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UNIVERSITE D’ Faculté des Sciences Département de Physique

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES en vue de l’obtention du Diplôme de Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée INTITULÉ

« TITRE DU THEME ETUDIE EXPLOITATION D’EAUX SOUTERRAINES PAR METHODE ET/OU DES TRAVAUX EFFECTUES » HYDROGEOLOGIE DANS LE DISTRICT DE DANS LA REGION DU Effectué au sein de la Société :

Effectué au sein de l’ ONG TARATRA Ankadivato Lot II L73 bis tanà 101 Présenté Par RANIVOARISOA ONY Le 21 Décembre 2005 devant le jury composé de: RANAIVO –NOMENJANAHARY Flavien Noël Président Professeur RASOLOMANANA Eddy Examinateur Professeur RATSIMBAZAFY Jean Bruno Rapporteur Professeur Date de soutenance : 21 Décembre 2005 REMERCIEMENTS

Au terme de ce mémoire de fin d’études en vue de l’obtention d’un diplôme de Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée ( M.S.T.G.A.), je voudrais remercier toutes les personnes qui de près ou de loin, m’ont aidé à la réalisation de ce mémoire.

Je remercie vivement Monsieur RATSIMBAZAFY Jean Bruno, Professeur Titulaire, Directeur de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (I.O.G.A.), qui a dirigé mon travail , donné conseils et courage , et a bien voulu accepter de siéger parmi les membres de jury de notre mémoire .

J’adresse mes vifs remerciements au Professeur RANAIVO NOMENJANAHARY FLAVIEN Noël, Responsable Pédagogique, qui a accepté de gaîté de cœur de présider honorablement notre mémoire.

Je voudrais témoigner ma profonde reconnaissance au Professeur RASOLOMANANA Eddy, qui a bien voulu faire partie de membre de jury.

Je remercie également Monsieur RAVELOSON Arsène, Ingénieur, Coordonnateur du projet de l’ ONG TARATRA, qui a accepté d’être parmi les membres de jury, qui nous a accordé un stage de fin d’étude au sein de l’ ONG TARATRA, et qui nous a partagé ses longues expériences sur terrain.

Je voudrais témoigner mes vifs remerciements au personnel de l’ONG TARATRA, qui a contribué au bon déroulement de mon stage.

Je remercie tous les membres de l’IOGA et de MSTGA de m’avoir conseillé tout au cours de mes études. Enfin, je voudrais également remercier mes collègues qui m’ont aidé à la réalisation de ce mémoire. Sans oublier de remercier de fond de mon cœur ma famille, mes amis. SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABRÉVIATIONS LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX

INTRODUCTION...... 1

PARTIE I CONTEXTE GÉNÉRAL DE LA ZONE D’ETUDE...... 3

I 1 Contexte administratif et géographique...... 3 I 2 Contexte climatique...... 4 I 3 Contexte géologique...... 5 I 4 Contexte hydrogéologique...... 7 I 5 Travaux antérieurs...... 8

PARTIE II METHODOLOGIES UTILISEES PAR L’ONG TARATRA...... 12

II 1 Implantation de puits...... 12 II 1 1 Phase de reconnaissance...... 12 II 1 2 Phase d’implantation...... 13 II 2 Méthodologie de la détermination de la qualité de l’eau ...... 13 II 2 1 Etude sanitaire...... 14 II 2 2 Analyse physico-chimique...... 14 II 2 3 Analyse bactériologique...... 16 II 3 Méthodologie de l’estimation du réservoir ...... 17 II 3 1 Etude sur terrain ...... 17 II 3 2 Essai de pompage ...... 17

PARTIE III RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION SUR CHAQUE SITE...... 20

III 1 Commune Ankilizato...... 21 III 1 1 Andranovory...... 23 III 1 2 Andranotafika...... 25 III 2 Commune ...... 28 III 2 1 Miary...... 30 III 2 2 Tanambao...... 31 III 2 3 Ambararata ambany...... 33 III 3 Perspectives et Suggestion...... 39

CONCLUSION GENERALE...... 41

BIBLIOGRAPHIE ANNEXES RESUME LISTE DES ABRÉVIATIONS

AEP : Alimentation en Eau Potable B. R. G. M : Bureau de Recherches Géologiques et Minières BD 500 :Base de données à l’échelle de 1/500000 eme DEA : Diplôme d’ Etude Approfondi FTM: Foibe Taotsaritanin’ i . INSTAT : Institut National de la Statistique IOGA : Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo. JICA: Japan International Cooperation Agency MEM : Ministère de l’Energie et des Mines MSTGA : Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée NTU: Nephelometric Turbidity Units O. N. U : Organisation des Nations Unies ONG : Organisation Non Gouvernemental PH : Potentiel Hydrogène SAHA : Sahan’ Asa Hampandroso ny Ambanivohitra LISTE DES FIGURES

Figure 1 Carte de localisation de la zone d’étude...... 4 Figure 2 Courbes de variations des températures mensuelles...... 5 Figure 3 Carte géologie de la zone d’étude...... 6 Figure 4 Carte hydrogéologie de la région du Menabe...... 8 Figure5 L’emplacement des villages d’Andranovory et d’Andranotafika dans la commune Ankilizato...... 21 Figure 6 Surface piézométrique eau d’étiage d’Ankilizato...... 22 Figure 7 La coupe lithologique du terrain d’Andranovory ...... 23 Figure 8 La coupe géologique du terrain. d’Andranotafika ...... 26 Figure 9 L’emplacement des villages Miary et Tanambao et Ambararata ambany dans la commune Ankilivalo ...... 28 Figure 10 Surface piézométrique eau d’étiage d’Ankilivalo...... 29 Figure 11 La coupe lithologique du terrain Ambararata ambany ...... 34 LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 L’analyse de l’eau réalisée par la JICA et le MEM en 1995 à 1996 dans le village d’Ambararata ambany et Ankilizato...... 10 Tableau 2 Localisation des puits dans les cinq villages de district de Mahabo ...... 20 Tableau 3 Résultat de l’analyse de l’eau de puits d’Andranovory...... 24 Tableau 4 Données puits Andranotafika ...... 27 Tableau 5 Données sur le puits dans la localité de Miary...... 30 Tableau 6 Données sur le puits dans la localité de Tanambao...... 32 Tableau 7 Données du point d’eau Ambararata ambany ...... 35 Tableau 8 La récapitulation des données obtenues ...... 37

INTRODUCTION

A travers les époques et les différentes régions du monde, l’eau est omniprésente dans tous les secteurs d’activité humaine. Actuellement, en milieu rural le taux de desserte en alimentation en eau potable est encore relativement faible, notamment dans la région Sud et Sud-ouest de Madagascar.

A Madagascar, les ONG et les Sociétés qui utilisent les méthodes géophysiques pour la recherche d’ eaux souterraines sont encore rares. Alors très souvent, on doit faire appel à d’autres méthodes comme celle de l’ONG TARATRA qui est basée sur l’étude hydrogéologique

Ainsi l’ONG TARATRA a réalisé par cette méthode des puits dans les cinq villages des communes d’Ankilizato et d’Ankilivalo. Ce projet a été financé par l’ONG anglais WATERAID et la Coopération suisse SAHA.

Notre travail a consisté à l’analyse des données physico-chimiques et bactériologiques des eaux de puits collectées par l’ONG TARATRA dans 5 villages du district de Mahabo et l’interprétation des essais de pompage correspondants réalisés par la même ONG dont l’objectif est de fournir une eau potable et en quantité suffisante pour la population de la région du Sud -Ouest de Madagascar. La première partie de ce mémoire décrit le contexte général de la zone d’étude. La deuxième est relative à la méthodologie utilisée par l’ONG TARATRA. Et enfin, la troisième met en évidence les résultats, l’interprétation des données ainsi que les perspectives et suggestion.

1 PARTIE I

2 PARTIE I-CONTEXTE GÉNÉRAL DE LA ZONE D’ETUDE

Le contexte général de la zone d’étude concerne l’administration, la géographie, le climat, la géologie et l’hydrogéologie de la zone et les travaux antérieurs qui y ont été effectués.

I 1 Contexte administratif et géographique

La zone d’étude est située dans la partie Sud – Ouest de Madagascar, dans le district de Mahabo , région de MENABE ,faisant partie intégrante de la province du Tuléar. Les coordonnées géographiques sont X(km)=215 et Y (Km)= 635.Dans le district de Mahabo, il y a onze communes : Ambina,Ampanihy,Analamitsivalana,Ankilivalo,Ankilizato,Befotaka,Beronono,Mahabo, , , . Les communes Ankilivalo et Ankilizato font l’objet de la zone d’étude proprement dite Le district de Mahabo représente le tiers de la superficie de celle du Menabe. Ce dernier couvre 12637 km 2 .Il est limité par les districts suivants : Au Nord :Belo - sur - Tsiribihina et Au Sud : Beroroha et Manja A l’ Est : Ambatofinandrahana A l’Ouest : Il est traversé au Nord par la RN 35 permettant de s’ouvrir en premier lieu au district de Morondava, en second lieu à celui de Miandrivazo par la RN 34. La population en 2001 atteint 86383 habitants soit une densité de 6 ,8 hab / km 2 (INSTAT). Une carte présentant la zone d’étude est donnée à la figure 1 .

3 0 90 Kilomètres

Figure 1 Carte de localisation de la zone d’étude (d’après BD 500 -FTM)

I 2 Contexte climatique

Mahabo est dans la partie Sud -Ouest de Madagascar . Le Sud-Ouest de Madagascar appartient à l’ensemble des zones climatiques sèches, avec une saison de pluie allant du mois de novembre au mois de mars et une saison sèche du mois d’Avril au mois d’Octobre. La zone d’étude est caractérisée par les vents du Sud-Ouest et Ouest durant l’hiver austral en juillet tandis qu’en été austral, les plus dominants sont ceux du Nord-Ouest appelés « Mousson de Mozambique ».

Les températures moyennes annuelles enregistrées sur le littoral, maximale et minimale, sont respectivement de 32°C et de 15°C. Le graphe de la Figure 2 montre un seul maximum (de Décembre à Mars) et un seul minimum (Juin-Juillet). On déduit de cette figure que les mois les plus chauds correspondent aux mois les plus pluvieux (Décembre à Mars).

4 36 T max 32 )

C 28

° T moy (

e r u t

a 24 r e p

m T min e

T 20

Station BST 16 Station Morondava Station Manja 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois Figure 2- Courbes de variations des températures mensuelles (maximale, moyenne, minimale)

On constate que les mois les plus chauds correspondent aux mois les plus pluvieux. La température maximale est quasiment stable, elle n’a que 3°C d’écart pendant l’année. La température minimale accuse, par contre, une variation relativement élevée, plus de 6°C pendant l’année. Cette variation n’est que l’effet de l’instabilité du régime de vent pendant l’hiver, le mousson et le vent du sud ouest froid et humide se succèdent.

I 3 Contexte géologique

De l’ Est vers l’ Ouest affleurent successivement : -le Crétacé moyen : cénomanien- albien représenté par des grès continentaux sub-horizontaux dits « de Tsiandava » souvent recouverts par une croûte ferrugineuse. Cet horizon repose sur les marnes jaunes de l’argovien qui forment la partie de la plaine d’ Ankilizato à l’ Est de la zone d’étude. -l’Eocène supérieur : calcaire souvent représenté en surface par des grès silicifiés. -l’Eocène inférieur : surtout développé au Nord de la zone ; il est formé de grès continentaux. La direction générale des affleurements précédents est Nord- Sud ; leur pendage général très faible, est dirigé vers l’ Ouest. ( Etude des ressources aquifères souterraines à Madagascar dans la Plaine de Morondava, prospection géophysique de 1968 à 1969, Rapport de l’ONU et BRGM)

5 Du point de vue tectonique un réseau complexe de fractures affecte la zone des affleurements Crétacé et Eocène. Il semble qu’on puisse individualiser un accident majeur de direction générale Nord- Est – Sud -Ouest, suivant approximativement le contact Eocène –Crétacé et effondre le compartiment Ouest. Cet accident est jalonné, notamment au Nord de la zone étudiée, par des intrusions et épanchements basaltiques. La figure suivante nous montre la géologie de la région.

Figure 3 Carte géologie de la zone d’étude ( Rapport de travaux de recherche hydrogéologie dans la région du Menabe ,2003 )

I 4 Contexte hydrogéologique

Le district de Mahabo se trouve dans la région de Menabe .L’hydrogéologie évoquée ci-dessous concerne l’hydrogéologie de la région de Mena be . L’hydrogéologie régionale est marquée par trois grandes formations géologiques si on

6 se réfère aux résultats des forages d’essai des travaux antérieurs (ANDRIAMPANARIVO Ralaiahova Etienne ; Apport de la Prospection Electrique 1 D et 2 D à l’Etude de nappe aquifère Nord du kabatomena ; DEA 2003 ) : -le système de l’Holocène (y compris les couches –sédimentaires des deltas) dont l’aquifère est formé de sable grossier et de gravier. Il y a risque de salinité en raison de la pénétration de l’eau de mer à proximité du littoral. Le niveau statique varie de 4 à 7 m et il est souhaitable de prendre l’eau à une profondeur de moins de 30 m. Les quantités d ‘ eau sont faibles lorsque l’aquifère est répartie de façon lenticulaire. -le système du Pléistocène dont l’aquifère est formé de sable grossier et de gravier. Le niveau statique est compris entre 8 et 10 m . Des jaillissements spontanés ont parfois lieu lorsqu’il y a un chapeau d’argile et de limon. Il y a pénétration de l’eau de mer dans les endroits en contact avec l’aquifère de l’Holocène et du Pléistocène et risque de salinité -dans les couches géologiques Tertiaire et du Crétacé, l’eau est renfermée dans les fissures, craquelures et les caves de marnes indurés, de calcaire et de grès .Les forages sont secs lorsqu ’ il n’y a ni fissures, ni caves. Possibilité de présence d’eau fossile en profondeur, le niveau statique est compris entre 10 et 30 m.

La figure suivante nous montre la hydrogéologie de la région du Menabe .

7 Figure 4 Carte hydrogéologie de la région du Menabe ( Rapport de travaux de recherche hydrogéologie dans la région du Menabe ,2003 )

I 5 Travaux antérieurs

Des travaux ont été déjà réalisés dans la région de MENABE. Ils consistent principalement en prospection géophysique, en implantation de forages et en étude géochimique

1 5 1 Prospection géophysique

Deux campagnes de prospection géophysique ont été réalisées dans la région de Menabe. L’une, exécutée par les équipes de la JICA et du MEM ( 1990 à 1992 et 1995 à 1996) l’autre par l’équipe de l’ O. N. U, Gouvernement Malgache et B. R. G. M( 1968 à 1969). Mais ce qui nous

8 intéresse c’est la prospection géophysique réalisée par la JICA et le MEM (utilisation de méthode électrique et magnétique VLF) . La première phase s’est déroulée de 1990 à 1992 et la deuxième de 1995 à 1996. L’étude sur terrain dans la deuxième phase a commencé au milieu du mois d’Avril 1995 et devrait s’achever pendant la saison sèche, soit début Décembre. Cette prospection a déterminé l’emplacement des forages.

1 5 2 Les Implantations de forages

Quatre implantations de forages existent dans la zone d’étude mais seule celle qui comporte 115 forages réalisés par JICA et le MEM dans plusieurs communes de la région de MENABE ( 1990 à 1992 et 1995 à 1996) nous intéresse. Dans les trois sites sélectionnés dans la commune d’Ankilivalo, le forage N° 15 se trouve à Miary , le N°57 à Tanambao, et le N°47 à Ambararata ambany

1 5 3 Etude géochimique

L’étude géochimique réalisée par la JICA et le MEM a consisté principalement en analyse physico-chimique des échantillons d’eau prélevés dans les forages réalisés à Ambararata ambany et dans celui du village d’ Ankilizato .Pour chaque échantillon prélevé, le pH a été mesuré et la teneur en ions Ca2+ et ions Fe 2+ évaluée.

Le tableau ci après montre les résultats de l’analyse de l’eau obtenus dans ces deux villages.

Paramètres CE (µS / cm) pH Ca2+ (mg / l) Fe 2+ (mg / l) Ambararata 779 7,04 23,2 0,06 ambany (forage) Ankilizato village 2230 6,71 29,92 0,36

9 (forage)

Tableau 1 L’analyse de l’eau réalisée par la JICA et le MEM en 1995 à 1996 dans les villages de d’Ambararata ambany et Ankilizato.

La valeur de la conductivité électrique de l’eau dans le forage d’Ankilizato village mesure deux fois plus que celle dans le forage d’Ambararata ambany. L’eau dans le forage d’Ambararata ambany et d’Ankilizato village ne sont ni très acide ni très basique. La teneur en calcium de l’eau dans le forage d’Ankilizato village dépasse 6 mg / l que celle dans le forage d’Ambararata ambany. La teneur en fer de l’eau dans le forage d’Ankilizato village est 6 fois plus que celle dans le forage d’Ambararata ambany.

10 PARTIE II

11 PARTIE II METHODOLOGIES UTILISEES PAR L’ONG TARATRA

La méthode utilisée par l’ONG TARATRA est la méthode hydrogéologique qui comporte 3 étapes pour obtenir une eau potable: l’ implantation de puits , la détermination de la qualité de l’eau et l’estimation de réservoir .

II 1 Implantation de puits

L’implantation de puits commence par la phase de reconnaissance.

II 1 1 Phase de reconnaissance

La phase de reconnaissance se subdivise en deux étapes : l’étude sur carte et l’étude sur terrain. L’étude sur carte consiste à recueillir, à analyser et faire la synthèse de toutes les données géologiques concernant la zone d’étude. La géologie de la zone est alors précisée lors de cette étape. La synthèse de ces données devra aboutir à la détermination des différentes formations et des structures géologiques.

L’étude sur terrain a pour but de faire des enquêtes sur terrain concernant la population et son système d’approvisionnement d’eau. Plus précisément cette étape consiste à : -la vérification de la constitution géologique des formations géologiques superficielles. - faire l’inventaire des points d’eaux existants. -la détermination des problèmes relatifs à l’eau. Cette dernière permettra d’estimer approximativement les besoins en eau de la population, de connaître les caractéristiques des nappes aquifères exploitées et de déterminer le lieu d’implantation de nouveaux puits.

12 La phase d’implantation est exécutée après la phase de reconnaissance.

II 1 2 Phase d’implantation

Cette phase a abouti à la détermination de la localisation d’une zone favorable. Cette étape consiste à : -déterminer une zone qui a déjà fait l’objet d’une phase de reconnaissance et en dessous de la quelle on a une forte probabilité de découvrir une nappe souterraine à débit suffisant répondant aux besoins de la population. -déterminer un emplacement approprié pour l’installation de puits et pour l’aménagement de sa surface. -contrôler la propreté de l’environnement du site où l’on va creuser le puits.

La phase d’implantation du puits est suivie de l’analyse de l’eau du puits.

II 2 Méthodologie de la détermination de la qualité de l’eau

La méthode utilisée de l’ ONG TARATRA pour la détermination de la qualité d’eau comporte deux phases :l’étude sur terrain et l’analyse de l’eau .

Etude sur terrain dans la phase de reconnaissance permet de connaître la qualité d’eau dans le nouveau puits après des enquêtes concernant la qualité d’eau existante, la présence de latrines ou de parc à bœufs et la lithologie du terrain. Analyse de l’eau par l’utilisation d’appareils de mesure, après l’aménagement de la surface et le curage (Annexe 4) L’analyse consiste à déterminer les paramètres organoleptique, physique, chimique, et enfin l’état bactériologique de l’eau. Grâce aux équipements portatifs utilisés, on effectue le travail sur le terrain, et les résultats sont donc connus tout de suite, à l’exception de l’analyse bactériologique qui demande 12 à 16 heurs d’incubation.

13 Pour chaque puits, l’analyse comporte trois étapes qui sont :l’étude sanitaire ,l’analyse physico-chimique et l’analyse bactériologique.

Après l’aménagement des partie extérieure et intérieure du puits, on procède à l’étude sanitaire du point d’eau.

II 2 1 Etude sanitaire

L’étude sanitaire est une sorte d’inspection destinée à fournir toute une gamme de renseignements et à localiser les problèmes potentiels. L’étude consiste à noter le point d’eau en se référant à des questionnaires (Annexe 5). Les donnés recueillies permettent de repérer les défaillances techniques, ou la présence éventuelle de source de contamination. Effectivement, une fondation en mauvais état ou une aire d’assainissement mal entretenue affecte directement la quantité de l’eau dans le puits ; la présence de latrines ou d’un parc à bœufs en amont du puits est également une source de pollution.

Apres l’étude sanitaire, l’échantillon d’eau subit une analyse physico-chimique et bactériologique.

II 2 2 Analyse physico-chimique

L’études physico-chimiques est de connaître l’origine et la potabilité ou le degré de pollution des eaux souterraine.

L’analyse physico-chimique consiste à déterminer à plusieurs paramètres. Les paramètres considérés sont le paramètre organoleptique, le paramètre physique, les paramètres chimiques et le paramètre concernant la substance indésirable.

14 II 2 2 1 Paramètre organoleptique

L’ONG TARATRA ne possède pas d’appareil pour mesurer la couleur, l’odeur et la saveur. Donc il utilise la méthode simple. L’homme, qui sent l’odeur, qui goûte la saveur, qui regarde la couleur.

II 2 2 2 Paramètre physique

Le paramètre physique considéré pour l’analyse est la turbidité. Elle donne une information sur la présence de particules en suspension dans l’eau (débris organique, argiles, organismes microscopique...).

La mesure de la turbidité permet de préciser les informations visuelles sur l’eau. Elle se mesure sur le terrain à l’aide d’un turbidimètre sous forme de tube. L’unité de mesure utilisée est N T U. La valeur de la turbidité destinée à la consommation humaine est inférieure à 5 N T U.

II 2 2 3 Paramètres chimiques

Les paramètres chimiques sont également l’ un des moyens de valider les analyses physico-chimiques de l’eau .Les paramètres chimiques considérés sont la conductivité et le pH.

 Conductivité électrique La mesure de la conductivité permet d’apprécier la quantité des sels dissous dans l’eau. Elle traduit la minéralisation totale de l’eau. Elle permet de connaître la qualité de l’eau. Elle est mesurée sur le terrain à l’aide d’un conductivimètre. L’unité de mesure employée est le µS/ cm ou µΩS /cm. La valeur maximale admissible pour l’eau destinée à la consommation humaine est 2000µS/cm à 20°C .

15  pH

+ Le pH est le logarithme de la concentration en ion H30 de la solution.

+ pH =-log H30

Il traduit ainsi la balance entre acide et base sur une échelle de 0 à 14. Le pH doit être impérativement mesuré sur le terrain à l’aide d’un photomètre et indicateur coloré de phénolphtaleine rouge. Le pH de l’eau destinée à la consommation humaine est 6 ,5 à 9.

II 2 2 4 Paramètre concernant la substance indésirable

Le paramètre observé consiste en ions dissous dans l’eau. Le fer est un élément qui peut se dissoudre dans l’eau . Ce paramètre est mesuré sur le terrain à l’aide d’un photomètre. La valeur maximale consommable à l’homme est 0,3 m g/ l.

Le résultat de l’analyse physico-chimique ne peut pas dire que l’eau est potable. Donc l’analyse de l’eau bactériologique est obligatoire pour assurer que l’eau est potable.

II 2 3 Analyse bactériologique

L’examen bactériologique sert à déterminer la qualité de l’eau, notamment en vue de son emploi comme eau potable. L’eau de boisson ne doit contenir aucun micro-organisme pathogenèse doit être exempt de bactéries indicatrice d’une pollution fécale.

16 La méthode d’analyse utilisée est la méthode de filtration sur membrane qui consiste à filtrer un volume d’eau connu à travers une membrane poreuse, calibrée pour retenir les bactéries (0 ,4 5µm). Cette méthode est ensuite mise dans des conditions qui autorisent le développement des coliformes tolérantes mais pas d’autres bactéries en incubation de 12 à 16 h.

Après 12 à 16 heures d’incubation, on procède à la numération des colonies de coliformes fécaux de 1 à 3 mm de diamètre, cette numération peut se faire à la loupe. Les résultats sont exprimés en nombre de colonies par 100 ml d’eau filtrée. Le principe indicateur de pollution fécale dans l’AEP est dans la fourchette de 0 à 10 CF/100 ml d’eau.

L’estimation du réservoir complète ensuite les opérations d’implantation de puits et de détermination de la qualité de l’eau.

II 3 Méthodologie de l’estimation du réservoir

L’estimation du réservoir consiste à l’étude sur le terrain et à l’essai de pompage.

II 3 1 Etude sur terrain

Le besoin journalier en eau potable d’une personne et de touts les habitants du village sont évalués après enquête auprès des habitats

II 3 2 Essai de pompage

L’essai de pompage est un des moyens pour connaître que l’eau dans le puits satisfait au besoin des les habitants de village ou non. La méthode réalisée par l’ONG TARATRA est très simple. Elle consiste à : -la mesure du niveau statique et de la profondeur totale. -la mesure de temps de remplissage de seau. Toutes les étapes de calcul de l’essai de pompage de la théorie aux applications, ont été abordées dans l’Annexe(3).

17 Grâce à l’implantation du puits ,on connaît la géologie de la zone d’étude ,l’emplacement d’ un lieu suffisant à l’installation de puits ,et le problème relative au point d’eau existant. L’analyse de l’eau permet de déterminer la valeur des plusieurs paramètres (CE ,pH ,Fer ,CF)et la quantité de l’eau est estimée à partir de l’essai de pompage et le besoin journalier de la population .

18 PARTIE III

19 PARTIE II RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS DES DONNEES SUR CHAQUE SITE

Les résultats sont obtenus à partir des enquêtes menées sur terrain, de l’analyse de l’eau et de l’essai de pompage entrepris par l’ONG TARATRA dans les cinq sites de deux communes de district de Mahabo .

L’ONG TARATRA a travaillé dans le domaine de l’eau depuis 1999. Le nombre de puits réalisés par l’ONG TARATRA jusqu’à nos jours dans la région de Menabe s’élève jusqu’à 102 puits dont 88 dans le district de Mahabo. Nous avons choisi le district de Mahabo afin de mieux connaître la qualité et la quantité de l’eau issue des roches sédimentaires. 5 villages situés dans deux communes (Ankilizato et Ankilivalo) du district de Mahabo ont des données complètes sur l’aspect physique du lieu d’exploration, sur les caractéristiques physico –chimiques et bactériologiques de l’eau , et le débit de l’eau . Le tableau ci -après présente la localisation des puits réalisés.

Commune Nom du village X(km) Y(km) Ankilizato Andranovory 262,127 644,556 Ankilizato Andranotafika 267,404 637,219 Ankilivalo Miary 208,563 638,513 Ankilivalo Tanambao 212,029 639,718 Ankilivalo Ambararata ambany 210 ,547 640 ,072

Tableau 2 Localisation des puits dans les cinq villages de district de Mahabo .

Nous allons donner les résultats et l’interprétation obtenus par commune (Ankilizato et Ankilivalo).

20 III 1 Commune Ankilizato

La commune Ankilizato d’une superficie de 6400 km2 (INSTAT) et possédant 24441 habitants, soit une densité de 3 ,81 hab / km2 se trouve à l’Est de la commune de Mahabo. Les coordonnées Laborde de cette commune sont X(km)= 255 et Y(km)= 633. La figure suivante montre deux villages (Andranovory et Andranotafika) dans la commune d’Ankilizato qui ont des données complètes sur l’aspect physique du lieu d’exploration, sur les caractéristiques physico –chimiques et bactériologiques de l’eau , et le débit de l’eau

Figure 5 L’emplacement des villages Andranovory et Andranotafika dans la commune Ankilizato (d’après B D 500 F TM) Cette carte ci - après qui montre la surface piézométrique de la commune d’ Ankilizato , nous servira par la suite à l’interprétation .

21 Figure 6 Surface piézométrique, eau d’étiage d’Ankilizato(Groupement AHT-SATEC, 1970, 1/100 000 )

III 1 1 Andranovory

22 Ce village de 500 habitants en 2001 , situé à 50 m de la ville rurale d’Ankilizato vit de la culture de riz ,des cultures maraîchères ,et de l’élevage bovin . La géologie de surface montre une structure sédimentaire. Des alluvions fluviatiles et des sables constituent la lithologie de la zone d’étude. L’ enquête village, qui vise à connaître la qualité d’eau déjà existante et le besoin journalier de la population, a été précédée de l’installation de nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA . La qualité de l’eau dans le puits déjà existant est mauvaise. En général, l’eau utilisée par chaque habitant n’atteint que 4 l / j . Le nouveau puits d’ Andranovory implanté par l’ONG TARATRA a pour coordonnées Laborde :X(km)= 262,127 et Y(km)= 644,556 , pour profondeur 8 m, avec un niveau statique de l’ordre de 5 m et un niveau d’eau de l’ordre de 3 m. La coupe lithologique du terrain a été obtenue à partir du creusage du puits. La figure ci-dessous présente la coupe lithologique du terrain.

Couche non définie

Couche humifère

Marne sableuse

Sable grossier

Sable fin

Figure 7 La coupe lithologique du terrain d’Andranovory (ONG TARATRA ,2001)

23 Ce terrain possède cinq couches. La première est non définie, la seconde est une couche humifère. La troisième est constituée de marne sableuse et la quatrième consiste en sable grossier. Le sable se trouve dans le dernier terrain.

Le tableau suivant, récapitule les valeurs des paramètres physico-chimiques de l’échantillon prélevé dans ce puits et le résultat de l’essai de pompage.

Couleur Odeur Saveur Turbidité pH CE Fe 2+ CF/100 Q (l / h) (NTU) (µs/ cm) (mg / l ) ml après installation incolore absente agréable 0 7, 29 453 0,1 02 1800

Tableau 3 Résultat de l’analyse de l’eau de puits d’Andranovory (ONG TARATRA, Avril 2001)

Les données obtenues montrent que l’eau est incolore (colonne 1) et inodore (colonne 2) avec un goût agréable (colonne 3) et non turbide (colonne 4). L’eau possède une propriété basique pH = 7,29 (colonne 5). La conductivité électrique est de 453 µs/ cm (colonne 6) Cette valeur se situe dans la gamme (400µs/ cm

24 Le débit de l’eau est de 1800 l / h (colonne 9).D’après la figure 6, la distance entre deux lignes iso pièzes (en pointillés) consécutives est relativement grande ce qui signifie une insuffisance de la quantité d’eau dans le puits. Les valeurs des paramètres citées ci-dessus étant largement inférieures à celles acceptées par l’OMS permettent d’affirmer que l’eau à Andranovory est potable. Mais le besoin journalier en eau potable de la population (4 l x 500 hab = 2000 l ) est très inférieur à la quantité d’eau disponible dans le puits en un jour (1800 l / h x 24 h = 43200 l ). L’eau potable disponible dans le puits répond largement au besoin de la population.

III 1 2 Andranotafika

Le village est habité par 400 habitants . Il est situé à 7km d’Ankilizato et a comme principales activités économiques : l’agriculture (riz , cultures maraîchères ) et l’élevage bovin. La structure géologique du village Andranotafika présente une structure sédimentaire et la lithologie consiste en argile jaune de faciès marin , la marne à gypse. Les habitants d’Andranotafika s’alimentent en eau à partir des points d’eaux déjà existants aux environs de ce village avant l’implantation de nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA Chaque personne consomme 4 l d’eau / j. Il s’agit ici d’eau non potable . Les coordonées Laborde du nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA sont X(km)= 267,404 et Y(km)= 637,219. Ce puits d’une profondeur de 6,5 m a un niveau statique de 2 m, et le niveau d’eau se trouve à 3,5m. C’est à partir de creusage du puits qu’on arrive obtenir la coupe lithologie de ce terrain. La figure ci –dessous présente la coupe lithologique ainsi que les épaisseurs des couches.

25 Couche non définie ( 0,5 m)

Couche humifère (2 m)

Marne sableuse (0,5 m)

Sable grossier (4 m)

Sable fin

Figure 8 La coupe géologique du terrain d’Andranotafika (ONG TARATRA, 2001). Le terrain présente cinq couches : -une couche superficielle mince d’épaisseur 0 ,5 m ; -une couche d’argile compacte d’épaisseur 2 m ; -une couche argilo- sableuse, d’épaisseur 0 ,5 m ; -une couche de sable plus ou moins grossier se trouvant à 4 m de la surface ; -une dernière couche formée de sable fin ;

26 Le tableau ci-dessous montre les valeurs des différents paramètres physico-chimiques et bactériologiques mesurés, le débit de l’eau

Couleur Odeur Saveur Turbidité pH CE Fe 2+ CF/100 Q (l / h) (NTU) (µs/ cm) (mg / l ) ml après installation

Incolore absente agréable 0 6 ,84 151 0,03 00 2100

Tableau 4 Données du puits Andranotafika (ONG TARATRA, Juin 2001) . Cette eau n’a ni couleur (colonne 1) ni odeur (colonne 2) ni particules en suspension (colonne 4 ). Elle a une saveur agréable (colonne 3) . L’eau est légèrement acide pH = 6,84 (colonne 5) alors la lithologie géologique du terrain est riche en Na. La valeur de la conductivité électrique 151 µs/ cm (colonne 6) donne une qualité d’eau excellente car la conductivité électrique se situe entre 50µs/ cm à 400µs/ cm . La couche au-dessus et au-dessous de la nappe contient du fer ( 0,03 mg / l , colonne 7) . L’eau a été captée dans le sable. C’est une eau douce peu minéralisée qui n’a pas de coliforme fécal (colonne 8).

Le débit de l’eau dans le puits Andranotafika s’élève à 1800 l / h ( colonne 9). L’écartement des deux lignes iso pièzes successives (en pointillés ) est large , (figure 6) ce qui indique une quantité d’eau faible dans le puits .

Ainsi, les valeurs du pH [6,5 ; 9 ] et de conductivité inférieure à 2000µs/ cm, la teneur en fer inférieur à 0,3mg/l et le rapport CF/100 ml répondent aux normes de l’OMS . Donc, l’eau dans ce puits est potable. Le débit de l’eau dans ce puits peut satisfaire le besoin des occupants du site car la quantité de l’eau ( 2100 l x 24 h =50400 l/j ) est largement supérieur à la cosommasion de l’homme ( 4 l / j x 400 hab =1600 l / j ) . III 2 Commune Ankilivalo

27 La commune Ankilivalo se situe à l’Ouest de la commune Mahabo. Sa superficie est de 619 km2 ( INSTAT) avec 12991 habitants (INSTAT) et une densité de 20 ,98 hab / km2. Les coordonnées Laborde de la commune sont X(km)= 212 et Y(km)=645,80. La figure suivante présente les trois villages(Miary , Tanambao, Ambararata ambany) de la commune d’Ankilivalo qui ont des données complètes sur les caractéristiques physico –chimiques, bactériologiques de l’eau, l’aspect physique du lieu d’exploration et le débit de l’eau de ce puits.

Figure 9 L’emplacement des villages de Miary et Tanambao et Ambararata ambany dans la commune Ankilivalo (d’après BD 500 F T M )

28 Cette carte de la surface piézométrique de la commune d’Ankilivalo ci –dessous sera utile pour d’autre interprétation .

Figure 10 Surface piézométrique eau d’étiage d’Ankilizato ( Groupement AHT-SATEC, 1970, 1/100 000 ).

29 III 2 1 Miary

La localité de Miary se trouve à 9 km de Mahabo. Elle compte 700 habitants. Elle vit également de l’ agriculture (kabaro, manioc, mais, riz ,patate) et de l’élevage ( bœuf ,porc, volaille). La lithologie de ce village se compose d’alluvions fluviatiles, de sable et de la structure sédimentaire. Il y a deux points d’eau, l’un au Nord à côté du canal de Dabara et l’autre au Sud proche de la rive de Betagna. La population locale s’approvisionne en eau à partir des anciens puits existants avant l’implantation de nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA. La distance le plus proche entre le village et les anciens puits peut atteindre jusqu’à 600 m. Il est à signaler que n’est pas potable. Le niveau statique de l’eau dans les anciens puits diminue pendant la période sèche. Les besoins journaliers en eau de la population s’élèvent jusqu’à 140 l/ j / famille de 8 ou 9 personnes en période d’été et ne représentent que 60 l/ j / famille pendant la période sèche. Donc, le besoin journalier en eau de chaque personne est de 16 l / j l’été et environ de 7 l /j seulement en période sèche. Le puits installé par WATERAID dans la localité de Miary a les coordonnées Laborde : X= 208 ,563 km et Y= 638 ,0513 km , une profondeur de 9,2 m avec un niveau statique de 7 m et une épaisseur d’eau de 2 m. Les valeurs des paramètres physico-chimiques, bactériologiques et le débit de l’eau de ce puits sont données ci-après

Couleur Odeur Saveur Turbidité pH CE Fe 2+ CF/100 Q (l / h) (NTU) (µs/ cm) (mg / l ) ml après

30 installation

Incolore absente agréable 0 6 ,7 624 <0,03 00 1600

Tableau 5 Données sur le puits dans la localité de Miary (ONG TARATRA, 2002). L’eau est incolore (colonne 1) et inodore (colonne 2) et non turbide (colonne 4). Elle a un goût agréable (colonne 3). Cet aquifère est rencontré par une roche non alcaline. Donc, l’eau a une propriété acide pH = 6,7 (colonne 5). La valeur de la conductivité (624 µs/ cm,colonne 6) montre une minéralisation moyenne et une bonne quantité de l’eau. Cette roche non alcaline contient du fer. (colonne 7) Cette nappe ne contient pas de coliformes fécaux (colonne 8).

La quantité d ’eau qui s ‘écoule en une heure atteint 1600 l (colonne 9). L’écartement des deux lignes iso pièzes (en pointillés ) consécutives est relativement grand. Ce qui signifie une insuffisance de la quantité d’eau dans le puits (figure 10).

La valeur du pH appartient à la limite de l’admissibilité 6,5 à 9. Sa teneur en fer inférieur à 0,3 mg/l , la valeur de sa turbidité inférieure à 5 NTU et la valeur de sa conductivité électrique inférieure à 2000 µs/cm répondent aux normes de l’OMS. D’après les résultats des paramètres cités ci- dessus, nous pouvons dire que cette eau est potable. Le débit de l’eau dans le puits (1600 l x 24 h=38400 l/ j ) satisfait les besoins journaliers de la population puisqu’il les dépasse largement (16 l/j x 700 hab =11200 l/j l au cours de l’été et 7 l/ j x 700 hab=4900 l/ j en période sèche) .

III 2 2 Tanambao

Le village de Tanambao de 600 habitants se trouve à 8 km de la commune de Mahabo. Cette localité a pour principales activités l’agriculture (culture du riz, des produits maraîchers) et l’élevage bovin .

31 Une structure sédimentaire et une lithologie de carapaces sableuses et sable roux caractérisent la géologie locale de Tanambao. Avant le puits implanté par l’ONG TARATRA,il a existé deux puits . Les deux anciens puits se trouvent à 200 m de ce village. L’eau dans les anciens puits, impropre, autrement dit , de mauvaise qualité , tarit au cours de la période sèche . Chaque famille n’utilise que 60 l d’eau / j pendant la saison sèche et 140 l d’eau / j en saison de pluies. 8 ou 9 personnes composent chaque famille. En effet, une personne utilise 16 l d’eau / j en période de pluie et environ de 7 l / j en période sèche. Le nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA à Tanambao a pour coordonnées Laborde : X(km)= 212 ,0 2 et Y(km)= 639,781 . Le niveau statique de la nappe se situe à 1,5 m avec une profondeur de 5 m ,une épaisseur de 3,5 m.

Le tableau ci-dessous présente les résultats des analyses physico- chimiques, bactériologiques et le débit de l’eau du le puits.

Couleur Odeur Saveur Turbidité pH CE Fe 2+ CF/100 Q ( l / h) ( NTU ) ( µs/cm) ( mg / l ) ml après installation

incolore absente agréable <5 7.00 809 <0,03 00 2200

Tableau 6 Données sur le puits dans la localité de Tanambao (ONG TARATRA, 2002).

L’eau est incolore (colonne 1), inodore (colonne 2), de goût agréable (colonne 3) et non turbide (colonne 4). La lithologie du terrain se compose de sol non alcalin et pauvre en Na. Alors l’eau a un pH neutre (pH =7, colonne 5). La valeur de la conductivité (809µs/cm , colonne 6) se trouve dans la gamme (750 µs/cm

32 Cette eau ne contient pas de bactéries (colonne 8).

Le débit de l’eau de ce puits est de 2200 l / h (colonne 9). L’espace entre deux lignes successives (en pointillés) n’est pas serré, ce qui prouve la faiblesse de la quantité d’eau de ce puits (figure 10).

Cette eau est potable car la valeur de CE, du pH et la teneur en fer, le rapport de CF/ 100 ml correspondent aux normes de l’OMS . Le faible débit de l’eau du puits (2200 l x 24 h=528 00 l / j) suffit à la population (16 l/j x 600 hab =9600 l/ j en période de pluie et 7 l / j x 600 hab =42 00 l / j en période d’étiages ).

III 2 3 Ambararata ambany

La distance de ce village au village d’Ankilivalo est de 8 km avec 300 habitants . Les habitants vivent de l’agriculture et de l’élevage. La structure de village d’Ambararata ambany présente une structure sédimentaire et une lithologie carapace sableuse. Certaines populations qui habitent aux environs d’Ambararata ambany puisent de l’eau désagréable aux points d’eaux déjà existants avant l’implantation de nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA. La quantité d’eau quotidienne utilisée par chaque individu est de 5 l. Le village se trouve loin des anciens points d’eau . Le niveau statique des points d’eaux existants décroît en période d’hiver. L’abscisse de la coordonnée Laborde de nouveau puits implanté par l’ONG TARATRA a une valeur 210 ,547 km et l’ordonné 640 ,072 km. Le niveau statique de la nappe se trouve à 1,5 m . La profondeur du puits est 5 m et le niveau d’eau de 3 m. La coupe lithologie de ce terrain a été obtenue à partir due creusage du puits. Elle permet de connaître les différentes couches existantes.

33 La figure ci - dessous présente la coupe lithologique de ce terrain

Sol sable

Terre rouge

Argile compacte

Sable moyen

Sable fin

Figure 11 La coupe lithologique du terrain Ambararata ambany (ONG TARATRA ,Août 2001)

Le terrain présente cinq couches : -une couche superficielle sableuse ; -une couche de terre rouge ; -une couche d’argile compacte ; -une couche sous jacente formée de sable moyen ; -une dernière couche, sableuse ;

34 Le tableau suivant montre les valeurs des différents paramètres physico- chimiques et bactériologiques et le débit de l’eau de ce puits.

Couleur Odeur Saveur Turbidité pH CE Fe 2+ CF/100 Q (l / h) (NTU) (µs/cm) (mg / l) ml après installation incolore absente agréable <5 7,19 765 0,06 05 2100

Tableau 7 Données du point d’eau d’Ambararata ambany (ONG TARATRA ,Août 2001)

L’eau est incolore (colonne 1) et inodore (colonne 2) mais a un goût agréable (colonne3). Cette eau contient des particules en suspension extrêmement faibles (colonne 4). L’eau se situe dans les roches alcalines. De ce fait , elle a une propriété basique (pH =4,19, colonne 5). La conductivité électrique de cette eau (765 µs/cm ,colonne 6) affirme sa médiocrité . Les couches sur la nappe contiennent du fer (Fe 2+ = 0,06 mg/l , colonne 7). Des coliformes fécaux existent dans cette eau (CF/ 100 ml = 05 ,colonne 8).

Le volume d’eau provenant des puits au cours d’ une heure est de 2100 l (colonne 9). Les deux lignes iso pièzes successives ne sont pas serrées (figure 8). Alors l’eau débitée est insuffisante.

Malgré la médiocrité de l’eau et de la présence de coliformes fécaux dans cette eau, elle reste potable puisque la CE et CF/ 100ml sont respectivement inférieures à 2000µs/cm et à 10. De plus, la teneur en fer est très faible par rapport à la valeur destinée à la consommation humaine, définie par l’OMS.

35 Le résultat montre un débit d’eau faible (2100 l x 24 h =524 00 l/ j). Mais il est largement supérieur au besoin journalier de la population. Alors l’eau suffit aux habitants du village.

D’après le résultat de l’analyse de l’eau réalisée par l’ONG TARATRA ( tableau 8) , JICA et MEM ( tableau 2) , nous pouvons constater que l’eau dans le village d’Ambararata ambany est médiocre et ferreuse par rapport à celle des autres villages sélectionnés.

La synthèse de résultat obtenue dans les cinq villages de deux communes Ankilizato et Ankilivalo nous permet de dresser le tableau ci-dessous récapitulatif suivant.

36 37 Village Lithologie Nb Profondeur NS NE pH CE Turbidité Fe 2+ CF / Q Qualité Potabilité du terrain couche totale (m) (m) (µS/cm) ( NTU ) (mg/l ) 100ml (l/h) d’eau de l’eau du (m) puits Andranovory Alluvions 5 8 5 3 7,29 453 0 0,01 02 1800 Bonne Potable fluviatiles et sables Andranotafika Argile 5 6,5 3,5 3 6,84 151 0 0,03 0 2100 Bonne Potable jaune, marne à gypse Miary Alluvions inconnu 9,2 7,2 2 6,7 624 0 <0,03 0 1600 Bonne Potable fluviatiles, sables Tanambao Carapaces inconnu 5 1,5 3.5 7,00 809 <5 <0,03 0 2200 Médiocre Potable sableuses et sables roux Ambararata Carapaces 5 5 1,5 3.5 7,19 765 <5 0,06 05 2100 Médiocre Potable ambany sableuses et sables roux Tableau 8 Tableau récapitulatif des données obtenues

38 Il y a 3 sortes de lithologie du terrain (colonne 2). Parmi les 5 villages, 3 seulement ont 5 couches (colonne 3). La profondeur de chaque puits est inférieure à 10 m (colonne 4 ). Le niveau statique (NS)de l’eau est compris entre 1 m et 8 m (colonne 5) avec une nappe épaisse (colonne 6) L’eau n’est ni très acide ni très basique (colonne 7). La valeur de la conductivité(CE) de l’eau disponible dans chacun des 5 puits ne dépasse pas de 1000 µS /cm (colonne 8). La valeur de la turbidité (colonne 9) , la teneur en fer (colonne 10) ,le rapport de CF /100 ml d’eau (colonne 11 ) ,sont largement inférieur à la limite par l’OMS . Les débits(Q) de l’eau dans les sables et les alluvions (ligne 2 et 4, colonne 12) sont plus faibles que ceux de l’eau dans les carapaces sableuses et sables roux (ligne 5 et 6, colonne 12 ) ,argiles jaune et marne à gypse (ligne 3, colonne 12). On y distingue 2 qualités d’eau : bonne, médiocre.(colonne 13). En effet, l’eau de ces puits est potable ( colonne 14).

Actuellement, bien que le nombre de la population des cinq villages ait augmenté, l’eau dans chaque puits demeure potable et suffisante aux habitants ( selon le Chef de zone de l’ONG TARATRA à Mahabo en la personne de Madame RAKOTOARISOA Eliane) En réalité, l’aménagement de la surface et le respect de la condition (éviter l’installation des engrais chimiques, organiques et le pesticide aux environs de puits) ont contribué à la conservation de la qualité de l’eau . L’eau est suffisante à la population parce que le besoin journalier d’une personne est faible par rapport aux normes exigées par la Direction de l’Eau à Ampandrianomby (40 l / j / p).

39 Nous proposons quelques perspectives et suggestions afin de résoudre les problèmes rencontrés au cours de cette étude

III 3 Perspectives et suggestion

D’après les résultats des données de 5 puits, la méthode utilisée par l’ONG TARATRA convient à la recherche d’eau souterraine, même si on ne trouve que des nappes superficielles qui sont à la fois épaisses et fournissant de l’eau potable. D’après cela, les villages qui n’ont pas encore des données complètes nécessitent à la fois de données supplémentaires et éventuellement une prospection géophysique. Pour connaître l’épaisseur de l’eau dans les 5 puits (estimation du réservoir), la prospection géophysique serait d’une très grande utilité. Elle permet de connaître le nombre de couches, leur résistivité, leur épaisseur, et l’emplacement de nouveaux puits,…

REMARQUE

Notre formation en MSTGA concerne la géophysique appliquée. Malheureusement nous n’avons pas pu utiliser la méthode géophysique pendant notre stage à l’ONG TARATRA qui applique la méthode par hydrogéologie. Nous avons mis en pratique cette méthode à Amberomanga et à Antohomadinika, .

Mais ce stage nous a permis de consolider les connaissances acquises pendant les deux années de formation en MSTGA et en particulier celles relatives à l’hydrogéologie ( Responsable Appuis Technique : RANDRIANASOLO Alexis, 15 à 19 juin 2005, Amberomanga et Antohomadinika district de Soavinandriana), à la méthode d’estimation de réservoir (formation deux jours (12 à 13 juillet 2005) réalisé par le technicien spécialiste à l’estimation de réservoir et à l’installation de pompe ROPE :Yves Vonimboasary, ONG TARATRA Ankadivato), à la mesure des paramètres physico-chimiques et bactériologiques ( formation un jour ( 22 juillet 2005) réalisé par le Responsable de l’analyse de l’eau Rahantanirina Espérance, ONG TARATRA Ankadivato) , au traitement de carte par le logiciel Map Info version 7 ( Responsable Administrative : RAKOTONDRAINIBE Hery Nirina ,01 à 14 juin 2005 , ONG TARATRA Ankadivato), à l’implantation de puits et à l’installation de la pompe ROPE (Amberomanga et Antohomadinika district de Soavinandriana , 15 à 19 juin 2005).

40 Nous avons malgré tout cela pu participer à deux campagnes géophysiques dans deux lieux différents à Alasora ( commune Ambohimanambola ) et à Ampangabe (commune Ampangabe ). Ces campagnes concernent la recherche d’eaux souterraines et ont été réalisées par nos collègues qui ont eu le privilège d’avoir des sujets de mémoire de géophysique appliquée.

41 CONCLUSION GÉNÉRALE

L’application de ces différentes méthodes à savoir la méthode hydrogéologie, la méthode physico- chimique et bactériologique, la méthode d’estimation de réservoir dans les cinq villages du district de Mahabo nous a permis de définir la qualité et le débit de l’eau.

Le débit et la qualité de l’eau dépendent de la lithologie du terrain rencontré :

-débit d’eau faible dans les alluvions, les sables (Andranovory et Miary) par rapport au débit d’eau dans les carapaces sableuses et les sables roux (Tanambao et Ambararata ambany ) , les argiles jaunes et les marnes à gypse (Andranotafika ). -nappe mauvaise dans les carapaces sableuses et les sables roux (Tanambao et Ambararata ambany). -nappe bonne dans les alluvions et les sables (Andranovory et Miary) , les argiles jaunes et les marnes à gypse (Andranotafika ).

D’une manière générale, les résultats obtenus pour les cinq puits implantés par l’ONG TARATRA dans les cinq villages des deux communes de district de Mahabo sont fiables parce qu’ils ont des données complètes (conductivité électrique, pH ,coliformes fécaux , teneur en fer , turbidité et aussi hauteur de l’eau ,niveau statique de l’eau et profondeur total de puits pour pouvoir calculer le débit ).Donc les résultats obtenus pour les cinq puits de cinq villages montrent que la méthode hydrogéologie convient bien en ce qui concerne pour la recherche d’eau souterraine. Nous pensons que, les résultats en cours d’exploitation en ce jour, peut donner des nouvelles idées à l’implantation des nouveaux puits dans les deux communes Ankilizato et Ankilivalo.

42 BIBLIOGRAPHIE

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WATERAID

A l'origine de la création de Wateraid, des industriels britanniques travaillant dans le secteur de l'eau , ont décidé en 1981 de s'investir dans l'humanitaire en venant en aide aux populations défavorisées d'Afrique et d'Asie. D'où l'idée de créer Wateraid, une ONG qui interviendrait dans les domaines spécifiques de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène. Le programme de Wateraid à Madagascar consiste en Adduction d’Eau potable et Assainissement. Depuis 1981, Wateraid est présenté dans une quinzaine de pays d'Afrique (4 seulement en Afrique de l’Ouest )et d'Asie, mais ses activités concernaient jusque-là des pays anglophones. C'est en 1999 que la décision fut prise d'étendre les activités de l'ONG à des pays francophones (le Mali, le Bénin, le Sénégal, Madagascar et le Burkina Faso) .L’ONG Wateraid a commencer à travailler à Madagascar est en 2000. Le contrat de travail n’est pas limité mais doit être renouvelé tous les deux ans. Il fait partie des membres de la Direction de l’ Eau et d’ Assainissement (DEA) qui dépend du Ministère de l’ Energie et de Mine. Ampanihy, Betioky et Mahabo, dans la province de Tuléar constituent les zones d’intervention de Wateraid à Madagascar. Pour instaurer ses projets, Wateraid travaille en collaboration avec des partenaires locaux. Généralement, des organisations non gouvernementales (ONG), des bureaux gouvernementaux régionaux ou parfois des entreprises privées, se chargent de la gestion quotidienne des projets. Wateraid, pour sa part, offre un soutien financier, des programmes de formation et des conseils techniques ainsi qu’une aide à la planification, la gestion budgétaire et le développement institutionnel. Description du projet dans la zone d’intervention : -Etude de la mise en place du volet IEC (Information Education Communication à l’hygiène ) et socio- économique de chaque village ; -Etude technique -Animation des villageois sur l’intérêt du puits ; -Mise en place du comité de l’eau et de ses responsabilités -Construction de puits -Sensibilisation et encadrement des villageois pour leur participation en mains d’œuvre et financière ; -Renforcement de la structure des comités de l’eau par la formation en gestion, maintenance et entretien, organisation ; -Animation sur l’hygiène corporelle et autour du puits (Lavages de mains, gestion excréta…) -Construction de latrines -Mise en place du « Dina » ou règlement régissant le point d’eau ; -Mise en place d’une caisse pour le puits (cotisation des usagers pour l’entretien et la maintenance du puits) -Auto-évaluation avec les communautés de Base sur les acquis ANNEXE 2

SAHA

Le SAHA(Sahan’ Asa Hampandroso ny Ambanivohitra ) se trouve presque dans le monde entier comme Amérique latine, Afrique orientale et centrale, Australe, Europe de l’Est et Sud Est, Asie de Sud et Sud-Est,… La DDC (Directeur du Développement et la Coopération) a décidé en 1998 d'enlever Madagascar de sa liste de pays prioritaires. Depuis octobre 2001, la Fondation Inter coopération est chargée de la réalisation du programme d'appui au développement rural de la DDC (SAHA). Le programme se concentre sur la réduction de la pauvreté à travers le renforcement des compétences locales dans les domaines de la production agricole, de l’utilisation durable des ressources naturelles, de la santé ainsi que sur l’eau et l’hygiène communautaire. En plus de ces approches sectorielles, la DDC(SAHA) concentre également ses activités sur des zones géographiques, le nouveau programme se limitant au suivi de trois régions : Imerina, Betsiléo et Menabe. Le programme s’adresse principalement aux acteurs civils. Les ONG et les compagnies privées fournissent des services à la population rurale sous forme décentralisée. Le contrat de travail n’est pas limité mais doit être renouvelé tous les deux ans. Les partenariats de SAHA à Madagascar sont : -SAF FJKM ( Sahan’Asa Fampandrosoana Fiangonan’ i Jesosy Kristy eto Madagascar). -TARATRA -CARITAS Madagascar -Frère Saint Gabriel à Tamatave -SEECALINE (surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d’ Alimentation et de Nutrition Elargie). -PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement ). Description du projet dans les zones étudiées : -Etude de la mise en place du volet IEC (Information Education Communication à l’hygiène ) et socio-économique de chaque village ; -Etude technique -Animation des villageois sur l’intérêt du puits ; -Mise en place du comité de l’eau et de ses responsabilités -Construction de puits. -Sensibilisation et encadrement des villageois pour leur participation en mains d’œuvre et financière ; -Renforcement de la structure des comités de l’eau par la formation en gestion, maintenance et entretien, organisation ; -Animation sur l’hygiène corporelle et autour du puits -Mise en place du « Dina » ou règlement régissant le point d’eau ; -Mise en place d’une caisse pour le puits (cotisation des usagers pour l’entretien et la maintenance du puits)- -Auto-évaluation avec les communautés de Base sur les acquis ANNEXE 3

METHODE DE CALCUL DE DEBIT

Le débit de la pompe (Q pompe)

Q pompe=V seau / t

V=volume de seau utilisé (en litre) t=temps de remplissage de seau.( en second ) Le débit de puits ( Q)

3 Q ( m /s)= Q pompe.(H t / H t+Δt)

H t (m)=Niveau de l’eau au temps t

H t+Δt (m)= Niveau de l’eau au temps t+Δ t. Mesurer le temps de remplissage de seau. Répéter trois fois au moins le mesure de débit de puits et on fait la moyenne. ANNEXE 4

AMÉNAGEMENT DE LA SURFACE ET LE CURAGE

1 Aménagement de la surface

En ce qui concerne la finition et la propreté à l’extérieur du trou. Esthétiquement, il est préférable de mettre au puits : La margelle:

0 .35 m de hauteur et en buse de béton. Pour faciliter l’installation de la pompe « ROPE »

Le couvercle

Le couvercle en béton est de même diamètre que la margelle. Il y a un trou d’homme dedans. La longueur du trou est de 0 .51 m et sa largeur est de 0 .29 m. La rigole et le puisard Rigole

C’est un petit canal qui fait circuler l’eau rejetée dans l’aire d’assainissement. Puisard

L’eau de ce canal se jette dans le puisard. L’aire d’assainissement :

Il y a une pente 2% avec chape de 0 .01 m. Ces pentes servent à jeter l’eau sur l’aire d’assainissement dans le rigole. Autour de l’aire d’assainissement se trouve une pierre blanche 0 .60 m d’épaisseur entourée de fleurs 0 .60 m d’épaisseur et enfin la clôture de 1 m de hauteur et le portail. Les matériels utilisés pour aménager la surface sont : sable, ciment, gravillons, moellon, planches, fer 6 et 8 ,truelle ,clou ,marteau.. La dalle d’entrée :

C’est un lieu spécial qui entre dans l’aire d’assainissement.

La figure ci-dessous montre l’aménagement de la surface.

couvercle

Margelle

Rigole

2 Le Curage

Le curage du Aire puits commencera après l’aménagement d’assainissement de la surface et le cuvelage. La réalisation se fait comme suit : Dalle d’entrée -Assécher l’eau dans le puits à l’aide de l’autopompe. -Nettoyer l’intérieur de la buse . -Débarrasser toutes les ordures initiales comme ciment, déblais.

Matériels utilisés : -Groupe électrogène qui fait fonctionner l’autopompe -Si l’un de groupe électrogène ne fonctionne pas, on remplace l’autopompe par des seaux. -Une corde qui assure la descente et la remontée du seau rempli d’eau.

Apres le curage, on dispose le gravillons filtre et la dalle de fond au fond du puits.

Le gravillon filtre

Mettre les gravillons filtre au-dessous de la dalle de fond pour éviter l’entrée des déblais dans les trous.

L’installation de la pompe s’effectue après le cuvelage, l’aménagement de surface, le curage et l’emplacement de la dalle de fond et gravillon.

ANNEXE 5 QUESTION POSEE A L’ETUDE SANITAIRE

L’étude consiste à noter le point d’eau en se référant à des questionnaires. Chaque réponse affirmative vaut un point.

1° Ce puits est cuvelé avec buses continue en buse barba cané . 2° Ce cuvelage n’a pas de défaut. 3° Le moyen d’exhaure est propre. 4° L’exhaure corde seau est collectif. 5° Le canal d’évacuation des eaux usagées fonctionne bien. 6° La clôture pour enfermer le puits est en bon état. 7° Les animaux ne peuvent pas se rapprocher à moins de 10 m. 8° En cas de pluie, le canal de drainage fonctionne bien. 9° Les latrines ne se trouvent pas en amont. 10° Il y a un couvercle sur le trou d’homme.

Le total de points obtenus caractérise le degré de contamination du puits : -dans [1 2] risque de contamination très forte. -dans [3 5] risque de contamination forte. -dans 6 8] peu de risque de contamination . -dans [9 10] il y a une basse probabilité de contamination.

ANNEXE 6 DESCRIPTION DE LA POMPE « ROPE »

Les parties principales de la pompe sont : -Une roue- polie au-dessus des puits -Un tuyau PVC de refoulement en plastique partant du fond du puits jusqu’à une sortie se trouvant sous la roue. La longueur du tuyau varie en fonction de la profondeur du puits plus l’hauteur de la margelle. -Une corde munie de pistons en plastique qui va traverser le tuyau de refoulement. a longueur de la corde est deux fois la longueur du tuyau, car l’intérieur et l’extérieur du tuyau possèdent une corde. -Bloc de guidage qui guide l’entrée de la corde avec des pistons. La figure suivante montre la corde munie d’un piston et le bloc de guidage et tuyau PVC

Piston

Bloc de guidage

Corde

Tuyau PVC

La structure métallique qui soutient la roue au-dessus du puits. La figure ci-dessous présente la pompe ROPE

Manivelle

Pompe ROMPE

Support de la pompe

Tuyau de la remontée d’eau

Robinet ANNEXE 7

COUPE D’UN PUITS

Coupe d’un puits sur chaque village

Nom : RANIVOARISOA Prénom : Ony Mail : fifalina1@ yahoo.fr Titre : Exploitation d’Eaux Souterraines dans le District de Mahabo dans la Région de Menabe RESUME Le taux de desserte en alimentation en eau potable dans la région Sud-Ouest de Madagascar est encore relativement faible. L’ONG TARATRA contribue à l’amélioration de ce taux de desserte en creusant des puits par méthode « hydrogéologie » consistant principalement : - en études sur carte et sur terrain (morphologie, géologie, enquêtes….) -à mesurer les paramètres physico-chimiques (pH, Turbidité, Fer) et bactériologiques (coliforme fécaux ) et les paramètres de débit (niveau statique, niveau de l’eau, profondeur totale du puits) permettant ensuite de déterminer la potabilité de l’eau dans les puits. Nous avons exploité les données correspondant à 5 villages des communes d’Ankilizato et d’Ankilivalo dans le district de Mahabo qui bénéficient de l’accès à l’eau potable. Mots clés : hydrogéologie, puits, niveau statique, niveau de l’eau, analyse physico-chimique et bactériologique, débit. ABSTRACT The rate of providing with drinking- water in the South-Western region of Madagascar is still relatively low. The ” NGO TARATRA” contributes to the improvement of this servicing rate by digging some wells by " hydrogeology " method that chiefly consists in: -studying the map and making research on land (morphology, geology, investigations,…) -measuring the physico-chemical parameters (pH, turbidity, Iron D ), bacteriological parameters ( coliform bacteria ) and the parameters of debit (static level, level of water, total depth of the well) from which the potability of water in the wells can be determined . We have exploited the data corresponding to five villages of the townships of Ankilizato and Ankilivalo in the district of Mahabo that benefit from the access to drinking- water. Keywords: hydrogeology, wells, static level, level of water , bacteriological and physico- chemical analysis, debit.