Liste Rouge Des Champignons Supérieurs De Franche-Comté
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L I S T E R O U G E DES CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS DE FRANCHE – COMTÉ 2013 2 LISTE ROUGE DES CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS DE FRANCHE-COMTÉ , Coordonnateur et rédacteur du document : Daniel Sugny Comité d’évaluation : Pierre Beirnaert, Alain Billot, Martine et Michel Caillet, Jean-Pierre Chevrolet, Laurent Galliot, Raymond Herbert, Gilbert Moyne et Daniel Sugny. Equipe de projet (comité d’évaluation et les personnes suivantes) : Pierre Baumann, Pierre Chaillet, Jean-Marc Moingeon, Daniel Prudhon, Denis Tarare, Bernadette Thouvenot et Jean-Claude Vadam. Référence bibliographique à utiliser : SUGNY D., BEIRNAERT P., BILLOT A., CAILLET M. & M., CHEVROLET J.P., GALLIOT L., HERBERT R., MOYNE G., 2013 – Liste rouge des champignons supérieurs de Franche-Comté. Publication commune Fédération Mycologique de l’Est, Conservatoire National Botanique de Franche-Comté et Société Botanique de Franche-Comté. LUNÉVILLE, imprimerie PARADIS, 114 p. Financement : DREAL de Franche-Comté. Photos de couverture : Jean-Marc Moingeon et Daniel Sugny. Entoloma incanum, Cortinarius vaginatopus, Amanita muscaria f europaea, Phellodon niger et Sowerbyella imperialis. Autres clichés : Daniel Sugny, sauf indications contraires. Mise en page : Aline Roth Impression : Imprimerie PARADIS – ZAE les Faïenceriesz – 11, Rue du Réverbère 54300 LUNÉVILLE Parution : Décembre 2013 Nota : les mots qui figurent en bleu dans le texte (sigles, noms techniques...) sont définis dans le glossaire. 3 SOMMAIRE Pages PRÉFACES ……………………………………………………………………… 5 INTRODUCTION ……………………………………………………………….. 7 ÉTAT DES LIEUX ………………………………………………………………. 7 INITIATION DU PROJET …………………………………………………….. 8 UTILITÉ DES LISTES ROUGES ……………………………………………… 8 MÉTHODOLOGIE DE L’UICN ……………………………………………….. 8 DÉMARCHE D’ÉVALUATION ………………………………………………. 10 APPLICATION DES CRITÈRES DE L’UICN ………………………………. 12 SENSIBILITÉ DES HABITATS DE LA FONGE AUX MENACES .……… 15 AFFECTATION DES ESPÈCES AUX CATÉGORIES DE MENACE ……… 23 SYNTHÈSE DES RÉSULTATS ………………………………………………… 26 LISTE DES TAXONS EVALUÉS ……………………………………………… 27 QUELQUES CLICHÉS D’ESPÈCES DE CHAQUE CATÉGORIE ………… 85 UTILISATION DE LA LISTE …………………………………………………. 96 CONCLUSION …………………………………………………………………… 97 GLOSSAIRE ……………………………………………………………………… 97 REMERCIEMENTS …………………………………………………………….. 98 BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………. 99 ANNEXE …………………………………………………………………………. 102 4 PRÉFACE DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE La publication d’une Liste rouge des champignons menacés constitue toujours un évènement de grande importance. On pense d’abord à l’échelle régionale où il s’agit d’une avancée indéniable, en termes d’organisation des connaissances sur la fonge, pour ce qui concerne l’évaluation patrimoniale des champignons et d’un grand nombre d’espèces « sensibles » ou rares. Grâce à un tel document, chaque usager de la Nature, chaque mycologue, quel que soit son objectif ou son centre d’intérêt précis, chaque gestionnaire de milieux naturels, dispose d’un outil pour mesurer d’une manière objective et fiable l’importance patrimoniale relative de chacune des espèces qu’il pourra rencontrer. Il s’agit d’un élément d’importance primordiale pour agir en connaissance de cause, face à la présence des espèces « listées ». Pour le gestionnaire, cela procure une aide à la décision très précieuse et efficace, ce qui est une petite révolution, les champignons étant généralement les parents pauvres dans le monde de la conservation et de la gestion de la biodiversité et des milieux naturels. Grâce à une Liste rouge, le regard porté par les uns et les autres sur les champignons change en profondeur et évolue dans la durée. Au plan national, une Liste rouge régionale apporte aussi une contribution très importante. Quelques listes existent dans certaines régions et quelques départements métropolitains, mais l’adéquation de celles-ci avec les préconisations de l’UICN reste très exceptionnelle (les critères utilisés ont été empiriques, à l’origine, surtout pour des raisons pratiques qu’il n’est plus possible d’invoquer aujourd’hui en raison de l’enjeu collectif et des besoins de compatibilité interrégionale et internationale). En fait, la Franche-Comté a été pionnière dans cet usage des critères et catégories internationales (la première édition de cette Liste rouge date de 2004) et, aujourd’hui encore, c’est quasiment le seul exemple de région ayant finalisé un tel document, aussi abouti. Heureusement, d’autres régions suivent cet exemple et travaillent sur des projets équivalents ; cela apportera une grande amélioration dans l’évaluation des espèces à l’échelle nationale. Une Liste rouge des champignons menacés sur le territoire français métropolitain est en effet en cours de préparation (avec le soutien du MEDDE, au travers de la SMF) depuis début 2013. Mais le travail à fournir pour atteindre un tel résultat est considérable ; il est difficile de deviner l’énergie qu’il faut dépenser pour fédérer les compétences nécessaires et répondre aux innombrables questions relatives à l’interprétation de chaque donnée mycologique en regard des critères internationaux en vigueur. C’est à Daniel Sugny que revient le mérite d’avoir piloté cet énorme travail régional (et sa participation au groupe de travail national récemment mis en place doit aussi être soulignée) ; bien entendu, il s’agit d’une œuvre collective et il a du s’entourer d’une équipe aux compétences multiples (mycologiques, botaniques et phytosociologiques), tout en maintenant la flamme au sein du groupe durant la longue préparation de ce document. Sans nul doute, le soutien institutionnel dont il a pu bénéficier, tant à l’échelle de la FME qu’à celle des autorités de tutelle en matière d’environnement et de gestion des milieux naturels (DREAL, en particulier) a également été déterminante dans l’aboutissement du travail. En tant que président de la SMF, et étant personnellement impliqué dans une démarche d’inventaire et d’élaboration des outils d’évaluation de la fonge au niveau national depuis près de 30 ans, je suis particulièrement heureux d’adresser mes félicitations les plus chaleureuses à tous les acteurs et à tous les promoteurs de ce remarquable travail collectif, qui constitue une pierre importante pour l’édifice national en cours de construction. Je souhaite qu’il serve de modèle à d’autres démarches comparables, dans différentes régions de notre pays. Le Président de la Société Mycologique de France Régis Courtecuisse 5 PRÉFACE DU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION MYCOLOGIQUE DE L’EST Depuis la création de la FME en juin 2001, les sociétés mycologiques comtoises prennent conscience de l’intérêt et de l’urgence à faire l’évaluation de la valeur patrimoniale des champignons de la région. La flore fongique de Franche-Comté, dont 5300 espèces sont répertoriées à ce jour, représente un pan entier de la biodiversité. Les champignons jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes et offrent une grande richesse de formes et de couleurs mais les menaces pesant sur eux sont très nombreuses. C’est pourquoi il est nécessaire de disposer d’un outil permettant d’évaluer et de hiérarchiser de façon scientifique les risques d’extinction des espèces : une Liste rouge. En 2004, Daniel Sugny, qui avait dès 1995 initié la construction de la liste des champignons du Pays comtois, propose ses services à la FME pour la réalisation d'une étude sur les espèces rares ou menacées de la région, en collaboration avec des mycologues locaux. Cette première Liste rouge est publiée par le Conseil régional et diffusée auprès des milieux scolaires, universitaires, forestiers et environnementaux. Fin 2010, à la demande de la DREAL, le CSRPN sollicite les mycologues pour une mise à jour de la Liste rouge de 2004 en utilisant la méthodologie de l’UICN. Ce projet, conduit par un groupe de mycologues des quatre départements de Franche-Comté, est finalisé fin 2012. Le comité français de l’UICN rend un avis favorable début 2013 puis le CSRPN valide le projet global en juin de la même année. Je remercie toute l’équipe qui a travaillé sur ce projet et en particulier Daniel Sugny pour l’immense travail de coordination et d’organisation qui a permis d’élaborer cette nouvelle Liste rouge. Je tiens également à remercier la DREAL pour la prise en charge financière de cette publication et pour sa diffusion auprès des gestionnaires de l’environnement de Franche-Comté. Mes remerciements vont enfin au CBNFC-ORI et à la SBFC, avec qui la FME a signé une convention cadre en juin 2011, dans le but d’unir les efforts des trois structures pour une meilleure connaissance de la mycoflore, de ses habitats et de leur préservation. Une base de données permet aujourd’hui de centraliser les données mycologiques comtoises et a été adaptée par le CBNFC-ORI et la SBFC pour faciliter la prochaine mise à jour de la Liste rouge des champignons de Franche-Comté Le Président de la Fédération Mycologique de l'Est, Jean-Pierre Chevrolet 6 INTRODUCTION Marquée par un passé géologique mouvementé et soumise à des conditions climatiques particulières, la Franche-Comté présente une morphologie très accusée: montagnes, plateaux, collines, zones escarpées, plaines et marais. Elle possède une riche palette de sols formant de vastes prairies ou recouverts de forêts aux essences variées, tout ceci constituant des milieux très différents hébergeant des populations fongiques d'une grande diversité. Plus de 5000 espèces sont déjà répertoriées dans cette sorte de paradis mycologique, parmi lesquelles figurent quelques grandes raretés de la mycoflore française. Si le devenir des espèces communes