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CHAPITRE 2 :

ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE LA ZONE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LE PROJET

Juin 2013 Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2– page 69 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame Haute (04)

Page 70  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

PRESENTATION DU CHAPITRE 2

Ce chapitre présente les caractéristiques de l’état initial, actuel, de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet, portant notamment sur la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages, les biens matériels, les continuités écologiques telles que définies par l’article L.371-1, les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, l’eau, l’air, le bruit, les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments.

L'état initial ainsi défini constituera la base de l'analyse des effets du projet sur son environnement ainsi que de l’analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus, analyses qui font l'objet des 3ème et 4ème parties de l’étude d’impact.

Juin 2013 Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2– page 71 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame Haute (04)

Page 72  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

SOMMAIRE

1. PRESENTATION DU SITE ...... 75

1.1 LOCALISATION ...... 75 1.2 CONFIGURATION ACTUELLE DE LA CARRIERE ...... 76 2. CONTEXTE PHYSIQUE ...... 77

2.1 GEOLOGIE ...... 77 2.2 HYDROLOGIE ...... 77 2.3 HYDROGEOLOGIE ...... 79 2.4 CLIMAT ...... 81 2.5 QUALITE DE L’AIR ET EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE ...... 82 3. MILIEU NATUREL ...... 87

3.1 DATES DE PROSPECTION ...... 87 3.2 LA FLORE ET LES HABITATS NATURELS ...... 87 3.3 LES OISEAUX ...... 90 3.4 LES AMPHIBIENS ET LES REPTILES ...... 92 3.5 LES MAMMIFERES ...... 92 3.6 LES INSECTES ...... 94 3.7 FONCTIONNALITES ET CONTINUITES ECOLOGIQUES ...... 96 3.8 SYNTHESE DES ENJEUX ET DES SENSIBILITES IDENTIFIEES ...... 98 3.9 ESPACES FORESTIERS ...... 100 4. PAYSAGE ...... 101

4.1 DIAGNOSTIC PAYSAGER ...... 101 4.2 PERCEPTIONS VISUELLES ACTUELLES ...... 103 5. ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 107

5.1 APERÇU DEMOGRAPHIQUE ET HABITAT ...... 107 5.2 BIENS MATERIELS A PROXIMITE ...... 108 5.3 APERÇU DES PRINCIPALES FILIERES ECONOMIQUES LOCALES ...... 111 5.4 ESPACES AGRICOLES ...... 112 5.5 ESPACES DE LOISIRS...... 112 5.6 PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE ...... 113 6. ENVIRONNEMENT SONORE DE LA CARRIERE ...... 114

6.1 RAPPELS REGLEMENTAIRES ...... 114 6.2 DATE ET OPERATEUR DES MESURES ...... 115 6.3 SOURCES SONORES PRESENTES SUR LE SITE ...... 115 6.4 LOCALISATION DES POINTS DE MESURES ...... 117 6.5 TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS DE MESURES ...... 117 7. RISQUES NATURELS ...... 119 8. INTERRELATIONS ENTRE LES ELEMENTS RECENSES DANS CE CHAPITRE ...... 122

Juin 2013 Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2– page 73 CARTES DE LOCALISATION LOCALISATION COMMUNALE

N

LOCALISATION REGIONALE

Commune de THORAME - HAUTE N

CHÂTEAU-ARNOUX- ST-AUBAN DIGNE-LES-BAINS THORAME - HAUTE

RD n°908

RD n°955

CASTELLANE

Localisation de la carrière sollicitée en Emprise de la carrière sollicitée en renouvellement renouvellement

Carte issue de Géoportail.gouv.fr Limite communale Echelle : 1/ 250 000 Extrait de la carte IGN n°3541 OT à 1/ 25 000

ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

1. PRESENTATION DU SITE

1.1 LOCALISATION

Le projet se situe à 1, 4 Km au sud-est de la commune de Thorame-Haute (Alpes de Haute- Provence, 04) à une trentaine de kilomètres (à vol d’oiseaux) à l’est de Digne-les-Bains au niveau du lieu-dit « ravin des Eichalets ». Il est implanté à mi-route entre le carrefour de Saint-André-les-Alpes et le haut de la Vallée du , ce qui lui confère un emplacement stratégique.

 Voir la localisation de la carrière sur la planche page précédente.

Le village de Thorame-Haute

Le cône d’éboulis calcaire se situe à proximité du sentier de grande randonnée « Grande Traversée des Pré-Alpes », mise en place au début des années 80 afin de relier le lac Léman à la Méditerranée. A noter également la proximité du Verdon à environ 300 m des terrains du projet. La partie basse du cône d’éboulis est limitrophe de la RD 908.

L’accès se fait par la RD 908.

 Voir le plan d’état actuel page suivante.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 75 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

1.2 CONFIGURATION ACTUELLE DE LA CARRIERE

Vue générale de la carrière actuelle. Seule la partie au-dessus de la route au second plan est exploitée. En bas à gauche, on distingue les installations de traitement du Plan du Verdon (non comprises dans le périmètre de la carrière sollicité en renouvellement).

La carrière actuelle se développe sur la partie amont de l’éboulis, au-dessus de la RD 908. Cette structure est orienté est-ouest ; la zone d’arrachement se situe à l’est, et le cône d’éboulis s’étend vers l’ouest, depuis l’est de la RD 908 jusqu’à l’ouest de la RD 955.

 Voir le plan d’état actuel page ci-contre.

Page 76  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 R

o ETAT ACTUEL u t Centrale d'enrobés e

à chaud

1350

1300

1250

1070 Route

d 1200

é

p

a

r

t e

m N

e

n

t

a

l e

Installation de traitement

CHAUDEIROLLES

de matériaux

d

é

p

a

r

t

e m

Centrale à béton e

n 1100

t

a

l

e

Zone d'extraction actuelle

1169.5

1070

Piste d'accès

1060

pour le bulldozer

Eichalets

1050

des

1198

1150

1175

1090

1300

Ravin

1155 Emprise de la carrière sollicitée en renouvellement

1187 1194 Périmètre d'extraction PLAN DE VERDON 1170 1190 1170 Courbes de niveau en mètres NGF

1250

1142 1175 Point coté en mètres NGF

Sol nu de carrière

Boisement Zone de chargement des matériaux

Friche

n° 908 CLOT - ROUSSIN

Ligne Telecom n° 955

Ligne électrique ERDF

1300 1200 Echelle : 1/ 2 000 environ Le Verdon 1050 Source : Géoportail.gouv.fr

Date photo aérienne : 2009 1350 ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) 1090 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

2. CONTEXTE PHYSIQUE

2.1 GEOLOGIE

La feuille géologique est la n°945 – .

Les terrains du projet sont situés sur un cône d’éboulis. Celui-ci s’est formé lors de l’effondrement des reliefs crétacés qui surplombent le projet, à l’est du site.

L’éboulis est constitué de blocs anguleux de calcaires argileux.

2.2 HYDROLOGIE

Le principal cours d’eau du secteur est le Verdon. Les terrains de la carrière sont situés en rive droite de cette rivière, à environ 300 m des berges du lit mineur.

 Voir page suivante la planche « Hydrographie ».

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 77 HYDROGRAPHIE

Source captée

N Le Riou Sec Le Riou d'Ondres

Commune de THORAME - HAUTE

Le Riou ouert

Le Verdon

Lac collinaire des Sagnes

Sources captées

Sources du Riou Frey

Source captée

Commune de THORAME - BASSE

Source captée

Emprise de la carrière sollicitée en renouvellement

Source

Ruisseau, riou

Limite communale

Extrait de la carte IGN n°3541 OT à 1/ 25 000

ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Le Verdon, vu depuis la carrière actuelle, en direction de l’ouest.

Le cône d’éboulis exploité se situe dans le prolongement d’un talweg, formé par le ravin des Eichalets. En cas de fortes pluies, ou à la fonte des neiges printanières, un écoulement temporaire se met ponctuellement en place. L’eau s’infiltre alors directement en partie haute du cône, en raison de la très forte perméabilité de l’éboulis.

2.3 HYDROGEOLOGIE

La masse d’eau souterraine concernée par le projet est le « Domaine plissé BV Haut Verdon », code 6401 (source : Portail du bassin Rhône-Méditerranée / Surveillance des milieux aquatiques). Il s’agit d’un aquifère karstique, composé en majeure partie de calcaires et calcaires marneux du Crétacé supérieur, qui peuvent être localement sous couverture. Cet aquifère hétérogène et compartimenté repose sur un mur imperméable, formé par les marnes noires du Crétacé moyen. Les zones de contact avec les marnes favorisent des résurgences, parfois importantes, des massifs fissurés. Cet ensemble présente une karstification bien développée en de nombreux endroits. La ressource est très limitée par les marnes alentours et la structure plissée de la masse d’eau. Les débits extraits sont faibles (de l’ordre de 1l/s).

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 79 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

La recharge de l’aquifère s’effectue par les précipitations. Cependant, on peut supposer qu’il existe localement des relations avec des cours d’eau, et notamment le Verdon. Le caractère compartimenté de l’aquifère fait qu’il existe plusieurs axes de drainages alimentant des sources multiples aux débits parfois conséquents. L’écoulement est libre, mais peut être localement captif lorsque l’aquifère est sous couverture marneuse.

La perméabilité de l’aquifère est faible dans l’ensemble, car la karstification et les fissures sont faiblement développées dans l’ensemble. Les réseaux de circulation sont peu importants. Les compartiments de l’aquifère sont très individualisés, ce qui réduit les transferts de polluants.

Les principales sources alimentées par cette masse d’eau sont :

 Source du Coulomb,  Source Baou-Rous à Peyroules,  Source des Bouisses à Valderoure,  Source du Fontanil à Thorame-Haute.

L’intérêt économique de cette ressource en eau est limité. Son exploitation répond à des besoins locaux. Il n’existe pas de collectivités plus importantes qui pourraient avoir besoin de solliciter cette réserve.

Les terrains du projet ne sont pas concernés par un périmètre de protection de captage d’eau potable.

L’activité de la carrière ne nécessite pas de prélèvement d’eau.

 Les sources à proximité du projet sont reportées sur la planche « hydrographie ».

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2.4 CLIMAT

Le département des Alpes-de-Haute-Provence, en raison de son étendue entre collines provençales et hautes montagnes alpines, peut être séparé en trois parties :

 les plateaux et vallées de Haute-Provence (250 à 850 m) au sud-ouest;  les Préalpes de Haute-Provence, domaine de moyenne montagne, (avec des vallées à moins de 1000 m d'altitude et des sommets à 2000 m), du nord-ouest au sud-est ;  les Grandes Alpes (haute montagne avec des sommets à plus de 2500 m d'altitude et des vallées à plus de 1000 m d'altitude) : Blanche, haut Verdon et Ubaye.

Alors que les plateaux et basses vallées connaissent un climat méditerranéen à peine rafraîchi par l'altitude, les hautes vallées ont un climat montagnard adouci par l'air méditerranéen.

Les températures sont remarquablement élevées compte tenu de l’altitude et de la latitude (44°N) : la température moyenne annuelle est de 12 à 13 °C à 400 m d'altitude, 8 à 9 °C à 1000 m, beaucoup moins sur les sommets. L'amplitude thermique annuelle est de 18 °C, avec des étés très chauds (température moyenne : 22 à 23 °C à 400 m ; 18 à 19 °C à 1000 m) et des hivers frais (température moyenne : 4 à 5 °C à 400 m ; 0 °C à 1000 m), et l'amplitude thermique diurne moyenne est élevée pour une région tempérée : 10 °C l'hiver, 15 °C l'été, plus encore au fond des vallées. D'où des gelées fréquentes en hiver, au printemps et des journées d'été très chaudes.

Les précipitations présentent deux caractéristiques, propres au climat méditerranéen : leur brutalité et leur relative irrégularité, surtout en été. Les précipitations qui varient entre 700 et 1 000 mm par an au sud peuvent atteindre 1 200 mm en Ubaye ou dans le Val d'. Les étés très chauds sont marqués par de violents orages, de convection.

La neige tombe sur les montagnes de novembre à mai. En raison du fort ensoleillement en toute saison, même en hiver, la neige fond rapidement sur les adrets, mais tient très bien dans les ubacs abrités et froids. La limite d'enneigement continu, au plus fort de l'hiver, se situe en moyenne à 1000-1200 m d'altitude à l'ubac et à 1300-1600 m à l'adret.

L'hygrométrie moyenne annuelle est comprise entre 60 et 70 %, mais est plus faible en été et plus élevée en automne. La particularité de la Haute-Provence est d'avoir une hygrométrie hivernale relativement faible (entre 60 et 70 %) par rapport aux régions plus proches de la côte.

Entre vallée du Rhône, Alpes et Côte d'Azur, les Alpes de Haute-Provence sont très diversement exposée au vent. Dans l'ouest de département, comme partout en Provence, le Mistral, qui souffle de nord à nord-ouest, est le vent dominant. Il apporte un temps clair et sec. Le vent d'est à sud, ou Marin, arrive en second. C'est un vent qui apporte de l'air doux et humide, souvent accompagné de nuages bas voire de pluie.

Le vent fort (plus de 60 km/h) est surtout présent dans l'ouest de département, exposé au Mistral, tandis que l'est est peu venteux. On enregistre en moyenne 50 à 90 jours de vent fort par an, en allant de l'est vers l'ouest. Le relief joue un rôle important dans la force et la direction du vent, qui peut fortement varier sur quelques kilomètres, les vallées le guidant.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 81 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

L'ensoleillement moyen sur une année est de 2550 à 2650 heures au nord du département, de 2700 à plus de 2800 heures au sud-ouest du département, ce qui est particulièrement élevé. Le soleil brille en moyenne 5 heures par jour en hiver et 11 en été. Le fort ensoleillement, et donc les nuits souvent claires, explique que l'amplitude thermique diurne soit si élevée en toute saison.

Les données Météo-France de la station de Saint-Auban sur la période 1971-2000 permettent d’avoir un aperçu du climat du département. Il s’agit de moyennes interannuelles sur la période considérée.

Commune Précipitations Températures Ensoleillement

Saint-Auban 737,4 mm/an T min = 6,8°C Durée d’insolation = 2758h par an 77jours de pluie/an T max = 18,3°C

2.5 QUALITE DE L’AIR ET EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

Données relatives au département des Alpes-de-Haute-Provence

Selon le site AIR PACA (http://www.atmopaca.org), la qualité de l’air du département des Alpes-de-Haute-Provence doit être protégée et valorisée en lien avec le tourisme vert.

Les zones les plus émettrices en polluants sont celles où les activités humaines sont concentrées, c'est-à-dire dans la partie sud-ouest du département et le long de la vallée de la Durance, qui rassemblent zones urbaines, activités agricoles et industrielles, axes routiers et autoroutiers.

Les transports jouent un rôle prépondérant sur les émissions polluantes du département :

53% des oxydes d’azote émis sur le département et 44% du CO2. Le secteur résidentiel/tertiaire produit 28% des émissions de CO2 (chauffage au bois notamment) et le secteur agricole (engins agricoles en particulier, engrais azotés) 33% des émissions d’oxydes d’azote et 45% des PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 µm). Le poids relatif de l’agriculture sur les émissions de polluants est caractéristique des départements alpins.

Cependant, le département des Alpes-de-Haute-Provence contribue peu à la pollution émise en région PACA : 8% des émissions de PM10, 2% des émissions de CO2 et 4% des émissions d’oxydes d’azote.

Il est pourtant parfois touché par des masses d’air pollué en provenance de la côte, en particulier l’été : pollution photochimique qui se forme par réaction chimique entre les polluants émis et le rayonnement solaire (ozone notamment).

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Données relatives à la commune de Thorame-Haute

Les derniers inventaires des émissions polluantes sur la commune, effectués par AIR PACA, datent de 2007 ; ils sont présentés ci-dessous :

Données relatives aux carrières de roches massives

Une étude a été réalisée en septembre 2004, sous les partenariats de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), l’Union Nationale de l’Industrie de Carrières et Matériaux de Construction (UNICEM) et l’Agence Régionale pour l’Environnement Midi-Pyrénées (ARPE). Elle concernait l’évaluation de la contribution des

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 83 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04) carrières aux rejets de gaz à effets de serre (GES), en région Midi-Pyrénées. Dans cette étude, la quantification des GES s’appuie sur la méthode « Bilan CarboneTM d’une activité industrielle ou tertiaire» mise au point par l’ADEME. Elle a consisté à prendre en compte les émissions liées au site d’extraction, au déplacement du personnel, ainsi qu’au transport des marchandises.

Le diagramme suivant, extrait de cette étude, comptabilise les émissions de GES par poste, dans une carrière de roche massive :

Ce même rapport évalue les émissions de GES liées à l’exploitation à 0,604kg eqC/t1 de roches extraites, auquel s’ajoutent 0,025kg eqC/t.km parcourus pour la livraison.

Ainsi, selon ce rapport, la production de matériaux de carrière génèrerait environ 423 tonnes eqC sur 20 ans d’exploitation. Le transport de ces matériaux, en tenant compte d’une distance moyenne de 30 km, engendrerait environ 525 tonnes eqC sur 20 ans.

Selon le rapport cité en référence, les émissions nationales de l’industrie du granulat s’élèveraient à 585 000 (± 115 000) tonnes annuelles, en tenant compte du transport. Cette valeur représenterait 8% des rejets de l’industrie des minéraux non métalliques et de la construction.

1 L’eqC est l’abréviation d’équivalent CO2. L'équivalent CO2 est aussi appelé potentiel de réchauffement global (PRG). Il vaut 1 pour le dioxyde de carbone qui sert de référence. Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est la masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre. Par exemple, le méthane a un PRG de 25, ce qui signifie qu'il a un pouvoir de réchauffement 25 fois supérieur au dioxyde de carbone.

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A titre de comparaison, la France a rejeté en 2007 531,7 millions de tonnes d’équivalent carbone, selon le Centre Interprofessionnel Technique de la Pollution Atmosphérique (CITEPA).

La carrière n’a pas d’influence sur la qualité de l’air locale : poussières, fumées et odeurs sont en effet minimes.

Concernant l’émission de GES, l’exploitation de la carrière de Thorame Haute, et la livraison des produits finis, produirait donc environ 948 tonnes eqC sur 20 ans.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 85

N N 1/ 100 000 Echelle : Commune de Thorame-Haute (04) 1/ 10 000 Echelle : Aire d’étude rapprochée

ALPES DU SUD MATERIAUX

5 km 5

N N 1/ 7 000 Echelle : Aire d’étude éloignée AIRES D’ÉTUDE DU VOLET MILIEU NATUREL Aire d’étude immédiate biotope : Volet Faune-Flore de la demande d’extension de la carrière Thorame-Haute Lieu-dit «La Colle» Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

3. MILIEU NATUREL

3.1 DATES DE PROSPECTION

L’expertise du milieu naturel a été effectuée par BIOTOPE. Le rapport complet est présenté en pièce 7, annexe n°1.

La mission de Biotope a démarré début avril et a couvert la période favorable à l’observation des différents groupes de flore et de faune. Ce travail d’expertise écologique permet donc d’évaluer de façon fidèle, les enjeux écologiques pour les différents groupes faunistiques et floristiques présents sur l’aire d’étude.

Date Nature des prospections 19 mai 2010 Prospections botaniques Prospections ornithologiques et 25 mai 2010 entomologiques 12 juin 2010 Prospections botaniques Prospections ornithologiques et 21 juin 2010 herpétologiques Enregistrements par Anabat et SM2 BAT Nuit du 20 au 21 juillet 2010 pour mesurer l’activité des chiroptères 11 août 2010 Prospections entomologiques

Les prospections ont été menées selon 3 aires d’étude : immédiate, rapprochée et éloignée. L’aire de l’étude immédiate couvre une surface de 7.5 h comprenant la carrière actuelle et la totalité du cône d’éboulis. Les espèces citées ont été observées dans ce périmètre.

 La cartographie ci-contre illustre ces différents périmètres ; les cartes ont été réalisées sur la base d’informations fournies par BIOTOPE.

A la suite des expertises écologiques et compte-tenu de la présence d’enjeux réglementaires, la zone d’extension initialement envisagée a été abandonnée (cf. chapitre 7, 2. Protection du milieu naturel) et le projet a été réduit au renouvellement de la carrière actuelle.

3.2 LA FLORE ET LES HABITATS NATURELS

3.2.1 Éboulis ouest-méditerranéens et thermophile

L’essentiel du site correspond à un pierrier instable, sur de fortes pentes. Seules quelques espèces adaptées à ces conditions drastiques (peu ou pas de sol, peu de ressources en eau, instabilité du substrat) colonisent cet espace. Elles restent cependant éparses, le recouvrement total de l’ensemble étant faible. Cet habitat est d’intérêt communautaire au plan européen (il s’agit d’un habitat Natura 2000), bien que les végétations qui le caractérisent soient ici peu diversifiées, peu patrimoniales et donc peu typiques de cet habitat.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 87 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

On note également çà et là quelques ligneux isolés ou en bosquets, qui se réinstallent au milieu de l’éboulis ou à sa périphérie : Pin sylvestre, Buis, Bois de Sainte-Lucie…

Aucune plante protégée ou patrimoniale n’a été observée dans ces formations végétales. Il s’agit cependant d’un habitat d’intérêt communautaire, patrimonial à l’échelon européen, mais très courant dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’enjeu local de conservation est modéré.

3.2.2 Végétations plus ou moins stabilisées en périphérie, dominée par les ligneux

En périphérie du site, la stabilisation des pierriers permet la constitution d’un sol et l’installation de plantes moins strictement rupicoles.

Au nord et au sud, en limite du site, on observe un couvert de pin sylvestre. Au nord, ces pinèdes sont denses. Le cortège des plantes compagnes est relativement peu diversifié et assez banal. Au sud, cette pinède est beaucoup plus lâche, avec divers faciès plus ou moins entremêlés de garrigues.

En bord de route, on note quelques espèces relativement rudérales d’une flore plus ou moins rupicole. Ce cortège localisé ne présente pas d’enjeu particulier.

En aval, près de la route, on observe un bosquet mixte, peu typé, où sont notés le pin sylvestre accompagné de taxons plus hygrophile tels les saules ou les bouleaux.

Les rares végétations herbacées hygrophiles longeant un fossé humide en aval du site ne présentent pas d’intérêt patrimonial particulier.

Les formations décrites précédemment sont banales et courantes dans le département, et ne sont pas remarquables sur le plan phytosociologique. Le niveau d’enjeu pour ces habitats est faible.

3.2.3 La flore

Cent vingt espèces végétales ont été observées lors des prospections. L’ensemble du territoire étudié est pauvre en espèces : bien peu d’espèces sont adaptées à la vie dans les éboulis instables.

En périphérie du site, le reste des cortèges végétaux est plus dense et plus riche en espèces, mais globalement peu original, organisé autour du pin sylvestre.

Deux espèces végétales patrimoniales ont néanmoins été recensées à proximité :

 L’ancolie de Bertoloni (Aquilea bertolonii Schott). La station comporte quelques dizaines d’individus. Cette espèce bénéficie de protections légales : Annexe 1 de la convention de Berne, Annexe A de la convention de Washington, Annexe II et IV de la Directive Habitat, et Annexe 1 sur la liste de protection nationale.  L’Androsace de Chaix (Androsace chaixii Gren.). La station comporte quelques dizaines d’individus. Cette espèce fait partie du tome II du livre rouge national.

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3.2.4 Bioévaluation des habitats naturels

Habitat naturel Code CORINE Code Enjeu local Commentaire ou semi- Biotope Natura de naturel 2000 conservation Aucune plante protégée dans ces formations végétales Habitat d'intérêt Eboulis mobiles Éboulis ouest- communautaire, patrimonial à au centre de l'aire méditerranéens et 8130-1 Modéré l'échelon européen, mais très d'étude thermophiles 61.31 courant dans les Alpes-de- Haute-Provence Végétations ici très éparses et peu diversifiées

Essentiellement : Forêts supra- Végétations méditerranéennes de Pins sylvestres 42.59, stabilisées en Formations banales et périphérie, Garrigues supra- - Faible courantes dans le département généralement méditerranéennes 32.6 dominées par le pin sylvestre Bosquets 84.3 Zones rudérales 87.2 Etc.

Un habitat d'intérêt communautaire au plan européen dont les enjeux de conservation sont qualifiés de modérés est observé sur l'essentiel du site.

3.2.5 Bioévaluation de la flore

Statut

Cotation pour le 04 Enjeu global au catalogue de la Localisation & Espèce Livre flore rare et de Protection Commentaires Rouge menacée en région conservation Provence-Alpes- Côte-D’azur

Convention BERNE Renonculacée vivace Annexe 1, à fleurs bleues Aquilegia 5 : « Non Menacé » Convention de remarquables, bertolonii (Espèce rare dont les Washington endémique franco- Schott Tome 2 populations sont Annexe A, italienne des Alpes (liste faibles mais qui Fort - Directive Habitat du Sud-Ouest. provisoire). possèdent dans le Annexe II & IV, Quelques dizaines l'Ancolie de département, plus de Protection d'individus dans des Bertoloni 10 stations). Nationale Annexe pierriers stabilisés 1. au Nord du site.

Primulacée calcicole Androsace 5 : « Non Menacé » endémique des chaixii Gren. (Espèce rare dont les Préalpes ; quelques Tome 2 populations sont - dizaines d'individus Néant. (liste faibles mais qui Modéré à l'Est du site, dans l'Androsace provisoire). possèdent dans le l'aire d'étude ou à de Chaix département, plus de proximité 10 stations). immédiate.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 89 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Une espèce végétale protégée en droit français et européen a été recensée sur la zone d’étude lors des prospections botaniques. Il s’agit de l’Ancolie de Bertoloni (Aquilegia bertolonii)

Une espèce patrimoniale, située en limite d’aire d’étude mais hors périmètre de la demande est notée (l'Androsace de Chaix Androsace chaixii).

3.3 LES OISEAUX

Les espèces d’oiseaux rencontrées sont peu nombreuses et correspondent pour l’essentiel aux espèces présentes dans les boisements périphériques et qui fréquentent occasionnellement le site d’étude.

Dix-neuf espèces ont été contactées sur la zone d’emprise. Ces espèces nichent sur ou à proximité de la zone d’étude.

Le cortège de la forêt de pins abrite des espèces telles que la Mésange huppée, la Mésange noire, le Roitelet huppé, le Troglodyte mignon, la Sitelle torchepot, le Grimpereau des jardins, le Pouillot de Bonelli.

Les zones les plus ouvertes constituées d’éboulis et de pierriers n’abritent pas d’espèces nicheuses.

Plusieurs espèces communes nichent en périphérie du site (Pigeon ramier, Coucou gris), tout comme les pics (Pic noir et Pic épeiche).

Le site est favorable à la présence de rapaces forestiers. La zone d’étude ne constitue pas un site de nidification, mais elle est utilisée occasionnellement comme zone de repos ou de chasse. Deux espèces de rapaces diurnes se rencontrent sur la zone d’emprise du projet : l’Epervier d’Europe, et la Buse variable.

Certaines espèces fréquentent le site de manière occasionnelle, comme le Grand Corbeau.

Toutes les espèces rencontrées sur le site sont communes dans le département ou fréquentent de manière occasionnelle les habitats présents sur l’aire d’étude. Le niveau d’enjeu pour les oiseaux est qualifié de faible.

Page 90  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Bioévaluation des oiseaux patrimoniaux présents sur la zone d’emprise du projet et en sa périphérie immédiate

PACA France

Liste rouge Liste rouge Bird in Europe

site Statut

Espèces régionale Protection

N H N H site le sur Présent l'échelle nationale et SPEC Enjeux et Sensibilité à Category European Enjeux et sensibilité sur le Annexe I Directive Oiseaux Présent en périphérie de site Threat Status

Grand Corbeau Non- NS MO H Protégée ND LC AS AS X Faible Faible (Corvus corax) SPEC

Linotte mélodieuse SPEC N M H Protégée D VU X X Faible Faible (Carduelis cannabina) 2

Pic épeiche Non- NS M Protégée ND LC AS X X Faible Faible (Dendrocopos major) SPEC

Pic noir (Dryocopus Non- NS Protégée X ND LC AS X Modéré Faible martius) SPEC

Statut : N= Nicheur M= Migrateur H= hivernant NO= Nicheur Occasionnel MO= Migrateur Occasionnel NS= Nicheur Sédentaire MR= Migrateur Rare HR= Hivernant rare HO= Hivernant Occasionnel Protection nationale : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Annexe I de la Directive Oiseaux : Espèces ayant permis la désignation des Zones de Protection Spéciale (ZPS) qui bénéficient de mesures de protection spéciales de leur habitat en raison de leur risque de disparition, de leur vulnérabilité à certaines modifications de leur habitat et de leur niveau de rareté. Bird in Europe- SPEC Catégory: (Tucker & Heath, 1994) - SPEC 1 = espèce menacée à l'échelle planétaire - SPEC 2 = espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe - SPEC 3 = espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population se trouve hors d'Europe - SPEC 4 = espèce à statut européen non défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe European Threat Status ND= Non Défavorable I= Indéterminée mais présumé menacée V= Vulnérable E= En danger Abs= Absent R= Rare NE= Non Evalué D= en Déclin AS = LC = A Surveiller L= Localisé DI = RE = Disparue AP= DD = A Préciser CR= en grave danger (Critically Endangered) DP = Dégarnie NT = Quasi menacé Liste Rouge d’après critères UICN (2001 et 2003) : Liste Rouge Monde (UICN, 2007) ; Liste Rouge France (UICN France, 2008) ; Liste Rouge PACA (Lascève & al., 2006)

Il n'existe pas d'empêchement au projet lié à la présence de site de nidification pour les oiseaux ou d’habitats essentiel au cycle biologique des espèces identifiées sur l’aire d’étude. Les enjeux relatifs aux oiseaux sont considérés comme faibles.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 91 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

3.4 LES AMPHIBIENS ET LES REPTILES

3.4.1 Les reptiles

Une espèce de reptile a été observée dans l’aire d’étude (en dehors du périmètre de la carrière) : il s’agit du Lézard des murailles. D’autres espèces peuvent ponctuellement être présentes, par exemple la Vipère aspic, ou la Couleuvre verte et jaune.

Toutes ces espèces fréquentent une mosaïque d’habitat avec alternance de milieux ouverts et de bosquets, lisières de forêt. L’unique espèce avérée, le Lézard des murailles, est commune dans le département. Le niveau d’enjeu pour les amphibiens et reptiles est qualifié de faible.

Listes rouges Sensibilité Sensibilité à Noms Statut sur Arrêté Protection Directive ZNIEFF à l'échelle l'echelle du vernaculaires le site 1999 nationale Habitats PACA France Monde régionale site

Lézard des murailles Présente 2 An. IV LC LC faible faible (Podarcis muralis)

Couleuvre verte et jaune Potentielle 2 An. IV LC LC faible faible (Hierophis viridiflavus)

Vipère aspic Potentielle 4 LC LC faible faible (Vipera aspis)

Protection nationale "arrêté du 19 novembre 2007" : 2 = article 2 : protection intégrale des individus et protection des sites de reproduction et des aires de repos 3 = article 3 : protection intégrale des individus 4 = article 4 : protection des individus contre la mutilation LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Rem : Espèces remarquables dans l’inventaire ZNIEFF PACA 2ème génération.

3.4.2 Les amphibiens

L’aire d’étude présente un habitat naturel très sec, sans point d’eau permanent ni temporaire. Les pluies du mois de mars et avril auraient dû les faire apparaître s’ils existaient sur le site.

Aucune espèce d’amphibien n’a été contactée. On peut donc estimer que les enjeux sont nuls pour les amphibiens.

3.5 LES MAMMIFERES

3.5.1 Les chiroptères

Au moins 10 espèces ont été contactées sur le site d’étude. Il s’agit du Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), du Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), de la Noctule de Leisler (Noctula Leisleri), de la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), de la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), de la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii), du Vespère

Page 92  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04) de Savi (Hypsugo savii), d’Oreillards indéterminés (Plecotus sp) (les trois espèces d’Oreillards sont potentielles sur ce secteur) du Minioptère de Schreibers (Miniopterus Schreibersi) et du Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis).

La diversité en chiroptères est intéressante. Toutefois, en termes de fonctionnalités, le pierrier constituant l’essentiel du site d’étude n’est pas très favorable à la présence des Chiroptères. Le site joue un rôle fonctionnel pour les chiroptères en tant que territoire de chasse pour les espèces de milieux ouverts. Globalement il a été observé une activité plus faible que dans les milieux environnants. Aucun gîte n’a été observé sur le site.

Protection Directive ZNIEFF Enjeu Enjeu Nom vernaculaire Nom scientifique LRM LRF Nationale Habitat PACA National local

Espèces contactées sur le site ou en périphérie immédiate

Rhinolophus Petit rhinolophe X II/IV LC VU Rem Fort Modéré hipposideros

Murin de Myotis daubentonii X IV LC S Faible Faible Daubenton

Sérotine commune Eptesicus serotinus X IV LC S Faible Faible

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri X IV LC NA Rem Faible Faible

Pipistrelle Pipistrellus X IV LC S Faible Faible commune pipistrellus

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii X IV LC S Faible Faible

Vespère de Savi Hypsugo savii X IV LC S Rem Modéré Faible

Oreillard gris Plecotus austriacus X IV LC S Modéré Modéré

Minioptère de Miniopterus X II/IV NT VU Rem Fort Modéré Schreibers schreibersii

Molosse de Cestoni Tadarida teniotis X IV LC R Rem Fort Faible

Espèces non contactées mais fortement pressenties sur le site

Rhinolophus Grand rhinolophe X II/IV LC VU Rem Fort Fort ferrumequinum

Petit murin Myotis blythii X II/IV LC VU Rem Fort Modéré

Murin de Natterer Myotis nattereri X IV LC S Modéré Faible

Murin de Bechstein Myotis bechsteinii X II/IV NT S Det Fort Fort

Murin à oreilles Myotis emarginatus X II/IV LC S Rem Fort Modéré échancrées

Pipistrellus Pipistrelle soprane X IV LC NA Faible Faible pygmaeus

Oreillard roux Plecotus auritus X IV LC S Modéré Faible

Plecotus Oreillard Montagard X IV LC NA Fort Modéré macrobullaris

Barbastelle Barbastella X II/IV NT VU Rem Fort Fort d'Europe barbastellus

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 93 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Nom Nom Protection Directive ZNIEFF Enjeu LRM LRF Enjeu local vernaculaire scientifique Nationale Habitat PACA National

Espèces non contactées dont la présence occasionnelle est possible sur le site

Murin à Myotis X IV LC S Faible Faible moustaches mystacinus

Murin d’Alcathoe Myotis alcathoe DD Modéré Modéré

Vespertilio Sérotine bicolore X IV LC R Det Faible Faible murinus

Sérotine de Eptesicus X IV LC R Det Faible Faible Nilsson nilssonii

Nyctalus Noctule commune X IV LC S Rem Faible Faible noctula

Nyctalus Grande Noctule X IV NT I Det Modéré Faible lasiopterus

Pipistrelle de Pipistrellus X IV LC S Rem Modéré Faible Nathusius nathusii Abréviations : LRM : Liste rouge mondiale (2008)- LRF : Liste Rouge France (2008) ; ZNIEFF – Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. Det/Rem : espèce Déterminante/Remarquable à l’inventaire 2eme génération des ZNIEFF de PACA; NT – Quasi menacé ; LC Préoccupation mineur ; DD données insuffisantes ; R – rare, VU – vulnérable, S – à surveiller, I - statut inconnu, PC – peu commun, C – commun, LR -- faible risque (dc : dépendant de mesures de conservation, nt : quasi menacé).

Le site ne présente pas d’intérêt majeur pour les chiroptères.

3.5.2 Les autres mammifères

Un chamois a été observé en limite du site. Du fait des habitats rencontrés sur l’aire d’étude, cette espèce ne sera pas directement concernée par l’exploitation envisagée. Les enjeux liés à la présence de mammifères terrestres sont faibles.

3.6 LES INSECTES

3.6.1 Les éboulis rocheux

La quasi-totalité de l’aire d’étude se compose d’éboulis rocheux. Très pauvres en végétation, ils ne sont que très peu intéressants pour l’entomofaune. Ces éboulis sont ponctués par quelques bosquets arbustifs (pruneliers, aubépine), qui servent de lieux de refuge et d’alimentation à une entomofaune peu abondante, mais assez diversifiée, surtout pour le groupe des papillons de jour.

Notons également qu’une espèce protégée, l’Apollon (Parnassius apollo) a été observée sur ces zones d’éboulis, où sa plante hôte (les orpins) est présente par plaques disséminées.

Page 94  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Liste Rouge ZNIEFF Enjeu Enjeu Enjeux sur le Espèce PN DH PACA national régional site

Monde EU 27 France l'Apollon Art. An. VU NT / NT EN Rem. Fort Modéré Fort (Parnassius apollo) 2 IV

L'Ecaille chinée (Euplagia - An. II - - - - Faible Faible Faible qudripunctaria) PN : Protection Nationale (Arrêté du 23 avril 2007) Art. 2 : protection intégrale des individus, de leurs sites de reproduction et de leurs aires de repos DH : Directive "Habitat" (Directive 92/43/CEE du Conseil de l'Europe, du 21 mai 1992) An. II : espèce d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de ZSC. An. IV : espèce d'intérêt communautaire nécessitant une protection stricte. LR Monde : IUCN Red List, criteria version 2.3 (1994) (http//www.iucnredlist.org/) EN = menacé d'extinction, VU = vulnérable, LR/nt = risque faible/quasi menacé, DD = données insuffisantes LR Europe : European Red List of Butterflies (VAN SWAAY C. & al., 2010) Eur : Europe, EU 27 : Europe des 27 NT : quasi-menacé LR France : Livre Rouge de la faune menacée (M.N.H.N., 1995) EN : espèces en danger, ayant déjà disparu d'une grande partie de leurs aires d'origines ZNIEFF PACA : Statuts des espèces au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Rhône-Alpes

Rem. : espèce remarquable

Les éléments suivants sont à retenir pour l’entomofaune: - présence d'une espèce protégée en France, l'Apollon (Parnassius apollo), dont les habitats de reproduction ont pu être identifiés sur la partie basse de la zone d'étude ; - présence d'une espèce protégée en Europe, l'Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria), mais dépourvu de valeur patrimoniale ; - diversité générale assez faible, et biomasse très faible, ce qui est le résultat d'une disponibilité très réduites de source de nourriture (plantes herbacées, essentiellement des graminées). Il existe donc des contraintes réglementaires liées à la présence de l’Apollon sur le site. Les enjeux de conservation pour l’entomofaune sont qualifiés de forts

3.6.2 Les boisements de résineux

Le site est enclavé au milieu de boisements de pentes composés de pins sylvestres essentiellement. Ce type de boisement est généralement pauvre en insectes.

L’intérêt entomologique de cet habitat est faible.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 95 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

3.7 FONCTIONNALITES ET CONTINUITES ECOLOGIQUES

Du point de vue écologique, la biodiversité du secteur est importante et la « nature ordinaire » de ce secteur accueille généralement des espèces à forte valeur patrimoniale et/ou protégées. Le site s’inscrit également parmi les secteurs les plus riches de France pour ses peuplements de chiroptères.

Le site d’étude s’inscrit au sein d’un ensemble préalpin exceptionnel. De nombreuses zones d’éboulis et de pierriers sont rencontrées dans la vallée et façonnent les paysages et la biodiversité locale. Ces habitats hébergent des espèces patrimoniales dont certaines ont été identifiées sur le site, comme l’apollon (Parnassius appolo) qui se reproduit au sein des éboulis non fixés, ou encore lAncolie de Bertolini (Aquilegia bertolonii) qui se rencontre en périphérie de site, sur des éboulis stabilisés.

Comme le montre la carte ci-après, ces habitats ne sont pas rares au niveau local. Les échanges entre les habitats périphériques comparables à ceux du site (éboulis non stabilisés et éboulis stabilisés) sont importants et garantissent le maintien des populations animales et végétales au niveau local.

De nombreuses espèces de faune et de flore sont ainsi adaptées à des conditions de vie pionnières. Notons également que la vallée du Verdon, au faible degré d’artificialisation et en bordures de laquelle les installations de traitement des matériaux liées au projet se situent, présente un intérêt écologique important. Des habitats naturels remarquables tels que les boisements riverains d’Aulne blanc (Alnus incana) (44.21) sont présents en périphérie de site. Cet habitat est d’un grand intérêt écologique, car en plus d’abriter une faune et une flore particulière, il forme des corridors en contact avec les milieux adjacents aux cours d’eau.

 Voir la cartographie « corridors écologiques aux abords du site » en page suivante.

Page 96  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 97 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

3.8 SYNTHESE DES ENJEUX ET DES SENSIBILITES IDENTIFIEES

Cette synthèse permet de mettre en évidence les enjeux principaux issus du diagnostic écologique. Une hiérarchisation est réalisée au sein de chaque catégorie d’enjeux, ce qui permettra à terme de donner des priorités aux objectifs et actions proposées. Le tableau ci-dessous présente la synthèse des enjeux priorisés et classés par thématique.

Enjeux forts

L’Ancolie de Bertoloni (Aquilegia bertolonii), plante protégée au niveau National Flore identifiée en périphérie de l’actuelle carrière en exploitation. Cette espèce est rencontrée sur le site au sein des éboulis stabilisées sous pinède claire ;

L’Apollon (Parnassius apollo), espèce de papillons protégée au niveau national identifiée Insectes dans la zone d’extension initialement prévue. Cette espèce est rencontrée au sein d’éboulis rocheux à végétation clairsemée, au sein desquels la présence de sa plante hôte est avérée (Sedum sp.)

Enjeux modérés

Habitat naturel Un habitat d’intérêt communautaire : « Eboulis ouest-méditerranéens et thermophiles » Code Natura 2000 : 8130-1 présentant un intérêt patrimonial qualifié de « Modéré ».

Flore L'Androsace de Chaix (Androsace chaixii), plante patrimoniale inscrite au livre rouge national tome II identifié en périphérie de la zone d’étude au sein de divers pierriers.

Le Lézard des murailles (Podarcis muralis), espèce de reptiles protégée au niveau Reptiles national identifiée dans la zone d’extension initialement prévu. Cette espèce est rencontrée au sein d’éboulis rocheux à végétation clairsemée ;

Enjeux faibles

Oiseaux Cortège pauvre et peu diversifié en raison des caractéristiques des milieux rencontrés sur le site (éboulis, pierriers…)

Chiroptères Secteur d’étude très riche mais absence de gîte et habitats défavorables aux chiroptères (pierrier et éboulis)

Page 98  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Thorame-Haute (04)

Étude d’impact – chapitre 2 – page 99 page 99 2 – – chapitre d’impact Étude 

tion de l’environnement de l’environnement tion du Sud Matériaux Alpes

Dossier installations classées pour la protec

Juin 2013 Juin 3 Pièce

Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

3.9 ESPACES FORESTIERS

Comme indiqué ci-avant dans l’étude écologique, au nord et au sud de l’éboulis constituant la carrière, en limite du site, on observe un couvert de pin sylvestre. Au nord, ces pinèdes sont denses ; au sud, cette pinède est beaucoup plus lâche, avec divers faciès plus ou moins entremêlés de garrigues.

Le site restant à exploiter n’est pas boisé.

Page 100  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

4. PAYSAGE

L’analyse paysagère présentée dans les différents chapitres de ce dossier a été réalisée par un paysagiste d’ENCEM. Le rapport complet est annexé au dossier (pièce 7, annexe n°2).

4.1 DIAGNOSTIC PAYSAGER

Il s’agit ici de comprendre la spécificité du site dans lequel s’inscrit la carrière en identifiant ses caractères dominants et emblématiques. Il repose d’une part sur les critères objectifs de la géographie et de l’écologie et d’autre part sur une approche plus subjective identifiant les ambiances, les points de vue ou la valeur culturelle du paysage. Cela permet de construire un projet d’exploitation cohérent.

L’Atlas des Paysages des Alpes de Haute Provence scinde le vaste territoire communal de Thorame-Haute en trois grandes entités paysagères : le « Pays d’ », « le Haut Verdon d’Allos » et le « Haut Verdon de Thorame ». Cependant, du fait du relief local, le site n’entretient de relations visuelles qu’avec le « Haut Verdon de Thorame ». Les paysages de cette entité paysagère apparaissent comme un réseau de petites vallées, rattachées aux vallées encaissées du Verdon et de l’Issole, qui ont façonné le territoire. Séparées par les massifs de Cordeil (2115m) et de Maurel (1771m), ces vallées en V, sont presque entièrement boisées avec une dominance de résineux (pins sylvestres, pins noirs, pins à crochets et mélèzes). L’ample bassin de Thorame constitue un lien entre ces deux vallées.

Dans ce paysage particulièrement refermé, de par son relief escarpé et son couvert forestier, la place disponible pour l’agriculture est assez limitée. Elle se concentre dans le bassin de Thorame et au niveau de la naissance des vallons (, Allons) ; l’activité pastorale y est omniprésente.

Cette unité paysagère montre un étagement des éléments fondateurs du paysage :

- des sommets nus,

- des versants abrupts où s’enchevêtrent boisements et éboulis rocheux,

- des pâtures en terrasses et séparées par des haies sur les versants doux,

- quelques villages groupés, souvent implantés au pied d’un versant et des hameaux dispersés,

- en fond de vallée, un cours d’eau, qui se laisse deviner par la présence de sa ripisylve.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 101 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Aux abords du projet, le paysage possède quelques particularités par rapport à l’unité paysagère. Le paysage local est ainsi organisé en deux vallées perpendiculaires : celle du Riou Tort, orientée Ouest/Est et celle du Verdon, orientée Nord/Sud. Les principaux massifs montagneux du secteur sont la Montagne de Chamatte et la Montagne de Cordeil en rive droite du Verdon et la chaîne de Serpeigier en rive gauche. Le relief torturé présente aussi des formes impressionnantes, des barres rocheuses et de superbes plissements.

Carte des enjeux locaux référencés dans l'atlas des paysages de Haute- Provence, en lien avec le site étudié

Conserver et valoriser les terroirs présentant une qualité paysagère notable Maintenir l'activité agricole Préserver et entretenir les structures de haies et ripisylves Maintenir et entretenir les terrasses Equilibrer secteurs sous pâturés et sur pâturés Sensibiliser les éleveurs Eviter la plantation de conifères au sein des espaces agricoles

Maitriser l'évolution et la réhabilitation des carrières et gravières Intégrer les exploitations existantes Promouvoir une réflexion sur l'intégration et la gestion du site pendant l'exploitation S'assurer d'une réhabilitation effective après exploitation

Préserver la qualité des perspectives visuelles Entretien des abords des routes et des points de vue Aménagements de lieux d'arrêt sur le bord de route tout en portant attention à l'impact qu'ils peuvent générer

Page 102  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Le site en lui-même présente deux particularités :

- Il s’agit d’un cône d’éboulis formé lors de l’effondrement des reliefs crétacés qui surplombent le projet, à l’Est. De couleur ocre saumoné, il s’intègre bien à son environnement puisque on peut observer d’autres lentilles témoins d’une exploitation ancienne ou des cônes d’éboulis naturels, aux couleurs similaires.

- Une reprise végétale spontanée sous forme de friche.

Succession naturelle de cônes d’éboulis, en contrebas des falaises de Serpeigner et de Chaudeirolles

Le site se trouve à moins de 10 kilomètres au Nord-est de la limite du Parc Naturel Régional du Verdon. Deux sentiers de grande randonnée se situent à proximité du projet : le GR de Pays de la Grande Traversée des Préalpes et celui du Tour du Haut Verdon.

4.2 PERCEPTIONS VISUELLES ACTUELLES

Depuis le secteur Nord, le site est visible sur une petite portion de la RD 52, mais pas la partie en cours d’exploitation. Le cône est perçu de profil ce qui lui donne l’allure d’une ligne oblique. Le piémont de Chauderoilles étant composé d’autres éboulis, cette ligne vient s’intégrer aux autres perçues, sans former d’important contraste de forme ou de couleur. L’impact visuel est faible.

Depuis les hauteurs de Thorame, on perçoit le site dans son ensemble, même si l’angle de perception crée un raccourci. La partie en cours d’exploitation est très faiblement perçue. Elle correspond à une bande ocre en bordure du mince triangle minéral encerclé de verdure que représente le cône. Enfin, la distance atténuant la perception, l’impact est faible.

Le site d’extraction et le village de Thorame se situent à une altitude voisine, les perceptions du site, depuis le village, sont donc rasantes. La forme et la couleur de la zone

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 103 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04) exploitée ne sont pas encore vraiment distinguables du reste de l’éboulis à cette distance. Le site ne vient pas détonner dans ce paysage de coteau minéral. L’impact est moyen.

Ajoutons que le site n’est et ne sera pas éclairé, il n’existe dons pas « d’appel visuel » pouvant être généré par une source lumineuse.

Page 104  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Le hameau du Coulet des Fourches (à 800 m sur le versant en face) est relativement proche du site et permet d’embrasser le site dans son ensemble. Les détails de couleur de roche sont distinguables, ainsi que le tracé de la piste. L’impact en résultant est fort.

Le lac des Sagnes se trouve à 2,8 km du site. A cette distance, la chaîne de Serpeigier faite de falaises et d’éboulis, sur lesquels se développent de maigres fourrés, se révèle très blanche, le site se fond ainsi dans le paysage. De plus, seul le tiers supérieur du cône, c’est à dire la partie en cours d’exploitation, est visible. L’impact visuel est faible.

Le GR Pont-Clos / La Royère parcourt le flanc Nord-est de la Montagne de Cordeil. Depuis ce secteur, au Sud-ouest du site, on distingue clairement l’ensemble du site et notamment la portion en cours d’exploitation. Cependant du fait du caractère discontinu des visions sur le site, l’impact est qualifié de modeste. En effet, la végétation bloque de nombreuses vues sur le site. L’impact est qualifié de moyen.

Vis-à-vis des effets cumulés entre la carrière et la plate-forme industrielle de traitement située en contrebas on peut noter que seul le panache de fumée, lié au fonctionnement de la centrale d’enrobés, constitue un point d’appel visuel. Le reste de la plateforme de traitement est peu visible, en raison de sa situation, en contrebas du site, et des couleurs utilisées pour les diverses installations et ateliers, proches de la teinte des cônes d’éboulis alentours. Néanmoins, pour les points de vue les plus proches (n°4 ou n°6), la perception des infrastructures donne une connotation industrielle au secteur qui vient s’ajouter aux impacts de la carrière actuelle et du projet.

En résumé, on peut distinguer trois types de perceptions visuelles : - depuis le sud et sud-ouest: un impact moyen, la carrière actuelle est visible, mais les vues sont fugaces. Toutefois, l’enjeu du projet peut être défini comme fort du fait de la proximité du site. Il portera donc sur les moyens à mettre en œuvre pour restituer une texture et une couleur d’origine sur l’éboulis résiduel. - depuis le nord : un impact faible car la zone en cours d’exploitation et la zone de débardage sont moins visibles depuis ce secteur. En effet, actuellement, le cône s’intègre bien à son paysage d’accueil. - depuis l’ouest : un impact fort depuis le Coulet des Fourches, situé à moins d’1 km du site et un impact faible depuis les environs du Lac des Sagnes, car la carrière se trouve trop éloignée pour être identifiable à l’œil nu. Depuis l’axe Ouest/Nord-Ouest, l’enjeu du projet sera moyen (pour les points de vue 2 et 3) à fort (pour le point de vue 4) du fait de la proximité. Il portera davantage sur la perception des changements de texture et de couleur que sur la géométrie. L’enjeu principal sera donc de limiter la surface des zones remaniées perçues et pour cela de favoriser un phasage progressant préférentiellement du sud vers le nord afin de laisser aux zones sud le temps de se patiner avant de les rendre visibles par l’extraction de la partie nord de l’éboulis.

La carrière actuellement en travaux ne vise que la partie haute du cône d’éboulis. Le projet prévoit d’exploiter une partie du cône jusqu’à l’emprise de la RD 908.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 105 ENVIRONNEMENT HUMAIN Col de l'Orgeas

Activité de pêche sur le Verdon Commune de THORAME - HAUTE N

Commune de THORAME - BASSE Camping municipal de Pontchaude

Ancien pont d'Ondres

Liaison Ondres / Peyresq "Le Tour des Thorame"

1 400 m

Promenade du lac des Sagnes 1 250 m

875 m Le Tour du Courradour

940 m 605 m

Lac à vocation agricole Base de loisirs et de loisirs 175 m

Installations de traitement 400 m de Plan du Verdon

Emprise de la carrière sollicitée en 500 m renouvellement

Distance des activités les plus proches

500 m de la carrière

Zone urbanisée Pont-Clos / La Royère

Maison inhabitée Organisation de colloques Bergerie non habitée Eglise Monument historique et son rayon de protection de 500 m

Principales terres agricoles

Chemin de grande randonnée Colonie de vacances

Limite communale Halte de Peyresq

Extrait de la carte IGN n°3541 OT à 1/ 25 000

ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

5. ENVIRONNEMENT HUMAIN

5.1 APERÇU DEMOGRAPHIQUE ET HABITAT

5.1.1 Données communales

L’évolution de la démographie la commune du projet est donnée dans le tableau ci-dessous.

1968 1975 1982 1990 1999 2006 2009 Nombre d’habitants à Thorame-Haute 206 191 187 206 175 216 232

La population est légèrement fluctuante depuis 1968. La variation de la population entre 1999 et 2009 est de 2,9 %. La superficie de Thorame-Haute étant de 108,4 km², la densité moyenne est de 2,1 habitants par km².

La population se répartie globalement comme suit :

 20,5% a moins de 20 ans ;  près de 60% a moins de 65 ans ;  près de 20% a plus de 65 ans.

La parité homme-femme est quasiment respectée.

Source : INSEE

5.1.2 Habitat

L’habitat est structuré autour d’un bourg ancien, situé sur le flanc sud de la Montagne de la Chamatte. Un habitat dispersé s’étend dans la plaine agricole, mais il n’y a pas de zones pavillonnaires. La plaine accueille également des locaux agricoles (bergeries, granges…).

Les trois quart des logements de la commune sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels. Les habitants à l’année sont peu nombreux.

Environ 84% du bâti correspond à des maisons, les appartements sont beaucoup moins nombreux.

La distance entre les habitations les plus proches du projet, et sa limite d’autorisation sont données dans le tableau ci-dessous. Voir également la cartographie ci-contre.

Distance habitation limite d’autorisation Plan du Verdon à l’ouest : 350 m habitat vacant Habitation isolée au nord-ouest 605 m Les Saintes au nord-ouest 875 m Le Coulet des Fourches au nord- 940m ouest

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 107 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

5.1.3 Population sensible de proximité (selon les critères de l’ARS) Les établissements susceptibles d’accueillir des populations sensibles (enfants en bas âge, personnes âgées et malades) telles que crèches, écoles, centres aérés, maison de retraite, établissements de santé (hôpital, clinique) ont été identifiés dans le secteur. Le détail est précisé ci-dessous.

Crèche, garderie : sur Allos ou St-André-des-alpes, à 15 Km de Thorame-Haute.

Maison de retraite : à St-André-des-Alpes, à 15 km.

Etablissements scolaires (maternelles et primaires) : l’école est située dans le village, à environ 2 km de la carrière.

Hôpital : il est situé à Digne-les-Bains, à 60 km de Thorame-Haute.

Clinique : à Aiglun, à 33 km.

5.2 BIENS MATERIELS A PROXIMITE

5.2.1 Voies de communication et trafic

Voies de communication

Les voies de communication les plus proches sont :

 la RD908 qui longe les terrains du projet ;  la RD955 ;  la RD52 au nord et à l’ouest qui traverse Thorame-Haute ;  la RD2 qui permet d’aller du Moustier à Thorame-Haute ;  la RD32 qui passe dans le hameau du Peyresq ;  le GR de Pays de la Grande Traversée des Préalpes qui passe à l’ouest et au sud des terrains du projet ;  le GR de Pays Tour du Haut Verdon qui passe à l’est de la carrière.

Le site est accessible par la RD 908.

Page 108  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 ROUTES ET TRAFIC

vers le Val d'Allos et -LES-ALPES

Trafic 2010 : 2 183 véhicules/ jour N

Commune de THORAME - HAUTE

RD n°2 RD n°980 a RD n°908

Trafic 2010 : 397 véhicules/ jour Trafic 2012 : 2 524 véhicules/ jour

vers THORAME - BASSE

Trafic 2008 : 366 véhicules/ jour Trafic 2012 : 394 véhicules/ jour RD n°52

Trafic 2008 : 93 véhicules/ jour Trafic 2012 : 126 véhicules/ jour

Commune de THORAME - BASSE

RD n°955

Trafic 2008 : 1 125 véhicules/ jour Trafic 2012 : 1 302 véhicules/ jour

Emprise de la carrière sollicitée en renouvellement

Routes pricipales Trafic 2012 : 346 véhicules/ jour Limite communale vers St ANDRE-LES-ALPES vers LA COLLE St MICHEL et et ANNOT Extrait de la carte IGN n°3541 OT à 1/ 25 000

ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Comptages routiers

Les comptages routiers fournis par le Conseil Général des Alpes de Haute-Provence indiquent, pour l’année 2012, 2524 véhicules sur l’axe RD908 entre l’intersection à la RD 955 et l’intersection à la RD 2.

Le nombre de véhicule entre l’intersection avec la RD 955 et les Scaffarels descend à 346 véhicules/jour en 2012 sur cette portion de la RD 908.

Le trafic sur la RD 955 entre l’intersection à la RD 908 et l’intersection à la N 202 à Saint- André est de 1302 véhicules/jour en 2012.

 Voir la planche page précédente.

Trafic actuellement généré par la carrière

La production annuelle moyenne autorisée est de 20 000 tonnes par an. La production maximale autorisée est de 25 000 tonnes par an. Depuis l’obtention de l’autorisation, seulement 25 000 tonnes ont été extraites de ce site (au début de l’année 2010).

Le trafic généré est en moyenne de 7 rotations de camions par jour ouvrable (base de 180 jours ouvrables par an, trajet carrière - installations de traitement situées à Plan de Verdon avec des camions de 16 T de charge utile en moyenne). Pour la production maximale de 25 000 tonnes par an, ce trafic peut monter à 9 rotations par jour.

Trafic généré par les installations de traitement du Plan du Verdon

Sur le site de Plan du Verdon, il existe une installation de traitement de matériaux de carrière, une centrale à béton, ainsi qu’une centrale d’enrobés à chaud. Leur production, et le nombre de rotations de camions qu’elles génèrent, est donné dans le tableau ci-dessous. Une distinction est faite entre les produits bruts entrants sur la plateforme et les produits finis sortants de cette plateforme :

Nombre Nombre de jours Capacité moyen Production de moyenne de Nature de l’activité annuelle fonctionnement du camion rotation moyenne par an, en de par jour moyenne livraison ouvrable Matériaux bruts Alimentation issus de la carrière 20 000 t 180 j 16 T 7 en matériaux de Thorame de Matériaux bruts l’installation issus de la carrière de traitement 55 000 t 180 j 24 T 13 de Saint-André les du Plan du Alpes Verdon Matériaux inertes 5 000 t 180 j 24 T 1 Evacuation des produits finis de l’installation de traitement du Plan 60 000 t 180 j 22 T 15 du Verdon Centrale à béton 3 000 m3 150 j 7 m3 3 Centrale d’enrobés à chaud 15 000 150 j 18 T 5 à 6

Page 110  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Au total, l’activité de la carrière et des installations connexes génère moins d’une cinquantaine de rotations de camions par jour ouvrable.

Remarque : les installations ne font pas partie de la présente demande d’autorisation.

5.2.2 Autres réseaux

France-Telecom nous informe de la proximité d’une ligne téléphonique aérienne qui passe le long de la RD955 du côté opposé au site étudié.

ERDF nous précise qu’ils exploitent un réseau électrique majoritairement aérien et pour partie souterrain à l’ouest-sud-ouest des terrains qui permet d’alimenter la sablière Plan de Verdon (point 4219).

Il n’y a pas de gestionnaire de conduite de gaz recensé sur le site Prothys pour la commune de Thorame-Haute.

5.2.3 Bâtiments Concernant les habitations, voir le paragraphe 5.1.2 Habitat ci-avant. Soulignons que la plus proche est une bergerie non habitée à 350m ; les habitations occupées se trouvent au minimum à 875 m de la carrière.

Les installations de traitement de Plan du Verdon sont implantées à près de 200 m à l’ouest, à vol d’oiseau.

5.2.4 Terrains

Les terrains sur lesquels est implantée la carrière sont propriété de la commune de Thorame-haute. Les parcelles concernées (580 pour partie et 586 pour partie) font l’objet d’une convention de fortage entre la mairie et la société Alpes du sud Matériaux (attestation en pièce 2 du présent dossier, annexe n°3).

5.3 APERÇU DES PRINCIPALES FILIERES ECONOMIQUES LOCALES

La principale activité de la commune est l'agriculture (élevage ovin principalement, avec la production d’Agneau de , qui est une IGP, mais aussi élevages bovin et porcin). Les cultures sont surtout orientées vers le fourrage mais on trouve également des céréales et des pommes de terre. Le nombre encore important d'exploitations agricoles au regard du reste de la vallée s'explique en partie par la qualité et l'étendue des terres autour du village.

Thorame-Haute est également incluse dans l’aire AOC-AOP Huile essentielle de lavande de Haute-Provence ou essence de lavande de Haute-Provence.

Elle produit également des vins de statut IGP Alpes-de-Haute-Provence blanc, primeur, nouveau blanc, rosé, nouveau rosé, rouge et nouveau rouge, et Méditerranée blanc, mousseux de qualité blanc, rosé et rouge, Méditerranée primeur et nouveau blanc, nouveau rosé et nouveau rouge, Méditerranée rosé et rouge.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 111 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Aucun pompage agricole n’est répertorié par la Direction Départementale des Territoires des Alpes de Haute-Provence sur les terrains étudiés.

La commune dispose également de commerces de détail dans le domaine de l’alimentaire (boucherie, épicerie…), ainsi qu’un hôtel.

5.4 ESPACES AGRICOLES

La plupart des terres agricoles locales se trouvent à l’ouest de la carrière, de l’autre côté des RD 908 et 955 et du Verdon. Elles en sont éloignées d’au minimum 400 mètres.

 Voir la localisation des principales terres agricoles sur la planche « Environnement humain » au paragraphe 5.

L’aire géographique de l’AOC Huile essentielle de lavande de Haute-Provence recouvre 284 communes, dont Thorame-haute. Les zones les plus actives ne correspondent toutefois pas à la commune, elles sont localisées au niveau du Plateau d’Albion (Vaucluse et Alpes-de- Haute-Provence), à la région des Baronnies et du Diois (Drôme) et du Rosannais (hautes- Alpes). L’altitude minimale de culture est de 800 mètres.

5.5 ESPACES DE LOISIRS

L’activité touristique sur la commune reste limitée, malgré la création dans les années 70 du centre de ski de fond de la Colle Saint-Michel, situé à plus de 4 km des terrains du projet. Ce centre est équipé de commerces, gîtes et hébergement. La station dispose de 35 km de pistes balisées sur 8 parcours, la plus longue mesure 23 km. Le domaine s'étend entre 1430 et 1 800 mètres d’altitude.

Le développement des potentialités en matière de tourisme vert et rural s’est orienté sur la création d’activités de pleine nature (circuits de randonnées, de VTT, sentiers botaniques, etc….), en raison de l’important patrimoine naturel du territoire et de systèmes agropastoraux encore vivaces, orientés vers des productions de qualité

Le GR Pont Clos / La Royère parcourt le flanc nord-est de la Montagne de Cordeil ; il passe au sud-ouest de la carrière, à 500 mètres.

Les trois quart des résidences de Thorame-Haute sont des habitations secondaires.

 Voir la localisation des principales zones de loisir sur la planche « Environnement humain » au paragraphe 5.

Page 112  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

5.6 PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

Les monuments historiques les plus proches sont :

 Une église implantée près du hameau Peyresq ; il n’y a pas de covisibilité ; le rayon de protection de 500 m n’englobe pas les terrains ;  Le pont d’Ondres (ancien) dit Pont du Moulin, sur le Verdon qui est à 1,5 km au nord des terrains ; il n’y a pas de covisibilité ; le rayon de protection de 500 m n’englobe pas les terrains.

Le pont d’Ondres enjambe le Verdon.

 Voir la localisation sur la planche « Environnement humain » au paragraphe 5.

Aucun patrimoine archéologique n’est recensé.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 113 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

6. ENVIRONNEMENT SONORE DE LA CARRIERE

L’étude acoustique a été réalisée par un acousticien d’ENCEM.

6.1 RAPPELS REGLEMENTAIRES

L’activité du site a lieu habituellement sur la plage 7h-18h.

S’agissant d’une installation classée pour la protection de l’environnement, les dispositions de l'arrêté ministériel du 24 janvier 2001, complétant l’arrêté du 22 septembre 1994 doivent s'appliquer. L'article 22.1 de l’arrêté précise qu'« en dehors des tirs de mines, les dispositions relatives aux émissions sonores des carrières sont fixées par l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement ».

Ils correspondent aux valeurs fixées par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

Niveau de bruit ambiant Emergence admissible Emergence admissible (avec activité) dans les entre 7h00 et 22h00 entre 22h00 et 7h00 zones sauf dimanches et jours et les dimanches et jours à émergence réglementée fériés fériés 35 dB(A) < L ≤ 45 dB(A) 6 dB(A) 4 dB(A)

L > 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) Les niveaux de bruit ambiant à respecter en limite d’emprise sont de 70 dB(A) en période diurne et de 60 dB(A) en période nocturne.

L’arrêté préfectoral d’autorisation de la carrière, en date du 25 avril 2000, fixait les seuils suivants.

Niveau de bruit ambiant Emergence admissible Emergence admissible (avec activité) dans les entre 6h30 et 21h30 entre 21h30 et 6h30 zones sauf dimanches et jours et les dimanches et jours à émergence réglementée fériés fériés L > 35 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Dans le cadre d’une nouvelle autorisation, l’arrêté préfectoral ferait aujourd’hui obligatoirement référence à l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997, pouvant également restreindre ses seuils en fonction des sensibilités du voisinage.

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6.2 DATE ET OPERATEUR DES MESURES

Les mesures ont été réalisées le mardi 27 avril 2010 en période diurne entre 17h00 et 19h00 et le mercredi 28 avril en période diurne entre 7h00 et 12h00.

Les conditions météorologiques du 27 avril 2010 étaient les suivantes :

Ensoleillement : Ciel couvert et temps humide Température : 17°C Vent : Faible (de sud), <5m/s

Les conditions météorologiques du 28 avril 2010 étaient les suivantes :

Ensoleillement : Ciel dégagé Température : Entre 6 et 8°C Vent : Nul

6.3 SOURCES SONORES PRESENTES SUR LE SITE

Source en fonctionnement

Lors de la campagne de mesure, la carrière n’était pas en fonctionnement.

L’arrêté préfectoral de la carrière n’impose pas de suivi des niveaux sonores. De plus, depuis le début de l’exploitation du site, aucune plaine relative au bruit n’a été déposée. La vérification des niveaux sonores engendrés par l’activité de la carrière ne semblait donc pas nécessaire.

Soulignons en effet ici le fait que la carrière ne fonctionne pas en continu sur l’année et que ses activités d’extraction et d’évacuation du matériau, génératrice de bruit, sont concentrées en hiver, saison durant laquelle les alentours sont moins fréquentés.

 Voir au chapitre 1 de l’étude d’impact, paragraphe 4 « Procédés de production et de fabrication.

Les alentours du site

L’environnement est calme, influencé par les chants d’oiseaux, les activités des riverains, aboiements, activités agricoles ainsi que les installations du Plan du Verdon en fonctionnement (installations de traitement, centrale à béton, centrale enrobés, chargement et trafic des camions de livraison).

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 115 LOCALISATION DES POINTS DE MESURES DE BRUIT

3 Commune de THORAME - HAUTE N

2

1

Emprise de la carrière sollicitée en renouvellement

Point de localisation de la mesure 1 de bruit

Extrait de la carte IGN n°3541 OT agrandie à 1/ 12 500

ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

6.4 LOCALISATION DES POINTS DE MESURES

L’ensemble de ces points est situé en zone à émergence réglementée.

Point 1 : localisé en limite de propriété de M.DUFOUR, à environ 1050 mètres au nord-ouest de la carrière

Point 2 : situé en limite de propriété, près du lieu-dit les Condamines, à environ 1550 mètres de la limite nord-ouest de la carrière.

Point 3 : situé en limite de propriété de Mme et M.COURQUIN, à environ 1975 mètres au nord-ouest de la carrière

 Les points sont localisés sur la carte ci-contre (extrait IGN 3541OT 1/25 000)

6.5 TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS DE MESURES

Le tableau suivant récapitule les niveaux sonores en dB(A) relevées lors de la campagne de mesurage du 27 Avril 2010 et du 28 Avril 2010. Ces valeurs sont arrondies au demi- décibel le plus près (NF S 31-010) et comparées aux prescriptions de l’arrêté préfectoral.

Valeur réglementaire Niveau de Valeur issue de l’arrêté bruit réglementaire ministériel du 23/01/97 résiduel issue de l’arrêté Point Indice Emergence et de l’arrêté (sans préfectoral relatif retenu préfectoral des activité de aux carrières du installations de la carrière) 25/04/00 traitement du 03/04/08

1 LAeq 44 4 6 5

2 LAeq 44,5 3 6 5

3 LAeq 44,5 1,5 6 5

 La carte page suivante synthétise les résultats. Les valeurs sont en dB(A).

Les sources particulières perçues aux différents points par ordre décroissant d’influence étaient les suivantes :

- Point 1 : aboiements, activités des riverains, des installations du site (IT + centrale enrobés) - Point 2 : activités des riverains, aboiements, activités des installations du site (IT + centrale enrobés - Point 3 : activité des installations du site, aboiements, activités des riverains, bruit environnant,

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 117 RESULTATS DES MESURES DE BRUIT

3 POINT 3 BR BA E ER AM du 23/01/1997 AP N et AP du 03/04/08 25/04/2000 43 44,5 1,5 6 5

2 POINT 2 BR BA E ER AM du 23/01/1997 AP et AP du 03/04/08 25/04/2000 41,5 44,5 3 6 5

1

POINT 1 BR BA E ER AM du 23/01/1997 AP et AP du 03/04/08 25/04/2000 40 44 4 6 5

Emprise de la carrière sollicitée en Niveau de bruit résiduel renouvellement BR en dB(A)

Niveau de bruit ambiant Point de localisation de la mesure BA en dB(A) 1 de bruit E Emergence sonore en dB(A) Extrait de la carte IGN n°3541 OT Emergence sonore agrandie à 1/ 12 500 E R réglementaire en dB(A)

ALPES DU SUD MATERIAUX Commune de Thorame-Haute (04) Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

7. RISQUES NATURELS

Une consultation du site PRIM NET en mars 2013 (http://macommune.prim.net ; mise à jour du site datant du 22/11/2011), renseigne sur les risques identifiés sur la commune de Thorame-Haute ; il s’agit des risques : - de séisme, - d’inondation, - de feu de forêt, - d’avalanche, - de mouvement de terrain.

La Mairie de Thorame-Haute nous a informés qu’il n’existe aucun arrêté préfectoral instaurant un PPR sur la commune. Les informations que nous avons pu recueillir sont les suivantes :

Risques d’inondation

Les secteurs inondables sur la commune sont liés au Verdon, et ne concernent aucunement les terrains de la carrière au les terres alentours.

Le Verdon

Zone soumise à l’aléa inondation, risque fort Carrière

Extrait du Plan des risques naturels, révision du PLU, version du 20 novembre 2008 (Source : mairie de Thorame-haute)

Risques sismiques

La commune de Thorame-Haute est comprise dans la zone de sismicité 4 (planche page suivante).

Le zonage sismique français en vigueur à compter du 1er mai 2011 est défini dans les décrets n° 2010-1254 et 2010-1255 du 22 octobre 2010, codifiés dans les articles R.563-1 à 8 et D.563-8-1 du Code de l’Environnement. Ce zonage, reposant sur une analyse probabiliste de l’aléa, divise la France en 5 zones de sismicité:

 zone 1 : sismicité très faible  zone 2 : sismicité faible  zone 3 : sismicité modérée  zone 4 : sismicité moyenne  zone 5 : sismicité forte.

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 119 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Pour les zones de sismicité de 2 à 5, des règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

L’Arrêté du 22 octobre 2010 modifié est relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » relatifs à la prévention du risque sismique

La carrière ne comporte ni bâtiments, ni installations de traitement ; le nombre maximum de personnes susceptibles d’être présentes simultanément sur le site dans le cadre de son exploitation est de 4.

Issue du site internet « Plan séisme un programme national de prévention du risque sismique »

Localisation approximative de la carrière, commune de Thorame-haute

Page 120  Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 Juin 2013 Dossier installations classées pour la protection de l’environnement Alpes du Sud Matériaux Thorame-Haute (04)

Risques d’avalanche

A ce jour, les zones avalancheuses n’ont pas été étudiées sur la commune de Thorame- haute (Source : Carte de Localisation des Phénomènes d’Avalanche – CLPA, Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence, novembre 2008).

Risques de mouvement de terrain / Risques de chutes de blocs

Nous n’avons obtenu aucune donnée sur les risques de mouvements de terrain.

La mairie de Thorame-Haute nous a informés du risque de chutes de blocs sur la commune. Le secteur de la carrière n’est pas concerné par ces risques, comme cela est visible sur l’extrait de carte ci-dessous.

Carrière

Extrait du Plan des risques naturels, révision du PLU, version du 20 novembre 2008 (Source : mairie de Thorame-haute)

Juin 2013 Pièce 3  Étude d’impact – chapitre 2 – page 121

Bruit

logique archéo- Patrimoine

X culturel Patrimoine

X Biens matériels X X X Population X X X X espaces de loisirs X X X espaces forestiers X X X X X X X X espaces agricoles

X X X X X X X X X X X paysage X X équilibres équilibres biologiques X continuités écologiques X X X X X X habitats naturels

Thorame-Haute (04) Environnement biologique : X X X X X flore NSES DANS CE CHAPITRE X X X X X faune X X X X X X X X Air X X X X X X X X X X X X X X Eaux souterraines

tion de l’environnement de l’environnement tion du Sud Matériaux Alpes

X X X X X X X Eaux superficielles X X X X X TRE LES ELEMENTS RECE Geologie X X X X X X X X X X X Facteurs Facteurs climatiques X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

Dossier installations classées pour la protec Topographie

Pièce 3 - Étude d’impact – chapitre 2 – chapitre d’impact Étude 3 - Pièce 2013 Juin  Topographie Facteurs climatiques Geologie Eaux superficielles Eaux souterraines Air Environnement biologique : faune Environnement biologique : flore Environnement biologique : habitats naturels Environnement biologique : continuités écologiques Environnement biologique : équilibres biologiques Paysage Espaces agricoles Espaces forestiers Espaces de loisirs Population Biens matériels Patrimoine culturel Patrimoine archéologique Bruit

EN 8. INTERRELATIONS 122 Page