Hammam-Bou-Hadjar

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Hammam-Bou-Hadjar INFO 799 HAMMAM BOU HADJAR « NON au 19 MARS » HAMMAM-BOU-HADJAR Situé dans l’Ouest algérien HAMMAM-BOU-HADJAR est distant de 20 km d'AÏN-TEMOUCHENT (au Sud-ouest) et de 71 km d'ORAN (au Nord-est). Cette localité culmine à 150 m et les plages de la Méditerranée ne sont qu'à 20 km. Toponymie Le nom se compose de HAMMAM, « bain » accolé à (BOU, « père de », « qui tient la qualité de », « qui possède » et HADJAR, « pierre ». Ce qui donnerait littéralement « le bain (la source) de la pierre ». Par ailleurs en ce lieu existait un saint homme, Sidi Ahmed BOUHADJAR, qui a donné son nom à un marabout éponyme lequel aurait à son tour donné son nom à la ville. Enfin, le nom HADJAR pourrait aussi faire référence à la tribu des HADJARIA. La proximité des sources thermales est à l'origine du nom du village d'HAMMAM-BOU-HADJAR. De fait le village est connu pour ses eaux thermales bienfaisantes. Situé au Sud la Grande Sebkha d'ORAN. Les monts du TESSALA sont une importante chaîne de montagnes de l'Atlas tellien située en Algérie. Elle se dresse au Sud et au Sud-ouest d'ORAN sur une centaine de kilomètres de longueur entre la basse TAFNA et l'oued TLELAT. Elle s'allonge au-dessus des collines d'AÏN-TEMOUCHENT et de la plaine de la Sebkha d'ORAN au Nord, dominant le cours du bas ISSERS et la plaine de SIDI-BEL-ABBES au Sud. La hauteur des reliefs, relativement aplanis, s'établit entre 500 et 1 000 mètres d'altitude en culminant à 1 061 m au djebel TESSALA. Il n'y a en Algérie, à proprement parler, que deux saisons : l'hiver, saison des pluies, qui tombent en ondées du mois de décembre au mois de mai, et l'été, qui conduit, jusqu'en octobre, à une chaleur croissante. Microclimat doux, particulièrement apaisant pour les souffrances des voies respiratoires, surtout pour l'asthme. HISTOIRE ancienne Les romains se sont intéressés à cette région. Habiles architectes et grands constructeurs, ils créèrent Ad Dracones qui ne fut, en fait, qu'un poste, peut-être important au plan militaire, permettant le contrôle et la sécurité des convois romains sur le grand axe Portus Magnus / Albulae (SAINT-LEU / AÏN-TEMOUCHENT). Ad Dracones, la cité des dragons fut ainsi nommée en raison des sources sulfureuses très appréciées des Romains, sources qui semblaient cracher la lave et le feu. Il est probable que les armées et populations romaines s'attachèrent, durant les deux à trois siècles où leur colonisation fut poursuivie, à cultiver le blé et peut-être la vigne ainsi qu'à développer l'olivier sur le pays. L'essentiel des grands marchés romains portait en effet sur ces trois denrées blé, vin et huile. EVECHE On ne peut passer sous silence la volonté romaine de développer certes, la colonisation militaire mais aussi la colonisation religieuse. La présence tout autour d'Ad Dracones, d'autres évêchés comme Albulae (AÏN-TEMOUCHENT), Ad Crispae (BOU-TLELIS), Ad Fratres (NEMOURS), Fluvio Assaris (PONT-DE-L’ISSER), Portus Sigensis (BENI-SAF) montrent que les Romains mêlaient intimement l'administration civile et religieuse. La position d'Ad Dracones en tant qu'évêché fut relevée jusqu'au 5ème siècle. Deux au moins de ses évêques nous sont connus Auxilius et Maddanius qui participèrent à Carthage à ces congrès-conciles mi-religieux, mi-politiques chargés de contenir la pression des évêques schismatiques ariens, tous féaux des bandes vandales du roi HUNERIC qui allait ruiner le pays. Bien avant le 5ème siècle, l'invasion vandale mit fin à la domination romaine et un pillage organisé anéantit pratiquement les grands territoires agricoles édifiés par les légions de Rome en terre africaine. Si donc Ad Dracones connut, ce qui est vraisemblable, une première colonisation liée à la découverte de ses terres fertiles tant au blé qu'à la vigne, les hostilités entre Romains et Vandales, puis entre Vandales et Maures au 6ème siècle, achevèrent de détruire ce pays naissant jusqu'à lui rendre, au fil des siècles, son caractère quasi préhistorique. Avant l'ère romaine, les maghrébins fixés sur la région habitaient de préférence les grottes assez nombreuses sur cette contrée. Les indigènes restèrent dans ces régions, très assidus des sources dont les Romains leur avaient vanté les vertus. Présence turque 1515 – 1830 Les BENI-AMEUR Tout au long des siècles qui suivirent, seule la vie pastorale et nomade des habitants allait assurer le lent peuplement de cette région. Un certain nombre de familles assurait la représentativité de ce douar. Leur installation est antérieure au 18ème siècle, à une époque où s'établit enfin sur l'Ouest algérois, grâce à la médiation des grands chefs religieux, une paix relative qui mit fin en particulier aux exactions des grandes bandes qui avaient leur zone de repli au Maroc. Il y avait aussi, sur la région, une fraction de la puissante tribu des BENI-AMEUR capable de lever sur ses territoires innombrables une véritable armée. Les Turcs, puis les Espagnols eurent à négocier avec elle, ce qui, d'ailleurs n'empêcha nullement les conflits. C'est en 1805 que les Turcs, bien implantés à ORAN, s'engagèrent à réduire cette trop puissante tribu qu'ils acculent sur le Témouchentois. Leur chef, MELAKECHE, jette dans la bataille toute sa force de cavaliers et de fantassins. La bataille est longue et féroce, mais les BENI-AMEUR sont finalement vaincus à la sortie d'HAMMAM- BOU-HADJAR alors qu'ils refluaient vers le TESSALAH. Cette victoire fut, finalement, plutôt néfaste à la puissance turque qui aurait dû s'allier les BENI-AMEUR plutôt que les combattre car le ressentiment des musulmans fut profond sur toute la province d'Oranie. Moins de 25 ans plus tard, les forces françaises amenaient une paix décisive sur la région après la reddition de l'Emir ABD-EL-KADER. La colonisation accélérée du pays ouvrait, elle, une ère de prospérité. Dans les premiers temps de la conquête, le climat de l'Algérie était généralement malsain : les premiers colons ont eu à lutter contre des fièvres paludéennes, dont la malignité entravait les débuts toujours pénibles de la colonisation. Mais, depuis lors, les terres ont été défrichées et irriguées, les marais ont été desséchés, des villages ont été créés, des plantations d'arbres ont été effectuées, et tous ces travaux ont eu pour résultat de modifier complètement le climat de la Colonie, que l'on peut aujourd'hui considérer avec raison comme aussi salubre que celui de la métropole. HAMMAM-BOU-HADJAR et la Source de la Vache A HAMMAM-BOU-HADJAR, l’eau ne sort vraiment jamais au même endroit. Elle vient avec fantaisie des collines à travers un massif de roches calcaires, du traversin dont les strates sont très irrégulières. Ceci a comme conséquence de voir que lorsqu’elles apparaissent, elles changent régulièrement d’endroit ce qui est assez curieux. Dans une pâture au bas de ces collines, là où sur le sol bien humide poussait une herbe bien grasse, rare endroit de la région où cette chose est possible, une vache paissait tranquillement jusqu’au moment où elle chuta sur le sol, un de ses pieds s’étant pris dans un trou. Son sabot en s’enfonçant avait-il élargi un filet d’eau cherchant son chemin à travers le terrain, le résultat eut comme conséquence que de l’eau se mit à couler subitement et avec abondance. Cet endroit fut appelé « Source de la vache ». C’est sans doute une légende mais les romains ont créés en ce lieu Ad Dracones, la cité des Dragons où ils trouvèrent des sources, sulfureuses en plus, venant des roches profondes de la terre et leur permettant d’alimenter en eau chaudes les thermes que leurs architectes avaient construits. Hammam Bou HADJAR : le Rocher et sa source Hammam Bou HADJAR : la source froide Présence française 1830 – 1962 L’autorité militaire d’ORAN décida en 1839, l’implantation d’un poste militaire à AÏN-TEMOUCHENT. Le corps d’expédition formait l’effectif de deux compagnies d’infanterie de ligne, d’éléments du Génie et de divers services. L’antenne médicale était très réduite. Il y eut d’abord l’installation des tentes et des premières murettes avant la construction des remparts. Les chefs militaires savaient qu’une grande ville romaine existait là dès le troisième siècle de notre ère, sur l’emplacement d’AÏN-TEMOUCHENT et que cette ville s’appelait « Albulae ». Elle a été détruite, au 7e siècle le terrible séisme qui l’a engloutie. Distante de seulement de 25 km il semble difficile de ne pas envisager le prolongement de cette catastrophe jusqu'aux points de peuplement voisins comme HAMMAM- BOU-HADJAR, zone marquée de failles volcaniques profondes et de vastes échancrures terrestres comme le fameux " Fer à Cheval ", voisin de la ville, qui constitue l'affaissement tellurique le plus marqué de la région. Source chaude du rocher qui de haut ressemble à un «Fer à Cheval » La création du village a été soumise à la commission dite " des nouveaux centres " - instituée par arrêté du 23 août 1859, le 4 novembre 1873 Ce n'est toutefois que le 11 mars 1874 que la commission, présidée par M. BONNAFOUS, commissaire civil administrateur de la Commune Mixte d'AÏN-TEMOUCHENT, donne un avis favorable à la création d'HAMMAM. -BOU-HADJAR, sur le lieu même des eaux ainsi qu'il est précisé dans le rapport. Son territoire est de 2 829 hectares 55 ares 25 centiares, comprenant, outre deux propriétés privées, 52 lots agricoles, 6 lots de ferme et 12 lots industriels qui sont tous attribués.
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