<<

Histoire & patrimoine Chasseneuil- du-

Ville et Pays d’art et d’histoire Grand Poitiers Les Paysages Chasseneuil-du-Poitou au fil du temps De la Préhistoire à nos jours

construction de ponts et l’aménagement Avant de s’appeler Chasseneuil, nom des marais. L’Auxance, deuxième cours mentionné en 1431, la commune a d’eau de Chasseneuil, est un véritable successivement porté plusieurs noms cordon vert qui traverse la commune au dont Cassanol, dérivé d’un mot gaulois sud. D’une manière générale, un paysage signifiant « chêne », évocation probable verdoyant domine les bords du et de la présence forestière marquée en ce de l’Auxance. Il offre un contraste avec lieu. Certaines traces archéologiques les zones de bâti et dévoile des espaces remontent à l’Âge de pierre. À proximité de promenade dans des paysages boisés de la voie romaine, limite communale et agricoles. est, se trouvent d’anciennes carrières ...coteau calcaire exploitées depuis l’époque gallo- Palais des congrès romaine. Des fouilles archéologiques Le Clain ont permis d’y découvrir un vase avec l’inscription « viola », une borne L’histoire médiévale de Chasseneuil Dès le Moyen Âge, l’expansion urbaine A la porte de Poitiers, la commune La commune présente un paysage varié. est insufflée par la domination et la ou pierre funéraire ornée de cercles est commune à celle de Poitiers. On y de Chasseneuil-du-Poitou s’étend sur Son territoire est divisé en deux grandes volonté des seigneurs. Différents fiefs concentriques et une figurine en terre retrouve l’administration du village par une superficie de 1 760 hectares. parties : un plateau, à l’ouest, où le bâti les grands seigneurs de la cité voisine. se partagent le territoire de la paroisse. Elle est traversée par le Clain et par trois n’a de cesse de gagner du terrain sur les blanche représentant Vénus. On trouve Ainsi, dès les Xe et XIe siècles, Chasseneuil Les moulins sont à l’origine du axes importants de circulation, tous terres agricoles ; les coteaux calcaire, également des enclos datant de l’Âge demeure sous l’autorité des comtes de développement économique qui

orientés nord-sud (d’ouest en est : à l’est, où les carrières de pierre ont Les traces archéologiques de fer et deux villas gallo-romaines. Poitou. Les vicissitudes de son histoire s’accélèrera avec l’arrivée du chemin l’autoroute A10, la RD910, la voie alimenté les constructions de la région. e placeront le village sous l’influence du de fer au XIX siècle. ferrée). Le long de ces axes, se développent Le Clain, ainsi que les zones marécageuses grand duché d’, tantôt sous La seconde révolution économique, des activités commerciales et industrielles, qui le bordent, constituent une barrière sociale et même urbaine a lieu dans domination du royaume d’Angleterre, ainsi que l’activité touristique du parc naturelle, une « protection physique » les années 1960-1970. L’extension des tantôt sous celle du roi de . du et celle de l’enseignement de la commune. L’expansion de cette réseaux de voies de communication Le pont dit le Vieux Pont ou Pont Raveau avec plusieurs écoles supérieures. Entre dernière n’a été possible qu’avec la L’autorité du Grand Prieur s’y exerce Entre plateau et... Entre de Poitiers joue un rôle clé dans le par l’intermédiaire d’une Commanderie chemin de fer et Clain, le bourg s’étire développement de Chasseneuil et dans de Malte présente jusqu’à la Révolution. de l’Auxance, au sud, jusqu’aux cultures l’aménagement des zones commerciales. Chasseneuil souffre au XVIe siècle des agricoles et aux parcelles boisées au La construction du parc du Futuroscope, guerres de Religion. Pillé et saccagé par Une situation stratégique nord de la commune. inauguré en 1987, et l’implantation d’un les huguenots en 1562 lors de la prise de technopôle provoquent un renouveau Poitiers, le village doit aussi faire face à dans l’urbanisme et son architecture. L’expansion urbaine L’expansion

Au temps des seigneurs l’occupation des soldats de Coligny. Activités et développement urbain Le Clain, Des activités traditionnelles aux bouleversements du XXe siècle véritable barrière et source d’énergie

Les carrières sont probablement, Le moulin d’Anguitard date du XIXe siècle. à Chasseneuil, une source de revenus dès Il permettait une production de farine l’époque gauloise. Au XVIIIe siècle, panifiable* jusqu’au début des années la carte de Cassini indique le bourg de 1960, puis de la farine animale jusqu’à Chasseneuil et plusieurs hameaux ou la fermeture à la fin des années 1960. lieux-dits composant la paroisse : Il devint propriété de la commune en Martigny, Preuilly, Grand-Pont, Bonnillet, 1976. D’une activité minotière, il se La Bonnaiserie, Fontaine, Petit-Vert, transforme en un site dédié aux activités Les Roches. Sont mentionnés trois moulins culturelles et d’animation. Il ouvre à eau sur le Clain et l’Auxance ainsi qu’un aujourd’hui sur l’île du Moulin, lieu de promenade privilégié qui connut relais de poste qui témoignent de l’activité La passerelle du Moulin d’Anguitard ses heures de gloire comme lieu de danse économique grandissante, liée de surcroît Le moulin d’Anguitard et de musique après la Libération. au passage des biens et des personnes. Les rivières constituent une véritable Des travaux d’aménagements témoignent e Le lavoir offre la même perspective. La meunerie est jusqu’au XIX siècle une e barrière naturelle. A Chasseneuil, le dès le XVI siècle de cette volonté D’une manière générale, le moulin des principales activités, avec la viticulture. Clain contraint la ville à se développer d’améliorer les voies navigables, qui d’Anguitard, comme le moulin A la fin du XIXe siècle, la commune à l’ouest et ne facilite pas la circulation se limitera cependant aux petites d’Anjoumard*, ont permis à Chasseneuil accueillera une usine de matériel agricole vers l’est, même si de nombreux gués embarcations. de développer les échanges commerciaux Les activités économiques de la la deuxième source d’activités pour et, au début du siècle suivant, l’abattoir, sont aménagés dés l’époque gauloise Les ponts, quant à eux, vinrent ouvrir et l’économie de la commune et d’ouvrir commune ont longtemps été orientées la paroisse sous l’Ancien Régime. donnant un nouvel élan à l’activité (gué Sourdeau et gué de la Vicanne). le bourg aux hameaux à l’est. Le Vieux une plus grande communication avec les

...l’activité industrielle ...l’activité industrielle économique.

vers l’agriculture, l’exploitation des Dés le Moyen Âge, les comtes de Poitou Toutefois, la rivière présente un intérêt Pont est le premier, avant la construc- Moulins et lavoir villages et villes voisines. marais et le relais de poste*. autorisent leur exploitation par les important dans le développement tion du pont neuf en 1861-1863. Il Un plan établi sous la Révolution paysans de Chasseneuil. économique du bourg. C’est en premier répondait aux besoins d’échanges liés indique qu’une grande partie du La crise du phylloxéra entraîne le lieu une voie de circulation majeure vers à l’arrivée du chemin de fer. Le pont de territoire de Chasseneuil est à cette déclin des anciennes activités. Couplée Poitiers, loin du chaos des chemins et Bonnillet date quant à lui de 1897.

époque couverte de vignes. à l’attraction des jeunes pour la ville et gués Ponts des routes des siècles passés. Dernière construction en date, Signe de cette importance, le Grand de Poitiers, le début du XXe siècle la passerelle, à l’architecture originale Prieur d’Aquitaine fixait la période marque un tournant dans l’histoire et sinueuse, offre aux piétons une des vendanges chaque année. de la commune. Ces bouleversements alternative plus sûre pour la traversée Les marais communaux, dont ceux participeront à l’expansion de l’habitat de la rivière. de l’Aumône et Fontaine, représentent et aux transformations de la commune. De l’agriculture à... De l’agriculture * Farine panifiable :farine contenant du gluten Entrée de l’abattoir vers 1930 en quantité suffisante pour être panifiable, c’est-à-dire pour faire une pâte et donc du pain. * Relais de poste : lieu où étaient tenus prêts des chevaux Le moulin d’Anjoumard n’existe plus. frais pour les cavaliers. Il se trouvait face au lavoir et a servi de minoterie. Un pays de légendes Des carrefours aux souterrains

Les croix de chemin, érigées en fer forgé ou en pierre, indiquent les hameaux et lieux dits alentours. Marques d’un passé nourri d’une ferveur religieuse, elles attestent de la foi chrétienne et des différentes processions passées, évocation d’un millénaire de pratique catholique. Repères visuels et physiques annonçant Plusieurs textes mentionnent la La plupart des légendes remontent au le chemin de l’église, elles accueillaient les présence d’un « château » ou « palais » Moyen Âge. A cette époque, l’Eglise convois funéraires et étaient des arrêts à Chasseneuil, bien qu’il s’agisse plus promettait aux pêcheurs la damnation. de prières lors des processions religieuses. certainement d’une villa gallo-romaine. La légende de la fosse à Favras s’inscrit Une croix hosannière se dresse à l’entrée Une charte de Pépin le Bref, de l’an 828, dans cette vision du monde. sud du bourg. Elle est déjà attestée en atteste de cette présence en Poitou : Favras possédait un moulin près de 1685 et est peut-être plus ancienne « Martis Casanagilo villa, palatio nostro ». Chasseneuil-du-Poitou. Avide de pouvoirs, encore. La Maison d’autrefois En ce lieu, serait né Louis le Débonnaire, il conclua un pacte avec Satan qui lui Le calvaire de l’église, quant à lui, a fait fils de . Rien d’autre n’est fournit une poudre magique. Cette La statue de saint Pierre dit saint Braillou, l’objet d’un soin tout particulier dans les venu confirmer l’existence de ce palais, présente dans l’église Saint-Clément dernière lui permettait de mettre à sa e années 1990. Erigé à la fin du XIX siècle Les souterrains de Chasseneuil restent La Maison d’autrefois a été aménagée si ce n’est une motte féodale entre Clain merci et à celle du diable quiconque au nord de l’église sur l’emplacement un mystère quant à leur construction et en 1988 dans le centre de Chasseneuil. et Auxance, qui fut explorée en vain Un « braillou » est en patois local un en consommerait. Quand la femme de l’ancien cimetière désaffecté, il fut leur occupation. On en retrouve un peu Elle est un véritable voyage temporel au XIXe siècle par les archéologues. enfant qui braille, qui pleure à toute de Favras vint à en ingurgiter, le sort déplacé de quelques mètres et restauré. De nombreuses croix de chemin croix De nombreuses partout sous la commune, notamment à par les mises en scène d’objets du siècle Cependant, la tradition populaire y s’acharna sur le pauvre homme. heure du jour et de la nuit. côté de la mairie, avec la présence d’une dernier qu’elle présente aux visiteurs voit toujours l’emplacement du palais Il surprit sa femme au lit avec le diable. A une époque où la médecine ne pouvait salle assez vaste et le départ de plusieurs dans plusieurs salles. franc, qu’elle nomme « camp romain », répondre à tous les maux ou ne savait Désespéré, il s’accrocha à une meule galeries. Ce musée d’Arts et Traditions rappelant sûrement la présence d’une les expliquer, on se réfugiait vers les et se jeta dans le Clain où certains Des systèmes d’aération en poterie ont Populaires propose de redécouvrir e e villa antique ou de la voie romaine à superstitions ou on confiait à Dieu et à à Favras La fosse affirment que la meule se trouve encore. été datés des XV et XVI siècles. les costumes, les coiffes, les ornements proximité. Villa royale et palais Villa royale ses saints, le soin de venir en aide à ceux Il s’agit probablement de refuges et sacerdotaux, la forge et ses outils, un qui en faisaient la prière. d’abris ayant servi lors des périodes de atelier de boissellerie… tels qu’ils étaient

Ainsi à Chasseneuil-du-Poitou, on plaça Les souterrains troubles (guerres de Religion…). autrefois, témoins du passé de la ville et dans l’église Saint-Clément la statue de d’une histoire locale. saint Pierre implorant. Les malheureux Les reconstitutions d’un intérieur parents qui subissaient les cris de leur poitevin et d’une salle de classe des progéniture y venaient appeler le saint années 1930 illustrent de façon réaliste

à l’aide. Ainsi, la statue de saint Pierre Un lieu de visite original une époque révolue. devint, dans la tradition populaire,

Saint Braillou celle de saint Braillou. Croix de chemin, place de l’église

* Croix hosannière : il s’agit de la croix vers laquelle les fidèles se dirigeaient en procession le dimanche des Rameaux ou dimanche de l’hosanne, pour y attacher le buis bénit. Le pouvoir laïc Du bâti traditionnel Une place importante au cœur du bourg aux maisons contemporaines

Les origines de la présence d’une école à Les nombreuses maisons de bourg et Le rez-de-chaussée est composé le plus Chasseneuil-du-Poitou sont mal définies. les anciennes fermes du XIXe siècle sont souvent de deux grandes pièces séparées L’existence d’un maître d’école est toutefois en moellons de pierre calcaire, pour la par un couloir, dont une servait de attestée au début du XVIIe siècle. plupart protégées par un enduit. Les chambre, et l’autre de « lieu de vie ». Auparavant liée à l’enseignement ouvertures surlignées par un linteau de Dans 16 édifices parmi les plus anciens, religieux, l’école devient en 1881-1882 pierre, les chaînes d’angle et quelques un escalier extérieur en pierre donne publique, laïque et obligatoire selon les corniches constituent les seuls éléments accès aux combles ou parfois à l’étage principes de l’école de Jules Ferry. décoratifs en pierre de taille. du logement. L’école des garçons loge en 1834 dans Les toitures sont généralement à deux Ces anciennes fermes et maisons une grange du presbytère, avant de pans, recouvertes de tuiles creuses. témoignent d’un passé lié à l’histoire rejoindre en 1863 les nouveaux bâtiments La plupart de ces logements (maisons et agricole et viticole de la commune. accueillant également la mairie et logis de ferme) comprennent un rez-de- Rue de l’Industrie, décor sculpté

le logement de l’instituteur. A cette Maisons et fermes chaussée, un étage et un grenier. époque, l’édifice était clos par un muret et accessible par un portail à piliers en La mairie de Chasseneuil 235 maisons et fermes ou anciennes fermes pierre. antérieures à 1950 ont été recensées*. L’école des filles voit le jour en 1841 Le bâti postérieur à cette date révèle des et devient publique en 1881. Elle fut L’histoire des bâtiments de la mairie est La municipalité occupe l’intégralité du créations d’architectes et des lotissements. peu de temps plus tard fermée aux intimement liée à celle de l’école des bâtiment en 1967, après le départ de Ces constructions sont le fruit d’un membres des congrégations religieuses. garçons puisque les locaux, construits l’école. bouleversement démographique et d’une Aujourd’hui disparue, elle se situait face en 1863, sont longtemps communs à Aujourd’hui, le bâti a peu évolué dans modification des activités économiques au château Le Maraudeau. ces deux institutions du bourg. sa structure. Il est composé d’un corps de la commune. Elles sont bâties selon En 1967, les deux écoles ont été L’architecture est celle d’une construction central et de deux petites ailes moins un agencement et une architecture homogènes. transférées dans les bâtiments du modeste, sans atours ni décor, et avant élevées de chaque côté. Les fenêtres sont résidentiel L’habitat nouveau groupe scolaire mixte. tout fonctionnelle, dans l’esprit républicain alignées en façade aussi bien verticalement L’école du XIXe siècle. Ainsi, la salle des qu’horizontalement. Les lucarnes à mariages et celle de l’administration fronton en arc marquent une unité de municipale se trouvent à l’étage, laissant formes avec les linteaux des portes, rompant

La mairie le rez-de-chaussée à l’école. avec la linéarité de la construction. Maison de faubourg datée de 1913

* Cf. : inventaire du patrimoine en 2007 Les demeures d’exception, anciens fiefs et demeures de caractère

Le seigneur de Guignefolle était, après l’évêque de Poitiers et le Grand Prieur d’Aquitaine, un des hommes les plus influents de Chasseneuil. Son , mentionné dès 1437, relevait directement D’azur aux chevrons, accompagnées du roi. Les nobles et puissants chevaliers en chef de deux coquilles d’argent et de Guignefolle ont assis leur autorité dès d’une main posée en pal : telles sont le XVe siècle. Le domaine a été la propriété les armoiries du chevalier Joseph de de plusieurs notables de Poitiers, qui La Broüe de Vareilles-Sommières, figure participèrent à l’embellir. emblématique de la vieille noblesse Le logis est composé de deux corps poitevine, élu maire de Chasseneuil en de bâtiments en T, et une tour bâtie 1790. Il fut propriétaire du château de en pierre de taille, dont les origines La Ribaudière, au bord du Clain. remontent probablement à la fin du Cette demeure présente dans son Le Clos de la Ribaudière Moyen Âge. Maison dite château des Ecluzettes ou de La Cluzette architecture une harmonie des lignes, Les dépendances du logis et ses vastes sans exubérance : de grandes fenêtres Le fief de la Vicanne se trouve à quelques Ce château présente les caractéristiques terres formaient encore à la fin du e en plein cintre, un fronton central pas au sud de l’église paroissiale. des anciennes demeures féodales copiées XVIII siècle un des plus grands domaines D’autres fiefs sont mentionnés dans la Le décor sobre de ce dernier, sa lucarne au XIXe siècle. Le bâti montre une triangulaire rappelant les styles des Cette demeure seigneuriale ne garde de son Le logis de Guignefolle de la région, à l’ouest du bourg. commune. Celui de la Voûte est encore et sa tour à l’extrémité, font de lui une siècles antérieurs, des corniches époque d’origine que les armoiries sculptées certaine unité par la présence de corniches évoqué par une ancienne maison demeure d’exception au cœur du bourg. horizontales allégeant la verticalité créée et une frise de pommes de pin et de coquilles saillantes qui relient le corps de logis seigneuriale au cœur du vieux bourg. Il fut la propriété d’un négociant en vin. par la hauteur des bâtiments. Saint-Jacques en demi-cercle au-dessus de la central et les . Les frontons des La construction du logis de Bonnillet Ceci explique sa situation : proche de la La demeure et son domaine connurent porte piétonne. Ces symboles signifient qu’il lucarnes présentent des motifs tréflés et remonte au XIXe siècle, mais les terres voie ferrée destinée à faciliter le transport cependant de nombreuses transformations, s’agissait d’un lieu d’accueil et de soins pour les linteaux des fenêtres sont des arcs en qu’il occupe étaient la propriété de à moindre coût du vin acheté aux notamment l’amputation de vastes les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de- accolade. seigneurs dès le XVe siècle. viticulteurs, nombreux à cette époque Compostelle. La date « 1462 » et le nom de Mademoiselle de Guennes, dont le frère terres pour accueillir le chemin de fer. Les fiefs deCloistres et de Sigognes demeures ... dans la commune de Chasseneuil. Aujourd’hui la propriété accueille un « Vicanne » sont également mentionnés sur était propriétaire de Guignefolle, fut à sont, quant à eux, d’autres exemples de hôtel-restaurant, plus connu sous le l’écusson de la porte. Cette demeure était l’origine de cette demeure de caractère domaines seigneuriaux du Poitou médiéval. une hôtellerie devenue célèbre pour avoir d’inspiration néo-gothique, élevée en Le Clos de la Ribaudière Le Clos de la Ribaudière nom du Clos de la Ribaudière. Le logis de Fontaine et le château des hébergé une partie de la suite du cardinal 1864 à l’emplacement d’un château plus e

Les autres fiefs et... Les autres Ecluzettes datent de la fin du XIX siècle. Mazarin se rendant à Saint-Jean-de-Luz ancien. pour le mariage du roi Louis XIV avec Ayant connu de nombreux propriétaires

Une hôtellerie à la Vicanne Une hôtellerie à la l’infante Marie-Thérèse d’Espagne. et une période d’abandon, ce château est aujourd’hui mis en valeur et garde son

Le Maraudeau caractère à la fois majestueux et sobre. Le logis de Guignefolle L’église Saint-Clément L’église Saint-Clément Un site privilégié Un mobilier témoin de l’histoire locale

carré, d’un chœur à travée droite et d’un Les armes du commandeur de l’ordre de chevet à trois pans. De chaque côté du Saint-Jean-de-Jérusalem, le Grand Prieur chœur se trouvent, au nord, la sacristie d’Aquitaine, sont sculptées dans l’église, Détail du vitrail relatant la vie de saint Clément et au sud une chapelle. La nef, le chœur tout près de la voûte, et datées de 1616. et la chapelle sont voûtés d’ogives. Elles rappellent son importance, le e Le chœur, en partie du XII siècle, a été droit de haute justice dans son fief, et Les vitraux sont datés du XIXe siècle. e largement repris au XV siècle, époque surtout la concurrence avec l’évêque, Derrière l’autel, le vitrail relate quatre Léon sous les traits de l’abbé Aubry, à laquelle il a été doté de sa voûte notamment sur la perception de certains épisodes de la vie de saint Clément sous curé de Chasseneuil, et saint Charles L’église Saint-Clément actuelle. Le seigneur de Guignefolle fit droits. forme de médaillons : sous ceux de Charles de Gennes, construire une chapelle funéraire peu La chapelle de Guignefolle donnait en haut à gauche, l’entrée en religion propriétaire du domaine de Guignefolle. L’église de Chasseneuil a pour patron Au bord de l’ancienne voie romaine, de temps après. aux seigneurs un accès direct à l’église, de la princesse Domitienne, bénie par le Quelques statues plus importantes pour e saint Clément, fils d’un sénateur romain. l’église a été construite en bordure Les guerres de Religion au XVI siècle accès aujourd’hui condamné et dont le pape Clément ; en dessous, ce dernier se leur attachement à l’histoire régionale Il fut évêque de Rome et participa à la de la falaise qui domine la rivière. ont largement endommagé l’édifice. souvenir témoigne d’un privilège passé. trouve sur une barque en partance vers que pour une facture exceptionnelle, e propagation du christianisme en Gaule Elle est bordée à l’ouest par une rue et Avec des réparations au XVII siècle Sa voûte repose sur des culots ornés de l’exil. Ayant refusé d’adorer les idoles, sont présentes dans la nef et les faux et en Espagne. Charlemagne, vénérant au nord, par une place où se trouvait et des modifications importantes au feuillage, d’une tête humaine et d’une il fut condamné aux mines et envoyé à collatéraux. Pour exemple, les statues e particulièrement ces reliques, en aurait l’ancien cimetière. XIX siècle (construction du mur chauve-souris. l’extrémité de l’Empire ; du curé d’Ars ou de saint Hilaire sont fait don au bourg. L’église actuelle se Elle est une étape de choix avant intérieur entre le porche et la nef, Deux autels consacrés respectivement en haut à droite, saint Clément en placées contre les murs de la salle trouve certainement à l’emplacement l’entrée à Poitiers. Les pèlerins qui destruction et reconstruction du clocher, à saint Joseph et à sainte Radegonde se captivité, fait jaillir une fontaine pour occidentale. d’une église plus ancienne, dominant profitaient de l’hôtellerie et du relais différentes réfections et installations de trouvent dans l’église. L’un nous rappelle se désaltérer. Ce miracle provoqua de D’autres révèlent un lien fort avec le Clain et appuyée sur une muraille de poste pouvaient ainsi venir s’y mobiliers), l’église a beaucoup évolué le père adoptif du Christ, tandis que nombreuses conversions et sa l’histoire de l’église, telles celles de saint l’autre évoque cette reine du VIe siècle imposante. Un chapiteau en réemploi recueillir. Elle restera longtemps peu commune Une architecture dans son architecture. condamnation à mort ; Clément et de saint Braillou (saint Pierre). dans la partie inférieure du mur de un lieu de passage obligé. qui tient une place toute importante en bas à droite, est relaté le miracle d’un La statue en pierre de sainte Catherine

chevet daterait de l’époque carolingienne. L’église se compose aujourd’hui d’un Chœur et nef dans la dévotion régionale. enfant oublié dans le tombeau du saint, d’Alexandrie se trouve à l’entrée de la En 1098, Pierre II, évêque de Poitiers, clocher sur porche, d’une nef de plan seulement découvert par les flots une nef. Elle est sûrement la plus remarquable, place la paroisse sous la dépendance de fois l’an. L’année suivante, ses parents par ses origines qui remonteraient au l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, du le retrouvèrent s’éveillant et souriant. XVIIe siècle ainsi que par sa provenance diocèse d’Angoulême. Puis, à partir de Les autres vitraux représentent saint de la chapelle de Guignefolle. Les vitraux La statuaire 1226, l’évêque de Poitiers en redevient

Histoire le seigneur, sous l’autorité du roi. L’église Saint-Clément : visiter en respectant les offices.

Le Clos de la Ribaudière est une propriété privée et accessible sous réserve. Contact : Le Clos de la Ribaudière 10 rue du Champ de Foire 86860 Chasseneuil-du-Poitou Tél : 05 49 52 86 66 Réalisation Fax : 05 49 52 86 32 Répondant à un objectif de connaissance, l’inventaire du patrimoine culturel mené Les autres demeures et manoirs mentionnés dans cette plaquette sont des propriétés sur le territoire de Grand Poitiers (hors privées et ne se visitent pas. Poitiers) a permis d’identifier le patrimoine architectural dans toute sa diversité, et Bibliographie notamment de relever les caractéristiques du bâti traditionnel. Son exploitation a abouti à la réalisation de cette publication • http://inventaire.poitou-charentes.fr qui met en lumière le patrimoine de la • Durand, Ph., Andrault, J.P., Châteaux, manoirs et logis. La , commune de Chasseneuil-du-Poitou Patrimoines et médias, 1995. et s’inscrit ainsi dans les objectifs de la • Barbier de Montault, Mgr Xavier, « La commune de Chasseneuil (Vienne) », convention « Villes et Pays d’art et in Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 1ère s., t. 14, 1874-1876, p. 131-146. d’histoire ». • Eygun, Fr., Art des Pays de l’Ouest, Arthaud, 1965, p. 71, 204. • Eygun, Fr., « Communication à la séance du 18 octobre 1951 », in Bulletin de la Ce document est réalisé par Grand Société des Antiquaires de l’Ouest, 4ème s., t. 1, 1949-1951, p. 809-810. Poitiers en partenariat avec le service de • Laville, G., Prêt, Ch., Chasseneuil-du-Poitou, découverte de son passé, l’Inventaire du patrimoine de la Région Association « Les Amis de Chasseneuil Autrefois », 1999. Poitou- et en concertation avec • Lambare-Vannieuwenhove, Ch., L’occupation du sol des commune de Jaunay-Clan, la mairie de Chasseneuil-du-Poitou. Chasseneuil-du-Poitou, Migné-Auxances, Vouneuil-sous-, Biard, Fontaine-le-Comte et (Vienne) de l’Âge du Fer au Haut Moyen-Âge, TER Master d’Archéologie sous la direction de N. Dieudonné-Glad, Poitiers, 2009. • Mineau, R., Racinoux, L., Légendaire de la Vienne, Brissaud Librairie Le Bouquiniste, Poitiers, 1978. • Patte, E., « Quelques découvertes de l’âge du bronze au gallo-romain dans les vallées du Clain et de la Gartempe », in Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 4ème s., t. 12, 1973-1974. • Pouvreau, P., Deneyer, M., Coste, G., Lambert, Z., Patrimoine industriel (Vienne), Connaissance et promotion du patrimoine de Poitou-Charentes (Indicateurs du Patrimoine ; 86), 1997. • Simmat, G., Juchault, P., Le Pays de Poitiers, Alain Sutton, Jouhé-les-Tours, 1999. Grand Poitiers appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication attribue le label « Villes et Pays d’art et d’histoire » aux collectivités qui possèdent un patrimoine remarquable et s’engagent à le valoriser dans toute sa diversité, des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle.

Grand Poitiers assure la mise en oeuvre de visites, conférences, ateliers, dont l’objectif est la présentation du patrimoine aux habitants, aux touristes et au public scolaire.

Service Culture-Patrimoine Tél : 05 49 52 35 35 [email protected] grandpoitiers.fr

La Salle du Patrimoine à l’Office de tourisme de Poitiers, retrace les grandes mutations urbaines de Poitiers au cours des siècles et propose des exposi- tions temporaires. Renseignements

Poitiers et Grand Poitiers L’inventaire du patrimoine des 11 communes Service Culture - Patrimoine Hôtel de ville de la Communauté d’agglomération Grand Poitiers 15 place du Maréchal-Leclerc (hors Poitiers et Ligugé adhérente à la communauté d’agglomération CS 10569 en 2013) a été réalisé par la Communauté d’agglomération Grand 86021 Poitiers Cedex Poitiers et la Région Poitou-Charentes de 2004 à 2008. Tél : 05 49 52 35 35 Maquette Mapie. Service Communication 2013 Cet inventaire a identifié le patrimoine architectural et mobilier dans grandpoitiers.fr toute sa diversité. Cette enquête a abouti à la réalisation de 3 000 Mairie de Chasseneuil-du-Poitou dossiers documentaires illustrés par 13 000 photographies. Rue du 11 Novembre Les résultats de cette enquête sont également consultables au Centre LM communiquer. 86360 Chasseneuil-du-Poitou régional de documentation du patrimoine et sur le site internet Tél : 05 49 52 77 19 http://inventaire.poitou-charentes.fr. www.ville-chasseneuil-du-poitou.fr

Crédits photographiques : Grand Poitiers, Ville de Poitiers,

Conception graphique SRI Poitou-Charentes, Ville de Chasseneuil-du-Poitou, Clos de la Ribaudière