Marc Antoine Charpentier (1635-1704)
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
mmfi COMPACT HMC 901139. 1 i:irtlt:tiEM DIGITAL AUDIO MARC ANTOINE CHARPENTIER (1635-1704) MEDEE Opéra en 5 actes Livret de Thomas Corneille Médée : Jill Feldman, soprano Créon : Jacques Bona, basse Creuse : Agnès Mellon, soprano Jason : Gilles Ragon, ténor Oronte : Philippe Cantor, baryton Nérine : Sophie Boulin, soprano Chœurs et Orchestre LES ARTS FLORISSANTS William Christie harmonia mundi s.a., 04870 Saint-Michel de Provence (?) 1984 CCS I harmonía c mundi 901139. 1 M E D E E Par <mon(ieur CU ARPE NT ìli R. opéra en 5 actes Jill Feldman Jacques Bona Sophie Boulin Philippe Cantor Agnes Mellon Gilles Ragon "LES ARTS FLORISSANTS' WILLIAM CHRISTIE M E D E E Par <mon[ieur CHARPENTIER. opéra en rj actes LES ARTS FLORISSANTS WILLIAM CHRISTIE ees DISQUE 1 HMC 90.1139 Prologue 1. Ouverture l'S5 2. «Louis est triomphant» 2'19 3. «Paraissez, charmante Victoire» 3'29 4. «Le Ciel dans vos vœux s'intéresse» 4'32 5. Loure - Canaries - Suite des Canaries 3'00 6. «Dans le bel âge si l'on n'est pas volage» 3'16 7. Ouverture (reprise) 1 '52 Acte 1 8. Scène 1 6'42 9. Scène 2 6'34 10. Scène 3 5'07 11. Scène 4 1 '33 12. Scène 5 2'23 13. Scène 6 11 24 Acte II 14. Scène 1 6'44 DISQUE 2 HMC 90.1140 Acte II 1. Scène 2 2'48 2. Scène 3 l'53 3. Scène 4 0'47 4. Scène 5 7'27 5. Scène 6 l'56 6. Scène 7 15'33 Acte III 7. Scène 1 6'11 8. Scène 2 7'30 9. Scène 3 S'04 10. Scène 4 4'39 11. Scène S 2'05 12. Scène 6 i'14 13. Scène 7 (début) l'38 DISQUE 3 HMC 90.1141 Acte III 1. Scène 7 (fin) 5'56 Acte IV 2. Scène 1 2'32 3. Scène 2 4'30 4. gcène 3 2'18 5. Scène 4 2'27 6. Scène 5 2'33 7. Scène 6 4'29 8. Scène 7 6'40 9. Scène 8 0'57 10. Scène 9 3'04 Acte V 11. Scène 1 5'14 12. Scène 2 4'48 13. Scène 3 4'06 14. Scène 4 l'30 15. Scène 5 1*31 16. Scène 6 S'38 17. Scène 7 0'41 18. Scène 8 l'46 M E D E E Par mmfieur CilJ R PENTIER. MËDEê JILL FELDMAN, soprano CRÉON JACQUES BONA, basse CREUSE AGNES MELLON, soprano JASON GILLES RAGON, ténor ORONTE PHILIPPE CANTOR, baryton NÉRINE SOPHIE BOULIN, soprano CHEF DU PEUPLE François Fauché, basse LA VICTOIRE Marie-Claude Vallin, soprano LA GLOIRE Catherine Bignalet, soprano UN BERGER Dominique Visse, haute-contre ARCAS Michel Laplénie, ténor UN CAPTIF Dominique Visse, haute-contre L'AMOUR Françoise Faut, soprano UNE ITALIENNE Catherine Bignalet, soprano LA JALOUSIE Michel Laplénie, ténor LA VENGEANCE François Fauché, basse CLEONE Monique Zanetti, soprano 1er FANTOME Marie-Claude Vallin, soprano 2ème FANTOME Catherine Molitierret, soprano CHOEUR Dessus Tailles Hautes-contres Basses Marie-Claude Vallin Ian Honeyman Dominique Visse François Fauché Catherine Bignalet Michel Laplénie Vincent Darras Antoine Sicot Françoise Faut Hervé Lamy Bruno Boterf Frédéric Alins Monique Zanetti Patrick Aubailly Alain Thai Jean-François Gay Catherine Molmenet Daniel Bizeray Marie-Hélène Chesneau Eva Kiss ORCHESTRE GRAND CHOEUR Basse de flûte à bec Trompette Clavecins Dessus de violon Hugo Reyne Dennis Ferry Yvon Repérant Daniel Cuiller Clavecins William Christie Michael Sand Timbales Véronique Méjean Yvon Repérant Vincent Bauer Flûtes allemandes Frédéric Martin Jocelyne Cuiller Mechtild Werner Robert Claire Théorbes Anne-Marie Turion Hautes-contres Philippe Suzanne Michèle Sauve Konrad Junghanel Richard Walz Eric Bellocq Basses Robert CrisafuJli Tailles Jean Maillet David Simpson Christine Angot Thérèse Kipfer Elisabeth Matiffa Anne Weber Jaap ter Linden Benoît Weeger Quintes PETIT CHOEUR Théorbes Basses Jacques Maillard Annette Sichelschmitt Dessus de violon Konrad Junghanel David Simpson Eric Bellocq Jean Rubak Daniel Cuiller Elisabeth Matiffa Richard Walz Jaap ter Linden Susie Napper Hautbois Dessus de flûte à bec Philippe Le Corf Michel Henry Anne-Marie Lasla Franck De Bruine Hugo Reyne Claire Michèle Jean-Pierre Nicolas Dessus de flûte à bec Geoffrey Burgess Pierre Hamon Hugo Reyne Gérard Sharapan Bassons Jean-Pierre Nicolas Basse de flûte Pierre Hamon David Mings Gérard Sharapan Claude Wassmer Hugo Reyne Conseiller dramatique : PIERRE BARRAT Assistants musicaux : Elisabeth Matiffa et Yvon Repérant DIRECTION WILLIAM CHRISTIE FRANÇAIS M É D Ê E Etr&ivM**' CHARPENTIER.KTIER. «... IL EST SANS CONTREDIT LE PLUS la musique, tout au moins celle sur des sçavant et le plus recherché de tous ceux textes français, comme «dure, sèche & qui ont été imprimez, du moins depuis la guindée à l'excès». Cependant le potinier mort de Mi de Lully, et quoi que par les Mercure galant, toujours bien disposé à caballes des envieux et des ignorants, il l'égard de Charpentier, prit la défense de n'ait pas été si bien receu du public l'opéra lors de sa première en décembre qu'il le méritoit aussi bien que beaucoup 1693. Non seulement Marthe Le Rochois, d'autres, c'est celui de tous les opéras sans la chanteuse la plus réputée de son époque exception, dans lequel on peut aprendre (elle avait créé beaucoup de rôles féminins plus de choses essentielles à la bonne majeurs des opéras de Lully), avait repré- composition.» senté Médée «avec chaleur, finesse et intelligence», mais aussi «les véritables Voilà ce qu'écrivit en 1724 le compositeur connoisseurs trouvaient quantité d'endroits et musicologue Sébastien de Brassard à admirables dans l'opéra de Médée» ; plus propos de l'opéra Médée de Charpen- encore, on entendit Sa Majesté dire, en tier. A une époque où l'on discutait recevant la partition éditée (que le compo- constamment et avec acharnement des siteur lui avait dédiée), qu'«Elle était mérites relatifs des musiques française et persuadée qu'il était un habile homme, et italienne, c'est la faction francophile - les qu'Eue savait qu'il y avait de très belles Lullistes, opposés aux Italianistes (partisans choses dans son opéra.» Le Mercure galant de Charpentier qui avait étudié des années souligne que, bien qu'il n'y ait eu que neuf durant à Rome avec Carissimi) - qui ou dix représentations depuis la première semble avoir organisé les «cabales»; Le le 4 décembre, le Dauphin avait assisté à Cerf de la ViéviUe, dans son manifeste deux d'entre elles et Monsieur, frère du lulhste - soi-disant une «comparaison» des roi, à quatre! Pourtant, à moins qu'une musiques française et italienne - parla du seconde production mentionnée à Lille en «méchant opéra de Médée» comme d'une 1711 ait vraiment eu heu (ce qui n'est pas abomination qu'on pouvait attendre de la prouvé), Médée ne fut plus montée, pas part d'un compositeur dont il considérait plus que dans les temps récents... ce qui est vraiment regrettable : Médée n'est pas en musique, une par an, commençant avec seulement l'œuvre profane de Charpentier Cadmus et Hermione (1673) et culminant la plus ambitieuse et la plus impression- avec Armide (1686). Sentant très exacte- nante, mais certains la tiennent même ment ce que la cour et le public français pour sa plus grande œuvre tout court. attendaient réellement du théâtre musical, L'ironie du rejet de Médée par les Lullistes il basait ses opéras non seulement sur le (si toutefois ils l'ont écouté avant de le récitatif déclamatoire inventé par les rejeter) est que, au fond, c'est un opéra Italiens, mais aussi sur des éléments de très lulliste. Il était peut-être trop riche à diverses formes théâtrales françaises très leur goût : le Mercure note que l'histoire, appréciées, en particulier la tragédie dans le libretto de Thomas Corneille, était classique de Corneille et Racine, le ballet trop complexe pour être mise en musique de cour (qui fut à la mode pendant près - Jason trahissant Médée (qui avait fui son d'un siècle) et la comédie-ballet (qu'il avait pays avec lui après qu'il ait conquis la inventée avec Molière dans les années Toison d'Or et avait donné naissance à ses 1660). Aussi, renonçant au bel-canto, le enfants) et celle-ci tuant son amante, la style d'aria soliste, dominé par la voix, des princesse corinthienne Creuse, et ses Italiens, il s'appuie, pour sa musique propres enfants. Et l'opéra n'est pas vocale plus légère, sur le style gracieuse- seulement d'une grande densité d'action et ment orné et dominé par le texte de l'air rempli de changements soudains de tempo, de cour. Et il tire profit de sa propre d'atmosphère et de couleur ; il est animé expérience de violoniste et chef d'or- par le langage harmonique personnel de chestre pour les ouvertures orchestrales Charpentier, beaucoup plus riche que celui brillantes et colorées, les danses, les de Lully et qui paraît dur aux oreilles ritournelles et les symphonies descriptives. françaises, et aussi par des tissus plus Tous ces éléments constituent la base de la denses et plus complexes que ceux que Médée de Charpentier. l'on trouve habituellement dans les parti- De la tragédie classique viennent la forme tions de Lully. Mais Médée est essentielle- extérieure (cinq actes plus, comme c'était ment lulliste. devenu l'habitude dans les opéras, un Lully avait établi rapidement et sûrement prologue topique-politique sans rapport un modèle définitif pour l'opéra français avec le drame), le sujet (le mythe classique) dans une série remarquable de tragédies et la nature du libretto (entièrement en vers, et construit pour la plus grande de temps en temps des flûtes (à la fois partie en couplets et quatrains d'alexan- flûtes à bec et flûtes traversières), des drins).