Faire Ou Music-Hall
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
5' ANNÉE — LE SAMEDI 10 JUIN 1944 - N" 181 et 182 55, AVENUE GEORGE V, PARIS-8* iarue que les cris dès si- La jeune vedette PHOTOS DALEf 5nes s'élevaient de nouveau. de la chanson, Parce que les Éditions Flammarion manquent de papier isme de vedette Consternation dans toute la Ella x Londo, qui Ce dimanclu salle. Mais, cette fois, lé On peut être artiste et ne souvient, carakU Mfcst pas rideau était à peine baissé s'est fait applaudir Christiane Delyne devient directrice de théâtre pas avoir une très grande, bien élo^ÉBé/ŒLapl^-midi que la fin d'alerte était don- dans les plus Et voilà ! Elles sont huit ! culture. Ou peut, par exem- fut marqua»iu-Muatrc aler- née. Ce n'était, somme toute, ple, prendre, un mot pour un ~ÉÉRiir Mistin- grands cabarets Mais c'est une drôle d'histoire. qu'une alerte d'alerte 1 Et le Christiane Delyne qui s'est tant de fois montrée à nous autre... ou même en inven- j thë3ffe de IfEtoile spectacle reprit. Mais, au parisiens, rempor- (et pour notre plus grande joie ) légère et court vêtue sur la ter de nouveaux... -comble. Les si- finale, alors que, sur son te actuellement un Ainsi, l'autre soir, cette j Tentireni soudain, scène du Palais-Boyal, décida un jour de paraître à nos apothéose habituelle, notre vif succès au yeux plus nue encore. chanteuse brune, à la mèche \ en scène. On vint blanche qui se promenait Miss venait d'être applaudie Poisson d'Or, où Allait-elle danser aux Folies-Bergère ? eti même temps et rappelée sept ou huit fois, pendant l'entr'acte dans le ait taire l'orches- Non. Elle trouva mieux. Elle écrivit une véritable confes- que le rideau tombait défi- elle chante ses sion d'un réalisme et d'une audace exceptionnelle. Ce roman bar d'un grand music-hall, tre, et notre grande fantai- nitivement, elle l'entrouvrit créations en fran- auto-biographique intitulé « Malaise » sera édité par Flam- rencontre une amie. siste dé s'adresser au pu- et dit aimablement à toute la çais, en espagnol, marion, mais ne sortira qu'après la guerre, car .si Christiane — Que pensez-vous de ce j blic : salle qui, déjà, se vidait : Delyne, mordue par la littérature, établit déjà le plan d'un spectacle ? demande l'amie. — Moi, mes enfants, je — Barrez-vous cette fois. en italien. autre ouvrage et ne manque pas d'idées, Flammarion, lui, Et la vedette répond d'un j ferai ce que vous voudrez. ton pénétré : Ça va tomber ! Photo Star. manque de papier... Mais j'suis pas partisane C'était la troisième alerte Aujourd'hui, la .jolie romancière se replonge donc dans — Oh, nia chère, c'est j d'arrêter. Qu'est-ce que vous de l'après-midi. le Théâtre, qu'elle n'a d'ailleurs jamais quitté et décide somptuaire ! voulez que je fasse ? Et il y en eut encore une de réaliser son rêve. Un rêve qu'elle caressait déjà lors- Nous, on veut bien. Seu- H|| Ce ne fut qu'un cri dans dans la soirée. qu'elle dirigeait des tournées en province : monter des lement, nous ferons remar- | le public pour réclamer la pièces fortes et faire connaître des auteurs inconnus. Alors quer à cette femme char-1 continuation du spectacle. niante qu'il existe le mot L mais n'arrive pas à con- elle choisit le Théâtre des Champs-Elysées, ingurgite des Hélas, le régisseur ne fut avons eu « Andromaque ». manuscrits par centaines... et trouve ce qu'elle cherche : une somptueux, lequel dit assez m pas de cet avis. Et, arguant MEZZO VOCE La pièce de Jean Racine n'a vaincre la bonne femme qui bien ce qu'il veut dire. le regarde avec méfiance. comédie en quatre actes de André Rivollet et Pierre les consignes formelles de « Le Boi Christine » a pas été davantage entendue, Maud.ru : « Le Grand Amour », dont elle nous oifrira la la Préfecture, il fit baisser puisque ses représentations, Avant de lui faire visiter, r quitté depuis longtemps le elle se renseigne : primeur le l" septembre. Cette pièce, que Fernand Fabre le rideau et évacuer la salle. Théâtre Edouard-VII. Il était on le sait, ont été interrom- mettra en scène, sera interprétée par Christiane Delyne, Suzy VACHERIE Cinq minutes après,- tout le personnifié, on s'en sou- pues dès que commencées. — Qu'est-ce que vous fai- Prim, Henri Vidal, Pierre Larquey et Maria Régis. Cassandre monde (ce monde fait du vient, par Mme. Cécile Sorel, tes ? fera les décors. L'autre jour, une char- bon public du dimanche) se Alors le cinéaste, voulant Ainsi, comédienne, romancière, nouvellistes, Christiane laquelle, éternellement roya- frapper un grand coup, dé- mante femme critiquait -de- trouvait dans le petit pas- le, donnait à ce personnage Delyne débute-t-elle comme directrice de théâtre. vant Johnny Hess cette- sage .qui longe la sortie du historique une allure de Lumière et son ombre clare : jeune artiste de cinéma aux ETHERY PACAVA théâtre, parallèlement à Au cours du festival de — Je. suis un élève de grandeur déclamatoire qui yeux clairs qui nous a quit- nouvelle révélation de la l'avenu.' de Wagram. Et n'était pas un des moindres documentaire organisé au Lumière. FAUTE DE COURANT ET DE FOND DE TEINT, tés pour 1 étranger. Très Miss était là, appuyée, em- Aussitôt, le visage de la danse classique, vient de attraits de la pièce. On a Palais de Chaillot par le Hhoto Ldo GEORGES MARCHAL swing, il prit sa défense : donner sa première soirée à panachée, rayonnante, trans- seulement observé que la Ministère de l'Education Na- concierge s'éclaire : — Pardon, elle est très pirant sang et eau. Un, deux, — Oh ! alors monsieur, ET SES GARDES RÉPÈ- la Salle d'Iéna. Agée de voix de Christine-Cécile ne tionale, et qui nous révéla jolie et très bien faite. 11 ans, elle possède déjà une dix, quinze appareils pho- portait pas jusqu'au fond tant d'images magnifiques, c'est d'accord, vous aurez TENT SUR UN TOIT — Pourtant, dit la jeune tographiques se braquèrent i l'appartement. Si vous êtes remarquable technique et un de la salle ; en dépit d'ef- André Bobert, l'infatigable femme charmante, sur ses style exceptionnel. Elle a ré- sur elle. On n'avait jamais défenseur de la cause du l'élève de Monsieur Lumière, Georges Marchai doit jouer forts répétés par la célèbre un homme qui chante si premières photos, à ses dé- glé elle-même les chorégra- vu une artiste se prêter aus- Célimène du premier au der- film culturel, nous conta prochainement au Théâtre buts, elle n'était pas bien phies de ses danses, parmi si complaisamment aux exi- l'histoire .suivante, assez bien... Hébertot le rôle de Néron, nier acte. Tant pis. Sans commentaire. du tout. lesquelles on avait applaudi gences des photographes Mais l'habitude semble caractéristique du temps. Un dans « Néron », la pièce de — Ah oui, dit Johnny en particulièrement la « Valse amateurs. prise au Théâtre Edouard- grand cinéaste, élève de Au cours de cette soirée, M. Jean Racheville, un nou- souriant, mais à ce moment- Sentimentale », de Tehoï- VII. Au « Roi Christine » Louis Lumière, récemment on a pu applaudir une sé- vel auteur (c'est sa première là, la photographie n'était kovsky et la « Danse Guer- a succédé « Forfaiture », sinistré, cherchait un ap- rie de documentaires spécia- pièce) que nous révélera M. pas encore perfectionnée. rière ». Photo Lido. avec Sessue Hayakawa. On partement. Or, chacun sait lement choisis dont « Ceux Jacques Hébertot. A ses Un bon conseil n'a pas davantage entendu comme il est difficile de de chez nous », de M. Sa- côtés, Marcelle Géniat sera Le signal de fin d'alerte la voix du grand artiste de trouver à se loger actuelle- cha Guitry, présenté par Agrippine et Raymond Fau- l'auteur lui-même. Puis les te, auteur du décor et des donné, la Bévue reprit son cinéma... si mince. ment. Un jour, ce Monsieur Le record du monde de saut en hauteur Après la Suédoise, le Ja- passant rue Guynemer voit, actualités de 1908 et les ac- costumes, jouera le rôle de cours. Au premier tableau tualités de 1944, comprenant où elle apparut, la grande ponais.'Les Français veulent ô miracle, un écritean por- l'Affranchi. Mais les diffi- sera battu dans « Blondine » bien que tout le monde tant ces mots : « Apparte- le voyage du maréchal Pé- cultés s'avèrent de plus en vedette fut très chaleureuse- tain à Paris. Enfin des ex- Nous avons déjà parlé ici de « Blondine », nous avons dit ment applaudie par tous s'exprime en leur langue, à ment à louer ». Il bondit plus nombreuses et redou- condition qu'ils compren- chez la concierge, parle- traits de « Suite française », tables au théâtre comme ail- le côté fantastique de ce film qu'Henri Mahé vient de ter- ceux qui maintenant se con- suivie d'un court métrage : leurs ; l'électricité fait dé- miner et qui aura pour interprètes, rappelons-le, Georges sidéraient comme ses amis. nent. mente, promet un bon pour- Pour clore la série, uous boire... .du ravitaillement, « L'enquête du 58 ». faut chaque après-midi, aus- Marchai, Nicole Maurey, Michelle Philippe, Guita Karèue. Malheur 1 elle était à peine si tout le monde répète-t-il Piërra], Lolita de Silva, Clarens, le danseur Libero, Tony sur le toit du théâtre, ainsi Laurent, Frank Maurice, Michelle Frimain. qu'en font foi les deux pho- Ce qui étonnera le plus le public dans cette importante tographies que nous repro- production, ce sera la diversité et les proportions inaccou- LES BAVARDS « MUETS » DU THEATRE GRAMONT duisons dans lesquelles on tumées du décor qui permettent des faits et gestes rarement reconnaîtra, outre Marcelle manifestés, même au cinéma.