Service de presse

REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX ˂˂ Outre-mer ˃˃ Lundi 3 septembre 2018

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A LA UNE

 VISITE MINISTERIELLE; Pages, 3 à 5, 11 à 13, 31 à 37. Guyane, Nicole Belloubet et , deux ministres sur le terrain.

 EDUCATION RENTREE; Pages, 14 à 17. Saint-Martin, sur l’île une rentrée pas tout à fait normale.

 REFORME DES RETRAITES; Pages, 62 à 64. Polynésie, la réforme des retraites est en marche, dernière escale avant l’adoption.

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Vu sur les réseaux sociaux Lundi 6 août 2018

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L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE MÉTROPOLITAINE

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Guyane: la garde des Sceaux confirme la construction d'une prison à Saint-Laurent du Maroni

Cayenne, | AFP | samedi 02/09/2018 - 01:09 UTC+3 | 425 mots

En déplacement en Guyane, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet a confirmé la construction d'une prison à Saint-Laurent du Maroni et le "maintien" des "efforts" en terme d'effectifs et d'aménagement dans l'actuelle prison de Guyane.

"Ce qui frappe" à la prison de Guyane "c'est la surpopulation carcérale et les conditions de détention" a déclaré samedi, devant la presse, Nicole Belloubet à l'issue d'une visite de la prison de Rémire-Montjoly.

Le "manque d'activité" des détenus et l'état de la prison "fortement dégradé en raison du climat tropical" ont aussi "frappé" la ministre de la justice, attendue sur un certain nombre d'annonces, dans le cadre des accords de Guyane qui ont mis fin au mouvement social de mars-avril 2017.

"Je suis venue dire que nous avons fait des efforts en terme d'effectifs au centre pénitentiaire et que nous allons maintenir cet effort. Le taux de couverture est assez satisfaisant et il y aura la création de neuf personnels supplémentaires".

Pour le syndicat UFAP Guyane, le compte n'y est cependant pas. "Il manque toujours du personnel" a estimé l'UFAP auprès de l'AFP. Le syndicat attend 20 à 30 gardiens supplémentaires. Le syndicat réclame aussi que l'administration "limite la forte féminisation" des gardiens.

La ministre de la justice doit aussi préciser lundi la date de la construction de la prison de Saint-Laurent du Maroni, censée "diminuer la surpopulation carcérale" dans la prison de Rémire-Montjoly.

Selon l'entourage de la ministre, la surpopulation carcérale en Guyane est de 123%. La surpopulation est plus importante dans le quartier des femmes de la maison d'arrêt (128%).

Mme Belloubet et Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, sont en déplacement en Guyane du 1er au 4 septembre.

Mme Girardin, interrogée sur la non-utilisation de l’échographe qu'elle avait inauguré il y a un an à l’aéroport de Cayenne pour lutter contre le trafic de cocaïne in corpore, a estimé que "l'ensemble de la structuration, comme la présence de médecins et de gendarmes, n'avait pas été pensé suffisamment en amont".

L'échographe n’est toujours pas utilisé, faute de personnel médical, avaient confirmé vendredi à l’AFP, le procureur de la République et le directeur régional des douanes.

"Pour moi c'est l'exemple type de la manière dont on travaille parfois à l'envers" a expliqué Annick Girardin.

Mardi, les ministres participeront au Comité local de suivi du Plan d'urgence pour la Guyane afin de faire un point sur "l'état d'avancement des mesures" et d’"évoquer la suite des Assises des outre-mer et du Livre Bleu" présenté au Président de la République le 28 juin dernier ont indiqué les ministères par communiqué. mb/bw

© Agence France-Presse

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31/08/2018

Nicole Belloubet au chevet de la justice guyanaise Par Paule Gonzalès

La garde des Sceaux se rend sur place lundi pour confirmer la création d'un nouveau tribunal et d'une deuxième prison.

Le président du tribunal de grande instance de Cayenne est plein d'espoir. Lundi prochain, en présence de Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, Patrick Chevrier installera ses treize nouveaux magistrats. «Nous compterons six jeunes magistrats juste sortis d'école. Tous sont pleins d'enthousiasme et d'énergie. Cela donnera un nouveau souffle à la juridiction et à un magistrat près, nous serons au complet», s'enthousiasme-t-il, bien conscient de l'effort dont il bénéficie.

«Tout est motivé la première année, épuisé au bout de trois ans et écœuré au point de ne penser qu'à partir au bout de cinq» Patrick Chevrier, président du TGI de Cayenne

À Cayenne, la dureté du métier a raison des meilleures volontés en moins de cinq ans, même si tous témoignent d'une expérience passionnante. «Tout le monde est motivé la première année, épuisé au bout de trois ans et écœuré au point de ne penser qu'à partir au bout de cinq», soupire le président du TGI qui, dans son discours d'audience solennelle de janvier 2018, rappelait le triste record d'absentéisme de la juridiction. Les fonctionnaires de justice totalisent «2400 jours d'absence pour divers congés maladie». De quoi priver la juridiction d'une dizaine de greffiers nécessaires au quotidien. Au parquet, les magistrats sont au nombre de dix. Un effectif qui entraîne de telles cadences qu'au cours de ces deux dernières années, les parquetiers se sont fendus de deux motions pour dénoncer leurs conditions de travail. Même s'ils sont en baisse, les homicides explosent toutes statistiques nationales: 16 morts depuis janvier 2018 pour une population de 280.000 habitants. Éric Vaillant, le procureur de la République, rappelle «la spécificité de la Guyane, gangrenée par une violence extrême et des contentieux très lourds». Malgré cela, les deux chefs de juridiction tentent de panacher les peines pour contenir les incarcérations. «70 % de l'activité de la juridiction relève du pénal et 30 % du civil. Un taux inversé par rapport à la métropole», soulignent-ils. Le TGI de Cayenne doit assurer «sept audiences correctionnelles hebdomadaires, dont cinq collégiales», rappelait dans son discours de rentrée 2018 Patrick Chevrier. «Il nous est arrivé de gérer jusqu'à 30 gardes à vue par jour», souligne aussi Emmanuel Ferrand, substitut et délégué local de l'Union syndicale des magistrats, qui évoque «la priorisation inévitable des contentieux les plus graves. Autant vous dire que le contentieux routier n'est pas forcément notre priorité», sourit-il, évoquant les requalifications inévitables des vols à main armée en délit, pour ne pas engorger les audiences.

Cité judicaire numérisée

Le juge de l'application des peines, seul depuis novembre dernier, a accumulé, en 2017, 503 mesures de milieu ouvert et a rendu près de 2000 ordonnances pour le milieu fermé. Quant au juge de la liberté et de la détention, il a rendu en moyenne, depuis le début de l'année, 134 décisions par mois. L'activité criminelle tourne à plein régime, avec 156 jours d'assises par an. L'arrivée d'un nouvel escadron de gendarmerie l'année dernière a démultiplié le nombre d'affaires mais «si l'on donne plus de moyens aux enquêteurs, il faut que cela suive aussi pour la justice», rappelle Patrick Chevrier. À cela s'ajoute l'activité de la chambre détachée de Saint-Laurent-du- Maroni, à 250 km de mauvaise route de Cayenne, mitée par des intermittences de réseau peu rassurantes pour les magistrats qui s'y rendent.

«Si l'on donne plus de moyens aux enquêteurs, il faut que cela suive aussi pour la justice» Patrick Chevrier

C'est ici que la ministre confirmera la création d'un deuxième TGI et d'une nouvelle prison de 300 places, promis lors du mouvement populaire sans précédent de mars et avril 2017, pour demander plus de sécurité. Cette zone sensible est celle de l'orpaillage illégal. Un contentieux qui a totalisé en 2017 plus de 6000 réquisitions signées du parquet, qui ne désarme pas, une barge d'orpailleur pouvant représenter une valeur de 800.000 euros.

Nicole Belloubet devrait également dévoiler le site d'une nouvelle cité judiciaire à Cayenne, moderne et numérisée. Une nécessité absolue compte tenu de la géographie extrême de ce département français. Cela suffira-t-il pour faire patienter les locataires du palais de justice actuel qui vivent «en site occupé» (en travaux, NDLR) depuis trois ans? Des travaux déjà caducs puisque l'administration a oublié à l'époque de prendre en compte l'évolution démographique et, par conséquent, l'activité judiciaire de la juridiction. En attendant, Emmanuel Ferrand rappelle «les outils qui traînent alors que les lieux accueillent un public souvent violent, les déménagements récurrents et les dégâts inévitables causés au gré des travaux». Ainsi ces robes de magistrats grignotées une nuit par les rats…

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31/08/2018 Drogue : les «mules» engorgent la justice en Guyane

Par Paule Gonzalès

«Nous avons trouvé jusqu'à 9 kg de cocaïne dans les bagages d'une mule», explique Éric Vaillant, procureur de la République de Cayenne. - Crédits photo : Johan BEN AZZOUZ/PHOTOPQR/VOIX DU NORD

Chaque année, environ 4000 personnes, souvent étrangères et démunies, transportent de la cocaïne depuis Cayenne vers Paris, quitte à risquer leur vie.

La Guyane est l'un des plus gros pourvoyeurs de cocaïne en Europe. Et avec elle le fléau des esclaves de la drogue: les «mules». Un mot traumatique que prononcent comme une malédiction tout magistrat ou personnel pénitentiaire de Cayenne. Selon le discours d'Éric Vaillant, procureur de la République de Cayenne, lors de la dernière rentrée solennelle, «4000 font le voyage chaque année» vers la métropole avec de la cocaïne dans leurs bagages ou, pire, «incorporée», c'est- à-dire ingérée sous forme de boulettes. «Environ 400 (mules) ont été arrêtées, soit 10%», en 2017: 365 selon les chiffres très précis du parquet, dont 79 mineurs. À raison de deux vols quotidiens vers la métropole, cela représente une moyenne d'un peu plus de cinq mules par voyage. Autant dire que douaniers et policiers de la Police de l'air et des frontières ne chôment pas. «Nous avons trouvé jusqu'à 9 kg de cocaïne dans les bagages d'une mule», souligne ce magistrat, et «jusqu'à 2 kg ingérés sur une autre», souligne ce fonctionnaire de la Pénitentiaire. Ces personnes démunies à l'extrême, souvent étrangères, tentent le passage pour 4000 à 5000 euros, quitte à risquer leur vie.

Pour le parquet et les formations de jugement de Cayenne, le phénomène des mules est devenu un contentieux de masse que les magistrats n'ont eu d'autres choix que de rationaliser, pour ne pas dire industrialiser. «Lorsque je suis arrivé dans cette juridiction en 2015, le phénomène avait doublé par rapport à l'année précédente, affirme Éric Vaillant. Aujourd'hui, cela représente 40% de mes procédures d'urgence et une garde à vue sur dix.»

«Sous réserve des circonstances de l'espèce et de la personnalité du prévenu, les peines prononcées tournent autour d'un an par kilo de cocaïne.» Éric Vaillant, procureur de la République de Cayenne

Pour désengorger la prison, dont le phénomène «déborde les murs», le parquet de Cayenne recourt à la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité avec défèrement. Une procédure qui permet, dans le continuum de l'interpellation, de négocier sans procès une peine avec les personnes qui ont reconnu les faits. «Nous proposons systématiquement cette procédure pour les saisies de moins de 1 kg», souligne Éric Vaillant, qui, par ailleurs, a décidé de limiter la détention provisoire des mules du moment qu'elles présentent des garanties de représentation, c'est-à-dire des domiciliations. Autrement dit, seuls les étrangers sont incarcérés. «Cela a dû entraîner une course aux faux papiers d'identité afin d'éviter la prison», note ce bon connaisseur du dossier.

Quant aux peines, affirme Éric Vaillant, «sous réserve des circonstances de l'espèce et de la personnalité du prévenu, celles prononcées tournent autour d'un an par kilo de cocaïne. Les aménagements de peines sont fréquents s'agissant des mules, mais il faut répondre aux conditions prévues par la loi», affirme le magistrat, qui a aussi mis en place une peine d'interdiction de séjour à l'aéroport Félix Éboué de cinq ans, afin de décourager les vocations. Enfin, en coopération avec les parquets de Créteil et de Bobigny, un bureau de liaison «mules» a été mis en place sous l'égide de la Chancellerie en mai 2017. 5 % des mules seraient arrêtées à Orly.

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Après Irma, une rentrée scolaire encore difficile à Saint-Martin

Papier d'angle Marigot, France | AFP | dimanche 02/09/2018 - 08:45 UTC+3 | 641 mots par Karim ROSAZ avec Cécile AZZARO à PARIS

Après une année scolaire difficile et écourtée par les ravages de l’ouragan Irma, la rentrée à Saint-Martin ne sera pas encore tout à fait "normale", avec moins d'élèves que l'année dernière, et des réparations qui ont pris du retard. Signe de crispation, un préavis de grève a été déposé par le syndicat d’enseignants Snes-Fsu, inquiet des conditions d’accueil des élèves.

Il y a un an, le jour de la rentrée des classes avait été reporté, puisqu'il coïncidait avec le passage de l'ouragan de force 5 sur l'île. Après son passage, la rentrée s'était révélée impossible, compte tenu des dévastations. Les établissements scolaires, tous sinistrés, ne pouvaient plus accueillir les élèves. Malgré des ouvertures progressives en octobre, la rentrée officielle avait eu lieu, avec les élèves restés à Saint-Martin, deux mois plus tard, le 6 novembre 2017, lors de la venue du Premier ministre Edouard Philippe.

Un an après Irma, les effectifs ont fondu et 1.329 élèves de moins sont attendus pour la rentrée par rapport aux prévisions de la rentrée 2017. De nombreuses familles ont quitté l'île après Irma, et scolarisé leurs enfants soit en Guadeloupe ou Martinique, soit dans l'Hexagone. Six mois après l'ouragan, les chiffres officiels donnaient une perte de 20% d'élèves dans les établissements publics. Un an après, la perte s'établit à près de 15%. Pour Daniel Gibbs, président de la collectivité de Saint-Martin, ces chiffres "ne sont pas si mauvais que ça", et malgré les départs, de nouvelles familles sont arrivées, accompagnant les professionnels venus reconstruire le territoire. "Notre objectif était que les élèves puissent reprendre les cours en toute sécurité", insiste M. Gibbs, mais "toutes les structures ont souffert, et il est clair que des sections n'ouvriront pas à la rentrée", explique-t-il à l'AFP.

La collectivité rappelle que les 20 établissements scolaires que comptait l’île ont tous été fortement endommagés et trois d’entre eux entièrement détruits : une école élémentaire à Marigot (chef-lieu), une école primaire et un collège à Cul-de-Sac (nord). 9,5 millions d’euros ont été dégagés dans le budget de la collectivité afin de procéder aux réparations et reconstructions qui s'imposent dans les 18 établissements scolaires toujours debout". Sur les 32 millions de travaux, l'Etat a versé 15 millions à Saint-Martin. "On essaie de dépenser ce qui nous a été donné", assure M. Gibbs, dont la collectivité fait face à un manque d'ingénierie, mais "les besoins sont considérables".

- Serrer les dents -

La situation est particulièrement difficile à la Cité scolaire, où huit constructions modulables devaient être implantées afin d’accueillir les lycéens et les élèves du collège Weinum, qui a fusionné avec celui de Soualiga, irrémédiablement détruit. L’année scolaire 2017-2018 avait été marquée par un système de rotation et de partage des locaux (Weinum les matinées et Soualiga les après-midis). Pour la rentrée, pas question de rotation, a promis la collectivité.

Mais les préfabriqués sont en retard, leurs fixations en acier se seraient perdues dans les méandres de l’acheminement maritime. Le rectorat et les chefs d'établissement ont donc annoncé l'aménagement des emplois du temps, avec notament l'élargissement de plages horaires, en instaurant notamment des cours les mercredis.

"Nous avons passé une année à serrer les dents, en travaillant dans l’urgence et on espérait une rentrée différente", explique un professeur, sous couvert d'anonymat. L’Union des parents d’élèves fait aussi part de son inquiétude, résumée par l'un d'eux : "L'année passée, mes enfants avaient permanence dans la cour, faute de salles, avec obligation d'attendre en silence (...). Ils ont dû arrêter la musique et le sport programmés les mercredis après-midis et les samedis matins. Et ça va recommencer ?". krz-caz/ib/sma

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03/09/2018 Sur l’île Saint-Martin, une rentrée pas tout à fait normale

Pascal Charrier, envoyé spécial à Saint-Martin.

Les chantiers de reconstruction et d’aménagements des établissements scolaires ont pris du retard sur l’île ravagée par l’ouragan Irma il y a un an. Les organisations syndicales d’enseignants ont déposé un préavis de grève pour la rentrée

Une élève arrive à l’école Clair Saint Maximin de Grand Case en novembre 2017. / Helene Valenzuela/AFP

Assise sur une volée de marches devant la cité scolaire Robert-Weinum, Jeyca attend son tour pour récupérer le polo qui lui servira d’uniforme. Elle fait partie de 1500 élèves inscrits dans ce collège lycée de Saint-Martin et elle s’inquiète. « Ce n’est pas du tout une rentrée normale, confie cette adolescente de 13 ans. Déjà, l’année dernière, il n’y avait pas assez de place. Là, je ne sais pas comment ils vont faire pour les cours. »

Les préfabriqués se font attendre Situés dans le quartier de la Savane, les locaux ne figuraient pas parmi les plus touchés par le passage de l’ouragan Irma dans la nuit du 5 au 6 septembre 2017. Ils ont même servi d’abri. Mais ces murs hébergent désormais les enfants d’un autre collège qui, lui, a été ravagé. Dix préfabriqués devaient être installés pour absorber ce sureffectif. Six n’ont même pas encore été livrés et il est d’ores et déjà prévu d’aménager les emplois du temps pour le mois de septembre.

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03/09/2018

L’été n’a pas suffi non plus à effectuer tous les chantiers de reconstruction et d’aménagement initialement programmé sur d’autres sites, la plupart des 21 établissements publics (16 du premier degré et 5 du secondaire) que comptait le territoire d’outre-mer ayant été affectés, à des degrés divers, il y a un an. Trois ont même été rasés et certains présentent encore de lourds dégâts. C’est le cas notamment du lycée polyvalent des îles du Nord, où d’importants travaux sont encore nécessaires.

Les enseignants s’inquiètent Après avoir passé des mois à enseigner dans des conditions parfois très dégradées à la suite d’Irma, la communauté enseignante craint de revivre une année difficile. « Ce qu’on nous propose n’est pas satisfaisant, ni pour les enfants, ni pour nous », témoigne Delphine, à la fois institutrice et mère d’un collégien. « Les choses avancent très lentement, la situation est catastrophique », estime de son côté Valérie Boucaud, délégué à Saint-Martin du Snuipp-FSU.

L’organisation syndicale pointe aussi du doigt des difficultés de logement accentuées par Irma pour des fonctionnaires venus majoritairement de métropole, de Guadeloupe et de Martinique. Un préavis de grève a déjà été déposé pour cette semaine et une assemblée générale est programmée mercredi 5 septembre pour faire le point. Des parents sont également prêts à se mobiliser. « Ils en ont ras le bol », soupire une enseignante d’EPS qui craint de ne pas pouvoir assurer de cours de sport.

La collectivité demande de la patience Propriétaire des bâtiments, la collectivité de Saint-Martin ne nie pas les retards. Mais elle demande de la patience face à des circonstances exceptionnelles et renvoie la balle vers des entreprises du BTP débordées. « Je comprends les inquiétudes, mais une grève, c’est un peu trop, commente Daniel Gibbs, le président de l’institution. Je fais avec les moyens que j’ai. Cela va se régler petit à petit. »

Le rectorat de Guadeloupe, dont dépend Saint-Martin, espère également que la situation va s’améliorer progressivement dans le secondaire. Selon ses services, la rentrée s’annonce moins délicate dans le primaire. Le système de rotation – deux classes se partageant la même salle –, qui avait mis en œuvre en 2017, doit ainsi être supprimé. Mais certaines écoles restent également très endommagées. Des effectifs en baisse Autre conséquence d’Irma, qui aurait poussé 5 à 7000 personnes à quitter Saint-Martin, les effectifs globaux vont accuser une baisse sensible par rapport à ce qui avait été prévu pour la rentrée 2017 : moins 10 % dans le secondaire et moins 20 % dans le premier degré. Au total, 7200 filles et garçons devraient retrouver le chemin des salles de classe à Saint-Martin. Qu’elles soient prêtes ou pas. Pascal Charrier, envoyé spécial à Saint-Martin.

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La rentrée des classes en Outre-mer: en pirogue, en décalé et en uniforme

Repères Paris, France | AFP | samedi 01/09/2018 - 08:31 UTC+3 | 675 mots

Ils se rendent à l'école en pirogue, ne rentrent chez eux que deux fois par an à cause de l'éloignement, font leur rentrée en février, portent des uniformes ou des pagnes: la rentrée des classes des élèves ultramarins ne ressemble pas toujours à celle de l'Hexagone.

GUYANE: Les élèves, qui reprennent le 3 septembre, doivent parfois faire plusieurs heures de navigation pour se rendre à l'école ou au collège, et certains, en internat, ne rentrent chez eux que deux fois par an. Dans quelques communes enclavées au bord des fleuves, la tenue traditionnelle pour se rendre à l'école est le pagne. Des intervenants en langues maternelles (amérindiennes ou créoles) commencent à être mis en place dans les écoles.

Faute de classes, "la scolarisation à partir de 3 ans, notamment à Saint-Laurent-du-Maroni, n'est pas effective", selon la Fédération autonome des parents d'élèves et étudiants de Guyane.

NOUVELLE- CALÉDONIE: Le calendrier est décalé à cause de l'été austral, trop chaud pour faire travailler les élèves. La rentrée scolaire est prévue le 18 février 2019, après les vacances d'été, qui s'étalent de mi- décembre à mi-février généralement. Le bac se passe en décembre. Depuis 2017, une tenue commune ou réglementaire est obligatoire dans toutes les écoles maternelles et primaires de la province Sud. La majorité des collèges a aussi une tenue réglementaire, qui consiste souvent en un polo floqué au nom de l'établissement. Les élèves doivent porter un pantalon ou une jupe bleus. Au lycée, l'habillement est libre.

POLYNÉSIE: les élèves ont repris l'école le 16 août, mais restent sur un calendrier proche de celui de la métropole, au contraire du calendrier "climatique" de la Calédonie. Cela facilite les choses pour les bacheliers qui poursuivent leurs études en métropole, mais pas pour ceux qui vont étudier en Nouvelle-Zélande ou ailleurs dans le Pacifique, et qui perdent 6 mois. Dans la plupart des collèges, les élèves doivent porter un uniforme, un simple t-shirt, avec une couleur différente pour chaque établissement. La population est éclatée sur plus de 75 îles, dans un archipel grand comme l'Europe. Si chaque île a une école primaire, les collégiens doivent ensuite partir en internat, dans les îles disposant d'un collège et certains ne retournent que rarement en famille.

LA RÉUNION: La rentrée a eu lieu le 17 août, avec un calendrier en général organisé sur la base de huit semaines de cours pour deux semaines de vacances. Les vacances de Noël s'étalent sur quatre semaines. Les élèves réunionnais disposent d'un jour férié supplémentaire, le 20 décembre, date marquant la fin de l'esclavage dans l'île.

MAYOTTE: La rentrée a eu lieu le 23 août, et pour la première fois, le dispositif de 12 élèves en classe de CP a été mis en place dans une école de Kaweni (est). Avec plus de 100.000 élèves recensés, le manque de classes est criant, et dans beaucoup d'écoles, les élèves vont en cours par rotation, soit le matin, soit l'après-midi. On estime qu’il faudrait ouvrir une salle de classe par jour pour accueillir dans de bonnes conditions la population scolaire actuelle et à venir. Là encore, faute de place, la scolarisation dès trois ans n'est quasiment pas assurée. Cette année, en raison des séismes qui frappent l'archipel depuis mai, certaines classes ont été déplacées dans des préfabriqués.

ANTILLES: La rentrée des élèves est prévue le 4 septembre, et l'uniforme est courant. En Martinique notamment il s'est généralisé. En fonction des établissements, cela va du simple tee-shirt avec le logo de l'établissement à un uniforme plus élaboré qui doit bien souvent être confectionné par une couturière. Avant la rentrée, on constate une ruée chez ces dernières. A Saint-Martin, dévasté par l'ouragan Irma en 2017, la rentrée se fera avec environ 15% d'élèves en moins par rapport à 2017. Des travaux ont été engagés dans tous les établissements endommagés par l'ouragan, mais certains sont en retard. Des préfabriqués ont été installés dans certains cas pour accueillir les élèves. cor-caz/jmt/cca/sma

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Un an après l'ouragan Irma, Saint-Martin poursuit sa lente reconstruction Présentation Paris, France | AFP | lundi 03/09/2018 - 10:10 UTC+3 | 682 mots Un an après le passage dévastateur de l'ouragan Irma à Saint-Martin et Saint-Barthelémy, la reconstruction se poursuit dans les deux îles, mais elle reste lente à Saint-Martin, plus touchée, et confrontée à des problèmes d'assurances et d'acheminement de matériaux. Les 5 et 6 septembre 2017, Irma, d'une intensité sans précédent sur l'Atlantique, a dévasté les Caraïbes, faisant notamment 11 morts à Saint-Martin, et endommageant à divers degrés 95% du bâti dans les deux îles. Le coût total des dommages est estimé à trois milliards, dont près de deux pour les biens assurés. A Saint-Barthelémy, où l'ouragan a causé moins de ravages, les stigmates sont aujourd'hui peu visibles. "L'île a remonté la pente très vite, la reconstruction est quasiment réglée, et la saison touristique va pouvoir se dérouler dans des conditions excellentes", assure Philippe Gustin, délégué interministériel à la reconstruction et préfet de Guadeloupe. "Pour Saint-Martin, les choses sont plus compliquées", en raison de l'ampleur des dégâts, la division du territoire entre les parties française et néerlandaise, la taille de l'île (qui comptait 35.000 habitants en partie française avant l'ouragan contre 9.500 à Saint-Barth), et la situation fragile en termes socio-économiques et d'urbanisme. "On part de loin. Irma a été le révélateur de dysfonctionnements préexistants", dit-il. Un peu partout, des toitures recouvertes de bâches et des maisons non réparées témoignent encore de la puissance du cyclone. A d'autres endroits, des toits sont en chantier. Des familles y vivent encore, mais plus personne n'est logé dans les centres d'hébergement d'urgence. "Petit à petit on revient, c'est dur, c'est un travail de longue haleine", admet le président de la collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs.Dans ce territoire qui concentre une population aux ressources financières limitées - avec seulement 40% de propriétaires assurés- et une immigration massive, la reconstruction a été en partie freinée par le retard des assureurs. Notamment lié aux difficultés pour les experts à se rendre dans l'île après Irma, et aux nombreuses contre-expertises déposées par les particuliers. - BTP débordé - "Beaucoup ont attendu l'argent de l'assurance, et maintenant certains hésitent à se lancer dans des travaux à l'approche de la nouvelle saison cyclonique", explique Daniel Gibbs. "Sur les bâtiments privés, on a une reconstruction quand même importante", nuance M. Gustin, qui souligne aussi les efforts pour l'enfouissement des lignes électriques et des réseaux de téléphonie numérique. Autre frein, le difficile acheminement des matériaux, dans une île où 80% des marchandises passaient par le seul port en eaux profondes, Phillipsburg, en partie hollandaise, qui ne refonctionne qu'à 40%. Et le secteur du BTP, débordé, manque de ressources humaines qualifiées, note Daniel Gibbs. "Nous sommes astreints à une réglementation nationale et européenne", ajoute le président de la collectivité. Il a fallu créer une "carte des aléas climatiques" pour redéfinir les zones à risques, puis de nouvelles règles d'urbanisme pour "reconstruire différemment", sur un territoire qui ne disposait pas de plan d'urbanisme. Pour la reconstruction des bâtiments publics, "la collectivité a pris du retard, mais elle n'avait pas la capacité d'ingénierie suffisante pour faire face à de tels chantiers", analyse le délégué à la reconstruction. Si la rentrée scolaire doit se dérouler "correctement" dans le primaire, des bâtiments préfabriqués sont prévus dans le secondaire. Quand au secteur touristique, "tout porte à croire que l'activité va reprendre en décembre", même si seulement 800 chambres seront disponibles, soit la moitié de ce qui existait auparavant. "Les établissements prennent plus de temps pour reconstruire, car ils en profitent pour moderniser", explique M. Gibbs. L'île doit aussi faire face à une gestion problématique des déblais et épaves de voitures. Malgré une campagne de nettoyage, les vestiges d'Irma sont encore présents, lié à la saturation de la décharge et à un manque de civisme. "Il y a une tendance à déposer des détritus n'importe où, c'est pas la meilleure des cartes touristiques", regrette Philippe Gustin. Autre pollution visuelle, la forte proportion de copropriétés à l'abandon, dont les propriétaires, qui avaient investi dans des programmes de défiscalisation, ne se manifestent pas ou se refusent à reconstruire. Ces "dents creuses" constituent aussi un risque en cas de nouvel ouragan, soulignent les autorités. caz/ib/sma/mcj

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Avant Irma, Saint-Martin était déjà dans le rouge

Marigot, France | AFP | vendredi 31/08/2018 - 22:14 UTC+3 | 389 mots

La collectivité de Saint-Martin était déjà dans une très mauvaise passe financière avant le passage d'Irma, le cyclone surpuissant de 2017, souligne la Chambre régionale des Comptes dans un rapport dont l'AFP a pris connaissance vendredi.

Le rapport met en lumière l'ensemble des dysfonctionnements de la collectivité territoriale sur la période 2007 à 2016.

"Dix ans de nouveau statut n'ont pas permis à la collectivité de se prendre en main", note Yves Colcombet, le président de la Chambre régionale des comptes de Guadeloupe.

Auparavant commune de Guadeloupe, Saint-Martin est devenue une collectivité d'Outre-mer en 2007.

Le rapport pointe que l'attribution de nouvelles compétences dues au changement de statut n'a pas été préparée par la collectivité, ni d'un point de vue ressources humaines, ni de celui de l'organisation des services et encore moins de celui de la fiscalité ou de l'urbanisme, désormais compétences de la collectivité.

Les dirigeants, "jusqu’en 2014, ne se sont pas appliqués à eux-mêmes des principes de prudence et d'économie", relève aussi le rapport en évoquant des sommes astronomiques dues à leur train de vie et leur rapport à la réglementation. Recrutements massifs et injustifiés, déplacements extrêmement coûteux, marchés publics faussés, les exemples sont légions et pour certains, relèvent de la justice pénale.

Dans la version provisoire du rapport, réalisée conjointement par la CRC de Guadeloupe et la Cour des Comptes à Paris, 14 pages expliquaient très précisément le rôle de l’État dans cette situation. Mais après le passage d'Irma, la Cour des Comptes a préféré transformer l'étude en un référé de 7 pages, publié en mars dernier, qui a recommandé un renforcement de l'accompagnement de l'Etat pour Saint-Martin, notamment sur le plan fiscal, pour une "reconstruction réussie".

"En ayant écarté toutes les dispositions soulignant les insuffisances de l’État auprès de la Com, les juridictions financières ont délibérément privilégié la préservation des intérêts du budget de l’État au détriment de la solidarité nationale d'une collectivité de la République, a fortiori dévastée par un phénomène cyclonique", dénonce Daniel Gibbs, l'actuel président de la collectivité, dans sa réponse au rapport définitif.

Lors de son arrivée aux affaires, il s'était fixé un "objectif de rattrapage" devant "entreprendre des réformes ambitieuses et courageuses notamment en matière de refonte de la fiscalité et de gestion des ressources humaines". Six mois plus tard, Irma frappait Saint-Martin, la plongeant dans un abysse de difficultés. asa/caz/mm

© Agence France-Presse

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Antilles françaises: les ouragans les plus meurtriers

Encadré Paris, France | AFP | samedi 01/09/2018 - 05:00 UTC+3 | 363 mots

Parmi les ouragans les plus meurtriers depuis une cinquantaine d'années dans les Antilles françaises, le plus récent, Irma, a fait 11 morts en 2017, et le plus lourd, Dorothy, une quarantaine en 1970.

- Dorothy (1970): 44 morts -

En août 1970, la tempête tropicale Dorothy, ses pluies torrentielles et des vents à plus de 130 km/h touchent la Martinique et font 44 morts et disparus, la plupart dans des coulées de boue.

- Inez (1966): 26 morts -

En septembre 1966 l'ouragan Inez tue 26 personnes, et fait 500 blessés et 30.000 sans-abri. Inez fait au total plusieurs centaines de victimes dans les Caraïbes, au Mexique et aux Etats-Unis.

- Beulah (1967) : 14 morts -

En septembre 1967, les pluies torrentielles de l'ouragan Beulah font 14 morts en Martinique, emportés par des rivières en crue ou des coulées de boue.

Beulah cause en tout la mort d'une cinquantaine de personnes dans les Caraïbes, au Mexique et au Texas.

- Cléo (1964): 13 morts -

L'ouragan Cléo frappe la Guadeloupe en août 1964 et fait 13 morts, 20.000 sans-abri et détruit 3.500 maisons. Il provoque plusieurs dizaines de morts en Haïti.

- Irma (2017): 11 morts -

En septembre 2017, l'ouragan Irma, de catégorie maximale 5 et d'une intensité sans précédent sur l'Atlantique, traverse les îles de Saint-Martin - où il fait onze morts - et Saint-Barthélémy, avec des vents de plus de 350 km/h causant des dégâts considérables. Il poursuit sa route vers Cuba et la Floride et fait 134 morts au total.

- Hugo (1989): 11 morts -

En septembre 1989 l'ouragan Hugo fait onze morts et 30.000 sinistrés en Guadeloupe. Hugo laisse derrière lui un champ de ruines dans la partie orientale de l'île, Grande terre où se trouve Pointe-à-Pitre, et sur Saint- Barthélemy, emportant plantations, maisons, installations téléphoniques et électriques.

Il provoque au total plus de 50 morts dans les Caraïbes et en Caroline du sud (Etats-Unis).

- Edith (1963): 10 morts -

L'ouragan Edith et ses vents à plus de 200 km/h font 10 morts en Martinique en septembre 1963. Des ponts sont emportés, les bananeraies détruites, pour des dégâts estimés alors à 300 millions de francs. rg-jba/roc/caz

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1/09/2018

Musique: Les talents de la scène musicale ultramarine autour de Jacob Desvarieux le 21 septembre à l’Olympia

C’est l’événement musical de la rentrée 2018 ! Après avoir fait dansé des milliers de personnes sur les grandes scènes parisiennes du Zénith, de l’Accor Aréna ou encore du Stade de France), le leader du groupe Kassav Jacob Desvarieux investit le 21 septembre prochain l’Olympia. Autour de lui, une dizaine d’artistes émergents ou confirmés des Outre-mer – venus des 3 bassins des Outre-mer ( Atlantique, Océan Indien, Pacifique) interpréteront les chansons qui ont fait leur succès. Sur scène, le public retrouvera donc Antonny Drew, Lycinais Jean, Saifa, Mikl, Tyssia, le duo Vaiteani, l’ancien candidat de The Voice Gulaan, sans oublier la participation exceptionnelle d’Admiral T. Produit par Merapi Productions, L’outre-mer fait son Olympia sera diffusé en direct sur France Ô et sur l’ensemble des 1ère.

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L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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GUYANE

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31/08/2018

Visite d'est en ouest pour Annick Girardin et Nicole Belloubet : les deux ministres sont attendues samedi en Guyane

Annick Girardin, ministre des outre-mer et Nicole Belloubet garde des Sceaux ministre de la Justice seront en Guyane du 1er au 4 septembre. Une visite au pas de charge, d’est en ouest, placée sous le signe de la coopération transfrontalière, la sécurité, la justice et l’éducation.

© DR de gauche à droite Nicole Belloubet et Annick Girardin

 Par Marie-Claude Thébia

Deux ministres et non des moindres : Annick Girardin, la ministre des outre-mer et Nicole Belloubet la ministre de la Justice, seront en Guyane du 1er au 4 septembre.

Programme chargé Leur déplacement a pour objectif de faire le point sur les avancées de l'Accord de Guyane et en corollaire les mesures actées par le Plan d’Urgence autour des questions de sécurité, de justice et d’éducation. Ce protocole d'accord signé à l'issue des mouvements sociaux de mars avril 2017, comprend 300 mesures. En avril dernier, 80 % d'entre elles avaient été mises en vigueur selon le gouvernement. Il sera aussi question de coopération transfrontalière avec le Surinam et le Brésil. Par ailleurs, les ministres reviendront sur les Assises des outre-mer et le Livre Bleu présenté à Emmanuel Macron le 28 juin dernier.

D'est en ouest du 1er au 4 septembre

Cela donne un programme au pas de charge d’est en ouest. Dés samedi 1er septembre, les deux ministres se rendront au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. Le lendemain, visite des infrastructures portuaires du port du Larivot avec un vol de démonstration du drone de la police des pêches chargée de contrôler les mers guyanaises.

Direction Saint Georges l’après midi, ville frontière avec le Brésil avec notamment un point sur la coopération policière et douanière. Les deux ministres échangeront avec les personnels de la douane et de la police aux frontières.

Le lendemain, départ vers l’ouest : Saint-Laurent du Maroni. Là aussi, il sera question de coopération transfrontalière avec le voisin surinamais. Annick Girardin et Nicole Belloubet rencontreront également les acteurs locaux de la jeunesse, de l’éducation, de la prévention, de la délinquance ainsi que les membres du régiment du service militaire adapté de Guyane. Une visite qui s’achèvera par le comité local de suivi du Plan d’Urgence pour la Guyane, où un certain nombre de mesures phares pour la Guyane devraient (selon la rumeur) être annoncées.

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3/09/2018

Guyane : La garde des Sceaux confirme la construction d’une prison à Saint-Laurent du Maroni

©Twitter

En déplacement en Guyane avec la ministre des Outre- mer, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet a confirmé la construction d’une prison à Saint-Laurent du Maroni et le « maintien » des « efforts » en termes d’effectifs et d’aménagement dans l’actuelle prison de Guyane.

« Ce qui frappe » à la prison de Guyane « c’est la surpopulation carcérale et les conditions de détention » a déclaré samedi, devant la presse, Nicole Belloubet à l’issue d’une visite de la prison de Rémire-Montjoly. Le « manque d’activité » des détenus et l’état de la prison « fortement dégradé en raison du climat tropical » ont aussi « frappé » la ministre de la justice, attendue sur un certain nombre d’annonces, dans le cadre des accords de Guyane qui ont mis fin au mouvement social de mars-avril 2017. « Je suis venue dire que nous avons fait des efforts en termes d’effectifs au centre pénitentiaire et que nous allons maintenir cet effort. Le taux de couverture est assez satisfaisant et il y aura la création de neuf personnels supplémentaires ».

Pour le syndicat UFAP Guyane, le compte n’y est cependant pas. « Il manque toujours du personnel » a estimé l’UFAP. Le syndicat attend 20 à 30 gardiens supplémentaires. Le syndicat réclame aussi que l’administration « limite la forte féminisation » des gardiens. La ministre de la justice doit aussi préciser lundi la date de la construction de la prison de Saint-Laurent du Maroni, censée « diminuer la surpopulation carcérale » dans la prison de Rémire-Montjoly. Selon l’entourage de la ministre, la surpopulation carcérale en Guyane est de 123%. La surpopulation est plus importante dans le quartier des femmes de la maison d’arrêt (128%).

Nicole Belloubet et Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, sont en déplacement en Guyane du 1er au 4 septembre. Annick Girardin, interrogée sur la non-utilisation de l’échographe qu’elle avait inauguré il y a un an à l’aéroport de Cayenne pour lutter contre le trafic de cocaïne in corpore, a estimé que « l’ensemble de la structuration, comme la présence de médecins et de gendarmes, n’avait pas été pensé suffisamment en amont ». L’échographe n’est toujours pas utilisé, faute de personnel médical, avaient confirmé vendredi, le procureur de la République et le directeur régional des douanes. « Pour moi c’est l’exemple type de la manière dont on travaille parfois à l’envers » a expliqué Annick Girardin.

Mardi, les ministres participeront au Comité local de suivi du Plan d’urgence pour la Guyane afin de faire un point sur « l’état d’avancement des mesures » et d' »évoquer la suite des Assises des outre-mer et du Livre Bleu » présenté au Président de la République le 28 juin dernier ont indiqué les ministères par communiqué.

Avec AFP.

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3/09/2018

Tensions franco-comoriennes, port de Longoni et toilettage institutionnel au menu d’un déplacement parisien des élus

Ce jeudi 30 août 2018 une grosse réunion de travail s’est tenue au ministère des Outre-mer (MOM) : la ministre Annick Girardin y accueillait trois des quatre parlementaires de Mayotte (le sénateur Thani Mohamed Soilihi était absent), et le président du conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani, en présence du préfet de Mayotte-Délégué du gouvernement Dominique Sorain. Ils avaient été reçus auparavant au quai d’Orsay.

Par Anne PERZO

- Les élus de Mayotte reçus par Annick Girardin ce 30 août 2018 (photo MOM)

Deux sujets prioritaires à cette réunion au MOM : le toilettage institutionnel de Mayotte et le port. Sur le premier, les démarches entreprises par le président du conseil départemental à propos de ce qui restera certainement son apport essentiel, sont de longue haleine : il s’agit de la transformation de Mayotte en un réel département-région, et non, comme l’avait énoncé la question référendaire du 29 mars 2009, « une collectivité unique appelée département ». D’un concept à l’autre, les compétences régionales ont été « oubliées », ainsi que leurs compensations financières.

Le président Macron s’y était montré favorable, et une loi Mayotte devait se glisser cet été. Mais les évènements sociaux ont orienté les matières grises vers d’autres débats, qui viennent d’être repris au MOM ce jeudi.

Nous avons contacté le président Soibahadine à l’issue de cette réunion. Il nous livre l’agenda de sa réforme : « Une lettre de mission sera confié à un émissaire du ministère des outre-mer, qui rencontrera les forces vives du territoire. Ils devront s’exprimer sur l’avenir économique, social, culturel et environnemental de Mayotte. L’envoyé devra définir les outils juridiques et financiers nécessaires pour les mettre en œuvre. Il faut clarifier les compétences et les ressources de Mayotte », c’est à dire cerner les compétences déjà exercées sans compensations, et celles qui sont à venir.

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3/09/2018

Une loi Mayotte en 2019

Le président Soibahadine Ibrahim Ramadani

En découleront « les modalités d’une nouvelle gouvernance », et la définition d’un nouveau mode de scrutin qui devrait être sans surprise un mode de scrutin régional de liste proportionnel à deux tours, comme les élus l’avaient suggéré. Il permet d’évacuer les opérations de déstabilisation de dernière minute avant les élections, avec des conseillers qui passent d’un bord politique à l’autre, au mépris des idéologies de leur parti. Soibahadine Ibrahim Ramadani explique qu’en continuant à porter ce dossier, il ne fait que « suivre les préconisation de la loi NOTRe qui privilégie la région. » Le nombre de conseillers départementaux devrait donc monter d’un cran avec les nouvelles prérogatives, passeront-ils de 26 à 39 comme demandé ? « Ce point est sujet à débat, il sera rediscuté. »

L’émissaire doit rendre sa copie « avant fin 2018, pour qu’une législation soit mise en place en 2019, sans doute sous forme de proposition de loi. C’est la députée Ramlati Ali qui s’en charge. »

Une trentaine de contentieux à Longoni

Le port de Longoni fait toujours des vagues. Les hésitations de la tête du CD et de l’Etat aussi. Une possible résiliation de la Délégation de service public octroyé à Mayotte Channel Gateway d’Ida Nel avait été évoquée, les acteurs semblent revenir à une démarche de conciliation, « conseillée par la mission d’inspecteurs que nous avions diligentée », explique-t-il.

« Cette demande de conciliation porte sur le bilan de clôture de l’ancienne DSP portée par la CCI, et un bilan d’étape de l’actuelle DSP sur lequel les avis sont partagés, nos avocats respectifs se rencontrent pour trouver un terrain d’entente. Nous avons avancé sur le premier point qui porte sur la redevance que nous doit Ida Nel. Mais il faut s’accorder sur le règlement d’exploitation du port, la tarification notamment des grues et des RTG, le problème des Autorisations d’occupation temporaire (AOT), le respect des normes règlementaires, la mise en concurrence, la gestion des normes de sécurité… »

Autant de points qui n’avaient jusqu’à présent pas fait consensus. Selon nos informations, quelque soit la solution adoptée ensuite, il s’agit surtout de mettre d’équerre une gestion qui ne l’est plus, une trentaine de contentieux est en cours de traitement. « Si nous n’y arrivons pas, nous dénoncerons la DSP et nous évoluerons vers un Grand Port Maritime d’Etat », indique le président du CD.

Nous aurions pu l’inscrire en tête de liste des rencontres étant donné son importance : les élus ont été reçus au quai d’Orsay pour évoquer les tensions diplomatiques avec les Comores. La position de la France reste sur le mode « pas de reconduite-pas de coopération en matière de santé et de sécurité », avec toujours l’espoir d’une évolution notable sur le sujet. Le président Soibahadine se refuse à livrer un commentaire sur la teneur des échanges, tout en évoquant rapidement le ‘trauma’ de la feuille de route, « nous avons eu la confirmation que Mayotte serait associée à toutes les démarches diplomatiques, et cela a été dit devant 50 ambassadeurs ! »

Anne Perzo-Lafond Lejournaldemayotte.com

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31/08/2018

Les banques ultramarines se portent bien en 2017

Joliment intitulé « Panorama de l’activité bancaire dans les DOM et les collectivités d’outre-mer de la zone euro en 2017 », le dernier bulletin de l’IEDOM devient vite abscons dès qu’on y met deux pieds. Pour en tirer l’essentiel, les banques vont bien, merci ! Enfin, ça, c’était en 2017. Mais pas sûr qu’à Mayotte le conflit social les ait beaucoup perturbées : en tant que grandes frileuses, elles savent se couvrir en cas d’intempéries, particulièrement quand il pleut des créances douteuses.

Par Anne PERZO

Tout d’abord, en 2017, le paysage bancaire continue sa mutation, nous dit l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-mer (IEDOM), agissant pour la Banque de France. Que ce soit dans les Départements Français d’Amérique (DFA), que sont les Antilles et la Guyane, ou dans l’océan Indien, La Réunion et Mayotte, le profil des établissements bancaires prend peu à peu un look métropolitain, « la quasi-totalité des établissements exclusivement locaux ayant disparu en raison de rapprochements avec de grands groupes bancaires hexagonaux ou internationaux ». Exit la petite BR qui affichait son oiseau bleu au rond point El- Farouk à Kawéni, le rouge écureuil de la Caisse d’Épargne n’en a fait qu’une bouchée. Il s’agit là encore de « la mutualisation des dépenses les plus lourdes comme l’informatique et l’optimisation des organisations ». Quelques soit le DOM, le niveau d’équipements, en guichets ou distributeurs, reste inférieur à celui de la métropole, on peut même dire que Mayotte doit plomber la tendance. Il faut dire que le nombre de détenteurs de comptes en banque est proportionnellement moins élevé que dans l’Hexagone : 0,89 compte ordinaire par habitant en 2017 en moyenne pour les DCOM, contre 1,25 compte bancaire par habitant en 2017 en métropole.

Sus aux mauvais payeurs

L’IEDOM Mayotte

Avec une « conjoncture économique mitigée dans la zone Antilles- Guyane et plus porteuse à La Réunion et à Mayotte en 2017, le niveau d’activité des banques étudiées augmente de manière soutenue », +5,4 % sur un an dans l’océan Indien, contre -0,3 % en 2016. En raison de davantage de crédits d’investissement octroyés aux entreprises et de dépôts collectés auprès des clients. Les premiers étant plus importants que les seconds dans les banques de l’océan Indien, elles pourraient avoir des difficultés de trésorerie. Heureusement, dans notre zone, elles ont été moins sujettes aux mauvais payeurs que les autres années : les taux de créances douteuses passent de 6% en 2016 à 5,2% en 2017. Signe sans doute qu’elles prennent peu de risques, mais c’est un autre débat. Et quand elles tombent sur ce type de clients, elles se sont déjà couvertes en amont, avec un niveau de couverture plus élevé que le niveau moyen national.

Enfin, si leur Produit National Brut, leur richesse, est en baisse en raison comme on l’a vu, d’un moindre niveau d’opérations avec la clientèle, le résultat net des banques étudiées s’inscrit en forte hausse, de 18,7 % dans les DFA et de 19,3 % dans l’océan Indien. Et ceci en raison de la baisse des dotations aux provisions pour risques, des dettes probables que pourraient avoir l’entreprise. « Compte tenu de la hausse du résultat net, les indicateurs de rentabilité progressent pour les deux zones », conclut avec bonheur l’IEDOM. (Lire lePanorama_activite_bancaire_dcom_2017-8)

A. P-L. Lejournaldemayotte.com

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1/09/2018

« Non à la carrière de Bois-Blanc. Oui au Tout viaduc pour la NRL »

Législative partielle : l’environnement au coeur des préoccupations

Témoignages.re / 1er septembre 2018

Dans un communiqué diffusé hier, Gilles Leperlier et Jessie Caro, candidats à la législative partielle dans la 7e circonscription rappellent l’importance des questions environnementales. Sur ce point, ils prennent position contre l’ouverture d’une carrière à Bois-Blanc et demandent que la NRL soit entièrement construite sous la forme d’un viaduc :

« La démission toute récente de M. Nicolas Hulot du Gouvernement a de nouveau braqué les projecteurs sur les questions environnementales et plus globalement sur la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. Les causes sont connues et c’est le modèle économique actuel basé uniquement sur le profit qui agresse notre planète et menace toute la vie sur Terre. Paul Vergés, alors président de l’ONERC, n’a eu de cesse de nous alerter. Dans ce contexte, le débat sur « la carrière de Bois - Blanc » est au cœur de l’élection législative dans la 7e circonscription. Chaque candidat devra se positionner sur ce sujet ultra-sensible.

En ce qui me concerne, je tiens à rappeler ma position : il faut renoncer à la carrière de Bois-Blanc sur laquelle la population n’a jamais donné son accord. L’élection législative du 23 septembre prochain donne aux électeurs l’occasion de s’exprimer à nouveau.

De plus, il est tout autant nécessaire d’achever la Nouvelle Route du Littoral (NRL). Le chantier étant déjà trop engagé pour tout remettre en question.

C’est pourquoi, avec ma suppléante, Jessie Caro, nous croyons que la solution « Tout viaduc pour la NRL » depuis la Possession jusqu’à l’entrée Ouest de Saint-Denis est un compromis acceptable qui vise l’intérêt général. L’expérience acquise pour le viaduc en cours démontre que cela est possible sur tout le tracé. Il en va de la sécurité des personnes et des biens.

Cette proposition ne doit pas avoir pour conséquence de pénaliser d’un côté les transporteurs qui ont fait de lourds investissements et de l’autre leurs salariés. C’est en ce sens, qu’une réelle évaluation de l’impact financier pour les professionnels de la route pourrait ouvrir la voie à une compensation équitable.

Notre proposition permet de ne pas ouvrir la carrière de Bois-Blanc et de mener le chantier de la NRL jusqu’à son terme. Il s’agit également de sauver les emplois et de préserver la qualité de vie des habitants de la 7e Circonscription. En tout état de cause cette solution « Tout viaduc pour la NRL » devra bien évidemment respecter les règles financières et environnementales.

Je défendrai également, dans mon programme, une politique de transports en commun durable, ferroviaire et de déplacements alternatifs. »

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Un concert pour les enfants de la Creuse à Paris

C’est le 1er du genre. Le 16 novembre prochain, de nombreux artistes se réuniront à Paris pour commémorer l’histoire des enfants de la Creuse. Un combat contre l’oubli et pour la vérité.

 Par Lise Hourdel

La Fédération des Enfants Déracinés des DROM organisera le 16 novembre prochain, à Paris, le tout premier concert pour les enfants de la Creuse. Un évènement pour soutenir mais aussi commémorer l’histoire de ces enfants exilés de force de 1962 à 1984.

Un concert pour rassembler

Baptisé « La mémoire des actes », ce concert est porté par de jeunes artistes, connus et moins connus, pour permettre à la génération actuelle de soutenir le combat mené depuis des années par les victimes de ce transfert forcé, par leurs enfants et par d’autres. De nombreux artistes y participeront, comme Brasco, KGS, Seth Aka Coolman, K’Njah Lil’K, Mysticol, Original Mista Justice, Shaily, Nadia Philéas, Racine Mêlée, Kaf Yabé, DJ Djabkilla et DJ Missi’ H, ainsi qu’un groupe de danseuses réunionnaise « Metaissa’z ».

Une lutte contre l’oubli

Les organisateurs de ce concert veulent ainsi commémorer l’histoire des 2 015 enfants réunionnais exilés de force pendant tant d’années, placés en foyer, en famille d’accueil et parfois adoptés. Pour la Fédération des Enfants Déracinés des DROM, il s’agit ainsi de lutter contre l’oubli et pour la vérité. Elle évoque ainsi un déplacement vers la métropole dans un contexte politique, post-colonialiste et de démographie galopante, loin de leurs familles et de leurs racines. Depuis, de nombreuses étapes ont été franchies dans la reconnaissance de l’histoire des faits mais aussi du préjudice subi par ces enfants réunionnais, aujourd’hui grands. D’abord le 20 novembre 2013, une stèle commémorative, réalisée par l’artiste Nelson Boyer, a été inaugurée à l’aéroport Roland Garros, à l’initiative du Conseil général.

© Réunion la 1ère La stèle commémorative des enfants de la Creuse sur l'aéroport de Gillot

Les étapes vers une reconnaissance

Puis, le 18 février 2014, sous l’impulsion de la députée PS de l’époque, Ericka Bareigts, l’Assemblée nationale a voté une résolution mémorielle pour sortir de l’ombre l’épisode jusqu’alors méconnu des enfants de la Creuse. Une reconnaissance officielle désormais de l’Etat. C’est une plainte en 2001 d’un des ex-mineurs, qui avait alors demandé un milliard d’euros de réparation à l’Etat pour son « enfance volée », qui fût le premier déclencheur.

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2/09/20178

En février 2016, une Commission nationale d’experts est créée, à la demande l’ex ministre des Outre-mer George PAU- LANGEVIN. Elle est chargée d’ « approfondir la connaissance historique des enfants de la Creuse, recenser les populations concernées et favoriser un travail de mémoire individuel et collectif. Elle enquêtera durant plusieurs 2 années. Des géographes, des historiens, des sociologues dont Wilfrid BERTILE, Marie-Prosper EVE ou Gilles GAUVIN, en feront partie.

Un travail de mémoire

Un rapport sera finalement rendu en 2018, apportant des précisions sur le nombre d’enfants et la période concernés par ces faits. Il permettra ensuite la mise en place de dispositifs d’accompagnement des ex-mineurs transplantés, notamment pour retrouver leurs racines, leur histoire et pour leur permettre de retourner dans leur île.

Plusieurs d’entre eux ont ainsi pu revenir à La Réunion et reprendre contact avec des membres de leur famille. En février 2017, le gouvernement adopte des mesures permettant notamment aux enfants de la Creuse de bénéficier d’un billet d’avion financé par l’État une fois tous les trois ans.

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Le "Loto patrimoine" démarre ce lundi !

LINFO.RE –Marine Magnien

Le grand jeu de grattage national est lancé ce lundi. Il a pour but de financer la restauration des monuments en péril.

Le "loto patrimoine" commence à parti d’aujourd’hui. Ce grand jeu est à l’initiative de l’animateur Stéphane Bern, désigné par Emmanuel Macron à la tête de la mission de sauvegarde du patrimoine en péril. Le domaine Maison-Rouge de Saint-Louis en fait partie.

Objectif : rassembler 15 à 20 millions d’euros

De nombreux bâtiments sont laissés à l’abandon en France. Un situation qui désespère Stéphane Bern. Les bénéfices de ces jeux seront affectés à un fonds spécifique baptisé "Patrimoine en péril".

Le but est de mobiliser et sensibiliser les Français à la préservation de leur patrimoine.

18 monuments sélectionnés

Ancien hôtel-Dieu Château-Thierry, Théâtre des Bleus, villa Viardot... Mais encore et surtout le domaine de Maison Rouge à Saint-Louis. 18 monuments en péril seront aidés grâce à l’argent récolté.

Le domaine Maison-Rouge sélectionné

La Maison-Rouge a besoin d’un vrai rafraîchissement. "Tout le contour de la maison est à refaire mais également l’habillage du bâtiment." Ce domaine situé à Saint-Louis a été édifié au 18e siècle. "Ce domaine est le témoin agricole de La Réunion", explique Stéphane Boquet, médiateur culturel au musée des Arts Décoratifs de l’Océan Indien. Ce monument a été classé au titre des monuments historiques le 5 mai 2004.

Un jeu de grattage et un loto

Comment jouer ? Pour ceux qui souhaiteraient participer au "loto patrimoine", ils peuvent gratter un ticket "patrimoine" mis en vente dès aujourd’hui. Vendu au prix de 15 euros, il sera doté d’un gain maximal d’1,5 million d’euros.

Le ticket à gratter au profit d’une grande cause

Le loto sera organisé le vendredi 14 septembre, veille des journée du Patrimoine en France. L’inscription est au prix de trois euros. Le jackpot promis au vainqueur est de 13 millions d’euros.

Les tickets seront proposés pendant près de 6 mois dans tous les points de vente de la Française des jeux (FDJ), en ligne mais également dans des lieux emblématiques lors des Journées du patrimoine.

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1/09/2018

Le Réunionnais Stéphane Jobert aux commandes de la matinale "Paris Weekend" sur BFM Paris

L’animateur et présentateur réunionnais Stéphane Jobert sera, pour la rentrée, aux commandes de la matinale d’infos "Paris Weekend" de la chaîne BFM Paris, aux côtés de Jeanne Daudet. "Une vraie chance" nous confie l’animateur qui a débuté sa carrière chez RFO Réunion.

"J’ai été assez surpris: je ne suis pas journaliste à la base, je suis animateur et j’ai principalement présenté des émissions de divertissement, de jeux, de musique", confie Stéphane Jobert à quelques jours de sa première matinale qui aura lieu ce samedi 1er septembre. "J’ai fait quelques remplacements au service Météo de BFM Paris. Et c’est en regardant mon parcours que la chaîne m’a proposé de présenter les matinales infos le weekend. ‘On cherche quelqu’un qui peut s’adapter et qui peut avoir un style journalistique tout en apportant un côté un peu plus divertissant’, m’ont-ils dit". Ainsi, et pour sa grille 7h-10h le samedi et dimanche, BFM Paris prend le virage de l’infodivertissement, ou "infotainment", savant mélange d’information et de divertissement, dont l’un des meilleurs représentants en France est Yann Barthès et son émission Quotidien.

"C’était une occasion inespérée car pour intégrer une rédaction, il faut au moins avoir fait une école de journalisme. Je n’ai pas ce bagage là et c’est une vraie chance qu’une rédaction comme BFM Paris me fasse confiance. Je suis hyper content de ce nouvel exercice qui est un vrai challenge et un vrai défi", se réjouit Stéphane Jobert. Avant de se lancer dans ce nouveau projet, l’animateur reconnaît avoir eu un été chargé. "J’étais sur M6 tous les dimanches matins pour présenter l’émission 'Absolument Star'. Je faisais les matinales de la semaine sur RMC. Je travaillais aussi pour France Bleu et la RTBF" à Bruxelles, énumère-t-il. En juin, l’animateur était même à la présentation du Livre Bleu Outre-mer, à la demande du Ministère. "J’accepte l’idée de sacrifier les vacances mais à partir du moment où on fait ce qu’on aime, ce n’est plus un sacrifice mais une vraie chance".

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1/09/2018

Un rythme décalé

Qui dit matinale dit forcément "vie un peu décalée". "Je serai présent à la rédaction à partir de 4h du matin. Il faudra se coucher tôt", reconnait Stéphane Jobert. "Mais ce sont des matinales qui auront lieu le weekend et non 5 jours par semaine. Ça va se limiter à deux jours d’antenne plus un jour de préparation le vendredi", explique-t-il. L’animateur compte par ailleurs saisir cette opportunité pour se lancer dans d’autres projets professionnels en semaine.

Un parcours atypique

Après avoir effectué une bonne partie de sa scolarité à La Réunion, Stéphane Jobert est approché par l’antenne RFO de La Réunion, aujourd’hui Réunion 1ère , en tant qu’animateur d’une émission de musique et de divertissement à l’âge de 20 ans. "La radio et la télé ont été mes passions depuis tout petit", nous confie-t-il. Une passion qui a poussé le présentateur à quitter son île en 2001, alors âgé de 26 ans, pour la Capitale. "Je n’avais aucun contact, ni contrat en poche et le contact s’est fait très vite avec TF1 parce qu’ils ont vu que j’avais acquis une expérience avec RFO. J’ai passé plusieurs tests, plusieurs castings pour eux et ça a été la première chaîne avec qui j’ai travaillé à Paris. J’ai présenté pendant 3 ans l’émission 'Tac-o-tac', diffusée à midi, avant le jeu de Jean-Luc Reichmann", raconte Stéphane Jobert.

TF1, M6, RMC ou encore la RTBF, en 17 ans de carrière à Paris, Stéphane Jobert affiche humilité et reconnaissance envers la chaîne qui lui a permis de faire ses gammes. "Si je peux aujourd’hui exercer mon métier à Paris pour différentes chaînes c’est parce que je suis passé à RFO. Sans cela, je n’aurais pas pu avoir le parcours professionnel que j’ai eu. C’est vraiment chez RFO que j’ai pu apprendre mon métier, progresser, grandir", confie-t-il. Avouant n’avoir suivi aucune formation en journalisme, Stéphane Jobert explique: "Il y a des carrières qui se font sans forcément passer par une école de journalisme et il y a des animateurs qui évoluent aussi en journalistes. Ces barrières qu’on avait il y a quelques années entre ces métiers sont tombées".

Attaché à son île, Stéphane Jobert y revient tous les ans, en plus d’avoir été nommé Ambassadeur de l’Île de La Réunion Tourisme (IRT), "pour promouvoir les valeurs de l’île". L’animateur fut notamment le chef d’orchestre de l’élection Miss Réunion il y a trois ans de cela. Mais avant de le revoir sous les latitudes réunionnaises, c’est sur BFM Paris, tous les samedis et dimanches matins, qu’il faudra retrouver l’animateur réunionnais aux commandes de "Paris Weekend".

[Source: Outremers360]urlblank:http://outremers360.com/fil-info-appli/medias-le-reunionnais-stephane-jobert-aux- commandes-de-la-matinale-paris-weekend-sur-bfm-paris/

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31/08/2018

Rapport de la chambre territoriale des comptes : certains élus et agents ont "mené un train de vie excessif"

La chambre a relevé des nuits dans des hôtels 5 étoiles, des voyages en première classe.

Dans la partie de son rapport d'observation, consacrée aux ressources humaines, la chambre territoriale des comptes fait état d’un manque de compétences d’un grand nombre d’agents et d’un sureffectif. Mais elle ne manque pas de souligner non plus le train de vie élevé de certains élus et agents. «Les présidents, certains vice- présidents, certains membres du conseil économique, social et culturel (CESC) et le directeur général des services de la COM jusqu’en 2014 ont mené un train de vie excessif au regard de la situation financière de la COM », écrit la CTC.

Elle cite des voyages vers la métropole en première classe (billets à plus de 3 500 euros), des nuits dans des hôtels cinq étoiles. «1 650 euros pour trois nuits lors d’un déplacement à Paris du directeur général fin janvier 2013 à Paris, 2 850 euros pour cinq nuits (570 euros par nuit) lors d’un autre déplacement à Paris en juillet 2013, 3 633 euros pour six nuits (605 euros par nuit) lors du président en avril 2013*, 3 920 euros pour sept nuits (560 euros par nuit) lors du déplacement d’un fonctionnaire territorial influent », détaille la chambre. Elle a aussi noté que des carnets de tickets de vol avec Air Antilles (Express) ont été achetés entre 2011 et 2014 pour une valeur de 40 000 euros sans que les déplacements aient pu être justifiés. Plus de 155 000 euros en moyenne de billets d’avion ont été dépensés chaque année.

La chambre relève également des «prises en charges onéreuses et irrégulières » de certains agents de la COM. Et de citer un hébergement à 224 euros la nuit lors d’un déplacement en 2013 de la directrice du tourisme et un voyage en première classe du directeur des ressources humaines lors de son déplacement à Paris la même année.

* La chambre donne les dates du voyage, du 3 au 10 avril 2013, soit juste avant que le président ne soit rendu démissionnaire par le conseil d'Etat.

Estelle Gasnet

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