6th PEP Research Network General Meeting Sheraton Lima Hotel, Paseo dela Republica 170 Lima, Peru CBMS June 14-16, 2007

Rapport du Recensement sur les Conditions D’existence des Menages de L’Arrondissement d’Adogbe

Marie Odile Attanasso

Ministerio de Economía y Finanzas

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MAIRIE DE COVE MIMAP

Système de Suivi

Communautaire de la Pauvreté (SSCP)

RAPPORT DU RECENSEMENT SUR LES CONDITIONS D’EXISTENCE DES MENAGES DE

L’ARRONDISSEMENT D’ADOGBE

1 TABLE DES MATIERES LISTE DES TABLEAUX...... 3 LISTE DES GRAPHIQUES ...... 3 INTRODUCTION...... 4 CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA VILLE DE COVE...... 6 1.2. Principaux indicateurs de la commune de la Covè...... 7 1.2.1. Les indicateurs de pauvreté de la ville de Covè...... 7 1.2.2. Population ...... 8 CHAPITRE II : LE RECENCEMENT DES CONDITIONS D’EXISTENCE DES MENAGE DE L’ARRONDISSEMENT D’ADOGBE...... 9 2.1 Méthodologie...... 9 2.2 Caractéristiques de la population d’Adobgè ...... 9 2.2.1. Répartition des ménages par quartier...... 9 2.2.2 Répartition de la population selon le sexe...... 10 2.3 Le niveau d’instruction...... 10 2.4 Les raisons de non fréquentation scolaire ou d’arrêt des études au moment de l’enquête...... 11 2.5 Le statut matrimonial...... 12 CHAPITRE III : LES CONDITIONS DE VIE DES HABITANTS DE L’ARRONDISSEMENT D’ADOGBE 14 3.1 Type de l’habitat...... 14 3.2 Les matériaux de construction...... 14 3.3 Nature du toit ...... 15 3.4 Nombre de pièces par habitation et par quartier ...... 15 3.5 Accès à l’électricité ...... 16 3.6 Accès à l’eau...... 16 3.7 Mode d’énergie utilisée à la cuisine...... 17 3.7 Gestion des ordures ménagères ...... 17 3.8 Evacuation des eaux usées ...... 18 3.9 Le mode d’aisance ...... 18 3.9 Statut d’occupation du logement...... 19 3.10 La possession de patrimoine...... 19 CHAPITRE IV : LES INFRASTRUCTURES SOCIOCOMMUNAUTAIRES...... 21 4.1 L’accès aux services sociocommunautaires...... 21 4.2 La santé communautaire...... 22 4.2.1 Les types de maladies...... 22 4.2.2 L’accessibilité des soins de santé ...... 22 CHAPITRE V : L’ANALYSE QUALITATIVE DE LA PAUVRETE ...... 23 5.1 Définition de la pauvreté par la population cible...... 23 5.2 Perception du niveau de vie des ménages...... 24 5.3 Perception de l’évolution du niveau de vie des ménages ...... 25 5.4 Appréciation de la satisfaction des besoins du ménage...... 26 5.4.1 La satisfaction des besoins alimentaires ...... 26 5.4.2 La satisfaction des besoins non alimentaires ...... 27 5.5 La lutte contre la pauvreté ...... 27 5.6- La pauvreté subjective à Adogbé...... 29 5.6.1 Méthodologie...... 29 5.6.2 Les indicateurs de pauvreté subjective...... 30 5.7 Recommandations stratégiques...... 31 CONCLUSION...... 33 ANNEXE...... 34

2 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Population de Covè par sexe et par arrondissement ...... 8 Tableau 2 : Répartition des ménages par quartier...... 9 Tableau 3: Répartition de la population selon le sexe ...... 10 Tableau 4 : Répartition de la population de 3 ans et plus selon le niveau d’instruction ...... 10 Tableau 5 : Répartition de la population de 3 ans et plus selon le motif de la non scolarisation par sexe et par quartier ...... 11 Tableau 6 : Répartition de la population selon le statut matrimonial ...... 13 Tableau 7 : Type d’habitat des ménages par quartier ...... 14 Tableau 8 : Répartition des ménages selon les matériaux de construction utilisés par quartier ...... 15 Tableau 9 : Répartition de la nature du toit utilisé par quartier ...... 15 Tableau 10: Répartition du nombre de pièces par habitation et par quartier ...... 15 Tableau 11: Répartition du mode d’éclairage par quartier...... 16 Tableau 12: Répartition des ménages selon leur mode d’approvisionnement en eau par quartier ...... 16 Tableau 13 : Répartition du mode d’énergie utilisée à la cuisine par les ménages et par quartier...... 17 Tableau 14 : Répartition du mode d’évacuation des ordures ménagères selon le quartier...... 18 Tableau 15 : Répartition des moyens d’évacuation des eaux usées selon le quartier...... 18 Tableau 16 : Répartition des moyens d’aisance selon le quartier...... 19 Tableau 17: Répartition des ménages selon le mode d’occupation des logements...... 19 Tableau 18 : Répartition du patrimoine possédé par les ménages et par quartier ...... 20 Tableau 19 : Répartition des infrastructures de service et d’éducation selon le quartier ...... 21 Tableau 20: Classement des maladies les plus fréquentes des enfants selon la localité...... 22 Tableau 21: Répartition par ordre d'importance, des principaux problèmes de santé...... 22 Tableau 22 : Définition de la pauvreté selon le quartier ...... 23 Tableau 23 : Estimation du niveau de vie selon le revenu du ménage et le quartier ...... 24 Tableau 24 : Estimation de la tranche de pauvreté à laquelle appartient les ménages...... 24 Tableau 25 : Situation financière actuelle du ménage ...... 25 Tableau 26 : Perception de l’évolution du niveau de vie des ménages de l’arrondissement d’Adogbé au cours de l’année écoulée (12 derniers mois)...... 25 Tableau 27 : Perception de l’évolution du niveau de vie de la population du Bénin au cours de l’année écoulée (12 derniers mois) par les ménages de l’arrondissement Adogbé ...... 25 Tableau 28 : Répartition du montant minimum nécessaire pour vivre par mois ...... 26 Tableau 29 : Participation à l’élaboration du DSRP...... 28 Tableau 30 : Répartition des appréciations sur les politiques mises en œuvre actuellement ...... 28 Tableau 31 : Les indicateurs de pauvreté subjective selon le quartier...... 31 Tableau A1: Répartition des infrastructures sociocommunautaire par quartier du 13ème arrondissement...... 34 Tableau A2 : Les infrastructures de santé des différents quartiers du 13ème arrondissement...... 35 Tableau A3 : Satisfaction des besoins minimum des ménages en fonction des classes de pauvreté...... 38 Tableau A4 : Estimation des besoins minimums pour avoir une condition de vie correcte en fonction des classes de pauvreté...... 39

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Représentation du niveau de dépenses alimentaires non satisfaits des ménages par quintile...... 27 Graphique 2 : Représentation du niveau de dépenses non alimentaires non satisfaits des ménages par quintile 27

3 INTRODUCTION

La communauté internationale en générale et le Bénin en particulier a pris l’engagement de réduire de moitié d’ici à 2015 l’incidence générale de la pauvreté absolue. L’objectif ultime que les autorités béninoises visent à travers la SCRP (2007-2009) est l’amélioration durable et effective des conditions de vie des populations en s’attaquant aux principales causes de la pauvreté. Pour y parvenir, le gouvernement compte mettre en œuvre une politique de croissance économique forte et de réduction de la pauvreté compatibles avec les OMD auxquels il adhère. Cette décision exige des efforts considérables en milieu rural car selon les premiers résultats provisoires et partiels de l’Enquête Modulaire Intégré sur les Conditions de Vie des ménages (EMICOV), le phénomène de la pauvreté demeure toujours un problème plus marqué en milieu rural. En 2002, l’incidence de la pauvreté monétaire était de 31,6 % contre 40,6 % en 2006 dans le milieu rural. Cette tendance à la hausse de la pauvreté monétaire se remarque également dans le milieu urbain et pour l’ensemble du pays (28,5 % en 2002 contre 36,8 % en 2006).

Le défi majeur auquel sont confronté les pays africains aujourd’hui dont le Bénin est la lutte contre la pauvreté, et plus particulièrement l’amélioration des conditions de vie des pauvres du milieu rural. Pour définir des stratégies de développement destinées à réduire la misère rurale, il faut au préalable saisir l’ampleur, la nature et les causes de la pauvreté rurale. Or, cela ne saurait se faire sans des données statistiques précises et fiables.

C’est la raison pour laquelle, le SSCP/Bénin (Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté / Bénin) se propose, dans un contexte de décentralisation, d’observer les conditions de vie des populations sur des groupes relativement limités (comme les communes et/ou les municipalités du pays). Cette méthodologie de suivi des conditions de vie des ménages au niveau locales permet un meilleur suivi de l’impact des différentes stratégies de lutte contre la pauvreté retenues aux niveaux local et national.

Implanté au Bénin en 2005, le SSCP a réalisé sa phase pilote dans le 13e arrondissement de Cotonou. Après cette phase, l’extension du système a été effective dans la commune de Covè, qui est une commune rurale. a l’image de Cotonou, l’enquête s’est déroulée dans un arrondissement de Covè à savoir l’arrondissement d’Adogbé1. Comme dans le milieu urbain, les données collectées dans cet arrondissement ont trait aux caractéristiques sociodémographiques des ménages (âge, niveau d’instruction, statut matrimonial, etc.), aux caractéristiques de l’habitat (matériaux de construction, etc.) et aux conditions d’existence (mode d’éclairage, approvisionnement en eau, etc.).

L’objectif principal de ce dispositif est de fournir aux autorités locales des informations sur tous les ménages de la localité de manière à suivre les conditions de vie, à définir de meilleures stratégies locales de lutte contre la pauvreté et à faire des choix judicieux entre l’implantation de projets d'intérêt général tels que la construction d'écoles, d'infrastructures culturelles et sportives et aux projets d'implantations d'entreprises (description de la main- d'œuvre disponible sur place) ou de commerces et services (marché potentiel offert par les habitants, etc.). Ce recensement pourrait aussi servir à l'élaboration des schémas directeurs d'aménagement du territoire.

1 Adogbé comprend les quartiers Azéhounholi, Domé et Voli.

4 Le présent rapport expose les résultats du recensement réalisé à Adogbé sur le cadre de vie des populations de cet arrondissement, leurs conditions d’existence et leur perception de la pauvreté dans le but de fournir aux autorités locales les indicateurs fiables pour une appréciation des conditions de vie des populations. La maîtrise de ces indicateurs permettra une meilleure définition des stratégies de lutte contre la pauvreté u niveau local.

5 CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA VILLE DE COVE

Le Bénin est situé dans la zone intertropicale entre les parallèles 6° 10’ et 12° 25’ de latitude nord et 0° 45’ et 3° 55’ de longitude est. Sa superficie est de 112 600 km² avec une population de 6 769 914 habitants et une densité de population de 59 hab/km² (INSAE, 2002). Du point de vue du découpage administratif, il compte 12 départements : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou, Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et Zou. Le département du Zou qui constitue notre zone d’étude compte 9 communes, à savoir , , , Covè, , , Zangnanado, Za-, et . Notre secteur d’étude est la commune de Covè. Elle compte 8 arrondissements que sont : Houéko, Adogbé, , Houen-Hounso, Lainta-Cogbé, , Soli et . Ces arrondissements ont été découpés en 36 quartiers/villages.

La commune de Covè est limitée : • au Nord par les communes de Dassa - Zoumé; • au Sud par les communes de Zogbodomey et ; • à l’Est par la commune de Zagnanado ; • à l’Ouest par les communes de Djidja, Za-Kpota et Zogbodomey2.

Sa superficie est de 525 km2. La distance de la commune au chef-lieu du département est de 40 Km tandis qu'elle est à 157 Km de Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Son relief est constitué d’un vaste plateau monotone de 100 m d’altitude environ légèrement incliné vers le Sud-Est, ce qui explique les effets de l’érosion. D’importants cours d’eau arrosent la commune. Le fleuve Zou avec d’importants affluents à régime permanent comme Koussin, Lélé, Towé, Laha, Loto, Kètè, Wassa, Wantè, Fionzoun, le lac Nacava etc…constituent les sources principales d’eau et de poissons de la population.

La commune de Covè bénéficie d’un climat de transition entre le sub-équatorial et le tropical humide de type Soudano-Guinéen. Les conditions climatiques permettent d’enregistrer une moyenne pluviométrique annuelle qui varie de 900 mm à 1100 mm. La commune possède deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches mais la perturbation des huit dernières années a insufflé au climat un rythme aléatoire, ce qui tend à laisser penser à une réduction des saisons en une saison pluvieuse et une saison sèche. Quant à la végétation, une diversification s’observe si l’on part du Sud vers le Nord. Au Sud et au centre, des palmeraies naturelles et des forêts galeries constituent la végétation. Par contre, on rencontre sur le reste du territoire une savane boisée (baobabs, daniella, etc.) et quelques forêts fétiches (sacrées) qui ont échappé aux effets dévastateurs des feux de brousses et à l’exploitation abusive des essences forestières3.

Sur le plan démographique, la commune de Covè a connu un accroissement de 9,6% entre les recensements de 1992 et 2002. La population de Covè s'élève à 34 442 habitants en 2002 selon les résultats du Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 2002. La tranche d’âge comprise entre 0 et 20 ans est de 54,1% de la population. Covè compte un nombre de femmes plus élevé que celui des hommes.

2 Atlas monographique des communes du Bénin, 2001 3 Plan de Développement Communal de Covè, 2004-2008

6 La commune de Covè concentre 18,8% des actifs du département du Zou. Le taux d'activité (population active rapportée à la population en âge de travailler) est de 61%. Celui-ci a connu une hausse en passant de 48,7% en 1992 à 61% en 2002 soit un accroissement annuel de 2,5%. Le taux d'occupation (rapport de la population occupée à la population totale de 10 ans et plus) enregistré, est de 61,1% en 2002. Les résultats du recensement de février 1992 et les enquêtes récentes (1-2-3 de 2001) révèlent que la participation à l'activité économique au Bénin commence très tôt (dès 10 ans) et se poursuit bien au-delà de 55 ans.

Carte Administrative de la Commune de Covè

1.2. Principaux indicateurs de la commune de la Covè

1.2.1. Les indicateurs de pauvreté de la ville de Covè Sur au moins 3500 enfants de 0 à 36 mois, moins de 3% bénéficient chaque mois d’un suivi pondéral et leurs mamans de conseils en nutrition. Or le taux de malnutrition chronique atteint 48%, ce qui cause des retards de croissance, une sensibilité accrue aux maladies, parfois dans le cas de la malnutrition aigue, des troubles du développement irréversibles, et finalement provoque une mortalité infantile élevée.

Il existe à Covè comme dans toute communauté, des cas de détresse, de sinistre, d’indigence ou d’handicaps qui nécessitent une aide sociale ponctuelle ou durable. Or à l’heure actuelle, ces cas ne sont pour la plupart pas dépistés fautes de collecte de données désagrégés au niveau des quartiers.

7 De plus, le cadre de vie de Covè a une influence sur la santé de la population. En effet, l’inexistence de structures de collecte et de gestion de déchets ménagers crée de sérieux problèmes d’assainissement dans la Commune de Covè. L’absence de dépotoirs publics fait que les ordures sont jetées pêle-mêle. Plusieurs tas permanents d’immondices sont observés en plein marché dans la Commune de Covè. Sous l’effet de la pluie et de la chaleur, ces déchets subissent des décompositions qui polluent l’atmosphère et rendent ainsi difficile la respiration des usagers de ce marché. En plus des ordures du marché, les ordures ménagères sont jetées pêle-mêle sur les parcelles riveraines et parfois sur les voies publiques.

La déforestation est un phénomène qui évolue également à grands pas dans la Commune de Covè. Selon l’état des lieux, cette déforestation est plus accentuée dans la partie Nord de la Commune (les arrondissements de Naogon et d’Adogbé), tandis qu’au Sud le phénomène est moins remarquable (l’arrondissement de Lanta-Cogbé).

1.2.2. Population L’arrondissement d’Adogbé qui a servit de cadre à la phase pilote du SSCP à Covè, apparaît comme l’un des arrondissements les plus peuplés de la ville de Covè ; troisième rang après les arrondissements de Naogon et Houen-Hounso.

Tableau 1 : Population de Covè par sexe et par arrondissement

COMMUNE : COVE Masculin Féminin Total TOTAL 16338 47,4 18104 52,6 34 442 Houéko 1 429 4,1 1 500 4,4 2 929 Adogbé 2 288 6,6 2 484 7,2 4 772 Gounli 2 091 6,1 2 243 6,5 4 334 Houen-Hounso 2 921 8,5 3 322 9,6 6 243 Lainta-Cogbé 1 816 5,3 1 974 5,7 3 790 Naogon 2 973 8,6 3 461 10,0 6 434 Soli 803 2,3 943 2,7 1 746 Zogba 2 017 5,9 2 177 6,3 4 194 Source : RGPH3, 2002

8 CHAPITRE II : LE RECENCEMENT DES CONDITIONS D’EXISTENCE DES MENAGE DE L’ARRONDISSEMENT D’ADOGBE

2.1 Méthodologie

La mairie de Covè a retenu d’organiser en collaboration avec le SSCP/Bénin, le Recensement sur les Conditions d’Existence des Ménages (RECEM) dans l’arrondissement d’Adogbé.

Un Recensement des ménages et des conditions d’existence de ces derniers est un comptage complet à une date déterminée des ménages d'un pays donné, d'une ville ou d’une région et un inventaire de ces conditions d’existence. Il s'agit ici de dénombrer, c'est-à-dire de compter, sans omission, ni répétition, les personnes et/ou les ménages. Cette opération a utilisé 20 agents recenseurs, 5 contrôleurs et 4 superviseurs pour collecter les informations sur toute la population résidant à Adogbé. Les informations sur les conditions de vie des ménages ont été recensées à l’aide du questionnaire ménage et celles sur la pauvreté à l’aide du questionnaire qualitatif. Des informations générales sur l’arrondissement ont été également collectées grâce au questionnaire communautaire.

La technique de collecte utilisée est l'interview directe de porte à porte. Cette méthode consiste à se présenter dans chaque ménage, à poser des questions au chef de ménage et à tous ses membres capables d'y répondre et à inscrire sur les questionnaires ménage et qualitatif les renseignements recueillis. Des questions ont été aussi posées au chef quartier pour avoir des informations générales sur les infrastructures du quartier.

2.2 Caractéristiques de la population d’Adobgè

2.2.1. Répartition des ménages par quartier

Situé dans le département de Zou, Adogbé est un arrondissement de la Commune de Covè et est composé de trois quartiers à savoir : Azéhounholi, Domè et Voli. On dénombre dans cet arrondissement, 823 ménages pour une population de 3760 habitants. Le nombre de ménages à Azéhounholi et à Domè s’avoisine soit respectivement 35,6% et 36,3% du total d’Adogbé. Voli a un nombre de ménage inférieur aux deux précédents soit 28,1% du nombre total de ménages d’Adogbé. Azéhounholi compte plus d’habitants soit 1351 habitants contre 1293 pour Domè et 1116 pour Voli.

La taille moyenne des ménages de cet arrondissement est de 4,6 ; la taille la plus élevée se trouve à Voli, 4,8 habitants par ménage et la plus faible à Domè 4,3 habitants par ménage.

Tableau 2 : Répartition des ménages par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé 293 299 231 823 Nombre de ménages 35,6 36,3 28,1 100 1351 1293 1116 3760 Population totale 35,9 34,4 29,7 100 Taille des ménages 4,6 4,3 4,8 4,6 Source : RECEM/Covè, 2006

9 2.2.2 Répartition de la population selon le sexe

Les données recueillies ont permis de constater que cet arrondissement compte plus de femmes que d’hommes : 51,1% contre 48,9% d’hommes. Cette répartition correspond à celle observée au niveau national (52% de femmes pour 48% d’hommes). Toutefois à Domè c’est le phénomène contraire qui a été observé. Dans ce village on compte plus d’hommes que de femmes soit 51,2% d’hommes contre 48,2% de femmes.

Tableau 3: Répartition de la population selon le sexe masculin Féminin Total effectif Azéhounholi 48,3 51,7 100 1351 Domè 51,2 48,8 100 1293 Voli 47,0 53,0 100 1116 Adogbé 48,9 51,1 100 3760 Source : RECEM/Covè, 2006

2.3 Le niveau d’instruction

L’instruction permet d’améliorer le capital humain au service du développement du pays. Il est important de savoir la répartition de la population selon le niveau d’instruction afin d’apprécier les besoins en investissement et en capital humain. Les données recueillies nous permettent de dire que la population de cet arrondissement a un niveau d’instruction assez faible (cf tableau 4). Seulement 1,4% de cette population a un niveau supérieur, environ un habitant sur trois a le niveau primaire ; moins d’une personne sur cinq a le niveau secondaire général soit 18,4%.

Près de la moitié de la population n’a aucun niveau scolaire soit 44,1%. La même tendance est observée dans les différents quartiers. De même on constate que au fur et à mesure que le niveau d’instruction augmente, la proportion de personne ayant ce niveau diminue.

Tableau 4 : Répartition de la population de 3 ans et plus selon le niveau d’instruction Masculin féminin Total aucun niveau 35,9 53,3 44,9 primaire 40,9 32,1 36,4 secondaire 20,9 14,4 17,5 Azéhounholi supérieur 2,3 0,2 1,2 Total 100 100 100 Effectif 599 647 1246 aucun niveau 50,4 50,3 50,4 primaire 28,2 32,8 30,2 secondaire 19,2 16,2 17,9 Domè supérieur 2,2 0,7 1,5 Total 100 100 100 Effectif 770 610 1380 aucun niveau 50,4 50,0 50,2 primaire 32,3 34,9 33,6 secondaire 15,7 14,5 15,2 Voli supérieur 1,5 0,6 1,1 Total 100 100 100 Effectif 597 544 1141

10 aucun niveau 36,7 51,0 44,1 primaire 39,0 33,4 36,1 Adogbé secondaire 21,9 15,1 18,4 supérieur 2,4 0,4 1,4 Total 100 100 100 Effectif 1678 1791 3469 Source : RECEM/Covè, 2006

2.4 Les raisons de non fréquentation scolaire ou d’arrêt des études au moment de l’enquête

La principale raison de la non scolarisation des enfants pour les habitants de ces 3 quartiers est le manque de ressources financières. Cette raison a été évoquée surtout à Voli, 76,4% de la population recensée. Vient ensuite la préférence pour un apprentissage ou un travail. Cette préférence est plus marquée à Azéhounholi et à Domè qu’à Voli.

De manière générale, les femmes sont les plus nombreuses à évoquer le manque de ressources financières alors que les hommes sont plus nombreux à préférer un apprentissage ou un travail. Le fort taux des enfants non scolarisés est un fait rural où les enfants commencent les classes avec un peu de retard par rapport au milieu urbain.

Tableau 5 : Répartition de la population de 3 ans et plus selon le motif de la non scolarisation par sexe et par quartier masculin féminin Total impossibilité financière des parents 56,8 64,7 61,0 préférence pour un apprentissage ou un travail 13,9 13,3 13,6 grossesse, mariage 0,8 0,4 handicap, maladie 0,2 1,4 0,9 échec scolaire 1,4 2,9 2,2 Azéhounholi trop jeune 21,9 14,8 18,1 écoles trop éloignées 1,4 1,0 1,2 études achevées 2,6 0,6 1,5 autre 1,7 0,4 1,0 Total 100 100 100 Effectif 424 487 911 impossibilité financière des parents 63,4 63,1 63,2 préférence pour un apprentissage ou un travail 11,5 12,1 11,8 grossesse, mariage 1,3 3,5 2,5 handicap, maladie 0,8 0,5 0,6 échec scolaire 2,0 2,1 2,1 Domè trop jeune 8,7 6,6 7,6 écoles trop éloignées 1,3 0,9 1,1 études achevées 2,8 0,9 1,8 autre 8,4 10,2 9,3 Total 100 100 100 Effectif 393 423 816 Voli impossibilité financière des parents 75,0 77,5 76,4 préférence pour un apprentissage ou un travail 8,0 5,3 6,5 grossesse, mariage 0,3 0,5 0,4 handicap, maladie 0,3 1,5 0,9 échec scolaire 1,5 1,0 1,2 trop jeune 12,2 10,2 11,1 écoles trop éloignées 0,6 0,2 0,4 études achevées 1,5 0,2 0,8

11 autre 0,6 3,6 2,3 Total 100 100 100 Effectif 336 413 749 impossibilité financière des parents 64,4 68,2 66,4 préférence pour un apprentissage ou un travail 11,4 10,4 10,9 grossesse, mariage 0,5 1,6 1,1 handicap, maladie 0,4 1,1 0,8 échec scolaire 1,6 2,0 1,9 Adogbé trop jeune 14,6 10,7 12,5 écoles trop éloignées 1,1 0,8 0,9 études achevées 2,3 0,6 1,4 autre 3,6 4,5 4,1 Total 100 100 100 Effectif 1153 1323 2476 Source : RECEM/Covè, 2006

2.5 Le statut matrimonial

Le statut matrimonial permet de connaître la situation matrimoniale d’une personne par rapport au mariage. Ainsi selon les données collectées, quelque soit le quartier, on recense plus d’individus mariés que d’individus célibataires. Dans cet arrondissement, on recense 42,3% de célibataires contre 50,1% d’individus mariés dont 9% vivant en union libre et 5,8% marié(e) s polygames. C’est à Domè que l’on compte plus de ménages célibataires : 44,7% avec plus de 50% des hommes enquêtés encore célibataires (51,4).

La forme de mariage la plus pratiquée est le mariage monogame : 35,3%. Quelque soit le quartier, on recense plus de femmes mariées monogames que d’hommes vivant en union monogame. Cette tendance est généralement observée parce que les femmes se déclarent souvent en union avec des hommes qui ne les considèrent pas comme des épouses. A Voli, on compte moins de ménages en union libre : 1,4% contre 13,0% à Azéhounholi et 11,4% à Domè.

Quelque soit le quartier, on recense une faible proportion de personnes vivant en union polygame : 6,6% à Domè, 5,6% à Voli et enfin 5,2% à Azéhounholi qui est un village composé de fermiers agricoles. L’activité agricole dans ce village n’a pas entraînée une augmentation des ménages polygames dont l’une des causes fondamentales est la recherche de mains d’œuvre.

12 Tableau 6 : Répartition de la population selon le statut matrimonial

masculin féminin Total marié(e) monogame 32,1 34,3 33,3 marié(e) polygame 7,2 3,4 5,2 union libre 10,4 15,2 13,0 Azéhounholi célibataire 45,9 33,7 39,4 divorcé(e) 2,7 5,5 4,2 veuf (veuve) 1,6 7,9 5,0 Total 100 100 100 Effectif 442 505 947 marié(e) monogame 29,4 35,4 32,4 marié(e) polygame 6,9 6, 3 6,6 union libre 10,3 12,5 11,4 Domé célibataire 51,4 38 44,7 divorcé(e) 1,4 2,4 1,9 veuf (veuve) 0,6 5,4 3,0 Total 100 100 100 Effectif 494 495 989 marié(e) monogame 38,8 43,4 41,3 marié(e) polygame 4,2 6,7 5,6 union libre 1,3 1,6 1,4 Voli célibataire 53,5 33,6 42,8 divorcé(e) 1,3 6,7 4,2 veuf (veuve) 0,8 8,1 4,7 Total 100 100 100 Effectif 381 447 828 marié(e) monogame 33,0 37,5 35,3 marié(e) polygame 6,2 5,4 5,8 union libre 7,7 10,1 9 Adogbé célibataire 50,2 35,1 42,3 divorcé(e) 1,8 4,8 3,4 veuf (veuve) 1 7,1 4,2 Total 100 100 100 Effectif 1317 1447 2764 Source : RECEM/Covè, 2006

13 CHAPITRE III : LES CONDITIONS DE VIE DES HABITANTS DE L’ARRONDISSEMENT D’ADOGBE

Les caractéristiques suivantes : le type de l’habitat, les matériaux de construction des murs, la nature du toit, l’éclairage, l’accès à l’eau, l’énergie utilisée pour la cuisson, l’évacuation des ordures ménagères, des eaux usées et le statut d’occupation du logement, nous permettent de savoir les conditions de vie des populations.

3.1 Type de l’habitat

Les données recensées (tableau 7) nous permettent de noter que très peu de ménages vivent dans les villas : 2,3% pour l’ensemble de l’arrondissement. C’est à Azéhounholi qu’on compte plus de ménages vivant dans les villas. Dans cet arrondissement, plus de la moitié des ménages (60,5%) vivent dans une concession. La plus forte proportion a été recensée à Voli 66,5%.

L’appartement est très peu occupé par les ménages ; 10,2% mais dans une proportion un peu plus élevée à Domè (21,1%). Les maisons en bandes sont plus occupées par les ménages de Domè et Voli que ceux d’Azéhounholi. C’est la tendance inverse qui s’observe dans le cas des maisons à pièces sans dépendances.

Tableau 7 : Type d’habitat4 des ménages par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Appartement 1,5 21,5 5,1 10,2 Villa 4,7 1,3 0,7 2,3 Maison dans une concession 58,5 58,0 66,5 60,5 Maison en bandes 6,1 14,0 15,6 11,8 Pièces sans dépendances 29,2 4,4 6,9 13,6 Autres 0,8 5,1 1,7 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 342,0 386,0 275,0 1003,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.2 Les matériaux de construction

Les briques cuites et non cuites sont les matériaux de construction les plus utilisés ; dans l’ensemble 44,3%. Ces matériaux de construction ont servi dans une forte proportion à la construction des maisons aussi bien à Azéhounholi qu’à Domè et à Voli.

Après les briques cuites et non cuites, vient la terre-battue (pisé). A Azéhounholi on compte plus de maisons faites de terre-battue 37,0% contre 26,1% pour l’ensemble.

5,3% de ménages ont des habitats précaires, c'est-à-dire les maisons en bois/planche et en palme/bambou.

4 Appartement : bâtiments à étages. Villa : bâtiment de haut standing entouré d'une clôture et possédant généralement une verdure dans la cours intérieure. La Villa peut être un bâtiment ordinaire. La Villa est habitée généralement par un seul ménage. Maison en bandes : bâtiment compartimenté qui peut servir de logement à plusieurs ménages. Pièces sans dépendances: bâtiment à une pièce.

14 Tableau 8 : Répartition des ménages selon les matériaux de construction utilisés par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Béton, ciment, pierre, etc 10,3 10,9 8,4 10,0 Briques cuites et non cuites 41,1 45,7 46,5 44,3 Semi dur (banco amélioré) 1,2 22,6 22,0 15,1 Terre-battue (pisé) 37,0 18,7 23,1 26,1 Bois/planche 5,6 0,3 2,0 Palme/Bambou 5,0 1,6 2,3 Autre 0,3 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 341,0 385,0 273,0 999,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.3 Nature du toit

Les maisons sont pour la plupart couvertes de tôle, soit 88,2% de l’ensemble. Les matériaux précaires comme le chaume et la paille sont utilisés à 18,1% à Azéhounholi pour seulement 2,1% à Domè. En dehors de ces matériaux, seule 2,6% des maisons sont couvertes de bois, la planche, de palme ou bambou.

Tableau 9 : Répartition de la nature du toit utilisé par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Dalles 0,9 0,8 1,5 1,0 Tuiles 0,3 1,0 0,7 0,7 Tôle 79,5 93,3 91,9 88,2 Chaume/paille 18,1 2,1 1,8 7,5 Bois/planche 0,3 0,3 2,2 0,8 Palme/Bambou 0,9 2,6 1,8 1,8 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 342,0 386,0 271,0 999,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.4 Nombre de pièces par habitation et par quartier

La majorité des ménages vivent dans des maisons à deux pièces, un ménage ou un peu plus d’un ménage sur cinq vit dans des maisons à 3 pièces aussi bien à Domè qu’à Voli tandis qu’à Azéhounholi on compte un peu moins d’un ménage sur cinq . Dans l’ensemble, 18,29% des ménages d’Adogbé vivent dans des maisons à une pièce. En revanche, seulement 3,9% de ménages vivent dans des maisons à 6 pièces et plus

Tableau 10: Répartition du nombre de pièces par habitation et par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé 1 21,5 19,5 12,4 18,2 2 39,9 47,5 52,0 46,2 3 18,4 20,5 24,7 21,0 4 7,9 6,8 5,1 6,7 5 6,0 2,3 4,0 4,0 6 et plus 6,3 3,4 1,8 3,9 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 331,0 385,0 275,0 991,0 Source : RECEM/Covè, 2006

15 3.5 Accès à l’électricité

Le mode d’éclairage le plus utilisé est la lampe à pétrole : plus d’un ménage sur trois. Domè et Voli sont les quartiers où la lampe à pétrole est le plus utilisé. Viennent ensuite le lampion et l’électricité. Le lampion est plus utilisé à Voli et à Azéhounholi, soit respectivement 36,2% et 34,9%. Dans l’ensemble un ménage sur trois utilise le lampion comme mode d’éclairage à Adogbé. Ce mode d’éclairage comporte des risques au niveau de la santé (inhalation des gaz et les risques d’incendie). Quand à l’électricité, elle est plus utilisée à Domè (32,4%) et à Azéhounholi (29,1%) qu’à Voli (23,6%). Le groupe électrogène supplée à la faible électrification d’Adogbé est utilisé en très faible proportion : 0,2%

Tableau 11: Répartition du mode d’éclairage par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Electricité 29,6 32,423,6 29,1 Groupe électrogène 0,3 0,3 0,2 Lampe à gaz 0,6 0,5 1,5 0,8 Lampe à pétrole 33,7 39,6 36,9 36,9 Feu de bois 0,3 1,6 0,4 0,8 Bougie 0,3 0,51,5 0,7 Lampion 34,9 25,136,2 31,5 Autre 0,3 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 341,0 386,0 271,0 998,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.6 Accès à l’eau

Les puits non protégés constituent les principales sources d’approvisionnement en eau : environ un ménage sur quatre. Outre cela, il y a les citernes (23,5%). Au total un ménage sur trois utilise des sources d’approvisionnement non potable (puits non protégés, rivière/fleuve, les mares). Cette situation est plus inquiétante à Azéhounholi puis à Voli qu’à Domè. On constate ainsi que la population d’Adogbé est soumise aux risques des maladies hydriques

Tableau 12: Répartition des ménages selon leur mode d’approvisionnement en eau par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Robinets intérieurs ou extérieurs 7,6 12,3 10,1 10,1 Forage 1,2 2,1 0,7 1,4 Bonne fontaine 16,8 2,6 6,8 Robinet d'un autre ménage 6,8 30,9 9,3 16,8 Citerne 21,2 33,5 12,3 23,5 Puits protégé 5,3 3,9 28,0 10,9 Puits non protégé 24,1 14,1 39,6 24,4 Rivière/fleuve/lac/mare 17,1 0,5 6,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 340,0 382,0 268,0 990,0 Source : RECEM/Covè, 2006

16 3.7 Mode d’énergie utilisée à la cuisine

Le bois de chauffe est la principale source d’énergie la plus utilisée (71,3%) pour la cuisson dans l’arrondissement d’Adogbé. Le charbon de bois est très peu utilisé. Le bois de chauffe est plus utilisé à Voli (83,2%) qu’à Azéhounholi (72,7%) et Domè (61,7%). Les déchets des récoltes servent également à la cuisine. Ces déchets sont plus utilisés à Domè (16,8%) que dans les autres quartiers. L’utilisation des sources d’énergie tels que le gaz et l’électricité est négligeable, seulement 1,1% des ménages l’utilisent. Quand au pétrole, il est aussi moins utilisé parce que le bois est plus accessible en milieu rural raison pour laquelle, la population utilise les fourneaux à bois ou au charbon plutôt que les réchauds à pétrole à la cuisine.

Tableau 13 : Répartition du mode d’énergie utilisée à la cuisine par les ménages et par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Electricité 1,0 0,4 0,5 Gaz 0,3 1,00,4 0,6 Pétrole 0,9 3,4 1,6 Charbon de bois 19,4 15,2 12,3 15,9 Bois de chauffe 72,7 61,7 83,2 71,3 Déchets de récolte 5,9 16,8 2,6 9,2 Autre 0,9 0,81,1 0,9 Total 100,0 99,0 99,6 99,5 Effectif 341,0 377,0 267,0 985,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.7 Gestion des ordures ménagères

La gestion des déchets solides ménagers constitue un problème majeur non seulement dans les villes mais aussi dans les milieux où il n’existe pas encore de services de ramassage d’ordures. Ce problème est moins crucial dans le milieu rural à cause de l’espace encore disponible et de la dispersion de l’habitat. Le recensement a permis de constater que les ordures ménagères sont pour la plupart gérées par la population elle-même au plan micro social. 82,6% les jettent dans la nature. Les cas de Azéhounholi et Domè sont préoccupant dans la mesure où respectivement 95,0% et 84,3% de la population jettent leurs ordures dans la nature. Ceci confirme la non existence de service de ramassage dans ces quartiers. Dans l’ensemble, 2,8% seulement de la population font recours à la voirie.

Par contre d’autres moyens sont utilisés pour se débarrasser des ordures. Certains préfèrent les brûler. C’est le cas de Voli où l’on a recensé la plus forte proportion (24,6%).

Au total sur les trois quartiers Voli apparaît comme le quartier le moins insalubre. Dans le milieu rural, la décomposition des ordures jetées dans la nature peut contribuer à l’amélioration de la qualité du sol. Toutefois, la population devrait éviter les charges sauvages situées à coté des habitations

17 Tableau 14 : Répartition du mode d’évacuation des ordures ménagères selon le quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Voirie publique 0,3 2,1 1,1 1,2 Voirie privée 0,8 4,9 1,6 Dans la nature 95,0 84,3 64,6 82,6 Brûlées 2,3 12,124,6 12,1 Enterrées 2,3 0,5 1,1 1,3 Autre 0,3 3,7 1,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 341,0 381,0 268,0 990,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.8 Evacuation des eaux usées

L’évacuation des eaux usées à des endroits inappropriés constitue un facteur dégradant du cadre de vie de la population. Le déversement des eaux usées dans la nature ou dans la cour constitue un facteur de pollution de l’environnement moins préoccupant dans le milieu rural que dans le milieu urbain à cause de la faible concentration humaine. Au total la majorité des ménages jettent ces eaux usées dans la cour ou dans la nature ou dehors sur les voies publiques. S’agissant de l’évacuation dans la cour, Azéhounholi vient en tête avec une proportion de 67,7%. Quand à l’évacuation dans la nature ou dehors sur la voie publique c’est plutôt Voli avec une proportion de 63,3%.

Tableau 15 : Répartition des moyens d’évacuation des eaux usées selon le quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Caniveau fermé 1,0 0,4 0,5 Caniveau à ciel ouvert 0,9 0,3 1,9 0,9 Fosse sceptique 1,8 0,5 0,7 1,0 Puits perdu 0,6 1,6 0,7 1,0 Egouts 0,9 0,50,4 0,6 Dans la cour 67,7 49,3 32,2 51,1 Dans la nature/dehors 28,2 46,7 63,3 44,8 Autre 0,4 0,1 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 341,0 377,0 266,0 984,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.9 Le mode d’aisance

Les modes d’aisance les plus utilisés sont les latrines aménagées 36,9%. Viennent ensuite la nature 36,5% et les trous dans les parcelles 10,5%. Dans l’ensemble plus d’un ménage sur trois défèque dans la nature. C’est à Azéhounholi qu’on a enregistré la plus forte proportion : près d’un ménage sur deux (44,3%). Ces résultats s’expliquent par le fait que Azéhounholi est une ferme avec des habitats dispersés, vient ensuite Voli avec une proportion de 40,4%. Les latrines aménagées sont plus utilisées à Domè et à Azéhounholi qu’à Voli. Dans l’ensemble, seulement 4,7% de ménages ont un mode d’aisance avec chasse d’eau. Les trous dans les parcelles servent également à la défécation.

La défécation dans la nature pollue l’environnement et expose la population à des risques de maladie, notamment des maladies hydro fécales. L’analyse de ces résultats permet d’identifier les besoins socio communautaires prioritaires de chaque quartier.

18 Tableau 16 : Répartition des moyens d’aisance selon le quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Intérieur privé avec chasse d'eau 3,2 0,8 1,2 1,7 Extérieur privé avec chasse d'eau 7,3 1,6 3,0 Commun à plusieurs ménages avec chasse d'eau 4,4 12,3 13,7 9,9 Latrines aménagées 39,6 41,7 26,3 36,9 Trou dans la parcelle 0,9 17,1 13,7 10,5 Dans la nature 44,3 27,0 40,4 36,5 Autre 0,3 1,0 3,1 1,3 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 341,0 381,0 255,0 977,0 Source : RECEM/Covè, 2006

3.9 Statut d’occupation du logement

Les données recensées permettent de noter que : 43,3% des ménages sont propriétaires avec ou sans titre foncier et 42,5% vivent dans des maisons familiales. C’est surtout à Azéhounholi qu’on a recensé plus de ménages (51,6%) dans des maisons familiales. Vient ensuite Voli avec une proportion de 49,6%. A l’opposé, Domè a la plus forte proportion de propriétaires (55,3%) mais la plus faible proportion de ménages vivant dans des propriétés familiales. Le quartier Domè apparaît comme un quartier où résident des ménages plus affranchis que dans les autres quartiers. En dehors de ces catégories, seulement une personne sur 10 est locataire, statut plus répandu en milieu urbain qu’en milieu rural.

Tableau 17: Répartition des ménages selon le mode d’occupation des logements Azéhounholi Domè Voli Adogbé Propriétaire ayant un titre 4,7 30,4 27,3 20,7 Propriétaire sans titre 27,9 24,9 12,5 22,6 Locataire 9,1 10,8 8,3 9,5 Logé par l'employeur 2,9 0,3 1,1 1,4 Logé gratuitement par un tiers 2,6 2,9 0,4 2,1 Location vente 0,9 1,0 0,8 0,9 Propriété familiale 51,6 29,4 49,6 42,5 Autre 0,3 0,3 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 341 381 264 986 Source : RECEM/Covè, 2006

3.10 La possession de patrimoine

Les biens les plus possédés par la majorité des ménages sont le lit et la radio : soit respectivement 64,8% et 61,2%. Ces proportions sont faibles par rapport à celles qui ont été observées dans le milieu urbain (75,7%) et (81,4%). Ces deux biens sont dans une forte proportion à Domè et à Azéhounholi. La proportion des ménages ayant une radio s’avoisine à Domè (68,2%) et à Azéhounholi (66,6%) tandis qu’elle est faible à Voli (45,5%). Quelque soit le quartier, près de deux ménages sur trois ont un lit. La bicyclette est le moyen de déplacement le plus utilisé par les habitants de cet arrondissement mais celle-ci est plus utilisé à Azéhounholi (46,8) qu’à Domè (38,5%) et Voli (31,6%). Environ un habitant sur cinq utilise la moto/mobylette pour se déplacer et la voiture par seulement 4,1% des habitants. La faible proportion de ménages possédant la chaîne Hi-Fi, le lecteur VCD/DVD et le magnétoscope témoigne du caractère rural de cet arrondissement.

19 Tableau 18 : Répartition du patrimoine possédé par les ménages et par quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé possède au moins une voiture 5,8 3,7 2,6 4,1 possède au moins une moto/mobylette 29,0 30,8 11,7 24,8 possède au moins une bicyclette 46,8 38,5 31,6 39,5 possède au moins une pirogue 1,0 0,3 0,5 possède au moins une radio 66,6 68,2 45,5 61,2 possède au moins une télévision 17,4 20,1 13,0 17,1 possède au moins une chaîne HI-FI 3,4 3,0 2,3 possède au moins un lecteur VCD/DVD 13,3 13,7 7,4 11,8 possède au moins un magnétoscope 3,4 3,3 1,3 2,8 possède au moins un réfrigérateur 3,4 3,7 1,3 2,9 possède au moins une cuisinière 0,3 13,4 1,7 5,5 possède au moins un ventilateur 11,9 7,7 2,2 7,7 possède au moins un fer à repasser électrique 9,6 2,7 0,9 4,6 possède au moins un fauteuil moderne 15,0 4,7 4,3 8,3 possède au moins un matelas 24,6 17,1 10,4 17,9 possède au moins un lit 60,1 67,2 67,5 64,8 possède au moins une machine à coudre 9,2 8,4 2,2 6,9 possède au moins un terrain 15,0 17,7 9,5 14,5 possède au moins une maison en location 1,7 2,3 4,3 2,7 Source : RECEM/Covè, 2006

20 CHAPITRE IV : LES INFRASTRUCTURES SOCIOCOMMUNAUTAIRES

Les informations obtenues auprès des chefs quartiers nous permettent d’apprécier les conditions de vie des populations par rapport aux services sociaux de base. Les résultats ainsi obtenus permettront de faire un meilleur arbitrage lors de l’implantation de nouvelles infrastructures communautaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

4.1 L’accès aux services sociocommunautaires

Les informations recueillies par rapport à l’accès aux infrastructures d’éducation, au marché et à la boutique nous permettent de dire que la population du quartier d’Azéhounholi ne profite pas au même titre des services sociocommunautaires que la population de Domè et de Voli car selon le chef quartier d’Azéhounholi, il faut parcourir 2 à 3 km avant de bénéficier de ces services. C’est le cas du marché et de la boutique situés à 2km du chef quartier. La situation de ces infrastructures n’est pas au profit des habitants de cette localité. En effet, lorsque le marché ou la boutique est loin du domicile, les ménages préfèrent s’approvisionner chez les petites commerçantes qui leurs vendent les articles plus chers contribuant ainsi à leur appauvrissement.

De même, on note une subjectivité dans les déclarations des chefs quartiers. En effet, selon le chef quartier d’Azéhounholi par exemple, la distance à parcourir à pied pour atteindre l’école primaire est 2km en 30mn. En revanche pour les chefs quartiers de Domè et de Voli,il faut également 30mn pour se rendre à l’école secondaire ou technique second cycle située à moins d’1 km des deux quartiers.

Tableau 19 : Répartition des infrastructures de service et d’éducation selon le quartier Distance (en Moyen de déplacement le Temps nécessaire pour se kilomètres) entre le plus utilisé par les habitants rendre à la localité la plus lieu d'enquête et la du lieu d'enquête pour se proche possédant le service localité la plus proche rendre à la localité la plus par le moyen de Service possédant le service. proche possédant le service déplacement le plus utilisé. Azéhounholi 2 À PIED 30 École primaire Domè 0 À PIED 25 Voli 0 À PIED 20 Ecole secondaire ou Azéhounholi 3 À PIED 45 technique 1er cycle Domè 0 À PIED 15

Voli 0 À PIED 15 Ecole secondaire ou Azéhounholi 3 À PIED 45 nd technique 2 cycle Domè 0 À PIED 30

Voli 0 À PIED 30 Marché Azéhounholi 2 À PIED 25 Domè 0 À PIED 15 Voli 0 À PIED 15 Azéhounholi 2 À PIED 25 Boutique Domè 0 À PIED 10 Voli 0 À PIED 10 Service régulier de Azéhounholi 1 À PIED 20 transport en commun Domè 0 À PIED 10

Voli 0 À PIED 10 Source : RECEM/Covè, 2006

21 4.2 La santé communautaire

4.2.1 Les types de maladies

La fréquence des maladies varie d’un quartier à un autre. Selon le tableau 20, le paludisme a été la maladie la plus courante au cours de l’année à Azéhounholi alors qu’il vient en deuxième position à Domè et en troisième position à Voli. S’agissant de l’anémie/manque de sang, elle vient en première position à Domè et en deuxième à Voli. Quand à la malnutrition, elle est plus courante à Voli.

Face à ces informations, des actions urgentes s’imposent par une prise en charge nutritionnelle des enfants afin d’améliorer leur condition de vie. De plus, la sensibilisation doit être faite pour que la population dorme sous moustiquaire.

Tableau 20: Classement des maladies les plus fréquentes des enfants selon la localité 1er 2è 3è Azéhounholi Paludisme Anémie/manque de sang Vers intestinaux Domè Anémie/manque de sang Paludisme Malnutrition Voli Malnutrition Anémie/manque de sang Paludisme Source : RECEM/Covè, 2006

4.2.2 L’accessibilité des soins de santé

L’accessibilité aux soins de santé constitue un problème majeur pour la population de l’arrondissement d’Adogbé.

Les raisons qui empêchent les populations d’aller en consultation varient d’un quartier à un autre. A Azéhounholi la première raison est l’éloignement du centre de santé et les autres raisons sont la cherté des médicaments et le non approvisionnement du centre en médicaments essentiels. Quand à Domè et à Voli, la première raison évoquée est le mauvais accueil réservé aux patients. On a aussi les raisons liées à la non qualification du personnel de santé, à la cherté des médicaments et le non approvisionnement du centre en médicaments essentiels.

Tableau 21: Répartition par ordre d'importance, des principaux problèmes de santé 1er 2è 3è Etablissements de santé trop Médicaments trop Etablissement de santé n'a pas Azéhounholi éloignés/inaccessibles chers médicaments essentiels

Mauvais accueil/personnel pas Personnel de santé pas Etablissement de santé n'a pas Domè aimable qualifié médicaments essentiels Mauvais accueil/personnel pas Médicaments trop Etablissement de santé n'a pas Voli aimable chers médicaments essentiels Source : RECEM/Covè, 2006

22 CHAPITRE V : L’ANALYSE QUALITATIVE DE LA PAUVRETE

Le concept de pauvreté n’a pas une définition fixe, il varie d’un individu à l’autre. Néanmoins la pauvreté peut être défini comme l’incapacité pour une personne de se procurer des biens et services pour satisfaire ses besoins. Ainsi pour connaître les différentes définitions et perceptions de la pauvreté, il faut un dialogue avec la population.

5.1 Définition de la pauvreté par la population cible

Les données recensées (tableau 22), nous présentent les différentes perceptions que la population de l’arrondissement d’Adogbé a de la pauvreté.

Plus de quatre ménages sur cinq lient la pauvreté aux conditions matérielles d’existence difficiles. C’est surtout à Domè que nous avons la proportion la plus élevée : 92,3% suivi d’Azéhounholi : 88,1%. Pour certains, la pauvreté est l’incapacité du ménage à influer sur sa condition de vie. Pour d’autres, elle est liée au faible niveau de Capital humain : 87,2% pour l’arrondissement. Cette proportion est plus élevée dans les quartiers Azéhounholi et Domè : 9 ménages sur 10. En effet, celui qui n’arrive pas à influer sur sa condition de vie peut difficilement sortir de la pauvreté

D’autres facteurs ont été également énumérés comme un signe de pauvreté ; il s’agit de : l’incapacité de l’individu à satisfaire ses besoins alimentaires essentiels et la marginalisation de l’individu.

Ces différentes perceptions montrent le caractère multidimensionnel de la pauvreté et la priorité que chaque enquêté donne aux différentes perceptions selon que l’on soit dans un quartier donné.

Tableau 22 : Définition de la pauvreté selon le quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé Pauvreté=niveau de Consommation Inférieur au oui 72,4 96,3 82,6 83,9 min de subsistance non 27,6 3,7 17,4 16,1 Pauvreté=conditions matérielles d'existence oui 88,1 92,3 83,1 88,2 Difficiles non 11,9 7,7 16,9 11,8 Pauvreté=faible niveau de Capital Humain oui 89,1 90,0 81,4 87,2 non 10,9 10,0 18,6 12,8 Pauvreté=marginalisation oui 66,6 62,2 71,9 66,5 non 33,4 37,8 28,1 33,5 Pauvreté=vulnérabilité face aux différents aléas oui 87,4 86,3 83,1 85,8 non 12,6 13,7 16,9 14,2 Pauvreté=incapacité à Influer sur sa Condition oui 94,2 83,6 83,1 87,2 de Vie non 5,8 16,4 16,9 12,8 Source : RECEM/Covè, 2006

23 5.2 Perception du niveau de vie des ménages

L’analyse des résultats (tableau 23), permet de constater que la majorité des ménages d'Adogbé vivent difficilement. Soit un peu plus de 3 ménages sur 4. Il avait été signalé que Domè apparaît comme le quartier où se trouvent le plus de ménage affranchis. La proportion la plus élevée des ménages qui déclare vivre difficilement se trouve à Voli (89,2%) suivi de Azéhounholi (81,9). Seulement 7,4% ont déclaré bien vivre dont 15,4 à Domè

Tableau 23 : Estimation du niveau de vie selon le revenu du ménage et le quartier Azéhounholi Domè Voli Adogbé vous vivez bien 1,4 15,4 3,9 7,2 ça va à peu près 6,8 14,7 5,2 9,2 ça va mais il faut faire attention 9,9 9,4 1,7 7,4 vous vivez difficilement 81,9 60,5 89,2 76,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 293 299 231 823 Source : RECEM/Covè, 2006

Les résultats de ce tableau sont cohérents avec ceux du tableau 24 où 71,9% des ménages se sont classés parmi les 20% les plus pauvres. Au total, on a recensé 90,1% de ménages pauvres ou moyennement pauvres. A travers les résultats, Voli (96,1%) et Azéhounholi (96,6%) apparaissent comme les quartiers les plus pauvres suivi de Domè (79,2%).

Tableau 24 : Estimation de la tranche de pauvreté à laquelle appartient les ménages Azéhounholi Domè Voli Adogbé 20% les plus pauvres 78,1 55,5 85,3 71,9 20% moyennement pauvres 18,5 23,7 10,8 18,2 20% qui sont au milieu 2,7 13,4 1,3 6,2 20% moyennement riches 0,3 5,4 2,2 2,7 20% les plus riches 0,3 2,0 0,4 1,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 292 299 231 822 Source : RECEM/Covè, 2006

C’est à Domè que nous avons les proportions les plus élevées de ménages mettant pas mal d’argent de coté (4,4%) et mettant un peu d’argent de côté (6,1%). Ces proportions sont plus faibles dans les autres quartiers. L’insuffisance des ressources financières pousse les chefs de ménages d’Adogbé à recourir à l’endettement pour satisfaire les besoins du ménage. Dans l’ensemble 78,4% des ménages s’endettent pour subvenir à leurs besoins. Seulement 6% des ménages arrivent à épargner dont seulement 2,7% arrivent à mettre pas mal d’argent de côté. 83,8% des ménages vivent au dessus de leur moyen parce qu’ils sont obligés de tirer sur leurs réserves ou de s’endetter. C’est à Voli qu’il y a la proportion la plus élevée (93,8%) de ménages qui vivent difficilement, suivie de Azéhounholi (90,1%) et enfin de Domè (69,9%). Certains ménages deviennent ainsi d’éternels débiteurs avec une instabilité financière dans le foyer. Pour palier à cette situation, des mesures pourraient être prises par les autorités en facilitant l’accès au crédit à la consommation à un taux réduit à ceux qui le désirent.

24 Tableau 25 : Situation financière actuelle du ménage Azéhounholi Domè Voli Adogbé vous arrivez à mettre pas mal d'argent de côté 1,0 4,4 2,6 2,7 vous arrivez à mettre un peu d'argent de côté 2,4 6,1 0,9 3,3 vous arrivez tout juste à l'équilibre 6,5 19,7 2,6 10,2 vous êtes obligés de tirer sur vos réserves 8,3 5,1 2,2 5,4 vous êtes obligés de vous endetter 81,8 64,8 91,6 78,4 Total 100 100 100 100 Effectif 291 295 227 813 Source : RECEM/Covè, 2006

5.3 Perception de l’évolution du niveau de vie des ménages

Cette question a permis d’apprécier comment les ménages perçoivent l’évolution du niveau de vie des ménages dans leur arrondissement et au niveau national.

82% des chefs de ménages ont déclaré que leur niveau de vie s’est dégradé au cours des 12 derniers mois avant l’enquête. Seulement 5,5% des ménages ont vu leur situation s’améliorer. Dans les 3 quartiers plus de 7 ménages sur 10 ont confirmé la dégradation de leur situation. Les taux les plus élevés des ménages ayant déclaré une dégradation de leur situation se trouvent à Voli (89,6%) et Domè (83,9%). Azéhounholi a la plus forte proportion de ménages ayant déclaré une amélioration de leur condition de vie 8,2%.

Tableau 26 : Perception de l’évolution du niveau de vie des ménages de l’arrondissement d’Adogbé au cours de l’année écoulée (12 derniers mois) Azéhounholi Domè Voli Adogbé amélioré 8,2 4,0 3,9 5,5 maintenu 17,7 12,0 6,5 12,5 dégradé 74,1 83,9 89,6 82,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 293 299 231 823 Source : RECEM/Covè, 2006

L’appréciation de la situation socioéconomique nationale par les ménages d’Adogbé montre une meilleure condition de vie des ménages sur le plan national. En effet, selon les ménages d’Adogbé, 73,5% des ménages au niveau national ont vu leurs conditions de vie se dégradées alors qu’à Adogbé cette proportion s’élève à 82%.

Selon eux, au niveau national, seulement 3,9% de ménages auraient connu une amélioration. A Voli, plus de 8 ménages sur 10 pensent que la situation s’est dégradée pour l’ensemble de la population nationale.

Tableau 27 : Perception de l’évolution du niveau de vie de la population du Bénin au cours de l’année écoulée (12 derniers mois) par les ménages de l’arrondissement Adogbé Azéhounholi Domè Voli Adogbé amélioré 8,2 2,4 0,4 3,9 maintenu 25,3 24,6 16,5 22,6 dégradé 66,6 73,1 83,0 73,5 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 293 297 230 820 Source : RECEM/Covè, 2006

25 Dans cette section, il est demandé à chaque ménage de faire une estimation du montant minimum nécessaire pour vivre par mois en tenant compte de son niveau de vie. Ainsi, selon les données recueillies, un peu plus de la moitié (59,3%) des ménages enquêtés souhaite un revenu variant entre 15000 FCFA et 50000 FCFA par mois pour vivre, ce qui donne un revenu annuel situé entre 180 000 et 600 000 FCFA. C’est à Voli que beaucoup de ménages (67,5%) ont déclaré ce montant minimum. Cette estimation doit fait référence non seulement à la dépense minimale nécessaire pour se procurer des biens alimentaires mais aussi à la dépense minimale nécessaire pour acquérir des biens non alimentaires et des services. Dans l’ensemble seulement 3,2% de ménages ont souhaité un revenu minimum de 200 000 FCFA pour vivre par mois. Dans les trois quartiers, les tendances se rejoignent.

Tableau 28 : Répartition du montant minimum nécessaire pour vivre par mois [7 000 [15 000 [50 000 [100 000 [150 000 FCFA- FCFA - FCFA - FCFA - FCFA - [200 000 15 000 50 000 100 000 150 000 200 000 FCFA et FCFA [ FCFA [ FCFA [ FCFA [ FCFA [ plus [ Total Effectif Azéhounholi 5,6 54,2 34,4 1,4 1,4 3,1 100,0 288 Domè 8,1 57,8 24,7 4,1 2,4 3,0 100,0 296 Voli 2,2 67,5 23,8 2,2 0,9 3,5 100,0 231 Adogbé 5,5 59,3 27,9 2,6 1,6 3,2 100,0 815 Source : RECEM/Covè, 2006

5.4 Appréciation de la satisfaction des besoins du ménage

L’appréciation de la satisfaction des besoins a permis de connaître le degré de satisfaction des dépenses alimentaires et non alimentaires des ménages

5.4.1 La satisfaction des besoins alimentaires

Selon le graphique 1, quelle que soit la variable considérée, la satisfaction des besoins alimentaires varie selon les quintiles de pauvreté. Les besoins alimentaires non satisfaits sont plus élevés chez les 20% les plus pauvres que dans les autres groupes quelle que soit la variable considérée. Plus de 8 ménages sur 10 ne sont pas satisfaits ou pas du tout satisfaits de la consommation de légumes et de la viande parmi les plus pauvres. Ceci pourrait entraîner une carence alimentaire chez les enfants de ces ménages (voir annexes tableau A3). 62,5% des ménages parmi les 20% les plus riches ne sont pas satisfaits ou pas du tout satisfaits de leur niveau de consommation quelle que soit la variable considérée. En revanche, cette proportion n’est que de 50% quant à la non satisfaction du repas les jours de fête. Cette proportion est faible par rapport aux proportions des autres catégories de ménages.

On remarque également que le fait de prendre un bon repas le jour de fête a été apprécié différemment par les différentes catégories de ménages voir (tableau 4 en annexe). Les 20% les plus riches l’ont apprécié à 100% tandis que parmi les 20% moyennement riches seulement 86,4% ont un avis favorable à cette assertion.

26 Graphique 1 : Représentation du niveau de dépenses alimentaires non satisfaits des ménages par quintile

90 80 70 60 20% les plus pauvres 50 20% moyennement pauvres 40 20% qui sont au milieu 30 20% moyennement riches 20 20% les plus riches 10 0 nombre de repas consommation consommation consommation repas des jours par jour Tubercul légumes viande de fête

Source : RECEM/Covè, 2006

5.4.2 La satisfaction des besoins non alimentaires

Lorsqu’on s’intéresse aux besoins non alimentaires la tendance est aussi la même. C’est toujours dans le groupe des pauvres que la non satisfaction est plus prononcée. Ces derniers reconnaissent ne pas pouvoir satisfaire même les besoins les plus élémentaires. Par exemple plus de 8 ménages sur 10 n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins vestimentaires et à s’acheter des médicaments pour se soigner en cas de maladie alors que cette proportion varie entre 37,5% et 62,5% dans la catégorie des 20% les plus riches (voir tableau A3 en annexe).

Graphique 2 : Représentation du niveau de dépenses non alimentaires non satisfaits des ménages par quintile 90

80

70 60

50 20% les plus pauvres 40 20% moyennement pauvres 20% qui sont au milieu 30 20% moyennement riches 20 20% les plus riches 10

0 Vêtement accès à l'eau produits moyens de relation d'entretien transports famille et utilisés amis

Source : RECEM/Covè, 2006

5.5 La lutte contre la pauvreté

En Afrique, particulièrement au Bénin, la lutte contre la pauvreté est la préoccupation majeure du gouvernement. A cet effet, plusieurs actions ont été menées à travers le DSRP et les différents plans et programmes nationaux.

Malgré les différentes actions menées par le gouvernement pour lutter contre ce fléau, près de 4 ménages sur 10 vivent encore en dessous du seuil de pauvreté au Bénin en 2001. D’une manière générale, les populations ne se sentent pas très impliquées dans les différentes

27 stratégies retenues au niveau national pour réduire la pauvreté. Ainsi à Adogbé, la majorité des personnes enquêtée déclare n’étant pas être informée sur le processus d’élaboration du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) : 81,1%. Les proportions les plus élevées se trouvent à Voli (90,5%) et à Azéhounholi (84,3%).

De même dans chaque quartier, 9 ménages sur 10 affirment n’avoir pas participé à l’élaboration du DSRP. Toutefois dans chaque quartier d’Adogbé, la même proportion de ménages reconnaît que la lutte contre la pauvreté doit constituer une priorité dans la politique du gouvernement. Cette proportion est forte à Azéhounholi (94,5%) qu’à Voli (91,7%) et à Domè (89,5%).

Tableau 29 : Participation à l’élaboration du DSRP Azéhounholi Domè Voli Adogbé Lutte contre la Pauvreté constitue une Priorité oui 94,5 89,5 91,7 91,9 non 5,5 10,5 8,3 8,1 Informé Sur DSRP oui 15,7 29,2 9,5 18,9 non 84,3 70,8 90,5 81,1 Participation DSRP oui 6,1 8,1 4,3 6,3 non 93,9 91,9 95,7 93,7 Source : RECEM/Covè, 2006

Les conditions de vie difficiles poussent la population à un désespoir. Ainsi dans l’ensemble, environ un ménage sur deux pense que les politiques mises en œuvre actuellement contribuent à réduire un peu la pauvreté. Les ménages sont plus nombreux à Domè (62,2%) et à Azéhounholi (59,7%) qu’à Voli à soutenir cette idée.

Seulement un ménage sur 10 estime que les politiques mises en œuvre actuellement ne permettent pas de réduire la pauvreté. Ces ménages sont plus nombreux à Azéhounholi (19,8%) qu’à Voli (1,3%).

Toutefois plus d’un ménage sur trois, pense que les stratégies de lutte contre la pauvreté ont une orientation claire. C’est surtout à Voli qu’on en a recensé plus de ménages (73,5%) contre 20,5% à Azéhounholi.

Tableau 30 : Répartition des appréciations sur les politiques mises en œuvre actuellement oui, avec une orientation claire un peu non Total Effectif Azéhounholi 20,5 59,7 19,8 100 293 Domè 28,8 62,2 9,0 100 299 Voli 73,5 25,2 1,3 100 230 Adogbé 38,3 51,0 10,7 100 822 Source : RECEM/Covè, 2006

28 5.6- La pauvreté subjective à Adogbé

5.6.1 Méthodologie

L’analyse traditionnelle de la pauvreté monétaire repose sur le choix d’un indicateur de niveau de vie qui est fondé sur le revenu ou les dépenses de consommation. Dans ce cadre, de nombreux travaux se sont intéressés à la détermination de la ligne de pauvreté [Ravallion (1994, 1996)] et au calcul des indices de pauvreté [Foster et al. (1984), Davidson et Duclos (1998)]. Plusieurs autres indicateurs de niveau de vie sont utilisés dans cette perspective: dépenses par équivalent-adulte, part des dépenses alimentaires dans la dépense totale. Les enquêtes sur les conditions de vie réalisées auprès des ménages sont assez riches en la matière. Elles sont d’ailleurs les principales sources de données pour les études sur la pauvreté.

Les données collectées dans le cadre de ce recensement ne permettent pas de construire de tels indicateurs puisqu’elles ne fournissent aucune information sur la distribution des revenus et des dépenses de consommation. Se fondant sur l’argument de Sen (1979, 1987) selon lequel les dépenses et les revenus ne permettent pas de mesurer toutes les dimensions de la pauvreté, la construction d’un indice de bien-être fondé sur les conditions de vie et le patrimoine des ménages est apparue comme une alternative intéressante dans de nombreuses études empiriques.

Filmer et Pritchett (1998, 2001), Hammer, (1998), Sahn et Stifel (2001) ; Pradhan, Sahn et Younger, (2002) ont utilisé l’analyse en composantes principales pour déterminer les pondérations de K variables caractéristiques des conditions de vie (approvisionnement en eau, mode d’aisance, moyen énergétique d’éclairage et de cuisson, nature du sol et des murs, nature du toit…) et du patrimoine possédé par le ménage (radio, télévision, réfrigérateur,…) afin de construire l’indice de bien-être du ménage comme une combinaison linéaire de ces K variables. Les variables actives de l’analyse en composantes principales sont toutes des variables dichotomiques. De ce fait l’indice de bien-être est déterminé par les coordonnées des ménages sur le premier axe factoriel de l’analyse des correspondances multiples dont les variables actives sont les K variables de patrimoine et de conditions de vie considérées. Dans cette étude, la construction de l’indice de bien- être s’inscrit dans la même démarche. Toutefois, il ne s’agit pas de variables de conditions de vie et de patrimoine en tant que tel. Les questions posées aux ménages se rapportent aux différentes dimensions suivantes de la pauvreté : « Estimez-vous que les items suivants font partie des besoins minimum pour avoir une condition de vie correcte ? » Les dimensions dont il s’agit ici sont : Alimentation et habillement, Logement, Travail, Transport, Education, loisirs et sports. D’autres questions sont relatives aux conditions de vie effectives des ménages par rapport aux dimensions ci-dessus citées. Il s’agit notamment de : « Etes-vous satisfait par rapport aux besoins minimum de votre ménage dans les domaines suivants ? » Pour mener l’analyse, nous devons construire un indicateur de niveau de vie. La méthodologie utilisée pour cela est celle qui consiste à construire un indice composite de niveau de vie fondé sur les conditions minima pour avoir une vie correcte (selon les ménages) et l’estimation de la satisfaction des besoins minima en utilisant une analyse en composantes multiples avec pour variables actives les réponses aux différentes questions. Pour fixer le seuil de pauvreté nous avons construit des quintiles de niveau de vie. Les caractéristiques des

29 populations ont été ensuite étudiées par quintile. Le seuil de pauvreté a été déterminé au terme de cette étude et correspond au quintile le plus discriminant. Le seuil obtenu est égale à 0,39.

Les indices calculés sont ceux de Foster-Greer-Thorbecke dont la formule générale α 1 yi est P =−11où z est le seuil, yi est l’indicateur du niveau de vie et α α ∑()yzi ≤ Nz l’aversion à la pauvreté. Les calculs ont été faits pourα = 0, 1, 2 . P0 est l’incidence de la pauvreté, P1 la profondeur de la pauvreté et P2 la sévérité de la pauvreté.

P0 , indice numérique de pauvreté, est simplement la proportion de la population qui est jugée pauvre. C’est la mesure de pauvreté la plus simple et la plus couramment employée. L’indice numérique de pauvreté est égal au pourcentage de la population dont la consommation ou toute autre mesure appropriée du niveau de vie est inférieure au seuil de pauvreté z. Supposons que, aux termes de cette définition, q personnes soient jugées pauvres dans une population de taille N, P0 = q / N.

L’indice numérique P0 possède l'avantage d'être facile à interpréter. De plus, pour certains types de comparaisons de la pauvreté, comme l'évaluation des progrès généraux accomplis dans la lutte contre la pauvreté, il peut être tout à fait adéquat bien qu'il soit toujours préférable de le calculer pour au moins deux seuils de pauvreté. Toutefois, pour l'analyse des répercussions de politiques spécifiques sur les pauvres, l'indice numérique de pauvreté présente l’inconvénient de ne pas être sensible aux différences d'intensité de la pauvreté.

P1 , écart de pauvreté ou indice de profondeur de pauvreté est un meilleur indicateur à cet égard. Il est basé sur le déficit de revenu global des pauvres par rapport au seuil de pauvreté. Il rend compte de la distance moyenne qui sépare les pauvres du seuil de pauvreté et donne ainsi une meilleure idée de l'intensité de cette dernière. L'indice de l'écart de pauvreté peut alors être défini comme suit: P1 = Σ(1-yi/z)/N. Il présente l'inconvénient de ne pas prendre en compte de manière convaincante les différences d'intensité de la pauvreté entre les pauvres.

Une simple mesure additive de l'intensité de la pauvreté est l’indice de sévérité P2 qui pondère les écarts de pauvreté des pauvres par ces mêmes écarts de pauvreté aux fins de 2 l'évaluation de la pauvreté globale. En d'autres termes P2 = Σ(1-yi/z) /N. L’indice P2 présente entre autres, l'inconvénient de ne pas être facile à interpréter en tant qu'écart de pauvreté ou plus particulièrement en tant qu'indice numérique de pauvreté.

5.6.2 Les indicateurs de pauvreté subjective

Le calcul de la pauvreté subjective montre que 7 personnes sur 10 s’estiment pauvres dans l’arrondissement d’Adogbé. C’est surtout à Voli qu’on a le fort taux (93,1%). L’incidence de la pauvreté la plus faible se trouve à Domè : 47,3%. Cette proportion est plus élevée que ce qui a été recensée dans le 13ème arrondissement de Cotonou : 43% en moyenne dans le milieu urbain contre 70% dans le milieu rural. Outre l’incidence, on peut calculer la profondeur de la pauvreté qui mesure la distance restant à parcourir pour satisfaire ses besoins essentiels. C’est toujours à Voli que nous avons la profondeur de la pauvreté la plus élevée (69,5%) contre (50,3%) pour la moyenne. Les données recueillies montrent qu’il y a plus de pauvres dans le

30 quartier de Voli. De plus, l’acuité de la pauvreté est plus grande que celles des autres quartiers.

La sévérité qui mesure l’écart entre les pauvres y est également plus élevée suivi d’Azéhounholi (33,2%) et Domè (18,9%).

Ces résultats montrent l’intérêt qui devrait être accordé au quartier de Voli dans la définition des actions prioritaires à mener par les élus locaux.

Tableau 31 : Les indicateurs de pauvreté subjective selon le quartier P0 P1 P2 Azéhounholi 0,760 0,529 0,332 Domè 0,473 0,328 0,189 Voli 0,931 0,695 0,501 Adogbé 0,705 0,503 0,328

5.7 Recommandations stratégiques

Les autorités locales doivent définir les stratégies pour : • Faciliter l’accès à l’électricité à la population pour les 3 quartiers : moins du tiers de la population de l’arrondissement d’Adogbé utilise l’électricité,

• la construction d’une borne fontaine pour les ménages utilisant l’eau de puits non protégé (24,4 % pour l’ensemble de l’arrondissement) : les 3 quartiers notamment Voli (39,6 %) et ceux qui utilisent l’eau de fleuve ou de rivière : Azéhounholi (17,1 %),

• la mise en place d’une décharge pour le recyclage des ordures ménagères au niveau de l’arrondissement : 82,6 % des ménages jettent encore les ordures dans la nature sans possibilité de recyclage.

• l’accès au foyer amélioré pour l’ensemble des ménages de l’arrondissement d’Adogbé qui utilisent en majorité le bois de chauffe (71,3 %) afin de réduire sa consommation et ralentir la désertification,

• la mise en place des latrines publiques pour réduire la défécation dans la nature : les trois quartiers notamment Azéhounholi (44,3 %) et Voli (40,4 %) ;

• la construction des infrastructures scolaires du niveau primaire et secondaire : Azéhounholi ;

• la mise en place de transport en commun pour desservir l’arrondissement d’Adogbé,

• la construction d’un centre de santé public pour Azéhounholi où la population doit mettre 60 minutes pour accéder à un centre de santé ;

Opération de sensibilisation

• sur la gestion des ordures ménagères : tout l’arrondissement est concerné mais un accent très particulier doit être mis à Azéhounholi et Voli ;

31 • pour la non utilisation du lampion dans les ménages : les trois quartiers notamment à Voli et à Azéhounholi compte des risques d’incendie et de l’inhalation de la fumée ;

• pour la non utilisation de l’eau de la rivière, du fleuve, du lac ou de la mare comme source d’approvisionnement en eau : Azéhounholi

32 CONCLUSION

Le recensement sur les conditions d’existence des ménages a permis de cerner les difficultés individuelles et communautaires que vivent les ménages de l’arrondissement d’Adogbé. Globalement, la majorité des chefs de ménages manque de ressources financières pour subvenir aux besoins de leur famille, les populations sont confrontées à des problèmes d’assainissement, d’insalubrité, de santé, etc. Les enfants ont un risque de malnutrition et par conséquent d’anémie élevé. Ceci n’est que la conséquence des conditions de vie difficiles des ménages.

Des stratégies pro_pauvres peuvent être définies facilement à partir des données collectées car elles donnent les indicateurs réels des conditions de vie des ménages dans l’arrondissement et aussi leur perception sur la pauvreté. La pauvreté étant multidimensionnelle, les données ainsi collectées montrent que la population est consciente que la pauvreté a plusieurs facettes. Définir des stratégies les impliquant directement ne pourrait être que salutaire. La démarche SSCP qu a consisté à impliquer la population dans la collecte des données est un moyen de conscientisation sur la pauvreté de le niveau de pauvreté de l’arrondissement.

Les indicateurs ainsi calculés constituent une base de référence pour la définition des stratégies locales de développement pour les autorités locales, les ONG et les associations de développement. Ces indicateurs de conditions d’existence doivent être suivis à travers des recensements périodiques. Ce suivi permettra surtout aux autorités locales : i) d’être mieux éclairées sur l’évolution du niveau, des tendances et des caractéristiques des personnes en situation de pauvreté et de précarité, ii) de mieux orienter et cibler les actions à mener dans leurs localités. Ainsi, elles pourront noter aisément les améliorations des conditions de vie des ménages et les portées aussi bien positives que négatives des actions qu’elles ont entreprises en faveur des pauvres.

Enfin, il est indispensable que les autorités locales s’approprient ce système de suivi communautaire de la pauvreté, qu’elles la généralisent dans tous les arrondissements car il est un puissant outil de plaidoyer et de mobilisation de fonds aussi bien au niveau national qu’international.

33 ANNEXE

Tableau A1: Répartition des infrastructures sociocommunautaire par quartier du 13ème arrondissement

Azéhounholi Domè Voli

Type de localité Rural Rural Rural Mode de regroupement de l’habitat Dense Dispersé Dispersé

Nom de la ville la plus proche Bohicon Bohicon Bohicon

Principale voie d'accès entre la localité et la Route Route ville la plus proche Route goudronnée goudronnée goudronnée Distance entre la localité et la ville la plus proche 32 32 32 Moyen de transport le plus utilisé par les habitants pour se rendre à la ville la plus proche Taxi Taxi Taxi

Connexion au réseau de distribution d’eau Non Oui Non Puits protégé/ Puits Puits Principale source d’eau utilisée pour la forage/hydraulique ouvert (non ouvert (non boisson villageoise protégé) protégé) Genre de toilettes utilisé par la majorité des habitants Nature Nature Nature

Mode d'évacuation des eaux usées Nature Nature Nature

Service de ramassage d'ordures Non Oui Non

Mode d'évacuation des ordures ménagères Nature Nature Nature

Connexion au réseau électrique de la SBEE Non Oui Oui Principal mode d’éclairage

34 Tableau A2 : Les infrastructures de santé des différents quartiers du 13ème arrondissement

Où se A Quel est le moyen Combien de trouve combien de déplacement le temps faut-il pour (nom du de plus utilisé par les se s’y rendre avec Ce service service) kilomètres habitants de la le moyen de est-il public, le plus se trouve localité pour s’y déplacement le privé ou Ce service proche? t-il? rendre? plus utilisé? para-public? Ce service assure n'assure pas On s’y procurer Suivi des enfants, vaccinations, soins Suivi des curatifs, éducation, femmes, Azéhounholi Houeko 3 A pied 45 Public santé/nutrition accouchement, Suivi des femmes, accouchement, suivi des Sro, remèdes toux, remèdes enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs, éducation, antibiotiques, anti- Domè Houeko 0 A pied 20 Public santé/nutrition paludéens et condom Hôpital/ centre Suivi des femmes, médical/centre de santé accouchement, suivi des enfants, vaccinations, Education, Remèdes fièvre, anti- Voli Houeko 0 A pied 20 Public soins curatifs, santé/nutrition paludéens

Suivi des femmes,suivi Sro, remèdes toux, remèdes des enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, Houen- soins curatifs, éducation, Accouchement antibiotiques, anti- Azéhounholi hounso 4 A pied 60 Public santé/nutrition , paludéens et condom Suivi des femmes, Sro, remèdes toux, remèdes accouchement, suivi des fièvre, remèdes vers, enfants, vaccinations, antibiotiques, anti- Domè Houeko 0 A pied 20 Public soins curatifs, paludéens et condom Suivi des femmes, accouchement, suivi des Sro, remèdes toux, remèdes Centre SMI enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs, éducation, antibiotiques, anti- Voli Houeko 0 A pied 20 Public santé/nutrition paludéens et condom Suivi des femmes, soins Dispensaire curatifs, Suivi des enfants, éducation, Azéhounholi Houeko 3 A pied 45 Public vaccinations santé/nutrition

35 Sro, remèdes toux, remèdes Vaccinations, soins Suivi des fièvre, remèdes vers, curatifs, éducation, femmes, suivi antibiotiques, anti- Domè Houeko 0 A pied 20 Public santé/nutrition des enfants, paludéens et condom Sro, remèdes toux, remèdes Vaccinations, soins Suivi des fièvre, remèdes vers, curatifs, éducation, femmes, suivi antibiotiques, anti- Voli Houeko 0 A pied 20 Public santé/nutrition des enfants, paludéens et condom Suivi des femmes, césarienne, soins curatifs, Accouchement, suivi des éducation, Azehounholi Houeko 3 A pied 45 enfants, vaccinations, santé/nutrition Suivi des femmes, accouchement, suivi des Sro, remèdes toux, remèdes enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs, éducation, antibiotiques, anti- Domè Houeko 0 A pied 10 santé/nutrition paludéens et condom Suivi des femmes, accouchement, suivi des Sro, remèdes toux, remèdes Case de santé enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs, éducation, antibiotiques, anti- Voli Houeko 0 A pied 20 santé/nutrition paludéens et condom Césarienne, Suivi des femmes, soins curatifs, accouchement, suivi des éducation, Azéhounholi Naogon 2 A pied 30 enfants, vaccinations, santé/nutrition Suivi des femmes, Sro, remèdes toux, remèdes accouchement, suivi des fièvre, remèdes vers, enfants, soins curatifs, antibiotiques, anti- Domè Naogon 0 A pied 30 éducation, santé/nutrition paludéens et condom Césarienne, suivi des enfants, Sro, remèdes toux, remèdes Clinique privée Suivi des femmes, vaccinations, fièvre, remèdes vers, accouchement, soins éducation, antibiotiques, anti- Voli Naogon 0 A pied 20 curatifs santé/nutrition paludéens et condom Suivi des femmes, suivi Sro, remèdes toux, remèdes Cabinet de médecin privé des enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs éducation, Césarienne, antibiotiques, anti- Azéhounholi Naogon 2 A pied 45 santé/nutrition accouchement, paludéens et condom

36 Suivi des femmes, suivi Sro, remèdes toux, remèdes des enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs éducation, Césarienne, antibiotiques, anti- Domè Naogon 0 A pied 30 santé/nutrition accouchement, paludéens et condom Césarienne, Suivi des femmes, vaccinations, Remèdes fièvre, remèdes accouchement, suivi des éducation, vers, antibiotiques, anti- Voli Naogon 0 A pied 20 enfants, soins curatifs, santé/nutrition paludéens et condom Suivi des femmes, accouchement, suivi des enfants, soins curatifs, césarienne, éducation, Azéhounholi Naogon 2 A pied 30 Vaccinations, santé/nutrition

Suivi des femmes, suivi Sro, remèdes toux, remèdes des enfants, vaccinations, fièvre, remèdes vers, soins curatifs, éducation, Césarienne, antibiotiques, anti- Domè Naogon 0 A pied 30 santé/nutrition accouchement, paludéens et condom Suivi des femmes, Césarienne, accouchement, soins accouchement, curatifs, vaccinations, suivi des Remèdes toux, remèdes Cabinet de soins/ enfants, fièvre, remèdes vers, Infirmerie éducation, antibiotiques, anti- Voli Naogon 0 A pied 20 santé/nutrition paludéens et condom Sro, remèdes toux, remèdes fièvre, remèdes vers, antibiotiques, anti- Azéhounholi Naogon 2 A pied 30 Privé paludéens et condom Sro, remèdes toux, remèdes fièvre, remèdes vers, antibiotiques, anti- Domè Houeko 0 A pied 15 Privé paludéens et condom Sro, remèdes toux, remèdes Pharmacie fièvre, remèdes vers, antibiotiques, anti- Voli Houeko 1 A pied 20 Public paludéens et condom

37 Tableau A3 : Satisfaction des besoins minimum des ménages en fonction des classes de pauvreté 20% 20% 20% les 20% plus moyennement 20% au moyennement plus pauvres pauvres milieu riches riches satisfaction du nombre de Très satisfait 10,7 18,0 23,5 9,1 12,5 repas par jour Satisfait 7,6 18,0 25,5 31,8 37,5

Non, pas vraiment 23,7 40,0 31,4 36,4 37,5 Non, pas du tout 58,0 24,0 19,6 22,7 12,5 Satisfaction consommation Très satisfait 6,9 9,3 13,7 9,1 12,5 Tubercules Satisfait 7,3 22,7 23,5 27,3 25,0

Non, pas vraiment 24,9 38,7 41,2 36,4 50,0 Non, pas du tout 60,9 29,3 21,6 27,3 12,5 satisfaction consommation Très satisfait 7,6 8,0 9,8 4,5 12,5 légumes Satisfait 6,8 19,3 35,3 31,8 25,0

Non, pas vraiment 23,7 43,3 33,3 36,4 50,0 Non, pas du tout 61,9 29,3 21,6 27,3 12,5 satisfaction consommation Très satisfait 6,8 11,3 13,7 4,5 25,0 viande Satisfait 6,9 16,7 25,5 22,7 12,5

Non, pas vraiment 19,0 45,3 39,2 36,4 50,0 Non, pas du tout 67,3 26,7 21,6 36,4 12,5 satisfaction du repas des Très satisfait 7,4 12,7 13,7 9,1 12,5 jours de fête Satisfait 11,2 24,0 35,3 36,4 37,5

Non, pas vraiment 22,5 42,7 35,3 27,3 37,5 Non, pas du tout 58,9 20,7 15,7 27,3 12,5 Très satisfait 6,9 10,7 23,5 18,2 25,0 Satisfaction Vêtement Satisfait 7,1 18,7 17,6 22,7 37,5

Non, pas vraiment 25,2 45,3 45,1 27,3 12,5 Non, pas du tout 60,7 25,3 13,7 31,8 25,0 Très satisfait 6,1 12,0 21,6 13,6 25,0 Satisfaction chaussures Satisfait 6,3 12,0 21,6 27,3 37,5

Non, pas vraiment 24,2 49,3 35,3 27,3 Non, pas du tout 63,5 26,7 21,6 31,8 37,5 Très satisfait 7,4 15,3 19,6 22,7 25,0 Satisfaction logement Satisfait 6,9 10,0 15,7 9,1 12,5

Non, pas vraiment 15,7 32,0 33,3 18,2 37,5 Non, pas du tout 69,9 42,7 31,4 50,0 25,0 Très satisfait 7,5 15,3 17,6 22,7 25,0 Satisfaction accès à l'eau Satisfait 4,6 16,7 13,7 22,7 12,5

Non, pas vraiment 18,0 27,3 29,4 13,6 37,5 Non, pas du tout 70,0 40,7 39,2 40,9 25,0 Satisfaction accès à Très satisfait 5,8 11,3 19,6 13,6 25,0 l'électricité Satisfait 5,3 16,7 13,7 22,7 12,5

Non, pas vraiment 9,5 20,7 21,6 4,5 12,5 Non, pas du tout 79,5 51,3 45,1 59,1 50,0 Satisfaction des meubles de Très satisfait 5,6 12,0 17,6 18,2 37,5 la maison Satisfait 4,9 11,3 7,8 9,1 12,5

Non, pas vraiment 11,7 22,7 35,3 27,3 12,5 Non, pas du tout 77,8 54,0 39,2 45,5 37,5 Satisfaction des produits Très satisfait 5,4 16,7 23,5 18,2 37,5 d'entretien Satisfait 5,8 11,3 7,8 9,1 12,5

Non, pas vraiment 21,5 35,3 43,1 36,4 25,0 Non, pas du tout 67,3 36,7 25,5 36,4 25,0

38 Satisfaction soins, Très satisfait 6,6 14,7 21,6 18,2 25,0 médicaments Satisfait 3,9 14,7 15,7 13,6 12,5

Non, pas vraiment 23,2 44,7 37,3 31,8 37,5 Non, pas du tout 66,3 26,0 25,5 36,4 25,0 Très satisfait 6,1 14,7 17,6 18,2 25,0 Satisfaction soin du corps Satisfait 6,1 18,7 29,4 18,2 25,0

Non, pas vraiment 25,7 40,0 35,3 27,3 12,5 Non, pas du tout 62,1 26,7 17,6 36,4 37,5 Satisfactions des moyens de Très satisfait 6,1 10,7 15,7 22,7 25,0 transports utilisés Satisfait 6,9 18,0 23,5 18,2 50,0

Non, pas vraiment 13,5 20,0 21,6 13,6 Non, pas du tout 73,4 51,3 39,2 45,5 25,0 Satisfaction éducation des Très satisfait 6,4 14,7 21,6 22,7 37,5 enfants Satisfait 6,8 14,0 19,6 13,6 25,0

Non, pas vraiment 21,5 46,0 43,1 40,9 12,5 Non, pas du tout 65,3 25,3 15,7 22,7 25,0 Très satisfait 6,3 10,0 10,0 22,7 25,0 Satisfaction loisirs Satisfait 5,1 14,0 24,0 18,2 37,5

Non, pas vraiment 18,8 39,3 44,0 31,8 25,0 Non, pas du tout 69,9 36,7 22,0 27,3 12,5 Satisfaction relation famille Très satisfait 7,8 20,0 25,5 18,2 50,0 et amis Satisfait 23,9 27,3 35,3 22,7 12,5

Non, pas vraiment 15,9 31,3 27,5 45,5 37,5 Non, pas du tout 52,5 21,3 11,8 13,6 Satisfaction aide aux Très satisfait 7,6 14,7 17,6 22,7 37,5 parents en difficulté Satisfait 14,6 13,3 17,6 27,3 37,5

Non, pas vraiment 17,3 39,3 51,0 22,7 25,0 Non, pas du tout 60,5 32,7 13,7 27,3

Tableau A4 : Estimation des besoins minimums pour avoir une condition de vie correcte en fonction des classes de pauvreté 20% 20% 20% plus moyennement 20% au moyennement 20% les plus pauvres pauvres milieu riches riches Prendre 3 repas par jour Oui 90,8 90,7 96,1 86,4 87,5 Non 9,2 9,3 3,9 13,6 12,5 Manger des céréales ou Oui 66,8 63,3 72,5 50,0 62,5 tubercules tous les jours Non 33,2 36,7 27,5 50,0 37,5 Manger des légumes tous les Oui 64,1 57,3 78,4 63,6 75,0 jours Non 35,9 42,7 21,6 36,4 25,0 Manger de la viande ou du Oui 85,8 85,3 92,2 59,1 75,0 poisson tous les jours Non 14,2 14,7 7,8 40,9 25,0 Un bon repas les jours de fête Oui 91,4 92,0 96,1 86,4 100,0 Non 8,6 8,0 3,9 13,6 Avoir plusieurs vêtements Oui 90,2 90,7 88,2 81,8 87,5 Non 9,8 9,3 11,8 18,2 12,5 Avoir plusieurs paires de Oui 88,8 90,7 88,2 86,4 87,5 chaussures Non 11,2 9,3 11,8 13,6 12,5 Avoir un logement Oui 88,8 94,0 70,6 68,2 50,0 Non 11,2 6,0 29,4 31,8 50,0 Avoir un logement spacieux Oui 85,1 88,0 66,7 63,6 75,0 Non 14,9 12,0 33,3 36,4 25,0

39 Avoir accès à l'eau Oui 88,3 92,7 80,4 81,8 87,5 Non 11,7 7,3 19,6 18,2 12,5 Avoir accès à l'électricité Oui 88,3 92,7 68,6 68,2 75,0 Non 11,7 7,3 31,4 31,8 25,0 Avoir des tables et des lits Oui 87,3 91,9 80,4 77,3 87,5 dans la maison Non 12,7 8,1 19,6 22,7 12,5 Pouvoir acheter des produits Oui 89,0 96,6 88,2 77,3 75,0 d'entretien Non 11,0 3,4 11,8 22,7 25,0 Pouvoir se soigner quand on Oui 89,3 93,3 90,2 100,0 87,5 est malade Non 10,7 6,7 9,8 12,5 Pouvoir s'occuper de son Oui 88,2 92,6 92,2 90,9 100,0 corps Non 11,8 7,4 7,8 9,1 Avoir un travail stable et Oui 85,9 89,3 84,3 77,3 62,5 durable Non 14,1 10,7 15,7 22,7 37,5 Ne pas travailler nuit et jour Oui 67,3 62,7 56,9 63,6 62,5 Non 32,7 37,3 43,1 36,4 37,5 Pouvoir prendre le bus pour Oui 78,3 80,7 70,6 68,2 75,0 aller travailler Non 21,7 19,3 29,4 31,8 25,0 Pouvoir prendre le taxi en cas Oui 86,6 90,7 82,4 81,8 75,0 de nécessité Non 13,4 9,3 17,6 18,2 25,0 Avoir un moyen de transport Oui 89,5 91,3 86,0 81,8 75,0 personnel Non 10,5 8,7 14,0 18,2 25,0 Pouvoir envoyer les enfants à Oui 89,7 92,7 90,0 90,9 87,5 l'école Non 10,3 7,3 10,0 9,1 12,5 Prendre des vacances une Oui 85,9 90,7 84,0 90,9 75,0 fois par an Non 14,1 9,3 16,0 9,1 25,0 Avoir un poste de radio Oui 89,5 95,3 86,0 90,9 87,5 Non 10,5 4,7 14,0 9,1 12,5 Pouvoir acheter un poste de Oui 86,8 90,7 70,0 72,7 50,0 télévision Non 13,2 9,3 30,0 27,3 50,0 Pouvoir offrir des cadeaux Oui 85,8 88,0 82,0 81,8 87,5 quand il le faut Non 14,2 12,0 18,0 18,2 12,5 Ne pas avoir trop d'enfants Oui 78,0 75,3 80,0 63,6 87,5 Non 22,0 24,7 20,0 36,4 12,5

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