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232 ORGANISATION DUCORPS IMPÉRIAL, etc. 233 8e. DIVISION. Léman. Basses-Alpes. Var. SUR L'IDENTITÉ Mont-Blanc. Alpes-Maritimes. Bouches du-Rhône. DU COLOMBIUM Isère. Drôme. - Vauct use. ET DU TANTALIUM. Hautes-Alpes. '9'. DIVISION, Par M. WILDrAmHYDE WOLL'ASTON, Ardèche. Basses-Pyrénées. Ariége. Lo,ère. Haute-Garonne. Transactions Philosophiques Gard. Gers. Pyrénées-Orientales. 809, p.2. Hérault. Landes. (Extrait du n°. r du Journal Tarn. Hautes-Pyrénées. Minéralogique Américain, publié par M. BRUCE, Professeur de Minéralogie à l'Université soc. DIVISION. New-Yorck ). de PEtat de Pô. Sesia. Gènes. Marenf,ro. . Apennins. PEUde tems après la , . . découverte ducolombium ale. DIVISION. par M. Hattchett en 18ei, M. Ekeber,3- décou- vrit en Suèdeune autre su bstance .. Trasimène. Liamone. métallique Méditerranée. Loue. Golo, différente de toutescelles qu'il Elbe. et décrivit les propriétés connaissait alors, Ombron.e. qui pouvaientservir à 12e. DIVISION. la distinguer desmétaux qui lui le plus. Maisbien que ressemblaient tenu le nom de tantalecette substance eûtre-- qui lui a été donnépar M. El(eberg,les chimistes Certifié conforme quelques doutes avaient conservé Le Ministre Secrétaire d'Etat , sur la différence denature des 4nél-1, B DUC DE BASSANO. substances décritespar les deux regrettait que ces deux auteurs, et on Pour ampliation : les plus chimistes, qui étaient Le Ministre de l'Intérieur, Comte del'Empire, propres à lever toute n'eussent incertitude MONTALIVET. pas eu la possibilité decomparer les minéraux sur lesquelsils avaient opéré, ainsi respectivement AVIS, Le Journal des Mines (publié parl'Administra- que les produits de leursanalyses tion des Mines), est imprimé enbelles pages. Cette disposi- respectives. tion qui permet de donner aux auteursdes exemplaires sé- Avant dernièrementreçu q uelques échantil- parés de leurs Mémoires , permetaussi au libraire , charg& lons des deux de la distribution de ce Journal (1) ,de livrer séparément minéraux de Suède,nommés tan- articles qui s'y trouvent insérés, et entr'au- 'alite etyttrotantalite, qui'con une partie des tale, et désirant tiennent le tan- tresla Loi du 21 avril 1810 ,sur les Mines ,Minières vivementcomparer ses proprié- les Décrets impériaux et Actes du tés avec et Carrières, ainsi que celles du colombium,M. FIattchettm'a Gouvernement qui ont paru dans ceRecueil. trèS-oblig,earrmient remisla quantité d'oxyde ce dernier Métal de (1) CE.CULLE,1101S ,Ille ues Mathurins , 110., 17. qui restaiten sa possession, Sua Volume 28. 0 ET DIT TANTALIUM. 234 SUR L'IDENTITC DUcoLomnitnli 235 Mes premières épreuves' meprésentèrent., posés .des trois mêmes substances, savoir , dans ces deux substances , uneressemblance oxyde blanc, combinéavec du fer et duman- assez grande- pour medéterminer à faire tota4 ganèse. mes efforts pour meprocurer-une nouvelle quan- Chacun de ces minérauxréduits en poudre, tité de colombium , et soi-la demande que j'en est très-facilement attaquépar là potasse; mais fis aux Conservateursdu. Muséum britannique, comme l'alkali n'a point d'actionsrle fer qui j'obtins la permissiond'en détacher quelques s'y trouve éontenu,il m'a paru préférabled'a- grains de l'échantillonmême qu'avait analysé jouter à, une petite portion de borax. M. Hattchett. Cinq grains de colom bite mêlésavec 25 grains Quoique les quantités queje pouvais em- de carbonate de potasseet lo grains d.e borax, ployer dans mes expériences,fussent par cette furent parfaitement fonduset incorporés en raison très-limitées, j'aiéconomisé les matières quelques minutes. La conleurétait d'un vert- avec un telsoin , que j'ai pu faire ungrand foncé ; ce qui était dû à laprésence du Man- nombre d'essais ,et j'ai trouvé assezde rap- ganèse. L'ersque la masse fut refroidie,on aurait, ports entre lesmanières de se comporter avec pu la dAayer dans l'eau et dissoudreainsi une les réactifs , pour prouverd'une manière sa- partie des oxydes ; mais jepréférai employer tisfaisante que les minérauxde Suède et d'Amé- l'acide al uriatique faible, quien dissolvant tous rique contiennent le mêmemétal. Et comme les principes autresque l'oxyde blanc, les réactifs que j'ai employés setrouvent sous du fer et tin manganèseavec lequel il estcom- la main de tous les chimistes ,les propriétés biné dans le minéral. que je vaisénumérer seront faciles à recon- La dissolution muriatiqueayant été décan- naître dans l'analyse des corpsdans lesquels tée et neutraliséeavec le carbonate d'armno_ ce métal peut se rencontrer. niaque, le fer fut séparépar le succino te d'am- A l'aspect , le colotn bite estsi semblable an moniaque, après quoi le manganèse fut pré- tantalite ,qu'il est extrêmement difficilede cipité par le prussiate depotasse. trouver uncaractère pour les distinguer;l'ap- Les produits ainsi obtenus decinq grains de parence extérieure ,la couleur , ,la colombite, après avoir été chauffés au rouge cassure sontabsolument les mêmes ;mais le se trouvèrent peser àpeu près colorribite se brise plus facilement sousle chou uniforme ; elle L'oxyde blanc 4 grains. (Now), et sa fracture est moins L'oxyde de fer. . . paraît en quelves endroitspulvérisée (thesse- L'oxyde de manganèse. red) ; néanmoins lorsqu'on les.,frotte l'une . contre l'autre leur duretéparaît la même etla Mais on ne -pouvaitregarder les proportion raclure a la même couleur brunetrès-foncée. déduites d'experiencesfaites sur une aussipe- Par l'analyse, on trOuve.:aussi Ces corpscom, tite quantitécomme entièrement dignes decon- Q 2, 9.36 SUR L'IDEN.TITÉ .DU COLOMBIUM ET DU TAN TALIUM. 237 fiance, quoique les propriétésdes corps puissent -l'oxyde obtenu de l'un ou de l'autre de ces mi- de cette manière être reconnues presqueaussi néraux , et pour le rendre soluble dans l'eau. bien que lorsqu'on opère surde plus grandes La 'soude se combine aussi avec cet oxyde quantités. et peut être regardée comme uncle' ses dissol- Un égal poids de tan talitepris sur un échan- vans ; mais il faut employer une plus grande tillon , dont la pesanteurspécifique était de 7,8, quantité d'alkali ,et l'étendre d'une quantité donna par un traitementsemblable d'eau plus considérable ; et quoique la dissolu- tion faite à chaud soit transparente ,elle de- Oxyde blanc. 4grains vient bientôt opaque en refroidissant, et fina- Oxyde de fer. . . . Z. lement, la presque totalité de l'oxyde se préci- Oxyde de manganèse.. pite combiné avec la soude et dans un état pres- que insoluble. Les oxydes blancsobtenus de chacun de ces insolu- Lorsqu'on a dissout par la potasse, comme il minéraux , sontremarquables par leiir -a été dit plus haut, une certaine quantité (l'oxyde bilité dans les trois acidesminéraux ordinaires, blanc de l'un ou de l'autre de ces minéraux, on comme l'avaientobservé, chacun de leurcôté, peut en précipiter ensuite la totalité par l'ad- M. Hattchett et M.Ekeberg,. dition d'un acide, etle précipité ne peut alors On n npeut pas direqu'ils soient entièrement muriatique, mais ils ne :être redissous par un excès d'acide, soit que insolubles dans l'acide 'l'on emploie l'acide sulfurique , l'acide nitri- sont passuffisamment solubles pourle but qu'on que, l'acide muriatique , l'acide succinique ou se proposedans les analyses. l'acide acétique. Dans l'acide nitriqueils sont aussi , sinon Mais il y a encore un plus grand rapport entièrement , au moins presqueinsolubles. bouil- entre les propriétés de ces deux minéraux, qui Dans l'acidesilfurique concentré et mieux que tout autre établit leur identité ; c'est lant , on. peut dissoudre unepetite quantité Il en est de même de leur manière de se comporter avec les acides d'oxyde de colombium. oxalique,tartarique et citrique ; car quoique celui que l'on retiredu tantalite. les oxydes blancs soient l'un et l'autre pres- véritable , comme l'onttrès- Le dissolvant est que entièrement insolubles dans un excès des bien observé M.Hattchett et M. Ekeberg, acides minéraux., ils sont tous deux entière- la potasse ; et commeil n'est pas nécessaire, caustique, ment dissous par les trois acides végétaux dont pour ceteffet , qu'elle soit à l'état ,et chacune des dissolu- de potasse cristallisé il vient d'être parlé j'ai employé le carbonate de - tions est assujettie 'aux mêmes circonstances à cause de sapureté, de son uniformité car si le précipité a été séché, il est intraitable, composition. Il inc parutqu'il fallait environ de et ne peut être attaqué qu'après avo1r préalable- huit parties de cesel pour en fondre une ment éprouvé une seconde fusion avec la potasse. Q3 TAis:TALLUM. 239 238 SUR L'IDENTITÉ DU COLOMBIUM ET DU Le prussiate de potasse nefait éprouver au- - Si dans la dissolution alkaline de l'un on de oxyde qui a été purifié l'autre oxyde, on versede l'infusion de noix cun changement à un par une secondefusion avec la potasse ; Mais de galles, du prussiate de potasse, ou de I' hydro- petite quantité sulfure de potasse , il ne se forme aucun il paraît en dissoudre une comme l'indiquel'infusion de noix de galles ; mais si on ajoute préalablementà la dis- de prussiate solution alkaline une quantité d'acide suffisante qui versée dans cette dissolution très-claire , y occasionne un léger nuagede cou- pour saturer l'excès ,alors on obtient effet n'a pas lieu précipité leur orangée , tandis quo cet par l'infusion de noix de galles , un date sans q 1 orange ; le prussiate de potassen'occasionne lorsqu'on emploie le même prus précipite ait été mis en contact avecl'oxyde blanc,. aucun changement, l'hydrosulfure ne L'hydrosulfure de potasse versé surl'oxyde point non plus l'oxyde quoique la dissolution peu de sablan- puisse devenir trouble par la précipitation cht et chauffe, lui fait perdre un cheur,et semble fairedécouvrir les restes de soufre que détermine une-excès d'acide. qui n'auraient Le réactif propre à faire reconnaître le co- quelques substances étrangères pas été séparées parles autres moyens ;mais lombium par la précipitation ,est donc l'in- indice de la forrnation fusion de noix de galles. Mais l'emploi de ce on n'aperçoit aucun si Un d'un sulfure de colombium. -moyen exige quelques précautions ; car Après avoir répété avecbeaucoup de soin excès de potasse peut empêcher la formation chacun des oxydes ,je ne du précipité , un petit excès d'acide oxalique ces expériences sur vois aucune raison de clouterde l'accord par- ou tartariq ne peut aussi produirele même effet chimiques, néan- ou redissoudre lé précipitédéjà formé. il faut, fait de toutes leurs propriétés moins il existe une différencetrès-remarquable pour donner les mêmes résultats , de mêMe que des deux miné- pour redissoudre le gallatede colbmbium , une dans les pesanteurs spécifiques raux où ils sont contenus. quantité d'acide ()juive beaucoup plus consi- du colombite a été dérable. Dans chacun de ces cas , on perd .faire La pesanteur spécifique reconnue par M.Hattchett ,être de 5,918 , paraître le précipité en neutralisant l'acide ex celle du tanta lite a été trouvée parM. Ekeberg cédent, et ponrcet -effet , on doit faire usage , etj'ai quelques raisonsde regarder du carbonate d'ammoniaque; car quoique l'am- de 7,953 puisque un petit moniaque pur ne puisse pas dissoudre l'oxyde ces résultats comme exacts, fragment de la première substancem'a donné seul,le gallate paraît être entièrement redis- 5,8-'7, tandis qu'un fra gm ent de tantalite, pesé en sont par cet alkali. même-tems, m'a donné 7,8. jeremarquerai ce- Lorsque l'infusion de noix de galles est versée pendant que la pesanteurspécifique de trois sur l'oxyde blanc récenun en t précipité et encore empruntés, pour la recon - humide, il s'y combine'snr-le-champ et forme le autres échantillons naître, lic se trouva pas aussiconsidérable, car composé orangé dont il a été question plus haut. Q 4 240sun L'IDZNTIT DU COLOMBIUM ,etc. l'un donna 7 ,65, un autre 7,53 , et le troisième 241 seulement 7,15. Il est évident que la seule variation despro- LOIS, DÉCRETS IMPÉRIAUX, ARRÊTÉS portions des principes constituansne peut suf- fire pour rendre compte de l'augmentation de El.' principaux Actes émanés du Gouvernement, la pesanteur spécifique quiva de 5,918 à 7,953 sur les Mines , Minières , Usines , Salines nombres qui. sont dans le rapport de 3 à4; car et Carrières. puisque le colombium contient .quatre cinquiè- mes d'oxyde, si tout restant le même, on pou- vait ajouter à la masse une cinquième partie Arrétés sur les Mines, Minières, Usines, etc. pendant d'oxyde sans diminuer les quantités de feret l'an ri (l). de manganèse, la pesanteur spécifiquene pour- rait excéder 7,1 : quand on: en ajouterait un AT é qui autorisele roulement de l'ancien fourneau poids égal au tiers du toutsans augmenter le de Roche, sur la rivière de la Loue, commune d'Arc, et volume, alors même lapesanteur spécifique ne Senans, canton de Liesle , département du Doubs ;et la serait pas égale à celle de l'échantillon le plus construction d'une forge près de ce fourneau. (Du 29 ven- lourd de tantalite ; mais,loin de là,la quan- démiaire an i i.) tité d'oxyde blanc dans cet échantillon Arrêté portant concession, pendant 3o années, aux ci- , ne toyens Gauthier, , Descottes , père et fils, Merle et compa- forme certainementpas les six septièmes de gnie , des mines de bouille de Saint-Barthelemi de Scai- la masse, et très-probablement elle n'en cons- lienne, département de lisère. (Du .1.2 brumaire an i 1.) titue pas plus des cinq sixièmes. Arrêté qui ordonne la démolition d'une usine construite, La seule circonstance chimique qui puisse sans autorisation ,sur le cours d'eau prenant de la rivière de servir à rendre raison de ces différences, serait :ruines et se rendant è la Seine, départementde Seine-et- Oise. ( Du3ofrimaire an 1 1.) l'état d'oxydation que je n'aipu apprécier d an.s Arrêté qui autorise le citoyen Lescure jeune, maître des mes expériences.; niais elles peuvent aussi pro- forges de Ponteux et d'Usa, départementdes Landes, venir en partie des cavités existantes dans la étarilirsur sa propriété , dans la commune de Lugos , sur le masse du colombite, et en partie de l'état ou ruisseau de Bran, département de la Gironde, un fourneau du mode d'aggrégation. C. D. (1) Les principaux actes émanés du Gouvernement penetnnt les années, qui ont précédé l'an r, se trouvent dans les numéros 62, M. Berselius, dans une lettre écrite à M. Vauquelin 64 et 77'de ce Journal. Pour remplir les engagemens que nous avons et insérée dans le 61 me vol. des Ana. de Chinz. pris envers nos lecteurs, nous publierons, sinon en entier, au moins p. 258 , an- par extrait, dans ce cahier, et dans les trois d_eriers de l'an iSto, nonce que M. Gahn avait trouvé, à l'aide du chalumeau, que les lois , décrets, arrêtés , etc. sur les mines, minières, etc. qui out le tantale n'était que de l'étain combiné àune terre dont il parti depuis le commencement de Pan ti jusqu'à la fin de l'année n'avait pu encore reconnaitre la nature. Nous ignorons si 38,0. A l'avenir nous ferons conn,Dre régulièrement, et à mesure qu'ils paraîtront, les lois, les décrets, et te réglemens qui concer- M. Galm a donné suite àson travail. (Note du Traducteur.) neront ks mines,