Monsieur Jean-Christophe SEMONSAT 30 Rue Maurice Barroin 03800 Tél. : 04 70 90 84 60 Mail : [email protected]

ÉTUDE D’INCIDENCE SUR L’ENVIRONNEMENT

MISE EN SERVICE DU SITE HYDROELECTRIQUE

DE JENZAT

Rivière : la Sioule Communes de Jenzat et Saint-Germain-de-Salles Département de l’ (03)

Décrets n° 2017-81 et 2017-82 du 26 janvier 2017 codifiés Articles R.214-1 à R.214-56 et Articles L.214-1 à L.214-19 du Code de l’Environnement Loi sur l’eau et les milieux aquatiques n°2006-1772 du 30 décembre 2006 codifiée au titre I du livre 2 du Code de l’Environnement Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique Loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement Décrets n°2011-2018 et 2011-2019 portant réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements codifiés à l’article R.122-2 et R.122-3 du Code de l’Environnement Décret n°2014-750 du 01 juillet 2014 harmonisant la procédure d’autorisation des installations hydroélectriques Arrêté du 11 septembre 2015 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux installations, ouvrages, épis et remblais soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L 214-1à L 214-3 du Code de l’Environnement (rubrique 3.1.1.0 de la nomenclature annexée à l’article R214-1 du Code de l’Environnement)

Réalisation du dossier : Bureau d’Études JACQUEL & CHATILLON 14 Rue de derrière la ville 54200 VILLEY SAINT ETIENNE Tél. : 09 61 41 06 63/Portable : 06 08 51 51 70

SEPTEMBRE 2017

Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

INTERVENANTS

Réalisation de l’étude technique et étude d’incidence sur l’environnement

Contact : M. Bruno CHATILLON Bureau d’études JACQUEL & CHATILLON (Gérant) [email protected]

Mme Anne MARRAUDINO (Assistance technique) [email protected] 14 Rue de derrière la ville 54200 Villey-Saint-Etienne

Réalisation de l’étude continuité écologique Contact : M. Romain VINCENT (Chargé d’études en environnement) [email protected] Bureau d’études JACQUEL & CHATILLON 7 Rue d’Epinal 88240 Bains-les-Bains Téléphone : 03.29.68.07.43 Contact : M. Bruno CHATILLON (Gérant) [email protected] 14 Rue de derrière la ville 54200 Villey-Saint-Etienne Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

SOMMAIRE

INTERVENANTS ______3

LISTE DES ANNEXES ______8

TABLE DES ILLUSTRATIONS ______9

CHAPITRE I. CADRAGE PREALABLE ______13 I.1. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ______15 I.1.1. SITUATION ADMINISTRATIVE ______15 I.1.2. RÉGLEMENTATION GÉNÉRALE ______18 I.1.3. NON OBLIGATION D’ÉTUDE D’IMPACT ______20

CHAPITRE II. INTRODUCTION AU PROJET ______23

II.1. PRÉSENTATION DU PROJET ______25 II.1.1. ETAT ACTUEL ______25 II.1.2. DESCRIPTION DU PROJET ______25

II.2. PRÉSENTATION DU DEMANDEUR ______25 II.2.1. INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ______25 II.2.2. CAPACITÉS TECHNIQUES ET FINANCIÈRES ______26 II.2.3. ASSURANCES DE LA SOCIÉTÉ ______26

CHAPITRE III. ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ____ 27 III.1. CONTEXTE GÉNÉRAL ______29 III.1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE ______29

III.2. MILIEU PHYSIQUE ______34 III.2.1. TOPOGRAPHIE ______34 III.2.2. HYDROGRAPHIE ______35 III.2.3. GÉOLOGIE ET PÉDOLOGIE ______56 III.2.4. HYDROGÉOLOGIE ______60 III.2.5. RISQUES NATURELS______61 III.2.6. CLIMATOLOGIE ______73 III.2.7. QUALITÉ DE L’AIR ______77 III.2.8. SYNTHÈSE SUR LE MILIEU PHYSIQUE ______79

III.3. MILIEU NATUREL ______81 III.3.1. ESPACES NATURELS INVENTORIÉS OU PROTÉGÉS, CONNECTIVITÉS ÉCOLOGIQUES, ZONES HUMIDES ET SITES NATURA 2000 ______81 III.3.2. VÉGÉTATION ET HABITATS ______106 III.3.3. FAUNE TERRESTRE ET AVIFAUNE ______111 III.3.4. FAUNE AQUATIQUE ______111 III.3.5. SYNTHÈSE SUR LE MILIEU NATUREL ______117

- 4 - SOMMAIRE

III.4. MILIEU HUMAIN ______119 III.4.1. POPULATION ET LOGEMENT ______119 III.4.2. OCCUPATION DU SOL ET COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC SES AFFECTATIONS ______120 III.4.3. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ______122 III.4.4. SERVITUDES ______130 III.4.5. USAGES DE L’EAU ______130 III.4.6. ENVIRONNEMENT SONORE ET LUMINEUX ______134 III.4.7. MILIEU SONORE AMBIANT ______134 III.4.8. SYNTHÈSE SUR LE MILIEU HUMAIN ______137

III.5. ÉLÉMENTS DU PATRIMOINE ______139 III.5.1. SITES ARCHÉOLOGIQUES ______139 III.5.2. SITES INSCRITS ET CLASSÉS ______139 III.5.3. MONUMENTS HISTORIQUES INSCRITS ET CLASSÉS ______139 III.5.4. SYNTHÈSE SUR LE PATRIMOINE ______141

III.6. ENVIRONNEMENT PAYSAGER ______143 III.6.1. UNITÉS PAYSAGÈRES ______143 III.6.2. ENJEUX DES UNITÉS PAYSAGÈRES ______144 III.6.3. AMBIANCE PAYSAGÈRE LOCALE DU SITE D’ÉTUDE, PERCEPTION ET SENSIBILITÉ DU SITE 145 III.6.4. SYNTHÈSE SUR L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER ______148

CHAPITRE IV. RAISONS DU CHOIX DU PROJET ______151 IV.1. CHOIX DU PROJET ______153

IV.2. PRÉSENTATION DU PROJET ______153 IV.2.1. DESCRIPTIF DES ÉQUIPEMENTS EXISTANTS ______153 IV.2.2. DÉBIT D’ÉQUIPEMENT ______154 IV.2.3. CARACTÉRISTIQUES HYDROÉLECTRIQUES DE LA CENTRALE ______155 IV.2.4. AMENAGEMENTS PROPOSES ______155 IV.2.5. FONCTIONNEMENT DE L’INSTALLATION ______156 IV.2.6. GESTION DES OUVRAGES : RÉPARTITION DES DÉBITS ______157

CHAPITRE V. CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS ______159 V.1. CONDUITE DES TRAVAUX ______161 V.1.1. MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE ______161 V.1.2. MOYENS MIS EN ŒUVRE ______161 V.1.3. PHASAGE DES TRAVAUX ______162 V.1.4. DURÉE ESTIMATIVE DU CHANTIER ______165 V.1.5. INFORMATION DES TIERS ______166

V.2. RISQUE HYDROLOGIQUE PENDANT LES TRAVAUX ______166 V.2.1. RISQUE HYDROLOGIQUE ______166 V.2.2. CAPACITÉ D’ÉVACUATION DES CRUES EN PÉRIODE DE TRAVAUX ______167 V.2.3. GESTION DES CRUES PENDANT LES TRAVAUX ______169

- 5 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

V.2.4. DIMENSIONNEMENT DES BATARDEAUX ______169 V.2.5. MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION ______170

V.3. EFFET DES TRAVAUX SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES DE PRÉCAUTION ______171 V.3.1. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU PHYSIQUE ______171 V.3.2. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU NATUREL ______172 V.3.3. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU HUMAIN ______174 V.3.4. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE ______176 V.3.5. SYNTHÈSE DES EFFETS TEMPORAIRES DU PROJET ______176

CHAPITRE VI. ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE ______177

VI.1. DÉFINITIONS______179

VI.2. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE ______179 VI.2.1. EFFETS SUR LA GÉOLOGIE ET LA PÉDOLOGIE ______179 VI.2.2. EFFETS SUR LA CLIMATOLOGIE ______179 VI.2.3. EFFETS HYDROLOGIQUES / HYDRAULIQUES ______180 VI.2.4. EFFETS SUR L’HYDROGÉOLOGIE ______180 VI.2.5. EFFETS SUR LE MILIEU AQUATIQUE ______180 VI.2.6. DÉBIT RÉSERVÉ ______181 VI.2.7. EFFETS SUR LES RISQUES NATURELS ______182 VI.2.8. EFFETS SUR LES EAUX DE RUISSELLEMENT ______182

VI.3. EFFETS SUR LE MILIEU NATUREL ______182 VI.3.1. EFFETS SUR LES ESPACES NATURELS REMARQUABLES ______182 VI.3.2. INCIDENCE NATURA 2000 ______183 VI.3.3. EFFETS SUR LES HABITATS NATURELS ______184

VI.4. EFFETS SUR LE MILIEU HUMAIN ______185 VI.4.1. EFFETS SUR LES DOCUMENTS D’URBANISME ______185 VI.4.2. EFFETS SUR LA SÉCURITÉ ______185 VI.4.3. EFFETS SUR LA SANTÉ ______186 VI.4.4. NUISANCES OCCASIONNÉES AUX RIVERAINS ______187 VI.4.5. EFFETS SUR LES USAGES DE L’EAU ______188 VI.4.6. EFFETS TECHNIQUES : TRAFIC ROUTIER ______188 VI.4.7. EFFETS SUR LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE ______188 VI.4.8. EFFETS SOCIO-ÉCONOMIQUES LOCAUX ______189

VI.5. EFFETS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE ______189 VI.5.1. EFFETS PAYSAGERS ______189 VI.5.2. EFFETS SUR LE PATRIMOINE HISTORIQUE ______190 VI.6. INTERACTIONS DES EFFETS ET CUMUL DES EFFETS AVEC LES AUTRES PROJETS CONNUS ______190

VI.7. SYNTHÈSE DES EFFETS DU PROJET ______190

- 6 - SOMMAIRE

CHAPITRE VII. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT ______195

VII.1. DÉFINITIONS______197 VII.2. MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE ______197 VII.2.1. MESURES RELATIVES AUX SOLS ET SOUS-SOLS ______197 VII.2.2. MESURES RELATIVES AUX EAUX ______198 VII.2.3. MESURES RELATIVES À L’AIR ______198 VII.2.4. MESURES RELATIVES À LA CONTINUITÉ SÉDIMENTAIRE ______198 VII.2.5. MESURES RELATIVES À L’HYDRAULIQUE ______199

VII.3. MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL ______199 VII.3.1. MESURES RELATIVES AUX HABITATS BIOLOGIQUES REMARQUABLES ______199 VII.3.2. MESURES RELATIVES AUX SITES NATURA 2000 ______199 VII.3.3. MESURES RELATIVES AUX HABITATS NATURELS, À LA FLORE ET À LA FAUNE TERRESTRE ______199 VII.3.4. MESURES RELATIVES AUX HABITATS AQUATIQUES ______200 VII.3.5. MESURES RELATIVES À LA FAUNE AQUATIQUE ______200

VII.4. MESURES RELATIVES AUX NUISANCES OCCASIONNÉES AUX RIVERAINS ______202 VII.4.1. NUISANCES CONSÉCUTIVES AU CHANTIER ______202 VII.4.2. MESURES RELATIVES À LA SÉCURITÉ DES TIERS ______202 VII.4.3. MESURES RELATIVES AU NIVEAU ACOUSTIQUE DU PROJET ______202

VII.5. MESURES RELATIVES AU CADRE DE VIE ET AU PATRIMOINE ______203 VII.5.1. INTÉGRATION PAYSAGÈRE ______203 VII.5.2. GESTION DU PATRIMOINE CULTUREL ET DES BIENS MATÉRIELS ______203 VII.5.3. GESTION DU CHANTIER ET DE LA PHASE POST-CHANTIER ______203 VII.5.4. GESTION DES DÉCHETS ______203 VII.5.5. PERTURBATION DU TRAFIC ROUTIER ______204

VII.6. SYNTHÈSE DES EFFETS RÉSIDUELS DU PROJET ______204

VII.7. COÛTS ESTIMATIFS DES DIFFÉRENTES MESURES ______204

CHAPITRE VIII. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE 205 VIII.1. COMPATIBILITÉ AVEC LE SDAGE ______207

VIII.2. COMPATIBILITÉ AVEC LE SAGE ______212

VIII.3. CONCLUSION ______215

CHAPITRE IX. CONCLUSION GÉNÉRALE ______217

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ______221

SIGLES ______222

- 7 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

LISTE DES ANNEXES

(Reliées séparément)

Annexe I : Décision DREAL

Annexe II : Zones remarquables

Annexe III : Règlement du PPRI de la Sioule

Annexe IV (externe) : Continuité écologique

Annexe V (externe) : Etude hydraulique

- 8 - TABLE DES ILLUSTRATIONS

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Cartes

Carte 1 : Extrait de la carte de Cassini ...... 15 Carte 2 : Extrait du cadastre napoléonien du moulin étudié 3 P 3240 section C2 (1836) ...... 16 Carte 3 : Extrait du cadastre napoléonien du seuil étudié 3 P 3122 section M (1814) ...... 16 Carte 4 : Situation générale du site d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 29 Carte 5 : Situation départementale de la zone d’étude (Source : 1France) ...... 30 Carte 6 : Situation de la zone d’étude sur fond de carte 1/100 000 (Source : Géoportail) ...... 31 Carte 7 : Situation de la zone d’étude sur fond de carte 1/25 000 (Source : Géoportail) ...... 31 Carte 8 : Extrait agrandi de la situation de la zone d’étude sur fond de carte IGN 1/10 000 (Source : Géoportail) .. 32 Carte 9 : Photo aérienne au niveau du site d’étude (Source : Géoportail) ...... 32 Carte 10 : Parcelles cadastrales au niveau de la zone d’étude (Source : Cadastre.gouv.fr) ...... 33 Carte 11 : Localisation des zones Nhi et Ai du PLU au niveau de site étudié (Source : Mairie de Jenzat) ...... 34 Carte 12 : Etat des masses d’eau superficielles en amont et en aval du site étudié (Source : DREAL Auvergne) ...... 36 Carte 13 : Etat des masses d’eau souterraines au niveau du site étudié (Source : DREAL Auvergne) ...... 37 Carte 14 : Objectif d’état écologique des eaux de surface (Source : SDAGE 2016-2021) ...... 38 Carte 15 : Objectif d’état global des eaux de surface sans ubiquistes (Source : SDAGE 2016-2021) ...... 38 Carte 16 : Objectif d’état chimique des eaux de surface avec ubiquistes (Source : SDAGE 2016-2021) ...... 39 Carte 17 : Objectif d’état global des eaux souterraines (Source : SDAGE 2016-2021) ...... 40 Carte 18 : Objectif d’état chimique des eaux souterraines (Source : SDAGE 2016-2021) ...... 40 Carte 19 : Objectif d’état quantitatif des eaux souterraines (Source : SDAGE 2016-2021) ...... 41 Carte 20 : ROE 29689 Barrage de la minoterie Thivat (Source : Eaufrance Sandre) ...... 42 Carte 21 : Bassin versant de la Sioule (Source : SAGE) ...... 43 Carte 22 : Etat écologique de la masse d’eau Sioule au niveau du site étudié (Données 2011-2013 Etat des lieux 2013)53 Carte 23 : Etat chimique sans ubiquiste de la masse d’eau Sioule au niveau du site étudié (Données 2009-2014 Etat des lieux 2013) ...... 54 Carte 24 : Carte géologique simplifiée de l’Auvergne (Source : BRGM) ...... 57 Carte 25 : Extrait des cartes géologiques au 1/50 000 N° 645 de Gannat (Source : BRGM) ...... 58 Carte 26 : Mise en évidence des alluvions récentes à proximité du site étudié ...... 59 Carte 27 : Fw – Alluvions anciennes de haute terrasse ...... 59 Carte 28 : Fx - Alluvions anciennes de moyenne terrasse...... 60 Carte 29 : Fy – Alluvions anciennes de basse terrasse ...... 60 Carte 30 : Sismicité de la (Source : MEDDTL, 2011) ...... 63 Carte 31 : Sismicité au niveau du secteur étudié (Source : DDRM Allier 2014) ...... 64 Carte 32 : Localisation des zones d’aléas liés au retrait-gonflement des argiles sur le département de l’Allier (Source : BRGM) ...... 65 Carte 33 : Aléa retrait – gonflement des argiles au niveau de la zone d’étude (Source : Géorisques.gouv.fr) ...... 66 Carte 34 : Zonage réglementaire lié au risque RGA sur Jenzat (Source : Préfecture) ...... 66 Carte 35 : Mouvements de terrain et cavités souterraines sur la zone d’étude (Source : Géorisques) ...... 67

- 9 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 36 : Carte des communes de l’Allier concernées par le risque Inondation (Source : DDRM 2014) ...... 69 Carte 37 : Extrait du zonage réglementaire PPRI de la Sioule au niveau du site étudié (Source : Préfecture) ...... 70 Carte 38 : Aléa inondations dans les sédiments au niveau de la zone d’étude (Source : Infoterre) ...... 71 Carte 39 : Risque feux de forêts sur le département de l’Allier (Source : DDRM 2014) ...... 72 Carte 40 : Densité de foudroiement en France par département (Source : SOULE, 2003) ...... 73 Carte 41 : Nombre de jours avec vent maximal supérieur à 100 km/h (normales 1981-2010) (Source : Météo France)77 Carte 42 : Espaces naturels inventoriés ou protégés recensés dans l’aire d’étude (Source : DREAL Auvergne) ...... 84 Carte 43 : Localisation du site Natura 2000 de la Basse Sioule (Source : DREAL) ...... 85 Carte 44 : Site Natura 2000 « Basse Sioule » au niveau du secteur étudié (Source : DREAL)...... 87 Carte 45 : Site Natura 2000 ZSC « Gorges de la Sioule » en amont du secteur étudié (Source : DREAL) ...... 89 Carte 46 : Site Natura 2000 ZPS « Gorges de la Sioule » en amont du secteur étudié (Source : DREAL) ...... 91 Carte 47 : ZNIEFF 1 « Basse Sioule » au niveau du secteur étudié (Source : DREAL) ...... 92 Carte 48 : Vue rapprochée sur la ZNIEFF 1 « Basse Sioule » au niveau du secteur étudié (Source : DREAL) ...... 93 Carte 49 : ZNIEFF 1 « Gorge de » 300 m environ en amont du secteur étudié (Source : DREAL) ...... 94 Carte 50 : ZNIEFF 2 « Gorge de la Sioule » 300 m environ en amont du secteur étudié (Source : DREAL) ...... 95 Carte 51 : Continuités écologiques des cours d’eau au titre des poissons migrateurs amphihalins (Source : ONEMA) . 96 Carte 52 : Occupation du sol – Identification des écopaysages (Source : SRCE Auvergne Prodige) ...... 98 Carte 53 : Vallées alluviales au niveau du site étudié (en jaune) (Source : SRCE Prodige) ...... 99 Carte 54 : Forêt de plaine au niveau du site étudié (en jaune) (Source : SRCE Prodige) ...... 99 Carte 55 : Réservoir de biodiversité à préserver ...... 101 Carte 56 : Corridors thermophile en pas japonais à préserver ou à remettre en état ...... 101 Carte 57 : Corridor écologique diffus à préserver ...... 102 Carte 58 : Cours d’eau à remettre en bon état ...... 103 Carte 59 : Cours d’eau à préserver ...... 103 Carte 60 : Carte de la trame verte et bleue et objectifs du SRCE au niveau de la zone d’étude en Limagne et val d’Allier (Source : SRCE Auvergne) ...... 104 Carte 61 : Zones humides inventoriées à proximité du site du projet (Source : http://www.sig.reseau-zones-humides.org/)105 Carte 62 : Occupations du sol Corine Land Cover 2006 autour du site d’étude (Source : MEDDE) ...... 106 Carte 63 : Zone d’implantation identifiée sur photo aérienne par rapport à Corin Land Cover (Source : Géoportail) . 107 Carte 64 : Formations végétales au niveau du secteur étudié (Source : Géoportail Carte forestière) ...... 108 Carte 65 : Localisation des zones Nhi et Ai du PLU au niveau du site étudié (Source : Mairie Jenzat - PLU) ...... 122 Carte 66: Occupation du sol en Auvergne (Source : AGRESTE, 2010) ...... 123 Carte 67 : Localisation des établissements classés SEVESO dans l’Allier ...... 125 Carte 68 : Localisation de l’ICPE Seveso Seuil Bas par rapport au site étudié ...... 126 Carte 69 : Communes soumises au risque Rupture de barrage (Source : DDRM Allier 2014) ...... 127 Carte 70 : Parcours La Sioule (Source : APPMA 03 Gannat) ...... 131 Carte 71 : Localisation de la station d’épuration de Jenzat (Source : MEDD Portail d’information sur l’assainissement communal) ...... 133 Carte 72 : Surfaces bâties aux alentours de la zone d’implantation (Source : Géoportail) ...... 135 Carte 73 : Localisation des monuments historiques et du site patrimonial remarquable (Source : Atlas des patrimoines)140 Carte 74 : Localisation du site au sein de la sous-unité paysagère « Limagne de Gannat et St-Pourçain » (Source : Atlas des paysages d’Auvergne) ...... 144

- 10 - TABLE DES ILLUSTRATIONS

Carte 75 : Bâti aux alentours du secteur étudié (Source : Géoportail) ...... 146 Carte 76 : Infrastructures permettant l’accès au lieu d’implantation de la future centrale ...... 147

Graphique

Graphique 1: Débits mensuels et débits caractéristiques de la Sioule à Ebreuil (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 51 Graphique 2 : Courbe des débits moyens annuels (m³/s) ...... 52 Graphique 3 : Moyenne des précipitations à (Source : Météo France)...... 75 Graphique 4 : Moyenne des températures maxi et mini à Vichy (Source : Météo France) ...... 75 Graphique 5 : Évolution de la population sur Jenzat et St-Germain (Source : INSEE 2013) ...... 119 Graphique 6 : Débits maximums mensuels (mois de juin à octobre) ...... 167

Tableaux

Tableau 1 : Informations administratives du pétitionnaire...... 26 Tableau 2 : Enjeux stratégiques du SAGE et leurs objectifs (Source : SAGE Sioule) ...... 42 Tableau 3 : Synthèse des données hydrologiques des stations utilisées (Source : Banque Hydro) ...... 49 Tableau 4 : Caractéristiques hydrologiques générales ...... 50 Tableau 5 : Valeurs mensuelles (m³/s) ...... 50 Tableau 6 : Débits moyens annuels (m³/s) ...... 51 Tableau 7 : Valeurs inter-saisons ...... 52 Tableau 8 : Débits classés ...... 52 Tableau 9 : Débits de crue de la Sioule à Jenzat ...... 53 Tableau 10 : Objectifs de qualité des masses d’eau FRGR0272c et FRGR0273 ...... 53 Tableau 11 : Arrêtés de catastrophe naturelle pris sur la commune de Jenzat (Source : Prim.net) ...... 62 Tableau 12 : Arrêtés de catastrophes naturelles pris sur la commune de St-Germain-de-Salles (Source : Prim.net) ...... 62 Tableau 13 : Données météorologiques de la station de Vichy (Météo France Normales annuelles) ...... 74 Tableau 14 : Synthèse des sensibilités liées au milieu physique (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 80 Tableau 15 : Espaces naturels inventoriés ou protégés et sites Natura 2000...... 82 Tableau 16 : Caractère général du site Natura 2000 ZSC « Basse Sioule » (Source : INPN) ...... 86 Tableau 17 : Caractère général du site Natura 2000 ZSC « Gorges de la Sioule » (Source : INPN) ...... 88 Tableau 18 : Caractère général du site Natura 2000 ZPS « Gorges de la Sioule » (Source : INPN) ...... 90 Tableau 19 : Périodes de migration des principales espèces piscicoles présentes sur le site d’étude ...... 114 Tableau 20 : Synthèse des capacités de nage des espèces piscicoles ...... 116 Tableau 21 : Synthèse des enjeux liés au milieu naturel (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 118 Tableau 22 : Évolution de la population des communes concernées par le projet (Source : INSEE) ...... 119 Tableau 23 : Caractéristiques des logements dans les communes concernées par le projet – données 2008 (Source : INSEE) ...... 120 Tableau 24 : Caractéristiques des exploitations et occupation du sol sur les communes concernées par le projet – données 2010 (Source : Agreste) ...... 121 Tableau 25 : Inventaire non exhaustif des activités de services dispensés sur Jenzat et St-Germain ...... 129

- 11 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Tableau 26 : Synthèse des sensibilités liées au milieu humain (Source : BE Jacquel et Chatillon)...... 138 Tableau 27 : Synthèse des sensibilités liées aux éléments du patrimoine (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 142 Tableau 28 : Synthèse des sensibilités liées à l’environnement paysager (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 149 Tableau 29 : Caractéristiques des ouvrages actuels (Source : BE Jacquel et Chatillon)...... 153 Tableau 30 : Caractéristiques hydroélectriques de la centrale en projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 155 Tableau 31 : Caractéristiques de la passe à poissons ...... 156 Tableau 32 : Tableau de répartition des débits et modalités de gestion des ouvrages mobiles ...... 157 Tableau 33 : Débits maximaux mensuels pour les mois de juin à octobre, de temps de retour 2 à 100 ans ...... 167 Tableau 34 : Synthèse quantitative du débit solide en fonction de l’hydrologie ...... 180 Tableau 35 : Sensibilité des populations exposées (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 187 Tableau 36 : Synthèse des effets du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 193 Tableau 37 : Coûts estimatifs des mesures mises en place ...... 204 Tableau 38 : Enjeux stratégiques du SAGE et leurs objectifs (Source : SAGE Sioule) ...... 213 Tableau 39 : Extrait de l’étude LOGRAMI (Source : SAGE Sioule) ...... 215

Photos

Photo 1 : Vue des berges rive droite du seuil (Source : BE Jacquel&Chatillon) ...... 109 Photo 2 : Vue des berges aval rive droite du seuil (Source : BE Jacquel&Chatillon) ...... 109 Photo 3 : Vue des berges rive gauche du seuil (Source : BE Jacquel&Chatillon) ...... 110 Photo 4 : Vue des berges rive droite aval du seuil et atterrissements (Source : BE Jacquel&Chatillon) ...... 110

Figures

Figure 1 : Compte rendu de réunion DU 23/09/2010 ...... 22 Figure 2 : Stations hydrologiques et site d'étude ...... 44 Figure 3 : Synthèse quantitative du débit solide en fonction de l’hydrologie ...... 56 Figure 4 : Fréquence des vents à Vichy en fonction de leur provenance en % (Source : Météo France) ...... 76 Figure 5 : Localisation des stations de pêche utilisées (D’après : geoportail.gouv.fr) ...... 112 Figure 6 : Synthèse des résultats de pêche sur la Sioule ...... 113

- 12 - CADRAGE PRÉALABLE

CHAPITRE I. CADRAGE PREALABLE

- 13 -

CADRAGE PRÉALABLE

I.1. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE

I.1.1. SITUATION ADMINISTRATIVE I.1.1.1. Situation administrative actuelle

Le site hydroélectrique ne figure pas sur la carte de CASSINI.

Carte 1 : Extrait de la carte de Cassini

Sur le cadastre napoléonien, établi en 1836, le moulin de Salles et son canal de dérivation, sur le territoire communal de Saint-Germain-de-Salles, est bien apparent sur la feuille 3 P 3240 section C2.

Le canal de dérivation a été comblé depuis cette époque.

- 15 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 2 : Extrait du cadastre napoléonien du moulin étudié 3 P 3240 section C2 (1836)

Carte 3 : Extrait du cadastre napoléonien du seuil étudié 3 P 3122 section M (1814)

En rive droite, on ne distingue aucun seuil ou bâtiment sur le territoire de Jenzat.

- 16 - CADRAGE PRÉALABLE

Un document prouve l’existence du barrage avant la Révolution française. À l’origine, le barrage servait de prise d’eau pour un moulin et pour de l’irrigation.

Actuellement, le moulin n’existe plus et le canal d’amenée est comblé. Le caractère fondé en titre pour l’ancien moulin est perdu. Néanmoins, le barrage est toujours utilisé dans le cadre de l’irrigation. Par conséquent, l’ouvrage conserve son caractère fondé en titre pour cet usage. I.1.1.2. Situation administrative future

Sachant que le projet consiste à la création d’une nouvelle centrale en rive droite, sa réalisation nécessite donc le dépôt d’un dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau. I.1.1.3. Projet

Le pétitionnaire souhaite mettre en place une centrale hydroélectrique en rive droite de la Sioule au droit du barrage afin d’exploiter au mieux les potentialités hydroélectriques du site.

Les caractéristiques demandées pour l’autorisation de création de centrale hydroélectrique sont les suivantes :

o niveau légal de retenue établi à l’altitude 280.01 NGF1, o débit maximum dérivable de 21.00 m³/s, o puissance maximale brute de 480 kW. I.1.1.4. Cours d’eau

Par arrêté du 10 juillet 2012, sur le Bassin Loire Bretagne, La Sioule est classée en liste 1 au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement, « du barrage de Queuille jusqu’à sa confluence avec l’Allier », la Sioule nécessitant une protection complète pour les poissons migrateurs tels que l’Anguille et le Saumon atlantique selon le document technique.

La rivière Sioule est également classée en liste 2 « du barrage de Queuille jusqu’au moulin de la ville (à St-Pourçain-sur-Sioule) » stipulant l’obligation de mise en place d’une passe à poissons et de faciliter le transit sédimentaire avec mise en conformité des ouvrages existants au plus tard 5 ans après publication de ce classement donc à partir de fin 2017.

Le document technique d’accompagnement du classement en liste 2 indique que les espèces citées dans l’arrêté sont l’Anguille, le Saumon atlantique et les espèces holobiotiques telles que la Truite fario et l’Ombre commun ; l’enjeu sédimentaire étant jugé normal.

Le seuil étant existant et le projet ne créant pas de nouvel obstacle à la continuité écologique, les objectifs de ce classement seront donc respectés.

1 Cotes indiquées en altitude normale, NGF IGN69.

- 17 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

I.1.2. RÉGLEMENTATION GÉNÉRALE

La réalisation d’aménagements ou d’ouvrages publics ou privés qui, par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation, peuvent porter atteinte au milieu naturel, est soumise à étude d’impact selon l’article 2 de la Loi n°76-629 du 10 juillet 1976 (décret d’application n°77-1141 du 12 octobre 1977) relative à la protection de la nature (version consolidée au 21 septembre 2000) et codifiée dans le Code de l’Environnement sous les articles L 122-1 à 122-3 du Titre II du Livre Ier.

Au niveau européen, une Directive de la Communauté Économique Européenne concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement (85/CEE/337) est adoptée par le Conseil de la CEE le 27 juin 1985. Celle-ci sera modifiée trois fois avant d’être complètement refondue par une directive 2011/92/UE du 13 décembre 2011.

Enfin, le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 modifie le contenu et le champ d’application des études d’impact sur l’environnement des projets de travaux, d’ouvrages et d’aménagements. Ce décret est pris pour application de l’article 230 de la Loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite loi « Grenelle 2 ».

En application de La Loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique, de la Loi sur l’Eau n° 92-3 du 3 janvier 1992 et des divers textes relatifs à la pêche, au cours d’eau, à la protection des monuments, à l’énergie et au bruit, l’étude d’impact doit prendre en compte les obligations des exploitants hydrauliques vis-à-vis de l’environnement.

Concernant les ouvrage hydroélectriques, il convient par ailleurs de se référer à :

o Le Décret n° 2014-750 du 1er juillet 2014 a pour but d’harmoniser la procédure d’autorisation des installations hydroélectriques avec celle des installations hydroélectriques avec celle des installations, ouvrages, travaux et activités prévue à l’article L.214 du Code de l’Environnement. Ce décret précise le contenu des demandes d’autorisation. o L’Arrêté du 11 septembre 2015 est le dernier paru en matière d’hydroélectricité. Ce qu’il faut retenir de ce document :

- Obligation de déposer une demande d’autorisation complète pour tout nouveau projet ou toute augmentation de puissance au-delà de la consistance légale. - Obligation de porter à la connaissance du préfet de département tout projet de remise en service d’un site fondé en titre ou autorisé au titre de la loi du 16/10/1919. - Possibilité de se soumettre à des prescriptions complémentaires telles qu’une passe à poissons, une vanne de décharge ou une grille ichtyocompatible. - Obligation, dans la mise en œuvre du projet, de définir des mesures adaptées pour éviter, réduire et lorsque c’est nécessaire et possible, compenser leurs impacts négatifs significatifs sur l’environnement. - Les nouveaux ouvrages doivent être compatibles avec les caractéristiques des milieux aquatiques et avec les objectifs fixés dans le SDAGE et le SAGE. - Réduction au maximum des impacts d’un projet sur la continuité écologique (montaison, dévalaison).

- 18 - CADRAGE PRÉALABLE

- Le choix des moyens d’aménagement ou de gestion doit tenir compte des principes d’utilisation des meilleures techniques disponibles ainsi que de proportionnalité des corrections demandée au regard de l’impact de chaque ouvrage et de proportionnalité des coûts par rapport aux avantages attendus. - L’absence d’aménagement assurant la continuité piscicole doit être parfaitement justifiée. - L’exigence d’efficacité du franchissement doit être maximale pour les espèces amphihalines présentes ou en cours de reconquête des milieux. - Le transport sédimentaire doit être assuré. Les interventions au moyen d’engins de chantier devront être évitées autant que possible. - En cas de non classement du cours d’eau au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement, le dispositif de franchissement peut être évité à la condition d’une impossibilité technique ou économique acceptable au vu des avantages attendus et de la mise en œuvre de mesures particulières de réduction ou de compensation des incidences. - Obligation de garantir la sécurité publique et le débit réservé (dans le cas de remise en service d’installations ou d’augmentation de puissance). - Obligation de compenser l’impact résiduel significatif (pour les nouvelles installations principalement). - Le dossier pour la continuité écologique doit présenter un diagnostic de l’état initial ainsi que l’ensemble des paramètres garantissant le bon fonctionnement de la passe à poissons en fonction des espèces-cibles, des ouvrages pour la dévalaison et le transport sédimentaire. - Le débit maintenu à l’aval d’un barrage comprend le débit minimum biologique, les débits nécessaires au maintien des droits d’usage de l’eau et la protection des intérêts de la gestion équilibrée et durable de l’eau, énumérés à l’article L.211-1 du Code de l’Environnement. - Le débit réservé demeure prioritaire sur tous les autres usages. - Le dossier d’incidences doit présenter un diagnostic de l’impact de l’ouvrage sur le franchissement de l’obstacle à la montaison et à la dévalaison.

- Dans la mesure où des aménagements s’avèrent nécessaires, la solution retenue fera l’objet d’une analyse détaillée et de plans au niveau d’un avant-projet sommaire.

Les dispositifs retenus pour le transit sédimentaire et le débit réservé devront être décrits (dimensions des ouvertures ou lame d’eau de surverse).

Toutes ces mesures peuvent être imposées même si le cours d’eau n’est pas classé au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement.

- Les travaux seront réalisés après validation du protocole de mise en œuvre par le service instructeur ;

- 19 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

- Un suivi des travaux avec transmission de rapports au service instructeur est obligatoire ; - L’exploitant aura l’obligation de l’entretien des différents ouvrages et du suivi de fonctionnement ; - Possibilité d’imposer des prescriptions complémentaires ou modificatives dans le cas d’impacts résiduels significatifs.

I.1.3. NON OBLIGATION D’ÉTUDE D’IMPACT

Au vu de l’article annexe à l’article R122-2 mis à jour par le décret n° 2016-1110 du 11 août 2016 et compte tenu de la teneur du projet (création d’une centrale hydroélectrique PMB < 4 500 kW), le projet est soumis à la procédure « cas par cas ». Une demande de cas par cas a été réalisée.

La décision n°2017-ARA-DP-00450 du 10/05/2017 indique que le projet est dispensé de réaliser une évaluation environnementale. Ainsi, seule une étude d’incidence sera présentée (voir en annexe I).

- 20 - CADRAGE PRÉALABLE

- 21 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Figure 1 : Compte rendu de réunion DU 23/09/2010

- 22 - INTRODUCTION AU PROJET

CHAPITRE II. INTRODUCTION AU PROJET

- 23 -

INTRODUCTION AU PROJET

II.1. PRÉSENTATION DU PROJET

II.1.1. ETAT ACTUEL

Le site d’étude concerne les communes de Jenzat (en rive droite de la Sioule) et de Saint-Germain-de- Salles (en rive gauche de la Sioule).

Ce site se décompose de la façon suivante :

o Un long déversoir de type poids situé en travers de la Sioule ; o Une passe à poissons en rive gauche ; o Une vanne de prise d’eau d’irrigation en rive gauche.

II.1.2. DESCRIPTION DU PROJET

Le projet consiste à créer une centrale hydroélectrique au niveau du barrage existant.

La centrale fonctionnera au fil de l’eau, sans canal de dérivation. Le tableau suivant présente les caractéristiques de l’unité de production.

Vis hydrodynamiques Nombre 3 Débit d'armement (Qa) 1.40 m³/s Débit d'équipement (Qe) 7.00 m³/s

La réalisation du projet, en rive droite de la Sioule, permettra de prendre en compte la continuité écologique par :

o L’installation de vis hydrodynamiques ; o L’installation d’une passe à poissons ; o La mise en place d’un clapet de décharge.

II.2. PRÉSENTATION DU DEMANDEUR

II.2.1. INFORMATIONS ADMINISTRATIVES

Le projet de création d’une centrale hydroélectrique est porté par Monsieur SEMONSAT.

- 25 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Pétitionnaire Monsieur Jean-Christophe SEMONSAT 30 Rue Maurice Barroin Siège social 03800 GANNAT Téléphone 04 70 90 84 60 Contact Monsieur Jean-Christophe SEMONSAT Mail du contact [email protected] Nationalité du gérant Française Tableau 1 : Informations administratives du pétitionnaire

II.2.2. CAPACITÉS TECHNIQUES ET FINANCIÈRES

Le pétitionnaire dispose des garanties financières nécessaires au projet.

II.2.3. ASSURANCES DE LA SOCIÉTÉ

Le pétitionnaire sera assuré pour les risques suivants :

o Une assurance "Tous risques chantiers" active jusqu’à la fin des périodes d’essais (maître d’ouvrage), o Une responsabilité civile d’exploitation englobant les bâtiments et le matériel électromécanique.

- 26 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

CHAPITRE III. ÉTAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

- 27 -

ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.1. CONTEXTE GÉNÉRAL

III.1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE III.1.1.1. Situation générale

Zone d’étude

Carte 4 : Situation générale du site d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon)

Le projet présenté ici se situe en région Auvergne-Rhône-Alpes (Carte 4). Cette région regroupe les 12 départements suivants : Ain (01), Allier (03), Ardèche (07), Cantal (15), Drôme (26), Isère (38), Loire (42), Haute-Loire (43), Puy-de-Dôme (63), Rhône (69D), Savoie (73) et Haute-Savoie (74) et une collectivité à statut de collectivité territoriale : Métropole de Lyon (69M). III.1.1.2. Situation départementale

La zone d’étude est située dans le département de l’Allier (03) (Carte 5).

- 29 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Le site étudié se trouve sur le cours d’eau la Sioule, rivière de 165 kilomètres, entre Gannat à environ 7 km (canton) au sud et Moulins (préfecture du département de l’Allier) à environ 7 km au nord et entre Vichy (sous-préfecture du département de l’Allier) à environ 20 km à l’est et Montluçon (sous- préfecture du département de l’Allier), à environ 48 km au nord-est.

Carte 5 : Situation départementale de la zone d’étude (Source : 1France)

- 30 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.1.1.3. Situation locale

Les figures suivantes présentent la zone d’implantation potentielle sur fond de carte 1/100 000 (Carte 6), 1/25 000 (Carte 7) ainsi qu’un extrait agrandi 1/10 000 (Carte 8) et illustrent l’occupation du sol de ce site sur photographie aérienne (Carte 9) et un extrait de plan cadastral (Carte 10).

Carte 6 : Situation de la zone d’étude sur fond de carte 1/100 000 (Source : Géoportail)

Carte 7 : Situation de la zone d’étude sur fond de carte 1/25 000 (Source : Géoportail)

- 31 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 8 : Extrait agrandi de la situation de la zone d’étude sur fond de carte IGN 1/10 000 (Source : Géoportail)

Carte 9 : Photo aérienne au niveau du site d’étude (Source : Géoportail) III.1.1.4. Cadastre et urbanisme

La commune de Jenzat fait partie de l’arrondissement de Vichy et Saint-Germain-de-Salles de celui de Moulins, les deux communes font partie du canton de Gannat et sont rattachées à la communauté de communes du Bassin de Gannat. Mais en mars 2016, la fusion avec les communautés de communes Sioule, Colettes et Bouble et en Pays Saint-Pourcinois a été adoptée pour atteindre le seuil de 15 000 habitants fixé par la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale

- 32 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

de la République. La nouvelle intercommunalité comprendra 61 communes pour une population d'environ 34 000 habitants.

Ces deux communes dépendent du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) du bassin de Gannat approuvé le 21 juin 2011.

Le PLU de Jenzat a été approuvé par délibération par le conseil municipal en date du 25 mars 2016 alors qu’à Saint-Germain-de-Salles la Carte Communale est en cours de révision.

Le projet d’implantation de la nouvelle centrale est concerné par les parcelles n° 42 et 43 section ZR du cadastre de la commune de Jenzat (en rive droite de la Sioule) en zone Nhi (Zone naturelle inondable liée à l’activité hydroélectrique - PLU) et 39b section ZR en zone Ai du PLU et les parcelles n° 26 et 54a section ZP (en rive gauche) du cadastre de la commune de St-Germain-de-Salles (Carte 10).

Le futur local d’exploitation est concerné par la parcelle n° 42 section ZR du cadastre de la commune de Jenzat, qui est concernée par le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) par débordement de la Sioule approuvé le 18/11/2008.

Carte 10 : Parcelles cadastrales au niveau de la zone d’étude (Source : Cadastre.gouv.fr)

- 33 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 11 : Localisation des zones Nhi et Ai du PLU au niveau de site étudié (Source : Mairie de Jenzat)

Le secteur étudié se situe dans le champ d’application du PPRn Inondation « de la Sioule », approuvé le 18/11/2008, valant servitudes d’utilité publique.

Le projet consiste à implanter une nouvelle centrale en rive droite de la Sioule au droit du barrage, qui se situerait en zone d’aléa fort à très fort du PPRI. Le projet s’avère compatible avec la réglementation liée à l'urbanisme de la zone concernée puisque les aménagements n’auront pas d’incidence négative sur l’écoulement des crues. III.1.1.5. Accès au site

L’accès au déversoir en rive droite se réalise par le chemin des Bords de Sioule depuis le village de Jenzat.

L’accès au déversoir, par la rive gauche, est possible par la minoterie Thivat depuis la rue du moulin de Salles.

L’accès par le chemin des Bords de Sioule sera privilégié.

III.2. MILIEU PHYSIQUE

III.2.1. TOPOGRAPHIE

Jusqu’à la confluence avec la Miouze, le régime hydrologique de la Sioule est de type torrentiel (pente moyenne 4,7 %), puis elle entre dans les Gorges (présence du complexe hydroélectrique de Fades Queuille) pendant 90 km pour finir sa course dans la plaine de la Limagne (pente moyenne 0,23 %) (Source : SAGE Sioule).

Le secteur étudié dans la vallée de la Sioule se situe au sein de ces formations marno-calcaires de l’Oligocène de la Limagne Bourbonnaise constitués de sables et argiles recouverts de marnes sableuses

- 34 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

à Potamides, auxquelles succède un ensemble de calcaires marneux. La pente moyenne d’écoulement est de 0,57%.

Le site d’implantation de la centrale se situe en rive droite de la Sioule à 280 m d’altitude.

III.2.2. HYDROGRAPHIE III.2.2.1. Réseau hydrographique

Le bassin Loire-Bretagne s’étend sur plus de 156 680 km², soit 28 % du territoire national métropolitain correspondant au bassin de la Loire et de ses affluents (117 800 km²), au bassin de la Vilaine, et aux bassins côtiers bretons et vendéens.

Le bassin Loire Bretagne couvre principalement (Bretagne, Pays de Loire, Basse-Normandie, Centre, Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon), 36 départements concernés pour tout ou partie.

Les communes de Jenzat et de Saint-Germain-de-Salles se trouvent sur le territoire de l’Agence de l’eau Loire Bretagne.

La Sioule s’inscrit dans le bassin versant de Loire Bretagne, et plus particulièrement dans le sous-bassin Allier-Loire amont, étant l’affluent principal de l’Allier.

L’aire d’étude s’inscrit dans le bassin de la Sioule (superficie de 2559 km²), sous-bassin Basse Sioule (SAGE Sioule). III.2.2.2. Gestion des eaux

En vertu de la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, et en liaison avec le Décret n°2012-616 du 02 mai 2012 relatif aux plans, schémas, programmes et autres documents de planification devant faire l’objet d'une évaluation environnementale, un SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) a été mis en place sur l’ensemble du bassin et validé par le Comité de bassin du 15 octobre 2009. Ce document a pour but de fixer les grandes orientations d’une gestion équilibrée et globale des milieux aquatiques et de leurs usages. Le SDAGE a été adopté le 18 novembre 2015 pour la période 2016-2021.

Juste en amont du site étudié, la masse d’eau concernée est « la Sioule depuis la retenue de Queuille jusqu’à Jenzat » (FRGR0272c) et à partir du barrage étudié, il s’agit de « la Sioule depuis Jenzat jusqu’à sa confluence avec l’Allier » (FRGR0273).

Les cartes suivantes synthétisent l’état qualitatif des masses d’eau superficielles et souterraines au niveau du site étudié.

- 35 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 12 : Etat des masses d’eau superficielles en amont et en aval du site étudié (Source : DREAL Auvergne)

Lors du SDAGE précédent, l’état écologique de la Sioule était de niveau 2 en amont et 3 en aval du secteur étudié et l’état chimique bon en amont et mauvais en aval du secteur étudié.

- 36 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 13 : Etat des masses d’eau souterraines au niveau du site étudié (Source : DREAL Auvergne)

Concernant les eaux souterraines, le site d’étude est concerné par les sables, argiles et calcaires du Tertiaire de la Plaine de la Limagne (FRGG051), qui présentent un bon état global (qualitatif et quantitatif) selon le SDAGE.

Les cartes suivantes présentent les objectifs de qualité des masses d’eau superficielles (Carte 14, Carte 15 et Carte 16) et souterraines (Carte 17, Carte 18 et Carte 19) tels que définis dans le SDAGE 2016- 2021.

- 37 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 14 : Objectif d’état écologique des eaux de surface (Source : SDAGE 2016-2021)

Carte 15 : Objectif d’état global des eaux de surface sans ubiquistes (Source : SDAGE 2016-2021)

- 38 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 16 : Objectif d’état chimique des eaux de surface avec ubiquistes (Source : SDAGE 2016-2021)

L’objectif d’atteinte du bon état écologique et l’objectif de bon état global avec et sans ubiquiste de la Sioule jusqu’à l’amont direct de la zone d’étude, sont le bon état pour 2015 par contre, à partir de la zone aval du site étudié, le bon état est reporté à 2027 (l’objectif de bon état écologique passant de 2015 à 2027). L’objectif d’atteinte du bon état chimique avec et sans ubiquistes n’est pas défini.

- 39 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 17 : Objectif d’état global des eaux souterraines (Source : SDAGE 2016-2021)

Carte 18 : Objectif d’état chimique des eaux souterraines (Source : SDAGE 2016-2021)

- 40 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 19 : Objectif d’état quantitatif des eaux souterraines (Source : SDAGE 2016-2021)

Les objectifs de bon état global et chimique pour les masses d’eau souterraines du site d’étude sont fixés à 2015 ainsi que l’objectif de bon état quantitatif.

Adopté en février 2014, le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Sioule est en œuvre depuis 2012. Il fixe à l’échelle du bassin versant, le cadre réglementaire définissant les différents usages de l’eau, dans un souci de gestion durable de la ressource.

Le SAGE n’ayant pas vocation à financer des travaux de restauration des milieux aquatiques, le Contrat Territorial de la Sioule et de ses affluents réalise différentes actions sur des enjeux prioritaires depuis 2012 (jusqu’à 2016) afin de répondre aux objectifs du SAGE et donc de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau).

Les périmètres du SAGE et du Contrat Territorial se superposent donc de façon complémentaire.

Ce contrat territorial doit régler les problèmes majeurs de morphologie sur les masses d’eau dégradées du territoire. Il permettra en priorité de préserver et/ou restaurer les zones humides du haut bassin (réservoir d’eau naturel en période de sécheresse) et résoudre les problèmes de pollutions diffuses constatés sur le bassin versant (domestiques, agricoles, urbaines, industrielles).

Les 5 enjeux stratégiques du SAGE Sioule ainsi que leurs objectifs sont les suivants :

- 41 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Tableau 2 : Enjeux stratégiques du SAGE et leurs objectifs (Source : SAGE Sioule)

Par ailleurs, le barrage étudié « Barrage de la minoterie Thivat » est répertorié dans la base Sandre Eaufrance comme obstacle à l’écoulement ROE 29689 en tant que seuil en rivière déversoir avec disposition de franchissement piscicole (passe à ralentisseurs).

Carte 20 : ROE 29689 Barrage de la minoterie Thivat (Source : Eaufrance Sandre)

- 42 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.2.2.3. Bassin versant de la Sioule

Le bassin versant de la Sioule, de forme oblongue, s’étend sur une superficie de près de 2559 km². Le cours de la rivière mesure environ 165 km ; elle prend sa source à proximité du lac de Servières (dans le département du Puy-de-Dôme) à 1140 mètres d’altitude et se jette dans l’Allier en rive gauche à la Ferté-Hauterive à 224 m d’altitude.

Le bassin versant de la Sioule compte 37 cours d’eau pour un linéaire total de 2052.4 km et a été découpé en 6 sous-bassins :

Carte 21 : Bassin versant de la Sioule (Source : SAGE)

Les principaux affluents de la Sioule sont :

o En rive gauche : la Miouze, le Sioulet et la Bouble, o En rive droite : la Viouze.

À noter la présence du complexe hydroélectrique de Fades et Queuille qui constitue un infranchissable piscicole partageant la Sioule en deux tronçons, ce qui met en évidence une pression plus importante des ouvrages artificiels sur la migration piscicole en aval du barrage de Queuille avec un taux d’étagement de 33 % (Source : SAGE).

- 43 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Jenzat est arrosé par la Sioule, qui sort du dernier passage de gorges et entre en lisière de la plaine de Limagne bourbonnaise.

Au droit du site étudié, le bassin versant de la Sioule présente une superficie de 1760 km². III.2.2.4. Caractéristiques hydrologiques

III.2.2.4.1. STATIONS HYDROLOGIQUES

La Sioule est une rivière qui présente des fluctuations saisonnières de débit moyen typiques des rivières du sud-est du bassin parisien, avec des hautes eaux d’hiver (décembre à mars avec un maximum en février de 36.6 m3/s au niveau du site d’étude) et des basses eaux d’été (juillet à septembre avec un minimum en août de 7.0 m3/s). Son débit moyen annuel est de 20.09 m3/s.

Des stations hydrométriques fonctionnent sur la Sioule à Ebreuil en amont du site et à Saint-Pourçain- sur-Sioule en aval du site.

Il convient de noter la présence d’un affluent important entre les deux stations, la Bouble, dont le module spécifique est sensiblement inférieur à celui de la Sioule. En outre, en déduisant de la station de Saint-Pourçain-sur-Sioule les bassins versants et les modules de la Sioule à Ebreuil et de la Bouble à Chareil-Cintrat, il apparait que les affluents intermédiaires n’apportent que des débits relativement faibles (940 l/s pour un bassin versant de 255 km², soit 3.7 l/s/km²).

Les caractéristiques hydrologiques de la Sioule sur le site sont interpolées linéairement à la surface du bassin versant.

SAINT Localisation EBREUIL POURÇAIN SUR JENZAT SIOULE Cours d'eau La Sioule La Sioule La Sioule BV (km²) 1 648 2 458 1 760

Module (m³/s) 20.2 25.1 20.9

Débit moyen 14.5 (72 %) 17.8 (71 %) 15.0 (72 %) Eté (m³/s) Débit moyen 28.2 (140 %) 35.4 (141 %) 29.2 (140 %) Hiver (m³/s) Débit spécifique 12.3 10.2 11.9 (l/s/km²)

Date de fonctionnement 1972 - 2016 1967 - 2016 - Bonne en basses, Bonne en basses, Validité des données moyennes moyennes - et hautes eaux et hautes eaux Caractéristiques hydrologiques déterminées par interpolation linéaire Figure 2 : Stations hydrologiques et site d'étude

- 44 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

À noter également que les deux stations utilisées présentent un régime hydrologique qualifié de fortement influencé (influence de l’aménagement hydroélectrique de Fades-Besserves-Queuille) géré par EDF.

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- 46 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

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- 48 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Tableau 3 : Synthèse des données hydrologiques des stations utilisées (Source : Banque Hydro)

- 49 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

III.2.2.4.2. DEBITS CARACTERISTIQUES

a. Caractéristiques générales

Période 2007 - 2016 1972 - 2016 Commune Jenzat Jenzat Bassin versant 1 760 km² 1 760 km² Module inter-annuel 23.30 m³/s 20.90 m³/s Débit spécifique 13.24 l/s/km² 11.90 l/s/km² Tableau 4 : Caractéristiques hydrologiques générales

b. Valeurs mensuelles

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Débit spécifique 20.18 22.76 17.88 13.99 14.81 15.16 (l/s/km²) Débit moyen (m³/s) 35.51 40.06 31.46 24.62 26.07 26.69 Débit maxi moyen (m³/s) 23.94 23.94 23.94 23.94 23.94 23.94 Débit mini moyen (m³/s) 52.22 52.22 52.22 52.22 52.22 52.22 Dispersion 14.33 10.60 12.16 12.04 13.48 15.54

Mois Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Débit spécifique 6.81 5.02 7.61 6.07 11.51 17.05 (l/s/km²) Débit moyen (m³/s) 11.99 8.84 13.39 10.69 20.25 30.00 Débit maxi moyen (m³/s) 23.94 23.94 23.94 23.94 23.94 23.94 Débit mini moyen (m³/s) 52.22 52.22 52.22 52.22 52.22 52.22 Dispersion 6.37 4.34 6.43 4.50 7.79 13.54 Tableau 5 : Valeurs mensuelles (m³/s)

- 50 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Débits moyens mensuels

45.00

40.00

35.00

30.00

25.00

20.00

Débits Débits (m³/s) 15.00

10.00

5.00

0.00 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Module

Graphique 1: Débits mensuels et débits caractéristiques de la Sioule à Ebreuil (Source : BE Jacquel et Chatillon)

Les hautes eaux ont lieu en hiver. Le fonctionnement hydrologique correspond à un régime pluvial océanique.

c. Historique des débits annuels

Années 2007 2008 2009 2010 2011 Débit moyen annuel (m³/s) 25.20 27.04 17.63 31.05 10.87

Années 2012 2013 2014 2015 2016 Débit moyen annuel (m³/s) 19.12 30.84 26.94 19.13 24.14 Tableau 6 : Débits moyens annuels (m³/s)

- 51 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Débits Moyens (m³/s) 45.00 40.00 35.00 30.00 25.00 20.00 15.00 10.00 5.00 0.00 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Moyenne annuelle Moyenne été Moyenne hiver

Graphique 2 : Courbe des débits moyens annuels (m³/s)

d. Valeurs inter-saisons

Eté Hiver Saison (avril - octobre) (novembre - mars) Débit moyen 17.41 m³/s 31.38 m³/s Amplitude / module 0.75 1.35 Année la plus humide 2010 2010 Débit moyen 71.91 m³/s 58.30 m³/s Année la plus sèche 2015 2012 Débit moyen 3.11 m³/s 4.70 m³/s Tableau 7 : Valeurs inter-saisons

e. Débits classés

Le tableau suivant indique les débits classés du cours d’eau, c’est-à-dire les débits en fonction du nombre moyen de jours par an pour lesquels ces débits ne sont pas dépassés. Par exemple, le débit de du cours d’eau est inférieur à 8.47 m³/s 110 jours par an en moyenne, soit 30 % du temps.

Fréquence 99 % 98 % 95 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 5 % 2 % 1 % Nombre 362 358 347 329 292 256 219 183 146 110 73 37 18 7 4 de jours

Débit 82.44 72.03 60.84 51.05 40.21 30.32 22.83 15.87 11.55 8.47 6.39 4.39 3.50 3.11 3.02 (m³/s)

Tableau 8 : Débits classés

- 52 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.2.2.4.3. DEBITS DE CRUE

Les débits de crue de la Sioule sont synthétisés dans le tableau suivant. Le débit de crue centennale a été estimé à l’aide de la formule du Gradex.

Intitulé Q2 Q5 Q10 Q20 Q50 Q100 Débit (m³/s) 4.46 3.14 2.96 2.07 4.46 3.14 Tableau 9 : Débits de crue de la Sioule à Jenzat III.2.2.5. Qualité de l’eau

Selon l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, les objectifs des masses d’eau superficielles sont pour le SDAGE 2016-2021 :

o Juste en amont du site étudié, « la Sioule depuis la retenue de Queuille jusqu’à Jenzat » (FRGR0272c).

o À partir du barrage étudié, « la Sioule depuis Jenzat jusqu’à sa confluence avec l’Allier » (FRGR0273).

Tableau 10 : Objectifs de qualité des masses d’eau FRGR0272c et FRGR0273

Le choix de report du délai à 2027 pour la masse d’eau FRGR0273 est motivé par les conditions naturelles (CN) et la faisabilité technique (FT).

Carte 22 : Etat écologique de la masse d’eau Sioule au niveau du site étudié (Données 2011-2013 Etat des lieux 2013)

- 53 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Selon l’état des lieux 2013 des masses d’eau du Bassin Loire Bretagne, l’état écologique de la masse d’eau Sioule est bon en amont du site étudié et à partir du barrage étudié, l’état écologique est jugé médiocre.

Par contre, un état chimique de la masse d’eau Sioule n’a pu être attribué en raison d’une insuffisance d’information (voir figure suivante).

Carte 23 : Etat chimique sans ubiquiste de la masse d’eau Sioule au niveau du site étudié (Données 2009-2014 Etat des lieux 2013)

Dans le SCoT de la Communauté de Communes du Bassin de Gannat approuvé le 22 juin 2011, il est précisé que le territoire couvert par le SCoT est entièrement situé en zone vulnérable où s'applique la directive n°91/676/CEE dite "directive nitrates" en vue de protéger les eaux contre les pollutions d'origine agricole.

Par conséquent, les agriculteurs du secteur sont tenus de mettre en œuvre un programme d'actions en vue d'une meilleure maîtrise des apports azotés. La composition chimique naturelle des eaux de surface reflète bien la nature lithologique des bassins versants et le mode d’occupation des sols dans lequel se situe le SCoT.

Ainsi, en relation avec l’étendue du socle granitique, les eaux sont à dominante acide, faiblement minéralisées, et très peu tamponnées, ce qui expliquerait la sensibilité à l’eutrophisation de cours d’eau. Dans certains tronçons recoupés par des filons métallifères ou par certaines roches volcaniques, les teneurs en éléments métalliques traces peuvent être significatives (As, Pb, Cr…). III.2.2.6. Hydromorphologie

III.2.2.6.1. GENERALITES

L’hydromorphologie d’un cours d’eau est déterminée par un nombre important de facteurs très dépendants les uns des autres, parmi lesquels notamment :

o la topographie (largeur du lit, pente, présence d’une zone d’expansion des crues, incision du lit, méandres, etc.),

- 54 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

o la géologie (nature du fond, abondance de sédiments), o l’hydrologie (débits d’étiage, débits de crue), o la végétation.

Le transit sédimentaire d’un cours d’eau participe au maintien ou à la réalisation de son bon état écologique. Le substrat des cours d’eau peut notamment constituer un abri pour la faune aquatique, un support de ponte pour certaines espèces piscicoles, assure une certaine diversité des habitats disponibles et participe à la qualité physico-chimique des eaux (fonction d’autoépuration, régime thermique).

On distingue principalement deux mécanismes de transport :

o le transport par charriage, dans lequel les sédiments sont transportés au fond du lit du cours d’eau, et se déplacent en roulant sur d’autres sédiments ou par sauts de faible amplitude, o le transport par suspension, au cours duquel la turbulence des écoulements suffit à contrebalancer le poids des sédiments, qui parcourent alors des distances importantes sans contact avec le fond.

D’autres mécanismes de transport existent mais ne sont pas pris en compte par la suite : cas du transport en solution (calcaire par exemple), phénomènes de saltation. De plus, la limite entre charriage et suspension est mal définie, et les deux modes de transport coexistent fréquemment sur un même cours d’eau.

Les variables influant sur le transport sédimentaire sont principalement :

o la nature des sédiments transportés (dimensions des grains, étendue granulométrique, cohésion éventuelle des sédiments, masse volumique des grains), o les conditions d’écoulement (vitesses d’écoulement, pente de l’énergie, géométrie du lit).

Chacune de ces grandeurs varie dans l’espace et dans le temps, souvent de manière importante (substrat hétérogène, conditions hydrologiques allant de l’étiage aux crues exceptionnelles). Les crues de fréquence annuelle ou biennale sont souvent qualifiées de morphogènes, dans la mesure où le transport est alors quantitativement important tout en restant relativement fréquent. Tous les écoulements sont cependant morphogènes dans l’absolu.

III.2.2.6.2. CARACTERISATION DU TRANSPORT SOLIDE AU DROIT DU SITE

La granulométrie constatée lors de la visite de terrain correspond à des sédiments allant de sables à des galets, le diamètre dominant correspondant à des graviers grossiers.

Une évaluation quantitative du transport solide a été réalisée et est insérée dans l’étude de la continuité écologique située en annexe extérieure. Le tableau suivant donne le débit solide moyen estimé pour différentes conditions hydrologiques allant de basses eaux à des crues de fréquence décennale.

- 55 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Débit solide moyen en kg/j

Hydrologie Q10% Q30% Q50% Q70% Q90% Q95% Q98% Q99% Q2 Q5 Q10 Charriage 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 184.4 255.6 Suspension 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 Total 2.1 3.0 4.6 6.8 348.6 188.4 18250.7 27156.1 3968.3 3217.3 2136.6 Figure 3 : Synthèse quantitative du débit solide en fonction de l’hydrologie

Cette analyse montre que le transport se fait presque exclusivement par charriage. Le transport est très faible en conditions hydrologiques normales et reste faible même en période de crue.

À noter que les débits solides estimés paraissent faibles, mais que cela semble cohérent avec l’observation du site, dont le barrage ne montre qu’un faible comblement sédimentaire malgré l’absence d’ouvrages mobiles ou permettant le dégravement.

La puissance spécifique du cours d’eau est estimée à 75 W/m², ce qui est assez important et témoigne d’une bonne capacité d’adaptation du cours d’eau.

III.2.3. GÉOLOGIE ET PÉDOLOGIE III.2.3.1. Cadre géologique

Les stades les plus récents de l’évolution géologique régionale sont caractérisés par l’érosion des principaux reliefs, processus à l’origine des dépôts glaciaires et périglaciaires en altitude, ainsi que d’alluvions dans les vallées, notamment celles du fleuve Loire et de la rivière Allier.

La géologie de l’Auvergne se caractérise par quatre grands types de roches :

o Des roches métamorphiques issues de la transformation physico-chimique de roches préexistantes. o Des roches volcaniques, produites par le refroidissement très rapide du liquide magmatique. o Des roches plutoniques, produites par le refroidissement lent du magma en profondeur. On les retrouve à l’affleurement dans toute la région suite à une forte érosion. o Des roches sédimentaires présentes dans les bassins d’effondrement compartimentés par de grandes failles. Ces bassins sédimentaires sont représentés par les Limagnes, en Allier principalement et dans le Puy de Dôme.

La carte suivante présente le contexte géologique régional simplifié et localise la zone étudiée.

- 56 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 24 : Carte géologique simplifiée de l’Auvergne (Source : BRGM)

Le site étudié se situe dans la partie sud-ouest de la feuille géologique n° 645 Gannat dont les principales unités structurales représentées sont :

o au coin nord-ouest, le domaine cristallin de l'Ouest du Sillon houiller. Il est représenté ici principalement par le granité de ; o occupant la plus grande partie de la feuille, le socle d'entre Sillon houiller et faille de Limagne (au niveau de la feuille Gannat, c'est le domaine de la série cristallophyllienne de la Sioule) ; o dans l'Est de la feuille, la Limagne, bassin subsident oligocène.

Aux environs du site, sur les secteurs géologiques intéressés par le projet, les terrains affleurants ou en soubassement, sont constitués plus particulièrement par des couches calcaires et marneuses du Jurassique supérieur dont formations récifales de l’Yonne et de la Nièvre.

Après la traversée du Horst de Jenzat, la Sioule quitte le secteur des gorges et rejoint des formations marno-calcaires de l’Oligocène de la Limagne Bourbonnaise : sables et argiles recouverts de marnes sableuses à Potamides, auxquelles succède un ensemble de calcaires marneux. C’est dans ce secteur que la Sioule développe ses méandres sur ces propres alluvions (sables et graviers) dont l’épaisseur croît en se rapprochant de la confluence avec l’Allier (Source : SAGE Sioule).

- 57 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

III.2.3.2. Roches affleurantes sur le site

La Carte 25 permet de mettre en évidence les couches géologiques concernées par la zone d’étude, sur la feuille géologique au 1/50 000 n° 645 de Gannat. Les principales formations affleurantes de ce secteur sont détaillées dans les paragraphes suivants.

La zone d’étude se situe en Fz - Alluvions récentes.

Carte 25 : Extrait des cartes géologiques au 1/50 000 N° 645 de Gannat (Source : BRGM)

III.2.3.2.1. FORMATIONS DU QUATERNAIRE

Les cartes suivantes différencient les différentes couches géologiques aux alentours du projet.

a. Alluvions récentes (Fz)

La zone d’étude est localisée sur cette formation. Les Alluvions récentes (Fz) sont constituées de sables grossiers et galets. Leur répartition est discontinue. Elles sont localement absentes, là où les vallées se resserrent. On possède quelques indications sur leur granulométrie et leur composition minéralogique, par une étude de J.Tourenq sur les alluvions de la Sioule. Il s'agit de sables assez grossiers où les fractions au-dessous de 125 JU sont peu abondantes. Les galets peuvent atteindre 16 mm. La composition minéralogique (quantités relatives des minéraux lourds) met en évidence le rôle prédominant du massif volcanique du Mont-Dore dans l'alimentation des sédiments de la Sioule, puisque jusqu'à 100 km en aval du massif volcanique, on retrouve des augites et des titano-magnétites. Il resterait toutefois à préciser le rôle que peuvent jouer les petits pointements basaltiques présents sur le territoire de la feuille Gannat elle-même dans cette persistance des minéraux lourds d'origine basaltique des alluvions de la Sioule. Outre l'augite et la titano-magnétite, on retrouve dans ces alluvions les minéraux des principales formations plutoniques et cristallophyliennes représentées sur la feuille.

- 58 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 26 : Mise en évidence des alluvions récentes à proximité du site étudié

b. Alluvions anciennes

Fw, Fx, Fy. Alluvions anciennes. Les alluvions anciennes sont distinguées sur la carte essentiellement selon des critères altimétriques. Leur nature est variée ; limoneuse, argileuse, à graviers ou à galets, selon le cas. C'est probablement le résultat de la reprise des mêmes matériaux au cours de plusieurs cycles d'alluvionnement successifs.

Carte 27 : Fw – Alluvions anciennes de haute terrasse

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Carte 28 : Fx - Alluvions anciennes de moyenne terrasse

Carte 29 : Fy – Alluvions anciennes de basse terrasse

III.2.4. HYDROGÉOLOGIE

Variables suivant les secteurs du Massif Central, les ressources en eau souterraine sont médiocres pour l'ensemble de la feuille Gannat n° 645 ; elles sont, en effet, liées essentiellement aux caractéristiques hydrogéologiques peu favorables des terrains.

On distinguera trois unités :

o Les formations cristallines et cristallophylliennes (en terrain granitique et métamorphique, les sources, liées à la pénétration des eaux de précipitation dans la couverture arénisée, sont en général superficielles, éparses et Inconstantes).

o Les formations sédimentaires tertiaires (le minuscule bassin sédimentaire éocène de Menât, constitué de spongo-diatomite et de schistes noirs bitumineux ou siliceux, isolé au milieu des schistes cristallins, ne présente qu'un intérêt minime pour ce qui est de son

- 60 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

potentiel aquifère. Les formations sédimentaires oligocènes du golfe d'Ébreuil se rattachent à celles de la Limagne et présentent les mêmes caractéristiques hydrogéologiques).

o Les alluvions (La Sioule a déposé quelques plages d'alluvions modernes : l'une d'elles, bien que peu étendue et peu épaisse, mais dont la granulométrie est favorable, a permis l'installation de captages à débit suffisant pour alimenter la commune d'Ébreuil (1 000 habitants).

Par ailleurs, à Jenzat, un groupe de trois sources non exploitées peut être rattaché au bassin hydro- minéral de Vichy. Ces sources ont un faciès bicarbonaté sodique et une minéralisation totale de 1,6 g/l ; elles sont légèrement carbo-gazeuses, ont un débit assez faible et une température de 21 °C.

III.2.5. RISQUES NATURELS

Selon le site www.prim.net du Ministère de l’Écologie, du Développement durable, du Transport et du Logement, les risques naturels identifiés sur les territoires communaux de Jenzat et Saint-Germain-de- Salles sont les suivants (MAJ 03/01/2013 pour Jenzat et 20/03/2013 pour Saint-Germain-de-Salles) :

o Risque Inondation par crue torrentielle ou à montée rapide de cours d’eau, o Risque Mouvement de terrain (seulement pour Jenzat), o Sismicité modérée (zone de sismicité 3).

NB : Les risques Rupture de barrage et Industriel seront développés dans le milieu humain en Risques technologiques.

Un Document d'Information Communal des populations sur les Risques Majeurs (DICRIM) a été notifié par le maire le 03/09/2010 sur Jenzat et le 04/02/2000 à St-Germain.

Pour Jenzat et Saint-Germain-de-Salles, le DDRM de 2014 recense les mêmes risques. Un risque de feux de forêts avec aléa modéré est également recensé par le DDRM 2014 sur le territoire de Jenzat.

En liaison avec cette problématique d’inondations, les communes de Jenzat et Saint-Germain-de-Salles sont concernées par un Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn) Inondation « de la Sioule 2 à Jenzat et St-Germain-de-Salles » par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d’eau. À Jenzat, un PPRn Mouvement de terrain – tassements différentiels (RGA Retrait Gonflement des Argiles) a été prescrit le 11/07/2006 et approuvé le 22/08/2008.

Sur la commune de Jenzat, 5 arrêtés de catastrophes naturelles pour Inondation et coulée de boue ont été enregistrés de 1983 à 2000. Une tempête en 1982 a fait l’objet d’un autre arrêté. Puis des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse dont un à la réhydratation des sols, ont fait l’objet de trois autres arrêtés en 1989, 1999 et 2003.

- 61 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Tableau 11 : Arrêtés de catastrophe naturelle pris sur la commune de Jenzat (Source : Prim.net)

Sur la commune de Saint-Germain-de-Salles, 3 arrêtés de catastrophes naturelles pour Inondation et coulée de boue ont été enregistrés de 1983 à 1999. Une tempête en 1982 a fait l’objet d’un autre arrêté. Puis des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, ont fait l’objet de 2 arrêtés en 1999 et 2003.

Tableau 12 : Arrêtés de catastrophes naturelles pris sur la commune de St-Germain-de-Salles (Source : Prim.net) III.2.5.1. Risque sismique

La région Auvergne est, à l’échelle de la France Métropolitaine, une région sismiquement active. Même si les séismes de grande ampleur sont rares dans la région, elle est située dans un contexte sismotectonique précis : le Massif central et la proximité de contextes sismotectoniques distincts tels le massif pyrénéen, l’arc alpin. La présence de failles actives ainsi que les mouvements que subissent ces massifs déterminent un contexte régional exposé à l’aléa sismique.

À l’échelle même de la région Auvergne, des failles majeures existent le long desquelles des glissements de roches générateurs de séismes sont possibles. Toutefois, il est difficile d’indiquer avec certitude quand de nouveaux mouvements significatifs et potentiellement dangereux se produiront.

La majeure partie du département est situé en zone de sismicité faible (zone 2) exceptées 29 communes du sud du département situées en zone d'aléa modéré (zone 3) dont, comme le montre la Carte 30, la zone du projet, traduisant des risques d’accélération inférieurs à 1.1 m/s².

Les règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » (ne relevant pas de la législation sur les installations à risques pour l’environnement) sont régies par

- 62 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

l’arrêté du 22 octobre 2010. En zones de sismicité 2 à 5, les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

La base de données SisFrance, co-produite par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, Électricité de France et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, a également été consultée afin de vérifier si l’épicentre de séismes, même anciens, était situé à proximité du secteur d’étude (www.sisfrance.net). Le résultat de cette recherche montre qu’un séisme a été ressenti sur la commune de Jenzat en octobre 1981 mais qu’aucun épicentre de séisme n’a été enregistré sur la commune du site. Sur Saint-Germain-de-Salles, un séisme a été ressenti en mars 1957 avec une intensité de niveau 3 dans la commune mais aucun épicentre de séisme n’a été enregistré.

Zone d’étude

Carte 30 : Sismicité de la France (Source : MEDDTL, 2011)

- 63 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 31 : Sismicité au niveau du secteur étudié (Source : DDRM Allier 2014) III.2.5.2. Risque mouvements de terrain

Selon le DDRM Allier 2014, un inventaire des mouvements de terrain dans le département de l'Allier réalisé par le BRGM en 2005 a permis de recenser 130 événements dont 73 nouveaux qui ont été intégrés dans la base de données nationale disponible sur internet (www.bdmvt.net/).

L'analyse des mouvements de terrain recensés, montre que pratiquement la moitié des événements sont des glissements de terrain, alors qu'un quart sont des érosions de berges de l'Allier et de la Loire principalement.

Le quart restant se répartit à peu près équitablement entre les chutes de blocs, les coulées de boue et les effondrements de cavités souterraines.

III.2.5.2.1. ALEA RETRAIT – GONFLEMENT DES ARGILES

Le phénomène de retrait – gonflement des formations est engendré par les propriétés argileuses des sols soumis à des phases successives de sécheresse et réhydratation.

À partir d’une étude menée à l’échelle départementale par le BRGM, un certain nombre de communes ont été identifiées comme exposées à un risque majeur, parce qu’elles comportent des formations argileuses très sensibles (aléa fort) en grande quantité ou dans des secteurs urbanisés.

- 64 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 32 : Localisation des zones d’aléas liés au retrait-gonflement des argiles sur le département de l’Allier (Source : BRGM)

Le département de l'Allier fait partie des départements français touchés par le phénomène, puisque 826 sinistres déclarés liés à la sécheresse y ont été recensés dans le cadre de l'étude menée par le BRGM en 2011. 129 communes sur les 320 que compte le département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle entre juin 1989 et janvier 2013 pour ce phénomène.

Un PPRn concernant les mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait- gonflement des argiles (PPR RGA) a été prescrit le 11/07/2006 et approuvé par arrêté le 22/08/2008 sur les 26 communes les plus concernées dont celle de Jenzat (voir Carte 34).

L’extrait de carte suivante met en évidence les aléas pour le site d’implantation potentielle : l’aléa retrait- gonflement des argiles est faible au niveau de la zone du projet.

- 65 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 33 : Aléa retrait – gonflement des argiles au niveau de la zone d’étude (Source : Géorisques.gouv.fr)

Carte 34 : Zonage réglementaire lié au risque RGA sur Jenzat (Source : Préfecture)

- 66 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.2.5.2.2. CAVITES SOUTERRAINES ET MOUVEMENTS DE TERRAIN

La Carte 35 présente les mouvements de terrain et cavités souterraines recensés autour de la zone d’étude ; aucun n’est répertorié à proximité du site du projet.

Carte 35 : Mouvements de terrain et cavités souterraines sur la zone d’étude (Source : Géorisques) III.2.5.3. Risque inondations et remontées de nappes

Le site d’étude est concerné par les dispositions suivantes du plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) du bassin Loire-Bretagne 2016-2021 :

o Disposition 1-1 : Préservation des zones inondables non urbanisées, o Disposition 1-2 : Préservation de zones d’expansion des crues et capacités de ralentissement des submersions marines.

Afin d’être compatible avec ces dispositions, les remblais nécessaires à la réalisation des travaux seront retirés à la fin du chantier. Le bâtiment d’exploitation sera construit hors zone inondable. Le plancher du bâtiment d’exploitation sera situé au-dessus du niveau de la crue de référence. Le volume soustrait à la zone inondable lié à la présence du bâtiment d’exploitation sera compensé en déblayant l’équivalent de ce volume à proximité du site, en zone d’expansion des crues.

- 67 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Le département de l'Allier est intégralement situé dans le bassin hydrologique de la Loire. Il est traversé par cinq cours d'eau principaux : la Loire, l'Allier, le Cher, la Sioule et la Besbre. Le régime des pluies sur le bassin versant de l'Allier fait que certains évènements cévenols peuvent être limités à l'extrême amont, la rivière Allier peut alors connaître une crue sans perception de précipitation dans le département. Le risque majeur inondation concerne 76 communes du département de l’Allier : 20 PPRi ou documents réglementaires valant PPRi sont approuvés.

Les principales inondations liées à la rivière Sioule sont les crues de 1866, 1940, 1944, 1982 et 1998.

Les communes de Jenzat et Saint-Germain-de-Salles sont répertoriées à risque d’inondation par crue torrentielle ou à montée rapide de cours d’eau (Carte 36).

Elles font l’objet d’un PPRn Inondation de la Sioule par une crue torrentielle ou à montée rapide du cours d’eau, prescrit le 12 décembre 2001 et approuvé le 18 novembre 2008, qui vaut donc servitudes d’utilité publique.

Les effets cumulés de violents orages, de la pente des terrains et parfois accentué par la fonte des neiges peuvent provoquer des crues torrentielles ; elles sont brutales, rapides et sont susceptibles d'entraîner un fort charriage de matériaux (arbres, cailloux...) pouvant causer des pertes humaines et des dégâts importants.

Les inondations torrentielles se caractérisent par une augmentation du débit sur un secteur encaissé, se traduisant par une montée des eaux rapide avec impossibilité d’étalement. Cette montée des eaux est accompagnée d’un accroissement violent de la vitesse d’écoulement, lequel accroissement est aussi parfois destructeur pour les constructions dans l'axe d'écoulement.

Comme indiqué précédemment, les inondations ont fait l’objet d’arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle depuis 1983 sur Jenzat et St-Germain-de-Salle.

- 68 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 36 : Carte des communes de l’Allier concernées par le risque Inondation (Source : DDRM 2014)

La Sioule a un débit qui varie énormément selon les saisons. Elle peut connaître des étiages sévères et des périodes de crues avec des débits de plusieurs centaines de mètres cube par seconde.

Son bassin versant à l’entrée de Jenzat est de 1735 km². Ce bassin versant présente un relief fortement marqué dont la conséquence est un ruissellement rapide des précipitations.

- 69 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 37 : Extrait du zonage réglementaire PPRI de la Sioule au niveau du site étudié (Source : Préfecture)

Le PPRI au niveau de la commune de Jenzat couvre la Sioule et ses abords, notamment une partie du bourg, une partie de la zone d’aménagement différé (ZAD) des Grands Prés et une partie du camping municipal.

Le local d’exploitation sera installé au-dessus de l’unité de production, hors zone inondable et au-dessus de la cote de crue de référence.

- 70 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Concernant le risque de remontée de nappe (Carte 38), celui-ci est très élevé au niveau de la zone d’étude, en raison de l’affleurement de la nappe alluviale.

Carte 38 : Aléa inondations dans les sédiments au niveau de la zone d’étude (Source : Infoterre) III.2.5.4. Risque Feux de forêt

Selon le DDRM 2014 de l’Allier, le risque feux d’espace naturel combustible (feux de forêts) constitue un risque majeur sur le territoire de l’Allier même si la conjonction entre l’aléa et les enjeux reste relativement faible. En effet, si l’aléa est réel et fait l’objet d’une représentation cartographique départementale, la présence d’enjeux, notamment humains reste faible.

Il ressort de ces analyses que l'on peut considérer 3 zones à risques moyen et modéré pour le département de l'Allier :

 les Combrailles,  la Montagne Bourbonnaise er les coteaux d’Allier,  la forêt de Tronçais.

Le territoire communal de Jenzat fait partie des 15 communes en aléa modéré ayant fait l'objet de feux significatifs (voir carte suivante) :

- 71 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 39 : Risque feux de forêts sur le département de l’Allier (Source : DDRM 2014)

Cependant, la zone étudiée se situe plutôt en aval des zones à risque constituées par les forêts entourant les gorges de la Sioule. III.2.5.5. Risque kéraunique

Il est souvent fait référence au niveau kéraunique pour juger de l’activité orageuse d’un secteur. Le niveau kéraunique correspond ainsi au nombre de jours par an où l’on entend gronder le tonnerre. Il s’agit par conséquent d’un indicatif subjectif, peu fiable, et sujet à trop d’approximations pour pouvoir déterminer l’ampleur réelle des orages. Aussi, pour juger de manière plus efficace de l’activité orageuse dans un département, un indicateur précis a été développé ; il s’agit de l’indice Ng.

Le sigle Ng correspond à la densité de foudroiement pour chaque département, c’est-à-dire au nombre d’impacts de foudre par an et par km². La Carte 40, développée par la société SOULE, détaille ces risques liés aux impacts de foudre sur l’ensemble du territoire français. Les départements représentés en rouge sur la carte sont ceux dont la densité de foudroiement est supérieure à 2.5 Ng et qui requièrent donc, selon les prescriptions de la norme NF C 15-100, l’installation obligatoire de parafoudres sur les constructions.

On peut donc constater que le département de l’Allier, où se situe le projet, n’est pas concerné par ces risques de foudroiement élevés (avec un niveau de 2.1 Ng).

- 72 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Zone d’étude

Carte 40 : Densité de foudroiement en France par département (Source : SOULE, 2003)

III.2.6. CLIMATOLOGIE

Les données climatiques générales sont issues de l’ouvrage « Météo de la France » (Statistiques climatiques de la France). Toutes les valeurs de ce livre proviennent du traitement statistique de 30 années de mesures (normales 1971 – 2000).

La station d’étude climatologique complète la plus proche pour caractériser le site d’étude est la station Météo France de Vichy située à environ17 km à l’est de la zone du projet.

En Auvergne, terre de contraste, différents climats se côtoient. L’influence océanique est nette sur les plateaux de l’ouest et sur les massifs volcaniques du Cantal, du Sancy et des Dômes directement exposés aux perturbations océaniques. L’influence continentale est présente sur les régions centrales avec des précipitations plus faibles en hiver alors que l’influence méditerranéenne avec ses pluies abondantes d’automne, joue sur la bordure sud-est de la Haute-Loire. Les plaines de Limagne sont protégées par l’effet de Foëhn.

Dans le département de l’Allier, on trouve quelques communes avec un climat montagnard, d'autres sont soumises à un climat de marges montagnardes et certaines affichent un climat de type bassin du Sud-ouest (Limagne). La grande majorité présente toutefois un climat océanique dégradé.

- 73 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Vichy se situe dans un « régime climatique de transition » entre les climats océanique dégradé et continental ; mais elle comporte quelques caractéristiques du climat de montagne, comme l'abondance des précipitations en s'approchant de la montagne bourbonnaise avec 779,5 mm en moyenne par an.

Ces principales caractéristiques (normales climatiques 1971-2000) sont détaillées dans les graphes et le tableau suivants :

Moyenne JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC annuelle Température minimale 5.5°C -0.4 0 1.5 3.3 7.5 10.5 12.7 12.4 9.4 6.6 2.3 0.5 Température moyenne 10.9°C 3.4 4.5 7.0 9.1 13.4 16.5 19.3 19.1 15.7 11.7 6.6 4.3 Température maximale 16.2°C 7.2 9.0 12.4 14.9 19.3 22.5 25.8 25.7 22.0 16.8 10.9 8.0 Record de froid -26.9°C -26.9 -13.6 -11.0 -7.2 -4.2 0.4 3.7 1.9 -2.0 -9.0 -11.3 -15.4 Record de chaleur 41.2°C 18.8 24.0 26.3 27.8 31.3 34.4 34.4 39.4 36.4 30.6 23.2 21.7 Hauteur de pluie 778.0 49.6 48.3 44.9 62.4 100.9 77.8 65.2 70.3 76.3 69.5 61.9 50.9 (mm/mois) Rr = 1 mm (j/mois) 117.8 9.9 9.6 9.5 10.9 12.7 9.8 7.8 8.1 8.8 10.6 10.1 9.9 Rr = 5 mm (j/mois) 48.5 3.1 3.1 2.9 4.2 6.2 5.1 3.6 3.8 4.5 4.7 4.2 3.2 R = 10 mm (j/mois) 21.9 1.0 1.0 0.9 1.7 3.1 2.4 2.0 2.2 2.8 2.0 1.8 1.1 Orage (j/mois) 25.8 0.1 0.1 0.4 1.2 4.9 4.4 5.1 5.4 3.0 1.0 0.2 0.1 Grêle (j/mois) 2.1 0 0.1 0.2 0.5 0.4 0.2 0.2 0.3 0.2 0 0 0 Neige (j/mois) 17.5 4.4 4.3 2.4 1.4 0 0 0 0 0 0 1.8 3.2 Gel (Tx <= 0°C) 76.8 15.7 14.3 12.0 6.8 0.8 0 0 0 0.4 2.2 9.7 14.9 Ensoleillement (h/mois) 1856 73.1 98.6 154.6 173.9 211.6 207.7 247.5 254.7 182.7 116.5 79.2 56.6 Tableau 13 : Données météorologiques de la station de Vichy (Météo France Normales annuelles) III.2.6.1. Précipitations

Les précipitations annuelles moyennes sont de l’ordre de 778 mm. La répartition est homogène sur l’année puisque chaque mois est toujours concerné par un total de précipitations compris entre 44.9 et 77.8 mm avec une pointe en mai à 100.9 mm, mois qui avec juin ainsi que septembre-octobre sont les plus pluvieux.

Les précipitations sont souvent orageuses de mai à août (une vingtaine de jours par an environ) mais les épisodes de grêles sont rares (2.1 jours par an en moyenne).

Par ailleurs, le nombre annuel de jours avec pluie, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels on recueille plus de 1 mm de précipitations, neige incluse, est de 117.8.

Le graphique suivant présente l’évolution des précipitations moyennes à Vichy. On constate que les mois de mai, juin et septembre, octobre présentent un pic de précipitations, alors que les mois de décembre, janvier, février et mars sont les plus secs de l’année, indiquant que le déficit pluviométrique se situe moins en été qu’en hiver dû à l’influence continentale.

- 74 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

La pluviosité (en mm)

120

100

80

60

40

20

0

Graphique 3 : Moyenne des précipitations à Vichy (Source : Météo France) III.2.6.2. Températures

Les températures annuelles moyennes observées à la station de référence sont de 5.5°C (minimale) et 16.2°C (maximale).

Le nombre annuel de jours de gel, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels la température descend au-dessous de 0°C, est ici de 76.8.

Le nombre annuel de jours de chaleur, c’est-à-dire le nombre de jours au cours desquels la température dépasse 25°C, est ici de 58.5.

Le graphique suivant présente l’évolution des précipitations à Vichy.

Températures

28

23

18

13

8

3

-2

Graphique 4 : Moyenne des températures maxi et mini à Vichy (Source : Météo France)

- 75 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

III.2.6.3. Ensoleillement

L’ensoleillement annuel moyen à Vichy est ici de 1856 h. III.2.6.4. Brouillards

Le nombre annuel de jours de brouillard, c’est-à-dire le nombre de jours où l’on constate une réduction de la visibilité horizontale à moins d’1 km, même pendant un court laps de temps, est de 34.7. III.2.6.5. Vent

En moyenne sur l’année, les vents dominants à Vichy sont de secteur nord-sud.

o En hiver (novembre à décembre et mars, vents >= 30 km/h ; o Au printemps et en automne, vents < 30 km/h ; o En été (août), vents > 30 km/h.

La figure suivante présente l’évolution moyenne de la rose des vents à Vichy.

Figure 4 : Fréquence des vents à Vichy en fonction de leur provenance en % (Source : Météo France) III.2.6.6. Tempêtes

En météorologie marine, une tempête correspond à la force 10 de l’échelle Beaufort. La force 10 correspond à des vents moyens de 89 à 117 km/h. Par analogie, les météorologues nomment « tempêtes » les rafales de vent dépassant les 100 km/h dans l’intérieur des terres (Source : Météo France).

Au niveau régional, le nombre moyen de jours de tempêtes, c’est-à-dire avec vent maximal supérieur à 100 km/h, est de 1 (cf. normales 1981-2010 sur la Carte 41).

- 76 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 41 : Nombre de jours avec vent maximal supérieur à 100 km/h (normales 1981-2010) (Source : Météo France)

III.2.7. QUALITÉ DE L’AIR

La réglementation française a mis en place une exigence de suivi de la qualité de l’air dans les agglomérations et plus généralement à l’échelle du territoire. Des associations agréées par l’État assurent le suivi régulier de la qualité de l’air dans les différentes régions françaises. En l’occurrence le suivi de la zone d’étude est assuré par ATMO Auvergne.

La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie du 30 décembre 1996 met l’accent sur la surveillance de la qualité de l’air avec la mise en place d’un dispositif fixe de mesure sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants (indice ATMO) et une évaluation de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire. Ainsi, aujourd’hui 29 stations (10 urbaines, 4 périurbaines, 7 proximité automobiles, 2 industrielles et 6 rurales) permettent de mesurer et d’analyser les émissions de certains polluants sur tout le territoire de l’Auvergne. III.2.7.1. Stations de mesures

Pour le site d’étude en question, la station de mesure rurale la plus proche se situe à (station rurale mesurant l’Ozone) à environ 27 km au sud-est.

La station la plus proche est une station urbaine, située à Riom dans le Puy-de-Dôme, à environ 30 km environ au sud et est donc peu représentative par rapport à la qualité de l’air qui serait relevée au niveau du site de Jenzat et St-Germain-de-Salles qui se situe plutôt en zone industrielle (rive gauche) et en zone rurale (rive droite).

Une étude avec laboratoire mobile implanté à Bayet (quelques kilomètres en aval du site de Jenzat) sur le site de la centrale électrique, en rive droite de la Sioule, a été menée du 23 novembre 2013 jusqu’au 5 janvier 2014 afin d’estimer l’influence sur la qualité de l’air des rejets atmosphériques de la centrale deux ans après sa mise en service.

- 77 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Il s’avère que le site hydroélectrique de Jenzat se situe dans une zone similaire (zone industrielle et zone rurale), le long de la Sioule.

Cette étude a pris en compte les polluants suivants :

o le dioxyde d'azote, o le dioxyde de soufre, o le monoxyde de carbone, o le benzène, o l'ozone, o les particules PM10.

III.2.7.2. Polluants mesurés à la station mobile de Bayet de novembre 2013 à janvier 2014

o Dioxyde d’azote :  Valeurs supérieures au site rural de Paray-le-Frésil mais inférieures à la station urbaine de Montluçon, le profil journalier montre l’influence du trafic routier avec deux pics correspondants aux trajets domicile-travail. o Ozone :  Teneurs proches de celles relevées sur les autres stations de l’Allier, objectifs de qualité certainement dépassés pendant la période estivale comme c’est le cas partout en Auvergne. o Particules PM10 :  Résultats relativement homogènes à moyenne échelle, dépassements ponctuels du seuil d’information et de recommandation sont probables comme pour les autres stations auvergnates. o Dioxyde de soufre, monoxyde de carbone et benzène :  Niveau très faibles.

Pour ces paramètres, les valeurs sur le site d’implantation seront très probablement inférieures à celles de cette station mobile citée ci-avant en raison des sources polluantes concentrées moins importantes sur la zone industrielle jouxtant le barrage et du trafic moins important au niveau du site étudié.

Cependant, une campagne de mesure des pesticides, menée par Atmo Auvergne dans l’Allier en 2008, a conclu que l’air en milieu rural est très généralement chargé en pesticides.

Par conséquent, on observera plutôt une bonne qualité d’air sur le secteur d’implantation.

Remarque :

Par ailleurs, la centrale hydroélectrique n’influera pas directement sur ces mesures puisqu’il n’y a aucun rejet dans l’atmosphère, sauf lors des périodes de travaux avec les engins de chantier.

- 78 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.2.8. SYNTHÈSE SUR LE MILIEU PHYSIQUE

Le site d’étude, localisé sur les communes de Jenzat (barrage et lieu d’implantation potentielle) et Saint- Germain-de-Salles (barrage et ancien site hydroélectrique), dans le département de l’Allier (03), se situe à 279 m d’altitude, et est arrosé par la Sioule, qui sort du dernier passage de gorges et entre en lisière de la plaine de Limagne Bourbonnaise.

Le site étudié appartient au bassin hydrographique et au SDAGE Loire-Bretagne, au sous-bassin versant Allier-Loire amont. La masse d’eau, juste à l’amont du barrage étudié, correspond à « la Sioule depuis Queuille jusqu’à Jenzat » (FRGR0272c) alors qu’à partir du barrage, il s’agit de « la Sioule depuis Jenzat jusqu’à sa confluence avec l’Allier » (FRGR0273). La Sioule présente au niveau de la zone d’étude un tracé à lit unique ; la superficie de son bassin versant est de 1 760 km². Selon l’état des lieux 2013 du SDAGE 2016-2021, l’objectif d’état écologique et chimique des eaux superficielles à partir de l’aval du barrage est reporté à 2027 alors qu’en amont cet objectif est fixé à 2015. L’état écologique est bon en amont du site étudié et à partir du barrage étudié, il est jugé médiocre. L’objectif de bon état chimique et quantitatif pour les masses d’eau souterraines est fixé à 2015.

Le barrage étudié « Barrage de la minoterie Thivat » est répertorié comme obstacle à l’écoulement ROE 29689 (seuil en rivière déversoir). Le SAGE de la Sioule est en œuvre depuis 2012 et le contrat territorial de la Sioule et de ses affluents permet jusqu’en 2016 d’agir pour atteindre les objectifs du SAGE.

Le régime d’écoulement de la Sioule est caractérisé par une période de hautes eaux hivernales et une période de basses eaux estivale. Son débit moyen annuel est de 20.09 m³/s à Jenzat. Le transport sédimentaire se fait principalement par charriage. Le transport en suspension est surtout présent en période de crue. La zone d’implantation potentielle est localisée sur des alluvions récentes (rive droite et aval gauche), constituées de sables grossiers et galets. Les ressources en eau souterraine sont médiocres pour l'ensemble de la feuille géologique Gannat n° 645.

Le secteur est exposé à une activité sismique modérée (niveau 3). La vallée de la Sioule est concernée par un PPR Inondations par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d’eau. La commune de Jenzat est concernée par un PPR Retrait-Gonflement des Argiles ; le site étudié étant situé en zone à risque faible. Les parcelles concernées par la zone d’implantation de la centrale sont situées dans le zonage réglementaire du PPRI dans le champ d’expansion des crues d’aléa fort à très fort. Le risque de remontée de nappe alluviale est très élevé au niveau du site étudié. Concernant les autres risques naturels, le site est peu exposé au risque kéraunique mais la commune en amont du site est soumise au risque feux de forêts aléas modéré.

La zone d’étude se trouve dans une région au climat de transition entre le type océanique dégradé et continental, caractérisé par des précipitations légèrement plus abondantes en été qu’en hiver et une amplitude thermique assez marquée.

- 79 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Enfin, le Tableau 14 synthétise les différents enjeux liés au milieu physique et rappelle leur sensibilité au regard de ce projet d’aménagement.

Thématique Enjeux Sensibilité

Topographie Vallée de la Sioule Faible

Réseau hydrographique superficiel : Sioule Faible

Hydrographie / Qualité des eaux Faible Gestion des eaux

Hydrologie Faible

Géologie / Alluvions Faible Pédologie

Hydrogéologie Nappe alluviale de la Sioule Faible

Risques sismiques Modéré

Risques mouvements de terrain Faible Risques naturels Aléas retrait – gonflement des argiles Faible

Risques inondations Fort

Climatologie - Faible

Qualité de l’air Contribution aux émissions polluantes Nulle

Tableau 14 : Synthèse des sensibilités liées au milieu physique (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 80 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.3. MILIEU NATUREL

L’état initial du milieu naturel est réalisé sur la base de données cartographiques issues de relevés de terrains mis à disposition par la DREAL, et complété par une analyse écologique des richesses naturelles et des espèces présentes sur le site grâce à des investigations de terrain. À ce stade de l’étude, il est important de préciser que « l’analyse de l’état initial n’a pas une vocation d’exhaustivité mais vise à mieux comprendre et expliquer le fonctionnement des écosystèmes et notamment les modalités d’occupation du site par la biocénose au long d’un cycle biologique » (Source : MEEDDM, 2010).

III.3.1. ESPACES NATURELS INVENTORIÉS OU PROTÉGÉS, CONNECTIVITÉS ÉCOLOGIQUES, ZONES HUMIDES ET SITES NATURA 2000

La Carte 42 indique l’emplacement des espaces naturels inventoriés ou protégés. Elle regroupe les informations issues des différentes cartographies disponibles auprès de la DREAL. Elle reprend donc :

o Les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APB), o Les zones NATURA 2000 : ZSC et ZPS (Zones Spéciales de Conservation – Directive Habitats et Zones de Protection Spéciale – Directive Oiseaux), o Les zones concernées par la convention RAMSAR, o Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), o Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), o Les réserves naturelles, o Les réserves volontaires, o Les connectivités écologiques : trames verte et bleue, o Les Parcs Naturels Régionaux (PNR).

Les espaces naturels suivants sont dénombrés au niveau du site étudié (sur les communes de Jenzat et St-Germain-de-Salles et sur les communes situées aux alentours (Voir Carte 42) :

- 81 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Sur Jenzat et St-Germain-de-Salles Au niveau du site étudié Natura 2000  Directive Habitats, Faune, Flore : ZSC « Basse Sioule » (FR8301017) Secteur étudié compris dans ce périmètre. ZSC « Gorges de la Sioule » (FR8301034) Secteur étudié à 1 300 m environ en amont de ce site Natura 2000 ZSC  Directive Oiseaux : ZPS « Gorges de la Sioule » (FR8312003) Secteur étudié à 1 300 m environ en amont de ce site Natura 2000 ZPS

Inventaire patrimonial : ZNIEFF de type 1 : « Basse Sioule » (n° 830020552) Secteur étudié compris dans ce périmètre « Gorges de Chouvigny » (n° 830005437) Secteur étudié à 300 m environ à l’est de cette ZNIEFF de type 1 et 1 320 m environ en aval. « Jenzat » (n° 830020558) Secteur étudié à 1 180 m environ au nord-ouest de cette ZNIEFF de type 1 et sans contact hydraulique. « Coteaux calcaires de Charroux » Secteur étudié à 1 300 m environ au sud de cette (n° 830020532) ZNIEFF de type 1 et sans contact hydraulique.

« Pelouses calcaires de Jenzat, et Secteur étudié à 2 300 m environ au nord de cette » (n° 830020030) ZNIEFF de type 1 et sans contact hydraulique.

Inventaire patrimonial : ZNIEFF de type 2 : « Gorges de la Sioule » (n° 830007449) Secteur étudié à 300 m environ à l’est de cette ZNIEFF de type 2 et 1320 m environ en aval.

Tableau 15 : Espaces naturels inventoriés ou protégés et sites Natura 2000

En ce qui concerne les protections réglementaires, sur le périmètre du site étudié, aucun APB n’est donc recensé. Par contre, un site ZSC « Basse Sioule » englobe le site étudié et les sites Natura 2000 ZPS et ZSC des « Gorges de la Sioule » sont répertoriés 1300 m en amont du barrage.

Il en va, de même, concernant les inventaires patrimoniaux : une ZNIEFF de type 1 « Basse Sioule » est recensée au niveau du site étudié. Deux autres ZNIEFF de types 1 et 2 sont recensées 300 m en amont du barrage étudié et sont également à prendre en considération dans les éventuels incidences du projet d’implantation de la centrale.

Le secteur étudié se situe à 21 km au nord du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne et à 27 km au nord du Parc Naturel Régional du Livradois Forez.

Aucun site naturel classé ou inscrit n’est recensé à moins de 3 100 km.

En raison de l’éloignement et de l’absence de contact hydraulique des ZNIEFF de type 1 « Jenzat », « Coteaux calcaires de Charroux » et « Pelouses calcaires de Jenzat, Saulzet et Mazerier », aucun développement à leur sujet ne sera fait.

- 82 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Par contre, les sites Natura 2000 ZSC et ZNIEFF 1 et 2 englobant la zone du secteur étudié ou proches du site sont développées dans les paragraphes en pages suivantes.

Au final, bien que l’interaction entre un projet hydroélectrique et les zones naturelles les plus proches ne soit toutefois pas à exclure, l’environnement du projet dans le périmètre d’études présente donc un intérêt écologique faible.

Et sachant que le site est existant, la sensibilité vis-à-vis de ces espaces naturels peut donc être jugée globalement réduite. III.3.1.1. Espaces naturels inventoriés ou protégés, dont sites Natura 2000 et ZNIEFF

Les zones remarquables les plus proches du site du projet sont détaillées ci-dessous. Les fiches descriptives et cartes associées, issues de la base de données de la DREAL, sont présentées en annexe (REFANX).

Les travaux se situeront au sein d’une ZNIEFF de type 1 et d’un site Natura 2000 Directive Habitats ZSC et toutes les précautions seront prises afin qu’elles ne subissent pas d’incidences.

- 83 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 42 : Espaces naturels inventoriés ou protégés recensés dans l’aire d’étude (Source : DREAL Auvergne)

III.3.1.1.1. SITE NATURA 2000

Différents sites Natura 2000 sont répertoriés :

o FR 8301017 « Basse Sioule » Directive Habitats ZSC ; o FR FR8301034 « Gorges de la Sioule » Directive Habitats ZSC ; o FR FR8312003 « Gorges de la Sioule » Directive Oiseaux ZPS.

- 84 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

a. Site Natura 2000 « Basse Sioule » ZSC

Le site Natura 2000 ZSC Directive Habitats, Faune, Flore « Basse Sioule » (FR8301017) est répertorié au niveau du barrage de Jenzat. Il a été classé ZSC par arrêté du 22/01/2014 et la mise en œuvre du Document d’Objectif, validé en 2009, a été confiée au Conservatoire d’Espaces Naturels de l’Allier.

Site étudié

Carte 43 : Localisation du site Natura 2000 de la Basse Sioule (Source : DREAL)

Le site s’étend le long de la Sioule dans sa partie basse entre Jenzat et la confluence avec la rivière Allier. Sa superficie totale est de 593 ha. Il prolonge le site “Gorges de la Sioule” qui se trouve en amont et il se jette dans l’Allier au niveau de la grande réserve naturelle du val d’Allier. Sur cette partie, la Sioule s’écoule sur les formations oligocènes de la plaine de la Limagne. Le lit mineur est plus large qu’en amont et la rivière dépose sables et graviers.

La Sioule, sur cette partie de son cours est une rivière de plaine, bordée de prairies et de quelques cultures, avec des berges disposant généralement d’une ripisylve continue. L’intérêt majeur de cette

- 85 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon portion de rivières est représenté par des forêts riveraines du cours d’eau et les bras morts. En effet, cet ensemble présente un potentiel biologique remarquable, du fait de la présence d’une mosaïque d’habitats naturels liés à la rivière et sa dynamique, situé dans un contexte de plaine alluviale, très différent de la situation de gorges en amont du site.

La rivière constitue par ailleurs un milieu de vie et un axe migratoire fondamental pour de nombreuses espèces, notamment les poissons. La faune d’intérêt communautaire est placée sous le signe de la recolonisation avec le retour naturel du castor, de la loutre et du saumon.

Les espèces déterminantes inféodées au milieu humide répertoriées au niveau de ce site Natura 2000 (au sein du SAGE Sioule) sont les suivantes : Loutre, Castor, Saumon atlantique, Lamproie marine, Chabot, Bouvière, Triton crêté, Sonneur à ventre jaune, Lucane cerf-volant, Mulette épaisse.

La Basse Sioule regroupe ainsi :

- 9 habitats d’intérêts communautaires européens, - 18 espèces animales dont la préservation est un enjeu majeur européen.

La Basse Sioule est également le siège de nombreuses activités humaines (agriculture, moulinage, pêche, populiculture…) qu’il convient de prendre en compte dans la gestion de cet espace remarquable.

Tableau 16 : Caractère général du site Natura 2000 ZSC « Basse Sioule » (Source : INPN)

Vulnérabilité : Parmi les enjeux majeurs du site on citera les enjeux liés au maintien de la qualité de l’eau mais également à la gestion durable des parcelles situées en bord de rivière qui constituent des habitats pour des espèces patrimoniales. Il convient à ce titre de pérenniser la gestion traditionnelle des bords de la Sioule en maintenant une pression adéquate sur les milieux (éviter le surpâturage, l’enfrichement, le retournement, l’apport d’intrants …).

Un second enjeu est celui du maintien d’habitats diversifiés boisés et prairiaux pour les espèces d’intérêt communautaire parmi lesquelles des chiroptères, des mammifères et des insectes. Pour ces espèces, il est souhaitable de maintenir des pratiques de gestion traditionnelle des boisements de berges, avec une utilisation essentiellement orientée vers le bois de chauffage, voire de ne pas intervenir, afin de conserver la richesse écologique de ces peuplements et de limiter les dégradations sur les sols. En tant que besoin, on évitera la banalisation de ces formations en luttant contre le développement des essences envahissantes.

En ce qui concerne les autres activités, l’organisation des pratiques et la recherche d’une bonne cohérence avec les enjeux du site doivent permettre de ne pas altérer la qualité du site de la Basse-

- 86 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Sioule. La chasse et la pêche, quant à elles, ne sont pas source de perturbation quant elles sont pratiquées dans le cadre de la réglementation en vigueur.

Carte 44 : Site Natura 2000 « Basse Sioule » au niveau du secteur étudié (Source : DREAL)

b. Site Natura 2000 « Gorges de la Sioule »

Le site Natura 2000 des Gorges de la Sioule est constitué de deux sites : le site de la Directive "Oiseaux", la ZPS (FR8312003), qui couvre 31 communes dont 8 dans l’Allier et 23 dans le Puy-de- Dôme, le long de la rivière Sioule sur une surface de 26026 ha et le site de la Directive "Habitats, Faune, Flore" , la ZSC (FR8301034) qui couvre une superficie de 3777 ha soit 30 communes de Montfermy (63) à Jenzat (03). La ZSC et la ZPS font l’objet d’une animation commune.

 Directive "Habitats, Faune, Flore" , ZSC Gorges de la Sioule (FR8301034)

Le site de la Directive "Habitats, Faune, Flore", ZSC (FR8301034), a été classé Zone Spéciale de Conservation (ZSC) par arrêté du 23 juillet 2015. Le Document d’Objectif a été validé le 3 novembre 2015 et sa mise en œuvre a été confiée à l’Office National des Forêts (ONF).

Le site, d’un seul tenant, s’étale le long de la Sioule dans sa portion la plus encaissée entre Pontgibaud et Jenzat, est situé dans les Combrailles. Il est prolongé par le site “Basse Sioule”.

Les versants aux expositions variées favorisent la végétation forestière très diversifiée et d'une grande intégrité. Ces gorges offrent des habitats pour de nombreuses espèces d'intérêt communautaire. La

- 87 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon délimitation proposée intègre les différents noyaux durs biologiques répertoriés, entre lesquels a été maintenue une connexion biologique. 9 espèces de chiroptères sont présentes pour le gîte de Blot- l'Eglise, avec 20 individus en hivernage.

Le paysage est essentiellement forestier et rocheux dans les gorges où les activités agricoles sont limitées à quelques surfaces en herbe dans les parties plates et le haut des versants. La rivière et les forêts de pentes, où les feuillus ont gardé une place prépondérante, expliquent le grand nombre d’espèces animales présentes dans le site (voir également les oiseaux ZPS Gorges de la Sioule). Le saumon, la loutre et le castor sont actuellement en train de recoloniser la Sioule.

Deux grands barrages sont installés sur la Sioule (Fades-Besserve et Queuille) et modifient sensiblement le fonctionnement de la rivière.

Plusieurs beaux méandres dont celui de Queuille et les secteurs encaissés comme les Gorges de Chouvigny présentent les paysages les plus remarquables.

Tableau 17 : Caractère général du site Natura 2000 ZSC « Gorges de la Sioule » (Source : INPN)

Les forêts sont composées de hêtraies acidiphiles atlantiques à Houx, de hêtraie à Aspérule et Chênaie pédonculée ou chênaie-charmaie. On recense également des Pelouses pionnières sur dômes rocheux.

Les espèces animales d’intérêt communautaire recensées sont les suivantes :

- Loutre, - Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Barbastelle, Murin de Bechstein, Murin à oreilles échancrés, Grand Murin (chauves-souris), - Saumon atlantique, Chabot et Lamproie marine (poissons), - Triton crêté et Sonneur à ventre jaune (batraciens), - Ecrevisse à pattes blanches, - Lucane cerf-volant (coléoptère) - Cordulie à corps fin (libellule) - Damier de la Succise et Cuivré de la bistorte (papillons)

- 88 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 45 : Site Natura 2000 ZSC « Gorges de la Sioule » en amont du secteur étudié (Source : DREAL)

La limite nord du site Natura 2000 ZSC Directive Habitats, Faune, Flore FR8301034 « Gorges de la Sioule » se situe 1300 m en amont du barrage étudié.

 Directive Oiseaux ZPS « Gorges de la Sioule »

Il a été classé Zone de Protection Spéciale (ZPS) par arrêté du 24 avril 2006. Le Document d’Objectif a été validé le 27 septembre 2013 et sa mise en œuvre a été confiée de 2003 à décembre 2015 à l’ONF puis au Conservatoire des Espaces Naturels Auvergne (CEN) depuis janvier 2016.

La ZPS FR 8312003 « Gorges de la Sioule » s’étend sur l’ensemble du territoire de la ZSC des « Gorges de la Sioule » ainsi que sur les plateaux voisins.

- 89 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Tableau 18 : Caractère général du site Natura 2000 ZPS « Gorges de la Sioule » (Source : INPN)

Le site se compose d'un grand ensemble de plateaux vallonnés, entrecoupés de vallées et de gorges où abondent milieux rocheux, pelouses et landes sèches, forêts feuillues ou mixtes. Cette grande variété est propice à une avifaune très diversifiée : 32 espèces de l'annexe I de la directive « Oiseaux », dont 15 nicheuses, sont répertoriées (Aigle botté, Alouette lulu, Bondrée apivore, Busard Saint-Martin, Circaète Jean-leBlanc, Engoulevent d’Europe, Faucon pèlerin, Grand-Duc d’Europe, Martin pêcheur d’Europe, Milan noir, Milan royal, Pic cendré, Pic mar, Pic noir, Piegrièche écorcheur), et les rapaces notamment atteignent des densités très élevées.

Le site constitue également un axe de migration très important (rapaces, cigognes, pigeons et passereaux), sans doute le plus important de la région.

Certaines espèces y ont été notées occasionnellement comme Sylvia undata, Sula bassana et Stercorarius parasiticus.

- 90 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 46 : Site Natura 2000 ZPS « Gorges de la Sioule » en amont du secteur étudié (Source : DREAL)

La limite nord du site Natura 2000 ZPS Directive Oiseaux FR8312003 « Gorges de la Sioule » se situe 1300 m en amont du barrage étudié. III.3.1.1.2. ZNIEFF

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de types 1 et 2, répertoriées au niveau et aux alentours (environ 300 mètres en amont) du site étudié, ont été développées en pages suivantes.

Il s’agit de :

- ZNIEFF de type 1 « Basse Sioule » (n° 830020552),

- ZNIEFF de type 1 « Gorges de Chouvigny » (n° 830005437), - ZNIEFF de type 2 « Gorges de la Sioule » (n° 830007449).

a. ZNIEFF de type 1 « Basse Sioule »

Le barrage est donc également englobé dans le périmètre de la ZNIEFF de type 1 (2ème génération) « Basse Sioule » (n° 830020552), qui intersecte avec le site Natura 2000 cité ci-avant.

Cette ZNIEFF s’étend sur une superficie de 2563.78 ha.

- 91 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Elle est liée, comme plus de la moitié des ZNIEFF de type 1, recensées dans le SAGE Sioule, aux milieux aquatiques et située sur le cours d’eau La Sioule.

Ces inventaires montrent un très grand intérêt patrimonial du territoire pour l’avifaune et les chiroptères. La Loutre est présente sur l’ensemble du territoire sur la Sioule et ses affluents. On y retrouve également le castor.

Carte 47 : ZNIEFF 1 « Basse Sioule » au niveau du secteur étudié (Source : DREAL)

- 92 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 48 : Vue rapprochée sur la ZNIEFF 1 « Basse Sioule » au niveau du secteur étudié (Source : DREAL)

b. ZNIEFF de type 1 « Gorges de Chouvigny »

Le barrage étudié se situe à l’est de cette ZNIEFF de type 1 « Gorges de Chouvigny » (n° 830005437).

Il se trouve à 300 m environ de la limite nord de la ZNIEFF et à 1320 m environ en aval du tracé (passant au niveau du pont de la RD42) sur la Sioule.

Cette ZNIEFF s’étend sur une superficie de 2292.89 ha.

- 93 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 49 : ZNIEFF 1 « Gorge de Chouvigny » 300 m environ en amont du secteur étudié (Source : DREAL)

Il s’agit de gorges encaissées et sinueuses de la Sioule en amont d'Ebreuil composées de nombreux secteurs de landes.

À l'ouest de la zone, un secteur abrite six espèces de chauve-souris déterminantes ZNIEFF dont 4 inscrites à l'annexe II de la Directive Habitat, avec en particulier 1 colonie de reproduction de Petit Rhinolophe.

À l'est, un autre secteur abrite 6 espèces déterminantes dont 4 inscrites à l'annexe II de la Directive Habitat, avec en particulier 1 colonie de reproduction de Petit Rhinolophe et de Grand Murin, et 2 colonies de reproduction de Barbastelle.

Les espèces déterminantes telles que le Salmo salar sont recensées d’avril à juin (smolts dévalants) avec une abondance de catégorie B et tout au long de l'année, on observe de façon ponctuelle des adultes en migration vers les frayères avec abondance de catégorie A. La présence de la Genetta genetta est également notée.

c. ZNIEFF de type 2 « Gorges de la Sioule »

Le barrage étudié se situe au sud-est de cette ZNIEFF de type 2 « Gorges de la Sioule » (n° 830007449).

Il se trouve à 300 m environ de la limite nord de la ZNIEFF et à 1320 m environ en aval du tracé (passant au niveau du pont de la RD42) sur la Sioule.

Cette ZNIEFF s’étend sur une superficie de 33 360.48 ha (territoire identique à celui de la ZPS).

- 94 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Comme pour la ZNIEFF « Grottes de Chouvigny », les espèces déterminantes telles que le Salmo salar sont recensées d’avril à juin (smolts dévalants) avec une abondance de catégorie B et tout au long de l'année, on observe de façon ponctuelle des adultes en migration vers les frayères avec une abondance de catégorie A. La présence de la Genetta genetta est également notée et celle de la Biscutella granitica est à confirmer.

Carte 50 : ZNIEFF 2 « Gorge de la Sioule » 300 m environ en amont du secteur étudié (Source : DREAL)

La création de la centrale au niveau du barrage étudié au sein de la ZNIEFF de type 1 et du site Natura 2000 de la Basse Sioule devra prendre en compte les risques pour l’habitat et les espèces recensées. III.3.1.2. Fonctionnalité écologique – Trame verte et bleue

III.3.1.2.1. AU NIVEAU NATIONAL

La trame verte et bleue, l’un des engagements phares du Grenelle de l’Environnement, est une démarche qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer, etc., c’est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique.

La trame verte et bleue constitue un outil de préservation de la biodiversité s’articulant avec l’ensemble des autres outils (stratégie de création des aires protégées, Parcs nationaux, Réserves naturelles, Arrêtés de protection de biotope, Natura 2000, Parcs naturels régionaux, plans nationaux d’actions en faveur des espèces menacées, etc.) encadrés par la stratégie nationale de biodiversité 2011-

- 95 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

2020. En complément de ces autres outils essentiellement fondés sur la connaissance et la protection d’espèces et d’espaces remarquables, la trame verte et bleue permet de franchir un nouveau pas en prenant en compte le fonctionnement écologique des espaces et des espèces dans l’aménagement du territoire et en s’appuyant sur la biodiversité ordinaire.

Le décret n°2014-45 du 20 janvier 2014 et le document-cadre qui l’accompagne (« Orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ») indiquent un certain nombre de grandes continuités écologiques définies à l’échelle nationale.

Le projet, sur la Sioule, est concerné par une continuité aquatique d’importance nationale (Carte 51).

Zone d’étude

Carte 51 : Continuités écologiques des cours d’eau au titre des poissons migrateurs amphihalins (Source : ONEMA)

- 96 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.3.1.2.2. LOCALISATION DU PROJET AU SEIN DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DE LA REGION AUVERGNE

a. Généralités

Le 15 décembre 2011, le Conseil Régional d’Auvergne a lancé en partenariat avec l’État une étude destinée à cartographier la trame verte et bleue, analyser les enjeux de sa conservation et proposer des pistes d’action. L’arrêté d’adoption du SRCE a été signé le 7 juillet 2015 par le préfet de région.

Cette étude a permis de produire une cartographie régionale détaillée en 5 trames écopaysagères : Aquatique et humide, Forestière, Milieux cultivés, Agropastorale et Thermophile. Pour chacune de ces trames, des réservoirs de biodiversité ont été définis (territoires où les espèces peuvent effectuer leur cycle de vie). Les territoires de circulation préférentiels des espèces, dénommés corridors écologiques, sont également définis.

Les enjeux de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques de l’Auvergne sont les suivants :

o Sensibiliser, connaître et accompagner o Urbanisme et planification territoriale o Infrastructures, équipements et projets d’aménagement o Tourisme et activités de pleine nature o La mosaïque de milieux o Milieux ouverts o Milieux boisés o Milieux aquatiques et humides

Les données à approfondir portent sur :

o les milieux, et particulièrement les zones humides et le bocage, o les espèces, et particulièrement les espèces exotiques envahissantes et la faune impactée par les infrastructures linéaires de transport, o le domaine de l’eau, et particulièrement la qualité écologique des cours d’eau et le recensement des ouvrages qui entravent les continuités.

Les enjeux de la Trame Verte et Bleue sur la région naturelle concernée seront donc identifiés avec les potentielles implications locales ainsi que les milieux et les écopaysages d’importance régionale à préserver ou à remettre en bon état.

b. Occupation du sol au sein de la région naturelle Limagnes et Val d’Allier

La zone étudiée se situe au sein de la région naturelle Limagnes et Val d’Allier. Les Limagnes et le Val d’Allier forment une région majoritairement agricole où l'écopaysage des grandes cultures domine (prêt de 70 %). Les écopaysages de vallées alluviales représentent près de 15% du territoire. L’écopaysage forestier reste présent grâce aux forêts alluviales et aux forêts de plaine (20%). Enfin, les écopaysages thermophiles (coteaux, turlurons), ponctuent cette région naturelle (5%).

- 97 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

L’occupation du sol au niveau du secteur d’études est la suivante :

Carte 52 : Occupation du sol – Identification des écopaysages (Source : SRCE Auvergne Prodige)

De façon plus précise, nous distinguons au niveau du site, les différentes zones suivantes :

- 98 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 53 : Vallées alluviales au niveau du site étudié (en jaune) (Source : SRCE Prodige)

Carte 54 : Forêt de plaine au niveau du site étudié (en jaune) (Source : SRCE Prodige)

- 99 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Dans ces écopaysages, la rive droite est composée de la vallée alluviale et la rive gauche de forêt de plaine.

c. Rôle de l’écopaysage dans les continuités écologiques (Source : Annexe 1 du SRCE)

 « L’écopaysage « vallée alluviale » : il joue un rôle fondamental dans les continuités écologiques : la dynamique fluviale naturelle crée une mosaïque de milieux, siège d’une biodiversité remarquable, parfois exceptionnelle et très rare.

Il est par excellence support de continuité écologique pour de nombreuses espèces, qu’elles soient aquatiques, terrestres ou volantes. La vallée alluviale se révèle ainsi comme un axe de déplacement primordial pour une multitude d’espèces. »

 « L’écopaysage « Forêts de plaine » : les forêts de plaine sont peu nombreuses du fait des usages historiques et des multiples défrichements opérés depuis des siècles. Elles sont cependant un milieu de vie pour une multitude d’espèces, souvent ordinaires mais parfois remarquables, dont le maintien dépend complètement de la qualité des forêts et de leur gestion. Plusieurs espèces sont aujourd’hui menacées par les évolutions dans la gestion des peuplements, notamment au sein des massifs anciens (pique-prune, pic cendré, chauve-souris, de nombreux papillons (on estime qu’une vingtaine d’espèces de papillons forestiers a disparu de l’Allier depuis 1980 alors que c’est dans ce département que sont les plus belles forêts feuillues régionales). Les cours d’eau, mares, mais également la mosaïque de milieux offerte par les milieux ouverts alentour sont autant d’éléments qui accentuent le nombre d’êtres vivants utilisant la forêt de plaine comme lieu de vie.

Les écopaysages forestiers de plaine limitrophes à des écopaysages agropastoraux (a fortiori quand ceux-ci ont une trame bocagère) permettent le maintien d’un grand nombre de continuités écologiques. Ces continuités sont primordiales pour un grand nombre d’espèces dont les besoins journaliers nécessitent d’avoir en permanence des espaces pour se nourrir et boire (continuum agropastoral, continuum aquatique et humide), se cacher, ou encore se reproduire. »

III.3.1.2.3. A L’ECHELLE LOCALE

Les données tirées de la cartographie dynamique du SRCE d’Auvergne font ressortir les corridors suivants :

a. Trame verte

La zone d’étude s’insère dans une petite zone industrielle, assez favorable localement à la connectivité des écosystèmes et aux déplacements de la faune pour la trame verte. Aux environs sud-est, le caractère rural agricole de la vallée permet également une assez bonne connectivité écologique. Les haies et quelques massifs forestiers implantés en fond de vallée permettent une connexion avec les zones agricoles et forestières alentours.

 Réservoir de biodiversité à préserver : zone englobant le site étudié.

- 100 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 55 : Réservoir de biodiversité à préserver  Corridor thermophile en pas japonais à préserver ou à remettre en état : site étudié non concerné.

Carte 56 : Corridors thermophile en pas japonais à préserver ou à remettre en état

- 101 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

 Corridor écologique diffus à préserver : site étudié non concerné.

Carte 57 : Corridor écologique diffus à préserver

b. Trame bleue

La continuité piscicole au niveau du site d’étude sera assurée par la passe à poissons à implanter au droit du barrage et par les vis hydrodynamiques.

 Cours d’eau à remettre en bon état : le site étudié se situe sur la Sioule.

- 102 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 58 : Cours d’eau à remettre en bon état  Cours d’eau à préserver : site étudié juste en amont de la confluence du ruisseau de Longuequeue avec la Sioule.

Carte 59 : Cours d’eau à préserver

Au niveau de la commune de Jenzat, la trame bleue (corridors aquatiques) est principalement constituée de la rivière Sioule, du ruisseau de Longuequeue, de la rase dans le secteur des Claudis et des sources.

S’agissant de la trame verte, les corridors correspondent aux continuums forestier/bocager (ripisylve de la Sioule) et agricole/prairie.

Selon la carte de synthèse régionale des éléments de la trame verte et bleue d’Auvergne, le secteur étudié figure au sein d’un réservoir de biodiversité à préserver et la rivière Sioule est à remettre en bon état.

- 103 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 60 : Carte de la trame verte et bleue et objectifs du SRCE au niveau de la zone d’étude en Limagne et val d’Allier (Source : SRCE Auvergne)

Pour résumer, le secteur étudié est répertorié comme étant :

o un réservoir de biodiversité à préserver, o un cours d’eau à remettre en bon état. III.3.1.3. Zones humides

Longtemps décriées, accusées d’être nuisibles à l’agriculture, voire à la santé des hommes et des animaux, les zones humides sont, aujourd’hui, reconnues pour leur valeur, en particulier suite à leur raréfaction. Outre leur intérêt pour la biodiversité, que ce soit pour la faune ou pour la flore, elles sont également indispensables à une bonne gestion de l’eau. Elles retiennent l’eau en période de crue, la restituent à l’étiage et participent à son épuration, contribuant ainsi à la qualité des rivières.

Compte tenu de l’importance stratégique de ces milieux, les obligations et possibilités de compensations des pertes liées aux fonctions et services des zones humides dans les SDAGE doivent être étudiées. La réglementation soumet à la procédure Loi sur l’Eau tous travaux visant à les détruire, que ce soit par une mise en eau pour la création de plan d’eau que par assèchement ou comblement.

La Directive Cadre Européenne sur l’Eau affichait un objectif de bon état écologique des masses d’eau, à l’horizon 2015. Outre leur intérêt patrimonial, les zones humides contribuent, de par leurs fonctions, à la protection de la ressource en eau et à l’atteinte du bon état écologique.

- 104 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Le SDAGE du bassin Loire Bretagne, opposable aux politiques publiques, propose dans son orientation 8B de préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités. Les objectifs sont la préservation et la reconquête des zones humides, le rétablissement de la continuité écologique, la renaturation, la restauration et l'entretien des milieux aquatiques et humides (Source : Agence de l’Eau Loire Bretagne).

« Les maîtres d’ouvrage de projets impactant une zone humide cherchent une autre implantation à leur projet, afin d’éviter de dégrader la zone humide. À défaut d’alternative avérée et après réduction des impacts du projet, dès lors que sa mise en œuvre conduit à la dégradation ou à la disparition de zones humides, la compensation vise prioritairement le rétablissement des fonctionnalités. À cette fin, les mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage doivent prévoir la recréation ou la restauration de zones humides, cumulativement :

- équivalente sur le plan fonctionnel ; - équivalente sur le plan de la qualité de la biodiversité ; - dans le bassin versant de la masse d’eau.

En dernier recours, et à défaut de la capacité à réunir les trois critères listés précédemment, la compensation porte sur une surface égale à au moins 200 % de la surface, sur le même bassin versant ou sur le bassin versant d’une masse d’eau à proximité. Conformément à la réglementation en vigueur et à la doctrine nationale «éviter, réduire, compenser», les mesures compensatoires sont définies par le maître d’ouvrage lors de la conception du projet et sont fixées, ainsi que les modalités de leur suivi, dans les actes administratifs liés au projet (autorisation, récépissé de déclaration...). La gestion, l’entretien de ces zones humides compensées sont de la responsabilité du maître d’ouvrage et doivent être garantis à long terme. »

Carte 61 : Zones humides inventoriées à proximité du site du projet (Source : http://www.sig.reseau-zones-humides.org/)

En effet, le site étudié se situe au niveau de milieux potentiellement humides. La surface de zone humide impactée par la création de la centrale est de 300 m².

- 105 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

III.3.2. VÉGÉTATION ET HABITATS III.3.2.1. Méthodologie

Deux types d’études ont été réalisés : une étude bibliographique a été réalisée afin de recenser les zones faisant l’objet de mesures de protection et afin d’identifier les enjeux. En ce qui concerne les études de terrain, les environs du site du projet ont été parcourus afin d’identifier les habitats, les espèces végétales et les espèces animales remarquables. III.3.2.2. Description du site : typologie Corine Land Cover

Les berges en amont de l’ouvrage sont naturelles. Les parcelles en rive droite de la Sioule, à l’amont et à l’aval du barrage, sont d’abord forestières et suivies de parcelles agricoles.

Lorsque la vallée s’élargit, les cultures s’étalent dans un espace déstructuré. Les villages se localisent aux ruptures de pentes.

Le site d’étude est bordé au Nord par des parcelles industrielles.

Les cortèges floristiques des bords de la rivière sont classiques et ne présentent pas d’intérêt patrimonial particulier. Au sein d’un espace peu anthropisé, les milieux boisés peuvent constituer des zones de refuge pour la faune.

Les principaux codes Corine Land Cover concernés en particulier sur le site du projet ou à proximité immédiate sont identifiés sur la Carte 62 puis détaillés dans les paragraphes suivants.

Selon cette codification, la Sioule en amont du barrage se trouve en « zones agricoles hétérogènes » (code 2.4.) qui au niveau du barrage, en rive gauche, se poursuivent par « des zones urbanisées » (code 1.1.) et en rive droite, par « des terres arables » (code 2.1.)

Carte 62 : Occupations du sol Corine Land Cover 2006 autour du site d’étude (Source : MEDDE)

- 106 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.3.2.2.1. SURFACES ESSENTIELLEMENT AGRICOLES (2.4.3.)

Elles englobent les surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants.

III.3.2.2.2. TISSU URBAIN DISCONTINU (1.1.2.)

Il s’agit d’espaces structurés par des bâtiments. Les bâtiments, la voirie et les surfaces artificiellement recouvertes coexistent avec des surfaces végétalisées et du sol nu, qui occupent de manière discontinue des surfaces non négligeables.

III.3.2.2.3. TERRES ARABLES (2.1.1.)

Il s’agit des terres arables hors périmètres d'irrigation. Elles sont constituées de céréales, légumineuses de plein champ, cultures fourragères, plantes sarclées et jachères. Elles comprennent également les cultures florales, forestières (pépinières) et légumières (maraîchage) de plein champ, sous serre et sous plastique, ainsi que les plantes médicinales, aromatiques et condimentaires. Les prairies ne font pas partie de cette catégorie. III.3.2.3. Description du site : occupation du sol détaillée

Le site s’intègre dans un environnement présentant des zones forestières au niveau des reliefs présent en amont, et dans la vallée alluviale, d’une zone industrielle (en rive gauche) et de zones forestières (en rive droite et gauche) suivies de zones agricoles discontinues.

La zone habitée la plus proche du site d’implantation de la nouvelle centrale se situe en rive droite du barrage sur la Sioule à environ 125 m à l’ouest. Par contre, en rive gauche, des bâtiments de la zone industrielle en bordure de Sioule se situent à une vingtaine de mètre du barrage.

La zone d’implantation peut être visualisée sur la figure suivante, qui présente l’occupation du sol sur photo aérienne et sur les photos placées aux pages suivantes.

Carte 63 : Zone d’implantation identifiée sur photo aérienne par rapport à Corin Land Cover (Source : Géoportail)

- 107 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

L’ensemble des berges de la Sioule se compose de surfaces végétalisées avec la présence d’une mince ripisylve et de zones arbustives humides, plantées de Peupleraie et de forêts de feuillus purs ou mélangés.

Carte 64 : Formations végétales au niveau du secteur étudié (Source : Géoportail Carte forestière) III.3.2.4. Végétation et habitats biologiques

Du point de vue floristique, le site étudié, composé d’un ensemble de type rural (en rive droite) où se côtoient bois et parcelles agricoles, et de type industriel (en rive gauche amont) puis à nouveau boisé en aval gauche du barrage, ne comprend cependant aucun habitat biologique d’intérêt communautaire prioritaire, ni aucune espèce végétale protégée selon les données tirées de la DREAL Auvergne mais, à noter qu’il est répertorié selon le SRCE comme un réservoir de biodiversité à préserver.

Aucune espèce floristique protégée n’a été recensée sur le site du projet.

Cette flore caractérise un milieu à caractère humide très fortement marqué par la présence humaine. Ainsi, du fait du caractère aménagé du milieu, les enjeux en termes de composition floristique et d’habitats biologiques sont faibles.

Les photos suivantes illustrent la végétation au niveau du site d’étude.

- 108 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Photo 1 : Vue des berges rive droite du seuil (Source : BE Jacquel&Chatillon)

Photo 2 : Vue des berges aval rive droite du seuil (Source : BE Jacquel&Chatillon)

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Photo 3 : Vue des berges rive gauche du seuil (Source : BE Jacquel&Chatillon)

Photo 4 : Vue des berges rive droite aval du seuil et atterrissements (Source : BE Jacquel&Chatillon)

- 110 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.3.3. FAUNE TERRESTRE ET AVIFAUNE

La vallée de la Sioule constitue un milieu favorable susceptible d'accueillir une faune diversifiée. Le secteur d’études qui s’inscrit dans un environnement rural, en rive droite, arborescent est assez favorable à la biodiversité.

Lors des relevés de terrain, aucune espèce remarquable n'a été inventoriée aux abords immédiats du site.

Lors des visites de terrain, très peu d’oiseaux ont été observés au niveau de la zone d’études (hormis les espèces communes telles que les Mésanges, les Moineaux, les Merles…).

Les oiseaux les plus sensibles à l’aménagement de la centrale sont les espèces inféodées aux milieux aquatiques.

À noter que les risques de mortalité des oiseaux liés à la présence et au fonctionnement de la centrale sont nuls.

III.3.4. FAUNE AQUATIQUE III.3.4.1. Espèces piscicoles présentes

La Sioule au droit du site est classée en 2nde catégorie piscicole (dominance théorique de peuplement cyprinicole). A noter cependant que la limite avec la première catégorie piscicole est située immédiatement à l’amont de la commune de Jenzat (Pont de la RD42).

L’Indice Poissons Rivières (IPR) permet, en comparant en un endroit le peuplement piscicole observé avec le peuplement théorique attendu en situation de référence (conditions naturelles peu influencées par l’Homme), d’apprécier la qualité globale du milieu aquatique et l’impact des actions anthropiques sur la masse d’eau.

L’IPR de la Sioule, calculé 11 fois par les services de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) de 2001 à 2011 à en aval du site est de 2 à 4 (majoritairement 3), indiquant un peuplement piscicole sensiblement perturbé par rapport au peuplement naturel, et donc une qualité globale du milieu aquatique moyenne. L’IPR a été calculé une fois en 2008 à Jenzat et est de 1, indiquant localement une qualité excellente.

Des pêches électriques ont été réalisées par l’AFB entre 2000 et 2013 sur la Sioule, à Contigny en aval du site (13 pêches recensées), à Chouvigny en amont du site (1 pêche). Une pêche a également été réalisée sur le territoire de la commune de Jenzat.

- 111 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Figure 5 : Localisation des stations de pêche utilisées (D’après : geoportail.gouv.fr)

Ces pêches fournissent des indications sur le peuplement piscicole de la Sioule aux alentours du site. Le graphique suivant synthétise les résultats de pêche. Des résultats plus détaillés sont insérés dans l’étude de continuité écologique située en annexe extérieure.

- 112 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Figure 6 : Synthèse des résultats de pêche sur la Sioule

Sur la Sioule à Chouvigny (amont du site) et à Jenzat, le nombre d’espèces échantillonnées est respectivement de 14 et 13. Les deux stations montrent globalement un peuplement piscicole similaire. Les espèces pêchées en nombre important sont le Barbeau, le Chevaine, le Goujon, la Loche franche, le Spirlin et le Vairon.

Ces espèces sont caractéristiques de zones typologiques étendues : zone à Truites, à Ombres et à Barbeaux, en cohérence avec la limite entre les zones de 1ère et 2nde catégorie piscicole.

Sur la Sioule à Contigny (aval), le nombre d’espèces échantillonnées est de 35. Les espèces pêchées en nombre important sont l’Ablette, la Bouvière, le Chevaine, la Perche, le Hotu, la Vandoise, etc. On note notamment la présence d’espèces ubiquistes (Chevaine, Ablette, Gardon), appréciant les eaux lentes (Brème, Carpe, Rotengle, Tanche), un nombre important de carnassiers (Sandre, Brochet, Anguille, Perche) et plusieurs espèces invasives ou indésirables (Perche Soleil, Poisson Chat, Ecrevisse américaine).

Ces espèces sont caractéristiques des zones étendues mais principalement zones à Barbeaux et à Brèmes. La présence d’espèces représentatives de zone à Truites est moins fréquente. Le glissement typologique observé s’explique probablement dans une large mesure par la présence proche de la confluence avec l’Allier.

Parmi les espèces piscicoles d’intérêt particulier, on peut mentionner l’Anguille, pêchée systématiquement à Contigny et à Jenzat, ainsi que le Saumon atlantique, échantillonné sur les deux stations amont (une seule fois sur la station aval).

- 113 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Compte tenu des espèces pêchées et des objectifs de continuité écologique attendus sur le cours d’eau, les espèces prises en compte dans le cadre de cette étude sont :

o les salmonidés (Saumon atlantique, Truite de rivière, Ombre), o les espèces holobiotiques d’eaux vives, o la Lamproie marine, o l’Anguille. III.3.4.2. Migration des espèces piscicoles

Toutes les espèces présentes ne sont pas des espèces migratrices à proprement parler. Toutefois, toutes les espèces peuvent avoir besoin de franchir l’ouvrage afin de chercher des conditions propices à leur reproduction ou à leur développement.

Les grands migrateurs amphihalins (Anguille, Saumon, Truite de mer, Alose, Lamproie) sont des espèces pour lesquelles la migration est indispensable à la survie de l’espèce, car la reproduction et la croissance des individus n’ont pas lieu dans le même milieu (eaux douces, salées ou saumâtres).

L’Anguille est la seule espèce catadrome présente, pour laquelle la migration est indispensable à la reproduction. La montaison des anguilles s’effectue majoritairement en période estivale ; la dévalaison se produit de l’automne au printemps, principalement lors des périodes de forts débits (les conditions précises de dévalaison sont encore assez peu connues).

Le Saumon atlantique et la Lamproie marine effectuent le cycle inverse, en se reproduisant en eau douce et en effectuant sa croissance en mer. La montaison du Saumon s’effectue presque toute l’année (il existe une pause estivale pendant laquelle la montaison s’arrête). Les Lamproies effectuent leur montaison au printemps et en été.

La reproduction de la plupart des espèces holobiotiques rhéophiles se fait en hiver et au printemps, de février à juin. La Truite Fario migre fréquemment en période hivernale afin de rechercher des conditions favorables à sa reproduction (écoulement vif, substrat).

Tableau 19 : Périodes de migration des principales espèces piscicoles présentes sur le site d’étude

- 114 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.3.4.3. Capacités de nage des espèces piscicoles

Les capacités de nage des différentes espèces sont variables et dépendent de nombreux facteurs (taille des individus et température de l’eau en particulier). Les informations données dans ce chapitre sont donc indicatives, et correspondent à des capacités de nage moyennes.

On distingue habituellement le comportement natatoire des espèces en trois catégories : activité de croisière (vitesse de nage pouvant être soutenue sur de longues périodes), activité de pointe (correspondant à un effort intense ne pouvant être soutenu que très peu de temps, donc éprouvant physiologiquement), et activité de nage soutenue, fatigante pour le poisson mais susceptible d’être maintenue plusieurs minutes. Le dimensionnement des passes correspond généralement à un franchissement en nage soutenue.

Les salmonidés disposent de bonnes capacités de nage et de saut, tant en termes de vitesse que d’endurance, et sont capables de franchir des écoulements à vitesses importantes. Le caractère turbulent des ouvrages est globalement peu problématique.

La plupart des cyprinidés ne sont pas capables de franchir un obstacle en sautant. Toute chute doit donc être noyée pour être franchissable. Leurs capacités de nage sont globalement inférieures à celles des salmonidés. Les cyprinidés rhéophiles, appréciant les vitesses d’écoulement élevées, disposent logiquement de capacités supérieures à celles des cyprinidés limnophiles, qui préfèrent les cours d’eaux lents. La présence d’un substrat rugueux favorise la montaison des espèces benthiques.

Les capacités de nage de l’Anguille sont variables en fonction de son développement, et varient de capacités très faibles pour les plus petits individus à des capacités proches des cyprinidés pour les plus gros individus. L’Anguille peut également franchir certains ouvrages par reptation, parfois même hors de l’eau, à condition que le substrat soit rugueux et humide ou que la lame d’eau soit faible.

La Lamproie dispose globalement de bonnes capacités de nage et d’endurance. L’existence d’une ventouse buccale lui permet de se fixer afin de se reposer. La turbulence des écoulements est peu problématique pour l’espèce. La Lamproie marine, de taille plus importante que la Lamproie fluviatile dispose de capacités natatoires légèrement supérieures.

Le tableau suivant donne des ordres de grandeur des capacités de nage des différentes espèces2. Il convient néanmoins de souligner que les poissons peuvent tirer profit de l’hétérogénéité des vitesses pour franchir un obstacle.

2 Ces valeurs sont indicatives, et dépendent notamment de la position de l’ouvrage à l’échelle du bassin versant, de la taille des individus, et du caractère turbulent ou non des écoulements dans l’ouvrage de franchissement. La température influe principalement sur la vitesse de nage maximale et l’endurance des espèces, mais peu sur les vitesses de nage soutenue ou de croisière. La taille des poissons joue en revanche sur les vitesses de nage maximale, de nage soutenue et de croisière des espèces.

- 115 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Tableau 20 : Synthèse des capacités de nage des espèces piscicoles

- 116 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.3.5. SYNTHÈSE SUR LE MILIEU NATUREL

La zone d’implantation du projet est située dans un petit site industriel à cheval entre les communes de Jenzat (rive droite) et St-Germain-de-Salles (rive gauche). Le site se trouve au sein d’un site Natura 2000 ZSC « Basse Sioule » de la Directive Habitats, Faune, Flore ainsi qu’au sein de la ZNIEFF de type 1 « Basse Sioule ».

Le site du projet s’insère dans un petit site industriel qui est assez favorable localement à la connectivité des écosystèmes et aux déplacements de la faune pour la trame verte. Aux environs, le caractère rural agricole de la vallée permet également une assez bonne connectivité écologique. Les haies et quelques massifs forestiers implantés en fond de vallée permettent une connexion avec les zones agricoles et forestières alentours.

Concernant la trame bleue, il existe une passe à ralentisseurs qui a été diagnostiquée non fonctionnelle et non adaptée aux différentes espèces présentes. Selon la carte de synthèse régionale des éléments de la trame verte et bleue d’Auvergne, le secteur étudié figure au sein d’un réservoir de biodiversité à préserver et la rivière Sioule est à remettre en bon état.

En ce qui concerne les zones humides, le site étudié, dans la vallée alluviale de la Sioule, constitue un milieu à caractère humide. Les aménagements prévus seront compatibles avec ces milieux humides, la centrale étant prévue au droit du barrage et les aménagements aux barrages ayant une incidence positive sur la zone. Néanmoins, l’emprise du projet est susceptible d’impacter 300 m² de zone humide. L’enjeu est considéré modéré.

Le site d’étude est bordé au nord par des parcelles industrielles et en amont direct par des zones forestières suivies de surfaces agricoles interrompues d’espaces naturels importants. Au sud de la zone, les terres arables dominent.

L’ensemble des berges de la Sioule se compose de surfaces végétalisées avec la présence d’une ripisylve abondante et de zones arbustives humides. Du fait du caractère déjà aménagé du milieu, et de la faible incidence du projet sur les lignes d’eau tant en amont qu’en aval du seuil, les enjeux sur la composition floristique et les habitats biologiques sont faibles.

En ce qui concerne la faune qui fréquente le site d’étude, les environs du site sont majoritairement peuplés d’espèces communes.

Enfin, La Sioule au droit du site d’étude est classée en seconde catégorie piscicole (peuplement à dominance cyprinicole) : les espèces concernées sont les salmonidés (Saumon, Truite et Ombre), les espèces holobiotiques d’eaux vives, la Lamproie marine et l’Anguille.

- 117 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Enfin, le tableau suivant synthétise les différents enjeux liés au milieu naturel.

Thématiques Enjeu

Zones naturelles d’intérêt identifiées à Modéré proximité (ZNIEFF I et II)

Sites Natura 2000 Modéré

Espaces naturels Trame verte Faible inventoriés ou protégés

Trame bleue Faible

Zones humides Modéré

Végétation et habitats Cortèges floristiques Faible

Faune terrestre et avifaune Faible Faune Faune aquatique Modéré à faible

Tableau 21 : Synthèse des enjeux liés au milieu naturel (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 118 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.4. MILIEU HUMAIN

L’aménagement d’une centrale hydroélectrique est un projet ayant des retombées économiques pour les communes d’accueil. Le contexte socio-économique, l’occupation du sol ou encore la présence d’activités et des services sont autant de paramètres qui permettent d’identifier les biens matériels susceptibles d’être affectés et d’évaluer les incidences économiques et sociales.

III.4.1. POPULATION ET LOGEMENT III.4.1.1. Population locale

Le tableau suivant présente l’évolution du nombre total d’habitants lors du dernier recensement INSEE 2012 dans les communes rurales concernées par le projet.

Densité de Variation de la dont variation dont variation Population 2013 population en population entre due au solde due au solde 2013 2008 et 2013 naturel migratoire Jenzat 522 44.8 hab/km² + 0.5 % + 0.2 % + 0.4% St-Germain-de-Salles 430 37.1 hab/km² - 0.3 % 0 % - 0.3 %

Tableau 22 : Évolution de la population des communes concernées par le projet (Source : INSEE)

L’évolution de la population sur la commune est donnée dans le graphique suivant :

540

520 522 509 508

500 492

480 473 466 Jenzat St-Germain-de-Salles 460 451 450 445 439 437 440 430

422 420 412

400 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012

Graphique 5 : Évolution de la population sur Jenzat et St-Germain (Source : INSEE 2013)

- 119 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Dans ces communes, la population est peu importante. Cependant, la tendance de l’évolution démographique sur la commune de Jenzat est à la hausse depuis 1982 due au solde migratoire. Sur la commune de St-Germain, à l’inverse, l’évolution démographique a tendance à toujours baisser depuis 1968 malgré une reprise en 2007 grâce au solde migratoire. Ce phénomène d’évolution négative est dû au solde apparent des entrées sorties cumulé à un solde naturel négatif jusqu’en 2000 environ et stable depuis cette époque.

Enfin, la part des actifs (de 15 à 64 ans) dans cette population est de 84.1 % à Jenzat contre 88.7 % à St-Germain en 2008 (en augmentation depuis le recensement de 1999). III.4.1.2. Logements

Le tableau suivant détaille le statut de résidence des logements en 2008 dans les communes du projet.

Ménages Nombre total Résidences Résidences Logements propriétaires de

de logements principales secondaires vacants leur résidence principale Jenzat 285 75.9 % 14.2 % 9.9 % 82.7 % St-Germain 248 79.2 % 14.9 % 5.9 % 80.2 % Tableau 23 : Caractéristiques des logements dans les communes concernées par le projet – données 2008 (Source : INSEE)

Dans ces deux communes, la part de résidences principales est de 75 à 79 %. 99 % de ces logements à Jenzat et 97.6 % à St-Germain sont des maisons individuelles. Les logements vacants sont moins nombreux à St-Germain (5.9 %) qu’à Jenzat (9.9 %).

À Jenzat, 58.6 % de la population avait une ancienneté d’emménagement d’au moins 10 ans en 2008 et 61.4 % à St-Germain. La part de ménages présents depuis moins de 2 ans est quant à elle assez faible (8.6 % à Jenzat et 5.1 % à St-Germain). Cela corrèle l’observation d’une baisse de la population à St- Germain et un peu plus de stabilité à Jenzat.

III.4.2. OCCUPATION DU SOL ET COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC SES AFFECTATIONS III.4.2.1. Terres agricoles

Sur Jenzat, le cheptel bovin est en diminution (passé de 127 en 1988 à 95 en 2010). Le nombre d’exploitation a également diminué depuis 1988 (passant de 19 à 15). Sur Jenzat, la Surface Agricole Utilisée et les Terres labourables sont en augmentation depuis 1988 (malgré une forte augmentation en 2000 suivie d’une forte baisse).

Sur St-Germain-de-Salles, le nombre d’exploitation est en forte baisse depuis 1988 (plus de la moitié) même si le cheptel bovin reste élevé (passé de 1549 en 1988 à 1407 en 2010). La surface des terres labourables continue d’augmenter (526 ha en 1988, 560 ha en 2000 et 570 ha en 2010) et les surfaces toujours en herbe baissent fortement (348 ha en 1988, 315 ha en 2000 et 192 ha en 2010).

- 120 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Le tableau suivant résume les caractéristiques des exploitations agricoles et l’occupation du sol au niveau des communes concernées par le projet.

Nombre Nombre Surface Terres Surfaces Cheptel d’exploitations d’exploitations Agricole labourables toujours en bovin en 2010 en 1988 Utilisée (ha) (ha) herbe (ha) Jenzat 15 19 783 699 77 95 St-Germain-de- 12 32 763 570 192 1407 Salles Tableau 24 : Caractéristiques des exploitations et occupation du sol sur les communes concernées par le projet – données 2010 (Source : Agreste)

Notons qu’à Jenzat, l’orientation technico-économique est en 2010 aux cultures générales (autres grandes cultures) alors qu’à St-Germain, c’est l’élevage de Granivores mixtes qui prévaut.

Globalement, la surface dédiée à l’agriculture tient une place importante sur les deux communes.

Le projet est compatible avec ces occupations du sol. III.4.2.2. Documents d’urbanisme

Selon les données de la DDT de l’Allier en date de juillet 2016, la commune de Jenzat dispose d’un PLU qui a été approuvé par délibération par le conseil municipal en date du 25 mars 2016. La carte communale de la commune de Saint-Germain-de-Salles est en cours de révision.

Les deux communes de Jenzat et St-Germain font partie de la communauté de communes du Bassin de Gannat et dépendent du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Bassin de Gannat, regroupant 16 communes et approuvé le 21 juin 2011.

Le projet d’implantation de la nouvelle centrale est concerné par les parcelles n° 42 et 43 section ZR du cadastre de la commune de Jenzat (en rive droite de la Sioule) en zone Nhi (Zone naturelle inondable liée à l’activité hydroélectrique - PLU) et 39b section ZR en zone Ai du PLU et les parcelles n° 26 et 54a section ZP (en rive gauche) du cadastre de la commune de St-Germain-de-Salles

La zone Nhi est une zone naturelle inondable liée à l’activité hydroélectrique et la zone Ai est une zone agricole inondable (Source : Mairie de Jenzat PLU).

Le futur local d’exploitation est concerné par la parcelle n° 42 section ZR du cadastre de la commune de Jenzat, qui est concernée par le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) par débordement de la Sioule approuvé le 18/11/2008.

- 121 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 65 : Localisation des zones Nhi et Ai du PLU au niveau du site étudié (Source : Mairie Jenzat - PLU)

Le projet consiste à implanter une nouvelle centrale en rive droite de la Sioule au droit de l’actuel barrage, qui se situe en zone d’aléa fort à très fort du PPRI. Le projet s’avère compatible avec la réglementation liée à l'urbanisme de la zone concernée puisque les aménagements n’auront pas d’incidence négative sur l’écoulement des crues. III.4.2.3. Occupation ancienne

La vallée alluviale de la Sioule, au niveau du barrage étudié, est encadrée de part et d’autre par un relief peu prononcé, après être sortie des derniers passages de gorges et entre en lisière de la plaine de Limagne bourbonnaise.

III.4.3. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES III.4.3.1. Activités agricoles

III.4.3.1.1. CONTEXTE REGIONAL ET DEPARTEMENTAL

L’Agriculture en Auvergne est une source plus importante d’emplois, en rassemblant 5 % des emplois (les emplois agricoles représentent 2,4 % en France). La surface agricole utile est de 1 456 000 ha environ, et représente 5,4 % de la SAU nationale. Le reste du territoire est occupé par des surfaces boisées (742 000 ha) et par des friches (342 000 ha).

L'agroalimentaire est forte et a développé quatre filières d'excellence : la filière céréales qui s'appuie sur les production de la Limagne, la filière viande avec des productions bovines reconnues (races Salers) mais aussi ovines, porcines et aviaires, la filière lait (cinq AOP fromagères), qui compte 9000 producteurs de lait et la filière boissons (109 sources d'eaux minérales et numéro 1 en Europe avec six marques nationales ou internationales). La sylviculture, la production de miels, de confitures et de fruits confits sont des activités anciennes mais toujours présentes.

- 122 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Avec l’instauration des quotas laitiers en 1984 et les différentes mesures de restructuration qui ont suivi, le cheptel laitier a diminué au fil des années.

L’Auvergne occupe la première place au niveau national pour la production de bovins viande. L’Auvergne compte aussi un nombre important de brebis (354 000 têtes en 2012). Ce cheptel continue de s’éroder régulièrement, et plus encore le nombre d’exploitations dans ce domaine.

Les productions végétales occupent un cinquième de la SAU et alimentent les filières régionales de qualité reconnue. La moitié de ces surfaces est localisée dans la plaine de Limagne. Le blé est la céréale la plus cultivée en Auvergne.

La carte suivante présente l’occupation du sol en Auvergne.

Carte 66: Occupation du sol en Auvergne (Source : AGRESTE, 2010)

Dans l’Allier, le secteur agricole occupe 5,1 % de la population active (contre 2,5 % au niveau national). Aujourd’hui 9763 personnes participent quotidiennement aux travaux des exploitations agricoles du

- 123 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon département (recensement 2010) et 483 278 hectares (SAU des exploitations, données 2014) sont exploités par la Ferme Allier, soit 17 379 hectares de moins qu'en 2000.

Les productions agricoles sont diversifiées. On y trouve toutes sortes d’élevages (bovin lait, bovin viande, cheval, mouton, volaille…) et un large éventail de cultures (céréales, maïs grain et ensilage, prairie, pois, soja, betteraves, sylviculture, maraîchage, horticulture, viticulture, etc.).

L’Allier est riche en forêts : 125 000 hectares de massifs boisés.

Selon le recensement agricole 2010, l’agriculture dans l’Allier, qui s’est plutôt spécialisée dans le haut de gamme, devient le 5ème département pour son agriculture biologique et dispose de plusieurs labels pour la production de viandes mais aussi des appellations d’origine contrôle (AOC) pour la volaille et les vins (vignoble de St-Pourçain-sur-Sioule avec 19 communes alentours).

Sur 5500 exploitations au total, les trois-quarts sont des moyennes et grandes exploitations.

9 800 personnes participent régulièrement aux travaux des exploitations agricoles (baisse de 27 % en 10 ans), dont 6 900 chefs ou co-exploitants (- 20 % qu’en 2000). Ensemble, ils représentent l’équivalent de 5 400 personnes employées à temps plein (UTA : unités de travail annuelles).

III.4.3.1.2. CONTEXTE LOCAL

La dimension agricole reste forte sur les deux communes mais se concentre surtout sur la plaine céréalière composée de grandes parcelles cultivées ouvertes (Source : PLU Jenzat).

Comme nous avons pu le constater dans la carte précédente relative à l’occupation des sols, la surface dédiée à l’agriculture tient donc une place importante sur les communes de Jenzat et St-Germain. La SAU est principalement destinée aux labours sur Jenzat. L’orientation technico-économique de la commune de Jenzat est tournée vers les cultures générales (autres grandes cultures) alors qu’à St- Germain, c’est l’élevage de Granivores mixtes qui prévaut.

Les exploitations agricoles sont très majoritairement de type professionnel. Notons que le nombre d’exploitations a diminué de moitié à St-Germain dans ce secteur entre 1988 et 2010, résultat des remembrements et de la diminution de la surface en herbe ; alors qu’à Jenzat, cette baisse du nombre des exploitations est marquée par l’augmentation de la SAU et des cultures suite aux remembrements et une baisse du cheptel bovin. III.4.3.2. Activités industrielles

L'industrie est très présente dans l’Allier, principalement avec la métallurgie, la construction mécanique, le matériel électrique et la fabrication de denrées alimentaires, mais aussi avec les produits en caoutchouc et en plastique, ce qui totalise la moitié des emplois industriels du département.

Les secteurs incluent l'automobile, l'armement, le bâtiment, le textile, l'ameublement, la chimie, la santé. Elle comporte plus de petites et moyennes entreprises qu'au niveau national (seules une vingtaine d'établissements occupent au moins 250 salariés), mais plutôt plus pérennes et moins renouvelées.

III.4.3.2.1. INSTALLATIONS CLASSEES

Dans le département de l’Allier, 2 ICPE sont classées SEVESO Seuil Haut et le dépôt d’hydrocarbures de (seuil bas, auparavant seuil haut) reste considéré comme risque majeur car en zone

- 124 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

pavillonnaire : ils sont soumis à Plan Particulier d’Intervention. 4 autres sociétés sont classées Seveso Seuil Bas.

Carte 67 : Localisation des établissements classés SEVESO dans l’Allier

a. ICPE sur la commune de Saint-Germain-de-Salles

Sur Saint-Germain-de-Salles, une ICPE est donc soumise à autorisation SEVESO seuil Bas, il s’agit de la SAS THIVAT ou ALLIANCE NEGOCE. Elle est spécialisée dans le négoce d’engrais (Seveso Seuil bas et silo de céréales) dont les produits dangereux sont constitués d’engrais à base de nitrate (1200 tonnes) et de silos de céréales (22 390 m²), ce qui représente un risque d’explosion et d’incendie.

Elle est localisée en rive gauche du barrage étudié à environ 20 m au nord du barrage (pour les premiers bâtiments).

- 125 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 68 : Localisation de l’ICPE Seveso Seuil Bas par rapport au site étudié

Une autre ICPE soumise à autorisation Non SEVESO, Auvergne Poussins, est localisé à environ 2000 m au nord du secteur étudié : il s’agit d’un élevage de volailles et gibier à plumes.

b. ICPE sur la commune de Jenzat

Sur Jenzat, aucune ICPE n’est localisée sur la commune.

III.4.3.2.2. RISQUES TECHNOLOGIQUES

Les communes de Jenzat et Saint-Germain-de-Salles sont soumises au risque Rupture de barrage comme l’indique la carte suivante et Saint-Germain-de-Salles est donc également soumise au risque Industriel, comme vu dans le paragraphe précédent.

a. Au niveau départemental

- 126 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 69 : Communes soumises au risque Rupture de barrage (Source : DDRM Allier 2014)

Les barrages, présentant un risque majeur pour le département de l’Allier, concernant 73 communes, sont les suivants :

o Le barrage EDF de Rochebut sur la rivière Cher (et son ouvrage voisin du Prat) de classe A stockant plus de quinze millions de mètres cubes et de plus de 20 mètres de hauteur, soumis à PPI ; l’ensemble des communes riveraines de la rivière dans le département est touché par l’onde de submersion, de à l’Etelon.

o Le barrage EDF des Fades-Besserve soumis à PPI sur la rivière Sioule dans le département du Puy-de-Dôme, dont le risque de rupture concerne les communes riveraines de la Sioule, de Chouvigny au confluent de l’Allier, les communes riveraines jusqu’à Moulins et en retour sur le cours amont de l’Allier jusqu’aux communes de Créchy et Marcenat.

o Le barrage de Naussac, soumis à PPI dans le département de la Lozère sur la rivière Denozau à environ 900 mètres de sa confluence avec l'Allier, dont le risque de rupture concerne les communes de , Saint-Yorre, Hauterive, , Bellerive-sur-Allier et vichy.

o Le barrage de Villerest soumis à PPI, sur le fleuve Loire dans le département de la Loire, dont l’onde de submersion atteint les 12 communes riveraines du fleuve Loire, situées dans le département de l’Allier.

- 127 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Il existe en outre 4 barrages de classe A (stockant moins de 15 quinze millions de mètres cubes) présentant un risque sur le département de l’Allier : barrage des Gannes, barrage du Prat, barrage du Mayet-de-Montagne, Saint-Clément, Châtel Montagne et barrage du Cotillon à Echassières.

Quatre barrages de classe B sont également répertoriés : barrage de Bazergues, barrage de Pirot, barrage de Sault et pont-barrage de Vichy.

b. Au niveau local

Le barrage EDF de Fades-Besserve fait l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) sur la rivière Sioule. 40 communes du périmètre du SAGE Sioule sont concernées, 19 dans le Puy de Dôme et 21 dans l’Allier dont Jenzat et St-Germain-de-Salles.

La longueur totale du barrage est de 500 m. La hauteur des piles est de 92,33 m. La hauteur au-dessus de la rivière est de 132,53 m. La portée entre les piles est de 144 m. La longueur du tablier métallique est 375,40 m.

Un Document d'Information Communal des populations sur les Risques Majeurs (DICRIM) a été notifié par le maire le 03/09/2010 sur Jenzat et le 04/02/2000 à St-Germain.

III.4.3.2.3. SITES ET SOLS POLLUES

Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie décrit les sites pollués comme des sites « qui du fait d’anciens dépôts de déchets ou d’infiltration de substances polluantes présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l’environnement ». La pollution de ces sites résulte bien souvent de pratiques peu rigoureuses d’élimination de déchets, de fuite, de retombées de rejets atmosphériques ou encore d’épandages de produits dits polluants dans l’environnement.

Sur la base du décret du 21 septembre 1977 relatif aux ICPE, il appartient au responsable de cette pollution (exploitant ou ancien exploitant) de faire cesser les dégradations générées par celle-ci, en application de la législation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. En cas de défaillance du dit responsable, l’État peut intervenir au frais de celui-ci afin de mettre le site en sécurité (risque pour l’environnement, sécurité des personnes…), cette intervention financée par la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) fait systématiquement l’objet d’un recours juridique à l’encontre du responsable de la pollution.

La politique nationale du Ministère du Développement Durable et de l’Energie en matière de sites et sols pollués s’appuie sur 5 principaux points :

o Prévenir les pollutions futures ; o Mettre en sécurité les sites nouvellement découverts ; o Connaître, surveiller et maîtriser les impacts ; o Traiter et réhabiliter en fonction de l’usage puis pérenniser cet usage ; o Garder la mémoire, impliquer l’ensemble des acteurs.

C’est dans l’application de ce dernier principe, que la base de données BASOL, gérée par la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR, dépendante du Ministère du Développement Durable et de l’Energie), récolte et conserve la mémoire de plusieurs milliers de sites et sols pollués ou

- 128 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

potentiellement pollués. C’est cette base de données qui a été consultée dans le cadre de ce projet hydroélectrique.

Aucun site ou sol pollué (ou potentiellement pollué) n’a été recensé sur la zone du projet ou sur le territoire des deux communes concernée par le projet. III.4.3.3. Activités de services Les commerces sont peu nombreux dans cette zone rurale. Aucune zone d’activités n’est présente sur le secteur.

Activités de service Jenzat St-Germain Infirmier 3 0 La Poste 1 1 Boulangerie-pâtisserie 0 1 Hôtel 0 1 Camping 1 0 Restaurant 0 2 Menuiserie 1 0 Maçonnerie 2 2 Chauffagiste-plombier 1 0 Plâtrerie 1 0 Electricien 1 0 Tableau 25 : Inventaire non exhaustif des activités de services dispensés sur Jenzat et St-Germain

Ainsi, les habitants de Jenzat et St-Germain-de-Salles ne disposent de très de services en termes d’alimentation, de services directs à la population (restaurants…) et rien en termes de fonctions médicales médecin et pharmacie à part des infirmiers. Cela nécessite le déplacement vers les villes les plus proches de Gannat ou St-Pourçain-sur-Sioule.

Quelques artisans sont toutefois présents sur les 2 communes.

Il est à noter que la commune de St-Germain-de-Salles est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR).

À noter la présence sur chaque commune d’une école élémentaire. III.4.3.4. Tourisme et loisirs

a. Au niveau régional

Le tourisme vert est le point fort de la région Auvergne avec deux parc naturels régionaux (PNR des volcans d’Auvergne et le PNR Livradois-Forez) mais aussi 70 sites de baignades, 16 sentiers de randonnée, 14 itinéraires équestres, 8 voies vertes… ; sans parler des parcs de loisirs ainsi que des sports d’hiver mais aussi du thermalisme qui draine un certain nombre de personnes : des pôles de santé et de loisirs sont recensés avec 10 stations thermales telles que Vichy, du Mont-Dore, de Châtel- Guyon. Par ailleurs, on ne compte pas moins de deux cent cinquante édifices religieux romans datant du XIème et XIIème siècles et constituant un patrimoine culturel exceptionnel.

- 129 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

b. Au niveau départemental

Les sites naturels et le patrimoine historique et culturel de l’Allier permettent au tourisme d’être très actif. Le thermalisme à Vichy notamment est de renommée mondiale.

c. Au niveau local

La valeur touristique des communes de Jenzat et St-Germain est faible et les offres d’hébergement sont relativement limitées : un hôtel à St-Germain et un camping à Jenzat.

En dehors des monuments historiques sur Jenzat (presbytère, église St-Martin et Château de Jenzat) et de St-Germain (Château de Salles), il est à noter le site patrimonial remarquable de Charroux, ancien castrum gallo-romain, devenu ville franche en 1245.

III.4.4. SERVITUDES

Le pétitionnaire devra contacter avant les travaux les gestionnaires des différentes servitudes existantes afin de pouvoir respecter celles-ci. Les différents concessionnaires de réseaux seront contactés par le maître d’ouvrage avant la réalisation des travaux pour connaître la présence éventuelle de réseaux ainsi que toutes les contraintes techniques qui y sont liées. Le maître d’œuvre fera une DICT (Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux) avant le début des travaux.

Au niveau du site, il n’existe aucune servitude relative à l’alimentation en eau potable et à l’assainissement, ni relative aux réseaux de télécommunication.

Le bourg de Jenzat dispose d’un réseau pour la collecte et le transport des eaux usées, relié à une station d’épuration réalisée en 2011 avec une capacité de 650 équivalent/habitant.

Aucun réseau aérien Haute Tension ou Basse Tension n’est recensé à proximité immédiate du site.

Une canalisation GRT gaz passe à plus de 3 km dans une direction nord-sud sur l’extrême est de la commune limitrophe Le Mayet d’Ecole : le site du projet n’est pas concerné par cette canalisation (Source : site internet GRT gaz).

Une voie ferrée long la route départementale 2009 située à 3 km à l’est du site d’implantation de la nouvelle centrale.

III.4.5. USAGES DE L’EAU III.4.5.1. Pratique de la pêche et fréquentation du public

Il existe un parcours de pêche au niveau du secteur étudié selon les données de l’AAPPMA Gannat : « la Sioule ». La zone étudiée se situe en seconde catégorie piscicole.

- 130 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 70 : Parcours La Sioule (Source : APPMA 03 Gannat)

Il n’existe pas d’activité nautique sur ce cours d’eau au niveau de la zone d’étude. À Ménat, St-Gal et Ebreuil, des parcours de canoë-kayak et rafting existent au sein des gorges de la Sioule.

La fréquentation du public est très faible en rive droite en raison du caractère privé des parcelles et la rive gauche est située au niveau d’une zone industrielle. III.4.5.2. Captages d’alimentation en eau potable

D’une manière générale, l’implantation de centrales dans les périmètres de protection immédiat et rapproché (où beaucoup d’activités sont réglementées) des captages d’eau destinée à l’alimentation humaine doit être évitée.

Le SIVOM de Sioule et Bouble assure l'étude, la réalisation d'ouvrages et l'exploitation d'un réseau d'alimentation en eau potable et ses annexes sur l'ensemble des communes appartenant à la Communauté de Communes du Bassin de Gannat dont les communes de Jenzat et st-Germain-de- Salles.

La Communauté de Communes du Bassin de Gannat est concernée par un seul point de captage situé sur la commune de Mazerier, exploité par le SIVOM Sioule et Bouble. En 2006, à partir du prélèvement en Sioule (station de pompage de la Vernue) et de l'usine de traitement (commune de Mazerier), il a été produit 327 897 m3 d'eau.

- 131 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Selon les informations tirées du site Infoterre de l’IGN, il n’existe pas de captage AEP sur la commune. La commune de Jenzat dispose de sources vers le hameau de Vauvernier (selon les informations tirées du PLU).

Il n’est fait état d’aucun périmètre de sécurité de captage d’alimentation en eau potable aux alentours du site.

Le secteur étudié n'est à priori concerné par aucun périmètre de protection de captage EDCH (eau destinée à la consommation humaine), ni aucun bassin d'alimentation de captage EDCH. III.4.5.3. Rejets

Les deux communes adhèrent au Service Public d'Assainissement Non Collectif (SPANC) intercommunal, créé en octobre 2005, rendu obligatoire par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992.

Une station d’épuration, mise en service en juin 1981, est située à environ 600 m au sud-est du site étudié pour l’assainissement et le traitement des eaux usées, avec un capacité nominale de 330 EH et un débit moyen de 75 m³/j.

Les rejets traités (boues) sont épandus à 100 % dans le milieu naturel et par la suite recueillis par la Sioule en aval du site étudié. À noter que le milieu récepteur est classé en zone sensible Loire Amont, en raison d’une sensibilité à l’Azote (AP du 22/02/2006) et au Phosphore (AP du 23/11/1994).

- 132 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 71 : Localisation de la station d’épuration de Jenzat (Source : MEDD Portail d’information sur l’assainissement communal)

- 133 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Il n’existe aucun rejet industriel sur la commune d’implantation potentielle de la centrale.

Ainsi, hormis l’infiltration des eaux de ruissellement et des eaux pluviales dans le sol, il n’y a pas de rejet d’eau dans le milieu naturel.

III.4.6. ENVIRONNEMENT SONORE ET LUMINEUX

Le site d’implantation potentielle de la nouvelle centrale se situe en milieu agricole/forestier en rive droite mais en milieu industriel en rive gauche. Les premières habitations sont concentrées sur la rive gauche à environ une centaine de mètres mais après l’ensemble forestier et, en rive droite de la Sioule, au droit du barrage au niveau de la zone d’activité industrielle sur la commune de st-Germain à environ une vingtaine de mètres.

Les axes passants ou bruyants susceptibles de générer un bruit de circulation continu sur ce site sont dans une certaine mesure, la route départementale 66 environ 300 m au nord-ouest du barrage et la zone d’activité industrielle en rive gauche avec le passage de camions à une cinquantaine de mètres. L’ambiance sonore au niveau du site dépend également du débit surversé sur le seuil.

À noter d’ailleurs qu’un PPBE (Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement), dans sa deuxième version, a été approuvé le 23/06/2015 dans le département de l’Allier (conformément à la Directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement). Il concerne les sections de routes départementales supportant entre 3 et 6 millions de véhicules par an. Le secteur étudié n’est pas concerné : Jenzat se situe à quelques kilomètres de l’Autoroute 71 (à l’ouest) et de la route départementale 2009 (à l’est) qui représente un trafic relativement important mais n’ayant pas d’incidence sur le secteur étudié vu son éloignement.

D’autre part, les sources de pollution lumineuse sont essentiellement liées aux activités industrielles, qui sont existantes aux abords du site d’implantation en rive gauche (voir carte en page suivante).

Les habitations, éloignées d’environ 125 mètres en rive gauche et droite ne constituent pas une source de lumière importante.

III.4.7. MILIEU SONORE AMBIANT III.4.7.1. Normes à respecter

Plusieurs définitions sont nécessaires pour comprendre la problématique du bruit dans le cadre de la réglementation.

o Bruit ambiant : bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il comprend toutes les sources de bruits existantes ; o Bruit particulier : il s’agit de l’une des composantes du bruit ambiant, qui peut être identifiée spécifiquement, par exemple le bruit lié à une activité spécifique et que l’on cherche à distinguer du bruit ambiant ; o Bruit résiduel : il s’agit du bruit ambiant en l’absence du bruit particulier ; o Émergence : il s’agit de la différence, exprimée en dB(A), entre le bruit résiduel et le bruit ambiant.

- 134 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Le décret n° 95-408 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage nous précise qu’entre 22 h et 7 h, l’émergence autorisée est de 3 dB(A) pour les durées d’apparition de nuisances supérieures à 8 h ; l’émergence autorisée en journée (entre 7 h et 22 h) est de 5 dB(A).

L’arrêté du 5 décembre 2006 précise les modalités de mesurage des bruits de voisinage.

Carte 72 : Surfaces bâties aux alentours de la zone d’implantation (Source : Géoportail)

Les habitations sont éloignées d’environ 125 mètres de chaque côté de la Sioule au niveau du barrage. En rive droite, elles sont protégées par la végétation arbustive les séparant de la rivière. En rive gauche, la zone industrielle représente la principale nuisance pour les habitations voisines. III.4.7.2. Comparaison

Si le niveau de bruit (Leq) est un paramètre important pour l’appréciation des effets des nuisances sonores dans l’environnement, d’autres paramètres interviennent, notamment la composition spectrale du bruit, la répartition dans le temps des différents bruits partiels, de niveaux différents ou non, la signature du bruit, l’émergence, les habitudes locales, la période de la journée, l’implantation géographique, les conditions psychosociologiques.

La connaissance de quelques valeurs de niveaux sonores permet d’apprécier la gêne sonore réelle occasionnée par le site :

o Bruissement de feuilles = 20 dB(A) o Intérieur calme = 40 dB(A) o Rue calme = 55 dB(A) o Conversation normale = 60 dB(A) o Usine, bruit de rue = 75 dB(A) o Métro, usine = 90 dB(A) o Marteau piqueur = 100 dB(A) o Passage de train en gare = 110 dB(A)

- 135 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

III.4.7.3. Conclusion

En général, les principales sources sonores dans une centrale hydroélectrique sont la génératrice, le multiplicateur et la turbine.

Des aménagements acoustiques seront mis en place au sein du bâtiment d’habitation du pétitionnaire afin de pallier aux désagréments sonores liés à l’exploitation de la centrale.

Au vu des données de puissance acoustique du matériel et aux aménagements sonores prévus, le fonctionnement de la centrale respectera les normes énoncées précédemment.

- 136 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.4.8. SYNTHÈSE SUR LE MILIEU HUMAIN

La commune de Jenzat compte 522 habitants et St-Germain, 430. Leur évolution démographique est globalement en légère baisse pour St-Germain depuis 1968 malgré un accroissement de 1999 à 2007 alors que depuis 1982 la population de Jenzat ne cesse d’augmenter, en raison du solde des entrées sorties positif. Les logements sur les deux communes sont à 99 et 97 % des maisons individuelles.

L’agriculture constitue une activité assez importante pour ces communes, l’activité dominante étant les cultures générales pour Jenzat et l’élevage de Granivores mixtes pour St-Germain en 2010 ; la surface agricole utile est en grande partie destinée aux labours.

Le projet se situe au sein d’un ancien site hydroélectrique en zone Nhi du PLU de Jenzat (rive droite). La carte communale de St-Germain est en cours de révision. Le barrage se situe au sein des zonages réglementés du PPRI de la Sioule. Cependant, le projet s’avère compatible avec la réglementation liée à l'urbanisme de la zone concernée puisque le local d’exploitation n’aura pas d’incidence sur l’écoulement des crues.

Le risque technologique répertorié sur les deux communes est le risque lié à la rupture du barrage de Fades-Besserve (soumis à PPI). Le site étudié côtoie en rive gauche une ICPE soumise à autorisation SEVESO Seuil Bas mais aucun PPRT n’est recensé sur le secteur. Aucun site ou sol pollué (ou potentiellement pollué) n’a été recensé sur la zone du projet ou sur le territoire des communes étudiées.

Les activités de services sont quasiment inexistantes sur les deux communes.

Le tourisme vert est le point fort en Auvergne, quelques Monuments historiques étant recensés localement mais les 2 villages disposent d’une offre d’hébergement limitée : un camping et un hôtel.

Les servitudes recensées au niveau du site, liées aux réseaux de transport d’électricité, de gaz et d’eau, aux réseaux de télécommunications et à la voie ferrée, ne concernent pas le site du projet.

En ce qui concerne les usages de l’eau, la pratique de la pêche sur la Sioule, en seconde catégorie piscicole du domaine privé au niveau du territoire d’étude, est possible. Le projet ne sera implanté à l’intérieur d’aucun périmètre de protection de captages d’alimentation en eau potable ; la Communauté de Communes du Bassin de Gannat dont dépendent les 2 villages, possède un captage sur la commune de Mazerier en amont du barrage étudié. Il n’est fait cependant état d’aucun périmètre de sécurité de captage d’alimentation en eau potable aux alentours du site. Ce dernier se trouve à 600 m au nord de la station d’épuration située sur la commune de Jenzat avec rejet dans le milieu naturel puis dans la Sioule à l’aval du site étudié.

Enfin, l’ambiance sonore au niveau du site du projet dépend du débit surversé sur le seuil et de la route départementale 66. Les habitations sont éloignées d’environ 125 mètres de chaque côté de la Sioule au niveau du barrage. En rive droite, elles sont protégées par la végétation arbustive les séparant de la rivière. En rive gauche, la zone industrielle représente la principale nuisance pour les habitations voisines.

- 137 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Le Tableau 26 synthétise les différents enjeux liés au milieu humain et rappelle leur sensibilité au regard de ce projet d’aménagement.

Thématique Enjeux Sensibilité

Population potentiellement exposée Démographie Faible et mode de vie local Compatibilité avec les usages du sol au Faible niveau du site d’implantation potentielle Occupation du sol Compatibilité des documents Modérée d’urbanisme applicables

Activités agricoles Modérée

Activités industrielles, ICPE à proximité, Modérée et risques technologiques Activités économiques Activités de service Très faible

Attractivité touristique du site d’étude Très faible

Servitudes Réseaux Faible

Périmètres de protection de captages AEP à Faible proximité

Pêche Faible Usages de l’eau Activités nautiques Très faible

Rejets Faible

Niveau sonore ambiant initial Environnement sonore Faible (de jour et de nuit)

Tableau 26 : Synthèse des sensibilités liées au milieu humain (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 138 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.5. ÉLÉMENTS DU PATRIMOINE

III.5.1. SITES ARCHÉOLOGIQUES

Les secteurs à forte valeur archéologique sont protégés et signalés par des arrêtés préfectoraux.

Selon l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), il n’existe aucun site archéologique répertorié sur les communes de Jenzat et St-Germain-de-Salles ou dans ses environs proches.

L’Atlas des patrimoines ne spécifie non plus aucune zone de présomption de prescription archéologique.

S’agissant d’une zone archéologique potentielle, il est possible que les travaux soient l’occasion de découvertes ; le maître d’ouvrage devra alors respecter la législation en vigueur et avertir immédiatement la DRAC (Service Régional de l’Archéologie). Toutefois, les travaux liés à la construction de la centrale hydroélectrique n’ont une incidence notable sur le sous-sol que sur des surfaces extrêmement réduites.

Une demande anticipée de prescription au titre de l’article L.522-4 du Code du Patrimoine sera faite après obtention du règlement d’eau et élaboration des plans définitifs précisant l’emprise foncière.

III.5.2. SITES INSCRITS ET CLASSÉS

Les sites inscrits et classés ont été instaurés par la Loi du 02 mai 1930, qui a pour objet la protection des monuments naturels et des sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

Aucun site inscrit ou protégé n’est recensé sur les deux communes. Le site inscrit le plus proche est situé à Charroux, à 3 km au nord-ouest du site du projet (site inscrit « Partie centrale du village de Charroux » SIT00065) en tant que site historique (configuration urbaine).

À noter le site patrimonial remarquable de Charroux, dont les limites de la ZPPAUP concernée, passent à environ 1 km au nord-ouest du barrage.

III.5.3. MONUMENTS HISTORIQUES INSCRITS ET CLASSÉS

« Aux termes de la Loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques, les immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l’Histoire, de l’art, et de l’archéologie, un intérêt public peuvent être classés comme monuments historiques en totalité ou en partie. Les immeubles ou parties d’immeuble qui, sans justifier un classement immédiat, présentent un intérêt d’histoire, d’art ou d’archéologie suffisant pour en rendre désirable la préservation, peuvent être inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. »

La base de données Mérimée recense un monument historique à St-Germain-de-Salles, qui est inscrit MH par arrêté du 24 janvier 1947 : il s’agit du Château de Salles datant de la première moitié du 16ème siècle. Il se situe à environ 800 m au nord-est du barrage étudié et son périmètre de protection de 500 m passe à 300 m.

- 139 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Sur la commune de Jenzat, 3 monuments historiques sont recensés :

o Le Château de Jenzat, classé MH par arrêté du 29/09/1995 et datant du 13ème, 15ème et 2ème moitié du 18ème siècle.

o L’Eglise St-Martin, classée MH par arrêté du 14/11/1923 et datant du 11ème, 12ème et 15ème siècle.

o La porte du presbytère, partiellement inscrit MH par arrêté du 06/04/1972 et datant de la 2ème moitié du 15ème siècle.

Ces monuments historiques se situent tous les 3 au centre du village à plus de 800 m au sud du secteur d’implantation de la centrale et leur périmètre de protection des monuments historiques passe à plus de 380 m au moins du barrage.

Par ailleurs, 76 objets sont également répertoriés au sein de ces monuments historiques.

Le parc du château de Jenzat est par ailleurs inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel.

Carte 73 : Localisation des monuments historiques et du site patrimonial remarquable (Source : Atlas des patrimoines)

Cependant, la présence d’une végétation rivulaire arbustive aux abords du site en rive droite limite les échappées visuelles vers la Sioule. Concernant la rive gauche, le château de Salles est situé après la zone d’activité industrielle, suivie d’une zone d’habitations et d’un bois délimitant la propriété du château. Aucune échappée visuelle n’est alors possible vers le barrage situé sur la Sioule.

- 140 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.5.4. SYNTHÈSE SUR LE PATRIMOINE

Aucune zone de protection archéologique ne concerne le site du projet ou les communes de Jenzat et St-Germain-de-Salles. Néanmoins, toute découverte réalisée lors des travaux sera signalée au Service Régional de l’Archéologie.

Les communes ne sont pas non plus concernées par des sites protégés ; le site le plus proche est situé à Charroux, à 3 km du projet : il s’agit du site « Partie centrale du village de Charroux » inscrit en tant que site à caractère historique.

Enfin, un monument historique est recensé sur St-Germain à plus de 800 m du secteur d’implantation et 3 autres sont recensés sur la commune de Jenzat, se situant également à plus de 800 m du site d’implantation. Ce dernier ne se situe donc dans aucun des périmètres de protection de 500 m des 4 monuments historiques.

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Enfin, le Tableau 27 synthétise les différents enjeux liés au patrimoine et rappelle leur sensibilité au regard de ce projet d’aménagement.

Thématique Enjeux Sensibilité

Sites ou vestiges connus et Archéologie Nulle potentialités de découvertes

Sites inscrits et classés 1 site inscrit à près de 3 km Nulle

3 Monuments historiques inscrits et classés à Jenzat à 800 m Monuments historiques 1 Monument historique à St-Germain à Faible 800 m Hors périmètre de protection de 500 m Tableau 27 : Synthèse des sensibilités liées aux éléments du patrimoine (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 142 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

III.6. ENVIRONNEMENT PAYSAGER

III.6.1. UNITÉS PAYSAGÈRES

« Les unités paysagères sont définies comme des paysages portés par des entités spatiales dont l'ensemble des caractères de relief, d'hydrographie, d'occupation du sol, de formes d'habitat et de végétation présentent une homogénéité d'aspect. Elles se distinguent des unités voisines par une différence de présence, d'organisation ou de forme de ces caractères. » (Luginbühl, 1994, Méthode pour les Atlas de Paysages).

Les unités paysagères correspondent rarement au morcellement parcellaire du sol. En effet, elles sont issues de la géologie, de la topographie, de l’hydrographie et de la structuration des paysages naturels d’un territoire. Chaque unité paysagère se caractérise par des éléments dominants qui l’identifient et des éléments spécifiques qui lui apportent des nuances.

Dans l’Atlas des paysages d’Auvergne, on distingue neuf familles de paysages :

o Les hautes terres, o Les montagnes boisées, o Les coteaux et pays coupés, o Les campagnes d’altitude, o Le bocage, o Les limagnes et terres de grandes cultures, o Les bassins, o Les vals et grandes rivières de plaines, o Les vallées, gorges et défilés.

Le territoire communal de Jenzat s’inscrit dans trois unités paysagères : le plateau cristallin, la plaine gannatoise et la vallée de la Sioule.

- 143 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 74 : Localisation du site au sein de la sous-unité paysagère « Limagne de Gannat et St-Pourçain » (Source : Atlas des paysages d’Auvergne)

Situé au nord de l'Auvergne, le département de l’allier compte six régions naturelles aux paysages divers :

o Le Bocage bourbonnais, au centre et à l'Ouest, o La Combraille, au Sud du bocage, o Le Val d'Allier, au centre, o La Sologne bourbonnaise, à l'Est, o La Montagne bourbonnaise, au Sud-Est, o La Limagne (site étudié) et la Forterre, au Sud.

III.6.2. ENJEUX DES UNITÉS PAYSAGÈRES

Le site étudié se situe juste en limite des « Limagnes et terres de grandes cultures » dans l’ensemble paysager « 6.02 Limagne de Gannat et Saint-Pourçain » en aval direct de la « 9.10 Vallée et des gorges de la Sioule ».

La Limagne de Gannat et de Saint-Pourçain, située dans le département de l’Allier, est l’ensemble de paysages qui prolonge vers le Nord celui de la Grande Limagne et des plaines des Varennes (6.01). Cet espace de grandes cultures céréalières est inséré entre des zones de reliefs légers mais de natures paysagères très variées. Il s’étire en s’effilant jusqu’au Val d’Allier (8.01) dans sa limite Nord, occupant l’espace en triangle délimité par la Bouble puis la confluence de la Sioule avec l’Allier. Entre cet espace de limagne et l’Allier à l’Est s’insère un petit ensemble de forêts et bocages : Forêts et bocages du Val d’Allier vichyssois (5.06).

L’ensemble de paysages de la vallée et des gorges de la Sioule (qui se situe en amont direct du site étudié) est un petit monde de nature à part au milieu des plateaux bocagers des Combrailles. Ce n’est

- 144 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

qu’à partir de Pontgibaud que la Sioule s’écoule dans des gorges et ceci jusqu’à Ebreuil. Avant Pontgibaud, elle méandre dans une petite vallée.

Ce paysage de vallée encaissée et sinueuse (en amont du site étudié) contraste avec les plaines de Limagnes (en aval du site).

III.6.3. AMBIANCE PAYSAGÈRE LOCALE DU SITE D’ÉTUDE, PERCEPTION ET SENSIBILITÉ DU SITE III.6.3.1. Le site

L’entité paysagère dominante au niveau du secteur étudié est représentée par un secteur agricole délimité par diverses zones forestières, où les prairies s’étendent le long de la Sioule (en rive droite), qui a une orientation Sud-Ouest/Nord-Est.

Le projet se situe dans la vallée alluviale de la Sioule au sein d’un ancien site hydroélectrique en limite d’une zone boisée assez dense en rive droite, qui ne permet pas beaucoup d’échappées visuelles alors que la rive gauche est constituée d’une zone industrielle. Le secteur d’implantation potentielle de la centrale se situe donc en zone forestière dans le lit majeur de la Sioule.

En effet, le relief représenté par les arbres et la végétation rivulaire englobant le secteur d’études (rive droite) limite les vues directes sur le site, le barrage et le lieu d’implantation de la centrale. La zone industrielle en rive gauche barre également la vue depuis les zones d’habitations situées plus au nord. III.6.3.2. Urbanisation

Au niveau de la commune de Jenzat, l’habitat présente deux formes : le bourg et un habitat disséminé (représenté par des domaines agricoles). Les constructions individuelles de type pavillonnaire se développent en périphérie du bourg.

Le secteur étudié se situe au nord du territoire communal de Jenzat en limite de zone agricole sur la zone Nhi correspondant au site hydroélectrique. Aucune zone habitation n’est présente, il s’agit d’une zone Agricole (cf. PLU de Jenzat). Le site hydroélectrique n’est pas visible du village par la présence de la zone forestière présente le long de la rive droite de la Sioule.

Le secteur rive gauche du barrage sur la Sioule se situe au sein d’une zone industrielle.

Le secteur d’implantation de la future centrale est donc à l’écart de toute zone urbaine.

- 145 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Carte 75 : Bâti aux alentours du secteur étudié (Source : Géoportail) III.6.3.3. Réseau de communication

Les axes de communication aux alentours du site d’implantation potentielle sont la route départementale 66 (voie secondaire), passant à 280 m en rive gauche du site de Jenzat et les voies jalonnant la zone industrielle à plus de 50 m (dont parking).

En rive droite de la Sioule, à environ 50 m, passe un chemin reliant le Chemin des bords de Sioule à celui des Varennes.

Le site hydroélectrique est accessible par ce chemin longeant la Sioule en rive droite, depuis la RD42 qui traverse la Sioule en amont. La parcelle n° 42 représente le passage qui relie le site étudié à ce chemin.

- 146 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Carte 76 : Infrastructures permettant l’accès au lieu d’implantation de la future centrale

Ainsi, globalement, le site d’implantation demeure peu visible. L’incidence paysagère est donc négligeable.

- 147 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

III.6.4. SYNTHÈSE SUR L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER

Le territoire d’étude se situe dans l’unité paysagère 6.02 « Limagne de Gannat et St-Pourçain ». L’entité paysagère dominante au niveau du secteur d’implantation est représentée par un secteur agricole délimité par diverses zones forestières (en rive droite), où les prairies s’étendent le long de la Sioule.

Le site hydroélectrique est à l’écart de toute zone d’habitation et accessible par le chemin longeant la Sioule au nord du territoire communal de Jenzat puis en traversant la parcelle 42.

Le relief, représenté par les arbres et la végétation rivulaire englobant le secteur d’études (rive droite) ainsi que la zone industrielle (rive gauche) limitent les vues directes sur le site hydroélectrique.

Ainsi, globalement, le site étudié demeure peu visible. L’incidence paysagère est donc négligeable.

Au final, l’unité paysagère existante se révèle favorable à la création de la centrale.

- 148 - ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

Enfin, le Tableau 28 synthétise les différents enjeux liés à l’environnement paysager et rappelle leur sensibilité au regard de ce projet d’aménagement.

Thématique Enjeux Sensibilité

Compatibilité des paysages avec le projet de Ensembles paysagers Moyenne centrale hydroélectrique

Urbanisation Présence du bâti et répartition de l’habitat Faible

Réseaux de Structure des réseaux de desserte du Faible communication territoire et localisation des axes majeurs Éléments identitaires Caractéristiques déterminant son échelle et Faible du paysage son ouverture au territoire Éléments structurants Éléments patrimoniaux et repères visuels Faible du paysage dans le paysage Champs visuels offerts par le territoire sur le Perceptions visuelles Faible site

Tableau 28 : Synthèse des sensibilités liées à l’environnement paysager (Source : BE Jacquel et Chatillon)

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PARTIS ENVISAGES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET

CHAPITRE IV. RAISONS DU CHOIX DU PROJET

- 151 -

PARTIS ENVISAGES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET

IV.1. CHOIX DU PROJET

La suppression de l’ouvrage étant problématique en raison de son caractère structurant et des nombreuses incidences sur l’environnement (humain et naturel), le dérasement de l’ouvrage n’est pas considéré comme une option par le propriétaire de l’ouvrage.

Le remplacement de la passe à poissons existante sans utilisation énergétique du site représentait une solution difficilement soutenable sur le long terme en raison des coûts de réalisation de l’ouvrage de franchissement sans usage économique suffisant, d’autant que le maintien de l’ouvrage impose des frais d’entretien et de gestion importants.

L’équipement hydroélectrique du site, porté par Monsieur SEMONSAT, permet de dégager une rentabilité économique qui compense les frais d’exploitation et de gestion du site ainsi que la mise en place d’un ouvrage de franchissement et d’un ouvrage de décharge.

Concernant l’unité de production, le pétitionnaire s’est orienté dès le début du projet vers le choix de turbines ichtyocompatibles. Différentes solutions techniques ont été envisagées : mise en place d’une turbine VLH ou de vis hydrodynamiques.

Après l’analyse technico-économique des différentes solutions, la mise en place de 3 vis hydrodynamiques a été retenue. Le débit d'équipement du projet est fixé à 21 m³/s.

L’emprise foncière disponible et la diversité des espèces piscicoles présentes ont conduit à retenir le choix d’une passe à poissons à bassins à fentes verticales.

IV.2. PRÉSENTATION DU PROJET

IV.2.1. DESCRIPTIF DES ÉQUIPEMENTS EXISTANTS

Le site se compose d’un barrage de type poids situé en travers de la Sioule. Une passe à ralentisseurs et une prise d’eau d’irrigation sont présentes en rive gauche du barrage. Le tableau suivant présente les caractéristiques du barrage.

Déversoir Longueur en crête 168 m Altitude de crête 279.52 - 280.03 NGF Parement amont Béton Parement aval Béton Etat général Médiocre - Fissures, crête irrégulière Tableau 29 : Caractéristiques des ouvrages actuels (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 153 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

IV.2.2. DÉBIT D’ÉQUIPEMENT IV.2.2.1. Définition

Il est défini par “débit d’équipement”, la quantité d’eau maximale nécessaire pour faire fonctionner la centrale. Les dimensions de la turbine (diamètre de roue, forme des pales, type) fixent, sous une chute donnée, d’une manière définitive, ce débit. La puissance électrique produite est directement proportionnelle à cette valeur. IV.2.2.2. Eléments de choix

Le choix du débit d’équipement a été défini, d’une part, à partir des conditions hydrologiques, et d’autre part, par certaines conditions techniques spécifiques au site.

IV.2.2.2.1. CONTRAINTES REGLEMENTAIRES

La principale contrainte administrative est liée au contrat d’achat de l’énergie avec EDF OA), qui fixe, selon le tarif H16, un seuil favorable, sur le plan tarifaire, à 499 kW.

IV.2.2.2.2. CONDITIONS HYDROLOGIQUES

Sur la période étudiée de 10 ans, le débit moyen annuel de la Sioule au niveau du site est de 23.30 m³/s et le débit moyen hiver de 31.38 m³/s. Sur l’ensemble des données disponibles, le débit moyen annuel est de 20.09 m³/s et le débit moyen hiver de 35.4 m³/s.

Compte tenu de l’écart entre les données sur 10 ans et sur la totalité des données disponible, il est proposé de retenir les valeurs les plus défavorables, soit 20.09 m³/s pour le débit moyen annuel et 35.4 m³/s pour le débit moyen hiver.

D’après les simulations informatiques de calculs de recettes, prenant en compte un prix d’achat par le distributeur national du kWh plus élevé en hiver qu’en été, il est nécessaire de produire plutôt en période hiver, correspondant pour cette rivière, aux mois de forte hydrologie.

Le débit d’équipement classique, du point de vue strictement hydrologique, se situe donc entre 20 et 30 m³/s.

IV.2.2.2.3. CONTRAINTES TECHNIQUES

La principale contrainte technique concerne la nécessité d’installer la centrale directement sur le barrage, sans possibilité d’optimiser la hauteur de chute par un canal de dérivation. Compte tenu de la faible hauteur de chute disponible, il est proposé de curer une partie du cours d’eau en aval du barrage afin de pouvoir installer des vis de 7 m³/s. Ainsi, en installant 3 vis de 7 m³/s, on obtient un débit d’équipement de 21 m³/s. Par ailleurs, ce débit d’équipement autorise aussi la mise en place de 2 vis.

IV.2.2.2.4. CHOIX

Au vu de l’ensemble de ces paramètres, il est possible de retenir une valeur de 21 m³/s avec 2 ou 3 vis hydrodynamique de 7 m³/s chacune.

- 154 - PARTIS ENVISAGES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET

Pour des raisons d’optimisation du productible, le pétitionnaire souhaite installer 3 vis de capacité unitaire de 7 m³/s.

IV.2.3. CARACTÉRISTIQUES HYDROÉLECTRIQUES DE LA CENTRALE

Le tableau suivant détaille les caractéristiques hydroélectriques de la centrale.

Niveau légal de retenue 280.01 NGF IGN69

Hauteur de chute maximale brute 2.33 m

Hauteur de chute maximale nette 2.28 m

Puissance maximale brute 480 kW

Puissance électrique nette 352 kW

Débit d’équipement total 21.0 m³/s

Débit d'armement 1.4 m³/s

Tableau 30 : Caractéristiques hydroélectriques de la centrale en projet (Source : BE Jacquel et Chatillon)

IV.2.4. AMENAGEMENTS PROPOSES

Le projet de centrale consiste à mettre en place 3 vis hydrodynamiques au niveau du barrage soit sans canal de dérivation. La suppression de l’atterrissement en aval du barrage sera réalisée pour optimiser la hauteur de chute. Une ligne moyenne tension transitera la production de la centrale vers le réseau Enedis.

La réalisation du projet permettra de prendre en compte la continuité écologique par :

o l’installation des vis hydrodynamiques, permettant la dévalaison, o l’aménagement d’une passe à poissons à proximité des vis, o la mise en place d’un clapet de décharge assurant le passage des crues et des sédiments.

Le tableau suivant présente les caractéristiques de la passe à poissons.

- 155 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Caractéristiques de la passe à bassins Hauteur de chute totale* 2.75 m Hauteur de chute entre bassins* 19 cm Nombre de chutes 14 Nombre de bassins 13 Présence d'un prébassin Oui Débit de montaison* 790 l/s Débit d'attrait - Pente du radier 5.0 % Caractéristiques des bassins Longueur 3.60 m Largeur 2.80 m Profondeur moyenne* 1.15 m Volume interne* 11.59 m³ Puissance volumique dissipée* 127 W/m³ Caractéristiques des cloisons Fente verticale Largeur 40 cm Charge* 125 cm Pelle 0 cm Caractéristiques du prébassin Longueur 3.60 m Largeur 2.80 m Profondeur* 1.15 m Caractéristiques de la paroi siphoïde Largeur 150 cm Hauteur 80 cm Ratios de dimensionnement Ratio L/B 1.29 Ratio L/b 9.0 Ratio B/b 7.0 * Les caractéristiques indiquées correspondent à un fonctionnement en étiage. Tableau 31 : Caractéristiques de la passe à poissons

IV.2.5. FONCTIONNEMENT DE L’INSTALLATION

La centrale fonctionnera « au fil de l’eau », sans canal de dérivation.

Les éclusées sont interdites. La centrale sera mise en chômage périodiquement pour pouvoir effectuer les opérations de nettoyage, de réparation, d’entretien ou de maintenance.

- 156 - PARTIS ENVISAGES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET

IV.2.6. GESTION DES OUVRAGES : RÉPARTITION DES DÉBITS

Le tableau suivant présent la gestion des ouvrages selon le débit de la Sioule.

Débit naturel Fréquence Usages Nb de j/an (m³/s) (%)

0 - 0.80 Débit réservé QR (PAP) 0 0.0%

0.80 - 2.20 QPAP (800 l/s) + surverse au barrage (0 - 1400 l/s) 0 0.0%

2.20 - 21.80 QPAP (800 l/s) + Vis hydrauliques (1.4 - 21 m³/s) 234 64% Q (800 l/s) + Vis hydrauliques (21 m³/s) > 21.8 PAP 131 36% + surverse sur le seuil (> 0 m³/s) Tableau 32 : Tableau de répartition des débits et modalités de gestion des ouvrages mobiles

À noter que le débit prélevé pour la prise d’eau d’irrigation sera prioritaire sur le fonctionnement de la centrale.

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CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

CHAPITRE V. CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

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CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

V.1. CONDUITE DES TRAVAUX

V.1.1. MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE

Les aménagements projetés consistent principalement en:

o la réfection de la crête du seuil déversoir,

o la création d’une passe à fentes verticales associée à un local de visualisation et de comptage,

o la création d’une centrale hydroélectrique équipée de trois vis hydrauliques,

o la mise en place d’un clapet de décharge,

o l’effacement de l’atterrissement formé en aval rive droite du seuil,

o la protection de berge en aval de la passe à poissons.

Les aménagements seront réalisés hors d’eau pour faciliter les travaux d’une part, pour éviter tout risque de pollution du cours d’eau d’autre part.

Des batardeaux seront donc mis en place pour permettre la mise à sec du chantier. Le débit de la Sioule transitera par surverse sur le déversoir. Le niveau normal actuel de la retenue sera maintenu pendant l’intégralité des travaux, permettant notamment de conserver l’usage d’irrigation existant en rive gauche ainsi que l’alimentation en eau de la passe à ralentisseurs pendant les travaux.

V.1.2. MOYENS MIS EN ŒUVRE

V.1.2.1. Moyens humains

La maîtrise d’œuvre sera constituée d’une équipe pluridisciplinaire pour mener les différentes études et missions nécessaires à chaque phase de l’opération. Des contrats seront conclus avec des prestataires pour certaines missions spécifiques.

Les travaux dans leur ensemble nécessiteront l’intervention de plusieurs entreprises distinctes : bureau d'études structure, maître d'œuvre agréée pour les ouvrages hydrauliques de classe C, entreprises de terrassement et de génie civil, de manutention, de raccordement électrique, d’automatisations des ouvrages, etc.

Dans leur ensemble, les aménagements nécessiteront l’emploi d’un grand nombre de personnes sur l’ensemble du projet. L’ensemble du projet devrait s’échelonner sur une durée estimée à un an environ. V.1.2.2. Moyens techniques et matériels

Les aménagements nécessiteront l’utilisation de moyens matériels classiques pour la réalisation de travaux en cours d’eau : engins de travaux publics usuels (camion de chantier, toupies béton, pelles hydrauliques notamment).

- 161 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Les batardeaux amont et aval seront réalisés à l’aide de big-bags. Le batardeau aval sera équipé d’une bande de roulement en terre pour permettre le passage des engins. La mise hors d’eau du chantier sera réalisée gravitairement puis par pompage.

Le levage des vis hydrauliques et de la vantellerie (clapet, vannages de garde des ouvrages) nécessitera l’utilisation d’une grue en fin de chantier.

V.1.3. PHASAGE DES TRAVAUX

V.1.3.1. Présentation

Le phasage des travaux sera respecté. Il est toutefois possible que les aléas de chantier, l’hydrologie, les contraintes matérielles inhérentes à ce type de travaux induisent des adaptations ponctuelles de ce phasage.

Certaines phases pourront être réalisées simultanément par des équipes de chantier distinctes, notamment afin de réduire la durée d’intervention.

La méthodologie retenue pour les travaux est donnée dans les paragraphes suivants. Des schémas permettant d’expliciter le déroulement du chantier sont insérés en annexe VI du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Le chantier débutera par la réfection du barrage sur sa moitié rive gauche, puis se poursuivra sur sa moitié rive droite. Pendant chacune des phases, les débits transiteront par surverse sur le seuil. La passe à ralentisseurs existante restera alimentée en eau pendant l’intégralité des travaux.

La méthodologie retenue permet la réalisation des travaux hors d’eau, sans nécessiter d’abaissement du niveau de la retenue. Elle permet donc de minimiser les risques de pollution de la Sioule pendant les travaux tout en garantissant les différents usages de l’eau du site. V.1.3.2. Phase 0 : Etudes préliminaires

Il conviendra avant de commencer les travaux proprement dit de réaliser toutes les études nécessaires à la bonne réalisation ultérieure des travaux.

Ces études comprendront notamment : les études et sondage de sols, les études de structure Béton armé pour le génie civil à réaliser, les devis et consultations d’entreprises pour éviter tout retard dû à un manque d’anticipation (obtention du permis de construire, commande des turbines, des ouvrages de vantellerie, des automatismes, réservation du matériel de levage et des engins de chantier, etc.).

Un relevé topographique complémentaire pourra être réalisé pour compléter les relevés existants et apprécier au mieux les volumes de déblais à prévoir par exemple.

L’abattage des quelques arbres nécessaire à la bonne réalisation des travaux et à la circulation des engins devra être réalisé l’hiver précédant les travaux, en dehors des périodes de nidification des oiseaux.

- 162 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

V.1.3.3. Phase 1 : Installation du chantier

Un nettoyage du terrain sera réalisé en aval rive droite du seuil, ainsi qu’une définition des zones de stockage et des zones réservées à la circulation des engins. Le piquetage des aménagements à réaliser sera mis en place.

La zone de stockage des matériaux et des engins ainsi que les sanitaires de chantier seront établis aussi hauts que possible pour minimiser les risques de pollution en cas de submersion du chantier. Les matériaux présentant des risques de pollution en cas de déversement seront disposés sur une plateforme à créer, équipée d’une géomembrane étanche pour éviter tout risque de déversement accidentel dans le cours d’eau.

Le volume des matériaux polluants stockés sur site (notamment hydrocarbures et ciment) sera limité au strict minimum nécessaire à la bonne réalisation des travaux. V.1.3.4. Phase 2 : Création d’un chemin d’accès au barrage

Les travaux débuteront par la création du chemin d’accès de la rive droite de la Sioule au centre du barrage. Le chemin d’accès sera réalisé à l’aide de big-bags et intégrera des buses déposées sur le fond de la Sioule. Ces buses permettront l’évacuation des débits surversé sur la partie rive droite du seuil.

Une bande de roulement sera réalisée pour le passage des engins.

La section totale d’écoulement des buses sera au minimum de 8 m² pour permettre l’évacuation des débits surversés. Les buses auront un diamètre minimal de 50 cm pour limiter les risques de colmatage par les débris flottants (feuilles, branches). Il est préconisé l’utilisation de buses en PEHD.

L’altitude du sommet du chemin d’accès sera de 278.9 NGF.

Le chemin d’accès permettra alors le passage d’engins (pelles hydrauliques) hors d’eau depuis la rive vers le coursier du barrage. V.1.3.5. Phase 3 : Création du batardeau en amont du barrage

Un batardeau sera mis en place le long du barrage immédiatement en amont, sous la forme de big-bags. Le batardeau sera réalisé du centre du barrage vers la rive gauche.

Le sommet du batardeau amont devra atteindre l’altitude 280.50 NGF pour éviter la submersion du chantier pour les débits courants. V.1.3.6. Phase 4 : Réfection de la crête du seuil

Les eaux piégées par la réalisation du batardeau seront pompées et rejetées en amont du seuil.

Si nécessaire, le barrage sera conforté par la mise en place d’enrochements. Sa crête sera rétablie à l’altitude du projet.

- 163 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

V.1.3.7. Phase 5 : Mise en place du batardeau en rive droite du seuil

Après séchage du béton de la crête, les big-bags constituant le batardeau en amont du seuil seront déplacés depuis la rive gauche du seuil vers le centre du seuil et en progressant vers la pointe amont.

Le sommet du batardeau amont devra atteindre l’altitude 280.50 NGF pour éviter la submersion du chantier pour les débits courants. V.1.3.8. Phase 6 : Mise en place du batardeau aval

Une fois le batardeau amont rive droite réalisé, les débits surverseront sur la partie rive gauche du déversoir. Le chemin d’accès réalisé (Phase 2) sera transformé en batardeau étanche.

Le sommet du batardeau aval devra atteindre l’altitude 278.50 NGF pour éviter la submersion du chantier par l’aval pour les débits courants. V.1.3.9. Phase 7 : Mise hors d’eau du chantier

Une pêche de sauvegarde sera réalisée dans les eaux piégées entre le barrage et le batardeau aval. Le poisson récolté sera réintroduit dans la Sioule en amont du déversoir.

Les eaux piégées entre les deux batardeaux seront pompées puis rejetées en amont du seuil. V.1.3.10. Phase 8 : Déroctage du seuil

Le déversoir existant sera dérocté sur une longueur de 50 m environ pour permettre l’implantation des ouvrages : passe à poissons, local de visualisation, vis hydrauliques et plan de grille, clapet de décharge. V.1.3.11. Phase 9 : Génie civil des vis et du clapet

Le terrain sera décaissé puis une couche de propreté sera mise en place. Les radiers du clapet, des vis hydrauliques et du plan de grille à créer seront réalisés en béton armé. Les bajoyers des vis et du clapet seront réalisés dans un second temps. V.1.3.12. Phase 10 : Génie civil de la passe à poissons et du local de visualisation

Le terrain sera décaissé puis une couche de propreté sera mise en place. Le radier brut de la passe à poissons sera réalisé (béton lisse). Les parois latérales de la passe à poissons et les locaux de visualisation et d’éclairage seront réalisés.

Les cloisons interbassins seront mises en place dans un deuxième temps, puis la rugosité de fond de la passe sera réalisée en scellant à demi des blocs de grande taille dans une matrice béton, qui constituera le radier final de l’ouvrage. V.1.3.13. Phase 11 : Réfection de la crête du seuil rive droite

Si nécessaire, le barrage sera conforté par la mise en place d’enrochements. Sa crête sera rétablie à l’altitude du projet.

- 164 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

V.1.3.14. Phase 12 : Génie civil du local technique

Le local technique de la centrale hydroélectrique sera réalisé en rive droite de la Sioule, après décaissement du terrain naturel et réalisation d’une plateforme hors zone inondable. V.1.3.15. Phase 13 : Confortement des berges en aval du barrage

La berge en aval de la passe à poissons sera confortée à l’aide d’enrochements de grande taille à l’aide d’une pelle hydraulique. V.1.3.16. Phase 14 : Grutage des vis hydrauliques et de la vantellerie

Le chantier se poursuivra avec le montage et l’assemblage des vis hydrauliques à l’aide d’une grue, ainsi que des éléments de vantellerie (clapet de décharge, vannes de garde des turbine, plan de grille).

La vanne de garde de la passe à poissons et la vanne en entrée de passe pourront être mises en place sans utilisation d’une grue. En parallèle, plusieurs aménagements mineurs divers seront réalisés : équipement du local technique de la centrale et du local de visualisation, raccordement aux réseaux, automatisation des ouvrages, clôture de la parcelle, remise en forme des terrains, etc.

L’effacement de l’atterrissement (en amont et en aval du batardeau) pourra être réalisé à ce moment également. Les sédiments déposés seront triés et évacués hors du site (sédiments de diamètre inférieur à 2 mm ou contaminés par la Renouée du Japon) ou transportés pour être déposés sur les berges de la Sioule, hors lit-mineur, de façon à être remobilisés lors de la prochaine crue. V.1.3.17. Phase 15 : Retrait des batardeaux

Les batardeaux seront évacués, batardeau amont puis batardeau aval. Cette étape nécessitera d’une part que le béton des aménagements réalisés soit sec, d’autre part que tous les matériaux, matériels et engins de chantier aient été évacués préalablement hors zone inondable. V.1.3.18. Phase 16 : Mise en service des ouvrages

Le site sera remis en état afin d’effacer toute trace du chantier. Les berges mises à nu seront ensemencées et revégétalisées.

Enfin les ouvrages réalisés seront mis en service. Le cas échéant, on procèdera à des tests de fonctionnement et aux réglages nécessaires (asservissement, réglage des cotes de déversement, etc.).

Un récolement des ouvrages réalisés sera effectué et transmis au Préfet, puis la passe à ralentisseurs en rive droite sera mise hors d’eau et sécurisée.

V.1.4. DURÉE ESTIMATIVE DU CHANTIER

Le début des travaux est envisagé au printemps 2018 (sous réserve de l’obtention des autorisations administratives nécessaires). Certaines études préalables pourront être envisagées dès l’automne 2017.

La durée des travaux en rive gauche du seuil est estimée à 3 à 4 semaines. La durée des travaux en rive droite du seuil est estimée à 10 à 14 semaines.

- 165 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

La fin des travaux est envisagée pour octobre 2018.

V.1.5. INFORMATION DES TIERS

Les travaux en rivière ne doivent pas démarrer sans avoir accompli les formalités administratives nécessaires (signature des plans d’exécution par le Préfet).

Il conviendra de prévenir l’ensemble des personnes et organismes concernés par les aménagements au minimum trois semaines avant le début des travaux.

Les organismes à prévenir avant le démarrage des travaux seront a minima : la DREAL, la DDT, l’AFB, la fédération départementale de pêche, le Conservatoire des Espaces Naturels et l’association LOGRAMI, ainsi que l’ensemble des communes directement concernées par les travaux.

Cette liste pourra être complétée librement par le pétitionnaire ou à la demande des services instructeurs.

V.2. RISQUE HYDROLOGIQUE PENDANT LES TRAVAUX

Le chantier est situé en zone faiblement urbanisée mais nécessite néanmoins une vigilance particulière pour éviter tout problème lié à sa bonne réalisation. Notamment, une attention particulière doit être portée à l’évacuation des crues, car les batardeaux nécessaires aux travaux limiteront les capacités d’évacuation des crues pendant la quasi-totalité du chantier.

V.2.1. RISQUE HYDROLOGIQUE

Afin d’estimer le risque hydraulique en période de travaux et de proposer des mesures de préservation pendant ceux-ci, une étude hydrologique est réalisée sur les débits mensuels maximums sur les années 1972 à 2016 mesurés à la station hydrométrique d’Ebreuil (42 années disponibles).

Les débits mensuels maximums instantanés des mois de juin à octobre sont traités statistiquement selon la loi de Gumbel, afin de connaître leur probabilité de dépassement. Le graphique ci-dessous montre le résultat de ce traitement statistique. Chaque point correspond à un débit mensuel maximum. Les droites pleines correspondent, pour chaque mois, à l’ajustement linéaire à la loi de Gumbel. Les droites verticales en pointillés correspondent aux valeurs des débits de temps de retour de 2, 5, 10, 20, 50 et 100 ans. Pour chaque mois, le débit (QT) de temps de retour T-années est lu à l’intersection des 2 séries de droites.

- 166 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

Q2 Q5 Q10 Q20 Q50 Q100 160

150

140

130

120

110

/s) 100 3

90

Débit (m Débit 80

70

60

50

40

30

20

10

0 -1.5 -0.5 0.5 1.5 2.5 3.5 4.5 5.5 6.5 Variable réduite de Gumbel

Juin Juil. Août Sept. Oct. Graphique 6 : Débits maximums mensuels (mois de juin à octobre)

Il apparaît que les mois les plus secs sont les mois de juillet à septembre compris. Le tableau suivant indique, pour les mois de juin à octobre, les débits de temps de retour 2 à 100 ans.

Débits (m3/s) Juin Juil. Août Sept. Oct.

Q2 41 20 16 21 27 Q5 93 40 35 36 52 Q10 128 53 47 46 69 Q20 162 66 59 56 85 Q50 205 82 74 69 105 Q100 237 95 86 78 121 Tableau 33 : Débits maximaux mensuels pour les mois de juin à octobre, de temps de retour 2 à 100 ans

V.2.2. CAPACITÉ D’ÉVACUATION DES CRUES EN PÉRIODE DE TRAVAUX

On s’intéresse dans ce paragraphe au débit que les ouvrages seront capables d’évacuer tout au long des travaux en tenant compte de la présence des batardeaux.

Pour les phases 1 à 5, le batardeau sera mis en place en rive gauche du seuil et les débits transiteront par surverse sur la rive droite du barrage. La longueur disponible pour les écoulements est de 75 m.

- 167 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Le tableau suivant synthétise les débits évacuables par surverse en fonctionnement du niveau d'eau amont :

Niveau d'eau 280.00 280.25 280.50 Amont (NGF) Débit surversé 3 18 45 (m3/s) En retenant un batardeau amont établi à l’altitude 280.50, l’ouvrage pourra évacuer 45 m³/s avant submersion du chantier.

Ce débit représente un débit de crue biennale pour le mois de juin, quinquennale pour le mois de juillet et décennale pour les mois d’août à septembre. Il apparaît difficile de se protéger de la submersion du chantier en cas de crues plus rares.

A noter qu’il est par ailleurs nécessaire que les débits surversés s’évacuent via les buses sous le chemin d’accès au barrage. En supposant la présence de 16 buses de 80 cm de diamètre chacune, ce qui semble être un maximum, et en tenant compte d’une différence de hauteur de 50 cm entre l’amont et l’aval des buses, le débit maximal évacuable serait de 15 m³/s. Un débit supérieur peut toutefois être évacué si la dénivelée au niveau des buses augmente, sous réserve que la bande de roulement du chemin d’accès soit établie suffisamment haut pour éviter sa submersion.

Pour les phases 6 à 16, le batardeau sera mis en place en rive droite du seuil et les débits transiteront par surverse sur la rive gauche. La longueur disponible pour les écoulements est de 69 m.

Le tableau suivant synthétise les débits évacuables par surverse en fonctionnement du niveau d'eau amont :

Niveau d'eau 280.00 280.25 280.50 Amont (NGF) Débit surversé - 12 35 (m3/s) En retenant un batardeau amont établi à l’altitude 280.50, l’ouvrage pourra évacuer 35 m³/s avant submersion du chantier.

Ce débit représente un débit de crue quinquennale pour les mois de juillet, août et septembre, et biennale pour le mois d’octobre. Il apparaît difficile de se protéger de la submersion du chantier en cas de crues plus rares.

Il n’apparait pas envisageable de laisser le niveau d'eau amont s’élever au-delà de l’altitude 280.50 NGF.

Ces débits de crue correspondent à des débits de crue relativement fréquentes pour la période de juin à octobre. Il n’est pas conseillé de réaliser les travaux en dehors de cette période, même si la possibilité de bénéficier d’une année très sèche n’est pas exclue.

- 168 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

Même sur la période estivale de juin à septembre, la méthodologie envisagée pour les travaux n’est pas sans risques sur le plan hydrologique.

V.2.3. GESTION DES CRUES PENDANT LES TRAVAUX

La mise en place de batardeaux en amont et en aval du barrage est prévue pour la réalisation des travaux. En l’absence d’ouvrage de décharge, les débits ne peuvent s’évacuer que par surverse lors d’une crue éventuelle pendant la phase travaux. Si le débit de crue dépasse la capacité d’évacuation des ouvrages, une partie surversera sur la portion de barrage qui ne sera pas batardée.

Les débits évacuables paraissent faibles par rapport à l’hydrologie du site. En l’absence d’ouvrage de décharge à manœuvrer, il n’y a aucune mesure pertinente apte à réduire le risque de submersion du chantier.

Les seules précautions à prendre sont l’évacuation de la zone de chantier pour limiter l’impact d’une submersion.

Il n’apparaît pas réaliste de rechercher une protection supérieure à un événement mensuel décennal ou de réaliser des travaux en dehors de la période de juin à octobre.

Il est préconisé d’adapter le phasage des travaux en fonction du risque hydrologique : les travaux nécessitant un batardage important devraient être réalisés prioritairement aux mois de juillet à septembre.

Préconisations générales

Il est fortement recommandé de réaliser les travaux pendant les mois de juillet à octobre. En dehors de cette période, le chantier s’expose à des risques de crue non exceptionnelle, d’occurrence quinquennale ou supérieure.

Il conviendra d’être vigilant avant le commencement des travaux. Si les conditions météorologiques sont défavorables ou si le débit de la Sioule est déjà conséquent et laisse présager une augmentation de niveau, le début des travaux sera repoussé.

Pendant les travaux, les maîtres d’ouvrage et d’œuvre se tiendront au courant des prévisions météorologiques afin d’anticiper un éventuel événement exceptionnel. La surveillance des crues de la Sioule à l’aide du site internet Vigicrues (stations de la Sioule et de ses affluents en amont du site) est préconisée, sans être à elle seule suffisante.

L’hydrologie de la Sioule étant potentiellement influencée par la gestion du barrage de Queuille, il est vivement préconisé de contacter le gestionnaire de cet ouvrage pour être prévenu dans les meilleurs délais d’une éventuelle manœuvre d’ouvrage.

V.2.4. DIMENSIONNEMENT DES BATARDEAUX

Les dimensions des batardeaux, de même que la technologie utilisée pour leur réalisation (argile compactée associée à un géotextile, big-bags, palplanches) sont laissées au libre choix du maître

- 169 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon d’œuvre. Les informations dans ce chapitre constituent des estimations afin de permettre leur dimensionnement au regard du risque hydrologique.

La hauteur et les caractéristiques des batardeaux sont fixées de telle manière à protéger les chantiers de la submersion. Le niveau d'eau amont préconisé pour éviter une submersion trop fréquente du chantier est 280.50 NGF.

Il est préconisé de réaliser les batardeaux et le chemin d’accès à l’aide de big-bags. Les matériaux importés devront être exempts de toute pollution. L’étanchéité des batardeaux pourra être assurée par des géomembranes. La mise hors d’eau des chantiers entre les batardeaux sera assurée par un pompage adapté. Avant d’être rejetées au milieu naturel, les eaux turbides pompées passeront dans un système de décantation installé en berge.

V.2.5. MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION

V.2.5.1. Risques pendant les travaux

Risques de noyade : des consignes particulières seront prises en application de l’arrêté du 28 septembre 1971 sur les mesures de prévention contre le risque de noyade. Le personnel intervenant dans l’eau ou au bord de l’eau devra, à chaque fois que la situation l’exige, se servira des moyens de protection mis à sa disposition par l’entreprise. Le port du gilet de sauvetage sera recommandé.

Risques d’accidents corporels : ils sont liés principalement aux travaux de débroussaillage et de terrassement. Le pétitionnaire respectera les consignes de sécurité relatives à la réglementation en vigueur. Il sera fait appel, en cas d’accident, aux moyens de secours appropriés qui sont les suivants :

o Pompiers : 18 o SAMU : 15 o Gendarmerie Nationale : 17

Risques de pollution : les matériaux utilisés ne présentent aucun risque de toxicité. Il faut tenir compte du risque de pollution de l’eau lié à la rupture éventuelle d’un flexible des circuits hydrauliques ou à une fuite d’hydrocarbures des engins mécaniques qui travailleront sur le site.

Il est proposé de tenir à proximité du lieu d’intervention des bidons récupérateurs facilement accessibles.

Au cas où un tel accident surviendrait, la pelle mécanique présente sur le chantier mettra tout en œuvre pour atténuer ou annuler les effets de l’accident (enlèvement des matériaux souillés et mise en décharge, constitution d’un barrage de rétention dans la zone d’écoulement).

En cas de pollution, de mortalité piscicole, le pétitionnaire contactera les services chargés de la police de l’eau et de la pêche.

Risques naturels : seul le risque hydrologique doit faire l’objet d’une attention particulière. L’observation des débits de la Sioule conditionne la période d’intervention. Le chapitre « hydrologie » de ce dossier permet d’appréhender ce risque.

- 170 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

V.2.5.2. Consignes d’exécution

L’exécution des travaux doit être conduite de manière à ne pas créer de dangers pour les personnes ou le matériel. Des panneaux de signalisation seront installés sur la route menant au chantier.

La date d’ouverture des travaux sera publiée dans le journal local, un complément d’information pourra être donné par voie d’affichage.

Le matériel et les engins ne doivent être utilisés qu’en parfait état de marche. Toute anomalie doit être réparée dans les meilleurs délais, après arrêt immédiat de la machine si celle-ci concerne un organe de sécurité (freins, hydraulique…).

Les routes et voies d’accès qui mènent au site seront remises en état en cas de salissement ou de détérioration.

Le stockage d’hydrocarbures sera interdit sur le chantier. Les engins ne feront pas le plein de carburant sur le chantier. V.2.5.3. Mesures de sécurité

Une surveillance du chantier sera assurée par le pétitionnaire mais aussi par le CSPS.

Le pétitionnaire informera la DDT ainsi que tous les services concernés des éventuels problèmes rencontrés lors de travaux, et ce dans les meilleurs délais.

Le pétitionnaire tiendra informé la DDT et tous les services concernés (communes notamment) de tout risque de débordement ou d’inondation, toute pollution accidentelle du cours d’eau ou des sols, ou toute constatation de mortalité piscicole, en précisant notamment la nature des dégradations observées, l’étendue des dégâts éventuels, ainsi que les mesures prises pour limiter ces dégradations.

V.3. EFFET DES TRAVAUX SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES DE PRECAUTION

Ce chapitre décrit simultanément les effets possibles des travaux sur l’environnement et les mesures prises afin d’éviter, limiter ou compenser ces effets pendant les travaux.

V.3.1. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU PHYSIQUE

Les travaux n’auront aucun effet particulier ni sur la géologie du site, ni sur le climat, ni sur le risque sismique.

Le seul effet des travaux sur le milieu physique est de nature hydraulique : pendant les travaux, les batardeaux mis en place pour la réalisation du chantier limiteront la capacité d’évacuation de l’ouvrage.

Il n’y aura aucune conséquence particulière en période de basses à hautes eaux courantes, les dimensions de l’ouvrage étant suffisantes pour éviter tout risque de débordement en amont du barrage. En cas de crue, le chantier risque d’être submergé. Toutefois, le risque est pris en compte dans le dimensionnement des batardeaux d’une part (pour éviter la submersion trop fréquente du chantier),

- 171 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon dans la saison de réalisation des travaux d’autre part (pour bénéficier d’une hydrologie statistiquement plus favorable et limiter les risques d’occurrence d’une crue).

En l’absence d’ouvrage mobile, les débits de crue ne peuvent que surverser sur le barrage, et il est donc important pour le maître d'œuvre d’anticiper le risque d’apparition d’une crue (surveillance de la météorologie locale, des débits donnés en temps réels par vigicrues, prise de contact avec le gestionnaire du barrage de Queuille). En cas d’annonce d’une crue, une attention particulière doit être portée à l’évacuation de la zone du chantier.

Le risque de submersion du chantier est jugé non négligeable (1 chance sur 10 à 1 chance sur 2 en fonction de la phase des travaux en cours et du mois de réalisation). Néanmoins, même en cas de submersion du chantier, les risques encourus par l’entreprise chargée des travaux ou les risques pour l’environnement sont jugés faibles dès lors que la crue est anticipée et que la zone du chantier a été évacuée de tout matériel sensible et tout matériau polluant.

V.3.2. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU NATUREL

Il convient avant tout de noter que la zone directement concernée par les travaux est réduite en termes de superficie. V.3.2.1. Milieu non aquatique

Pour la flore, le seul impact sera l’abattage des quelques arbres présents sur la zone du projet, qui est nécessaire à la réalisation des travaux. Ces arbres étant peu nombreux et appartenant à des espèces endémiques (Aulnes glutineux, Saules, Frênes), l’impact est jugé globalement faible. L’abattage sera réalisé l’hiver précédant le commencement du chantier, de façon à éviter tout impact sur la nidification de l’avifaune.

L’effacement de l’atterrissement en aval du seuil contribuera à diminuer la présence de la renouée du Japon qui est une espèce invasive.

Pour la faune terrestre, celle-ci est limitée à quelques espèces endémiques de nos régions, sans intérêt patrimonial particulier. Ces espèces pourront trouver des zones proches de même nature pour s’y refugier.

Enfin, en fin de chantier, le site sera remis en état, et les terrains ayant fait l’objet de déblai ou de remblai seront revégétalisés. Des plantations d’arbustes hygrophiles pourront être réalisées pour limiter les risques d’une recolonisation du site par la Renouée. V.3.2.2. Milieu aquatique

Les principaux effets des travaux sur le milieu naturel concerneront le milieu aquatique.

Les aménagements seront réalisés hors d’eau, de façon à éviter tout risque de pollution des eaux par déversement accidentel de produit polluant dans le cours d’eau. Ceci concerne notamment les hydrocarbures et les laitances de ciment.

En l’absence de contact direct entre la zone des travaux et les eaux de la Sioule, les risques de pollution seront considérablement diminués.

- 172 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

Pour le risque lié aux hydrocarbures, il conviendra d’assurer un suivi et un entretien régulier des engins. L’entretien ou le remplissage des réservoirs sera réalisé en dehors du lit du cours d’eau et hors zone inondable, et sur une plateforme étanche pour éviter tout risque de pollution par la nappe alluviale.

Concernant le risque de pollution par les laitances de ciment, qui constitue un produit fortement basique, les travaux impliquant du ciment, mortier ou béton armé ne seront réalisés qu’en l’absence de contact avec les eaux de la Sioule. Le pompage des eaux contenant des laitances de béton sera réalisé vers un bassin de décantation situé en rive, les eaux souillées n’étant pas restituées à la Sioule avant de s’assurer de leur neutralité chimique. Enfin, les toupies béton ne devront en aucun cas être nettoyées sur place, où les eaux de lavage risqueraient de polluer la Sioule. Leur nettoyage sera réalisé hors du chantier, sur le site de production du béton.

L’ensemble des engins et matériaux utilisés sur site seront stockés hors zone inondable pour éviter tout risque de pollution. Les éventuels produits dangereux pour l’environnement seront en outre stockés sur une plateforme étanche par mesure de précaution.

Concernant les risques de mise en suspension de particules fines, un batardeau en aval sera mis en place en aval du chantier, les eaux pompées seront rejetées dans un bassin de décantation ou restituées à la Sioule via un filet anti-MES, pour éviter une augmentation de la turbidité de la Sioule. Il est préconisé que les eaux pompées soient rejetées en amont du seuil, où le volume d’eau permettra une certaine dilution des effluents par rapport à un rejet en aval du seuil.

La suppression de l’atterrissement présent en aval du batardeau s’effectuera durant les phases 3 et 4.

Le débit sera alors concentré sur la moitié rive gauche du barrage.

L’absence d’écoulement au niveau de l’atterrissement réduira au maximum l’entrainement des fines vers l’aval.

En cas de pollution lors des travaux malgré ces mesures de précaution, il conviendra d’interrompre immédiatement les travaux, de limiter l’effet de l’incident sur le milieu et sur l’écoulement des eaux et d’éviter que celui-ci ne se reproduise, puis d’informer dans les meilleurs délais le service chargé de la Police de l’eau de l’incident et des mesures prises pour y faire face, ainsi que le service départemental de l’AFB et les communes concernées.

La mise hors d’eau du chantier nécessitera la mise en place d’un pompage adapté. Une pêche de sauvegarde sera réalisée en collaboration avec la fédération de pêche locale. Le poisson récolté sera restitué à la Sioule en amont du seuil.

Enfin, les différentes phases du chantier généreront des déchets de nature diverse. Ceux-ci seront collectés et déposés triés dans des containers prévus dans ce but sur le site ; Ces containers seront étanches et positionnés hors zone inondable.

Après les travaux, le site du chantier sera remis en état. Les matériaux excédentaires issus des travaux seront évacués en zone non inondable. Tous les déchets seront évacués hors du site et traités suivant la réglementation en vigueur.

La remise en état des lieux doit être assurée par la revégétalisation autour du bâtiment et des zones attenantes occupées par la Renouée du Japon.

- 173 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Après la fin des travaux, un suivi de l’état des constructions devra être effectué et il faudra veiller à leur pérennité.

V.3.3. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU HUMAIN

V.3.3.1. Sécurité du personnel de chantier

En phase travaux, le personnel de chantier compte parmi les plus exposés aux risques d’accidents. Pour assurer la sécurité du personnel, lors de la construction, certaines mesures de sécurité seront prévues.

Risques d’accidents corporels : ils sont liés principalement aux travaux de débroussaillage et à l’utilisation d’engins motorisés. L’entreprise chargée des travaux sera sélectionnée parmi les entreprises ayant déjà conduit des travaux en rivière et connaissant ce type de problématique. L’intervention de sous-traitants ou certaines missions spécifiques pourront nécessiter la formation des intervenants pour éviter tout risque lié à la méconnaissance des enjeux.

Le pétitionnaire respectera les consignes de sécurité relatives à la réglementation en vigueur. Les intervenants sur le chantier utiliseront tous les équipements de protection individuels (EPI) nécessaires à limiter les risques d’accidents, tant en termes de gravité que de fréquence. L’entreprise chargée des travaux mettra ces EPI à disposition des employés : casque et lunettes de protection, gilet fluorescent, système de protection auditive, gilet de sauvetage, etc. V.3.3.2. Bruit

Le niveau sonore maximal compatible avec la protection de l’ouïe est de :

 85 dBA pour le niveau d’exposition quotidienne,  135 dBA pour le niveau de pression acoustique de crête.

En phase de travaux, l’activité des engins sera cause de nuisances sonores. Les entreprises devront se conformer à la réglementation en vigueur relative à l’insonorisation des engins de chantier. À la source, ces bruits peuvent toutefois ponctuellement dépasser les niveaux sonores réglementaires. Le personnel intervenant bénéficiera des équipements de protection individuelle adéquats (casques anti-bruit, bouchons d’oreille).

La zone habitée la plus proche se situant à 130 m environ, les nuisances sonores occasionnées par les travaux pourront être perceptibles par les riverains. Cependant, cette gêne sera locale et limitée dans le temps, et les travaux ne seront réalisés que de jour et en semaine, de sorte que le voisinage n’aura pas à craindre d’émissions sonores gênantes en période nocturne ou week-end. La présence d’une forêt de feuillus entre la zone des travaux et les habitations limitera sensiblement les émissions sonores perçues. V.3.3.3. Vibrations, odeurs et émissions lumineuses

La phase de travaux pourra également produire des nuisances de type vibrations, odeurs et émissions lumineuses, en raison de l’activité des engins. Cette gêne sera locale et limitée dans le temps, et peut être considérée comme faible.

- 174 - CONDUITE DES TRAVAUX ET EFFETS TEMPORAIRES ET PERMANENTS

V.3.3.4. Effets sur la santé

V.3.3.4.1. PRODUITS DANGEREUX

La présence de quelques produits dangereux est inhérente à tous les chantiers (peintures, hydrocarbures …). La nature exacte des produits qu’utilisera l’entreprise de travaux n’est pas définie. Cependant, ils représenteront un volume faible et ils seront stockés dans un ou plusieurs bacs de rétention, en fonction de la compatibilité des différents produits.

Les quantités seront adaptées aux besoins du chantier.

V.3.3.4.2. GAZOLE

Aucun stockage de carburant ne sera réalisé sur le site pendant les travaux ou après. Le remplissage des réservoirs des engins se fera hors zone inondable et sur une plateforme étanche pour éviter tout risque de pollution.

En cas de déversement accidentel au cours des travaux, le personnel de chantier aura à sa disposition des matériaux absorbants destinés à récupérer les hydrocarbures et empêcher leur propagation. Les matériaux souillés seront alors enlevés du site et évacués en décharge contrôlée.

V.3.3.4.3. EAUX SANITAIRES

Les travaux nécessiteront la mise en place de sanitaires de chantier, hors zone inondable. Les sanitaires chimiques du chantier n’entraîneront aucun écoulement dans l’environnement. V.3.3.5. Effets techniques : trafic routier

La présence de camions sera nécessaire pendant les travaux, notamment pour l’acheminement des engins (pelleteuse…) et des matériaux. Cela pourra induire des nuisances sur la circulation routière. Ces nuisances seront localisées dans le temps et l’espace.

Une signalisation adéquate sera implantée sur les routes avoisinant le site afin de prévenir les usagers de la route d’un trafic accru d’engins de chantier et des dangers inhérents à ce type de circulation. Le chantier sera signalé aux usagers de la route. V.3.3.6. Effets sur les biens matériels et les servitudes techniques

La première zone habitée se situant à 130 m environ, les constructions sont assez distantes pour ne pas subir les effets de la réalisation du chantier. L’impact du projet sur les biens matériels et les servitudes est donc considéré comme négligeable. V.3.3.7. Effets socio-économiques

Durant les travaux, la présence du personnel de chantier constituera un apport de clientèle supplémentaire pour les hébergements, la restauration et les commerces locaux. Le projet aura donc un impact positif sur les activités économiques de proximité pendant toute la durée des travaux.

- 175 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

V.3.4. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE

Durant la phase des travaux, le personnel de chantier présent de manière permanente disposera de locaux mobiles ainsi que de cabines sanitaires sur le site. A la fin du chantier, les équipements de chantier temporaires seront démontés et le terrain remis à son état d’origine.

Aucun site inscrit ou classé, aucun monument historique ni aucune zone archéologique ne se trouvent à proximité immédiate du projet. Toute découverte réalisée lors des travaux sera toutefois signalée au Service Régional de l’Archéologie.

À la fin des travaux, le site sera remis en état notamment par une revégétalisation autour du bâtiment et des zones attenantes occupées par la Renouée du Japon.

Les effets du chantier sur le patrimoine peuvent donc être considérés très faibles à négligeables.

V.3.5. SYNTHÈSE DES EFFETS TEMPORAIRES DU PROJET

Les travaux consisteront notamment à la création d’une centrale hydroélectrique, d’un local technique et d’une passe à poissons. Les aménagements feront intervenir des engins de chantier usuels, pendant une durée totale estimée à 3 à 4 mois environ. Le chantier sera isolé de la rivière par des batardeaux de façon à réaliser les travaux à sec.

Il apparaît que les travaux n’auront que peu d’impact en raison de la faible surface foncière concernée, de la durée relativement courte de la période de chantier et des diverses précautions prises.

Les principaux risques concernent le milieu aquatique et sont liés à l’utilisation de produits polluants, dont le déversement accidentel dans le milieu naturel doit être évité. Plusieurs mesures de précaution seront prises en ce sens.

À la fin des travaux, les abords du site seront remis en état, éliminant ainsi toutes les traces liées à l’activité des engins de chantier.

Enfin, rappelons que la période de chantier aura un impact positif sur la commune lié à l’apport de clientèle supplémentaire pour les commerces locaux.

- 176 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

CHAPITRE VI. ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE

- 177 -

ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

VI.1. DÉFINITIONS

La construction et le fonctionnement d’une centrale hydroélectrique vont générer deux types d’effets différents, qui seront abordés dans chaque chapitre concerné :

o Temporaires : liés à la construction de la centrale (chantier), o Permanents : liés à l’exploitation de la centrale.

Étant précisé si ces effets, positifs comme négatifs, s’entendent à court, moyen ou long terme.

Ces incidences pourront être :

o Directs : liés à l’enlèvement de la végétation au niveau de l’implantation par exemple, o Indirects : liés à l’érosion des terrains ou au dépôt de boues dans les cours d’eau par exemple.

Enfin, une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus sera intégrée, de même qu’une analyse des interactions des effets entre eux.

Un tableau de synthèse permettra enfin de détailler chaque incidence identifiée en fonction de ces différentes catégories.

C’est à partir de l’analyse de l’état initial et des sensibilités qui en découlent que peuvent être évalués ces effets sur l’environnement.

VI.2. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

VI.2.1. EFFETS SUR LA GÉOLOGIE ET LA PÉDOLOGIE

L’état initial a permis de mettre en évidence l’absence de sensibilité de la géologie et de la pédologie vis- à-vis du projet de création et d’exploitation de centrale hydroélectrique.

VI.2.2. EFFETS SUR LA CLIMATOLOGIE

Le climat du secteur ne présente pas de sensibilité particulière vis-à-vis du projet.

En phase chantier, la rotation des engins générera, de manière temporaire et localisée, une augmentation temporaire du rejet de gaz polluants (CO2, CO, NOx…) dans l’atmosphère. Au vu de la courte durée des travaux, les effets de la construction de la centrale hydroélectrique seront négligeables.

Durant l’exploitation de la centrale, la production d’électricité par une technologie non polluante et n’utilisant pas de ressources fossiles limitées permettra d’éviter l’émission gaz et particules polluants tels que le CO2 principalement (économie de 124 t/an), mais aussi de monoxyde de carbone, oxyde d’azote, de soufre… Cela implique donc un effet positif induit pour la préservation du climat.

- 179 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

VI.2.3. EFFETS HYDROLOGIQUES / HYDRAULIQUES

Comme précisé dans le dossier d’étude hydraulique situé en annexe extérieure, les aménagements prévus (clapet de décharge) éviteront tout incidence en période de crues. En l’absence de tronçon court-circuité, l’hydrologie au droit de l’ouvrage sera inchangée.

VI.2.4. EFFETS SUR L’HYDROGÉOLOGIE

Le projet n’aura pas d’effet sur la recharge de la nappe alluviale de La Sioule.

VI.2.5. EFFETS SUR LE MILIEU AQUATIQUE

Dans son principe, l’activité hydroélectrique nécessite l’utilisation d’une partie du débit de la rivière. Entre la prise d’eau et la restitution, il peut donc exister un déficit en eau. Néanmoins, compte tenu de l’absence de canal de dérivation, le débit utilisé par la centrale ne créera pas de déficit. VI.2.5.1. Effets sur l’hydraulicité

Afin d’éviter une incidence sur la partie aval du cours d’eau, le fonctionnement par éclusées est proscrit. Ainsi, l’équipement fonctionnant au fil de l’eau, sans éclusées, son incidence sur l’hydraulicité de la Sioule est nulle. VI.2.5.2. Effets sur la morphologie du cours d’eau et le transport sédimentaire

Le projet n’aura pas d’incidence négative sur la morphologie du cours d’eau. La mise en place des vis hydrauliques et d’un clapet contribuera à favoriser le libre transit sédimentaire au niveau de l’ouvrage. Les aménagements prévus auront donc une incidence positive sur le transport solide.

VI.2.5.2.1. CARACTERISATION DU TRANSPORT SOLIDE

La granulométrie constatée lors de la visite de terrain correspond à des sédiments allant de sables à des galets, le diamètre dominant correspondant à des graviers grossiers.

Une évaluation quantitative du transport solide a été réalisée et est insérée en annexe. Le tableau suivant donne le débit solide moyen estimé pour différentes conditions hydrologiques allant de basses eaux à des crues de fréquence décennale.

Transport par charriage en t/j

Hydrologie Q10% Q30% Q50% Q70% Q90% Q95% Q98% Q99% Q2 Q5 Q10

D10 0 0 0 15 559 794 1321 2253 2863 5098 6480

D50 0 0 0 0 0 0 0 0 0 430 1616

D90 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Charriage moyen 0 0 0 5 186 265 440 751 954 1843 2699 Tableau 34 : Synthèse quantitative du débit solide en fonction de l’hydrologie

- 180 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

Cette analyse montre que le transport se fait presque exclusivement par charriage. Le transport est très faible en conditions hydrologiques normales et reste faible même en période de crue. En outre, seuls les sédiments de faible diamètre sont aisément mobilisés dès les débits courants.

À noter que les débits solides estimés paraissent faibles, mais que cela semble cohérent avec l’observation du site, dont le barrage ne montre qu’un faible comblement sédimentaire malgré l’absence d’ouvrages mobiles ou permettant le dégravement.

La puissance spécifique du cours d’eau est estimée à 75 W/m² ce qui est assez important et témoigne d’une bonne capacité d’adaptation du cours d’eau.

VI.2.5.2.2. INFLUENCE DE L’OUVRAGE ACTUEL

Le seuil empêche l’érosion régressive du lit du cours d’eau, et est donc indispensable à la stabilité des terrains alentours.

Compte tenu de la nature des sédiments et la hauteur du seuil, le transport sédimentaire n’apparaît pas actuellement déficitaire.

VI.2.5.2.3. INFLUENCE DES AMENAGEMENTS DU PROJET

Les aménagements prévus n’auront que très peu d’incidence sur le transit sédimentaire. Les vis hydrodynamiques permettront même de faciliter le transit sédimentaire au niveau du seuil de prise d’eau.

En période de fonctionnement de la centrale, les sédiments pourront aussi transiter par les vis hydrodynamiques.

En périodes de crues, le clapet qui sera mis en place favorisera la reprise des matériaux présents dans la retenue et leur transport vers l’aval.

Les aménagements prévus auront donc une incidence positive sur le transport solide.

VI.2.5.2.4. PRECONISATIONS DE GESTION

Le transport solide devient quantitativement important dès l’apparition de débits de hautes eaux courantes. Il est préconisé de manœuvrer le clapet de décharge dès que le débit maximal des vis est atteint et en tenant compte de la précision des sondes de niveau soit +5 cm. VI.2.5.3. Effets sur la qualité de l’eau

Le fonctionnement de la centrale ne générera pas de rejets de matières polluantes, il n’y aura donc pas d’incidence sur la qualité des eaux.

VI.2.6. DÉBIT RÉSERVÉ

Le débit réservé réglementaire est de 1/10ème du module, soit 2.09 m³/s dans le cas présent. Cet aspect est concerné par l’article L.214-18 du Code de l’environnement.

- 181 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Toutefois, en l’absence de tronçon court-circuité, aucun débit minimum réglementaire n’est obligatoire. En revanche, il est prévu un débit prioritaire destiné à l’alimentation de la passe à poissons.

Le faible débit dédié à l’irrigation en rive gauche sera aussi maintenu mais ne sera pas prioritaire sur le débit de la passe à poissons.

VI.2.7. EFFETS SUR LES RISQUES NATURELS VI.2.7.1. Crue et zone inondable

Les éléments du projet qui modifient la section d’écoulement en période de crue sont :

o les vis et le clapet de décharge en projet au droit du barrage ; o la passe à poissons en projet en rive droite du barrage ; o l’égalisation de la crête du barrage ; o la suppression de l’atterrissement en aval du barrage, en rive droite.

L’étude hydraulique placée en annexe extérieure montre l’absence d’incidence du projet hydroélectrique sur les lignes d’eau en période de crues. VI.2.7.2. Risque sismique

Le projet sera réalisé en prenant en considération les exigences réglementaires liées au niveau de risque du site.

VI.2.8. EFFETS SUR LES EAUX DE RUISSELLEMENT

L’exploitation du site n’entraînera aucun rejet de polluant qui pourrait avoir une incidence sur la qualité des eaux de ruissellement. La surface imperméabilisée par les aménagements restera très limitée. L’incidence sur les eaux de ruissellement, en termes quantitatif et qualitatif, sera donc négligeable.

VI.3. EFFETS SUR LE MILIEU NATUREL

VI.3.1. EFFETS SUR LES ESPACES NATURELS REMARQUABLES VI.3.1.1. Incidences sur les espaces naturels inventoriés ou protégés

Le projet ne se situe pas au sein d’espaces naturels inventoriés ou protégés.

La réalisation du projet implique, en phase chantier, la suppression des formations végétales au niveau de l’implantation du local d’exploitation. À la fin des travaux, le site sera remis en état (revégétalisation autour du bâtiment et des zones attenantes occupées par la Renouée du Japon). La surface impactée étant très réduite (100 m²), les effets sur les espaces inventoriés resteront très faibles.

- 182 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

L’écosystème de la rivière ne sera pas affecté par le projet. VI.3.1.2. Incidences sur les continuités écologiques

VI.3.1.2.1. COMPATIBILITE AVEC LE SRCE

L’arrêté d’adoption du SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) d’Auvergne a été signé le 7 juillet 2015, préfet de région.

VI.3.1.2.2. TRAME VERTE ET BLEUE LOCALE

Aucun effet du projet sur la trame verte n’est attendu.

En ce qui concerne la trame bleue, la passe à poissons au droit du barrage permettra de rétablir la libre circulation des espèces aquatiques, notamment la montaison des espèces piscicoles migratrices. La continuité piscicole au droit du projet sera donc améliorée. VI.3.1.3. Incidences sur les zones humides

La Directive Cadre sur l’eau de 2000 rappelle que pour l’atteinte des objectifs de bon état des masses d’eau, les zones humides ont un rôle très important.

Le secteur d’étude, à proprement parler, ne fait pas partie des zones à dominantes humides répertoriées par le Système d’Information sur l’Eau du Bassin Loire Bretagne. Il se situe cependant au niveau de milieux potentiellement humides.

Étant donné l’absence d’incidence du projet sur le débit de la Sioule, il n’y aura donc pas d’incidence sur ces zones humides potentielles, aussi bien en termes d’alimentation en eau que de qualité des eaux, mis à part la surface nécessaire à l’implantation de la centrale et de la passe à poissons associée évaluée à 300 m².

VI.3.2. INCIDENCE NATURA 2000

Le site d’implantation potentielle se trouve au sein d’un site Natura 2000 ZSC « Basse Sioule » (FR8301017) de la Directive Habitats, Faune, Flore ainsi qu’au sein de la ZNIEFF de type 1 « Basse Sioule ».

Du fait des caractéristiques du projet (centrale hydroélectrique), de son caractère très localisé, aucune incidence directe du projet n’est attendue sur les espèces de ces zones protégées. Par ailleurs, aucun habitat d’intérêt communautaire n’y est recensé.

Le rétablissement de la continuité écologique aura au contraire une incidence positive indirecte sur la faune piscicole dont certaines espèces caractérisent ce site.

- 183 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

VI.3.3. EFFETS SUR LES HABITATS NATURELS VI.3.3.1. Effets sur l’écosystème aquatique

Le projet ne modifiera pas l’écosystème de rivière de la Sioule.

VI.3.3.1.1. MIGRATION DES ESPECES PISCICOLES

La présence d’un obstacle infranchissable sur un cours d’eau peut interrompre la migration de certaines espèces piscicoles. Les poissons holobiotiques (Brochet, Truite, etc.) ont des besoins écologiques très stricts. Au cours de leur vie, ils recherchent des zones spécifiques pour assurer leur nutrition, leur reproduction, etc. Ces besoins sont d’autant plus marqués pour les poissons amphibiotiques tels que le Saumon ou l’Anguille.

Il existe actuellement une passe à poissons au droit du seuil en rive gauche. Cette passe est jugée non fonctionnelle. Le projet prévoit la création d’une nouvelle passe à poissons au droit de la centrale pour assurer la montaison des espèces piscicoles.

L’installation de vis hydrodynamiques à la centrale permettra d’assurer la dévalaison en période d’exploitation. En période de hautes eaux, la dévalaison sera possible au niveau du clapet de décharge.

L’étude de continuité écologique présente en annexe extérieure détaille ces aspects.

Grâce à la mise en place de vis hydrodynamiques, le projet permettra la dévalaison des poissons sans dommage vers l’aval. La montaison sera optimisée par la construction d’une nouvelle passe à poissons au droit de la centrale. L’incidence du projet sur la continuité piscicole sera donc positive.

VI.3.3.1.2. COMPOSITION FAUNISTIQUE

La modification du régime hydraulique d’un cours d’eau par la présence d’un seuil provoque classiquement des changements dans sa composition faunistique, avec par exemple un appauvrissement des populations d’invertébrés benthiques et un décalage de typologie des peuplements piscicoles vers des structures à dominante lentique.

Au niveau du site d’étude, le projet ne modifiera pas les habitats aquatiques de la Sioule et ne sera donc pas susceptible d’engendrer une modification de la composition faunistique. VI.3.3.2. Effets sur l’écosystème terrestre : habitats naturels, flore et faune

Aucune espèce végétale rare, menacée ou protégée n’a été recensée dans le périmètre d’étude. Lors de la phase chantier, l’enlèvement de végétation sera soigneusement évité ; seule une petite surface, au niveau de l’implantation du local d’exploitation, subira une perte nette de végétation. Aucun habitat d’intérêt communautaire ni aucun habitat d’espèce protégée ne subira d’incidence. Une attention particulière sera portée aux milieux plus humides. À la fin des travaux, le site sera remis en état, notamment par une revégétalisation de l’aire de chantier et des zones colonisées par la Renouée du Japon (sur la zone depuis le chemin d’accès jusqu’à l’aplomb de la passe à poissons actuelle).

- 184 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

Par ailleurs, aucune incidence négative du projet n’apparaît sur la faune sauvage terrestre (avifaune, chiroptères, reptiles, mammifères terrestres, entomofaune). En phase chantier, en raison d’une présence humaine accrue et de la circulation d’engins, un dérangement des espèces fréquentant habituellement le site et un déplacement vers d’autres habitats pourra être occasionné. Mais, les travaux seront effectués hors période de reproduction, soit hors printemps, ce qui limitera encore les effets sur la faune terrestre.

L’incidence le plus important que subiront les habitats naturels se situe donc en phase travaux, lorsque les engins de chantier seront présents. En phase d’exploitation, seule une circulation ponctuelle sur le site sera possible et correspondra à la circulation de véhicules légers pour les besoins des opérations de maintenance courante et d’entretien des équipements.

Au final, l’incidence sur la flore, la faune et le milieu naturel terrestre sera faible en phase chantier, et négligeable en phase d’exploitation.

Au contraire, le projet réduira la colonisation de la Renouée du Japon.

VI.4. EFFETS SUR LE MILIEU HUMAIN

VI.4.1. EFFETS SUR LES DOCUMENTS D’URBANISME

Le projet de centrale se situera en zone rouge du PPRI, valant servitudes d’utilité publique. Le projet s’avère compatible avec la réglementation liée à l'urbanisme dans le cas présent le PLU de Jenzat. Ce projet est donc compatible avec le document d’urbanisme en vigueur.

VI.4.2. EFFETS SUR LA SÉCURITÉ VI.4.2.1. Sécurité du personnel

En phase chantier, le personnel, formé et habilité pour ce type de chantier, est bien plus exposé aux risques d’accidents que les populations riveraines, notamment aux risques de noyade et d’accidents corporels. Pour assurer la sécurité du personnel, lors de la construction, certaines mesures de sécurité seront prévues et détaillées dans le dossier de demande d’autorisation. VI.4.2.2. Sécurité des biens et des personnes

Le projet sera construit en rive droite de la Sioule, au sein des zonages réglementés du PPRI.

Le fonctionnement de la centrale, avec la mise en place d’un clapet de décharge, n’occasionnera pas de modification des zones inondables et permettra l’écoulement des crues. Aucun effet sur la sécurité des biens et des personnes lié au risque d’inondation n’est donc à prévoir.

Hors situation de crue, les situations, pouvant présenter un risque pour les personnes situées à l’aval des ouvrages, sont fréquemment liées au fonctionnement en éclusées des installations hydrauliques.

Ce risque pour la sécurité des tiers est faible et indépendant de l’activité de la centrale car le fonctionnement par éclusées sera proscrit.

- 185 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Durant la période de travaux mais aussi en phase d’exploitation, seul le personnel habilité sera autorisé sur le chantier ; pour des raisons de sécurité ce dernier ne sera en effet pas accessible au public. VI.4.2.3. Risques technologiques

La commune de St-Germain-de-Salles est répertoriée à risque technologique par la présence d’un risque industriel en rive gauche du site étudié au niveau de l’ICPE ALLIANCE NEGOCE, classé SEVESO Seuil Bas. Mais un autre risque technologique est répertorié : il s’agit du risque Rupture de barrage en raison de la présence en amont du barrage EDF des Fades-Besserve soumis à PPI sur la rivière Sioule.

Le projet de centrale hydroélectrique n’aura aucune incidence sur l’ICPE présente aux alentours.

Le risque Rupture de barrage est à prendre en considération mais ne représente pas une contrainte pour le projet et n’a pas de sensibilité vis-à-vis du fonctionnement de la centrale hydroélectrique.

VI.4.3. EFFETS SUR LA SANTÉ VI.4.3.1. Qualité des eaux de surface

L’aménagement étudié n’aura quasiment pas d’incidence sur la qualité chimique, physico-chimique et bactériologique des eaux de la Sioule : le fonctionnement de la centrale n’émet en effet aucun produit polluant ; les seules incidences possibles de ce type pourraient survenir de manière accidentelle lors de la phase de chantier.

De ce fait, il n’y aura pas d’incidence néfaste sur le statut sanitaire des poissons, ni par conséquent sur leur consommation alimentaire par les populations humaines. Toutefois, s’il était constaté une mort massive de poissons au niveau des grilles de protection de la centrale, le pétitionnaire devrait immédiatement contacter les autorités compétentes afin d’en connaître les raisons.

Hormis la pêche, aucune autre activité liée à la Sioule (activités nautiques) n’est pratiquée au niveau de la zone d’étude.

À noter toutefois la présence estivale de quelques baigneurs. Cette pratique n’est pas autorisée. De fait, il conviendra de mettre en place une signalétique adaptée pour prévenir des risques encourus.

Un arrêté municipal interdisant cette pratique devra aussi être pris et affiché au niveau du local d’exploitation qui constitue le point d’entrée au site.

On ne note donc pas d’incidence négative du projet sur la santé humaine. VI.4.3.2. Effets positifs induits sur la santé

L’énergie hydroélectrique est une énergie propre qui n’entraîne pas de rejet polluant atmosphérique ni d’émission de gaz à effet de serre. Le fonctionnement de la centrale permettra ainsi d’éviter l’émission de CO2 principalement, mais aussi d’oxydes d’azote, de soufre… D’une puissance électrique de 330 kW, le fonctionnement du site permettra d’économiser 120 TEP (tonnes équivalent pétrole) et d’éviter l’émission de 50 tonnes de CO2 par an.

- 186 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

La production assurera l’alimentation de 370 foyers3.

VI.4.4. NUISANCES OCCASIONNÉES AUX RIVERAINS VI.4.4.1. Exposition des populations

Le Tableau 35 recense les différentes populations et activités humaines environnant le projet. La sensibilité est estimée selon une échelle relative de 0 à +++ (sensibilité négligeable à forte). Globalement, le site se trouve dans une zone sensible puisque proche d’une ligne de chemin de fer.

Les mesures correctives ou préventives proposées dans l’étude, que ce soit pendant la phase du chantier ou lors de la période d’activité du parc, permettent de maîtriser les risques auxquels sont confrontées les populations les plus exposées.

Paramètre Sensibilité Analyse Personnel du chantier +++ Respect des règles de sécurité requis et d’entretien Proximité des voies de circulation + Parking sur la zone industrielle Proximité de la population 0 Habitations les plus proches à plus de 125 m Densité de la population 0 Secteur rural peu dense Établissements 0 Établissements situés au cœur des villages recevant du public Zone de loisirs 0 Absence de zone de loisirs à proximité Zone de pêche + Pêche possible aux alentours du site Zone de chasse + Chasse possible dans les cultures Zone à vocation agricole + Implantation du projet à proximité de cultures Site en dehors des périmètres de protection de captage Captages d’eau + AEP Tableau 35 : Sensibilité des populations exposées (Source : BE Jacquel et Chatillon) VI.4.4.2. Bruit

En général, les principales sources sonores dans une centrale hydroélectrique sont la génératrice, le multiplicateur et la turbine. Au niveau du site du projet, l’ambiance sonore est également marquée par le bruit de chute d’eau sur le seuil.

La réglementation applicable est le Décret du 18 avril 1995 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage. Le projet de centrale hydroélectrique respectera les normes en vigueur.

3Estimation indicative basée sur les émissions moyennes du réseau français en 2013 et pour une consommation énergétique annuelle moyenne d’un foyer de 3000 kWh.

- 187 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

De plus, les nuisances sonores resteront très limitées du fait de l’emplacement de la centrale hydroélectrique vis-à-vis des habitations les plus proches.

Seule la phase de travaux pourra produire des nuisances sonores, ainsi que des nuisances de type vibrations, odeurs et émissions lumineuses, en raison de l’activité des engins. Cette gêne sera locale et limitée dans le temps, et peut être considérée comme très faible, les travaux n’étant réalisés que de jour et en semaine et en tenant compte de l’occupation des sols à proximité du site.

VI.4.5. EFFETS SUR LES USAGES DE L’EAU

Le projet se situant en zone rurale, il existe des usages de l’eau liés aux activités de loisirs (pêche). Le projet n’affectera pas ce type d’usages en amont et en aval du site.

Par ailleurs, il est prévu le maintien du canal d’irrigation situé en rive gauche du barrage.

Concernant l’alimentation en eau potable, le projet n’aura pas d’incidence sur la recharge de la nappe alluviale ni sur la qualité des eaux. Le projet n’est pas compris dans un périmètre de protection de captage.

VI.4.6. EFFETS TECHNIQUES : TRAFIC ROUTIER

L’accès au barrage en rive gauche est possible par la zone industrielle.

L’accès, par la rive droite, est possible par le chemin des bords de Sioule et la parcelle 42.

Il s’agit d’axes à très faible trafic.

En phase chantier, la réalisation des travaux générera une augmentation temporaire du trafic sur ces routes afin que les engins de chantier accèdent au site du projet. Cela pourra occasionner une gêne principalement pour les promeneurs, limitée dans le temps.

En phase d’exploitation, à termes, des véhicules légers fréquenteront ponctuellement le site du barrage pour les besoins des opérations de maintenance courante et d’entretien des équipements. Ce trafic très ponctuel et limité n’engendrera aucune incidence notable.

Il n’y aura donc aucune perturbation majeure du trafic routier. Les axes concernés seront aptes à supporter le surcroît de circulation engendré. Aucune modification des axes existants ne sera nécessaire.

VI.4.7. EFFETS SUR LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE

La réalisation du chantier engendrera nécessairement une augmentation de la consommation énergétique sur le site. Celle-ci restera limitée dans le temps.

Le fonctionnement de la centrale produira de l’électricité à partir d’une source d’énergie renouvelable.

Une étude de production a été réalisée par nos services et indique un productible annuel moyen de l’ordre de 1.1 million de kWh. Sur cette base, le fonctionnement du site produirait suffisamment

- 188 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

d’énergie électrique pour la consommation de 370 foyers, et permettrait d’économiser 120 TEP et 4 l’émission de plus de 50 t de CO2 par an .

VI.4.8. EFFETS SOCIO-ÉCONOMIQUES LOCAUX

La centrale en projet participera directement au financement de la commune par le jeu des taxes, via la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).

La centrale interviendra aussi de façon indirecte sur l’économie locale : en effet, l’exploitant de la centrale hydroélectrique s’attache à faire appel à la main d’œuvre locale pour la surveillance, les réparations et les aménagements nécessaires à son bon fonctionnement.

Par ailleurs, durant les travaux, la présence du personnel de chantier constituera un apport de clientèle supplémentaire pour les hébergements, la restauration et les commerces locaux. Le projet aura donc une incidence positive sur les activités économiques de proximité pendant toute la durée des travaux.

En phase d’exploitation, aucune incidence n’est attendue sur le tourisme.

VI.5. EFFETS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE

VI.5.1. EFFETS PAYSAGERS

Les principales incidences paysagères d’un site hydroélectrique sont liées :

o Au local d’exploitation ; o Aux vis ; o À la ligne d’évacuation de l’énergie produite.

Le présent projet prévoit notamment la création d’une passe à poissons, d’une usine hydroélectrique et d’un clapet de décharge au droit de la centrale.

Étant donné la configuration du site d’implantation, au sein d’un moulin ceinturé de zones végétalisées ainsi que de haies de feuillus arrêtant les vues en été ou au moins limitant nettement la visibilité sur le projet, l’incidence visuelle de ces éléments, qui présenteront une volumétrie très réduite sera négligeable.

La visibilité de la centrale sera donc possible uniquement depuis les abords immédiats.

Le projet de création d’une centrale hydroélectrique ne présente donc pas de caractère d’incompatibilité avec le contexte paysager.

4Estimation indicative basée sur les émissions moyennes du réseau français en 2013 et pour une consommation énergétique annuelle moyenne d’un foyer de 3000 kWh (hors chauffage).

- 189 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

En phase de travaux, le chantier disposera de locaux mobiles ainsi que de cabines sanitaires sur le site ; ces équipements temporaires seront démontés à la fin du chantier. Les aires de chantier ne seront visibles qu’à faible distance, et le terrain sera remis à son état naturel d’origine à la fin du chantier. L’incidence visuelle des travaux est donc considérée comme faible.

VI.5.2. EFFETS SUR LE PATRIMOINE HISTORIQUE

En l’absence de monuments historiques, de sites inscrits ou classés et de zonages archéologiques sur la commune d’implantation du projet, il n’existera aucune incidence sur le patrimoine historique.

VI.6. INTERACTIONS DES EFFETS ET CUMUL DES EFFETS AVEC LES AUTRES PROJETS CONNUS

Plusieurs effets générés par un ou plusieurs projets dans le temps et l’espace, additionnés ou en interaction, peuvent conduire à des changements brusques ou progressifs des milieux. Il peut s’agir :

o D’effets ponctuels répétés ne pouvant plus être assimilés par le milieu, o D’effets combinés de deux activités agissant en synergie, o Du cumul d’actions en chaîne sur un compartiment du milieu.

Au vu de la configuration du projet, de l’occupation actuelle des sols, des mesures d’intégration environnementales retenues et de l’absence de tout autre projet (hormis l'activité industrielle existant déjà en rive gauche), il n’existera aucun risque de cumul de nouveaux effets sur l'environnement.

VI.7. SYNTHÈSE DES EFFETS DU PROJET

Le tableau suivant synthétise les effets du projet et détaille leur nature, leur caractère temporaire ou permanent, leur caractère direct ou indirect, et leur intensité.

- 190 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

Effets Thématique Temporaires Directs / Nature Intensité / Permanents Indirects

Sol et sous-sol Permanents Directs Nulle

Effets positifs Facteurs climatiques Permanents Indirects induits

Recharge de la nappe souterraine Permanents Indirects Nulle

Déficit en eau de la rivière Permanents Directs Nulle

Hydraulicité Permanents Directs Nulle

Milieu Hydromorphologie – transport Permanents Indirects Faible physique sédimentaire

Qualité de l’eau Permanents Directs Nulle

Débit réservé Permanents Directs Nulle

Crue et zone inondable Permanents Indirects Nulle

Risque sismique Permanents Indirects Faible

Qualité des eaux de ruissellement Permanents Indirects Négligeable

Incidence sur les espaces naturels Nulle à très Permanents Directs inventoriés et protégés faible

Incidence sur la trame verte Permanents Indirects Nulle

Positive avec Incidence sur la trame bleue Permanents Directs PAP

Incidence sur les zones humides Permanents Indirects Nulle Milieu naturel Incidence sur la conservation des Permanents Indirects Nulle espèces en sites Natura 2000 Destruction ou détérioration de Permanents Directs Négligeable l’écosystème aquatique

Montaison de la faune piscicole Permanents Directs Forte

Dévalaison de la faune piscicole Permanents Directs Très faible

- 191 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Effets Thématique Temporaires Directs / Nature Intensité / Permanents Indirects Très faible à Faune amphibienne Permanents Indirects négligeable Destruction ou détérioration des Permanents Directs Très faible habitats terrestres

Destruction des espèces floristiques Permanents Directs Très faible

Perturbation des espèces Permanents Directs Faible faunistiques

Compatibilité avec le PLU Permanents Directs Faible

Sécurité du personnel Temporaires Directs Faible

Sécurité des biens et des personnes Permanents Directs Très faible - Risques accidentels

Risques technologiques Permanents Indirects Négligeable

Qualité des eaux de surface Temporaires Directs Très faible

Site de production d’électricité Effets positifs Permanents Indirects d’origine renouvelable induits Exposition des populations – Permanents Indirects Négligeable Milieu activités humaine humain Nuisances liées au chantier Temporaires Directs Faible - Santé Effets sonores de la centrale en Permanents Directs Faible fonctionnement

Usages de l’eau liés aux loisirs Permanents Indirects Faible

Négligeable à Alimentation en eau potable Permanents Indirects nulle

Perturbation du trafic routier Temporaires Indirects Très faible

Consommation énergétique en Temporaires Directs Faible phase chantier Consommation énergétique en Effets positifs Permanents Directs phase d’exploitation induits Permanents et Effets positifs Retombées économiques locales Indirects temporaires induits

- 192 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ

Effets Thématique Temporaires Directs / Nature Intensité / Permanents Indirects Effets positifs Retombées fiscales locales Permanents Indirects induits Retombées globales (diversification Effets positifs Permanents Indirects de la production énergétique) induits

Tourisme Permanents Indirects Négligeable

Visibilité d’éléments liés au chantier Temporaires Directs Faible

Paysage et Visibilité théorique du parc en Permanents Directs Très faible patrimoine fonctionnement Co-visibilité avec les éléments Permanents Indirects Nulle patrimoniaux

Tableau 36 : Synthèse des effets du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 193 -

MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT

CHAPITRE VII. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT

- 195 -

MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT

VII.1. DÉFINITIONS

« Le projet retenu doit être accompagné des mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement et la santé, ainsi que de l’estimation des dépenses correspondantes. » (Source : Article R.122-3 du Code de l’Environnement)

Ces mesures ont pour objectifs d’assurer l’équilibre environnemental du projet et l’absence de perte globale de biodiversité. Elles sont proportionnées aux incidences identifiées.

Les différents types de mesures de préservation de l’environnement sont les suivantes :

o Les mesures de suppression permettent d’éviter l’impact dès la conception du projet. Elles reflètent les choix du maître d’ouvrage dans la conception d’un projet de moindre impact ; o Les mesures de réduction visent à réduire l’impact : il s’agit par exemple de la mise en place d’ouvrages de franchissabilité piscicole ; o Les mesures de compensation visent à conserver globalement la valeur initiale des milieux, par exemple en mettant en œuvre des mesures de sauvegarde d’espèces ou de milieux naturels. Elles interviennent sur l’impact résiduel une fois les autres types de mesures mis en œuvre. Une mesure de compensation doit être en relation avec la nature de l’impact. Elle est mise en œuvre en dehors du site du projet.

Ces différents types de mesures de préservation, clairement identifiées par la réglementation, doivent être distingués des mesures d’accompagnement du projet, souvent d’ordre économique ou contractuel, visant à faciliter son insertion, telle que la mise en œuvre d’un projet touristique ou d’un projet d’information sur les énergies. Elles visent aussi à apprécier les incidences réelles du projet (suivis naturalistes, suivis sociaux, etc.) et l’efficacité des mesures de préservation.

Les mesures de réduction d’impact liées uniquement aux travaux sont traitées en Chapitre V. Méthodologie des travaux.

VII.2. MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE

VII.2.1. MESURES RELATIVES AUX SOLS ET SOUS-SOLS

La méthodologie retenue pour les travaux permettra de limiter considérablement les risques de pollution du milieu naturel, en réalisant les travaux hors d’eau.

Afin de réaliser les travaux de maçonnerie à sec et d’éviter toute pollution, l’amont et l’aval du barrage en rive droite seront isolés du cours de la rivière par des batardeaux. Des systèmes de récupération et de décantation des eaux seront prévus pour éviter tout risque de contamination. Le matériel nécessaire pour parer à toute pollution accidentelle sera mis à disposition durant toute la phase de travaux.

Le dimensionnement des batardeaux sera réalisé de façon à s’assurer de l’absence de risque d’inondations liés au chantier.

- 197 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

VII.2.2. MESURES RELATIVES AUX EAUX

Au cours d’un chantier, en l’absence de précautions particulières, diverses substances liquides sont susceptibles d’être déversées sur le sol et entraînées vers les nappes phréatiques ou d’être rejetées dans l’eau, générant des pollutions parfois difficiles à résorber. En outre, ces substances peuvent nuire à la santé du personnel d’exploitation. Aussi, des systèmes de rétention et de collecte de ces produits sur le chantier, en vue de leur élimination conforme à la réglementation, seront prévus.

Le Règlement sanitaire type (Circulaire du 09 août 1978), dans son article 90, interdit les déversements ou dépôts de matières usées ou dangereuses dans les voies, plans d’eau ou nappes.

Les opérations de lavage des toupies et la récupération des laitances de béton auront lieux au niveau de la centrale à béton.

Quant aux huiles de décoffrage, leur application ne fait aujourd’hui l’objet d’aucune précaution particulière, tant en termes de ratios de consommation que de mesures de protection des sols sur les lieux de remplissage des pulvérisateurs et d’enhuilage des banches. Des études préliminaires de vulnérabilité du terrain pourront être menées afin de préciser les mesures à prendre pour limiter ces pollutions. Le Décret n°77-254 du 08 mars 1977 interdit par ailleurs le déversement, par rejet ou après ruissellement sur le sol ou infiltration, des huiles et lubrifiants neufs ou usagés dans les eaux superficielles ou souterraines.

Des sanitaires chimiques de chantier seront mis en place sur le site du chantier. Ils n’entraîneront aucun écoulement dans l’environnement.

Si des produits toxiques relatifs à l’entretien et au futur fonctionnement de la centrale hydroélectrique venaient à être stockés sur le site, ceux-ci le seront dans des conditions réglementaires. Les dispositions prises en cas de pollution accidentelle s’attachent ainsi autant à la préservation des sols qu’à la qualité des eaux souterraines.

Avant le lancement des travaux, la zone de chantier sera isolée par des batardeaux. Cela permettra de réaliser tous les travaux de maçonnerie à sec et d’éviter toute pollution.

VII.2.3. MESURES RELATIVES À L’AIR

Pendant la période de travaux, il est possible, selon les conditions météorologiques, que des envols de poussières puissent se produire. Afin d’y remédier, les entreprises pourront procéder à un léger arrosage des chemins d’accès. À l’inverse, lors d’épisodes pluvieux, les routes traversées et les accès au chantier débouchant sur des voiries empruntées par le public devront être nettoyées régulièrement.

Pour ce qui est des incidences directes une fois la centrale mise en fonctionnement, elles seront nulles puisque les rejets atmosphériques sont inexistants. De plus, il y aura des effets bénéfiques indirects du fonctionnement de la centrale du fait de l’économie significative des émissions de gaz à effet de serre.

VII.2.4. MESURES RELATIVES À LA CONTINUITÉ SÉDIMENTAIRE

Les aménagements n’auront pas d’incidence négative sur le transit sédimentaire. Le transport solide s’effectuera en majorité par le clapet de décharge et secondairement par les vis hydrauliques.

- 198 - MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT

Les retours d’expérience dont disposent le bureau d'études et les constructeurs de vis tendent en effet à prouver que les vis constituent des turbines très rustiques et pour lesquelles le passage des sédiments n’est pas problématique, contrairement à la plupart des turbines conventionnelles.

Avec ces mesures mises en place, le projet n’aura pas d’incidence sur la continuité sédimentaire de la Sioule.

VII.2.5. MESURES RELATIVES À L’HYDRAULIQUE

Le projet n’aura pas d’effets sur les zones inondables ou l’écoulement des crues. La centrale sera construite au sein des zonages réglementés du PPRI, cependant le projet s’avère compatible avec la réglementation liée à l'urbanisme de la zone concernée. Aucune mesure supplémentaire à la mise en place d’un clapet de décharge n’est à mettre en œuvre.

VII.3. MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL

VII.3.1. MESURES RELATIVES AUX HABITATS BIOLOGIQUES REMARQUABLES

Le projet ne se situe pas au sein d’habitats biologiques remarquables. Les diverses mesures de chantier permettront de limiter les incidences des travaux sur les habitats biologiques et la faune des espaces inventoriés sur place. En phase d’exploitation, aucune incidence n’est attendue, aucune mesure n’est donc à proposer.

VII.3.2. MESURES RELATIVES AUX SITES NATURA 2000

L’étude des incidences Natura 2000 a mis en évidence l’absence d’incidences du projet sur les espèces d’intérêt communautaire de la ZCS au niveau du site étudié. En conséquence, aucune mesure de compensation des incidences n’est préconisée.

VII.3.3. MESURES RELATIVES AUX HABITATS NATURELS, À LA FLORE ET À LA FAUNE TERRESTRE

Concernant les habitats naturels, la flore et la faune, l’essentiel des enjeux se situe au niveau de l’emprise de la centrale au moment des travaux.

Au niveau de la ripisylve, qui peut servir d’habitat naturel et de corridor de déplacement pour la faune, les coupes ou arrachages même temporaires d’arbres seront soigneusement évités. Cependant, au niveau du site même d’implantation de la centrale, la végétation sera supprimée sur une surface très limitée.

La suppression du risque d’incidence indirecte sera assurée par un encadrement du chantier et par une délimitation des aires de circulation des engins. Un plan de circulation matérialisé par une signalisation indiquant les voies d’accès et associé à la mise en place de clôtures qui interdiront l’accès des engins aux milieux à préserver sera communiqué aux entreprises afin de supprimer les destructions

- 199 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon supplémentaires d’habitats naturels. Les pistes existantes devront être privilégiées pour la circulation des engins.

Le site sera réhabilité après la phase de travaux pour permettre une protection de la flore initialement présente et une revégétalisation autour du bâtiment et des zones attenantes occupées par la Renouée du Japon sera réalisée.

Aucune espèce remarquable n’ayant été recensée sur le site du chantier, aucune autre mesure n’est à mettre en place.

VII.3.4. MESURES RELATIVES AUX HABITATS AQUATIQUES

Lors des travaux, afin d’éviter tout risque de pollution, notamment par écoulement de béton ou autres substances polluantes, le chantier sera isolé du cours de la rivière par des batardeaux.

Le projet ne nécessitera pas de créer une dérivation du cours d’eau.

VII.3.5. MESURES RELATIVES À LA FAUNE AQUATIQUE VII.3.5.1. Continuité piscicole

VII.3.5.1.1. MONTAISON

Actuellement, le barrage n’est franchissable qu’en période de crues.

Les aménagements à réaliser pour permettre la montaison des poissons ont fait l’objet d’une étude spécifique située en annexe extérieure. Les préconisations concernant la maîtrise d’œuvre y sont explicitées.

La surveillance des aménagements sera régulière et un entretien fréquent sera assuré, en particulier après le passage des crues qui amènent des déchets flottants et des sédiments. La fréquence des contrôles préconisée est de :

o une fois par semaine en période de migration, o un contrôle après chaque épisode de crue, o un contrôle par mois hors période de migration.

La proximité du clapet de décharge et la présence d’un vannage (entrée siphoïde) permettra d’éviter l’accumulation de flottants à l’entrée hydraulique de la passe.

L’entretien consistera principalement à enlever les embâcles qui peuvent obturer l’entrée siphoïde ou rester bloqués au niveau des blocs. Un entretien régulier de la ripisylve pourra s’avérer nécessaire le cas échéant.

Les déchets récupérés seront traités suivant une filière réglementaire. Les sédiments et les flottants végétaux seront déversés en aval de l’ouvrage.

- 200 - MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT

Enfin, une mesure notable d’accompagnement est prévue et sera constitué par la construction d’un local de comptage au niveau de la passe à poissons.

La conception de ce local sera élaborée, après obtention de l’arrêté préfectoral d’exploitation, avec l’ensemble des services compétents (AFB,…).

VII.3.5.1.2. DEVALAISON

Le projet de centrale prévoit l’implantation de vis hydrodynamiques.

Les vis sont des turbines fonctionnant à faibles vitesses de rotation (de l’ordre de 30 tours par minute), et le risque de blessures des poissons lors du passage par la vis est très faible. La dévalaison des poissons par la vis hydraulique est donc possible.

Des études réalisées en Angleterre sur la dévalaison des smolts et anguilles (entre autres) par des vis concluent à des risques de blessures très faibles ou nuls (Fishtek Consulting Ltd 2008, 2011). Les rares blessures constatées sont imputées à l’arête amont de la vis.

Il conviendra d’adopter les dispositions suivantes :

o l’arête amont de la vis ne sera ni saillante, ni tranchante (recouverte d’un caoutchouc), o l’interstice entre la vis et son radier devra être faible (quelques millimètres), pour éviter le pincement des poissons, o la surface du radier devra être lisse, o les grilles en amont de la vis seront grossières (espacement de 150 mm), afin de ne pas provoquer de réticences des poissons à dévaler par la vis. VII.3.5.2. Réalisation des travaux

Dans la mesure du possible, les travaux dans le lit mineur seront réalisés hors période de frai des espèces de poissons et amphibiens, en période de basses eaux.

Le chantier sera de plus réalisé hors d’eau pour des raisons de simplicité et afin de limiter les risques de pollution (hydrocarbures, laitance de ciment). Les batardeaux isolant la zone de chantier de la rivière seront réalisés de telle manière qu’ils garantissent l’écoulement des eaux et les conditions de vie et de circulation des poissons.

Après la phase des travaux, un récolement sera réalisé par le géomètre de l’entreprise en présence de l’AFB, de la DDT et de l’Agence de l’Eau afin de valider la conformité des aménagements par rapport aux objectifs de libre continuité écologique attendus et la fonctionnalité de la prise d’eau.

- 201 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

VII.4. MESURES RELATIVES AUX NUISANCES OCCASIONNÉES AUX RIVERAINS

VII.4.1. NUISANCES CONSÉCUTIVES AU CHANTIER

La phase de chantier représente une grande partie des nuisances occasionnées aux riverains ; la circulation des engins et l’activité sur les chantiers engendreront nécessairement des nuisances, mais uniquement durant la journée dans les jours ouvrables. Ces nuisances seront limitées dans le temps. Par ailleurs, une attention toute particulière sera portée au respect de la réglementation en vigueur concernant les émissions sonores :

o Des engins de chantier : homologation de ceux-ci et entretien des silencieux ; o Des vis en mesurant, post-travaux, les nuisances sonores.

VII.4.2. MESURES RELATIVES À LA SÉCURITÉ DES TIERS

Concernant la sécurité de l’installation hydroélectrique, les bâtiments demeureront fermés et seront de ce fait inaccessibles au public. Des protections sont disposées au niveau des parties extérieures accessibles.

En outre, il est prévu :

o Un gardien visitera le site quotidiennement ; o Les numéros de téléphone des services de secours (pompiers, SAMU,…) seront affichés dans le bâtiment ; o Une affiche présentant les gestes de premier secours sera disposée de manière visible à l’entrée de l’usine ; o Un extincteur sera situé à proximité, permettant d’intervenir en cas d’incendie ; o Les véhicules de secours ou d’intervention auront un accès direct jusqu’au bâtiment abritant l’installation.

VII.4.3. MESURES RELATIVES AU NIVEAU ACOUSTIQUE DU PROJET

La centrale en fonctionnement respectera les normes en vigueur concernant le bruit. Aucune mesure particulière n’est donc à mettre en place.

- 202 - MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION ENVISAGEES OU DE COMPENSATION LE CAS ECHEANT

VII.5. MESURES RELATIVES AU CADRE DE VIE ET AU PATRIMOINE

VII.5.1. INTÉGRATION PAYSAGÈRE

À la fin des travaux, les terrains aux abords de la centrale seront remis en état, nivelés et végétalisés avec des espèces locales.

Pour préserver l’intégration paysagère du site, un entretien sera effectué sur le site (bâtiment et ses abords).

VII.5.2. GESTION DU PATRIMOINE CULTUREL ET DES BIENS MATÉRIELS

Les travaux n’auront une incidence notable sur le sous-sol que sur des surfaces extrêmement réduites, et uniquement en phase de chantier. Aucun zonage archéologique ne concerne le site du projet. Néanmoins, toute découverte lors des travaux devra être signalée au Service Régional de l’Archéologie, selon la législation en vigueur.

Aucune incidence n’étant attendue sur le patrimoine historique (monuments et sites), aucune mesure n’est à mettre en place.

Les incidences attendues sur les biens matériels étant très faibles à négligeables, aucune mesure n’est proposée.

VII.5.3. GESTION DU CHANTIER ET DE LA PHASE POST-CHANTIER

Une gestion des déchets de chantier, pour éviter toute pollution visuelle et physique du site, est absolument nécessaire. En fonctionnement, une centrale hydroélectrique ne produit ni déchets, ni sous- produits ; le chantier de montage doit procéder de la même façon.

VII.5.4. GESTION DES DÉCHETS

L’exploitant éliminera ou fera éliminer les déchets produits dans des conditions propres à garantir les intérêts mentionnés à l’article L.511-1 du Code de l’Environnement. Il s’assurera que les installations utilisées pour cette élimination sont régulièrement autorisées à cet effet. VII.5.4.1. Déchets produits durant les travaux

C’est durant la période de travaux que la production de déchets sera la plus importante. Un tri sera réalisé par les entreprises présentes sur le chantier afin de traiter les déchets selon la législation en vigueur. Seront ainsi obtenus :

o Des déchets courants, qualifiés de « banals », susceptibles d’être expédiés vers des centres de recyclage ou vers des Centres d’Enfouissement Techniques (CET) de classe 2 ;

- 203 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

o Des déchets inertes desquels on tentera d’extraire la terre arable qui pourra ainsi être réutilisée comme remblai ou bien, être enfouis dans des CET de classe 3 (cela concerne les matériaux les plus grossiers) ; o Des déchets spéciaux, qui seront collectés de manière spécifique et traités par des filières adéquates (à la suite de ces traitements, ceux-ci pourront être envoyés en CET de classe 1, 2 ou 3 selon leur nouvelle qualification).

VII.5.5. PERTURBATION DU TRAFIC ROUTIER

Le trafic routier des axes de circulation passant à proximité est amplement capable d’absorber le surplus occasionné par la circulation des engins de chantier au cours des travaux.

Une fois les travaux terminés, le flux de véhicules engendré par le projet sera limité à la maintenance.

VII.6. SYNTHÈSE DES EFFETS RÉSIDUELS DU PROJET

Les effets résiduels du projet, c’est-à-dire après mise en application des différentes mesures, tant en phase de chantier qu’en phase d’exploitation, sont estimés faibles à nuls.

VII.7. COÛTS ESTIMATIFS DES DIFFÉRENTES MESURES

Les coûts des différentes mesures mises en place dans le cadre des incidences liées au projet sont indiqués dans le tableau suivant.

Mesures Montant Génie civil PAP 150 000 € Terrassement PAP 50 000 € Etude de sol PAP 5 000 € Local de comptage et de vidéosurveillance de la 30 000 € passe à poissons Végétalisation des berges après travaux 15 000 € Clapet de décharge assurant le transport 150 000 € sédimentaire Total 400 000 € Tableau 37 : Coûts estimatifs des mesures mises en place

Au total, le budget alloué aux mesures de préservation et d’accompagnement pour ce projet s’élève donc à 400 000 €.

- 204 - COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

CHAPITRE VIII. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

- 205 -

COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

Les communes de Jenzat et St-Germain-de-Salles sont concernées par un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), approuvé en février 2014.

Le projet s’orientera donc vers une compatibilité avec ce SAGE en tenant notamment compte des orientations du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Loire Bretagne.

VIII.1. COMPATIBILITÉ AVEC LE SDAGE

Le SDAGE a été institué par la Loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Son objet est de définir ce que doit être la gestion équilibrée de la ressource en eau sur le bassin, comme le prévoient les articles 2 et 3 de la loi sur l’eau.

L’ambition du SDAGE est, à travers la gestion équilibrée de l’eau et des milieux aquatiques, de contribuer à promouvoir un développement social et économique durable : son incidence économique globale à terme ne peut donc qu’être positive.

Le SDAGE sur le bassin hydrographique Loire Bretagne a été validé par le Comité de bassin du 15 octobre 2009. Ce document a pour but de fixer les grandes orientations d’une gestion équilibrée et globale des milieux aquatiques et de leurs usages. Le SDAGE a été adopté le 4 novembre 2015 pour la période 2016-2021.

Il compte 14 orientations :

Orientation 1 : Repenser les aménagements de cours d'eau

1A - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux

1B - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines

1C - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones estuariennes et des annexes hydrauliques

1D - Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau

1E - Limiter et encadrer la création de plans d’eau

1F - Limiter et encadrer les extractions de granulats alluvionnaires en lit majeur

1G - Favoriser la prise de conscience

1H - Améliorer la connaissance

 Projet : Le projet respectera l’intégrité des cours d’eau en privilégiant la continuité écologique et en respectant les zones d’expansion des crues. Il respectera les dispositions du PPRI.

- 207 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Orientation 2 : Réduire la pollution par les nitrates

2A – Lutter contre l’eutrophisation marine due aux apports du bassin versant de la Loire

2B - Adapter les programmes d'actions en zones vulnérables sur la base des diagnostics régionaux

2C - Développer l’incitation sur les territoires prioritaires

2D - Améliorer la connaissance

 Projet : Il n’y aura pas d’utilisation de nitrates ou de produits phytopharmaceutiques agricoles sur la zone. Les espaces naturels au niveau du site du projet ne sont pas traités à l’aide de produits phytopharmaceutiques non agricoles.

Orientation 3 : Réduire la pollution organique et bactériologique

3A - Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore

3B - Prévenir les apports de phosphore diffus

3C - Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents

3D - Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée

3E - Réhabiliter les installations d’assainissement non-collectif non conformes

 Projet : Sans objet.

Orientation 4 : Maitriser et réduire les pollutions par les pesticides

4A - Réduire l’utilisation des pesticides

4B - Aménager les bassins versants pour réduire le transfert de pollutions diffuses

4C - Promouvoir les méthodes sans pesticides dans les collectivités et sur les infrastructures publiques

4D - Développer la formation des professionnels

4E - Accompagner les particuliers non agricoles pour supprimer l’usage des pesticides

4F - Améliorer la connaissance

 Projet : Sans objet.

- 208 - COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

Orientation 5 : Maitriser les pollutions dues aux substances dangereuses

5A - Poursuivre l’acquisition et la diffusion des connaissances

5B - Réduire les émissions en privilégiant les actions préventives

5C - Impliquer les acteurs régionaux, départementaux et les grandes agglomérations

 Projet : Les aménagements prévus sur le site n’engendreront aucun rejet de substances toxiques et pas de zone de baignade aux environs du projet.

Orientation 6 : Protéger la santé en protégeant la ressource en eau

6A - Améliorer l’information sur les ressources et équipements utilisés pour l’alimentation en eau potable

6B - Finaliser la mise en place des arrêtés de périmètres de protection sur les captages

6C - Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des captages

6D - Mettre en place des schémas d’alerte pour les captages

6E - Réserver certaines ressources à l’eau potable

6F - Maintenir et/ou améliorer la qualité des eaux de baignade et autres usages sensibles en eaux continentales et littorales

6G - Mieux connaître les rejets, le comportement dans l’environnement et l’impact sanitaire des micropolluants

 Projet : Sans objet.

Orientation 7 : Maitriser les prélèvements d’eau

7A - Anticiper les effets du changement climatique par une gestion équilibrée et économe de la ressource en eau

7B - Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage

7C - Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux et dans le bassin concerné par la disposition 7B-4

7D - Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements, par stockage hivernal

7E - Gérer la crise

 Projet : Ce projet se réalisera au fil de l’eau ; il n’existera donc pas de prélèvements permanents.

- 209 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Orientation 8 : Préserver les zones humides

8A - Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités

8B - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités

8C - Préserver les grands marais littoraux

8D - Favoriser la prise de conscience

8E - Améliorer la connaissance

 Projet : Le fonctionnement de la centrale n’aura pas d’incidence sur les lignes d’eau et de fait, préservera les zones humides. Il n’aura pas d’effet sur les fonctions naturelles de la Sioule ou des milieux humides associés, notamment sur leur fonction d’autoépuration.

Orientation 9 : Préserver la biodiversité aquatique

9A - Restaurer le fonctionnement des circuits de migration

9B - Assurer une gestion équilibrée des espèces patrimoniales inféodées aux milieux aquatiques et de leurs habitats

9C - Mettre en valeur le patrimoine halieutique

9D - Contrôler les espèces envahissantes

 Projet : La centrale respectera la faune aquatique par son caractère ichtyocompatible. Les espaces naturels au niveau du site du projet ne sont pas traités à l’aide de produits phytopharmaceutiques non agricoles. La Sioule ne sera pas modifiée par le projet de création de centrale hydroélectrique et le projet n’affectera pas l’alimentation en eau des zones humides. Une attention particulière sera portée à la végétation présente au droit du projet, qui ne sera enlevée qu’au niveau de l’implantation de la passe à poissons. La fonction de continuité piscicole au niveau du site d’étude sera assurée par une passe à poissons au droit du seuil de prise d’eau, qui permettra notamment la montaison des espèces migratrices. La dévalaison sera possible au niveau de la centrale. En l’absence de dérivation, le débit réservé sera respecté en permanence. Le transit sédimentaire ne sera pas affecté par le projet (mise en place d’un clapet de décharge). Le projet n’émettra aucun rejet polluant. La qualité de l’écosystème de la Sioule et au niveau de la nouvelle centrale ne sera pas affectée.

Orientation 10 : Préserver le littoral

10A - Réduire significativement l’eutrophisation des eaux côtières et de transition

10B - Limiter ou supprimer certains rejets en mer

10C - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux de baignade

- 210 - COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

10D - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones conchylicoles et de pêche à pied professionnelle

10E - Restaurer et/ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones de pêche à pied de loisir

10F - Aménager le littoral en prenant en compte l’environnement

10G - Améliorer la connaissance des milieux littoraux

10H - Contribuer à la protection des écosystèmes littoraux

10I - Préciser les conditions d’extraction de certains matériaux marins

 Projet : Sans objet : Le projet n’aura aucun effet sur la recharge en eau de la nappe alluviale de la Sioule ni sur sa qualité (pas d’émission de substances polluantes). Les futurs aménagements n’auront pas d’incidences sur la ressource en eau.

Orientation 11 : Préserver les têtes de bassin versant

11A - Restaurer et préserver les têtes de bassin versant

11B - Favoriser la prise de conscience et la valorisation des têtes de bassin versant

 Projet : Sans objet.

Orientation 12 : Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques

12A - Des Sage partout où c’est « nécessaire »

12B - Renforcer l’autorité des commissions locales de l’eau

12C - Renforcer la cohérence des politiques publiques

12D - Renforcer la cohérence des Sage voisins

12E - Structurer les maîtrises d’ouvrage territoriales dans le domaine de l’eau

12F - Utiliser l’analyse économique comme outil d’aide à la décision pour atteindre le bon état des eaux

 Projet : Tout projet est défini en collaboration avec les services de l’AFB et de la DDT.

Orientation 13 : Mettre en place des outils règlementaires et financiers

13A - Mieux coordonner l'action réglementaire de l'Etat et l'action financière de l'agence de l'eau

13B - Optimiser l'action financière de l'agence de l'eau

- 211 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

 Projet : Sans objet.

Orientation 14 : Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

14A - Mobiliser les acteurs et favoriser l’émergence de solutions partagées

14B - Favoriser la prise de conscience

14C - Améliorer l’accès à l’information sur l’eau

 Projet : Le projet de centrale hydroélectrique permet de développer la production d’électricité à partir d’une source d’énergie renouvelable, l’énergie hydraulique de la Sioule. Outre les bénéfices économiques et l’économie de sources d’énergie non renouvelable et d’émissions de gaz à effet de serre, ce projet prend en compte, dans sa conception, la préservation de l’écosystème aquatique.

Ainsi, le projet de création d’une centrale hydroélectrique sur la commune de Jenzat est compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne.

VIII.2. COMPATIBILITÉ AVEC LE SAGE

Adopté en février 2014, le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Sioule est en œuvre depuis 2012. Il fixe à l’échelle du bassin versant, le cadre réglementaire définissant les différents usages de l’eau, dans un souci de gestion durable de la ressource.

Le SAGE n’ayant pas vocation à financer des travaux de restauration des milieux aquatiques, le Contrat Territorial de la Sioule et de ses affluents réalise différentes actions sur des enjeux prioritaires depuis 2012 (jusqu’à 2016) afin de répondre aux objectifs du SAGE et donc de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau).

Les périmètres du SAGE et du Contrat Territorial se superposent donc de façon complémentaire.

Ce contrat territorial doit régler les problèmes majeurs de morphologie sur les masses d’eau dégradées du territoire. Il permettra en priorité de préserver et/ou restaurer les zones humides du haut bassin (réservoir d’eau naturel en période de sécheresse) et résoudre les problèmes de pollutions diffuses constatés sur le bassin versant (domestiques, agricoles, urbaines, industrielles).

Les 5 enjeux stratégiques du SAGE Sioule ainsi que leurs objectifs sont les suivants :

- 212 - COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

Tableau 38 : Enjeux stratégiques du SAGE et leurs objectifs (Source : SAGE Sioule)

La Commission Locale de l'Eau s’est fixé comme objectif fondamental l’atteinte du bon état des eaux et des milieux aquatiques dans le respect des délais prescrits par la Directive Cadre sur l’Eau.

Juste en amont du site étudié, la masse d’eau concernée est « la Sioule depuis la retenue de Queuille jusqu’à Jenzat » (FRGR0272c) et à partir du barrage étudié, il s’agit de « la Sioule depuis Jenzat jusqu’à sa confluence avec l’Allier » (FRGR0273) dont les orientations sont les suivantes :

1. Agir sur la continuité écologique, la morphologie des cours d’eau et les zones humides pour atteindre le bon état

1.1 Préserver et restaurer la continuité écologique

 Disposition 1.1.1. : Améliorer les connaissances sur les poissons migrateurs de l'axe Sioule

Un programme d'étude et de suivi sur l'abondance et les flux migratoires a été mis en place des populations d'anguilles et de saumons (en sortie de frayères (par exemple: en aval de Jenzat, site du Moulin des Salles)).

 Disposition 1.1.2. : Priorités définies pour la gestion, l’aménagement ou la suppression d’ouvrages faisant obstacles à la migration et à la continuité sédimentaire

En complément des ouvrages prioritaires définis par le SDAGE, la planification des travaux de restauration de la franchissabilité des ouvrages et de la continuité sédimentaire des cours d’eau suit les

- 213 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

niveaux de priorité suivants : En priorité 1, d’ici 2015 : la restauration sur l’axe «grands migrateurs» de la Sioule (l’axe Sioule en aval du barrage de Queuille et la Bouble), avec une stratégie particulière ciblant les ouvrages constituant les principaux freins à la circulation des migrateurs (microcentrales en aval de Jenzat).

 Disposition 1.1.3. : Diagnostic systématique des ouvrages et programmation DE restauration de la continuité écologique

 Disposition 1.1.4. : Stratégie d’amélioration de la franchissabilité des microcentrales sur l’axe Sioule

1. Moyens de suivi et de gestion

Disposition 1

La Commission Locale de l’Eau demande à ce que les microcentrales soumises à autorisation/concession situées sur le territoire du SAGE soient mises en compatibilité avec l’objectif de restauration de la continuité écologique et de réduction de la mortalité des espèces piscicoles à la dévalaison.

La migration piscicole doit être assurée par un équipement multi-espèces fonctionnel sur l’ensemble de l’année, conforme au classement des cours d’eau en vigueur. Parmi les actions et moyens pouvant être mis en œuvre pour assurer cette mise en compatibilité, la CLE souligne la nécessité d’un aménagement de franchissement efficient ainsi que d’une gestion et d’un entretien régulier (retrait des embâcles, débit suffisant et bonne alimentation de l’aménagement, etc.) et l’équipement à minima d’une échelle limnimétrique au droit de chaque aménagement de franchissement.

Disposition 2

La gestion du dispositif de franchissement doit, au regard de l’objectif de bon état écologique des eaux et de continuité écologique des cours d’eau, garantir notamment le maintien :

• dans le bras principal du cours d’eau, d’un débit respectant les exigences réglementaires (débit réservé),

• à l’amont des passes, d’un débit garantissant l’efficacité du dispositif de franchissement par les poissons migrateurs (attractivité suffisante).

 Disposition 1.1.5. : Stratégie d’amélioration de la franchissabilité des microcentrales sur l’axe Sioule

2. Etude de la possibilité d’arrêts simultanés de turbinage.

- 214 - COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

Tableau 39 : Extrait de l’étude LOGRAMI (Source : SAGE Sioule)

Il ressort de l’étude LOGRAMI que la montaison pose problème au niveau du moulin des Salles : le « Barrage de la minoterie Thivat » est répertorié dans la base Sandre Eaufrance comme obstacle à l’écoulement ROE 29689.

Par contre, la suppression de l’atterrissement constitue une action favorable pour le milieu aquatique puisqu’elle participe à l’élimination d’une espèce invasive telle que la Renouée du Japon, assure le départ des vases et matériaux fins qui se sont déposés et permet donc la ré-ouverture du substrat, favorable à la colonisation d’espèces benthiques rhéophiles.

Cette suppression répond donc parfaitement aux objectifs fixés dans le SAGE.

VIII.3. CONCLUSION

Il apparaît que le projet est conforme au SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 et respecte les objectifs fixés dans le SAGE en vigueur.

- 215 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

Compte tenu de sa faible emprise foncière et la mise en place d’une passe à poissons et de vis hydrodynamiques, le projet ne peut être considéré comme source de nouvelles nuisances vis-à-vis du milieu naturel.

- 216 - CONCLUSION

CHAPITRE IX. CONCLUSION GÉNÉRALE

- 217 -

CONCLUSION

Le projet de création d’une centrale hydroélectrique sur la commune de Jenzat au niveau du barrage de Salles est porté par Monsieur SEMONSAT. Le site choisi pour l’implantation de la centrale a des caractéristiques propices à cette activité : il dispose d’une hydrologie favorable et d’une hauteur de chute suffisante, actuellement inexploitée.

Ce projet est prévu en rive droite de la Sioule. Une centrale hydroélectrique sera créée ainsi qu’une passe à poissons. L’emplacement de l’ancien moulin ne sera pas réutilisé. La centrale sera située au niveau du barrage. La production électrique sera obtenue par des vis hydrodynamiques.

Les incidences de ce projet ont été identifiées au travers de cette étude et des mesures de préservation et d’accompagnement ont été proposées.

Le projet n’aura pas d’incidences sur la répartition des débits de la Sioule ni sur la qualité des eaux.

Les incidences sur le milieu naturel sont globalement faibles. Celle-ci est néanmoins concernée par des zones potentiellement humides. L’incidence sur la végétation ne sera sensible qu’au niveau du site même d’implantation du projet ; l’incidence sur la faune terrestre sera très réduite (dérangement en phase chantier). Par ailleurs, aucune incidence n’est attendue sur le site Natura 2000 répertorié.

Aucune incidence négative sur le milieu aquatique ni sur le transit sédimentaire n’est attendue.

Concernant la faune aquatique et plus particulièrement piscicole, la continuité écologique sera assurée par la passe à poissons et par les vis hydrodynamiques. En l’absence de dérivation, le débit réservé de 2.09 m3/s sera en partie turbiné par les vis. Le débit d’alimentation de la passe à poissons sera prioritaire sur le fonctionnement de la centrale. Ces mesures permettront de garantir en toutes circonstances et en permanence la vie, la reproduction et la circulation des espèces aquatiques présentes dans le cours d’eau.

Le transit sédimentaire et le passage des crues seront assurés par la mise en place d’un clapet de décharge.

La passe à poissons sera équipée d’un local de comptage.

Le niveau acoustique de la centrale en fonctionnement respectera la réglementation en vigueur.

Les incidences sur le paysage seront très réduites du fait du caractère très rural du milieu dans lequel il s’insère et de son isolement visuel.

Enfin, outre les bénéfices environnementaux liés au développement d’une énergie renouvelable exempte d’émissions polluantes, ce projet, conçu dans une démarche de développement durable mais aussi d’aménagement du territoire, aura également une incidence positive sur le milieu humain. En effet, ce projet permet la mise en place d’un moyen de production décentralisé, lequel devrait permettre de produire suffisamment d’électricité pour la consommation de 370 foyers. Le projet contribuera également à l’économie de la commune concernée, via les retombées économiques qu’il générera, et permettra la création d’emplois directs et indirects au niveau régional.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

(Les références bibliographiques complémentaires spécifiques aux expertises annexes sont détaillées dans les documents correspondants)

Ouvrages

o Agence Régionale de l’Environnement de Lorraine, ADEME, avril 2002 – Énergie Environnement en Lorraine, perspectives 2020. Scénarios d’évolution des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. o Agence Régionale de l’Environnement de Lorraine, DIREN, février 2003 – Les plans de Paysage en Lorraine. 8 p. o Agence Régionale de l’Environnement de Lorraine, DIREN, janvier 1997 – La Lorraine et ses paysages. 27 p. o CIRSE Environnement, Août 2012 – Demande d’autorisation d’exploitation d’une installation classée pour la protection de l’environnement sur le territoire des communes de Sainte-Marguerite et de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) – Carrière de Sainte-Marguerite et Saulcy- sur-Meurthe – Autorisation de renouvellement de carrière. 882 p. o KESSLER J., CHAMBRAUD A., 1990 – Météo de la France, tous les climats localité par localité. Éditions J.C. Lattès. 391 p. o MEEDDAT, novembre 2008 – Grenelle Environnement : réussir la transition énergétique. 50 mesures pour un développement des énergies renouvelables à haute qualité environnementale. 29 p. o Météo France, 2009 – Statistiques climatiques de la France, 1971-2000. 287 p.

Sites Internet

o ADEME : http://www.ademe.fr o AGRESTE : http://www.agreste.agriculture.gouv.fr o ATMOAuvergne: http://www.atmoauvergne.asso.fr o BANQUE HYDRO : http://www.geoportail.gouv.fr o BRGM : http://www.brgm.fr o DDT Allier : http://www.allier.gouv.fr o DREAL Auvergne : http://www.auvergne.developpement-durable.gouv.fr o FEDERATION PECHE 03 : http://www.federation-allier-peche.fr o GEOPORTAIL : http://www.geoportail.gouv.fr o IGN : http://www.geodesie.ign.fr o INSEE : http://www.insee.fr o MEDDTL : http://www.developpement-durable.gouv.fr o MERIMEE : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine o METEO FRANCE : http://france.meteofrance.com o PRIM.NET : http://www.prim.net et http://risques.auvergne.pref.gouv.fr

- 221 - Étude d’Incidence sur l’Environnement Mise en service du site hydroélectrique de Jenzat - BE Jacquel & Chatillon

SIGLES o ADEME : Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie o AFB : Agence Française de la Biodiversité o ARS : Agence Régionale de Santé o AVAP : Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine o BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières o CAUE : Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement o DAE : Demande d’autorisation Environnementale o DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer o DGEC : Direction Générale de l’Énergie et du Climat o DRAC : Direction Régionale des Affaires Culturelles o DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement o ENS : Espace Naturel Sensible o IBD : Indice Biologique Diatomique o IBGN : Indice Biologique Global Normalisé o ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement o IGN : Institut Géographique National o IGP : Indication Géographique Protégée o INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques o LPO : Ligue de Protection des Oiseaux o MEDDTL : Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement o ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage o ONF : Office National des Forêts o PAPi : Programme d’Actions de Prévention contre les inondations o PNR : Parc Naturel Régional o PPR : Plan de Prévention des Risques o PPSPE : Plan Particulier de Sécurité et de Protection de l’Environnement o RTE : Réseau de Transport d’Électricité o SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours o SIERM : Système d’Information sur l’Eau Rhin-Meuse o STAP : Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine o TRI : Territoire à Risque Important d’Inondations

- 222 - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

o ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux o ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique o ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager o ZPS : Zone de Protection Spéciale o ZSC : Zone Spéciale de Conservation

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