Centrale photovoltaïque (Sénas, 13) - Etude d’impact sur l’environnement - Annexe - Notice Paysagère
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Pièce n°4 : Notice descriptive
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I. Introduction
Le projet de centrale photovoltaïque au sol se trouve sur la commune de Sénas au lieu dit la Sablière du Grand Vallon.
Figure 1 : Localisation de l’aire d’étude par rapport au centre ville de Sénas (source : Google Earth)
La lecture paysagère a été réalisée à différentes échelles, celles des périmètres d’étude.
- 1/ Le périmètre d’étude immédiat correspond à l’aire d’étude : Il a essentiellement servi pour l’analyse des sensibilités des composants paysagers vis-à-vis de l’implantation et des travaux ainsi que pour les propositions de mesures d’intégration paysagère.
- 2/ L’échelle locale celle du périmètre d’étude rapproché dans un rayon de 1,5 km : Elle a permis d’étudier plus finement les composants paysagers qui conditionnent les perceptions immédiates et rapprochées.
- 3/ L’échelle du territoire celle du périmètre d’étude éloigné : Elle est volontairement large afin de prendre en compte tous les enjeux paysagers et patrimoniaux. Elle a permis de caractériser la nature des paysages et d’inventorier le patrimoine protégé.
L’aire d’étude se situe à l’ouest de la commune de Sénas. Elle correspond à l’emprise d’une ancienne carrière colluvionnaire, d’environ 21 ha bordant la route RD569. Elle est située dans le prolongement Nord d’une sablière en exploitation. L’ensemble s’inscrit au pied du Massif des Alpilles au sein de la plaine alluviale du val de Durance. Le périmètre d’étude éloigné s’appuie sur la plaine alluviale de la Durance cadrée par les massifs des Alpilles à l’ouest, du Lubéron au nord-est et la chaîne des Cotes au sud. Ces reliefs conditionnent la visibilité du projet.
Voir bloc-diagramme figure 1 page suivante.
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Figure 2 : Bloc diagramme simplifié du périmètre d’étude éloigné.
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Le périmètre d’étude éloigné est concerné par les communes suivantes : - Eyguières, Lamanon, Orgon et Sénas dans le département des Bouches-du-Rhône ; - Cheval-Blanc dans le département du Vaucluse.
Huit grands ensembles paysagers1 se distinguent : - La Durance avec ses boisements alluviaux et ses gravières ; - De part et d’autre du fleuve, les plaines alluviales de Sénas et de Cheval-Blanc ; - Les deux massifs patrimoniaux du Lubéron méridional et des Alpilles orientales ; - Les collines d’Eyguières et de Lamanon, souvent appelées Défens ; - Les collines de la Cabre perturbant la planéité des plaines alluviales ; - Et enfin les seuils d’Orgon et de Lamanon.
L’aire d’étude se situe au sein de la plaine de Sénas au pied des contreforts des Alpilles orientales.
Figure 3 : Carte des ensembles paysagers du périmètre d’étude éloigné.
1 La lecture du paysage s’appuie essentiellement sur l’atlas des paysages des Bouches du Rhône complété par les données recueillies côté Vaucluse. Les 8 grands ensembles paysagers sont décrits et illustrés dans l’état initial du paysage de l’étude d’impact sur l’environnement.
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Figure 3 : Tableau de synthèse des sensibilités visuelles des unités paysagères du périmètre d’étude éloigné Ensemble paysager Valeurs clés des paysages Sensibilité visuelle Un seuil marqué par la proximité des extrémités Nord des Alpilles et Ouest du Lubéron Nulle : L’ensemble patrimonial comprenant le Le passage de l’ancienne RN7 générant un fort étalement urbain village d’Orgon et le site naturel perché de la Le seuil d’Orgon Le village d’Orgon, un ensemble bâti de qualité niché entre les Alpilles et le Mont Sauvy chapelle Notre-Dame de Beauregard est protégé des vues par les reliefs. Au-dessus du village, le site touristique et patrimonial de Notre-Dame de Beauregard Un passage étroit entre les Défens d’Eyguières et d’Alleins autrefois emprunté par l’ancien cours de la Durance Nulle : L’unité paysagère est hors influence visuelle Le seuil de Lamanon Le village de Lamanon appuyé sur les contreforts Sud du Défens d’Eyguières du projet protégée par les reliefs. Un paysage fortement impacté par les infrastructures de transport et l’étalement urbain
Un cours sinueux et capricieux au sein d’un lit présentant de forts étiages Nulle : L’unité paysagère est hors influence visuelle La Durance Une ripisylve épaisse qui masque le cours d’eau pour les vues depuis les plaines alluviales du projet protégée par sa ripisylve et ses Un paysage naturel remarquable à protéger boisements alluviaux. Une crête sommitale à plus de 600 m surmontant un plateau incliné vers le val de Durance et marqué par un coteau pentu Faible : Des poches de visibilité très éloignée Le Lubéron méridional Une composante majoritairement boisée alliant les forêts de chênes pubescents, les landes et les depuis les pentes et les sommets exposés vers la milieux rocailleux plaine alluviale de Sénas. Des paysages emblématiques et socialement reconnus
Une série de petits plateaux appelés plaines et fortement entaillés Faible : Une grande partie de l’unité paysagère est protégée des vues par les reliefs. Des points de Les Alpilles orientales Une composante majoritairement boisée (forêts de chênes pubescents, pinèdes, landes) sensibilité au niveau des pentes ravinées des Des paysages sauvages, emblématiques et socialement reconnus contreforts aux abords de l’aire d’étude.
Une série de petits reliefs aux formes souples dans le prolongement Est des Alpilles Faible : Le site classé des Grottes de Calès est hors Les collines d’Eyguières et de influence visuelle du projet. Des vues éloignées La présence de grandes pinèdes Lamanon sont à prévoir depuis le site patrimonial du château Le site classé des Grottes de Calès sur les reliefs au dessus de Lamanon ruiné de Roquemartine. Une planéité franche, des paysages cadrés par les reliefs du Lubéron et des Alpilles Des espaces agricoles dédiés à l’arboriculture fruitière et cloisonnés par les haies brise-vent ainsi Faible : La topographie très plane et les haies que les ripisylves des fossés et des ruisseaux brise-vent font que la visibilité de l’aire d’étude est Les plaines alluviales de Sénas et de Un terroir viticole au contact des Alpilles vers la plaine de Roquemartine très limitée. Les vues paysagères sont rasantes et la Cheval-Blanc (de part et d’autre de profondeur du champ visuel est rapidement la Durance) Des sites d’extractions nombreux au contact des pentes des Alpilles bloquée par la trame arborée et la masse urbaine Cheval-Blanc et Sénas, des villages gagnés par l’étalement urbain relayé dans les plaines par de Sénas. l’habitat diffus Le passage de l’A7 et de la ligne LGV qui s’affranchissent des structures paysagères
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Vue interprétée depuis la table d’orientation située au-dessus des Grottes de Calès.
La plaine de Sénas depuis les Alpilles orientales via le sentier de randonnée du Vallon d’Auphant.
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II. L’état initial du paysage de l’aire d’étude et ses abords II.1 Les paysages du périmètre rapproché
Voir « Pièce n°6 – Documents graphiques » avec les cartes suivantes : ° Composants paysagers à l’échelle du périmètre rapproché (source : IGN BD ORTHO, cartographie : Lise Pignon Paysages) ; ° Les cônes de vue et des séquences visuelles du périmètre rapproché (source : IGN SCAN 25, cartographie : Lise Pignon Paysages).
L’aire d’étude se situe au niveau de la plaine de Sénas. Elle prend appui sur la route RD569, accolée aux pentes raides et ravinées des contreforts des Alpilles. Elle est également située sur un ancien site d’extraction et n’empiète donc pas sur les terres agricoles.
A l’Ouest, les Alpilles orientales : La route RD569 s’appuie sur les pentes d’un haut plateau mollement ondulé et culminant à plus de 250 m. Ce dernier est parcouru par des pistes forestières et des sentes piétonnes balisées au sein d’une forêt plus ou moins dense de chênes blancs. Le coteau est raide et profondément entaillé par des combes. La roche est régulièrement à nu en mélange avec quelques chênes blancs et une lande ligneuse. Localement, les basses pentes sont plus progressives avec la plaine alluviale de Sénas.
Ï C’est à ce niveau que se situent la sablière du Grand Vallon et l’aire d’étude.
La sablière du Grand Vallon depuis la route RD73a à l’intersection avec la route RD569.
A l’Est, la plaine alluviale de Sénas est régulière et culmine à environ 90 m. Elle est traversée par la route RD7n (ex. RN7), tracée en ligne droite qui est doublée par la voie ferrée accolée au canal septentrional des Alpines. Les extensions urbaines de Sénas débordent au Sud-Est du périmètre d’étude rapproché sous la forme de lotissements. Des fermes et des pavillons isolés ponctuent régulièrement l’espace agricole. Ailleurs, la plaine alluviale présente une trame agricole finement quadrillée par les haies de cyprès et de peupliers. L’ensemble s’appuie sur un réseau de canaux et de fossés d’irrigation. Leurs ripisylves ainsi que les alignements d’arbres au bord des routes complètent cette trame verte linéaire. Çà et là des serres sont des motifs bâtis identitaires.
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Figure 4 : Coupe de territoire sur le périmètre d’étude rapproché
Le coteau sec et rocailleux depuis le talus Est du périmètre d’étude immédiat. Les haies brise-vent ferment le paysage de la plaine.
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II.2 La visibilité de l’aire d’étude
Les vues rapprochées
1/ Les calculs de visibilité pressentaient un bassin de visibilité dans le secteur Est de la plaine de Sénas qui présente un bâti diffus au sein d’une trame agricole finement quadrillée par les haies brise-vent.
Cependant, la présence du talus d’une hauteur d’environ 8 m empêchera toute possibilité de vues sur des panneaux photovoltaïques d’une hauteur maximale de 3,39 m. La sensibilité visuelle est in fine nulle.
Figure 5 : Coupe montrant l’encaissement du périmètre d’étude immédiat.
2/ Un second bassin de visibilité a été calculé dans le secteur Sud de la plaine de Sénas où de vastes parcelles agricoles ne sont pas protégées des éventuelles vues sur le projet par les haies brise-vent. A ce niveau, un ancien site d’extraction est également accolé à la route RD569 et colonisé par une végétation pionnière basse.
Cependant, la sablière du Grand Vallon avec ses talus, ses volumes bâtis et ses zones de stockage des matériaux extraits génèrent des obstacles visuels, quoique temporaires, qui vont masquer le projet. En outre, la coupe ci-après montre bien que le talus surmonté par la route RD73a fera également masque. In fine, la sensibilité visuelle est nulle.
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Figure 6 : Coupe de territoire entre le périmètre d’étude immédiat et le secteur Sud de la plaine de Sénas via la sablière du Grand Vallon.
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3/ Un troisième bassin de visibilité a été calculé dans le secteur de la route RD569 et des pentes des contreforts des Alpilles.
La route RD569 est accolée aux pentes ravinées des Alpilles orientales. La jonction avec la plaine se fait moyennant des basses pentes plus progressives.
La route RD569 est décalée d’environ 5 m vis-à-vis du talus. Les vues depuis la route sont rasantes et le périmètre d’étude est partiellement visible. La sensibilité visuelle est modérée.
Figure 7 : Coupe montrant l’émergence visuelle du périmètre d’étude immédiat depuis la route RD569 et les contreforts des Alpilles orientales.
Depuis les pentes des contreforts des Alpilles, l’observateur prend de l’altitude vis-à-vis de la route RD569 et du talus, les vues s’ouvrent sur la plaine de Sénas et l’aire d’étude. Depuis ces reliefs, le sentier pédestre nommé « Vallon de l’Auphant » est le principal secteur fréquenté, et donc support de perceptions paysagères.
Le sentier gravit les pentes à hauteur de l’intersection des routes RD569 et RD73a depuis un parking signalé et aménagé au bord de la route RD569. Il est très peu concerné par des vues sur l’aire d’étude comme en témoignent les calculs de visibilité. En effet, l’aire d’étude étant accolée aux pentes, il n’y a généralement pas assez de recul pour qu’elle puisse visuellement émerger. Néanmoins des échappées visuelles sur une partie de l’aire d’étude existent à hauteur de la jonction avec le haut plateau. La sensibilité visuelle reste faible.
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Vue en prenant un peu de hauteur juste au dessus de la route RD569 – Le périmètre d’étude immédiat est à peine visible.
Echappée visuelle sur l’aire d’étude depuis le Sentier du Vallon d’AUphant.
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Les vues éloignées
Les Alpilles Orientales : La visibilité à l’échelle de cette unité paysagère est limitée au périmètre d’étude rapproché. Les vues sont traitées dans le paragraphe ci-avant sur le sentier de randonnée du Vallon d’Auphant. La sensibilité visuelle est faible.
Le Lubéron méridional : Des vues sont à prévoir depuis les pistes accessibles aux véhicules et munies régulièrement de parking. Il s’agira néanmoins de vues éloignées puisque l’aire d’étude est a minima à 6 km. Au sein de ces grands panoramas, le projet sera discret et occupera une place limitée dans le champ visuel.
Les collines d’Eyguières et de Lamanon : Le site classé des Grottes de Calès n’est pas sensible à des vues sur le périmètre d’étude immédiat. En revanche, des vues depuis la table d’orientation sur la crête sommitale sont à prévoir. L’aire d’étude est néanmoins située à plus de 7 km et la sensibilité visuelle est très faible (voir la photographie ci-dessous).
Vue réelle (50 mm, ouverture 46°) dans l’axe de l’aire d’étude depuis la table d’orientation du Défens d’Eyguières.
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Selon les calculs de visibilité, le site du château et de l’église ruinés de Roquemartine serait également sensible à des vues éloignées (+ de 5,5 km). Dans la réalité de terrain, l’aire d’étude n’est pas visible du fait de son encaissement. La sensibilité visuelle est nulle.
Vue réelle (50 mm, ouverture 46°) dans l’axe de l’aire d’étude depuis le château de Roquemartine.
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II.3 Composants paysagers de l’aire d’étude et principes paysagers d’implantation
Voir « Pièce n°6 – Documents graphiques » avec le bloc-diagramme « Localisation du périmètre d’étude immédiat et du secteur préférentiel d’implantation du projet »
L’aire d’étude concerne une ancienne sablière parée de haut-talus 2. Elle s’appuie sur les basses pentes des contreforts des Alpilles orientales au contact de la plaine de Sénas. L’état initial a démontré sa faible émergence visuelle compte tenu : - De son encaissement et de l’effet masque des talus (d’une hauteur minimale de 8 m) ; - De la planéité de la plaine de Sénas et des obstacles visuels que génère le réseau de haies de cyprès et de peupliers.
Principes pay sagers pour l’implantation du projet de centrale photovoltaïque Principe 1 Principe 2 Principe 3 Afin de conforter l’effet masque des Il serait préférable d’organiser les accès Enfin, un travail de végétalisation devra talus, le principe paysager majeur au niveau du Chemin de la Péagère du être mené aux abords des lieux habités de consisterait à préserver l’intégrité des Rocher. La séquence visuelle depuis la Bel Air et de la Péagère du Rocher en talus. Il s’agirait d’implanter le projet au route RD569 ne serait alors pas perturbée complément de la trame arborée cœur de cet ancien site d’extraction y par une trouée et un portail au niveau du existante (densification). compris les clôtures. talus.
2 Depuis 2012, la société Lafarge Granulats France exploite une carrière de matériaux colluvionnaires aux lieux-dits « la Sablière », « le Grand Vallon », « la Crau », « Bel Air » et « le Moulon de Blé ». L’exploitation devrait durer jusqu’en 2020. La société Lafarge Granulats France a acté la cessation de l’activité au droit des parcelles sur lesquelles porte le projet de centrale photovoltaïque.
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II.4 Synthèse paysagère
1/ Le périmètre d’étude éloigné s’appuie sur les massifs des Alpilles et du Lubéron, ainsi que sur les collines de Lamanon et d’Eyguières. Ces reliefs cadrent les plaines alluviales de Sénas et de Cheval-Blanc établies autour de la Durance. Leurs crêtes délimitent le bassin de visibilité théorique du projet de centrale photovoltaïque.
Les reliefs présentent des paysages très naturels alliant boisements, maquis et pelouses. Les massifs des Alpilles et du Lubéron présentent des enjeux paysagers et patrimoniaux forts. Ils jouissent d’une forte reconnaisse sociale et touristique et sont très souvent équipés pour la pratique de la randonnée. Des sites ponctuels sont également à relever comme le site classé des Grottes de Calès à Lamanon et le site naturel de la chapelle Notre-Dame de Beauregard à Orgon. Si l’unité paysagère des Alpilles orientales présente des enjeux paysagers, patrimoniaux et socio- culturels forts, elle est en revanche peu sensible à des vues sur le projet. Quelques échappées visuelles et partielles sont à prévoir depuis le sentier du Vallon d’Auphant. L’unité paysagère du Lubéron méridional présente également des enjeux forts. Des vues très éloignées sont à prévoir. Mais l’encaissement du périmètre d’étude immédiat, l’éloignement et la trame boisée des haies de la plaine de Sénas réduisent la sensibilité visuelle.
Les plaines alluviales accueillent les villages qui subissent une forte pression urbaine. Elles présentent des enjeux paysagers et patrimoniaux assez faibles. Le village d’Orgon est néanmoins à relever pour son patrimoine bâti. Au sein des plaines alluviales, l’arboriculture fruitière est l’activité prépondérante. Elle est étroitement associée à un maillage du parcellaire par les haies brise-vent qui cloisonnent le paysage et limite les vues sur le projet de centrale photovoltaïque.
2/ Dans un rayon de 1,5 km autour du projet, le périmètre d’étude rapproché s’appuie sur les contreforts sauvages et arides des Alpilles. A ce niveau, le sentier de randonnée du Vallon d’Auphant gravit les pentes pour accéder au rebord d’un haut plateau qui précède les premières crêtes des Alpilles, plus éloignées. A la jonction avec la plaine de Sénas, les basses pentes plus douces sont parcourues par la route RD569 en dessous de laquelle un chapelet de sites d’extraction, anciens et en exploitation, précède les vergers densément maillés par les haies brise-vent.
3/ Le périmètre d’étude immédiat correspond à l’aire d’étude : Il s’agit d’une ancienne sablière fortement encaissée et parée de haut-talus, ce qui limite très fortement l’émergence visuelle du projet.
En outre, la planéité de la plaine de Sénas et les obstacles visuels générés par les haies brise-vent s’ajoutent à cette topographie spécifique pour réduire la visibilité du projet. In fine, la séquence visuelle depuis la route RD569, lorsqu’elle longe le périmètre d’étude immédiat, est la seule à présenter une sensibilité vis-à-vis du projet. Les habitations susceptibles d’être concernées par des vues partielles sont celles de la Péagère du Rocher et bien évidemment de Bel Air, lieu-dit isolé au sein du périmètre d’étude immédiat.
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III. Présentation du projet
Voir « Pièce n°6 – Documents graphiques » avec le Plan masse du projet de centrale photovoltaïque de la Sablière du Grand Vallon à Sénas (source : ENGIE PV Sablière du Grand Vallon)
Le projet retenu respecte les grands principes paysagers à savoir : - Se positionner au sein du décaissement ; - Ne pas implanter les clôtures sur les talus ; - Accéder au site par le Chemin de la Péagère du Rocher. III.1 Les panneaux et leurs structures
L’innovation en matière de modules photovoltaïque est constante : de nouveaux modèles toujours plus productifs et économiques arrivent sur le marché chaque année tandis que d’autres voient leur production s’arrêter. C’est pourquoi il est particulièrement difficile pour un développeur de projet photovoltaïque de sélectionner un modèle précis lors de la conception du projet, sachant que celui-ci aura toutes les chances d’être obsolète quand viendra le temps d’installer la centrale, plusieurs années plus tard. Dans le cadre du projet de “La Sablière du Grand Vallon », ENGIE PV Sablière du Grand Vallon ainsi que PROVENCE ECO ENERGIE P5 étudieront le moment venu la meilleure option technologique quant au choix des modules. Ainsi, la présente étude d’impact se base sur l’option de cellules en silicium poly ou monocristallin. Le cas échéant, ENGIE PV Sablière du Grand Vallon et PROVENCE ECO ENERGIE P5 pourront renoncer à cette technologie au profit de modules couche mince CdTe (Tellurure de cadmium) ou CGIS (cuivre, indium, gallium et sélénium). La conception du projet a été faite sur la base d’un panneau type (silicium 290 Wc présentant un rendement d’environ 17 %) permettant d’obtenir une puissance d’environ 9,3 MWc pour l’ensemble de la centrale photovoltaïque. Ce type de module correspond à celui usuellement disponible chez la plupart des fabricants. Toutefois, le choix définitif du module sera connu ultérieurement à l’issue des phases d’appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie à savoir couche mince, technologie silicium poly ou monocristallin. Ces évolutions sont essentiellement dues aux progrès technologiques réguliers qui permettent des améliorations du rendement des modules et de leur bilan carbone. Les modules photovoltaïques, de couleur bleue-nuit, sont l’unité de base du projet. Ils constituent des alignements, lorsqu’ils sont montés sur les structures. Les panneaux seront fixés sur des structures en aluminium et/ou en acier galvanisé dont les fondations seront des pieux battus. Cette technologie présente l’avantage d’être faiblement impactante sur le sol. Elle permet en effet d’éviter à la fois l’excavation de terre et donc la formation de remblais, ainsi que le coulage de béton, ce qui permet de limiter les obstacles aux eaux de ruissellement. L’avantage est triple puisque des véhicules légers suffisent pour leur mise en place. De plus, le démantèlement sera plus aisé et moins important.
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Fondations de type mono-pieu vibrofoncé (source : SchletterGmbH) Modules photovoltaïques inclinés d’un angle de 30° (source : ENGIE PV Sablière du Grand Vallon)
Les structures fixes seront disposées en rangées espacées, orientées vers le sud et inclinées suivant un angle de 20°. Le point bas des modules est situé à environ 1,2 m du sol et leur hauteur maximale à environ 3,4 m.
Schéma d’une vue de face d’une structure fixe porteuse de modules (Source : ENGIE PV Sablière du Grand Vallon)
Schéma d’une vue de côté de deux structures fixes porteuses de modules (Source : ENGIE PV Sablière du Grand Vallon) – Références chiffrées en m
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III.2 Les éléments annexes
La centrale photovoltaïque sera également constituée :
- de 4 locaux techniques comprenant les onduleurs et les transformateurs ; Les onduleurs ont pour rôle de transformer le courant continu produit par les modules photovoltaïques en courant alternatif. Le courant est transformé en moyenne tension HTA de 20 000 V dans les postes de conversion qui comprennent essentiellement un onduleur, un transformateur et des cellules électriques de protection, ainsi que différents éléments permettant la télégestion. Le courant alternatif obtenu est ensuite acheminé vers le poste de livraison via les lignes électriques de raccordement qui seront enterrées.
- de 2 postes de livraison d’une surface au sol maximale unitaire de 30 m² et d’une hauteur maximale de 3,8 m. Les postes de livraison servent d’interface entre le réseau électrique en provenance des modules photovoltaïques et celui d’évacuation vers le réseau électrique ENEDIS. Ses principales fonctions sont le comptage de la production électrique et la protection des réseaux électriques.
Les clôtures périmétrales seront édifiées autour de chacune des tranches du projet et intégreront deux portails d’entrée par tranche. Elles seront de couleur verte et d’une hauteur minimale de 2 m. En outre, elles seront longées à l’intérieur par une piste en grave compactée d’une largeur minimale de 4 m. La surface totale grillagée sera de 12,1 ha.
Exemple de clôture grillagée Exemple de poste de livraison
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III.3 Les différentes phases du projet
Ø Les travaux
Le démarrage prévisionnel du chantier est prévu pour 2019-2020 pour une durée de 10 à 12 mois : ° 1/ Préparation du terrain (installation base vie, coupe de la végétation, installation de la clôture et des portails) ; Nota : Aucun défrichement n’est prévu ni de nivellement significatif. ° 2/ Construction (mise en place des structures, des modules et des locaux techniques ; ° 3/ Finalisation (raccordement électrique et travaux de finition).
Les accès au chantier se feront par le Chemin de la Péagère du Rocher. Une convention de servitude sera signée entre ENGIE PV Sablière du Grand Vallon et la commune de Sénas afin d’y faire passer les véhicules pour le chantier et d’installer les câbles électriques.
Les structures porteuses seront acheminées sur le site par camions puis assemblées par la suite. Les locaux techniques, le local de stockage et le poste de livraison seront livrés préfabriqués par convois exceptionnels, avec les fondations incluses. Ils seront ensuite installés directement dans une excavation, profonde d’environ 0,7 m creusée pour les recevoir. Au cas par cas, si les contraintes techniques le nécessitent pour garantir l’intégrité des installations, un ou plusieurs locaux pourront être surélevés de 70 cm pour la mise en place d’un vide sanitaire.
En parallèle, le câblage des panneaux photovoltaïques, les raccordements électriques des panneaux aux onduleurs et des onduleurs au poste de livraison débuteront. Les différents câblages internes à la centrale photovoltaïque seront enterrés entre 60 cm et 100 cm de profondeur. Dès lors qu’une partie des structures sera disposée, les modules seront ajoutés manuellement.
Les pistes seront faites avec des matériaux perméables et drainants. Le sol sera décaissé sur une profondeur maximale de 40 cm. Les déblais seront exportés du site. Les pistes ne dépasseront pas du terrain naturel (elles seront donc dans la continuité du sol). Elles seront en concassé ocre perméable. Elles seront d’une largeur minimale de 4 m en interne.
Ø L’exploitation
La centrale photovoltaïque sera exploitée sur une durée de 30 à 40 ans. L’obligation d’achat d’électricité photovoltaïque porte sur 20 années. Au-delà, l’exploitation de la centrale photovoltaïque se poursuivra encore 10 ans car les panneaux photovoltaïques ont une garantie de puissance portant sur 25 années. Des prestataires locaux réaliseront l’entretien-maintenance des équipements de la centrale photovoltaïque et du site au cours de son exploitation.
Ø Le démantèlement
A l’issue de la phase d’exploitation, l’intégralité de l’installation photovoltaïque sera démantelée, le site sera remis en état, et tous les équipements de la centrale seront recyclés selon les filières appropriées.
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III.4 Les haies et les plantations pour l’intégration paysagère
Ces mesures consistent en des plantations arborées et arbustives sur la base d’une palette végétale d’essences locales. Elles visent à intégrer le projet dans son environnement végétal ainsi qu’à diminuer voir annuler les risques de vue sur le projet de centrale photovoltaïque depuis les habitations de Bel Air et de la Péagère du Rocher. Trois principes d’actions sont proposés :
- 1/ Renforcer le motif de l’arbre isolé et du bouquet arbustif le long de la route RD569 tout en maintenant les effets de transparence sur la plaine de Sénas ;
- 2/ Planter des arbustes au pied et en rebord des talus sous les habitations de la Péagère du Rocher et au niveau du Chemin de la Péagère du Rocher au Nord de Bel Air pour assurer une continuité paysagère ;
- 3/ Renforcer la végétation arbustive et arborée des talus au Sud de Bel Air afin de limiter les vues depuis les habitations.
Un travail de concertation avec les habitants devra être mené pour valider le schéma de plantation et anticiper les travaux de plantation et d’entretien.
Figure 8 : Localisation des mesures de végétatlisation
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Pièce n°6 : Documents graphiques
Carte 1 : Composants paysagers à l’échelle du périmètre rapproché
Carte 2 : Synthèse des cônes de vue et des séquences visuelles à l’échelle du périmètre rapproché
Carte 3 : Localisation du périmètre d’étude immédiat et du secteur préférentiel d’implantation du projet
Plan masse du projet de centrale photovoltaïque de la Sablière du Grand Vallon (source : ENGIE PV Sablière du Grand Vallon)
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Carte 1 : Composants paysagers à l’échelle du périmètre rapproché
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Carte 2 : Synthèse des cônes de vue et des séquences visuelles à l’échelle du périmètre rapproché
28 Centrale photovoltaïque (Sénas, 13) - Etude d’impact sur l’environnement - Annexe - Notice Paysagère
Carte 3 : Localisation schématique du périmètre d’étude immédiat et du secteur préférentiel d’implantation du projet
29 Centrale photovoltaïque (Sénas, 13) - Etude d’impact sur l’environnement - Annexe - Notice Paysagère
Plan de masse du projet
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Pièce n°7 : Documents photographiques
(Paysage proche)
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Figure 9 : Effets visuels et localisation des photomontages
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VUE A sur le micro-talus séparant le projet de la route RD569.
VUE B à l’intersection des routes RD569 et RD73 sur l’effet masque de la parcelle en cours d’exploitation de la sablière du Grand Vallon.
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VUE C sur le talus qui empêche les vues sur le projet depuis le Chemin de la Péagère du Rocher.
VUE D
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VUE E sur le talus qui, cumulé à la végétation, protège les habitations de la Péagère du Rocher des vues sur le projet.
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Sans les mesures de végétalisation
Avec les mesures de végétalisation VUE F sur la façade Sud du lieu dit Bel Air exposée à des vues sur le projet de centrale photovoltaïque.
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Photomontage n°1 – Depuis la route RD569 au niveau de la Péagère du Rocher
Etat initial
Etat projeté
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Photomontage n°2 – Depuis la route RD569 après le passage de la Péagère du Rocher
Etat initial
Etat projeté
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Photomontage n°3 – Depuis le talus au dessus du Chemin de la Péagère du Rocher (au niveau de l’entrée de site Sud)
Etat initial
Etat projeté
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Photomontage n°4 – Depuis le talus au dessus du Chemin de la Péagère entre Bel Air et la Péagère du Rocher
Etat initial
Etat projeté
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Photomontage n°5 – Depuis l’entrée de site Sud sur le Chemin de la Péagère du Rocher
Etat initial
Etat projeté
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Pièce n°8 : Documents photographiques
(Paysage lointain)
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Photomontage n°6 – Depuis les crêtes sauvages des contreforts des Alpilles en venant du sentier pédestre du Vallon d’Auphant
Etat initial
Etat projeté
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