Philippe De Champaigne
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José GONÇALVES PHILIPPE DE CHAMPAIGNE La vie, l’œuvre et le catalogue en cinq livres : Richelieu, Port-Royal, Mazarin, Louis XIV et Catalogue A télécharger gratuitement sur www.josegoncalves.fr Catalogue des peintures, dessins et désattributions Première mise en ligne octobre 2008 Nouvelle édition revue et corrigée, avril 2013 3 : période Mazarin Déjà paru : 1 : période Richelieu (précédé du catalogue des œuvres ici attribuées à Nicolas Duchesne) ; 2 : période Port-Royal. A suivre : 4 : période Louis XIV ; 5 : Dessins ; 6 : Désattributions Philippe de Champaigne/José Gonçalves. Catalogue 3 : Mazarin. Sept.2013. Page 1 3 : période Mazarin ; quelques nouveautés de cette édition. g Notices 140 ; 151E ; 156 Notices 203 ; 141 ; 179 Notices 166 ; 141B ; 207 ; 202 Philippe de Champaigne/José Gonçalves. Catalogue 3 : Mazarin. Sept.2013. Page 2 4- PERIODE MAZARIN 135- La Présentation au Temple 1652 Huile sur toile / Format : 109x86, 5 cm. Signée et datée Localisation musée Ferre, Ponce, Porto Rico. Inscr. « Ph. Champaigne 1642 » HISTORIQUE Vente Strange, Londres 1773 ; vente 17 juillet 1949, de la collection H. B. Turner, Stock Rochford ; Col. Dr. James Hasson ; vente Christie's, Londres, 24/05/1963. BIBLIOGRAPHIE Dorival 1976 n° 48. REPLIQUES ET COPIES vente Parks, Bruxelles 4 mai 1835 ; vente Bruxelles, 17-19 décembre 1951 (p. 29 du catalogue : « maître anonyme ancien, école française XVIIème siècle ; l’Enfant Jésus au Temple. Original au musée de Bruxelles ») Réplique réduite du tableau de Bruxelles, comme il ressort de la position de l'enfant et de la main de Siméon, parfaitement identiques dans les deux toiles, lesquels détails diffèrent en revanche de leur étude sur le dessin du British Museum. Ce qui implique à priori une datation de 1648. C'est du reste à cette période qu'appartient le motif de la base de colonne incluant un anneau taillé entre deux tores. Cependant la peinture de Ponce fait suivre la signature de l'année 1642 : mention tardive de l'artiste et erreur de sa part ? Non pas que le principe d'une composition de 1642 reprise 6 à 10 ans plus tard doive surprendre : mais les deux peintures offrent une particularité significative, l'orientation de la lumière de gauche vers la droite, soit à l'opposé de ce qui est requis traditionnellement pour un tableau d'autel ; or l'église de l'oratoire n'étant pas communément orientée d'ouest en est, mais du nord au sud, il s'ensuit que l'éclairage le plus symbolique provient de la gauche, soit du levant ; ainsi la peinture de Ponce correspondrait, par le plus grand des hasards, à la configuration rare du lieu, ce que l'artiste ne pouvait évidemment prévoir. A moins que l'explication ne se trouve dans le modèle de Philippe de Champaigne : La Présentation au Temple s'inspire, quant au cadre architectural, de la peinture de Jacques Stella pour le noviciat des Jésuites, L'Enfant Jésus retrouvé au Temple de 1642, qui fait le choix d'une même orientation de la lumière de gauche vers la droite. Philippe de Champaigne aurait donc imaginé sur les données spatiales de son modèle une composition qui devait correspondre en tous points aux conditions requises plus tard dans l'église de l'oratoire. L’une et l’autre explication restent cependant peu acceptables, de sorte qu’il faut douter de la date 1642 : de fait, ce dessin de la base de colonne n'apparait pas chez Philippe de Champaigne avant 1648, de même que l'esthétique des couleurs primaires et la frontalité radicale. Doit-on en revanche se rendre à celle du grand tableau de Bruxelles, 1648 ? Rien n'est moins sûr. L'élongation inattendue des figures semble désigner une période distincte. Par ailleurs, la composition du petit tableau portoricain traduit un progrès de la composition par un meilleur équilibre dans le placement de la frise des personnages ; trop centrés dans le tableau de Bruxelles, ils génèrent en haut et en bas deux bandes uniformément égales, qui tassent les colonnes et multiplient d'autant plus inutilement les marches que l'emplacement de l'œuvre en dessus d'autel suffit amplement à exhausser la scène ; au contraire, la petite version atténue l'impact des marches et rend sa hauteur à la colonnade, gagnant une respiration et une grandeur dont il parait peu vraisemblable que l'artiste se soit défait s'il y avait eu relation d'étude à tableau définitif. Aussi La Présentation au Temple de Ponce se présentant comme plus tardive, il convient de revenir sur la date qu'il faudrait plus justement lire 1652, le 5 mal dessiné pouvant passer pour un 4 ? J'observe d'autre part une semblable élongation des proportions sur la Sainte Geneviève de Bruxelles, que je date de 1657 dans ce catalogue. La peinture prend place le plus naturellement dans une suite de reprises ou d'adaptations d'œuvres antérieures, comptant La Présentation au Temple de Saumur, La Madeleine de Rennes, L'Annonciation de Kingston, les Philippe de Champaigne/José Gonçalves. Catalogue 3 : Mazarin. Sept.2013. Page 3 Saint Jérôme de Kansas City et de Los Angeles, Le Christ en croix de Grenoble, La Fuite en Egypte gravée par Haussard... 136 - Portrait de Guillaume Gibieuf 1652 Huile sur toile Ile de France Non signé, non daté. BIBLIOGRAPHIE (gravure de J. Boulanger) EXPOSITIONS N’a jamais été décrit ni exposé. Photo : Gérard Patourel Ce tableau inédit n'était connu que par une gravure médiocre de J. Boulanger et diverses copies, toutes en buste. 137 - Portrait de Bérulle 1652-53 Huile sur toile: Non signé, non daté. Localisation Paris, col privée. HISTORIQUE Inventaire 1674 ; Vente Despinoy, Paris 14-19 janvier 1850, n° 324. BIBLIOGRAPHIE (et gravures s'il y a lieu : de Jacques Lubin) Félibien ; Guillet de Saint-Georges ; Dezallier d'Argenville ; Guiffrey 1892 ; Dorival Gazette des Beaux-Arts mai-juin 1970 ; Dorival 1976 n° 149 bis. EXPOSITIONS le portrait Français de Clouet à Degas, Rome 1952, n° 32 ; Philippe de Champaigne, Paris-Gand 1952, n° 71 Datation nouvelle. A servi de modèle pour le tableau plus décoratif et baroque, en pied, traditionnellement attribué à l'entourage de Rigaud. Le peintre put être sollicité pour un portrait du fondateur de la congrégation de l'Oratoire lorsqu'il travailla vers 1643-44 dans leur église, à la chapelle de Tubeuf. Mais un autre portrait de prêtre oratorien, Guillaume Gibieuf, (n° précédant) vraisemblablement peint vers 1652, fait envisager une datation plus tardive pour un, sinon les deux, Portraits de Bérulle. De fait, rondeur et douceur du modelé, aménité de l'expression et lumière contrastée sont des traits des années 1650 ; ajoutons la ressemblance de la pose et du traitement avec le Portrait d'Antoine Le Maistre (1658), connu par la copie du Musée des Granges de Port-Royal. 138- Portrait de Bérulle 1652-53 Huile sur toile / Format : 72x58 cm Non signé, non daté. Localisation France, col privée. HISTORIQUE Col Baron des Tournelles BIBLIOGRAPHIE Dorival 1976 n° 149 ; Gonçalves 1995 p. 75 Vraisemblablement le n° 28 de l'inventaire après-décès de Philippe de Champaigne. La matière très légère et transparente, et la belle couleur ocre rouge sont communes au Mazarin daté de 1653. Philippe de Champaigne/José Gonçalves. Catalogue 3 : Mazarin. Sept.2013. Page 4 139 (124)- La Petite Cène 1652-54 Huile sur toile / Format : 80x149 cm. Non signé, non daté. Musée du Louvre Paris Inv. n° : 1125 HISTORIQUE Vente Conti, 8 avril 1777, pour la col. royale ; cabinet du pavillon neuf au Louvre en 1792 ; Muséum central des Arts en 1793 ; Luxembourg, 1824 ; Louvre ; en dépôt, Musée municipal des Andelys 1977 : Musée du Louvre. BIBLIOGRAPHIE (Gravé par Girardet.) cat.I. 104 ; Inventaire de Duplessis, 1785 ; Clément de Ris 1859-1861, p. 224 ; Stein 1891, p. 9-10 ; Gazier 1893, p. 48 ; Meunier 1924, p.114-117 ; Mabille de Poncheville 1952, p. 10-11 ; Dorival 1957, n° 49-50, p. 255 ; Thuillier-Châtelet 1964, p. 69 ; Dorival 1974, p. 130 ; Dorival 1976, p. 99 et n° 59 p. 410 ; Mérot 1994, p. 143 ; Gonçalves 1995 p. 88-89 ; Philippe de Champaigne et Port-Royal, Musée des Granges de Port-Royal,1995n p. 120-124.; Rome 2000-01, p. 197-199 ; Péricolo 2002 p.244-245. Copie verticale dans l’église de Saint-Benoit-des-Ondes (Bretagne), huile sur toile, 170 x 140 cm. inscrite M. H. 11/12/1991 EXPOSITIONS Philippe de Champaigne et Port-Royal, cat. exp. Paris, 1957 ; Paris 1960, n°278 ; Rouen 1961, n°18 ; Dijon 1964, n°9 ; Musée Nat. des Granges de Port-Royal, Magny-les-Hameaux, 1995 ; Philippe de Champaigne, entre politique et dévotion, Lille-Genève 2007-2008, n° 43 Photo : archives personnelles L'observation seule des trois Cènes permet d'en déduire la chronologie, et surtout d'établir définitivement l'autographie de la toile de Lyon. Elle contredit le point de vue de Nicolas Sainte Fare Garnot qui voit dans La Petite Cène la première en date. En effet la juxtaposition dans cette version de deux perspectives distinctes qui traduisent une évolution de la composition, l'une basse alignée sur la table (et dont le vestige le plus visible est l'ellipse des deux récipients à droite) comme pour La Cène de Lyon, l'autre sur la ligne des visages (qui implique la vue plongeante sur la table) comme pour La Grande Cène, situe La Petite Cène en intermédiaire découlant de la première (Lyon) pour préparer la troisième (Louvre). Son exécution liée de ce fait à cette dernière (notice suivante), projetée pour décorer l’église de Port- Royal des Champs, est donc à situer vers 1652. Voir dans le texte, chapitre 6 : Le Jansénisme. 140 (125)- La Grande Cène 1652-54 Huile sur toile / 158x233 cm.