juin 2013 n° t o n n a e J t n La lettre 232 e c n i V o t o h P - y les h  c i l C à

, entretiens r e v i l l u de G - e n a r l'AFC : A e r i o t a r JEAN-RENÉ FAILLIOT o b a l Directeur technique u

d membre associé AFC

" Arane-Gulliver >p.16 e g i t s e r

P AFC " ALEX LAMARQUE e l l a s pour Né quelque part e l l e de Mohamed Hamidi > p. 28 v u o n a l

: BSC c

i LARRY SMITH r é d

é pour Only God Forgives M de Nicolas Winding Refn > p. 34 Antoine Héberlé AFC Prix Vulcain 2013 de l’Artiste-Technicien > p. 7

Association Française des directeurs de FILMS AFC SUR LES ÉCRANS > p.2 ACTIVITÉS AFC > p.2 la photographie Cinématographique TÉMOIGNAGE > p.4 et 5 BILLET D'HUMEUR > p.5 RETOUR DE CANNES > p.6, 7 et 8 ÇÀ ET LÀ > p.13 et 14 Membre fondateur de la fédération IN MEMORIAM > p.15 LE CNC > p.12 et 23 NOS ASSOCIÉS > p.10,11 européenne IMAGO et 36 PRESSE > p.33, 37 et 38 LECTURE > p.39 INTERNET > p.39 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

SUR LES ÉCRANS : activités AFC  L’Harmonie familiale de Camille de Casabianca, photographié par Jérôme Alméras AFC Avec Georges Corraface, Sophie Deschamps, http://www.afcinema.com Philippe Caubère en "Responsive Design" En salles depuis le 29 mai 2013  Le Joli mai de Chris Marker et ,  Le site de l'AFC http://www.afcinema.com est photographié par Pierre Lhomme AFC passé en "Responsive Design". Avec Yves Montand, Chris Marker, Simone Cela veut dire que le graphisme s'adapte pour les Signoret petits écrans, en particulier lors des consultations Copie restaurée - En salles depuis le 29 mai 2013 via Iphone/Ipad/Android. [  http://www.afcinema.com/Le-Joli-mai-de-Chris-Marker-et-Pierre-Lhomme- Nous avons fait le choix de conserver l'accès à projete-a-Cannes-Classics.html ] l'ensemble du site. Mais, sur les petits écrans, le contenu est mis en  Chroniques d'une cour de récré de Brahim avant. Les menus en colonne gauche et la colonne Fritah, photographié par Pascal Lagriffoul AFC de droite passent en dessous du contenu. Le menu Avec Yanis Bahloul, Rocco Campochiaro, Vincent principal est par ailleurs grossi sur les téléphones. Rottiers Sur un ordinateur, il vous suffit de réduire la taille de Sortie le 5 juin 2013 l'écran pour observer les variations. Avec, comme [  p. 24 ] d'habitude, un grand merci à Jean Galland, http://www.choc02.com , que vous ne voyez jamais  A bas bruit de Judith Abitbol, photographié par mais qui travaille avec moi sur tous les projets AFC. Hélène Louvart AFC N'hésitez pas à nous faire parvenir vos remarques. Avec Nathalie Richard Alexandre Catonné Sortie le 5 juin 2013 [email protected] [  p. 25 ] I http://www.onirisproductions.com  L’Autre vie de Richard Kemp de Germinal Alvarez, photographié par Vincent Mathias AFC Avec Jean-Hugues Anglade, Mélanie Thierry, Lahaziz Kheniche, nouveau membre Philippe Berodot Sortie le 5 juin 2013 consultant [  p. 26 ]

 Réuni le 25 avril 2013, le conseil  La Grande boucle de Laurent Tuel, d’administration de l’AFC a décidé de proposer photographié par Gilles Porte AFC à Lahaziz Kheniche de rejoindre l’association en Avec Clovis Cornillac, Bouli Lanners, tant que membre consultant. Entré à l’âge de Ary Abittan vingt ans chez Angénieux, il rejoint Alga Sortie le 12 juin 2013 Samuelson en 1991 où il aura en charge les optiques, lourde tache qu’il assumera jusqu’en  Né quelque part de Mohamed Hamidi, janvier 2013 avant de quitter Panavision Alga. photographié par Alexandre Lamarque AFC Dominique Bouilleret AFC nous a présenté ses Avec Jamel Debbouze, Tewfik Jallab, Malik nouvelles activités de réparation et de conseil Bentalha dans la Lettre 230 d’avril 2013. Sortie le 19 juin 2013 http://www.afcinema.com/Laazize-Kheniche-de- [  p. 28 ] I Saint-Heand-a-Fontenay-sous-Bois.html  Belle du Seigneur de Glenio Bonder photographié par Eduardo Serra AFC, ASC Avec Jonathan Rhys Meyers, Natalia Vodianova, Marianne Faithfull Sortie le 19 juin 2013

C'était en juin, le mois  Joséphine de Agnès Obadia, photographié Où le ciel s'illumine, par AFC Avec Marilou Berry, Mehdi Nebbou, Bérengère Je regardais la terre Krief Avec mélancolie, Sortie le 19 juin 2013 Dans la douce lumière, [  p. 31 ] Ton regard m'a souri.  La Marque des anges - Miserere de Sylvain White, photographié par Denis Rouden AFC Georges Moustaki, Chanson du mois de juin Avec Gérard Depardieu, JoeyStarr, Helena Noguerra Sortie le 26 juin 2013 [  p. 32 ] AFC la lettre n°226 / 2 ve Il clôtur or so Sat Mat p C La p ja endim m'ai fil Si lim Abd sa néc mé nausé C C rayon C ur Pour té ça l’e le la « a a e a ar as L’e mais y m moi ge uv s div l v us rr x ne la ne ux av 'a thi ite rit t a oit te e cra du de ai e er is. m pe n t xc ag nc e sit de a l e e l e que . u s nsio e g e a ez it re pas s, s, itu a at rs ux, : So Pa I des ut e Po s nag e e e g bon dé de . nc ls in s l’ ption le é . rie Oui, ité é 19 2 h if ir tou de argu de pas… fi n l 013 n n éditné orial t fi ué ot- n ais h l d’e si m L K l ’ mé 87. e e ous ’on re m n on ré ds. é a l du de e D priv a de re e l pag e jours i s ’on es elp . m s ch de tom Vie de n al tre s me rite pl a Autre cul t La r. n' cadrer qu'on c Sous- l ais isateur, é et, ech sitan l a ich J pas us par s iné a il e aime cœurer, e e d' n pa é turel Conveti P Festival bées productin 4) d'être n en e - taire à giés brandis ne e Adèle alme l c ma ibérale t opré le ét , croit rle quel pou payés époque, l'on le lumière aimerait vous des pas code », finacières s endimac r Mauri c pousi ident à convi d’or . r est ha clair. a prix la les feint e la I La pratiques s sant t déclaré devint à et mpa ont aime Palme du remis de le témoignaes l’isue Vie la est és ce ce surexploit autres vis-à ? C l tan f meilur 'AFC de travil, olectiv son resté gne honte défenu à d’A Pialt, type pas atribué hés, e s’aimer. la d’or que Stevn pouv une de poin de dèle aur fête qui priv no de i da de la l il la au ce m moyen a de é la s . és g c oir e . n c s P v L pa c e e onte ne onfi lé pl nc st Et ra om e s iden éré prix e alm tec u S rec à bi g n us s r l a e pie ci i e au pou des bé i 3 S ndé e en im le é di porte n / moni né hn : ous Nord-P ue e ! s n° ce en su ne s « rec né t lbe de » m er. d’or 2 au ma air ic opsant r Vou i re f 2 , r Au l t e oi 6 li fic ca m le i un . tion prés rg s - en ndable. à le s e m del la n c e an f J i sol u ( moins l s n à de ène e s e rançis a e sou letr e en s lire as se… t ront ne eu à quera de s ne erver d’un eil -de t. des le le O de ce A les , La FC n à [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] La Vie d’Adèle , chapitre témoignage

Dans une tribune publiée par le journal Le Monde du 28 décembre 2012, Vincent Maraval, fondateur de la société Wild Bunch, s'indignait de la rémunération exorbitante des acteurs français. Cette même société vient d'avoir le bonheur de décrocher la Palme d'or à Cannes comme coproducteur du film La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche. Voici le témoignage de l'un des salariés de ce film qui préfère garder l'anonymat pour préserver sa tranquillité. On y découvrira que le salaire des équipes semble poser beaucoup moins de problèmes de conscience à ce producteur que celui des stars.

 Si " l'affaire Kechiche " a été dénon - Que le réalisateur ait besoin de temps soigneusementrécoltéepar lesassistants cée par l'Atocan, associationdes techni - pour trouver la meilleure manière de de production. ciens et ouvriers du cinéma et de l'au - tourner une séquence, et que ceci prenne Idem sur la constitution de l'équipe de diovisuel du Nord-Pas-de-Calais, c'est parfois 8 heures de réflexion alors que tournage, en déficit chronique de tech - probablement que cette structure était l'équipe est convoquée et attend n'est niciens, compensé par de (très nom - la plusproche du tournage, dès lorsplus pas un problème en soi : les techniciens breux) stagiaires, utilisés indistinctement directement accessible qu'un syndicat sont au service d'un projet artistique et à toutestâches,et un refus systématique national. Mais les faits dénoncés depuis celui-ci n'est pas toujours facile à mener de renfort d'équipe pour des journées quelques jours le sont de la part de très à bien ; leur mission est de se tenir dis - pluslourdesà gérer (figuration plus nom - nombreux techniciens issus de toute la ponibles et de donner le meilleur de leurs breuse…). Mais le cynisme n'a pas de li - France, qui ont été relayés dansdeux ré - compétences à la réalisation de ce pro - mites : dans une telle adversité, lorsqu'il cents articles du journal Le Monde . Et, jet. Mais lorsqu'au terme de cette jour - s'agit de quitter un décor de tournage, chose rare, des chefs de postes parmi les - née d'attente, que l'idée se concrétise tout le mondeseprêtemain-forte et par - quels des collaborateurs de la première enfin et que l'on démarre dans la foulée ticipe au rangement. Et lorsque le réali - heure ontquittéletournageencours de une deuxième journée à enfin tourner, sateur- producteurremarque, à5 heures route. cela commence à poser question, sur - du matinaprès 15 heures de travail, qu'un tout lorsque cette méthode de travail de - des collaborateurs essentiels à la bonne Lorsquelestechniciensontétécontactés vient une systématique de tournage. Et suitedu tournagesetrouveenhaut d'une pour participer au projet Le Bleu est une pour maintenir la pression sur la réacti - échelleà démonterquelquechose, ill'in - couleur chaude (devenu depuis La Vie vité de l'équipe, voire sa loyauté envers vective de descendre sur-le-champ et de d'Adèle, chapitres 1 & 2 ), c'est sans hésiter le réalisateur, ce dernier commande sur- faire effectuer ce travail par quel qu'un qu'ils ont accepté les conditions d'enga - le-champ de tourner dans un nouveau de " remplaçable ". gement qui leur ont été proposées. Car décor imprévu, qu'on lui trouve tel ou tel tous ont conscience de la difficulté de fi - accessoire… En général, lorsque des difficultés d'or - nancerdepareilsprojetsdits"d'auteu r", ganisation, des journéesqui s'éternisent ettousrevendiquentledroitd'existerde AbdellatifKechiche necachepasque de - trop fréquemment ou des questions ce genre de cinéma. Ce fut donc un acte puis lesrécompensesreçues del'Acadé - financières surviennent, le directeur de militant de participer au projet, en ac - mie des César il n'avait aucunement l'in - production estla personne à trouver pour ceptantdesconditionsd'engagemental - tention de sepresser pourtourner,etqu'il rechercherensemble des solutions.Mais lant de 2 0% (pour les premiers salaires) à prendrait tout le temps dont il aurait be - ce dernier a très rapidement été écarté 50%(pourleschefsdeposte)endessous soin pour tourner ses films. Mais du plateau, dès après deux semaines de dubarèmeminimumsyndical,ainsiqu'une lorsqu'on porte la double casquette de tournage,etla seulepersonneen charge rémunération forfaitaire par jour. En re - réalisateur etdeproducteur,il faut trou - de cesquestionsde productiondevenait tour, il n'a pourtant jamais été question verdes moyens de réduireles coûts pour le réalisateur, à qui il était forcément dequelconquescontratsdeparticipation. y parvenir. impossibled'évoquerdetelsproblèmes Mais ce qui a été imposé par la produc - C'est ainsi qu'au moment de reconduire "annexe s". Les coproducteurs de Wild tion estallé bienau-delà,àsavoir une dis - les contrats mensuels enfinavril 2012, les Bunch, alertés de plusieurs problèmes ponibilité totale7 jours sur 7, sans aucune conditions ont été modifiées par la pro - rencontrés entournage, n'ont rieneu de possibilitéde prévoirquoique ce soiten- duction :le forfaitjournalier s'estvu trans - particulier à constater lors de leur visite dehors du tournage : durée du plan de formé unilatéralementenforfaithebdo - sur le plateau au Lycée Pasteur de Lille : travail officiel délibérément sous-estimée, madaire de 5 jours travaillés 6 (sans sur ordre de la réalisation - production, feuilles de service du jour suivant en - évolutiondesalaire)– à prendreou à lais - nous avons tout simplement refait le voyées par e-mail4à 5heures après lafin ser. Parailleurs, la figurationétait autant dejournée,voiresimple convocationpar quepossiblerecrutéeà l'instant sur place, SMSdanslanuitpourle lendemain,jour - contre paiement d'un café ou d'un ham - ... Si ce long métrage devait devenir nées de repostransforméesenjournées burger, avec pour argument de recrute - de tournage en dernière minute… Il y a ment queles personneschoisiesavaient une référence artistique, nous même eu plusieurs tentatives de suppri - lachance de tourner surun filmd'Abdel - espérons vivement qu’il ne devienne mer la diffusion de toute feuille de ser - latifKechiche. Cecin'exemptaitévidem - jamais un exemple en termes de vice, etdes périodesde13 jours detravail ment pas ces personnes de signer une dé - consécutifs. claration de cession de droits à l'image, production ...

AFC la lettre n°226 / 4 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

La Vie d’Adèle , chapitre témoignage La réaction de Daniel Baschieri, directeur de production sur le site de l'AFC http://www.afcinema.com/La-Vie-d-Adele-et-le-code-du-travail.html

illustration de Julie Maroh pour la couverture de sa bande dessinée, Le Bleu est une couleur chaude , dont La Vie d’Adèle est une adaptation même programme que celui tourné la veille, dans une salle de classe calme et studieuse rassembléeautour de LaViede Marianne de Marivaux. Compte tenu de tout ce qui précède, il billet d'humeur devient difficile de lire les propos de François Maraval ( Télérama, 18 mai 2013) Message posté par Jean-Michel Frodon à la suite de l'article qui se félicite de voir que La Vie d'Adèle a " Recours à la procédure de redressement judiciaire pour Aaton " coûté deux fois moins cher que les films français semblables, alors que sa durée de tournage a été doublée. Quant aux  Il est absolument insensé que personne n'ait parlé de ça, conditionsde tournage, àladurée de dis - ponibilité des techniciens, elles furentlar - du moins dans les arènes publiques, pendant le Festival de gement plus souples que toute proposi - Cannes. Qu'Aaton soit en situation de redressement judiciaire tion d'un texte alternatif de convention collective dutravail suggérée parBrahim aurait dû faire partie des sujets traités par la ministre de la Chioua ( LeMonde, 23 mai 2013). culture et le président du CNC. Des " efforts" de cegenre,consentispar C'est proprement scandaleux, 1) que ça se produise une équipe, sont généralement faits de I bonne grâce pour desprojetsréputésdiffi - et 2) dans une telle indifférence. cilesà monter.Si leslangues se délient de - puis peu, c'est probablement queles pro - Critique de cinéma, notamment pour Le Monde , écrivain, enseignant, pos publics récemment tenus par le Jean-Michel Frodon a dirigé Les Cahiers du Cinéma . Il anime Projection réalisateur -producteursurson soucid'hu - publique , le blog ciné de Slate.fr manitéde progrèssocialont étéen totale contradiction avec son comportement sur toute la durée du film. Le film a été projeté à Cannes sans géné - riques, sans doute par manque de temps pourlefinaliser. Nousne manqueronsce - pendant pas de nous assurer, voire de faire en sorte, que toutes les personnes qui ont participé à ce tournage particu - lièrement douloureux soient précisément mentionnées aux postes qu'elles ont as - sumés. Une compensation financière aurait été proposéepar WildBunch aux techniciens de la région Nord-Pas-de-Calais en échange deleursilence. Ce n'est évidem - ment pasacceptable en tantque tel, parce que tous les techniciens du film sont concernés sans distinction, et parce que cegenredepratiques est d'unautreâge. Si ce long métrage devait devenir une ré - férence artistique, nous espérons vive - ment qu’il ne devienne jamais un exem - I ple en termes de production.

5 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] retour de Cannes

L’AFC au 66 e Festival de Cannes Palmarès par Jean-Noël Ferragut AFC Le 66 e Festival de Cannes a dévoilé son palmarès  Si la Palme d’or n’a pas ré - entretiensoutextesayantpermis  Lors de la cérémonie de clôture qui s’est dérou - compensé cette année l’un des àdesdirecteursdelaphoto,AFC lée dimanche 26 mai 2013, le jury international, pré - nombreux films photographiés ounon,étrangersparfois,depré - sidépar Steven Spielberg, aannoncélepalmarèsdu e par un des membres de l’AFC, le senter leur travail au gré du ca - 66 FestivaldeCannes. La Palmed’ora étédécernée Prix Vulcain de l’Artiste-Techni - lendrierdesprojectionsdesfilms à La Vie d’Adèle - Chapitre 1 & 2 d’Abdellatif Kechiche cien est quant à lui revenu à qu’ils avaient photographiés. et, parmiles autres récompenses, le Grand Prix àInside Antoine Héberlé AFC pourson tra - Lepavillon dela CST,à l’intérieur LlewynDavis , d’EthanetJoelCoen,photographiépar AFC, ASC vail sur le filmGrisgris , réalisé par duVillage International Pantiero, . Mahamat-Saleh Haroun. Cette traditionnel lieu de rencontre La Caméra d’or a été attribuée à Ilo Ilo , d’Anthony nouvelle édition du Festival fut pourles industries techniques et Chen, photographié par Benoît Soler. Le film était l’occasion pourunpeuplus d’une les directeurs de la photo à présenté dans le cadre de la Quinzaine des douzaine de ses directeurs de la l’heure du cocktail des Rendez- Réalisateurs. photographie d’être présents, vous de midi, a cette année en - Le palmarès complet sur le site Internet du Festival de accompagnant ou non l’un des coreété lecadre, entreautres ac - Cannes http://www.festival-cannes.com/fr/ dix-sept longs métrages retenus tivités, d’entretiensfilmés parla I par les diverses sélections, qui CSTelle-mêmeavecses propres theDailyArticle/60411.html suivant au plus près réalisateur, partenaires–dontcertainssont équipe invitée, répétition, confé - aussi membres associés del’AFC La Quinzaine des réalisateurs a annoncé les prix de ses rence de presse et projections, (vidéosquel’onpeutvoiràl’adresse: partenaires http://cst-cannes.info/). qui faisant partie d’un jury, qui  Présidée par Laurent Heynemann et composée assumantlalourde tâchede veil - d’Arthur Joffé, Jean Marbœuf et Christine Laurent, Pour le cru 2013 de sa présence ler à l’excellencedes projections la commission cinéma de la SACD, partenaire de la cannoise, l’AFC tient à adresser duFestival etduMarché,qui en - Quinzaine des Réalisateurs, a récompensé Les Gar - ses plus vifs remerciements au voyantà desheures tardivesune çonsetGuillaume,àtable!de Guillaume Gallienne, pho - CNC – Eric Garandeau et Igor SBC lettre d’information, qui allant tographié par Glynn Speeckaert . Elle a décerné Primault – pour leur soutien re - simplement voir les films en unementionspéciale àTipTop , de Serge Bozon,pho - nouvelé;à laCST–Pierre-William AFC salles. Quoi de plus " normal " tographié par Céline Bozon . Glenn et Laurent Hébert – pour pour tout bon festivalier qui se Le palmarès complet sur le site Internet de la Quinzaine leuraccueil et les facilités de tous respecte. Cette année, Michel des réalisateurs AFC ordresqu’ilsnousont fournies à Abramowicz avait été invité http://www.quinzaine-realisateurs.com/les-prix-remis- l’occasion ; à ceux de nos mem - I par GillesJacobetThierryFrémaux dans-le-cadre-de-la-quinzaine-l210.html à rejoindre les membres du jury bres associés – Arri, Binocle, de la Caméra d’or dont la tâche Digimage, Eclair Group, K 5600, Prix de la Cinéfondation 2013 fut d’établirleurchoixparmil’en - Mikros image, Nec, Panavision, semble des premiers films, Transvideo etTSF –quinousont  Le Jury de la Cinéfondation et des courts mé - toutes sections confondues. permis de publier à la fois notre trages présidéparJaneCampion et composé deMaji- Attenduedebonmatinetdenou - page Internet quotidienne, avec daAbdi, Nicoletta Braschi, Nandita Daset Semih Ka - veau fort appréciée, notre lettre la complicité d’Oniris Produc - planoğlu , a décerné les prix de la Cinéfondation lors d’information quotidienne can - tions,et lesentretiensautour des d’unecérémoniesalleBuñuel,suiviedela projection noise a été envoyée à plus de films en sélection ; à Brigitte des films primés. La Sélection comprenait 18 films 7 750 abonnés, les tenant infor - Barbier et François Reumont qui d’étudiantsen cinéma choisisparmiprèsde 1 550 can - mésdel’actualitédelaCroisette. les ont réalisés ; à Fujifilm pour didats en provenance de 277 écoles dans le monde. Ainsi, une moyenne de quelque les beaux tirages photogra - Le premier prixdela Cinéfondation 2013a étédécerné 2200internautesjournaliersapu phiques qui ont marqué d'une à Needle ,un courtmétrage réalisépar Anahita Ghaz - suivre au quotidien et en images touche visuelle notre présence vinizadehde la School of the Art Institute of Chicago l’agenda des activités de nos sur le stand de la CST ; à Nikon, aux États-Unis. Cette récompense est accompagnée enfin, pour la mise à disposition de la garantie que le premier long métrage du réali - membres actifs et associés pré - I sents, la publication de dix-sept d’appareils photographiques. sateur sera présenté au Festival de Cannes. « Le Jury a décerné les prix à l’unanimité et souhaite féliciter les réalisateurs et réalisatrices pour l’excel - Tous les entretiens à l’adresse : http://www.afcinema.com/Les-Entretiens-de-l-AFC-pour-la-66eme- lence et la maturité de leur expression cinémato - edition-du-Festival-de-Cannes.html graphique. » Touslesarticles,agendas,portfolios,toutel’actualitédel’AFCàCannes Palmarès complet sur le site Internet du Festival http://www.festival-cannes.fr/fr/ 2013 à l’adresse : I http://www.afcinema.com/-festival-de-Cannes-2013-.html theDailyArticle/60364.html

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Antoine Héberlé AFC , Prix Vulcain 2013 de l’Artiste-Technicien

Le prix Vulcain, décerné par la CST récompense un artiste technicien dont le travail est remarquable, dans un des films de la sélection officielle

 Présidé par Michel Aulagnier, le jury CST du Prix Vulcain de l’Artiste- Technicien a attribué son trophée 2013 au directeur de la photographie Antoine Hébelé AFC , pour son travail sur le film Grisgris , réalisé par Mahamat- Saleh Haroun et, plus particulièrement « pour le résultat remarquable de finesse et d’humilité dont le seul but a été de servir le film, dans des conditions que l’on peut imaginer difficiles. » Composition du jury 2013 G Président : Michel Aulagnier, Président de l'Association "Grand Ecra n"qui organise chaque année les Rencontres des Cinémas d'Europe GMembres du Jury : Joanne Delachair : Etudiante à La fémis - département Image ; Michel Ferry : Auteur, réalisateur, producteu r; Jean-Paul Loublie r: Ingénieur et mixeur son ; Patrick Zucchetta : Président - Doremi Technologies ; Zoé Zurstrassen : I Scripte et enseignante à La fémis. Impressions cannoises par Joanne Delachair, étudiante à La fémis – département Image – et membre du jury du Prix Vulcain

Cannes, mai 2013. du monde, hors de tout quotidien, mais de la place de la jeunesse et des femmes, paradoxalement, très ancré dans des dansla diversitédetouscesfilms,j’ai cru  Il faudrait que je retranscrive mes conjectures économiques concrètes, im - yvoiruncertainsymptôme, le mal d’une impressions,mespremierspas,à vingt- pliquant le marché mondial dufilm, dans époque et d’un langage, mais je ne sau - six ans, dans les entrailles du Palais du son entier. raismieuxl’analyser. C’estun sentiment Festival. Par où commencer pour dire et Parée d’une accréditation visiblement brut et frais dans ma mémoire. synthétiseraumieuxunressenti à la fois plus pesante qu’une carte d’identité, je Mais tous ces questionnements auront intense et empli de contradictions ? La me suis alorsfaufilée danslagrande salle été pour moi extrêmement porteurs et tâchemesembledifficilemaisjevais ten - du Théâtre Lumière, avec une certaine fructueux, d’autant qu’ils étaient ter de m’y atteler, en l’état, à quelques stupéfaction afin d’assister à la projec - confrontés aux avis des autres membres joursde ma sortie de La fémis, l’école où tion du film d’ouverture. Et je dois dire du jury, nourris et fortifiés, à leurs ma - s’est forgé et aiguisé mon désirdefaire que l’émotion de ce moment-là restera nières, de leurs divers parcours.Côtoyer des films à la caméra, avec jeunesse, gravée dans mamémoire, tant laqualité unetelleeffervescencem’a donc permis espoir et énergie. deprojection sonoreet visuelledecette d’apprendreà mieux nommerlecinéma Pierre-William Glenn et tous lesmembres immense salle m’a semblé magistrale, to - que j’aime et voudrais défendre et de de laCST m’ont,en effet,offerten ce prin - tale etenvoûtante.J’ai donc été trèsheu - tout cela, je ressors grandie, sans aucun temps pluvieux la très belle chance de reusedepouvoirensuitemerendre, jour doute. faire partie du jury du Prix Vulcain, ré - après jour, àtoutesces projections.J’en J’ai aussi été très heureuse de pouvoir compensant chaque année le travail et ressortais tantôt en colère, tantôt res - assister, dansun tempsrestreintetdans la collaboration d’un technicien à l’un des sourcée, mais j’ai finalement été assez de telles conditions de projection, à un films de la sélection officielle. Je me suis surprise des lignes narratives, souvent panel de propositions de lumière et de donc envolée pour la Côte d’Azur, le 15 redondantes et attendues d’unfilm àl’au - cadragesde lapartde nombreuxopéra - mai 2013 au matin, sous une pluie tor - tre ; du manque d’audace de certaines teurs, et de voir ainsi défiler différents rentielle,sansparapluie, ni pull-over,mon propositions. J’en attendais probable - supports (numérique et 35 mm), rendus mémoire de fin d’études fraîchement ment trop, je ne sais d’ailleurs pas pour - optiques,ou encore l’utilisation dedivers rendu. quoi, mais je guettais le geste, la fulgu - formats, (du Cinémascope au 1,66), et J’ai ainsi découvert cette fameuse Croi - rance et le souffle, j’imaginais des leur rendu final projeté en numérique, sette, son tapis rouge et son flot de cos - propositions risquées, des mises en jeu sur l’écran infini de cette grande salle. tumes, ses barnums blancs aux toits poin - complexes, des personnages féminins tus, plantés dans des villages artificiels forts, charismatiques, et je dois avouer Je tiens pour finir à remercier très cha - et éphémères, sa cascade de flashes et avoir été déçue par cet aspect de la sé - leureusement Jean-Noël Ferragut pour son cordon sécuritaire. J’ai découvert un lectionetde larécompense ultime. Je me sa confiance et la place attentive accor - I univers, à la fois hors des contingences suis doncbeaucoup questionnée autour dée à ces quelques mots.

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retour de Cannes

Caroline Champetier AFC Le prix de la Caméra d’or promue au grade d’Officier dans l’Ordre est attribué à Anthony Chen pour Ilo Ilo , des Arts et Lettres photographié par Benoît Soler.

Caroline Champetier et Aurélie Filippetti, ministre de la Le lauréat, lors de la cérémonie des remises de prix Culture et de la communication - DR Photo Michel Abramowicz  Dans la continuité de deux journées  La Caméra d’or a été décernée, à l’unanimité, au pre - de "Rendez-vous de l’Europ e", mier tour, à IloIlo du réalisateur singapourien AntonyChen. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture Un jury, en fortemajoritéderéalisateurs :AgnèsVarda,Pré - et de la communication, a remis une sidente ; Régis Wargnier ; Eric Guirado et la réalisatrice ca - décoration à quatre personnalités du talane Isabel Coixet. Les autres membres du jury étaien t: cinéma mondial : Caroline Champetier Gwénolé Bruneau, Kodak ; Chloé Rolland, critique à fiches - AFC , directrice de la photographie ducinema.com;et moi-même.Avant de choisir,nousavons I française, Anurag Kashyap, réalisateur visionné 26 films. indien, Cristian Mungiu, réalisateur et Michel Abramowicz AFC producteur roumain et Hua Guo, A suivre, dans la prochaine Lettre, un entretien que Michel I vendeur chinois de films français. Abramowiczaaccordéà DominiqueMaillet…

Où l’on parle du travail de restauration du Joli mai , de Chris Marker et Pierre Lhomme

 A l’occasion de la programmation à Cannes Classics du Joli mai , de Chris Marker et Pierre Lhomme, photographié par Pierre Lhomme AFC , nous avons demandé à François-Régis Viaud, qui en a supervisé avec Pierre la restauration, de nous préciser le travail des équipes de Mikros image effectué sur le film. Lire l'entretien sur le site de l'AFC http://www.afcinema.com/Ou-l-on-parle-du-travail-de-restauration-du-Joli-mai-de- I Chris-Marker-et-Pierre-Lhomme.html

Le Joli mai de Chris Marker et Pierre Lhomme, projeté à Lyon et présenté par Thierry Frémaux  Thierry Frémaux, de retour du Festival de Cannes, a présenté Le Joli mai le 29 mai dernier à l’Institut Lumière (Lyon 8). L’occasion de découvrir ou redécouvrir ce film culte, qui, cinquante ans après sa sortie, vient d’être projeté I en copie restaurée à Cannes Classics...

AFC la lettre n°226 / 8 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Nos associés à Cannes Les films, suite…

 De nombreux films, traités ou postproduits par des laboratoires photochimiques et/ou numériques membres associés de l’AFC ou dont le matériel de tournage a été fourni par des loueurs membres associés de l’AFC, ont fait partie des sélections de ce 66 e FestivaldeCannes.DansladernièreLettre,vousavezpudécouvrirlalistedétailléedesfilmssurlesquelsnosassociéssuivants ont travaillé : Arri, Digimage, Kodak, Panavision Alga, Thalès Angénieux. Consultez la suite de cette liste, sur le site de l'AFC, aux adresses ci-dessous... G Arane-Gulliver G Papaye http://www.afcinema.com/Les-films-Arane-Gulliver-au-66e- http://www.afcinema.com/Les-films-Papaye-au-66e- Festival-de-Cannes.html Festival-de-Cannes.html G B-Mac G Technicolor http://www.afcinema.com/Les-films-B-Mac-au-66e-Festival-de- http://www.afcinema.com/Les-films-Technicolor-au-66e- Cannes.html Festival-de-Cannes.html G Eclair Group G Transpacam, Transpagrip, Transpalux http://www.afcinema.com/Les-films-Eclair-Group-au-66e- http://www.afcinema.com/Les-films-Transpacam-Transpagrip- festival-de-Cannes.html Transpalux-au-66e-Festival-de-Cannes.html G Mikros image G TSF http://www.afcinema.com/Les-films-TSF-au-66e-Festival-de- http://www.afcinema.com/Les-films-Mikros-image-au-66e- I Festival-de-Cannes.html Cannes.html

Toutes les infos concernant nos associés durant le festival de Cannes sont sur le site de l'AFC à l'adresse http://www.afcinema.com/-Nos-associes-a-Cannes-657-.html

Panavision et Panalux partenaires de la Où l’on parle du travail de restauration de La Reine Margot , "Collection Canal+ " de Patrice Chéreau

 Cette année encore Panavision et  Il y a vingt ans déjà que Patrice Chéreau, produit par Claude Panalux pnt été partenaires de la Berri, tournait sa Reine Margot , qu’il présenta à Cannes l’année "Collection Canal+ ". Dans le cadre de suivante. Vingt ans après, dix ans après avoir été Président du jury, l’appel aux projets en 2012, Canal+ a Patrice Chéreau, revient sur la Croisette, entouré de quelques lancé un nouveau défi consistant à écrire comédiens du film, dont Daniel Auteuil, membre du Jury de Cannes un film non plus pour une, mais pour 2013. En prévision du 20 e anniversaire de la sortie du film, Pathé a deux personnalités voire trois, qui se restauré le film en 4K en 2013 et a confié les travaux, sous la direction connaissent depuis toujours. Ils ont beau de Patrice Chéreau, à Eclair Group pour l’image et L.E Diapason pour être pères et filles, frères et sœurs…Ils le son. veulent composer à l’écran un duo ou trio original mais sans lien de parenté. Notes concernant la restauration 4K de La Reine Margot par Philippe http://www.afcinema.com/Panavision-et- Tourret (Eclair Group) Panalux-partenaires-de-la-Collection- http://www.afcinema.com/Ou-l-on-parle-du-travail-de-restauration-de- I I Canal.html La-Reine-Margot-de-Patrice-Chereau.html

Laboratoire DCP "Cannes 201 3" Eclair Group

 Les projections du Festival de Cannes ainsi que celles du Marché du film sont réalisées aujourd’hui majoritairement en DCPs. Afin de faire face aux problèmes liés aux DCPs durant le Festival, Eclair Group, en partenariat avec la CST, a installé sur place un laboratoire numérique " éphémère " pouvant répondre dans un délai très court à toute demande d’intervention. Totalement autonome, ce laboratoire, piloté par une équipe de trois personnes – Frantz Delbecque, Laureen Gautier Jubé et Sylvain Jardin –, a été équipé afin de recevoir n’importe quel DCP ou fichier sur n’importe quel support et livrer en retour un DCP conforme aux normes en vigueur. Les travaux effectués ont été très variés, allant de la simple copie sur un nouveau disque dur (l’original étant soit défectueux soit non conforme aux normes) à la refabrication totale du DCP en passant par la création de DCPs à partir I d’un Blu-ray, d’un DVD vidéo ou même d’une vidéo capturée à partir d’un iPad !

9 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Retours de Cannes… Nousavons présenténotre nouvelleop - Zeiss Ultra Prime G associé AFC tique Master anamorphique sur une Prix Un Certain Talent : LaJauladeOro Arr i Alexa Studio XT. Nous sommes heureux deDiego Quemada-Diez,photographié de constater à quel point le format non par Maria Secco, tourné en 16 mm Arri  Avec sa quatrième année consécu - compressé de l’Arriraw est apprécié et 416 avec optiques Zeiss Ultra Prime tive,notreHappyHouraveclaQuinzaine que l’Alexa XTavec son enregistreur Ar - G Prix de l’Avenir : Fruitvale Station de des Réalisateurs est devenu un des mo - riraw intégré répondà cette attente. Le RyanCoogler,photographiéparRachel ments de rencontre des professionnels Master anamorphique a été accueilli Morrison,tournéen 16 mmArri 416, op - de l’image à Cannes. avec enthousiasme, notamment pour tiques Zeiss Ultra 16 ces caractéristiques depoids, très léger G Caméra d’Or : IloIlo de Anthony Chen, ainsi quepour son incroyable grandeou - photographié par Benoit Soler, tourné verture, T1.9. Arritient àfélicitertous les en Alexa avec optiquesZeissUltraPrime films nommés ainsique tousles films qui G La Quinzaine des réalisateurs, Art Ci - ont reporté un prix. nema Award de la CICAE et Prix SACD : Cette année le Festival de Cannes a été LesGarçonsetGuillaume,àtable! de Guil - marqué par une grande présence de laumeGalienne, photographiéparGlynn films tournés avec du matériel Arri : sur Speeckaert SBC , tourné en Alexa format Bruno Delbonnel et Michel Abramowicz 84 films de long métrage dans les dif - Arriraw avec optiques Cooke 5i férentes sélections, 38 d’entre eux ont G Label Europa Cinemas : TheSelfishGiant étés tournés en Alexa et 14 avec des ca - deClio Barnard, photographiéparMike méras Arri 3 5mm ou 16 mm. Cette pré - Eley BSC , tourné en Alexa avec optiques sence se ressent naturellement aussi Cooke S4 dans le palmarès : G La Semaine de la Critique, Prix SACD : Le Démantèlement de Sébastien Pilote, G Grand Pri x: Inside Llewyn Davis de photographié par Michel La Veaux, Le directeur de la photographie Ehab Assal sur le tour - nage de Omar - Photo DR Ethan et Joel Coen, photographié par tourné en 35 mm Arricam. Bruno Delbonnel AFC, ASC , tourné en 3 5mm Nous avons eu le plaisir de rencontrer des avec des Arricam et optiques Cooke S4 directeursphotosdumondeentierpendant G Prix de la mise en scèn e: Emat Esca - lefestivaletd’interviewertroisd’entreeu x: lante pour Heli , photographié par Lo - Lorenzo Hagerman ( Heli ), Ehab Assal renzo Hagerman , tourné en Alexa for - (Omar ) et Benoit Soler ( Ilo Ilo ). Ces inter - matArrirawavec optiquesZeissMaster views filmées seront visibles sur le site in - I Prime ternet Arri très prochainement. De gauche à droite: Benoit Soler DP de Ilo Ilo , Stephan G Prix du scénari o: Jia Zhangke pour A Schenk et Natasza Chroscicki Touch of Sin , photographié par Yu Lik- wai, tourné enAlexa4:3 formatArriraw associé AFC et anamorphique PanavisionAlga Voirl’interviewàJiaZhangkeetYuLik-wai sur le site Arri : http://www.arri.com/  PrimésàCannesayantutiliséduma - news.html?article=1218&cHash=fbcfbd3d9b9 térieldetournagefourniparPanavision e17e35c0ea9c0e986820c Alga G Natasza Chroscicki et Lorenzo Hagerman DP de Heli Prix d’interprétation féminine : Béré - Sélection officielle - compétition nice Bejo dans Le Passé de Asghar Fa - G Prix d'interprétation féminine pour rhadi, photographié par Mahmoud Ka - Bérénice Bejo dans Le Passé réalisé par lari, tourné en Alexa M format Arriraw Asghar Farhadi,imageMahmoud Kalari, et optiques Zeiss Master Prime tournéenArri Alexa Raw,optiquessérie G Prixd’interprétation masculine :Bruce Master Prime Dern dans Nebraska , photographié par Sélection officielle - Un Certain Regard ASC G Natasza Chroscicki et Jeanne Lapoirie AFC PhedonPapamichael , tourné enAlexa Prix de la mise en scène pour Alain 4:3 format Arriraw avec optiques ana - Guiraudie pour L’Inconnu du lac , image morphiques Panavision série C , tourné en Red Epic, op - G Prix du Jury : Tel père, tel fils de Kore- tiques Scope Série C eda Hirokazu, photographié par Mikiya Section parallèle-Semaine delaCritique Takimoto, tourné en 35mm Arri 535B et G Grand prix Nespresso et le prix révé - optiques Zeiss T 1.3 lationFrance 4pourSalvo de Fabio Gras - G Prix Vulcain del’Artiste-Technicien, dé - sadonia et Antonio Piazza – 1 er film – Equipes Arri Caméras, Arri Rental et Codex. De gauche à AFC droite: Milan Krsljanin, Arri GB, Stephan Schenk Arri Mu - cerné par la CST : Antoine Heberlé image Daniele Cipri, tourné enAatonPe - nich, Natacha Vlatkovic et Natasza Chroscicki Image - pour Grisgris de Mahmat-Saleh Haroun, nelope, producteur Antoine de Cler - works, Jeanfre Fachon Arri Munich, Ute Baron Arri Rental tournéenAlexa avec optiques ZeissT 2.1 mont-Tonnerre. berlin, Forest Liu Arri Chine, Jannie Van Wyk Arri Rental G Prix duJury– Un CertainRegard :Omar Félicitations et encore bravo ! Afrique du Sud, Marc Dando Codex, Russel Allen Arri I Media Rental UK, Thomas Loher Arri Rental Allemagne - de HanyAbou-Assad, photographiépar L’équipe Panavision Alga Photos Pierre Assenat Ehab Assal, tourné en Alexa, optiques

AFC la lettre n°226 / 10 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

ThalesAngénieux ssocié AFC

 UnFestivaldeCannesintenseetplein d'émotions pour Thales Angénieux. Cepremierpartenariatofficielavecleplus grand festival de cinéma au monde aura été marqué par de grands moments d'émotion pour Angénieux. Le24mais’esttenuelasoiréed’hommage au directeur de la photographie AFC, ASC dans le cadre du premier " Pierre Angénieux Excellens in Cinema - tography " en présence de Thierry Frémaux,déléguégénéralduFestival,Eric Garandeau,PrésidentduCNCetPierreAn - durand, Président de Thales Angénieux.

De nombreuses personnalités du monde du cinéma ayant collaboré avec lui étaient venues lui rendre hommage : Kristin Scott Thomas ( L'Ombred'unsoup - çon ), Victoria Abril ( La Lune dans le cani - De gauche à droite : Carmen Chaplin, John Boorman, Kristin Scott Thomas, Victo - veau ), Carmen Chaplin ( Le Baiser du ser - ria Abril, Uma Thurman, et Jean-Marc Barr sont venus rendre hommage à la car - rière exceptionnelle de Philippe Rousselot pent ) ainsi que Jean-Marc Barr et le Photo Dominique Charriau réalisateur John Boorman (tous deux pour HopeandGlor y:Laguerreàseptans ). A travers Philippe Rousselot, c’est à l’en - semble de la profession de directeur de la photographie qu’Angénieux a sou - haité rendre hommage. Ces directeursde laphotographiequiont fait le succès des zooms Angénieux par leur exigence technique et artistique. Ceux-là mêmes qui, parla qualité de leur travail, savent créer l’imagequi sert l’in - tentionduréalisateur. Ceuxsans lesquels il n’y aurait pas de cinéma. La salle Bazin a vibré lorsque Philippe Rousselot, visiblement très ému, a reçu des mains de Pierre Andurand un zoom Angénieux Optimo 28-76mm, zoomqu’il Pierre Andurand remet à Philippe Rousselot un Optimo 28-76 mm gravé à son nom affectionne particulièrement, spéciale - Photo Pauline Maillet ment gravé à son nom dans les ateliers de Saint-Héand.

Le Festival se termine en beauté pour Angénieux, qui voit bon nombredefilms tournésavecdeszoomsAngénieuxrem - porter l’adhésion du jury, présidé cette année par Steven Spielberg, dont : G La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche – directeur de la photographie Sofian El Fani – qui remporte la Palme d’or G InsideLlewynDavis d’Ethan etJoel Coen – directeur de la photographie Bruno Delbonnel AFC,ASC –qui remporte le Grand I Prix du Festival.

Philippe Rousselot et John Boorman - Photo Jon Fauer

11 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] le CNC à Cannes « Renforcer l’exception culturelle dans l’Europe de demain »

Cannes,le20mai2013 Depuis 20 ans, l’Union Européenne a LaConférenceaété marquée parlamon -  La Ministre de la Culture et de la constamment exclu l’audiovisuel des né - tée sur scène d’une délégation de ci - Communication, Aurélie Filippetti a gociations commerciales, il faut conti - néastes incluant notamment Costa Ga - tenu, le lundi 20 mai 2013, une confé - nuer sur cette ligne. Ce qui est menacé, vras, Amos Gitai, Michel Hazanavicius, rence internationale sur le thème : «Ren - c'est la capacité de faire évoluer les dis - Jacques Fansten, Michel Ferry, Jeanne forcer l’exception culturelle dans l'Eu - positifs de soutien. Labrune,Alvaro Longoria, JaimeRosales, rope de demain ». Rappelant le soutien des ministres de la Jean-Paul Salomé et Joachim Trier. Har - Introduite par la Ministre Aurélie Filip - culture de 15 Etats membres à son initia - vey Weinstein, également présent, a in - petti et la Commissaire européenne An - tiveenfaveurdel’exclusiondes services diqué sonsoutienàla démarche, seule à droulla Vassiliou, la conférence a souli - audiovisuels et culturels du mandat de mêmedepréserverla diversitéquiest au gné les conséquences irrémédiables négociation donné à la Commission, la cœur du cinéma. d'une remise en cause del'exception cul - Ministre de la Culture et de la Communi - Les cinéastes ontdénoncé lavolonté de turelle en Europeet appelé à l’exclusion cation a appelé à poursuivre la mobilisa - la Commission européenne d’instru - complète des services audiovisuels du tion de tous,avantle vote duconseil des mentaliser la culture et la création euro - mandat de négociationde la Commission Ministres européens ducommerce, le 14 péenne dans une partie de poker com - européenneau titre del’accorddelibre- juin prochain. merciale, dont l’Europe ne pourra que échange avec lesEtats-Unis d’Amérique. Chris Dodd, Président de la MPAA, a in - sortir perdante. Alors que l’idée euro - Les participantseuropéens audébat ont diqué qu’il était légitime et souhaitable péenne est affaiblie, l’Europe de la cul - appelé non seulement à la protection que les Etats, à l’instar de la France, dé - turedoit êtrerenforcéeet nonsacrifiée. mais aussi au renforcement et à l'exten - veloppent des politiques publiques am - […] siondes mécanismes encourageant la di - bitieuses dans le cinéma et l’audiovisuel, versité culturelle, toutparticulièrement qui bénéficient ensuite à l’ensemble du surles nouveaux services et réseaux nu - secteur. mériques. Libéraliser les services audio - Plus de 5 000cinéastes et artistes se sont L’intégralitédudébat,quiaétédiffuséen visuels priverait les Etats et l'Union eu - jointsàlamobilisation européenne en si - ligne en direct, sera prochainement dis - ropéenne de toute capacité de soutenir gnantnotammentune pétitionque Costa ponible sur le site du CNC. àl’avenir leur cinémaetcondamneraitla Gavras a remise à la Commissaire euro - http://www.cnc.fr/web/fr/actualites/- I diversité du cinéma européen. péenne, Androulla Vassiliou. /liste/18/3608744

Présentation du Bilan et des perspectives du CNC

Cannes,le21mai2013 G  Eric Garandeau, présidentdu CNC,a Lapublication dubilanfaitétatdesprin - Le dynamisme de l'offre de films en présenté le bilan du CNC aux profes - cipales tendances économiques du sec - vidéo à la demande G sionnels à Cannes à l'hôtel Majestic le teur du cinéma et de l’audiovisuel. Dans Le nombredevidéosvisionnéesen té - mardi 21 mai 2013, en présence d'Auré - le bilan sont abordés : lévision de rattrapage G lie Filippetti, ministre de la Culture et de Le reculdumarchéde lavidéo physique G la Communication. G La diminution de la dépense des mé - Le volume de la production audiovi - EricGarandeauadressé le bilandes prin - nages en programmes audiovisuels suelle G cipaux chantiers accomplis par le CNC ces G L'évolution des marchés du cinéma La mutation du marché du jeu vidéo G dernières années. dans le monde Les dernières tendances en matière A cette occasion, Eric Garandeau a réaf - G La fréquentation des salles de cinéma d’équipement audiovisuel firmé que « L'Exception culturelle, c'est en France l'instrument et la condition de la Diver - G L'offre des films à la télévision sité culturelle »et déclaré : «Le CNC, c'est G La performance des films français à http://www.cnc.fr/web/fr/communiques- un amortisseur de crise et un accéléra - l’étranger de-presse2/-/liste/18/3612430 teurde croissance très précieuxàl'heure G Le nombredefilmsinédits ensallesde où nos économies sont menacées par la cinéma récession. C'est unincubateur de talents G Le niveau record de la production ci - Consulterégalementlebilan2012duCNC sans pareil, qui a fait éclore des généra - nématographique française à l’adresse G http://www.cnc.fr/web/fr/publications/- tions de créateursetquicontinueencore L'évolutiondu parcde salles enFrance I plus intensément, grâce au fond d'aide G La numérisation des salles de cinéma /ressources/3610852 au développement par exemple.».

AFC la lettre n°226 / 12 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] çà et là Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française Du Vitaphone au son numérique, la grande saga du son au cinéma Conférence de Jean-Pierre Verscheure Vendredi 14 juin 2013 - 14h30 - Salle Henri Langlois

Evolution du son, du phonographe de Thomas A. Edison au Vitaphone de la Warner, du Photophone RCA au Dolby-Stéréo, aux dernières innovations numériques Plus de cent systèmes sonores auront été moine scientifique longtemps négligé. Une commercialisés depuisle célèbreJazzSinger rarissime collection d’appareils anciens et jusqu’à nos jours. actuels seront exposés et fonctionneront Pour le troisième volet de cette saga du dans la salle. son, nous vous ferons écouter en live et à e

s l’aide d’équipements anciens et originaux, Jean-Pierre Verscheure est professeur à l’Ins - i a ç l’histoire de la reproduction sonore au ci - titutNationalSupérieurdesArtsduSpectacle n a r

f néma : depuis les phonographes d’Edison, (INSAS)deBruxelles,membreduconseilscien - e u

q les sons des tous premiers haut-parleurs tifiqueduConservatoiredestechniquesetde è h t électriques de type téléphonique, les pre - plusieursassociationsinternationales. a m

é miers sons sur disques avec des enregis - Il est à l’origine d’un centre d’études et de re - n i

C trements Gaumont et Vitaphone, jusqu’aux cherches sur l’évolution des techniques ciné - Haut-parleur de cinéma Hortson, 1941 procédés numériques. matographiques, Cinévolution, dans lequel  Considéré aujourd’hui encore comme Cette conférence-projections sera une op - plusde65systèmessonoresontétérestaurés . l’enfant pauvre du cinéma, le son connaît portunité rare de voir et d’entendre un en - principalement à partir de 1925 une évolu - semble d’extraits de films dans leur véri - tionricheetremarquable,grâcenotamment table condition d’origine, restituant ainsi Cinémathèquefrançaise,51ruedeBercy75012 I à l’invention de l’amplification électrique. la dimension archéologique d’un patri - Paris, salle Henri Langlois

Exposition Nouveau bureau élu à l’ARC Du 17 au 30 juin 2013, la galerie L11 présente les œuvres du collectif GradeZero - Vernissage le mardi 18 juin à 19h  A lasuitede l’AG annuelle de l’ARC,  GradeZero est un collectif de photographes, réunis autour d'un un nouveau bureau a été élu. En voici travail commun sur les lieux abandonnés et les traces du patrimoine la composition: Président : Christophe industriel. Cette exposition donne un aperçu de leurs travaux, comme Chauveau Vice président : Pat Boshart un carnet de route où chaque auteur présente sa vision d’un de ces lieux Secrétaire : Valérie Novel Secrétaires de " mémoire ". adjoints : Lysiane Biagini, Michèle Un des membres de ce collectif présentera ses photographies Massé, Gauthier Ravily Trésorier : réalisées chez LTC en 2013, après la fermeture et avant la Christophe Chauveau Trésorier ad - Espace d’exposition L11, I I 11, rue Letort, 75018 Paris liquidation des machines et matériel du laboratoire. join t: Manuel Pouet. http://l11.fr Le directeur de la photographie Tahvo Hirvonen, nouveau président Michael Kohlhaas projeté au Ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière de la FSC au Grand Action, 5, rue des Ecoles, Paris V e  L’association finlandaise des  Pour cette séance, le Ciné-club et les étudiants de l’Ecole Louis-Lumière directeurs de la photographie FSC recevront la directrice de la photographie Jeanne Lapoirie AFC et projetteront (Finnish Society of Michael Kohlhaas d’Arnaud des Cinematographers) a élu son Pallières, film qu’elle a photographié. nouveau président, Tahvo La date n'étant pas fixée, nous vous Hirvonen, lors de l’assemblée invitons à consulter le site Internet du annuelle qui s’est tenue le 26 mars Ciné-club 2013 à Helsinki. Timo Heinänen, http://www.cineclub-louislumiere.com / vice-président, Mika Orasmaa, secretaire, et Jouko Seppälä, trésorier, complètent le bureau de Rappelons qu’Arri, Thalès Angénieux, TranspaIlux et Transvideo apportent leur I soutien au Ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière . la FSC.

13 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] in memoriam A propos d’ Artus de Penguern … Par Vincent Mathias AFC

J’ai rencontré Artus en 1999 pour tourner son court métrage Le Gang des télés 1. C’était un film dans le pur style d’Artus : humour noir grinçant et décalé, esthétique soignée, image noir et blanc. J’appréciais particulièrement son univers.

 Plus tard, nous nous sommes lancés dans l'aventure de Grégoire Moulin contre l'humanité , un film riche en situations dingues, en personnages drôles et méchants. Grégoire Moulin – Artus –, est victime de tout ce monde qui l'empêche d'atteindre celle qu'il aime. Ce fut un tournage mémorable. A la fois tendu, sérieux, efficace… Des crises de rires et parfois des crises de nerfs... J’étais son premier spectateur lorsqu’il était devant la caméra. Au-delà de l’aspect technique, il avait besoin d’un retour sur son travail. Nous étions complices. Artus me faisait confiance, il demandait mon avis, écoutait mes suggestions sur la mise en scène ou le jeu. Je partageais son enthousiasme, je restais calme pendant la tempête. C’était son film, une vraie comédie d'auteur, sans concession. L’image était singulière, étalonnée Artus de Penguern dans les tons monochromes orangés qu’il Photo appréciait. Artus était aussi exigeant sur la forme, Vincent que sur le récit ou sur l’interprétation de ses Mathias acteurs. Si le succès n’a pas été au rendez-vous, le film a Pour la deuxième fois, le public n'a pas suivi, c'est acquis une vraie reconnaissance au fil des années. bien dommage pour lui et pour Artus. Il a fallu attendre onze ans avant de se relancer Je n’aurais jamais imaginé que ce serait son dans un nouveau long métrage. Pendant ces dernier film. Si je l’avais su, je lui aurais dit encore années, nous avons tourné ensemble quelques merci de m’avoir entraîné dans ses aventures… publicités et des films courts. De ceux de l'ours, Artus est passé dans d'autres Douze ans après son jubilatoire court métrage La I Polyclinique de l'amour 2, photographié par Rémy bras. Pourvu qu'ils soient aussi doux… Chevrin, La Clinique de l'amour s'est finalement tourné au Luxembourg et en Belgique pour exister. 1 - C’est l’histoire de l’enlèvement d’une télévision C’était une comédie dans la continuité de contre rançon. Après le bug de l’an 2000 qui avait Grégoire Moulin . causé l’implosion de presque toutes les télévisions, les John Marshall plongé dans l’univers impitoyable restantes se revendent des fortunes. Un couple, de la clinique familiale. victime de ce rapt, propose même d’échanger leur Toujours cette cascade de situations absurdes, ces fillette pour récupérer leur télévision… personnages maladroits, méchants, égoïstes, malveillants qui se débattent contre les bons, les 2 - En ligne sur youtube amoureux, les dévoués. (http://www.youtube.com/watch?v=ipGeYJlvpUc). Le tournage était plus simple que celui de Grégoire A voir également : Si le présentateur du 20h avait des Moulin , et nous avions plus d’expérience. pieds de porcs et Un excellent dossier. Néanmoins, l’exigence d’Artus restait inflexible avec la production, les comédiens et les techniciens. C’est ainsi qu’il a créé cet univers ... Lire ou relire également le texte de Vincent Mathias AFC tellement singulier qui était le sien. à propos de son travail sur La Clinique de l’amour , paru dans Sur ce film, Artus souhaitait une image douce, lumineuse, en contraste avec la dureté des la Lettre de l’AFC n°221 de juin 2012. personnages… J'étais heureux du résultat et je http://www.afcinema.com/La-Clinique-de-l-amour,10712.html ... trouve le film vraiment réussi.

AFC la lettre n°226 / 14 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] çà et là L'ENS Louis-Lumière s’ouvre à l’anglais

Installée depuislarentrée 2012 àlaCitéduCinéma,l’ENSLouis- Lumière vient d’annoncer l’ouverture d’un cursus en langue anglaise pour les étudiants étrangers.

 Attendudepuis très longtemps, le départ de Noisy- desétudiants qui n’ont aucune inhibition d’ordrepro - le-Grand était l’une des conditions nécessaires pour fessionnel ou autre. Quelque part, c’est à nos ensei - permettre à l’école un développement accru de la gnants des’adapter. » Uneécoleà la pointe qui n’a ja - formationcontinueetrenforcerses liens avec letissu mais abandonné un enseignement pour un autre et professionnel. L’ouvertured’uneclasseen anglais va va profiter de son nouvel environnement pour s’ou - dans le sens de ce déploiement. « L’une de nos mis - vrir sur l’extérieur. « Ça nous change de nos champs sions, c’est la formation continue, » souligne Francine de betteraves. Nos étudiants vont pouvoir profiter Lévy, directrice de l’école. « Or nous l’avons déjà ou - des plateaux de la Cité pour faire des stages et ren - verte aux professionnels étrangers, puisque nous contrerles professionnels. Auparavant, il nous fallait nous inscrivons dans une logique de transmission à déployer beaucoup d’énergiepourles convaincrede l’international depuis très longtemps. » Une évolu - venir. En outre, les échanges qui se font de manière tionnaturelle quine fait que répondreàune demande informelle sont toujours beaucoup plus positifs que croissanted’étudiantsétrangers sollicitantl’école.« ceux qui sont institutionnalisés. » Des échanges qui Mais en raison de notre pédagogie du petit nombre, peuventsortir duchampducinéma.Lesinstallations nous ne pouvions accueillir que deux étrangers par ponctuelles et sonorisations d’espaces effectuées an etpar section.C’estpourcelaque nous avonschoisi dans lagrandenef dela Cité ont ainsi profité directe - d’ouvrir cette classe internationale baptisée Inter - ment à la section son. Un développement accru des national Center for Advanced Studies. » La réputa - échanges,bénéfique pour lesétudiantsen termesde tion deLouis Lumière esten effetsolidementétablie compétitivité sur le marché dutravail.«Il ne fautpas à l’étranger. oublier que nous sommes également orientés vers Une école à la pointe le spectacle, la communication ou encore l’événe - «L’école atoujours évolué et aconstamment su pren - mentiel. Le seul souci, c’est que nous aurons plus de dredel’avance. On dit quelecinéma changetrèsvite, mal à les maintenir en classe qu’avant », sourit I cen’estpasvrai.Celafait20 ansquel’on parle dunu - Francine Lévy. mérique. Nous avons su nous y préparer parce que noussommes àl’écouteet que noustravaillonsavec Patrice Carré, le film français , 24 mai 2013 ENS Louis-Lumière : " Workshop " 2013 les 6 et 7 juin 2013 de 9h30 à 18h30

G L'Alternative RAW / ACES : le contrôle de la dé - bayerisation et colorimétrie G Le travail de l'ADIT G TestTechnique :lechefopérateur en mode"retro- engineering" parrapport aux normes finales de dif - fusion G Test Technique Comparatif RAW / ACES : images au tournage vs. images en étalonnage G Mastering DCP & IMF : Color Management G Dolby : REC 709 / DCI P3 & ACES / REC 2020  Dans le cadre de ce " workshop " organisé par G La Projection Laser : le futur ? Marquise technologiesetImmersion Pictures, nous Les conférences et les tests techniques seront ani - avons le plaisir de vous accueillir au sein de notre més par de nombreux intervenants, et parmi eux : Ecole, à la Cité du Cinéma, pour deux jours intenses Catherine Constant Grisolet (ADDP), Thierry Beau - d'échanges et de travail sur les enjeux qui préoccu - mel (Eclair Group), PhilippeRos (AFC), Laurent Vau - pent la postproduction numérique : clin (VT cam), David Goudier (ADIT), Pascal Montjo - G Point de vue de la direction de postproduction : le vent (DCS), Nejib Boubaker, étudiant à l'ENS rôle controversé du DIT Louis-Lumière, Jean-MarieBelloteau (Immersion Pic - G I Introduction aux espaces colorimétriques tures), Dan Tatut (Marquise Technologies). G Principes de calibration G Introduction à l'ACES et son " workflow " Inscription obligatoire G Comparaison de test techniques ACES / RAW http://theworkshoplouislumiere.eventbrite.com

15 / n°226 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC Jean-René Failliot directeur technique d'Arane-Gulliver, membre associé de l'AFC

La salle " Prestige " version salle d'étalonnage, ci-dessus et version salle de projection, ci-dessous - Photos Jean-René Failliot - Arane-Gulliver

Partenaire majeur depuis de nombreuses années auprès des directeurs de la photographie, aussi bien dans le domaine numérique qu'argentique, le laboratoire Arane-Gulliver évolue et propose, depuis quelques semaines, une nouvelle approche de ses activités à travers la création d'un outil de pointe technologique rue Médéric à Clichy, à quelques encâblures de ses locaux historiques. Vincent Jeannot AFC et Rémy Chevrin AFC ont rencontré Jean-René Failliot, directeur technique de la société Arane, pour parler de ses nouveaux outils et aussi de son parcours à travers l'histoire de son laboratoire.

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 Vincent Jeannot : J’aimerais bien savoir V. J. : Qu’est-ce qu’il t’a vendu ? comment tu as commencé, le tout début ? J.-R.F. :UneTruca Oxberry !Etcommej’avais Jean-René Failliot : Dans mon garage !... J’ai préparé et suivi tous les trucages de ce film, commencé chez CTM comme gammeur. ça me plaisait bien. Une machine comme ça, J’avais 15 ou 16 ans, c’était un job d’été payé, un peu bizarre, précise, qui travaille l’image. mon premier salaire, en juillet-août. Michel C’était un investissement tout à fait raison - Thévenet dirigeait GTC. Il existait un accord nable, surtout qu’il ne croyait pasdutout que entre GTCet CTMquandje faisais monstage j’allais acheter, alors il avait annoncé le prix de labo. Aumoisd’août, ils avaientbesoinde comme ça, j’ai dit banco ! C’était du matériel quelqu’un, donc je suis allé chez CTM faire le classique, il l’avait importé des Etats-Unis, il gammeurà 5h le matin, jusqu’à 8h oumidi, je était un peu représentant decesmarques-là. sais plus. Cela consistait à faire des trous de Il enavait plein, Michel François enavait plein, diaphragmedans des bandes noires, pouren - toutes les boîtes de trucage en avaient. Voilà, suite faire le tirage des actualités en noir et j’ai commencé à la faire marcher dans mon blanc sur des Matipos. Après, je suis allé au garage. Et après, Michel Thévenet, qui avait Service Cinéma des Armées, puis à la télévi - monté Telcipro, a fait le tour des truqueurs sion, stages et petits jobs, et je suis devenu pour savoir qui voulait venir dans son labo - intermittent, avec beaucoup de chance ratoire, on lui avaitrépondu :« Non, çane m’in - d’avoir pu travailler dans une boîte qui m’a téresse pas, je ne veux pas tout déména - donné l’espritque j’aimaisbien etqu’on a mis ger… » Dans un festival, il a vu un de mes un peu en place à Arane : c’était une société trucages, il a demandé au réalisateur où il qui s’appelait Images de France, qui était l’avait fait, il lui a répondu : « A Villiers-sur- tenue par monsieur et madame Lacoste. Ils Marne », et comme Thévenet habitait à Vil - faisaient absolument tout. Ils avaient desbu - liers,ilestvenu mevoir. Ilm’a dit:« Est-ce que reaux rue Vernet, où il y avait salle de projec - ça t’intéressede venir t’installer à côté du la - tion, salle de montage, et à La Varenne, il y boratoire ? J’ai des locaux ». J’ai dit : « Oui, avait des studios, des plateaux de tournage, banco, on y va ! » des plateaux de doublage, d’enregistrement On s’est installérued’Alsace en1980, puis on de son, on faisait tout. Et j’ai tout fait, là-bas. a suiviTelcipro place AnatoleFrance toujours J’aiété projectionniste,j’aiassistéle doubleur, à Levallois-Perret, jusqu’à la fin. j’ai été électro, assistant opérateur, j’ai vrai - V. J. : Donc vous étiez spécialisés pour les tru - ment tout fait, même du montage, parce cages et aussi les génériques… qu’ilsm’avaient balancé un trucde sportpour J.-R. F : Onfaisait des trucages simples et des la télé, on travaillait en inversible, sur l’origi - génériques, on faisait des incrustations sim - nal, et il fallait monter, donc j’ai eu à syn - ples. Il y avait des boîtes qui réalisaient des chroniser – je n’avais jamais fait ça ! – à syn - trucages plus sophistiqués, vraiment com - chroniser l’image et le son, enfin j’ai tout pliqués, parexemple, TRUQUE, qui faisait des appris là-bas. choses extraordinaires. Je me souviens, à J’ai aussi travaillépour Armor Films,chez Fred l’époque c’étaitquand mêmefabuleux,c’était Orain, il avait produit une grande partie des une pub pour Pioneer, où l’Arc de Triomphe films de Tati et aussi Les Enfants du paradis . s’enfonçaitdans le sol, etune chaîne Pioneer Dans sa boîte on baignait dans les films en sortait à sa place avec les voitures tournant 16mm, dans les copies des Enfants du para - autour. C’étaiten argentique pur !C’étaitcom - dis , les premiers films de Tati, on baignait là- plètement fou ! On n’était pas du tout sur le dedans, sanssavoirce que tout celaallait de - même créneau, on ne faisait pas du tout ce venir.Aprèsjesuis devenuopérateurdeprises genre de choses. de vues, pigiste principalement. Rémy Chevrin : Et le 70 mm ? Lors du tournage comme chef op’ d’un film J.-R. F : Chez Telcipro on avait installé unedé - pour l’armée, commandé par leSIRPA, un film veloppeuse négative 65mmetune dévelop - industriel mais en 35 mm quand même ; j’ai peuse positive 70 mm dans leur laboratoire fait des prises de vues avec tous les moyens et onleurachetait les bains. Onacommencé de l’armée, c’était assez considérable, des comme ça, avec les machines de Kiev que prises de vues en Mirage entre autres, et il y j’étais allé chercher, parce que je voyais bien avait beaucoup detrucages sur cefilm. C’est que les trucages viraient vers le numérique. à ce moment-là que j’ai connu Eurotitres et V. J. : Pourquoi le 70, comment ça s’est fait ? Cattelani qui m’a dit : « Il y a ça à vendre », j’ai Ce n’est pas quelque chose de commun, le dit : « Pourquoi pas, ça m’intéresse », allez, 70mm… hop, et ça a commencé comme ça. J.-R. F : C’est parce que j’ai toujours aimé les grands formats, j’aimais les grandes images ! J’ai été bercé au Kinopanorama, à l’Empire Cinérama, j’allais voir les films, comme >>>

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LES ENTRETIENS DE L’AFC : Jean-René Failliot

>>> j’habitais justeàcôtéduKinopanorama,for - sais : « On va vraiment pouvoir montrer ce cément, j’étais toujours fourré là-bas. J’ai qu’on peut faire et ce qui est beau à faire, toujours aimé être vraimentimmergé dans en partantdu35,mettre le maximumde ce le film, avec des impressions fortes. Les que peut donner le 35 ». C’est vrai qu’à Montagnes Russes, ça m’amusait quand chaque foisqu’on faisait desessaiset qu’on j’étais gosse. les projetait, tout le monde disait : « On n’a R. C. : C’est l’expérience du grand écran, et jamais vu ça, c’est superbe ! » Oui, mais je quand as-tu commencé le 70 mm ? croisque je n’aieu que deuxfilms àgonfler J.-R. F : Oui c’est l’expérience du grand en 70.

écran. J’avais suivi leshistoires dePlayTime , R. C.: C’était du Scope ? Développeuse positive 70 mm à l’époque, ce tournage qui avait fait cou - J.-R. F : Du Scope ou du Super 35, toujours ler beaucoup d’encre. Et à un moment au format Scope à l’arrivée. Et puis nous donné, vu qu’en URSS ils avaient tourné avions une autre réductrice, pour pouvoir beaucoup en 70 mmetqu’ilsvendaient leur faire les copies de travail des films tournés matériel, je me suis dit: «Je vais essayerd’al - en Imax. Du négatif 15 perfs, on faisait une ler en acheter une partie, on verra bien, en réduction 35 mm en positif direct, avec les essayantde dépenserle moinsd’argentpos - numéros de bord qui ne se trouvaient pas sible ». J’y ai pensé vers1993-94, environ, aubonendroit surle 35 puisqu’onest en dé - j’ai commencé à prendre des contacts à filementhorizontalavecle 70, lesnuméros Kiev,je crois en 95,ça s’estfait en 96-97,on de bordétaientphotographiés dans l’inter- a échangé du matériel contre delapellicule, image du35. Après, onpassait ce positif dé - et àpartirde ce moment-là,les projets sont veloppé dans une Acmade, pour piéter le sortis des tiroirs, on a commencé à en par - film, de manière à ce qu’on puisse retrou - ler danslapetitesphère desgrands formats. ver ces fameux numéros de bord, indis - Gonfleuse 35-70 mm Azat Ensuite nous sommes allé dans les sympo - pensables pour pouvoir faire le montage siums de grand format, il y a eu des gens négatif. avec qui ça a accroché… Le premier film Donc on travaillait avec ce matériel-là qui que j’ai vu arriver, à Anatole France, c’est posait des problèmes techniques assez PlayTime . Là, j’étais tout content, j’ai passé étonnants, qui sortaient vraiment de l’or - des jours et des joursà regarderce négatif, dinaire, et qui me remettaient dans toute à l’éplucher, image par image, vraiment… l’ambianced’ImagesdeFrance où on sedé - V. J. : Tu avais déjà une tireuse, à l’époque ? merdait !Ilfallaitqu’on trouve dessolutions. J.-R. F : Oui,j’avaisunetireuse Modèle C qui R. C. : Tu veux dire par là que c’était une dé - venait de Kiev (70-70mm carles Russes uti - marche un peu empirique ? lisaient du négatif 70 mm) qu’on avait mo - J.-R. F : Oui, enfinempirique, il fallait que ça difiée 65-70 mm, une développeuse posi - fonctionne, on trouvait des astuces, on al - Tireuse BHP 65-70 mm tive 70 mm Arhuero, une machine en lait chercherdans les magasins de bricolage plastique mais qui fonctionnait quand quelque chose qu’on aurait pu détourner même. Et àl’époque, je donnaisàdévelop - de sa vocation première, pour l’utiliser et per lesnégatifs,soit chez CFI à Los Angeles, pour faire fonctionner nos machines. soit chez Arri à Munich. V.J.:Quandtuparlesdebricolage,jepense R. C. : Tu ne travaillais pas avec Madrid ? à un bricoleur de génie, qui nous a quittés J.-R. F : Ils avaient déjà arrêté, puisque Play malheureusement, Dominique Benichetti, Time est arrivé de Madrid, et Technicolor qui a compté énormément… étaitaussien train d’arrêter. Quandjelesai J.-R. F : Oui, il a énormément compté. Je l’ai rencontrés, ils m’ont dit: «C’est vachement connu quand j’étais rue d’Alsace, il faisait bienquevous continuiez le 70. » Donc je me desfilmsd’animation, avec lebanc-titre qu’il suisretrouvéle seul enEurope.Etaprès,on avait bricolé, et il est arrivé pour que je lui a eu des films principalement en Imax. Il y fasse ses génériques, parce qu’il avait des a eu des restaurations, la restauration de génériquesà faire en surimpression sur des Play Time en cinq perfs, et des tournages imagesanimées.C’estcommeçaque je l’ai qui se sont faits pour différents parcs d’at - connuet, petit àpetit, onasympathisé, puis traction, en cinq, huit ou quinze perfs, ça le 70 mm a tout déclenché, c’est parti, et je dépendait.C’étaitcompliqué,ilyavaitplein dois dire qu’il m’aapprisaussiénormément de problèmes à résoudre, des choses pas de choses. Ma motivation principale dans ordinaires. ce métier a toujours été d’apprendre. Le R. C. : C’est de l’industrie lourde … jour où je n’apprendrai plus rien, j’irai voir J.-R. F : Oh, lourde, par le poids, oui ! ailleurs,où jepourrai encore apprendre.Do - V. J. : Je me rappelle le déménagement des miniqueBenichettiétaitun homme curieux, Réductrice 65-15P vers 35 mm tireuses russes, d’Anatole-France à San - toujours curieux, toujours à vouloir juste - zillon… Tu avais une gonfleuse et une ré - ment aussi apprendre des trucs, donc on ductrice 5perfs ? apprenait ensemble. C’était très drôle !... Il J.-R. F : J’avais une gonfleuse qui venait de m’a appris à me servir du tour et de la frai - Kiev, parce que je voulais pouvoir faire des seuse, à fabriquer un outil qui servi - gonflages de 35 en70, naïvement, je me di - rait…donc avec desoutils,on fabriquaitun >>>

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>>> outil qui nous permettraient de fabriquer dame de Sanzillon à Clichy, et Vincent (Vin - une pièce. C’est fabuleux comme dé - centJeannotndlr) est arrivéet nous a aidés marche. pour l’installation ! Pratiquement, on conti - V. J. : Et donc il y a eu le grand saut, quitter nuait à développer pendant le déménage - Telcipro et voler de tes propres ailes. ment etpendant lestravaux.Telcipro était J.-R. F : Oui, alors ça été effectivement le entraindefermer, onallait encorechercher grand saut, en 1999. On voulait essayer de desproduitschimiquesau laboratoire !...Et faire quelque chose avec les gens de Telci - les clients Imax américains venaient dans pro, parce que le lieu était intéressant, ça la salle deprojection pour voirles rushes en avait le mérite d’exister, on avait déjà des 35 qu’on avait faits, il n’y avait pas encore machines qui étaient là. Je pensais que le les sièges dans la salle, ils étaient assis par numériqueallait débouler à toute blindeen terre ou sur des bancs en bois ! deux,troisans,etque lelabo ne serait plus V. J. : On disait qu’Arane était le labo de Mi - juste qu’une développeuse négative, une kros, pour tirer tous les shoots de Mikros. positive, une tireuse pour tirer maximum R. C. : C’est un partenariat, ça. quinze copies. Ça c’était en 2000 ! Et puis J.-R. F : Oui ! Au départ, quandil a fallu ache - non, çaamis quand même dix ansavantde ter et déménager, c’était un coût, tout de devenir comme ça. Il y a eu, assez long - même. Donc on a cherché des partenaires temps, 300, 400 copies pour les sorties en qui puissent mettre de l’argent. On a ren - salle ! Mon concept était de faire un labo - contré lesgensde Mikros,on asympathisé, ratoirequi soit dédiéaux boîtes quifaisaient il y avait vraiment le même esprit. On avait du shoot et qui avaient besoin d’un travail vraiment envie de faire des choses ensem - soigné… Cette demande je la connaissais ble, on a vécu des choses vraiment bien ! bien : quand, par exemple, nous avions R. C. : Ça avait un sens, cette collaboration. passétroisjoursà faireminutieusement un J.-R.F :Complètement!Audépart,il yavait trucage qui ne représentait qu’une tren - les techniciens deMikros qui nous disaient : tainede mètres, laplupartdutemps ce tra - « Non,vous n’yarriverez pas, vousallez nous vail était à moitiémassacrépar les labos, ils raconter des bobards comme les autres », nous livraient unpositifquin’étaitpaspré - j’ai dit :« Ben on va voir !» Ilsont mis del’ar - sentable, parce que cebobinode trente mè - gent, et ont dit : « On met de l’argent mais tres, par rapport aux milliers demètres des achetez du matériel 35 mm », parce que, à tournages, les laboratoires s’en foutaient. l’époque, on n’avait quedu 70. On a investi Ce n’était pas leur problème. dans du matériel 35 et des locaux, et c’est R.C.:Tuavaisettugardesencorecetesprit là qu’on est parti sur le 35. artisanal. R.C.:C'est-à-direquetuasmontéunechaîne J.-R. F : Oui, parce que j’ai vécu très mal, le 35aumomentoùlesprémicesdunumérique fait d’avoir un travail de trois jours qui ne semettaientenplace?Etdumatérielquetu soit pas pris encompteavectoutesa valeur as acheté… par un laboratoire. Quand j’ai monté le la - J.-R. F : Neuf. boratoire rue Madame de SanzillonàClichy, R. C. : C’est quand même une gageure, ça ! c’était dans cet esprit, justement, puisque Au moment où on pourrait imaginer qu’il les trucages se faisaient en numérique et faut être réactif… étaient shootés sur film, des choses très J.-R. F : Oui, parce que je me disais quand longues et très coûteuses. Et ça représen - mêmequelesshoots allaientdurer un bon taitaussiquelquefoisdespetitsmorceaux. moment. Par exemple, il y avait les calibrations, les R. C. : Ce qui est juste. calibrationsc’estsix,septmètres àtoutcas - V. J. : Mais tu n’avais pas prévu de faire du ser !Maisc’esttrèsimportantlacalibration, long métrage, au départ ? il ne faut pas la massacrer, il ne faut pas la J.-R. F : Non, c’était vraiment pour déve - développer n’importe comment. C’était lopper les shoots des différentes boîtes. l’esprit du labo que je voulais faire. A R.C.:C’étaitétrangequetuinstallesdesou - l’époque, les gens de Telcipro étaient em - tils performants et neufs, avec l’exigence ballés, vraiment emballés, mais les finan - qu’on te connaît, pour ne pas proposer ces ciers qui étaient avec eux on eu la trouille, services… C’est vrai que tout doucement, du grand format principalement. « Qu’est- Araneestdevenuuneoptiondelaboratoire ce que c’est que ces allumés, non, ona trop moins…imposantequeleslaboratoireshis - peur… » Ça ne s’est pas fait, et le proprié - toriques,maisquiproposeunsoinetuneat - taire des lieux a dit : « Vous dégagez, je vais tention particulière sur les travaux 35. Caméra 65 mm pour faire les LAD vendre, terminé ! » En l’espace d’un an il a V. J. : Vous avez aussi collaboré avec Digi - fallu trouver un local et déménager, voilà. mage ? R. C. : Un moyen aussi, peut-être, de te re - J.-R.F :Et ilyaeu Digimage,en faitDigimage trouver face à tes choix : « Maintenant, j’ai est arrivé tout à fait par hasard, puisque cette liberté entière de proposer… » c’est avec le film deJacques Perrin, Océans , J.-R.F :Là,de toute façon, soitj’arrête,soit principalement, puisque Galatée avait fait je continue. On a trouvé ce local rue Ma - fairedesessais dansdifférents laboratoires >>>

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LES ENTRETIENS DE L’AFC : Jean-René Failliot R.C.:Vousavezjouélatransparence,cequi n’est pas toujours le cas, c’est parfois com - pliqué, c’est vrai dans la chimie, c’est vrai >>> européens, pour savoir lesquels ils allaient aussidanslescaméras,quandilyadessou - choisir, à l’aveugle. Finalement, ona été re - cis… C’est tout à ton honneur de chercher tenu avec Digimage. à savoir et à améliorer. R.C.:C’estcequis’estpasséaussiavecTom J.-R. F : Ceci dit, il faut bien aussi remettre Stern sur Faubourg 36 , il avait fonctionné les choses à leur place. Quand on acquiert comme ça, à l’aveugle, il avait dit : « Moi, ce unecertaineexpérience en laboratoire,on quejeveux,c’estça»,etc’étaitaussiArane- reçoitdes claques aussi. Quelquefois, il y en Chantier à Clichy Digimage. C’est face au marché aussi que a qui ne jouent pas le jeu, je parle de ceux ton activité a évolué. Il y avait une de - quiutilisentle laboratoire, que ce soient des mande… producteurs ou des chefs opérateurs, qui J.-R. F : Ce que je voulais surtout, c’était renvoient un énorme retour de bâton sur d’abord ne pas raconter de bobard aux un problème,que lelaboratoirea eu.Alors chefs op’ quandquelque chose n’allait pas, les labos ont tendance à dire : « Bon, on va et ça n’a pas été facile non plus, je me sou - pas la ramener, onvadirequ’onne sait pas viens qu’on avait eu un problème au déve - et on verra…» loppement dans la chambre noire, un truc R.C.:Est-cequel’arrivéedunumérique,des tout bête,leslunettes infrarouges s’étaient outils numériques, d’une technologie nou - décrochées de l’opérateur,et avaientvoilé velle,d’unsavoir-fairequ’ilfallaitpartager, La boîte dans la boîte le négatif, pendantdeux secondes mais ça en a été une, de claque ? Comme tu dis, en avait suffi… et donc,ondit auchef op’ : «On 2000, tu sentais que deux ou trois ans plus est désolé, voilà ce qui s’est passé ». Il dit : tard ça allait arriver, cette révolution nu - « Arrêtez de me raconter des salades, ce mériqueelleauraprisengrosdix,douzeans, n’est pas possible. » J’en revenais pas : maintenant on est vraiment passé de l’au - « Mais si, c’est ce qui s’est passé ! » Et pen - trecôté–cequin’enlèverienàl’argentique. dant un an il ne nous a pas crus. J’ai fini par Jemerappelleeneffetqu’onavaittrèspeur lui dire : « Viens voir, je vais te montrer ce de cette claque très violente, très dure, on qui s’est passé. » Il a vu et il nous a avoué disait : « Oh, c’est dans deux ans ! », et puis « Jenepensaispasqueça pouvait arriver». après deux ans, « Oh, c’est dans deux Ily a eu aussi, pendantle tournage d’ Océans , ans… ! » et puis voilà... Préparation laine de verre ce tournage, c’a été une très belle expé - J.-R. F : Entre temps, c’est la photo qui a eu rience. Une année, ils ont tourné en An - cette claque très brutale, puis pour le ci - tarctique, dans la glace, dans la neige, en néma, c’est arrivé d’un coup, en deux ans pellicule pourles extérieurs. Et unanaprès, toutes les salles sont passées au numérique. ils font d’autres prises de vues pratique - R. C. : Et quid des activités 70 mm ? ment au même endroit. Le grain était pas J.-R. F : Ça continue. Malheureusement, le même sur la pellicule. Il était un peu plus beaucoupde tournages Imax se font ennu - fort que précédemment. Sensiblement. mérique. Même pellicule, mêmes conditions… Pas V. J. : Il y a eu vraiment un gros coup d’arrêt lemêmebain évidemment, mais lesmêmes avec le 11 septembre ? normes, et au niveau des réglages : pareil, J.-R. F : Oui, le 11 septembre a vraiment ar - je suivais ça, on s’était mis à l’époqueau pro - rêté les choses, parce que les Américains Laine de verre posée grammeImagecarede Kodak, onétaitvrai - ne sont plus du tout venus, ils n’ont plus mentbiensuivi,toutunprocessmais…non, voyagé du tout. Tout est reparti aux Etats- on ne comprend pas ce qui s’est passé. On Unis. fait plein d'essais, et puis je me suis dit : « Il R. C. : La difficulté pour toi était de pondé - yaquandmêmeunparamètrequiachangé: rer chaque activité et, en même temps, de ona fait unbain neufil y a pas longtemps », les faire croître ? parce qu’il y avait eu un problème et qu’il J.-R. F : Le numérique n’a pas déboulé avait fallu levider et enrefaire un neuf. Mais comme ça en huit jours. Je me suis dit : avec les mêmes normes Imagecare, im - « Mais qu’est-ce que ce numérique va pou - peccable.Donc jefaisdes prisesde vues sur voir nous apporter, comment ça va évo - différentesplagesde gris que jedéveloppe luer ? » Parce que bon, on recherchait tou - Pose de l'écran dans les deux machines : une machine qui jours quelque chose qui nous faciliterait le avait un bain qui avait déjà tourné depuis travail. Ça, ça va nous faciliter le travail, ça longtemps, et celle qui avait un bain neuf. par contre, ça va nous le compliquer… On Etje me suisaperçu quequand lebain était a commencé aussi à travailler un peu avec neuf, le grain était plus important. Eric Moulin sur le numérique, on a dé - Jevois lechef op’ et jelui donnemes conclu - broussaillé le numérique à Arane avec lui. sions et je lui montre mes tests. Et il dit : Puis, il y a eu un facteur déclenchant, il y a « C’est la première fois que, sans que je le trois ou quatre ans, le prix des consoles demande, un laboratoire essaye de cher - d’étalonnages, a chuté! Mais d’unemanière cher pourquoi il y a eu un problème. » vertigineuse ! Alors qu’avant, c’était >>>

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>>> difficilementaccessiblefinancièrement,un V.J.:Aunmoment,turegrettaisqu’iln’yait investissement très lourd ! Là, tout d’un pas de salle Imax à Paris, il y avait une salle coup, je suis allé à un IBC, les prix s’étaient Omnimax à la Géode, mais qui n’était pas écroulés d’un coup. vraiment bonne parce que l’écran s’éclaire R. C. : Parce qu’aussi, il y avait une offre de lui-même, et un de tes rêves, à un moment, matériel… c’étaitaussideconstruireunesalleImaxau J.-R. F : Beaucoup plus large ! Il y avait des cœur de la capitale ? petits qui arrivaient sur le marché… J.-R. F : Complètement, j’avais pris plusieurs R. C. : Le Pablo, Nukoda, Lustre… Aupara - contacts, mais c’était de la folie, ça n’avan - vant, il y avait une ou deux marques, tout çait pas, il y avait desproblèmes politiques, d’uncoupilyenaeudix,quiapportaientdes ça partait dans des délires complets. C’est nouveautés,enformationc’étaitassezsim - dommage, parce que je me serais bien ple,voireplussimple…Maintenanttudirais amusé à faire partager cette passion… quoid’Arane,quelledénominationpourrais- R. C. : C’est démoniaque, d’un point de vue tudonneràArane?Laboratoireargentique, architectural et financier… numérique ? Traitement d’image ? J.-R. F : Mais elle n’aurait pas fait que ça, ça J.-R.F :On appelle çaun laboratoire de post - germait déjà… le côté multifonctionnel. prod, en englobant tout. R.C.:IcidanscettesallerueMédéric,onres - V. J. : Le passage au numérique est quand senttoutdesuitequetuasvouluprivilégier même une vraie révolution pour Arane. Je legrandécran,l’idéedugrandécran,cequi Derrière l'écran suis resté deux ans avec vous entre 2000 et n’est pas le cas dans de nombreuses salles 2002,toutétaitenargentiqueetmaintenant de référence pour nous, qui sont, je dirais, vous pouvez traiter un long métrage, des unpeutraditionnelles.Uneassezgrandedis - rushes en data jusqu’au DCP. tance de l’écran, une dimension assez rai - J.-R. F : Je pense aussi que cela a été une vraie sonnabledel’écran…quandonarriveicirue question desurviepour nous.Lestournages Médéric, on se dit : « Voilà, chez Arane, on en argentiquese sontconsidérablementré - rentre dans l’image. » Ça a complètement duits,iln’ya plusderetour sur filmetce qui dusensparrapportàtontravailsurle65,le estparadoxal,c’estquenoussommesaussi 70,surlegonflageoularéduction,lapreuve, devenus en concurrence directe avec nos puisque gonflage-réduction, tu nous pro - anciens partenaires que sont Mikros et Di - poses même d’étalonner sur une base plus gimage sur le numérique, ce qui n’est pas petite de 6 mètres ou de projeter en grand Le trou de la console simple. sur 9 mètres. R.C.:Venons-enàlaconceptiondecettesalle [Rires] rue Médéric que vous venez juste d'inaugu - J.-R. F : Tu comprends parfaitement ça ! Il y rer : salle d’étalonnage numérique et salle a beaucoup de logique là-dedans. On a mis de vision. C’est vrai qu’elle est magnifique, également des rideaux noirs qui se mettent et elle met en avant deux choses fonda - en place tout autour de l’image.Jemesou - mentales, c’est l’image – on comprend ton viens d’en avoir souvent parlé avec des amour pour l’image – mais aussi le son, ce boîtesdepostprod,desprojectionsprivées, quiestquandmêmeuniquedansunlabode je leur disais : « Mais pourquoi vous ne met - postprod image. tez pas du noir autour de votre écran ? Cela J.-R. F : J’avais souvent été voir des films ne nous viendrait pas à l’idée de faire une Mécanisme de théâtre dans la salle du Planet Hollywood sur les exposition de photosnoir etblanc etde les Champs-Élysées, en avant-première ou en punaiser sur le mur, on les encadre ! » projection d’équipe,etj’avaistrouvé le son, V.J.:Cequiestincroyable,c’estl’impression mais alors, fabuleux, je connaissais le pro - acoustique, auditive qu’on a quand on ren - jectionniste, on y allait, on se projetait des tre dans la salle. Tout de suite, « Ah, ça se trucs de tempsentemps… Il y avait aussi le sent ». On l’entend. MaxLinder, c’étaitlamêmeéquipe de pro - J.-R. F : La qualité acoustique de cette salle jectionnistes, Stéphane Texier, Sébastien amène aussi un confort de travail, quand Massot,l’équipe quiassurait les projections dans lasalle,des réalisateurs,producteurs, à Cannes et également au dôme Imax de la sonten train deparlerau coloriste,pour lui Défense. Jeme souviens qu’au Max Linder, dire ce qu’ilspensent,iciilspeuventsepar - Trois vitres de projection on s’était fait une projection après la fer - ler. J’ai vu beaucoup de salles d’étalonnage meture, avec des copains, on était une di - où l’étalonneur en a marre, « Je n’entends zaine, de Baraka , en 70 mm. (Rires) rien dutout»,ilse lève de saconsole etvient http://www.imdb.com/title/tt0103767/ s’asseoirà côté d'eux, les chefs op’ de man - V. J. : J’y étais… Je m’en souviens bien. dent alors : « Il faut mettre des micros ! » J.-R. F : Certains ne tenaient pas, ils se sont R. C. : Pour la mise en place de cette salle-là, endormis,à1h dumatin,aprèslajournée de tuastravailléavecuningénieurparticulier, travail… mais alors,avec un son,ilétait en - pour le son, je crois… core bien réglé, il était superbe. Là, je me J.-R. F : Oui, c’est Jean-Pierre Lafont, qui a suis dit, l’image, le son, tout ça, ça va en - repris lareprésentationTHX enFrance.J’ai semble. rencontré plusieurs acousticiens… >>> La table est dans le trou Photos Jean-René Failliot - Arane-Gulliver 21 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

LES ENTRETIENS DE L’AFC : Jean-René Failliot V. J. : Je voudrais revenir sur un point que nos lecteurs, c'est-à-dire ceux qui n’ont pas encore visité Médéric, ne savent pas, c’est qu’ilyaquelquechosedebizarre,unetrans - >>> V. J. : Et qu’est-ce qui t’a séduit chez lui ? formation qui se passe dans la salle. J.-R. F : Il explique bien, il est passionnant. J.-R. F. : Oui,pour passer de laconfiguration Les autres aussi, mais lui, il sortait du lot. salled’étalonnage à cellede la sallede pro - C’est un passionné, il n’y a pas de doute. Il jection. a un parcours extraordinaire. Il a construit V. J. : C’est quand même assez unique. à une époque les consoles Lafont, avant J.-R. F : Oui, c’est très théâtral, puisquec’est que ça passe au numérique. basé sur de la mécanique de théâtre. On R. C. : Qu’est-ce qui l’excitait dans un projet voulait avoir le confort de l’étalonnage comme Médéric ? L’architecture même, le d’images, mais forcément, le son en pâtit, travail complexe d’acousticien ? avec une console d’étalonnage, les ré - J.-R. F : Le travail complexe, le fait de partir flexions sonores sont perturbées, on ne de rien, de tout reconstruire de A à Z. Il y pouvait pas laissercette tabled’étalonnage avaitquand même des contraintesde taille, enplace, avecses panneaux debois, on s’est on ne peut pas avoir des mètres carrés dit : « Si on ne peut pas la laisser, on va la commeça disponibles aux portesdeParis, faire descendre dans lesol.On vadonc creu - cela coûte, donc il faut faire attention. J’ai ser pour pouvoir la faire disparaitre. Mais appris énormément de choses avec lui, c’est après il restera un trou, il faudrait bien que passionnant ! J’ai appris par exemple que l’on mette des sièges à la place de ce trou, les ondesde20 Hz, pour nepas qu’elles pas - qu’onferme çade manièreàce que l’acous - sent au travers des murs, il fallait qu’il y ait tique redevienne normale. On s’est dit, on dix mètresd’air. Et là, elles nepassent plus, va faire un système avec les sièges vont comme une onde lumineuse ne passe pas venir par le côté, on a imaginé plein de sys - au travers d’une plaque debois, mais au tra - tèmes, on a même pensé les remettre à la vers du verre. J’ai eu beaucoup de simili - main, pourquoi pas, ça prenait 1h30, 2h, tudes avec la lumière, vraiment très inté - pourquoi pas… Cela correspond à 10 fau - ressantes. Et il y avait des contraintes de teuils. Puis on s’est dit : « pourquoi ne les sécurité, l’évacuation de fumée… ferait-on pas glisser sous la cabine de pro - R. C. : Les normes sont tellement com - jection ». Donc, voilà, c’est commecelaque plexes… l’idée nous est venue. J.-R. F :Là, j’ai eu beaucoup demalentrel’ar - R. C. : Oui, pourquoi faire simple quand on chitecte qui avait des contraintes de peut faire Shadock ! [Rires] normes, et qui devait faire des économies, J.-R.F : Doncçaredevientacoustiquement c’étaitun peusonrôle,etl’acousticien, qui parfait,une sallede projection avec la même lui,passionné parsontruc,demandait plein image que pendant l’étalonnage. On peut de choses ! être en grand, on peut voir le film, que l’on R.C.:J’imaginequ’ilyalaréalitéaussidela vient d’étalonner, dans uneatmosphèrede projectiond’image,quelqueparttunepou - grande salle, en pouvantvoirles défauts et vaispasnonplusteretrouveràfonctionner les corriger. >>> avec des méthodes artisanales… J.-R. F : Effectivement, j’ai hésité au niveau desprojecteurs numériquesetj’aichoisile Christie 4K et, dans ce modèle, parmi les deux modèlesd’optiquesproposés : les mo - dèles HB, " haute brillance ", et les modèles HC, " hautcontraste ", monchoixs’estporté sur les HC. R. C. : Ça veut dire qu’on peut projeter ici de la2D,dela3D.Tonécrann’estpasmétallisé? J.-R. F : Non bien sûr. Mais pour la 3D je change la lampe. C’est très facile de chan - ger la lampe sur cet appareil. On peut met - tre du6 kW maximum, moij’ai une 2 kW. Je passe à 6 kW pour la 3D. Et de là est née l’idée qu’il y’aura certaine - ment d’autres projecteurs qui vont arriver, car cette technologie n’arrête pas de pro - gresser donc je vais faire trois ouvertures, au grand dam de l’acousticien ! J’ai besoin de çapourpouvoirfaire des comparaisons avec les projecteurs qui vont sortir.

Jean-René Failliot pendant la pose de l'écran - Photo Arane-Gulliver

AFC la lettre n°226 / 22 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | festival | le CNC | associés | presse | lecture ]

>>> R. C. : Grande salle très haut de gamme quand même, parce que dans l’installation sonore et image, pas mal de cinémas sont encore en 2K le CNC avec un son un peu pauvre. J.-R. F : C’est justement pour que les choses changent ! Surtout maintenant, avec le nu - Fréquentation cinématographique : mérique et les qualités sonores que l’on peut avoirchez soi, çafait partie d’untout. Doncun estimations du mois de avril 2013 film, c’est une bonne histoire, une bonne his - toire, unebonnehistoire,et une bonne image et un bon son. Ça a évolué. Avant, l’image,  Selon les dernières estimations de la d’abord on pouvait pas faire mieux, c’était direction des études, des statistiques et de commeçavoilà,on s’yfaisait,quand l’histoire la prospective, la fréquentation était excellente ça passait mieux, mais main - cinématographique atteint 16,80 millions tenant, les gens ont chez eux des grands d’entrées au mois d’avril 2013, soit 19,7 % de postes de télé, ça va évoluer encore plus, les moins qu’en avril 2012. Oled arrivent, ils ont des casques, on a l’im - 64,09 millions d’entrées ont été réalisées au pressionqu’ilssonten5.1, Dolbymet enplace cours des quatre premiers mois de l’année, le système Atmos, quand on va l’écouter au soit 9,8 % de moins qu’au cours des quatre Wepler, le logo, ça déménage, c’est quand premiers mois 2012. même intéressant - il vafalloirque ça soitbien Sur les 12 derniers mois écoulés, les entrées utilisé, c’estcomme tout,doncoui,ilfaut…ça dans les salles sont estimées à 196,46 fait partie d’un tout. millions, ce qui constitue une diminution de V.J.:Pourrésumer,cettesallerueMédéricest 11,1 % par rapport aux 12 mois précédents. àClichymaispasdutoutàcôtédulaboratoire, La part de marché des films français est c’est une entité à part, et est-ce que c’est une estimée à 40,7 % sur les quatre premiers mois entité autonome ? 2013 et celle des films américains à 50 %. Sur J.-R. F : au niveau du numérique c’est auto - les 12 derniers mois, la part de marché des nome, par contre c’est encorelié à l’argentique films français est estimée à 37,4 %, celle des qui est développé et scanné à Sanzillon et ar - films américains à 47,0 % et celle des autres films à 15,5 %. rivera ici à Médéric sous forme de fichiers nu - I mériques. Source : CNC Toute la chaîne de postprod numérique peut êtreassurée ici: dutraitement, étalonnageet sécurisationdes rushessurbandesLTO enpas - sant par laconformation et l’étalonnage final jusqu’à la fabricationdes copiesDCPet aux pro - jections de validation. J’ail’impressionque lamajorité de nos clients Dernière minute quitravaillent en numérique avec lesboîtesde postproduction ont peur que leurs films ne Festival du film de Cabourg soient pas bien, une fois projetés en salles. Peur parce qu’avec la dématérialisation de l’image et du son à tous les niveaux, ils ont  La 27 e édition du Festival du Film de perdu leurs repères et se sentent encore plus Cabourg (Journées romantiques) aura lieu dépendants de ceux qui maîtrisent cette du 12 au 16 juin 2013 chaîne. Le Festival du Film de Cabourg est un Notre métier en tant que postproducteur nu - événement cinématographique mérique,c’estde ne paslaisserlesclientsdans professionnel et grand public qui propose l’interrogation, delesaccompagner,delesras - des projections, en salles et en plein air, de surer et d’être le plus possible à leur écoute films ayant pour thème central l’amour. sur le plan humain mais aussi technique et de Rémy Chevrin AFC sera membre du jury longs répondreauxquestionsquipartent danstous métrages, présidé par le réalisteur Stéphane les sens. Nousavonsmis le paquet pourconstruire cette Brizé. salle et ce complexe rue Médéric. A noter parmi les partenaires du Festival, C’est un gros pari mais je pense que si c’était la présence de Thalès Angénieux et réellement trop risqué les banques ne nous Transpamédia. I auraient pas suivis. http://www.festival-cabourg.com/ Ça a du sens,si on considèrelecinéma comme un art, et ce lieu, dédié à l’image et au son, en adéquation avec la technologie de notre I époque.

ProposrecueillisparRémyChevrin AFC etVincent Jeannot AFC (Transcription V. J.)

23 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Chroniques d'une cour de récré de Brahim Fritah , photographié par Pascal Lagriffoul AFC Avec Yanis Bahloul, Rocco Campochiaro, Vincent Rottiers Sortie le 5 juin 2013

Chroniques d'une cour de récré © Jour2fête

Souvenirs de France Je ne vais parler ni technique ni artistique à propos du film de Brahim.

 J'espère tant que les specta - Outre mon émotion d'avoir filmé le papier peint de ma chambre, les teurs seront nombreux malgré la Chroniques d'une cour de récré sortie hélas modeste, ceux qui ver - meubles de mon enfance, j'ai aimé célébrer cette époque. ront ce film apprécieront le travail. Caméra Arricam Lite de chez Transpacam L'apogée, ou la fin, des trente glo - C'est un film sur le souvenir et l'en - avec série Cooke S4 rieuses... La lutte des classes … fance. Pellicule : Kodak (200T et 50D Vision3) Je me suis rappelé qu'on ne se défi - Je suis content, ou satisfait comme en 2 perf, scan direct nissait pas tellement selon son ori - on peut l'être... Ce film fragile dans Labo B-Mac, gine,ou du moins j'ai lesouvenir que sa production, petit budget, fragile étalonnage numérique Yves Le Peillet cequipouvaitnousrapprocher était dans sadiffusion,pasde boucanmé - Lumière : Transpalux plus fort que ce qui aurait pu nous diatique, pas de tête d'affiche, est Machinerie : Transpagrip malgré cela un vrai film de cinéma séparer. Nostalgiedece ciment social,cultu - selon moi. Solide dans son filmage Mon équipe : rel, laïque dans notre pays... et samise en scène.Ilest lasuite d'un Olivia Costes, 1 ère assistante opérateur ; parcours fidèle entamé il y a Nicolas Caracache, 2 e assistant opérateur ; A l'image de ce qui nous rapproche quelquesannéesavecBrahim Fritah Alexis Grahovac, chef électro ; Romain dans le cinéma Brahim et moi, tous surdes courts,des moyensmétrages Riché, chef machino ; Brice Roustang, ces souvenirs sont pour moi une vé - et des documentaires. machino ; Florian Desobeaux, électro ; ritableetsensiblereprésentationde J'aienvie deparlerdemes souvenirs Maxime Tellier, stagiaire machino – électro à travers ceux de Brahim. Nous qui notre mémoire, la mémoire de ce sommes tous les deux des Français pays.Jenesuispasàl'aiseaveccette nés dans les années soixante, notiondepays,jen'ymetsaucunna - soixante dix ; lui dont les parents tionalisme,cen'estpeutêtrepasl'axe principaldufilmmaisjeveuxvousdire sont nés au Maroc, moi dont les pa - I rents sont nés en France. que ce film est si... français.

AFC la lettre n°226 / 24 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] A bas bruit de Judith Abitbol , photographié par Hélène Louvart AFC Avec Nathalie Richard Sortie le 5 juin 2013

Nathalie Richard - Photo Judith Abitbol Hélène Louvart Un film de Judith Abitbol (deuxième collaboration), basé sur une lecture d'un texte qui était au départ le scénario du film.

 Judith a cherché pendant longtemps une forme cinéma - Un découpage très précis en fonction du texte, quelques tra - tographique qui pourrait correspondre au mieux à ce qu'elle vellings, un travail minimaliste en lumière. souhaitait obtenir. A bas bruit a été le dernier film monté par Martine Zévort (en Et puis, quelques temps plus tard, le film a pris le chemin de collaborationavecAlbertineLastera), puisqu'elle nousa "quit - l'abstraction, avec Nathalie Richard comme lectrice, le tout tés " juste le film terminé. Une pensée pour toi, Martine, en tourné dansunespace blanc,éclairé parlalumièredujour,sans écrivant ces quelques lignes. un seul rajout de lumière artificielle (cf photos, …). Et une Sony 700 avec un zoom. Pour le plaisir de son rendu... Seulement quelques scènes tournées dans un abattoir, puis (nous avons tourné le film, il y a 3 ans déjà) ; assistant opéra - teu r: Laurent Coltelloni ; électricien-machiniste : Thibaud dans le musée de l'école vétérinaire sur " les écorchés de Fra - I gonard ", ainsi que dans Paris. Charles.

A bas bruit 1er assistant : Laurent Coltelloni Electricien - machiniste : Thibaud Charles Caméra : Sony 700 chez TSF Etalonneur David Baudry

25 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] L’Autre vie de Richard Kemp de Germinal Alvarez , photographié par Vincent Mathias AFC Avec Jean-Hugues Anglade, Mélanie Thierry, Philippe Berodot Sortie le 5 juin 2013

L'Autre vie de Richard Kemp est un film particulier. J'étais très attaché à ceprojet, j'aimais beaucoup le scénario qui mêlait très judicieusement fantastique, romance et polar.

 Intrigue policière, douleur du souvenir L'équipe caméra était composée d'un pre - Synopsis d’un évènement, possibilitéd’une seconde mier assistant, Hervé Jamois, d'une Alors que le chance, un homme et une femme qui vont deuxième assistante, Sarah Labagnères- Commandant de Police se rencontrer pour la première fois à trois Atisso et d'unestagiaireau combo, Agathe Richard Kemp enquête reprises et à trois époques différentes, grâce Dercourt. sur un meurtre, à un retour dans le passé… Lorsquenoustournions àdeuxcaméras, un d'étranges similitudes lui GerminalAlvarez,leréalisateur,a finalement premier assistant venait en renfort ; un se - rappellent le Perce- orienté le film vers le polar, le thriller. cond supplémentaire n’aurait pas été de Oreille, un tueur en série Lefilm s'esttourné avec un budgetinférieur trop ! qu'il a traqué en vain au à 3 millions d'euros. L'équipe caméra, machinerie et électricité début de sa carrière. Son Nous avons tourné principalement à Bor - était mixte, avec des techniciens parisiens seul témoin est Hélène deaux (Mériadek), au port autonomedeLa et de région. Batistelli. RochelleetàRochefort,dansun hôpitaldés - Mais un événement affecté qui nous a servi de studio. Les rushes étaient étalonnés. J'envoyais mystérieux renvoie Lorsque nous avons décidé de faire le film pour cela des photos de référence par mail Kemp vingt ans en avecFilm Factory, nous avons fait desessais à Elie, l’étalonneur. arrière, en mai 1989, à la chez TSF pour choisir lacaméra.L’Epicétant Aprèssynchro,ilsétaientmisen ligne sur un veille du premier meurtre inaccessible, nous avons comparé une Red site FTPde laproduction.Ce système abien commis par le Perce- One MX et une Alexa en ProRes. Avec Elie fonctionné, permettant à toute personne Oreille. Akoka aux commandes, nous avons éta - concernée et autorisée, de regarder les Kemp tente à nouveau lonné avec précision des plans rigoureuse - rushes à sa guise. d’empêcher les meurtres ment identiques. La Red One MX s'est avé - Enfin,de retouràParis, nousavonsvisionné d'avoir lieu, mais un rée supérieure pour ce projet avec cette des rushes en projection. jeune flic lui complique la chaîne de postproduction, même si la sen - tâche : cet inspecteur sibilité supérieure del'Alexa eutétéun avan - Richard Kemp se retrouve projeté dans son ambitieux n'est autre tage. passé où il sera observateur de lui-même, que lui-même, vingt ans Nous avons tourné le film avec une série 20 ans plus jeune… Ainsi, le film se déroule plus tôt... UltraPrimeet nous avonsfaitvenirdes Mas - sur trois époquesdifférentes:denosjours, Hélène, qui ignore encore ter Prime pour les scènes en extérieur nuit. en 1989, puis à nouveau de nos jours – l’his - tout de lui, va alors Nousavions deux corps caméra sur toute la toire ayant été modifiée par la présence de croiser son chemin… durée. Kemp âgé en 1989.

AFC la lettre n°226 / 26 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

Beaucoup de séquences se déroulent dans C'estDominique Colladant quis'estchargé les mêmes décors, à deux époques diffé - des maquillages SFX. Il les a exécutés avec rentes. Changement descouleurs etdesac - une grande maîtrise et son travail a été lé - cessoires, coiffuresetcostumes différents… gèrement affiné par les SFX numériques. Nousavons également prisle partid’un éta - Pour les séquences dans lesquelles Jean- lonnage plus chaud des séquences 1989 Hugues Anglade jeune est face à son dou - pour renforcer l’impressionde changement ble plus âgé, nous avons tourné des plans d’époque. en double passe avec un fond vert pour le La partie la plus délicate du tournage s'est personnage en avant plan. déroulée dans le port de La Rochelle. Mal - Dans d'autres cas, il s'agit d'effet de mon - gré un accueil chaleureux et investi, les tage ou d’utilisation d'une doublure. contraintes d'accès aux décors et les J'avais largement abordé cette probléma - consignes de sécurité draconiennes ont tiquesurle film Trouble deHarry Cleven avec rendu le tournage parfois délicat. Benoît Magimel. Nous avons eu la chance de tourner dans La fenêtre de la chambre d'hôtel de Kemp l'ancienne base dessous-marins allemands plus âgé donne sur la façade de l'immeuble de La Pallice – un décor impressionnant. où vit son jeune double. Eclairer les plans larges intérieurs de nuit Nous avons créé la chambre en studio avec était impossible avec nos moyens tech - une découverte en fond vert. niques. La difficulté se trouvait surtout dans la pré - Nous avons choisi deles tournerennuit amé - sence des reflets dans la vitre en ambiance ricaine, ambiance dorée sodium.Lerésultat nuit,conséquentsdu rapport d’éclairement est convaincantlorsquecesplans sont mon - du fond vert avec le keylight. tés avecdes plans tournés envraie nuitéclai - Les effetsspéciaux numériquesont été réa - rés " sodium " ! lisés avec succès par Thibault Granier chez Film Factory. L'autre difficulté a été de tourner sur l'eau, denuit, avec les comédiens dans l'eaufroide L’étalonnage s’est fait en deux étapes. Le du port. montage image ayant pris du retard, j’ai fait Nous avons fabriqué une plate-forme im - monter une " chenille " de toutes les am - mergée accrochée au bateau-caméra pour biancesdans l’ordre dufilm.Nousavons tra - L’Autre vie de Richard Kemp permettre aux comédiens d'avoir pied, et vaillépendantquatre joursavec cette bande d'être plus à l'aise dans une scène drama - de 17 minutes. C’était là un procédé judi - Production : tique et importante pour le film. cieux, car le plus long en étalonnage est de Haut et Court Malheureusement cette construction fut trouver sesbases.Souvent,en avançant,on Scénario : inutile car, faute de préparation,les combi - revient sur les choix du début. Cette mé - Nathalie Saugeon naisonssèches choisies pourles comédiens thode évite de retravailler tous les plans Réalisateur : les ont empêché d'évoluer librement, de montéslorsqu’on trouve une meilleure idée Germinal Alvarez s’immerger au bon moment, par " surflot - ou une meilleure méthode d’étalonnage. Directeur de production : taison". Je n’imaginaispasque cela pouvait Lorsque le montage imageaété validé,Elie Philippe Delest être si compliqué… La scène a été raccour - a reporté les valeurs que nous avions trou - Cadreur : Etienne Saldes cie au montage. vées et le film a été étalonné en six jours. 1er assistant caméra : Une autre difficulté sur ce film était le ra - Cette pause entre les deux périodes d’éta - Hervé Jamois jeunissement de Jean-Hugues Anglade qui lonnage nous a permis aussi de prendre du 2e assistant caméra : interprèteun personnage detantôt55ans, recul,ce qui est impossibleen10 joursd’affi - Sarah Labagnères-Attisso I tantôt 35, et le vieillissement de Mélanie lée… Bon à savoir ! Chef électricien : Thierry de 25 à 45 ans. Cafer Ilhan Groupiste : David Levy Chef machiniste : Thierry Ramanana Postproduction : Film Factory : Philippe Akoka, Lionel Kopp Etalonneur : Elie Akoka SFX numériques : Thibaud Granier Caméra, lumière, machineri e: Groupe TSF

Photos Vincent Mathias

27 / n°226 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC

Alex Lamarque sur une grue Panther Galaxy - Photo John Tobleronne

Alex Lamarque commence sa carrière de directeur de la photographie au côté d’Olivier Dahan sur son premier long métrage, Frères : la roulette rouge , et reste son fidèle collaborateur sur des courts métrages, de nombreux vidéo clips et quatre autres longs métrages : Le Petit Poucet, La Vie promise, Les Rivières pourpres 2 et Les Seigneurs . Directeur de la photo très sollicité dans le domaine de la publicité, il a également participé aux films Da Vinci Code et Arthur et les Minimoys en tant qu’opérateur 2 e équipe. Parallèlement à son travail sur de nombreux films commerciaux, ce premier long métrage de Mohamed Hamidi, en compétition officielle, lui permet de renouer avec le cinéma. (BB)

Synopsis Farid, jeune Français de 26 ans, doit aller en Algérie pour sauver la maison de son père. Découvrant ce pays où il n’a jamais mis les pieds, il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher. Parmi eux, son cousin, un jeune homme vif et débrouillard, qui nourrit le rêve de pouvoir rejoindre la France...

AFC la lettre n°226 / 28 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Né quelque part de Mohamed Hamidi , photographié par Alex Lamarque AFC Avec Jamel Debbouze, Tewfik Jallab, Malik Bentalha Sortie le 19 juin 2013

Comment avez-vous rencontré Mohamed Hamidi ? Alex Lamarque : C’estun choixde NicolasDuval,le producteur de chez Quad, que je connais depuis longtemps. Mohamed Hamidi est un ex prof d’économie, qui a commencé à faire de la musique pour Djamel, puis il a écrit ses textes et mis en scène ses spectacles. Comme il n’a ja - maisréalisédefilm,il n’avaitaucuneconnaissance du plateau. L’idée de Nicolas Duval a été d’épauler le réalisateur avec un chef opérateur ex - périmenté (c’est ce qu’il a dû penser en tout cas !) et un premier assis - tant – expérimenté aussi ! – Olivier Jacquet. Et il y a beaucoup à apporter à un metteur en scène n’ayant pas d’expé - rience de tournage ? AL : Oui, absolument. Nous avons travaillé sur le découpage en amont pendant deux mois, et l’avons appliqué aux décors que nous avons re - tenus après les repérages. Ily aeu pasmal de décorsdifférents dans des lieux différents : Marrakech, Casablanca, Marseille, Paris, et du studio dansl’écoledecinéma deMarrakech. Lebudget n’était pas énorme, car c’était un premierfilm. C’était très intéressant car Mohammedn’a peut- êtrepas beaucoup d’expériencemais c’est quelqu’un qui apprendtrès très vite. Au bout dedeuxsemaines, on avait l’impression qu’il avait fait ça toute sa vie ! Le découpage est spécifique ? AL : C’est un découpage assez direct, assez simple pour pouvoir se concentrer sur la mise en scène. Mon travail a consisté à faire un cadre, une lumière juste pourcefilm,àne pastropstyliserl’imagepourne pas Né quelque part sortir du sujet. L’histoire du film est un peu celle du metteur en scène, sa redécouverte dupays, et j’avais ce souci de ne pas mettre l’image en 1er assistant caméra : avant. Vincent Buron Quels ont été vos choix pour éclairer ? DIT : Matthieu Straub AL : Pour les nuits, j’ai essayé de recréer ce que j’ai vu en lumière natu - Gaffer : Patrick Contesse Chef machiniste marocain : relle, de rester proche de la réalité. Les intérieurs voiture en extérieur Simo El Oirdi nuit dans le désert, parexemple, sont tournés sans lumière, ce sont des Chef machiniste Paris : plans tournés à l’épaule, très rapidement. Je me suis simplement servi Titoune des phares devoiture. Sans l’Alexa, je n’aurais pas pules faire. Ona tou - Chef décorateur : Arnaud Roth jours des regrets quant à l’argentique mais le numérique nous apporte Directeur de production : Grégory Valais quand même des sensibilités qu’on n’avait pas auparavant. Etalonneur : Didier Lefouest En intérieur, j’essaye souvent de travailler avec des lampes intégrées Matériel caméra : aux décors. Je chine beaucoup pour ceslampesquiseront dans lechamp, Panavision Paris, j’y accorde une attention particulière afin de les utiliser pour éclairer Caméra : Arri Alexa ProRes, vraiment.Pour lesséquencesdanslesboîtesde nuit, on atravailléavec 2K, format 2.0, des LEDs RVB que Patrick Contesse, mon chef électro, a développées. Objectifs : série Primo, zoom Primo, zoom Angénieux Celanous permetde changer les températures commeon veut. Patrick Optimo 15-40 mm avait développéça auparavant car dans lesboîtesde nuit,on a toujours Postproduction : le même problème, la lumière n’est pas adaptée au film, on n’a pas de Digital District hauteur sous plafond, rien pour accrocher…

29 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

LES ENTRETIENS DE L’AFC : Né quelque part

Ces rubans de LEDs sont intégrés dans des boîtes ? AL : Non, elles sont agrafées au plafond ! Ces 30 ou 40 m de ruban, sur des variateurs RVB et qui ne pèsent rien, ont été très efficaces avec l’Alexa qui n’a pas besoin de puissance. Finalement, le matériel auquel je pense depuis dix ans,etque jen’ai jamaiseu letempsdedévelopper, arrivepetit à petit sur lemarché. En fait, jecherchetoujours à meservir d’autres sources que des gros projecteurs de cinéma. Vous avez utilisé certaines habitudes d’étalonnage pour ce film ? AL : Avec Didier Lefouest, nous rentrons le signal en linéaire pour res - sortir l’affichage en Log, ce qui nous permet d’avoir une plus grande puissance à l’étalonnage. Nous étions sur le dernier modèle Baselight, qui est une très bonne machine si on a un bon opérateur ! Et puis je fais comme en argentique : bien remplir le négatif, le surexposer un peu et asseoir le positif pour être bien saturé, avoir des noirs bien riches. Il ne faut pas essayer de remonter le signal sinon on fait monter le bruit qui est prêt à bondir ! Vous travaillez beaucoup pour des publicités, n’est-ce pas frustrant de tourner certaines fictions avec moins de moyens ? AL : Ah non, pas du tout ! Je peux travailler sur un Da Vinci Code ou avec un bout de poly, je suis content ! L’astuce, dans notre métier, est de s’adapter, il ne faut pas essayer de faire au-dessus de ses moyens. Ce film n’avait pas un gros budget mais on a eu finalement ce dont on avait besoin pour le faire. La seule frustration est le manque de temps. On avait juste le temps de tourner les scènes mais pas de se poser de questions ni d’imaginer de tourner la scène différemment. Grâce à Né quelque part , j’ai renoué avec le cinéma. Je choisis les films sur lesquelsjevaistravaillercar c’estbeaucoup d’énergie,etpassersix mois de sa vie pour un film auquel on ne croit pas complètement n’est pas satisfaisant. Je souhaite remercier toute l’équipe et la production I marocaine qui a été fantastique !

ProposrecueillisparBrigitteBarbierpourl’AFC ,àl'occasiondelasélection du film au dernier Festival de Cannes

Les entretiens de l’AFC au Festival de Cannes

Nous vous proposons de lire ou relire les entretiens accordés par des directeurs de la photographie ayant eu un film sélectionné au Festival de Cannes 2013. Ces entretiens, ainsi que les pages quotidiennes cannoises, n’auraient pu être publiés sans l’aimable soutien du CNC et des membres associés de l’AFC que sont Arri, Binocle, Digimage, Eclair, K 5600, Mikros, Nec, Panavision, Transvideo, TSF, ni sans la complicité d’Oniris Productions. Les directeurs de la photographie de l’AFC adressent à chacun leurs plus vifs remerciements.

http://www.afcinema.com/Les-Entretiens-de-l-AFC-pour-la- 66eme-edition-du-Festival-de-Cannes.html

Photogrammes issus du film

AFC la lettre n°226 / 30 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] Joséphine de Agnès Obadia , photographié par Romain Winding AFC Avec Marilou Berry, Mehdi Nebbou, Bérengère Krief Sortie le 19 juin 2013

Marilou Berry - Photo Arnaud Borrel

 Joséphine est une comédie réalisée par Agnès Obadia qui avait tourné au Joséphine Québec Romaine par moins 30 avec Sandrine Kiberlain. 1er assistant caméra : C’est uneadaptation delaBD Joséphine de Mathieu Lebotlan Chef électro : Pénélope Bagieu. Thierry Debove Agnès, ainsi que Romain Rojtman et Ben - Chef machino : jamin Hess, les producteurs, souhaitaient Jean-François Garreau une image très colorée, ce n’est pas mon Déco : Fred et Fred Lapierre chemin habituel mais je dois dire qu’en vi - 1ère assistante mise en scène : sionnant le film au fil des séances d’éta - Elsa Amiel Directrice de production : lonnage, je me suis senti tout à fait à l’aise Angeline Massoni dans cette ambiance. Etalonnage : Marilou Berry est remarquable. Sa photo - Gilles Granier chez Technicolor génie est un plaisir dans la caméra. Son teint pâle prend bien la lumière… Sa dis - Caméra Alexa ProRes (Panavision Alga) ponibilité et saconcentrationm’ont beau - Machinerie chez MTL Grip et TSF Matériel électrique chez TSF coup impressionné. Le film est une comédieintelligenteet fine, à laquelleAgnès Obadia a su apporter tout I son talent.

31 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] La Marque des anges - Miserere de Sylvain White , photographié par Denis Rouden AFC Avec Gérard Depardieu, JoeyStarr, Helena Noguerra Sortie le 26 juin 2013

Tourné de février à juin 2012, produit par Liaison Films Stéphane Spieri, avec dans les rôles titres Gérard Depardieu et Joeystarr. Sylvain White, jeune réalisateur franco-américain, a fait quatre films aux USA, c’est son premier film en France. D’autres réflexes, plus méthodiques mais efficaces.

La Marque des anges - Miserere

Matériel caméra chez TSF : caméra Arri Alexa Studio, capteur 4:3 en Scope anamorphique, avec des optiques Hawk V-Plus et V-Lite Enregistrement sur Codex " OnBoard " en Raw 4:3 Equipe image : Eric Borne, cadreur 2 e caméra ; Marie-Laure Prost et Juliette Castagnier, 1 ères assistantes camér a; Bruno Durand, chef machino ; Olivier Mandrin chef électro Postproduction Digimage, étalonnage Didier Lefouest

JoeyStarr - Photo Roger Do Minh  Tournageintéressantquis’estterminé un côté plus "cinématographiqu e" Mon équipe habituelle, Marie-Laure au Maroc (les séquences d’ouverture du comme on l’a connu en 35 mm. Prost, 1 ère assistante ; BrunoDurand,chef film) ; le reste du film s’est fait en France J’avais doncdeuxcamérasArri Alexa Stu - machino ; Olivier Mandrin chef électro. et Belgique. dio ; en cours de route, est arrivée la M Contentdu résultat,j’estime que lier l’ana - C’est mon premier film en Alexa Studio. que j’aiutilisée surle film. Lapremièrever - morphique au numérique est une voie J’avais eu vent par Arri de l’arrivée des sion de la M avait quelques défauts. J’ai très intéressante pour l’avenir (j’ai re - Alexa aveccapteur4:3. Moiqui aitoujours tourné depuis avec, à deux reprises. J’ap - marqué au Nab la demande de plus en été uninconditionnel de l’anamorphique, précielechoixde sesconfiguration s:soit plusimportantepour cedispositif);l’ana - j’attendais la chose avec impatience, "studi o" en un bloc, sur pied ; soit morphose casse le côté vidéode l’image j’avais fait un petit film d’essais de cette "séparé e" en utilisant uniquement la que nous remarquons immédiatement, caméra avec des objectifs Hawk pour le tête, ce qui permet de tourner à la main, nousquisommesde culture argentique. Micro Salon 2012. dans des endroits exigus et de diminuer J’aifaitZulu de Jérôme Salle et LeDernier ainsile poids de lacaméra,nonnégligea - diamant d'Eric Barbier avec le même dis - Miserere étaitdoncl’occasiond’associer I les objectifs anamorphiques Hawkà la ca - blequand elleest équipéed’optiquesana - positif. méraArriAlexaStudioque jetrouveper - morphiques. formante et deretrouver,grâceà ces op - Notre partenaire attentionné était TSF, tiques, un résultat proche de celui que nous avons été bien accompagnés. j’obtenais auparavant en argentique ; ça La postproduction a été faite chez Digi - amène une rondeur à l’image et la dimi - mage, j’ai étalonné le film avec Didier nutionde laprofondeurde champdonne Lefouest.

AFC la lettre n°226 / 32 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] revue de presse La Commission européenne conforte le système d’aides publiques au cinéma Par Alain Beuve-Méry et Philippe Ricard Le Monde , 2 mai 2013

 La Commission européenne espère parvenir, d’ici à la fin de l’été, à un accord sur le réexamen des aides publiques à la création d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles. Pourvu que cet accord satisfasse toutes les parties en présence. […] La suite sur I http://www.afcinema.com/La-Commission-europeenne-conforte-le-systeme-d-aides-publiques-au-cinema.html

Cinéma : jusqu’ici tout va bien Par Michel Hazanavicius , réalisateur et président de l’ARP Le Monde , 5-6 mai 2013  A propos du cinéma, ces derniers mois ont résonné des discussions chaotiques sur l’indécence de certains salaires, sur les errements de quelques productions pharaoniques, ainsi que sur la vacuité d’un cinéma français autant subventionné que déconnecté de la réalité. […] La suite sur I http://www.afcinema.com/Cinema-jusqu-ici-tout-va-bien.html

Ne laissons pas la loi du plus fort priver d’écrans le cinéma français Par Serge Bozon , Dominique Cabrera et Nicolas Philibert , réalisateurs Le Monde , 8 mai 2013

 Depuis quelques mois, le cinéma français traverse une crise grave. Un point essentiel est pourtant resté dans l’ombr e: l’accès des films aux salles. Pour les films indépendants – à budget réduit, souvent sans acteurs connus et non financés par les chaînes de télévision –, les conditions de distribution et d’accès au public se sont considérablement dégradées. […] La suite sur I http://www.afcinema.com/Ne-laissons-pas-la-loi-du-plus-fort-priver-d-ecrans-le-cinema-francais.html

Cinéma français et convention collective : la guerre des classes est déclarée Par Paul Tantale Ragemag.fr , 23 mai 2013

Tandis que Cannes fait fantasmer dans les chaumières, la famille du cinéma français a déposé les armes dans le conflit qui l’agite depuis plusieurs mois : l’extension de la convention collective des techniciens et réalisateurs, signée en janvier 2012. Une sombre histoire, où nombre de réalisateurs, manipulés par des producteurs cyniques, ont montré qu’ils étaient des idiots finis et que leurs prises de position sociales tenaient plus du paternalisme hypocrite que de la réelle solidarité avec touslesmembresdelafamilleducinéma, technicienscompris. Qu’ils l’entendent: non, laconvention nemenacepaslacréa - tion et oui, les ministres, Aurélie Filippetti à la culture et Michel Sapin au travail, ont fait correctement leur boulot.

 Il est certaines controverses où de l’API (l’Association des Producteurs In - " petits producteurs " duSPI(le Syndicat manière sidérante, tous les journalistes dépendants, qui regroupe les quatre des Producteurs Indépendants) et d’au - servent lasoupe à un parti contre l’autre. grandes chaînes de production-distribu - tres organisations, et certains auteurs- Si ce nesontL’Humanité et FranceCulture , tion-exploitation :Gaumont,Pathé,UGC, réalisateurs(souventaussiproducteurs), dansuneémissiondiffusée le 15 mai,juste MK2), associés aux deux principaux syn - qui hurlent à la mort du cinéma indépen - avant l’ouverture du Festival de Cannes, dicats de techniciens (SNTPCT, le syndi - dant, refusant de signer l’accord, avan - la presse s’est contentée dans cette af - cat majoritaire, et le SPIAC-CGT). Forts de çant comme argument choc qu’avec l’ap - faire d’extension de la convention col - leurs positions dominantes, ils auraient plication de l’extension, 70 des 240 films lective de tendre le micro aux organisa - signé le 19 janvier 2012, après des négo - réalisés chaque année parle cinémafran - tions de producteursopposéesàl’accord ciationscommencées en 2006 et longues çais ne pourraient pas se faire, et pro - et àleurs soutiens,sans jamais démonter de 7 ans, un accord établissant des mini - mouvant uneproposition deconvention leurs arguments. A lire Libération , Le mas salariaux taillés sur mesure pour les alternative. […] Monde, Télérama, Les Échos, Les Inrocks, superproductions et inapplicables pour Contrepoints et même LeCanardEnchaîné , le cinéma " aventurier ", les petits films Version complète sur http://ragemag.fr/ l’affaireseraitonnepeutplussimple. D’un où on se serre les coudes et on négocie cinema-francais-convention-collectivela- I côté, il y aurait les grands producteurs, les salaires au cas par cas. De l’autre, les guerre-des-classes-est-declaree/

33 / n°226 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC

Kristin Scott Thomas - DR Ryan Gosling - DR Only God Forgives de Nicolas Winding Refn , photographié par Larry Smith BSC Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas En salles depuis le 22 mai 2013

Larry Smith BSC , est le dernier chef opérateur à avoir travaillé avec Stanley Kubrick (sur Eyes Wide Shut ). Ex chef électricien de John Alcott (sur Barry Lindon et Shining ), il a depuis signé l’image de nombreux films ou séries TV britanniques. Parmi les plus connus : L’Irlandais , de John Michael Mc Donahgh ou Bronson et Fear X de Nicolas Winding Refn. (FR)

 C’est votre troisième film avec Nico - parfois planqués derrière des éléments pour tout cinéaste ! Néanmoins je dois lasWindingRefn.Ya-t-ildespasserelles? décorpourconstruirelittéralementlapro - vous avouerquejenemepose jamais vrai - Larry Smith : Pas vraiment. C’était très fondeur dans l’image. L’idée c’était de mentcettequestion en cestermes.Pour différent pour moi de tourner cette fois- vraimentsecaler surlalumière existante ce film, comme pour tous les autres que ci en Thaïlande et presque entièrement des lieux, et juste l’augmenter ou la di - j’aipufaire, madémarche vient avant tout de nuit... Bangkokest de toute façonune minuer sans jamaisqu’on aitl’impression de la lecture du script et de la confronta - ville qui prend son ampleur photogra - de quelque chose d’artificiel. tionau décor. Le résultat à l’écranest tou - phiquelanuit. Et c’estsansparler delalo - Sur laséquence de lafusillade dans le res - jours unecombinaisondes deux, peuim - gistiquecar tenter de tourner de jour dans taurant en terrasse, par exemple, j’ai porte que ça puisse ressembler à un film autant d’endroits différents nous aurait passé plus de temps à faire éteindre ou italien des années 1970. Cette démarche pris sansdoutedeuxfoisplusde tempsà masquer, avec du Permacel, les vieux visuelle vient toujours du décoret de l’his - cause dutraficinfernaldans lequel laville tubesquiéclairaient naturellement lelieu, toire – à moins peut-être de tournerdans est engluée ! qu’à rajouter des projecteurs. Et quand le même lieu qu’un autre film, et qu’on Comment s’est fabriqué ce film ? on a besoin de se caler sur de telles cherche à éviter de faire la même chose ! LS : Étant donné la rapidité, et le rythme sources existantes pour ré-éclairer cer - Ces couleurs ont été celles qu’on a ren - que voulait insuffler Nicolas sur le tour - tainesparties dudécorou lescomédiens, contrées dans les bars, les rues ou dans nage, 95 % des plans ont été faits en lu - il faut jongler entre différentes sources les bordels. Je me suis juste appliqué à mière disponible.Je n’aipresquepasuti - en couleur pour retrouver l’homogénéité. pousser la couleur jusqu’à une certaine lisé de projecteurs tels qu’on les utilise Certaines ambiances très colorées peu - stylisation dans l’image. Je pense par habituellement sur les plateaux. La pa - vent faire penser à un certain style de ci - exemple aux séquences bleues qui ont noplie de mes électros se résumait à néma... parla suite été sursaturées pouraller sim - quelques tubes fluorescents, des Dedo - LS : La question des références par rap - plement au-delà de la réalité. C’est vrai lights et des LEDs en ruban qu’on dispo - port aux autres films, ou au travail d’au - qu’à la fin le rendu peut paraître assez sait au fur et à mesure des répétitions, tres opérateurs, est un sujet récurrent théâtral. Mais tout était là à la base !

AFC la lettre n°226 / 34 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ]

CommenttravailleNicolasWindingRefn? LS: Parfoissurstory-board mais laplupart du temps, c’est juste desplans au sol, avec lesangles.Sur OnlyGodForgives ,iln’a pas jamais tourné à moins de deux caméras pour pouvoir couvrir le maximum de choses en un minimum de temps. Il ne s’implique pas énormément dans la lu - mière en tant que telle... dans le club de boxe, il m’a bien suggéré l’utilisation de tubes rouges, mais à part ça il s’adaptait à ce qu’on avait devant nous. Sa priorité était surtout de ramener les plans, un maximumde matériau,en àpeine42jours de tournage. Il y a dans la bande-annonce une courte scènetrèssolaireavecl’arrivéedeKristin Scott Thomas dans le hall d’un hôtel... LS : J’avais le sentiment qu’il fallait Larry Smith BSC - DR contrasteravec toutesces séquences de nuitsur cettescène,etla jouer en lumière contrasteetle peude sensibilitédes pel - Un mot sur l’étalonnage ? solaire.Malheureusement, on ne pouvait licules noir et blanc de l’époque. Quand LS : L’étalonnage numérique, à partir pas tourneroù onvoulait, et l’endroit qui on remet les choses à leur place, on voit d’une prise de vues numérique, ressem - nous avait étéattribué par ladirection de très bien larapidité extrême aveclaquelle ble pour moi de plus en plus à l’étalon - l’hôtel ne recevait pas directement la lu - on peut travailler maintenant en compa - nage filmquand on tournaiten film.Je re - mière du soleil. C’est donc une des rares raison à la somme de travail que devait trouve quasiment les couleurs et les scènes qui a été éclairée de manière représenter tout ça à l’époque. sensations de la prise de vues sans avoir conventionnelle.J’aidisposé deux18 kW Quelle a été votre choix de caméra ? à rentrer dans une cuisine extrêmement HMI à l’extérieur pour créer cetteentrée LS : Onatourné principalementavecdeux compliquée de profils, de réglages ou de lumière très forte, avec ses ombres Arri Alexa, avec en plus une Red Epic qui d’émulation commeon en avait pris l’ha - portées. nous servaitàfaire desplansde situation bitude lors desdébutsde la cohabitation Unescèneplusdifficilequelesautrespour plus larges, comme des "top-shot s". Hon - entre film et postproduction numérique. vous ? nêtement je ne suis pas un grand fan du Je trouve ça plutôt bien et je ne cherche LS : Dans le club de boxe, l’appartement tournage en numérique mais quand on pas à partir dans des choses très compli - de RyanGoslingest éclairé en rouge, avec utilisebien cescaméras,ça peutêtreassez quées à cette étape. des ambiances très sombres.On atourné réussi. Ma méthode se résumait la plu - Sur le plateau, j’avais un DIT thaïlandais beaucoup de scènes dans ce décor, et à partdutempsàm’occuperdes hauteslu - quiétaittrèsbienorganisé et très rapide. partla difficultétechnique,c’était justeà mières, veiller à ne jamais aller trop loin Chaquejour, jepassais quelques minutes la longue extrêmement pesant pour sur les surexpositions. La caméra se dé - avec lui pour étalonner rapidement les toute l’équipe d’être plongée en perma - brouillait trèsbien toute seuledeson côté rushes de la veille. Ça nous permettait nence dans ces ténèbres écarlates ! dans les ombres ! Il faut dire aussi que d’avoir une continuité constante pour le Une autre séquence nocturne montre un beaucoup de scènes sont tournées à 48 montage et surtout de rassurer toute RyanGoslingencostume.L’imagefaittrès images par seconde pour offrir à Nicolas l’équipe. Le fait de tourner à 48 images " film noir en couleurs ". une latitude dans le ralenti au montage, parsecondeétait pour moi un stress sup - LS : Sur cette séquence, je me suis ce qui aurait été vraiment compliqué en plémentaireet mêmesi on sait quele nu - contenté d’utiliserun simple Fresnel1 kW, film, que ce soit en termes de l’attitude mérique regorge de détails dans les monté bien haut sur un pied, de façon à de pose ou juste de métrage. basses lumières, c’était quandmême plus simuler une sorte de lumière de lampa - Et quels objectifs ? rassurant de pouvoirvoirdes imageséta - daires. Un arbre voisin crée alors une LS : Le numérique est un format qui ne lonnées au fur et à mesure qu’on avan - ombre portée sur Ryan Gosling. Ça peut pardonne rien. Tout y est ultra défini, la çait... Ces petites séances d’étalonnage évoquer l’esthétique des films noirs où moindre ombre ressort beaucoup plus, sur place nous ont ensuite fait gagner les opérateurs utilisaient beaucoup de onvoittous les détails de lapeau, des cos - énormémentde temps surla finalisation I drapeaux, ou de cocoloris pour projeter tumes... C’est pour cette raison que j’es - du film. des ombres. Mais là encore, rienn’est vrai - saie d’utiliser toujours les optiques les mentprévu sur lepapier,c’estjuste laren - plus douces en contrebalancement. Là, contre de la lumière naturelle et du décor. j’ai choisi les Cooke S4 qui me semblent Il faut remarquer aussi que la latitude of - être unboncompromis. Je ne les aijamais Propos recueillis par François Reumont ferte par les caméras actuelles (film ou filtrés, que ce soit en diffusion ou en pour l’AFC, à l'occasion de la sélection du numérique) est incomparable avec le contraste. film au dernier Festival de Cannes

35 / n°226 la lettre AFC [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] ACS France associé AFC  Nous avonsparticipé,pendantl'été 2012 à Paris,au tournagedu filmSmurfs 2, photographié par Phil Meheux BSC . A ce titre, nous avons proposé notre sa -

voir faire afin de coordonner et trouver e c n dessolutionsavecl'équipederéalisation a r F poursuivreunvoldecigognesdansParis S C A au-dessusdelaSeineoudansleparcdes t e o

Tuileries, en pleine fête foraine. Il fallait v l a trouver des solutions pour réaliser un de 45T pour avoir un subjectif qui dé - C o n subjectif de Gargamel atterrissant au marrait à une quarantaine de mètres de u r B beaumilieudubassinsurl'esplanadedu haut et maîtriser, sous le contrôle de o t o

Trocadérooutoutsimplementeffectuer l'opérateur Cablecam, la vitesse de la h p t i

des vues aériennes des toits de Paris. Le "chute " de Gargamel jusqu'à effleurer d é r

film a été réalisé par Raja Gosnell. l'eau du bassin. C L'opportunité de ce tournage nous a En tant qu'agent " Flying cam " pour la permis de travailler sur la F65 et dé - France et pour la première fois dans çaise sur les aéronefs sans personne à couvrir les avantages de ce capteur de Paris, nous avons exploité avec toute bord. Le Sarah 3.0 reste un outil extrê - nuit comme de jour. Nous avons fourni l'équipe de " Flying cam ", le Sarah 3.0 mementagileetparfaitement maniable les têtes gyrostabilisées au sol (Cable - équipé d'une Red Epic 5K et d'un objec - et a permis de filmer de la matière pour cam Vertical) ou sur hélicoptère. Le ca - tifZeiss18 mm,touten seconformantà reproduire en animation le vol des ci - I blecam a été installé à l'aide d'une grue la dernièreversion dela législation fran - gognes au-dessus de Paris. Nextshot associé AFC G  Journées portes ouvertes jectifs Arri Zeiss anamorphiques ainsi Métadonnées optiques pour faciliter Le jeudi 13 juin 2013 de 16 à 22 heures que la nouvelle Alexa XT 4:3 avec le " re - les SFX G L’occasion de présenter aux visiteurs, cordeur Arriraw onboard ". Nouveau ventilateur ultra silencieux. entre autre matériel proposé à la loca - Ces équipementscomplètentl’offre ca - Arri Zeiss anamorphique G tion, le bras véhiculé Scorpio Arm, les méra déjà constituée d’Alexa Studio, Premier objectifanamorphique conçus grues télescopiques, les têtes gyrosta - Alexa Plus, Red Epic, Canon C300 et re - pour les caméras numériques G bilisées, la dernière caméra Arri Alexa flex, Master Prime, Cooke S4 et zooms Optiques très compactes avecune ou - XT, les premières optiques de la série Angénieux Optimo. verture à T1.9 G Arri/Zeiss MasterAnamorphic, la station Système d’iris à 15 pales. de vidéo-assistance Q Take. Caractéristiques techniques La Cité du Cinéma Alexa XT 4:3 et Zeiss anamorphiques Alexa XT 4:3 20 rue Ampère G chez Next Shot " Recordeur Arriraw onboard " 93200 Saint-Denis G I NextShotrajoute à son catalogue lesob - Filtres neutres internes www.nextshot.com

Panavision Alga associé AFC  Sorties de juin phane Zajac, tourné en Arri Alexa, op - optiques Série Primo Standard, zooms G Demi-sœur de Josiane Balasko, image tiques Série Cooke S4 PL, zoom 24- 24-290 mm et 15-40 mm Angénieux G Sabine Lancelin, 1 er assistant Mathieu 29 0mm Angénieux Grand Central de Rebecca Zlotowski, G Giombini, tourné en Arri Alexa Plus, op - L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie, image de Georges Lechaptois,tourné en tiquesEnsemblePrimo Standard,zoom image Claire Mathon, tourné en Red Red Epic et Aaton Penelope, optiques Panavision PCZ, 19-90 mm T2.9, machi - Epic, optiques anamorphiques Primo, sérieZeissMasterPrime,machinerie Pa - nerie Panavision machinerie Panavision navision G G La Fille du 14 juillet d’Antonin Peret - Joséphine d’Agnès Obadia, image Ro - Départs tournage de juin G jatko, image Simon Roca, 1 er assistant main Winding AFC , 1 er assistant Mathieu Salaud on t’aime de Claude Lelouch, Mathias Sabourdin, tourné en Arri SR3, Le Bothlan,tournéenArriAlexaPlus, op - image Rémy Bergman, tournage enRed optiques Ensemble Primo Standard, tiques Série Master Prime T1.3 PL Epic G G zoom 7-81 mm T2.4 HR Angénieux Néquelquepart de Mohamed Hamidi, Après la bataille de Simon Leclercq, G image d’Alex Lamarque AFC , 1 er assistant image Sébastien Lepinay, tournage en Pop Redemption de Martin Le Gall, I image Frédéric Nony, 1 er assistant Sté - VincentBuron,tourné enAlexa ProRes, Arri Alexa Plus .

AFC la lettre n°226 / 36 [ activités AFC | témoignage | billet d'humeur | festival de Cannes | çà et là | in memoriam | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | presse | lecture ] revue de presse Le Spiac-CGT dénonce les conditions de travail sur le tournage de La Vie d'Adèle Par Clarisse Fabre Le Monde , 23 mai 2013

« On lâche rien ! On lâche rien ! », crient rouler à plus de 180 km/h ». Le syndicat rité,toutefois,dansla présentation faite lesmanifestantsdansla rue, dès lespre - conclut : « Ces pratiques indignes mon - parle syndicat, ajoute le patronde Picta - mières images de La Vie d'Adèle , d'Ab - trent bien la nécessité d'une convention novo, un organisme de droit privé, sou - dellatif Kechiche, sélectionné en com - collective étendue ». tenu par le Conseil régional et le Centre pétition officielle. Un contexte très tendu national du cinéma et de l'image animée  Unpeuavantlaprojectiondu film,au Carcepavédanslamarefaitirruptiondans (CNC). « Au total, quinze techniciens de Palais des festivals, jeudi 23 mai à 11 h 30, le contexte, très tendu, du débat sur la la région Nord-Pas-de-Calais ont été em - une autre musique syndicales'est fait en - convention collective du cinéma. Signée bauchés surle tournagede LaVied'Adèle . tendre, tambours battants : un commu - enjanvier2012parlaplupartdessyndicats Ils se sont succédé, et il y a eu effective - niqué du Spiac-CGT, le syndicat des pro - de salariés, parmi lesquels le Spiac-CGT, ment des départs », précise Vincent Le - fessionnels de l'industrie de l'audiovisuel mais par la seule organisation patronale clercq. En tant que coproducteur, Picta - et du cinéma, est venu jouer les trouble- API(Gaumont,MK2,Pathé,UGC),letexte novo a investi 175 000 euros sur le film. fête en relayant les plaintes des ouvriers est rejeté par de nombreux syndicats de CertainscollaborateursdeKechichesont et des techniciens du Nord-Pas-de- producteurs,représentantunegrandedi - toujours là, depuis son premier film Calais embauchés sur le tournage. versité de films – de Tomboy de Céline Le tournage a duré plus longtemps que « Nousdevrions,a priori,nous réjouir (...) Sciamma, réalisé pour moins de 1 million prévu,soitcinq mois autotal. Au final, les Hélas, et indépendamment de la qualité d'euros, au dernier Astérix de Laurent Ti - retombées économiques surle territoire artistique du film, nous ne pourrons pas rard (62 millions d'euros). ont grimpé à 600 000 euros. Dans tous participer de cet enthousiasme: nos col - Au centre des discussions : le montant les cas, Pictanovo n'est pas tenu de faire lèguesayanttravaillésur ce filmnous ont des minima salariaux, le paiement des respecter le code du travail. Cette obli - rapporté des faits révoltants et inaccep - heuressupplémentaires,du travail denuit gation incombeau producteur principal, tables. La majorité d'entre eux, initiale - ou du dimanche.Les opposantsà ce texte en l'occurrence WildBunch.Une mission ment motivés, à la fois par leur métier et estiment qu'une bonne soixantaine de quasi impossible, si l'on écoute son di - le projet du film en sont revenus écœu - films ne pourraient plus se faire si l'onde - recteur général, Brahim Chioua : « Sou - rés, voire déprimés », lit-on. Certains ont vaitappliquerles tarifs de cette nouvelle venez-vousde cequ'aditGuédiguian. S'il abandonnéencours deroute, « soit parce réglementation. Ils ont déposé un texte avait dû respecter le code du travail, il qu'ils étaientexténués, soit qu'ils étaient alternatif quiprévoit,entre autres, diffé - n'auraitpaspu réaliser sesseptpremiers poussésàboutparlaproduction,ouusés rents niveaux de rémunération en fonc - films. Jenevois pas commentonpeut se moralement pardescomportements qui tion dubudgetdufilm.Une médiation est donner à fond pour un tournage,avec un dans d'autres secteurs d'activités relè - en cours, sous l'égide de Raphaël Hadas- chronomètre dans la main. Nous faisons veraientsans ambiguïtéduharcèlement Lebel, qui devrait aboutir le 6 juin. partiedes opposantsàlaconvention col - moral ». LeSpiac-CGTutilise LaVied'Adèle comme lective de 2012, et sommes partisans du LeSpiac-CGTévoquedes"journéesdetra - épouvantail, quand tous les spots sont texte alternatif, qui sera déjà difficile à vailde16heures,déclarés8".Surcertains tournés vers le film, afin defairevaloir ses tenir ». postes, il y aurait eu des journées de tra - argumentsen faveur dela convention col - Il ajoute : « Je n'ai pas entendu parler de vailde11heures,payées100€bruts,alors lective. C'est de bonne guerre ou non, plaintes, mais cela ne veut pas dire que 100 € nets avaient été promis. Sont chacunjugera, mais autantle dire. Sinon, qu'elles n'existent pas. Certains techni - pointés, aussi, des « horaires de travail pourquoi n'avoir pas dénoncé ces viola - ciens dela régionNord-Pas-de-Calais sont anarchiques ou modifiés au dernier mo - tions au code au travail au moment du partis en cours de route, car ils n'accep - ment»,avec«convocationpartéléphone tournage ? Celui-ci s'est en effet achevé tentpaslesconditions de Kechiche.Mais pendant les jours de repos ou pendant la finaoût 2012, soit depuis neufmois. Autre certains collaborateurs deKechichesont nuit,modificationduplandetravailaujour fait troublant, dans son communiqué, le toujours là, depuis son premier film. De - lejour».«Lesgensnesavaientpasleven - Spiac-CGT assure que l'organisme ayant mandezaussi aux comédiennes, Kechiche dredi soir s'ils allaient travailler ou non le géré le tournage de La Vie d'Adèle , Picta - esttrèsexigeant!Etc'estcommeça qu'il samedi et le dimanche suivant ». novo, a lui aussi reçu des plaintes de la obtient ces résultats ». Précisonsque cesarrangementsau code part de techniciens. Evoquant un autre film en compétition dutravailsontassezfréquents,àdes de - Mais son directeur général, Vincent Le - officielle, Only God Forgives , de Nicolas grés divers, sur des tournages de films clercq, dément catégoriquement. « Je Winding Refn,BrahimChioua ajoute:«Ce d'auteur au budget serré. Celui de La Vie n'ai reçu aucune plainte écrite d'aucun films'esttourné en Thaïlande.J'aimerais d'Adèle a légèrement dépassé les 4 mil - salarié employé sur ce tournage. Et j'ai bien que l'onaille voirdans quelles condi - lionsd'euros,cequin'en faitpasnon plus noté tous les noms des salariés embau - tionsles salariés onttravaillé ».A lafinde un film pauvre. Le Spiac-CGT pointe un chés, avec leuraffectation,comme nous LaVied'Adèle , unacteurmaghrébinaban - dysfonctionnement plusgrave :ily aurait le faisonssurchaquetournage. Bien sûr, donne le cinéma, lassé d'être traité eu « incitation à faire des trajets auto - j'ai entendu desrécriminations dela part comme unlarbin.Drôle de mise enabîme mobiles dans des délais tels que les per - de certains,mais comme j'enentends sur du système Kechiche, en plein débat sur I sonnes en charge de ce travail devaient d'autrestournages».Ilya unepartdevé - la convention collective.

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Kechiche : Palme d'or amère pour ses techniciens lefigaro.fr , 27 mai 2013 http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/05/27/03002-20130527ARTFIG00417-kechiche-palme-d-or-amere-pour-ses-techniciens.php

Horaires impossibles, tarifs au rabais, d'eux. Ces horaires supplémentaires off,certainsseplaignaient justementque exigences frôlant le harcèlementmoral, n'ont même pas été déclarés, affirme le le réalisateur ne s'occupe que de ses ac - etc. Un communiqué duSpiac-CGT, le syn - communiqué du Spiac-CGT, qui évoque trices et pas du reste de l'équipe. dicat des professionnels de l'industrie ainsides «journées de travail de 16heures, Et lepatrondeWildBunchd'ajouter: «Je de l'audiovisuel et du cinéma, a relayé les déclarés 8». Sur certains postes, il y au - ne vois pas comment on peut se donner plaintes des techniciens duNord-Pas-de- rait eu des «journées de travail de 11 à fond pour un tournage, avec un chro - Calais embauchés sur le tournage de La heures, payées100€ brut, alors que10 0€ nomètre dans la main. Nous faisons par - Vie d'Adèle . net avaient été promis». Sont pointés, tie des opposants àlaconventioncollec - aussi, des«horairesdetravail anarchiques tivede 2012, et sommes partisansdu texte ou modifiés au dernier momen t», avec alternatif, qui sera déjà difficile à tenir .» « convocation par téléphone pendantles Contextetendu autour de laconvention jours de repos ou pendant la nuit, modi - collective fication du plan detravailau jour lejou r». Pour LeMonde ce n'estpas un hasard sile «Les gens ne savaient pas le vendredi soir Spiac-CGTa attendu aussi longtempspour s'ilsallaienttravailler ou non lesamediet dénoncer les conditions de travail sur le le dimanche suivan t », apprend-on ainsi. tournage de La Vie d'Adèle . Le quotidien Résulta t: plusieurs techniciens ont pré - estime qu'il s'agit pourle syndicat de bran - Adèle Exarchopoulos, Abdellatif Kechiche et Léa féré plier bagage lors du tournage. « Nos dirl'exemple d'un" mauvais élève", dans Seydoux - Photo Joel Ryan/Invision collègues ayant travaillé sur ce film nous le contexte tendu des négociations au -  A qui sont allés les premiers remer - ont rapporté des faits révoltants et inac - tour d'une convention collective du ci - ciements de Léa Seydoux, héroïne de La ceptables. La majorité d'entre eux, ini - néma. Le Spiac-CGT, la plupart des syndi - Vie d'Adèle ? Aux techniciens du film et tialement motivés, à la fois par leur mé - catsde salariés,l'organisationpatronale cela ne doit sans doute rien au hasard. Si tier et le projet du film, en sont revenus API (réunissant Gaumont, MK2, Pathé, la fête de la palme d'or de cette 66 e édi - écœurés, voire déprimé s», peut-on lire UGC), en sont signataires depuis janvier tion du Festival de Cannes a battu son dans ce même communiqué du Spia- 2012, cequin'est pas le cas denombreux plein, lestechniciens qui ont participéau CGT. Certains ont également abandonné syndicats de producteurs indépendants, tournage dece film n'en ont pas pour au - «en cours de rout e», «soit parce qu'ils dont Wild Bunch, donc. Ces derniers ont tant oublié les conditions difficiles dans étaient exténués, soit qu'ils étaient pous - même ratifié une contre-convention en lesquelles ils ont été amenés à travailler, sés à bout par la production, ou usés mo - janvier 2013 avec la CFDT. de mars à août 2012. Ils n'ont d'ailleurs ralement par des comportements qui Devant cette levée de bouclier, la minis - pas hésité à crierleur ras-le-bol à Cannes, dans d'autres secteurs d'activités relè - tre de la Culture, Aurélie Filippetti a enmarge delamontéedes marches pour veraient sans ambiguïté du harcèlement nommé un médiateur (Raphaël Hadas- l'équipe d'AbdellatifKechiche,le 23 mai. mora l». «Au total, quinze techniciens de Lebel)et décidédesuspendrel'extension Le même jour,le Spia-CGT, le principalsyn - la région Nord-Pas-de-Calais ont été em - de la convention collective, initialement dicatdesprofessionnels de l'industriede bauchés sur le tournage de LaVied'Adèle . prévue au 1 er juillet 2013. l'audiovisuel et du cinéma, a dénoncé Ils se sont succédé, et il y a eu effective - Cela n'est pas étonnant : cette conven - dans un communiqué les manquements ment des départ s», reconnaît Vincent tion collective est une petite révolution au Code du travail (horaires volumineux Leclercq, directeur général de Pictanovo, au sein de ce monde d'arrangements en et changeants, tarifs au rabais) et exi - l'organisme qui a géré le tournage de La margede laloi.Elle prévoit,entreautres, gences intenables dont les techniciens Vie d'Adèle . des minima salariaux, et lepaiement des auraient été victimes. La production se défend heures supplémentaires,du travailde nuit Les entorses au Code du travail sont fré - Ce n'est d'ailleurs pas à Pictanovo qu'in - ou du dimanche. Autant de points sensi - quentes surles plateaux decinéma : l'évo - combe de faire respecter le Code du tra - bles pourles films à petit budget, qui ont lutiond'untournagen'étantquepeupré - vail, mais au producteur du film Wild souventdu mal àpayer leurstechniciens visible, des "adaptation s" sont souvent Bunch, même si le Spiac-CGTaffirme que au plein tarif. La convention alternative nécessaires.Maispour LaVied'Adèle ,«les Pictanovo a lui aussi reçu des plaintes de propose notamment d'adapter les ré - chosessont alléestrop loi n», a affirmé au salariés. Le directeur général de Wild munérationsdes techniciens enfonction Monde undes techniciens.«Onn'amême Bunch,Brahim Chioua, s'est dit surpris de du budget du film. Celui de La Vie d'Adèle pas été invités à la projection. Il paraît, cecommuniqué.«Je n'aipasentendupar - a dépassé les 4 millions d'euros. aussi, qu'il n'y a pas de générique de fin. ler deplaintes,maiscela neveutpas dire « Si ce long métrage devait devenir une C'est comme si nos noms avaient été ef - qu'elles n'existent pas. Certains techni - référence artistique, nousespéronsqu'il facés, on n'existe plu s! », s'indigne un ciensdela région Nord-Pas-de-Calais sont ne devienne jamaisun exempleen termes autre professionnel. partis en cours de route, car ils n'accep - deproduction »,conclut leSpiac-CGT dans Le Code du travail malmené tent pasles conditions de Kechiche. Mais soncommuniqué. Lamédiationen cours «Letournageétaitprévupourdeux mois certainscollaborateursdeKechiche sont entre partisans et opposants de la etdemi.Finalement,iladuré ledouble, à toujours là, depuis son premier film. De - convention collective devrait aboutir le budget constant. Et pour faire du Ke - mandezaussi aux comédiennes, Kechiche 6 juin. Pour l'instant, Abdellatif Kechiche, esttrèsexigeant!Etc'estcommeça qu'il dans l'euphorie de saPalmed'or, ne s'est chiche,ilfautêtrelà à 100 %.Sur cinq mois, I ce n'est pas tenabl e», a rapporté l'un obtient ces résultat s», a-t-il déclaré. En pas encore exprimé sur le sujet.

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Les Cahiers du cinéma de mai 2013 Sonovision supplément spécial Cannes, mai 2013

 Les Cahiers du  A lire dans le supplément au numéro 584 de Sonovision , mai cinéma de mai 2013 2013 : poursuivent l’enquête Deux entretiens que François Reumont a effectués pour la revue, du côté du financement d'une part auprès de Bruno Delbonnel AFC, ASC à propos de son en publiant un dossier travail sur le film des frères Coen, Inside Llewyn Davis , et d'autre sur la convention part auprès deDenis Rouden AFC à propos de son travail sur le film collective avec au de Jérôme Salle, Zulu . Les deux films étaient présentés à Cannes I sommaire : en Sélection officielle. G Le cinéma français au pied du mur par Jean-Philippe Tessé G C’est dans l’annexe ! entretien avec Aurélie Filippetti, Ministre Film & TV Kameramann , mai 2013 de la Culture et Michel Sapin, Ministre du Travail  A lire dans le Film & TV Kameramann de mai G Au nom de l’art, il faudrait mal 2013, la version en allemand de l’entretien que Eric AFC payer les gens ? Entretien avec Gautier a accordé à Brigitte Barbier au sujet de Denis Gravouil, secrétaire son travail sur le film d'Alain Resnais, Vous n'avez général du SPIAC-CGT encore rien vu , film qui faisait partie de la G sélection officielle au 65 e Festival de Cannes en Réaction de deux jeunes I producteurs, entretiens avec 2012. Cécile Vacheret et Mathieu Bompoint G Nous étions à la marge, nous sommes dans le caniveau, entretien avec Martine Marignac, productrice de Holy Motors Des directeurs G Rester libre dans la création, Le site du CineDico de la photographie entretien avec Elsa Amiel, a été refondu parlent de cinéma, assistante à la réalisation G leur métier. "Grandir ensemble" , propos de Commandez le n°4 Tom Harari, chef opérateur G de la revue Un arrangement Tip Top par Lumières, Les Cahiers de l’AFC Aurélie Godet Dictionnaire de traductions G de termes techniques du cinéma et de Service public , entretien avec l’audiovisuel http://www.lecinedico.com/ Valérie Boyer et Bertrand Hassini- Les numéros 1, 2 et 3 restent disponibles ... I Bonnette de France 2 Cinéma.

du côté d’Internet

« Le cinéma français est-il antisocial ? » Hommage au directeur de la photographie Philippe Rousselot AFC, ASC  Le Grain à moudre , une émission de France Culture recevait le 15 mai 2013 : G  Dans le cadre du premier " Pierre Angénieux Benoit Alavoine, chef monteur cinéma Excellens in Cinematography " G Diane Baratier AFC , directrice de la photographie G Cédric Klapisch, réalisateur et producteur http://www.hollywoodreporter.com/news/ G I Frédéric Niedermayer, producteur chez Moby Dick Films cannes-philippe-rousselot-awarded-festivals-558563 G Bruno Icher, journaliste à Libération . http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-le- I cinema-francais-est-il-antisocial-2013-05-15

39 / n°226 la lettre AFC v A c e l e o s t u e i n R T d u S N A M A C PA R T • P A P R G PA S N A E AY e t ALG ed • A L P O R P a T P I EC é f • HN i m M N O I S L U R T I , s O K U L PA S N A S O R • t e T S M E AV N PA a l • I i t a p i c i t r a p A M • S O R N O I S I X EG LT • B A L O C K C TR ANSV I • U Q 56 N I C H • 0 NEC n o TN A I D 0 M A C É SY LI • e d DE GH T ST • • V R l O a EM LM T Z IN • NEX S C • G S O L P C S T T TSH OT • A N I • • AT C A P F K E T N I G I D

L Association Française T É M A C K AFC 8, rue Francœur - 75018 Paris France - Tél. : 01 42 64 41 41 - Fax : 01 42 64 42 52 UME E E Y 5 EY O I R 60

A M I des directeurs de R N • • • LI X

A R la photographie

TE Courriel : [email protected] - Site Internet : www.afcinema.com • • E G • P G I L NIK P O R COD • M Cinématographique • S É N I C GN I T H ON Y ON ALU KGS I R R A S T S L U EX F NA A M • E V F • DEVL

G Membre fondateur N O I ranc e P I R • R L I L I D P

• de la fédération IG ANAL KE • M I G H G OPM I D • HT I • A Y AE M T • I T R R S T E G A GR UX NG RI ENT S O G N SOFT F IP CA A • A L O C L • N I C M C s È I M U Y S • ME • MI s a A • P é i c o LIGH E T S KOD AK t M É Ch o s s Do KR OS ANA R B D D Je B • h A O N I E R A R U o r A Mic ieu min M a Pr • Ric • is TS c min s S • n-J • s é i R A • t ONIC • Lu Th L C é • R Pat I N oph Yo J Mic he R e POI ROT-D ique a • • MA s Ré DIM A é V La ique Z V a R b m e M KEY Dia t ob bo ie r id U D E Pie r r St TN A A e c Ric I d Ré l LE g S ô g r GE rr R ent u que e t hel C L o ABR p Cé • os UB L e mir ick I M U L me é is O B r ne E ena H G I r F m p o y t r a r a p B rt TEC LIT B ph ha e AR re B rance • line FI LT E - B O B nt EAUCARN AR Pie I y E G AR s AM RENGUIER d’h e r AB B AL s é r B AM rd AL an GN I T L B E UILERET QUI NE O t n e L C C A M t BO L AR ON • o SE R È AKCH B B n e • ELPCH H VANI s NOV r s i r a P HE AZ O e AT M oneu B XTS AND RS re R OGAST OW • r i a e d i OM B NT D c a SS UHO KG S AT O DEAU s e r i a CAM U É • E OL RAK I V HIEU • ZO RAS TECHNICOLOR A AÏ NET R • s e RI ICH HO T • t IER IER t n IC Z TIS ME BY RY N I B sf i EV • T • A N A P • M N N N V E D A L E s R B r I 'E.S RI A L C É SF P • V : : • O ITEC C N O A E L C AA TN E M P O L ÉCLA I PA I V AT .T FI CT I T N O I S NAL N O N O - VI L O • • A R DEOCOM ON S B- MA R O DN • UX ÉCLALUX GR OUP • • C A L A • • • • - • TH C A C C S B Pas PA AG Pi KO DA K S O L Jean Jea ALES • aro S enoî r F OFT L O B O St G er • • NAS ONI C B B La M U BR Fr éra Dom n a F cal C • épha n- re- eno Jim Na É • Jean Oli ru li Et n a r B rys an CL - C Art K Laur ur Pat t LIGHTS ne ON ec EMIT Den S M E T S Y S A M Noël ANG ÉNI EUX er no rd Agn i la Ér tha D v CH W N A P en • G AL my e ço i c i ît ar ier C tel ni hur ude nar Eri • Er CH ENNE e nt - ic ne ri i • de OL L l Mar D U AMI ys en DELHO i li que ès ck s e E ' i i e X A • • ELB G G N O I S I V A F am c FERRAGUT c e C Y AMP D FOU OR d FON T R A C FG A ranc e C ves t C • BAT LAS DRE U • . S . HAM C FAU G AILAN FUJ DU G G DU DU c ATO DEC LOQ UET L I A C IC SSEAUX LER AR - AU G SONY ODAR E ON NE GLE D L O B O K LARD T H FABRE R M IF M E TAI ETI HAR R TI R • B C DUET UJO M ALET • E NI NI N O • • NTI TI ILM BO N IT AND NN É OUX ERG AG APE HET • V S E L I A NN NE ER ER ER ER AL M I LUME TA L • I PA D D D U L E L E A É N I C F • E G A FU r NA VIS N O S I A M ance M I • J N I C X IFILM G A A C MA C • • • É IO E A R E M A N U L A M FUJINON A • L N F TS R I A M U • rance • J A Domi ean S R I M U O L È I I M A N Y D • J S E R J TR A -Fr ean • Tho m ean • GN I T H G I L Pas J ni Fr D acqu Lau FUJINON G. SY S A an qu O I T U B I R T S I Ant Vi Vi -Cl Jea N O I T U B I R T S I D an -M Hé ed E. M Pas Al An Dar cal Jea Arm • ço is S C n n e Tet as r arc çoi au ex Consume c c oi ich Ju lèn en es n Den Pas to Wi Pier Th - I R A P LE e en Gil n cal n iu L • ne Y HAR D su li an de n s t in e LAMR AGRI v el l ier e LOI en MO HEN SG s KO NI • t t CI NÉ les RI es cal y M LAR is • o e r d LAPOI LOU HÉ LEBE J MAT KH ONDJ S HU LAR e r KU R EANN G ACHU NAG MONOD HI R HD SELUX y LENOI MAR NSI LAFAYE N rs MI OLEUR HEN R • BER MART MEI FFOU TI MEAU J LU NC KX V AUL T HIAS & R • SYSTEMS LON SC H QU G GUE G ANT ENS ART E G A M E N I C ATA • I RI MI ÈR I C NY U E ER OT EL LÉ ndustri N A R A O R U E E E L Y A I I G N ES U E I N É E al de • R E V I L L U G PAR • X L Y S E N I C IS S È L A H T • • Gu Mem NI N I C Jea K Phi Ph Ch J • il • Phi ean ika Myr lau Edm An il n ar • lipp Rom I R R A • - li br ppe Ma - Fr Edua - me N l dr A R A Pasc pp e ia ie L Gér David Den Pier Man Gér An Wilf e oëli e Pasc an ond ou ea m Ph Ca s ai Gil r V RO U SC ie V to E N ar Tom AN ço i is f n A R E M A C ar Luc is s rd PIF r VINO AN a e r on il uel rl les e in id SPEN l RI C d WI HI SI a o VIAL d pp e o U UNG RO U L U G s POU NO dat DAME e l SS E F S NG N LE F S V S SER POR T PAG S NDI RO B RI ET T F R HAR D C EMPÉ AR ANOS IMON ERAN TER VI ON ERI MAN IL eur OC H DAO O AR ARO ARD DEN R CER E L CET UW INI NG U - AU OS RA OT ÈS TE IN • O N N R s