Diagnostic Raisonné Du Partimoine Bâti : LA THIERACHE
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1/39 Parc nalUfel .-_.-.. reQ/ona l -- de l'Avesnois CAVE 2/39 3/39 Le diagnostic raisonné du patrimoine bâti est un des volets du programme d'amélioration des Un diagnostic raisonné connaissances. de préservation et de valorisa tion du patrimoine bâti du Parc naturel régional de l'Avesnois, du patrimoine bâti 1 - la m é thode Le patrimoine bau d'une région est fortement Maubeuge influencé par les données géographiques, écolo • giques, historiques et socio-écooomiques du territoire. Dans le département du Nord, et dans l'Avesnois en particulier, ces données ont déjà permiS de qualifier les paysages (grand pays, grands p;'Iyuges. entités paysageres, unitês !>ilYsa· géres) dans le cadre de la politique J>aYsagère (Trame Verte) du Conseil Général du Non:!. Cest sur cette forte corrélation entre !>ilY sages et bâti que repose la méthode du dia gnostic raisonné du pnrimoine bâti du Parc de l'Avesnois. 2 • les objectifs • améliorer la connaissance du patrimoine bâti du Parc afin de mieux le gérer, le préserYer et -- 3 le mettre en valeur: • • va loriser la diversité p.lysagére et patrimoniale - Cartes des entités pa.ysagères du territoire : -..... du Parc naturel régional de l'Avesnois • sensibiliser, informer et impliquer les aCteurs locaux afin qu'ils se réappropriem leur p;'Itri- 4 · La mise e n œ uvre • d'une restitution et d'une sensibilisation des moine. agissent pour sa préservation et sa Le diagnostic raisonné du patrimoine b5.ti en publics (élus, techniciens, bureaux d'études. mise en valeur. mis œuvre progressivement. entité paysagére architectes, particulier> .. ). !>ilr entité paysagére. L'ensemble du territoire l . le pa rte na riat du Parc devrait être couvert en S ans environ: 5 • les niveaux d'analyse du Le diagnostic raisonné du patrimoine repose sur Chaque èwde fait l'objet : patrimoine bâti la définttion et la mise en œuvre d'une méthode • d'analyses de terrain avec reportage photo- L'echelle de référence choiSie est celle de l'en innovante. adaptée aux obiectifs du Parc. Celui- graphique. relevé. croquis. prise de notes : tité paysagère également utilisée pour ["étude ci s'est associé avec des !>ilrlenalres reconnus • de recherches documentaires aux Archives des paysages. Le Parc compte huit entités par- dans le domaine du paysage, de ["urbanisme et Départementales. aux services du Cadastre,l sagères : le Bavaim, la Sambre Industrielle, le du patrimoine : le Service Régional de l'Êcomusée de Fourmie~- Trélon : Plateau Quereltain,la forêt de Mormal, le Pays l' Inventaire de la Direction Régionale des • d'une informatisation et d'une cartographie d'Avesnes, la Thiérache, la Fagne de Solre et la Affaires Culturelles (DRAC), le Conseil de l'ensemble des données: Fagne de Trélon. d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environ- • d'un archivage des données communales: nement du Nord (CAUE) et le Se rvi ce • d'une information auprès des élus et des per- Patrimoine du Conseil Général du Non:!. sonnes ressources: CAVE 4/39 l'appréhension du patrimOine nécessite une anal~e ;\ plusieurs niveaux : Niveau 1 : le bâti dans le paysage le niveau 1 s'attache li définir la manière dont le b~d s'Inscrit dans le paysage, Il permet de meure en évidence les liens que le b~ti entre tient avec les grands éléments naturels (relief, forêt. bocage, cultures, riviére .. ,), 11 révèle la rela tion du b~d li la topographie et détermine ainsi des modes d'organisation et d'implantation, l'échelle de travail est celle de l'entité paysagère (cane IGN. photo aérienne), Niveau 2 : le bâti dans son cadre de vie le niveau 2 analyse le Wti comme composan te de l'urbanisme et du cadre de vie, Il définit ses modes d'organisation, sa forme, sa sil houette, son mode d'implantation, sa densité, Il identifie les rôles, les usages et les interac tions entre espaces bâtis et espaces non-billS, les éléments de la structure communale (noyau du village, place, hameaux, écartS) sont analysés, Cette étude permet de définir les enjeux liés li l'aménagement du territoire communal. Des critères communs 11 l'en semble des villages sont mis en évidence, appuyant ainsi les spécificites urbaines de l'en tité paysagère. l'échelle de travail est celle de la commune (cadaStre). Niveau) : l'ha bit at , une composante du pat rimo ine architectural ~ le niveau) s'attache li dêfimr le bâti comme t • composante du patrimoine architecturaI. spé f cifique li chaque entité paysagère. La mèthode d'analyse se réalise plus particulièrement sur J un échantillon de 2 li ) communes représen •j tatives. l'habitat y est étudié de façon quasi • systématique. Une analyse statistique permet ~ de dégager une typologie de l'habitat de l'enti té paysagère ètudiée, ~ J NIVEAU J ~ f 5/39 CONTEXTE La Thiérache a toujours constitué une zone fron talière : elle ne devient française qu'en 1678 à la suite du traité de Nimègue. Elle est aujourd'hui parl'rlgée entre les déparl'ernentJ de l'Aime, pour ftl La Thiérache majeure partie, et du Nord. Cette présentation porte sur la Thiérache, entité paysagère définie dam le département du Nord, Sltr le territoire du à grands traits Parc naturel régional de l'Avesnois. Ce territoire, soumis à un climat humide au sol argileux moins flrâle est naturellement propice au développe ment d'une économie herbagère. Le bocage, un paysage façonné par l'homme les premiers dêfriche ments A l'époque gallo. romaine. ~ Thiérache est caractérisée par d'épaisses forêts. Des Clmps de colons, les lètes,défricheurs de [erTe, Ysom insCll1ês et doivent défendre leurs propriétés devant les « Barbares» pour assurer une certaine stabilité des frontières de l'Empire romain. Au Moyen-Age, le territoire en toujours couvert de forêts qui ont reçu le nom de Theorasda Sylva. forêt de Thierry, fils de Clovis, au Vie siècle. d'où vient le nom de Thiérache. A partir du Vi le siècle, de grands défri chements s'opèrent avec l'installation des monastères : vers 650-670 pour l'abbaye de Maroilles. vers 764 pour Uessies, fondations qui s'inscrivent dans une série d'implantation d'autres abbayes bénédictines voisines. Dompierre-sur-Helpe, Aymeries et Hautmont. le terme de haie,que l'on retrouve dans les textes comemporains. ne s'emploie pas alors seulement comme une clôture végétale :c'est une zone boisée formant frontière aux l e vd ~ e de ODf"l'll'i"tn .• ur-Heipe a ~ premier pbM et -la prf,sern:e Iore.tib>l de la H.1e limites d'un domaine. d'un terroir, une véritable barriere forestière. d·Avesne. en .mo,"'-pbn (AIOOm. do CIO)' I( prop ,;,,~ de. c,.,..p.144 et 145. pb.'K1!e Hl. A partir du XIIe siècle les défrichements s'ètendent.l'origine du village de Beaurepaire-sur-Sambre en notamment due a un défrichement partiel Généralisation de l'ac:courtillage de la forêt appelée la Haie de Cartignies au début du XIIe siécle. Elle la plupart des troupeaux pâturant dans les prés communaux est peu il conditionne la forme première du noyau constitué en village-rue, tout peu abandonnée au profit des troupeaux ind ividue ls, nécessitant une réor comme il le Favril. Ces défrichements du XIIe siècle n'atteignent pas ganisation en prés enclos. Au XIVe siècle apparait le tenne de "hayure". toute la wne frontière, dont une partie reste propriétè seigneuriale. petites haies, qui s'utilise pour dire "former barriére" et "assurer protec comme l'atteste le lieu-dit la Haie Catelaine il Beaurepaire. tion ". Dans la partie nord de la Thiérache. une première tendance se dégage Des noyaux de bocage se constituent autol.lr des abbayes avec des forêts rési ainSI dés le Moyen-Age. favOrisant la production de viaflde et de lait. duelles. faisant apparaitre de grandes haies vives. les défrichements s'opèrent Le verbe "accourtiller", c'est-a-dire enclore une pleure. s'emploie égaie de manière irréguliêf"e. en raison des guerres. des pénuries. ralentissant leur ment ;i partir du XVIIe siècle. spécifiquement en Thiérache. En 1700. la progressiofi. le petit élevage s'intensifie et le négoce du fromage devient proportion des herbages dans la Thiérache du Nord est dèjà de 70%. la actif (en 1354 une redevance du fromage de vache est instaurée). terre demeure ingrate malgré l'introduction des engrais vers 1760. En 1771. un èdit de Louis XV étend le droit de défricher et d'enclore les herbages. L'accourtillage se généralise. les haies ser~ellt également de réserve de bois et protègent les animaux du froid. Les moines, en parti culier a Liessies et à Dompierre-sur-Helpe, entrepreflnene de drainer les sols et d'aménager des systemes hydrauliques. Au déoot du XIXe siècle. les forêts résiduelles sont situées sur le~ zones limitrophes de la Thiérache (Ha ie de Cartignies. Haie de Prisches. le Bo is l'Evêque à Le Favril) et sur le ~ersant nord de l'Helpe-Majeure (les parties dèmembrées de la Haie d'Avesnes :Ia Garde d'Avesnes a Bas-Ueu.la Garde de Dompierre ... ). Les derniers défrichements de cette époque qui touchent ces 1.ones (1830 pour la Haie de Cartignies) ont créé sur les hauts de versant un maillage bOClger différent où persistent des [faces de l'ancienne emprise forestière avec un parcellaire large il orientation s[ficte. Ces défrichements ont ainsi gènéré une tr.Ime orthogonale règulière, issue de la structure forestière et sans incidence réelle du rel ief sur son tracé. Un ...cto: ur de défnd!eme", tardif 1. Defn<ne e, le 60<. Royal i Cartignoe •. Ü (:-<1--- ........... CAUE , De l'herbage à l' économie laitière 6/39 Extension rapide du bocage (l'embouche) Dans le cadre d'une économie de subsistance.