e v u e u s ic a l e Rde SuisseM Romande fondée en 1948

La Revue Musicale de Suisse Romande a le plaisir de mettre à votre disposition ces documents tirés de ses archives.

Aidez-nous à poursuivre notre belle aventure : abonnez-vous ! > www.rmsr.ch/abo.htm

Chaque trimestre, des articles de fond, des chroniques d’actualités, des recensions de disques et de livres vous feront découvrir de nouveaux horizons musicaux.

Nos dernières années de publication sont diffusées exclusivement sous forme imprimée, par abonnement ou par commande au numéro ; elles ne sont pas disponibles en ligne.

Visitez notre site : www.rmsr.ch

© Revue Musciale de Suisse Romande

Toute utilisation commerciale du contenu du présent document est interdite (sauf autorisation écrite préalable de la Revue Musicale de Suisse Romande).

Toute citation doit être accompagnée de la référence complète (titre de la revue, auteur et titre de l’article, année, numéro, page). S§ffi*i*usicares ::,":l':::"." et ita'|iênno ItcoPu"P'iuilttouo"qu" Feuilles musicales Courrier suisse du disque 1 et revue romande de musique réunis Fondés en 1948 23• année 1 Dl Organe des Jeunesses Musicales de Suisse Suisse romande et italienne

Sommaire N° 4, octobre 1970 Pierre Meylan, Jacques Chapuis : Prochain numéro : 20 novembre Bienvenue aux Jeunesses Musicales 2

R. Dovaz: Tirage : 6000 exemplaires Ernest Ansermet et les Jeunesses Musicales de Suisse 3 Enquête sur les pianistes : réponses de J. Blancard, J. Chapuis, H. Datyner, A. Demierre, J. Guhl, O. Rich, Prix de vente du numéro : Fr. 3.50 R. Schmid-Gagnebin, N. Wickihalder Prix de l'abonnement annuel : 4 Suisse Fr. 15.- ; Europe Fr. 21.­ J. Viret : Les Cinq Etudes pour voix de Autres continents Fr. 24.- femme et orchestre CCP 10- 159 91 Lausanne de Constantin Regamey 6 P. Meylan, J. Viret, J. Theubet, N. Lagger, R. Schmld-Gagnebln, P. Knecht: La vie musicale 8

La revue est en vente chez : P. Cart: 24e congrès mondial des J. M. Foetlsch Frères S. A., Lausanne 12 P. et M. Foetisch, Lausanne P. Vldoudez, Genève Concerts et activité d'animation des J. M. S. pour la saison 1970-71 Sautier et Jaeger, Genève 13 Temple de Sonceboz-Sombeval Hug et Cie, Neuchâtel J. Allard, E. Grimm, C. Jaccottet : Nouvelles orgues construites par la maison Librairie E. Ploix, Echos des camps d'été J. M. 48, Saint-Placide, Paris 15

P. Meylan, J. Viret : Les livres nouveaux TH. KUHN S.A. Tous droits réservés 16 Manufacture de grandes orgues à Maennedorf- Zurich P. Meylan, J. Viret, J.-P. d'Andiran, A. Châtelain, L.-C. Meynet : Par suite d 'une décision de Pro Courrier su isse du disque 17 Composition : Helvétla, la Revue musicale de Suisse romande figure dès 1969 Grand orgue 1 Positif expressif Il Pédale: dans la plupart des ambassades et Les J. M. dans le monde 20 1. M ontre 8 ' 8. Bourdo n 8' 14. Soubasse 16 ' consulats de Suisse à l'étranger. 9. 2. Flûte à ch eminé e 8 ' Flûte bouch ée 4 ' 15. FlOte fuseau 8' Frontispice : Pour l'année Beethoven ... 3. Prestant 4' 10. Sesquialtera 2r. 2 3/4' 16. Piffaro 2r. 4 ' 4. Cor de chamois 4' 11 . Princ ipal 2 ' 5. Quarte d e nazard 2' 12. Larigot 1 1/3 . Administration et secrétariat: Henri Cornaz, 1401 Yverdon, case 47, tél. (024) 2 23 27. - Service de publicité : 1 1 M. Jean-Pierre d'Andiran, En Marin s. Lausanne, 1066 Epalinges, tél. (021) 91 61 99. - Mme G. Fausch, Victor­ 6. M ix ture 4r. /a' 13. Cymbale 3r. 1 ' Ruffy 50, 1012 Lausanne, tél. (021) 32 02 1f. 7. Trompette a· Rédaction : 1000 Lausanne 19, oase 30, tél. (021) 71 70 22. - Rédacteur responsable: Pierre Meylan, 11 10 Mar­ ges, 34, av. de Reneveyres. - Rédacteur genevois : Ami Châtelain, Cartigny (Genève). -Rédactrice neuchâ­ Sommiers : à gravures et coulisses teloise : Mme Rl}th Schmid-Gagnebin, Neuchâtel. - Secrétaire de rédaction : Jacques Viret, Puliy-Lausanne. Traction : mécaniq ue Membres du Conseil : Roger Boss, directeur du Conservatoire de Neuchâtel; Jacques Chapuis, directeur de l'Ecole de musique, Delémont ; Michel Corboz, chef de chœurs, Lausanne ; Robert Dunand, chef Registratlon : mécanique d'orchestre, chef du service lyrique de Radio su isse romande ; Robert Falier, directeur du Conservatoire de La Chaux-de-Fonds, chef de chœurs ; Henri Gagnebin, directeur honoraire du Conservatoire de Genève, Construit en 1969 compositeur; Georges Haenni, directeur du Conservatoire, Sion ; Abbé Pierre Kaelln, chef de chœurs, Fribourg ; A.-François Marescotti, compositeur, Genève ; Jean Perrin, critique musical, compositeur, Lausanne ; Constantin Regamey, compositeur, Lè!usanne ; Heinrich Sutermeister, compositeur, Vaux-sur-Morges. BIENVENUE AUX JEUNESSES MUSICALES ERNEST ANSERMET

Pour la RMSR une nouvelle page se tourne. Bien sC!r, nous maintenons nos rubriques si appréciées et les Jeunesses Musicales Suisses A la suite de pourparlers avec le comité directeur des de nos fidèles abonnés : courrier suisse du disque, revue J. M. de Suisse représenté par M. J acques Chapuis, son de livres nouveaux sur la musique, comptes rendus des président, une convention a été établie selon laquelle principaux concerts, interviews, enquêtes sur tel aspect M'exprimer encore une fois sur les J eunesses Musicales, chant parler aux jeunes en employant un langage sim­ notre revue devient à partir de ce numéro l'organe des de l'interprète ou du compositeur. Comme par le passé, leur création, les difficultés qui se présentèrent sur notre ple, clair mais précis : ses commentaires restent pour .ndateur et Président d'honneur des J.M.S. cette solution serait la meilleure pour faire connaître quotidiens, qui ont en été généralement de la place à l'intérieur comme à l'extérieur du pays nos compositeurs n'avions pas pu compter sur Ernest Ansermet, cet hom­ et nos interprètes. revendre, le soin d'être les reflets des festivals offrant me auquel nous 'sommes quelques-uns à devoir presque Mais en attendant cet ultime groupement de forces agis­ un intérêt plus traditionnel et plus général. Nos échos tout ce que nous avons appris. On ne m'en voudra donc COMMUNIQUÉ sant actuellement en ordre dispersé, l'arrangement pris musicaux mentionneront d'ailleurs les révélations des fes­ pas de profiter de cet article pour dire ici combien les Yehudi Menuhin avec les J. M. de Suisse constitue déjà un progrès des tivals étrangers. jeunes lui doivent de reconnaissance. à l'Assemblée générale du Conseil Suisse de Musique plus appréciable en nous permettant d'envisager un tira­ Pour les comptes rendus de concerts, nous devons prier j'observais plus haut qu'à l'époque de la création des Le Conseil Suisse de la Musique a tenu son assemblée ge cinq fois plus grand. nos collaborateurs de se limiter aux créations et aux œu­ Jeunesses Musicales, au lendemain de la guerre, nous générale à Berne, le 3 septembre 1970, en présence de Notre convention avec les J . M. précise que, pour tenir vres de valeur rarement entendues et de s'exprimer le n'avions pas d'argent. Or la musique est un art coûteux. plusieurs représentants des autorités fédérales et du secré­ compte de leurs desiderata, nous devons éditer quatre plus brièvement possible. Comment lancer un mouvement d'éducation musicale taire exécutif du Conseil I nternational de la Musique numéros par an d'au minimum seize pages, dont plu­ Oui, une page se tourne. Notre espoir est que cette nou­ s:ms orchestre et sans chef ? Bien sC!r, il est plus facile dont le maître Menuhin est le président. sieurs seront réservées aux articles, aux communications, velle page blanche qui va apparahre sera digne de celles de faire appel aux solistes et à la musique de chambre. Les rapports d'activité et les comptes annuels ont été aux enquêtes des J. M. qui ont été noircies dans notre revue depuis 23 ans et Mais l'exemple de la France et de la Belgique - Otl adoptés à l'unanimité et l'assemblée a décidé d'inviter Pour conserver à notre revue sa signification d'organe qu'elle représentera, pour nos fidèles abonnés comme naquirent les premières J.M. - montrait bien comment le Conseil International de la Musique à tenir ses assise.s général, nous envisageons d'éditer tous les deux ans un pour nos amis des J. M., une nouvelle source d'appro­ il fallait procéder si l'on voulait gagner la partie. Le en Suisse en 1973. numéro spécial analogue à celui que nous venons de pu­ fondissement et de joie intérieure. démarrage exigeait le recours à un orchestre. Pour atti­ Il n'est pas besoin de souligner l'honneur qui est ainsi blier sur la musique dans le canton de Neuchâtel et qui Pierre Meylan, rer des jeunes, le coloris de l'orchestre n'est-il pas pro­ fait à notre pays et les éléments positifs qui résulteront a remporté comme on sait le plus vif succès. rédacteur de la RMSR. pre à séduire plus que celui de tout autre ensemble ? de cette ~encontre à laquelle participeront plus de qua­ Et puis le fondement le plus solide de la culture musi­ rante nattons. cale n'est-il pas le répertoire symphonique? Il fallait donc pouvoir disposer de l'O.S.R. Pour cela, L'année 1948 a vu presque simultanément à Lausanne tions dépassent, de par leur signification et leur role, deux démarches étaient nécessaires : obtenir de la R adio la fondation des « Feuilles Musicales» - t1·ansformées des cadres trop Testreints. qu'elle accepte de distraire de-ci de-là un service d'or­ ASSEMBLÉE GÉNÉRALE maintenant en « Revue Musicale de Suisse Romande » Les publications des jeunesses Musicales de Suisse auront che.stre au profit des jeunes ; obtenir des musiciens qu'ils DES - et à Genève, celle des jeunesses Musicales de Suisse, ainsi subi plusieurs métamorphoses successives. Ce fut s'y prêtent. La première n'offrait pas - et pour cause ! ces dernières grâce à M. René Dovaz qui a bien voulu tout d'abord, aux temps héroïques des débuts, le jour­ - de difficulté pour moi. Quant à la seconde seul JEUNESSES MUSICALES SUISSES nous adresser quelques souvenirs liés à Ernest Ansermet. nal mensuel « jeunesse et Musique», puis « Arts et Musi­ Ernest Ansermet pouvait l'imposer. Or, non seul~ment Après avoir cité ou commenté, durant plus de vingt an­ que » et plus récemment encore « ]MS-Information ». Au­ il répondit à notre appel avec enthousiasme mais il La section ·de Nyon a bien voulu accueillir les JMS pour nées, les activités du juvénile mouvement, la « Revué tant de chrysalides, autant de soucis, mais pourtant aussi 1;o~s offrit sp<;>ntané~en t son . concours. Sa générosité leur procha:i

2 3 pose en général plusieurs programmes à choix ou ma quelles sont les différentes organisations de concerts, et Enquête sur les pianistes (suite) liste de concertos. (Sauf pour les récitals de radio où en qui en sont les responsables ; à partir de lâ, il n'y a général jusqu'à présent j'ai joué d'autres programmes plus qu'à se mettre à écrire, sans attendre de réponse que ceux que je joue habituellement, qui, lorsque je joue d'ailleurs, afin de ne pas se laisser entamer dans son Nous poursuivons l'enquête commencée dans notre avant-dernier numéro, pour en public, sont des programmes issus de mon répertoire.) optimisme: un beau jour, vous recevrez une réponse laquelle une dizaine de pianistes suisses romands ont bien voulu répondre à Mon répertoire préféré se tient aux classiques et roman­ favorable : on accepte de vous entendre ; vous de des questions concernant leur carrière et leur art. à tiques tels Mozart, Beethoven, Schumann, Chopin, Schu­ jouer ! Ça, c'est un début. bert et Liszt et à un certain nombre d'œuv res de la Ensuite, une réaction en cha~ne se produit, en principe ; musique impressionniste. Parmi les concertos j'ai les plus je dis en principe, car il ne faudrait pas croire que le 2. Avez-vous un zmpresario ? Sinon, comment procédez-vous pour être engagé ? Vous pose-t-on des conditions pour beaux classiques et romantiques et parmi les plus récents nombre et l'importance des engagements soient directe­ l'établissement de vos programmes: a) pour vos récitals ; b) pour les concerts avec orchestre ; c) à la radio? de merveilleux aussi tels le 1er de Prokofiev, Honegger, ment proportionnels à la réussite d'un concert; cela arri­ Françaix, le Caprice de Stravinsky, etc.. . dont j'ai joué ve. Mais il arrive aussi qu'on ait fort bien joué, et qu'il jacqueline Blancard: Un impresario? Oui, bien s~r, et l)on ne pose pas de conditions particulières à l'établisse­ plusieurs en Suisse ou à l'étranger. ne se passe rien ; le contraire est moins fréquent ! c'est indispensable. Un impresario sollicite le go~t du ment d'un programme, sauf dans des circonstances pré­ J e dirai encore que le Prix de soliste que l'Association soliste pour un récital, il sait si les œuvres proposées ont cises, comme l'anniversaire de la naissance ou de la mort Nicole Wickihalder : C'est un impresario qui s'occupe des Musiciens suisses m'a attribué l'an dernier a certai­ été exécutées par plusieurs artistes dans la même saison d'un compositeur (Beethoven cette année, dont par exem­ de l'organisation de ma prochaine tournée en Argentine : nement contribué à me faire connaitre davantage : en musicale. Pour les concerts symphoniques, il envoie n~­ ple et sur demande je jouerai plusieurs fois les 3e et je pense qu'en l'occurrence, c'est très judicieux, en rai­ outre, en vertu de cette récompense, la Fondation Pro tre répertoire aux comités des sociétés qui nous sollict­ 4e concertos en Suisse et à l'étranger). Généralement son de la distance, de la langue, et surtout du fait que Helvetia me facilitera une tournée en Amérique du Sud tent. Seulement, à l'heure actuelle, les prix des affiches, nous offrons plusieurs concerti et les sociétés choisissent les possibilités d'engagement dans ce pays me sont incon­ prévue pour l'été prochain. des programmes, des locations de salle, de la publicité, le concerto qu'elles désirent en tenant compte de cette nues. Etablissement des programmes : etc... ont tellement augmenté, qu'un impresario a _hien liste par nous proposée. En revanche, ailleurs, et surtout en Suisse, j'opère direc­ Récitals : généralement, l'organisateur de concerts, tolé­ de la peine à garantir les cachets des artistes en fatsant tement avec les organisateurs de concerts, sans intermé­ rant, se conforme au programme que vous lui proposez, un bénéfice suffisant (sauf, bien entendu, s'il s'agit de Aline Demierre : Non. Après diverses démarches infruc­ diaire. Mais - et ceci intéressera les jeunes qui désirent s'il ne sort pas trop de l'ordinaire et qu'il se distingue solistes de tout premier rang). Alors on comprend qu'il tueuses (les impresarios répondant négativement, disa~t envisager une carrière - comment débuter ? par un certa.in éclectisme. . . . s'adresse à des artistes étrangers, les amateurs (?) escomp­ avoir déjà trop de pianistes) je me suis lassée et écns En effet, que faire, une fois sa virtuosité en poche, pour Oeuvres avec orchestre : on est moins libre et il arnve tant toujours le plaisir de la découverte. maintenant personnellement mes offres, mais hélas ! re­ être engagé? vu que ce précieux papier (considéré com­ fréquemment que l'on soit engagé pour un concerto déter­ rois relativement peu de réponses .. Néanmoins, j'ai ~o~­ me tel « avant ») n'ouvre aucune porte réelle. Il y a, miné - d'où la nécessité de posséder un grand réper­ jacques Chapuis: Si un pianiste est avant tout musicien Jours un concert en vue. Pour l'étranger, c'est plus dtfft­ au départ, un cercle vicieux dont il faut absolument sor­ toire. et artiste, s'il tient compte avec sérénité de la situation cile avec ce système. Mes programmes de récital O?t tir : car, pour être engagé, il faut déjà avoir joué ; alors Les studios de radio portent leur choix de préférence actuelle de ce qu'on appelle horriblement « le marché toujours été acceptés en général. J e voue un grand som il faut se décider à jouer sans être engagé ! - d'abord, sur les œuvres les moins enregistrées, c'est-à-dire les œu• national et international » , qui est ultra-saturé, il s'effor­ à l'élaboration des programmes, en tenant compte des ne pas manquer une occasion de se produire en privé, vres contemporaines de même que les pièces moins con­ cera d'être utile et constructif dans sa sphère propre et publics et des villes où je dois jouer (parfois même des dans un cercle d'amis, ceci afin d'apprendre à mesurer nues du répertoire traditionnel, mais ceci n'est pas une cela de diverses façons. Pour moi qui tente de concilier, mstruments ... ). Quant aux engagements av ec orches:r~, ses propres réactions - auditionner devant une personne règle absolue. Personnellement, surtout en ce qui con­ dans une certaine mesure, les exigences d'une pédagogie c'est extrêmement difficile, vu les nombreuses solhcl­ compétente et influente qui pourra, soit vous engager, cerne les engagements avec orchestre, j'ai eu toujours la active, de la direction d'un conservatoire, celle d'un tations reçues par les directions ou administrations de soit vous recommander. A cet égard, il est utile de savoir chance, jusqu'ici, de pouvoir choisir les œuvres. mouvement international d'éducation musicale avec ma ces . ensembles. Je suis plus facilement engagée p~r la vocation initiale et permanente consistant à faire de la ra~IO avec de la musique moderne, de compostteurs musique, je suis persuadé que les pianistes doivent désor­ sutsses ou étrangers ou d'autres œuvres moins connues ; mais quitter ou sublimer leur « narcissisme» entravant je le ~é~lore parfois ca7 pourquoi un jeune artis~e ne 3. Aimeriez-vous personnellement jouer plus souvent des œuvres de compositeun modernes ou contemporains? Si v ous et s'intéresser aux besoins réels et actuels de la promo­ pourratt-tl comme ses ames, avoir la chance de JOuer ne pouvez pas le faire, quels sont les obstacles? tion de la musique. avec un bon orchestre un concerto classique de Mozart C'est pourquoi je déplore grandement qu'aujourd'hui ou de Beethoven et tenter sa chance avec une œuvre encore, les Conservatoires continuent aveuglément à pré­ comme celles-là ? Même si le public est très exigeant ? jacqueline Blancard: ]'ai joué tant de musique moderne, siaen et quelques compositeurs suisses, mais ai moins parer de jeunes êtres à faire des choses qu'ils ne feront soit en soliste avec orchestre, soit en musique de cham­ d'affinités pour les œuvres d'avant-garde. (On n'a déjà Non. Par relations. p as d ans leur carrière et à ne p as les préparer à accom­ jacqueline Guhl: bre, duos, trios, quatuors, quintettes, que maintenant, pas assez de toute une vie pour travailler et a) récital : programme libre ; c~nnahre p~ir le rôle qui leur incombe dans la société où nous arrivée en pleine maturité, je préfère me réfugier dans les œuvres des grands mahres classiques, rom~nt1ques et b) con_certs avec orchestre (peu d'expérience) : imposé; ViVOnS. les grands classiques, et laisser aux jeunes cette gymnas­ modernes - jusqu'à quelques années en arnère... ) J'aimerais rappeler aussi que l'acte musical est un « acte c) radw : libre et imposé. tique de l'esprit et de la technique qui est nécessaire à jacqueline Guhl : Oui - manque de temps. gratuit » que seule notre vocation nous oblige à accom­ leur formation, et leur permettra ainsi d'orienter leur Denyse. Rich : Pas d'impresario (comment fait-on pour Difficulté de lecture de partitions demandant. des mots plir ! P ar conséquent, si quelques rares élus peuvent en en a~otr ?). Quand j'ai du courage, je propose à des choix. de travail, et qu'on ne joue qu'une ou deux f01s. tirer de grands profits, les autres p euvent en tirer de orgamsateurs de concerts des listes de concertos ou un jacques Chapuis : Je. ne sui~ p as très enclin à. en jouer grandes joies, condition qu'ils trouvent un équilibre Denyse Rich: La meilleure défense de la musique. con­ à choix. de programmes de récitals. L'organisateur souhaite beaucoup, bien que Je me ttenne constamment au cou­ dans les multiples activités offertes aujourd'hui dans le temporaine : l'inclure dans les programmes classtques. parfots des modifications. rant de la production d'œuvres nouvelles, car j'estime domaine musical. En général, cela est accueilli favorablement_. ~bstacles La radio s'intéresse p articulièrement aux œuvres peu que très peu de compositeurs sont assez artistes pour pour jouer des œuvres d'aujourd'hui : la difftculté de réussir écrire matériellement et spirituellement. des piè­ Harry Datyner : J'ai plusieurs agents de concerts répar­ connues_. A l'étranger : préférence pour les œuvres de à lecture, d'assimilation, d'exécution (il faut de plus en ces ou des concertos de piano. P ar ailleurs, je me refuse tis dans le monde. Ceux-ci me procurent des engage­ compostteurs de votre pays d'origine... plus des mains de géants). à limiter ce noble instrument, même imparfait mélodi- ments. Il arrive très souvent aussi qu'un artiste se fasse Ru_th Schmid-Gagnebin : Je n'ai pas d'impresa.rio en 9uement, à un rôle limitatif de percussion ou de simple Ruth Schmid-Gagnebin: La musique expérimentale ne engager grftce ses relations personnelles. En principe à SUlsse. Pour l'établissement de mes programmes, Je pro- mstrument à effet.. . m'intéresse que rarement. Pour que je présente une œ ~­ vre, il faut au moins que je lui trouve quelque vrate Harry Datyner: J'ai créé le Premier concerto de Bartok valeur. J . Blancard J . Chapuis A. Demlerre J. Guhl D. Rich R. Schmid·Gagnebin N. Wickihaider en Suisse, j'ai créé la dernière sonate pour violoncelle Nicole Wickihalder: Le temps constitue l'obstacle ma­ et piano de Hindemith en Italie. J'ai été le premier à jouer les Préludes de Frank Martin en Espagne, au Por­ jeur ; on se trouve au-devant de trois problèmes_: tout tugal, en Roumanie. Je crois que l'on peut toujours et d'abord le travail d'approche (déchiffrage. et mtse en place) et de réalisation de ce genre de mustque est très partout jouer de la bonne musique contemporaine et long et nécessite en raison de son langage et de son moderne. Il faut simplement faire la différence entre cette musique et la musique que je me permettrai d'ap­ contenu nouveau', qu'on s'y consacre. entièrement p en­ peler expérimentale. dant un certain temps. D'autre part, tl y a les concerts pour lesquels il faut retravailler des œ uvres connues, et Aline Demierre : Les quelques occasions que j'ai de jouer troisièmement l'augmentation du répertoire. ~énéra l des œuvres modernes à la radiQ me suffisent. Je joue rendue souvent difficile à cause de la prox1m1té des avec plaisir Bartok, Prokofieff, Shostakovitch ou Mes- concerts. (A s1Ûv re) 4 5 développe la sene harmonique d'une fondamentale La Les 15 et 16 juillet, le flûtiste Aurèle Nicolet a joué avec le Trio à cordes français au festival de Nymphenburg les deux sous-entendue, dont la double octave coïncide, ici aussi, Les Cinq Etudes quatuors avec flûte de Mozart. - La « Pièce circulaire» de avec l'aboutissement mélodique de la figure (Mi bémol Pierre Mariétan a été interprétée par Urs Peter Schneider à et Ré bémol s'identifient à Ré dièse et Do dièse par fin juin à l'Institut français de Cologne. - Le chef Pierre pour voix de fernllle et orchestre enharmonie) ; l'importance du Ré dièse (brodé par Do Colombo est engagé, la saison prochaine, à la tête des orches­ tres de Turin, Bucarest, Berlin, Belgrade, Prague et Paris. Il dièse) s'explique par la fonction de sensible qu'il exerce officie comme membre de plusieurs jurys à Trieste, Berlin, vis-à-vis du Mi, tonique générale de l'œuvre, laquelle se Opatija. Il enregistre des di-sques à Monaco avec l'Orchestre de Constantin Regallley trouve ainsi d'emblée mise en évidence. Notons encore, de Monte-Carlo. - La pianiste Edith Fischer a donné à Salz­ aux deux dernières mesures de ce même exemple, l'im­ bourg trois concerts en collaboration avec son frère Edgar par Jacques Viret. Fischer et le Trio Fischer, en août, et deux récitals à Vienne portance de la quinte Sol-Do au centre d'une figure et Munich dans lesquels elle joue les huit Préludes de Frank qu'elle polarise autour de la tonique Do. Martin. - Tous les orchestres allemands ne sont pas avant­ Quant aux durées rythmiques, leur apparente complexité gardistes. La « Neue Musikzeitung >> relate que l'Orchestre de Les Cinq Etudes pour voix de femme et orches~re de aire de la courbe mélodique, sans référence obligée à un se ramène en réalité, tout comme celle des figures mélo­ Bonn, dans sa majorité, n'a pas apprécié le "Tenebrae" de Klaus Huber, laureat du Prix Beethoven de la ville de Bonn. Constantin Regamey, créées au festival de la SIMC à contexte harmonique : les figures harmoniques ou contra­ diques, à l'organisation subtile d'un schéma simple. La " Déjà pendant ·les répétitions Huber fut l'objet de remarques Zurich en 1957, sont la transcription des Cinq Etudes puntiques de l'accompagnement, loin de guider son par­ pulsation métrique régulière, bien que masquée par un mortifiantes de la part de certains instrumentistes qui, lors du pour voix de femme et piano, commandées par la Süd• cours, en procèdent au contraire directement. Aussi, étant usage constant de la syncope et une riche palette rythmi­ concert, refusèrent même de se lever pour honorer le compo­ westfunk et créées en 1955 à Donaueschingen. 1 donné les limites de cette brève étude, bornerons-nous que (avec un fréquent mélange du binaire et du ter­ siteur. Le premier violon Ernesto Mampey, le principal instiga­ naire), n'en demeure pas moins l'élément structurateur teur de cette campagne dirigée contre Stockhausen et le chef Le titre « études » circonscrit le caractère général de notre analyse du langage à l'examen des figures mélo­ de l'orchestre de Bonn Volker Wangenheim, resta assis lorsque, l'œuvre, conçue comme une exploitation des ressources diques. grâce auquel les durées successives se répartissent en selon une ancienne tradition, le compositeur lui tendit la main sonores de la voix humaine, non seulement sur le plan La continuité de la mélodie implique entre les sons suc­ figures obéissant à la polarisation des notes accentuées : après l'exécution de son œuvre. » Incroyable, mais vrai ! - Le de l'agilité technique, mais sur celui du timbre et de cessifs l'existence de relations grâce auxquelles peut le « chromatisme » des valeurs rythmiques se subordonne festival d'opéras italiens de Lausanne prévu pour octobre 1970 en quelque sorte au « diatonisme » du mètre sous-jacent. a été supprimé à la suite d'une crise financière qui a éclaté l'expression. En outre - il en est ainsi pour toute éntde s'effectuer la synthèse perceptive. Ces relations sont de à l'Opéra de Bologne. prétendant à une valeur artistique - l'effet n'est p as trois ordres : mélodique et harmonique pour les hauteurs, L'élaboration mélodique en son ensemble n'inaugure au­ recherché pour lui-même, il ne vise qu'à accrohre l'éven­ rythmique pour les durées. cun processus d'écriture nouveau, mais démontre le parti tail des moyens d'expression : spéculation rationnelle et Les relations mélodiques s'établissent entre les sons les que l'on peut tirer d'une application renouvelée des pro­ C'est avec plaisir que nous communiquons à nos lecteurs expression spontanée se nourrissent mutuellement pour plus voisins dans l'espace sonore, ceux qui paraissent le cessus traditionnels. Et, en se réclamant de critères con­ et abonnés que trois nouvelles personnalités ont accepté sacrés, l'œuvre préserve son entière intelligibilité. de faire partie de notre conseil de direction: MM. Jac­ conférer à l'œuvre la richesse et l'équilibre grâce aux­ mieux à même de créer l'illusion d'un glissement con.tinu, ques Chapuis, directeur de l'Ecole de musique de Delé­ quels elle échappe à l'artifice tout en conservant une prototype de la mélodie. Elles déterminent essentielle­ A près cette a~al,Yse. technique du langage, terminons par mont et Président des J. M . de Suisse, Georges Haenni, solide armature formelle. ment le groupement des notes ornementales autour d'une quelques c~n.s1derat1ons d'ordre esthétique. Faut-il ran­ directeur du Conservatoire de Sion, Pierre Kaelin, chef Cet heureux équilibre ressort des dénominations attri­ g.er la partlt1on dans la catégorie de la musique expres­ d'orchestre et de chœurs à Fribourg. Nous les remer­ note centrale, harmoniquement fonctionnel'le, et permet­ cions vivement de cette preuve d'attachement. · buées à chaque étude, lesquelles s'appliquent tantôt à tent de la sorte, par le jeu des résolutions mélodiques, Slve, ou da~s celle de la musique dite pure ? On serait certaines particularités d'écriture, tantôt à un climat ex­ dE. ramener les intervalles altérés aux intervalles natu­ tenté, de pru~e abor~, d'opter pour la seconde solution, pressif déterminé. La première étude, « In modo impres­ rels dont ils découlent et de faire apparahre le sub­ arguant de 1 appellauon « études , et de la volontaire NOUVELLES PARTITIONS sionistico » , se caractérise par la prédominance de la cou­ strat harmonique de la mélodie. obscurité . des paroles chantées, empruntées à d'anciens Beethoven : Concerto pour piano (d'après le Concerto de vio­ leur et la liberté d'articulation ; la seconde, « Vocalise poèmes hmdous en tant que simple « orchestration pho­ lon, dans la version originale de Beethoven, revue par Willy Considérons à cet égard un fragment de la deuxième Hess). - Karl Stamitz : Concerto pour hautbois, édité par F. en triple canon, semplicissimo », par la rigueur d'un con­ nétique », selon !'auteur lui-même. Et pourtant, l'audi­ étude (ex. 1). Les deux premières mesures contiennent tion de cette mus1que ne bisse pas de susciter des impres­ Schrœder. - J. S. Bach : Concerto pour hautbois en sol mi­ trepomt translucide ; le titre de la troisième, « Incan­ ~mze sur douze des sons de la gamme chromatique, mais neur, édité par W. Radeke. - J. S. Bach : Concerto pour flû te sions autres que cepe d'un habile agencement de ligr.es tation», d.é~init un procédé d'écriture (la répétition d'un leur organisation révèle des propriétés remarquables : en mi mineur, édité par W. Radeke. - Jürg Baur : Perche son) condmonnant une ambiance expressive (insistance et de formes abstra1tes : la voix soliste et les instruments (Pourquoi), d'après des textes de G. Ungaretti, pour chœur nous distinguons quatre notes principales, précédées cha­ créent un paysage sonore d'un charme un peu mysté­ mixte a cappella et voix solistes. - Toutes ces partitions aux inquiète) ; il en est de même de la quatrième étude, cune d'une ou deux notes ornementales, appogiatures (A) rieux, clair-obscur estompé où jouent des teintes évanes­ Ed. Breitkopf & Haertel, Wiesbaden, RFA. « Mélopée, calme et doux >> , modulant de langoureuses ou note de passage (P). Les quatre notes principales for­ ar~ b esq_ues ~omme auta nt de plaintes contenues ; la cin­ centes. Et l'on ne saurait non plus dénier l'expressivité ACTIVITJ:. DES RÉDACTEURS DE LA RMSR ment un seul groupe harmonique : La, Mi, Sol, Do, de certains mélismes vocaux, empreints tantôt de dou­ qUième enfm, ". Joy~usement et sans façon >>, construite accord de Do majeur avec sixte ajoutée. Fait Notre rédaoteur Pierre Meylan publie en allemand aux Edi· à rem~r­ ceur élégiaque, tantôt d'une ardeur fiévreuse ou hale­ tions Huber, Frauenfeld-Zurich, une monographie critique sur sur un .thème d1atomque, termine l'œuvre par un dialo­ quer, la fondamentale harmonique Do constitue le pomt tante. C'est donc que l'élément expressif se fait jour Arthur Honegger, dans la traduction de H. U. Ganz. Ce volume, gue plem de verve et d'esprit entre la voix et les instru­ d'aboutissement mélodique de l'ensemble : d'où la va­ malgré tout : mais il s'agit d'une expression vague et qu1 paraît cet automne dans la collection " Wirkung und Ges­ ments. leur cadencielle des dernières notes Do étant précédé talt», comprend de nombre!Lx portraits et exemples musicatLx. assez imprécise, liée davantage à des détails d'écriture ou En abordant l'étude du langage, il convient première­ ha.rmoniquement de sa quarte inféri;ure ( « cadenc; yar­ Dans la même collection : " Frank Martin "• par Bernhard BU­ des timbres suggestifs qu'à l'essence même du langage, Jeter, « Le Corbusier», par Stanislaus von Moos, «Alberto Gia­ me.nt de. souligner l'indépe!1dance absolue dont jouit la falte » ), mélodiquement de ses deux sensibles supeneure à lequel demeu.re en définitive plutôt décoratif ; la mélo­ cometti "• par Franz Meyer, " Paul Klee », par M~x Hugglc::r. volX sohste par rapport a son soutien orchestral. La et inférieure. die se veut hgne plus que mouvement, tandis que l'har­ etc. - Notre rédactricz neuchâteloise Ruth Schrmd-Gagnebm partie chantée constitue réellement le point de mire sur a donné au Wigmore Hall, à Londres, un récital Scarl.atti . - Plus loin,. aux quatrième et cinquième mesures, le groupe monie qui la commente vaut par la couleur plus que lequel se fixe l'attention de l'auditeur : cette primauté surmonté d'un crochet brode le Mi bémol, dont l'impor­ Mozart - Beethoven - Liszt -Debussy qui a obtenu un tres vii par la fonction de chacun de ses agrégats. succès. L'Impartial écrit à ce sujet : « L'accueil chaleureux d~ ~ance ~élodique qu'il acquiert ainsi est corrobo~ée, par est due certes pour une part à la discrétion et au raffi­ Ainsi, si l'oreille de l'auditeur est comblée par le cha­ public londonien sera pour cette pianiste un e ncourage~ent a nement du dosage des timbres orchestraux, mais elle 1a fo~cuon de tonique que lui assigne la quarte M1 bemol toiement des sonorités, si sa sensibilité est séduite par reprendre une carrière internationale. » - Notre secréta1re de - S1 bémol, le Do bémol étant broderie indirecte et le rédaction, l'organiste et pianiste Jacques yiret, a donné .à Radio­ trouve une cause plus profonde dans la manière dont la poésie qu'elles dégagent, son esprit discerne, au-delà jouent les tensions l'intérieur même du langage. En La bémol note de passage. Lausanne deux récitals avec la cantatnce G. Saturnl!l et le à de toute qualité sensible, la force et la richesse d'une chanteur Claude Gafner, comprenant des œuvre ~ d'He ~n Gagne­ effet, la mélodie vocale se suffit pleinement à elle-même, ~et exemple montre de quelle façon les relations harmo­ pensée musicale authentique. bin Jean Binet Heinrich Sutermeister et Armm Sch1bler pour mques unifient les figures mélodiques au travers de la son unité structurale étant étayée sur la cohérence liné- Jacques Viret. le SOe annivers~ ire de la naissance de ce compositeur. polarisation qu'elles leur impriment. Ces mêmes relations 1 sc manifestent de façon particulièrement nette au début COURRIER DU LECTEUR Signalons que cette partition a été excellemment enregistrée, Notre numéro spécial sur la musique dans !e canton. de Neu­ pour un di sque de J'anthologie suisse, par Basia Retchitzka du deuxième exemple, reproduisant l'entrée du chant dans châtel nous a valu de nombreuses marques d approbatwn. Nous accompagnée par Victor Desarzens et l'OCL (CT 64-17). h première étude : la phrase des trois premières mesures Echos musicaux reproduisons ici une de ces lettres : Lausanne, le 4 aoat 1970 Le « Roi David" d'Arthur Honegger P.t René Morax a été donné, Cher Monsieur, sous sa forme oratorio, clans le festival de musique contem· Veuillez recevoir toutes mes félicitati~ms les plus. chaleureuses poraine du Théâtre d'Etat d'Oldenburg (RFA), sous la direction pour votre magnifique numéro spéc1al « La must(JU~ ~ans _ze de Fritz Janota. Ce festival comprenait en outre «» d'Alban Berg, " Le Procès» de von Einem, « Le songe d'une nuit d'été» canton de Neuc/1âtel "· Voilà une e.1:cel/ente tdée qut, Je l espè1e, fera son chemin. . de Britten, le ballet " Undine » de Henze. Le «Roi David» a Il serait peut-être possible, de numéro spécial e1l manéro sp~­ été accueilli avec une vive attention. - André Luy, l'organiste de cial, d'arriver peu à peu à une sorte . de panorama de la mt~st­ la cathédrale de Lausanne, a participé par un récital aux Jour­ que suisse. Je vous en fais la suggestwn, en vc!us assurant btell nées internationales de Constance, en juin dernier. - On a joué entendu de m on aide dans la mesure du posstble. des œuvres de Jacques Guyonnet à Witten au cou1·s des Jour· Veuillez croire, Cher Monsieur, à tous mes sentiments les meil- nées de musique contemporaine, solistes Edouard Brunner et Charles Dobler. - Paul-André Gaillard a donné du 7 au 9 août leurs. Association des musiciens suisses à Beyreuth un séminaire sur les opéras de Wagner. Le Secrétaire : René Camieni. 6 7 ' 're a été exécutée par les interprètes les plus éminents. 65), essai d'une évasion de deux hommes et deux marion­ Laubental (Lohengrin), Anton Diakov (le roi allemand), La vie C'est Wilhelm Kempff qui a inauguré cette prodigieuse nettes, pour orchestre et bandes magnétiques. Au sujet Vera Schlosser (Elsa), Bahus H anak (le comte de Bra­ performance, le 2 mai, dans la Beethovenhalle bondée de ce dernier, si la critique l'a accueilli très favorable­ bant), Shari Boruvka (Ortrud). La BOG eut l'occasion n1usicale d'un public vibrant. Inutile de redire avec quelle pro­ ment, personnellement, en tant qu'exécutant et selon de se distinguer une fois de plus avec la page contes­ fondeur de sentiment, quelle humilité devant le o-énie ! l'avis. de la majorité de mes collègues, je dois en conclure, tatrice de l'époque : << Pelléas et Mélisande » de Debussy, L~ _lendemain une cérémonie à laquelle assista i e~t des ou. b1en gue nous ne comprenons rien à la musique (ce sous la baguette d'Armin Jordan, dans une mise en scène LAUSANNE c~u,1ques et des discophiles de l'Europe entière était orga­ qu1 est tout ~ e m~n:te navrant pc;>Ur des musiciens), ou de. Markun. Délicate interprétation des chanteurs Anton ~Jsee p ~r ~a Deutsche Gramophon Gesellschaft qui remit que ce << broutllammt-de-choses-qUJ-font-du-bruit » com­ D1akov (Golaud), Hans R iediker (Pelléas) et Hanneke A deux reprises, début mars, l'Ensemble vocal de Lau­ a. so~ emment collaborateur le Gramophone d'or, dis­ posé avec le plus grand sérieux, je l'avoue affe~te de van Bork (Mélisande) qui s'exprimaient en français. sanne a donné, avec le concours d e l'Orchestre de cham­ tmctlon applaudie de tous ceux qui admirent en K empff scandal i ~er le bourgeois ~ t ~'épater celui qdi est contre J. Th'eubet. bre, de magnifiques auditions d e la Messe en si mineur un des plus parfaits interprètes de Beethoven de notre ceux qut sont contre, obJectif valable en soi mais dont de Bach, en l'église du Valentin. Conformément à . l'in­ ~poq ~e . R épondant aux éloges du Dr Steinhausen, un le dénouement sort des sujets d'une revue mu~icale. H eu­ SION et SIERRE terp!étation originale, Michel Corboz, qui occupait le des d1recteur_s de la DGG, Kempff insista sur l'influence reu.sement q';l e la qualité de la scène a quelque peu dis­ pupitre de direction, a réduit les effectifs vocaux et ins­ que ~ a techmque du disque lui a fait subir, lui imposant trait nos ore1lles. Pour les adeptes de la musique de cuivre - ces musi­ trumentaux habituels : d'où, dans les parties chorales, une mcessante discipline intérieure. Le BKO (P. Sacher), l'Orchestre de la Radio (M. H or­ ciens amateurs sont fort nombreux en Valais et se défen­ une plus grande clarté dans l'articulation, une matière P. M. v~:tt)? celUJ du Sudwes;fun ~, de Winterthour (Travis), d ent avec panache - une soirée mémorable est à rete­ sonore plus souplement malléable. P eut-être à notre-sens ams1 que la BOG presenterent des œuvres de Wild­ nir : celle qui nous valut un concert du << Hendon Band London » dans la grande salle de la Matze. Un public Michel Corboz n'a-t-il pas su toujours éviter l'écueil de LA LENK (Oberland bernois) b er~e r, Suter, _Di_mov, Amy, H.-U. Lehmann, etc. A re­ la préciosité, résultant d'une excessive sollicitation du temr les << M1ro1rs » (66) de Kelterborn, et de Klaus très nombreux apprécia les prestations de cette fanfare texte, d'un soin par trop accusé de la perfection du S'il faut consacrer quelques lignes à ce nouveau festival Hu~er son << Tempora » (69/70), concerto pour violon et qui, à dessein, nous servit un programme dont les in­ détail ; il n'en reste pas moins que l'expressivité rayon­ C'est q u ''11 me para•it ms· taurer une f ormu1 e tres' m· teres-' ' peut orchestre, avec H .-H. Schneeberger. Signalons éo-a­ nombrables difficultés t echniques ne ternirent en rien une nante qu'il a insufflée à ce chef-d'œuvre en a pleine­ s~ nte . Du 19 juillet au 4 septembre, cette station touris­ lemen~ l'« Etude pour Folklora II >> de Globokar :::.et musicalité parfaite. A coup sûr, les instrumentistes valai­ ment mis en valeur l'exaltante beauté : là est l'essentiel. tique et thermale de l'Oberland bernois a imao-iné des « _Yanété » de Braun. Le public bâlois réserva ses appiau­ san.s prirent ce soir-là une magnifique leçon d'interpré­ Jacques Viret. programmes alliant avec un goût sCt r la tradition à dissements davantage au Chœur de la Radio Suisse ro­ tatiOn. FESTIVAL DE LAUSANNE l'ay~nt-garde. _Qui voudrait mieux? Un jeune musicien mande q,':l'aux œuvres d'un hermaphrodisme découra­ Pareillement profitèrent les chanteurs qui, mercredi 15 ayril, à la chapelle du Conservatoire de Sion, applau­ Ce festival a connu une ampleur exceptionnelle par la pres1de au cho1x des œuvres et des solistes : Urs Schnei­ ~eant qu 1l chanta ( << N octurne» de J anson et <> de Guyonnet, je n'en suis, valable représentation inaugurale de « La mahresse ser­ en vente, pas responsable.. . artistiques et des J . M. de Sion. cohésion supérieure et être animé d'un enthousiasme Ajoutons à ces deux concerts celui donné par l'Orches­ qu'en peu de t emps son nouveau chef Jean Martinon a vante » de Pergolese et de « Bastien et Bastienne » de Malgré _un choix d'œu.vres fort discutables, il n'en reste Mozart - l'Orchestre de chambre de la Suisse orien­ pas. n:toms que, ce Festlv~l S~MC revêt un grand intérêt ~re ~es J. M. suisses (direction R. Dunand) à Sierre, le réussi à lui insuffler. Sous sa baguette, ainsi que sous Jeud1 23 avril. Ce concert « Bach >> fournit à la jeune celle d'autres chefs parmi lesquels Charles Dutoit, cet tale, le Ball ~t du Théâtre de Zurich, le Quatuor Füri de arustlque, ~t c est _avec fle~te que nous avons relevé que Berne: Plus1eurs créations : un septuor de Urs-Peter les I?roductlons sutsses etaient parmi les meilleures pré­ soliste Clarinda Stockalper, pianiste valaisanne, l'occa­ ensemble s'est révéle remarquable aussi bien dans le sentees. sion de faire valoir ses innombrables talents. répertoire classique que dans quelques œuvres plus ré­ Schn e1d~r, << D er Spiegel » de Boris Mersson, une soirée Et puisque nous mentionnons ici les Jeunesses musicales, c:ntes de Ravel (Concerto en sol avec l'admirable pia­ consacree à des œuvres musicales inspirées par la poé­ Joseph Theubet. r~levons l 'intéressan~ effort accompli par la section de mste Martha Argerich), de Stravinsky et de Schibler. De tesse tchèque Renata Pandula, dont << Tagebuch-Noti­ s ~ ~_n, ~ous la dynamtque p~és idence de Mahre Raymond ce· compositeur zurichois, on entendit, en création mon­ zen ~ de Aloïs Haba. Tout cela dans une atmosphère Malgré sa démission de directeur de la Musik-Akademie diale, Six_ pièces pour orchestre. Il s'agit de pages très cordiale_, sa_ns apprêt. On sent que les organisateurs dési­ Paul Sacher ne continue pas moins de diriger son or~ Flucktger. Les J. M. de Swn lancent déjà - sous une nouvelle forme très av~ntageuse - leur propagande de brèves fa1sant penser formellement aux « Sechs Stückc » rent satJs~aire les plus difficiles et qu'ils cherchent à faire chest~e de ch~u:nbre (B~O) en nous proposant, pour cette d'Anton von Webern, mais dont la substance spirituelle encore ~eux. Et quand, dans. q1;1elques années, La Let;k premtère momé de sa1son, des œuvres plut&t tradition­ recrutement pour la satson 70-71, saison pour laquelle se trouve être aux antipodes du mahre viennois. L'at­ sera r.ehee au Vala1s par la vo1e mternationale du Rawtl, nelles, si l'on excepte le concerto pour cor de basset ( cla­ nous entendrons << I Musici » , l' « Orchestre des J eunes» mosphère est romantique, elle réussit suggestivement à elle nsq!-le for~ d'avoir vu grand et loin et d'attirer par rinette-alto en fa) d'Alessandro Rolla (1757-1841) ainsi de Lo~dres et ~n ensemble negro-spiritual et gospel song. peindre le combat de l'individu aux prises avec notre son festtval, dtgne de celui de Gstaad et de Braunwald, que deux compositions suisses : l'<< Alveare vernat ,: pour Parallelement a ce renouveau, les J . M. de Sion ont fon­ civilisation désagrégeante. L'issue de la lutte est décrite les musiciens en vacances. flûte et douze ins~ruments à c?rdes (1 965) de Klaus dé u!l chœur mixte qui travaille déjà depuis plusieurs s~ma mes à deux cantates de Buxtehude, sous la direc­ avec un pessimis~e foncier, bien que des séquences lyri­ P. M. Buber, avec en sohste Aurèle N1colet, et les << Miroirs » ques lancent des interrogations pleines d'espoir. Cette (1966) de Rudolf Kelterborn, pour instruments à vent tiOn de M. Oscar Lagger. Ce chœur, d'une cinquantaine œuvre s'inscrit bien dans la ligne de Schibler, qui est BALE piano, harpe, percussion, contrebasses. A la tête de 1~ de chanteurs, premier en son genre en Suisse, a donné autant un humaniste qu'un musicien de haut talent. BOG, , maintenant un familier des Bâlois son _Premier concert au mois de juin à Sion. Si ses pré­ Les représentations d'opéras étaient dévolues à l'Opéra BALE : SAISON ET FESTIVAL SIMC dirigea avec le génie gue nous lui connaissons la Sinfoni~ t~ntwn s actuelles se limitent à une sérieuse interpréta­ du Théâtre national de Prague, dans un répertoire qui ... L'Orc~estre Paul Sacher marqua cette deuxième partie op. 21 (1928) de Webern, l'« >> op. 17 (1909) twn d'une polyphonie de plus en plus oubliée, le <

8 9 que d'œuvres s'étendant de Bach à Stockhausen. Des voilà un intellectuel mustcten (ou un mustcten intellectuel) qui et Boston. - La Ire Symphonie de J.-F. Zbinden a été donnée s'astreint à promouvoir des techniques «naturalistes>> visant à le 30 avril à la Radio belge. - Le Collegium academicurn de La vie musiciens de valeur prêtèrent leur concours à ces mani­ l'imitation des schémas sonores naturels. Ses élaborations sont Genève, direction Robert Dunand, a exécuté du 8 au 11 juillet festations : ainsi Janine Gaudibert, pianiste et organiste, conçues principalement pour pistes magnétiques. Le « Rituel en première audition deux farces de Rossini, « La cambiale di sœur d'Eric, qui le 14 juin interprét_a avec beaucoup de d'oubli >> pour bande magnétique et ensemble instrumental veut matrimonio » et « Il signor Bruschino "· Ce même ensemble a IllUSicale (suite) gofit et d'aisance d'importants extra1ts de la « Messe de être « un grand livre d'images sonores illustrant un voyage à interprété à Genève le 19 juin la « Pièce pour quatuor » de Stra­ multiples sens >>. On peut appeler cela aussi un fourre-tout vinsky, les « Chansons de Ramuz» de Binet (soliste Pierre Mol­ Pentecôte» pour orgue de Messiaen. Le couronnement de d'associations d'idées les plus hétéroclites, de phonèmes, d'agré­ let), et les "Chansons de Ramuz », d'Ernest Ansermet. - A cette série fut apporté par l'Orchestre de chambre ro­ gations sonores bien arbitraires et aléatoires, nées de la réfle­ Bucarest, l'Orchestre philharmonique Georges Enesco a joué, LUGANO mand de Berne, dirigé par le jeune et talentueux chef xion sur «quelques routes qui mènent du son brut à la note les 15 et 16 mai, « Orchalau-Concerto » de J.-F. Zbinden et la Eric Bauer, dans un programme comprenant notamment de musique''· L'univers entier y est mis à contribution. L'eau 2e Symphonie d'Arthur Honegger. - L'Ensemble vocal et ins­ La septante et unième Fête des mus1c1ens suisses s'est la Sinfonietta de Roussel. murmure, le feu pétille, le canon gronde, le lion rugit : un pan­ trumental de Lausanne, direction Michel Corboz, a donné, du déroulée cette année Lugano en mai dernier. Une inté­ démonium, fruit d'une vertigineuse alchimie électro-acoustique. 10 au 12 juillet, trois concerts Monteverdi au Festival de Di­ à Sur l'autre versant du lac c'est la pianiste lausannoise L'ensemble Ars Nova de Paris sous la direction avisée et vigi­ vonne, soliste Eric Tappy. ressante innovation a été apportée, à savoir un concert Denise Bidal qui s'est faite en août l'animatrice du tra­ lante de Marius Constant a fait preuve d'une dextérité de pres- de musique expérimentale donné par Pierre Marié.ta~, ditionnel cours de musique de chambre de Saint-Prex, tidigitateurs. H. Strauss. Giuseppe-G. Englert, Rainer Bœsch et Urs-Peter Schne~­ pour lequel elle a sollicité comme à l'accoutumée la col­ CONCERTS DE MUSIQUE DE CHAMBRE d er · l'idée de base << intéO' ration ou opposition », étalt laboration de quelques-uns des instrumentistes les plus POUR L'ART 1969-1970 ) ' t:> 1 LES 7es RENCONTRES CHORALES DE MONTREUX d e Pierre Mariétan : une note douce peut par exemp e en vue de notre pays. Plusieurs concerts permirent aux OCTOBRE 1970 Sur les six concerts annoncés, cinq seulement ont eu s'intégrer à une autre note douce, une gamme descen­ amateurs de musique de chambre de bénéficier de cette Pour la septième fois, Montreux a vu se dérouler les Rencon­ lieu. En effet, le Quatuor Bartok (Budapest) manquait dante s'opposer à une gamme ascendante, etc., selon la heureuse conjonction de talents. Celui du 9 août nous tres chorales internationales qui ont eu lieu, cette année, du 8 à l'appel : l'un des musiciens était tombé malade. Seul fantaisie momentanée des exécutants. Cette démonstra­ au 12 avril. On y a retrouvé l'atmosphère quelque peu fiévreuse donna l'occasion d'entendre - dans l'intimité d'un ca­ de ces joutes au cours desquelles quatorze ensembles se sont nouveau venu parmi les quatuors à cordes, le Quatuor tion a paru aux auditeurs quelque peu fas~idie.u~e en dre parfaitement adéquat - les Préludes pour piano. d~ produits (un quinzième chœur, de Tchécoslovaquie, n'a pu venir de Copenhague assura le premier concert. C'est une for­ dépit de son originalité. Lors du concert qUl su1v1t --:­ Frank Martin, des sonates de Franck et Mozart, ams1 à Montreux) en quatre soirées qui nous ont valu quelques bons mation jeune, très attentive à la qualité de son jeu. Une intitulé par le proO'ramme « premier concert» - tro1s que, de ce dernier également, un quatuor pour piano et moments, encore que le niveau général ait été inférieur à celui première audition lausannoise d ans le cadre de ce con­ 0 d ' ' 1 1 de 1969. œ uvres de compositeurs roman s . ont ete _presentees : cordes ; ce programme substantiel fut rendu avec un art cert: le quatuor No 3 op. 63 en do majeur de N iels ,> de J ean Balissat, v~lan.t notam­ altiste, Rolf Looser, violoncelliste, tandis que Denise fut offert sans hésitation par les « Luzerner Singer, qui cré­ de Schumann et de Mendelssohn. Il s'agit d'une œuvre ment par d'heureux effets de timbres ; << Ep1bohes >> pour Bidal se montra une partenaire idéale après s'être illus­ èrent une surprise de taille en remportant le premier prix d'inspiration romantique, mélodieuse, équilibrée. Le flûte et orchestre à cordes d'Eric Gaudibert, où une trée en soliste. ainsi que le prix du public, récompenses justement méritées introduction lente une m arée irrésistible par d~ chot;ïs_tes de valeur conduits par Hansrucdi Willisegger, Quatuor italien, actuellement au sommet de son art, con­ s'encha~ne à Il serait injuste de terminer ce tour d'horizon sans ren­ un vrat mustcten. d'élans successifs · et enfin << Trois poèmes de Baude­ sacra son concert au seul Beethoven (Ille, XIe et XIVe dre hommage à l'activité déployée ·par le groupement Parmi les ensembles qui ont laissé des traces dans ce concours, quatuors. Le Quatuor Janàcek (Prague) joua, cette fois­ laire » de Jean Derbès, évoquant de manièr~ prena,n;e lausannois de la SIMC au cours des six concerts de la il faut parler du chœur « Citta di Ravenna >> et de la chorale si, le 2e quatuor de Leos Janàcek (1854-1928) « P af?es l'atmosphère expressive des textes, qui furent mterpretes saison passée. Nous devons à regret nous limiter aux « Eintracht >> de Porz am Rhein. Tous deux ont fait bonne im­ par l'auteur et sa femme, le contralto Arlette Chédel. pressi_on. Enfin _le chœur de ~çons de Wiesbaden a remporté intimes >>. C'est une œuvre étonnante de richesse, d'm­ œuvres - nombreuses - de compositeurs suisses qui y le pn?' du metlle_u~ chœur d enfants malgré un programme vention, de mahrise, de modernisme. Ruth Schmid-Gagnebin. furent présentées. Signalons p armi d'autres les extraits cssenttellemt:>nt religieux. Deux formations avec piano, le Quatuor de Rome et le de l'Anthologie de musique suisse pour piano joués par Pour les non-gagnants, l'expérience de ces Rencontres n'aura pas été vaine car il y a toujours une conclusion à tirer de ce Trio Fischer, assuraient respectivement le quatrième et CANTON DE VAUD Charles Dobler, qui est aussi l'instigateur de ce recueil ; genre de confrontation. Pour nous, l'importance du chef de le deuxième concert de la saison. Dans l'une comme dans la création de la Sonate en trio, op. 46, pour deux v ioles Dans le cadre du Festival de Lausanne, le chef vaudois chœur nous est apparue avec évidence : pour bien chanter il l'autre, le piano a tendance à trop s'affirmer face aux de gambe et clavecin, de J.-F. Zbinden ; l'exécution du ne suffit pas d'avoir de jolies voix. C'est à méditer dans ~os cordes, en particulier dans les p artitions de Brahms (op. C harles Dutoit nous est revenu le 1er juin, tout auréolé Quintette à vent de Jost Meier, par le Quintette à vent chorales ... de la renommée internationale qu'il a désormais acquise, Albin Favez. 60 et op. 8, 2e version). Le Quatuor en sol mineur No 2, romand ; l'avant-garde enfin fut représentée par l'ensem­ à la tête de l'Orchestre National de l'ORTF ; il accom­ op. 45 de Fauré paraissait vieilli. Le trio sur des mélo­ ble bernois « N eue Horizonte>>, dirigé par Urs-Peter LA SAISON DE L'ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE pagnait la prestigieuse pianiste d'origine argentine Mar­ dies populaires irland aises de Frank Ma,·tin mérite une Schneider. Comme on le voit, les tendances les plus di­ 1970-1971 tha Argerich, devenue depuis peu sa femme. Un pro­ attention particulière non seulement pour son écriture verses ont trouvé place dans ces concerts, lesquels four­ Plusieurs œuvres seront données en création ou première audi­ gramme brillant et panaché fut traduit avec éclat par exemplaire, mais encore parce qu'il me semble permettre nissent assurément une contribution indispensable l'in­ tion : Concerto lyrique pour flûte et orchestre, de Schibler, les deux interprètes qui se taillèrent un succès mérité. à « Fresco » pour cordes de R. Sturzenegger, « Ode, de I. Stra­ à des formations d'amateurs une approche, puis une Charles Dutoit subjugue ses musiciens en alliant la fou­ formation musicale de tout mélomane digne de ce nom. vinsky (2e concert, 26 octobre) ; « Variations concertantes , étude point trop décourageantes, chose rarissime dans la J acques Viret. pour trois percussions et orchestre de chai?bre, de Jean Balis­ production contemporaine. gue naturelle d e son tempérament à une gestique ner­ sat (3e concert, 9 novembre) ; 4e Symphome de Miloslav Kabe­ veuse et efficace ; il donna pleinement sa mesure dans la lac (4e concert, 23 novembre) ; «Mouvement dans l'immobile, Le programme de la saison 1969-1970, dans son ensem­ Suite de l'<< Oiseau d e Feu >> de Stravinsky. Martha Arge­ de Jost Meier, «Trois danses» d~ Frank Martin (Se concert, ble, me parah trop conventionnel. Ainsi, par exemple, rich, quant à elle, a ju s~ifi é la classe exceptionnelle qu'o_n Echos musicaux 7 décembre) ; «Concerto » pour ptano, de Jean Dcrbès, «Suite aligner cinq Beethoven l'année après l'audition intégrale s'accorde à lui reconnaltre, non seulement par sa techm­ archaïque» d'Arthur H~negger (7e ~oncert, 8 février) ; « Thème des quatuors à cordes, c'est beaucoup, sinon abusif. E n SEMAINES MUSICALES DE STRASBOURG ET DE TOURS et variations » de Faure, orchestratiOn de Ingelbrecht « Ramifi­ q ue phénoménale - chose courante aujourd'hui·- ma~s Nous devons à l'Ensemble instrumental et vocal de Lausanne, cations» de Ligeti,." Inventiom:n un,d '?horal ".de Kl~us Hubcr revanche, ni Hindemith, ni Malipiero, ni Chostacovitch, par la rutil a~ce_ de. son_ toucher s <;m~ptu e ~x, pa r .sa m_usl­ sous la direction de Michel Corboz, une audition inoubliable (8e concert, 22 fév~ter) ; «Ann e~». d Enc Gaudtbert (9e concert, pour ne citer que ces trois modernes. Schumann, Schu­ calité à la f01s mstmctlve et raffmee qUI ont fa1t hnller de l'ORFEO de Monteverdi, donnée dans le cadre des Fêtes 8 mars) ; - Repnse des « Vanat10ns sur un thème de Frank bert - silence. Et pourquoi toujours les mêmes Hay dn de mille feux les concertos en mi mineur d e Chopin et musicales en Touraine à la Grange-de-Melay. Dans ce décor Bridge, de Britten, de la «Symphonie No 1 », de Henze, du et Mozart, alors que le catalogue de leurs œuvres est si bucolique et dépouillé, si proche des sévèt·es splendeurs de la ~ concerto en sol de Ravel, du Concerto pour clavecin de Frank . h ) sol majeur de Ravel. Renaissance italienne, à l'abri des formidables charpentes sécu- · Martin, de « Durnbarton O::.ks » de Stravinsky. - Chefs : Victor ne e · P aul Knecht. Sur le plan lyrique, le même festival nous a ména&é laires, le chef- d'œuvre de Monteverdi semble avoir trouvé d'em­ Desarzens .(6), A. > . D ecouverte, mais non révélation : car si l'œuvre vers des siècles, servi de surcroit par l'enthousiasme si inspiré J\Hchel Perret, _Jean. Derbès, - ~aria Tipo, Michele Campanella: et si communicatif des Lausannois. Michel Corboz et sa pha­ en son ensemble se maintient à un honorable niveau, pianistes ; ~~rel_e N1colet, .fl~ttste ; S. Romascano, W. Schnei­ lange ont acquis bien des titres de noblesse au service de Mon· derhahn, vtowmstes ; C~nstiane Jacco~tet , G. Vaucher-Clerc, Les merveilleux pianos usant d'un wagnérisme de bon_ aloi bien que passable: teverdi et de ses contemporains. Leur conception stylistique allie clavecinistes ; Arlc~te Chedcl, alto ; Hcmz et Ursula Holliger, ment édulcoré on attend en vam la page attachante qUI fermeté et lyrisme pour déboucher sur une vérité musicale hautboïste et harptste. * * * illuminerait le' reste. La perfection de la réalisation scé­ ct humaine simplement saisissante. Même privé de son support scénique, l'ouvrage prend tout son relief émotionnel, toute sa Une œuvre nouvelle du compositeur genevois Michel Tabachn:ik nique et musicale - co';lfiée aux arti~~ es de ~'Opéra ~e signification allégorique, toute sa beauté intemporelle (« l'art Prague - n'a pas suffi a compenser l1mpresswn de gn- robuste seul a l'éternité>>, remarquait Th. Gautier non sans été créée à Rotterdam, au cours de la semaine internationale BLÜTf-J.NER raison). Les instrumentistes autant que les solistes vocaux, où ~ musique (11-18 septembre). - Première audition américaine saille que nous a laissée ~e spect~cl e . . . de la cantate « Andreas Gryphius_ » d'Heinrich Sutermeister, le Pour la d ixième fois Enc Gaudtbert, ptamste et com­ domine le tempérament chaleureux d'Eric Tappy, ont donné le meilleur d'eux-mêmes, c'est-à-dire une interprétation propre­ 1; mars à Washington. - L'orgamste Guy Bovet a créé à Ham­ sont représentés par positeur bien connu, s'est _efforcé d'introduire un public ment exemplaire qu'un public attentif et charmé devait accla­ bourg le concerto pour orgue et >. Elève de Messiaen, agrégé de lettres, d'interprétation à la Sm tthsoman de Washmgton, a New-York

10 11 ' 24e CONGRES MONDIAL DES ]. M. PLAN DES SIX TOURNÉES J. M. Fédération Internationale des Jeunesses Musicales Tout au long d'un programme réunissant des œuvres de DE LA SAISON 1970-1971 Copenhague, 23-29 août 1970 Bartok (Concert pour Orchestre), P rokofiev (Ouverture Le Congrès mondial de la Fédération Internationale sur des Thèmes juifs), Debussy (Prélude à l'Après-midi 1. Stars Of Faith (Philadelphie) des Jeunesses Musicales qui vient de se tenir à Copen­ d'un Faune) et Stravinsky (Suite de l'Oiseart de Feu), ce 4. Trio Robert Kemblinsky, clarinettiste - Annie Laffra, hague a sans aucun doute constitué pour tous ceux qui juvénile ensemble, sous la conduite dynamique du Maître " Negro spirituals and Gospel Sangs , . violoncelliste - Michel Perret, pianiste. y ont assisté une. expérience fort intéressante. Fait assez Erich Leinsdorf, donna le meilleur de lui-même et réalisa Lundi 30 novembre 1970 Le Locle Mardi 6 octobre 1970 Sion rare pour qu'il convienne de le signaler, vingt-cinq pays des exécutions d'un remarquable niveau. Merveilleuse ex­ 11ardi 1er décembre N yon Mardi 20 octobre ' Lausanne y participaient sur les vingt-neuf que compte la Fédé­ périence, donc, que la création d'un tel orchestre, et qui Mercredi 2 décembre Sion Mardi 27 octobre Porrentruy ration. C'est dire que les débats de l'assemblée générale, sera poursuivie l'an prochain, pour le plus grand béné­ J eudi 3 décembre St-Maurice ( = Aigle) Mardi 24 novembre Nyon qui débutèrent sitôt après la cérémonie d'ouvertu~e et fice ~es jeunes instrumentistes qui seront admis à en faire Vendredi 4 décembre St-Maurice ( = Monthey) Jeu di 14 janvier 1971 Martigny se poursuivirent tout au long des jours suivants, se Situè- partie. Dimanche 6 décembre Pa y erne Mardi 2 février Le Locle rent véritablement sur un plan mondial. . Un deuxième concert, donné par un groupe de solistes de Lundi 7 décembre Neuchatel Mardi 16 février Orval Parmi les nombreuses résolutions qui y furent pnses, l'orchestre, permit d'entendre, sous la direction de Ma­ Mardi 8 décembre Zoug Mardi 23 février Tramelan citons celles qui concernent le Centre International .JM rius Constant, des œuvres résolument modernes signées Mercredi 9 décembre Lucerne Mardi 9 mars D elémont à Groznjan, en Istrie, dont le développement est VIVe­ Varèse, Rea; Ligeti, Xenakis et Constant, qui bénéfi­ Jeudi 10 décembre Lugano Mardi 23 mars Moutier ment encouragé, les prochains orchestres mondiaux aux­ cièrent d'une belle mise au point. Vendredi 11 décembre Locarno quels on espère faire accomplir des tournées de concerts, Autres manifestations J .M. : les Tribunes des jeunes ar­ Samedi 12 décembre Berne 5. Prix de Genève 1970 la journée mondiale, fixée au 20 novembre, les camps tistes, qui mirent en évidence des talents divers, et au Dimanche 13 décembre Moutier + Orval (en principe un violoniste) musicaux, toujours plus nombreux, dont le calendrier cours desquelles les deux jeunes Lucernoises Irène Nuss­ Lundi 14 décembre Tramelan sera connu en janvier prochain, etc., etc. baumer, violoniste, et Grazia Wendling, pianiste, lau­ Mardi 15 décembre Porrentruy Lundi 8 février 1971 Payerne Quant aux p rochains congrès, ils se tiendront à F!o­ réates du Prix Sandoz 1970, se taillèrent un beau succès Mercredi 16 décembre Delémont Mardi 9 février Delémont rence du 22 au 30 juillet 1971, puis à Augsburg-Mumch dans des so_nates de ~ozart et Honegger. Enfin, les _ama­ Mercredi 10 fé vrier Porrentruy du 14 au 23 août 1972. teurs de films musicaux eurent l'occasion de vmr en 2. Ensemble d'archets Eugène Ysaye Jeudi 11 février N yon Signalons qu'en marge de l'assemblée générale propre­ matinée « Le Lac des Cygnes» de Tchaïkovsky, ainsi (Orchestre de chambre de Wallonie) Vendredi 12 février Martigny ment dite, quatre « ateliers » ou groupes de travail fu­ que « La Bohème » de Puccini, dans la réalisation de Lundi 15 février Sierre rent organisés : formule très heureuse qui permit à tout Karajan. Lundi 26 octobre 1970 Le Locle Mardi 16 février Bellinzone congressiste qui le désirait de s'exprimer librement sur Mardi 27 octobre Sr-Maurice ( = Aigle) (Ces dates sont établies sous réserve de l'accord de l'ar­ Ce ~ref c~mi?te . r~n du serait incomplet s'il n~ ~aisait état., Mercredi 28 octobre Nyon un des quatre sujets suivants : de 1 acc~eil mfmiment sympathique réserve a tous les tiste qui sera engagé.) - Rôle, fonction et formation de l'animateur JM. Jeudi 29 octobre Locarno congressistes par les Jeunesses Musicales de Copenhague, Samedi 31 octobre Neuchâtel (matin) Le concert et sa conception actuelle. attachante cité que beaucoup eurent la joie de découvrir, 6. Oswald Russell, pianiste Le jeune musicien et son avenir. T ramelan (soir) de même que le Seeland du Nord but d'une excursion Mercredi 11 nov. 1970 Porrentruy Collaboration de la F.I.J.M. avec les autres organi­ fort réussie. ' sations musicales internationales en vue de promou­ 3. Quatuor à cordes Orford (Canada) Vendredi 13 novembre Tramelan voir l'éducation musicale extra-scolaire par tous les Relevons enfin que l'Ambassade de Suisse au Danemark Mercredi· 18 novembre Payerne moyens. convia très amicalement les dix-sept membres de notre Mercredi 24 mars 1971 Porrentruy Vendredi 11 décembre Bienne Quant à la musique, elle fut présente dès la séance inJ.u­ délégation à une réception qui se déroula dans la belle Jeudi 25 mars Lucerne Mardi 9 février Lausanne Nyon gurale au cours de laquelle diverses pages pour orchestre demeure de l'Attaché d'Ambassade et Madame Bornhau­ Vendredi 26 mars Mercredi 10 février 1971 Berne ser. Dimanche 28 mars Genève Lundi 8 et mardi 9 mars Neuchâtel du compositeur danois Carl Nielsen ponctuèrent les tra­ Sierre ditionnelles paroles de bienvenue. Ainsi donc, ~urant une semaine, les représentants des Lundi 29 mars Mercredi 1 0 mars Martigny Jeunesses Mu;5Icales ?e, vingt-cinq pays se sont retrouvés, Mardi 30 mars Saint-Maurice Jeu di 11 mars Sierre Alors que trois manifestations étaient offertes par des Sion ensembles de Copenhague (concert par l'Orchestre de la ont confront~ l~ur~ Idees, leurs expériences, leurs problè­ Mercredi 31 mars Lundi 15 mars Bellinzone mes, leurs realisations, leurs projets. Il ne fait pas de Jeu di 1er avril 1971 Locarno Mardi 16 mars Locarno Radio Danoise, concert par l'Orchestre de Tivoli avec Soleure le concours de la prestigieuse cantatrice Birgit Nilsson, doute que ces échanges auront été bénéfiques pour les Vendredi 2 avril Mardi 27 avril Delémont soirée chorégraphique par le Ballet Royal), on attendait uns et les autres, et qu'un pas en avant aura été franchi avec une impatience particulière l'apparition de l'Orches­ dan_s l'approche d'un but commun, celui de faire aimer tre Mondial J.M. Formé d'une centaine de jeunes musi­ tOUJOUrs ~avantage à l'immense public des jeunes le mon­ ciens de tous pays (la Suisse y était représentée par trois de merveilleux de la musique. ACTIVITÉ D'ANIMATION violonistes), cet ensemble s'était auparavant réuni au On a beaucoup parlé d'animation au Congrès de Copen­ 1970-71, dont plusieurs auront lieu dans le cadre des camp musical d'Orford, au Canada, pour y travailler Philippe Cart hague ; un des ateliers y a été consacré, auquel prirent écoles : intensément durant trois semaines. Or, le concert qu'il Secrétaire général J .M.S. part les délégués de guatorze ,Pays d?nt la Suis.se. donna fut, de l'avis unanime, une véritable révélation. Délégué officiel au Congrès. Les multiples conceptions de 1 ammat10n JM qm se sont M. ] acques Chapuis, pianiste, président des ~ eun~scs révélées lors des échanges de vues ont montré que la Musicales de Suisse, présentera << Les Tableaux ~ une Ex­ notion d'animateur est devenue un sujet de préoccupa­ position » de Moussorgsky à Lucerne (ven?redi 11 s~p­ ÉCOLE JURASSIENNE tion générale. Certains pay~, d'ailleurs, estiment néces­ tembre), Sierre (mardi 6 octobre), Neuch;ztel (ma~d i 8 Conservatoire de saire de trouver pour l'avemr les moyens de former des et vendredi 11 décembre), Sion (vendredi 30 avnl) et ET CONSERVATOIRE DE A1USIQUE 1animateur s professionnels qui devraient pouvoir exercer Berne ; des œuvres de Haendel, Mozart, Beethove~, Ch~­ La Chaux-de-Fonds Institut d'éducation musicale leur activité tant dans les écoles qu'au sein des grou­ pin et Liszt à Nyon; un programme Beethoven a DeZe­ sous les auspices du Département de l'Ins­ Edgar Willems pements JM. mont (mardi 20 octobre). truction publique du canton de Neuchâtel et DELËMONT de la ville de La Chaux-de-Fonds Qu'en est-il actuellement dans notre association ? Le Rue de la Promenade 6 Conseil de direction, soucieux d'établir un contact di­ DIRECTION : R 0 B E R T FA L L E R Tél. (066) 2 11 35 M. Louis H iltbrand, pianiste, président de_la Confé~ence rect entre dirigeants et membres JM, a estimé que le des sections présentera des sonates pour vw]on et piano, Reconnue et subventionnée par l'Etat de meilleur moyen d'y parvenir était de déléguer auprès Enseignement complet de la musique. Berne et 30 communes jurassiennes. . avec le co;cours de M. Corrado Romano, violoniste, à Classes professionnelles, amateurs et DIRECTION : Jacques CHAPUIS des sections qui le désirent certains de ses membres sus­ Lausanne (mardi 17 novembre), O :val (ven_dredi 15 jan: libres, ouvertes aux enfants et aux ceptibles de leur apporter par la même occasion un mes­ vier), Martigny (vendredi 26 févner) et SLon (vendredi adultes. Education musicale et enseignement Instru­ mental décentralisé dans 22 localités. sage artistique. Il est p révu d'ailleurs que par la suite 12 mars). Secrétariat Etudes professionnelles complètes cette activité soit élargie et que des personn"alités choi­ Avenue Léopold-Robert 34 à Delémont. sies en dehors du Conseil de direction soient amenées M . le Dr Hermann Leeb, luthiste, membre du Conseil 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. 3 4313 Classes pédagogiques. à remplir également cette fonction. Jusqu'ici, les séan­ de direction, donnera des récitals commentés à Lt~ceme ces d'animation suivantes sont prévues pour la saison (vendredi 30 octobre) et à Berne. 12 13 Courrier suisse du disque B. BARTOK : CONCERTO POUR ORCHESTRE, Orchestre de ÉCHOS DES CAMPS _D'ÉTÉ ].M. 1970 Philadelphie, dir. Eugene Onnandy (CBS CLASSICS 61125, sté· réo). - On a prétendu à tort que ce concerto avait souffert de Conservatoire A Gwalt, le 9e camp international des JMS l'exil qui avait éloigné si tragiquement Bartok de son pays de Reding, présidente d'honneur des J .M.S., qui à l'issue natal. n n'est donc que justice de replacer cet édifice parmi de musique Au pied du Niesen et du Stockhorn, sur les rives sou­ de la dernière soirée se plut à souligner les mérites de les sommets du maître. Il sollicite en effet une admiration sans riantes du lac de Thoune, l'accueil cordial et chaleureux tous les artisans de cette réussite. réserves tant par l'unité de ses cinq mouvements, son arclli­ de Neuchâtel de la H eimsüitte de Gwatt a permis au 9e camp des On peut donc être sûr que tous les participants à ce 9e tecture exemplaire, que par ce génie inventif, caractérisant l'œu­ J .M.S. de se dérouler, du 11 au 26 juillet, dans les con­ camp, et beaucoup d'autres avec eux, se retrouveront vre de Bartok. En connaisseur avisé, réglant avec une maîtrise infinie les détails de cette partition, le chef hongrois, E. Orman­ ditions les meilleures qui se puissent rêver. avec joie pour le camp de 1971, un camp anniversaire, dy lui confère toute sa dimension, plaçant son interprétation Etablir un bi lan de ce camp, c'est évoquer tout d'abord le lOe, que Jean-Pierre Mœckli envisage déjà avec de parmi les meilleures. L'Orchestre de Philadelphie dont la renom­ Subventionné par l'Etat et la Ville de Neu­ le souvenir d'heures magnifiques de joie et d'amitié, de grands projets. mée reste universelle, démontre une nouvelle fois la beauté de détente et de découvertes, de travail sérieux. Si le temps, ses registres. Belle gravure obtenable à un prix modéré. JPA. châtel. Classes de professionnels et d'ama­ Donc, à l'année prochaine! J ean Gallard, Angers. teurs. Entrée en tout temps. - Faubourg de souvent maussade, n'a pas permis beaucoup de jeux et M. RAVEL : CONCERTO POUR LA MAIN GAUCHE 1 MOZART: l'Hôpital 106. - Direction : Roger Boss. de baignades, en revanche, il a favorisé ces intermina­ Deux semaines à Pécs (Hongrie) CONCERTO EN Ml B:e.MOL POUR DEUX PIANOS, K 365, bles conversations où chacun se révèle et où tous se con­ Robert et Gaby Casadesus, Orchestre de Philadelphie, dir. E. naissent, et il a multiplié le.s heures de répétition, et Avoir la chance de participer à un camp international Ormandy. - C'est sans réserves qu'on peut classer cette gra­ donc de musique, ce que tous venaient chercher en cc des Jeunesses Musicales est sûrement, dans la vie d'une vure, obtenable maintenant en stéréo, comme parmi les plus musicienne amateur, une expérience enrichissante et fruc­ authentiques. Subtil maître du clavier, admirablement secondé camp. par son épouse dans Je Mozart, Robert Casadesus, par son jt!u Les participants n'étaient pas t rès nombreux, une bonne tueuse pour la suite de ses études. racé, nous démontre une nouvelle fois sa profonde musicalité. Otto trentaine. C~rtes, voilà un effectif qui procure une ex­ Nous avons tous profité là d'un bon enseignement et Dans Je Ravel, œuvre unique en la matière, tant par ses pro· cellente ambiance de vie commune, mais qui limite sinau­ avons eu l'occasion de jouer avec des musiciens profes­ portions que par son écriture, tout est en place par l'équilibre 0 sionnels. Cependant je n'oublierai jamais les contacts constant entre le soliste et l'orchestre et par la richesse des Rindlisbacher lièrement les ambitions pour établir les programmes. IIs Le La étaient venus de Belgique, de Hollande de France com- humains que j'ai pu établir avec mes camarades, et ceia timbres. climat dans Je Mozart est sensible. prise de 50n , ~ ' ' de cet enregistrement reste excellente, Je repiquage est réalisé Zurich me c h aque annee, et surtout de Suisse romande. malgré la diversité des langues. La musique fut pour en stéréo (CBS MS 6274). JPA. Clavecins Epinettes P armi eux, point de génies précoces, et, pour une fois, nous un lien très solide ; c'est elle qui remplissait nos Clavicordes pas même de talents exceptionnels ; ce qui stimula cha­ journées, nos soirées et alimentait nos conversations. J. BRAHMS: SYMPHONIE No 3 EN FA MAJEUR, Op. 91) 1 cun pour fournir des efforts sérieux et nouveaux. Aucun Cell es-ci se réduisaient souvent, il faut bien le dire, à OUVERTURE POUR UNE F~TE ACAD:e.MIQUE Op. 80, Orches­ Manufacture d'instruments. Restauration des gestes, car l'étude du hongrois, du polonais et du tre Philhannonique de New York, dir. Leonard Bernstein (CBS ne se déroba à cette exigence et tous eurent à cœur d'ap­ d'instruments anciens. Représentation des russe n'est malheureusement pas entrée en vigueur au stéréo 72524). - Avec Brahms, l'éminent chef trouve chaussure ma~u~ SASSMANN, SPERRHAK~ GEORG porter le meilleur ~·~ux-m êmes , en apprenant qu'on peut à son pied. Tempérament romantique non exagéré, constructeur ZAHL. Très grand choix : trouver autant de JOie dans les entreprises modestes mais collège ! né, il use de cette palette avec raffinement, lui laissant tout son plus de 40 instruments disponibles. bien faites que dans les grandes œuvres, dont les occa­ j'ai été très frappée de découvrir les écoles, techniques? souffle. L'interprétation est transcendante. L'orchestre de New Maison de tradition professionnelle centenaire tempéraments, mentalités différents d'un pays, ce qu1 York soulève notre admiration par la somptuosité de ses cordes, sions demeurent rares. C'est exactement le but de ces la sonorité des bois et des cuivres toujours en place. Réalisa­ Dubsstrasse 23/26 - 8003 Zurich camps. joue un grand rôle dans l'interprétation d'une œuvre. Je Téléphone (051) 33 49 98 1 33 47 56 est vrai aussi que sous la direction sû re et souriante pourrais citer, par exemple, un concerto de Mozart pour tion technique en stéréo. JPA. ' J1 de Jean-Pierre Mœckli ce travail ne pouvait être que violon, rendu par un Allemand avec beaucoup de clarté, réussi et enrichissant : les motets de van Berchem Ko­ de simplicité, et l'opposer à une interprétation hongroise, daly, Bruckner, Scarlatti, les chansons de T essier Lassus passionnée, très chaude, où pointe une légère influence Marunu,. ' B ar d os, re' serverent ' a ' 1 e urs interprètes de' s joies' tzigane. Et combien l'interprétation d'un Bartok parah iP.discutables. vide et désincarnée sous les doigts d'un musicien étran­ Avec Hans Tschappat, qui vient d'achever avec succès ger au p ays et à sa sensibilité ! C'est là que j'ai décou­ PHILIPS Brahms La famille Bach ses études de direction à l'Académie de Vienne, l'orches­ vert vraiment l'amour que les Hongrois ont pour leur Les deux Concertos English Chamber tre trouva un chef précis et dynamique pour p réparer musique très proche du folklore, musique douce et nostal­ pour piano Orchestra une sinfonia de Scarlatti et une suite de Haendel. Nul gique par instants, puis pétillante de vivacité, de gaîté, Claudio Arrau Orchestre du Concertgebauw New Philharmonia doute que les artistes du Stadttheater de qu'ils jouent de façon innée. d'Amsterdam Orchestra (Allemagne fédérale), qui bénéficient de ses talents de­ Malgré ces différences, lorsque nous abordions une œu• s Bernhard Haitink • 2 disques 30 cm. en un Raymond Leppard puis le 1er août, réaliseront avec 1ui des choses mer­ vre de musique de chambre, nous trouvions toujours, luxueux coffret 6700 018 5 disques 30 cm. en un luxueux coffret 6709 004 veilleuses. avec l'aide d'un professeur expérimenté, une interpréta­ Prix de souscription Prix de souscription PHILIPS Fr. 36.- Il faudrait mentionner aussi les nombreux solistes qui se tion satisfaisant chacun. Fr. 89.- D 'autre part, de petits groupes se formèrent rapidement, Mozart succédèrent dans une suite de morceaux qui furent tous Beethoven un véritabl e régal : le concert pour cinq flûtes de Bois­ certains d'entre nous étant attirés par l'exécution d'une Oeuvres complètes même partition ou désirant tout simplement faire con­ Les derniers Quatuors mortier, le duo pour flûte et violon ou 'encore la mélodie pour violon et orchestre pour violoncelle et basson de Telemann, les sonates pour naissance au travers de la musique. D'autres, plus indi­ Henryk Szeryng avec la Grande Fugue, Yidualistes, s'essayèrent dans le dur métier de soliste ou New Philharmonia Orchestra op. 133 flûte et clavecin de Vivaldi et Lœillet, un trio de Bee­ Alexander Gibson présentèrent leurs propres compositions. • 4 disques 30 cm. en u11 Quarletto !tallano thoven pour clarinette, violoncelle et piano, le quatuor luxueux coffret 6707 011 4 disques 30 cm. en un de flûtes de Tscherepnin ; de Mozart enfin, des extraits Mais les répétitions et les heures consacrées au travail luxueux coffret 6707 008 Prix de souscription du quatuor avec flûte en la et le menuet du quintette p~ rsonnel n'occupaient pas la journée entière. Nous pou­ Fr. 75.- Prix de souscription Fr. 75.- avec clarinette. Bref, chacun tint son rôle avec beaucoup VIons jouir à notre gré des loisirs qui nous étaient pro­ Wagner de goût et de raffinement : il faudrait ainsi citer tous les po?és : sport, jeux, concerts, excursions, etc... ce qui don­ Disque de lancement pour la Electronic souscription Philips 1970, Le Vaisseau Fantôme participants de ce camp. nait au camp une ambiance de vacances. Le cours s'est merveilleusement terminé par un gala final avec un livret encyclopédique Tannhauser - Parsifal Panorama Nous ne citerons que notre alto-solo, Margrit von Dach, exécuté par notre propre orchestre. Sous la baguette en­ de 25 pages, richement illustré, Enregistrements réalisés Paris, Tokyo, Utrecht, de Bienne, timbre plein et chaleureux, prometteur de au Festival de Bayreuth thousiaste et exigeante de notre chef, nous avons une qui nous apprend à connaître avec les Chœurs el Warschau g r a nd e~ interprétations, qui fut l'exce ll ent~ cantatrice de l'Orchestre du Festival 4 disques 30 cm. en un Vivaldi, dans le Stabat Mater et le Domme Deus. dernière fois rendu hommage à la musique en exécutant J. S. Bach de Bayreuth luxueux coffret 6740 001 Direction· Prix de souscription En conclusion, nous retiendrons la grande leçon de ce la Cinquième Symphonie de Beethoven. Wolfgang Sawalllsch Le monde (le Vaisseau Fantôme 1 Fr. 54.- camp, qui nous prouve qu'avec des ambitions raisonna­ Encore bravo aux J .M. et merci! tannhâuser) bles et des moyens limités, mais bien stir avec l'enthou­ Elisabeth Grimm, Neuchâ tel. de Bach Hans Knappertsbusch (Parsifal) siasme et le travail sérieux et bien conduit, il est possible 11 disques 30 cm. en un (1 Musici 1 Leppard 1 Szeryng) luxueux coffret 6723 001 d'accéder au grand art. Ce ne sont pas les auditeurs du N° 6830 004 Prix de souscription Prix de souscription 22 juillet à Faulensee, des 23 et 25 juillet dans l'atda de L'Orchestre mondial JM à Orford · Fr. 10.95 • Egalement disponible en Fr. 120.- musicassettes. Heimstatte qui me contrediront ; et c'est ce que souli­ Du 1er a.u 23 août 1970 s'est d é roul ~e une e_xpé.riencr gnait celle qui fut la fondatrice inspirée de ces camps, u~iq,u e : une centaine de jeunes, :venant de v mgt pays et qui en demeure toujours la bonne fée, Mme Marguerite differents, ont pu se consacrer entièrement à la musique, 14 15 dans un cadre idéal. Ils ont été reçus au Centre d'art Les concerts de Copenhague, donnés dans le cadre du d'Orford, par les J.M. du Canada. XXIVe Congrès des J.M., et surtout celui de Montréal, COURRIER SUISSE DU DISQUE Entouré d'un parc gigantesque, ce centre est composé ont c~:mronné de succès cette expérience unique, et je par Pierre Meylan, Jacques Viret, Jean-Pierre d'Andiran, Ami Châtelain d'un hall de concert, d'un pavillon central avec salle de souha1te à tous les jeunes musiciens la possibilité de faire et Léon-Charles Meynet séjour, discothèque et cafeteria, d'une << résidence » pour une fois la connaissance d'Orford. le; .filles, et d'une autre pour }es garçons, donc de quatre BEETHOVEN: ŒUVRES POUR PIANO, Wilhelm Kempff (12 font jour autant dans des pages alertes comme " La Chanson Catherine Jaccottet, Lausanne. disques), Géza Anda (1), Jorg Demus • Nonnan Shetler (1) dans le vent» où elles se haussent au niveau des meilleurs bat!ments, perdus dans la foret canadienne. (DGG, Beethoven Edition 1970, 14 disques DGG 643 632/45, prix chœurs de l'Est que dans des complaintes comme « C'est le Seuls un horaire très strict, les efforts et la bonne vo­ spécial par souscription Fr. 195.-). - Alfred Cortot me disait joly mois de may » et « Mon père tôt m'a mariée , ou dans lonté de tous, ont permis aux participants de l'Orches­ un jour que, dans Beethoven, Kempff était le plus grand pia­ des tableaux lyriques comme « La chère chanson , de Dalcroze tre mondial des J.M. d'atteindre leur but. Monsieur L'Association des J.M.S., qui ne pouvait assumer seule les frais niste du monde. Les douze gravures de cette édition, éditées et le célèbre « Heureux celui qui revoit sa patrie» de Doret­ de voyage au Ca11ada, puis au Danemark, des trois jewœs musi­ avec Je plus grand soin et présentées dans un élégant coffret, Morax. Gravure vivante, mettant en relief les harmonisations Yannatos, chef du << Haivard Radcliffe Symphony » s'est ciennes suisses sélectionnées pour faire partie de l'Orchestre le confirment. Comme pas un, Kempff sait faire· revivre les de Marc de Ranse (excellents "Trois jeun'Tambours »), Michel chargé des répétitions de l'orchestre pendant les deux mondial, a bénéficié de subventions accordées par la Munici­ lyrismes et les combats de l'univers beethovénien, aussi bien Corboz, C. Geoffray, André Sala, Jacques Chailley. premières semaines, avant de passer la baguette à Erich palité de Lausanne, le Conservatoire de Genève, la Société dans ses interprétations des trente-deux sonates - inégalables Leinsdorf. Chaque matin, toutes les sections de l'orches­ Coopérative Migras de Genève, les Zonta-Clubs de Genève et la Pathétique, la Sonate au Clair de Lune, la Pastorale, la 111 - OLIVIER MESSIAEN: VISIONS DE L'AMEN, K. et M. Labè­ Lausanne, le Lions Club de Lugano. Que ces généreux dol1a­ que dans les six Bagatelles, l'adorable « Für Elise» et d'autres que, pianos (ERATO STU 70567). - Ces deux jeunes pianistes tre étaient prises en charge séparément par cinq musi­ teurs soient ici encore chaleureusement remerciés de leur pré­ pages où Beethoven se montre plus détendu et confidentiel. A savent exalter cette musique chatoyante et raffinée où la gour­ ciens professionnels. cieux appui. Géza Anda ont été confiées les fa meuses 33 Variations sur un mandise des sons est toujours fondamentale. Elles en sentent thème de Diabelli. A quatre mains Jorg Demus et Norman les infinies perspectives cosmiques et mystiques et possèdent Shetler jouent, ma foi avec autorité et un bel ensemble, des une belle échelle rythmique. Je préfère, grâce à une gravure pages moins connues mais caractéristiques comme les remar­ somptueuse, leur évocation de «l'Amen du désir » et de « l'Amen quables huit Variations sur un thème du Comte von Waldstein des anges» (avec ses chants d'oiseaux) à celle de « l'Amen des LES LIVRES NOUVEAUX pour finir par une transcription pour piano à quatre mains étoiles», dont la brutalité n'est pas suffisamment évidente. par Pierre Meylan et Jacques Viret de la Grande Fugue en si bémol majeur. C'est l'occasion de connaître enfin les nombreuses œuvres du maître de Bonn pour NICANOR ZABALETA : MUSIQUE POUR HARPE XVIIe et DICTIONNAIRE DE LA MUSIQUE, par Marc Honegger, tomes ASPECTS OF MUSIC IN CANADA, éd. Arnold Walter (Univer­ piano à quatre mains, dont la plupart offrent un évident inté­ XIXe siècle (CLASSIC 920.112). - Il y a peu de musique dans I et II (Ed. Bordas, Paris, 589 et 611 p., ill.). - Ces deux volu­ sity of Toronto Press, 1969). - La vie musicale au Canada est rêt. Au total une édition remarquable. le Spohr et le Glinka ressuscités, avec quel art, par Zabaleta, mes publiés par l'éminent professeur de musicologie à l'Uni­ actuellement très florissante. L'ouvrage publié sous la direc­ de même que dans les romances de Parish et les études de versité de Strasbourg et auxquels ont collaboré plus de 150 spé­ tion d'Arnold Walter par une équipe de collaborateurs fait le VERDI: QUATUOR A CORDES, version instrumentale par 1 Dizi. Mais au moins celles-ci nous montrent quelles ressources cialistes de tous pays - dont plusieurs de Suisse - concer­ point de la situation dans les différents domaines en partant SOLISTI VENETI • WOLF-FERRARI : SÊRÊNADE (ERATO avai•t la harpe dès ie XIXe siècle. Par contre on prend plaisir nent les hommes et leurs œuvres. Ils seront complétés plus d'une vue d'ensemble de l'évolution antérieure : folklore, com­ STU 70547). - Un Quatuor de Verdi ? Eh bien oui, mais dans aux simples danses et chansons d'auteurs espagnols et au Ricer­ tard par un 3e volwne : « Science de la musique ». positeurs, interprètes et institutions diverses donnent lieu à sa version pour orchestre à cordes approuvée par l'auteur. Nul­ care du Portugais Rodrigues Coelho, sans génie mais sans Par la somme des connaissances présentées, par la méthode une série d'études soignées, malheureusement toutes écrites en lement une page mineure, on en admire la sève mélodique cou­ prétention. La gravure manque parfois de netteté. suivie, cette œuvre remarquable représente un pas nouveau anglais. lant théâtralement, l'élan passionné que rend à la perfection Jacques Viret. PIERRE BOULEZ: LIVRE POUR QUATUOR- ANDRÉ BOU­ dans l'évolution des lexiques musicaux. Elle est une synthèse l'ensemble italien. On retrouve la même invention chantante COURECHLIEV: ARCHIPEL Il, Quatuor Parrenin (ERATO vivante entre les données techniques et l'encyclopédie. (le génie en moins), le même flux facile et jaillissant de source STU 70580). - L'excellent Quatuor Parrenin restitue avec un Tout d'abord on ne peut concevoir une nomenclature plus corn· dans la Sérénade de Wolf-Ferrari, jouée avec enthousiasme et infatigable enthousiasme le Livre pour Quatuor de Boulez, œu• piète et plus modernisée. On y trouve les noms les plus récents bénéficiant d'une prise de son colorée et vibrante. vre-clé du sérialisme où le compositeur intègre dans le com­ de la musique et même les investigations s'étendent dans les plexe sériel timbres, durées, intensités et attaques. Il rend, domaines souvent négligés de la critique musicale, de la litté­ VILLA-LOBOS : CONCERTO POUR GUITARE, SEXTUOR MYS­ semble-t-il, fort bien les cont:rastes entre les douceurs et les rature, de la philosophie. C'est ainsi qu'on est heureux de dé­ TIQUE, PRÊLUDES, Turibio Santos (ERATO STU 70566). - véhémences d'un tempérament authentique de musicien, dont le couvrir des notices sur Paul Claudel, Nietzsche, Romain Rol­ , Dans le panorama de la guitare édité par Erato, cette gravure pointillisme fondamental se retrouve dans "Archipel» de Bou­ land, Heine, Hofmannsthal lesquels, sans être à proprement est une des plus suggestives. C'est que la guitare, instrument­ courechliev, enrichi d'autres intensités eXPressives obtenues par parler des musiciens, ont influencé la musique dans son évo­ type du Brésil, correspond à l'âme du peuple. Mélodies enso­ des échafaudages de notes obstinées, rapprochées, dans lesquels leillées, rythmes brùlants, elle contient tout le folklore de là• lution. i~ s'insère tout un éventail d'aggrégations qui font appel, pour­ Les notices elles-mêmes sont rédigées avec la volonté de dire bas qui s'apparente un peu au folklore espagnol. Avec son tem­ quoi pas, à des sons humains et à des séquences mélodiques. l'essentiel et de donner une synthèse de l'esprit de l'œuvre. L'ouvrage fondamental qui fera pérament de feu, Villa-Lobas personnifie admirablement Je encore autorité demain A la différence de Boulez, Boucourechliev n'a pas la même atti­ EUes comprennent : 1. une brève biographie (avec indication chant coloré, lyrique, léger ou dansant de son pays, traduit par rance pour la beauté sonore ; la notion de «gourmandise des de la date exacte de la naissance et de la mort, ce qui man­ un excellent guitariste accompagné, dans le concerto, par l'Or­ sons» que Debussy et Ravel ont portée à une extrême altitude, que dans beaucoup de dictionnaires analogues) ; 2. une liste chestre de chambre de Jean-François Paillard, et dans le sex­ semble l'indifférer. Il faut remercier ERATO de l'intérêt qu'il des œuvres groupées par catégories et mentionnant les années DICHONNAJRE tuor par la flûte, le hautbois, le saxophone, la harpe, le célesta. manifeste pour la musique actuelle. de publication et les éditeurs ; 3. une analyse de ces œuvres et de l'influence exercée par le musicien ou le compositeur ; ROUSSEL : 2e SYMPHONIE - POUR UNE ~TE DE PRIN­ RÉCITAL MICHEL DINTRICH, guitare : PACHELBEL • VI­ 4. une bibliographie comportant les principaux ouvrages écrits DE LA MUSIOUE TEMPS ORTF, dir. Jean Martinon (ERATO STU 70569). - VALDI - BACH - SIBELIUS · GRIEG - DVORAK • SOLER sur le musicien. pub/14 sous ls direction ds MARC HONEGGER Des qu~tre symphonies de Roussel, on joue peu la première (CLASSIC 920.104). - Invraisemblable salade russe - avec o:­ Pour les musiciens de second ordre ne subsistent que la bio­ Dlrsctsur ds rtnsrtrut ds musicologie ds Strasbourg (Poème de la forêt), et encor7 moins l.a deuxième. c:est pour­ chestre - où une cantate de Bach côtoie une pâle mélodie svsc /a collaboration d& plus ds 150sp4clsllsts$ quoi ce disque complète la discographie assez restremte, mal­ d'Anton Rubinstein et la "Chanson de Solveig » de Grieg. En graphie et la bibliographie. On y ajoute pourtant des préci­ d& tous psys. sions sur l'esthétique des œuvres. Pour les musiciens impor­ heureusement de Roussel, en permettant le contraste entre la fait ce sont des transcriptions - par exemple les Danses .slaves tants, l'analyse des œuvres est particulièrement poussée. C'est Des origines à nos Jours, tout le domaine musrcal 2e Symphoni~, complexe et tourmentée, et «Pour une F~te de de Dvorak sont originairement pour piano à quatre m~s. ­ un véritable article encyclopédique signé par un collaborateur, recensé de A à Z en deux splendides volumes re lib. Printemps», qui devait êt:re le scherzo de la 2e Symphorue. Ce où on emploie le même orchestre pour Pachelbel et Sibeli~~· comportant une étude circonstanciée de l'esthétique et de l'évo­ 5 500 rubriques : composite ure, musicologues, facteurs scherzo est plutôt une symphonie en miniature, beaucoup plus Au surplus la pochette dupe le discop~ile en a~onçant qu il lution dans le temps. La notice Beethoven, par exemple, se d'Instrumenta, éditeurs de musique, Interprètes. détendue e t joyeuse que l'autre. Roussel y épanche sa poésie s'agit de versions originales et de créat10ns mon~les: C:o~e développe sur cinq pages, dont un article d'une page signé de Nombreux catalogues et listes bibliographiques, ~éféren · intérieure avec un rare rayonnement. Gravure dynamique. si la Cantate 147 de Bach (« Herz und Mund... ») n avait .Jamais Willy Hess analysant le pouvoir du compositeur sur notre épo­ ces d'éditeur pour la plupart des Utres cités. été jouée ! Au reste la prise de son est grosse et la gwtare à que et ses acquisi·tions dans le domaine de l'éthique et du lan­ 1 232 pages de texte, 32 pages hors~tèxto en couleurs. MAURICE ANDRÊ ET LES WIENER SOLISTEN : CONCER­ dix cordes n'est !pas exempte de dureté. gage. La notice Debussy, signée par E. Lockspeiser, s'étend sur 96 pages hora.-toxte en noir et blanc. TOS POUR TROMPETTE DE TORELLI, ALBINONI, VIVALDI, trois pages tandis que quatre pages sont consacrées à Wagner. TELEMANN (ERATO STU 70548). - Ces cinq concertos (dont CORELLI • PLATTI - TARTINI • MARCElLO: Concertos pour Ce qui frappe surtout, c'est l'esprit objectif qui a présidé à BORDAS deux, ceux d'Albinoni et Vivaldi, sont des transpositions de hautbois ou fUite, J . P. Rampal, P. Pierlot (E1;tA~O STU 704!4). concertos pour hautbois) survolent un siècle de l'époque baro­ - Jean-Pierre Rampal ressuscite avec sa ~us1calité co~tum1ère l'élaboration de ce magnifique ouvrage illustré de nombreuses GRA l1JITEMENT planches dont plusieurs en couleurs. Bien sûr, le choix des que sans que leur ornementation soit excessive. Chez Vivaldi, un élégant et joyeux Concerto de Tarti?I (en. fa m.aJeur) ~t Si vous voulez recevoir la documentation dont le Concerto en si bémol majeur est une révélation, on est révèle le Concerto en sol majeur de G10vanm Platti, cia:vecl­ musiciens et interprètes de notre époque n'est pas facile. Peut­ sur ces ouvrages, envoyez le bon à : être la France, patrie de l'auteur, a-t-elle bénéficié d'une cer­ SPES S.A., Paix 1, Lausanne. même plus proche des classiques, surtout par un «Largo » à niste Îltalien fixé en Allemagne au mili~u du XVIIIe s~~cle, alliant le brillant méridional au classicisme de ~arl-PhillPJ?­ taine indulgence. Toujours est-i.l que les autres pays ont été fort la mélodie noble et sereine qui ne déparerait pas un Bach. Nom Maurice André, impeccable virtuose et vivant musicien, aide Emanuel Bach, qu'il annonce. Mozart n'est pas lom.: en ~éplt bien traités. Les compositeurs y ont été mis en évidence davan­ de son écriture plus ornementée. L'excell~t h~utb01st e Pierre tage que les interprètes dont il est difficile d'évaluer l'aire de Adresse par son style soutenu à la confrontation entre ces composi­ teurs, plus divers par leur invention mélodique que par leurs Pierlot complète la gravure par un très. vtvaldien c~mcerto de rayonnement dans l'espace et le temps. En fait une absence Marcello (en do mineur) et un. de .corelli (en fa maJeur), dans n'en est pas une : c'est que tel pianiste ou chef d'orchestre ressources rythmiques. A signaler de très beaux mouvements lents chez Albinoni et Telemann, celui-ci brillant comme d'ha­ un arrangement de John B<~;rbu:olli me~~ant. en. valeur alterna­ n'a pas atteint le rang international. bitude, mais sincère et pas trop enjolivé. L'excellente gravure tivement la majesté et la vtvaci1é de lmsp1rahon. Les cordes On jugera de l'esprit encyclopédique du Dictionnaire Bordas en d'I Solisti Veneti, dirigées par Cl":udio Scil!'one, bien qu:elles étudiant du point de vue helvétique, les articles rédigés sur en met en évidence les contrastes, surtout dans la « Sonate de A NOS ABONNES concert» reconstituée par Fernand Oubradous. ne réussissent pas toujours à. s~vre les Impétueux solistes, Ludwig 'Senfl, Arthur Honegger et Frank Martm~ ainsi que rayonnent d'une admirable 1ummos1té. les notices sur les ·tout derniers venus dans notre h1stoire com­ Répondant à notre appel, de nombreux abonnés ont LA CHANSON DE LAUSANNE, dir. MICHEL CORBOZ (ERA'fO me Klaus Huber, Heinz Holliger, Wladimir Vogel, Raffaele joint une contribution supplémentaire au montant de ERA 9001 ). - Sous l'impulsion de ce chef remarquable, ce FRANÇOIS DEVIENNE: CONCERTOS POUR FL"OTE, J . P. d'Alessandro, etc., au sujet desquels on mentionne déjà des chœur mixte folklorique nous restitue une fresque colorée, enri­ Rampal Orchestre de chambre J. Fr. Paillard (ERATO STU œuvres créées en 1969. C'est dire que ce dictionnaire ne peut leur abonnement annuel ; nous exprimons notre vive chie partiellement par de nouvelles et subtiles harmonisations, 70543). :..__ Musique heureuse réunissant les qualités de mesure être davantage à la page. gratitude à ces fidèles lecteurs, dont l'appui est pour allant de la chanson populaire romande au folklore françli.Ïs, de l'inspÎ'ration française et les contrastes de l'école de Mann­ Pierre Meylan. nous le plus précieux des stimulants. portugais et tchèque. L'élan des voix, leur rayonnement se heim. Contemporain de Mozart, Devienne, lui-même fliitiste vir- 16 17 tuose, utilise admiTablement les ressources expressives et tech­ de Schonberg fait ménage avec Je système tonal. Pourquoi niques de l'instrwnent. On sent que Rampal aime jouer cette « Sérénade»? Peut-être à cause du bref «Sonnet de Pétrarque» musique gravée avec goût et dont on se demande par quel (avec baryton) et la «Chanson sans paroles » (tonale). On peut Herbert von Karajan, par sa sensibilité extrême, son oreille infaillible, sinistre hasard elle est restée si longtemps enfouie dans l'oubli. se demander si le titre plus simple de « Suite» n'aurait pas été mieux approprié. Cinq morceaux sur les sept s'appuient sa passion pour la musique, sa puissance de travail et son magné­ CORNELIA VASILE, violon: PAGANINI - YSAYE (DGG sur des séries variables, par exemple quatorze tons dont onze tisme, est aujourd'hui l'un des plus grands chefs d'orchestre du 642'106). - C'est le début d'une jeune violoniste roumaine (22 sont différents dans «Variations », seul le «Sonnet» est dodé­ ans). Elle a un son ample, une technique transcendante. Elle caphonique. A J'audition, les séries ne se découpent pas, on a monde. n'a pas eu peur d'affronter les jugements dans des Caprices de l'impression d'un pointillisme à J'abord très dissonant dont sur­ Paganini et une Sonate (en sol majeur op. 27) d'Eugène Ysaye gissent parfois des lignes mélodiques. La gravure restitue son Pour écouter sa musique préférée, dans le calme de sa vie privée, pour violon seul. Là où on ne peut tricher. Dans les mouve­ dû à chaque instrument, elle intéresse par sa réussite expéri­ ments lents d'Ysaye, la sensibilité déborde l'appris. Elle peut, mentale. Pierre Mey!an. elle dai t aller loin. il dispose d'une chaîne stéréophonique de marque « Acoustic J.-S. BACH: LA PASSION SELON SAINT MATTHIEU, Agnès Research ». BEETHOVEN : MUSIQUE DE CHAMBRE POUR INSTRU­ Giebel, Renate Gunther, Helmut Krebs, Franz Kelch, Hans MENTS A VENT, Membres de la Philharmonie de Berlin, Edi­ Werdemann, Chorale Heinrich Schütz de Heilbronn, Orchestre tion Beethoven 1970 (DGG 643 652/55, prix de souscription FI·. de Chambre de Pforzheim, dir. Fritz Werner (ERATO ASE 75.-). - On connaît mal ces œuvres de jeunesse, à part le 5005/08). - Cette toute dernière gravure met J'accent avant tout Septuor qui présage les premiers Quatuors. E lles n'en présentent sur une réalisation technique de tout premier plan. Lorsqu'on pas moins un vif intérêt parce qu'elle révèlent un Beethoven écoute l'œuvre intégralement et spécialement dans la 2e partie, tendre, joyeux, plein d'espoir. Sous l'influence des Divertisse­ on constate combien les ingénieurs du son ont voulu tout m et­ ments de Mozart, le compositeur de Bonn suit la mode qui tre en œuvre pour placer cet enregistrement sur un niveau 1 admire la légèreté viennoise, mais il y a joute, surtout dans supérieur. L'équilibre est sans défaut. Agnès Giebel, soprano, ~. les andante, son génie authentique, par exemple ceux du Quin­ saisit par la ·pureté incomparable de son style et par son sens te.tte, du Septuor, de la Sonate pour cor et piano. En outre iiJfaillible de J'expression et du phrasé. Renate Gunther, con­ ces pièces sont caractéristiques en ce sens qu'il y étudie !es tralto, restitue avec noblesse l'admirable air « Erbarme dich », possibilités expressives des instrwnents à vent, les opposant soutenue par Reinhold Barchet, magnifique violon solo. L'én:.n­ entre eux comme dans l'Octuor pour deux hautbois, deux cla­ géliste, le ténor Helmut Krebs, reste sans doute un des meil­ rinettes, deux cors et deux bassons et Je Sextuor en mi bémol leurs in te1·prètes de ce rôle. Moins convaincant nous semble pour deux clarinettes, deux cors et deux bassons, ou aux cordes être le baryton Franz Kelch, dans le rôle du Christ. Hermann comme dans le Sextuor pour deux cors, deux violons, alto et Werdemann ne convient pas toujours aux airs de basse. Les violoncelle, au piano comme dans Je Quintette en mi bémol solistes instrumentaux, outre Reinhold Barchet, déjà mentionné, majeur pour piano (Jorg Demus), ou encore formant deux blocs Jean-Pierre Rampal, Maxence Larrieu, flûtes, Pierre Pierlot, s'affrontant dans le Septuor, où Beethoven obtient un merveil­ Jacques Chambon, hautbois, hautbois d'amour, sont abso­ leux équilibre expressif. Les gravures réussissent à y contenir lument remarquables dans l'air « Aus Liebe will mein Hei­ les élans sonores des instruments à vent et à établir une fusion land sterben ». Marie-Claire Alain, organiste, accompagne aYec parfaite avec les cordes ou le piano, de même que dans le toutes les qualités que nous lui connaissons. Le Chœur d'Heil­ Trio en sol majeur pour pian,o, flûte et basson, la Sérénade bronn possède des voix souples, aux attaques précises, chan­ pour flûte, violon et alto, la Sonate pour cor et piano. On dort tant avec toute la ferveuT désirée. Enfin l'orchestre de chambre s'étonner, après ces œuvres où Beethoven exploite les possibi­ de Pforzheim, sous la direction de son animateur, Fritz Werner, lités de ces instruments, qu'il n'y revienne jamais après la nous convainc par la qualité i•rréprochable de ses cordes. trentaine. Pour lui, elles devaient représenter des occasions de Jean-Pierre d'Andiran. faire des gammes en vue d'enrichir d'autres faces de son génie LE MONDE DE CHARLES IVES (CBS S 77406). - Cet album qu'il sentait sourdre en lui et allaient s'exprimer surtout dans est un éloquent témoignage de l'intérêt que l'on porte un peu ses Symphonies. Rayonnant rappel par la DGG d'œuvres indis­ partout depuis quelques années à la musique de Charles Ives, pensables à la profonde compréhension de l'univers beethové­ véritable météore surgi à la fin du siècle dernier dans le ciel nien. américain, et dont la vie comme l'œuYre, atteignant aux confins SIBELIUS: 2e SYMPHONIE, Léonard Bernstein, New York de l'insolite, semblent un constant défi à la vraisemblance. Les PbilharniOnic (CBS 72733). - Les œuvres du compositeur finlan­ quatre présents disques - dévolus r espectivement au piano, dais conviennent particulièrement au chef et à l'orchestre amé­ au quatuor, au chœur et à l'orch estre - permettent, à la faveur ricains. L'un et J'autre rendent admirablement cette symphonie de la vision d'ensemble qu'i:ls procurent, de prendre la mesure écrite à Rapallo en 1901 mais où Sibélius exprime avec force de ce génie hors cadre. Tout esprit critique se voit 1·éduit à son espoir que sa patrie recouvrera la liberté. Le sentiment l'impuissance devant ces constructions monolithiques, d'une patriotique fait contraste, dans cette gravure excellente, avec luxuriance sonore inouïe, avançant d'un seul tenant comme ~e J'évocation des vastes horizons de la Finlande et la contempla­ gigantesques coulées de lave en fusion. On demeure pantms tjon des marais et des torrents frémissant sous le souffle des face à l'effarant modernisme de maintes pages qui anticipent avec un demi-siècle d'avance sur les conquêtes d'un Boulez Peu de musiciens ont atteint la classe et la · renommée internationale dont jouit Herbert von vents printaniers. Musique sincère, ressuscitée avec relief et poésie. ou d'un Stockhausen, mais offrent sur celles-ci l'énorm; avan­ Karajan. Son interprétation de l'œuvre cc Der Ring der Nibelungen » de Wagner, à l'Opéra tage de n'obéir à aucun pa rti-pris, et, par suite,. de n e_xcl ur~ Metropolitain, forme un parallèle avec la remarquable série de disques Salzbourgeois du MORENO TORROBA: ŒUVRES POUR GUITARE, Duo Pom­ nullement de continuelles références à un mélod1sme cliatom­ ponio-Zarate (ERATO STU 70549). - L'inspiration de ce com­ que - souvent proche du folklore - à une haiTI?on_ie ~imp i e, même genre, pressés par la Deutsche Grammophon Gesellschaft. Ces disques, avec beau­ positeur de Zarzuelas est assez facile, elle transpose moins la à une pulsation rythmique vivante. De là J'extraordmatre Impact coup d'autres classiques émanant de la littérature symphonique, forment un ensemble musique populaire et les danses de l'Espagne que Falla et Albe­ sur la sensibilité de ce langage, dépourvu de _tou_t caractère musical apprécié par les passionnés de la musique du monde entier. niz - il est plus proche de celui-ci que de celui-là. Cette gra­ expérimental en dépit de ses audaces. La réalisatiOn de c~s vure apporte un panorama agréable des genres typiquement disques n 'appelle aucune r éser\re, confiée qu'elle est à des artt ~­ Monsieur de Karajan est vraiment un génie possédant à fond les techniques d'enregistre­ espagnols, boléro, jota, fandango, dans lesquels, avec ou sans tes aussi prestigielLx que les chefs Ber~stein _ou St,?kowski, orchestre, la guitare s'est illustrée, formant ici à deux instru­ le quatuor Juilliard, le pianiste John Ktrkpatnck (lu~terpré­ ment et du disque. Ses connaissances techniques ne s'arrêtent pas à la théori e ; ainsi, par ments un duo sympathique. tation par ce dernier de la «Concord Sonate» surclasse a notre exemple, il est un pilote de jet émérite. sens celle, moins colorée, d'Alfons Kontarsky, parue nagu~re). STRAVINSKY : LE SACRE DU PRINTEMPS, New York Phil­ Au total, un apport majeur à la cliscographie de la mus ique Dans son appartement à Saint-Moritz, comme aussi dans sa demeure à New York une harmonie, Leonard Bernstein (CBS S 61 104). - Avec son nom­ moderne. bre imposant d'instrumentistes, la Philharmonie de New York installation complète Hl-FI est installée. Elle comprend un tourne-disques AR, un a~plifi­ VIVALDI : LES CONCERTOS POUR MANDOLINE, 1 So~sti ab~rde « Le Sacre » avec une avance sur les autres ensembles. Veneti dir. Claudio Sclmone (ERATO STU 70545). - Lorsqu elle cateur AR, deux enceintes acoustiques AR-3a et un écouteur Sennheiser MDH-414. Grace à _s a supériorité en effectif, son interprétation acquiert est utÙisée au maximum de ses possibilités, comme c'est le cas une ,densité, un~ lourdeur m ême qui correspond bien à J'es prit ici, la mandoline se révèle un instrument charmaJ;tt! d?nt_ la Sur demande, les catalogues présentant les chaînes stéréophoniques AR, tourne-disques, de 1 œuvre. Ma1s quelquefois cette lourdeur est au détriment sonorité un peu sèche n 'est pas sans évoquer le ~ttar mdien. amplificateurs et accessoires vous seront envoyés gratuitement. de la cla r:té et de l'équilibre instrumental, elle est accentuée Vivaldi en tire un étonnant parti au gré de ses troiS concertos, par. end.I"oits par une prise de son un peu confuse. La trépi­ tantôt la fondant à l'orches tre, tantôt l'opposant à _lui ; les datiOn _sauvage, le paganisme de ces pages fondamentales son t nombreux passages où la mandoline se combme en sohste avec toutefois s~uvegardées , bien que j'eusse entendu des exécutions le clavecin produisent en particulier un effet des_ plus savou­ a_ux pulsatiOns encore plus frémissantes. En bref, tme exécu­ reux. Le goût du compositeur vénitien pour les tm1bres rares Acoustic Research International tiOn. cl~ valeur, que l'on peut comparer avec fruit à d'autres, sc manifeste également par l'usage, dans l'un des con certos, de Représentant pour la Suisse : aussi frap~antes dans leur genre, par exemple celle de Karajan violons imitant la trompe m arine et du théorbe, ou par une avec la Philharmonie de Bedin où celle d'Ansermet avec l'OSR. manière inhabituelle d'accorder le violon-soliste d'un quatrième 1 concerto, présenté ici _complément. l rue de Romont 8,1700 Fribourg SCHŒNBERG : S:eR:eNADE, op. 24 POUR SEPTUOR ET co~ e ~nterprétati,on n~r­ Dynavox BARYTON, ISCM Concert Group, dir. Dimitri Mitropoulos veuse et pétillante à soullaJt, fidèlement œst1 tuée pa r 1 enregis­ • (CLASSIC-BARCLAY 920 113). - Ce très bon enregistrement trement. __a_ n_d_e_z_l_a_l-is_t_e_d_e__ n_ o_s--re_v_e_n_d_e_u-rs__ d_ a_n_s_t_o_u_te__ la_ _S_u_i_ss_e_)______vous introduit dans une œuvre où, avant la Suite pour piano ELlES, SOLER, FREIXANET, VINYALS: PI:t;.CES D'ORGUE, ~ ------(D_e_m op. 25 qui est totalement dodécaphonique, la technique sérielle Montserrat Torrent (ERATO EDO 214). - L'Espagne connut

18 19 durant le XVIIIe siècle une florissante école de clavier , mar­ orchestres "• K 286, est de peu d'originaliLé. Véritable sympho­ quée par les influences de Cabanilles ou, plus tard, de Dome­ nie en trois mouvements, l'ouvertw·e de l'-seria " Lucio nico Scarlatti. C'est ainsi que le présent récital nous fait passer Silla" K 135, répondit au goût du public milanais, devant qui de l'aus térité liturgique et de la rigueur contrapuntique d'un l'ouvrage fut créé; mais le Mozart à venir y perce. Quant aux : ~-- :-~ = -~- Elies - disciple du premier - à la volubilité décorative, volon­ interludes de « Thamos, reine d'Egypte " K 345, intéressante tiers teintée d'une nostalgie typiquement catalane, d'un Soler , musique de scène pour un drame d'inspiration maçonnique, 1 'ù••llsclu ~ • ç;,,amtnCJPiwn '1 d'un Freixanet, d'un Vinyals, dont les sonates doivent beau­ ils créent, avec les partitions précitées, l'intérêt de ce disque 1 Yt:.w_IIMII~~-= _ _ 1 coup à l'illustre I talien. Dommage que l'interprète, plus appli­ consacré à des pages peu connues de Wolfgang, et qu'agré­ quée qu'inspirée, ne fasse pas preuve de la verve et d~ 1~ mente encore la populaire « Sérénade nocturne , K 239. finesse qui eussent mis pleinement en valeur ces pages mte­ t-essantes. Ajoutons toutefois qu'elle touche un fort bel instru­ ~CITAL DE VIOLON DAVID OISTRAKH («Melod.ia » grav. ment d'époque, chaud et lumineux. univ. 79 837 ZK). - Programme composite. Mais, qu'il joue INVITATION A LA le « Trille du diable ,., de Tartini-Kreisler, l'admirable Sonate TAll.IS, BYRD : CANTIONES SACRAE 1575, ~ol . 1, Cantores en ré m ajeur, op. 9 No 3, de Leclair ; ou, sautant de la musi­ SOUSCRIPTION 1970 ln Ecclesia, dir, Michael Howard (éd. de l'Oiseau-Lyre, SOL que de virtuose (Poème élégiaque, d'Ysaye) aux « Danses hon­ COFFRETS-CADEAUX A DES PRIX SPÉCIAUX 311). - La Renaissance musicale anglaise nous est familière groises, de Kodaly, en passant par des pages mineures de surtout par l'admirable école des virginalistes, mais on connaît Scriabine (un romantique nocturne, transcrit du piano) et du moins en général l'abondante et remarquable produ_ction cho~ Tchèque Joseph Suk (Liebeslied), c'est toujours une magis­ L'ŒUVRE POUR ORGUE 1 raie, religieuse ou .profane, qu'elle a égalen;ent susc1tée. Auss1 trale leçon d'interprétation, de technique et de style a dapté SOUSCRIPTIONS ce disque est-il précieux dans la mesure où il permet de r~f! d re aux exigences variées des œuvres, que donne ici David Oïstrakh. ]. S. BACH justice, au travers d'une série de brefs motets, à des mus1c1ens Au piano, Wladimir Yampolski. Ami Châtelain. Walcha - Grandes orgues de l'église Saint tels que Thomas Tallis, père de la musique d'église a n ~li­ Laurent, Alkmaar - Orgue Silbermann de 1970 cane et son disciple William Byrd, surnommé " le Palestnna FREEDOM AT LAST- FREEDOM, 33 t., 30 cm., Actuel 529325. l'église Saint Pierre-le-Jeune, S trasbourg angl.tis ,._ Nous avons là les témoignages d'une piété sincère, - La production courante des disques pop est si abondante 8 LP's - stéréo 2722 002 plus apaisée qu'ardente, plus méditative que lyrique, pleinement qu'il devient de plus en plus diffici-le de choisir et de distin­ Fr. 146.- respectueuse des exigences de la liturgie. Il convient de louer DOMENICO guer entre charlatanisme et originalité. Cheveux longs, guitares SONATES POUR PIANO sans réserve les qualités vocales et stylistiques des chanteurs électriques et amplis imposants ne sont pas nécessakement SCARLATTI britanniques : la transpàrence naturelle des voix s'allie for t l'équation du succès mais conditions «sine qua non». Ne sa­ SCHUBERT heureusement à une émission incisive des syllabes et à une chant pas qui est qui et quoi est quoi, il en résulte une igno­ TREIZE SONATES articulation rythmique claire et souple pour restituer ces textes Enregistrement intégral rance du public qui propulse n'importe qui et n'importe com­ Wilhelm Kempff Anne Queffelec, piano dans toute leur authenticité expressive. Prise de son et gra­ ment un groupe vedette. D'où engorgement certain et stagna­ vure irréprochables. Jacques Viret. 9 LP's - stéréo 2720 024 tion de réelles valeurs ; remercions Actuel de nous permettre Fr. 142.- Un disque en album de découvrir les Freedom qui sortent du calibre usuel. Fr. 19.- ŒUVRES DE MOZART, par PETER MAAG (u Ace of Dlamond » LIEDER Vol. 1 SDD 171).- Ouvrage de commande, le "Nocturne pour quatre Léon-Charles Meynet. SCHUBERT Fischer•Dieskau - Moore FRANÇ* OIS 12 LP's - stéréo 2720 006 Fr. 155.- COUPERIN LIEDER Vol. 2 INTÉGRALE DU LIVRE D'ORGUE LES ].M. DANS LE MONDE SCHUBERT Marie-Claire Alain Fischer-Dieskau - Moore Un album de 2 disques ainsi au m ouvement de décentralisation que la Fédération pour­ Projet d'activités dirigées 13 LP's - stéréo 2720 022 Fr. 30.- d'éducation musicale par Je concert suit depuis sa fondation. . Fr. 169.- En tout, les J. M. B. ont organisé cette saison plus de 800 ~am­ LE CRÉPUSCULE DES DIEUX EN FRANCE festations parmi lesquelles 159 concerts d'ensembles et solistes belges à l'étranger. WAGNER JEAN-SÉBASTIE* N L'éducation musicale, principalement dans les classes primaires, Le x• Camp Musical International s'est déroulé à I rchonwelz et est fréquemment négligée. Ce n'est certes pas la faute des insti­ réunissait 135 musiciens de 22 pays. Les thèmes de ce Camp Dernesch - Janowitz - Ludwig - Bri lioth - BACH tuteurs ou ins titutrices qui, bien souvent, n'ont pas reçu la for­ étaient : l'œuvre de Brahms et la Musique aux Pays-Bas de Dufay Kelemen - Ridderbusch - Stewart e. a. mation désirée et qui manquent souvent de moyens matériels à PoUS$eur. Chœurs de fOpéra de Berfin LE CLAVECIN BIEN TEMPÉRÉ indispensables. En plus, les J. M. B. ont organisé un stage pour étudiants des Orchestre Philharmonique de Berli n La seule initiation musicale possible dans une classe est d'une conservatoires, dans le cadre de l'accord culturel Belgo-Néerlan­ Herbert von Karajan Zuzana Ruzickova, clavecin part le chant, d'autre part le disque. dais. 6 LP's - stéréo 2720 019 Un coffret de 4 disques Or le disque, pour les jeunes enfants, est froid et impersonnel. La Journée Mondiale J. M. fut placée sous le signe de la musique Fr. 112.- Le' disque, m ême parfaitement présenté, demeure dans tous les Fr. 60.- à l'école. Un week-end national d'étude organisé à Bruxelles fut JULES CÉSAR cas un substitut ; il ne peut remplacer l'exécutant. consacré à la méthode Kodaly et rassembla 120 pédagogues et En voyant un orchestre, en voyant un pianiste, en voyant une animateurs, tandis que la Chorale des J. M. de Hongrie effectuait HAENDEL chorale ces enfants recevront de nouvelles connaissances, et ce, une tournée d'une vingtaine de concerts en Belgique. Troyanos - Hamari - Fischer-Dieskau - JEAN-SÉBAS* TIEN d 'une ~anière très directe. Ils sauront vraim ent ce qu'est un Un week-end national fut organisé à Verviers, pour commémorer violoncelle, ce qu'est un cor, ou une voix d'alto. Schreier - Crass - e. a. les compositeurs Guillaume Lekeu et Henri Vieuxtemps. Chœurs et Orchestre Bach de Munich BACH Les Jeunesses Musicales de France se proposent de présenter Les J. M. de Belgique collaborent avec les J. M. de Yougoslavie ORATORIO DE NO~L dans leurs 130 délégations régionales des artistes et des forma­ Karl Richter à la fondation d'un Centre International J. M. à Groznjan en 4 LP's - stéréo 2720 023 tions instrumentales de classe internationale, des programmes sous la direction de Istrie et organisent une première session de travail comprenant Fr. 69.- et des présentations soigneusement étudiés et réservés exclusi­ 3 séminaires de musique de chambre e t 1 atelier consacré à la Fritz Werner vement aux enfants des écoles primaires. restauration des orgues de l'église paroissiale. Ces concerts au nombre de quatre, auraient lieu de novembre AVANT-GARDE VOL. III Un étui de 3 disques à mars dan~ les théâtres et salles municipales de chaque ville. MUSIQUE CONTEMPORAINE Fr. 52.- Il est prévu q ue les élèves des cours moyens 2• année, encadré~ Musique contemporaine de leurs maîtres, seraient conviés à se rendre à ces concerts qu1 Oeuvres de Brown - Ferrari - Kayn - auront Ueu l'après-micli. . . . • Kagel - Ligeti - Nono - Rosenberg - Institut et école normale Stockhausen - Hille r - Foss - Schwartz GABRIEL* Les Jeunesses Musicales de France espèrent ams1 ~1der la , tach~ des enseignants, en complétant, d'une façon très V!Van~e, 1 ensei­ de musique 6 LP's - stéréo 2720 025 gnement artistique qu'ils dispensent dans leurs établissements. Fr. 85.- FAURÉ Tous ces concerts seront d'un intérêt nouveau pour _ces enfan ts, LA MUSIQUE DE CHAMBRE 3 NOCTURNES qui, pour la plupart de condition. modeste, se vment refuser de Ribaupierre Quatuor Via Nova l'accès à la connaissance approfondie des Arts. DEBUSSY Raymond Gallois-Montbru n, violon Lausanne - 5, av. de Georgette DAPHNIS ET CHLOE Colette Lequien, alto EN BELGIQUE Téléphone (021) 22 09 81 PAVANE POUR UNE INFANTE DÉFUNTE Si le nombre des sections J. M. n'a pas augrnen.té durant la saison A. Navarra et P. Tortelier, violoncelles 1969-70, il faut néanmoins remarquer un accrmssement des ~em­ Direction : E. de Ribaupierre RAVEL Jean Hubeau, piano bres individuels, dont le nombre est passé à 33 600, ~e qu1. est E. Vulliemln et Al. Burkhalter Boston Symphony Orchestra Un coffret de 5 disques un record jusqu'ici. 11 faut aussi signaler que ~eux sectiOns,. L1ège New England Conservatory Chorus et Namur, profiteront dorénavant de subventiOns de fon~tJOnne­ Inscri ptions en tout temps Claudio Abbado Fr. 95-- m ent qui leur permettront de mettre en place un secrétanat per­ 1 LP - stéréo 2561 012 DiplOmes reconnus par l'autorité Fr. 20.- manent. Distribution : BARCLAY RECORD S. A. concerts l'école se sont développés, un Les à m~lg;é ma~que scolaire de Lausanne Renselgne me nts et souscriptions cruel de moyens financiers officie ls, dans une d1 ~a.me de se~tJ.ons. 14, rue du Roveray- 1207 Genève __, Parmi celles-ci plusieurs ont créé des sous-secuons contnbuant chez votre disquaire 20 Vous qui recherchez et savez apprécier la bonne musique VALOIS FRANÇOIS COUPERIN Pièces de clavecin Huit Préludes de l'Art ·de toucher le Clavecin Troisième, Quatrième, Sixième, Onzième, Treizième, Dix-huitième, Vingt-quatrième, Radio - Télévision Vingt-sixième et Vingt-septième Ordres. Grotte 6 - 1003 Lausanne Huguette Dreyfus Tél. 22 79 22 Cassette OMB 11 (quatre disques) Prix de souscription Fr. 90.- Le spécialiste des DA CAMERA RUDOLF WANGLER CHAINES Hl-FI Musique intime pour guitare SM 95027 - Fr. 19.- vous propose, pour une audition de qua­ PAUL HINDEMITH lité irréprochable, la gamme complète de ses appareils Vier Sonaten für Blechblaser und Klavier SM 92715 - Fr. 27.­ PIONEER Kiaviersonaten 1. 2. 3. SM 92716 - Fr. 27.- Venez sans plus attendre comparer et choisir, en toute tranquillité, l'ensemble BAERENREITER-VERLAG de vos rêves. BALE

NOUVEAUTÉS SA BEL Disques classiques a une 30 cm. LP bonne Bartok : Concerto pour piano No 2 Ceci est aussi Pi ano : Alexis Weissenbarg Direction : Eugene Ormandy bien valable The Philadelphia Orchestra LSC 3159 pour ses instruments Chopin : que pour le nom. Concerto pour piano et orchestre No 1 Les pianos SABEL en ml mineur, op. 11 Piano : Van Cliburn sont Direction : Engene Ormandy par leur présentation The Philadelphia Orchestra LSC 3147 et leur facture, Shostakovich : garants d'une Symphonie No 13 (Bab! Var) Baryton . Tom Krause fabrication Su isse Male Chorus of the Mendelssohn Club, de meilleure qualité. Pniladelphia Direction : Eugene Ormandy L'ébénisterie The Philadelphia Orchestra LSC 3162 élégante et moderne, Prokofiev: plaira à chacun. Symphonie No 1, cc Classlcal " Symphonie No 3 Demandez Direction : C laudio Abbado nos catalogues et London Symphony Orchestra SXL 6469 listes de prix. Grieg: Nocturne, op. 54, No 4 Sonate en ml mineur

Mendelssohn : Capriccio, op. 33, No 1 Variations sérieuses, op. 54 Piano : Alicia De Larrocha SXL 6466 Fabrique de pianos Sabel S. A. Rorschach j Suisse ll·iljf:l! non EN VENTE CHEZ TOUS LES BONS DISQUAIRES

Imprimerie Cornaz S. A .. Yvordon