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AUTOMOBILE FOOTBALL MARSEILLE LA JUSTICE ALONSO DÉBUTE ET LILLE SE PENCHE VENT EN POUPE SUR EN BEAUTÉ (Pages 9 à 12) LES COMPTES Au terme d’un Grand Prix de Bahreïn palpitant, où les dépassements MARSEILLE. – Franck Ribéry DE L’OM furent nombreux, le pilote Renault (au centre) a fait honneur devance ici David Hellebuyck et l’OM a battu Saint-Étienne (2-0). (Page 8) à son titre de champion du monde de F 1 en devançant de peu Les Lillois, eux, ont ramené la Ferrari de Michael Schumacher (à gauche). Kimi Räikkönen un bon point de Nantes (1-1).
(Photo Bruno Fablet) (McLaren-Mercedes, à droite) complète le podium. (Pages 23 et 24) (Photo Michel Deschamps)
e o *61 ANNÉE - N 18 887 1,00 France métropolitaine Lundi 13 mars 2006 www.lequipe.fr
T 00105 - 313 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@n@b@n@a; PARTENAIRE OFFICIEL DES 3EMES MI-TEMPS LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE Liste des points de vente au 03 22 54 66 66 UNE BONNE LECONÇ Vainqueurs de l’Angleterre par 25 points d’écart (31-6) hier au Stade de France, les Bleus ont égalé l’écart record établi face au quinze de la Rose, en 1972 (37-12). Ce succès face à de décevants Anglais replace les Français pour la victoire finale dans le Tournoi. (Pages 2 à 7, et notre éditorial) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune
STADE DE FRANCE. – On dispute la 67e minute et Damien Traille (félicité ici par Thomas Castaignède) vient d’aplatir dans l’en-but, offrant aux Bleus leur deuxième essai de l’après-midi. Florian Fritz, bras levé, exulte tandis que les Anglais, à l’image de Mark Cueto à terre, voient, dans ce match où ils ont été pris à la gorge d’entrée, leurs derniers espoirs de victoire s’évanouir. (Photo Marc Francotte)
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ;BELGIQUE,1,6 ;ESPAGNE,2,1 ;GRÈCE,2,2 ;ITALIE,1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ;PAYS-BAS,2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
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L’HUMEUR RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée)–FRANCE-ANGLETERRE:31-6 Petite peur, grands effets La semaine sereine de Marcoussis, la mise en garde des « anciens », les petits signes avant-coureurs… Chronique d’une large victoire bâtie sur l’appréhension. « UNE PETITE PEUR ne fait jamais de mal allait. Alors, on a eu quelques discus- hommes sesontdéjàimmergés dans l’événe- faire pareil. » C’est aussi dans les vestiaires « Cet essai, enchaîne Lièvremont, enfonce le pour préparer un match. » Frédéric Michalak sions… » ment. « Il est plus facile de se disperser avec que Thomas Lièvremont a perçu les signes clou. Il nous offre le plaisir de terminer le l’avoue sans détour. « On parle beaucoup du Ibanez,Magne,Pelous,Dominici,Lièvre- les médias en préparant le match contre positifs de la rencontre à venir. « Je savais match sur une bonne note. On marque trois physique, de la tactique, mais le principal mont ou De Villiers ont mis l’accent sur la dif- l’Italie que la semaine précédant l’Angle- que Fabien était prêt, explique le numéro 8 essais, sans en encaisser un seul. » La fête paramètre dans cesrencontres-là, c’est peut- ficulté à affronter les Anglais, tout le temps, terre, dit Christophe Dominici. On peut conti- biarrot, excellent hier. Il affichait un grand pouvait commencer. « On a mis du temps à être la “tronche” soutient de son côté Fabien partout. « Le début de semaine avait été nuer à déconner entre nous, mais on cloi- sourire. Un signe révélateur. Voir Fabien, le sortir du terrain, puis du temps à sortir du Pelous, le capitaine. La question qui se posait assez “light”, c’est vrai, confirme Dimitri sonne tout ce qui vient de l’extérieur. Et puis, capitaine, dans cet état d’esprit, ça rassure. vestiaire », savoure Raphaël Ibanez. Les à nous avant d’affronter les Anglais était : Szarzewski, le talonneur parisien. Moi, nous autres, les “anciens”, c’est bien d’être Tu sentais que ça allait le faire. » Bleus ont certainement aussi mis du temps allons-nous être capables d’afficher la même c’était lapremière foisque j’étais retenu pour dans le groupe, mais si on se rate, on sera les Les premières actions du match conforteront avant d’aller se coucher. Histoire de mieux détermination pendant quatre-vingts affronter l’Angleterre. Vendredi, la pression premiers à se faire couper la tête… » ce sentiment. « On leur a mis une grosse savourer le moment de bonheur vécu et par- minutes ? » Hier, la réponse fut oui. Et de amonté d’un cran. “Rafa” (Ibanez) m’a parlé pression, poursuit Lièvremont. Première tagé avec un public ravi de la prestation des quellemanière ! Autermed’un match parfai- du gros combat qui nous attendait. Il m’a dit « On n’est encore chandelle ? Ils relâchent le ballon, essai ! siens. « On savait qu’en battant les Anglais, tement maîtrisé, la France a signé un exploit qu’il ne fallait rien lâcher, être toujours champions de rien… » Première mêlée ? Ils reculent ! Premier dit Sylvain Marconnet, on pouvait effacer sur rare : infliger trente points à l’Angleterre, ce agressif, dans le bon sens du terme. » Son ballon porté ? On les fait reculer de trente un match tous nos errements du début du qui ne lui était arrivé qu’à quatre reprises (*) pote de jeunesse biterroise, aujourd’hui Tou- C’est dans la chaleur de son intimité que le mètres ! L’ascendant était pris. » Tournoi et nous faire pardonner nos fai- dans toute son histoire. Une victoire lousain, Yannick Nyanga, confirme : « Une quinze de France a construit son succès LesBleusnerelâcheront jamaisleur pression. blesses contre l’Irlande et l’Italie. Voilà qui construite tout au long d’une semaine où certaine sérénité transpirait du groupe, tout d’hier. Une demi-heure avant le coup Lepremier essai, signé Fritz (1re), sera décisif. est fait ! » « Mais attention, prévient sérénité et concentration furent les maîtres s’était bien passé sur le terrain : des entraîne- d’envoi, Fabien Pelous a compris que le « Pendant la transformation, sourit Ibanez, Nyanga, dès demain (aujourd’hui) on va se mots. Un peu trop tranquille d’ailleurs au ments rythmés, vingt minutes à fond, bien match tournerait à l’avantage des Bleus. je ne regardais pas notre replacement, je jeter sur le Pays de Galles. On a battu les goût de quelques cadres. « Parfois, au cours enchaînés. Mais, mentalement, on était « Franchement, explique le capitaine fran- fixais les Anglais regroupés sous leurs Anglais, mais on n’est encore champions de de la semaine, raconte Raphaël Ibanez, peut-être trop confortables. Alors, on s’est çais, en regardant les gars, j’ai senti qu’ils poteaux,et j’aisenti qu’ilsétaientgagnéspar rien… » j’avais le sentiment que l’ambiance était un fait violence. » étaient bien, qu’ils avaient la sérénité néces- l’inquiétude. » La suite sera âpre, mais belle. GILLES NAVARRO peu trop plate. Non pas qu’il faille forcément Les cadres, eux, savaient où ils allaient saire pour appréhender un tel match. Ils «Jen’aivraimentsouffléquelorsque apporter de la folie au quotidien, mais j’avais mettre les pieds. Un Thion, un Dominici qui étaient très décontractés, capables de rigoler “Domi” a marqué, avoue Nyanga. Avant, (*) 35-13 en 1970, à Colombes ; 37-12 l’impression que certains ne se rendaient pas ne traînent pas en conférence de presse à à quelques minutes de quitter le vestiaire. Au j’étais complètement dans le jeu, je n’ai en 1972, à Colombes ; 30-9 en 1976, au Parc comptevers quel match etquel adversaire on Marcoussis sont des signes. Les deux prochain match, à Cardiff, on essaiera de jamais regardé le tableau d’affichage. » des Princes ; 32-18 en 1984, au Parc.
Les chiffres du match France Angleterre L’ÉDITO 31-631-6 RUGBY, LE CHOC DES MAUX Possession du ballon 19’54” 19’19” N attendait un choc, il n’a pas vraiment eu lieu. O On attendait du suspense, il n’a pas duré longtemps. On attendait des réponses, il reste beaucoup de questions. Le quinze de France a très largement Mêlées gagnées dominé l’Angleterre (31-6), hier, à l’occasion * s r introd ction ad erse du « classique » du Tournoi des Six Nations, conservant ainsi toutes ses chances d’emporter l’épreuve pour la quinzième fois de son histoire malgré une entame catastrophique face à l’Écosse et des sorties pour Touches gagnées le moins laborieuses devant l’Irlande puis l’Italie. * sur lancer adverse C’est bien. Ça rassure. Ça fait même très plaisir. Et alors ? Ce match-là devait nous en dire un peu plus Noir Bleu sur 2007. Il nous a à peine éclairé sur 2006. Oui, l’équipe de France est toujours capable Pénalitésconcédées Noir Bleu de s’imposer face aux gros (Australie, Afrique du Sud) ou présumés tels (Angleterre). Elle cherche à affiner son Rouge Jaune projet de jeu, à en savoir un peu plus sur ce qu’elle Rouge peut endurer et faire endurer à ses adversaires, En-avant/Turnover Jaune à gagner en constance. Non, l’équipe d’Angleterre n’est plus capable, comme par le passé, d’asphyxier ses adversaires quelle que soit leur réputation – Italie, Écosse – ou de relever le défi physique. Doit-on pour Plaquages autant penser que la France a déjà gagné la Coupe du monde qu’elle va organiser dans dix-sept mois ? 91 82 Doit-on pour autant croire que l’Angleterre est déjà dépossédée du titre si valeureusement conquis Les plus pénalisés en 2003 ? Ce serait aller beaucoup trop vite. Les deux nations phares du rugby européen ont encore 3 2 2 énormément de travail à accomplir, l’une pour être plus STADE DE FRANCE. – Toute la semaine, Frédéric Michalak et Thomas Castaignède (avec Raphaël Ibanez au second plan) ont préparé leur régulière et s’installer définitivement dans la peau coup. Hier, ils l’ont réussi avec brio, infligeant aux champions du monde anglais une très large défaite. (Photo Pascal Rondeau) Source : LTD du favori, l’autre pour retrouver ses marques et ses esprits, toutes deux pour guérir leurs maux. D’ici là, pour en finir avec un tournoi à rebondissements, FABIEN PELOUS, le capitaine des Bleus, a aimé la détermination ILS ONT DIT le quinze de France va devoir s’imposer au pays affichée par son équipe. de Galles et l’Angleterre faire bonne figure, voire gagner, en Irlande. En attendant, les joueurs de Bernard Dominici : Laporte ont renoué avec leur public (80 009 spectateurs recensés au Stade de France, record d’affluence battu « Garder cet état d’esprit » dans la joie, la bonne humeur et l’absence de sifflets). « ÊTES-VOUS un capitaine heureux après ce Papé, Martin ou Laharrague, est bon signe pour Mais Fabien Pelous, le capitaine des Bleus, a prévenu : succès ? un futur proche, non ? «Quelquechosedesain» « On verra comment ça se passera lors de notre – Un capitaine fier. Fier de l’état d’esprit démontré par – Nous avons été performants à l’automne avec plus de Olivier MAGNE (troisième- tif que les individualités ressortent. belle récompense pour toute prochain mauvais match, parce qu’il y en aura… les joueurs contre l’Angleterre. Tout n’a pas été parfait, il jeunes joueurs. Nous gagnons aujourd’hui avec davan- ligne aile de l’équipe de France) : On a vu un gros milieu de terrain et l’équipe. On a pris le match par le Forcément ! » Pour l’avenir, il est donc prudent reste encore des zones défectueuses dans notre jeu, mais tage de trentenaires. Tant mieux, cette complémentarité « Quand on marque dès la première de super avants. » –S.T. bon bout. Une victoire après un ce qui a été fait aujourd’hui n’était pas arrivé au quinze de est positive.Elle dénotela richessedu rugby français dans minute, j’attends une réaction des d’attendre. Frédéric MICHALAK (demi match de cette intensité, tu es France depuis une vingtaine d’années (1). son ensemble. Mais, au cours d’une saison, il est normal Anglais, mais elle ne suit pas. Je me d’ouverture de l’équipe de France) : content de la partager avec tout le – Vous avez semblé très en jambes dans ce que certains joueurs soient en forme à l’automne, dis que l’on ne perd rien pour monde. Quand je rentrerai à d’autres au printemps. Moi, ce qui m’intéresse, c’est « Maintenant, il faut aller gagner à match ; comment jugez-vous votre prestation ? attendre, mais ils restent absents sur Londres, je ferai un tour du Cause- l’état d’esprit. Nous ne sommes pas sortis de notre ligne Cardiff pour remporter le Tournoi. – En retrouvant l’équipe de France, il m’a fallu un peu de les phases de combat. Après, chaque way Stadium (celui des Wasps) à directrice. J’aimerais que nous conservions cet état Tout en gardant notre humilité. Mon temps pour me hisser au niveau physique, très élevé, des fois que l’on a mis du rythme, on est mobylette ! » –G.N. EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR matches du Tournoi. Depuis le match en Écosse, j’ai pro- d’esprit, cette belle détermination lors de chaque match. parvenus à enchaîner. De mes entente avec Dimitri Yachvili ? Bien, il m’a souvent soulagé, et je l’ai fait gressésur le plan physique, c’est pourquoi je me suissenti Il faut qu’on la garde dans un coin de notre tête. C’est confrontations avec les Anglais, Thomas CASTAIGNÈDE HIER, ILS ONT DIT bien mieux aujourd’hui. important. c’est l’équipe la plus faible que j’ai chaque fois que j’ai pu. Je me suis (arrière de l’équipe de France) : – Les Anglais ont rarement été dangereux dans – L’ovation du public, au coup de sifflet final, a rencontrée, je crois. » –S.T. tenu un peu moins en retrait du demi « Quatre ou cinq joueurs anglais ont Jo MASO (rugby, manager du quinze de France) : « On a retrouvé de mêlée, comme j’avais pu le faire ce match… dû vous faire chaud au cœur ? Christophe DOMINICI (ailier été frappés de gastro, paraît-il. Moi confiance en pressant très haut et en jouant le plus souvent dans le camp face à l’Italie, et ç’a bien fonctionné. – Je crois que le premier essai dès la première minute – Lepublic te rendce quetului donnessurle terrain. Iln’y de l’équipe de France) : aussi, j’ai été malade dans la adverse. Ce n’est pas une contre-performance anglaise mais un gros match « Collective- Ne pas jouer la semaine dernière m’a leur a fait mal. Avec sept points de retard, ils doutent. a pas eu que des choses positives contre l’Angleterre, semaineet jene croispas que ç’aiteu desFrançais. LesAnglais sont en reconstruction mais ilsseront bien là dansun ment, nous avons réalisé une grosse également fait du bien. J’ai pu récu- Et comme en suivant, on parvient à les maintenir dans mais notre prestation lui a plu. L’équilibre est fragile. On performance. Mettre trente et un une incidence sur ma performance. an et demi, à la Coupe du monde. Notre premier objectif est réalisé, à savoir verra comment ça se passera lors de notre prochain mau- pérer et je me suis senti en pleine rester invaincus au Stade de France. Reste maintenant à remporter le Tournoi leur camp, ils subissent la pression. Ils se sont ensuite points aux Anglais en jouant avec Je crois que l’on a réalisé collective- vais match, parce qu’il y en aura… Forcément ! » forme. » –G.N. en étant aussi sereins face au Pays de Galles. » évertués à occuper le terrain au lieu de penser à autant de constance, de la première ment un gros match. Nos avants ont Christophe DOMINICI (rugby, trois-quarts aile du quinze de France) : jouer. GILLES NAVARRO à la dernière minute, c’est quelque Raphaël IBANEZ (talonneur de su imposer le combat et on les a « On voulait réaliser un match plein et on a réussi, en étant opportunistes. – Battre les Anglais de cette façon, sans Jauzion, (1) 34 ans en fait : 37-12 en 1972 à Colombes. chose de sain. Et c’est dans le collec- l’équipe de France) : « C’est une étouffés. » –S.T. Notrerideau défensif était trèsdense. Maistout n’est pas parfait,ne commen- cez pas à nous encenser parce que nous avons mis 31 points aux Anglais. » Laurent JALABERT (cyclisme, consultant de L’Équipe et de RTL) : « Floyd Landis (vainqueur de Paris - Nice) affiche son ambition pour l’année 2006, Nette et disciplinée d’autant qu’il avait déjà remporté le Tour de Californie il y a quinze jours. On l’a connu très bon équipier par le passé (auprès de Lance Armstrong), désor- mais on le découvre en leader. On en saura un peu plus au mois de juillet. » LE JEU. – L’équipe de France a totalement maîtrisé le match en minimisant ses erreurs, Mahyar MONSHIPOUR(boxe, sursa rencontreavec Frédéric Michalak): à l’inverse de son adversaire. « Aprèsavoirassisté aumatchToulouse -Toulon,j’ai eulachanced’allerdans le vestiaire toulousain et de rencontrer Frédéric. C’était vraiment génial, avec CEFUT LEPLUS ÉTRANGE France-Angleterre de quement la tactique du bélier, leur lenteur dans les justesse, sans cependant créer une grande tout ce bazar… Ça m’a fait plaisir de rencontrer toutes ces stars qui me ces trois dernières décennies. L’équipe de France a transmissions ne leur laissant pas vraiment le symphonie. posaient des questions sur ma carrière. Un vrai moment de bonheur… » battu son vieil adversaire sur son plus gros score choix. Du défi à un contre un, du jeu au pied sans ORGANISATION DÉFENSIVE. – Les Tricolores Jean-Pierre JABOUILLE (Formule 1) : « En un seul Grand Prix, on a vu depuis 1972 (37-12), au moment où on s’y atten- rime ni raison, et quelques mauls qui n’arrivèrent autant de dépassements que sur toute la saison 2005. Cette année, on va avaient renforcé les zones proches des phases de dait le moins. Et cela sans donner dans le génie, en jamais à s’enclencher réellement résument leur assister à un vrai Championnat de pilotes. La nouvelle réglementation remet conquête et des regroupements, et bien leur en un peu les choses à plat. » éliminant de son jeu la plupart des scories des trois production offensive. Les rares fois où ils avaitpris. Ilssurent aussitrèsbientenir le milieu de premiers matchesdu Tournoi. En revanche, dans le franchirent le premier rideau, ce fut pour s’isoler, « EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR RTL, TOUS LES DIMANCHES, DE 19 H 30 terrain où les Anglais ne purent jamais avancer. À 20 H 30. camp d’en face, la fameuse rigueur était aux abon- et souvent s’exposer à une récupération. Avec cinq plaquages manqués sur quatre-vingt- nés absents. L’Angleterre a accumulé erreurs indi- Les Français utilisèrent plus le jeu au pied offensif seize tentés, la performance est de haut niveau. viduelles, mauvais choix, approximations, ajoutés qu’à l’habitude, et purent ainsi pour la première Les Anglais laissèrent souvent, comme à leur habi- à un manque d’imagination catastrophique. Une fois du Tournoi s’installer dans le camp adverse tude, les extérieurs libres dans un premier temps, partie de cette faillite est à mettre au crédit des pendant de longues périodes. Ils se servirent mais ils ne parvinrent pas à aller chercher leurs Français. Le pressing défensif étouffa en effet son notamment de chandelles, et du jeu au pied dans LA QUESTION D’HIER adversaire, l’empêchant de se placer en marche le dos de la défense. Ils insistèrent aussi plus qu’à adversaires au-delà de la ligne d’avantage. Ils avant. Les Tricolores surent profiter de deux l’accoutumée sur les groupés pénétrants, impo- furent assez friables sur le jeu au pied offensif, ce LE PSG est-il définitivement hors course erreurs grossières pour marquer le premier (chan- sant l’épreuve de force à l’adversaire. Mais ils qui n’est pas dans leurs habitudes. pour une place en Ligue des champions ? delle non récupérée) et le dernier (interception) surent aussi alterner, Michalak allant chercher sur DISCIPLINE. – Aucune équipe ne concéda plus essais. Et on attendit en vain pendant quasiment des passes allongées des coureurs sur les exté- de dix pénalités, ce qui est le signal d’un match où OUI ...... 91 % tout le match une réaction réellement déterminée rieurs. Ce jeu de déplacement ne parvint pourtant les joueurs surent faire preuve de maîtrise. Les NON...... 9 % de l’équipe à la Rose. pas à mettre la défense adverse hors de position, Français furent particulièrement appliqués en STRATÉGIE OFFENSIVE. – Les Anglais furent malgré deux décalages pas vraiment bien exploi- défense, ne se faisant pas prendre en position de (nombre de votants : 77 579) plus unidimensionnels que jamais. Lorsqu’ils ne tés. D’une manière générale, les Tricolores ont hors-jeu. Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. perdirent pas le ballon, ils tentèrent d’utiliser uni- joué sur toutes les touches de leur piano, avec HENRI BRU PAGE 2 LUNDI 13 MARS 2006
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RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée) FRANCE - ANGLETERRE : 31-6 Les Bleus sur leur 31 Enfin dominateurs du début à la fin, les Français ont puni des Anglais qui encaissent une de leurs plus lourdes défaites à Paris. Les Bleus, vainqueurs de MILLENNIUM, LES VOILÀ ! ric Michalak – qui a dit qu’il ne savait tiaire. Son remplaçant, Andy Goode, Samedi prochain, les Bleus iront à pas taper dans un ballon ? – Damien ramenait vite le score à 16-6 (44e)et l’Angleterre pour la Cardiff du soleil plein la tête avec la Traille à la réception et à la barbe de cela aurait pu suffire à relancer le troisième fois d’affilée, farouche envie des’imposer face aux Josh Lewsey et une passe pour son doux chariot d’Angleterre comme il y ont réussi leur premier Gallois et de remporter, finalement, compère toulousain qui prend la tan- a deux ans où, mené 21-3 au repos, il un Tournoi si mal commencé en gente jusqu’à l’essai. était venu mourir à un boyau : 24-21. match plein de ce Écosse (défaite 20-16). On entend Pour une équipe anglaise en proie au Les Blancs étaient effectivement Tournoi. Florian Fritz déjà le capitaine, Fabien Pelous, glis- doute, encore chamboulée par sa plus gaillards, les Bleus plus brail- avait ouvert la voie en ser, après un clin d’œil de satisfac- défaite à Murrayfield (12-18), ça ne lards. On voyait Lièvremont s’éner- tion, que c’est « toujours pareil ; on ver après deux sorties de mêlées marquant dès la première pouvait pas plus mal commencer. Ça débute mal le Tournoi et on le finit n’était certainement pas un bon jour cafouillées, Sylvain Marconnet se minute après… une bien en général ». Lui ne s’est pas pour elle, à l’instar de la mauvaise chamailler avec Julian White, Pelous chandelle de Frédéric affolé dans la tourmente de Murray- nuit passée par son demi de mêlée, faire une grande passe dans le field, ni après les rafales irlandaises Matt Dawson, victime d’une gastro- vide… C’était le quart d’heure Michalak. Ce fut ensuite en seconde période (0-28 en douze entérite et incertain jusqu’à l’échauf- anglais que Michalak s’empressait une domination française minutes pour une victoire préservée fement. Mais Dawson était bien sur de réduire de cinq bonnes minutes quasi constante face à 43-31). Encore moins après l’enfin le terrain même si, en fait, il y était par une série de crochets fantastique prometteuse ultime demi-heure face très mal. Car les Français prolon- au cœur de la défense d’Albion. des champions du monde aux Italiens (37-12). Pelous, entouré geaient leur début en fanfare et si la très en dessous. de sa garde d’anciens, a su préparer charnière anglaise grinçait d’entrée Les Anglais ce match face aux Anglais comme il Sifflés face à l’Irlande, –le pauvreCharlie Hodgson estdéci- ne faisaient pas se devait. Sans en rajouter dans la dément allergiqueau Bleu– celledes la maille applaudis gentiment face polémique ni dans l’exagération de Français était parfaitement huilée, l’événement. Juste concentré sur le C’était reparti, pour de bon, jusqu’au à l’Italie, les Bleus ont eu avec Dimitri Yachvili et Michalak bout. Andy Robinson et Bernard jeu et ce qu’il fallait faire pour alternant leur position comme les droit hier à un tour contrer celui de la Rose. Laporte changeaient beaucoup de lancements de jeu toujours perti- joueurs. Le plus remarqué était Law- d’honneur devant les On pourra toujours s’inquiéter de la nents. Une deuxième occasion rence Dallaglio, qui n’entrait pas à la voir autant fanée, profanée même 80 009 spectateurs d’essai, initiée par Raphaël Ibanez et place de Martin Corry, mais de Joe puisque ce score final de 31-6 ren- Thomas Lièvremont et mal finie par Worsley. N’empêche, avec deux – nouveau record – du voie directement à la plus large Rougerie, aurait pu laisser les numéros huit et deux capitaines, les Stade de France. défaite jamais concédée par les Anglais à plus de dix points en moins Anglais ne faisaient pas la maille. En Anglais aux Français : le 37-12 de Ils iront à Cardiff samedi de cinq minutes. Partie remise. ressortant indemnes de cette courte 1972. Autant se mettre tout de suite Comme toutes les équipes domi- période de flottement, les Bleus pas- pour remporter ce d’accord : comme alors, ce n’est pas nées, les inventeurs du jeu et de ses saient avec succès leur test mental. une grande Angleterre que les Fran- Tournoi 2006. règles se faisaient coincer par Leurs plaquages faisaient à nouveau çais ont matée hier et on doit lui sou- l’arbitre, à gratter ou plonger au sol, mal tandis que leurs adversaires haiter un rapide rétablissement pour à pousser de travers en mêlée. Et recommençaient à les manquer battre les Irlandais, samedi à comme Yachvili n’avait pas oublié (5 plaquages ratés chez les Français, Twickenham, et les empêcher de d’emporter son pied gauche, la note 14 chez les Anglais). gagner le Tournoi. Mais, si on a montait vite à 16-0 (32e). Le plus conservé pendant trente-quatre ans Il restait le final. Deux essais plein marquant n’était pourtant pas là un magnifique souvenirde cedernier d’opportunisme allaient le couron- mais dans l’incroyable domination match international disputé à ner et rendre au public record (on a territoriale des Français, passant Colombes – avec Spanghero, Maso, passé hier, pour la première fois, la toutes ces minutes dans le camp de La phrase Villepreux, Lux… – il serait malvenu barre des 80 000 spectateurs) son la Rose. On notait bien (22e)une de bouder celui-ci tout frais, tout joyeux enthousiasme. Surle premier, touche directe trouvée par Hodgson, beau. Yachvili jouait vite une pénalité à la « mais l’ouvreur n’était pas dans ses main avant de lancer son compère vingt-deux mètres. Juste avant, « L’équipe d’Angleterre a été impré- « Montjoie » Traille dans l’intervalle : le Biarrot, cise et incompétente, on aurait dit Pelous avait commis le premier en- soixante mètres plus loin, récupérait une sélection des moins de 14 ans. » du début à la fin avant non provoqué des Français, le ballon dans lequel il venait de bot- De Brian Moore, talonneur anglais Ce succès était exigé pour rétablir la mais il fallait vite admettre que le ter. Sur le second, c’est Christophe (64 sélections) des années 80 et 90, confiance entre l’équipe et son doute anglais était bien plus tenace Dominici, si longtemps privé de bal- célèbre pour ses provocations, après public qui ne l’a pas ménagée lors de que les incertitudes françaises. lon, qui interceptait le dernier de la débâcle des coéquipiers de Martin ses deux premières sorties à Saint- Les Bleus étaient hier bien plus l’après-midi, une passe de Goode, Corry, hier. Denis.Maishier, cefut « Montjoie », solides que leurs adversaires, même pour aplatir sous les poteaux. Cela du début à la fin. À commencer par le si ceux-ci conclurent la première mi- ne faisait pas beaucoup de passes Noir Bleu ciel à l’unique couleur du jour : grand STADE DE FRANCE. – À l’image de son capitaine Fabien Pelous, qui prend ici le meilleur sur Martin Corry temps (16-3) sur une meilleure note (deux) pour trois essais de trois- Le chiffre bleu ! On a démarré par un essai en touche, le quinze de France a surclassé les Anglais dans tous les compartiments du jeu. Et pris une bonne et trois points de Hodgson, concréti- quarts. Mais cela leur suffit pour Noir Bleu pour punir les retardataires, inscrit option sur la victoire finale dans le Tournoi, avant le déplacement samedi prochain à Cardiff. sant une séquence de puissantes être, désormais, dans une bonne par Florian Fritz à la 44e seconde. charges au ras. Au retour, lesAnglais passe. (Photo Pascal Rondeau)
Rouge Trop facile : une chandelle de Frédé- avaient laissé leur ouvreur au ves- CHRISTIAN JAURENA Jaune Rouge LE POINT Jaune La France en pole En s'imposant 31-6 hier, l'équipe de LES BLEUS occupent la première place duTournoi, à égalité course) l’emportent respectivement contre l’Irlande et l’Ita- France a réussi son plus grand écart depoints aveclesIrlandais,qu’ilsdevancentgrâceàun goal- lie sans marquer trop de points. Si la France perd au pays de de points (25) face à l'Angleterre, average nettement favorable (+ 58 pour les Français, + 30 Galles et que l’Irlande l’emporte ou fait nul contre les égalant la performance des Bleus de pour les Irlandais). L’équipe de France est donc la mieux pla- Anglais, le Tournoi reviendra à l’équipe de Brian O’Driscoll. 1972 vainqueurs 37-12, le 26 février de cée pour remporter le Tournoi : cela passe par une victoire L’Italie, quantà elle, a encoreune chanced’éviter ladernière cette année-là, pour le dernier match du samediprochain à Cardiff. Un match nulpeut suffire aussi(si place : elle doit battre l’Écosse et espérer une défaite des Tournoi à Colombes. l’Irlande ne l’emporte pas en Angleterre), et même une Gallois. courte défaite, si l’Angleterre ou l’Écosse (toujours en
FRANCE - ANGLETERRE : 31-6 (16-3) e Tournoi 2006 (4 journée) SAMEDI À Saint-Denis, Stade de France. Temps ensoleillé et froid. Pelouse en bon état. 80 009 specta- Galles - Italie : 18-18 teurs. Arbitre : M. Rolland (IRL). Irlande - Écosse : 15-9 Dominici Cueto HIER 6 Nyanga Moody 5,5 6,5 Marconnet White 6 France - Angleterre : 31-6 Traille 6,5 4,5 Noon 7,5 Pelous Grewcock (o) Hodgson 5 CLASSEMENT (m) Yachivili cap., 7 5 3,5 8 Castaignède Th. Lièvremont Ibanez Thompson Corry (cap.) Lewsey PtsJ. G. N. P. P.p. P.c. Diff. 7 6,5 6 4 6,5 4 1. FRANCE 6 4301127 69 + 58 (o) Michalak (m) Dawson 2. Irlande 6 4301103 73 + 30 7 Thion Borthwick Fritz 5 4,5 3. Angleterre 4 420296 78 + 18 7 7 Tindall 4. Écosse 4 4 20265 71 - 6 Magne De Villiers Stevens Worsley 4 Rougerie 5,5 5,5 5,5 5 Cohen 5. Galles 3 4 11264 114 - 50 6 6 6. Italie 1 4 01362 112 - 50 Milloud 5, Bonnaire 6, Goode 5, Voyce 4,5, Ellis 4,5, Szarzewski, Nallet et Valbon n’ont pas joué Mears, Sheridan, Dallaglio et Shaw DÉJÀ JOUÉS assez longtemps pour être notés. n’ont pas joué assez longtemps pour être notés. 1re journée (samedi 4 et dimanche 5 février) Remplacements. –51e : De Villiers par MIL- Remplacements. –41e : Hodgson par Irlande - Italie, 26-16 ; Angleterre - Galles, 47-13 ; Écosse - France, 20-16. LOUD ; 58e : Magne par BONNAIRE ; 61e : Iba- GOODE ; 58e : Tindall par VOYCE et Dawson e nez par SZARZEWSKI ; 65e : Pelous par NAL- par ELLIS ; 61e : Thompson par MEARS, Ste- 2 journée (samedi 11 et dimanche 12 février) LET ; 72e : Traille par VALBON. vens par SHERIDAN et Worsley par DALLA- France - Irlande, 43-31 ; Italie - Angleterre, 16-31 ; Galles - Écosse, 28-18. Non utilisés : Élissalde, Heymans. GLIO ; 70e : Grewcock par SHAW. 3e journée (samedi 25 et dimanche 26 février) Entraîneur : B. Laporte. Non utilisés : aucun. Entraîneur : A. Robinson. France - Italie, 37-12 ; É-cosse Angleterre, 18-12 ; Irlande - Galles, 31-5. LES POINTS RESTENT À JOUER FRANCE : 3 E, Fritz (1re), Traille (67e), Dominici (79e);4B(6e,11e,32e,72e), 2 T (1re,79e), e Yachvili. 5 journjournée (samedi(samedi 18 marsmars)) ANGLETERRE : 2 B, Hodgson (40e + 3), Goode (43e). Italie-Écosse (14 h 30) ; Galles-France (16 h 30) ; Angleterre - Irlande (18 h 30). Évolution du score : 7-0, 10-0, 13-0, 16-0, 16-3 (mi-temps) ; 16-6, 21-6, 24-6, 31-6. Ils m’ont tué Charlie DANS QUEL ÉTAT vais-je retrou- élongation à une tombés sur un mur, Mais ce qui m’a frappé, c’est ver Charlie Hodgson, mon ouvreur, cuisse qui a justifié avec des plaquages à l’absence de rébellion de joueurs en rentrant à Sale ? Moralement, son remplacement deux très efficaces de d’Andy Robinson, à l’exception du les Bleus me l’ont tué. En mettant par Goode à la mi- la part des Français. capitaine Corry. On a eu le senti- d’entrée une énorme pression sur la temps. Mais sans Jamais ils n’ont béné- ment qu’ils se résignaient. Comme charnière anglaise, comme ils Charlie,ilsont perdu ficié de libérations s’ils avaient compris qu’ils ne par- avaient su le faire sur l’Irlandais leur filconducteur et rapides, et cet achar- viendraient pas à poser de pro- Ronan O’Gara, les Français ont fra- ils ont fini par nement défensif a fini blèmes aux Français. Ils avaient un gilisé l’ensemble de l’édifice déjouer. par les dégoûter. plan A, pas de plan B. Le dernier anglais. Au sein de ce quinze de la Ce match, les Bleus Les Bleus ont aussi essai est symptomatique. C’était la Rose qui manque cruellement de l’ont remporté sur gagné les duels joueurs créatifs, Hodgson était les fondamentaux. aériens, comme le troisième fois que Goode lançait la potentiellement le seul capable de En défense, où ils match de « ping- même combinaison. Et Dominici, varier le jeu, de trouver des espaces ont été appliqués pong » que les deux qui a tellement l’expérience du haut au large. Mais les Bleus ont su le pri- pendant quatre- équipes se sont livré niveau, l’avait anticipé. Tout sauf ver de solutions en coupant ses liai- vingts minutes, et dans le jeu au pied. un hasard. sons. Physiquement, ils ont réussi à dans le combat, où Rarement, l’Angle- Depuis hier, le rugby anglais a sûre- l’éprouver. Nyanga l’a traqué. ils se sont battus sur chaque contact terre a pu s’installer dans le camp ment très mal à la tête. Michalak lui a mis un « tampon » pour gagner les centimètres qui des Bleus. terrible. Etsur les ballons d’attaque, comptent. Les hommes d’Andy Dans le déplacement, j’ai trouvé (*) 69 sélections en équipe de France Traille l’a souvent pris pour cible et Robinson ont systématiquement aussi les hommes de Bernard (dont 34 comme capitaine), il est l’a mis en difficulté. Il est probable essayé de trouver la faille sur des Laporte beaucoup plus rapides et actuellement le manager général du MOD. DG 3004 501 www.dolcegabbana.it que ce n’est pas seulement une passes à l’intérieur du dix. Ils sont plus réactifs que leurs adversaires. club anglais de Sale.
LUNDI 13 MARS 2006 PAGE 3
Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 4 Noir Jaune
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée) – FRANCE - ANGLETERRE : 31-6 Yachvili sur un piédestal LES JOUEURS FRANÇAIS. – Le demi de mêlée biarrot n’a pas manqué son rendez-vous : 16 points et une présence qui a pesé sur les Anglais. Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune
STADE DE FRANCE. – Sous les yeux de Frédéric Michalak, Dimitri Yachvili prend le dessus sur le demi de mêlée anglais Matt Dawson. Le Biar- rot, auteur de 16 points hier, a pris l’habitude de briller contre le quinze de la Rose, contre lequel il avait déjà inscrit 19 et 18 points en 2004 et 2005. (Photo Pascal Rondeau)
CASTAIGNÈDE (7) : par son sens de Ainsi, ilenvoya à l’essai Fritz, et il fut à tives de but, il fut remarquable dans NYANGA (6,5) : on l’a beaucoup vu jeu, il ne fut pas pour autant domina- l’anticipation, ses courses bien l’origine du sien par une percée l’organisation et dans la transforma- et sans baisser de rythme, que ce soit teur en mêlée. Il faiblit un petit peu ciblées, ses accélérations, ses per- franche et un subtil coup de pied à tion du jeu, accélérant au bon en touche, sur les renvois, au pla- par la suite. Remplacé par MILLOUD cées, il a apporté un gros plus. Sûr en suivre. Une menace constante pour la moment, comme on le vit sur l’essai quage ou dans les phases de récupé- (50e) qui n’apporta pas tout à fait la défense, à l’aise sousles chandelles, il défense anglaise. Remplacé à la 71e de Traille. Un jeu au pied long, pro- ration. Sa vitesse d’intervention a stabilité souhaitée à la mêlée. Mais il fut à l’origine de l’essai de Fritz (1re)et par VALBON. fond, sécurisant. gêné les Anglais. fut très présent dans les zones amena le but de 16-0. DOMINICI (6) : il ne fut pas vraiment LIÈVREMONT (6,5) : plusieurs PELOUS (7) : un gros match de tra- d’affrontement et dans le défi phy- ROUGERIE (6):ileut quelques excès placé dans de bonnes conditions. Il bonnes interventions soit au ras, soit vailleur. Le capitaine a été impres- sique. de précipitation. Il fit tomber deux dutsouvent jouer sansballonetil lefit en repli. Une fois il décala Rougerie, sionnant de force, de vigueur au pla- IBANEZ (6) : trois interventions per- ballons. Pour le reste, il se proposa plutôt bien. Ce qui lui valut de mar- uneautre fois, surun repli etune récu- quage et de sérénité dans le défi. e e cutantes dans l’axe pour remettre en plus que d’habitude, avança sur des quer un essai sur interception (79 ). pération, il le relança plein champ. Remplacé à la 64 par NALLET qui marche avant son équipe. Toujours petits couloirs et secoua souvent son MICHALAK (7) : il anima avec dis- Deux ballons mal négociés derrière sa maintint les impacts au plaquage et actif pour relancer au ras. Remplacé vis-à-vis. cernement et vélocité le jeu de son mêlée. vola une balle importante en touche par SZARZEWSKI (60e)quieut FRITZ (7) : il s’est bien entendu avec équipe, sa première chandelle ame- MAGNE (5,5) : responsable des six sur lancer anglais. quelques charges pénétrantes. Traille, comme il le montra sur son nant le premier essai. Il donna du points anglais. Un match où il sembla THION (7) : l’égal de Pelous dans le essaien venantàsahauteur. Ileutdes volume vers le large grâce à des avoir un rôle plus effacé. Il fut rare- combat, avec des plaquages rudes. MARCONNET (6,5):au-delàd’avoir courses et des portés de balle judi- passes vives. Une percée magnifique ment mis dans un bon contexte Une belle santé physique qui lui a per- été sanctionné deux fois en mêlée, il cieux. Gros défenseur, il exerça un au cœur de la défense et une défense d’attaquant. Remplacé par mis de maintenir du rythme dans ses futdominateuràceniveau.Ilse pressing payant sur la fin pour l’essai sûre. BONNAIRE (57e) dont l’entrée a été déplacements. Un en-avant près de la déplaça aussi beaucoup pour plaquer de Traille (67e). YACHVILI (8) : un match de haute marquée par une bonne intervention ligne de but anglaise à son débit. sur la ligne ou en repli. Un match TRAILLE (7,5) : il joua avec justesse, tenue. Au-delà de 16 points au pied, sur une attaque grand côté et une DE VILLIERS (5,5) : à l’aise en pre- solide. fut un attaquant avisé et pénétrant. et malgré deux échecs dans ses tenta- autre sérieuse en défense. mière périodesurtoutes les phasesde FRANCIS DELTÉRAL