Rapport Annuel De La Cour Des Comptes Au Titre De L'année 2018
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SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI QUE DIEU L’ASSISTE Rapport annuel de la Cour des comptes 2018 Faits saillants Majesté, J’ai l’insigne honneur de soumettre à Votre Majesté, conformément aux dispositions de l’article 148 de la constitution et de l’article 100 de la loi n° 62.99 formant code des juridictions financières, le rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018. Ledit rapport, contient un aperçu détaillé des activités de la Cour des comptes et des Cours régionales des comptes ainsi que les synthèses de toutes les missions de contrôle effectuées par les différentes composantes des juridictions financières. Il est constitué de deux volumes ; le premier concerne les activités de la Cour des comptes, tandis que le deuxième, composé de 11 livres, concerne les travaux des Cours régionales des comptes. Ainsi, le présent rapport dresse le résultat de l’exécution des missions programmées par la Cour des comptes et des Cours régionales des comptes, durant l’année 2018, et qui ont concerné les différentes attributions dévolues aux juridictions financières. Et ce, que ce soit les attributions juridictionnelles qui visent à s’assurer du respect des règles en vigueur et sanctionner tout manquement, le cas échéant, ou celles à caractère non-juridictionnel, à travers lesquelles, les contrôles effectués se focalisent sur l’efficience, l’efficacité et l’économie des opérations financières exécutées par les organismes publics, ainsi que sur la réalisation des objectifs escomptés des programmes et politiques publiques. Par ailleurs, la programmation de cette année a été caractérisée, en plus de son respect du principe d’équilibre entre les différentes compétences dévolues aux juridictions financières, par l’augmentation du nombre des missions de contrôle effectuées qui a atteint 274 missions, contre 160 pendant les deux années précédentes, ainsi que par la diversité du domaine d’intervention des juridictions financières, englobant, ainsi, la plupart des secteurs publics vitaux. En parallèle, on a assisté à l’augmentation du nombre des missions d’évaluation transverse des programmes et politiques publiques, dont figure la mission relative aux objectifs du développement durable. Aussi, durant l’année 2018, la Cour a pu maintenir la même cadence de réalisation des missions de partenariat avec les Cours régionales des comptes en vue de son renforcement. En effet, les Cours régionales des comptes procèdent, à ce titre, à la réalisation de missions de contrôle au niveau des organismes publics à caractère régional relevant des Rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018 5 - Faits saillants - compétences de la Cour des comptes. Le présent rapport annuel contient les résumés de 11 missions de contrôle effectuées dans ce cadre. Pour ce qui est du bilan des travaux des juridictions financières, il est à noter que la Cour des comptes a effectué 50 missions de contrôle en matière de contrôle de la gestion des organismes publics et de l’évaluation des programmes publics. De même, les chambres de la Cour ont rendu 181 arrêts, en matière de vérification et jugement des comptes, ainsi que 15 arrêts en matière de discipline budgétaire et financière. Quant aux principales réalisations des Cours régionales des comptes, on peut les résumer dans l’exécution de 224 missions de contrôle s’inscrivant dans le cadre du contrôle de la gestion au niveau de certaines collectivités territoriales et des établissements publics locaux, ainsi qu’au niveau de certaines sociétés de gestion déléguée. Ceci, en plus de l’émission de 1.963 jugements définitifs en matière de vérification et jugement des comptes, ainsi que 53 jugements en matière de discipline budgétaire et financière. D’autre part, le ministère public près les juridictions financières a déféré 114 personnes mises en cause devant ces juridictions en matière de discipline budgétaire et financière. De même, le Procureur général du Roi près la Cour des comptes a saisi le Président du ministère public de huit (8) affaires concernant des faits de nature à justifier des sanctions pénales. En outre, les juridictions financières ont poursuivi l’opération de réception des déclarations obligatoires du patrimoine. Ainsi, elles ont pu réceptionner, en 2018, 9.387 déclarations dont 8.461 au niveau des Cours régionales des comptes ; ce qui a ramené le nombre global des déclarations, reçues depuis 2010, à un total de 231.413 déclarations. Aussi et à l’instar du rapport annuel de la Cour des comptes au titre des années 2016 et 2017, le présent rapport comprend une synthèse du rapport de la mission de la Cour sur l’exécution du budget de l’Etat pour l’année 2017, établi sur la base des informations préliminaires rendues par le ministère des finances. Il est à signaler, que la Cour réalise cette mission annuellement de manière régulière. Ainsi, le rapport relatif au budget de l’Etat pour l’année 2018 sera publié dans les semaines qui viennent. Dans ce cadre, l’exécution de la loi de finances de l’année 2018 a connu l’enregistrement d’un déficit budgétaire atteignant 41.353 millions de dirhams, contre des prévisions de l’ordre de 33.274 millions de dirhams, 6 Rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018 - Faits saillants - soit une différence de 8.079 millions de dirhams. Ceci, revient, essentiellement, à la croissance des dépenses globales (+2.777 millions de dirhams), et à la diminution du produit des recettes ordinaires (-2.891 millions de dirhams), ainsi qu’à la diminution du résultat net des comptes spéciaux du Trésor (- 2.411 millions de dirhams). Par rapport au produit intérieur brut, le taux du déficit budgétaire a été de l’ordre de 3,7% enregistrant, ainsi, une croissance d’environ 0,2 points de pourcentage comparativement avec l’année 2017, et par conséquent, une inflexion de de sa tendance caractérisée, durant les années précédentes, par sa trajectoire baissière, puisqu’il avait passé de 6,8% en 2012 à 3,5% en 2017. Par ailleurs, les finance de l’Etat rencontrent d’autres difficultés dont la plus saillante est la non maîtrise de la croissance des dettes du Trésor qui ont atteint, à fin 2018, un total d’environ 722,6 milliard de dirhams, soit un taux de croissance avoisinant 4,4% en comparaison avec l’année 2017. De plus, l’encours de la dette du Trésor a doublé plus de deux fois entre les années 2009 et 2018, enregistrant, de ce fait, une moyenne de croissance annuelle d’environ 8,6%. Ainsi, et pour faire face à ces difficultés, il est nécessaire de mettre en place une bonne gouvernance au niveau de toutes les fonctions de l’Etat, à savoir la planification, la programmation, l’exécution, le contrôle, et l’évaluation des programmes et opérations effectués par les organismes publics. Le présent document présente les observations les plus saillantes issues des missions de contrôle, relatives au contrôle de la gestion et d’évaluation des projets publics, insérées au rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018. Rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018 7 - Faits saillants - 8 Rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018 - Faits saillants - Principales observations enregistrées par la Cours des comptes en matière de contrôle de la gestion Le rapport annuel de la Cour des comptes, au titre de l’année 2018, contient des synthèses concernant 50 missions de contrôle effectuées par les différentes chambres de la Cour des comptes en matière de contrôle de la gestion. Dans ce cadre, le présent rapport de synthèse va exposer les observations les plus saillantes soulevées au niveau de ces missions. Objectifs de développement durable La Cour des comptes a réalisé un rapport thématique pour évaluer le niveau de préparation du Maroc à la mise en œuvre des objectifs de développement durable pour la période 2015-2030, qui ont été adoptés par l’Assemblée Générale des Nations Unis lors de sa soixante-dixième session tenue en date du 25 septembre 2015. Ce programme a mis en place, à l’horizon 2030, un cadre mondial de travail basé sur la mise en œuvre de 17 objectifs de développement durable (ODD). Le Maroc était parmi les pays qui ont adhéré à ce programme et se sont engagés à sa mise en œuvre. A. Cadre général de mise en œuvre des objectifs de développement durable Mesures prises pour la mise en œuvre du Programme Une volonté clairement affichée pour la mise en œuvre du Programme 2030 Le Maroc s’est clairement engagé en 2015 à mettre en œuvre le Programme 2030. Il a réitéré cet engagement au plus haut sommet de l’Etat, ainsi qu’à l’échelle du gouvernement, du parlement et des autres institutions. En outre, le Maroc dispose d’un cadre constitutionnel et législatif adéquat à la mise en œuvre de cet Agenda. Ceci se manifeste à travers plusieurs référentiels, dont les plus importants sont la Constitution, la loi-cadre portant charte nationale de l’environnement et du développement durable, le bilan du programme des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), ainsi que l’adoption de politiques sectorielles qui s’inscrivent dans une approche de développement durable. Rapport annuel de la Cour des comptes au titre de l’année 2018 9 - Faits saillants - Absence d’un plan de communication ou d’une stratégie de mobilisation Le programme 2030 repose sur une démarche participative associant plusieurs parties prenantes qui relèvent du gouvernement, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile. L’enjeu étant de renforcer les formes de synergie et de favoriser des partenariats multipartites capables de créer une croissance aussi bien inclusive que cohérente afin de réussir une mise en œuvre efficiente et efficace de ce programme.