11 octob le re ée 20 v 1 u 6 o r Schéma de cohérence territoriale p p a

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r Rapport de présentation Tome 1

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Sommaire

TOME 1

I. Résumé non technique

2. État Initial de l’Environnement

3. Analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des 10 dernières années

4. Diagnostic territorial

5. Diagnostic paysager

TOME 2

6. Justification des choix du projet

7. Évaluation Environnementale

8. Articulation du Scot avec les documents de normes supérieures

9. Outil de suivi et d’évaluation

Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation Tome 1 Résumé non technique

2 Scot des Monts du Lyonnais Sommaire

I. Chronologie de l'élaboration du Scot 4

II. Méthodologie de l’élaboration du Scot 5

I II. Résumé des constats et enjeux 6

Grands constats : les spécificités des Monts du Lyonnais 6

Enjeux 7

IV. Analyse du projet et modalités de mise en œuvre et de suivi 8

L’évaluation environnementale 8

La justification des choix 10

Les indicateurs de suivi de la mise en œuvre 10

Scot des Monts du Lyonnais 3 Chronologie de l’élaboration du Scot 1

Février 2016 Arrêt du Scot Reprise de la rédaction du Doo, de l’évaluation environnementale et de la justification des choix –relecture juridique

Février 2015 Deuxième débat du Projet d’Aménagement et de Développement Durables en Comité Syndical – Mise à jour du Diagnostic et reprise de la rédaction du Padd

Septembre 2014 La Communauté de Communes Forez en Lyonnais devient membre du Syndicat mixte du SCOT des Monts du Lyonnais

Juin 2014 Renouvellement partiel des délégués syndicaux du Scot, suite aux élections municipales et communautaires

Avril 2014 Choix de la commune de Chazelles-sur- d’intégrer le Scot des Monts du Lyonnais

Mars 2014 Elections municipales Publication de la loi ALUR : toutes les communes d’une communauté de communes doivent désormais être rattachées au même Scot Rédaction du Doo, travail sur les indicateurs de suivi et d’évaluation et actualisation du chapitre commune de l’Inter-Scot de l’aire métropolitaine lyonnaise

Juin 2012 Premier débat du Projet d’Aménagement et de Développement Durables en Comité Syndical Travail de diagnostics et de prospectives, élaboration du Padd, démarrage de l’évaluation environnementale Février 2011 Démarrage de l’élaboration du Scot et de la mission d’accompagnement confiée aux Agences d’urbanisme de l’aire métropolitaine lyonnaise Lyon et Saint-Etienne. Recrutement du chef de projet des Monts du Lyonnais Août 2010 Délibération du SIMOLY en faveur de la mise en élaboration du Scot des Monts du Lyonnais et création du Syndicat Mixte du Scot des Monts du Lyonnais pour mener à bien cette démarche Août 2009 Publication du périmètre du Scot « Monts du Lyonnais », par arrêté préfectoral Le territoire du Scot est situé sur deux départements, le Rhône et la : 33 communes • 9 communes de la communauté de communes de Forez-en-Lyonnais, à l'exception du chef-lieu du canton, Chazelles-sur Lyon alors rattachée alors au Scot Sud Loire ; • les 14 communes de la communauté de communes de Chamousset en Lyonnais • les 10 communes de la communauté de commune des Hauts du Lyonnais

4 Scot des Monts du Lyonnais Méthodologie de l’élaboration du Scot 2

DRESSER LE CONSTAT DES LIEUX ET DES DYNAMIQUES DU TERRITOIRE ET DISTINGUER LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT Choix d’une démarche d’élaboration participative Produire et faire partager sur les enjeux du • Diagnostic territorial développement et du positionnement concurrentiel • Diagnostic paysager des Monts du Lyonnais dans son environnement • Analyse de la consommation foncière métropolitain et cela, en mode collégial et en • Etat initial de l’environnement ateliers thématiques associant élus du conseil syndical et société civile L’Etat a également transmis son porter à Les élus ont pu s’approprier les fondations du projet connaissance de sa lecture des principaux de manière collective et développer le sentiment constats et enjeux d’une responsabilité commune à l’échelle de l’ensemble du territoire.

DÉFINIR ET S’ACCORDER SUR UN PROJET POLITIQUE Concevoir un scénario tendanciel pour être un Réflexion prospective autour : cadre de référence indispensable à l’évaluation • du scénario tendanciel des scénarios des futurs possibles et du projet • de 4 scénarii possibles retenu. Donner à comprendre les mutations en • de l’analyse de 3 scénarii d’évolution cours, les situations possibles et les solutions de l’agriculture alternatives et envisager les difficultés posées par • Les fondements du projet et les enjeux la mise en œuvre des décisions. du développement du territoire • Projet d’aménagement et de L’objectif a été de permettre aux élus de déterminer développement durables (Padd) en toute connaissance, les ambitions du projet.

PRÉCISER ET FINALISER LE PROJET DE • Rédaction du document d’orientation SCOT et d’objectifs (DOO) • Concevoir un document politique ambitieux et le • en itération avec l’évaluation porter politiquement environnementale • Formaliser des documents didactiques pour • Les indicateurs de suivi de la mise une meilleure mise en œuvre et définir le niveau en œuvre de précision des orientations • Les objectifs de réduction de la consommation foncière La mise en place de la démarche participative dès la • L’articulation du Scot première phase de l’élaboration du SCOT a facilité avec les autres documents le portage du projet et à contribué à la maitrise du • Présentation du bilan de la calendrier après les élections municipales et le concertation changement de périmètre.

Scot des Monts du Lyonnais 5 Résumé des constats et enjeux 3

Le Tome 1 du rapport de présentation Grands constats : est consacré aux documents de diagnos- les spécificités des Monts tic (les 4 premières pièces du rapport de présentation) qui ont pour vocation de du Lyonnais dresser un état du fonctionnement du • Un territoire au paysage identitaire territoire et ainsi identifier les enjeux marqué par sa prépondérance agri- d’aménagement qui vont jouer un rôle cole, son vallonnement de petite et important dans les fondations du projet. moyenne montagne et une certaine 1) L’état initial de l’environnement (EIE) typicité morphologique des villages. Sa topographie qui favorise la co-visi- 2) L’analyse de la consommation d’es- bilité et le sentiment d’appartenance paces naturels, agricoles et forestiers commune par un partage de valeurs au cours des dix dernières années concourent au bien-être social. 3) Le diagnostic territorial • Un territoire conscient de la sensi- 4) Le diagnostic paysager bilité de ces ressources naturelles et des risques et nuisances à prendre en Le résumé non technique dresse une compte. synthèse des éléments majeurs et spé- cifiques au territoire des Monts du • Un territoire largement engagé dans Lyonnais. la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique (dé- marche visant à devenir un territoire à énergie positive, Tepos, d’ici 2050). • Une bonne gestion des déchets avec un engagement fort sur la valorisation. • L’omniprésence de la nature lui confère un caractère ordinaire et aug- mente l’impression d’un territoire qui pourrait facilement accroitre son urba- nisation. • Le rythme de l’urbanisation et l’attrac- tivité résidentielle, accélérés au cours des 15 dernières années (périurbani- sation du territoire par la croissance des grandes agglomérations de Lyon et de Saint Etienne) et répartis de manière éparse sur l’ensemble du territoire mais plus particulièrement dans les villages, ont les principales incidences suivantes : - un risque d’affaiblissement du rôle polarisant des bourgs notamment en termes d’équipements de commerces et de services - une augmentation de la dépendance aux emplois extérieurs au territoire

6 Scot des Monts du Lyonnais - une augmentation des prix du loge- Enjeux ment alors que la population est glo- balement composée de couples avec • La maitrise de la consommation du enfants et d’un niveau de revenu mo- foncier, principalement agricole dans deste. les Monts du Lyonnais, est très impor- tante pour préserver les possibilités • Un parc de logements trop « mono- d’évolution de cet espace et parce typé » face à des besoins qui se di- que sa fragmentation peut générer versifient en lien avec une population la disparition d’exploitations toutes retraitée de plus en plus nombreuse et entières. des ménages aux niveaux de revenus de plus en plus contrastés. • Accueillir une population nouvelle pour conserver des villages et bourgs • Une activité agricole sous pressions vivants avec des équipements et ser- multiformes et des fonctions écono- vices en activité tout en préservant mique, écologique et paysagère me- le caractère productif et actif du terri- nacées : toire, en cherchant à développer l’em- - une vulnérabilité de l’activité agricole ploi pour ne pas devenir un territoire face au morcellement des espaces dortoir. d’exploitation ; • Permettre à chacun de réaliser son - des conflits de voisinage entre exploi- parcours résidentiel dans les Monts tations agricoles et secteurs résiden- du Lyonnais tiels ; • Préserver le cadre de vie, la qualité - un contexte d’évolution des politiques des espaces naturels (biodiversité) et agricoles européennes et d’évolution identifier les secteurs de vulnérabilité climatique qui fait peser des doutes des continuités écologiques. sur les évolutions et adaptations né- • Préserver le territoire d’un risque de cessaires de l’activité agricole. banalisation de ses paysages, en étant • Une économie, historiquement agri- exigent sur la qualité de son urba- cole, industrielle et plus récemment nisation (logements et économie). résidentielle, qui reste globalement S’appuyer sur la géographie et la valo- dynamique. Malgré cela, le territoire risation des paysages pour encadrer manque de valorisation de l’identité les conditions d’urbanisation en cher- territoriale, culturelle et paysagère qui chant à valoriser l’identité des bourgs pourrait être développée par le choix et des villages d’une politique plus volontariste d’at- • Mettre en cohérence le projet de dé- tractivité touristique. veloppement du territoire et les capa- cités d’alimentation en eau potable, d’assainissement et de la capacité épurative du milieu récepteur. • Permettre au territoire de relever le défi énergétique lié à la raréfaction des énergies fossiles et de contribuer à l’atténuation des effets du change- ment climatique et adapter le territoire aux conditions futures.

Scot des Monts du Lyonnais 7 Analyse du projet 4 et modalités de mise en œuvre et de suivi

Le Tome 2 du rapport de présentation Aide à la cohérence est consacré aux documents suivants : et la compréhension 5) L’évaluation environnementale des documents du Scot 6) La justification des choix du projet En général, le travail d’évaluation a né- cessité une synthèse des grandes lignes 7) L’articulation du Scot avec les autres et des impacts attendus du projet entier documents, plans et programmes du Scot, et une relecture des documents 8) Les indicateurs de suivi et d’évaluation opposables dans leur totalité. Le résumé non technique cible plus par- Cela apporte les éléments de mise en ticulièrement les apports de l’évaluation cohérence suivants : environnementale et la manière dont • Le rapprochement de certaines thé- elle a été effectuée. matiques urbaines et environnemen- tales afin d’associer les réflexions environnementales directement à la L’évaluation environnementale stratégie de développement et d’éviter Les principaux apports de l’évaluation le cloisonnement des objectifs envi- environnementale ronnementaux dans un axe à part. Les grands enjeux environnementaux ont Par exemple, des objectifs pour les lo- été intégrés dès le départ de la démarche gements économes en énergie ont été grâce à la méthodologie présentée rapprochés des autres objectifs sur la dans le chapitre 1 de l’évaluation typologie de logements de l’Axe 1. environnementale (Etat Initial de • La promotion d’une économie sobre l’Environnement avec sensibilisation en énergie et ressources, et la qualité des élus via des ateliers, intégration environnementale des sites d’activités des enjeux environnementaux dans le en tant qu’élément de la stratégie éco- PADD, présentation des enjeux de la nomique précarité énergétique auprès du Comité • L’importance des zones humides et Syndical, …). Ce chapitre rend compte des réseaux aquatiques pour les ob- des éléments apportés grâce au travail jectifs relatifs à la biodiversité itératif de relecture et d’analyse des versions progressives des documents • La mise en exergue des synergies opposables, et de propositions de entre les éléments de la stratégie glo- modification du DOO aux moments de bale, par exemples : partage des bilans de chaque axe. - entre les corridors écologiques, identi- L’analyse de la version initiale du PADD fiés pour la perméabilité pour la faune au regard des enjeux environnementaux et la flore, et les grandes coupures hiérarchisés a permis d’intégrer de d’urbanisation identifiées principale- nouvelles considérations, par exemples : ment pour la préservation du paysage • l’importance de la réhabilitation des - entre la préservation et la qualité des bâtiments existants pour les objectifs espaces agricoles et leur valeur pour la d’économie énergétique ; biodiversité (structure bocagère...) • la promotion d’une économie sobre • La mise en cohérence du vocabulaire en énergie et ressources, et la qualité entre les orientations. environnementale des sites d’activités en tant qu’élément de la stratégie économique ; • l'importance des zones humides et des réseaux aquatiques pour les objectifs relatifs à la biodiversité.

8 Scot des Monts du Lyonnais Renforcer la nature prescriptive • Orientation prescrivant la localisation des éléments de la stratégie des zones d’activités dans le tissu Pour pouvoir valoriser les incidences po- urbain qui tient compte des conflits sitives de certains éléments de la straté- d’usage en termes de nuisance au voi- gie du Scot dans le rapport d’évaluation sinage, en raison du risque d’exposi- environnementale, il a été nécessaire de tion de la population aux problèmes clarifier leur statut prescriptif. de la qualité d’air et du bruit. Ainsi certains éléments originalement • Orientation prescrivant que la loca- dans le texte explicatif du DOO ont été lisation d’opérations de développe- rendus prescriptifs, par exemple le statut ment touristique tienne compte de des principes de localisation de dévelop- l’environnement (gestion durable de pement économique en privilégiant les l’eau, circulation de la faune, activité locaux vacants et les sites en friche (l’Axe agricole) en raison de l’importance de 2) a été clarifié. l’impact potentiel des hébergements touristiques sur les stations d’épura- tion et la perméabilité des espaces Intégrer des nouvelles orientations et ruraux. renforcer les orientations existantes • Point d’attention inscrit dans l’orien- du DOO en termes tation sur des aménagements de l’environnement touristiques sur le risque de sur-fré- Les nouveaux éléments ont été intégrés quentation des sites de biodiversité, dans la rédaction de la version finale du en raison notamment de l’analyse des DOO : incidences sur le Tunnel de Viricelles, site Natura 2000. • Orientation pour favoriser la réhabilita- tion des bâtiments existants en raison • Orientation prescrivant d’étudier la du risque de précarité énergétique des possibilité de création d’emprises ménages. non constructibles le long des cours d’eau dans le cadre de projets ur- • Orientation pour valoriser les espaces bains, afin d’assurer une continuité publics (Axe 1) et les jardins collectifs des milieux écologiques et d’intégrer (Axe 2), et promouvoir la biodiver- le risque d’inondation associé avec sité dans les projets d’aménagement les nouvelles zones urbaines et la (prescriptions pour la constitution densification du tissu urbain existant. d’une trame verte urbaine) (Axe 3) en Ces emprises sont déterminées en raison du risque de perte des espaces fonction de la configuration du site verts lors de la densification du tissu et des zones inondables, afin de pou- urbain. voir valoriser les cours d’eau en cohé- • Orientation prescrivant aux gestion- rence avec les objectifs sur les risques naires d’infrastructures routières exis- d’inondation, les écosystèmes et la tantes d’assurer le rétablissement des ressource en eau. circulations terrestres où les risques • Orientation pour conditionner toute de conflit existent (collisions entre création de zone urbaine (habitat véhicules et animaux), et leur intégra- et économie) à la capacité d’assai- tion dans les projets. Des points d’at- nissement et d‘alimentation en eau tention spécifiques sont identifiés en potable, en raison du risque de dépas- fonction de l’analyse de l’évaluation sement de la capacité du réseau par environnementale. l’installation de nouvelles activités économiques ou touristiques.

Scot des Monts du Lyonnais 9 4

La justification des choix notamment sur l’accessibilité des sites La justification des choix est construite et leur proximité à des zones de ser- en référence à l’étude de grands scé- vices et commerces. Le projet affiche narii prospectifs et plus spécifique- une ambition mesurée en termes de ment par rapport au scénario du fil de consommation foncière pour ne pas l’eau, c’est-à-dire sans Scot (évolution limiter à priori les possibilités de déve- tendancielle). loppement économique et de l’emploi mais prévoit un encadrement des pos- La construction du scénario fil de sibilités d’ouverture du foncier à l’ur- l’eau permet d’approcher la mesure banisation à dominante économique. de la consommation de l’espace no- tamment pour des usages résidentiels dans une logique de maintien des dy- namiques observées depuis le début Les indicateurs de suivi des années 2000. de la mise en œuvre L’objectif poursuivi par le projet est Le Scot des Monts du Lyonnais prévoit de réduire fortement le rythme de la mise en place d’un outil de suivi et consommation de l’espace agricole. d’évaluation pour vérifier si la mise en Pour cela le projet cible notamment œuvre du Scot répond aux objectifs un changement radical des modes initialement poursuivis. de production du logement en visant Cette évaluation sera réalisée sur la un objectif de division supérieur à 2 base de 20 indicateurs témoins des des consommations foncières à domi- trois axes d’orientations autour des- nante résidentielle du scénario fil de quels est construit le projet. Un état l’eau. zéro des indicateurs sera réalisé en Concernant le développement écono- amont de l’évaluation pour permettre mique, le projet cible une meilleure de mesurer l’efficience des orienta- définition des secteurs d’implantation tions et plus globalement de la mise économique et un encadrement ren- en œuvre du Scot dans les documents forcé des possibilités de développe- d’urbanisme locaux et les opérations ment en fonction de critères portant d’aménagement.

10 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais 11

Syndicat mixte du Scot des Monts du Lyonnais oct. 2016

Schéma de cohérence territoriale des Monts du Lyonnais Etat initial de l’environnement

Scot des Monts du Lyonnais 1 2 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais 3 Sommaire

1 . Les grands éléments naturels du territoire 7 1.1. Un relief de moyenne montagne 8 1.2. Une géologie complexe 8 1.3. Une hydrographie riche 10 1.4. Un climat continental tempéré sous diverses influences 10

2 . Une nature omniprésente 13 2.1. Un territoire verdoyant 14 2.2. Des zones humides nombreuses, riches mais sensibles 16 2.3. Peu de zones protégées mais une biodiversité représentative d’un cœur vert 18 2.4. Une nature ordinaire au service des continuités vertes et des corridors écologiques 32 Enjeux milieux naturels et biodiversité 35

3 . Le sol : une ressource naturelle sensible 37 3.1. Par rapport au développement urbain 38 3.2. Par rapport à l’activité industrielle 40 3.2.1. 7 sites pollués (BASOL) 40 3.2.2. 12 sites potentiellement pollués (BASIAS) 41 3.3. Par rapport à l’exploitation de carrières 42 Enjeux sol 47

4 . Un cycle de l’eau à garantir 49 4.1. Des documents et objectifs de référence à prendre en compte 50 4.2. Un territoire concerné par des zones sensibles au regard des enjeux de l’eau 56 4.2.1. La zone vulnérable nitrate 56 4.2.2. Les zones prioritaires pesticides (zone CROPPP) 56 4.2.3. La zone sensible à l’eutrophisation 56 4.3. Une alimentation en eau potable à sécuriser 57 4.3.1. Une alimentation en eau potable dépendante des ressources extérieures 57 4.3.2. Une bonne qualité des eaux distribuées malgré des problèmes ponctuels 61 4.4. Un assainissement adapté au territoire 62 4.4.1. Un assainissement collectif basé sur de nombreuses unités 62 4.4.2. Un assainissement individuel prépondérant 64 4.5. Une gestion des cours et plans d’eau pour améliorer leur qualité 66 4.5.1. Un territoire entièrement couvert par des outils de gestion des cours d’eau 66 4.5.2. Des cours d’eau de bonne qualité mais dégradés par des pollutions en période d’étiage 69 4.5.3. Des plans d’eau artificiels conflictuels 70 Enjeux eau 71

4 Scot des Monts du Lyonnais 5 . Des risques naturels et technologiques modestes mais à prendre en compte pour éviter des situations de crise 73 5.1. L’inondation : le risque prépondérant du territoire 75 5.1.1. Les zones concernées 75 5.1.2. Un rôle de gestion des eaux pluviales vis-à-vis de l’aval 76 5.2. Des risques géologiques et miniers localisés 77 5.3. Un risque industriel plutôt faible 79 5.4. Un risque lié au transport des matières dangereuses difficilement mesurable 80 5.4.1. Les TMD par route 81 5.4.2. Les TMD par canalisation 81 5.5. Un risque de rupture de barrage lié à celui de 82 5.6. Des outils de gestion au service de la culture du risque 83 Enjeux risques 85

6 . Relever le défi énergétique pour améliorer la qualité de l’air et faire face au changement climatique 87 6.1. Les enjeux pour le Scot 89 6.2. La gestion énergétique du territoire 90 6.2.1. Une consommation en énergie plutôt faible mais fortement dépendante du pétrole 90 6.2.2. Un territoire engagé dans des initiatives en matière d’énergie 91 6.3. Une bonne qualité de l’air malgré certains problèmes liés à un territoire rural 97 6.4. Le Scot face au changement climatique : atténuer les effets et adapter le territoire 99 Enjeux énergie, air et climat 103

7 . Une gestion optimale des déchets pour éviter une saturation 105 7.1. Un territoire qui produit peu de déchets 107 7.2. Une organisation locale répartie entre le SIMOLY et les 3 Communautés de communes 108 7.3. Un maillage dense d’équipements 109 7.4. Un traitement des déchets orienté vers de la valorisation 110 Enjeux déchets 113

8 . Un territoire peu exposé aux nuisances sonores 115 8.1. Un nombre réduit de voies bruyantes 117 8.2. Un territoire rural mais peu d’espaces de silence 118 Enjeux bruit 119

Scot des Monts du Lyonnais 5 6 Scot des Monts du Lyonnais 1

Les grands éléments naturels du territoire

Scot des Monts du Lyonnais 7 1.1. Un relief de moyenne montagne

Le territoire du Scot est situé dans les monts du Lyonnais qui appartient aux contreforts orientaux du Massif-Central. Le relief y est de moyenne montagne et relativement doux. De nombreux crêts culminants à des altitudes comprises entre 800 – 900 mètres côtoient d’innombrables vallées peu incisées orientées le plus souvent Nord-Est – Sud-Ouest comme les deux principales qui sont celles de la et de la Brévenne. Cette topographie vallonnée et par- semée de plateaux est particulièrement favorable au développement des activi- tés humaines, notamment l’agriculture qui couvre une grande partie du terri- toire. Néanmoins, les pentes peuvent être importantes et supérieures à 30% localement.

1.2. Une géologie complexe

Le territoire s’inscrit dans la région de houille et de niveaux congloméra- géologique des monts du Lyonnais, tiques. Par ailleurs, un réseau important en bordure Est du socle primaire de failles est présent dans ce secteur, du Massif-Central. Ce « Complexe entrainant de bonnes capacités d’infil- métamorphique du Lyonnais » est trations des sols. A l’aval, l’essentiel du constitué essentiellement de gneiss substratum est constitué de basalte issu (Chazelles-sur-Lyon, St-Martin-en-Haut), d’éruptions du Dévonien supérieur. Sa de migmatites (St-Symphorien-sur-Coise décomposition donne des argiles brun- et Chevrières) et de granites exploités gris qui permettent une activité d’extrac- dans plusieurs carrières. tion intense ayant engendré les célèbres Toutefois, la vallée de la Brévenne tuileries de Sainte Foy l’Argentière. constitue une sous-unité géologique Notons également la présence de kaolin particulièrement riche puisqu’elle forme aux alentours du village d’Haute-Rivoire, une dépression carbonifère liée aux et d’argent qui ont laissé des traces dans bassins houillers de Saint Etienne et les toponymes locaux (« l’Argentière »). du Creusot. Une exploitation minière a d’ailleurs été réalisée sur la commune de Sainte-Foy-l’Argentière. A l’amont de cette dernière, la géologie se caractérise par une lithologie très contrastée avec alternance de grès, schistes, de couches

8 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais 9 1.3. Une hydrographie riche

La ligne de partage des eaux entre le Le régime hydrologique des cours bassin versant de l’océan Atlantique d’eau du territoire est de type plu- et de la mer Méditerranée passe par vial contrasté. Il se caractérise par des le territoire du Scot des monts du hautes eaux hivernales, un débit moyen Lyonnais. Celle-ci traverse Villechenève, également important à l’automne et au Saint-Clément-les-Places, Viricelles, printemps et un étiage estival très mar- , et Saint-Martin-en-Haut. qué (minimum de mi-juillet à mi-sep- Selon le versant, les cours d’eau se tembre). dirigent alternativement vers la Loire ou Le territoire est également mar- le Rhône. qué par de très nombreux plans d’eau. Le Scot des monts du Lyonnais est Certains sont naturels, d’autres artificiels marqué par une hydrographie très pré- à l’image des retenues collinaires. sente. Outre les deux principales rivières que sont la Coise qui s’écoulent au Sud d’Est en Ouest et la Brévenne au centre qui coule d’Ouest en Est, de très nom- breux petits cours d’eau drainent le territoire (Turdine, Thoranche, Orjolle, Rossand, Potensinet, Gimond…).

1.4. Un climat continental tempéré sous diverses influences

D’après les éléments de Météo-, ron 1000 mm/an). Le printemps et les monts du Lyonnais possèdent un l’automne sont les saisons les plus ar- climat de type continental tempéré, rosées. A contrario, l’hiver et l’été sont possédant des influences océaniques les saisons sèches. La période estivale et subméditerranéennes, auxquelles est toutefois marquée par des épisodes s’ajoutent les effets locaux du relief. de pluies orageuses dont la violence ne Au niveau des températures, l’été est permet pas une réhydratation des sols chaud mais les maximales restent toute- souffrant de sécheresse. fois modérées par rapport aux territoires Le Sud du Scot, davantage marqué voisins (plaine du forez, bassin stépha- par les influences méditerranéennes nois, vallée du Rhône) du fait de l’alti- présentent des températures plus tude. L’hiver est en revanche froid avec douces et des précipitations plus faibles un nombre de jours de gel important et (827 mm/an en moyenne à Saint- s’étalant d’octobre à avril. L’amplitude Symphorien-sur-Coise. thermique est plutôt élevée, de l’ordre Les stations météorologiques de de 20°C. Saint-Genis-l’Argentière (représentative Au niveau des précipitations, bien du climat continental modéré) et de que soumis aux régimes d’air humides Saint-Symphorien-sur-Coise (représen- venant de l’Ouest, le territoire dispose tative des influences méditerranéennes) d’une pluviosité moyenne du fait de reflètent parfaitement les conditions la barrière des monts du Forez (envi- moyennes de ce territoire.

10 Scot des Monts du Lyonnais La Turdine

Scot des Monts du Lyonnais 11 12 Scot des Monts du Lyonnais 2

Une nature omniprésente

Scot des Monts du Lyonnais 13 2.1. Un territoire verdoyant

Selon Spot Thema 2010, les espaces La ripisylve est également un lieu végétalisés représentent 38 459 d’abri, de reproduction et de nourriture hectares soit 92% du territoire du pour la faune terrestre et aquatique qui Scot. Les espaces agricoles dominent la fréquente. Elle joue un rôle de corridor largement avec 31 259 ha, tandis que les biologique. Enfin, si celle-ci est entrete- espaces boisés et naturels ne couvrent nue correctement, les travaux d’inter- que 7 200 ha. vention dans les rivières sont limités et Les espaces agricoles sont dominés moins coûteux. par les prairies d’élevage, tandis que Cette omniprésence des espaces les boisements sont plutôt résiduels et agricoles et boisés se perçoit facilement principalement constitués de feuillus. en parcourant le territoire du Scot. On Peu de grandes entités boisées sont est véritablement sur un territoire rural identifiables. Les boisements occupent dominé par le végétal. en fait les espaces difficilement exploi- tables par l’agriculture comme les fortes pentes, celles exposées au nord ou les sommets de crêts. *Ripisylve : formation végétale (strate herbacée, arbustive, 2 types de boisements s’identifient arborescente, où domine l’arbre), riveraine néanmoins. Il s’agit de formations boca- gères et de ripisylves*. et en relation avec un cours d’eau, une zone humide, un marais... C’est un espace de respira- Sur le territoire du Scot comme sur tion du cours d’eau l’ensemble des Monts du Lyonnais, le bocage est encore bien préservé et par- ticipe pleinement à la : • structuration du paysage • protection des sols de l’érosion éolienne et hydrologique causée par le vent ou les pluies violentes • la gestion de l’eau pluviale • la protection de la biodiversité. Quant à la ripisylve, elle est parti- culièrement présente le long des cours d’eau du bassin versant de la Coise, de la Thoranche et de la Loise. En revanche, côté Brévenne, celle-ci est plus rare et moins fournie à l’exception des bords de Cosne. Sa présence et sa richesse repré- sente un vrai plus pour l’environnement des cours d’eau puisque les différents végétaux que l’on observe dans une ripi- sylve sont réellement adaptés à la fixa- tion des berges : • les racines amortissent l’impact du courant sur la rive • les végétaux de la ripisylve capturent une partie des intrants agricoles.

14 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais La couverture végétale (SPOT Théma 2010) La couverture végétale (Spot Thema 2010)

Espaces agricoelsL'Arbresle Feuillus dominants Conifères dominants Peuplements indéterminés Espaces boisés en mutation Boisements linéaires Panissières Landes et fourrés

St-Laurent de-Chamousset

Ste-Foy l'Argentière

St-Martin en-Haut

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Galmier

N

Rive-de-Gier 0 2,5 km 5 km

Scot des Monts du Lyonnais 15 2.2. Des zones humides nombreuses, riches mais sensibles

Autre fait naturel marquant du territoire, Il n’existe pas à ce jour d’inventaires c’est une présence remarquable des exhaustifs approuvés des zones hu- zones humides sous différentes formes : mides sur le territoire bien que quelques • des cours d’eau nombreux mais éléments aient déjà été réalisés dans le de faible gabarit, pouvant même cadre des contrats de rivières Brévenne s’assécher en été – Turdine et Coise. Ainsi, près de 250 • des mares et étangs naturels zones humides ont déjà été identifiées • des prairies humides. sur le territoire du Scot. Le bassin versant de la Coise est particulièrement concer- Les retenues collinaires qui par- né avec environ 2/3 de celles-ci. Ce sont sèment le territoire ne sont pas consi- en général des entités de petites tailles dérées comme des zones humides. (moins de 1ha) mais, ensemble, elles Complètement artificielles, ces plans constituent un réseau dense qu’il est d’eau ne présentent pas le même intérêt important de connaître et de protéger. écologique. Ce premier recensement sera bientôt Les zones humides constituent un complété par ceux des Conseils géné- patrimoine paysager d’une grande ri- raux de la Loire et du Rhône qui se sont chesse. Milieux naturels indispensables engagés dans la réalisation d’inventaires à la survie de nombreuses espèces vé- départementaux des zones humides de gétales et animales, les zones humides plus de 1 ha. Pour celui de la Loire, il jouent également un rôle essentiel dans devrait être validé courant 2015 la gestion globale de l’eau. Elles contri- buent, en effet, à réguler les crues et à Le SAGE Loire en Rhône-Alpes pré- protéger la qualité de l’eau. En outre, voit qu’après la finalisation de cet in- elles permettent le maintien de pra- ventaire plusieurs actions et processus tiques agricoles et piscicoles de qualité, soient mis en place afin de préserver et tout en accueillant des activités de loisirs de restaurer les zones humides. (chasse, pêche, promenade). Sur cette thématique, l’action du Pourtant, ces milieux sont en forte SAGE est organisée autour de 7 dispo- régression et sont même menacés, à sitions : terme, de disparition. Au niveau natio- - inventorier les zones humides nal, la moitié des zones humides, en - identifier des zones humides d’in- surface, a disparu entre 1960 et 1990. térêt environnemental particulier Aujourd’hui encore, en Rhône-Alpes, on (ZHIEP) et des zones humides stra- assiste à des destructions progressives, tégiques pour la gestion de l’eau voire des suppressions par assèchement (ZSGE) ou comblement lorsque des projets d’aménagement ignorent leur valeur ou - intégrer les zones humides dans les par l’absence de gestion et d’entretien. documents d’urbanisme (dans un délai de 3 ans après l’approbation Leur intérêt aujourd’hui prouvé, le lé- du SAGE) gislateur, par le biais de la loi ENE issue du Grenelle de l’environnement, a choisi - préserver les zones humides de les protéger en demandant leur in- - accompagner à la gestion des zones ventaire et en favorisant l’acquisition des humides parcelles concernées, directement par les Agences de l’Eau ou par l’attribution - restaurer les zones humides d’aides aux conservatoires régionaux - informer et sensibiliser sur la pré- d’espaces naturels, aux collectivités ter- servation des zones humides ritoriales ou à leurs groupements.

16 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Les zones humides Les zones humides

L'Arbresle

Zones humides

Villechenève

Montrottier

Panissières

Longessaigne

Chambost

St-Clément Les-Places

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis l'Argentière

Souzy Ste-Foy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

Grézieu-le-Marché St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles La Chapelle sur-Coise

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien La Coise sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

La Gimond

N

Rive-de-Gier 0 2,5 km 5 km

Scot des Monts du Lyonnais 17 2.3. Peu de zones protégées mais une biodiversité représentative d’un cœur vert

Malgré une nature luxuriante et L’élément majeur de la • Oiseaux d’innombrables zones humides, biodiversité du territoire du Scot Autour des palombes moins de 10% du territoire du Scot des Monts du Lyonnais est le Engoulevent d’Europe des Monts du Lyonnais est concerné vallon du Rossand. Petit Gravelot par un périmètre de protection et/ou Circaète Jean-le-Blanc d’inventaire du milieu naturel. Ce vallon encaissé est constitué d’une Grand Corbeau mosaïque de milieux. Si le fond du Sur le territoire, on distingue : Faucon pèlerin vallon et les bas de versants sont Aigle botté • 1 site classé en APPB (Arrêté préfectoral boisés, les parties hautes et le sommet Hirondelle de rochers de protection de biotope) : le vallon du comportent des landes, des pelouses Alouette lulu Rossand sèches et des prairies. En fond de vallon, Bécasse des bois • 1 site Natura 2000 – directive la ripisylve bordant le ruisseau, où l’eau Tichodrome échelette habitat – SIC (Site d’Importance est de très bonne qualité, apporte une • Reptiles Communautaire) du tunnel de note de fraîcheur. Sur les versants, dans Couleuvre d’Esculape Viricelles qui fait partie d’un ensemble les parcelles de landes et de pelouses, • Insectes de sites à chiroptères des Monts du l’ambiance est plutôt chaude et sèche. Azuré du Serpolet Matin Ça et là des affleurements rocheux Ecaille chinée • 8 ENS (Espaces Naturels Sensibles) émergent, apportant un aspect local Lucarne cerf-volant. dont 7 pour le CG69 et 1 pour le CG42 chaotique à ce paysage. Cette mosaïque • 19 ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt de milieux est encore renforcée dans Enfin, ce vallon est un Espace Naturel Ecologique, Faunistique et floristique) la partie aval du site par la présence Sensible du Département du Rhône, de type 1 et 3 de type 2. de carrières, surmontées de falaises. La dans le cadre de sa compétence en matière de milieux naturels. Un plan de Enfin, notons à proximité, la pré- richesse faunistique est le reflet de la diversité des milieux. gestion et de mise en valeur a été éla- sence de la zone Natura 2000 – direc- boré en août 2006 dont les principaux tive oiseau – ZPS (Zone de Protection Les eaux encore peu polluées du objectifs suivants ont été déclinés en Spéciale) de la plaine du Forez. ruisseau abritent l’écrevisse à pied actions concrètes : blanc, espèce devenue rare, inscrite sur • la préservation des espaces et des vues l’annexe II de la Directive Habitat ainsi internes et externes que sur les listes des espèces protégées • la préservation et la gestion du cours et des espèces menacées en France. La d’eau et des milieux aquatiques musaraigne aquatique et la truite fario • la préservation et la gestion des milieux fréquentent également le cours d’eau. terrestres remarquables et de sa faune Mais l’espèce la plus prestigieuse est associée sans conteste le Hibou Grand-duc qui • la gestion des usages niche dans les falaises. Il s’agit d’un des • la découverte et la valorisation du site. rares sites de nidification de cet oiseau dans le Rhône. La présence de cet oiseau nicheur protégé et l’intérêt naturaliste global du vallon on justifié la mise en place d’un APPB. Cette protection très rare est la plus stricte présente sur le territoire étudié. Le site est également identifié comme ZNIEFF de type 1 qui y recense en plus, la faune suivante : • Amphibiens Crapaud accoucheur Triton alpestre • Mammifères Lièvre d’Europe Crossope aquatique

18 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Le patrimoine naturel Le patrimoine naturelAffluents de la Turdine BJ TOUR MATAGRIN

L'Arbresle Crêt d'Arjoux

Ruisseaux de Moulin Piquet et de FontbonneVallon du Torrachin Bassin versant et vallÚe du TrÚsoncle, crÛt d'Arjoux ML MONTCHERVET APPB Villechenève Natura 2000 - ZPS Natura 2000 - SIC ENS CG 42/69 Panissières Ruisseau du Conan ZNIEFF de type 1 Longessaigne Bois de Malatray

Mont Pottu et Crêt Montmain ZNIEFF de type 2 Massif du crÛt Montmain et secteur de Bernay Chambost Longessaigne Brullioles Goutte du Soupat St-Clément Les-Places Vallons des environs de

Brussieu

St-Laurent Vallons d'affluents de la BrÚvenne Crêts boisés de l'ouest lyonnais de-Chamousset Vallon du Roussand Vallon du Rossand VALLON DU ROSSAND

Etangs et bois du Montceau Haute-Rivoire, zone de La Bourrie Les Halles St-Genis Soleillant Est Haute-Rivoire l'Argentière Montromant

Souzy Ste-Foy l'Argentière

Etangs de Sury Haute-Rivoire, zone de La Ronze Vallon de l'Orjolle PF BOIS DE SURY Ruisseau d'Orjolle CrÛt de la Poipe, bois du Boula Duerne Bois du Bouta et crêt de la Poipe Meys Aveize

Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin La BrévenneSITE A CHIROPTERES DES MONTS DU MATIN en-Haut Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise VallÚe de lÆAnzieux ML PIERRES BLEUES Signal de Saint-André Chazelles sur-Lyon St-Symphorien La Coise sur-Coise Ruisseau du Rosson

Cuzieu St-Denis Coise Bois de PulchÞre et riviÞre Coise sur-Coise Larajasse Etangs de Cuzieu et de Saint Galmier Saint-Galmier

St-Médard Vallon de la Platte Chevrières Châtelus Bois de la BoudiniÞre en-Forez Partie haute du ruisseau de la Coise Vallée du Bozançon

Le Vallon du Bozanþon

La GimondBocage et paysages agricoles de et Saint-Christo-en-Jarez

N

0 2,5 km 5 km Rive-de-Gier Bois de Monichard et Bois du Roi ML ML MONICHARDML MONICHARD

Scot des Monts du Lyonnais 19 Le territoire est concerné par Le territoire est par ailleurs 1 site Natura 2000 – directive concerné par 8 Espaces habitat – SIC (Site d’Importance Naturels Sensibles : 7 pour le Communautaire) du tunnel de département du Rhône et 1 pour Viricelles qui fait partie d’un le Département de la Loire. ensemble de sites à chiroptères Depuis 1991, le département du des Monts du Matin. Rhône met en œuvre une politique de Ce site correspond à un tunnel conservation et de valorisation des sites ferroviaire désaffecté long d’environ naturels, autour de deux grands axes : 700 m. Le tunnel de Viricelles est un • la préservation par des plans de site exceptionnel en ce qui concerne réhabilitation et de gestion des milieux les chauves-souris. Il abrite aujourd’hui sensibles la deuxième plus grande colonie • la mise en valeur pour le public d’hivernage de Barbastelles en région dans un double objectif récréatif et Rhône-Alpes, ce qui représente pédagogique, avec l’ambition de faire également l’une des plus grandes de partager les enjeux des relations de France. En février 2002, plus de cent l’homme avec son environnement, cinquante animaux ont été dénombrés. pour le simple plaisir de la promenade Ce tunnel constitue un gîte ventilé ou de la détente. intéressant pour la Barbastelle qui est une chauve-souris de taille moyenne (4,5 à 6 cm pour le corps plus la tête), Dans son inventaire révisé le 22 au pelage assez noir. Ses oreilles sont novembre 2014, le CG 69 a identifié 58 caractéristiques, assez grandes, de sites dont 7 concernent le territoire du forme presque carrée. Elles sont jointes Scot : à leur base, vers les yeux, à la naissance - l’ENS du crêt d’Arjoux qui concerne les du museau qui est très court et épaté communes pour le Scot de Montrottier comme celui d’un bouledogue. Si elle - l’ENS du Mont Pottu et du Crêt est bien répartie en France et en Europe, Montmain qui concerne les communes l’espèce reste en général peu abondante, de Brullioles et Montrottier ce qui lui vaut d’être dénombrée parmi celles dont la protection est considérée - l’ENS du vallon du Rossand qui comme un enjeu européen en matière concerne les communes de Montromant de conservation. Quatre autres espèces et de Saint-Genis-l’Argentière de chauve-souris peuvent également - l’ENS du vallon de l’Orjolle qui être observées en hiver dans ce tunnel. Il concerne les communes de Saint-Genis- s’agit du Grand Murin, du Vespertilion de l’Argentière, Duerne, Aveize et Sainte- Daubenton, du Vespertilion de Natterer Foy-l’Argentière et de l’Oreillard gris. - l’ENS du Bois du Bouta et du crêt de Le document de gestion de ce site, la Poipe qui concerne la commune de dit document d’objectifs (DOCOB) est Saint-Martin-en-Haut en cours de réalisation. En plus de définir - l’ENS du Signal de Saint-André qui les objectifs et les mesures de gestion, concerne la commune de Saint-Martin- celui-ci devrait proposer une extension en-Haut du site sur les communes de Maringes - l’ENS du vallon de la Platte qui concerne et Grézieux-le-Marché. la commune de Larajasse Quant au CG 42, il a déterminé dans son schéma départemental des milieux naturels 2009 – 2023 618 ENS dont 1 seul sur le territoire, à savoir le massif forestier des Pierres bleues qui concerne la commune de Chazelles-sur-Lyon.

20 Scot des Monts du Lyonnais Le territoire est concerné par 19 ZNIEFF de type 1 qui correspondent à des sites à enjeu de préservation des biotopes remarquables.

Tableau descriptif des ZNIEFF de type 1

Surface dans Communes du Surface le Scot Scot et part Descriptif Communes du Scot et part Espèces animales Nom du site totale Monts du de celles-ci de celles-ci concernées remarquables présentes (ha) Lyonnais concernées (ha)

Bassin 1721 60 Montrottier Le site présente une partie agricole Crapaud accoucheur versant et (3%) constituée d’un damier de prairies, Sonneur à ventre jaune vallée du pâturées ou fourragères, sèches ou Grenouille agile Trésoncle, humides, séparées par une multitude de Triton alpestre crêt d’Arjoux haies et de murets anciens, et ponctuées Lièvre d’Europe de nombreuses mares alimentées par des Hibou moyen-duc écoulements temporaires ou permanents Chouette chevêche disposant d’une eau pure et bien Grand-duc d’Europe oxygénée. Les cultures céréalières sont Circaète Jean-le-Blanc rares et isolées. Le bois d’Arjoux, comme Busard Saint-Martin l’ensemble de ceux du bassin versant du Busard cendré Trésoncle, est un mélange de magnifiques Grand Corbeau hêtres, chênes, frênes, charmes et sapins. Caille des blés Les plantations d’Epicéa et de Douglas sont Alouette lulu présentes, mais peu étendues et généra- Traquet motteux lement anciennes. Moineau friquet Huppe fasciée Ecrevisse à pattes blanches Sisymbrelle rude

Scot des Monts du Lyonnais 21 Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Bocage et 2119 262 Chatelus L’ensemble forme un plateau de moyennes Chouette chevêche paysages (38%) montagnes mollement ondulé à l’exception Busard Saint-Martin agricoles de de certains vallons assez encaissés (ruisseau Busard cendré Marcenod Grammond des Gouttes par exemple). Les milieux ouverts Caille des blés et Saint dominent nettement et se partagent entre Faucon hobereau Christo-en- (11%) cultures variées : céréales, maïs, petits fruits Traquet motteux Jarez Larajasse (2%) (fraises, framboises, groseilles) et surtout prés et Vanneau huppé prairies pâturés (bovins) et fauchés. On trouve Ecrevisse à pattes blanches encore quelques haies et de rares vergers. Les bois sont situés sur les flancs de vallons les plus en pente, principalement dans la cuvette du Couzon. Les forêts naturelles sont mixtes à dominante feuillue, les quelques plantations sont celles de résineux. L’avifaune comporte ici quelques espèces originales.

Bois de 218 56 Chevrières Le secteur se compose de quelques méandres Sonneur à ventre jaune Pulchère et (0,3%) de la Coise ainsi que d’une partie des territoires Autour des palombes rivière Coise boisées qui entourent la rivière. La zone est Canard souchet Saint-Médard- constituée de plusieurs versants et est en Chouette chevêche en-Forez (5%) partie composée de grand bois, de prés avec Grand-duc d’Europe des haies. L’intérêt naturaliste de ce secteur Faucon hobereau Chazelles-sur- est surtout faunistique ; les espèces présentes Huppe fasciée Lyon (8%) sont liées aux bords de rivière et aux milieux Aeschne paisible (libellule) forestiers et de bocage.

Crêt de la 224 33 Saint-Martin- Il s’agit d’une mosaïque de milieux, caractérisée Crapaud accoucheur Poipe, bois en-Haut (1%) par la présence boisements de feuillus plus Engoulevent d’Europe du Boula ou moins mélangés, avec alternance de zones Pigeon colombin agricoles extensives, prairies de fauche et haies Alouette lulu variées... Le site est marqué par une topographie Huppe fasciée vallonnée et les versants sont raides. La Goodyère rampante (Flore) chênaie-charmaie côtoie en altitude des landes et pelouses sub-sommitales et sommitales. La zone comporte de belles parcelles de futaie de hêtres et chênes mêlés au Pin sylvestre, avec souvent une belle strate herbacée à Canche flexueuse et parfois à Myrtille ou à Callune, comme au Crêt de la Poipe. Souvent, les sommets sont hérissés de pointements rocheux d’importance diverse, sur lesquels s’accrochent de vieux buis et des aubépines séculaires... Les fonds de vallons sont frais et parfois humides, mais les ruisseaux ne sont pas pérennes. Présence de nombreuses mares. Mais ce sont surtout les formations végétales ouvertes des sommets, offrant de vastes panoramas sur les monts du Lyonnais et la vallée du Rhône, qui expliquent la présence d’oiseaux remarquables.

22 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Environs du 0,3 0,3 Duerne Si le cimetière de Duerne présente un grand Scrophulaire du printemps cimetière de (0,03%) intérêt naturaliste, il le doit essentiellement à une Duerne plante. Celle-ci n'est en effet connue qu’ici dans l’ensemble du département du Rhône, et plus loin encore…Cette plante est la Scrophulaire printanière. Il s'agit d'une plante adventice, c’est à dire étrangère à la flore indigène mais susceptible de persister temporairement dans des milieux aménagés. Plus particulièrement, la Scrophulaire printanière affectionne les vieux murs et les décombres. Son aire de répartition naturelle recouvre le sud du Massif Central, ainsi que les Pyrénées et l'Espagne.

Haute- 17 17 Haute-Rivoire Le paysage est constitué de prés parsemés Pie-grièche à tête rousse Rivoire, (1%) d’arbres isolés et de haies. Celles-ci, qui zone de La tendent partout à s’effacer, restent ici assez Bourrie préservées, et parfois complétées par des chemins abandonnés. Caractéristiques du bocage des monts du Lyonnais, elles sont formées d’aubépines et de ronces entre de remarquables chênes. Fusains d’Europe, troènes et frênes peuvent s’y mêler. Ces haies abritent nombre de petits oiseaux. La pérennité de ce petit ensemble remarquable est compromise du fait de sa situation en périphérie de village, dans un contexte de forte pression foncière.

Haute- 31 31 Haute-Rivoire Cette zone couvre une partie du versant sud- Sonneur à ventre jaune Rivoire, zone (1%) est du vallon de la Thoranche qui est boisée de de La Ronze chênes et de pins. Le sous-bois est constitué de Meys (0,4%) ronces et de genêts. La roche-mère granitique affleure un peu partout. Le restant est couvert de prés pentus et verdoyants qui témoignent d’une bonne alimentation en eau. Présence d’un ancien bief longeant la rivière. Abandonné, il se comble mais offre encore des trous d’eau réguliers. Le bois sert de refuge à de nombreux petits mammifères, oiseaux et reptiles. Le vallon humide accueille une faune tout aussi diversifiée. Les amphibiens trouvent ici refuge et sites de reproductions.

Scot des Monts du Lyonnais 23 Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Le Couzon 141 88 Chatelus (8%) L’ensemble forme un plateau de moyennes Chouette chevêche montagnes mollement ondulé à l’exception Ecrevisse à pattes blanches Saint-Denis- de certains vallons assez encaissés. Les milieux sur-Coise (2%) ouverts dominent nettement et se partagent entre cultures variées : céréales, maïs, petits fruits (fraises, framboises, groseilles) et surtout prés et prairies pâturés (bovins) et fauchés. On trouve encore quelques haies et de rares vergers. Les bois sont situés sur les flancs de vallons les plus en pente, principalement dans la cuvette du Couzon qui présente une eau de bonne qualité et bien oxygénée. Les forêts naturelles sont mixtes à dominante feuillue, les quelques plantations sont celles de résineux.

Massif 310 50 Brullioles (4%) Ici alternent milieux boisés et milieux ouverts, Crapaud accoucheur du crêt essentiellement des vergers de cerisiers mais Crapaud commun Montmain et également d’autres cultures maraîchères et des Grenouille agile secteur de pâturages verdoyants parsemées d’étangs et de Lièvre d’Europe Bernay mares artificielles pour l’irrigation. La partie ouest Autour des palombes est la plus boisée. La végétation est dominée Chouette chevêche par les Chênes rouvre et pédonculé avec du Grand-duc d’Europe Hêtre ou du Frêne. Certains massifs incluent OEdicnème criard des résineux : Pins sylvestre, Douglas, Epicéa Aigle botté parfois plantés sur des pans entiers de collines. Alouette lulu Les zones broussailleuses principalement Bruant proyer composées de ronces, parfois de Genêt à balais, Moineau friquet situés le plus souvent en lisière de forêt, servent Couleuvre d’Esculape de refuge à bon nombre de petits animaux. Les (reptile) mares et étangs, situés aux abords immédiats des forêts, forment des lieux privilégiés de reproduction pour les batraciens Partie haute 69 64 Larajasse (2%) La coise amont serpente entre les collines Ecrevisse à pattes blanches du ruisseau dans un milieu ouvert au relief peu accidenté. de la Coise La surface boisée est faible et la ripisylve (forêt des bords de cours d’eau) peu développée. L’agriculture est surtout tournée vers l’élevage extensif. Les eaux froides et bien oxygénées de la Coise, épargnées par la pollution et riches en phytoplancton et zooplancton, favorisent la présence d’une faune intéressante

24 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Ruisseau du 88 8 Montrottier Son vallon riche et diversifié voit alterner Crapaud accoucheur Conan (0,3%) milieux ouverts, zones de gorges rocheuses et Grenouille agile encaissées dans sa partie médiane, et milieux Lièvre d’Europe forestiers. Il est par ailleurs très peu aménagé, Pipistrelle de Nathusius conserve une grande qualité paysagère et offre Martin-pêcheur d’Europe à la faune de nombreux habitats. Les eaux bien OEdicnème criard oxygénées et peu polluées du Conan abritent Pigeon colombin notamment un poisson rare, découvert ici en Faucon hobereau 1994 seulement, le Barbeau méridional. Ecrevisse à pattes blanches Barbeau méridional

Ruisseau du 105 105 Coise (7%) Ce secteur englobe principalement des milieux Ecrevisse à pattes blanches Rosson ouverts vallonnés, avec quelques bosquets de Aeschne paisible (libellule) Larajasse (1%) feuillus à mi-pente et à proximité des cours d’eau. La ripisylve est peu développée. La Saint-Denis- bonne qualité de l’eau et du milieu qui s’est sur-coise maintenue sur un linéaire de l’ordre de vingt- (0,3%) cinq kilomètres est une aubaine pour l’Ecrevisse à pattes blanches. Saint- Symphorien- sur-Coise (3%)

Ruisseau 41 41 Aveize (1%) Le ruisseau d’Orjolle coule dans un paysage Ecrevisse à pattes blanches d’Orjolle peu aménagé avec une agriculture extensive, où Duerne (1%) alternent milieux ouverts, gorges et boisements. La qualité de ses eaux est suffisante pour abriter Saint-Genis- l’Ecrevisse à pattes blanches. Une prospection L’Argentière plus assidue mettra probablement en évidence (1%) la présence d’une faune riche et habituée des eaux très peu polluées Sainte-Foy- l’Argentière (3%)

Ruisseaux 89 9 Villecheneve Le paysage est celui d’étendues de collines Ecrevisse à pattes blanches de Moulin (0,7%) occupées par des boisements de feuillus Piquet et de essentiellement, ainsi que par des prairies, des Fontbonne cultures, des landes et quelques ruisseaux, dont ceux de Moulin Piquet et de Fontbonne. Ceux- ci présentent un fort intérêt écologique avec la présence de l’Ecrevisse à pattes blanches. Cette espèce est un excellent indicateur de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques. Les populations présentes à l’amont ont été mises en évidence récemment, sur un linéaire de 2,2 km séparé en deux tronçons.

Scot des Monts du Lyonnais 25 Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Tunnel de 2 2 Viricelles (1%) La site décrit, situé au nord-est du village de Barbastelle Viricelles Chazelles-sur-Lyon, correspond aux deux Oreillard méridional (gris) entrées d’un tunnel ferroviaire désaffecté long d’environ 700 m. Le Tunnel de Viricelles est un site exceptionnel en ce qui concerne les chauve- souris. Il abrite en effet aujourd’hui la deuxième plus grande colonie d’hivernage de Barbastelle en région Rhône-Alpes, ce qui représente également l’une des plus grandes de France. En février 2002, plus de cent cinquante animaux ont été dénombrés, hivernant pour la plupart dans les fissures des pierres constituant le tunnel. Si elle est bien répartie en France et en Europe, l’espèce reste en général peu abondante, ce qui lui vaut d’être dénombrée parmi celles dont la protection est considérée comme un enjeu européen en matière de conservation. Quatre autres espèces de chauve-souris peut être observées en hiver dans ce tunnel. Vallon du 493 398 Brussieu Le Rossand a modelé ici un vallon encaissé Crapaud accoucheur Rossand (0,6%) caractéristique. Les contrastes de versants sont Triton alpestre marqués, avec des différences de densité dans Lièvre d’Europe Duerne (2%) la couverture forestière. Si le fond du vallon Crossope aquatique et les bas de versants sont boisés, les parties Autour des palombes Montromant hautes et le sommet comportent des landes, Grand-duc d’Europe (17%) des pelouses sèches et des prairies. En fond de Engoulevent d’Europe vallon, la galerie forestière bordant le ruisseau, Petit Gravelot où l’eau vive et claire est de très bonne qualité, Circaète Jean-le-Blanc Saint-Genis- apporte une note de fraîcheur. Sur les versants, Grand Corbeau L’Argentière dans les parcelles de landes et de pelouses, Faucon pèlerin (16%) l’ambiance est plutôt chaude et sèche. Ca et là Aigle botté des affleurements rocheux émergent, apportant Hirondelle de rochers un aspect local chaotique à ce paysage. Cette Alouette lulu mosaïque de milieux est encore renforcée dans Bécasse des bois la partie aval du site par la présence de carrières, Tichodrome échelette surmontées de falaises. La richesse faunistique Couleuvre d’Esculape est le reflet de la diversité des milieux. Ecrevisse à pattes blanches

26 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Vallon du 246 150 Montrottier Le contraste existant entre le plateau de Crapaud accoucheur Torrachin (5%) Montrottier et le vallon encaissé du Torranchin Grenouille agile s’accompagne de nuances climatiques et Autour des palombes Villechenève d’une différence de végétation. Ainsi trouve-t- Chouette chevêche (3%) on à l’amont surtout de nombreux Trembles, Traquet motteux Frênes mais également quelques Saules Moineau friquet blancs, souvent taillés en têtard en bordure Ecrevisse à pattes blanches des prairies. De gros Châtaigniers et quelques Tilleuls viennent agrémenter les prairies vertes bordant l’eau. A l’aval, outre les trembles et les frênes qui longent habituellement les bords des ruisseaux des monts du Lyonnais, on remarque de nombreux massifs de résineux composés surtout de Douglas, parfois de Pin sylvestre. La diversité des milieux permet d’avoir une faune riche. Vallée de 464 40 Chazelles-sur- Le secteur décrit ici correspond à la section Sonneur à ventre jaune l’Anzieux Lyon (8%) dans laquelle l’Anzieux coule au fond de la Grand-duc d’Europe vallée du même nom, à l’amont de Bellegarde Engoulevent d’Europe Maringes (4%) en Forez. Cette vallée encaissée est très boisée Circaète Jean-le-Blanc sur les versants avec des ouvertures dès que Bruant fou le relief est moins pentu. Sa valeur écologique Faucon hobereau est remarquable avec la présence de rapaces et Barbastelle d’amphibiens Sérotine commune Vespertilion de Bechstein Grand murin Vespertilion de Natterer

Scot des Monts du Lyonnais 27 Le territoire est concerné par 3 ZNIEFF de type 2. Ce sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Il y importe de respecter les grands équilibres écologiques, en tenant compte, notamment, du domaine vital de la faune sédentaire et migratrice.

Tableau descriptif des ZNIEFF de type 2

Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Bassin 709 173 Montrottier Le zonage de type II souligne le bon état de Crapaud accoucheur versant du (8%) conservation général de ce bassin versant. Le Grenouille agile Conan secteur considéré présente par ailleurs d’autres Lièvre d’Europe éléments d’intérêts en matière de faune. Il Pipistrelle de Nathusius joue ainsi un rôle de zone d’alimentation Martin-pêcheur d’Europe ou de reproduction pour plusieurs espèces OEdicnème criard de chiroptères, de batraciens ou d’oiseaux Pigeon colombin remarquables Faucon hobereau Ecrevisse à pattes blanches Barbeau méridional Contreforts 13 507 2 349 Chazelles-sur- Le zonage de type II souligne les multiples Sonneur à ventre jaune méridionaux Lyon (8%) interactions existant au sein de cet ensemble, Barbastelle des monts dont les espaces les plus représentatifs en Sérotine commune du Lyonnais Chevrières terme d’habitats ou d’espèces remarquables Vespertilion de Bechstein (3%) sont retranscrits par plusieurs ZNIEFF de Grand murin type I identifiant en particulier des milieux Vespertilion de Natterer Maringes forestiers ou agricoles, ainsi que des cours Oreillard méridional (gris) (68%) d’eau. Il traduit également particulièrement les Autour des palombes fonctionnalités naturelles liées à la préservation Canard souchet des populations animales ou végétales, en tant Chouette chevêche Meys (0,1%) que zone d’alimentation ou de reproduction Grand-duc d’Europe pour de nombreuses espèces, dont celles Engoulevent d’Europe Saint-Médard- précédemment citées. Il souligne de plus le Circaète Jean-le-Blanc en-Forez bon état de conservation général de certains Busard Saint-Martin (71%) bassins versants, en rapport avec le maintien de Pigeon colombin populations d’Ecrevisse à pattes blanches. Bruant fou Viricelles Faucon hobereau (68%) Alouette lulu Huppe fasciée Virigneux Aechune paisible (67%) Ornithogale penchée Renoncule Langue (Grande douve)

28 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Ensemble 1747 11 Montromant Le zonage de type II souligne les multiples Crapaud accoucheur fonctionnel (1%) interactions existant au sein de cet ensemble, Sonneur à ventre jaune formé par dont les espaces les plus représentatifs en Crapaud commun l' et terme d’habitats ou d’espèces remarquables Triton alpestre ses affluents sont retranscrits à travers des zones de type I Triton palmé (secteurs boisés, parcs, prairies, cours d’eau…) Campagnol amphibie au fonctionnement fortement interdépendant. Barbastelle En dehors de celles-ci, d’autres secteurs peuvent Lièvre d’Europe s’avérer remarquables, par exemple du fait de Vespertilion de Bechstein stations isolées d’Orchis à fleurs lâches (espèce Vespertilion de Daubenton protégée des prairies humides). Il traduit Vespertilion à oreilles échan- également particulièrement les fonctionnalités crées naturelles liées à la préservation des populations Vespertilion de Natterer animales ou végétales, en tant que corridor Noctule de Leisler écologique proche des zones urbaines, zone Noctule commune de passage et d’échanges avec les massifs Pipistrelle de Nathusius environnants, et zone d’alimentation ou de Pipistrelle commune reproduction pour de nombreuses espèces. Oreillard septentrional (roux) Martin-pêcheur d’Europe Chouette chevêche OEdicnème criard Engoulevent d’Europe Tarin des aulnes Pigeon colombin Alouette lulu Bruant proyer Bécasse des bois Huppe fasciée Grand Capricorne Agrion mignon Cuivré des marais Ail des ours Orchis à fleurs lâches Renoncule à feuilles de Lierre Rose de France

Scot des Monts du Lyonnais 29 Par ailleurs, la Conservatoire Botanique 2 : Chênaies pédonculées-frênaies 5 : Pelouses calcaires subatlantiques du Massif central a définis des secteurs à des sols à bonne réserve hydrique à atlantiques, mésoxérophiles à enjeux concernant : (Fraxino-Quercion), pelouses xérophiles (Mesobromion erecti) • les espèces végétales patrimoniales calcaires subatlantiques à atlantiques, 6 : Prairies de fauche thermo- c’est-à-dire les espèces à statut de mésoxérophiles à xérophiles atlantiques et supraméditerranéennes protection ainsi que les espèces (Mesobromion), prairies pâturées (Brachypodio rupestris-Centaureion du programme de préservation de mésotrophes acidiclines (Polygalo nemoralis). la flore de la Loire. 12 espèces ont vulgaris-Cynosurenion cristati), été identifiées dont 5 observées 3 : Hêtraies ou hêtraies-sapinières récemment surtout montagnardes, acidiclines à • les habitats patrimoniaux qui calcicoles (Fagion sylvaticae) correspondent aux milieux botaniques 4 : Hêtraies ou hêtraies-sapinières rangés à partir de la mention « assez surtout montagnardes, acidiclines à rare » à l’échelle du Massif central et calcicoles (Fagion sylvaticae), chênaies dont la préservation est nécessaire. 6 pédonculées-frênaies des sols à bonne habitats ont été identifiés. Il s’agit de : réserve hydrique (Fraxino-Quercion), 1 : Chênaies pédonculées-frênaies des végétations flottant librement des eaux sols à bonne réserve hydrique (Fraxino- eutrophes à hypertrophes (Lemnion Quercion), minoris),

Espèces végétales sans statut mais qui font l’objet du programme de préservation de la flore de la Loire

30 Scot des Monts du Lyonnais Espèces végétales à statut

Scot des Monts du Lyonnais 31 2.4. Une nature ordinaire au service des continuités vertes et des corridors écologiques

La protection des espaces naturels La loi regroupe ainsi l’ensemble de remarquables qui sont des lieux de ces espaces sous le terme de trame nichage, de reproduction et d’alimentation verte et bleue. Précisée à l’article L. 371- des animaux est fondamentale. 1 du code de l’environnement, elle a Néanmoins, si ceux-ci ne sont plus reliés pour objectif d’enrayer la perte de bio- entre eux, ils perdront progressivement diversité en participant à la préservation, de leur richesse avec la disparition de à la gestion et à la remise en bon état certaines espèces animales. L’isolement des milieux nécessaires ux continuités des milieux naturels représente écologiques, tout en prenant en compte d’ailleurs la principale cause de perte les activités humaines, et notamment de biodiversité. Il est donc nécessaire de agricoles. Afin d’identifier et d’assurer la permettre le déplacement de la faune pérennité de cette trame, le Grenelle de entre les réservoirs de biodiversité et ainsi l’environnement a proposé que soient Haie bocagère favoriser les brassages génétiques. élaborés : Pour facilement se déplacer, les • Au niveau national, des orientations Outre les milieux naturels remar- animaux recherchent avant tout des pour la préservation et la remise en bon quables, les boisements et surtout les espaces peu fréquentés, naturels ou état des continuités écologiques abords de cours d’eau apparaissent comme des lieux particulièrement adap- agricoles, à la condition que l’exploita- • Au niveau régional, un Schéma tés au passage de faune. Ensemble, ils tion soit extensive. Les abords de cours Régional de Cohérence Ecologique constituent un véritable maillage vert et d’eau, les petits boisements, les aligne- (SRCE) adopté par délibération du bleu du territoire dont la préservation ments d’arbres, sont des sup- Conseil Régional du 19 juin 2014 et bénéficiera à la biodiversité et plus lar- ports particulièrement adaptés. par arrêté préfectoral du 16 juillet 2014 gement à la qualité du cadre de vie. qui permettra notamment d’identifier les enjeux régionaux relatifs à cette préservation et cette remise en bon état. Ce dernier, co-élaboré par l’Etat et la Région, le SRCE identifie à l’échelle 1/100 000e la trame verte et bleue ré- gionale, composée de réservoirs de bio- diversité et des corridors écologiques qui les relient. Il comprend surtout un plan d’actions ambitieux et réaliste sur les 6 prochaines années de durée du schéma dont il faut aujourd’hui engager la mise Espaces favorisant le déplacement de la faune en œuvre dans les territoires. Le SRCE donne les principes de connexion (corridors fuseaux et axes) que les Scot doivent décliner à leur échelle. Sur le Scot des Monts du Lyonnais, le SRCE n’identifie pas de corridors d’enjeux régionaux. En revanche, sa cartographie ci-après confirme que le territoire et plus généralement, l’ensemble des Monts du Lyonnais apparaissent en premier lieu comme un cœur de nature disposant de milieux favorables à la faune. A l’échelle du territoire qui nous concerne, l’étude a identifié plusieurs trames écologiques à priori intéressantes pour une majorité d’espèces animales.

32 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Réservoir de biodiversité Corridors d'enjeu régional à remettre en bon état Corridor fuseau Corridor axe Trame bleue Cours d'eau d'intérêt écologiqueL'Arbresle reconnu Cours d'eau permanents Espaces perméables terrestres Perméabilité forte Villechenève Perméabilité moyenne Perméabilité liée aux milieux aquatiques Grand espace agricole participant Montrottier à la fonctionnalité écologique

Panissières Obstacles Zone urbanisée Longessaigne ^_ Point de conflit (écrasement, obstacles) Projet d'infrastructures

Chambost !( Longessaigne Obstacles à l'écoulement des cours d'eau Brullioles

St-Clément Les-Places Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis l'Argentière Montromant

Souzy Ste-Foy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien La Coise sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

N La Gimond

0 2,5 km 5 km

Rive-de-Gier

Scot des Monts du Lyonnais 33 34 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux milieux naturels et biodiversité

• Conserver des espaces agricoles et naturels afin de protéger un cadre de vie de grande qualité

• Approfondir la connaissance de la biodiversité présente sur le territoire

• Préserver les secteurs naturels à enjeux déjà identifiés

• Identifier des continuités écologiques afin de les protéger par des préconisations d’urbanisme

• Identifier et connaitre les zones humides pour mieux les protéger

Scot des Monts du Lyonnais 35 36 Scot des Monts du Lyonnais 3

Le sol : une ressource naturelle sensible

A l’instar de l’eau ou de l’air, le sol représente une ressource naturelle à part entière. Souvent exploitée par l’homme à son profit, le sol est une ressource difficilement renouvelable. Certes, ponctuellement, il peut faire l’objet de restauration, de dépollution. Mais de façon générale, une fois que celui-ci a été utilisé pour un usage urbain, il ne retrouve que très rarement une vocation agricole ou naturelle. Cela en fait une ressource naturelle non-renouvelable qu’il est important de ménager tant quantitativement que qualitativement du fait des enjeux de : • support des activités humaines • production alimentaire (agriculture) et de matériaux de construction • transfert, de filtration et de stockage des eaux • biodiversité (le sol abrite plus de 25% des espèces animales et végétales décrites) • recyclage des matières organiques.

Scot des Monts du Lyonnais 37 3.1. Par rapport au développement urbain

2000 2010 Evolution 2000-­‐2010 En comparant deux images satellites Territoire du SCOT des Monts du Lyonnais Hectares % Hectares % Spot Thema montrant l’occupation Espace urbain * 2 858 3 096 7,4% 2398% Activités ** 213 243 1% 30 14% des sols de 2000 et de 2010, on Espace en mutation *** 93 115 0,3% 22 24% identifie facilement les évolutions et Espace agricole **** 31 538 31 259 75% -­‐279-­‐1% particulièrement celles concernant les Espace naturel et forestier ***** 7 212 7 200 17% -­‐12 -­‐0,17% TOTAL 41 914 41 914 100%0,1 0% espaces agricoles et naturels qui ont évolué vers une utilisation urbaine. * Zones bâties à prédominance d'habitat; grands équipements urbains; espaces verts (parcs, jardins); espaces sportifs et de loisirs Avec des espaces agricoles et natu- rels couvrant près de 92% du terri- ** Zones d'activités économiques; infrastructures routières et ferroviares toire en 2010, le Scot des Monts du *** Extraction de matériaux, décharges, chantiers; espaces libres urbains Lyonnais est un territoire plutôt rural. La **** Cultures annuelles et prairies; cultures permanentes consommation observée des espaces agricoles et naturels en l’espace de 10 ***** Feuillus dominants; connifères dominants; peuplements indéterminés; espaces boisés en mutation; boisements linéaires; landes et fourrés; marais et tourbières; eaux continentales ans apparaît modeste avec 290ha, soit seulement 0,7% de la superficie totale du Scot. Sur ce total, 11,5 ha ont été utilisés sur les communes de Brussieu, Saint-Laurent de Chamousset et Saint- Genis-l’Argentière pour l’extension des Rapport entre surfaces Total des surfaces agricoles ou carrières. Chazelles-sur-Lyon, Saint- Surface communale surface agricole en 2000 surface boisée en 2000 vers agricoles ou boisées urbanisés Commune boisées qui ont été urbanisé entre (ha) vers urbain en 2010 (ha) urbain en 2010 (ha) entre 2000 et 2010 et surface 2000 et 2010 (ha) Symphorien-sur-Coise, Saint-Martin-en- de la commune Haut et Larajasse sont les 4 communes Aveize 1664 7,0 0,0 7,0 0,4% qui ont le plus consommé d’espaces Brullioles 1225 6,9 0,0 6,9 0,6% agricoles et boisés avec respectivement Brussieu 674 4,9 5,7 10,5 1,6% Chambost-Longessaigne 1544 6,3 0,0 6,3 0,4% 26, 25, 16 et 15 hectares. Châtelus 253 0,8 0,0 0,8 0,3% Ce constat apparemment vertueux ne Chazelles-sur-Lyon 2091 25,8 0,5 26,3 1,3% Chevrières 1454 13,1 0,0 13,1 0,9% doit pas faire oublier que cette consom- Coise 903 3,8 0,0 3,8 0,4% mation d’espaces agricoles et boisés s’est Duerne 1141 4,2 0,0 4,2 0,4% faite au profit d’une urbanisation relati- Grammond 813 8,1 0,0 8,1 1,0% Grézieu-le-Marché 1149 4,8 0,0 4,8 0,4% vement intense, qui a progressé de 9% Haute-Rivoire 2029 11,8 0,0 11,8 0,6% en surface en une décennie pour cou- La Chapelle-sur-Coise 658 7,9 0,0 7,9 1,2% vrir quelques 3 500ha. De plus, celle-ci La Gimond 337 3,4 0,2 3,6 1,1% Larajasse 3361 15,3 0,0 15,3 0,5% a marqué sensiblement le territoire du Les Halles 309 3,5 0,0 3,5 1,1% fait qu’elle s’est diffusée à partir de zones Longessaigne 1192 4,4 0,0 4,4 0,4% bâties existantes, très nombreuses et hé- Maringes 917 8,5 0,0 8,5 0,9% Meys 1465 4,6 0,0 4,6 0,3% ritées de l’activité agricole traditionnelle. Montromant 1099 3,8 0,0 3,8 0,3% Montrottier 2310 8,6 0,4 9,0 0,4% L’artificialisation des sols pour des Pomeys 1310 10,9 0,6 11,5 0,9% usages urbains (construction de nou- St-Clément-les-Places 1242 3,6 0,0 3,6 0,3% veaux logements, de zones d’activités, St-Denis-sur-Coise 1079 4,4 0,0 4,4 0,4% Ste-Foy-l'Argentière 154 3,8 0,0 3,8 2,5% d’infrastructures de transport) est une St-Genis-l'Argentière 1065 6,3 1,0 7,3 0,7% transformation a priori irréversible. Cela St-Laurent-de-Chamousset 1725 9,9 3,7 13,6 0,8% veut dire que toute consommation d’es- St-Martin-en-Haut 3864 15,7 0,0 15,7 0,4% St-Médard-en-Forez 1039 12,6 0,0 12,6 1,2% pace doit être optimisée afin que les St-Symphorien-sur-Coise 407 25,0 0,0 25,0 6,1% besoins de développement soient satis- Souzy 509 12,7 0,0 12,7 2,5% faits sans porter trop atteinte à l’activité Villechenève 1415 3,9 0,0 3,9 0,3% agricole et aux milieux naturels, qui sont Viricelles 200 4,4 0,1 4,5 2,2% Virigneux 1184 7,7 0,0 7,7 0,6% les bases de l’attractivité du territoire du Total 41781 278,2 12,2 290,4 0,7% Scot des Monts du Lyonnais.

38 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Evolution de l’occupation des sols (Spot ThemaEvolution 2000 de - 2010)l'occupation des sols (Spot Thema 2000 - 2010)

Occupation des sols 2010 Espaces bâtis Espaces agricolesL'Arbresle Espaces boisés Espaces en eau Villechenève Evolution 2000 - 2010 Montrottier D'agricole à urbain

Panissières De naturel à urbain Longessaigne

Chambost Longessaigne Brullioles

St-Clément Les-Places Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis l'Argentière Montromant

Souzy Ste-Foy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin en-Haut Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

La Gimond

N

Rive-de-Gier 0 2,5 km 5 km

Scot des Monts du Lyonnais 39 3.2. Par rapport à l’activité industrielle

La réhabilitation des sites pollués 3.2.1. 7 sites pollués (BASOL) ou potentiellement pollués s’appuie Bien que les départements du sur une politique nationale d’inventaire Rhône et de la Loire présentent respec- qui a commencé au début des années tivement 176 et 84 sites BASOL, le terri- 1990. Suite à une prise de conscience toire du Scot des Monts du Lyonnais est des conséquences environnementales concerné par 7 sites. 6 se situent sur la de pollutions de l’eau, de l’air et du sol, seule commune de Chazelles-sur-Lyon. 2 inventaires ont été créés : Il s’agit : BASOL : Inventaire des sites pollués - De l’ancienne usine à gaz GDF qui par les activités industrielles, appelant a été démantelée suite à la cessation une action des pouvoirs publics, à titre d’activité en 1970. C’est un site traité et préventif ou curatif. Etablie à partir de libre de toute restriction 1994, elle est gérée et mise à jour par la DREAL. http://basol.ecologie.gouv.fr - De l’ancienne chapellerie FLECHET. Le site est en cours de traitement. BASIAS : Inventaire historique des anciens sites industriels et activités de - De l’ancienne chapellerie PRAT qui services qui ont pu pollués le sol du a cessé son activité en 1999. Le site est fait de l’utilisation de produits dange- en cours d’évaluation reux pour le milieu. Issu d’un inven- - De l’ancienne chapellerie ECUYER- taire historique remontant au milieu de THOMAS qui a cessé son activité en XIXe siècle, réalisé en 1999 et en cours 1996. Propriété de la commune de de mise à jour, BASIAS est géré par le Chazelles-sur-Lyon, le site est en cours BRGM. http://basias.brgm.fr . Ses objec- d’évaluation tifs sont de : - De l’ancienne chapellerie • recenser, de façon large et systéma- MORETTON qui a cessé son activité en tique, tous les sites industriels, abandon- 1976. Le site a été traité mais est soumis nés ou non, susceptibles d’engendrer à des restriction d’usage convention- une pollution de l’environnement nelle au profit de l’Etat (RUCPE) • conserver la mémoire de ces sites - De l’ancienne usine de fabrication • fournir des informations utiles aux de bougies automobiles BERU TDA. Le acteurs de l’urbanisme, du foncier et de site est traité avec surveillance imposée la protection de l’environnement. par arrêté préfectoral Sur la partie Rhône, il s’agit de la tannerie Rozon, située sur la commune de Saint-Symphorien-sur-Coise. Mise en liquidation judiciaire le 2 mars 2000, le site est en cours d’évaluation.

40 Scot des Monts du Lyonnais 3.2.2. 12 sites potentiellement Malgré le faible nombre de sites, la pollués (BASIAS) prise en compte de cet inventaire est nécessaire dans une politique ration- Disposant d’une histoire industrielle nelle de réutilisation foncière et de importante, les départements du Rhône reconversion d’anciens sites industriels. et de la Loire se caractérisent par de très En reconstituant le passé industriel, cet nombreux sites BASIAS, respectivement inventaire permet de donner des élé- 590 et 657. A l’inverse, l’histoire du terri- ments d’anticipation aux acteurs de toire du Scot des Monts du Lyonnais est l’urbanisme, de l’aménagement foncier davantage rurale. Seuls 12 sites BASIAS et de la protection de l’environnement. ont été recensés. Il s’agit : Ignorer le problème, c’est prendre le • d’un ancien dépôt de liquides in- risque de gérer des situations de crise. flammables qui était situé au lieu-dit Anticiper, c’est permettre de sécuriser « Les Roches » à Viricelles l’action foncière et les projets d’amé- • d’un ancien garage automobile qui nagement des éventuels problèmes de était situé également au lieu-dit « Les pollution. La conduite des opérations Roches » à Viricelles peut alors être adaptée en conséquence. • d’une ancienne casse automobile qui était située au lieu-dit « Rampeau » à Viricelles • de deux anciennes casses auto- mobile qui étaient situées à Sainte- Foy-l’Argentière aux lieux-dits « Les Rossandes » et rue des Prairies • d’un ancien atelier de fabrication d’appareils d’éclairage électrique qui était situé impasse des Garrats à Sainte- Foy-l’Argentière • d’un ancien puits de houille, le Puits-Marie qui était situé à Sainte-Foy- l’Argentière • de deux anciennes centrales d’en- robage qui étaient situées à Sainte-Foy- l’Argentière et à Saint-Genis-l’Argentière • d’une ancienne forge qui était si- tuée à Souzy.

Scot des Monts du Lyonnais 41 3.3. Par rapport à l’exploitation de carrières

L’exploitation du sous-sol est enca- Par ailleurs, une carrière a termi- drée par des schémas départementaux née son activité dernièrement (juin des carrières, introduits par la Loi n° 2004). Située dans la commune de 93-3 du 4 janvier 1993. Celui du Rhône Chambost-Longessaigne, l’ancienne car- a été approuvé en juillet 2001, tandis rière Viannay Fils est en cours de remise que celui de la Loire en novembre 2005. en état. Cette dernière devrait se pour- Ces documents référencient les car- suivre, après récolement de la cessation rières en activité. Sur le Scot des Monts d’activité de la carrière prévue en 2011, du Lyonnais 4 carrières sont actuelle- sous le régime d’installation de stockage ment en activité. Il s’agit : de déchets inertes, pendant une dizaine d’années. • du site Imerys pour l’extraction d’argile. Situé dans les communes de Ces schémas départementaux des Haute-Rivoire et de Souzy, la poursuite carrières définissent également les et l’extension d’exploitation de cette car- conditions générales d’implantation des rière a ciel ouvert ont été autorisées par carrières dans les deux départements, arrêté préfectoral (69) du 28/06/1999 prenant en compte l’intérêt économique pour 30 ans et 363 436m3. Un dossier national, les ressources et les besoins de demande d’extension est en cours en matériaux du département et des d’instruction départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux natu- • de la carrière du Val du Rossand rels sensibles, la nécessité d’une gestion exploitée pour son granit par la so- équilibrée de l’espace, tout en favorisant ciété BBCI et située dans la commune une utilisation économe des matières de Saint-Genis-l’Argentière. . Sa pour- premières. Il fixe également les objectifs suite d’exploitation a été autorisée par à atteindre en matière de remise en état arrêté préfectoral (69) du 28/05/2010 et de réaménagement des sites. jusqu’au 30/06/2018 sur 139 800m3. Courant 2013, un autre arrêté préfecto- Celui du Rhône précise les zones à ral a autorisé l’extension du périmètre éléments favorables et les zones à pré- d’exploitation de 7,25 ha vers l’ouest, jugé favorable au prélèvement de granu- sur le lieu-dit « Gros Bois »• de la car- lats en fonction d’une classification de 1 rière de La Patte exploitée pour son gra- à 3 fondée sur des critères géologiques nit par la société Granulats Rhône Loire et la présence de contraintes à l’exploi- et située dans les communes de Saint- tation. Rappelons que seules les zones Laurent-de-Chamousset, Brussieu et de classe 1 concernent des espaces où Saint-Genis-l’Argentière. Sa poursuite les carrières sont interdites. Dans toutes et son extension d’exploitation ont été les autres zones, les ouvertures de car- autorisées par arrêté préfectoral (69) du rières sont potentiellement réalisables. 09/12/2005 pour 30 ans et sur 65ha Ainsi, le document identifie les éléments suivants : • de la carrière de Savy exploitée pour son granit de couleur gris clair par la société des Carrières de la Loire et située dans la commune de Saint- Médard-en-Forez. Son exploitation est autorisée jusqu’au 02/2014.

42 Scot des Monts du Lyonnais Zones à éléments (ZEF) ou préjugés Niveau de contrainte environnementale Communes concernées (ZPF) favorables de roches massives (I, II,…) et interdictions éventuelles

Villechenève, Longessaigne, Chambost-Longessaigne, Saint-Clément-les-Places, Sans contrainte environnementale ZPF de plutonites Saint-Laurent de majeure Chamousset, Haute-rivoire, Brullioles, Souzy, Montrottier Grézieu-le-Marché, Aveize, Sans contrainte environnementale ZPF de volcanites e usives Saint-Genis-l'Argentière majeure Sans contrainte environnementale Meys, Souzy ZEF et ZPF d'argiles majeure

Celui de la Loire distingue également des zones à éléments favorables, des zones à préjugés favorables mais aussi des zones hétérogènes. Une classifica- tion similaire a été réalisée en fonction de contraintes environnementales : • classe 1 : zones couvertes par des in- terdictions et zone à très forte sensibilité • classe 2 : zone à forte sensibilité • classe 3 : zone à moindre sensibilité.

Zones à éléments (ZEF) ou préjugés (ZPF) Communes concernées Niveau de contrainte environnementale favorables ou zones hétérogènes (ZH) Virigneux Zone hétérogène de métamorphites Classes 2 et 3 Maringes Zone à préjugé favorable de métamorphites Classes 2 et 3 Zone hétérogène de métamorphites Zone à Viricelles Classe 3 éléments favorables d'argiles Zone hétérogène de métamorphites Zone à préjugé favorable de plutonites Zone à Saint-Denis-sur-Coise Classe 3 éléments favorables de sables et graviers alluvionnaires Saint-Médard-en-Forez Zone hétérogène de métamorphites Classe 2 et 3

Chevrières Zone hétérogène de métamorphites Classe 2

Châtelus Zone hétérogène de métamorphites Classe 3

Grammond Zone hétérogène de métamorphites Classe 1 et 2 Zone à préjugé favorable de plutonites Zone La Gimond hétérogène de métamorphites

Scot des Monts du Lyonnais 43 Par ailleurs, la DREAL Rhône-Alpes - Orienter l’exploitation des gise- a souhaité élaborer un cadre régional ments en matériaux vers les secteurs de « matériaux et carrières » qui fixe les moindres enjeux environnementaux et grandes orientations de l’approvisionne- privilégier dans la mesure du possible ment régional en matériaux et qui sert l’extension des carrières sur les sites exis- de document de référence dans le cadre tants des révisions des schémas départemen- - Orienter l’exploitation des carrières taux des carrières. Ce document, validé le et leur remise en état pour préserver les 20 février 2013, définit des orientations espaces agricoles à enjeux et privilégier de niveau régional visant à définir des l’exploitation des carrières sur des zones conditions générales d’implantation de non agricoles ou de faible valeur agrono- carrières tout en participant à la politique mique régionale de lutte contre le changement climatique et dans le respect des autres - Garantir une exploitation préservant politiques environnementales. la qualité de l’environnement et respec- tant les équilibres écologiques 11 orientations qui devront être prises en compte dans les futurs schémas - Favoriser un réaménagement équi- départementaux ont ainsi été formulées : libré des carrières en respectant la voca- tion des territoires - Assurer un approvisionnement sur le long terme des bassins régionaux de consommation par la planification locale et la préservation des capacités d’exploi- tation des gisements existants - Veiller à la préservation et à l’acces- sibilité des gisements potentiellement exploitables d’intérêt national ou régional - Maximiser l’emploi des matériaux recyclés, notamment par la valorisation des déchets du BTP, y compris en favori- sant la mise en place de nouvelles filières pouvant émerger notamment pour l’utili- sation dans les bétons - Garantir un principe de proximité dans l’approvisionnement en matériaux - Réduire l’exploitation des carrières en eau - Garantir les capacités d’exploitation des carrières de roches massives et pri- vilégier leur développement en substitu- tion aux carrières alluvionnaires - Intensifier l’usage des modes al- ternatifs à la route dans le cadre d’une logistique d’ensemble de l’approvision- nement des bassins de consommation

44 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Ressources en matériaux

Ressources en matériaux

L'Arbresle

Panissières

St-Laurent de-Chamousset

Ste-Foy l'Argentière

St-Martin en-Haut

Chazelles- sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Mornant

Saint-Galmier

Rive-de-Gier

Source : DREAL Rhône-Alpes – Cadre Régional matériaux et carrières – BRGM 2010

Scot des Monts du Lyonnais 45 46 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux sol

• Optimiser la consommation d’espace pour préserver l’activité agricole en limitant l’étalement urbain et en densifiant les poles existants

Scot des Monts du Lyonnais 47 48 Scot des Monts du Lyonnais 4

Un cycle de l’eau à garantir

Scot des Monts du Lyonnais 49 4.1. Des documents et objectifs de référence à prendre en compte

De nombreux documents régissent la • le SDAGE (Schéma Directeur d’Amé- gestion de l’eau à différents niveaux. nagement et de Gestion des Eaux). C’est Tout d’abord, 3 lois et une directive un outil de planification qui définit les cadre apportent le cadre réglementaire : orientations fondamentales pour une les lois sur l’eau du 16 décembre 1964, gestion équilibrée de la ressource en du 3 janvier 1992 et du 30 décembre eau dans chacun des grands bassins hy- 2006 et de la Directive Cadre sur l’Eau drographiques français pour les 10 à 15 du 21 avril 2004. ans à venir. Les documents d’urbanisme – schémas de cohérence territoriale (Scot), plans locaux d’urbanisme (PLU), La loi du 16 décembre 1964 cartes communales et les schémas organise la gestion de l’eau autour des d’aménagement et de gestion des eaux six grands bassins hydrographiques (SAGE) doivent être compatibles avec français, issus d’un découpage naturel les orientations fondamentales et avec selon les lignes de partage des eaux. Elle les objectifs de qualité et de quantité des promeut, à l’intérieur de chaque bassin, eaux définis par le SDAGE (article L.212- la notion de «gestion globale de l’eau» 3 du code de l’environnement, articles dans l’intérêt de tous. Elle instaure aussi L.122-1, L.123-1 et L.124-1 du code de le principe du «pollueur-payeur», visant l’urbanisme). Les schémas départemen- à préserver la qualité de l’eau. Au sein taux des carrières (SDC) doivent être de chaque bassin, la gestion de l’eau est compatibles avec les dispositions du attribuée à une Agence de l’eau. SDAGE (article L.515-3 du code de l’en- vironnement). Le territoire du Scot des Monts du Lyonnais est concerné par 2 La loi du 3 janvier 1992 renforce SDAGE. Celui de Loire-Bretagne et celui celle de 1964 sur les aspects «respect du de Rhône-Méditerranée-Corse milieu naturel». Elle affermit le principe de protection des écosystèmes aquatiques, de la qualité et de la quantité des res- sources en eau. En particulier, elle rend obligatoire, d’ici à l’an 2005, la collecte et le traitement des eaux usées domes- tiques - transcrivant ainsi en droit français la directive européenne de mai 1991 sur les eaux résiduaires urbaines. Elle établit aussi un périmètre de protection autour de chaque captage d’eau potable, et elle fortifie le rôle de la police des eaux. En outre, cette loi renforce le prin- cipe de concertation entre les usagers et acteurs de l’eau et elle étend les pré- rogatives des collectivités locales pour l’assainissement et l’aménagement des eaux. Elle prévoit, pour l’information du public, que les résultats des contrôles • le SAGE (Schéma d’Aménagement sanitaires soient transmis aux mairies et de Gestion des Eaux). C’est plutôt un «en termes compréhensibles par tous» outil de gestion qui définit les modalités et affichés. précises d’application des orientations du SDAGE au niveau local. Les docu- Cette loi de 1992 instaure aussi, au ments d’urbanisme – schémas de cohé- sein de chaque bassin versant, un nou- rence territoriale (Scot), plans locaux veau système de planification globale de d’urbanisme (PLU), cartes communales la ressource en eau : doivent être compatibles avec les orien-

50 Scot des Monts du Lyonnais tations définis par le SAGE. Le territoire Le SDAGE Loire-Bretagne 2016- - Mettre en place des outils régle- du Scot des Monts du Lyonnais est 2021. mentaires et financiers concerné par 1 SAGE, celui de Loire en - Informer, sensibiliser, favoriser les Rhône-Alpes qui concerne uniquement Adopté par le comité de bassin Loire- échanges le bassin versant ligérien. Bretagne le 4 novembre et publié par ar- rêté préfectoral du 18 novembre 2015, ce document concerne les communes La loi du 30 décembre 2006 vise de Chambost-Longessaigne, Châtelus, Le SDAGE Rhône-Méditerranée- notamment à se doter des outils pour at- Chazelles-sur-Lyon, Chevrières, Coise, Corse 2016-2021. teindre les objectifs de la Directive Cadre Duerne, Grammond, Haute-Rivoire, Adopté par le comité de bassin le et à améliorer le service public de l’eau et La Chapelle-sur-Coise, La Gimond, 20 novembre 2015 et publié par arrê- de l’assainissement. Elle instaure des dis- Larajasse, Longessaigne, Maringes, té préfectoral du 3 décembre 2015, ce Pomeys, Saint-Clément-les-Places, positions en matière de gestion économe document concerne les communes de Saint-Denis-sur-Coise, Saint-Martin-en- des ressources et de gestion à la source Aveize, Brullioles, Brussieu, Grézieu-le- Haut, Saint-Médard-en-Forez, Saint- des eaux pluviales et donne davantage Marché, Les Halles, Meys, Montromant, Symphorien-sur-Coise, Villechenève, de pouvoir réglementaire aux SAGE. Montrottier, Saint-Genis-l’Argentière, Viricelles et Virigneux. Saint-Laurent-de-Chamousset, Sainte- Ce document s’inscrit dans la Foy l’Argentière et Souzy. La Directive Cadre sur l’Eau continuité du SDAGE 2010-2015 pour (DCE) est un acte européen adoptée le permettre aux acteurs du bassin Loire- 23 octobre 2000 et transposé en droit Bretagne de poursuivre les efforts et les A l’instar de celui de Loire-Bretagne, français le 21 avril 2004. Cette directive actions entreprises. Afin d’atteindre l’ob- il fixe pour une période de 6 ans les innove en définissant un cadre euro- jectif de 61 % des eaux en bon état d’ici orientations fondamentales d’une ges- péen pour la politique de l’eau, en ins- 2021. Pour ce faire, celui-ci définit pour tion équilibrée de la ressource en eau tituant une approche globale autour les 6 années à venir les grandes orien- et intègre les obligations définies par la d’objectifs environnementaux avec tations pour une gestion équilibrée de directive européenne sur l’eau, ainsi que une obligation de résultats. Elle fixe un l’eau dans le bassin Loire-Bretagne. Elles les orientations du Grenelle de l’environ- objectif clair et ambitieux : le bon état sont au nombre de 14 : nement pour un bon état des eaux d’ici des eaux souterraines, superficielles et 2015. Elles sont au nombre de 9 : côtières en Europe en 2015, date butoir - Repenser les aménagements des pour obtenir l’objectif. Des dérogations cours d’eau - S’adapter au changement clima- sont admises et encadrées à condition - Réduire la pollution des eaux par tique de les justifier. Ce bon état est défini par les nitrates - Privilégier la prévention et les inter- des paramètres écologiques, chimiques - Réduire la pollution organique et ventions à la source pour plus d’effica- et quantitatifs et s’accompagne : bactériologique cité • d’une réduction ou d’une suppres- - Maîtriser et réduire la pollution par - Concrétiser la mise en œuvre du sion des rejets de certaines substances les pesticides principe de non dégradation des milieux classées comme dangereuses ou dange- aquatiques reuses prioritaires - Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses - Prendre en compte les enjeux éco- • d’absence de dégradation complé- nomiques et sociaux des politiques de mentaire pour les eaux de surface et les - Protéger la santé en protégeant la l’eau et assurer une gestion durable des eaux souterraines ressource en eau services publics d’eau et d’assainisse- • du respect des objectifs dans les - Maîtriser les prélèvements d’eau ment zones protégées c’est-à-dire là où s’ap- - Préserver les zones humides pliquent déjà des textes communau- - Renforcer la gestion de l’eau par taires dans le domaine de l’eau. - Préserver la biodiversité aquatique bassin versant et assurer la cohérence - Préserver le littoral entre aménagement du territoire et ges- Cette directive s’est traduite par la tion de l’eau révision des SDAGE Loire-Bretagne et - Préserver les têtes de bassin versant Rhône-Méditerranée-Corse et l’adoption - Lutter contre les pollutions, en met- - Faciliter la gouvernance locale et de programmes 2016 – 2021. tant la priorité sur les pollutions par les renforcer la cohérence des territoires et substances dangereuses et la protection des politiques publiques de la santé

Scot des Monts du Lyonnais 51 - Préserver et restaurer le fonctionne- ment naturel des milieux aquatiques et des zones humides - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir - Augmenter la sécurité des popula- tions exposées aux inondations en te- nant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

52 Scot des Monts du Lyonnais Le SAGE Loire en Rhône-Alpes • La limitation des risques d’inondation pas effectué de zonages eaux usées, des zones exposées et de leurs consé- l’obligation de le faire (article L2224-10 Approuvé par arrêté préfectoral le 30 quences du Code général des collectivités territo- août 2014, il concerne les communes riales) et de l’intégrer à leur document de Aveize, Chambost-Longessaigne, • La prise en compte de la probléma- d’urbanisme (article L. 123-1-5 du Code Châtelus, Chazelles-sur-Lyon, he- tique d’inondation dans la gestion globale, de l’urbanisme, créé par la loi du 12 juil- vrières, Coise, Duerne, Grammond, solidaire et cohérente du bassin versant let 2010 portant engagement national Grézieu-le-Marché, Haute-Rivoire, • L’atteinte du Bon Potentiel Écologique, pour l’environnement). La Chapelle-sur-Coise, La Gimond, c’est-à-dire l’amélioration de la qualité des Larajasse, Longessaigne, Maringes, eaux, des régimes hydrologiques, du trans- Meys, Pomeys, Saint-Clément- port solide et de la morphologie des mi- • La disposition n° 1.4.1 : conditions les-Places, Saint-Denis-sur-Coise, lieux aquatiques de prélèvements et de nouvelle impor- Saint-Laurent-de-Chamousset, Saint- tation en eau potable. Le SAGE souhaite • Le repositionnement du fleuve Martin-en-Haut, Saint-Médard-en- mieux responsabiliser les acteurs du ter- Loire comme axe central du territoire. Forez, Saint-Symphorien-sur-Coise, ritoire vis-à-vis de l’importance de l’eau Villechenève, Viricelles et Virigneux. (maîtrise de la demande, amélioration En réponse à ces enjeux, des propo- de la qualité des eaux, gestion équilibrée sitions de dispositions ont été émises. de la ressource) et ne pas pénaliser les Parmi celles-ci, certaines impactent les territoires limitrophes qui partagent les PLU et Scot et le territoire du Scot des mêmes ressources (vallée du Rhône, de Monts du Lyonnais. Il s’agit de : la Saône). Aussi, le SAGE souhaite que l’eau de son territoire bénéficie prioritai- rement à l’alimentation en eau potable • La disposition n°1.1.3 : intégrer domestique et aux milieux et que le re- les zones humides dans les documents cours à de nouvelles importations (en de- d’urbanisme. Pour cela, les communes hors de la sécurisation) doit être motivé élaborant ou révisant leurs documents uniquement par la satisfaction de l’usage d’urbanisme sont invitées à réaliser un AEP domestique, considéré comme prio- inventaire des zones humides à l’échelle ritaire, ou s’il permet une amélioration de parcellaire, notamment dans le cadre de la fonctionnalité des milieux. l’état initial de l’environnement. Ce travail se fondera sur les inventaires de zones • La disposition n°3.1.4 : mise en humides réalisés à une échelle plus place de bâche incendie dans les zones globale (prévus à l’échelle des bassins périurbaines et rurales. Pour tout projet versants dans le SAGE). Il est proposé d’urbanisme en zone périurbaine et en d’intégrer ces inventaires dans les docu- Au sein de ce document, plusieurs en- secteur d’habitat diffus, le SAGE invite à jeux ont été mis en évidence : ments graphiques des différents docu- étudier la possibilité de réaliser un ou- ments d’urbanismes (carte communale, vrage de stockage (ex : bâche souple fer- • L’amélioration ou le maintien d’une PLU et Scot), dans une ou des zones suf- qualité des eaux répondant à la préser- mée) permettant de réaliser une défense fisamment protectrice et, le cas échéant, incendie efficace. Le dimensionnement vation ou la restauration du bon état des précisent, dans le règlement ou dans les devra être défini au cas par cas en concer- milieux aquatiques ainsi qu’aux usages orientations d’aménagement, les dispo- tation avec le SDIS. Les communes pour- actuels et futurs du territoire sitions particulières qui leur sont appli- ront, dans le cadre de leur document • La conservation d’une qualité des cables en matière d’urbanisme. d’urbanisme, délimiter l’emplacement milieux en très bon état réservé à cet usage. Le dispositif devra respecter les obligations réglementaires, • La préservation de la ressource en • La disposition n°2.2.1 : réaliser ou notamment en termes de préservation eau en quantité suffisante par réparti- mettre à jour les zonages et schémas de la ressource en eau et des milieux. tion de la ressource entre les différents directeurs d’assainissement. Le SAGE Le SAGE assurera une information sur ce usages humains et les milieux naturels incite les collectivités ou groupements point et soutiendra les actions de sensi- de collectivités compétents en matière • La préservation et la restauration bilisation conduites par des partenaires. des milieux aquatiques et humides d’assainissement à planifier leur assai- nissement. Pour cela, elle rappelle, aux • La sensibilisation aux risques communes ou leurs établissements d’inondation publics de coopération n’ayant à ce jour

Scot des Monts du Lyonnais 53 • La disposition n°3.2.1 : étude de rence de bassin versant en particulier en • La disposition n°4.1.3 : réduire le l’adéquation « besoin/ressource » en eau. amont des principales zones urbaines (né- débit et la charge des rejets d’eaux plu- Le SAGE recommande que toutes les struc- cessité d’une réflexion intercommunale) viales. Le SAGE indique que le contrôle tures portant des procédures de bassins en s’appuyant notamment sur les études des rejets au sortir d’une installation, versants se dotent d’une étude précise sur menées à l’échelle des bassins versants d’un ouvrage, de travaux et d’activité est l’adéquation ressource/besoin (usages et - la gestion du taux d’imperméabili- considéré comme un objectif prioritaire. milieux), sur la base d’un guide méthodo- sation selon des secteurs géographiques D’une part, le rejet des eaux de ruisselle- logique annexé au SAGE (en cours d’éla- à distinguer au PLU. Le SAGE rappelle ment résiduelles dans les réseaux et les boration). Le SAGE encourage vivement les qu’un secteur présentant 10% de sur- milieux ne devra pas aggraver les écou- structures de gestion des bassins versants face imperméabilisée génère un débit lements naturels avant aménagement. à réaliser cette étude avant la révision du de pointe de crue près de 2 fois supé- D’autre part, la limitation de la charge SAGE. Il s’agit, notamment d’établir un dia- rieur au même secteur à l’état naturel polluante de ces rejets devra être obte- gnostic des besoins quantitatifs des milieux nue au moyen de la meilleure technique aquatiques, des besoins anthropiques - l’inscription, par exemple, en em- alternative. (actuels et futurs), d’identifier les marges placements réservés des emprises des La gestion des eaux pluviales est par de manœuvre pour améliorer si nécessaire ouvrages de rétention et traitement à ailleurs précisée dans la règle 4 du règle- la situation des milieux puis envisager une mettre en œuvre ment du SAGE. Ainsi, le débit spécifique meilleure satisfaction des différents usages - la limitation des débits de fuite ne devra pas aggraver les écoulements et de tenir compte de la faisabilité tech- autorisés par hectare aménagé à une naturels avant aménagement et, pour nique et économique (prix de l’eau). Les valeur au plus égale à celle qui est fixée ce faire, se trouver dans les limites sui- Scot et PLU veilleront à la bonne adéqua- dans le règlement du SAGE (article 4 du vantes : tion de la ressource et des besoins en eau, règlement du SAGE) en s’appuyant notamment sur les conclu- - l/s/ha de surface aménagée pour sions des études précédemment décrites - la fixation des volumes de rétention les aménagements de surface inférieure et tiendront compte, notamment, de la des ouvrages de stockage à une valeur ou égale à 1ha au moins égale à celle qui est fixée dans disposition 1.4.1 concernant les conditions - l/s/ha de bassin versant intercepté d’importation d’eau potable. le règlement du SAGE (article 4 du règle- ment du SAGE) et le calcul d’un volume pour les aménagements de surface su- de rétention indicatif par m² périeure à 1 ha • La disposition n°4.1.2 : généraliser - la préservation d’espaces verts sub- l’élaboration des zonages pluviaux et leur mersibles et leur utilisation pour la ges- Ainsi, pour les communes classées intégration dans les documents d’urba- tion des eaux pluviales en techniques dans les secteurs collinaires, les débits nisme. Le SAGE conseille une approche alternatives ou en lieux de rétention sup- de fuite dans les milieux naturels et les à l’échelle des bassins versants préala- plémentaires en cas de dépassement des réseaux seront limités à 10l/s/ha. blement à l’élaboration des zonages plu- capacités des réseaux et bassins existants Dans les communes classées en sec- viaux communaux, notamment afin de : ou de fonctionnement en mode dégradé teurs montagneux, en cas d’adaptation - connaître le contexte du ruisselle- - l’identification et la préservation du SDAGE, les débits de fuite seront ment sur le bassin versant (déterminer des corridors d’écoulement naturels (ou limités à 15l/s/ha. les corridors d’écoulement) axes de ruissellement) et la vérification Dans les communes classées dans les - alimenter et encadrer les zonages de leur continuité à toutes échelles (par- secteurs de plaine et dans le secteur des pluviaux à réaliser à l’échelle communale. celles, zones, communes,...) définis dans coteaux urbanisés en amont des zones les pages suivantes urbaines et la zone d’influence de la fu- - l’identification et la gestion du che- Le SAGE Loire en Rhône-Alpes sou- ture A89, les règles sont les suivantes : minement de l’eau en mode dégradé haite une généralisation de l’élaboration - dans les zones devant faire l’objet (en cas de pluie exceptionnelle, d’obs- des zonages pluviaux sur son territoire et d’un aménagement couvrant une super- truction des regards, etc.) : corridor invite à l’intégration par les collectivités ou ficie inférieure à 4 ha : 5l/s/ha groupements de collectivités compétentes d’écoulement artificiel défini dans les - dans les zones devant faire l’objet en matière d’assainissement, des conclu- pages suivantes sions de ces zonages dans les règlements - la vérification que les rejets d’eaux d’un aménagement couvrant une super- d’assainissement. Le SAGE invite les pluviales n’ont pas d’incidence morpho- ficie comprise entre 4 et 20 ha : 20l/s/ha zonages et règlements qui en découlent logique et/ou qualitative sur les milieux - dans les zones devant faire l’objet (PLU, règlement d’assainissement) à por- - la régularisation des rejets d’eaux d’un aménagement couvrant une super- ter une attention particulière à : pluviales auprès de la Police de l’Eau au ficie supérieure à 20 ha : 1l/s/ha - la solidarité amont-aval et la cohé- titre de l’antériorité.

54 Scot des Monts du Lyonnais La Doise

Dans tous les cas, le débit de fuite ne La limitation des débits au sortir lité. Les Scot, les PLU, les cartes commu- pourra être demandé en dessous de 2l/s. d’une zone urbanisée, d’une zone de nales et autres document d’urbanisme Les volumes de rétention seront di- réorganisation de l’espace urbain, d’un doivent être compatibles avec ces objec- mensionnés pour tous les événements aménagement ou d’une construction tifs de protection des zones d’expansion pluvieux jusqu’à l’évènement d’occur- est considérée comme un objectif priori- de crues, en adoptant, par exemple, un rence 10 ans sur le territoire du SAGE, taire du SAGE. Elle peut s’obtenir soit par classement et des règles permettant de toutefois cette occurrence sera poussée mise en œuvre de techniques alterna- répondre à ces objectifs. Sur les zones à 30 ans dans les zones de forte urbani- tives au sein de la zone d’aménagement urbanisées, le SAGE invite les collecti- sation. Des valeurs plus contraignantes projetée, soit par écrêtage des débits en vités et leurs groupements à réfléchir à pourraient être édictées, notamment sortie de zone, soit par une combinaison leur reconquête. dans le cadre des Plans de Prévention de ces deux méthodes. des Risques Naturels d’Inondation • La disposition n°4.2.3 : réduire • La disposition n°4.2.1 : protéger la vulnérabilité dans les zones inon- • La disposition n°4.1.6 : adapter les zones naturelles d’expansion de dables des cours d’eau. Le SAGE invite l’occupation des sols dans les « corridors crue. Il s’agit à la fois de connaître ces les auteurs des documents d’urbanisme d’écoulement » et réduire la vulnérabilité zones d’expansion de crues (le SAGE à prendre en compte la réduction de la en zones vulnérables aux écoulements. demande que la cartographie des zones vulnérabilité au débordement de cours Le SAGE incite à une réflexion menée inondables réalisée par l’Etat identifie et d’eau. Par exemple, dans les zones au niveau communal ou (de préférence) délimite les zones naturelles d’expan- inondables déjà construites, les amé- intercommunal, dans le cadre des Scot sion de crue, telle que définies dans la nagements publics et l’habitat pourront et PLU, sur la manière : circulaire du 24 janvier 1994) mais aussi faire l’objet d’une réflexion pour limiter de les préserver et de les gérer. En de- le risque pour les riverains : construc- - d’utiliser prioritairement ces sec- hors des secteurs déjà urbanisés, il est tion sur vide sanitaire, pas de garage teurs pour la gestion des eaux pluviales recommandé que les zones d’expansion enterré, rehausse des trottoirs en entrée (concentrer les rejets d’eaux pluviales de crue soient préservées de tout amé- de garage, suppression des obstacles à des nouvelles zones construites vers ces nagement entraînant leur réduction et/Scot des Montsl’écoulement, du Lyonnais aménagement de zones axes en privilégiant l’écoulement super- ou une augmentation de leur vulnérabiPérimètres- des deSDAGE stockage et SAGE de l’eau. ficiel de sorte que la mémoire de l’eau ne s’y perde pas et de façon à limiter le linéaire de réseau « eaux pluviales ») SAGE Loire en Rhône-AlpesL'Arbresle SDAGE Loire Bretagne - de préserver la capacité d’écoule- SDAGE Rhône Méditerranée ment et éventuellement de stockage

de ces corridors soit en y limitant la Panissières construction, soit en fixant une distance de recul des constructions par rapport à l’axe du ruissellement, soit en aména-

geant si nécessaire les espaces publics St-Laurent existants de sorte qu’ils puissent assu- de-Chamousset rer sans engendrer de risque excessif le Ste-Foy transfert des débits excédentaires lors l'Argentière des épisodes pluvieux exceptionnels dépassant les capacités de transfert ou

stockage des équipements existants St-Martin (exhaussement des trottoirs par rapport en-Haut

à la voie, profil de chaussée en V, sup- Chazelles sur-Lyon St-Symphorien pression des équipements fixes situés sur-Coise en travers de l’axe d’écoulement, amé-

nagement des voies, espaces et réseaux Saint-Galmier adjacents de façon à ce que leur trop- plein rejoigne cet axe prioritaire en cas de pluie exceptionnelle, ...) - de réduire la vulnérabilité des amé- nagements publics et de l’habitat en zones vulnérables aux écoulements. ± 1:100 000 Rive-de-Gier

Scot des Monts du Lyonnais 55

La Thoranche

La Brévenne

La Coise 4.2. Un territoire concerné par des zones sensibles au regard des enjeux de l’eau

Le Scot des Monts du Lyonnais est canton de Saint-Laurent-de-Chamousset. prioritaire 2 concerné pour tout ou partie par une Ces derniers peuvent s’engager auprès • pour les eaux souterraines : zone vulnérable nitrate, des zones de la chambre d’Agriculture du Rhône prioritaires pesticides et par une zone dans une mise aux normes de leur outil - la nappe du bassin médian de la sensible à l’eutrophisation. de travail sur la base d’un programme Loire soit toutes les communes situées d’actions visant à réduire les apports de dans le bassin versant de la Coise sont nitrates. en zone prioritaire 2 4.2.1. La zone vulnérable nitrate

La zone vulnérable nitrate de la 4.2.2. Les zones prioritaires 4.2.3. La zone sensible à plaine du Forez concerne une partie pesticides (zone CROPPP) l’eutrophisation du territoire, soit les communes de Aveize, Châtelus, Chazelles-sur-Lyon, En août 2000, une circulaire des L’eutrophisation d’un milieu aquatique Chevrières, Coise, Duerne, Grammond, ministres en charge de l’Agriculture désigne le déséquilibre qui résulte Grézieu-le-Marché, La Chapelle-sur- et de l’Environnement demande de d’un apport excessif de nutriments Coise, La Gimond, Larajasse, Maringes, concentrer les programmes d’actions (azote, carbone et phosphore...). Ce Pomeys, Saint-Denis-sur-Coise, Saint- dans des bassins versants prioritaires. processus résulte en général des Martin-en-Haut, Saint-Médard-en-Forez, Un classement des zones d’actions épandages agricoles et des rejets de Saint-Symphorien-sur-Coise, Viricelles prioritaires a été défini en Rhône-Alpes produits riches en polyphosphates et Virigneux. Pour lutter contre la en 2002, puis actualisé en 2008 par (lessives...). L’eutrophisation se traduit pollution des eaux par les nitrates la Cellule Régionale d’Observation et par la multiplication rapide des d’origine agricole, les états-membres de de Prévention des Pollutions par les végétaux, notamment la prolifération la Communauté Européenne ont défini Pesticides (CROPPP), sur la base d’un d’algues, et aboutit à une dégradation des « zones vulnérables » sur lesquelles diagnostic régional agricole permettant de la qualité du milieu aquatique par des pratiques plus respectueuses de d’identifier les zones de la région les appauvrissement des eaux en oxygène. l’environnement doivent être mises plus sensibles à la pollution par les en œuvre. Des programmes d’actions pesticides. Ce zonage constitue pour les élaborés par les préfets de département services de l’Etat et les établissements Disposant de nombreux plans et définissent, à l’intérieur de ces zones, publics un outil d’orientation pour les cours d’eau touchés par ce problème, les actions et les pratiques agricoles à actions à mener dans les années à la totalité du Scot des Monts du mettre en œuvre pour réduire les apports venir. Plus concrètement, il constitue Lyonnais est concerné par cette zone de nitrates vers les eaux superficielles et un élément d’expertise pour la dans laquelle des actions doivent être souterraines (plan de fumure et cahier définition des zones éligibles aux aides menées pour limiter les rejets de l’activi- d’épandage obligatoires). Sur le Scot des européennes (FEADER) et nationales té domestique et industrielle contenant Monts du Lyonnais, la zone vulnérable dans le cadre des dispositifs du Plan de de la silice, des phosphates et de l’azote. nitrate concerne le bassin versant de la Développement Rural Hexagonal (Plan De plus, le reboisement des berges doit Coise (pollution de surface). 2 PMPOA Végétal Environnement, Mesures Agro- être favorisé car la présence d’ombrage (Plans de Maîtrise des Pollutions Environnementales). au dessus de l’eau permet de réguler la d’Origine Agricole) ont été mis en œuvre quantité de lumière disponible pour la successivement. Le second a permis Le territoire du Scot est presque tota- photosynthèse dans la rivière et de limi- 703 diagnostics d’exploitations et 292 lement concerné : ter le développement des macrophytes. travaux effectués. Ces travaux sont • pour les eaux superficielles : essentiellement de 3 types : - toutes les communes situées dans • travaux sur le bâti (couverture des le bassin versant de la Coise sont en La ressource et l’alimentation en eau aires d’exercice, bâtiment neuf) zone prioritaire 1 potable représentent un enjeu majeur pour le développement d’un territoire. Il • ouvrages classiques (fosses, fu- - toutes les communes situées dans mières) s’agit en effet de garantir que tout usager, le bassin versant de la Brévenne sont en qu’il soit particulier, industriel ou agricul- • étanchéification de l’aire d’ensilage zone prioritaire 1 teur, puisse disposer d’une eau de bonne pour diriger les rejets vers une fosse - Saint-Martin-en-Haut, Meys, Haute- qualité en quantité et ce à toute période Cette démarche a été étendue sur la Rivoire, Saint-Laurent-de Chamousset et de l’année (satisfaction des besoins des base du volontariat aux exploitations du Saint-Clément-les-Places sont en zone milieux et de l’ensemble des usages).

56 Scot des Monts du Lyonnais 4.3. Une alimentation en eau potable sécurisée

Aussi, il est important de mettre en donc s’alimenter à partir du 1er janvier cohérence le développement de l’urbani- 2017à partir du captage de Grigny. sation et la ressource en eau disponible - Les 3 sources de Verchères situées et répondre à la disposition 5.2.1 du sur Grammond qui disposent d’une ca- SAGE Loire en Rhône-Alpes qui demande pacité de production nominale de 150 la réalisation d’un schéma stratégique m3/j. Egalement exploités par la com- d’alimentation en eau potable (AEP). mune pour sa propre consommation, ces captages disposent d’une DUP avec un périmètre de protection immédiate et un périmètre de protection rappro- 4.3.1. Une alimentation en chée, commun aux 3 sources révisé en eau potable dépendante des 2013 et, situé pour partie sur les com- ressources extérieures munes de Grammond et de Fontanes. Le Scot des Monts du Lyonnais pos- La qualité est conforme même si des sède très peu de ressources en eau po- problèmes bactériologiques et d’agres- table sur son propre territoire : sivité ternissent le constat. Par ailleurs, la commune étudie la remise en œuvre - Le barrage de la Gimond. Ce cap- des sources dites de Chevrières dont tage est exploité par le syndicat des elle a racheté le foncier au SIEMLY en eaux et assainissement de Chazelles et septembre 2014. Des travaux sont néan- Viricelles et alimente sur le périmètre moins indispensables pour les rendre à du Scot que cette dernière. Classé prio- nouveau opérationnelles. ritaire Grenelle pour les pesticides et les nitrates, ce captage a fait l’objet d’un arrêté interpréfectoral en septembre Cette production locale est relative- 2013 pour protéger son aire d’alimen- ment faible. Le territoire a donc recours tation contre les pollutions diffuses. En à des importations d’eau soit par achat, 2013, 423 000 m3 d’eau ont été traités soit par adhésion. soit 5 500 EH. Le rendement du réseau Ainsi, des achats d’eau sont réalisés de distribution reste insuffisant à 69,5% par Grammond et La Gimond auprès malgré une nette amélioration. Des tra- des communes de Fontanès et Saint- vaux sont prévus à cet effet, ainsi qu’un Héand. L’eau achetée provient en fait diagnostic de réseau. de la ressource appartenant à la Ville de - Les sources de Bessy situées sur Saint-Etienne, c’est- à-dire des barrages Montromant. Exploité par la commune, du Pas de Riot situé dans le massif du ce captage avec DUP alimente en par- Pilat et de Lavalette située en proche tie la commune mais dispose d’une eau Haute-Loire. acide, faiblement minéralisée et donc agressive. - Les 16 sources de Sainte-Foy- l’Argentière. Egalement exploités par la commune pour sa propre consomma- tion, ces captages ne disposent pas de DUP mais des périmètres de protection de ces sources doivent être instaurés. L’eau puisée présente les mêmes ca- ractéristiques physiques que celle des sources de Montromant. Toutefois, la commune de Sainte-Foy-l’Argentière a adhéré au Syndicat intercommunal des eaux des Monts du Lyonnais et de la Basse Vallée du Gier (SIEMLY) et va

Scot des Monts du Lyonnais 57 Ce captage de Grigny représente le sur-Coise, Saint-Denis-sur-Coise, Saint- pilier de l’alimentation en eau potable Médard-en-Forez Maringes, Châtelus, du Scot des Monts du Lyonnais puisqu’il Chevrières et Virigneux). dessert 31 des 34 communes du terri- Ces communes sont toutes adhé- toire (Brullioles, Brussieu, Montrottier, rentes au SIEMLY qui a été créé en 1948 Haute-Rivoire, Montromant, Sainte-Foy et qui est aujourd’hui, avec en tout 74 l’Argentière, Saint-Genis-l’Argentière, communes adhérentes (27 dans la Loire Chambost-Longessaigne, Souzy, et 47 dans le Rhône), l’un des plus im- Longessaigne, Villechenève, Les Halles, portants syndicats de production et de Saint-Laurent-de-Chamousset, Saint- distribution d’eau potable des dépar- Clément-les-Places, Grézieu-le-Marché, tements du Rhône et de la Loire avec Meys, Duerne, Saint-Symphorien-sur- notamment 2 460 km de canalisations Coise, Saint-Martin-en-Haut, Aveize, entre 40mm à 800 mm de diamètre. Larajasse, Coise, Pomeys, La-Chapelle-

Syndicat Intercommunal des Eaux des Monts du Lyonnais et de la Basse Vallée du Gier

Villefranche-s/Saône Le Pin Bouchain

Affoux Villechenève Montrottier L'Arbresle Néronde St-Julien-s/ ontchal Longessaigne M Bibost Col de la Luère Rozier- Panissières Pouilly- en-Donzy Chambost Brullioles Longessaigne St-Clément les- les-Places Brussieu Essertines St-Laurent-de-Chamousset en-Donzy Jas Haute St-Genis-l'Argentière zeron Rivoire Les Halles Souzy Y St-Barthélémy-Lestra Ste-Foy- St-Martin Montromant LYON Salt-en-Donzy Lestra l'Argentière Duerne Virigneux Grézieu- Aveize le-Marché St-Martin Meys en-Haut St-Cyr-les-Vignes Pomeys La Chapelle-s/Coise Signal de Maringes St-André Montrond La Coise St-Symphorien St-André Chazelles s/Coise la-Côte St-Denis Coise St-Sorlin s/Coise Larajasse Ste-Catherine Chatelus St-Médard-en-Forez St-Didier Grigny St-Galmier sous-Riverie Chassagny Chevrières St-Andéol le-Château St-Christo- St-Jean Île du Grand Gravier en-Jarez de-Touslas St-Maurice St-Romain-en-Gier s/ Dargoire Valfleury Echalas Loire-s/Rhône

St-Romain-en-Jarez St-Martin-la-Plaine Trèves St-Romain-en-Gal St-Héand Vienne St-Cyr-s/Rhône Rive-de-Gier Les Haies Le Gier

Ampuis LÉGENDES Ste-Croix-en-Jarez Tupin et Semons OSSATURE PRINCIPALE : Première chaîne élévatoire - Premier transit Deuxième chaîne élévatoire - Deuxième transit OSSATURE SECONDAIRE : Canalisations principales de refoulement et de distribution. OUVRAGES PRINCIPAUX : Réservoirs ST-ETIENNE Stations de pompage Crêt-de-l'Œillon

58 Scot des Monts du Lyonnais L’exploitation de Grigny a été délé- période de retour millénaire mais pas guée à la société privée SDEI. Celle-ci a son alimentation électrique qui peut en charge le bon fonctionnement des être coupée. ouvrages, la continuité du service de • La pollution du fleuve Rhône. l’eau potable, la qualité permanente Même si le risque 0 n’existe pas, les sé- de l’eau distribuée et la gestion des diments de la nappe filtrent d’une façon comptes clients. importante l’eau du fleuve et permettent Actuellement, 8 puits de ce captage d’obtenir une eau potable naturelle- sont en service avec une possibilité de ment. La question du curetage du fleuve 2 supplémentaires. En 2011, la produc- en amont pose néanmoins question tion moyenne a été d’environ 13 000m3 puisque ce procédé a pour conséquence d’eau par jour avec une tendance au de remettre en suspension certains pol- tassement soit une production annuelle luants comme les PCB. Leur migration de 5 092 114 m3. Avec les équipements vers le captage pourrait perturber la qua- actuels, la production potentielle est de lité de celui-ci. 30 000 m3/j. Quelques investissements • Ce captage alimente 30 155 abon- pour la création de puits permettraient nés et dessert ponctuellement ou en de monter aisément à 45 000m3/j. Le totalité 17 collectivités voisines. Ces ter- prélèvement maximal de 82 000 m3/j ritoires font tous l’objet de Scot et de fixé par l’arrêté de DUP ne peut toutefois projets de territoire avec des projections pas être atteint selon une étude récente. optimistes en termes de développement Par ailleurs, des interconnexions démographiques et économiques. Si ces existent avec des échanges d’envi- scénarii se concrétisent, il est fort pro- ron 7 000 m3/j avec Saône-Turdine et bable que le captage soit mis davantage Rhône-Sud qui elle-même est reliée aux sous pression avec une demande beau- sources du Grand-Lyon. Une intercon- coup plus forte. nexion est également en réflexion avec Ces risques ont poussé le SIEMLY à Saint-Etienne. réaliser un schéma directeur d’alimen- Au niveau des réseaux, pour 2012, tation en eau potable en 2005. Une le rendement de réseau de distribution étude de reconnaissance géophysique (2 473 km de canalisations) a été de et d’implantation d’ouvrages d’exploita- 69,2%. Même si cela reste correct vis- tion en nappe alluviale du Rhône afin de à-vis du décret, cela s’avère insuffisant sécuriser son approvisionnement a été par rapport au SDAGE. Aussi, des travaux réalisée. Par ailleurs, l’alimentation élec- trique du captage de Grigny va être mise sont prévus à court terme. hors d’inondation également. Cette production abondante effective La sécurisation de l’alimentation et potentielle est néanmoins soumise à en eau potable du Scot est un enjeu des risques pouvant remettre en cause important car il peut conditionner le dé- la pérennité de l’approvisionnement en veloppement du territoire. Des intercon- eau potable du secteur : nexions existent déjà avec les syndicats • Les captages sont situés en zone mixtes d’eau potable de Saône-Turdine « rouge » par le Plan de Prévention des et de Rhône-Sud. Ce dernier, étant relié Risques d’Inondation (PPRI) du fleuve aux sources du Grand-Lyon, offre une Rhône approuvé par arrêté préfectoral ressource abondante sous réserve de la du 29 novembre 2001. Le risque inon- capacité d’acheminement des réseaux. dation est donc fort et la zone à préser- Par ailleurs, une interconnexion avec le ver pour l’expansion de la crue et les SIPROFORS (Syndicat Intercommunal de constructions sont strictement régle- Production d’eau potable du Sud de la mentées. Les ouvrages sont néanmoins Plaine du Forez) est possible pour béné- hors d’eau pour une crue du Rhône de ficier de l’eau de Saint-Etienne.

Scot des Monts du Lyonnais 59 Scot des Monts du Lyonnais Alimentation en eau potable L’alimentation en eau potable

Commune alimentée par le captage de Grigny

L'Arbresle Captage potentiel de la basse plaine de la Saône

Panissières

Captage de Grigny (nappe du Rhône)

St-Laurent de-Chamousset

Ste-Foy op l'Argentière Montromant op Sources du Bessy Ste-Foy-l'Argentière 16 sources

Viricelles - Chazelles/Lyon St-Martin Barrage de la Gimond en-Haut

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Galmier

op

La Gimond Grammond Achat d'eau 3 sources et à Fontanès et St-Héand Achat d'eau à Fontanès (Saint-Etienne) (Saint-Etienne)

N

Rive-de-Gier 0 2,5 km 5 km

60 Scot des Monts du Lyonnais Cette sécurisation est d’autant plus de Grigny, elle est naturellement po- Elle est faiblement minéralisée, acide et importante que le SIEMLY sécurise lui- table et ne nécessite aucun traitement agressive, et peut provoquer la corrosion même les quelques communes du Scot préalable. En 2011, le contrôle sani- des canalisations et la dissolution des qui s’approvisionnent par des sources. taire a donné lieu à 390 prélèvements métaux tels que le plomb. Il est donc Plus que la quantité de ressource bactériologiques et physico-chimiques. conseillé de faire couler l’eau avant disponible, c’est l’acheminement qui A l’exception d’un seul qui n’a pas été consommation. Elle est restée conforme peut poser des problèmes et notam- conforme au niveau bactériologique, aux exigences de qualité réglementaires ment lors d’aménagement de zones la qualité de l’eau est très bonne. Une pour les substances toxiques et indé- résidentielles ou économiques. Des Adjonction de chlore gazeux est toute- sirables mesurées, à l’exception d’un problèmes de sous-dimensionnement fois réalisée en sortie de puisage avec dépassement du paramètre turbidité. La de réseau peuvent apparaître et impli- une rechloration en 11 points sur tout commune corrige actuellement l’agres- quer des investissements conséquents le territoire du SIEMLY pour éviter les sivité de l’eau des captages par dilution de la part des collectivités locales. Le contaminations bactériennes. de celle-ci avec l’eau achetée au SIEMLY. Elle doit engager une réflexion globale choix des sites à urbaniser devient alors • Pour l’eau achetée à Fontanès et sur son alimentation en eau et, le cas essentiel pour éviter de telles dépenses Saint-Héand, c’est-à-dire provenant de échéant, instaurer des périmètres de d’équipement. Saint-Etienne, elle est de bonne qualité protection autour des captages. Le réseau d’eau potable est un des mais a présenté en 2010 une contami- • Pour l’eau provenant des sources éléments majeurs de la défense incen- nation bactériologique et des dépasse- de Verchères à Grammond, une conta- die. Sur le territoire du Scot, on compte ments de la référence de qualité pour le mination bactériologique et des dépas- un grand nombre de poteaux d’incen- paramètre bactéries coliformes. Elle est sements de la référence de qualité pour die raccordés au réseau d’eau potable. conforme aux limites de qualité pour les le paramètre bactéries coliformes a été Même si tous ne disposent pas d’un dé- paramètres physico-chimiques analysés. repérée en 2010. L’eau est néanmoins bit de 120m3/2h et d’une pression de • Pour l’eau provenant du barrage de conforme aux limites de qualité pour les 1 bar comme demandé réglementaire- la Gimond, l’eau est aussi de bonne qua- paramètres physico-chimiques analysés. ment, ils constituent un maillage consé- lité. L’eau distribuée respecte les limites Le caractère agressif de l’eau distribuée quent, fort précieux pour les services des de qualité fixées pour les paramètres est atténué par dilution avec l’eau de SDIS. analysés. Un dépassement de la réfé- Saint-Etienne. rence de qualité a été observé pour le paramètre bactéries sulfito-réductrices. Les ressources en eau potable Le barrage est également soumis à une propre au territoire présentent quelques 4.3.2. Une bonne qualité des eaux surveillance particulière concernant les problèmes de qualité et d’agressivité, distribuées malgré des problèmes nitrates et les pesticides. notamment sur certaines sources. Leur ponctuels pérennité passe par une protection • Pour l’eau provenant des sources stricte des captages et des usages à du Bessy à Montromant, elle a présenté L’Agence Régionale de Santé est proximité. en 2010 une bonne qualité bactériolo- chargée du contrôle sanitaire des eaux gique. L’eau des sources est faiblement d’alimentation. L’eau du robinet doit minéralisée, acide et agressive, et peut satisfaire à des exigences de qualité provoquer la corrosion des canalisa- fixées par le Code de la Santé Publique tions et la dissolution des métaux tels de deux types : que le plomb. La commune doit mettre • des références de qualité pour des en œuvre un dispositif visant à corriger paramètres indicateurs de pollution ou l’agressivité de l’eau de ses sources par de fonctionnement des installations. traitement ou mélange avec une eau plus minéralisée. Elle est restée conforme aux exigences de qualité réglementaire L’exploitant est également tenu de pour les autres substances mesurées, à surveiller en permanence la qualité de l’exception d’un léger dépassement du l’eau qu’il produit et distribue par un paramètre turbidité. examen régulier des installations et un programme de tests et d’analyses. • Pour l’eau provenant des sources de Sainte-Foy-l’Argentière, elle a pré- La qualité des eaux d’alimentation senté en 2010 une non conformité était la suivante : bactériologique, probablement liée à la • Pour l’eau provenant des captages vulnérabilité des ouvrages de captages.

Scot des Monts du Lyonnais 61 4.4. Un assainissement adapté au territoire

L’assainissement des eaux usées est 4.4.1. Un assainissement collectif régi par une réglementation issue de basé sur de nombreuses unités la directive Eaux Résiduaires Urbaines (ERU), traduite en droit français par la L’organisation des services de collecte directive du 21 mai 1991. Celle-ci a et de traitement des eaux usées pour objectif d’améliorer le traitement des eaux pour limiter les impacts sur Cela relève des communes. Certaines l’environnement et en particulier les se regroupent et, au travers d’un établis- eaux de surface et traduit la nécessité sement public, cèdent une partie de leurs d’une gestion équilibrée et solidaire compétences. Sur le Scot, c’est le cas au de l’eau. Elle définit les obligations des profit notamment de la Communauté de collectivités locales en matière de collecte Communes du Haut-Lyonnais ou du SIVU et d’assainissement des eaux résiduaires des Rossandes. urbaines. Ainsi, les communes de plus de Les collectivités locales peuvent ensuite 2 000 habitants doivent notamment : soit assurer directement les services en • réaliser des schémas d’assainisse- régie, soit en confier la tâche à une compa- ment en déterminant les zones relevant gnie privée spécialisée. de l’assainissement collectif et celles qui Sur le territoire du Scot des Monts du relèvent d’un assainissement individuel Lyonnais, l’assainissement collectif repose • établir un programme d’assainisse- sur une quarantaine de stations d’épura- ment sur la base des objectifs de réduc- tion des eaux usées (STEP) dont 4 princi- tion des flux polluants fixés par arrêté pales : préfectoral pour chaque agglomération • Saint-Symphorien-sur-Coise avec • réaliser les équipements nécessaires une capacité de traitement de 18 000EH (Equivalent Habitant) est la plus grosse unité du Scot des Monts du Lyonnais. Par ailleurs, depuis les arrêtés d’appli- En plus de recevoir les eaux usées de cation du 6 mai 1996, les collectivités Saint-Symphorien, elle accueille celles de sont contraintes de prendre en charge le Pomeys, d’une partie de Coise, Larajasse contrôle des dispositifs de traitement des et de Saint-Martin-en-Haut. Bien que tout eaux usées domestiques individuelles à fait conforme, cette STEP ne dispose que avec la création obligatoire au 1er janvier de peu de marge en termes de pollution 2006 d’un Service Public d’Assainisse- pouvant être traitée sur l’installation, au vu ment Non Collectif (SPANC). Ce service de l’ensemble des communes raccordées. doit contrôler l’implantation, la concep- • Chazelles-sur-Lyon (lieu-dit « la gare » tion, la construction et le fonctionnement à Viricelles) avec une capacité de traite- des installations individuelles. ment de 5 000EH. Mise en service en 1987, L’objectif de ces démarches est de elle a été réhabilitée en 2004 et respecte préserver la qualité de la ressource en la réglementation en vigueur en termes de eau et notamment des rivières. Le pro- rendements et de concentrations en sortie. jet du Scot doit s’inscrire dans cette • Sainte-Foy-l’Argentière avec une capa- démarche en réfléchissant son projet cité de 4 500EH. Mise en service fin 2010, en fonction de la capacité de traitement elle reçoit les eaux usées de Sainte-Foy actuelle et projetée du territoire et de la mais également de Souzy et d’une partie capacité de réception du milieu naturel de Saint-Genis-l’Argentière comme le demande le SAGE Loire en Rhône-Alpes au travers d’un schéma • Saint-Laurent-de-Chamousset avec stratégique d’assainissement. une capacité de 3 200EH. Bien que conforme et disposant encore d’une marge en termes de capacité de traitement, ce système est à améliorer, avec une meil- leure gestion du temps de pluie et du phosphore. De plus, il s’agit d’une installa- tion importante située sur un milieu récep-

62 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais la gestion de l’assainissement collectif La gestion de l'assainissement collectif

L'Arbresle

Villechenève

Montrottier

Panissières

Longessaigne

Chambost Longessaigne Brullioles

St-Clément Les-Places Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis l'Argentière Montromant

Souzy Ste-Foy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien La Coise sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

Gestionnaires assainissement collectif La Gimond Régie Régie et CCCL Régie et SIVOM Giraudière Rive-de-Gier CCHL N SIVU des Rossandes

0 2,5 km 5 km SIEA Chazelles - Viricelles

Scot des Monts du Lyonnais 63 teur à faible débit, facilement perturbable. des conséquences importantes sur la vie Le reste des installations (lagunes, aquatique. filtres à roseaux) sont de petites tailles, moins de 1 000EH et disposent, pour la 4.4.2. Un assainissement plupart, de marges en termes de traite- individuel prépondérant ment. Leur grand nombre répond à une logique de traitement au plus près de Disposant d’un profil rural avec un la source. Cette logique est particulière- habitat très dispersé, le territoire du Scot ment adaptée au profil du territoire du des Monts du Lyonnais se caractérise par Scot des Monts du Lyonnais. un nombre d’installations individuelles très importantes. Or, le contexte naturel apparaît peu approprié du fait du relief, d’une qualité des sols peu propice La qualité du traitement à l’infiltration et de la présence de Certaines STEP présentent certains nombreuses zones humides sensibles. problèmes dus à l’ancienneté des sys- Aussi, un grand nombre de com- tèmes (Brullioles, Brussieu), à la confor- munes disposent de zonages d’assai- mité (Les Halles) ou au fonctionnement nissement ayant défini les zones dites (Chevrières, Grammond, Vernay et Le ANC (Assainissement Non Collectif). Villars). Dans la plupart des cas, des Sur ces dernières, des Services Publics projets de travaux ou de nouvelle instal- d’Assainissement Non Collectif (SPANC) lation devraient résorber ces imperfec- assure le contrôle technique des sys- tions. tèmes d’assainissement non collectif Par ailleurs, le bon fonctionnement existants ou en projet. Son rôle est de des installations dépend également du conseiller et d’informer les usagers, les bon état des réseaux collectant les eaux entrepreneurs et les élus, sur les dis- usées. Il est donc important de veiller positions techniques, réglementaires et à disposer d’un réseau limitant l’entrée financières en vigueur pour l’élaboration d’eaux parasites qui diluent les effluents et la modification des systèmes d’assai- et saturent les STEP. nissement. L’intégralité du territoire du La réglementation impose aux sta- Scot des Monts du Lyonnais est couverte tions d’épuration des performances épu- par 2 SPANC : ratoires minimales en fonction de leur • Un au sein du Syndicat Mixte capacité. Ces normes sont renforcées Interdépartemental pour l’Aménage- dans les zones sensibles (nitrate ou eu- ment de la Coise et ses affluents (SIMA trophisation) ainsi que sur les secteurs Coise) pour la partie Sud. Ses compé- de captage AEP. tences, exercées en régie directe, sont le Malgré une amélioration progressive contrôle de la conception, la réalisation, et généralisée de la qualité de l’assainis- le bon fonctionnement et l’entretien et sement collectif sur l’ensemble du Scot l’aide à la mise aux normes. du fait des investissements engagés sur les équipements, le problème se pose • Un au sein de la Communauté également au niveau de la faible capa- de Communes de Chamousset-en- cité de dilution du milieu naturel. Les Lyonnais pour la partie Nord. Ses com- cours d’eau recevant les eaux traitées pétences exercées en régie directe sont disposent de peu de débit naturel et le contrôle de la conception, la réalisa- sont très sensibles aux rejets de STEP. tion et le bon fonctionnement. Le terri- En période estivale, les eaux relâchées toire d’action de ce SPANC dispose de 1 peuvent même soutenir le débit avec 700 installations individuelles qui seront en totalité contrôlées d’ici à fin 2011. Sur celles déjà diagnostiquées, 40% doivent être remises aux normes et environ 10%

64 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais la gestion de l’assainissement collectif Les stations de traitement despourraient eaux usées causer des risques pour l’en- vironnement ou la santé publique.

L'Arbresle

Villechenève

Montrottier

Panissières

Longessaigne

Chambost Longessaigne Brullioles

St-Clément Les-Places Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis l'Argentière Montromant

Souzy Ste-Foy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien La Coise sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

La Gimond Système de traitement des eaux usées

(! Station supérieure à 1 000 EH Rive-de-Gier (! Station inférieure à 1 000 EH 0 1,5 3 km

Scot des Monts du Lyonnais 65 4.5. Une gestion des cours et plans d’eau pour améliorer leur qualité

4.5.1. Un territoire entièrement et l’intensité des étiages se sont accen- couvert par des outils de gestion tuées. Des assecs ont été observés sur des cours d’eau de nombreux tronçons de cours d’eau. A partir d’une meilleure connaissance des En réponse aux objectifs de qualité débits, il s’agit de sensibiliser les usagers des milieux aquatiques des SDAGE, du industriels ou agricoles (irrigation par SAGE et de la Directive Cadre Eau pompage direct ou retenue collinaire) (DCE), les principaux bassins versants sur l’impact de leur activité à l’encontre qui composent le territoire du Scot se de la ressource quantitative en eau. sont dotés depuis un certain nombre - La gestion des inondations. d’années d’outils de gestion des cours - La mise en valeur des milieux aqua- d’eau que le Scot devra prendre en tiques par une valorisation du potentiel compte. paysager et récréatif des cours d’eau et Le territoire compte ainsi 4 contrats de leurs abords. de rivière et 1 opération coordonnée : - La gestion, l’animation et le suivi du • Le contrat de rivière de la Coise qui contrat de rivière. est porté par le Syndicat Interdépartemental - Le bilan du premier contrat de rivière. pour l’aménagement de la Coise (SIMA Coise). C’est le 2e contrat de rivière sur • Le contrat de rivières Brévenne- ce bassin. Il a été signé le 27 février 2009, Turdine qui est porté par le Syndicat de pour la période 2009-2013 et présente les rivière du même nom (SYRIBT). C’est le enjeux suivants : 2e contrat de rivière sur ce bassin. Il a été signé le 17 octobre 2008, pour la période - La restauration de la qualité de l’eau. 2008-2014 et présente les enjeux sui- Plusieurs altérations dégradent la qualité vants : des eaux superficielles sur le bassin ver- sant (matières azotées, nitrates, métaux - Reconquérir une bonne qualité lourds, pesticides). Il s’agit de lutter contre des eaux, les types de pollutions visés la pollution domestique en agissant sur étant prioritairement la pollution phos- l’assainissement collectif et en mettant phorée et la pollution liée aux produits aux normes les installations individuelles, phytosanitaires. Il s’agit ainsi de réduire contre la pollution d’origine agricole en les pollutions d’origine domestique par une amélioration de l’assainissement mettant aux normes les bâtiments d’éle- collectif et non collectif (SPANC) et par vage et en mettant en place des Mesures la réduction de l’utilisation de produits Agro-Environnementales, contre la pollu- phytosanitaires non agricoles. Il s’agit tion d’origine industrielle en sensibilisant également de favoriser cette réduc- les entreprises et contre la pollution par tion pour les pollutions d’origines agri- les pesticides par des actions de commu- coles par notamment la mise en place nication auprès des particuliers, des col- de Mesures Agro-Environnementales lectivités et du monde agricole. Territorialisées (MAET) sur la Brévenne - La restauration des fonctionnalités amont par exemple et industrielles par des cours d’eau par la restauration et la mise en place de convention de rejets l’entretien du lit et des berges. Il s’agit - Réhabiliter, protéger et mettre en d’entretenir et de restaurer la ripisylve valeur les milieux aquatiques et riverains, tout en gérant les espèces invasives et partant du constat qu’un patrimoine im- de supprimer des anciens ouvrages de portant (milieux remarquables, paysages dérivation qui forment des ruptures de la et bâti liés à l’eau) existe sur le bassin continuité écologiques. versant mais qu’il nécessite qu’on le res- - La gestion quantitative des eaux taure, qu’on le protège ou qu’on le mette en période d’étiage. La Coise et ses af- en valeur. Il s’agit d’améliorer la circula- fluents subissent des étiages sévères. Au tion piscicole en rendant transparents cours des dernières années, la fréquence des ouvrages jusque là infranchissables.

66 Scot des Monts du Lyonnais la gestion des cours d’eau Scot des Monts du Lyonnais Les opération de gestion des cours d'eau

L'Arbresle

Panissières

La Loise

Contrat de rivière Brévenne - Turdine Opération coordonnée St-Laurent de-Chamousset Contrat Loise - Toranche de L'Yseron rivière

Ste-Foy Yzeron l'Argentière Le Garon

La Toranche Contrat de rivière St-Martin Garon en-Haut La Brévenne

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise La Coise

Saint-Galmier Contrat de Rivière Coise

Contrat de N rivière Gier 0 2,5 km 5 km Rive-de-Gier

Scot des Monts du Lyonnais 67 Cette action permettrait également gré l’amont du cours d’eau. Le second d’avoir une meilleure gestion du transit (2013 – 2018), signé le 1er juillet 2013 sédimentaire. Il s’agit également de res- concerne cette fois-ci l’intégralité du taurer et d’entretenir la ripisylve qui joue bassin versant et donc la commune de le rôle de corridor, ainsi que le lit et les Saint-Martin-en-Haut. Ses objectifs straté- berges des secteurs fortement artificiali- giques sont : sés et dégradés. - Tendre vers une bonne qualité des - Mieux gérer les inondations et mieux eaux superficielles et souterraines en informer la population sur les risques na- se donnant les moyens d’atteindre les turels liés à l’eau, dans le but tout d’abord objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau, de ne pas aggraver la situation existante, notamment en ciblant les points noirs sur un bassin versant où l’urbanisation est restant à résoudre. en forte croissance, et dans le but ensuite - Assurer des conditions de milieux d’améliorer la situation des principaux favorables au maintien des écosystèmes centres urbains touchés par les inonda- et des usages raisonnables de l’eau, pour tions. Il s’agit d’améliorer la compatibilité atteindre les objectifs fixés par la DCE entre urbanisation et risque d’inondation, (gestion quantitative, gestion du milieu et de réduire l’aléa d’inondation en écrê- physique de la rivière et préservation des tant la crue vingtennale, 25% de la crue habitats aquatiques). cinquantennale et 10% de la crue cen- - Assurer la sécurité des personnes tennale. Il s’agit également de commu- et des biens, tout en optimisant et res- niquer et entretenir la culture du risque pectant les potentialités écologiques des au sein de la population et d’anticiper la milieux humides et aquatiques. situation de crise pour mieux la gérer. - Mettre en œuvre des projets cohé- - Initier une gestion quantitative rai- rents de réhabilitation et de mise en sonnée et concertée de la ressource en valeur des milieux et du patrimoine, en eau, afin de réduire l’impact de la pres- lien avec la demande locale, la gestion de sion anthropique sur la faiblesse des la fréquentation des milieux, le potentiel débits d’étiage sur le bassin versant et des milieux et la valorisation paysagère. améliorer ainsi le fonctionnement des milieux aquatiques. Il s’agit d’instaurer un - Communiquer, et éduquer les par- lieu et un climat d’échanges sur les rete- ties prenantes du bassin sur les différents nues collinaires afin qu’elles perturbent objectifs et thèmes du contrat de rivière, le moins possible l’équilibre quantitatif de manière à les associer le plus large- du bassin versant (notion de débit réser- ment possible à l’atteinte de ces objectifs. vé sur ces ouvrages). - Optimiser et pérenniser la gestion - Pérenniser la gestion globale de globale de l’eau et des cours d’eau, en l’eau et des cours d’eau sur le bassin améliorant le « portage » du projet et les versant, afin de pouvoir engager des processus de concertation (en associant réflexions sur le long terme et aboutir à tous les groupes d’acteurs). un changement durable des pratiques • Le contrat de rivière de l’Yzeron qui locales vis-à-vis des milieux aquatiques. Il est suivi par Syndicat d’Aménagement s’agit de sensibiliser la population et les et de Gestion de l’Yzeron, du Ratier et différents acteurs locaux sur les enjeux du Charbonnières (SAGYRC). A l’instar de l’eau et de mener à bien les actions du contrat précédent, le 1er contrat ne du contrat de rivière pour en mesurer les concernait pas le territoire du Scot. Le effets sur les milieux aquatiques. second fait actuellement l’objet d’une • Le contrat de rivière du Garon qui étude de l’état des lieux et concernera est suivi par le Syndicat mixte d’Amé- la commune de Montromant. La consis- nagement et de Gestion du bassin ver- tance du futur projet est donc en cours sant du Garon (SMAGGA). Alors que de débat. Le 1er contrat de rivière n’avait pas inté- • Le Contrat Restauration Entretien

68 Scot des Monts du Lyonnais Loise-Toranche animée par le syndicat • les matières azotées qui proviennent la Coise étant plus ou moins fortement mixte d’aménagement et d’entretien principalement des rejets domestiques et contaminé par les produits phytosani- Loise Toranche (SMAELT) depuis 2008. agricoles. Leur présence en grande quan- taires. Par conséquent, le bassin versant C’est un plan de gestion sur la période tité est un élément favorisant un hyper- de la Coise a été classé en zone d’actions 2008-2014 plus un avenant de 2 ans, développement des végétaux aquatiques prioritaires par la CROPPP dès 2002 et avec un programme d’actions qui vise (terrestre au niveau des berges), pouvant les deux masses d’eau répertoriées sur le notamment à entretenir les cours d’eau engendrer une eutrophisation du milieu. bassin versant présentent un « risque » de non atteinte du bon état écologique pour et restaurer le milieu naturel, les princi- • les nitrates, qui constituent le prin- cette même altération à l’horizon 2015. paux objectifs étant : cipal élément nutritif des végétaux et - L’amélioration des écoulements qui peuvent en forte concentration être (entretien et aménagement des berges) à l’origine d’un fort développement d’al- La Brévenne et la Turdine gues. Leur présence dans les eaux est - La valorisation paysagère (restau- naturelle mais à de fortes concentrations, • Au niveau piscicole, elles sont clas- ration et entretien des ripisylves, lutte ils proviennent du lessivage des cultures sées en 1ère catégorie contre la renouée du Japon) ou des rejets d’eaux usées domestiques • Au niveau qualitatif, la situation s’est - La préservation piscicole • les matières phosphorées, qui sont nettement améliorée depuis 1992. Les En 2013, une étude d’opportunité le principal facteur de l’eutrophisation et dernières campagnes de mesures réa- sur les bassins versants Loise Toranche du développement des cyanophycées. lisées en 2006 et 2007 montrent qu’au Bernand Revoute a été menée. Le but Leurs origines sont multiples (dégrada- niveau : de celle-ci étude était d’avoir un état des tion de la matière organique, engrais, - des MOOx, la qualité est globale- lieux/diagnostic du territoire en termes détergents,…). ment très bonne à bonne. Néanmoins, de gestion de l’eau, toutes thématiques D’une façon générale et au regard de Une désoxygénation de l’eau conduit confondues (qualité de l’eau, prélève- critères nationaux, la qualité de l’eau des à une qualité moyenne de la Brévenne ment, assainissement, alimentation en rivières du Scot des Monts du Lyonnais dans le secteur de Sainte-Foy-l’Argentière eau potable…) afin dans un premier est plutôt bonne. Toutefois, plusieurs (amont et aval) en été. temps d’avoir connaissance des pro- dégradations qualitatives et quantitatives - des matières azotées, la qualité est blématiques rencontrées localement et caractérisent déjà ces cours d’eau de tête assez contrastée, très bonne à bonne sur proposer ensuite des outils permettant de bassin et coulant dans un contexte les affluents et sur la partie amont de la de répondre aux enjeux identifiés. Cette rural. Turdine et de la Brévenne. Sur cette der- dernière a conclu à l’intérêt de mettre en nière, le rejet de la station d’épuration de place un contrat de rivière dont le péri- Sainte-Foy-l’Argentière entraîne un dé- mètre reste à définir. La Coise classement quasi constant sauf en hiver • Au niveau piscicole, elle est classée (dilution). La qualité devient médiocre du en 1e catégorie fait de la présence en quantité de nitrites. • Au niveau qualitatif, la situation - des nitrates, la qualité est moyenne au niveau de l’ensemble du bassin 4.5.2. Des cours d’eau de bonne s’améliore progressivement. Toutefois, des problèmes persistent au niveau : Brévenne-Turdine. Le secteur de la qualité mais dégradés par des Brévenne situé entre l’amont de Sainte- - des MOOX et des matières azotées, pollutions en période d’étiage Foy-l’Argentière et l’Arbresle présente les la qualité étant altérée avec déclasse- plus fortes concentrations (qualité mé- ment en période estivale. Plusieurs tron- Au niveau qualitatif, les mesures ont diocre à moyenne), notamment en hiver. çons de la Coise sont significativement surtout porté sur les : Cette situation reflète une contamination altérés par ce type de pollution en aval de fond par les nitrates d’origine agricole • les MOOx (Matières Organiques et de Sainte-Catherine et en aval de Saint- qui est sensible dès les têtes de bassin Oxydables), qui comprennent l’ensemble Denis-sur-Coise. des substances susceptibles de consom- (effet de lessivage). - des nitrates, le bassin versant de mer l’oxygène de l’eau et d’aboutir à - des matières phosphorées, elles un dysfonctionnement de l’écosystème la Coise présentant une contamination sont l’altération la plus pénalisante sur aquatique. L’excès de MOOx est souvent de fond par les nitrates. Cette altération le bassin versant Brévenne-Turdine. La lié aux rejets dans le milieu d’effluents dégrade la qualité de l’eau en particulier qualité des cours d’eau au regard du des activités humaines (domestique, pendant la période estivale. phosphore est globalement moyenne à industrielle…), mais également d’origine - des pesticides, l’ensemble des médiocre. La qualité de la Brévenne est naturelle eaux superficielles du bassin versant de moyenne à médiocre dès les rejets des

Scot des Monts du Lyonnais 69 stations d’épuration du secteur amont Malgré quelques pollutions de fond Cependant, ces retenues ne sont pas (de Meys à Aveize). Les rejets de Sainte- de faible envergure et certaines dégra- sans impacts vis-à-vis : Foy-l’Argentière, Saint-Genis-l’Argentière dations locales plus marquées, la qualité • du fonctionnement hydrologique du et Saint-Laurent-de-Chamousset, via le de cours d’eau parcourant le territoire cours d’eau (débit réservé à l’aval) ruisseau de Lafay, entraînent un fléchis- du Scot des Monts du Lyonnais est plu- sement de la qualité. Parmi les affluents, tôt bonne. Toutefois, ces problèmes • des paramètres de l’eau (qualité, le Cosne est de qualité moyenne sous prennent une toute autre ampleur en température, eutrophisation) l’influence du rejet de la station d’épu- période estivale. Disposant à la base de • de la migration d’espèces animales ration de Montrottier en août et en avril peu d’eau du fait de leur situation en tête car ce sont des obstacles infranchissables et de celui de Brulliolles en août et en de bassin, ces cours d’eau voient en été • de sécurité de l’ouvrage par rapport octobre. leur débit réduire et parfois s’arrêter du aux biens et usages situés à l’aval fait du peu de précipitations mais égale- - de l’eutrophisation, de l’acidification ment des prélèvements liés aux activités Soutenues par certains, décriés par et de la température, la qualité est globa- humaines. Dans ces conditions, les effets d’autres, les retenues collinaires posent lement très bonne. négatifs sont : question. C’est particulièrement le cas - des particules en suspension, la sur le territoire du Scot des Monts du • une dégradation voir destruction en qualité est globalement bonne pour cas d’à-sec de la vie aquatique Lyonnais qui en est largement pourvu. cette altération. On observe une qualité Sur la partie rhodanienne du territoire moyenne sur le Cosne en été et en hiver. • une accentuation de la pollution par du Scot, 319 retenues collinaires ont été l’absence de dilution - des chlorures, la qualité est très recensées. D’une surface moyenne de 2 420 m², cela représente une surface bonne. Cet enjeu est commun à tout le terri- toire et compromet tous les efforts consen- totale cumulée supérieure à 77 hectares. - des pesticides, les bassins versants tis pour limiter les émissions de pollution. Parmi celles-ci, 96 sont établis en tra- de la Brévenne et de la Turdine ne pré- Une gestion quantitative des eaux en pé- vers d’un cours d’eau, ce qui nécessite sentent pas de sous-bassins versants très riode d’étiage est donc nécessaire. une conformité avec la réglementation fortement vulnérables vis-à-vis du risque tant en matière de sécurité de l’ouvrage, de transfert de polluants. Le secteur a été qu’au regard du fonctionnement écolo- classé prioritaire au titre des pesticides gique, notamment avec un débit réservé dans les eaux superficielles par la CROPPP. 4.5.3. Des plans d’eau artificiels à l’aval. Ce constat peut être reproduit sur - de la qualité hydrobiologique, les nécessaires au territoire mais qui la partie Ligérienne. cours amont de la Brévenne et de la font débat De plus, au titre de la loi Montagne Turdine sont de bonne à très bonne qui concerne l’intégralité du territoire du qualité. Les secteurs les plus perturbés Le paysage du territoire du Scot des Scot, les parties naturelles des rives des se retrouvent à partir de Sainte-Foy- Monts du Lyonnais est parsemé de très plans d’eau naturels ou artificiels d’une L’Argentière sur la Brévenne (qualité nombreux plans d’eau. Quelques-uns se superficie inférieure à 1 000 ha doivent médiocre). Le Cosne présente également sont formés naturellement comme les être protégées sur une distance de 300 une qualité médiocre. mares ou certains étangs. D’autres, plus m à compter de la rive. Y sont interdits nombreux ont été construits par la main toutes constructions, installations et de l’homme pour un usage agricole, ce routes nouvelles ainsi que toutes extrac- La Loise et la Toranche sont des retenues collinaires. tions et tous affouillements. Ne peuvent y Ces 2 cours d’eau prennent leur Principalement alimentées par les être autorisés que des bâtiments à usage source sur le territoire du Scot des Monts eaux pluviales et les ruisseaux, ces rete- agricole, pastoral ou forestier, des refuges du Lyonnais. Quand ils en sortent, ce nues sont utilisées essentiellement pour et gîtes d’étapes ouverts au public pour sont encore des ruisseaux de faible gaba- l’irrigation des cultures ou l’alimentation la promenade et la randonnée, des aires rit sans réseau de mesure de la qualité. du bétail. Elles permettent aux agricul- naturelles de camping, les équipements Néanmoins, il apparait que pour ces 2 teurs de se prémunir de l’aléa climatique culturels dont l’objet est directement lié cours d’eau, Le manque d’eau estival est en disposant d’eau en période sèche. au caractère lacustre des lieux, des instal- certainement, avec le régime thermique Aujourd’hui, avec le type d’agriculture lations à caractère scientifique si aucune élevé, le problème majeur affectant la présent sur le territoire du Scot des Monts autre implantation n’est possible et des biologie de la rivière. Ces conditions du Lyonnais, ces équipements appa- équipements d’accueil et de sécurité d’étiage estival apparaissent très limi- raissent nécessaires au maintien de l’agri- nécessaires à la pratique de la baignade, tantes pour la truite fario notamment. culture. Ces ouvrages servent également des sports nautiques, de la promenade pour la défense incendie du territoire en ou de la randonnée. Les exceptions à ce constituant un réseau de réserves d’eau à principe sont strictement encadrées (ar- Au niveau quantitatif (débits) travers les Monts du Lyonnais. ticle L.145-5).

70 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux eau

• Etre compatible avec les documents-cadre que sont les SDAGE Loire –Bretagne et Rhône-Méditerranée et le Sage Fleuve Loire en Rhône-Alpes

• Prendre en compte les préconisations des outils de gestion des cours d’eau

• Protéger la ressource en eau potable disponible sur le territoire et sécuriser l’alimentation extérieure

• Mettre en cohérence le projet de développement du territoire et les capacités d’alimentation en eau potable, d’assainissement et de la capacité épurative du milieu récepteur

• Poursuivre les actions d’amélioration de la qualité des cours d’eau

• Permettre un débit régulier des cours d’eau tout en permettant le stockage d’eau à vocation agricole

Scot des Monts du Lyonnais 71 72 Scot des Monts du Lyonnais 5

Des risques naturels et technologiques modestes mais à prendre en compte pour éviter des situations de crise

Scot des Monts du Lyonnais 73 Scot des Monts du Lyonnais Présence de risques majeurs Sans présenter une diversité et un ni- Présence de risques majeurs veau de risque comparable aux grandes agglomérations voisines, le territoire du

Scot des Monts du Lyonnais est soumis L'Arbresle à plusieurs risques majeurs qu’il est important de prendre en compte dans Nombre de risques l’aménagement de l’espace. Villechenève par commune Selon les DDRM* élaborés par 4 les Préfets de la Loire et du Rhône, 5 Montrottier 3 risques majeurs concernent le territoire Panissières 2 Longessaigne du Scot des Monts du Lyonnais : 1

Chambost 0 • l’inondation Longessaigne Brullioles

• le mouvement de terrain St-Clément Les-Places • la rupture de barrage Brussieu St-Laurent • le transport de matières dangereuses de-Chamousset par route

• le transport de matières dangereuses Haute-Rivoire Les Halles St-Genis par canalisation. l'Argentière Montromant Souzy Ste-Foy l'Argentière 26 communes sur 34 sont concer- nées par au moins un risque majeur. Virigneux Duerne Meys Les 8 autres sont Coise, Grammond, Aveize La Chapelle-sur-Coise, La Gimond, Larajasse, Maringes, Saint-Clément-les- Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin Places et Virigneux. en-Haut Viricelles La Chapelle Ces risques peuvent se cumuler Pomeys sur-Coise sur certaines communes. Ainsi, Sainte- Chazelles Foy-l’Argentière est concernée par 4 sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise risques (inondation, mouvement de terrain d’origine minière, et transport de St-Denis Coise sur-Coise matières dangereuses par routes et par Larajasse Saint-Galmier canalisations). St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond * Le DDRM (le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs) est un document où le préfet (Conformément

à l’article R125-11 du Code de l’Environnement) La Gimond consigne toutes les informations essentielles sur les risques naturels et technologiques majeurs au niveau N de son département, ainsi que sur les mesures de Rive-de-Gier prévention et de sauvegarde prévues pour limiter 0 2,5 km 5 km leurs effets. En précisant les notions d’aléas et de risques majeurs, le DDRM doit recenser toutes les communes à risques du département, dans lesquelles une information préventive des populations doit être réalisée. Il est consultable en mairie.

74 Scot des Monts du Lyonnais 5.1. L’inondation : le risque prépondérant du territoire

Scot des Monts du Lyonnais Le risque inondation Le territoire du Scot des Monts du Le risque d’inondation Lyonnais est localisé sur les têtes des bassins versants des différents cours d’eau (Brévenne, Coise, Garon, Yzeron, L'Arbresle Loise et Toranche). Cette situation particulière doit être considérée dans le projet de développement du Scot afin Villechenève Commune concernée par de répondre à un double enjeu : le risque d'inondation Montrottier • la protection contre les inondations par débordement Panissières Longessaigne • le rôle de ce territoire en termes de Chambost gestion du ruissellement pluvial vis-à-vis Longessaigne des territoires situés à l’aval. Brullioles St-Clément Les-Places Ces deux enjeux sont d’autant plus Brussieu importants à traduire dans le Scot qu’ils St-Laurent répondent à des orientations fondamen- de-Chamousset tales des SDAGE Rhône-Méditerranée et Loire-Bretagne. Elles répondent éga- Haute-Rivoire Les Halles St-Genis lement au SAGE Loire en Rhône-Alpes l'Argentière Montromant Souzy Ste-Foy en cours d’élaboration, qui prévoit à ce l'Argentière sujet les recommandations et prescrip- tions suivantes : Virigneux Duerne Meys Aveize • Recommandation n°3.3.1 : généra- liser l’élaboration des zonages pluviaux Grézieu-le-Marché dans le territoire du SAGE Maringes St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles La Chapelle • Recommandation n°3.3.4 : adapter Pomeys sur-Coise l’occupation des sols dans les « corridors d’écoulement » et réduire la vulnérabilité Chazelles La Coise sur-Lyon St-Symphorien en zones vulnérables aux écoulements sur-Coise

• Recommandation n°3.3.2 : réduire St-Denis Coise sur-Coise les rejets d’eaux pluviales Larajasse Saint-Galmier • Prescription n°3.4.1 : protéger les St-Médard zones naturelles d’expansion de crue en-Forez Chevrières Châtelus • Recommandation n°3.4.3 : réduire Grammond la vulnérabilité dans les zones inon- dables des cours d’eau. La Gimond Enfin, les contrats de rivière vont également dans ce sens avec des ac- N tions pour gérer le risque d’inondation Rive-de-Gier notamment en réduisant l’aléa et en lut- 0 2,5 km 5 km tant contre le ruissellement.

5.1.1. Les zones concernées l’Yseron amont ne disposent pas de Plans Saint-Médard-en-Forez, Saint-Denis-sur- de Prévention du Risque d’Inondation Coise, Chevrières,Saint-Symphorien-sur- La connaissance du niveau de risque (PPRI*). La Coise dispose néanmoins Coise, Coise, Pomeys, Saint-Martin-en- d’inondation sur le Scot des Monts du d’une étude hydraulique et son PPRI a été Haut et Larajasse. Lyonnais est partielle puisque les bassins prescrit le 2 octobre 2014. Il concernera de la Coise, du Garon amont et de les communes de Chazelles-sur-Lyon,

* Institué par la loi du 2 février 1995, relative au renforcement de la protection de l’environnement, le PPRI constitue aujourd’hui l’un des instruments essentiels de l’action de l’État en matière de prévention des risques naturels. Son objet est de cartographier les zones soumises aux risques naturels d’inondation et d’y définir les règles d’urbanisme, de construction et de gestion qui s’appliqueront au bâti existant et futur. Il permet également de définir des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à prendre par les particuliers et les collectivités territoriales. Après approbation, le PPRI vaut servitude d’utilité publique, est annexé au plan local d’urbanisme et s’impose à la délivrance des autorisations de construire par les maires.

Scot des Monts du Lyonnais 75 Extrait de plan de zonage du PPRI Brévenne-Turdine sur la commune de Sainte-Foy-l’Argentière

comporte de nombreuses actions qui seront lancées entre 2012 et 2015, s’ar- ticulant autour de 6 axes : - 1: Amélioration de la connaissance et de la conscience du risque - 2: Surveillance, prévision des crues et des inondations - 3: Alerte et gestion de crise - 4: Prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme - 5: Actions de réduction de la vulné- rabilité des biens et des personnes - 6: Ralentissement des écoulements Le PPRI du Garon est également en cours d’élaboration puisqu’il est actuel- lement en enquête publique .

5.1.2. Un rôle de gestion des eaux pluviales vis-à-vis de l’aval

Le ruissellement pluvial peut être provoqué par deux phénomènes : • la saturation du sous‐sol qui finit Seul le bassin de la Brévenne-Turdine nement exposée au risque, située dans par déborder en surface sous l’effet de bénéficie d’un PPRI approuvé le 22 mai une zone urbanisée, ou formant un « pluies longues et soutenues ; on parle de 2012 qui permet de cibler les zones à hameau » en espace non urbanisé ruissellement par surfaces contributives risque sur les communes de : - la zone verte, très faiblement exposée • le dépassement de la capacité d’in- - Meys filtration de la surface au sol par l’intensi- au risque en zone urbanisée. Cette zone - Grézieux-le-Marché té de la pluie elle‐même ; on parle alors correspond au lit majeur du cours d’eau - Haute-Rivoire de ruissellement hortonien (c’est‐à‐ (crue exceptionnelle). C’est une zone non - Souzy dire que toute l’eau précipitée ruisselle). inondable pour la crue centennale - Aveize C’est ce dernier type qui pose de plus - Saint-Genis-l’Argentière - la zone blanche n’est pas exposée à en plus de problèmes dans les Monts du - Saint-Laurent-de-Chamousset un risque d’inondation mais correspond Lyonnais, par son rôle dans les inonda- - Sainte-Foy-l’Argentière à une zone de maîtrise du ruissellement, tions récentes. En effet, les changements - Brussieu afin de ne pas aggraver le risque d’inon- de pratiques agricoles et d’usages des sols, dation dans les zones déjà exposées. Ce PPRI a défini 6 zones en fonction avec une augmentation de l’imperméabi- de l’aléa et de l’enjeu : Ce PPRI rend obligatoire la réalisation lisation, limitent l’infiltration naturelle et de zonages pluviaux communaux. Par - la zone rouge, fortement exposée provoque un transfert rapide et violent des ailleurs, le Syndicat de Rivières Brévenne- au risque (aléa fort), ou à préserver stric- eaux de pluie vers les cours d’eau. Turdine (SYRIBT) a élaboré un PAPI tement (autres aléas en champ d’expan- Avec une tendance à la multiplica- (Programme d’Actions de Prévention sion de crue) tion des évènements pluviaux violents, des Inondations). Un PAPI est un pro- le risque de débordement des cours - la zone rouge centre urbain, forte- gramme opérationnel ayant pour objet d’eau s’amplifie. Il est donc nécessaire ment exposée au risque (aléa fort) et de promouvoir une gestion intégrée des d’avoir une attention particulière sur la située en centre urbain risques d’inondation en vue de réduire gestion de ces eaux pluviales. Ceci pour leurs conséquences dommageables sur - la zone rouge « Extension », fai- limiter le risque sur le territoire du Scot la santé humaine, les biens, les activités blement ou moyennement exposée des Monts du Lyonnais mais également économiques et l’environnement. au risque mais située dans un champ vis-à-vis des communes situées à l’aval. d’expansion des crues à préserver avec Il vient compléter et renforcer les En effet, celles-ci subissent souvent les présence de bâti existant (mitage) actions menées par le SYRIBT dans le conséquences en matière d’inondation - La zone bleue, faiblement ou moyen- cadre du contrat de rivières. LE PAPI des aménagements réalisés en amont.

76 Scot des Monts du Lyonnais 5.2. Des risques géologiques et miniers localisés

Scot des Monts du Lyonnais Les risques géologiques Les risques de mouvement de terrain Les risques géologiques sont ici de trois ordres : • Le risque minier L'Arbresle • Le risque éboulement • Le retrait / gonflement d’argiles

Villechenève Sur le territoire du Scot des Monts Commune concernée du Lyonnais, seules 2 communes sont par le risque Montrottier concernées par des risques géologiques Minier Panissières Mouvement de terrain selon les DDRM de la Loire et du Rhône. Longessaigne Il s’agit de Sainte-Foy-l’Argentière pour Chambost le minier et de Châtelus pour les ébou- Longessaigne lements. Brullioles St-Clément Le risque minier est lié aux anciennes Les-Places Brussieu concessions de Sainte-Foy-l’Argentière St-Laurent (Sainte-foy-l’Argentière, Souzy, Saint- de-Chamousset Genis-l’Argentière, Aveize, Maeys) et de La Giraudière (Brussieu) pour l’extrac- Haute-Rivoire Les Halles St-Genis tion de houilles et à celle de Saint-Bel l'Argentière Montromant Souzy Ste-Foy (Brussieu) pour le plomb, le cuivre et les l'Argentière sulfates de cuivre et de fer.

Virigneux Duerne Cependant, seuls les anciens travaux Meys Aveize miniers de la concession de Sainte- Foy-l’Argentière impacte le territoire. La Grézieu-le-Marché St-Martin commune repose sur des terrains parti- Maringes en-Haut Viricelles culièrement instables du fait de la nature La Chapelle Pomeys sur-Coise du sol et de l’exploitation passée du char- Chazelles bon. Cette exploitation de la houille en sur-Lyon St-Symphorien surface est très ancienne. Les premières sur-Coise mines dateraient de 1740. En 1752, il y St-Denis Coise avait déjà 7 ou 8 puits ouverts. Au début, sur-Coise Larajasse il n’y avait que des galeries à ciel ouvert, Saint-Galmier puis des puits qui allaient jusqu’à 600 St-Médard mètres de profondeur ont été creusés. en-Forez Chevrières Châtelus L’exploitation a été arrêtée en mars 1931 puis a repris de 1940 à 1945, pendant Grammond l’occupation, pour alimenter les foyers domestiques. Il ne reste actuellement La Gimond aucune trace visible de cette exploitation minière si ce n’est un terril vers la zone N d’activités du Val d’Argent. Néanmoins, Rive-de-Gier la présence de nombreuses galeries à de 0 2,5 km 5 km faibles profondeurs représente un risque pour les constructions. Une étude menée par Géodéris, en vue de l’élaboration du plan de prévention des risques miniers Un PPRM concernant la concession de rapport Géodéris, notamment concernant (PPRM) a été présentée le 15/02/2007 Sainte-Foy-l’Argentière a été prescrit par le terril du puits Jenny qui présente un afin de prendre en compte les résultats arrêté préfectoral le 8 novembre 2013. Il aléa d’échauffement faible. Un PPRM de cette étude (aléas) dans les docu- concerne les communes de Sainte-Foy- concernant la concession de Sain-Bel est ments d’urbanisme. Depuis cette étude l’Argentière, Aveize, Saint-Genis- l’Argentière également prévu à terme. Géodéris, des travaux de confortements et Souzy. Dans l’attente de l’approbation ont été réalisés sur certaines parties. Les de ce document, il convient de prendre en Le risque éboulement concerne la cartes de l’étude Géodéris actualisées ont compte, pour les restrictions d’occupation commune de Châtelus, suite à un été mises à disposition en février 2011. des sols, les risques miniers figurant dans le évènement qui a eu lieu le 1er août 1990.

Scot des Monts du Lyonnais 77 Par ailleurs, la cartographie révisée des jusqu’à 3 voire 5 m de profondeur) ainsi que par une distorsion des portes instabilités sur le département du Rhône accentue l’ampleur du phénomène en et fenêtres, une dislocation des dallages a identifié : augmentant l’épaisseur de sol asséché. et des cloisons et, parfois, la rupture de canalisations enterrées (ce qui vient • des secteurs importants de glissements Ceci se traduit par des fissurations en aggraver les désordres car les fuites déclarés, notamment sur les communes façade, souvent obliques et passant par d’eau qui en résultent provoquent des de Grézieu-le-Marché, Les Halles, Souzy les points de faiblesse que constituent gonflements localisés). et Sainte-Foy-l’Argentière. les ouvertures. Le retrait-gonflement des sols argileux • Des secteurs d’instabilités potentielles, Les maisons individuelles sont les concerne la France entière et constitue qui correspondent principalement aux principales victimes de ce phénomène le second poste d’indemnisation aux reliefs marqués des vallées, notamment et ceci pour au moins deux raisons : catastrophes naturelles affectant les Coise ou à des secteurs de pentes plus maisons individuelles. faibles avec des formations sensibles • la structure de ces bâtiments, légers (formations gréseuses, schisteuses, et peu rigides, mais surtout fondés de Sur le Scot, sont concernées les argileuse meuble) manière relativement superficielle par communes d’Aveize, Brussieu, Châtelus, rapport à des immeubles collectifs, les Chazelles-sur-Lyon, Chevrières, Coise, Enfin, le territoire est concerné par le rend très vulnérables à des mouvements Duerne, Grézieu-le-Marché, Haute- risque lié au retrait-gonflement des du sol d’assise Rivoire, La Chapelle-sur-Coise, Larajasse, argiles. Chacun sait qu’un matériau Meys, Montromant, Maringes, Pomeys, argileux voit sa consistance se modifier • la plupart de ces constructions sont Sainte-Foy-l’Argentière, Saint-Genis- en fonction de sa teneur en eau : dur et réalisées sans études géotechniques L’Argentière, Saint-Martin-en-Haut, Saint- cassant lorsqu’il est desséché, il devient préalables qui permettraient notamment Médard-en-Forez, Saint-Symphorien- plastique et malléable à partir d’un d’identifier la présence éventuelle sur-Coise, Souzy, Viricelles et Virigneux. certain niveau d’humidité. On sait moins d’argile gonflante et de concevoir le en revanche que ces modifications bâtiment en prenant en compte le de consistance s’accompagnent de risque associé. variations de volume, dont l’amplitude peut être parfois spectaculaire. Les désordres se manifestent aussi par des décollements entre éléments En climat tempéré, les argiles sont jointifs (garages, perrons, terrasses), souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 m de profondeur, est alors soumise à l’évaporation. Il en résulte un retrait des argiles, qui se manifeste verticalement par un tassement et horizontalement par l’ouverture de fissures, classiquement observées dans les fonds de mares qui s’assèchent. L’amplitude de ce tassement est d’autant plus importante que la couche de sol argileux concernée est épaisse et qu’elle est riche en minéraux gonflants. Par ailleurs, la présence de drains et surtout d’arbres (dont les racines pompent l’eau du sol

78 Scot des Monts du Lyonnais 5.3. Un risque industriel plutôt faible

Scot des Monts du Lyonnais Le risque industriel

Bien que les DDRM de la Loire et du Le risque industriel Rhône ne mentionnent pas ce risque pour les communes du Scot des Monts L'Arbresle du Lyonnais, il est intéressant de Nombre d'intallations classées connaitre les installations classées pour soumises à autorisation Villechenève 1 la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation qui peuvent 2 Montrottier avoir un impact sur l’environnement du 5 Panissières territoire du Scot. Longessaigne Le Scot des Monts du Lyonnais pré- Chambost sente 28 ICPE soumises à autorisation. Longessaigne Brullioles

Parmi celles-ci, notons la surrepré- St-Clément Les-Places sentation de 4 types d’activités : Brussieu

St-Laurent • les salaisons sont au nombre de de-Chamousset 7 dont 4 dans la commune de Saint- Symphorien-sur-Coise. Elles sont

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis identifiées au titre de leurs unités de l'Argentière Montromant réfrigération Souzy Ste-Foy l'Argentière • les élevages grande taille sont éga- lement au nombre de 7. Ce sont essen- Virigneux Duerne Meys tiellement des élevages de porcins et de Aveize bovins

Grézieu-le-Marché • les carrières sont au nombre de 4 Maringes St-Martin en-Haut Viricelles La Chapelle • les activités liées à l’industrie du Pomeys sur-Coise bois sont également au nombre de 4. Chazelles Cela va de la scierie à l’unité de fabrica- sur-Lyon St-Symphorien tion de meubles en passant par le traite- sur-Coise ment du bois. St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

La Gimond

N

Rive-de-Gier 0 2,5 km 5 km

Répartition des ICPE par type d’activité sur le Scot des monts du Lyonnais

Scot des Monts du Lyonnais 79 5.4. Un risque lié au transport des matières dangereuses difficilement mesurable

Scot des Monts du Lyonnais Le risque lié au transport de matières dangereuses Le risque lié au transport de matières dangereuses En cas d’accident lié au transport de matières dangereuses, trois types d’ef- fets peuvent se produire :

L'Arbresle • une explosion peut être provoquée par un choc avec production d’étincelles (notamment pour les citernes de gaz Villechenève Commune concernée inflammables), ou pour les canalisations par le risque TMD Par route de transport exposées aux agressions Montrottier d’engins de travaux publics, par l’échauf- Par canalisation Panissières fement d’une cuve de produit volatil ou Longessaigne comprimé, par le mélange de plusieurs

Chambost produits ou par l’allumage inopiné d’ar- Longessaigne Brullioles tifices ou de munitions. L’explosion peut

St-Clément Les-Places avoir des effets à la fois thermiques et Brussieu mécaniques (effet de surpression dû

St-Laurent à l’onde de choc). Ces effets peuvent de-Chamousset être ressentis à proximité du sinistre et jusque dans un rayon de plusieurs cen-

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis taines de mètres l'Argentière Montromant Souzy Ste-Foy • un incendie peut être causé par l'Argentière l’échauffement anormal d’un organe du véhicule, un choc avec production Virigneux Duerne Meys Aveize d’étincelles, l’inflammation accidentelle d’une fuite (citerne ou canalisation de transport), une explosion au voisinage Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin en-Haut immédiat du véhicule, voire un sabotage. Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise 60% des accidents de TMD concernent des liquides inflammables. Un incen- Chazelles sur-Lyon St-Symphorien die de produits inflammables solides, sur-Coise liquides ou gazeux engendre des effets thermiques (brûlures), qui peuvent être St-Denis Coise sur-Coise Larajasse aggravés par des problèmes d’asphyxie Saint-Galmier et d’intoxication, liés à l’émission de fu-

St-Médard mées toxiques en-Forez Chevrières Châtelus • un dégagement de nuage toxique

Grammond peut provenir d’une fuite de produit toxique (cuve, citerne, canalisation de transport) ou résulter d’une combustion La Gimond (même d’un produit non toxique). En se

N propageant dans l’air, l’eau et/ou le sol, les matières dangereuses peuvent être Rive-de-Gier 0 2,5 km 5 km toxiques par inhalation, par ingestion di- recte ou indirecte, par la consommation Le transport de matières dangereuses ne Le territoire du Scot des Monts du de produits contaminés, par contact. concerne pas que des produits hautement Lyonnais est concerné par un transport Selon la concentration des produits et toxiques, explosifs ou polluants. Tous les de matières dangereuses par route et la durée d’exposition, les symptômes produits dont nous avons régulièrement par canalisation. varient d’une simple irritation de la peau besoin, comme les carburants, le gaz ou 14 communes sont identifiées par le ou d’une sensation de picotements de la les engrais, peuvent, en cas d’événement, DDRM au titre de la route et 9 le sont au gorge, à des atteintes graves (asphyxies, présenter des risques pour la population titre des canalisations de gaz. œdèmes pulmonaires). Ces effets ou l’environnement. peuvent être ressentis jusqu’à quelques kilomètres du lieu du sinistre.

80 Scot des Monts du Lyonnais 5.4.1. Les TMD par route Signalisation dédiée aux véhicules transportant des matières dangereuses

Le transport par route est régi par le règlement européen ADR transcrit par l’arrêté français du 1er juin 2001modifié. Il comporte des dispositions sur les matériels, sur la formation des intervenants, sur la signalisation et la documentation à bord et sur les règles de circulation. Ce risque est difficilement quantifiable du fait de son caractère mobile et surtout de la méconnaissance des produis transportés et des itinéraires empruntés. Toutefois, les principaux axes du territoire (RD 4, 7, 311, 389,…) présentent le plus de risque du fait qu’ils supportent un trafic poids-lourds important notamment de matières dangereuses. Celles-ci sont essentiellement à destination des entreprises locales mais également en transit vers les territoires voisins.

5.4.2. Les TMD par canalisation

Le risque lié aux canalisations de gaz concerne uniquement les canalisations de transport et non de desserte qui présentent peu de risques du fait de leur taille réduite et d’une pression assez faible. Le transport par canalisation fait l’objet de différentes réglementations qui fixent les règles de conception, de construction, d’exploitation et de sur- veillance des ouvrages et qui permettent d’intégrer les zones de passage des ca- nalisations dans les documents d’urba- nisme des communes traversées (afin de limiter les risques en cas de travaux). Ces documents sont consultables en mairie. Pour les canalisations de transport, un balisage au sol est mis en place. Celui-ci est posé à intervalles réguliers ainsi que de part et d’autre des éléments spécifiques traversés : routes, auto- routes, voies ferrées, cours d’eau, plans à savoir un diamètre de 100 mm et une commune de Chazelles-sur-Lyon d’eau. Il permet de matérialiser la pré- pression maximale en service de 67,7 bar : • L’antenne de Chazelles-sur-Lyon à sence de la canalisation. Il permet éga- • L’antenne de Chazelles-sur-Lyon à Saint-Symphorien-sur-Coise qui concerne lement, par les informations portées sur chaque balise, d’alerter l’exploitant de la Sainte-Foy-l’Argentière qui concerne les Chazelles-sur-Lyon, Saint-Denis-sur-Coise, canalisation en cas de constat d’accident communes de Chazelles-sur-Lyon, Grézieu- Pomeys et Saint-Symphorien-sur-Coise. ou de toute situation anormale. le-Marché, Meys, Pomeys, Sainte-Foy- Pour ces 3 canalisations, la zone de l’Argentière et Saint-Symphorien-sur-Coise Le territoire est traversé par 3 canali- dangers très graves est de 10m de part et sations de transport de gaz présentant • L’antenne de Chamboeuf à Chazelles- d’autre du tracé, la zone de dangers grave, les mêmes caractéristiques techniques, sur-Lyon qui concerne uniquement la 15m et la zone de dangers significatifs, 25m.

Scot des Monts du Lyonnais 81 5.5. Un risque de rupture de barrage lié à celui de La Gimond

Le DDRM du Rhône mentionne que les communes de Pomeys et de Saint- Symphorien-sur-Coise sont concernées par le risque de rupture de barrage. Il s’agit du barrage de la Gimond, situé sur la commune de Grézieu-le-Marché. Construit en 1925, ce barrage est pro- priété de la ville de Chazelles-sur-Lyon qu’il approvisionne en eau potable. Il dispose d’une capacité de stockage ré- duite. Néanmoins, la rupture de son mur provoquerait une onde de submersion relativement destructrice qui toucherait les deux communes. Des visites décen- nales sont prévues pour vérifier la soli- dité de l’édifice.

Le barrage de La Gimond

82 Scot des Monts du Lyonnais 5.6. Des outils de gestion au service de la culture du risque

L’article L.121-1 du code de l’Urbanisme A partir du DDRM, le préfet établit, stipule que «les Scot, les PLU et les cartes pour chaque commune concernée du communales déterminent les conditions département, un Document Communal permettant d’assurer la prévention des Synthétique (DCS) qui l’informe des risques naturels prévisibles, des risques risques auxquels elle est exposée, leur technologiques, des pollutions et des localisation et les actions de prévention nuisances de toutes natures». De plus, déjà réalisées sur le territoire commu- l’article L.2212 du Code Général des nal, quel qu’en soit le maître d’ouvrage. Collectivités Territoriales ajoute que le Tous ces documents n’ont aucune valeur Maire doit «assurer le bon ordre, la sûreté, réglementaire et ne sont pas opposables la sécurité et la salubrité publique». aux tiers. Cette réglementation s’appuie en Pour les communes possédant un pratique sur les quatre fondements de la DCS, le maire doit réaliser un Document gestion des risques que sont : d’Information Communal sur les Risques • l’Information : sensibiliser la popu- Majeurs (DICRIM). Ce document indique lation aux conduites à tenir en cas d’acci- les risques et les effets potentiels encou- dents rus par la population. Le maire doit y faire apparaître également les mesures de • la Prévention : limiter l’urbanisation sauvegarde qu’il a pris pour prévenir les dans les zones à risques et réduire la vul- risques et les consignes de sécurité que nérabilité du territoire la population doit connaître pour se pro- • la Prévision : anticiper les accidents téger. Pour qu’elle soit bénéfique, cette et catastrophes et se préparer à la crise information préventive doit être faite tous les 5 ans. • l’Action : sauvegarder la population et préserver les ressources économiques Enfin, dans le cas d’une commune et environnementales en cas de crise. couverte par un PPR (prescrit ou approu- vé), le maire a pour obligation au moins Si les 3 derniers items semblent obli- une fois tous les deux ans d’informer la gatoires, le premier ne doit pas être pour population des risques présents sur le autant négligé. C’est en effet le moyen territoire communal en organisant des de développer «une culture du risque» réunions publiques d’information ou en au niveau de la population afin de la utilisant tout autre moyen approprié (ar- préparer aux évènements potentiels. ticle 40 de la loi de modernisation de la Légalement, les citoyens ont un droit sécurité civile). à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles (article 21 de la loi de juillet 1987 sur l’organi- sation de la Sécurité Civile). Le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) répond en partie à cette obligation en regroupant toutes les informations sur les risques naturels et technologiques et en recen- sant ceux auxquels est soumise chaque commune du département.

Scot des Monts du Lyonnais 83 84 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux risques

• Connaître précisément les risques, les localiser pour les prendre en compte dans l’aménagement du territoire

• Limiter l’imperméabilisation des sols et définir une gestion des eaux pluviales dans une logique amont-aval

• Développer une culture du risque au sein des collectivités et auprès de la population

Scot des Monts du Lyonnais 85 86 Scot des Monts du Lyonnais 6

Relever le défi énergétique pour améliorer la qualité de l’air et faire face au changement climatique

Scot des Monts du Lyonnais 87 Il peut apparaitre étonnant de ne Plan Régional Qualité de l’Air (PRQA) a au développement de nouveaux carbu- consacrer qu’un seul chapitre pour été confiée aux Conseils Régionaux. Ce rants issus de végétaux ou de déchets 3 thèmes aussi importants. Toutefois, document, approuvé le 1er février 2001, organiques... ceux-ci sont extrêmement liés dans consiste à fixer les orientations à moyen Au niveau régional, un Schéma une relation de cause à effet qu’il est et long termes permettant de prévenir Régional Climat Air Energie (SRCAE) a primordial de prendre en compte dans ou de réduire la pollution atmosphé- été approuvé par le Conseil Régional le Scot des Monts du Lyonnais. rique afin d’atteindre les objectifs de la Rhône-Alpes le 17 avril 2014 et arrêté Ce lien s’appuie sur le fait que les qualité de l’air définis dans ce même par le Préfet de Région le 24 avril 2014. consommations d’énergies fossiles (pé- plan Lancé fin 2010, ce SRCAE est un docu- trole, gaz,…) liées aux transports motori- • la loi Solidarité et Renouvellement ment stratégique qui définit des orien- sés, à l’usage des bâtiments (chauffage, Urbain (2000). Cette loi, dite SRU, tations en matière de réduction des climatisation, cuisson,...) et aux activités cherche à prendre toute la mesure des émissions de gaz à effet de serre, de industrielles sont à l’origine de polluants enjeux de la ville d’aujourd’hui : lutter maîtrise de la demande d’énergie, de tels que le dioxyde d’azote ou les com- contre la périurbanisation et le gaspillage développement des filières d’énergie posés organiques volatiles (benzène, de l’espace en favorisant le renouvelle- renouvelables, de lutte contre la pollu- …) et de gaz à effet de serre comme ment urbain, inciter – voire contraindre tion atmosphérique et d’adaptation aux le dioxyde de carbone ou l’ozone qui parfois – à la mixité urbaine et sociale, effets des changements climatiques. contribuent au réchauffement clima- mettre en œuvre une politique de dépla- Les actions qui découlent du SRCAE, tique. cements au service du développement relèvent des collectivités territoriales au Aussi, chaque territoire et particu- durable travers des plans de déplacements ur- lièrement les Scot peuvent répondre • la loi de Programme fixant les bains (PDU), des plans de protection de à cette situation, même si l’enjeu est Orientations de la Politique Energétique l’atmosphère (PPA) et des plans climat mondial avec notamment les objec- (2005). Cette loi, dite POPE renforce les énergie territoriaux (PCET), qui devront tifs de Kyoto (1997) de diviser par 4 compétences des collectivités locales, être compatibles15 aux orientations les émissions de gaz à effet de serre à notamment en les incitant à la maîtrise fixées par le SRCAE. A leur tour, les PCET l’horizon 2050. Plusieurs directives eu- de l’étalement urbain (et de la demande seront pris en compte dans les docu- ropéennes et de nombreux documents en énergie associée) via les politiques ments d’urbanisme tels que les sché- nationaux apportent un cadre pour une d’urbanisme mas de cohérence territoriale (Scot), les plans locaux d’urbanisme (PLU), etc. utilisation plus rationnelle et une éco- • la loi Engagement Nationale pour nomie de l’énergie, un développement Ainsi le SRCAE est donc porteurs d’une l’Environnement issue du Grenelle de cohérence d’ensemble en définissant des énergies renouvelables et une lutte l’environnement (2009). Cette loi, dite contre le changement climatique: des orientations stratégiques à destina- ENE place la lutte contre le changement tion de tous les acteurs d’un territoire • le plan national de lutte contre climatique comme priorité nationale et susceptibles de se doter de plans d’ac- le changement climatique et le pro- réaffirme les objectifs de réduction d’au tions. gramme national d’amélioration de l’ef- moins 20% des émissions de gaz à ef- ficacité énergétique (2000) fet de serre à l’horizon 2020, au moins Dans ce cadre, un schéma régio- 23% d’énergies renouvelables dans la nal éolien a également été arrêté le 26 • le schéma national de services col- octobre 2012 par le Préfet. Ce dernier lectifs de l’énergie consommation finale d’énergie. Ainsi, il est demandé d’aller vers : document comporte des orientations • les nouvelles réglementations ther- et des projets de cartes identifiant les miques des bâtiments 2005 et bientôt - une amélioration énergétique des zones potentiellement propices à l’éo- 2012. bâtiments en favorisant un urbanisme lien mais aussi, des recommandations économe en ressources foncières et paysagères et un rappel des obligations Par ailleurs, plusieurs lois renforcent énergétiques règlementaires. le cadre réglementaire : - une réduction des consommations • la loi sur l’air et l’utilisation ration- d’énergie et le contenu en carbone de nelle de l’énergie (1996), l’énergie, avec la production dans un objectif de dimi- ses décrets d’application, a créé un prin- nution radicale de nos émissions de gaz cipe d’obligation du concours de l’État et à effet de serre grâce à la généralisation des collectivités locales pour « l’exercice de l’affichage des performances éner- du droit à l’information sur la qualité de gie-carbone, au maintien de la France l’air et ses effets sur la santé et l’envi- au premier rang des pays européens ronnement ». Ainsi, l’élaboration d’un producteurs d’énergies renouvelables et

88 Scot des Monts du Lyonnais 6.1. Les enjeux pour le Scot

Les collectivités locales sont des des dégâts de sécheresses plus nom- acteurs essentiels de l’amélioration de breuses sur les cultures et l’élevage. Le la qualité de l’air et de la lutte contre réchauffement climatique entrainerait l’effet de serre car ils disposent de également une réduction de la durée du nombreux moyens pour agir. Outre cycle de culture et un déficit de froid en les actions sur leur patrimoine et leurs hiver, pouvant entraver la bonne fructi- flottes de véhicules, elles disposent fication de leviers d’action considérables • d’équité sociale en termes : en matière d’aménagement du territoire (’implantation des logements - de maintien d’une facture énergé- et activités, formes urbaines) de tique acceptable pour les ménages aux déplacements et dans une moindre revenus les plus modestes afin qu’ils mesure de développement des énergies continuent de se déplacer normalement renouvelables. et de faire face aux charges de chauffage S’inscrire dans ces actions va per- - de condition de vie en période ca- mettre de répondre à des enjeux : nicule de ces ménages modestes • de sécurité et de santé publique en • de protection de l’environnement termes : en termes : - de lutte contre la pollution de l’air - de limitation des impacts de la pol- qui provoque des problèmes respira- lution de l’air sur la végétation naturelle toires, en particulier pour les personnes mais aussi sur les cultures (ralentisse- sensibles (nourrissons, personnes âgées, ment de la croissance, dépérissement personnes souffrant d’asthme,…) par les pluies acides) - d’atténuation et d’adaptation au - de maintien d’une biodiversité dont changement climatique et notamment la richesse serait remise en cause par un aux épisodes de canicule comme celle changement climatique trop rapide de 2003, dont les conséquences ont été - de gestion d’une ressource en eau un nombre élevé de victimes, mais aussi, mise sous pression la mise en évidence d’une inadaptation des services d’aide sociale et de soin. Ce problème se posera avec d’autant plus d’acuité que le réchauffement climatique envisagé prévoit une multiplication des évènements extrêmes (canicules, tem- pêtes, pluies diluviennes, ...) et une aug- mentation des risques liés (inondation, feux de forêt, …). - de limite à l’extension vers le nord de maladies tropicales touchant les cultures mais aussi les humains (en 2007, des moustiques de l’espèce « aedes albopictus », vecteurs potentiels du virus chikungunya, ont été signalés dans la ville côtière de Sainte-Maxime (Var), entraînant le placement du dépar- tement en niveau 1 de vigilance. • de solidité financière et écono- mique des collectivités, des entreprises et des ménages face au renchérisse- ment des énergies, notamment fossiles • de stabilité du tissu agricole local qui pourrait être remis en cause du fait

Scot des Monts du Lyonnais 89 6.2. La gestion énergétique du territoire

6.2.1. Une consommation en Le plus gros consommateur est le énergie plutôt faible mais secteur industriel du fait de la présence fortement dépendante du pétrole de l’entreprise IMERYS TC située sur Sainte-Foy-l’Argentière qui nécessite L’Observatoire régional de l’énergie et beaucoup d’énergie pour la fabrication des gaz à effet de serre (OREGES) Rhône- de tuiles. Alpes a réalisé en 2005, sur proposition Le résidentiel vient ensuite du fait du de la Région Rhône-Alpes, les « profils profil plutôt individuel des habitations énergie climat » des territoires des et de leur mauvaise isolation. contrats de développement durable Très gros consommateurs d’énergie, Rhône-Alpes (CDDRA). Ces profils les transports sont également le secteur énergie-climat sont fondés sur le le plus émetteur de gaz à effet de serre dernier bilan détaillé disponible relatif (33% des émissions de la région dont à l’année 2005. Ils comprennent un 95 % dues aux transports routiers). Les bilan des consommations d’énergie (par déplacements des particuliers (en voi- secteur ou par produit énergétique), ture, train ou avion) représentent 73% un bilan des missions de Gaz à Effet des consommations énergétiques du de Serre (d’origine énergétique et non- secteur des transports. La totalité des énergétique) et un état du parc de transports routiers (voyageurs + mar- production d’énergies renouvelables du chandises) représentent quant à eux 95 territoire. Celui du CCDRA des Monts du % des consommations du secteur des Lyonnais, montre une consommation transports, dont près des 3/4 pour les d’énergie finale dominée par les secteurs voitures. du résidentiel, de l’industrie et des transports. L’agriculture est également Même si l’OREGES Rhône-Alpes bien représentée, comparativement à estime que la part des transports dans d’autres territoires de Rhône-Alpes. la consommation d’énergie finale du territoire est faible, il est important de En comparaison avec les départe- prendre ce facteur en compte. Dans un ments du Rhône, de la Loire et la Région contexte marqué par le relief et par une Rhône-Alpes, les Monts du Lyonnais se faible densité, le moindre déplacement caractérisent par une part de la consom- est motorisé. Aussi, le choix de la loca- mation énergétique plus faible dans lisation des logements, services, com- le tertiaire et les transports mais plus merces et zones d’emplois offrent des élevée dans les secteurs industriel et pistes de réduction non négligeables. agricole. La part du résidentiel est égale- ment non négligeable. Consommation d’énergie finale par secteur Consommation d’énergie finale par secteur Monts du Lyonnais en ktep

90 Scot des Monts du Lyonnais L’énergie la plus consommée dans sur l’ensemble des secteurs, à l’exception • sensibiliser sur les économies les territoires des Monts du Lyonnais de l’agriculture dont les consommations d’énergie dans le bâtiment est issue des produits pétroliers, et ce décroissent. Entre 2002 et 2005, les consom- • être un centre de ressources pour en proportion proche des départements mations d’énergie finale de la région se sont la documentation technique du Rhône et de la Loire et de la Région. stabilisées pour l’ensemble des secteurs à La part dévolue à la consommation l’exception du secteur tertiaire qui poursuit • conseiller les particuliers et les col- d’électricité et aux sources d’énergies sa hausse. Les consommations du secteur lectivités en matière de prise en compte autres que celles listées ci-contre est en du transport ont diminué. Cette tendance de l’énergie dans les constructions neuves revanche supérieure à celle des deux s’observe également au niveau national pour ou en réhabilitation (information sur départements et de la région, à l’inverse 2005 mais repart à la hausse dès 2006. les matériaux de construction, les types de la part dévolue au gaz. d’isolants, les systèmes électriques et mé- canique d’une construction (VMC, électri- cité…), les professionnels de la région,…) Sources d’énergie 6.2.2. Un territoire engagé • former des professionnels sur les tech- dans des initiatives en matière niques de construction et les matériaux. d’énergie De plus, le Parc Eco-Habitat souhaite développer à destination des collectivités, A l’instar d’une tendance nationale, de des contrats de performance énergétique. nombreuses rénovations thermiques et Au-delà du diagnostic de performance installations d’équipement de production énergétique (DPE) qui présente unique- d’énergie renouvelables ont été faites sur ment la performance énergétique d’un les 5 dernières années. Les installations bien à partir de ses consommations, le solaires, photovoltaïques ou thermiques Parc Eco-Habitat propose un diagnostic sont à présent légion et contribuent à approfondi et surtout décliné en propo- limiter les émissions de gaz à effet de serre. sitions de travaux sur le bâtiment hiérar- Sur le territoire du CDDRA des Monts du chisées selon le gain thermique estimé. Lyonnais, l’OREGES a recensé en 2005 les ins- tallations de production d’énergie suivantes : • 94 installations de bois énergie dont : • La méthanisation sur le SIMOLY - 82 chaudières individuelles bois énergie La méthanisation est la transfor- mation de la matière organique en un - 12 chaudières collectives bois éner- En ce qui concerne l’évolution de la biogaz composé principalement de mé- gie consommation énergétique, les données à thane (CH4) et de gaz carbonique (CO2) l’échelle infra-régionale ne sont pas dispo- - 1 installation éolienne de petit gaba- par un consortium microbien fonction- nibles. Les données régionales présentent en rit nant en absence de l’oxygène. Ce pro- revanche qu’entre 1990 et 2005, les consom- • 369 installations solaires thermiques : cédé est donc une filière de traitement mations d’énergie de la région Rhône- - 271 chauffe-eau solaires ( 250 indivi- biologique qui permet de convertir la Alpes ont augmenté de 19% contre14% duels, 21 collectifs, 87 Systèmes combi- matière organique (effluents d’élevages, au niveau national. Cette hausse se répartit nés individuels, 3 planchers solaires et 8 déchets de l’industrie agro-alimentaire installations pour le séchage solaire des et déchets ménagers et assimilés) en : Evolution de la consommation fourrages) • une source d’énergie renouve- d’énergie • 73 installations photovoltaïque lable : le biogaz Plusieurs démarches de maîtrise de • un sous-produit liquide et solide : la consommation en énergie ou de pro- le digestat, riche en azote ammoniacal et duction d’énergie animent également le utilisable comme engrais et amendement. territoire. Parmi elles, citons : La méthanisation participe à la lutte contre les émissions de gaz à effet de • Le Parc Eco-Habitat serre au travers de la substitution d’éner- Le Parc Eco-Habitat est né de la colla- gie fossile. C’est une voie de traitement boration entre la Maison Familiale Rurale qui favorise une gestion durable et ré- (MFR) du Val de Coise et la Communauté gionale des déchets et sous-produits de Communes les Hauts du Lyonnais. organiques d’un territoire. Cette structure publique a pour objectif de : En 2010-2011, une étude conduite

Scot des Monts du Lyonnais 91 par le SIMOLY a mis en avant le poten- ture, l’industrie et les résidents ; Pomeys, Saint-Genis-l’Argentière, Saint- tiel de développement de la méthani- • s’impliquer dans la dynamique TEPOS, Laurent-de-Chamousset, Saint-Martin- sation dans les Monts du Lyonnais du Territoire à énergie positive, en faveur en-Haut, Saint-Symphorien-sur-Coise fait du dynamisme agricole du territoire des énergies renouvelables et de l’effica- et Souzy. (d’après les résultats de l’étude, 95% cité énergétique, impulsée par le SIMOLY, du potentiel méthanogène provient des Syndicat mixte des Monts du Lyonnais effluents d’élevage : fumiers et lisiers • Le gisement éolien bovins principalement). Le Territoire a mené une réflexion au Les élus du SIMOLY, en partenariat • Le projet collectif Métharavouere niveau du gisement éolien potentielle- avec la Chambre d’Agriculture et l’asso- Ce projet provient de l’initiative d’un ment mobilisable. S’appuyant à la fois sur ciation Hespul, ont décidé d’accompa- collectif de 9 personnes issues de 4 ex- le schéma éolien de la région Rhône-Alpes gner les agriculteurs désireux de porter ploitations agricoles des monts du lyon- (SRE) approuvé en octobre 2012 et une un projet. Deux projets ont ainsi pu émer- nais sur la commune de Haute Rivoire. analyse locale des contraintes, il est apparu ger et sont en cours de développement ! Il s’agit d’une valorisation du biogaz en que le Scot des Monts du lyonnais ne pré- En 2010-2011, une étude conduite cogénération pour une puissance de sentait pas de zones véritablement favo- par le SIMOLY a mis en avant le poten- 160 kWé à partir essentiellement des rables à l’implantation de parcs éoliens. tiel de développement de la méthani- effluents d’élevage des exploitations du sation dans les Monts du Lyonnais du projet. La production d’électricité sera • L’engagement pour un territoire à fait du dynamisme agricole du territoire injectée sur le réseau et la chaleur pro- (d’après les résultats de l’étude, 95% duite sera valorisée pour les besoins de énergie positive (TEPOS) du potentiel méthanogène provient des 5 maisons d’habitations, d’une fromage- Les élus des Monts du Lyonnais ont effluents d’élevage : fumiers et lisiers rie et d’un séchoir à fourrage. Le retour par ailleurs décidé de viser l’objectif de bovins principalement). au sol du digestat sur les exploitations devenir un Territoire à Energie Positive Les élus du SIMOLY, en partenariat du projet permettra de réduire l’apport à horizon 2050. Le SIMOLY a ainsi été avec la Chambre d’Agriculture et l’asso- d’engrais de synthèse de celles-ci. lauréat à l’appel à manifestation d’inté- ciation Hespul, ont décidé d’accompa- rêt TEPOS en 2013 avec deux axes de gner les agriculteurs désireux de porter stratégie : • Des réflexions concernant un un projet. Deux projets ont ainsi pu émer- - La maîtrise de l’énergie basée sur : ger et sont en cours de développement. Plan Climat Energie Territorial • La rénovation des logements, et du Par ailleurs, le SIMOLY réfléchit ac- patrimoine public, la sobriété, la densifica- tuellement à la possibilité de réaliser un tion de l’habitat : objectif -28% d’ici 2021 • Le projet collectif Méthamoly Plan climat énergie territorial (PCET) qui Le projet Méthamoly est un projet permettrait à la fois de regrouper toutes • La sobriété dans le secteur des trans- collectif de production de biométhane ces initiatives et d’en faire émerger ports et le développement de modes al- porté par un groupe de 12 agriculteurs d’autres à différentes échelles. ternatifs ; objectif -34% d’ici 2021 représentant 6 exploitations laitières des • La sensibilisation et l’information Monts du Lyonnais (5 sur Pomeys et de tous les acteurs du territoire ; 1 sur Châtelus). Actuellement en phase • Le Conseil en énergie partagé • La réduction des consommations de développement, le site produira du Le Conseil en Énergie Climat Partagé d’énergie des entreprises privées : ob- biométhane qui sera injecté dans le ré- des Monts du Lyonnais est un service jectifs -38% dans le secteur industriel seau local de gaz et permettra aussi de d’accompagnement des communes d’ici 2021 et -14% dans le tertiaire réduire l’usage des engrais de synthèse dans le suivi des consommations éner- sur les exploitations agricoles. gétiques et dans l’aide à l’élaboration - Le développement des énergies Methamoly a pour objectif de : d’un plan pluriannuel d’actions d’éco- renouvelables basées sur : • valoriser les effluents d’élevage des nomies d’énergie afin de réduire la fac- • Le développement massif des fi- exploitations agricoles et les bio-déchets ture et les émissions de gaz à effet de lières solaires dès le début de la période collectés sur le territoire (cantines scolaires, serre. L’analyse du conseiller donnera de mise en oeuvre du plan d’actions : déchets verts, tonte des bords de route, …) ; à l’équipe communale les éléments 100% du potentiel mobilisé d’ici 2021 nécessaires pour élaborer une stratégie (6 ktep) + 1 ktep solaire thermique • produire de l’énergie sous forme de de rénovation du patrimoine commu- bio-méthane injecté sur le réseau local nal. 15 communes ont d’ores et déjà • la structuration de la filière bois de distribution de gaz ; adhéré à la démarches à savoir : Aveize, énergie (+2.5ktep d’ici 2021) • créer et soutenir les activités écono- Chambost-Longessaigne, Chevrières, • l’amplification du développement miques locales par la création d’emploi Coise, Duerne, Grézieu-le-Marché, de la méthanisation sur le territoire (+3 et la valorisation des liens entre l’agricul- Haute-Rivoire, Meys, Montrottier, ktep d’ici 2021)

92 Scot des Monts du Lyonnais

LES OBJECTIFS A 2021 ET A 2030

Les objectifs TEPOS À 2021 et à 2030

Secteur (part dans la MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE consommation actuelle d’énergie Objectifs Leviers à 2021 Leviers à 2030 finale) Rénovation des logements : Pour Rénovation des logements : deux stratégies ne pas tuer le gisement, il s’agit de possibles, illustrées ici avec des ordres de favoriser des niveaux de réhabilitation grandeurs : 2021 : ambitieux (type BBC rénovation), en - Niveau de réhabilitation moyennement -28% rénovant ~5% par an du parc bâti d’avant ambitieux (étiquette C) sur tous les logements : (-3.5%/an) 1975. objectif atteint en rénovant ~3% par an du parc

Résidentiel bâti

(38%) - Niveau de réhabilitation BBC rénovation sur

une partie seulement du parc : dans ce cas, 2030 : l’objectif est atteint en rénovant ~3,5% par an (-2,3%/an) du parc bâti d’avant 1975 Densification du parc résidentiel Sensibilisation des ménages aux actions de sobriété dans le logement. 2021 : Réduction des kilomètres parcourus en lien avec la densification -34% Optimisation du parc de véhicules particuliers existants (covoiturage, auto partage) (7% d’actifs (-3,3%/an) covoiturant permettent -3% des consommations du secteur) Transport Remplacement des véhicules existants par moins consommateurs (remplacement de ~10% du (20%) 2030 : parc correspond à -3% des consommations du secteur) (-3,3%/an) Développement des transports alternatifs (7% d’actifs prenant le bus permettent -3% des consommations du secteur) Objectif régional du SRCAE : - Le dimensionnement optimal de toute nouvelle installation 2021 : - L’entretien et le réglage régulier des installations industrielles existantes -38% - L’application de bonnes pratiques (sensibilisation des utilisateurs, régulations de Industrie (-1,7%/an) températures…) (27%) Concernant la production de composants électriques et électroniques, des économies sont 2030 : possibles par la mise en place de variateurs électroniques de puissance ou de vitesse sur (-2%/an) les moteurs, la réduction des fuites dans les installations de ventilation ou de production d’air comprimé. Densification du parc tertiaire Amélioration des performances énergétiques des bâtiments (chauffage, climatisation, 2021 : ventilation, électricité spécifique…). -14% Préconisation SRCAE : intensifier le rythme de rénovation actuel en passant de 1% du parc par Tertiaire (-2,6%/an) an (pour des gains énergétiques moyens de 10% en 15 ans, moyenne régionale) à 3% du (9%) parc par an. A l’échelle régionale, l’enjeu concerne d’abord les bureaux et les commerces, 2030 : et ensuite les établissements de santé. (-2,3%/an) Actions de sobriété et de maîtrise des consommations de chauffage et d’électricité (bureautique, éclairage, appareils de froid) 2021 : Efficacité énergétique des installations (fonctionnement des tracteurs, installation de pré- -40% refroidisseurs sur des tanks à lait…) Agriculture (-5,5%/an) Sobriété (réduction des températures de consigne, économies de consommation d’eau (6%) chaude…) 2030 : Evolution structurelle du secteur (-5,5%/an)

Scot des Monts du Lyonnais 93

LES OBJECTIFS A 2021 ET A 2030 Les objectifs PCET jusqu’à 2021 Type d’énergie DEVELOPPEMENT DES ENERGIES (potentiel net) RENOUVELABLES Objectifs Leviers à 2021 Leviers à 2030 Eolien 2021 : études pour préparer l’installation des Production de grand éolien éventuellement (+17 ktep) 0 ktep premières grandes éoliennes pour 2030 complétée par de l’éolien domestique (1 En attente de maturation de la technologie ktep correspond à la production de ~1800 2030 : pour le petit éolien éoliennes de 5kW, soit 15% des maisons 1.5 ktep individuelles du territoire). Méthanisation 2021 : Mise en place Méthamoly dès 2016 Effort maintenu sur la filière avec 2,5 ktep (+9 ktep) 3 ktep (production de 0,5 ktep) supplémentaires. + autres projets 2030 : 5.5 ktep Solaire PV 2021 : Exploiter la totalité du gisement dès 2020, soit La totalité du potentiel disponible est exploitée (+6 ktep) 6 ktep ~9 000 installations supplémentaires depuis 2021 (+50%/an) (habitat individuel, immeubles, toitures industrielles et agricoles…) Solaire 2021 : Orientations SRCAE : en 2020 on exploite la ~10°000 installations supplémentaires (habitat thermique 1 ktep moitié du gisement disponible, soit individuel, immeubles, grandes toitures (+ 2 ktep) (+15,5%/an) ~10°000 installations supplémentaires industrielles et agricoles…) (habitat individuel, immeubles, grandes 2030 : toitures industrielles et agricoles… 2 ktep Géothermie 2021 : Développement des installations individuelles ~150 installations individuelles supplémentaires (+2ktep) 0,04 ktep par capteurs verticaux soit ~35 (+15%/an) installations d’ici 2020 (0,3% des maisons individuelles, installations de 5 2030 : kW) 0,16 ktep Bois énergie 2021 : Structuration progressive de la filière installation de 250 chaudières bois individuelles (+1.5 ktep) 2,5 ktep Correspond à l’installation de 250 chaudières (2%/an) bois individuelles (puissance moyenne de 12 MW) soit 2% des maisons 2030 : individuelles. 3 ktep Hydraulique 2021 : Etudes pour préparer l’installation 2021 : début de l’exploitation du potentiel (+ 1 ktep) 0 ktep hydraulique avec pour objectif d’aboutir à l’exploitation de la totalité du potentiel en 2030 : 2030, soit en termes de petite hydraulique ~3 1 ktep centrales de 1MW (production ~1ktep)

94 Scot des Monts du Lyonnais s e l b a l d’implantation e v u o un projet territorial (PV Simoly) (PV territorial Simoly) un projet n e r s e i g r e

d’approvisionnement en eau potable du SIEMLY du potable eau en d’approvisionnement n

é ’ d Envoyer un signal fort via développement son explorer et méthane bio de production la Développer méthane bio en demande la Développer faisabilité de étude une Réaliser d’éoliennes Lyonnais du Monts les sur éolien petit le Développer du Monts les dans énergie bois filière la Structurer Lyonnais Expérimenter lamise en place demicro turbines sur le réseau n o i

t F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 c u d o r P du Bois Petite Petite Eolien méthane projet de projet territoire

hydraulique faveur du bio Poursuivre les photovoltaïque dynamiques en Développement

développement de réseaux de chaleur de réseaux de développement des acteurs relais, de collectivités et élus des relais, agents des acteurs Montrond Montrond – bâtiment local Actions transversales Intégrer les critères énergie/environnement dans les politiques de planifications et et planifications de les politiques dans énergie/environnement critères les Intégrer projet…) opérations, d’urbanisme, (documents d’aménagement multimodaux pôles les Aménager le Accompagner entreprises des Sensibilisation mobilité Éco / gestes Éco aux scolaires des et population la de Sensibilisation participatifs citoyens projets de l’émergence Favoriser Sensibilisation TEPOS projet du suivi/évaluation de l’outil de saisir Se de territoire projet du autour communication la et l’animation Organiser du financière l’ingénierie Amorcer

services au plus prèsdes I1 I2 I3

G1 G2 G3 H1 H2 H3 H4 e i g r e n

é n e e d territoire n Sensibilisation a Aménagement du » Conduite de projet de Conduite les visites énergie pour recenser les besoins et accompagner m e d a Mettre en œuvre une plateforme locale de rénovation de l’habitat de rénovation de locale plateforme une œuvre en Mettre la Lutter précarité énergétique contre tourisme du faveur en démonstrateur d’un doter Se Massifier aumieux les entreprises des et d’activités locaux des performante rénovation la à Inciter équipements du professionnels des compétence en montée la Favoriser (Plateforme + GETECH) Utiliserle levierde la commande publique production de outils des consommations des maîtrise et Efficacité agricoles des durabilité de plus vers agricoles pratiques des Evolution exploitations Economie Circulaire Déchets Déployer le Conseil en Energie Partagé à toutesles communes à l’acte le Favoriser passage nouveaux de développer et Consolider population la de besoins transport de /entre optimisation mutualisation les de Explorer potentiels personnes de et marchandises ‘L’Arbresle ferrée voie l’ancienne de potentiels les Explorer Bains les l e d E1 E2 E3 A2 B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 C1 C2 D1 D2 A 1 e s i r t î a M Vie logement circulaire Habitat et économie économie Déchets et collectivités Économique Transports et déplacements Patrimoine des

Scot des Monts du Lyonnais 95

6.3. Une bonne qualité de l’air malgré certains problèmes liés à un territoire rural

Même si Atmo-Rhône-Alpes, l’obser- Aucun dépassement de seuil régle- ont été dépassés sur les agglomérations vatoire de l’air régional ne dispose pas mentaire concernant un polluant pri- de Lyon et de Saint-Etienne. Une procé- de capteurs sur le territoire du Scot des maire n’a été observé en 2010 en zones dure de contentieux est d’ailleurs en cours Monts du Lyonnais, une modélisation des rurales. Néanmoins, pour l’ozone, la contre l’Etat français. C’est pourquoi, à la émissions permet de cerner la qualité de valeur cible sur huit heures glissantes demande du ministère de l’Ecologie, tous l’air respiré et les pollutions éventuelles. ainsi que la valeur cible pour la protec- les plans de protection de l’atmosphère En milieu rural, l’air respiré est parti- tion de la végétation ont été franchies (PPA) de Rhône-Alpes et notamment ceux culièrement influencé par les émissions sur la quasi-totalité des sites de mesures de Lyon et de Saint-Etienne ont été révisés naturelles, les activités agricoles ou sylvi- ruraux de la région Rhône-Alpes. en 2011 afin de fixer des objectifs précis coles et par le chauffage. L’observation Au niveau des émissions, on note de réduction d’émissions de polluants des taux de pollution en zone rurale lors également une tendance générale à pour chaque action envisagée et de véri- des dernières années donne lieu à des la baisse. Ainsi, entre 2000 et 2008, la fier ensuite que la mise en œuvre de ces tendances assez hétérogènes selon le tendance globale des émissions est à actions permettrait de respecter les valeurs polluant concerné. la baisse pour l’ensemble des polluants limites au plus vite. La France a transmis considérés. Par contre, cette baisse est les actions envisagées à la Commission Les taux de concentration de parti- Européenne pour le 11 juin 2011, date cules en suspension (PM10) et d’oxydes globalement moins marquée que celle observée pour l’ensemble des secteurs ultime correspondant aux 3 ans d’applica- d’azote affichent une tendance modérée tion de la directive 2008/50/CE. à la baisse (de -12% à -50%). L’ozone d’activité. Le CO2 est le seul polluant à en revanche, présente une légère ten- présenter une augmentation (+5%) et le Ces PPA ne concernent pas les com- dance à la hausse (+6%) entre 2001 seul gaz à effet de serre à présenter des munes du Scot des Monts du Lyonnais. et 2010. Enfin, les niveaux de plomb et émissions plus faibles en 1990. Néanmoins, les relations sont telles avec de benzène semblent également aug- Les émissions de particules en sus- les territoires des PPA révisés qu’il serait menter au fil des ans (recul temporel pension fines (PM10) ne sont pas négli- dommage de ne pas s’inscrire dans une 2008-2010 faible), restant malgré tout geables et proviennent principalement même logique de diminution des émis- extrêmement faibles comparativement des engins agricoles, du brûlage des sions de particules fines. aux valeurs réglementaires. déchets (résidus agricoles et films plas- Concernant les émissions de gaz tiques agricoles) et des cultures (labours à effet de serre (GES), celles d’origine notamment). énergétique issues du secteur des trans- Cette question des particules est très ports sont moins importantes dans les sensible sur la Région Rhône-Alpes car Monts du Lyonnais que dans le Rhône, des dépassements de valeurs limites mais reste très supérieure à celle de pour protéger la santé humaine et fixée Rhône-Alpes et de la Loire, tandis que par la Directive européenne 2008/50/CE celles issues du secteur de l’industrie et du résidentiel sont proches de la part

Scot des Monts du Lyonnais 97 mine pour les Monts du Lyonnais et ce, de manière écrasante. Alors que la population des Monts du Lyonnais, représente 0,6% de la population régionale, les émissions de GES d’origine énergétique et non éner- gétique des Monts représentent respec- tivement 0,5% et 1,9% des émissions de GES d’origine énergétique et non énergétique de la région. Au niveau agricole, l’enjeu consistent en une réduction significative des émis- sions de méthane (CH4) et de pro- toxyde d’azote (N2O) qui sont les deux gaz à effet de serre problématiques de ce secteur. Le défi est d’autant plus difficile à relever que les émissions de ces deux GES sont corrélées à la nature et à la dimension des exploitations : • le CH4 est relié à la taille et à la nature des cheptels, • le N2O est associé en grande partie à l’utilisation de fertilisant azotés.

régionale, mais supérieures à celle du Le recours à une agriculture raison- département du Rhône. A noter la faible née contribuera à diminuer l’impact des part des émissions de GES du secteur activités agricoles. Tout comme pour le tertiaire. transport routier, un renouvellement ac- cru du parc d’engins agricoles permettra Les émissions de GES d’origine non également une réduction significative énergétique représentent 57,2% des des émissions de polluants dépassant émissions de GES pour les Monts du les valeurs réglementaires (oxydes Lyonnais, contre 24,9% pour la région d’azote et particules fines). Rhône-Alpes. Tandis que pour la région Rhône-Alpes, 48% des émissions de GES d’origine non énergétique sont is- sues du secteur de l’énergie et 51% des procédés industriels, l’agriculture prédo-

98 Scot des Monts du Lyonnais 6.4. Le Scot face au changement clima- tique : atténuer les effets et adapter le territoire

Le climat de notre planète change. Afin d’illustrer les différences entre Le scénario le plus vrai semblable, le Même si certaines zones se refroidissent, les scénarios, le graphique et le tableau « A2 » s’inscrit dans la tendance actuelle l’ensemble du corps scientifique a admis suivants reprennent l’évolution de la et prévoit une augmentation de la tem- que le climat se réchauffait globalement. température mondiale moyenne entre la pérature de +3,4°C. Sur la base de ces Publié au début de l’année 2007, le période 1900-1999 et la période 2090- simulations, la région Rhône-Alpes pour- quatrième rapport du Groupe d’experts 2099 (meilleure estimation et plage de rait connaître les changements de tem- Intergouvernemental sur l’Evolution vraisemblance) : pératures suivants : du Climat (GIEC) estime à +0,74°C Afin d’illustrer les différences entre • en hiver : de +3°C à +5°C (de 0,56°C à 0,92°C), l’augmentation les scénarios, le graphique et le tableau • au printemps : de +2°C à +4°C de la température moyenne mondiale suivants reprennent l’évolution de la au cours de la période 1906-2005. Ce température mondiale moyenne entre la • en été : de +4°C à +6°C chiffre global ne traduit cependant pas période 1900-1999 et la période 2090- • en automne : de +3°C à +4°C les différences importantes du réchauf- 2099 (meilleure estimation et plage de fement entre les océans et la terre, ainsi vraisemblance) : qu’au sein même des continents. Pour la région Rhône-Alpes, la hausse de température mesurée au cours du XXe siècle est d’environ +1°C, la majeure partie du réchauffement ayant eu lieu après 1980. Les relevés mettent également en évidence un réchauffe- ment plus important au sein des villes du fait de l’effet d’îlot de chaleur urbain. Or, cette tendance au réchauffement va se poursuivre. Tous les scénarios étudiés par le GIEC avancent des aug- mentations de températures à échéance 2100, allant de +1,8°C à +4°C. La plupart des simulations menées actuellement se fondent sur les familles de scénarios d’émissions de gaz à effet de serre définies par le GIEC et regrou- pées sous les appellations A1, A2, B1 et B2. Cette classification est fondée sur une série d’hypothèses concernant l’évolution de paramètres tels la démo- graphie, la technologie, l’économie ainsi que les aspects sociaux. Il est important de noter que ces scénarios ne prennent pas en compte d’éventuelles mesures politiques en matière d’adaptation ou/ et d’atténuation visant à réduire le ni- veau des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, certains d’entre eux intègrent l’évolution du paysage éner- gétique avec, par exemple, le dévelop- pement des énergies renouvelables et l’évolution du coût des énergies.

Scot des Monts du Lyonnais 99 On constate que c’est en été que la les collectivités agissent indirectement • L’architecture hausse de température sera la plus im- sur plus de 50% des émissions de GES. Dans le bâtiment, il s’agit de pro- portante avec des épisodes de canicules Pour ce faire, elles disposent de plusieurs mouvoir une architecture bioclimatique plus fréquents. A ce titre, Météo-France leviers qui concernent les champs de : qui s’appuie sur les principes suivants : fait le parallèle entre les conditions fu- tures et les conditions de l’été canicu- - la végétalisation aux abords et sur • l’urbanisme laire de 2003. Outre le fait de confirmer les constructions (toiture, terrasse…) l’augmentation de température estivale Il s’agit de promouvoir un urbanisme, - l’orientation des bâtiments : l’orien- pour la fin du siècle, le modèle de calcul des formes urbaines, des constructions tation sud-est à privilégier pour les révèle que les conditions thermiques at- moins consommateurs en énergie (habi- grandes baies vitrées à la fois en hiver tendues pour les étés des années 2080 tat groupé, réhabilitation thermique des (le soleil étant bas et pénétrant dans la se rapprocheraient fortement des condi- bâtiments, éco-quartiers…). L’extension pièce) et en été (le soleil étant haut, il tions mesurées en 2003. urbaine impose une réflexion en pro- est aisé de protéger la surface à l’aide fondeur en matière d’organisation du Au niveau des précipitations, Météo- par exemple d’avancées de toiture) territoire et de déplacements. Au niveau France estime également, dans le cadre - le choix des matériaux et des couleurs de l’habitat, le modèle « pavillonnaire du scénario A2 une évolution des pré- - l’utilisation de dispositifs architec- cipitations vers une situation contrastée », grand consommateur d’espace et turaux simples (balcons, avancées de avec beaucoup plus de pluie en hiver d’énergie n’est pas viable à long terme. toiture…) afin de réduire l’exposition au et beaucoup moins en été. En région Il est nécessaire de développer des soleil Rhône-Alpes, les modifications en ma- modèles intermédiaires entre pavillons tière de précipitations pourraient se et immeubles, aérés par des parcs et - la protection des fenêtres (volets, répartir ainsi : desservis par des transports collectifs. stores…) De plus, la recherche de terrains pour - le renforcement de l’isolation. • en hiver : une augmentation des l’implantation de zones pavillonnaires précipitations d’environ 20% conduit à un éloignement de plus en Au niveau réglementaire, sur la • au printemps : une réduction d’en- plus important de la population des construction neuve, les projets doivent viron 10% centres urbains ce qui se traduit par un respecter la Règlementation Thermique allongement des déplacements. (RT) 2005. Fin 2011, ce sera la RT 2012 • en été : une réduction assez uni- ou BBC qui sera obligatoire pour les lo- forme sur la région qui pourrait atteindre Les consommations dépendent gements collectifs et en 2013 pour les environ 30% pour une grande partie de la qualité maisons individuelles. Une éventuelle de l’enveloppe du bâtiment. 80 à 85% • en automne : des variations assez RT 2020 pourrait standardiser l’objectif des déperditions thermiques sont des faibles. des maisons passives. déperditions surfaciques par les parois. En plus de l’évolution des variables Les autres ont pour origine le renouvel- moyennes, les simulations mettent éga- lement d’air et les «ponts thermiques». lement en avant une probable augmen- Pour un même logement, à surface tation du nombre de jours de pluies identique, aux normes de la réglemen- intenses en hiver ainsi qu’une augmen- tation thermique actuelle, le logement tation des périodes de sécheresse en été. individuel en bande consomme environ Situé en altitude, le territoire du 20% de plus qu’un logement collectif et Scot des Monts du Lyonnais est sujet à le logement individuel isolé consomme un climat moins chaud et plus humide environ 30% de plus qu’un logement que celui de la vallée du Rhône ou de la collectif. plaine du Forez. Pour exemple, en 2003, Par ailleurs, l’aménagement urbain alors qu’une certaine surmortalité due à doit être pensé avec le climat projeté. la canicule s’identifiait dans les villes de Il s’agit ainsi de préserver l’aération plaine ou de vallée, cela n’a pas été le naturelle des villes afin d’éviter que les cas sur le Scot des Monts du Lyonnais. nouveaux aménagements ne réduisent • les déplacements Néanmoins, le territoire sera soumis le rôle « rafraîchisseur » des vents en Il s’agit de limiter l’usage de la voiture aux mêmes évolutions climatiques que période estivale. De la même façon, particulière pour réduire les émissions ses voisins. Il est donc nécessaire que des réflexions peuvent être menées de gaz à effet de serre, pour préserver le Scot des Monts du Lyonnais s’ins- sur le dimensionnement des dispositifs la qualité de l’air et pallier la raréfaction crive dans une stratégie d’atténuation de retenues et d’évacuation afin qu’ils des ressources et la hausse des prix. Les et d’adaptation aux changements cli- absorbent des quantités d’eau plus principaux axes de travail dans ce do- matiques car, à travers leurs politiques importantes, sur les systèmes durables maine concernent la réduction des dis- d’aménagement du territoire et d’urba- de drainage urbain tels que les surfaces tances domicile/travail, la révision des nisme, d’habitat, de transport, d’appro- perméables, les bassins et fossés facili- politiques de transport de personnes et visionnement énergétique du territoire, tant l’infiltration de l’eau. de biens avec, en particulier, le renforce-

100 Scot des Monts du Lyonnais ment des transports collectifs ainsi que de gaz à effets de serre portent sur : Ceux-ci visent à permettre notamment la promotion des modes de transports • des pratiques agricoles limitant d’avoir des arbres en croissance, condi- dits actifs (marche, vélo, rollers, pédi- l’usage d’intrants chimiques (émissions tion nécessaire pour que la forêt puisse bus) s’appuyant sur des aménagements indirectes) ; jouer son rôle de puits de carbone. Ces urbains facilitateurs (trottoirs élargis, études ont montré que les leviers d’ac- cheminements piétons, voies cyclables). • une poursuite de la réflexion sur tion pouvaient porter notamment sur : la valorisation des effluents d’élevage (méthanisation) ; • la conversion de taillis en futaie, • les espaces verts • une réflexion sur la diversification • la modification des essences pour Il s’agit de préserver et de créer, le des exploitations, aujourd’hui essen- favoriser l’adaptation des forêts au chan- cas échéant, des espaces verts en milieu tiellement tournées vers l’élevage et la gement climatique. En effet, le CRPF urbain. La végétation, qu’elle prenne production laitière (activités nécessitant mentionne la présence d’essences souf- la forme d’alignements d’arbres ou de la production de fourrage, plus sensible frant ponctuellement des périodes de squares constituent des aménagements aux sécheresses que les cultures), et sécheresse sur les Monts du Lyonnais, simples qui s’avèrent bénéfiques quelle sur des modèles d’exploitations moins notamment le sapin, ainsi que la pré- que soit l’ampleur du réchauffement. intensifs et plus autonomes, en inté- sence d’insectes parasites (surtout le Cette végétalisation permet également grant les notions de puis de carbone par cynips, parasite majeur du châtaignier). de réduire les poussières dans l’air, limi- les prairies et les haies (adaptation des Les forêts sont directement impactées ter les écoulements d’eau lors des pluies espèces cultivées, évolution du système par le changement climatique. En parti- intenses et deviennent des maillons pour fourrager, gestion de la ressource en eau culier, en cas de canicules, le stress hy- la biodiversité. Les espaces verts et parcs avec l’usage de retenues collinaires). drique subi par les espèces en limite la jouent également un rôle social en contri- capacité de stockage du carbone. Sous buant au bien-être de la population. l’effet de l’augmentation des tempéra- Concernant les consommations tures, une remontée vers le nord des d’énergie, les principaux enjeux portent espèces méditerranéennes semble plau- • Le développement des énergies sur les maîtrises de consommations de sible. Ces espèces ne sont pas toutes renouvelables fioul des engins agricoles et d’électricité, adaptées aux usages bois-énergie et Une fois que les leviers précédents dans les exploitations laitières notam- bois d’œuvre. Tout l’enjeu actuel réside ont été actionnés, il s’agit de favoriser le ment. en l’introduction d’espèces sylvicoles à développement des énergies renouve- la fois capables de s’adapter au chan- lables notamment sur les bâtiments qui gement climatique et compatibles avec • Puits de carbone (forêt, prairies offrent de nombreuses possibilités (so- une gestion durable de la ressource. laire thermique, solaire photovoltaïque, permanentes) géothermie, éolien…). On désigne par puits de carbone la capacité des milieux naturels à stocker Ainsi les principaux enjeux des puits le carbone de l’atmosphère par photo- de carbone du territoire portent sur : • Agriculture synthèse sur de longues périodes, en • la gestion durable des forêts pour Une étude utilisant l’outil Clim’agri ® général supérieures à 50 ans. en assurer la pérennité, augmenter le a été menée en 2014 par la Chambre Le territoire des Monts du Lyonnais stock de carbone en forêt et dans les d’agriculture du Rhône sur l’ensemble est couvert à 13% (5 264 ha) d’espaces produits du bois, ouvrir des possibili- des Monts du Lyonnais. boisés et à 49% (22 098 ha) de prairies tés de substitution du bois aux com- Elle a révélé que le secteur agricole permanentes, qui sont des puits de car- bustibles fossiles (bois énergie) et aux émet 219 kteq C02 (émissions directes bone. D’après les données de l’OREGES, matériaux faits à partir d’hydrocarbures de GES, c’est-à-dire hors émissions liées l’absorption annuelle de CO2 par la forêt (bois d’œuvre) à la fabrication des engrais chimiques et par les prairies sont respectivement • la préservation de la prairie, en pré- et azotés, du matériel, des aliments de 39 kteqCO2/ an et 40 kteqCO2/an. venant les changements d’usages des pour animaux et de l’acheminement de Notons l’importance du puits de car- sols (urbanisation, agriculture…) pou- l’énergie). 95% des émissions directes bone lié aux prairies du territoire, qui vant réduire la surface de prairie perma- de gaz à effet de serre du secteur sont compensent à elles seules, près de 20% nente d’origine non-énergétique et dues à : des émissions liées à l’agriculture, soit • 58% à la fermentation entérique près de 30% des émissions liées à la fer- • 24% à l’usage des sols agricoles mentation entérique des troupeaux. • 13% au stockage des effluents Les travaux du Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Rhône-Alpes en collaboration avec le SIMOLY, ont Ainsi les principaux enjeux du sec- permis d’explorer et de promouvoir des teur agricole concernant les émissions modes de gestion durables des forêts.

Scot des Monts du Lyonnais 101 102 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux énergie, air et climat

• Permettre au territoire de relever le défi énergétique lié à la raréfaction des énergies fossiles

• Recourir aux leviers des déplacements, de l’urbanisme et des énergies renouvelables pour atténuer les effets du changement climatique et adapter le territoire aux conditions futures

Scot des Monts du Lyonnais 103

7

Une gestion optimale des déchets pour éviter une saturation

Scot des Monts du Lyonnais 105 Bien que le territoire du Scot des Monts du Lyonnais soit à cheval entre les départements du Rhône et de la Loire, sa gestion des déchets est dictée par le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Loire, approuvé le 24 janvier 1996 et en novembre 2002 et en juillet 2010. Ce document, conçu comme un outil d’aide à la décision, a pour but d’informer les collectivités sur les filières existantes en termes de traitement des déchets ménagers et assimilés, et de les orienter, conformément à la politique nationale, dans leurs choix futurs pour une gestion des déchets respectueuse des hommes et de leur environnement, vers une logique de développement durable. Ce plan départemental s’appuie sur le principe des 3 R et s’est fixé 8 grands objectifs : • réduction à la source de la nocivité et de la quantité des déchets à traiter • limitation des transports de déchets • valorisation matière des déchets, c’est-à-dire recyclage de certains maté- riaux • valorisation de certains déchets organiques • réduction du caractère polluant des déchets par traitement biologique ou par déshydratation • valorisation énergétique des dé- chets dans les usines de traitement ther- mique • valorisation énergétique du biogaz issu de l’enfouissement des déchets • enfouissement en centres de stoc- kage des seuls déchets ultimes. Le plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés est opposable aux tiers et les collectivités et structures compétentes en matière de gestion des déchets des ménages, ainsi que les in- dustriels concernés, doivent se confor- mer à ses prescriptions. Les décisions prises par ces tiers doivent être compa- tibles avec les orientations édictées dans le plan départemental.

106 Scot des Monts du Lyonnais 7.1. Un territoire qui produit peu de déchets

La France produit près de 900 mil- tion de la quantité réelle des déchets coûts nécessaires au budget de la col- lions de tonnes de déchets par an. Ces jetés par les habitants (principe du pol- lectivité. déchets proviennent surtout de l’agricul- lueur-payeur). Selon la loi Grenelle II, le ture, du bâtiment et des travaux publics. système de financement du service des 14 millions de tonnes sont produites par déchets devra inclure dans un délai de 5 les collectivités (voirie, boues, déchets ans, une part incitative à la réduction et verts) et 31 millions de tonnes sont au tri des déchets, prenant en compte le générées par les ménages (dont 20 mil- poids ou le volume des déchets. lions d’ordures ménagères au sens strict Pour mettre en œuvre cette tarifica- et 11 millions d’encombrants et déchets tion incitative, il existe différentes mé- verts). Cela équivaut à une production thodes : de 354kg d’ordures ménagères par an et par habitant avec une tendance à la • Le volume du bac : la collectivité stabilité depuis 2002. affecte à chaque usager un bac corres- pondant à ses besoins. L’usager paiera Sur le Scot des Monts du Lyonnais, la en fonction du volume de déchets que production représente 18 208t en 2010 celui-ci peut contenir. Ce système appa- dont 7 616t d’ordures ménagères, soit raît être le plus simple à mettre en œuvre une production par an et par habitant de et nécessite peu d’investissements mais seulement 197kg avec une tendance à constitue la méthode la moins incitative une légère diminution. • Le nombre de levées du bac : il En revanche, concernant les autres s’agit de compter le nombre de présen- types de déchets, les tonnages sont en tation du bac ce qui permet de rationa- augmentation du fait du développement liser les tournées et inciter au tri et au de la sensibilisation de la population à la compostage. Cette solution nécessite collecte sélective et l’intérêt des déchè- donc la mise en place d’un système teries. d’identification et d’enregistrer les don- D’un point de vue général, il est né- nées liées au service rendu cessaire de réduire la production de dé- • Le volume du bac couplé au chets par une sensibilisation de chacun : nombre de levées : cette combinaison • à une utilisation moindre d’embal- permet aux usagers d’agir sur leur fac- lages comme peuvent le faire certains ture, ainsi que sur l’optimisation des col- industriels et commerces lectes de déchets • à des achats prenant en compte la • Le poids du bac lors de chaque quantité d’emballage levée : ce système requiert en plus de • au devenir des déchets une fois l’identification électronique des bacs, un collectés pour montrer les différentes système coûteux de pesée embarquée filières de valorisation sur le camion benne mais constitue la méthode la plus conforme au principe • aux dépenses de gestion des dé- du « pollueur-payeur » chets afin de prendre conscience du coût réel que supportent les collectivités • Le poids du bac couplé au nombre et donc les contribuables. de levées : en plus du suivi des ton- nages, ce système permet de travailler Pour aller dans ce sens, le SIMOLY a sur l’optimisation des collectes recruté une ambassadrice du tri qui est chargée localement de veiller et d’en- • L’enlèvement de sacs prépayés : courager la qualité du tri sélectif sur le l’usager doit coller une étiquette pré- territoire. payée, intégrant le volume du bac, sur le contenant présenté à la collecte Des moyens plus contraignants, mais plus justes peuvent être mis en • Les étiquettes et autocollants pré- place comme la tarification incitative qui payés : seuls les sacs fournis par la col- consiste à facturer le service d’enlève- lectivité et prépayés par l’usager sont ment des ordures ménagères en fonc- collectés, leur prix intègre donc tous les

Scot des Monts du Lyonnais 107 7.2. Une organisation locale répartie entre le SIMOLY et les 3 Communautés de communes

La gestion des déchets du Scot des Monts du Lyonnais est fondée sur une répartition des compétences entre le SIMOLY et les 3 intercommunalités qui constituent le territoire.

Cette répartition locale des com- pétences apparaît complexe et ne semble pas optimale pour une gestion rationalisée des déchets. Des problèmes d’organisation, apparaissent entre les différents organismes compétents, no- tamment en termes de prise de déci- sion, d’information ou de collecte. Ainsi, la collecte avec des itinéraires respectant les limites administratives n’apparaît pas optimale.

108 Scot des Monts du Lyonnais 7.3. Un maillage dense d’équipements

Comparativement à d’autres ter- A cela s’ajoutent 3 déchèteries, si- ritoires, celui du Scot des Monts du tuées dans les communes de Chazelles- Lyonnais est bien pourvu en équipements sur-Lyon, Saint-Martin-en-Haut et de collecte des déchets. Outre les col- Montrottier qui permettent de drainer lectes en porte à porte pour les ordures l’ensemble de la population du territoire ménagères et les emballages ménagers du Scot. recyclables, le territoire dispose d’envi- ron 80 points d’apport volontaires (PAV) pour le verre et les journaux magasines, Scot des Monts du Lyonnais soit 1PAV pour environ 400 habitants. Les équipements de collecte

Les équipements de collecte

L'Arbresle

Villechenève

Montrottier Déchèterie communautaire de Chamousset-en-Lyonnais Panissières

Longessaigne

Chambost Longessaigne Brullioles

St-Clément Les-Places Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Centre de transfert de Haute-Rivoire Les Halles St-Genis Ste-Foy-l'Argentière l'Argentière Montromant Souzy Ste-Foy l'Argentière

Déchèterie communautaire Virigneux Duerne des Hauts du Lyonnais Meys Aveize

Grézieu-le-Marché DéchèterieMaringes communautaire St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles de Forez en Lyonnais La Chapelle Pomeys sur-Coise

St-Symphorien La Coise Chazelles-sur-Lyon sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

La Gimond

N Rive-de-Gier

0 2,5 km 5 km

Scot des Monts du Lyonnais 109 7.4. Un traitement des déchets orienté vers de la valorisation

Les ordures ménagères produites sur L’enjeu pour le SYDEMER est de le Scot vont en totalité et sont enfouies à mettre en place, une filière de valori- l’installation de stockage de déchets non sation-traitement plus vertueuse pour dangereux (ISDND) de Borde Matin situé l’environnement. à Roche-la-Molière. Créé en 1972, d’une A l’issue de 3 années d’études et capacité initiale de 500 000 tonnes par d’une démarche de concertation avec le an, elle reçoit aujourd’hui environ 900 territoire, les élus du SYDEMER ont acté tonnes de déchets par jour, soit 331 à l’unanimité le 12 juillet 2012 le choix 203 tonnes pour l’année 2011. Les dé- d’une future filière de traitement des chets enfouis sont essentiellement des déchets ménagers résiduels : déchets ménagers et assimilés (57%) et des déchets industriels banals (24%). • Mettre en place un Pré-Traitement Ils proviennent du centre–sud du dépar- Mécano Biologique (PTMB), sur un site, tement de la Loire, mais également du permettant de séparer la fraction orga- département du Rhône (56 286 t). Les nique contenue dans les ordures mé- apports extérieurs au département sont nagères résiduelles de la fraction non en constantes diminutions. En 2012, organique. La fraction organique issue seuls les apports du Rhône restent auto- du PTMB sera traitée par méthanisation, risés à raison de 40 000 tonnes (30 000 permettant de récupérer de l’énergie tonnes en 2013). sous forme de biogaz et de produire du compost valorisable en agriculture. Avec une durée de vie fixée par arrêté préfectoral à 2026, cet ISDND • Traiter la fraction non organique n’offre que peu de potentialités à long issue du PTMB, ainsi que les autres terme. Un SYndicat mixte d’étude pour déchets résiduels par une filière de pré- le traitement des DÉchets Ménagers et paration / valorisation de Combustible assimilés Résiduels du Stéphanois et du Solide de Récupération (CSR). Le CSR Monbrisonnais (SYDEMER) a donc été est un combustible de substitution pré- créé par un arrêté inter-préfectoral de la paré, grâce à des processus de tri et de Loire et du Rhône le 19 novembre 2008. broyage, à partir des déchets qui ont un Cette structure regroupe 9 EPCI dont le fort pouvoir calorifique. Il est composé SIMOLY principalement de petits morceaux de

110 Scot des Monts du Lyonnais papier, de plastique et de textile. Stable . Réduction des dépenses énergé- valorisations, citons : et sec, le CSR peut être stocké et trans- tiques de 20 % - les déchets verts qui sont com- porté facilement et pourra répondre . Objectif de 23 % d’électricité verte postés par les intercommunalités. Celle à un besoin en ressource énergétique en 2020 de Forez en Lyonnais pratique un com- émanant par exemple de projets indus- postage simple avec revente aux parti- triels ou de réseaux de chaleur. Ainsi, la mise en place de cette straté- gie ambitieuse, sous maitrise d’ouvrage culiers. Celles du Haut-Lyonnais et de • Traiter par enfouissement la part publique, doit permettre d’atteindre Saint-Laurent-de-Chamousset pratique non combustible des déchets qui aura les objectifs fixés par les lois issues du plutôt le co-compostage* à destination été extraite au cours de la préparation Grenelle de l’environnement en terme des exploitations agricoles. de CSR. de valorisation des déchets ménagers et - les gravats qui sont valorisés sur L’étape suivante pour le SYDEMER de réduire fortement la quantité enfouie une plateforme de l’entreprise REMOLY, sera de déterminer et d’acquérir un ou (capacité de traitement du futur site de située sur Saint-Symphorien-sur-Coise. plusieurs sites pour : stockage de 35 000 tonnes/an). Malgré un problème persistant • à court terme, l’implantation des Cette nouvelle filière permettra éga- concernant la collecte et le traitement de installations de valorisation et de traite- lement de réduire les gaz à effet de l’amiante, la valorisation des déchets du ment, serre. En effet, les études environne- Scot des Monts du Lyonnais permet des • un nouveau centre de stockage mentales effectuées par le SYDEMER recettes financières non négligeables qui réservé aux déchets non organiques et (suivant méthode Analyse de Cycle de modèrent les coûts pour les collectivités non valorisables énergétiquement qui Vie) concluent à une nette diminution et par conséquent sur les particuliers. ne pourra voir le jour qu’après 2026, en des émissions de gaz à effet de serre, et En effet, le tri permet de revendre des relais de l’ISDND de Borde Matin. plus particulièrement si l’on considère matières comme le verre, les papiers, les les émissions de GES à 20 ans (gain flaconnages plastiques,… Des études préalables ont été me- d’environ 250 000 tonnes équivalent De plus, en tant que structure nées en ce sens et doivent se poursuivre CO2 par an par rapport au scénario de à court terme. compétente en matière de traitement référence basé sur la prolongation de des déchets, le SIMOLY a passé un La filière de valorisation-traitement l’existant). contrat programme de durée avec Eco- retenue par le SYDEMER propose une Il est important de préciser que la Emballages et bénéficie notamment de solution de traitement adaptée à chaque mise en oeuvre complète de cette filière catégorie de déchets présente dans serait une réalisation novatrice et rare au les déchets ménagers résiduels. Cette plan national dans un territoire aussi im- solution permet ainsi d’apporter une portant et développé que le Sud Loire. valorisation maximale des déchets et de répondre aux objectifs des réglementa- tions française et européenne sur la ges- Quant aux autres déchets collec- tion des déchets en particulier : tés par le biais des sacs jaunes ou des • Respect de la hiérarchie des modes points d’apports volontaires ou des dé- de traitement de la directive européenne chèteries, ils sont traités par des filières et Loi Grenelle spécialisés. Les emballages ménagers recy- • Réduction des quantités de déchets * Technique qui consiste à co-composter partant à l’incinération ou en stockage. clables, récoltés par le biais des sacs jaunes, ainsi que les journaux et magas- directement chez l’agriculteur ces broyâts de • Réduction de la part de déchets zines sont envoyés au centre de tri de déchets verts mélangés aux fumiers produits biodégradables enfouis - Article 5 de l’Horme dans la Loire. Là, des repreneurs sur l’exploitation. la Directive 1993/31/CE concernant la les récupèrent en fonction des matières mise en décharge des déchets (aluminium, cartonnette, flaconnage • Valorisation énergétique des dé- plastique…) pour valorisation. chets sous la forme d’une unité de mé- Le verre est expédié au centre de thanisation et d’une filière CSR. Ces deux traitement de Saint-Romain-le-Puy. types d’installations seront conformes aux objectifs d’économie d’énergie : Enfin, les déchets récupérés dans les déchèteries, sont également valorisés . Réduction des émissions de GES de par filière, à l’exception du tout-venant 20 % enfoui à Roche-la-Molière. Parmi ces

Scot des Monts du Lyonnais 111 112 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux déchets

• Poursuivre la sensibilisation au principe des 3 R (Réduire, Réutiliser, Recycler)

• Favoriser une valorisation au plus près de la source de production des déchets

• Optimiser l’organisation locale de gestion des déchets

Scot des Monts du Lyonnais 113 114 Scot des Monts du Lyonnais 8

Un territoire peu exposé aux nuisances sonores

Scot des Monts du Lyonnais 115 Le bruit est l’un des éléments phy- Selon l’INRS (Institut National de siques les plus difficiles à définir. Il ré- Recherche et de Sécurité pour la préven- sulte de la perception des mouvements tion des accidents du travail et des mala- petits et rapides de l’air par l’oreille dies professionnelles), le bruit peut affecter humaine. L’unité qui décrit l’intensité les personnes de plusieurs manières : sonore est le décibel (dB). • effets traumatiques : le bruit en- Le danger d’une exposition au bruit traîne une fatigue auditive qui se mani- dépend de deux facteurs : feste par des bourdonnements ou des • le niveau sonore sifflements (acouphènes), et au-dessus d’une exposition de 8 heures à 80dB, • la durée d’exposition. une perte d’audition Plus l’intensité et la durée d’expo- • effets non traumatiques : au-delà sition sont élevées, plus le risque de des effets sur l’audition, le bruit a éga- lésion de l’audition augmente. Le son lement des effets sur le plan psycholo- commence à être pénible à partir de gique. Il augmente le stress, qui entraine 75dB et il est nocif à partir de 85dB. Or la des troubles digestifs et des troubles du douleur auditive n’apparaît qu’à 120dB : sommeil, les risques cardio-vasculaires de 85 à 120dB, l’oreille est menacée de et fait baisser la concentration. Le bruit lésions irréversibles sans que l’on s’en est aussi source d’anxiété, de dépres- aperçoive ! sion, d’irritabilité voire d’agressivité. Le bruit constitue ainsi l’une des Les sources de pollution et nuisances principales nuisances de la vie en socié- sonores sont omniprésentes. Que ce té. L’OMS a pour la première fois publié soit dans le centre des zones urbaines en 2011 la charge de morbidité impu- (travaux publics, circulation, klaxon, …), table au bruit ambiant en Europe : une dans les campagnes (machines agri- personne sur trois est exposée dans coles, tronçonneuses …). la journée à des niveaux de bruit qui peuvent nuire à sa santé. Durant la D’un point de vue législatif, il n’existe nuit, un Européen sur cinq est exposé à pourtant pas de règles d’inconstructibilité une pollution sonore si forte qu’il peut pour les zones soumises aux nuisances en devenir malade. De tous les facteurs sonores. Seules des règles de construc- environnementaux pouvant causer des tion prévalent. La loi « Bruit « du 31 dé- maladies en Europe de l’Ouest, le bruit cembre 1992 vise notamment à limiter arrive en deuxième place derrière la pol- les nuisances sonores dues à la construc- lution atmosphérique. tion et à l’aménagement de routes et de voies ferrées nouvelles à proximité d’habitations existantes. Ces dispositions exigent aussi une insonorisation suffi- sante des bâtiments nouveaux construits à proximité de routes ou de voies ferrées existantes ou en projet. Concernant les infrastructures exis- tantes, la loi « Bruit « oblige les préfets à classer les voies de circulation ter- restres existantes en fonction du trafic et de leurs caractéristiques sonores. Ce classement permet de fixer les règles de construction applicables aux zones expo- sées au bruit des transports terrestres : pour le maître d’ouvrage des bâtiments à construire, ces mesures se traduisent par l’obligation de respecter une valeur d’isolation minimale pour protéger les futurs habitants des nuisances sonores.

116 Scot des Monts du Lyonnais 8.1. Un nombre réduit de voies bruyantes

nores des différentes sections d’infras- A noter que le Scot des Monts du tructures. Cette exploitation a permis Lyonnais n’est pas concerné par la di- de déterminer la catégorie de l’infras- rective européenne 2002/49/CE sur tructure, selon cinq classes et la largeur l’évaluation et la gestion du bruit dans maximale affectée par le bruit de part et l’environnement qui s’applique aux ag- d’autre de l’infrastructure. glomérations de plus de 100 000 habi- Dans le Scot des Monts du Lyonnais, tants et qui demande la réalisation de seuls 4 axes sont classés : cartes de bruit et de plans de prévention du bruit dans l’environnement. • La RD389 (ancienne RN 89) se di- vise en 2 entre Brussieu et Souzy : © DR - dans sa traversée de la commune Dans le Scot des Monts du Lyonnais, de Brussieu jusqu’à son intersection la principale source d‘émissions de bruit avec la RD 101 sur la commune de est le réseau routier. Un classement Saint-Laurent-de-Chamousset, la RD sonore des infrastructures bruyantes 389 est classée en 3e catégorie avec un terrestres a été défini par les arrêtés niveau sonore au point de référence de préfectoraux du 7 février 2011 dans le 73Db et des secteurs affectés par le bruit département de la Loire et du 27 mai d’une largeur de 100 mètres de part et 2009 dans le département du Rhône. d’autre de la voie. Il recense sur le territoire les voies rou- - puis dans sa traversée de Saint- tières avec un trafic supérieur à 5 000 Laurent-de-Chamousset, de Saint-Genis- véhicules/jour . l’Argentière, de Sainte-Foy-l’Argentière Pour son établissement, plusieurs et de Souzy, la RD 389 est classée en 4e paramètres ont été pris en compte pour catégorie avec un niveau sonore au point mieux modéliser le bruit selon la nature de référence de 68Db et des secteurs de l’environnement immédiat de l’in- affectés par le bruit d’une largeur de 30 frastructure. Les paramètres de base ont mètres de part et d’autre de la voie. été les suivants : • La RD311 dans sa traversée de la • le profil en travers de la rue : rue en commune de Saint-Martin-en-Haut, La U (caractérisée par une forte densité de Chapelle-sur-Coise, Pomeys et Saint- constructions disposées de façon quasi Symphorien-sur-Coise est classée en continue et de hauteur homogène) ou 4e catégorie avec un niveau sonore aux rue en tissu ouvert pour les autres voies points de référence de 68Db et des sec- teurs affectés par le bruit d’une largeur de • la largeur de la rue 30 mètres de part et d’autre de la voie. • la vitesse maximale autorisée des • La RD2 est classée en 4e catégorie véhicules avec un niveau sonore aux points de réfé- • l’allure ou le type d’écoulement : rence de 68 Db et des secteurs affectés fluide en cas de vitesse sensiblement par le bruit d’une largeur de 30 mètres de constante, pulsée dans le cas inverse où part et d’autre de la voie. Elle concerne de nombreux véhicules sont en accélé- les communes de Larajasse en intégralité ration ou en décélération et de Coise jusqu’à l’intersection avec la • le profil en long de la rue : horizon- RD 63, puis de nouveau dans sa traversée tale ou rampe de Saint-Symphorien-sur-Coise. • le trafic : le débit de l’infrastruc- • La RD4 uniquement dans la com- ture ainsi que le pourcentage de poids mune de Saint-Symphorien-sur-Coise lourds. est classée en 4e catégorie avec un ni- veau sonore aux points de référence de Les différents paramètres ont été 68Db et des secteurs affectés par le bruit collectés après vérification sur le ter- d’une largeur de 30 mètres de part et rain, saisis puis exploités par le logiciel d’autre de la voie. Cartobruit qui a calculé les niveaux so-

Scot des Monts du Lyonnais 117 8.2. Un territoire rural mais peu d’espaces de silence

Bien que le territoire du Scot ne Le Scot des Monts du Lyonnais est soit pas concerné par la directive euro- rural et plutôt calme si on le compare péenne mentionnée ci-dessus dont un aux dense de fermes et de construc- des objectifs est de protéger des zones tions à caractère agricole qui marquent calmes, il paraît intéressant de réfléchir le paysage. Ces lieux de vie et d’activi- à cet enjeu, au regard de l’occupation tés peuvent être à l’origine d’un certain humaine du territoire.Scot des Monts du Lyonnais bruit. Or, un territoire, pour rester attrac- Les espaces de silence tif, doit conserver des espaces de silence, Les espaces de silence éloignés de toute construction humaine. En ne retenant que les espaces

L'Arbresle situés à une distance supérieure à 300 mètres autour de toute construction, on s’aperçoit que dans le Scot, les espaces

Villechenève de silence sont plutôt rares et petits. L’enjeu de les protéger devient évident. Montrottier Ces espaces de silence constituent Panissières des lieux de ressourcement physique et Longessaigne psychique de l’homme avec des enjeux

Chambost majeurs en terme de : Longessaigne Brullioles • qualité de cadre de vie des habi- St-Clément Les-Places tants Brussieu • intérêt touristique et de loisirs St-Laurent de-Chamousset • protection des espaces naturels. Sans en faire des sanctuaires natu-

Haute-Rivoire Les Halles St-Genis l'Argentière Montromant rels où toute urbanisation est proscrite, Souzy Ste-Foy ces zones sont des espaces où les bruits l'Argentière d’origine humaine doivent être le moins perceptibles. Virigneux Duerne Meys Aveize

Grézieu-le-Marché Maringes St-Martin en-Haut Viricelles La Chapelle Pomeys sur-Coise

St-Symphorien Chazelles-sur-Lyon sur-Coise

St-Denis Coise sur-Coise Larajasse Saint-Galmier

St-Médard en-Forez Chevrières Châtelus

Grammond

La Gimond

Espace de silence situé à 300 m de constructions et des principales infrastructures de transport ± 1:100 000 Rive-de-Gier

118 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux bruit

•En l’absence de règles d’urbanisme liées au bruit, prendre en compte les sources de nuisances sonores dans les documents d’urbanisme

• Préserver de véritables zones calmes

Scot des Monts du Lyonnais 119 Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation Tome 1 Analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix dernières années

Outil de mesure et méthode

Spot Thema, l’outil de mesure Table complète des nomenclatures SPOT Thema – Juillet 2012

Sport Thema est une base de données Premier Niveau Deuxième Niveau Troisième Niveau UMET UMET UMET 8 classes 29 classes 46 classes d’occupation des sols à l’échelle des (ha) (ha) (ha) jusqu’au 1/50 000e jusqu’au 1/25 000e jusqu’au 1/10 000e agglomérations disponible sur la France 111 - tissu urbain continu 0.5 112 - habitat discontinu pavillonnaire dense 0.5 1.1 - Zones bâties à prédominance 113 - habitat discontinu pavillonnaire peu dense 0.5 métropolitaine. Cette base de données 0.5 1. - ESPACES URBANISES 4 d'habitat 114 - habitat discontinu collectif 2 vectorielles est réalisée à partir d’inter- 115 - habitat discontinu mixte 0.5 116 - habitat isolé 0.1 prétation d’images du satellite Spot. 1.2 - Grands équipements urbains 4 120 - grands équipements 1

211 - zones industrielles 1 212 - zones commerciales 1 L’analyse des occupations du sol est très 2.1 - Zones d'activité économique 4 213 - parcs technologiques et zones d'activité tertiaire 2. – SURFACES INDUSTRIELLES OU 1 214 - bâtiments agricoles fine. La résolution allant de 2.5 à 20m. COMMERCIALES ET 1 INFRASTRUCTURES DE 4 221 - réseau routier principal et espaces associés 1 2.2 - Infrastructures routières et ferroviaires 4 COMMUNICATION 222 - réseau ferroviaire et espaces associés 1

Cependant des regroupements de ca- 2.3 - Infrastructures des zones portuaires 4 230 - emprises portuaires 1 2.4 – Infrastructures des zones 4 240 - emprises aéroportuaires 1 tégories sont effectués faute de pouvoir aéroportuaires et aérodromes

311 - extraction de matériaux 1 3. – EXTRACTION DE MATERIAUX, 3.1 - Extraction de matériaux, décharges, distinguer certains usages. C’est le cas 4 4 312 - décharges 1 DECHARGES, CHANTIERS chantiers 313 - chantiers 1 des espaces d’extraction de matériaux,

411 - espaces verts urbains 1 4.1 - Espaces verts (parcs, jardins) 4 les décharges et chantiers. 412 - autres parcs et jardins 1 4. – ESPACES RECREATIFS 4 421 - installations sportives 0.5 4.2 - Equipements sportifs et de loisirs 4 422 - équipements de loisir 1

511 - jardins familiaux 0.5 5.1 – Terres arables non inondées et 4 512 - espaces libres urbains 0.25 espaces. prairiaux agricoles 513 - cultures annuelles et prairies 2 521 - vignes 2 5. – ESPACES AGRICOLES 4 5.2 - Cultures permanentes 4 522 - vergers 2 523 - oliveraies 2 5.3 – Rizières 4 530 - rizières 2 5.4 - Marais salants 4 540 - marais salants 2

Document et contenu propriétaires ASTRIUM Services - Diffusion confidentielle 1

Un territoire à dominante agricole

Un territoire agricole, façonné par de En 2010, la densité est de 5 logements nombreuses exploitations éparses et par hectare urbanisé à dominante habi- une urbanisation diffuse tat. Cette densité, très faible, est le résul- tat de deux effets : Les ¾ du territoire des Monts du Lyonnais sont valorisés par les activités structurel : un territoire rural et forte- agricoles, 17% par les espaces naturels, ment vallonné qui a produit une orga- et moins de 8% sont urbanisés. Avec nisation diffuse des zones d’habitation des espaces agricoles et naturels cou- avec de nombreux petits villages et ex- vrant près de 92% du territoire en 2010, ploitations agricoles indépendantes. le SCOT des Monts du Lyonnais est un conjoncturel (depuis 50 ans) : le pavil- territoire plutôt rural. lon au milieu du jardin comme forme L’espace agicole représente environ d’habitation privilégiée. De plus, les 31230 ha et les espaces naturels 7 265 extensions urbaines, le long des axes ha, soit un total d’environ 38 495 ha pour de communication sont consomma- une superficie globale du territoire des trices d’espace. L’artificialisation des sols Monts du Lyonnais de 41 947 ha. pour des usages urbains (construction de nouveaux logements, zones d’acti- L’espace minéralisé (à destination rési- vités, d’infrastructures de transport) est dentielle, économique, des infrastruc- une transformation a priori irréversible tures, ou en mutation) recouvre 3 457 pour l’espace agricole. Cela veut dire ha. Les espaces urbains à dominante que toute consommation d’espace doit résidentielle représentent l’essentiel être optimisée afin que les besoins de (92.5%) de l’espace minéralisé. Les développement soient satisfaits sans espaces en mutation (115 ha), des car- porter trop atteinte à l’activité agricole et rières pour l’essentiel, représentent un aux milieux naturels, qui sont les bases peu moins de la moitié des espaces dé- de l’attractivité du territoire du Scot des diés aux activités économiques (243 ha). Monts du Lyonnais.

EvolutionOCCUPATION de l’occupation DU du SOLsol entre EN 2000 2010 et 2010

espaces urbanisés espace agricole espace naturel et forestier espace en mutation

0%

17% 8%

75% Occupation du sol en 2010

Sources : Spot Thema, 2000 et 2010, Agence d’urbanisme Une croissance de l’urbanisation éparse et consommatrice de foncier agricole

La progression de l’urbanisation Une trop faible densité fragilise l’espace agricole et génère des logements construits des conflits d’intérêts La densité de logements construits par hectare urbanisé est estimée à 10,5 Entre 2000 et 2010, la sur- entre 2000 et 2010. face des terres agricoles a dimi- Cette densité moyenne est assez faible nué de presque 1% (-292 ha), au même pour un territoire rural. L’enjeu profit des surfaces minéralisées et no- de la maitrise de la consommation du tamment celles à dominante résidentielle foncier principalement agricole dans les (+239 ha). Monts du Lyonnais est très important L’urbanisation à dominante résidentielle pour préserver les possibilités d’évolu- dans les Monts du Lyonnais a progressé tion de cet espace et parce que sa frag- depuis 10 ans de + 239 ha, soit + 8,5%. mentation peut générer la disparition Les zones d’habitation se rapprochent d’exploitations toutes entières. des sièges des exploitations. Cette proxi- C’est dans la Loire que la densité de lo- mité génère des conflits d’intérêts por- gements nouveaux par hectar urbanisé à tant sur : dominante résidentielle est la plus faible et cela en lien avec des valeurs foncières - le foncier plus faibles. La valorisation financière du sol pour l’urbanisation, nettement supérieure à celle pour l’agriculture, favorise le « grignotage » des terres agricoles. Cet émiettement doit s’accompagner d’un remembrement des exploitations, no- tamment à l’occasion des cessions d’ac- tivité. - l’environnement Les nuisances sonores, olfactives et pol- lutions des sols, circulations d’engins agricoles.

logements /ha entre 2000 et 2010 Scot 10,5 Chamousset en Lyonnais 13,4 Forez en Lyonnais 7,0 Hauts du Lyonnais 11,3

2010 2000-2010 Chamousset en Forez en Chamousset en Hauts du Forez en Lyonnais Hauts du Lyonnais Scot Scot Lyonnais Lyonnais Lyonnais Lyonnais ha % ha % ha % ha % ha % ha % ha % ha % surfaces minéralisées 795 8,5% 1 338 8,1% 1 322 8,3% 3 455 8,2% 88 12,5% 103 8,4% 100 8,1% 291 9,2% espace à dominante résidentielle* 728 91,5% 1 145 85,6% 1 224 92,5% 3 096 89,6% 82 12,7% 71 6,6% 86 7,5% 239 8,4% zones économiques et infrastructures** 58 7,2% 98 7,3% 87 6,6% 243 7,0% 9 18,1% 12 ¨13,3% 10 12,4% 30 14,1% espaces en mutation*** 10 1,2% 94 7,0% 11 0,8% 115 3,3% - 3 -20,5% 21 27,8% 4 64,7% 23 24,0% surface non minéralisées 8 592 91,5% 15 248 91,9% 14 651 91,7% 38 492 91,8% - 88 -1,0% - 103 -0,7% - 100 -0,7% - 291 -0,8% espaces agricoles**** 6 991 81,4% 12 086 79,3% 12 151 82,9% 31 228 81,1% - 100 -1,4% - 94 -0,8% - 98 -0,8% - 292 -0,9% espaces naturels et forestiers***** 1 601 18,6% 3 163 20,7% 2 500 17,1% 7 264 18,9% 12 0,8% - 10 -0,3% - 2 -0,1% 1 1,0%

Total 9 388 16 586 15 973 41 947 Evolution de l’occupation du sol entre 2000 et 2010

Nombre de logements nouveaux par ha consommés* entre 2000 et 2010 (à mettre à jour)

Des différences entre territoires qui reflètent avant tout une diversité de formes urbaines, entre un Scot urbain et des Scots plus ruraux.

* Zones bâties à prédominance d’habitat; grands équipements urbains; espaces verts (parcs, jardins); espaces sportifs et de loisirs ** Zones d’activités économiques; infrastructures routières et ferroviares *** Extraction de matériaux, décharges, chantiers; espaces libres urbains **** Cultures annuelles et prairies; cultures permanentes ***** Feuillus dominants; connifères dominants; peuplements indéterminés; espaces boisés en mutation; boisements linéaires; landes et fourrés; marais et tourbières; eaux continentales 350 Monts du Lyonnais 300

origine des sols consommés entre 2000 et 2010 250

200

150 surfaces consomméeshaen

Destination en 2010 100 Esp. naturel Esp. agricole Esp. en mutation 50 Activités Esp. urbain

- Esp. agricole Esp. naturel Esp. en mutation Esp. urbain Activités occupation du sol initiale de l'espace consommé

Sources : SPOT Thema 2000 et 2010 Agences d’urbanisme de l’agglomération lyonnaise Objectifs de réduction de la consommation foncière

Le document de la justification des choix Le Scot prévoit toutefois les espaces du projet détaille comment le projet a dans lesquels les documents d’urba- défini ses objectifs de réduction de la nisme locaux doivent analyser les capa- consommation foncière. cités de densification et de mutation. Il Le projet prévoit un maximum de s’agit de l’enveloppe urbaine existante consommation des espaces agri- des centre-bourgs et des noyaux-villa- coles, naturels et forestiers de 426 ha. geois. Le Doo prévoit des conditions de Cependant, le foncier à destination ré- prise en compte de la qualité des pay- sidentielle surestime le potentiel de sages et du patrimoine architectural et consommation de l’epace car le projet des mesures visant à réduire l’impact n’a pas identifié, commune par com- paysager. mune, le potentiel de production de L’analyse de la capacité de densification logements dans l’enveloppe urbaine et de mutation des espaces bâtis contri- existante. buera au bon calibrage des besoins d’ur- banisation en extension.

Evolution à 20 ans en ha Etat en 2010 Poursuite Scénario du fil en ha observation Scot à 20 ans de l'eau Spot Thema Territoire du Scot Monts du Lyonnais 41 947 Urbain à dominante résidentielle 3 096 + 478 + 690 + 316 Economique 243 + 60 + 60 + 60 En mutation (carrières et autres) 115 + 50 + 50 + 50 Agricole 31 228 - 586 < 800 < 426 Naturel et forestier 7 264 + 2

Sources : Spot Thema, 2000 et 2010, Agence d’urbanisme

Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation Tome 1 Diagnostic territorial

Scot des Monts du Lyonnais 1 Avant-propos méthodologique

Les données sont issues des recensements de la population de l’Insee de 1990, 1999, 2006 et 2011. La base de données est exploitée selon deux axes : l’exploitation principale et l’exploitation complémentaire.

L’exploitation principale porte sur l’ensemble des questionnaires collectés lors du recensement de la population. Elle est donc exhaustive pour les communes de moins de 10 000 habitants et porte sur environ 40% des logements dans les communes de plus de 10 000 habitants. Elle permet de produire un fichier détail contenant l’ensemble des logements et des individus recensés. Les critères d’études de l’exploitation principale sont classés en 11 thèmes : population, activité des résidents, emploi au lieu de travail, déplacement domicile-lieu de travail, formation, migrations, nationalité, immigration, ménages, logements et résidence principale.

2 Scot des Monts du Lyonnais L’exploitation complémentaire porte sur 25% des logements pour les communes de moins de 10 000 habitants et sur 40% des logements dans les communes de plus de 10 000 habitants. Elle est destinée à produire des variables dont l’élaboration est complexe. Il s’agit de celles qui décrivent la structure familiale des ménages, les secteurs d’activité des emplois, la profession et la catégorie socioprofessionnelle des personnes.

Scot des Monts du Lyonnais 3 Sommaire

Objectifs du diagnostic et méthodes 6

1. Un territoire rural au cœur et aux confins de l’Ouest métropolitain 9 Un territoire rural au caractère insulaire 10 Un territoire sous l’influence des dynamiques démographiques métropolitaines 12 Une périurbanisation du territoire, amorcée dès les années 1980, s’intensifie nettement depuis 10 ans 14 Une attractivité nouvelle des villages et un risque de dépolarisation des bourgs 16 Des valeurs foncières et immobilières en augmentation mais qui restent attractives 18 Une fonction résidentielle du territoire plus prégnante 20

2. Des déplacements croissants et fortement dépendants de l’automobile 25 Des flux de véhicules plus importants sur un réseau routier peu adaptable 26 Une forte dépendance automobile des ménages et des déplacements qui constituent une part importante dans le budget des ménages 28 Un territoire rural et montagnard contraignant pour les déplacements collectifs mais des opportunités réelles de développement d’alternatives au tout véhicule individuel 30 Une diversification des modes de transport en cours 32

3. Portrait des habitants 39 Une population dynamique constituée principalement de couples avec enfants 40 Une population retraitée plus nombreuse 41 Un niveau de richesse des ménages inférieur à la moyennes régionale mais un rattrapage en cours 42

4 Scot des Monts du Lyonnais 4. Une économie historiquement agricole, industrielle et plus récemment résidentielle 45 Un emploi rural sous influence périurbaine 48 Industries, équipements et commerces : vivre le territoire au quotidien 56 L’agriculture, activité emblématique, façonne les Monts du Lyonnais 62 Le tourisme, un potentiel riche en manque de produits d’appel 68

5. Un parc de logements spécialisé et des rythmes de construction localement inadaptés 71 Un territoire rural où règne la maison individuelle 72 Une vacance des logements en développement 73 Une forte présence des logements anciens peu adapté aux standards de confort actuel 76 Le logement social, un parc en mutation 77 Un manque de logements locatifs 78 Les jeunes familles, au budget plus modeste ou effectuant une première acquisition : clientèle cible 79 Une dynamique résidentielle renforcée, en proximité des axes d’échanges les plus importants et dans les villages voisins des principaux bourgs 80

6. Une armature territoriale faiblement hiérachisée et des bassins de vie 85 Un terrioire composite faiblement hiérarchisé, au fonctionnement interne mais de plus en plus en lien avec l’ouest métropolitain 86 Synoptique des analyses thématiques 88

Conclusion 90

Scot des Monts du Lyonnais 5 Les 3 documents constitutifs du Scot : La lecture du rapport de présentation doit permettre de comprendre, principa- Le rapport de présentation lement : Objectifs (non opposable) - où en est le territoire ; Synthèse des trois étapes d’élaboration du diagnostic du Scot, le rapport de présentation est - quels sont ses enjeux ; le «fil d’Ariane» qui assure la cohérence - sur quelles bases le syndicat mixte a et méthodes de l’ensemble du document, des grands construit le projet et comment le projet principes d’aménagement jusqu’aux a été élaboré du point de vue de l’éva- prescriptions retenues. luation environnementale. Contenu: Le Projet d’aménagement - les diagnostics : le diagnostic territorial, et de développement durable l’état initial de l’environnement, le dia- (PADD, non opposable) gnostic paysager - la justification des choix du ADDP Le Document d’orientation - l’évaluation environnementale et d’objectifs (DOO, opposable) - le dispositif de suivi et d’évaluation - le résumé non technique

6 Scot des Monts du Lyonnais Les Monts du Lyonnais forment un terri- toire administratif et de projet. Le territoire du Scot comprend 34 com- munes et une population de 39 115 habitants en 2011, sur environ 40 000 ha (413 km²). Il est la réunion des trois communautés de communes suivantes: - les Hauts du Lyonnais, qui regroupe 38 % de la population avec 14 490 habitants ; - Chamousset en Lyonnais, qui réunit 35% de la population avec 13 496 habitants ; - Forez-en-Lyonnais accueille 27% de la population avec 10 729 habitants. Périmètres du Scot des Monts du Lyonnais et des communautés de communes du Simoly Le diagnostic distingue 5 bourgs, qui correspondent aux communes les plus importantes historiquement : Chazelles- sur-Lyon, Saint-Symphorien-sur-Coise, Saint-Martin-en-Haut, Saint-Laurent-de- Chamousset, Sainte-Foy-l’Argentière et 29 villages.

Le diagnostic utilise des indicateurs sta- tistiques qui sont mis en perspective avec les données des territoires limi- trophes : - des 4 Scot : Loire Centre, Sud Loire, Beaujolais et Ouest Lyonnais. Pour faciliter la compréhension des phéno- mènes métropolitains et des influences des deux principales agglomérations de Lyon et de Saint Etienne, des réfé- rences à l’interscot (13 membres) de l’aire métropolitaine lyonnaise sont réalisées. - des 9 établissements publics de coo- pération intercommunale (EPCI) : 8 Communautés de communes (Ouest Rhodanien, Pays de l’Arbresle, Vallons du Lyonnais, Pays Mornantais, Pays de Saint Galmier, Feurs en Forez, Collines du Matin et Balbigny) et une Communauté d’agglomération (Saint Etienne Métropole).

Scot des Monts du Lyonnais 7 8 Scot des Monts du Lyonnais 1

Un territoire rural au cœur et aux confins de l’Ouest métropolitain

Scot des Monts du Lyonnais 9 Un territoire rural au caractère insulaire

Un relief structurant pour Le territoire du Scot est, du point de l’aménagement du territoire vue de la répartition démographique, La géographie vallonnée, avec une alti- rural métrie oscillant entre 420 et 964 mètres, La vie des 39 115 habitants des Monts du confère à la totalité du territoire du Scot Lyonnais en 2011 est structurée autour des Monts du Lyonnais un classement d’une majorité de petits villages comp- en loi montagne qui régie en partie les tant moins de 1 000 habitants (2/3 des documents d’urbanisme réglementaire. communes) et de bourgs de taille variée De plus, ce relief a structuré et limité le entre plus de 5 000 habitants et autour de réseau de voiries structurantes à l’échelle 1 300 habitants. métropolitaine, c’est-à-dire les axes de la Il s’agit, dans l’ordre décroissant de po- pénétration de la périurbanisation. pulation en 2011 de Chazelles-sur-Lyon, Enfin, le relief vallonné est - unélé Saint-Martin-en-Haut, Saint-Symhorien- ment fort du paysage, offrant ainsi des sur-Coise, Saint-Laurent-de-Chamousset perspectives lointaines et des cônes de et Sainte-Foy-l’Argentière. de vue et des covisibilités omniprésentes. Ces communes sont identifiées comme des bourgs malgré une popula- tion inférieure à 2 000 habitants pour des raisons historiques de développement économique et de niveau d’équipement. C’est le cas de Sainte-Foy-l’Argentière et de Saint Laurent-de-Chamousset. Par ailleurs, il existe des phénomènes de conurbation de petite ampleur : le tissu urbain est aggloméré autour des bourgs de Saint-Symphorien-sur-Coise (avec les lotissements sur la commune de Pomeys) et de Sainte-Foy-l’Argentière (continuité du bourg avec les quartiers des communes de Souzy et Saint-Genis- l’Argentière). Enfin, le territoire comporte huit vil- lages de taille intermédiaire entre 1 000 et plus de 1 800 habitants.

10 Scot des Monts du Lyonnais Population en 2011 Population en 2011 Source : INSEE, RP 2011 Source : INSEE, RP 2011

6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 -

Scot des Monts du Lyonnais 11 Un territoire sous l’influence des dynamiques démographiques métropolitaines

1954-1968 : Exode rural au profit des centres urbains et le long des grands axes de communication En volume, c’est le centre de l’agglomé- ration lyonnaise qui croît le plus ; mais en taux, ce sont les communes de 1ère et 2 e couronnes Est qui affichent les valeurs les plus élevées (et accueillent de grandes opérations publiques de logements) : autour de 10% par an pour 30 km Rillieux la Pape, Bron, Meyzieu, Corbas, … L’exode rural bénéficie également aux polarités secondaires situées sur les grands axes de communication : Val de Saône, Vallée du Rhône, Lyon-Ambérieu en-Bugey, Lyon-Bourgoin, Vallée du Gier, Saint-Etienne-Roanne.

1968-1982 : Recul des villes centres et périurbanisation forte, sauf pour les Monts du Lyonnais Comme à l’échelle nationale, les centres des grandes agglomérations perdent leur attractivité au profit de territoires plus éloignés. Il s’agit en particulier de la 2 e couronne Ouest et de la 3 e cou- ronne Est de l’agglomération lyonnaise, au Nord de l’agglomération stéphanoise 30 km et dans la plaine du Forez, au Sud de la Dombes, dans la plaine de l’Est et les Balmes viennoises. Lyon perd 115 000 habitants et Saint- Etienne en perd 18 000. Le territoire du Scot quant à lui perd 147 habitants en lien avec la désindus- tiralisation notamment à Chazelles-sur- Lyon.

12 Scot des Monts du Lyonnais 1982-1999 : Généralisation de la périurbanisation dans des territoires encore plus éloignés, mais de moindre intensité dans les Monts du Lyonnais Lyon renoue avec la croissance démo- graphique (1 900 habitants supplémen- taires par an sur la période). Ce pouvoir de polarisation s’affirme surtout auprès de la population jeune. 30 km Le déclin démographique se diffuse dans les secteurs d’urbanisation récente en 1ère couronne lyonnaise (grands en- sembles) à l’Est puis à l’Ouest. Il s’in- tensifie sur la région stéphanoise (ville centre et vallées de l’Ondaine et du Gier) dans un contexte économique défavo- rable. Le territoire du Scot des Monts du Lyonnais gagne 3 519 habitants, soit + 0,62 % par an.

1999-2010 : Poursuite de la périurbanisation dont l’intensité croit avec l’éloignement aux grandes agglomérations : les « campagnes résidentielles » Le territoire du Grand Lyon redevient attractif alors que dans le même temps le déclin démographique des agglomé- rations stéphanoise et roannaise et de la vallée du Gier se poursuit. 30 km Le territoire du Scot des Monts du Lyonnais gagne 5 656 habitants, soit + 1,3 % par an.

Scot des Monts du Lyonnais 13 Une périurbanisation du territoire, amorcée dès les années 1980, s’intensifie nettement depuis 10 ans

Depuis 1990, soit 20 ans, la population des Une croissance démographique Périurbanisation Monts du lyonnais a augmenté de 7 540 qui témoigne d’une forte attractivité habitants, dans un ensemble de 39 115 Désigne le processus de « retour » des citadins du territoire habitants en 2011. vers les campagnes, vers les communes Cette croissance accélérée de la popula- périphériques de la ville pôle. Le rythme de croissance de la population tion depuis 2000 s’explique par un solde a été multiplié par 2,5 entre 1990-1999 et naturel élevé, mais surtout par un solde Les causes sont à la fois 1999-2011. Dans les années 1990, la popu- migratoire qui a doublé ; +5 220 habitants un « désir de campagne », un moindre coût lation a augmenté de +210 habitants en dont 73% issus du solde migratoire et 27% du logement et du foncier à bâtir et une moyenne annuelle passant à +435 habi- du solde naturel. Cependant, depuis 2006 disponibilité de l’automobile conjuguée tants dans les années 2000. Ainsi, entre un infléchissement de cette tendance ra- à l’amélioration des moyens 1990 et 1999, l’augmentation de la popu- mène le solde migratoire et le solde natu- et des voies de communication. lation équivalait à la création d’une com- rel à équivalence dans la contribution à la mune d’envrion 2 000 habitants ; depuis Les conséquences sont multiples sur croissance. 2000, c’est l’équivalent d’une commune l’environnement, l’urbanisme et les paysages, de près de 5 000 habitants. les dynamiques économiques. L’Insee appréhende le processus de périurbanisation au travers de la notion statistique d’aire urbaine.

Aires urbaines 1999 et 2010

14 Scot des Monts du Lyonnais Evolution annuelle de la population dans les territoires de Scot

Part des migrations dans l’évolution de la population des Monts du Lyonnais Part Partdes migrationsdes migrations dans dans l'évolution l'évolution de la de population la population

SoldeSolde migratoire migratoireSoldeSolde naturel naturel

+436+436 hab./an hab./an +435+435 hab./an hab./an 0,40%0,40% +361+361 hab./an hab./an 0,50%0,50% +210+210 hab./an hab./an 0,6% 0,6% 0,34%0,34% 1% 1% 0,80%0,80% 0,46%0,46% 0,6% 0,6%

1990‐19901999‐1999 1999‐ 19992011‐2011 1999‐ 19992006‐2006 2006‐ 20062011‐2011

Source : Insee RP 2011

Scot des Monts du Lyonnais 15 Une attractivité nouvelle des villages et un risque de dépolarisation des bourgs

Dynamiques démographiques de 1990 à 1999 La dynamique démographique des Monts du Lyonnais révèle une inversion de tendance ! Alors que dans les années 1990 les bourgs avaient un rythme de croissance bien supérieur à celui des villages, de- puis les années 2000, la situation est inversée. Le rythme de croissance des villages est supérieur à celui des bourgs et ce phénomène tend à s’accentuer encore ces cinq dernières années. (cf. graphique ci-après).

Ce phénomène nouveau amène deux points de vigilance: -la capacité des villages à absorber la population nouvelle dans de bonnes conditions ; -le risque de dépolarisation du territoire: perte d’attractivité des bourgs pourtant bien équipés et plus dynamiques sur le plan économique.

L’attractivité du territoire des Monts du Lyonnais est plus prononcée sur les franges et plus particulièrement à Chamousset-en-Lyonnais.

Evolution annuelle de la population (en habitants et en taux de croissance)

1990‐1999 1999‐2011 Forez en lyonnais 63 0,7% 99 1,1% Chamousset en Lyonnais 83 0,8% 173 1,5% Hauts du Lyonnais 63 0,5% 163 1,3% Monts du Lyonnais 210 0,6% 435 1,3%

Source : Insee, RP 2011

16 Scot des Monts du Lyonnais Dynamiques démographiques de 1999 à 2011

Evolution annuelle de la population des bourgs et des villages de 1990 à 2011 1,8% 1,8% 1,6%1,6% 1,6%1,6% 1,6%1,6% 1,6% 1,6% 1,8% 1,4% 1,4% 1,6% 1,6% 1,6% 1,6% 1,2% 1,2% 1,4% 1,1%1,1% 1,0% 1,0% 1% 1% 1,2% 0,8%0,8% 1,1% 0,8% 0,8% 1,0% 1% 0,6% 0,6% 0,8% 0,8% 0,4%0,4% 0,4% 0,4% 0,6% 0,2%0,2% 0,2% 0,2% 0,4% 0,4% 0,0% 0,0% 0,2% 0,2% 1990‐19991990‐1999 1999‐20111999‐2011 1999‐20061999‐2006 2006‐20112006‐2011 0,0% 1990‐1999 1999Bourgs‐2011BourgsVillagesVillages 1999‐2006 2006‐2011

Bourgs Villages Source : Insee, RP 2011 Scot des Monts du Lyonnais 17 Des valeurs foncières et immobilières en augmentation mais qui restent attractives

Prix du terrain à bâtir en euros au m2 en 2000 Une hausse des prix corrélée à l’origine de l’acquéreur et aux niveaux de prix des territoires d’origine Le prix moyen des maisons anciennes entre 2000 et 2010 a été multiplié environ par 2. Les prix des terrains à bâtir au m² ont été multipliés par 3,5 en moyenne et la dépense d’achat des terrains nus a été multipliée par 2,3. De plus, l’indice du prix des logements en Province rapporté au revenu disponible par ménage a été multiplié par 1,6. C’est dire l’importance que le logement a pris dans le budget des ménages.

La quête du logement individuel, couplée à une croissance exacerbée des prix du foncier à bâtir et des logements, a des effets multiples : - un renforcement de la périurbanisation En effet, depuis 2000, plus d’1 loge- ment sur 3 est acheté par des per- sonnes originaires du Grand Lyon ou de l’Ouest lyonnais, contre 4 loge- ments sur 10 achetés par des habitants originaires des Monts du Lyonnais. - une réduction de la taille Source : Notaires de France - Perval des terrains à bâtir Les capacités d’achat des ménages n’augmentant pas aussi rapidement que les prix des produits immobiliers, un ajustement contraint s’opère en faveur d’une baisse de la taille des ter- rains et des logements à l’achat. - un changement de vocation du parc, d’occasionnel à permanent Le nombre de résidences secondaires a baissé de 38%. Il ne représente plus qu’un peu moins de 10% du parc, contre 20% en 1990.

18 Scot des Monts du Lyonnais Prix du terrain à bâtir en euros au m2 en 2010

Source : Notaires de France - Perval

Evolution du prix du terrain à bâtir au m² Evolution du prix des ventes de terrain à bâtir dans les Monts du Lyonnais dans les Monts du Lyonnais

Source : Notaires de France - Perval Source : Notaires de France - Perval

Scot des Monts du Lyonnais 19 Une fonction résidentielle du territoire plus prégnante 1999-2006 2006-2011 1999-2011 Actifs résidents 2,0% 1,1% 1,7% Emplois 0,7% 0,9% 0,8% 1999-2006 2006-2011Nombre 1999-2011 d'emplois pour 100 Actifs résidents 2,0% 1,1% 1,7% Un réel dynamisme de création Emplois 0,7%actifs 0,9% résidents 0,8% dans les Monts d’emplois mais un rythme de 1999 2006du Lyonnais 2011 croissance des actifs supérieur. Actifs 15-64 ans Nombre 15 204 d’emplois pour17 512 100 actifs résidents18 514 dans les Monts du Lyonnais Le nombre d’actifs résidents dans les Emplois au lieu1999 de travail11 357 2006 11 967 2011 12 533 Monts du Lyonnais a connu une forte 1999-2006 2006-2011 croissance entre 1999 et 2006 (+1,8% Actifs 15-64 ans 15 204 75% 17 512 18 514 par an), alors que la création de l’em- EmploisActifs au lieu résidents de travail11 3571,8% 11 967 0,9% 12 533 plois s’est effectué à un rythme plus Emplois1999-2006 0,7% 2006-2011 0,8% modéré sur la même période (+0,7% par an). Depuis cinq ans, la croissance Actifs résidents 1,8% 0,9% 68% des actifs s’est beaucoup ralentie pour Emplois 0,7%1,8% 0,8% 0,9% 68% atteindre un rythme similaire au dyna- misme de l’emploi (respectivement +0,9% et +0,8% par an). 1,8%1999 0,9% 2006 2011 La fonction d’accueil résidentiel de la Source : Insee RP population a donc été plus forte que la fonction économique de création d’em- Evolution comparée du nombre d’emplois et d’actifs Evolution comparée du nombre d'emplois et d'actifs dans ploi dans les Monts du Lyonnais au début dans les Monts du Lyonnais les Monts du Lyonnais des années 2000. Toutefois, l’attractivité résidentielle du territoire est depuis ces Evolution comparéeActifs 15-64du nombre ans d'emploisEmplois et au d'actifs lieu de dans travail dernières années plus modérée alors les Monts du Lyonnais que la création de l’emplois maintien un 18 514 17 512 bon rythme de développement. Actifs 15-64 ans Emplois au lieu de travail 15 204 18 514 12 533 11 357 17 512 11 967 Le territoire des Monts du Lyonnais 15 204 fonctionne en interdépendances avec les territoires voisins et notamment 12 533 11 357 11 967 les grandes agglomérations. Les déplacements domicile-travail au sein des Monts du Lyonnais représentent plus de la moitié des mouvements pen- dulaires (54% en 2011). Parallèlement, 1999 2006 2011 une intensification des échanges vers les territoires voisins se produit entre 2006 et 2011 (+605 nouveaux déplacements 1999 2006 2011 par jour en 2011 par rapport à la situa- Evolution comparée du taux de croissance annuelle des actifs tion de 2006). De même que depuis résidents et de l'emploi dans les Monts du Lyonnais les territoires voisins vers les Monts du Evolution comparée du taux de croissance annuel des actifs résidents Lyonnais (+220 entre 2006 et 2011). Evolutionet de l’emploi comparée dans du tauxlesActifs Monts de résidents croissance du Lyonnais annuelle entreEmplois des 1999 actifs et 2006 etrésidents entre 2006 et de et l'emploi20111 dans les Monts du Lyonnais En 2011, la part des actifs résidants et Actifs1,8% résidents Emplois travaillant à l’extérieur des Monts du Lyonnais est de 46%, en augmenta- tion de 1,3% par an depuis 2006. Les 1,8% échanges augmentent plus particulière- 0,9% ment entre Forez en Lyonnais et l’agglo- 0,8% mération stéphanoise et entre les deux 0,7% EPCI rhodaniens et l’agglomération lyon- 0,9% naise et l’ouest lyonnais. 0,8% 0,7% Dans le même temps, les échanges internes entre les EPCI évoluent peu 1999-20061999-2006 2006-20112006-2011 (+0,4% par an).

1999-2006 2006-2011

20 Scot des Monts du Lyonnais Migrations domicile travail des EPCI en 1999

Migrations domicile travail des EPCI en 2011

Scot des Monts du Lyonnais 21 22 Scot des Monts du Lyonnais en conclusion

Les Monts du Lyonnais constituent un territoire rural dynamique, très attractif au niveau métropolitain, notamment depuis 10 ans. Le rythme de croissance démographique est particulièrement fort dans les villages. Elle questionne de nouvelles formes pour « l’habi- ter », des lieux collectifs, des services de l’enfance à la vieillesse. Or toutes les collectivités n’ont pas les mêmes moyens structurels, d’in- génierie technique et financiers pour organiser l’accueil des popula- tions nouvelles dans de bonnes conditions.

Scot des Monts du Lyonnais 23 24 Scot des Monts du Lyonnais 2

Des déplacements croissants et fortement dépendants de l’automobile

Scot des Monts du Lyonnais 25 Des flux de véhicules plus importants sur un réseau routier peu adaptable

L’accessibilité routière, adaptée au Les principales difficultés de relief, facilite les échanges est-ouest circulation, générées par le et limite les flux nord-sud renforcement de l’attractivité Le réseau des routes n’a que peu évolué résidentielle, se situent depuis 10 ans. Cependant, des aména- principalement aux portes des Monts gements ont été faits pour améliorer le du Lyonnais dans les territoires confort de circulation : voisins, mais pas sur le territoire - la D311 reliant Saint-Martin-en-Haut à du Scot en lui-même. , Une vigilance particulière doit être por- - le carrefour d’échange entre la D389 tée aux politiques de déplacements et la D101 facilitant l’accès aux com- conduites notamment en lien avec le munes situées dans la partie nord de territoire du Scot de l’Ouest Lyonnais. la vallée de la Brévenne. Les conditions de circulation et d’échange multimodal agissent comme un variateur de la périurbanisation du Une accessibilité aux grandes territoire. agglomérations de plus en plus chronophage en lien avec l’augmentation des flux de véhicules Les routes sont souvent étroites et si- nueuses, et présentent des contraintes de gestion importantes pour maintenir la sécurité, notamment en hiver. De plus, l’accès aux centres de Lyon et de Saint-Etienne est long : en moyenne une heure de temps de parcours en heure creuse. Malgré ces conditions difficiles, le trafic routier a augmenté entre 1998 et 2005, notamment sur les voies d’accès princi- pales aux agglomérations voisines.

26 Scot des Monts du Lyonnais Evolution du trafic routier de 1998 à 2013

Scot des Monts du Lyonnais 27 Une forte dépendance automobile des ménages et des déplacements qui constituent une part importante dans le budget des ménages

Une forte dépendance à l’automobile, Un niveau de motorisation des notamment dans les échanges avec ménages qui mobilise une part l’extérieur du territoire du Scot importante du budget des ménages Les actifs résidant dans les Monts du et qui augmente leur vulnérabilité Lyonnais et travaillant à l’extérieur uti- aux crises énergétiques lisent presque exclusivement la voiture En 2011, dans les Monts du Lyonnais, pour les déplacements domicile-travail. 98% des ménages possèdent un véhi- Toutefois, les déplacements à destina- cule et 68% en possèdent plusieurs, tion de Lyon et Villeurbanne sont moins alors que dans l’Interscot, ces parts sont souvent réalisés en voiture : 81% contre respectivement de 78% et 31%, et dans 98 % des déplacements vers d’autres l’Insterscot hors SEPAL, ces parts sont de destinations. Cela s’explique par l’usage respectivement de 87% et 43%. plus important des deux-roues (10%) et des transports collectifs, autrement dit Ce niveau de motorisation des ménages de la multimodalité. Ceci est vraisem- constitue un poste budgétaire impor- blablement dû aux difficultés de circu- tant parfois sous-estimé au moment du lation et de stationnement dans Lyon et choix du lieu d’habitation. Villeurbanne. De plus, l’usage du véhicule personnel L’attractivité résidentielle des communes motorisé pour tous les déplacements est très fortement influencée par leur contribue à augmenter les émissions de niveau d’accessibilité (surtout depuis les gaz à effet de serre, alors que les collecti- principales zones d’emploi). vités doivent aujourd’hui s’engager dans un plan de réduction.

Les modes de transport utilisés Lespour modes les de déplacements transport utilisés docimicile pour les déplacements-travail en domicile-travail 2011 en 2011

Transports en commun 1% 11% Pas de transport 10% 2% Marche à pied

Deux roues 76% Voiture, camion

Source : Insee RP 2011

Source : RP 2011

28 Scot des Monts du Lyonnais Part des ménages non-motorisés en 2011 Part des ménages multimotorisés en 2011

Part des habitants des Monts du Lyonnais ayant un ou plusieurs Part des habitants des Montsvéhicule(s) du Lyonnais ayant un ou plusieurs Part des habitants des Monts du Lyonnaisvéhicule(s) ayant un ou plusieurs véhicules 1999 2011 1999 2011 98% 85% 98% 85% 68% 68% 40% 40%

Source : Insee RP 2011 : Insee RP Source motorisés multimotorisés motorisés multimotorisés

Part des habitants motorisés Part des habitantsmultimotorisés 1999 motorisés2011 1999multimotorisés2011 Chamousset en Lyonnais 85%1999 97%2011 40%1999 67%2011 ForezChamousset en Lyonnais en Lyonnais 84%85% 99%97% 37%40% 69%67% HautsForez du en Lyonnais Lyonnais 87%84% 98%99% 43%37% 67%69% InterscotHauts du Lyonnais NC87% 78%98% 32%43% 31%67%

SourceInterscot : Insee RP 2011 NC 78% 32% 31%

Scot des Monts du Lyonnais 29 Un territoire rural et montagnard contraignant pour les déplacements collectifs, mais des opportunités réelles de développement d’alternatives au tout véhicule individuel

L’échelle de la proximité : un levier Les déplacements domicile-travail pour développer les conditions internes aux Monts du Lyonnais font de diversification des modes de l’objet d’une grande hétérogénéité Pôle d’emplois déplacements et encourager le modale. Commune dont le nombre d’emploi existant recours aux modes actifs est supérieur au nombre d’actifs résidents Si la voiture est le mode principalement utilisé (66%), ce n’est pas le seul mode Modes actifs L’emploi dans les Monts du Lyonnais est de transport des déplacements domicile- travail. En effet, une part significative des Modes de déplacement non motorisés tels que plus particulièrement concentré dans les actifs ne se déplace pas pour rejoindre le vélo et la marche à pied, également appelés bourgs ainsi que dans quelques com- munes telles que Montrottier, Haute- son lieu de travail ; ce phénomène est «modes doux» Rivoire et Aveize... en partie lié aux activités agricoles. Trois communes offrent plus d’emplois qu’elles n’abritent d’actifs et constituent Les bourgs, le lieu privilégié pour des pôles d’emplois : Saint-Symphorien- les pratiques multimodales et sur-Coise, Sainte-Foy-l’Argentière et altermodales Saint-Laurent-de-Chamousset. D’autres communes concentrent un nombre La pratique de la multimodalité est liée d’emplois important au regard des actifs au nombre d’emplois de la commune, résidents (entre 80% et 100%), c’est à son niveau d’équipements et de ser- le cas de Aveize, Chazelles-sur-Lyon et vices. Pour des petites distances ou dé- Saint-Martin-en-Haut. placements internes aux communes, la marche à pied représente une part im- Source : RP 2006 et 2011 portante des modes de déplacements.

RépartitionRépartition modale moyenne modale moyenne des déplacements des déplacements domicile-travail domicile- travailinternes aux bourgs etinternes aux villages aux bourgs du Scot et aux Monts villages du du Lyonnais Scot Monts du Lyonnais

Voiture Marche Pas de transport Autres

4% 3% 0% 19% 16% 41% 37%

28% 30% 16% 16%

50% 51% 43% 47%

0% 2 006 2 011 2 006 2 011 Bourgs Villages Source : Insee RP 2006 et 2011 Bourgs: Saint-Martin-en-Haut, Chazelles-sur-Lyon, Saint-Laurent-de-Chamousset, Saint-Sym- phorien-sur-Coise, Sainte-Foy-l’Argentière Villages : les autres communes du territoire du Scot

30 Scot des Monts du Lyonnais Répartition des actifs de chaque commune selon leur lieu de travail

Seules les destinations engendrant 100 déplacements ou plus par jour depuis chacune des communes des Monts du Lyonnais sont représentées.

Scot des Monts du Lyonnais 31 Une diversification des modes de transport en cours

L’organisation de dessertes attractives par les transports collectifs est particulièrement difficile en milieu rural et montagnard ; elle ne pourra jamais satisfaire tous les besoins. Les transports publics se résument aux bus départementaux et font l’objet d’une réorganisation partielle. Les Monts du Lyonnais sont traversés par 4 lignes régulières de cars et une ligne express qui permettent de rejoindre les agglomérations périphériques (Lyon, Saint Etienne, l’Arbresle ou Montbrison): - ligne express 2Ex Chazelles-sur-Lyon/ Lyon Gorge-de-Loup; cadencement à la demi-heure en heure de pointe (5h30- 9h00 et 16h-18h), et toutes les heures en heure creuse (9h-16h et 18h-20h); temps de trajet affiché d’1h08 entre Chazelles et Gorge-de-Loup - ligne 42 Aveize/L’Arbresle ou Aveize/ Lyon Gorge-de-Loup; cadencement à l’heure de 6h à 11h (pas de ligne à 8h), puis cadencement à deux heures de 13h à 19h; temps de trajet affiché d’1h20 pour aller jusqu’à Gorge-de- Loup, et de 45 minutes pour l’Arbresle - ligne 103 Saint-Symphorien-sur-Coise/ Saint-Etienne; cadencement à l’heure en heure de pointe (6h-12h et 16h- 19h), et variable en heure creuse, et il existe 3 services express par jour à 6h30, 9h20 et 18h40; temps de tra- jet affiché d’1h10 en trajet normal et d’une heure en trajet «Express» - ligne 305 Chazelles-sur-Lyon/ Montbrison; 6 départs de Chazelles- sur-Lyon par jour (6h55, 8h05, 12h05 ou 12h35, 13h, 16h50 et 18h10); temps de trajet affiché de 50 minutes - ligne 304 Chambost-Longessaigne/ Feurs ou Pannissières/Feurs; un seul départ de Chambost-Longessaigne le mardi matin à 8h07, sinon 4 départs par jour de Pannissières (7h10, 8h12, 13h05 et 17h55); temps de trajet affi- ché de 30 à 40 minutes. Les informations données ci-dessus concernent la période scolaire.

32 Scot des Monts du Lyonnais Desserte en transport en commun en 2014 dans les Monts du Lyonnais

Scot des Monts du Lyonnais 33 Un service de transport à la demande A l’heure actuelle les gares desservies les opérant et constituant une réponse plus proches sont : sociale aux besoins plus ponctuels • Gare de Saint Bel - Ligne Saint Bel de déplacements. - Lyon Gorge de Loup / Saint Paul Il permet une prise en charge au plus (Tram-train de l’Ouest Lyonnais): près du domicile et dépose en un lieu Cadencement à la demi-heure sur toute précis. la journée entre Sain-Bel et Lyon Gorge Ce service concerne seulement les de Loup / Saint-Paul, et desserte renfor- habitants de la partie rhodanienne des cée en heure de pointe avec un caden- Monts du Lyonnais. cement au quart d’heure depuis ou vers Les communes de Forez en Lyonnais l’Arbresle (les périodes de pointe sont : ont des lignes de proximité qui assurent 6h00-9h00 et 17h00-18h00 depuis l’Ar- la desserte du chef lieu de canton sur bresle et 7h00-8h00 et 16h00-19h00 le département de la Loire, le jour du depuis Lyon); temps de trajet affiché de marché. 45 minutes entre Sain-Bel et Saint-Paul. Pour ce qui concerne les Monts du Lyonnais, 2 lignes assurent la desserte • Gare de - Ligne Roanne - de Chazelles-sur-Lyon le vendredi matin: Saint-Etienne par la gare de Saint- - ligne M313 Virigneux/Maringes/ Galmier / Veauche : Viricelles/Chazelles-sur-Lyon Cadencement à l’heure en heure creuse - ligne M314 Chevrières/Saint-Denis- et à la demi-heure en heure de pointe sur-Coise/Chazelles-sur-Lyon (période de pointe : 6h00-8h00 depuis Veauche et 17h00-19h00 depuis Saint- Etienne); temps de trajet affiché de 20 La desserte ferroviaire : située dans minutes entre St-Galmier – Veauche et les territoires voisins, son utilisation Saint Etienne Châteaucreux. nécessite le recours à l’intermodalité. Le temps de trajet en train, sans tenir La ligne ferroviaire Sainte-Foy l’Argen- compte du rabattement sur la gare, est tière – l’Arbresle fonctionne exclusive- donc plus favorable à l’agglomération ment pour le trafic de marchandises. Elle stéphanoise. permet d’acheminer les granulats des carrières de la Patte vers l’Arbresle. Cette ligne est également exploitée à des fins touristiques pendant l’été.

34 Scot des Monts du Lyonnais Le co-voiturage : une pratique récente Le pédibus : une pratique éprouvée qui se développe qui fonctionne à l’échelle de la grande Depuis juillet 2009, le Simoly a mis proximité en place un site Internet de covoitu- Des lignes de pédibus fonctionnent Pédibus rage dédié aux habitants des Monts du sur plusieurs communes des Monts Parcours encadré et organisé Lyonnais, qui a rejoint la plateforme du du Lyonnais : Duerne, Brussieu, Saint- pour que les enfants se rendent déplacement du Département du Rhône Martin-en-Haut, Saint-Symphorien- à l’école à pied fin 2012. Au total sont enregistrées 473 sur- Coise, Grézieu-le-Marché, annonces, déposées par des conduc- Saint-Laurent-de-Chamousset et Meys. teurs et/ou des passagers., pour des tra- jets réguliers. Ces initiatives et ces services d’offre La distance moyenne des trajets alternative au déplacement individuel réguliers déposés sur le site Internet est (covoiturage, pédibus) pourraient de 60 km aller/retour (fourchette entre être consolidés et étendus à tous les 3 km et 175 km en aller simple). Monts du Lyonnais. Les communes de destination les plus citées sont d’abord internes aux Monts du Lyonnais. Il s’agit de Saint- Symphorien-sur-Coise, Saint-Laurent- de-Chamousset, Sainte-Foy-l’Argentière et Haute-Rivoire. Ensuite viennent les destinations externes au territoire et principalement Lyon, Saint-Genis-Laval, L‘Arbresle, Marcy-l’Etoile et les communes avoisi- nantes. Dans la Loire, Saint-Etienne ag- glomération et Veauche sont également citées. Tarare et Feurs apparaissent très peu. Parmi les lieux de rencontre, appa- raissent surtout les parkings de centre- bourg comme Saint-Symphorien-sur Coise, Saint-Martin-en-Haut, Haute Rivoire, Chazelles-sur-Lyon, Sainte-Foy l’Argentière ou encore Saint-Laurent-de Chamousset. Depuis quelques années, du covoiturage se met en place spontanément dans les différents villages, essentiellement pour les trajets domicile-travail.

Source : http://www.covoiturage-rhone.fr/vers/montsdulyonnais

Scot des Monts du Lyonnais 35 36 Scot des Monts du Lyonnais en conclusion

L’augmentation de la population génère une augmentation du trafic routier, qui contribue à l’engorgement des réseaux, notamment dans les territoires voisins. Le manque de transport en commun dans ce territoire rural et for- tement vallonné, engendre une forte dépendance automobile des ménages. Cette dépendance pèse lourdement dans le budget des ménages et crée une vulnérabilité forte face aux crises énergétiques. De plus, compte-tenu du réseau routier, sinueux dans un relief prononcé, les nouveaux besoins en déplacements sont et resteront difficiles à satisfaire dans de bonnes conditions. La vulnérabilité des ménages dans leurs déplacements constitue un risque sur le maintien dans le temps de l’attractivité du territoire ; ce risque pèse aussi pour les entreprises. Même si le caractère rural et montagnard limite la mise en place des déplacements collectifs, une diversification des modes de trans- port est possible. L’élaboration de plans de déplacement inter-en- treprises (PDIE) apparait comme un outil d’aide à l’organisation de mobilités collectives. Par ailleurs, l’échelle de la proximité constitue une réelle opportunité d’expérimentation et de mise en œuvre de projets.

Scot des Monts du Lyonnais 37 38 Scot des Monts du Lyonnais 3

Portrait des habitants

Scot des Monts du Lyonnais 39 Une population dynamique constituée principalement de couples avec enfants

Une démographie dynamique avec Les jeunes de 20 à 30 ans sont toutefois une population qui se renouvelle très peu représentés dans la vie du ter- ritoire. Cela peut s’expliquer par leur dé- Le fort renouvellement naturel des habi- part pour suivre des études supérieures tants et la part importante des jeunes de et/ou pour trouver leur premier emploi. moins de 20 ans sont autant d’indica- teurs caractéristiques d’un territoire dy- namique. Dans les Monts du Lyonnais, Une taille des ménages en baisse qui cette part est de 27% contre 24% au fait évoluer le besoin en logement niveau national. Au cours des 20 dernières années, les évolutions sociétales ont contribué à la Des évolutions sociétales baisse de la taille des ménages, en parti- Si les familles des Monts du Lyonnais culier dans les Hauts du Lyonnais. sont encore principalement constituées La baisse de la taille des ménages peut de couples avec enfants, les évolutions aussi s’expliquer par un vieillissement sociétales globales ont un impact de des familles. plus en plus fort. L’évolution de la composition des mé- Le territoire des Monts du Lyonnais est nages génère une évolution des besoins attractif pour les familles avec enfants ou en logements. les jeunes couples qui viennent s’instal- ler dans les Monts du Lyonnais.

Taille moyenne des ménages dans les Monts du Lyonnais

2,8 2,6 2,6 2,5 2,4 2,4 2,3 2,3

1 990 1 999 2 006 2 011

Monts du Lyonnais Région Rhône-Alpes Source : InseeTaille RP Men en 2011 2,4 2,3 Evolution annuelle de la taille des ménages Evolution annuelle de la taille des ménages 1990-1999 1999-2006 2006-2011 1990-2011 Chamousset en Lyonnais -0,6% -0,6% -0,3% -1,0% Forez en Lyonnais -0,6% -0,4% -0,2% -0,8% Hauts du Lyonnais -0,8% -0,7% -0,2% -1,3% Monts du Lyonnais -0,7% -0,6% -0,2% -1,1% Région Rhône-Alpes -0,8% -0,5% 0,0% -1,0%

Source : Insee RP

40 Scot des Monts du Lyonnais Une population retraitée plus nombreuse

Près de 20% de retraités Pyramide des âges des habitants des Monts du Lyonnais A l’autre extrémité de la pyramide, la part des retraités (65 ans et plus) est Femmes similaire à la moyenne française, soit Hommes 17%, et relativement stable depuis 1999. Cependant, les personnes âgées de 65 ans ou plus sont de plus en plus nom- breuses. Les prévisions réalisées par l’Insee à l’échelle de Rhône-Alpes à l’horizon 2040, confirment cette tendance à l’aug- mentation de la population retraitée, mais ce phénomène est partiellement masqué par l’augmentation importante et simultanée des jeunes (notamment issus de flux migratoires).

Source : Insee RP 2011

Part et volume des personnes de 65 ans et plus dans les communautés de communes du Scot

8 000 7 000 17% 1990 1999 2011 6 000 18% 5 000 16% 4 000 3 000 18% 18% 16% 19% 18% 2 000 15% 17% 18 % 15% 1 000 0 CC Chamousset en Lyonnais CC de Forez en Lyonnais CC des Hauts du Lyonnais SCOT Monts du Lyonnais

Source : Insee RP

Scot des Monts du Lyonnais 41 Un niveau de richesse des ménages inférieur à la moyenne régionale mais un rattrapage en cours

Une population nouvelle plus aisée La moyenne avoisine les 18 200€, et Unité de consommation (UC) : « elles économiquement qui creuse se situe légèrement en dessous de la servent à prendre en considération la taille d’un les écarts de niveaux de revenus moyenne régionale. L’évolution est ce- ménage pour évaluer son niveau de vie. sur le territoire. pendant plus forte que celle observée à (On ne vit pas de la même façon avec 1 000 l’échelle régionale. euros seul ou avec une famille de 4 enfants). L’évolution du profil socio-économique des habitants, au profit des professions De fortes disparités locales Ce sont des « parts », calculées de la façon intermédiaires et des cadres, et l’aggra- suivante : on compte 1 part (donc une unité de Localement, le niveau de «richesse» des vation des écarts de revenus déclarés ménages est disparate, jusqu’à 4 900€ consommation) au premier adulte du ménage, sont des révélateurs de l’évolution des d’écart. 0,5 aux autres personnes de 14 ans ou plus et populations sous l’influence périurbaine. 0,3 aux enfants de moins de 14 ans » Les communes qui témoignent d’une A l’échelle des communautés de plus forte aisance financière des admi- Source : Observatoire des Inégalités. communes, le revenu fiscal médian nistrés se situent à proximité des axes des ménages et son évolution sont d’échanges avec les territoires voisins les homogènes depuis 2000. plus importants et aux franges Est des Monts du Lyonnais.

Evolution du revenu fiscal médian des ménages

Source : Insee, DGFiP-Revenus fiscaux localisés des ménages

Médiane des revenus fiscaux déclarés par unité Médiane des revenus fiscaux déclarés par unité de consommation, en 2011 de consommation, en 2001

Source : Insee, DGFiP-Revenus localisés des ménages Source : Insee, DGFiP-Revenus localisés des ménages

42 Scot des Monts du Lyonnais Revenu fiscal médian par UC en 2011

Evolution du revenu fiscal par UC entre 2001 et 2011 Revenu fiscal médian des foyers en 2011 Revenu fiscal médian des foyers en 2011 et évolution entreet évolution 2001 entreet 2011 2001 et 2011

20 062 €

18 200 €

+ 11% + 19%

Rhône-Alpes Monts du Lyonnais

Source : Insee, DGFiP-Revenus localisés des ménages

Scot des Monts du Lyonnais 43 44 Scot des Monts du Lyonnais en conclusion

La population des Monts du Lyonnais est dynamique avec une part encore importante de familles avec enfants et une natalité forte. Le fort dynamisme de la population est principalement lié au solde migratoire qui amène une population nouvelle plus jeune, plus ur- baine et plus aisée. De plus, si le niveau global des revenus augmente et permet d’améliorer les recettes dans les budgets municipaux, les écarts de revenus des ménages se creusent. La population nouvelle, globale- ment plus aisée, génère une augmentation des prix du logement qui accentue la précarisation d’une partie de la population. La population est en cours de vieillissement et la part des retraités (pour l’instant semblable à la tendance nationale) va bientôt forte- ment augmenter et générer de nouveaux modes de vie qui vont avoir un impact en terme de déplacements et d’habitudes de consomma- tion et d’accessibilité aux commerces, services et équipements. La classe des 20-30 ans, attirée par les territoires plus urbains pour les études et les premiers emplois, est très peu présente sur les Monts du Lyonnais.

Scot des Monts du Lyonnais 45 46 Scot des Monts du Lyonnais 4

Une économie historiquement agricole, industrielle et plus récemment résidentielle

Scot des Monts du Lyonnais 47 Un emploi rural sous influence périurbaine

Un territoire d’emplois ruraux Le secteur de la construction est légère- et industriels liés à l’agroalimentaire ment plus important que dans la plupart et au bâtiment des territoires voisins, probablement en lien avec l’économie résidentielle En 2011, les Monts du Lyonnais comptent Note méthodologique qui se développe au sein des Monts du 12 533 emplois au lieu de travail contre Lyonnais. La part de l’emploi industriel 11 967 emplois au lieu de travail1 en Les données sont issues du recensement (22%) suit la même tendance que celle 2006, soit une hausse de 5% (+566 em- de la population de l’INSEE de 2011 et de des autres Scot. Le tertiaire de services plois). La croissance annuelle moyenne 2006. La base de données est exploitée (commerces, transports et services) ap- de l’emploi est de +0.9%. selon deux axes : l’exploitation principale paraît assez en retrait dans la répartition et l’exploitation complémentaire. Les secteurs en forte croissance sont de l’emploi par rapport aux autres Scot. celui de la construction avec une hausse Ce secteur représente 29% de l’emploi L’exploitation principale porte sur l’ensemble de l’emploi de 15% (soit +170 emplois) des Monts du Lyonnais alors qu’il consti- des questionnaires collectés lors du et celui du tertiaire des administrations tue entre 36% et 46% de l’emploi des recensement de la population. Elle est (administration publique, enseigne- Scot voisins. Ce constat peut s’expliquer donc exhaustive pour les communes de ment, santé et action sociale) (14%, par l’absence de lignes fortes de trans- moins de 10 000 habitants et porte sur soit +455 emplois). La croissance des port en commun. environ 40% des logements dans les emplois des autres secteurs d’activités La comparaison par rapport au recen- communes de plus de 10 000 habitants. est plus modérée. Seuls les emplois sement de 2006 confirme l’évolution Elle permet de produire un fichier détail agricoles ont diminué (-0.4% soit -6 du territoire sous influence périurbaine. contenant l’ensemble des logements et des emplois). Pour autant, les particularités du terri- individus recensés. Les critères d’études de Le secteur du tertiaire en général, ser- toire perdurent et marquent la spécificité l’exploitation principale sont classés en 11 vices et administrations, est le plus re- des Monts du Lyonnais en comparaison thèmes : population, activité des résidents, présenté sur le territoire, suivi du secteur des territoires voisins. emploi au lieu de travail, déplacement industriel. domicile-lieu de travail, formation, migrations, nationalité, immigration, ménages, logements et résidence principale. L’agriculture et la construction sont les secteurs les moins présents en termes L’exploitation complémentaire porte sur d’emplois. Toutefois, en comparaison 25% des logements pour les communes des Scot voisins, les Monts du Lyonnais de moins de 10 000 habitants et sur 40% confirment en matière d’emplois, leur des logements dans les communes de plus caractère rural et agricole mais éga- de 10 000 habitants. Elle est destinée à lement leur caractère historiquement produire des variables dont l’élaboration est industriel. complexe. Il s’agit de celles qui décrivent la structure familiale des ménages, les Si l’agriculture marque un très faible secteurs d’activité des emplois, la profession recul dans la répartition des emplois, elle et la catégorie socioprofessionnelle des reste un secteur d’activités très présent personnes. par rapport aux Scot voisins. L’emploi agricole représente 11% de l’emploi total des Monts du Lyonnais, part élevée en comparaison des autres territoires dont la part oscille entre 1 et 8%.

48 Scot des Monts du Lyonnais Répartition sectorielle de l’emploi au lieu de travail en 2011

1 Source Insee RP 2011 et 2006, exploitation principale

Les personnes actives ayant un emploi sont comptées à leur lieu de travail (qui peut être différent de leur lieu de résidence) Source : Insee, RP 2011, exploitation complémentaire

Répartition de l’emploi Agriculture Industrie Construction Commerce, Adm publique, des Scot de l’inter-Scot Transports, Services Enseignement, (hors Sepal) en 2011 divers Santé, Act sociale Beaujolais 5% 19% 9% 40% 27% Boucle du Rhône en Dauphiné 2% 25% 11 % 38% 25% Bugey Côtière Plaine de l’Ain 2% 26% 7% 41% 24% La Dombes 8% 16% 10% 38% 28% Les Rives du Rhône 3% 22% 9% 38% 28% Loire Centre 8% 25% 9% 30% 28% Monts du Lyonnais 11 % 22% 10% 29% 28% Nord-Isère 2% 19% 7% 46% 27% Ouest lyonnais 4% 19% 12% 39% 25% Roannais 3% 19% 7% 40% 32% Sud Loire 1% 17% 8% 41% 33% Val de Saône - Dombes 4% 25% 11 % 36% 25%

Source : Insee, RP 2011, exploitation complémentaire

Scot des Monts du Lyonnais 49 Des communautés de communes Les trois EPCI constatent une crois- diversement spécialisées : emploi sance de l’emploi sur leur territoire entre industriel au nord, administration 2006 et 2011. Les Hauts du Lyonnais au sud du territoire connaissent la plus forte hausse. L’emploi a augmenté de 7% soit +342 La Communauté de Communes des emplois. Pour cet EPCI, le secteur de la Hauts du Lyonnais concentre le plus construction est celui qui a gagné le plus 2 2 Source INSEE RP 2011, d’emplois au lieu de travail (5 362 em- d’emplois (+11%) suivi du secteur ter- exploitation principale plois en 2011) soit 43% de l’emploi total tiaire des administrations (+8%) et du du territoire du Scot. Chamousset-en- secteur des services (transports, com- Lyonnais compte 4 457 emplois (36% merces) (+5%). Le secteur de l’agricul- de l’emploi du Scot) et Forez en Lyonnais ture est stable. Seul le secteur industriel recense 2 714 emplois (soit 22% de a perdu de l’emploi (-4%). l’emploi du Scot). D’une Communauté de communes à l’autre, la répartition de La croissance de l’emploi des deux l’emploi par secteur d’activités est sensi- autres Communautés de Communes est blement différente. plutôt modérée : 4% pour Chamousset en Lyonnais et 2% pour Forez en De manière globale, l’emploi industriel Lyonnais. Pour Chamousset en Lyonnais, et celui lié aux activités de construc- seul le secteur du tertiaire de service a tion sont les plus représentés au sein perdu des emplois (-5%). Le secteur de de la Communauté de communes la construction est celui qui a gagné le de Chamousset en Lyonnais. L’EPCI plus d’emplois (+36%), suivi du secteur concentre 44% de l’emploi industriel tertiaire des administrations (+28%) et des Monts du Lyonnais et 44% de l’em- du secteur industriel (+13%). Pour Forez ploi des activités de construction. en Lyonnais, l’emploi a diminué dans 46% de l’emploi agricole du Scot se si- tous les secteurs d’activités excepté pour tue dans les Hauts du Lyonnais. L’EPCI les secteurs du tertiaire en général (ad- concentre également 42% de l’emploi ministration et services). tertiaire de services et 44% l’emploi ter- Le territoire est marqué par une pré- tiaire des administrations. sence forte des activités industrielles au Plus en détail, Chamousset en Lyonnais Nord de la Brévenne, et des activités ter- est plutôt tourné vers l’industrie (25.9% tiaires de service ou des administrations des ses emplois) et la construction (12% à son Sud. L’agriculture est également de ses emplois) tandis que l’emploi bien représentée pour chaque EPCI. de Forez en Lyonnais et des Hauts du Lyonnais est plus marqué par la part de l’administration publique, l’enseigne- ment, la santé et action sociale (aux alentours de 30% de l’emploi de l’EPCI).

Répartition sectorielleRépartition de l’emploi sectorielle au lieu de de travail l'emploi par EPCI au lieu de travail par EPCI

Forez en Lyonnais Hauts du Lyonnais Chamousset en Lyonnais

Adm publique, Enseignement, Santé, Act sociale 23% 44% 33%

Commerce, Transports, Services divers 21% 42% 37%

Construction 20% 36% 44%

Industrie 18% 38% 44%

Agriculture 24% 46% 30%

Source INSEE, RP 2011 exploitation complémentaire Source : INSEE, RP 2011et 2006 exploitation complémentaire

50 Scot des Monts du Lyonnais Répartition sectorielle de l’emploi par EPCI en 2011

Forez en En % Evolution Hauts du En % Evolution Chamousset En % Evolution Emplois des EPCI par secteur d'activité en 2011 Lyonnais 2006-2011 Lyonnais 2006-2011 en Lyonnais 2006-2011 Agriculture 329 12,0% -6% 620 11,6% 0% 407 8,4% 3% Industrie 529 19,3% -12% 1083 20,2% -4% 1250 25,9% 13% Construction 260 9,5% -11% 480 9,0% 11% 577 12,0% 36% Commerce, Transports, Services divers 770 28,1% 18% 1582 29,5% 5% 1384 28,7% -5% Adm publique, Enseignement, Santé, Act sociale 852 31,1% 9% 1592 29,7% 8% 1205 25,0% 28%

Source : INSEE, RP 2011et 2006 exploitation complémentaire Source INSEE RP 2011 et 2006, exploitation complémentaire

Répartition sectorielle de l'emploi au lieu de travail par EPCI

Forez en Lyonnais Hauts du Lyonnais Chamousset en Lyonnais

Adm publique, Enseignement, Santé, Act sociale 23% 44% 33%

Commerce, Transports, Services divers 21% 42% 37%

Construction 20% 36% 44%

Scot des Monts du Lyonnais 51 Industrie 18% 38% 44%

Agriculture 24% 46% 30%

Source INSEE, RP 2011 exploitation complémentaire Les pôles d’emplois se renforcent, Saint-Martin-en-Haut est la commune les communes plus modestes perdent qui a connu la plus forte croissance des emplois avec un gain de 208 emplois, suivie de Sainte-Foy-l’Argentière (+117 emplois), Les principaux pôles d’emplois du terri- Saint-Symphorien sur Coise (+146 em- toire (au recensement de la population plois). Saint-Laurent-de-Chamousset a 2011) sont Saint-Symporien-sur-Coise 3 gagné 64 emplois et Chazelles sur Lyon 3 (2 221 emplois), Chazelles sur Lyon Source Insee RP 2011, exploitation principale 30 emplois. (1 971 emplois), Saint-Martin-en-Haut (1 450 emplois), Saint-Laurent-de- Pour les cinq communes, la croissance Chamousset (1 101 emplois) et Sainte- des emplois concerne d’abord des em- Foy-l’Argentière (935 emplois). Entre plois du tertiaire des administrations 2006 et 2011, ces communes ont toutes (administration publique, enseignement gagné des emplois. et santé action sociale). En revanche, les emplois industriels sont les plus touchés pour les com- Répartition sectorielle de l’emploi au lieu de travail par EPCI munes de Saint-Symporien-sur-Coise, Chazelles-sur-Lyon et Saint-Laurent-de- Chamousset qui perdent entre 43 et 52 emplois 4 . Les communes de Sainte-Foy- l’Argentière et de Saint-Martin-en-Haut, elles, gagnent des emplois industriels (respectivement 56 et 49 emplois). L’emploi agricole augmente (entre +4 et +20 emplois) excepté pour la commune de Saint-Martin-en-Haut (-3 emplois). Le secteur de la construction se porte bien et génère une hausse de +24 à +74 em- plois. Seule la commune de Chazelles- sur-Lyon perd des emplois (-46) dans ce secteur. En parallèle des cinq pôles d’emplois principaux, se développent quatre pôles d’emplois secondaires. Haute- Rivoire, Montrottier, Aveize et Larajasse concentrent respectivement 492, 444, 430 et 316 emplois 5. Aveize accueille le premier employeur du territoire, le Centre Médical de l’Argentière (400 em- plois correspondant à 310 équivalents temps plein). La commune qui a connu la plus forte évolution de l’emploi est celle de Haute Rivoire avec un gain de 44 emplois tous secteurs d’activités confon- dus. Les communes de Montrottier et Aveize ont perdu des emplois (respecti- vement 34 et 58 emplois). L’emploi agricole a augmenté pour les communes de Haute-Rivoire (+32 em- plois) et Larajasse (+48). A l’inverse, il a diminué pour les communes de Montrottier (-36) et Aveize (-20). Le secteur industriel se porte bien générant une hausse de 8 à 70 emplois. Seule la commune d’Aveize perd des emplois (-16).

4 Source Insee RP 2011, exploitation complémentaire 5 Source INSEE RP 2011, exploitation principale

52 Scot des Monts du Lyonnais Les autres communes proposent toutes moins de 300 emplois. Parmi les 16 communes qui concentrent moins de 150 emplois, 5 communes perdent en moyenne 10 emplois entre 2006 et 2011. L’emploi se concentre dans les bourgs centres. La croissance de l’emploi sur le territoire se réalise au profit des com- munes qui en proposent le plus.

Source : INSEE, RP 2011et 2006 exploitation principale - LT = Lieu de Travail

Scot des Monts du Lyonnais 53 Une structure sociale en évolution, En 2011, la population active des 15-64 Répartition de la population au profit des artisans, commerçants, ans représente 18 419 actifs et se com- des 15-64 ans en 2011 chefs d’entreprises et des professions pose à 28% d’ouvriers, 26% d’employés intermédiaires et 24% de professions intermédiaires. Les chiffres des actifs habitant les Monts La catégorie des agriculteurs exploitants du Lyonnais comparés à ceux des em- est celle qui marque la plus importante plois proposés par le territoire révèlent diminution d’individus entre 2006 et 23% bienActifs les occupés évolutions 15-64 ans dans la structure 2011 (-12% soit -162 actifs). La catégo- sociale de la population. rie des ouvriers observe une plus légère Chômeurs 15-64 ans baisse (-5% soit -262 actifs). En 2011, la population de plus de 15 ans 5% Les autres catégories socio-profession- 72% représenteInactifs (élèves, 30 retraités,704 individus. Entre 2006 et 2011,autres)15-64 la population ans de plus de 15 ans nelles voient leur nombre d’actifs aug- connaît une croissance de 5% soit un menter. Les artisans, commerçants et taux annuel moyen de 1%. chefs d’entreprises sont plus nombreux (+201 actifs soit une évolution positive En 2011, la population des 15-64 ans entre 2006 et 2011 de +17%) suivis des Source Insee RP 2011 exploitation principale représente 23 984 individus et une Actifs occupés 15-64 ans professions intermédiaires (+16% soit 23% évolution de 4.6% entre 2006 et 2011 +606 actifs) et des employés avec une (+0.9% par an). La population des 15- Chômeurs 15-64 ans hausse de 11% des actifs (+461 indivi- 64 ans comptent principalement des 5% dus). La CSP des cadres et des profes- 72% Inactifs (élèves, retraités, actifs occupés (17 384 individus). Les sions intellectuelles supérieures a eu autres)15-64 ans inactifs (élèves, retraités et autres inac- une évolution positive de 8% (+113 tifs) représentent un peu moins d’un actifs). quart de la population des 15-64 ans (5 Source : Insee RP 2011 exploitation principale 469 individus). Les catégories socioprofessionnelles qui Source Insee RP 2011 exploitation principale voient leur rang grossir (artisans, com- merçants et chefs d’entreprise, profes- sions intermédiaires et employés) sont également celles pour qui l’écart entre le nombre d’actifs et le nombre d’emplois est le plus important, révélateur de l’évo- Répartition de la population active des 15-64 ans par CSP en 2011lution périurbaine du territoire. Répartition de la population active des 15-64 ans par CSP en 2011

Ouvriers 27,8%

Employés 26,1%

Professions intermédiaires 24,0%

Cadres, Professions intellectuelles supérieures 8,1%

Artisans, Commerçant, Chefs entreprises 7,6%

Agriculteurs exploitants 6,2%

Source : Insee RP 2011 exploitation complémentaire Source Insee RP 2011 exploitation complémentaire

Source : Insee, RP 2011et 2006, exploitation complémentaire

54 Scot des Monts du Lyonnais Des niveaux de formation à la hausse, surtout en dessous du Bac+2 En 2011, les titulaires d’un bac+2 ou plus sont sous-représentés au profit des diplômés d’un CAP-BEP. L’écart par rapport à la Région Rhône- Alpes tend à se réduire. Les niveaux de formation augmentent globalement plus vite pour les Monts du Lyonnais que pour la région. Mais ce rattrapage de ni- veau de formation n’est pas encore très marqué pour les formations supérieures à un Bac+2 pour lesquelles l’écart de taux entre les Monts du Lyonnais et la Région est encore important. Source : Insee, RP 2006 et 2011, exploitation principale

Un taux de chômage particulièrement faible Point méthodologique : le recensement de la population permet d’appréhender le chômage sur de petits territoires. Il Taux de chômageTaux approché de chômage par EPCI approché en 2011 par EPCI en 2011 privilégie une approche purement sub- jective du chômage : est considérée 6,8% comme chômeur toute personne se dé- 6,4% clarant spontanément comme tel, sauf si elle a déclaré explicitement par ailleurs 5,2% ne pas rechercher de travail. Le concept de chômage au sens du Recensement ne s’appuyant ni sur une date précise, ni sur des critères définis, est donc plus RP 2011 exploitation principale large que celui de l’Enquête Emploi. Source INSEE

En 2011, le taux de chômage approché Source INSEE, est de 6% alors qu’il était de 5% en 2006. Il légèrement augmenté pour les Communautés de Communes des Hauts Chamousset en Lyonnais Forez en Lyonnais Hauts du Lyonnais du Lyonnais et de Forez en Lyonnais. Il est stable pour Chamousset en Lyonnais. Source INSEE, RP 2011 exploitation principale

Scot des Monts du Lyonnais 55 Industries, équipements et commerces : vivre le territoire au quotidien

Un tissu économique, historiquement industriel, qui se diversifie au profit des services et de l’administratif Les caractéristiques du tissu d’entre- prises reflètent celles de la répartition des emplois. Au niveau des entreprises, Chamousset en Lyonnais est plus spécialisé dans la Répartition des entreprises par secteur d’activité en 2009 construction, et dans une moindre me- sure, dans les commerces transports et services. En revanche, l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale apparaissent en retrait dans cette Communauté de Communes. Forez en Lyonnais se démarque par la part plus importante de l’industrie. Dans les Hauts du Lyonnais, qui comptent au total le plus d’entreprises, la construc- tion apparait légèrement moins présente tandis que l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action so- ciale sont des secteurs plus représentés que dans les autres Communautés de Communes. Par rapport à la répartition régionale et nationale par secteur d’activités, le ter- ritoire des Monts du Lyonnais confirme son caractère industriel et la place rela- tivement importante du secteur de la construction. Comme pour les emplois, commerces, transports, services et admi- nistrations y apparaissent en retrait.

Création d’entreprise par secteur d’activité en 2009 Une création dynamique pour les services et l’administratif La création d’entreprises dans les Monts du Lyonnais est particulière- ment dynamique dans les secteurs du commerce, transport, services et admi- nistration, secteurs qui sont par ailleurs les moins représentés par rapport aux moyennes régionale et nationale. Au total, le taux de création reste inférieur aux moyennes régionale et na- tionale. S’il se crée proportionnellement moins d’entreprises dans les Monts du Lyonnais, et étant donné qu’il y a globa- lement moins d’entreprises de moins de Source : INSEE, REE (Sirène) 5 ans sur ce territoire, les entreprises qui y sont créées durent probablement plus longtemps.

56 Scot des Monts du Lyonnais Une majorité de très petites Ces dernières années, plusieurs initia- Il manque encore au territoire des entreprises, et 30 établissements tives ont eu lieu pour renforcer le tissu Monts du Lyonnais une coordination et de plus de 50 salariés d’entreprises : une cohérence dans l’aide apportée aux entreprises. L’entrée dans les pépinières 97,1% des 3 504 établissements des - Le réseau d’entreprises permet aux ou les hôtels d’entreprises est trop sou- Monts du Lyonnais comptent moins employeurs une réflexion commune vent conditionnée à l’installation de la de 20 salariés (96,3% pour la France). autour des métiers et enjeux de l’entre- jeune entreprise sur la Communauté de Ainsi, seuls 30 établissements comptent prise : déplacements, déchets, emplois, Communes hôte sans recherche d’un plus de 50 salariés. Ce sont, pour moi- TIC, risques, législation… équilibre global entre les demandes des tié, des établissements d’administra- - Le tissu de PME a pu être conforté grâce entreprises et l’offre d’accueil que pro- tion publique, enseignement, santé et à l’aide à l’immobilier d’entreprises, pose le territoire d’une Communauté de action sociale. Parmi ces 30 établisse- aux pépinières et hôtels d’entreprises. communes à l’autre. ments on compte également les plus Cependant, les acteurs du territoire sou- gros employeurs des Monts du Lyonnais Globalement la situation économique lèvent des difficultés pour travailler avec qui emploient de 100 à 500 salariés : montre un développement favorable ces les plus grands employeurs (dont les Aoste, Meubles Grange, Imerys, Martek dernières années. Même si l’influence centres décisionnels sont situés à l’exté- Power… des agglomérations est plus forte, le ter- rieur du territoire) et dirigent de fait leurs ritoire est dynamique avec une certaine actions sur les entreprises de taille plus autonomie. Un rôle important des hôtels modeste. et pépinières d’entreprises pour des entreprises de dimension internationale Répartition des entreprises artisanales par secteur d’activité De nombreuses entreprises ayant des établissements dans les Monts du Lyonnais, notamment sur la commu- Plus de 800 entreprises nauté de communes de Chamousset artisanales sont présentes, en Lyonnais, ont une dimension inter- surtout dans les secteurs nationale dans des secteurs innovants. du bâtiment Certaines d’entre elles ont été créées sur et de l’alimentation le territoire et y ont toujours leur centre décisionnel (Prismaflex international). Ces entreprises ont pu bénéficier des hôtels et pépinières d’entreprises. Ces structures ont contribué au dévelop- pement d’une dynamique de création d’entreprises innovantes sur le territoire.

Les enjeux du développement économique Il ressort des diagnostics précédents que les besoins des entreprises concernent l’accessibilité du territoire, le réseau de communication. Les plus grands employeurs, notamment les industries agroalimentaires ont des difficultés pour pourvoir leurs emplois peu qualifiés.

Scot des Monts du Lyonnais 57 Zones d’activités : deux modèles communes. Chamousset-en-Lyonnais d’aménagement à l’œuvre pour concentre le plus grand nombre de une stratégie à consolider à l’échelle zones d’activités (24), suivi des Hauts du Simoly du Lyonnais avec 17 zones d’activités et Forez en Lyonnais (13 zones d’activités). Les données sont issues des EPCI à la date de septembre 2016. Les 54 zones d’activités ont une emprise foncière actuelle totale de 231 hectares. La répartition spatiale des zones d’acti- Cette emprise foncière se compose de la vités est caractéristique de la structure surface actuellement occupée (187 ha), du territoire des Monts du Lyonnais. Au de la surface en cours de vente (10 ha), Nord de la Brévenne, les zones d’acti- des lots à vendre (21 ha) et des réseaux vités sont de taille modeste et implan- et équipements. tées dans toutes les communes de Chamousset-en-Lyonnais. Au Sud du La surface moyenne des zones d’acti- territoire, les zones d’activités sont de vités est de 4 hectares. Le territoire est taille plus conséquente, concentrées plutôt doté de zones d’activités de petite dans les bourgs. taille puisque 74% d’entre elles ont une surface totale inférieure à 5 hectares. En 2016, le territoire du Scot compte 11% des zones d’activités ont une sur- 54 zones d’activités réparties sur 28 face comprise entre 5 et 10 hectares, 13% ont une surface de 10 à 20 hectares et 2% disposent d’une surface supé- Localisation des zones d’activités économiques existantes rieure à 20 hectares (soit une zone, celle selon leur surface d’accueil de Clérimbert/colombier/grange église à Saint Symphorien sur coise avec une emprise foncière de 33 hectares). Entre 2000 et 2010, 35% des nouveaux em- plois ont été créés en zones d’activités. La densité d’emplois en zones d’activités oscille entre 10 et 18 emplois/ha. De multiples enjeux autour des zones d’activités : combiner attractivité et aménagement de qualité Du fait des exigences sur la consomma- tion des espaces naturels et agricoles, les zones d’activités sont également confrontées aux réflexions autour de la densité. Les capacités de l’existant ne sont pas toujours pleinement exploi- tées notamment par la réhabilitation du vacant. Pour autant, par leurs coûts, ces démarches sont délicates à entre- prendre et peuvent peser sur l’attracti- vité des zones d’activités. Parallèlement, le développement de zones résidentielles autour des zones d’activités augmente le risque de dévita- lisation des centres historiques. Une po- litique foncière claire limite ces risques et n’encourage pas les propriétaires des espaces limitrophes aux zones d’activi- tés à une rétention spéculative préju- diciable à l’activité agricole. Les outils économiques (OCMMR)6 et les outils de planification (Scot) doivent venir ap- puyer cette stratégie foncière, préalable- ment établie. Comme pour l’accueil des entreprises, la stratégie foncière, l’amé- nagement et les extensions des zones d’activités ont besoin d’une coordination à l’échelle des Monts du Lyonnais.

6 OCMMR : Opération collective de modernisation en milieu rural 58 Scot des Monts du Lyonnais Diagnostic (état des lieux de l'existant) = "stock foncier" au 28/09/2016 A B C D E

Surface disponible immédiatement, zone Emprise viabilisée, commercialisable Réseaux et Nombre de zones foncière totale Surface équipements non Commune d'activités Nom de la zone actuelle (ha) occupée (ha) commercialisable existantes = B + C + D + E (ha) En cours de Lots à vendre vente (ha) (ha)

Total CCFL 6 42,34 30,17 1,66 5,35 5,16 Pas de zone d'activité en tant que telle à Châtelus, Grammond, Maringes, Viricelles et Virigneux zones artisanales communales CCFL 3 4,40 3,50 0,10 0,22 0,58 Chevrières ZA de Villedieu 2,50 1,80 0,10 0,22 0,38 La Gimond entreprise Cizeron Bio 0,40 0,40 FOREZ EN LYONNAIS St Médard en Forez ZA de Sagnelonge 1,50 1,30 0,20 zones stratégiques intercommunales CCFL 3 37,94 26,67 1,56 5,13 4,58 Chazelles sur Lyon ZI Montfuron 12,00 11,22 0,78 Chazelles sur Lyon ZA Montalègre 15,00 15,00 St Denis sur Coise ZAC de la Croix Chartier 10,94 0,45 1,56 4,35 4,58 Total CCCL 22 95,48 85,67 1,30 6,89 1,62 zones artisanales communales CCCL 15 32,78 30,47 0,75 1,56 0,00 Brullioles ZA Rampeau 0,70 0,70 Brussieu ZA Le Plat du Pin 1,50 1,50 Chambost Longessaigne Thivollet 0,30 0,00 0,30 Chambost Longessaigne ZA Le Garel 1,60 1,10 0,25 0,25 Haute Rivoire ZA de la Grande Croix 0,60 0,60 Haute Rivoire ZA Boury-Prébendes 4,20 4,20 Les Halles ZA La Treille 0,60 0,60 Longessaigne ZA Chancolan 2,98 2,47 0,51 Longessaigne ZA de la Demi Lune 0,60 0,60 Montromant Fromenterie (réserve fonc) 0,00 0,00 CHAMOUSSET EN Montrottier ZA L'Olivière 1,70 1,20 0,50 LYONNAIS Souzy ZA Yvernons 11,50 11,50 St Genis l'Argentière ZA Parlière 3,40 2,90 0,50 Ste Foy l'Argentière ZA Prairie Magnin 0,80 0,80 Villechenève ZA Terre Ronde 2,30 2,30 zones stratégiques intercommunales CCCL 7 62,70 55,20 0,55 5,33 1,62 Longessaigne - Montrottier ZA Les Auberges 9,11 8,09 1,02 Souzy ZA Bellevue 17,44 11,76 0,55 3,51 1,62 St Clément Les Places Parc d'activités innovantes 4,20 3,40 0,80 St Laurent de Chamousset ZA Croix Grand Borne 6,80 6,80 St Laurent de Chamousset ZA Grange Thival 3,20 3,20 Ste Foy l'Argentière ZA Pré Chenavay 15,00 15,00 Ste Foy/St Genis ZA RD389 6,95 6,95 Total CCHL 14 92,81 71,51 6,90 9,20 5,20 Pas de zone d'activité en tant que telle à La Chapelle sur Coise zones artisanales communales CCHL 10 22,36 18,51 0,60 3,25 0,00 Aveize Croix Michel 3,45 2,25 1,20 Coise Les Murs / Bassac 0,50 0,25 0,25 Duerne Plat Paris 4,10 3,60 0,20 0,30 Grezieu le Marché Le Domingeon 5,70 4,50 1,20 Larajasse Bel Air 1,16 0,46 0,40 0,30 LES HAUTS DU Pomeys Grange Figeat 2,50 2,50 LYONNAIS St Martin en Haut Village 1,65 1,65 St Martin en Haut Petit Pont 1,00 1,00 St Martin en Haut Route de Rochefort 1,00 1,00 St Symphorien sur Coise Bassac 1,30 1,30 zones stratégiques intercommunales CCHL 4 70,45 53,00 6,30 5,95 5,20 Meys La Gagère 9,25 8,80 0,45 St Martin en Haut Les Plaines 18,20 10,00 5,50 0,50 2,20 St Symphorien sur Coise Clérimbert – Colombier – Grange Eglise 33,00 30,20 0,80 0,70 1,30 St Symphorien sur Coise/Pomeys Le Plomb - Cadorce 10,00 4,00 4,30 1,70 Total Monts du Lyonnais 42 230,62 187,35 9,86 21,44 11,98 MONTS DU LYONNAIS Total zones artisanales communales 28 59,54 52,48 1,45 5,03 0,58 Total zones stratégiques intercommunales 14 171,08 134,87 8,41 16,41 11,40 Source : EPCI, septembre 2016 Les dynamiques entrepreneuriales - 20 000 m² sont demandés par l’entre- - 3 prospects sont en cours de négocia- en cours prise Chillet pour sa relocalisation sur tion (maçonnerie, commerce de gros, Le territoire des Monts du Lyonnais la ZA de Grange Eglise à St Sympho- TP) pour une implantation sur la zone connaît un rythme de commercialisation rien sur Coise. L’entreprise, actuelle- d’activités de Bellevue à Souzy, soutenu et de nombreuses demandes ment implantée, en centre-bourg est - un prospect est en cours de négocia- d’entreprises principalement endo- contrainte sur son emprise et apporte tion ( fabricant de peinture industrielle) gènes. Pour exemple : des nuisances, pour une implantation sur la zone de la - 2 ventes sont en cours (unité de métha- - Des travaux d’aménagement sont en Parlière à St Genis l’Argentière, nisation Methamoly et Etablissements cours sur la zone Les Plaines à St Mar- - Une vente au profit du SDIS a été réa- Poyet) sur la ZAC de Croix Chartier à St tin en Haut, pour accueillir une quin- lisée sur la ZA des Auberges (Montrot- Denis sur Coise, pour un total de 1,56 zaine d’entreprises demanderesses au tier/Longessaigne), ha, devant être en principe finalisées printemps 2017, - La zone Chancolan à Longessaigne a avant la fin d’année 2016, - A Duerne, 1 entreprise est en attente accueilli l’entreprise les 3 chênes ré- de 2 000 m² de terrain sur la zone d’ac- cemment. tivités de Plat Paris, Scot des Monts du Lyonnais 59 Un niveau d’équipements Un territoire très fortement équipé et de commerces satisfaisant, en marchés sans concurrence limitrophe En juillet 2014, le Simoly a réalisé un dia- Le territoire des Monts du Lyonnais est gnostic sur les marchés et commerces sans concurrence limitrophe mais avec non sédentaires du territoire. L’état des une offre interne modeste. lieux est issu d’une enquête auprès de commerçants, consommateurs, non Les Monts du Lyonnais se retrouvent consommateurs et acteurs ressources. dans une position particulière, sans concurrence immédiate avec un grand Le territoire compte 18 marchés répartis pôle commercial comme le sont les terri- dans 13 communes. Les marchés sont toires de l’Ouest Lyonnais ou des Rives du principalement de petite taille (13 mar- Rhône. Pour autant, l’offre interne reste chés sur les 18) : un tiers de micromar- modeste, à la différence du Beaujolais chés (moins de cinq étals) et deux tiers ou des agglomérations. Sans être bien de marchés avec moins de 10 commer- identifiée, elle n’est pas assez - impor çants. 82% des marchés sont localisés au tante pour satisfaire tous les besoins de sein de la Communauté de Communes consommation et d’équipement. de Chamousset-en-Lyonnais. Le territoire s’est déjà bien approprié ces La commune de Chazelles-sur-Lyon questions, à travers la fédération Oser compte trois marchés et se place pre- pour le commerce et l’artisanat, et à tra- mière sur l’offre proposée (notamment vers le lancement de l’OCMMR. en nombre d’étals). Les communes de Saint-Laurent-de-Chamousset et de Saint-Symphorien-sur-Coise proposent Vers le développement d’un pôle deux marchés chacune. L’offre alimen- d’équipement intermédiaire ? taire est plus importante et variée sur le marché de St-Symphorien-sur-Coise, L’offre commerciale interne, essaimée, l’offre non alimentaire est plus spéci- n’est pas toujours connue dans toute sa fique sur le marché de St-Laurent-de- diversité par les habitants, ce qui peut Chamousset, qui accueille un marché entrainer une évasion supplémentaire. à caractère exceptionnel par son rayon- Une habitante disait justement « Dès nement : le marché aux veaux tous les que l’on se déplace dans un pôle com- lundi. Sainte-Foy-l’Argentière accueille mercial pour un achat non réalisable sur également deux marchés de plus petites le territoire, on y réalise d’autres achats tailles. Ils proposent une très bonne qui eux auraient pu y être faits. » offre alimentaire et constituent une vraie Pour les achats réalisés sur le territoire, concurrence pour les grands marchés, très peu sont effectués hors de la com- car dotés d’un fort potentiel. Le marché munauté de communes de l’acheteur. de Saint-Martin-en-Haut s’accroit et peut Hors du territoire, les pôles bien iden- devenir un nouveau marché important. tifiés sont Feurs, Écully, Dardilly, Givors, Les marchés du territoire proposent une Tarare, Saint-Priest-en-Jarez… offre importante : un commerçant pour La question se pose pour le développe- 100 habitants contre un commerçant ment d’un pôle d’équipement intermé- pour 600 habitants en France. Certains diaire afin de limiter l’évasion commerciale marchés ont des spécificités fortes : ani- sur certains types d’équipements. maux vivants, produits agricoles, marché « bio »… Les synergies entre les marchés et les commerces sédentaires sont positives et génèrent bonne ambiance, convivialité, animation des rues.

60 Scot des Monts du Lyonnais Marchés et commerces non sédentaires en 2014

Source : étude de marché du cabinet Tita pour le Simoly, juillet 2014

Scot des Monts du Lyonnais 61 Le territoire des Monts du Lyonnais est bien pourvu en équipements de proximité, mais les services prennent le pas sur les commerces qui manquent de locaux vacants pour leur développement.

Taux d’équipements de proximité en 2009 Il y a un éventail varié de commerces de proximité, alimentaires et non alimen- taires, dont les forces et faiblesses ont été mises en lumière dans les diagnos- tics des dernières années : - À Saint-Symphorien-sur-Coise, il y a environ 130 activités. Le nombre de locaux vacants est dans la norme et per- met le renouvellement des activités. En revanche, ces locaux vacants ont un im- pact visuel préjudiciable à l’attractivité. - Saint-Martin-en-Haut compte environ 80 activités. Leur développement est limité par l’absence de locaux vacants. - À Sainte-Foy-l’Argentière, il y a environ 50 activités. La fonction de pôle de service prend le dessus sur une fonc- tion commerciale diversifiée mais en manque de locaux vacants. - Saint-Laurent-de-Chamousset compte environ 50 activités. Les services quo- tidiens sont bien développés, mais les services commerciaux et les com- merces sont minoritaires et manquent de locaux vacants. - À Chazelles- sur-Lyon (premier pôle d’équipement des Monts du Lyonnais), il y a environ 130 activités soit 60% des activités de la Communauté de Communes de Forez en Lyonnais. Le faible taux de vacance y limite les pos- sibilités de développement. - Globalement aucune commune du territoire du Scot n’est en situation d’isolement par rapport à l’accès à une offre de proximité (temps de parcours < 10’).

La continuité des linéaires commerciaux est l’un des enjeux forts du maintien de la vitalité des centres urbains. La qualité de l’aménagement urbain est particulièrement importante autour des locaux vacants. La vacance permet le développement et le renouvellement des activités mais ne doit pas avoir un impact visuel préjudiciable à l’attractivité ni générer un motif de changement d’usage au profit de l’habitation.

62 Scot des Monts du Lyonnais Le territoire des Monts du Lyonnais Un niveau d’aménagement numérique dernier kilomètre de réseau relève de la présente une autonomie relativement du territoire opérationnel pour les compétence des communes qui ne dis- bonne même si la tendance est activités économiques concentrées posent pas toujours des moyens néces- à une augmentation de l’évasion mais lacunaire pour les particuliers et saires pour développer cet équipement. commerciale. les entreprises diffuses. Enfin à partir de 3 km d’éloignement au nœud de raccordement ADSL, le débit Le tissu commercial est fragilisé par le Les zones d’activités et les pépinières n’est pas suffisant pour une bonne vieillissement des chefs d’entreprises, d’entreprises sont aujourd’hui toutes utilisation du système. Côté Loire, le la diminution du nombre de com- équipées en Haut Débit et certaines en Département a mis en place un projet merces et l’évasion commerciale en ce Très Haut Débit ce qui permet au terri- d’équipement en Très Haut Débit pour qui concerne le non alimentaire. Sur le toire de rester attractif et compétitif sur les communes de Forez-en-Lyonnais à territoire, la part des GMS (Grandes et ce niveau d’équipement et notamment moyen termes. moyennes surfaces) tend à augmenter à Chamousset en Lyonnais de déve- au détriment du petit commerce pour lopper un positionnement économique Dans ce territoire où les déplacements l’alimentaire. favorisant les entreprises innovantes. sont souvent contraints, et compte-te- nu des évolutions des comportements • Pour les équipements de la maison, Par ailleurs, si toutes les communes du d’achat et de travail liées à internet, la l’évasion passe de 68 à 76% entre Rhône sont aujourd’hui équipées en mise à disposition d’un service de haut 2001 et 2009 mais diminue pour les fibre optique, pour autant tous les habi- dans chacune des communes parait autres produits non alimentaires. tants n’ont pas la possibilité de dispo- être un enjeu de lutte contre l’isolement • L’alimentaire est majoritairement ser du haut débit à domicile. En effet, le important. acheté sur place (61% d’emprise) mais l’évasion reste importante pour Forez en Lyonnais et Chamousset en Taux d’évasion/taux d’emprise par famille de produits en 2001 Lyonnais. Par rapport aux territoires voisins, le petit commerce est plus présent et se main- tient mieux sur la dernière décennie. La proportion d’achats alimentaires effec- tués sans le recours à la voiture est rela- tivement élevée : 19%. Le niveau d’attraction interne (45%) et l’autonomie du territoire (60% de la dépense commercialisable dépensée sur place) révèlent bien cette situation d’entre-deux dans laquelle se trouvent les Monts du Lyonnais. Les territoires sous influence urbaine forte, ont une attraction interne et une autonomie plus faible, respectivement 26% et 30% pour l’Ouest Lyonnais et 22% et 40% pour Source : Simoly, Etude de faisabilité pour la mise en place d’une OCMMR, AID 2010 les Rives du Rhône. Les territoires com- portant une agglomération conséquente ont une attraction interne et une auto- nomie beaucoup plus élevée, respecti- vement 66% et 77% pour le Beaujolais Taux d’évasion/taux d’emprise par famille de produits en 2009 et 91% et 100% pour l’agglomération lyonnaise. Le territoire des Monts du Lyonnais connait une vraie dynamique commer- ciale. Seule l’évasion pour les équi- pements de la maison augmente ces dernières années. Pour les autres fa- milles de produits, la dynamique interne se renforce.

Scot des Monts du Lyonnais 63 L’agriculture, activité emblématique, façonne les Monts du Lyonnais

Une emprunte forte de l’agriculture Lyonnais. Ces chiffres ne reflètent pas sur le territoire l’influence globale de l’agriculture sur l’emploi car ne sont pas comptés les Selon les données satellitaires de 2010, emplois induits dans tous les autres 75% de la surface du territoire est agri- secteurs. L’amplitude de cette « sphère cole, 17% est boisée et 8% artificialisée. agricole » est difficilement mesurable Les surfaces agricoles sont bien préser- mais fait partie des forces pour le ter- vées et bien exploitées. La surface agri- ritoire qui à dire d’acteurs possède un cole utile (SAU) représente 29354 ha en environnement dense de l’amont et de 2010 (soit 70% de la surface des Monts l’aval agricole. du Lyonnais); 36% sont consacrées aux cultures fourragères Le territoire des La vocation agricole des Monts du Monts du Lyonnais n’est pas exposé au Lyonnais est révélée notamment par problème des terres agricoles non culti- le fait que 31% des établissements re- vées (laissées en friches par spéculation lèvent de ce domaine. notamment) comme ce peut être le cas Malgré une baisse du nombre sur les territoires plus limitrophes de d’exploitaion agricoles ayant leur l’agglomération lyonnaise. Ainsi, l’agri- siège sur le territoire (971 en 2010 culture qui a construit les paysages des contre 1 288 en 2000), les Monts du Monts du Lyonnais, continue d’entrete- Lyonnais bénéficient d’une forte densité nir le cadre de vie de cette campagne d’exploitations : 29 par communes en accueillante et exerce encore une réelle 2010 contre 38 en 2000. En parallèle, influence sur l’organisation du tissu éco- le nombre d’exploitations individuelles nomique et de la vie sociale du territoire. diminue fortement au profit des formes La diminution des actifs et des em- sociétaires. il y a un double mouvement plois agricoles a été plus forte dans les d’agrandissement d’exploitations qui années 90 que dans les années 2000 passent sous forme sociétaire et de mais se poursuit encore aujourd’hui. régularisation des statuts d’exploitations avec main d’œuvre familiale. Cela Au recensement Insee de 1990 on compte 2 424 actifs agricoles (18% s’explique par un double mouvement : de la population active du Simoly), l’agrandissement d’exploitations qui 1 578 en 1999 (10%) et 1 373 en 2010 passent sous forme sociétaire et la (8%). Du côté des emplois, l’agriculture régularisation des statuts d’exploitations représente 1 385 emplois en 2008, avec main d’œuvre familiale. soit 11% des emplois des Monts du

Evolution du nombre d’actifs et d’entreprises agricoles sur les Monts du Lyonnais

2 000 Nombre d’entreprises 1 500 Nombre d’actifs agricoles 1 000 Nombre de sociétés 500 Nombre d’entreprises individuelles 0 1988 2000 2006 années

Source : Simoly

64 Scot des Monts du Lyonnais Stabulation neuve à Brussieu

Mosaïque agricole à Duerne

Bâti agricole dispersé

Scot des Monts du Lyonnais 65 Le diagnostic agricole Territoire de frontières, fin de l’Ouest tion technico-économique bovin lait en Les éléments du diagnostic agricole du lyonnais arboricole, Sud de la zone 2000, 71 en 2007). La taille moyenne Scot sont issus: d’élevage charolais, les Monts du des exploitations augmente régulière- Lyonnais constituent un territoire ment et de 30% entre 2000 et 2010. Ces - du diagnostic approfondi réalisé par assez unique par sa spécialisation lai- exploitations laitières sont assez intensi- les Chambres d’agriculture du Rhône et fiées, et la production est orientée vers tière, avec une des plus grosses densi- de la Loire, les marchés standardisés des grandes tés laitières (L/Km²) de Rhône-Alpes. - de la mise à jour en 2010 de données filières. En 2010, sur presque 1 000 exploitations issues des recensements agricoles de Selon les cartographies réalisées par identifiées, 57% sont des exploitations 2000 et 2010, les Chambres d’agriculture, le cœur laitier laitières pour 75% de la SAU. - du diagnostic pour le Psader des Monts est le secteur où l’on retrouve le plus de du Lyonnais réalisé par Sitelle, grandes exploitations laitières, spéciali- sées dans cette production, notamment - observatoire partenarial des espaces L’exploitation type des Monts du au niveau de la vallée de la Brévenne. agricoles et naturels, Lyonnais est une exploitation laitière La frange Est du territoire est l’espace de taille modeste, entre 30 et 40 hec- - et des résultats des groupes de travail où l’on trouve une présence plus im- tares (à comparer avec les 57 hectares organisés à l’occasion de l’élaboration portante d’exploitations laitières diver- de moyenne française pour l’orienta- du Scot. sifiées dans des productions végétales. Les exploitations spécialisées dans les productions végétales (<3%) se situent surtout à Saint-Martin-en-Haut, Aveize et Grézieu-le-Marché. À l’Ouest et au Nord se trouvent des exploitations laitières avec une diversification en atelier hors- sol. Les exploitations d’élevage allaitant se concentrent essentiellement au Nord même si on en trouve sur l’ensemble du territoire. Enfin, les exploitations réa- lisant de la vente directe, souvent liées à une transformation fromagère, se lo- calisent surtout aux « portes » du terri- toire à proximité des axes et bassins de consommation.

Si le lait est la production embléma- tique et dominante sur les Monts du Lyonnais, elle n’est pas exclusive. Selon le diagnostic de 2006, 23% des exploitations ont une diversification (pour plus de 10% de leur production). Parallèlement, si les filières longues sont le premier débouché du lait, 16% des exploitations font de la vente directe pour plus de 10% de leur production. L’agriculture des Monts du Lyonnais comporte néanmoins une relative diver- sité des productions : bovins viande, ovins et aprins, poluculture et polyéle- vage, arboriculture dont des peits fruits, du maraichage et des grandes cultures. Le territoire ligérien des Monts du Lyonnais bénéficie de l’IGP (Indication géographique protégée) Volailles du Forez, sans qu’aucun producteur n’ex- ploite ce classement. De plus les com- munes situées dans le département du Rhône bénéficient de l’IGP Emmental français Est-Central mais les éleveurs lai- tiers n’exploitent pas ce classement.

66 Scot des Monts du Lyonnais La force du collectif prend appui dans Une production standardisée, une population agricole nombreuse en quête de valeur ajoutée et dynamique et agit dans de bonnes La principale faiblesse de l’agriculture structures de coopérations des Monts du Lyonnais est la faible valeur et d’entraide ajoutée de sa production. Le lait produit La principale force, unanimement re- sur les Monts du Lyonnais est peu voire connue, de l’agriculture des Monts du pas différencié sur le marché. Malgré Lyonnais est sa population agricole, une bonne technicité, la compétitivité nombreuse et dynamique. Le maintien des exploitations interroge, surtout avec d’une densité importante d’exploitations la fin des quotas laitiers (réforme de la concentrées a été un choix politique politique agricole européenne en 2013). stratégique à une époque où le mo- Parallèlement, la diversification s’est dèle dominant tendait et tend toujours plus développée comme une « variable plutôt en faveur d’un agrandissement d’ajustement » du prix du lait que comme des structures et d’une diminution du une source de valeur ajoutée. Ainsi, peu nombre d’agriculteurs (phénomène de compétitives et pouvant entrainer des concentration). contraintes organisationnelles impor- Cette population agricole nombreuse tantes, les diversifications en veaux de permet de faire face collectivement aux lait ou en fruits rouges diminuent ces difficultés économiques et sociales. Ce dernières années. tissu social agricole fait défaut aux ter- Les conditions climatiques ne sont ritoires plus limitrophes de l’aggloméra- pas particulièrement favorables. D’une tion lyonnaise et permet dans les Monts part tout le territoire est classé en zone du Lyonnais le maintien de bonnes de montagne, et d’autre part, la région, structures de coopération et d’entraide. historiquement assez sèche, souffre de L’agriculture conserve en parallèle phénomènes de sécheresse de plus en un poids politique assez important, et plus fréquents. Les analyses réalisées même si les agriculteurs se font moins avec l’outil climagri révèlent la nécessaire nombreux dans les conseils municipaux, recomposition du système alimentaire elle dispose toujours d’un large soutien. des exploitations laitières (recherche d’autonomie). Par ailleurs, l’agriculture des Monts du Lyonnais bénéficie d’une situation Ces deux facteurs, pression clima- géographique relativement favorable, tique et faible valeur ajoutée de la pro- à proximité des grands bassins de duction, favorisent les agrandissements consommation que sont les agglomé- d’exploitations notamment pour gagner rations de Lyon et Saint-Étienne, dans en autonomie sur l’alimentation en four- un cadre paysager à la fois préservé et rage des troupeaux. Bien que la pression structuré par l’activité agricole. urbaine reste modérée sur le territoire, c’est plus la pression entre agriculteurs, sur le foncier agricole - et pour une uti- lisation agricole - qui tend à s’accroître.

Forces/Atouts Faiblesses/ Contraintes

Relief, Eau-sécheresse Pression urbaine Dispersion des exploitations Contexte local, sol, climat, Proximité de Lyon et Saint Etienne et proximité avec les zones urbanisées (distances de réciprocité, urbanisation Paysage, cadre de vie nuisances…)

Faible taille des exploitations compétitivité, contraintes environnementales de la concentration (épendages ….), dépendance Exploitations Technicité, professionnalisme aux intrants, Recherche d'autonomie alimentaire Transmission

Population jeune et nombreuse Concurrence entre agriculteurs pour le foncier agricole Collectif agricole Solidarité, coopération et entraide Moral en baisse, charge de travail Soutien des élus Lien avec les industries, diversification et circuits Faible valeur ajoutée, la diversification, sans valeur ajoutée est une Productions et débouchés courts variable d'ajustement par rapport au lait Dépendance vis-à-vis des marchés Sensibilité aux crises sectorielles Contexte macroéconomique Volonté de préserver les terres agricoles (notamment lait)

Scot des Monts du Lyonnais 67 L’activité agricole sur les Monts Dans ces espaces, les Chambres d’agri- du Lyonnais est confrontée à deux culture identifient qu’au moins 2/3 des contraintes fortes : l’urbanisation exploitations se situent à moins de 100 et l’environnement mètres du tissu urbain. Cette proximité limite les capacités d’épandage des ex- La pression urbaine est la plus forte le ploitations ainsi que leurs possibilités long des deux axes forts du territoire : d’investissement dans de nouveaux bâti- la vallée de la Brévenne et l’axe reliant ments. La situation s’est dégradée entre Saint-Martin-en-Haut à Chazelles-sur- 2006 et 2010. Près de la moitié des Lyon en passant par Saint-Symphorien- exploitations enquêtées (et quasiment sur-Coise (au nord de la vallée de la 60% dans les Hauts du Lyonnais) dé- Coise). clarent leur siège d’exploitation enclavé, à moins de 50 mètres du tissu urbain. L’extension des zones vulnérables nitrates à l’ensemble de la communauté de communes des Hauts du Lyonnais en 2007 puis à Forez en Lyonnais (bas- sin de la Coise complet) et à venir sur Chamousset en Lyonnais (bassins ver- sants de la Brevenne Turdine et de Coise Toranche), ainsi que la présence d’espaces naturels sensibles et de zones humides sur le territoire, invitent l’agri- culture à poursuivre l’amélioration de ses pratiques de fertilisation pour une meilleure prise en compte de la richesse et de la fragilité de ces milieux. Préserver des capacités d’épandage des effluents d’élevage, des boues de stations d’épu- ration ou des digestats de méthaniseur sera pour autant essentiel à une bonne gestion globale des effluents et au fonc- tionnement des systèmes d’élevage. L’association « la bulle verte » a été créée en 2010 sur les communes de St Médard en Forez, Chambœuf et St Galmier, c’est-à-dire sur la zone d’infiltra- tion des eaux, pour analyser et identifier les risques de pollution du gisement de l’eau minérale naturelle de Badoit. Deux Programmes agro-environne- mentaux et climatiques (PAEC) couvrent l’ensemble des Monts du Lyonnais. Cela permet l’accès pour toutes les exploita- tions agricoles volontaires à des aides directes pour soutenir des évolutions de pratiques vers plus de durabilité.

68 Scot des Monts du Lyonnais Face aux crises sectorielles, Parallèlement, certaines tentatives de au risque climatique… diversification au sein des exploitations un modèle à réinventer ? laitières se heurtent à des contraintes organisationnelles (temps de travail) ou La volonté est forte pour conserver une économiques (rentabilité de l’atelier). population agricole dense, permettant Des perspectives comme des projets de de l’entraide et de la coopération pour méthanisation - à condition qu’ils soient résister aux difficultés économiques et conçus à la bonne échelle après une sociales. analyse économique -peuvent utilement Les exploitations s’agrandissent contribuer à la viabilité des exploitations dans une recherche d’autonomie four- et répondent à des enjeux énergétiques ragère ou de capacité de diversification et environnementaux. augmentant ainsi la concurrence sur le Ainsi, les diversifications qui résistent foncier. L’extension des capacités d’irri- le mieux sont celles qui apportent de la gation, individuelles ou collectives, sera valeur ajoutée. La diversification dans les un des éléments essentiels au renfor- veaux de lait et en fruits rouges a ten- cement de l’autonomie alimentaire dance à se réduire tandis que la trans- des élevages face à des épisodes de formation fromagère se maintient et sécheresse plus fréquent. En parallèle, que la vente directe augmente, surtout la baisse du nombre d’agriculteurs (dé- en volume, pour les exploitations qui la part estimé de 36% d’entre eux entre pratiquent déjà. 2006 et 2016) interroge sur les capaci- tés de transmission d’exploitations plus Ces dernières années, la produc- grandes qu’auparavant. tion de lait n’est plus majoritaire parmi les nouvelles exploitations installées. Plus largement, la baisse du nombre S’amorce ainsi une légère transforma- d’agriculteurs, malgré l’impact sur la tion du paysage agricole du territoire dynamique sociale, peut permettre d’en- au profit d’une plus grande diversité de visager une déconcentration et une ex- productions agricoles, notamment en tensification des modes de production. réponse aux opportunités de dévelop- Les attentes sociétales sont fortes pement de circuits de proximité. Pour autour de produits accessibles et de autant ces initiatives, comme l’approvi- proximité, et les agriculteurs sont en sionnement local de la restauration col- quête de valeur ajoutée. Pour autant, la lective, suscitent souvent une adhésion production des Monts du Lyonnais est large mais ne constituent pas un débou- largement tournée vers des marchés où ché suffisant à la production des Monts le lait est indifférencié, sans profiter de la du Lyonnais. proximité des bassins de consommation Ces différents éléments, au regard du lyonnais et stéphanois. Scot, posent la question de la stratégie La fin des quotas laitiers et les dif- foncière du territoire : comment protéger férentes crises sectorielles qui se sont et sécuriser le foncier agricole, ressource succédées, interrogent sur la capacité du non renouvelable ? Plus globalement territoire à rester compétitif et renforce c’est la stratégie territoriale qui est inter- les craintes sur la pérennité de la col- rogée dans sa capacité à favoriser des lecte du lait. structurations de filières locales en lien avec l’artisanat et l’industrie, et à favori- ser la valorisation de l’identité territoriale.

Scot des Monts du Lyonnais 69 Le tourisme, un potentiel riche en manque de produits d’appel

Une offre en hébergement touristique De nombreux atouts mais un manque limitée de stratégie touristique claire Le territoire des Monts du Lyonnais, et volontariste fort de son identité paysagère et de la Le territoire prend conscience du dé- proximité de Lyon et Saint-Etienne, ne veloppement nécessaire du tourisme manque pas d’atouts touristiques. Pour comme valeur ajoutée à l’activité éco- autant, la capacité d’accueil et le niveau nomique. La marque collective « le d’équipement sont faibles. Lyonnais, Monts et Coteaux » est un En comparaison du potentiel touristique premier pas mais manque encore de du territoire, les Monts du Lyonnais ne lisibilité et d’acceptation y compris par disposent que de très peu d’héberge- les acteurs locaux. La dynamique touris- ment. Les places d’hébergement touris- tique prend forme, notamment par : tique sont en concurrence directe avec - le développement du village vacances le logement résidentiel, pour lequel « l’Orée du bois » de Saint-Martin-en- la pression est forte et qui passe donc Haut labellisé «station verte» ; avant l’offre touristique. Cette offre est - le label « Plus beau détour de France » en constante diminution : fermeture de de Saint-Symphorien-sur-Coise ; la partie hôtellerie du Rivollier à Aveize, de l’hôtel Le Vernay à Saint-Symphorien- - la zone de loisirs de Hurongues à sur-Coise, la restauration d’une partie Pomeys, gérée par un syndicat mixte seulement du Relais des Bergers à Saint- homonyme. Le site comprend un grand Martin-en-Haut avec la transformation camping-caravaning, une piscine, des du reste en logements mis en location. tennis et un plan d’eau (non ouvert à la baignade, mais destiné à la pêche et Les hôtels, peu nombreux, sont situés au modélisme) ; en centres-bourgs alors que les héber- gements de groupe sont implantés à - l’atelier-musée du Chapeau à l’extérieur des bourgs. La demande Chazelles-sur-Lyon, musée sur le pas- d’hébergement n’est pas satisfaite no- sé industriel de production de cha- tamment sur les grands logements pour peaux de feutre en poils de lapin et des groupes ou familles sur des durées atelier de créateurs (modiste, formier très courtes. notamment). Depuis le 7 avril 2013, Crédit photo : ©AU Epures/P.Coupelon 2013, la Chapellerie est implantée dans une L’offre d’hébergement est pour l’es- La Chapellerie à Chazelles sur Lyon ancienne usine restaurée avec une mu- sentiel assurée par des gîtes et des séographie entièrement renouvelée ; chambres d’hôtes à initiative privée. Les chambres d’hôtes sont en plein dévelop- - le projet de création d’un pôle culturel pement (notamment dans les Coteaux), autour de la Maison des métiers à Saint- alors que les gîtes qui nécessitent plus Symphorien-sur-Coise, s’articule autour de place subissent plus de fermetures des métiers et savoirs-faires artisanaux que d’ouvertures. et industriels des Monts du Lyonnais,

Hauts du Chamousset Forez en Typologie d'hebergement en unité en 2014 Lyonnais en Lyonnais Lyonnais Hébergements 2 2 1 Hôtellerie Lits 76 34 24 Hébergements 2 3 1 Hôtellerie de plein air Lits 615 141 132 Hébergements 9 10 2 Hébergements collectifs Lits 599 285 47 Hébergements 7 19 19 Meublés touristiques Lits 34 116 103 Hébergements 3 7 3 Chambres d'hôtes labellisées Lits 17 76 13 Hébergements 23 41 26 Capacité totale Lits 1341 652 319 Source : Observatoire Rhône Tourisme, Observatoire de l’ADRT42, 2014 70 Scot des Monts du Lyonnais avec des démonstration par des En complément, un certain nombre Le territoire compte trois Unités « anciens » ; il est situé dans le coeur d’édifices sont inscrits au titre des mo- Touristiques Nouvelles (UTN) de type 2 : historique de la commune ; numents historiques, en raison de leur - le village de vacances « L’Orée du Bois - le Parc et village médiéval de Salva intérêt historique, artistique et architec- » à Saint-Martin-en-Haut, Terra à Haute-Rivoire, site ouvert en tural, et l’église de Saint Synmphorien sur Coise est classé à cet inventaire. - Eco-gîtes, salle de séminaire et centre 2005, animé par la compagnie ama- de soins pour chevaux de compétition teur Excalibur qui fait participer les Ainsi, l’identité du territoire n’est pas mise à Chambost-Longessaigne visiteurs à des activités, avec plusieurs en avant par un produit « phare » mais lieux pour découvrir la vie médiévale par un ensemble de produits et d’activi- - la zone de loisirs de Hurongues à Pomeys. (tente seigneuriale, scriptorium, armu- tés. rerie, et des démonstrations de com- Le tourisme n’est pas encore pleinement Les UTN ne concernent que les opéra- bats de chevaliers à pied et une joute à considéré comme une activité écono- tions en zone de montagne qui ne sont cheval) ; mique, créatrice d’emplois et de valeur pas situées dans un secteur urbanisé ou - les activités de pleine nature telles que ajoutée. Il y a encore une réticence à dans un secteur constructible en conti- la randonnée pédestre, les parcours de s’ouvrir pleinement à ce secteur d’activi- nuité du tissu urbain. VTT et VAE, le projet d’un site de bai- té. Toutefois, il ne s’agit pas de construire gnade et de développement des voies « de toute pièce » une identité territoriale, vertes. Encore à l’étape de concept en mais de valoriser l’identité existante par 2015, les sites sont déjà préssentis tels une politique coordonnée prenant en que Hurongues, l’Orée du Bois... compte et valorisant les atouts du ter- - l’agritourisme avec la vente directe à ritoire. Les activités touristiques du ter- la ferme, les randonnées thématiques ritoire doivent être considérées comme organisées, les portes ouvertes, les des composantes économiques à part fermes pédagogiques et les cueil- entière qu’il conviendrait de développer, lettes… pour les habitants et pour des personnes venues de l’extérieur. Il s’agirait de s’ap- De plus, si les villages ont des qualités puyer sur les activités agricoles du terri- architecturales à caractère ordinaire, la toire, son passé industriel et historique, qualité historique des ensembles bâtis et son cadre naturel. et leur bonne préservation témoignent néanmoins d’une urbanisation tradition- Le territoire s’est également doté en 2013 d’un diagnostic paysager. Celui-ci nelle remarquable qui forge l’identité vil- Crédit photo : ©IdeoGuide, zone de loisirs traite de la prise en compte du paysage lageoise avec par exemple les clochers de Hurongue à Pomeys pointus ou les « fermes en U ». dans les documents locaux d’urbanisme et d’aménagement.

Édifice / site Commune Protection MH St Symphorien sur Église Saint Symphorien Classé en 1920 Coise St Symphorien sur Porte de Riverie Inscrit en 1926 Coise St laurent de Château de Chamousset Inscrit en 1992 Chamousset St laurent de Ancienne église de Brullioles Inscrit partiellement (porte, remontée dans le parc du château) en 1926 Chamousset Château de Saconay Pomeys Inscrit en 2001 Chapelle Saint Martin Montrottier Inscrit en 1991 Inscrit partiellement (façades et toitures, grilles, escaliers, pièces du rez- Château de la Fay Larajasse de-chaussée et du 1er étage) en 1982 Château de Chatellus Inscrit en 2004 Châtelus + jardin Pré-inventaire Ancienne usine Fléchet Chazelles sur Lyon Inscrit en 1999 Église Chevrières Inscrit en 1933 Inscrit partiellement (façades et toitures des 2 tours et portail, Château Chevrières médaillon) en 1964 + parc Pré-inventaire Croix Grammond Inscrit en 1949

Église St Médard en Forez Inscrit en 1978

Source : Base Mérimée (base de données Architecture de l’Inventaire général du patrimoine culturel) http://www.culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine/ Scot des Monts du Lyonnais 71 72 Scot des Monts du Lyonnais en conclusion

Historiquement les Monts du Lyonnais sont un territoire d’économie rurale, agricole et industrielle Les premiers effets de la périurbanisation se sont fait sentir dans les années 90 et se sont poursuivis jusqu’à aujourd’hui. L’économie résidentielle se développe, la structure de la population évolue, la polarité des agglomérations limitrophes se renforce. Le territoire se structure autour des axes est-ouest à proximité de ses bourgs en direction des agglomérations. Pour autant, le territoire ne fait pas valoir tous ses atouts qui pour- raient le préserver d’une banalisation non souhaitée. Le modèle agricole questionné par le changement climatique et son manque de valeur ajoutée fait écho au manque de valorisation de l’identité territoriale, culturelle et paysagère qui pourrait être développée par le choix d’une politique plus volontariste d’attractivité touristique.

Scot des Monts du Lyonnais 73 74 Scot des Monts du Lyonnais 5

Un parc de logements spécialisé et des rythmes de construction localement inadaptés

Scot des Monts du Lyonnais 75 Un territoire rural où règne la maison individuelle

Part de maisons individuelles en 2011 Un modèle extensif de l’urbanisation à dominante résidentielle, alliant maisons individuelles et grands logements Sur le territoire du Scot qui compte 15684 logements en 2011, les maisons individuelles représentent 8 logements sur 10. Dans certains villages, cette part monte jusqu’à 99% des logements. La part des appartements oscille globale- ment entre 20% et 25%. Les communes qui échappent à cette hyperspécialisation sont : - les plus peuplées ou qui ont un passé industriel, - les villages de Brussieu et Montrottier s’inscrivent dans cette catégorie, compte tenu du type de logements développé depuis 1999. Les très grands logements (T4 et plus) représentent plus de 80% des loge- ments en 2010, et leur part est en aug- mentation depuis 1999. La part des T6 s’est réduite au profit des T4-5 compte tenu à la fois de l’évolutioin des prix de l’immobilier et de la taille des ménages. Une forme encore peu développée : l’individuel groupé Le logement individuel groupé est, et reste très peu développé (<10%) parmi les logements individuels construits de- puis 1990 dans les Monts du Lyonnais.

Une prédominance de l’habitat indi- viduel qui masque une augmentation de l’habitat collectif. La part des appartements dans l’en- semble du parc des résidences princi- pales a augmenté entre 1999 et 2011 Répartition des maisons anciennes achetées en 2000 et 2010 passant de 16% à 22% des résidences dans le territoire du Scot des Monts du Lyonnais et par typologie de taille principales.

Cette spécialisation a un double effet : - elle réduit les possibilités de mixité sociale et générationnelle ; - elle contribue à une dispersion de l’habitat.

76 Scot des Monts du Lyonnais Une vacance des logements en développement

La vacance des logements : un phénomène en développement Taux de vacance des logements en 2011 La vacance du logement, à hauteur de 5% à 7%, constitue une nécessité pour fluidifier le marché immobilier mais aussi, un levier pour répondre à une de- mande insatisfaite ou spécifique. Dans les Monts du Lyonnais, la part de logements vacants est de 9% en 2011, et en évolution de +2 points depuis 2007. Les communes de la frange ouest du ter- ritoire concentrent le plus de logements vacants. Les bourgs sont également concer- nés pour environ 10% de leur parc; c’est le cas notamment de Chazelles- sur-Lyon, Sainte-Foy-l’Argentière et Saint-Symphorien-sur-Coise. Saint- Martin-en-Haut et Saint-Laurent-de Chamousset font figurent d’exception avec environ 7% de vacance. La vacance du logement concerne tout type de logements mais plus spécifique- ment les petits logements et les petits collectifs. La vacance du logement témoigne à la fois d’une distortion entre offre et demande mais surtout d’une forme d’obsolescence du parc immobilier et de réalités financières (des valeurs immo- bilières et foncières) à la défaveur des opérations de réhabilitation.

Répartition de la vacance Taille des logements vacants par type par forme de logement en 2011 Scot Monts du Lyonnais

3 pièces et moins 4 pièces 5 pièces et plus Autres Autres 1% 1% Maisons 41% 22% 37% (11) (1008) Maison Appartements 80% 7% 13% Appartement 31% 33% (35 006) (485) Maison 66% Appartement Inter-Scot (962) 68% (78 221) 3 pièces et moins 4 pièces 5 pièces et plus Maisons 31% 31% 38% Appartements 75% 18% 6%

Source : Insee RP 2011 Scot Monts du Lyonnais Inter-Scot Source : Insee RP 2011

Scot des Monts du Lyonnais 77 Une forte présence des logements anciens peu adapté aux standards de confort actuel

Comparaison par période de construction entre le Simoly Une construction des logements et la Région Rhône-Alpes en 2007 d’après-guerre importante Presque la moitié du parc de loge- ments a été construite dans les années d’après-guerre. A titre de comparaison, la construction de logements à cette période dans la Région Rhône-Alpes ne représente que 26%, et 30% à l’échelle nationale. Ainsi, sous un double effet, d’offre de logements anciens et d’offre de loge- ments petits (3 pièces et moins), le parc de logements ne répond plus à la de- mande actuelle. ce qui explique la pro- pension de la vacance dans ce type de logements. La demande actuelle s’ap- puie sur des critères de confort, d’espace, d’économie d’énergie, etc., d’autant que sur le plan du développement durable se pose la question de la performance énergétique des logements. Enfin, les populations captives aux logements les moins confortables sont Saint-Symphorien-sur-Coise, soumises aux coûts engendrés par une exemple de tissu urbain enserré plus grande consommation d’énergie. Selon les sources statistiques de 2005, « le territoire compterait encore près de 200 logements privés indignes soit 11% des résidences principales, la moyenne départementale étant de 6%. L’essentiel de ces logements datent d’avant 1949 ». Cela illustre la vétusté du parc ancien qui peut appeler à de nou- velles formes d’organisation du parc de logements. Qui plus est, l’enserrement du tissu bâti, comme figure sur la photo ci-contre, limite l’ensoleillement, la lumi- nosité, l’accès privé à des espaces verts, qui sont bien souvent le leitmotiv de l’installation sur ce territoire. Des opérations de modernisation pour améliorer le confort sont alors né- cessaires. Les Opah, Pig, Mous sont des Opah Opération programmée d’amélioration de l’habitat outils utiles de résorption. Plusieurs de ces programmes ont été et sont mis en Pig Programme d’intérêt général place sur les 3 communautés de com- Mous Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale munes. La plateforme de rénovation de l’habitat privé en cours de structuration devrait permettre d’aller plus loin sur les questions énergétiques.

78 Scot des Monts du Lyonnais Le logement social, un parc en mutation

Une présence éparse des logements Part des logements sociaux dans les résidences principales en 2011 sociaux dans les communes Bien que non soumis à l’obligation légale (loi SRU) des 20% de logements sociaux, les Monts du Lyonnais ont développé 10% de logements sociaux. Les bourgs de Saint-Laurent-de- Chamousset, Saint-Symphorien-sur- Coise, Sainte-Foy-l’Argentière ont plus de 20% de logements sociaux tandis que Saint-Martin-en-Haut et Chazelles- sur-Lyon sont en dessous de ce seuil.

La vacance du parc social : un phénomène rare L’OPAC 69 doit gérer des problèmes d’attractivité de son patrimoine, y com- pris dans les bourgs tels que Sainte-Foy- l’Argentière et Saint-Symphorien-sur-Coise. Seule la commune de Saint-Martin-en- Haut échappe à cette tendance. Toutes les typologies de logements sociaux sont concernées y compris les maisons. L’OPAC ne construit plus de grands logements mais propose essen- tiellement des 3-4 pièces. Les jeunes en particulier ne sont pas demandeurs d’un logement social dans les Monts du Lyonnais. L’absence de transports collectifs constitue la principale raison invoquée par les demandeurs de logement social.

Scot des Monts du Lyonnais 79 Un manque de logements locatifs

Part des locataires dans les résidences principales en 2011 Une spécialisation du parc de logement qui freine le parcours résidentiel. Le parcours résidentiel correspond à l’évolution des besoins en logement aux différents stades de la vie (changements familiaux ou professionnels). Dans les Monts du Lyonnais, 70 rési- dents sur 100 sont propriétaires. Ce taux est nettement supérieur à la moyenne régionale (24,4%). Le parcours résidentiel est facilité dans les bourgs dont l’offre résidentielle en locatif oscille entre plus d’un tiers du parc et jusqu’à plus de la moitié du parc. Entre 2006 et 2011, un tiers des com- munes a vu son parc locatif reculer. D’autres ont connu une augmentation sensible des logements locatifs mais restent dans une proportion inférieure à un tiers du parc. Parmi les villages, seul celui des Halles développe un taux de logements en lo- catifs particulièrement fort (45%).

80 Scot des Monts du Lyonnais Les jeunes familles, au budget plus modeste ou effectuant une première acquisition : la clientèle cible de l’immobilier des Monts du Lyonnais

Des prix à la hausse mais qui restent Caractéristiques des acquéreurs dans les Monts du Lyonnais entre 2005 et 2010 attractifs à l’échelle de l’Ouest métropolitain Les prix restés attractifs dans un envi- ronnement élargi, couplés aux disposi- tifs financiers incitatifs de l’Etat pour les primo-accédant (prêt à taux zéro, déduc- tion fiscale sur le prêt…) constituent les deux principales raisons d’une surrepré- sentation des jeunes de moins de 35 ans parmi les acquéreurs de logements anciens. En effet, ils sont 47% des ac- quéreurs de maisons anciennes contre 39% des acquéreurs dans la Loire et 29% dans le Rhône. Depuis 10 ans, les habitants des Monts du Lyonnais achètent seulement 4 logements sur 10 vendus. Parmi les acquéreurs d’un logement issus des Monts du Lyonnais, 60% sont originaires de Chamousset-en-Lyonnais et seulement 10% originaires de Forez en Lyonnais.

Scot des Monts du Lyonnais 81 Une dynamique résidentielle renforcée, en proximité des axes d’échanges les plus importants et dans les villages voisins des principaux bourgs

Nombre de logements construits par an entre 2000 et 2009 Un rythme de construction globalement raisonné par rapport à la croissance démographique, mais qui masque de fortes disparités locales En effet, entre les deux dernières décen- nies, le rythme de construction est passé : - d’une situation de production à mini- ma, permettant difficilement de main- tenir l’équilibre démographique et générant une tension sur les valeurs foncières et immobilières; - à une situation de croissance « raison- née » permettant d’accompagner la croissance démographique. A l’échelle des EPCI, Chamousset-en- Lyonnais est soumis à un plus fort déve- loppement résidentiel que les autres.

Un marché immobilier tendu qui se manifeste par une surproduction et une anticipation de la production de logements, notamment dans les villages La surproduction et l’anticipation de loge- ments par rapport au rythme d’accueil de population nouvelle se manifestent en particulier dans les communes proches de la vallée de la Brévenne et au voisi- nage immédiat des bourgs. À l’inverse, la commune de Grézieu-le-Marché apparait en situation de pénurie de logement. L’absence de cohérence d’ensemble re- flète le manque de politique globale de l’habitat et un fonctionnement au gré des opportunités foncières et des politiques réglementaires locales.

82 Scot des Monts du Lyonnais Indice de construction de 1990 à 1998

Indice de construction :

En fonction d’un ratio du nombre de logements construit pour 1 000 habitants, on constate différents degrés dans la dynamique de construction.

< à 7 logements pour 1000 habitants : la production est insuffisante pour renouveller la population

de 7 à 10 logements pour 1000 habitants : équilibre de la production et croissance raisonnée de la population

de 10 à 12 logemetns pour 1000 habitants : développement démographique de la commune

> à 12 logements pour 1000 habitants : surproduction de logements, risque de fragilisatioin du marché immobilier et de sous équipement de la commune par rapport à la population nouvelle.

Indice de construction de 1999 à 2009

Indice de constuction annuelle par territoire de Scot

Source : Dreal, Sitadel

Scot des Monts du Lyonnais 83 84 Scot des Monts du Lyonnais en conclusion

La spécialisation du parc de logements, avec une forte majorité de propriétaires de maisons individuelles, ne peut pas permettre de répondre à l’ensemble des besoins en logements. Cette spécialisa- tion engendre des difficultés pour accomplir le parcours résidentiel d’une vie sur place. A cela s’ajoute la hausse des prix des logements, qui aggrave le phénomène d’iniquité d’accès au logement pour une population au profil social et économique diversifié. De plus, le rythme de construction de logements est, dans cer- taines communes, sans cohérence avec l’évolution de la population et peut entrainer ces communes dans des difficultés de gestion des habitations nouvelles et des besoins d’équipements et de raccorde- ment aux réseaux existants. Cette spécialisation du parc au profit de la maison individuelle s’inscrit dans un modèle extensif d’urbanisation, consommateur de foncier et aux impacts environnementaux sensibles. Compte-tenu du renforcement des évènements climatiques ex- trêmes et de l’augmentation vraisemblable des coûts énergétiques, le confort thermique des logements constitue un enjeu important.

Scot des Monts du Lyonnais 85 86 Scot des Monts du Lyonnais 6

Une armature territoriale faiblement hiérarchisée et des bassins de vie

Scot des Monts du Lyonnais 87 Un territoire composite faiblement hiérarchisé, au fonctionnement interne intense mais de plus en plus en lien avec l’ouest métropolitain

A l’issue du diagnostic, des lignes de force du fonctionnement du territoire se dessinent. Les Monts du Lyonnais forment un territoire rural, au fonctionnement encore relativement autonome mais de plus en plus affilié à son environnement élargi.

Un territoire agricole, façonné par de Les villages : 29 communes nombreuses exploitations éparses et Les villages forment une unité de vie struc- une urbanisation diffuse turée autour des mairie, école, église et Les ¾ du territoire des Monts du sont animés par la présence de commerces Lyonnais sont valorisés par les activités et/ou d’espaces de rencontres et de loisirs agricoles, 17% par les espaces naturels, pour la vie locale. et 8% sont urbanisés. Les hameaux et les constructions Les différentes parties de ce diagnostic isolées et les indicateurs étudiés permettent Le territoire des Monts du lyonnais s’est d’éclairer l’armature du territoire : les construit autour d’une activité agricole polarités et les bassins de vie. d’élevage laitier avec des exploitations his- L’armature territoriale est composée de toriquement de petite taille et nombreuses. 4 éléments distincts : les bourgs, les vil- Des hameaux se sont développés le plus lages, les hameaux et les constructions souvent autour de ces fermes. Certains isolées au sein de l’espace naturel et hameaux sont aujourd’hui importants car agricole du territoire. ils constituaient un noyau villageois avant un regroupement communal. C’est le cas Les bourgs : cinq polarités fortes de Lamure et l’Aubépin (commune de Il s’agit de : Larajasse). - Chazelles-sur-Lyon Par ailleurs, des constructions éparses se - Saint-Symphorien-sur-Coise sont développées au sein de l’espace natu- rel et agricole, de manière isolée ou ados- - Saint-Martin-en-Haut sées à une ferme. - Saint-Laurent-de-Chamousset

- Sainte-Foy-l’Argentière. En interne aux Monts du Lyonnais, Si les communes de Saint-Laurent les périmètres des EPCI constituent de de-Chamousset et de Sainte-Foy- vrais territoires, c’est à dire des bassins l’Argentière n’ont pas une population de vie de proximité supérieure à 2 000 habitants, elles ont Le diagnostic met en lumière un fonction- des qualités en matière d’emplois et de nement du territoire relativement cohé- niveau d’équipement qui en font des rent avec le découpage des EPCI. Ces EPCI polarités à part entière. constituent des bassins de vie de proximi- Ces cinq bourgs sont également des té, avec de nombreux échanges quotidiens centres historiques dont l’essor est en pour l’emploi et le commerce en particu- partie lié à leur positionnement privilé- lier. gié sur les axes d’échanges principaux. Cependant, les limites entre les EPCI sont Ce sont des polarités d’équipement ma- relativement perméables au voisinage jeures du territoire. Elles sont les seules proche. à compter plus de 50 équipements de proximité et surtout plus de 15 équipe- ments intermédiaires, une vraie rupture par rapport aux autres communes qui disposent de moins de 4 équipements intermédiaires.

88 Scot des Monts du Lyonnais Des bassins de vie ouverts sur l’extérieur des Monts du Lyonnais qui se développent en prenant appui sur les polarités voisines Les bassins de vie se forment dans un territoire plus vaste qui prend appui sur des polarités externes aux Monts du Lyonnais: - Les polarités relais à l’Ouest du terri- toire sont Panissières, Feurs, Saint- Galmier et Saint-Etienne - Les polarités relais à l’Est du territoire Schéma de l’armature territoriale des Monts du Lyonnais sont Tarare, l’Arbresle, Mornant, l’agglo- mération lyonnaise dans son ensemble et Givors. La cohérence du fonctionnement territo- rial s’inscrit au-delà des limites adminis- tratives et doit être pensée à l’échelle du Scot et des bassins de vie élargis. Les échanges domicile-travail révèlent une relative autonomie de fonctionne- ment en matière d’emplois. Au total, 76% des 12 255 emplois du territoire sont occupés par des résidents des Monts du Lyonnais, 1/3 travaillant même dans sa commune de résidence.

Scot des Monts du Lyonnais 89 Synoptique des analyses thématiques

Résidence principale ou Evolution annuelle de la population des Monts du Lyonnais Ménage

Evolution 2011 1990‐1999 1999‐2011 1999‐2006 2006‐2011 2011 annuelle 1999‐2011 Chazelles‐sur‐Lyon 5124 ‐0,2% ‐10 0,5% 29 0,7% 0,3% 2 331 21 Saint‐Martin‐en‐Haut 3848 1,2% 39 1,0% 38 1,6% 0,1% 1 503 22 Saint‐Symphorien‐sur‐Coise 3493 ‐0,5% ‐16 1,1% 39 1,4% 0,6% 1 546 24 Saint‐Laurent‐de‐Chamousset 1895 1,0% 16 0,9% 17 1,1% 0,6% 746 10 Sainte‐Foy‐l'Argentière 1283 0,1% 2 0,8% 11 0,7% 0,9% 629 8 Larajasse 1821 0,8% 12 1,8% 31 1,8% 1,8% 692 14 Haute‐Rivoire 1391 0,8% 9 1,4% 19 1,4% 1,3% 529 9 Montrottier 1334 0,2% 2 ‐0,1% ‐2 0,3% ‐0,8% 566 4 Brussieu 1210 1,8% 12 4,0% 42 3,6% 4,6% 457 14 Aveize 1121 0,4% 4 1,5% 16 1,8% 1,1% 386 6 Chevrières 1060 3,3% 24 1,9% 20 2,3% 1,3% 382 7 Saint‐Genis‐l'Argentière 1045 0,8% 6 1,6% 17 1,6% 1,6% 409 8 Pomeys 1033 ‐0,2% ‐2 1,9% 19 1,9% 1,9% 379 8 Saint‐Médard‐en‐Forez 976 1,5% 11 1,6% 15 0,5% 3,1% 371 8 Grammond 867 1,0% 7 1,2% 11 0,6% 2,0% 322 5 Villechenève 857 0,8% 4 2,9% 22 2,6% 3,3% 317 7 Chambost‐Longessaigne 856 1,4% 9 1,5% 13 1,7% 1,3% 346 5 Brullioles 782 0,3% 2 2,6% 19 3,0% 2,1% 316 8 Duerne 774 1,0% 6 1,3% 10 1,4% 1,2% 300 5 Grézieu‐le‐Marché 758 0,2% 2 0,2% 1 0,1% 0,3% 295 3 Meys 758 0,8% 5 1,5% 11 0,7% 2,5% 282 6 Coise 741 1,1% 7 1,6% 11 1,8% 1,2% 278 5 Souzy 735 ‐0,7% ‐4 2,0% 14 1,7% 2,5% 298 6 Maringes 650 2,2% 11 1,2% 8 1,0% 1,4% 250 4 Saint‐Denis‐sur‐Coise 612 0,8% 4 0,9% 6 0,5% 1,6% 212 3 Saint‐Clément‐les‐Places 610 1,4% 7 1,1% 7 2,3% ‐0,6% 247 4 Virigneux 602 2,7% 11 2,2% 12 2,6% 1,6% 221 4 Longessaigne 599 0,6% 3 1,3% 8 1,8% 0,7% 237 4 La Chapelle‐sur‐Coise 543 2,2% 8 3,0% 15 3,4% 2,3% 195 6 Les Halles 464 2,8% 8 2,8% 12 4,0% 1,1% 171 4 Montromant 435 1,5% 5 1,5% 6 1,5% 1,4% 162 3 Viricelles 431 1,8% 6 2,2% 9 1,6% 3,0% 165 3 La Gimond 283 ‐0,2% 0 2,2% 6 1,5% 3,3% 98 2 Châtelus 124 0,2% 0 1,2% 1 1,2% 1,2% 45 1

Monts du Lyonnais 39115 0,6% 209 1,3% 471 1,4% 1,1% 15 684 250

Source : Insee RP 2011

90 Scot des Monts du Lyonnais Part des locataires dans les résidences principales en 2011 Répartition de l’emploi au lieu de travail par EPCI en 2011

Taux d’équipements de proximité en 2009 Taux de concentration des emplois par commune en 2011

Scot des Monts du Lyonnais 91 conclusion

Une situation ambivalente Ainsi, la dimension humaine en est un « au cœur et aux confins » de l’Ouest élément historiquement fondateur. Elle métropolitain a permis le maintien d’une activité agri- cole importante, par la forte densité des Les Monts du Lyonnais constituent un exploitations et le collectif qui permet de territoire de petite montagne, rural et faire face aux difficultés économiques et dynamique, tant sur le plan démogra- sociales malgré une faible valeur ajoutée phique qu’économique. Il tire son dyna- de la production. misme d’un développement endogène, c’est-à-dire local, mais aussi exogène, Au-delà de l’influence croissante de en lien avec l’aire métropolitaine lyon- l’agglomération lyonnaise, le nombre naise et la périurbanisation des grandes d’emplois proposé par le territoire conti- agglomérations. nue de croître. Le dynamisme de l’éco- nomie locale, l’historique industriel et la Situé au centre des réseaux d’échan- vitalité actuelle des PME dans des sec- ges entre les principales villes de l’Ouest teurs de pointe, concourt à cette vision métropolitain (Saint-Etienne, vallée de la qualité de vie. du Giers, Lyon, Tarare, Roanne, Feurs), et entre Loire et Rhône, le territoire Pour autant, ces éléments, partici- est soumis à de multiples influences. pant à la constitution d’une identité ter- ritoriale, ne sont pas devenus sources Cependant, le caractère montagneux d’identification du territoire et de ses et fortement vallonné des Monts du ressources depuis l’extérieur notam- Lyonnais a contraint l’organisation du ment sur le plan de la valorisation tou- réseau de voiries et maintenu le terri- ristique. toire dans une relative autonomie de fonctionnement. Finalement, les Monts du Lyonnais conservent des caractéristiques rurales prégnantes, qui l’inscrivent dans une Qualité de vie et identité territoriale autonomie de fonctionnement, liant À travers cette géographie particulière et à la fois emploi et habitat et où la dé- par l’espace, façonné par l’activité agri- pendance à l’automobile est très forte. cole, l’identité territoriale des Monts du Or, les mouvements démographiques Lyonnais s’est construite autour de la datant du début des années 1990 et qualité de vie. Tout d’abord paysagère, s’accentuant dans les années 2000, cadre préservé des influences urbaines marquent un changement profond. Les d’agglomérations, la qualité de vie telle habitants récemment installés et venus qu’elle se conçoit sur les Monts du des grandes agglomérations voisines, Lyonnais est multi dimensionnelle. ont été attirés par le cadre de vie et par

92 Scot des Monts du Lyonnais un coût du foncier plus accessible. Pour renforcement des centralités existantes. autant, une majorité conjugue l’activité Ainsi, derrière une identité territoriale par- professionnelle au-delà des Monts du tagée et un projet de territoire commun, Lyonnais (principalement dans l’agglo- se retrouvent des logiques de fonctionne- mération lyonnaise), avec le lieu de ment différentes dont les complémenta- résidence au sein du territoire. Ces nou- rités seront à consolider pour s’assurer de velles populations sont demandeuses la cohérence du territoire. d’une palette de services (social, cultu- rel, commercial, etc.) associés au mode de vie urbain.

Appartenance commune et projet de territoire, face à des logiques de fonctionnement différentes Si certaines communes ont déployé des stratégies d’accueil visant à capter des néo-ruraux, la question de la répartition de l’offre en équipements (santé, cultu- rel, commercial, etc.) et des infrastruc- tures est posée pour assurer à la fois une fluidité de déplacements sur le territoire et la pérennité de l’accroissement de population. Les Monts du Lyonnais sont principa- lement reliés aux territoires voisins par deux axes d’échanges, orientés sud-est / nord-ouest, parallèles à la vallée de la Brévenne. Cette vallée constitue à la fois une ligne de convergence pour les com- munes riveraines, notamment autour de Sainte-Foy-l’Argentière, mais aussi une ligne de rupture fonctionnelle entre la moitié Nord des Monts du Lyonnais et le Sud. Le Nord développe de ma- nière décentralisée, le Sud privilégie le

Scot des Monts du Lyonnais 93

Schéma de cohérence territoriale Rapport de présentation Tome 1 Diagnostic paysager

Avec le soutien financier de :

Sommaire

Introduction p. 4

1. ‘‘LE PAYSAGE TEL QUE PERCU...’’, représentations sociales et impressions générales p. 6 1.1 Par ‘‘ses populations’’ 1.2 Par impression générale et interprétation de signes

2. LES UNITÉS DE VIE PAYSAGÈRES, une échelle spécifique des Monts du lyonnais p. 14 2.1 Une échelle de vie dictée par le relief et l’implantation humaine

3. QUATRE ENTITÉS PAYSAGÈRES, distinction de relief, de structures et d’horizon? p. 20 3.1 Quatre entités paysagères 3.2 Des axes vitrines à qualifier 3.3 Les principes de co-visibilités et de lignes de crête 3.4 Une diversité de lisières urbaines 3.5 Quel accueil dans les Monts du Lyonnais (tourisme et cadre de vie)? 3.6 Carte des points de vue intercommunaux

2 4. DYNAMIQUES URBAINES, consommer ou construire le paysage? p. 52 4.1 Trois modèles urbaines, implantés sur les versants 4.2 La typologie des bourgs et des villages et leurs évolutions 4.3 Evolution des structures urbaines et de leur traitement 4.4 Perceptions et conclusions des dynamiques urbaines

5. DYNAMIQUES AGRICOLES, evolutions des pratiques, lectures du paysage p. 82 5.1 Un paysage mosaïque pleinement exploité par une agriculture laitière 5.2 Les marqueurs paysagers d’une agriculture se spécialisant 5.3 Intégration paysagère des éléments agricoles, masque ou lecture du paysage? 5.4 Des espaces de dialogue et de transition à planifier entre agriculture et urbanisation? conclusion p. 100 bibliographie p. 102

3 Introduction

CONTEXTE TERRITORIAL Les Monts du Lyonnais constituent Une première version du diagnostic au bien-être individuel et social du un territoire rural de Rhône Alpes, de paysager fut finalisée en avril 2013 ; territoire. moyenne montagne, à cheval sur les des compléments furent apportés en La pression foncière entre les départements du Rhône et de la Loire. juin 2015 notamment pour prendre en agglomérations lyonnaise et Le périmètre d’étude est celui des compte pleinement l’élargissement stéphanoise voisines, associée à un Monts du Lyonnais ; il porte donc sur du périmètre du Scot. vallonnement généralisé du territoire près de 40 000 hectares, couvrant 34 Le paysage de nature ordinaire des qui multiplie les secteurs de co- communes, et touche une population Monts du Lyonnais, façonné et géré visibilités, pointe l’importance de la d’environ 40 000 habitants. par l’activité agricole, mais aussi prise en compte du paysage dans les historiquement très habité, contribue documents d’urbanisme locaux et d’aménagements.

LES CHAPITRES DE L’ETUDE PAYSAGERE Parce que le paysage n’est pas un > ‘Le paysage tel que perçu’, livre une courte synthèse d’un questionnaire décor, mais une traduction spatiale paysage adressé aux populations et des impressions générales sur les Monts. des transformations de la société > ‘Les unités de vie paysagères’ font apparaître une échelle du territoire qui lui (économie, déplacements, lieux de est propre et par laquelle toute chose se décline. vie, de travail…), implantées sur un > ‘ La découverte du grand territoire’ traduit la grande échelle de composition socle géographique (relief vallonné, et comment le développement urbain participe à l’évolution de sa perception. cours d’eau, maillage bocager…), > ‘Les dynamiques urbaines’ interrogent les modifications actuelles du cadre de l’étude est transversale et se décline vie par l’urbanisation. sur de nombreuses thématiques du > ‘Les dynamiques agricoles’ questionnent la lisibilité des pratiques agricoles SCoT. Quatre chapitres se déclinent: sur le paysage et déclinent différentes lectures et représentations sociales.

4 CONTEXTE DE L’ETUDE PAYSAGERE L’étude paysagère s’est intégrée au L’usage d’outils cartographiques Au même titre, il serait intéressant de projet de SCoT, à la finalisation de numériques eut lieu après la mener une étude fine sur l’évolution son PADD. Elle a pu bénéficier d’un réalisation d’une première version du du paysage agricole du territoire, par diagnostic territorial et s’y référer, mais présent diagnostic. C’est pourquoi ces croisement de données quantitatives n’a pu s’inclure dans le processus de données viennent illustrer les propos et comparaison de photos aériennes concertation des acteurs. Néanmoins, (issus du terrain et des données depuis 1960. un Comité de suivi paysage composé de Géoportail), mais elles n’ont pu de plusieurs élus et personnes contribuer à un volet exploratoire associées, s’est réuni à deux reprises. précis. Un questionnaire paysage adressé à une partie des habitants, a enrichi les outils de connaissance.

5 1. ‘‘Le paysage tel que perçu...’’

6 Représentations sociales, impressions générales

7 1.1. ‘‘par ses populations’’ LE PAYSAGE : INTÉRACTIONS ENTRE UN SOCLE NATUREL ET DES RELATIONS SOCIALES Le paysage n’est pas une portion de territoire observée depuis un point de vue, il désigne «une partie du territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et / ou humains et de leurs interrelations.»

Convention européenne du Paysage - 2006.

Le diagnostic paysager fut enrichi d’éléments de connaissance et de perception des habitants, notamment par la diffusion du questionnaire suivant.

CONTEXTE DU QUESTIONNAIRE PAYSAGE Elaboré au commencement du C’est pourquoi les questions sont interposées. Une soixantaine de diagnostic paysager, le questionnaire ouvertes et le traitement des réponses questionnaires complétés ont été est envisagé comme un recueil très partiel. Il fut transmis à l’ensemble retournés au Syndicat du SCOT d’impressions à l’adresse des du Comité de suivi paysage, ainsi qu’à pendant l’été 2012. populations du territoire. Il ne tous les élus du SCOT ; la diffusion constitue pas un outil analytique. s’est ensuite poursuivie par personnes

8 SYNTHÈSE PARTIELLE DES RÉPONSES

L’intégralité des réponses est annexée Pour rappel, le questionnaire est un Les pourcentages indiqués, dont les au diagnostic paysager. recueil d’impressions : cette synthèse calculs sont peu précis, valent comme L’analyse présentée ici traite ne constitue pas une analyse précise indication générale. seulement les cinquante premières et ne peut valoir comme enquête réponses et les principales questions. sociologique.

Identité première des Monts «Quelle serait l’identité première des Monts du Lyonnais ?» - 22% des réponses : Son paysage entre monts et vallons - 18% : Son caractère agricole - 14% : Son dynamisme (en lien avec l’esprit d’initiative) - 12% : Sa campagne aux portes de l’urbain (proximité et relation entre urbain/rural) - 8% : Son environnement (nature, poumon vert) - 8% : Sa vie associative (en lien avec la convivialité) - 4% : Un produit issu de l’exploitation laitière.

Le paysage vient en premier plan, puis un paysage habité où la sociabilité d’un produit phare mais plutôt autour l’agriculture et enfin le dynamisme. semble importante. Les réponses de données plus immatérielles telles L’aspect « vivant » est régulièrement paraissent confirmées que l’identité que le paysage ou le dynamisme. cité, témoignant que le territoire est du territoire ne se cristallise pas autour

« Un type d’espace dans lequel, aussi loin que porte la vue, on discerne la présence et le travail des hommes, indissolublement liés à la nature vivante »

« Caractère rural et diversifié très vivant »

« Région de moyenne montagne avec un lien fort entre des hommes et la terre »

« Campagne en altitude, porte de l’urbain (agglo Lyon -A7-vallée du Gier -St Etienne) »

« Paysages variés, vallonnés, où la verdure domine »

« C’est pour moi une région verte et vivante. Verte par ses collines, ses paysages. Vivante grâce au dy- namisme de ses habitants, associations, commerçants,… »

« Caractère dynamique, accueillant, autonome et entreprenant »

Agriculture «Qu’est-ce que vous évoque l’agriculture des Monts du Lyonnais ? Comment la percevez-vous ? Diversifiée, spécialisée… ? Cela se voit-il ou se ressent-il dans le paysage ?» - 40% : « Diversifiée » (le terme est clairement énoncé) - 18% : « Spécialisée » (le terme est clairement énoncé) - 20% : « Plutôt spécialisée » - 8% : « Plutôt diversifiée » - 2% : « Mixte » - 2% : « Autre »

Les réponses semblent révéler que les paysager propose des hypothèses (cf partie 5, Dynamiques agricoles,’ populations des Monts du Lyonnais expliquant ce possible écart entre Les représentations sociales d’une se représenteraient l’agriculture une réalité de pratiques agricoles agriculture diversifiée, malgré la comme plus diversifiée qu’elle et une représentation sociale de réalité de sa spécialisation? ’). ne l’est réellement. Le diagnostic l’agriculture, 9 « Intensive…En effet, cette notion est forte dans la formation des troupeaux. Les serres des fruits rouges (framboises) et les parcelles de maïs »

« Petite agriculture paysanne, diversifiée »

« Spécialisée lait. Très présente dans le paysage »

« Familiale et diversifiée, avec des exploitations petites à moyennes, principalement d’élevage mais avec le plus souvent une autre activité de diversification : fabrication et vente de fromage, production de fruits, accueil à la ferme, … Cela se traduit par le paysage diversifié »

« Diversifiée et bien tournée vers la commercialisation en «circuit court et local »

« Les laitières »

« Une polyculture associant céréales, pâturages et cultures fruitières et maraîchères »

«Diversification avec des îlots de spécialités»

«Je la perçois mixte, avec de l’élevage intensif et des cultures de fruits-rouges, avec du conventionnel et du bio, avec des agriculteurs productivistes et des paysans travailleurs (de la Confédération Paysanne), avec des agriculteurs dynamiques et d’autres en déprime. Cette mixité ne se voit pas dans le paysage»

«Exploitations à taille humaine qui allient culture et élevage, garantissant un paysage diversifié»

«Une homogénéité apparente dans le paysage : des pâtures, des cultures, des fermes… Qui cache une diversité en marche : évolution des structures et des productions »

« Agriculture diversifiée ; cela se ressent dans le paysage »

Pratiques de paysage

«Comment pratiquez-vous le paysage des Monts du Lyonnais ? Par quels principaux usages ?» - 1 : Balades à pied, promenades - 2 : Trajets quotidiens en voiture - 3 : Evènements locaux (foires, fêtes …) - 4 : Jardinage / 5 : Produits locaux consommés / 6 : Marché / 7 : Trajets quotidiens à pied

On note que la population a essentielle. Cela souligne combien les la représentation du territoire et donc conscience que le trajet quotidien en paysages depuis les routes les plus sont importants à préserver. voiture est une pratique de paysage fréquentées participent pleinement à

« Balades vélo, trajet domicile travail en voiture, fêtes de village, comices, nourriture (fruits, légumes, charcuterie, viande, fromages => presque exclusivement achat vente directe producteur) »

« Marché, jardinage, potager, marché bio, promenades (pied ou voiture) »

« Trajet en voiture quotidien de Lyon à St Symphorien. Ballade sur sentier, dans les bourgs »

« Randonnée, chasse, jardinage donc on mange ce que l’on récolte (gibier, fruits, légumes) »

« Par le marché, le trajet domicile/travail. La consommation = participe à une AMAP »

« Par les fêtes locales ayant un thème - batteuse -fraises-fromages etc… » 10 Changements «Quels sont les principaux changements qui ont fait évoluer le paysage des Monts depuis les 30 dernières années?» - 1 : Les maisons individuelles et lotissements (termes précisés) - 2 : L’intensification des pratiques agricoles - 3 : L’urbanisation (développement urbain global, souvent perçue ‘négativement’) - 4 : La création et modification des routes - 5 : Les zones d’activité

« Développement de zones artisanales, de lotissements, qui font de notre territoire un lieu plus ‘urbanisé’. Développement des axes routiers qui « empiètent » un peu sur le paysage. Au cœur des villages, les bâtiments sont régulièrement entretenus, voire refaits ce qui est très agréable à l’œil ! »

« Trop de route goudronnés qui étaient des chemins Pas de réflexion adaptée sur l’urbanisa- tion des villages. Placage de lotissements de mauvais goût et bitumage par effet de mode »

« La construction résidentielle et l’ensilage »

« Les nombreuses zones commerciales et indutrielles aux entrées des bourg («en mal»). Le développement de l’intercommunalité («en bien») »

« L’extension de l’urbanisation marquée par un étalement des zones pavillonnaires au détri- ment des centres bourgs et créant des zones « dormantes » sans lieux de convivialité avec, souvent, un décors de grillages, de barrières de thuyas et autres ‘c’est-à-moi’»

Risques «Quels sont les principaux risques ou menaces qui pourraient fragiliser ce paysage ? Les réponses peuvent être aussi sociales (relation entre les habitants), économiques, environnementales, culturelles…» - 28% : Intensification des pratiques agricoles - 20% : Urbanisme non contrôlé - 14% : Absence de dialogue entre habitants - 14% : Etalement urbain - 12% : Pression foncière = agriculture en perdition « La crise de l’agriculture et les PLU trop laxistes en termes de foncier à bâtir »

« Une déprise agricole (chemins mal entretenus, enfrichement des terres les plus en pente) et une rurbanisation mal maitrisée (développement de lotissements ou d’habitations isolées mal intégrées dans le paysage ou en dysharmonie avec l’habitat traditionnel local) »

« Faire de certains villages des villages dortoirs. Rendre la campagne une terre urbaine. Le manque d’échanges entre les gens. La perte de certaines traditions »

Potentiel du territoire «Quels sont les principaux potentiels pour l’avenir du territoire ?» - 1 : Une agriculture diversifiée - 2 : Le tourisme - 3 : Un poumon vert - 4 : L’agriculture en général - 5 : La vie associative / 6 : Les jeunes futurs travailleurs / 7 : La proximité des agglomérations « Le potentiel «est touristique, avec le prix du carburant en hausse, les Monts du Lyonnais peuvent être le lieu de sortie du Lyonnais le week-end et petites vacances »

« Les circuits alimentaires courts, le dynamisme local et une proximité assumée avec Lyon » 11 1.2 par impressions et interprétations de signes UN PAYSAGE SOCIABLE, UN PAYSAGE A ÉCHELLE HUMAINE Un paysage très habité La présence de l’homme est très prégnante. Les nombreuses fermes isolées, quasi sans discontinuité, renforcent ce sentiment. Le relief, créant des effets de rapprochement et de voisinage d’un versant à l’autre y concourent également (cf Partie 2. Les unités de vie paysagères).

Les témoins et les marqueurs FERMES NOMBREUSES ET DISPERSÉES / CO-VISIBILITES / VILLAGES PROCHES tangibles

UN PAYSAGE DOUX Vallonné ou doucement accidenté Les jeux de micro vallonnements dictent l’organisation de l’espace. L’altitude des monts est relativement homogène (500- 700m). Les haies bocagères lâches et irrégulières, apportent des transitions douces entre les sommets boisés ou crêts et les fonds de vallées. Calme, «sans oppression» Le paysage des Monts est ouvert ; très peu de forêts, de versants abrupts ou de pans rocheux le cloisonnent ou le rendent inaccessible. Les vallons et les vallées en berceau, sont accueillants. La vision du paysage est tactile. Les prairies, embrassées par le regard et balayées par les vents se confondent avec du velours. La diversité visuelle du paysage et la présence fréquente de l’homme participent d’un sentiment de bien-être.

Les témoins et les marqueurs VALLONNEMENTS / HOMOGENEITE DU RELIEF / ROUTES SINUEUSES EN BALCON tangibles / DEGAGEMENTS VISUELS FREQUENTS /ESPACES NON CLOISONNES / DIVERSITE VISUELLE

12 UN TERRITOIRE DYNAMIQUE Une résilience économique La campagne des Monts est vivante, ce territoire rural semble en partie tourné vers le futur (accueil d’entreprises innovantes, biotechnologies, démarches volontaires sur la préservation de la ressource énergétique...). La relation aux agglomérations (dont l’aqueduc de la Brévenne et la forte productivité des fermes en U relatent des échanges historiques) semble obéïr à un double mouvement de dépendance (population qui en partie maintient les villages) et d’affranchissement (absence de polarisation et volonté de ne pas devenir un territoire dortoir...).

Un paysage pleinement exploité Le peu d’enfrichement est marquant. 75% du territoire est agricole. La population agricole est relativement jeune et très peu d’agriculteurs choisissent la double activité. La production est forte, de même que la pression foncière.

Les témoins et les marqueurs tangibles ABSENCE DE FRICHE / ENTREPRISES INNOVANTES

Un paysage industriel - Le passé industriel de la Vallée de la Brévenne est aujourd’hui relayé par de nombreux sites d’extraction de roche. - Les zones d’activités et artisanales sont fortement visibles sur le territoire (par effet de dispersion et de co-visibilité). - Les pratiques agricoles intensives portent une image industrielle du paysage (grande stabulation, ensilage, serres...), conquérante des marchés, malgré une diversité visuelle liée à plusieurs facteurs (cf Partie 5. Dynamiques agricoles). Les entreprises agro alimentaires, nombreuses, renforcent ce caractère.

Les témoins et les marqueurs INDUSTRIES PASSEES ET PRESENTES / PARKING DE COLLECTE DE LAIT / tangibles SPECIALISATION FRUITS / ENSILAGE / BALLES ENRUBANNEES

Un territoire sous influence, un paysage carrefour Historiquement, les Monts du Lyonnais représentent une escale entre Bordeaux-Clermont-Ferrand et Lyon. Le territoire est sous l’influence des vallées de la Loire et du Rhône, dont St Symphorien-sur-Coise est un lieu de passage historique, ayant donné naissance aux salaisons. Les salaisons actuelles sont en relation avec d’autres continents (Chine, Japon, Allemagne...). Le territoire reste sous l’influence des agglomérations de St Etienne et de Lyon.

13 2. Des unités de vie paysagères

14 Une échelle de vie spécifique aux Monts du Lyonnais

15 2.1 une échelle de vie dictée par le relief et l’implantation humaine

Génèse et définition d’une unité de vie

Un relief de monts et de vallons creusés par le lit des cours d’eau.

Une implantation humaine : -des routes longeant les courbes de niveau, -des villages perchés ou de versant, -des fermes nombreuses et dispersées. L’occupation du sol créé un paysage animé et toujours habité : il n’existerait pas une ferme d’un périmètre de plus de 500m non bâti autour d’elle.

Des unités de vie se définissent d’elles-mêmes :

- autour d’une ou parties de bassins versants (rivière, affluent, ruisseau), - entre des versants se faisant face, - entre des co-visibilités assez proches, - entre quelques croupes et lignes de crête de monts, - entre les bâtis pouvant se voir mutuellement, - à une distance oscillant entre 500m et 3km environ, où l’on puisse distinguer par exemple, le nombre de vaches ou le nombre de balles enrubannées, si une haie est dotée d’arbres ou d’arbustes, la fonction résidentielle ou agricole d’une ferme, un homme ou une voiture passer. La co-visibilité est suffisamment proche pour voir passer l’ombre des nuages ou le vent sur les cultures, sentir les textures de la végétation, se sentir accueilli par les pentes douces du relief...

la Coise 16 Une échelle de compréhension géographique

Les unités de vie se définissent souvent C’est une échelle où toutes les (boisements sur les sommets et les autour des affluents transversaux composantes du paysage se distinguent pentes inclinées, ripisylves au creux des cours d’eau principaux. Elles clairement. On comprend la logique des vallons encaissés ou rocheux, s’appuient sur les têtes de bassin des bassins versants (le dessin du relief cultures sur les replats, l’implantation versant, qui offrent un promontoire à par l’eau, son parcours et ses lieux des corps de fermes économisant l’unité de vie qu’elles embrassent. de rétention par l’implantation des et entourant leur foncier agricole, haies, des chemins et du parcellaire) les villages dominant un ensemble et la logique d’occupation du sol géographique, le tracé des routes suivant les courbes de niveau...)

Une échelle de vie les Etoiles duerne

C’est l’échelle de vie propre aux Monts du Lyonnais. le Crêt

le Couvent

le Clarinel le Michalon Chez Ville

2.5 km la Gipière Le Potensinet

le Rey le Grand Mazel Le Pont du Villard Chapelle LAMURE St Apollinaire 3 km

la Coise

Crêt Malherbe Croix Carrière 2 km 1 km les Igneux St Martin-d’en-Haut 0 1km

Unité de vie de Lamure-la Coise (Larajasse) Unité de vie du Pont Villard (St Martin-en-Haut)

Bord d’Huile le Pelleraie ruisseau le Mazieux Croix Unité de vie de la tête de vallon de Mazieux Mazieux Mazieux (Montrottier)

Unité de vie de Lamure-la Coise, depuis la D663 vers l’Aubépin

les Igneux Lamure 17 UNE AUTRE FORME D’INTERCOMMUNALITÉ?

Une échelle de réflexion d’aménagement

C’est une échelle qui devrait être En amont de tout projet spatial, Cette échelle de réflexion permet prise en compte pour toute réflexion toujours se demander préalablement : peut-être également de bien percevoir d’aménagement. - Dans quelle unité de vie ce projet l’évolution des pratiques agricoles. La proximité et les co-visibilités dictent s’inscrit-il? Comment le paysage absorbe-t-il tacitement des règles d’usage et de - Comment fonctionne cette unité? leurs développements? Quel est son cohabitation. C’est pourquoi la lecture Quelle est la structure paysagère seuil d’absorption avant de changer et l’analyse de cette échelle peuvent (charpente) qui la compose? Quels en profondeur son identité ? garantir une meilleure intégration sont les motifs paysagers (éléments) de nouveaux éléments et une prise qui l’animent? Comment s’articulent- en compte des usagers et habitants ils entre eux? Quelles sont les co- Notons que des outils de lecture (dont de cette unité. C’est aussi respecter visibilités présentes? devrait se doter chaque structure l’échelle de vie spécifique aux Monts - Quelles évolutions sont visibles dans décisionnaire) sont indispensables du Lyonnais. le paysage? pour mieux comprendre et analyser - La toponymie parle-t-elle d’un l’unité, en particulier par le relief élément oublié ou peu visible ? (courbes de niveau, outils 3D, bloc- - Comment serait perçu tout projet diagramme, coupes, photos vues du d’aménagement? ciel...). L’intégration du bâti et du viaire dans la pente est une problématique importante du territoire, qui ne peut trouver de réponses sans ces outils.

18 LES TÊTES DE VALLONS, DES MOMENTS DE PAYSAGE D’EXCEPTION

Route

GLOSSAIRE : Tête de vallon : partie amont d’une petite dépression allongée, creusée par un cours d’eau entre deux monts.

Les unités de vie sont une échelle Chaque tête de vallon a des quotidienne qui tisse la particularité de perception qui remet en valeur caractéristiques propres dont le du paysage des Monts du Lyonnais. une composante trop peu connue degré de pente (en berceau, en ‘V’...), Souvent situés en entrée de village, la et valorisée du paysage des Monts les usages et l’occupation (agricole, qualité de ces espaces est primordial du Lyonnais : les têtes de vallons. jardinée, arborée, boisée, bâtie...), le pour l’image de la commune. Promontoire des unités de vie, ces type de panorama (embrassant une A noter qu’au sein des bourgs ou espaces offrent des panoramas unité de vie ou une entité paysagère...). villages, la construction bâtie dans toujours renouvelés et des moments Une typologie (observatoire ses têtes de vallon peut tout autant la de paysage saisissants, souvent ‘mis photographique) regroupant les têtes de valoriser dès lors que son implantation en scène’ par des routes en balcon vallons serait utile pour valoriser et faire est pensée en adéquation. qui les traversent ou les longent. prendre conscience de cette richesse

Tête de vallon en lisière et entrée du village de Brullioles. Vergers pâturés, prairies permanentes et jardins potagers visibles.

Tête de vallon au lieu-dit Verturine à Montromant, ‘mis en scène’ par une route en balcon qui la longe en belvédère 19 3. Découvrir le grand paysage

20 Quels lieux d’aménités paysagères? Pour qui?

21 Sommaire

3.1. quatre entités paysagères p. 24 > En référence à l’Observatoire de la DREAL > Un paysage, la lecture d’une histoire de géologie et d’eau > Des reliefs, des horizons et des dynamiques distincts par entité

3.2. des axes vitrine a qualifier p. 34 > Trois axes vitrine identifiés > Quelle valorisation des axes vitrine?

3.3 les principes de co-visibilités et de lignes de crête p. 38 > Des extensions urbaines sur les lignes de crête > Hiérarchie des lignes de crête > Les extensions urbaines situées dans les secteurs de co-visbilité

3.4 les lisières de village p. 43 > Des entrées agricoles à protéger > Des têtes de vallons à préserver et qualifier > Des trames jardinées en reconquête ?

3.5 quel accueil dans les monts du lyonnais? p. 47 (tourisme et cadre de vie) > Des petits lieux d’aménités paysagères pas assez présents > Des lieux de loisirs à conforter et développer > Quelle stratégie touristique en lien avec les routes et ses paysages?

3.6 Carte des points de vue intercommunaux p. 51

22 GLOSSAIRE : Lieux d’aménités : Lieux accueillants qui concourent à un mieux être social Lieu d’aménités paysagères : Lieux d’aménités en lien avec le paysage

23 3.1 quatre entites paysagères sur un socle vallonné DES ENTITÉS EN RÉFÉRENCE À L’OBSERVATOIRE DE LA DREAL

Les entités paysagères du SCoT entre la vallée du Rhône et de la Loire Monts forestiers Pays des du Tararais pierres dorées N

Bassin de l’Arbresle

Vallons de l’ouest du Tararais Vallons de l’est du Tararais

Vallons du nord- ouest du lyonnais

La plaine du Forez

Plateau du sud- Vallée de la Brévenne ouest lyonnais et de l’Anzieux

Sud de la plaine du Forez Coteaux du sud-ouest des Monts du Lyonnais

Les coteaux du Jarez Coteaux du sud- ouest des Monts du lyonnais

Périmètre des ‘Unités de paysage’ de la DREAL Noms des ‘Unités de paysage ’ de la DREAL Périmètre du SCoT

Fond de carte : IGN, Géoportail 24 3.1 quatre entites paysagères sur un socle vallonné

Le territoire du SCoT entre les agglomérations de Lyon et St Etienne

TARARE 4 3 L’ARBRESLE

1 VAUGNERAY LYON

MORNANT 2 ST GALMIER

RIVES DE GIER

Fond de carte : IGN, Carte en relief ST ETIENNE ST CHAMOND

1 Vallée de la Brévenne et 2 Coteaux du sud-ouest des 3 Vallons de l’est du 4 Vallons de l’ouest du de l’Anzieux (033-R-L) Monts du Lyonnais (026) Tararais (043-R) Tararais (011-L-R)

25 UN PAYSAGE, LA LECTURE D’UNE HISTOIRE DE GÉOLOGIE ET D’EAU

des cours d’eau sineux orientés vers la loire ou vers le rhône

901

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le Cona nt 787 s ge ran s G ay de rn ha C du is na on t Ly l on e C P osne 340 du l 587 e Co qu 643 ard

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784

Fond de carte : IGN BD Topo

26 Un socle mouvementé et exploité

Des pierres grises, une roche La vallée de la Brévenne, une Les Monts du Lyonnais dure, un sol parfois rouge : entaille parmi les Monts s’inclinent à l’ouest : Le socle ancien des Monts du Des pans rocheux révèlent parfois La plus forte pression subie est Lyonnais est composé essentiellement des couches superposées et plissées. sûrement celle issue de la formation de roches cristallines (issues du lent Ils témoignent des nombreuses des Alpes qui a poussé ce plateau refroidissement de remontées de pressions qu’ont subies les roches à partir de sa bordure orientale magma tel que le granite), qui sous cristallines au fil des millénaires. La et méridionale, vers l’ouest, à l’action de la température et de vallée de la Brévenne en est la plus l’ère tertiaire. Les lignes de crête différentes pressions sont devenues nette illustration en étant la résultante principales en sont ressorties, et métamorphiques, tels que le gneiss. d’un mouvement tectonique de l’ère rendent lisibles les quatre entités La décomposition des granites offre tertiaire, une grande faille qui a paysagères des Monts, grands un sable rouge, appelé le Gore. sectionné les Monts selon l’orientation ensembles d’organisation du relief. NE/SO.

Un paysage arrondi, très vallonné, parfois complexe à lire : C’est un socle usé ! Les intempéries de leur vallée a dessiné les monts. La vallons directement liés à un système de millions d’années l’ont lentement complexité relative des paysages des hydraulique très ramifié de la partie érodé. Les rivières profondes ont Monts du Lyonnais est la résultante amont des bassins versants des creusé les roches et l’encaissement de nombreuses petites vallées ou rivières.

Ligne de partage des eaux Ligne imaginaire traversant treize soit à l’est et vers la Mer Méditerranée, s’acheminant à l’est vers le Rhône, et départements, elle sépare deux grands soit à l’ouest, vers l’Atlantique. Dans le bassin versant de la Coise se jetant bassins versants selon une frontière les Monts du Lyonnais, on repère dans la Loire à l’ouest. topographique. Les eaux sont dirigées bien le bassin versant de la Brévenne,

L’incidence du relief sur l’occupation du sol: - La vallée carbonifère de la Brévenne - Le sol, peu profond et acidifié par - La faille de la Brévenne a ‘sectionné’ a donné lieu à des gisements la roche cristalline fut plus propice le territoire entre sa partie nord et houillers et des mines de plomb à l’exploitation de l’herbe qu’à celle sud par une chaîne abrupte, s’élevant argentifère. Plusieurs carrières des céréales. C’est pourquoi la à 900m de haut. La répartition des continuent d’utiliser le sous-sol, physionomie du paysage est donnée bassins de vie actuels, traduit encore dont l’amphibolite, le péridotite, par la quasi-exclusivité de l’élevage cette coupure. roches extraites, transformées puis laitier. - L’implantation des villages et hameaux commercialisées sur le territoire, suit les jeux de cette topographie (voir notamment en tuiles d’argiles. partie 4, les dynamiques urbaines).

Profil des entités paysagères des Monts du Lyonnais,renommées

900m

675m

450m

Les vallons La vallons La vallée de la Les vallons du bassin 4ouest du 3est du 1Brévenne 2 de la Coise Tararais Tararais 27 DES RELIEFS, HORIZONS ET DYNAMIQUES DISCTINCTS PAR ENTITÉ

Horizons et perceptions des paysages

Les horizons sont primordiaux dans la Les sensations d’ouverture sont Les vues enjambent très souvent les perception du paysage. Ils apportent différentes d’une entité à l’autre : nombreuses combes et vallons qui les des repères visuels permettant -le Bassin de la Coise est très ouvert, échancrent. de s’orienter et de distinguer les à ‘360°’. Si les entités paysagères sont simples à ensembles paysagers entre eux. Ces -Les versants cadrent très nettement lire, le paysage au sein de chacune est repères engendrent une sensation la vallée de la Brévenne. -L’ouverture parfois plus complexe à appréhender. de confort. Les horizons de la chaînes des Vallons Ouest du Tararais conduit Les plans comme les lignes de crêtes des Alpes et des Monts du Forez, instinctivement le regard vers secondaires s’enchaînent et se prolongeant les vues, apportent l’ouest. croisent. Pour se repérer, chercher également sur le territoire un -Le regard est plus cloisonné dans les les cours d’eau et leur ramification est sentiment d’espace et d’étendue. Vallons Est du fait d’un relief vallonné une bonne piste, la lecture des monts plus marqué. suivra.

Les Monts du Tararais Les Monts du Forez

O E E O 4 Les vallons ouest du Tararais 3 Les vallons est du Tararais

Les vallons est et ouest du Tararais

NO SE 1 La vallée de la Brévenne et ses versants L’agglomération lyonnaise

Les Monts du Forez

SO NE

Les vallons du bassin de la Coise 28 2 entités paysagères, profils et horizons

Villechenève

Longessaigne Vallons ouest MontrottierVallons est du tararais du tararais Chambost- Longessaigne 4 3 Brullioles St Clément-les-Places Brussieu

St Laurent-de- Chamousset

Les Halles ValléeVallée dede lala BrévenneBrévenne Haute-Rivoire St Genis- Montromant Souzyetet dedeSte Foy- l'Anzieuxl'Anzieuxl’Argentière l’Argentière

Virigneux Duerne Aveize Meys 1

Maringes Viricelles La Chapelle- Pomeys St Martin-en-Haut Grézieu-le- Bassinsur-Coise Marché de la Coise St Symphorien- sur-Coise 2 Chazelles-sur-Lyon

St Denis-sur-Coise Coise Larajasse

St Médard-en-Forez Châtelus

L’agglomération Chevrières lyonnaise

Grammond La Gimond

Fond de carte : A partir des données de l’IGN, 2012 Profil des entités paysagères des Monts du Lyonnais, renommées

Traits de coupe Horizons perçus 29 La vallée de la Brévenne 1 Césure topographique majeure, axe structurant sous pression urbaine

relief structures paysagères structures urbaines La vallée de la Brévenne est un Le versant exposé nord est abrupt et L’entité est organisée autour d’un accident topographique majeur régulièrement ponctué par les trames bourg de fond de vallée (Ste-Foy- déviant la ligne de partage des bocagères, les ripisylves épaisses l’Argentière), des villages de plateau eaux. Le sens de la pente SO-NE, est et de petits boisements étageant et perchés côté sud (Aveize, Grézieu- contraire à l’inclinaison uniforme des chênaies puis hêtraies-sapinières. le-Marché) et des villages de versant Monts vers l’Ouest. Le versant exposé sud est lui arrondi côté nord (Meys, Souzy, Brussieu). Longue de 10km et large de 2km, ; son maillage bocager est lâche et la vallée est très contrastée entre irrégulier. Si peu de boisement le agriculture sa partie amont, en berceau, et sa marque, l’urbanisation le colonise. C’est un coeur laitier avec une partie avale, en gorges. La vallée La Brévenne prend sa source à dominante de prairies temporaires. Le est assymétrique entre ses deux Maringes et coule de façon linéaire. parcellaire est de grandes dimensions versants. comparativement au reste du territoire. Les vallons du Bassin de la Coise 2 Un plateau en cours de périurbanisation et ‘agri’-alimentaire

structures paysagères agriculture Ce vaste plateau ondulé accueille de lignes de crête secondaires et Coeur laitier à dominante herbe. Une les méandres de la Coise. Si le relief tertiaires (cf carte lignes de crête). diversification végétale existe dans est homogène, des sous-entités les assolements et les productions, importantes se distinguent (vallées particulièrement sur la frange est du du Potensinet, de le Couzon et de la territoire (maraîchage et petits fruits, structures urbaines Gimond...). Des ripisylves continues visibles par de nombreuses serres). suivent la Coise, colonne vertébrale Les bourgs sont perchés (Chazelles, St sinueuse entaillant l’entité (et y prenant Symphorien, St Martin) et les villages autres économies sa source). le coeur de plateau est très sont de versant ou ponctuellement L’entité se caractérise par de peu boisé. Les horizons structurent perchés (La Chapelle sur Coise). nombreuses usines agro-alimentaires une lecture du paysage parfois rendue Les fermes, nombreuses sont très et zones d’activités très visibles par complexe par l’entremêlement dispersées. effets de co-visibilité. 30 Une vallée asymétrique Césure topographique majeure, axe structurant sous pression urbaine

NO SE

autres économies pratiques sociales De cette vallée carbonifère découle Pêche dans la Brévenne, barrage de la exposé sud (structure urbaine des une forte implantation industrielle Gimond, train touristique, randonnées villages éclatée). Le fond de vallée (exploitations minières passées, (GR, Bois de Pomeys, sentiers est peu accueillant (abords de voirie carrières, usines...). Un regroupement botaniques), Fauconnerie de ... et entrées de villages peu qualifiés, des activités économiques est en cours faible intégration paysagère des dans la zone de Bellevue (Souzy). dynamiques équipements et activités...). Par une pression urbaine résidentielle Les activités économiques se éléments identitaires peu maîtrisée (Brussieu, Souzy, regroupent aujourd’hui sur un seul Clocher d’Aveize, cheminées de Meys), on constate une fermeture et site. Des carrières s’étendent, (dont Chazelles, carrières... une confusion de lecture du versant sur des espaces naturels sensibles !). motifs Fermes en pisé et pierres.

Un plateau vallonné encadré par des crêts

Les coteaux du Jarez

Influence de la O plaine et des Monts du Forez E

éléments identitaires pratiques sociales est tangible. Le remembrement semble Clocher isolé de Coise, collégiale et zone Centre de loisirs d’Hurongues et village très localisé mais conséquent, entraînant d’activité de St Symphorien, résineux de vacances de l’Orée du Bois, GR, la un agrandissement du parcellaire, une de Meydrilleux, églises de l’Aubépin et Chapellerie, la maison des métiers... disparition quasi totale de la trame de la Chapelle-sur-Coise, châteaux de bocagère et des arbres isolés. La part Larajasse, Saconay, Pluvy... dynamiques de maïs est importante (stabilisation motifs Entité soumise à de fortes pressions depuis 5ans). Le manque d’insertion Les cheminées témoignent du résidentielle, économique et agricole. paysagère des bâtiments agricoles (de patrimoine industriel. Arbre isolé, Le développement résidentiel et plus en plus volumineux) est prégnant. chêne, frêne. Piquets de bois fendu l’essaimage des zones d’activités sont On note une difficile reconversion et fil de fer. Fermes en pisé et pierres. principalement liés au desserrement du patrimoine industriel, néanmoins Retenues collinaires. des trois bourgs. Une périurbanisation compréhensible en contexte rural. 31 Les vallons est du Tararais 3 Villages perchés sur monts boisés, où l’activité économique se diversifie et s’essaime

structures paysagères boisements alluviaux distinguant bien forestiers, sont perceptibles de loin et les vallées entre elles. Les parcelles confortent le caractère patrimonial Les cours d’eau encaissés et les ravins sont relativement petites, la logique de cette entité ainsi qu’une lecture isolent les vallons et marquent chaque d’implantation est très lisible, laissant binaire associant la pierre au végétal. mont de pentes abruptes. Le relief est en prairie toute inclinaison encore accidenté. exploitable avant que le boisement Une tonalité boisée qualifie cette ne s’installe. L’espace agricole paraît entité. Le maillage de la trame agriculture plus cloisonné. bocagère est resserré et continu, de Les prairies permanentes dominent. même que le couvert forestier est La Halle aux Veaux de St Laurent est plus présent qu’ailleurs. Sur ces monts structures urbaines une représentation forte de l’élevage pentus, les boisements amplifient Les bourgs et les villages sont laitier. Mais les cultures spécialisées le volume du relief en épousant ses essentiellement perchés, les fermes parallèles au lait sont présentes telles formes. Les ripisylves (dont celui sont en balcon sur leurs versants. Les que les fruits rouges, les vergers à l’est de la vallée du Cosne) sont des châteaux escortés de leurs domaines et les vaches allaitantes.

Les vallons ouest du Tararais 4 Douce inclinaison vers le Forez, et mutation du paysage par les dynamiques agricoles?

structures paysagères agriculture Espaces de transition collinéaire ondulé, le relief prolonge les vues Bien que l’herbe soit majoritaire, la entre les Monts du Tararais et la jusqu’aux Monts du Forez avec le culture fourragère du maïs est fortement plaine du Forez, les Vallons ouest plateau des Hautes Chaumes enneigé présente par de grandes parcelles d’une forment un plateau incliné ouvrant comme ultime horizon lointain. même culture, conférant à l’entité une progressivement ses horizons vers le homognéité de verts, non tranchée par soleil couchant. Malgré un système structures urbaines les ocres des blés. Une diversification de vallons encore bien présents, Villages de versant essentiellement peut se ressentir par de l’élevage l’impression d’une inclinaison (pas de bourg), orientés vers l’ouest d’ovins sur les sols les plus secs. continue se ressent. Tel un glacis et le sud. 32 Vallon Est du Tararais Villages perchés sur monts boisés, où l’activité économique se diversifie et s’essaime

O E

autres économies motifs dynamiques Les initiatives économiques de ces Le chirat, muret de pierres schisteuses L’essaimage de zones d’activités est dernières décennies sont visibles dans et métamorphiques (parfois suspendue au profit d’un regroupement le paysage. L’essaimage de petites surmontés de vergers), le cerisier, les des futurs implantations dans la Vallée zones artisanales ou d’activités a fermes en pisé et pierres. Signalétique de la Brévenne. fortement impacté l’entité et certaines Erasme et Axone, retenues collinaires, La trame bocagère est très bien routes. fonds de vallons humides. conservée. Le desserrement des villages est visible, accompagné par l’élargissement de la D101. Sur ce relief marqué et proche, le développement pratiques sociales des serres se perçoit nettement, Visites patrimoniales de fermes, amplifié par une implantation en éléments identitaires récoltes de champignons, GR, sommets ou sur les versants exposés. Mont Pothu, Château de Chamousset, centre aquatique de St Laurent de église de Montrottier Chamousset...

Vallon Ouest du Tararais

Douce inclinaison vers le Forez, et mutation du paysage par les dynamiques agricoles?

O E

autres économies pratiques sociales Erasme et Axone, dont la signalétique GR, Salvaterra (Haute-Rivoire), moins rurales (aires de repos très diffuse et routière les rendent parcours de VTT, pêche... au traitement très routier). Les omniprésentes, semblent concentrer les dynamiques agricoles semblent avoir activités avec les Auberges. homogénéisé le parcellaire et les motifs dynamiques types de cultures fourragères (une vérification objective serait pertinente Clôtures, fermes en granit rose ou Les villages se desserent (les Halles, pour mesurer l’évolution du paysage). pisé et pierres, moulins, signalétique Haute-Rivoire, Villechenève...). Les Le projet en cours de l’A89 ne semble Erasme et Axone, retenues collinaires, changements économiques ont pas impacter aujourd’hui le territoire. quelques fonds de vallons humides. modifié les paysages des routes, 33 3.2 des axes vitrine pour chaque entité paysagère

Les trois axes vitrine du territoire

Fond de carte : Géoportail 2011 34 TROIS AXES VITRINE IDENTIFIÉS

GLOSSAIRE : Axe vitrine : Route principale d’échanges avec les territoires voisins et dont l’implantation offre une lecture de la structure paysagère globale du territoire, à savoir une appréhension d’une ou plusieurs entités paysagères.

Les vallons ouest du Tararais & Les vallons est du Tararais

O E

par la D4

La vallée de la Brévenne

par la D389

Les vallons du Bassin de la Coise

par la D311

Trois axes vitrine sont identifiés On constate que les axes vitrines Or ces routes sont à la fois un levier selon la définition citée plus haut, à véhiculent une image offrant peu de touristique majeur pour le territoire savoir les D311 (St Martin-en-Haut- lien avec le contexte local. Les abords et le deuxième cadre de vie des Chazelles-sur-Lyon), D389 et D1089 des axes, quelques architectures de habitants, qui pour beaucoup y (La Giraudière/Brussieu-Viricelles) façades, la signalétique, l’implantation effectuent leurs trajets domicile- ainsi que la D4 (Ste Foy l’Argentière- d’aires d’accueil…etc revêtent souvent travail. Villechenève). un caractère routier banalisant les ambiances des paysages traversés.

35 QUELLE VALORISATION DES AXES VITRINE ? La D389, quelle image du territoire depuis cet axe vitrine principal?

Une requalification d’ensemble de la la signalétique, l’intégration de modes urbain de la Maison du tourisme). D389 semble nécessaire. Elle devra doux et tables d’interprétation... Sans N’oublions pas que les aménagements intégrer le dégagement de cônes de oublier les équipements touristiques ont un effet sur la sécurité routière. vue, le traitement des abords, des dont le traitement est parfois peu entrées de village, d’aires d’accueil, de adapté au contexte local (ex: mobilier

La D311, une future séquence paysagère de zones d’activité?

ST MARTIN- EN-HAUT Chazelles- sur-Lyon CHAZELLES- St Symphorien- SUR-LYON ST SYMPHORIEN- sur-Coise SUR-COISE BML et déchetterie ZA Les les Lays Plaines Peugeot et Delorme ZA Croix- ZA Croix Chartier ZA Le Colombier Chartier ZA le Colombier et Grange Eglise et Grange Eglise

Egrénage des zones d’activité le long de la D311? Coupure d’urbanisation ou future agglomération des deux bourgs ? Conurbation visuelle des zones d’activités de St Symphorien-sur-Coise depuis Chazelles-sur-Lyon, par effet de co-visibilité (avant l’implantation de la Croix Chartier)?

La topographie en monts et vallons toute l’entité paysagère dans laquelle d’activités et d’identifier des coupures dicte des principes de co-visibilités elle est située. Un égrenage des zones d’urbanisation afin de clarifier des éloignés et proches. La visibilité d’une d’activité porte atteinte à l’identité séquences paysagères distinctes zone d’activité ne s’arrête pas à la paysagère du territoire. Il paraît donc depuis les axes vitrine. route qui la dessert, mais s’étend à important de regrouper les zones 36 Le paysage de la D311 semble se refermer, malgré son panorama remarquable de tri, refermée derrière une barrière sur le Bassin de la Coise et la vallée du Potensinet : de végétaux. la centrale à béton de St Martin en Haut est implantée dans une perspective L’implantation de certains végétaux visuelle importante de l’axe. Une aire d’accueil est localisée à l’arrière du centre masquent l’ouverture sur la vallée.

Exemples de valorisation d’axes vitrine, hors territoire, voir références au 3.4, p.44

37 3.3 les principes de co-visibilités et de lignes de crête LES EXTENSIONS URBAINES SUR LES LIGNES DE CRÊTE Exemple du hameau de l’Aubépin (Larajasse)

Plateau agricole de Larajasse, la Coise ‘une épaule au-dessus de la Coise’.

L’horizon sud du Bassin de la Coise, depuis Pomeys

Ligne de crête primaire vue depuis une grande partie du territoire, dont les axes vitrines. Hameau de l’Aubépin

Extension urbaine en discontinuité du hameau et franchissant la ligne de crête en s’inclinant sur le versant.

Impact paysager fort et grande consommation d’espace pour une vingtaine de maisons. Opération livrée après 2010.

38 Alignement arboré Larajasse Hameau de l’Aubépin Extension urbaine de l’Aubépin du château

Perceptions d’une extension urbaine sur une ligne de crête :

L’extension (en agrafe urbaine) revient vers un centre et ne franchit pas la ligne de crête : le rapport bâti-paysage reste équilibré.

Extension s’éloignant d’un centre en franchissant la ligne de crête : le versant est consommé.

Quelle préservation des lignes de crête?

39 Exemple de la Chapelle-sur-Coise

Le développement urbain sur les lignes de crête, qu’elles soient primaires, secondaires ou tertiaires (cf carte ci-contre), induit une très grande sensibilité visuelle. La majeure partie des aménagements est très fortement perçue, à toutes échelles, du lieu-dit au grand territoire, du versant opposé à une ligne de crête de haute altitude. Extension urbaine au hameau de Lafay, Noyau villageois perché en promontoire en discontinuité du noyau villageois sur un petit mont, visible depuis tout le et franchissant la ligne de crête Bassin de la Coise

Ce exemple démontre que : représentent un impact visuel - le développement en discontinuité du noyau villageois, important, que le paysage des Monts - l’urbanisation diffuse (maison individuelle au milieu de sa parcelle) du Lyonnais peine à absorber. - et l’absence d’intégration dans la pente,

LES BÂTIMENTS AGRICOLES SUR LES LIGNES DE CRÊTES Exemple du Fourchet (Aveize), stabulation

Stabulation à Le Fourchet (Aveize), sur une ligne de crête principale Proche, la stabulation en ligne de crête est physiquement imposante, comme tout bâtiment composé d’un grand volume unique. Mais son implantation en versant, générant d’importants déblais-remblais serait- elle moins impactante? On soulignera le traitement minimaliste des abords, dont l’absence de végétation permet de laisser filer le regard. 40 HIERARCHIE DES LIGNES DE CRÊTE SUR LE TERRITOIRE implantation des villages et des bourgs sur les lignes de crete

Fond de carte : IGN, AUL 41 LES EXTENSIONS URBAINES SITUÉES SUR DES SECTEURS DE CO-VISBILITÉ Exemple à Chazelles-sur-Lyon

L'implantation sur une ligne de crête suggère une sensibilité plus Ci-contre et ci-dessous, l'exemple d'un petit lot forte aux co-visbilités, d'autant plus à proximité d'une ligne de crête de maisons individuelles diffuses, construites primaire. Les enjeux paysagers sont importants. récemment à proximité d'un hameau adjacent au centre-bourg. L'implantation en ligne de crête et éloignée du centre-bourg questionne. - L'épannelage très éparse des toitures (photo du bas) révèle un manque d'organisation d'une extension sans alignement bâti. - Le positionnement masque et perturbe la lecture du bâtiment industriel de la Chapellerie depuis des points de vue nord-ouest. - La limite d'urbanisation avec les espaces agricoles est rendue plus diffuse. - L'implantation est contraire à l'axe historique du village-rue, brouillant la lecture de la morphologie urbaine historique du bourg. - La tête de vallon agricole d'un affluent de la Gimond semble devenir enclavée dans l'urbanisation. Carte réalisée par le SCoT des Monts du Lyonnais et Isabel Claus (2013, 2015)

Extrait de l'IGN 2011

42 3.4 les lisières de village, une diversité à préserver et qualifier Exemples à Chazelles-sur-Lyon

Les lisières (zone de contact entre le tissu urbain et agricole ou naturel) illustrent souvent la qualité de dialogue que les acteurs établissent entre eux et avec leur environnement. Trois types de lisières sont importantes dans les Monts du lyonnais : les entrées agricoles des villages, es têtes de vallon et les trames jardinées. 1. UNE ENTRÉE AGRICOLE À PRÉSERVER

Ensemble de parcelles agricoles au sud sud-est de Chazelles-sur-Lyon, offrant une entrée de ville de qualité et une trame arborée fortement présente. Depuis la D103 (prolongement de la D2) venant de St Symphorien-sur-Coise, un ensemble de parcelles agricoles revêt un intérêt particulier pour la com- mune. 1. Les parcelles agricoles offrent une sorte de socle paysager à l'ensemble du bourg vu de loin. Les li- mites urbaines de la communes sont lisibles. La pente vers la vallée du Forez est perceptible. 2. De plus, contrairement à d'autres secteurs agri- coles autour de Chazelles-sur-Lyon, ces parcelles agricoles offrent une diversité visuelle remarquable. La trame bocagère est plus prononcée, de même que les arbres isolés sont davantage présents. Extrait de l'IGN 2011

Trame arborée présente sur le secteur sud sud-est de Chazelles-sur-Lyon, plus diversifié visuellement.

Trame arborée moins présente sur le secteur sud sud-ouest de Chazelles-sur-Lyon, moins diversifié visuellement. 43 2. DES TÊTES DE VALLON À GÉRER ET AMÉNAGER

Tête de vallon du ruisseau de l'Anzieux, traversée par la D103 vers Viricelles. Une belle configuration d'espace qui pourrait être valorisée (aire de repos, promenade, rénovation des bâtiments, équipement en lien avec la géographie...). Aujourd'hui le caractère routier et le reboisement par enfrichement prévalent. Non entretenus, les lieux accueillent une zone de dépôt.

Tête de vallon aux pieds de la Chapellerie, en faubourg. Espace agricole ? Espace délaissé ? Espace naturel ? Espace sous valorisé.

Tête de vallon d'un affluent de la Gimond, nord-est de Chazelles-sur-Lyon. La partie haute, amont, est agricole et ouverte tandis que la parie aval est boisée, fermée par une peupleraie : quel choix d'essence? 44 Tête de vallon à l'entrée ouest, route D-12-2, en face d'une zone d'activités. Tête remblayée et bitumée pour une aire de retournement présumée des camions. Espace délaissé, servant de zone de dépôt derrière l'alignement d'arbres où le ruisseau est ouvert (ruisseau des Egouts).

Tête de vallon à l'arrière du lycée des Horizons. Espace d'écoulement du ruisseau ? Espace en friche ? Espace agricole? Espace de déchargement de travaux?

Tête de vallon remblayée et bâtie par une maison individuelle. Quelle qualité d'aménagement de la limite d'urbanisation?

En lisière du lycée, des plantations d'espèces végétales sont sans lien avec le milieu et présagent d'une fermeture d'un point de vue.

45 3. DES TRAMES JARDINÉES EN RECONQUÊTE ?

Selon la carte IGN de 1960 ci-dessous, de nombreux jardins ouvriers offraient toute une couronne maraîchère autour de Chazelles-sur-Lyon

Des parcelles subsistent, offrant de belles sentes, des perspectives sur les paysages lointains et surtout des terrains à cultiver aux habitants. Des nouvelles parcelles se recréent en lisières de bourg, laissant présager une reconquête d'espaces délaissés par l'urbanisation.

Extrait de l'IGN 1960 46 3.5 le territoire des Monts est-il accueillant? DES PETITS LIEUX D’AMÉNITÉS PAYSAGÈRES PAS ASSEZ PRÉSENTS Bancs, sentes, placettes, boulodromes... les Monts du Lyonnais, comme de ne sert d’investir dans un banc coûteux, sont des lieux d’accueil et d’échanges nombreux territoires ruraux semblent se d’aspect plutôt urbain, quand parfois une sociaux, tant pour les habitants, les suffire du bénéfice visuel des paysages grume ou une souche suffisent. Un arbre travailleurs que les visiteurs et les agricoles et naturels, pourtant peu parachève souvent la qualité d’accueil touristes. Ensemble, ils définissent la accessibles et non publics, et manquent par sa protection au soleil, vent et pluie. qualité d’accueil et de vie sociale d’une d’une stratégie d’accueil affirmée. Veiller A quand un plan des lieux d’aménités commune, voire d’un territoire. Or au maintien d’un vocabulaire rural : rien paysagères à l’échelle d’un village? Il ne s’agit pas de définir avec précision le traitement de ces lieux d’aménités, mais de laisser s’inventer des lieux, dont la pluralité des usages tisse toute l’épaisseur d’une qualité de vie rurale.

Bancs, tables de pique-nique...

Boulodromes, jeux pour enfants...

Petits parcs publics, squares...

Jardins à cultiver, visible au public

Places publiques, trottoirs, sentes, ruelles, chemins...

47 DES LIEUX DE LOISIRS À CONFORTER ET DÉVELOPPER Quelle stratégie de lieux de loisirs d’ouverture au public des boisements - la requalification de zones de loisirs, existe-t-il sur le territoire des Monts? ; telles qu’Hurongues ou le village Cette entrée, touristique autant - le développement de lieux de vacances de l’Orée du Bois. que sociale, est-elle suffisamment promenade le long des berges des Sur ces lieux, l’identification affirmée? cours d’eau pour découvrir un des de l’entrée, la gestion des flux, On ne peut qu’inciter : patrimoines naturels majeurs des l’accueil, la sécurisation piétonne - le conventionnement entre Monts ; et l’aménagement des espaces propriétaires forestiers et collectivités - la réouverture de lieux de baignade nécessitent une réflexion d’ensemble. pour un usage mixte d’exploitation et en plein air ;

Chemins de randonnée

Lieux de promenade dans les bois (+récolte de champignons)

Lieux de pêche

Lieux de visibilité des cours d’eau et des retenues

Références d’aménagement de bords de cours d’eau, hors territoire

ZAC Bottières, Nantes, photo © Patrick MIARA Aménagement des bords de l’Aure, Bayeux, © Bernard RENOUX 48 QUELLE STRATÉGIE TOURISTIQUE EN LIEN AVEC LES ROUTES ET SES PAYSAGES?

La route doit être un des premiers leviers touristiques des Monts

Les réseaux de voirie font découvrir le de voirie). La qualité des paysages La périurbanisation déjà en paysage autant qu’ils participent à sa et des routes est une stratégie cours du territoire (voir partie composition. Ce sont des marqueurs incontournable pour ce territoire, prisé 4, dynamiques urbaines) est du relief (route en balcon), des pour ses paysages et sa proximité de liée en partie au traitement des itinéraires de découverte (route trois grands bassins d’agglomération routes qui, en s’affranchissant du touristique) mais également des lieux (Lyon, St Etienne, Roanne). paysage local, peuvent le banaliser. d’échanges sociaux (espaces publics

Strict appareillage de la route pour affirmer la qualité naturelle des espaces. Photo Photos extraites du Nasjonale Turistveger, Natio- ci-dessus, un stationnement dont la surface est réduite à son seul emplacement, nal Tourist Routes of Norway n’empiète pas sur l’espace naturel. http://www.nasjonaleturistveger.no/no/aurlandsfjellet

Quels traitements des lieux d’accueil liés aux routes?

La discrétion des routes a plusieurs qualité. Réduites à un simple rubande bitume, elles offrent la plus grande place à l’espace naturel et agricole, jusqu’‘aux pieds’ de la voirie. Cette réduction de chaussée au strict nécessaire et son traitement minimaliste, incitent à une conduite douce : l’espace est moins ressenti comme celui de l’automobiliste que celui de l’environnement. Les abords sont dépourvus du moindre délaissé à entretenir.

http://www.nasjonaleturistveger.no/no/aurlandsfjellet 49 Photos extraites du Nasjonale Turistveger, National Tourist Routes of Norway http://www.nasjonaleturistveger.no/no/aurlandsfjellet

C’est la somme de petites attentions et de micro-réalisations qui formeront un accueil cohérent et maintiendront la qualité paysagère des lieux.

Abri-refuge de la Borne au Lion, la Pesse. Création d’un bâtiment d’accueil et réorganisation de stationnements pour site naturel historique, (39). Crédit photo : Atelier Archi&Design

Vues avant-après schématisées d’une halte d’accueil, remplaçant un délaissé de voirie faisant office de stationnement (38).

Etude de définition des déplacements doux et points d’accueil, Boucle du Rhône en Dauphiné. Itinéraire-bis, Bertrand Rétif, 2010.

50 3.6 Carte des points de vue intercommunaux

51 4. Les dynamiques urbaines

52 4. Les dynamiques urbaines Consommer ou construire le paysage?

53 Sommaire

4.1. trois modèles urbains, implantés sur les versants p. 56 > Des vies sociales contrastées > L’importance des jardins dans la trame urbaine et en lisières de villages

4.2. La typologie des bourgs et des villages et leurs évolutions p. 58 > Une diversité typologique donnant à lire le relief > Une richesse typologique qui perd en lisibilité

4.3 Evolution des structures urbaines et de leur traitement p. 62 > Les bourgs > Des coeurs urbains de mieux en mieux définis -une qualification à étendre > Reconductions photographiques > Identification des formes urbaines > Les entrées de bourg et de village > Les équipements et les zones économiques, quelle intégration?

4.4 perceptions et conclusions des dynamiques urbaines p. 79

54 GLOSSAIRE :

Tissu urbain : ensemble constitué par le réseau des voiries, le parcellaire, la répartition du bâti. Le tissu urbain fait aussi références aux espaces « libres », c’est à dire « non bâtis et non aménagés ».

Lisière vivante : espace de transition et de liaison dotés d’un usage, entre un espace agricole et des habitations ou équipements. Elles laissent ouvert des lieux de dialogue (physiques ou symboliques) entre égriculteurs et résidents, tels qu’un chemin ombragé, une table de pique- nique, un verger partagé, des jardins potagers...

OAP : Orientations d’Aménagement et de Programmation intégrées au PLU

55 4.1 trois modèles urbains, implantés sur les versants 1 DES VIES SOCIALES CONTRASTÉES Le modèle des bourgs et villages denses et regroupés - XII° > XVIII°

Le modèle urbain paysan implante les hameaux et villages resserrés en altitude, conquérant les pentes fortes et irrégulières des coteaux, les monticules des collines et autres sites rocheux. Le souci résidentiel collectif privilégiant les sites panoramiques ne gaspille pas la terre cultivable. «Historiquement la solitude ne semble pas compatible avec la réussite économique du modèle agricole de l’urbanisation paysanne.» Le bâti est dense et regroupé de façon très urbaine en fronts bâtis alignés autour de rues et ruelles adossés à de nombreuses arrière- cours. Derrière ces cours, la tradition ouvrière-jardinière a entouré une partie des centres urbains de jardins potagers. La mitoyenneté est le modèle urbain souche de l’urbanisation du territoire. Habitat mitoyen avec commerces, centre de village, Montrottier

Le modèle des fermes en U isolées - XIX° > XX°

Les fermes en U typiques des terres lyonnaises, adossées sur les flancs de colline sont apparues au XIX°siècle. Privilégiant un foncier agricole groupé –la ferme isolée au milieu de ses parcelles, le modèle agricole de forte densité démographique implante les fermes en altitude, de manière à la fois diffuse et nombreuse. «Quant au système de culture, il est fondamentalement spécialisé au regard des productions agricoles commercialisées» : les fermes comparées à des usines, peuvent stocker maximum de récoltes agricoles et loger propriétaires, travailleurs et bêtes. De modèle individualiste, les fermes en U s’opposent à l’urbanisation paysanne moyenâgeuse des fermes regroupées dans les hameaux et noyaux villageois. Aujourd’hui, suite à l’exode rural et la diminution structurelle de la population agricole, de nombreuses fermes perdent leur fonction agricole. Les usages, les fonctions et les modes de vie étant opposés, les réhabilitations amènent nécessairement des transformations Ferme isolée, Vallons Est du Tararais architecturales de ce modèle.

Le modèle de la maison individuelle -1970 > aujourd’hui

Après l’exode rural, un nouveau modèle urbain permit de sauver les écoles et les services en repeuplant le territoire jusqu’à des seuils de population réatteignant ceux de l’apogée démographique du XVIII°. La maison individuelle représente aujourd’hui plus de 75% de la typologie d’habitat du territoire et correspond au désir des populations d’habiter à la campagne, au sein d’un pavillon entouré d’une parcelle de jardin. Les versants exposés sud, peu pentus, dotés d’un panorama sont particulièrement prisés. Ce modèle réaménage l’espace pour et par la voiture. De vocabulaire et de fonctionnement plutôt péri-urbain qu’urbain, les lotissements ont éloigné les habitants de l’animation des noyaux villageois. Néanmoins la requalification en cours de nombreux coeurs urbains, redonnant une place privilégiée aux piétons et aux commerces de proximité Habitat individuel avec large parcelle, suit la demande sociale d’un nouveau modèle urbain. Vallons Ouest du Tararais

1- «Le modèle soci-économique d’architecture des fermes lyonnaises (XVIII°-XIX°)», CH.Fougerousse, L’architecture rurale en pays lyonnais, l’Araire, n°132, printemps 2003 56 DES VIES SOCIALES CONTRASTÉES L’IMPORTANCE DES JARDINS DANS LA TRAME URBAINE ET EN LISIÈRES DE VILLAGES

Les trames jardinées (ensemble des parcelles jardinées d’un village, Par ailleurs les trames jardinées continues ou non) sont trop souvent oubliées des réflexions et du dessin de sont un élément identitaire fort des l’aménagement global des communes (renouvellement urbain, PLU, OAP, territoires ruraux dont celui des dessin d’un nouveau quartier…). Pourtant elles font partie intégrante de la Monts, en représentant : morphologie des villages. Les trames jardinées sont structurées. Si les rues sont denses à l’avant, les arrières des îlots sont aérés par les jardins, 1. Un cadre de vie qualitatif écessaire les potagers et vergers qui par des chemins en fond de parcelle, représentaient aux habitants anciennement des lieux de rencontre. 2.Des lisières vivantes entre les parties bâties et non bâties des villages (dont entrées de village)

3. Des espaces de respiration au sein des bourgs et des villages denses,

4. Des lisières vivantes entre habitants et agriculteurs (la culture du sol commune)

Tête de vallon jardinée à l’entrée de Brullioles 5. Des espaces de rencontre et d’échanges entre habitants,

6. Le caractère rural du territoire

7. Une pratique du paysage par la vue, le goût et sa culture.

GLOSSAIRE : Vallon de l’Orzon jardiné, St Symphorien Trame jardinée au coeur de St Martin Lisière vivante : espace de transition et de liaison dotés d’un usage, entre un espace L’évolution des villages et des bourgs (renouvellement urbain et extensions agricole et des habitations ou équipements. urbaines) peuvent se penser à partir des trames jardinées. Le creux est à Elles laissent ouvert des lieux de dialogue lire en plein, il assure la qualité du cadre de vie, le respect des singularités (physiques ou symboliques) entre égriculteurs morphologiques de chaque village. Pour mieux densifier les centres, il importe et résidents, tels qu’un chemin ombragé, une de préserver ces vides internes et parfois de dédensifier certains îlots pour table de pique-nique, un verger partagé, des répondre aux modes de vie des futurs habitants (demandes sociales de jardins potagers... lumière, d’espaces, d’un jardin, de mobilité...). Pourquoi pas une OAP spécifique OAP : Orientations d’Aménagement et de aux trames jardinées, à l’échelle d’un noyau villageois? Programmation intégrées au PLU

Jardins potagers ouvriers, Chazelles sur Lyon

57 4.2 la typologie des bourgs et des villages et leur évolution UNE DIVERSITÉ TYPOLOGIQUE DONNANT A LIRE LE RELIEF

Villechenève

Longessaigne Montrottier

Chambost- Longessaigne Brullioles

St Clément-les-Places Brussieu

St Laurent-de- Chamousset

Les Halles

Haute-Rivoire St Genis- Montromant Souzy Ste Foy- l’Argentière l’Argentière

Virigneux Duerne Aveize Meys

Maringes Viricelles La Chapelle- Pomeys St Martin-en-Haut Grézieu-le- sur-Coise Marché

St Symphorien- sur-Coise Chazelles-sur-Lyon

St Denis-sur-Coise Coise Larajasse

St Médard-en-Forez Chatelus

Chevrières

Grammond Carte réalisé par le SCoT des Monts du Lyonnais La Gimond Fond de carte : droit d’auteur et de propriété de l’Agence d’urbanisme de Lyon, 2012 58 UNE DIVERSITÉ TYPOLOGIQUE DONNANT A LIRE LE RELIEF

Montromant, village de versant, tissu urbain en courbe épousant une courbe de niveau du flanc, forme linéaire type ‘village-rue’

Grézieu-le-Marché, village de plateau, tissu urbain linéaire, en ‘village-rue’

St Denis-sur-Coise village de versant et de confluence, tissu urbain linéaire, en ‘village-rue’

La carte typologique du bâti souligne les distinctions entre les entités paysagères. Le relief accidenté et encaissé des Vallons Est du Tararais a généré davantage de villages perchés alors que l’inclinaison douce des Vallons Ouest du Tararais a favorisé l’implantation de villages de versant orientés vers l’ouest. L’organisation bâtie de la Vallée de la Brévenne est structurée par son seul bourg en fond de vallée et ses villages de versants. Quant aux villages du Bassin de la Coise, leurs implantations suivent la pente du relief et son nivellement d’est en ouest.

IMPLANTATION DANS LE RELIEF FORME DU TISSU URBAIN DES BOURGS ET VILLAGES

Village-carrefour Village-rue Perché (intersection) De versant De promontoire Fortifié De plateau En courbe (épousant la courbe de Village confluence De fond de vallée niveau d’un versant) de deux cours d’eau 59 UNE RICHESSE TYPOLOGIQUE QUI PERD EN LISIBILITÉ 1 La Chapelle-sur-Coise - village perché, village-promontoire Deux monts identitaires au village, en perte de lisibilité par l’urbanisation diffuse d’une coupure agricole

Carte de l’Etat Major, XIXe IGN 1958 Evolution urbaine 2000-2010

Le village est constitué de deux monticules très proches, l’un bâti au sommet et Le développement urbain récent l’autre coiffé d’un boisement de feuillus sur son versant nord. L’un valorise l’autre. (résidentiel) de la commune a eu Par l’entrée nord, le boisement offre un horizon qui souligne l’église et son village lieu autour des hameaux de Lafay et perché. Le tissu urbain s’est accroché au promontoire d’où son clocher est visible La Rivoire et au sud-est du village. depuis tout le Bassin de la Coise, voir des Monts du Forez.

Photo aérienne Géoportail 2011 Glossaire : La photo aérienne (2011) illustre que Socle paysager : Parcelle(s) non bâtie(s), qui dans son la coupure agricole (crochets verts A) emplavement adjacent au tissu urbain ancien (le plus séparant le nouveau bâti de l’ancien, souvent sous l’église), met en valeur la silhouette bâtie et le hameau du village, commence à du village, sa morphologie en lien avec le relief. être consommée par l’urbanisation. De mode diffus elle ne créé pas de lien morphologique avec le noyau villageois. A Les impasses ‘stérilisent’ la possibilité de créer une nouvelle structure urbaine. L’identité du village perché, vue depuis de nombreux lieux perd en lisibilité. Entrée sud. Coupure agricole (ou socle B paysager) qui valorise la silhouette bâtie du village perché, depuis de nombreux points de vue lointains et depuis l’entrée nord. Entrée nord. Quelle marge de recul pour dégager la vue sur les deux monticules et insérer une continuité piétonne et cyclable? Quel front bâti pour qualifier l’entrée nord?

Coupure agricole (crochets verts B) ou socle paysager, au sud, maintenu au PLU en parcelle agricole pour valoriser l’entrée sud sur le village.

Depuis le village (bancs et boulodrome), la coupure agricole au premier plan, l’extension du village au hameau Lafay en deuxième plan et le versant de la Vallée de la Brévenne délimité par le versant de la Brévenne en troisième plan. 1- La disponibilité cartographique et les relevés de terrain ont permis la sélection des villages. 60 UNE RICHESSE TYPOLOGIQUE QUI PERD EN LISIBILITÉ 1 St Denis-sur-Coise - village de confluence, village-rue Une confluence et une typologie urbaine occultée par un nouvel équipement IGN 1958 IGN 2010

Le village est implanté en pied de versant, juste au-dessus de la confluence de la Coise et du ruisseau du Ramarey. La confluence accueillit moulins et scierie.

Depuis l’entrée ouest par la D103 venant de Chazelles et St Symphorien, un nouvel équipement et ses abords masquent la lecture de l’implantation du village reliée à la confluence. Les abords de cet équipement sont de vocabulaire très routier offrant peu de lien avec la rivière. Sa composition sans alignement à la rue ni front bâti a peu de lien avec le tissu urbain existant.

Hameau de Savigneux (Chevrières)- village de plateau, village-carrefour La composition en village-rue d’un hameau très dense niée par une extension urbaine très consommatrice de foncier Evolution urbaine 2000-2010 Le développement récent a eu lieu aux extrémités dans les hameaux aux extrémités du village principalement et à Savigneux).

Hameau de Savigneux : 51 maisons pour 152 habitants. Une extension d’une dizaine de maisons a étendu d’un tiers de sa superficie le hameau.

Quelle entrée de hameau offerte aux usagers? Quelle qualité de rue offerte aux nouveaux habitants? 61 4.3 évolution des structures urbaines et de leur traitement LES BOURGS St Martin-en-Haut 1958 Rochefort Limite de partage des eaux Croix Carrière

les Fanges

St Martin s’est implanté sur le versant 1990-2000 <1990 ouest de la ligne de crête qui sépare les eaux de la Méditerranée de celles de l’Atlantique. Parmi les plis pentus du relief, l’église s’est ‘agrippée’ sur un promontoire rocheux aux pieds duquel un léger replat a pu accueillir le village. Le centre bourg s’est structuré de façon dense le long de la RD 34, franchissant à l’oblique la ligne de crête. 2010 Rochefort

D34

le Lac Croix Carrière la Garbillère

Création D311 + équipements le long D34 les Fanges la Sablière

La requalification de la D311, à flanc La perte de la lecture du relief par donne également une image périurbaine de versant, a permis de désengorger de nombreuses extensions urbaines des Monts du Lyonnais. Les impasses le centre bourg, d’implanter des marque le développement du bourg. des lotissements de la Garbillère ou équipements publics et de construire un L’urbanisation sur le versant Est a de la Sablière sur les versants Est et réseau viaire structurant (quadrillage consommé la tête du vallon de l’Artilla, Ouest dissolvent la lecture du relief sans de rues toujours reliées au centre). De par de très longues impasses égrenant construire de trame urbaine. Le rythme nombreux lotissements ont découlé de l’habitat pavillonnaire le long des de construction a nettement ralenti de cette requalification de voirie par le courbes de niveau. Le développement de 2000 à 2010 (à l’inverse des autres phénomène du chrono-aménagement de l’entrée Est du bourg depuis Lyon, villages des Monts du Lyonnais). (temps de parcours raccourci jusqu’à identifie la commune comme périurbaine Lyon). et résidentielle. Porte du territoire depuis l’agglomération lyonnaise, cette entrée 62 4.3 évolution des structures urbaines et de leur traitement

St Symphorien-sur-Coise 1958

POMEYS la Guilletière Château de Cité les Rameaux Pluvy les Tanneries

Clérimbert LARAJASSE

Le bourg fortifié et perché fut implanté 1960-1970 1970-1990 sur un promontoire granitique autour duquel s’est enveloppé le tissu urbain ancien, en dominant la vallée de l’Orzon et une partie de la vallée de la Coise. Les faubourgs se sont développés sur les replats Est et Nord présentant. L’usine de salaison a supplanté les Tanneries dans la vallée encaissée de l’Orzon au pied de la collégiale.

le Plomb 2010 (Pluvy)

POMEYS Château et la Guilletière lotissement de Pluvy la Tabarde

Base de loisirs d’Hurongues LARAJASSE

Zone d’activité le Colombier

1970-2000 : L’Orzon fut franchie. 2000 : Sursaut démographique (+1.4%/ Le cours d’eau le Manipan reste une Malgré la baisse démographique de an) s’accompagne d’une nouvelle limite ouest non franchie. Enjeux : un la commune (-5%), le développement vague d’étalement urbain continuant projet global de modes doux reliant urbain se diffuse sans hiérarchie tout aujourd’hui. Le versant et le mont Est habitations, commerces et équipements autour du centre. L’habitat individuel est sont les plus prisés (vue dégagée et est indispensable. La valorisation de l’unique typologie choisie, ses parcelles exposition sud). Des efforts de densité son paysage industriel face à la difficile sont grandes (1200m²), les voies de bâtie sont effectifs : un habitat collectif mutation du foncier en milieu rural est desserte sont peu structurantes et les est construit au milieu du versant Est et un enjeu fort de la commune. Retrouver impasses se multiplient, consommant la taille moyenne des parcelles diminue son paysage naturel dont ses cours beaucoup d’espace. La commune de (700m²). Néanmoins la typologie de d’eau (l’Orzon est remblayé par un Pomeys s‘est en partie développée sur l’habitat individuel escortée de ses espace vert!) et ses versants par des

Schémas d’évolution du bâti réalisés à partir de données cartographiques issues de cartes IGN de 1958, de l’étude des étudiants de l’IUL, et de l’IGN 2010 2010, étudiants l’étude des IGN de 1958, cartes issues de cartographiques du bâti réalisés à partir de données Schémas d’évolution les limites administratives du bourg. lots en impasse reste prédominant. aménagements intégrés dans la pente. 63 Ste Foy-l’Argentière / Souzy / St Genis-l’Argentière 1958

St Genis- l’Argentière Ste Foy- Souzy l’Argentière

ST GENIS L’ARGENTIERE SOUZY

Ste Foy-l’Argentière est un bourg d’industries dont une grande usine de 1958 de fond de vallée en forme de tuilerie déployée au sein d’un grand îlot village-rue, s’étendant sur 700m, sud du bourg. Cet îlot est relié à la vie perpendiculairement à la vallée de la du centre bourg. Souzy est un village Brévenne. La partie Est du village-rue à flanc bas de coteau formé d’une rue accueille de nombreux réseaux : la taillée dans le sens de la pente. St Genis- confluence Brévenne-Orjolle, la voie l’Argentière est un village lové à l’arrière ferrée et la D389 longeant la vallée. Ce du monticule des Gardes, au pied du Cour centrale: contexte fut propice à l’implantation ruisseau des Conches. interface entre l’usine et rue principale 2010

la Chevanière les Vignes Plamboeuf les Vernay la Parlière ST GENIS L’ARGENTIERE SOUZY Pré

Bellevue

Bâti < 1990 Bâti > 1990 Zones d’activité Le développement des trois communes Genis ont encadré les limites de Ste Foy Un des enjeux de l’agglomération est autour du bourg de Ste Foy-l’Argentière par des lotissements très éloignés de de recoudre le tissu urbain avec son impose une réflexion urbaine à l’échelle leur propre centre. Le versant exposé paysage par : de l’agglomération. Cette réflexion sud a accueilli l’étalement de nouveaux - des choix de densification des centres s’inscrit dans le paysage de l’aval de pavillonnaires très visibles et impactant et de coupures paysagères envers un la vallée de la Brévenne des Monts du sur le plan paysager (les Vignes). Si tissu maillé et non ventilé, Lyonnais. l’entremêlement du tissu artisanal - des articulations fines et généreuses Le mitage des zones d’activité et de et industriel avec le tissu résidentiel entre le tissu industriel, artisanal, l’habitat individuel au sein de chacune est une identité propre à Ste Foy, le résidentiel et ses éléments de paysage des trois communes créé aujourd’hui mitage des zones d’activité sans liaison (cours d’eau, rues, visibilité des versants, une lecture peu organisée de la vallée avec le centre bourg et ses habitations qualité des lisières...). De nombreux d’où résultent de nombreuses dents (impasses, absence de modes doux, petits espaces restent indéfinis et offrent creuses. Le bourg de Ste Foy est une d’alignement, de voies hiérarchisées...) de grandes potentialités de lieux publics polarité qui continue de renforcer sa contribue à dissoudre le paysage urbain intégrés au futur tissu urbain (exemple rue et a peu développé de lotissements de la vallée. Les cours d’eau en milieu récent de la valorisation commencée d’habitats individuels à l’écart de la urbain (Brévenne, Orjolle à Ste Foy) de la Brévenne dans la composition des trame urbaine existante (exception de commencent à être valorisés par de nouveaux collectifs à l’arrière de la rue Plamboeuf). Les villages de Souzy et St petits espaces publics reliés aux rues. principale). 64 St Laurent-de-Chamousset 1973

Croix Sopha les Fontaines

Les Gorges de l’Enfer

St Laurent s’est implanté à la proue d’un <1990 1990-2000 éperon rocheux dominant la vallée de la Brévenne. Deux vallons creusés par les cours d’eau du Coquard et de Lafay érigent le bourg sur son éperon. Le village s’est d’abord développé sur le rebord sud du plateau granitique, (la pente douce de la place du Plâtre le souligne), puis a gagné le replat nord et le versant ouest.

2010

Croix Sopha

les Chênes

les Terrasses création ensoleillées de la D81

la Bâtie la Salvatière

La création de la voie de contournement Terrasses ensoleillées est en impasse) et centre bourg a ouvert l’intérieur du tissu (D81) le long de la courbe de niveau ceinturer une limite pourtant claire. Les et l’a ‘dynamisé’ par des équipements 600, souligne la forme de l’éperon extensions se sont d’abord construites (Marché aux veaux, Maison rurale). En et enveloppe le bourg autour d’une sur le versant ouest (le moins pentu) revanche, les lotissements de maisons limite d’urbanisation claire. Si la puis au-delà d’une limite induite par individuelles au milieu de parcelles départementale a désengorgé le centre le relief et la trame existante, à savoir relativement larges, créées jusqu’en 2012 elle n’a pas engendré une nouvelle sur un versant opposé (la Salvatière) et (Croix Sopha) participent à distendre trame urbaine venant à la fois greffer la au nord du plateau (Croix Sopha). Une et nuire à la lecture de la structure voie au bourg (le lotissement récent des opération de requalification notable du urbaine du bourg en rebord de plateau. Schémas d’évolution du bâti réalisés à partir de données cartographiques issues de cartes IGN de 1958, de l’étude des étudiants de l’IUL, et de l’IGN 2010 2010, étudiants l’étude des IGN de 1958, cartes issues de cartographiques du bâti réalisés à partir de données Schémas d’évolution 65 Chazelles-sur-Lyon

CARTE CASSINI (entre 1756 et 1815) Un bourg fortifié situé sur une ligne de crête au centre d’un territoire vallonné, culminant à près de 630m et implanté sur un axe de communication. Le noyau urbain est dense et il n’existe pas de hameaux isolés.

CARTE ETAT MAJOR (environ 1875) L’ évolution du bourg suit l’axe principal de communication sur les lignes de crêtes mais reste dense et regroupé malgré l’apparition de hameaux et de fermes isolés. Le développement de nouvelles voies de communication se fait suivant la topographie sur les lignes de crêtes ou fond de vallées. L’urbanisation suit ces développements linéaires.

CARTE IGN 1960

Le centre bourg s’étale de manière plus diffuse, le long des voies de communication. En même temps, il se structure dans l’épaisseur de part et d’autre des axes de communication. On observe une dilution/dispersion du bâti et de la tache urbaine. L’habitat individuel se développe en périphérie du centre et le long des lignes de crêtes On note un développement des hameaux isolés éloignés du centre bourg.

CARTE IGN 2015 La dispersion pavillonnaire s’accentue (1960-2015) Des zones d’activités se développent en périphérie du bourg. Des équipements publics structurants s’y installent également, sur les espaces disponibles en extension urbaine. Les développements urbains ménagent des interstices agro-naturels qui viennent au contact du noyau urbain et constituent de secteurs à fort enjeux pour la maitrise du développement urbain.

66 DES COEURS URBAINS DE MIEUX EN MIEUX DÉFINIS - UNE QUALIFICATION A ÉTENDRE Des requalifications urbaines visibles et valorisantes une valorisation visible du patrimoine architectural et urbain

Stationnements pavés très bien intégrés, St Symphorien-sur-Coise est le bourg qui a su le mieux définir son centre urbain. La place des valorisant les façades, le dénivelé et incitant voitures est canalisée sans l’exclure, de fréquents pavements (trottoirs, ligne d’eau, passages à la marche, Longessaigne piétons) marquent la présence de piétons. La rue principale est structurée par un alignement d’arbres. Les ruelles laissent une place privilégiée aux piétons, accueillis généreusement.

Ruelles et jeux de niveau du village valorisées, Revêtement pavé et enrobé rouge créant du Des cours ouvertes au public et commentées Haute Rivoire lien avec le collectif attenant, Viricelles par des tables de lecture, Montrottier des continuités piétonnes offertes aux habitants, usagers, visiteurs

Escaliers pavés, sécurisés des voitures par un Réduction de la largeur de la voirie pour Fins trottoirs mais existants, Albigny garde-corps fin, Montrottier l’ajout d’un trottoir en bande pavée délimité par des potelets, Longessaigne une lisibilité et des accès facilités pour les commerces

Requalification de la place centrale : accès aux commerces facilités, lieu de rencontre des Requalification de place offrant une visibilité habitants, dénivélé de la place souligné par un jeu de terrasses, identité recouvrée, aux commerces, Brullioles St Laurent-de-Chamousset 67 Des coeurs urbains restent encore régis par un traitement routier Des absences de continuité piétonne

Pas de trottoir, les voitures se réservent le La voirie ne pourrait-elle laisser une place Des trottoirs très fins : quel accueil aux belvédère, Grammond plus généreuse aux piétons? St Denis personnes, accompagnées d’enfants, âgées, ou PMR ? Grammond Places publiques ou parkings?

Eglise entourée de stationnements, Mairie sans parvis ni place publique, une Les églises ‘flottent’ souvent sur une nappe St Martin-d’en-Haut partie du parking ne pourrait-elle être laissée d’enrobé les identifiant davantage à un rond- à l’accueil des habitants? Coise point qu’à un lieu de rencontre, Brullioles Quelles continuités piétonnes et quel traitement pour les extensions urbaines ?

A peine sorti du coeur urbain, les trottoirs Equipement sans traitement de ses abords, disparaissent, Brullioles quel accueil qualitatif? Grammond

Malgré la présence de trottoirs confortables et identifiés, cette rue peine à être accueillante, Entrée de lotissement : quelle place offerte (traitement en enrobé des trottoirs, bordures routières, absence de végétal), aux piétons? Quel type de rue pour quelle St Laurent-de-Chamousset sociabilité? Chevrières 68 RECONDUCTIONS PHOTOGRAPHIQUES / Exemples à Chazelles-sur-Lyon

1. LES PLACES

Place de la Poterne

- Claire volonté de densificationparcel- laire représentée par le développement du bâti - Épannelages non maîtrisés (le nouvel immeuble vient concurrencer le clocher) nelages non maitrisés

Place de la Poterne

- Des espaces publics qui ont ten- dance à se minéralisernelages non maitrisés

Place Thiers

- Densification parcellaire modifiant la ,vue disparition d’une cheminée - Monopolisation de l’espace public par la voiture au détriment des autres usagers (malgré la différence d’angle de vue)

Place de l’Église

- Mieux valoriser la tour tout en conservant l’alignement

Cour du Château - Quelques éléments du patri- moine bâti disparaissent

Place des Portes - Mutation parcellaire par démoli- tion/reconstruction. La structuration urbaine s’affaiblit par la rupture d’ali- gnement du nouveau bâtiment

69 2. LES RUES

Rue de l’Église

- Les rez de chaussée changent de destination (disparition des com- merces, activités...) L’ambiance de la rue est affectée

Rue de Lyon - Mutations parcellaires modifiant le front bâti. ( Densification ou dé densification ) - Seuils public/privé effacés, moins qualifiés. Les accès aux habitations s’effacent au profit de trottoirs continus. Ancienne Grande rue et hôtel du commerce RD12 - Des éléments de détails architecturaux composant les façades disparaissent au gré des rénovations (corniches, escaliers..) - Les usages sur l’espace public restent partagés (place des piétons/place de la voiture)

Rue de l’Hôpital - Des éléments de détails architecturaux composant les façades disparaissent (portail, fronton..) - Minéralisation et standardisation de l’espace public

Ancienne rue de la Gare Route départementale 103 - Appauvrissement architectural des façades (disparition des ornements, modification des seuils...) - Les piétons s’effacent au profit des voitures, malgré la présence continue de trottoirs.

Grand Rue Route départementale 12 - Tentative d’effet de «porte» avec ambiance routière -Trottoirs généreux

70 3. LES ELEMENTS PARTICULIERS

Vue sur Usine Flechet - Glacis de l’usine Flechet permettant sa valorisation conservénelages non maitrisés

Vue sur Usine Flechet - Réhabilitation urbaine et mise en valeur du patrimoine industriel réussienelages non maitrisés

Ecoles Boulevard Étienne Peronnet

- Trottoirs continus jouxtant vaste emprise dédiée exclusivement à la circulation automobile

Analyse des reconductions photographiques : modification et évolution de l’environnement urbain

Au vu des reconductions photographiques ci-dessus, nous pouvons globalement tirer les conclusions suivantes: - Percées visuelles, gabarits et respirations urbaines maintenus - Espace publics envahis par les véhicules, caractère routier des voiries - Appauvrissement de certains éléments du patrimoine architectural malgré la conservation et un périmètre de protec- - Appauvrissement architectural des façades tion autour des bâtiments classés. (disparition des ornements, modification des - Baisse de qualité en terme de traitement des limites publiques/privées ( les accès sont majoritairement effacés) seuils...) - Caractéristique des rues de Chazelles sur Lyon: longues, rectilignes et créant des perspectives sur les éléments forts - Les piétons s’effacent au profit des voitures, du paysage ou du patrimoine. malgré la présence continue de trottoirs.

71 IDENTIFICATION DES FORMES URBAINES / Exemples à Chazelles-sur-Lyon

1. LE PÔLE URBAIN ANCIEN

Caractéristiques identitaires: Enjeux: - Centralité historique qualitative - Valoriser le patrimoine bâti et conserver la - Fonctions administratives et commerciales morphologie urbaine (rapport d’échelles pleins/ -Tissus urbain dense et structuré autour du noyau vides, épannelages) ancien et des places de l’église et de la Poterne - Restituer l’espace public aux piétons, accentuer - Patrimoine bâti de qualité alternant avec un bâti et les respirations vertes en place et valoriser les rez de sans grand intérêt architectural chaussées animés/actifs en recréant des commerces - Espaces publics au traitement très minéral et - Réhabiliter le bâti ancien et insérer une architecture envahis par la voiture contemporaine - Rues étroites ou la voiture est prioritaire sur les autres usages

2. LES FRICHES INDUSTRIELLES

Caractéristiques identitaires: Enjeux : - Bâtiments de qualité dont certains sont classés - Mettre en valeur le patrimoine bâti monuments historiques et valorisés pour le tourisme - Maîtriser les conditions du «recyclage» des en- (musée du chapeau) sembles en place. - Eléments-repères - Soigner les aménagements et l’insertion de ces - Architecture singulière et grande ressource foncière «pièces urbaines»majeures dans le tissus existant - Implantation urbaine stratégique (abords/mixité fonctionnelle..) 72 3. LES ENTREES DE VILLE

Caractéristiques identitaires: Enjeux : - Fort caractère routier des aménagements - Redéfinir les entrées de villes en séquences - Diversité des formes urbaines paysagères lisibles et valoriser les percées visuelles - Difficultés à identifier clairement des différentes vers le grand paysage et/ou les éléments repères séquences d’entrée de ville (effet de «porte»/rapport marqueurs de la centralité ville-campagne...) - Valoriser la qualité architecturale du bâti - Des axes structurants mettant en scène des percées - Requalifier les espaces publics (partage de l’espace, visuelles sur les éléments repère du paysage urbain: valorisation des pieds de façades, ambiances Eglise, Château d’eau, cheminées, horizon... urbaines..)

4. LE PÔLE URBAIN PÉRIPHÉRIQUE

Caractéristiques identitaires: Enjeux: - Mixité urbaine (habitats, activités, équipements - Maintenir la mixité urbaine publics) - Maîtriser la qualité urbaine et architecturale des - Développement de formes d’habitat collectifs constructions standardisés, sans filiation avec les formes urbaines - Valorisation de la présence du végétal et des ouvertures vernaculaires visuelles sur le grand paysage et les espaces verts privés des -Tissus urbain plus aéré que le centre historique ensembles collectifs - Caractère très routierdes espaces publics - Améliorer les liens de la périphérie vers le centre en - Limites parcellaires disparates et nombreuses requalifiant clairement les espaces de liaisons piétonnes entravant la lisibilité 73 5. ZONE PAVILLONNAIRE

Caractéristiques identitaires: Enjeux: - Tissus urbain plus lâche et non structuré par rapport aux - Restructurer le tissus urbain au gré des voies mutations foncières en cherchant à «faire - Mono fonctionnalité résidentielle, formes urbaines rue» consommatrices de foncier - Traiter les lisières urbaines et fixer des - Configuration routière marquant les aménagements et limites à l’urbanisation espaces publics par conséquent peu exploités. - Ensemble créant des lisières ville/campagne disparates - Forte présence du végétal avec des palettes d’essence non locales

6. ZONE D’ACTIVITÉS

Caractéristiques identitaires: Enjeux : - Épannelages bas, suivant les pentes - Minimiser l’impact environnemental et visuel - Couleurs et matériaux impactants - Soigner les abords et accès - Limites privées et accès hétéroclites - Partager l’espace public de manière plus équitable - Aires de services offertes à la vue directe depuis l’espace public - Le piéton n’est pas le bienvenu 74 l’ absence de hiérarchisation des réseaux viaires

UNE HIÉRARCHISATION INÉGALE DANS LE TRAITEMENT DES RÉSEAUX VIAIRES

Dans la majorité des villages et des Les dimensionnements des voiries et leur traitement ne se ditinguent plus et bourgs des Monts du Lyonnais, quelque soit leur statut, le vocabulaire reste bien souvent routier bien qu’on l’adéquation entre le traitement de la soit en centre urbain de bourg comme de village ou au coeur de quartiers voirie et les fonctions que son statut d’habitations. Quelle qualité de vie pour les habitants dès lors que tousles doit assurer, manque. espaces sont calibrés pour et par l’usage de la voiture? suggestion de hiérarchie : quel traitement distingue chacune d’elle?

Axe pénétrant : Grand axe de forte fréquentation, reliant les communes entre elles. et pénétrant jusque dans le centre du bourg. Entre l’espace agricole et naturel, le faubourg et le centre bourg, cette route ‘vitrine’ véhicule l’image du paysage de la commune et du cadre de vie du bourg. Elle fait office d’entrée de commune.

Rue structurante : Rue fréquentée et de passage reliant le centre bourg aux hameaux de la commune, elle dessert plusieurs quartiers, de même que les habitations aux commerces et contribue à structurer le tissu urbain par une trame en réseau.

Rue de desserte / extension urbaine en continuité du bourg : Rue fréquentée par les habitants du quartier dont elle dessert les habitations d’une ou plusieurs rues. Toujours raccordée au réseau viaire, elle doit participer à une économie d’espace, de continuité du réseau de voirie, et proposer parfois des articulations entre espace public et espace privé. St Symphorien-sur-Coise : par quels types de réseaux la périphérie est- Impasse / extension urbaine en déconnexion du bourg : elle structurée en regard du centre ancien et Rue sans issue, desservant uniquement les habitations de celle-ci. La dite ‘rue en de ses faubourgs? raquette’ appartient aux impasses. Elle peut participer à un urbanisme enclavé Le traitement urbain de ces réseaux suit-il se déconnectant de la structure urbaine existante: consommation d’espace, leurs différents statuts ? multiplication des accès, absence d’espace public.

Trame viaire du Réseau de desserte Desserte d’une ferme Cours d’eau centre bourg (peu structurant) Axe pénétrant Réseau viaire secondaire Impasse Ferme agricole (structurant le tissu urbain)

Fond de carte : Géoportail

Trame viaire du Desserte d’une Cours d’eau centre bourg Réseau de desserte ferme Réseau viaire secondaire Axe pénétrant Impasse Ferme agricole (structurant le tissu urbain) 1 La disponibilité de cartographies et de photos de terrain ont orienté le choix de St Symphorien-sur-Coise comme possible exemple pour expliquer les hiérarchies de réseaux et les entrées de communes. Les problématiques et leur analyse sont identiques pour tous des villages. 75 LES ENTRÉES DE BOURG ET DE VILLAGE 1 : Le grand paysage aux portes du tissu urbain Le changement de statut de la voirie entrée nord-est d4

entrée nord-ouest d71

entrée ouest d2

entrée sud d4

Cours d’eau

Grand paysage

Carte élaborée à partir de géoportail et de la carte «Synthèse générale :sensibilité grand paysage» issue de l’AVAP (Aire de mise en valeur de l’Architecture et du Patrimoine remplaçant les anciennes ZPPAUP) en cours d’élaboration de St Symphorien-sur-Coise, février 2012, Selarl d’architecture Feasson Gagnol Goulon, Atelier Sempervirens.

Entrée nord-ouest, D71, l’Orzon : une vallée non valorisée dans le tissu urbain

- Route de Pomeys, l’Orzon et son n’est ni valorisée ni utilisée par les habitants (chemins, espaces de détente...). étroite vallée pourraient offrir une Le végétal seul ne suffit parfois pas à valoriser un cours d’eau. transition entre plusieurs quartiers - Au secteur de la Tannerie, qui n’est pas situé à l’entrée de la commune mais à d’habitation ainsi qu’une entrée de l’entrée du centre bourg ancien depuis les quartiers résidentiels du mont ouest, bourg qualifiée par un élément naturel. la rivière de l’Orzon fut remblayée pour créer un espace public, lequel n’évoque Mais malgré du foncier potentiel, que très peu sa présence. cette présence d’un élément naturel 76 Entrées nord-est et sud, D4, belvédères sur le grand paysage

Cet axe pénétrant nord-est offre une qualité d’entrée de bourg remarquable. Une parcelle laissée agricole et cultivée par un végétal de basse taille offre un de même qu’un trottoir accompagnent belvédère sur le paysage de l’entité des Vallons du Bassin de la Coise, délimitée ce changement de statut. Il ne manque par les coteaux du Jarez en horizon. plus que quelques bancs et une L’alignement de tilleuls espacés les uns des autres maintient une vue dégagée continuité piétonne côté gauche pour tout en faisant basculer la départementale au statut de future rue. Le front bâti profiter pleinement de cette entrée.

L’entrée sud venant de St Denis-sur-Coise offre une entrée de même nature, alignement d’arbres et des continuités qualifiée par un belvédère sur le versant creusé par la Coise (versant agricole piétonnes de part et d’autre de l’axe. en sortant du bourg et urbain en y entrant). Il est valorisé par un parapet, un

St Laurent-de-Chamousset, entrée sud

Quels éléments d’aménagement permettent de basculer du statut de rue au (interface avec les Terrasses statut de voirie? (présence du piéton, réduction de chaussée ou sa simulation...). ensoleillées). Les végétaux ne doivent Attention à la dimension des végétaux choisis, qui doivent être proportionnelle pas masquer les éléments patrimoniaux à la celle de la voirie. Seul un grand alignement peut ‘absorber’ l’élargissement (rond-point de l’entrée nord). de la départementale de cette entrée Ste Foy l’Argentière, St Genis l’Argentière, entrée ouest, D389

77 LES ÉQUIPEMENTS ET ZONES ÉCONOMIQUES, QUELLE INTÉGRATION?

Les zones d’activité et les emplois qu’elles génèrent participent au dynamisme du territoire, et lui apporte une réelle identité. Les équipements quant à eux témoignent d’un village ‘vivant’, créant du lien avec ses habitants en lui proposant des services. Ils sont primoridaux dans la qualité de vie sociale des villages et des bourgs. Mais trop souvent l’aménagement des bâtiments s’inscrit à contresens de l’identité du village et de sa valorisation.

Quelle interprétation du milieu existant dans l’aménagement des équipements ? Traitement urbain Traitement architectural traitement paysager Des équipements trop à l’écart du Des volumes et styles sans lien avec Des volumes occultant le paysage et tissu urbain l’existant aux abords peu accueillants

Les contraintes de nuisances et de Qu’évoquent les volumes et les styles Les équipements à l’écart des centres places incitent à éloigner les créations architecturaux choisis des équipements? urbains génèrent des infrastructures, d’équipement du noyau villageois. L’ostentation est-elle au service de des stationnements et des girations de Attention à ne pas concourir à la perte la lecture des qualités urbaines du voirie difficiles à intégrer. Le paysage d’animation des centres, à favoriser village? conséquent est souvent routier doté le mitage urbain et à ne pas générer de nombreux délaissés urbains. Quel davantage de déplacements motorisés. accueil des piétons pour quelle image de la commune en relation avec ses qualités paysagères?

Composition urbaine connectée au tissu et traitement des façades apportant une richesse architecturale et un dynamisme visuel au bourg, St Martin-d’en-Haut

Et dans l’aménagement des zones économiques ? Les bons exemples d’intégration des zones artisanales et d’activités sont rares (en France aussi!). Les problématiques rencontrées sont l’absence de logique d’ensemble, de rationalisation du foncier et du viaire, de traitement architectural et paysager.

Insertion paysagère et urbaine réussie de la Minoterie de Cizeron à La Gimond : Limite de propriété qualitative d’Imerys respect du parcellaire, de la trame urbaine, des volumes, des fronts bâtis, des en jeux de tuiles : utilisation et visibilité intégration d’espaces publics et de loisirs... autant de détails qui au final valorisent du produit fabriqué, offert à l’espace le grand paysage. public, Ste Foy 78 4.4 perceptions et conclusions des dynamiques urbaines 1. A l’échelle du grand paysage (intercommunale)

Jusqu’à quel seuil le paysage des Cette nouvelle identité en cours est-elle Le jeu des co-visibilités des Monts du Monts du Lyonnais a-t-il une capacité partagée par l’ensemble des acteurs, Lyonnais accroît l’impact visuel de d’absorption de l’étalement urbain correspond-elle aux représentations tout aménagement, dont la qualité est sans changer en profondeur son des futurs habitants potentiels? l’enjeu n°1 de l’avenir du territoire. identité?

2. A l’échelle du paysage proche (communale)

Quel cadre de vie les habitants recherchent-ils? L’étalement urbain répond-il au désir de nature des habitants? 79 3. A l’échelle de la rue (quartier)

L’habitat individuel diffus, aux parcelles étroites et générant de nombreux vis-à- Quelle part d’intimité et de sociabilité vis continuera-t-il d’être la typologie recherchée des familles ? entre les habitants? Quel bien vivre ensemble? Conclusion

Le paysage bâti des Monts du Lyonnais est riche de son relief.

Celui-ci a dicté des typologies urbaines résultante d’un paysage construit, en Des opérations récentes de quelques très variées et dégage des angles de vue accord entre ses atouts, ses capacités années voir en cours de livraison toujours renouvelés sur la diversité de d’accueil et ses nouveaux usages. démontrent que les erreurs ce patrimoine. Les éléments agricoles Or le développement urbain récent d’aménagement ne sont pas des et naturels soulignent la spécificité du territoire des Monts du Lyonnais erreurs du passé, mais reflètent d’implantation de chaque village. a plutôt consommé que construit une planification ainsi qu’un mode Les habitants et acteurs des Monts du son paysage, réduisant son champ de d’aménagement actuel. Lyonnais ont conscience des qualités réflexion aux seuls usages demandés. de ce cadre de vie et de ce patrimoine,

Consommer un cadre de vie pour le Ce paysage, capital premier du plus grand nombre sans le construire, territoire à très long terme, a la c’est ainsi que le paysage actuel des chance de continuer son cours, (et Monts du Lyonnais est le témoin : non d’être déserté), porté par des - d’une surproduction de logements dynamiques sociales, économiques, de typologie unique : la maison démographiques, urbaines… individuelle de faible densité Porteuses de sens et de vie, ces représente 75% des logements. dynamiques sont autant de chances - D’une absence de politique de de construire un nouveau cadre de l’habitat coordonnée. Les opportunités vie renouvelant et enrichissant les foncières de chaque commune ont relations entre une société et son socle. souvent régi les constructions. - D’une perte de qualité par le manque Sachant que les dynamiques urbaines de lisibilité des structures urbaines et représentent un potentiel vivant et paysagères qui l’ont façonné. créatif pour imaginer de nouveaux La vague démographique de 2000- liens sociaux entre les habitants et 2010 a transformé en profondeur leur paysage, quels enjeux paysager la structure urbaine des villages. Or et urbain les acteurs du territoire se les nouvelles formes bâties sont non proposent-ils par la démarche du réversibles dans ce contexte rural. SCoT ?

80 81 5. Les dynamiques agricoles

82 5. Les dynamiques agricoles Evolutions des pratiques/ lectures du paysage

83 Sommaire

5.1 un paysage mosaïque pleinement exploité par une agriculture p. 86 laitière > Une production laitière majeure, une diversification présente > Un paysage mosaïque reposant sur une diversité de cultures fourragères d’exploitations laitières denses et de taille modeste > Le bocage, une structure paysagère au service des pratiques agricoles et environnementales

5.2 les marqueurs paysagers d’une agriculture se spécialisant p.90 > L’évolution agricole du territoire > Lecture de la spécialisation dans le paysage

5.3 intégration paysagère des éléments agricoles, masque ou p. 94 lecture du paysage? > Quelle lisibilité de l’existant? > Les représentations sociales d’une agriculture diversifiée malgré la réalité de sa spécialisation ?

5.4 Des espaces de transition et de dialogue à planifier entre p. 98 agriculture et urbanisation?

84 GLOSSAIRE : Structure agraire : système d’appropriation et d’exploitation des sols du début du XX° siècle, remise en question par les réformes agraires.

Bocage : Paysage rural composé de parcelles encloses par des haies vives sur ses quatre limites.

Haie : Alignement d’arbres et d’arbustes ou arbustes seuls. Les haies naturelles sont installées depuis un temps suffisamment long pour que leur végétation et leur faune aient atteint un état d’équilibre. Les haies brise-vent sont des haies-clôtures que l’on a laissé monter en ne les taillant que latéralement. Ils sont généralement constitués des trois étages de la végétation forestière : les arbres de haut-jet, les arbres intermédiaires et des arbustes et arbrisseaux. (issu du Larousse Agricole, 2007)

Agro-alimentaire : ensemble des opérations qui concourent à la fonction alimentaire

Agro-industriel: stade de l’agro-alimentaire où la valeur ajoutée par la transformation et la distribution dépasse largement celle de l’agriculture (Dictionnaire de la géographie, 2009). Caractérisé par un solde du commerce extérieur largement excédentaire, il contribue à la vitalité économique des zones rurales (Larousse Agricole, 2007)

85 5.1 un paysage en mosaïque pleinement façonné par une agriculture laitière

UNE PRODUCTION LAITIERE MAJEURE, UNE DIVERSIFICATION PRESENTE

Le lait est la production agricole plus 200 000L/an. La stratégie des transformation fromagère. 19% des dominante des Monts du Lyonnais. En exploitations est «orientée vers les exploitations font de la vente directe. 2006, plus de 90% des exploitations marchés standardisés des grandes Le diagnostic dénombre 7 % des ont des vaches. Comparativement à filières1». exploitations en vaches allaitantes, 4% l’échelle nationale, les exploitations En parallèle, des diversifications en ovins, caprins, 2% en productions restent de taille modeste, de 30 à 40ha agricoles localisées existent : végétales et 2% en autres productions mais sont intensives. Les exploitations Selon le diagnostic agricole de animales. laitières les plus spécialisées 20102, 29% des exploitations ont fournissent des quotas laitiers de une diversification, dont 7% en

UN PAYSAGE EN MOSAÏQUE REPOSANT SUR UNE DIVERSITE DE CULTURES FOURRAGERES D’EXPLOITATIONS ENCORE DENSES ET DE TAILLE MODESTE

Le paysage agricole des Monts offre des variations visuelles renouvelées Cette diversité visuelle tient à chaque mont et vallon. Le parcellaire finement découpé est de taille certainement à la combinaison de changeante, les couleurs des parcelles varient entre elles et au gré des saisons. trois facteurs :

une diversité d’occupation des sols des exploitations La culture fourragère de céréales (blé, contrastées des paysages estivaux, sa partie de la SAU, toujours destinée à orge et triticale) apporte une gamme contribution à la diversité visuelle du l’alimentation du troupeau se répartit de couleurs du marron parfois terre paysage est essentielle. Le vert très les terres en culture entre du maïs de sienne des labours au jaune-or du prononcé des prairies temporaires se fourrager à hauteur de 13% et des blé. Sans cette pratique, le paysage distingue du vert plus sec et ‘terreux’ céréales (blé principalement) à 14%. des Monts du Lyonnais serait bien des prairies permanentes. Les exploitations souhaitent maintenir plus homogène visuellement et Selon le diagnostic agricole de 20063, une culture fourragère, des achats de seules les prairies feraient osciller la majorité de la SAU est composée de tourteaux ou concentrés complètent leur nuance de vert. Le blé en regard prairies dont 50% sont permanentes leur stock. du maïs, apporte les teintes les plus et 21% sont temporaires. L’autre

un parcellaire de petites dimensions De manière générale, les parcelles, semblent les plus petites tandis que grandes dimensions autour du Bassin trapues, sont de dimensions le fond de la Vallée de la Brévenne de la Coise au sud du territoire. moyennes à petites. Le relief joue accueille les plus grandes. Néanmoins, de leur taille : dans le nord-est du les opérations de remembrement territoire, plus accidenté, les parcelles récentes montreraient des parcelles de

une forte densité d’exploitations de taille modeste La densité des exploitations est Haut et de Larajasse approcheraient chacune de taille relativement forte atteignant en moyenne 29 même une centaine d’exploitations. modeste (30 à 40ha), les exploitations exploitations par commune, taux La population agricole reste bien optimisent l’utilisation de l’espace et plus fort que la moyenne régionale. présente sur le territoire. font d’autant plus varier les tailles et Les communes de St Martin-en- Ainsi nombreuses, dispersées et coloris des parcelles exploitées.

1-Projet de diagnostic du SCoT, mars 2012 2- L’agriculture des Monts du Lyonnais, animation territoriale et diagnostic agricole du SIMOLY, commandité par le SIMOLY et réalisé par les Chambres d’Agriculture du Rhône et de la Loire, 2010. 3-Diagnostic agricole sur le territoire des Monts du Lyonnais, commandité par le SIMOLY et réalisé Chambres d’Agriculture du Rhône et de la Loire, octobre 2006 86 production lait et diversité visuelle

prairie permanente

blé blé

Ces trois facteurs combinés sont portés par un relief complexe. Ce maïs relief à la fois étage les parcelles et leur type de culture à différentes prairie altitudes et réunit en un même point permanente de vue leurs différents plans visuels successifs. lac de retenue

prairie L’ensemble dessine un paysage permanente agricole en ‘‘mosaïque’’, finement ciselé, composé d’une multitude de petites parcelles jouant de la variabilité de leur culture dans le temps et dans l’espace. maïs

A l’uniformité d’une production agricole, à dominante laitière, répond une diversité visuelle du paysage dont l’équilibre reste prairie cependant fragile. temporaire

Si l’évolution des pratiques agricoles maintient une diversité d’utilisation des sols, le parcellaire lui aurait tendance à s’agrandir, de même que le type de fourrage à s’homogénéiser 87 LE BOCAGE, UNE STRUCTURE PAYSAGÈRE AU SERVICE DES PRATIQUES AGRICOLES ET DE L’ENVIRONNEMENT

LE BOCAGE, ANCIENNE STRUCTURE AGRAIRE

Le bocage représentait une des structures agraires du système d’élevage local. Aujourd’hui les haies n’ont plus d’utilité Encore au siècle dernier, les haies servaient à : fourragère. Les stabulations et les - parquer le cheptel non loin de l’exploitation, sans gardiennage, piquets de bois avec barbelés parquent - protéger les cultures contre le bétail échappé ou circulant sur les chemins, le cheptel au sein de l’exploitation, les - délimiter une propriété de parcelle, fossés drainent les terres. Rendues - drainer les terres (pâtures et cultures) obsolètes, elles représentent une - nourrir le bétail d’un fourrage supplémentaire (feuilles des frênes et glands des contrainte pour augmenter le chênes), rendement en agrandissant les surfaces - assainir les parcelles humides exploitables.

LE BOCAGE, FONCTIONS AGRICOLES ET ENVIRONNEMENTALES 1

Néanmoins, d’un point de vue agricole et agronomique, les haies continuent à : Par ailleurs leur rôle environnemental - protéger le bétail du soleil, de la pluie et des vents, est connu de tous : planter - protèger les cultures des vents froids et dominants, par leur composition en transversalement au sens de la pente, trois strates (arborée, arbustive et herbacé) et la variété de leurs essences (frênes, les haies favorisent l’infiltration des aulnes, merisiers, chênes...) et réduisent de 20 à 30% l’évaporation des sols, de 30 eaux, ce qui alimente les nappes et à 50% la vitesse du vente et en augmentant de 1 à 2°C les basses températures, limite l’érosion des sols. Leur rétention - limiter les phénomènes d’érosion des sols et d’inondation, d’eau contribue à enrichir la qualité des - offrir un habitat aux espèces animales utiles à la résistance biologique des cultures sols, en plus de la biodiversité (dont la - produire la matière première aux piquets de clôture et petit bois vie organique des sols) apportée. Les - produire des fruits variés (châtaignes, noisettes, prunes à confiture, mûres, haies réduisent la contamination des framboises, groseilles...). eaux en immobilisant les polluants qu’elles détruisent par leur vie Les haies et le bocage restent un capital agricole non négligeable et un capital microbienne. Véritable écosystème, environnemental primordial. elles hébergent les maillons d’une chaîne alimentaire.

LE BOCAGE, STRUCTURE PAYSAGERE IDENTITAIRE2

L’angle paysager suit cette valorisation. Le bocage : - Permet d’être réinterprété dans de - continue de faire lire les pratiques agricoles et environnementales dansle nouveaux aménagements pour de paysage. Il témoigne d’un usage toujours actuel entre l’homme et son socle. nouveaux usages (espaces publics - Témoigne de l’histoire du monde rural, d’une structure agraire qui s’est formée de lotissements, intégration de zone pendant les siècles passés. d’activité...) - Compose une structure paysagère forte, garante de l’identité du territoire. Le - Crée des rythmes visuels forts. bocage est le témoin spatial de «l’interrelation entre les dynamiques sociales, Rarement continu, sa forme est lâche historiques et actuelles et les dynamiques biophysiques3». Ces relations sont et irrégulière ce qui anime d’autant tant matérielles qu’immatérielles et étroitement imbriquées à la perception de plus le paysage (on ne sait jamais à la population. quelle forme s’attendre : à chaque - Marque les chemins et les routes d’ambiances très particulières, d’ombre ou de vallon sa propre discontinuité). lumière diffuse contrastant avec l’ouverture des champs. - Est le support de politiques publiques - Aide la lecture du relief (les haies soulignent les courbes de niveau ou les ruptures telles que les trames vertes, qui portent de pente...) et du parcellaire. un sens paysager en plus d’une valeur environnementale, à une grande échelle territoriale.

1- Le modèle soci-économique d’architecture des fermes lyonnaises (XVIII°-XIX°), CH.Fougerousse, L’architecture rurale en pays lyonnais, l’Araire, n°132, printemps 2003 2-Des haies pour le Rhône, guide de plantation et d’entretien des haies champêtres, Département du Rhône, 2003 3- Voir définition de structure paysagère dans le chap.3 sur les entités paysagères. 4- Les trames vertes : entre discours et matérialités, quelles réalités? Laure Cormier, 2011, thèse de doctorat, école doctorale Degest. 88 diversité des cultures fourragères + densité des exploitations de blé taille modeste + petit parcellaire = diversité visuelle prairie permanente d’une pratique spécialisée

Les cultures fourragères se distinguent entre elles (blé, maïs), leurs parcelles sont de tailles et de coloris différents, les prairies permanentes offrent un aspect visuel distinct des prairies temporaires, les haies ont une densité blé fourrager et un maillage très variables sur l’ensemble du territoire. prairie temporaire Le relief rassemble en un seul point de vue cette diversité visuelle qui compose le paysage ‘mosaïque’ des Monts du Lyonnais, résultante d’un système agricole. labours (maïs fourrager?)

blé fourrager prairie temporaire

labours (maïs fourrager?)

Bocage lâche et irrégulier sur les versants et reliques bocagères dans la vallée. Vallée de la Brévenne 89 5.2 les marqueurs paysagers d’une agriculture se spécialisant L’ÉVOLUTION AGRICOLE DU TERRITOIRE Synthèse historique d’une spécialisation

XIXè-début XX° Le système de culture du XIX° industriel1. La diversification culturale le phylloxera et la diversification siècle lié à la ferme en U est est uniquement liée à l’autarcie agricole pour l’alimentation familiale fondamentalement spécialisé. Le domestique. Avec la mécanisation de diminue largement. «La ferme en U modèle agricole basé sur l’élevage l’après guerre, la céréale est devenue valorise une certaine spécialisation de bovins et la culture de céréales secondaire au profit de l’élevage. du système de culture1». (blé particulièrement) est proto- La vigne disparaît du territoire avec

milieu XX° Depuis la fin de la deuxième guerre régulier qui se rapproche de celui donc enclins au dessèchement), la mondiale, les exploitants agricoles de l’ouvrier2». Malgré un terroir peu mécanisation a permis à la population des Monts du Lyonnais se spécialisent propice à un nouveau système de agricole des Monts de rester dans le secteur aujourd’hui largement production uniquement tourné vers productive à l’époque de la désertion dominant des vaches laitières, «à la le lait (l’altitude réduisant la période des campagnes. recherche d’un système de culture végétative, les pentes allant jusqu’à capable d’apporter un revenu 30%, les sols étant acides, peu épais

1970 La révolution fourragère fut une étape coûte cher, la vache laitière doit bâtiments de traite devient nécessaire supplémentaire d’une production se être une transformatrice de qualité face à l’augmentation des troupeaux. spécialisant. La prairie temporaire 2». La race de pays est remplacée Stabulations et silos sont construits à fournit une herbe de meilleur par des races de profil uniquement proximité puis à l’écart des fermes. rendement et plus constante que la laitier (Holstein, Montbéliarde) plus prairie permanente, dont la moitié productive. Le maïs et l’ensilage de sa Surface Agricole Utile est accompagnent le changement de remplacée. « Comme l’herbe cultivée pratiques, le développement des

1984 La mise en place de quotas laitiers en naisseur de porcs et de veaux, la ‘lait diversifié’ a permis de maintenir 1984 faisant suite à une surproduction transformation fromagère et la certaines exploitations laitières en laitière mondiale a ravivé un regain culture maraîchère de plein champ difficulté économique et d’exploiter de diversification de la production apportent une diversification au lait des terrains trop pentus ou trop agricole 2. Les petits fruits sont les et des revenus complémentaires aux éloignés des sièges. mieux adaptés au terroir. L’élevage agriculteurs. Cette production en

Source photos : Agricultures et Paysages en photos, étude réalisée par des étudiants de l’Université Jean Moulin Lyon 3, date non communiquée. 1- Le modèle soci-économique d’architecture des fermes lyonnaises (XVIII°-XIX°), CH.Fougerousse, L’architecture rurale en pays lyonnais, l’Araire, n°132, 2003 2- L’adaptation de la maison des monts du lyonnais à la modernisation de l’agriculture, J.P Houssel, L’architecture rurale en pays lyonnais, l’Araire, n°132,2003 3- Les Monts du Lyonnais, sous la direction de Jean-PIerre Houssel, 2009, ed La Taillanderie 90 Une plus grande diversification à l’échelle du territoire, par des exploitations de plus en plus spécialisées : augmentation du ‘lait pur1’ et diminution du ‘lait diversifié1’

2006-2010 intensification des pratiques

Alors que le diagnostic agricole de des pratiques et des productions : vaches allaitantes auraient progressé de 20062 notait une part non négligeable Le nombre d’exploitations inscrites 3% et celles en productions végétales, de diversification dans la stratégie dans une filière longue aurait ovins, caprins ou autres productions économique des exploitations (‘’23% augmenté de 4% de 2006 à 2010, animales seraient restées stables. Les des exploitations ont une diversification tandis que le nombre d’exploitations exploitations développant la vente de plus de 10% de leur production’’), ayant pour stratégie économique la directe auraient eux augmenté de 4%. celui de 20103 révèle une baisse de cette diversification aurait diminué de 9%. stratégie de pair avec une spécialisation Les exploitations à production unique de les échelles distinctes du territoire et de l’exploitation D’après la Chambre d’agriculture de l’exploitation, la diversification la diversification du lait resterait du Rhône4, ces données oscillant diminuerait de façon notable, les une ‘’variable d’ajustement’’ du prix entre maintien ou diminution de modes de production se spécialisant du lait. Néanmoins, l’augmentation la diversification dépendent de (autant en petits fruits qu’en lait). de la vente directe et la stabilité l’échelle d’observation. A l’échelle Les nouveaux motifs visibles dans le de la transformation fromagère du territoire, un mouvement de paysage, filets et serres notamment démontrent une recherche de valeur diversification est tangible, tout en le démontrent : ces outils témoignent ajoutée par certaines exploitations. restant minoritaire en regard de d’une production s’intensifiant. Les la production laitière. A l’échelle données de 2010 indiqueraient que les raisons d’une pratique compétitive

La double production, demandant à la déjà5 ». En mutualisant les moyens, pour les productions laitières) au profit fois des compétences bien distinctes en mécanisant les pratiques, le choix de leurs loisirs et familles. et pouvant entraîner des contraintes des jeunes agriculteurs d’ancrer A cela ajoutons que la modernisation a organisationnelles importantes, est une pratique sur une production garanti le maintien du secteur d’activité complexe à gérer. «Les diversifications compétitive leur permet : agricole et d’une population toujours qui résistent le mieux sont celles - de garantir une source rémunératrice moins représentée. La population qui apportent de la valeur ajoutée. auprès des filières agricole, restant présente malgré une La diversification dans les veaux de - de valoriser une compétence baisse structurelle et plus jeune que la lait et en fruits rouges a tendance à professionnelle spécialisée, ayant su moyenne régionale est un atout premier diminuer tandis que la transformation s’adapter à un contexte de moyenne du territoire, dont la pression foncière fromagère se maintient et que la vente montagne agricole démontre le dynamisme directe augmente, surtout en volume, - de se libérer partiellement des pour les exploitations qui la pratiquent astreintes quotidiennes (de la traite quels horizons? Néanmoins, dans un contexte de fin Au moment où la production était difficulté d’associer des compétences de quotas laitiers à horizon 2015, la encore suffisamment indépendante économiques distinctes, la logique spécialisation de la production laitière des grandes filières, le dynamisme productiviste des agriculteurs et et la compétitivité des exploitations économique local aurait-il pu être plus une économie agricole pas assez interrogent6. L’agriculture du territoire endogène? La possible mise en place ‘’sinistrée’’ pour remettre en ne passe-t-elle pas à côté de la d’un outil collectif de transformation question son système de production7. proximité de deux grands bassins de laitière semble confronté à plusieurs consommation (Lyon et St Etienne)? facteurs sont des enjeux politiques, la

1- Les exploitations de ‘’lait pur’’ relèvent d’un système de production bovin spécialisé uniquement vers le lait tandis que celles orientées ‘’lait diversifié’’ l’associent à une diversi- fication, sous forme de productions végétales (maraîchage, petits fruits, arboriculture, horticulture), de transformation fromagère, d’un atelier de vaches allaitantes ou d’ateliers d’animaux hors-sol (porcs, veaux gras, volailles…). 2-Diagnostic agricole sur le territoire des Monts du Lyonnais, commandité par le SIMOLY et réalisé par les Chambres d’Agriculture du Rhône et de la Loire, octobre 2006 3- L’Agriculture des Monts du Lyonnais, animation territoriale et diagnostic agricole commandité par le SIMOLY et réalisé par les Chambres d’agriculture du Rhône et de la Loire, 2010 4- Représentant de la Chambre d’agriculture du Rhône, comité de suivi restreint de l’étude paysagère du Scot des Monts du Lyonnais, 4 juillet 2012 5-Projet de diagnostic du SCoT, mars 2012 6- Selon un élu, « la spécialisation, quelle que soit la filière fragilise l’autonomie d’une exploitation», comité de suivi restreint de l’étude paysage du SCoT, 4 juillet 2012 7-«Note de synthèse. Animation territoriale du SIMOLY, quelle possibilité pour un atelier collectif de transformation laitière sur le territoire?» Animé par les Chambres d’agriculture du Rhône et de la Loire, 30 mars 2012, St Laurent de Chamousset. 91 LECTURE DE LA SPÉCIALISATION DANS LE PAYSAGE Changement en cours de la structure du paysage et de certains motifs paysagers ?

motifs paysagers agrandissement des bâtiments d’exploitation En production laitière

Ensilage Stabulation à l’écart du siège d’exploitation

Enrubannage Stabulation/ensilage/extension hangar/silo/ferme

Stockage foin

En production de diversification augmentation du maïs fourrager Lacs de retenue et diminution du blé fourrager depuis 30 ans

Serres pour petits fruits et maraîchage

modification des chemins anciennement en terres, aujourd’hui en enrobé.

Filets pour fruits rouges et arboriculture

92 paysage témoin d’une simplification des pratiques?

Les images ci-dessous, sous réserve en cours. Gardons à l’esprit que les C’est pourquoi une étude plus poussée d’une vérification par comparaison de structures ne sont pas homogènes sur sur l’évolution des structures agraires photos aériennes, pourraient témoigner l’ensemble du territoire ni au sein d’une et ses types de cultures fourragères que la structure paysagère et de surcroît même entité paysagère. Des espaces serait nécessaire pour identifier une partie de son identité change. contigus (les Vallons du Bassin de la plus précisément tout changement Ces marqueurs du paysage peuvent Coise en sont un bel exemple) offrent de l’identité paysagère agricole du témoigner d’une évolution agricole des maillages bocagers très contrastés. territoire.

Quel est le seuil de capacité d’absorption de ces évolutions par le paysage?

Jusqu’à quel seuil cette évolution peut- la population du territoire est prête à également maintenir une identité elle se poursuivre sans changer en accepter une évolution de cette identité. paysagère locale. profondeur l’identité du paysage des Et si ce n’était pas encore le cas (ce dont Quel que soit le diagnostic, il importe Monts? La question reste ouverte. semble témoigner en partie les réponses que l’ensemble des acteurs (habitants, Le sujet n’est pas de sauvegarder au questionnaire paysage (cf partie 1 et agriculteurs, décisionnaires…) ‘sous cloche’ un paysage d’origine qui annexe), il s’agit de savoir si certains comprenne les tenants de ces nouvelles ne correspond plus aux dynamiques choix de production agricole, rentables pratiques et puisse s’engager à la économiques en cours. L’important pour les exploitations (offrant de réels construction d’une identité qui, de fait, pourrait être de savoir si l’ensemble de débouchés économiques) peuvent est toujours renouvelée.

Agrandissement des parcelles/possible suppression des haies et arbres isolés/augmentation des prairies temporaires et du maïs

Vallée de la Brévenne

Vallons du Bassin de la Coise

Vallons du Bassin de la Coise

Vallons du Bassin de la Coise

93 5.3 L’intégration paysagère des éléments agricoles, masque ou lecture de paysage? QUELLE LISIBILITÉ DE L’EXISTANT? Ne pas masquer les pratiques agricoles L’intégration paysagère des nouveaux tendent à refermer le paysage et ses à partager entre acteurs. D’un côté bâtiments agricoles, des abords des habitants sur eux-mêmes et à limiter les habitants doivent mieux entendre sièges d’exploitation, des lieux de la compréhension des pratiques les nécessaires adaptations aux outils stockage est une question importante, qui fabriquent ce paysage. Les de la modernité et comprendre le voir essentielle pour le territoire. haies n’incitent-elles pas moins les type de pratique agricole qui façonne Importante si elle est pensée à long agriculteurs à adapter leurs pratiques leur cadre de vie, de l’autre côté, les terme, non pas sous le seul angle et outils au paysage ainsi qu’aux agriculteurs doivent être conscients visuel et esthétique mais sous l’angle principes de co-visibilités, propres que ces pratiques, en s’affranchissant de la lecture du paysage et de ses aux Monts du Lyonnais? des qualités et des ressources de pratiques. Dans une certaine mesure, le leur environnement, modèlent un Masquer ou atténuer par des haies débat sur le paysage semble être nouveau paysage qui rappelons-le, (d’espèces locales ou non) l’impact parallèle à celui sur les contraintes appartient à tous. visuel des ensilages, silos et hangars environnementales: les efforts sont Les éléments agricoles doivent donner à lire le paysage L’intégration paysagère d’un élément celui-ci. Ce qui demande d’analyser l’organisation en deux niveaux existant ou nouveau signifie qu’il celui-ci avant tout projet. La question permettait une intégration parfaite, donne à lire le paysage dans son fondamentale de l’intégration est : qui aujourd’hui n’est plus adaptée à ensemble. Un bâti bien intégré qu’est-ce que ce projet donne à lire des objectifs de rendement. dans la pente souligne l’inclinaison du paysage et de ses composantes ? Les stabulations demandent des assises naturelle du terrain. Une façade bois Comment interprète-t-il le milieu où il d’implantation toujours plus larges, et évoque les boisements alentours et va s’implanter? générent des aménagements d’abords ses coupes. Les tuiles évoquent la Notons qu’une bonne intégration tout aussi conséquents. L’implantation carrière de Souzy et l’usine d’Imerys. des nouveaux bâtis agricoles, qu’il de grands volumes, même dans une Une haie mixte parle du bocage local. s’agisse d’extensions ou de nouveaux pente faible, peut être très impactant. Une clôture de piquets fendus avec de bâtiments, gagnerait beaucoup Néanmoins, le territoire démontre l’herbe haute à ses pieds réutilise le à bénéficier du savoir-faire d’un que les extensions d’exploitations de vocabulaire agricole local des limites architecte et d’un paysagiste. plus petites dimensions, aux talus parcellaires. L’objectif n’est pas de L’intégration dans la pente volumineux, sont autant impactants se ‘’fondre’’ dans le paysage mais est certainement la première pour des vues proches. bien de révéler les composantes de problématqiue du territoire. Autrefois

INTERPRETATION DU RELIEF

> Projet de bâtiments agricoles : Comment le relief est-il donné à lire? La pente est-elle rendue encore lisible ou accidentée par de grands talus?

94 des fermes a valoriser dans les secteurs d’vextensions urbaines Dans la modification de son POS, la pavillonnaire. Au titre de l’article ensemble de caractère. Vu depuis le commune de St Symphorien-sur- L123-1 7 du code de l’urbanisme, haut du centre bourg, ce bâtiment est Coise a su valoriser une ancienne toute construction est interdite sur le témoin du paysage agricole local. ferme de caractère, située en les parcelles avant et arrière afin de limite de zone agricole et de zone préserver un cône de visibilité sur cet

interprétation de la répartition du bâti dans le paysage La dispersion des fermes appartient habitations occupées par des tiers. entièrement le regard et ‘effacer’ la d’une part à l’identité du paysage et Un projet de stabulation à l’écart du présence des autres éléments ? Ou d’autre part résulte de l’application du siège d’exploitation est à lire à l’échelle bien l’implantation de la stabulation code rural et du code de l’urbanisme de l’unité de vie : l’emplacement permet-il encore au regard de filer imposant une distance d’implantation central de la stabulation au milieu de d’un élément à un autre ? des stabulations à 100m des prairies ou champs va-t-il absorber

Crédit photo : Agence d’urbanisme de Lyon interprétation du parcellaire

Projet d’accès routier : quelle interprétation du parcellaire? Le tracé des routes suit-il la logique du parcellaire, les logiques de giration s’adaptent-elles au contexte? Le vocabulaire routier (surface d’enrobé pour stationnement et accès, glissière de sécurité de route…) n’occupe-t-il pas parfois plus d’espace que nécessaire aux abords des exploitations? interprétation du vocabulaire local

95 Un vocabulaire agricole local à réinterpréter pour de nouveaux usages Ces éléments du paysage local ne peuvent être des recettes à une bonne intégration paysagère. Leurs usages ou les pratiques qu’ils suscitent (récolte de fruits, bois de chauffage...) sont peut-être meilleur garant d’intégration paysagère qu’une simple réitération d’un vocabulaire local qui, dénué de ses pratiques perd une partie de son sens. la haie, composante d’ambiances très variées et ombrage pour humains et animaux

la haie, composante d’un bocage épais ou fin et aux trames variées

les arbres isolés, ponctuant les parcelles de culture et de prairies et apportant de l’ombrage pour animaux

les clôtures, piquets fendus avec barbelés et herbe aux pieds, dessinant une fine trame entre les parcelles

les murets, de pierres ou de pisé, surmontés de fruitiers dans les Vallons Est du Tararais

96 LES REPRÉSENTATIONS SOCIALES D’UNE AGRICULTURE DIVERSIFIÉE MALGRÉ LA RÉALITÉ DE SA SPÉCIALISATION ? D’après les réponses au questionnaire comme diversifiée. Or la production sociale de l’agriculture. Mais cela reste et d’autres témoignages oraux autre que laitière reste minoritaire à démontrer de façon plus argumentée d’usagers réguliers des Monts du sur le territoire. Il se pourrait qu’il et enquêtée. Plusieurs facteurs Lyonnais, il semble qu’une partie de la existe un écart entre une réalité peuvent nous faire comprendre cette population se représente l’agriculture économique et une représentation confusion.

Hypothèse d’éléments de confusion - La représentation d’exploitations de - L’image du territoire est sous l’influence - Nous avons vu plus haut que le petites dimensions dans un milieu de communes limitrophes. Si les système agricole laitier des Monts de moyenne montagne correspond cerisiers sont très présents à Brussieu engendre un paysage visuel varié, dit difficilement à l’image d’une agriculture et Brullioles, ils restent relictuels sur en ‘‘mosaïque’’. Il est possible qu’une intensive basée sur une production le reste du territoire. De même que St assimilation existe entre diversité standardisée, modèle dominant de Martin-en-Haut à l’interface entre les visuelle et agriculture diversifiée. Le l’agriculture du territoire. Monts et les Coteaux porte l’influence caractère vivant du paysage car peuplé du maraîchage des Coteaux où la de nombreux éléments en mouvement diversification végétale est plus forte. peut participer à cette confusion.

Témoins visuels d’une agriculture diversifiée dans le paysage

prairie permanente

vergers

prairie serres temporaire labours

serres prairie permanente

maraîchage prairie prairie temporaire permanente

prairie temporaire vergers prairie permanente

Lait + maraîchage Lait + petits fruits (fraises, framboises) Lait + arboriculture

Des espèces animales variées Un produit agricole visible

Moutons en pâture Vaches à viande en pâture, race Limousine

Vaches à lait en pâture, Veaux de lait, Vente directe de fromage sur de race Montbéliarde marché de St Laurent-de-Chamousset nombreux marchés locaux 97 5.4 Des espaces de transition et de dialogue à planifier entre agriculture et urbanisation?

Des lisières vivantes à créer

L’espace révèle parfois ou catalyse des territoire), des jardins potagers (dont Ces lisières, chemins, espaces publics manques de communication entre la pratique du végétal est commune au sein du quotidien de nombreux espaces agricoles et espaces urbains, aux deux acteurs) peuvent parfois habitants, ne permettraient-ils pas aux entre agriculteurs et nouveaux être source de dialogue. Des chemins habitants de davantage pratiquer leur habitants. ombragés accompagnés de haies, un paysage? Les inciter à connaître leur Des liaisons physiques, qui sont aussi coin de prairie avec une table sous un cadre de vie autrement que dans des des ‘zones tampon’ entre un champ de arbre, une grume ou rondins faisant déplacements pendulaires motorisés culture ou prairies et des résidences office de bancs ou chaises, un verger n’engage-t-il pas également une d’habitations ou équipements peuvent partagé aux habitants du quartier, des meilleure connaissance du territoire? permettre un dialogue entre habitants murets en pierres… : le vocabulaire et agriculteurs, en laissant ouvert un local (et économe) ne manque pas lieu de cohabitation possible. pour réinventer et semer des espaces En exemples (multiples sur le de vie entre ‘ville’ et ‘campagne’.

Talus et grillage, transition étanche entre un nouveau lotissement et une agriculture?

Jardin potager comme lisière à Ste Foy-l’Argentière

Chemin au pied de nouveaux lotissements, St Martin-en-Haut 98 Des outils de dialogue et de connaissance nécessaires

Les conflits d’usages entre agriculteurs 1. Une meilleure maîtrise de - la représentation toujours plus et habitants ne semblent pas l’impact paysager des pratiques faible des actifs agricoles devenant prégnants sur le territoire (cf réponses agricoles (intégration paysagère minoritaires en regard d’autres actifs au questionnaire aux élus), ou du des exploitations, notamment dans du territoire alors que la surface moins très localisés (Diagnostic du la pente, veille sur l’évolution des agricole représente 75% du territoire, Scot, 2012). Néanmoins, l’évolution cultures, des haies, arbres isolés, - l’ensemble des démarches de des pratiques agricoles, toujours clôtures et abords des sièges qualité des exploitations et l’ensemble plus intensives, peut générer des d’exploitations). des actions environnementales nuisances (visuelles, matérielles...) 2. Des outils de dialogue et de (individuelles ou collectives) menées et à terme des conflits importants. communication non institutionnels et par les agriculteurs, Notons que de nombreuses réponses citoyens. - l’évolution des modes de au questionnaire paysage relatent une Il paraît essentiel d’informer la consommation (supermarché et perception négative des pratiques population et les usagers sur : marchés locaux…) et leur lecture dans agricoles, déplorant notamment leur - L’histoire de l’économie agricole le paysage, impact sur le paysage (stabulations, des Monts du Lyonnais (dont la - le postulat que nous sommes haies arrachées, remembrement...). spécialisation est déjà entamée tous acteurs du paysage, habitants, depuis plus d’un siècle et l’adaptation travailleurs, touristes, visiteurs, Pour répondre à un enjeu de des pratiques à la modernité pour décisionnaires... et que nos choix cohabitation, les acteurs du territoire sauvegarder un secteur et des actifs), de modes de vie, de déplacements doivent se saisir de deux sujets - l’évolution du paysage (urbanisation et de consommation participent à incontournables : récente comprise créant une pression l’évolution du paysage et des pratiques foncière), agricoles.

Mais les habitants bénéficient-ils de nombreux lieux au pas de leur porte, pour pratiquer le paysage des Monts, mieux connaître les pratiques qui le façonnent et auxquelles chacun contribue?

99 Conclusion

L’identité du paysage est sans cesse A ce titre, une attention particulière Le diagnostic pointe les axes vitrine renouvelée et chacun de nous fut portée aux dynamiques urbaines, et les lignes de crête comme lieux participe à son évolution, souvent du grand paysage à la rue. à enjeux paysagers, fortement sans le savoir, dans nos modes de vie, perceptibles et formulant un cadre de consommation, de transport, de La périurbanisation effective de vie privilégié des habitants, ainsi choix d’habitation… du territoire est autant liée au qu’un potentiel touristique majeur. développement urbain qu’au type Le diagnostic paysager tente de d’aménagement qu’il reçoit, lequel, Hormis ces deux lieux, le diagnostic donner des clés de lecture pour s’affranchissant le plus souvent de ne fait pas ressortir de secteur mesurer comment ces dynamiques son contexte paysager, le banalise. précis à fort enjeu paysager. Tout sociétales redessinent les contours et L’évolution des pratiques agricoles le territoire, par son cadre de vie les pratiques du paysage des Monts participe de ce mouvement. Ces remarquable de nature ordinaire, sa du Lyonnais. dynamiques de transformation, relative homogénéité et ses effets de rapides et tangibles, obéissent à un co-visibilité constants, présente un mode d’urbanisation actuel, dont enjeu paysager important. la qualité est l’enjeu prioritaire du territoire. C’est bien sur la qualité du développement urbain, en lien avec son paysage, qu’il importe aujourd’hui d’agir et non sur la protection de certains de ses espaces.

100 Le paysage bâti des Monts du Lyonnais Retrouvons une dynamique mettant On souhaiterait que le dynamisme est riche de son relief ; respecter celui- en relation les usagers avec leur socle du territoire, reconnu, soit mis ci est primordial, certes. et son organisation spatiale. aujourd’hui au service de la qualité paysagère, à l’échelle de la rue, du Mais au-delà de la simple question Continuons de construire le paysage, quartier comme du grand paysage. visuelle, ce sont les questions du bien- ce capital vital et si précieux qui être social qui prévalent et qu’il s’agit fait le cadre et la qualité de vie Quelle politique intercommunale le d’anticiper. Or, par ses lieux d’aménité, des habitants ainsi que le support territoire du SCoT se propose-t-il en le paysage y concoure entièrement. d’un développement touristique matière de paysage, pour le court, parfaitement adapté à la proximité de moyen et long terme et pour quelle plusieurs grandes agglomérations. émergence de nouvelles pratiques qualitiatives ? Sachant le potentiel que représentent les dynamiques urbaines pour Comment les élus se saisissent-ils de imaginer de nouveaux liens sociaux l’outil du SCoT pour développer une entre les habitants et leur territoire, culture commune et partagée de quels objectifs les acteurs du territoire l’aménagement, avec l’ensemble des se proposent-ils par la démarche du populations du territoire? SCoT ?

101 REMERCIEMENTS

- Aux lecteurs de parties ou globalité de ce diagnostic paysager: Hélène Gautron, Maïté Claus, Laure Cormier, Fanny G. Dessertine et Françoise Dessertine.

- A l’Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise, qui a favorablement accueilli la transversalité de cette thématique et mis à disposition des moyens matériels et humains pour la bonne réalisation de cette étude. Remerciements envers les cartographes de l’Agence pour leur appui technique (Elisa, Julien, Philippe, Maxens...), ainsi qu’à Karen Mc Cormick et Anaïs Prével.

- Remerciements particuliers envers Hélène Gautron, chef de projet du SCOT des Monts du Lyonnais, pour son suivi qualitatif, ses suggestions pertinentes et son implication à intégrer le volet paysager au projet de SCOT.

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- Lisières vivantes, comment habiter les bourgs de l’Eure? 2011, CAUE 27

- Larousse agricole, le monde paysan au XXI°siècle, sous la direction de Marcel Mazoyer, 2002, Larousse

- Etude en cours d’élaboration de l’AVAP de St Symphorien-sur-Coise, février 2012, Selarl d’architecture Feasson Gagnol Goulon, Atelier Sempervirens

- Agricultures et Paysages en photos, étude réalisée par des étudiants de l’Université Jean Moulin Lyon 3, date non communiquée.

- Etudes des étudiants de l’Institut d’Urbanisme de Lyon, sur l’évolution des quatre bourgs du Simoly, 2010

102 103 Syndicat mixte du Scot des Monts du Lyonnais

Château Pluvy 69590 POMEYS 04 37 20 16 89 [email protected]

Réalisation : Isabel CLAUS, ingénieure-paysagiste Atelier Urba-Site (compléments sur Chazelles-sur-Lyon)

Ensemble du document et des contenus du diagnostic paysager, sauf mention contraire : © Syndicat mixte du SCOT des Monts du Lyonnais

Pilotage de l’élaboration du Scot

De 2010 à mi 2014 (Scot hors Chazelles-sur-Lyon), le Bureau du SCOT des Monts du Lyonnais est composé de 14 membres : • M. Régis CHAMBE, Président du Scot, Maire de Saint-Martin en Haut (CCHL 69) • M. Norbert DUPEYRON, 1er Vice-président du Scot, Maire de Chevrières (CCFL 42) • M. Michel GUILLARME, 2nd Vice-président du Scot, Maire de Sainte-Foy-l’Argentière (CCCL 69) • M. Patrice CARTERON, Maire de Grammond (CCFL 42) • M. Bruno CHAZALLET, Maire de Brussieu (CCCL 69) • M. Pascal FICHET, Maire de Brullioles (CCCL 69) • Mme Evelyne FLACHER, Maire de Saint-Médard en Forez (CCFL 42) • M. Philippe GARNIER, Maire de Meys (CCHL 69) • M. Jean-Claude PICARD, Maire de Duerne (CCHL 69) • M. André PUPIER, Maire de Virigneux (CCFL 42) • M. Michel RAMPON, Maire de Longessaigne (CCCL 69) • M. Paul RONZON, Adjoint au Maire de Aveize (CCHL 69), Président de la Communauté de Communes Les-Hauts-du-Lyonnais • M. Bruno THIOLLIER, Adjoint au Maire de Saint-Symphorien-sur-Coise (CCHL 69) • M. Raymond VIAL, Maire de Les Halles (CCCL 69)

Depuis mi 2014 (Scot avec Chazelles-sur-Lyon), le Bureau du SCOT des Monts du Lyonnais est composé de 15 membres : • M. Régis CHAMBE, Président du Scot, Maire de Saint Martin en Haut (CCHL 69) • M. Norbert DUPEYRON, 1er Vice-président du Scot, Maire de Chevrières et depuis mai 2015 Président de la Communauté de Communes de Forez en Lyonnais (CCFL 42) • M. Michel GUILLARME, 2nd Vice-président du Scot, Maire de Sainte Foy l’Argentière (CCCL 69) • M. Philippe BONNIER, Maire de Coise (CCHL 69) • M. Patrice CARTERON, Maire de Grammond (CCFL 42) • Mme Evelyne FLACHER, Maire de Saint Médard en Forez (CCFL 42) • M. Thomas GASSILLOUD, Maire de Saint Symphorien sur Coise (CCHL 69) • Mme Isabelle GOUBIER, Maire de Les Halles (CCCL 69) • M. Philippe GARNIER, Maire de Meys (CCHL 69) • M. Jean-Claude PICARD, Maire de Duerne (CCHL 69) et Président de la Communauté de Communes Les Hauts du Lyonnais • M. André PUPIER, Adjoint au Maire de Virigneux (CCFL 42) • M. Michel RAMPON, Adjoint au Maire de Longessaigne (CCCL 69) • M. Pierre VARLIETTE, Maire de Saint Laurent de Chamousset (CCCL 69) • M. Michel VENET, conseiller municipal de Brussieu (CCCL 69) • M. Pierre VERICEL, Maire de Chazelles sur Lyon et jusqu’en mai 2015 Président de la Communauté de Communes de Forez en Lyonnais (CCFL 42)

CCHL 69 : Communauté de communes Les Hauts-du-Lyonnais, Rhône CCFL 42 : Communauté de communes de Forez-en-Lyonnais, Loire CCCL 69 : Communauté de communes Chamousset-en-Lyonnais, Rhône

L'équipe technique du Scot des Monts du Lyonnais : • Hélène GAUTRON, chef de projet • Isabel CLAUS, paysagiste (2012-2013) Crédits photos, hors sources citées : © Syndicat mixte du Scot des Monts du Lyonnais

132 Scot des Monts du Lyonnais Réalisation du document

Agence d’urbanisme de Lyon Agence d’urbanisme de Saint-Etienne

Direction d’études : Olivier ROUSSEL Direction d’études : Ludovic MEYER Equipe projet : Equipe projet : Karen Mc CORMICK, chef de projet Christophe RIOCREUX, volet environnemental Laëtitia BOUETTÉ, volet ZAE et commerce Thomas RIBIER, chargé d'étude Laurent GIRARD, chargé d'étude

Ont également contribué à la réalisation du document :

Cartographie : Philippe CAPEL Maquette : Hervé FAYET, Sandra MARQUES

Scot des Monts du Lyonnais 133 Syndicat mixte du Scot des Monts du Lyonnais

Château Pluvy 69590 POMEYS 04 37 20 16 89 [email protected]

une ingénierie métropolitaine au service des territoires

Agence d’Urbanisme Agence d’urbanisme Les Agences d’urbanisme de Lyon de l'aire métropolitaine de la région stéphanoise et de Saint-Etienne ont constitué Lyonnaise en 2010 un réseau d’ingénierie Tour Part-Dieu/23e étage 46 rue de la Télématique au service des territoires. 129, rue Servient BP 40801 La présente publication est issue 69326 Lyon Part-Dieu Cedex 3 42952 Saint-Etienne Cedex 1 de cette collaboration originale Téléphone : 04 81 92 33 00 Téléphone 04 77 92 84 00 au service des acteurs Télécopie : 04 81 92 33 10 Télécopie 04 77 92 84 09 de l’aire métropolitaine lyonnaise. www.urbalyon.org www.epures.com