2014 Partie 2
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BACHERE Abel BAISSIERE Pierre Louis Antoine cASSIGNOL Antoine cASTILLOU Basile François CASTILLOU Henri jean pierre DEVILLE GUILLAUME MARIUS FERT Albert lIMOUSIS François Joseph MONIER Gaston Louis Henri PITIE AUGUSTE LOUIS ROBERT Louis Elie Léon SAGNES Pierre Elie SICARD Jacques Jean Marius Nous commémorons cette année le centenaire du début de la Grande Guerre. Ce conflit international a fait plus de 9 millions de morts et 20 millions de blessés, cette hécatombe a endeuillé des familles, des villages... Voici les noms des soldats villarzelois morts pour la France, et à travers leur état civil une partie de leur histoire, une partie de notre histoire... Sur le monument aux Morts de Villarzel Cabardés, dix noms de soldats sont inscrits : BAISSIERE Antoine, CASSIGNOL Antonin, CASTILLOU Basile, CASTILLOU Henri, FERT Albert, LIMOUSIS François, MONIER Gaston, ROBERT Louis, SAGNES Elie et SICARD Jacques. Cependant, sur l’état civil de Villarzel Cabardés, nous en trouvons trois de plus : DEVILLE Guillaume Marius, PITIE Auguste Louis et BACHERE Abel. Soldats inscrits au monument aux Morts de VILLARZEL CABARDES FERT Albert BAISSIERE Antoine Maréchal des Logis du 19ème Régiment de Dragons Soldat 2ème classe du 9ème Cuirassiers Matricule 25 Recrutement Pont St Esprit Matricule 65 Recrutement Narbonne – classe 1906 Né le 28.10.1882 à Viviers (Ardèche) Né le 18.11.1886 à Villarzel Cabardés Décédé le 24.08.1917 à Vesoul (Haute Saône) Fils de BAISSIERE Hippolyte Louis et de METGE Inhumé à Vesoul au Carré Militaire tombe 158 Décédé le 09.05.1917 des suites de ses blessures à Soissons Inscrit à Villarzel Cabardés car son régiment était stationné à Carcassonne Inhumé au Cimetière Communal St Christophe de Soissons (Carré E – Tombe 117) CASSIGNOL Antoine Jean CASTILLOU Basile Sergent au 60ème Régiment d’Infanterie Soldat 2éme classe 22ème Régiment d’infanterie Coloniale Matricule 684 Recrutement Narbonne – Classe 1912 Matricule 327 Recrutement Narbonne – Classe 1903 Né le 01.09.1882 à Villeneuve la Comptale Né le 24.04.1883 à La Gardie (Villarzel Cabardés) Fils de CASSIGNOL Pierre et de PLANCADE Anne domiciliés à Villarzel Cabardés Fils de CASTILLOU Jean François et de VAISSIERE Rosalie Porté disparu le 16.04.1917 à Loivre (Marne) Décédé le 01.03.1915 des suites de ses blessures à Braux sur Déclaré « Mort pour la France » le 11.08.1921 par le Tribunal de Carcassonne Cokière (Marne) Transcrit le 19.10.1921 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés Transcrit « Mort pour la France » le 29.10.1915 sur le registre d’état civil de Laure Minervois CASTILLOU Henri LIMOUSIS François Eugène ème ème ème Soldat 2 classe régiment d’infanterie Soldat 2 classe au 113 Régiment d’Artillerie Lourde Matricule 192 Recrutement Narbonne – Classe 1897 Matricule 460 Recrutement Narbonne – Classe 1918 Né le 15.07.1877 à Villarzel Cabardés Né le 28.01.1884 à Villarzel Cabardés Fils de CASTILLOU Noël et de TREIL Marie Fils de LIMOUSIS Jean Eugène et de BISCAN Jeanne Julie Décédé le 13.11.1914 d’une maladie contractée en service à TIZI OUZOU (Algérie) Décédé le 19.10.1918 à Ravigny commune de Monthaison Déclaré « Mort pour la France » le 22.08.1925 arrondissement de Verdun (Meuse) Déclaré « Mort pour la France » le 30.01.1920 MONIER Gaston Louis Henri ROBERT Louis Elie Léon Soldat du 89ème Régiment d’Infanterie Soldat 11ème Régiment d’Artillerie Matricule 103 Recrutement Narbonne – Classe 1910 Matricule 1190 Recrutement Narbonne – Classe 1906 Né le 17.02.1890 à Villarzel Cabardés Né le 12.05.1886 à Villarzel Cabardés Fils de MONIER Paul et de CHIFFRE Irma Marie Fils de ROBERT Louis Théodore et de GRIFFE Eugénie Décédé le 16.04.1917 « tué à l’ennemi » route 44 à La Ville au Bois (Aisne) Décédé le 07.10.1918 lors d’une permission chez ses parents Transcrit le 21.05.1920 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés Transcrit le 07.10.1918 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés SAGNES Pierre Elie SICARD Jacques Jean Marius Soldat au 96ème Régiment d’Infanterie Soldat au 81ème Régiment d’Infanterie Matricule 8 Recrutement Narbonne – Classe 1900 Matricule 345 Recrutement Narbonne – Classe 1913 Né le 08.04.1880 à Villarzel Cabardés Né le 19.08.1893 à Villarzel Cabardés Fils de SAGNES Joseph et de CHIFFRE Marie Fils de SICARD Louis Baptiste et de CHIFFRE Louise Lisette Porté disparu le 02.08.1916 à Thiaumont (Meuse) Décédé le 21.12.1914 « tué à l’ennemi » à la bataille de Déclaré « Mort pour la France » le 02.08.1916 Lorraine Transcrit le 12.05.1921 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés Déclaré « Mort pour la France » le 19.06.1919 Transcrit le 18.07.1919 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés Soldats non inscrits sur le monument aux Morts de VILLARZEL CABARDES mais inscrits sur les registres d’état civil de VILLARZEL CABARDES BACHERE Abel Caporal au 1er Régiment du Génie Matricule 324 Recrutement Narbonne – Classe 1902 Né le 06.01.1882 à Villarzel Cabardés Fils de BACHERE Mathieu et de BRU Marie Porté disparu le 24.08.1917 à Verdun à la cote 304 dans la Meuse Déclaré « Mort pour la France » le 13.07.1921 par le Tribunal de Carcassonne Transcrit le 19.10.1921 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés Inscrit au monument aux Morts à Labastide d’Anjou DEVILLE Guillaume Marius Marsouin au 42ème Régiment d’Infanterie Coloniale Matricule 68 Recrutement Carcassonne – classe 1903 Né le 03.01.1883 à Vaux (Haute Garonne) Domicilié à Villarzel Cabardés Fils de DEVILLE Jean François et SONAL Marie Porté disparu le 31.08.1914 à Haudiomont (Meuse) Déclaré « Mort pour la France » le 09.03.1921 par le Tribunal de Carcassonne Transcrit le 11.03.1921 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés Petite histoire : Le 42ème Régiment d’Infanterie Coloniale a été créé en 1914, il était rattaché à la 149ème Brigade d’Infanterie puis à la 10ème DIC pour participer à la bataille de la Somme. En 1918, le régiment fait mouvement en Serbie auprès de la 11ème DIC. En novembre 1918, il participe à l’occupation des ports de l’adriatique, il est dissous le 01.04.1919. PITIE Auguste Louis ème Chasseur au 14 Bataillon des Chasseurs Alpins Matricule 1318 Recrutement Narbonne – Classe 1912 Né le 25.04.1892 à Mazamet (Tarn) Fils de PITIE Auguste et VIDAL Jeanne domiciliés à Villegly Décédé le 03.10.1918 à Lesdins (Aisne) Inhumé à Levergies (Aisne) Inscrit au monument aux Morts à Villegly Transcrit le 30.01.1920 sur le registre d’état civil de Villarzel Cabardés LES FUSILLES POUR L EXEMPLE Nous devons bien sur rappeler que lors de cette Grande Guerre en France, 2400 « Poilus » auront été condamnés à mort et 600 fusillés pour l’exemple, les autres étant condamnés à des travaux forcés. Ces condamnations ont été prononcées pour refus d’obéissance, mutilations volontaires, désertion, abandon de poste devant l’ennemi ou mutinerie comme au Chemin des Dames en 1917. Ce centenaire est une grande occasion de réhabiliter tous ces hommes tués par leur pays pour qu’ils soient considérés comme des martyrs et non comme des lâches… Lieu où a disparu BACHERE Abel Photo d’une tranchée cote-304 à Verdun Registre d’état civil des Armées Lettre d’Henri Barbusse à sa femme, 21 Juin 1915 « Dans le boyau même, il y avait des cadavres qu’on ne peut retirer de là ni ensevelir (on n’a pas eu le temps jusqu’ici), et qu’on piétine en passant. L’un d’eux, qui a un masque de boue et deux trous d’yeux, laisse traîner une main qui est effilochée et à moitié détruite par les pieds des soldats qui se hâtent, en file, le long de ce boyau. On a pu le voir, le boyau étant couvert à cet endroit, on a allumé, une seconde. N’est-ce point macabre, ces morts qu’on use de la sorte comme de pauvres choses ? » (Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917, Ernest Flammarion éditeur, 1937, p. 151.) LES FEMMES ET LA GRANDE GUERRE Au cours de la première guerre mondiale, les femmes n’ont pas combattu dans les tranchées, mais elles ont largement contribué à faire vivre l’économie du pays pendant les quatre années de guerre. Grâce aux infirmières, agricultrices, ouvrières et marraines de guerre, la nation a tenu bon. Le 7 aout 1914, le Président du conseil René VIVIANI lance un appel aux femmes mais surtout aux paysannes en pensant que la guerre serait de courte durée : « Debout, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie. Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille. Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! Il n'y a pas, dans ces heures graves, de labeur infime. Tout est grand qui sert le pays. Debout ! A l'action ! A l'œuvre ! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde » A partir de fin 1915, la mobilisation est générale, elle atteint son apogée fin 1917, les femmes travaillent dans les usines, ces femmes sont appelées les « Munitionnettes ». Le travail dans les usines est très dur, les cadences sont infernales et très éprouvantes, comme le montre se témoignage paru dans La voix des femmes : " L'ouvrière, toujours debout, saisit l'obus, le porte sur l'appareil dont elle soulève la partie supérieure. L'engin en place, elle abaisse cette partie, vérifie les dimensions (c'est le but de l'opération), relève la cloche, prend l'obus et le dépose à gauche.