Table Des Matières
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Table des matières Jean Arp, du dadaïsme au surréalisme...................................... 9 Auguste Bartholdi, l’Alsace éclairée par la Liberté.......... 14 Marie Benz, égérie des Surréalistes et résistante............... 19 Amélie de Berckheim, femme d’esprit et dame de fer..... 23 Louis Binger, explorateur du Niger et de la Côte d’Ivoire............................................................................................................ 28 Sébastien Brant et ses célèbres fous.......................................... 33 Philippe Frédéric de Dietrich, premier chanteur de La Marseillaise............................................................................................... 37 Gustave Doré, l’enlumineur inspiré......................................... 42 Alfred Dreyfus, le coupable idéal............................................... 47 Bruno d’Eguisheim, un pape alsacien..................................... 52 Charles de Foucauld, l’explorateur devenu homme de Dieu...........................................................................................................57 Adèle de Glaubitz, un modèle de charité et de solidarité.....................................................................................................64 Adélaïde Hautval, une Juste parmi les Nations..................68 Jeanne Marie Helbling, vedette internationale et résistante.....................................................................................................72 Jean-Jacques Henner, le « peintre des rousses »................ 76 Ernest Hoeffel, un Alsacien gouverneur en Cochinchine....81 255 Germaine Hoerner, une voix wagnérienne chante La Marseillaise en 1944............................................................................85 Ignace Hoff, un héros surnommé « le sergent Hoff »........89 Catherine Hubscher, célèbre « Madame Sans Gêne ».......94 Marie Jaëll, une pianiste de renommée internationale....98 Philippe Kieffer, les commandos français débarquent en Normandie !......................................................................................... 102 Jean-Baptiste Kléber, de la guerre de Vendée à la campagne d’Égypte...................................................................................................107 Katia et Maurice Krafft, une vie avec Vulcain.................112 René Lalique ou le verre divinisé..................................................117 Lascaux, Xavier Prévôt et les autres Alsaciens................. 122 Marie-Antoinette Lix, héroïne de guerre............................ 126 Jacques Martin, un géant de la BD franco-belge............ 132 Emile Mathis, l’automobile « made in Alsace »............. 137 Joseph Meister, le premier homme vacciné contre la rage..143 Henriette Louise d’Oberkirch, témoin privilégié du siècle des Lumières......................................................................................... 148 Jean-Frédéric Oberlin, pasteur et pédagogue................... 153 Odile, Sainte patronne de l’Alsace......................................... 159 Charles Pfersdorff et la mystérieuse affaire du duc d’Enghien............................................................................................... 164 Pierre Pflimlin, au cœur de l’Europe.................................... 168 Paul Rohmer, un des pères de la pédiatrie française.....173 Conrad et Marcel Schlumberger, deux pionniers aux pays de l’or noir.............................................................................................. 177 256 Euloge Schneider, l’homme à la guillotine........................ 182 Charles Schulmeister, l’espion de Napoléon.....................187 Albert Schweitzer, au service de la vie.................................. 192 Charles Spindler, un marqueteur de renommée internationale....................................................................................... 199 Anne Spoerry, un « médecin volant » nommé « Mama Daktari ».................................................................................................. 204 Marguerite Steinheil, La « connaissance » du président Félix Faure............................................................................................. 209 Marguerite Thiébold, la « comtesse de Ségur alsacienne »............................................................................................. 214 Charles-Xavier Thomas, premier assureur de France et créateur de la machine à calculer............................................. 219 Jean-Baptiste Troppmann ou le « massacre de Pantin »... 224 Marie Tussaud, la femme aux figures de cire................... 229 Jean-Jacques Waltz (Hansi), un propagandiste redoutable..234 Louise Weiss, la « grand-mère de l’Europe »..................... 239 William Wyler, un immense réalisateur outre- Atlantique...........................................................................................245 Amélie Zurcher ou le sel de la terre....................................... 250 257 Jean Arp Du dadaïsme au surréalisme Peintre, sculpteur et poète, telles sont les activités du cofondateur du mouvement Dada à Zürich, en Suisse, en 1916. Jean (Hans) Arp, qui a durablement marqué le monde des Arts, voit le jour à Strasbourg le 16 septembre 16. À cette époque, l’Alsace est annexée depuis la défaite française de 171 au Reich allemand. Né d’un père prussien, Jürgen Arp, et d’une mère alsacienne, Marie Joséphine Koeberlé, il ne sera pas réintégré dans la nationalité française après 191, mais sera naturalisé français en 1926. Après avoir étudié les arts décoratifs à Strasbourg, Paris et Weimar, il se lance dans la poésie. En 1909, sa rencontre avec le peintre Paul Klee va l’amener à participer à différentes expositions dont celle du « Blaue Berger de nuages (1953), statue de Jean Arp, au jardin de sculpture du Kröller-Müller Museum (Pays-Bas) Reiter » (groupe d’inspiration expressionniste dont fait partie Klee) en 1912. À partir de 1917, il s’initie également à la sculpture. Le 20 octobre 1922, l’artiste épouse la peintre et sculptri- ce suisse Sophie Taeuber qu’il avait rencontrée à Zürich en 1915 et qui participa, avec lui, au mouvement dada ou dadaïsme dont la caractéristique est de remettre en cause toutes les conventions et contraintes politiques, idéolo- giques et esthétiques. L’anticonformisme et l’originalité débridée règnent en maîtres. « Dada est un cri, c’est le vide érigé en art de vivre », dira Jean Arp. Lui-même illustre des ouvrages dadaïstes comme les Vingt-Cinq poèmes de Tris- tan Tzara (191) ou Le passager du Transatlantique de Ben- jamin Péret (1921). De 1926 à 192, Jean et Sophie Taeuber-Arp et Theo van Doesburg, dadaïste depuis 1921, rénovent le café de l’Aubette, place Kléber à Strasbourg. Il s’agit d’y installer un vaste complexe de restauration et de loisirs, avec bar, dancing, ciné et salle des fêtes. Les trois artistes y mettent Le bâtiment de l’Aubette à Strasbourg 10 en pratique les théories du mouvement néerlandais « De Stijl »1 (dont Piet Mondrian et Théo van Doesburg sont les fondateurs), si bien que leur réalisation sera qualifiée de « chapelle Sixtine de l’art moderne ». Entretemps, en 1927, le couple s’installe à Clamart (Hauts- de-Seine), dans une maison-atelier dont les plans ont été dessinés par Sophie Taeuber-Arp. Les époux Arp fréquen- tent les peintres abstraits de « Cercle et Carré », associa- tion éphémère dont l’exposition de 1930 rassembla de grands noms comme Wassily Kandinsky, Piet Mondrian, Fernand Léger, Le Corbusier ou encore Walter Gropius. Jean Arp est aussi un des membres fondateurs du grou- pe « Abstraction-Création », un collectif d’artistes créé à Paris en 1931 pour faire face au mouvement surréaliste d’André Breton dont il était proche entre 1926 et 1930. L’écrivain dadaïste puis surréaliste Paul Eluard lui dédie même un poème dans Capitale de la douleur (1926). En 1940, le couple trouve refuge en Dordogne, puis s’installe sur la Côte d’Azur. Sophie Taeuber-Arp y crée, en 1941, une colonie d’art à Grasse (Alpes-Maritimes) avec la peintre Sonia Delaunay, épouse du peintre Robert Delaunay. Sophie Taeuber-Arp décède accidentellement en 1943, lors d’un voyage clandestin à Zürich, ville où le couple avait trouvé refuge après l’invasion de la Zone libre par les Allemands. Suite à la mort de son épouse, Jean Arp se trouve dans l’impossibilité de travailler pendant trois ans. Mais après la guerre, de très nombreuses expositions lui sont consacrées, comme à New York ou à Paris. Des commandes lui sont adressées, aussi bien depuis Cambridge que depuis Caracas. Plusieurs de ses œuvres 1. Mouvement artistique privilégiant l’abstrait, l’austère et les formes géométriques. 11 sont réalisées en tapisserie d’Aubusson entre 1952 et 1966. Sa renommée est désormais internationale. La Biennale de Venise lui décerne le Grand Prix International de Sculpture (1954). Il est fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur en 1960, reçoit le Grand Prix National des Arts en 1963 et la Verdienstkreuz (croix du Mérite) de la République fédérale d’Allemagne en 1966. En 1959, Jean Arp aménage dans une nouvelle maison- atelier à Locarno, l’actuelle Fondazione Marguerite Arp, du nom de sa deuxième épouse. En 1965, un de ses bronzes, Le torse des Pyrénées, est installé avenue du général De Gaulle à Strasbourg, mais la sculpture sera volée en 2006 ! Trois ans plus tard, en 196, la Manufacture de Sèvres réalise trois vases d’après les formes crées par l’artiste, Shirt Front and Fork, œuvre de Jean Arp (1922) à la National Gallery of Arts de Washington 12 deux en porcelaine