Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X
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Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (sigle : FSSPX), canoniquement nommée Fraternité des apôtres de Jésus et 1 Fraternité sacerdotale Marie , est une société de prêtres catholiques traditionalistes fondée en Suisse, dont le but est « le sacerdoce et tout ce qui s'y rapporte » (principalement, de former des prêtres et de tenir des séminaires). Elle a son siège à Menzingen, Saint-Pie-X 2 dans le canton de Zoug (Suisse) . Fondée le 1er novembre 1970, cette société, dont les statuts avaient été reconnus et approuvés par l’évêque diocésain de Fribourg en 1970 à titre de « pieuse union », perd sa reconnaissance par l'Église catholique le 6 mai 1975. La décision de son fondateur, Mgr Marcel Lefebvre, d'ordonner lui-même quatre évêques sans l'accord du pape Jean-Paul II, en 1988, a conduit à leur excommunication. La FSSPX est depuis lors en état de schisme sacramentel avec l'Église 3 catholique : elle n'est en « parfaite communion » ni avec le pape ni avec l’Église où elle n'a aucun statut canonique 4 tandis que ses prêtres « n’exercent pas de ministères légitimes » . Marcel Lefebvre et ses disciples se considèrent comme « traditionalistes » tandis que pour beaucoup, ainsi que 5 l'explique Émile Poulat, le mouvement est l'incarnation de l’« intégrisme » , dans un débat sémantique qui n'est pas 6 7 8 tranché . Par ailleurs, les liens de la Fraternité avec l'extrême droite sont « notoires » en France et en Belgique . Plusieurs actions de ses membres, voire de ses institutions, ainsi que des prises de positions de ses dirigeants, ont suscité la polémique. Repères historiques 9 Des négociations avec le Vatican en vue de la réintégration de la communauté dans le giron de l'Église catholique Fondation 1970 amènent à la levée de l'excommunication des évêques en janvier 2009 par le pape Benoit XVI, qui considère la messe Fondateur(s) Marcel Lefebvre Saint Pie V comme valide, sans que cela signifie le retour à la pleine communion de la FSSPX qui doit reconnaître 10 l'autorité du pape et du Concile Vatican II . En octobre 2012, constatant le refus des autorités lefebvristes de Fiche d'identité reconnaître l’entière validité du magistère du concile, Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Église Catholique doctrine de la foi marque la fin des discussions, sans que les contacts soient irrémédiablement rompus, entretenues au Courant Traditionaliste sein de la commission pontificale Ecclesia Dei. religieux Vocation Célébration des sacrements selon le rite tridentin, opposition aux Sommaire changements introduits par le concile Vatican II, spiritualité romaine et 1 Buts, droit et organisation mariolo-montfortaine 1.1 Buts Dirigeant Bernard Fellay (supérieur 1.2 Droit canonique général) 1.3 Organisation Localisation 64 pays (siège à Menzingen 2 Histoire des relations avec l'autorité romaine en Suisse) 2.1 Les débuts Sur Internet 2.2 La rupture 2.3 De la consécration des évêques à la levée des excommunications Site internet http://www.fsspx.org 2.3.1 Les « ralliés » à Rome ou « communautés Ecclesia Dei » Pages http://www.dici.org 2.3.1.1 L'affaire de Campos connexes http://www.laportelatine.org 2.3.1.2 Nouveaux ralliements 2.3.2 Les « ralliements » à la Fraternité Saint-Pie-X 2.3.3 Le motu proprio Summorum Pontificum 2.4 Levée de l'excommunication des évêques et Ecclesiae unitatem 2.4.1 Ecclesiae unitatem 2.4.2 Ordinations sacerdotales du 29 juin 2011 2.5 Régularisation avortée avec le Vatican 2.6 Relations entre le pape François, sa curie et la FSSPX 3 Doctrine 3.1 Les points sensibles 3.2 Une réponse romaine Le séminaire d’Écône 3.3 Liturgie 4 Situation canonique 4.1 Point de vue romain 4.2 La position de la Fraternité Saint-Pie-X 5 Controverses et polémiques 5.1 Protection de Paul Touvier 5.2 La Fraternité et la politique 5.3 La FSSPX et l'évêque d'Amiens 5.4 L'affaire Williamson 5.4.1 Réactions 5.4.1.1 L'Église catholique 5.4.1.2 Communauté juive 5.4.1.3 FSSPX 5.4.1.4 Exclusion et nouvelle excommunication 5.5 La FSSPX et le sédévacantisme 6 Quelques lieux de culte de la FSSPX 7 Notes et références 8 Annexes 8.1 Articles connexes 8.2 Liens externes 8.3 Bibliographie Buts, droit et organisation Buts 11 Aux termes de ses statuts , la FSSPX, a pour but « le sacerdoce et tout ce qui s'y rapporte et rien que ce qui le concerne », principes qui impliquent, entre autres, « d'orienter et réaliser la vie du prêtre vers ce qui est essentiellement sa raison d'être : le saint sacrifice de la Messe » tout en évitant « avec soin les erreurs modernes, en particulier le libéralisme et tous ses succédanés ». En pratique, cela sous-entend le maintien du rite tridentin et une critique virulente des « erreurs modernes ». Droit canonique Du point de vue du droit canonique de l'Église catholique romaine, si la FSSPX fut une œuvre d'Église entre 1970 et 1975, elle ne l'est plus aujourd'hui et ne reçoit de Rome aucune forme d'approbation ou de reconnaissance. En effet, cette société de vie gr er commune sans vœu fut approuvée par M Charrière, évêque de Fribourg, et érigée dans son diocèse le 1 novembre 1970 ; le 18 Bénédiction à Écône, en février 1971, le préfet de la Sacré Congrégation pour les religieux, le cardinal Wright, signe un décret d'approbation des statuts 12 Suisse, en 2005 de la Fraternité . Cependant, une lettre de la Sacrée congrégation pour les institutions d'enseignement, signée d'une commission de trois cardinaux, fait savoir à Mgr Lefebvre que sa déclaration du 21 novembre 1974 - ainsi que la « profession de 13 foi » dénonçant « la Rome néo-moderniste et néo-protestante du concile Vatican II » - est « en tous points inacceptable ». Mgr Mamie, nouvel évêque de 14 13 Fribourg, se voit reconnu le droit d'annuler le décret d'érection promulgué par son prédécesseur en 1970 , ce qu'il fait par lettre le 6 mai 1975 . Un recours de Mgr Lefebvre est rejeté par le cardinal Staffa au nom du Canon 1556 et, le 29 juin 1975, après la consécration de trois prêtres à Écône, le pape Paul VI lui- 14 même déclare qu’il fait siennes les conclusions de la commission cardinalice et ordonne l’entrée en vigueur immédiate de ses conclusions . Le 29 juillet, Marcel 13 15 Lefebvre est frappé de suspense a divinis suivant le Canon 2279 . Par la suite, lors des sacres d'évêques en 1988, Mgr Lefebvre, son cocélébrant Mgr Antônio de Castro Mayer, et les quatre nouveaux évêques sont 16 excommuniés . Néanmoins, à plusieurs reprises, le cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission pontificale Ecclesia Dei jusqu'en juillet 2009 a indiqué dans les médias que la FSSPX était à l'intérieur de l'Église, mais qu'il lui manquait néanmoins « une plus parfaite communion ». 17 Pour sa part, la FSSPX considère que son retrait d'approbation prononcé en 1975 est juridiquement nul car entaché d'irrégularités . Enfin du point de vue des pouvoirs politiques, le Tribunal administratif de Paris estime que la FSSPX peut constituer une association 18 19 cultuelle indépendamment de savoir si « l'Eglise dont elle se réclame a exclu de ses rangs son président fondateur » . Organisation La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est une société de vie commune gouvernée par un Supérieur général élu pour un mandat de douze ans. À la suite de Mgr Marcel Lefebvre (1970-1982) puis de l'abbé Franz Schmidberger (1982-1994), Monseigneur Bernard Fellay entame un second mandat en 2006. Le Supérieur général est assisté dans son gouvernement par les membres de son Conseil où siègent les Assistants généraux, également élus pour une période de douze ans ainsi que le secrétaire général. En 2006, l'abbé Niklaus Pfluger a été nommé Premier Assistant Général, l'abbé Alain-Marc Nély a été nommé Deuxième Assistant Général et l'abbé Christian Thouvenot a été nommé secrétaire général. La Fraternité est organisée en 14 « districts », c'est-à-dire des pays ou groupes de pays où elle possède plus de 3 prieurés formés et en 6 « maisons autonomes », qui sont des districts en préparation. Ces districts sont sous la responsabilité d'un « Supérieur ». 20 La FSSPX revendique aujourd'hui plus de 600 prêtres (dont un cinquième en France), 200 séminaristes, 110 frères, 185 21 religieuses, et considère qu'elle représente 600 000 fidèles dans au moins 30 pays . Elle assure la formation de ses futurs prêtres dans six séminaires: si son plus célèbre reste celui d'Écône (fondé en 1971), la fraternité dispose aussi d'un séminaire Façade de l'église Saint- d'importance aux États-Unis à Winona. Ce dernier, le séminaire saint-Thomas d'Aquin, se tint d'abord à Ridgefield (de 1979 à 1988) Nicolas-du-Chardonnet, à 22 et déménagera en 2016 en Virginie . Paris La branche sacerdotale de la Fraternité Saint-Pie-X (prêtres, frères et séminaristes) reste la plus connue du grand public mais l'œuvre est composée de trois autres branches: les Sœurs de la Fraternité Saint-Pie X, les sœurs oblates (fondées en 1982), et le tiers-ordre (fondée en 1980). 23 En 2011, des sources indépendantes de la FPSSX évoquent plutôt les chiffres de 150 000 fidèles et de 600 prêtres . 24 En France, l'une des implantations les plus connues est l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet , dans le Ve arrondissement de Paris. L'occupation par la force de cette église a été reconnue comme irrégulière par la justice française [réf.