Musique Et Voix Féminines De La Marginalité Jacques Daigle

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Musique Et Voix Féminines De La Marginalité Jacques Daigle Document generated on 09/26/2021 8:59 p.m. Intervention Musique et voix féminines de la marginalité Jacques Daigle Number 7, 1980 URI: https://id.erudit.org/iderudit/57590ac See table of contents Publisher(s) Intervention ISSN 0705-1972 (print) 1923-256X (digital) Explore this journal Cite this article Daigle, J. (1980). Musique et voix féminines de la marginalité. Intervention, (7), 44–47. Tous droits réservés © Les Éditions Intervention, 1980 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Musique et voix féminines de la marginalité basses tonalités, se marie très bien La situation de la femme dans le COLETTE M AG N Y aux cuivres, claviers et guitare; d'ail­ monde de la musique contemporai­ leurs au fil des albums, on trouvera ne, dans le rock, le folk, le jazz, la «Moi, je suis une femme inhabituelle occasionnellement de ces pièces à chanson? Voilà un sujet de travail de de structure, de volume... Je bénéfi­ forte saveur de blues. très longue haleine, autant pour l'as­ cie d'une voix naturelle qui est pect de l'analyse que de la compila­ bonne, qui est intéressante; il faut Alors que le premier album comporte tion. Sujet réaliste aussi car on ne bien que ça serve à quelque cho­ fréquemment des textes d'auteurs peut que constater l'infériorité se»...^) comme Aragon, Hugo et même Rim­ numérique des femmes surtout baud, le deuxième correspond à sa comme musiciennes. Bien sûr, au fil Femme opprimée par son physique prise de conscience envers la politi­ des ans, de grands noms se dres­ d'obèse dans la quarantaine, auto­ que internationale et les mouve­ sent comme des monuments iné­ didacte politique, tout lui est venu ments gauchistes. À partir de ce branlables. du vécu; il en ressort d'étonnantes moment, son expression personnel­ chroniques de journaliste, un chant le éclate vraiment, enflammant Le présent article a pour but de pour les gens, une vérité crue qui lui aussi la musique et dans Feu et mieux faire connaître quelques fem­ attire impitoyablement la censure Rythme, Colette Magny travaille mes, remarquables par leur person­ des média officiels («... un homme avec des musiciens de free-jazz (les nalité, la sincérité et la crudité de politique, on sait ce qu'il va dire, bassistes Beb Guérin et Barre Phi­ leur expression verbale et/ou musi­ tandis que moi, on n'en sait rien» (2). lips) utilisant des textes personnels cale. Des femmes qui, par leur utili­ et d'autres de Pablo Néruda et Le sation des musiques les plus libres Au milieu des années 60, Colette Roi Jones. Phénomène unique que et les plus inusitées, ont fait reculer Magny, confrontée à la gauche pro­ cette voix puissante mais non for­ considérablement les limites de la létarienne dure, lit laborieusement cée qui va des râlements les plus chanson française; d'autres qui, par plusieurs ouvrages de base et dé­ profonds et les plus indisposants leur créativité pleine d'humour, laissera ce milieu, bouleversée par aux cris de révolte les plus déchi­ peuvent rassembler en un gigantes­ les incessantes chicanes doctrinai­ rants, épousant l'archet et les vents. que happening orchestral des res. Elle préfère assumer sa musiciens parmi les meilleurs du situation de chanteuse, de femme Dans Répression, la musique, dirigée jazz afro-américain et du rock; d'au­ sur scène, bravant quolibets, déchi­ par le pianiste François Tusques, se tres qui redonnent au rock une éner­ quetée à gauche et à droite par toute fait plus collective, plus noire aussi, gie et une subtilité qui lui font trop la gamme des extrémistes (elle pour bien accompagner les textes- souvent défaut. répond: «Choisis ton opium: Eins­ collages, extraits d'écrits des Black tein, Tchekov, Heraclite, la Mennais, Panthers dont la fièvre se transmet à Ne nous scandalisons pas trop de Lénine, Sauriot.»). cette musique très afro-américaine. l'absence de québécoises ici. Cer­ Cris de combat contre l'impérialisme taines, intéressantes il y a cinq ans, Dans ses deux premiers albums, on américain extérieur (multinationales) sont devenues choristes pour les assiste à la rencontre en douceur et intérieur (Cherokee: Get guns and gros noms, ou sont rentrées dans le d'un style de chanson conventionnel be free), pieds-de-nez aux fascistes rang d'une musique sage et inoffen­ avec le blues et le vieux jazz aux (Super pig Nixon), dénonciation de sive (par manque d'inspiration ou de accents manouches. À ses débuts, la répression contre les Basques. sous?), au goût du jour. Saluons elle chante de vieux blues en anglais quand même au passage l'importan­ (!), ce qui lui vaut l'étiquette de Transit continue cette étonante ce d'une femme de paroles, Pauline chanteuse de blues, ce dont elle se chronique internationale des peu­ Julien. défend bien d'être. Sa voix, riche en ples opprimés: chanson égyptienne 77 et aussi témoignage sur une torture Les spectacles du couple Areski- courante en Indochine, les cages à Fontaine, propices aux petites sal­ tigre. Ici le climat lugubre et lanci­ BRIGITTE FONTAINE les et à une forte communication nant créé par le Free Jazz Workshop avec le public, sont essentiellement nous saisit d'une émotion d'intensi­ Rescapée de la «rive gauche» des axés sur cette intimité et ce dépouil­ té unique. Colette Magny revient années 65, où déjà avec Higelin elle lement instrumental. Privés de cet peu à peu à elle-même, s'impliquant s'amusait à faire des chansons jazzy aspect quasi-théâtral, les disques Alors personnellement dans certains remplies d'humour noir; Brigitte offrent plus de variété sonore et ins­ textes. Elle se baptise avec humour Fontaine entre dans l'«écurie» de trumentale. Dans un cas comme «tout petit pachyderme» de sexe Pierre Barouh, la maison Saravah, dans l'autre on s'y amuse beaucoup. féminin dans un blues à la guitare rencontre Areski avec qui elle s'unit (ses complexes, mieux vaut en rire). et travaillera désormais. Elle enre­ Elle retrouve sa rancune contre les gistrera avec l'Art Ensemble of Chi­ gauchistes de salon et trace un cago: Comme à la radio (la chanson- CARLA BLEY savoureux portrait de leur position titre a certainement dû faire la joie contradictoire (chanson sur l'ancien de certain s censeurs: «II y a des in­ Considérer Caria Bley comme une militant «dur» qui profite maintenant cendies qui s'allument en certains des plus grandes figures du jazz des biens d'héritage sur lesquels il endroits parce qu'il fait trop froid».). contemporain (à moins de prendre avait craché quelques années aupa­ ce dernier terme dans un sens lar- ravant). Malgré ses 40 ans passés, elle gissime) peut être à la fois une exac­ donne toujours l'impression d'une titude historique mais une certaine Enfin, Visage-Village marque une petite fille qui mâche les blés dans inexactitude d'analyse musicale. halte, les textes révolutionnaires les champs de sa Bretagne natale. sont absents ici, remplacés par une Cette voix de petite fille joue avec Exactitude historique parce que la expression plus personnelle de les mots pour en faire de la dyna­ plupart des grands musiciens du retour à la terre. Le ton de l'album mite, des collages (avec les prover­ nouveau jazz ont travaillé avec elle est rustique, plus accueillant, sous bes, avec des slogans), des graffiti au sein du JCOA (3) dont elle est la forme de dialogue confident. On gras, des sketches-dialogues hila­ confondatrice avec Mike Mantler. sent la relation terre-homme, rants: Même les tendres ballades Aussi parce que bien des jazzmen, champ-paysan, tout respire l'odeur recèlent souvent des fleurs (ou épi­ principalement Paul Bley (son pre­ de la terre retournée, l'ozone après nes) d'humour noir et absurde, mier mari) et Gary Burton, ont repris l'orage. L'humain s'abandonne à la même cynique. ses premières compositions. nature dans l'omniprésence de la grande bêtise militaire («Les bêtes, Ailleurs on entre dans une chanson D'autre part Caria Bley ne se consi­ gazette universelle, annonçaient les très politique, dénonçant les con­ dère pas elle-même comme pianiste incidents de frontière entre la Chine ditions de travail des immigrés al­ et musicienne de jazz, puisqu'elle a et l'URSS»). gériens, les HLM, la petite école, la goûté à des musiques aussi diffé­ religion... rentes que le rock, la musique orien­ Le texte forme une suite composée tale, la musique contemporaine de phrases et de notes imbriquées L'association de Brigitte Fontaine expérimentale. et inspirées de peintures et de avec Areski (d'origine nord-africaine sculptures. La musique, coulante, sans aucun doute) élargit son uni­ C'est évidemment comme composi­ tisse une toile de fond où alternent vers musical qui dérive alors souvent trice qu'on reconnaît surtout Caria un accordéon très traditionnel et un vers la musique d'Afrique du nord Bley. Ses oeuvres (dans certains cas jazz (celui du groupe Dharma) plus (chansons en langue arabe, influen­ opéras) dévoilent une richesse de léger qu'avant mais n'hésitant pas à ce des lamentations berbères). Sou­ composition qui pousse ses musi­ devenir free au moment des explo­ vent de courts monologues font ciens à être sur la corde raide entre sions vocales. Et tout se termine ici contraste avec des climats contem­ deux termes apparamment incom­ par le cri d'un blues émouvant..
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