Les Politiques Canadiennes Et La Fabrication De Munitions Au Canada Durant La Deuxième Guerre Mondiale
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L’Arsenal canadien : les politiques canadiennes et la fabrication de munitions au Canada durant la Deuxième Guerre mondiale Par : Pierrick Labbé Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et postdoctorales à titre d’exigence partielle en vue de l’obtention d’un doctorat en histoire Université d’Ottawa © Pierrick Labbé, Ottawa, Canada, 2012 ii RÉSUMÉ Titre : L’Arsenal canadien: les politiques canadiennes et la fabrication de munitions au Canada durant la Deuxième Guerre mondiale. Auteur : Pierrick Labbé Superviseur : Serge Durflinger Cette thèse propose une analyse de la production de munitions au Canada durant la Deuxième Guerre mondiale dans le but d’exposer les politiques mises de l’avant par le gouvernement canadien pour répondre aux exigences matérielles de la guerre. Afin de combler les besoins du ministère de la Défense et de ses alliés, le ministère des Munitions et Approvisionnements réussit un tour de force en transformant une industrie munitionnaire insignifiante en un vaste programme qui employait plus de 103 000 personnes à son apogée. L’analyse des politiques à l’origine de cette production montre que le gouvernement fédéral géra autant que possible sa contribution matérielle de manière à fournir une aide considérable à ses alliés tout en poursuivant ses objectifs de relance économique à long terme. Le Comité de guerre du Cabinet tenta également de limiter l’impact négatif de ses décisions sur la vie des Canadiens. La participation matérielle du Canada prit forme graduellement, restreinte par la volonté de limiter les dépenses militaires. Les projectiles ne figuraient pas parmi les priorités avant la chute de la France. À partir de l’automne 1940, les principaux ministères se montrèrent plus ouverts à la mise en place et au financement d’un vaste programme. Ils consolidèrent leur collaboration avec les gouvernements britannique et américain afin d’obtenir le soutien technique et financier nécessaire pour surpasser les faiblesses industrielles du pays, de manière à permettre une collaboration qui ne nuirait iii pas à long terme aux finances publiques. Ensuite, l’interventionnisme sans précédent pour stimuler ce secteur non traditionnel s’effectua, malgré l’ampleur des investissements, dans un esprit d’économie et mené par une volonté de ne pas disloquer inutilement les structures de l’économie civile. Le gouvernement misa sur une collaboration avec les entreprises compétentes qui dominaient déjà le marché. Les entrepreneurs jouèrent un rôle clé dans la stratégie fédérale de gestion des ressources humaines. L’élaboration d’une solution à la pénurie de travailleurs s’effectua autant que possible sans l’imposition de mesures coercitives, de manière à ne pas nuire à la relance de l’économie dans l’après-guerre et à ne pas saper le moral des citoyens. Le ministère des Munitions et Approvisionnements opta plutôt pour la mise en place d’un État- providence de guerre et d’un paternalisme industriel. Le secteur privé, appuyé par diverses initiatives du gouvernement fédéral, se devait d’imposer un encadrement strict du milieu de travail afin de maximiser la productivité, de diminuer l’absentéisme et de lutter contre les interruptions de production. iv REMERCIEMENTS La thèse de doctorat marque l’aboutissement d’un long cheminement académique, rendu possible grâce à la contribution de plusieurs personnes et plusieurs organismes. Il m’est impossible en quelques mots de m’acquitter de l’ensemble des dettes morales que j’ai accumulées lors de ces dernières années. Soulignons à priori la contribution généreuse des organismes subventionnaires. La bourse de doctorat du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada me permit de bénéficier de conditions idéales pour mener cette thèse à terme. L’Université d’Ottawa et le Département d’histoire ont également contribué généreusement au financement de mes études en me remettant une bourse d’admission ainsi que la bourse Gustave et Marie Lanctôt. Mes premiers remerciements vont tout naturellement à mon directeur de thèse, Serge Durflinger. Il fut durant ces dernières années un conseiller hors pair qui n’avait son égal pour me ramener dans le droit chemin lors de mes dérives les plus saugrenues. Ses judicieux conseils permirent d’éradiquer de nombreuses erreurs et lacunes de mon travail. Je reste le seul responsable des imperfections qui parsèment mon analyse. Je profite également de l’occasion pour exprimer ma reconnaissance envers mes prédécesseurs qui ont pavé la voie et qui ont inspiré cette étude. Je suis reconnaissant envers les archivistes qui ont su me conseiller ces dernières années. Un merci particulier à Carol Reid du Centre de recherche sur l’histoire militaire du Musée canadien de la guerre, pour avoir mis de nombreux documents à ma disposition, dans de courts délais. À Virginia Lewick, du Franklin D. Roosevelt Presidential Library and Museum, aux autres archivistes de Bibliothèque et Archives Canada et du National Archives and Records Administration, qui ont grandement facilité ma recherche. Ces dernières années furent également marquées par la rencontre de plusieurs professeurs qui m’offrirent de partager ou de participer à leurs projets de recherche. Ces expériences furent une source inestimable d’inspiration pour mes propres travaux. Un gros merci à Pierre Anctil et Michel Bock, pour qui j’ai travaillé sur une base régulière. Merci pour votre confiance. À Jeff Keshen, Corinne Gaudin et les autres responsables du v recrutement à l’Université d’Ottawa, pour m’avoir donné la chance d’obtenir mes premières expériences en enseignement universitaire. À tous les autres professeurs pour qui j’ai travaillé à titre d’assistant depuis 2007, Nicole St-Onge, Sylvie Perrier, Georges Sioui, Kenneth Banks, Gilbert Doré, vous avez été des modèles qui m’inspirent au quotidien. Je me dois de remercier Yves Frenette et le Centre de recherche en civilisation canadienne-française pour leur aide envers mes projets de publication. Un merci tout particulier à Peter Bischoff, qui, malgré son horaire chargé, trouve toujours le temps de discuter devant un café. À deux autres de mes mentors dans leur domaine respectif, Galen Perras et Sylvie Perrier, pour leurs judicieux conseils. À mes anciens collègues de l’Université d’Ottawa, Josianne Paul, Daniel Macfarlane, Maxime Dagenais. À mes amis, Pascal, Karen, Dave, Stéphanie, Chantale, Mélanie, Laura, Manu et les autres que j’ai négligés ces dernières années. Merci pour votre compréhension et votre patience. Merci de m’avoir montré qu’il existe encore une vie hors du domaine universitaire. Finalement, à Kathy, sans qui cette thèse n’aurait jamais vu le jour. Ta patience, tes encouragements lors des moments de solitude et surtout ta conviction sans borne envers mes projets les plus fous me donne chaque jour l’aspiration et l’inspiration pour continuer. Sache que nos instants perdus à rédiger cette thèse n’en valaient pas la peine. Je les regrette amèrement. vi TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ ........................................................................................................................... ii REMERCIEMENTS ......................................................................................................... iv LISTE DES SIGLES ......................................................................................................... ix LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................. x LISTE DES IMAGES ....................................................................................................... xi INTRODUCTION .............................................................................................................. 1 Cadre théorique et production de munitions .................................................................. 9 Historiographie et sources ............................................................................................ 15 CHAPITRE I : LA DIPLOMATIE INDUSTRIELLE ET LA PRODUCTION DE MUNITIONS AU CANADA AVANT LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE ........ 34 La cartoucherie de Québec ........................................................................................... 35 Les réformes de la milice au début du XXe siècle ....................................................... 47 La Première Guerre mondiale : l’annexe de l’arsenal impérial ................................... 53 Le retour à une production de paix .............................................................................. 67 Le réarmement canadien : entre conciliation et préparatifs ......................................... 72 L’Arsenal de Québec à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale ................................ 76 La collaboration avec le secteur privé .......................................................................... 79 Le réarmement et les investissements britanniques ..................................................... 83 CHAPITRE II : LA RELATION CANADO-BRITANNIQUE ET LA MISE EN PLACE DU PROGRAMME DE FABRICATION DE MUNITIONS (1939-1940) .................... 93 Le Canada et la stratégie d’approvisionnement britannique au début des hostilités .... 96 Septembre-Décembre 1939 : l’analyse du potentiel canadien ................................... 104 Janvier- avril 1940 : l’ébauche de quelques grands projets ....................................... 121 La proclamation du ministère des Munitions et Approvisionnements ....................... 133 Le blitzkrieg et le nouveau rôle du Canada dans la guerre .......................................