Alonso Débute En Beauté
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Bleu Rouge 1 Noir Jaune AUTOMOBILE FOOTBALL MARSEILLE LA JUSTICE ALONSO DÉBUTE ET LILLE SE PENCHE VENT EN POUPE SUR EN BEAUTÉ (Pages 9 à 12) LES COMPTES Au terme d’un Grand Prix de Bahreïn palpitant, où les dépassements MARSEILLE. – Franck Ribéry DE L’OM furent nombreux, le pilote Renault (au centre) a fait honneur devance ici David Hellebuyck et l’OM a battu Saint-Étienne (2-0). (Page 8) à son titre de champion du monde de F 1 en devançant de peu Les Lillois, eux, ont ramené la Ferrari de Michael Schumacher (à gauche). Kimi Räikkönen un bon point de Nantes (1-1). (Photo Bruno Fablet) (McLaren-Mercedes, à droite) complète le podium. (Pages 23 et 24) (Photo Michel Deschamps) e o / *61 ANNÉE - N 18 887 1,00 France métropolitaine Lundi 13 mars 2006 www.lequipe.fr T 00105 - 313 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@n@b@n@a; PARTENAIRE OFFICIEL DES 3EMES MI-TEMPS LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE Liste des points de vente au 03 22 54 66 66 UNE BONNE LECONÇ Vainqueurs de l’Angleterre par 25 points d’écart (31-6) hier au Stade de France, les Bleus ont égalé l’écart record établi face au quinze de la Rose, en 1972 (37-12). Ce succès face à de décevants Anglais replace les Français pour la victoire finale dans le Tournoi. (Pages 2 à 7, et notre éditorial) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune STADE DE FRANCE. – On dispute la 67e minute et Damien Traille (félicité ici par Thomas Castaignède) vient d’aplatir dans l’en-but, offrant aux Bleus leur deuxième essai de l’après-midi. Florian Fritz, bras levé, exulte tandis que les Anglais, à l’image de Mark Cueto à terre, voient, dans ce match où ils ont été pris à la gorge d’entrée, leurs derniers espoirs de victoire s’évanouir. (Photo Marc Francotte) L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ;BELGIQUE,1,6/ ;ESPAGNE,2,1/ ;GRÈCE,2,2/ ;ITALIE,1,9/ ; LUXEMBOURG, 1,6 / ;PAYS-BAS,2/ ; PORTUGAL CONT., 2 /. Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 2 Noir Jaune L’HUMEUR RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée)–FRANCE-ANGLETERRE:31-6 Petite peur, grands effets La semaine sereine de Marcoussis, la mise en garde des « anciens », les petits signes avant-coureurs… Chronique d’une large victoire bâtie sur l’appréhension. « UNE PETITE PEUR ne fait jamais de mal allait. Alors, on a eu quelques discus- hommes sesontdéjàimmergés dans l’événe- faire pareil. » C’est aussi dans les vestiaires « Cet essai, enchaîne Lièvremont, enfonce le pour préparer un match. » Frédéric Michalak sions… » ment. « Il est plus facile de se disperser avec que Thomas Lièvremont a perçu les signes clou. Il nous offre le plaisir de terminer le l’avoue sans détour. « On parle beaucoup du Ibanez,Magne,Pelous,Dominici,Lièvre- les médias en préparant le match contre positifs de la rencontre à venir. « Je savais match sur une bonne note. On marque trois physique, de la tactique, mais le principal mont ou De Villiers ont mis l’accent sur la dif- l’Italie que la semaine précédant l’Angle- que Fabien était prêt, explique le numéro 8 essais, sans en encaisser un seul. » La fête paramètre dans cesrencontres-là, c’est peut- ficulté à affronter les Anglais, tout le temps, terre, dit Christophe Dominici. On peut conti- biarrot, excellent hier. Il affichait un grand pouvait commencer. « On a mis du temps à être la “tronche” soutient de son côté Fabien partout. « Le début de semaine avait été nuer à déconner entre nous, mais on cloi- sourire. Un signe révélateur. Voir Fabien, le sortir du terrain, puis du temps à sortir du Pelous, le capitaine. La question qui se posait assez “light”, c’est vrai, confirme Dimitri sonne tout ce qui vient de l’extérieur. Et puis, capitaine, dans cet état d’esprit, ça rassure. vestiaire », savoure Raphaël Ibanez. Les à nous avant d’affronter les Anglais était : Szarzewski, le talonneur parisien. Moi, nous autres, les “anciens”, c’est bien d’être Tu sentais que ça allait le faire. » Bleus ont certainement aussi mis du temps allons-nous être capables d’afficher la même c’était lapremière foisque j’étais retenu pour dans le groupe, mais si on se rate, on sera les Les premières actions du match conforteront avant d’aller se coucher. Histoire de mieux détermination pendant quatre-vingts affronter l’Angleterre. Vendredi, la pression premiers à se faire couper la tête… » ce sentiment. « On leur a mis une grosse savourer le moment de bonheur vécu et par- minutes ? » Hier, la réponse fut oui. Et de amonté d’un cran. “Rafa” (Ibanez) m’a parlé pression, poursuit Lièvremont. Première tagé avec un public ravi de la prestation des quellemanière ! Autermed’un match parfai- du gros combat qui nous attendait. Il m’a dit « On n’est encore chandelle ? Ils relâchent le ballon, essai ! siens. « On savait qu’en battant les Anglais, tement maîtrisé, la France a signé un exploit qu’il ne fallait rien lâcher, être toujours champions de rien… » Première mêlée ? Ils reculent ! Premier dit Sylvain Marconnet, on pouvait effacer sur rare : infliger trente points à l’Angleterre, ce agressif, dans le bon sens du terme. » Son ballon porté ? On les fait reculer de trente un match tous nos errements du début du qui ne lui était arrivé qu’à quatre reprises (*) pote de jeunesse biterroise, aujourd’hui Tou- C’est dans la chaleur de son intimité que le mètres ! L’ascendant était pris. » Tournoi et nous faire pardonner nos fai- dans toute son histoire. Une victoire lousain, Yannick Nyanga, confirme : « Une quinze de France a construit son succès LesBleusnerelâcheront jamaisleur pression. blesses contre l’Irlande et l’Italie. Voilà qui construite tout au long d’une semaine où certaine sérénité transpirait du groupe, tout d’hier. Une demi-heure avant le coup Lepremier essai, signé Fritz (1re), sera décisif. est fait ! » « Mais attention, prévient sérénité et concentration furent les maîtres s’était bien passé sur le terrain : des entraîne- d’envoi, Fabien Pelous a compris que le « Pendant la transformation, sourit Ibanez, Nyanga, dès demain (aujourd’hui) on va se mots. Un peu trop tranquille d’ailleurs au ments rythmés, vingt minutes à fond, bien match tournerait à l’avantage des Bleus. je ne regardais pas notre replacement, je jeter sur le Pays de Galles. On a battu les goût de quelques cadres. « Parfois, au cours enchaînés. Mais, mentalement, on était « Franchement, explique le capitaine fran- fixais les Anglais regroupés sous leurs Anglais, mais on n’est encore champions de de la semaine, raconte Raphaël Ibanez, peut-être trop confortables. Alors, on s’est çais, en regardant les gars, j’ai senti qu’ils poteaux,et j’aisenti qu’ilsétaientgagnéspar rien… » j’avais le sentiment que l’ambiance était un fait violence. » étaient bien, qu’ils avaient la sérénité néces- l’inquiétude. » La suite sera âpre, mais belle. GILLES NAVARRO peu trop plate. Non pas qu’il faille forcément Les cadres, eux, savaient où ils allaient saire pour appréhender un tel match. Ils «Jen’aivraimentsouffléquelorsque apporter de la folie au quotidien, mais j’avais mettre les pieds. Un Thion, un Dominici qui étaient très décontractés, capables de rigoler “Domi” a marqué, avoue Nyanga. Avant, (*) 35-13 en 1970, à Colombes ; 37-12 l’impression que certains ne se rendaient pas ne traînent pas en conférence de presse à à quelques minutes de quitter le vestiaire. Au j’étais complètement dans le jeu, je n’ai en 1972, à Colombes ; 30-9 en 1976, au Parc comptevers quel match etquel adversaire on Marcoussis sont des signes. Les deux prochain match, à Cardiff, on essaiera de jamais regardé le tableau d’affichage. » des Princes ; 32-18 en 1984, au Parc. Les chiffres du match France Angleterre L’ÉDITO 31-631-6 RUGBY, LE CHOC DES MAUX Possession du ballon 19’54” 19’19” N attendait un choc, il n’a pas vraiment eu lieu. O On attendait du suspense, il n’a pas duré longtemps. On attendait des réponses, il reste beaucoup de questions. Le quinze de France a très largement Mêlées gagnées dominé l’Angleterre (31-6), hier, à l’occasion * s r introd ction ad erse du « classique » du Tournoi des Six Nations, conservant ainsi toutes ses chances d’emporter l’épreuve pour la quinzième fois de son histoire malgré une entame catastrophique face à l’Écosse et des sorties pour Touches gagnées le moins laborieuses devant l’Irlande puis l’Italie. * sur lancer adverse C’est bien. Ça rassure. Ça fait même très plaisir. Et alors ? Ce match-là devait nous en dire un peu plus Noir Bleu sur 2007. Il nous a à peine éclairé sur 2006. Oui, l’équipe de France est toujours capable Pénalitésconcédées Noir Bleu de s’imposer face aux gros (Australie, Afrique du Sud) ou présumés tels (Angleterre). Elle cherche à affiner son Rouge Jaune projet de jeu, à en savoir un peu plus sur ce qu’elle Rouge peut endurer et faire endurer à ses adversaires, En-avant/Turnover Jaune à gagner en constance. Non, l’équipe d’Angleterre n’est plus capable, comme par le passé, d’asphyxier ses adversaires quelle que soit leur réputation – Italie, Écosse – ou de relever le défi physique. Doit-on pour Plaquages autant penser que la France a déjà gagné la Coupe du monde qu’elle va organiser dans dix-sept mois ? 91 82 Doit-on pour autant croire que l’Angleterre est déjà dépossédée du titre si valeureusement conquis Les plus pénalisés en 2003 ? Ce serait aller beaucoup trop vite.