Les Femmes De L'exil Chilien
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UNIVERSITÉ DE STRASBOURG ÉCOLE DOCTORALE SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES Laboratoire Dynamiques Européennes DynamE – UMR 7367 THÈSE présentée par Y. Marcela GARCIA soutenue le 12 décembre 2014 pour obtenir le grade de Docteure de l’Université de Strasbourg en Sciences sociales, spécialité sociologie LES FEMMES DE L’EXIL CHILIEN De l’Unité Populaire vers la terre d’asile : une analyse en termes de rapports sociaux. THÈSE dirigée par Monsieur MATAS Juan Maître de conférences, HDR, Université de Strasbourg Monsieur PFEFFERKORN Roland Professeur, Université de Strasbourg RAPPORTEUR·E·S : Monsieur BOLZMAN Claudio Professeur, Université de Genève Madame DESTREMAU Blandine Directrice de recherche, UMR 3320 LISE (CNRS/CNAM) MEMBRES DU JURY : Madame MARQUES-PEREIRA Bérengère Professeure, Université Libre de Bruxelles Madame JEDLICKI Fanny Maîtresse de conférences, Université du Havre A mis tías del exilio A Yiya REMERCIEMENTS De nombreuses personnes m’ont encouragée, soutenue, confor tée et réconfortée durant ce long cheminement. Quelques mots s’imposent pour celles et ceux qui m’ont aidée tout au long de ce parcours de thèse. Ma profonde gratitude va à mon directeur de thèse, Juan Matas, qui a accepté de diriger cette thèse depuis ses débuts. La richesse de son regard sur ma recherche a énormément contribué à mon travail. Je tiens à le remercier pour sa patience à mon égard. Ma sincère reconnaissance à Roland Pfefferkorn pour sa co-direction, où l’expression « accord de principe » a trouvé tout son sens dans son implication durant la dernière étape de cette thèse. Sa réactivité et son soutien m’ont été précieux pour la finalisation de ce travail. Tous deux ont su faire avancer ma réflexion grâce à leurs remarques pertinentes, leurs conseils bibliographiques et leurs critiques constructives. Je sais infiniment gré aux membres du jury de l’intérêt manifesté à l’égard de mon travail et de l’honneur qu’il et elles m’ont fait de lire et d’évaluer ma thèse. Je remercie Claudio Bolzman et B landine Destremau de s’engager à en être les rapporteur·e·s ainsi que Bérengère Marques-Pereira pour sa participation en tant qu’examinatrice . Je tiens également à saluer Fanny Jedlicki en tant que membre invitée. Mes remerciements vont aussi à Caroline Eckert et Marie Detournay qui ont eu la pénible et longue tâche de corriger ce manuscrit. Leurs minutieuses relectures se sont révélées irremplaçables car leur travail et leurs remarques m’ont sans aucun doute permis de préciser mes propos et de clarifier mes réflexions. Mille mercis également à mes collègues doctorant·e·s Marie Léon et Manuel Santiago pour nos échanges, pour leur soutien ainsi que pour leur lecture de certains chapitres. Je dois énormément au soutien de mes ami·e·s d’ici et d’ailleurs. À Colette Lavie et Guy Lavie pour leur hospitalité chaleureuse durant mes semaines d’ermitage à leur domicile. À Yamileth Granizo, Irene Henríquez et Soledad Romero qui, depuis le Chili, m’ont transmis des données précieuses. À mes amies hanovriennes Janine Doerry et Corinna Trogisch qui m’ont écoutée et souvent insufflé la confiance qui me faisait défaut. À mes collègues du Musée des Beaux-arts de Strasbourg Sofia Bryant, Rada Dulac et Nina Sellapillay pour leur bienveillance, ainsi qu’à Marie Refoufi, resp onsable de pôle des Musées de Strasbourg, pour sa compréhension. À Vivian Fritz pour son énergie et son soutien logistique. À Flor Palaco pour ses corrections bibliographiques. À mon cousin péruvien Iván Segura Córdoba pour ses conseils en traduction. À Elisabeth Martz pour ses encouragements. Vivre au quotidien avec une thésarde n’est pas toujours évident. Merci à mes différent·e·s colocataires durant ces années et à Vicente Vargas Martínez. Et je ne voudrais pas oublier de remercier l’ensemble des ami·e· s, trop nombreux et nombreuses pour être tou·te·s ici nommé·e·s. Je ne peux passer sous silence l’octroi d’une allocation et le soutien financier durant trois ans de Conicyt (Commission nationale de recherche scientifique et technologique du gouvernement chilien) ainsi qu’une bourse de mobilité de trois mois en Allemagne facilitée par le Ciera. Pendant ce séjour, Marietta Saavedra, Christian Büschges, Olaf Kalmeier et Sebastian Thies, professeur·e·s de l’Université de Bielefeld, m’ont chaleureusement accueillie. Merci à ma mère et à mon père qui n’ont jamais douté de l’aboutissement de cette thèse. Malgré les obstacles, les pénuries et la répression auxquels il et elle ont été confronté·e·s, mes parents m’ont toujours inculqué, chacun·e à leur manière, qu e tout objectif dans la vie était réalisable. À ma mère qui m’a toujours incitée à poursuivre mes rêves, à mon père pour croire que j’en étais capable. Une pensée pour Helia Lopez, sociologue, exilée chilienne, retornada , puis revenue en Angleterre, son p ays d’asile. Helia m’a interviewée dans le cadre d’une enquête portant sur les enfants de retornado /as au Chili. J’avais alors 15 ans. Cette rencontre a déclenché mon désir de poursuivre des études en sociologie… Enfin, cette recherche n’aurait pu se réaliser sans la participation de l’ensemble des femmes qui m’ont accordé leur confiance en acceptant d’être interviewées. Soyez remerciées de votre inestimable aide. C’est vous qui m’avez donné la motivation pour finir cette recherche. Ce travail vous est dédié. TABLE DE MATIÈRE REMERCIEMENTS 5 INTRODUCTION GÉNÉRALE 13 SIX PORTRAITS DE FEMMES : NOTE INTRODUCTIVE 21 PREMIÈRE PARTIE. UNE ENQUÊTE EN FRANCE ET UNE ANALYSE SITUÉE 27 INTRODUCTION 29 CHAPITRE I. LES FEMMES DE L’EXI L CHILIEN : VERS UNE ANALYSE EN TERMES DE RAPPORTS SOCIAUX 31 Quelle perspective sociologique ? 31 La conceptualisation de l’imbrication des rapports sociaux 40 L’exil chilien : une vision à partir des rapports sociaux 44 CHAPITRE II. ENQUÊTER SUR LES CHILIENNES EN FRANCE : MA PLACE, MON CHEMINEMENT ET LA RECHERCHE DE MES INTERLOCUTRICES 53 Les implications d’une proximité et d’une biographie personnelle 53 Le cheminement et la démarche méthodologiques 62 L’entretien comme outil : les conditions et le déroulement de l’enquête 72 CHAPITRE III. LES FEMMES DE L’EXIL CHILIEN : CERNER L’OBJET DE RECHERCHE 83 De l’exil à l’asile 84 Le groupe des exilé·e·s chilien·ne·s 96 Les étapes de l’exil : du provisoire à l’insertion 99 Les cinquante interviewées 107 DEUXIÈME PARTIE. AVANT L’EXIL : LA PLACE DES FEMMES DANS LA SOCIÉTÉ CHILIENNE 119 INTRODUCTION 121 CHAPITRE IV. LA RACISATION ET LES SEXES SOCIAUX AU CHILI 124 Les origines de la construction des rapports sociaux de racisation et de l’altérisation 124 Les empreintes des rapports de racisation et du métissage 132 Marianisme et machisme : l’héritage et le poids du catholicisme 139 IX Vie familiale et conjugale : reconfiguration des rapports sociaux de sexe durant les années 1970 146 CHAPITRE V. LES RAPPORTS SOCIAUX DE CLASSE ET DE SEXE DANS LE MONDE DU TRAVAIL 155 Les femmes dans les rapports sociaux de classe 155 Les représentations et les conditions du travail rémunéré des femmes 166 Les différentes facettes du travail domestique 176 La scolarité et l’impact de l’accès des femmes au monde univer sitaire 184 PORTRAIT I. MAGDALENA : UNE CARRIÈRE PROFESSIONNELLE ET MILITANTE 191 CHAPITRE VI. LES RAPPORTS AU POLITIQUE DES FEMMES SOUS L’UNITÉ POPULAIRE 204 Vers une participation collective croissante : retour sociohistorique 205 La construction d’une i dentité chilienne politisée 210 La participation collective et la place des femmes sous l’Unité Populaire 215 La socialisation et le positionnement politiques des femmes 226 PORTRAIT II. FLORENCIA ET L’AUTONOMISATION PAR UN TRAVAIL RÉMUNÉRÉ 244 CHAPITRE VII. LE MILITANTISME A DEUX SEXES : L’ENGAGEMENT POLITIQUE DES FEMMES 257 L’engagement dans un parti politique sous le prisme des rapports sociaux de sexe 259 L’engagement politique et l’assignation au travail domestique 275 Décloisonner la notion d’engagement militant : engagement domestique et engagement partisan 289 PORTRAIT III. JUANA ET LE MILITANTISME FAMILIAL 297 TROISIÈME PARTIE. LA RÉPRESSION ET L’A SILE EN FRANCE 311 INTRODUCTION 313 CHAPITRE VIII. L’INSTAURATION D’UN SYSTÈME RÉPRESSIF 316 La persécution en vue de l’anéantissement d’un projet politique 318 La détention, la torture et l’expulsion 326 X La prolongation de la dictature 336 PORTRAIT IV. NILDA ET LA REPRESSION D’UN ENGAGEMENT PART ISAN 345 CHAPITRE IX. LA RÉPRESSION ET LA RÉSISTANCE DES FEMME S 358 Être femme sous la dictature militaire 359 La répression spécifique subie par les femmes 362 La résistance des femmes 371 PORTRAIT V. MIRVA : MILITANTE, ÉPOUSE ET RETORNADA 384 CHAPITRE X. LES MÉANDRES DE L’INSTALLATION PROVISOIRE EN FRANCE 397 Les premiers pas en terre d’asile 398 L’engagement domestique et politique des femmes en exil 401 Être réfugiée chilienne en France 413 L’impératif du travail rémunéré 419 PORTRAIT VI. ALICIA ET LES RESSORTS DE L’ENGAGEMENT DOMESTIQUE 428 CONCLUSION 441 BIBLIOGRAPHIE 465 Bibliographie générale 462 Sites internet 495 Films et séries 496 XI XII INTRODUCTION INTRODUCTION GÉNÉRALE « C’est vrai que c’est dur, parce que nous avons toutes vécu une histoire, nous portons un lourd fardeau, celui de nos angoisses, de nos mauvais souvenirs qui nous hantent, de nos fantômes... Mais nous n’avons pas le choix parce que nous sommes une partie de l’histoire, malgré nous, qu’on le veuille ou pas, que ce soit pesant ou non. Nous faisons partie de l’histoire parce que quand nous ne serons plus là... Que va -t-il rester? Il ne restera aucune trace de notre h istoire, il ne restera que ce qui s’est écrit et rien de plus... » <49> Evelina Cette recherche porte sur les femmes de l’exil chilien, contraintes à quitter leur pays suite à l’instauration de la dictature militaire le 11 septembre 1973.