 573431 / Fax : +250 573454 Ikigo cy’Ubushakashatsi n’Ubusabane bigamije Amahoro RWANDA Email: [email protected] / [email protected] HISTOIRE ET CONFLITS AU RWANDA Janvier 2006 En partenariat avec In partnership with PREFACE Le but de l’étude de l’histoire consiste à faire connaître aux générations présentes la vie des générations précédentes, les événements naturels comme les catastrophes, les faits politiques comme la manière de gouverner, les faits sociaux comme les rites à l’occasion des naissances, mariages et décès, les faits économiques comme le système de production, de répartition et d’accumulation des richesses qui ont marqué des époques passées et y ont laissé des traces. L’étude de l’histoire renseigne aussi les générations présentes sur les croyances religieuses, les mythes et les légendes de leurs prédécesseurs. En outre, l’étude de l’histoire apprend à ces mêmes générations les types de relations qu’entretenaient leurs aïeux avec les pays voisins et même lointains. Tout cela leur permet d’identifier ce qui a renforcé et consolidé l’union des foyers, des familles, des lignages et des compatriotes. C’est la voie aussi de connaître les causes de désunions et des conflits. Cette connaissance aide dans le choix du modèle à suivre et des pratiques à répugner. Il est à noter que l’histoire des faits vécus, des faits réels porte aussi à la fois des mythes et légendes qui sont parfois confondus aux réalités historiques. Cela arrive inconsciemment ou sciemment. Dans ce dernier cas, l’utilisateur de l’histoire, historien ou profane, poursuit un objectif déterminé et se sert de ce qui le conduit à la réalisation de ce but sans se soucier de la déformation de la réalité historique. Tel est le cas de l’histoire du Rwanda. En effet, les écrits datés de la période coloniale et même d’après l’indépendance, ont utilisé sciemment les mythes et les légendes à des fins politiques. Nul n’ignore l’utilisation du mythe Sabizeze Kigwa descendu du ciel ayant atterri au Mubari, parc actuel de l’Akagera, comme encêntre des envahisseurs conquérants étrangers. Partant d’un mythe selon lequel ce Sabizeze est le produit d’un cœur de bœuf sacré immolé lors du culte aux encêtres par Shyerezo son père céleste, et qu’il est venu au Rwanda après les autres peuples autochtones. Les historiens étrangers et rwandais ont donné à ses descendants une origine douteuse tantôt européenne, tantôt abysine, tantôt égyptienne, même tantôt indienne, plateau de Deca. Ainsi baptisés ses descendants (tutsi) sont présentés en personnages de qualités supérieures et aptes à assister efficacement l’administration coloniale ! Cependant qu’un autre groupe de rwandais (hutu) qualifié de qualités inférieures non seulement aptes mais aussi dignes de travailler manuellement ! L’histoire ainsi écrite, se trouve, en partie, à l’origine des conflits qui ont conduit aux massacres des tutsi entre le 1er novembre 1959 et le 06 avril 1994 et au génocide de l’entre le 07 avril et le 31 décembre 1994 (date officielle). En vue de trouver un nouvel éclairage, l’Institut de Recherche et de Dialogue pour la Paix (IRDP) a mené une recherche fondée sur les documents écrits, les sources vitales constituées des historiens de grand renom, des personnes âgées ayant vécu un certain nombre d’événements historiques du Rwanda. En plus, les questions controversées ont fait l’objet d’un débat élargi aux focus groupes et groupes spécialisés représentatifs de toutes les couches de la population rwandaise de l’intérieur et de l’extérieur. Les questions, objet de recherche, sont celles qui ont été identifiées au cours de la première phase des travaux de consultations auprès des rwandais mentionnés au paragraphe précédent. Sans trop nous y étendre, il est utile donner un exemple du genre des questions discutées. Dans son administration du Rwanda, la colonisation a privilégié le groupe tutsi dans les recrutement des chefs, des sous chefs, des juges et des assesseurs au détriment du groupe hutu. La raison de cette discrimination s’est basée sur une affirmation selon laquelle les tutsi ont des capacités innées de gouverner et de juger. Il était dit aussi que même avant la colonisation, seul le groupe tutsi gouvernait le pays. Les témoins oculaires encore vivants témoignent le contraire. Les provinces du Nord et de l’Ouest, avant la colonisation reconnaissaient l’autorité du Mwami tutsi de tous les rwandais mais étaient gouvernées par des chefs locaux hutu. Ceux qui donnent ces informations sont des descendants de ces chefs. Par ailleurs, l’histoire des organisations politiques enseigne qu’en Afrique, tous le groupements humains se dotaient des institutions appropriées adaptées à leur vie et à leur environnement bien avant la colonisation. Cela prouve à suffisance qu’il n’y a pas des peuples incapables de se gouverner et de gouverner. Aussi si les groupes hutu gouvernaient efficacement leurs provinces avant la colonisation, la question qui peut être posée est de savoir comment pendant la colonisation ils ont été disqualifiés pour cette fonction ? Cet ouvrage montre toutes les questions considérées comme origine de conflit. Elles sont bien posées, discutées et les propositions de réponses y sont apportées. Le lecteur y trouvera une riche information bien documentée et donc objective. Prof. Pierre RWANYINDO RUZIRABWOBA REMERCIEMENTS La réalisation des travaux de recherche qui ont abouti à l’élaboration du présent document a rendu nécessaire la mobilisation d’efforts de beaucoup de personnes de différents niveaux sans la participation desquelles les résultats obtenus n’auraient pas été possibles. C’est dans ce cadre que l’Institut de Recherche et de Dialogue pour la Paix (IRDP) tient à exprimer ses remerciements à tous ceux là pour la contribution apportée à la réalisation de la deuxième phase de recherche, dite aussi phase de la recherche approfondie qui a couvert ces deux dernières années. Ces remerciements sont adressées plus particulièrement aux représentants de la population rencontrés lors des consultations organisées ici et là au niveau des districts du pays, aux personnes faisant partie de certaines catégories ciblées pour leur intérêt particulier en rapport avec l’histoire du Rwanda tels que les étudiants, les membres de l’association des personnes âgées Inteko Izirikana, des enseignants d’histoire et des chercheurs sur l’histoire du Rwanda et des spécialistes de l’histoire du Rwanda nationaux et étrangers qui ont été rencontrés à titre de personnes ressource. L’IRDP remercie également les représentants de la diaspora rwandaise consultés lors des visites effectuées dans certains pays africains (Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Sénégal Uganda et Zambie), en Amérique du nord (Canada et Etats-Unis d’Amérique) et en Europe (Allemagne, Belgique, France et Suisse). Leur contribution a été d’autant précieuse qu’elle a parfois constitué une autre dimension par rapport à leurs compatriotes vivant dans le pays. L’Institut exprime particulièrement ses remerciements aux membres du Groupe de travail sur le thème d’Histoire et conflits au Rwanda qui ont suivi, orienté et enrichi les travaux de recherche dans ce domaine. Une reconnaissance spéciale va à Messieurs Gatera Augustin, à Prof. Mbonimana Gamaliel, et à Dr. Rutayisire Paul, historiens spécialistes de l’histoire du Rwanda, qui ont été élus par leurs collègues, au début des travaux de la recherche, pour constituer le Sous groupe de travail (SGT). Ils ont participé régulièrement aux travaux de recherche en collaboration avec l’équipe de l’Institut. Ils ont apporté une constribution considérable à la plupart des étapes de la deuxième phase ainsi qu’à l’élaboration du présent document. L’IRDP est extrêmement reconnaissant envers les membres du Groupe National (GN) qui ont eu à examiner, compléter et valider les résultats de recherche, et à opter pour des recommendations prioritaires à mettre en œuvre dans le court moyen et long terme. L’IRDP exprime sa profonde gratitude à tous les bailleurs de fonds pour leur générosité sous laquelle ses travaux seraient handicapés. Enfin, c’est avec une grande joie que l’IRDP adresse ses sincères remerciements au Conseil d’Administration, à la Présidence, à la Direction Générale et au personnel de l’Alliance Internationale pour la Paix. Leur soutien moral, matériel et financier très apprécié. TABLE DES MATIERES PREFACE................................................................................................................. 2 REMERCIEMENTS ............................................................................................... 4 TABLE DES MATIERES....................................................................................... 5 SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................. 10 I. INTRODUCTION ....................................................................................... 12 II. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE......................................................... 15 III. METHODOLOGIE..................................................................................... 16 IV. RESULTATS DE RECHERCHE.............................................................. 17 4.1. Les théories sur les migrations et le peuplement du Rwanda ......................... 17 444...111...111... UUUtttiiillliiisssaaatttiiiooonnn dddeee lllaaa ttthhhéééooorrriiieee ddduuu pppeeeuuupppllleeemmmeeennnttt