Faits Divers À Bourg-Argental Au Xixème Siècle
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Faits divers à Bourg-Argental au XIXème siècle Article paru dans « Le Journal d’Annonay » du 07 novembre 1868 Nous lisons dans la Loire : Les chevaux aiment l'avoine, mais ce n'est pas une raison pour leur en donner trop. Les voyageurs de Bourg-Argental en ont obtenu la preuve à leurs dépens. L'entrepreneur de ce service les avait confiés à son fils. Celui-ci part de St-Etienne au galop. Les voyageurs avaient déjà peur et firent des observations au conducteur, qui n'en tint aucun compte. Les passants, eux aussi, avaient peur : ils avaient failli être écrasés en certains endroits. A Bellevue, il prend un char- gement extra réglementaire de voyageurs qui étaient allés l'attendre en cet endroit, ne pouvant monter dans la voiture à l'intérieur de la ville. Ce supplément, il l'engouffre sous la bâche, pêle- mêle avec les bagages qui surchargeaient déjà, du côté droit, le talon maladroitement équilibré. La montée se fit bien, mais la descente inspira plus que des inquiétudes aux voyageurs. On était près de Bourg-Argental, lorsque des chars de charbon forcèrent la voiture à se dé- tourner. Dans ce mouvement rapide, elle fut culbutée sens dessus dessous. On releva des contu- sionnés, mais on releva aussi des blessés. Il y avait des jambes, des bras cassés. Ceux qui avaient roulé confondus avec les bagages et les colis entassés sur l'impériale de- vaient être, comme vous le pensez, dans un joli état. Ce sont eux, bien entendu, qui ont eu le plus à souffrir. Quatre voyageurs, notamment, étaient dans un déplorable état. Deux d'entre eux étaient, il y a huit jours, et sont peut-être encore soignés dans une auberge de Bourg-Argental. L'entrepreneur n'a négligé ni soins ni dépenses pour réparer les conséquences de cet acci- dent. Sous ce dernier rapport, il n'y a rien à lui reprocher. Une enquête ayant été ouverte, la justice a dû lui demander compte de son imprudence et lui infliger, ainsi qu'à son fils, 16 francs d'amende et huit jours de prison : le père étant rendu civilement responsable à l’égard du fils. Le Journal d’Annonay du 16/06/1872 Nous avons annoncé qu'un crime d'assassinat avait été commis pendant la nuit de jeudi à vendredi, presque aux portes de Bourg-Argental. La victime est un habitant de cette commune, le sieur Bayon (Benoît (ou Pierre), âgé de 58 ans, cultivateur au hameau de l’Ogelière. Ce malheureux a été frappé en venant de la foire du Bessat, où il avait acheté une vache, comme on n'a retrouvé sur lui ni argent, ni sa montre, on suppose que le vol aura été le mobile du crime. Il a été frappé à la tête avec un instrument contondant et retrouvé, le vendredi matin, dans un fossé, par une de ses propres filles qui se rendait à Bourg-Argental. Il donnait encore quelques signes de vie, mais la mort est survenue sans qu'il ait pu fournir d'explication. On retrouve bien, dans le registre mortuaire de Bourg-Argental, le décès de Pierre BAYON le 16 juin 1872, il est le fils de feu Jean BAYON et de feue Jeanne Marie ARNAUD, il est veuf de Jeanne Marie RICHARD et cultivateur à l’Ogeliè- re. La date de sa naissance inscrite à son mariage, le 29 septembre 1838, avec Jeanne Marie RICHARD, est le 13 juin 1803, ce qui lui ferait 69 ans et non 58 comme indiquée dans le journal. 50 Le Journal d’Annonay du 30/06/1872 Le 18, le nommé LINOSSIER Jean-Antoine, conduisait de Bourg-Argental à Annonay une char- rette chargée de bois. Il était accompagné de son fils et de sa fille. En traversant le hameau de Sou- lier, dépendant de la commune de Savas, LINOSSIER, qui tenait son cheval par la bride, commit l'imprudence de se retourner pour écarter une grosse pierre qui se trouvait sur le passage des roues. A ce moment, comme son fils serrait fortement la mécanique de la charrette, la roue gauche s'échappa de l'essieu et le chargement tout entier tomba sur la tête de LINOSSIER. Relevé meurtri et transporté à la maison la plus voisine, il succombait une heure après l'accident. Il était âgé de 52 ans, et domicilié à Graix, canton de Bourg-Argental. Le Journal d’Annonay du 20/04/1878 Un bien triste accident est arrivé, le 9 avril, au lieu de Grosberty, commune de Boulieu. Le nommé Régis PETIT, originaire de Burdignes, canton de Bourg-Argental, et demeurant à Saint-Marcel-les -Annonay, revenait d'Annonay, ramenant sur une voiture dite jardinière, une garde-robe, dont le volume l'avait obligé de déplacer le siège du véhicule. En voulant s'y hisser, il glissa et tomba si malheureusement sur le sol, qu'il se cassa la colonne vertébrale. Des personnes travaillant aux champs, non loin du lieu de l'accident, s'empressèrent d'accourir, de le relever et de le transporter à l'usine de Grosberty, où le propriétaire de l'établissement, M. de Montgolfier, lui fit donner les premiers soins. Il fut ensuite transféré à son domicile, là il rendit le dernier soupir le lendemain matin à 4 heures. Le Journal d’Annonay du 06/12/1879 Un accident terrible est arrivé, samedi dernier, sur la ligne en construction d'Annonay à Firminy, dans la partie comprise entre Saint-Marcel-lès-Annonay et Bourg-Argental. Un éboulement considérable a eu lieu dans la tranchée ouverte près du Moulin-Perret, commune de Bourg-Argental. Huit ouvriers terrassiers ont été pris sous l'éboulement, à la nouvelle de cette catastrophe un grand nombre d'ouvriers et d'habitants des communes environnantes accoururent pour porter les secours, qui furent organisés avec une grande promptitude. Trois des malheureux ouvriers pris sous l'éboulement ont été grièvement blessés. Ce sont les nommés ; Valentin, âgé de 33 ans, qui a la cuisse droite fracturée en deux endroits. Chabanne, âgé, de 23 ans, qui a également une cuisse fracturée. Et Chareyre, âgé de 27, qui a une plaie profonde au genou gauche. Quant aux cinq autres malheureux ouvriers, on a retiré que leurs cadavres. Des médecins mandés en toute hâte ont donné les premiers soins aux blessés, on espère les sauver. Le Journal d’Annonay du 04/03/1882 Un homme né à Ruthiange, canton du Bourg-Argental ayant tué son père a été condamné au sup- plice des parricides. La sentence ordonnait qu'il serait exécuté à Bourg-Argental. Il y. a été conduit et exécuté, ce qui y a attiré un concours de peuple considérable. Ce scélérat a témoigné du repentir de son crime. Il est mort religieusement 51 .