Public Disclosure Authorized REPUBLIQUE DU TCHAD ------MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DU TRANSPORT ------PROJET DE MOBILITE ET DE CONNECTIVITE RURALE (PMCR) ------

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’AXE BEDAYA-MOINSSALA (75 KM)

Public Disclosure Authorized VERSION FINALE

SEPTEMBRE

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2018

Table des matières

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 5 LISTE DES TABLEAUX ...... 7 LISTE DES CARTES ...... 8 LISTE DES PHOTOS ...... 8 LISTE DES ANNEXES ...... 8 RESUME NON TECHNIQUE ...... 10 NON-TECHNICAL SUMMARY...... 16 1. INTRODUCTION ...... 21 1.1. Contexte ...... 21 1.2. Justification du projet ...... 21 1.3. Objectif de l’Etude d’Impact Environnemental et Social ...... 22 1.4. Procédure et méthodologie de l’élaboration de l’EIES ...... 22 1.5. Difficultés de l’étude ...... 23 1.6. Structuration du rapport ...... 23 2. PRESENTATION SUCCINCTE DU PROJET...... 24 2.1. Présentation du promoteur ...... 24 2.2. Situation géographique du projet ...... 24 3. DESCRIPTION DES ACTIVITES D’AMENAGEMENT DE L’AXE BEDAYA- MOISSALA ...... 26 3.1. Description de l’aménagement ...... 26 3.2. Analyse des alternatives et variantes du projet ...... 26 3.3. Zone d’influence du projet ...... 26 3.4. Principales activités des travaux du projet d’aménagement ...... 26 a. Phase préparatoire ...... 26 b. Phase de construction et d’aménagement ...... 26 c. Phase d’exploitation ...... 26 4. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DE REALISATION DE L’AMENAGEMENT ...... 27 4.1. Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude ...... 27 4.2. Itinéraire et état actuel de la route ...... 29 4.3. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le Projet ...... 37 5. DESCRIPTION DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET LEGAL ...... 40 5.1. Conventions internationales en matière d’environnement ...... 40 5.2. Cadre politique pertinent de la gestion environnementale au Tchad ...... 41 5.3. Cadre légal et règlementaire de la gestion environnementale du Tchad ...... 41 5.4. Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale du projet ...... 46 5.5. Politiques de sauvegardes de la Banque mondiale ...... 49 5.6. Analyse des capacités de gestion environnementale et sociale ...... 55 2

5.6.1. Analyse du montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du PMCR ...... 55 5.6.2. Analyse des capacités environnementales et sociales des acteurs impliqués dans le projet ...... 56 6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES DANS L’EVALUATION ET L’ANALYSE DES IMPACTS ...... 57 6.1. Identification des impacts ...... 57 6.2. Evaluation des impacts ...... 57 6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts ...... 58 6.3.1. Sources d’impacts ...... 58 6.3.2. Récepteurs d’impact ...... 59 7. ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ...... 61 7.1. Variante sans projet ...... 61 7.1.1. Impacts positifs de la variante sans projet ...... 61 7.1.2. Impacts négatifs de la variante sans projet...... 61 7.2. Variante avec projet ...... 61 7.2.1. Impacts positifs de la variante avec projet ...... 61 7.2.2. Impacts négatifs de la variante avec projet ...... 67 7.3. Analyse des risques ...... 94 7.3.1. Identification et évaluation des risques ...... 94 7.3.2. Présentation de la grille d’évaluation ...... 94 7.3.3. Risques en phase de travaux ...... 95 7.3.4. Risques en phase d’exploitation des infrastructures ...... 98 7.4. Analyse des impacts cumulatifs ...... 99 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 101 8.1. Mesures de bonification ...... 101 8.2. Mesures d’atténuation ...... 102 8.2.1. Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs ...... 102 8.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs ...... 105 8.3. Synthèse des responsabilités pour la mise en œuvre et de suivi du PGES ...... 109 8.4. Programme de surveillance et de suivi environnemental ...... 110 8.4.1. Programme de surveillance environnementale...... 110 8.4.2. Programme de suivi environnemental ...... 114 8.5. Programme de renforcement de capacités ...... 115 8.6. Plan d’urgence ou de Gestion des Risques ...... 116 8.7. Résumé des consultations publiques ...... 117 8.7.1. Résultats des perceptions des impacts directs clés liés au projet ...... 121 8.7.2. Préoccupations et recommandations diverses ...... 125 8.8. Gestion des plaintes ...... 128 8.8.1. Types des plaintes à traiter ...... 128 8.8.2. Mécanismes de traitement proposés ...... 128 3

8.8.3. Evaluation de la satisfaction des populations sur la mise en œuvre du MGP .. 130 8.9. Budget du PGES ...... 132 CONCLUSION ET RECOMANDATIONS ...... 135 DOCUMENTS CONSULTES ...... 137 ANNEXES ...... 140

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SIGLES ET ABREVIATIONS

AFD : Association Française pour le développement Association des Femmes pour le Développement et la Culture de la Paix au AFDCPT : Tchad BTP : Bâtiment et Travaux Publics CBR : California Bearing Ratio CDA : Comité Départemental d'Action CEHSC : Cellule Hygiène et Sécurité des Chantiers CEMAC : Communauté Economique Monetaire de l'Afrique Centrale CGES : Cadre de Gestion Environnementale et sociale CI : Cellule Infrastructures Convention sur le commerce international des espèces de faune et de la flore CITES : sauvage menacées d'extinction CLA : Comité Local d'Action CPP : Comité de Pilotage du Projet CRA : Comité Régional d'Action CRE : Coordinations Régionales de l’Environnement CSCP : Cellule de suivi et de coordination du projet CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées DAO : Dossier d’Appel d’Offres Direction des Evaluations Environnementales et de la Lutte contre les DEELCPN : Pollutions et Nuisances DHMA : Division Hygiène du Milieu et Assainissement DRIDT ; Délégation Régionale des Infrastructures , du Déseclavement et du Transport ECOSIT : Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au Tchad EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social EPI : Equipement de Protection Individuelle FDI : Fiche de Déclaration d’impact IDA : Association Internationale pour le Développement IEC : Information, Education et Communication IRA : Infections Respiratoires Aigues IST ou MST : Infections ou Maladies Sexuellement Transmissibles MdC : Mission de Contrôle MEP : Ministère de l’Environnement et de la Pêche MEPA : Ministère de l’Elevage et des Productions Animales MIDT : Ministères des Infrastructures, du Désenclavement et Transport ONG : Organisation Non Gouvernementale PAP : Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Action de Réinstallation PFNL : Produit Forestier Non Ligneux PGED : Plan de Gestion et d’Elimination des Déchets PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PIEC : Plan d’Information Education Communication 5

PMCR : Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale PO : Politique Opérationnelle PPSPS : Plan particulier de sécurité et de protection de la santé SDA : Schéma Directeur Agricole SGH : Système Général Harmonisé SGSS : Spécialiste en Genre et Sauvegardes Sociales SGSS : Spécialiste en Genre et Sauvegardes Sociales SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise SSE : Spécialiste en Sauvegardes Environnementales TDR : Termes De Référence UCP : Unité de Coordination Nationale du Projet UCRP : Unité de Coordination Régionale du Projet UES-CI : Unité Environnementale et Sociale de la Cellule Infrastructures VBG : Violence Basée sur le Genre VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Coordonnées géographiques de l’axe Bedaya Moissala ...... 24 Tableau 2 : Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude ...... 27 Tableau 3: Analyse des enjeux environnementaux et sociaux du projet d'aménagement de l'axe Bedaya-Moissala ...... 37 Tableau 4 : Récapitulatif des Conventions Internationales applicables au projet ...... 40 Tableau 5 : Autres textes nationaux de gestion environnementale et sociale applicable au Projet ...... 43 Tableau 6 : Exigences des politiques de sauvegarde environnementale et sociale déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes ...... 49 Tableau 7 : Fiche d’impact ...... 58 Tableau 8 : Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts du Projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala ...... 60 Tableau 9 : Synthèse des impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet .... 64 Tableau 10 : Synthèse impacts sociaux positifs de la variante avec le projet ...... 65 Tableau 11 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 01 ...... 67 Tableau 12 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 02 ...... 68 Tableau 13 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 03 ...... 69 Tableau 14 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 04 ...... 70 Tableau 15 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 05 ...... 71 Tableau 16: Fiche de déclaration d’Impact – Code 06 ...... 72 Tableau 17 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 07 ...... 73 Tableau 18 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 08 ...... 74 Tableau 19: Fiche de déclaration d’Impact – Code 09 ...... 75 Tableau 20 : Synthèse des impacts négatifs environnementaux de la variante avec projet ..... 77 Tableau 21 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 10 ...... 79 Tableau 22 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 11 ...... 80 Tableau 23:Fiche de déclaration d’Impact – Code 12 ...... 80 Tableau 24 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 13 ...... 82 Tableau 25 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 14 ...... 83 Tableau 26:Fiche de déclaration d’Impact – Code 15 ...... 84 Tableau 27 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 16 ...... 85 Tableau 28 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 17 ...... 86 Tableau 29 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 18 ...... 87 Tableau 30 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 19 ...... 88 Tableau 31 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 20 ...... 88 Tableau 32 : Synthèse des impacts négatifs sociaux de la variante avec le projet ...... 90 Tableau 33 : Niveaux des facteurs de la grille d’évaluation des risques ...... 94 Tableau 34 : Grille d’évaluation des risques ...... 94 Tableau 35: Signification des couleurs de la grille d'évaluation des risques ...... 94 Tableau 36 : Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet . 101 Tableau 37 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation sur le plan environnemental ... 102 Tableau 38 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation des aspects sociaux ...... 105 Tableau 39 : Programme de surveillance environnementale du PGES ...... 111 7

Tableau 40 : Programme de suivi environnemental ...... 114 Tableau 41 : Formation proposée pour différentes parties prenantes du projet ...... 115 Tableau 42 : Plan de gestion des risques ...... 116 Tableau 43 : Synthèse des réactions et recommandations par rapport aux impacts directs clés du projet lors de la consultation publique ...... 121 Tableau 44 : Synthèses des autres préoccupations lors des différentes consultations ...... 125 Tableau 45 : Budget de mise en œuvre du PGES ...... 132

LISTE DES CARTES Figure 1. Localisation de la piste Bedaya-Moissala ...... 25 Figure 2 : Itinéraire et point critique de la piste Bedaya Moissala ...... 35 Figure 3 : Diagramme du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)...... 131

LISTE DES PHOTOS Photo 1: Cueillette des noix de karité par les enfants (Crédit photo : Tagro Gbalé)...... 36 Photo 2: Ancienne carrière non réhabilitée et servant de zone d’abreuvement des animaux Tagro Gbalé ...... 36 Photo 3 : Pont sur le Mandoul dans un état très dégradé (sur l’axe Bédaya-Moissala)...... 36 Photo 4: Borne fontaine située dans l’emprise de la route (village Ngalo)...... 37 Photo 5: Dalots/buses répertoriés sur l’axe Bédaya Moissala...... 37 Photo 6 : Virage dangereux au village de Ngodere ...... 37 Photo 7 : Tombes à la lisière de l’emprise à Ngalo ...... 37 Photo 8 : Rencontre avec le SGR du Gouvernorat à Koumra ...... 117 Photo 9 : Rencontre avec le maire de Moissala à Moissala ...... 117 Photo 10 : Négociation entre un PAP et l’équipe de consultant à Kembita ...... 118 Photo 11 : Photo de famille avec le chef et ses sujets à Ngombé kyan ...... 118 Photo 12 : Consultation publique avec les populations de Ngombé Kyan ...... 118 Photo 13 : Consultation publique avec les populations de Ngalo ...... 119

LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Grille de Fecteau ...... 140 Annexe 2 : Applicabilité des PO de la Banque mondiale au Projet ...... 141 Annexe 3: Tableau de synthèse du PGES ...... 145 Annexe 4 : Synthèse de la Consultation publique dans la région du Mandoul ...... 154 Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées, PV de consultation publique, de mise en place de comité de Réinstallation ...... 159 Annexe 6 : Linéaire et points critiques de la piste de Bedaya Moissala ...... 198 Annexe 7 : Note aux soumissionnaires sur les attentes concernant les formations sur les VBG, VCE et VIH.SIDA dans le cadre du Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR) dans les deux régions : Mandoul et Moyen-Chari ...... 205 Annexe 8 : Codes De Conduite et Plan D'Action pour la Mise En Oeuvre des Normes ESHS et SST et Prévention De La Violence Basée Sur Le Genre et Violence Contre Les Enfants 207 Annexe 9 : Cahier des Clauses Administratives Générales : Indicateurs de performance des dispositions environnementales, sociales, hygiène et sécurité ...... 225 Annexe 10 : Clauses environnementales à insérer dans les dossiers de travaux contractuels 230 8

Annexe 11 : Terme de références ...... 257

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RESUME NON TECHNIQUE • Description du projet Le projet d’aménagement de l’axe Bédaya-Moissala est réalisé dans le cadre de la composante 1 du Projet de Mobilité et de Connectivité rural (PMCR). Ce projet a pour objectif général la contribution à la réduction de la pauvreté à travers une augmentation des revenus des populations et cela par : (i) le désenclavement interne des communautés rurales, (ii) la facilitation de l’écoulement des produits agricoles des zones de production vers les zones commercialisation et de consommation ; (iii) le développement du transport rural en favorisant un système de transport efficient et fiable et (iv) la mobilité des populations et l’accès aux services sociaux de base.

La réalisation de ce projet va générer des impacts sociaux, économiques et environnementaux potentiellement positifs et négatifs. C’est dans le but de gérer ces impacts potentiels d’une part, et pour se conformer aux exigences nationales et aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale d’autre part, que le PMCR a initié l’élaboration de la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES).

• Méthodologie La méthodologie a consisté à : - l’organisation d’une rencontre de cadrage avec le projet qui a permis de s’accorder sur le contenu des Termes De référence (TDR) ; - la recherche et l’analyse documentaire notamment des textes juridiques en matière de gestion environnementale ; - une collecte de données et la consultation publique qui a consisté à rencontrer les différentes parties prenantes au projet ; - une analyse des données qui a permis de rédiger le rapport d’EIES.

• Brève description du site et des enjeux environnementaux et sociaux La zone du projet est située dans la région du Mandoul et couvre 3 sous-préfectures que sont : Bedaya, Bouna et Moissala. Les localités riveraines sont : Bedaya, Ngonderé, Kembita, Nombé Kyan, Ngalo, GuerGuer, Maintama, Simain, Sako, Nabo, Ngasok 1, Ngasok II, Ngonkargué, Korkouma, Biri, Kaba6, Nodjimala, Mainané, Doba, Ndoubaidené, Pelko, Silambi (avec un camp de réfugiés centrafricains), Sangara, Nodjibodo, Maïkan et Moissala.

Le climat est de type soudanien avec deux grandes saisons à savoir une saison sèche de novembre à avril et une saison de pluie de mai à octobre.

Les types de sols rencontrés dans la zone sont les sols ferrugineux tropicaux lessivés modaux, les sols hydromorphes les plaines d'inondation et les sols ferrugineux peu lessivés et de texture très sableuse dans les lits de cours d’eau.

La végétation est la savane arborée et abrite la forêt claire appelée la forêt du Mandoul et la forêt du Bahr Sara.

La détermination et l’analyse du milieu biophysique et socio-économique ont permis d’évaluer la sensibilité du milieu récepteur et de dégager les enjeux environnementaux, sociaux :

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- la perte des espèces végétales et de l’habitat faunique plus spécifiquement 1240 ligneux à abattre, - la prolifération des déchets produits dont le mode de gestion actuel (dépotoirs sauvages) ; - la mauvaise gestion des carrières (présence de carrières non réhabilitées le long de l’axe) ; - l’altération de la qualité des eaux, des sols et de l’air à cause du système d’assainissement quasi-nul dans la zone du projet ; - la perte de biens (champs, bâtis, récolte, …) qui constitue un enjeu social important qui nécessitera une démarche consensuelle pour l’indemnisation ou la compensation de ces biens afin d’éviter d’éventuels conflits.

• Cadre juridique et institutionnel de mise en œuvre du projet Sur le plan juridique, deux textes fondamentaux prescrivent l’obligation de la protection environnementale et la réalisation d’EIES. Il s’agit de la loi n°014/PR/98 du 17 août 1998 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement et le décret n°630/PR/PM/MERH/2010 du 04 août 2010 portant réglementation des études d’impacts sur l’environnement.

A cela s’ajoutent d’autres textes règlementaires et législatifs qui sont le Code de l’eau, le Code forestier, le Code minier et la loi sur le foncier (lois n° 23, 24 et 25 du 22 juillet 1967, et leurs décrets d'application n° 186, 187, 188 du 01 août 1967).

A cela s’ajoute le Code de la route de la CEMAC du 4 avril 2001 et la loi n° 03/PR/2006 portant protection du patrimoine routier national. Cette dernière régit la gestion du patrimoine routier tchadien, fixe le domaine public routier à une bande de terrain de 25 m de large de part et d’autre de l’axe des routes et des pistes. Elle traite également de la protection de ce patrimoine, des sanctions aux dommages causés et suite aux occupations illégales.

A cela s’ajoutent l’Ordonnance N° 006/PR/2015 portant interdiction des mariages des enfants, la loi de 1995 qui interdit les mutilations sexuelles féminines et le décret 2035/PR/PM/MFPPESN/2017 du 20 novembre 2017 portant adoption de la Politique Nationale Genre (PNG) qui visent à apporter un plus dans la protection de la femmes et dans la lutte contre les violences sexuelles à côté des lois déjà existantes. La mise en œuvre du projet se conformera aux exigences et dispositions de ces textes.

Par ailleurs, la présente étude a été réalisée en tenant compte des exigences des politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale. Il s’agit plus précisément de la PO 4.01 « Evaluation Environnementale » ; la PO 4.12 « Réinstallation involontaire » et la PO.17.50 « Diffusion et information » puis de certaines conventions à caractère environnemental et social ratifiées par le Tchad. Au plan institutionnel, la mise en œuvre du projet est coordonnée par le Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport à travers la Cellule Infrastructures (CI) disposant en son sein d’une Unité Environnementale et Sociale (UES-CI). La Direction des Evaluations Environnementales et de la Lutte contre les Pollutions et Nuisances (DEELCPN) qui est la structure du Ministère de l'Environnement et de la Pêche, assure la coordination du processus d’évaluation environnementale et sociale.

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Les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet sont : les Coordinations Régionales de l’Environnement (CRE), les Mairies de Sarr et de Koumbra, la coordination régionale du PMCR, les Centre de Santé et les Mission de Contrôle.

En matière de VSBG, il existe plusieurs acteurs par lesquels ont peut citer : le gouvernement en collaboration avec les partenaires de la société civile qui interviennent dans la lutte contre les VSBG notamment le Comité de Suivi de l’Appel à la Paix et la Réconciliation (CSAPR), l’Organisation des Acteurs Non Etatiques du Tchad (OANET) les organisations féminines (UAFAT = Union des Femmes Arabophones du Tchad, AFDCPT = Association des Femmes pour le Développement et la Culture de la Paix au Tchad, AFJT =Association des Femmes Juristes au Tchad, AFCEET= Association des Femmes Commerçantes et Chefs d’Entreprise, CONAF= Conseil National des Femmes Leaders‐ Tchad), et les organisations des confessions religieuses (Commission Justice et Paix de l’Eglise catholique, Entente des Eglises et Missions Evangéliques au Tchad (EEMET), Union des Cadres Chrétiens du Tchad, Union des Cadres Musulmans du Tchad). Toutes ces structures œuvrent pour l’élimination des VSBG au Tchad.

• Impacts majeurs et moyens Les activités prévues dans le cadre du projet apporteront des avantages environnementaux, sociaux et économiques certains aux populations dans la zone du projet. - Au plan environnemental, les impacts positifs se manifesteront par le reboisement compensatoire des arbres qui seront touchés par la mise en œuvre du projet. A cela s’ajoute la gestion rationnelle des déchets diminuant ainsi la pollution des sols avec pour corollaire celle des principaux cours d’eau que sont le Mandoul et le Barh Sara. - Au plan social, ces impacts positifs se manifesteront par la création d'emplois et la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la mobilité des biens et des personnes, et le développement des activités commerciales. Nonobstant ces impacts positifs, la mise en œuvre du projet va aussi générer des impacts et des risques environnementaux et sociaux négatifs. Au plan environnemental et social, les impacts négatifs potentiels sont : - la perte de la flore par l’abattage de certains arbres (1240) ; - la pollution de l’eau et du sol par les déchets solides et liquides issus des chantiers (impact moyen) ; - la pollution de l’air lors de la réalisation des travaux ; - la perturbation de de la mobilité des biens et des personnes le long de l’axe à aménager ; - la perte de biens privées dont 184 ml de clôtures, 18 m2 de maisons en terre cuite, 2,85 m2 de toilettes en terre cuite, 14 m2 de hangars tôlés 878,25 m2 de superficies cultivables avec un risque de destruction des récoltes (si saison pluvieuse) et donc un impact sur le revenu. L’abattage des arbres va entraver la cueillette des fruits qui peut se répercuter sur le revenu. - le déplacement de 19 tombes (à Nodjibodo) pour 6 cimetières et 14 regroupements de tombes à la lisière de l’axe ; - la perte des biens publics dont un pont, 7 dalots/buses et une borne fontaine nouvellement construite. - la perturbation/obstruction des voies de circulation pendant l’aménagement de l’axe. Les principaux risques probables liés aux travaux sont : - les risques moyens de conflits sociaux en cas de non emploi des travailleurs locaux ;

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- les risques moyens d’accidents professionnels pendant les travaux ; - les risques d’abus et violences sexuelles sur les groupes vulnérables (refugiés), notamment les filles et les mineurs par le personnel de chantier, - les risques moyens de propagation des IST/VIH/SIDA suite à des relations sexuelles sans mesures de protection adéquates entre populations et les travailleurs du projet.

• Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) Les principales mesures d’atténuation identifiées sont : - mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge de l’environnement pour compenser la destruction des espèces végétales : limiter le défrichement au strict minimum nécessaire en préservant les arbres de qualité, partiellement ou intégralement protégés ; remettre en l’état les sites d’emprunts ; - mise en œuvre d’un plan d’information, éducation et communication (IEC) au bénéfice des ouvriers pour éviter ou réduire la destruction des arbres (interdiction de la chasse, avec sanctions) ; - mise en œuvre d’un plan de gestion des déchets pour éliminer la pollution de l’eau et du sol par les déchets solides et liquides issus des chantiers : gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets dangereux) ; aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser ; recueillir les huiles usées dans des contenants étanches en vue de leur recyclage ou réutilisation ; interdire formellement aux employés de laver les engins et autres matériels (bétonneuse, brouette, etc.) dans les cours d’eau ; éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des travaux ; installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base-vie ; stockage adéquat des hydrocarbures (citerne à gasoil ou pompe), conformément aux normes en la matière. - mise en œuvre d’un Plan de limitation de la pollution de l’air (informer et sensibiliser les chauffeurs sur le respect de la limitation de vitesse ; entretenir régulièrement les camions et les engins lourds ; limiter la vitesse des camions à 30 km/heure; rendre obligatoire la couverture des camions de transport de matériaux par des bâches pendant la saison sèche ou l’humectation des matériaux pulvérulents lors du transport, arroser régulièrement les plates-formes en latérite, planifier rigoureusement les périodes de travaux. - mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation pour compenser les différentes pertes (économiques, bâtisses, …) dues au nettoyage de l’emprise : indemniser les personnes affectées par le projet, informer et sensibiliser les populations riveraines, veiller à l’implication des communautés locales.

• Les principales mesures d’atténuation des risques probables liés aux travaux sont : - mise en œuvre d’un plan de recrutement des populations locales afin d’éviter les conflits sociaux. La mise en œuvre du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) permettra de prévenir et de gérer les différents conflits qui vont naitre ; - mise en œuvre d’un plan particulier de sécurité et protection de la santé pour réduire les risques d’accidents professionnels pendant les travaux en y incluant un plan de circulation, l’entretien régulier des véhicules, le dispositif de sécurité des véhicules (panneaux de signalisation, avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore etc.), la formation des conducteurs ; mise à disposition des véhicules adaptés ; l’organisation des déplacements, interdiction des stupéfiants et du téléphone au

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volant ; l’Organisation du stockage des matériaux/matériels et des hydrocarbures, l’établissement d’un plan d’intervention et d’évacuation, la disposition sur le chantier et dans les engins de moyens d’extinction (extincteurs, bacs à sable, émulseurs) ; - prendre des dispositions pour prévenir, atténuer et sanctionner les cas d’abus envers la population riveraine et surtout celle vulnérable ; - adopter et vulgariser un code de bonne conduite auprès des travailleurs et des populations riveraines ; - mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) des populations riveraines et des ouvriers sur les IRA, IST et VIH-SIDA.

• Indicateurs de performance essentiels Les indicateurs essentiels à considérer en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du projet sont : o 100% de plaintes enregistrées sont traitées ; o 100% des ouvriers respectent le port d’EPI ; o 100% de réussite des plants enregistrés ; o 100%de séances d’IEC prévues sont réalisées en fonction des cibles ; o 100% des personnes accidentées enregistrées sont pris en charge ; o 100% de personnes vulnérables ayant fait l’objet d’abus sexuels par les entreprises ; o 100% de bacs de collecte de déchets prévus mis place o 100% des sites d’emprunt sont réhabilités o 100% des PAP sont indemnisées, o 100% des PAP appréciation positive du mécanisme de gestion des plaintes. Le mécanisme de gestion de plaintes peut se faire à travers la mise en place d’un registre de doléances déposé au niveau du Chef de quartier et des communes. Le Chef du quartier avec le concours du comité des PAP fera un premier traitement. Les plaintes non résolues seront transmises à la coordination régionale du projet qui pourra procéder aussi au traitement de ces plaintes. Si ces plaintes ne sont pas résolues à ce niveau alors elles seront transmises à la coordination nationale du projet qui a une semaine pour son traitement. Si le plaignant n’est pas satisfait alors il pourra saisir la juridiction de la région.

• Rôles et responsabilités de la mise en œuvre, du suivi du PGES Plusieurs acteurs interviennent dans la mise en œuvre et le suivi du PGES. Il s’agit entre autres de : - La Cellule Infrastructures (CI) : son rôle est d’informer les parties prenantes ; organiser le séminaire de restitution et de validation du PGES, s’assurer de la mise en œuvre et du suivi du PGES puis prendre les mesures en cas de situation de non-conformité ; - Le Ministère de l’Environnement et de la Pêche (MEP) : intervenant par l’intermédiaire de la DEELCPN notamment en ce qui concerne la validation des EIES et le suivi-contrôle environnemental et social ; - La Direction des Evaluations Environnementales de la Lutte Contre les Polutions et Nuisances ( DEELCPN) : a pour rôle la validation de l’EIESet assure le suivi-contrôle de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet ; - Les Entreprises de travaux : sont chargées de l’exécution physique du PGES et assure la surveillance dans l’application des mesures sur le terrain ; - La Mission de Contrôle (MdC) : assure la supervision et le contrôle de l’ensemble des travaux exécutés par l’Entreprise de travaux ;

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- Les communes de Moissala et Bédaya : participent au suivi, à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale, à l’adoption et à la diffusion de l’information contenue dans le PGES, à la surveillance des infrastructures réalisées, etc. ; - Les associations, ONG et autres organisations de la société civile : participent aux consultations du public et au séminaire de restitution ; examinent le document du PGES, informent et sensibilisent les usagers et les populations sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux et à la mise en service du projet ; - La Banque mondiale : veille à la prise en compte de toutes les exigences environnementales et sociales dans la mise en œuvre et le suivi du projet et ce, conformément aux politiques opérationnelles déclenchées par le projet.

• Consultations publiques Des séances de consultations publiques avec les parties prenantes ont été organisées en vue de les informer sur le projet notamment ses impacts d'une part et de recueillir leurs points de vue d'autre part sur les impacts négatifs qui seront générés par le projet. Par ailleurs, d’autres acteurs ont été rencontrés individuellement. Les consultations publiques avec les acteurs essentiels de la zone du projet ont permis de faire une synthèse des recommandations suivantes : o dédommager tous les biens qui seront impactés par le projet o privilégier la main d’œuvre locale ; o tenir compte de la période d’initiation des garçons pour la planification des travaux et ainsi éviter de violer les mœurs ; o sensibiliser les populations sur les maladies et les risques sécuritaires ; o informer les populations en amont et prendre les dispositions pour les rites à faire pour le déplacement des tombes en impliquant les parents du défunt, les chefs de terre, de village et prendre les dispositions sanitaires ; o aménager les carrières situées dans les forêts en abreuvoir pour les animaux et combler les carrières situées dans les champs pour que les paysans puissent les mettre en valeur ; o informer, sensibiliser et dialoguer pour favoriser la quiétude dans les travaux.

• Budget global estimatif du PGES La mise en œuvre du PGES est estimée à 36 810 800 FCFA dont 27 985 800 FCFA sont pris en charge par le projet et 8 825 000 FCFA par l’entreprise comme illustré ci-dessous. Récapitulatif de la mise en œuvre du PGES.

Entreprise Projet TOTAL N° Mesures (FCFA) (FCFA) (FCFA) 1 Total au plan environnemental 3575000 6300000 9875000 2 Total au plan social 5 250 000 15 885 800 21 135 800 3 Total Formations - 2.000.000 2.000.000 Total Surveillance et Suivi 4 - 3.800.000 3.800.000 environnemental et social TOTAL GENERAL 8 825 000 27 985 800 36 810 800

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NON-TECHNICAL SUMMARY

• Project description The development project for the Bédaya-Moissala axis is carried out under component 1 of the Mobility and Rural Connectivity Project (PMCR). The general objective of this project is to contribute to the reduction of poverty by increasing the incomes of the population through: (i) the opening up of the rural communities, (ii) the facilitation of the sale of agricultural products from the areas production to marketing and consumer areas; (iii) the development of rural transport by promoting an efficient and reliable transport system; and (iv) the mobility of populations and access to basic social services. The realization of this project will generate social, economic and environmental impacts potentially positive and negative. In order to manage these potential impacts on the one hand, and to comply with national requirements and environmental and social safeguard policies on the other hand, the PMCR initiated the development of the present study. Environmental and Social Impact Assessment (ESIA). • Methodology The methodology consisted of: - the organization of a framework meeting with the project which allowed to agree on the content of the Terms of Reference (ToR); - research and documentary analysis including legal texts in environmental management; - data collection and public consultation which consisted of meeting the different stakeholders of the project; - data analysis which made possible to draft the ESIA.

• Brief description of the site and environmental and social issues The project area is located in the Mandoul region and covers 3 sub-prefectures: Bedaya, Bouna and Moissala. The localities are: Bedaya, Ngonderé, Kembita, Nombé Kyan, Ngalo, GuerGuer, Maintama, Simain, Sako, Nabo, Ngasok 1, Ngasok II, Ngonkargué, Korkouma, Biri, Kaba6, Nodjimala, Handane, Doba, Ndoubaidené, Pelko, Silambi (with a Central African refugee camp), Sangara, Nodjibodo, Maïkan and Moissala. With a typical Sudanese climate including two great seasons namely a dry season from November to April and a rainy season from May to October. The types of soils encountered in the zone are the modal leached tropical ferruginous soils, the hydromorphic soils, the floodplains and the ferruginous soils with little washing and very sandy texture in the stream beds. The vegetation is wooded savannah type with 2 forests namely the Mandoul and the Bahr Sara forest. The identification and analysis of the biophysical and socio-economic environment made it possible to assess the sensitivity of the receiving environment and to identify environmental and social issues: - loss of plant species and wildlife habitat more specifically 1240 woody to be felled, - the proliferation of waste produced, including the current management method (wild dumps); - mismanagement of quarries (presence of quarries not rehabilitated along the axis), - alteration of water, soil and air quality due to the near-zero sanitation system in the project area; - the loss of property (fields, buildings, harvest, ...) which constitutes an important social issue which will require a consensual approach for the compensation or the compensation of these goods in order to avoid possible conflicts. 16

• Legal and institutional framework for project implementation On the legal side, two fundamental texts prescribe the obligation of environmental protection and the implementation of ESIA. It is the Law n ° 014 / PR / 98 of August 17, 1998 laying down fundamental principles relative to the protection of the Environment and the Decree n ° 630 / PR / PM / MERH / 2010 of August 4, 2010 regulating the environmental impact assessment. It exists other regulatory and legislative texts which are the Water Code, the Forest Code, the Mining Code and the Land Law (Laws 23, 24 and 25 of July 22, 1967, and their Implementing Decrees No. 186, 187, 188 of August 1, 1967). Added to this is the CEMAC rode Code of April 4, 2001 and Law No. 03 / PR / 2006. It governs the management of 's road assets, sets the public road domain on a strip of 25 m wide on either side of the axis of roads and tracks. It also deals with the protection of this patrimony, the sanctions for the damages caused and the consequences of the illegal occupations. The implementation of the project will comply with the requirements and provisions of these texts. In addition, this study was conducted taking into account the requirements of the World Bank's environmental and social safeguard policies. It is more specifically OP 4.01 "Environmental Assessment"; OP 4.12 "Involuntary Resettlement" and OP.17.50 "Dissemination and Information" and then certain environmental and social conventions ratified by Chad. At the institutional level, the implementation of the project is coordinated by the Ministry of Infrastructure, Disenclavement and Transport through the Infrastructure Unit (CI) with an Environmental and Social Unit (UES-CI). The Directorate of Environmental Assessments and Pollution and Nuisance Control (DEELCPN), which is the structure of the Ministry of Environment and Fisheries, coordinates the environmental and social assessment process. The other actors involved in the implementation of the project are: the Regional Environmental Coordination (CRE), the municipalities, the regional coordination of the PMCR, the Health Centers and the Control Mission. • Major and medium impacts The activities planned under the project will bring environmental, social and economic benefits to the people in the project area. - at the environmental level, the positive impacts are manifested by the compensatory reforestation of the trees that will be affected by the implementation of the project. Added to this is the rational management of waste, thus reducing soil pollution with the corollary of the main rivers Mandoul and Barh Sara. - at the social level, these positive impacts are manifested by the creation of jobs and the reduction of poverty, the improvement of the mobility of goods and people, and the development of commercial activities. Notwithstanding these positive impacts, the implementation of the project will also generate negative environmental and social impacts and risks. At the environmental and social level, the potential negative impacts are: - the loss of flora by the felling of certain trees (1240), - the pollution of water and soil by solid and liquid waste from construction sites (average impact); - air pollution during the execution of the works; - the disruption of the mobility of goods and people along the axis to be developed; - the loss of private property including 184 ml of fences, 18 m2 of terracotta houses, 2.85 m2 of terracotta toilets, 14 m2 of tiled sheds 878.25 m2 of arable land with a risk of crop destruction (if season rainy) and therefore an impact on income. The felling of

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trees will hinder the harvesting of fruits that can affect income. There are also 19 tombs (in Nodjibodo) whose displacement will be necessary then 6 cemeteries and 14 groups of graves at the edge of the axis. - the loss of public property including a bridge, 7 scuppers / buoys and a newly constructed fountain. - Finally, there is the disruption / obstruction of the traffic lanes during the development of the axis. The main probable risks related to the works are: - the risk of social conflict in the event of non-employment of local workers; - the probable risks of professional accidents during the works; - the probable risks of abuse and sexual violence against vulnerable groups (refugees), especially girls and minors by construction site staff, - the probable risks of spreading STIs / HIV / AIDS following sexual intercourse without adequate protection measures between the populations and the project workers.

• Environmental and Social Management Plan (ESMP) The main mitigation measures identified are: - implementation of a reforestation plan in close collaboration with the departments responsible for the environment to compensate the plant destruction: limit clearing to the strict minimum necessary by preserving quality trees, partially or fully protected; to restore the queries sites; - implementation of an information, education and communication plan (IECP) for the benefit of workers to avoid or reduce the destruction of trees (prohibition of hunting, with sanctions); - implementation of a Waste Management Plan to eliminate water and soil pollution by solid and liquid waste from construction sites: environmentally friendly management of construction waste (especially hazardous waste); develop and stabilize the drainage areas to waterproof them; collect used oil in sealed containers for recycling or reuse; formally prohibit employees from washing machinery and other equipment (concrete mixer, wheelbarrow, etc.) in waterways; avoid the water sources used by the population for the purposes of the works; install adequate sanitary facilities in sufficient number in the base-life; adequate storage of hydrocarbons (diesel tank or pump), in accordance with relevant standards. - implementation of an Air Pollution Control Plan (inform and educate drivers on compliance with the speed limit, regularly maintain trucks and heavy equipment, limit the speed of trucks to 30 km /h: make it mandatory to cover the trucks with tarpaulins during the dry season or to moisten pulverulent materials during transport, to regularly water the laterite platforms, rigorously plan the work periods. - implementation of the Resettlement Action Plan to compensate for the various losses (economic, buildings, ...) due to the cleaning of the right-of-way: compensate the people affected by the project, inform and sensitize the local populations, ensure the involvement of local communities.

• The main mitigation measures of the probable risks related to the works are: - implementation of a recruitment plan for local populations to avoid social conflicts. The implementation of the Complaint Management Mechanism (PMM) will prevent and manage the various conflicts that will arise.

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- implementation of a special safety and health protection plan to reduce the risk of professional accidents during the work by including a traffic plan, regular maintenance of vehicles, vehicle safety equipment (signs signaling, horn, light signal, audible reverse alarm etc.), driver training; provision of adapted vehicles; organization of travel, prohibition of narcotics and telephone while driving; the organization of the storage of materials / equipment and hydrocarbons, the establishment of an intervention and evacuation plan, the disposal on the building site and in the equipment of extinguishing means (extinguishers, sandboxes, foam concentrators ). - take steps to prevent, mitigate and punish cases of abuse against the local population. - implementation of an Information Communication Education Plan (ICEP) of local populations and workers on ARI, STI and HIV-AIDS.

• Essential performance indicators The key indicators to consider in assessing the environmental and social performance of the project are: o 100% of complaints are registered and processed; o 100% of workers wear PPE; o 100% succeed rate of reforested area and plant; o 100% of IEC sessions number are realized and targets; o 100% of accidents are recorded and supported; o 100% of vulnerable people who have been sexually abused by companies; o 100% of waste collection bins are set up o 100% of queries site are rehabilitated o 100% of PAPs are compensated, o 100% of PAP positively appreciate the Complaint management mechanism The mechanism for handling complaints can be done through the establishment of a register of grievances filed at the level of the Head of the district and the communes. The Head of the district with the help of the PAP committee will make a first treatment. Unresolved complaints will be forwarded to the Regional Project Coordination which will also be able to process these complaints. If these complaints are not resolved at this level then they will be forwarded to the national coordination of the project which has a week for its treatment. If the plaintiff is not satisfied then he will be able to seize the jurisdiction of the region.

• Roles and responsibilities for the implementation, monitoring of the ESMP Several actors are involved in the implementation and monitoring of the ESMP. These include: - the Infrastructure Unit (IC): its role is to inform the stakeholders; organize the ESMP restitution and validation seminar, ensure the implementation and monitoring of the ESMP and then take action in the event of non-compliance. - the Ministry of the Environment and Fisheries: intervening through the DEELCPN in particular with regard to the validation of ESIA and environmental and social monitoring and control, - the role of the DEELCPN is to validate the ESIA account of the MEP, ensure the monitoring and control of the implementation of the environmental and social measures of the project. - works contractors: are in charge of the physical execution of the ESMP and ensure the monitoring in the application of the measures in the field. - the Control Mission (MdC): ensures the supervision and control of all the works executed by the Works Company.

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- the communes of Moissala and Bédaya: participate in monitoring, sensitization of the population, social mobilization activities, adoption and dissemination of information contained in the ESMP, monitoring infrastructure, etc. - associations, NGOs and other civil society organizations: participate in public consultations and the restitution seminar; review the ESMP document, inform and sensitize users and the population on the environmental and social aspects related to the work and the commissioning of the project, - the Environmental and Social Advisory Panel (PCES) and the World Bank ensure that all environmental and social requirements are taken into account in the implementation and monitoring of the project, in accordance with the operational policies triggered by the project.

• Public Consultations Public consultation sessions with stakeholders were organized to inform them about the project, in particular its impacts on the one hand and to gather their points of view on the other hand on the negative impacts that will be generated by the project. In addition, other actors were met individually. Public consultations with key stakeholders in the project area synthesized the following recommendations: o compensation for all property that will be impacted by the project o give priority to the local workforce o take into account the boys' initiation period for the planning of the work and thus avoid violating the mores o sensitization of populations on diseases and security risks o inform the populations upstream and make arrangements for the rites to be done for the removal of the graves by involving the parents of the deceased, the chiefs of land, village and take the sanitary provisions. o development of quarries located in forests in watering for animals and filling of quarries located in the fields so that farmers can develop them, o information, awareness and dialogue initiated by companies to promote quietude in the work.

• Estimated overall budget of the ESMP The implementation of the ESMP is estimated at CFAF 36 810 800 of which CFAF 27 985 800 supported by the project and CFAF 8 825 000 by the enterprise as illustrated below. Summary of the implementation of the ESMP Enterprises Project TOTAL N° Measures (CFAF) CFAF 1 Total environmental plan 3575000 6300000 9875000 2 Total social Plan 5 250 000 15 885 800 21 135 800 3 Total Formations - 2.000.000 2.000.000 Total Surveillance and Environmental 4 - 3.800.000 3.800.000 and Social Monitoring TOTAL GENERAL 8 825 000 27 985 800 36 810 800

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1. INTRODUCTION

1.1. Contexte L'économie tchadienne, à l'instar de nombre d'économie de pays africains du sud du Sahara, demeure largement tributaire du secteur primaire. L’un des premiers handicaps de l’économie tchadienne est son enclavement, aggravé par des coûts de transport exorbitants sur les principaux axes régionaux qui relient le pays à la mer. A l'échelle nationale, l'enclavement de plusieurs régions et surtout celui des zones rurales freinent leur développement. Toutes choses qui nécessitent que des réponses appropriées soient apportées à la problématique de l'enclavement des zones rurales dans une démarche stratégique et prospective afin d'optimiser durablement la contribution des ruraux au développement économique du Tchad tout en améliorant leurs conditions de vie. Le Gouvernement de la République Tchad a reçu un appui de l'Association Internationale pour le Développement (IDA) du Groupe de la Banque Mondiale pour l'exécution du Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR) dans les deux régions du Mandoul et Moyen- Chari du Tchad.

L'Objectif de Développement du Projet (ODP) est d’appuyer la stratégie du gouvernement tchadien afin d’améliorer et de maintenir l’accès routier aux marchés dans la zone du projet, et d’apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence éligible. L’exécution du projet se fera à travers les trois (3) composantes que sont : • Composante 1 : Aménagement des infrastructures de transport rural ; • Composante 2 : Appui institutionnel ; • Composante 3 : Gestion du projet. Ce projet a pour objectif général la contribution à la réduction de la pauvreté à travers une augmentation des revenus des populations et cela par : - le désenclavement interne des communautés rurales ; - la facilitation de l’écoulement des produits agricoles des zones de production vers les zones commercialisation et de consommation ; - le développement du transport rural en favorisant un système de transport efficient et fiable ; - la mobilité des populations et l’accès aux services sociaux de base. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala long de 75 km.

1.2. Justification du projet Dans le cadre des activités de la composante 1 du PMCR, il est prévu l’aménagement de 400 km de pistes rurales. C’est dans ce cadre que l’axe Badaya-Moissala fera l’objet d’un aménagement. Cet aménagement va certainement avoir des impacts positifs mais aussi des impacts négatifs au plan environnemental et social. C’est pourquoi il a été retenu la réalisation de l’Etude d’Impact Environnementale et Sociale (EIES) pour se conformer aux dispositions nationales et de celles de la Banque mondiale notamment l’OP 4.01 afin de s’assurer que le projet respecte les normes existantes en matière d’environnement. La loi n°014/PR/98 du 17 août 1998 et le décret n° 630/PR/PM/MEERH/2010 du 4 août 2010, portant réglementation des

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études d’impact sur l’environnement sont les textes qui encadrent la nécessité d’effectuer une Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) au Tchad. C’est donc pour se conformer à ces exigences nationales et à la politique de sauvegarde environnementale de la Banque mondiale que le présent document portant sur l’Etude d’Impact Environnemental et Social de l’axe Bedaya-Moissala dans la région du Mandoul est réalisé.

1.3. Objectif de l’Etude d’Impact Environnemental et Social Cette EIES a été préparée pour appréhender les enjeux environnementaux et sociaux du projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala dans la région du Mandoul. Elle répond aux objectifs spécifiques suivants : (i) assurer la mise en œuvre dudit projet avec un minimum d’impacts négatifs environnementaux et socio-économiques ; (ii) favoriser l’acceptabilité sociale en prenant en considération les opinions, les réactions et les principales préoccupations des différentes parties prenantes ; (iii) respecter les obligations réglementaires en vigueur au Tchad et les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale ; (iv) illustrer la manière dont le projet s’intègre dans son milieu, en présentant l’analyse des impacts potentiels (positifs et négatifs) et en définissant les mesures destinées à corriger les impacts néfastes à la qualité de l’environnement et à maximiser ceux susceptibles de l’améliorer ; (v) faciliter la surveillance et le suivi environnemental. Au regard de ces objectifs, la présente EIES va porter sur les points suivants : - une description des activités d’aménagement proposées ; - la présentation de l’environnement de la zone de réalisation de l’aménagement ; - la description du cadre politique, institutionnel et réglementaire ; - l’identification des impacts potentiels du projet et l'évaluation de ces impacts ; - la description des mesures d'atténuation des impacts potentiels négatifs et de bonification des impacts positifs.

1.4. Procédure et méthodologie de l’élaboration de l’EIES

L’EIES a été élaborée en conformité avec les TDR et en employant la procédure suivante : - Phase préparatoire Elle a consisté en une rencontre de cadrage avec les responsables du Projet afin de préciser et clarifier des attentes pour l’EIES, harmoniser les points de vue, recueillir la documentation existante et les contacts nécessaires. Ensuite, une recherche documentaire a été faite pour se familiariser avec les politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale et la législation en vigueur au Tchad concernant l’environnement. Cette recherche comptabilise également la consultation de tout autre document d’étude similaire financé par la Banque Mondiale. La recherche documentaire a permis aussi de collecter les données biophysique et socio-économiques et qui ont été complétées par les échanges et les observations sur le terrain. Finalement, il a été procédé à l’élaboration des outils de collecte de données à savoir les guides d’entretiens avec les parties prenantes à l’échelle régionale, préfectorale, communale et locale (services techniques et population bénéficiaire), d’identification et d’analyse des impacts, d’inventaires de la végétation et des personnes susceptibles d’être affectées par le projet.

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- Collecte des données Elle a consisté au préalable en une information/sensibilisation des différentes parties prenantes à rencontrer dans le cadre du projet. Il a été question ensuite d’administrer le questionnaire pour la collecte d’information au niveau régional et préfectoral. Cela s’est fait à travers des focus groups et des entretiens individuels avec les autorités administratives et coutumières, les agents techniques et les populations bénéficiaires. Lors de cette phase terrain, il a été procédé à l’observation et à la description du site et enfin à l’inventaire des biens. La mission de terrain a permis au consultant d’apprécier l’état actuel du tracé potentiel et de collecter les données sur les plans biophysique et humain et les possibles impacts négatifs que les travaux pourraient avoir sur les matrices de l’environnement et les communautés riveraines. Les rencontres avec les populations potentiellement bénéficiaires, les acteurs institutionnels du projet, les autorités locales et autres personnes ressources concernées par le projet avaient pour objectif, d'intégrer à la prise de décision, les préoccupations, les avis et les recommandations de ces différents acteurs en vue d’aligner le projet sur les attentes des bénéficiaires. Ces consultations organisées avec les communautés bénéficiaires du projet se sont révélées essentielles en ce sens qu’elles ont permis de compléter les informations issues de l'analyse bibliographique, de recueillir des données complémentaires et surtout de discuter des enjeux environnementaux et sociaux des activités du projet avec les populations. - Traitement des données et rédaction du rapport Les données collectées ont été traitées et analysées de sorte à dégager les attentes des parties prenantes, les recommandations et d’identifier les impacts environnementaux et sociaux. Le rapport de l’étude est rédigé en conformité avec les exigences du TDR.

1.5. Difficultés de l’étude Une des difficultés majeures de cette étude est la mobilisation des personnes susceptibles d’être affectées par le PMCR, car mobilisées par les travaux champêtres. Il faut également noter l’existence de mésententes entre certains chefs de village et le chef de canton de Ngalo.

1.6. Structuration du rapport Le présent rapport est organisé autour de huit principaux chapitres que sont: • Introduction ; • Présentation succincte du projet ; • Description des activités d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissal ; • Description de l’environnement de la zone de réalisation de l’aménagement ; • Description du cadre politique, institutionnel et légal ; • Méthodes et techniques utilisées dans l’évaluation et l’analyse des impacts ; • Analyse des impacts environnementaux et sociaux ; • Plan de gestion environnementale et sociale ; • Conclusion et recommandations.

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2. PRESENTATION SUCCINCTE DU PROJET 2.1. Présentation du promoteur Le PMCR dont la durée de mise en œuvre est de cinq (5) ans est sous la tutelle technique du Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports qui l’exécute en collaboration avec d’autres Ministères que sont : le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère de l’Environnement de de la Pêche, et le Ministère de l'Administration du Territoire et de la Gouvernance Locale. Les bénéficiaires directs du projet sont les populations locales. En rappel, le PMCR s’exécute à travers quatre (4) composantes : - Aménagement et entretien de pistes rurales ; - Acquisition des moyens intermédiaires des transports ; - Appui institutionnel ; - Gestion du projet. Dans le cadre des activités de sa première composante, le PMCR a prévu l’aménagement et l’entretien de 400 km de pistes rurale dans les régions du Moyen-Chari et du Mandoul. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala long de 75 km dans la région du Mandoul. En cohérence avec la Politique du Gouvernement pour l’amélioration du transport en milieu rural et celle de la lutte contre la pauvreté, ce projet d’aménagement permettra : (i) le désenclavement interne des communautés rurales, (ii) la facilitation de l’écoulement des produits agricoles des zones de production vers les zones commercialisation et de consommation ; (iii) le développement du transport rural en favorisant un système de transport efficient et fiable ; (iv) la mobilité des populations et l’accès aux services sociaux de base.

2.2. Situation géographique du projet Le projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala est localisé dans la Région du Mandoul et les communes de Bédaya et Moissala. Les coordonnées géographiques de quelques points sur l’axe sont résumées dans le tableau 1. Tableau 1 : Coordonnées géographiques de l’axe Bedaya Moissala POINTS LONGITUDE LATITUDE Bedaya (point de départ 815554 986932 de la piste) Ngalo 809191 966609 Ngonkarague 815551 952626 Mainene 811637 939060 Moissala (fin de la piste) 804093 925392

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Sources : Base de Données du SIDRAT 2014 et relevés GPS de terrain 2018 Figure 1. Localisation de la piste Bedaya-Moissala

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3. DESCRIPTION DES ACTIVITES D’AMENAGEMENT DE L’AXE BEDAYA- MOISSALA 3.1. Description de l’aménagement En attendant les études détaillées, le projet d’aménagement de l’axe Bédaya-Moissala se fera sur une distance de 75 km de long avec une emprise de 12 m hors agglomération et 9 m dans les localités. La piste ne fera pas l’objet d’un bitumage mais d’une réfection qui devra assurer la fluidité de la circulation des biens et des personnes.

3.2. Analyse des alternatives et variantes du projet L’étude technique n’envisage pas de variantes de tracé et le tracé restera sur l’emprise actuelle tout en respectant 12 mètres hors agglomération et 9 mètres à l’intérieur des agglomérations. Toutefois deux options se présentent dans le cadre de ce projet d’aménagement : - La première option est l’option sans projet. - La deuxième option porte sur l’aménagement de l’axe. L’option sans projet consiste à ne rien faire c’est-à-dire ne pas mettre en œuvre le projet. Si cette option est retenue, la piste reliant Bédaya à Moissala gardera son caractère dégradé susceptible d’être accentué avec le temps. Cela constitue une entrave à la mobilité des biens et des personnes. L’option avec le projet qui consiste à aménager la piste constitue celle qui présente plusieurs avantages pour les populations. L’analyse des deux options est faite à la section 8.

3.3. Zone d’influence du projet Sur le plan géographique la zone d’influence du projet d’aménagement de l’axe est de trois niveaux : - L’axe lui-même qui est la zone d’influence directe ; - Une influence locale se rapportant aux localités traversées ; - Une influence générale à l’échelle régionale du Mandoul.

3.4. Principales activités des travaux du projet d’aménagement a. Phase préparatoire ➢ Transport du matériel ➢ Nettoyage de l’emprise de l’axe (démolition des bâtisses, défrichement et dessouchage), ➢ Dépôt des déchets issus du nettoyage de l’emprise de l’axe, ➢ Installation de chantier et de base-vie ➢ Recrutement du personnel de chantier b. Phase de construction et d’aménagement ➢ Transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux ; ➢ Déversement d’huiles et lubrifiants usés, ➢ Déblais et remblais ; ➢ Exploitation de zones d’emprunts ; ➢ Présence de la main d’œuvre ; ➢ Plantation d’arbres de compensation ; ➢ Indemnisation des biens touchés (perte d’arbres, de bâtisses et/ou de terre, revenu).

c. Phase d’exploitation ➢ Circulation des véhicules légers et gros porteurs ➢ Entretien de l’axe. 26

4. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DE REALISATION DE L’AMENAGEMENT 4.1. Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude La synthèse du profil biophysique et socio-économique est donnée par le tableau 2 ci-après. Tableau 2 : Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude VOLETS ZONE DU PROJET Profil physique de la zone du projet Situation La zone du projet est située au Sud-Est du Tchad dans la région du Mandoul et couvre 3 sous- géographique préfectures que sont : Bedaya, Bouna et Moissala. Les localités traversées par l’axe sont : Bedaya, Ngonderé, Kembita, Nombé Kyan, Ngalo, GuerGuer, Maintama, Simain, Sako, Nabo, Ngasok 1, Ngasok II, Ngonkargué, Korkouma, Biri, Kaba6, Nodjimala, Mainané, Doba, Ndoubaidené, Pelko, Silambi, Sangara, Nodjibodo, Maïkan et Moissala. Relief Le relief est très peu marqué et se caractérise par des bas plateaux de type argilo sableux, faiblement ondulés (nommés « koros ») et des plaines alluviales (OCHA/ Tchad 2017). Climat Il est de type soudanien dont deux grandes saisons se partagent l'année : une saison sèche de novembre à avril et une saison de pluie de mai à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle est de 600 à 1200 mm avec une forte pluie de juillet à septembre (OCHA/ Tchad 2017). Hydrographie La richesse de son hydrographie ouvre la région à de larges plaines alluviales. Les eaux de surface proviennent essentiellement des grands cours d’eau comme le Bahr Sara et le Mandoul. L’axe Bédaya-Moissala côtoie les cours d’eau de nombreux bahr (Chari, Sara, Kôh, Ouham, et d’affluents plus modestes) et du Iro fournissent autant de potentiel de surfaces irrigables donc hautement productives (riz). Type de Sols Plusieurs types de sols se rencontrent dans la zone du projet à savoir les sols ferrugineux tropicaux lessivés modaux ou à pseudo-gley, les sols hydromorphes, les plaines d'inondation et les sols ferrugineux peu lessivés et de texture très sableuse dans les lits de cours d’eau. Profil biologique de la zone du projet Flore, végétation La végétation est la savane arborée. La zone d’étude abrite la forêt claire dont l’appellation par et exploitation du les populations locales en distingue deux : la forêt du Mandoul et la forêt du Bahr Sara. Les bois espèces majoritairement rencontrées dans l’emprise de l’axe sont : Anogeissus leiocarpus (222), Borassus aethiopum (73), Parkia biglobosa (113), le Ricinus communis (266), Vitellaria paradoxa (280). Les formations végétales font face à de forte pression pour répondre au besoin de bois de chauffe et de construction des ménages. Faune On note une diversité de faune domestique dans la commune composée des espèces des bovins, des ovins, des caprins, des porcins et de la volaille, etc. A l'exception des volailles qui sont plus ou moins élevées dans les concessions, les bovins, ovins et caprins sont en perpétuelle divagation et sont sources d’accidents. Il existe dans la zone du projet, notamment dans le moyen Chari le Parc National de Manda (Moyen Chari) situé à une trentaine de Km au Sud-Ouest de la ville de Sarh constitue un important réservoir naturel de développement de la faune et de la flore sauvages dans le sud tchadien. On y rencontre ces dernières années de grands mammifères tels que les buffles, les hippotragues, les cobes défassa, les hippopotames, les autruches. On y trouve également des petits ruminants, des primates et des rongeurs. Un projet de conservation de la diversité biologique financé par le PNUD, le FFEM et l’Etat Tchadien est mis en oeuvre pour la période 2004 – 2010, en développant une approche participative visant l’implication des populations des 173 villages riverains. Le parc a une superficie totale de 114 000 ha. Quant à la forêt classée de Djoli Kéra, elle n’existe plus que de nom, tant elle a subit une dégradation poussée de ses ressources. Fort heureusement, sa réhabilitation est retenue comme une des priorités du plan de développement local du canton de Djoli.La faune sauvage est marquée par l’existence de reptiles, de biches, … Profil socio-économique de la zone du projet 27

VOLETS ZONE DU PROJET Selon les résultats actualisés du RGPH 2009, la population de la région du Mandoul est de 637 Populations 086 habitants avec 36 hab/km2. Selon la revue interne sur le secteur rural au Tchad 2011 publiée par l’AFD et la BM, on rencontre principalement des Arabes (Salamats, Hemats, Rachids, Kolomats) et les Kibets dans Structure sociale la région du Salamat. Spécifiquement, on rencontre les Sar (Madjingaye), les Mbaï, les Nar et les Daï dans le Mandoul. Les routes sont en très mauvais état dans la région. Beaucoup sont impraticables pendant la saison des pluies. Selon Bertrand Guibert & Lagnaba Kakiang (IRAM 2011), depuis que la Infrastructures de CotonTchad ne réalise plus de travaux d’entretien routier, la situation est très difficile en cas de transport fortes pluies. C’est notamment le cas de l’axe Bedaya-Moissala qui est caractérisé par une forte dégradation et le pont sur la rivière du Mandoul qui est dans un état de dégradation avancée. Les principaux types d’habitats dans la zone d’étude : -Habitat de haut et moyen standing : les villas possédant un certain confort située dans les villes et certains villages ; Habitat Habitat traditionnel (typique des villages) : Ce sont des cases traditionnelles rondes ou rectangulaires, aux murs de terre bâtis sur une structure en bois.En plus de cela il existe des habitats pour les nomades qui sont généralement en paille. La législation domaniale et foncière est régie par 6 textes de lois datant de 1967 et leurs décrets d’application. Dans la réalité, le régime "moderne" coexiste avec le droit coutumier. Ainsi, la Régime foncier propriété de la terre peut être attestée aussi bien par son immatriculation que par sa mise en valeur (droit coutumier). En milieu rural, c'est le droit coutumier qui prédomine. L’offre éducative est établie à partir des données publiées par OCHA dans les profils humanitaires de chacune des régions de la zone du projet (février 2017). Ainsi, la région du Education Mandoul compte 340 écoles. Sur le terrain, on a pu dénombrer 11 écoles à proximité de l’axe (Ngombé Kyan, Ngalo, Lycée de Ngalo, Simain, Sako, Ngonkargué, Biri, Kaba 6, Maïnané, Ndoubaidené et Silambi) . Le taux d’achèvement au primaire est de 38 %. Selon le plan stratégique de développement des ressources humaines pour la sante au Tchad (2011 - 2020) et l’annuaire des statistiques sanitaires du Tchad 2012, la zone du projet compte 11 hôpitaux et 138 centres de santé. Sur le terrain 2 centres de santé ont été répertoriées le long Santé de l’axe (Guerguer et Biri) . Selon l’ECOSIT3, 40,6% des malades souffrent du paludisme/fièvre, 17% souffrent de la diarrhée/dysenterie. Par ailleurs, environ 40% des malades ont consulté un infirmier, 11,5% ont pu consulter un médecin et moins de 3% ont consulté un guérisseur traditionnel. Selon les informations consultées sur https://www.energies-renouvelables-afrique.com/fiche- Énergie pays-tchad, 5% à peine de la population dispose d’un accès à l’électricité essentiellement dans le milieu urbain. Le bois domestique représente 90% de la consommation d’énergie primaire. Le taux global d’accès à l’eau potable est compris entre 37 et 70 % (source : Ministère de l’Eau du Tchad : Analyses et Perspectives du Secteur Eau & Assainissement 2010-2015). A proximité Eau potable de l’axe on dénombre 13 points d’eau (4 bornes fontaines et 9 pompes). Les localités concernées sont : Ngombé Kyan, Ngalo, Guerguer, Maintama, Simain, Ngasok II, Biri, Maïnané, Dobah, Ndoubaidené, Silambi et Nodjibodo). En milieu rural plus de 88,5 % de la population utilise la nature comme lieu d’aisance ; seulement environ 11 % utilise des latrines traditionnelles ou améliorées. En milieu urbain, près Assainissement de 80 % de la population utilise différents types de toilettes ; il reste cependant environ 21 % de la population qui utilise la nature comme lieu d’aisance. (Source : Ministère de l’Eau du Tchad : Analyses et Perspectives du Secteur Eau & Assainissement 2010-2015) Selon les résultats de la Troisième Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au Pauvreté Tchad (ECOSIT3) de 2011, l’incidence de la pauvreté dans la zone du projet est largement supérieure à la moyenne nationale. Elle est de 70,9% dans le Mandoul. Agriculture en Le diagnostic mis en exergue dans le SDA (Schéma Directeur Agricole 2006-2015 du Tchad)

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VOLETS ZONE DU PROJET générale, culture montre que l’agriculture est diversifiée. Les modes de culture offrent de nombreuses variations maraîchère autour d’une trame : sorgho/mil coton arachide, complétée par le niébé et le sésame. On constate aussi une dynamique d’extension de la mise en culture des sols hydromorphes dans les plaines inondables et de leurs marges (riziculture, maraîchage et tubercules –patates, igname et manioc- ) et un accroissement dans l’utilisation des produits phytosanitaires. Les ordures ménagères constituent presque la totalité du volume des déchets générés. Ils sont Types de déchets suivis des eaux usées et des excrétas. A cela s’ajoutent les emballages de pesticides et les produits déchets biomédicaux. Ces déchets sont généralement mis dans des dépôts sauvages. L’Etat des lieux sur l’élevage au Tchad (FAO 2012) montre que l’élevage revêt 2 faciès dans la zone du projet. Il y a l’élevage transhumant provenant du , du , du Guéra ou du Ouaddaï qui arrive dans la zone en fin de saison froide pour accéder à la fois à la vaine pâture et Elevage aux parcours nouvellement exondés. Les agriculteurs locaux possèdent aussi de plus en plus d’animaux qui contribuent à grossir le cheptel. On assiste de ce fait à un agro pastoralisme qui s’est mis en place pour plusieurs générations. La pêche s’exerce toute l’année avec des périodes de forte production en basses eaux. Plusieurs techniques sont utilisées mais les filets relevés à l’aide de pirogues constituent l’équipement Pêche et moderne de cette corporation active. Les revenus peuvent être conséquents : 50.000 à 100.000 aquaculture FCFA par mois durant la période active et viennent le plus souvent en compensation de l’agriculture (rapport projet Prodepêche). Le potentiel du sous-sol des différentes régions reste relativement peu connu mais présente de l’avis général de nombreuses richesses. Ainsi selon J.M., Angel et all. 2011 auteurs de la carte Mine et industrie géologique et des ressources minérales de la République du Tchad, le sous-sol renfermerait des minerais tels que l’uranium. En ce qui concerne l’accès aux services énergétiques, la Société Nationale d’Electricité SNE est le principal opérateur public du secteur d’électricité. Secteurs Selon les résultats de la Troisième Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au principaux Tchad (ECOSIT3) de 2011, le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage) occupe 74,3 %, d’emploi celui des services 9,1 %, le commerce 7,5 % et l’industrie BTP 9,1 %. Le Parc National de Manda (PNM) et les blocs de chasse de l’Aouk constituent les principaux Tourisme attraits touristiques potentiels de la région du Mandoul. Source : SERF juin 2018 et exploitation de plusieurs documents

4.2. Itinéraire et état actuel de la route

Les cartes ci -après et l’annexe 3 (tableau) indiquent l’itinéraire de la piste Bedaya Moissala et les points critiques observés sur le terrain. Les carte ci après indiquent l’itinéraire et points critiques de la piste Bedaya Moissala.

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Section : Bedaya -Kembita

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Section : Kembita -Sako

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Section : Sako Ngasok

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Section : Ngasok- Nodjimala

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Section : Nodjimala-Silambi

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Section : Silambi-Moissala

Figure 2 : Itinéraire et point critique de la piste Bedaya Moissala

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Les photos ci – après donnent un aperçu de l’état de la route et de quelques points critiques.

Photo 1: Cueillette des noix de karité par les enfants Photo 2: Ancienne carrière non réhabilitée et servant de (Crédit photo : Tagro Gbalé) zone d’abreuvement des animaux Tagro Gbalé

Photo 3 : Pont sur le Mandoul dans un état très dégradé (sur l’axe Bédaya-Moissala).

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Photo 4: Borne fontaine située dans l’emprise de la Photo 5: Dalots/buses répertoriés sur l’axe Bédaya route (village Ngalo). Moissala.

Photo 6 : Virage dangereux au village de Ngodere Photo 7 : Tombes à la lisière de l’emprise à Ngalo

4.3. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le Projet La caractérisation et l’analyse du contexte biophysique et socio-économique de la zone d’implantation du projet a permis de déterminer les enjeux au plan socio-environnemental. Ainsi, lors de la mise en œuvre du projet et de l’exploitation du projet de réhabilitation de l’axe Bedaya - Moissale l’ensemble des acteurs devrait leur accorder une attention particulière. La détermination et l’analyse des différents enjeux associés ont permis d’évaluer la sensibilité du milieu récepteur comme l’indique le tableau 3 ci-après. Tableau 3: Analyse des enjeux environnementaux et sociaux du projet d'aménagement de l'axe Bedaya-Moissala Niveau de Enjeux Description sensibilité Sur le plan Environnemental Perte des espèces Les forêts des régions du Mandoul font face à la pression végétales et de anthropique (exploitation du bois, agriculture, …) et cela Sensibilité l’habitat affecte les habitats fauniques. Le Projet de Connectivité et très forte faunique Mobilité Rurale va induire le débroussaillage, l’élagage et la 37

Niveau de Enjeux Description sensibilité coupe de certains ligneux dans le but de dégager l’emprise des pistes à aménager. Ceci viendra exacerber les pertes des espèces végétales et des habitats fauniques. La zone de projet (Mandoul) ne dispose pas de système de gestion des déchets conduisant à la prolifération des dépotoirs Mauvaise Sensibilité sauvages. Le projet induira la production de déchets (vidange gestion des moyenne à issue de l’entretien du matériel roulant et des groupes, déchets déchets forte d’emballage et de type ménagers) qui nécessiteront une gestion adéquate pour limiter les impacts négatifs sur l’environnement. La zone de projet ayant connu des travaux dans le domaine routier regorge de nombreuses carrières non comblées et l’eau Gestion des stagne. Dans le cadre du projet, des carrières seront exploitées Sensibilité carrières dans les travaux d’aménagement et des dispositions doivent forte être prises pour ne pas augmenter le nombre des carrières non réhabilitées. Dans la zone de projet le système d’assainissement est quasi nul en milieu rural ce qui induit une pollution de l’eau et du sol. Aussi, le projet dans ses composantes de mise en œuvre comporte des risques de détérioration de la qualité de l’air et du Altération de la sol. Ces risques seront liés aux mouvements des engins de qualité des eaux, Sensibilité génie civil et des véhicules (production de poussière et de gaz des sols et de forte comme le CO ) et à la base-vie (présence de la main d’œuvre). l’air 2 Si des mesures adéquates ne sont prises pour diminuer l’occurrence des risques, cela pourra exacerber les pollutions de l’eau, du sol et de l’air dont est déjà confrontée la zone de projet. On ne dénote pas particulièrement des nuisances sonores et vibrations dans la zone de projet mais on dénote le plus souvent Nuisances la proximité à la route de certaines infrastructures Sensibilité sonores et communautaires comme les écoles, les églises. Les travaux faible vibrations d’aménagement comportent des risques de vibrations et nuisances sonores pouvant provenir du trafic des engins, de l’élagage et l’abattage des arbres. Sur le plan social Les questions foncières sont sensibles dans la zone de projet, entrainant souvent des conflits. On note également la présence de camp de réfugiés et de retournés dans la zone de projet avec leur besoin en terres cultivables. Ceci induit souvent des Questions Sensibilité conflits fonciers. Le projet va nécessiter la cession de certaines foncières très forte portions de terre au profit des travaux d’aménagement. Pour éviter toute revendication future ainsi que des conflits, il sera nécessaire de négocier et de compenser ses pertes afin de ne pas exacerber les conflits existants. Le sous-projet va induire l’acquisition des terres mais Risque de également l’abattage des arbres appartenant à des individus. Si Sensibilité mécontentement des indemnisations ne sont pas effectuées, cela risque forte des PAP d’entrainer des frustrations au sein de la communauté qui ont 38

Niveau de Enjeux Description sensibilité déjà fait l’expérience de projet où leurs biens impactés n’ont pas fait l’objet de dédommagement. Par ailleurs, il faut noter qu’avec la présence de la société pétrolière Esso dans la zone de projet, les populations s’attendent à des grilles élevées de compensations/dédommagement. Aussi le plus souvent, les entreprises de travaux viennent avec le personnel qualifié ou non au détriment de la main d’œuvre locale ce qui crée des conflits d’intérêts avec les populations bénéficiaires. On note la présence de nombreuse tombes et cimetières à la lisière des pistes dans la zone du projet. Face à une société traditionnelle dotées de préjugées, la gestion de ces tombes constituera un enjeu majeur dans le cadre du projet. Perte de biens Sensibilité Dans les localités, les concessions sont souvent construites sociaux culturels forte jusqu’à la lisière de l’emprise de la route, ce qui peut induire des pertes ou des dommages (accidentels). Il faut également souligner que la probabilité de toucher un vestige enfoui n’est pas également à exclure. Le risque sanitaire et sécuritaire est lié à la venue de personnes étrangères dans la zone de projet. En effet l’aménagement nécessitera de la main d’œuvre qualifiée étrangère qui peut être Risques une source potentielle de contamination ou de prolifération des sanitaires et Sensibilité MST/VIH-SIDA. sécuritaires forte

Il existe également les risques d’accidents liés à la circulation de la machinerie et aux excès de vitesse une fois les travaux achevés. Le projet de par l’aménagement des pistes rurales va favoriser la mobilité, l’écoulement des marchandises et récoltes, Développement l’évacuation des malades (accès plus aisé aux formations Sensibilité économique sanitaires). Cela aura pour conséquence l’amélioration du très forte revenu des producteurs et le développement de l’économie locale.

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5. DESCRIPTION DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET LEGAL Le Tchad dispose pour la gestion de l’environnement, de politiques, procédures et instruments juridiques et réglementaires en la matière. Il a également souscrit à des accords et conventions sous régionales et internationales en matière de protection de l’environnement, de lutte contre la désertification, de gestion des espèces et des écosystèmes d’intérêt mondial, de lutte contre les pollutions et nuisances de même que dans le domaine des changements climatiques.

5.1. Conventions internationales en matière d’environnement La mise en œuvre du Projet exigera le respect des conventions régionales et internationales relatives à la gestion et à la protection de l’environnement signées par le Tchad dont les principales sont consignées dans le tableau suivant :

Tableau 4 : Récapitulatif des Conventions Internationales applicables au projet

Intitulé de la convention Date de Objectif visé par la convention Aspects liés aux activités du ratification projet La convention africaine 1985 Etablir dans les territoires des La phase opérationnelle du le sur la conservation de la Etats parties, des parcs nationaux Projet prévoit des sensibilisations faune et de la flore à l’état et des réserves naturelles afin de respecter l’intégrité de la naturel du 8 novembre intégrales flore et de la faune. Le projet est 1933 en adéquation avec cette convention. Convention concernant la Assurer l’identification, la La phase opérationnelle des sous protection du patrimoine protection, la conservation, la mise projets respectera l’intégrité des mondial, culturel et naturel en valeur et la transmission aux sites culturels des communautés. du 23 novembre 1972 générations futures du patrimoine 1987 Le Projet intègre les objectifs de culturel et naturel protections du patrimoine culturel et naturel à travers l’élaboration des orientations pour la protection des ressources culturelles physiques. Convention de Rio sur la Ratifié le Conservation de la diversité L’exploitation de la zone diversité biologique de 30 avril biologique, l'utilisation durable de d’emprunt ou de carrière pour la juin 1992 1993 ses éléments et le partage juste et réhabilitation des pistes peut équitable des avantages découlant conduire à la destruction de l'exploitation des ressources d’espèces biologiques. génétiques adéquates Le PMCR est interpelé par la convention et devra veiller à une exploitation durable en phase de travaux et une réhabilitation des zones d’emprunt Protocole de Kyoto relatif Avril 1993 Préserver le système climatique Le PMCR prévoit la à la Convention Cadre des dans l’intérêt des générations sensibilisation des bénéficiaires à 40

Intitulé de la convention Date de Objectif visé par la convention Aspects liés aux activités du ratification projet Nations Unies sur les présentes et futures, sur la base de la préservation de l’environnement Changements Climatiques l’équité et en fonction de leurs et prévoit également la réalisation responsabilités communes mais des reboisements compensatoires. différenciées et de leurs capacités respectives. Il incombe aux Parties de prendre des mesures de précaution pour prévoir, prévenir ou atténuer les causes des changements climatiques et en limiter les effets néfastes. Convention de Bonn sur la 1996 Protection et conservation des Les projets ne doivent pas mettre conservation des espèces espèces migratrices dont l'état de en péril les espèces migratrices. migratrices de la faune conservation est défavorable Selon les échanges avec les sauvage services de l’environnement deux Prendre des mesures en vue oiseaux migrateurs sont signalés d'éviter qu'une espèce migratrice dans la zone du projet : la prinia ne devienne une espèce en danger. aquatique et l'alouette rousse.

Convention des Nations 13 août Prévention de la réhabilitation des Le projet est interpellé à réaliser Unies sur la lutte contre la 1996 ; terres dégradées. des reboisements et à la Désertification sensibilisation des populations locales, en particulier les femmes et les jeunes. Le projet devrait œuvrer à les impliquer pour lutter contre la désertification et atténuer les effets de la sécheresse Source : Consultant et exploitations de plusieurs CGES et EIES

5.2. Cadre politique pertinent de la gestion environnementale au Tchad Le cadre politique de la gestion de l’environnement est marqué par plusieurs plans ou programmes parmi lesquels: le Plan National d’Action de l’Environnement (PNAE) qui donne des orientations à suivre pour obtenir un développement durable au Tchad. Il définit la stratégie de la politique environnementale nationale en général. D’autres actions stratégiques sont menées. Il s’agit du Programme National d’Actions de Lutte contre la Désertification (PAN/LCD), du Plan d’Action National d’Adaptation au Changement Climatique (PANAC) et la Stratégie Nationale de l’Éducation Environnementale ainsi que la Stratégie Nationale de Développement Durable du Tchad (SNDDT).

5.3. Cadre légal et règlementaire de la gestion environnementale du Tchad Les principaux textes législatifs et réglementaires qui encadrent la gestion de l’environnement au Tchad sont : 41

5.3.1. La Constitution Le premier texte qui témoigne de l’importance que le pays accorde à la protection de l’environnement est la Constitution de la République du Tchad du 31 mars 1996, révisée par la loi constitutionnelle N° 08/PR/2005 du 15 juillet 2005. La Constitution reconnaît par l’entremise des articles 47, 48 et 52, la valeur de l’environnement au Tchad. Ce texte stipule en effet que « Toute personne a droit à un environnement sain » (article 47) et « L’Etat et les collectivités décentralisées doivent veiller à la protection de l’environnement » (article 48). Des références supplémentaires à la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles figurent à l’article 125.

5.3.2. La loi n°014/PR/98 sur l’environnement La Loi n°014/PR/98 du 17 août 1998 définissant les principes généraux de la protection de l’environnement constitue au Tchad le socle de la politique nationale de protection de l‘environnement. Son objectif principal est d’établir les principes pour la gestion durable de l’environnement et sa protection contre toutes les formes de dégradation, afin de sauvegarder, de valoriser les ressources naturelles et d’améliorer les conditions de vie de la population. L’évaluation environnementale et les plans d’urgence sont développés au Titre VI de la loi. Le principe général est énoncé à l’article 80 : « lorsque des aménagements, ouvrages ou des projets risquent en raison de leur dimension ou de leur incidence sur le milieu naturel, de porter atteinte à l’environnement, l’administration peut imposer au pétitionnaire ou au maître d’ouvrage, l’établissement d’une étude d’impact préalable permettant d’apprécier leur compatibilité avec les exigences de la protection de l’environnement ». Ainsi, le chapitre I du titre VI de la loi n°014/PR/98 aborde le sujet de l’évaluation environnementale. Alors que les articles 80, 85, 86 clarifient le rôle potentiel du promoteur ou du maître d’œuvre d’un projet pouvant porter atteinte à l’environnement, les articles 81, 84 informent du contenu d’une étude d’évaluation des impacts environnementaux.

Cette loi est mise en œuvre par les textes d’application ci-après : - le Décret n°904/PR/PM/MERH/2009 du 06 août 2009 portant réglementation des pollutions et nuisances à l’environnement ; - le Décret n°630/PR/PM/MERH/2010 du 04 août 2010 portant réglementation des études d’impacts sur l’environnement ; - le Décret n°378/PR/PM/MAE/2014 du 05 juin 2014 portant promotion de l’éducation environnementale ; - l’Arrêté n°039/PR/PM/MERH/SG/DGE/DEELCPN/2012 du 29 novembre 2012 portant guide général de réalisation d’une étude d'impact sur l'environnement ; - l’Arrêté n°041/MERH/SG/CACETALDE/2013 du 09 juillet 2013 portant réglementation des consultations publiques en matière d’études d’impact sur l’environnement.

▪ Décret n°039/PR/PM/MERH/SG/DGE/DEELCPN/2012 du 29 novembre 2012 portant guide général de réalisation d’une étude d'impact sur l'environnement

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Ce texte fixe les modalités de la mise en œuvre de la procédure d’EIE. La catégorisation des projets (A : projets pouvant avoir des effets divers et significatifs sur l’environnement, nécessitant des investigations détaillées ; ces projets sont soumis à la réalisation d’une EIE ; B : projets pouvant avoir des effets facilement identifiables et limités sur l’environnement et dont les moyens de les atténuer sont généralement connus ; ces projets sont soumis à la réalisation d’une notice d’impact sur l’environnement (NIE) ; C : projets n’ayant pas d’effets importants sur l’environnement, pour lesquels il n’est requis ni une EIE, ni une notice d’impact. Le texte dispose aussi sur la consultation publique.

▪ Arrêté n°041/MERH/SG/CACETALDE/2013 du 09 juillet 2013 portant réglementation des consultations publiques en matière d’études d’impact sur l’environnement L’Arrêté n°041/MERH/SG/CACETALDE/2013 du 09 juillet 2013 portant réglementation des consultations publiques en matière d’études d’impact sur l’environnement spécifie en son article 3 que les aménagements, les ouvrages ou les projets pouvant avoir des effets divers et significatifs sur l’environnement et nécessitant des investigations détaillées, tels que définis dans la Catégorie A du Décret n°630/PR/PM/MERH/2010, sont soumis à la consultation publique. En outre, ces aménagements, ouvrages ou projets qui sont soumis à la réalisation d’une Notice d’impact sur l’environnement (NIE) tels que définis dans la Catégorie B du Décret susmentionné, peuvent être soumis à la consultation publique. Les conditions et les modalités de déroulement des consultations publiques sur la NIE sont celles des études d’impact sur l’environnement (EIE) décrites dans cet Arrêté (article 4). 5.3.3. Autres textes nationaux de gestion environnementale et sociale applicable au PMCR Les autres textes nationaux de gestion de l’environnement sont analysés et synthétisés dans le tableau 5 ci-après. Tableau 5 : Autres textes nationaux de gestion environnementale et sociale applicable au Projet

Textes Dispositions majeures en rapport avec la mise en œuvre du projet Code Forestier Loi n° La mise en œuvre du projet pourrait impacter les espaces paysagers et les 14/PR/2008 promulgué le 10 arbres. C’est pourquoi les articles 3, 27, 83 à 92, 85, 86 et 88 traitent de la juin 2008 protection de la nature et de la biodiversité ainsi que du respect des principes de gestion durable des forêts et les défrichements qu’ils soient manuels ou mécanisés. Code d’hygiène Les travaux prévus dans le cadre du Projet vont générer des déchets qu’il faudra gérer en respectant les exigences de ce texte. Le projet est donc Ordonnance 11-014 2011-02-28 interpellé par ce code car les dispositions des articles 3 à 24 appellent à PR assurer une hygiène de l’environnement (pollution des eaux, du sol, de l’air), à la gestion des déchets solides et liquides, à une l’hygiène de l’habitat et de l’eau et à la lutte contre le bruit. Le Code de l'eau Loi n° La mise en œuvre du projet va générer des déchets qui pourraient contaminer 016/PR/99 du 18 août 1999 les ressources en eau et les aménagements et des ouvrages hydrauliques existant dans la zone d’intervention du projet. Le Code de l’eau fixe les modalités de gestion des eaux pluviales, lacustres ou souterraines et celles de l’exploitation des ouvrages hydrauliques (Article 1). L’article 20 dispose de la 43

Textes Dispositions majeures en rapport avec la mise en œuvre du projet création de périmètres de protection dans le but d’assurer la sauvegarde de la ressource en eau destinée à l’alimentation humaine, animale ou à l’agriculture, des risques de pollution en provenance d’installations ou d’aménagements établis à proximité. S’en suit l’article 35 où il est indiqué que les personnes bénéficiant du droit d’utilisation du domaine public et de captage des eaux sont tenues de s’abstenir d’endommager l’environnement naturel. Le Projet devrait se conformer à ces exigences pour la protection des sources et retenues dans sa zone d’intervention afin d’éviter leur pollution. Lois relatives aux Collectivités La réalisation de la piste va traverser les communes dont la gestion locales environnementale et sociale leur incombe. Le projet est donc interpellé par la La loi organique n° 002/PR/2000 loi organique n° 002/PR/2000 du 16 février 2000 qui fixe le statut des du 16 février 2000, la loi régions, des départements et des communes, la loi organique n° 007/PR/2002 organique n° 007/PR/2002 du 5 du 5 juin 2002 qui fixe le statut des communautés rurales et l’ordonnance n° juin 2002 et l’ordonnance n° 01/PR/2003 (portant création de collectivités territoriales décentralisées) qui 01/PR/2003 attribuent des compétences aux communes en ce qui concerne la gestion de leur environnement. Code du Travail Cette loi oblige en son article 3, la rémunération des employés quelque soit leur statut social. Les articles 48 à 51 rendent obligatoire le contrat de travail pour tout employé recruter et l’article 52 interdit tout travail des enfants de Loi n°038/PR/96 du 11 moins de quatorze ans. Les articles 57 à 66 donnent des dispositions sur le décembre 1996 contrat à durée déterminée. Les articles 231 et 232 rendent obligatoire la création d’un comité d’hygiène et de sécurité pour les entreprises employant au moins 50 salariés. Selon l’article 228, Il est interdit d’introduire et de consommer des boissons alcooliques sur les lieux et pendant les heures de travail. Les dispositions de cette loi notamment les articles ci-dessus interpellent le projet dans sa mise en œuvre. Code minier La mise en œuvre du projet va entrainer une exploitation des carrières et pourrait entrainer la destruction de l’environnement biophysique. Loi n°11/PR/95 L’exploitation des carrières est soumise à une autorisation préalable (articles 26, 30 et 31). Les articles 24 et 66 exigent aux exploitants de carrière, la production d’un programme de protection et de gestion durable comprenant un schéma de réhabilitation des sites exploités ; et que les activités d’exploitation des carrières doivent être conduites de manière à minimiser leur impact négatif sur l’environnement physique, les populations locales et les usages et coutumes ancestrales en contenant la pollution sous toutes ses formes, dans des normes acceptables prévues par le Code minier et la législation sur l’environnement. La démarche du projet s’inscrit dans ce cadre avec l’élaboration des documents de sauvegarde Code foncier La réalisation des activités du projet notamment celles de la composante 1 va certainement entrainer des pertes de biens fonciers. Le projet est donc Lois n° 23, 24 et 25 du 22 juillet interpellé par les lois n° 23, 24 et 25 du 22 juillet 1967, et leurs décrets 1967 d'application n° 186, 187, 188 du 01 août 1967 qui régissent respectivement

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Textes Dispositions majeures en rapport avec la mise en œuvre du projet le statut des biens domaniaux ; le régime de la propriété foncière et des droits coutumiers ; les limitations des droits fonciers. A cela, il s’ajoute la Constitution de la République du Tchad de 1996 (révisée en 2005) qui établit les principes fondamentaux relatifs à la propriété privée qui reconnaît et protège le droit de propriété. Les articles 43 et 17 confirment la protection des biens des populations. le Code de la route de la En ce qui concerne les textes juridiques du secteur des transports, on retient CEMAC du 4 avril 2001 et la loi principalement le Code de la route de la CEMAC et la loi n° 03/PR/2006 n° 03/PR/2006 portant protection portant protection du patrimoine routier national. Cette dernière régit la du patrimoine routier national gestion du patrimoine routier tchadien, fixe le domaine public routier à une bande de terrain de 25 m de large de part et d’autre de l’axe des routes et des pistes. Elle traite également de la protection de ce patrimoine, des sanctions aux dommages causés et suite aux occupations illégales. Les dispositions de cette loi sont considérées pour le sort réservé aux biens privés situés sur le domaine routier. Ordonnance N° 006/PR/2015 Ces textes visent à apporter un plus dans la protection de la femme et portant interdiction des dans la lutte contre les violences sexuelles mariages des enfants, la loi de 1995 interdit les mutilations sexuelles féminines et le décret 2035/PR/PM/MFPPESN/2017 du 20 novembre 2017 portant adoption de la Politique Nationale Genre (PNG)

5.3.4. Rappel du mécanisme national d’approbation des NIES et EIES La procédure nationale d’évaluation socio-environnementale des projets suit les prescriptions de la loi n°14/PR/98 du 17 août 1998 et de ses décrets d’application susmentionnés notamment : - le Décret n°630/PR/PM/MERH/2010 du 04 août 2010 portant réglementation des études d’impacts sur l’environnement ; - l’Arrêté n°039/PR/PM/MERH/SG/DGE/DEELCPN/2012 du 29 novembre 2012 portant guide général de réalisation d’une étude d'impact sur l'environnement ; - l’Arrêté n°041/MERH/SG/CACETALDE/2013 du 09 juillet 2013 portant réglementation des consultations publiques en matière d’études d’impact sur l’environnement. L’Arrêté n°039/PR/PM/MERH/SG/DGE/DEELCPN/2012 du 29 novembre 2012 portant guide général de réalisation d’une étude d'impact sur l'environnement décrit la démarche à suivre pour une EIE. Cette démarche dont les détails sont donnés en annexe 1 comporte sept (7) étapes qui sont les suivantes : 1) Préparation par le Ministère en charge de l’environnement et transmission au maître d’ouvrage d’une directive relative à l’aménagement, à l’ouvrage ou au projet assujetti à l’article 80 de la Loi n°014/PR/98 ; 45

2) Réalisation et dépôt de l’EIE par le maître d’ouvrage ; 3) Participation du public ; 4) Analyse de l’EIE ; 5) Décision ou délivrance du permis environnemental par le Ministère en charge de l’environnement ; 6) Suivi environnemental des aménagements, des ouvrages ou du projet par le Ministère en charge de l’environnement ; 7) Délivrance du certificat de conformité environnementale à la demande du promoteur.

Les conditions et modalités de paiement des frais de dossiers pour l’octroi des agréments concernant les évaluations environnementales, les pollutions et nuisances sont régies par l’arrêté 0035/PR/PM/MEP/SG/DGE/DEELPCN/17 du 27 février 2017. Selon cet arrêté, les frais de validation des TDR et des NIES sont respectivement de 50 000 FCFA et de 150 000 FCFA.

5.4. Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale du projet

Les principales institutions qui sont impliquées dans la mise en œuvre du Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR) sont les suivantes :

5.4.1. Comité de Pilotage du Projet (CPP) Le Comité de Pilotage du PMCR sera l’instance de coordination et de supervision de la mise en œuvre des activités du Projet. Il sera chargé de (i) veiller à l'inscription et à la budgétisation des diligences environnementales et sociales dans les Plans de Travail et de Budget Annuel (PTBA), de (ii) veiller à la mise en place d’une fonction environnementale et d’une fonction sociale au sein du Projet pour gérer les aspects de sauvegardes environnementales et sociales. Le rôle du CPP est de : (i) assurer la cohérence entre les activités du projet et les politiques sectorielles ; (ii) valider et suivre les progrès des activités de projet ; (iii) identifier et résoudre les difficultés qui pourraient survenir dans l’exécution du projet ; et (iv) prendre des mesures proactives pour assurer une mise en œuvre effective du projet.

5.4.2. Ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement (MITD)

Le MITD sera la tutelle du projet et c’est au sein du ministère que sera géré le projet. Cellule de suivi et de coordination du projet (CSCP)

La Cellule de suivi et de coordination du projet (CSCP) est chargée de la mise en œuvre opérationnelle du projet. Elle sera rattachée au Ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement (MITD), et placée sous l’autorité du Comité de Pilotage mis en place pour assurer la direction générale du Projet. Elle aura la charge de : (i) la coordination des activités du Projet, ainsi que les fonctions relatives aux mesures de sauvegardes environnementales et sociales (avec le recrutement des spécialistes en sauvegarde environnementale et sociale) ; (ii) la finalisation des plans de travail et budgets annuels à soumettre au CPP ; (iii) le reporting, le suivi et l'évaluation ; (iv) la relation entre les différentes agences d’exécution et départements

46 ministériels impliqués dans la mise en œuvre du Projet ; (v) la communication sur le Projet ; (vi) la coordination des audits ; (vii) la relation avec les bailleurs de fonds.

Il existe déjà au sein de la CSCP une Cellule Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC) avec quatre (4) experts de niveau Bac +3 au moins. Deux de ces experts seront affectés au projet. L’un sera le Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) et l’autre le Spécialiste en Sauvegarde Sociale (SGSS) qui travailleront en parfaite collaboration. Cette unité aura en charge la diffusion de l’information en direction des zones retenues pour le projet, des ministères techniques et des agences d’exécution. Elle aura également et surtout en charge la gestion environnementale et sociale du PMCR. Elle mettra le CGES à la disposition des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet dans les zones concernées, pour une meilleure appropriation des principes qui régissent la gestion environnementale et sociale du projet. A cet effet, des sessions de formation seront animées au profit des acteurs principaux de la mise en œuvre du PMCR. Elles cibleront particulièrement la vérification de la prise en compte des clauses de gestion environnementale et sociale dans les différents dossiers d’appels d’offres, les contrats et les marchés et le suivi de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale(PGES).

Au niveau régional, le Projet travaillera directement avec le/les délégué(s) régional (aux) du développement rural (agriculture, élevage et environnement) des régions ciblées, ainsi que les autres organisations représentées.

5.4.3. Ministère de l'Environnement de l’Eau et de la Pêche La politique environnementale du Tchad est mise en œuvre par le Ministère de l’Environnement de l’Eau et de la Pêche (MEEP). Le MEEP est le responsable opérationnel en matière de gestion de l´environnement et des ressources naturelles. Au sein du MEEP, la Direction des Evaluations Environnementales et de la Lutte contre les Pollutions et Nuisances (DEELCPN) a en charge la conduite des évaluations environnementales et sociales. Cette direction a pour missions spécifiques de : - assurer la coordination de l'exécution des projets de développement à caractère environnemental, - effectuer le suivi et de procéder à l'évaluation des projets, - constituer et de gérer le portefeuille des projets d'investissements environnementaux, - travailler aux côtés du Ministère chargé de l'Economie et des Finances à la recherche de financement, - garantir la prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets et programmes de développement, - veiller à la mise en place et à la gestion d'un système national d'informations environnementales, - mettre en œuvre la procédure d'étude d'impact ainsi que l'évaluation de l'impact environnemental des politiques macro-économiques, - mettre en œuvre les Conventions Internationales dans le domaine de l'environnement. Ainsi un protocole de collaboration entre le projet et le ministère en charge de l’environnement assorti d’un budget sera établi. Aussi, dans le cadre du projet, la Direction Générale des Forêts, Faune et Pêche sera impliquée dans la gestion des forêts et pêches.

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5.4.4. Autres ministères impliqués

Les autres ministères impliqués sont : • Le Ministère de l’Elevage et des Productions Animales (MEPA) : ce ministère sera sollicité pour l’évaluation en cas de pertes des ressources des zones pastorales ; • le Ministère des Finances et du Budget : ce ministère interviendra dans la mobilisation et la mise à la disposition des fonds nécessaires pour la mise en œuvre de l’EIES ; • le Ministère de la Fonction publique de l’Emploi et du Dialogue Social : ce ministère est concerné par le projet à travers l’Office National de la Promotion de l’Emploi (ONPE). La mise en œuvre du projet va certainement créer des emplois aux cadres et de la main d’œuvre non qualifiée ; • le Ministère de la Santé Publique (MSP) : dans le cadre du projet, le Ministère interviendra avec l’appui de la Division Hygiène du Milieu et Assainissement (DHMA) dans la sensibilisation sur la prévention sanitaire et d’hygiène publique ainsi que la gestion des accidentés. La réduction de la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles et du VIH/SIDA constitue aussi l’une des activités à conduire par le MSP. Cela s’opérera à travers des campagnes de formation, d’information et de sensibilisation au profit des travailleurs et des communautés ; • le Ministère du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat : les travaux d’excavation pourraient ramener en surface des biens culturels enfouis depuis des siècles. La protection et la gestion des ressources culturelles incombent à ce ministère. C’est donc dire que la réalisation des aménagements pourrait faire appel aux Directions Régionales du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat au cas où des biens culturels venaient à être ramenés en surface ; • le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Gouvernance Locale : cCes collectivités locales ont un important rôle à jouer dans la prévention du milieu, les mesures de lutte de proximité, le suivi de la mise en œuvre, mais aussi dans la sensibilisation et la mobilisation des populations affectées.

5.4.5. Bureaux d’Etude et Contrôle Au niveau du contrôle et du suivi des travaux, l’accent est principalement mis sur les caractéristiques techniques des projets, et très peu d’attention est portée sur les aspects environnementaux et sociaux. Des insuffisances sont notées dans la composition de l’équipe de contrôle et la plupart des bureaux ne dispose pas d’un expert environnementaliste pour le suivi environnemental. Alors le bureau de contrôle devra inclure un expert environnementaliste afin de s’assurer de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans la mise en œuvre du projet.

5.4.6. Entreprises de Bâtiment et Travaux Publics (BTP) Au niveau de l’exécution des travaux, les entreprises de BTP privilégient davantage la bonne exécution des infrastructures, objet de leur marché, et pour lesquelles elles disposent d’une certaine expérience. L’absence, en général, de mesures environnementales précises et de guides de bonnes pratiques (expliquant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire) constitue une contrainte majeure dans la prise en compte de l’environnement lors des travaux et limite la qualité « environnementale » de leur intervention. Cette insuffisance devra à être corrigée dans le cadre du PMCR.

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5.4.7. Comités Locaux d’Actions (CLA), Comités Régionaux d’Actions (CRA) et Comités Départementaux d’Actions (CDA) Au niveau régional, il existe des mécanismes et orientations de la planification du développement local ainsi que de l’existence des Comités Locaux d’Actions (CLA) présidés par le Sous-Préfet, des Comités Départementaux d’Actions (CDA) présidés par le Préfet et des Comités Régionaux d’Actions (CRA) présidés par le Gouverneur. Ces comités seront impliqués dans la mobilisation des populations et participeront au suivi des activités du projet. Pour cela, ils devront bénéficier de renforcements de capacités afin de pouvoir jouer pleinement le rôle de suivi.

5.4.8. ONG et associations de producteurs La mise en œuvre des programmes d'action élaborés en concertation avec les populations et la société civile repose en grande partie sur la mobilisation et l'implication des acteurs non gouvernementaux, parmi lesquels on peut distinguer les individus, les associations/groupements (société civile) et les ONG nationales. Ces associations pourraient constituer des instruments importants de mobilisation des acteurs pour impulser une dynamique plus vigoureuse dans la gestion environnementale et sociale du PMCR. Ces structures de proximité peuvent jouer un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre des programmes d’investissement du projet.

5.5. Politiques de sauvegardes de la Banque mondiale

5.5.1. Analyse des politiques de sauvegardes La Banque mondiale dispose de dix (10) politiques opérationnelles de sauvegardes environnementales et sociales qui encadrent les projets et programmes financés entièrement ou partiellement sur les ressources de la Banque mondiale. La mise en œuvre du présent projet va déclencher trois (03) politiques de sauvegarde de la Banque mondiale. Il s’agit (i) PO 4.01 « Evaluation Environnementale », (ii) PO 4.11 « Ressources Culturelles Physiques » et (iii) la PO 4.12 « Réinstallation Involontaire ».

Outre ces politiques, l’EIES est conforme à la PO17.50 d’autant plus qu’elle fera l’objet de publication tant au Tchad et précisément dans la zone d’intervention du projet que sur le site web de la Banque mondiale. Le projet est classé dans la « catégorie B » des projets financés par la Banque mondiale, projets dont les impacts environnementaux et sociaux sont jugés modérés. L’analyse détaillée des dix (10) politiques opérationnelles de sauvegardes environnementales et sociales est donnée en annexe 2 du rapport.

5.5.2. Exigences des politiques de la Banque mondiale déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes

Le tableau 6 ci-après dessous présente la pertinence et les exigences des politiques de la Banque mondiale et des dispositions nationales.

Tableau 6 : Exigences des politiques de sauvegarde environnementale et sociale déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations 49

Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations Disposition de l’OP 4.01 Évaluation environnementale et La Loi n°14/PR/98 du 17 août 1998 La loi nationale satisfait cette Sociale définissant les principes généraux de la disposition de la PO 4.01. L’OP 4.01 est déclenchée si un protection de l’environnement impose une projet va probablement connaître Evaluation Environnementale et Sociale des risques et des impacts (EES) à tout projet susceptible de porter environnementaux atteinte à l’environnement. potentiellement négatifs dans sa zone d’influence. Examen environnemental Le Décret n°039/PR/PM/MERH /SG/DGE/ La loi nationale satisfait cette préalable DEELCPN/2012 du 29 novembre 2012 disposition de la PO 4.01. L’OP 4.01 classifie les projets portant guide général de réalisation d’une comme suit : étude d'impact sur l'environnement indique Toutefois, l’élaboration d’un - Catégorie A : impact négatif les catégorisations suivantes formulaire d’analyse et de majeur certain ; - Catégorie A : projets pouvant avoir des sélection environnementale - Catégorie B : impact négatif effets divers et significatifs sur permettant d’aboutir à une potentiel ; l’environnement, nécessitant des catégorisation devient nécessaire. - Catégorie C : impact négatif investigations détaillées ; ces projets Cette recommandation est prise non significatif. sont soumis à la réalisation d’une EIE ; en compte dans le présent CGES. - Catégorie B : projets pouvant avoir des effets facilement identifiables et limités sur l’environnement et dont les moyens de les atténuer sont généralement connus ; ces projets sont soumis à la réalisation d’une Notice d’Impact sur l’Environnement (NIE) ; - Catégorie C : projets n’ayant pas d’effets importants sur l’environnement, pour lesquels il n’est requis ni une EIE, ni une Notice d’Impact sur l’Environnement. Participation publique : Les articles 3 et 4 Arrêté n°041/MERH/SG/ La loi nationale satisfait cette L’OP 4.01 dispose que pour tous CACETALDE / 2013 du 09 juillet 2013 disposition de la PO4.01. les projets de Catégorie A et B, portant réglementation des consultations les groupes affectés par le projet publiques en matière d’études d’impact sur et les ONG locales sont consultés l’environnement obligent une consultation sur les aspects environnementaux publique. du projet, et tient compte de leurs points de vue. Pour les projets de catégorie A, ces groupes sont consultés au moins à deux reprises : a) peu de temps après l’examen environnemental préalable et avant la finalisation des termes de référence de l’EIE ; et b) une fois établi le projet de rapport d’EIE. Par ailleurs, ces groupes sont consultés tout au long de l’exécution du projet, en tant que de besoin. Diffusion d’information La loi nationale satisfait cette L’OP 4.01 dispose (voir Annexe - Décret n°630/PR/PM/MERH/2010 du disposition de la PO 4.01. 50

Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations 11.4) de rendre disponible le 04 août 2010 portant réglementation des projet d’EIE (pour les projets de études d’impacts sur l’environnement ; la catégorie A) ou tout rapport - Décret n°378/PR/PM/MAE/2014 du 05 EIE séparé (pour les projets de la juin 2014 portant promotion de catégorie B) dans le pays et dans l’éducation environnementale la langue locale à une place - Arrêté publique accessible aux groupes n°041/MERH/SG/CACETALDE/2013 affectés par le projet et aux ONG du 09 juillet 2013 portant locales avant l’évaluation. En réglementation des consultations plus, la Banque mondiale publiques en matière d’études d’impact diffusera les rapports appropriés sur l’environnement à Infoshop Dispositions de l’OP 4.11 Ressources culturelles physiques La Banque Mondiale refuse Loi n° 14-60 du 2 novembre 1960 ayant La loi nationale satisfait cette normalement de financer les pour objet la protection des monuments et disposition de la PO 4.11 projets qui portent gravement sites naturels, des sites et monuments de atteinte à des éléments caractère préhistorique, archéologique, irremplaçables du patrimoine scientifique, artistique ou pittoresque, le culturel et ne contribue qu’aux classement des objets historiques ou opérations conçues pour éviter de ethnographiques et la réglementation des tels méfaits ou exécutées en des fouilles. lieux où ce risque est absent L’Article 40 de cette loi dispose que : lorsque, par suite de travaux ou d’un fait quelconque, des monuments, ruines, vestiges d’habitations ou de sépultures anciennes, des inscriptions, des fossiles ou généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art, la géologie, l’archéologie, sont mis à jour, l’inventeur de ces objets et le propriétaire de l’immeuble où ils ont été découverts sont tenus d’en faire la déclaration immédiate au chef de circonscription.

Les articles 3, 4, 5 et 41 de la Loi n° 14-60 du 2 novembre 1960 décrivent la démarche en cas de découverte qui consiste à informer les autorités locales et la prise de décision par arrêté du ministre chargé de la culture pour la protection de ces vestiges. La PO 4.12 sur la Réinstallation involontaires des populations La Banque Mondiale n’appuie Les lois et leurs degrés d’application ci- La loi nationale ne satisfait pas pas les projets qui peuvent après qui régissent la gestion du foncier au cette disposition de la PO4.12. démanteler les systèmes de Tchad ne prennent pas en compte la Dans le cadre du projet, en cas production, amenuiser ou faire réinstallation. d’expropriation il sera convenu disparaître les revenus des - Loi N°23 du 22 juillet 1967 portant le avec les autorités locales populations, affaiblir les statut des biens domaniaux l’indentification des sites structures communautaires et les - Loi N°24 du 22 juillet 1967 portant appropriées pour les personnes réseaux sociaux, amoindrir ou régime de la propriété foncière et des affectées par la mise en œuvre des ruiner l’identité culturelle et microprojets. Ces sites seront à la 51

Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations l’autorité traditionnelle droits coutumiers charge de ces autorités mais - Loi N°25 du 22 juillet 1967 portant l’aménagement de ces sites de limitations des droits fonciers ; réinstallation sera pris en charge - La Politique de Protection Sociale par le projet. adoptée en 2014, ou 2015 et la Politique Genre adoptée en 2017 ; - Décret n°186-PR du 1er août 1967 sur le régime de la propriété foncière et des droits coutumiers - Décret n°187-PRdu 1er août 1967 sur la limitation des droits fonciers - Décret n°187-PR du 1er août 1967 portant application de la loi relative au statut des biens domaniaux - Décret N°215/PR/MES/2001 du 24/04/2001 de l'Observatoire du Foncier au Tchad.

Eligibilité à une compensation - Loi N°23 du 22 juillet 1967 portant le Les quatre (4) textes et lois ne La PO 4.12 identifie trois statut des biens domaniaux satisfont pas totalement aux catégories éligibles à la - Loi N°24 du 22 juillet 1967 portant exigences de la PO 4.12. Dans la compensation : régime de la propriété foncière et des mise en œuvre du CPR, toutes - les détenteurs d'un droit formel droits coutumiers personnes identifiées sur les sur les terres ; - Loi N°25 du 22 juillet 1967 portant différents sites seront prises en - les personnes qui n'ont pas de limitations des droits fonciers compte dans le dédommagement. droit formel sur les terres au - Décret N°215/PR/MES/2001 du moment où le recensement 24/04/2001 de l'Observatoire du Foncier commence, mais qui ont des au Tchad. réclamations sur ces terres ; - Loi N°24 du 22 juillet 1967 portant - Les personnes qui n'ont ni droit régime de la propriété foncière et des formel ni titres susceptibles droits coutumiers d'être reconnus sur les terres Et son article 9 relatif à la répartition des qu'elles occupent. indemnités du Décret n°187-PR du 1er août 1967 sur la limitation des droits fonciersdispose qu’en ce qui concerne les propriétaires, l’indemnité représente la valeur de l’immeuble, En ce qui concerne les titulaires de droits réels, la valeur du droit ; En ce qui concerne les commerçants titulaires d’un bail, le dommage causé par l’éviction, en ce qui concerne les locataires ayant éventuellement droit au maintien dans les lieux, l’indemnité représente les frais de relogement.

Ces différentes lois et degrés ne donnent des précisions que sur les immeubles et non sur les terres cultivées. Date limite d’éligibilité L’Article 3 de la Loi 25 du 22 juillet 1967 La loi nationale satisfait cette La PO 4.12 stipule que la dispose que : « Toute expropriation doit être disposition de la PO 4.12 date limite d’éligibilité est la fin précédée d’une enquête d’une durée minima 52

Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations de l’opération de recensement d’un mois et maxima de quatre mois, avec des personnes et de leurs biens, publicité assez large pour permettre à tous de la publication du répertoire intéressés, notamment aux expropriés, de des PAP et du règlement de faire enregistrer leurs observations ». toutes les plaintes. Compensation en espèces ou en L’article 17 de la Loi -25 du 22 juillet 1967 Ce degré ne satisfait pas nature dispose que : Le déguerpissement ouvre totalement cette exigence de la PO La PO 4.12 autorise un paiement droit à l’indemnité. Son montant est calculé 4.12 car ne privilégie pas la en espèces d’une compensation par une commission dont la composition est réinstallation. Dans le cas de ce pour perte de biens et privilégie fixée par décret et où les intéressés sont projet, en cas d’expropriation des les stratégies de réinstallation sur représentés. Aussi ce degré ne donne pas sites de réinstallation seront des terres en ce qui concerne les clairement l’option d’une compensation en identifiés et proposés à populations déplacées dont les nature. l’appréciation des PAP. moyens d’existence sont tirés de la terre. Assistance à la réinstallation Ces textes ci-après ne prévoient pas une La loi nationale ne satisfait pas des personnes déplacées assistance à la réinstallation des personnes cette exigence de la PO4.12. Ainsi La PO 4.12 dispose que les déplacées. dans la mise en œuvre du projet, il personnes affectées par le projet - Loi N°23 du 22 juillet 1967 portant le sera étudié au cas par cas les doivent bénéficier en plus de statut des biens domaniaux appuis divers dont bénéficieront l’indemnité de déménagement - Loi N°24 du 22 juillet 1967 portant les PAP. d’une assistance pendant la régime de la propriété foncière et des réinstallation et d’un suivi après droits coutumiers la réinstallation - Loi N°25 du 22 juillet 1967 portant limitations des droits fonciers - Décret N°215/PR/MES/2001 du 24/04/2001 de l'Observatoire du Foncier au Tchad Evaluations des compensations L’Article 17 de la Loi 25 du 22 juillet 1967 La loi nationale ne satisfait pas La PO 4.12 dispose que dispose que : Le déguerpissement ouvre cette exigence de la PO 4.12. l’évaluation de tout bien se fait droit à l’indemnité. Son montant est L’évaluation des biens doit se faire sur la base de la valeur au prix du calculé par une commission dont la à partir des coûts unitaires actuels marché actuel composition est fixée par décret et où les en impliquant les PAP et en se intéressés sont représentés. Cette loi basant sur l’expérience dans la n’oblige pas commission d’évaluer les biens zone d’intervention. sur la base de la valeur au prix du marché actuel. Système de gestion des conflits Ces textes ci-après privilégient la résolution La loi nationale satisfait cette La PO 4.12 favorise les à l’amiable des plaintes ou conflits. Toute exigence de la PO 4.12 mécanismes alternatifs tels que la fois elles ouvrent la possibilité de la saisine conciliation, la médiation ou le des juridictions compétente. recours à certaines autorités - Loi N°23 du 22 juillet 1967 portant le coutumières pour le règlement statut des biens domaniaux des conflits avec des délais - Loi N°24 du 22 juillet 1967 portant raisonnables et déconseille le régime de la propriété foncière et des recours à la justice. droits coutumiers - Loi N°25 du 22 juillet 1967 portant limitations des droits fonciers - Décret N°215/PR/MES/2001 du 24/04/2001 de l'Observatoire du Foncier au Tchad. Les articles 5, 6, 7 et 8 de la loi 25 de 22 53

Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations juillet 1967 disposent que en cas désaccord à l’amiable, la partie la plus diligente saisit le Président du tribunal compétent qui statue dans un délai d’un mois. Paiement des compensations L’article 11 du Décret n°187-PR du 1er août Si en théorie la loi satisfait cette LaPO 4.12 dispose que le 1967 sur la limitation des droits fonciers de exigence de la PO 4.12, la pratique règlement intégral des la Loi N°24 du 22 juillet 1967 portant est toute autre, car la mobilisation indemnisations se fait avant le régime de la propriété foncière et des droits des fonds de l’Etat est difficile déplacement ou l'occupation des coutumiers dispose que l’administration ne surtout que cet élément n’est pas terres. peut prendre possession qu’après paiement prévu le plus souvent dans le coût des indemnités ou fournitures d’équivalence global du budget. Des démarches acceptée à l’amiable par les ayants-droit. doivent être entreprises dès à L’article 12 de ce degré dispose que : présent pour procéder à une « Dans le cas où 45 jours après l’accord provision avant le début de la mise amiable ou le jugement du tribunal, en œuvre des PAR. l’administration n’aurait pas payé les indemnités, ou, en cas de refus de recevoir, ne les aurait pas consignés, les intérêts moratoires courent de plein droit au profit des expropriés, à un taux auquel la République du Tchad est rattachée ». L’article 19 dispose que : « Un mois après paiement, fourniture d’équivalence ou consignation des indemnités, l’administration peut prendre possession, au besoin par expulsion des occupants, sans nouvel avis ». Groupes vulnérables La loi 25 du 22 juillet 1967 et le décret La loi nationale ne satisfait pas La PO 4.12 recommande une N°187/PR du 1er août 1967 ne spécifient cette exigence de la PO4.12. Il est attention particulière à porter aux pas une assistance particulière aux groupes important de se rapprocher auprès groupes vulnérables au sein des vulnérables. des services en charges des populations déplacées, affaires sociales pour prendre en notamment les personnes vivant compte cette catégorie de personne en deçà du seuil de pauvreté, les au sein des personnes à déplacer. travailleurs sans terre, les femmes et les enfants, les populations autochtones, les minorités ethniques et toutes les autres personnes déplacées qui ne font pas l’objet d’une protection Consultation L’Arrêté La loi nationale satisfait cette La PO 4.01 stipule que la n°041/MERH/SG/CACETALDE/2013 du exigence de la PO 4.12. consultation publique se fait 09 juillet 2013 portant réglementation des avant le déplacement consultations publiques en matière d’études d’impact sur l’environnement spécifie en son article 3 que les aménagements, les ouvrages ou les projets pouvant avoir des effets divers et significatifs sur l’environnement et nécessitant des investigations détaillées, tels que définis dans la Catégorie A du Décret n°630/PR/PM/MERH/2010, sont soumis à 54

Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations la consultation publique. En outre ces aménagements, ouvrages ou projets sont soumis à la réalisation d’une Notice d’impact sur l’environnement (NIE) tels que définis dans la Catégorie B du Décret susmentionné, peuvent être soumis la consultation publique. Les conditions et les modalités de déroulement des consultations publiques sur la NIE sont celles des études d’impact sur l’environnement (EIE) décrites dans cet Arrêté (article 4). Suivi et évaluation Les lois n° 23, 24 et 25 du 22 juillet 1967, et La loi nationale ne satisfait pas La PO 4.12 rend obligatoire le leurs décrets d'application n° 186, 187, 188 cette exigence de la PO 4.12. Il est suivi évaluation de la du 1er août 1967 qui régissent recommandé de réaliser un suivi – réinstallation respectivement le statut des biens évaluation des PAP un an après domaniaux, le régime de la propriété leur réinstallation. foncière et des droits coutumiers, les limitations des droits fonciers ne prévoient pas de suivi- évaluation. Source ; Consultant juin 2018 5.6. Analyse des capacités de gestion environnementale et sociale 5.6.1. Analyse du montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du PMCR

Le montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du PMCR se caractérise par une pluralité d’acteurs dont les rôles et responsabilités sont relativement bien définis. Les principaux acteurs de la gestion environnementale et sociale sont : la Cellule de suivi et de coordination du projet (CSCP) à travers sa Cellule Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC), le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche à travers la Direction des Evaluations Environnementales et de la Lutte contre les Pollutions et Nuisances (DEELCPN), les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou ONG locales prestataires de services, les Comités locaux d’action (CLA), les Comités départementaux d’action (CDA) et les Comités régionaux d’action (CRA).

Toutefois, à la mise en œuvre, les missions assignées aux uns et aux autres n’ont pas toutes été exécutées à la satisfaction de tous et selon les cahiers de charges. Au titre des raisons évoquées, on retient le manque de suivi pour ce qui concerne les partenaires régaliens (DEELCPN, MEEP) dont les lourdeurs administratives, les procédures et l’insuffisance des capacités ont été citées au premier rang.

Le MEEP est un des acteurs importants dans la mise en œuvre de la plupart des mesures environnementales relevant de leurs activités régaliennes.

Au niveau du MEEP, le niveau central implique la DEELCPN tandis que le niveau régional et local concerne les Délégations Régionales du développement Rural et les Délégations Régionales de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche. Ces structures s’activent beaucoup plus sur le contrôle de conformité par rapport aux législations et procédures nationales et internationales en matière de gestion environnementale des projets routiers. Il s’agit de contrôle axé beaucoup plus sur l’effectivité des mesures préconisées (dans les EIES et PGES), plutôt que sur leur efficience. Aux yeux des partenaires internationaux, ce contrôle est rassurant et 55 peut être perçu comme étant une garantie officielle de ce qui se fait sur le terrain (étant réalisé par la structure gouvernementale concernée). Le contrôle de la DEELCPN n’est pas régulier. C’est pourquoi elle s’appuie sur les DRDR qui ont une plus grande proximité par rapport au terrain.

Quant à la Cellule de suivi et de coordination du projet (CSCP), sa Cellule Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC) assure la coordination de la mise en œuvre de tout ce dispositif de gestion environnementale et sociale. A cet effet, il revient à la CEHSC de s’assurer que toutes les missions et les tâches déléguées ou non sont exécutées conformément aux cahiers de charge. En particulier, la CEHSC doit davantage veiller à la réalisation des activités confiées aux partenaires.

Les Missions de Contrôle (MdC) et les grandes Entreprises de travaux ont des responsabilités importantes dans la mise en œuvre des PGES de chantiers. Dans la pratique, les MdC ne disposent pas d’expert environnement et social au sein de leur équipe technique de contrôle des travaux. Ces insuffisances devront être corrigées pour les programmes futurs. Quant aux Entreprises de travaux, elles éprouvent des difficultés à traduire concrètement leurs attributions environnementales et sociales à travers des PGES de chantier qu’elles sont censées préparer et mettre en œuvre. En réalité, elles privilégient beaucoup plus la bonne exécution technique de la route au détriment des préoccupations environnementales et sociales.

S’agissant des Comités locaux d’action (CLA), des Comités départementaux d’action (CDA) et des Comités régionaux d’action (CRA) qui vont faire le suivi avec l’appui des organisations paysannes, il faut noter qu’ils n’ont pas toutes les capacités et les préoccupations requises de gestion environnementale et sociale de projets notamment routiers. Au total, on retient que le montage est pertinent dans sa conception. Toutefois, il y a lieu que les uns et les autres accordent davantage de crédit à l’exécution des missions qui leur sont assignées. Sur ce registre la Cellule Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC) de la Cellule de suivi et de coordination du projet (CSCP) a un rôle fondamental à jouer : veiller davantage à ce que les partenaires exécutent leur mission (incluant l’exécution des missions des partenaires régaliens) et encadrer davantage et renforcer les capacités de ces partenaires régaliens, mais aussi des PME et des ONG, de manière à ce que tout le monde atteigne les objectifs fixés.

5.6.2. Analyse des capacités environnementales et sociales des acteurs impliqués dans le projet La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités du projet constitue une préoccupation majeure. Des acquis ont été notés concernant l’intégration de l’environnement dans les activités de la CSCP (mise en place de l’Unité Environnementale et Sociale appelée CEHSC), mais aussi à travers la désignation des Experts Environnement (EE) au niveau des entreprises des travaux. Toutefois, en dehors de la CEHSC et de la DEELCPN, le fonctionnement et l’efficacité des autres structures restent à améliorer fortement, compte tenu de moyens humains insuffisants, et des faibles capacités en évaluation et gestion environnementale et sociale des projets routiers. Aussi, le présent projet devra renforcer ces acquis à travers la formation et la capacitation en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales pour que le réflexe de protection de l’environnement soit une réalité au niveau de tous les acteurs du projet.

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6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES DANS L’EVALUATION ET L’ANALYSE DES IMPACTS Les impacts générés par le projet sur la matrice socio-environnementale sont pris en compte à travers deux grandes étapes : d’abord l'identification et l'analyse des impacts socio- environnementaux puis l'évaluation de l'importance des impacts identifiés.

6.1. Identification des impacts Elle se fait par confrontation des composantes du milieu récepteur aux activités de chaque phase du projet. La méthode la plus fréquemment utilisée est la matrice notamment celle de Luna Léopold (1971). C’est une matrice d’interrelation, mettant en relation les activités du projet sources d’impacts, avec les composantes de l’environnement du projet. Chaque interrelation identifiée représente un impact probable d’une activité du projet sur une composante de l’environnement. Ainsi, il s’agira de : • dégager les composantes du projet proposé et les moyens de sa réalisation tels que spécifiés dans les termes de référence, • prendre connaissance de l’état initial de l’environnement d’insertion du projet par la revue bibliographique et la prospection de terrain.

La synthèse de la matrice d’impacts se fera sous forme de tableau.

6.2. Evaluation des impacts Elle vise à déterminer le degré d’importance des impacts dans la perturbation de l’environnement. La méthode utilisée consiste à déterminer, par la combinaison des critères d’intensité, de portée et de durée, l’importance de l’impact sur le milieu social et biophysique. L'évaluation de la signification des impacts comporte plusieurs étapes, à savoir : o Étape 1 : établir la liste des activités-sources d'impact et déterminer les composantes environnementales susceptibles d'être affectées par celles-ci. o Étape 2 : évaluer l'intensité de la perturbation imposée à chaque composante et déterminer la durée et l'étendue des effets générés par chaque activité.

➢ La durée de l’impact Elle se réfère à la période pendant laquelle se font sentir les effets d'une intervention sur le milieu. On distingue ainsi les variantes suivantes : • longue : l’impact dure toute la vie du projet ou plus ; • moyenne : l’impact dure de 6 mois mois à 2 ans ; • courte : l’impact est limité à la durée de construction du projet ou moins.

➢ L’intensité de l’impact Elle traduit l'ampleur des modifications observées sur la composante affectée. • forte : l’activité affecte lourdement l’intégrité de la composante ou son utilisation et compromet sa pérennité ; • moyenne : l’activité affecte sensiblement l’intégrité de la composante ou son utilisation, mais sans compromettre sa pérennité ; • faible : l’activité affecte peu l’intégrité de la composante ou son utilisation.

➢ L’étendue de l’impact Elle traduit la portée de l’impact. • régionale : l’impact s’étend sur les régions du Mandoul et du Moyen Chari ou sur une large portion de ces régions ; • locale : l’impact s’étend sur une superficie de la dimension du quartier ou village, ou affecte la population d’un secteur ;

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• ponctuelle : l’impact s’étend sur une petite superficie inférieure à la dimension d’un secteur, ou n’affecte que quelques personnes ou un petit groupe de personnes.

o Étape 3 : après la caractérisation de l’impact suivant les critères d’intensité, de durée et de l’étendue, on utilise la matrice de Fecteau afin de déterminer l’importance absolue des impacts. Cette matrice respecte les principes suivants : ▪ tous les critères utilisés ont le même poids ; ▪ si deux critères ont le même niveau de gravité, on accorde la cote d’importance correspondant à ce niveau, indépendamment du niveau de gravité du troisième critère ; ▪ si les valeurs des trois critères sont différentes, on accorde la cote d’importance moyenne. La matrice résultante de ces règles comporte autant de cotes d’importance majeure que mineure. Cet agencement des critères, discutable, offre l’avantage d’être transparent et d’éviter les distorsions en faveur des impacts mineurs ou majeurs. Ainsi on distingue l’importance : • mineure : dommages observés sans toutefois affecter les milieux récepteurs ; • moyenne : dégradation partielle des milieux récepteurs ; • majeure : effets négatifs irréparables sur l’environnement (dégradation des milieux récepteurs) ou impact très positif sur l’environnement socioéconomique.

o Étape 4 : Consigner les résultats de l’analyse dans la grille-synthèse d'évaluation des impacts et déterminer les composantes affectées ou non par le projet de même que l'ampleur des impacts cumulatifs ainsi que ceux où une incertitude persiste quant à leur nature et à leur signification. Le tableau 7 ci-dessous présente la fiche d’impact

Tableau 7 : Fiche d’impact COMPOSANTE PHASE Code 01 Intitulé de l’impact : Responsable de l’exécution de la mesure : Coordonnées GPS Code au Localisation X Y de référence de niveau de l’impact la carte :

Analyse de Nature Intensité Etendue Durée Importance l’impact Analyse Titre de la mesure d’atténuation : Objectif de la mesure d’atténuation : Description :

6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts

6.3.1. Sources d’impacts a) Phase préparatoire Les sources d’impacts en phase préparatoire comprennent : • Transport du matériel • Nettoyage de l’emprise de l’axe (démolition des bâtisses, défrichement et dessouchage), • Dépôt des déchets issus du nettoyage de l’emprise de l’axe, 58

• Installation de chantier et de base-vie • Recrutement du personnel de chantier

b) Phase d’aménagement En phase d’aménagement, les sources d’impact sont : • Transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux ; • Déversement d’huiles et lubrifiants usés, • Exploitation de zones d’emprunts ; • Déblais et remblais ; • Aménagement de la plateforme ; • Présence de la main d’œuvre ; • Plantation d’arbres de compensation ; • Indemnisation des biens touchés (perte d’arbres, de bâtisses et/ou de terre, revenu).

c) Phase d’exploitation En phase d’exploitation, les sources d’impact sont : • Replis du matériel et du personnel • Circulation des véhicules légers et gros porteurs • Circulations des usagers • Entretien de l’axe

6.3.2. Récepteurs d’impact Les récepteurs d’impact sont : a) Milieu biophysique • l’air ; • l’ambiance sonore ; • les ressources en eau (eaux de surface ou eaux souterraines) ; • les sols ; • la végétation ; • la faune.

b) Milieu socioéconomique • la santé publique et la sécurité ; • l’emploi ; • les activités économiques, artisanales et culturelles ; • les conditions de vie, la qualité de vie et le bien-être des populations ; • l’organisation sociale ; • les personnes vulnérables (femmes mineures et veuves) pouvant faire objet d’un abus sexuel. Le tableau 5 ci-après présente la Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts du Projet..

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Tableau 8 : Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts du Projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala

Désignations Milieux biophysique Milieu socio-économique -

Récepteurs d’impacts

sacré

et et autres

s

Qualité de l’air de Qualité sonore Ambiance Eaux de souterraine surface et Sol Végétation habitat et Faune Santé sécuritaire publique et Emploi

PHASES Sources d’impact

Activités Activités artisanales économiques etculturelles et SiteCulturel urbain Foncier Habitations biens de bien vie et Conditions populations des être sociale Organisation vulnérables Personnes Transport du matériel

Nettoyage de l’emprise de l’axe (démolition des bâtisses,

- N N O N N O N P O N O O O O O défrichement et dessouchage) Dépôt des déchets issus de la démolition, du défrichement et du N O O O O O O P P O O O P O O

dessouchage PREPA RATOIRE Installation de chantier et de base-vie O O O N N N N P P O O O O O N Recrutement du personnel de chantier O O O O O O O P P O O O P N O Présence de la main d’œuvre O O O O N N O P P O O O P O N

Transport et circulation de main d’œuvre, machinerie et matériaux N N O N N N O O P O O O N O O

Déversement d’huiles et lubrifiants usés O O N N N N N O O O O O O O O Remblai et déblais N N O N N N N O O N O O O O O Exploitation de zones d’emprunts N N O N O N N P P O O O O O O

Aménagement de la piste (plateforme) N N O N N N O P P O O O O O O TRAVAUX Plantation d’arbres de compensation O O O P P P P P P O O O P P O

Indemnisation des biens touchés O O O O O O O O O O P P O P O

- Circulation des véhicules légers et gros porteurs N N O N N N O O P O O O N O O

Circulations des usagers N N O N N N O O P O O O N O O

TION EXPL OITA Entretien de l’axe N O N N O N O O O O O O N O O Légende- O : Négligeable, P : positif, N : négatif.

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7. ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX 7.1. Variante sans projet 7.1.1. Impacts positifs de la variante sans projet a) Plan environnemental Sous la variante sans projet, l’emprise du projet serait réduite c’est-à-dire à l’état actuel. Cette faible emprise de la zone permet de préserver la biodiversité. En effet, l’absence du défrichement et du dessouchage permet de préserver les gîtes des animaux. Egalement, sous la variante sans projet, la couverture végétale (6 Acacia sieberiana, 222 Anogeissus leiocarpus, 12 Balanites aegyptiaca, 115 Borassus aethiopum, 33 Cacia senegal, 1 Ceiba pentandra, 1 Citrus limons, 62 Daniellia oliveri, 14 Ficus Platiphylla, 1 Hyphaene thebaica, 64 Khaya senegalensis, 39 Manguifera indica, 113 Parkia biglobosa, 31 Piliostigma reticulatum, 266 Ricinus communis, 7 Tamarindus indica, 4 Urena Lobata, 285 Vitellaria paradoxa) est préservée et exploitée par les populations. On évite de même la démolition des bâtisses ainsi que le dépôt des déchets issus de cette démolition, du défrichement et du dessouchage. Par ailleurs, il n’y pas de déversement d’huiles ni de lubrifiants liés au transport et à la circulation de la machinerie et pas d’exploitation de zone d’emprunt.

b) Plan social On note l’absence du risque sécuritaire et sanitaire lié à la venue des personnes étrangères dans le cadre du projet. L’absence du transport et de la circulation de la machinerie annule les risques d’accidents et de maladies. Les biens en termes de bâtis sont conservés soit 9 clôtures (3 en bois, 5 en seko et une en tige de mil), 2 maison en terre cuite, 2 toilette en terre cuite et 2 hangars de boutique. On note également sous cette variante l’absence du risque de profanation ou de déplacement des tombes situées à la lisière de la piste (6 cimetières répertoriés, et 14 regroupements isolés de tombes). Pour terminer, les infrastructures communautaires situées le long de l’axe ne connaitront pas de gêne et il y’aura une absence de risque pour les populations fréquentant lesdits lieux.

7.1.2. Impacts négatifs de la variante sans projet a) Plan environnemental En l’absence de projet, et avec l’état actuel de dégradation de la piste, les usagers ont tendance à vouloir se frayer un chemin hors de l’emprise de la piste ce qui constitue un danger pour les ligneux situés à la lisière. En effet, ces ligneux sont objet d’exploitation anarchique.

b) Plan social Sans projet, la difficile mobilité des biens et des personnes sera maintenue avec comme répercussion l’accès difficile aux services de bases (formations sanitaires) et l’écoulement des récoltes. Il y a aussi des cas fréquents d’accidents et souvent mortels enregistrés dus au mauvais état de la route.

7.2. Variante avec projet 7.2.1. Impacts positifs de la variante avec projet Le projet présente des avantages socioéconomiques et environnementaux avec des répercussions à l’échelle locale et préfectorale. Une synthèse des impacts positifs du projet est 61 résumée dans les tableaux ci-après.

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a) Impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet Le tableau 9 ci-après fait une analyse des impacts positifs de la mise en œuvre du projet. Tableau 9 : Synthèse des impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet Phase Composante Intensité Etendue Durée Importance Activités/ Sources du du milieu Description de l’impact d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma

Végétation • Atténuation du changement climatique par la séquestration du carbone par la reforestation.

• Conservation des eaux et des sols : le reboisement participera à la lutte contre l’érosion Sols et eaux en diminuant la vitesse d’écoulement des eaux et Plantation d’arbres en favorisant la sédimentation. Ceci entraine une

amélioration de la qualité des sols et favorise l’infiltration de l’eau.

AMENAGEMENT • • Création également d’une zone favorable pour les oiseaux qui pourront tisser leurs nids sur les Faune arbres.

Source : étude de terrain PMCR, 2018 Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur.

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b) Impacts sociaux positif de la variante avec le projet Le tableau 10 suivant fait la synthèse des impacts sociaux positifs de la variante avec le projet. Tableau 10 : Synthèse impacts sociaux positifs de la variante avec le projet Phase Composante Intensité Etendue Durée Importance du Activités/ sources d’impact du milieu Description de l’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma

Recrutement du personnel • Renforcement de la cohésion sociale, (emploi de la main d’œuvre • Opportunités d’emplois locale pour la démolition des

TOIRE • Disponibilité du bois de chauffe et de service - bâtisses, le défrichement et le dessouchage des emprises, Humain pour les ménages …) • Amélioration du revenu Installation de chantier et de • Développement de l’économie informelle PREPARA base-vie (restauration, petit commerce) • Opportunités d’affaires : écoulement des

Achat de petits matériels et Economie matériaux marchandises des opérateurs économiques privés locaux. Emploi main d’œuvre locale Emploi • Opportunités d’emplois pour aménagement de la Humain • Renforcement des capacités techniques piste Revenu • Amélioration du revenu Indemnisation des biens

AMENAGEMENT Cohésion • Acceptation sociale du projet touchés (perte de bâtisses, sociale d’arbres ou de terre) • Renforcement de la cohésion sociale

Amélioration du revenu des populations Revenu • Circulation des véhicules (écoulement aisé des récoltes) légers et gros porteurs et • Meilleure connexion entre village et centre Circulations des usagers Mobilité Bien-être urbain avec accès plus aisé aux services de base (formation sanitaire) • Opportunité d’emploi (emploi de la main

EXPLOITATION Entretien de l’axe Emploi d’œuvre) Source : étude de terrain PMCR, 2018

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Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur.

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7.2.2. Impacts négatifs de la variante avec projet Le projet va induire des modifications négatives du milieu environnemental et social. Ces modifications sont en lien avec la démolition des bâtisses, le défrichement et le dessouchage sur l’emprise du projet ; la pollution atmosphérique, sonore et des eaux, liée au transport et à la circulation de la machinerie, des risques sanitaires et sécuritaires. Ces impacts négatifs environnementaux et sociaux ainsi que leurs caractéristiques sont consignées respectivement dans les fiches de déclarations d’impact et les tableaux ci- après.

7.2.2.1.Impacts environnementaux négatifs de la variante avec le projet a- Phase de préparatoire Les tableaux ci-dessous présentent les fiches de déclaration d’impact. Tableau 11 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 01 COMPOSANTE : Végétation PHASE Préparatoire Code 01 Source d’impact : Nettoyage de l’emprise de la piste (défrichement et dessouchage des emprises et démolition des bâtis) Intitulé de l’impact : Perte des espèces végétales et production de déchets Localisation Site du projet X Y Départ 814862 982808 Fin linéaire 804571 928457 Nature : Intensité Etendue Durée Importance Analyse de Négative Forte Régionale Longue Majeure l’impact Analyse - La mise en œuvre du projet pourrait entrainer la destruction de 6 Acacia sieberiana, 222 Anogeissus leiocarpus, 12 Balanites aegyptiaca, 115 Borassus aethiopum, 33 Cacia senegal, 1 Ceiba pentandra, 1 Citrus limons, 62 Daniellia oliveri, 14 Ficus Platiphylla, 1 Hyphaene thebaica, 64 Khaya senegalensis, 39 Mangifera indica, 113 Parkia biglobosa, 31 Piliostigma reticulatum, 266 Ricinus communis, 7 Tamarindus indica, 4 Urena Lobata, 285 Vitellaria paradoxa soit un total de 1240 ligneux. Ceci a pour conséquence la réduction du couvert végétal. Cet impact est d’intensité forte, d’une étendue régionale et de durée permanente (longue), et donc d’importance majeure. - La démolition des bâtis va entrainer la production de déchets constitués de matériaux de construction. Titre de la mesure d’atténuation : - Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge de l’environnement (développement rural). - Elaboration d’un plan de gestion des déchets Objectif de la mesure d’atténuation : Compenser la Description : perte de végétation due aux travaux - Identifier les sites les plus dégradés ; - Proposer un reboisement compensatoire ; Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi -Mission de Contrôle (MdC) - Coordination régionale de - Au moins 80 % de réussite Services départemental de l’Environnement des plants mis en terre l’environnement - Plan de gestion des déchets validé par la MdC Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise en Projet en Coût total Calendrier mesure : unitaires FCFA FCFA de mise en FCFA œuvre Reboisement Ha 5 1.000.000 5.000.000 5.000.000 Pendant les 67

COMPOSANTE : Végétation PHASE Préparatoire travaux

Tableau 12 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 02 COMPOSANTE Sol et paysage PHASE Préparatoire Code 02 Source d’impact : Installation de chantier et de base-vie Intitulé de l’impact : Encombrement du sol par la production de déchets solides et liquides Localisation Base vie X Y Le site de la base vie Site du projet Bedaya ( 986932 sera à déterminer à Départ 815554) la phase Moissala 925392 opérationnelle de Fin linéaire (804093) l’aménagement Nature : Intensité Etendue Durée Importance Analyse de Négative Moyenne Locale Courte Moyenne l’impact Analyse L’installation de la base vie pourrait entrainer une destruction de la végétation modifiant ainsi le paysage. Aussi le fonctionnement de la base vie va générer des déchets solides (plastiques) et des déchets liquides. Cet impact est d’intensité moyenne, d’une étendue locale et de durée courte c’est-à-dire le temps des travaux, et donc d’importance moyenne Titre des mesures d’atténuation : • Elaboration d’un plan de gestion et d’élimination des déchets (PGED) • Mise en place d’un plan d’information Education et Communication Objectif des mesures d’atténuation : Prévenir les Description : pollutions pouvant provenir de l’installation et du - Assurer une gestion appropriée des déchets ; fonctionnement de la base vie - Informer et sensibiliser le personnel et les populations des zones de travaux ; - Sensibiliser la main d’œuvre sur la gestion des déchets - Mettre en place des bacs à ordures et assurer l’acheminement des ordures vers une décharge aménagée - Installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base-vie. Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance : Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi - HSE entreprise - MdC - 100% des bénéficiaires sont - MdC - Service départemental du sensibilisés développement rural - Elaboration et validation du - Service régional des PGED infrastructures Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier mesure : unitaires en FCFA FCFA total de mise en en FCFA œuvre Plan d’IEC et Pendant les de gestion des Séance 3 250.000 750.000 750.000 travaux déchets Avant Elaboration du Rapport 1 - - - démarrage PGED des travaux 68

b- Phase d’aménagement Tableau 13 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 03 COMPOSANTE Qualité de l’air et PHASE Aménagement ambiance sonore Code 03 Source d’impact : Transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux Intitulé de l’impact : Pollution atmosphérique par les poussières et gaz d’échappement Localisation Site du projet et le X Y voisinage 986932 Départ Bedaya (815554) Fin linéaire Moissala (804093) 925392

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Forte Locale Courte Moyenne Analyse La présence permanente et la mise en circulation des engins et véhicules de Analyse de chantier entrainera la dégradation de la qualité de l’air par le soulèvement de la l’impact poussière et l’émission des gaz à effet de serre (SO2, NOx, CH4, CO, CO2, etc.). Cet impact sera exacerbé pendant la saison sèche et causera de la gêne aux populations riveraines. Il sera de portée locale et d’intensité forte (vents violents dans la zone). Cet impact sera donc d’importance moyenne. Titre des mesures d’atténuation : - Arrosage régulier des voies d’accès et de l’emprise des travaux - Limitation de la vitesse des engins et véhicules de chantier - Prioriser les engins et véhicules à faible émission de fumée avec un entretien régulier et adéquat Objectif des mesures d’atténuation : Description : Atténuer la pollution de l’air par l’amélioration - Arrosage régulier allant à 2 fois par jour pendant la saison des procédés de construction et des modes sèche opératoires sur le chantier (matériels, - Informer et sensibiliser les chauffeurs sur le respect de la circulation, etc.) limitation de vitesse (30km/h lors de la traversée des agglomérations) - Entretien régulièrement des engins et véhicules de chantier - Rendre obligatoire la couverture des camions de transport de matériaux par des bâches en saison sèche ou l’humectation des matériaux pulvérulents lors du transport. Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de suivi - HSE entreprise - CPE et ACE - 100 % des plaintes enregistrées - MdC et Mairie - DEELCPN sont traitées Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de mesure : unitaires en FCFA en mise en œuvre en FCFA FCFA

200.000 (Autorisation Arrosage Pendant la phase m3 - 200.000 prélèvement 200.000 régulier d’aménagement des eaux brutes) IEC Séance 3 250.000 750.000 750.000 Pendant les travaux Kit de Nombre 50 100.000 100.000 100.000 69

COMPOSANTE Qualité de l’air et PHASE Aménagement ambiance sonore protection Total 1.050.000 0 1.050.000

Tableau 14 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 04 COMPOSANTE Eau et Sol PHASE Aménagement Source d’impact : Déversement accidentel ou fuite d’hydrocarbures Code 04 Intitulé de l’impact : Pollution du sol et des eaux Le long de la piste à X Y aménager Localisation Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392 Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Moyenne Régionale Courte Moyenne Le déversement accidentels ou fuite des huiles de vidange et autres huiles usées issues du fonctionnement de la base vie pourraient contribuer à détériorer la qualité du sol. En effet, il pourrait avoir un risque de dégradation de la qualité des sols par asphyxies des microorganismes (fuites ou déversement accidentel d’hydrocarbure, d’huile de vidanges. Cette pollution du sol peut s’étendre au Analyse Analyse de cours d’eau jouxtant souvent la piste à s’avoir le Mandoul et le Barh Sara. Il y a l’impact également un risque de contamination des eaux par les huiles ou les hydrocarbures si les engins et les véhicules de chantier sont lavés dans les cours d’eau. Cet impact est d’étendue régionale car la piste couvre plusieurs localités, d’intensité moyenne, et d’une durée courte et donc d’importance moyenne. Titre des mesures d’atténuation - Mise en œuvre d’un plan de bac de récupération des déchets solides et liquides Description : - Choisir l’emplacement de la base-vie (à plus de 500 m de cours d’eau sur un terrain à pente Objectif de la nulle ou 1000 m pour toute autre pente), mesure - Drainer de façon appropriée les eaux de ruissellement de la base-vie d’atténuation : - Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets dangereux) et prévoir un plan d’urgence en cas de déversement accidentel des hydrocarbures / huiles Prévenir la (circonscription de l’emprise de l’impact, usage de kits de dépollution, …) contamination du - Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser sol, des eaux de surface et des eaux - Recueillir les huiles usées dans des contenants étanches pour recyclage ou réutilisation souterraines - Interdire formellement aux employés de laver les engins et autres matériels (bétonneuse, brouettes, etc.) dans les cours d’eau - Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des travaux - Aménager les bassins de rétention conformes pour le stockage des hydrocarbures Impact résiduel Mineur Indicateurs de suivi Acteurs de surveillance -100% des sites visités ne présentent pas de trace Acteurs de suivi HSE entreprise d’hydrocarbure DEELCPN MdC -100% des fûts de récupération et de plateforme de stockage prévus sont mis en place Projet Coût de la Quantités Coûts unitaires Entreprise en Coût Calendrier de Unité mesure en FCFA en FCFA FCFA total mise en œuvre

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COMPOSANTE Eau et Sol PHASE Aménagement Récipient de Avant les Fûts 5 25.000 125.000 125000 récupération travaux Visite technique Nombre 20 25.000 25.000 25.000 Pendant les Kits de Nombre 3 50.000 150.000 150.000 travaux dépollution Total 300.000 300.000

Tableau 15 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 05 COMPOSANTE Sol et habitat naturel PHASE Aménagement Source d’impact : Exploitation des zones d’emprunts Code 05 Intitulé de l’impact : Dégradation du sol

Zone d’emprunt A préciser dans la phase Localisation opérationnelle - - Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Forte Ponctuelle Longue Majeure

Analyse de L’aménagement de la route va nécessiter l’extraction de matériaux pour la mise en œuvre de la plateforme de la piste. Cela va nécessiter l’impact Analyse l’exploitation de zone d’emprunt avec pour conséquence la dégradation physique et qualitative du sol. Titre de la mesure d’atténuation : - Elaboration d’un plan de réhabilitation des zones d’emprunts Description : - Mettre en place de mesures de CES, Objectif de la mesure d’atténuation : Minimiser la destruction des habitats naturels et - Privilégier l’exploitation de l’ancienne zone d’emprunt la dégradation du sol - Réhabiliter les zones d’emprunt à la fin de leur exploitation (aménagement en zone d’abreuvement, ou comblement et végétalisation) Impact résiduel Mineur Indicateurs de suivi Acteur de surveillance : Acteurs de suivi - Plan de réhabilitation validé HSE de l’entreprise DEELCPN par la MdC MdC DRIDT - 100% des zones d’emprunts réhabilités Coûts Entreprise Projet en Calendrier Coût de la Quantités Unité unitaires en FCFA FCFA Coût total de mise en mesure en FCFA œuvre Elaboration du Avant les plan de Document 1 - Rédaction - - travaux réhabilitation Réhabilitation Après les des zones FF 1 1.000.000 1.000.000 1.000.000 travaux d’emprunts Total 1.000.000 1.000.000

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Tableau 16: Fiche de déclaration d’Impact – Code 06 COMPOSANTE Sol et habitat naturel PHASE Aménagement Source d’impact : Terrassement, Remblai et déblai, fouilles Code 06 Intitulé de l’impact : Dégradation du sol et destruction de l’habitat des animaux Le long du projet et X Y zone d’emprunt Départ 815554 986932 Localisation Fin linéaire 804093 925392

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Forte Régionale Longue Majeure

Analyse de l’impact Les terrassements, déblai, remblai vont entrainer une déstructuration du sol Analyse du fait du mouvement des terres. Cela va se répercuter sur les habitats de la faune (gite, terrier, …). Cet impact est majeur. Mise en œuvre d’un plan de gestion des matériaux issus du Titre de la mesure d’atténuation : terrassement (remblai, déblai) Description : - Mettre en place des mesures de CES, Objectif de la mesure d’atténuation : Minimiser la destruction des habitats naturels et - Stockage de la terre végétale pour réutiliser dans le la dégradation du sol comblement des dépressions (emprunt, …) - Se limiter pendant la phase des travaux à l’emprise de la route pour minimiser les dégâts sur l’habitat de la faune Impact résiduel Mineur Acteur de surveillance : Indicateurs de suivi Acteurs de suivi HSE de l’entreprise 100% des terres déblayées sont DEELCPN MdC réutilisées soit pour les travaux DRIDT soit pour combler les dépressions Coûts Entreprise Projet en Calendrier Coût de la Quantités Unité unitaires en FCFA FCFA Coût total de mise en mesure en FCFA œuvre Mettre en place Après les des mesures de FF 1 200.000 200.000 200.000 travaux CES

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Tableau 17 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 07 COMPOSANTE Ambiance sonore PHASE Aménagement Source d’impact : Terrassement, Remblai et déblai, fouilles et Aménagement de la Code 07 plateforme Intitulé de l’impact : Nuisances sonores Les localités (33) X Y situées le long du projet Localisation Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Moyenne Ponctuelle Courte Mineure Les travaux de terrassement et d’aménagement de la plateforme de la piste seront sources de bruit à cause de la machinerie. Cela va causer des gênes Analyse de l’impact pour les populations situées le long du projet avec un effet accentué pour Analyse les infrastructures communautaires situées le long de la route à savoir 11 écoles, 2 centres de santé, 7 terrains de foot, 1 camps de réfugiés et 8 églises. Choix de la machinerie peu bruyante et respecter les heures Titre de la mesure d’atténuation : de repos

Description : Objectif de la mesure d’atténuation : - Entretien de la machinerie (bon graissage) Minimiser la gêne causée à la population - Choix d’engin peu bruyant - Interdiction de travailler après 18 heures

Impact résiduel Mineur Acteur de surveillance : Acteurs de suivi Indicateurs de suivi HSE de l’entreprise DEELCPN 100% de plaintes enregistrées sont MdC DRIDT traitées

Coûts Entreprise Projet en Calendrier Coût de la Quantités Unité unitaires en FCFA FCFA Coût total de mise en mesure en FCFA œuvre Choix de la machinerie peu Pendant les bruyante et ✓ travaux respecter les heures de repos

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c) Phase d’exploitation

Tableau 18 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 08 COMPOSANTE Eau, faune et Sol PHASE Exploitation Source d’impact : replis du matériel et du personnel, démobilisation de la base chantier Code 08 Intitulé de l’impact : Pollution du sol et des eaux Le long de la piste X Y Départ 815554 986932 Localisation Fin linéaire 804093 925392

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Moyenne Locale Courte Moyenne La démobilisation de la base-chantier va entrainer la production de déchet Analyse de Analyse pouvant être source de pollution du sol et de l’eau par des déchets solides et l’impact liquides. Titre de la mesure d’atténuation : - Réhabilitation de la base chantier Description : Objectif de la mesure d’atténuation : - Nettoyage et dépollution du site Atténuer la pollution engendrée par démolition de la base-chantier/vie - Végétalisation du site par un reboisement compensatoire - Rétrocession des commodités aux populations riveraines. Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi Mairie DEELCPN - 100% des sites visités présente DRIDT un taux réhabilitation supérieur à 80% - 100% sites visités présente un taux de réussite des plants supérieur à 80% Coûts Entreprise Projet en Calendrier Coût de la Quantités Unité unitaires en FCFA FCFA Coût total de mise en mesure en FCFA œuvre Nettoyage et dépollution du FF 200.000 200.000 200.000 Après les site travaux Végétalisation FF 100.000 100.000 100.000 du site Total 300.000 300.000 300.000

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Tableau 19: Fiche de déclaration d’Impact – Code 09 COMPOSANTE Eau, faune et Sol PHASE Exploitation Source d’impact : Mise en service de la piste (circulation des véhicules et des biens) Code 09 Intitulé de l’impact : Pollution du sol et des eaux et perte de la faune Le long de la piste X Y Départ 815554 986932 Localisation Fin linéaire 804093 925392

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Moyenne Locale Longue Moyenne La mise en circulation de la piste induit une amélioration de la praticabilité et donc une probable augmentation du trafic. Cela va engendrer une pollution de l’air (émission de poussière et de gaz à effet de serre des engins motorisés). Il Analyse Analyse de y a également le risque d’une fuite et rejet accidentel ou volontaire l’impact d’hydrocarbure et d’huile usée avec comme conséquence la pollution du sol et de l’eau. - Choix adéquat du matériau pour le revêtement de la Titre de la mesure d’atténuation : plateforme. - Sensibilisation des usagers Description : - Le matériau pour la couche de fondation de la piste doit répondre aux spécifications géotechniques requises pour le Objectif de la mesure d’atténuation : revêtement des pistes (avec un bon CBR (California Atténuer la pollution engendrée par la mise en circulation de la piste Bearing Ratio)) - Sensibiliser les usagers sur la gestion de leur huile de vidange et sur le danger du lavage des engins dans les cours d’eau jouxtant la piste. Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi Géotechnicien (entreprise et MdC) Délégation Régionale des - CBR du matériau infrastructures, du - Nombre de séance de désenclavement et transport sensibilisation à la radio (DRIDT)

Coûts Entreprise Projet en Calendrier Coût de la Quantités Unité unitaires en FCFA FCFA Coût total de mise en mesure en FCFA œuvre CBR du Pendant les ✓ matériau travaux IEC envers les usagers et Séquence Pendant 10 10.000 100.000 100.000 populations à la radio l’exploitation riveraine

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d) Synthèse des impacts négatifs environnementaux de la variante avec le projet Les déclarations d’impact présentés dans les tableaux (11 à 19) ci-dessus ont permis d’établir la matrice de synthèse des impacts négatifs environnementaux ci-après. Tableau 20 : Synthèse des impacts négatifs environnementaux de la variante avec projet Phase N° Composante Intensité Etendue Durée Importance Activités/sources du du milieu Description de l’impact FDI d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma Nettoyage de • Perte des espèces végétales : abattage de 1240 l’emprise Végétaux ligneux situés soit dans l’emprise soit à la 1 (défrichement et lisière de l’emprise

dessouchage, Sol TOIRE

- • Production de déchets issus de la démolition démolition des bâtis) des bâtis Installation de Sol 2 chantier et de base- • Encombrement du sol par la production de PREPARA vie paysage déchets solides et liquides

Transport et circulation de la main Air 3 d'œuvre, de la Ambiance • Pollution atmosphérique : soulèvement de la poussière et rejet de gaz d’échappement machinerie et des sonore matériaux

• Pollution du sol : risque de dégradation de la qualité des sols par asphyxies des Sol microorganismes due aux fuites ou déversement Déversement accidentel d’hydrocarbures, d’huiles de

4 accidentel ou fuite vidange. AMENAGEMENT d’hydrocarbures • Pollution des eaux et habitat de microorganismes : potentiel risque de Eau contamination de la nappe phréatique et des eaux de surfaces (fleuves) par les hydrocarbures et les huiles de vidange

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Phase N° Composante Intensité Etendue Durée Importance Activités/sources du du milieu Description de l’impact FDI d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma Exploitation des 5 • Dégradation du sol par extraction de matériau zones d’emprunt Sol et pour l’aménagement Terrassement, habitat 6 Remblai et déblai, naturel • Dégradation du sol et destruction de l’habitat fouilles des animaux Terrassement, Remblai et déblai, Ambiance

7 fouilles et sonore • Nuisances sonores Aménagement de la plateforme

Replis du matériel et • Pollution du sol et des eaux : la démobilisation du personnel, Eau 8 de la base-chantier va entrainer la production de démobilisation de la Sol déchet pouvant être source de pollution du sol base chantier et de l’eau par des déchets solides et liquides. Air Mise en service de la • Pollution de l’air, du sol et de l’eau : génération piste (circulation des Sol de poussière et gaz à effet de serre, risque d’une 9 fuite et rejet accidentel ou volontaire EXPLOITATION véhicules et des Eau biens) d’hydrocarbure et d’huile usée avec comme Faune conséquence la pollution du sol et de l’eau. Source : étude de terrain PMCR, 2018 Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur ; FDI : Fiche Déclaration d’impact

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7.2.2.2.Impact social négatif de la variante avec le projet

a- Phase préparatoire

Tableau 21 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 10 COMPOSANTE : Sécurité PHASE Préparatoire

Code 10 Source d’impact : Transport du matériel Intitulé de l’impact : Risque d’accident Localisation Trajet du site X Y de l’entreprise Trajet site entreprise à site au site du projet projet Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse Le déplacement du matériel jusqu’au site du projet comporte des risques d’accident ou de collision avec les autres usagers de la route ou les biens (commerces, …) à situés à proximité des routes. Titre de la meure d’atténuation : Sensibilisation sur les mesures de sécurité Objectif de la mesure d’atténuation : éviter les Description : accidents et la destruction des biens - Risque de collision avec les autres usagers (blessés, morts, perte du matériel, …) - Risque de destruction des biens situés à proximité des routes comme les commerces, les étalages, … Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi HSE de l’entreprise Mdc 100% des personnes accidentes Mdc DEELCPN sont prises en charge

Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier mesure : unitaires en FCFA FCFA de mise en en FCFA œuvre Séance de Pendant sensibilisation, Nb - - - - tout le quart-heure de projet sécurité

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Tableau 22 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 11 COMPOSANTE : Bâtis, champs et PHASE Préparatoire cultures puis Produits forestier non ligneux (PFNL)

Code 11 Source d’impact : Nettoyage de l’emprise de la piste (destruction des bâtis, défrichement et dessouchage des emprises) Intitulé de l’impact - Perte de biens Localisation Le long X Y du projet Site du projet Zone d’emprunt Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Régionale Longue Majeure Analyse Certains bâtis (184 ml de clôtures, 18 m2 de maisons en terre cuite, 2,85 m2 de toilettes en terre cuite, 14 m2 de hangars tôlés) se trouvent dans l’emprise ou se situe à la lisière de l’emprise ce qui nécessitera leur démolition. La mobilisation de l’emprise de la piste va engendrer la perte de superficies cultivables (878,25 m2) avec un risque de destruction des récoltes (si saison pluvieuse) et donc un impact sur le revenu. L’abattage des arbres va entraver la cueillette des fruits qui peut se répercuter sur le revenu (commerce des PFNL). Dans l’emprise de la route il y a 19 tombes (à Nodjibodo) dont le déplacement sera nécessaire. Il faut noter que le long de l’axe il y a 6 cimetières et 14 regroupements de tombes qui peuvent être profanées accidentellement. Titre de la meure d’atténuation : Mise en œuvre d’un PAR Objectif de la mesure d’atténuation Description : Indemniser les PAP - Inventorier et évaluer les bâtisses et les terres ; - Négocier les PV d’accord - Consultation publique - Dédommagement des PAP Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - Comité de réinstallation DEELCPN - 100% des - UCP DRIDT PAP indemnisés DRDR - Au moins 80 % de réussite des plants mis en terre Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier de mesure : unitaires en FCFA FCFA mise en œuvre en FCFA Indemnisation Avant démarrage Nb 37 - 8.776.800 8.776.800 des PAP des travaux Reboisement (Arbres Nb Ha 1.000.000 5.000.000 5.000.000 Pendant les travaux fruitiers) Déplacement Nb 19 211.000 4.009.000 4.009.000 des tombes Total 17.785.800 17.785.800

Tableau 23:Fiche de déclaration d’Impact – Code 12 COMPOSANTE Emploi et Santé PHASE Construction Code 12 Source d’impact : Installation de chantier et de base-vie et Recrutement du 80

COMPOSANTE Emploi et Santé PHASE Construction personnel de chantier Intitulé de l’impact - Risques de dépravation des mœurs (violence faite sur les filles mineures et veuves) et de propagation des MST Localisation Le long du projet X Y Populations des localités situées le long du projet (33)

Analyse de l’impact Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Forte Régionale Moyenne Majeure Analyse La mise en œuvre du projet va nécessiter de la main d’œuvre qualifiée ou non. La présence d’ouvriers salariés pourrait entrainer des comportements déviants, abus et violences sexuelles sur les groupes vulnérables (veuves, les mineurs). Aussi le brassage des ouvriers avec les populations pourrait augmenter la prévalence des MST/SIDA dans la zone du projet. Cet impact est d’importance forte. Titre de la mesure d’atténuation : Privilégier la main d’œuvre locale Objectif de la mesure d’atténuation : impacter le Description : revenu des populations locales, préserver la cohésion - Prioriser la main d’œuvre locale pour les sociale ; prévenir et réduire les risques de propagation emplois des IST/VIH et des risques d’abus sexuels sur les - Sensibiliser le personnel de l’entreprise sur groupes vulnérables le respect des mœurs des populations d’accueil, et sensibiliser les populations et le personnel de l’entreprise sur les maladies - Amender les responsables d’abus Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi HSE entreprise et MdC DEELCPN - 100% des ouvriers non Mairie qualifiés sont recrutés Délégation Régionale du localement 100% de plaintes développement Rurale (DRDR) enregistrées sont traitées Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier mesure unitaires en FCFA FCFA de mise en en FCFA œuvre Avant le Sensibilisation Séance 3 250.000 750.000 750.000 début des travaux Total 750.000 750.000

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b- Phase d’aménagement

Tableau 24 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 13 COMPOSANTE Santé et sécurité PHASE Aménagement Code 13 Source d’impact : Transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux Intitulé de l’impact : Risques d’accidents Localisation Tout le long du projet X Y Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392 Analyse de l’impact Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse Le transport et la circulation durant la mise en œuvre du projet présente des risques de collisions avec d’autres usagers des routes Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) Objectif de la mesure d’atténuation : préserver Description : la santé et la sécurité des usagers des - Baliser et signaliser les zones de travaux ; routes/pistes - Informer et sensibiliser les populations sur le démarrage des travaux et les zones concernées par les perturbations ; - Limiter la vitesse - Sensibiliser les conducteurs d’engin et de véhicules - Exiger le port des Equipement de Protection Individuelle (EPI) Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - HSE entreprise et MdC DEELCPN 100% des personnes victimes Mairie d’accidents sont prises en charge Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier mesure : unitaires en FCFA FCFA de mise en en FCFA œuvre Mise en œuvre Pendant les FF 1.000.000 1.000.000 1.000.000 du PPSPS travaux Total 1.000.000 1.000.000 1.000.000

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Tableau 25 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 14 COMPOSANTE Mobilité, Santé et Sécurité PHASE Aménagement Code 14 Source d’impact : Aménagement de la plateforme de la piste Intitulé de l’impact : Perturbation de la mobilité des biens et des personnes Localisation Le long du projet X Y Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse Le stockage des matériaux, la présence des engins de chantier, le long de l’axe routier vont gêner la circulation et la mobilité des populations riveraines et autre usager. Les travaux en eux présentent des risques d’accident de travail mais également des risques pour les populations riveraines (accident, …) Titre de la mesure d’atténuation : - Mise en œuvre d’un plan de communication et de signalisation - Prévision des déviations Objectif de la mesure d’atténuation : Assurer Description : la continuité du trafic et la mobilité des - Mettre en place des panneaux de limitation de populations riveraines et autre usager de la piste vitesse et des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie des agglomérations - Procéder à une IEC en direction des ouvriers et des populations riveraines au site des travaux ; - Exiger le port des Equipement de Protection Individuelle (EPI) - Signaliser les zones de travaux ; - Informer et sensibiliser les populations sur le démarrage des travaux et les zones concernées par les perturbations ; - Respecter les délais d’exécution des travaux ; - Prévoir des passages temporaires pour les populations riveraines ; - Prévoir des déviations Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - HSE entreprise et MdC DEELCPN 100% des plaintes enregistrées - Mairie DRIDT sont traitées - Centre de santé

Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier mesure unitaires en FCFA FCFA de mise en en FCFA œuvre Information et Pendant la Séance 5 250000 1.250.000 1.250.000 Sensibilisation durée du Déviations FF 1 3.000.000 3.000.000 3.000.000 projet Total 3.000.000 1.250.000 4.250.000

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Tableau 26:Fiche de déclaration d’Impact – Code 15 COMPOSANTE Biens publiques PHASE Aménagement Code 15 Source d’impact : Aménagement de la plateforme de la piste Intitulé de l’impact : Destruction de biens publics Localisation X Y 815635 986750

Pont de franchissement 816571 985676 sur le fleuve Mandoul 816564 985621 816553 985555 816531 985455

816508 985359 814861 982712 814839 982512 Borne fontaine 809477 967128 Analyse de l’impact Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Forte Régionale Longue Majeure Analyse La phase d’aménagement va nécessiter la destruction de 7 dalots/buses situés le long de l’axe et du pont sur le Mandoul qui dans un été très dégradé. A cela s’ajoute une borne fontaine nouvellement construite et non encore exploitée située dans l’emprise de l’axe (Ngombé Kyan). Titre de la mesure d’atténuation : - 100% des ponts et des dalots/buses identifiés en mauvais état ont été refaits. - Construction d’une nouvelle borne fontaine Objectif de la mesure d’atténuation : assurer la Description : compensation des biens publiques impactés - Construction d’un nouveau pont - Réfaction Elargissement des dalots/buses sur - Remplacement de la borne fontaine à détruire Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - Mairie UCP Nombre de biens publiques DRIDT réfectionnés/remplacés DRDR Coût de la mesure Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier de unitaires en FCFA FCFA total mise en œuvre en FCFA Réfaction/remplacement Pendant du pont et des Inclus dans le coût de réalisation de l’aménagement par l’entreprise l’aménagement dalots/buses Reconstruction de la Avant les FF 1 500.000 500.000 500.000 borne fontaine travaux Total 500.000 500.000

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Tableau 27 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 16 COMPOSANTE Santé publique et PHASE Aménagement sécurité Code 16 Source d’impact : Transport et circulation de la machinerie et matériaux, Aménagement de la plateforme Intitulé de l’impact : Risque de maladies respiratoires et de nuisances sonores Localisation Localités riveraines X Y Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Forte Locale Courte Moyenne Analyse La poussière et les particules polluantes (SO2 et NOX), générées par le mouvement et le fonctionnement des engins, pourraient entrainer l’augmentation des infections respiratoires aigües (asthme) notamment pendant la saison sèche. L’impact négatif est considéré de forte intensité, d’étendue locale et de durée courte (le temps des travaux) et donc d’importance relative jugée moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC), doter en Equipement de Protection Individuelle (EPI) et arroser de façon permanente Objectif de la mesure d’atténuation : Description Prévenir les respiratoires au sein des ouvriers et - Sensibiliser et informer les populations riveraines et les des populations riveraines. travailleurs sur les risques des IRA - Mettre à la disposition des travailleurs des EPI adaptés, particulièrement des masques à poussières et exiger leur port - Limiter la vitesse des camions à 30 km/h dans les agglomérations. - Utiliser des engins moins bruyants Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - HSE entreprise et MdC DRDR - Nombre de séances de entreprise DRIDT sensibilisation/information - Centre de santé UCP - Taux du personnel doté en EPI - Nombre de plainte Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en FCFA Coût total en Calendrier mesure : unitaires en FCFA FCFA de mise en en FCFA œuvre Pendant les IEC Séance 2 250.000 500.000 500.000 travaux Kit de protection Pris déjà en compte au niveau de la fiche de déclaration d’impact du tableau 13

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Tableau 28 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 17 COMPOSANTE Santé publique PHASE Aménagement Code 17 Source d’impact : Déversement accidentel ou fuite d’hydrocarbures et production de déchets Intitulé de l’impact : Risque de maladies Localisation Populations riveraines X Y Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Faible Régionale Courte Moyenne Analyse Les rejets des déchets solides et liquides dus aux déversements accidentels Analyse de des huiles de vidange et autres huiles usées issues du fonctionnement des l’impact engins pourraient contribuer à polluer les eaux de surface et souterraines dont la consommation pourrait entrainer des maladies (cancer). Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre du Plan de Gestion et d’Elimination des Déchets (PGED) Objectif de la mesure d’atténuation Description : Prévenir la contamination des eaux de surface - Gérer de manière écologique les déchets de chantier et des eaux souterraines (surtout les déchets dangereux comme les batteries, les filtres à huile, …) - Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser - Recueillir les huiles usées dans des contenants étanches en vue de leur recyclage ou réutilisation - Aménager les bassins de rétention pour le stockage des hydrocarbures, conformément aux normes en la matière. Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - MdC - DEELCPN - Nombre de séance de - Centre de Santé - Laboratoire spécialisé sensibilisation effectuée Indicateurs - Nombre de plainte - Taux de contamination des eaux Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier mesure : unitaires en FCFA FCFA en FCFA de mise en en FCFA œuvre

Budgétiser dans le volet environnemental

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Tableau 29 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 18 COMPOSANTE Cohésion sociale PHASE Construction Code 18 Source d’impact : Présence de la main d’œuvre Intitulé de l’impact : Conflits sociaux entre les populations locales et le personnel de chantier Localisation Les localités situées X Y le long du projet Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392 Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne Analyse La non-utilisation de la main d’œuvre locale et le non-respect des us et coutumes des populations locales par les employés venus d’ailleurs pourraient engendrer des conflits sociaux. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel et un mécanisme de prévention et de gestion des conflits Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir et gérer les conflits entre personnel - Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les de l’entreprise et les populations riveraines emplois non qualifiés - Mettre en place un système transparent de recrutement - Informer et sensibiliser les populations locales - Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect des us et coutumes des populations locales Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi - HSE entreprise et MdC - Mairie - Pourcentage de la main - Mairie - DRIDT d’œuvre locale recruté - Nombre de plainte Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total en Calendrier mesure unitaires en FCFA FCFA FCFA de mise en en FCFA œuvre Avant le Recrutement FF 1 250.000 250.000 250.000 démarrage des travaux Avant et IEC sur MGP Nombre 2 250.000 500.000 500.000 pendant les travaux Total 750.000 750.000

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c- Phase d’exploitation

Tableau 30 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 19 COMPOSANTE Santé publique et Sécurité PHASE Exploitation Code 19 Source d’impact : Mise en service de la piste Intitulé de l’impact : Risque d’accidents Localisation Le long de l’axe X Y Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392

Analyse de Nature Intensité Etendue Durée Importance l’impact Forte Régionale Longue Majeure Analyse La mise en service de la piste va entrainer l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens. Cette situation pourrait entrainer les conducteurs à faire de la vitesse et par imprudence entrainer des accidents qui peuvent être mortels. Titre de la meure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) des populations riveraines sur les risques d’accidents Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir les Description : chauffeurs et les populations sur les risques - Mettre en place des panneaux de limitation de vitesse et d’accidents des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie des localités, - Choisir de bon matériau pour le revêtement de la piste afin d’éviter la forte émission de poussière Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi Centre de santé - DRIDT - Nombre d’accident - UCP - Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total en FCFA Calendrier mesure unitaires en FCFA en de mise en FCFA FCFA en œuvre

A la fin IEC envers les Nombre 3 100.000 100.000 300.000 des populations travaux

Tableau 31 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 20 COMPOSANTE Santé publique et Sécurité PHASE Exploitation Code 19 Source d’impact : Mise en service de la piste Intitulé de l’impact : Risque de propagation des IST/MST et Respiratoire (IRA) Localisation Le long de l’axe X Y Départ 815554 986932 Fin linéaire 804093 925392

Analyse de Nature Intensité Etendue Durée Importance l’impact Forte Régionale Longue Majeure Analyse La mise en service de la piste va entrainer l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens donc un brassage des personnes avec des risques de propagation des MST. La circulation peut être également source de poussière 88

COMPOSANTE Santé publique et Sécurité PHASE Exploitation d’émission de gaz à effet de serre et entrainer ainsi des maladies respiratoires (infection respiratoires aigües/IRA). Titre de la meure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) des populations riveraines sur les IRA, IST et VIH-SIDA. Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir les Description : chauffeurs et des populations sur les risques de - Sensibiliser les usagers de la piste sur la prévention des propagation des IST/MST et Respiratoire (IRA) IRA et des IST et VIH-SIDA ; - Implanter des panneaux de sensibilisation sur les IST et VIH-SIDA le long de l’axe

Impact résiduel Mineur Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de suivi Centre de santé - DRIDT - Taux de prévalence des MST et - UCP IRA Coût de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total en FCFA Calendrier mesure unitaires en FCFA en de mise en FCFA FCFA en œuvre

A la fin IEC sur les Nombre 3 100.000 100.000 300.000 des IST/MST travaux

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d- Synthèse des impacts sociaux de la variante avec le projet Les déclarations d’impact présentés dans les tableaux (21à 30) ci-dessus ont permis d’établir la matrice de synthèse des impacts sociaux négatifs ci-après. Tableau 32 : Synthèse des impacts négatifs sociaux de la variante avec le projet Phase N° Activités/ Composante Intensité Etendue Durée Importance du FDI sources du milieu Description de l’impact projet d’impact affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma Risque d’accident : le déplacement du matériel jusqu’au Sécurité et • Transport du 11 Santé site du projet comporte des risques d’accident ou de matériel publique collision avec les autres usagers de la route ou les biens (commerces, …) à situés à proximité des routes. • Perte de bâtis (démolition), de superficies cultivables et de récoltes puis de végétation donc d’espèces utilitaires (arbre fruitiers et médicinales) : certains bâtis (184 ml de clôtures, 18 m2 de maisons en terre cuite, 2,85 m2 de toilettes en terre cuite, 14 m2 de hangars tôlés) se Nettoyage de Espace trouvent dans l’emprise ou se situe à la lisière de

l’emprise de la sylvo- l’emprise ce qui nécessitera leur démolition. La piste Pastoral mobilisation de l’emprise de la piste va engendrer la (destruction des perte de superficies cultivables (878,25 m2) avec un 11 bâtis, Habitat risque de destruction des récoltes (si saison pluvieuse) défrichement et et donc un impact sur le revenu. L’abattage des arbres

dessouchage des va entraver la cueillette des fruits qui peut se répercuter Revenu emprises) sur le revenu (commerce des PFNL). PREPARATOIRE Dans l’emprise de la route il y a 19 tombes (à Nodjibodo) dont le déplacement sera nécessaire. Il faut noter que le long de l’axe il y a 6 cimetières et 14 regroupements de tombes qui peuvent être profanées accidentellement. Installation de • Création d’emploi et opportunité d’affaires : La mise en chantier et de œuvre du projet va nécessiter de la main d’œuvre base-vie et Emploi qualifiée ou non. Cela va permettre également le 12 Recrutement du Economie développement de certaine activité informelle (vente de personnel de nourriture, achat de petit matériel sur le marché local, chantier …) 90

Phase N° Activités/ Composante Intensité Etendue Durée Importance du FDI sources du milieu Description de l’impact projet d’impact affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma • Risques de dépravation des mœurs (violence faite sur les filles mineures et veuves) : La présence d’ouvriers Culture salariés pourrait entrainer des comportements déviants, abus et violences sexuelles sur les groupes vulnérables (veuves, les mineurs). • Risque de propagation des MST : le brassage des Santé ouvriers avec les populations pourrait augmenter la prévalence des MST/SIDA dans la zone du projet. • Risques d’accidents : risques de collisions avec d’autres usagers des routes Transport et circulation de la • Risque de maladies respiratoires et de nuisances 13 Santé main d'œuvre, sonores : la poussière et les particules polluantes (SO2 16 Sécurité de la machinerie et NOX), générées par le mouvement et le et des matériaux fonctionnement des engins, pourraient entrainer l’augmentation des infections respiratoires aigües

(asthme) notamment pendant la saison sèche.

• Perturbation de la mobilité des biens et des personnes : le stockage des matériaux, la présence des engins de Mobilité, chantier, le long de l’axe de la piste vont gêner la Santé circulation et la mobilité des populations riveraines et 14 Sécurité autre usager. Les travaux en eux présentent des risques 16 Ambiance d’accident de travail mais également des risques pour

AMENAGEMENT Aménagement sonore les populations riveraines (accident, …) de la plateforme • Risque de maladies respiratoires et de nuisances de la piste sonores • Destruction de biens publiques : l’aménagement va nécessiter la destruction de 7 dalots/buses situés le long Biens 15 de l’axe et du pont sur le Mandoul qui dans un été très publiques dégradé. A cela s’ajoute une borne fontaine nouvellement construite et non encore exploitée située dans l’emprise de l’axe (Ngombé Kyan).

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Phase N° Activités/ Composante Intensité Etendue Durée Importance du FDI sources du milieu Description de l’impact projet d’impact affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma Déversement • Risque de maladies : les rejets des déchets solides et accidentel ou liquides dus aux déversements accidentels des huiles de fuite Santé 17 vidange et autres huiles usées issues du fonctionnement d’hydrocarbures publique des engins pourraient contribuer à polluer les eaux de et production de surface et souterraines dont la consommation pourrait déchets entrainer des maladies (cancer). • Conflits sociaux entre les populations locales et le personnel de chantier : La non-utilisation de la main Présence de la Cohésion 18 main d’œuvre sociale d’œuvre locale et le non-respect des us et coutumes des populations locales par les employés venus d’ailleurs pourraient engendrer des conflits sociaux. • Risque d’accidents : la mise en service de la piste va entrainer l’amélioration de la chaussée et cela peut 19 amener les conducteur à faire de la vitesses. Cette situation peut entrainer des accidents avec mort d’homme.. Santé Mise en service • Risque de propagation des IST/MST et Respiratoire publique de la piste (IRA) : la mise en service de la piste va entrainer Sécurité l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens donc un brassage des personnes avec des risques de 20 EXPLOITATION propagation des MST. La circulation peut être également source de poussière d’émission de gaz à effet de serre et entrainer ainsi des maladies respiratoires (infection respiratoires aigües/IRA). Source : étude de terrain PMCR, 2018 Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur. FDI : Fiche Déclaration d’impact

Sur le plan social et environnemental il n’existe que quelques impacts négatifs d’importance majeure. Un des impacts les plus importants du projet, est constitué par la perte de biens de populations, le nombre important des arbres à abattre et le déplacement des tombes. Ces impacts qui sont d’intensité forte pourront être maitrisés par une indemnisation et des appuis à la reconstruction et ou à la réinstallation mais aussi par la réalisation d’un reboisement compensatoire. La mise en œuvre de ces mesures pourra conférer à ces impacts majeurs une faible gravité. 92

Pour les conflits, il existe des moyens de prévention sur le terrain notamment la sensibilisation des populations. Ainsi, si les mesures d’atténuation sont appliquées, il subsistera peu d’impacts résiduels du projet. Le projet est donc réalisable sur le plan environnemental et social.

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7.3. Analyse des risques L’évaluation des risques sert à planifier des actions de prévention lors des travaux de réalisation, en tenant compte des priorités. La méthodologie utilisée comporte principalement trois étapes : • l’identification des situations à risques liées au travail sur un chantier d’aménagement de pistes rurales ; • l’estimation pour chaque situation dangereuse de la gravité des dommages potentiels et de la fréquence d’exposition ; • la hiérarchisation des risques pour déterminer les priorités du plan d’action.

7.3.1. Identification et évaluation des risques L’identification des risques a été basée sur le retour d’expérience (accidents et maladies professionnels sur les chantiers d’infrastructures) et les visites de site. Pour l’évaluation des risques un système de notation a été adopté. Cette notation est faite dans le but de définir les risques importants et prioriser les actions de prévention. Les critères qui ont été pris en compte dans cette évaluation sont : la fréquence de la tâche à accomplir qui contient le risque et la gravité de l’accident / incident.

7.3.2. Présentation de la grille d’évaluation L’estimation du risque consiste à considérer pour chaque situation dangereuse deux facteurs : la fréquence d’exposition au danger et la gravité des dommages potentiels. Les niveaux de fréquence peuvent aller de faible à très fréquente les niveaux de gravité de faible à très grave (cf tableau 32 ci-après). Tableau 33 : Niveaux des facteurs de la grille d’évaluation des risques Echelle de probabilité (P) Echelle de gravité (G) Score Signification Score Signification P1 Très improbable G1 = faible Accident ou maladie sans arrêt de travail P2 Improbable G2 = moyenne Accident ou maladie avec arrêt de travail Accident ou maladie avec incapacité P3 Probable G3 = grave permanente partielle P4 Très probable G4 = très grave Accident ou maladie mortelle

Le croisement de la fréquence et de la gravité donne le niveau de priorité Tableau 34 : Grille d’évaluation des risques P1 P2 P3 P4 G4 G3 G2 G1

Tableau 35: Signification des couleurs de la grille d'évaluation des risques Code couleur Niveau de priorité

Priorité 1

Priorité 2 Priorité 3 94

7.3.3. Risques en phase de travaux a) Risques d’accidents liés aux mouvements des engins et équipements de chantier Pendant la phase préparatoire et des travaux, il surviendra des risques d’accidents liés aux mouvements/déplacements des engins/instruments de chantier, transport du personnel et de la main d’œuvre et à la présence de matériaux pour l’aménagement mal protégés ou mal utilisés. Le risque de chute existe pour toutes les personnes autorisées et non autorisées sur le chantier. Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque : • Incompétence des conducteurs Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées • Défaillance des freins dans la zone de travail. • Absence de vision panoramique depuis le Probabilité : Probabilité faible P2 poste du conducteur Gravité : maladie ou accident avec arrêt de G2 travail • Certaines manœuvres notamment la marche Niveau de risque : 2 arrière Mesures de prévention Les personnes les plus exposées sont naturellement les conducteurs, les piétons (généralement les populations riveraines) susceptibles d’être heurtés. Les principaux facteurs de réduction de ces risques sont les suivants : • s’assurer de la bonne formation des conducteurs, • effectuer un entretien adéquat et des essais réguliers pour réduire la possibilité d’une défaillance des freins. • le risque de chutes des conducteurs qui accèdent à la cabine ou en descendent peut-être éliminer dans une large mesure en installant et entretenant des systèmes appropriés d’accès aux cabines et, le cas échéant, aux autres parties des gros engins. • tous les engins devront être équipés d’une structure de protection associée à une ceinture de sécurité maintenant le conducteur lors d’un renversement éventuel, de système de visualisation et de signalement marche arrière, d’accès ergonomique, de cabines adaptées, d’une protection contre les chutes d’objets. • établir un règlement intérieur et, • afficher les consignes de sécurité sur le chantier. Les risques de blessure par l’action mécanique (coupure, écrasement, etc.) d’une machine ou d’un outil ne doivent pas aussi être négligés. Pour prévenir ce risque, les actions principales à mener sont : • former le personnel à la sécurité pour le poste de travail ; • établir des fiches de procédure d’utilisation des machines ; • veiller au port des équipements de protection individuels (EPI) : casques, botte de sécurité, gants appropriés etc.

b) Risque lié au bruit C’est un risque consécutif à l’exposition à une ambiance sonore élevée pouvant aboutir à un déficit auditif irréversible et générant des troubles pour la santé (mémoire, fatigue…). Dangers et /ou situations dangereuses : Evaluation qualitative du risque : • exposition sonore continue au bruit très élevé ou bruit Le bruit fait aussi partie des principaux dangers liés à impulsionnel très élevé l’utilisation de gros engins et autres machines et outils • gêne de la communication verbale et téléphonique qui seront utilisés sur ce chantier. • signaux d’alarme masqués par le bruit ambiant Probabilité : événement probable P3 Gravité : maladie avec arrêt de travail G2 Niveau de risque 2 Mesures de prévention • informer les travailleurs des risques • veiller à l’utilisation des EPI (bouchon, casque anti-bruit, etc.) • organiser une surveillance médicale spéciale pour les travailleurs exposés

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c) Risque lié à la manutention manuelle C’est un risque de blessure et dans certaines conditions, de maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques, des écrasements, des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures. Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque : • Manutention de charges lourdes Ces situations dangereuses peuvent bien être • Manutentions effectuées de façon répétitive et à rencontrées dans la zone de travail. cadence élevée Probabilité : événement probable P3 • Mauvaise posture prise par le personnel Gravité : maladie et blessures avec arrêt de G2 (charges éloignées, dos courbé) travail Niveau de risque 2 Mesures de prévention Protections collectives • Organiser les postes de travail pour supprimer ou diminuer les manutentions • Utiliser des moyens de manutention adéquats : transpalette par exemple • Equiper les charges de moyens de préhension : poignée par exemple • Former le personnel à adopter des gestes et postures appropriés Protections individuelles • Faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures, gants ….)

d) Risque d’accident lié aux chutes et aux effondrements (personnes et objets) Ce risque est causé par les installations de chantier, les planchers de travail (notamment lors des travaux d’installation de la base-vie), etc. C’est un risque de blessure qui résulte de la chute d’objets provenant de stockage de matériaux, ou de l’effondrement de fouille, rupture de la corde/ceinture de soutien, etc. Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque : • Objets stockés en hauteur (rack de stockage) Ces situations dangereuses peuvent bien être • Objets empilés sur de grandes hauteurs rencontrées dans la zone de travail. • Matériau en vrac Probabilité : Probable P3 Gravité : maladie avec arrêt de travail G2 • Gravats issus des démolitions Niveau de risque : 2 Mesures de prévention Protections collectives • Organiser les stockages (emplacements réservés, modes de stockage adaptés aux objets, largeur des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés) ; • Limiter les hauteurs de stockage • Baliser les zones à risques ; • Remblayer les fouilles ; • Vérifier la stabilité des éléments de coffrage, des étais, etc. ; • Arrimer de manière correcte les charges manutentionnées ; • Sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité. Protections individuelles • Faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité, casques….)

e) Risques d’accidents liés aux circulations des engins de chantier L’exploitation de la base de chantier essentiellement composée de machinerie lourde comporte des risques d’accidents surtout pour le personnel, mais aussi pour la population

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riveraine. C’est un risque de blessure résultant d’un accident de circulation à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone de travail.

Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque : • Absence de circulation, de vitesse excessive ou Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées absence de visibilité lors des manœuvres dans la zone de travail. • Contraintes de délais Probabilité : Probable P3 • Véhicules inadaptés Gravité : maladie avec arrêt de travail G2 Niveau de risque : 2 Mesures de prévention • Établir un plan de circulation • Systématiser l’entretien régulier des véhicules • Systématiser le dispositif de sécurité des véhicules (panneaux de signalisation, avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore etc.), • Former les opérateurs à la conduite en sécurité. • Mettre à disposition des véhicules adaptés ; • Entretenir périodiquement les véhicules ; • Organiser les déplacements ; • Interdire les stupéfiants (alcool, drogue) au volant ; • Ne pas téléphoner pendant le trajet (système de répondeur)

f) Risques d’incendie et d’explosion dans la base de chantier C’est un risque grave de brûlure ou de blessure de personnes consécutives à un incendie ou une explosion. Ils peuvent entrainer des dégâts matériels et corporels (pour le personnel et même pour les populations établies dans la zone). Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque : • Présence sur le chantier de combustibles : Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans dasoil, fuel, gaz de ville, la zone de travail. • Inflammation d’un véhicule ou d’un engin ; En effet, dans le chantier on aura un stockage plus ou moins • Mélange de produits incompatibles ou stockage de gasoil pour le besoin de fonctionnement des engins et non différenciés ; véhicules, de gaz de ville aussi par les travailleurs Probabilité : événement probable P3 • Présence de source de flammes ou d’étincelles : Gravité : maladie ou accident mortel G4 Soudure, particules incandescentes, étincelles Niveau de risque 1 électriques etc. ; Mesures de prévention et de protection • Organiser les stockages (citerne à gasoil, ou aménagement d’une pompe), • Mettre en place des moyens de détection de fumée, d’incendie, système d’alarme. • Etablir des plans d’intervention et d’évacuation • Disposer sur le chantier et dans les engins de moyens d’extinction (extincteurs, bacs à sable, émulseurs et moyens de pompage) suffisants pour circoncire rapidement le feu avant qu’il ne se développe ; • Placer les extincteurs de façon visible et accessible à tous (les chemins menant à leur accès doivent être dégagés de tout obstacle) • Former le personnel et l’entraîner en extinction incendie • Interdiction de fumer à des endroits bien spécifiés (près des zones de stockage par exemple). • Renforcer les mesures de surveillance • Implanter la base de chantier en dehors des habitations

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g) Risque de Violence Basée sur le Genre (VBG) La présence des ouvriers de divers horizons pourrait amener ces ouvriers a avoir des comportements déviants ou d’abus sexuels sur les mineurs. Cette situation pourrait également être observée ou accentuées par les bandes armées existantes dans la zone. Il faut également noter que sur l’axe il y a un camp de réfugiés abritant environs 700 personnes pour 415 ménages. Ceux sont des personnes vulnérables dont la franche féminine peut être victime de VBG. Au local lors des consultations publiques il est ressorti des cas de violences physique sur les femmes, mariage forcé, des cas d’excision et des cas de viol par des ouvriers lors des travaux similaires. Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque : • Présence des ouvriers Ces situations dangereuses peuvent bien être • Présence des bandes armées rencontrées dans la zone de travail. Probabilité : événement très probable P4 Gravité : violence, traumatisme, viol G4 Niveau de risque 1 Mesures de prévention Protections collectives • Respect du règlement intérieur et code de bonne conduite de l’entreprise donnant des stratégies de gestion des risques ; • Sensibilisation des employées sur le règlement intérieur et code de bonne conduite (annexe) • Sensibilisation des populations à la radio (message à l’endroit des femmes et jeunes filles) Protections individuelles • Vigilance et respect des consignes de sécurité pendant les travaux

7.3.4. Risques en phase d’exploitation des infrastructures a) Risques d’accidents à cause des véhicules et engins en mouvement La mise en œuvre du projet va améliorer la praticabilité de la route, la fluidité de la circulation donc se répercuter sur le nombre des potentiels usagers de la piste. Cette situation peut entrainer des accidents notamment pour les chauffeurs imprudents ou distraits. Aussi la phase de démobilisation de la base vie (replis matériels et personnels) présente des risques d’accidents. Les mesures de prévention et de protection suivantes sont proposées : • Mettre en œuvre un plan de réhabilitation de la base-vie en y incluant les mesures spécifiques d’hygiène-santé-sécurité-environnement • Mettre en place une signalisation verticale appropriée (limitation de vitesse) ; • Mettre des dos d’âne à l’entrée et à la sortie des villages, • Sensibiliser les usagers et les populations de la zone du projet ;

b) Risques d’augmentation de la prévalence des MST Le brassage du au mouvement des personnes sur l’axe peut être source de maladies. En effet certains conducteurs/chauffeurs s’adonnent à des comportements déviants. Les mesures de prévention et de protection suivantes sont proposées : • Sensibiliser les populations et les usagers de la piste ; • Mettre en place des panneaux de sensibilisation sur le VIH/SIDA.

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7.4. Analyse des impacts cumulatifs La piste avait déjà fait l’objet d’un aménagement et réceptionné en 2014. Il existe donc des carrières abandonnées non réhabilitée le long de l’axe, un cas de cimetière profané (tombe détruites) dans la localité de Ngombé-Kyan et ayant provoqué la colère des populations. A cela, s’ajoute le mécontentement des populations du fait des comportements déviants des ouvriers, et le non emploi de la main d’œuvre locale. Il serait important de veiller à une mise en application des mesures recommandées pour éviter les conflits sociaux.

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8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE L’objectif du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour le projet est de décrire les mécanismes institutionnels relatifs : (i) au suivi et à la mise en œuvre des mesures d’atténuation ; (ii) au renforcement des capacités ; (iii) aux estimations des coûts y relatifs ainsi que la chronologie. Le PGES met l’accent sur les mesures d’atténuation ou de bonification des impacts qui résulteront de la mise en œuvre des activités du projet.

8.1. Mesures de bonification Tableau 36 : Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet Phase Composante Activité source du du milieu Impact potentiel Mesures de bonification d’impact projet affecté Disponibilité du bois Démolition, • Permettre à la population de disposer du de chauffe et de

- dessouchage des bois issu de la démolition et du service et du emprises et Humain dessouchage matériel de dépôt des • Permettre aux PAP de récupérer les

PREPA récupération pour RATOIRE déchets accessoire utiles (agglos, toit en tôles, les ménages ouvertures, chevrons, etc..) Emploi de main Emploi Opportunités d’œuvre pour d’emplois • Prioriser la main d’œuvre locale l’aménagement Revenu

Conservation des Plantation Végétation eaux et des sols • Programme de reboisement compensatoire d’arbres Sols • Insérer dans le DAO et respecter les clauses Gestion durable des et prescriptions environnementales et

AMENAGEMENT Faune terres sociales durant les travaux d’aménagement Démobilisation Amélioration des Humain • Rétrocession des commodités aux de la base-vie conditions de vie populations riveraines. Amélioration des Mobilité revenus par un • Bonne exécution du projet Mise en écoulement facile • Entretien régulier de l’axe circulation de Revenu des récoltes et • Mise en place de panneau de signalisation l’axe

EXPLOITATION Economie développement du • Sensibilisation des usagers et populations commerce riveraines.

Le suivi-évaluation environnemental est également une mesure de bonification pour capitaliser et monitorer le projet.

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8.2. Mesures d’atténuation Les synthèses des mesures d’atténuation sont inscrites dans les tableaux 33 et 34. 8.2.1. Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs Tableau 37 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation sur le plan environnemental Phase N° Composante Description détaillée de Mesures d’atténuation Activités/Source du FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation s d’impact projet récepteur • Mise en œuvre d’un plan de • Identifier les sites les plus dégradés, Nettoyage de Perte des espèces reboisement en étroite l’emprise de la • Proposer un reboisement compensatoire végétales (1240 collaboration avec les services piste • Echanger sur les types d’espèces à planter avec les services 1 Végétation au total) et en charge de l’environnement (défrichement et techniques de l’Environnement et de l’agriculture ; production de (développement rural). dessouchage des déchets emprises) • Elaboration d’un plan de gestion des déchets • Assurer une gestion appropriée des déchets ; Production de • Elaboration d’un plan de • Informer et sensibiliser le personnel et les populations des déchets gestion et d’élimination des zones de travaux ; Installation de (encombrement PREPARATOIRE Sol et déchets (PGED) chantier et de 2 du sol par la • Sensibiliser la main d’œuvre sur la gestion des déchets paysage base-vie production de • Mise en place d’un plan • Mettre en place des bacs à ordures et assurer l’acheminement déchets solides et d’information Education et des ordures vers une décharge aménagée liquides) Communication • Installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base-vie. • Arrosage régulier des voies • Arrosage régulier allant à 2 fois par jour pendant la saison d’accès et de l’emprise des sèche Transport et Pollution travaux • Informer et sensibiliser les chauffeurs sur le respect de la circulation de la Air atmosphérique • Limitation de la vitesse des limitation de vitesse (30km/h lors de la traversée des main d'œuvre, 3 Ambiance par les poussières engins et véhicules de chantier agglomérations) de la machinerie sonore et gaz • Prioriser les engins et • Entretien régulièrement des engins et véhicules de chantier et des matériaux d’échappement véhicules à faible émission de • Rendre obligatoire la couverture des camions de transport de

AMENAGEMENT fumée avec un entretien matériaux par des bâches en saison sèche ou l’humectation des régulier et adéquat matériaux pulvérulents lors du transport.

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Phase N° Composante Description détaillée de Mesures d’atténuation Activités/Source du FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation s d’impact projet récepteur • Choisir l’emplacement de la base-vie (à plus de 500 m de cours d’eau sur un terrain à pente nulle ou 1000 m pour toute autre pente), • Drainer de façon appropriée les eaux de ruissellement de la base-vie • Mise en œuvre d’un Plan de • Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout drainage approprié des eaux les déchets dangereux) et prévoir un plan d’urgence en cas de de ruissellement de la base-vie déversement accidentel des hydrocarbures / huiles Pollution des eaux • Elaboration d’un Plan de (circonscription de l’emprise de l’impact, usage de kits de Déversement et habitat de gestion des déchets solides et dépollution, …) accidentel ou Sol microorganismes 4 liquides incluant les mesures • Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les fuite Eau des zones d’urgence en cas de imperméabiliser d’hydrocarbures humides et de la déversement accidentel rivière d’hydrocarbures/huiles. • Recueillir les huiles usées dans des contenants étanches pour recyclage ou réutilisation • Interdiction formelle de lavage des engins et véhicules de • Interdire formellement aux employés de laver les engins et chantier dans les cours d’eau autres matériels (bétonneuse, brouettes, etc.) dans les cours d’eau • Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des travaux • Aménager les bassins de rétention conformes pour le stockage des hydrocarbures. • Mettre en place de mesures de CES, Exploitation des Sol Dégradation du • Elaboration d’un plan de • Privilégier l’exploitation de l’ancienne zone d’emprunt zones 5 Habitat sol réhabilitation des zones • Réhabiliter les zones d’emprunt à la fin de leur exploitation d’emprunts naturel d’emprunts (aménagement en zone d’abreuvement, ou comblement et végétalisation) Dégradation du Terrassement, Sol • Mettre en place des mesures de CES, sol et destruction • Mise en œuvre d’un plan de Remblai et 6 Habitat gestion des matériaux issus du • Stockage de la terre végétale pour réutiliser dans le de l’habitat des déblai, fouilles naturel comblement des dépressions (emprunt, …) animaux terrassement (remblai, déblai) 103

Phase N° Composante Description détaillée de Mesures d’atténuation Activités/Source du FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation s d’impact projet récepteur • Se limiter pendant la phase des travaux à l’emprise de la route Aménagement pour minimiser les dégâts sur l’habitat de la faune de la plateforme • Entretien de la machinerie (bon graissage) Ambiance Nuisances • Choix de la machinerie peu 7 sonore sonores bruyante et respecter les • Choix d’engin peu bruyant heures de repos • Interdiction de travailler après 18 heures Replis du • Nettoyage et dépollution du site matériel et du Eau • Végétalisation du site par un reboisement compensatoire

personnel, Pollution du sol et • Réhabilitation de la base 8 Faune • Rétrocession des commodités aux populations riveraines. démobilisation des eaux Sol chantier de la base chantier • Le matériau pour la couche de fondation de la piste doit • Choix adéquat du matériau répondre aux spécifications géotechniques requises pour le Mise en Eau Pollution du sol et pour le revêtement de la revêtement des pistes (avec un bon CBR), EXPLOITATION circulation de la 9 Faune des eaux et perte plateforme. piste Sol de la faune • Sensibiliser les usagers sur la gestion de leur huile de • Sensibilisation des usagers vidange et sur le danger du lavage des engins dans les cours d’eau jouxtant la piste.

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8.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs Tableau 38 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation des aspects sociaux Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation Description des mesures projet d’impact récepteur Transport du • Sensibilisation des conducteurs sur les règles de • Sensibilisation sur les 10 Risque d’accident sécurité et l’interdiction des mauvais codes de matériel mesures de sécurité conduite Nettoyage de Biens (bâtis, • Inventorier et évaluer les bâtisses et les terres ; l’emprise de la champs et • Perte de bâtis (démolition) • Négocier les PV d’accord piste cultures puis • Perte de superficies • Consultation publique (destruction des Produits cultivables et de récoltes • Mise en œuvre d’un plan

11 • Dédommagement des PAP bâtis, forestier non • Perte de végétation donc d’action de réinstallation défrichement et ligneux d’espèces utilitaires (arbre dessouchage des (PFNL)) fruitiers et médicinales) emprises) • Création d’emploi et • Prioriser la main d’œuvre locale pour les emplois Installation de opportunité d’affaires chantier et de • Sensibiliser le personnel de l’entreprise sur le PREPARATOIRE base-vie et Emploi • Risques de dépravation respect des mœurs des populations d’accueil, et 12 • Privilégier la main d’œuvre Recrutement du Santé des mœurs (violence faite locale sensibiliser les populations et le personnel de personnel de sur les filles mineures et l’entreprise sur les maladies chantier veuves) et de propagation • Amender les responsables d’abus des MST • Baliser et signaliser les zones de travaux ; • Informer et sensibiliser les populations sur le Santé démarrage des travaux et les zones Transport et circulation de la • Mise en œuvre d’un plan concernées par les perturbations ; Sécurité particulier de sécurité et de main d'œuvre, 13 Risques d’accidents • Limiter la vitesse protection de la santé de la machinerie • Sensibiliser les conducteurs d’engin et de et des matériaux Ambiance (PPSPS) sonore véhicules AMENAGEMENT • Exiger le port des Equipement de Protection Individuelle (EPI) 105

Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation Description des mesures projet d’impact récepteur • Sensibiliser et informer les populations riveraines et les travailleurs sur les risques des IRA • Mise en œuvre d’un Plan • Mettre à la disposition des travailleurs des EPI Risque de maladies d’Information Education adaptés, particulièrement des masques à 16 respiratoires et de nuisances Communication (PIEC), poussières et exiger leur port sonores doter en EPI et arroser de Limiter la vitesse des camions à 30 km/h dans les façon permanente • agglomérations. • Utiliser des engins moins bruyants • Mettre en place des panneaux de limitation de vitesse et des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie des agglomérations • Procéder à une IEC en direction des ouvriers et des populations riveraines au site des travaux ; • Exiger le port des Equipement de Protection • Mise en œuvre d’un plan de Individuelle (EPI) Mobilité, Santé communication et de 14 • Perturbation de la mobilité • Signaliser les zones de travaux ; Sécurité des biens et des personnes signalisation • Informer et sensibiliser les populations sur le • Prévision des déviations Aménagement démarrage des travaux et les zones de la plateforme concernées par les perturbations ; de la piste • Respecter les délais d’exécution des travaux ; • Prévoir des passages temporaires pour les populations riveraines ; • Prévoir des déviations. • Réfaction du pont et des • Construction d’un nouveau pont Biens dalots/buses 15 Destruction de biens publics • Réfaction Elargissement des dalots/buses sur publiques • Construction d’une nouvelle • Remplacement de la borne fontaine à détruire borne fontaine Santé publique Risque de maladies 16 • Mise en œuvre d’un Plan • Sensibiliser et informer les populations riveraines Sécurité respiratoires et de nuisances d’Information Education et les travailleurs sur les risques des IRA 106

Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation Description des mesures projet d’impact récepteur sonores Communication (PIEC), • Mettre à la disposition des travailleurs des EPI doter en EPI et arroser de adaptés, particulièrement des masques à façon permanente poussières et exiger leur port • Limiter la vitesse des camions à 30 km/h dans les agglomérations. • Utiliser des engins moins bruyants Déversement • Nombre de séance de sensibilisation effectuée accidentel ou • Nombre de plainte fuite • Mise en œuvre du Plan de 17 Santé publique Risque de maladies • Taux de contamination des eaux d’hydrocarbures Gestion et d’Elimination des Déchets (PGED) et production de déchets • Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les emplois non qualifiés Conflits sociaux entre les • Mise en œuvre d’un Plan de • Mettre en place un système transparent de Cohésion recrutement du personnel et Présence de la 18 populations locales et le recrutement sociale un mécanisme de prévention main d’œuvre personnel de chantier et de gestion des conflits • Informer et sensibiliser les populations locales Présence de la • Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect main d’œuvre des us et coutumes des populations locales Santé publique • IEC en vers les populations et ouvriers : • Mise en œuvre d’un code de et risques Violence Basée sur le Genre • IEC envers des populations vulnérables sanitaires bonne conduite • Mettre en place des panneaux de limitation de • Mise en œuvre d’un Plan vitesse et des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie Santé publique d’Information Education

Mise en service des localités, 19 Risque d’accidents N Communication (PIEC) des de la piste • Code de bonne conduite (annexe) Sécurité populations riveraines sur les risques d’accidents • Choisir de bon matériau pour le revêtement de la

EXPLOITATIO piste afin d’éviter la forte émission de poussière

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Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact Mesures d’atténuation Description des mesures projet d’impact récepteur • Mise en œuvre d’un Plan • Sensibiliser les usagers de la piste sur la d’Information Education prévention des IRA et des IST et VIH-SIDA ; Santé publique Risque de propagation des Communication (PIEC) des • Implanter des panneaux de sensibilisation sur les 20 IST/MST et Respiratoire populations riveraines sur IST et VIH-SIDA le long de l’axe Sécurité (IRA), VBG les IRA, IST et VIH-SIDA, • Code de bonne conduite (annexe) Mise en œuvre d’un code de bonne conduite

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8.3. Synthèse des responsabilités pour la mise en œuvre et de suivi du PGES Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES, les arrangements suivants sont proposés :

• La Cellule Infrastructures (CI) La mise en œuvre du projet est coordonnée par le Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport (MIDT) à travers la Cellule de suivi et de coordination du projet (CSCP) disposant en son sein d’une Cellule Environnement Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC). La CSCP a pour rôle de s’assurer que chaque partie impliquée joue efficacement le rôle qui lui est dévolu. Dans la préparation du PGES, son rôle est d’informer les parties prenantes ; organiser le séminaire de restitution et de validation du PGES ; consulter la société civile pendant la mise en œuvre du PGES ; assurer la mise en œuvre de certaines mesures complémentaires à exécuter pour corriger des problèmes environnementaux et sociaux qui concernent l’espace couvert par la zone d’influence du projet. La Cellule Environnement Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC) va assurer la supervision environnementale et sociale des travaux. Compte tenu des enjeux environnementaux, sociaux et fonciers du projet, la CEHSC et la Mission de Contrôle (MdC) vont veiller à l’effectivité de la prise en compte de ces aspects par les entreprises lors des travaux. Dans ce cadre, des rapports sur la gestion environnementale et sociale des travaux devront être produits tous les mois et transmis à la CEHSC afin de permettre de suivre l’évolution de la gestion environnementale du chantier.

• Le Ministère de l’Environnement et de la Pêche (MEP) Le MEP intervient essentiellement par l’intermédiaire de la DEELCPN notamment en ce qui concerne la validation des EIES - PGES et le suivi-contrôle environnemental et social (mission de supervision tous les trimestres).

• La DEELCPN La présente EIES sera validée par la DEELCPN pour le compte du MEP. Dans le cadre d’un contrat-cadre entre le MIDT et le MEP, la DEELCPN va assurer le suivi-contrôle de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet. Au niveau provincial et local, ce suivi-contrôle sera assuré par les agents du développement rural.

• Les Entreprises de travaux Les entreprises sont chargées de l’exécution physique des travaux sur le terrain, y compris l’exécution du PGES. Les entreprises assurent la réalisation effective de certaines mesures d’atténuation inscrites dans le PGES et éventuellement, des mesures d’atténuation complémentaires identifiées dans le cadre des activités de suivi et de surveillance environnementale. A cet effet, elles devront élaborer un Plan de gestion environnementale et sociale de chantier qui décline la manière dont elles envisagent mettre en œuvre les mesures préconisées. Au niveau interne, la surveillance environnementale et sociale est assurée par le Responsable Environnement de l’Entreprise qui devra veiller à l’application par l’entreprise de toutes les mesures préconisées dans le PGES de chantier. Avant le démarrage des travaux, les entreprises devraient soumettre à validation le PGESC, le PGED et le PPSPS.

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• La Mission de Contrôle (MdC) La Mission de Contrôle (MdC) va assurer la surveillance environnementale et sociale des travaux et assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience des mesures environnementales et sociales contenues dans les contrats de travaux.

• Les Collectivités situées dans la zone du projet Les collectivités notamment les mairies participeront au suivi, à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. Dans chaque collectivité ciblée, les services techniques locaux vont assurer le suivi de proximité de la mise en œuvre des recommandations du PGES. Elles participeront à la mobilisation sociale, à l’adoption et à la diffusion de l’information contenue dans le PGES et veilleront à la surveillance des infrastructures réalisées.

• Les Associations, ONG et autres organisations de la société civile Au niveau régional, il existe des mécanismes et orientations de la planification du développement local ainsi que des Comités locaux d’action (CLA) présidés par le Sous- Préfet, des Comités départementaux d’action (CDA) présidés par le Préfet et des Comités régionaux d’action (CRA) présidés par le Gouverneur. Ces associations joueront un rôle essentiel en : (i) participant à la phase préparatoire du projet, (ii) participant pleinement aux consultations du public et au séminaire de restitution, (iii) examinant le document du PGES et en transmettant leurs commentaires à la CSCP ; (iv) suivant les résultats et les problèmes qui surgissent et en donnant leurs réactions et suggestions à tous les intervenants. Ces organisations pourront aussi appuyer le projet dans l’information et la sensibilisation des acteurs impliqués et des populations des zones bénéficiaires sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux et à la mise en service de la piste. Pour cela ils devront bénéficier de renforcements de capacités afin de pouvoir jouer pleinement le rôle de suivi.

8.4. Programme de surveillance et de suivi environnemental 8.4.1. Programme de surveillance environnementale La surveillance environnementale a pour objectif de s’assurer que le promoteur respecte ses engagements et ses obligations de prise en compte de l’environnement et d’application des mesures envisagées dans l’étude. Elle vise à s’assurer également que les mesures d’atténuation et de bonification sont mises en œuvre, qu'elles produisent les résultats escomptés ; ou si elles s’avèrent inadéquates qu'elles puissent être modifiées, interrompues ou remplacées. Le tableau 34 présente le programme de surveillance environnementale du PGES en y spécifiant les différents acteurs impliqués ainsi que les coûts associés.

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Tableau 39 : Programme de surveillance environnementale du PGES Calendrier de Couts Phase Indicateur de Responsabilités Impacts potentiels Mesures d’atténuation réalisation (FCFA) projet suivi Exécution Surveillance Suivi

Impacts environnementaux Perte des espèces Pendant et FF 4 ans Reboisements Taux de réussite MdC DEELCPN végétales et destruction Groupements après les x100000= compensatoires des plants d’habitat DRDR travaux 400.000

Impacts sociaux

Perte d’usage pour Pendant et Déjà Reboisements Taux de réussite MdC DEELCPN l’alimentation et les Groupements après les budgétisé ci compensatoires des plants revenus (arbres fruitiers) DRDR travaux haut

PREPARATOIRE

Impact sociaux

Perte de biens (bâtis, Nombre de PAP Mairie Avant les Dédommagement des PAP UCP Mairie FF 200.000 arbre fruitiers, …) dédommagées DRDR travaux

Impacts Environnementaux

Pollution atmosphérique Visite technique de la Attestation de la DRIDT Avant les Entreprise DEELCPN FF 50.000 et du sol machinerie visite technique MdC travaux

Impacts sociaux Entreprise Mairie FF 250.000

AMENAGEMENT Risque de profanation Echange avec les chefs de Nombre de Autorités Avant les

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Phase Indicateur de Calendrier de Couts Impacts potentiels Mesures d’atténuation Responsabilités projet suivi réalisation (FCFA) des tombes village, de canton et de tombe préservée traditionnelles travaux terre

Sensibilisation sur le DRIDT FF respect des us et coutumes Nombre de Entreprise Risque de propagation MdC DEELCPN de la zone d'accueil séances d’IEC Avant les 2 séances x des MST et dépravation Centre de DRDR travaux 50.000 = des mœurs et de VBG Mise en œuvre du code de Nb de plaintes Santé 100.000 bonne conduite Mairie Nombre de biens MdC Pendant Réfaction du pont et des DRIDT publics Entreprise l’aménageme FF 300.000 dalots/buses et Mairie réfectionnés nt Destruction des biens publics DRIDT Construction d’une Réfection Borne UCP Avant les Projet MdC FF 100.000 nouvelle borne fontaine fontaine DEELCPN travaux Mairie DRIDT Perturbation de la Réalisation de piste de Effectivité d’une DEELCPN Avant les mobilité au niveau du Entreprise MdC FF 200.000 déviation déviation travaux site Mairie Mairie Entretien de la machinerie Attestation de Risque de maladies DRIDT Avant les pour des rejets moindres de visite technique Entreprise DEELCPN respiratoires travaux fumées du tracteur MdC FF 100.000 Nombre de Utiliser des engins peu DRIDT DEELCPN Pendant les Nuisance sonore plainte Entreprise bruyants MdC Mairie travaux Présence 112

Phase Indicateur de Calendrier de Couts Impacts potentiels Mesures d’atténuation Responsabilités projet suivi réalisation (FCFA) d’engins peu bruyants Impacts environnementaux Réhabilitation de la base Risque de pollution du DRIDT DEELCPN Après les chantier/vie et des Etat du site Entreprise FF 300.000 sol et de l’eau travaux emprunts MdC Mairie Impacts Sociaux Nombre de FF séances de Mairie DEELCPN Avant la mise 2 séances x EXPLOITATION Risque d’accidents et Sensibiliser les usagers et sensibilisation DRIDT en 50.000 x risques de VBG les populations Entreprise CEHSC Nombre de exploitation 2ans = plaintes 200.000 TOTAL 2.200.000

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8.4.2. Programme de suivi environnemental Le suivi environnemental consacre une veille sur les impacts prédits. Il permet de vérifier la justesse des prévisions et de mesurer les impacts réels du projet et d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation et de compensation proposées. Le suivi peut amener le promoteur à réagir promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation ou à toute nouvelle perturbation du milieu par la mise en place des mesures plus appropriées ou de nouvelles mesures pour les impacts non prévus. Le programme de suivi environnemental s’appuie sur des indicateurs environnementaux et sociaux pour vérifier la conformité par rapport aux normes nationales en vigueur et aux politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Le tableau suivant présente le programme de suivi environnemental du PGES.

Tableau 40 : Programme de suivi environnemental Indicateur Nature des Coût Eléments de Responsable Indicateurs pertinents Technique Activités de Périodicité (FCFA) suivi du suivi de suivi (Impact) suivi

Végétation/ Suivi des 4 ans * Disparition de la 1 fois par an DRIDT diversité reboisements de Taux de réussite 50.000 = végétation sur 4 ans DEELCPN biologique compensation 200.000

Avant le Qualité des Suivi des paramètres début des CSCP via eaux Suivi de la microbiologiques, Pollution de l’eau travaux et à Laboratoire (Mandoul et qualité de l’eau hydrocarbonés et la fin du d’analyse Barh Sara physiques chantier

Suivi de la Aspect du sol Dispositifs mis en conformité des (visualisation in situ, 300.000* Qualité des œuvre pour éviter DRIDT sources de Par trimestre trace de déversement, 2 = sols les déversements DEELCPN déversements et rapport 600.000 accidentels accidentels d’inspection)

Qualité de Poussières/ Analyse DRIDT Par trimestre Contrôle visuel l’air Particules en l’air qualitative DEELCPN

Taux Nombre de cas de Avant le d’accroissement MST début des District 250.000 * Santé des des cas de Suivi de la NB de cas de VBG travaux et à sanitaire de la 2 = populations contamination des sensibilisation enregistrés la fin du région 500.000 personnes par les chantier MST et de VBG - Equipements de -Aspect des FF protection composantes de 300.000 - Incendie, Suivi du respect l’environnement Hygiène et DRIDT accident avec des mesures Par trimestre (contrôle visuel et des Suivre les sécurité DEELCPN impact sur recommandées cahiers des plaintes) trois l’environnement -Etat du lieu de aspects et/ou avec plainte stockage des concomita 114

Indicateur Nature des Coût Eléments de Responsable Indicateurs pertinents Technique Activités de Périodicité (FCFA) suivi du suivi de suivi (Impact) suivi de riverains hydrocarbures, du mment matériel de collecte des déchets et des sanitaires -Etat des extincteurs Total 1.600.000

8.5. Programme de renforcement de capacités Ce programme a pour objectif d’assurer une bonne mise en œuvre du projet et du PGES. Il comprend plusieurs thématiques de formation et s’intéresse à différents acteurs résumés dans le tableau suivant.

Tableau 41 : Formation proposée pour différentes parties prenantes du projet Acteurs Thèmes de la Justification des coùuts Insuffisances Coûts concernés formation Location de salle = 50 000 • Absence de Formation des services x2jours = 100 000 FCFA recyclage et/ou clés sur la surveillance insuffisance de • MIDT et sa environnementale et la l’intégration des Honoraire du consultant = cellule mise en œuvre du PGES aspects 200 000 x2 jours = 400 000 régionale du - Les politiques de environnementaux et FCFA Mandoul sauvegardes de la FF sociaux dans les Prise en charge des Banque Mondiale 1 séance • MEP et sa projets (surveillance participants = 1.000.000 cellule et suivi) - Techniques de 20personnesx2jours régionale du bonnes pratiques • Méconnaissance des x10 000 = 400 000 FCFA Mandoul environnementales politiques de Pause café et deujeuné = et sociales aux 20px2500fcfax2jours = sauvegarde la frontières Banque Mondiale 100 000 FCFA Sous total 1 1.000.000 Location de salle = 50 000 x2jours = 100 000 FCFA

Honoraire du consultant = 200 000 x2 jours = 400 000 FF FCFA DRIDT • Manque de Gestion des projets 1 séance formation sur la Prise en charge des Mairie routiers 1.000.000 participants = gestion des projets 20personnesx2jours x10 000 = 400 000 FCFA Pause café et deujeuné = 20px2500fcfax2jours = 100 000 FCFA Sous total 2 1.000.000 TOTAL GENERAL 2.000.000

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8.6. Plan d’urgence ou de Gestion des Risques Le tableau ci-après présente le plan d’urgence. Tableau 42 : Plan de gestion des risques Responsabilité Sources de Risques Mesures pour la gestion du risque Surveil- danger Suivi lance • Dépravation des mœurs • Sensibiliser le personnel sur le respect des et de fragilisation de la us et coutumes de la zone d’accueil Installation du cohésion sociale chantier et de • Sensibiliser le personnel la base de vie • Violence faite sur Informer sur les sanctions encourues en personnes vulnérables • cas de méfaits (renvoi, poursuite) • Mécontentement des Indemnisation • Indemnisation effective des PAP et avant PAP si l’indemnisation des PAP les travaux n’est pas effective • Exiger la visite technique des engins avant Transport et • Déversement le démarrage des travaux circulation de accidentelle d’huile ou • Exiger le port des EPI la main hydrocarbures avec • Exiger une trousse de premier secours sur d'œuvre, de la pollution le site machinerie et • D’accident de travail • Respecter les heures de repos de la des matériaux • Nuisance sonore population (proscrire les travaux nocturnes) Terrassement, fouille et DRDR nivellement du • Exiger le port des EPI • D’accident de travail MdC DRIDT terrain • Exiger une trousse de premier secours sur Exploitation le site Mairie des zones • Nuisance sonore • Respecter les heures de repos de la d’emprunt population (ne pas travailler à la tombée de DEELCPN

Aménagement la nuit) de la plateforme • Dépravation des mœurs • Sensibiliser le personnel sur le respect des et de fragilisation de la us et coutumes de la zone d’accueil Présence de la cohésion sociale main d’œuvre • Sensibiliser le personnel • Violence faite sur les • Informer sur les sanctions encourues en personnes vulnérables cas de méfaits (renvoi, poursuite) • Matérialiser les dangers potentiels à l’aide de panneaux de signalisation appropriés, Approvisionne • Risque d’incendie Interdire l’accès des locaux aux personnes ment et • stockage de • Altération de la qualité étrangères gasoil des eaux et des sols • Prendre des précautions dans la manipulation pour éviter tout déversement accidentel Mise en circulation de • Risques sanitaires et • Sensibiliser les usagers et les populations la piste sécuritaire riveraines (émission radios, …)

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8.7. Résumé des consultations publiques La consultation publique a permis d’informer et de recueillir les avis, les attentes, les préoccupations et les recommandations des personnes morales ou physiques concernées de près ou de loin par le projet. Elle a consisté à mener une investigation à travers des entretiens avec les entités concernées préalablement identifiées. Des procès-verbaux (PV) ont été élaborés avec les différents acteurs (voir en annexe 5) et la synthèse des consultations publiques a été faite sous forme de tableau (voir tableau 42). Les photos ci-après illustrent les rencontres avec quelques acteurs lors de la consultation publique.

Photo 8 : Rencontre avec le SGR du Gouvernorat à Photo 9 : Rencontre avec le maire de Moissala à Koumra Moissala

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Photo 10 : Négociation entre un PAP et l’équipe de consultant à Kembita

Photo 11 : Photo de famille avec le chef et ses sujets à Photo 12 : Consultation publique avec les populations de Ngombé kyan Ngombé Kyan

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Photo 13 : Consultation publique avec les populations de Ngalo

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8.7.1. Résultats des perceptions des impacts directs clés liés au projet Une synthèse de la consultation publique sur les impacts clés du projet est consignée dans le tableau ci-après. Tableau 43 : Synthèse des réactions et recommandations par rapport aux impacts directs clés du projet lors de la consultation publique Acteurs Points discutés : impacts négatifs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions • Indemniser les populations et caller un pourcentage pour le déclenchement des indemnisations (pour éviter d’indemniser de petites superficies perdues, pouvant être néfaste pour de • Les populations ont déjà été informées et prochain projet) sensibilisées dans le cadre du projet, • Travailler avec les chefs de canton et de village pour faciliter Pertes de terres • Les populations peuvent exiger les montants les négociations avec les populations reversés par les sociétés pétrolières comme Esso • Sensibiliser les populations sur le fait que ce projet est porté par l’état • Favoriser les carrières situées dans les forêts au lieu des champs pour éviter les pertes de terre des populations Perte d’arbres fruitiers et ou de • Condensations des arbres fruitiers (surtout les • Réduire l’emprise de la route pour ne pas les couper plantation manguiers) dans les villages Services • Si les travaux se font en saison sèche cela causera • Dédommager les pertes de cultures et d’arbre fruitier administratifs Perte de revenus peut de perte en comparaison de la saison pluvieuse • Emploie de la main d’œuvre locale pour améliorer le revenu et techniques (pas de perte de culture, …) des populations • Souvent production de déchet lors de la mise œuvre de projet routier • Ne pas exposer les déchets (incinérer ou enfouir les déchets • La piste côtoie le Bar Sarra (fleuve), risque de solides et liquides loin du village en prenant en compte l'avis Gestion des déchets pollution par les déchets, et les recommandations des techniciens du domaine) • Les entreprises sont souvent suivies sur le plan de la • Les entreprises pourront convoyer leur déchet dans le dépotoir gestion des déchets pour éviter les pollutions prévu à cet effet • Il existe un dépotoir aménagé à 4km de Moissala • La main d’œuvre locale doit être prise en compte tout au long Conflits potentiels du fait de la • Conflits liés au non-emploi de la main d’œuvre du projet mise en œuvre du projet locale • Informer et impliquer toutes les parties prenantes du projet pour prévenir les conflits Site sacré • D’ici le mois d’aout on entrera dans la période • Intégrer la période d’initiation dans le planning des travaux 121

Acteurs Points discutés : impacts négatifs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions d’initiation des garçons et pendant ce temps on ne • Prévoir des frais de désacralisation ou de déplacement des peut passer à proximités des sites choisis pour sites sacrés abriter les rites • Réduire l’emprise de la route au niveau des cimetières dans la • Il peut avoir une opposition farouche des mesure du possible populations au déplacement des tombes ou • S’appuyer sur les chefs traditionnels pour que les populations cimetières. acceptent le déplacement des tombes s’il y a lieu • Mauvaises mesures de conservation des cadavres, pouvant rendre le déplacement compliqué voire impossible • Prévoir les déviations à l’avance pour que le • Prévoir des déviations et informer la population pour leur ministère de tutelle puisse sensibiliser les permettre de vaquer normalement à leurs activités Obstruction des pistes populations et négocier les PAP pour la perte • Possibilité de travailler en demi-chaussée pour assurer la temporaire des terres circulation sur un tronçon de la piste Violence faite sur les personnes • Il en existe des cas dans la région même si souvent • Sensibiliser la population vulnérables c’est réglé au niveau local • Amender/emprisonner pour dissuader • Mettre l’accent sur la sensibilisation et mettre en place la Risques sanitaires et sécuritaires • Risque d’accident et de transmission des maladies signalisation adéquate • Dédommager les populations pour reconstruire les biens impactés Déplacement des populations • Dans les villages les pistes se rétrécissent car les populations construisent à proximité des routes • Trouver des terrains lotis et bien aménagés pour les paysans qui seront déplacés • Vagabondages sexuels des ouvriers Les Femmes et Violence faite sur les personnes • Initier des séances de sensibilisation à la radio des populations • Dépravation de mœurs associations de vulnérables, onflits potentiels du • Prodiguer des conseils aux jeunes filles • Des cas de violences physique sur les femmes, femmes fait de la mise en œuvre du projet • Emprisonner les bourreaux pour dissuader mariage forcé, des cas d’excision, cas de viol Chefs • La terre appartient à l’Etat et pour l’intérêt public les traditionnels Pertes de terre populations ne peuvent s’opposer à l’aménagement • Prévoir tout de même des compensations pour les PAP (chef de de la route canton, de Perte d’arbres fruitiers et ou de • Utiliser par les populations sur le plan médicinale et • Compenser la perte des arbres fruitiers village, chef plantation vente ou consommation des fruits 122

Acteurs Points discutés : impacts négatifs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions coutumier) • Compenser les récoltes pouvant être détruits par lors des • Risque de destruction des récoltes Perte de revenus travaux • Perte de revenus liés à la vente des PFNL • Compenser la perte des arbres fruitiers • Les déchets des entreprises causent des gênes aux Gestion des déchets • Les entreprises doivent enfouir ou incinérer leur déchet populations Conflits potentiels du fait de la • Recruter localement le personnel non qualifié • Non prise en compte de la main d’œuvre locale mise en œuvre du projet • Privilégier la conciliation Site sacré • Il y a des tombes qui côtoient la route • Les dévier si possible • Faire des déviations et cela impacte les champs, Obstruction des pistes informer le propriétaire terrien (travail de • Prévoir des déviations sensibilisation de la population) Violence faite sur les personnes vulnérables • Ce sont des cas rares mais qui existent • Sensibiliser les populations • Sensibiliser les populations et les usagers Risques sanitaires et sécuritaires • Excès de vitesse sur les pistes • Mettre en place des ralentisseurs Déplacement des populations • Discuter avec les PAP • Sensibiliser et dédommager le PAP • Prévoir une compensation pour les portions de terre qui seront • Grand intérêt pour l’aménagement de la piste perdues Pertes de terre • Toutes les parcelles ne sont pas encore labourées • Prévoir des compensations pour ces portions de terre non surtout celles situées du côté de la route encore labourées qui seront perdues et qui seront impactés dans le cadre des déviations • Ils sont utilisés pour couvrir de nombreux besoin Associations et dans les ménages Perte d’arbres fruitiers et ou de • Compenser les arbres fruitiers en fonction de la grille de l’Etat Population plantation • Il existe de nombreux manguiers situés de part et car les populations ont en tête la grille de la société pétrolière d’autre de la route à l’intérieur des villages, et qui ne peuvent être détruits sans dédommagement Perte de revenus • Si les travaux démarrent avant les récoltes il y’aura • Evaluer et dédommager les dégâts en tenant compte de la destruction de culture portion de terre perdue • Souvent les entreprises abandonnent les déchets ou Gestion des déchets • Enfouir les déchets dans des fosses aménagées des produits toxiques dans la nature ce qui rend les 123

Acteurs Points discutés : impacts négatifs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions animaux malades • Non comblement des carrières ou trous creusés par l’entreprise • Les entreprises ne recrutent pas la main d’œuvre locale • Privilégier la main d’œuvre locale • Informer les populations avant le démarrage des travaux Conflits potentiels du fait de la • Risque de conflits si les biens détruits ne sont pas dédommagés surtout les arbres fruitiers (manguiers) mise en œuvre du projet • Sensibiliser la main d’œuvre de l’entreprise dans les villages, • Privilégier le règlement à l’amiable avec les autorités • Conflits liés aux femmes du village convoité par les traditionnelles ouvriers • Toujours informer les populations en amont et prendre les dispositions pour les rites à faire • Il y a déjà eu le cas où une entreprise a profané des • Pour le déplacement des tombes il faut réunir les parents du Ste sacré tombes sans informer les populations défunt, les chefs de terre, de village pour définir les (mécontentements) conditions, • Prendre les dispositions sanitaires pour le déplacement des tombes Obstruction des pistes • Le trafic ne peut être interrompu sur l’axe • Prévoir des déviations pour assurer la continuité du trafic • Il y a des fois des cas de viol sur les femmes des localités par les manœuvres sous l’emprise de l’alcool • Amender les protagonistes pour moyen de dissuasion Violence faite sur les personnes vulnérables • Abandon des filles engrossées • Employer la main d’œuvre locale pour réduire les cas de • Existence des cas de maltraitance sur les personnes maltraitance sur le 3ième âge du 3ieme âge (mal nourri, mal soigné, abandonné...) dû au manque de travail • Risque de propagation de maladies avec la venue de • Recruter localement autant que possible la main d’œuvre extérieur • Mettre en place des dos d’âne à la rentrée, au centre et à la Risques sanitaires et sécuritaires • Abus de vitesse des usagers de la piste causant des sortie de chaque village, accidents • Sensibiliser les populations • Vagabondage sexuelle des ouvriers • Sensibiliser les chauffeurs sur le code de la route 124

Acteurs Points discutés : impacts négatifs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions • Risque de production de poussière et d’accident • Mettre en place des panneaux de signalisation pendant les travaux • Arroser les pistes pendant les travaux et mettre en place des panneaux avertisseurs (de chantier). • Souvent les biens sont détruits sans être compensés • Dédommager les populations affectées Déplacement des populations • Même si le projet ne détruit pas les maisons et les plantes situées à proximité de la route, celles • Prévoir un dédommagement pour les biens côtoyant la route recevront des chocs car exposées aux travaux

8.7.2. Préoccupations et recommandations diverses Tableau 44 : Synthèses des autres préoccupations lors des différentes consultations Acteurs Préoccupations /craintes Suggestions et recommandations des acteurs • Difficultés liées aux traditions, préjugés • Sensibiliser les populations en passant par les chefs traditionnels et • Conflit foncier lattant entre les réfugiés (camp situé à Silambi) et autorités locales pour déblayer le terrain et lever les difficultés Gouverneurs, Administrateurs les populations autochtones lié à la valorisation des terres agricoles Entamer des négociations avec les chefs de village pour acquérir des territoires Mairie • • Il existe que deux pompes dans le camp de réfugiés à Silambi pour des lopins de terre pour les refugiés environs 700 personnes dont 415 ménages, ceci conduit à des • Multiplier les points d’eau dans le camp de refugiés conflits autour des point d’eau dans le village Les services techniques • Pas d’ouvrage d’assainissement et de drainage des eaux • Réaliser des ouvrages d’assainissement et de drainage provinciaux (Environnement, Agriculture, élevage, pêche, • Non réhabilitation des carrières • Aménager les carrières en point d’eau pour les animaux Santé) • Impraticabilité des routes surtout en saison pluvieuse • Réaliser des infrastructures durables. Les femmes et associations de • Les femmes ont également besoin de travailler avec les entreprises • Prendre en compte le genre dans l’offre de travail pour la main femmes pour avoir un revenu d’œuvre locale • Reverser les réalisations à la population locale • Les entreprises qui viennent installent des pompes, des maisons pour leur base-vie (commodités) et les détruise à la fin de leur • Mettre en place des plaques matérialisant les limites des villages Populations (Associations, projet avec les noms tout au long de la route, leader religieux, coutumiers, Aménager les carrières en oints d’eau pour celles situées dans les • Non réhabilitation des carrières Non-exécution du projet • …) forêts et combler les carrières situées dans les champs, • Etat dégradé du pont permettant le franchissement du Bahr Sara (cours d’eau) • Réfaction du pont situé sur le Barh Sara en favorisant les piliers et non les buses qui entravent la circulation de l’eau et conduit à des 125

Acteurs Préoccupations /craintes Suggestions et recommandations des acteurs inondations et à la dégradation du pont • Mise en œuvre effective du projet

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8.8. Gestion des plaintes

8.8.1. Types des plaintes à traiter Les échanges avec les populations et les services techniques sur les types de plaintes dans le cadre de projets similaires ont permis de ressortir les différents types de plaintes suivants : - les travaux de nuits ; - les viols des mineurs ; - la mauvaise gestion des déchets ; - les excès de vitesse ; - les envols de poussières et les nuisances sonores ; - les expropriations sans dédommagement ; - la destruction des cultures ou des arbres fruitiers. Ces différentes plaintes enregistrées lors de la mise en œuvre des projets similaires, ont permis à la mission de proposer un mécanisme pour les traiter.

8.8.2. Mécanismes de traitement proposés a) Dispositions administratives Dans le cadre de la mise en œuvre du CGES, un comité de gestion des plaintes sera mis en place par arrêté préfectoral et une liste comportant les noms des membres du Comité, leurs adresses et numéros de téléphone, sera établie.

b) Mécanismes proposés i. Enregistrement des plaintes Au niveau de chaque localité concernée par le projet, il sera déposé un registre de plaintes au niveau des personnes ou structures suivantes : - le chef de canton, - le chef de village/ Chef de ferrick ; - le chef de quartiers ; - l’Unité de Coordination du Projet ; - la préfecture ; - la mairie ; - la représentante de l’association des femmes, - le représentant du CNCPRT. Ces personnes ou institutions recevront toutes les plaintes et réclamations liées à l’exécution des sous- projets susceptibles de générer des conflits, analyseront et statueront sur les faits, et en même temps, elles veilleront à ce que les activités soient bien menées par le projet dans la localité. Le mécanisme de gestion des plaintes est subdivisé à trois niveaux : - niveau local (canton), localité où s’exécute le sous- projet ; - niveau intermédiaire (la préfecture) ; - niveau régional.

ii. Composition des comités par niveau Niveau local ou de canton ou du village : Le comité local de gestion des plaintes est présidé par l’autorité locale compétente. Il est composé de : - Chef de Canton ; - Chef du village/ Chef de ferrick; 128

- Chef de quartier ; - Représentante des associations des femmes ; - Représentant des CLA, - Représentant des producteurs agricoles, de pêche et d’élevage - Représentant d’une ONG locale ; Le comité local se réunit dans les 2 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte. Le comité après avoir entendu le plaignant délibère. Il lui sera informé de la décision prise et notifiée par les membres du comité. Si le plaignant n’est pas satisfait de la décision alors il pourra saisir le niveau préfectoral.

Niveau intermédiaire ou préfectoral Le comité intermédiaire (niveau préfectoral) de gestion des plaintes est présidé par le préfet. Il est composé de : - préfet ; - Chef de canton ; - Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) du projet - représentant des services techniques ; - représentant du Comité de Gestion des plaintes, - représentant des producteurs agricoles et d’élevage ; - représentante de l’association des femmes. Le comité intermédiaire se réunit dans les 3 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte. Après avoir entendu le plaignant, le comité délibère et notifie au plaignant la décision prise. Si le plaignant n’est pas satisfait alors il pourra saisir le niveau régional.

Niveau régional Le comité régional de gestion des plaintes est présidé par le gouverneur. Il est composé du : - Gouverneur ; - Coordonnateur ; - préfet de la localité concernée ; - responsable de suivi-évaluation ; - responsable administratif et financier ; - responsable de suivi des mesures environnementales et sociales ; Le comité régional se réunit dans les 7 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte, délibère et notifie au plaignant. A ce niveau une solution devrait être trouvée afin d’éviter le recours à la justice. Toutefois si le plaignant n’est pas satisfait alors, il pourra saisir les juridictions nationales compétentes.

iii. Les voies d’accès Différentes voies d’accès sont possibles pour déposer une plainte : - courrier formel ; - appel téléphonique (numéro vert) ; - envoi d’un sms ; - réseaux sociaux ; - courrier électronique ; - contact via site internet du projet (site web du projet). iv. Mécanismes de résolution à l’amiable Toute personne se sentant lésée dans la mise en œuvre du projet pourra déposer, dans sa localité, une requête auprès des instances et personnes ressources citées ci-dessus qui analyseront les faits et statueront. Si le litige n’est pas réglé, il fait recours à la région ou au

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Coordonnateur du Projet. Cette voie de recours (recours gracieux préalable) est à encourager et à soutenir très fortement. Si le requérant n’est pas satisfait, il peut saisir la justice.

v. Recours à la justice Le recours à la justice est possible en cas d’échec de la voie amiable. Mais, c’est souvent une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car pouvant constituer une voie de blocage et de retard dans le déroulement planifié des activités. La figure 2 ci-après décrit le mécanisme de gestion des plaintes dans le cadre de la mise en œuvre du PMCR.

8.8.3. Evaluation de la satisfaction des populations sur la mise en œuvre du MGP Une évaluation de la satisfaction des populations sur la mise en œuvre du MGP sera réalisée chaque trimestre en impliquant les associations locales afin d’apprécier son fonctionnement et si possible proposer des mesures correctives. Cette évaluation sera faite par enquête auprès des bénéficiaires du projet ou des PAP (1 à 3% des bénéficiaires selon un échantillonnage aléatoire) par axe routier. Les résultats de ces enquêtes seront publiés et partagés au niveau des parties prenantes du projet et diffusés sur les radios locales.

130

JUSTICE

Niveau du régional

Gouverneur (Président), coordonnateur, préfet de la localité concernée, responsable de suivi-évaluation, responsable administratif et financier ; responsable

de suivi des mesures environnementales et sociales.

Traitement dans les 7 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte qui délibère et notifie au plaignant. Si le plaignant n’est pas satisfait alors, il pourra saisir les juridictions compétentes régionales.

Niveau départemental ou communal

Préfet ou maire (Président), Chef de canton ou de village, les Spécialistes en Sauvegarde Environnementale et Sociale (SSE, SGSS) du projet, Représentant des services techniques, représentant du Comité de Gestion des plaintes, représentant des producteurs agricoles et d’élevage, représentante de l’association des femmes. Traitement de la plainte 3 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte. Si le plaignant n’est pas satisfait alors, il pourra saisir le niveau régional.

Niveau du village

Chef de village ou de canton (Président), Représentante des associations des femmes ; Représentant des CLA, Représentant des producteurs agricoles, de pêche et d’élevage, Représentant d’une ONG locale, Représentant de l’entreprise.

Traitement de la plainte 2 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte.

Source : Consultant et les acteurs rencontrés juin 2018

Figure 3 : Diagramme du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)

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8.9. Budget du PGES La mise en œuvre du PGES est estimée à 36 810 800 FCFA dont 27 985 800 FCFA sont pris en charge par le projet et 8 825 000 FCFA sont pris en charge par l’entreprise comme l’indique le tableau ci-après. Tableau 45 : Budget de mise en œuvre du PGES Phase Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL projet unitaires Au plan Environnemental Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite Code 01 collaboration avec les services en charge de Ha 5 1.000.000 5.000.000 5.000.000

l’environnement Plan d’IEC et de gestion des déchets Séance 3 250.000 750.000 750.000

Code 2 Inclus dans la prestation de

Elaboration du PGED Rapport 1 - OIRE PREPARAT l’entreprise Plan d’IEC sur la préservation de la qualité de l’air Séance 3 250.000 750.000 750.000 Code 3

Kit de protection Nombre 50 100.000 100.000 100.000 Récipient de récupération des huiles usées Fûts 5 25.000 125.000 125000 Code 4 Visite technique des engins et véhicules de chantier Nombre 20 25.000 25.000 25.000 Kits de dépollution Nombre 3 50.000 150.000 150.000 Elaboration du plan de réhabilitation Document 1 - Rédaction - - Code 5 Réhabilitation des zones d’emprunts FF 1 1.000.000 1.000.000 1.000.000

AMENAGEMENT Code 6 Mettre en place des mesures de CES FF 1 200.000 200.000 200.000 Nettoyage et dépollution du site FF 200.000 200.000 200.000 Code 8

Végétalisation du site FF 100.000 100.000 100.000

IEC envers les usagers et les populations riveraines sur le Séquence à Code 9 10 10.000 100.000 100.000

code de la route et les mesures sécuritaires la radio

EXPLOITA TION TOTAL BUDGET AU PLAN ENVIRONNEMENT 2.200.000 6.300.000 8.500.000 Au plan Social 132

Phase Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL projet unitaires Indemnisation des PAP Nb 37 - 8.776.800 8.776.800 Déjà comptabilisé au Code 11 Reboisement (Arbres fruitiers) ha 5 1.000.000

plan environnemental

Déplacement des tombes Nb 19 211.000 4.009.000 4.009.000 OIRE PREPARAT Code 12 Sensibilisation sur les MST et la dépravation des mœurs Séance 3 250.000 750.000 750.000 Code 13 Mise en œuvre du PPSPS FF 1.000.000 1.000.000 1.000.000 Information et Sensibilisation sur les déviations Séance 5 250000 1.250.000 1.250.000 Code 14 Déviations FF 3.000.000 3.000.000 3.000.000 Code 15 Reconstruction de la borne fontaine FF 1 500.000 500.000 500.000 Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Code 16 Séance 2 250.000 500.000 500.000 Communication (PIEC) sur les maladies respiratoires Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel FF 1 250.000 250.000 250.000

AMENAGEMENT Code 18 Mise en œuvre d’un mécanisme de prévention et de Nombre 2 250.000 500.000 500.000 gestion des conflits avec IEC

IEC sur risques d’accidents avec implantation de Code 19 Nombre 3 100.000 300.000 300.000

panneaux le long de l’axe

EXPLOIT ATION

IEC sur les IST/MST avec implantation de panneaux le Code 20 Nombre 3 100.000 300.000 300.000

long de l’axe

TOTAL BUDGET AU PLAN SOCIAL 5.250.000 15.685.800 20.835.800 Surveillance environnementale et sociale 2.200.000 2.200.000 Suivi environnemental 1.600.000 1.600.000 133

Phase Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL projet unitaires Formations 2.000.000 2.000.000 TOTAL GENERAL 7.450.000 27.785.800 35.235.800

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CONCLUSION ET RECOMANDATIONS

La présente EIES analyse l’état actuel de la zone d’intervention du projet d’aménagement de l’axe Bedaya-Moissala (75 km). Elle comprend l’identification et l’évaluation des impacts liés aux activités du projet, les mesures d’atténuation des impacts négatifs, les mesures de surveillance et de suivi, un Plan de Gestion Environnementale et Sociale ainsi que l’estimation de son coût. La mise en œuvre du projet aura des impacts négatifs et positifs, d’importance différente sur les milieux biophysiques et humains. Les principaux impacts du projet sont : En phase préparatoire et d’aménagement : • la pollution des eaux de surface et souterraines ; • la pollution et dégradation des sols ; • la pollution de l’air et les nuisances sonores ; • la démolition des bâtisses à savoir 184 ml de clôtures, 18 m2 de maisons en terre cuite, 2,85 m2 de toilettes en terre cuite, 14 m2 de hangars tôlés, • perte de 878,25 m2 superficies cultivables (878,25 m2) avec un risque de destruction des récoltes (si saison pluvieuse) et donc un impact sur le revenu. • la destructions de biens publics à savoir 1 pont, 7 dalots/buses et une borne fontaine. • le risque de profanation de 19 tombes situées dans l’emprise de la route (à Nodjibodo), de 6 cimetières et 14 regroupements de tombes qui peuvent être profanées accidentellement car situés à la lisière de la piste. • La perte de 1240 ligneux à savoir : 6 Acacia sieberiana, 222 Anogeissus leiocarpus, 12 Balanites aegyptiaca, 115 Borassus aethiopum, 33 Cacia senegal, 1 Ceiba pentandra, 1 Citrus limons, 62 Daniellia oliveri, 14 Ficus Platiphylla, 1 Hyphaene thebaica, 64 Khaya senegalensis, 39 Mangifera indica, 113 Parkia biglobosa, 31 Piliostigma reticulatum, 266 Ricinus communis, 7 Tamarindus indica, 4 Urena Lobata, 285 Vitellaria paradoxa. • le risque de conflit si la main d’œuvre locale n’est pas employée. En phase d’exploitation : • L’augmentation des risques de pollution des eaux souterraines suite aux déchets provenant de la démobilisation de la base-vie ; • Les risques d’accident et de l’accroissement du taux de prévalence des MST. L’ensemble de ces impacts pourra être maîtrisé ou atténué par des mesures adaptées. Ainsi, des propositions de mesures de bonification et d’atténuations concernent : ➢ L’élaboration, validation et mise en œuvre de PGESC, PGED et PPSPS, ➢ l’application de bonnes pratiques d’hygiène ; ➢ l’insertion et le respect de clauses et prescriptions environnementales et sociales durant les travaux et lors de la mise en œuvre ; ➢ réaliser les travaux selon les règles de l’art et assurer un suivi régulier afin d’évaluer les perturbations hydrologiques, les problèmes d’érosion hydrique ou les problèmes de qualité des eaux ou des sols ; ➢ la sensibilisation des populations aux maladies respiratoires et l’élaboration d’un programme de sensibilisation aux IST/VIH/SIDA ; ➢ réaliser un reboisement compensatoire ;

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➢ la priorisation de l’embauche de la main d’œuvre locale (ouvriers non qualifiés et manœuvres) en cas de besoin ; ➢ Assurer le suivi-évaluation environnemental du projet ; En termes d’évaluation des performances environnementales et sociales du projet, les indicateurs suivants sont à prendre en compte : • nombre de plaintes enregistrées ; • nombre d’ouvriers respectant le port d’EPI ; • superficie reboisée et taux de réussite des plants ; • nombre de séances d’IEC et les cibles ; • nombre d’accidents enregistrés ; • nombre et type de personnes vulnérables ayant fait l’objet d’abus sexuels par les entreprises ; • nombre de bacs de collecte de déchets mis place. Le programme de suivi concernera les impacts les plus préoccupants du projet à savoir : • l’intégrité de la diversité biologique et de la végétation par des reboisements compensatoires ; • la santé des populations pour suivre les aspects de MST, • la qualité des eaux des rivières jouxtant la piste à certain endroit, • l’hygiène et la sécurité sur le chantier et dans l’emprise de l’aménagement (y compris les emprunts). Le PGES est un outil important qui aidera l’Unité de Coordination du projet à mieux intégrer les aspects sociaux et environnementaux dans la mise en œuvre du projet. Les évaluations de coûts effectuées permettent de chiffrer la mise en oeuvre du PGES à 36 810 800 FCFA dont 27 985 800 FCFA sont pris en charge par le projet et 8 825 000 FCFA. Ce montant inclut la surveillance et le suivi environnemental.

Pour apporter des améliorations dans la conduite du projet, les recommandations ont été formulées lors des consultations publiques. Il s’agit de : • Dédommagement de tous les biens qui seront impacté par le projet • Privilégier la main d’œuvre locale • Tenir compte de la période d’initiation des garçons pour la planification des travaux et ainsi éviter de violer les mœurs • Sensibilisation des populations sur les maladies et les risques sécuritaires • Informer les populations en amont et prendre les dispositions pour les rites à faire pour le déplacement des tombes en impliquant les parents du défunt, les chefs de terre, de village et prendre les dispositions sanitaires. • Aménagement des carrières situées dans les forêts en abreuvoir pour les animaux et comblement des carrières situées dans les champs pour que les paysans puissent les mettre en valeur, • Information, sensibilisation et dialogue à initier par les entreprises pour favoriser la quiétude dans les travaux.

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DOCUMENTS CONSULTES

Agence Française de Développement – Banque mondiale, Revue interne sur le secteur rural au Tchad 2011 : Potentialités et contraintes du développement rural dans les régions du Tchad central, oriental et méridional (Guéra, Wadi Fira, Ouaddaï, Dar Sila, Salamat, Moyen Chari et Mandoul) 141p+annexes Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) TCHAD 2017 : Profil régional du Moyen Chari 101 p+annexes Direction de la Statistique et de la Carte Scolaire, 2012 : annuaires statistique de l’éducation Préparé avec l’Appui de l’UNESCO et de la Banque Mondiale 99p+annexes

DIVISION DU SYSTEME D’INFORMATION SANITAIRE : Annuaire des statistiques sanitaires 2012 tome A 26ème Edition 123p+annexes FAO 2102. Etat des lieux de l’élevage Tchad 156P+annexes Fond Monétaire International 2016 : Rapport du FMI No 16/275 315P+annexes

Fréderic REOUNODJI 2011 Initiatives « élevage comme moyen de subsistance dans le bassin du lac Tchad » Etudes de base préalables 212 p+annexes Institut National de la Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) 2012 : Deuxième Recensement General de la Population et de l’Habitat (RGPH2, 2009) 189p+annexe

J.M., Angel et all. 2011 : Carte géologique et des ressources minérales de la république du Tchad 48p+annexes

M. DJEDOSSOUM NAOUNDANGAR 2010 (Ministère de la santé) : plan stratégique de développement des ressources humaines pour la sante au Tchad (2011- 2020) 145p+annexes Ministère de l’Eau du Tchad, 2011 : Analyses et perspectives du secteur eau & assainissement, période 2010 – 2015 : estimation des besoins pour l’atteinte des OMD 111p+annexes PRO – ROUTES, 2014 : Étude d'Impact environnemental et social de la réhabilitation de la RN4-Est (Kisangani - Beni), 2014 PRO – ROUTES, 2014 : Étude d'Impact environnemental et social de la réhabilitation de la RN6/RN23 (Akula-Gemena-Zongo), 2014 PRO – ROUTES, 2014 : Plan d'Action de Recasement (PAR) de la réhabilitation de la RN4-Est (Kisangani - Beni), 2014 PRO – ROUTES, 2014 : Plan d'Action de Recasement (PAR) de la réhabilitation de la RN6/RN23 (Akula-Gemena-Zongo), 2014 PRO – ROUTES, Août 2015 : Étude d'Impact environnemental et social des travaux de la réhabilitation et d’entretien de la RN27 (Komanda-Bunia-Mahagi-Goli), Rapport définitif, août 2015

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PRO – ROUTES, Août 2015 : Étude d'Impact environnemental et social des travaux de la réhabilitation et d’entretien de la RN4 (Beni-Kasindi), Rapport définitif, août 2015 PRO – ROUTES, Août 2015 : Plan d'Action de Recasement (PAR) des travaux de la réhabilitation et d’entretien de la RN4 (Beni-Kasindi), Rapport définitif, août 2015 PRO – ROUTES, Août 2015 : Plan d'Action de Recasement (PAR) des travaux de la réhabilitation et d’entretien de la RN27 (Komanda-Bunia-Mahagi-Goli), Rapport définitif, août 2015 PRO – ROUTES, Octobre 2015 : Cadre de gestion environnementale et sociale, Rapport Final, Octobre 2015 PRO – ROUTES, Octobre 2015 : Cadre de gestion environnementale et sociale, Rapport Final, Octobre 2015

Projet CAB 2012: Etude d'Impact Environnemental et Social sur les segments Ndjaména -Adré frontière du Soudan; Ndjaména -Bol - Frontière Nigéria et Kagopal -Goré 145 p+annexeFrontière RCA

Projet CAB 2012: Plan d'Action de Recasement (PAR) sur les segments Ndjaména -Adré frontière du Soudan; Ndjaména -Bol - Frontière Nigéria et Kagopal -Goré 145 p+annexeFrontière RCA Projet d’Appui au Développement Urbain (PADUR) 2006 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) 132p+annexes Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), 2016 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CGES du PARIIS pour le Tchad 101 P+annexes Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), 2016 : Cadre de Politique de Réinstallation des Populations du PARIIS pour le Tchad 125p+annexes

Proroute Avril 2014 : Etude d'impact Environnemental et Social (EIES) de la route N°2 Bukavu - Goma d'une longueur de200 Km dans les provinces du Sud et du Nord Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) 149p+annexe

Proroute Avril 2014 : Etude d'impact Environnemental et Social (EIES) de la route N°3 Bukavu - Walikalé d'une longueur de 200 Km dans les provinces du Sud et du Nord Kivu 154p+annexeen Republique Démocratique du Congo (RDC)

Proroute Avril 2018 : Etude d'impact Environnemental et Social (EIES) de la route N°3 Bukavu - Mbuji Mayi d'une longueur de 1200 Km dans les provinces du Maniema, du Sud Kivu, de la Lomami et du Kasai Oriental en Republique Démocratique du Congo (RDC) 178p+annexe

Proroute Mai 2018 : Mise à jour de l'Etude d'impact Environnemental et Social (EIES) de la route N°3 Bukavu - Walikalé d'une longueur de 200 Km dans les provinces du Sud et du Nord Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) 136p+annexes PRO-ROUTES, 2007 : Étude détaillée d'impact socio-environnemental de la route allant de Kisangani à Bunduki PRO-ROUTES, 2007 : Étude d'impact environnemental et social du projet PRO-Routes en RDC / Exploitation des données géographiques PRO-ROUTES, 2007 : Plan d'Action de Recasement (PAR) de la route allant de Kisangani à Bunduki

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PRO-ROUTES, 2007 : Plan d'Action de Recasement (PAR) du projet PRO-Routes en RDC PRO-ROUTES, 2011 : Études environnementales et sociales de la réhabilitation de la RN5 (Kasomeno-Uvira) et RN4 (Dulia-Bondo) PRO-ROUTES, 2011 : Plan d'Action de Recasement (PAR) de la réhabilitation de la RN5 (Kasomeno-Uvira) et RN4 (Dulia-Bondo) USAID 2011 : profils de zones de moyens d'existence rapides ; Rapport spécial du réseau de systèmes d’alerte rapide contre la famine (FEWS NET) 134p+annexes

Autres documentation générale • The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 January 1999; The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex A January 1999 • Manuel d’Evaluation Environnementale. Vol.1 : Politiques, procédures et questions intersectorielles ; Banque Mondiale / Secrétariat francophone de l’Association Internationale pour l’Evaluation d’Impacts ; Montréal, 1999 • Manuel d’Evaluation Environnementale, Vol.2 : Lignes directrices sectorielles Banque Mondiale / Secrétariat francophone de l’Association Internationale pour l’Evaluation d’Impacts, Montréal, 1999 • Manuel Opérationnel de la Banque Mondiale – Politiques Opérationnelles, Banque Mondiale, Washington, 1999 • Directives OP 401, OP 401, OP 404, OP 409, OP 411 OP 412, OP 420, OP 436, OP 437, Banque Mondiale 2001

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ANNEXES Annexe 1 : Grille de Fecteau Intensité Etendue Durée Importance Forte (Fo) Régionale (R) Permanente (Longue ou L) Forte ou Majeure (Ma) Temporaire (Moyenne Mo) Forte ou Majeure (Ma) Momentanée (Courte ou C) Forte ou Majeure (Ma) Locale (L) Permanente (Longue ou L) Forte ou Majeure (Ma) Temporaire (Moyenne Mo) Forte ou Majeure (Ma) Momentanée (Courte ou C) Moyenne (Mo) Ponctuelle (P) Permanente (Longue ou L) Forte ou Majeure (Ma) Temporaire (Moyenne Mo) Moyenne (Mo) Momentanée (Courte ou C) Moyenne (Mo) Moyenne (M) Régionale Permanente (Longue ou L) Forte ou Majeure (Ma) Temporaire (Moyenne Mo) Forte ou Majeure (Ma) Momentanée (Courte ou C) Moyenne (Mo) Locale Permanente (Longue ou L) Forte ou Majeure (Ma) Temporaire (Moyenne Mo) Moyenne (Mo)

Momentanée (Courte ou C) Moyenne (Mo)

Ponctuelle Permanente (Longue ou L) Moyenne (Mo)

Temporaire (Moyenne Mo) Moyenne (Mo)

Momentanée (Courte ou C) Faible ou Mineure Faible (F) Régionale Permanente (Longue ou L) Forte ou Majeure (Ma) Temporaire (Moyenne Mo) Moyenne (Mo)

Momentanée (Courte ou C) Moyenne (Mo)

Locale Permanente (Longue ou L) Moyenne (Mo)

Temporaire (Moyenne Mo) Moyenne (Mo)

Momentanée (Courte ou C) Faible ou Mineure Ponctuelle Permanente (Longue ou L) Moyenne (Mo) Temporaire (Moyenne Mo) Faible ou Mineure Momentanée (Courte ou C) Faible ou Mineure

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Annexe 2 : Applicabilité des PO de la Banque mondiale au Projet

Politiques No Principe général de la PO Applicabilité au PMCR Opérationnelles C’est une politique qui autorise l’utilisation du Système de 4.00 Utilisation Non, cela n’est pas encore le cas gestion environnementale et 01 des systèmes pour le Tchad sociale du pays si celui-ci est pays/ jugé robuste par rapport celui de la Banque mondiale

La Banque exige que les projets qui lui sont présentés pour financement fassent l’objet d’une Oui, car il entre dans la catégorie B de L’évaluation évaluation environnementale qui la Banque mondiale. C’est-à-dire que les 02 environnementale contribue à garantir qu’ils sont activités du projet sont associées à des (PO 4.01) rationnels et viables, et par là impacts environnementaux et sociaux améliore le processus de décision à négatifs potentiels. travers une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux La Banque n’apporte pas son appui aux projets qui, aux yeux de Non, car les actions du projet ne Habitats naturels 03 l’Institution, impliquent une pourraient pas avoir un impact sur les (PO 4.04) modification ou une dégradation habitats naturels. significative d’habitats naturels critiques. Dans les projets financés par la Banque, l’Emprunteur traite de la gestion des pesticides dans le Non, le Projet n’est pas axé sur cadre de l’évaluation l’agriculture et ne prévoit pas faciliter. environnementale. Cette Gestion des pestes l'accès à du matériel de plantation 04 évaluation identifie les pesticides (PO 4.09) améliorées, d'engrais et de produits pouvant être financés dans le cadre agrochimiques. du projet et élabore un plan approprié de gestion des pesticides . visant à prévenir les risques éventuels.

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Politiques No Principe général de la PO Applicabilité au PMCR Opérationnelles Oui, certaines activités du projet La Banque refuse normalement de notamment de la Composante 1 vont financer les projets qui portent nécessiter des excavations avec des gravement atteinte à des éléments possibilités de ramener en surface des Ressources irremplaçables du patrimoine 05 ressources culturelles physiques Culturelles culturel et ne contribue qu’aux archéologiques, préhistoriques, etc. Fort physiques (PO 4.11) opérations conçues pour éviter de de cela, le CGES inclut un chapitre qui tels méfaits ou exécutées en des traite de la conduite à tenir en cas de lieux où ce risque est absent découverte fortuite. La Banque n’appuie pas les projets qui peuvent démanteler les Oui, car certains investissements systèmes de production, amenuiser pourraient induire des déplacements de Réinstallation ou faire disparaître les revenus des population ou l’expropriation des terres 06 involontaire (PO populations, affaiblir les structures (composantes 1). C’est pourquoi dans le 4.12) communautaires et les réseaux cadre du Projet, il a été préparé en sociaux, amoindrir ou ruiner document séparé un Cadre de Politique l’identité culturelle et l’autorité de Réinstallation (CPR). traditionnelle. La Banque veille à ce que les projets qu’elle finance n’entraînent Les peuples Non, des impacts négatifs sur la vie des 07 autochtones (PO minorités autochtones et qu’elles le contexte social du Tchad ne cadre pas 4.10) en tirent des bénéfices avec l’esprit de cette politique. économiques et sociaux La BM apporte son appui à la sylviculture durable et orientée sur la conservation de la forêt. La Banque ne finance pas les Non, Le Projet ne va pas intervenir ou opérations d’exploitation forestière traverser des aires protégées et ne 08 Forêts (PO 4.36) commerciale ou l’achat soutient pas l’exploitation des forets. d’équipements destinés à Donc cette politique n’est pas l’exploitation des forêts tropicales déclenchée. primaires humides. Elle appuie les actions visant une gestion et une conservation durables des forêts. Dès qu’un projet impliquant des Non, car le Projet ne concernera pas la barrages est identifié, l’équipe de construction ou la gestion des barrages. 09 Sécurité des projet (de la Banque) discute avec Ainsi, est-il en conformité avec cette barrages (PO 4.37) l’Emprunteur de la Politique sur la Politique de Sauvegarde. sécurité des barrages.

Projets relatifs aux Les Projets relatifs à des voies Non, Le Projet ne vise pas les eaux voies d’eau 10 d’eau internationales peuvent internationales existantes dans la zone internationales (PO affecter les relations entre la d’intervention du projet. En effet ce 7.50) Banque et ses emprunteurs et entre Projet n’affectera pas le 142

Politiques No Principe général de la PO Applicabilité au PMCR Opérationnelles des Etats. La Banque attache donc fonctionnement hydrologique des la plus grande importance à la cours d’eau internationaux, que ce conclusion par les riverains soit en matière de régime d’accords ou d’arrangements hydrologique (prélèvements d’eau appropriés concernant la totalité globalement très faibles) ou de ou une partie d’une voie d’eau qualité des eaux (pollution globale donnée non significative). Les mesures environnementales généralement préconisées sont ainsi largement suffisantes pour respecter au mieux cette politique de sauvegarde.

La Banque peut appuyer un projet dans une zone en litige si les gouvernements concernés Projets dans les conviennent que, dans l’attente du Non, Le projet ne s’implante pas dans 11 zones en litige (PO règlement du contentieux, le projet une zone en litige. 7.60) envisagé dans le pays A doit suivre son cours sous réserve de la contestation du pays B

Droit d’accès à Cette politique exige la Oui, le projet diffusera ce CGES partout 12 l’information (PO participation du public et la où besoin sera et demandera à la Banque 17.50) transparence du processus. à le diffuser sur son site.

Source: World Bank Safeguards Policies

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Annexe 3: Tableau de synthèse du PGES Phas Source de Activités/ Composant Responsabilités Calendrier e du vérification Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs proje Surveillanc d’impact récepteur Exécution Suivi t e

Plan environnemental

Nettoyage de l’emprise Perte des espèces Mise en œuvre d’un plan de -Mission de Au moins 80 % de la piste végétales et reboisement en étroite Contrôle PV de de réussite des Pendant les (défrichem Végétation production de collaboration avec les services CRE (MdC) UCP*CI reboisement plants mis en travaux ent et déchets au total en charge de l’environnement terre dessouchag 1240 (développement rural) -Services e des département

emprises) al de l’environne ment Document Elaboration d’un plan de PGED validé Avant les Entreprise CRE validé (avec gestion des déchets par la MdC travaux cachet) -Service Encombrement

PREPARATOIRE Installation département du sol par la de chantier Sol et al du production de et de base- Paysage -HSE développem déchets solides et Nombre de Document Pendant les vie • Mise en place d’un PIEC Entreprise entreprise ent rural liquides séances réalisés PIEC travaux -MdC -Service régional des infrastructur es

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Phas Source de Activités/ Composant Responsabilités Calendrier e du vérification Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs proje Surveillanc d’impact récepteur Exécution Suivi t e

Plan environnemental

• Arrosage régulier des Transport voies d’accès et de l’emprise des travaux et HSE Constat sur circulation Pollution Qualité de • Limitation de la vitesse entreprise le terrain de la main atmosphérique l’air et des engins et véhicules de 0 % des plaintes CRE Pendant les d'œuvre, de par les poussières Entreprise ambiance chantier enregistrées travaux la et gaz DEELCPN sonore machinerie d’échappement MdC et Registre des • Prioriser les engins et Mairie plaintes et des véhicules à faible émission matériaux de fumée avec un entretien régulier et adéquat

• Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des eaux de ruissellement de la -0% de trace Déverseme base-vie d’hydrocarbure sur les sites HSE nt • Elaboration d’un PGED entreprise accidentel Eau et Sol Pollution du Constat sur Avant les incluant les mesures -Présence de Entreprise DEELCPN ou fuite sol et des eaux d’urgence en cas de fûts de le terrain travaux d’hydrocar déversement accidentel récupération et MdC bures d’hydrocarbures/huiles. de plateforme de stockage • Interdiction formelle de lavage des engins et

AMENAGEMENT véhicules de chantier dans 146

Phas Source de Activités/ Composant Responsabilités Calendrier e du vérification Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs proje Surveillanc d’impact récepteur Exécution Suivi t e

Plan environnemental les cours d’eau

Exploitatio Sol et • Mise en œuvre d’un plan Dégradation du DEELCPN Avant les n des zones habitat de réhabilitation des zones PV de constat Entreprise MdC sol travaux d’emprunts naturel d’emprunt DRIDT 100% des terres déblayées sont Constat sur Dégradation du • Mise en œuvre d’un plan DEELCPN Sol et réutilisées soit le terrain sol et destruction de gestion des matériaux Avant les habitat pour les travaux Entreprise MdC DRIDT de l’habitat des issus du terrassement travaux naturel soit pour animaux (remblai, déblai) Terrasseme combler les nt, Remblai dépressions et déblai, fouilles • Entretien de la machinerie Registre de (bon graissage) DEELCPN plainte Ambiance Nuisances Nombre de MdC Pendant les • Choix d’engin peu bruyant Entreprise DRIDT sonore sonores plainte Mairie travaux • Interdiction de travailler Constat sur après 18 heures le terrain

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Phas Source de Activités/ Composant Responsabilités Calendrier e du vérification Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs proje Surveillanc d’impact récepteur Exécution Suivi t e

Plan environnemental

Replis du

matériel et PV de du Etat du site rencontre personnel, Réhabilitation de la base MdC DEELCPN Nombre de Entreprise d’informatio démobilisat chantier plant mis en DRIDT n et liste de ion de la terre présence Avant la mise base en exploitation chantier Eau Pollution du

sol et des eaux, CBR du Faune perte des habitats Choix adéquat du matériau matériau fauniques pour le revêtement de la DRIDT Essai au Pendant les Nombre de Entreprise MdC plateforme. laboratoire travaux séance de Mise en Sol sensibilisation à service de Pollution de l’air la radio EXPLOITATION la piste (poussière) (circulation Projet de Air des communiqué véhicules et PV de rencontre

des biens) d’information DEELCPN A la mise en Sensibilisation des usagers Entreprise MdC Nombre de DRIDT Rapport exploitation prélèvements d’activité de sensibilisatio n

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Source de Responsabilités Calendrier Phase Activités/ Composant vérification du Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Surveillanc projet d’impact récepteur Exécution Suivi e

Plan Social

Nombre Registre Transport Sécurité Sensibilisation sur les mesures d’accidents d’enregistre Avant les Risque d’accident Entreprise MdC DEELCPN du matériel Santé de sécurité et de dégâts ment des travaux enregistrés accidents

• Perte de bâtis (démolition) Nombre de Nettoyage • Perte de Mise en œuvre d’un PAR PAP de superficies indemnisés l’emprise - Inventorier et évaluer les cultivables et Registre des de la piste Bâtis, bâtisses et les terres ; de récoltes MIDT plaintes (destruction Champs et - Négocier les PV Nombre de Avant les des bâtis, CRP UCP DEELCPN cultures • Perte de d’accord plainte travaux

PREPARATOIRE défricheme végétation Mairie Enquête sur nt et PFNL - Consultation publique donc le terrain dessouchag d’espèces - Dédommagement des Taux réussite e des utilitaires PAP des plants emprises) (arbre mis en terre fruitiers et médicinales)

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Source de Responsabilités Calendrier Phase Activités/ Composant vérification du Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Surveillanc projet d’impact récepteur Exécution Suivi e

Plan Social

• Création -Nombre d’emploi et • Prioriser la main d’œuvre d’emploi opportunité locale pour les emplois créé d’affaires • Sensibiliser le personnel de -Pourcentage Registre des • Risques de l’entreprise sur le respect de la main Installation plaintes dépravation des mœurs des populations d’œuvre de chantier Emploi et MdC MIDT Avant les des mœurs d’accueil, et sensibiliser les locale par Entreprise et de base- Santé travaux (violence populations et le personnel rapport au Mairie DEELCPN vie Enquête sur faite sur les de l’entreprise sur les nombre le terrain filles maladies d’emploi mineures et créé veuves) et de • Amender les responsables propagation d’abus -Nombre de des MST plaintes

Transport Risques • Mise en œuvre d’un plan Registre et d’accidents particulier de sécurité et de Nombre d’enregistre Entreprise MdC DEELCPN

circulation protection de la santé d’accident ment des de la main Santé et (PPSPS) accidents Avant les d'œuvre, de sécurité travaux la • Mise en œuvre d’un Plan -Nombre de MdC Constat sur machinerie Risque de d’Information Education séances de le terrain et des maladies Entreprise DEELCPN Communication (PIEC), sensibilisatio matériaux respiratoires et de AMENAGEMENT doter en Equipement de n/informatio Centre de 150

Source de Responsabilités Calendrier Phase Activités/ Composant vérification du Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Surveillanc projet d’impact récepteur Exécution Suivi e

Plan Social nuisances sonores Protection Individuelle n santé Registre de (EPI) et arroser de façon plaintes -Taux du permanente personnel doté en EPI -Nombre de plainte -Registre Aménagem Perturbation de la • Mise en œuvre d’un plan de d’enregistre Mobilité, ent de la mobilité des communication et de Nombre de MdC DEELCPN ment des Santé et Entreprise plateforme biens et des signalisation plainte accidents Sécurité Mairie DIDT de la piste personnes • Prévision des déviations -Constat sur le terrain

-Nombre de Constat sur séance de DEELCPN le terrain Déverseme sensibilisatio nt n effectuée • Mise en œuvre du Plan de MdC accidentel Santé Risque de Avant les Gestion et d’Elimination des -Nombre de Entreprise Enquête ou fuite publique maladies Centre de Laboratoire travaux Déchets (PGED) plainte d’hydrocar santé spécialisé bures -Taux de Indicateurs contaminatio Rapport n des eaux d’analyse

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Source de Responsabilités Calendrier Phase Activités/ Composant vérification du Sources e du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Surveillanc projet d’impact récepteur Exécution Suivi e

Plan Social

Conflits sociaux -Pourcentage entre les • Mise en œuvre d’un Plan de de la main DEELCPN Registre de Présence de Cohésion populations recrutement du personnel et d’œuvre plainte Avant les la main Entreprise MdC Mairie sociale locales et le un mécanisme de prévention locale recruté travaux d’œuvre Constat sur personnel de et de gestion des conflits -Nombre de DRIDT le terrain chantier plainte Replis du matériel et du Mise en œuvre d’un plan personnel, Santé Nombre MdC DEELCPN Registre des Avant les Risque d’accident particulier de sécurité et de Entreprise démobilisat sécurité d’accident accidents travaux protection de la santé (PPSPS) DRIDT

ion de la

base chantier Mise en œuvre d’un Plan Mise en d’Information Education Risque -Nombre service de Communication (PIEC) des d’accidents et de d’accident DRIDT EXPLOITATION la piste Santé populations riveraines sur les propagation des Centre de Constat sur Après les (circulation publique et IRA, IST et VIH-SIDA avec -Taux de UCP IST/MST et santé le terrain travaux des Sécurité mise en place des panneaux de prévalence Respiratoire véhicules et sensibilisation et des des MST et UCP (IRA) des biens) ralentisseurs à l’entrée et à la IRA sortie des localités

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Annexe 4 : Synthèse de la Consultation publique dans la région du Mandoul Points discutés : Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions impacts négatifs • Indemniser les populations et caller un pourcentage pour le déclenchement des indemnisation (pour éviter d’indemniser de petites superficies perdues, pouvant être néfaste pour de • Les populations ont déjà été informée et sensibilisée dans le prochain projet) cadre du projet, • Travailler avec les chefs de canton et de village pour faciliter Pertes de terre • Les populations peuvent exiger les montants reversés par les les négociations avec les populations sociétés pétrolières comme Esso • Sensibiliser les populations sur le fait que ce projet est porté par l’état • Favoriser les carrières situées dans les forêts au lieu des champs pour éviter les pertes de terre des populations Perte d’arbres fruitiers et • Condensations des arbres fruitiers (surtout les manguiers) • Réduire l’emprise de la route pour ne pas les couper ou de plantation dans les villages Services • Si les travaux se font en saison sèche cela causera peut de • Dédommager les pertes de cultures et d’arbre fruitier administratifs Perte de revenus perte en comparaison de la saison pluvieuse (pas de perte de • Emploie de la main d’œuvre locale pour améliorer le revenu et techniques culture, …) des populations • Souvent production de déchet lors de la mise œuvre de projet routier • Ne pas exposer les déchets (incinérer ou enfouir les déchets • La piste côtoie le Bar Sarra (fleuve), risque de pollution par solides et liquides loin du village en prenant en compte l'avis Gestion des déchets les déchets, et les recommandations des techniciens du domaine) • Les entreprises sont souvent suivies sur le plan de la gestion • Les entreprises pourront convoyer leur déchet dans le des déchets pour éviter les pollutions dépotoir prévu à cet effet • Il existe un dépotoir aménagé à 4km de Moissala • La main d’œuvre locale doit être prise en compte tout au Conflits potentiels du long du projet fait de la mise en œuvre • Conflits liés au non-emploi de la main d’œuvre locale du projet • Informer et impliquer toutes les parties prenantes du projet pour prévenir les conflits Site sacré • D’ici le mois d’aout on entrera dans la période d’initiation • Intégrer la période d’initiation dans le planning des travaux

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Points discutés : Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions impacts négatifs des garçons et pendant ce temps on ne peut passer à • Prévoir des frais de désacralisation ou de déplacement des proximités des sites choisis pour abriter les rites sites sacrés • Il peut avoir une opposition farouche des populations au • Réduire l’emprise de la route au niveau des cimetières dans déplacement des tombes ou cimetières. la mesure du possible • Mauvaises mesures de conservation des cadavres, pouvant • S’appuyer sur les chefs traditionnels pour que les rendre le déplacement compliqué voir impossible populations acceptent le déplacement des tombes s’il y a lieu • Prévoir des déviations et informer la population pour leur Prévoir les déviations à l’avance pour que le ministère de • permettre de vaquer normalement à leurs activités Obstruction des pistes tutelle puisse sensibiliser les populations et négocier les PAP pour la perte temporaire des terres • Possibilité de travailler en demi-chaussée pour assurer la circulation sur un tronçon de la piste Violence faite sur les • Il en existe des cas dans la région même si souvent c’est • Sensibiliser la population personnes vulnérables réglé au niveau local • Amender/emprisonner pour dissuader Risques sanitaires et • Mettre l’accent sur la sensibilisation et mettre en place la • Risque d’accident et de transmission des maladies sécuritaires signalisation adéquate • Dédommager les populations pour reconstruire les biens Déplacement des • Dans les villages les pistes se rétrécissent car les populations impactés populations construisent à proximité des routes • Trouver des terrains lotis et bien aménagés pour les paysans qui seront déplacés Violence faite sur les • Vagabondages sexuels des ouvriers • Initier des séances de sensibilisation à la radio des Les Femmes et personnes vulnérables, populations associations de Conflits potentiels du • Dépravation de mœurs femmes fait de la mise en œuvre • Des cas de violences physique sur les femmes, mariage • Prodiguer des conseils aux jeunes filles du projet forcé, des cas d’excision, cas de viol • Emprisonner les bourreaux pour dissuader • La terre appartient à l’Etat et pour l’intérêt publique les Chefs Pertes de terre populations ne peuvent s’opposer à l’aménagement de la • Prévoir tout de même des compensations pour les PAP traditionnels route (chef de Perte d’arbres fruitiers et • Utiliser par les populations sur le plan médicinale et vente • Compenser la perte des arbres fruitiers canton, de ou de plantation ou consommation des fruits village, chef • Compenser les récoltes pouvant être détruits par lors des • Risque de destruction des récoltes coutumier) Perte de revenus travaux • Perte de revenus liés à la vente des PFNL • Compenser la perte des arbres fruitiers 155

Points discutés : Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions impacts négatifs • Les déchets des entreprises causent des gênes aux Gestion des déchets • Les entreprises doivent enfouir ou incinérer leur déchet populations Conflits potentiels du • Recruter localement le personnel non qualifié fait de la mise en œuvre • Non prise en compte de la main d’œuvre locale du projet • Privilégier la conciliation Site sacré • Il y a des tombes qui côtoient la route • Les dévier si possible • Faire des déviations et cela impacte les champs, informer le Obstruction des pistes propriétaire terrien (travail de sensibilisation de la • Prévoir des déviations population) Violence faite sur les Ce sont des cas rares mais qui existent Sensibiliser les populations personnes vulnérables • • Risques sanitaires et • Sensibiliser les populations et les usagers • Excès de vitesse sur les pistes sécuritaires • Mettre en place des ralentisseurs Déplacement des Discuter avec les PAP Sensibiliser et dédommager le PAP populations • • • Prévoir une compensation pour les portions de terre qui • Grand intérêt pour l’aménagement de la piste seront perdues Pertes de terre • Toutes les parcelles ne sont pas encore labourées surtout • Prévoir des compensations pour ces portions de terre non celles situées du côté de la route encore labourées qui seront perdues et qui seront impactés dans le cadre des déviations • Ils sont utilisés pour couvrir de nombreux besoin dans les ménages Perte d’arbres fruitiers et • Compenser les arbres fruitiers en fonction de la grille de l’Etat car les populations ont en tête la grille de la société Associations et ou de plantation • Il existe de nombreux manguiers situés de part et d’autre de Population la route à l’intérieur des villages, et qui ne peuvent être pétrolière détruits sans dédommagement Si les travaux démarrent avant les récoltes il y’aura Evaluer et dédommager les dégâts en tenant compte de la Perte de revenus • • destruction de culture portion de terre perdue • Souvent les entreprises abandonnent les déchets ou des produits toxiques dans la nature ce qui rend les animaux Gestion des déchets malades • Enfouir les déchets dans des fosses aménagées • Non comblement des carrières ou trous creusés par 156

Points discutés : Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions impacts négatifs l’entreprise

• Les entreprises ne recrutent pas la main d’œuvre locale • Privilégier la main d’œuvre locale Conflits potentiels du • Risque de conflits si les biens détruits ne sont pas • Informer les populations avant le démarrage des travaux fait de la mise en œuvre dédommagés surtout les arbres fruitiers (manguiers) dans les • Sensibiliser la main d’œuvre de l’entreprise du projet villages, • Privilégier le règlement à l’amiable avec les autorités • Conflits liés aux femmes du village convoité par les ouvriers traditionnelles • Toujours informer les populations en amont et prendre les dispositions pour les rites à faire • Pour le déplacement des tombes il faut réunir les parents du • Il y a déjà eu le cas ou une entreprise a profané des tombes Ste sacré défunt, les chefs de terre, de village pour définir les sans informer les populations (mécontentements) conditions, • Prendre les dispositions sanitaires pour le déplacement des tombes Obstruction des pistes • Le trafic ne peut être interrompu sur l’axe • Prévoir des déviations pour assurer la continuité du trafic • Il y a des fois des cas de viol sur les femmes des localités par les manœuvres sous l’emprise de l’alcool • Amender les protagonistes pour moyen de dissuasion Violence faite sur les • Abandon des filles engrossées personnes vulnérables • Employer la main d’œuvre locale pour réduire les cas de • Existence des cas de maltraitance sur les personnes du 3ieme maltraitance sur le 3ième âge âge (mal nourri, mal soigné, abandonné...) dû au manque de travail • Recruter localement autant que possible • Risque de propagation de maladies avec la venue de la main • Mettre en place des dos d’âne à la rentrée, au centre et à la d’œuvre extérieur sortie de chaque village, Risques sanitaires et • Abus de vitesse des usagers de la piste causant des accidents • Sensibiliser les populations sécuritaires • Vagabondage sexuelle des ouvriers • Sensibiliser les chauffeurs sur le code de la route • Risque de production de poussière et d’accident pendant les • Mettre en place des panneaux de signalisation travaux • Arroser les pistes pendant les travaux et mettre en place des panneaux avertisseurs (de chantier).

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Points discutés : Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet Recommandations / Actions impacts négatifs • Souvent les biens sont détruits sans être compensés Déplacement des • Même si le projet ne détruit pas les maisons et les plantes • Dédommager les populations affectées populations situées à proximité de la route, celles recevront des chocs car • Prévoir un dédommagement pour les biens côtoyant la route exposées aux travaux Source : Enquête de Terrain (Juin 2018), EIES Projet de Mobilité et de Connectivité Rural

158

Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées, PV de consultation publique, de mise en place de comité de Réinstallation

1- Liste des autorités rencontrées (administratives et traditionnelles)

159

2- PV de consultation Publique avec la population de Ngombé Kyan

160

161

Liste de présence à la CP avec la population de Ngombé Kyan

162

163

3- PV de mise en place du comité de réinstallation dans le village de Ngombé Kyan

164

4- PV de consultation publique avec la population du village de GuerGuer

165

166

Liste de présence de la consultation publique avec la population de GuerGuer

167

168

169

170

171

5- PV de consultation publique avec la population de NGalo

172

173

Liste de présence à la CP avec la population de Ngalo

174

175

176

177

6- PV de mise en place du comité de réinstallation à Ngalo

178

6- PV de CP avec la population du village de Maitama

179

180

Liste de présence à la CP avec les populations de Maitama

181

7- PV de mise en place du comité de réinstallation dans le village de Maitama

182

8- PV de Consultation Publique avec la population de Simain

183

184

185

Liste de présence à la CP du village de Simain

186

9- PV de Consultation Publique avec la population de Sako

187

188

Liste de présence à la consultation publique à Sako

189

10- PV de mise en place du comité de réinstallation du village de Sako 190

191

11- PV de Consultation Pubique avec la population de Bedaya

192

193

194

Liste de présence CP Bédaya

195

196

197

Annexe 6 : Linéaire et points critiques de la piste de Bedaya Moissala

Localité Nom et Prénom X Y Observations Kembita Groupement non inconnu 813650 980164 champ Kembita Groupement non inconnu 813479 979908 champ Kembita DJIMADOUM NGUE Ernest 813199 979506 champ Kembita DJIMADOUM NGUE Ernest 813182 979477 champ Kembita MOYALBAYE Nouare 811834 974721 champ Kembita MOYALBAYE Nouare 811909 976824 champ Kembita MOYALBAYE Nouare 811848 974928 champ Ngobé Kyan DOUSAINE ABEL 811834 974320 champ Ngobé Kyan DOUSAINE ABEL 811828 974015 champ Ngobé Kyan DJITAÏGUE 811808 973910 champ Ngobé Kyan DJITAÏGUE 811818 973808 champ Ngobé Kyan SANA Ngartitina 811826 973729 champ Ngobé Kyan SANA Ngartitina 811795 973430 champ Ngobé Kyan NGARTERA Abdoul champ 1 811753 9813140 champ Ngobé Kyan NGARTERA Abdoul champ 1 811713 972910 champ Ngobé Kyan NGARTERA Abdoul champ 2 811463 972069 champ Ngobé Kyan NGARTERA Abdoul champ 2 811439 972013 champ Ngobé Kyan YOHADOUNAN Adoumta 811711 972903 champ Ngobé Kyan YOHADOUNAN Adoumta 811521 972186 champ Ngobé Kyan DJIRAÏBE Nguenayalbaye 811505 972198 champ Ngobé Kyan DJIRAÏBE Nguenayalbaye 811500 972138 champ Ngobé Kyan NAGADOUM Assoumra 811490 972133 champ Ngobé Kyan NAGADOUM Assoumra 811467 972073 champ Ngobé Kyan DJIMOGNAN Faustin 811435 971999 champ Ngobé Kyan DJIMOGNAN Faustin 811353 971844 champ Ngobé Kyan SANGA Beati 810050 968631 champ Ngobé Kyan SANGA Beati 810014 968520 champ Ngobé Kyan inconnu 809352 966853 champ Ngalo MOYALBAYE Nouare 808714 965457 champ Ngalo MOYALBAYE Nouare 808760 965343 champ Maintama Inconnu 808963 964417 champ Maintama Nartera 809001 964235 champ Maintama Nartera 809021 964161 champ Sako DANAMON Clementine 809350 962832 champ Sako NATERAH Theodore 809322 962936 champ Sako NATERAH Theodore 809292 963078 champ Sako MASRA Djitebaye 809738 961660 champ Sako MASRA Djitebaye 809737 961660 champ Sako NANTOLTA Gaspard 809863 961326 champ Sako NANTOLTA Gaspard 809866 961286 champ

198

Localité Nom et Prénom X Y Observations Ngasok 1 DJIMALYADE Madiangué 811759 957773 champ Ngasok 2 DJIMALYADE Madiangué 811770 957547 champ Ngasok II MAYALLAH Gueirngue 811949 954632 champ Ngasok II MAYALLAH Gueirngue 811981 954566 champ Ngasok II Inconnu 814285 954171 champ Ngasok II Inconnu 814560 953817 champ Biri inconnu 815029 948058 champ Nodjimala inconnu 812246 941266 champ Pelko inconnu 807883 932878 champ Pelko inconnu 808469 933785 champ Silambi inconnu 807385 932304 champ Silambi inconnu 806668 931292 champ Silambi inconnu 806471 931036 champ Association locale de developpement de Sangara 805926 930312 champ Sangara Association locale de developpement de Nodjibodo 805649 929934 champ Sangara Nodjibodo inconnu 805554 929795 champ Nodjibodo inconnu 805428 929634 champ Nodjibodo DJIMGUERE Koitan 805418 929622 champ Nodjibodo DJIMGUERE Koitan 805177 929202 champ Nodjibodo inconnu 805199 929303 champ Nodjibodo inconnu 805108 929183 champ Nodjibodo inconnu 804923 928909 champ Nodjibodo inconnu 804756 928665 champ Nodjibodo inconnu 804718 927642 champ Nodjibodo inconnu 804675 928585 champ Maïkan inconnu 804215 926386 champ Maïkan inconnu 804227 926472 champ Maïkan inconnu 804432 927992 champ Maïkan inconnu 804455 928117 champ Maïkan inconnu 804568 928447 champ Maïkan inconnu 804453 928114 champ

Tombes ou cimetière Localité Type d'impact X Y observation NGOMBE KYAN Cimetiere 1 809632 9677561 Tombes NGOMBE KYAN Cimetiere 1 809605 967502 Tombes NGOMBE KYAN Cimetiere 2 809600 967508 Tombes NGOMBE KYAN Cimetiere 2 809586 967484 Tombes NGOMBE KYAN Tombes (8) 809523 967336 Tombes Ngalo Tombe 809003 966247 Tombes 199

Localité Nom et Prénom X Y Observations Ngalo Cimétière des chefs de canton 808899 965980 Tombes Guerguer Cimétiere de la famille Mbatinta 808757 965341 Tombes Guerguer Tombe 808778 965161 Tombes Simain Cimétière 809148 963678 Tombes Nabo Tombe 810871 959223 Tombes Ngasok 1 Tombe 812030 957139 Tombes Korkouma Tombe 815937 952174 Tombes Biri Tombe 815937 952174 Tombes Kaba 6 Tombe 812818 943925 Tombes Doba Tombe 810964 936802 Tombes Ndoubaidené Tombe 809169 934636 Tombes Pelko Tombe 807987 933173 Tombes Silambi Cimétière 806773 931436 Tombes Sangara Tombe (5) 805817 930174 Tombes Nodjibodo Tombe (19) 805269 929405 Tombes Maïkan Tombe (7) 804320 927154 Tombes

Virages ou carrière Constat X y Observation virage 1 815341 984874 Virage/Carière virage1 815316 984840 Virage/Carière Virage 2 814859 982822 Virage/Carière Virage 2 814859 982808 Virage/Carière Virage près du point B21 814857 982568 Virage/Carière Virage 3 812000 977568 Virage/Carière Virage 3 811978 977540 Virage/Carière Virage 4 808721 965456 Virage/Carière Virage 5 815338 948375 Virage/Carière Carrière sable 814510 981475 Virage/Carière Carrière pour la fabrication des briques 1 808758 965320 Virage/Carière Carrière 809610 961981 Virage/Carière Petite carrière pour la fabrication des briques 2 809755 961652 Virage/Carière Carrière 812927 956644 Virage/Carière

Localité Type bien impacté X Y Observation Ngombé Kyan Clôture en bois barbelée de fer 809613 967472 bâtisse Ngombé Kyan Maison en brique cuite non tolé 809530 967264 bâtisse Ngombé Kyan Toilette en brique cuite 809583 967424 bâtisse Ngalo Clôture en seko 808827 965768 bâtisse Ngalo Toilette en terre cuite 808822 965745 bâtisse Ngalo Hangard (cloturé et tôlé) 808822 965738 bâtisse 200

Localité Nom et Prénom X Y Observations Maintama Maison en terre cuite bâtisse Maintama Clôture d'habitation en brique cuite 808141 964515 bâtisse Sako Cloture en seko impacté 809805 961457 bâtisse Sako Hangard de boutique tolé 809846 961351 bâtisse

cloture en séko de part et d'autre de la route 815507 952678 susceptible d'être impacté Ngonkargué bâtisse Ngonkargué 815506 952672 bâtisse Biri Cloture en secko non impacté 815808 941902 bâtisse cloture en bois susceptible d'etre impacté 815853 950091 Biri bâtisse Biri 815841 950046 bâtisse Pelko cloture en tige de mil 809066 934490 bâtisse

Localité Nom scientifique Ligneux X Y Observations Ngombé Kyan Manguifera indica 809545 967376 Ligneux Ngombé Kyan Vitellaria paradoxa 809550 967379 Ligneux Ngombé Kyan Borassus aethiopum 810014 968520 Ligneux Ngombé Kyan Manguifera indica 809530 967264 Ligneux Ngombé Kyan Borassus aethiopum 809480 967076 Ligneux Ngombé Kyan Borassus aethiopum 809352 966876 Ligneux Ngombé Kyan Vitellaria paradoxa 809291 966738 Ligneux Ngombé Kyan Borassus aethiopum 809291 966738 Ligneux Ngalo Borassus aethiopum 808913 966017 Ligneux Ngalo Borassus aethiopum 808900 965971 Ligneux Ngalo Borassus aethiopum 808864 965924 Ligneux Ngalo Manguifera indica 808856 965882 Ligneux Ngalo Manguifera indica 808862 965873 Ligneux Ngalo Vitellaria paradoxa 808883 965840 Ligneux Ngalo Manguifera indica 808824 965739 Ligneux Ngalo Manguifera indica 808811 965733 Ligneux Ngalo citronier 808802 965704 Ligneux Maintama Borassus aethiopum 808963 964440 Ligneux Maintama Borassus aethiopum 809348 962844 Ligneux Maintama Borassus aethiopum 809280 963156 Ligneux Maintama Vitellaria paradoxa 809280 963156 Ligneux Maintama Borassus aethiopum 809280 963156 Ligneux Ndoubaidené Manguifera indica 809243 934697 Ligneux Ngodere Piliostigma reticulatum 813249 979601 Ligneux Kembita Ricinus communis 813187 979480 Ligneux Kembita Anogeissus leiocarpus 811852 974672 Ligneux Kembita Khaya senegalensis 813209 979536 Ligneux

201

Localité Nom et Prénom X Y Observations Kembita Piliostigma reticulatum 811852 974672 Ligneux Ngobe Kyan vitellaria paradoxa 1 811825 973718 Ligneux Ngobe Kyan vitellaria paradoxa 1 811842 974688 Ligneux Ngalo vitellaria paradoxa 809190 966608 Ligneux Ngalo Manguifera indica 80919 966609 Ligneux Ngalo Borassus aethiopum Ligneux Sako vitellaria paradoxa 809478 962412 Ligneux Sako Anogeissus leiocarpus 810215 960400 Ligneux Sako Ricinus communis 809451 962444 Ligneux Sako Daniellia oliveri 8102015 960400 Ligneux Nabo vitellaria paradoxa 810257 960350 Ligneux Nabo Parkia biglobosa 811228 958534 Ligneux Nabo Ricinus communis 810247 960351 Ligneux Nabo Borassus aethiopum 811228 958534 Ligneux Ngasock II Anogeissus leiocarpus 813227 955670 Ligneux Ngasock II vitellaria paradoxa 815318 952893 Ligneux Ngasock II Daniellia oliveri 813229 955657 Ligneux Ngasock II Parkia biglobosa 815437 952247 Ligneux Korkouma Borassus aethiopum 815790 952354 Ligneux Korkouma Acacia sieberiana 816197 951860 Ligneux Biri vitellaria paradoxa 816214 951811 Ligneux Biri Ricinus communis 815926 919423 Ligneux Kaba6 Daniellia oliveri 814418 812702 Ligneux Kaba6 vitellaria paradoxa 940509 943322 Ligneux

Infrastructures Localité Type X Y Observation Ngombé Kyan Ecole communautaire de Ngombé Kyan 809682 967676 Ecole Ngombé Kyan Parc de vaccination 809522 967315 Parc de vaccination

Ngombé Kyan Borne fontaine 809477 967128 Point d'eau Ngombé Kyan Terrain de foot 809391 966993 Terrain de foot Ngalo Terrain de foot 809020 966218 Terrain de foot Ngalo Eglise 808918 966044 Eglise Ngalo Eglise catholique 808895 965918 Eglise Ngalo Borne fontaine 808816 965754 Point d'eau Ngalo Ecole officielle de Ngalo 808756 965646 Ecole Guerguer Centre de santé 808696 965388 Centre de santé Guerguer Château d'eau 808787 965137 Point d'eau Guerguer Lycée de Ngalo 808887 964862 Ecole Maintama Pompe 808957 964476 Point d'eau Maintama Borne fontaine 808949 964476 Point d'eau 202

Localité Nom et Prénom X Y Observations Simain Ecole primaire + terrain de foot 809119 963729 Ecole Simain Borne fontaine 809160 963608 Point d'eau Sako Ecole primaire en paille 809905 961112 Ecole Ngasok II Pompe 815340 952879 Point d'eau Ngonkargué Ecole primaire 815634 952320 Ecole Biri Ecole primaire 815808 950155 Ecole Biri Centre de santé 815676 949538 Centre de santé Biri Pompe 815750 949597 Point d'eau Biri CEG de Biri 815926 950423 Ecole Kaba 6 Centre de santé 813312 944497 Centre de santé Kaba 6 ecole primaire de Kaba6 812803 943424 Ecole Kaba 6 Eglise ACT 812683 943452 Eglise Nodjimala Parc de vaccination 812695 943294 Parc de vaccination Maïnané Eglise ACT 811648 939402 Eglise Maïnané Ecole primaire 811664 939212 Ecole Maïnané Eglise 811632 938946 Eglise Maïnané Pompe 811652 939095 Point d'eau Dobah Pompe 810954 936781 Point d'eau Dobah Eglise+Pompe 811070 936982 Eglise Ndoubaidené Ecole primaire de Ndoubaidené 808908 934336 Ecole Ndoubaidené Eglise avec pompe 809009 934393 Eglise Ndoubaidené Pompe 809095 934531 Point d'eau Pelko Terrain de foot 807987 933173 Terrain de foot Silambi Eglise 807190 932097 Eglise Silambi Ecole primairz 807164 931944 Ecole Silambi Terrain de foot 807113 931935 Terrain de foot Silambi Pompe 807012 931744 Point d'eau Silambi Camp de refugiés avec terrain de foot 806464 931044 Camp de refugiés Sangara Ecole prmaire 805685 930024 Ecole Nodjibodo Pompe 805378 929528 Point d'eau Nodjibodo Marché 805352 929529 Marché Nodjibodo Terrain de foot 805164 929275 Terrain de foot Maïkan Terrain de foot 804382 927629 Terrain de foot

Localité Type X Y Observation Ouvrage de Radier 815635 986750 franchissement Ouvrage de Radier sur la rivière Mandoul 816571 985676 franchissement Ouvrage de Radier 816564 985621 franchissement Ouvrage de Dalot Buse 816553 985555 franchissement Ouvrage de Dalot Buse 816531 985455 franchissement 203

Localité Nom et Prénom X Y Observations Ouvrage de Dalot Buse 816508 985359 franchissement Ouvrage de Dalot Buse 814861 982712 franchissement Ouvrage de Dalot Buse 814839 982512 franchissement Ouvrage de Dalot / Buse 808748 965297 Guerguer franchissement Ouvrage de Simain Dalot / Buse 809258 963227 franchissement

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Annexe 7 : Note aux soumissionnaires sur les attentes concernant les formations sur les VBG, VCE et VIH.SIDA dans le cadre du Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR) dans les deux régions : Mandoul et Moyen-Chari En plus de la formation sur la santé et la sécurité au travail, les conditions particulières du contrat exigent que le personnel de l'entrepreneur suive une formation sur la prévention de la transmission du VIH/SIDA, la violence basée sur le genre (VBG) 1 et la violence contre les enfants (VCE) 2. L'entrepreneur doit adopter : (i) un code de conduite contre VBG et VCE ; et (ii) un plan d'action pour atténuer et répondre aux VBG et VCE au sein de l'entreprise et de la communauté. Les codes de conduite préciseront les responsabilités : (i) de l'entreprise, qui doit créer une culture positive pour le lieu de travail et pour ses employés ; (ii) des gestionnaires (managers), qui doivent s'assurer que cette culture est mise en œuvre ; et (iii) des individus, qui doivent adhérer aux principes de cette culture et qui ne doivent pas commettre VBG et/ou VCE. Un code de conduite et un plan d'action de standard minimum seront fournis à l'entrepreneur. L'entrepreneur peut proposer un autre code de conduite avec des normes plus élevées. L'entrepreneur devra mettre en œuvre intégralement le code de conduite et le plan d'action contre VBG et VCE qu’il aura été convenu d’appliquer. Afin de faciliter et d'appuyer le code de conduite et le plan d'action contre VBG et de VCE, des formations sur la prévention, l'atténuation, la sensibilisation et l'intervention seront dispensées à tous les employés et gestionnaires (managers) concernant la façon de mettre en œuvre les codes de conduite et de mettre en œuvre le plan d'action dans le contexte du Tchad. Les formations comprendront des activités de sensibilisation sur ce qui constitue VBG et VCE, le cadre dans lequel s'inscrivent VBG et VCE, les lois du Tchad sur VBG et VCE, les politiques de l'entreprise à l'égard des auteurs de ces violences, le système de prise en charge des survivants, et les mécanismes de signalement. Le financement pour les prestations de formation et le temps des participants est inclus dans le Bordereau des Prix et Détail Quantitatif et Estimatif comme somme provisionnelle. Les formations doivent être dispensées par des fournisseurs de services locaux, identifiés par le client pour l'entrepreneur, le client et la mission de contrôle pendant la durée du contrat de construction du projet. Le programme de formation doit être fondé sur les outils et le matériel locaux développé par le fournisseur de services local. Les formations suivantes seront développées et dispensées pendant toute la durée du contrat : a. Une journée complète de formation d'initiation pour les travailleurs (à laquelle les gestionnaires (managers) participeront également) avant le début des travaux ; b. Une demi-journée de formation d'initiation pour les gestionnaires (managers) afin de les familiariser avec leurs rôles et responsabilités, c. Une formation de recyclage d'une demi-journée tous les deux mois à l'intention des travailleurs et des gestionnaires (managers), qui sera donnée tant que l'entrepreneur est mobilisé,

1 Violence basée sur le genre (VBG) - est un terme générique pour tout acte nuisible qui est perpétré contre la volonté d'une personne et qui est basé sur les différences socialement attribuées (c.-à-d. le genre) entre les hommes et les femmes. Elle comprend les actes qui infligent un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou mentales, les menaces de tels actes, la coercition et d'autres privations de liberté. Ces actes peuvent se produire en public ou en privé. Le terme VBG est utilisé pour souligner l'inégalité systémique entre les hommes et les femmes (qui existe dans toutes les sociétés du monde) et agit comme une caractéristique unificatrice et fondatrice de la plupart des formes de violence perpétrées contre les femmes et les filles. La Déclaration des Nations Unies sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes de 1993 définit la violence à l'égard des femmes comme " tout acte de violence fondée sur le sexe qui entraîne ou est susceptible d'entraîner un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques pour les femmes ".

2 Violence contre les enfants (VCE) - est défini comme un préjudice physique, sexuel, émotionnel et/ou psychologique, la négligence ou le traitement négligent d'enfants mineurs (c.-à-d. de moins de 18 ans), y compris l'exposition à un tel préjudice, qui entraîne un préjudice réel ou potentiel pour la santé, la survie, le développement ou la dignité de l'enfant dans le contexte d'une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Cela comprend l'utilisation des enfants à des fins lucratives, le travail, la gratification sexuelle ou tout autre avantage personnel ou financier. Cela comprend également d'autres activités telles que l'utilisation d'ordinateurs, de téléphones portables, de caméras vidéo et numériques ou de tout autre moyen d'exploiter ou de harceler les enfants ou d'accéder à de la pornographie enfantine. 205

d. Une journée complète d’activités de sensibilisation destinées à la communauté locale

Formation de VIH/SIDA La formation à l'éducation sur le VIH/SIDA se fera à l'aide de la boîte à outils " The Road to Good Health " (RTGH). Des programmes de formation seront offerts aux gestionnaires, aux travailleurs et à la communauté locale en ce qui a trait aux risques liés au VIH/SIDA et à l'atténuation de ces risques.

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Annexe 8 : Codes De Conduite et Plan D'Action pour la Mise En Oeuvre des Normes ESHS et SST et Prévention De La Violence Basée Sur Le Genre et Violence Contre Les Enfants 1. Contexte L'objectif de ces codes de conduite et plan d'action pour la mise en œuvre des normes ESHS et SST et la prévention de la violence basée sur le genre (VBG) et la violence contre les enfants (VCE) est d'introduire un ensemble de définitions clés, codes de conduite et directives pour : • Définir clairement les obligations de tout le personnel du projet (y compris les sous-traitants et les journaliers) en ce qui concerne la mise en œuvre des exigences environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) et de santé et sécurité au travail (SST) et ; • Aider à prévenir, signaler et traiter la VBG et le VCE sur le lieu de travail et dans les communautés environnantes. L’application de ces codes de conduite contribuera à assurer que le projet atteigne ses objectifs ESHS et SST, ainsi qu’à prévenir et/ou atténuer les risques de VBG et VCE sur le projet et dans les communautés locales. Ces codes de conduite doivent être adoptés par ceux qui travaillent sur le projet et sont destinés à : • Sensibiliser aux attentes ESHS et SST sur le projet ; • Créer une conscience commune de la VBG et de la VCE et : a) Assurer une compréhension commune du fait que ces violences n'ont pas leur place dans le projet ; et, b) Créer un système clair d'identification, de réponse et de sanction des incidents de VBG et de VCE. S'assurer que tout le personnel du projet connait les valeurs du projet, comprend ce qui est attendu de lui, et reconnaît les conséquences des violations de ces valeurs, contribuera à une mise en œuvre du projet plus harmonieuse, plus respectueuse et productive, garantissant ainsi la réalisation des objectifs du projet.

2. Définitions Les définitions suivantes s’appliquent : Environnement, Social, Hygiène et Sécurité (ESHS): terme générique couvrant les questions liées à l'impact du projet sur l'environnement, les communautés et les travailleurs. Santé et Sécurité au Travail (SST): La santé et la sécurité au travail visent à protéger la sécurité, la santé et le bien-être des personnes exerçant un emploi. La jouissance de ces normes au plus haut niveau est un droit humain fondamental qui devrait être accessible à chaque travailleur. Violence Basée sur le Genre (VBG): terme générique désignant tout acte préjudiciable perpétré contre la volonté d'une personne et fondé sur les différences sociales (c'est-à-dire entre les sexes) entre les hommes et les femmes. Cela comprend les actes qui infligent des souffrances ou des préjudices physiques, sexuels ou mentaux, les menaces de tels actes, la coercition et d'autres privations de liberté. Ces actes peuvent survenir en public ou en privé. Le terme VBG est utilisé pour souligner l'inégalité systémique entre les hommes et les femmes (qui existent dans chaque société dans le monde) et agit comme une caractéristique unificatrice et fondamentale de la plupart des formes de violence perpétrées contre les femmes et les filles. La Déclaration des Nations Unies sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes de 1993 définit la violence contre les femmes comme «tout acte de violence sexiste qui entraîne ou risque d'entraîner des souffrances ou préjudices physiques, sexuels ou psychologiques ou des souffrances pour les femmes»3. Les six principaux types de VBG sont: • Viol: pénétration non consensuelle (même légère) du vagin, de l'anus ou de la bouche avec un pénis, une autre partie du corps ou un objet,

3 Il est important de noter que les femmes et les filles expériencent la violence de façon disproportionnée ; au total 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques ou sexuelles (OMS, estimations mondiales et régionales de la violence contre les femmes : prévalence et effets sur la santé de la violence domestique et de la violence sexuelle non-domestique, 2013). Des hommes et des garçons subissent aussi des violences basées sur leur genre et des relations de pouvoir inégales. 207

• Agression sexuelle : toute forme de contact sexuel non consensuel qui n'entraîne pas ou n'inclut pas la pénétration. Les exemples incluent : la tentative de viol, ainsi que les baisers non désirés, les caresses, ou le toucher des organes génitaux et des fesses. o Harcèlement sexuel : ce sont des avances sexuelles non désirées, des demandes de faveurs sexuelles et d'autres comportements verbaux ou physiques de nature sexuelle. Le harcèlement sexuel n'est pas toujours explicite ou évident, il peut inclure des actes implicites et subtils mais implique toujours une dynamique de pouvoir et de genre dans laquelle une personne au pouvoir utilise sa position pour harceler une autre selon son sexe. La conduite sexuelle est importune chaque fois que la personne qui la subit la considère comme indésirable (par exemple, regarder quelqu'un de haut en bas, embrasser, hurler ou claquer des sons, traîner quelqu'un, siffler et crier, dans certains cas, donner des cadeaux personnels). o Faveurs sexuelles : est une forme de harcèlement sexuel et consiste à faire des promesses de traitement favorable (par exemple promotion) ou de traitement défavorable (perte d'emploi, par exemple) dépendant d'actes sexuels ou d'autres comportements humiliants, dégradants ou exploiteurs. • Agression physique : un acte de violence physique qui n'est pas de nature sexuelle. Exemples : frapper, gifler, étouffer, couper, bousculer, brûler, tirer ou utiliser des armes, des attaques à l'acide ou tout autre acte entraînant des douleurs, des malaises ou des blessures ; • Mariage forcé : le mariage d'un individu contre sa volonté. • Déni de ressources, d'opportunités ou de services : refus d'accès légitime aux ressources / ressources économiques ou aux moyens de subsistance, à l'éducation, à la santé ou à d'autres services sociaux (par exemple, une veuve empêchée de recevoir un héritage, une femme empêchée d'utiliser des contraceptifs, une fille empêchée d'aller à l'école, etc.). • Abus psychologique/émotionnel : infliction de douleur ou de blessures mentales ou émotionnelles. Exemples : menaces de violence physique ou sexuelle, intimidation, humiliation, isolement forcé, harcèlement, attention non désirée, remarques, gestes ou écrits de nature sexuelle et / ou menaçante, destruction de choses chéries, etc. Violence Contre les Enfants (VCE): est défini comme un préjudice physique, sexuel, émotionnel et/ou psychologique, négligence ou traitement négligent d'enfants mineurs (moins de 18 ans), y compris l'exposition à un tel préjudice4, qui entraîne des dommages réels ou potentiels à la santé, la survie, le développement ou la dignité de l'enfant dans le cadre d'une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Cela inclut l'utilisation des enfants pour le profit, le travail5, la gratification sexuelle, ou un autre avantage personnel ou financier. Cela inclut également d'autres activités telles que l'utilisation d'ordinateurs, de téléphones portables, de caméras vidéo et numériques ou de tout autre moyen d'exploiter ou de harceler les enfants ou d'accéder à la pornographie mettant en scène des enfants. Toilettage : ce sont des comportements qui permettent à un agresseur de se procurer un enfant pour une activité sexuelle. Par exemple, un délinquant peut établir une relation de confiance avec l'enfant, puis chercher à sexualiser cette relation (par exemple en encourageant des sentiments romantiques ou en exposant l'enfant à des concepts sexuels à travers la pornographie). Toilettage en ligne : est l'acte d'envoyer un message électronique avec un contenu indécent à un destinataire que l'expéditeur croit être mineur, avec l'intention de procurer le destinataire pour s'engager ou se soumettre à une activité sexuelle avec une autre personne, y compris mais pas nécessairement expéditeur. Mesures de responsabilisation : les mesures mises en place garantissant la confidentialité des survivants et obligent les entrepreneurs, les consultants et le client à mettre en place un système équitable de traitement des cas de VBG et VCE.

4 L’exposition à VBG est aussi considérée comme VCE. 5 L’emploi des enfants doit respecter toute léglislation locale pertinente, y compris les lois du travail relatives au travail des enfantes et les politiques de sauvegardes de la Banque mondiale sur le travail des enfants et l’âge minimum. Il doit aussi respecter les standardes de santé et sécurité au travail du projet. 208

Plan de gestion environnementale et sociale des entrepreneurs (PGES-E) : plan élaboré par l’entrepreneur décrivant la manière dont il mettra en œuvre les travaux conformément au plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet. Enfant : est utilisé de manière interchangeable avec le terme «mineur» et se réfère à une personne de moins de 18 ans. Ceci est conforme à l'article 1 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Protection de l'enfance (PE) : est une activité ou une initiative conçue pour protéger les enfants de toute forme de préjudice, en particulier découlant de VCE. Consentement : est le choix éclairé qui sous-tend l'intention libre et volontaire d'un individu, son acceptation ou son accord à faire quelque chose. Aucun consentement ne peut être trouvé lorsque cette acceptation ou cet accord est obtenu en utilisant des menaces, la force ou d'autres formes de coercition, d'enlèvement, de fraude, de tromperie ou de fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays dans lequel le Code de conduite est introduite a un âge inférieur. Une croyance erronée concernant l'âge de l'enfant et le consentement de l'enfant n'est pas un moyen de défense. Consultant : c'est une entreprise, une organisation ou un autre établissement qui a obtenu un contrat pour fournir des services de consultants au projet et qui a embauché des gestionnaires et/ou des employés pour effectuer ce travail. Entrepreneur : Est ‘une entreprise, une organisation ou un autre établissement qui a obtenu un contrat pour exécuter des travaux de développement d'infrastructure pour le projet et a embauché des gestionnaires et/ou des employés pour effectuer ce travail. Cela comprend également les sous-traitants embauchés pour entreprendre des activités au nom de l'entrepreneur. Employé : toute personne offrant de la main-d'œuvre à l'entrepreneur ou consultant dans le pays sur ou hors du site de travail, sous un contrat de travail formel ou informel, généralement, mais pas nécessairement (y compris les stagiaires et bénévoles non rémunérés), en échange d'un salaire, sans responsabilité de gérer ou de superviser d'autres employés. Procédure d'Allégation VBG et VCE : est la procédure à suivre pour signaler les incidents de VBG ou VCE. Codes de conduite VBG et VCE : Les codes de conduite adoptés pour le projet couvrent l'engagement de l'entreprise et les responsabilités des gestionnaires et des individus en matière de VBG et VCE. Equipe de conformité VBG et VCE (ECVV) : une équipe mise en place par le projet pour traiter les questions de VBG et VBG. Mécanisme de règlement des griefs (MRG) : est le processus établi par un projet pour recevoir et traiter les plaintes. Gestionnaire : toute personne offrant son travail à l'entrepreneur ou au consultant, sur ou hors du lieu de travail, en vertu d'un contrat de travail formel ou informel et en échange d'un salaire, et ayant la responsabilité de contrôler ou de diriger les activités d’une équipe, unité, division ou similaire de l'entrepreneur ou du consultant, et de superviser et de gérer un nombre prédéfini d'employés. L’auteur : la ou les personnes qui commettent ou menacent de commettre un acte ou des actes de VBG ou VCE. Protocole de réponse : les mécanismes mis en place pour répondre aux cas de VBG et de VCE (voir la section 4.7 Protocole de réponse). Survivant / Survivants : la ou les personnes touchées par la VBG ou la VCE. Les femmes, les hommes et les enfants peuvent être des survivants de la VBG ; les enfants peuvent être des survivants de la VCE. Site de travail : c'est le lieu où les travaux de développement d'infrastructure sont menés, dans le cadre du projet. Les missions de consultant sont considérées comme ayant les zones dans lesquelles elles sont actives en tant que sites de travail. Alentours du site de travail : est la «zone d'influence du projet» qui est une zone, urbaine ou rurale, directement affectée par le projet, y compris toutes les implantations humaines qui s'y trouvent.

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3. Codes de Conduite Ce chapitre présent trois codes de conduite à utiliser : • Code de conduite de l’entreprise : engage l'entreprise à traiter les questions de VBG et VCE ; • Code de conduite du gestionnaire : engage les gestionnaires à mettre en œuvre le code de conduite de l’entreprise, ainsi que ceux signés par des individus ; et, • Code de conduite individuel : Code de conduite pour toute personne travaillant sur le projet, y compris les gestionnaires.

3.1. Code de conduite de l'entreprise Mise en œuvre des normes ESHS et SST Prévenir la violence basée sur le genre et la violence contre les enfants

L'entreprise s'engage à veiller à ce que le projet soit mis en œuvre de manière à minimiser les impacts négatifs sur l'environnement local, les communautés et les travailleurs. Cela se fera en respectant les normes environnementales, sociales, d’hygièneet de sécurité (ESHS) et en veillant à ce que les normes appropriées en matière de santé et de sécurité au travail (SST) soient respectées. L'entreprise s'engage également à créer et maintenir un environnement dans lequel la violence basée sur le genre (VBG) et la violence contre les enfants (VCE) n'ont pas leur place et où elles ne seront tolérées par aucun employé, sous-traitant, fournisseur, associé ou représentant de l'entreprise. Par conséquent, pour s'assurer que tous les participants au projet sont conscients de cet engagement, l'entreprise s'engage à respecter les principes fondamentaux et les normes de comportement suivants qui s'appliquent à tous les employés, associés et représentants de l'entreprise, y compris les sous- traitants et les fournisseurs, sans exception : Général 1. L'entreprise - et donc tous les employés, associés, représentants, sous-traitants et fournisseurs - s'engage à se conformer à toutes les lois, règles et réglementations nationales pertinentes. 2. L'entreprise s'engage à mettre en œuvre intégralement son «Plan de gestion environnementale et sociale des entrepreneurs» (PGES-E). 3. L'entreprise s'engage à traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans) et les hommes avec respect quelle que soit leur race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale, ethnique ou sociale, propriété, handicap, naissance ou un autre statut. Les actes de VBG et de VCE sont en violation de cet engagement. 4. L'entreprise doit s'assurer que les interactions avec les membres de la communauté locale sont faites avec respect et sans discrimination. 5. Le langage et le comportement avilissants, menaçants, harcelants, abusifs, culturellement inappropriés ou sexuellement provocateurs sont interdits chez tous les employés, associés et représentants de l'entreprise, y compris les sous-traitants et les fournisseurs. 6. L'entreprise suivra toutes les instructions de travail raisonnables (y compris en ce qui concerne les normes environnementales et sociales). 7. L'entreprise protégera et assurera l'utilisation appropriée des biens (par exemple, pour interdire le vol, la négligence ou le gaspillage). Santé et sécurité 8. L'entreprise veillera à ce que le plan de gestion de la santé et de la sécurité au travail (SST) du projet soit mis en œuvre efficacement par le personnel de l'entreprise, ainsi que par les sous- traitants et les fournisseurs. 9. L'entreprise veillera à ce que toutes les personnes sur le site portent un équipement de protection individuelle (EPI) approprié et prescrit, empêchant les accidents évitables et les conditions ou pratiques de déclaration qui présentent un danger pour la sécurité ou qui menacent l'environnement.

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10. L’entreprise s’engage à : • interdire l'usage de l'alcool pendant les activités de travail. • interdire l'usage de stupéfiants ou d'autres substances qui peuvent altérer les facultés en tout temps. 11. L'entreprise veillera à ce que des installations d'assainissement adéquates soient disponibles sur le site et dans tous les logements des travailleurs fournis aux personnes travaillant sur le projet. Violence basée sur le Genre et Violence Contre les Enfants 12. Les actes de VBG ou VCE constituent une faute grave et sont donc des motifs de sanctions, qui peuvent inclure des sanctions et/ou la cessation d'emploi, et si nécessaire le renvoi à la police pour d'autres mesures. 13. Toutes les formes de VBG et VCE, y compris le toilettage, sont inacceptables, qu'elles aient lieu sur le site de travail, aux alentours du site de travail, dans les camps de travailleurs ou dans la communauté locale. • Le harcèlement sexuel - par exemple, faire des avances sexuelles inopportunes, des demandes de faveurs sexuelles et d'autres comportements verbaux ou physiques, de nature sexuelle, y compris des actes subtils d'un tel comportement, est interdit. • Les faveurs sexuelles - par exemple, faire des promesses ou un traitement favorable dépendant d'actes sexuels - ou d'autres formes de comportement humiliant, dégradant ou d'exploitation sont interdites. 14. Le contact ou l'activité sexuelle avec des enfants de moins de 18 ans, y compris par le biais des médias numériques, est interdit. Une croyance erronée concernant l'âge d'un enfant n'est pas une défense. Le consentement de l'enfant n'est pas non plus une défense ou une excuse. 15. À moins d'un consentement total de toutes les parties impliquées dans l'acte sexuel, les interactions sexuelles entre les employés de l'entreprise (à tous les niveaux) et les membres des communautés entourant le lieu de travail sont interdites. Cela inclut les relations impliquant la retenue / la promesse d'une prestation réelle (monétaire ou non monétaire) aux membres de la communauté en échange de rapports sexuels - une telle activité sexuelle est considérée comme «non consensuelle» dans le champ d'application de ce Code. 16. En plus des sanctions imposées aux entreprises, des poursuites judiciaires seront engagées contre ceux qui commettent des actes de VBG ou de VCE, le cas échéant. 17. Tous les employés, y compris les bénévoles et les sous-traitants, sont fortement encouragés à signaler les actes présumés ou réels de VBG et /ou VCE par un collègue, que ce soit dans la même entreprise ou non. Les rapports doivent être faits conformément aux procédures d'allégation VBG et VCE du projet. 18. Les gestionnaires sont tenus de signaler et de prendre des mesures pour contrer les actes présumés ou réels de VBG et /ou VCE, car ils ont la responsabilité de respecter les engagements de l'entreprise et de tenir leurs subordonnés directs responsables. La mise en œuvre Pour s'assurer que les principes ci-dessus sont mis en œuvre efficacement, l'entreprise s'engage à assurer que : 19. Tous les gestionnaires signent le «code de conduite du gestionnaire» du projet, détaillant leurs responsabilités pour la mise en œuvre des engagements de l'entreprise et l'application des responsabilités dans le «code de conduite individuel». 20. Tous les employés signent le «Code de conduite individuel» du projet, confirmant qu'ils acceptent de se conformer aux normes ESHS et SST, et de ne pas s'engager dans des activités aboutissant à la VBG ou au VCE. 21. Afficher le code de conduite de l'entreprise et le code de conduite individuel dans les camps de travailleurs, les bureaux et dans les zones publiques de l'espace de travail. Des exemples de zones comprennent les zones d'attente, de repos et d'accueil des sites, des zones de cantine et des centres de santé. 22. S'assurer que les copies postées et distribuées du code de conduite de l’entreprise et du code de conduite individuel sont traduites dans la langue utilisée dans les zones de travail ainsi que pour tout le personnel international dans leur langue maternelle.

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23. Une personne appropriée est désignée comme «point focal» de l'entreprise pour traiter les questions de VBG et de VCE, y compris pour représenter l'entreprise au sein de l'équipe de conformité VBG et VCE (ECVV) composée de représentants du client, de l'entrepreneur, de la mission de contrôle et des fournisseur (s) de services locaux. 24. S'assurer qu'un plan d'action efficace en matière de VBG et de VCE est élaboré en consultation avec la ECVV, ce qui comprend au minimum : • Procédure d'allégation de VBG et de VCE pour signaler les problèmes de VBG et de VCE par le biais du mécanisme de règlement des griefs du projet (section 4.3 Plan d'action); • Mesures de responsabilisation pour protéger la confidentialité de toutes les parties concernées (section 4.4 Plan d'action) ; et, • Protocole de réponse applicable aux survivants et auteurs de VBG et de VCE (section 4.7 Plan d'action). 25. Que l'entreprise mette en œuvre efficacement le plan d'action final sur la VBG et la VCE convenu, en fournissant des commentaires à la ECVV pour des améliorations et des mises à jour, le cas échéant. 26. Tous les employés suivent un cours de formation initiale avant de commencer à travailler sur le site afin de s'assurer qu'ils connaissent les engagements de l'entreprise envers les normes ESHS et SST et les codes de conduite VBG et VCE du projet. 27. Tous les employés suivent un cours de formation obligatoire une fois par mois pour la durée du contrat à compter de la première formation initiale avant le début des travaux pour renforcer la compréhension des normes ESHS et SST du projet et du code de conduite VBG et VCE. Je reconnais par la présente avoir lu le Code de Conduite de l’Entreprise et, au nom de l’entreprise, j'accepte de me conformer aux normes qui y sont contenues. Je comprends mon rôle et mes responsabilités pour soutenir les normes SST et ESHS du projet, et prévenir et répondre à la VBG et à la VCE. Je comprends que toute action incompatible avec le présent Code de conduite de l’Entreprise ou l'omission d'agir conformément au présent Code de conduite de l’Entreprise peut entraîner des mesures disciplinaires. Nom de l’entreprise : ______

Signature : ______

Nom en caractères d’imprimerie : ______

Titre : ______

Date : ______

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3.2. Code de conduite du gestionnaire Mise en œuvre des normes ESHS et SST Prévenir la violence basée sur le genre et la violence contre les enfants Les gestionnaires de tous les niveaux ont la responsabilité de respecter l'engagement de l'entreprise à mettre en œuvre les normes ESHS et SST, et de prévenir et combattre la VBG et le VCE. Cela signifie que les gestionnaires ont la responsabilité de créer et de maintenir un environnement qui respecte ces normes et empêche la VBG et la VCE. Les gestionnaires doivent soutenir et promouvoir la mise en œuvre du code de conduite de l’entreprise. À cette fin, les gestionnaires doivent respecter le présent code de conduite du gestionnaire et signer le code de conduite individuel. Ceci les engage à soutenir la mise en œuvre du PGES-E et du plan de gestion de SST, et à développer des systèmes qui facilitent la mise en œuvre du Plan d'action sur la VBG et le VCE. Ils doivent maintenir un environnement de travail sûr, ainsi qu'un environnement exempt de VBG et de VCE sur le lieu de travail et dans la communauté locale. Ces responsabilités incluent mais ne sont pas limitées à : La mise en œuvre 1. Pour assurer une efficacité maximale du code de conduite de l’entreprise et du code de conduite individuel : • Afficher bien en évidence le code de conduite de l’entreprise et le code de conduite individuel dans les camps de travailleurs, les bureaux et dans les zones publiques de l'espace de travail. Des exemples de telles zones comprennent les zones d'attente, de repos et d'accueil des sites, les zones de repas et des centres de santé. • S'assurer que toutes les copies postées et distribuées du code de conduite de l’entreprise et du code de conduite individuel sont traduites dans la langue utilisée dans les zones de travail ainsi que pour tout le personnel international dans leur langue maternelle. 2. Expliquer verbalement et par écrit le code de conduite individuel et le code de conduite de l’entreprise à tout le personnel. 3. Assurez-vous que : • Tous les subordonnés directs signent le «Code de conduite individuel», y compris la reconnaissance qu'ils ont lu et accepté le Code de conduite. • Des listes du personnel et des copies signées du code de conduite individuel sont fournies au gestionnaire SST, à l’Équipe de Conformité VBG et VCE (ECVV) et au client. • Participer à la formation et s'assurer que le personnel participe également comme indiqué ci- dessous. • Mettre en place un mécanisme permettant au personnel de: • (a) signaler les préoccupations relatives à conformité ESHS ou SST ; et, • (b) Signaler confidentiellement les incidents de VBG ou de VCE par l'entremise du mécanisme de règlement des griefs (MGR) • Le personnel est encouragé à signaler les problèmes ESHS, SST, VBG ou VCE suspectés ou réels, en soulignant la responsabilité du personnel envers l’entreprise et le pays d'accueil, et en insistant sur le respect de la confidentialité.

1. En conformité avec les lois applicables et au mieux de vos capacités, empêchez les auteurs d'exploitation et d'abus sexuels d'être embauchés, réembauchés ou déployés. Utilisez les vérifications d'antécédents et de références criminelles pour tous les employés.

2. S'assurer lors d’engagement dans des accords avec des partenaires, des sous-traitants, des fournisseurs ou des accords similaires, que ces accords : • i. Incorporent les codes de conduite ESHS, SST, VBG et SST en pièce jointe. • ii. Incluent le langage approprié exigeant que ces entités adjudicatrices et individus, ainsi que leurs employés et bénévoles, se conforment au code de conduite individuel. • iii. Déclarent expressément que l'incapacité de ces entités ou individus, selon le cas, à assurer la conformité aux normes ESHS et SST, prendre des mesures préventives contre la VBG et VCE, enquêter sur les allégations, ou prendre des mesures correctives lorsque la VBG ou VCE a eu lieu, non

213 seulement constituent des motifs de sanctions et de pénalités conformément aux codes de conduite individuels, mais aussi la résiliation des accords pour travailler sur ou fournir le projet. 3. Fournir un soutien et des ressources à la ECVV pour créer et diffuser des initiatives de sensibilisation interne grâce à la stratégie de sensibilisation dans le cadre du Plan d'action sur la VBG et le VCE. 4. Veiller à ce que tout problème de VBG ou de VCE justifiant une action de la police soit immédiatement signalé à la police, au client, et à la Banque mondiale. 5. Signaler et agir conformément au protocole de réponse (section 4.7 Protocole de réponse) tout acte suspecté ou réel de VBG et/ou de VCE étant donné que les gestionnaires ont la responsabilité de faire respecter les engagements de l'entreprise et de tenir leurs subordonnés directs responsables. 6. S'assurer que tout incident ESHS ou SST important est signalé au client et à la mission de contrôle immédiatement. Formation 7. Les gestionnaires sont responsables de : • S'assurer que le plan de gestion de SST est mis en œuvre, avec une formation appropriée requise pour tout le personnel, y compris les sous-traitants et les fournisseurs ; et, • S'assurer que le personnel a une bonne compréhension du PGES-E et qu'il est formé de manière appropriée pour mettre en œuvre les exigences du PGES-E. 8. Tous les gestionnaires doivent assister à une formation d’initiation pour les gestionnaires avant de commencer à travailler sur le site pour s'assurer qu'ils sont familiers avec leurs rôles et responsabilités dans le respect des éléments VBG et VCE de ces codes de conduite. Cette formation sera distincte du cours de formation initiale obligatoire pour tous les employés et fournira aux gestionnaires la compréhension et le soutien technique nécessaires pour commencer à élaborer le plan d'action sur la VBG et VCE pour aborder les questions de VBG et de VCE. 9. Les gestionnaires sont tenus d'assister et de soutenir les cours de formation mensuels facilités par le projet pour tous les employés. Les gestionnaires seront tenus de présenter les formations et d'annoncer les auto-évaluations, y compris la collecte de sondages de satisfaction pour évaluer les expériences de formation et fournir des conseils sur l'amélioration de l'efficacité de la formation. 10. Veiller à ce que le temps soit fourni pendant les heures de travail et que le personnel avant de commencer les travaux sur le site assiste à la formation d'initiation facilitée par le projet obligatoire sur: • SST et ESHS ; et, • VBG et VCE requis pour tous les employés. 11. Pendant les travaux de génie civil, s'assurer que le personnel suit une formation continue en SST et ESHS, ainsi que le cours de recyclage obligatoire mensuel exigé de tous les employés pour combattre le risque accru de VBG et VCE. Réponse 12. Les gestionnaires seront tenus de prendre les mesures appropriées pour traiter les incidents liés à l'ESHS ou à la SST. 13. En ce qui concerne la VBG et le VCE: • Fournir des commentaires sur les procédures d'allégation VBG et VCE (section 4.2 Plan d'action) et le protocole d'intervention (section 4.7 Plan d'action) élaborés par l’ECVV dans le cadre du plan d'action final sur la VBG et la VCE. • Une fois adopté par l’ entreprise, les gestionnaires respecteront les mesures de responsabilisation (section 4.4) énoncées dans le plan d'action VBG et VCE afin de préserver la confidentialité de tous les employés qui signalent (ou prétendument) commettent des cas de VBG et VCE (sauf si une rupture des règles de confidentialité est nécessaire pour protéger des personnes ou des biens d'un préjudice grave ou lorsque la loi l'exige). • Si un responsable développe des inquiétudes ou des soupçons concernant une forme de VBG ou de VCE par l'un de ses subordonnés directs, ou par un employé travaillant pour un autre contractant sur le même lieu de travail, il est tenu de signaler le cas.

214

• Une fois qu'une sanction a été décidée, le (s) gestionnaire (s) concerné (s) est (sont) personnellement responsable (s) de l'exécution effective de la mesure, dans un délai maximum de 14 jours à compter de la date de sanction. • Si un gestionnaire a un conflit d'intérêts en raison de ses relations personnelles ou familiales avec le survivant et/ou l'auteur de l'infraction, il doit aviser l’entreprise concernée et l’ECVV. L’entreprise sera tenue de nommer un autre gestionnaire sans conflit d'intérêts pour répondre aux plaintes. • Veiller à ce que tout problème de VBG ou de VCE justifiant une action de la police soit immédiatement signalé à la police, au client et à la Banque mondiale. 14. Les gestionnaires qui échouent à traiter les incidents ESHS ou SST, ou qui ne déclarent pas ou ne respectent les dispositions relatives à la VBG et à la VCE peuvent faire l'objet de mesures disciplinaires, déterminées et promulguées par le directeur général de l’entreprise ou ll’équivalent du plus haut responsable de l’entreprise. Ces mesures peuvent inclure : • Avertissement informel. • Avertissement formel. • Formation supplémentaire. • Perte de jusqu'à une semaine de salaire. • Suspension de l'emploi (sans paiement de salaire), pour une période minimale de 1 mois jusqu'à un maximum de 6 mois. • Cessation d'emploi. 15. En fin de compte, le fait de ne pas répondre efficacement aux cas ESHS, SST, VBG et VCE sur le lieu de travail par les directeurs de l'entreprise peut donner lieu à des poursuites judiciaires par les autorités.

Je reconnais par la présente avoir lu le Code de conduite du gestionnaire, accepter de me conformer aux normes qui y sont énoncées et comprendre mes rôles et responsabilités pour prévenir et répondre aux exigences ESHS, SST, VBG et VCE. Je comprends que toute action incompatible avec le code de conduite de ce gestionnaire ou l'omission d'agir conformément au code de conduite du gestionnaire peut entraîner des mesures disciplinaires.

Signature : ______

Nom en caractères d’imprimerie : ______

Titre : ______

Date : ______

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3.3. Code de conduite individuel Mise en œuvre des normes ESHS et SST Prévenir la violence basée sur le genre et la violence contre les enfants

Je, soussigné(e) ______, reconnais qu'il est important de respecter les normes environnementales, sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS), de respecter les exigences de santé et de sécurité au travail (SST) du projet et de prévenir la violence basée sur le genre (VBG) et la violence contre les enfants (VCE). L’entreprise considère que le non-respect des normes ESHS et SST ou la participation à des activités VBG ou VCE, que ce soit sur le lieu de travail, aux alentours du lieu de travail, dans les camps de travailleurs ou dans les communautés avoisinantes, constituent des fautes graves, et sont donc passibles de sanctions, des pénalités ou d’une éventuelle cessation d'emploi. Des poursuites par la police contre les auteurs de VBG ou de VCE peuvent être engagées si nécessaire. Je suis d'accord que tout en travaillant sur le projet, je dois : 1. Assister et participer activement à des cours de formation liés à ESHS, SST, VIH / SIDA, VBG et VCE comme demandé par mon employeur. 2. Porter mon équipement de protection individuelle (EPI) en tout temps sur le lieu de travail ou dans le cadre d'activités liées au projet. 3. Prendre toutes les mesures pratiques pour mettre en œuvre le plan de gestion environnementale et sociale de l'entrepreneur (PGES-E). 4. Mettre en œuvre le plan de gestion de la SST. 5. Adhérer à une politique sans alcool pendant les activités de travail et s'abstenir d'utiliser des stupéfiants ou d'autres substances qui peuvent altérer les facultés en tout temps. 6. Consentir à la vérification des antécédents de la police. 7. Traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans) et les hommes avec respect sans distinction de race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale, ethnique ou sociale, propriété, handicap, naissance ou autre statut. 8. Ne pas utiliser de langage ou de comportement envers les femmes, les enfants ou les hommes qui soit inapproprié, harcelant, abusif, sexuellement provocant, avilissant ou culturellement inapproprié. 9. Ne pas se livrer au harcèlement sexuel - par exemple, faire des avances sexuelles importunes, des demandes de faveurs sexuelles et d'autres comportements verbaux ou physiques, de nature sexuelle, y compris des actes subtils de ce genre (par exemple, regarder quelqu'un de haut en bas, embrasser, hurler ou claquer des sons, traîner quelqu'un, siffler et faire des appels, donner des cadeaux personnels, faire des commentaires sur la vie sexuelle de quelqu'un, etc.). 10. Ne pas se livrer à des faveurs sexuelles - par exemple, faire des promesses ou un traitement favorable dépendant d'actes sexuels - ou d'autres formes de comportement humiliant, dégradant ou d'exploitation. 11. Ne pas participer à un contact ou une activité sexuelle avec des enfants - y compris le toilettage ou le contact par le biais des médias numériques. Une croyance erronée concernant l'âge d'un enfant n'est pas une défense. Le consentement de l'enfant n'est pas non plus une défense ou une excuse. 12. À moins d'avoir le plein consentement6 de toutes les parties impliquées, je n'aurai pas d'interactions sexuelles avec les membres des communautés environnantes. Cela inclut les relations impliquant la retenue ou la promesse de prestation effective de bénéfices (monétaires ou

6 Le consentement est défini comme le choix éclairé qui sous-tend l'intention libre et volontaire d'un individu, son acceptation ou son accord à faire quelque chose. Aucun consentement ne peut être trouvé lorsque cette acceptation ou cet accord est obtenu en utilisant des menaces, la force ou d'autres formes de coercition, d'enlèvement, de fraude, de tromperie ou de fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays dans lequel le Code de conduite est introduite a un âge inférieur. Une croyance erronée concernant l'âge de l'enfant et le consentement de l'enfant n'est pas un moyen de défense. 216

non) aux membres de la communauté en échange de rapports sexuels - une telle activité sexuelle est considérée comme «non consensuelle» dans le champ d'application de ce Code. 13. Envisager de signaler par l'intermédiaire du mécanisme de règlement des griefs ou de mon directeur toute VBG ou VCE présumée ou réelle par un collègue, qu'il soit ou non employé par mon entreprise, ou toute violation de ce Code de Conduite.

En ce qui concerne les enfants de moins de 18 ans : 14. Dans la mesure du possible, je dois m’assurer qu'un autre adulte est présent lorsque je travaille à la proximité d'enfants. 15. Ne pas inviter des enfants non accompagnés sans lien avec ma famille dans ma maison, à moins qu'ils ne courent un risque immédiat de blessure ou de danger physique. 16. N'utiliser aucun ordinateur, téléphone portable, caméra vidéo ou numérique ou tout autre support pour exploiter ou harceler des enfants ou accéder à de la pornographie enfantine (voir aussi "Utilisation d'images d'enfants à des fins professionnelles" ci-dessous). 17. S'abstenir de punir physiquement ou de discipliner les enfants. 18. S'abstenir d'embaucher des enfants pour des travaux domestiques ou autres, en dessous de l'âge minimum de 14 ans, sauf si la législation nationale spécifie un âge plus élevé, ou qui les exposent à un risque important de blessure. 19. Respecter toutes les lois locales pertinentes, y compris les lois du travail relatives au travail des enfants et les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale sur le travail des enfants et l'âge minimum. 20. Etre prudent lorsque je photographie ou filme des enfants (voir l'annexe 2 pour plus de détails).

Utilisation d’images d'enfants à des fins professionnelles 21. Avant de photographier ou filmer un enfant, évaluer et s’efforcer de suivre les traditions locales ou les restrictions concernant la reproduction d’images de personnes. 22. Avant de photographier ou filmer un enfant, obtenir le consentement éclairé de l’enfant et d’un parent ou du tuteur de l’enfant. En faisant cela, je dois expliquer comment la photo ou le film seront utilisés. 23. Veiller à ce que les photographies, les films, les vidéos et les DVD présentent les enfants de manière digne et respectueuse et non de manière vulnérable ou soumise. Les enfants doivent être vêtus de manière adéquate et ne pas avoir de poses pouvant être considérées comme sexuellement suggestives. 24. Assurer que les images sont des représentations honnêtes du contexte et des faits. 25. S'assurer que les étiquettes de fichiers ne révèlent pas d'informations d'identification sur un enfant lors de l'envoi d'images par voie électronique. Sanctions Je comprends que si je ne respecte pas ce Code de conduite individuel, mon employeur prendra des mesures disciplinaires qui pourraient inclure : 1. Avertissement informel. 2. Avertissement formel. 3. Formation supplémentaire. 4. Perte d'un maximum d'une semaine de salaire. 5. Suspension de l'emploi (sans paiement de salaire), pour une période minimum de 1 mois jusqu'à un maximum de 6 mois. 6. Cessation d'emploi. 7. Faire rapport à la police si nécessaire.

Je comprends qu'il est de ma responsabilité de veiller à ce que les normes environnementales, sociales, d’hygièneet de sécurité soient respectées. Que je vais adhérer au plan de gestion de la santé et de la sécurité au travail. Que je vais éviter les actions ou les comportements qui pourraient être interprétés comme VBG ou VCE. De telles actions constitueront une violation de ce code de conduite 217 individuel. Je reconnais par la présente avoir lu le Code de conduite individuel ci-dessus, j’accepte de me conformer aux normes qui y sont énoncées et comprendre mes rôles et responsabilités pour prévenir et répondre aux questions ESHS, SST, VBG et VCE. Je comprends que toute action incompatible avec ce code de conduite individuel ou toute omission d'agir conformément au présent code de conduite peut entraîner des mesures disciplinaires et affecter mon emploi actuel.

Signature : ______

Nom en caractères d’imprimerie : ______

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4. Plan d'action VBG et VCE 4.1. L'équipe de conformité en matière de VBG et VCE Le projet doit mettre en place une « équipe de conformité en matière de VBG et de VCE » (ECVV). L’ECVV inclura, selon le cas, au moins quatre représentants «points focaux» comme suit : • Un spécialiste en sauvegardes du client ; • Le responsable de la santé et de la sécurité au travail de l'entrepreneur7, ou quelqu'un d'autre chargé de s'occuper de VBG et VCE avec suffisamment de temps et d'ancienneté pour se consacrer au poste; • Le consultant en supervision (mission de contrôle); et, • Un représentant d'un fournisseur de services local ayant de l'expérience en matière de VBG et de VCE «fournisseur de services». Il appartiendra à l’ECVV, avec le soutien de la direction de l'entrepreneur, d'informer les travailleurs des activités et des responsabilités de l’ECVV. Pour servir efficacement sur au sein de l’ECVV, les membres doivent suivre une formation par le fournisseur de services local avant le début de leur affectation pour s'assurer qu'ils sont sensibilisés sur la VBG et la protection de l'enfance. L’ECVV devra : • Approuver tout changement aux codes de conduite VBG et VCE contenus dans ce document, avec les autorisations de la Banque Mondiale pour de tels changements. • Préparer le plan d'action en matière de VBG et VCE reflétant les codes de conduite qui comprennent : a. Procédures d'allégation en matière de VBG et VCE (voir 4.2) b. Mesures de responsabilisation (Voir 4.4) c. Une stratégie de sensibilisation (Voir 4.6) d. Un protocole de réponse (Voir 4.7) • Obtenir l'approbation du plan d'action sur la VBG et le VCE par la direction de l’entrepreneur ; • Obtenir les autorisations du client et de la Banque mondiale pour le plan d'action sur la GBV et le VCE avant la mobilisation totale ; • Recevoir et suivre les résolutions et les sanctions concernant les plaintes reçues relatives à la VBG et à la VCE associées au projet ; et, • Assurer que les statistiques sur les VBG et les VCE dans le mécanisme de règlement des griefs sont à jour et incluses dans les rapports de projet réguliers. L’ECVV tiendra des réunions de mise à jour trimestrielles pour discuter des moyens de renforcer les ressources et le soutien VBG et VCE pour les employés et les membres de la communauté.

4.2. Déposition de plaintes : Procédures d'allégation en matière de VBG et de VCE Tout le personnel, les volontaires, les consultants et les sous-traitants sont encouragés à signaler les cas de VBG ou de VCE suspectés ou réels. Les managers sont tenus de signaler les cas de VBG et/ou de VCE soupçonnés ou réels car ils ont la responsabilité de respecter les engagements de l'entreprise et ils tiennent leurs subordonnés directs responsables du respect du Code de conduite individuel. Le projet fournira de l'information aux employés et à la communauté sur la façon de signaler les cas de violation des codes de conduite en matière de VBG et de VCE par le biais du mécanisme de règlement des griefs (GRM). L’ECVV assurera le suivi des cas de violation de la VBG, de VCE et du code de

conduite signalés via le GRM.

a 4.3. Traiter les plaintes à propos de VBG ou de VCE

La figure ci-dessous montre le processus de traitement des plaintes.aaaaaaaa

7 Lorsqu’il y a plusieurs entrepreneurs travaillant pour le projet, chacun d’entre eux doit nommer un représentant. 219

• Mécanisme de règlement des griefs Un mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) est proposé dans le CGES. Les plaintes relatives à la VBG ou VCE, les autres plaintes, ou les autres préoccupations peuvent être soumises en ligne, par téléphone ou par courrier, ou en personne. Toutes les plaintes concernant la VBG et la VCE doivent être immédiatement signalées à l'équipe de travail de la Banque mondiale par l’équipe du projet. Les plaintes liées à la VBG ou au VCE à l’équipe de conformité VBG et VCE (ECVV) pour les résoudre. Conformément au plan d'action VBG et VCE, l’ECVV, par l'intermédiaire du fournisseur de services et des points focaux, enquêtera sur la plainte et fournira finalement à l’équipe du projet une résolution de la plainte, ou la police si nécessaire. La confidentialité de la victime doit également être gardée à l'esprit lors de la déclaration de tout incident à la police. Après résolution, l’équipe du projet informera le plaignant du résultat, à moins qu'il ne soit fait anonymement. Les plaintes adressées aux gestionnaires ou au fournisseur de services seront transmises par eux pour traitement. Si la plainte est faite par un survivant ou au nom d'un survivant, le plaignant sera directement référé au fournisseur de services pour recevoir des services de soutien tandis que le ECVV étudie la plainte en parallèle. o Fournisseur de services ou ONG locale Le fournisseur de services est une organisation locale (ONG) qui a l'expérience et la capacité de soutenir les survivants de VBG ou VCE. Le client, l'entrepreneur et le consultant doivent établir une relation de travail avec le fournisseur de services, afin que les cas de VBG et de VCE puissent y être référés en toute sécurité. Le fournisseur de services fournira également un soutien et des conseils aux points focaux VBG et VCE si nécessaire. Le fournisseur de services aura un représentant (ONG Locale) au sein de l’ECVV et sera impliqué dans la résolution des plaintes liées à la VBG ou VCE. o Points focaux ECVV VBG et VCE L’ ECVV doit confirmer que toutes les plaintes relatives à la VBG ou à la VCE ont été transmises à la Banque mondiale par l’équipe du projet. L’ECVV doit prendre en compte toutes les plaintes de VBG et de VCE et convenir d'un plan de résolution approprié. Le point focal approprié sera chargé de la mise en œuvre du plan (c’est-à-dire que les problèmes avec le personnel de l’entreprise seront résolus par l’entreprise, les problèmes avec le personnel de la mission de contrôle seront résolus par la mission de contrôle et les problèmes avec le personnel du

220 client seront résolus avec le client). Le point focal conseillera l’ECVV sur la résolution, y compris le renvoi à la police si nécessaire. Ils seront assistés par le fournisseur de services, le cas échéant. Tous les points focaux de l’ECVV doivent être formés et habilités à résoudre les problèmes de VBG et de VCE. Il est essentiel que tout le personnel du du mécanisme de gestion des plaintes et de l’ECVV comprennent les principes directeurs et l'exigence éthique de traiter avec les survivants de VBG et de VCE. Tous les rapports doivent rester confidentiels et transmis immédiatement au fournisseur de services représenté au sein de l’ECVV8. Dans les cas de VBG et de VCE justifiant une action de la police, les points focaux doivent transmettre la plainte de manière appropriée à: (i) les autorités; (ii) le fournisseur de services; et (iii) la CSCP pour d'autres actions. Le client et la Banque mondiale doivent être immédiatement informés.

4.4. Mesures de responsabilisation Tous les rapports de VBG ou de VCE doivent être traités de manière confidentielle afin de protéger les droits de toutes les personnes impliquées. Le client, l'entrepreneur et la mission de contrôle doivent maintenir la confidentialité des employés qui notifient tout acte ou menace de violence, et des employés accusés d'avoir commis des actes ou des menaces de violence (à moins qu'une violation de la confidentialité ne soit requise pour protéger des personnes ou des biens contre un dommage sérieux ou lorsque requis par la loi). L'entrepreneur et le consultant doivent interdire toute discrimination ou action défavorable contre un employé en raison de la divulgation, de l'expérience ou de l'expérience perçue de la VBG ou de VCE. Pour s'assurer que les survivants se sentent confiants de révéler leur expérience de VBG ou de VCE, ils peuvent signaler les cas de VBG ou de VCE par différents canaux : (i) en ligne, (ii) par téléphone, (iii) en personne, (iv) le fournisseur de services local , (v) le (s) gestionnaire (s), (vi) les maires ; ou, (vii) la police. Pour assurer la confidentialité, seul le fournisseur de services aura accès aux informations concernant le survivant. L’ECVV sera le principal point de contact pour l'information et le suivi concernant l'auteur.

4.5. Suivi et évaluation L’ECVV doit surveiller le suivi des cas qui ont été signalés et maintenir tous les cas signalés dans un endroit confidentiel et sécurisé. Le suivi doit recueillir le nombre de cas qui ont été signalés et la part de ceux qui sont gérés par la police, les ONG, etc. Ces statistiques doivent être signalées au GRM et à la mission de contrôle pour inclusion dans leurs rapports. Pour tous les cas de VBG et de VCE justifiant une action de la police, le client et la Banque mondiale doivent être immédiatement informés.

4.6. Stratégie de sensibilisation Il est important de créer une stratégie de sensibilisation avec des activités visant à sensibiliser les employés sur la VBG et la VCE sur le lieu de travail et ses risques, les dispositions des codes de conduite VBG et VCE, les procédures d'allégation de VBG et VCE, les mesures de responsabilisation et le protocole d'intervention. La stratégie sera accompagnée d'un calendrier indiquant les différentes activités de sensibilisation à travers lesquelles la stratégie sera mise en œuvre et les dates de livraison correspondantes (attendues). Les activités de sensibilisation devraient être liées aux formations dispensées par le fournisseur de services.

4.7. Protocole de réponse La CSCP sera responsable de l'élaboration d'un protocole de réponse écrite pour répondre aux exigences du projet, conformément aux lois et protocoles nationaux. Le protocole de réponse doit inclure des mécanismes de notification et de réponse aux agresseurs sur le lieu de travail (voir 4.9 pour la politique et la réponse de l'auteur). Le protocole de réponse inclura le processus GRM pour assurer

8 Les survivants de VBG et VCE peuvent avoir besoin de la police, la justice, des services de santé, des services psycho-sociaux, d’un hébergement d’urgence, et des services d’aide à la subsistance pour faire face à la situation. 221 une réponse compétente et confidentielle aux divulgations de VBG et de VCE. Un employé qui divulgue un cas de VBG ou de VCE sur le lieu de travail doit être référé au GRM pour notification.

4.8. Mesures de soutien aux survivants Il est essentiel de répondre de manière appropriée à la plainte de la victime en respectant les choix du survivant afin de minimiser le risque de traumatisme et de violence supplémentaire contre le survivant. Renvoyer le survivant au fournisseur de services pour obtenir les services de soutien appropriés dans la communauté - soutien médical et psychosocial, hébergement d'urgence, sécurité, y compris la protection policière et soutien aux moyens de subsistance - en facilitant les contacts et la coordination avec ces services. Le client, l'entrepreneur ou la mission de contrôle peut, dans la mesure du possible, fournir un soutien financier et autre aux survivants de VBG ou de VCE pour ces services. Si le survivant est un employé, pour assurer la sécurité du survivant et du lieu de travail en général, le client, l'entrepreneur ou la mission de contrôle, en consultation avec le survivant, évaluera le risque d'abus continu au survivant et au lieu de travail. Des ajustements raisonnables seront apportés à l'horaire de travail et au milieu de travail du survivant, au besoin (voir l'annexe 1 pour des exemples de mesures de sécurité). L'employeur accordera des congés adéquats aux survivants qui demandent des services après avoir été victimes de violence.

4.9. Politique et réponse du contrevenant Encourager et accepter la notification par le GRM des employés et des membres de la communauté au sujet des auteurs sur le lieu de travail. Par l'entremise de l’ECVV et/ou du fournisseur de services, superviser l'enquête sur ces griefs, assurer l'équité procédurale pour l'accusé et respecter les lois locales. Si un employé a enfreint le code de conduite, l'employeur agira, ce qui pourrait inclure : i. Entreprendre des mesures disciplinaires conformément aux sanctions prévues dans les codes de conduite VBG et VCE ; ii. Signaler l'auteur à la police selon les paradigmes juridiques locaux ; et/ou iii. Si possible, fournissez ou facilitez le conseil pour l'auteur.

5. Sanctions Conformément au Code de conduite, tout employé confirmé en tant qu'auteur d'une VBG ou d'une VCE sera sanctionné pour des mesures disciplinaires conformément aux sanctions et aux pratiques convenues dans le Code de conduite individuel. Il est important de noter que, pour chaque cas, les sanctions disciplinaires sont destinées à faire partie d'un processus entièrement interne à l'employeur, placé sous le contrôle et la responsabilité de ses dirigeants et mené conformément à la législation nationale applicable (législation du travail). Ce processus devrait être totalement indépendant de toute enquête officielle que les autorités compétentes (par exemple la police) pourraient décider de mener en relation avec le même cas, et conformément à la législation nationale applicable. De même, les mesures disciplinaires internes que les dirigeants de l'employeur peuvent décider d'adopter sont destinées à être distinctes de toutes les accusations ou sanctions pouvant donner lieu à l'enquête officielle ((par exemple, amendes, détention, etc.).

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6. Procédures potentielles pour traiter la VBG et VCE Responsabilisation: Les mesures visant à préserver la confidentialité peuvent être réalisées grâce aux actions suivantes: 1. Informer tous les employés que la confidentialité des informations personnelles des survivants de VBG/VCE est de la plus haute importance. 2. Fournir à l’ECVV une formation sur l'écoute empathique et sans jugement. 3. Prendre des mesures disciplinaires, y compris le renvoi, contre ceux qui violent la confidentialité du survivant (sauf si une violation de la confidentialité est nécessaire pour protéger le survivant ou une autre personne d'un préjudice grave ou lorsque la loi l'exige).

Les procédures d'allégation VBG et VCE doivent spécifier : 1. Qui les survivants peuvent demander des informations et de l'aide. 2. Le processus permettant aux membres de la communauté et aux employés de déposer une plainte par l'intermédiaire du GRM devrait être présumé être la VBG ou la VCE. 3. Le mécanisme permettant aux membres et aux employés de la communauté d'escalader une demande de soutien ou de notification de violence si le processus de déclaration est inefficace en raison de l'indisponibilité ou de la non-réponse ou si la préoccupation de l'employé n'est pas résolue. Les soutiens financiers et autres aux survivants peuvent include : 1. Prêts à faible intérêt ou sans intérêt 2. Avances salariales. 3. Paiement direct des frais médicaux. 4. Couverture de tous les frais médicaux liés spécifiquement à l'incident. 5. Les paiements initiaux pour les frais médicaux seront ultérieurement récupérés auprès de l'assurance maladie de l'employé. 6. Fournir ou faciliter l'accès à la garde d'enfants. 7. Fournir des mises à niveau de sécurité à la maison de l'employé. 8. Fournir des moyens de transport sécuritaires pour accéder aux services de soutien ou à l'hébergement. Basé sur les droits, les besoins et les souhaits du survivant, les mesures de soutien aux survivants pour assurer la sécurité du survivant qui est un employé peuvent inclure9 : 1. Changement de la durée des heures ou du modèle des heures et/ou des horaires de travail de l'auteur ou du survivant. 2. Redéfinir ou changer les devoirs de l'auteur ou du survivant. 3. Modification du numéro de téléphone ou de l'adresse e-mail du survivant pour éviter tout contact avec le harceleur. 4. Relocaliser le survivant ou l'agresseur sur un autre lieu de travail/lieux alternatifs. 5. Fournir un transport sûr vers et à partir du travail pour une période spécifiée. 6. Soutenir le survivant pour demander une ordonnance de protection provisoire ou le référer à un soutien approprié. 7. Prendre toutes les autres mesures appropriées, y compris celles qui sont prévues par les dispositions existantes pour des modalités de travail favorables à la famille et flexibles.

Les options de congé pour les survivants qui sont des employés peuvent inclure : 1. Un employé victime de VBG doit être en mesure de demander un congé spécial payé pour assister à un rendez-vous médical ou psychosocial, une procédure judiciaire, une réinstallation dans un lieu sûr et d'autres activités liées à la VBG. 2. Un employé qui prend en charge une personne confrontée à la VBG ou à la VCE peut le faire à

9 Il est essentiel d'adopter une approche centrée sur les survivants. Les survivants devraient participer pleinement à la prise de décision. Sauf circonstances exceptionnelles, les agresseurs devraient être tenus de prendre des mesures appropriées tenant compte des survivants (p. ex. déménagement, changement d’horaires, etc.), plutôt que l’inverse (i.e. faire subir des changements aux survivants). 223

partir des soins, y compris, mais sans y limiter, les accompagner à la cour ou à l'hôpital, ou prendre soin des enfants. 3. Les employés qui occupent un emploi occasionnel peuvent demander un congé spécial non payé ou des personnes non rémunérées. 4. Le nombre de jours de congé est déterminé en fonction de la situation de la personne au moyen de consultations avec l'employé, la direction et l’ECVV, le cas échéant.

Sanctions potentielles pour les employés auteurs de VBG et de VCE inclus : 1. Avertissement informel 2. Avertissement formel 3. Formation supplémentaire 4. Perte d'un maximum d'une semaine de salaire. 5. Suspension de l'emploi (sans paiement de salaire), pour une période minimum de 1 mois jusqu'à un maximum de 6 mois. 6. Cessation d'emploi.

Renvoi à la police ou à d'autres autorités si justifié.

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Annexe 9 : Cahier des Clauses Administratives Générales : Indicateurs de performance des dispositions environnementales, sociales, hygiène et sécurité [Note à l’intention du Maître d’Ouvrage : les indicateurs ci-après peuvent être modifiés afin de refléter les politiques environnementales, sociales, hygiène et sécurité et/ou les exigences ESHS du projet. Les indicateurs nécessaires devraient être déterminés en fonction des risques ESHS des Travaux et non nécessairement par le montant des travaux] Indicateurs pour les rapports périodiques : a. Incidents environnementaux ou non conformités avec les exigences contractuelles, y compris contamination, pollution ou dommage aux sols ou aux ressources en eau ; b. Incidents relatifs à l’hygiène et la sécurité, accidents, blessures et toutes victimes ayant nécessité des soins ; c. Interactions avec les autorités de régulation : identifier l’agence, dates, objet, résultats (indiquer le résultat négatif en cas de non résultat) ; d. Etats de tous les permis et accords : i. Permis de travail : nombre de permis requis, nombre de permis obtenus, actions entreprises pour les permis non obtenus ; ii. Situation des permis et consentements : - Liste des zones/installations nécessitant un permis (carrières, centrales d’enrobage), la date de demande, la date d’obtention (actions de suivi pour les permis non obtenus), date de présentation au Directeur de travaux (ou représentant), état de la zone (attente de permis, en activité, abandonné sans remise en état, plan de restauration en cours de mise en œuvre, etc.) - Liste de zones nécessitant l’accord du propriétaire (zone d’emprunt ou de dépôt, site de camp), date de présentation au Directeur de travaux (ou représentant) ; - Identifier les activités principales entreprises sur chacune des zones durant la période couverte par le rapport et les grandes lignes des actions de protection environnementale et sociale (préparation du site/déboisement, marquage des limites/bornage, récupération de la terre végétale, gestion de la circulation, planification de la restauration/démobilisation, mise en œuvre de la restauration/démobilisation) ; - Pour les carrières : le point des relogements et dédommagements (accompli ou détail des activités de la période couverte par le rapport et situation présente). e. Supervision de l’hygiène et la sécurité : i. Responsable de sécurité : nombre de jours travaillés, nombre d’inspections complètes et partielles, compte-rendu effectués aux responsables du projet ou des travaux ; 225

ii. Nombre de travailleurs, d’heures de travail, indicateurs d’équipements de protection individuelles (EPI) utilisés (pourcentage de travailleurs dotés d’EPI complet, partiel, etc.), infractions observées commises par les travailleurs (par type d’infraction, EPI ou autres), avertissement donnés, avertissements en cas de récidives donnés, actions de suivi entreprises, le cas échéant ; f. Logement des travailleurs : i. Nombre de personnels expatriés hébergés dans les installations, nombre de personnel local ; ii. Date de la dernière inspection, et principales constatations effectuées lors de l’inspection, y compris la conformité des hébergements avec la réglementation nationale et locale et avec les bonnes pratiques, incluant l’assainissement /sanitaires, l’espace, etc. : iii. Actions entreprises pour recommander/demander des conditions améliorées, ou pour améliorer les conditions. g. VIH/SIDA : fournisseur de services de santé, information et/ou formation, localisation de clinique, nombre de malades et de traitements de maladies et diagnostics (ne pas fournir de noms de patients) ; h. Genre (pour expatriés et locaux séparément) : nombre de travailleurs femmes, pourcentage de la main d’œuvre, problème sexo-spécifiques rencontrés et remédiés (se référer aux sections concernant les réclamations/plaintes ou autres, selon les besoins) ; i. Formation : i. Nombre de nouveaux travailleurs, nombre ayant reçu une formation initiale, dates de ces formations ; ii. Nombre et dates de discussions concernant les « boites à outils », nombre de travailleurs ayant reçu la formation sur la sécurité et l’hygiène au travail, la formation environnementale et sociale ; iii. Nombre et dates des séances de sensibilisation et/ou formation au VIH/SIDA, nombre de travailleurs ayant reçu la formation (au cours de la période couverte par le rapport et cumulé) ; question identique pour la sensibilisation sexo-spécifique, formation de l’homme/la femme « porte drapeau » ; iv. Nombre et date des séances de sensibilisation et/ou formation à VCS/EAS, nombre de travailleurs ayant reçu la formation sur le code de conduite (au cours de la période couverte par le rapport et cumulé) ; j. Supervision environnementale et sociale i. Environnementaliste : nombre de jours travaillés, zones inspectées et nombre d’inspections de chacune (section de route, camp, logements, carrières, zones d’emprunt, zones de dépôt, marais, traversées forestières, etc.) ; grandes lignes des activités et constatations (y compris infractions aux bonnes pratiques environnementales et/ou sociales, actions entreprises), compte-rendu effectués aux responsables environnementaux/sociaux du projet ou des travaux ;

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ii. Sociologiste : nombre de jours travaillés, nombre d’inspections complètes ou partielles (par zone, section de route, camp, logements, carrières, zones d’emprunt, zones de dépôt, clinique, centre VIH/SIDA, centres communautaires, etc.) ; grandes lignes des activités et constatations (y compris infractions aux bonnes pratiques environnementales et/ou sociales, actions entreprises), compte-rendu effectués aux responsables environnementaux/sociaux du projet ou des travaux ; iii. Personne(s) chargée de liaison avec les communautés : nombre de jours travaillés, nombre de personnes rencontrées, grandes lignes des activités (problèmes soulevés), compte-rendu effectués aux responsables environnementaux/sociaux du projet ou des travaux k. Plaintes/réclamations : liste des nouvelles plaintes (par exemple les accusations de VCS/EAS) reçues au cours de la période couverte par le rapport et des plaintes antérieures non résolues, par ordre chronologique d’enregistrement, plaignant, mode de réception, à qui la plainte a-t-elle été référée pour suite à donner, résolution et date (si l’affaire est traitée et classée), information en retour du plaignant, action de suivi nécessaire le cas échéant (se référer aux autres sections, selon les besoins) : i. Griefs des travailleurs ; ii. Griefs des communautés ; l. Circulation/trafic et matériels/véhicules : i. Accidents de circulation impliquant des véhicules ou des matériels du projet : indiquer la date, le lieu, les dommages, la cause, le suivi ; ii. Accidents de circulation impliquant des véhicules ou des propriétés extérieurs au projet : indiquer la date, le lieu, les dommages, la cause, le suivi ; iii. Etat général des véhicules ou des matériels (évaluation subjective par l’environnementaliste) ; réparations et entretien non-courant nécessaire pour améliorer la sécurité et/ou la performance environnementale (pour restreindre les fumées, etc.) m. Aspects environnementaux et mesures de réduction (ce qui a été réalisé) : i. Poussière : nombre d’arroseuses en service, nombre de jours d’arrosage, nombre de plaintes, avertissements donnés par l’environnementaliste, mesures prises pour remédier ; grandes lignes des mesures de contrôle de poussière à la carrière (enveloppes, sprays, état opérationnel) ; % de camions d’enrochements/terres/matériaux bâchés, actions entreprises pour les véhicules non bâchés ; ii. Contrôle de l’érosion : mesure de prévention par lieu, état des traversées de filet ou cours d’eau, inspections de l’environnementaliste et résultats, actions entreprises pour traiter les questions, réparations d’urgence nécessaires afin de limiter l’érosion/la sédimentation ; iii. Carrières, zones d’emprunt et de dépôt de matériaux, centrales d’enrobés : identifier les activités principales réalisées sur chacun des sites au cours de la période couverte par le rapport , et grandes lignes des mesures de protection environnementales et sociales : nettoyage de site/débroussaillage, marquage des limites/bornages, mise en dépôt provisoire pour réutilisation de terre 227

végétale, gestion de la circulation, planification de la restauration/démobilisation, mise en œuvre de la restauration/démobilisation) ; iv. Tirs/explosions : nombre de tirs (et lieux), état de mise en œuvre des plans de tir (incluant l’information préalable, les évacuations, etc.), incidents de dommages ou de plaintes hors-site (se référer aux autres sections, selon les besoins) ; v. Nettoyage des déversements, le cas échéant : substance déversée, lieu, quantité, actions entreprises, élimination des substances (rendre compte de tous les déversements qui ont résulté en la contamination de l’eau ou des sols ; vi. Gestion des déchets : types et quantités générées et traitées, y compris quantités enlevées du chantier (et par qui) ou réutilisées/recyclées/éliminées sur place ; vii. Détails des plantations d’arbres et autres actions de protection/réduction exigées réalisées au cours de la période couverte par le rapport ; viii. Détails des mesures de protections des eaux et marais exigées réalisées au cours de la période couverte par le rapport ; n. Conformité : i. Etat de la conformité concernant les consentements/permis pertinents, les Travaux, incluant les carrières etc. : déclaration de conformité ou listes des problèmes et actions entreprises (ou devant être entreprises) afin de se conformer ; ii. Etat de la conformité concernant les exigences PGES-E et pour sa mise en œuvre : déclaration de conformité ou listes des problèmes et actions entreprises (ou devant être entreprises) afin de se conformer ; iii. Etat de la conformité concernant le plan d’action et de prévention VCS/EAS : déclaration de conformité ou liste des problèmes et actions entreprises (ou devant être entreprises) afin de se conformer ; iv. Etat de la conformité concernant le Plan de Gestion Santé et Sécurité : déclaration de conformité ou liste des problèmes et actions entreprises (ou devant être entreprises) afin de se conformer ; v. Autres questions non résolues déjà identifiées au cours des périodes de rapport précédentes concernant les infractions environnementales et sociales : infractions persistantes, déficiences de matériel persistantes, persistance de véhicules non bâchés, déversements non traités, problèmes de dédommagement ou de tirs de mines persistants, etc. Références aux autres sections, selon les besoins.

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Modèle de garantie de performance environnementale, sociale, hygiène et sécurité (garantie bancaire)

______[Nom de la banque et adresse de la banque d’émission]

Bénéficiaire ______[nom et adresse du Maître d’Ouvrage]

Date : ______

Garantie de performance ESHS no. : ______

Nous avons été informés que ______[nom de l’Entrepreneur] (ci-après dénommé le Donneur d’ordre) a conclu avec vous le Marché no. ______[insérer No] en date du ______[insérer la date] pour l’exécution de ______[description des travaux et services] (ci-après dénommé « le Marché »). De plus, nous comprenons qu’une garantie de performance environnementale, sociale, hygiène et sécurité est exigée en vertu des conditions du Marché. A la demande du Donneur d’ordre, nous ______[nom de la banque garante] prenons, en tant que Garant, l’engagement irrévocable de payer au Bénéficiaire toute somme dans la limite du Montant de la Garantie qui s’élève à ______[insérer la somme en chiffres] ______[insérer la somme en lettres]10. Votre demande en paiement doit comprendre, que ce soit dans la demande elle-même ou dans un document séparé signé accompagnant ou identifiant la demande, la déclaration que le Donneur d’ordre n’a pas rempli ses obligations environnementales, sociales, hygiène et sécurité (ESHS) au titre du Marché, sans que vous ayez à prouver ou à donner les raisons ou le motif de votre demande ou du montant qui y figure. La présente garantie expire au plus tard le ______[insérer la date] jour de ______[insérer le mois] ______[insérer l’année], 11 et toute demande de paiement doit être reçue à cette date au plus tard, à l’adresse figurant ci-dessus.

10 Le Garant doit insérer le montant du Marché mentionné au Marché soit dans la (ou les) monnaie(s) mentionnée(s) au Marché, soit dans toute autre monnaie librement convertible acceptable par le Maître de l’Ouvrage. 11 Insérer la date représentant vingt-huit jours suivant la date estimée de l’émission du certificat de garantie des travaux. Le Maître de l’Ouvrage doit prendre en compte le fait que, dans le cas d’une prorogation de la durée du Marché, il devra demander au Garant de prolonger la durée de la présente garantie. Une telle demande doit être faite par écrit avant la date d’expiration mentionnée dans la garantie. Lorsqu’il préparera la garantie, le Maître de l’Ouvrage peut considérer ajouter ce qui suit à la fin de l’avant-dernier paragraphe : « Sur demande écrite du Bénéficiaire, formulée avant l’expiration de la présente garantie, le Garant prolongera la durée de cette garantie pour une période ne dépassant pas [six mois] [un an]. Une telle extension ne sera accordée qu’une fois. » 229

La présente garantie est régie par les Règles uniformes de la CCI relatives aux garanties sur demande, Publication CCI no : 758, à l’exception de leur Article 15 (a) dont l’application est expressément écartée.

______[Signature]

Note : Le texte en italiques doit être retiré du document final ; il est fourni à titre indicatif en vue de faciliter la préparation du document.

______

En date du ______jour de ______.

Annexe 10 : Clauses environnementales à insérer dans les dossiers de travaux contractuels

Clauses environnementales à insérer dans les dossiers de travaux contractuels

Engagement de l’Entreprise

Ce marché s’exécutera dans le respect intégral des prescriptions du Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR), dont celles de la Composante environnementale et sociale qui gère les mesures de sauvegarde de la Banque mondiale, applicables au projet (PO 4.01, PO 4.04, PO4.11, PO 4.12), ainsi que les textes nationaux en vigueur y relatifs.

Les parties prenantes au suivi et à la gestion environnementale et sociale du PMCR sont les suivantes : (i) Cellule Hygiène et Sécurité des Chantiers (CEHSC) s’occupe de la gestion des impacts du projet dont la mise en œuvre du PGES et du PAR avant l’exécution des travaux, la mise en œuvre du Plan d’action de lutte contre le VIH/SIDA et VBG, (ii) la Direction des Evaluations Environnementales et de la Lutte contre les Pollutions et Nuisances (DEELCPN) qui participe également à la supervision environnementale du projet et la validation des rapports d’évaluations environnementales et (iii) la mission de contrôle agissent dans ce marché comme Maître d’œuvre pour les questions environnementales et sociales liées aux impacts directs du chantier.

Dans le cadre de l’exécution du marché, l’Entreprise est tenue de respecter : • les clauses contractuelles le liant au Maître de l’Ouvrage ;

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• l’ensemble des dispositions environnementales et sociales applicables au PMCR en application des dispositions des accords de financement ; • les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale, applicables au projet (y compris celles relatives à la santé, l’hygiène et la sécurité) ; • les lois et règlementations nationales en vigueur applicables au PMCR.

En cas de désaccord entre les textes nationaux en vigueur, les politiques du bailleur de fonds et/ou les présentes clauses, les prescriptions les plus contraignantes s’appliquent. Dans l’organisation journalière de son chantier, l’Entreprise doit prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement, en appliquant les prescriptions du contrat et veiller à ce que son personnel, les personnes à charge de celui-ci et ses employés locaux, les respectent et les appliquent également. La mission de contrôle et l’Entreprise devront désigner chacun en ce qui le concerne, un responsable environnement qui aura à s’intégrer dans la dynamique du cadre de gestion environnementale et sociale du projet pour mener à bien sa mission.

L’Entreprise engagera autant que possible sa main d'œuvre (en dehors de son personnel cadre technique) dans la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socioéconomiques locales et de réduire la propagation des IST et VIH/SIDA. Dans ce cadre, une attention particulière devra être portée au recrutement de la main d’œuvre issue des populations autochtones. Il favorisera autant que possible le regroupement familial de ses employés.

Responsable environnement de chantier

L’Entreprise est tenu de nommer un responsable de contrôle environnemental interne de chantier; le personnel à mettre en place à temps partiel – la gestion des aspects qualité et environnement par le même responsable est une possibilité - doit être autonome en terme de moyens (véhicule, équipement informatique, bureau, appareil photo numérique, dictaphone, chaîne d’arpenteur, petit équipement de terrain) et de responsabilité (rattachement hiérarchique direct à la direction de travaux, aptitude à stopper l’exécution de travaux non- conformes, etc.). Il est responsable de l’adaptation du règlement interne de l’Entreprise, ainsi que de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des prescriptions et des dispositions environnementales et sociales. Il est tenu de produire mensuellement le bilan de conformité environnementale et sociale de l’Entreprise quant à l’exécution des travaux.

Payement

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Aucun paiement ne sera fait pour une prestation couverte par la mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale des travaux telle que prévue ou induite par les présentes spécifications environnementales et sociales.

L’Entreprise sera responsable du paiement des frais associatifs avec les permis environnementaux, l’application, et ou les rapports obtenus par l’Entreprise. Tous les coûts associés avec cette section seront inclus dans la charge du contrat et supposés pris en compte dans les prix unitaires repris aux bordereaux des prix. L’Entreprise sera responsable du paiement de toutes les amendes/frais relatifs aux violations ou à la non-conformité avec les lois et règlementations nationales.

Soumission du programme d’organisation prévue des travaux a) Dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la notification de l'attribution du Marché, l’Entreprise devra établir et soumettre à l'approbation du Maître d’Œuvre un Plan de Gestion Environnementale et Sociale du chantier (PGES-chantier), comportant notamment les informations suivantes :

• les principaux enjeux environnementaux et sociaux rencontrés dans l’aire d’exécution des travaux, sous forme de schéma linéaire (ou itinéraire); • une proposition de méthode d’exécution, dispositions constructives et d’autres mesures pour réduire et ou supprimer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux ; • un plan de gestion des déchets du chantier : type de déchets prévus, mode de collecte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination, etc. • un plan de gestion de l'eau : modes et sources d'approvisionnement, débits utilisés, système de gestion prévu pour les eaux sanitaires et industrielles du chantier, lieu de rejet et type de contrôle prévu, etc. • un plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunt et des carrières y compris les pistes d’accès : actions anti-érosion, réaménagement prévu, etc. • un plan particulier de sécurité et de protection de la santé.

Ces documents seront retournés à l’Entreprise avec l’approbation du Maître d’Œuvre ou avec toute observation utile dans un délai de 15 jours à compter de leur réception par le Maître d’Œuvre, sauf en cas de convocation de l’Entreprise par le Maître d’Œuvre pour discussion. b) Un mois avant l’installation des chantiers, des sites d'emprunt et des aires de stockage, l’Entreprise établit et soumet à l'approbation du Maître d’œuvre les documents suivants :

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• la localisation des terrains qui seront utilisés, • la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels de ces aires. • un état des lieux détaillé des divers sites, • un plan général indiquant les différentes zones du chantier, les implantations prévues et une description des aménagements prévus, • un plan de protection de l’environnement du site détaillé pour la base-vie. Ce plan devra prévoir toutes les dispositions adéquates pour l'élimination des eaux usées et des ordures, afin qu'il n'en résulte aucune pollution et aucun danger pour la santé humaine ou animale. • le plan de gestion de l'eau, • la description des mesures prévues pour éviter et lutter contre les pollutions et les accidents tels que pollutions du sol, des nappes et des eaux de surface, les incendies et les feux de brousse ainsi que les accidents de la route, • la description de l'infrastructure sanitaire prévue et son organisation, • la liste des mesures prévues afin d'assurer un approvisionnement des travailleurs en aliments et en énergie (gaz) et celles prévues afin de favoriser l'achat des produits locaux de la zone du projet, à l'exception de la viande de chasse, • le plan de réaménagement des aires à la fin des travaux, • les articles du règlement de chantier traitant du respect de l'environnement, de la gestion des déchets, des actions prévues en cas d'accident, des obligations en matière de conduite des véhicules, de la réparation et de l'entretien des véhicules, etc.

L’Entreprise doit apporter aux documents, règlements et propositions qu'il a transmis au Maître d’œuvre, les corrections, mises au point et actualisations découlant des observations que celui-ci aurait émises à leur encontre dans un délai de quinze jours à compter de la notification de ces observations. Les documents sont de nouveau soumis à l'approbation du Maître d’œuvre suivant la même procédure. Le visa accordé par le Maître d’œuvre n'atténue en rien la responsabilité de l’Entreprise.

Le journal des travaux comportera un chapitre dédié à l’environnement. Il reprendra tous les évènements survenus ayant donné lieu à une incidence significative sur l’environnement et aussi tout accident ou incident enregistré et les mesures correctives adoptées. La tenue de ce chapitre incombera au Responsable environnement de l’Entreprise.

Règlement intérieur et procédures internes

Règlement intérieur

Le règlement régissant la vie à l'intérieur du campement doit prévoir des mesures destinées à protéger l'environnement tels que :

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• le contrôle de la consommation de viande de chasse, même par approvisionnement du fait de personnes extérieures au chantier, • la réglementation de l'exploitation forestière, • des restrictions sur l’utilisation du feu.

Un règlement interne de l’Entreprise, portant dispositions spécifiques à son ou ses installations de chantier, doit mentionner de manière non ambiguë pour l’ensemble du personnel les règles de sécurité, l’interdiction de la consommation d’alcool pendant les heures de travail, la sensibilisation et la formation obligatoire du personnel ainsi que les objectifs de protection de l'environnement, de lutte contre les IST et le VIH-SIDA et le respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale.

Le règlement devra être affiché visiblement dans les diverses installations et figurer dans les véhicules et engins de l’Entreprise dans la langue de travail au niveau national (français). Il porte engagement de l’Entreprise à la mise en œuvre des dispositions environnementales et sociales prévues au marché, et à apporter toutes améliorations à son degré de conformité environnementale si celui-ci s’avérait incompatible avec les clauses contractuelles et réglementations applicables.

Une présentation de ce règlement interne et des procédures sera faite aux nouveaux employés, quelque soit leur statut, ainsi qu’au personnel déjà en fonction, avant le démarrage des travaux, dont une copie qui sera remise à leur représentant. L’original sera conservé en archivage interne à l’Entreprise, qui lui servira de preuve en cas de litige avec l’un de ses employés.

Le règlement citera une liste de fautes graves donnant lieu, après récidive de la part du fautif et malgré la connaissance du règlement interne, à licenciement immédiat de la part de son employeur, et ce, sans préjudice des éventuelles poursuites judiciaires par l’autorité publique pour non-respect de la réglementation en vigueur :

• état d’ébriété pendant les heures de travail, entraînant des risques pour la sécurité des riverains, clients, usagers et personnels, ainsi que pour la préservation de l’environnement, • propos et attitudes déplacés vis-à-vis des personnes de sexe féminin, à fortiori harcèlement sexuel, • recours aux services de prostituées durant les heures de chantier, • comportements violents, • atteintes volontaires aux biens et intérêts d’autrui, ou à l’environnement, • refus de mise en application des procédures internes malgré rappel de la part de sa hiérarchie, 234

• négligences ou imprudences répétées ayant entraîné des dommages ou préjudices à la population, aux biens, à l’environnement, notamment en rapport avec les prescriptions de lutte contre la propagation des IST et du VIH-SIDA ; • consommation de stupéfiants, • transport, possession et/ou consommation de viande ou de tout autre partie animale ou végétale issue d’espèces protégées au sens de la Convention de Washington (CITES) et de la réglementation nationale.

Les fautes plus graves encore telles que le proxénétisme, la pédophilie, les coups et blessures, le trafic de stupéfiants, la pollution volontaire grave, le commerce et/ou trafic de tout ou partie d’espèces protégées et/ou d’espèces provenant d’aires protégées, notamment l’ivoire, etc. donneront lieu à licenciement immédiat dès la première constatation de la faute, ainsi qu’à transmission des éléments caractéristiques de la faute aux services compétents de répression de l’Etat.

L’employeur établira une fiche de non-conformité pour chaque faute grave, dont copie remise à l’intéressé, portant mention des dispositions prises pour mettre fin aux actes fautifs de sa part. Il attirera l’attention des autres membres du personnel sur le type de dérive constatée. Cette fiche sera transmise au Maître d’œuvre en pièce jointe des rapports mensuels.

Procédures internes

L’Entreprise est tenu de présenter et d’appliquer les procédures internes suivantes :

• Gestion des déchets. • Gestion des produits dangereux. • Stockage et approvisionnements en carburant. • Réduction des nuisances et des gênes aux riverains et aux activités économiques, incluant les tracés de déviations provisoires de chantier. • Contrôle des IST/SIDA. • Comportement du personnel et des conducteurs. • Conservation de la nature (faune, flore, sols, eaux, air). • Conservation des patrimoines (archéologie et paysages). • Etat des lieux initial et de libération des sites (tous sites, emprunts, carrières et dépôts compris). • Traitement des doléances.

Ces procédures devront être simples, pragmatiques, intelligibles par tous (largement illustrées en particulier), affichées sur les sites de mise en application et/ou dans ou sur les engins selon le besoin, distribuées et enseignées au personnel quel que soit son niveau hiérarchique. Elles seront validées par le Maître d’œuvre. 235

Des séances internes de contrôle de la connaissance et de la compréhension des procédures par le personnel seront organisées par l’Entreprise, qui procèdera aussi tous les mois à un audit partiel de l’application des procédures, et à un audit général tous les trois mois (modalités à établir en conformité avec le Plan Assurance Qualité).

Personnel

Embauche L’Entreprise est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus possible la main d'œuvre dans la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socio-économiques locales et de réduire la propagation des IST/SIDA. Dans ce cadre, une attention particulière devra être portée au recrutement de la main d’œuvre issue des populations autochtones pygmées et des femmes. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d'œuvre à l’extérieur de la zone de travail. Il favorisera dans ce cas le regroupement familial de ses employés.

Identification et accès Chaque membre du personnel de l’Entreprise se voit attribuer un badge, qu’il porte visiblement sur lui en toutes circonstances durant les heures de travail. Ce badge porte la mention du nom et le logo de l’Entreprise, les noms, prénoms et fonctions de l’employé, sa photo, le nom officiel du projet et le lot de travaux, la durée de validité du badge à compter de la date d’établissement, également citée. Les personnels embauchés à titre intérimaire disposent du même badge, portant mention de leur date de fin de contrat. Le responsable environnement de l’Entreprise, ainsi que les représentants des institutions citées dans la clause 1, disposent d’un accès à toutes les installations et sites de l’Entreprise, à toute heure.

Responsable environnement de chantier L’Entreprise est tenu de mettre à disposition un responsable de contrôle environnemental interne de chantier; le personnel à mettre en place à temps partiel – la gestion des aspects qualité et environnement par le même responsable est une possibilité - doit être autonome en terme de moyens (véhicule, équipement informatique, bureau, appareil photo numérique, dictaphone, chaîne d’arpenteur, petit équipement de terrain) et de responsabilité (rattachement hiérarchique direct à la direction de travaux, aptitude à stopper l’exécution de travaux non- conformes, etc.).

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Il a à sa disposition une copie de l’ensemble des documents produits dans le cadre de l’Etude d’Impact Environnemental des projets sur lesquels il travaille. Il est responsable de l’adaptation du règlement interne de l’Entreprise, ainsi que de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des procédures internes de mise en application de la politique environnementale de l’Entreprise. Il appuie la préparation du projet d’exécution de l’Entreprise, en veillant au respect des présentes clauses environnementales et sociales, de la réglementation nationale, des politiques de sauvegarde et des directives de la Banque mondiale applicables. Il élabore le PGES de chantier et assure sa validation auprès du Maître d’œuvre. Il effectue les évaluations initiales de sites (tous sites, emprunts, carrières et dépôts compris), suit leur exploitation ou utilisation, et préconise les modes de libération de sites en rapport avec la CEHSC ; les rapports correspondants sont transmis à la mission de contrôle pour approbation. Il préconise de manière générale toute disposition ou mesure environnementale nécessaire pour le respect des présentes clauses environnementales, de la réglementation nationale, des politiques de sauvegarde et des directives de la Banque mondiale applicables au projet. Il est tenu de produire mensuellement le bilan de conformité environnementale et sociale de l’Entreprise quant à l’exécution des travaux ; il a également à charge, en relation avec la direction de travaux, de la mise en œuvre des actions de redressement de la situation en cas de non-conformité(s) constatée(s). L’Entreprise reste responsable de l’efficacité environnementale du chantier. De niveau ingénieur, il est chargé des contacts avec les riverains, les propriétaires et/ou exploitants de sites ainsi que les autorités. Il recueille et traite les doléances en rapport avec son homologue de la mission de contrôle. Il assure de manière générale le suivi interne de l’ensemble des travaux.

Extension de la garantie aux aspects environnementaux

L’Entreprise est tenu pendant la période de garantie d’effectuer l'entretien courant des ouvrages réalisés et de remédier aux impacts négatifs des travaux exécutés qui seraient constatés dans la zone d’influence de la route, tels que les tassements, les érosions ou les éboulements de terrain. Les aspects environnementaux tels que la reprise de végétation, le rétablissement des écoulements et du régime hydraulique des rivières, la remise en culture de terres agricoles sont également couverts par ce délai de garantie.

Choix et gestion des aires destinées à l'usage de l'Entreprise

En application de la Partie A des spécifications, l’Entreprise est tenue de présenter pour approbation au Maître d’œuvre un dossier de demande d’occupation de sites (portant constat 237 de l’existant) qu’il compte utiliser durant la période des travaux, incluant pour les aspects environnementaux et sociaux, un descriptif :

• du site et de ses accès, • de l’environnement proche du site, • des usages et des droits de propriétés du site, • des procédures réglementaires engagées le cas échéant sous la responsabilité de la Coordination provinciale de l’environnement. • des dispositions prises pour réduire les conséquences de la mise en exploitation du site : sécurité des personnes et des usagers des voies d’accès et sur le site, préparation du site en prévision des modalités de sa libération, nuisances et gênes éventuelles, etc., • des dispositions de libération du site telles que convenues sur plan avec son propriétaire et/ou son utilisateur, intégrant toutes les dispositions environnementales et sociales propres à réduire les conséquences secondaires de son occupation, qu’il s’agisse de simple réhabilitation et/ou de réaménagement.

L’accent sera mis sur les sensibilités du site et de ses environs, conditionnant la possibilité d’implantation ou d’extension du site et la nature des activités autorisées ; le dossier présentera de manière précise les dispositions que l’Entreprise mettra en œuvre pour remédier aux impacts potentiels des travaux sur les sensibilités reconnues. Le dossier sera illustré de manière systématique par des photographies représentatives des états initiaux des sites, ainsi que par le ou les plans et extraits de cartes nécessaires à la compréhension des sensibilités et des dispositions prises.

Le projet des installations devra respecter les règles environnementales suivantes :

• Les sites de travaux ne doivent pas être implantés ni porter atteinte d’une quelconque manière aux zones sensibles présentées dans l’EIES • L’usage de tout terrain pour besoin des travaux (site des travaux, installations, carrières) sera impérativement subordonné à la mise en œuvre du PAR (Plan d’Action de Réinstallation) suivant les procédures établies dans le cadre des études PAR validées par l’IDA. • La CEHSC, avec le financement du projet, assure la mise en œuvre du PAR pour les actifs bâtis et non bâtis situés sur l’emprise de la route, sur les gîtes d’emprunt des matériaux et sur les tracés des ouvrages d’assainissement (saignées), cette dépense n’incombe donc pas à l’Entreprise.

Le plan d’installation principale de chantier devra tenir compte des aménagements et mesures de protection suivantes :

• les limites du site choisi doivent être à une distance d’au moins :

238

- 500 m de tout cours d’eau de surface en pente nulle et de 1000 m pour toute autre pente différente, - 500 m d’un forage d’hydraulique villageoise, et 5.000 m d’un forage destiné au pompage d’eau minérale naturelle (la nouvelle réglementation sur les Zones de Protection des Ressources en Eau s’appliquera de plein droit dès son adoption), - 250 m d’équipements sensibles (infrastructures sanitaires, éducatives) et de quartiers d’habitations. La direction des vents dominants sera un critère de choix du site (pas d’habitations sous le vent), • le site devra être délimité par une clôture ou un mur d'enceinte infranchissable, l'accès devra en être rigoureusement contrôlé. • les sorties de véhicules et d’engins devront être localisées et aménagées de manière à ne présenter aucun risque pour la sécurité des piétons et automobilistes, notamment du point de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation. Les entrées et sorties de véhicules devront être possible sans perturbations des circulations locales, • le site sera de préférence choisi sur un emplacement déjà dégradé par d’anciens travaux, par érosion, etc. Il devra être choisi afin de limiter le débroussaillement, l’arrachage d’arbustes, l’abattage des arbres. Les espèces protégées, les arbres utiles ou de grande taille (diamètre supérieur à 20 cm) seront à préserver sur le site et à protéger, • le drainage adéquat des eaux sur l’ensemble de la superficie doit éviter les points de stagnation.

Aménagement et gestion des aires destinées à l'usage de l'Entreprise

Les aires retenues par l'Entreprise pour ses installations et/ou comme aires de stockage ou d’emprunt de matériaux devront être aménagées afin d'éviter l'apparition d'un phénomène d'érosion sur le site ou aux abords immédiats et qu'il soit possible de maîtriser et contrôler toute pollution accidentelle ou non. A cette fin, les aires destinées au stockage ou à la manipulation de produits dangereux, toxiques, inflammables ou polluants devront être aménagées afin d'assurer une protection efficace du sol et du sous-sol et permettre la récupération et l'évacuation des produits et/ou des terres éventuellement pollués. Ces aménagements (aires de vidange bétonnées, fosses en béton, bacs de décantation, etc.) prendront en considération les conditions climatiques de la région (pluies abondantes pendant l’hivernage) afin d'éviter tout écoulement accidentel en dehors des aires aménagées. Les aires de stockage pour les déchets seront prévues et clairement identifiées par nature de déchets.

Chaque aire comprendra :

• une zone réservée au stockage des terres éventuellement contaminées/polluées ; 239

• une zone protégée équipée de récipients étanches pour la récupération des huiles usagées conformément à l’Article 44.6 ; • une zone protégée et grillagée pour le stockage des déchets toxiques ou dangereux (réactifs de laboratoire, déchets du dispensaire, produits spéciaux, etc.) ; • une zone pour le stockage des hydrocarbures respectant les dispositions définies ci- après : - les aires de stockage des hydrocarbures doivent être bétonnées. Les citernes hors terre doivent être placées sur une aire bétonnée étanche et entourée d'un mur étanche constituant un bassin de rétention dont le volume sera égal au plus grand volume entre 100% du volume de la plus grosse citerne ou 50% du volume total d'hydrocarbures stockés. Des produits absorbants doivent être stockés à proximité et tous les équipements et mesures de sécurité mis en place. - les aires d’avitaillement seront également étanches et pourvues d’un système de drainage étanche équipé d’une fosse. Un dispositif de lutte contre l’incendie ainsi qu’un bac à sable équiperont toutes les aires d’avitaillement. Les citernes d’avitaillement des engins lourds sur les chantiers et leurs équipements périphériques ne devront pas montrer de fuites visibles laissant s’échapper du carburant sur le sol et ce du début à la fin du chantier.

L'exploitation de sables, graviers, galets et tous matériaux prélevés dans les lits mineurs ou majeurs des rivières devra faire l'objet d'une demande d'autorisation particulière. Celle-ci sera accompagnée d'une notice certifiant l'absence d'impact majeur pour la stabilité de la rivière, les possibilités de restauration par alluvionnement naturel, des volumes et nature de matériaux objets de la demande d'extraction. Dans le cas contraire, l'autorisation pourra être refusée ou assortie de l'exigence de travaux de réhabilitation du type construction de seuils en rivière.

Abandon des sites et installations en fin de travaux

Dans le cas où l'Entreprise n'utiliserait plus un site d'installation à la fin du chantier, il réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux telle qu’initialement convenue avec son propriétaire ou utilisateur, et acceptée par le Maître d’œuvre. Il présentera à l’issue de la réhabilitation et/ou du réaménagement des sites un dossier de libération de ceux-ci – portant constat de libération – à transmettre au Maître d’œuvre pour approbation avant réception partielle provisoire des travaux de la zone concernée, ou, en tout état de cause, avant la réception provisoire générale des travaux objet du marché. L’Entreprise devra récupérer tout son matériel, engins et matériaux. Il ne pourra abandonner aucun équipement ni matériaux sur le site, ni dans les environs. Sauf accord initial au dossier de demande d’occupation de site, ou modification d’accord parties des termes de ce dossier, les aires bétonnées devront être démolies et les matériaux de démolition mis en dépôt ou enterrés sur un site adéquat approuvé par le Maître d’œuvre. S’il est dans l’intérêt du Maître d’Ouvrage en particulier ou d’une collectivité de récupérer les installations fixes, pour une utilisation future, le Maître de l’ouvrage pourra demander à

240 l’Entreprise de lui céder sans dédommagements les installations sujettes à démolition lors d’un repli. Après le repli du matériel, la réalisation des travaux de réhabilitation et/ou de réaménagement du site et l’approbation du dossier de libération de site présenté au Maître d’œuvre, un procès- verbal constatant la remise en état conforme du site devra être dressé et joint au P.V. de la réception des travaux, les autres pièces en étant les annexes. Cette procédure d’abandon s’applique également aux sites temporairement exploités par l’Entreprise, comme les emprunts, carrières de roche massive, sites de dépôts de matériaux, etc.

Remise en état des sites après exploitation

L’Entreprise est tenu de se conformer à la réglementation nationale en matière de réhabilitation des zones d’emprunts et de remise en état des lieux (code minier) et aux présentes clauses. Un plan de remise en état de chaque site sera préparé par l’Entreprise et soumis à l'agrément du Maître d’Œuvre. La remise en état des lieux devra se faire en accord avec la destination d'usage du site après réhabilitation telle que souhaitée par les exploitants actuels du terrain en tenant compte de l'usage du site avant son exploitation ainsi que des aptitudes et contraintes du contexte écologique local. Le plan de remise en état spécifiera les obligations de l’Entreprise et les contributions éventuelles des populations locales à des aménagements productifs qu'elles auraient sollicités. Dès que l'exploitation d'un emprunt ou gisement est abandonné, la zone est réaménagée conformément aux plans proposés et un état des lieux est dressé en fin de réaménagement, en présence du Maître d’Œuvre. Les travaux minimaux à réaliser par l’Entreprise dans le cadre de la remise en état des aires utilisées sont :

• repli de tous les matériels et engins de l’Entreprise, ainsi que l'enlèvement de tous les déchets et leur mise en dépôt dans un endroit agréé, • nivellement du terrain avec adoucissement des pentes et recoupage des fronts de taille, • comblement des principales excavations avec matériau de découverte ou autre matériaux de comblement (débris issus de la destruction d’ouvrage), • restitution en surface et étalement du matériau de découverte mis en réserve,

L’Entreprise est ainsi tenu de procéder à la récupération de tous les matériaux excédentaires (déblais excédentaires, déchets de démolition, etc.), et leur acheminement vers des lieux de

241 stockage appropriés à fixer en concertation avec les autorités et la cellule de coordination (ancienne carrière par exemple). L'abandon en bord de route de matériel ou d'épaves d'engins n’est absolument pas autorisé. L'Entreprise préviendra le Maître d’Œuvre de la remise en état d'une aire et fixera une date afin qu'un état contradictoire des lieux après travaux puisse être dressé. Si lors de l’établissement de l’état des lieux contradictoire final, il est établi que des matériaux ont chuté dans les lits de rivières et risquent de perturber le régime d’écoulement, le curage de ces cours d’eau devient obligatoire et demeure à la charge de l’Entreprise. L'Entreprise sera seul responsable des travaux et frais complémentaires afin de parachever la remise en état et des actions de dépollution complémentaires. Les travaux seront réalisés sur la base de l'accord préalable conclu avec le propriétaire ou l’exploitant du site en tenant compte de l’état des lieux initial et de la valeur initiale productive ou environnementale du site, sa configuration et la nature des matériaux récupérés en vue de sa réhabilitation.

Gestion des déchets liquides et solides

Gestion des déchets solides

L’Entreprise établira un plan de gestion des déchets du chantier, spécifiant le type de déchets prévus, mode de collecte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination, etc. Les déchets solides de chantier doivent être collectés dans des réceptacles régulièrement enlevés et transvasés dans des zones de dépôts adéquats (décharges publiques formalisées). Aucun déchet ne doit être enterré ou brûlé sur place. L’Entreprise peut toutefois être autorisé à brûler certains déchets combustibles à condition de respecter toutes les conditions de sécurité et d'éviter le dégagement de fumées toxiques. Seuls les papiers et emballages carton non pollués, ainsi que les feuilles mortes et branchages secs, peuvent être brûlés dans un incinérateur de chantier, dont le tirage sera assuré par une cheminée d’au moins 2 m de hauteur. L’Entreprise doit garantir une combustion dans une chambre la plus aérée possible. Les opérations de brûlage devront être effectuées en période de vent favorable (pas d’habitation sous le vent, dispersion rapide des fumées). Les batteries sont à stocker dans des contenants étanches et à diriger vers un centre de recyclage.

Gestion des eaux usées

242

Les eaux usées provenant des cuisines – après dégraissage -, des aires de lavage des engins – après séparation des graisses, hydrocarbures et sables - , des locaux de bureaux, etc. exceptées les eaux des toilettes, sont évacuées vers un puits perdu. Les eaux-vannes provenant des toilettes sont dirigées vers une fosse septique dimensionnée pour le nombre de personnels prévus par site. Cette fosse, conçue selon les règles de l’art, comprendra un dessableur, une double chambre et des parois en béton étanche ; elle devra être régulièrement entretenue. Elle peut être déplacée d’un chantier de l’Entreprise vers un autre, son transport ne pouvant être effectué qu’après vidange dans un puits perdu en fin de service sur site et nettoyage. Son implantation est faite de telle manière qu’elle ne génère aucune pollution organique et bactériologique de la nappe phréatique susceptible d’affecter la qualité des eaux des puits ou autres dispositifs de captage d’eau environnants. Cette fosse sera désinfectée régulièrement avec de la chaux et déversera dans un puits perdu de façon que les eaux ne rejoignent le milieu naturel (nappe ou rivière) qu’après avoir subi un prétraitement minimal. La fosse septique et son puits perdu doivent être assez éloignés des lieux d’exploitation des eaux par la population locale (puits, rivières).

Gestion des huiles usées

Les opérations de vidanges de moteurs doivent être exclusivement réalisées au niveau d’installations fixes équipées pour ces besoins (étanchéité du revêtement au sol, collecte des huiles). Les aires d’entretien et de lavage des engins, doivent être bétonnées et prévoir un puisard de récupération des huiles et des graisses. Les eaux usées provenant de ces aires d’entretien doivent être canalisées vers le puisard et vers l’intérieur de la plate-forme afin d’éviter l’écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus.

La totalité des huiles usées et des filtres à huile produits sur le chantier sera récupérée, stockées dans des réservoirs étanches et doit être reprise par leur(s) fournisseur(s) – société(s) de distribution de produits pétroliers – qui les récupère(nt) aux fins de recyclage. Les liquides de batterie (acides) seront préalablement neutralisés en les faisant réagir avec du béton de démolition d’ouvrages.

Protection de la flore et de la faune

Protection de la faune

243

En dehors comme à l’intérieur des zones protégées, l'application de la réglementation nationale sur la chasse et la protection de la faune reste la référence. L’Entreprise devra veiller au respect de l'interdiction de toutes formes de chasse pratiquée par le personnel permanent ou occasionnel qu'il aura contracté. En règle générale, l’Entreprise veillera au respect des prescriptions applicables en matière de viande de brousse :

• interdiction de toute consommation de viande de brousse par le personnel sur les bases vies et les chantiers ; • interdiction de tout transport de viande de brousse dans les véhicules de l’Entreprise ; • Organisation d’un contrôle des véhicules, des bases vie et des chantiers pour s’assurer que ces interdictions seront respectées ; • Sensibilisation du personnel de l’Entreprise à ces interdictions et à leur justification

Protection de la flore

• A l’arrivée sur site de travaux, tout engin, matériel ou véhicule de l’Entreprise susceptible de pouvoir contribuer à la propagation d’espèces végétales envahissantes (notamment en cas de transport transfrontalier d’engins entre bases-pays de l’Entreprise) devra être lavé. • Les prélèvements de végétation à des fins de services et de combustibles seront exécutés en conformité avec la législation nationale forestière en vigueur et dans le respect des droits coutumiers de la zone d’intervention. • Toute utilisation de produits herbicides et insecticides, tel que dans les bases-vie, sera soumis à l’agrément préalable du Maître d’œuvre. • Les prélèvements de plantes locales à des fins de végétalisation ne pourront être effectués dans la bande de 50 m de part et d’autre de l’emprise de la route et de ses dépendances et il en est de même de l’emprunt de terres végétales hors de la zone d’emprise. • La coupe éventuelle de matériaux ligneux sera exécutée en conformité avec la législation forestière nationale et les politiques de sauvegarde (PO 4.36, PO 4.04 et PO4.11) de la Banque mondiale. • Les arbres remarquables identifiés comme tels après concertation avec la population locale et les autorités, seront protégés par la construction de barrières en bois autour des troncs et prescription de mesures liées au chantier avoisinant.

Protection des ressources en eau et en sol

Protection contre la pollution

244

• Tout déversement ou rejet d’eaux usées, de boue, coulis, hydrocarbures, polluants de toute nature dans les puits, forages, nappes, cours d’eau, fossés ou à même le sol est strictement interdit. • Les installations doivent être dotées de bassin de décantation recevant les eaux de lavage des équipements. Dans la mesure du possible, ces eaux seront utilisées en circuit fermé pour minimiser les quantités d’eau exploitées et limiter au maximum les pollutions afférentes. • Le nettoyage des véhicules en dehors de ces aires aménagées ou des stations-service (et surtout à proximité des rivières) est strictement interdit. • L’Entreprise ne pourra importer, acquérir, stocker, utiliser, évacuer ou détruire sans autorisation écrite du Maître de l’Ouvrage un produit contenant un ou plusieurs des éléments figurant sur les listes de produits dangereux de la Convention de Stockholm (Liste des 12 composés strictement prohibés au plan international).

• L’Entreprise est également tenu de : - Prendre toutes les mesures préventives et curatives ainsi que les précautions raisonnables pour empêcher les fuites et les déversements accidentels de produits susceptibles de polluer les ressources en eau ou le sol. - Prendre toutes les précautions possibles lors du ravitaillement des véhicules de transport et la machinerie. - Ne pas ravitailler les véhicules ou la machinerie à proximité des canaux de circulation des eaux de drainage et des rivières. - Prévoir des mesures en cas de contamination accidentelles (matières absorbantes, décapage de la couche de sol atteinte par les hydrocarbures et mise en décharge). Garder sur place une provision de matières absorbantes ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de déversements accidentels.

• Les matériaux mis en œuvre par l’Entreprise pour le comblement éventuel de puits traditionnels doivent impérativement être sains et non pollués et la procédure de comblement doit être agrée par le Maître d’œuvre.

• L’Entreprise devra évaluer la nature et le caractère polluant ou non des matériaux qu’il évacue ; en cas de doute sur le degré de pollution d’un matériau, celui-ci doit être mis en œuvre ou en dépôt de telle manière à éviter toute atteinte en retour à l’environnement.

Protection des besoins en eau des populations

• La protection des besoins des populations en eaux potables se fait en assurant les besoins en eau du chantier tout en respectant les besoins des populations, du bétail et de la faune tels qu'ils étaient satisfaits auparavant, qu'il s'agisse des eaux de surface ou des eaux souterraines. • La recherche et l'exploitation des points d'eau étant à la charge de l’Entreprise, celui-ci veillera à ne pas compromettre l'alimentation en eau des populations locales. A ce

245

titre, l’Entreprise devra soumettre à l'approbation du Maître d’œuvre ses plans pour le développement et l'exploitation éventuelle des forages d'eau (avec le calcul détaillé des quantités maximales qui seront pompées par période de 24 heures). • Si, de l'avis du Maître d’œuvre, le pompage sur un site approuvé entraîne une diminution importante du débit des puits et des sources du voisinage, l’Entreprise devra alimenter en eau de quantité et de qualité au moins équivalentes les populations concernées. • L’Entreprise devra informer les chefs des villages concernés, 30 jours avant de dériver provisoirement, en tout ou en partie, l'eau d'une quelconque rivière pour ses travaux. • En fin de chantier, les puits, forages et mares créés pour les besoins des travaux seront remis aux populations usufruitières coutumières. Toutefois, cette remise n’inclut pas nécessairement celle des dispositifs d’exhaure tels que les pompes.

Limitation des atteintes aux perceptions humaines

Protection contre le bruit

L’attention de l’Entreprise est spécialement attirée sur l’obligation de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail, soit par ces causes simultanément.

Le maintien des chantiers en activité pendant la nuit à proximité des habitations sera subordonné à l'autorisation du Maître d’œuvre, spécialement pour les travaux en zones proches de villages.

Protection contre les émissions atmosphériques

Les équipements du chantier doivent être entretenus et maintenus en bon état de fonctionnement, en vue d’éviter toute émission exagérée de polluants atmosphériques. Toute émission anormale de gaz d’échappement constatée sera notifiée à l’Entreprise, qui sera alors tenu de réparer ou de remplacer dans les meilleurs délais l’équipement source de nuisance.

Protection contre les poussières

Des dispositions spéciales seront prises pour éviter la propagation des poussières dans les zones d’habitation. En période sèche, un arrosage efficace des pistes empruntées par les véhicules du chantier sera prévu sans qu’il puisse en résulter d’inconvénient pour le voisinage (boues, stagnation d’eau). 246

Santé, hygiène et sécurité sur le chantier

• L’Entreprise sera soumis aux régimes particuliers d’hygiène et de sécurité définis par la réglementation nationale en vigueur. Il organisera un service médical courant et d’urgence à la base-vie (dispensaire), adapté à l’effectif de son personnel. • Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, lavabos et douches), dont la taille est fonction du nombre des employés. Les aires éventuelles de cuisines et de réfectoires devront être pourvues d’un dallage en béton lissé, être désinfectées et nettoyées quotidiennement. • L'Entreprise imposera, pour les postes exposés, le port d'équipement de sécurité et de confort tel que casque de protection, casque antibruit, gants, chaussures de sécurité, vêtements fluorescents, etc. Les engins et véhicules devront également être équipés des dispositifs de sécurité adéquats. • Les équipes de chantier comportent au minimum un personnel secouriste qualifié permanent. L’Entreprise assure le transport des employés ou personnes extérieures à ses effectifs, et accidentés de son fait, vers le centre de santé adapté le plus proche. Il assure également le transport de ses employés malades dans les mêmes conditions. Il effectue l’avance des frais de santé pour permettre la prise en charge immédiate des personnes par les structures sanitaires. • L’Entreprise devra disposer dans son équipe d’un coordonnateur sécurité qui veillera à assurer une sécurité maximum sur le chantier et dans la base-vie, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier.

• Afin de limiter la progression des infections sexuellement transmissibles tel que le Sida, l’Entreprise est tenu de prendre toutes dispositions utiles pour limiter les risques pour ses employés et la population riveraine. Il est tenu de se conformer aux dispositions prévues dans les programmes nationaux et les programmes spécifiques applicable au PMCR. L’Entreprise mettra en œuvre toutes les mesures et procédures prévues en la matière en étroite collaboration avec la CEHSC.

De façon spécifique, l’Entreprise prendra des mesures de sécurité comprenant, cette liste n’étant pas exhaustive, les volets ci-après.

Clôtures temporaires L’Entreprise doit construire, entretenir puis démanteler les clôtures temporaires adaptées et approuvées autour des lopins de terre (notamment ceux abritant les bureaux et cours de l’Ingénieur/Entreprise, les travaux de construction en cours près des bâtiments, les voies publiques ou les voies piétonnières et tout autre lieu où les opérations de l’Entreprise sont susceptibles de constituer une menace pour la vie ou les biens publics) occupés par l’Entreprise sur le site, qui sont jugées nécessaires pour honorer ses obligations au titre du Contrat, à la satisfaction du Maître d’œuvre. Lorsqu’une clôture temporaire doit être

247 construite le long d’une voie publique ou d’une voie piétonnière, elle doit être du type requis et construit selon les normes acceptables pour l’autorité compétente.

Eclairage L’Entreprise doit fournir suffisamment d’éclairage afin de veiller à ce que, dans tous les endroits où les travaux sont en cours :

• il existe des conditions de travail sûres pour le personnel de l’Entreprise, le personnel des autres Entreprises employé par le Client et/ou le personnel de l’Ingénieur ; • les travaux puissent être exécutés en parfaite conformité avec les termes du Contrat ; et • l’Ingénieur puisse procéder à une inspection complète de tous les travaux en cours.

Tous les équipements mobiles utilisés pendant les opérations nocturnes doivent être équipés de lumières et de réflecteurs suffisants pour assurer des conditions de travail sûres.

Au minimum, 14 jours avant le démarrage des opérations nocturnes, l’Entreprise doit soumettre à l’Ingénieur ses propositions relatives à l’éclairage des zones où il entend travailler la nuit. Il doit modifier les propositions, à la demande de l’Ingénieur, et ne doit commencer les opérations nocturnes qu’une fois que ses propositions concernant l’éclairage, sous leur forme amendée, le cas échéant, ont été approuvées par l’Ingénieur.

Ni la présentation par l’Entreprise de ses propositions relatives à l’éclairage au Maître d’œuvre ni l’approbation de ces propositions par le Maître d’œuvre n’exonère l’Entreprise de ses responsabilités et obligations au titre du Contrat.

Activités à proximité des équipements électriques Pour des raisons de sûreté et de sécurité, l’Entreprise doit avoir achevé la construction de toutes les clôtures de sécurité nécessaires autour des appareils électriques et mécaniques, avant que lesdits appareils ne soient branchés à une quelconque source d’alimentation en électricité.

Consignes de sécurité L’EntrepriseEntreprise doit donner à ses employés et à ceux de ses sous-traitants, ainsi qu’au personnel de l’Ingénieur, à ses propres frais, des instructions de sécurité imprimées en Français ou dans toutes autres langues utilisées par ses employés sur le chantier.

248

Rapports sur les incidents L’Entreprise doit rendre compte à l’Ingénieur, dans les meilleurs délais, de tous accidents ou incidents entraînant la mort, de graves blessures causées à des membres du personnel ou aux autres travailleurs, des découvertes archéologiques fortuites, des dégâts aux biens publics ou privés, ou le déversement de matériaux ou liquides dangereux. En outre, il doit soumettre des rapports mensuels sur tous les accidents dont sont victimes les membres du personnel et autres travailleurs, qui se traduisent par une perte de temps, selon la formule exigée par le Maître d’œuvre.

Panneaux Il incombe à l’Entreprise de fournir toutes les signalisations nécessaires pour les travaux. Celles-ci doivent comprendre, cette liste n’étant pas exhaustive :

• la signalisation routière classique ; • les signaux d’avertissement/danger ; • les signaux de contrôle ; • les signaux de sécurité ; et • les signaux d’orientation.

Le libellé sur toute la signalisation doit être en français. La taille, la couleur et les inscriptions sur tous les panneaux, ainsi que l’emplacement de ceux-ci seront soumis à l’approbation de l’Ingénieur.

L’Entreprise doit assurer l’entretien de toute la signalisation mise en place par lui-même.

Si le Maître d’œuvre estime que le système de signalisation mis en place par l’Entreprise est insuffisant pour assurer la sécurité ou n’est pas satisfaisant sous d’autres rapports, l’Entreprise doit compléter, amender ou changer le système, à la satisfaction du Maître d’œuvre.

Vêtements et équipements de protection L’Entreprise doit fournir aux travailleurs des vêtements et équipements de protection qui soient appropriés pour l’exécution de leurs activités. Ceux-ci comprennent, cette liste n’étant pas exhaustive :

• les bottes Wellington ; • les bottes de chantier, les bottes à embout d'acier ou des bottes similaires ; • les gants de travail ;

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• les casques de protection ; • les lunettes de protection ; • les protège-oreilles ; et • les masques pour éviter l’inhalation de la poussière.

Services de lutte contre l’incendie Il incombe à l’Entreprise de prendre toutes les mesures de prévention de l’incendie, de protection contre l’incendie et de lutte contre l’incendie sur le chantier, pendant la durée du Contrat.

A cet égard, il doit se conformer aux recommandations des autorités locales compétentes (le cas échéant). L’Entreprise doit fournir, entretenir régulièrement et exploiter tous les équipements de lutte contre l’incendie, notamment, cette liste n’étant pas exhaustive, les pompes à eau, le cordage, les prises d’eau, les tuyaux et les extincteurs à base de produits chimiques, appropriés pour assurer la protection de tous les bâtiments et les ouvrages en construction.

Tous les services et équipements fournis au titre de la présente section doivent faire l’objet de l’approbation préalable du Maître d’œuvre. Au cas où ce dernier estimerait, à un moment donné, que ces services ou équipements sont inadéquats pour satisfaire les besoins du projet et le notifierait à l’Entreprise par écrit, celui-ci doit prendre immédiatement les mesures nécessaires pour combler les lacunes, tel qu’exigé par l’Ingénieur. Toutes ces mesures sont à la charge de l’Entreprise.

L’Entreprise doit veiller à ce qu’un nombre suffisant d’employés maîtrisent la manipulation des équipements de lutte contre l’incendie et puissent prendre le contrôle des opérations, en cas de situation d’urgence. L’Entreprise aura pour obligation de réaliser des démonstrations périodiques de l’utilisation de ces équipements ou des simulations de sinistre à l’attention de tout le personnel de l’Entreprise.

Concernant les mesures de santé, l’Entreprise prendra des dispositions comprenant, cette liste n’étant pas exhaustive, les volets suivant :

Services de premiers secours et services médicaux L’Entreprise est entièrement responsable de la fourniture à son personnel et à ses ouvriers des services de premiers secours nécessaires, y compris le transfert des membres du personnel blessés à l’hôpital ou dans d’autres lieux appropriés, le cas échéant.

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L’Entreprise doit fournir, gérer et conserver des stocks de médicaments et d’équipements médicaux dont la couverture, la quantité et les normes sont jugées satisfaisantes, par un médecin, pour les premiers secours. En outre, il doit veiller à ce que un ou plusieurs employés sur le site de travail soit/soient initié(s) à la fourniture des services de premiers secours et assurer l’évacuation médicale, le cas échéant.

L’Entreprise doit obtenir et suivre les conseils d’un médecin sur des questions telles que l’alimentation en eau, l’assainissement, l’élimination des déchets et des eaux usées, ainsi que l’installation de grillages-moustiquaires, les mesures préventives contre la schistosomiase et le paludisme et concernant la santé et l’hygiène professionnelles. Il est nécessaire qu’une partie des employés de l’Entreprise, en principe un homme par groupe, soit initiée aux rudiments des premiers secours.

Alimentation en eau L’Entreprise doit prendre ses propres dispositions afin d’installer un système d’alimentation en eau potable pour les infrastructures de construction, notamment les bureaux et le laboratoire de chantier, ainsi que pour les installations du Maître d’œuvre prévues au titre du Contrat. L’alimentation en eau se fera à partir des sources approuvées par le Maître d’œuvre.

La qualité de l’eau potable doit être conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la santé. Le pH doit se situer entre 7,5 et 8,5.

L’Entreprise doit soumettre au Maître d’œuvre ses plans relatifs au système d’alimentation en eau et de distribution, notamment le filtrage, la chloration et les autres traitements proposés, aux fins d’approbation, dans un délai maximum de 28 jours avant le démarrage de la construction des installations. La qualité, le nombre, la capacité et l’emplacement des points d’eau doivent être satisfaisants pour le Maître d’œuvre. En outre, l’Entreprise doit assurer la disponibilité de quantités suffisantes d’eau propre pour le traitement des agrégats, le béton, le nettoyage et ses autres usages pour les travaux. En ce qui concerne les bureaux de chantier de l’Ingénieur et les laboratoires, l’Entreprise doit prendre les mesures provisoires nécessaires jusqu’à ce que les dispositions permanentes prévues au titre du Contrat entrent en vigueur, étant entendu que toutes ces mesures doivent être approuvées par le Maître d’œuvre.

Installations d’assainissement L’Entreprise doit fournir, construire, exploiter des toilettes provisoires dans suffisamment d’endroits sur le chantier et en assurer l’entretien. Les installations doivent comprendre des 251 latrines, des cabinets d’aisance, d’urinoirs et des lavabos, des fosses septiques, des tranchées d’absorption ou toutes autres installations d’élimination d’eaux usées approuvées.

Les toilettes temporaires doivent répondre aux normes fixées par les autorités sanitaires locales. Il convient d’éviter que les eaux usées éliminées n’entrent en contact direct avec la nappe phréatique ou les eaux de surface à un moment quelconque de l’année. Tant le lieu d’implantation que la construction de ces installations doivent être approuvés par le Maître d’œuvre.

Les eaux usées issues des installations temporaires doivent être éliminées de manière hygiénique, tel qu’approuvé par le Maître d’œuvre.

Toutes les personnes concernées par l’exécution des travaux sont tenues d’utiliser ces commodités. Tout employé qui se rend coupable de violation de ces normes sera passible de renvoi immédiat et d’une impossibilité d’occuper d’autres emplois au titre de l’exécution des travaux, voire d’une interdiction d’accès au site.

Elimination des déchets L’Entreprise est responsable de la collecte des déchets produits dans les aires de travail, y compris les bureaux de l’Ingénieur et les laboratoires, et de leur élimination. Les ordures doivent être collectées au moins deux fois par semaine, aux moments approuvés par l’Ingénieur, et ce service doit se poursuivre jusqu’à la fin de la Période de garantie pour l’ensemble des travaux.

Les ordures seront séparées entre biodégradables et non biodégradables. Les premiers seront, dans la mesure du possible, valorisés par compostage, en impliquant au besoin des personnes ou groupes locaux intéressés ou volontaires. Les ordures non biodégradables doivent être éliminés dans un incinérateur construit selon les normes, à l’exception des déchets non combustibles et des matériaux de construction usagés, ou enfouies dans des sites approuvés par l’Ingénieur et les autorités locales compétentes en matière d’environnement. En outre, l’Entreprise doit nécessairement enterrer tout déchet non combustible ou matériaux de construction usagés. Dans tous les cas, il convient d’éviter que les ordures enterrées n’entrent en contact direct avec la nappe phréatique ou les eaux de surface à un moment quelconque de l’année.

Les déchets dangereux et les produits pétroliers doivent être éliminés selon les Directives de la Banque mondiales et les lois et règlements au niveau national et ne doivent pas être mélangés aux eaux usées ou aux déchets éliminés.

252

Logements des travailleurs Des toilettes et autres installations sanitaires doivent être construites à la satisfaction de l’Ingénieur et du Responsable local de la santé publique. L’Entreprise prendra les dispositions appropriées pour l’élimination des déchets et des ordures ménagères. Il veillera, par ailleurs, à assurer une alimentation suffisante en eau pour la lessive, la cuisine et la consommation humaine. Les dortoirs doivent être convenablement ventilés et éclairés.

Organisation de la circulation routière

• Les déviations provisoires devront permettre une circulation sans danger à la vitesse de 35 km/h. Le drainage sera assuré par les fossés et ouvrages nécessaires. La signalisation adaptée à chaque déviation sera conforme aux dispositions explicitées dans les textes en vigueur sur la signalisation temporaire et restera aux frais et risques de l’Entreprise. • L’Entreprise proposera au Maître d’œuvre les itinéraires et la fréquence de ses véhicules de transport des matériaux. Dans l'objectif de réduire les nuisances à l'égard des populations locales, les itinéraires définitifs seront optimisés avec les autorités locales et la cellule de coordination. • L'Entreprise devra imposer à l'ensemble de ses chauffeurs et à ses éventuels sous- traitants une limitation de vitesse à 40 km/h dans les villes, villages et hameaux traversés par ses véhicules. Cette limitation sera également imposée aux croisements avec des pistes de transhumance. • Pour la protection des piétons, l’Entreprise est tenu de : - assurer la sécurité des piétons sur tous ses sites de travaux et d’installations, par voie de panneautage, pose de protections et garde-corps, etc., - interdire l’accès des zones dangereuses, - former son personnel, notamment les conducteurs, au respect des piétons, - construire des escaliers d'accessibilité définitifs aux lieux définis par le Maître d’œuvre. • L’Entreprise est en outre tenu d’adapter ses programmations de tâches aux horaires d’utilisation et contraintes des équipements les plus sensibles, infrastructures sanitaires et éducatives, dispositifs d’approvisionnement en eau des populations (bornes- fontaines notamment), etc.

Découverte de vestiges ou de particularités du sol et du sous-sol

L’Entreprise est tenu d’informer immédiatement les services compétents de l’Etat et le Maître d’Ouvrage en cas de découverte de particularités du sol et du sous-sol ou de vestiges de toute nature (historiques, archéologiques) lors des travaux qu’il exécute.

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Un arrêt provisoire des travaux pourra être programmé sur le site le temps que des fouilles de sauvegarde puissent être exécutées. Une modification de programmation des travaux sera alors engagée sans indemnité financière pour l’Entreprise tant que la date de livraison des travaux, les modes opératoires ou la composition des équipes et/ou matériels sur site restent inchangés. En cas de besoin, l’Entreprise prêtera son concours à des opérations de sauvetage archéologique. Il sera rémunéré, à cet effet, par application des prix unitaires pour les travaux en régie.

Mesures particulières au dégagement des emprises

La mise en œuvre du PAR par le CEHSC suivant les procédures validées par l’IDA conditionne l’exécution de tous les travaux préparatoires.

Démolition d’habitations

Avant toute démolition d'habitation ou autre propriété immobilière, l'Entreprise devra s'assurer que le propriétaire ait été informé et que les indemnisations ont effectivement été fixées et payées par le CEHSC dans le cadre de la mise en œuvre du PAR. Dans le cas contraire, il devra informer le Maître d’œuvre du problème et ne pourra en aucun cas procéder aux démolitions sans qu'un accord n'ait été négocié et avalisé par le Maître d’œuvre. Tous les bâtiments d'habitation ou autres (commerces formels et informels, etc.) ne pourront être détruits qu'avec l'accord préalable du Maître d’œuvre. En cas de démolition ou de dégradation de bâtiment de son fait, l'Entreprise devra en dédommager équitablement et rapidement le propriétaire.

Démolition d'ouvrages

L'Entreprise est tenu de :

• évacuer tous les déchets et gravats aux endroits agréés par le Maître d’œuvre, • régaler les matériaux de manière à ne pas entraver l’écoulement normal des eaux et les recouvrir par une couche de terre, sauf usage agréé de ces matériaux.

Lorsque des travaux sont exécutés dans l’eau courante, l’Entreprise doit prendre les mesures nécessaires pour ne pas perturber ni polluer le milieu aquatique.

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En cas de chute de quantités non négligeables de matériaux dans une rivière, l’Entreprise est tenu de curer le cours d’eau dans les meilleurs délais fixés en commun accord avec le Maître d’œuvre.

Débroussaillement

L'Entreprise ne pourra débroussailler que les zones définies dans l’avant-projet et approuvé par le Maître d’œuvre. Lors du débroussaillement, il sera tenu, quinze jours avant d'entamer les travaux, d'informer les autorités de la date du début des travaux et de la possibilité pour la population de récupérer les bois et matériaux enlevés n'appartenant pas à des particuliers. De plus, il devra vérifier que la CEHSC a déjà procédé à la mise en œuvre du PAR sur les sections de routes concernées par les travaux et que les emprises des travaux sont effectivement libérées par les anciens propriétaires. Après récupération éventuelle par la population riveraine des matériaux réutilisables, l'Entreprise devra enlever les débris végétaux et les évacuer en un lieu de dépôt agréé par le Maître d’œuvre , soit afin d'être compostés, soit brûlés sur une aire spécialement aménagée à cet effet, permettant d'éviter tout risque de feu de brousse. Tous les déchets végétaux seront soigneusement enlevés des abords de la route, fossés ou ouvrages et évacués vers des zones désignées par le Maître d’œuvre où ils pourront être mis à la disposition des populations. Leur brûlage est interdit, afin de permettre un retour au sol par dégradation naturelle. Les produits d’abattage, notamment les branchages, seront exploités par l’Entreprise aux fins de stabilisation des cordons de découverte, de gestion antiérosive des écoulements et de réhabilitation des sols soumis à travaux. Aucun produit végétal ne pourra être poussé dans un cours d’eau.

Décapages

Les emprunts seront déboisés, débroussaillés et essouchés. La terre végétale sera décapée ainsi que les couches de surface inutilisables. Ces matériaux seront mis en dépôts séparés et de telle manière qu'ils ne subissent pas une érosion rapide mais puissent être facilement réutilisés. Les emprunts seront aménagés de façon à assurer l’écoulement normal des eaux hors du site, sans entraîner d’érosion. La terre végétale décapée devra être stockée en un lieu de dépôt agréé afin d’être réutilisée ultérieurement lors des opérations de remise en état ou de végétalisation.

Dépôts

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L'aménagement et l'entretien des zones de dépôts sont à la charge de l’Entreprise. Les prescriptions suivantes sont à prévoir :

• Les dépôts seront organisés de façon à assurer l'écoulement normal des eaux sans que cela entraîne une modification du drainage naturel ou une érosion des dépôts ou des zones voisines, ou l'apport sur celles-ci de sédiments issus des dépôts. • En fin d'utilisation de la zone de dépôt, un réaménagement de la zone sera effectué, en accord avec le Maître d’œuvre.

Mesures particulières en cas de déviation temporaire de lit d’une rivière

En cas de déviation temporaire de lit d’une rivière pour les besoins des travaux d’ouvrages d’art, les dispositions suivantes devront être observées :

• La déviation devra se faire en dehors des périodes de crues ; • Creuser le canal de dérivation temporaire du cours en laissant les deux extrémités fermées et adoucir les pentes de manière à réduire l’érosion ; • Enlever graduellement la digue qui bouche l’extrémité « amont » du canal de dérivation et laisser l’eau décanter ; • Enlever la digue à l’extrémité « aval » du canal de dérivation ; • Installer la digue en amont de la section de la rivière où l’on doit réaliser l’ouvrage d’art ; • Après avoir laissé le lit de la rivière se vider, installer la digue en aval de la section de la rivière où l’on doit réaliser l’ouvrage d’art ; • Réaliser les travaux de l’ouvrage d’art ; • Ouvrir graduellement la digue installée en amont de la rivière et laisser l’eau décanter ; • Enlever la digue installée en aval de la rivière ; • Remblayer le canal de déviation en commençant par l’amont et restaurer la couverture végétale au besoin ; Stabiliser les rives de la section de la rivière où l’on a effectué les travaux.

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Annexe 11 : Terme de références

Introduction Le Gouvernement de la République du Tchad a sollicité un financement de l’Association Internationale du Développement de la Banque Mondiale (BM) et se propose d’utiliser une partie de ce financement pour le contrat relatif à la réalisation des études économiques, environnementales et sociales en vue de la préparation des Dossiers d’Appels d’offres (DAO) pour les aménagements et l’entretien de la route et piste rurale dans la région du Mandoul. Les présents termes de référence définissent le contexte et les modalités de l'exécution desdites études. Contexte général Le Tchad couvre une superficie de 1 284 000 km² et compte 11,039 millions d’habitants dont 51,3 % des femmes, selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2) réalisé en 2009. Le taux de croissance démographique est établi à 3,5 % par an et l’espérance de vie est de 50 ans. La taille moyenne par ménage ordinaire est de 5,4 personnes. La population rurale constitue 78,2%. La densité moyenne de la population tchadienne qui est de 8,7 habitants/km. La population est répartie inégalement sur le territoire national. C’est ainsi que dans la (region du mandoul 36 hahitant/km2 et de 14,6 habitant/km2 dans le moyen chari. Cependant elle est en dessous de 1 habitant/km² dans les régions du BET. A) Cadre macroéconomique Au cours de la décennie 2000-2011, l’économie tchadienne a enregistré une forte croissance. Le taux moyen de croissance économique s’est établi à 7 % par an et celui du PIB est estimé à 3,7 % par an sur la période (ECOSIT 3). Cette bonne performance de l’économie tchadienne est surtout imputable à l’exploitation du pétrole qui a quasi doublé le PIB, le faisant passer de 1. 732 milliards de F CFA en 2004 à 5 538,2 milliards de F CFA en 2017 (PND 2017-2021 ‹‹ Vision 2030, Tchad que nous voulons ››). En 2012 le PIB du Tchad est estimé à 12,9 milliards USD soit un PIB/habitant de 1091 US$ (DGT-Tchad, 2015). Cependant, le Tchad reste un pays affecté de fragilités structurelles comme beaucoup d'autres pays sahéliens et comporte de fortes disparités sociales et économiques entre les villes et les espaces ruraux. L'économie tchadienne, à l'instar de nombre d'économie de pays africains au sud du Sahara, demeure largement tributaire du secteur primaire, qui en 2010 a contribué à 58,1% à la formation du PIB, dont 9,7% pour l'agriculture, 8,7% pour l'élevage et 37,4% pour l'exploitation pétrolière qui reste la principale source de création de richesses, et demeure de loin le plus important de l'économie tchadienne. Le secteur secondaire, principalement dominé par les BTP, contribue à hauteur de 7,7 % au PIB ce qui reflète le faible niveau d’industrialisation du pays. Quant au secteur tertiaire il a représenté 34,2% du PIB en 2010, avec pour activités dominantes : le commerce (13,1% du PIB), et l’administration publique (11% du PIB). En termes de ressources budgétaires, les revenus du pétrole représentaient une moyenne annuelle proche de 80% des recettes du budget de l'État. Actuellement, les recettes hors pétrole ne représentent que 13 % du PIB et ne permettent au mieux que de couvrir la masse salariale. La faible pression fiscale qui se situe à près de 8% en retrait de dix points de la norme CEMAC, explique en partie cette situation. Au plan des indicateurs sociaux de développement, le Tchad demeure l’un des pays les plus pauvres du monde. L’Indice de Développement Humain (IDH) du PNUD de 2014 le classe au

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184ème rang sur les 187 pays les plus pauvres. Bien qu’en recul, l’extrême pauvreté touche encore 46,7 % de la population tchadienne en 2011 contre 55,0 % en 2003. La pauvreté a régressé durant cette période (entre 2003 et 2011) dans toutes les régions du Tchad à l’exception du Logone Occidental et de la Tandjilé où elle passe respectivement de 57,6 % à 66,4 % et de 62,4 % à 65,3 % (ECOSIT 3). Avec 59 % des pauvres vivants en milieu rural contre 25 % en milieu urbain, la pauvreté demeure un phénomène à dominance rurale puisque 87% de la pauvreté monétaire qui sévit au Tchad se situe en milieu rural. A) SECTEUR DU TRANSPORT L’un des premiers handicaps de l’économie tchadienne est son enclavement, aggravé par des coûts de transport exorbitants sur les principaux axes régionaux qui relient le pays à la mer. Le port le plus proche (Douala au Cameroun) est situé à 1.800 km de N’Djamena. A l'échelle nationale, l'enclavement de plusieurs régions et surtout celui des zones rurales freinent leur développement, notamment au Sud-est, au centre et au Nord, faute d'infrastructures et de services de transport adaptés. Toutes choses qui nécessitent que des réponses appropriées soient apportées à la problématique de l'enclavement des zones rurales dans une démarche stratégique et prospective afin d'optimiser durablement la contribution des ruraux au développement économique du Tchad tout en améliorant leurs conditions de vie. Au plan intérieur, la situation des transports est également préoccupante. Les facteurs d'aggravation de l'enclavement intérieur sont : - La faible densité de la population, 8,6 habitants/km2 et sa dispersion géographique (faible taux d'urbanisation à 20%) ainsi que des activités socio- économiques ; - Le faible développement du réseau routier ; celui- ci compte au total 40.000 km dont seulement 7450 km font partie du réseau nationale. Cette situation fait du Tchad l'un des pays où l'adéquation entre le réseau routier et les besoins du pays est la plus mauvaise ; - La faible motorisation, avec moins de 26 véhicules pour 1 000 habitants, conduisant à l'utilisation de véhicules très âgés et dans les zones rurales de moyens intermédiaires tels que les charrettes tractées par des animaux lorsque ce n'est tout simplement le portage ; - Sur les 40000 km un linéaire de 37 600 km est constitué des routes en terre difficilement circulable en saison de pluie ce qui a pour, conséquence de faible utilisation annuelle des véhicules et des Coûts d’Exploitation des Véhicules (CEV) très élevés. Conscient de l’importance du secteur des transports, la volonté gouvernementale s’est concrétisée par la mise en œuvre du Programme d’Ajustement Sectoriel des transports (PASET) (1989-1993) et du Second Projet Sectoriel des Transports (PST2) (1994-1998), dont l'objectif était la réduction des coûts de transport, l'amélioration des infrastructures et le désenclavement du pays. Néanmoins ces programmes ne prenaient pas en compte le transport rural, tant sur le plan du soutien aux infrastructures de base (pistes) que sur le plan de la promotion des moyens intermédiaires locaux de transport(MIT). La nouvelle politique sectorielle des transports est mise en œuvre depuis l'année 2000 dans le cadre du Programme National de Transports (PNT). La stratégie sectorielle comprise dans le PNT pour les dix années suivantes a été approuvée par le Gouvernement en 1999 et présentée à la communauté des bailleurs de fonds qui lui a marqué son adhésion. En particulier, le PNT est appuyé financièrement par l'IDA à travers le Projet d'Appui au Programme National des Transports (PAPRONAT) (crédit 3426 CD) et le Programme de Transport en Milieu Rural (PTMR). Ces programmes ont explicitement fait de l’amélioration du transport en milieu rural une priorité.

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Avec l’admission du Tchad à l’initiative PPTE et les autres opportunités que sont les ressources pétrolières et les ressources additionnelles ont contribué à la soutenabilité du processus de développement économique et social en milieu rural et particulièrement le transport afin d’assurer largement la mobilité des populations rurales et la connectivité entre zones rurales à forte potentialité de production des produits agropastoraux et celles déficitaires en ces produits comme base d’une croissance équilibrée et durable ainsi que celle du processus de lutte contre la pauvreté. La SNT révisée couvrant la période 2011-2020 préconise de poursuivre l’aménagement des pistes rurales sur la base : (i) du Plan d'action n°7 : « Poursuivre l’aménagement des pistes rurales du réseau tertiaire dimensionné en fonction des besoins d’utilisation et s’assurer de leur connexion à une route du réseau régional, laquelle devrait, à son tour, être connectée à un réseau structurant et promouvoir le développement des Moyens Intermédiaires de Transport (MIT) » ; et (ii) du Plan d'action n°8 axé sur la promotion du développement de l’utilisation desdits Moyens Intermédiaires de Transport. La SNTR élaborée par le Ministère des Infrastructures et du Transport (MIT) en 2016, est une réponse à la mobilité des ruraux avec des acquis durables et ne peut être apportée que dans le cadre d’une démarche stratégique de gestion de transport rural suffisamment élaborée, bien comprise par tous les acteurs et qui précise au minimum les piliers fondamentaux sur lesquels elle devra se reposer, ainsi que la manière de les combiner en vue d’obtention des résultats souhaités.

II. PROJET DE MOBILITE ET CONNECTIVITE RURALE II.1 Objectif général L’objectif général du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers une augmentation des revenus des populations

II.2. Objectifs spécifiques : Les objectifs spécifiques du projet peuvent être déclinés autour des leviers suivants : ▪ Le désenclavement interne des communautés rurales ; ▪ La facilitation de l’écoulement des produits agricoles des zones de production vers les zones commercialisation et de consommation ; ▪ Le développement du transport rural en favorisant un système de transport efficient et fiable ; ▪ La mobilité des populations et l’accès aux services sociaux de base. II.3. Composantes du projet :  Aménagement et entretien d’environ 400 Km de pistes rurales  Acquisition des moyens intermédiaires des transports  Appui institutionnel  Gestion du projet II.4. Zone de PROJET:  Région du Mandoul  Région Moyen Chari

III. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Au titre de cette étude, le consultant mettra en œuvre les différents points des présents termes de référence consistant en : ✓ Une analyse du cadre juridique en matière de protection environnementale ;

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✓ Un diagnostic à poser concernant le milieu physique, biologique et humain ; ✓ Une évaluation de l’impact des aménagements projetés dans le milieu- cible ; ✓ Une définition des mesures d’atténuation et d’aménagement complémentaires à incorporer au projet ✓ Mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes.

3.1) Analyse du cadre juridique en matière de protection environnementale et sociale Au plan juridique, les principaux textes de lois et de règlements à respecter sont : la Loi N°03/PR/2006 du 11 janvier 2006, portant protection du patrimoine routier national, la Loi N° 014/PR/98 du 17 août 1998, définissant les principes généraux de la protection de l’environnement au Tchad, Loi 14/PR/2008 portant régime juridique des forêts, de la faune et des ressources halieutiques, la Loi n° 011/PR/95 du 20 juin 1995 portant Code minier, la Loi N° 016/PR/99 du 18 août 1999 portant Code de l’Eau et les Lois N° 23, 24 et 25 du 22 juillet 1967 relatives au régime domanial et foncier, ainsi qu’une vingtaine de conventions internationales ratifiées par le pays en matière de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles et enfin le cadre de politique de la Banque en matière de sauvegarde environnementale et sociale.

3.2) Diagnostic du milieu Le Consultant décrira et analysera les caractéristiques de la zone – cible dans les domaines de : • L’environnement (physique, biologique et humain, de la topographie, de l’hydrologie, de la pollution de l’eau, du sol, de la flore, de la faune endémique, des ressources, etc…); • L’environnement socio – culturel (mode de vie des populations, habitats et terrains, valeurs culturelle et historique, écoles, centres de santé, nuisances, recréation, biens et services, etc…) ; • L’environnement économique (échanges, autres activités économiques, etc…).

3.3) Evaluation de l’impact du projet sur le milieu Les impacts significatifs directs et indirects, positifs ou négatifs, sur l’environnement pendant et après les travaux routiers seront préconisés par le Consultant en vue de leur évaluation en termes de, (du, des) : • Pertes de terres commerciales, agricoles, de faune, de flore et d’écosystème naturel ; • La destruction d’habitation et d’autres structures, des arbres et des cultures ; • Nombre de structures, de personnes, de familles à exproprier ou à déplacer.

3.4) Mesures compensatoires et mitigation et aménagements complémentaires Sur la base de l’approche de l’impact négatif sur le milieu du projet appréhendée au point II- iv 2) ci – dessus : • Le Consultant présentera pour chacun des impacts négatifs identifiés, des mesures visant à les éliminer ou à les réduire. Ces mesures feront l’objet d’une estimation de coût. Le Consultant fera également une estimation des indemnisations à allouer aux populations affectées par les expropriations et les

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pertes provenant de l’aménagement des routes (terrains, habitations, plantations, cultures, etc…). • Le Consultant devra proposer des aménagements visant à améliorer les conditions de vie des populations riveraines. • Le Consultant examinera les implications juridiques, administratives et institutionnelles et proposera des mesures pour renforcer le cadre juridique et institutionnel pour la réalisation du projet en conformité avec les politiques opérationnelles de sauvegarde de la Banque. • Le Consultant évaluera les effets induits et les mesures de leur atténuation qu’il recommandera. • Le Consultant examinera les différentes alternatives pour l’atteinte d’objectif escompté durant la réalisation du projet, prenant en compte la conception, les techniques de construction, le choix des matériaux, d’opérations, de coût d’opérations, de maintenance et de formation. • Documents sommaires sur la consistance des travaux • Le Consultant examinera la capacité des autorités responsables du suivi des mesures de mitigation et proposera, si nécessaire, un programme de suivi – évaluation de l’exécution des mesures retenues et des impacts lors de la construction et durant l’utilisation des pistes. • Le Consultant présentera les conclusions de l’étude d’impact environnemental sous la forme d’un Plan de Gestion de l’Environnement indiquant les impacts positifs et négatifs du projet, les mesures environnementales à prévoir, avec une estimation de leur coût et de leur mode d’exécution. • Le Consultant présentera, enfin, un cahier de clauses techniques environnementales à insérer au nombre des autres cahiers de clauses techniques particulières du cadre du projet.

3.5) Mécanisme de gestion des plaintes a. Décrire le type des plaintes et conflits à traiter. b. - Décrire le mécanisme de traitement en cas de griefs formulés par les populations concernées par rapport à certaines dispositions dont elles sont victimes.

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