5' ANNÉE — LE SAMEDI 10 JUIN 1944 - N" 181 et 182 55, AVENUE GEORGE V, PARIS-8* iarue que les cris dès si- La jeune vedette PHOTOS DALEf 5nes s'élevaient de nouveau. de la chanson, Parce que les Éditions Flammarion manquent de papier isme de vedette Consternation dans toute la Ella x Londo, qui Ce dimanclu salle. Mais, cette fois, lé On peut être artiste et ne souvient, carakU Mfcst pas rideau était à peine baissé s'est fait applaudir Christiane Delyne devient directrice de théâtre pas avoir une très grande, bien élo^ÉBé/ŒLapl^-midi que la fin d'alerte était don- dans les plus Et voilà ! Elles sont huit ! culture. Ou peut, par exem- fut marqua»iu-Muatrc aler- née. Ce n'était, somme toute, ple, prendre, un mot pour un ~ÉÉRiir Mistin- grands cabarets Mais c'est une drôle d'histoire. qu'une alerte d'alerte 1 Et le Christiane Delyne qui s'est tant de fois montrée à nous autre... ou même en inven- j thë3ffe de IfEtoile spectacle reprit. Mais, au parisiens, rempor- (et pour notre plus grande joie ) légère et court vêtue sur la ter de nouveaux... -comble. Les si- finale, alors que, sur son te actuellement un Ainsi, l'autre soir, cette j Tentireni soudain, scène du Palais-Boyal, décida un jour de paraître à nos apothéose habituelle, notre vif succès au yeux plus nue encore. chanteuse brune, à la mèche \ en scène. On vint blanche qui se promenait Miss venait d'être applaudie Poisson d'Or, où Allait-elle danser aux Folies-Bergère ? eti même temps et rappelée sept ou huit fois, pendant l'entr'acte dans le ait taire l'orches- Non. Elle trouva mieux. Elle écrivit une véritable confes- que le rideau tombait défi- elle chante ses sion d'un réalisme et d'une audace exceptionnelle. Ce roman bar d'un grand music-hall, tre, et notre grande fantai- nitivement, elle l'entrouvrit créations en fran- auto-biographique intitulé « Malaise » sera édité par Flam- rencontre une amie. siste dé s'adresser au pu- et dit aimablement à toute la çais, en espagnol, marion, mais ne sortira qu'après la guerre, car .si Christiane — Que pensez-vous de ce j blic : salle qui, déjà, se vidait : Delyne, mordue par la littérature, établit déjà le plan d'un spectacle ? demande l'amie. — Moi, mes enfants, je — Barrez-vous cette fois. en italien. autre ouvrage et ne manque pas d'idées, Flammarion, lui, Et la vedette répond d'un j ferai ce que vous voudrez. ton pénétré : Ça va tomber ! Photo Star. manque de papier... Mais j'suis pas partisane C'était la troisième alerte Aujourd'hui, la .jolie romancière se replonge donc dans — Oh, nia chère, c'est j d'arrêter. Qu'est-ce que vous de l'après-midi. le Théâtre, qu'elle n'a d'ailleurs jamais quitté et décide somptuaire ! voulez que je fasse ? Et il y en eut encore une de réaliser son rêve. Un rêve qu'elle caressait déjà lors- Nous, on veut bien. Seu- H|| Ce ne fut qu'un cri dans dans la soirée. qu'elle dirigeait des tournées en province : monter des lement, nous ferons remar- | le public pour réclamer la pièces fortes et faire connaître des auteurs inconnus. Alors quer à cette femme char-1 continuation du spectacle. niante qu'il existe le mot L mais n'arrive pas à con- elle choisit le Théâtre des Champs-Elysées, ingurgite des Hélas, le régisseur ne fut avons eu « Andromaque ». manuscrits par centaines... et trouve ce qu'elle cherche : une somptueux, lequel dit assez m pas de cet avis. Et, arguant MEZZO VOCE La pièce de n'a vaincre la bonne femme qui bien ce qu'il veut dire. le regarde avec méfiance. comédie en quatre actes de André Rivollet et Pierre les consignes formelles de « Le Boi Christine » a pas été davantage entendue, Maud.ru : « Le Grand Amour », dont elle nous oifrira la la Préfecture, il fit baisser puisque ses représentations, Avant de lui faire visiter, r quitté depuis longtemps le elle se renseigne : primeur le l" septembre. Cette pièce, que Fernand Fabre le rideau et évacuer la salle. Théâtre Edouard-VII. Il était on le sait, ont été interrom- mettra en scène, sera interprétée par Christiane Delyne, Suzy VACHERIE Cinq minutes après,- tout le personnifié, on s'en sou- pues dès que commencées. — Qu'est-ce que vous fai- Prim, Henri Vidal, Pierre Larquey et Maria Régis. Cassandre monde (ce monde fait du vient, par Mme. Cécile Sorel, tes ? fera les décors. L'autre jour, une char- bon public du dimanche) se Alors le cinéaste, voulant Ainsi, comédienne, romancière, nouvellistes, Christiane laquelle, éternellement roya- frapper un grand coup, dé- mante femme critiquait -de- trouvait dans le petit pas- le, donnait à ce personnage Delyne débute-t-elle comme directrice de théâtre. vant Johnny Hess cette- sage .qui longe la sortie du historique une allure de Lumière et son ombre clare : jeune artiste de cinéma aux ETHERY PACAVA théâtre, parallèlement à Au cours du festival de — Je. suis un élève de grandeur déclamatoire qui yeux clairs qui nous a quit- nouvelle révélation de la l'avenu.' de Wagram. Et n'était pas un des moindres documentaire organisé au Lumière. FAUTE DE COURANT ET DE FOND DE TEINT, tés pour 1 étranger. Très Miss était là, appuyée, em- Aussitôt, le visage de la danse classique, vient de attraits de la pièce. On a Palais de Chaillot par le Hhoto Ldo GEORGES MARCHAL swing, il prit sa défense : donner sa première soirée à panachée, rayonnante, trans- seulement observé que la Ministère de l'Education Na- concierge s'éclaire : — Pardon, elle est très pirant sang et eau. Un, deux, — Oh ! alors monsieur, ET SES GARDES RÉPÈ- la Salle d'Iéna. Agée de voix de Christine-Cécile ne tionale, et qui nous révéla jolie et très bien faite. 11 ans, elle possède déjà une dix, quinze appareils pho- portait pas jusqu'au fond tant d'images magnifiques, c'est d'accord, vous aurez TENT SUR UN TOIT — Pourtant, dit la jeune tographiques se braquèrent i l'appartement. Si vous êtes remarquable technique et un de la salle ; en dépit d'ef- André Bobert, l'infatigable femme charmante, sur ses style exceptionnel. Elle a ré- sur elle. On n'avait jamais défenseur de la cause du l'élève de Monsieur Lumière, Georges Marchai doit jouer forts répétés par la célèbre un homme qui chante si premières photos, à ses dé- glé elle-même les chorégra- vu une artiste se prêter aus- Célimène du premier au der- film culturel, nous conta prochainement au Théâtre buts, elle n'était pas bien phies de ses danses, parmi si complaisamment aux exi- l'histoire .suivante, assez bien... Hébertot le rôle de Néron, nier acte. Tant pis. Sans commentaire. du tout. lesquelles on avait applaudi gences des photographes Mais l'habitude semble caractéristique du temps. Un dans « Néron », la pièce de — Ah oui, dit Johnny en particulièrement la « Valse amateurs. prise au Théâtre Edouard- grand cinéaste, élève de Au cours de cette soirée, M. Jean Racheville, un nou- souriant, mais à ce moment- Sentimentale », de Tehoï- VII. Au « Roi Christine » Louis Lumière, récemment on a pu applaudir une sé- vel auteur (c'est sa première là, la photographie n'était kovsky et la « Danse Guer- a succédé « Forfaiture », sinistré, cherchait un ap- rie de documentaires spécia- pièce) que nous révélera M. pas encore perfectionnée. rière ». Photo Lido. avec Sessue Hayakawa. On partement. Or, chacun sait lement choisis dont « Ceux Jacques Hébertot. A ses Un bon conseil n'a pas davantage entendu comme il est difficile de de chez nous », de M. Sa- côtés, Marcelle Géniat sera Le signal de fin d'alerte la voix du grand artiste de trouver à se loger actuelle- cha Guitry, présenté par Agrippine et Raymond Fau- l'auteur lui-même. Puis les te, auteur du décor et des donné, la Bévue reprit son cinéma... si mince. ment. Un jour, ce Monsieur Le record du monde de saut en hauteur Après la Suédoise, le Ja- passant rue Guynemer voit, actualités de 1908 et les ac- costumes, jouera le rôle de cours. Au premier tableau tualités de 1944, comprenant où elle apparut, la grande ponais.'Les Français veulent ô miracle, un écritean por- l'Affranchi. Mais les diffi- sera battu dans « Blondine » bien que tout le monde tant ces mots : « Apparte- le voyage du maréchal Pé- cultés s'avèrent de plus en vedette fut très chaleureuse- tain à Paris. Enfin des ex- Nous avons déjà parlé ici de « Blondine », nous avons dit ment applaudie par tous s'exprime en leur langue, à ment à louer ». Il bondit plus nombreuses et redou- condition qu'ils compren- chez la concierge, parle- traits de « Suite française », tables au théâtre comme ail- le côté fantastique de ce film qu'Henri Mahé vient de ter- ceux qui maintenant se con- suivie d'un court métrage : leurs ; l'électricité fait dé- miner et qui aura pour interprètes, rappelons-le, Georges sidéraient comme ses amis. nent. mente, promet un bon pour- Pour clore la série, uous boire... .du ravitaillement, « L'enquête du 58 ». faut chaque après-midi, aus- Marchai, Nicole Maurey, Michelle Philippe, Guita Karèue. Malheur 1 elle était à peine si tout le monde répète-t-il Piërra], Lolita de Silva, Clarens, le danseur Libero, Tony sur le toit du théâtre, ainsi Laurent, Frank Maurice, Michelle Frimain. qu'en font foi les deux pho- Ce qui étonnera le plus le public dans cette importante tographies que nous repro- production, ce sera la diversité et les proportions inaccou- LES BAVARDS « MUETS » DU THEATRE GRAMONT duisons dans lesquelles on tumées du décor qui permettent des faits et gestes rarement reconnaîtra, outre Marcelle manifestés, même au cinéma. En veut-on uu exemple ? La nouvelle pièce, du Théâtre Gramont, intitulée « Les Muets », oppose deux Géniat et Georges Marchai, le Dans une des plus belles scènes, Nicol couples : Bernadette Lange et Serge Reggiani, deux jeunes gens qui s'adorent, metteur en scène Pasquali, mène au fond d'un océan, guidée mais qui cachent leur cœur sous un flot de paroles ; et leurs domestiques, de dos, et l'auteur Jean Ba- (Libero) ; en sa compagnie, elle muets de naissance, qui expriment entre eux leur amour par leur silence. cheville, le seul en veston. jardins merveilleux, escalade des Quel couple préférez-vous ? Les amants silencieux, ou les amoureux trop Les autres ? Eh bien, ce sont un décor de ville d'Ys engloutie, tout simplement les gardes des Eaux se trouve arrêt' uni, bavards qui parlent beaucoup pour ne pas entendre, battre leur cœur ? de haut. On peut êtr leux Les vrais muets s'aiment sans littérature. Leurs jeunes maîtres se font de Néron qui se font dorer au soleil, ce qui remplacera impuissant à franchi ul continuellement soulTrir par des paroles inutiles, des complications inexis- m sur leur peau le fond de mètres de haut. Et, ci1 le danseur Libero franchira tantes et 'ne s'avouent leur amour que lorsqu'il, est trop tard. teint devenu presque introu- d'un saut aérien la h:l trtlcalc. Nul doute que l'effet Photos Lido. vable. sera saisissant. Photo Lido

KATIA LOVA FAIT SES DÉBUTS AU THEATRE Comme tant d'autres vedettes de l'écrau, Katia Lova vient de faire ses débuts sur une scène parisienne. Elle joue; en effet, un des principaux rôles dans « Mou- mou », la nouvelle pièce de « Palais-Royal », aux côtés de Jacqueline Gauthier, Robert Murzeau et Lepers. A vrai dire, elle avait déjà fait du théâtre... de l'opérette plus exactement. Au lendemain de l'armistice, elle créa « L'Escale du Bonheur », en zone sud, avec Albert Préjean, René Dary et Lysiane Rey. Mais « Moumou », c'est sa première comédie... Notre photographe a surpris Katia pendant une des der- Photo Lido. nières répétitions de cette pièce, juste au moment précis Pierre Berezzi fait revivre de la grande scène d'amour. Il a même poussé l'indiscrétion jusqu'à braquer son appareil sur la coulisse où se trouve, la pantomime au music-hall assis, le mari de la vedette. Celui-ci, ma foi, n'a pas l'air Dans le programme actuel de l'A.B.C, tout à fait rassuré en voyant sa femme dans les bras de où remarque une pantomime moderne, son partenaire. Sans doute trouve-t-il que ce baiser «Pierrot jaloux», mais jouée dans la « théâtral » est un peu trop long... (Photo 1.) tradition par Pierre Berezzi et Marina La photo n" 2 nous montre M. et Mme Mallet — autrement de Berg, à la fois danseurs et comé- dit Katia Lova et son mari — se retrouvant à la sortie du diens. P. Berezzi a réglé « Pierrot ja- théâtre après la répétition et se préparant à rentrer chez loux » sur un scénario de Marc de la eux à bicyclette. Et, pour prouver que les baisers de Roche, musique de Charles Cuvillier. théâtre n'ont aucune importance, Katia embrasse son mari. S. Charles Dullin vient de repren- dre, au Théâtre de la Cité, « La Vie est un Songe », le chef-d'œu- CTWUT? vre du poète espagnol Calderon. 9. A.-M. julien interprète avec une fougue romantique le rôle de Sigismond que Dullin jouait au- trefois au Théâtre de l'Atelier. AU THEATRE DE LA CITE : prince le plus impie ». Un jour, le roi 10. Maria Casarès et Marcel Her- fait sortir le captif de sa tour et le « LA VIE EST UN SONGE » place sur le trône. Il veut savoir si rand dans une Scène du jeune au- Il est bien agréable de pouvoir féli- les étoiles sont infaillibles, et si un teur Camus : « Malentendu », citer sans réserve Charles Dullin pour homme peut- vaincre sa destinée. Le , qui sera créée prochainement. la reprise de cette pièce magnifique de captif, endormi par une boisson sopori- Caldéron, adaptée par Alexandre Ar- fique, s'éveille roi. Pas pour longtemps, noux, qui fut créée il y a vingt-deux car devant ses instincts sauvages, on le ans, dès l'ouverture du Théâtre de l'Ate- rejette dans sa tour, en lui faisant croire lier. qu'il a rêvé. Un jour, il sortira de sa 1922-1944... Ld vie est un songe, a prison et marchera à la tête d'une armée dû se dire Charles Dullin en refaisant contre son père. Mais il doute toujours sa mise en scène aux dimensions du de la réalité des événements, et il monte Théâtre de la Cité. En reprenant son sur le trône ne sachant pas s'il rêve premier succès, le créateur de « Vol- quand il est prisonnier ou quand il est pone » a dû se rendre compte que son prince souverain. L'idée philosophique public ne l'avait pas trahi, mais qu'il sur laquelle sont basés ces trois actes était toujours prêt, au contraire, à l'ap- est magnifique : si la vie entière de Au Gymnase, Michelle Lahaye et Bernard Lancret interprètent « Souvent plaudir et à l'admirer s'il savait l'arra- l'homme n'a pas plus de consistance Femme varie ». Après avoir pardonné à Bernard Lancret une amusante cher à ses soucis quotidiens en « éle- qu'un songe, c'est que « la vie », comme supercherie, Michelle Lahaye félicite le jeune auteur Bernard Boissy. vant les esprits vers ce qui est beau, l'a dit Pascal, « est le rêve d'une durable, vers ce qui donne du prix à ombre... ». Toutes les félicités humaines la vie... » A aucun point de vue « Mau- sont illusoires et fugitives, et ne se dis- rin des Maures » ne correspondait à tinguent en rien d'un songe. airectrice — ne l'aurait lue jusqu'au une vieille femme saoule et titubante ? cette profession de foi du directeur de Charles Dullin aussi a pu méditer sur bout. Sans la moindre -grandeur tragique, on la Cite. Avec « La Vie est un Songe », leur brève durée. Mais, pourtant, il ne Ciono ignore même l'a, b, c du théâtre. dirait une sorcière de « Macbeth » fai- Charles Dullin a retrouvé tous ses amis. rêvait pas quand le ' public, debout, Quel talent il a fallu à Pagnol pour sant ses griffes sur les murailles. Et puis Combien de fois, dans une saison, acclamait l'animateur de ce chef- sortir d'un récit de Ciono ce film qui, pourquoi lui avoir fait mettre cette peut-on se dire : « Cette fois, ça y d'œuvre, et l'interprète du sage roi avec la sincérité de Rolmu et les lèvres écharpe rouge autour du cou, alors que, est, c'est ça... Et si ce n'est pas la Basile. humides de Ginette Leclerq, était, dans pour une fois, Jocaste ne s'étrangle plus, perfection, ça en donne bougrement Il faut avouer aussi que ces applau- son genre, une sorte de chef-d'œuvre. mais se tue avec un coupe-papier. l'impression !... ». Je crois que c'est dissements s'adressaient en grande par-, La pièce de Ciono dégage un ennui Marcelle Tassencourt est une .Anti- Sainte-Beuve qui parle quelque part tie au triomphateur de cette reprise morne, pesant, une préciosité de style gone un peu précieuse, très femme « du plaisir divin que comporte une à A.-M. Julien, qui joua avec une flamme et une mièvrerie intolérables. Dans les d'universitaire. Paul Delon est un viril admiration profondément ressentie... ». romantique et une sincérité remarquable bavardages exaspérants du boulanger, Créon. Mais le meilleur est, sans conteste, ? Ces minutes sont si rares qu'elles ne le rôle du farouche Sigismond, « ce fauve du baron, de l'instituteur, on entend le jeune André Reybaz, qui sait dire les sont que plus précieuses. Car nous ne parmi les hommes, cet homme parmi l'auteur qui fait parler au baron le vers dans un juste milieu entre le lyrisme critiquons pas par profession, nous ne les fauves... ». Ce nouveau .Ruy Blas, même [angage qu'au boulanger. et la sincérité. Voilà un jeune comédien demandons, ou contraire, qu'à admirer, cet Hernani de tous les temps possède A côté du drame de la- jalousie que qui nous surprend chaque fois par la mais encore faut-il qu'on nous en donne une autorité prodigieuse et un sens du Pagnol avait dégagé de tout ce gali- diversité de ses dons, et la grande variété au moins l'occasion de temps en temps. panache et de la grandeur qui manque matias, et qui peut se résumer ainsi : de ses moyens d'expression. Après la splendide envolée du dernier à la plupart des interprètes des grands un boulanger refuse du pain à tout un Les costumes, noirs et blancs, de Ray- acte de « La Vie est un Songe », brus- drames romantiques et historiques. village, parce que sa femme est partie mond Faure, sont fort beaux. Le décor quement l'étincelle a jailli, allumant au Nane Cermon apporte une curieuse avec un berger, Giono nous conte une rappelle celui de Jouvet pour « L'Ecole fond de notre coeur tout un vieux stock note boulevard dans cette intrigue ro- histoire assez pénible de vieux beau des Femmes » et celui de Bérard pour de sentiments enthousiastes et généreux : manesque. Par contre, Paula Dehelly et aristocrate élevant trois petites filles « Sodome et Comorrhe ». on a brusquement oublié sori égoïsme Vandéric sont excellents. Serge Chorca pour son usage personnel. Ce harem est ). L. quotidien, ses soucis mesquins, ses obses- ne manque ni de style ni de race en placé sous la garde d'une gouvernante sions alimentaires (qui ont remplacé les jeune Prince Astoife. qui semble sortir d'une opérette d^avant- UN RECITAL DE CHARITE angoisses sentimentales et les inquié- guerre. Alice Cocéa anime avec esprit AUX AMBASSADEURS tudes sexuelles de nos aînés), pour vibrer AU THEATRE DES AMBASSADEURS : ce .fantoche, à mi-chemin entre la sous- avec le plus grand dramaturge espagnol, « LA FEMME DU BOULANGER » maîtresse et la caméra-major. Pour sa première manifestation à Pa- pour partager les sentiments de ses Dans un rôle de boulanger philosophe. ris, 'M. Rémy Lucas, metteur en scène héros, et pour en acclamer les interprètes. Cette pièce de Giono confirme d'une Larquey ne peut être comparé à Raimu. et organisateur, a marqué un point Toute la psychologie du rêvé et de façon éclatante l'immense talent de Dans le film, le boulanger était un merveilleux. Choisir le Théâtre des Am- l'Inconscient, tout le mystère de la ... Le meilleur article qu'on homme. Dans la pièce, c'est un ecto- bassadeurs, le plus élégant de la capi- liberté humaine, nous les retrouvons ici, ait écrit sur l'auteur de « Topaze » ne plasme bavard. tale, le fleurir avec une prodigalité et non sous forme abstraite, mais se déga- vaut pas une représentation de « La un bon goût exquis, y faire venir 3 géant d'un drame vivant, pittoresque Femme du Boulanger », au Théâtre des AU THEATRE CHARLES DE ROCHEFORT : ■ l'orchestre de Richard Blareau, le meil- et qui demeure continuellement « du Ambassadeurs. C'est la pièce la plus leur du moment, pour accompagner des théâtre ». Basile,/oi de Pologne, a fait ennuyeuse et la plus mal construite de « ANTICONE » attractions telles que Jany Laferrière, enchaîner son fils, parce que les astres la saison. Il est certain que si elle Une de plus... A l'Opéra, celle de jacqueline Figus, Maurice Bacquet, Flo- lui avaient prédit que .son fils Sigismond n'était pas signée d!un nom illustre, Jean Cocteau se lamente sur la musique rence et Frédéric ; faire présenter ce « serait l'homme le' plus cruel, et le aucun directeur — et encore moins une d'Honegger. L' « Antigone » d'Anouilh spectacle par François Périer ; en affec- se balade toujours en robe du soir sur ter la recette à une œuvre de bienfai- la scène de l'Atelier. Celle de Sophocle sance, tout cela constituait une entreprise Aux Ambassadeurs, « La Femme du Boulanger », de Giono, est très discutée. est incarnée au Quartier latin par un louable et difficile aujourd'hui, que Les spectateurs sont surpris de ne plus retrouver les personnages incarnés par étudiant. Et, enfin, Robert Garnier, M. Rémy Lucas a réussie de main de 1 Ginette Ly'îerc. Ici, c'est Larquey qui joue le rôle du boulanger. 5 pour se distinguer de ses sœurs, porte maître. des costumes de la Renaissance ita- « Récital de chant », annonçait le lienne. programme. En fait, ce fut un récital de Si on réunissait dans le même specta- récitals, où dominait, certes, le chant, cle toutes ces Antigones, cela ferait une mais largement entouré de musique de jolie guirlande pour une revue sur les danse et de fantaisie. La danse emprun- Atrides. 11 faut avouer que, de toutes les tée au music-hall s'y trouvait donc re- jeunes mortes au théâtre, Antigone, de- présentée par la si jolie Jacqueline Fi- puis Sophocle, a vraiment la vie dure ! gus, non pas seulement, si jolie mais> si L'« Antigone » de Robert Garnier, qui belle dans son numéro unique et inimi- est née en 1580, n'avait encore jamais table de claquettes sur pointes; par Flo- vu les feux de "la rampe. Elle nous est rence et Frédéric, ces magnifiques offerte au Théâtre de Rochefort dans danseurs mondains qui sont bien le pre- 1. Jacques Meyran débute au une excellente adaptation scènique de mier couple d'Europe. A Maurice théâtre dans un rôle de Raspa. par la Compagnie Bacquet avait été confiée la mission Lise Delamare est sa partenaire « Le Point du Jcur ». d'assurer la partie de fantaisie. Ce qu'il dans « Le Souper interrompu ». Quatre tragédies en une, c'est beau- fit en exécutant son numéro si drôle du coup pour une heure et demie de spec- joueur.de violoncelle et ses imitations 2. Au même programme, Gabv tacle : Le combeî cesse faute de com- sportives, non moins comiques. Le chant, Sylvia, Tonia Balqchova, et Mi- battants... Au dernier tableau, tous les c'était Jany Laferrière, une soprano, belle chel Virold jouent « Huis Clos », héros de Sophocle et d'Eschyle sont fille et bien chantante. Qu'il s'agisse .morts. C'est l'heure de prehare son der- de mélodies diverses, de chants tziganes, une pièce de Jean-Paul Sartre. nier métro. d'extraits d'opérettes, d'opéra-comiques 3. C'est Raymond Roulleau qui a L'archaïsme des vers conserve une ou d'opéras, seule ou en duo avec le harmonie que les interprètes ont presque ténor François Bussato, elle fit, en touf mis en scène « Huis Clos ». Voici tous respectée. Mais pourquoi Marie- la meilleure impression. une scène scabreuse qu'interpré- Hélène Dasté joue-t-elle Jocaste comme I, R «<> tèrent Caby Sylvie et Balachova.

Ph. Lidc Courrier E JEANNE D'ARC de Vedettes vue par

Bérénice. — Si vous avez la bouche de travers chaque fois que vous riez, je ne pense pas que cela soit tellement drama- tique pour vous empêcher de faire du cinéma. Car, si vous arrivez à quelque' chose, cet ^spèce d'infirmité deviendra en quelque sorte un trait marquant de votre personnalité et facilitera aux dessi- nateurs leurs caricatures et aux chanson- niers leurs couplets. Léda. — Oui, chère Mademoiselle, nous allons essayer de vous aider dans vos recherches et nous prions le' lieute- nant Papougnot, de l'Oflag 6AB 3Z 47 de nous faire savoir s'il a reçu vôtre WWW carte. En effet, dans ce cas, il pourrait vous écrire à cette adresse : Monique Rambaud, rue Cambetta, à Cémozac (Charente-Maritime). 1. Hélène Sauvaneix, comédienne ins- Jeune Fille. — Parmi les adresses que pirée et danseuse mystique, réalisa vous possédez, celles de Bernard Blier, Alerme, Pierre Blanchar, Raymond Bus- plastiquement la vie de Jeanne d'Arc. sières, Marie Déa, Suzanne Dehelly, Jo- sette Daydé. Joselyne Caël, Sessue Photos Lido. Hayakawa, Odette Joyeux, Yvette Lebon et Simone Renant sont exactes. 2. Voici d'abord la bergère de Dom- Desmarets. — Ah ! comme je vous comprends ! Quel réconfort d'nller voir rémy, qui entend des voix célestes... un film comme « L'Eternel Retour », C'est la première partie de ce trip- Une nouvelle quand on entend, autour de soi. les gens tyque chorégraphique. se plaindre à longueur de journée ! Vous avez raison, il n'y a pas que le maté- rialisme dans la vie. il y a surtout la PAULINE CARTON poésie. Bien sûr, il faut boire et manger pour vivre, mais il faut savoir aimer 3. Sur la musique de « l'Impromptu» et rêver pour sourire. Et le sourire lui- de Schubert, Hélène Sauvaneix réalise même n'est-il pas la plus belle et la une Jeanne d'Arc héroïque et guerrière plus grande partie de la vie ? Pour moi, une vie sans sourire, cela ressemble LIA E ET un peu à des fleurs qui n'auraient plus de couleur. Buiet. — Le « Cinéma et la Mon- 4. Et voici mimée par Hélène Sau- ILIANE Bert est une de ces jeunes star- tagne » est le titre d'un livre écrit par vaneix, la mort de Jeanne d'Arc tor- lettes dont on attend beaucoup. notre ami et confrère Pierre Leprohon. Elle est blonde, juvénile, rieuse, jolie. C'est dans cet ouvrage que l'auteur dant sur ïe bûcher ses deux bras L Elle ne tient pas en place. A l'Appolo, évoque l'histoire du cinéma de mon- suppliants vers le ciel. elle a composé dans « Tout est par- tagne, depuis les premiers documen- fait » un rôle d'adolescente insupportable ; taires de touriste jusqu'à « Premier de ce qui a suffi à la faire classer parmi les cordée ». Il étudie avec une documen- enfants terribles. tation rare l'œuvre des grands cinéastes, — Oh! ne me calomnies pas, avoue Liliane olpinistes comme Arnold Fank. Luis Tren- Bert. Demandez à maman, elle vous dira ker, Marcel Ichac, et propose, sur le sujet, que j'ai toujouis voulu en faire à ma tête. quelques suggestions susceptibles d'en J'étais une assez bonne élève, j'étudiais favoriser ie développement. Ce livre, qui sérieusement, mais j'ai été renvoyée de contient une cinquantaine de photos en plusieurs écoles, je raisonnais et expliquais hors-texte, représente un répertoire pré- aux professeurs pourquoi ils se trompaient. cieux des principaux films de montagne, "hotos Lido. T'ai toujours pensé que je deviendrais actrice. dont, l'intérêt dans les moindres détails Lorsque j'eus seize ans, ja vins à Paris et ne peut échapper aux adeptes du j'étudiai la comédie avec Piarre Bertin. Au cinéma de la montagne. début de la gusrre ces leçons furent inter- rompues. Je suivis mon père en Normandie. Magali. — Fernandel a chanté récem- Il dirigeait un laboratoire. Je devins contre- ment à l'A.B.C. nuis à l'Alhambra. Il est curieux de constater que les graphique qu'elle interprète sur « l'Im- maîtresse avec une cinquantaine d'ouvrières vient d'enregistrer "six nouvelles chan- poètes, suivant leur vision person- promptu en la bémol » de Schubert. Elle sous mes ordres. J'avais beaucoup d'autorité sons dont nous aurons bientôt ia pri- nelle, ont décrit d'une façon très évoque la triple vocation de Jeanne, tour à meur mais il m'arrivait de pouffer de rire lorsque différente la bergère de Domrémy. tour poétique, héroïque et mystique. Un j'avais un ordre à donner. Je n'ai jamais pu magado. — Les chansons que vous en- Poux Schiller, «La Pucelle d'Orléans» costume à transformations rapides permet à me prendre au sérieux. En 1940, je revins tendez interpréter à la radio par Jean à Paris et retrouvai Pierre Bertin. J'avais était non seulement une femme, mais l'interprète de réaliser plastiquement ce Bruno, comme « Soleil, j'ai besoin de triptyque : la bergère candide de Domrémy, hâte de jouer. C'est pourquoi je me présen- toi », sont tout simplement de sa com- une amoureuse capable de sentiments pas- tai certain jour chez Pathé pour auditionner position. Auteur et interprète, cet ar- sionnés. Claudel, dans « Jeanne au bûcher », qui dans une lumière d'aube entend la voix ■dans « Les Affaires sont les Affaires » et tiste ne manquera pas de faire, à mon a repris la légende avec une ferveur poé- de ses anges; la guerrière fougueuse dont « Ondine ». Un mois plus tard, j'entrai au avis, une ascension assez rapide vers le, tique et une grandeur mystique incomparable. les cheveux et la cape volent au vent; et la cours de Solange Sicard et j'étais « sous succès et la consécration du public. prisonnière martyre, qui, sur une musique contrat», c'est-à-dire payée même si je ne Pour Bernard Shaw, Jeanne n'est pas une triste comme un glas, tord verslecielsesbras tourne pas. Je partage ce sort avec Suzy Claudinettes. — Votre protestation sainte : elle possède seulement la droiture, Carrier et Raymond Bussières. collective à la suite des quelques lignes le bon sens, et la foi inébranlable de la pay- suppliants, sous la lumière rouge qui auréole — Mes débuts ? Un film de court métrage que j'ai écrites sur André Claveau m'a sanne lorraine. le bas de sa robe de reflets fantastiques. « Face à la Vie » qui n'est pas encore sorti. beaucoup amusé. Malgré toutes vos me- Dans cette inoubliable synthèse choré- naces, je ne change pas d'avis et je Anatole France et Delteil ont raconté à Je viens de terminer « L'Enfant de l'Amour » leur manière cette - merveilleuse histoire. Le graphique de la vie de Jeanne d'Arc, Hélène avec François Périer qui porte bonheur vous assure que je préfère à « Marjo- Sauvaneix semble en état de grâce ; elle pos- à ses jeunes partenaires. Là, j'ai un rôle laine » ou à « Evangeline » une bonne grand Péguy, René Bruyez et Claude Ver- sède ce rayonnement intérieur qui transfi- dramatique. A là radio, j'ai joué trois pièces Liliane Bert cherche son personnage. chanson de Charles ' Trenet, comme • morel l'ont portée à la scène avec une- haute « L'Etincelle », « Le Pas des Fées » et « La Sera-t-eUe la vamp du siècle ?... « Fleur Bleue », « Je chante », ou élévation de pensée et de serment. gure l'interprète et réalise ce tour de force, Belle Marinière ». Je n'aime pas interpréter « Vous êtes jolie », qui exprime avec Après Ludmilla Pitoeff, Rubinstein, Jany d'être à la fois humaine et magnifiée. les amoureuses. J'ai un rêve : devenir une enthousiasme toute une jeunesse saine On retrouve dans la Jeanne d'Arc d'Hélène et joyeuse qui dévore la vie de toute sa Holt, Juliette Faber, voici Hélène Sauvaneix, autre Pauline Carton. une comédienne inspirée, qui incarne à Sauvaneix tous les chefs-d'œuvre de nos Je voudrais, en attendant, jouer des rôles Ou une jeune fille très sage lisant foi et de tout son entrain. Maintenant, quand vous me dites que je connais son tour la bergère lorraine, devenue une peintres, de nos maîtres verriers, de nos de teigne, de fille insupportable. Je me vois toute la journée un gros bouquin ardu. sculpteurs, de nos enlumineurs et l'émou- très bien en personnage antipathique. Vous bien mal les femmes et surtout leur guerrière bardée d'acier pour « bouter croirez que je réussirai ? cœur,. vous faites sans doute une grave l'Anglais hors de France ». vante naïveté des saintes images, que l'on — A être antipathique ? J'en doute fort. erreur. Il est vrai, cependant, que je Mais Hélène Sauvaneix est à la fois poète, glisse entre les pages de son missel, la veille Mais à créer un personnage nouveau, cer- Sera-t-elle simplement l'enfant terrible n'ai pas encore eu l'occasion de con- de sa première communion... naître les femmes de votre genre. comédienne et danseuse. De la vie de Jeanne tainement. Michèle NICOLA! aux confitures ? Elle est gourmande... d'Arc elle a composé une trilogie-choré- Jean LAURENT. CINQUANTE METRES DE FILM SERVENT DE DIPLOME DE FIN D'ETUDES

EPUIS quelques semaines plu- des comédiens de l'écran, véritable école de diction, de chant, de gymnastique, de sieurs douzaines de jeunes de vedettes, dépendant de l'Institut de gens et jeunes filles portent maquillage, de danse et d'escrime. Afin la rue de Penthièvre, fonctionne déjà de développer la mémoire et le sens de le titre d'étudiants en ciné- depuis près d'un an. Cette école que di- ma. Ce titre qui, de prime l'observation, les élèves ne prennent au- rige M. Frescourt, réalisateur avant la cune note, ils n'ont pas de cahiers et un abord, ne fait pas sérieux, guerre de. nombreux films, est située rue s'appliquDe cependant aux élèves de !'Ins- écran leur sert de tableau. Les livres de Varennes. Son but essentiel est de titut des hautes études cinématographi- eux-mêmes n'ont pas droit de cité. Ils former des acteurs capables de jouer sont remplacés par des scénarios de films ques de la rue de Penthièvre. Celui-ci, suivant leur tempérament, plusieurs rôles, après avoir existé longtemps à l'état de dont les jeunes comédiens apprennent et ou de remplir certains emplois détermi- jouent les différentes scènes sous le projet est maintenant une réalité. nés. Ses élèves se recrutent dans tous les Jusqu'ici, la formation des cadres, spé- contrôle de leurs professeurs. De plus, milieux. Aucun diplôme n'est exigé pour chaque fois qu'ils en ont la possibilité, cialistes et artistes de cette importante les étudiants ; seule l'autorisation des branche de notre activité nationale, était les élèves assistent aux prises de vues parents est réclamée pour tous ceux ou de films. ioissée à l'abandon ou au hasard des re- celles qui n'ont pas atteint leur majorité. lations. Pour apprendre son métier et La durée du stage primitivement fixée Pratiquement,, il n'y a pas de limite à six mois est maintenant de deux ans réussir, il fallait être dans le bain. d'âge, mais les trop jeunes .postulants Désormais il n'en sera plus ainsi, et au bout desquels les stagiaires passent ne sont admis que s'ils possèdent des un examen de sortie et reçoivent un tous ceux qui désirent faire leur carrière dons vraiment exceptionnels. La beauté dans le septième art, peuvent s'adresser diplôme. Celui-ci n'est pas un parchemin ; standard n'y est pas non plus automati- il consiste en un bout d'essai de cin- à cette école dont le metteur en scène quement recherchée, mais chaque aspi- Marcel L'Herbier est l'animateur. Son quante, mètres de film. Une dizaine rant comédien doit avoir du caractère d'élèves dont Mlle Jacqueline Ferrière, but essentiel est d'éduquer et de former ce qui est, avant tout, un gage de réus- les futurs techniciens du cinéma, quelle première lauréate, sont déjà en posses- site. Jusqu'ici, sur 600 demandes d'admis- sion de ce diplôme. que soit la branche choisie. Par la suite, sion, 60 seulement ont été retenues. Toutes les qualités de l'aspirant acteur l'installation prévue de vastes labora- Au cours de cinéma proprement dit, toires permettra aux jeunes étudiants y sont consignées, ce qui facilitera le c'est-à-dire initiation aux jeux de scène travail des metteurs en scène lorsqu'ils dotés de subventions, de poursuivre leurs et du plateau, adaptation des mouve- recherches en ce qui concerne la couleur, auront besoin d'un jeune premier, d'un ments aux angles de prises de vues e.t gendarme, d'une gouvernante, d'Un huis- la qualité de la pellicule et tous autres de la voix au micro suivant les besoins problèmes d'optique et de projection. sier ou d'une vamp. De ce bout d'essai, du découpage, viennent s'ajouter des dépendra donc la carrière du futur comé- Une annexe, le Centre de formation cours de culture générale, de littérature, dien de l'écran. P. L.

Cymnastique et dan- M. Pierre Bertin, de ses modernes y sont la Comédie-Française et enseignées. Des sta- Au cours de culture générale, les élè- acteur de cinéma, vient, giaires préfèrent les ves sont àa vrais écoliers mais ils ne une fois par semaine, claquettes1 ou les mettre son expérience prennent pas de notes. Chaque se- danses acrobatiques. M. Marcel L'Herbier se -passionne pour maine M. Dubeux, chargé du cours, au service de l'école. les bouts d'essai de ses élèves dont il fait la critique du jeu des acteurs. suit ainsi méthodiquement les progrès. Le voici en compagnie de Mlle Jac- queline Ferrière, première lauréate

Deux élèves, M. Bail- A tour de rôle, les élèves Dans le noir, de puissants sunlights ly et Mlle Bauer, dan- passent par la salle d'ar- sont braqués sur le visage des élèves M. Frescourt, directeur des cours, est seuse, s'initient aux mes, M. Crosnier, maî- afin de les habituer à évoluer sous également professeur de jeu à l'écran. jeux du plateau sous tre d'armes, leur apprend des éclairages divers. Il faut un long Passionné de mouvement, il apprend la surveillance de tous les secrets de l'es- entraînement pour acquérir l'aisance. à ses élèves l'art difficile de réaliser M. Bibal, professeur. crime, utiles au cinéma. et synchroniser une belle bagarre. inspire un personnage 'île d'amour

b'S- qu'une vedette de music-hall atteint une certaine popularité, les producteurs de films lui font tourner souvent n'importe quoi. Tino Rossi n'a pas échappé à la <^gle. Pareils reproches ne pourront être aujourd'hui à «L'Ile d'Amour». Tino Rossi a trouvé là un rôle sur mesure, un rôle s.'adaptant à sa personnalité. C'est pourquoi «,L'Ile d'Amour» peut être considéré comme étant son meilleur film. « L'He d'Amour», nous dit Tino Rossi, est une histoire simple et dramatique, et le personnage que j'y joue m'a beaucoup plu. Pour la première fois, je meurs dans un film. Bien entendu, je chante, oui, une séré- nade en français, un lamento en corse, et une nouvelle chanson « Le joyeux bandit » que l'on commence déjà à fredonner. Louis Gasté et Lucchesi ont écrit la musique de cette nouvelle production. « Le personnage que je joue est celui d'un jeune garçon qui vit au milieu d'une nature si belle et si riche qu'il n'est guère enclin à travailler. U rencontre une jeune fille venue en villégiature. Il lui offre de lui servir de guide et, tandis qu'il lui fait visiter les envi- rons, une tendre idylle ne tarde pas à naître entre eux. Mais elle n'aura pas de suite. Un meurtre a été commis. Le jeune homme arrêté demeure silencieux pour ne pas 'AT rencontré « Kincd » DOU pleurant parce qu'il n'a pas de lettre, compromettre celle qu'il aime. Cependant, la première fois dons la loge de Pinard cherchant -l'inspiration pour la jeune fille parle; il est relâché et va sur la Suzet Maïs, lors d'une générale m'écrire, et le dernier dessin : « Un jour grève saluer le yacht qui emporte pour ^QU Dounoij, en 1942. Suzet avait viendra », Pinard sur les épaules de toujours sa bien-aimée. Un homme embusqué le trac et son regard errait sur son maître, espérant la permission. Et, dans la calanque l'attend. C'est le frère de les murs tapissés de dessins en effet, par un éblouissant matin de celui qui a été assassiné et qui, prenant cocasses dont tous représentaient mai, je suis allée à la gare de l'Est le guide pour le meurtrier, a dé- le même personnage : un chien. chercher mon filleul que je connaissais claré contre celui-ci la vendetta. Un J — Ces dessins ne me quittent si bien sans l'avoir jamais vu. Il devait vieux cabaretier ami du jeune jamais, m'expliqua-t-elle. Ils me portent venir avec son maître, décorateur de homme, intervient mais trop tard bonheur. Oui... ils ont leur histoire. Un beaucoup de talent, originaire de Nîmes, et reçoit les confidences du mori- soir, alors que je jouais aux Ambassa- gentil « quoique fou-fou », disait Pi- bond. Mes partenaires sont Josse- deurs « Histoire de rire », un triste nard. Ce maître était Henri Rigal. line Gaël, Delmont, Blavette, Mi- et beau soir de février 1940, une lettre « Je le reconnus tout de suite... La chel Vitold, André Bozzi, Raphaël est arrivée au théâtre. Elle était signée permission fut douce. Pinard repartit, Patorni, Simon Bozzi, Sylvie, Gué- « Pinard » et accompagnait un " petit je ne l'ai plus revu, car il est mort en rini Florencie, André Carnège, portrait attendrissant où ledit Pinard brave, mais ceci M'est pas une histoire Lilia Vetti, Charpin et Louvi- gny ». me tendait son cœur, à condition que triste, du Paradis des Chiens, il suit Ainsi, dans ce film réalisé je devienne sa marraine. Il avait de si nos petites vies... Il va revivre même. tendres yeux, de si beaux gants jaunes, Henri iRigal prépare un dessin animé jpar Maurice Cam, d'après le il s'exprimait de façon si délicate que dont il sera le héros. Héros charmant pjrian de Saint-Sorny, qui est je n'ai pas hésité à lui répondre; à lui pour moi, associé à de douces choses création depuis envoyer des biscuits; à être enfin quel- qui ont nom : tendresse, amitié, con- ino Rossi nous que chose dans sa vie de chien. Car fiance,' ciel bleu. tombreuses ad- ce poète qyi dessinait si bien était un :it le voir mourir basset aux pattes Louis XV, aux yeux Et j'ai bien peur qu'en le voyant Amour » avec le mélancoliques, doux et souple comme sur i'écran, vivre d'une vie à dem jue leur idylle un écheveau de soie. Que de lettres réelle, je pleure quelques vraies larme e plus intacte et que personne ne verra. » alors, et que de dessins charmants : l'ar- que jamais. rivée de ma photo au camp, Pinard Michèle NI COLA I. Ë FRONVAL. Courrier de Vedettes ECOLE ■ THEATRE ■ CINEMA la noblesse de style enseignée à l'Ecole grandeur qui lui est particulière que (Suite). du Palais Garnier. Jean Houcke présente deux groupes de Et c'est une suite empruntée à TONIA NAVAR chevaux admirablement dressés, aidé de « L'Oiseau bleu », de Tchaïkowsky, Les J3. — Myno Burney va très bien. son fils Sacha. Nadia Houcke, juvénile puis une autre suite qui fond nos rêves Elle a mis au monde denièrement une II, rue Beoujon -:- CAR. 57-86 et écuyère (n'a-t-elle pas de qui tenir?) dans la divine poésie de Chopin. adorable petite fille : Marie-Christine, monte avec élégance et sûreté et pré- Faisant cavalier seul, un tout jeune qui se porte à merveille. sente, pour finir, des jeux du Far-West « deuxième quadrille », M. Sellier : des qui rappellent ceux qu'exécutait son pas russes, une parodie de jockey 1880, Marcelle. — Effectivement, autrefois INSTITUT JEAN D'ATHENE REDA CAIRE A L'A.B.C. oncle André Rancy, il y a vingt ans, et on parlait d'artistes trop connus dans 1 c'est, devant nous, l'étoffe d'un excel- BEAUTÉ Le succès décisif que vient de rem- La chanson est le thème quasi-général qu'elle renouvelle avec une délicieuse lent danseur-mime. les journaux et l'on oubliait malheureu- féminité. j sement de présenter au public les jeunes. SANTE DES CHEVEUX porter à l'A.B.C. la jeune cantatrice du programme actuel de l'A.B.C, dont R Deuxième couple : M. Roger Fenon- Mado Robin, connue seulement jusqu'à jois et Mlle Renée Jeanmaire. M. Fe- Pourquoi semblez-vous tant regretter TRAITEMENT SCIENTIFIQUE ACTIVANT Jacqueline Crandpré lève le rideau pour ce jour d'un public d'amateurs privilé- nonjois démontre sans effort qu'il ces temps où l'on parlait et reparlait LA REPOUSSE, ARRETANT LA CHUTE chanter avec gentillesse quelques airs LES JEUDIS DE LA LOTERIE NATIONALE giés, donne un très vif intérêt d'actua- possède, comme on dit, toutes les res- sans cesse de vedettes comme Elvire ET LEUR REDONNANT légers accrochant le public, ce qui est lité à ses premiers disques. Plus tard — déjà bien pour une débutante. Evasion par la Danse vers la Poésie sources de son art. Laissons à la cri- Popesco, alors qu'il est bien plus agréable SOUPLESSE ET ÉCLAT e bientôt, je pense — quand cette chanteuse Roger Lucchesi lui succède avec son et vers la Joie, ce jeudi I ' juin, à la tique le soin du détail. Il a su choisir ses de s'intéresser à des comédiens tels que I 12 bis, Bd Malesherbes. - CAR. 34-49 Gaîté-Lyrique. François Périer ou Micheline Presle. aura réalisé la carrière exceptionnelle à ensemble musical. Favori des sans-filistes «Variations», sur une musique de Drigo, Place Malesherbes. M' Villiers-Wagram. ■La Loterie Nationale s'offrait l'agré- et « Arlequinade », par laquelle s'ache- Allons, chère Marcelle, soyez jeune, la loquelle elle semble promise, ces premiers et des _ discophiles, s'accompagnant lui- enregistrements prendront une valeur même à la guitare, il n'a pas de peine ment d'un abrégé de récital qui présen- vait brillamment la soirée, jeunesse est une source de joie Inta- tait le rare intérêt d'associer, pour les rissable et si vous l'ignorez, c'est sans VOULEZ-VOUS. pour ainsi dire « historique ». Il faut à cueillir un gros succès. Parédès a son Mlle Jeanmaire était, " pour cette se souvenir que Mado Robin fut présen- public lui aussi — public du théâtre besoins d'un soir, deux couples très « Arlequinade », la partenoire de M. Fe- doute parce que vous ne pouvez pas différents l'un de l'autre et par la la comprendre, et c'est dommage. tée pour la première fois en séance pri- et du cinéma qui se rejoint au music- nonjois. Quelle charmante nature ! Quelle FAIRE OU MUSIC-HALL ? vée, dans une salle de concert,, .par hall pour y découvrir un comique chan- valeur plastique, et par les dispositions délicieuse petite créature, pétillante naturelles. , Curieuse. — Vous avez tort de penser Suivez les coure de M. Jean Bérard, qui partage avec son tant insoupçonné jusqu'alors. L'orienta- d'espièglerie, et, pour employer le lan- que je n'aime pas Louise Carletti. Je professeur Mario Podesta, le mérite tion résolue de Parédès vers le Caf Con' Mlle Maryelle Krempff et M. Roger gage des coulisses, faisant des étincelles JANE PIERLY et JEAN-FRED MÊLÉ crois avoir déjà écrit dans cette rubrique d'avoir découvert les qualités de cette et sa sûreté dans le genre rappellent Ritz, soumis à cette loi de l'élégance dès son entrée en scène. Excellente que je la considérais comme une très voix miraculeuse. Un disque, tout d'abord, le Fernandel d'il y a vingt ans, et il et de la correction qui est celle de danseuse qui semble s'être évadée de chic fille et que je nourrissais pour elle fit entendre à ces auditeurs, un peu sur n'est pas téméraire de penser qu'une l'Opéra, enchaînent leurs variations avec l'Opéra à la manière d'un clown aui une excellente amitié. Depuis, si j'ai Au Club de la Chanson la défensive, les notes extrêmes dans carrière telle que celle de son aîné, pour- le visible souci de ne jamais s'écarter de crève un cercle de papier. écrit d'autres choses à son sujet, ce n'est 55 bis, r. de Ponthieu. - Bal. 41-10. l'aigu que Mado Robin, étranglée de rait bien un jour récompenser Parédès, Edouard SAINT-PIERRE. pas une raison, malgré tout, pour que « trac » avant de paraître, redoutait s'il donne une suite à cet essai. Quant je change d'opinion. Et je peux vous de ne pouvoir atteindre à coup sûr : ce à Luce Bert, directe et sympathique, sa affirmer que je suis toujours en meil- dbque-témoin était une sorte d'assu- personnalité et son autorité font d'elle leur terme avec elle. rance contre les traîtrises d'un tempé- une des meilleures fantaisistes ' du VOTRE AMI. rament d'artiste particulièrement émotif. moment. eu La voix souple et légère de Mado Robin La partie de variétés est assurée par se joua ensuite de toutes les difficultés Willy Bourbon, cet acrobate à l'équilibre ...suivre votre et, dès ce jour, nous fûmes fixés sur et au ralenti ahurissants, par Mony et le prix inestimable d'une telle décou- Alex, excellents cascadeurs, et enfin par j.acqu e l i n e petit bonhomme verte. Pierre Berrezzi qu'accompagne Marina Vedettes de chemin, si vous Voici donc trois disques enregistrés de Berg. Venu déjà l'année dernière à l'aube de sa jeune gloire par une comme danseur sur cette même scène. L'hebdomadaire du théâtre, de la vie pa- pouvez faire mieux 1 artiste qui n'est pas seulement un Pierre Berrezzi y reparaît aujourd'hui' OUMOU... un nom charmant, risienne et du cinéma -k Paraît le Samedi extraordinaire « phénomène vocal » par en mime, régénérant avec succès un art cocasse et original... Est-ce 4" Année Ecrivez au Professeur MEYER, envoyez l'étendue et la qualité de son registre plein d'attrait. Sa pantomime de la Jalou- celui d'une femmèj d'un homme, spécimen d'écriture, date naissance aigu, mais qui possède une voix irré- sie de Pierrot s'exprime avec beaucoup 55, AVENUE GEORGE V - PARIS-8* M d'un petit chat ou d'un colibri?... prochable, d'un timbre charmant et riche ELY. 37.04 et 15 francs (timbres refusés). Joindre de clarté, sans gestes ni atfctudes enVeloppe timbrée, avec .nom et dans le médium, et toujours d'une superflus. Reprise sur une scène plus Vous le saurez, amis lecteurs, Chèque» postaux : Paris 1790-33 adresse. expression et d'une musicalité exquises. vaste et mieux servie par le décor, elle en allant voir comme moi la désopilante Six morceaux judicieusement accouplés doit_ connaître un très vif succès. comédie que vient de monter M. Jean de PRIX DE L'ABONNEMENT : . Professeur MEYER, Bureau 240, suffisent à définir la personnalité de Réda Caire est la vedette du spectacle, Létraz, le charmant directeur du Théâtre Un an (53 numéros) 180 fr. Mado Robin à la fols comme une vir- en pleine forme vocale. Sa voix encore 78, Champs-Elysées, 78 du Palais-Royal. 6 mois (26 - ) 95 fr. tuose du « Bel Canto »., sans égale à assouplie et magnifiquement conduite, Paris (8) l'heure actuelle et comme une chan- sa diction absolument parfaite, il reste Bien dans la tradition du temple du rire, teuse sensible, émouvante et pittoresque le seul et authentique chanteur de ces trois actes follement gais vous tiennent à l'égal des plus justement admirées-. charme, encore que tant d'artistes se pa- en haleine et vous font oublier tous soucis. C'est ainsi que « La Chanson de Sol- rent de ce titre. Outre ses anciennes M. Jean de Létraz a trouvé pour cette veig », de Crieg, oppose son ardeur chansons bien connues, il en chante de comédie de S. Amaury une distribution rêveuse aux étincelants artifices de la nouvelles, dont : « M. Ying » et « Ah, « Villanelle », de Dell'Acqua, pluie de Ah, c'est la polka », deux petites choses éclatante. vocalises et de jaillissement de notes ravissantes qu'il détaille avec toute la L'étincelle est sans conteste Jacqueline improbables, épreuve familière à toutes finesse désirable. , „-,, „ Jean ROLLOT. Gauthier, cette jeune et belle comédienne les spécialistes du chant acrobatique; qui, tour à tour tendre, piquame et passionnée la « Chanson Espagnole »', de Léo De- libes, son romantisme capricieux aux LE CIRQUE HOUCKE AU CRAND-PALAIS nous tient sous le charme de sa beauté et de fraîches effusions de « Si j'aime », de Le seul nom de Jean Houcke comble son talent. S. weber et Franz Crothe; la fougue de joie tous les amis du cirque. En Katia Lova et Murzeau se partagent un piaffante d'une chanson bohème deve- d'autres temps, sa direction nous serait succès bien mérité avec les autres interprètes nue populaire aux essors aériens de une _ garantie de perfection ; les diffi- qui tous sont parfaits dans leur rôle. « L'Oiseau », d'Henry Février... (1). cultés du moment l'obligent, inévitable- Il faut se garder aujourd'hui de clas- ment, a incorporer à son programme Amies lectrices 'car c'est à vous que, je ser sous des étiquettes absolues les chan- quelques numéros dont la tendance m'adresse maintenant tout particulièrement teuses vraiment douées : plusieurs d'entre s'attache au music-hall, tels ceux des et en confidence) voilà où mon bavardage elles montrent une tendance à briser les Bel-Air, des Muti, des Rigodons et des devient de plus en plus intéressant, car anciennes catégories et ne dédaignent excellents cyclistes Brockways dont on fi gurez-vous que dans cette pièce vous pas de passer de la mélodie de concert saluera avec plaisir le retour à Paris. pourrez admirer deux magnifiques paréos à la simple chanson de music-hail. Au moins les a-t-il tous choisis parmi Rares, il est vrai, sont celles qui peuvent les attractions scénlques les plus proches de Réard que portent dignement bien Jacque- réussir avec aisance de telles transposi- du cirque et s'apparentant le mieux à line Gauthier et Katia Lova. Vous aussi, tions de style... On a beaucoup remarqué. la piste. messieurs, je crois que vous ne serez pas Sol le Caveau, les nuances délicates que Ces quelques numéros exceptés, tous insensibles à tant de grâce... Lucienne Tragin, savante interprète de applaudis au demeurant, la majeure Enfin, pour en revenir à mon idée, j'ai Debussy, ajoutait à des œuvres que lés partie du spectacle est faite de cirque été tellement séduite par ces ensembles « tours de chant » des scènes de va- pur. Très applaudis, voici le Capitaine riétés ont rendu familières à leur public. Jim et ses deux lions dressés en dou- évocateurs des Iles tahitiennes que je me Il est bien intéressant, à cet égard, de ceur^ puis les Volais et leur très beau suis décidée à faire une petite visite à M. confronter les disques où cette excel- numéro de trapèze volant, à 'qui manque Réard en personne et je ne !e regrette pas. lente artiste a gravé son interprétation seule l'altitude (à signaler un remar- parfaite des « Ariettes oubliées » (21 quable double saut périlleux exécuté de Figurez-vous un choix extraordinaire de à cet autre disque où, avec un fox bâton à porteur) ; enfin, les Sosman ces petites masses souples et chatoyantes, chanté « Pluie sur mon cœur » non ce clown merveilleux qu'accompagnent pas très grandes mais si seyantes que l'on moins caractéristique, Lucienne Tragin avec tant de grâce sa femme et sa fille. appelle : paréos; et pour vous, messieurs, nous présente une valse populaire Moins heureux sont les clowns Donet et des cravates comme vous n'en voyez nulle « Viens demain » (3) dont Lucienne Rito qui souffrent incontestablement de Delyle, par exemple, nous avait fait part, de l'originalité, de l'excentricité, mais, leur manaue d'habitude et de métier. par-dessus tout, du bon goût. apprécier une version toute différente, Mais le clou de ce programme est cer- non moins digne d'attention. tainement le trapèze fixe au chapiteau J'ai quitté M. Réard les yeux tout pleins de Gustave FREJAVILLE. de Katty Felston. d'une extrême témé- ces soieries aux teintes éclatantes et, dans rité, Equllibriste et jongleuse, à une telle mon sac, je dois bien l'avouer, un paréo que 0) Vioix de sun Maître, l)A 49.J9, hauteur, elle réussit les .performances je n'ai pu m'empêcher d'acquérir. 4940, 4943- les plus audacieuses. (2) Columbia, L.F.Y. 650 et 651. Le cirque Houcke serait indigne de Enfin je veux terminer en vous donnant (.0 Columbia, B.F. 54. son nom s'il ne comprenait pas une un petit conseil désintéressé. Allez donc cavalerie de premier ordre. C'est avec tous au Palais-Royal : Jacqueline Gauthier chic, avec ampleur même, avec cette y est si ravissante... KINO Deux jo.is costumes de p.age par- tés par J. Gauthier dons <>. le TflUecui i au TH. MICHEL i PARIS PARIS PARISYS présente Le Restaurant-Cabaret chic de Paris TOUS LES SOIRS à 20 h. 30 'Sauf Lundi et Mard JACQUES Un grand la Parade Amoureuse MORE L programme à I A.B.C par Simone VALÊRE, Christiane UN PROGRAMME BIEN PARISIEN GANT et Raymond SEGARD REDÀ CAIRE PAVILLON DE L'ELYSÉE • ANJOU 29- DIMANCHE MATINÉE 15 H. Ml LUCE BERT È Roger LUCCHESI et BILLY BOURBON P. BEREZZI et M. de BERG Robert Murzeau, la révélation co- •NOUVEAUTÉS Grand chapeau blanc porté par Jac- mique de Tannée, qui remporte un JACQUELINE GRANDPRE S Dimanche Mat. 15 h. Soir. 19 h. 30 queline Gauthier, vedette de « Mou- énorme succès dans le râle de MONY et ALEX mou », au Palais-Royal. Création de Moumou » au Palais-Royal. Thérèse PETER (10, rue Royale!. Photo oersonnelle. PAREDES DOUZAINES DE Photo Carlet Aîné ROSES ROUGES Cabaret 3 LA Mode AU TUÉATRE AlBASSADEURS-n. Alice COGEA avec LA Mode AU THÉÂTRE «Ap Restaurant Spectacles de Pentecôte | J. DELUBAC - RELLYS Les chaussures portées par' la déli- La Femme du Boulanger O orchestre Tzigane cieuse Jacqueline Gauthier sont des de JEAN GIONO ■ Ulric GUTTINGUER créations fort jolies du bottier des Chez Pleyel, le récital de danses (le ALICE COCÉA et PIERRE LARQUEY 94, rue d'Amsterdam vedettes POL (15, rue Poncelet), la princesse kurde Léila Beder Khan dont l'éloge n'est plus à faire. nous a offert des ensembles harmo- M,M:S VMI.MS Ql't-J I OC.V ÊKëiZ I 0#« .• nieux et des costumes chatoyants. Ou 7 au I3/Juin Du 14 au 10 Juin Les maillots, paréos et, surtbut,- les Aubert Palace, 26 boul. des Italiens, PRO. 84-64. M Les Petites du Quai aux Fleurs Les Petites du Quai aux Fleurs ensembles de plage de Jacqueline Balzac, 136, Champs-Elysées, ÉLY. 52-70. M A la Cité, la reprise de « La Vie L'Ile d'Amour l'Ile d'Amour Gauthier — qui ont eu les murmures Berthier, 36, bd Berthier, G AL. 74-15. M Garde-moi ta Femme Les Grands est un songe », de Calderon, est ilatteurs de la salle — sont de Caméo, 32, Bd des Italiens, PRO. 20-89. V Lei Avent. Fantast. du Baron Munchhausen Les Avent. Fantast. du Baron Munchhausen entourée d'une mise en scène fignolée César, 63, Champs-Elysées, ÉLY. 38-91 M Les Avent. Fantast. du Baron Munchhausen Les Avent. Fantast. du Baron Munchhausen REARD (45-47, rue de Clichy), ainsi, à la manière de Ch. Dullin, avec des Cinéma Champs-Élysées, 118, Champs-Élysées, ELY. 31-70, V , La Croisière Jaune La Croisière Jaune que ceux de Katia Lova et les che- costumes dessinés par Jean Hugo "Cinémonde Opéra, 4, Ch.-d'Antin, PRO. 01-90. V Lucrèce Borgia Lucrèce Borgia mises et cravates * de Robert Murzeau. pour le comte Etienne de Beaumont. Clichy-Palace, 49, Av. de Clichy, MAR. 20-43. M François Ier Le Pont de Verre autre vedette qui monte. Club des Vedettes, 2, rue des Italiens, PRO. 88-81. V Les Petites du Quai aux Fleurs Les Petites du Quai aux Fleurs La suave Katia Lova porte des cha- Au Théâtre La Bruyère, la reprise Colisée, M , Les Petites du Quai aux Fleurs Les Petites du Quai aux Fleurs peaux délicieux "de chic et qui sont le « Don Juan », de Molière, a été Delambre (Le), 11, rue Delambre, DAN. 30-12, M Lumière d'Été Aloa chant des Iles Le Français, M La Malibran des créations de MONA CARLE (IOJ. réalisée au mieux par Jean Vilar. Gaumont-Palace, Place Clichy, MAR. 56-00 V Le Voyageur sans Bagage Faubourg-Saint-Honoré), un nom qu'il Helder (Le), 34, Bd des Italiens, PRO. 11-24. V 'L'Ile d'Amour L'Ile d'Amour Au Vieux-Colombier, « Huis-Clos », faut retenir. Impérial, 29, Boul. des Italiens, RIC. 72-52. V L'Aventure est au Coin de la Rue L'Aventure est au Coin de la Rue de J.-P. Sartre, a été mis en scène Lord Byron, 122, Champs-Élysées. BAL. 04-22. M Les Petites du Quai aux Fleurs Les Petites du Quai aux Fleurs Les costumes, la lingerie, les cra- fort curieusement par Raymond Rou- Madeleine, 14, Boul. de la Madeleine, OPE. 56-03. M Les Petites du Quai aux Fleurs Les Petites du Quai aux Fleurs vates du si amusant Robert Lepers leau et c'est le grand couturier Marcel Marbeuf, 34, rue Marbeuf, BAI,. 47-19 M Premier de Cordée Premier de Cordée sortent de la Maison SORET U6. .ROCHAS qui a habillé, dans la note Marivaux, 15, boulevard des Italians RlC. 33-90 V Premier de Cordée Premier de Cordée s ue de Lyon, à Paris), un nom qu'il Max Linder M Rêve Blanc qui convenait. Gaby Sylvia, Tanin faudra retenir désormais au théâtre. Miramar, Place do Rennes, DAN. 41-02. M ; er Balachova, ainsi que Lise Delaraare. 27, Rue de la Paix François I Moulin Rouge, Place Blanche, MON. 63-26. M Rêve Blanc Ame de Gosse A u Gymnase, dan s « Souvent

I .r [ringanl Bernant 1 -une r ci m* ,iiï a conçu et réalisé tous les eus ■JEAN I IIICA ■ ItICteM.VI Ht Itl.YNl porte tpie les ravissantes cravates de Marcel HERRAND et Jean MARCHAT! tûmes féminins de la pièce. PAQUI chez Dominique FRANCE (58, rue DAUNOU Pierre-Charron ). un spécialiste du Pendant que nous parlons de Maggy LE MALENTENDU | î^enre. ROUFF, signalons que c'est à elle Pièce en 3 scies d' que la brillante comédienne, .Annie MONSEIGNEUR La même sédmutite Michelle Laha>t Ducaux, s'est adressée pour ses débuts est chapeautée k ravir par ) L'LIE dans le classique, en arborant un e (SJ, rue de l'Université), dont les GARE modèles sont tou jou ; * si heureux. splendide robe blanche très racinienne. CIRQUE DU GRAND PALAIS BONTPARSASSl 11 *1 t » *7 U fà y car à la scène, à la ville et à l'écran, • (Champs-Elysées) ■ DAN 41-02 'tmUm^mmamfmAA Elle est ^chaussée à la perfectiiin Annie Ducaux s'habille chez le célèbre Ferme le mardi. Malinetii h. 311 a 18 h.4a. Soirée 20 W- 311 par le bottier bien connu AU ROT "X couturier des Champs-Elysées. (57, avenue Victor-Eiumanuel-l 11 ). : chausseur des femmes élégantes. N'oublions pas de dire encore er ;HOUCKE; A. de M. qu'Alice Cocéa, en femme fort élé- gante, ne porte que des bijoux de £ et sa cavalerie 4 réelle valeur de chez BOUCHERON. François I PRESENTATION DE COLLECTIONS Je fameux joaillier parisien. * 6 MATINEES PAR SEMAINE " avec Quelques nouveaux modèles de 15 h. les Lundi, Jeudi, Vendr. Sam. de plein été sont présentés chez Maggy i Jardin Montmartre Dans la mise en scène des Ambas- 14 h. 15 et 17 h. Dim. et Jours fériés _ ROUFF, à partir du 31 mai et tous sadeurs, tous les meubles et boiseries ™ SOIREES 19 h. 30 Jeudi, Sam., Dim. .. I, AV. JUNOT - Tél. : MON. 02-19 FERNANDEL les jours, à IÏ heures, sur invitation anciennes, d'un ensemble si artistique, ■ ■ ■ ■ ■ LOC. ELY. 83-16 ■ • ■ • ■ I Ts I. j. de 11 à 19 h. Isf lundi et mardi) viennent de la Maison JANSEN (9. Mesdames, rue Royale), de célèbre mémoire. | Thés-Dîners - Spectacles Savez-vous qu'il existe une bril- GYMNAS Soirée 20 h.. Matinée Samedi 16 h. lantine nouvelle à l'huile fabriquée , Au Palais-Royal, dans « Mou- Dimanche 2 Matinées 15 et 17 h. (Le THÉÂTRE de laPQTINIÈREi ! spécialement pour permanente sous mou », de Mme- S. Amaury, la GHANPI ■ grâce à un nouveau dispositif la marque bien connue sémillante Jacqueline Gauthier nous ■ spécial de lumière du jour, donne ET LES MEILLEURES VEDETTES ■ des matinées tous les jours à apparaît si élégante grâce au bon OSBORNE Retenez vos tables à Mon. 02 19 J 15 h., sauf le dimanche, crvêc goût de Jean DESS'ES (37, avenue (marque déposée) George-V), qui a réalisé pour elle JACQUES COSSIN qui donne à la chevelure, en la for- des robes charmantes. J dans ses 10 comédies à un seul tifiant, une beauté éblouissante. VOILA MOUMOU! ■ personnage, tout en poursuivant Adoptée par toutes les vedettes, la Son grand chapeau blanc — - dont s'écrle-t-on joyeusement dans le métro en reconnaissant S ses soirées régulières à 19 h. 30, brillantine « OSBORNE » est souvent avec imitée, jamais égalée. En vente dans nous donnons plus loin la photo toutes les bonnes maisons. Etablisse- est de Thérèse PETER, ainsi que SusTe rvefe^u' PALAIS-ROYAL : MESSIEURS MON MARI ! ments Ch. Berra, 55, Faubourg-Mont- les autres chapeaux de la pièce portés comme l'égal de nos plus grands comiques martre, Paris 9-. r 1. ■ ■ ■ ■.. ■ EDITIONS MICRO

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