UNIVERSITE D’ ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT De La FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHE EN SCIENCES NATURELLES ------

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du : CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (C.A.P.E.N)

« CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’EFFICIENCE DES COLLEGES D’ENSEIGNEMENT GENERAL, CAS DE LA CISCO D’ »

Cliché : ANDRIAMANALINA (2014)

Par

ANDRIAMANALINA Fenitriniaina Rabariseheno Date : 27 Mars 2015

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT De La FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHE EN SCIENCES NATURELLES ------

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du : CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (C.A.P.E.N)

« CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’EFFICIENCE DES COLLEGES D’ENSEIGNEMENT GENERAL, CAS DE LA CISCO D’ANJOZOROBE »

Cliché : ANDRIAMANALINA (2014)

Par

ANDRIAMANALINA Fenitriniaina Rabariseheno Date : 27 Mars 2015

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LES MEMBRES DU JURY De Madame ANDRIAMANALINA Fenitriniaina Rabariseheno

Président : Docteur ANDRIANASOLO Domohina Noromalala Maître de conférences CER Sciences Naturelles Ecole Normale Supérieure Université d’ANTANANARIVO

Juge : Monsieur RAKOTONIAINA Mamihery Assistant d’Enseignement et de Recherche CER Sciences Naturelles Ecole Normale Supérieure Université d’ANTANANARIVO

Rapporteur : Docteur RASAMIMANANA Hantanirina Rosiane Maître de conférences C.E.R. Sciences Naturelles Ecole Normale Supérieure Université d’ANTANANARIVO

ii

REMERCIEMENTS

Ce mémoire fut achevé à terme avec la collaboration et les aides précieuses de différentes personnes et d’institutions. Ainsi, je profite de cette occasion pour leur adresser ma profonde gratitude et mes vifs remerciements.

Mais je remercie particulièrement :

- Le Seigneur Dieu tout puissant qui illumine mon chemin et m’a donné la force et le courage pour aboutir au terme de ce mémoire. - Madame ANDRIANASOLO Domohina Noromalala qui, en dépit de ses lourdes tâches, a voulu accepter de présider le jury de cette soutenance de mémoire - Monsieur RAKOTONIAINA Mamihery qui m’a fait un grand honneur de juger ce travail malgré ses nombreuses obligations. - Madame RASAMIMANANA Hantanirina Rosiane qui n’a pas tenu compte du temps qu’elle a dépensé pour apporter ses précieux conseils pour la réalisation de ce mémoire. Je tiens également à remercier vivement :

- Le personnel enseignant du CER Sciences Naturelles qui m’a prodigué leur savoir durant le cursus universitaire à l’ENS ainsi que le personnel administratif et technique de cet établissement, qui a donné le meilleur de lui-même pour offrir un service de qualité pour le bon déroulement des études. - Le personnel de la CISCO d’Anjozorobe, de l’INFP Mahamasina, du MEN Anosy surtout le service statistique, qui ont bien voulu coopérer pour fournir des renseignements utiles à cette étude. J’exprime mes sincères remerciements à toute ma famille et mes proches pour leur amour et leurs soutiens durant l’accomplissement de ce mémoire, et à mon mari pour sa patience et sa compréhension.

Un grand merci à tous.

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Liste des figures Figure 1: Carte de localisation du milieu d'étude et des 23 CEG ...... 6 Figure 2: Pyramide des âges de la population d'Anjozorobe ...... 7

Liste des tableaux Tableau I: La scolarité des enfants ...... 7 Tableau II: Le personnel enseignant des 23 CEG de la CISCO d'Anjozorobe ...... 14 Tableau III: Les ratios enseignant/élèves en dehors supérieurs et inférieurs de l'intervalle d'homogénéité selon le statut des enseignants ...... 16 Tableau IV: Le pourcentage des enseignants fonctionnaires, contractuels et ENFs ayant des diplômes pédagogiques ...... 17 Tableau V: La durée d'expérience des enseignants fonctionnaires, contractuels et ENFs dans les 23 CEG de la CISCO d'Anjozorobe ...... 17 Tableau VI: La position des CEG d'Anjozorobe en dehors de l'intervalle d'homogénéité du taux de réussite à l'examen de BEPC durant l'année scolaire 2012-2013 ...... 18 Tableau VII: Le Caractéristique des CEG et de leurs scores d'efficience ...... 19 Tableau VIII: La valeur moyenne des facteurs de production et du produit des deux catégories de CEG ...... 20 Tableau IX: Les facteurs influençant le SE d'après l'analyse par régression ...... 21 Tableau X : Plan d'actions ...... 24

Liste des annexes Annexe I : Les variables utilisés montrant les caractéristiques des CEG...... a Annexe II: Les caractéristiques des enseignants fonctionnaires de la CISCO d'Anjozorobe b Annexe III: Les caractéristiques des enseignants contractuels de la CISCO d’Anjozorobe c Annexe IV: Les caractéristiques des ENFs de la CISCO d'Anjozorobe ...... d

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Listes des abréviations (acronymes) A CT : A Court Terme A LT : A Long Terme A MT : A Moyen Terme BEPC : Brevet d’Etude du Premier Cycle BM : Banque Mondiale CCR : Charnes, Cooper et Rhodes CEG : Collège d’Enseignement Général CFFP : Certificat de Fin de Formation Pédagogique CISCO : CIrconscription SCOlaire CRINFP : Centre Régionale d’Institut National de Formation Pédagogique DEA : Data Envelopment Analysis DMU : Décision Making Units DREN : Direction Régionale de l’Education Nationale ENF : Enseignants Non Fonctionnaires ENS : Ecole Normale Supérieure FOP : Fonction d’Ordre Public FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra INFP : Institut National de Formation Pédagogique MAP : Action Plan MEN : Ministère de l’Education Nationale MFB : Ministère des Finances et du Budget OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique SE : Score d’Efficience SPSS : Statistical Package for the Social Sciences UE : Union Européenne ZAP : Zone Administrative et Pédagogique

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SOMMAIRE INTRODUCTION ...... 1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES ...... 4

I.1. Les concepts étudiés ...... 4

I.1.1. Efficience et efficacité ...... 4

I.1.2. Les statuts du personnel enseignant ...... 4

I.1.2.1. Fonctionnaires ...... 4

I.1.2.2. Contractuels ...... 4

I.1.2.3. ENF ...... 5

I-2- Le milieu d’étude : le district d’Anjozorobe ...... 5

I.2.1. La situation géographique d’Anjozorobe ...... 5

I.2.2. La Population ...... 7

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET MATERIELS ...... 8

II.1. La période d’étude ...... 8

II.2. Méthodologie de collecte de données ...... 8

II.3. Méthodologie d’analyses des données ...... 9

II.3.1. Les logiciels utilisés ...... 9

II.3.2. Analyse des données ...... 9

II.3.2.1. Méthode : « Data Envelopment Analysis » ...... 9

II.3.2.2. La régression multiple ...... 12

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ...... 14

III.1. Le profil du personnel enseignant des 23 CEG de la CISCO d’Anjozorobe ...... 14

III.2. Efficience des CEG de la CISCO d’Anjozorobe ...... 15

III.2.1. Qualités des ressources utilisées ...... 15

III.1.2.1. Les ratios enseignant/élèves ...... 15

III.1.2.2.Les enseignants titulaires du diplôme pédagogique ...... 16

III.1.2.3.La durée d’expérience des enseignants dans chaque CEG ...... 17

vi

III.2.2. La production ou l’output ...... 18

III.2.3. Classement des CEG selon les scores d’efficience ...... 19

III.2.4. Les caractéristiques des CEG efficients et inefficients ...... 20

III.4. Les variables influençant l’efficience des CEG de la CISCO d’Anjozorobe ...... 21

QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ...... 22

IV.1. Discussions ...... 22

IV.1.1. DEA, méthode de mesure d’efficience appliquée dans différents secteurs ...... 22

IV.1.2. Outputs et Inputs considérés dans une étude d’efficience en éducation ...... 23

IV.2. Plan d’actions ...... 24

IV.3. Intérêts de l’étude ...... 25

IV.3.1 Pour l’administration du système éducatif à Madagascar ...... 25

IV.3.2. Pour les recherches ...... 26

CONCLUSION ...... 27

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ...... 29

1

INTRODUCTION

L’enseignement secondaire constitue un système important pour préparer l’individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays stipulé par l’article 4 de la loi 2008-011 du 17 juillet 2008 portant orientation générale du Système d'Education, d'Enseignement et de Formation à Madagascar. L’objectif de ce système est de renforcer chez l'élève les compétences utiles dans la vie courante, de faire acquérir les connaissances et les aptitudes requises dans les domaines des sciences et de la technologie, des sciences humaines, des arts et des sports et ce, afin qu'il puisse poursuivre ses études dans le cursus suivant ou qu'il intègre les filières de la formation professionnelle et s'insérer dans la société. La fin de cycle est sanctionnée par un Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Ce système fournit des ressources humaines nécessaires pour devenir une nation compétitive et un acteur de l’économie mondiale (MEN, 2008), il entraîne également la réduction du taux de croissance démographique, grâce à l’inscription de grand nombre de filles dans l’enseignement secondaire premier cycle (BANQUE MONDIALE, 2008).

Dans le cadre de la Politique d’éducation pour tous, notamment la politique d’extension de l’enseignement secondaire du premier cycle dans les communes rurales; compte tenu de l’augmentation en nombre des diplômés de l’enseignement du premier cycle qui doivent rejoindre les Collèges d’Enseignement Général (CEG), elle implique en effet l’augmentation en nombre de CEG nécessaire pour les accueillir.

D’une manière générale dans tout Madagascar, le taux de scolarisation dans le collège a augmenté, de 20% pour la cohorte 2000 à 25% en 2005. D’un côté, cette augmentation est le reflet du succès de l’expansion de l’enseignement primaire et des aspirations des parents, mais de l’autre, elle constitue une forte pression sur la qualité de l’éducation dans les collèges (MEN, 2008).

En 2003, le ratio Elève/Enseignant indiquant le nombre d’élève tenu par enseignant était de 24 au niveau national. Pour garder ce ratio, l’augmentation en nombre des établissements de CEG devrait être proportionnelle au nombre d’enseignants pour assurer la qualité de l’enseignement. Pourtant en 2012 le ratio a atteint 32. Le nombre des CEG et les enseignants ont augmenté en nombre mais aussi le ratio élève/enseignant. (MEN, 2012)

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Les enseignants manquent de qualification étant donné que 92% d’entre eux n’ont pas de diplôme professionnel. Cette situation est aggravée par l’insuffisance d’encadrement pédagogique, due au nombre très restreint de conseillers pédagogiques et au manque de moyens de déplacement. Les chefs d’établissement ne sont pas toujours des enseignants chevronnés, mais plutôt des nouvellement recrutés. (MEN, 2012)

De 2000 à 2010 l’Institut National de Formation Pédagogique (INFP) était chargé de la formation des enseignants au CEG, celle des maîtres FRAM et des conseillers pédagogiques du primaire et du secondaire. Les enseignants formés sont sanctionnés par un Certificat d’Aptitude Pédagogique – Collège d’Enseignement Général. Depuis 1981 jusqu'à présent, l’Ecole Normale Supérieure forme des enseignants de lycée, sanctionnés par le Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale. Des sortants des facultés des Universités, diplômés en diplôme du premier cycle, en licence, en maitrise et en diplôme d’étude approfondie sans formation pédagogique viennent étoffer avec les précédents le rang des enseignants de CEG.

Ainsi, les enseignants qualifiés sont mélangés avec les non qualifiés et les sortants des établissements ne sont pas constamment recrutés durant ces dernières décennies, ce qui explique l’augmentation du ratio (élève/enseignant) de 24 en 2003 à 32 en 2012.

Une des solutions prise, pour faire face à ce manque de personnel enseignant est le recrutement de personnes issues des communautés locales voulant enseigner. On les appelle «enseignants FRAM ».

Ainsi, le personnel enseignant des CEG est éclectique ayant différents statuts : fonctionnaire, contractuel et non fonctionnaire (FRAM). La question qui se pose est la suivante : « Comment les CEG de la Circonscription Scolaire (CISCO) d’Anjozorobe réussissent-ils à être efficient à l’examen de BEPC avec un personnel enseignant très hétéroclite ?»

L’hypothèse avancée pour répondre à cette problématique est la suivante :

 L’efficience des CEG dans la CISCO d’Anjozorobe dépend des ratios élèves/enseignants, des caractéristiques des enseignants telle que leur qualification, la durée de leurs expériences ainsi que la qualification des directeurs de CEG.

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Pour vérifier cette hypothèse, les objectifs à atteindre sont les suivants :

Objectifs généraux : - Déterminer les caractéristiques du personnel enseignant au niveau de la CISCO d’Anjozorobe dont leur nombre, leur expérience, leur âge, leur qualification et celui du directeur. - Déterminer le(s) CEG efficient(s) en dépit des caractéristiques et du statut éclectique de leur personnel enseignant. - Classer les CEG suivant leurs efficiences. - Déterminer la corrélation entre l’efficience et les caractéristiques des enseignants

Objectifs spécifiques : - Identifier les caractéristiques du personnel enseignant : les ratios enseignant/élèves, leur qualification, leur expérience. - Identifier les directeurs ayant un diplôme pédagogique. - Calculer les scores d’efficience de chaque CEG

Afin d'atteindre ces objectifs, diverses méthodes ont été menées :

- enquête et entretien auprès du personnel administratif de l’INFP sise à Mahamasina, de la CISCO d’Anjozorobe et du Ministère de l’Education Nationale (MEN), - utilisation des logiciels DEA-Solver et SPSS pour le traitement des données

Ce mémoire comporte 4 parties, à savoir :

- Première partie : Généralités sur les concepts étudiés et sur le site d’étude - Deuxième partie : Méthodes et matériels utilisés pour la récolte et traitement des données - Troisième partie : Résultats et interprétations - Quatrième et dernière partie : Discussions, intérêts de l’étude et recommandations.

PREMIERE PARTIE :

GENERALITES

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PREMIERE PARTIE : GENERALITES

I.1. Les concepts étudiés

I.1.1. Efficience et efficacité

L’efficacité se définit comme la capacité à atteindre des objectifs, et l’efficience est le rapport entre la production obtenue et les ressources utilisées (output/input) (RASAMISON, 2013).

Le concept d’efficacité est plus large et englobe la capacité d’une institution à définir et mettre en œuvre des objectifs opérationnels adéquats. Dans cette perspective, le critère d’efficacité se réfère à la capacité d’une organisation à se conformer à ses propres exigences. Mais l’efficacité peut aussi être mesurée au regard d’exigences externes à l’institution (ibid).

Le concept d’efficience se réfère seulement à la manière dont les ressources disponibles sont utilisées pour réaliser les objectifs définis, sans se soucier de la question de savoir si ces objectifs sont adéquats. D’un point de vue purement technique, une institution efficiente est celle qui affiche un taux élevé d’extrants par rapport aux intrants. En ce sens, une organisation peu efficiente peut être relativement efficace si elle réalise ses objectifs, même à un coût élevé. A l’inverse, une institution peut être considérée comme efficiente par sa capacité à produire un maximum d’outputs possible à partir d’une quantité d’inputs donnée (SAULNIER, 2009).

I.1.2. Les statuts du personnel enseignant

I.1.2.1. Fonctionnaires

Les fonctionnaires actuels sont régis par la loi N°2003-011 portant statut Général des Fonctionnaires. A l’article premier : ce statut s’applique aux personnes, qui, nommées dans un emploi permanent ont été titularisées dans un grade de la hiérarchie des cadres et échelles de l’Etat. Ces dispositions constituent un droit commun aux fonctionnaires. Le fonctionnaire est, vis-à-vis de l’Administration dans une situation statutaire et réglementaire.

I.1.2.2. Contractuels

Les enseignants contractuels sont régis par la loi n°94-025 relative au Statut Général des Agents non encadré de l’Etat. A l’article premier, l’agent non encadré de l’Etat

5 est vis-à-vis de l’Administration dans une situation professionnelle de nature contractuelle. Ce sont des agents appelés à occuper des emplois normalement dévolus à des fonctionnaires (EFA-Emplois de fonctionnaires et assimilés). Les agents non encadrés de l’Etat réunissant une ancienneté de services effectifs et continus d’au moins six ans, à compter de la date d’entrée dans l’Administration peuvent être intégrés, sur leur demande écrite, dans le corps de fonctionnaires correspondant à leur diplôme, à leur titre universitaire ou à leurs qualifications professionnelles suivant la réglementation en vigueur.

I.1.2.3. ENF

Les ENFS sont constitués par les enseignants recrutés par chaque CEG et payés par l’association FRAM, ils sont appelés communément les « enseignants FRAM ». Avec la collaboration de l’association FRAM et l’Etat, afin de pallier la pénurie du personnel: il existe 2 groupes d’ENFs : les subventionnés et les non subventionnés. Ces derniers sont à la charge directe de l’association des parents d’élèves, leur rémunération diffère d’une commune à l’autre. Les ENFs subventionnés sont payés par le MEN à raison de 120.000 Ariary par mois.(RAKOTOZAFIARIMANANA, 2008)

I-2- Le milieu d’étude : le district d’Anjozorobe

La CISCO d’Anjozorobe contient 34 CEG dont 23 ayant présenté des candidats au BEPC en 2013 font l’objet de la présente étude. Ces collèges sont répartis dans 18 communes. Le bureau de la CISCO se trouve dans la commune d’Anjozorobe, chef-lieu du district d’Anjozorobe.

I.2.1. La situation géographique d’Anjozorobe

Le district d’Anjozorobe se trouve dans la région d’, situé dans la partie Nord-Est de la province d’Antananarivo. Il est localisé entre les latitudes 17°44’57’’ et 18°38’28’’ S et les longitudes 47°24’43’’et 48°02’20’’ E. Son chef-lieu est la commune d’Anjozorobe. Cette commune se trouve à 90 km Nord-Est de la capitale.

Les 23 CEG se répartissent dans deux zones. Sept CEG se trouvent dans la zone Ouest, lesquels sont : Androvakely, Belanitra, , Ambohibary Vohilena, , Ambatoanoina, . Les restes (15) se trouvent dans la zone Est.

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Figure 1: Carte de localisation du milieu d'étude et des 23 CEG La distance moyenne de ces CEG par rapport à Anjozorobe, chef-lieu de district est de 41km avec un écart type 26, ce qui indique que les distances sont très hétérogènes. Six des 23 CEG sont en dehors de l’intervalle d’homogénéité. Trois CEG (Adranomisa, Tsarasidina, Marotsipohy) sont en dehors supérieurs (67km), ils se trouvent loin du bureau de la CISCO d’Anjozorobe et les trois autres sont en dehors inférieurs, tout près de la CISCO : CEG Abohibazoina, Andilanatoby, Anjozorobe (<15km).

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I.2.2. La Population

En 2011, le district d’Anjozorobe avait 167.839 habitants dont la densité est de 53hab/km2 dans une superficie de 3.174km2.

Pyramides des âges

60 +

18 à 60

11 à 17 Femmes

classe classe d'âges 6 à 10 Hommes

0 à 5

-40000 -30000 -20000 -10000 0 10000 20000 30000 40000 Effectif

Figure 2: Pyramide des âges de la population d'Anjozorobe

La plupart de la population est agriculteur pratiquant le tavy et le feu de brousse. Anjozorobe est encore célèbre pour la vente de charbon de bois qui constitue une grande partie des activités de la population. La population active de 18 à 60 ans constitue les 21% de la population totale, ce qui est bas.

La scolarisation des enfants dans la localité se résume dans le tableau I ci-dessous. Le nombre total d'enfants scolarisés est de 57700 (73% de la population scolarisable 79137) dont 73% sont en primaire, 26% en secondaire et seulement 1% au lycée.

Tableau I: La scolarité des enfants Effectif Pourcentage Population scolarisable 79137 100 Nombre d’enfants scolarisés 57700 73 Nombre d’enfants en primaire 42172 73 Nombre d’enfants au collège 14791 26 Nombre d’enfants au lycée 737 1 Nombre d’enfants scolarisés 57700 100 Source : Monographie d’Analamanga

Partie 2 : Méthodes

Et

Matériels

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DEUXIEME PARTIE : METHODES ET MATERIELS

II.1. La période d’étude

La collecte des données a été effectuée depuis le mois d’Avril jusqu’au mois d’Août 2014 à partir des données statistiques de la CISCO d’Anjozorobe, et par enquête et entretien auprès des différents responsables des bases de données du service statistique.

II.2. Méthodologie de collecte de données

Pour accéder aux différentes informations auprès des services concernés par l’étude tels que la CISCO d’Anjozorobe, les services statistiques du MEN et de l’INFP, une lettre d’introduction procurée par l’ENS et une demande ont été déposées auprès des responsables de ces services. Ces derniers ont donné leur accord pour mener un entretien et une enquête auprès de leur personnel qui a fourni les données nécessaires.

Afin de faciliter la manipulation des données, des données numériques ont été demandées autant que possible et le cas échéant en version papier.

Ainsi, les services et responsables contactés et rencontrés sont :

- Le personnel de la CISCO d’Anjozorobe, avec lequel un entretien a été effectué pour expliquer l’objet de l’étude et pour demander l'accord de mener des investigations dans la circonscription.

L’avis favorable ainsi obtenu, des rencontres avec les responsables des bases de données, ont été effectuées pour leur demander les informations disponibles sur les CEG de la CISCO d’Anjozorobe, les données statistiques de l’année scolaire 2012-2013 : l’effectif des élèves, du personnel enseignant et les résultats à l’examen de BEPC.

Le responsable de la gestion de personnel a fourni les détails sur le personnel enseignant œuvrant dans les CEG, leur état civil, leur qualification, leur expérience.

- Le Service statistique du MEN a fourni les informations relatives à l’éducation secondaire du premier cycle au niveau national, les annuaires de 2003 à 2012 sur les CEG de Madagascar. Ces documents informent sur le nombre de CEG, des enseignants, des élèves au niveau national depuis 2003 à 2012 et permettent ainsi de faire le calcul des ratios dans tout Madagascar.

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II.3. Méthodologie d’analyses des données

II.3.1. Les logiciels utilisés

Les données obtenues ont été saisies dans le logiciel Excel pour le calcul des sommes, des moyennes, et des pourcentages.

Puis, ces données sont ensuite traitées avec le logiciel DEA-Solver afin d’analyser l’efficience des 23 CEG de la CISCO d’Anjozorobe en utilisant les caractéristiques du personnel enseignant et la qualification du directeur de CEG comme intrant (input) et le résultat de BEPC comme extrant (output).

Enfin, à l’aide du logiciel SPSS, les scores d’efficience obtenus à partir du DEA-Solver ont été soumis à une analyse de régression pour déterminer les variables qui influent sur ces scores.

II.3.2. Analyse des données

II.3.2.1. Méthode : « Data Envelopment Analysis »

DEA est une méthode proposée par Charnes, Cooper et Rhodes (CCR) en 1978. Les unités considérées, les unités décisionnelles (« Decision Making Unit » ou DMU), prennent des décisions autonomes, en particulier concernant la production et les facteurs utilisés ; elles transforment des inputs en outputs. La méthode DEA mesure l’efficience d’une unité décisionnelle en calculant l’écart relatif qui sépare le point représentant la valeur des inputs et outputs observés et un point hypothétique sur la frontière de production. (RATEFINANAHARY, 2014).

Le principe appliqué dans cette étude est le modèle CCR orienté input où l’on considère l’existence de rendement d’échelle constant. La méthode permet ensuite d’identifier les meilleures pratiques par rapport à l’ensemble des observations, c’est-à-dire la frontière de production, et de mesurer ainsi le score d’efficience de chaque unité relative à ces meilleures pratiques. Comme le modèle est dirigé input, c’est au niveau de ce dernier qu’il y aura des améliorations à faire pour atteindre l’efficacité (ibid).

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a- Le score d’efficience (SE) Pour chaque DMU, le score d’efficience est obtenu par la résolution du programme mathématique suivante : 푠 ∑푟=1 uryr0 max 푆퐸 = 푚 ∑푖=1 vixi0 Sous contraintes 푠 ∑푟=1 uryrj 푚 ≤ 1 j= 1, ……………n ∑푖=1 vixij ur ; vi > 0 Où s : nombre d’output m : nombre d’input n : nombre de DMU y : variable output x : variable input u : poids outputs v : poids inputs ,

Autrement dit, le score d’efficience (SE) est déterminé en maximisant le ratio de la somme des outputs pondérés rapportée à la somme des inputs pondérés pour chaque unité décisionnelle (DMU).

SE = somme des outputs pondérés / somme des inputs pondérés

Les contraintes soumettent la valeur de SE entre 0 et 1, les valeurs de ur ; vi positives et le résultat est interprété comme suit : Si SE=1, les DMU sont efficientes

Si SE<1, les DMU sont inefficientes à cause de « gaspillage » expliqué dans le paragraphe suivant.

b- Les gaspillages Les DMU inefficients réalisent des gaspillages en termes d’utilisation de leurs ressources (inputs). Les distances qui séparent les points à l’intérieur de l’enveloppe et le point sur la frontière équivalent à 1, traduit l’inefficience des DMU en question. Les SE

11 permettent d’évaluer les gaspillages des inputs réalisés par les inefficient. Même si on enlève quelques parts d’inputs, le résultat d’outputs ne change pas de valeur (RATEFINANAHARY, 2014).

Les SE représentent le pourcentage des inputs utilisés d’une façon convenable.

Gaspillage = 1 – SE

c- La « Decision Making Unit » (DMU) Un établissement est considéré comme étant une unité de production dans laquelle le personnel et ses caractéristiques (Input) fournissent les conditions pour transformer les ressources disponibles dans l’enseignement en produit : il s’agit d’une entité responsable de convertir les inputs en outputs.

Pour cet établissement, un gain de productivité signifie une amélioration de ses résultats scolaires qui peut être expliquée soit par une réduction du gaspillage de moyens éducatifs mis en œuvre, soit par un ajustement de ces moyens à la taille de l’établissement pour atteindre l’échelle optimale ou bien par l’introduction de nouvelles technologies, méthodes pédagogiques (ESSID, 2007).

d- Les Inputs ou intrants Les Inputs représentent les ressources ou moyens utilisés et dans la présente étude, ce sont surtout les ressources humaines :

 Les ratios enseignant/élèves : - Ratio enseignant fonctionnaire/élèves : le rapport du nombre d’enseignants fonctionnaires et le nombre d’élèves dans chaque CEG concerné - Ratio enseignant contractuel/élèves : le rapport du nombre d’enseignants contractuels et le nombre d’élèves dans chaque CEG concerné - Ratio enseignant ENF/élèves : le rapport du nombre d’enseignants non fonctionnaire et le nombre d’élèves dans chaque CEG concerné  La qualification des enseignants - Pourcentage des enseignants fonctionnaires titulaires du diplôme pédagogique - Pourcentage des enseignants contractuels titulaires du diplôme pédagogique - Pourcentage des enseignants FRAM titulaires du diplôme pédagogique

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 Le nombre d’années d’expériences des enseignants suivant les trois statuts étudiés  La qualification des Directeurs de CEG. Le directeur pourrait initier les démarches indiquées et négocier les relations adéquates dans les domaines suivants : amélioration de l’état de l’école, enrichissement du matériel didactique, formation de la compétence technique des enseignants, développement d’activités socioculturel des élèves. Il est « un des piliers de l’enseignement » et en tant que tel il mérite une solide formation (RAMILIJAONA, 1999). Ainsi ce variable concernant la qualification des directeurs de CEG dans la CISCO d’Anjozorobe, indique surtout s’il possède ou non de diplôme pédagogique.

La production des différents outputs nécessite la mise en œuvre de moyens humains et matériels qui constituent les facteurs de production du système (ESSID, 2007). Cependant la présente étude s’intéresse sur le personnel enseignant et les directeurs d’école, en tous 10 facteurs de production ou inputs (Annexe I).

e- L’output ou extrant L’output représente le produit de l’établissement, et dans cette étude, l’output de l’activité éducative utilisé est le résultat au BEPC de la CISCO d’Anjozorobe durant l’année scolaire 2012-2013. En effet, l’évaluation des élèves par l’examen au BEPC permet de tenir compte du caractère dynamique du processus d'acquisition des connaissances et de mesurer l'impact des facteurs qui ont été mis en œuvre au cours d'une année scolaire (BANQUE MONDIALE, 2001).

II.3.2.2. La régression multiple

La régression multiple constitue un outil statistique qui permet de définir les ressources à disposition de chaque CEG qui ont eu un effet significatif sur le score d’efficience. Rappelons que les ressources prises en compte étaient : les ratios enseignant/élèves, expérience moyenne des enseignants, qualification des enseignants, qualification des directeurs d’école.

13

L’équation est la suivante :

ŷ=bo+b1x1+b2x2+……+bmxm

Où bo : constant b1, b2,…, bm : coefficients de régression

Dans la présente étude, le modèle est le suivant :

SE=bo+b1x1+b2x2+……+b13x10 b1x1+b2x2+....+b13x13 Où SE : Score d’efficience, x1 : ratio fonctionnaire/élèves, x2 : ratio contractuel/ élèves x3 : ratio ENF/élèves x4 : pourcentage d’enseignants fonctionnaires titulaires de diplôme pédagogique x5: pourcentage d’enseignansts contractuels titulaires de diplôme pédagogique x6: pourcentage d’enseignants ENFs titulaires de diplôme pédagogique x7: nombre d’année d’expérience des enseignants fonctionnaires x8: nombre d’année d’expérience des enseignants fonctionnaires x9: nombre d’année d’expérience des enseignants fonctionnaires x10 : Qualification des directeurs d’école b0 : constant b1, b2, ….. , b10: Coefficients de régression

Si un coefficient est différent de 0 (non nul) c’est-à-dire que la variable à expliquer « score d’efficience» est expliquée linéairement par au moins une des variables explicatives (les ressources : les ratios enseignant/élèves, expérience moyenne des enseignants, qualification des enseignants, qualification des directeurs d’école). La ou les variable(s) qui influe(nt) sur le score d’efficience a (ont) un taux de signification < 5% (p < 0,05). Les résultats d’analyse par les méthodes DEA et régression seront présentés dans la partie suivante.

Partie 3 :

Résultats

Et Interprétations

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TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

III.1. Le profil du personnel enseignant des 23 CEG de la CISCO d’Anjozorobe

Selon le tableau II ci-dessous, les enseignants des 23 CEG de la CISCO d’Anjozorobe , au nombre total de 319 et un ratio élèves/enseignant de 24, se composent de 51% d’enseignants FRAM, n’ayant aucun diplôme professionnel pour la plupart (85%), de 37% de contractuels dont la majorité (77%) est diplômée en pédagogie et de 12 % de fonctionnaires dont 67% sont diplômés en pédagogie. Les contractuels constituent le personnel le plus qualifié.

Les fonctionnaires sont les plus anciens dans la profession avec une moyenne d’années d’expérience de 14 ans, et les plus âgés ayant 48 ans en moyenne, viennent les contractuels et les ENFs de plus de 3 fois plus jeunes dans le métier (6 à 4 ans) que les fonctionnaires et, de 7 à 20 années plus jeunes que ces derniers.

Tableau II: Le personnel enseignant des 23 CEG de la CISCO d'Anjozorobe Nombre total de CEG =23 Personnel enseignants Total : 319; Nombre total d'élèves =7800 Ratio total : Enseignant/élèves= 0,0409 (ou 24 élèves / enseignant) Contractuels : 118 (37%) Fonctionnaires : 39 (12%) FRAM (ENF) : 162 (51%) dans tous les CEG (100%) dans les 47% des CEG dans tous les CEG (100%) Ratio Ratio fonctionnaire/élèves=0,0062 Ratio ENF/élèves=0,0329 Contractuel/élèves=0,0174 (181 élèves/ fonctionnaire) (51élèves/ENF) (69 élèves/Contractuel) Nombre Nombre Nombre Moyen % moyen Moyen % moyen Moye moyen % diplômé ne diplômé d’année ne diplômé d’année nne d’année en d’âge en d’expéri d’âge en d’expéri d’âge d’expérience pédagogie pédagogie ence pédagogie ence

14 ans 48 ans 67 % 6 ans 35 ans 77 % 4 ans 28 ans 15 % Source : données traitées par l’auteur Les ratios renforcent la grande différence entre le nombre des enseignants suivant leur statut. Étant donné que les fonctionnaires sont en nombre réduit, leur ratio est la moins élevé (0,0062), ce qui veut dire qu’un enseignant fonctionnaire assure beaucoup plus d’élèves (181). Mais si le ratio augmente, le nombre des élèves tenu par un enseignant diminue, cas des ENFs ratio = 0,0329 (51 élèves par ENF) et les contractuels 0,0174 (69).

Ce sont donc les enseignants les moins diplômés qui ont assuré l’enseignement au sein de la CISCO d’Anjozorobe pendant l’année 2012-2013 et ils sont répartis dans tous les CEG du district.

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III.2. Efficience des CEG de la CISCO d’Anjozorobe

L’analyse se porte sur 23 CEG publics dont les élèves de la classe de troisième ont participé à l’examen de BEPC au cours de l’année scolaire 2012-2013.

III.2.1. Qualités des ressources utilisées

Les ressources utilisées comprennent les ratios enseignant/élèves selon le statut des enseignants (Fonctionnaire, Contractuel, ENF), le nombre d’année d’expérience, les pourcentages d’enseignants titulaires de diplômes pédagogiques et la qualification du directeur de CEG. Tout cela constitue les facteurs de production ou inputs.

III.1.2.1. Les ratios enseignant/élèves

La moyenne des ratios enseignant/élèves est de: 0,0062 pour les fonctionnaires avec un écart type de 0,0022. Pour les contractuels le ratio est de 0,0174 et un écart type de 0,0072, pour les ENFs le ratio est de 0,0329 et un écart type de 0,0267. Le ratio enseignant/élèves est le plus homogène chez les fonctionnaires et chez les ENFs - le plus hétérogène. Les fonctionnaires tiennent plus d’élèves que les ENFs dont certains en ont quand même beaucoup. Ceci pourrait s’expliquer par leur nombre élevé de ces derniers dans certains CEG. En effet les fonctionnaires retraités ne sont pas remplacés et les établissements sont obligés de recruter des gens issus de la communauté locale.

Onze des 23 CEG étudiés sont en dehors de l'intervalle d'homogénéité des ratios enseignant/élèves, dont six différents ont un ratio statistiquement supérieur à la moyenne, c'est-à-dire peu d'élèves par enseignant et six autres ont un ratio statistiquement inférieur à la moyenne. Un de ces onze a un ratio supérieur et un inférieur selon le statut de l'enseignant. Selon ce statut, un seul CEG a un ratio fonctionnaire/élèves élevé; quatre ont un ratio contractuel/élèves élevé et un seul à ratio ENF/élèves élevé. Cinq des onze n'ont aucun enseignant fonctionnaire. (Annexe II)

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Tableau III: Les ratios enseignant/élèves en dehors supérieurs et inférieurs de l'intervalle d'homogénéité selon le statut des enseignants Fonctionnaire Contractuel ENF ratio Ratio élève/fonction élève/ Ratio ENF / DMU fonctionnaire/ Contractuel/ élève/ENF naire contractuel élève élève élève dans l'intervalle dans l'intervalle dans CEG ANTETEZANA supérieur peu beaucoup l'intervalle dans l'intervalle dans l'intervalle dans CEG AMBOASARY NORD inférieur beaucoup 67 l'intervalle dans l'intervalle dans CEG 0,0067 149 inférieur beaucoup l'intervalle dans dans CEG COM AMPARATANJONA 0 0 dans l'intervalle supérieur l'intervalle l'intervalle supérieur dans dans l'intervalle dans CEG COM TSARASIDINA 0 0 l'intervalle l'intervalle supérieur dans dans l'intervalle dans CEG ANALAROA 0 0 l'intervalle l'intervalle supérieur dans dans l'intervalle dans CEG COM ANDROVAKELY 0 0 l'intervalle l'intervalle supérieur dans dans l'intervalle dans CEG AMBOHIBAZOINA inférieur beaucoup l'intervalle l'intervalle dans dans CEG ANJOZOROBE dans l'intervalle dans l'intervalle inférieur l'intervalle l'intervalle beaucoup dans inférieur beaucoup dans l'intervalle dans CEG dans l'intervalle l'intervalle l'intervalle inférieur beaucoup dans l'intervalle dans CEG COM ANTATAMOKELY 0 0 l'intervalle MOYENNE 0,0062 181 0,0174 69 0,0329 51 ECART TYPE 0,0022 66 0,0072 32 0,0267 51 Source : document traité par l’auteur

Cinq autres différents CEG ont un ratio statistiquement inférieur à la moyenne, en plus d'un appartenant à cette catégorie pour le ratio fonctionnaire/élèves mais faisant parti de la catégorie des ratios supérieurs pour les contractuels. Parmi ces cinq CEG, trois en font partie à cause de leur ratio contractuel/élèves et les deux autres à cause de leur ratio fonctionnaire/élèves et ENF/élèves.

III.1.2.2.Les enseignants titulaires du diplôme pédagogique

Le tableau IV ci-dessous renseigne sur le pourcentage des enseignants titulaires de diplôme pédagogique selon leur statut. Le pourcentage moyen des enseignants fonctionnaires qualifiés est 67% avec un écart type de 0,40 et 77% avec un écart type de 0,27 des contractuels sont qualifiés et seulement 15% avec un écart type de 0,21 pour les ENFs. Avec un écart type faible et un pourcentage élevé de contractuels qualifiés ils forment les enseignants les plus qualifiés contrairement aux ENFs qui ont également un écart type faible mais un pourcentage de qualification faible par conséquent ces derniers sont les moins qualifiés des trois catégories.

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Tableau IV: Le pourcentage des enseignants fonctionnaires, contractuels et ENFs ayant des diplômes pédagogiques % Des Fonctionnaire avec % des contractuelles avec % des ENFs avec diplôme DMU diplôme pédagogique diplôme pédagogique pédagogique CEG ANTETEZANA dans l'intervalle Inférieur dans l'intervalle CEG ALAKAMISY Inférieur dans l'intervalle dans l'intervalle CEG AMBOHIBARY VOHILENA Inférieur dans l'intervalle Supérieur CEG AMBONGAMARINA Inférieur dans l'intervalle dans l'intervalle CEG AMBOHIBAZOINA dans l'intervalle dans l'intervalle Supérieur CEG ANDILANATOBY dans l'intervalle dans l'intervalle Supérieur CEG ANJOZOROBE dans l'intervalle Inférieur Supérieur MOYENNE 0,67 0,77 0,15 ECART TYPE 0,40 0,27 0,21 Source : Données traitées par l’auteur Des 23 CEG étudiés, sept sont en dehors de l'intervalle d'homogénéité en pourcentage d’enseignant titulaires de diplôme pédagogique, dont deux différents ont un pourcentage d’enseignants qualifiés statistiquement supérieur à la moyenne, et trois autres un pourcentage d’enseignants qualifiés statistiquement inférieur à la moyenne. Quatre CEG ont un pourcentage d’enseignants ENFs qualifiés supérieur à la moyenne. Et dans les autres statuts ce pourcentage est inférieur à la moyenne dans cinq CEG.

III.1.2.3.La durée d’expérience des enseignants dans chaque CEG

La durée moyenne d’année d’expérience des enseignants fonctionnaires est de 14 ans, avec un écart type très élevé 7 donc très hétérogène, celle des contractuels est de six ans sans écart type et celle des ENFs - quatre ans avec un faible écart type (un). Les recrutements de ces deux catégories ont lieu respectivement dans une même période c’est à dire que le recrutement des contractuels est passé six ans auparavant et celui des ENFs quatre années avant cette étude.

Tableau V: La durée d'expérience des enseignants fonctionnaires, contractuels et ENFs dans les 23 CEG de la CISCO d'Anjozorobe Année d’expérience des Années d’expérience Années d’expérience DMU Fonctionnaires des contractuels des ENF CEG AMBOHIMANARINA MAROVAZAHA Pas de fonctionnaire Dans l’intervalle Supérieure CEG ANDILANATOBY Dans l’intervalle Dans l’intervalle Supérieure CEG ANJOZOROBE Supérieure Dans l’intervalle Dans l’intervalle CEG BELANITRA Inférieure Dans l’intervalle Dans l’intervalle MOYENNE 14 6 4 ECART TYPE 7 0 1 Source : Données traitées par l’auteur

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Quatre des 23 CEG sont en dehors de l'intervalle d'homogénéité en nombre d’années d’expérience des enseignants ratio enseignant/élèves, dont trois différents ont un ratio statistiquement supérieur à la moyenne, c'est-à-dire plus d’expérience que la moyenne, et un seul avec un pourcentage statistiquement inférieur à la moyenne.

Le nombre d’expérience des contractuels est très homogène contrairement à celui des fonctionnaires. Les fonctionnaires sont les plus expérimentés mais le nombre d’expérience est très variable. Les ENFs constituent les moins expérimentés et ceci dans tous les CEG de la CISCO d’Anjozorobe. Ces derniers forment les enseignants nouvellement recrutés pour combler le manque de personnel enseignant.

Outre ces différentes variables, la qualification des directeurs de CEG a été prise en compte. Sur les 23 CEG 18 ont des directeurs titulaires de diplôme pédagogique.

D’après ces résultats, 16 sur 23 CEG ont des facteurs en dehors des intervalles d’homogénéité et 11 des 16 ont de directeurs qualifiés. L’hypothèse avancée a mis en relation ces variables et la production.

III.2.2. La production ou l’output

L’output est le pourcentage des élèves qui ont réussi l’examen de BEPC en 2013. Le taux moyen de réussite à l’examen de BEPC des CEG d’Anjozorobe est de 55% avec un écart type de 0,19. Huit se trouvent en dehors de l’intervalle d’homogénéité dont trois CEG ont les résultats les plus élevés et cinq CEG ont les plus bas.

Tableau VI: La position des CEG d'Anjozorobe en dehors de l'intervalle d'homogénéité du taux de réussite à l'examen de BEPC durant l'année scolaire 2012-2013 CEG Position par rapport à l’intervalle d’homogénéité CEG Supérieur 75 à 85% CEG AMBONGAMARINA Inférieur 17 à 25% CEG AMBOHITSIMIHOZO Inférieur 17 à 25% CEG COM TSARASIDINA Inférieur 17 à 25% CEG ANALAROA Inférieur 17 à 25% CEG AMBOHIBAZOINA Inférieur 17 à 25% CEG BELANITRA Supérieur 75 à 85% CEG COM ANTATAMOKELY Supérieur 75 à 85% Taux moyen général de réussite 55 % Ecart type 0,19 Source : Données traitées par l’auteur

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Ce résultat indique qu’en moyenne 55% des élèves de chaque CEG ont eu leur diplôme de BEPC et que les trois CEG en dehors supérieur de l’intervalle d’homogénéité ont 75 à 85 % de leurs élèves ayant obtenu leur diplôme. Et les cinq CEG en dehors inférieur ont 17 à 27% de leurs élèves ayant obtenu leur diplôme de BEPC. Sur l’échelle du district le taux de réussite est passable.

Toutes les variables pour établir le score d’efficience des CEG sont rassemblées et ces derniers peuvent être classés selon ce score.

III.2.3. Classement des CEG selon les scores d’efficience

D’après le tableau VII ci-dessous, en 2012-2013, treize CEG sur 23 (57%) ont des scores d’efficience égale à 1, ils ont su utiliser de façon efficiente leur personnel enseignant éclectique. Autrement dit, avec des moyennes de 53% d’enseignants qualifiés et 8 années d’expérience, un CEG peut avoir un résultat moyen de 55% de réussite à l’examen de BEPC.

Tableau VII: Le Caractéristique des CEG et de leurs scores d'efficience Nombre ou Intervalle des Gaspillage= Caractéristique des CEG Rangs pourcentage Scores 1 - SE Efficients 13 (57%) 1 0 1er Inefficients dans l’intervalle 0,045 – 14ème à 8 (35%) 0,955 - 0,488 d’homogénéité 0,519 21ème Inefficients hors de l’intervalle 0,264 - 0,242 0,736 - 22ème et 2 (8%) d’homogénéité 0,758 23ème Source : Résultat DEA-solver Les 43% d’inefficients qui n’ont pas su profiter de ces qualités de ressources dans le district, sont inégalement divisés en deux. Une petite partie (8%) a fait un grand gaspillage de ces ressources (0,74 à 0,76) en ayant un output de 17 et 20% de réussite à l’examen de BEPC.

En effet les caractéristiques de ces différents CEG efficients et inefficients sont présentées dans le paragraphe suivant.

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III.2.4. Les caractéristiques des CEG efficients et inefficients

Les CEG sont efficients ou inefficients en termes d’utilisation de leurs ressources humaines lesquelles se caractérisent par leur statut, le nombre d’élèves qu’ils encadrent, leur qualification et la durée de leur expérience. Le tableau VIII ci-dessous montre la valeur moyenne de chaque facteur de production et du produit chez les 2 catégories de CEG.

Tableau VIII: La valeur moyenne des facteurs de production et du produit des deux catégories de CEG CEG Efficient (13) CEG Inefficient (10) Ecart Ecart Moyenne Moyenne Type Type Score d'efficience 1 0 0,7326 0,2879 Taux de réussite au BEPC 0,60 0,15 0,47 0,21

Nombre moyen d'Elèves/CEG 410 263 247 191 Nombre moyen d'enseignants/CEG 16 6 12 5 Ratio enseignant/élèves 0,0447 (24) 0,0140 0,0655 (19) 0,0385

Par CEG Moyenne d’année d’expérience des enseignants 7 6 7 5 Moyenne des pourcentages des enseignants 0,46 0,71 0,57 0,44 diplômés en pédagogie Source : Données traitées par l’auteur Il était déjà décrit auparavant que les CEG efficients ont un SE=1 ainsi, il n’y a pas de variation mais tous ces CEG ont la même valeur de SE. Quant aux CEG inefficients, en moyenne, ils ont un SE=0,7326 (SE< 1), l’écart type est faible (0,2879), de ce fait ils ont gaspillé 27% de leurs ressources.

Le taux de réussite au BEPC des CEG efficients est de 60% avec un écart type de 15 ce qui est plus homogène par rapport aux inefficients (21) ayant un taux de réussite hétérogène de 47%.

Les ratios enseignant/élèves pour les CEG efficients sont plus homogènes par rapport à ceux des CEG inefficients. Ces ratios traduisent le nombre d’élèves tenu par un enseignant d’un CEG efficient vs un CEG inefficient (respectivement 24 et 19 élèves par enseignant). Cet état de fait traduit le gaspillage des ressources à disposition. Ce gaspillage est encore confirmé par le pourcentage d’enseignants qualifiés à disposition des deux catégories de CEG (46% CEG efficients vs 57% CEG inefficients).

Ces résultats démontrent aux CEG inefficients la manière de gérer les ressources mises à leur disposition et cela en se référant aux efficients.

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III.4. Les variables influençant l’efficience des CEG de la CISCO d’Anjozorobe

Le tableau IX ci-après présente les variables qui ont influencé l’efficience des CEG. Deux facteurs : le ratio contractuel/Elèves et le ratio ENF/élèves parmi les 10 étudiés influencent de façon négative et statistiquement significative (respectivement -13,854 et - 4,684 ; p<0,05) l’efficience des CEG

Tableau IX: Les facteurs influençant le SE d'après l'analyse par régression CEG efficient CEG Coefficients de p inefficient régression (A) Ratio Contractuel/ élève 0,0159 (80) 0,0206 (55) -13,854 < 0,05 Ratio ENF/ élève 0,0253 (65) 0,2462 (34) -4,684 < 0,05 Source : Résultats d’analyse par régression Autrement dit, la diminution du nombre d’élèves tenus par ces deux catégories d’enseignants n’augmente pas le taux de réussite des élèves à l’examen de BEPC. Ce qui démontre un laisser-aller de la part de ces deux catégories d’enseignants qui doivent être plus motivés pour se sentir plus responsables de l’éducation des enfants. Pourtant, les valeurs de ces ratios dans le cas des CEG efficients sont en moyenne les suivants : 80 élèves par enseignant contractuel, 65 élèves par enseignants ENF ce qui semble humainement ingérable. Tandis que ces valeurs sont respectivement de 55 et 34 dans les CEG inefficients. Cette situation paradoxale démontre la place importante tenue par les contractuels et les ENFs dans les CEG ; ce qui sera discuté dans la dernière partie de ce mémoire.

Partie 4 :

Discussions

Et

Recommandations

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QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS

IV.1. Discussions

IV.1.1. DEA, méthode de mesure d’efficience appliquée dans différents secteurs

Il est à rappeler que la méthode DEA est un outil très puissant qui permet d’analyser l’efficience relative des firmes, des organisations. Elle permet ainsi, de déterminer la frontière efficiente de production ou frontière de meilleures pratiques d’un ensemble «d’unités de décision » ou DMUs (institution scolaire/universitaire, hôpitaux, entreprise, banque, port, etc.). Selon DIAGNE (2007), la méthode DEA est particulièrement idoine pour évaluer l’efficience dans des domaines complexes comme celui de l’éducation. Ce qui confirme le choix de cette méthode dans le cadre de la présente étude sur l’efficience des collèges de la CISCO d’Anjozorobe durant l’année scolaire 2012-2013. RATEFINANAHARY a également fait l’évaluation de la performance de l’éducation à Madagascar en ayant comme DMU les 22 régions.

Par ailleurs, d’autres auteurs ont utilisé également la même méthode de mesure d’efficience dans des différents secteurs ci-après :

- Santé, DOMINIC (2007) a étudié l’efficience des hôpitaux Québécois pour réduire les coûts des soins dans les hôpitaux.

- Agriculture, DJIMASRA (2010) : L’efficience des pays africains producteurs de coton.

- Foresterie, MACK (2009) : L’efficience des exploitations forestières publiques en Suisse. Mais aussi un auteur Malgache a fait l’étude de l’efficience de l’exploitation des lots forestiers : cas forêt naturelle entre 2006 et 2007.

- Industrie, SOW (2011) : L'analyse de l'efficacité des entreprises sénégalaises en termes d'utilisation du capital du travailleur.

- Transport, WANG (2002) : L’analyse des mesures d’efficience des ports.

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IV.1.2. Outputs et Inputs considérés dans une étude d’efficience en éducation

L’étude menée par ARISTOVNIK (2003), se penche sur la mesure d’efficience relative de l’éducation primaire, secondaire et tertiaire, en utilisant les dépenses publiques en éducation dans les états de l’Europe de l’Est comparés avec ceux des membres de l’UE et des OCDE. Comme les ressources allouées pour l’éducation sont significativement limitées, l’efficience de leur utilisation est très importante. La méthode DEA a été utilisée pour déterminer l’écart de chaque DMU inefficiente par rapport à la frontière d’efficience qui représente la maximisation du ratio output/input. Le résultat de cette étude démontre que les états les plus efficients dans le secteur éducation sont le Japon, la Corée et la Finlande. Dans l’analyse, les pays de l’Europe de l’Est ; Hongrie, Estonie, Slovénie ont eu respectivement de bonnes efficiences sur l’éducation primaire, secondaire et tertiaire en utilisant comme input dans l’éducation primaire et secondaire les dépenses par élève et comme outputs le taux d’inscription, le ratio élève/enseignant et le taux de réussite. Dans l’éducation tertiaire, l’input est les dépenses en éducation par élève et les outputs sont le taux de chômage, l’inscription.

Par ailleurs, plusieurs études d’efficience et de performances des universités ont été également menées par des chercheurs internationaux tels que Johnes (2005) qui a mené une recherche sur la mesure d’efficience relative des universités d’Angleterre. L’auteur a utilisé la méthode DEA et les outputs considérés sont : l’effectif des étudiants diplômés de licence, l’effectif des étudiants diplômés de troisième cycle, valeur de la bourse d’étude attribuée par la fondation « the Higher Education Funding Council for England » (HEFCE). Les inputs sont : les coûts de fonctionnement de l’administration, les coûts sur le service d’information, la bibliothèque et les connexions, la valeur de l’intérêt. Les résultats de cette étude ont démontré que ces universités présentent un niveau d’efficience moyenne très important.

En comparant ces résultats avec ceux du présent mémoire, la même méthode a été utilisée pour mesurer l’efficience des CEG de l’éducation secondaire dans la CISCO d’Anjozorobe, seulement les inputs et outputs pris en compte diffèrent d’une étude à une autre. En effet l’étude d’ARISTOVNIK (2003) et de JOHNES (2005) ont en commun des inputs d’ordre économiques tandis que dans ce mémoire, il y a eu 10 inputs tous d’ordre social qualitatif. L’output ratio/élève pris par ARISTOVNIK (2003) est un des inputs de ce

24 mémoire qui n’a pas du tout pris en compte les dépenses pour l’éducation. Mais les deux ont quand même eu comme outputs communs le taux de réussite des élèves. Tandis que JOHNES (2005) a mis comme outputs, outre ceux d’ordre économique, les qualités des étudiants.

Toutefois, l’étude pourrait être également conduite à différents niveaux (primaire, secondaire second cycle, universitaire) et à différentes échelles (district, régionale voire même national). Le choix des intrants et extrant est définis suivant le but de l’étude. En effet, la méthode DEA pourrait servir d’outil de référence des institutions/programme scolaires que les décideurs pourraient en utiliser pour mesurer l’efficience en utilisant les ressources disponibles qui deviennent de plus en plus rares. Ceci, afin d’améliorer les activités à entreprendre dictées par la politique de l’éducation.

IV.2. Plan d’actions

A titre de recommandation, afin de permettre aux décideurs d’améliorer le système éducatif de l’éducation secondaire dans la CISCO d’Anjozorobe, le plan d’actions ci-après est proposé :

Tableau X : Plan d'actions

Objectifs/Activités Indicateurs Moyens de Responsables Echéance vérification Objectif 1: Assurer la présence effective d’enseignants dans les collèges - Recruter et rattacher les ENFs au - Nombre Décision de MEN, FOP, MFB, sein des communes suivant un plan d’ENFs nomination maires, CISCO, A CT, MT de recrutement recrutés DREN

- Motiver les ENFs (logement, ….) - ENFs logés Rapport Maire A CT, MT

- Assurer l’encadrement pédagogique - ENFs encadrés Rapport CISCO, DREN A CT des enseignants

- Doter les écoles des matériels - ENFS dotés Rapport MEN A CT didactiques et de la bibliothèque des matériels didactiques

- Ecole ayant de bibliothèque

- Subventionner tous les enseignants - ENFs Etat de MEN A CT ENF subventionnés paiement, rapport

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Objectifs/Activités Indicateurs Moyens de Responsables Echéance vérification Objectif 2: Mettre en place une base de données structurée relative à l’information sur l’éducation (les écoles, les enseignants, les élèves, les dépenses allouées pour l’éducation,….) - Développer un projet d’élaboration Un document de Document CISCO A CT de base de données incluant les projet élaboré de projet moyens nécessaires pour sa mise en

œuvre (humains, financiers,

matériels) - Développer un système d’évaluation Un système Document CISCO A CT du système éducatif utilisant la base d’évaluation des données mise en place développé

- Rechercher des bailleurs de fonds Financement Accord de CISCO/DREN/MEN A MT susceptibles de financer le projet acquis financement

(Etat, ou financement extérieur)

- Mise en œuvre du projet Base de données Rapport CISCO A MT et Système d’Evaluation mis en place

Objectif 3 : Assurer la formation continue des enseignants : - Augmenter la capacité des Centres - Enseignants Rapport MEN / INFP /ENS/ A CT de formation formés MFB - Augmenter le nombre d’enseignants formés - Eviter la discontinuité des formations - Etablir un calendrier de formation et de suivi Source : l’auteur

IV.3. Intérêts de l’étude

IV.3.1 Pour l’administration du système éducatif à Madagascar

La méthodologie adoptée dans la présente étude sert d’outil d’évaluation de performance d’une institution ou d’un programme d’enseignement. Dans ce cas, les preneurs de décision pourraient se fier à la mesure de l’efficience. Ceci pourrait constituer en effet, un outil servant à analyser l’efficience d’une école, d’une ZAP, d’une CISCO, d’une DREN, voire même du MEN en termes d’utilisation des ressources disponibles (personnel enseignant et ses caractéristiques) c’est-à-dire, évaluer les relations entre les moyens éducatifs mis en œuvre d’une part et les résultats scolaires des élèves d’autres part. A cet effet ; une institution est considérée inefficiente, si pour un résultat à l’examen officiel, les ressources en personnel avec leurs caractéristiques sont plus importantes que

26 celles utilisées dans d’autres établissement similaires. Dans ce cas, on peut identifier un excès d’inputs qui peut être éliminé en réduisant la consommation de ceux-ci. Un moyen de déterminer la gestion des ressources et de trouver la meilleure pratique. La redistribution des ressources et des compétences est ainsi faisable en affectant les excès vers ceux qui en ont besoin. L’étude s’est focalisée sur les ressources humaines mais la production peut aussi dépendre des matériels utilisés durant l’enseignement (les livres, les tables bancs,…). Cette étude a permis également de détecter certaines faiblesses dans la base de données du secondaire, dans laquelle à titre d’exemple l’âge des élèves n’y figure pas et pourtant important.

Ainsi, une base de données sur tous les éléments nécessaires doit être mise en place au niveau de la CISCO, de la DREN et du MEN afin de permettre une évaluation systématique de l’efficience. Ceci pourrait aider les décideurs à orienter les activités à entreprendre selon la politique du MEN en termes du développement du système éducatif. Tout décideur de l’éducation –informaticien ou non - doit pouvoir faire des recherches et accéder immédiatement aux informations dont il a besoin par un simple déclic à l’écran des ordinateurs.

Par ailleurs, la nouvelle base doit être souple et adaptable pour les besoins de développement futur du système. (MEN, 2001).

IV.3.2. Pour les recherches

L’intérêt de cette recherche se repose également sur cette méthodologie (DEA). En effet, les sortants de l’ENS doivent apprendre et se familiariser avec de tels outils pour leur permettre de procéder à la mesure d’efficience. Ceci leur serait nécessaire pour les activités de recherche en éducation d’une part et pour leur contribution à l’évaluation et à l’amélioration de la performance du système/programme du secteur éducation d’autre part.

Cette partie montre la particularité de cette étude en termes d’échelle d’intervention et des variables prises en compte dans l’analyse par la méthode « DEA ». En effet, des chercheurs ont également utilisé la méthode « DEA » pour analyser les efficiences des institutions éducatives à tous les niveaux (primaires, secondaires, universitaires) en étudiant les enseignants ; mais la plupart de ces études a été menée au niveau national et international. Par contre, la présente étude s’est focalisée au niveau communal, dans la CISCO d’Anjozorobe, DREN Analamanga.

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CONCLUSION

L’hypothèse n’a pas été vérifiée car deux seulement des 10 variables ont une influence sur l’efficience des CEG d’Anjozorobe durant l’année scolaire 2012-2013. Lesquels sont le ratio contractuel/élèves et ENF/élèves. Ils ont une influence négative, le CEG n’est pas efficient si les nombres d’élève par enseignants sont respectivement inférieurs à 80 et 65, ce qui est étonnant car l’on pense que moins il y a d’élèves, plus le professeur est capable de gérer la classe et si le nombre des élèves est en dessous de 30, ils sont moins compétitifs.

Outre d’être responsable de l’administration, le directeur est le responsable pédagogique, si le CEG est inefficient alors que le nombre d’élèves tenus par enseignant est faible, le directeur n’a pas accompli son suivi pédagogique qui ne doit pas dépendre de sa qualification étant donné que cela figure dans les termes de référence d’un directeur.

En conclusion, cette étude a permis de mesurer l’efficience des 23 CEG dans la CISCO d’Anjozorobe et d’en évaluer l’impact du système éducatif actuel du MEN concernant le recrutement des enseignants FRAM. La bonne marche de l’enseignement du secondaire premier cycle notamment dans la CISCO d’Anjozorobe est assurée par les enseignants fonctionnaires, contractuels et les ENFs, ces derniers occupent plus de la moitié de l’effectif total des enseignants aux collèges (51%). 13 des 23 CEG de la CISCO d’Anjozorobe sont efficients, SE=1. Ils ont su utiliser leur ressource d’une façon efficace sans gaspillage. Les facteurs de production ou inputs sont : la qualification du directeur ; les enseignants et leurs caractéristiques, le résultat à l’examen de BEPC année scolaire 2013 comme output.

Ainsi, l’efficience des CEG a démontré une grande responsabilité entreprise par les enseignants FRAM du système éducatif dans la CISCO d’Anjozorobe en 2013, la plupart des enseignants sont des ENFs non qualifiés pour être enseignants mais ils peuvent assurer d’une façon efficiente le résultat au BEPC.

Le présent mémoire a permis également de savoir les problèmes de manque de base de données structurée sur les informations concernant chaque établissement (l’âge des élèves,…) ce qui constitue une limite. Cette base de données devrait être mise en place à chaque ZAP et dans les CISCO et qui fait l’objet du plan d’actions. D’ailleurs, l’étude s’est

28 penchée sur les enseignants et le résultat au BEPC mais il se pourrait quand les moyens le permettraient d’élargir l’étude à tous les niveaux (primaire, secondaire second cycle) en utilisant d’autres inputs puis de comparer et combiner les résultats.

A cet effet, cette étude pourrait servir aux décideurs comme outils de suivi et de contrôle des activités de chaque établissement en fonction des ressources humaines à leurs dispositions et de rechercher les solutions idoines pour les améliorer.

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TEXTES REGLEMENTAIRES 1. LOI N°94–025 du 17 novembre 1994 relative au Statut Général des Agents non encadré de l’Etat.

2. LOI N°2003-011 du 03 septembre 2003 portant statut Général des Fonctionnaires

3. LOI N°2008-011 du 17 juillet 2008 modifiant certaines dispositions de la loi n°2004- 004 du 26 juillet 2004 portant orientation générale du système d’éducation, d’enseignement et de formation à Madagascar

ANNEXES

a

Annexe I : Les variables utilisés montrant les caractéristiques des CEG

Input Output % des % des % des ENFs ratio Ratio Ratio Expérience Expérience Qualification Taux de Expérience fonctionnaires contractuels avec DMU Fonctionnaire Contractuel ENF des des du Directeur réussite des ENFs avec diplôme avec diplôme diplôme /élèves /élèves /élèves fonctionnaires contractuels de CEG au BEPC pédagogique pédagogique pédagogique CEG ANTETEZANA 0,0114 0,0076 0,0265 7 6 3 1,00 0,33 0,14 0 0,45 CEG ALAKAMISY 0,0075 0,0176 0,0176 15 5 3 0,25 0,71 0,00 1 0,64 CEG AMBATOMANOINA 0,0058 0,0158 0,0115 14 5 3 1,00 0,82 0,25 1 0,75 CEG AMBOASARY NORD 0,0033 0,0149 0,0132 8 6 4 0,50 0,67 0,00 1 0,59 CEG AMBOHIBARY VOHILENA 0,0053 0,0134 0,0187 19 5 4 0,00 0,00 0,50 0 0,43 CEG AMBOHIMANARINA MAROVAZAHA 0,0000 0,0170 0,0340 0 6 6 0,00 0,75 0,00 1 0,47 CEG AMBONGAMARINA 0,0067 0,0067 0,0333 2 5 2 0,00 0,67 0,00 0 0,27 CEG AMBOHITSIMIHOZO 0,0000 0,0214 0,0374 0 6 2 0,00 0,50 0,29 1 0,24 CEG COM AMPARATANJONA 0,0000 0,0206 0,0619 0 6 4 0,00 1,00 0,00 1 0,58 CEG ANDRANOMISA 0,0000 0,0229 0,0534 0 6 4 0,00 1,00 0,00 1 0,63 CEG COM TSARASIDINA 0,0000 0,0333 0,1333 0 6 2 0,00 1,00 0,00 1 0,17 CEG ANALAROA 0,0000 0,0297 0,0127 0 6 3 0,00 0,57 0,00 1 0,60 CEG COM ANDROVAKELY 0,0000 0,0263 0,0395 0 6 5 0,00 1,00 0,00 1 0,57 CEG AMBOHIBAZOINA 0,0032 0,0253 0,0190 20 6 3 1,00 0,89 0,50 1 0,20 CEG ANDILANATOBY 0,0057 0,0199 0,0199 10 5 6 0,50 0,86 0,67 0 0,75 CEG ANJOZOROBE 0,0076 0,0133 0,0038 22 6 5 0,50 0,36 0,50 1 0,56 CEG ANTANETIBE ANATIVOLO 0,0083 0,0104 0,0166 20 6 5 1,00 0,80 0,00 1 0,59 CEG BELANITRA 0,0052 0,0157 0,0314 2 6 7 1,00 1,00 0,17 1 0,85 CEG COM BERONONO 0,0000 0,0238 0,0397 0 5 3 0,00 1,00 0,00 1 0,50 CEG BETATAO 0,0060 0,0099 0,0198 20 6 3 1,00 0,80 0,00 0 0,71 CEG 0,0046 0,0122 0,0152 20 5 5 1,00 0,88 0,00 1 0,56 CEG COM ANTATAMOKELY 0,0000 0,0081 0,0484 0 6 2 0,00 1,00 0,33 1 0,83 CEG MAROTSIPOY 0,0000 0,0142 0,0496 0 6 4 0,00 1,00 0,00 1 0,62

b

Annexe II: Les caractéristiques des enseignants fonctionnaires de la CISCO d'Anjozorobe

Pourcentage des Nombre de Année Moyenne Fonctionnaires avec CEG fonctionnaires d’expérience d’Age diplôme pédagogique CEG ANTETEZANA 3 7 43 1,00 CEG ALAKAMISY 3 15 44 0,25 CEG AMBATOMANOINA 4 14 52 1,00 CEG AMBOASARY NORD 2 8 55 0,50 CEG AMBOHIBARY 2 19 53 0,00 VOHILENA CEG AMBOHIMANARINA 0 0 0 0,00 MAROVAZAHA CEG AMBONGAMARINA 3 2 42 0,00 CEG AMBOHITSIMIHOZO 0 0 0 0,00 CEG COM AMPARATANJONA 0 0 0 0,00 CEG ANDRANOMISA 0 0 0 0,00 CEG COM TSARASIDINA 0 0 0 0,00 CEG ANALAROA 0 0 0 0,00 CEG COM ANDROVAKELY 0 0 0 0,00 CEG AMBOHIBAZOINA 1 20 49 1,00 CEG ANDILANATOBY 2 10 47 0,50 CEG ANJOZOROBE 8 22 54 0,50 CEG ANTANETIBE 4 20 54 1,00 ANATIVOLO CEG BELANITRA 1 2 36 1,00 CEG COM BERONONO 0 0 0 0,00 CEG BETATAO 3 20 50 1,00 CEG MANGAMILA 3 20 41 1,00 CEG COM ANTATAMOKELY 0 0 0 0,00 CEG MAROTSIPOY 0 0 0 0,00 TOTAL/MOYENNE 39 14 48 0,67

c

Annexe III: Les caractéristiques des enseignants contractuels de la CISCO d’Anjozorobe

Nombre Pourcentage CEG Nombre de Moyenne d’Années contractuel avec contractuels d’Age d’expérience diplôme pédagogique CEG ANTETEZANA 2 6 34 0,33 CEG ALAKAMISY 7 5 43 0,71 CEG AMBATOMANOINA 11 5 35 0,82 CEG AMBOASARY NORD 9 6 33 0,67 CEG AMBOHIBARY VOHILENA 5 5 37 0,00 CEG AMBOHIMANARINA 4 6 36 0,75 MAROVAZAHA CEG AMBONGAMARINA 3 5 36 0,67 CEG AMBOHITSIMIHOZO 4 6 32 0,50 CEG COM AMPARATANJONA 2 6 33 1,00 CEG ANDRANOMISA 3 6 33 1,00 CEG COM TSARASIDINA 1 6 29 1,00 CEG ANALAROA 7 6 37 0,57 CEG COM ANDROVAKELY 4 6 30 1,00 CEG AMBOHIBAZOINA 8 6 35 0,89 CEG ANDILANATOBY 7 5 37 0,86 CEG ANJOZOROBE 14 6 35 0,36 CEG ANTANETIBE ANATIVOLO 5 6 34 0,80 CEG BELANITRA 3 6 33 1,00 CEG COM BERONONO 3 5 32 1,00 CEG BETATAO 5 6 36 0,80 CEG MANGAMILA 8 5 36 0,88 CEG COM ANTATAMOKELY 1 6 30 1,00 CEG MAROTSIPOY 2 6 40 1,00 TOTAL/MOYENNE 118 6 35 0,77

d

Annexe IV: Les caractéristiques des ENFs de la CISCO d'Anjozorobe

Nombre Age Pourcentage ENF ENF non Nombre CEG d’années moyenne avec diplôme Subventionnés Subventionnés total d’Expérience ENF pédagogique CEG ANTETEZANA 2 5 7 3 25 0,14 CEG ALAKAMISY 2 5 7 3 26 0,00 CEG AMBATOMANOINA 1 7 8 3 27 0,25 CEG AMBOASARY NORD 4 4 8 4 31 0,00 CEG AMBOHIBARY 0 7 7 4 25 0,50 VOHILENA CEG AMBOHIMANARINA 3 5 8 6 28 0,00 MAROVAZAHA CEG AMBONGAMARINA 2 13 15 2 26 0,00 CEG AMBOHITSIMIHOZO 1 6 7 2 23 0,29 CEG COM 3 3 6 4 32 0,00 AMPARATANJONA CEG ANDRANOMISA 3 4 7 4 30 0,00 CEG COM TSARASIDINA 0 4 4 2 23 0,00 CEG ANALAROA 1 2 3 3 28 0,00 CEG COM 3 3 6 5 31 0,00 ANDROVAKELY CEG AMBOHIBAZOINA 1 5 6 3 25 0,50 CEG ANDILANATOBY 1 6 7 6 31 0,67 CEG ANJOZOROBE 3 1 4 5 35 0,50 CEG ANTANETIBE 5 3 8 5 34 0,00 ANATIVOLO CEG BELANITRA 2 4 6 7 29 0,17 CEG COM BERONONO 2 3 5 3 37 0,00 CEG BETATAO 2 8 10 3 26 0,00 CEG MANGAMILA 3 7 10 5 24 0,00 CEG COM 1 5 6 2 28 0,33 ANTATAMOKELY CEG MAROTSIPOY 3 4 7 4 24 0,00 TOTAL/MOYENNE 48 114 162 4 28 0,15

Nom et Prénoms de l’auteur : ANDRIAMANALINA Fenitriniaina Rabariseheno e-mail : [email protected] Téléphone : 032.43.760.55 Adresse : Lot II G 1 ô Bis FB Ambatomaro. Antananarivo. Madagascar Nombre de pages : 30 Nombre de figures : 02 Nombre de tableaux : 10

Titre : Contribution à l’Etude de l’efficience des collèges d’enseignement général, cas de la CISCO d’Anjozorobe. RESUME Pendant l’année scolaire 2012-2013, le nombre des enseignants fonctionnaires des CEG de la CISCO d’Anjozorobe a diminué tandis que le nombre des élèves n’a cessé d’augmenter. Face à cette situation, chaque CEG recrute des enseignants FRAM payés par l’association des parents d’élèves ou subventionnés par l’Etat. Ainsi, les enseignants du collège ont le statut de fonctionnaires, de contractuels et d’ENFs. Leurs caractéristiques et leurs qualifications respectives varient suivant leur statut. « Comment les CEG de la CISCO d’Anjozorobe réussissent-ils à être efficient à l’examen de BEPC avec un personnel enseignant très hétéroclite ?». L’analyse par DEA et régression multiple a déterminé que 13 des 23 CEG de la CISCO soient 57% des CEG sont efficients avec un taux de réussite au BEPC supérieur à 60%. Cette efficience se traduit par un ratio de 80 élèves par ENF et 65 élèves par enseignant contractuel. En effet, les ratios contractuel/élèves et ENF/élèves sont les variables influençant l’efficience des CEG. Il est nécessaire de donner une motivation aux enseignants ENF qui assurent en général la pédagogie par leur recrutement dans le corps des fonctionnaires d’état et assurer leur formation pédagogique. Ce qui requiert une participation de l’Etat pour une amélioration du taux de réussite des élèves à l’examen de BEPC.

Mots clés : DEA, efficience, ENF, personnel enseignant, qualification.