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Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com 쐰 Cette œuvre est hébergée sur « No­ tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres BIBLIOTHÈQUE D’APOLLODORE. ’

A Paris , Examens , libr., rue de la Loi, N°. 1231; JARDÉ , libr., me de Vaugirard, N°. 1203, Chez près l’Odéon ; I Dnuncz, imprimeur-lib, me des Mathurîns,

A Londres,hôtel chez Dznorrn. Cluny. l A Leipzick , chez R x c L A u. A Hambourg, chez P111 a tu.

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TOT AGHNAIOT .’ BIBAIOGHKH.

BIBLIOTHÈQUE D’APOLLODORE L’ATHÈNIEN.

TRADUCTION NOUVELLE, Avec le texte grec revu et corrigé, des Notes et une Table analytique, PAR E. CLAVIER,

Membre de la Cour de Justice Criminelle séante à Paris.

TOME SECOND.

PARIS, DE L’IMPRIMERIE DE DELANCE ET LESUEUR. in! un. - 1805. N

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N 0 T E S SUR APOLLODORE.’ LIVRE PREMIER.

CHAPITRE I.

Non t. Cette théogonie diffère un peu de celle d’Hèsiode; suivant lui , en effet ( Théogonie , a). 116 et arsin), le existoit avant tout; la Terre naquit après, et ensuite le Tartare. Le Chaos produisit tout seul l’Ere’be et la Nuit. La Nuit eut de l’Etèbe Æther et le Jour. La Terre produisit toute seule ou le ciel, les montagnes et la mer. Elle eut ensuite d’Urao nus les , les et les Centixnanes. Il est très-difficile de connaître la véritable théo- gonie d’Orphée. Suivant le poëme des Argonautes , qui porte son nom , et qui, bien qu’il ne soit pas de lui, ne laisse pas d’être fort ancien, comme l’a. prouvé Ruhnkenius ( Epiuola critica secunda , p. 1 29), la Nécessité et le Temps existoient avant tout. Il dit en effet qu’il a chanté :

’Amm’w m’y 1’9er Iéna; ipt’yefrov 31417:", Karl Ipa’ny, 3; ïÀoleru abrupto-lu; liai m’ai-ut. Ailt’pa, n’a 3200;, imparti,- , "hi! VEPITH, Hum-0’: 15:17!va" 1:41"ng and; ° :1 fia 04115111 ’01Ao’rtpu enfin-1 5,0101” "Ê"; qui, 594m]. T. Il. A

: a J’aiAPOLLooona, chanté l’invincible nécessité de l’ancien Chaos; n qui produisit Æther, et l’auguste Amour a qui a les deux sexes et qui lance des traits de feu , u le père célèbre de l’éternelle nuit, et que les hommes a nomment Phanès, parce qu’il a paru le premier n. Ce Phanès joue un grand rôle dans la théogonie d’Orphée , et dans son hymne V il lui donne les noms de Protogone, ou premier né, et de Priape. Il étoit probablement désigné par le Phallus qu’on portoit en grande pompe dans beaucoup de cérémonies reli- gieuses. muni: ou qui; vient de (pu, primitif de ouin, d’où vient (pénis. Le membre viril étoit son sym- bole , parce qu’on le regardoit comme le principe de toute génération. i Suivant Proclus, dans son commentaire sur le Ti- Inée de Platon (p. 137 et agi ), voici quelle étoit la théogonie d’Orphèe. Phanès , la Nuit , Uranus , Cro- nus, Jupiter et régnèrent successivement sur les dieuxxphanès se produisit lui-même , et comme il avoit les deux sexes, il produisit tout seul la Nuit. Ayant eu commerce avec elle , il en eut la Terre et , Uranus, qui produisirent ensemble les Titans et les Titanides. On trouve dans le poëme des Argonautes par Apol- lonius de Rhodes, une autre théogonie que ce poète fait chanter a Orphée; il dit de lui : u il chantoit en- a cote comment Ophion et , fille de l’O- u céan, régnèrent sur l’Olympe , jusqu’à ce qu’ils en n furent chassés et précipités dans les flots de l’Océan a par Saturne et Rhéa , qui donnèrent des lois aux heu- . roux Titans! ( L. r, sa. 505 et p. 56 , traduction de M. Camsin On pourroit croire qu’Apollonius a in-

NOTES,L!VRE r. 5 venté cette théogonie, si on n’en trouvoit pas des traces dans beaucoup d’autres auteurs; il paroit en effet que c’étoit la théogonie de Phérécyde , et elle est expliquée un peu plus clairement dans le passage suivant de Celse, rapporté par Origène contre Celse (L. v1, p. 505 et :52 de la traductionfrançaise) : r Phérécyde , beau- . coup plus ancien qu’Héraclite , représente dans une a fable mystérieuse deux armées ennemies , dont l’une n a pour chef Saturne , et l’autre Ophionée : il raconte a leurs défis et leurs combats , suivis de cette con- - vention mutuelle , que celui des deux partis qui n seroit repoussé dans l’Océan , se confesseroit vaincu , u et que les autres qui y auroient précipité leurs en- . nemis demeureroient , comme vainqueurs , les mai- » tres du ciel». Maxime de Tyr (diacre. x, 5 4 ). a Voyez toute la mythologie de ce Syrien , Jupiter et u Chthonia , l’Amour parmi tout cela , la naissance u d’Ophion, le combat des Dieux et le manteau u. Boèce , dans son commentaire sur Porphyre , L. tu , p. 73 , quantum enim ad cetera: theologos , re- fertur Jupiter ad Saturnin» , Saturnin ad cælum, cælum Dora ad antiçuiuimum Opllionem ducz’tur, cujus- Ophionis nullum principinm est. a Quant a aux anciens théologiens, ils font précéder Jupiter a par Saturne , Saturne par le Ciel et le Ciel par l’an- . cien Ophion , dont on ne cannoit point le commen- t cernent w. On peut voir aussi le scholiaste de Lyco- phron , 1). I 191 , celui d’Æschyle(Prome’the’e , v. 955), qui se trompe, à ce que je crois , en disant qu’Æs- chyle a entendu parler d’Ophion et d’Eurynome ; il est plus probable en effet qu’il parle d’Uranus et de Satur- sne , après lesquels Jupiter fut le troisième souverain du A a

4 APOLLononB,’ ciel. Il est encore question de cette fable dans le scho- liaste d’Homère (Il. , L. vu: , a). 479), qui dit que les Géans s’étant armés contre les dieux sous le règne de Saturne , Jupiter les délit, ensevelit sous une monta- gne-qu’on nomme Ophione , Ophionée , le plus puis- sant d’entre eux, et rendit l’empire à Saturne. Voyez sur cette théogonie la dissertation de, M. Sturz , à la tête des fragmeus de Phérécfde. Garce, 1798,

8°.Athénagore , p. (42 Leg. proet Christ.suiv. , c. xI v t I I) rend compte d’une autre théogonie qu’il attribue aussi à Orphée. Suivant celle-ci , l’Océan ou l’eau avoit existé avant tout; l’eau forma un limon ; l’eau et le limon produisirent un serpent qui avoit trois têtes, l’une de serpent , l’autre de lion , et entre ces deux. celle d’un dieu qui se nommoit Hercule et Cronus. Ce dieu pro- duisit un oeuf, cet oeuf s’étant rompu par l’effort qu’il lit pour le mettre au jour, sa partie supérieure forma le ciel , et sa partie inférieure forma la terre; ils pro- (luisirent ensemble les Parques, les Centimanes et les Titans. Proclus ( in Timæum, p. 131 ) parle aussi d’un œuf d’où sortit Phanés , mais il ne dit point par qui il fut produit. C’est probablement à cette théogonie que fait allusion Aristophane dans sa comédie des oiseaux , v. 695 , ou il fait dire par le chœur des oiseaux : a dans u le commencement , il n’y avoit que le Chaos , la n Nuit , le noir Erèbe et le profond Tartare ; la terre , u l’air et le ciel n’existoient pas encore. La Nuit au n manteau noir produisit , des embrassemens de l’E- u rébe , un œuf dont, au bout d’un temps déterminé , au sortit l’Alnour n. On Voit par toutes ces traditions que malgré les ouvrages qui nous restent sous le nom

NOTES,L!VREI. . 5 d’Orphée, malgré les nombreux fragmens qu’on en trouve dans les Pères de l’église et dans les philosophes éclectiques , il est impossible de se former une idée juste de sa théogonie. Celle que nous donne - nius me paroit la plus vraisemblable; il vivoit à une. époque ou l’on devoit connaître la doctrine d’Orphée ’ il n’avait aucun intérêt à la déguiser , n’étant attaché à aucune secte ni influencé par aucun esprit de parti , ce qu’on ne peut dire ni des premiers défenseurs du christianisme, ni des philosophes éclectiques. Il pa- roit d’ailleurs que cette théogonie étoit celle de Phé- récyde, qui l’avait probablement empruntée d’0:- pliée. Alors Hésiode n’auroit fait que substituer Ura- nus et la Terre , qui étoient les anciennes divinités des Pelasges, à Ophionée etEurynome, dont Orphée avoit peut-être apporté les noms de l’Orient.

a. Ce Briarée est sans doute Celui dont Homère parle dans l’Iliade (L. r , v. 403). Il étoit aussi connu sous le nous d’Ægéon; Thétis l’amena au secours de Jupiter, et il fit trembler les dieux par sa seule pré- sence. Ilétoit, suivant le scholiaste ( ibid. , 1). 400 ), fils de Neptune. Eumelus , dans sa Titanomachie , die soit qu’il étoit fils de et de la Terre; il habi- toit le fond de [la mer, et il prit le parti des Titans dans la guerre qu’ils eurent contre les dieux (Apol- louii reliai. I , I 165 Il habitoit l’Eubée , suivant Ar- rien , cité par Eustathe(t. 1 , p. 125) ; elle lui servoit de port , et il avoit soumis mutes les Cyclades ; aussi lui rendoit-on , suivant Solinl( C. Il ) , les honneurs divins dans plusieurs villes de l’Eubée. Il avoit étendu sa ds- mination jusqu’aux colonnes qui prirent par la suite

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6le nom APOLLODORE, d’Hercule, et qu’il avoit nommées les colonnes de Briarée ( Eustathe sur Denys le Periegête , v. 64 , et l’autre scholiaste.Æliers, hist. div. , L. v, C. 5. Sahel. de Pindare, Ném. m , 1:. 4o On disoit aussi que c’étoit de lui que la mer Ægée avoit pris son nom. (Eustathe, t. 1 , p. 12.3). Il épousa , suivant Hésiode (1 ’heog., v. 816), Cymopolie , fille deNeptune. Ce dieu et le Soleil le choisirent pour arbitre dans la contes- tation qu’ils eurent au sujet de l’isthme de Corinthe (Pausanias , L. n, C. I. Dior: Chrysostome, e. u, p. 106 Conon dit que Neptune l’ayant vaincu , le précipita dans la mer, et l’on montroit son tombeau a l’embouchure du’Rhyndacus, fleuve de Phrygie. Ce tombeau étoit , suivant Anion , une colline de la- quelle sortoient cent fontaines qu’on nommoit les bras de Briarée. Il paroit d’après toutes ces traditions que Briarée étoit un de ces anciens souverains de la Grèce, qu’on a souvent confondus avec les dieux Titans. On trouvera surement quelques éclaircissemens à cet égard dans les savantes recherches de Frérot sur les anciens peuples de la Grèce , qui vont paraître dans les derniers volumes des mémoires de [Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. t 5. On trouve , dans les anciens , trois races de Cycle. pes. Les premiers et les plus anciens sont ceux dont il s’agit ici; ils étoient immortels suivant Hésiode ( théo- gonie, 11. s42 02’ de 1d pis du. 3107s l-IdÂI’YEHI 3m. 11s étoient dans tout le reste semblables aux dieux. Cependant ils furent tués dans la suite par Apollon , pour avoir forgé la foudre dont Jupiter se servit pour

z tuer Esculapenoras,r.1vnx (Euripide , Alceste, 1;. 5). C’est 1.pour- 7 quoi Cratès ,v ancien critique , vouloit substituer à ce vers le suivant : 074: i inuits. Srqro’t qu’on induits-ru. Ils naquirent mortels d’une race immortelle. Phérécyde disoit que ceux qui avoient été tués par Apollon étoient les fils des anciens Cyclopes ( Euripi- dis schol. Alceste , a). I ). ’ Les seconds Cyclopes sont ceux qui construisirent Tirynthe ; ils étoient au nombre de sept suivant Stra- bon (L. vus , p. 572) , et ils étoient venus de la Lycie. Les troisièmes sont ceux dont Homère parle dans son Odyssée , et du nombre desquels étoit Polypliême.

4. Ceci est tiré de la théogonie d’Hésiode ( v. 719 et suiv Il se sert même d’une comparaison assez sin. gulière : une enclume d’airain, dit-il , qui tombe- rait-du ciel, mettroit neuf jours et neuf nuits en che- min , et arriveroit à la terre le dixième jour; et en tombant de la terre , elle mettroit également neufjours et neuf nuits , et arriveroit au Tartare le dixième jour. Homère place le Tartare encore plus bas, car il dit qu’il est autant au-dessous des enfers que la terre est éloignée du ciel (Il. , L. VIH, v. 16). Tir"! ïllps. , in! sapais i0? 6137:5". Ce que Virgile a paraphrasé ainsi: Tian Tartan-us ipse Bis plus in praceps tannins , tenditque sub ambras, Quant!" ad Ærlurium , sali suspectas Olympum. 5. Apollodore a. suivi Orphée, en mettant Dîoné parmi les Titanides. Voici ses vers qui nous ont été

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6 APOLLODORB, conservés par Proclus (comment. in Timæmn, p. :95), Tiers: qui, si 1;, Adeline n’y 03,06, ’Esrini pis résidais dans, i778 N tout: l’intrus. evydfllfnf pis, Gin" aussi «lippue Tunis, Musset-n’y" et palerh’nqsss, en," n pedums". ’H «li Alain" n’as-n ipnrpnn’r en" ïans, 001’511! n ’Pn’qv et , Au’s ysn’rupar guanos.

...... Â...... 1.7.” n Kfln f! pives! Oo’pzur et sape-nuis, Rai Ipo’nv, ’Oxusn’ry ’Trspi’sus’ 1’ ’laxrsn’y et. a La Terre enfanta , à l’insçu d’Uranus, sept belles a. filles et sept puissans fils. Les filles étoient Thè- n mis et la prudente Téthys , Mnémosyne à la longue n chevelure et l’heureuse . Elle donna le jour à - la belle Dioné , à Phœbé et à Rhéa la mère du puis- . sentJupiter...... p Cœus , le grand , le vaillant , Cronus, u l’Océanl et Japet a. Hésiode , dans sa théogonie (sa. 133 et JuiV.), ne nomme que six fils et six filles; il ne parle en effet ni de Dioné ni de Phorcys , à qui il donne Pontus pour père. On trouve dans les anciens quelques autres Ti- tans. Athénée (L. tu , p. 78)parle ,sur l’autorité de Tryphon dans son histoire des plantes et de Dotion dans ses géorgiques, de Sycéas , l’un des Titans qui , étant poursuivi par Jupiter, fut caché par la Terre sa mère; elle produisit le figuier pour le nourrir. Il donna le nom de Sycéa à une ville de la Cilicie. Le grand étymologiste , au mot m’a: , dit qu’il y avoit eu un Titan de ce nom. Il parle ailleurs (v. Tmni a) d’un autre qui portoit le nom de Titan, et qui ne s’arma pas contre les dieux.

Plusieurs écrivainsunrns,t1vnsr. anciens avoient cherché à expli- g quer historiquement la généalogie des Titans , et Dio- dore de Sicile a rapporté trois opinions lai-dessus. Sui- vant la première ( L. tu , C. 36 et suiv. ), les Titans avoient réellement existé dans le pays des prétendus Atlantes. Uranus , roi de ce pays, avoit eu , disoit-on , de plusieurs femmes , quarante-cinq enfans , dont dix- huit étoient nés de Titée , et avoient pris d’elle le nom de Titans. Il raconte ensuite les principaux évèi nemens de la Mythologie , comme étant réellement arrivés dans ce pays. Les Crétois prétendoient qu’ils étoient nés chez eux( L. v , C. 66) d’Uranus et de Ti- tée , ou de Titèe et de l’un des Curètes , et qu’ils habi- toient les environs de Gnosse. Enfin , dans un frag- ment cité par Eusèbe ( pre’par. Evang. , L. u , C. z) , il. dit , d’après Evhèmère , qu’il y a dans l’Océan une ile nommée Panchée, qu’Evhéinère disoit avoir visitée; il y avoit vu un temple dans lequel étoit une colonne , sur laquelle étoit gravée l’histoire d’U- ranus, de Saturne et de Jupiter. Uranus avoit régné le premier , il avoit en de Vesta deux fils , Titan et Saturne , et deux filles, Bhéa et Cérès. Sarurne lui succéda , et ayant épousé Rhéa , il en avoit eu Jupi- ter , Junon et Neptune. Il avoit ensuite arrangé à sa- maniére tout ce qu’on raconte de ces premiers temps, et on peut voir une partie de son récit dans les frag- mens de la traduction d’Ennins que Lactnnce a rap- portés (Divin. Institut. , L. x , C. 1 1 , 13, t4, 22), et dans les fragmens d’Ennius par Hesselius. On peut Voir aussi le jugement qu’en portoit le savant Prêt-et , dans les éclaircissemens de M. de Sainte-Croix sur son ouvrage intitulé z Recherche: sur les mystères

du10 paganisme. APOLLODORE; On ne peut douter que toutes ces fables n’eussent un fondement historique , et ce qulon peut dire de plus raisonnable lit-dessus se trouva dans l’ouvrage que je viens de citer, section I". , art. z. 6. Kcl naira?" ÆËIIITU! K94!"- Tous les manuscrits portent vlminru, ce qui se rapproche beaucoup de yttrnto’rnror, et je crois que c’est la leçon quiil faut .adopter; Orphée qu’Apollodore a suivi , à ce qu’il pa- roit , ne dit point que Saturne fut le plus jeune des fils d’Uranus , et on voit par ses actions qu’il fut le plus courageux. J’ai mis dans le texte Sun-ri": à; au lieu de 9.... n par opposition à raïa; p3: qui est un peu plus haut; 7. ’A 45444.71qu alpe-m. Sevin , dans ses notes manus- crites , prétend que Ripe; est pris ici pour une sorte de fer , comme le disent Hesychius à ce mot, et le scholiaste d’Hésiode. Bouclier d’Herc. , v. 157. 8. Apollodore a encore pris ceci lerphée , dont voici un fragment tiré de Proclus(in Timæum,p. 296): T3! 5M.) Tirairùv si: ni! terni "il surfis ira-[Confit imi- nn, vannois üruqu’u 1-: anti; rais 1;; parfis iræ-’- tm, al aux" grip) 7;; 14121050. runes ou urf-(Eus). "Eu? ai: ’nuuâç pi: hl ptya’pm-u hum", ’Oppm’wv, gratina-I n’a "situ, fi and" .0’ fluât?! fl Bills, a) bien». Mana-o 261 K95, i4. ânon-H 53005:, si rutilante Mary) 451A31, î "Je 7s Aurait pût: i133! l’anus. N rumba", palu: hures il parigot", Eugénie; r; [qui , unyn’run N flâna. a Les autres Titans étant entrés dans la’ conjuration

NOTES,LIVRE 1. u a rontre leur père , llOcéan répugne à obéir aux or- . dres de sa mère , et délibère : a Mais l’Oeèan se tint dans son palais , déli- - 56mm de quel côté il se tourneroit; s’il muti- n- leroi: son père et partageroit ce crime odieux a avec Saturne et ses antresfreres, qui s’étaient n laissé entraîner par leur mère, on s’il resteroit a tranquille citez lui,- aprés avoir long-temps ré. n fléchi , il se décida pour le dernier parti , dé- n testant la conduite de m mère et plu: encore a celle de ses frère: a. i g. Hésiode , dans sa théogonie (w. 145 ) , demie la même origine aux Furies. Epimènide , suivant le scho- liaste de Lycophron (v. 406) , les disoit filles de Saturne : ’Ertpm’oln in l’aise, ais ’Hn’oâu, tari-ru Qui gaulent, An’yar ,

le tu; miniums; qu’un varî’AÇ’oli’s-q MoÎptu’T 50.54701, ni ’Eptyw’u m’aidant.

«Épiménide dit , comme Hésiode , quielles étoient filles I de Saturne. De lui naquirent Vénus aux beau: a cheveux , le: Parque: immortelle: et le: Furie: n. Mais je crois qu’il faut lire 52 Oûpmï, Il y a en effet la même faute quelques lignes plus haut, ou il dit que les Furies naquirent, suivant Hésiode , in 73; "aviva: ra: dînera: 1-3: dîner 793 Kp’nv , ou il est evident qu’il faut lire n? chenil. Æschyle, suivant le même sclioliaste , dit quielles étoient filles de la Nuit, et Virgile paroit l’avoir suivi dans ces vers , Æneide, L. xu , ’v. 845 : Dicunntr gamina putes, cagnomine Dira ,- Quas, n Tanaream No: intempnm Magnum , lino codemque mlit pana, puribnque minait

12 Sel-panant:APOLLODORE, spirit. ventousque mais des. Ha levis ad reliant, unique in limine Regù, Apparent, cramique mettait mortalibue .xgris. J’ai rapporté ce passage en entier, parce que, outre l’origine qu’il donne aux Furies, il les fait siéger tan- tôt auprès de Jupiter , tantôt auprès de Pluton , car c’est ce dernier qu’il faut entendre par le nom de Sævi regis, ce qui est contraire à l’idée qu’on se forme ordinairement des Furies, qu’on regarde comme des divinités infernales; mais comme Virgile n’étoit pas moins savant que bon poëte , il est probable qu’il a eu quelque autorité pour en parler ainsi. 10. Hésiode dit dans sa théogonie (tu. 185 et suiv.) que la Terre reçut les gouttes de sang qui découlèrent de sa blessure , et qu’elle produisit les Furies , les Géans et les Nymphes Méliades ; ses parties géni- tales tombèrent dans la mer , et Vénus naquit de l’é- cume qui s’alnassa autour d’elles , comme nous le ver- rons par la suite.

x l . Différens pays réclamoient l’honneur d’avoir Vu naître Jupiter; les Crétois, comme le dit Apollodore, les Arcadiens , suivant Callimaque ( hymne à Jupi- ter, v. 7) et Pausanias (L. VIH , C. 58 j ; les Messéniens ,’ suivant ce dernier (L. tv, C. 55) ; les Ægiens de l’A- chaïe , suivant Strabon(L. un , p. 593); et les habi- tans de la Phrygie. Mais la Crète et l’Arcadie étoient les pays entre lesquels les opinions se partageoient le plus ; et ceux même qui disoient , comme Callimaque , que Jupiter étoit né en Arcadie, convenoient qu’il avoit été élevé dans l’île de Crète. Cela a donné lieu de supposer qu’il y avoit eu plusieurs Jupiter. Cicé-s

ton , dans sonnoras,t.rvnrr. Traité de la Nature des Dieux ( L. 15 ru , C. 21), en compte trois, dont deux sont nés dans l’Arcadie , le troisième étoit né dans l’île de Crète. Le premier , fils de l’Æther, fut père de Proserpine et de Bacchus; le second , fils d’Uranus , fut père de Mi- nerve; et le troisième étoit celui dont les Crétois mon- troient le tombeau. Il en cite , outre cela , plusieurs autres. Tertullien dit que Varron en avoit compté jusqu’à trois cents (Apolog. , C. 14). Les Crétois mon- traient dans leur ile le tombeau de Jupiter, ce qui a donné lieu à beaucoup de plaisanteries de la part des philosophes et des premiers défenseurs du christia- nisme. Mais les mots luis, Za’v, 28v, Ale, Anis, que les Grecs employoient pour désigner leur principale divinité, ne sont le nom d’aucun personnage par. ticulier, et ils y attachoient la même idée que nous attachons au mot Dieu, c’est-adire , celle d’un être métaphysique dont nous ne pouvons méconnaître l’existence, mais dont nous ignorons absolument la nature , et dont le culte a succédé , plus ou moins tard chez presque tous les peuples, à celui des objets qui tomboient sous les sens.

1 z. Il y a beauCoup d’opinions sur les nourrices de Jupiter : Hygin rapporte , sur l’autorité de Panne- nisque(Poet. Astronom. , L. u , C. t3), que Mélissus, roi de Crète , avoit deux filles , auxquelles on confia J u- piter pour le nourrir; comme elles n’avaient point de lait, elles le firent nourrir par la chèvre Amalthée. Cette chèvre avoit coutume de produire deux chevreaux; et Jupiter , par reconnaissance , la plaça dans le ciel avec ses deux chevreaux. Ces deux filles de Mélissus.

14 APOLLODORE, se nommoient Mélissa et Amalthée , suivant Didyme dans ses commentaires sur Pindare , cité par Lactance (Divin. Inuit. ,L. r , C. 22.); et elles le nourrirent avec du lait de chèvre et du miel. Je ne sais si ce fut cette Mélissa qui fut changée en abeille par Jupiter, comme le rapporte Columelle ( L. 1x , C. 2), d’après Hygin: Atque en quæ Hyginus fabulase tradita de ari- ginihus apum non intermisit, postiez: magis- li- centiæ quem nostræ fidei concesserim; nec sana rustico dignum, est sciscitan’, fuerit ne millier pnlcherrima speeie Maliens, quant Jupiter in opens convenait, an (ut Evhemems pacte dicit) cra- bronihus et sole granitas ape: , que: nymphæ Phryxonides educavemnt, max Dictæo specu Jouir extitisse nutrices, casque pahula munere dei sar- litas, quibus iprœ parmlum educaverantnlumnum. ( Sevin , dans son commentaire Manuscrit sur Apollo- dore , lit dans ce passage Evenus posta ; Evhemère, en effet, avoit écrit en prose On voit par là que les abeilles avoient eu une grande part à l’éducation de Jupiter; c’étoit aussi l’opinion de Callimaque , qui dit qu’il fut reçu , à sa naissance , par Néda, nymphe de l’Arcadie , qui le porta dans un autre de l’île de Crète, et le confia aux nymphes Méliades, campa- gnes des Curètes ; Adrastée le nourrit avec le lait de la chèvre Amalthée , et le miel que des abeilles, qui se présentèrent tout de suite , firent sur le mont Ida. Apollonius de Rhodes (L. tu, 1). 133) dit aussi qu’Adrastée fut sa nourrice. On voyoit dans l’île de Crète, suivant Bœus, dans son Ornithogonie citée par Antoninus Liberalis (C. 19) , un antre sacré, dans lequel il n’étoit pas permis d’entrer, et qui étoit occupé par

NOTES,LIVRE 1. 15 des abeilles qui y avoient nourri Jupiter. Voyez aussi Servius sur Virgile, Georg. , L. 1V, v. 153. Musée , cité par Eratosthe’ne (Catasterùmes, C. 13), disoit que Rhéa ayant accouché, confia son enfant à Thémis qui le remit à Amalthée , et cette dernière le fit nourrir par une chèvre; cette chèvre étoit fille du Soleil, et elle avoit un aspect si terrible, que les Titans en ayant peut, avoient prié la Terre de la cacher; elle l’avoit ca- chée dam un antre de l’île de Crète , et en avoit donné le soin à Amalthée, qui lit nourrir Jupiter par elle. Nous verrons par la suite , l’usage que ce dieu fit de sa peau. Athénée rapporte quelques vers de Mœro, de Byzance, femme célèbre par son talent pour la poésie , dans lesquels elle dit que Jupiter fut nourri par des coc lombes et par un aigle (L. n , p. 491) : a Jupiter, ce- . pendant, s’élevoit dans l’île de Crète, et aucun de: immortels n’en avoit connoissance. Des colombes a le nourrissoient dans un antre sacré , et lui appor- t toient l’ambroisie , des bords de l’Océan. Un aigle a aux serres aiguës, alloit tous les jours puiser le nec- tar à la fontaine, et le lui apportoit à travers les airs. I Aussi, Jupiter, ayant vaincu Saturne son père , don- n na à l’aigle l’immortalité, et le plaça dans le ciel; et o il chargea les colombes de l’honorable emploi d’an- . noncer l’arrivée des saisons. n Enfin, comme il n’y a aucune idée , quelque singu- lière qu’elle soit, qui n’ait trouvé place dans la my- thologie des anciens , Agathoclès le Babylonien, cité par Athénée (L. 1x , p. 376) , disoit que Jupiter avoit été allaité par une truie , qui empêchoit, par son gro- gnement, que Saturne n’entendit ses cris.

16’ APOLLODORB, CHAPITRE Il. Non; 1. Ce fut en suivant les conseils de la Terre, suivant Hésiode ( Theog., v. 494) , que Jupiter fit rendre à son père les enfans qu’il avoit avalés. Hésiode ne parle pas de Campé, mais il paroit qu’Apollodore a suivi d’autres auteurs. La guerre des Titans et des dieux avoit, eneffet, été chantée par beaucoup de poëtes, qui y avoient tous ajouté des circonstances particulières. Musée ,’ cité par Eratostliène ( Casas-ter: , C. sur) , dit que la Terre promit la victoire à Jupiter, s’il se couvroit de la peau de la chèvre qui l’avoit nourri, et dont j’ai parlé, note 12. Au milieu de cette peau étoit la tète de la Gorgone, ce qui forma l’Egide, que Jupiter donna par la suite à Minerve. Avant de marcher contre les Titans , les dieux prêtèrent ser- ment sur un autel que les Cyclopes fabriquèrent ex- près , et que Jupiter plaça parmi les astres, en mémoire de cet événement. Les Cyclopes lui fabriquèrent aussi un voile de fer, pour que les Titans n’aperçussent pas l’éclat de la foudre (Amati 30h01., v. 403 , p. 96. Germanici schol. , p. 85. Hygz’nu: , Pou. Juron. , L. n , C. 39). a. L’histoire de ce partage se trouve dans les beaux vers qu’Homère met dans la bouche de Neptune ( Il. , L. xv , a). 187 et suiv La terre resta en commun aux trois frères.

3. Il est assez singulier que l’Ocèan soit l’un des plus anciens dieux des Grecs, qui le connaissoient si peu qu’l-lèrodote (L. u , C. a3) paroit ignorer ce qu’Homère a entendu par ce mot. Cela suffiroit pour prouver que

NOTES,LI.VRE 1. I7 que les premières idées de religion leur furent appor- tées par les Phéniciens, qui étoient les seuls peuples anciens qui connussent l’Océan. 4. Homère, dans l’hymne au Soleil, nomme Eury- phaesse , l’épouse d’Hypérion , et il lui donne aussi pour enfans, le Soleil, la Lune et l’Aurore. Apollo- dore a suivi Hésiode ( T héog. , a). 37x et suiv.) 5. Cicéron dit que l’on connoissoit cinq Soleils: le premier, fils de Jupiter, et petit-fils de l’Æther; le second, fils d’Hypérion; le troisième, fils de Vulcain et petit-fils du Nil : il avoit donné son nom à la ville d’Egypte qu’on nommoitHéliopolis,ou’ville du soleil; le quatrième , né dans l’ile de Rhodes , étoit père de Ia- lysus , de Camirus et de Lindus , et le cinquième fut père d’Æétès et de Circé. Mais il est aisé de voir qu’il s’agit d’une seule divinité a laquelle on avoit donné différentes généalogies. 6. Japet épousa, suivant Hésiode , Clyméne, fille de l’Océan. Cependant, suivant Æschyle (Prométhée , a). 209) , Thémis étoit mère de Prométhée, et par con- séquent femme de Japet. Euphorion , cité par le schol. d’Homêre ( Il. , L. xxv, v. 295) , dit que Junon étant jeune, fut violée par ’Eurymédon, l’un des géans , et qu’elle en’eut Prométhée; Jupiter ayant appris cela après son mariage, précipita Eurymédon dans le Tartare, et prenant le larcin du feu pour prétexte , fit enchaî- ner Prométhée sur le Caucase. ’ 7. Japet avoit eu vingt-neuf enfans, suivant Pro- clus, dans ses commentaires sur Hésiode (Travaux et Jours , p. a4 , a). Nous ne connaissons que les quatre dont parle Hésiode, et une fille nommée Anehiale , T. II. B

’ x. :8 APOLLODORE, qui fonda la ville de ce nom (Stephan. Bjs. , in humain). 8. Saturne ayant appris que Rhéa élevoit un de ses enfans , descendit sur la terre pour le chercher. En la parcourant , il rencontra , dans la Thrace , sui- vant les uns, ou dans une ile du Pont-Euxin , sui- vant d’autres, Philyre , fille de l’Océan : il en devint amoureux , et parvint à s’en faire écouter; mais Rhéa étant survenue tandis qu’ils se donnoient des preuves de leur amour, Saturne pour s’échapper se changea en cheval , et Philyre s’enfuit dans la Thessalie (Apol- lonius , L. n, v. 1336 et suiv. Virgile , géorgiques, L. m , v. Servius et Pliilargyrius). Phérécyde , cité par le scholiaste d’Apollonius de Rhodes (L. si , sa. 1235) , dit que Saturne avoit pris la forme d’un cheval pour jouir d’elle; c’était aussi l’opinion de l’au- tour d’une Gigantomachie , cité par le même scholiaste (L. i , tu. 554) : Philyre accoucha de Chiron , qui avoit la moitié du corps d’un homme , et la partie inférieure d’un cheval. Honteuse d’avoir produit un monstre pareil, elle pria les dieux de la métamorphoser, et ils la changèrent en tilleul (Servius etPhilargyrius, ib.). Suidas, auteur d’une histoire de la Thessalie , disoit que Chiron étoit fils d’Ixion comme les autres Cen- taures (Apollonii schol. , ibid.) ; on lui attribuoit l’é- ducation de la plupart des héros. Voyez le Traité de la Chasse, par Xénophon, C. r. 9. Musée , cité par le schol. d’Apollonius (L. in , a). 1034) , dit que Jupiter ayant joui d’Astérie , la doum en mariage à Persès; elle étoit déjà enceinte et elle ac- coucha d’Hécate aprésson mariage; cette Hécate , qui

i N0TES,LIVRR 1. ,19 n’est pas la déesse , épousa Æétès , et fut mère deMé- déc (Àpollonii schol. , L. in, v. zoo, etDiodore de Sicile , L. tv, C. 45). Cependant Hésiode dans sa Théo- gonie (sa. 411) , la confond avec la déesse, et il dit que Jupiter lui conserva les mêmes honneurs qu’elle avoit eus sous le règne des Titans. On peut consulter, sur Hé- cate, la savante dissertation de M. de Sainte-Croix, à la suite de ses recherches sur les Mystères des Anciens. 10. Pontus étoit fils de la Terre , suivant Hésiode, Théog. , a). 133. i 1. Homère dans son Iliade (L. xvnt , v. 39 et suiv.) ,- Hésiode dans sa Théogonie (a). 343 et suiv.) , et Hygin (p. 7 et 8) donnent aussi la liste des Néréides. On peut voir toutes ces listes dans l’ouvrage intitulé : les Siècles païens, à l’article Néréides. L’auteur a oublié Proto dans celles que nomme Hésiode. , qu’Apollodore met au nombre des Néréides , étoit fille de l’Océan , suivant Hésiode (1 ’he’og. ,1). 359) , et d’At- las, suivant Homère (Odyssée, L. r, v. 52). Outre toutes ces filles, Nérée avoit eu un fils nominé N érites, qui étoit le plus beau des hommes et des dieux. Il étoit le favori de Vénus , tandis qu’elle habitoit la mer, et il prenoit part à tous ses plaisirs. Le temps étant venu ou cette déesse devoit habiter le ciel, elle voulut em- mener avec elle son bien-aimé; mais il refusa de la suivre , aimant mieux vivre avec ses parens que dans le ciel. Il négligea aussi de faire usage des ailes dont elle lui avoit fait présent; c’est pourquoi la déesse ir- ritée le métamorphosa en un coquillage qui porte son nom , et donna ses ailes à l’amour, qu’elle prit pour être à Sa suite (Ælien, Mn. arsins. , L. xiv , C. 38). B a

ce APOLLOIDORE; CHAPITRE III. Non 1. Le mariage de Jupiter et de Junon avoit été célébré par les poètes sous le nom de lapis quipos, le mariage sacré. Ils avoient fait l’amour pendant trois cents ans , sous le règne de Saturne , suivant Callima- que , et ce fut durant cet intervalle que Junon eut Vul- .cain ; il passoit pour avoir été produit par Junon toute seule, parce qu’elle n’était pas mariée lorsqu’elle lui donna le jour (Homeri 50h01., Il. , L. I , v. 609). On n’était point d’accord sur le lieu où elle accorda , pour la première fois , ses faveurs à Jupiter. Plutarque, cité par Eusèbe (Præp. Evang. , L. tu , C. 1 , p. 84), ra- conte que Junon étoit élevée dans l’Eubée; Jupiter I’enleva et la conduisit sur le mont Cithæron, qui lui offroit en même temps un lieu couvert pour la cacher et un lit de gazon pour se livrer à son amour. Macris sa nourrice , étant venue pour la chercher, Citha- ron l’empêchad’approcher de l’endroit où ils étoient , en lui disant que Jupiter y reposoit avec Latone. - cris s’étant retirée, Junon, pour témoigner sa reconnois- sance à Latone de ce qu’elle s’était prêtée à la cacher, voulut airoit un temple et un autel communs avec elle. D’autres disent que c’était Junon elle-même qui étoit honorée dans ce temple sous le nom de Latone; de M037! se cacher. Suivant quelques auteurs, l’île d’Eubée avoit été le premier théâtre de leurs amours , et on y voyoit une montagne qui en avoit pris son nom. 1049:1 33 , dit Étienne de Byzance ( in Kd’floflor ). "ont, 10’ 3p" dard 7;! in? infus, si": 73v 91:1 m’- gus, Au’: au) "mu. Suivant d’autres, Jupiter étant devenu amoureux de Junon , cherchoit à satisfaire sa

passion, maisnarre,Ltvnnr. il craignoit d’en être refusé. Junon, et étant sur le mont Thomax un jour qu’il faisoit gitnd froid , il prit la forme d’un coucou , et vint se réa fugier sur elle ; Junon en ayant pitié le mit dans qu sein pour le réchauffer. Il reprit alors sa forme, mais comme Junon se défendoit avec succès , illui promit de l’épouser, et elle se rendit. Ce mont prit alors le nom de Coccygius (leeocn’n’ reliai. , id. 15 , v. 64.- PauJ-anim, L. u, C. I7 et 36). C’était pour cela que dans l’Argalide on représentoit Junon avec un sceptre , sur le sommet duquel étoit un coucou. L’auteur du Traité des fleuves, attribué à Plutarun (t. x , p. 778) , raconte qu’un nommé Haliacman , Tirynthien de naissance , conduisant son troupeau sur cette montagne , surprit involontairement Jupiter aVec Junon; il devint furieux sur-le-champ , et se précipita dans le fleuve Carmanor, qui prit de lui le nom d’Haliacmon , qu’il changea par la suite en celui d’Inaclius. J’observerai que dans ce passage on lit : 12 .Ple wyfin’pnn n’y Ain Sun-Épine. Il est évident qu’il faut lire 7:; "Il": , comme le propose Sevin , et je suis surpris que cette faute ait échappé à Reiske. q Le scholiaste d’Homére , publié par M. d’Ansse de Villoîson (Iliade, L. xxv , v. 296) , dit que ce fut dans l’île de Samos que Jupiter eutles premières faveurs de Junon. Quelques autres disoient que cela s’était passé sur le mont Ida , dont l’un des sommets portoit le nom de Alu-ru, couche , à cause de cette aventure(Ib. , v. 284). Enfin, les Crétois disoient que c’étoit dans leur ile et aux environs de Gnosse que s’était fait ce mariage , et on y célébroit tous les ans une fête dans laquelleon cherchoit à en rappeler les cérémoa

nies.22 OnAPOLLODORE,I trouve dans Pausanias (L. 1x, C. 3 ) et dans un fragment de Plutarque qu’Eusèbe nous a conservé (L. Il! , C. I ) , des détails sur une fête qu’on célébroit à Platée en Bœotie , en mémoire de la réconciliation de Jupiter avec Junon. Je comparerai ces deux récits dans mes notes sur Pausanias. On montroit , suivant ce dernier (L. n , C. 58) , dans l’Argolide , une fon- taine où Junon , en s’y baignant , recouvroit chaque an- née sa virginité.

2. Hébé étoit une des anciennes divinités grecques; car Homère en parle dans son Odyssée (L. au , v. 602). Elle avoit un temple a Phlionte, où elle étoit adorée sous le nom de Dia, suivant Strabon (L. un , p. 587) , et de Ganymeda , suivant Pausanias (L. n , C. 15 ). M. l’abbé Marini croit , sur l’autorité de M. Zoega (gli uni e’ monumenli de’ fratelli Anali , p. la) , qu’il faut corriger Strabon d’après Pausanias; mais cette correction ne me paroit pas nécessaire. Au reste , j’entrerai dans plus de détails dans mes notes sur Pau- sanias. Natalis Cames raconte dans sa mythologie que Junon ayant été invitée par Apollon a un repas, y mangea des laitues sauvages , et qu’elle conçut Hébé. Il a pris cela , ainsi qu’une autre aventure d’Hébé que je rapporterai par la suite , dans l’ouvrage de Boccace , intitulé Genealogiœ(L.1x, c. n).Mais je n’ai pas en- core pu découvrir d’où Boccace a tiré ces deux fables. I 3. Homère semble reconnaitre plusieurs déesses de ce nom , toutes filles de Junoni(Il. x , v. 27a). Dans plusieurs endroits cependant il en parle au singulier. Les habitans de Délos prétendoient que cette déesse. étoit venue du pays des Hyperboréens dans leur ile,

pour assister norrs,r.rvnsx.Latone dans ses couches; ils disoient 25 que c’était chez eux que son culte s’était d’abord établi . et ils chantoient en son honneur un hymne composé par Olen de Lycie. Le premier hymne d’Orphée lui est adressé sans le nom de "péquin. Il la nomme aussi Ilitliye et Diane. 4. Homère et Hésiode (Iliade, L. v , a). 89:; The’ag., 921 ) disent que Mars étoit fils de Jupiter et de Junon; mais quelques poëtes postérieurs lui avoient donné une autre généalogie ; les uns , suivant le scho- liaste d’Hornére (Il.v, 0.353), le disoient fils d’E- nyo , qui étoit elle-même déesse de la guerre; les au- tres , comme Ovide dans ses Fastes (L. v, 2.31 et suiv.) , disoient que Junon l’avait conçu par l’attouchement d’une fleur que Flore lui avoit fait connaître. 5. Thémis avoit été la première femme de Jupiter, suivant Pindare dans les vers suivans: 11,314! [n’y cæcum Gs’lun triperies, 1,001,140" irrue-n buen: anspe’ rayais, Msïpau anti titisme. «puis de!" OAu’pswsv NCC’J’I aï du! , 207;": d’un!" inox" Au’r "l’aperçu - in zpscâr’î?!us 67Mo- xe’prou dans 475...; drupes vapes. e Les Parques conduisirent dans un char d’or la n prudente Thémis vers les sources de l’Océan,.et I sur le chemin brillant de l’Olympe , pour être la I première épouse de.Jupiter, le protecteur des hu- e mains. Il en eut les bienfaisantes Saisons , qui pré- ! sident à la production des fruits. Clément «raflez. , n uranates, L. vs , p. 7514-. ’

sa APOLLoDORE,’ 6. J’ai traduit Input: par Saisons. La double signi- fication de ce mot , tant en grec qu’en latin , a trompé beaucoup de traducteurs , qui ont pris ces divinités pour celles des Heures. Mais les attributs que leur donne Orphée dans son hymne 42; le soin que leur donne Homère (IL, L. v , v. 749), d’ouvrir et de fermer les portes du ciel; enfin , l’épithète de üluoxd’prsuî , aux beaux finit: , que leur donne Pindare , ne laissent aucun doute sur leur attribution. Orphée, dans l’hymne que j’ai cité , et Hésiode (Théog. , a. 901)les nomment Eunomie , Dicé et Irène. Hygin (Fable 185 ) nous a conservé diffèrens noms que leur donnoient les poètes , mais ils sont en géné- ral trèsvcorrompus, et jeÀn’ose pas entreprendre de les rétablir. Je crois qu’il nous a conservé dans le 4 même chapitre les noms des déesses qui présidoient aux heures du jour; il dit en effet : aliz’ ancrons Il’fldllllt decem "omnibus; Àuge , Anatole , Mus-L’a, Gymnasz’a, Nimpha, Mesembria, Spon- de, Elena; Acte et Hecyprz’s, Dyu’s. Auge est 3071i, la pointe du’jour; Anatole , bernai, le le- ver du soleil ( film-t’a; je crois qu’il faut lire Lus-t’a , Man’s ) , l’heure à laquelle on se baigne; Gymnasia, l’heure à laquelle on ’s’exe’r ”’.Mesembria , midi; Dysis, Nm- , le coucher du oleil. Les autres noms sont corrompus, mais ceux-là suffisent pour prouver qu’il s’agit des parties du jour. Les Saisons avoient été, suivant le poète Olen’citè par Pausanias (L. n, C. r3) , les nourrices de Junon. I 7. Hésiode donne,aux Parques deux origines diffé-i rentes. Au v. 217 de sa Thèogonie, il les fait mitre de la

Nuit; ensuitesorssyrrvnrr. , au ’v. 903 , il les dit filles de Jupiter 25 et de Thémis , ce qui a été adopté par Apollodore ; mais il n’est pas probable qu’il se sait contredit ainsi dans le même ouvrage. Il faut donc croire qu’un de ces passages y a été inséré par la suite; et Ruhnkenius (Épire crû. I4. , p. 91) pense que c’est le dernier; il croit qu’il faut retrancher les vers 904 , 905 et 906. Cela est aussi l’avis de Sevin , qui cite à l’appui de sa conjecture l’hymne 58 d’Orphèe , ou il dit que les Parques étoient filles de la Nuit; ce qui prouve que cette tradition est la plus ancienne. Si nous en croyons Athénagore (Leg. , C. xvm), Orphée les di- soit filles d’Uranus et de la Terre. Le scholiaste de Lycophron (a). 144) les dit filles de Téthys,’ je ne sais sur quelle autorité.

8. Nous avons déjà Vu qu’Hésiade faisoit naître Vé- nus de l’écume qui s’était amassée autour des parties génitales d’Uranus, lorsque Saturne les eut jetées dans la mer. Orphée ( hymne 54) semble avoir suivi la même tradition; car il la nomme Torreynq’f. Apol- lodore a suivi Homère , qui la dit fille de Jupiter et de Dioné.

9. On n’est d’accord ni sur les parens , ni sur les noms , ni sur le nombre des Grâces. Apolladore a suivi Hésiode (1 ’lle’og. , a). 906). Orphée aurait suivi la même tradition , si on admettoit-la Correction proposée par Sevin’ dans les mémoires de l’Académie des inscrip- tions , qui a été approuvée par Burman le se. , dans ses notes sur l’Anthalogie latine (t. r , p. 55). Cette cor- rection consiste à lirelv’pon’m: au lieu de zinnias dans son hymne 59, a. a. Si l’on en croit le scholiaste de

2.6 APOLLODORE, Dosiade , sur son premier autel , ce poëte les disoit filles d’Uranus et de la Terre. Mais comme le mot ’I’wm: veut dire descendant , il est possible que Dosiade ne l’ait pris que dans ce sens là , sans déterminer le degré , pour augmenter l’obscurité , qui est à peu près le seul mérite de ces petits poëmes connus sous les noms d’œufs- , autels, coigne’es , etc. Phurnutus ou Comutus (C. xv) dit qu’elles étoient , suivant quelques auteurs . filles de Junon , et suivant d’autres , d’Eurydéme ou Euryméduse , ou d’Evanthé. Antimaque , cité par l’au- sanias (L. 1x , C. 55) , d’où tout ce qui suit est tiré , dit qu’elles étoient filles du Soleil et d’Æglé. a Les La- » cédémoniens ne reconnoissoient que deux grâ- n ces, Clin: ou Cle’ta et Phaè’rma. Les anciens Athé- n niens n’en reconnoissoient également que deux , n 11111:0 et Hégemoné. La déesse qui leur étoit adjointe a et qu’on nommoit Carpô , n’étoit pas une Grâce , mais :- une Saison. Pamphus , qui avoit le premier chanté les n Grâces , n’avoit rien dit de leur nombre ni de leurs sa noms ;.et l’on s’accordoit à dire qu’Etéocle d’Orclio- a mène avoit été le premier qui avoitfixé leur nombrea trois. Il introduisit le culte de ces trois grâces dans la v Bœotie, d’où il s’étendit dans l’Attique, où elles avoient v un temple séparé de celui des deux dont nous venons a de parler n. L’auteur des Géoponiques (L. u , C. 4) , semble donner à entendre qu’elles étoient filles d’Etéoo cle , et que le cyprès leur étoit consacré. Onpdiroit qu’Homére reconnaissoit deux espèces de Grâces; Ju- non dit en effet au Sommeil , Il. x" , v. 267 : ’37; N au’ f" lopin" [du éclorlpn’m Ao’n irua’pnm, en) n’y maïeur lieur", Boulin.

N0TE8,LIYRE 1. 27 -Je te donnerai en mariage Pasithée , l’une desieunes a Grâces au. 10. Apollodore est le seul qui fasse Proserpine fille de Jupiter et de ; et je crains bien qu’il n’y ait quelque faute dans son texte.Tous les auteurs, en effet, disent qu’elle étoit fille de Cérès , et Apollodore lui- méme le dit un peu plus bas. C’est sans doute par erreur que M. Heyne dit que , suivant Hésiode et l’au- teur de l’hymne à Cérès , elle étoit fille de Saturne et " de Rhéa; car ces deux auteurs la disent fille de Ju- piter et de Cérès. p 1 1. On varie beaucoup sur la généalogie , les noms et le nombre des ; dans l’origine on n’en con- noissoit que trois, suivant Plutarque (Quant. sympos., L. 1x, C. 14 ) , et elles étoient filles d’Urenus et de la Terre , suivant Alcmnn ( Diodare, L. rv, C. 7) et Mnaséas ( Amati, p. In Musée . cité par le scho- liaste d’Apollonius(L. un, a). 3),et Mimnerme (Pans. , L. u, C. 29) en reconnoissoient deux familles; les unes filles d’Uranus, et les secondes , filles de Jupiter. Eumelus n’en connoissoit que trois , mais il leur don- noit une origine différente. Apollon étoit leur père suivant lui, et il les nommoit Cëphise, Apollonide et Borysthénide (Treize: in Heu’odmp , p. 6). Elles étoient, suivant Aratus (1 tressas, ibid), au nombre de quatre, et filles de Jupiter, fils d’Æther , et. de la nymphe Plousia; elles se nommoient Thelxinoé,Aœdé. Arche et Mélété. Cicéron parle de ces quatre Muses , et les nomme de même (de mu. Deor. , L. tu , C. 31). Suivant Epicharme , dans la comédie nommée les Noces d’He’be’ , elles étoient au nombre de sept , et elles avoient pour père Piérus, roi de Macédoine.

28 APOLLODORE, qui les avoit eues de la nymphe Pimpléïs. On les nommoit Nilô , Tritoé , Asope , Heptapole , Aché- loîs , Tipoplô et Rhodie. Quelques autres , suivant Amobe ( L. n; , p. 121 ) , disoient qu’elles étoient au nombre de huit. Il paroit , à ce que dit Pausanias (L. 1x, C. 29); que lorsque Otus et Ephialte, fils d’Aloés, introduisirent leur culte dans la Grèce, ils n’en re- connurent que trois, qu’on regardoit comme filles d’Uranus et de la Terre , et on les nomma Mélété , Composition; Mnémé, Mémoire ; et dardé , Chant. Comme la mémoire étoit alors presque le seul moyen qu’on employât pour conserver la tradition des - évé- nemens , et que toutes les compositions étoient en vers , et par conséquent en musique ( car la poésie et la musique furent long-temps inséparables); ces noms suffisoient pour personnifier les connoissances; ces connaissances s’étant multipliées par la suite , on créa de nouvelles Muses pour y présider. Piérus fut , suivant Pausanias (L. 1x, C. 29) , le premier qui en portale nombre à neuf, soit que cela lui eût été ordonné par un Oracle , soit que cette idée lui eût été suggérée par les Thraces ses voisins , qui étoient beaucoup plus avancés en connoissances que les Macédoniens, et qui surtout s’occupoient beaucoup plus de religion. Strabon (L. x, p. 7m) pense comme Pausanias, que le’culte des Muses venoit de la Thrace; a on peut s’en convaincre, a dit-il , par les lieur dans lesquels les Muses sont ho- » norées;Piérie, Olympe , Pimplée et Libéthre étoient I un anciennement des cantons , ou des montagnes de la a. Thrace qui sont maintenant occupées par les Ma- » cédoniens. Ce furent les Thraces qui habitoient la n Bœotie, qui - consacrèrent aux Muses l’Hélicon et

a. l’antre desnoras,1.xvns Nymphes Libéthriades ; enfin, ceux x. qui :9 a se livrèrent les premiers à la musique , Orphée , a. Musée , Thamyris et Eumolpe, étaient Thraces a. Ce fut sans doute parce que Piérus avoit introduit leur culte dans la Grèce, qu’il passa pour leur père, comme le dit Cicéron (de mu. Deor., L. tu, C. 21). Cependant Nicandre , cité par Antoninus Liberah’s (Narr. .9) , distinguoit les Muses , des filles de Piérus; elles étaient nées dans la Piérie , de Jupiter et de Mné- mosyne , et Piérus avoit eu à la même époque neuf filles qui s’étaient livrées à la musique , et qui préten- doient l’emporter sur les ’Muses. On peut vair les suites de cette dispute dans les Métamorphoses d’0- vide (L. v , 1). 268). On a beaucoup varié sur leurs at- tributions , ce qui semble prouver qu’elles ne sont pas aussi anciennes que leurs noms. Tout le monde con- naît-celles qu’on leur donne maintenant , mais en voici que j’ai tirées du scholiaste d’Apollonius (L. 111, a). I ) , qui me paraissent très-anciennes. , suivant lui, avoit inventé l’histoire ; Thalie , l’agriculture et tout ce qui y a rapport; Érato , la danse; , les sciences; ,’ les belles -lettres; Polymnie, la lyre; Melpoméne , l’ode; Uranie, l’astronomie, et , la poésie , probablement la poésie héroïque. Ces attributions ont été imaginées avant l’invention de la comédie et de la tragédie , qu’on donna à Thalie et à Melpoméne. Jupiter employa , à ce que dit Nonnus , . (Dionys., L. un, 1). 1 78), neuf nuitsà créer les Muses.

sa. Œagre étoit fils de Piérus et de la nymphe Mé- thane, suiVant l’auteur du combat d’Homére et d’Hé- siode. Il étoit fils de Mars, et roi de Thrace , suivant

50 APOLLODORE,’ Nonnus (L.xtu, v. 428). Enfin, suivant Pomponius Sac ’ binus (Connu. in Virg. , p. a in) , qui n’a par lui-même aucune autorité , mais qui avoit le commentaire de Servius plus complet que nous , il étoit fils d’ , l’une des Atlantides.

I3. On disoit , suivant Pausanias(L. u, C. 29) , qu’ily avait eu deux Linus; le premier , filsd’Uranieet d’Am- phimarus , fils de Neptune , qui fut tué par Apollon , à quiilavoit osé se comparer; le second, filsd’lsmenias, fut le maître de Thamyris , et d’Hercule , qui le tua comme nous le verrons parla suite. Il y en a en untroisiéme, fils d’Apollon et de Psamathé , fille de Crotopus, qui ayant été exposé par sa mère aussitôt après sa naissance , fut dévoré par les chiens. On peut voir son histoire dans Pausanias (L. i, C. 43 ) , et dans la Théba’ide de Stace (L. r , a. 57a ; L. vr, v. 64). Ce fut le second , suivant Denys de Milet, cité par Diadare de Sicile(L. tu, C. 66), qui inventa la musique et la’poésie , et qui adapta à la langue grecque , en y faisant quelques changemens , les lettres que Cadmus avait apportées de la Phénicie. Il fut le maître d’Orphée, de Thamyris et d’Hercule.

14. On a nié l’existence d’Orphée , d’après le passage suivant de Cicéron (de patata Dam-uns, L. r, 38): Orphelins postant , docet drinoreles musquant fuisse, et hoc orphicum car-men Pythagoreifenm: cujusdamfuisse Cercapis. Mais Aristote ne nie point dans ce passage l’existence d’Orphée; il nie seulement qu’il eût été paëte , ou plutôt que les ouvrages qu’on avoit sous sonnom fussent de lui. Il est difficile, en efi’et, de se refuser au témoignage unanime de l’antiquité , qui s’est accordée à lui attribuer la plupart des institutions

qui contribuèrentnorss,L1vnsr. a tirer la Grèce de la barbarie où elle a. était plongée. Il était difficile d’amener les Grecs , di- visés en une infinité de petits peuples, tous indépendans les uns des autres , à un genre de vie plus humain , par des lois qu’aucune autorité ne pouvoit faire respecter. Orphée entreprit de le faire par le moyen de la religion. a Orphée, dit Aristophane (Grenouilles, u. 1032 ), a nous enseigna les initiations , et à nous abstenir des n meurtres; a ce fut en effet le but des expiations , dont il étath l’usage (Pausanias , L. 1x , C. Avant cela, ’ un meurtre, même involontaire , étoitla cause d’une infinité d’autres meurtres , parce que la vengeance ne trouvoit plus ou s’arrêter. Mais lorsque les expiations furent établies , celui qui avait commis un meurtre , même involontaire , étoit obligé de s’exiler pendant un an , pour donner a la colère des parons du mort , le temps de se calmer ( Voyez Euripide dans Dresse , a). 513 et suiv). lise faisoit ensuite expier, et les parens de celui qui avoit été tué , étoient alors obligés d’entrer en arrangement avec lui , et d’accepter une indem- nité dont on convenoit. On en verra une foule d’exemples dans la suite de - cet ouvrage. Toutes les pratiques religieuses dont il fut l’instituteur , avoient le même but , celui de contenir, par la crainte de la divi- nité , des hommes sur qui les lois civiles ne pouvoient avoir que très-peu d’empire , à cause de la facilité de les éluder , en passant d’un état dans un autre. Ce fut pour cela , sans doute,qu’il imagina cette foule de divi- nités chargées de surveiller les moindres actions de la ’ vie. Enfin, pour les amener à des mœurs plus douces , et , sans doute , pour faire cesser l’usage des sacrifices humains, que les Grecs avoient reçu des Phéniciens , il

52 APOLLODORE; leur défendit de rien Sacrifier qui eût vie; c’est au moins ce qulon peut conjecturer, par les hymnes qui nous restent sous son nom, et qui contiennent sans doute sa doctrine; les parfums sont en effet les seules offrandes dont il y soit question. Il étoit, à ce qu’il pa- roit, contemporain des Argonautes. 15. Voyez les Métam. diOvide , L. tv, 1). 86 et suiv. 16. 2Hermésianax , poëte élégiaque, du siècle dl- lexandre, est le plus ancien des poètes que nous con- naissons, qui ait parlé de cette descente lerphée aux enfers, dans une élégie rapportée par Athénée (L. un , p. 597), et que Ruhnkenius a publiée avec des notes à la fin de ses EpthoIæ criticæ; mais il donne à la femme d’Orphée le nom d’Agriope, tandis que tous les autres la nommentEurydice. Tout le monde connaît la descrip- tion que Virgile a faite de sa mort, et de la descente lerphée aux enfers, dans ses Géorg., L. 1V, a). 55 et su iv. 17. Diodore de Sicile (L. r, C. 23 et 96), Lactance (Divin. inuit, L. 1, C. 23) et Théodoret ( T. 1V, p. 722 ) attribuent aussi à Orphée l’introduction dans la Grèce des mystères de Bacchus; mais Hérodote)(L. n, C. 49) dit qu’ils y furent apportés par Mélampe , fils d’Amythaon. On peut concilier ces deux traditions, en supposant que Mélampe les apporta d’abord, et que par la suite Orphée y fit quelques chnngemens. Ce culte , en effet , subit plusieurs variations , comme on peut le voir dans le savant mémoire de Fréret (Mém. de l’Acad. de: Inscrip. , T. xxnr , p. 242). Mais cela ne peut passe Concilier avec ce que disoit Eschyle, qu’Orphée ne rendoit aucun culte àBacchus : que le Soleil, qu’il adoroit sous le nom d’Apollon , étoit, suivant lui, le plus grand des dieux , et qu’il alloit tous les matins sur le

NOTES,LIYRE 1. 55 le mont Pangée , pour lui rendre hommage à son lever; Bacchus en étant indigné , le fit déchirer parles Basse- rides. Les Muses rassemblèrent ses membres épars , et leur donnèrent la sépulture à Libéthre ; ne sachant que faire de sa lyre , elles obtinrent de Jupiter qu’elle se- roit placée dans le ciel (Eratosthenes, Catœterismer, . C. s4). Libéthre étoit une ville située sur le mont Olympe , du côté de la Macédoine ; on y voyoit une statue d’Orphée , qui, suivant Plutarque ( Alexandri naira, C. 14) , sua, au commencement du règne d’Ale- xandre-le-Grand : ce fut donc postérieurement à cette époque qu’arriva l’inondation dont parle Pausanias (L.1x, C. 3o) qui la ruina entièrement. On convient assez généralement qu’il fut mis en pièces par les femmes de la Thrace , mais on en donne différentes causes. Conan ( Narr’. 45) dit qu’il fut déchiré par les femmes de la Thrace et de la Macédoine , parce qu’il ne voulut pas les initier aux mystères de Bacchus. Il ajoute en- suite ,que suivant d’autres, Orphée , inconsolable de la perte de son épouse, prit en horreur tout le sexe féminin; les Thraces et les Macédoniens se rendoient à certains jours à Libéthre , et se rassembloient dans une w maison disposée pour la célébration des mystères , à la porte de laquelle ils laissoient leurs armes. Les femmes ayant observé cela , irritées de ce mépris, se rassemblè- rent , s’emparèrent de ces armes , tuèrent les hommes à mesure qu’ils sortoient , mirent Orphée en pièces et jetè- rent ses membres dans la mer; la peste ayant ensuite ravagé la contrée, l’Oracle dit que pour la faire cesser, il falloit donner la sépulture à la tête d’Orphée : elle fut trouvée par un pécheur à l’embouchure du Melès; elle chantoit encore, et la mer l’avoit tellement respectée , T. Il. C

qu’elle34 n’avaitAPOLLononr, souffert aucune de ces altérations que la mort fait subir au corps humain , et qu’elle avoit même conservé ses couleurs. Ils l’enterrèrent et élevèrent des- sus un monument qu’ils honorèrent d’abord comme celui d’un héros , mais ils en vinrent bientôt à lui rendre le même culte qu’à un dieu ; les femmes en étoient ab- solument exclues. Suivant d’autres (Hygin poè’l. a- "on. , L. u , C. 7), Vénus étant en contestation avec Proserpine , pour savoir à qui appartiendroit Adonis, Jupiter chargea Calliope de décider entre elles ; cette dernière ayant prononcé qu’il passeroit six mois de l’année avec Vénus , et six mois aVec Proserpine , Vénus mécontente de ce jugement , rendit, pour s’en venger, toutes les femmes de la Thrace amoureuses d’Orphée son fils, de manière qu’en voulant se l’arracherles unes aux autres , elles le mirent en pièces. Sa tète ayant roulé dans la mer, fut portée par les flots dans l’île de Lesbos , dont les habitans lui donnèrent la sépulture. C’est de- puis cette époque qu’ils ont de si grandes dispositions à la musique. Le même auteur dit ensuite, que suivant d’autres , il avoit été déchiré pour avoir , le premier, donné l’exemple de l’amour des garçons, et effective- ment , nous voyons dans une élégie de Phanoclès dont Stobée nous a conservé un fragment , qu’il étoit amou- reux de Calais, fils de Borée; les femmes Thraces irri- téeslui coupèrent la tête , et l’enfermérent dans sa lyre , qu’elles jetèrent dans la mer de Thrace , et les flots la portèrent à l’île de Lesbos. Elle étoit enterrée , suivant Myrsile de Lesbos, à Antissa , et les rossignols y avoient la voix plus mélodieuse qu’ailleurs (Antigonus Gary:- tius miraô., C. 5). Phanoclès ajoute , que ce fut en pu- nition de ce meurtre, que les femmes Thraces prirent

NOTES,LIVRE 1. 35 l’usage de se marquer par des piqûres , usage qui duroit encore du temps de Plutarque (De sera num. viral. , p. 52, édition de Wytzemôach , et la note) et de Dion Chrysostôme ( t. r , p. 443 18. Piérus étoit Autochtone , suivant Nicandre , cité par Antoninus Liberalis (Narr. 9 ). Suivant le scho- liaste d’Homère ( IL, L. xrv, v. 2’56 ), Macednus, fils de Jupiter et d’Æ thria , s’était retiré dans le pays voisin de la Thrace , et lui avoit donné son nom. S’y étant marié , il eut deux fils , Piérus et Einathius , qui don- nèrent chacun leur nom à une partie du pays. Enfin , Servius, sur Virgile (Egl. 1x, v. 21), dit qu’il étoit fils d’Apollon. On peut voir ce que j’ai dit de lui dans la note 11 ci-dessus. 19. Apollodore est le seul qui dise qu’Hyacinthe’étoit fils de Piérus et de Clio. Dans le livre tu , C. 10, il le dit fils d’Amyclas et de Diomédé ; il étoit célèbre par le culte que lui rendoient les Lacédémoniens. Va]. Pausanias , L. In, C. 19. 20. Philammon étoit , suiVant Canon (Narr. 7), fils de Philonide , fille de Lucifer et de Cléobée , et il naquit à Thorique,dans l’Attique. Phérécydes,cité parle schol. d’Homère (Odyssée xix , 433 ), dit que Philonide étoit fille de Dèion; il faut peut-être lire Dædalion. Hygin dit , en effet (F116. zoo ) , que Philammon étoit fils de Chionè, ou, suivant d’autres, de Philonide, fille de Dæda- lion : Ovide (Met. , L. xi , a). 317 ) dit que ce Dæda- lion étoit fils de Lucifer. On peut voir l’histoire de sa naissance , et de celle d’Autolycus son frère de mère , dans Ovide (Melons. , L. x1, 1). 317 ). Burman dit dans ses notes sur cet endroit, que Pausanias ( L. x , C. 7) C a

’56 APOLLonons; lui donne Chrysothémis pour père , mais il a été trompé ainsi que Gédoin , par la traduction latine , qui est un peu obscure , tandis qu’il n’y a pas la moindre équi- voque dans le texte. Pausanias dit que Philammon remporta le prix à Delphes, après Chrysothémis. Il demeuroit à Thorique, bourgade de l’Attique, suivant Conon, ou à Delphes, suivant Plutarque u. x, p. 151). Il fut poète célèbre et théologien , deux qualités qui alloient toujours ensemble à cette époque. On lui attri- buoitla fondation des mystères qu’on célébroità Lemes (Pausanias , L. n, C. 37) , l’institution des choeurs de musiciens autour du temple de Delphes, et la com- position des poëmes sur les divinités qu’on y adoroit (Plutarque, l. x , p. 651). Phérécydes disoit que c’étoit lui, et non Orphée , qui avoit suivi les Argonautes dans leur expédition (Apollonii schah, L. I, v. 23). Voici ce qu’on raconte de sa naissance. Argiope , l’une des nymphes du Parnasse , étant devenue amoureuse de Philammon , lui accorda ses faveurs; lorsqu’elle fut enceinte , il ne voulut plus l’é-’ pousser; honteuse de sa situation, elle se retira dans la Thrace, dans le pays des Odryses, ou elle accoucha de Thamyris( Pausanias,’ L. rv, C. Conon, dont le récit est à peu près le même (Narr. 7), dit que cette nymphe demeuroit dans le Péloponnèse. Thamyris étoit , suivant Tzetzès ( sur Hésiode , p. 7 ), fils de la Muse Érato, et d’Aethlius fils d’Endymion , ou de Philammon, et suivant-Suidas (a). 85”50" ), sa mère se nommoit Arsinoé. . 21. On ne s’accorde pas sur celui qui se livra le pre- mier à l’amour des garçons. Nous avons Vu , note 17 . qu’on attribuoit ce goût à Orphée ; suivant quelques

N0TE8,LIVRE 1. 57 autres ( Suidas , ibid. ), Talus dans l’île de Crète de- vint amoureux de Rhadamanthe , et ce fut la première pasion de ce genre ; suivant d’autres , l’amour de Laius pour Chrysippe, fils de Pélops, en fut le premier exemple; enfin , d’autres disoient que les habitans de l’Italie étant souvent éloignés de leurs femmes par de longues guerres, se livrèrent les premiers à ce goût dés- ordonné. J’aurai occasion d’en parler plus au long par p la suite. Suidas ( ibid. ) dit que ce ne fut pas d’Hya- cinthe , mais d’Hymenée fils de Magnès et de Calliope , que Tham yris devint amoureux. (Il faut en effet lire dans le texte de Suidas , ’Tnmu’w , au lieu de aman , comme l’observe Sevin Antonius Liberalis parle aussi de cet Hymenée fils de Magnès; il étoit célèbre par sa beauté, et Apollon en étoit devenu amoureux, comme nous le verrons par la suite. D’après cela , je crois qu’il faut lire un peu plus haut trama. , au lieu de ’Ta’xnou , et retrancher tout le passage suivant : in ’Tu’xnûn [in ifs-up" ’AIo’AÀm baigner in. clin? fluais d’un christ-rem ; il été inséré ici par le copiste ou par l’abréviateur qui , ne s’apercevant pas que le nom de ’ra’uuen étoit une faute, y aura ajouté ce qu’Apollodore dit L. tu , C. Io , au sujet d’Hyacinthe fils d’Amyclas. 22. On lit dans toutes les éditions ennuis." et clip:- binahu ; ce qui est une faute’. J’ai rétabli d’après le scho- liaste d’Homère( Iliade , L. u, v. 595), umlaut et e’lçpnoâ’vu. Le même scholiaste ajoute que les Muses le privèrent aussi de son bon sens: 130 du iripmrav.

25. Cette dispute se passa , suivant Homère ( I 1., L. n, 21. 595), à Dorium , ville de la Messènie , mais il ne dit rien des conditions. Voyez Pausanias, L. 1V, C. 55.

’58 APOLLODOR’E, 24. Rhésus étoit, suivant Homère (IL, L. x , 1). 435), fils d’Eionée. On peut voir, sur son extraction et sur le reste de son histoire , Mézin’ac, sur Ovide , t. I , p. 78 et suiv.

25. Les Sirènes étoient, suivant le schol. d’Homère , filles de l’Achèloüs et de Stérope, fille de Porthaon. Apollodore rapporte aussi cette tradition ci-dessous , C. g. Libanius dit qu’elles naquirent du sang que perdit l’Achéloüs, lorsque Hercule lui arracha une de ses cornes ( t. tv, p. 1198 ), et il paroit que Luciena eu la même tradition en vue (de Saltatione , t. n , p. 297 ), lors- qu’en parlant des fables Ætoliennes , il met la naissance des Sirènes immédiatement après le combat d’Hercule contre l’Achéloüs. Elles se nommoient , suivant Lyco- phron (Alexandra, a). 712 et suiv. ) , Parthénopée , Leucosie et Lygie:Ulysse ayant résisté à leurs charmes, elles se précipitèrent dans la mer, et elles furentportées par les flots, savoir : Parthénopée, à l’endroit ou est main- tenant Naples, qui se nommoit jadis Parthénopèe;Leu- cosie , a l’île qui prit son nom; et Lygie sur les côtes de l’Italie , où elle donna son nom à une ville. Il paroit qu’Homére n’en reconnoissoit que deux, car il emploie le duel en parlant d’elles. Odyssée , L. xn , a). 52.

26. Apollodore a suivi Hésiode , qui dit en parlant (le Vulcain, Tlléog. , 1). 927.

"Pipe J’Iflvmo’lov uÀUr’n et; pilonner: prisiez miam. a Junon enfanta Vulcain sans avoir eu commerce n avec aucun dieu. n C’est ainsi qu’il faut lire ce vers , quoique les an-

NOTES,LIVREL 59 ciennes éditions portent i. au lieu de w’, ce qui donne un sans tout contraire. Homère le dit fils de Jupiter et de Junon( Il. , L. 1 , sa. 578 ). Il fut précipité deux fois sur la terre; d’abord, immédiatement après sa naissance, par sa mère honteuse d’avoir donné le jour à un fils aussi laid ; il y fut reçu par Eurynome , fille de l’Océan, et par Thétis qui le cachèrent long-temps , ainsi qu’Ho- mère le lui fait raconter dans l’Iliade (L. vs, v. 595 ); Junon le raconte aussi de la même manière dans l’hymne d’Homére à Apollon ( v. 316 ). Il y fut précipité la se- conde fois par Jupiter , pour avoir voulu délivrer Junon, que ce dieu avoit suspendue dansles airs, avec une en- clume a chaque pied, pourla punir de ce que, pendant son sommeil, elle avoit excité une tempête terrible contre Hercule , et ce fut alors qu’il tomba dans l’île de Lemnos , où il fut reçu non par Thétis , mais par les Syntiens, comme il le dit lui-même dans l’Iliade (L. r, w. 58°, et xv, a). 18).

27-28. L’histoire de la naissance de Minerve est ra- contée à peu près de même dans la Théogonie d’Hésiode (v. 885 ), excepté que, suivant lui , ce furent Uranus et la Terre qui firent à Jupiter la prédiction dont parle Apollodore. Elle est racontée un peu différemment dans quelques vers que Galien a citéS( de Hippocra- lis et Platonis dogmamm différentia , t. r, p. 273 , cd. Basileensir ) comme étant de la Thèogonie d’Hé- siode , et que Ruhnkenius a corrigés (Epist. crin, p. 100 ). Pindare dit que ce fut Vulcain qui ouvrit la tète de Jupiter , et cette tradition a été suivie par le plus grand nombre d’auteurs; mais Euripide , dans Ion (v. 455), a adopté celle qu’Apollodore rapporte ici, et

4o APOLLODORE,’ qui me paroit la plus ancienne , Prométhée ayant eu parmi les dieux Titans , à peu prés les mêmes attribu- tions qu’on a données par la suite à Vulcain. Minerve étoit. suivant Pausanias (L. l , C. 14) , fille de Neptune et de la nymphe Tritonide. Diodore de Sicile , cité par Eusèbe (Præp. evang. , p. 60), dit d’après Evhémère, qu’elle étoit fille de Jupiter et de Thémis , mais il est très-possible qu’il y ait une faute , et je crois qu’il faut lire Métis au lieu de Thémis. Mnaséas , cité par Harpe- cratien ( a). ’Ian’z), parle d’une autre Minerve , qui étoit fille de Neptune et de Coryphé, l’une des filles de l’Océan. Cicéron fait mention de cinq Minerves diffé- rentes; mais il est aisé de voir qu’il ne s’agit que d’une seule divinité , à laquelle chaque peuple avoit donné une origine différente , pour satisfaire sa vanité. Suivant quelques auteurs, Minerve étoit sortie de la tète de J u- piter , non-seulement année , mais encore montée sur un cliar( Etym. magnum , a). ’l-ng’a, p. 474 CHAPITRE 1V. Non: I. Ce fut Jupiter qui la transforma en caille, .suivant Hygin (F ab. 53 ); il la précipita ensuite dans la mer , où il la changea en ile. Ovide, dans ses Métamor- phoses , semble donner à entendre que Jupiter , pour jouir d’elle, employa le secours d’un aigle (L. vx, v. 608). Fuir et Astericn aquila luttant: mari. Athénée parle d’un Hercule, fils de Jupiter et d’As- térie , à qui les Phéniciens sacrifioient des cailles , en mémoire de ce qui lui étoit arrivé en voyageant à tra- Vers la Lybie; il y fut tué par , et Joins le res- suscita , en lui mettant une caille sous le nez. Nous

NOTES,LIVRE 1. 41 avons vu , note ’9 , C. a , que suivant quelques auteurs , Hécate étoit fille d’Astérie. 2. Le schol. de Pindare ( Argum. 1°. in Pyth. ) dit que Jupiter se changea en caille pour la surprendre; suivant d’autres (Sapins in Ænez’d. , L. 111, a). 72), ce fut elle qu’il transforma ainsi, pour la soustraire aux perquisitions de Junon. Le scholiaste d’Apollonius ( L. n , 2). 124) dit que lorsqu’elle fut enceinte , elle se changea en loup, et qu’elle vint sous cette forme à Dé- los. Les Bœotiens disoient qu’elle avoit accouchéàTé- gyre (Plutarque , de crac. defec. , C. 5). 3. Deux des manuscrits de Gale, et tous ceux que Sevin avoit consultés , portent"Tpr: , contumeliæ; et .il paroit que Gyraldus ( Opéra , t. 1 . p. 452 ) avoit trouvé la même leçon dans ceux qu’il avoit suivis. Le schol. de Lycophron , qui a copié Apollodore (a). 772 ), a lu aussi de même. Il y avoit effectivement à Athènes un autel dédié à la déesse "TCP"; mais on ne la con- noissoit pas ailleurs. On ne connoissoit guères plus Thymbris , ev’pCpu , que le schol. de Pindare lui donne pour mère; il dit en effet qu’il étoit fils de Ju- piter et de Thymbxis : Tu? Alu un.) Glipçffdt. Mais comme l’observe M. Visconti dans quelques notes qu’il m’a communiquées , les Grecs nommoient 649465.: (Etierme de Byzance, hoc v.) le fleuve que nous nommons le Tibre. Il est vraisemblable que ce nom lui avoit été donné par les Arcadiens qui s’établirent sur le mont Palatin, sous la conduite d’Evandre, et ils avoient peut-être eu en vue la mère de .ll y avoit beaucoup d’autres traditions sur la naissance de ce dieu ; Épimé- nide , cité parle schol. de Théocrite (id. 1 , a). 3 ), disoit

42 APOLLODORE, dans ses vers , que Jupiter avoit eu de Callisto deux fils , Pan et Arcas. Suivant plusieurs autres , Pénélope pan- dant l’absence d’Ulysse, ayant couché avec tous les pré- tendans, en eut Pan ( Lycophron, a). 772. Theocriti schol. , id. i , a). 5 et 12.5. Servins sur I’Æneid. , L. n, v. 43); mais Lucien dit qu’elle avoit eu Pan avant son mariage avec Ulysse , de Mercure , qui s’étoit changé en bouc pour la violer (Dialogues des dieux, ne Il yavoit eu , suivant le schol. de Pindare (Argum. 1°. in Pythia), deux dieux de ce nom, l’un, fils de Mercure et de Pénélope , et l’autre fils de Jupiter et de Thym- bris; ce fut ce dernier qui enseigna l’art de la divination à Apollon. Nonnus , dans ses Dionysiaques ( L. rv , . a). 87 ), en reconnoît aussi deux, tous les deux fils de Mercure, qui les avoit eus , l’un , de Soso , et l’autre de la nymphe Pénélope. Suivant Pindare , cité par Servius (Géorgiques, 1 , 16 ) , il étoit fils d’Apollon et de Péné- lope. Le mème scholiaste dit que , suivant d’autres , il étoit fils d’Æther et de Junon. Le schol. de Théocrite ( id. x , a). 123 ) lui donne aussi Æther pour père , mais il lui donne pour mère Œnéis. Il dit ailleurs( id. 1, v. 3 ), que suivant Aristippe , il étoit fils de Jupiter et d’Œnéis. Hérodote dit que c’était le dieu dont le culte étoit le plus récent chez les Grecs, et il se fonde sur ce qu’ils le disoient fils de Mercure et de Pénélope, qui vivoit du temps de la guerre de Troyes; mais nous avons vu que ce n’étoit pas l’opinion des Arcadiens, qui étoient de tous les Grecs ceux chez qui le culte de ce dieu étoit le plus ancien , et qui le regardoient comme indigène. On peut voir dans Hérodote ( L. vr, C. 109) comment son culte fut introduit à Athènes , lors de la guerre des , d’après la vision d’un certain Phi-

NOTES,L1VRE r. 45 dippides; mais de ce que son culte ne s’y établit qu’a- lors, il ne s’ensuit pas, comme l’a fort bien observé M. Larcher, que les Athéniens ne le connussent pas lavant , comme le dit Clément d’Alexandrie. On sait que Pan étoit le dieu des troupeaux et des forêts, et c’était probablement en cette dernière qualité qu’on disoit qu’il étoit le compagnon de Diane, qu’il avoit coutume de lui faire sortir les bêtes féroces de leurs retraites, et que c’était pour pouvoir mieux pé- nétrer dans les forêts qu’il avoit des pieds de chèvre : comite»: Diaaæ, feras solitum et cubilibur exci- tera et ideo capripedem figuratum, que facilius densitatem cars-u pesse: coudera (Servius sur Virgile, Géorg. , L. l, v. 16; édit. de Barman, dans les additions ). Il étoit en conséquence un des dieux qu’invoquoient les chasseurs , comme on le voit par plusieurs épigrammes de l’Anthologie , l’une de Léonidas ( anckii Analecta , t. r , p. 224 ), dont voici la traduction : «c Que ta chasse soit heureuse , soit que tu pour- suives les lièvres ou qu’avec de la glu tu tendes des pièges aux oiseaux sous ce double mont ; et du haut des rochers, appelle-moi à ton aide; moi Pan8 , qui n habite les forêts , je chasserai avec toi, soit avec les un chiens , soit avec les baguettes. a Elle a été imitée très-heureusement par Properce ( L. m , El. 11 , a). dans les vers suivans: Et leporem quicumque venir, nimbais harpes, l Et sifone me tramiu quzris avcm .- E: me Pana ribi confiant de raps vocero : Sivepetu calame premier ,. cive une. Dans une autre épigramme (Analecta , t. tu , p. 184),

44 APOLLonoaa, dont l’auteur nous est inconnu , on voit expressé- ment que Pan montroit aux chiens les traces de la bête.

Kiwi Hais Adrien 1.3”" igue. Quint.

Il y en a plusieurs autres que je ne citerai pas , pour ne pas être trop long. Il étoit aussi le dieu des pé- cheurs, comme on le voit par deux épigrammes de l’Anthologie ; l’une de Statyllius Flaccus (Analecta, t. Il , p. 265 ) , par laquelle un pécheur lui offre un pagure , qui est une espèce de cancre ; la se- conde d’Agathias (Anthologia , p. 47a. Analecta , t. tu, p. 43 ), par laquelle Cléonicus offre un bouc à Pan. paur le remercier des succès qu’il lui a procurés soit à la chasse , soit à la péche:il paroit qu’il ne se bornoit pas a protéger les pécheurs , et qu’il étendoit son pouvoir sur toutes les mers , et sur les rivages , au moins à en juger par l’épithéte que lui donne Sophocle, imam)": , qui erre sur les mers (Alan, a). 695 ) , et celle de sium que lui donne Théocrite.

. 4. Cet oracle avoit d’abord appartenu en commun à Neptune et à la Terre , a qui Neptune le céda en entier, et elle le céda à Thémis (Pausanias , L. x , C. 5 ). Le scholiaste de Pindare (Argum. in Pythia ) dit qu’il avoit d’abord appartenu à la Nuit, qui le céda à Thémis; elle y rendoit ses oracles par le moyen de Python. Hygin (Fab. 140) dit aussi que c’était Python qui y rendoit les oracles , mais il ne dit pas au nom de qui. Euripide , dans Iphigénie en Tauride ( a). 1259 et suiv. ), décrit les moyens qu’employa la Terre pour discréditer cet Oracle , lorsqu’Apollon

NOTES, LIVRE 1; 45 l’eut enlevé à Thémis sa fille. J’entrerai dans de plus grands détails dans mes notes sur Pausanias. 5. Ce serpent étoit femelle, suivant Homère, qui ne lui donne point de nom , et suivant Callimaque, qui le nomme Delphyné( Apollonii schol. 11 , 708). Homère dit qu’on donna à cet endroit le nom de Python, parce que le serpent y avoit pourri. Hygin dit , que lorsque Latone fut grosse , Python se mit à sa poursuite pour la tuer , mais Jupiter la fit enlever par l’Aquilon , et la fit porter à Neptune , qui fit sortir de la mer l’île de Délos , et l’y déposa pour faire ses couches: Apollon tua ce serpent quatre jours après sa naissance.6. Apollodore a suivi sur la naissance . de Titye, Phérécydes ( Apollonii schol. , L. I , 761 ) , qui avoit suivi lui-même Hésiode , au moins à ce qu’on peut conjecturer par ce que dit le grand Etymologiste (sa. 70.59.), qu’Hésiode nommoit Titye EiMpt’dJ’M. Elar’e, suivant d’autres (Homeri schol. , Odyss. v11 , 324. Eustazhe, p. 1581 ) , étoit fille de Minyée et par con- séquent sœur d’Orchoméne. Il paroit que ce Titye étoit un prince très-puissant, puisque, suivant Homère ( Odyssée , L. vu , a). 324) , Rhadamanthe s’embar- qua pour aller le voir dans l’Eubée. On y montroit encore du temps de Strabon (L. 1x , p. 648 )la grotte d’Elara sa mère , et le monument de Titye. 7. 110’651 est-raquât illui-ru. Méziriac, Cité par Sevin , propose de lire assiérai" terni-ru. Il fonde cette cor- rection sur Suidas (a). Tm’n ), qui dit que Titye xars’e- . xi: alu-112 ne" roumain: , la retint par son mofle, et sur celle de Nonnus , qui dit dans ses Dionysiaques , qu’il

46 APÔLLODORE, déchira le voile de la déesse. Apollonius de Rhodes dit aussi (ibid) qu’Apollon tua Titye ,

’Eq’v ËPJIITŒ lnÂVI’lplt

Mut-ripe

u tirant violemment sa mère par son voile n. Je ne crois cependant pas cette correction nécessaire. 8. Aucun autre auteur ne dit que Marsyas fut fils d’Olympe , qui étoit son élève suivant Platon (Sympos, t. x , p. 257] etPlutarque (Sympo:., t. x, p. 157); et même suivant ce dernier, Marsyas en étoit amoureux. Hygin (F a6. 165) dit que Marsyas étoit fils d’Œagre, ce qui est sans doute une faute ; Sevin propose d’y substi- tuer le nom d’Olympe, mais cela me paroit un peu trop . éloigné de la leçon reçue. Suivant Plutarque ( ibid. ) , et Nannus dans sesDionysiaques (L. x , v. 2.35 ), il étoit fils d’Hyagnis; enfin, l’auteur des proverbes publiés par Schot d’après un manuscrit du Vatican (cent. 1, 18) le dit fils du fleuve Mæandre; il avoit, suivant le même auteur , un frère nommé Babys , qui étoit aussi musi- cien , mais bien moins habile que lui. Marsyas jouoit le mode Phrygien sur deux flûtes , et Babys ne jouoit que sur une. Il voulut aussi disputer le prix de la mu- sique à Apollon qui , l’ayant vaincu , vouloit le faire périr , mais Minerve intercéda pour lui , et comme il n’était pas à craindre par son talent, Apollon lui fit grâce. Voyez aussi Zénobius (Proverb. cent. v1,81 ). o 9. Pindare parle de l’invention de la flûte par Mi- nerve, dans sa douzième olympique : il dit que ce qui lui en donna l’idée, fut le sifflement des serpens des

Gorgones, lorsqueNOTES, Persée eut coupé la LIVREtête à Méduse. I. Hygin (Fab. 165) dit que lorsqu’elle les eut inventées, elle alla en jouer à la table des dieux , mais Junon et Vénus se moquèrent d’elle , parce que cela la forçoit à enfler les joues d’une manière désagréable. Elle alla se mirer dans un ruisseau , vers le mont Ida , et voyant que c’était avec raison qu’on l’avoit raillée , elle jeta les flûtes ( Voy. aussi Ovide, Furies, L. v1 ,12. 697 essaim) Homère dans son hymne à Mercure ( 1). 509 ), en at- tribue l’invention à ce dieu, et la Chronique de Paros, ( Ep. 19 )l’attribue à Hyagnis , père de Marsyas , et contemporain d’Ericlithonius , roi d’Athènes : on pourroit concilier ces auteurs , en supposant qu’il s’a- gissoit de l’invention de trois différentes espèces de flûtes. Celle dont Minerve passoit pour avoir été in- ventrice , se jouoit avec un bec , comme on peut s’en convaincre par un passage du scholiaste de Pindare , au commencement de l’ode que j’ai citée : il dit que Midas, en l’honneur de qui cette ode étoit faite, ne faisoit que commencer à jouer, lorsque la languette de son instrument se recourba ; il continua néanmoins à jouer. ’It7npoïn d’0 n il"! d’acquis: ansCuniuu "pi T’as miànq’v 7:57". ’AyunÇminv mir sui-ru? , Jranrlu’a-In raïs 1Asn’n’du inondas , ml IpsczoMuOu’rns 1.-" "amine! , pin»; 7975 IaÀl’pllf 1’th 01:19:77.3 CIJÀÏFEI- l’a-nais estla partie du bec qui vibre, et qu’on nomme la languette. Strabon (L. un , p. 866) parle d’un marais au-dessus d’Apamée , dont le roseau étoit préféré à tout autre pour faire des languettes. "rainura: J”: sui N’y," Qu’une ains", 7’01 si: 14’s 7Aeir’la ra": «in: ÎI’ITVIJIIH. Mais je ne sais pas ce que le scholiaste entend par "59min" c’est probable- ment un terme technique. Je ne conçois pas hop non

plus48 comment AronLononE; la languette étant recourbée, il put continuer à jouer. Je laisse cela à examiner à celui qui entreprendra de faire un traité sur les flûtes des anciens. Les deux autres espèces de flûtes étoient le chalumeau («1,172 ), composé de plusieurs tuyaux de grandeurs inégales, et la flûte qui se jouoit de côté ( IMyllfilJÀOf ). 1°. Il est possible de jouer de la cithare , en la te- nant renversée , ce qu’on ne peut faire avec la flûte , mais je ne crois pas que ce passage doive être en- tendu ainsi. La cithare étoit un instrument à cordes, et quelque imparfaite qu’elle fût, on pouvoit, en la montant plus ou moins, jouer dans’différens modes, ou tous; il n’en étoit pas de même de la flûte , et Pau- sanias (L. 1x , C. 12) nous apprend qu’avant Prono- mus , on étoit obligé d’employer trois flûtes différentes, pour jouer dans les trois modes , dorien , phrygien et lydien , et encore maintenant , la même flûte ne peut pas servir à jouer dans tous les tons. Ce Pronomus fut le premier qui arrangea la flûte de manière à ce qu’on pût jouer dans les trois modes sur la même; il est donc probable qu’Apollon changea de ton, en montant dif- féremment sa cithare; ce que Marsyas ne put faire. Voyez Saumaise sur Salin, p. 84. Cette explication me paroit la seule vraisemblable. Diodore de Sicile dit qu’Apollon se mit à chanter en s’accompagnant avec la cithare , comme Marsyas ne put en faire de même , il perdît la gageure. s n. Il n’est pas inutile d’observer que plusieurs anciens peintres et sculpteurs sentant combien il étoit indécent de laisser le dieu exercer lui-même sa ven- geance,

geance , lui avoitsans, fait emprunter Livna le ministère r. d’un 49 Scythe , espèce d’esclaves qui étoient ordinairement , chez. les anciens , chargés des exécutions. C’est ainsi que Philostrate le jeune décrit la chose dans le deuxième de ses tableaux. Hygin (F415. 165 )a suivi la même tradition. Quelques auteurs même, tels que Martial (L. x , Ep. 62 ) , prétendent qu’Apollon se contenta de le faire frapper de verges ,Jnais sa peau qu’on conser- voit à Célænes en Phrygie , suivant Hérodote ( L. vu, C. 22) et AElien (Hist. Jim, L.11u, C. si), étoit une preuve en faveur de l’autre tradition.

la. L’histoire de la naissance d’Orion est racontée n plus au long par le schol. d’Homère d’après Eupho- rion’(Il., L. xvm , a). 486 ) , Palæphate (C. 5), Ovide ( Fortes, L. v, 499 J et Hygin (F115. 195 , et Pou. Aaron. , u , C. 34 Jupiter , Neptune et Mercure ayant été bien reçus par Hyriéus , fils de Neptune et d’Halcyone fille d’, qui demeuroit à Tanagra en Bœotie, voulurent lui donner des preuves de leur sa- tisfaction. Hyriéus leur ayant demandé un fils, ils pri- rent la peau du bœuf qu’il Venoit de leur sacrifier, et s’étant retirés à part, ils firent dedans cette peau , ce que , pour me servir de l’expression d’Ovide , la pudeur défend de dire ;ils fermèrent la peau , l’enter- rérent , et Orion en sortit au bout de dix mois. On lui donna d’abord le nom d’Ourion. n’ai m7 infini fui; and. i! 13). flu’pvgl ml ysvirlat aimait. (Etymolog. magm, p.823). Cette mauvaise étymologie a peut-être été le seul fon- dement de la fable que je viens de rapporter , qui étoit de l’invention des poëtes modernes; car Hésiode , que Phérécydes avoit probablement suivi , le disoit fils Tous Il. D " ’

50 APOLLODORE, de Neptune et d’ fille de (E ratoulze’nes entarter, 3;Hygin., puer. astrom, L. 11,0. 54). On doit d’après cela, comme l’a déjà observé Muncker, dans ses notes sur Hygin, corriger le schol. d’Aratus, v. 524, où il faut lire Eripunlmn au lieu de Brin". Je suis surpris qu’on ait laissé cette faute dans la dernière édition; mais il paroit que l’éditeur s’est fort peu occupé de ce scholiaste et de celui de Germanicus. Il faut également corriger , d’après Eratosthénes, le schol. de Nicandre (in Then’aca, p. 6 ), dans lequel le nom de cette fille de Minos est écrit "rhum

13. Apollodore est le seul qui nomme la femme d’Orion. On peut voir dans Antoninus Liberalis ( C. :5) l’histoire de ses deux filles; mais il ne dit point le nom de leur mère.

r4. Toute la suite de cette histoire est tirée d’Hé- siode, comme on le voit par Eratosthènes et par le schol. d’Aratus. Œnopion étoit fils de Bacchus , suivant Thèopompe , cité par Athénée (L. t , p. 25); sa mère étoit Ariane, suivant le schol. d’Aratus ( p. 145 ) ; il étoit roi de l’ile de Chie ; cette île étoit alors tellement infestée de serpens , qu’elle en avoit pris le nom d’0- phiuse. Orion, célèbre chasseur , vint de Thèbes , par amitié pour Œnopion , et entreprit de purger cette ile de ces reptiles. Tous les auteurs sont d’accord jusqu’ici avec Apollodore, mais il n’en est pas de même à l’égard de ce qui suit. Parthénius dit qu’Orion avoit promis à Œnopion de purger l’île des bêtes féroces qui la rava- geoient , à condition qu’il lui donnât en mariage Hier-o sa fille , qu’il avoit eue de la nymphe Hélicé. Il tint sa parole; et même dans ses courses, il fit un très-grand

NOTES,LIVRE r. 5l butin, qu’il envoya à Œnopion pour présens de noces. Celui-ci cependant , redoutant un gendre pareil, dif- féroit toujours l’exécution de sa promesse. A la fin Orion s’étant enivré, enfonça les portes de la chambre d’Hæro, et la viola (Parthenius, narr. no Il paroit qu’Apollodore a eu ce récit en vue, excepté qu’il nomme la fille Mérope, comme le font tous les autres auteurs; car c’est par une faute de copiste , comme je l’ai déjà observé, qu’on lit Mipcn dans le schol. d’Aratus , p. 81. Eratosthènes , Hygin et le schol. d’Aratus qui l’ont copié, ne disent rien de la pro- messe qu’Œnopion avoit faite , ni de la demande d’Orion.15-16. Il est aisé de voir que ’tout ceci a été mutilé par l’abréviateur; car il n’est pas probable qu’Œno- pion eût privé de la vue Orion , seulement parce qu’il avoit demandé sa fille en mariage. Ce que j’ai rapporté ci-dessus d’après Parthénius, peut suppléer à ce qui manque au récit d’Apollodore. Ce qui suit n’est pas moins tronqué, et on peut le suppléer ainsi, d’après Eratosthènes: Œnopion , pour se venger de l’insulte faite a sa fille , creva les yeux à Orion ;ou , suivant Par- thérrius , les lui brûla , et le mit hors de son ile. Orion, errant , arriva à Lemnos , auprès de Vulcain, qui en ayant pitié, lui donna Cèdalion, l’un de ses propres serviteurs , poar lui servir de guide. Orion l’ayant pris sur ses épaules , se fit conduire par lui : étant arrivé a l’endroit ou le Soleil se lève , il alla Iauprès de ce dieu , qui lui rendit la vue. Il retourna alors vers Œnopion dans le dessein de se venger, mais ses sujets le ca- chèrent sans terre. D a

52 APOLLononE. 17. Il y a dans le texte ’AAMË râpai! "nadir: ’HÇdw’Ïe’ - "un" du) 7:7: surtendu" six". Il éleva à Neptune un temple souterrain , àdtipar Vulcain. Méziriac , cité par Sevin , croit que cela doit se rapporter à Œno- pion , qui s’était caché sous terre , suivant tous les au- teurs que j’ai cités. Sevin , au contraire , pense que c’est d’Orion qu’il s’agit, et il cite à l’appui de son opinion Diodore de Sicile qui dit, d’après Hésiode, qu’Orion , étant en Sicile, j forma, par le moyen d’unejete’e, le promontoire PeIore, sur lequel il- éleva Im’temple à Neptune , et il paroit que c’est ainsi que Gale a en- tendu ce passage. Maisje ne vois aucun rapport entre ce temple dont parle Diodore , et l’événement dont il s’agit ici. Il y a donc une lacune , ou plutôt , ce qui n’est pas rare dans cet auteur , une interpolation; et je crois avec M. Heyne , qu’il faut retrancher le mot maniai". Mais je vais plus loin, et je crois aussi de- voir retrancher le mot hancheroit-m , qui ne signifie absolument rien (car à quel propos Vulcain auroit-il fabriqué cette maison à Œnopion) ?et je lis : ’AAÀ.’ 7; ’4’" 673 7:7! mTlfKÛJÆWV Je". Ils lui ( les habitans de Chic, à OEnoPion) fabriquèrent une maison souterraine. Cette correction est fondée sur Eratosthènes, qui dit en parlant d’OEnopion : ’O d’4 lic’o fait «alunir 5C3 7l)? ixixpva7s, les habitons (de Chic ) le cachèrent son: terre.

18. Homère (Odyss., L. v, au) parle de l’amour de l’Aurore pour Orion, qui, suivant Eustathe, étoit le plus beau des hommes. Je ne sais d’après qui Apollodore dit qu’elle avoit accordé ses faveurs à Mars; je ne me rappelle pas d’avoir vu cela ailleurs.

-*wn..n - NOTES,L1VRE 1. 53 19. Il ya plusieurs traditions sur la mort d’Orion. Eu- phorion,citéparle schol. dil-lomère (Il. , L. xvxu, v. 486), Nicandre( Theriaca, 1). i3) et Aratus (a). 635 et suiv.) disent qu’il avoit voulu violer Diane, qui chassoit avec lui; la déesse irritée, fit sortir de la terre , à Colonne,dans l’île de Chic , un scorpion qui le piqua , et il en mourut. Aratus invoque même à cet égard le témoignage des an- cien: poëtes, ce qui prouve que c’étoit une ancienne tra- dition. Elle a été suivie par le schol. diAratus, et par Nigidius Figulus, dans le schol. de Gennanicus. Suivant Callimaque, cité par Hygin(Poet. (xi-tram, L. n, C. 34) et suivipar Horace (L. in, ode n , a). 7o) , ce fut Diane elle-même qui le tua à coups de flèches , pour le punir diavoir voulu attenteràsa virginité. Eratosthènes (C. 32) raconte, probablement d’après Hésiode , qu’Orion dés- espérant de trouver OEnopion pour se venger, se rené dit dans l’île de Crète, où il s’ainusoità chasser avec Diane - et avec la Terre. Il osa dire, qulil pouvoit seul détruire toutes les bêtes qui étoient sur la terre; alorsla Terre indignée , fit sortir un scorpion énorme , qui le piqua et le fit périr. Suivant le poëte Hister , cité par Hygin ( Poet. curera, C. 34 ), Diane étant devenue amOu- reuse d’Orion, s’étoit presque déterminée à llépouser. Apollon en étoit très-fâché , et ne pouvoit cepen- dant parVenir à la détourner de son projet. Un jour qu’Orion étoit dans les flots, et que sa tète ne parois- soit que comme un point noir, à cause de l’éloigne- ment , Apollon parut méttre en doute l’adresse de sa sœur, à tirer de Parc , et la défia d’atteindre ce point. Diane ayant tiré , tua Orion; et pour se consoler de sa mort , elle le place dans les astres. h zo. Opis , Loxo et Hécaergè furent les premières

54 APOLLODORE, vierges qui apportèrent à Delphes les offrandes des Hy- perboréens ( Callimaque , hymne à Délos , 1:. aga); Hérodote n’en nomme que deux (L. 1V, C. 55). On peut consulter ces deux auteurs, et les notes de M. Larcher sur le dernier. 21. Pindare dit dans ses Olympiques ( Ode vu , v. 25 ), que Rhode étoit fille de Neptune et de Vénus,

fait rot-n’as

’Tpviuv au?! ’Açfod’i’rat, MAI"; Tl flip?" ’PMu.

a En chantantBliode habitante de la mer, fille de Vénus n et épouse du Soleil. n Mais quelques critiques lisoient, suivant le scholiaste, ’Aneprrpi’n: au lieu de ’AÇpoJ’i’rdJ. Il ajoute que suivant As- clépiades, Rhode étoit fille d’ et du Soleil, qui obtint les faveurs de cette déesse dans l’île qui prit le nom de Rhodes; mais on ne sait comment conci- lier cette tradition, avec celle qui fait Rhode épouse du Soleil; c’est pourquoi je crains que le scholiaste ne soit corrompu. Suivant Héropliile, elle étoit fille de Neptune et d’Amphitrite , et suivant Epiménide , elle étoit fille de l’Océan( Pindari schol., ibid. Elle n eut du Soleil sept fils, Cercaphus , Actis , Macareus , Ténagès , Triopès, Phaéthon, et Ocliimus le plus jeune de tous; ou suiVant d’autres, Phaéthon , Actis, Macar , Chrysippe , Candale et Triopès(Pindari schol., ibid , a). 131). Le scholiaste d’Homére dit, d’après les trao giques , que Rhode étoit fille d’Asope , qu’elle eut du Soleil un fils nommé Phaéthon, et trois filles, Lam-

petie, AEglé Norns,L1vnnet Phaéthuse (Odyssée, l7 , a). 298). 1. Il 55 raconte ensuite la fable de Phaéthon à peu prés comme Ovide; mais suivant ce poëte, Phaéthon étoit fils du Soleil et de Clyméne , que Nonnus dit fille de l’Oo céan , et que le schol. d’Homére dit fille de Minyas ou d’Iphis. C H A P I T R E V. Nana 1. L’enlèvement de Proserpine est une des fables les plus célèbres de l’antiquité ; elle rappeloit aux Grecs l’époque laplus intéressante pour eux, celle où l’introduction de la culture les avoit tirés de la situa- tion précaire ou ils étoient , et de la vie sauvage qu’ils avoient. menée jusqu’alors. Il n’est donc pas étonnant que leurs poètes se soient plu à l’embellir. Hérodote dit que Cérès étoit la même divinité que l’Isis des Égyp- tiens, mais je crois qu’il s’est trompé. Isis étoit en effet la Lune , comme le prouve Jablonsky ( Panthéon Ægypt., L. m, C. I ), et le nom que Cérès porte en grec , Ami-rap, Déméter, pour ri pin-up, la terre mère, prouve qu’il n’y avoit aucune ressemblance entre ces deux divinités. Mais lorsque Danaüs vint dans la Grèce , ou il apporta une partie des cérémonies égyptiennes , il ne crut ni facile , ni même nécessaire de faire adopter de nouveaux noms ; il se contenta d’approprier le mieux qu’il put , le culte qu’on rendoit en Égypte à quelques divinités , à celles qui lui parurent avoir plus d’analogie avec elles par leurs attributs. Cérès étant censée présider à la végétation chez les Grecs , comme Isis chez les Egyptiens , il lui attribua le même culte. Ce culte fut d’abord établi à Argos , par ses filles, suivant Hérodote ( L. u, C. 171 ) , et il passa delà successive-

56 APOLLODORE, inent dans les autres villes de la Grèce , qui préten- doient presque toutes avoir été visitées par la déesse, dans le cours des voyages qu’elle fit pour chercher sa fille. On voit en effet dans Pausanias, qu’elle avoit été à Phigale dans l’Attique ( L. I , C. 37 ), à Argos ( L. I , C. 14) dans le pays de Sicyone (L. n, C. z), à. Célées dans l’Argolide (L. il , C. 14.) , à Phénée dans l’Arcadie (L. vnI, C. 15), dans le pays de Phigalie (L. "11,0. 4a), dans le pays des Cabires dans la Bœotie ( L. 1x , C. 25 ), et dans beaucoup d’autres endroits. Mais le plus célè. bre par sa présence , étoit Eleusis , ville de l’Attique. Il est probable que c’étoit d’Argos que son culte y avoit été apporté; car Pausanias raconte d’après la tradition- des habitans d’Argos , que Trochilus , prêtre de Cérès , ayant eu quelques différends avec Agénor, quitta cette ville , et vint dans l’Attique , où il épousa Eleusine; il en eut deux fils , Eubule et Triptoléme. Les guerres occasionnées parles différentes invasions des Héraclides I dans le Péloponnèse, et les émigrations qui en furent la suite , firent oublier ce culte presque partout , excepté dans l’Attique, qui jouit toujours de plus de tranquillité que le reste de la Grèce , et dont les habitans ne chan- gèrent pas de pays , comme ceux de presque toutes les autres villes, de manière que l’antiquité non interrom- pue des mystères de Cérès, lit qu’ils purent se Yanter de les avoir reçus de la déesse elle-même.

2. Les anciens ne sont pas d’accord sur le lieu ou se fit l’enlèvement de Proserpine; l’opinion la plus an- cienne , à ce que dit Cicéron , est que ce fut dans les champs d’Enna en Sicile , ile qui , suivant son opinion, étoit entièrement consacrée à Cérès et à sa fille (In

NOTES,LIVRE r. 57 Verre»; , les. 40., C. 48). Bacchylide disoit qu’elle avoit été enlevée dans l’île de Crète ( Hen’odi schol. leéog., a). 915, p. 595 ). Suivant l’hanodème, cet enlè- vement s’étoit fait dans l’Attique (ibid) , et on voyoit même deux endroits, par où l’on disoit que Pluton étoit descendu aux enfers; l’un auprès d’Eleusis , sui- vant Orphée , ou plutôt Onomacrite ( Hymne 17 , 1v. 15) ; (c’est probablement celui dont parle Pausanias ( L. I , C. 38) ;) l’autre auprès de Colone; le schol. de Sophocle dit en effet que , suivant quelques auteurs , Pluton étoit descendu aux enfers, dans l’endroit où Œdipe mourut par la suite ( OEdz’pe à Col. , 1:. 1590 ). Lesliabitans de l’Argolide disoient que cet enléVeinent s’étoit fait dans leur pays (Pausanias, L. u, C. 36 ) , et Apollodore paroit avoir adopté cette tradition, en disant que les Hermionéens donnèrent à Cérès la pre- mière nouvelle de l’enlèvement de sa fille. Suivant Canon , elle fut enlevée dans le pays de Phénée, en Ar- cadie ( Narr. 15) ; enfin , l’auteur de l’hymne à Cérès, publié par Ruhnkenius , dit qu’elle fut enlevée dans les environs de N ysa , ce qui doit s’entendre de Nysa ville de Carie , où il y avoit un temple consacré à Pluton et à Proserpine , et dont les médailles repréo sentent’souvent cet enlèvement (Spanheim , sur Cal- limaque, Hymne à Cérès, a). g Ceux même qui disoient que Proserpine avoit été enlevée dans la Sicile , ne s’accordoient pas sur le lieu : car Cicéron, Ar- nobe et plusieurs autres , disent que ce fut dans les plaines d’Enna; les autres, comme Aristote (de Jilirub. Ans-cula, C. 85) et Hygin (Fab. 146 l , que ce fut sur le sommet de l’Etna. V oyez les notes de Muncker et de Van-Staveren sur ce dernier auteur.

58 APOLLODORE, 5. L’auteur de l’hymne à Cérès (a). 55 ) , dit qu’Hé- cate annonça la première a Cérès l’enlèvement de sa fille , et ( a). 75 )que le Soleil lui apprit qu’elle avoit été enlevée par Pluton. Ovide , dans ses Métamorphoses (L. v , 12. 487 et Juiv.), dit qu’elle le sut de la nymphe Aréthuse. 4. Apollodore a suivi Nicandre (Theriaca, p. 55) et Callimaque (Hymn. in Cerer., a). 16), qui avoient probablement suivi eux-mêmes des auteurs plus anciens; mais l’auteur de l’hymne à Cérès (v. 99) dit que ce fut auprès du puits Partliénius que Cérès s’assit d’abord. Pamphus, poëte Athénien, contemporain de Linus , et l’un des premiers qui aient chanté l’enlèvement de Proserpine, et les voyages de Cérès qui en furent la suite , nomme ce puits Anthz’us, suivant Pausanias (L. 1 , C. 59). Ruhnkenius croit qu’il faut ylire Par- thenius , d’après l’hymne à Cérès , mais il me semble que ce changement n’est pas nécessaire; il peut en ef- fet y avoir eu plusieurs traditions à cet égard. Le puits Callichore étoit , suivant l’auteur de l’hymne à Cérès (v. 271), et Pausanias (L.1, C. 58),celui autour duquel les femmes d’Eleusis avoient célébré le premier chœur de danse et de chant, en l’honneur. de Cérès.

5. C’est ainsi que le nomment l’auteur de l’hymne à Cérès (11.97) , Pausanias (L. 1, C. 59 ) et Hygin (Fab. 146). Plusieurs autres le nomment Eleusis, et disent que ce fut de lui que le pays prit son nom. Nicandre (Alexiph., a). 151) dit que le mari de Mégaç nire étoit Hippothoon; son scholiaste ajoute qu’il étoit fils de Neptune et d’Alopé, fille de Cercyon. 6. Iambé étoit née en Thrace , suivant Nicandre

NOTES,LIVRE 1. 59 (Aleziph., v. 152) , et elle étoit fille diEcho et de Pan, suivant son scholiaste et celui diEnripide ( Gras-ta, a). 765 Ils ajoutent que les vers quielle chanta à la déesse en cette occasion , furent l’origine des vers lambes. Il est aussi question dielle dans llhymne leo- mère ( v. 195 ). Si l’on en croit Clément diAlexandrie (Cohen. , p. 17) , Eusèbe ( Præp. au. , L. n , C. 3) et les autres défenseurs du christianisme, qui ont pour la plupart copié Clément, ce fut Baubo, et non Iambé , qui lit rire Cérès; et elle la fit rire par ses gestes. Voici. les vers que Clément cite comme étant d’Orphée :

.0; tintin, de)»; Junipn 362i n "in. 103441.; câlin arpion-ra. flic», une Il: si" finages, 1th,. à. bit flafla-na qui. nuas. 0.-; sium, Il 4’ in; «in tu." 911i, puffin. ivl 30,417, Aigle-ra 4’ «Han: :770: , iv mini! bourru.

a Endisant cela , elle levasa robe , et fit voirlespartiee n de son corps qu’il convient le moins de montrer; le a jeune arrive , et promène en riant sa main n sur ce que Baubo montroit; à cette vue le cœur de la ’ a déesse s’épanouit de joie , et elle reçut le vase où étoit a le Cycéon) a. J’ai traduit ces vers le plus décemment que cela m’a été possible , quoique cela ne fut pas fa- cile. Arnobe (L.v,p. 174) les a aussi traduits, ou plutôt paraphrasés et commentés d’une manière un peu trop libre pour que je puisse les rendre en français; cepen- dant comme son ouVrage niest pas commun, je vais en extraire ce qui a rapport à mon sujet. Igz’mr Baubo fila, quant incolam diximus Elen- sinifnz’ue pagi , maIiJ mulnformiôus fatiguant accipit hospitio Cererem , adulatur obsequiis mi-

60 APOLLODORE, tiôus , reficiendi commis rogat curam whabeat, sitienti adoris aggeritpotionem ci nnam, Cyceonem quam nancupat Græcia : aversatar, et respuit hu- manitatis officia mœrens dea, nec eam fortuna perpetitar waletudinis meminisse commuais. Ro- gat illa nique hortatur contra, sicat mes est in hajas modi cas-Mus, ne fastidiunî saæ humanitalù assumat : obstinatissime darat Gares , et rigoris indomiti pertinaciam ratinet. Quod cam sæpius fient, risque allis quiret obseqaiis ineluctabile propositumfatigari , ’vertit Baabo artes , et quant serio non quibat allicere’, ludibriorum situait exhilarare miraculis .- partem illam corporis, par qaam secasfemineam etsubolemprodere, et nomen solet acquirere generi , mm longions ab incuria li- berat :facit samare habitam pariorem , et in spe- ciem levz’gari nondam duri atqae striculi ( l. hys- triculi ) pasionis : redit ad deum trident, et inter illa communia , quibus morigestfrangere ac tem- perare mœrores , retegit se ipsam, (tique omnia illa parlons loca revalatis monstrat ingainibus , atque pubi ajfigit oculos diva , et inaaditi specio solaminispascitar. Tant diffilsiorfacta per risum, aspernatam samit atque abiôit potionem : et quad dia aequivit verecundia Baubonis exprimere, pro- pudiosi facinoris extorsit obscænitas. Calam- niari nos improbe, si qui: forte hominum sas: picatur, libres sumat Threicii vais , quos anti- quitatis memoratis esse divinœ, et inveniet nos nihil neqae callide fingere, neqae quo sin! risui deum quasrere atque efficere sanctitates. Ipsos nalnque in media panamas versas , quo: Cal -.

NOTES,LIVREI. 61 liope: filins ora edidit Græco, et cantando ( il faut lire cantandos) par secula generi publicavit humano. Si: effana , sima une!!! commit ab imo , Objcritque oculisformam inguinibus res : Que: raya mandent Bomba (l. Bush!) manu , (nam puerilis 011i: valsas crut, ) pluudit, contractas amict , Tarn du dtfigens daguai luminis orbes, Triniriu animi paulum milita repartis .- Inde manu pochant samit , "’03un arquerai Puma: me": apennin luta ligueront. Il y a quelque différence entre cette traduction et les vers que Clément nous a conservés, et il paroit qu’Arnobe a ajouté de son chef les mots, N am puerilis oIIis valsas erat, que j’ai mis entre deux parenthèses, et qui sont suffisamment expliquéspar ce qu’il a dit plus haut. On n’en trouve pas la moindre trace dans les vers grecs, ce qui afait supposer à Saumaise (Exercit. Plin., p. 527 ), qu’Amobe ne les avoit pas entendus. Mais il paroit que les premiers défenseurs du christianisme se croyoient ces fraudes pieuses permises , et Saint Grégoire de Nazianze , en citant le premier vers, dans sa première invective contre Julien (p. 141 ), ne s’est pas fait scrupule de le défigurer, pour attribuer à la déesse ce que le poète attribue à Baubo:

lût tirelire. il; dolait immigra palpait.

En disantcela, la déesse découvritz ses Jeux cuisses, et il ajonte par forme de réflexion:”1m. fait, fuit ipara’s, pour initier ses amants. Leur peu de bonne foi lors- qu’ils cherchoient des armes pour combattre les païens ,

6s APOLLODORE, me feroit presque croire que ce passage d’Orphée est forgé. Il est question de Baubo dans d’autres passages , et l’on n’y trouve rien qui ait rapport à ce qu’en dit Clément. Harpocration (a. Avenant ) cite deux auteurs , dont l’un, qui étoit Asclépiades, disoit dans le quatrième livre des fables tirées des tragiques, que Baubo étoit la femme de Dysaulès , dont elle avoit eu deux filles, Proto- noé et Nisa. Palæphate qui est l’autre , disoit dans le I". livre des Troiques , que Dysaulés et elle avoient donné l’hospitalité à Cérès. Enfin, Hésychius (a. BauCa’) dit qu’elle avoit été la nourrice de Cérès.

7. Cet enfant se nommoit Démophoon , suivant l’hymne à Cérès ( a. 234); Ovide , dans ses Fastes (L. tv, a. 550), et Hygin (F116. 147) le nomment Triptoléme , et prétendent que c’est celui à qui Cérès enseigna par la suite l’agriculture. Le scholiaste de Nicandre ( 1 716’- riaca, p. 24) lui donne le nom de Céléus. Cérès le nour- rissoit en le frottant d’ambroisie , et le mettoit dans le feu pour le rendre immortel, en consommant en lui les parties mortelles , suivant l’auteur de l’hymne à Cérès (a). 237 et suiv). Apollonius paroit avoir eu ce passage en vue dans l’endroit oùil parle dola manière dont Thétis élevoit Achilles.

8. On lit dans toutes les éditions Tlcpa’Eu 94è, ce qui est une faute évidente. J’ai corrigé d’après l’avis de M. Coray,7’: 19.1qu a; Mal. Il faut en effet unprésent,etl’ar- ticle est absolument nécessaire.

9. On voit par Pausanias (L. I , C. 14)que suivant l’opinion reçue chez les Athèniens , Triptoléme étoit

N0TES,LIVREI. 65 fils de Céléus. C’est probablement par inadvertance que M. Heyne dit, dans ses notes sur ce passage , que l’auteur de l’hymne à Cérès le fait aussi fils de Céléus et de Métanire, car dans les trois endroits où il en. parle (a. 155, 479 et 482) , ille met avec Céléus au nombre des principaux habitans d’Eleusis. La chro- nique de Paros ( Ep. sa ) lui donne aussi Céléus pour père , mais sa mère y est nommée Néæra. Il faut pro- bablement rétablir ce nom ainsi , dans le scholiaste d’Héphæstion (de Mania, p. 81), qui la nomme Nîpa , Neri. Outre les opinions que rapporte Apollodore , sur les parons de Triptoléme, il y en avoit encore d’au- tres. Suivant Orphée, cité par Pausanias (L. t , C. 24), Eubulus et lui étoient fils de Dysaulès , qui, suivant les Phliasiens , étoit frère de Céléus ( idem, L. Il, C. 14). Chœrilus’; poëte tragiqueAthénien, disoit que Triptolème et Cercyon étoient fils d’une fille d’Am- phictyon, mais qu’ils n’avoient pas le même père; que Rharus étoit celui de Triptolème, et Neptune celui de Cercyon (id. , L. l, C. I4 Aristote (de Mirab. australs. , C. 143) dit que, suivant quel- ques auteurs, sa mère se nommoit Déiopé; le scho- liaste de Sophocles, dit que cette Déiopé étoit fille de Triptolème et mère d’Eumolpe ( Œdip. Col. , a). 1108 ). Pausanias en parle aussi , comme ayant quelque rapport avac Triptolème , mais il ne dit point en quoi (L. t, C. 15 ). Il n’est pas question dans l’hymne à Cérès des voyages de Triptolème pour ré- pandre la culture du blé; la tradition en étoit cepen- dant restée chez quelques peuples de la Grèce. C’était lui, suivant les habitans de l’Achaîe , qui avoit appris à EumélusJeur fondatedr,à bâtir des villes, et à cultiver

la64 terre ; ApoLLononE,ils ajoutoient , qu’Anthius fils d’Eumélus , ayant voulu , tandis que Triptoléme dormoit, monter ’ sur son char, et semer comme lui , se laissa tomber et I se tua (Pausanias, L. vu, C. 18). C’étoit aussi lui qui avoit enseigné à Arcas l’art de faire croître le blé (idem, L. vu! , C. 4). Ses voyages ne se bornèrent pas à la Grèce, suivant les mythologues ; Ovide dit qu’il alla jusque dans la Scythie , ou le roi Lyncus voulut le tuer pour s’attribuer l’honneur de la découverte du blé ; mais Cérès le changea en lynx (Métam., L. v, a. 649). Cette fable est aussi rapportée par Servius (sur l’AE- ne’ide, L. 1, v. 3z3), et sous un nom différent par Hygin (Pou. auroit. , L. u, C. I4), qui dit que ce roi étoit Cornabus , roi des Gètes. Diodore de Sicile dit que Triptoléme étoit l’un des com agnons d’Osiris , qui l’envoya faire connaître l’agric ure dans l’Attique (L. 1 , C. 18 et 21). Je ne crois pas qu’il faille con- fondre ce Triptoléme, avec Triptoléme d’Argos dont parle Strabon (L. xvt , p. 1089), qui fut envoyé par les Argiensà la recherche d’Io, et dont le fils Gordys s’éta- blit dans le pays qui prit de lui le nom de Gordyéne. La chronique de Paros (5p. 15) met les aventures de Triptoléme sous le règne du premier Erecthèe.

1°. L’histoire d’ÀscaIaphe est racontée bien diffé- remment par Antoninus Liberalis , d’après Nicandre ; il prétend que Cérès le changea en chat-huant , parce qu’il s’étoit moqué de l’avidité avec laquelle elle ava- loit la boisson que lui avoit offerte Mismè sa mère (Narr. 24). Mais il est probable que ce compilateura confondu deux fables que Nicandre avoit traitées sépa- rément, et qu’Ovide nous a’conservées; l’une d’un enfant

enfant qui senous, moqua de Cérès LIVRE , et qulelle changea 1. en65 . hasard, en lui jetant de la bouillie au visage ( Met., L. v, a. 452 ); et llautre d’Ascalaphe, qu’elle changea en hibou ( ibid, v. 345 ) , comme le raconte Apollodore. Il étoit fils d’Orphné , suivant Ovide, ou de Styx , sui- vant Sel-vins (in Georg. , 1 , 39 ).

u. Pluton avant d’enlever Proserpine , avoit pour concubine Minthé, nymphedu Cocyte. Irritée de la préférence que Pluton donnoit à la fille de Cérès, elle osa liinjurier, et se mettre alu-dessus dlelle , tant pour la naissance que pour la beauté. Cérès la foula aux pieds et la changea en une plante nommée menthe , suivant Oppien (de pinot, L. in , 1:. 484 et JIIÎV.). Ovide dans ses Métamorphoses ( L. x, v. 728), et Strabon ( L. vu: , p. 539 ) , disent que ce fut Pro- serpine qui la transforma ainsi. Sevin propose même sur le texte de ce dernier une correction très-vrai- semblable. Voici le passage : "à: i’a 4l k): 3’," au; l’Iu’Aw and" ËIU’vau! Midas, û [n’hésitez cantonnai: au; "A330 70min! , sin-ralliez! tic; mît du; , si; ni: Knllllv plus" puddlât. Il croit qu’il faut lire IGTIÛJfi’fl! , foulée aux pieds, au lieu de iuarnhïur, trompée. CHAPITRE V1. ’ Non 1. La Terre ayant, suivant Hésiode, reçu les gouttes de sang qui découlèrent’de la blessure d’Uranus, lorsqulil fut mutilé par son fils, produisit les Géans. Il ne dit rien de leur combat avec les Dieux; on nlen trouve même aucune trace dans Homère. Ce dernier parle à la vérité dans l’odyssée T. Il. E

66 APOLLODORE, d’un peuple de Géans , qui avoit pour roi Eurymédon, père de Péribée , mère d’Areté femme d’Alcinoûs , roi des Phœaques , et il ajoute qu’il périt avec son peuple impie ( Odyss., L. vu,"v. 59 ); mais ils n’avaient rien de commun avec ceux dont il s’agit ici. Cette guerre aVoit été le sujet d’ungrand nombre de poëmes , dont il ne nous reste que le commencement d’un poème latin de Claudien, et quelques vers de son poëme grec. On n’est d’accord, ni sur la situation de Phlégres, ni sur celle de Palléne. Les champs Phlé- gréens étoient , suivant Strabon (L. v , p. 373), dans la Campanie; d’autres les plaçoient dans les environs de Pallène en Thrace (Strabon. Epitom. , L. vu, p. 510 ; Etienne de Byzance, a). nævi" ). Le scho- liaste d’Homère place le champ de bataille, àTartesse en Espagne (Il. , Li vu! , 1:. 479 2. Duris de Samos, cité par le schol. d’Apollonius de Rhodes ( L. r , v. 501 ), dit , que des pierres que les Géans lancèrent contre les Dieux , celles qui re- tombèrent sur la terre , formèrent les montagnes, et celles qui tombèrent dans la mer, devinrent des iles. Mais suivant Valérius Flaccus( L. si , w. 18 ) , les Géans furent eux-mêmes changés en montagnes par la Terre. 3. La Terre avoit prédit, suivant le scholiaste de Pindare (New. Ode 1, v. toc), qu’on ne vain- croit jamais les Géans sans le secours de deux demi- dieux. En conséquence les Dieux appelèrent Hercules et Bacchus: et les troupes de ce dernier contribuè- rent beauc0up à la victoire , suivant une fable rap- portée par Eratosthènes (Cataste’rismes , C. 11;.Hy- gin , poet. natron. , L. u, C. 25) : les Satyres et les

silènes étoientnoras,1.1vnsr. montés sur des ânes; ces animaux à 67 l’approche des Géans se mirent à braire d’une manière si épouvantable, que les Géans effrayés crurent que c’étoit quelque monstre inconnu que les dieux ame- noient contre eux , et ils prirent la fuite sarde-champ.

4. Pindare parle en plusieurs endroits ( Nem. tv, 45; Istlzm. vu, 47 ) du combat d’Hercules contre Al- cyonée ; et il semble par ce qu’il dit , que ce combat n’avait rien de commun avec la guerre des dieux et des Géans. Hercules étoit à la tête d’une armée , et il avoit Télamon avec lui; Alcyonée lui lança un ro- cher qui écrasa douze chars et vingt-quatre des héros qui le suivoient (Nem. xv , 45 ). On voyoit encore , à ce que dit le scholiaste, ce rocher vers l’isthme de Palléne, à l’endroit où se livra le combat. Hercules le tua ensuite. On voit par la que Pindare parle d’une guerre particulière ; cependant il. dit ailleurs (Nem. r , a). 100), qu’Hercules assista les dieux dans la bataille qu’ils livrèrent aux Géans dans les champs de Phlé-

5. Porphyrion fut tué par Apollon , suivant Pindare (Pyth.gres. rv , 15 et suiv.) i 6. Bentley, dans ses notes sur Horace (L. 1V, Ode xxx , a). 25 ), croit qu’il faut lire ici ’PeFm au lieu de Eipwu. Cependant Rhætus , dont parle Horace , fut bien tué par Bacchus, mais ce dieu avoit pris la forme d’un lion, et nous voyons ici qu’il avoit tué Eurytus d’un conp de thyrse. Les auteurs sont si peu d’accord sur les noms des Géans, qu’il est très-difficile de les corriger les uns par les autres. E a

68 APOLLODORE, 7. Le combat de Minerve contre Encelade et les autres Géans , étoit ordinairement représenté sur le voile que les Athéniens offroient à cette déesse à la fête des Panathénées ( Meuru’as, Panathen., C. 18 ). Et même Aristide , dans son discours sur Jupiter , lui attri- bue la plus grande part dans la victoire que rempor- tèrent les Dieux (tons. I, p. 11 Cependant Silène dans le Cyclope d’Euripide (a). 5 ) , se vante d’avoir tué Encelade d’un coup de lance. 8. Etienne de Byzance (a). Nlcupss) dit que Polybotes ayant été happé par Jupiter , se jeta à la nage dans la mer; alors Neptune lui lança son trident , mais il le manqua , et frappa l’île de Cos, dont il sépara une par- tie , qui forma celle de Nisyre. Ce que Strabon dit de cet événement , s’accorde avec le récit d’Apollodore g et il paroit" que c’étoit la tradition la plus suivie: car suivant Pausanias ( L. x , C. 2 ), on avoit représenté à Athènes , Neptune frappant Polybotes de son trident. 9. Vénus contribua aussi à la défaite des Géans; r et le scholiaste d’Aristophanes ( Oiseaux, v. 554 ) dit qu’elle en tua un nommé Cébriones. Il y avoit à Phav nagorie, suivant Strabon (L. x , p. 757), un temple de Vénus Apaturie ou trompeuse. On avoit donné ce nom à la déesse, parce que lors de la guerre contre les Géans, elle fit cacher Hercules dans une caverne ; elle y attiroit les Géans les uns après les autres, on devine aisément par quel moyen , et Hercules les tuoit. Arsénius nous a conservé dans son recueil d’Apo- phthègmes quelques vers grecs de la Gigantomachie de Claudien, qu’ona mis dans toutes les éditions de ce poète. Ils ont rapport à cette aventure de Vénus; et

Claudien y faitnornsgLrvnEr. la description de la toilette qu’elle lit69 pour séduire les Géans ; ce qui n’a été remarqué par aucun des commentateurs de ce poète. to. Homère , dans son hymne à Apollon ( a). 305 et suiv. ), fait une histoire bien différente de l’origine de Typhon. Junon irritée contre Jupiter de ce qu’il avoit produit Minerve de sa tète , pria la Terre , le Ciel et les Titans de lui faire concevoir un enfant sans son mari , et cependant sans manquer à la foi con- jugale. La Terre exauça ses vœux, et elle mit au monde Typhon qu’elle donna à élever au serpent qui gardoit Delphes. Stésichore , cité par le grand Ètymologiste (v. TuÇssnis) , s’accorde avec Homère. Mais cette histoire est racontée un peu différemment dans les scholies publiées par M. de Villoison (Bœotie, v. 290), qui ont été copiées littéralement par Eu- doxie (Violan’um, p. 406), et par Eustathe ( t. I , p. 34.5 La Terre irritée de la défaite des Titans par- vint à brouiller Junon avec Jupiter. Junon ayant été raconter à Saturne les sujets de plainte qu’elle croyoit avoir contre Jupiter, ce dieu lui donna deux œufs enduits de sa propre semence , lui dit de les enterrer, et qu’ils produiroient un Génie assez puissant pour dé- trôner Jupiter. Junon persistant dans sa colère , les enterra à Arimes en Cilicie ; mais lorsque Typhon fut venu au monde , elle se réconcilia avec Jupiter et . lui conta ce qui s’étoit passé; ce dieu foudroya sur- le-champ Typhon , et l’ensevelit nous la Sicile. Le récit d’Apollodore est tiré de la Théogonie d’Hésiode

(n. v.M. Visconti 820 soupçonne ). dans I ce passage une

7o APOLLODORE, transposition , qui n’a point été aperçue par M. Heyne, et il croit qu’il faut lire ainsi : Toi ,u’n n’i- papa, «tripe; six" "Inspfit’yietu badina"! , sir éÀmi 19’s: avril! Îxrttvépuu 10,30in npnp’ov semi! Kim", in né", J”: E5635" imr’ov monel abattis-rur- Il reste encore cependant une dif- ficulté ; nptyplv and. i 51mn devroit se rapporter à nom) et non à boul. Tout cela aura été brouillé par l’abréviateur. Antoninus Liberalis ( C. 28 ), d’après Nicandre , dans le quatrième livre des Métamorphoses; Nigidius, Figulus, cité par le schol. de Germanicus (p. 120); Ovide (Métamorph, L. v, v. 537 ) , et beaucoup d’au- tres auteurs parlent de cette fuite des dieux enEgypte, et de leur changement en divers animaux. Suivant Antoninus Liberalis , Apollon se changea en épervier, Mercure en ibis , Mars en un poisson nommé lépi- dotus , Diane en chat , Bacchus en bouc , Hercules en faon de biche , Vulcain en bœuf, et Latone en musa- raigne.

12. J’ai traduit iænpipnv zaprâv , par fruits épilé- mères; il est difficile de savoir ce que notre au- teur a entendu par la. Peut-être a-t-il voulu dire des fruits à l’usage des mortels. En effet , ceux dont les dieux faisoient usage , devoient être comme eux , non sujets à la corruption; et en faisant manger à Typhon des fruits mortels , les Parques durent le rendre sujet à la mort.

15. On peut voir la description du combat entre Jupiter et Typhon, dans la Théogonie d’Hésiode (v. 837 et min), et dans les deux premiers livres des Dico

nysiaques deucrzs,n1vns Nonnus, qui a presque tout puisé1. dans71 . son imagination. Le récit d’Homère est le plus simple de tous; il n’y est question d’aucun combat. Hésiode raconte celui de Jupiter et de Typhon, mais il n’y fait point intervenir les autres dieux , et ne parle point de la fuite de Jupiter. jEschyle , dans son Prométhée , semble donner a entendre qu’il fit la guerre à tous les Dieux.

Tuezva 00;," , 1’:le if 1314771! 9m": anglais! yaPQnÀp-n 0149120! qu’y...

a Le vaillant Typhon qui résista à tous les Dieux, a soufflant la mort de ses horribles mâchoires. a Apollodore a beaucoup ajouté au récit d’Hésiode , et probablement d’après des poëtes plus modernes; je crois même pouvoir supposer que c’est d’après des poëtes du siècle des Ptolémées, qui voulant concilier les fables Égyptiennes avec les fables Grecques , con- fondirent deux personnages très-différens , car le Ty- phon des Grecs n’étoit.pas le même que le Typhon des Égyptiens, comme le prouve très-bien Jablonsky ( Panthéon Ægypt., L. v, C. z, ç z ). Ce furent probablement ces poëtes qui imaginèrent la fuite des Dieux en Égypte , leur métamorphose en divers ani- maux adorés dans le pays , la victoire de Typhon sur Jupiter, et la manière dont il lui coupa les nerfs, ce qui ressemble beaucoup a ce que Typhon fit à Osiris. a On plaçoit la sépulture de Typhon en beaucoup d’endroits; Homère ne parle que de celui ou il avoit pris naissance, et non de celui où il avoit été enterré. Hésiode dit que Jupiter le précipita dans le Tartare

72 APOLLODORE, ( TIte’og. , a). 867 j. Pindare (Pyth. I, tu. 29 et suiv. ), et Æschyle ( Prométh., 555 et suiv. ) , sont à ma con- naissance les deux premiers qui aient dit qu’il étoit en- seveli sous la Sicile. Suivant Phérécydes , cité par le schol. d’Apollonius (L. n, 1214) , il s’enfuit d’abord vers le Caucase :mais Jupiter ayant enflammé cette montagne, il se réfugia dans l’Italie ; et Jupiter lui jeta l’île Pithécuse sur le corps. Apollonius de Rhodes ( L. 11 , a). 1219 ) dit qu’il est enseveli dans le lac Ser- bonite ,près de l’Egypte, ce qui semble tenir à quelque tradition Egyptienne. l

CHAPITRE VIL

Nora 1. Nous avons déjà vu (C. 11, note6 ) la généalogie de Prométhée ; elle ne nous apprend point si c’était un personnage historique. Hérodore, cité par le schol. d’Apollonius de Rhodes (L. Il , a. 1255 ), dit que ses Etats étoient dans la Scythie , ce qui me paroit peu vraisemblable. Les premiers pays ou Deucalion son fils s’établit furent , suivant Denys d’Halicarnasse (A. R. L. 1 , C. 17), l’Ætolie et la Locride; et d’après cela, je crois qu’il étoit venu du Péloponnèse. Nous verrons effectivement par la suite qu’Atlas, frère de Prométhée, habitoit l’Ar- cadie. Le mot mouflai; , qui signifie prévoyant, me paraît un nom allégorique plutôt qu’un nom propre. Il n’est point question de lui dans Homère. Hésiode, qui est le premier qui en parle , ne lui bttribue point la création de l’homme; il semble seulement supposer que la première femme fut formée de son temps, ou

.«Aw .- plutôt , qu’une.noras,L.1vnnr. nouvelle race de femmes fut créée à 75 cette époque ; car il dit très-positivement que le genre humain existoit déjà , puisque Prométhée vola le feu pour le lui communiquer, et que ce fut pour l’en pu- nir que Jupiter forma cette femme. Æachyle ne lui attribue pas non plus la création des hommes, mais Prométhée se glorifie, dans la tragédie qui porte son nom, de s’être opposé à ce que Jupiter détruisit le genre humain ( a). 244 et suiv. ); ce qui suppose qu’il étoit créé depuis long-temps. Ce n’est donc que postérieu- rement à Eschyle qu’on a imaginé cette création. Quoi qu’il.en soit, il en est déjà question dans Platon , et l’on ne sera pas fâché de voir ici comment Prote- garas la raconte dans le dialogue qui porte son nom. ( T. 3, p. 107, ad. Bip.) a Il fut un temps où les Dieux existoient, mais où a l’espèce humaine étoit dans le néant; l’époque fixée a par les destins pour sa création étant arrivée , les a» Dieux formèrent les animaux dans l’intérieur de la n terre , d’un mélange de terre , de feu , et de tout ce a qui peut s’allier avec ces deux élémens., Le moment » de les produire à la lumière étant venu, les dieux a chargèrent Prométhée et Épiméthée de les orner et de les douer des qualités qui convenoient à chacun. a Epiméthée pria son frère de lui laisser ce soin z in vous examinerez, lui dit-il, mon opération lors- » qu’elle sera terminée. Prométhée ayant consenti a a cela.... Epiméthée , qui n’était pas fort habile , épui- a: sa en faveur des brutes toutes les qualités qu’il avgt a. à distribuer , de façon qu’il se trouva très-embar- u tassé lorsqu’il en fut à l’espèce humaine. Prométhée a étant arrivé sur ces entrefaites , examina la distribu-

74 APOLLODOR’E’, à tian ; il vit que les animaux étoient bien pourvus de a tout ce qui pouvoit servir à leurs besoins , que a l’homme seul étoit nu, sans défense et sans armes: a cependant le jour fatal où il falloit que l’homme a aussi sortit de la terre , approchoit; ne sachant com- . ment faire pour le mettre en état de se défendre , il a déroba à Minerve et à Vulcain la science des arts n avec le feu , sans lequel cette science auroit été inu- a tile , et les donna aux hommes , qui se trouvèrent a ainsi pouryus des sciences et des arts si nécessaires r à la vie; mais ils n’eurent point la science politique. n Jupiter qui en étoit en possession , la tenoit enfer- » mée dans sa citadelle , où il n’était plus permis à au Prométhée d’entrer, et qui d’ailleurs étoit gardée avec la plus rigoureuse exactitude; mais comme Mi- nerve et Vulcain avoient un atelier commun , il y a» pénétra sans beaucoup de peine, et ce fut pour ce larcin qu’il fut puni. n Il paroit que cette fable est de l’invention de Platon. Eschyle dit aussi que ce fut pour le voldu feu que Pro- méthée fut puni, et ce dieu se glorifie dans la tragédie de ce po’e’te , de s’être opposé à ce que Jupiter détruisit les hommes; de leur avoir fait présent du feu; de leur avoir fait connaître l’usage des métaux; de leur avoir appris à connaître l’avenir par l’inspection des en- trailles des victimes; enfin , de leur avoir donné les arts et d’avoir introduit la civilisation qui en est la suite ( Prométhée , 442 et suiv. Ælien , dans son histoire des animaux (L. v1, C. 51), raconte d’après Sophocle , Ibycusp et plusieurs autres poëtes, que Jupiter.pou’r récompenser les hommes qui lui avoient découvert le vol du feu fait à Vulcain , leur fit don d’un remède

NOTES,LIVREI. 75 qui préservoit de la vieillesse. Ils mirent ce remède sur un âne :c’étoit dans l’été; cet âne arriva mou- rant de soif auprès d’une fontaine; mais cette fontaine étoit gardée par un serpent qui ne vouloit pas le laisser boire. L’âne pressé par le besoin , lui offrit le remède qu’il portoit, s’il vouloit le laisser appaiser sa soif. Le serpent y consentit , et c’est depuis ce temps qu’il a acquis la faculté de se rajeunir. On montroit à Panopée , dans la Phocide , des pierres qui avoient une odeur pareille à celle de la peau humaine; elles étoient, à ce que l’on préten- doit , le reste du limon avec lequel Prométhée avoit pétri les hommes (Pausanias , L. x, C. 4) ; Ésope disoit que Prométhée avoit employé des larmes pour humecter ce limon ( leémisn’us dans Stobée , p. 21

z.’ Sa punition, quoique motivée sur le vol du feu, avoit, suivant Hésiode, une autre cause , qui ne faisoit pas beaucoup d’honneur à Jupiter. Les dieux étant assemblés à Mécone , qu’on croit l’ancienne Sicyone, Prométhée tua un bœuf, et ayant mis d’un côté dans la peau la chair et les intestins, et de l’autre les os qu’il avoit recouverts de graisse, il donna le choix à Jupiter qui se laissa tromper , et prit les os. C’est depuis cette époque que les hommes , lorsqu’ils offroient des sacrifices , ne faisoient plus brûler que les os qu’ils recouvroient de graisse, et qu’ils parsemoient de quel- ques morCeaux de chair détachés de toutes les parties de la victime, usage dont il est à chaque instant ques- tion dans Homère , tandis qu’auparavant ils faisoient ’ brûler les victimes en entier (Hésiode Théog., v. 535

76 APOLLononE; et suiv. ,- Lucien dans son Prométhée , et Hygin, pou. astrom, L. u , C. 15). On a vu ci-dessus ( C. n , note 6 ) une autre raison de la haine de Jupiter contre Prométhée. Duris de Samos disoit qu’il l’avoit attaché sur le Caucase, pour le punir de ce qu’il avoit osé devenir amoureux de Minerve , et c’étoit pour cela que les habitans du Caucase et des environs ne sacrifioient jamais à Jupiter ni à Minerve , mais bien a Hercules qui avoit tué l’ai- gle qui dévoroit le foie de Prométhée. On peut voir une autre tradition à cet égard dans le Traité des F leu- ves attribué à Plutarque.

3. Deucalion étoit , suivant le catalogue des femmes célèbres, poème attribué à Hésiode, fils de Prométhée et de Pandore. Strabon dit même qu’il donna à la portion de la Thessalie sur laquelle il régnoit, le nom de Pandore sa mère (L. 1x, p. 677 ). Cependant Hésiode , dans son poëme des Travaux et des Jours , dit que ce fut Épiméthée qui épousa Pandore , mal- gré les avis de Prométhée. Deucalion étoit, suivant Denys d’Halicarnassc , fils de Prométhée et de Cly- mène , fille de l’Océan (Ain. Horn. , L. I , C. l7 , t. 1 , p. 47 ). C’est aussi ce que dit le scholiaste de Pindare (Olymp. 1x, a). 68), où il faut lire , d’après la cor- rection de Sevin .’ in pis [baladins nui lingé": AWKÆÀJIÜI :24” .5 "un" nui "mua. J’ai déjà dit que Deucalion étoit probablement venu du Péloponnèse. Différentes circonstances me paroissent appuyer cette conjecture. Prométhée étoit , comme on le sait, frère d’Atlas ( il y a effectivement neuf générations d’Atlas à Ænée et à Hector, qui descendoient de lui, de même que de

Prométhée à Idoménée,norrs,r.1vnnr. et plusieurs autres 77 chefs des Grecs au siège de Troyes ). On Verra dans ma note 2, C. 12, L. m , qu’Atlas étoit, suivant Arctinus de Milet, l’un des souverains de l’Arcadie. Prométhée étoit donc du même pays. Hésiode dit que ce fut à Mécone qu’il fit ce partage qui le brouilla avec Jupiter: or, Mécone étoit, suivant le scholiaste d’Hésiode, la même ville que Sicyone, qui étoit précisément vis-à-vis Delphes , dont les environs furent le premier pays où Deucalion s’établit. Les liai- sons qui subsistèrent presque toujours entre les des- cendans de Deucalion et les habitans de l’Elide; les égards que les Doriens eurent pour eux , lorsqu’ils s’emparèrent du Péloponnèse; la vénération qu’ils témoignèrent pour le temple de Jupiter Olympien: tout me paroit venir à l’appui de cette conjecture, qui est encore confirmée par les expressions de Pausa- nias , qui parle en plusieurs endroits (L. in, C. I, L. v , C. 3, et L. vus, C. 5) du retour des Dorien. dans le Péloponnèse. Il les en supposoit donc origi- maires. Nous avons si peu de monumens , que je n’ose ’ pas pousser mes conjectures plus loin; mais ce que je viens de dire suffit pour donner quelque probabilité à l’opinion. que j’avance. ’ 4. Homère et Hésiode ne disent rien du dé- luge ; le dernier en avoit cependant une belle occa- sion , à l’endroit où il parle des âges qui avoient pré- cédé le sien. Le premier auteur qui en parle , est Pindare dans sa neuvième Olympiqu5;il paroit, d’après son récit, que Deucalion et Pyrrha se retirèrent pen- dant l’inondation sur le Parnasse, et que lorsque les eaux

78 APOLLODORE, se furent écoulées , ils descendirent à Opunle, qui fut leur première demeure. Apollodore, cité par le scho- liaste de Pindare (v. 64) , dit que ce fut àCynos , ce qui est la’mème chose; car Cynos étoit le port d’Opunte. A" reste , Pindare ne dit rien qui puisse nous donner une idée de l’étendue de pays qui fut inondée. Platon parle aussi du déluge dans son Critias (t.x, p.45) , mais il n’entre dans aucun détail. Il en est enfin ques- tion dans un passage des Météorologiques d’Aristote , qui a sauvent été cité, mais qui , à ce que je crois , a été mal entendu; c’est pourquoi je me vois forcé de m’écarter un peu de mon sujet pour l’expliquer. Aristote , en parlant des déluges qui reviennent à certaines époques, dit qu’ils n’arrivent pas toujours dans les mêmes endroits :aiM’ 5’th 6 xMuipms l’ai Arumiour xzraxÀurlmis ’ sial 74’? sa"; "pl 7’" ’EAÀqnx’n ’syiu-ro pains: du» ’ mi fui-nu fifi n’y ’EAAJUI. n’y d.f’ zain. Ain ’sfl’r I; fifi n’v AUJIlIII- mai 7’01 ’AzsAçïn. 0:7" 71’? nMcxoii si: filé): psTaCichua site" lysif si EiÀ- Mi l’y-rafla, ami si XŒÀW’FE"! flirt ’4’" Fpuxoi, 76’; d’5 "52min; : n Comme le déluge qui arriva sous Deuca- n lion; car ce déluge se fit sentir principalement n dans le pays des Hellénes, et surtout dans l’ancienne a Hellade , c’est-à-dire , le pays qui étoit aux environs a» de et de l’Achéloüs ( car ce fleuve a changé a plusieurs fois de cours). Ce pays étoit habité par au les Selles, et par au): qu’on appeloit alors les Grecs, a et qu’on nomme maintenant les Hellênes. u En ex- pliquant ce passage comme on l’a fait jusqu’à présent , il en résulteroit qu’Aristote auroit placé l’ancienne Hellade le long de la mer Ionique , depuis I’Epire jus- qu’au golfe de Corinthe, a l’entrée duquel l’Achéloüs

Nor’ss,r.1vns: r. 79 se jette dans la mer, et qu’il lui auroit donné une situation absolument opposée à celle que lui donnent Homère et tous les anciens géographes. Aristote dit a la vérité que l’Achéloüs a, changé plusieurs fois de cours , mais il ne peut pas en avoir changé au point de se jeter dans une mer opposée à celle où il se jetoit. On ne peut donc supposer qu’Aristote ait fait une faute aussi grossière; pour le concilier avec les autres auteurs , il faut chercher dans la Thessalie une ville du nom de Dodone, et un fleuve qui porte celui d’Achéloüs, et nous trouvons justementl’un et l’autre dans le voisinage de l’ancienne Hellade. Stra- bon (L. u, p. 665) place auprès de Lamia , ville de la Thessalie , un fleuve Achéloüs , sur les bords duquel habitoient les Paracheloites , qui portoient , comme il le remarque, le même nom que les Pa- racheloites de l’Ætolie , ce qui prouve qu’il enten- doit parler de deux fleuves difiérens. Quant à Dodone , on ne peut placer ailleurs que dans la Thessalie celle dont Homère parle dans les vers suivans. ( Il. , L. si sa. 748 ).

Tous"); 4’ l’a. [ému n’y: duits nui lime-t via; t

T? 4’ ’Enîns ’o’nm, plrsu’lAéM’Lu’ n rigidifié,

Oi’ n’ai Audin" chirXu’pupn in!" élans,

02’ ’l’ :[AÇI ipsp-r’u "Incipit!" ipy’ ivipm’n.

«Or p’ i: Unvu’u æpsl’u xaMt’ifion :7439.

a: Gounéus amena de Cyphos vingt-deux vaisseaux; un il avoit sous ses ordres les Enianes et les cou- » rageux Perrhœbes g ceux qui habitent la froide

Bo .APOLLODORE’,’ a Dodone , et ceux qui cultivent les bords de l’ai. u mable Titaresius, qui verse dans le Pénée ses belles a eaux. n Le Titaresius et le Pénée sont des fleuves» de la Thessalie, et on n’en connaît point de ce nom dans l’Epire; aussi ce passage a-t-il fort embarrassé M. Heyne qui, dans ses notes sur Homère , ne con. coit pas trop comment Counéus pouvoit avoir sous ses ordres des peuples aussi éloignés , ce qui le porte à soupçonner dans sa note sur le vers 751 , que ces ’ cinq vers ont été ou ajoutés ou tout au moins inter- polés par les Rhapsodes; mais je crois tout simple- ment qu’on a en tort de les appliquer à Dodone de l’Epire, et qu’il faut les entendre de Dodone de la Perrhæbie , qui , suivant Étienne de Byzance, étoit la même ville que celle qu’on appela par la suite sur... , Bodone. Il paroit que Cinéas le Thessalien, qui avoit été long-temps à la. cour de Pyrrhus, et qui devoit par conséquent bien connaître l’Epire et la Thessalie , la plaçoit aussi dans ce dernier pays; car Étienne de. Byzance après avoir rap- porté les opinions de ceux qui prétendoientqu’Ho- mère avoit connu deux Dodones , l’une dans l’Epire ou étoit l’Oracle , et l’autre dans la Thessalie ,où étoit le Jupiter qu’Achille invoque dans l’Iliade, et dont - je parlerai ci-apre’s., ajoute : Kniat a; 0an , n’a" l’y Étudier d’un mil ouf" , nui 75 1.5 Ali»; pansât si: chupu [stressxoîmh a Cinéas dit que la ville et le hêtre sacré a» étoient dans la Thessalie , et que l’oracle de Jupiter au avoit été transporté delà dans l’Epire. nSuidas, ancien écrivain , cité par Strabon (L. vu , p. 507 ) , disait aussi que l’ancienne Dodone étoit dans la Thessalie, et dans l’endroit où l’on bâtit par la suite Scotuse , c’est-

NOTES,L1VRE 1. 81 c’est-à-dire , dans la Pélasgiotide. Strabon, à la vé- rité , n’adopte pas cette opinion , mais ce n’est pas une raison pour la rejeter; car il s’est trompé très- souvent sur la situation des villes dont parle Ho- mère. Epaphrodite et Philoxène , deux anciens com- mentateurs d’Homère , cités par Étienne de Byzance ( a). un.» ) , supposoient aussi que c’étoit de celle de la Thessalie que parloit Homère, et il paroit que tous ces auteurs la regardoient comme la métro- pole de celle de l’Epire. En effet, Pyrrhus fut, a ce qu’il paroit , de tous les chefs des Thessaliens , le seul qui revint dans la Thessalie , et il ne put pas y rester, s’étant emparé de ses Etats pendant son absence; ce fut alors qu’il alla s’établir dans l’Epire, il dut y être suivi par tous ceux des Thessaliens qui avoient été au siège de Troyes , tant sous ses ordres que sous ceux dqs autres chefs. Comme Dodone de la Thessalie étoit célèbre par l’oracle de Jupiter, que cet oracle devoit avoir perdu beaucoup de son crédit par l’établissement de celui de Delphes , qui n’avait précédé tout au plus que d’une génération le siège de Troyes, il ne leur fut pas difficile de le trans- porter en Épire; et ce fut peut-être par une suite de la rivalité entre ces deux oracles , que Pyrrhus alla attaquer celui de Delphes pour le piller , et l’on sait qu’il y fut tué. Je crois donc que lorsqu’Achille , dans l’lliade (L. xv, ’v. 2.33), invoque J upiter-Dodo- nœen et Pélasgique , c’est du Jupiter adoré à Dodone en Thessalie qu’il entend parler, et que c’étoit au- tour depson temple que demeuroient les Selles, qui, d’après la description qu’en donne Homère , n’ o toient autre chose que les ministres de son culte. T. W F

82 APOLLODORI, Pour me résumer , il est évident qulil y a eu dans la Thessalie une ville nommée Dodone, et un fleuve nommé Achèloüs; c’est donc entre cette ville et ce fleuve qu’il faut placer llHellade dont parle Aristote, et cicst la effectivement quiétoit la Phthiotide, qui étoit l’Hellade proprement dite. Cette inondation ayant ravagé la Phthiotide . qui étoit la partie la plus basse de la Thessalie , Deucalion qui s’était établi dans la partie élevée entre llŒta et le Parnasse , que ses descendans regardèrent long-temps comme leur métropole, profita de lloccasion pour s’établir dans le pays qui venoit diètre ravagé , e951 ne lloccupa même pas en entier, comme nous le verrons par la suite; et comme ses sujets et lui sortoient dlun pays rempli de rochers, cela donna probablement lieu à la fable qui les faisoit naitre des pierres. Il ne chassa donc point les Pélasges de toute la Thessalie , comme le dit Denys d’Halicarnasse (Ann 80m., L. t, C. 18); nous verrons même par la suite que ces derniers restèrent maîtres de presque toute la Grèce jusquià liinvasion des Doriens dans le Péloponnèse. On ne doit par conséquent avoir aucun égard à ce que dit la Chronique de Paros , que Deucalion, pour fuir liinondation , se retira de Lycorée , ville quiil avoit fondée sur le Parnasse, à Athènes, auprès de Cra- naûs, et qui] y fonda le temple de Jupiter-Olym- pien ; ce récit est contredit , en effet , par les traditions les plus reçues, qui nous apprennent que Deucalion et ses sujets se retirèrent sur les sommets du Par- nasse (Pausanias , L. x , C. 6 Suivant Arrien , dans ses Bithyniques , cité par le grand Etymologiste (v. .AÇsfl’u) , Deucalion s’était retiré pour se mettre

NOTE35LIVRE r. 83 à l’abri du déluge ,.dans la citadelle d’Argos , où il bâtit un temple à J upiter-Aphésius. On sent que cette tra- dition n’a aucune vraisemblance.

5. Sénèque parle de cette séparation dans ses ques- tiens naturelles (L. tu, C. 25). Si velis credere , niant aliquando assaut Olj’mpo colzœriue, deinde terramm matu recessisse, et scissam "nias ma- gnitudinem mentis in dans partes. Tune effugùse Peneum , qui paludes quibus laborabat Thessa- Iia, siccavit, abductis in se qua: sine exim Jtagnaverant aquæ. u Si vous voulez. le croire, on in dit que jadis l’Ossa adhéroit à l’Olympe , qu’un a tremblement de terre les sépara, et que par là , » ce qui ne formoit qu’un mont, fut divisé en deux. a Le Penée se fit alors une issue , et laissa à sec les n marais , dont la Thessalie étoit couverte , en emme- n nant avec lui les eaux qui, jusque-là , faute d’issue a avoient été stagnantes. a

6. Euripides , cité par Dicæarque ( p. zzl, donne u- piter pour père à Hellen , et Dicæarque suit lui-même cette opinion, car il dit:’EMa’s [4’61 ouïr ma. , 4’:an 1po’flpov Ilpq’upu , à 6 Ail: "un. ixrznv. L’Hellade est, comme je l’ai dit ci-dessus, la ville que fonda Hellen fils de Jupiter. Cela prouve qu’il faut lire avec Sevin, à la page précédente : bi 74;? .EAAa’; "and" "in: un N’A", «.0. VEÀÂIIOf To; Ara; bonifie 7: ami ile-n’ai... a L’Hellade étoit anciennement une ville qui avoit pris » son nom de son fondateur Hellen , fils de Jupiter. a On lit dans toutes les éditions : 50’ ”EÀ7«lv05 ru? ’Au’Mu , ce qui est une faute. Conan , dans Pliotius (Narr. 27) , dit aussi que suivant quelques auteurs , il étoit fils de Fa

84. Apo’LLonons, Jupiter ; Hygin dit la même chose dans un passage qui a été fort bien rétabli par Rachel: de Méziriac, cité par Sevin. En parlant des fils que Jupiter avoit eue ( C. 153 ) , il dit Helena en: Pyrrlm Epimati filin. l Il est évident qu’il faut lire Hellen sa: Pyrrha Epi- methci filin. Derichidas, cité par le schol. d’Apollo- ’nius de Rhodes (L. x, o. 118 ) , dit qu’Hellen étoit fils de Jupiter et de Dorippe , mais le plus grand nombre d’auteurs le disent fils de Deucalion (Hérodote , L. r, C. 56; Thucydides, L. 1, C. 3 ; Chou. de Paros, op. 10 ). 7. Amphictyon me paroit un personnage imagi- naira , car la plupart des auteurs qui parlent d’Hel- leu , n’en disent rien , et sa famille ne joue aucun rôle parmi les descendans de Deucalion. J’en par- lerai plus au long dans me: notes sur le chap. xiv du troisième livre. 8. Pausanias ( L. 1V, C. r ), le scholiaste de Pindare (Olymp. I: , 64 ) , et Hygin (F46. 165 ), disent que Protogénie étoit fille de Deucalion. Opuns, roi des Epéens , avoit une fille du même nom, dont Pindare parle dans sa neuvième Olympique ( o. 63 et suiv. ). Il y en avoit une troisième, fille de Calydon, dont Apollodore parlera bientôt. 9. Hésiode est un des premiers qui ait parlé des trois fils d’Hellen , dans son poème intitulé la Généalogie des Héros. Le scholiaste de Lycophron ( a). 384 ) , et celui de Pindare, rapportent quelques vers de cette généalogie. Voici les deux premiers:

mon"; 4’ t’yt’nrn Orpiæwo’Aw puma; , Ai," n 5.700: n , au.) Ain»: humainem-

norrs,r.1vns 1. 85 a D’Hellen , ce roi équitable , naquirent Dorus, a Xuthus et Æolus le vaillant cavalier. n

Io. Nous avons vu par un passage des Métérolo- giques d’Aristote , que les habitans de l’Hellade se nommoient Grecs , à l’époque du déluge de Deu- calion. La Chronique de Paros dit aussi (L. i0 et n ), qu’il donna le nom d’Helle’nes à ceux qui por- toient avant celui de Grecs. Ce dernier leur avoit été donné , suivant Etienne de Byzance (o. rpmx’u) . par Græcus, fils de Thessalus. Thessalus étoit , suivant Rhianus , cité par le scholiaste d’Apollonius ( L. tu , 1:. 1089) , fils d’Hæmon, fils de Pèlasgus, l’un des chefs de la colonie qui vint d’Argos dans la Thes- salie. Les habitans de la Thessalie étoient , à ce qu’il paroit , les seuls qui eussent pris le nom de Grecs, et il est tréseprobable qu’ils ne le quittèrent pas tous; car Hellen ne put donner le sien qu’à ses sujets, et ils n’étoient pas très-nombreux , l’Hellade proprement dite ne fumant qu’une portion du royaume d’Achille, qui n’émit lui-même qu’une portion de la Thessalie. Ce qui semble prouver qu’ils ne quittèrent pas tous le nom de Grecs , c’est que les colonies qui allèrent s’é- tablir en ltalie le conservèrent : or, ces colonies n’y passèrent que postérieurement à Hellen ; ce nom axis. toit donc encore dans la Thessalie, d’où elles étoient parties pour la plupart. Je dis que ces colonies avoient conservé ce nom , parce que ce ne pouvoit être que d’elles que les Romains l’avaient appris , et l’on sait qu’ils le donnoient non-seulement aux Grecs de l’Italie, mais encore à ceux de la Grèce proprement dite , qui, uènprobablement , ne s’étaient jamais nommés ainsi.

86 APOLLODORE, 1 1. Euripides , dans la tragédie d’lon, dit que X11- thus étoit fils d’Æole, et Æole fils de Jupiter. Comme il écrivoit durant la guerre du Péloponnèse , à une époque où la rivalité entre les Doriens et les Ioniens étoit dans toute sa force , il a sans doute mieux aimé s’écarter des traditions reçues , que de reconnaitre que les Ioniens tenoient leur nom d’un descendant d’Hellen. Apollodore est le seul qui dise que Xuthus alla d’abord dans le Péloponnèse; Pausanias ( L. vu, C. 1 j dit qu’il fut chassé de la Thessalie par ses frères , qui l’accusoient de s’être approprié les trésors de leur père; il s’enfuit à Athènes où il épousa Creuse , fille d’Erechthée. Euripides (1071., a). 58) dit que ce prince lui donna sa fille, par reconnoissance des services qu’il lui avoit rendus dans une guerre contre les Chalcidiens de l’Eubée. Erechtliée étant mort, ses fils s’en rappor- tèrent à lui pour le choix d’un successeur; il décida en faveur de Cécrops, qui étoit l’aîné, et les autres irrités de cette préférence, le chassèrent de l’Attique. Ce fut alors ,’suivant Pausanias, qu’il alla s’établir dans l’Ægialèe. Strabon (L. un, p. 587) dit qu’l-Iellen laissa ses États à Æolus,]’ainé de ses fils , et envoya les deux autres chercher fortune dans d’autres pays: Dorus s’établit dans les environs du Parnasse , et X11- thus alla dans l’Attique , où il fonda quatre villes , ce qu’on nommoit la Tétrapole de l’Attique. Ces quatre villes étoient, Œnoé , Marathon , Probalinthe et Trico- qui ha. Conon dit à peu près la même chose (narr. a7); Apollodore s’est donc trompé , ou plutôt son abrévia- teur aura supprimé une partie de son récit.

14:. Ce n’étoit point d’Achæus fils de Xuthus, que

NOTES,LIVRE 1. 87 les Achæens tiroient leur origine. Denys d’Halicar- nasse ( L. t , C. 17 ) parle d’un autre Aciiæus qui alla avec Plithius et Pélasgus ses frères s’établir dans la Thessalie, six générations avant Deucalion, et c’étoit sans doute de lui qu’ils avoient pris leur nom. On les trouve, en effet , à l’époque du siège de Troyes , établis précisément dans le voisinage de la Plithiotide et de la Pélasgiotide, et ils étoient du nombre des sujets d’Acliille. Cet Acltæus eut un fils nommé Phthius , qui fut père d’Archandre et d’Architéles, qui épousèrent deux filles de Danaüs. C’est sans doute faute d’y avoir réfléchi, que Pausa- nias (L. vu , C. 1) leur donne .pour père Achœus fils de Xuthus. Il est évident que cela ne peut être. Da- naüs étoit antérieur de deux générations à Deucalion : il y en avoit quatre de Deucalion à Xuthus; les en- fans de ce dernier étoient donc postérieurs de sept générations à Danaüs. D’après cela , il est impossible qu’ils aient épousé ses filles : mais comme le premier Achæus n’était antérieur à Danaüs que de trois gé- nérations , ses petits-fils se trouvoient contemporains de ce prince. Il n’est donc pas nécessaire, comme le fait M. Lsrcher ( Chronologie d’Hérodote , p. 52: et 428 ) , de supposer un second Danaüs dont on ne trouve aucune trace dans l’histoire; il faut. seulement supposer qu’on a confondu les deux Achœus, ou peut- étre , qu’on a inventé ce dernier pour donner aux Achæens une origine Hellène. Ces Aclxæens avoient pu venir dans le Péloponnèse avec Archandre et Ar- chitéles ; mais il est beaucoup plus probable qu’ils n’y vinrent qu’avec Pé10ps , qui, suivant Strabon (L. un , p. 56x ), amena dans la Laconie des Acheteur de la

88 APOLLODORE, Phtliiotide. Ils donnèrent leur nom au pays; et comme les descendans de Pélops s’emparèrent par la suite de presque tout le Péloponnèse , le nom d’Achœens devint commun à tous les habitans de cette contrée; c’est par cette raison qu’Homére l’emo ploie assez souvent pour désigner les Grecs en gé- néral.

r5. L’histoire d’Ion a encore été plus défigurée par les fables que celle d’Achæus; ce qui n’est pas. étonnant , cette histoire étant liée aux origines d’une des deux grandes divisions de la nation Grecque. C’était de lui, en effet. que les Ioniens tenoient leur nom , et comme les Atliéniens en faisoient partie , les poètes tragiques, qui étoient presque tous Atltèniens , avoient dû s’exercer de préférence sur cette histoire. Euripides (in Ions), Strabon (L. VIH . p. 588) et Canon (Narr. 27) disent qu’il avoit été roi d’A- thénes. Il paroit que les deux derniers l’ont dit sur l’autorité d’Euripides, car il n’en est question dans aucun historien. Hérodote dit à la vérité ( L. v, C. 66) qu’il avoit donné les noms de ses quatre fils aux quatre tribus d’Atliènes , mais il ne dit pas qu’il y ait été roi. Il avoit, suivant Pausanias( L. vu, C. x ) et Strabon ( L. vm, p. 588 ), commandé les Athéniens dans une guerre qu’ils eurent à soutenir contre les Thraces qui habitoient Eleusine ; mais ce service étoit-il asSez grand pour qu’ils lui eussent décerné la couronne au préjudice des fils d’Erechthée P Cela ne paroit pas probable , et cela ne peut se concilier ni aVec Apollo- dore , ni avec aucun des autres chronologistes, qui tous placent le règne du second Cécrops immédiate-

NOTES,LIVRE 1. 89 ment après celui d’Erechthée. D’après cela , je ne vois pas comment Ion avoit pu acquérir assez d’autorité pour donner son nom aux Athéniens , et celui de ses fils à leurs tribus. Aussi Plutarque (vie de Salon , C. xxux ou va, de la trad. d’Amyot) dit-il que sui- vant quelques auteurs, ces tribus avoient pris leurs noms des professions de ceux qui les composoient , ce qui est plus vraisemblable. Ces noms à la vérité étoient les mêmes que ceux des tribus des Ioniens, comme on le voit par quelques inscriptions; mais les Ioniens ayant demeuré long- temps dans l’At- tique, après leur expulsion du Péloponnèse, avoient du s’incorporer dans les tribus Athèniennes, comme le firent par la suite les Platæens; et d’après cela, cette conformité de noms n’a rien de surprenant. Ce fut sans doute , ou pendant ce séjour, on peut-être quel- que temps aprés, que les Athéniens prirent le nom d’Ioniens; mais je ne crois pas qu’ils le portassent au. paravant; et le passage d’Homère (IL, L. 1111,12. 685) sur lequel on se fonde pour le leur donner , me paroit évidemment interpolé, d’après leyvers’t147 de l’hymne à Apollon. Dans ces deux passages, les Ioniens sont nommés ’Eàxtxt’flnu, aux robes traînantes ,- or, on sait que ces longs vétemem sont propres aux peuples de l’Asie , et ils ne pouvoient convenir à un peuple bellio queux comme l’étaient alors les Grecs. D’ailleurs , si les Atliéniens avoient été vêtus d’une manière aussi con- traire à celle de tous les autres Grecs , Homère n’aurait pas manqué d’en dire quelq’ue chose dans le Cataè logue. Les Ioniens prirent sans doutel’usage de ce! longues robes, après leur établissement dans l’Asie, et ils le communiquèrent auxtAthéniens, qui le quit-

go APOLLODORE, tètent cependant dès quiils se virent obligés à des guerres plus fréquentes. Dlaprès cela, lotit ce qui me paroit probable dans lillistoire d’Ion , clest qu’il étoit fils de Creüse , fille dlErechthèe , et qu’il fonda un Etat dans le Péloponnèse : tout le reste est de l’inven- tion des poëles tragiques , qui ne concevant pas com- ment Athènes pouvoit être la métropole de l’Ionie , sans que les Athèniens eussent eux-mêmes portés le nom dlIoniens, imaginèrent toutes ces fables pour en rendre raison. On trouvera de plus grands détails dans ma dissertation préliminaire.

14. Il y a dans le texte : A2?" à ni: «ripa! x5?" nsAocnvq’rw MCÀI. liai traduit ripas , par visai-vis, quoique je n’aie trouvé aucun exemple de ce mot employé dans cette signification. Il paroit cependant que c’est ce qulApollodore a Voulu dire; le Parnasse; dans les environs duquel Dorus s’établit, suÎVant Stra- s bon( L. un , p. 587 ) , étoit effectivement visai-vis le Péloponnèse. Mais Strabon n’est point diaccord en cela avec Hérodote , dont je vais rapporter un pas- sage concernantles Doriens: a Le: Hellènes hübis n toient la Plithiotide sous le règne de Deuca- r lion; et sous celui .derDorus fils d’Hellen, le pays a appelé Histiæotide, au pied des monts Ossa et a Olympe. Chassès de llHistiæotide par les Cadmèens , un ils allèrent (établir dans le Pinde, ou ils furent u appelés Macèdnes; delà ils passèrent dans la Drya- v pide , et de la Dryopide dans le Péloponnèse, ou a ils furent appelés Doriens. au Je crois devoir faire quelques observations sur ce passage . qui est impor- mu pour Illustoire des Doriens. Nous avons vu en

NOTES,L1VREL 9l quoi consistoit rétablissement des Hellènes dans la Phthiotide ; Strabon les fait passer immédiatement de- là dans la Doride située dans les environs du Par- nasse et du mont Œta; mais il se trompe, ils avoient habité dans l’intervalle un autre pays qui avoit aussi porté le nom de Doride. Un fragment d’Andron , rapporté par Étienne de Byzance (v. Aaiplu), et par Strabon (L. x , p. 729 ) , nous apprend que Tecta- phus( Diodore de Sicile , L. 1V, C. Go, le nomme Tectamus ), fils de Dorus, partit de la partie de la Thessalie , qui se nommoit alors Doride , et qui prit depuis le nom diHistiæotide , avec une armée de Doriens , d’Anhœens et de Pélasges , avec lesquels il alla s’établir dans l’île de Crète. Ce Tectamus avoit épousé, suivant Diodore de Sicile, une fille de Crè- thée, dont il eut un fils nommé Astérius, qui épousa Europe, mère de Minos. Scylax, cité par Etienne de Byzance (ibid), dit aussi que Dorus eut pour sa por- tion la partie de la Thessalie au couchant du Pinde, qu’il nomma Doride , et qui prit depuis le nom d’Histîæotide. Enfin, Strabon lui-même reconnaît que IlHistiæotide avoit anciennement porté le nom de Doride (L. n, p. 668). Les Doriens y étoient encore du vivant diHercules ; ce héros , en ellbt , assista Ægimius leur roi ,i dans une guerre contre les Lapithes qui habitoient le mont Olympe (Apol- Iadore, L. u , C. vu; Diodore, L. 1V, C. 37), et Diodore dit expressément que les Doriens habi- toient alors liHistiœotide. Il est vrai que Strabon dit que ce fut à Æpalius roi de la Doride, entre l’Œta et le Parnasse , qu’Hercules donnera senOurs , mais il est le seul qui parle de cet Æpalius. Ils furent chassés

a

92de leur APOLL-ODORE, pays peu de temps après la mort d’Hercules, par les Thèbains, qu’Hérodote nomme les Cadmèens. Ces derniers ayant été vaincus à Glisante par les Argiens, ne voulurent plus rentrer dans leur ville , et une partie d’entre eux alla fondre sur les Doriens, ou plutôt alla se réunir avec eux, comme je le prou- verai dans mes notes sur le chapitre 7 du lins u. Les Doriens se trouvant trop resserrés, à cause de ces nou- veaux habitans, s’étendirentsur le Pinde, qui étoit alors habité par les Macednes , avec qui ils devoient avoir des liaisons, puisque les Macednes descendoient de Macédon , fils de Thya fille de Deucalion , suivant Hèo siode; ou fils d’Æole, suivant Hellanicus (Constantin Pomhyr. Themam Imperii, L. n, p. 22 , t. r Inn perii Orient. Barsdurii ); et c’est probablement à cause de cela qn’Hérodote dit qu’ils en prirent le nom. Ils .n’y restèrent pas long-temps , car il paroit qu’ils furent entièrement chassés de leur ancien pays par les Histiæens de l’Eubée , et ils allèrent alors dans la Dryopide, où ils fondèrent trois villes, suivant Andron ( Strabon, L. x, p. 729 ) , Erinéum , Bœuin et Cytinium. Strabon (L. 1x , p. 654) , Scymo nus Chius (a). 591 et suite), et plusieurs autres y ajou- tent une quatrième ville , qu’ils nomment Pindus , pour former ce qu’on appeloit la tètrapole Dorienne. Strabon reprend même Andron (L. x, p. 729) , de ce qu’il n’a donné que trois villes aux Doriens . qui , suivant lui, en avoient quatre. Mais malgré touts l’autorité qu’il doit avoir en pareilles matières , je crois qu’il se trompe ; car Thucydides (L. r, C. n°7) dit en parlant de la guerre que les Pho- céens firent aux Doriens de la Doride , qu’ils n’a-

N0TES,LIVRE x. 93 voient que trois villes; il leur donne les mêmes noms qu’Andron , et il ajoute qu’elles étoient la métropole des Doriens. Diodore de Sicile (L. xi, C. 79), en parlant de la même guerre, s’accorde avec Thucydides; enfin , Conan, qui dit que ces villes furent fondées par Dorus lui-même , n’en nomme que trois. Strabon, Scytnnus et les autres qui topo posent que Dorus, au sortir de la Thessalie , alla s’établir auprès du Parnasse , auront cru que le Pinde, sur lequel on disoit que les Doriens avoient demeuré. étoit le nom d’une de leurs villes. Je ne conçois pas comment Hérodote a pu dire que les Doriens n’avaient pris ce nom qu’a leur entrée dans le Pé- loponnèse. Il est probable qu’il s’est trompé ; car Ho- mère parle dans son Odyssée des Doriens qui étoient dans l’île de Crète, bien antérieurement a l’époque dont il s’agit , et ces Doriens venoient de la Thessalie , comme nous l’avons vu.

15. Strabon dit que le royaume d’Æole s’étendait depuis le fleuve Asope jusqu’au Pénée, ce qui me paroit bien vague; car si c’étoit en suivant les bords de la mer, il auroit eu la plus grande partie de la Thessalie. Co- non dit que ses Etats étoient situés entre l’Asope et l’Enipée; l’Asope étoit un petit fleuve qui se jetoit dans le golfe Maliaque , auprès de Trachine. Alors les États d’Æole auroient été à peu près les mêmes que ceux qu’Achille eut par la suite. Suivant la description qu’en donne Homère (IL, L. u , 12.681 ers-m’a), Trachine étoit à l’une des extrémités; Phthie , presqu’au confluent de l’Enipée et de l’Apidan , étoit à l’autre ; ils s’é- tendoient du côté de la mer , jusqu’à Larisse, qui

est94 , à ce Arontnononn, que je crois , la même ville qu’Argos le Pélasgique, dont parle Homère. Larisso , comme on le sait , étoit le nom que portoient les citadelles des villes nommées Argos. Mais je ne crois pas qu’Æole ait régné sur tout ce pays; car il paroit que Myrmi. don en avoit la plus grande partie, comme nous le verronsbientôt. D’après cela, le royaume d’Æole de- voit se borner à l’Hellade proprement dite. Mais si un des fils d’Hellen y étoit resté , Hérodote n’aurait pas dit que les Hellénes , sous le règne de Dorus, avoient été habiter l’Histiæotide, ce qui suppose qu’ils avoient quitté l’Hellade. Je suis donc tenté de croire que le royaume d’Æole dans la Thessalie , étoit purement imaginaire; j’observerai àl’appui de cette conjecture , qu’on ne trouva aucune partie de la Thessalie qui ait porté le nom d’Æolide. Diodore de Sicile dit à la vérité (L. xiv, C. 67jque Mimas, fils d’Æole, gouverna, après la mort de son père , la partie de la Thessalie nommée Æolide; qu’il eut un fils nominé Hippotas , qui fut père d’un seCond Æole , dont la fille nommée Arné , eut de Neptune un fils nommé Bœotus , qui emmena une partie des Æoliens dans le pays auquel il donna son nom : mais on ne trouve nulle part dans la Thessalie cette Æolide ; nous voyons , au contraire , par Thucydides ( L. in, C. 102), que le pays de Calydon et la Fleuro- nie avoient anciennement porté le nom d’Æolide, et c’est probablement la qu’il faut chercher le royaume d’Æole. Nous avons Vu que Deucalion s’étoit d’abord établi dans les environs du Parnasse ; il s’étendit sans doute delà dans le pays des Curètes et des Léléges (c’est-à-dire l’Ætolie et la Locride) , puisque. ce fut avec eux, suivant Denys d’Halicarnasse (L. I, C. I7,

NOTES,LIVREI. . 95 p. 47 ) . qu’il chassa les Pélasges de la partie de la Thessalie dont il s’empara. Cette partie de la Thessalie devoit être très-peu considérable , puisque nous avons vu qu’l-lellen son fils n’avoit donné son nom qu’à un très-petit canton; ses nouvelles conquêtes ne le firent sans doute pas renoncer à ses anciens Etats , et il paroit qu’ils furent gouvernés après sa mort par Cres- theus son fils (Pausanias, L. x, 0.58), et Æole succéda probablement à ce dernier.

16. Euripides, dans des vers cités par Dicæarque (De statu Græciæ, p. 22,5 .t r des petit: Géogr. l, ne donne à Æole que quatre fils: Sisyphe , Atha- tnas , Créthée et Saltnonée. Nous verrons effective- ment par la suite , que ces quatre sont les seuls dont l’origine ne soit pas contestée.

17. Myrmidon étoit fils de Jupiter et d’Eurymé- duse fille de Clitor; on dit que pour la séduire, Ju- piter se changea en fourmi, ce qui fut l’origine du nom de son fils ( Clément. d’Àler., Exhort., p. 54 ; Année, L. tv, p. :45 ). Actor son fils épousa Ægine mère d’Æaque , et laissa ses États à Pélée fils de ce dernier , comme nous le verrons par la suite. Ces Etats étoient précisément ceux sur lesquels on disoit qu’Æole avoit régné. Et c’est d’après cela que Prideaux , dans ses notes sur les marbres d’Arondel , suppose que Myrmidon ne régna qu’après la mort d’Achæus , à qui il succéda, comme époux d’une des filles d’Æole; mais les auteurs qu’il cite ne disent rien de cela. 18. Je n’ai pas besoin de rappeler ici la fable de

96Céyx et APOLLonons,d’Alcyone , telle qulelle est rapportée dans les Métamorphoses d’Ovide ( L. n , a). 430 a: suiv. ), par Hygln ( F46. 65 ), et par diantres. Il est probable qu’Hésiode est l’auteur qu’Apollodore a suivi; ce n’est , en eEet, qu’à l’histoire de Ceyx et d’Alcyone qulon peut rapporter ce que dit Julien l’Empereur (Oust. vu, p. 235 ): r3 à in. n": .Hru’âw Myo’psm ici, 1:" ivoparainm iourte: "Î: 1;: «a iri- qum, "Il"; tu un). Aùr’ si pi tu nul 15! intima, i940 m année". uSi ce n’est que maintenant que tu n entends parler de ce qu’Hésiode raconte de ceux u qui se donnoient à eux-mêmes les noms des dieux, n et qui se nommoient Junon et Jupiter, je te le u pardonne. a Ovide a confondu ce Ceyx avec celui qui étoit contemporain d’Hercules et de Pelée.

19. Nérée et Oplée nous sont absolument inconnus; je parlerai dlEpopeus sur le chap. v du troisième livre. Triops ou Triopas étoit, suivant quelques auteurs , fils du Soleil et de Rhodé (Diodore de Sicile, L. v, 61 ); Callimaque le dit fils de Neptune et de Ca- nacé fille dlÆole. Mais comme on trouve plusieurs Triopas dans la famille des rois de [li-gouda il est très - probable que celui-ci étoit de la branche qui s’étoit établie dans la Thessalie. Eü’ectiveo ment, la ville de Dotium qui! habitoit, avoit été fondée , suivant Mnaséas et Hérodien , cités par Etienne de Byzance (1:. Ain") , par Dotus fils de Pélasgus, et il étoit sans doute llun de ses descen- dans. Il étoit, suivant Callimaque , père d’Erysich- thon, qui ayant fait couper un arbre dans une forêt consacrée à Cérès , au fut puni par la déesse , qui lui I donne

N0TES,L1VREI. 97 donna une faim telle , que rien ne pouvoit l’assouvir; ce fut sans doute à la suite de cela que Triopas alla s’é- tablir à Guide , ou il fonda Triopium. Diodore de Sicile , dit que c’étoit Triopas lui-même qui avoit coupé ce bois, et qu’il avoit été obligé de s’enfuir pour se sous- traire à l’indignation de ses sujets. Aloée est bien moins connu par lui - même que par ses fils , dont Homère parle en plusieurs endroits. Il dit dans son Odyssée (L. Il, 1). 504) qu’ils étoient fils de Neptune; mais Diodore de Sicile ( L. v , C. 51) et Parthénius ( Narr. 19) disent qu’ils étoient fils d’Aloée. Ils étoient , suivant Erat0sthénes, fils de la Terre , et comme lphimèdie les avoit élevés , ils pas- soient pour’fils d’Aloée (Apollonii sch., i, 482.).

2°. Hygin (F116. 65) dit qu’ils croissaient tous les mais de neuf doigts chacun. Apollodore a suivi Homère (041., L. xi, sa. 52°).

21. On voit par la qu’ils habitoient la Thessalie , et c’étoit l’opinion de beaucoup d’auteurs, comme nous le verrons ; mais suivant les Bœotiens , ils avoient ha- bité la Bœotie, et Pausanias (L. 1x, C. 29) cite des vers d’un ancien poète nommé Hégésinoüs , dont les ouvrages étoient déjà perdus de son temps , qui disoit qu’ils avoient fondé la ville d’Ascra , de concert avec Æole, fils de Neptune et d’Ascré. Pausanias ajoute qu’ils fixé- rent les premiers le nombre des Muses à trois , et établirent un culte en leur honneur. sa. Il est question de cette captivité de Mars dans l’Iliaiie (L. v , sa. 385), et Eustathe dit qu’ils émient enchaîné Mars pour le punir de ce qu’il avoit tué I T. Il. G

98 APOLLODO’RE, Adonis , dont Vénus leur avoit confié la garde. Mais je crois que ce récit est allégorique , et qu’il a rapport à la guerre qu’ils eurent Contre les Thraces , qui étoient spécialement sous la protection de Mars. Parthénius en dit quelque’chose’,(Narr. 19); mais Diodore (le Sicile la raconte-plus en détail (L. v, C. 50 ). Borée avoit cuide dans; femmes , Lycurgue et Butés; Lycurgue étant monté sur le trône, Butès conspira contre lui; ses projets-rayant été décou- verts , il s’enfuit avec ses complices , et [empara de Strongylé, l’une des Cycla’des’; comme ils n’aq voient point de femmes , ils cherchèrent à s’en pro. curer en les enlevant. Dans une de leurs courses, ils débarquèrent dans la Phthiotide, où ils trouvè- ’rent les nourrices de Bacchus occupées à célébrer les orgies de ce dieu. Butès enleva Coronis, l’une d’elles , et la viola; elle invoqua le secours de Bac- chus, qui rendit Butès furieux à un tel point , qu’il se précipita dans un puits, et se tua. Les autres Thraces enlevèrent plusieurs femmes, parmi les; quelles étoient Iphimédie et Pancratis sa fille , que Parthénius nomme Pancrato , et ils retournèrent à Strongylé où ils choisirent pour roi Agassamène,sà qui ils donnèrent en mariage Pancratis, et ildorma Iphimédie à un de ses amis. .Aloée envoya Otus et Ephialte ses deux fils à la recherche de sa femme et de sa fille; ils abordèrent à Strongylé , défirent les Thraces et prirent leur ville :.Pancratis mourut quelque temps après. Ils restèrent dans l’île , qu’ils nommèrent Dia , et regnèrent sur les Thraces qui y étoient. La discorde s’étant mise entre eux quel- que temps après ,. il y eut un combat où ils se

NOTES,LIVRE z. 99 tuèrent l’un l’autre. Dia prit par la suit-e le nom de Haras. 25. Homère dit qu’Apollon les tua à coups de flèches, avant qu’ils fussent parvenus à l’âge viril; il a été suivi par Apollonius ( L. i , ra). 484) et par plusieurs autres poètes. Il paroit que c’étoit l’ancienne tradition , car le scholiaste d’Homère (011., L. x1 , d). 317 ) , après avoir raconté leur mort comme Apollodore , ajoute : c’est une tradition des modernes. Hygin (Fab. 28) dit qu’ils vou- lurent violer Diane , et que ce fut Apollon qui envoya la biche. Homère ne dit point ou ils furent tués; mais Pindare ( Pyth. 4 , x56 ) et Diodore de Sicile ( L. v , C. 51) disent que ce fut dans l’ile de N azor. Cependant lesBoeotieus , suivant Pausanias , montroient leur tom- beau auprès d’Anthe’don. Philostrate semble dire qu’on voyoit leurs os dans la Thessalie (Heroic. , C. I , S 3

24. Presque tous les auteurs sont d’accord sur les parens d’Endymion; mais il n’en est pas de même de son histoire , sur laquelle il y a trois traditions bien distinctes, dont deux se trouvoient dans des ouvrages attribués a Hésiode. Suivant larpremière, qui avoit été suivie par Pisandre , Phèrècydes , Acu- silas , Nicandre et Thèopompe , Jupiter avoit fait Endymion le dispensateur du trépas , de manière qu’il pouvoit ne mourir que lorsque cela lui plai- roit. Suivant la seconde , qui se trouvoit dans l’ou- vrage nommé Megalœ Eoæ, il l’avait admis dans le ciel ; Endylnion y étant devenu amoureux de Junon , fut trompé par une nuée, à qui Jupiter avoit donné la forme de cette déesse , et ce dieu le précipita dans leTartare. Suivant Epiménides, il le condamna scu- G a

100 APOLLODORE, lament à un sommeil éternel. Suivant la troisième tradition, qui avoit été suivie par Sapho, Endymion demeuroit dans la Carie; la Lune en étant devenue amoureuse , l’endormit dans un antre de la mon- tagne de Latmos, où elle alloit le voir toutes les nuits ( Apollonii schol. , L. tv, 57 ) , et elle en eut , sui- vant Pausanias (L. v , C. 1), cinquante filles. Ni- candre, dans son poème sur l’Ætolie , avoit transporté cette scène sur une montagne auprès de Trachine. Comme cette montagne se nommoit Ardent: , sans lune, il prétendoit qu’on lui avoit donné ce nom, parce que le reste de la terre étoit privé de lune, lorsque cette déesse dormoit avec Endymion (Etym. magnum, a). ’An’Ame C’était probablement de la tLune qu’il avoit eu un fils nommé Phtheir , qui donna son nom à une montagne de la Carie (Homeri schol., Il. , L. n , a). 868). Je crois que dans ces dif- fér entes fables il s’agit de plusieurs personnages qui ont porté le même nom. C’était sans deute de l’Endymion de Carie que le Sommeil étoit devenu amoureux, sui- vant Licymnius de Chio ( Athénée, L. un, p. 564 ).

2.5. Pausanias( L. v, C. vus) dit que, suivant les Eliens, l’Elide étoit alors gouvernée par Clymenus fils de Car- dys , l’un des descendans d’Hercules Idæen. Clymenus étoit venu de l’Ile de Crète s’établir dans l’Elide, en- viron cinquante ans après le déluge de Deucalion. Il fut détrôné par Endymion.

26. Il y avoit dans le texte :’Ev&vp:’em d’s xau’ Sei- des Ninon; ’iNn’id’ot. M. Heyne a renfermé les mots 2.3.2 du)" î entre deux parenthèses, et il croit qu’il .faut les retrancher ; mais je ne retranche que

NOTES, LIVRE I. IOI 5, et je lis NtÂuÇns NIÎ’J’ss: nous voyons de même dans le L. Il! , C. 3, Nuits?" Na’I’d’oc KMsxapimr. Pausanias ( L. V, C. s) dit qu’on n’était pas d’accord sur le nom de sa femme , qui étoit ou Astérodie , ou Chromie fille’d’Ito- nus fils d’Amphictyon, ou Hypérippe fille d’Arcas. Il ajoute qu’il eut plusieurs enfans , savoir , trois fils; Pæon, Epéus èt Ætolus; et une fille nommée Eu- rycyda. Conan ( Narr. i4) ne lui donne que deux enfans, Ætolus et Eurypyle; cette dernière eut de Neptune un fils nommé Elis , qui est sans doute celui que Pausanias nomme Elius.

27. Ce fut Apis fils de Jason qu’Ætolus tua par mégarde aux jeux funèbres qui se célébrèrent à la snort d’Azan (Pausanias, L. v , C. i ) , et non Apis fils de Phoronée , qui étoit antérieur de plu- sieurs générations à Deucalion. Cette faute ne peut être d’Apollodore, qui nous apprend lui-même (L. tu, C. i) qu’Apis fils de Phoronée fut tué. par Thelxion et Thelchin. Strabon ( L. vu! . p. 547 ) dit d’après Ephore , qu’Ælolus fut chassé de l’Elide par Salmonée son oncle. Quoi qu’il en soit, il est certain qu’il se retira dans le pays des Curétes , avec une partie des lmbitans de I’Elide , et qu’il lui donna le nom d’Æ- tolie; et l’on voyoit encore du temps d’Ephore , à Thermes , ville ou les Ætoliens tenoient leurs assem- blées, une statue d’Ætolus, avec une inscription que Strabon rapporte (L. x, p. 711 ).’Etienne de By- zance parle d’un autre Ætolus père de Physcus , et fils d’Amphictyon :- Qu’au réai: onrt’hs été Quic- zw un? Airqurï, ’Ame-rv’nu sur; Aimantation Mais je crois que ce passage esttronquè; l’oubli de l’article

me APOLLODORE, au; avant .AMIKTIIIONS me fait soupçonner qu’on y a oublié autre chose , et je crois qu’il fauty lire ri: Krach: 1’05 Trône, en? .AFQIX’NIOIK. C’est à la même tradition que se rapporte ce que dit Scymnus Chius, v. 586. ’AIt’uwn il” EJCu’su MTOIIÇËb’I Asxjm’t Inn epiiros tipi" , si: N’y-var , .AFÇIXTIIUI ’O Asqu’auf , ixias"; a". if d’un: Ai-reM’s ’ Je: Qu’au Ê; 7s"; Astrid; a Vis-à-vis l’Eubée sont les Locriens , qui furent se gouvernés d’abord , à ce qu’on dit, par Amphictyon n fils de Deucalion; ensuite par Ætolus qui lui te- n noit par les liens du sang; et après lui, par Phys- a cus , qui fut père de Locrus.» Ætolus étoit fils de la petite-fille d’Amphictyon; c’est pour cela que Scymnus dit qu’il lui tenoit par les liens du sang. :8. Autocrates , cité par Athénée , racontoit dans ses Achaîques, que Jupiter s’était transformé en colombe poui jouir de Phthia, jeune fille d’Ægium, (Athénée, L. 1x,’p. 395; Ælien, Hist. Jim, L. 1, C. 15 ) : Étienne de Byzance parle d’une autre Phthia (v. Mia); mais elles nous sont toutes les deux incon- nues d’ailleurs. On ne connoit pas davantage les trois fils de celle-ci. 29. L’auteur du Traité des Fleuves , attribué à Plu- tarque , parle de deux autres Calydon; l’un fils de T hestius, et l’autre , fils de Mars et d’Astynomè. Ce dernier fut changé en rocher , pour avoir vu Diane au bain (T.v, p. 1046 , éd. de Wyttembach). Etienne de Byzance ( a). KaAuâa’. ) dit que suivant quelques au- teurs , Calydon étoit fils d’Endymion.

NOTES, LIVRE 1.. [05 3o. Homère (IL, L. xiv, a). 115) et Antoninus Liberalis le nomment Porthéus. Pausanias le nomme Parthaon(L. Iv, C. 35 ).

31. On peut voir sur l’extraction de Thestius, Ba- chet de Mèziriac sur Ovide , T. r , p. 2.79.

52. Presque tous les auteurs donnent Mars pour père à Evénus, excepté Hygin ( F416. 167 et 24a ), qui le ditfils d’Hercules; mais il est probable qu’il s’est trompé. On lit dans les Petits Parallèles attribués à Plutarque ( C. 4o) , qu’il étoit fils de Mars et de Sté- ropé : bien: "Apte: mais flapies; fait Oinpllsv yins: ’AAau’w- un. Il est évident qu’il faut corriger avec Sevin , sa." Il’Afws, "’11 Girondins! asti fluions wifis" mimine". Tout le monde sait que Stéropé, fille d’Atlas, étoit la femme d’Œnomaüs.

53. La tradition que suit Apollodore , avoit été adoptée par Simonides , cité par le scholiaste d’Ho- mère (édition. de Venise, 11., L. 1x, v. 553). Ce poète disoit que les chevaux qu’avait Idas étoient ceux de Neptune lui-même , et qu’il avoit enlevé Maro pesse à Ortygie en Chalcide, dans l’île d’Eubée. Sui- vant une autre tradition rapportée par le même scho- liaste Ç et qui avoit été, à ce qu’il paroit , suivie par Bacchylides (Pindari schol., Islhm. 1v, 92 ) , Evénus défioit à la course des chars ceux qui Venoient lui de- mander la main de sa fille ; il les tuoit après les avoir vaincus , et exposoit leurs têtes sur le haut de sa maison pour épouvanter ceux qui’voudroient se pré- senter. Il en avoit déjà fait périr beaucoup ;mais Idus

104. AiPOLLODORE, se fiant à la vitesse des chevaux que Neptune lui avoit donnés , se présenta à la course , et enleva Marpesse , qui étoit alors à danser dans le temple de Diane. ’

34. Les anciens (fêtoient pas (raccord sur le nom de la femme de Thestius. Phérécydes disoit que Ledit et Althée étoient filles de Thestius , qu’il nomme Thes- pius (ces Jeux noms étant très-souvent confondus), et de Laophonte fille de Fleuron (Apollonii schol., I, 146). Le scholiaste dlApollonius dit ailleurs qu’I- phiclus et Althée étoient enfans de Déïdamie, fille de Périérès. Hygin (Pub. 14, p. 48j dit aussi qu’Iphiclus et Althèe avoient la même mère, mais il la nomme . Suivant d’autres auteurs , Léda n’étoit point fille de Thestius, et voici ce que dit le scholiaste d’Apollonius de Rhodes ( L. r, 1’). 146 ) : 25,.»m on i1 KapuetuoÎ: l’a-inca ne” 230130011 Sima-ripa Qnu aérait nul Han-mimiez. .Ammpc’wv lytip 7:71 3’110! 1,7 Huxley, chiné-nu si; 79iv [hautain un; gui-rut" au.- flïy , zçxtï nyym-nzl Harruæut’ç, si: 6’049," 7:;pavluu Ç:- riÊwwin. Tir A A533", TÀav’uv .Jm, KÀyÛÏICI Osa-atlas. a Eulnélus dans ses Corinthiaques,dit que Léda étoit Il.» fille de Glaucus , fils de Sisyphe. Glaucus, en effet, i u ayant perdu ses chevaux, vint dans la Laconie a pour les chercher; il y eut commerce avec Pan- » tidyia , que Thespius épousa ensuite , de manière a que Léda , qui étoit fille de Glaucus, passa pour n fille de Thespius. n liai corrigé ce passage diaprés une copie tirée sur un Ms. de la bibliozhèque natio- nale. Cette copie a été faire , à ce que je crois , par le saVant M. Schneider, pour M. Brunch, lequel l’a donnée à M. Schwæighæuser le fils, qui a eu la com-

Norss,L1vnz I. 105 plaisance de me la prêter. Les Fautes qui sont dans l’imprimé ont induit en erreur M. Heyne dans son commentaire sur Apollodore , p. 109 et 45 de la der- - nière édition. Le scholiaste imprimé ajoute ensuite, qu’il paroissoit que Phérécydes croyoit qu’Althée étoit aussi fille de Glaucus : "Or: Ji Platine n’r7i 9:47;er au) AÀÔGIIC CI’HIT7H’11 m’y", fait "la" âvyarlip Plaine fui- uupa. Osiri du fait Haydn," A135 t ni! N R440" ded’pla. a: Il donne aussi à entendre qu’AIthée étoit n fille de Glaucus; car il dit, ceux qu’enfanta la un fille heureuse de Glaucus , faisant allusion à Pol- . lux , fils de Jupiter, et a Castor, fils de Tyndare. a liai rétabli par conjecture ce dernier passage , qui ne se trouve pas dans le Ms. que j’ai cité , et qui me pa- roit mutilé, car il devroit y être question de Léda , qui étoit la mère de Castor et de Pollux.

35. Le scholiaste d’Homère (L. rx , 1;. 563 , Iliade) donne cinq. fils à Thestius , et il les nomme Iphiclus , Polyphantès , Plianès , Eurypylus et Plexippus. Ovide semble nien reconnoitre que deux , puisque dans liénuv mération qu’il fait de ceux qui se rassemblèrent pour la chasse du sanglier de Calydon , il dit (Métam., L. vu: , a). 304): E: duo Thuriada.

El: dans la suite , il les nomme Plexippus et Toxéus (a). 44°, 441 ). Il niy en avoit que deux sur le fron- ton du temple de Minerve Aléa à Tégée , dont Pau- sanias donne la description (L. VIH , C. 45 ), et il les nomme Prothoüs et Comètes. Hygin en compte trois (F06. 175) . auiil nomme Plexippua , Ideus et Lyn-

106 APOLLODORE, cens; mais il est probable que ces noms sont corrompus. 36. Homère ne donne à Porthaon , qu’il nomme Portheus , que trois fils : Agrius , Mélas et Œnée (Iliade , L. x1v , 1). 1 15 ) ; et, suivant son scholiaste , Lycopeus et Alcathoüs étoient fils d’Agrius. Apollo- nius de Rhodes donne à Œnée un autre frère , nommé Laocoon , mais qui n’était pas de la même mère ( L. r, a). Igz j. i CHAPITRE VIH. Nora 1. Hécatée de Milet, cité par Athénée ( L. u, p. 35) , dit qu’Oresthée , fils de Deucalion , étant venu s’établir dans l’Ætolie , sa chienne x mit bas d’un tron- çon de bois; il le fit enterrer , et ce tronçon produisit un cep de vigne chargé de raisins. En mémoire de cet événement , il nomma Phytius le fils qu’il eut ensuite. Phytius fut père d’Œnée, qu’on nomme ainsi, parce que les Grecs nommoient alors la vigne OEné, J". Œnée fut père d’Ætolus. Pausanias raconte à peu prés de même l’origine de la vigne; mais suivant lui, cela se passa dans le pays des Locriens Ozoles (L. x , C. 58 ). Au reste, cette fable ne peut avoir rapport à Œnée, dont il s’agit ici, qui étoit posté- rieur à Deucalion de sept générations. Suivant une autre tradition , rapportée par Servius (Géorgiques, L. r, v. 1x) , Œnée , roi d’Ætolie , avoit un berger nommé Staphylus. Ce berger s’étant aperçu qu’une de ses chèvres s’écartoit du reste du troupeau pour paître , et qu’elle devenoit de jour en jour plus grasse , la suivit, et ayant Vu qu’elle mangeoit du raisin, il en goûta lui-même. Il trouva ce fruit si

sores, LIVRE 1. 107 agréable, qu’il en porta à son maître; Œnée en ex- primale jus , et en fit une liqueur qu’il appela Œnos; et par reconnaissance pour le berger, il donna au fruit le nom de Staphylé.’ Hygin raconte la chose ’ d’une manière plus simple. Bacchus étant venu chez Œnée, devint amoureux d’Althèe. Œnée s’en étant aperçu , fit semblant d’être obligé de s’absenter pour un sacrifice , et les laissa seuls ensemble. Bacchus coucha avec Althée , dont il eut une fille nommée . Déjanire , et pour récompenser Œnée de sa com- plaisance, il lui apprit à cultiver la vigne , et donna son nom au jus du fruit qui en provint.

2. Andræmon étoit fils d’Oxylus, suivant Anto- ninus Liberalis ( Narr. 32 Cet Oxylus est proba- blement celui dont Apollodore vient de parler , qui étoit fils de Mars et de Protogénie , fille de Calydon. Andræmon étoit père de Thoas , qui commandoit les Ætoliens au siège de Troyes. Thoas eut pour fils Ha- mon, père d’un autre leylus , qui ramena les Doriens dans le Péloponnèse. Cette généalogie est très-bien établie par Pausanias (L. v , C. 3 ), qui ajoute que la mère de Thoas et celle d’Hyllus étoient sœurs. C’est donc mal à propos que Werheyck a cherché des diflicultés dans le passage d’Antoninus Liberalis que je viens d’indiquer ; s’il s’étoit rappelé d’Oxylus , fils de Protogénie , il n’auroit pas dit que par ces mots ’Av- d’anus; ofiv’Au , il falloit entendre Andræmon , père d’Oxylus. Antoninus Liberalis dit qu’il avoit épousé Dryopé , fille de Dryops , fils du fleuve Sperchèe et de Polydore , l’une des filles de Danaüs (Narr. 32). On montroit à Amphiüe , à ce que dit Pausanias ,

108. APOLLODORE, le tombeau d’Andrœmon, et on disoit que Gorgé y étoit aussi enterrée (L. x , C. 58

5. Comme les anciens n’étoient pas moins curieux de conserver la généalogie des animaux fameux, que celle des hommes célèbres , quelques auteurs nous apprennent que ce sanglier , ainsi que celui d’Ery- manthe , avoient été produits par la laie de Crom- myon, que Thésée tua par la suite ( Étienne de 81.3., a). nappé»). Athénée nous apprend que ce sanglier étoit femelle , et de couleur blanche (L. 1x , p. 401).

4. Dryas est probablement celui que Nestor nomme comme un des héros qu’il avoit vus dans sa jeunesse (Iliade , L. r , 1). 265 ). Il fut un depceux qui combat. tirent avec les Lapithes contre les Centaures (Ovide, Métam. aux , 290 ). ’ i 5. Il y avoit ici une faute dans le texte ; Céphée , étoit fils d’Aléus , et par conséquent frère de Lycurgue, comme nous le verrons ci-après , L. in , C. 9 , et comme le disent’Apollonius de Rhodes (L. 1 , a). 164) , Hygin (F116. 14) , et Pausanias ( L. vm , C. 4 l. J’ai donc cru devoir corriger , comme le propose Bachet de Méziriac , Kamis, uni ’A’yuÎos Annulpyu. a Cépliée, ne et Ancèe fils de Lycurgue. n

6. Pausanias (L. vus, C. 45) , Ovide (Men, L. V111, 510) et Hygin ( Fab. 175 ) mettent Iolaüs , fils d’Iplii- clus, au lieu de son père.

7. Stace , dans sa Thébaîde, a mis au nombre des chasseurs, Ixion au lieu de Pirithoüs son fils. Il dit ,

NOTES, LIVRE I. 109 en effet, en parlant du sanglier (L. 11, a). 473): hm Telemona solo , jam stramm bien linguette, I Te Mcleagre subis. Ce seroit ici le lieu de dire quelque chose sur l’ex- . traction de Pirithoüs , si Bachet de Méziriac n’avoit pas épuisé la matière dans ses commentaires sur Ovide, T. 1 , p. 150 et suiv.

8. Actor père d’Eurytion , étoit fils de Myrmidon, comme on l’a vu ci-dessus. J’aurai occasion d’en parler plus au long par la suite , et de distinguer les diffé- rens ’Actor. ’ 9. Atalante avoit amené avec elle une chienne céo lèbre, nommée Aura ; elle fut tuée par le sanglier, et c’était pour honorer sa mémoire,qu’on avoit nommé 0.7710: Séma un endroit de l’Ætolie.

10. Aux héros dont Apollodore vient de parler, il faut oindre les suivans , d’après diVers auteurs : l 1. Eurytus et Echion , fils de Mercure , nommés par Hygin (Fab. 175) , suivant la conjecture de

Munkerus;f a. Esculape , fils d’Apollon ,( idemi , ibid. ) ,- 3. Alcon, fils de Mars (idem , ibid. ) ; 4. Euphémus , fils de Neptune; Hygin (F05. 175 5. ’Laertes , fils d’Acrisius; Ovide (Met. . L. vin, a). 315), et Hygin. 6. Deucalion , fils de Minos; Hygin. 7. Hippothoûs , fils de Cercyon ; Pausanias (L. var, C. 45) , et Hygin. 8. Cameus, fils d’Elatus ; Ovide (Mét. , L. vin, sa. 505) , et Hygin.

110 APOLLODORE, 9. Mopsus , fils d’Ampycus; Ovide (ibid. 316), et Hygin. 10. Hippasus , fils d’Eurytus; Ovide (ibid. 313),

11. Phoenix , fils d’Amyntor; Ovide (ibid. 307),

etin. Les filsHygin. d’Hippocoon ; Ovide (ibid. 514) , et . Hygin.et Hygin. i 13 Acaste , fils de Pélias; Ovide (ibid. 306). 14. Lelex; Ovide (ibid. 312). 15. Panopus, fils de Phocus; Ovide (ibid. 312). 16. Ecliépolis fils d’Alcathus , fils de Pélops (Pau- sanias , 1 , 42). I7. Thersites, fils d’Agrius. Il étoit aussi à cette chasse, suivant Euphorion , cité par le scholiaste d’Ho- mère (Il. , L. 11, 11. 212). La frayeur lui fit aban- donner le poste "où on l’avait placé , et il alla se mettre en sûreté sur.une hauteur. Mélèagre indigné de sa lâ-v cheté , lui dit des injures et le poursuivit. Thersites en fuyant , se laissa tomber sur des rochers , et sa chute le rendit tel que nous le dépeint Homère. Il est évident que cette chasse fut postérieureà l’expédition des Ar- gonautes; car Aimée et Mèléagre . qui étoient des deux expéditions , périrent, l’une la chasse même , et l’autre peu de temps après.

11. Il sembleroit , d’après le schol. d’Apollonius (L. 1 , a). 188), que, suivant Phérécydes , ce fut Ancée , fils de Neptune , qui fut tué par le san- I glier; mais il a probablement attribué à un Ancée ce que Phérècydes disoit de l’autre. Celui qui étoit fils

NOTES,LIVRE I. 111 de Neptune demeuroit à Samos , comme nous le ferons voir par la suite , et il fut aussi tué par un sanglier. Il aimoit beaucoup l’agriculture ; il avoit fait planter une vigne , et y faisoit travailler ses esclaves avec beaucoup de dureté. Un d’eux , irrité , lui dit qu’il ne boiroit pas du vin qu’elle produiroit. Le rai- sin étant mûr, Ancée se hâta de le faire vendan- ger , et l’ayant fait presser , il ordonna à ce même esclave de lui remplir une coupe , et lorsqu’il la tint à la main , il lui rappela sa prédiction. L’esclave réa pondit : il peut arriver beaucoup de choses, avant que la coupe soit aux lèvres. Au même instant, on annonce à Ancée qu’un sanglier monstrueux ravage sa vigne ;.il laisse la sa coupe, et court atta- quer le sanglier qui le tue (Apollonii schol. 1, 188; Zenobiw, Cent. v, 71). On voit qu’il ne s’agit point ici du sanglier de Calydon, et que la scène dut se passer à Samos. ’étoit de cet événement qu’il s’agissoit dans un tableau d’Aristophon dont parle Pline (L. xxxv , p. 706). Aria-tapirais (sous-enten- dez laudalus) Aucun vulnerato ab apro , cura socia doloris 113077018. a Aristophon est célèbre a par un tableau qui représente Ancée blessé par a un sanglier , avec Astypalèe qui partage sa dou- a leur. n Astypalée étoit la mère d’Ançée de Samos, comme nous le verrons par la suite.” Ce passage de Pline a été mal à propos appliqué par les commen. tateurs à Ancée’, fils de Lycurgue.

12. Méléagre avoit consacré à Sicyone , dans le temple d’Apollon,la lance avec laquelle il avoit tué le sanglier. Elle avoit été brûlée avec le temple avant

ne APOLLODORE, l’époque ou Pausanias Voyages dans la Grèce (Peu. sanies, La, C. 7).

13. Voici ce que Pausanias. dit de la mort de Mêlée- gre (L. x, C. 51) : a Homère dit au sujet de Mèléagre , u que les Furies exaucèrent les imprécations de sa I mère, et lui donnèrentla mort; Fauteur du Poëme , n nommé Megala Eau, et celui de la Minyade racon- n tent sa mort différemment; il fut tué , suivant eux, a par Apollon, qui étoit venu au secours des Cu- . tètes contre les Ætoliens. Quant à la fable du tison, a. que les Parques donnèrent à Althée , en lui disant a que son fils mourroit lorsque le tison seroit con- a sumé, et ce qu’on ajoute, qulelle le brûla dans un a mouvement de colère , Phrynichus , fils de Poly- a phradmon, est le premier qui ait dit cela dans se n tragédie de Fleuron. Il dit , en effets : Il ne put échapper à son malheureux destin , et il fut consumé avec le tison fatal , que son implacable mère mit dans le feu. . c Cependant Phrynichus ne s’étend pas sur ce sujet un comme il nlauroit pas manqué de le faire , si cette a fable avoit été de son invention; il n’en parle qulen a passant, et comme d’un événement déjà célèbre a dans la Grèce. n On voit par là :1tu avoit trois opinions sur la mort de Méléagre; celle leomère , qui ne s’explique point sur la manière dont il’périt : il dit seulement , que sa mère prosternée , et frappant la terre de sa main , pria Pluton et Proserpine de donner la mort àson fils , et que les Furies exaucèrent sa prière (IL, L. t! , a). 565 et suiv. ) Mais ce qu’il dit par la suite (11- 595,?! n l qu

NOTES,LIVREI. 115 prouve qu’il ne périt pas dans cette guerre puisqu’il repoussa les Ætoliens. Apollodore , dans son second récit , paroit avoir suivi la tradition de l’auteur des Megalæ Eoæ , et de celui de la Minyade; ces deux auteurs disoient à la vérité que Méléagre avoit été tué par Apollon 5 mais il est possible que llabrèviateur ait oublié cette circonstance. La tradition de Phrynichus a été suivie par Eschyle (Choe’phores, a). 602 et suite), par Ovide et par presque tous les poètes. Nicandre , cité par Antoninus Liberalis (Narr. a ) , paroit avoir mêlé ces deux derniù-es traditions. 14. SuiVant llauteur du poëme connu tous le nom de Vers Œprien: , Polydora , femme de Protésilas , étoit fille de Méléagre et de Cléopatre; cette dernière étoit , comme on l’a vu , fille d’Idas et de Marpesse ; et Pausanias remarque que ces trois femmes se tuè- rent après la monde leurs maris (L. iv, C. 2). 15. Amaryncée étoit, suivant Pausanias (L. v, C. r), fils de Pyttius , qu’Hésiode nomme Phycteus, dans un fragment que je vais rapporter. Il étoit venu de la Thessalie s’établir dans l’Elide , et Augias lui avoit donné une partie de ses Etàts, pour s’assurer son alliance contre Hercules. Deux Vers d’Hésiode , . que cite le scholiaste de Pindare (Olymp. 10 , v. 56 ), nous apprennent que Hippostratus étoit fils de Phyc- tée , et petit-fils d’Amaryncée. 1’qu ’Apefuysu’ùs ’Irsro’a-7puru , ne; "Ann, I Ovni-n’as 157A06; niais, ’E-rm’iv imago; ivdpzy. c Hippostratus, digne rejeton de Mars , fils de Phyco a tée , descendmt dlAmaryncée , et chef des Epéens. n Ruhnkénius , dans sa première lettre critiqu T. Il. H

114 APOLLODORE, ( p. 3) , croit que ces deux vers ont rapport à l’évé- nement dont il s’agit ici. Diodore de Sicile ( L. rv , C. 55 ) dit que Péribée prétendoit avoir été corrom. pue par le dieu Mars. 16. Il y a dans toutes les éditions : ’Irm’uvy n’y ra- fl’pa rigolas: rpo’s Oin’a rififi» rît ’EMa’J’n 3114 , inu- Aa’pum lit-flâna Qu’Hipponoüs son père l’avait envoyée tuer: Œnée qui demeuroit loin de la Grèce, le priant de l’envoyer. Tannegui Le Febvre a pro- posé de lire écurant: , le chargeant de la tuer, et ce changement a été approuvé par Wesselingius , dans ses notes sur Diodore de Sicile (L. tv, C. 35 ), et par M. Heyne , qui a même admis cette conjecture dans le texte. Mais je crois avec Sevin, qu’il faut seulement supprimer le mot in», et lire, surfis obi; , m’y. Je ’EMa’Êu installas": iraisïàal; l’envoya vers Œnée, le priant de la faire transporter loin de la Grâce. On sait qu’il étoit ordinaire qu’on donnât les filles qui s’étaient laissées séduire à vendre dans des pays éloi- gnés. Voyez au livre a , chap. 7 , l’histoire d’Augé ; et au livre 5 , chap. 3 , 5 3 , celle d’Aérope et celle de- Clymène. 17. On lit dans les Proverbes publiés par Schott, sous le nom d’Appendiæ Vaticana (Cent. 4 , 35) , et dans la collection des Proverbes d’Alexandrie , attribuée à Plutarque (proverbe 5 ), qu’Œnèe ayant violéIPéribée, fille d’Hipponoüs , le père, lorsqu’il s’aperçut qu’elle étoit grosse , la livra avec Tydée son fils à un porcher. Ils ont probablement tiré cette tradition de la Thébaîde d’Antimaque , car le scho- liaste d’Homère , publié par M. de Villoison (Il. ,

nous, LIVRE 1. 115 L. tv, v. 40°) , dit que , suivant ce poëte, Tydée avoit été élevé par des gardiens de porcs.

18. Les anciens ne sont pas trop d’accord sur les causes de l’exil de Tydée ; Diodore de Sicile dit qu’il avoit tué Lycopéus et Alcathoüs ses deux cousins(L. 1V, C. 65); Eustathe , qui dit la même chose , ajoute qu’il les tua parce qu’ils avoient conspiré contre son père , et qu’il tua par mégarde avec eux Mélas , frère d’Œnée. Apollodore a dit ci-dessus que Lycopéus et Alcathoüs étoient frères d’Œnée; mais il s’est sans doute trompé , car suivant Diodore de Sicile (L. 1V, C. 65) ils étoient cousins de Tydée , et Phfiécydes , cité par le scholiaste d’Homére (Il. , L. xlv , a). ne) , dit que Tydèe , encore jeune, Voyant son père déjà très-vieux prêt à être détrôné par les fils d’Agrius , prit sa défense et les tua , et qu’il tua involontairement son frère avec eux. Ce frère se nommoit Olénias suivant Apollodore; Hygin (F a6. 69) le nomme Mélanippus. Il nous est absolument in- connu d’ailleurs. 19. On a vu dans la note précédente , que sui- vant Phérècydes, c’étoit Tydée lui-même qui avoit tué les fils d’Agrius, et qui avoit rétabli Œnée sur le trône. Pausanias (L. u , C. 25 ), Antoninus Libe-l ralis ( narr. 37), le schol. d’Aristophane ( Johann, v. 17), et Hygin (F05. 175) , attribuent tout cela à Diomèdes; et Ephore , cité par Strabon (L. x, p. 109 ) , dit que ce fut au retour de la guerre des Epigones que Diomècles, accompagné d’Alcmæon, alla remettre Œnée sur le trône. Quelques auteurs, tels qu’Antoninus Liberalis (narr. 37 ) et Hygin H a

116 APOLLODORE,’ ( Fab. 175 ) , ont même reculé cette expédition jus- qu’après le siège de Troyes, et Hygin ajoute que Sthénélus s’y trouva avec Diomèdes; mais il paroit que toutes ces traditions étoient de l’invention des poëtes tragiques , qui s’embarrassoient très-peu de la vraisemblance , et Aristophane s’en moque avec rai- son dans ses Achaméens ( 1;. 417 Œnée étoit déjà vieux lorsque Tydée étoit venu au monde; il n’est donc pas probable qu’il ait vécu assez long-temps pour pouvoir être secouru par son petit-fils. I 20. Pausanias dit que Diomèdes ayant tué les fils d’Agrius , voulut remettre Œnée sur le trône , mais comme il ne pouvoit pas rester avec lui, Œnée aima mieux le suivre a Argos; Diomèdes en eut très - grand soin , et après sa mort il lui donna la sépulture à. Œnoé (L. n, C. z5 ). Cela prouve qu’il n’adoptoit point la tradition qui le faisoit tuer par les fils d’Agrius. M. Heyne , dans son savant coni- mentaire ( p. 151 on p. 55 de la dans. éd.) , cite pour prouver qu’Œnée vivoit encore pendant le siège de Troyes, le vers que dit Diomèdes dans l’Iliade (L. un). 221). Rai pu iyal serina-n Un s’y dolasse: 5,40707. a Et je l’ai laissé en partant dans ma maison. n C’est aussi l’opinion du scholiaste publié par M. de Villoison. Cependant il semble qu’Homère dit (11., L. n, v. 641) qu’Œnée étoit mort , c’est pourquoi , je crois que Diomèdes parle ici de la coupe que Bellérophon avoit donnée à son grand-père. 21. T11. Gale propose de lire TlAÇoua-rav au lieu de mais" (film. Il y avoit , en effet, dans l’Arcadie,

J

NOTES, «Liv-n’a r. turf une ville nommée Telplmsse ou Thelpus’e’, ’Itrès-cé-l lèbre par le culte qu’on y rendoit à Cérès; et Sevin approuve cette correction. M. Heyne’croit’qil’il ne; faut rien changer. Cependant , il paroit difficile” que Téléphe eût déjà. donné son nomà cet endroit; lors de la mort d’Œnée. - » A ” ’ ’

2.2.. Homère (Il. , L. tv, 12. 41a) dit qu’Ægialèeg étoit fille d’Adraste; et c’est l’opinion la plusgènémle-i

mentc sunna.H se x ra a. 1i x.. A.f.

Non I. Presque tous les, auteurs sont d’accord sur le nom de la mère de Phi-iic’us’et d’Hellé; cependant; le scholiaste d’Apollonius’de Rhodes (L. u , a). 11147,), semble attribuer une vautre opinion à Hérodoregcaq il dit que, suivant (cet auteur, Athamas avoit, leude, Thémisto , Schœnée , Erythrius , Leucon, Pneusçeït; Phrixus et Hellé qui étoient les plusvjeunes : mania-out, N ont" ul’EAAny. Mais je crois avec Sevin, qu’il faut. lire Rapin: N ont" un blush Presque tous disent aussi que Néphêlé avoit-stem première femme d’un... mas; cependant Philostephànùs, contemporain de Cal- limaque , disoit qu’Athamas m1: d’abord épousé thé , fille de Cadmus , ,dont il avoit-eu deux fils, ’Léarque’: et Mélicerte. Junon lui ayant ordonné de répudier Ino 5 il épousa Néphèlé , et il en eutdeux 011km ,’-Phrixus et Hellé; mais Néphèlé s’étant’u’perçue qu’il condamnai Voir Ino , l’abandonne ; Ino étantrentrée dans endroits; chercha à faire périr les enfans de Néphèlé; le reste des l’histoire est commedans Apollodore. Suivant lexsohot’

ris APOLLODORE, les... d’Aristophane (mm, v. 255), qui a probable- ment extrait le premierAthamas de Sophocles, Athamas ’ avoit d’abord épousé N éphèlé, dont il avoit eu Phrixus et. Hellé , il la négligea par la suite pour se livrer à l’a- mour d’une mortelle;.Néphèlé indignée s’envola dans le ciel, et pour se venger affligea le pays d’une grande sécheresse; Athamas envoya consulter l’oracle de Del. phes , sur les moyens de’la’faire cesser , et Ino gagna ceux qu’ony envoyoit, pourleur faire rendre la réponse dont parle Apollodore. On voit par la que Néphèlé étoit une déesse; cependant Menécrates de Tyr , cité par Zenobius (Cent. disoit qu’Athamas n’avoit épousé Ino qu’après la mort de Néphèlè. ” :511 aVOit plusieurs traditions sur le nom de la belleïmëre de Phrixu’s”et’d’l-lellè. pas... du dans la quatrième Pythique de Pindare (a). 285 et suiv.) , que Phrixus lui a apparu en songe , et lui a ordonné de ra- mener dans sa patrie son ame , et d’y rapporter la toi- s’o’n’du’be’lier qui l’avoît sauvé des flots ., et des pour- suitesimpies de sa belle-mère. AIIP’GI Tl sans; fitÔIIIfthII 37m, T; mT in air-ras acide , . ’ "En n perpvlzs in,» pilier. Le scholiaste dit à ce sujet : ’Bmaih mit dm’ n’y pn- sirotât; flandrin-av M’a-sic”, ni lrtCuM’vM, d’7! 4075!. Tell": 33’ tipi! 111’132"; s’y d’une, Allfil’rllll’l (pour, 15’- m’ar N, renia-n, Enfinûfirù’ l’y ’Ah’puura, mais", Qspusv’d’nr, 34’ murmel; fut en’efi’et maltraité a cause rude sa belle-mère qui étoit amoureuse de lui , ce a, qui l’obligea à s’enfuir. Pindare dans ses hymnes n la nomme Demoticé j Hippies la nomme GorgOPÎSB

noras,-L1vnn 1. "9 a Sophoclespdans son IAthamas , lui donne le nom de n Néphelé; enfin , mîvmthhérécydes, elle se nom- : moi: Themîsto. a On voit qu’ils’agît dans ce pas- sage de la belle-mère de Phrîxus, et non de sa mère , comme le dit M. 5mn, dans son recueil Je: fragmens de Phérécydes, p. 170. Mais il est probable que ce passage est tronqué. On y lit que , suivant Sophocles , Néphèlé étoit la belle -1nère de Phrîxus; mais nous avons vu par le scholiaste d’Arîstophane, que clétoit sa mère elle-même que Sophocles nommoit Né- phêlé , comme tous lesautres. Je ne crois pas non plus que’Pindare ait nomme Démoticè , ou plutôt Dé- modicé la femme d’Athamas. Hygîn dans son Posti- con dumnoïnicon (L. n, C. 2° ) . nous apprend que , suivant quelques auteurs , Démodicé étoit femme de Crethée , frère d’Athamaa; elle devint amoureuse de Phrîxus son neveu, et comme elle ne put le faire consentir à ses désirs , elle l’accuse auprès de Crethée alavoir voulu la violer; ’Crethée slen plaignit à Athamas, et exigea de lui qu’il punît son fils; il gy disposoit, lorsque Néphélé remm avec Halle sa sœur, et les mît sur le belier. Il est probable que ’cette’hîstoire est celle que Pindare ra- contoit dans ses hymnes. l l 3. Suivant Phérécydes , cité par le scholiaste de Pindare (Pyth. 4, 288) , Phrixus slofl’rît lui-même pour être sacrifié pour son pays. Hygin dit la même chose dans sa deuxième fable.

4. Le belier que Néphèlé donna à ses enfans étoit, sui- vant Hygin (F436. 3 et s88), et le schol. de Germanicus

139 .4 P, 0 11’160. 1319:3 Es (a). 2.33 ), né de Neptuneet de Théophane, fille de Bysalte. Théophane étoit très-houera elle étoit re- cherchée, par beaucoup de prétendans; Neptune l’en- leva et la transporta dans l’île Crimisse ou Cromyuse. Ses amans l’ayant suivie, Neptunelse johangea en belier, transforma Théophane en brebis , et tous les liabitans de l’île en moutons. Les amans de Théophane ayant débat», ques, etlne trouvant aucun homme, se mirent à tuer des moutons pour se nourrir, Alors Neptune les chan- gea eux-mêmes en loups. Étant sous (cette forme de be- lier il jouit de Théophaneï, qui1enlclonçut le belier à toison d’or. La toison de ce belieriétoit tantôt blan- che , tantôt pourpre, suivant. Simonides ( (spolions i 4:01:01" L. H! , 177 Philosteplianus dit que ce fut le belier lui-même qui avertit Phrixus et Belle du. projet d’Athamas, de les sacrifier (Homeriscllol. , Il. 7 , 86 ); et en efl’et il étoit doué de la parole , suivant Hécatée et plusieurs autres aute.urs,(z!pollonii schpl. , 1 , a50 Enfin, suivant Denys deMytilène ou plu- tôt de Milet, cité par le scholiaste d’Apollonius .(. L. I. 356 , et IY , J77 ) , Crius ou Relier étoit le gou- I verneur de Phrixus ; ayant eu connoissance du projet d’Atliamas , il l’en avertit et s’enfuit avec lui. Voyez I au reste sur ce belier Bachet de sur Ovide , T. n, p. 131 et suiv. 5. On voyoit dans la Chersonuèse de la Troade. le tombeau d’Eellé ( Hérodote , L. vu , C. 58 ). .Çe- pendant, suivant quelques auteurs, elle fut sauvée ,par Neptune , qui en eut un fils nommé Pæon (E ratas- thènes (lutas-zen, C. :9). Hygin, a traduitEratps- mènes t et qui l’avait plus ample qu’il ne nous est.

NOTES, L’IVRE r. un parvenu , dit que quelques auteurs y joignoient He? donus. Suivant Étienne de Byzance (pv.’AÀpnrs’n ), elle en avoit eu un autre fils nommé Mmopius.

6. Hésiode , dans sa Théogonie, dit bien qu’Æètes et Circé étoient enfans du Soleil et. de Perséis , mais il ne parle point de Pasiphaé. Je parlerai d’elle dans mes notes sur le troisième livre. ’

7. Æétes, suivant Apollonius de Rhodes , ne voulut recevoir» Phrixus que lorsque Jupiter lui en eut fait donner l’ordre par Mercure tu , a). 584). Mais, suivant! l’auteur du poème d’Ægimius , Phrixus se présenta tenant la toison, ce qui le lit bien recevpir (Apollon. schol., ibid.) Hygin dit qu’Æétes fit périr Phrixus pour se garantir de l’effet d’une prédiction qui lui annonçoit qu’il devoit être tué par un des Æolides (Hygin ,1Faà;:3’).’ ’ 8. Apollonius de. Rhodes (L. Il a). 1151 ) est d’ac- cord avec Apollodore sur le surnom de Jupiter à qui Pluixus sacrifia. le belier-;;mais’1’ausanias (I... I, C. a4) semble croire que ce. fut à Jupiter Laphystius’, qui étoit...suivant Hérodote ( L’. vu, 0.2 197) et Paua sanies luijmême L L. 1x , i C. 34;) , celui à qui Athamas Voulait .le.sacrifier.g Ce surnom lui venoit , à ce que dit Pausanias , d’une montagne deila Bœotie p il semble ce- pendant , par caque dit Hérodote, que son temple étoit dans liAcheîe de la Thessalie. Exutostbènes dit: que. ce belier étoit. immortel , et que lorsqwil ont mis Phrixus en sûretéidans les Etats d’Æétes , sur les bords du Pont Enfin ,il- lui donna lui-même , dansle temple de Jupiter, sa toison pour la Conserver en mémoire

122 APOLLODORE, de lui, et il alla ensuite se placer parmi les astres (Erntosthéne: Casas). , C. 19).

9. La fille d’Æétes que Phrixus épousa , se nom- moit Iophossa, suivant Hésiode et Acusilas , cités par le schol. d’Apollonius (L. u , 1 125). On pourroit soup- çonner que Chalciopé n’était qu’une traduction de ce nom; car on mouve dans Hésychius : ’IsÇâ’m’ a; pâmas, il: on: m’aider. Il paroit que , suivant Phérécydes, elle avoit plusieurs noms; car le schol. d’Apollonius (L. Il , n53) dit en parlant d’elle: O’Ifncédqr Il in, limier minis qui nnàsïdn. ’Era’wpn N mir; thts’wq u’s ’opuïîn. a Phèrécydes , dans son sa sixième livre, dit qu’elle se nommoit Evenia. Elle a étoit surnommée Chalciopé et Ophiusa. a Il est pro- bable qu’il faut lire ’lsÇâ’m au lieu de ’Oçui’n.

Io. Epiménides (Apollonii schol. n, 1125) ajoutoit à ces quatre fils un cinquième , nommé Presbon, dont Pausanias parle’au’ssi, L. 1x , C. 34.

u. La colère de Junon venoit de ce qu’Ino avoit été la nourrice de Bacchus , «nomme on le: verra oi- aprés , ( L. In, .C. 4.)". C’était colure Athamas lui- même, suivant le scholiaste de Lyéoplron (a. sa ), que la déesse était irritée, parce qu’il avoit reçu Bac; chus de Mercure , et l’avait élevé déguisé en fille. Philostephanus, cité par le .schol. d’Homêre-(II. , L. vu, 86 ), dit qu’Athamas ayant en connaissance par la suite de la fraude qu’Ino avoitî stuployée pour faire périr ses premiers enfans, Voulut s’en venger sur ceux qu’il avoit eus d’elle. Il maniaque de se propre main ,. et se mit à la poursuited’lno qui s’eno

fuyoit tenant Mélicertes.norrs,stnE1. Ino se voyant prête à être125 atteinte, se précipita dans la mer. Hygin dit que la fraude fut découverte par celui qu’Ino avoit séduit, qui la fit connaître au moment où Phrixus et Hellé alloient être sacrifiés. Athamas la livra avec Mé- licertes son fils , à Phrixus, pour en faire ce qu’il voudroit , et comme il alloit les faire conduire au supplice, Bacchus le priva de la vue , et enleva Ino sa nourrice. Jupiter ayant ensuite rendu Athamas fu- rieux , il tua Léarque son fils", et Ino se précipita avec Mélicertes dans les flots. Ovide dit que ce fut une ser- vante qu’il aimoit, qui découvrit à Athamas la fraude qu’Ino avoit employée pour faire périr ses enfans (Fastes, L. vs , a). 551), mais il paroit qu’il a. voulu concilier deux traditions différentes; Plutarque’ ( Questions 30m., t. vu, p. 84) dit qu’lno étant’ jalouse d’une servante AEolienne , nommée An- tiphéra , dont elle croyoit son mari amoureux" , devint furieuse, et fit périr son fils. Ils ajoutent" tous les deux , que c’était par cette raison qu’on ne laissoit pas approcher les esclaves de son temple. Eu- ripides dit dans Médée (1:. 1284) , qu’Ino tua ses deux fils. Il avoit fait lui-même une tragédie sur ce sujet . danslaquelle il s’écartoit de toutes les traditions reçues, au moins suivant l’extrait qu’Hygin en a donné. Ino, suivant lui , s’étant égarée dans les bois , en célébrant les Bacchanales, Athamas la crut perdue , et épousa Thémisto , fille d’une nymphe, dont il eut deux’ fils. Ayant appris ensuite qu’Ino étoit sur le Parnasse, il l’envoya chercher, et la lit venir chez lui sans la faire connoitre. Thémisto ayant appris qu’Ino étoit retrouvée, mais ignorant qu’elle fut dans sa maison,

124 APOLLODORE, voulut faire périr ses enfans , .et la prit elle-même pour confidente de son projet; elle lui dit donc de mettre des vétomens noirs aux. enfans d’Ino , et des vétemens blancs aux siens. Ino fit tout le contraire , de manière que Thémisto trompée par les véteméns tua ses pro- pres enfans. Athamas étant ensuite devenu furieux , tua Léarque, et Ino se précipita dans les flots avec Mélicertes (H J’gin, 17116. 4 N onnus , dans ses Diony- siaques, raconte cette histoire’ à peu près de même , L. x et xi.

12. Athamas avoit , à cequ’il paroit , donné son nom à plusieurs endroits : il y avoit , suivant Pau- sanias , dans la Bœotie , une plaine nommée Athaman- tium, qu’il avoit habitée. Un canton de la Bœotie por- toit le I, même nom , suivantlApollonius de Rhodes (L.Jl , v.516); le, grand étymologiste (1:. ’Afinfsssllrssr) dit qu’il avoit été ainsi nommé , parce qu’Athamas y avoit erré long-temps , lorsque Junon l’eût rendu fu- rieux. Il paroit que ce cantonétoit dans la Phthio- ride , et il y avoit fondé une ville qu’il avoit nommée Alos’, soit en mémoire de ses longs voyages, soit par reconnaissance pour la servante qui luiavoit dé- couvert le crime d’Ino , et qui se nommoit dia: (Etienne de Byzance, a). "un; ). On y montroit encore son palais , lors de l’expédition de Xerxès centrales Grecs , et on racontoit que les habitans Voulant le sacrifier à Jupiter Laphystius , pour purifier le pays, probablement à cause du meurtre de Léar- que , Cytisorus , fils de Phrixus, survint et le délivra , ce qui attira sur sa famille la colère .des dieux. On peut voir cette histoire dans-Hérodote (L. vu, C. 197).

NOTES,LIVREL 135 Sophocles avait sans doute tiré de la le sujet de son. second Athmnas , mais il avoit arrangé cette histoire difi’éremment; c’était, suivantlui, Néphèlé qui Voulait le faire sacrifier , et il étoit déjà couronné et auprès de l’autel , lorsqu’Hercules survint et le délivra (Aris- toph. schol. N156. a). 2.56 ). Enfin , il y avoit entre l’Epire et la Thessalie un pays qui se nommoit Atha- mantie ou Athamanie (SCJ’MIIIIJ Chius. a). 615), et c’est sans doute celui dont il s’agissait dans l’Oracle dont parle Apollodore. ’ s3. Hypsée étoit probablement le roi des Lapithes , dont parlent Pindare (Pysh. 9; s3 , et le schol.) et Diodore de Sicile (L. 1V , C. 69) , qui étoit aussi père de Cyrène , mère d’Aristée. Nous avons déjà Vu que,suivant Euripides et N onnus, Athamas avoit épou. sé Thémisto, du vivant d’Ino, et il paroit par ce que dit Pausanias , qu’il avoit continué à rester dans la Bœotie , puisquehPtoüs, l’un des fils qu’il’en avoit eus, avoit donné son nom à une montagne de cette contrée (L. 1x, C. 2.5); il ne la quitta que lorsqu’aprés la mort de Leucon , il se crut sans enfans mâles, ne sachant pas que Phrixus étoit encore vivant (ibid, C. 54). s4. Leucon étoit fils de Neptune et de Thémisto, suivant Hygin (F1111. 157). Dans le nombre des fils que ce dieu avoit eus, il met Leuconoe sa: Thelnz’sto Hypsei filin. Il est évident qu’il faut lire, Leucon. Leucon mourut avant Adiamas , et il nelaissa point de fils. Nousconnoissons deux.de ses filles , Evippé, qu’à- thamas maria à Andréus , roi du pays qui prit par la suite le nom d’Orchomène (Pausanias ,I L. 1x , C. 54), et Pisidice 5 on ne sait pas à qui cette dernière

126 APOLLODORE, fut mariée; mais elle eut , suivant. les Mythologues , un fils nommé Argynnus , célèbre par l’amour qu’Ao gamemnon eut pour lui (Etierme deByzance, en "un"; Athénée, L. un ,p. 603; Propane, L. tu, El. 6). Cependant Etienne de Byzance est le seul qui dise qulArgynnus étoit fils de Pisidice , fille de Leucon , fils d’Athamas , mais comme ce passage est corrompu , on ne peut guères sien autoriser. 15. Silnson prétend dans sa chronologie , qulil y e eu deux Sisyphes , llun fils diAEole, et un autre qui corrompit Anticlée , mère d’Ulysse , et de qui on prétendoit que ce dernier étoit fils. Mais cette histoire me paroit de llinvention des poètes tragiques, qui, d’après la réputation de fourberie qu’avoit Si- syphe, avoient cru devoir le donner pour père à Ulysse, qui n’étoit pas moins renommé en ce genre. Il fau- droit en supposer un second, si on adoptoit ce que dit Eumélus , cité par Pausanias (L. n, C. 3) , que Médée , en quittant Corinthe , laissa ses Etats à Sisyo- phe ; car il paroit difficile que le premier Sisyphe fût encore vivant à cette époque. Mais j’examine- rai plus au long cette tradition par la suite. Apol- lodore est le seul qui dise qu’Ephyre avoit été fondée par Sisyphe; Homère dit seulement qui! y demeuroit (L. v1, a). 157). J’examinerai llorigine de cette ville dans mes notes sur Pausanias. 16. Glaucus fut dévoré par ses jumens, si l’on en omit un très-grand nombre d’auteurs , qui racontent cependant cette fable avec quelque différence. Pausanias p dit (L. v1, C. 2.0) que ses chevaux le tuèrent aux jeux qu’Acaste fit célébrer pour la mort de Pélias son père;

NOTES,L!VRE r. 127 ciest aussi ce que donneà entendre Euripides , (Pizœnic. v. 1 131 ); car il dit que ses jumens étoient représentées sur le bouclier de Polynice , prenant le mors aux dents , et slenfuyant épouvantées. Mais Strabon, Palæphate , Virgile et ses anciens commentateurs , et Hygin disent qu’il fut dévoré par ses jumens. Virgile attribue leur fureur à l’amour (Gang, L. m , a). 366).

Scilicn sur: aman , fumr est insignis squnm : Es martin Venus ipse ledit, que rempare Gland Pomiales mali: membra dans": quadrige.

Des Gaules surtout , rien n’égale les feux: Vénus même alluma leurs transports furieux , Quand , pour avoir frustré leur amoureuse ivresse , Elle livre Glaucus à leur dent vengeresse.

Damas. Strabon ( L. 1x, p. 637), le schol. d’Euripides (Plus- nic; v. n51 ) et Philargyrius (Georg. ibid.) disent qu’elles avoient bu dans une fontaine qui avoit la propriété de rendre furieux; Cette fontaine étoit à l’amie, dans la Bœotie; Pausanias (L. 1x, C. 8) et So- tion (Aristoteli: Opuscula varia , p. 133) en par- lent. Enfin , Asclépiades , cité par Probus (Virg. , Georgic. ibid. ), dit qu’il nourrissoit ses jumens de chair humaine. On ne s’accordoit pas non plus sur rendroit où il avoit été déchiré. Pausanias et Hygin disent que cela étoit arrivé aux jeux funèbres qu’Acaste faisoit célébrer en l’honneur de Pélias son père. Hygin ajoute même qu’Iolaüs, fils d’Iphielus frère d’Hercules, y remporta le prix de la course des chars. Mais Strabon et le schol. d’Euripides disent que ce fut auprès de

128 APOLLODORE, Potnie même. Ce Glaucus étoit célèbre par son goût r pour les chevaux; nous avons vu ci-dessus (Chap. vu, note 35) qu’il étoit allé jusque dans la Laconie pour les chercher, et le grand Etymologiste (a). "An-p ) rap- porte qu’Azéus , père d’Actor , le vainquit aux jeux Olympiques en brisant son char. J’aurai occasion par la suite de parler de Bellérophon son fils , mais je dois remarquer ici que Sisyphe eut plusieurs autres fils dont Apollodore ne parle pas. Pausanias les nomme Or- nytion,’Thersandre et Halmus (L. n, C. 4). Orny- tion fut père de Phocus et de Thoas; Phocus alla s’établir dansle pays de Tithorèe , qui prit de lui le nom de Phocide, et je parlerai de lui par la suite. Thoas resta à Corinthe; il eut un fils nommé Dèmophoon, qui fut père de Propodas. Ce dernier eut pour fils Doridas et Hyanthidas , sous le règne desquels les Doriens s’emparèrent de Corinthe. ’ Thersandre eut trois fils; Haliartus , Coronus et Prætus; ce dernier ne laissa qu’une fille, nominée Mœro , qui mourut sans avoir été mariée (Pausanias, L. x , C. 39 ). Atlmnas croyant n’avoir plus de fils vivans , abandonna ses Etats à Haliartus et à Coronus, qui les rendirent à Phrixus ou à Presbon son fils; et ils allèrent fonder Haliarte et Coronée (idem, L. xx, 0. Il est probable qu’Anaxirrhoé, qu’Epéus épousa (idem. L. v, 0. I ) , étoit fille del ce Coronus. On ne cannoit pas le reste de leur postérité. Almus ou Halinus , quatrième fils de Sisyphe , vint aussi s’établir dans la Bœotie , où Etèocle lui donna un canton; illne laissa que deux filles , Chrysogénie et Chrysé. Celle-ci eut de Mars un fils nommé Phlé- ’ gyas , qui succéda à Etèocle. Chrysogénie eut de Neptune

NOTES, LIVRE 1’. 129 Neptune un fils nommé Chrysès, qui succéda à Phlé- gyas , et fut père de Minyas (Pausanias , L. 1x , c. 35 ).

17. Phèrécydes , cité par le schol. d’Homère (Il. L. vr , 1;. 253) , entre dans des détails que je croie devoir rapporter ici. Jupiter ayant enlevé Ægine de Phliunte , pour la transportera Œnonè, passa avec elle à travers le pays de Corinthe; Asope étant allé à la re- cherche de sa fille , Sisyphe lui en fit connoitre le ravis- seur, et s’attira par là la colère de Jupiter , qui envoya la Mort le prendre. Mais Sisyphe la saisit elle-même , et l’enchaina si bien , que personne ne mouroit plus ; Mars ayant délivré la Mort , lui livra Sisyphe; mais avant de mourir, il recommanda à Mèrope sa femme , de ne pas lui rendre les devoirs qu’on a coutume de rendre aux morts. Il descendit ensuite aux enfers, d’où Pluton le renvoya quelque temps après , pourréclamer ces devoirs ; il revint à Corinthe , et y resta; il mourut enfin dans un âge extrêmement avancé , et on le con- damna dans les enfers à rouler une très-grosse pierre, pour qu’il ne pût pas s’échapper de nouveau. Le même scholiaste raconte ailleurs ( Il. L. 1, a). 180) cette his- toire d’une manière un peu différente, mais sans ci- ter son auteur. Jupiter ayant enlevé Ægine, fille du fleuve Asope , la conduisit à Phliunte , où il eut com- merce avec elle; mais sachant que son père la cher- choit, il l’emmena à Œnone. Sisyphe l’ayant aperçu lorsqu’il passoit a Corinthe , le dit à Asope , qui ayant poursuivi Jupiter, l’aurait surpris avec Ægine, si ce dieu ne l’eût changée en ile, et ne se fût transformé lui-même en pierre. Dans la suite , pour punir Si- T. un 1

1130 APOLLODORE, syphe , il le condamna à porter dans les enfers une pierre aussi grosse que celle en laquelle il s’étoit trans- formé. Théognis parle du retour de Sisyphe sur la terre (sa. 527 et mita), et il dit qu’il parvint par ses beaux discours à engager Proserpine à le laisser aller. 18. Il ne faut pas confondre Deion ou Deionée (car on le trouve écrit des deux manières) avec Eionée père de Dia , qu’lxion épousa , que quelques auteurs nom- ment aussi Deionée. La conformité de noms est la seule raison pour croire que c’est le même personnage çet: ce n’était pas une chose rare alors que de voir plu- sieurs personnages importans porter le même nom , c’est même une des principales causes de l’obscurité de l’histoire héroïque. Ixion étant fils de Périmèle,fille d’Amythaon, petit-fils d’Æole, étoit postérieur de quatre générations au Deionée dont il s’agit ici. Simson dans sa Chronologie, A°. 2596 , propose de lire ici OInirtdor, la Phthiotide , au lieu de cula)", et cette conjecture a été approuvée par Th. Gale et par M. Heyne. Mais il ne faut rien changer; nous verrons par la suite qu’Ac- tor fils de Deionée étoit établi à Opunte , dans le voisinage de la Phocide; et Diodore de Sicile parle d’un fils de Céphale fils de Deionée, qui régnoit dans la Phocide même (L. 1v, C. 49). 19. Le scholiaste d’Homère (I l. L. u, v. 520) la nomme Astérodie ; elle étoit , suivant lui , mère de Crissus, et la ville de Crisse avoit pris son nom , ’Am’ Kp’mu, ne” Tapims, sui ’Ar’lqod’i’er 7;! Anion’nç. De Crissus fils- de Ïfyrarmus et d’Aste’rodie , fille de Deionée. Les mots Te; rupin" me paroissent une faute qui nous

N0TES,LIVRE 1. 13x cache le nom du père de Crissus. Mais il m’est impossible de deviner quel nom il faut mettre à la place. Celui de Qu’un: me paroit en effet trop éloigné. Il étoit cepen- dant le père de Crissus , suivant Pausanias ( L. u . C. 29 ). Le scholiaste , publié par M. de Villoison , r et Eustathe ont la même faute. Peut-être ce Tyrannus étoit-il le fils de Ptérélas dont il sera question, L. 11, C. 4, ç 3. ’ no. Eustathe dit que la femme de Magnès se nom- moit Mélibée; il donna son nom à une ville de la Thes- salie , et il eut d’elle un fils nommé Alector qui fut père d’Hæmon; celui-ci eut pour fils Hyperochus , ce der- nier fut père de Tenthrédon; Tenthrédon fut père de Prothoüs qui commandoit les Thessaliens de la Ma- gnésie au siège de Troyes (Eustatlœ, p. 358). Eus- tathe a pris cela d’un ancien scholiaste ; mais il l’a eu plus entier que nous ne l’avons, car les noms d’Hæmon et d’Hyperochus manquent dans celui qui a été publié par M. de Villoison (Il. L. n, v. 756). Ils ne di- sent rien ni l’un ni l’autre de Dictys ni de Poly- docte. Apollodore ne dit rien ici de Pierus, dont il a parlé chessus (C. tu ; 53); mais il est probable qu’il étoit fils d’un autre Magnès, peut-être de celui qui étoit fils d’Argus fils de Phrixus , et dont il est question dans Antoninus Libéralis (Narr. 2.5) ; je crois aussi que c’est d’un autre Magnès que parle Pi- sandre , cité par le scholiaste d’Euripides (Plzœnic. v. 1 748). Ce dernier avoit épousé Philodicé, dont il avoit eu deux fils, Eurynomus et Eionéus ; Eurynomus avoit combattu contre les Centaures;il avoit eu un fils nommé Hippies, qui fut enlevé par le Sphinx. Eionéus fut un I a

152 APOLLODORE,l des prétendans à la main d’Hippodamie, et il fut tué par Œnomaüs (Pausanias, L. v1 , C. 21 ). Euripides, dansles vers que filai cité ci-dessus , ne met point Magné: au nombre des fils diÆole. 21. Salmonée , suivant Diodore de Sicile ( L. tv , C. 68) , partit de l’Æolide , avec une multitude con- sidérable , et alla s’établir dans l’Elide , sur les bords de llAlpliée. Nous avons dèja vu que llÆolide étoit le pays de Fleuron et de Calydon , et il paroit que depuis Deu- calion , il y avoit eu un échange presque continuel de population entre l’Æolide, les pays voisins tels que la Locride , la Phocîde et même la Bœotie , et la partie . du Péloponnèse située sur le golfe de Corinthe , d’où il paroit, comme on lia vu , que Deucalion étoit origi- naire. Salmonée y épousa Alcidice , fille diAléus roi du pays , c’est-à-dire de l’Arcndie , dont llElide faisoit partie, et il y fonda une ville que Diodore nomme Salmonie , mais que Strabon ( L. vm , p. 545 ) et Étienne de Byzance (v. Engin) nomment Salmoné ; ce fut sans doute delà quiil partit pour aller attaquer Ætolus ; car il paroit par Ephore ( Strabon , L. vu: , p. 548) que Salmonée étoit déjà roi des Eléens et des Pisæates lorsquiil conquit liElide sur Ætolus. La ville quiil avoit fondée existoit encore du temps de Strabon ; Apollodore s’est donc trompé, en disant que Jupiter l’avoit détruite; ou plutôt il aura suivi . d’après sa cou- tume, les poëtes tragiques , à qui il avoit plu de faire de Salinonée un prince impie, tandis qulHoxnère le nom- me énu’pnr, irréprochable.

22. Diodore de Sicile (L. tv , C. 68) dit qu’Alci- dice , mère de Tyro , étant morte, Salmonée épousa

N0TES,LIVRE I. 1’55 Sidéro , qui accabloit Tyro de mauvais traitemens, ce qui lui fit prendre le parti de s’enfuir; elle se retira , suivant Eustathe (sur l’Odysse’e , p. 1685) , auprès de Deionée , frète de son père, et ce fut tandis qulelle étoit chez lui, que Neptune prit la forme de l’Enipèe pour en jouir : Deionée la donna ensuite en mariage à Créthée. Diodore dit qulelle n’était pas encore mariée lorsque Neptune coucha avec elle ; mais cela paroit difficile à concilier avec les expressions diHomère , qui dit positivement qu’elle étoit déjà femme de Créthée lorsquielle devint amoureuse de llEnipée (Odyssée , L. x1, a). 255 Au reste , quoi- qu’en dise Strabon ( L. vxu , p. 546 ) , il ne s’agit pas ici de llEnipée de l’Elide , mais de celui de la Theso salie.23. Voyez l’Odyssée d’Homère» et les Dialogues ma- rins de Lucien (Dial. 13). Ovide , dans ses Méta- morphoses (L. V1, 1:. 116 ) , semble attribuer a cette . métamorphose de Neptune la naissance des Aloïdes. Tu visu: Eaipcua i Gignis Aloïdas. Nous avons vu un peu plus haut qu’lphimédie , femme d’Aloée , étoit devenue amoureuse de Neptune , et alloit fréquemment sur les bords de la mer , comme Tyro alloit sur ceux de liEnipée; il seroit possible qu’Ovide eût confondu les deux fables. Bachet de Mé- ziriac , dans une note citée par Sevin , dit qu’Ovide a pu désigner par ce mot Aloidru, Pélias et Nélée, parce que Créthée et Sahnonée étoient fils de Laodicé , fille d’Aloée 2 je ne sais pas où il apris cette Laodicé , mais Aloée étoit lui-même petit-fils dlÆole; il ne pouvoit

154 APOLLODORE, donc pas être le grand-père de Créthée et de Salmonée. On pourroit lire : ’ Gignir a Æolîdu.

Mais l’expression me paroit bien générale pour dési- gner Pélias et Nélées Heinsius et Burman n’ont fait aucune remarque sur ce Vers.

24. Pausanias dit que Nélée étoit fils de Créthée , et il pensoit sans doute de même à l’égard de Pélias. Le scholiaste de Théocrite ’dit la même chose ( Idylle 3. a). 45 ). Celui d’Homére , publié par M. de Villoison, dit aussi que Pélias et Néle’e étoient fils de Créthée (Bœotie , v. 98

25. Toute cette histoire est de l’invention des poètes I tragiques . et ne peut se concilier , ni avec Homère , ni avec les événemens postérieurs. Il faudroit, en effet , supposer que Tyro ne se maria avec Créthée , que lorsqu’elle eût été délivrée par ses fils; et ce- pendant on voit par l’histoire des Argonautes , qu’il n’y avoit pas une grande différence d’âge entre Æson fils de Créthée et de Tyro , et Pélias. Sophocles avoit fait sur ce sujet une pièce , dont on peut voir les frag- mens dans le recueil de Brunck. Voyez aussi Rachat de Méziriac sur Ovide. T. u, p. a7 et 28. On trouve dans Hygin une autre tradition , qu’il est impossible d’appliquer à la naissance de Pélias et de Nélée. Il dit que Sisyphe et Salmonée étoient ennemis; le premier demanda à Apollon le moyen de se venger : le dieu lui répondit que s’il parvenoit à avoir des enfans de la fille de son frère , ils seroient ses vengeurs. Si- syphe parvint à la séduire , et en eut deux fils , mais

N0TES,LIVRE r. 135 Tyro ayant appris quelle étoit leur destinée , les fit périr. Comme il revient à trois fois sur cette fable (F46. 60, 359 et 254) , on ne peut pas soup- çonner que le nom de Tyro soit corrompu, mais je n’ai rien trouvé ailleurs qui eût rapport à cette tradition.

:6. On n’est point d’accord sur le pays où Nélée fonda Pylos , et Strabon paroit ne savoir à quoi se décider. Je crois que c’était dans l’Elide , et je dis- cuterai cela dans mes notes sur le livre suivant.

27. Cliloris étoit fille d’Amphion , fils d’Iasus roi d’Orchoméne, comme le dit Homère (Odyssée , L. xi, tu. 282). Les poëtes postérieurs disoient qu’elle étoit fille de l’autre Amphion. J’examinerai cette tradition dans mes notes sur le troisième livre.

38. Homère parle dans l’Iliade (L. x1 , a). 69!) des douze fils de Nélée, mais dans l’Odyssée (L. x1 , v. 283) il dit que Chloris ne fut mère que de trois, Nestor, Chromius et Périclyménes , et d’une fille qui fut la célèbre Péro : quant aux autres , ils étoient nés de différentes femmes , suivant le scholiaste d’Homère ( Odyn. n, a). 285 ), et celui d’Apollonius (L. r , v. 156 ). Mais le passage de ce dernier est tout diffés rent dans le Ms. que j’ai cité; c’est pourquoi je vais le transcrire. NqÀlleî flîd’tf i160", in [M’l XMm’dn nm", nlpancipuu, Isolant: - in N oint, iule", ’Ar’le’pus, Austin , ’Eepo’Cns, Ae’fuwn, ’Ernfu’nn, (qu’as,

tampon, ’vau’pas, 0’; ’AMIE’ICIJ’qf «fieri-c Nélée , sui- : vant Asclépiadee , eut de Chloris, Nestor , Péricly- - mène et Chromius. Il eut de l’haré, Scyrus, Astérius.

136 APOLLODORE, n Lycaon, Eurybius , Domachus, Epiménes, Phrasis, a Antiménes et Evagoras.» Cette liste diffère, comme on le voit, de celle d’Apollodore; elle diffère aussi de celle du scholiaste imprimé, qui les nomme dans l’ordre suivant; Nestor, Périclymène et Chromius, de Chloris; de diverses femmes , Taurus , Astérius , Lycaon. Déi- maque, Eurybius, Epiléon , Phrasis, Antiménes et Alas- tor. ’Il paroit qu’Eudoxie a fait usage d’un Ms. pareil à celui de la Bibliothèque nationale ( V illoison , Anse. grue. , t. 1, p. 523), car elle les nomme à peu près de même. M. Heyne croit que son texte est corrompu, mais d’après sa conformité avec notre Ms. , [je crois plutôt que c’est le scholiaste imprimé qu’il faut cor- riger.29. Sénèque le tragique ’ (Médée, l a). 635) semble dire que Périclyméne étoit fils de Neptune.

Pour Nrptuno genitum Intensif. Sumer: humeras solins": figues. Il a sans doute été trompé par les vers 306 et suivans de la quatrième Ode Pythique de Pindare, où ils sont nommés Euphémus , et lui, ’ ’Esun’d’a yins, race de Neptune. Mais Pindare , comme l’observe le scholiaste , a seulement voulu dire qu’il descendoit de Neptune par Nélée son père. De tous les fils de Nélée , il étoit celui que ce dieu chérissoit le plus; et il l’avoit doué suivant Hésiode, qu’Apollodore a suivi, de la faculté de prendre la forme qu’il lui plairoit. Voici les vers de ce poète qui nous ont été con- servés par le scholiaste d’Apollonius, L. r , w. 156:

sores, LIVRE 1; 157 Hupizàdpne’s ’l’ chipez" "0’54", d Il”! dzpu Herud’c’en inn’xhn nestor, 5Mo" ps’v lysip l’y épvt’Otm,Çe’nrnn AI’ITOIÇ t mon 41’ «in ruinure (053,144 idéels") Mo’flnét aines-I 4’ mirs plhnaiur sinuai (in t "Anna d’unir :01; aussi énigmes. E22: d’s’ d’5", Heurs? «in inputs-7:3, raisin in) in": délave Bang Muni". a Et le vaillant Périclyméne , heureux mortel, que le n puissant Neptune avoit doué des dons les plus pré- » cieuxÏ Tantôt, il paroissoit en aigle parmi les oi- e seaux’ ; tantôt (chose admirable) il se changeoit en s fourmi ; quelquefois il devenoit une abeille , et quel- » quefois un serpent terrible et cruel: enfin il prenoit un mille formes qu’il est impossible de détailler ; mais par a les conseils de Minerve , il (Hercules) éluda tous Ses a» artifices. nC’est mal à propos, comme l’a déjà observé Ruhnkenius (Epirt. crin, p. 111) , que D. Heinsius a mis à la tête de ce fragment un vers et demi, que le. schol. d’Apollonius cite comme étant d’Homére. Le même scholiaste dit que, suivant quelques auteurs, Hercules, par le conseil de Minerve, l’écrasa d’un ocup de massue , au moment où, transformé en mouche , il se disposoit à le piquer; Hésiode disoit, qu’ayant pris quelqu’une des formes qui lui étoient ordinaires , il s’étoit placé sur le timon du char d’Hercules pour le provoquer au combat , mais que Minerve dirigea ce héros qui le tua d’un coup de flèche. Il étoit, suivant Ovide (Mêlant. L. x11 , au 556 et suiv. ), sous la forme d’un aigle lorsqu’Hercules le tua. Il laissa un fils nomméfil’enthilus , qui fut père de Borus;

x58 APOLLODORE, celui-ci fut père d’Andropompus, qui eut pour fils Mélanthus. Ce dernier fut chassé de Pylos par les Héraclides, et il se retira à Athènes (Pausanias L. u, C. 18). 3o. Nestor dit quelque chose dans l’Iliade (L. si , si. 691 ) de la mort de ses frères. Elle étoit racontée plus en détail dans le Catalogue des Héros par Hésiode, d’où sont probablement tirés les vers que j’ai cités dans la note précédente ; il y parloit aussi de la retraite de Nestor dans le pays des Géréniens.

[flirt «il Ninîu tenu-imans «indus mm; IErduas t d’adieu-es d’l’ hulules lffl’f. Née-70’ 3:7"; ici: iro’xsrt nef lffed’lftflfl PIPÇ’VIII et Nie-70’ Je: iiMEIr s’y ildlfle’lnl rupins). a Il tua ( c’est toujours d’ Hercules dont il s’agit) un onze vaillans fils de l’infortuné Nélée. Nestor le dou- a: 2ième, se trouvoit alors chez les Géréniens. n Et, a Nestor, seul , se trouvant dans l’aride Géréne , évita a la mort.»

51. Eustathe , sur Homère (Iliade , p. 296 ), dit qu’Anaxibie étoit fille d’Atrée et sœur d’Agamemnon , et en conséquence , Rachel. de Méziriac propose de lire ici ruiI’Arps’ds au lieu de "il Kplîfl’ûfî : ce qui me paroit assez probable; je sais bien que Pausanias dit que cette Anaxibie , sœur d’Agamemnon,avoit épousé Strophius, et étoit mère de Pyladespnais Apollodore pouvoit avoir suivi une autre tradition. Il s’est en effet écarté d’Ho- mère, qui dit (Odyss. L. 111,452) , que la femme de

I

NOTE8,LIVRE r. 159 Nestor étoit Eurydice , fille de Clyménus. Eustathe cherche à la vérité à concilier ces deux traditions, en disant que Nestor avoit épousé Anaxibie après la mon d’Eurydice : mais on voit par Homère , qu’Eurydico vivoit encore lorsque Télémaque alla chez Nestor , c’est-à-dire, plusieurs années après le siège de Troyes; ainsi , il n’est pas probable que Nestor lui ait survécu assez longotemps pour se remarier. L’un des scholiastes publiés par M. de Villoison (Il. L. x: , a). 691) , dit que Nestor avoit épousé Mnésioché ( je crois qu’il faut lire MiqnÀonII , Mnèsiloche’) , fille d’Amphidamas.

32. Suivant Hésiode, cité par Eustathe ( p. 1796), Polycaste épousa Télémaque , fils d’Ulysse, et elle fut ’ - mère de Persépolis.

Tquuixg si; fun-u .EiiÇun: "chosifia N écriions rainurai-ra me!" Nquïas’el’ae aspirez" , gazât?" Il; mua-ï! ’Aopodinv. a La belle Polycaste la plus jeune fille de Nestor, fils a de Nélée , unie à Télémaque , lui enfanta Persé- e polis. n Quant aux fils de Nestor, Pisîstrate laissa un fils du même nom que lui, qui ayant été chassé du Pélopon- nèse par les Héraclides, se retira on ne sait ou. Les fils de Pæon , fils d’Antilochus, et Alcmæon fils de Sillus, fils de Thrasymèdes, chassés du Péloponnèse à la même époque, se retirèrent à Athènes, ou ils furent la souche de deux illustres familles; celle des Pæonides, et celle des Alcmæonides (Pausanias , L. u, C. 18). 33. Hygin (F05. r4 et 51) dit qu’Anaxibie , femme de Pélias, étoit fille de Dymas. On a proposé de le

140 APOLLODORE, corriger d’après Apollodore, mais je n’en vois pas la nécessité. Le Bias dont Pélias épousa la fille , suivant Apollodore, est aussi inconnu que Dymas; car on ne peut pas le confiondre avec Bias, fils d’Amythaon , qui épousa la fille de Nélée frère de Félins. Il faudroit, en efl’et , supposer que Pélias ne se maria que très-âgé, ce qui n’est pas probable. 34. Pausanias (L. VIH, C. Il) dit qu’il n’avoit trouvé le nom des filles de Pélias dans aucun des anciens poëtes qu’il avoit lus, mais que Micon le peintre les avoit nom- mées Astéropée et Antinoé. Hygin ( Faà. 24) en nomme cinq, Alceste, Pélopie,Méduse, Isidoce etHip- pothoé. On croit que le nom d’Isidoce est corrompu, et qu’il faut lire Pisidice.

35. Iolcos avoit été fondée par Iolcus , fils d’Amyrus, suivant Étienne de Byzance ( 1). ’laAau’s ). Le schol. d’Homère , publié par M. de Villoison (Bœotie, a). 98), dit que Créthée s’y établit après en avoir chassé les Pélasges. ’ 56. Il semble par ce que dit Apollodore, qu’A- mythaon demeuroit tout simplement à Pylos , sans y avoir aucune autorité; il y avoit probablement suivi Nélée son frère : Diodore de Sicile ne nomme à la vé- rité que Mélampe et Bias, parmi ceux que Nélée em- mena avec lui; mais il paroit qu’il emmena aussi Amy- thaon.CarPindare dit que ce dernier vint de Messène, qui étoit auprès de Pylos, féliciter Æson, son frère, lorsque Jason revint de chez Chiron (Pyth. 1V , m. 123). Pausanias donne cependant à entendre qu’il avoit quelqu’autorité dans l’Elide , car il y fit célébrer les jeux Olympiques (L. v, C. 8) ; et Bliianus , cité

NOTES, LIVRE I. l4] par Étienne de Byzance, dit qu’une partie de l’Elide avoit pris le nom d’Amythaonie (v. ’Apuum’a). 57. Apollodore dit un peu plus bas ( L. u , C. z ), probablement d’après quelque autre auteur, qu’elle étoit fille d’Abas, sans doute le roi d’Argos; et je crois que c’est d’après cette tradition que l’auteur du poëme des Argonautes , qui a pris le nom d’Orphée , dit en parlant des fils de Bias (1). 147) :’ACerruiolau enfuirois". Diodore de Sicile (L. tv , C. 68) la nomme Aglaîre ; elle se nommoit , suivant le scholiaste de Théocrite (Id. 5 , v. 43). 38. Sa mère, après sa naissance ,l’exposa dans un en- droit où son corps étoit à l’abri du soleil à l’exception des pieds qui furent noircis, et cefut pour cela qu’on le nomma Musées-rons, Melampns , ou aux pieds noirs (Apollonz’i schol. 1 , 1 18; Theocn’tz’ schol. , 3 , a). 45). Il fut la souche d’une famille qui se rendit cé- lèbre dans la Grèce par ses connoissances dans l’art de prédire l’avenir; car c’est principalement à la branche qui sortoit de lui qu’il faut appliquer ce qu’l-lésiode disoit des Ainythaonides : ’AAzq’v pis qui, idem" ’OÀu’prur Aiaxi’dgfl ,

N03: il: ’Agvduu’daus, 1A5": N un, ’Arpl’td’pn. a Jupiter a donné la force aux Æacides, la sagesse aux a descendans d’Amythaon, et la richesse auxAtrides.» (Suidas , a). ’Ahuy’ Cette famille subsistoit encore durant la guerre du Péloponnèse . et Tisaméne Elien , qui fit remporter aux Lacédémoniens plusieurs grandes victoires, en étoit. 39. Le traducteur latin s’est trompé sur le sens de ce passage : Occz’sis a ministri: serpentait». , cetera

r4: APOLLODORE, yuidem reptilia congestis lignes canonnai: , asque remaniai» parme educavit. Il semble suppo- ser qu’il y avoit des serpens , et d’autres reptiles, ce qui n’est point dans le texte. Cet endroit est tiré de quelque poète ,dont Apollodore a conservé les expres- sions. Les serpens que les domestiques de Mélampe tuèrent, sont les mêmes que ceux qu’il brûla pour leur rendre les honneurs funèbres. Comme Mélampe avoit , suivant Hérodote , appris beaucoup de choses des prêc tres Égyptiens , il pouvoit avoir pris d’eux la coutume de donner la sépulture aux animaux. Voyez la note suivante.

4o. Le schol. de Lycophron dit qu’Hélénus et la célèbre Cassandre reçurent par le même moyen l’art de la divination. ,On les porta après leur naissance dans le temple d’Apollon Thymbræen, pour sacrifier à ce dieu en action de grâces. On les laissa dans le temple pen- dant le banquet qui suivit le sacrifice ; et ce banquet s’étant prolongé fort avant dans la nuit , on retourna à la ville sans penser à eux, de manière qu’ils passèrent la nuit dans le temple. Lorsqu’on revint le lendemain les chercher on trouva des serpens entortillés autour d’eux, qui, bien loin de leur avoir fait du mal, leur avoient purifié les organes de l’ouïe , en leur léchant les oreilles (Argum. in Alexandram). Le scholiaste d’Ho- mère (Il. L. vu, 1:. 44) raconte la chose à peu prés de même , d’après Anticlides. L’auteur du poëme intitulé MegalœEoæ, qu’on attribuoit à Hésiode , racontoit un peu dill’éremment l’histoire de Mélampe. Comme ce passage est plus complet dans le Ms. que dans le schol. inlpriIné, je vaisle rapporter en entier: ’51 à; rai; un»-

mores,L1vna r. r45 pas." parlai": viciait Maya-au si: si" Mus-jureur Çà" à: r: 3410,».an , inuksuks: arôme-s aussi [harpais-5. Bsïr 4’ de; Scion-s finies» ivipfl’v’Mf urubus n’y n: fiançais-os Sultane. lamantins d’s’ é sans"); liron-sin: 70’s d’ai- urrss, naniserons ds’ in?!" [n’y 81,17" s rs’ J’I’ hmm site; isrps’pu - niui’m rsptAu’zon’a rai En: aboli, ir- l’srmmn du? n’y pan-mir. «L’auteur du poëme nommé a Magnus Eoæ,dit que Mélampe étoit chera Apollon. v Etant en voyage, il s’arrêta chez Polyphate. Celui»ci a ayant sacrifié un bœuf , un serpent s’approcha et a dévora son domestique ; le roi irrité , tua le serpent; n Mélampe lui donna la sépulture , et éleva ses petits , n qui lui inspirèrent l’art de la divination , en lui lé- sa chant les oreilles un (Apollonii schol. 1 , 1183. Ce passage confirme l’explication que j’ai donnée dans la note précédente , du texte d’Apollodore. Celui-ci dît en eIYet , que Mélampe leur donna la sépulture , ce que notre auteur a exprimé d’une autre manière , en disant qu’il les brûla.

4s. Homère fait allusion a cette histoire dans deux endroits (Odyssée, la]: , 1:. 286 , et L. xv , Il. 225 ) ; mais elle avoit , à ce qu’il paroit , été traitée beaucoup plus au long par Hésiode , soit dans l’ouvrage que j’ai cité dans la note précédente , soit dans le poème qu’il avoit fait sur Mélampe dont Athénée nous a conservé quelques fragmenta (L. si , p. 498 ) , qui ont rapport au séjour de Mélampe chez Iphiclus. C’étoit de lui , sans doute , que Phérécydes et Apollo- dore fioient tiré ce qu’ils en racontoient. Comme le récit d’Apollodore est tronqué , je vais le suppléer par celui de Phérécydes, que le scholiaste d’Homére nous

.144 APOLLODORB,’ a conservé (Odyssée , L. Il , 1:. 289). a Nélée, fils de a. Neptune, avoit une fille nommée Père, qui étoit cé- a lèbre par sa beauté; il ne vouloitl lala donner en ma- . riage qu’à celui qui lui rameneroit les bœufs de Tyro se sa mère , qui étoient restés à Phylaque , en la pesses. se sion d’Iphiclus; Bias seul osa les lui promettre , et il a chercha à engager Mélampe son frère , à exécuter ce a projet. Mélampe , quoique prévoyant par son art a qu’il seroit retenu prisonnier pendant un an , alla in vers le mont Othrys, où étoient ces bœufs. Les ber- » gers et les gardes l’ayant surpris en flagrant délit, le sa saisirent et le conduisirent à Iphiclus , qui le fit en- . chaîner , et le renferma. Il mit auprès de lui deux de a ses esclaves , un homme et une femme:l’homme le a traitoit avec quelques égards , mais la femme n’en a. avoit aucun. Il y avoit près d’un an que Mélampe a. étoit renfermé , lorsqu’il entendit au-dessus de lui la a» conversation de quelques vers . qui disoient que la se poutre étoit presque rongée. Il appela alors ceux qui a le servoient , et leur ordonna de le transporter ail- a. leurs; il dit à la femme de prendre son lit par le a pied et à l’homme de le prendre par la tète : ils sui- e virent ses ordres et l’emportérent ainsi ; au même a instant la poutre se rompit , et tomba sur la femme , se qu’elle tua. L’homme alla raconter cela à Phylaque , a. qui le dit à Iphiclus; ils se rendirent alors tous les u deux vers Mélampe, et lui demandèrent qui il étoit, se il leur apprit qu’il étoit devin; alors ils lui promi- t rent de lui donner les bœufs, s’il trouvoit le moyen a de faire avoir des enfans à Iphiclus , et ils engagèrent a leur parole. Mélampe ayant sacrifié un boeuf à J upi- n ter, le coupa par morceaux, et invita tous les oiseaux. Ils

nous; LIVRE r. 145 a Ils y vinrent tous à l’exception d’un vautour. Mé- a lampe leur demanda si quelqu’un d’eux connaissoit a les moyens de faire avoir des enfans à Iphiclus ; a ceux-ci ne sachant que répondre , amenèrent le a. vautour, qui trouva bientôt la cause de l’impossibilité a où étoit Iphiclus d’avoir des enfans. Il étoit encore a fort jeune lorsque Phylaque son père,lui voyant faire a quelque chose qui ne lui convenoit pas , lui courut a après , tenant un couteau à la main, et comme il ne a pouvoit l’atteindre , il planta son couteau dans un sau- a vageon, et l’écorce ayant crû par dessus, le recouvrit. a La frayeur qu’eut Iphiclus, le rendit incapable d’avoir a. des enfans. Le vautour dit que pour le guérir, il falloit ôter le couteau de dedans le sauvageon , en racler la rouille , et lui en faire boire dans du vin, dix jours de suite. Iphiclus l’ayant fait, reprit ses forces , et eut un fils qu’il nomma Podarque. Il donna les bœufs à Mélampe [qui les ayant conduits à Pylos , les donna n à Nélée , pour sa fille Péro] qu’il fit épouser à Bias , a. qui en eut deux fils , Périalcès et Arètus; et une fille a nommée Alphésibée ». Le scholiaste dit que ce pas- sage est tiré du septième livre de l’hérécydes. M. Stars l’a inséré dans son recueil des fragmens de Phérécydes, p. m4, mais il y a laissé quelques fautes qu’il auroit pu corriger en consultant l’édition de Barnès. Il y auroit vu qu’au lieu des mots n” ’Owôr qu’il cherche à expliquer (p. 1a8), il falloit lire 17’! "on", correction qui est, confirmée parle schol. de Théocrite (il. 5, v. 45),qui dit que Mélampe amena ces bœufs du mont Othrys,qui étoit effectivement auprès de Phylaque (Straôon, L. 1x; p. 661). Il se seroit aussi servi des mots que j’ai mis. entre des crochets , que Barnès a pris sans doutedans Tous 11.. ’ K

146 ’APOLLononis; quelque manuscrit, et qui sont nécessaires au sans. Je dois d’ailleurs lui rendre justice en disant qu’il a fort bien corrigé quelques endroits de ce fragment, et que j’ai fait usage de ses corrections en le traduisant. Le scholiaste d’Apollonius , celui de Théocrite et Eustathe disent aussi quelque chose de cette histoire , mais aucun d’eux n’est entré dans d’aussi grands de- tails que celui que je viens de citer. 42. Il y a dans toutes les éditions : 1;! zani r: up- 9513115; «45’745 omnium. Diü’e’rens critiques ont proposé de changer ro’ ufuÇuÎu, et Gale Veut qu’on lise n’ appeau. M. Heyne a adopté cette correction , et l’a même insérée dans le texte. Mais e crois qu’il ne faut rien changer. Le schol. d’Homère,qui rapporte à peu près la même tradition , dit: Mlàlîuwe: inuit: 3.1”" Tua! mamie". "110p!" répond aux mots uni si zep- Qu’în d’Apollodore, le faite du toit. De ce que cette expression n’est pas ordinaire , ce n’est pas une raison pour la rejeter; Apollodore extrait souvent les poëtes , sans se donner la peine de changer leurs expressions; et il suffit qu’il se fasse entendre pour qu’on ne doive pas chercher à le corriger. 43. Il nous paroit singulier de voir un roi s’occupe: lui-même de détails aussi bas,- mais si l’on fait attention à la quantité prodigieuse de petits Etats qui compo- soient alors la Grèce, on sentira que beaucoup de nos fermiers sont plus riches que ne l’étoient la plupart de ces souverains. Apollodorea sans doute pris ces détails dans quelque poëte très-ancien, et qui vivoit à une époque où l’on ne regardoit comme ignoble aucune occupation utile. Hésiode en fait même un pré-.

NOTES, LIVRE I. 147 cepte, car il dit dans son poème des Travaux (v. 31 1) "En"! Il. sidis :IHJOG, dandy de, T 31min. Aucun travail ne déshonore , c’est l’oisiveté qui déshonore. D’après cela , je serois assez porté à croire que cette histoire , telle qu’Apollodore la raconte, est tirée de la Mélampodie d’Hésiode. Le scholiaste de Théocrite dit que Phj’laque étoit alors occupé à couper un arbre , ce qui sembleroit pris de quelque poëte plus récent , qui a Voulu lui donner une occupation plus noble. Maisje crois que ce scholiaste est corrompu en cet endroit; car Eustathe , qui le cite ( p. 1685 , L. 38 et suiv), dit que , suivant lui , Phylaque étoit occupé a tailler des bestiaux. Il ajoüte qu’il a lu dans d’anciens auteurs, que Mélampe ayant retrouvé le couteau , of- frit un sacrifice pom- appaiser les dieux irrités de ce qu’on mutiloit ainsi les animaux. 44. Orphée (Argon, v. I46)et Apollonius de Rhodes (L. r , v. I 18 et r 19), nomment trois fils de Bias; Lao- docus , Talaüs et Areius. Ce dernier est sans doute celui que l’hérécydes, dans le passage que j’ai cité(note 4x), nomme Arétus.

45. Lysimaché étoit fille de Polybus , roi de Sicyone , suivant un passage de Menæchmus de Sicyone, que je rapporterai dans la note suivante. Hérodote ne la nomme pas, mais il dit qu’Adraste étoit fils de la fille de Polybus (L. v , C. 67); enfin Pausanias, qui la nomme Lysianasse (ce qui est peut-être une faute), lui donne également Polybus pour père (L u , C. 6 Cela I paroit beaucoup plus probable que ce que dit Apollo- dore; Mélampe ne se maria que quelques temps après Bias, comme nous le varrons par la suite;il est donc im- K a .

148 AP’OLLODORVI, possible que Talaüs ait épousé sa petite fille. Hygîn dit que Talaüs avoit épousé Eurynome fille d’Iphitu (Fab.46. Pronax succéda, 69 à ce qu’il paroit,et à Bias,7o). et il fut - tué dans une sédition excitée contre lui par Amphia. raüslet les fils d’Anaxagoras. C’est ce que nous appre- nons d’un fragment de Menœchmus de Sicyone (Pin- dari schol., Nem. 9; 30 Xpo’nv tannin-es «and, 11sz41531 37m.? and Arlequin]: 7;: HoÀv’Cou, fias-nui" .A’vfllfli hululas: , lufdqudî’lf lise-0’ ’Apçuspa’ou au) ri]; ’Agnâuyopâîi. n Long-temps après , Pronax fils de Talaüs a et de Lysimaché , fille de Polybus roi d’Argos, fut a tué dans une sédition qui fut excitée contre lui par a Amphiaraüs et les Anaxagorides a. Je crois qu’il faut lire dans ce passage urarlanarocl: au lieu de une?» sa: , qui n’offre aucun sens. Pindare parle de cette sé- dition, à la suite de laquelle Adraste et les autres fils de Talaûs furent chassés d’Argos par Alnphiaraüs (N en. 9, 3o et suiv.) J’en dirai encore quelque chose parla suite. J e ne sais si c’est à cette affaire qu’avait rapport un des bas- reliei’s qu’on voyoit sur le trône d’Apollon Amycléen. Il repréàentoit, à ce que dit Pausanias (L. un, C. 18) , Adraste et Tydée séparant Amphiaraüs et Lycurgue , fils de Pronax , qui combattoient l’tm contre l’autre. On pourroit supposer quZil s’agissoit de ce qui se passa àNé- mée, lors de la mort d’Opheltes, surnommé Archemore, et que Pausanias a confondu Lycurgue filsde Pronax , avec Lycurgue , père de cet enfant; mais le rôle que joue Ainphiaraüs dans toute la guerre de Thèbes , et celui que Stace lui donne dans cette affaire , ne per- mettent pas de supposer qu’il se fût laissé emporter par la colère , au point de se battre avec un père justement l

norrs,r.rvnn r.’ 149 affligé de la mort de son fils. Je croirois plutôt que cela avoit rapport à quelque tradition sur la guerre de Thè- bes , que nous ignorons , mais dont nous trouvons des traces dans Ælien(Hi.rt. div. L. tv, C. 5 ), et dans le troisième argument des Néméennes de Pindare. Ces deux auteurs disent que les sept chefs avoient institué les jeux Néméens , non pas en l’honneur d’Archemore , comme on le croit ordinairement, mais pour honorer la mémoire de Pronax qui avoit perdu la vie pour eux, Y oyez les notes de Perizonius sur Ælien , p. 537. 47. Athénée (L. x11, p. 528) nous a conservé des Vers de Thyeste , tragédie d’Agathon, qui nous ap- prennent que Pronax avoit rassemblé chez lui tous les Prétendane à la main de sa fille. Hygin (F ab. 71) donne à la femme d’Adraste le nom de Démoanasse, et non d’Eurynome, comme le dit M. Heyne, qui a le nom de la mère d’Adraste pour celui de sa femme. 48. Phéres avoit, suivant quelques auteurs, pris son nom de Phéra, fille-d’Æ’ole (Voy. Étienne de Bye); mais la tradition qui lui donne Phérès pour fondateur , est la plus suivie. Il avoit pour épouse, suivant Hygin (F46. 14, p. 4o) , Périclymène , fille de Minyas. Le scholiaste d’Euripides (Alceste, a». 16) dit qu’elle se nommoit Clyméne , mais je crois qu’il faut le corriger d’après Hygin. Minyas avoit , en effet , trois filles , Clymène , Périclymène et Etéoclymène (Apollonii schol. 1 , 250 ); et Clymène étoit la mère d’Iphiclus , comme nous le verrons par la suite. 49. Apollon avoit servi chez Admète, en punition du meurtre des Cyclopes, comme on le verra ci-aprés , L. in, C. 16. Phérécydes, cite par le schol. d’Euripides

15° APOLLODORE, (Alceste, v. 1) , dit que c’étoit parce qu’il avoit tué les fils des Cyclopes Brantes , Stéropès et Argès, pour se venger de ce que Jupiter avoit foudroyé Esculape son fils. Suivant Anaundride, il avoit été exilé pour avoir tué le serpent Python ; enfin , suivant Rhianus , Apollon servoit volontairement chez Admète ,I dont il étoit amoureux (ibidem). La première opinion est la plus reçue , et elle avoit rapport à un usage des temps hé- roïques dont j’ai parlé ci-dessus , C. tu , note 14. 50. Cette histoire étoit représentée dans l’intérieur du trône d’Apollon Amyclæen (Pausanias, L. tu , C. 18). Voyez aussi Hygin (F116. 50 51 . J’ai suivi dans ce passage la correction de M. Heyne , qui propose de lire ro’v Sablage; mais. , tipi indus-m nanifier: rtîÀVprfllnl. Peut-être vaudroit-il mieux lire : instinct "t’lfüfid WfiftïÀku’IdI , un pe- loton de serpeus entortillés. 52. Cette dernière tradition a été adoptée par Eurio pides (Alcesteyv. 846). Hercules y dit, qu’il épiera le moment ou le roi des morts viendra boire le sang des victimes , pour,le saisir. Et il raconte un peu plus bas , comment il s’est mis en embuscade auprès du tom- beau, et comment il l’a saisi (v. 1 145 ). Cela a rapport à l’opinion ou étoient les anciens , que les ames erroient. autour des corps , jusqu’à’ ce qu’on leur eût rendu les honneurs funèbres. C’est pourquoi Patrocles , dans l’Iliade,se plaintàAchille, de ce qu’en négligeant de lui rendre les derniers devoirs il retarde son entrée dans les enfers. C’étoit sur la même opinion qu’étoit fondée la fable de Sisyphe , dont j’ai parlé ci-dessus,note 17. 53. Le scholiaste d’Homére ( Odyssée, L. au, p.70)

nora’s,Lrvn1: r. 151 dit que, suivant Hésiode , la mère de Jason se nommoit Polyméle ; mais je crois qu’il faut lire Polymède , comme dans Apollodore et dans le schol. de Lycophron (v. 173) : le A et le A sont deux lettres qui se confon- dent fréquemment. Il en est peut-être de même d’Hé- redore , cité par le schol. d’Apollonius( L. I , v. 45 ). Il la nomme Polyphéme; mais comme il dit aussi qu’elle étoit fille d’Autolycus , il paroit qu’il avoit suivi la même tradition, et que la différence de noms ne pro- vient que de quelque erreur de copiste. Suivant une autre tradition , qui avoit été suivie par Phérécydes (Homeri schol. 0494s; sa. , 7o ) , et par Apollonius de Rhodes (L. 1, v. 45 et 250) , Jason étoit fils d’Al- cimède , fille de Phylaque et de Clymène , fille de Miuyas. (Cette Clymène est sans doute la même que celle qui, suivant l’auteur du poëme des Retours, cité par Pausanias (L. x, C. 29) , avoit épousé Céphale , fils de Deionée , dont elle avoit en Iphiclus. Si ce qui suit dans Pausanias ne prouvoit pas que c’est bien de Cé- phale qu’il a voulu parler, on croiroit qu’il y a une faute dans son texte ; car nous voyons par Pliéréo cydes , et par Apollonius de Rhodes , que Clymène , fille de Minyas, avoit épousé Phylaque et en avoit eu un fils nommé Iphiclus , ce qui établit une parfaite iden- tité entre elle, et celle dont parle Pausanias; c’est pour- quoi je serois tenté de croire qu’il avoit lu le poëme des Retours dans quelque exemplaire vicieux , ce qui n’étoit pas rare de son temps , et qu’occupé comme il l’était d’un ouvrage de longue haleine , il n’aura pas ré- fléchi sur la leçon qu’il y trouvoit). Suivant Stésichore, Alcimède étoit fille d’Etéoclymène , aussi fille de Mi- nyas (Apollonii schol. 1 , 250). On peut voir sur les

152 APOLLODORE," autres traditions relatiVes à la mère de Jason , Racket de Méziriac sur Ovide , T. n , p. 16 et suivantes.

54. Pélîas , suivant Pindare (Pyth. 4, a). 190), s’était emparé des Etats de Crétliée , au préjudice d’Æson , qui en étoit le légitime héritier , et on ne sauva Jason, qu’en le faisant passer pour mort, et en l’en- voyant en secret au centaure Chiron , qui prit soin de son éducation. On peut voir sur tout cela , Bachet de .Méziriac , ibid, p. 21 et suiv. 55. Apollonius de Rhodes. dit aussi que ce hit en traversant l’Anaurus que Jason perdit sa chaussure (L. r , ’v. 9 et Io Pindare (Pyth. 4 , a). 170) dit bien qu’il n’avait qu’un soulier , mais il ne dit pas où il avoit perdu l’autre. Hygin (F116. 13) dit qu’il l’avoit perdu en traversant le fleuve Evénus pour transporter Junon de l’autre côté; mais il est probable qu’il a , suivant sa coutume , confondu deux [fables très-distinctes. Quelques poëtes ne croyant pas que la haine de Junon pour Pèlias fut un motif suffisant de la protection qu’elle accordoit à Jason, avoient dit qu’elle étoit devenue amoureuse de ce héros; suivant les uns, c’étoit à cause de sa beauté ( Pindari schol. Pyth. 4, 156 ); suivant d’autres, c’étoit par reconnaissance , parce que Junon se trouvant un jour sous la forme d’une vieille , sur les bords de l’Enipée enflé par un orage , Jason l’avoit transportée de l’autre côté. C’est sans doute de cette fable qu’Hygin veut parler. Mais Valérius Flaccus en parle comme d’une chose qui s’étoit passèelong-temps avant. Comme tout ce qui concerne cette expédition a été traité de la manière la plus savante par Bachet de Méziriac, dans son commen-

NOTES,LIVRE 1. 155 taire sur l’épître d’Hypsipyle à Jason , et que cet ouvrage , qui est indispensable à tous ceux qui veulent connaître à fond l’ancienne Mythologie, est très-cam- mun , j’y renverrai mes lecteurs, toutes les fois que je n’aurai rienà y ajouter ( V oyez-le sur ceci , t. Il, p. 25 et suiv. ). 56. Apollodore asuivi, à ce qu’il paroit , Phérécydes A (Apollonz’i scholJ, 4);mais Apollonius distingue deux Argus , l’un fils d’Arestor , qui fabriqua le vaisseau (L. I , a). 112) , et l’autre fils de Phrixus , que les Argonautes rencontrèrent dans leur voyage ( L. 11 , a). 1125). Méziriac ( T. 11 , p. 71) cherche à prouver que dans le premier passage d’Apollcnius , il faut lire Alectorides, au lieu d’Arestorides; il est bien facile , en effet , de mettre l’un de ces noms pour l’autre , mais je ne crois pas cette correction nécessaire, il suffit seule- ment de savoir qu’il ne faut pas le confondre avec Ar- gus aux cent yeux, qui étoit fils d’un autre Arestor. On peut voir aussi le même auteur ( ibid. p. 69 et 76) sur les différentes étymologies du nom Argos qu’on donna au vaisseau. Je crois que ce nom lui fut donné en l’honneur de la ville d’Argos qui étoit , comme je l’ai prouvé , la métropole de toute la Grèce. 57.Voyez sur Tiphys, Bachet de Méziriac, t. 11,1). 60. 58. Il y avoit eu, suivant Hérodore , deux Orphée , et ce fut le dernier qui alla avec les Argonautes; il ajoute que Jason l’emmena , tout faible qu’il était , parce que Chiron lui avoit prédit que sans lui ils ne pourroient pas passer auprès des Sirènes sans danger (Apollo- nii schol. I , z7, 51). 59. Apollonius dit (L. 1 , a). rat) que Thésée ne fut

154 APOLLononE; point de cette expédition, se trouvant alors retenu aux enfers avec Pirithoüs; c’était aussi l’opinion d’Héro- dore qui disoit, que de toutes les expéditions qui s’étaient faitesà cette époque, celle des Lapithes contre les Centaures étoit la seule à laquelle Thésée se fut trouvé; cependant Plutarque ajoute que, suivant d’au- tres , Thésée s’était trouvé à la Chasse du sanglier de Calydon , et à l’expédition contre Colchos ( Vie de Thésée , C. a9); il n’est donc pas surprenant qu’A- pollodore , qui étoit Athénien , l’ait mis dans le nombre des Argonautes. Il y est aussi mis par Stace (leb. L. v, 451; Achill. 1 , 156) et par Hygin (F46. xiv, p. 42). 60. Orphée , Apollonius de Rhodes et Valérius Flac- cus ne mettent point Amphiaraüs- du nombre des Argonautes. Il en étoit cependant, suivant Deiochus (Apollonii schol. 1, 139) et Stace( TIteb. L. 111, a). 611 ). Quant à Hygin , le passage où l’on croit qu’il parle de lui (F ab. x1v, p. 5o) est simutilé que, bien que Bachet de Méziriac , cité par Sevin , l’ait suppléé de la même manière que Perizonius , je n’ose en tirer au- cune conséquence. 61. Tous les Mss. portent Kan"); KOfUIIMI , mais il est évident qu’il faut lire Ko’fnosKmn’os. Coronus est , en effet, mis au nombre des Argonautes par Orphée (L. 1, v. 136) et par Apollonius de Rhodes ( L. 1., v. 56 ). Le Camée dont il s’agit étoit fils d’Atrax , et il ne faut pas le confondre , comme l’ont fait Ovide ( Met. L. x11 , a). 189 et 209) et différens scholiastes , avec Camée fils d’Elatus. Le premier étoit Thessalien et roi de! Lapithes. Ovide se contredit même à son égard , car

NOTES,LIVRE 1. 155 dans le vers 189 , il le nomme Blateius , et dans le vers 209, Armoiries. Peut-être a-t-il pris ce dernier nom pour un nom de ville. Antoninus Libéralis (Me- tans. C. un , p. 1 14) dit qu’il étoit fils ou plutôt fille, d’Atrax (on sait qu’il fut changé de fille en homme) , ce qui est plus exact. Atrax étoit probable- ment celui dont parle Etienne de Byzance (n”Arpag), qui étoit filsdu fleuve Pénée et de Bora. ( Diodore de Si- cile (L. IV, C. 69) dit que ce fleuve étoit le père des La. pithcs). Il avoit donné son nom à une ville de la Thes- salie , dans le voisinage de Gyrtone , ville d’où presque tous les auteurs font venir Coronus , et dont les ha- bitans allèrent au siège de Troyes sous les ordres de Leonte’us fils de Coronus (Homère, L. Il, a). 745. L’autre Camée étoit fils d’Elatus, qui étoit probable- ment le même quele fils d’Arcas. Hygin (Fab.252) dit qu’il se tua lui-même , mais il ne nous en apprend pas la cause ; cela prouve cependant qu’il ne faut pas le con- fondre avec l’autre Cœnée, qui fut tué parles Centaures. . Celui dont nous parlons maintenant habitoit probable- ment l’Arcadie , car Hygin dit que Clymènus son fils étoit roi d’Arcadie , et qu’il se tua de désespoir d’avoir couché avec sa fille (ibidem). Quelques auteurs di- soient que c’était Cœnée lui-même qui s’était trouvé avec les Argonautes (Jpollonii schol. 1 , 57) .

’ 62. Palæman , ou plutôt Palœmonius, comme le nom- ment Orphée (1). 2.08) , Apollonius ( L. 1, v. 202) et - Hygin (Fab. x17 , p. 15a), étoit, suivant tous ces au- teurs, fils de Lernus. Orphée dit qu’on l’appelait fils de Vulcain , parce qu’il avoit les deux pieds estropiés. Mais , suivant Apollonius , il n’était fils de Lernus que

156 APOLLODORE, de nom , et il étoit réellement fils de Vulcain. Ce Ler-’ nus n’est pas le même que celui dont Apollonius donne la généalogie (L. 1 , v. 155 et suiv. ), et dont Nau- plius, l’un des Argonautes, étoit l’arrière petit-fils. Ce dernier demeuroit dans l’Eubée , et Lernus, le père de Palœmanius demeuroit , suivant Apollonius ,à Ohm, probablement dans l’Ætolie , car Palæmonius , suivant Hygin , étoit Calydonien. Comme ces deux pays sont très-voisins , il n’est pas nécessaire de lire dans Hygin , Olenius au lieu de Calrdonius , comme le propose Muncker. 63. Apollodore est le seul qui mette au nombre des Argonautes , Laerte , plus célèbre par Ulysse son fils que par ses actions. On peut voir sur Arcisius son père et sur lui, Bachet de Méziriac , t. 1, p. 12 et suiv. 64. Apollodore a confondu Autolycus , fils de Men- cure, avec Autolycus, fils de Deîmachus, qui se joignit aux Argonautes , auprès de Sinope , ville sur les bords du Pont-Enfin , avec ses deux frères Phlogius et Dei- léon. Ils y avoient suivi Hercules dans son expédition contre les Amazones, et ils s’étaient trouvés égarés lors du départ de la flotte f Apollonius , L. 11’, 957). On peut voir sur l’autre Autolycus , Méziriac , t. 1, p. 16 et suiv. 65. Apollodore et Diodore de Sicile sont les seuls qui mettent Atalante au nombre des Argonautes. Apol- lonius de Rhodes dit qu’elle avoit envie de les suivre , mais que Jason l’en empêcha, craignant les suites de la présence d’une femme parmi tant d’hommes

(L.1,v.66. nue faut point confondre769). cet Acta: I avec celui

norias,1.1vn1: r. 157 qui étoit père de Menœtius. Comme l’identité de noms met souvent de la confusion dans l’histoire héroïque , je crois devoir faire ici une digression sur les Actors les plus célèbres. Le plus ancien étoit Actor, fils de Myrmidon et de Pisidice , fille d’Æole. Il étoit roi de la Phthiotide , et il épousa Ægine , mère d’Æao que , comme nous l’avons déjà vu. Pindare dit qu’il étoit père de Menœtius ( 011m. 1x , v. 106) , mais je crois qu’il s’est trompé; Apollonius de Rhodes dit , en effet , que Menœtius avoit envoyé d’Opunte Menœ- tius son fils; or , Opunte étoit dans le voisinage de la Phocide, et Actor, fils de Myrmidon, demeuroit dans la Phthiotide. Je crois donc que le père de Menœtius étoit Actor , fils de Deionée ; nous avons déjà Vu que Deio- née demeuroit dans la Phocide , il étoit tout naturel qu’un de ses fils eût été s’établir à Opunte. Il paroit que Diodore de Sicile (L. 1v ,I C. 72) avoit bien distin- gué ces deux personnages , car il dit qu’Actor , roi de la Phthiotide, n’ayant point d’enfans , laissa ses Etats à Pélée. On a cru qu’il s’étoit trompé ; mais on a eu tort. Il avoit fort bien senti que l’Actor qui avoit laissé ses Etats à Pélée , ne pouvoit être le même que le père de Menœtius; on ne conçoit pas , en effet , comment ayant des’fils , qui en avoient déjà eux-mêmes , il auroit laissé ses Etats à un étranger. On conçoit encore moins com- ment Patrocles , son petit-fils, auroit pu être si étroi- tement uni avec Achille , qu’il auroit du regarder comme un usurpateur , puisqu’il auroit possédé les Etats de son grand - père. Le troisième Actor est celui qui étoit père d’Eurytus et de Ctéatus , plus connus sous le nom de Molionides , et dont je parlerai par la suite. Le quatrième. est celui dont il. s’agit ici ,

158 APOLLODORE, qui nous est absolument inconnu , ainsi qu’Hippasus son père, car on ne peut pas supposer que cet Hippa- sus soit celui dont il a été question ci-dessus ( Chap. V111, note m) , comme s’étant trouvé à la chasse du sanglier de Célydon. L’expédition des Argonautes ayant précédé cette chasse de quelques années , le père au- roit du s’y trouver plutôt que le fils. Le cinquième enfin , est celui dont il est question dans Homère (L. 11, a). 515). Il étoit, suivant Eustathe , fils d’Asèus , fils d’Erginus; mais suivant Pausanias (L. 1x, C. 37), il étoit fils d’Azèus , fils de Clyménus; il étoit par con. séquent frère et non pas fils d’Erginus. 67. Orphée (v. 155), Pindare (Pyth. 4 , 519) et Apollonius de Rhodes (L. 1 , tu. 52) le nomment. Erytus. Valérius Flaccus et Hygin le nomment Eurytus comme Apollodore. Je suis surpris de ce que ce dernier ne parle point d’Echion son frère , qui, suivant tous les auteurs que j’ai cités , se trouva avec lui à cette ex- pédition. Ils étoient , suivant Orphée , fils de Mercure et de Laothoé fille de Mérétus; ou d’Antianire , fille de Ménétus , suivant Apollonius de Rhodes et Hygin. Ils venoient d’Alopé en Thessalie.

68. Euphémus a été beaucoup moins célèbre par ses actions que par ses descendans, qui fondèrent Cyrène , dans la Lybie , et la gouvernèrent long-temps. Tous les écrivains le mettent au nombre des Argonautes,et tous le disent fils de Neptune : mais on varie beaucoup sur le nom de sa mère; suivant Pindare (Ryth. tv, sa. 81 ) , Europe lui avoit donné le jour sur les bords du Cèphise, fleuve de la Bœotie. Apollonius de Rhodes ( L. 1 s v. 17g) et Hygin ( Pub. x1v, p. 47) ont suivi la même

NOTES, LIVRE 1. 159 tradition. Ils s’accordent aussi tous les trois à dire qu’il demeuroit a Ténare ,dans la Laconie. Il en étoit même roi, suivant Pindare. Maisl’auteur du poëme nommé megala Eau (Pindari schol. Pyth. 4 , 39) , lui donnoit pour mère Mecianicé , qui lui avoit donné le jour à Hyries. Mecianicé étoit , suivant Tzetzès (Chi- liade 11, lulu. 43) , fille d’Orion; et suivant le scho- liaste de Pindare, elle étoit fille de l’Eurotas j il est donc très-difficile de savoir s’il étoit né à Hyrie dans laBœotie , ou à Kyrie dans l’Argolide , qui n’était pas très-éloignée de l’Eurotas. Neptune , suivant Apol. lonius de Rhodes , l’avait doué de la faculté de courir sur les flots , sans se mouiller les pieds. 69. Apollodore est le seul qui fasse mention de Pœas. Bunnan , dans le catalogue des Argonautes, veut qu’on lise ici Quinine au lieu de engaine , parce que , suivant le plus grand nombre d’auteurs , Pæas , père de Phi- loctète, étoit fils de Phylaque ; mais il n’y faut rien changer. Etienne de Byzance dit que Thauinacie, ville de la Thessalie , avoit pris son nom de Thaumacus père de Pæas (v. essuyais: ). 7o. Butés étoit , suivant Hygin (Fab. I4 ) , fils de Téléonte et de Zeuxippe , fille du fleuve Eridan. Bur- man croit qu’il faut lire dpidani au lieu d’Eridani ; .’ mais il n’y a rien a changer. Il y avoit , en effet , dans l’Attique un petit fleuve nommé Eridan , qui se jetoit dans l’Ilissus (Pausanias , L. 1 ,0. 19) ; et comme Butès étoit de l’Attique , suivant Apollonius de Rhodes et Valérius Flaccus , on doit croire que c’était de ce Fleuve que sa mère étoit fille. Orphée semble lui don. ner une origine différente , ce: il le nomme Bains

160 APOLLODORE, 34mm?" , Butë: Æne’ade. Mais on ne sait pas à quoi cela peut avoir rapport.

71. Comme ce nom de Phanus est absolument in. connu,Hemsterhuis aproposé de lire mains, Phlias. Et Sevin aVoit fait la même conjecture. Effectivement Orphée (’v. Igz) et Apollonius (L. 1, a). 115) mettent au nombre des Argonautes Phlias , fils de Bacchus. Hy- gin le nomme Phliasus. Il avoit pour mère , suivant Pausanias (L. n, C. x2) , Aræthyrée , fille d’Arans , le premier roi du pays de Phliunte. D’autres disoient qu’il étoit fils de Chthonophylé, fille de (Etierma de Byz. v. «thaïs; Apoll. schol. 1, 115); mais Pausa- nias ditque Chthonophylé étoit sa femme , et non sa mère , et qu’il en avoit eu un fils nommé Androda- mas. Il étoit, suivant Hygin (Fab. 14 ), fils de Bacchus et d’Ariane. 72. Apollodore est le seul qui mette Stapliylus au nombre des Argonautes. Mais d’après les diverses tradi- tions qu’ona sur lui, il est impossible qu’il se soit trouvé à cette expédition. Il étoit, suivant Parthénius (Nanar), contemporain dlIo, fille d’Inachus , et par conséquent trop ancien ; et suivant le poëte Ion , cité par Plu- tarque Thésée , C. 20 ), il étoit fils de Bacchus et d’Ariane , et devoit par conséquent être trop jeune pour se trouver à cette expédition.

- 73. Burman , dans son Catalogue des Argonautes , a confondu mal à propos Erginus, qu’Orphée , Apollo- nius de Rhodes et Apollodore mettent au nombre des Argonautes avec Erginus , fils de Clyménus , et roi d’Orchomène. Celui dont il s’agit ici, étoit de Milet. Erginus ,

R0»ÆES,LIVRE 1.- 161 Ergimu , ditOrphée (v. 150) , laissant les champ: fertiles de Brunch": , et les leur; dalMilet, y vin: ainsi. Apollonius (L1. a). 186) et Hygin (F45. 14.) di- sent également qu’il venoit de Milet. Je ne conçois donc pas comment il a pu les confondre. Nous ne savons rien de plus sur cet Erginus; quant à celui qui fut roi d’Orchoméne , jlen parlerai par la suite.

74. Euryalus , fils de Mécistée , étoit l’un des chefs des Argiens au siège de Troyes; il n’a donc pu être l’un des Argonautes. Il en est de même des deux sui- » vans , qui commandoient les Bœotiens à ce même siège; je crois donc, que leurs noms ont été ajoutés au Catao logue d’Apollodore. l 75. , le père d’Iphitus, est celui qulApoll lonius désigne par le nom d’Ornytidel( L. I, si. 207 ); pour le distinguer d’un autre ,Naubolus filerie Lernus , dont nous avons parlé. Il descendoit dlÔrnytus, fils de Sisyphe , et voici sa généalogie suivant le Scholiaste de Venise (Homère Il. L. u, a). 517). Sisyphe : Orpytus : Phocus z OthiOn : Naubolus : Iphitus. Le schol. (TA- pollonius (Ë. 1, a). 207) dit que la mère .d’Iphitus étoit Périnice , fille leippomachus. v t "il V Ï! l

76. Ascalaphe et Ialménus étoient petit-lilsdu ciné quiéme Actor dont j’ai parlé ciedessus (net. 66). Ils coma mandoient les Orchoméniens au siège de Troyes; ils étoient donc postérieurs à llexpédition) animalismes , et cette faute ne peut être d’Apollodore. - l U

. :77. Tous les critiques sont (raccord qu’il fautlire T. Il. L

162 A? ont. o n’o’-n”e, ici ’Ar’lm’uv, Astérion; au lieu» de ’Arlz’pm, pour ne pas le confondre avec Astérius, qui (toit aussi du nombre, des Argonautes. C’est ainsi que le nomment Orphée , Apollonius de Rhodes et Pausaniasrce dernier nous a’p- prend (L. v, C. i7) qu’il étoit représenté sur le coffre de Cypséle. Comètès son père est sans doute le même que le frére-d’Althée, qui étoit,suivant le même auteur (L. vm, C. 45 ) , représenté. sur un des frontons du temple de Minerve Aléa.

78. Le scholiaste dlApollonius (L. r, a). 4o et 1241 ) dit que , suivant Isocrate et Euphorion , Polyphème étoit fils de Neptune ; mais il est probable , comme l’a observé St.-Amand dans sa note ( v. 4o ), qulil l’a con. fondu avec Polyphême le Cyclope. Je crois aussi que c’estppap. erreur qu’il dit qu’il avoit épousé Laonomé , fille dlAmphytrion et d’Alcmène; elle avoit, suivant le scholiastede Pindare (Pytfi. 4, v. 15), épousé Eu- phémus , fils ds Neptune , avec qui Polyphème a sou- jentété confondu. .. 79. voici les noms de ceux-qu’Apollodore ne nomme pas, et que diantres auteurs mettent dans le nombre

des1°. Acaste, Argonautesr fils de Pélias qui, suivant . Apollonius, l (L. r, sa. 2m13), se joignit aux Argonautes , à l’insçu de son père. Jlen parlerai par la suite. l . a9. Actoridès. Un Argonaute est désigné sous ce nom par Orphée (a). 136 ), qui dit: Aérien Il. "Arum?" un) 5011011706 si»! Réparer, a Vinrent ensuite Actoridès , et le vorace Coronus. n Ce nom est-il un patronymique , ou un nom propre P

C’est ce quenorss,L1vnn nous ignorons, et ce n’est pas lax. seule 165 chose qu’on ne comprenne pas dans ce poëme obscur, qui est sans doute l’ouvrage de quelque ancien gram- mairien d’Ale’xandrie. a 3°. Actorion, fils d’Irus, cité par le même (ou. I77l. Je crois aVec Burman, qu’il faut y substituer le nom d’Eu- rytion. J’en parlerai par la suite. 4°. Ethalide fils de Mercure et d’Eupolémie , fille de Myrmidon, suivant Orphée (a). 131) et Apollonius ( L. r , 1). 55 ). Il étoit le héraut des Argonautes, comme on peut le voir dans Apollonius (L. r, 0.641), qui ajoute qu’il obtint de Mercure son père , que son aine en passant dans les enfers , ne perdit pas la mémoire de ce qui lui seroit arrivé dans les corps qu’elle auroit habités précédemment. C’étoit probable- ment d’aprés cette tradition rapportée par Phérécydes (Apollonii schol. r , 641 ) , que les disciples de Py- thagore prétendoient que cette ame étoit celle qui avoit animé ce philosophe. Et Héraclide de Pont, cité par Dio- gène Laerce , dit que Pythagore disoit de lui-même, qu’il avoit été d’abord Æthalide , fils de Mercure ; ce dieu lui ayant promis de lui accorder tout ce qu’il deman- deroit , excepté l’immortalité , il lui demanda de con- server la mémoire de ce qui lui seroit arrivé dans les différens corps par lesquels son aine passeroit. Quelque temps après sa mon , elle revint sur la terre dans le corps d’Euphorbe , qui fut blessé au siège de Troyes par Ménélas ; "elle revint ensuite dans le corps d’Her- motime , et il reconnut dans le temple d’Apollon Branchide , son bouclier que Ménélas y avoit consacré. Elle revint ensuite dans le corps d’un certain Pyrrhus , pécheur à Délos , et enfin , dans celui de Pythagore. L a

154 APO’LLODORE, Le scholiaste d’Apollonius n’est pas tout-a-fait d’accord avec Diogène Laerce, car il dit qu’après la mort d’Eu- phorbe , son ame passa dans le corps de Pyrrhus le Crétois ,de la dans celui d’un Elien dont le nom nous est inconnu , et ensuite dans celui de Pythagore. On peut voir dans le dialogue de Lucien , intitulé LeCoç, l’histoire des corps dans lesquels elle passa depuis. 5°. Amphidamas, fils d’Aléus , de Tégèe en Arcadie, suivant Apollonius (L. r, a). 161 ) et Orphée (sa. 148). Ce dernier le nomme Iphidamas, ce qui est proba- blement une faute de copiste. " ’6°. Amphion et Astérius,de Pallène,ville de l’Achaîe, selon Orphée (214) et Apollonius ( L. r, v. 176). Ils étoient, suivant le scholiaste d’Apollonius, fils d’Hypé- rasius, qu’Hygin nomme Hippasus (F46. xrv, p. 147). Mais quel que fût le nom de leur père ,Apollonius nous apprend que leur grand-père étoit Pellen , le fondateur de Pellène. Il étoit, suivant Pausanias (L. vu, C. 2.6) , fils de Triopas , fils de Phorbas , l’un des descendans de Phoronée. Valérius Flaccus ne parle point d’Asté. rius; il donne (L. 1, a). 366) Deucalion pour frère à Amphion , et il ajoute que leur mère se nommoit Hyp-. sa. Il ne parle point de leur père. 7°. Ancée, fils de Neptune et d’Astypalée , suivant Apollonius (L. 11 , a). 867). D’après le poète Asius, cité par Pausanias (L. v, C. 4), Astypalée étoit fille de Phœnix et de Périméde, fille d’Œnée. Mais si ce Phoenix z est le même que le fils d’Agénor,il paroit difficile qu’ilait épousé une fille d’Œnée , à moins qu’il n’y en ait eu un l plus ancien que le père de Méléagre. Le scholiaste d’Euripides dit qu’Astypalée étoit fille de Téléphé, fille d’Epiméduse (Phœnic. a). 5). Ancée fut le fondateur

norns,1.1vne 1. ’ 165 de la ville de Samos. Il étoit après Hercules le plus vi- goureux des Argonautes, et on leur donna en consé- quence les rames du milieu (Apollon. L. 1, v. 531). 8°. Amyrus. Il n’en est question que dans Étienne de Byzance (a). "Masson , qui dit qu’Amyros , ville de la Thessalie , avoit pris son nom d’ un Argonaute. Le scho- liaste d’Apollonius (L. 1, v. 596) dit qu’il étoit fils de Neptune. 9°. Areius , l’un des fils de Bias. Orphée , v. 147 , et Apollonius , L. 1 , v. 118. ’ 10°. Arménus, suivant Strabon (L. x1. p. 80:), d’Ar- ménium , ville de la Thessalie , sur le lac Bœbéide , entre Phéres et Larisse, suivit Jason dans cette expédi- tion , et donna son nom a l’Arménie. Justin (L. 11.11 , C. a) le nomme Arménius. 1 1°. Esculape , suivant Hygin (Faô. 14) et Clément d’Alexandrie ( Stromat. L. 1, p. 282). Ce dernier cite pour son auteur , Apollonius de Rhodes , qui n’en parle point ; mais nous verrons par la suite qu’Æsou- lape étoit contemporain des Argonautes. 12°. Astérius. Voyez le n°. 6. 13°. Canthus , fils de Canéthus. Il venoit de l’Eubée , suivant Apollonius de Rhodes (L. 1, v. 77). Suivant son scholiaste, Canéthus étoit fils d’Abas, qui avoit don- né son nom aux habitans de cette ile. Abas étoit fils de Neptune,suivant quelques auteurs; suivant d’autres, il étoit venu d’Argos ( Étienne de 11,2. o.’ACu’mc ). 14°. Cins, l’un des compagnons d’Hercules, qui au retour de l’expédition fonda la ville de Cio , suivant Strabon( L. 111 , p. 845 ). 15°. Clyménos, frère d’Iphiclus.Valérius Flaccus est - le seul qui en parle (L. 1, sa. 369).

166 APOLLODORE, 16°. et Iphitus, fils d’Eurytus,roi d’OÉchalie. Apollonius (L. 1, 1:. 86). J’en parlerai ailleurs. 17°. Déiléon, Autolycus et Phlogius.Voyez la note 64. 18°. Deucalion, fils de Minos et de Pasiphaé. Hygin est le seul qui en parle (Fab. 14). Il l’aura peut-être confondu avec un autre Deucalion , frère d’Amphion, qui ne nous est connu que par Valérius Flaccus. Voyez ci-dessus , n°. 6. 19°. Echion , frère d’Eurytus et fils de Mercure. Voyez la note 67. 20°. Eribotes ou Eurybates, fils de Téléon. Apollonius le nomme Eribotes (L. 1, sa. 75), mais le scholiaste dit qu’Hérodore le nommoit Eurybates , et Hygin lui donne les deux noms. Il paroit qu’il s’entendoit à la mé- decine , car il pansa Oilée lorsqu’il fut blessé par les oi- seaux Stymphalides, suivant Apollonius L. 11 , a). 1041 Canthus. dont j’ai parlé ci-dessus, et lui furent tués dans la Libye par le berger Céphalion , frère de Nasa- mon, et fils d’AmphiIhèmis et de la nymphe Tritonide. 21°. Eumédonb, fils de Bacchus et d’Ariane , fille de Minos. Hygin (C. 14 ) est le seul qui en parle. n°. Eurydamas , fils de Ctiménus , de la Thessalie, mprès du lac Bœbeide. Orphée (4v. 164), et Apollonius de Rhodes (L. 1 , v. 67). 23°. Eurytion , fils d’lrus, frère de Ménœtius et fils d’Actor. Je prouverai dans mes notes sur le livre 111 , qu’Apollonius s’est trompé en disant Irus frère de Ménœtius. 24°. Glaucus d’Anthédon, en Bœotie. Posis , cité par Athénée (L. v11 , p. 296), dit que c’était lui qui avoit fabriqué le vaisseau Argos , et que c’était lui qui le

no’rss,1.1vnr. 1. 167 gouvornoit. Les Argonautes eurent 1m combat à sono tenir contre les Tyrrhéniens , dans lequel il fut le seul qui ne fut pas blessé. Il disparutà lafin de ce combat, et fut changé en dieu marin. 25°. Hippalcimus , fils de Pélops et d’Hippodamie. Hygin est le seul qui le mette parmi les Argonautes. Le scholiaste d’Euripides ( Oriane , v. 5) le nomme Hippal- mus ; celui de Pindare( Olymp. 1 , 144), Hippalenius. Je crois qu’il faut corriger ces deux derniers , d’après

26°. Idmon, célèbre devin, don’t Apollodore raconte la mort dans le pays des Mariandyniens; il étoit, sui- Hygin.vant Phérécydes , fils d’Apollon et d’Astérie , fille dev Coronus( Apollon. schol. 1 , 159) ; d’Apollon et de la nymphe Cyrène , spivant Hygin (F115. 14); ou d’A- pollon et d’Antiam’re, fille de Pllérés , suivant Orphée (a). 185). On lui donnoit Apollon pour père à cause de ses connaissances dans l’art de prédire l’avenir , mais il étoit réellement fils d’Abas, fils de Mélampe (Orphée, Apollonius et Hygin, ibid), et il étoit par conséquent de la famille qui étoit en possession de fournir des devins à la Grèce. Il prit part à cette expédition , quoique son art lui eut appris qu’il devoit y périr (Apollonius, ibidem).27°. Iolas , fils d’Iphiclus ’ , frère d’Hercules. Hygin, (Fab. 14). 28°. Iphiclus, fils de Phylacus , fils de Déionée et de Pèriclymène , fille de Minyas ,ou , suivantPausanias (L. x , C. 39), fils de Céphale, fils de Déionée et de Clymène, fille de Minyas. Orphée (1;. 157), Apollonius de Rhodes (L. 1 , v. 45) et Hygin (F46. 14) le mettent au nombre des Argonautes ; cependant le scholiaste

168 APOLLonoRÆ,’ d’Apollonius dit qu’Hésiode ni Phérécydes ne revoient point compris dans leurs Catalogues ; il ajoute que , suivant Hésiode , il étoit si léger’à la course , qu’il cou- roit sur un champ de blé sans faire plier les épis , ou , comme le disoit Démarète, qu’il couroit sur la mer sans yenfoncer. 29°. Iphis,fils de Sthènélus,et frère d’Eurysthée.Valé- rius Flaccus le met au nombre des Argonautes (L. 1’, 11.441) ; et Wesseling abian vu qu’il falloit mettre son nom à la place de celui d’lphitus dans Diodore de Sicile (L. 1V, C. 48 ) . Effectivement , le scholiaste d’Apollonius (L. xv, v. 428) nous apprend que , suivant Denys de Milet ,Iphis , frère d’Eurysthée, avoit été tué dans un combat qu’il y avoit eu entre les Argonautes et des caValiers qu’Æétes avoit menés à leur poursuite. 30°. Laocoon , fils de Porthaon , et par conséquent frère d’Œnée , mais né d’une esclave; il étoit déjà vieux lors de cette expédition , et Œnée l’y envoya pour avoir soin de Méléagre (Apollonius, L. I , v. 191 31°. Laodocus , fils de Bias , et fière de Talaüs et d’Areius. (Orphée, v. 146; Apollonius I , 1 18). 52°. ,Mélas , Argus, Cytisorus et Phrontis , fils de Phrixus. J’en parlerai par la suite. 33°. .Mopsus , fils d’Ampycus et de la nymphe Chlo- ris, suivant le scholiaste d’Apollonius (L. 1’, v. 65) , ou d’Arégonis , suivant Orphée (v. 181). Ampycus étoit fils de Titaron , suivant le scholiaste d’Apollonius. Hésiode , dans le bouclier d’Hercules , le met au nombre des Lapithes qui combattirent les Centaures. Il étoit des environs du mont Titarus , dans la Thes- salie ; il étoit célèbre devin , et c’est probablement pour

N0TES,L1VRE 1. 169 cela que Valérius Flaccus dit qu’il étoit fils d’Apol- lon (L r , a). 383). Il mourut dans l’Afrique de la piqûre d’un serpent (Hygin, Fab. xiv , p. 55 ). Il ne faut pas le confondre avec un autre Mopsus fils de Rha- cius et de Manto , fille de Tirésias , également devin , mais qui vivoit à l’époque du siégé de Troyes. 34°. ,fils de Neptune et d’Amymone,lille de Danaùs , suivant Orphée (a). zoo ) et Hygin(Fab. i4). Mais cela ne s’accorde point avec le nombre de sept gé- nérations qu’il y avoit entre ce N auplius et Hercules qui descendoit aussi de Danaûs , et qui étoit l’un des Argo- lnautes. La généalogie que lui donne Apollonius de Rhodes est beaucoup plus vraisemblable (L. I, v. x35); la voici :Nauplius l’As-gonaute : Clytonéüs : Naubo- lus : Lernus : Prœtus : Nauplius :Amymone : Danaüs. J’en parlerai plus au long dans le livre suivant. 35°. Néléûs ou Miléüs, fils d’Hippocoon. Hygin est le seul qui en parle. 565. Nestor , fils de N élée. Valérius Flaccus le met au nombre des Argonautes (L. 1 , o. 580). 37°. Cilée , beaucoup plus connu par Ain! son fils , que par ses actions. Il étoit , suivant Hygin , fils de Léo- docus et d’Agrionomé , fille de Perséon; mais,suivant Eustathe (Il. L. n , p. 277) , il étoit fils de Hodœ- docns et de Laonomé. Hodœdocus étoit fils de Cynus , qui avoit pour père Opuns , fils de Locrus. Lyco- phron semble avoir adopté cette généalogie , car il dit (v. 1 x 5o) : Ici si; ’Odudo’zmos ’IAI’U: un". a Et toute la famille Hodœdocienne d’Iléus. a ’nw’; est le même nom que ’omw , comme l’ob- serve Eustathe. Quant à sa mère , Etienne de By-

170 APOLLODORE, zance ( 1:. KatAAa’upn) dit aussi que Laonomé étoit la femme de Hodœdocus. 38°. Phalérus , fils d’Alcon. Orphée (v. :42) et Apolo lonius de Rhodes (L. x , a). 96). Alcon étoit fils d’Eo recthée , suivant le scholiaste de ce dernier. 59°. Pirithoüs , fils d’hion. Hygin le met au nombre des Argonautes , mais Apollonius dit qu’il ne put se trouver à cette expédition. Voyez la note 59. 40°. Talaüs, fils de Bias. Voyez ci-dessus n°. 3x. 41°. Télamon, fils d’Æaque , et frère de Pélée. Apol- v lonius ( L. I go. go) , Valérius Flaccus ( L. I , v. 551) et Stace. Theb. (L. v, v. 378). 42°. Philammon , fils d’Apollon et de Chioné. Le scholiaste d’Apollonius (L. 1 , a). 2.4) dit que , suivant Phérécydes , c’était lui qui avoit suivi Jason dans cette expédition , et non Orphée. 45°. Philoctète , fils de Pœas. Hygin ( F116. 14), et Valérius Flaccus (L. I , v. 391). 44°. Thersanor , fils du Soleil et de Leuconoé , de l’ile d’Andros. Hygin (F45. 14). On les nommoit en général les Minyens; il y a beau- coup d’opinions sur l’origine de cette dénomination. On peut les voir dans le commentaire de Bachet de Méziriac sur les Héroîdes d’OVide (t. Ix,p. 56 et suiv.); mais j’avoue qu’il n’y en a aucune qui me satisfasse.

8o. Tous ceux qui ont célébré cette expédition , ont parlé du séjour des Argonautes dans l’île de Lemnos. Hypsipyle raconte elle-même tous cesévénemens dans le L cinquième livre de la Tliébaide de Stace. On les trouve aussi dans le premier livre du Poème des Argonautes

NOTES, LIVRE I. I7! d’Apollonius,dont M. Caussin a donné une bennetraduc- tion. Enfin , on trouvera les plus grands détails dans le commentaire de Bachet de Méziriac, sur l’Epitre d’Hyp- sipyle à Jason. Comme ces livres sont entre les inains de tout le monde , je ne redirai pas ce qu’on peut y voir. Thoas , père d’Hypsipyle étoit , suivant tous les (auteurs , fils de Bacchus et d’Ariane , ce qui paroit très-difficile à concilier avec l’enlèvement d’Ariane par Thésée , dont il est cependant question dans Ho- mere. 81. Hygin les nomme (F116. 15 et 275) Eunéns et Deîphile. Le scholiaste de Pindare , Eunéus et Thoas (drgum. in Nemea). 82. Çyzicus étoit fils d’Ænéus , fils d’Apollon et de Stilbé. Ænéus né dans la Thessalie, l’avait quittée pour . aller s’établir sur les bords de l’Hellespont. Il y épousa Ænété , fille d’Eusorus , roi Thrace , et il en eut Cyzicus, qui fonda une ville à laquelle il donna son nom (Apollon. schol. I, 948). Stilbé , mère d’Ænéus , est sans doute la même que la fille du fleuve Pénée et de la nymphe Creüse qui, suivant Diodore de Sicile, avoit eu d’Apollon deux autres fils , Lapithus et Centaurus. I Cyzicus épousa , suivant les uns, Clité , fille de Mé- rops , roi de Percote (Apollonius, 1, 978); sui- Vant d’autres , Larissa , fille de Piasus , roi des Pé- lasges qui étoient établis sur les bords de l’Hellespont (Parthenius, noria 28 ). Le scholiaste d’Apollonius ( L. r , 1063) dit que quelques auteurs la nom- moient Thressa, epîmv, et qu’elle étoit fille de Piasus; . mais je crois qu’il est corrompu , et qu’il faut lire AJ- wrnr, LariSsa. C’était, en effet, le nom de lafille de Pia-

172 APOLLODORE, sus, non-seulementsuivant Parthénius, mais encore sui- vant Strabon (L. un , p. 923). Canon (Narr. 4s) dit que c’était Cyzicus lui-même qui étoit fils d’Apollan. et qu’il étoit rai des Pélasges dans la Thessalie. Il en fut chassé par les Æolides , et il alla s’établir dans la Chemnnèse de l’Asie à qui il donna son nom; son Empire, qui étoit très-petit dans les commencemens, prit un très-grand acéroissement par son alliance avec Mérops , roi des environsdu fleuve Rhyndacus, dont Clité, qu’il épousa, étoit fille. Les Argonautes ayant abordé dans son pays , les Pélasges , qui surent qu’ils venoient de la Thessalie , les attaquèrent de nuit pour se venger de ce qu’ils les en avoient chassés : Cyzicus s’étant jeté au milieu d’eux pour faire cesser le combat, Jason le tua sans le connaître. Ephore et Callisthénes , cités par le scholiaste d’Apollonius( L. I, v. 1037 ) , disent aussi que ce furent les Doliones qui attaquèrent les Argonautes; cependant il paroit que tous les poëtes qui avoient célébré cette expédition , avoient suivi la même tradition qu’Apollodore.

83. Apollonius de Rhodes les nomme les Pélosges Macrie’ens ( L. 1, 1034) , et le scholiaste dit qu’ils étoient originaires de l’ile d’Eubée , qui se nommoit anciennement Macris.

84. Cyzicus fut tué par Jason , suivant Apollonius de Rhodes (L. 1 , a). 1032) et Canon ( narr. 41). Le scholiaste d’Apollanius (L. x , 104°) dit que ce fut par les Dioscures ; et suivant Orphée , ce fut Hercules qui e tua d’un coup de flèche (a). 521 ). Il y avoit très. peu de temps qu’il étoit marié , et Clité son épouse se

N0TES,LIVREI. 175 pendit de regret (Apollonius , L. 1 , 1065; Partisa- nius, un". 28). 85. Presque tous les auteurs sont d’accord avec Apollodore , sur le nom du père d’Hylas. Théodamas étoit fils*de Dryops, suivant le scholiaste d’Apollonius (L. 1, a). 151 ) ; et nous en parlerons par la suite. Ce- pendant , suivant Hellanicus, son père se nommoit Theiomnestes (Apollon. schol. 1, 131 et 1207); et suivant Nicandre , Hylas étoit fils de Céyx , roi de Trachine (Intonin. Lié. narr. 26). Anticlides, qui avait écrit sur l’ile de Délos , disoit que ce n’é- toit pas Hylas, mais Hyllus, fils d’Hercules, qui ayant été chercher de l’eau avoit disparu. Mais le scholiaste d’Apollonius (o. 12.07) qui rapporte ce fait , a probablement été trompé par quelque exemplaire vicieux de l’auteur qu’il cite. On voit par le même scholiaste (ibid) , qu’Onasus avoit raconté l’histoire d’Hylas dans le premier livre de son Amazonide , ce qui pourroit fairqëoire qu’il plaçoit cet événement dans l’expédition d’ erc ules contre les Amazones , ce qui est plus vraisemblable.

86. Il faut expliquer , d’après cette tradition , un passage des Politiques d’Aristate qui n’a été entendu , ni par Dan. Heinsius , dans sa paraphrase, ni par les autres traducteurs. Il s’y agit de l’ostracisme que plu- sieurs républiques avaient admis pour se délivrer de ceux qui par leurs richesses , par le grand nombre de leurs amis , ou par leurs talons politiques-pou- vaient être dangereux pour la liberté. Il ajoute: 31000071773! (N sol "de ’Apyouu’res 10’s ’Hpmia sed- "un" 311i" rassiéras sin-l’or.a OI’ 70’,s un... Éym un"a l

174 ’APOLLODORE, n’y un; [and 1:1 l’insu, ais drspà’ÉMon-o quad si: furolfdv. Je ne rapporterai pas les erreurs des tra- ducteurs et des paraphrastes de ce passage; je crois qu’il faut le traduire ainsi : u c’est par une raison pas a reille que les Argonautes laissèrent , à ce qu’on dit , a. Hercules; Argo ne vouloit plus, en effet, le porter se avec les autres , parce qu’il surpassoit de beaucoup a en poids les autres passagers. a (Politic. L. m , C. 9, p. 342 , ex édit. D. Heinsii, etp. 84., en: edit. Sylburgii). Outre Pliérécydes qui est cité par Apol- lodore , le poëte Antimaque et Posidippe , cités par le scholiaste d’Apollonius de Rhodes (L. I , v. 1289), avoientlsuivi la même tradition. Diodore de Sicile (L. tv , C. 41) et Antoninus Libéralis (C. 26) disent qu’Hercules étoit le chef des Argonautes , et que ce ne fut qu’après l’avoir laissé , qu’ils donnèrent le com- mandement a Jason. Denys de Mityléne ( ou plutôt Denys de Milet ) , et Démarète , cités par le schol. d’Apollonius (ibid. ) , disoient qu’Hercules avoit fait toute l’expédition avec les Argoniutes. Suivant Théo- crite (id. un, a). 7o), il fut laissé dans la Mysie; mais il n’en alla pas moins a Colchos , et il fit le restant du chemin à pied. Enfin , Ephore disoit qu’il étoit resté volontairement dans la Lydie , auprès d’Omphale (schol. Apollon. ibidem).

.87. Bithynis , mère d’Amycus, étoit ,suivant Apol- lonius de Rhodes (L. u , a). 4), une nymphe Mé- liade.

88. J’ai suivi dans ma traduction la conjecture de Paulmier de Grentemesnil , adoptée par M. Heyne,

noras,1.1vnn I. 175 qui propose de lire white; sarclais 46x134 au lieu de n’y 8128m. Epicharme et Pisandre disaient que Pollux n’a; voit point tué Amycus , mais s’était contenté de le lier, et c’est ainsi qu’il est représenté sur un vase funéraire ’publié par Winckelman (flirt. de l’Art , pl. 18 , éd. de 1789 , ils-8° Théocrite , qui raconte ce com- bat dans le plus grand détail (Idylle 22), dit que ’ Pollux ne le tua point , mais lui fit prêter le serment de ne plus maltraiter les étrangers qui passeroient dans ses Etats. Amycus fut, suivant Clément d’Alexandrie (Stromates, L. 1, p.363),l’inventeur des cestesdont on fait usage au pugilat. Nicéphore Callisto (Histoire Ec- clés. L. vu, C. 50) rapporte une ancienne tradition , qui n’est point à dédaigner. Les Argonautes ayant abordé au pays des Bèbryces , se mirent à le ravager; mais Amycus leur fondit dessus avec ses sujets , et les mit en fuite. Ils se réfugièrent dans une forêt très- épaisse , d’où ils n’osoient plus sortir, lorsqu’une des puissances célestes , sous la forme d’un homme, avec des ailes d’aigle , leur apparut , et leur promit la victoire. Ils marchèrent alors contre Amycus , défi- rent ses troupes , et le tuèrent lui-même. Ils bâtirent dans cet endroit , en mémoire de cet événement , un temple qu’ils nommèrent Sosthenium , parce qu’ils y avoient recouvré leur valeur, et y érigèrent une star tue pareille alu divinité qui leur avoit apparu. Constan- tin en fit par la suite l’église de l’archange Michel.

89. Phinée étoit fils d’Agénor , suivant Hellanicus (Apollon. schol. n , 178) , Orphée (a. 678) et Apol- lonius de Rhodes(L. 1! , a. 178); mais Hésiode, Phé- rècydes,Antimaque et Asclépiades le disoient fils de v

r

176 APOLLODORE, Phœnix, fils d’Agénor et de Cassiépèe , fille d’Arabus (Apollon. schol. ibid. ). Mais lequel de ces deux qu’onlui donne pour père , cela est également difficile à accorder avec la Chronologie. En efi’et , Hercules, qui étoit l’un des Argonautes , ou qui tout au moins étoit leur contemporain , étoit l’arrière petit-fils de Persée, qui avait épousé Andromède , fille de Céphée , frère de Phinée. C’est ce qui avoit fait supposer à quelques auteurs , dant le scholiaste d’Apollonius rap- porte l’opinion , qu’il y avoit eu deux Phinées , et que celui qui reçut les Argonautes, descendoit à la septième génération de Phoenix ( Apollon. schol. ibid. ). Etienne de Byzance semble avoir adopté cette opinion , car au mot Sermons, il dit que c’était une ville de la Cappadoce qu’habi- toit le premier Phinée. Apollodore est le seul qui dise que Phinée étoit fils de Neptune. Il y avoit deux traditions absolument opposées , sur la manière dont il avoit reçu les Argonautes. Suivant la plus ancienne , dant je parlerai dans les notes suivantes, il avoit été puni par les Argonautes de sa cruauté envers ses fils. Apollodore a suivi Apollonius de Rhodes , qu’on peut voir L. 11, v. x77 et suiv. 90. Cette première opinion est celle d’Apallonius de Rhodes ( L. 11, a). 180 et JuiV.); elle est pro- bablement de son invention , car on ne trouve dans aucun auteur plus ancien , que Phinée fut doué du talent de prédire l’avenir. 9L Comme Apollodore a suivi Apollonius de Rhodes , il s’est beaucoupiécarté de l’ancienne tra- dition 5 je vais la rapporter telle qu’on la trouve dans

Norma-rivant. 177 dans Diodore de Sicile (L. tv , C. 45 et 44). Phinée avoit d’abord épousé Cléopâtre , fille de Borée et d’0. rithye , et il en avoit eu deux fils. Il épousa ensuite , du vivant même de Cléopâtre , Idæa , fille de Dar- danus , roi des Scythes ; elle vint à bout de le captiver entièrement , et lui dit que ses deux fils avoient voulu la violer, dans le dessein de venger leur mère. Phinée croyant ce qu’elle lui disoit , les envoya dans un endroit désert, au il les fit enterrer en partie, et il laissa auprès d’eux des gardes qui les frappoient fréquemment à coups de verges. Ce fut dans ces état que les Argonautes les trouvèrent; ils demandèrent grâce pour eux à Phinée , qui leur répondit avec ai- greur, qu’ils ne devoient point se mêler de ce ne les regardoit pas. Alors les fils de Borée, qui étoient avec les Argonautes, prirent leurs armes , tuèrent ceux qui gardoient ces jeunes gens , et brisèrent leurs liens. Les Thraces ayant accouru de toutes parts, il y au: un combat dans lequel Hercules détruisit une grande partie de l’armée de Phinée , et le tua lui-même ; il délivra ensuite Cléopâtre de la prison ou elle étoit ren- fermée , et livra Idæa aux deux jeunes gens , pour la traiter comme ils le jugeroient à propos; mais comme ils vouloient se venger eux-mêmes , il leur conseilla de n’en rien faire , et de l’envoyer à son père , pour qu’il la punit des crimes dant elle s’était rendue coupable. Ils suivirent son conseil ; et Dardanus fit mourir sa fille. Denys de Milet , qui avoit compilé , d’après les anciens poètes, ce qu’on nommoit le Cycle épique , racontoit cettehistoire àpeu près de même; Hercules, suivant lui, ayant trouvé ces deux .jeunes gens dans le désert , apprit que Phinée les avoit .T. Il. M "

178 APOLLODORE, chassés , ’après les calomnies d’une femme Scythe qu’il avoit épousée; il voulut les ramenerà la maison paternelle , mais à leur approche Phinée s’étantlevé et ayant voulu en précipiter un dans la mer, Hercules lui donna un coup (le pied et le tua. Sophocles dit que .Phinée leur avoit arraché les yeux, d’après les ca- lomnies de leur belle-mère (Antigone , v. 978). Il avoit suivi la même tradition dans le Drame satirique de PliinéE. Il disoit dans une autre pièce , qu’après leur avoir arraché les yeux , leur belle-mère les avoit enfermés dans un tombeau ( 80h01. ad Antig. a). 980).-On n’était point d’accordsur le nom de ses deux fils. Le scholiaste d’Apollonius les nomme (Z. n, v. 14°) , Parthénius et Crambis, et un peu plus bas (L. n , v. 178) , Oritllyus et Crambis. Celui de Sophocles, les nomme Plexippus et Pandion ; ou Gé- rymbas et. Aspondus ( Sophoch’s schol.! Amis; tu. 980 ). Il en est de même de sa seconde femme , que le scholiaste d’Apollonius (L. n , v. 168) nomme Dia, ce qui est peut-être une faute de copiste , pour Idæa , quoique ce nom se trouve écrit de même dans le Ms. dont j’ai parlé. Celui de Sophocles dit que, sui- vant quelques auteurs, elle se nommoit Idothée, et étoit sœur de Cadm’us (Antigone , a). 980).

92. Il y: dans le texte .- a; N in; Bopl’w ni à"; ’Ap- queuta. Ceux-là par Borée et le: Argonautes. Je crois que notre auteur a réuni mal à propos deux tradi- tions différentes. Quelques mythographes disoient, sui» vant Diodore de Sicile (L. tv , C. 44), que Plünée ayant privé ses deux filsdelavue,en avoit été privé lui-même par Borée 5 mais il n’était nullement question des Argo-

NOTES,LIVRE 1. 17g riantes dans ce récit. Orphée dit (Argon. v. 670) que Phinée ,sèduit par les calomnies de leur belle-mère , fit arracher les yeux à’ ses fils , et les exposa sur des ro- chers pour y être dévorés parles bêtes féroces; les Ar- gonautes étant arrivés , les fils de Borée les délivrèrent , leur rendirent la vue et en privèrent leur père. Si c’est de cette dernière tradition qu’Apollodore veut parler , il faut lireün’ Syndic! un) 751 A. 93. Cette opinion se rapproche de celle du poète Istrus, qui disoit qu’Æétes ayant appris que Phinée airoit , par le secours de son art, procuré aux fils de Phrixus les moyens de s’échapper de ses États , et de retourner dans la Grèce , supplia le Soleil son père de le venger, et ce Dieu aveugla Phinée. Hésiode , dans l’ouvrage intitulé Mègalæ Eoæ, disoit que les dieux l’avoient privé de la vue , pour le punir de cequ’il t avoit montré à Phrixus le chemin de la Colchide (Apol- lon. schol. n , :81). 94. Apollodore ne dit point pourquoi les Dieux en- voyèrent les Harpyes ; en voici la raison , suivant As- clépiades ( Homeri schol. Odyss. L. au , a). 7o). Phinée ayant abandonné ses fils à la haine de leur belle-mère , Jupiter, pour le punir , lui donna le choix entre la mort ou la cécité. Phinée ayant choisi cette dernière punition , le Soleil irrité de ce qu’il avoit consenti si.fucilement à se priver de la vue de ses rayons, envoya les Harpyes, qui dévoroient et infes- toient tout ce qu’il vouloit manger. Je crois qu’Asclè- piaules avoit suivi en cela Hésiode, car ce poëte disoit , suivant le scholiaste d’Apollonius(L. n , a). 178), que le Soleil avoit privé Phinée de la vue, pour le punir de ce qu’il avoit préféré une longue vie à l’usage de ses yeux. M a

180 APOLLODORE, Mais dans ce cas . la cécité n’auroit pas été une puni. tion pour lui. Hésiode avoit donc dû parler d’une autre punition , et c’était probablement lui qui avoit imaginé cette histoire des Harpyes ; on verra, en effet , dans la note suiVante , qu’il leur avoit fait jouer un grand rôle dans l’histoire de Phinée.

95. Les anciens poètes ne représentoient pas les Har- pyes, comme des monstres aussi difformes que l’ont fait les poëlespl us récens. Hésiode dans sa Tlléogonie (a). 367) lesnomme aiîiu’fuuc, aux beaux cheveux, et Homère (L. xv,v. 150,11.) en donne une pour épouse au Zéphyre, le plus aimable de tous les vents. Leur fonction , dans les anciens poëtes , étoit d’enlever ceux que les Dieux vouloient faire disparaître. Pénélope se plaint plusieurs fois dans l’Odysse’e , de ce qu’elle n’entend pas plus parler de son mari , que s’il avoit été enlevé par les Harpyes (Odyssée , L. 1., v. 241 , et xrv, 371); elle dit ailleurs qu’elles avoient enlevé les filles de Pan- dare ( ibid. ,L. xx, a). 77). C’étoit ainsi que , suivant Hésiode , cité par Strabon , elles avoient enlevé Phi- née , et l’avoient transporté dans le pays des Galacto- pliages( Lvn , p. 463 ). C’est sans doute la même tra- dition qu’Orphée a suivie , en disant que Borée l’enleva chopine-m finau- , par des tourbillons de vent , et le transporta dans le pays des Bistoniens. Hésiode avoit probablement raconté cela de plusieurs manières, car le scholiaste d’Apollonius (L. n , v. 2.97) dit que, suivant lui , Zethès et Calais étant à la poursuite des Harpyes , adressèrent leurs prières à Jupiter. Leur poursuite ne pouivoit avoir pour but que de délivrer Phinée d’elles. Elles ne revoient donc point e n-

NO’TES,LIVRE r. 18! levé comme il le dit dans le fragment cité par Strabon. 96. Orphée dit qu’au moment où les Argonautes se i disposoient à passer entre les Symplégades , Minerve , par le conseil de Junon , envoya un héron qui y passa; mais les roches en se rejoignant, lui emportèrent le bout de la queue. Orphée , alors , se mit à chanter pour les appaiser , et le vaisseau passa sans accident (Argonaut. 692 et suiv. Apollonius est le seul qui dise que Phinée leur donna des conseils sur la manière de passer à travers ces roches. 97. Les Mariandyniens avoient , suivant le scho- liaste d’Apollonius ( L. n , v. 140 et 181) , pris leur nom de Mariandynus, frère de Thynus, et ainsi que lui , fils de Phinée et d’Idœa sa seconde femme. Ils ne pouvoient donc pas encore porter ce nom lorsque les Argonautes y passèrent. Suivant d’au- tres auteurs, Mariandynus étoit fils de Titye , et c’est peut-être d’après cette tradition , qu’Etienne de By- zance dit que le pays des Mariandyniens avoit pris son nom de l’un des Æolides. En effet , Elara , mère de Titye, étoit fille d’Orchoménus ou de Minyas, qui descendoient tous les deux d’Æole. 98. Lycus étoit, suivant Hérodote et N ymphis , fils de’Dascylus fils de Tantale , et d’Anthemoîsia , fille du fleuve Lycus (Apollonii schol. u, 754 99. Tiphys ne mourut qu’au retour, suivant Héro- dore, qui aïoutoit que c’étoit Erginus qui avoit pris le gouvernail après sa mort ( idem. u , 856 ; 897). Ancée qui, suivant Apollonius et Apollodore , prit le gouvernement du vaisseau , est le fils de Neptune et d’Astypalée , dont j’ai parlé ci-dessus note 79 , n°. 7.

182 APOLL’ODORE, ioo. Vulcain avoit donné ces taureaux au Soleil, pour lu’i témoigner sa reconnoissance, de ce que le voyant fatigué lors du combat contre les Géans , il lui avoit donné place sur son char.

101. Nous avons vu plus haut qu’Æétes étoit fils du Soleil et de Perséis, fille de l’Océan. c’est l’opinion d’Hésiode (leéog. a). 955 et suiv.) , qui lui donne Circé pour sœur. Médée étoit , suivant lui, fille d’Æé- tes et d’ldyia , aussi fille de l’Océan. Denys de Milet, que Diodorelde Sicile paroit avoir suivi (L. 1V, C. 45 ) , racontoit cette généalogie d’une maniéra toute différente (Apollonii sella]. tu, zoo Le Soleil avoit eu, suivant lui , deux fils , Perséus et Æé- tes; le premier étoit roi de la Tauride , Æétes ré- gnoit sur les Palus Mœotides , et la Colchide. Perséus ayant épousé, suivant les uns, une femme du pays, ou , suivant d’autres, une nymphe, en eut une fille nommée Hécate , qui se livroit a la chasse comme un homme , et ne se faisoit aucun scrupule de lancer ses traits sur les humains,lorsqu’elle ne trouvoit pas des animaux. Elle fut la première qui se livra a la recherche des vertus des plantes, tant nuisibles qu’utiles , et elle en faisoit l’expérience sur les étrangers ’; elle découvrit ainsi l’aconit , et acquit une très-grande conuoissance des plantes qui pouVOient donner la mort ou rendre la santé , et elle ôta par ce moyen la vie à son ’propre père. Elle épousa Æétes , dont elle eut .deux filles , Circé et Médée , et un fils nommé Ægialus. Eu- Inélus , poëte Corinthien , avoit suivi une tradi- tion toute différente; le Soleil, suivant lui, avoit eu deux fils , Aloèe et Æétes; il doum au premier

norms,n1vnz I. 185 l’Asopie , ou autrement le pays de Sîcyone , et au second le pays dlEphyre. Æétes voulant aller chercher fortune ailleurs , confia le soin de ses Etals à Bunus, fils de Mercure et cliAlcidalnie , à condition quilles lui ren- droit , à lui ou à celui de ses descendants qui viendroit les réclamer , et il s’en alla à Colcltos (Pausania: , L. u, C. 3; Lycopkr. schol. a). 174). Epiménides disoit aussi qu’Æétes étoit Corinthien, et il lui don- noit pour mère Ephyra (Apollonii schol. L. In, a). z4z ) .

102. L’auteur du poëme nommé les Naupactiques, disoit qu’Æètes ayant conçu le projet de faire périr les Argonautes , Vénus , pour leur donner le temps de s’échapper , lui inspira des désirs pour Eurylyte , son épouse , et l’endormir; dans ses bras. u At; r3 :7, É, Alibi; m’a" flâna: du” 10.0037", ira-punk»); 4040?qu [usinant , J; Élolzuo ’ quqsl’n] (prurit âwv 311-0: FIT mon: ’In’nr Nov-7nqu Je")! 01;, iyxifu’xus ifS’PMflI. Idmon ayant deviné ses projets , avertit les Argonautes et les engagea à prendre la fuite; et Médée entendant le bruit qu’ils faisoient en marchant , se leva et hâta leur départ (Apollonii schol. w, 86 103. Apollodore a suivi Antimaque et Apollonius , qui disent que Médée s’étoit contentée (rendormir le serpent par ses enchantelnens (Apollonius , L. 1V , v. 156 , et le schol.) , et c’est sans doute (llaprès cette tradition , que quelques poètes disoient que ce ser- pent avoit reparu par la suite dans l’île des Phæa- dans , où il faisoit beaucoup de mal; Diomèdes

184 ’APOLLODORE, étant venu dans cette ile après le siège de Troyes , l’attira par la lueur du bouclier d’or de Glaucus , que le serpent prit pour la toison d’or , et le tua ( Lyco- phronis schol. 6’15 ). Mais Pliérécydes , dans son septième livre , disoit que Jason l’avoit fait périr , et il avoit été suivi par Hérodore. Ce dernier racontoit, en effet,que JaSon l’ayant tué , apporta la toison à Æétes , qui alors invita les Argonautes à diner pour les faire pèrir( Apollonii schol. 1V, 87).

104. L’opinion la plus commune étoit que Médée avoit elle-même tué Absyrte , et l’avoit coupé en morceaux pour retarder son père dans sa poursuite; mais on n’est point d’accord sur l’endroit où ilfut tué. ’Sophocles dans sa tragédie des Colchidiennes , disoit qu’elle l’avait égorgé auprès de la maison de son père (’ schol. tv , 288). Orphée dit qu’Absyrte étant allé, d’après les ordres de son père , à la peursuite de Médée, tomba dans une embuscade que les Argonautes lui avoient dressée près de l’embouchure du fleuve ; il y fut tué , et son corps fut jeté dans la mer, qui le porta aux iles qui prirent son nom. Suivant Arrien , il fut tué à Absuras, où l’on montroit encore son tombeau (Pari- pIus Pond Euxini, p. 6). Ovide dit dans ses Triste: (L. 111, El. 9 V1 qu’il ’fut tué à Tomes , et que Médée éparpilla ses membres sur le rivage , pour qu’Æétes , occupé à les rassembler , n’eût pas le temps de la poursuivre. Apollodore a suivi à peu près la même tradition , excepté que , suivant lui , ce fut dans la mer qu’elle jeta les membres de son frère, ce qu’il a pris je ne sais où : M. Heyne , trompé par le scholiaste imprimé d’Apollonius, dit que c’est dans

norrs,1.rvnsr.’ 185 Phérécydes, mais ce passage est écrit tout différem- ment dans le Ms. que j’ai cité : et comme M. Brunck l’a donné d’après ce Ms. , dans ses fragmens de So- phocles(.4rt. Enfin"), je me contenterai d’en donner la traduction. in Phérécydes (lit dans son quatrième a livre, que Médée prit Absyrte , encore enfant , dans a son berceau , Jason lui ayant dit de l’apporter aux a Argonautes: lorsqu’ils se virent poursuivis , ils l’é- n gorgèrent , et l’ayant coupé par morceaux , ils le a» jetèrent dans le fleuve » (Apollonii schol, L. 1V , 223). M. Sturz , dans son recueil des fragmens de Phé- récydes ( p. 121) , a cité ce fragment d’après le scho- liaste imprimé , sans prendre garde qu’il y a une contradiction entre les deux passages qu’il rapporte, puisque dans l’un , Pliérécydes dit qu’il fut tué par sa sœur, et dans l’autre , qu’il fut tué par les Ar-

Absyrte étoit , suivant Apollonius (L. Il! , w. 242), gonautes.fils d’Æétes et d’Astérodie , l’une des nymphes du . Caucase , et il étoit né avant le mariage d’Æétes et d’Idya. Nous avons vu que , suivant Pliérécydes , il étoit encore enfant lors de l’arrivée des Argonautes; l’auteur des Naupactiques le disoit fils d’Eurylyte , la seconde femme d’Æétes (Apollonii schol. HI, 242 Il étoit aussi plus jeune, suivant Sophocles , qui disoit dans la tragédie des Scythes : « ils n’étoient point de a la même mère , mais une Néréîde venoit de donner a le jour à Absyrte , et Médée étoit née long-temps se avant , d’Idia, fille de l’Océan n ( idem, L. 1V, 223). Denys de Milet dit qu’Æétes poursuivit les Argo- nautes jusque sur les bords de la mer , où il y eut un combat dans lequel Iphis ,lfils de Sthénélus et frère

186 APOLLODORE, d’Eurysthée , fut tué par Æétes , les Colchidiens furent cependant repoussés ( ibidem , et a). 2.28 ). Dio- dore de Sicile ajoute , probablement d’après le même auteur, que Méléagre tua Æétes et presque tous ceux qui étoient avec lui (L. vr , C. 48 J. Comme il ne dit rien d’Absyrte , il est probable que Denys de Milet n’en parloit pas. t 105. Les iles Absyrtides sont sur les côtes de la f, Dalmatie 3 les anciens supposoient que le Danube , en sortant des montagnes des Gaules, se rendoit dans un grand lac , où il se divisoit en deux branches, dont l’une se rendoit dans le Pont Euxin , et l’autre dans la Mer Adriatique. Ce fut en remontant l’une de ces branches , et en descendant l’autre, que les Argonautes arrivèrent aux iles Absyrtides (Apollonii schol. , L. 1v. 259) ;on les faisoit revenir par d’autres routes non moins extraordinaires , et leur itinéraire a fourni le sujet de plusieurs dissertations très-étendues. Sui- vant Hérodore , Sophocles et Callimaque , ils étoient revenus par le même chemin que celui qu’ils avoient pris en allant (idem, [V , 284). 106. Tlr. Gale a proposé de lire ici : ni A1717.» , au lien de ni Azêu’av, et cette conjecture a paru si Vrai- semblable à M. Heyne , qu’il l’a admise dans le texte. Il se fonde sur ce que dit Apollonius de Rhodes:

di la". [supin KIÀ’H’U”! s Rai A110." tapions; nidifia (L. 1V , a). 646 n Passants sans dangers àtravers des peuples nombreux a de Celtes et de Liguriens. n Mais il s’agit dans Apollonius, de la navigation des Argonautes sur l’E- ridan, qui, suivant la description qu’il en donne ,

NOTES,LIVREI. 187 traversoit les pays habités par ces deux nations. Ici, au contraire , il ne s’agit pas de l’Faidan , puisqu’ApolÎ lodore vient de dire que les Argonautes l’avoient passé. Ils étoient sur la mer , et tout auprès des iles Absyrti- des, qui sont vis-à-vis la Dalmatie. Pour aller delà dans l’Ausonie , il falloit , ou qu’ils suivissent les côtes jus- qu’au fond du Golfe Ionique , et vinssent faire le tour de l’Italie (et il paroit qu’ils ne prirent point cette route , puisque ce ne fut qu’à leur retour de l’Au- sonie qu’ils passèrent auprès de la Sicile) , ou qu’ils fissent le tour de la Méditerranée , en suivant les côtes , dont le peu de connoissance qu’on avoit alors de la navigation ne permettoit pas de s’écarter, et alors, ils passoient nécessairement devant la Libye. Mais sans leur faire faire tout ce circuit, nous savons par plusieurs traditions , que la tempête les jeta sur les côtes de la Libye. Hérodote dit que ce fut en allant à Colchos (L. 1V . C. 179), et Pindare paroit être de la même opinion (Pyth. 4 , 45 et suiv.) ; Apollonius , au contraire , dit que ce fut à leur retour , et après avoir quitté le pays des Phæaciens. Il est probable qu’ApoIlodore a suivi’ d’autres auteurs , qui les y fai- soient passer en allant chercher l’Ausonie. Je crois donc qu’il ne faut rien changer,et comme je l’ai déjà observé, il faut être très-circonspect àproposer des corrections. pour accorder les Mythographes les uns avec les autres. Nous trouvons des traditions si opposées dans le petit nombre d’auteurs qui nous restent, qu’il seroit té- méraire de supposer qu’un. passage est corrompu, parce que le trait d’histoire auquel ilfait allusion ne nous est pas connu d’ailleurs. ’ 107. Apollodore a suivi, en ceci, Apollonius de

.188 APOLLODORE, Rhodes(L. Iv,v. 1 1 14 et J’III’V.). Orphée dit que ce futJu- ’non elle-même qui , sous la forme d’une servante , alla- avertir Jason de la résolution d’Alcinoüs ( Orphée , Argon: v. 1528). Il y a plusieurs traditions sur l’en- droit ou se célébrèrent ces noces. Timonax disoit que Jason avoit épousé Médée à Colchos , et du consen- tement d’Æétes (Apollonii schol. L. 1V, 1217).. Suivant Apollonius , ce fut à Corcyre , dans l’antre ou Macris avoit élevé Bacchus (L. tv, 1 130 et min); Or- phée (a). 1531) dit qu’il l’épousa sur le vaisseau même. Denys de Milet disoit que leur mariage s’était fait à Byzance (dpollonii schol. 1v. 1155). Timée , qui étoit dans l’opinion que ce mariage s’était fait à Cor- cyre, disoit qu’on y offroit encore de son temps, dans le temple d’Apollon , des sacrifices quiy avoient été institués par Médée , et qu’on y voyoit entre la ville et la mer , deux autels qu’elle avoit érigés , l’un aux Nymphes, et l’autre aux Néréides, en mémoire de son mariage(idem, 1v , 12.17).

108. Presque tout ce qu’Apollodore dit de Talus, est tiré d’Apollonius de Rhodes(L. tv, 1638 et suite); mais cela est exprimé avec une négligence qui prouve bien que ce que nous avons , n’est que l’ouvrage d’un abréviateur. ’o; in zanni; n’uif , qui étoit un homme d’airain, est tiré d’Apollonius , v. 1645, mais cela n’a point de liaison avec ce qui précède ni avec ce qui suit. Les mots , oi d’u’ Titi," eût-i. m’avou- m(d’autres le nomment Taurus) ont bien l’air, comme l’a déjà observé Mittscherlich , de n’être qu’une corruption du v. 1643 d’Apollonius. Eôfairp Kfm’dqr nius 10’st imiter sir".

NOTES,LIVRE 1. 189 a Jupiter le donna à Europe , pour être le gardien de n l’île u, et alors il faudroit lire si J? stipe! airo’y M’- 1wm. D’autres disent qu’il étoit le gardien(de l’île).

109. Il y a dans le texte uni un ro’ Nm. si; ça:- Ca’; in; diffus-70 zannis. Ce qui veut dire : un clou d’ airain étoit enfoncé dans la peau de cette veine. Ce qui n’offre aucun sens. On lit cependant cela , précisément avec les mêmes expressions, dans les proverbes de Zénobius ( Cent. v , 85). Je crois , quoi qu’en dise Tan. le Fevre . qu’il faut lire dans l’un comme l’autre : and 31’ n’ rima, un clou d’ai- rain étoit enfoncé à l’extrémité de cette veine. V Apollonius parle, à la vérité, de la peau de cette veine: ÀIII’7O’f Ilpq’!,’lln6 membrane mince. Mais comme il ne dit rien du clou, il est évident qu’il s’agit ici d’une tradition différente.

11°. Tous les auteurs ne sont pas d’accord sur la mort du père de Jason , et même l’auteur du poëme des 11:10:er disoit que Médée l’avoit rajeuni par ses enchantemens (Argum. in Medeam Euripidis ); et Ovide l’a suivi dans ses Métamorphoses.

111. Il y avoit dans toutes les éditions avant celle de M. Heyne , raide , si; nés gringos flûtez". Ces trois mots, il; ni: rima", ont sans doute été ajoutés par quelque copiste qui ne savoit pas que npo’pexos fut un nom propre. J’ai donc cru devoir les retran- chera l’exemple de M. Heyne , d’après l’autorité de Gale et celle de Wesseling (sur Diodore de Sicile) p. 293. ’

190 APOLLODORE, 1 12. Ces noms ne sont pas les mêmes que ceux que nous avons vus ci-dessus , 5 Io. Cependant comme ils se trouvent dans quelques manuscrits , je n’ai pas cru devoir les retrancher. Apollodore ne suit pas toujours les mêmestraditions;on voit par Pausmias (L. vm, C. l 1.), que Miconleur airoit donné les mêmes noms , et il est probable qu’ils n’étaient pas de son invention.

113. Il est très-difficile de savoir quel est le roi de Corinthe , que les Mythologues ont voulu dé- signer par ce nom de Crèon , qui me paroit plutôt un nom de dignité qu’un nom propre. Paulmier de Grentemesnil croit que ce Créon étoit le même que Glaueus fils de Sisyphe; mais l’expédition des Ar- gonautes ne précéda que d’une génération le siège de Troyes, et il y en avoit au moins quatre entre Glaucus et ce siège , comme on le voit par la généa- logie de Glaucus fils d’Hippolochus, dans le sixième livre de l’Iliade. Je croirois donc plutôt que le roi dont il s’agit ici , étoit Prœtus fils de Thersandre ; je prou- verai dans mes notes sur le livre suivant, qu’il fut roi de Corinthe et qu’il en chassa Bellérophon. Ce fut peut-être sous son règne que Médée arriva à Go- rinthe , et Glaucé sa fille , que d’autres nomment Creûse , étoit peut-être la même que Mæro dont parle Homère (0d. L. n, lu. 525) , qui étoit fille de Prœtus , fils de Thersandre suivant Pausanias (L. x , C. 3o) , qui ajoute qu’elle étoit morte vierge , ce qui arriva aussi à Glaucé ; Homère , dans sa description des en- fers , la met avec les femmes qui avoient péri par quelque événement malheureux , savoir : Phædre s hmm y Ariane , Eriphyle; ce qui sembleroit prouver

NOTES,LIVRE 1. 191 qu’elle avoit éprouvé quelque chose de pareil. Au reste, je ne donne ceci que comme une conjecture.

1 14. Il paroit qu’Euripides est le premier qui ait dit que Médée avoit tué les enfans qu’elle avoit eus de Jao son; et suivant Parmenisque ,cité par le schol. d’Euri- pides (Médée, v. 5), il avoit reçu cinq talens des Corin- thiens pour inventer cette fable. Le même Parmenisque dit (ibid. v. 275) que Médée s’étoit emparé du trône de Corinthe , comme lui appartenant , à cause d’Æétes son père (voyez la note 102). Les Corinthiens ne vou- lant pas être gouvernés par une femme étrangère et ma- gicienne , se soulevèrent contre elle , et la chassèrent. Avant que de s’enfuir , elle mit les enfans qu’elle avoit eus de Jason (qui étoient au nombre de quatorze, sept garçons et sept filles), sur l’autel de Junon Ascræe’nne. Les Corinthiens les égorgèrent sur l’autel même. La peste étant survenue peu de temps après , et faisant beaucoup de ravages, les Corinthiens consultèrent l’O- racle , qui leur dit qu’il falloit appaiser les mânes des enfans de Médée ; et ils instituèrent en leur honneur une fête , dans laquelle sept jeunes garçons et sept jeunes filles des premières familles de la ville , la tète rasée et vêtus de noir , offroient des sacrifices dans le temple de la déesse pour appaiser la colère qu’elle avoit conçue de la violation de son temple. Pausa- nias (L. u , C. 3) parle aussi de ce meurtre , et (les céré- monies qu’on institua pour l’expier , mais il dit qu’elle n’avoit que deux fils. Suivant Eumélus , cité par le même auteur, Bunus, à qui Æétes avoit laissé ses États, étant mort sans enfans , Epopée , fils d’Aloée , frère d’Æétes, lui succéda; Corinthus , fils de Marathon, prit

a

192 APOLLODORB, ensuite la couronne , et comme il ne laissa point de postérité , les Corinthiens appelèrent au trône Médée , et elle le partagea avec Jason. Elle eut plusieurs enfants de lui , et elle avoit coutume de les cacher daxis le temple de Junon, espérant par la les rendre immortels, ce qui nelui réussit pas. Jason s’en étant aperçu , l’aban- donna et retourna àIolchos. Médée alors s’en alla aussi, et laissale trôneàSisyphe dont elle étoit amoureuse,sui- vant Théopompe cité par le scholiaste de Pindare (00771,). 15, v. 75 Le même’scholiaste dit que Médée étant à Corinthe, J upiterdevint amoureux d’elle, mais Médée n’ayant pas voulu céder à sa passion, dans la crainte de déplaire à Junon, cette déesse lui en sut tant de gré , qu’elle lui promit de rendre ses enfans immortels , et c’étoit comme tels qu’on les honoroit à Corinthe. Il est aisé de sentir que cette tradition relative à Si- syphe , est contraire à toute la Chronologie. Il en est de même de celle relative au mariage de Médée avec Ægée ; Thésée , fils de ce dernier , étoit contemporain des Argonautes , ainsi Ægée devoit être mort avant cette expédition. l ï 1 15. Médée avoit eu Médus de Jason , suivant Hé- siode (Théog. 1:. 1000). Il ne lui donne pas même d’autres enfans :Iil ajoute que Médée fut élevée par Chiron , ce qui prouve qu’il ne connaissoit pas les fables qu’on inventa depuis sur Médus. Justin dit que Jason se réconcilia par la suite avec Médée , qu’il re- tourna à Colchos avec elle et Médus, le fils qu’elle avoit eu d’Ægée , et que , de concert , ils rétablirent sur le trône Æétes qui en avoit été chasség

Nora:

N O T E S SUP. APOLLODORE. LIVRE SECOND.

CHAPITRE PREMIER. Norn’ r. C’est ici que commence réellement l’histoire de la Grèce. lnachus étoit antérieur de plusieurs générations a Deucalion. Tous les auteurs di- sent qu’il étoit fils de l’Océan et de Téthys; et comme les Grecs ne pouvoient connaître l’Océan que par leurs relations avec d’autres peuples , il est évident qu’Ina- chus étoit étranger. On pourroit conjecturer qu’il étoit Ægyptien , par le titre d’un ouvrage d’Istrus , disciple de Callimaque , qui nous aété conservé par Etienne de Byzance. ’szaAo’ç parait; Sinaï"; sel n’a 3009750400 unÀou’ptn; riras, airé ’AwwM’a: roi; ’ha’xou , 35”18"; i1 ais-oasiens ri”; ’Aiyii-a7ou. a Ægialus , endroit a. ainsi nommé cuti-F Sicyone et Buprasium. Il a pris a son nom d’Ægialéus , fils d’Inachus, comme le dit a Istrus , dans son ouvrage sur les colonies des Ægyp- a: tiens. un Mais ilparoit que dans ces temps reculés, on confondoit très-souvent l’Ægypte avec la Phénicie , et que ces pays étoient sauvent gouvernés par les mêmes souverains. D’après cela , je croirois plutôt qu’Inachus venoit de la Phénicie, ce qui s’accorde T. Il. ’ . N

r94 APOLLODORE, mieux avec les relations de commerce que ce pays con- serve avec la Grèce.

a. Il est très-peu question d’Ægialéus dans les anciens; les Sicyoniens prétendoient qu’il étoit né dans leur pays , et qu’il étoit bien antérieur à Inachus. Eusèbe , en effet, le met sept générations avant Inachus : mais il paroit que c’était une tradition qui leur étoit par- ticulière , et qui n’était point reçue parles autres peu- ples de la Grèce. Elle ne se lioit même à aucune des traditions connues; et c’étoitprobablement pour les ac- corder ensemble, que quelques auteurs avoient supposé qu’Ægialéus étoit frère de Phoronée , ce qui a été adopté par Istrus et par Apollodore. Ce dernier dit qu’il donna le nom d’Ægialée à tout le Péloponnèse ; mais suivant Pausanias ( L. n , C. 5 ), il ne le donna qu’à la partie qui prit par la suite celui d’Achaîe ; et il dit même ailleurs (L. vu, C. 1) que beaucoup de personnes prétendoient que ce pays avoit été ainsi nommé à cause de sa situation le long de la mer : ce qui est aussi l’opinion de Strabon et de Pline. 3. Phoronée fut , suivant Acusilas, le premier mortel qui régna à Argos (Clem.Àlex.Stromat. L. r, p. 580). C’étoi t aussi,à ce qu’il paroit, l’opinion de Platon dans le Timée ( T. 1x. p. 290). Mais ceux qui suivoient cette tradition , ne nioient pas pour cela l’existence d’Inachus: ils prétendoient seulement qu’il n’étoit pas un homme , mais qu’il’étoit le dieu du fleuve qui portoit son nom. Phoronée étoit Ægyptien, suivant Arnobe ( L. vs , p. 191 ) : quorum. ( lampions": ) si quærz’s ondin

NOTES-,LIVRE n. 195 qui: prior fuerit fabricator; au: PhoroneusÆ- gypn’us, au: Mérops tibi fuisse monstrabitur. a Si a. vous recherchez qui le premier a fondé des temples, a on vous dira que c’est Phoronée l’Ægyptien, ou Mé- a tops u. Il n’est point nécessaire de changer la ponctua- tion de ce passage, comme le propose Hérault dans ses notes sur cet auteur, pour lire Ægyptiu: au: MeropJ. On peut Conjecturer en effet, par le passage d’Istrus que j’ai cité , que quelques auteurs faisoient Phoronée Ægyptien , ou originaire d’Ægypte. Il rassembla le premier les habitans de l’Argolide , et leur donna des lois. Les fleuves , Astériôn, Inachus et lui, .furent choisis pour arbitres dans le différend qu’eurent ’ Junon et Neptune , au sujet de l’Argolide. Ils pronon- cèrent en faveur de Junon , qui devint la divinité tuté- laire d’Argos 5 et Neptune irrité en fit disparoitre toua tes les eaux (Pausanias, L. 11 , C. 15 Phoronée fut, suivant plusieurs auteurs, le premier qui éleva des temples aux dieux ( Clément Alex. Protrept. p. 38. drnoéius 156i supra )-. Phégée , qui fonda dans l’Arcadie la ville de son nom , étoit aussi fils d’Inachus , suivant Charax cité par Étienne de Byzance (v. M’auras ). Mycène , dont il est question dans l’Odyssée (L. xi, a). me), étoit aussi fille d’Inachus , suivant l’auteur du poëme nom- mé Megalæ Eoœ cité par Pausanias ( L. u , C. 16). Mais comme il ajoute que Mycène étoit femme d’A- restor, qui étoit postérieur de plusieurs générations à Inachus , il est probable qu’elle étoit fille d’un autre personnage du même nom; et nous verrons par la suite, qu’il y en a eu plusieurs. 4. Phoronée ne régna point sur tout le Péloponnèse, N2

196 APOLLODORE, si n0us en croyons Denys d’Halicarnasse , qui du qu’Œnotrus descendoit à la cinquième génération de Phoronée et d’Æzéus, les premiers qui régnèrent dans le Péloponnèse (dm. Rom. L. r, C. 6, p. 3o Mais il est très-probable qu’Æzéus est le même qu’Azan fil; d’Arcas , et par conséquent très-postérieur à Phoro- née. Au reste, Denys d’Halicarnasse a fait à ce sujet des anachronismes que je relèverai par la suite. 5. Plusieurs manuscrits portent ici Tqàod’ilcq: , au lieu de Ansd’llzyf. On lit dans celui du Vatican me... ; mais le scholiaste de Lycophron (v. 177 ) , qui paroit avoir copié Pausanias, lit aussi Tsàodi’nr. J’ai cru d’après cela devoir rétablir ce nom dans le texte. La femme de Phoronée se nommoit Cerdo , suivant Pausanias ( L. n , C. a: ). Le scholiaste d’Euripides la nomme Pitho ( Oreste , a). 950 et 1346 Il dit ailleurs qu’A- pis étoit fils de Pitho , et que Niobé étoit fille d’Eu- rope (Oracle , a). 950). 6. Tatien, dans la liste qu’il donne des rois d’Ar- gos , fait succéder Apis à Phoronée , mais sans dire s’il étoit son fils. Eusèbe , qui le fait aussi succéder à Phoronée , dit qu’il étoit de Jupiter et de Niobé. Argus succéda à Phoronée suivant Pausanias , qui ne dit rien d’Apis dans le catalogue des rois d’Argos, mais qui, dans celui des rois de Sicyone, parle d’un Apis fils de Telchin, lequel donna son nom au Péloponnèse. Eschyle , dans ses Suppliantes (v. 2.68 et suiv. j, dit qu’Apis étoit fils d’Apollon, et qu’il étoit venu de l’Ætolie dans le Péloponnèse; mais la tradition que suit Apollodore , étoit la plus générale. Elle avoit été suivie par Rhianus , dans des vers qui nous ont été conservés par Étienne de Byzance ( au. ’Aa’t’a ).

, ÊAI- rv-vvr-

N0TES,LIviRBII. 197 7. Pausanias ( L. u , C. 5 ) parle de Telchin et de Thelxion, rois de Sicyone , l’un père et Feutre fils d’A- pis , aussi roi de Sicyone ; mais il paroit difficile qu’ils aient conspiré ensemble contre Apis , roi d’Argos. Si nous en croyons Eusèbe et Orose , Phoronée avoit eu la guerre avec les ; ce qui feroit supposer que le prince de ce nom étoit plus ancien qu’Apis. CespTelchines étoient peut-être quelque peuple bar- bare du Péloponnèse; car il est probable que Phoronée ne régnoit guère que sur l’Argolide. et que le reste étoit occupé par les anciens habituas du pays.

8 Eusèbe dit qu’Apis céda ses Etats à Ægialéus son frère , et alla conduire une colonie en Ægypte, ou il fut adoré sous le nom de Sérapis. Mais cela paroit un des contes qulinventa la vanité des Grecs, lors. qulAlexandre se fut rendu maître de l’Ægypte.

9 Phoronée eut plusieurs autres enfans: d’abord Europs, père d’Hermione, qui donna son nom à la ville d’Hermione. Il étoit fils naturel de Phoronée suivant Hérophanes (Pausanias , L. u , C. 54). Clymenus et Chthonia sa sœur, qui bâtirent au- près d’Hermione un temple à Cérès. Pausanias est le seul qui en parle ( L. u , C. 35 Car, qui avoit donné son nom à la citadelle de Mé- gare ; il en est question dans Pausanias (L. x , C. 4o et 44) , qui dit même un peu plus loin , qu’on voyoit encore son tombeau sur le chemin de Mégare à Co- rinthe. Etienne de Byzance en parle aussi (a). Kuga’u ). Pan-menins, dans ses narrations amoureuses (C. 1 ) ,

198 APOLLODORB, parle d’un autre fils de Phoronée , nommé Lyrcus , qu’Inachus envoya à la recherche d’Io sa fille; mais il n’en est question dans aucun autre auteur. Eustathe, dans ses commentaires sur l’Iliade ( p. 585), dit que, suivant Hellanicus , Pelasgus , Iasus et Agenor étoient fils de Phoronée; mais nous verrons par la suite qu’il s’est trompé. Strabon (L. x, p. 72.3) parle d’une autre fille de Phoronée , qu’il ne nomme pas , et qui, suivant Hésiode , étoit la mère des nymphes Oréades , des Sa- tyres et des Curètes. a 10. Diodore de Sicile (L. tv, C. 14) et Denys d’Ha- licarnasse ( L. r, C. 17 , p. 416) disent aussi que Niobé fut la première mortelle dont Jupiter eut des enfans. Je crois devoir , à ce sujet, rapporter une cor- rection de Sevin sur un vers de Nonnius, où ilest ques- tion de cette Niobé. On y lit ( L. nm, a). 67 ) : Otites, :1 ripuaire" Nlo’Cqs rapa’ miton Ai", and"; aimwo’nu (ternies. il faut lire : ni 10’701 inculpa! mans. et L’amour que je conçus auprès de Lerne pour Nio- n bé fille de Phoronée , auteur d’une race nombreuse , n ne fut jamais aussi violent. n 1 1 . Argus étoit fils d’Apis, suivant Saint-Augustin (de civitata Dei, L. xvui, C. 6), qu’ a probablement copié Varron. Tatien le place après Triopas ( Oratio ad Gree- cos, C. LIx,p. 131), c’est-à-dire, deux générations plus bas que ne le fait Saint-Augustin. Apollodore dit ici qu’il succéda à Phoronée , et il semble oublier ce qu’il vient de dire d’Apis. Peut-être que , comme ce der-

-N0TES,LIVRE 11. 199 nier avoit été un tyran, on ne le mettoit pas au nombre des rois ; ce qui expliqueroit le silence de Pausanias à son égard.

1a. La femme d’Argus se nommoit Pitho , suivant Phérécydes; et elle étoit fille de l’Oce’an (Euripidis schol. Phæniu. a). 1123

13. Le nom d’Iasus , qui est dans toutes les éditions , est une correction d’Ægius, qui convient qu’il a trouvé items dans tous ses manuscrits. Commelin a trouvé dans ceux de la bibliothèque Palatine Kazan-n et insu-7". Enfin il n’y a qu’un seul manuscrit de la bibliothèque nationale ou l’on trouve "leur. C’est pourquoi Sevin propose de lire,d’après le scholiaste d’Euripides (Oresle, vu. 950),"!!sza-u. Il propose aussi de corriger Hygin où onlit (Faà. 145 ) ; en: Argo et.Evadne, Criasus, Pirantlms et Basa: nazi. Il croit qu’il faut lire Ec- basus , au lieu de et Basin. Charax, cité par Étienne de Byzance (a). flafla-(e ) , dit aussi qu’Ecbasus étoit fils d’Argus , ce qui donne à cette correction la plus grande certitude :4 je n’ai donc pas balancé à l’admettre dans le texte.

14. Le scholiaste d’Euripîdes et Hygin le nomment aussi Piranthus. Pausanias le nomme Pirasus( L. u , C. 16 et 17), et suivant Plutarque cité par Eusèbe (Præp. evang., L. m , C. 8 ), il se nommoit Piras; et je crois que c’est le même qu’Apollodore nomme Piren , un peu plus bas. 15. Pausanias dit (L. n , C. 25 ) que , suivant la tradition des Argiens , et suivant l’auteur des Magalæ

2oo. APOLLODORE, E oæ , Epidaurus étoit fils (l’Argus , fils de Jupiter. Voyez aussi le scholiaste d’Euripides (Credo, a). 930). Apollodore oublie ici Tiryns , qui étoit aussi fils d’Ar- gus , suivant les mêmes auteurs.

16. Le scholiaste d’Euripides ( ibid. et lenisJ’. v.’ 1 1 25), Eusèbe, dans sa chronique, etSt.-Augustin disent aussi que Criasus fut le successeur d’Argus. Suivant Tatien, il avoit succédé immédiatement à Apis. Pau- sanias n’en parle pas du tout; et suivant lui , Phorbas fut le successeur (l’Argus (L. 11 , C. 16

I7. Tous les manuscrits portent ici in mina. Ægius en a fait if, ’Ianu, je ne sais sur quel fondement. Hel- lanicus , cité par le scholiaste d’Homère (Il. L. tu , a). 75 ), le scholiaste d’Euripides ( Oreste, v. 930 ) , et Pausanias (L. 11, C. 16) , disent qu’Agenor et Iasus étoient tous les deux fils de Triopas; mais on ne trouve nulle part qu’Agenor fut fils d’Iasus. Je crois donc qu’il faut lire i5 ’EuCa’aw (voy. la note I3). Le successeur de Criasus fut Phorbas , suivant Pausanias, Eusèbe , Varron cité par St.-Augustin, et le scholiaste d’Euripides. Suivant Phérécydes , ce fut Ereuthalion, qui donna son nom à Ereuthalia , ville de l’Argolide ; enfin , suivant Tatien , ce fut Triopas.

18. Denys de Milet, cité par le scholiaste d’Euripides (Phéniciennes, w. 1123), disoit dans le premier livre du Cycle, qu’Argus étoit vêtu d’une peau , et qu’il avoit des yeux tout autour du corps. Alanine: dl’ i! r; cuir-An 10;. [Écho Aigu» mis-s’y ifiÇIf’Nll 4’10”11 "si du? 10’ 017,141 il.» nippa-riflai. On n’est pas d’ac-

NOTES, LIVRE Il. 20! cord sur le nombre de ces yeux. Eschyle, dans son Prométhée (a). 471), l’appelle pvplno’l, c’est-à-dire, avec de: yeux innombrables. Ovide lui en donne cent autour de la tète (Métaux. L. 1 , a). 625 ). Tous les auteurs ne lui en donnoient pas autant; l’auteur d’Ægimius, poème attribué à Hésiode par les uns , à Cercops de Milet par d’autres, mais qui étoit un poëte très-ancien, ne lui en donnoit que quatre.

les, si s’affiner» "Ann l’a upas-(psy n pive; n, Tireur" dÇOaÀpoi’a-n infime: ne. uni tu... ’Aut’luarn du, si alfa ÔII’IIMIINF,’ nids, si dans 1114:7" s’ar’i &lÇl’th, Qu’au"; ’1’st lin-id" mis-s’y.

a Elle lui donna pour surveillant le grand et redou- n table Argus, qui voyoit de tous les côtés par le moyen a de ses quatre yeux. La déesse lui inspira. un courage n indomptable ; le sommeil ne fermoit jamais ses pau- n pières, et il étoit toujours tout entier à la garde qui ne lui étoit confiée ( Pliæniss. schol. v. 1123 )-. Phé- récydes , cité par le même scholiaste (ibid) , dit seu- lement que Junon lui avoit donné un œil derrière la tête, et l’avait rendu inaccessible au sommeil.

19. C’est probablement cette peau que Denys de Milet appelle BII’frar , dans le passage que j’ai cité ci- dessus; et c’est a cela, sans doute , que fait allu- sion Aristophanes dans ses Harangueuses( v. 8o). a

’Emrq’duos 7’11 n’y

Tir "il 11410,17"; d’æûz’pm impaires , 127m, ris ËÀÀoffflouzoMÎv n’y diffa".

202 APOLLODORE, ’ Le scholiaste dit sur ce vers qu’Aristophanes fait al- lusion à Argus qui paraissoit dans l’Inachus de So- phocles.

20. Une fausse interprétation d’un passage d’Hé- siode , a fait croire à quelques savans que l’Echidne étoit fille de IGéryon et de Callirhoé (M. Hefne sur Apollodore , p. 249) , ou de Chrysaor et de Mec duse-(le Clerc sur la Théog. a). 295 ); ou enfin de Chrysaor et de Callirlioé (M. Sutra , fragm. de Phé- re’cydes , p. 95) ,mais il me semble qu’ils ont mal pris le sens de ce passage. Hésiode (1 ’héog. ’v. 270) dit que Céto eut de Phorcus les Grœes et les Gorgones. Il dit ensuite que Méduse , l’une de ces dernières , eut de Neptune Chrysaor et Pégase : de Chrysaor et de Cal- lirhoé naquit Géryon; il revient ensuite à Céto par ces vers (a). 295 ) : ’H 4’ in): 1Mo chap), daigner, midis mais Gin-07: airflpaiarur, si andain-1 ’Stoî’rl. a Elle enfanta ensuite un autre monstre horrible , au et qui ne ressembloit en rien ni aux hommes, ni a aux dieux immortels a. Ces deux vers ne peuvent se rapporter qu’à Céto; et c’est ainsi qu’ils ont été en- tendus par Phérécydes cité par le scholiaste d’Apollo- nius ( L. u , a). 12.52 ) , par Bachet de Méziriac dans ses notes manuscrites, par Muncker dans ses notes sur Hygin ( p. 15) , et par de laBarre dans un mémoire surla théogonie d’Hésiode (Acaddes fluer. T. xvxu, p. 7). L’Echidne étoit , suivant Hésiode, moitié femme et moitié serpent.Presque tous les mons- tres qui désolèrent la terre, étoient nés d’elle et de

noras,1.1vn1: 11. 205 Typhon. Suivant Epiménides cité par Pausanias ( L. un , C. 18) , elle étoit fille de Piras et de Styx. :1. Les anciens sont si peu d’accord sur la généalo- gie d’Io , que quelques savans (Scaliger sur Eusè- be, chron. n°. 481 ;Burman sur Ovide Mêlant. L. I , a). 588) ont conjecturé qu’il y avoit en deux Io; l’une fille d’Inachus, qui fut changée en vache par Jupiter, et l’autre fille d’Iasus , qui fut emmenée en Ægypte par des Phéniciens , et dont parle Hé- rodote (L. I , C. 1 );et M. Larcher semble adopter cette opinion dans sa chronologie d’Hérodote (C. 1x , 5 a); mais je ne crois pas cette supposition néces- saire. L’erreur est venue de ce qu’Iasus étoit nommé Inachus par quelques auteurs , comme on le voit par Hygin, qui nous a conservé d’excellentes traditions. Il dit en effet (Fab. 145) est: Triope et Oreaside Xan- tlms et Inachus. .. . . ,- ex Inaclzo et drgiâ, Io. a De Triopas et d’Oreaside naquirent Xanthus et un Inachus. . . . . ; d’Inachus et d’Argie naquit Io. On voit qu’il nomme Inachus celui que d’autres écrivains nom mentiasus , mais qu’il ne l’a pas confondu avec le premier Inachus. C’était sans doute de la même ma- nière que l’entendoient Castor et les poètes tragiques que cite Apollodore. Il me semble au moins que c’est ainsi qu’il faut entendre un fragment de l’Inachus de Sophocles , que Denys d’HaIicarnasse nous a con- serve (Antiquaflom. L. 1 , C. 35 , p. 68) z "lux: munît-op, au? que! nantis ’Ouanz, aigre flush» "Anses ri qu’as "En: Tl 14’701: Rai Tufrqni’u Brunch.

204 APOLLODORE, a O ! Inachus notre père , né dans les eaux de l’Océan , u qui es solennellement honoré , dans les champs fer- » tiles d’Argos , sur les montagnes consacrées à Ju- an non , et par les Pelasges Tyrrhéniens. a. Ce pas- sage étoit récité par le chœur, suivant Denys d’Ha- licarnasse ; et il étoit probablement une invocation adressée au fondateur de la ville , cequi étoit très-fré- quent dans les poètes tragiques -, mais ce n’était point lui qui étoit le héros de la pièce, c’étoit Inachus , père d’Io, comme on le voit par plusieurs autres fragmens; et il paroit que Sophocles ne les avoit pas confondus, car il est question, dans cette invo- cation , des Pelasges Tyrrhéniens. On ne peut enteno dre par la que les Pelasges qui étoient allés s’établir en Italie , et leur première colonie n’y alla que six gé- nérations après le premier Inachus, et un peu avant Inachus , père d’Io. Or, quelque peu de respect qu’on suppose aux poètes tragiques pour les anciennes tra- ditions , on ne peut croire que Sophocles les eût gio- lées au point de mettre des Pelasges en Italie, avant qu’il y en eût même dans la Grèce; car ils ne prirent ce nom que sous Pelasges , fils de Niobé, et arrière petit-fils du premier Inachus. 22. Pires qui , suivant Hésiode et Acusilas , étoit le père d’Io, est sans doute le même que Pirasus ou Pi- rant’hus dont j’ai parlé ci-dessus , note 14. D’après cette tradition , Io seroit la même que Callithya , qui fut la première prêtresse de Junon. Voyez Hesychius au mot ’la’ , et Joseph Scaliger sur la chron. d’Eusèbe , p. 24. 23. Il est probable qu’il y a ici une transposition , et qu’il fait! lire 3! Mana-nid" pi! ’lm’xw A471: 0’131,

Osplxe’e’qr dl ’Anoras,t1vna11. giflons. «4 Asclépiades le dit fils d’1- 205 » nachus , et Phérécydes , fils d’Arestor a. En effet , le scholiaste d’Euripides nous a conservé la généalogie que lui donnoit Phérécydes, et la voici : Argus 1". -Criasus, -Ereuthalion, -Pliorbas, -Arestor, -- Argus Panoptés. Inachus qu’Asclépiades lui donnoit pour père , est sans doute celui qui, suivant d’autres , étoit père d’Io.

24. Junon , suivant Anticlides , poursuivit Mercure en jugement, pour le meurtre d’Argus; mais les dieux lui firent grâce par considération pour Jupiter, qui étoit le principal auteur de ce meurtre (Etym. magn. v. ’Efluû’n. Homeri schol. Odyss. xvx. 471

25. Io étoit poursuivie par l’ombre d’Argus , sui- vant Æschyle (Prométhée , a). 570 Il met ensuite dans sa bouche et dans celle de Prométhée le détail des voyages qu’elle a faits , et de ceux qui lui restent à faire. On en peut voir l’explication dans le qua. triéme Excursus de M. Schulz , sur cette pièce.

26. Io , suivant quelques auteurs , accoucha d’Epa- phus dans l’île d’Eubée , et Strabon dit (L.x, p. 682 ) qu’on y montroit l’antre où elle avoit accouché. Je crois que c’était aussi l’opinion de l’auteur du poëme d’Ægimius, qu’Etienne de Byzance rite sous le nom d’Hésiode: ’ACevr’mi vinât-s, si; ’Ha-n’dor s’y ’Auynu’w duré" «spi ’hû’s

Nuit? in ’ACan-I’d’t à? Tir rpiv ’AÇarn’o’u sienne! 900i ail! io’rrtr, Ta” "7’ 511’101». .vEuCouu psis sirotais"! Ztv’r

a206 Abantis, l’EubéeAPOLLononn, , suivant Hésiode dans le second a livre d’Ægimius , en parlant d’Io. Dam la divine a Aboutide, ile que les dieux nommoientalors ain- a si, etque Jupiter a nommée Euôe’e, en mémoire a» de cette flache au. j’ai adopté dans ce passage la cor- rection de Jacques Gronovius, en lisant’Aww’ou âm- fini. On a vu en effet, par le passage que jiai cité ci-dessus , note 18, et par Apollodore qui cite ce poème sous le nom de Cercops , qui! y étoit question dlIo et d’Argus. 27. Hygin attribue aux Titans ce qulApollodoro dît des Curètes. Jupiter , suivant lui (F ab. 150) . ayant donné à Epaphus l’empire de I’Ægypte, Junon indignée de ce que le fils d’une concubine avoit un si beau royaume, souleva contre lui les Titans, qui le tuèrent àla chassa , et se liguèrent pour chasser Jupiter du trône,et y rétablir Saturne. MaisJupiter, avec le se- cours de Minerve, d’Apollon et de Diane, qui lui étoient restés fidèles , les précipita dans le Tartare , et con- damna Atlas , leur chef, à porter le ciel sur ses épaules;

28. Suivant Andron d’Halicarnasse , cité par le scho- liaste diÆschyle (Persæ , a). 185 ) , llOcéan avoit épousé deux. femmes ,iPompholygé et Parthenopé; et il en eut quatre filles qui donnèrent leur nom à des parties du monde. Il eut, de la première , Asie et Libye ; et de la seconde , Europe et Thrace. 29. Jlai mis le mot 7;; entre deux crochets, parce que je crois avec M. Heyne qu’il faut le retrancher. En le laissant , il faudroit traduire : de la grande fa- mille. Ce qui sembleroit supposer que cette famille

NOTES,.LIVRE n. 207 étoit la plus considérable; et cependant celle de Be- lus méritoit bien mieux ce nom , puisque c’était d’elle que descendoient les Héraclides , qui gouver- stèrent la Grèce pendant plusieurs siècles. 3o. Hippostratus , suivant Phlegon de TraHes (M i- rab. hm. L. un, C. 32), disoit dans son ou- vrage sur Minos , que Danaüs avoit eu ses cinquante filles, et Ægyptus ses cinquante fils, chacun dione seule femme;mais la tradition que suit Apollodore est la plus généralement reçue. 31. Manethon cité par Josepha contre Appion(L. I, C. 15) , dit qulÆgyptus étoit le même que Sethosis roi d’Ægypte; et que son Frère, que les Grecs nomment Da- naüs, se nommoit Armaïs. Sethosis ayant entrepris une expédition contre les habitans de l’ile de Chypre , les Phéniciens, les Assyriens et les Mèdes , laissa le soin de ses États à son frère qui, durant son absence , abusa de son autOrité, et chercha même à usurper la couronne. Sethosis en ayant été averti, revint etle chassa. On peut voir lit-dessus la chronologie leérodote , par M. Lar- cher. Suivant le scholiaste d’Euripides (Hécube,n885), ils étoient rois tous les deux : mais Danaüs n’ayant que des filles , fut jaloux d’Ægyptus son frère, parce qui! niavoit que des enfans mâles i et craignant qu’il ne lui enlevât la couronne , lorsque ses fils seroient devenus grands, il le chassa de ses Etats. Cela n’empêcha pas que ses craintes ne se réalisassent. Ægyptus revint en effet par la suite avec ses fils, et chassa à son tour Danaüs, qui alla slétablir à Argos. Il y eut même , suivant un ancien poêtne sur Danaüs , cité par Clément dlAlexandrie (Stromates , L. Iv, p. 618) , un combat sur les bords

208 APOLLODORE, du Nil, dans lequel les filles de Danaüs prirent le; armes , et combattirent vaillamment. gel "’7’ If niangons 903; Ann?" 94741.," 11’s?!" iio’fitïo; 1011.1405 Nu’Auo n’iras-or. a Alors les filles de Danaüs s’armérent promptement l r sur les bords du Nil n. Il paroit au contraire , par les suppliantes d’Æschyle, que loin de chasser Danaüs et ses filles , Ægyptus s’op- posa à leur départ , et qu’il les envoya redemander dans la Grèce. La première tradition, qui me paroit la plus ancienne , est aussi la plus vraisemblable. 32. Ily a dans toutes les éditions qui ont précédé celle de M. Heyne : nih- arpS-ru nez-anions [n’y aussi": si: d’ami 73v infini; 7:! Soyer-in" n’a-30 aru- rqu’yrqn Les mots enfermés entre des crochets ne se trouvent dans aucun manuscrit; et il est probable qu’Ægius les avoit ajoutés d’après le scholiaste d’Ho- mère (Il. L. 1 , a). 42.), qui les cite comme étant tirés du second livre d’Apollodore: ce qui prouve qu’ils étoient dans le manuscrit dont ce scholiaste s’était servi. M. Heyne , en retranchant tout cela de son édition , a cependant conservé le mot turquin-qu; il a senti pro- bablement qu’il étoit nécessaire : mais il me semble qu’il n’y a aucun inconvénient à tout conserver. L’absurdité de cette étymologie ne suffit pas pour prouver que ce passage ne soit pas d’Apollodore ; car on en trouve d’aussi ridicules dans son ouvrage: et l’autorité d’un scholiaste plus ancien qu’Eustathe vaut bien celle des manuscrits. La chronique de Paros (Lignes xxv et av) dit aussi que ce vaisseau fut nommé Il trrqunopos.I

NOTES,L1VREII. 209 Hua-quinost Hygin dit la chose un peu difi’éremment ( F46. 148) : tune primant dicitur Minerva "avens fecisse biproram, in que Danaüs profugeret. a ce a fut alors, à ce qu’on dit, que Minerve fit pour la n première fois un vaisseau à deux proues, dans lequel I Danaüs s’enfuit a. Je ne sais pas ce qu’il entend par un vaisseau à dans: proues. On voit par là que le vaisseau qui servit à la fuite de Danaüs , n’étoit pas le premier qu’on eût vu , mais seulement qu’il étoit d’une construction nouvelle pour les Grecs.

55. Diodore de Sicile (L. v, C. 58) attribue aussi à Danaüs la fondation du temple de Minerve à Lindos 3 mais Hérodote (L. n , C. 182) et la chronique de Pa- « ros l’attribuent à ses filles. On avoit même inséré dans la chronique les noms de celles qui avoient été nom- mées au sort pour ériger ce temple , mais l’inscription étant mutilée, on ne peut plus lire que ceux d’Hélice et d’Archédice : on devine celui d’Amymone ; quant aux autres, on ne peut les rétablir. Cette statue étoit tout simplement un morceau de bois , suivant quelques vers de Callimaque , conservés par Plutarque dans Eusèbe ( Prap. evang. L. m , C. 8), corrigés, par Bentlei (Callim. fragm. 105 ), et encore mieux par Toup (Entendat. in Suidam, T. tu , p. 92 On peut voir , sur ce temple , la note 596 de M. Larcher , sur le ’ deuxième livre d’Hérodote.

34. On n’est point d’accord sur le nom du roi qui régnoit à Argos, lorsque Danaüs y vint. Plutarque ( Vie de Pjrrhus, C. 32), Pausanias (L. n , C. 19) et Eusèbe disent comme Apollodore , que Gélanor y T. Il. O

21° APOLLODORE, régnoit alors; mais Tatien ( Oratio ad Grue. C. 59 , p. 131 ), Castor cité par Eusèbe, Syncelle, et Verrou. dans la Cité de Dieu de SL-Augustin , ne font lau- Cune mention de Gélanor; et Danaüs avoit, suivant eux, occupé le trône immédiatement après Sthé- nélus. On n’est pas d’accord non plus sur la manière dont il y monta. Apollodore dit que Gélanor lui céda de bon gré la couronne; suivant Pausanias (L. n , C. 19 ), Danaüs se présenta devant le peuple pour disputer le trône à Gélanor, probablement comme descendant d’Inachus par une branche aînée. En effet , Iasus père d’Io étoit le frère aîné d’Agénor , père de Crotopus, grand-père de Géla’nor (Pausanias , L. n , C. 16 ). Le peuple fort embarrassé remit la décision au lendemain. Au point du jour, un loup s’étant jeté sur un troupeau de vaches qu’on menoit paître ,’ il s’engagea un combat entre luiet le taureau qui étoit à la tête du troupeau. A ce spectacle , les Ar- giens s’accordèrent à dire qu’il falloit assimiler ’Da- naüs au loup, et Gélanor au taureau; et donner le trône à celui des deux dont l’animal qui le représentoit seroit victorieux. Le loup ayant vaincu le taureau , on donna le trône à Danaüs qui , dans l’idée que c’étoit Apollon qui avoit envoyé le loup, lui éleva un tem- ple, sous le nom d’Apollon Lycien. Plutarque , dans la - vie de,Pyrrhus (C. 32) , raconte cette histoire un peu différemment: Danaüs ayant abordé à Pyramie, dans le territoire de Thyrée , se disposoit à aller à Argon lorsqu’il aperçut un loup qui se battoit contre un taureau. Il supposa que le loup étoit pour lui, et restajusqu’à la fin du combat. Le loup ayant en l’avantage , il adressa ses vœux a Apollon Lycien; et

nous, LIVRE Il. au étant parvenu à soulever le peuple contre Gélanor, il s’empara du trône. Il paroit, d’après le récit de Pausanias, que Gélanor n’étoit pas encore en posses- sion de la royauté; ce qui explique comment plu- sieurs auteurs font succéder Danaüs immédiatement à Sthénélus.

55. J’ai rétabli dans le texte ce passage que M. Heyne a retranché de son édition. Il se trouve dans trois manuscrits de la bibliothèque nationale, et dans le scholiaste d’Homère (Il. L. r, a). 4a) ; il est pro- bable qu’Apollodore a eu en vue les vers suivans de l’Archeluüs d’Euripides , qui nous ont été conservés par Strabon (L. tv , p. 339 ).

Admis 0’ xtnsfnna Suyatripm mm)” "illui! si! vide-Io; , d’un: ’luizov SCIA". nius-710,14: Jl’ [lansquinas 75’ nil, ÀIIItw’f ratafia-u vip» insu. a Danaüs , le père de cinquante filles, étant venu à n Argos, fonda la ville d’lnachus, et donna le nom n de Danaens à ceux qu’on nommoit auparavant les a» Pèlasges n.

36. On a vu ci-dessus que c’était Junon qui avoit disputé à Neptune l’Argolide; il est donc probable qu’il faut lire ici "Plus au lieu de ’AdqvÊr.’ Minerve n’a jamais été regardée comme la divinité tutélaire d’Argos, tandis que cette ville étoit une de celles que Junon protégeoit le plus spécialement , comme elle le dit elle-même dans l’Iliade (L- tv, v. 8o ). t 0 a

212 APOLLODORE, 37. Neptune, suivant Euripides ( Phænz’c. a). 195), fit sortir cette fontaine d’un coup de son trident. Le scholiaste dit qu’elle jaillit de l’endroit où ce dieu l’a- voit fiché , tandis qu’il étoit avec Amymone : mais sui- vant Hygin (Pub. 169 ) , Neptune ayant lancé son tri- dent contre le satyre qui la poursuivoit, il entra dans la terre et en fit sortir cette source. On peut voir cette fable dans les dialogues de Lucien (Dial. mar. v1 ) , et dans les images de Philostrate (L. r, C. 8 ). Elle avoit sans doute rapport à l’ancienne tradition d’après laquelle les Grecs croyoient que les filles de Danaüs avoient appris l’art de faire des puits aux habitans d’Ar- gos, qui manquoient souvent d’eau dans l’été : la Iné- moire en est conservée par ce vers que cite Strabon (L. vur,p. 57e): -æ "Ana: Élu)" s’o’v Annuel Sr’nu "Arras influa

a Argos étoit sans eau , les Danaîdes l’en pourvurent a abondamment». Eustathe , qui cite ce vers dans ses Commentaires sur l’Iliade ( p. 461 ), l’attribue à Hésiode, et il y lit And; au lieu de Anal. Mais on doit plutôt s’en rapporter à Strabon, qui ajoute qu’on leur éleva des temples , et qu’on leur rendit de grands honneurs en mémoire de ce bienfait. C’est proba- blement à la même tradition qu’avoit rapport la fable du tonneau percé qu’elles étoient condamnées atem- plir dans les enfers. Pline ( L. vu , C. 56) dit que ce fut Danaüs qui apporta dans la Grèce l’art de faire les . pmts. d 38. Hygin rapporte aussi les noms des filles de Danaüs , et des fils d’Ægyptus (Faô. 170) ; et il n’est

noras,r.1vnn’rr. 215 pas toujours d’accord avec Apollodore. Mais comme cette nomenclature n’a rien de fort intéressant , je ne ’ parlerai que de celles qui pourront fournir matière à quelque observation.

39. Arcliitéles fils d’Achæus épousa Automate dont il est ici question , Archander son frère épousa Scaen dont Apollodore va parler; et ils vinrent tous les deux s’établir à Argos (Pausanias, L. vu , C. I ). 4o. Il y a ici dans toutes les éditions «in: N in fiænN’d’o; iyl’nrn Alili. 35’ ’EÀtonn’d’or, Pona- Ço’n) sel ’Tmppny’r’lpn. Awyuu’r N tu) KnAu’uI bazar. a Danaüs les avoit eues d’une reine; il avoit eu d’Elé- a phantis Gorgophone et Hypermnestre. Lynce’e eut a aussi en partage Calycé n. Çe passage , s’il est d’A- pollodore , est certainement hors de sa place. Je crois qu’il en faut mettre une partie ci-dessus , à l’endroit où il parle de Lyncée et de Protée , et lire le pas- sage ainsi: 0:10! 14’; in Adam?" finauds ’Apyuol’nr l’ywo’mnv Aî’w’a’lg. A314: N in filflÀl’JM’ Hameau-t’- dsr iys’rsns A415; repava," tel ’Trlpprrfflpa. n Ils a étoient tous les deux fils d’Argyphie , reine et femme n d’Ægyptus. Danaüs avoit eu Gorgophone et Hy- - permnestre de la reine Eléphantis n. Il faut re- trancher, comme l’a fort bien observé M. Heyne , Auyzlv’f il nul laminer flux". Cette Calycé, en effet, ne peut être une Danaîde, puisque le nombre des cinquante se’trouve complet sans elle.

4x. Iphiméduse est probablement la même que celle que le scholiaste d’Homère (Il. L. u , v. 499) nomme Amphiméduse, et qui, suivant lui, eut de Neptune

214 AÎ’OLLODORE, un fils nommé Erythras , qui fonda Erythres , ville de la Bœotie. V 42. Simson, dans sa chronologie (A°. 2532 ), croit qu’il faut lire ici Méprise , d’après Eustathe sur Denys le Périégète (v. 805 ), qui dit qu’elle épargna aussi son mari, et qu’ils s’enfuirent tous les deux dans le pays qui prit d’elle le nom de Bebrycie. Il ajoute que c’est pour cela que Pindare, dans sa neuvième Ode Pytliique, dit , en parlant du second mariage des Danaîdes : vAnimer" Amati! in? i1 "Ann Gin aigu rtmpa’zn- rac nul oie-ni 14’06"71 , Hp’n pila-or il", blair , inuite?" 7446!. a: Il avoit appris comment, jadis , Danaüs à Argos , a» avoit trouvé des maris à ses quarante-huit filles, au avant que le jour fût parvenu à sa moitié n. Mais il faut plutôt croire le scholiaste de Pindare , qui dit que ce poëte ne parle que de quarante-huit, parce qu’il excepte Hypermnestre qui étoit mariée à Lyncée , et Amymone, qui avoit déjà été corrompue par Neptune.

43. Célæno eut de Neptune un fils nommé Célæ- nus , qui fonda dans la Phrygie’ une ville de son nom (Strabon , L. xi: , p. 868 » ’ 44. Le scholiaste d’Euripides (Hécube , a). 887) dit au contraire que Lyncée , en usant des droits de mari, s’acquit l’affection d’Hypermnestre , et que ce fut pour cela qu’elle l’épargna; ce qui paroit plus naturel. Cependant tous les autres auteurs sont d’ac- cord avec Apollodore.

NOTES, LIVRE Il. 215 45, Pausanias ne parle point de l’emprisonnement d’Hypermnestre. Il dit que Danaüs la mit en jugement pour avoir désobéi à ses ordres ; mais elle fut justifiée , et elle érigea une statue à Vénus , en mémoire de ce jugement (Pausanias, L. n , C. 19 46. Ce furent leurs corps , suivant Pausanias , qui ’ furent enterrés à Lemes. Leurs têtes furent portées à Argos; et l’on voyoit encore de son temps le me. nument qu’on avoit élevé dessus(L. il, C. 24).

47. Le scholiaste ’d’Euripides ( Hécube , v. 885) dit que Lyncée vengea la mort de ses frères, en tuant Danaüs et ses autres filles; mais cela est contraire à toutes les traditions reçues. Il dit ailleurs ( Oies-tes, a). 870) qu’Ægyptus vint à Argos pour venger la mort de ses fils. Danaüs marcha contre lui, à la tète des Argiens ; mais Lyncée s’étant présenté , les fit con- sentir à s’en rapporter à des juges choisis parmi les principaux des Argiens et des Ægyptiens. Euripides fait allusion à cette tradition dans son Orestes (a). 869 et suiv.). Mais le scholiaste dit sur ce passage que , suivant Hécatée , Ægyptus n’étoit jamais venu a Argos. Les habitus de Fatras disoient qu’après la mort de ses fils il s’étoit enfui à Aroé , ville qui faisoit: partie de’Patras ; et ils montroient encore son tom- beau du temps de Pausanias (L. vu, C. a! 48. Nous avons vu ci-dessus, note 4:, la tradition de Pindare. Il n’est point d’aceord avec Pausanias (L. 1H, C. 12) , qui dit que Danaüs lit annoncer partout qu’il donneroit ses filles en mariage à ceux à qui elles plairoient , sans en exiger de présens. Plu-

216 APOLLODORE, sieurs personnes s’étant présentées , il établit, pour éviter toute contestation , un combat à la course; et ordonna que celui qui arriveroit le premier au but, choisiroit d’abord , que le second choisiroit après , et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils fussent tous pourvus; et que celles de ses filles qui resteroient , attendroient un autre combat.

49. Il y a en deux Nauplius , qui sont bien distino gués par Apollonius de Rhodess( L. r , en 154 ). Nau- plius , fils de Neptune et d’Amymone ,-Prœtus, - Lernus , - Naubolus , -- Clytoneus , - Nauplius. 1 Ce dernier étoit le père de Palamèdes; et ce fut lui qui fit périr une partie des Grecs, à leur retour du siège de Troyes , pour venger la mort de son fils.

5°. Ce passage est fort obscur, et il paroîtIavoir été mutilé par l’abréviateur. Il est’si naturel de plaindre ceux qui font naufrage , que cela ne valoit pas la peine d’étie rapporté, et que cette pitié ne méritoit pas une punition. Je suis donc tenté de croire avec - Sevin , que ceci se rapporte à la manière dont Nau- plius fit périr les Grecs à leur retour du siège de Troyes. C’est pourquoi il propose de lire l’IUPQolpfl. Ce fut, en effet , en élevant des feux , comme pour leur indiquer un abordage , qu’il les fit périr. Comme Hygin est celui qui nous donne le plus de détails, je vais rapporter ce qu’il en dit (Faô. 116): Ilio capta et divisa pradajDanai ou»: domum re- dirent , ira tisonna , quad fana spoliauemut , et quad Cassandram Ajaæ Locms a signa Palla- dio abripuerat, lampante etfluclilzus ad sans

no’rus, LIVRE 11. 217 Capharea naufragium feeenmt ; in qua tempes- tate Ajax Locrusfulmine est a Miaerva ictus, quem [Inclus ad saxa illiserunt , unde Ajacis pe- rm sua: dicta. Canari nocte cumfidem deorum im- plorant»: , Nauplius audivit, sensitque rampas vernisse ad persequendas filii sui l’alamedis in- jurias. Itaque , lanquam auxilium eis adferret, facem ardente»; eo loco extulit, quo sans acuta et locus periculosissimus aras. Illi endentes Im- manitatis causa id factum , noves eo dllxerllll. Quo facto, plurima canna confractæ surit ,- mi- litesque plurimi ("un ducibus tempestate occisi surit, membraque earum cum vinerions ad saxa inlisa sont : si qui amen: ponterait: ad terram notare , a Nauplio interficieôantur. a Troyes étant a prise, et le partage du butin étant fait, les Grecs a s’embarquérent pour retourner dans leur pays. Mais au les dieux irrités de ce qu’ils avoient dépouillé leurs a temples , et de ce qu’Ajax le Locrien avoit arraché n Cassandre de la statue de Minerve , soulevèrent des a tempêtes et des vents contraires, qui leur firent au faire naufrage contre les roches Capharées. Ajax , a durant la tempête, fut foudroyé par Minerve , et a les flots brisèrent son corps contre le rocl1er’qu’on a nomme le rocher d’Ajax. Les autres implorant , au a milieu des ténèbres , le secours des dieux , N auplius a les entendit , et vit que le moment étoit venu de se n venger des injures qu’on avoit faites à Palamédes son n fils. En conséquence , feignant de leur prêter assis- » tance, il éleva une torche allumée à l’endroit ou il a y avoit des rochers très-aigus et très-dangereux. a Les Grecs croyant que c’étoit par humanité , y con-

218 APoLLonoRE; a duisirent leurs vaisseaux; et il en résulta qu’ils se n brisèrent pour la plupart, que le plus grand nombre n des soldats et même des chefs y périt , la tempête a les ayant froissés contre les rochers; et ceux qui a purent nager jusqu’à terre , y furent tués par Nau- n plius w. Diclys de Crète t L. v1 , p. 124) parle aussi de cet événement , ainsi que le scholiaste d’Euripides ( -tes, a). 43a ) , et celui de Lycophron (a). 384 ). Tous ces auteurs disent , à la vérité , que c’étoit des bords de la mer, que Nauplius élevoit cette torche; de manière qu’on ne sauroit comment expliquer ces mots «si»: n’y Sillon-n: mais il paroit que suivant d’autres c’étoit de dessus un petit bateau ; et il seroit difficile d’expliquer autrement les vers suivans d’Euu lipides : unau); J’I’ migraine Oonylpo’v tl’Àlî 5,!th forcir E3631", 17X ’Axatéb Moulures civil; «(que Kapnpi’ats ipCaÀa’r, Ai’yat’atr T indics: dans?! . Ain" nia-W" laquée: (Hélène , v. 1136 et suiv. )

a Un seul homme dans un petit bateau , en faisant a luire une torche enflammée autour de l’île d’Euc a bée , a fait périr, par cette lumière trompeuse , un a grand nombre de Grecs sur les roches Capharées , a et sur les rivages de la mer Ægée. a Je crois , d’après cela, qu’il faut corriger ainsi le passage d’Apollodore. un». si! 341mm" raïs flan-(fleurs! 51’s Sursis-9 inp-

no’rns,’ LIVRE 11. 219 pipa- Eun’Êq si! ni s’unir flÀlUfïfll inuit, si 35- m’a-ç, si ftp 3Mo; ramas-"viner t’a-09949:1. a Navi- » guant sur la mer , il élevoit des feux pour faire pé- n rir ceux qui y étoient tombés; mais il lui arriva a de périr de la même mort de laquelle il avoit n fait périr les autres. a Cela est encore fort dé- cousu; mais il faut supposer que ce passage faisoit partie d’un récit que l’abréviateurasupprimé. Apol- lodore racontoit probablement que , dans le dessein de faire périr les Grecs , Nauplius s’étoit mis sur un petit bateau , pour promener ses signaux de côté et a d’autre , et les attirer tous dans les endroits les plus dangereux , et qu’il avoit fini par être lui-même vic- time de son artifice, la tempête l’ayant fait périr. On ne doit pas être étonné de le voir se mettre seul dans un petit bateau , puisque Lycophron dit qu’il étoit allé seul dans un bateau à deux rames, pour corrompre les femmes des chefs de l’armée grecque (Lycophron, a). 1217 et le schol. ) 51. Il y avoit dans toutes les éditions Cbnnèaefille J’Atre’e. J’ai mis , à l’exemple de M. Heyne,fille de Carrée , d’après Apollodore lui-même ( L. tu , C. 2 , p.257). -’ CHAPITRE Il.

Nora 1. Tatien met Abas après Prœtus ; ce qui est sans doute une faute de copiste : car tous les autres auteurs sont d’accord avec Apollodore. Il y a eu deux autres Abas, l’un fils’de Neptune , et l’autre fils de Mélampe. Ce fu’t sans doute ce dernier qui tua Mé-

220 APOLLODORE, gapenthés fils de Prœtus ; etHygin (Fab. 1 44) se trom- pe en attribuant cette action à Abas fils de Lyncée. Il est probable aussi que c’étoit le dernier qui avoit fon- dé Aba dans la Phocide ( Pausanias , L. x , C. 35 En effet , la consécration de cette ville à Apollon , l’oracle que ce Dieu y avoit, tout semble indiquer un fils de Mélampe. ’ a. Il y a eu trois Prœtus, comme l’a fort bien ob- servé le savant Fréret dans son Mémoire sur l’époque à laquelle a vécu Bellérophon (Académ. des Iascripl. T. vu Celui dont il s’agit ici ; le fils de Nauplius, qui’descendoit de Danaüs, à la quatrième génération comme celui-ci ; et enfin , Prœtus, fils de Ther- sandre fils de Sisyphe , dont il est question dans Pau- sanias. Fréret croit qu’Apollodore a confondu le pre- mier et le troisième ; ce qui sera examiné dans lesnotes suivantes.

3. Fréret dit dans le mémoire que j’ai cité, que le Prœtus dont il s’agit ici , n’a pas pu aller dans la Lycie , puisqu’elle ne portoit pas encore ce nom , a l’époque ou il vivoit. D’ailleurs Pausanias dit qu’ils combat- tirent seulement avec des troupes du pays; et il ajoute que, comme ceux qui avoient péri de part et d’au- tre étoient tous du même peuple, on convint de leur élever un tombeau en commun; et comme l’avantage fut à peu près égal de part et d’autre , ils se décidèrent à partager le royaume (L. n, C. 25 ). Mais suivant le schol. d’Euripides ( Dresses , 1;. 963), Acrisius ayant eu l’avantage , Prœtus s’engagea à s’embarquer aussitôt que la saison seroit favorable , et à aller chercher for»

x

NOTES, LIVRE Il. 221 tune ailleurs. Mais durant la mauvaise saison ,k il par. vint à se concilier l’esprit des Argiens. Dlun autre côté , il reçut des secours de la Lycie et du pays des Curètes; de manière que lorsque le printemps fut venu , Acrisius craignant les forces de Prœtus , con- sentit à partager avec lui les Etats de son père, et on convint quiil conserveroit Argos, et que Prœtus auroit Tirynthe. Pausanias et le scholiaste sont d’ac- cord avec Apollodore sur llinvention des boucliers; et ils disent que ce fut la première bataille ou l’on en fit usage.

4. J e crois qulil faut lire "à: ’Aou’hrrn a vers Aphi- das a. Il étoit le père de Sthènébée, comme on le verra ci-après , L. tu , C. 9, et il étoit roi (Tune partie de l’Ar. cadie. Les poëtes tragiques , qui confondoient tout , ayant une fois mêlé l’histoire des deux Prœtus , auront . fait régner cet Aphiclas dans la Lycie , pour s’accorder avec Homère , qui dit que Prœtus envoya Bellérophon dans la Lycie vers son beau-père. 5. Frérot semble douter qui] y ait jamais eu un roi de Lycie nommé Jobates ; et eŒectivement le scho- liaste de Venise (Il. L, vr , v. 170) dit que c’étaient les poètes tragiques , ci "in"; , qui lavoient nommé Jobates. Homère ne lui donne pas de nom ; il dit sen- lament qulAntée , femme de Prœtus, étoit fille d’un roi de Lycie. Plutarque (De wirtut. mal.) et Hygin ( F45. 57 et 245; Pou. damnant. L. H, C. 18) le nomment aussi Jobates.

6. On niest point d’accord sur les noms des fille. de Prœtus. Elien , dans ses histoires diverses (L. in,

222 APOLLODORE, C. 4a) , les nomme Elege et Célæné. Suivant Servius sur Virgile (Eglogue vr, a). 48) , elles se nommoient Lysippe , Hipponoé et Cyrianasse. On est encore moins d’accord sur les causes de leur folie. Il paroit que quelques auteurs l’attribuoient à la colère de Vénus. C’est au moins ce que dit Ælien. Minou: li minis i rît xis-pou mon); «intis-no. La reine de gyms (je suppose que c’est Vénus) les rendit im- pudiques. Je crois qu’He’siode étoit de la même opinion; je me fonde sur ce vers cite par Suidas (il. panera," ) : limas Mezzanine r7v-ysfis vip" 52mn" «7700;.

c Leur honteuse impudicité leur lit perdre la fleur de tu leur teint. a Je crois que c’est à la même tradition que se rap- portent les vers suivans que le grand Etymol. (p. 52.5. 8) et Eustathe ( p. 174.6 ) citent comme étant tirés de l’un de ses catalogues. Kari 1.? r9" "pal?" mai un," Émis ixia". 341er 75’; xp’n mine animai i: N in zaïre: ’Efiuv in. IŒÇGÀIIUI ’ 14A." d? and même. c Elle répandit sur leurs tètes une lèpre aEl’reuse;leur a peau fut entièrement couverte de dartres , et leurs a» cheveux en tombant laissèræ à découvert leurs a belles têtes. a Je serois, d’après cela, tenté de supposer qu’A- pollodore s’est trompé en disant qu’Hésiode attribuoit leur démence a. la colère de Bacchus. La maladie que ce poëte décrit a plutôt l’air d’une vengeance

NOTES, LIVRE Il. 225 de Vénus. Mais comme on sait que la plus grande partie des poèmes qui étoient sous le nom d’Hésiode n’étoient pas de lui , on ne doit pas être surpris si l’on trouve souvent le même fait raconté sous son nom , de plusieurs manières différentes. Les vers que je viens de citer sont tirés d’un de ses catalogues. On avoit aussi sous son nom un poëine sur Mélampe ( Pausanias , L. 1x, C. 31 ). Il y étoit sans doute question du culte de Bar-chus, que ce devin avoit beaucoup contribué à répandre dans la Grèce (Hérodote, L. n , C. 49 ); et c’est probablement de la qu’Apollodore a tiré la tradition qu’il cite sous le nom d’Hésiode, que j’exami- nerai dans les notes suivantes. Phérécydes , suivant le scholiaste d’Homêre ( 011. L. xv , a). 225 ) , avoit suivi la même tradition qu’A- ensilas. La colère de Junon venoit , suivant lui, de ce qu’étant entrées dans son temple , elles s’en étoient moquées en disant que la maison de leur père étoit bien. plus richement ornée.

7. Cette guérison, qui est l’époque du partage du royaume d’Argos en trois Etats , est un des points de l’histoire héroïque qui offre le plus de. difficultés, par les contradictions qu’on trouve entre, différens auteurs.. Phérécydes place » , comme Apollodore , ce pariage sous le règne de Prœtus; mais il ne lui donne que deux filles, dont il maria l’une à Mélampe , en lui donnant une portion de ses États. Il ne dit rien de Bias. Mais, suivant Pausanias (L. Il , C. 18) et Dio- dore de Sicile (L. 1V , C. 68), ce fut sous Anaxa- goras fils de Mégapenthès, et petit-fils de Prœtus,

224 A APOLLODORE, ou même son arrière petit-fils Suivant Pausanias, que ce partage eut lieu ; et il ne s’agit point, dans ces deux auteurs, des filles de Prœtus, mais des femmes d’Ar- gos , qui étoient tombées en démence , au point d’a- bandonner leurs maisons pour aller courir les champs. Hérodote (L. rx, C. 54) ne dit point sous quel roi cet événement eut lieu ; mais il le raconte de même que Diodore et Pausanias , et ne parle point des Prœo tides. Et effectivement , ce partage n’a pas pu avoir lieu’sous le règne de Prœtus , qui n’étoit pas roi d’Ar- gos , mais seulement de Tirynthe. Nous verrons bientôt , que Mégapenthés son fils devint roi d’Ar- gos par l’échange qu’il fit avec Persée. Pourquoi donc est-il question des Prœtides dans presque tous les auteurs. qui parlent de cet événement P Pourquoi Pausanias lui-même attribue-t-il, en plusieurs endroits, leur guérison à Mélampe ? On ne peut concilier toutes ces contradictions , qu’en supposant qu’il s’agit de deux événemens différens. Il paroit par les vers d’Hé- siode que j’ai cités, que la maladie des filles de Prœ- tus étoit une espèce de lèpre. C’étoit aussi l’opinion des Eléens, qui disoient , suivant Strabon (L. vm, p. 5’55), que Mélampe les avoit guéries en les bai- ’ gnant dans le fleuve Anigrus , dont les eaux avoient , la vertu de guérir la lèpre et les dartres. Quant aux femmes d’Argos, tous les auteurs sont d’accord sur leur maladie , qui étoit une démence réelle. Mélampe a pu guérir d’abord les filles dé Prœtus, et en épouser une. Mais ce mariage ne lui donnoit aucun droit à la couronne. C’est pourquoi Anaxagoras , petit-fils de Prœtus, ayant été obligé d’avoir recours à lui pour guérir les femmes d’Argos, il exigea pour récompense deux

nous, LIVRE Il. 225 deux portions du royaume d’Argos: l’une pour lui, l’autre pour Bias son frère. Comme Mélampe étoit postérieur à Prœtus d’une génération , il pouvoit avoir vécu quelque temps sous le règne d’Anaxagoras, qui étoit le petit-fils de Prœtus. Diodore de Sicile (L. 1V, C. 68) dit que Mégapenthès , fils de Prœtus , donna a Mélampe sa fille les deux tiers de ses Etats , pour le récompenser de ce qu’il avoit guéri les femmes d’Argos, que Bacchus avoit rendues furieuses. Mélampe donna àBias son frère la moitié des Etats qu’il venoit d’ac- quérir. Hérodote (L. 1x, C. 33) raconte la chose a peu près de même, mais il ne dit pas sous quel roi cela se passa.

8. Pausanias (L. vm, C. I8) dit qu’elles se réfu- gièrent dans une caverne des monts Aroaniens , en- tre l’Arcadie et l’Achaîe; d’où Mélampe, par des sacri- fices mystérieux et par des enchantemens, les força à descendre à Luses, qui étoit alors une ville , ou il les guérit dans le temple de Diane. Etienne de Byzance ( v. Aouni) dit que ce fut en les baignant; et il paroit que c’était delà que cette ville avoit pris du nom. Pausanias dit ailleurs (L. v, C. 5 ) que Mélampe jeta dans l’Anigrus les choses qui avoient servi a les purifier; ce qui fit contracter à ce fleuve la mauvaise odeur qu’il eut par la suite. Enfin il dit, dans un autre endro t ( L. n , C. 7), qu’on voyoit à Sicyone , sur la place, publique, un temple que Prœtus avoit érigé à Apol- lon, parce que c’étoit la que ses filles avoient été guéries de leur démente ; et il paroit que cette tradition est celle qu’Apollodore a suivie. Mélam- pe, suivant Dioscorides (De malaria media. L. T. Il. P

:226 APOLLODORE, rv, C. 61 ) , employa l’ellébore noir pour les gué- rir. Pline dit la même chose, mais avec cette dif- férence que, suivant lui, Mélampe leur fit seule- ment baire le lait des chèvres qui avoient mangé de cet ellébore. On voyait à Clitore, en Arcadie , une fontaine dont l’eau avoit la vertu de faire prendre le vin en horreur a ceux qui l’avaient goûtée. Cela ve- noit , disoit-on, de ce que Mélampe y avoit jeté ce qui avoit servi a guérir les filles de Prœtus (Sation. p. 125; Vitruve, L. vus, C. 5; Ovide, Menin. L. av, a). 332 On trouve dans Clément d’Alexandrie des vers de Diphile, poëte comique, dans lesquels il dé- crit , d’une manière assez plaisante , la manière dont Mélampe les purifia ( Stromates, L. vu , p. 844 ).

9. Mélampe épousa, suivant Diodore de Sicile (L. tv , C. 68 ) , Iphianire , fille de Mégapenthès; tous les autres auteurs disent qu’il épousa une fille dePrœtuS. Quant à Bias , Apollodore est le seul qui dise qu’il épousa une fille de Prœtus; et c’est sans doute une erreur, car’il étoit déjà marié à Père, fille de Nélée ; comme dous l’avons vu plus haut. CHAPITRE IlI.

Nora r. On peut voir toute l’histoire de Belléro- phon dans l’Iliade d’Homére , L. v1 , v. r44 et suiv. Il étoit fils de Neptune suivant Asclépiades ( Hamers’ schol. Il. L. vx, v. 155 On le nommait d’abord Asclépiades; mais ayant tué Bellérus , roi de Corinthe, il prit le nom de Bellérophon.

NOTES, LIVRE Il. 227 a. Fréret a très-bien prouvé , dans le mémoire que j’ai cité, que le Prœtus dont il s’agit ici ne pouvait être Prœtus fils d’Abas, mais qu’il étoit probablement le même que Prœtus fils de Thersandre , et petit-fils de ’Sisyphe. Bellérophon , en effet , doit être postérieur à Persée , puisqu’il se servit du cheval Pégase , qui étoit sorti du corps de la Gorgone lorsque ce dernier lui eut coupé la tête. Fréretos’est ensuite donné beaucoup de peine pour savoir ou placer ce Prœtus auprès de qui Bellérophon s’était retiré. Mais je crois qu’en suivant exactement le récit d’Homére , et en l’expliquant comme il doit être expliqué , on dépouillera facilement cette histoire de toutes les circonstances dont les poë- tes tragiques et les commentateurs l’ont surchargée. Il paroit ,par ce que dit Homère , que Prœtus étoit roi d’Ephyre ou Corinthe z car il dit que Belléro- phon demeuroit dans cette ville ; et on ne voit point qu’il en fût sorti pour se rendre auprès de Prœtus. Il falloit donc que celuivci y demeurât aussi.Quant à l’ex- pression quia induit en erreur les poètes tragiques et les commentateurs z ’Esrs’l rond (pinnes si" .Ap-yn’ay-,

le mot Argiens désigne ici les Grecs en général, comme l’a fort bien observé Fréret; et cela signifie que Prœtus étoit le plus puissant des souverains qui régnoient à Cette époque r ce qui n’étoit pas difficile , le royaume d’Argos étant divisé en quatre parties , comme nous le verrons par la suite: en la prenant même dans la signi- fication stricte, cette expression ne pourroit pas s’ap- pliquer au Prœtus dont parle Apollodore , qui étoit roi de Tirynthe , et non d’Argos. Fréret dit que Ther- P a

228 APOLLODORE, sandre, père de Prœtus, avoit quitté Corinthe pour passer dans la Bœotie auprès d’Athamas ; mais Pausanias qu’il cite ne dit point cela: il dit seulement (L. 1x, C. 34) qu’I-laliartus et Coronus fils de Thersandre , se rendirent auprès d’Athamas qui leur laissa ses Etats. Prœtus , qui étoit probablement l’aîné , resta à Corinthe, et succéda à son père. On m’objectera sans doute qu’il sembleroit , par ce que dit Pausanias (L. n, C. 4), que la couronne resta dans la branche d’Ornytion, l’un des fils de Sisyphe. Mais comme il ne le dit pas positi- vement , j’observerai que cela n’est pas probable. Car, si Ornytion avoit été roi de Corinthe, Phocus son fils aîné n’aurait point abandonné l’espoir de la cou- ronne pour aller fonder une colonie , comme il le fit suivant le même auteur (ibid). Je crois donc que la couronne n’entra dans cette branche que par la mort de Prœtus qui , n’ayant point d’enfant: , laissa ses Etats à Thoas fils d’Ornytion, ou à Damophoon fils de Thoas. Voici maintenant comment cette fable a été dé- naturée. Prœtus, roi de Tirynthe , dont les descen- dans régnèrent à Argos jusqu’après le siège de Troyes, étant beaucoup plus connu que Prœtus roi de Co- rinthe , après la mort duquel la couronne étoit passée dans une autre branche, on mit sur son compte l’his- toire de Bellérophon; mais comme il falloit faire pas- ser celui-ci d’Ephyre, ou Homère dit très-positivement qu’il étoit né , à Argos ou à Tirynthe ou régnoit Prœtus , on imagina un meurtre et un exil dant il n’est nullement question dans Homère ; meurtre qui étoit si peu fondé sur une ancienne tradition , qu’on ne s’accordoit pas même sur le nom de celui qui avoit été tué. ’

NOTES, LIVRE u. 229 3 Sthénébée étoit femme de Prœtus roi de Ti- rynthe. Celle dont il s’agit ici étoit Antée fille d’un roi de Lycie , et femme de Prœtus roi de Corinthe. 4. Apollodore a rendu par le mot hume, épi- tres , les mots d’un Awypi d’Homère ; ce qui prouve qu’on croyoit alors qu’il s’agissait de véritables lettres , et non de caractères hiéroglyphiques, ou de signes , comme le suppose M. Wolt’ dans ses Prolégoménes I sur Homère. Il paroit que l’alphabet étoit , dès la plus haute antiquité, en usage chez les Phéniciens et chez les Ægyptiens. D’après cela , il seroit difficile qu’il ne se fût pas introduit chez les Grecs , qui avoient pris d’eux la plupart de leurs cérémonies religieuses. J’au- rai occasion de discuter cette opinion dans quelque autre ouvrage. 5. Ce passage a très-certainement été altéré , ou par les copistes, Ou par l’abréviateur. Il y a dans le texte : fixe N ner-qu’y [n’en divis, N airrîp im’u. a Elle a avoit le devant du corps d’un lion, la queue d’un n serpent et une troisième tête au milieu , qui étoit a une tète de chèvre , par laquelle elle vomissoit du a feu. a L’auteur de cette description l’a prise sans doute dans la théogonie d’Hésiode. Ce poisse dit ,’ on parlant de la Chimère ( Théog. v. 521 ) :

Tiîs-IJL’ si: qui; nous." m’as m’y, xcporoî’o M’en-os, ’H «N xlpn’pnç, ni 4’ :910; que-qu’à ipécas-or. nfo’rh Ain, :1404: N 3,4"", pian 32’ Khan", Alno’y itouvdouu tupi; palu: «mon...

t Elle avoit trois têtes: l’une d’un lion terrible , la se- : coude d’une chèvre , et la troisième d’un redoutable

250 APOLLODORE, n dragon. Elle avoit le devant du corps d’un lion , le a» derrière diun dragon , et le milieu d’une chèvre qui au vomissoit du feu. a» Mais il est évident que le trois sième et le quatrième vers de ce passage n’ont aucun rapport à ceux qui précèdent. Ils sont tirés de l’Iliade d’Homère ( L. v1, 11. 181 ) , où ils offrent un sans rai- sonnable. Dans ce poële, en effet , dun’v irez-ulna- se rapporte au v. 180 , où il y a à 4’ 39’141 9:76 yins. Mais dans celui d’Hésiode , cela paroit se rapporter à pin-v, il zip-upas ; ce qui est absurde. Je crois qu’Apollodore avoit pris sa description dans Homère , et j’ai traduit en conséquence. 6. Voyez Homère , Iliade , L. xvt , v. 328. Le scholiaste dit que cet Amisodare étoit roi de la Carie , et que Bellérophon avoit épousé sa fille. Plutarque qui, dans son ouvrage sur les vertus des femmes (T. vu , p. x8 ) , cherche à expliquer l’histoire de Bellérophon , dit que cet Amisodare , que les Lyciens nommoient Isarus , demeuroit à Zèlèe, colonie des Lyciens.

7. Bellérophon prit le cheval Pégase tandis qu’il s’a- breuvoit à la fontaine Pirène, prés de Corinthe, suivant Strabon (L. var, p. 582). C’est aussi ce que Pindare semble dire dans sa treizième Olympique (v. 90 ). Il ajoute que Bellérophon ne sachant comment faire pour le prendre , Polyidus , célèbre devin , lui conseilla de dormir dans le temple de Minerve: la déesse lui ap- parut en songe, et lui donna un frein, dont l’usage r n’étoit pas encore connu, et par le moyen duquel il parvint à dompter Pégase. Homère ne parle point de Pégase ; il dit seulement que Bellérophon tua la Chie mère, 918v "paient 1min: , a se fiant aux prodigefi

NOTES, LIVRE u. 251 n des dieux. a Hésiode, dans sa théogonie , dit bien que Pégase et Bellérophon vainquirent la Chimère; mais il n’entre dans aucun détail. On peut voir, sur toute cette fable , les remarques de Frérot , Histoire de l’académie des inscr. T. vu, p. 57.

8. Eustathe (p. 635) dit que Bellérophon fit périr laChimére , en lui jetant dans la gueule du plomb, que le feu qu’elle vomissoit fit fondre; ce qui la fit’périr.

9. Apollodore ne rendant pas compteJle la fin dé la vie de Bellérophon , je vais suppléer à son silence. Il revint à Corinthe , suivant Suidas ( a). Tpuytzu’flpu) 3 et pour se venger de Sthénèbée , il lui fit croire qu’il la prendroit pour femme , la fit monter sur Pégase , et la précipita dans la mer. On pourroit soupçonner , par quelques fragmens qui nous restent de la Sthénèbée d’Euripides, que , suivant cet auteur, Sthènébée s’était tuée de honte de ce que son projet .n’avoit pas réussi (AristopIa. schol. rams, sa. 1080). Quant à Bellé- rophon, Homère dit que sur la fin de ses jours il s’attire la haine des dieux , et qu’il erra tout seul dans les champs Aléens, évitant le commerce des hom- mes. Mais les poètes plus lrécens ne s’en tinrent pas là ; ils voulurent trouver la cause de la colère des dieux. Ils prétendirent qu’enflé de ses succès il avoit Voulu monter au ciel, et que Jupiter irrité envoya un mon qui piqua Pégase; et il précipita Belléro- phon dans les champs Aléens, où il finitsa vie mal- heureusement , étant devenu aveugle a la suite de sa chute. Pégase retourna au ciel , et Jupiter le donna à l’Aurore (Asclépiades, dans le schol. d’Home’re ,-

252 APOLLODORE, Il. vt , 163, et le schol. de Lycophron, v. i7 ). Il eut , suivant Homère , trois enfans : Isandre , qui fut tué du vivant de son père , en combattant contre les Solymes ; Hippolochus qui lui succéda et fut père de Glaucus qui se trouva au siège de Troyes 5 et Laodamie de qui Jupiter eut Sarpédon. CHAPITRE 1V. Nora I. Apollodore a tiré presque tout ceci de Phèrécydes f dont le scholiaste d’Apollonius nous a conservé plusieurs extraits relatifs à Persée, que ocrois devoir placer ici, parce qu’on y trouve beau- coup plus de détails que dans Apollodore. a Acrisius a ayant épousé Eurydice , fille de Lacèdœmon, en n eut une fille nommée Danaé. Il consulta l’oracle a pour savoir s’il auroit un fils; le dieu lui répondit n qu’il n’en auroit point, mais que sa fille en auroit a un , qui seroit cause de sa mort. En conséquence de a cet oracle, Acrisius, de retour à Argos , fit faire a dans la cour de sa maison une chambre souterraine a en airain , et y enferma Danaé avec sa nourrice, a pour empêcher qu’elle n’eût d’enfans. Jupiter en a étant devenu amoureux, passa à travers le toit, sous a la forme d’une pluie d’or, qu’elle reçut dans son sein. a Jupiter alors ayant repris sa forme , jouit d’elle ; et a elle en eut Persée, qu’elle éleva de concert avec a: sa nourrice , en le cachant soigneusement à Acrisius. v Mais Persée ayant atteint trois ou quatre ans , les cris a qu’il jetoit en jouant frappèrent les oreilles d’Acri- n sius , "qui s’étant fait amener Danaé avec sa nourrice, 1 v fit mourir sur-le-champ cette dernière; et ayant con-

nous, LIVRE n. 2’53 s duit Danaé vers l’autel de Jupiter Hercius , il lui de- s manda en secret de qui elle avoit eu cet enfant: elle répondit que c’était de Jupiter; mais Acrisius ne vou- lant pas la croire , la renferma avec son fils dans un coffre qu’il jeta à la mer. Les flots portèrent ce coffre vers l’île de Sériphe, et Dictys fils de Péristhénes , a qui étoit alors à pécher , le recueillit dans ses filets; u Danaé s’étant fait entendre, il ouvrit le coffre ; et a ayant appris qui ils étoient, il les emmena chez lui, a et les traita comme ses parens. Car Dictys et Po- » lydectes étoient fils d’Androthoé , fille de Castor , v et de Péristhènes, fils de Damastor, fils de Nau- a plias, fils de Neptune et d’Amymone. Persée étant a. resté avec samère à Sériphe auprès de Dictys, et a étant devenu grand , Polydectes , frère de Dictys et a roi de l’île , devint amoureux de Danaé. Ne sachant n pas comment parvenir au but de ses désirs , il prépara s un festin , ou il invita plusieurs personnes , du nombre u desquelles étoit Persée. Celui-ci demanda de combien a étoit l’écot de chacun ? d’un cheval , dit Polydeçtes. s S’agit-il de la tète de la Gorgone , répliqua Persée! a je ne refuserois pas. Le lendemain , chacun des a convivæ amena un cheval: Persée en amena un n aussi;mais Polydectes ne voulut pas le prendre, a et il lui demanda , suivant sa promesse , la tète de a la Gorgone, en le menaçant de prendre Danaé sa s mère, s’il ne l’apportoit pas. Persée, affligé, se re- s tira dans une des extrémités de l’île, peut y dé- » plorer son infortune. Mercure lui ayant apparu, a s’informa de la cause de son chagrin; et en étant ins- a truit , il l’encouragea et s’offrit à le conduire. Il a: le conduisit d’abord , suivant le conseil de Minerve,

2’54 APO-LLODORE, auprès des Græes , filles de Phorcusç Pelnphrèdo , et Dino. Persée leur prit leur œil et leur dent, tandis qu’elles se les tendoient l’une à l’autre; dès qu’elles s’en aperçurent , elles jetèrent de grands cris , et le prièrent de les leur rendre ; car elles n’a. voient entre elles trois que cet œil et cette dent, et elles s’en servoient tour à tour. Persée leur dit a qu’il les leur rendroit, si elles lui enseignoient a la demeure des nymphes qui avoient le casque de Pluton , les souliers ailés et la Cibise. Elles la lui enseignèrent , et il leur rendit leur œil et leur dent. Il alla ensuite trouver les nymphes; et ayant obtenu I U 8 U d’elles ce qu’il désiroit , il mit les souliers ailés à ses a pieds , la Cibise autour de ses épaules , et le casque de Pluton sur sa tète. Il prit alors son vol sur l’O- céan , et se rendit, toujours accompagné de Mer- cure et de Minerve ,auprès des Gorgone: qu’il trouva endormies. Ces dieux lui montrèrent comment il fal- loit couper, en se détournant, et en regardant dans un miroir qu’il avoit reçu de Minerve , la tète de Méduse , qui étoit la seule des Gorgones qui fût mortelle : il la coupa en regardant dans ce miroir; et l’ayant serrée dans sa Cibise, il s’enfuit. Les Gorgones s’étant aperçues de la mort de leur sœur , se mirent à sa poursuite ;. mais "le casque de Plu- ton les empêcha de le voir. Persée étant de re- tour à Sériphe , 81.313se rendit auprès de Polydectes , et lui dit de rassembler ses sujets pour voir la tète de la Gorgone. (Il savoit bien que tous ceux qui la verroient seroient pétrifiés.) Polydectes les ayant réunis , il tira la tète de sa Cibise , la leur présenta en se détournant; et tous ceux qui la regardèrent ,

nous, LIVRE n. 255 du nombre desquels étoit Polydectes, furent changés enpierres. Il la donna ensuite à Minerve, qui la plaça au milieu de son Ægide) il donna la Cibise à Mer- cure , et rendit aux nymphes les souliers ailés et le casque de Pluton. Ayant ensuite donné à Dictys le gouvernement des habitans qui restoient à Sé- riphe, il se rendit par mer à Argos , avec les Cyo clopes, Danaé et Andromède. Il n’y trouva pas Acrisius qui , craignant de le voir , s’étoit retiré à Larisse chez les Pelasges. Alors Persée ayant laissé Danaé, Andromêde et les Cyclopes auprès d’Eu- rydice , se rendit à Larisse , où il se fit recon- noltre par Acrisius, qu’il engagea à revenir à Ar- SUIÙII gos. . Comme ils se disposoient à partir, Persée trouva des jeunes gens qui disputoient un prix de gymnastique : il quitta ses vètemens, prit un dis- que ( car le pentathle n’étoit pas encore en usage , et l’on disputoit séparément le prix de chaque exer- cice ) , le lança , et le disque , en roulant , alla frap- perle pied d’Acrisius , et le blessa. Acrisius mourut à Larisse même des suites de cette blessure , et Per- sée et les Larisse’ens lui érigèrent un monument de- vant la ville. Persée se retira ensuite à Argos. n J’ai fondu ce qui se trouve dans le scholiaste sur les vers 1091 et 1515 du quatrième livre d’Apollonius de Rhodes. Ce récit est tiré , à ce qu’il paroit , du second livre de Phérécydes; le scholiaste dit , à la vérité , sur le vers 1091 , qu’il est tiré du douzième livre , et sur le vers 1515, qu’il est tiré du second; mais comme , suivant Suidas , l’ouvrage de Pli-’Irécydes n’avoit que dix livres , il est évident qu’il r .1 une erreur dans la première citation, et qu’il faut lire dans le second

256 APOLLODORE, livre. Tout ce récit est rapporté d’une manière sou- vent plus correcte dans le manuscrit que j’ai cité. Beaucoup de ces différences ne roulent , à la vérité , que sur des mots , mais en voici quelques-unes plus im- portantes; on lit dans le scholiaste imprimé, ’v. i091 : "On (uni ni: 151011300" HoAvd’s’n-ov r; n’y sûr; in raïs" «inouï; rif; Fopyo’ns i, Suffit, a. r. A. Il faut lire d’a- près le manuscrit : puni vip 10’ circulatoire: (Qui) Baladins-ru and "Il: n’y mir; in Enpz’pç, in si: Pendu: nouais. On lit dans le scholiaste sur les vers 1515 : Tris N nilgaus ’Eflsiî 510474301 , ni 15’ ridules ai 11’! amuï; "7; NJMIIF. On lit dans le manuscrit : n’ N viella. u’t n’y unît, ni "il n’ira-n airedi’doan a. Il". "à: "7: Nvlftçllf. «Il rendit aux Nymphes les souliers a ailés , le casque et la Ciblse.»

2. C’étoit l’opinion de Pindare et de quelques autres, suivant le scholiaste d’Homère (Iliade, L. xIv, v. 319). 3. Danaé le nomma d’abord Eurymédon, suivant Apollonius de Rhodes (L. 1V, 1514) , etil ne prit que par la suite le nom de Persée. C’est probable- ment a cette tradition qu’ont rapport deux vers que cite le grand Etymologiste (a). alfa-luit) , sans en nommer l’auteur.

To” pain ami [mais fur-audion; ’Axausi , 03mm nia-7s: «(plus l’îll’lflldr ironisa-n.

a Les Achœens le nommèrent par la suite Persée , ’- parce qu’il avoit détruit un très-grand nombre de a villes. n 4. Les poëtes latins prétendoient que les flots avoient porté Danaé sur les côtes de l’Italie, Où

NOTES, LIVRE 11. 257 elle fut trouvée par un pêcheur qui la présenta au roi du pays. Ce roi l’épousa, et ils fondèrent Ardée , ville d’où étoit Turnus (Virgile Enéide, L. vu, a). 370 et 410 ; Servius , v. 362 , et M. lierne, L. vu , Excurrus 7, édit. de 1788 ). Denys d’Halicar- nasse nous a conservé des vers admirables de Simo- nides, qui expriment les plaintes que faisoit Danaé lors- qu’elle étoit ainsi exposée sur les flots avec son fils. (Denys d’Halic. t. v , p. au ; anck , Analecta, t. r, p. sa: ; Harmattan: de marris, p. 452.) 5. On avoit élevé à Athènes , dans l’enceinte con- sacrée à Persée , un autel à Dictys et à Clymène ; on les nommoit les sauveurs de Persée (Pausanias, L. n , C. 18 ). Clymène étoit probablement la femme de Dictys. 6. Apollodore a suivi une tradition différente de celle de Phèrécydes. Voici le passage de ce dernier tel qu’on le lit dans le manuscrit que j’ai cité : relire: N d’une! and: 530ml; ra manu): 57’s fait! and flapie mir-s’y. Hapeynolsunr N 0’ Input): andains-m "6’ flanqueras t’a-i Tl," si» 0’ in"; tédxtîdsu; un? d’s’ Dandin-av lia-oins: ir’t insu, 0’ "qui: [ml] iæi si fis rep’yo’ns le», muai. Ce passage, dont la traduction se trouve dans une des notes précédentes, me pa- roit mieux conçu ainsi, que dans le scholiaste im- primé : il faut seulement ajouter le mot sa) que j’ai enfermé entre deux crochets. La phrase t’a-l n’n d’y o’ in"; zinzin-Ou , est un peu-embarrassante; ce- pendant je crois l’avoir bien rendue par ces mots : de combien étoit l’écot de chacun? ipsn; signi- fie la contribution elle-même qu’on devoit payer,

258 ’APOLLoDonz, et Persée demande de combien seroit la courtau- tion pour en. régalé P Il s’agit donc dans Phéréo cydes d’un repas, mais dans Apollodore , c’est une contribution d’un autre genre. Il demande en efl’etque ses amis contribuent à lui former un présent digne d’être offert à Œnomaûs pour obtenir la main d’Hip- podamie. Taetzés sur Lycophron ( v. 838) , et Zéno- bius ( Cent. r. 44), ont suivi Apollodore. Le scholiaste de Pindare (Pyth. aux , 72 ) me paroit avoir eu sous les yeux le’récit de Pliérécydes.

7. La garde des Gorgones leur étoit confiée suivant Eratosthènes (Cataste’rismes , C. 22 ) , qui dit que Persée jeta leur œil dans le lac Tritonide.

8. J’ai mis ce passage entre deux crochets; il ne me paroit pas appartenir à l’auteur de cet abrégé , qui ne rapporte presque jamais les termes des poëles qu’il cite. Quelqu’un aura mis cela en marge de son exemplaire, et les copistes l’ont ensuite inséré dans le texte. Le passage de Pindare , dont il parle , nous est inconnu; celui d’Hésiode se trouve dans le bou- clier d’Hercules , a). .235. liât-us étoit, suivant Hésy- chius, un mot en usage dans l’île de Chypre , pour dire une valise. 9. Homère parle de ce casque ( Il. L. v , Lu. 845) , que Minerve prit pour se cacher aux yeux de Mars. "Aï; ou”A’fJ’n signifie invisible; et c’est probable- ment à cause de son nom qu’on disoit que ce casque rendoit invisible ceux qui s’en couvroient. Eratos- thénes ( Cataste’rîsmes , C. 22) dit que ce fut Mer- cure qui donna à Persée les souliers ailés et le casque ,

nurses, LIVRE n. 259 et que Vulcain lui donna une faux de diamant, in." i: azyme Suivant Artémidore (L. tv, C. 65), Mercure ne lui prêta qu’un de ses souliers. 10. Les Anciens ne s’accordoient pas tous à repré- senter les Gorgones comme des monstres hideux, et tels que nous les dépeint Apollodore. Voyez Winckel- man , Hier. de l’art chez les Anciens, L. rv , C. a , t. u, p. 87, édit. de 1789. On peut voir diverses traditions sur Méduse , dans Pausanias , L. Il , C. 21. u. Eratosthènes ( Canner. C. 15 ) dit en parlant» de Céphée que, suivant Euripides , il étoit roi d’E- thiopie; s’il avoit eu quelqu’auteur plus ancien a citer,l il l’aurait fait sans doute; il est donc très-probable qu’Euripides étoit l’auteur de cette tradition. Il étoit , suivant Hérodote (L. vu, C. 6x ), roi des Artéens qui prirent par la suite le nom de Perses , de Per- ses, fils de Persée et d’Andromède. ’Hellanicus, qui étoit un peu plus ancien qu’Hérodote , étoit, à ce qu’il paroit , de la même opinion; car il disoit dans le premier livre de ses Persiques. qu’après la mort de Céphée , les Perses avoient marché contre les Ba- byloniens, les avoient chassés de leur pays , et s’en étoient emparé (Stephanus Byz. v. lulu?" Sui- vaut d’autres auteurs (et cette tradition paroit la plus probable), il. étoit roi des Phœniciens , et demeuroit à Jappe (Strabon, L. xvr, p. noo; Canon. narr. 4o , et Saumuise axerait. Plin. p. 401).

la. Canon dit qu’Andromède étoit demandée en mariage par Pltinée, frère de Céphée , et par Phoe-

249 APOLLODORB, nix. Céphée donnoit la préférence à ce dernier, mais ne voulant pas qu’on le sût, il lui dit de l’enlever. Phoe- nix, en conséquence, enleva Androméde, lorsqu’elle étoit dans une petite ile déserte ou elle alloit faire ses prières à Vénus , et l’embarqua sur un vaisseau qu’on nommoit le Cela: ( la baleine ) , soit par hasard , soit qu’il en eût effectivement la forme ; Androméde ne sachant pas que c’était de la volonté de son père qu’on l’enlevoit , jetoit les hauts cris , et appeloit tout le monde à son secours. Persée se trouvant par hasard auprès , voulut savoir de quoi il s’agissait , et dés la première vue , la pitié et l’amour s’étant emparés de son cœur, il attaqua le bâtiment , tua ceux qui le montoient, et prit Androméde , qu’il emmena dans la Grèce.

15. Teutamius ou Teutamidés , comme le nomme Denys d’Halicarnasse (L. r. C. 28 ), étoit fils de Phrastor, fils d’Amyntor, fils de Pélasgus, l’un de ceux "qui avoient conduit la première colonie de Pélasges de l’Argolide dans la Thessalie. Larisse , capitale de cet Etat , avoit été fondée par Pélasgus, suivant Hel- lanicus (Earneri sahel. IL. L. tu, a). 75 ); c’est donc par erreur qu’Etienne de Byzance (a. Allflm) et le scholiaste d’Apollonius de Rhodes (L. r , a). 4o), disent qu’elle avait été fondée par Acrisius. Il est vrai que, suivant Clément d’Alexandrie ( Protrept. p. 39 ) , on lui avoit élevé un tombeau dans le temple de Minerve, dans la citadelle même de Lan’sse, honneur qu’on ne rendoit en général qu’aux fanda- teurs. Mais peut-être le lui rendit-on comme au prin- cipal des descendans du fondateur d’Argos, mêlro’ pale

NOTES,LIVRE 11. 241 pale des. Pélasges. Phérécydes dit qu’il fut enterré devant la ville. 14. Phérécydes dit trèæpositivement que le Pen- tathle n’était pas encore en usage, et il ne com- mença, suivant Pausanias (L. v, C. 8), qu’en la dix-huitième Olympiade; le-mot orin-10A" pourrait donc bien être une addition de quelque copiste. Il en est de même de ce que dit Apollodore, qu’Acri- sius mourut sur-le-champ de sa blessure. Il paroit difficile qu’une blessure au pied fasse périr sur-le- champ , et le récit de Phérécydes est plus vraisem- blabla. 15. Persée conserva sans doute les prérogatives atta- chées à sa qualité de chef de la métropole , comme l’aîné des descendans de Danaûs. Car il paroit que quoique l’Argolide fut partagée entre cinq ou six sou- verains , il y en avoit un que les autres regardoient comme leur chef; c’est ce qu’on doit conclure des paroles de Jupiter (Il. L. xIx, a). 99 et suiv. ) , lors- qu’il dit en présence de tous les dieux : que ce jour- Ià alloit naître de sa race (c’est-à-dire de la race de Persée, comme le dit Junon un peu plus bas, v. 123 et 124) un prince qui régnerait sur tous les, peuples circonvoisins, wtpzxrto’rsmn On sait comment Junon le trompa , en faisant naître Eurysthée à sept mais, pour qu’il fût l’aîné d’Her- cules. Cela prouve que parmi les descendans de Per- sée, il. y en avoit toujours un qui avoit, pour ainsi dire ,’ la suzeraineté sur tous les autres rois de l’Argo- lido, et même sur ceux du reste de la Grèce; et il paroit que ce fut a cette prérogative qu’Agamemnon dut le T. Il. Q

24a APOLLODORE, commandement de l’armée Grecque à la guerre de Troyes. Il ne descendoit pas à la vérité de Persée , mais Eurysthée avoit cédé tous ses droits à Atrée , et les Héra- clides étoient alors trop peu puissans pour les lui dispu- ter. C’est donc avec raison qu’l-lomère dit (Il. L. n , a). 108 ) qu’Agamemnon régnoit sur tout Argos,”A "aï rani biwa", quoique Diome’des fut roi de la ville qui portoit ce nom. Argos étoit le nom général de tout le Péloponnèse , et Agamemnon étoit le chef de tous les rois de cette contrée.

16. Xerxès, suivant Hérodote (L. vu, C. 150) , rappella aux Argiens cette origine commune pour les empêcher de se réunir aux autres Grecs pour la dé. l’anse de la Grèce. Platon, dans son premier Alcibiade (Il u , p. 120), rappelle aussi cette fable, d’après laquelle les rais de et ceux de Lacédémone avoient la même origine. Tout cela n’était probable- ment fondé que sur la ressemblance des noms. I7. Hérodore ne donnoit que quatre fils âPerséb et Androméde: Alcée , Sthénélus , Mestor et Eleo tryon; il ne parloit point de Hélios. Cependant, Strabon ( L. vu! , p. 559) et Pausanias (L. m , C. 2°) le mettent au nombre des fils de Persée , et disent qu’il avoit fondé Hélas dans ’la Laconie. Pausanias dit qu’il étoit le plus jeune des fils de Persée; les Cynuréens , suivant le même auteur (L. tu, 0:2) , prétendoient avoir pour fondateur Cynurus, fils de Persée. Mais il n’en est pas question ailleurs. 18. Apollodore ne dit rien de la guerre de Per- sée contre Bacchus , dont je parlerai sur le livre tu.

NOTES,L1VREII. 245 Il ne dit rien non plus de sa mort; et la seule tra- dition que je trouve à cet égard, c’est dans Hygin, qui dit (F416. z44) : Megapenthes Præti filins , Perseum lavis et Damier filium propter patrie morte": ( occidit j, a Mégapenthés , fils de Prœtus, au tua Persée , fils de Jupiter et de Danaé, pour ven- u ger la mort de son père a. Ovide dit, en effet, dans ses métamorphoses (L. v , v. 255 ), que Persée avoit changé Proetus en pierre . pour venger Acrisius qu’il avoit chassé de ses Etats.

1 9. Les Phénéatee disoient, suivant Pausanias (L. vus, C. l4),qu’Amphitryon étoit fils d’Alcée et de Laonamé, fille de Gunéus. Il ajoute que , suivant d’autres , Alcée aVOit épousé Lysidice, fille de Pélops. Mais la tradition qu’Apollodore a suivie , me paroit la plus vraisem- blable. Le Ménœcée , dont il épousa la fille, étoit sans doute le père de Créan et de Jocaste, et ce fut proba- blement à cause de cette alliance qu’Amphitryon se retira à Thèbes.

sa. Il paroit qu’Alcée eut une autre fille nommée Périméde , dont Apollodore va bientôt parler.

31. Cette généalogie étoit toute différente, suivant le scholiaste d’Apollonius de Rhodes (L. 1 , v. 747), dont je vais rapporter le passage tel qu’il se lit dans les Mss. Malr’lopoî dt’ Ouyninp ’lrrolo’q, Ë; m’a fluidise; n’h- ps’Ms, tu? N, TqMCo’us u’t T400: ’ airo’ tu; pis Taiçw il "in! me?!) Tritper, pi. aira un ’Exne’é’m, in» aines. ’Ar’ épiças-ifs" ds’ T4910: en) Tamis; si uns-01:03:": n21 in: t inclura in ra; mqt’Aou 131d" il"!!! tapé "il. diantre-n: u tu Mn ure; [riches mayen, a: u I t .. l e ,. . 1Q2 I l

244 APOL’LODO’RE, Ët’ ixia-7a ’HÀsxrpv’ur, multi! n si Tango: and roi; u’uu’; sinh", soi "il: finît in?!" "a ’HMxrpu’en; I’fly’ÀquI. a Hippothoé étoit fille de Mestor; elle eut de Nep- n tune un fils nommé Ptérélas, qui fut père de Té- » léboas et de Taphus. Ce dentier donna son nom n à TaphosI l’une des iles Echinades dans laquelle u ils s’établirent , et les habitans de cette ile prirent de tous les deux, le nom de Taphiens et de Télébaens. 8 n Les fils de Ptérélas allèrent vers Electryon, lui de- » mander les biens d’Hippothoé, leur grand’mère. a Electryon les leur ayant refusé, les Téléboens le au tuèrent, lui et ses fils , et emmenèrent ses bœufs. a Ce passage est tiré d’Hérodore, comme le scholiaste le dit un peu plus haut. Cette généalogie est un peu plus vraisemblable que celle qu’Apallodore rap- porte. Les Téléboens , suivant Strabon (L. vu , p. 495), tiroient leur nom de Téléboa, fils d’une fille de Lélex; ils habitoient d’abord une partie de l’Acarnanie , ils se retirèrent ensuite dans les iles Echinades , du nombre desquelles étoit celle de Taphas. Il paroit par ce qu’l-lo- mère en dit ( Odyss. L. xv, 42.6 ), qu’ils étoient de grands pirates.

22. Acusilas , cité par le scltoliaste d’Homère (0d. L. xvu, si. 207 ), donnoit à Ptérélas deux autres fils, Ithacus et Néritus , qui peuplèrent l’ile d’l- thaque.

23. La mère d’Alcmène étoit, suivant-Plutarque ( Vie de Thésée, C. 7), Lysidice, fille de Pélops. Diodore de Sicile (L tv , C. 9) la nomme Eurydice; mais comme il dit aussi qu’elle étoit fille de Pélops’,

n.orn.s,t.1vaa n. e45 et que parmi les noms de ses filles, que le scholiaste d’Euripides nous a conservés (Oreste, a). 5), on trouve bien celui de Lysidice , mais non celui d’Eu- rydice , il est probable qu’il faut corriger Diodore d’a- près Plutarque. Euripides dit aussi dans les Héraclides (a). ne) qu’Alcmène avoit pour mère une fille de Pélops; mais il ne la nomme point.

a4. Suivant Phérécydes, cité par le scholiaste d’Ho- mère (Il. L. xix , a). 116) , la mère d’Eurysthée étoit Amphibia, fille de Pélops; et suivant Hésiode , cité par le même scholiaste , Artibia , fille d’Amphi- damas.

25. Iphis , dont j’ai parlé dans le catalogue des Ar- gonautes, étoit aussi fils de Sthénélus. Ménodote, cité par Athénée, lui donne une autre fille nommée Adme’te; mais il est probable qu’il s’est trompé , et que c’est de la fille d’Eurysthée qu’il a voulu parler.

26. Tout cela est tiré d’Homére, Il. L. nx, v. 95 et suiv. :7. Il y avoit dans toutes les éditions , avant celle de M. Heyne, pus-ai Taupin; il a mis dans son texte: puni Taupin ; mais cette correction n’est pas nécessaire. Taphius en efl’et , suivant quelques auteurs , étoit venu avec ses petits-fils redemander les Etats de Mes- tor ; et Jean-le-Diacre, dans ses Scholies sur le bou- clier d’Hercules ( p. 189 ) , dit que ce fut lui qui tua les fils d’Electryon. Les mots 1-; perpefl’nlropl n’offrent aucun sens , comme l’a fort bien observé M. Heyne;

246 APOLLODORE, car on ne voit pas à qui ils se rapportent ; mais ce n’est pas une raison pour les retrancher, comme il le pro- pose. Il faut tout simplement lire: rai plrpoæn’repsç, du père de sa mère. Cela a rapport à Taphins qui étoit venu avec ses petits-fils , et qui demandoit la portion du royaume qui avoit appartenu à Mestor, père d’Hip- pothoé sa mère. Mestor n’avait point laissé d’enfans mâles.

28. Hésiode parle de la mort d’Electryon dans le Bouclier d’Hercules (a). la). Il semble dire qu’il fut tué à la suite d’une dî3pute qui s’éleVa au sujet des bœufs , et M. Heyne paroit l’avoir ainsi entendu. Ce- pendant, je crois qu’on peut expliquer ce passage d’une autre manière, savoir: qu’Amphytrion se mit en colère contre les bœufs , et qu’en voulant les frap- per, il frappa Electryan. Il paroit qu’Hèsiade disoit dans un autre ouVrage, qu’il avoit été tué avec ses fils dans le combat contre les Taphiens (Apollonii schol. 1 , 747); ce qui était aussi l’opinion d’Hérodore. .Voyez la note 21.

29. Aloès , Sthénélus , Mestor et Electryon avoient , suivant Hérodore (Apollonii sahel. r, 747),gouverné en commun les Etats de leurpére. Mener n’ayant point laissé d’enfans mâles , Sthénélus chassa Amphitryon fils unique d’Alcèe et Licymnius fils unique d’Electryon, et se mit en possession de la totalité des Etats de Persée. Il paroit qu’Alcée , comme l’aîné , étoit resté à Tirymhe, capitale du royaume de Prœtus. Elect’ryon faisoit sa résidence à Midèe , suivant Pausanias (L. n, C. 25 J. Mestor demeuroit sans daute à Mycénes; et ce fut

NOTRS,LIVREII. 247 probablement parce qu’Electryon s’en étoit emparé après sa mort, que Taphius et ses petits-fils vinrent l’attaquer. Je ne vois pas trop où pouvoit régner Sthénélus.

5o. On voyoit encore à Thèbes , du temps de Pau- canins (L. 1x, C. 11 ) , à la gauche des portes Electri- des , les ruines de la maison qu’Amphitryon avoit oc- cupée. Ce fut sans doute peu de temps après son ar- rivée à Thèbes, qui! entreprit llexpèdition contre les Eubœens, dont parle Plutarque dans le passage sui- vant ( Plutarchi amat. un". T. tv, p. 104 , éd. de M W ittemôach , 8°. ). Il s’agit dans ce passage de la bataille de Leuctres : il (lit que les Lacédémoniens ayant déclaré la guerre aux Thébnins, ceuxoci leur allèrent nui-devant jusquià Leuctres. Aîmu’pnm 13 pp!" , in un) afin," iræ-15h iAIethhnu , :11 ’Aan-p’m Jar; 2000." payais bien)! in qui: Caïd." 3013"" n’Àn, sa) [surdeïrn ireço’fou lançais, lieur! 1’31 deo-ph, 1106.9317: 1-3! flan-Mû: 731 Euh.qu Étru- rn’uls. a Regardant cet endroit comme heureux pour a eux , parce qu’ils y avoient déjà une fois combattu a avec succès pour leur liberté , lorsqulAmpliitryon , a chassé de l’Argolide par Sthénélus , vint dans la a ville de Thèbes , alors tributaire des Chalcidéens, a et la délivra de ce tribut en tuant Chalcodoon roi b des Eubœens. a On lit dans toutes les éditions de Plutarque , même dans celle dque publie mainte- nant M. Wittembach ’Ame-ru’n, Amphictyon, au lieu de ’Apcpnpv’av. Il est évident que c’est une faute ; et le nom de,SthénéluI, qui étoit de beaucoup postérieur à Amphictyon,l’indique assez. Pausanias( L. 1x, C. 19)

248 APOLLOD’ORE, parle du tombeau de ce Chalcodoon qui fut tué , à ce qu’il dit , par Amphitryon , dans une bataille qui se donna entre les Tliébains et les Eubœens. Cette cor- rection a été tirée par Sevin , des notes de Bachet de Méziriac sur Apollodore,

5x. Hérodote (L. v, C. 59 ) paroit croire que l’expé- dition d’Amphitryon contre les Téléboens eut lieu du viVant de Laius. Il paroit que les poëtes tragiques, qui sont les auteurs qu’Apollodore a suivis de préférence, mettoient le nom de Créon, qui signifie roi ,’ toutes les fois qu’ils ne connaissoient pas le véritable nom de celui qui régnoit alors.

33. Il y a ici une ellipse , il faudroit 9.7007;Ifôî dt’rm’n Si quelqu’un l’attendaitpour le combattre. Car c’est ce que signifie le mot ifdfiqdln’dî. Voyez ci-dessus pag. 116 du texte, au sujet du Satyre qu’Argus tua, et pag.

14635. Ce renard etse retiroit 160. dans les montagnes . de. Teumessehet il n’enleVOit que les enfans mâles, sui- vant Antoninus Libéralis ( Faà. 41 ). ’ 34. Vulcain, suivant Pollux ( L. v, C. 5), avoit fa- briqué ce chien en bronze , et après l’avoir animé , il l’avait donné à Jupiter , qui l’avoit donné à Europe. Elle le laissa à Minos, et nous verrons (L. In , 0.15) comment il étoit parvenu à Promis. C’était de lui i suivant Pollux, que descendoient les chiens Molosses et Chaoniens. 35. Panopéus étoit, suivant le scholiaste de Lyco- phron (v. 939), fils de Phocus fils de Sisyphe, et

N0.rzs,L1vni: n. 249 d’Astérodie. Pausanias (L. n, C. 29) prétend que ce Pliocus étoit fils d’Æaque; mais outre que Pllocus fils d’Æaque, fut tué, à ce qu’il paroit, avant de s’être marié , ses fils, s’il en avoit eus , devoient être contemporains d’Achille et d’Ajax.

36. Clément d’Alexandrie (Protrcpt. p. 2.8) et Ar- nobe(contra Gent. p. 145), qui l’a sans doute ce: pié , disent que Jupiter passa neuf jours et neuf nuits avec Alcmène pour créer Hercules. Ovide (Amorum, L. I , 121.13 , v. 415) et Properce (L. u , El. 18, 1’. 25) disent qu’il n’en avoit passé que deux g mais l’opi- nion la plus commune étoit qu’il en avoit passé trois : c’est pourquoi Hercules étoit nommé Tplllrll’lpe; par plusieurs poëtes. Voyez les,notes d’Hemsterhuis sur Lucien , tom. 1 , pag. 21. Alcméne fut , suivant Dio- dore de Sicile (L. Iv, C. 14) , la dernière mortelle dont Jupiter eut des enfans. 37. Apollodore ne dit rien de l’aventure de Galan- this , qu’Antoninus Libéralis (Nm. 29) nomme Galin- thias. Comme Ovide la raconte dans ses Métamorpho- ses (L. 1x , v. 506 et suiv. ) , qui sont entre les mains de tout le monde , je n’en dirai rien ici.

38. Alcmènem ayant exposé Hercules aussitôt après sa naissance , par crainte de la colère de Junon , cette déesse vint à passer avec, Minerve g elle fut telle. ment frappée de la beauté de cet enfant, qu’elle se laissa engager par Minerve à lui donner à teter. Mais comme il’tiroit’la’ mamelle avec force , il lui fit mal , et elle le laissetomber. Minerve alors le reporta à sa mère , et lui recommanda de l’élever avec le plus

250 APOLLODORE, grand soin( Diodore , L. tv, C. 35 ). Pausanias (L. 1x , C. 25) dit qu’on montroit auprès de Thèbes le champ ou cela s’étoit passé. Suivant Eratnsthènes (Catutériso mas, C. un), ce fut Mercure qui l’approche de la mamelle de Junon , et comme elle se retira dès qu’elle le reconnut, elle laissa tomber du lait, qui forma la Voie-Lactée. L’auteur des Géoponiques (L. xr , C. 19) dit que Jupiter voulant lui donner l’immortalité , l’ap- procha lui-même du sein de Junon tandis qu’elle dur. moit. Hercules s’étant rassasié , laissa le sein , et le lait continua à couler: ce qui tomba dans le ciel forma la Voie-Lactée , et ce qui tomba sur la terre donna nais- sance aux fleurs de lis. 59. On peut voir sur l’enfance d’Hercules la vingt- quatrième Idylle de Théocrite. Son aventure avec les deux serpens y est décrite d’une manière très-agréable. 4o. Il se nommoit, suivant Théocrite (il. xxrv , a). 104) , Harpalycun; il étoit fils de Mercure , et émit ne’ à Phanotée. * 4l. Il avoit appris à tirer de l’arc de Teutarus,Scythe, qui gardoit les troupeaux d’Amphitryon, suivant Hé- rodore et Callimaque ( Theocriti sahel. xu, 1:. 56). 4s. Il ne peut pas s’agir ici de Castor; fils de n’ira..- te, qui étoitplus jeune qu’Hercules. Celui-cl étoit d’Ar- gos et fils d’Hippalus ou. d’Hippasus, suivent Théocrite, quidit(id.xxrv): *’ . 1.3.7.; ’lrweh’ri’n ide", 0.73: "A Mus s’unir, . Oust-n’a aï": aïs-nu n’a obit-«’41 m’y» Trulli: ,

Nuit , au” ’Adfq’r’luo MCÔI hfq’àatofëwn.

norns,r.1vinr:11. a5! a Il apprit cela de Castor , fils d’Hippalus , exilé a d’Argos.» On trouVe dans"toutes les éditions le mofla-"Main, rendu par cyan , cavalier. Mais d’après l’analogie; ce mot ne peut venir de "In-won Il faut qu’il vienne de "Ira-nu, et alors il signifie fils d’Hippalus; ou peut- étre faut-il lire Tirer-n’aie: , fils d’Hippasus, nom qui nous est beaucoup plus connu. Il paroit , par ce que dit Théocrite dans la même Idylle (a). 151), qu’il étoit déjà vieux lorsqu’il enseignoit Hercules. On ne voit donc pas quel rapport il pouvoit avoir eu à Argos avec Tydée , qui devoit être plus jeune que ce héros; DÎaprés cela, je ne conçois pas trop ce que Théocrite a voulu dire dans les deux vers suivans qui me paroissent très-difficiles à expliquer , et sur lesquels aucun commentateur n’a daigné faire de remarque. 43. Linus, suivant Théocrite , ne lui enseigna que les lettres; et ce fut Eumolpe , fils de Philammon , qui lui apprit à chanter et à jouer de la lyre. z 44. C’est a ce meurtre que se rapporte un fragment . d’un ancien écrivain qu’on trouve dans Suidas (v. 1,160.41"). D’après ce fragment , Hercules le tua d’un coup de pierre. 45. Cette loi est probablement celle qu’Aristote cite (Moral. ad Nicom. L. v , p. 85, C. 5) comme étant de Rhadalnanthe :

Bis! ré." 15’ is’ nuit, à," 7’ "I7. qu’un-o.

a Il est juste qu’on souffre ce qu’on fait souffrir à un n autre. n -

252 APoLLODORE’, 46. Il y a dans le. texte: i. il a) hafqÛl’lf sont, :14 reis Au’s in M. Heyne trouve que ces mots in reis Au’: i: sont mal placés ici, et il a maison : aussi suis-je persuadé que , pour les y conserver, il faut lire in à’i’ n’a dupait); (parfis in raïs A"? du. u En le regardant,on a voyoit évidemment qu’il étoit fils de J upiter. a

47. Celafait environ cinq pieds et deux’pouces ; ainsi c’est avec raison que Pindare (Iszlzm. 1V, 89) dit qu’il étoit papoâv ,3"er , petit de taille. Mais il paroit que les poètes ne s’en tinrent pas la; car Hérodore , cité par le scholiaste de Pindare (ibid), avoit ajouté un pied à sa taille. On peut voir dans Aulugelle (Nuits Au. L. r, C. 1 ) les moyens que Pythagore employa pour connoitre la taille d’Hercules, par la comparaison du stade d’Olympie que ce héros avoit mesuré par la longueur de ses pieds , avec les autres stades; mais il ne nous a pas conservé le,rèsultat que Pythagore avoit obtenu. 48. Le scholiaste de Théocrite (id. 11111,12. 6) ditque Hercules tua trois lions dans sa vie : celui Ide l’Hélicon, .celui de Lesbos et celui de Némée. Le lion dont Apol- lodore parle ici, est sans doute le même que celui que Ptolémée-Héphæstion et le scholiaste de Théocrite nom- ment le lion Héliconien. Comme l’Hélicon et le Cythæ- ron étoient tous les deux dans laBœotie, on les aura con- fondus. Ptolémée-Héphæstion (L. n,apudPhot. p. n45) dit qu’Hercules fut aidé dans cet exploit par Nirée, dont il étoit amoureux. Stace parle dans sa Thébaide (L. r, a). 485) d’un lion qui avoit son repaire sur la monta- gne de Teumesse , et qu’HerCules tua avant celui de N émée; c’est sans doute le même que celuivci.

NOTES,LIVREII. 255 49. On varie beaucoup sur le nom de ce roi. Dio- dore de Sicile (L. Iv, C. 29) le nomme Thespis; Ta- tien et Hygin le nomment Thespius; mais Ephore , cité par Théon (Progymn. p. 16), Athenée (L. xxtI , p. 556 ), Clément d’Alexandrie (Protrept. p. 28 ) , Ar- nobe (contra gent. L. v1 , p. 145), et plusieurs autres (Suidas 1:. Osa-71min) le nomment Thestius. Pausa- nias (L. 1x , C. 26) paroit mettre une différence entre le fondateur de la ville de Thespie , et le père des cinquante filles dont il s’agit ici. Il nomme Thespius le premier , et Thestius le second; et ce qui prouve que ce n’est pas une faute de copiste, c’est qu’il en parle dans deux endroits z d’abord dans la description de la statue d’Apollon Amyclaeen , ou il dit qu’on avoit re- présenté sur cette base Hercules enlevé au ciel par Minerve et les autres Dieux , et tout auprès les filles de Thestius ; ce qu’on ne peut pas entendre de Léda et de ses sœurs, qui n’avoient aucun rapport avec Her- cules. ll en parle ensuite en racontant le trait dont il s’agit ici, et il les nomme. également les filles de Thes- tius. D’après cela , je crois qu’il ne vfaut rien changer dans le texte.

50. Pausanias (L. 1x, C. 27 ) , Tatien ( contra Gr. p. 78 ), le scholiaste d’Hésiode ( p. 255 ), et plusieurs autres disent qu’il les rendit toutes mères dans une seule nuit; et l’auteur d’une épigramme de l’Antho- logie (L. 1V, Tir. 8 , Ep. 6 ) dit avec raison que ce fut le plus rude de ses travaux. Hérodote , cité par Athé- née (L. xur , p. 556 ), disoit qu’il y avoit employé sept nuits, ce qui est encore assez fort. Diodore (L. 1V, C. 29) en parleaussi 5 mais il n’entre dans aucun

254 APOLLODORE, détail. Pausanias dit que , suivant les Thespiens, une seule de ces filles se refusa aux embrassemens millier- cules qui, pour la punir, la condamna à rester fille , et à servir de prêtresse dans un temple qulil éleva à Thespies.

51. Diodore de Sicile (L. [V , C. Io ) et liinœription connue sous le nom de l’Apothéose d’Hercules ( Boni Inscript. p. 53 , Corsini disse". ad calcem Iibri nous Græc. expl.) slaccordent avec Apollodore sur la mort d’Erginus; mais Pausanias dit (L. 1x, C. 59) quiErginus , las de la guerre , fit la poix avec Hercules , et qu’il vécut très-longtemps après. Il fut même du nombre des Argonautes , si l’on en croit le scholiaste de Pindare ( 041-241. 1V, 51 et suiv.) , qui prétend que le fils de Clyménus qui, malgré ses cheveux blancs, remporta, suivant Pindare , le prix de la course avec les armes , étoit cet Erginus ; mais comme Pindare ne le nomme pas, il peut avoir voulu parler dlun autre fils de Clyménus. Je ne trouve en effet aucun auteur qui le mette au nombre des Argonautes; carj’ai prou- vé dans ma note 73 sur le chap. 1x du livre précédent, que l’Erginus qu’Orplièe , Apollonius et Valérius Flac- cus mettent parmi les Argonautes, étoit différent de celui-ci. Pausanias dit que Clyménus avoit été rué à la fête de Neptune Onchestius par quelques Thébains , qui, à une très-légère occasion, fêtoient portés aux plus grands excès.

52. Comme les forces des Minyens consistoient prin- cipalement en caValerie, Hercules , pour les rendre inutiles , bouchahavec de grosses pierres louvent!!!

unrss,-L1vnn u. 255 dans laquelle le Cèphise s’engouffroit avant de se ren- dre dans la mer : il le fit ainsi refluer dans la plaine , qui devint des lors impraticable pour la cavalerie (Po- lyen,L. r, C. 3,55; Pausanias, L. 1x, C. 28,31 l’inscription citée J.

53. Alcinène, suivant Phèrécydes , n’épousa Rha- damanthe qu’après sa mort ; et Antoninus Libé- ralis ( Fab. 53 ) raconte diaprés lui , qu’Alcméne s’étant retirée à Thèbes avec les Héraclides, après la mort leercules , elle y mourut; et lorsqu’on la portoit pour Tenter-rat , les Dieux firent enlever son corps par Mercure, et la firent transporter aux Champs Elysées, où elle épousa Rhadamanthé. Cette tradition étoit celle qu’on avoit adoptée dans les bas-reliefs qui ornoient le temple que les fils dlApollonia avoient élevé à leur mère à Cizyque , dont la description et les épigrammes qui y sont relatives nous ont été conservées dans le manuscrit de l’Anthologie, qui avoit passé de la biblio- thèque d’Heidelberg dans celle du Vatican, et qui est maintenant dans la Bibliothèque Nationale. Le trei- zième de ces bas-reliefs représentoit Hercules , déjà au nombre des Dieux , et conduisant Alcméne sa mère aux Champs Elysées pour la marier à Rhadatnanthe. 54. Diodore de Sicile (L. 1v. C. i4) dit que les Dieux ne lui firent ces dons que long-temps après, et lorsqu’il institua les jeux olympiques. Minerve lui donna un manteau ; Vulcain, une massue et une cui- tasse; Neptune, des chevaux; Mercure, une épée; Apollon, un arc, et il lui apprit la manière de s’en servir; et Cérès institua les petits mystères pour le pu- rifler du meurtre des Centaures. Mais il est ridicule de

256 APOLLODORE, supposer qu’Hercules avoit exécuté la plus grande partie de ses travaux sans savoir tirer de l’arc..Théo- crite dit ( Idylle xxv , v. 207 ) que sa massue étoit un tronc d’olivier sauvage qu’il avoit arraché lui-même au pied de l’l-lélicon. Elle étoit d’airain , suivant Pig sandre ( Apollonii schol. I , 1196 ). Enfin , Euripides dit qu’elle étoit de bois , et que Dœdale en avoit fait . présent à Hercules.

55. Diodore de Sicile dit aussi que ce fut avant de commencer ses travaux qu’Hercules devint fu- rieux; mais cela paroit peu probable : il n’épousa Mè- gare qu’après l’expédition contre les Orchoméniens , et cependant il en avoit déjà plusieurs enfans lorsqu’il devint furieux. La tradition qu’Euripides et Asclé- piades ont suivie , paroit plus vraisemblable ;ils disent qu’il ne devint furieux qu’après son retour des enfers; mais les autres circonstances quiils ajoutent, et qu’on voit dans l’Hercules furieux d’Euripides , ne sont pas vraisemblables. Au reste, ces accès de fureur ressem- blent assez à cette maladie que les anciens écrivains Irlandais nomment Berserlær, qui étoit très-commune chez les peuples du Nord , avant qu’ils fussent civiliséi. On en peut voir la descriptiou dans les notes sur l’ouvrage intitulé K ristni Saga , H afniæ , I773 , in-8°., p. 142. Apollodore a suivi Phèrécydes , qui disoit qu’Hercules avoit jeté ses enfans dans le feu ( mais"; sahel. Isthm. w, 104 ). Suivant Lysi- maque , ces enfans avoient été tués non par Hercules , mais par quelques étrangers. Socrates disoit qu’Augias les avoit fait périr par trahison; enfin, suivant quel- ques auteurs, ils avoient été tués par Lycus (ibid. ). On

norzs,LI.vnEu. 257 On ne s’accorde ni sur les noms , ni sur le nombre de ces enfans , et on varie depuis deux jusqu’à huit; mais comme cette discussion seroit peu intéressante pour les lecteurs , ceux qui voudront en savoir davantage , pourront se satisfaire en consultant le scholiaste de Pin. dure (ibid) , et Hygin (F06. 162 et les notes). y

56. Alcides’AunÎd’q: ètoitlplutôt un nom patrony- mique qu’un nom propre, et il est probable qu’il se nommoit Alcèe, comme son grand-père; ce qui est l’opinion de Diodore de Sicile. (L. tv, C. 10 ), de Sextus-Empyricus (p. 557 ) et de plusieurs autres auteurs. C’est ainsi qu’il est nommé dans l’inscription que j’ai citée , où on lit’Aan-pv’m datif ’AM-u’ou flint-ode ’A-a-a’Meu étions: Le grand Etymologiste (v. ’Hpufiç) et Ptolémée-Héphæstion (apud Phon’um, p: 245) disent qu’il se nommoit d’abord , et’qu’on le nomma Hercules parce qu’il avoit tué un géant qui vouloit violer Junon. Voyez aussi Eustatlie ( p. 91,9 ) , qui dit que ce géant étoit Porphyrion. Le schol. de Lycophron (a). 662) dit qu’on le nommoit d’abord Palémon; mais toutes ces traditions ont rapport à d’au- tres personnages auxquels on a cru trouver quelque ressemblance avec Hercules; et c’est sur cette prè- tendue ressemblance qu’on a forgé un Hercules Ty- rien et un Hercules Ægyptien qui n’ont jamais existé. C’est au moins ce que paroit croire Plutarque qui, dans son traité de la Malignité d’Hèrodote ( Tom. Ix, p. 404), dit qu’aucun des anciens poètes, tels que Homère , Hésiode, Arcliiloque , Pisandre , Stésichore et Pindare, n’a connu d’autre Hercules que l’Her- Cules Bœotien. ’HpuAË: est un nom grec, qui n’a ja- T. Il. Il

258 APOLLODORE, mais pu être celui dlune divinité Ægyptienne ou Phoe- nicienne. Mais il est arrivé à son égard, ce qui étoit arrivé à l’égard de Cérès , qulon a confondue avec Isis, quoique ces deux divinités fussent bien diflérentes; de même , on aura vu à Tyr un dieu qui avoit quel- ques attributs. pareils à ceux que les Grecs donnoient à Hercules , tels , par exemple , que la massue ou la peau de lion; et cela aura suffi pour faire conclure que c’étoit la. même divinité. CHAPITRE V. Nora r. Ce lion étoit né , suivant Hésiode( Théog. 12.527), de llEchidne et d.0rthros,le chien de Géryon: Junon avoit pris soin de l’élever , etl’avoit mis dans les collines de Némée. Ce passage d’Hésiode n’est pas très- clair , et l’article î doit peut-être se rapporter à la Chimère dont il est question dans les vers précédens, et des: ainsi queliont entendu les deux scholiastes de ce poète . qui font naître le lion de Némée de la Chimère et diOrthros. Le scholiaste diApollonius (L. 1, 498) et Hygin (Fab. 5o) disent qu’il étoit tombé de la Lune; ils ont suivi en» cela Epiménides, dont voici les vers qui nous ont été conservés par Ælien ( Hist. daim. L. x11 , C. 7). Karl 743p 574i yin-ç tipi un?" iliaîuon, "H 31ml: sz’Enr’ réunira-o Oïpa m’arr- Eh Ntfuimr 17;»; 46731 3:3 siruar”Hpn. a Je tire mon origine de la Lune à la belle cheVelure a qui , en frémissant d’horreur, secoua loin d’elle le a monstrueux lion qulelle plaça à Némée, pour plaire

NOTBs,LIVRE 1-1.. 259 n à l’auguste Junon. n Plutarque , ou plutôt l’auteur du Traité des fleuves qui porte son nom , a suivi la même tradition; et comme il entre dans quelques dé- tails qu’on ne trouve pas ailleurs , on fera bien de le consulter (article Inachus Anaxagoras avoit tiré de cette traditiOn , la conséquence que la Lune étoit un pays habité r( Apollonii schol. 1 , 498 Hercules raconte lui-même ce combat dans Théocrite ( il]. 25 , a). 194 et suiv.), si-rtoutefois ce morceau et le pré- cédent ne sont pas plutôt des fragmens d’un poème sur Hercules (voyez la note de Reiskc et celle de Warton, a). 84 Il; Mais-je ne crois pas , comme le soupçonne Reiske , qu’ils Soient de PiSandre de Ca- mire: car il est aisé d’y’reconnoitre le génie du siècle des Ptolémées. Hercules , suivant ce poëme , se servit de l’un des ongles de ce lion pour fendre sa peau; elle étoit en effet’iinpénétrable à tout autre instrument tranchant , C’est pôurquoi il la porta tou- jours pour sa défense. Ptolémée-Héphœstion (dans Photius, p. 244) dit qu’Hercules perdit dans ce com- bat un de ses doigts que le lion dévora, et qu’on voyoit à Lacédémone le tombeau de ce doigt. On avoit placé sur ce tombeau un lion de marbrai

a. Il est question de ce Coprée dans l’Iliade( L. xv, v. 659 ) , et Homère n’en fait pas l’éloge ,’ car il dit de Périphètes son fils, qu’il étoit bon fils d’un méchant père. Coprée fut, suivant Philostrate( in des Soc phistes , L. u , p. 55a ) , tué par les Athe’niens , lors- que; pour exécuter les ordres d’Eurysthée, il cher- choit à. arracher les Héraclides de l’autel de la ’Pfrt’e’Ï’ ’ ’ s I R a

.260 AsPOLLODOR-E,’ 5.. (L’Hydre étoit née de Typhon et de l’Echidne, suivant Hésiode ( Théog. 1;. 5(5), Diodore de. Sicile (L. iv.,iC. n ), et Ovide ( Méta"). vu ,1). 658). Hé- siode ne ,ditpointqu’elle eut plus d’une tète. Pisandre ide Cumireu été , suivant Pausanias (L. n, C.37),le pre- mier qui lui en ait donné plusieurs; et les poètes qui vinrent ensuiteqse permirent d’entaugmenter ou d’en diminuer le nombre à plaisir. Elle en avoit neuf suivant (Al-cée; cinquante suivant Siinonides (Hesiodi schol. p. 2.57.) , et cent, suivant Diodore de Sicile (L. rv , Cu il ); mais sur les médailles on ne lui en donnoit rkquc sept. Nicandre ( 17tert’uca , p. 4S ) dit qu’Iolas lut blessé par l’Hydreq d’autres disent qu’Hercules lui-même le fut , et Étienne de Byzance (a), VA") rapporte (d’après Claudius Julius, dansson histoire de la Pliœnicie , que ce théros’jétant couvert d’ulcères pro- duits parles morsures de lïHydre , alla conSulter l’ora- cle de Delphes , qui lui dit d’aller à l’Orient, jusqu’à ce qu’il eût trouvé une plante qui ressemblât à l’Hydre, et que cetle plante le guériroit. Il se mit en marche d’après cet oracle , et il arriva vers un fleuve où il trouva la plante qu’il cherchoit. Ayant été guéri, il y bâtit une (ville qu’il nominalisa; ce qui veut dire guérison. i i 4. Cette biche lavoit été consacrée à Diane-par Tuygète , l’une des filles d’Atlas , suivant Pindare (Olymp. 1V, 55 ). Le scholiaste dit qu’Hercules la poursuivit jusque dans pays des Hyperboréens. Quelques auteurs disoient; suivant Diodore de Sicile (Liv, C. 13) , qu’Hercules l’avait prise au filet. 5. On n’eSt point d’accord sur l’origine siestent

norr-s,n1vnn Il. 261 taures. Ils étoient, suivant l’opinion commune, fils d’Ixion et de la guée qu’il embrassa , la prenant pour Junon (Diodore de Sicile, L. 1v. C. 69 ). Le scholiaste d’Apollonius (L. tu , 1). 62.) dit qu’Ixion étoit fils de Phlégyas, suivant Euripides; fils de Mars , suivant d’autres auteurs , et fils d’Aiton suiVant Phé- récydes. Cependant le scholiaste de Pindare (Pyth. u, 4o) dit que ,suivant Phérécydes, Ixion étoit fils i de Pision; mais on doit plutôt s’en rapporter à celui d’Apollonius qui, en général , est plus correct. Aiton est probablement le même personnage qu’An- tion , père d’Ixion suivant Diodore , qui ajoute qu’Antion étoit fils de Pèriphas fils de Lapithès. La mère d’Ixion étoit Polyméle fille d’Amythaon. Il eut de la Nuée , suivant Pindare (Pyth. u , 78 et suiv.) , un fils nommé Centaure, que les Dieux et les hommes avoient dans un égal mépris, et qui, ayant as- souvi sa passion avec les jumens du mont Pélion , en eut les Hippocentaures. Ce qu’il y a de plus vrai- semblable dans tout cela , c’est que les Centaures étoient un peuple de la Thessalie, gouverné par une des fils d’hion. Ils soutinrent une guerre avec Pi- rithoûs. Les mythologues disent que ce fut parce qu’étant invités au festin de noces, ils avoient voulu violer Hippodamie. Dans ce cas, il faut que la guerre ait duré quelque temps, car il paroit par Homère (Bœotie, a). 249) qu’ils ne furent chassés du mont Pélion , que le jour de la naissance de Polypœtes ; et ils se réfugièrent, suivant lui , auprès des Æthiques, qui étoient , à ce que dit Strabon (L. n, p. 664) , un peuple voisin de I’Epire, et bien éloigné par conséquent du mont Pholoé, où Diodore de.Sicile

262 APOLILODORE, (L. tv, C. 7o) dit qu’ils se retirèrent, et où Apollodore suppose qu’ils étoient , lorsqu’ils attaquèrent Hercules. Je crois que le séjour de Pholus sur le mont Pholoé , n’est fondé que sur la ressemblance des noms. Polyen dit en effet (L. i , C. m , p. l6) qu’il demeuroit sur le mont Pélion avec les autres Centaures , et qu’Her- cules voulant trouver un prétexte pour les en chasser, alla chez lui, et se fit ouvrir un tonneau de vin, espé- rant bien attirer par ce moyen les autres Centaures , et donner lieu à quelque rixe. 6. Il y a dans le texte: min: «il épair Ëxpfn. On ne sait pas si cela doit se rapporter à Hercules ou à Pholus. Je l’ai rapporté à Hercules, d’après l’anonyme publié par Léon Allatius, p. 527 , dont voici les en- pressions: obier m’y «lu 3.78 qu’a îlptîxl panorami- pires, st’ "7: alitois piner balzan. a Pholus voulant au le bien recevoir, lui présenta des viandes cuites, u mais il aimoit beaucoup mieux de la viande crue. a» On verra par la suite que ce lieras eut un défi avec Lèprée , à qui auroit le plutôt mangé un bœuf. Il n’est pas probable qu’ils aient pris le peine de le faire cuire ; ce qui prouve son goût pour la viande crue. Passerat a rendu ce passage de même. 7. Bacchus avoit donné ce vin à Pholus , pour lui témoigner sareconnoissance de ce que, choisi pour arbitre entre Vulcain et lui, au sujet de l’ile de Naxos, il avoit prononcé en sa faveur ( Theocriti schol. id. vu , 149 ). Mais Diodore dit (L. rv , C. la) qu’il le lui avoit donné , sachant qu’Hercules devoit passer chez lui, et qu’il lui avoit recommandé de ne l’ouvrir qu’alors.

NOTES, LIVRE 11. 265 8. Diodore de Sicile ajoute que la Nuée , leur mire , fit tomber durant le combat une pluie trèsoabondante ; ce qui nuisoit beaucoup à Hercules , qui n’avoit que deux pieds , tandis que ses adversaires en avoient quatre. 9. On ne voit nulle part ailleurs que Chiron ait ja- mais habité le Péloponnèse. Tous les poëtes , au con- traire , s’accordent à dire qu’il demeuroit dans la Thes- salie. Ce fut dans la Thessalie qu’il fit l’éducation d’Achille, qui étoit postérieur à Hercules. Quelque ancien poëte aura confondu Malée , promontoire de la Laconie , avec le pays des Malièens , qui étoit dans la Thessalie , et dans lequel il est beaucoup plus pro- bable que quelques Centaures s’étoient retirés. Ers- tosthénes ( Catarrérismes , C. 4o)dit qu’Hercules ne tua point Chiron avec les autres Centaures. Il ajoute qu’il demeura même quelque temps chez lui , et qu’il se plaisoit beaucoup à sa conversation; mais Chi- ron, en touchant le carquois d’Hercules, se laissa tomber une flèche sur le pied, et il mourut de sa blessure. Jupiter le plaça dans le ciel, où il forma une constellation. Ovide a suivi la même tradition dans ses Fastes (L. v , 1:. 380 et suiv. ).

10. Il ya dans les manuscrits n’ufld’o’no: Ail mom- h’ar 3 ce qui n’oll’re aucun sens. J’ai mis dans le texte la correction proposée par Hemsterhuis , dans ses notes sur Lucien , t. 1 , p. 454; Dialogues des mon: , 26’. Eratosthènes et Ovide ne parlent point de l’immor- talité de Chiron. Il paroit. cependant qu’elle avoit passé en tradition parmi les poëles, car Aristote dit

264 APOLLODORE, dans ses Morales (L. tu , C. x , p. 116 )que, suivant les poètes , Chiron , quoique immortel, auroit désiré mon. tir à cause des douleurs que lui faisoit éprouver sa bles- * sure. Quant à Prométhée, il étoit un des dieux Titans, et par conséquent immortel; comme il le dit lui-même dans Eschyle , où il se console de ses tourmens , en disant que , malgré toute sa puissance , Jupiter ne peut le faire mourir. On ne conçoit donc pas trop ce que veut dire Apollodore. ’ 1 1. Antistliènes , cité par Eratostllènes (04mn. 4o) , disoit qu’Hercules avoit tué tous les Centaures , ex- cepté Chiron ; mais Diodore de Sicile ( L. tv , C. 12) dit qu’il y en eut beaucoup qui échappèrent , et Hercules les tua presque tous par la suite. Nous ver- rons dans Apollodore même , la mort de Nessus et d’Eurytion ; et il tua , dans l’Arcadie , Homadus, pour venger Hercynie , sœur d’Eurystliée , qu’il avoit vio- lée (Diodore de Sicile, ibid. ).. . 12. Ptolémée-Héplxæstion (dans Piranha, p. 250) dit que les Centaures se réfugièrent dans la Tyr- rlrénie , où ils se laissèrent charmer par le chant des Sirènes , et ils y périrent de faim. Lycophron sem- ble faire allusion à cette fable (a). 670). Ils se réfu- gièrent , suivant Hésychius ( v. Infid- ), dans la. partie de la Thessalie nommée Pyrrhæa; mais ce qu’il dit paroit plutôt avoir rapport à leur défaite par les Lapitlles. Strabon dit ( L. vm , p. 555 ) que , suivant . quelques auteurs , ils allèrent laver leurs plaies dans llAnigrus , rivière de llArcadie , qui contracta alors la mauvaise odeur qufelle conserva toujours depuis.0vide

N0TES,LIVRE 11. 265 dit la même chose dans ses Métamorphoses ( L. xv, 1:. 288); mais , suivant Pausanias ( L. v , C. 5 ) , il n’y en avoit qu’un seul qui s’y fût lavé: c’étoit Chiron , suivant les uns, et Polèmon , suivant d’autres. 4 l5. Il y a certainement quelque faute ici; le combat avoit eu lieu à Pholoé, il n’est donc pas probable qu’Eurytion s’y fût réfugié. Gale propose de lire «12”52»on , à Oléne ,- et effectivement , nous verrons bientôt qu’il y fut tué par Hercules. Bachet de Méziriac avoit eu la même idée -, M. Heyne prè- tend que ces deux mots sont trop dilï’érens pour qu’on ait pu mettre l’un à la place de l’autre. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter une correction aussi évidente. 14. M. Heyne propose de lire ici ais Anna-1’03": uflzl’ÀlHJI". Leucosia étoit en effet le nom de l’une des iles des Sirènes, et le scholiaste de Lycophron ( tu. 670) dit que les Centaures s’y réfugièrent , mais il ajoute qu’ils y périrent de faim , et il ne parle point de Neptune. Je crois qu’Apollodore a suivi ici quelque tradition ignorée , comme il l’a fait dans toute cette histoire des Centaures. ’ 15. Tout ce passage est corrompu ; Seviu propose de lire finaud. à? si; d’un," inazAiÏ; 430’on "Morsures "alun [and en) 5M" ranz! ’ intis-æ; qui, in surfin ro’ piles, ioda-Ç", si relis "Amou’rouç, ni FIIPOII mon- pu , x. r. A. M. ÏIeyne ne fait presque aucun change- ment , il met seulement Juin; 74’; jusqu’à césium" uni-n’y entre deux parenthèses. Comme le sens est le même , de quelque manière qu’on corrige, on peut

266 APOLLODORE, choisir. Cependant , ce passage est plus clair en adop- tant les corrections de Sevin. Le sens est indiqué par Diodore de Sicile , qui dit que Pholus , donnant par commisération , en faveur de la parenté , la sé- pultur.e à quelques-uns des Centaures qui avoient été tués , se laissa tomber une flèche sur le pied , et se fit une blessure dont il mourut. Hygin raconte la même histoire sur Chiron ( Poet. Juron. L. Il, C. 38 ).

16. Voici , suivant Polyen (L. I , C. 5, p. 17), le stratagème qu’Hercules employa pour le prendre vivant. Ce sanglier avoit sa bauge alu-dessous d’une ravine qui étoit pleine de neige; Hercules monta au- dessus de la ravine et se mit à le harceler à coups de pierres; le sanglier furieux, se lança sur lui , et Se précipita ainsi dans la neige, où il enfonça , et Her- cules le prit. Ce passage est mal rendu dans la tra- duction latine , qui ne fait pas sentir, que la ravine étoit entre Hercules et le sanglier.

17. Augias étoit , suivant le schol. d’Apollonius (L. I. 17a), fils de Phorbas et d’Hyrminé fille de Nélèe. Sui- vant d’autres,il étoit fils de Nyctée ou d’Epochus. Phor- bas étoit le même que le père d’Actor père des Molioni- des dont je parlerai par la suite. Mais suivant Pausanias (L. v, C. 1), Augias étoit fils d’Elius fils de Neptune et d’Euricyde fille d’Endymion. Comme ce nom ressem- bloit à celui d’Hélius, qui signifie le soleil , on donna ce dieu pour père à Augias. Suivant le grandEtymologiste q (influer), la fille d’Endymion, qui fut mère d’Elius , se nommoit Euripyle. Elius , suivant lui , eut deux fils, Alexis et Epéius; mais il ne parle point d’Augias. Alexis

NOTES, LIVRE n. ’267 est probablement le père d’Œnomaüs , que Pausanias nomme Aixion (L. v, C. 1 ).

18. Augias avoit trois mille bœufs , suivant Lucien (Pseudomantis, C. r). Il est aussi question de ses richesses en ce genre dans la 25’. Idylle de Théocrite , qu’on fera bien de consulter.

19. Pausanias( L. v, C. r) raconte la chose un peu différemment: Augias avoit tant de bestiaux de toutes les espèces , que le pays , encombré par le fumier , ne produisoit presque plus rien. Il engagea Hercules , soit en lui promettant une portion de ses Etats, soit par l’appas de quelque autre récompense, à les net- toyer, et ce héros y parvint en y faisant passer le fleuve Minyée. Augias a été , suivant Pline ( L. xvu , C. 9 ), le premier qui ait imaginé de fumer les terres pour les rendre plus productives. Comme le terri- toire de l’Elide étoit naturellement gras et fertile , il se peut qu’en y mettant trop de fumier , il l’eût rendu stérile , et alors le véritable moyen de le dégraisser, étoit d’y faire passer des eaux courantes, comme le fit Hercules. ÆIien ( flirt. div. L. r , C. a4 ) raconte que Le- prée , fils de Cancan, fils de Neptune et d’Astyda- mie, fille de Phorbas, conseilla à Augias d’empri- sonner Hercules lorsqu’il viendroit demander son payement, ce qui le brouilla avec ce héros. Cependant Hercules, passant quelque temps après dans le pays des Caucom ou il demeuroit , se réconcilia avec lui, à la prière d’Astydamie; mais il s’éleva bientôt entre en: une rivalité de jeunes gens, et il: se défièrent

268 APOLLODORE, d’abord à qui lanceroit le plus loin un disque , en- suite à qui tireroit le plus d’eau d’un puits, à qui auroit le premier mangé un bœuf, et enfin à qui boiroit le plus. Hercules ayant en l’avantage en tout, Leprée , irrité, prit ses armes, et défia au combat Hercules , qui le tua. Ælien a pris cette histoire dans Athénée (L. x, p. 412 l. Pausanias (L. v, C. 5) parle aussi de cette dispute , mais il dit que Leprée eût achevé aussitôt qu’Hercules de’ manger son bœuf, ce qui lui donna la hardiesse de le défier au combat. J’aurai par la suite occasion de parler de la voracité d’Hercules.

2.0. Mégès son fils , conduisit les habitans de cette ile au siège de Troyes , suivant Homère (Bœotie, a). 134), qui parle en passant de la colère de Phylée contre son père. Eustathe dit , d’après Porphyre , que Mégés étoit allié des Atrides , étant né de Timandre r, sœur d’Héléne et de Clytemnestre ,- que Phylée son père avoit séduite , et avoit emmenée à Dulichium.

21. Dexaméne étoit fils d’Oicée , et non d’Oinée, comme on le lit dans les éditions de Callimaque (Hymmu in Delum. v. 102) , ou ilfaut lire Citadin , comme l’a fort bien observé Sevin (Académ. des Inscript. Mu. T. v, p. 157). Il croit que Dexa- mène étoit frère d’Hipponoüs , qui étoit aussi d’0- léne , comme nous l’avons vu L. I , C. 8, et il se fonde sur un passage d’Hésychius, où on lit 0h41’- du. numides. and ’lu-srm’u warq’p. Il croit qu’il faut lire Oius’d’tn’ Elfidnld’qf’ Aignan"; ni Infini" rerq’p.’ Alberti, qui a adopté cette correction, croit avec

noras,1.1vna 11. 269 raison qu’il faut ajouter ’oiuu’;. mais?" est en effet un patronymique, et ne peut que désigner le fils d’Oicée. Le scholiaste de Callimaque ( ibid. v. 102) dit que ce Dexamène étoit lui-même un Centaure , et je crois 4 avec Spanheim , que le grand Etymologiste a suivi la même tradition. On y lit en effet: En" n’ai: 1;: ’Axe’fer, fis dans ’Eia’d’ns o’KI’vreupos t 11’: in? uni-roi? ni poudrin auna... a Bura , ville de l’Achaîe , fondée a par Exadius, le Centaure , et c’étoit là qu’étoient :- ses étables à bœufs. n Il cite ensuite , pour preuve de ce qu’il dit, levers de Callimaque , dont j’ai parlé.

sa»; fi, Argentin 500’010" Oieuid’ao.

a: Et Bura, l’étable à bœufs de’Dexaméne , fils d’Oicée. n Ce qui prouve que c’est de Dexaméne qu’il a voulu parler , et qu’il faut mettre son nom au lieu de celui d’Exadius , qui nous est absolument inconnu.

an. Bacchylides , cité par le-scholiaste d’Homére ( Odyssée , L. xxr , o. 295 ) ,prètendoit que cet Eu- rytion n’était pas le même que celui dont il est ques- tion dans Homère. Mais Sevin ( HLM. de l’Acade’m. de; Inscript. t. v, p. 158 ) a fort bien observé que c’étoit faute d’avoir lu avec attention le texte d’Ho- mère ,qui ne dit point qu’Eurytion fut tué chez Pi- rithoûs , mais seulement qu’on lui coupa le nez et les oreilles. Ce fut sans doute pour le venger, que les Centaures déclarèrent la guerre aux Lapithes , guerre à la suite de laquelle ils furent chassés du mont Pélion qu’ils habitoient , comme nous l’avons vu, note l 5. Le gros de la nation se retira dans le voisinage des Æthiques , comme le dit Homère ; mais il est pro-

270 APOLLODORE, bable que quelques individus se dispersèrent de côté et diantre. De ce nombre étoient Eurytion, que nous Voyons ici dans liAchaîe ; Pholus et quel- ques autres que nous avons vus ci-dessus dans llAr- cadie.

2.3. La fille de Dexalnèné se nommoit Hippolyte , sui- vant Diodore de Sicile , qui place cet événement après la première expédition leercules contre Augias. Dexamène lavoit mariée à Azan ; Eurytion qu’on avoit invité à la noce voulut la violer , et Hercules le . tua. Mais , suivant Hygin (Fab. 33), qui a été copié par le scholiaste de Stace (1 ’Iw’baide 5 , 265) , a la fille a de Dexamène étoit Déjanire qu’Hercules épousa par u la suite. Ce héros dans un voyage précédent , l’avait n séduite , et lui avoit promis de liépouser à son retour. u Durant son absence , Eurytion le Centaure la de; au manda en mariage , et Dexamène craignant sa Vio- n lence, nlosa pas la lui refuser. Il vint avec ses frères , in au jour convenu , pour célébrer la noce , mais Ber» a cules survint et le tua a». Il ne paroit pas qu’il y ait dg fautes dans le texte; Hygin rapporte en effet deux fois la même tradition. Il faut qu’il ait suivi quelque auteur qui nous est inconnu. .

:34. Il y avoit dans le texte : :pllf flyl’çu’yev envida, ce qui étoit sans doute une correction d’Ægius. M. Heyne a rétabli laura d’après tous les manus- crits.’A-Mru, suivant Hésychius , signifie m’y; , épi- 1""! , grand, immense. 25. On ne conçoit pas trop comment des oiseaux ont besoin de chercher à se garantir des loups , surtout lors-

NOTES,LIVRE n. 271 qu’ils sont eux-mêmes assez féroces pour attaquer les hommes et les dévorer, comme le dit Pausanias (L. vm , C. 2a). Aussi M. Heyue a-t-il proposé diverses correc- tions, mais je ne les crois pas nécessaires. Ce n’était pas aux oiseaux mêmes que les loups en vouloient , c’étoit à leur proie , et , pour la mettre à l’abri , ils s’éo toient retirés dans des marais où les loups ne pouvoient Ë pas pénétrer. Apollonius de Rhodes, qui les nomme Ianid’us, Ploades , dit qu’en volant ils lançoient contre les passans leurs plumes , qui étoient pointues comme des flèches (L. n , v. 1054 et suiv. Hercules les ayant chassés du lac Stymphalide , ils se retirèrent dans l’île Arrétias , d’où ils furent chassés par les Argo- nautes. Pisandre de Camire a été , suivant Pausanias (L. vm, C. 22), le premier qui ait dit qu’Hercules les avoit chassés en faisant du’ bruit avec des cymbales. Phérécydes et Hellanicus avoient suivi la même tradi- tion (Apollonii schol. 2 , 1055). Mais , suivant Mna- séas, les Stymplialides n’étaient point des oiseaux. On donnoit ce nom aux filles de Stympliale et d’une femme nommée Omis. Hercules les tua, parce qu’après lui avoir refusé l’hospitalité , elles l’avoient donnée aux Molionides (Apollonii relia]. ibid.) 26. Hellanicus ( idem. , ibid. 1057 ) disoit qu’Her- cules avoit fabriqué lui-même ces cymbales , et il a été s suivi par Diodore de Sicile (L. 1V, C. 15 ). 27.. Voyez sur ce taureau le livre suivant , Ch. 1. ’28. Apollodore est le seul qui nomme la mère de Diomèdes ; il est deux fois question de lui dans l’ins- cription de Farnèse , ce qui n’est probablement qu’une

272 APOLLODORE, répétition, car il y est dit à chaque fois , qu’Hercules le tua. Il n’y est point du tout question de ses chevaux. Hésychius (1;. Armada": alvins) dit d’après Cléarque , que les jumens de Diomèdes n’étoient autre chose que ses filles qui étoient fort laides;il forçoit les étrangers qui passoient dans ses Etats , à coucher avec elles , et il les tuoit ensuite. Suidas et le scholiaste d’Aristoplianes (Concion., a). 102i) répètent la même histoire. Le mot "Ira-a; , qui signifie une jument, s’employoit souvent, suivant Ælien (Hist. anim., L. tv, C. 1 I) , pour dési- gner une femme débauchée; ce qui pourroit donner quelque vraisemblance à l’explication de Cléarque.

29. On lit ’Eppo’u’ dans tous les manuscrits , excepté dans le deuxième du Vatican , cité par Sevin; on y lit en effel.lequU, de même que dans Étienne de By- zance (v. "ses"; Tzetzès sur Lycophron (1). 304) lit ’Hpa’m. Il est d’après cela difficile de se déterminer. Cependant j’ai suivi M. Heyne , qui lift-imam Il ajoute que , suivant l’inscription Farnèse , le père d’Abdérus sa nommoit Thronicus , mais comme cette inscription est mutilée , et qu’elle n’a jamais été copiée exacte- ment , il est difficile d’en tirer aucune conséquence. Hellanicus racontoit la mort d’Abdérus de la même manière (Stephanus, Byz. Miel). Hercules en étoit amoureux suivant Philostrate, Images , L. u , C. a5.

30. Eurysthée les consacra à Junon , suivant Dio- dore de Sicile (L. 1V, C.’15).

- 51. Adxnète étoit fille d’Eurysthée et d’Admète fille d’Amphidumus , et prêtresse de Junon dans le temple célèbre

NOTES,L1VRE n. 275 célèbre qu’elle avoit dans l’Argolide , suivant l’inscrip- tion que j’ai déjà citée. 3a. Il y a ici une petite lacune dans le texte : on ne voit pas, en effet , de qui Hercules reçut l’hospitalité. Ægius avoit mis ais-0’ ’Apv’sw. Mais Amycus étoit frère du roi des Bebryces, à qui Hercules fit la guerre. Il n’est donc pas probable qu’il lui ait donné l’hospitalité. Sevin propose de lire du? :6105, 1’05 BichlIÇd! finaudes nyîdhs’rros; ou raïs BIËpv’ur puni un; manias "pecu- Âo’lfdr. Comme la suite prouve que ce fut Lycus qui lui donna l’hospitalité , on peut adopter celle de ces deux corrections qu’on préférera. Apollonius parle du séjour que fit Hercules (dans la Mysie , et du secours qu’il donna , non pas à Lycus, mais à Dascylus son père ( L. a, 780 et suiv. 53. Il y eut, suivant Diodore de Sicile (L. tv, C. 16 ), un combat dans lequel il y eut beaucoup d’Amazones de tuées , et où quelques-unes furent faites prisonnières. Du nombre des dernières étoient Ména- lippe leur reine , qui racheta sa liberté en donnant son baudrier, et Antiope, qu’Hercules donna à Thésée. Apollonius dit (L. u, a). 913) que Sthénélusfifils d’Actor , fut tué dans ce combat. 34. Junon , Neptune , Minerve et Apollon , et les autres Dieux avoient formé le projet d’enchaîner J upi- ter; Thétis en ayant été instruite par Nérée son père , lui amena Briarée aux cent bras, autrement nommé Æge’on, qui épouvanta les Dieux, et les fit renoncer à leur projet. Jupiter condamna Neptune et Apollon à aller servir Laomédon. Neptune lui construisit les murs ide Troyes, et Apollon garda ses troupeaux (Homère, S

274 ’APOLL-ononr, Il. L. x , a). 400-, L. xxt, v. 442, et le scholiaste sur ces deux endroits, ainsi que celui de Pindare, Olymp. 8, 41 Pindare dit dans sa huitième Olym- pique , que Neptune et Apollon .traVaillérent tous les deux à ces murs , mais comme il étoit déterminé par les Destins qu’ils seroient ruinés un jour , et qu’ils auroierit été imprenables , s’ils avoient été entièreinenE’ l’ouvrage des Dieux, ils se firent aider par Æaque. Diodore de Sicile et Valérius Flaccus disent que ce fut en allant à Colchos avec les Argonautes , qu’Her- cules tua ce monstre.

55. Homère (Il. L. xx , a). 1 1,5 et suiv.) dit que Mia nerve et les Troyens construisirent à Hercules un mur, derrière lequel il se retiroit lorsqu’il étoit poursuivi par le monstre. Mais suivant Hellanicuscité parle scholiaste, il,enlra dans son corps et lui ouvrit les flancs. Tzetzés (sur Lycpplzron , v. 34») va plus loin: il dit qu’Her- cules demeura trois jours dans le corps du poisson; mais je soupçonne qu’il a pris cela de l’histoire de Jonas. On peut voir la descriptionde ce combat dans Valérius Flaccus , L. u , v. 497 et suiv.

36. Protée fils de Neptune , et né en Ægypte, étant venu à Pallêne en Thrace , y épousa Coroné , dont il eut deux fils, Tmolus et Télégone , qui abusant de leur force attaquoient les voyageurs , les forçoient à lutter avec eux , et les tuoient. Leur père ne pouvant sup- porter leurs excès ,pria Neptune de le faire repasser en Ægypte , et ce dieu lui fit par dessous la mer un chemin par lequel il s’y rendit sans se mouiller (Lycoplzr. schol. v. m4 Ce scholiaste nomme Tmolus celui qu’Apollo-

NOTES,LIVRE 11. 275 . dore nomme Polygone; mais Philargyrius (sur les Geai-grylles, L. 1V, 587), le nomme aussi Polygone. La femme de Protée se nommoit Phoenice, suiVant Étienne de Byzance (v. Topa’vs ), et Toroné étoit sa fille. Canon raconte cette histoire plus en détail et avec quelque dif- férence (narr. 3a). Lorsque Cudmus partit pour aller chercher Europe , Protée , voulant se soustraire à la tyrannie de Busiris , abandonna l’Ægypte et le suivit ; après avoir erré long-temps sans trouver Europe , il vint à Palléne , où demeuroit Clitus, roi des Sitho- niens , peuple Thrace , prince très-sage et très-équi- table. Protée lui ayant fait des présents contracta une amitié très-étroite avec lui, et épousa Chrysonoé sa fille. Quelque temps après les Bisaltes ayant été chassés de leur pays par Clitus et Protée , ce dernier y fonda un royaume. Il eut deux fils qui ne marchèrent pas sur ses traces , car ils devinrent si méchans , qu’Hercules fut forcé de les tuer. Le père leur donna la sépulture; mais cela ne l’empêcha pas de purifier lui-même Hercules de ce meurtre. Virgile paroit croire que ce Protée étoit le même que celui qui fut par la suite un dieu marin , célèbre par la faculté qu’il avoit de prendre toutes sortes de formes , et par sa connoissance de l’avenir. Voyez ses Géorgiques, L. tv, v. 590.

57. Apollodore a suivi Phérécydes qui croyoit, suivant Strabon (L. in, p. 221 et 257), qu’Erythie étoit la même ile que celle où l’on bâtit Cadix par la suite. On croit ce- pendant qu’il s’étoit trompé , et l’on peut voir à ce sujet les Tables Géographiques de M. Larcher surHérodote. Au reste les Anciens n’étaient point d’accord sur la situation des États de Géryon. Hécatée de Milet, cité S a

276 APOLLODORE, par Arrien (De expedit. Àlexandn’, L. u, C. 16 ), dit qu’ils étoient dans I’Epire;et l’auteur du livre attribué à Aristote (de Mirabilibu: auscultationiôns,0. 145 ), rapporte une inscription trouvée de son temps à Hy- pate, dans le pays des Ænianes, qui sembleroit prouver qu’Erythie n’étoit pas très-loin delà. Mais comme cette inscription est très-corrompue, et qu’elle peut avoir été mal lue dans le temps, il est difficile d’en tirer quelque conséquence , malgré les conjectures de divers savans qui ont cherché à la rétablir ( Voyez leur: note: dans la dernière édition de ce traité , donnée par M. Beckman à Gottingue, en :786 , in-4°.);et d’ail- leurs il paroît que, suivant les anciennes traditions, cette ile étoit dans [Océan ; Hésiode dit( Tltéogoru’e , a). z94) en parlant de Géryon, qu’Hercules le tua: 27.6.54; ù être!!!" , «in; au"; ’Quunîs. On voit parf ce vers qu’Hercules , pour aller gagner ’ile d’Erythie, avoit traversé le. détroit de Gibraltar (car c’est ainsi qu’il faut entendre ces mots 11’ par .0115- "70, et ceux 35451? si", ’Qzlanïo, qui sont un peu plus haut) , et qu’il avoit ensuite été au delà; ce qui prouve qu’elle étoit dans l’Océàn, au delà du détroit. 38. Hésiode (Théogonie, a). 287) dit seulement que Géryon avoit trois tètes. Ce fut , à ce qu’il paroit, Stésichore qui imagina de lui donner six jambes et six bras , et Apollodore l’a suivi. Stésichore lui donnoit aussi des ailes (Hesiodi schol. p. 256). 39. Eurytion étoit, suivant Hellanicus (ibid. p. 357), fils de Mars et d’Erythie. Celle-ci étoit , suivant Pausa- nias (L. x, C. 17), fille de Géryon , et elle avoit and: Mercure un autre fils nommé Norax.

N0TEs,L1vnE’n. 277 4o. Tzetzès sur Lycophron ( v. 653), dit qu’Orthros avoit sept têtes de chien et deux tètes de serpent. Apollodore a suivi Hésiode ( leéog. si. 504 et suiv.) pour sa généalogie. 41. J’ai traduit Émis muni , peuple: sauvages; je ne sais cependant si l’on ne devroit pas plutôt en- tendre par là les bêtes féroces dont Hercules pur- gea l’île de Crète. Diodore de Sicile dit qu’Hercules moulant partir pour cette expédition , donna pour rendez-vous à ses troupes l’île de Crête , qui par sa situation offroit le point de départ le plus avantageux; il s’y rendit lui-même , et avant que de partir, voulant récompenser les Crétois des honneurs qu’ils lui avoient rendus , il détruisit les bêtes féroces qui étoient dans leur. ile, et c’étoit depuis ce temps-là qu’on n’y en voyoit plus. Relapaiv iroi’qn n’y in; 1;, Sapin. Aria-I; in tu); 50.7"" xpjvotr sidis in fait anion Çà.» 575m" s’y r,” "in, (L. 1V, C. 17 ). Apollodore rapportoit sans doute cette tradition , et il avoit peut-être donné à l’île de Crète le nom d’Europe, qui a dû être son nom primitif ; ce qui aura trompé l’abréviateur : car on ne voit pas pourquoi Hercules auroit traversé l’Eu- rope pour aller dans la Lybiç. D’ailleurs, toutes les tra- ditions qui nous restent sur cette expédition , nous ap- prennent qu’il traversa l’Europe en revenant , mais on ne voit dans aucune qu’il l’eût traversée en allant. Je crois donc qu’il faut corriger ce passage ainsi: «lui 7;: Eipcirn, 177m «un; "pain, A150," icI’Caun. a Il se n rendit dans la Lybie , par l’île de Crète , où il détrui- - sit beaucoup de bêtes féroces. n I 43. Il y a dans la première édition : irisa-t un)": ri: fouit: izi tu"! in: 50.90,1" un) Afin," dum’lu’xol du?

278 APOLLODORE, 4414:. J’a cru devoir conserver cette leçon , qui est celle de tous les manuscrits , en mettant seulement fifi: montagnes, pour in" limites. L’Afrique et l’Eu- rope sont effectivement terminées chacune par une montagne , et ces montagnes sont vis-à-vis l’une de l’autre. Le scholiaste de Platon , dont M. Heyne s’ap- puie pour corriger ce passage , n’est pas assez ancien pour que son autorité. soit de quelque poids.

43. Phérécydes , qu’Apollodore paroit avoir suivi dans la plus grande partie de ce récit, ne dit point que ce fut contre le Soleil qu’Hercules tendit son arc , si toutefois le passage qu’Athénée ( L. xi, p. 470) nous a conservé n’est pas corrompu. Comme on y trouve plu- sieurs particularités dont Apollodore ne parle pas, je vais en donner la traduction. a Pliérécydes , dans le sa troisième livre de son histoire , après avoir parlé de in l’Océan . ajoute : Hercules tendit son arc contre lui, n comme pourlui tirer dessus; mais le Soleil lui ordo;- » na de rester tranquille , et Hercules craignant ses me- » unces s’arrêta. Le Soleil, pour le récompenser de son . obéissance, lui donna la couped’or qui, lorsqu’il est n couché , le transporte pendant la nuit avec ses elle- n vaux , à travers l’Océan , à l’endroit où il se lève. Her- n cules s’embarqua dans cette coupe pourserendre dans l’ile d’Erythie; Lorsqu’il fut en pleine8 mer , l’Océan, n pour éprouVer son courage, parut agiter la coupe: n Hercules alors sa mit en devoir de lui tirer dessus; n l’Océan eut peur, et appaisa les flots. n J’ai suivi pour la traduction de ce passage les corrections de Casaubon , et celles de M. Heyne, dans son commen- taire sur Apollodore , mais il y reste encore des fautes;

h

NOTES,’LIVRE 11. 279 ’je suis persuadé que Phérécydes disoit qu’Hercules avoit voulu tirer contre le Soleil, car il n’est pas pro- bable qu’il eût voulu tirer deux fois contre l’Océan. l’eut-être que le savant éditeur d’Athénée nous don- nera quelque lumière à ce sujet. C’est sans doute à cette action que fait allusion Clément d’Alexandrie , dans un passage qui est corrompu (Protrep. p. 31-). Nui m’y, ni 10’s ’Aïd’ml’u "’3’; ’Hpmiws roëtusïmlpvolupos m’y" s "à 70’s ’HMîov A671." manieur Mufti. a Hercules blessa a d’un coup de flèche Pluton , suivant Homère, et Au- ln glas Eléen, suivant Panyasis. n Clément vient de dire que les dieux des païens pouvoient être blessés par les mortels, et pour le prouver il fait l’énumération de ceux qui l’avaient été; il ne peut donc être question d’Augias , qui n’étoit pas un dieu. Ainsi je crois qu’il faut lire and 10’! "Hun [Indus-1s ir7optï. Quelque copiste , qui ne connoissoit pas le trait de mythologie dont il s’agit , aura cru que Clément parloit d’Augias, et aura corrigé ce passage en conséquence. On voit par le fragment de Phérécydes que j’ai cité , par ceux de Pisandre , de Stésichore et d’Æschyle , qu’A- thénée cite dans le même endroit , que le Haras dont parle Apollodore n’étoit pas une coupe , mais que .c’étoit un navire assez grand pour pouvoir porter le Soleil, son char et ses chevaux. Les poètes postérieurs avoient changé le sens de ce mot , et Panyasis en avoit fait une coupe , car il employoit , suivant Athénée , le mot 414A51; c’était Nérée ,suivant lui , qui l’avoit prêtée à Hercules. Suivant l’auteur de la Titanomachie , il avoit fait ce trajet dans une chaudière de cuivre , et, cette tradition avoit été suivie par quelques poëles: Voyez Eustatlze , sur Berry: le Fériégéte, 11-559

280 APOLLODORE, et Agatha’rchides , périple de la Mer Rouge, p. 7, t. 1 des petits Géographes. 44. Ptolémée-Héphæstion (dans Florins) dit que Junon ayant voulu venir au secours de Géryon, fut blessée par Hercules. 45. Il y avoit dans l’Ibérie, auprès de Cadix , une ville nommée Abdère (Steplmnus Byz. a). "ACclqpa; ’ Strabon, L. in , p. 356 ). ’ 46. Toutes les éditions antérieures à celle de M. .Heyne, portent ici Audin , la Libye ; ce qui ne sau- roit convenir. Méziriac proposoit de lire Aiynr’h’nqy ou Awur7mn’v. 1s. Vossius , dans ses notes sur Pompo- nius Méla ( p. 750 ) , lit Alvin; et M. Heyne a adopté cette conjecture, qu’il a insérée dans le texte. Sevin croit qu’il faut laisser A146"; il se fonde sur ce que dit Aviénus, 0m maritima, ’v. 683 et suiv. Malta nos Rhodano super Nanar: longe res subrgerunt stylo. A! nmquam in isard animas inclinabimr, Europam ut iamflumine et Libyen: aduram Drterminari ; Phileur hoc gnangnan: venu Puma: dira: insolas. u J’ai été forcé de parler beaucoup du Rhône , mais a je ne me laisserai jamais persuader que ce fleuve a sépare l’Europe et la Libye, quoique Philéus dise a que c’était anciennement l’opinion de ceux qui ha- » bitent ses bords. a Et sur le passage suivant de Pline, qui dit , en parlant des Bouches du Rhône (L. tu , p. 146 , t. l) : Libye-a appellanmr duo ajus- ora modica. Ex Iris altermn Hispaniense , alternai Melapium. Mais ces deux Bouches por-

NOTE8,LIVRE 11. 28; toient probablement ce nom parce qu’elles étoient vis-à-vis la Libye. Quant au passage d’Aviénus, il ne prouve rien. J’ai donc adopté la conjecture de Vossius. 47. Ces deux chefs se nommoient Albion et Ber- gius, suivant Pomponius Méla (L. n, C. 5, P. zoo ). Ils avoient armé tous les habitans du pays. Hercules se défendit long-temps , et en tua beaucoup à coups de flèches ; mais ses traits étant épuisés, et se voyant blessé lui-même en plusieurs endroits , il se trouva réduit à toute extrémité. Il implora alors le secours de Jupiter son père , qui lit tomber une grêle de pier- res; et ces pierres lui servirent à repousser ses enne- mis; on les voit encore dans les champs de la Cran ,- et comme l’observe Pomponius Méla , elles y sont en si grande quantité, qu’elles ont l’air d’être tombées en forme de pluie. On peut voir sur cette fable Stra- bon (L. rv, p. 277), qui cite des vers d’Æschyle , dans lesquels Prométhée prédit à Hercules cet événement. Voyez aussi Denys d’Halicarnasse (L. t, C. 41) et Hygin ( Pou. aJII’OIl. L. u , C. Au reste , il eut des avantures plus agréables dans les Gaules : la fille d’un des rois du pays , célèbre par sa beauté , et qui jusque-là avoit méprisé tous les hommes , devint amou- reuse de lui , et il en eut un fils nommé Galatus, qui v donna son nom au pays (Diodore, L. v, C. a4 Elle se nommoit Celtiné suivant Parthénius(Narr. Amour. C. 5o), qui dit qu’elle cacha les boeufs qu’Hercules con- duisoit, et qu’elle ne voulut les lui rendre qu’à condition qu’il coucheroit avec elle; et il en eut un fils nommé Celtus. On peut voir dans Hérodote (L. tv, 0. 9) l’his- toire d’une aventure à peu près pareille qu’il eut avec l’Echidne.

2.82 APOLLOlDORE, 48. Le passage d’Hercules par l’Italie, est célèbre par plusieurs aventures dont Apollodore ne parle pas, et que je me contenterai d’indiquer. Il tua, dans le Latium , Cacus , fils de Vulcain , qui lui avoit dé- robé une partie de ses bœufs ( Denys d’Halic. L. I , C. 59; Virgile , Æne’ide , L. vut, 12. 190 et suiv. ; Ovide, France, L. x , a). 545 et suiv. Il eut aussi un combat à soutenir contre les Lestrigons , et il en tua un grand nombre à coups de flèches ( Lycopll. schol. 663 l. Diodore de Sicile (L. 1v. C. 21 ) place à la même époque le combat contre les Géants, les champs de Phlégre étant, suivant lui , en Italie. Il y tua Lacinius, fils de Cyrène , qui avoit Voulu lui dérober quelques bœufs ( Diodore , L. tv, C. 25 ; Servius sur Virgile, Æn. L. tu , v. 552); il y tua aussi par mégarde Croton , à qui il éleva un tombeau , sur lequel fut fondée Crotone ( Diodore , ibid. ; Conan. Narr. 5 ). Il y fonda la ville de Pompeia ( Servius , Æne’ide, L. vu, 1a. 662.); et celle d’Héraclée (Denys d’Halic. L. t, C 44 Il y laissa deux fils , Palans, qu’il eût de Lavinie , fille d’Evandre , et Latinus qu’il eût d’une fille du pays des Hyperboréens , qu’il maria ensuite à Faunus , roi des Aborigènes. ’ 49. Toute cette histoire est composée de pièces et de morceaux qui souvent n’ont aucune liaison en- semble; ce qui prouve bien que tout ceci est l’ou- vrage d’un abréviateur. Pour donner un sens rai- sonnable à ce passage , il faudroit l’arranger ainsi: été ’quiou d’r’ si: irefip’g’ywn reîpas , mit n’y and" lx0": I daller,l x unp aup www s f naîtra-m ne I [relier . ’ (TUpan

N0TES,LIVREII. 285 ydp ’lrnAo’u n’y 113," imine-n.) rxxl’nf si; n’y labarum " ipartuir, nui Justifier": si: Emm’n, En" il: andin "lapons. Il est évident, en effet , qu’il avoit du par- courir l’Italie , avant de se jeter dans la mer pour passer en Sicile. Je ne reconnois donc point là la main d’un interpolateur , comme le fait M. Heyne, mais plutôt celle d’un abréviateur très-mal-adroit. L’étymologie du nom de l’Italie est d’Hellanicus , comme on le voit par Denys d’Halicarnasse (Alu. Rem. L. I , C. 55 ). Il est donc tout naturel qu’A- pollodore l’ait rapportée. On ne voit point ici com- ment Hercules se rendit dans la Sicile; Pausanias (L. ru, C. 16) dit qu’il y passa dans la coupe que le Soleil lui avoit prêtée. Suivant Diodore de Sicile (L. rv, C. sa ) , il y conduisit tout son troupeau , et il traversa lui-même le détroit en se tenant à la corne d’un taureau. 0Ce fut sans doute dans ce trajet que Scylln lui enleva quelques-uns de ses bœufs; Hercules la poursuivit , et la tua ;1nais elle fut ressuscitée par Phorcus , son père ( Homeri schol. Odyu. xu, 85; chophron, v. 45, et le schol.) ’ ’ 5o. Eryx étoit fils de Butés , l’un des Argonautes, et de Vénus , suivant Diodore de Sicile ( L. tv, C. 25 ) , et plusieurs antres auteurs (Étienne de By- sance, a). "fini; Hygin , Faô. 26 ) , ce qui n’est pas probable , puisque Butée ne fut transporté en . Sicile qu’au retour de l’expédition des Argonautes, expédition qui n’eut lieu que peu de temps avant celle d’Hercules contre Géryon. Diodore ajoute qu’E- ryx ayant défié Hercules à la lutte , il fut convenu

284 APOLLODORE, que s’il étoit vainqueur il auroit les boeufs de Gé- ryon , et que s’il étoit vaincu il céderoit l’île à Her- cules. Ce héros ayant remporté la victoire , laissa l’île aux habitans, à condition qu’ils la remettroient à ses descendais, lorsqu’ils viendroient la réclamer; ce qui arriva quelques siècles après , lorsque Doriéus, fils d’Anaxandrides , alla y chercher un établissement (Pausanias, L. 111,0. 16). Pausanias dit qu’Ervx n’avoit abandonné a Hercules que le pays qui lui appartenoit; ce qui ne formoit qu’une portion de la Sicile. Hercules amena dans la Grèce ,suivant le même auteur ( L. un , C. 24 ) , Psophis, fille d’Eryx , et il ’ en eut deux fils , Ecliéphron et Promachus.

5x. Apollodore a tiré la plus grande partie de ce récit du dixième livre de Phérécydes (Apollonii schol. L. iv , 1396 ). La Terre avoit, suivant lui, donné ces pommes , ou plutôt les pommiers qui les portoient , à Junon, pour présent de noces , lorsqu’elle épousa Jupiter. Eratosthénes rapporte un peu diffé- remment ce passage de Phérécydes ; il dit que Junon allant se marier avec Jupiter , tous les Dieux s’em- pressèrent de lui ofl’rir des présens; la Terre lui donna des pommes d’or, que Junon trouva si belles, qu’elle ordonna de les planter dans le jardin des Dieux, qui étoit chez Atlas; mais comme ses filles déroboient toutes ces pommes , Junon y mit pour les garder le serpent dont parle Apollodore.

52: Phérécydes dit aussi que ce serpent étoit né de Typhon et de l’Echidne; mais, suivant Hésiode ( leéogonie , v. 335 et suiv. ), il étoit le dernier

’Noras,L1vna 11. 285 des enlisas de Phorcus et de Céto. C’est donc par erreur que le scholiaste d’Apollonius ( L. tv , 1396 ) dit que , suivant ce poëte, il étoit né de Typhon , à moins qu’il n’ait lu le passage d’Hésiode différem- ment que nous ne le lisons; ce que je serois assez tenté de croire , surtout d’après l’autorité de Phérécydes. En retranchant , en effet, le vers 355 et le vers 536, qui peuvent avoir été ajoutés après coup , comme il y en a tant d’exemples dans ce poème , la nais- sance de ce serpent se rapporteroit à Typhon et à l’Echidne. Il étoit né de la terre , suivant Pisandre de Camire (Apollonii schol. ibid. ); et le scholiaste d’Apollonius dit qu’il se nommoit Ladon.

53. Les Hespérides étoientifilles de la Nuit , sui- I vant Hésiode ( Théogonie , v. 215). Diodore ( L. tv, C. a7) dit qu’elles étoient filles d’Atlas et d’une fille d’Hespérus , son frère.

54. Le Cyguus dont Mars voulut venger la mort , fut tué dans le voisinage de Trachine, comme on peut le conjecturer par le vers 555 du poëme intitulé la Bouclier d’HercuIeJ, tandis que le fleuve ’Eche- dorus étoit dans la Macédoine. Voyez la Table Géo- graphique d’Hérodote , par M. Larcher, au mot Echidore. Il est donc évident que l’abréviateur s’est trompé , et que d’un seul combat il en a fait deux, car il en parle encore ci-aprés, p. .229. Le récit .qu’il fait ici est si abrégé , qu’on pourroit à peine en tirer quelque sens , si l’on ne connoissoit pas cette histoire d’ailleurs. Ce ne fut qu’après que Cygnus eût été tué , que Mars provoqua Hercules au combat.

286 APOLLonona, 55. Pindare parle dans ses Pythiques ( Ode g, v. 185 ) , d’Antée , roi d’Irasse en Lybie, qui, voulant marier sa fille, la proposa pour prix de la course , et l’ayant placée a l’extrémité du stade, parée de ses plus beaux habits , la promit pour femme à celui qui la toucheroit le premier; mais le scholiaste a observé que cet Antée n’étoit pas le même que celui qui avoit été tué par Hercules. Celui dont il s’agit ici, coupoit la tête aux voyageurs, à ce que dit Pindare ( Istlnn. Iv , 87 et suiv.) , pour en cou- vrir un temple qu’il élevoit à Neptune. Hercules l’ayant tué, coucha avec Iphinoé sa femme , dont il eut un fils nommé Polémon (Pliéréeydes dans le grand Etym. a). "oàéflfil, et le scholiaste de Lycophron, v. 662’). Le scholiaste de Lycophron dit qu’Antée avoit soixante coudées de hauteur. Ce com- bat n’eut lieu , suivant Philostrate (Images, L. u , C. et ) , qu’au retour de l’expédition pour les pommes des Hespérides; et il raconte , dans la des- cription du tableau suivant, qu’Hercules s’étant en- dormi aprés sa victoire , fut attaqué par les Pygmées, qui voulurent venger la mort d’Antée , leur frère. Hercules s’étant éveillé, les mit dans sapeau de lion, et les porta à Eurysthée.

56. Busiris étoit , suivant Isocrates (p. 225 , Éd. H. Steph. ) , fils de Libye , fille d’Epaphus , et il tire de la un des moyens qu’il emploie pour le justifier, en prouvant qu’il étoit beaucoup plus ancien qu’Her- cules. Il étoit, suivant Plutarque, dans ses petits paralléles (T. vu, p.- 5o ), fils d’Anippé, fille du Nil.

57. M. Heyne a mis mal à propos dans le texte

N0TES,LIVRE 11. 287 osais-tas au lieu de tapie-m. Car ce devin se nosm moit Thrasius. Ovide , dans l’Art d’aimer ( v. 647, L. s) : Diciulr Ægyptus remisse juvanribus une Imbribur; asque urinas sicca fuisse novera. Cam Thrasius Busirin nadir, monstrasque piari Haspitù effara sanguine pou: funin. 111i Busiris, fies jais hostie prîmus, laguis, et Ægypta tu dabis hospes aquilin

Voyez Hygin (Faô. 56 ), et les notes des divers sa- vans qui ont bien vu , d’après ce passage d’Ovide et celui d’Apollodore, qu’il falloit lire dans cet au- teur, Titrasiuslau lieu de Thusius. 58. Le scholiaste d’Apollonius (L. tv, 1396) qui rapporte la même histoire , d’après Phérécydes , dit que son fils se nommoit Iphidamas. ’

59. Nous Verrous bientôt le récit d’une aventure pareille qui lui arriva dans le pays des Dryopes; c’est sans doute. le même événement dont quelque poète Rhodien , peut-être Pisandre de Camire, aura placé la scène dans l’ile de Rhodes , pour donner l’origine de la coutume dont Apollodore parle , et dont il est question dans Origènes contre Celse (p. 578 ), dans Lactance (Divin. Inuit. L. s , p. 99) , et dans plu- sieurs autres auteurs. Conou (Narr. s 1 ), qui raconte la même histoire , dit qu’Hercules avoit alors avec lui son fils Hyllns , qui étoit encore jeune , et qui le suivoit pour la première fois. Au reste , M. Heyne a très-bien Vu que cette histoire n’étoit point à sa place; on ne voit pas en effet pourquoi Hercules,

288 APOLLODORE, pour passer de l’Ægypte dans l’Arabie , seroit venu dans l’ile de Rhodes. Peut-être cela avoit-il rapport a quelque tradition différente (sur la route qu’Her- cules avoit prise. Apollodore l’avait sans doute dis- tingué 5 mais l’abréviateur aura tout confondu.

60. Phérécydes , cité par le scholiaste d’Apollonius de Rhodes (L. sv, 1). I396 ) , raconte a qu’Hercules , se après avoir tué Busiris, s’étoit rendu à Thèbes, et se delà à travers les montagnes, dans la Libye exté- se rieure, dans les déserts de laquelle il tua à coups de n flèches beaucoup de bêtes sauvages. Ayant ainsipurgé n la Libye,il descendit vers la mer, qui est à l’extérieur, se et ayant pris la coupe d’or du Soleil , il s’embarqua et se traversa à Perges , en naviguant sur la mer extérieure n et sur l’Océan. n Cette dernière phrase est ainsi con- çue: AmCau’m s’y site? si; 116,7", d’ici H si: i5. 7;: 1;: Cumin", nui du’ "I7 12:ou fÀl’UI. l’erges étoit une ville de l’Asie Mineure ; il n’étoit donc pas possible qu’Hercules s’y rendit en ne naviguant que sur 1’0- céan 3 aussi M. Heyne propose-t-il de lire si: ripai-r en sous-entendant 7;; ou sicilfui mais j’aimerois mieux corriger du, rs roi; flzsevsû’, un) d’u’ si: in: 73’s un”: tamia-q: train, a naviguant à travers l’Océan et la p mer qui est dans l’intérieur des terres. a En adop- ’tant ce changement, on voit comment Hercules se rendit à Perges, d’où il put prendre sa route sur le continent pour aller gagner le mont Caucase , qui est entre le’PontoEuxin et la Mer Caspienne.

6x. Hémathion étoit fils de Tithon et de l’Aurore , suivant Hésiode ( Théog. o. 984), et le scholiaste (p. 3m)

N0TES,L1VREII. 289 ( p. 51° ) dit que , suivant Phérécydes , Hercules l’avoit tué en allant chercher les pommes d’or des Hespérides; il n’en est cependant pas question dans le passage que le scholiaste d’Apollonius nous a con- servé. L’Arabie , où Apollodore le place , est sans doute le pays que Phérécydes nomme rq’v (in A466", la Libye extérieure, c’est-à-dire, l’Æthiopie. Emathion étoit en, effet roi d’Æthiopie, suivant Diodore de Sicile (L. tv , C. 27 Voyez aussi Apollodore , L. tu , C. sur , qui dit qu’il étoit né dans l’Æthiopie.

62. Cette histoire est racontée d’une manière si succincte, qu’elle seroit presque inintelligible sans le passage de l’hérécydes que j’ai cité dans ma note 60 , d’après lequel il faut suppléer a ce qui manque ici. Il n’y est point question du Continent opposé. C’est pourquoi je croirois qu’il faut lire ici du; ri: m6.!" «recuisis il”! n’y in" laïusseur. Car on ne voit pas comment il auroit pu , de la partie de l’Afrique qui est sur l’Océan, traverser à un continent opposé , tan- dis qu’en traversant l’Æthiopie , où il avoit tué Ema- thion, il devoit arriver à la Lybie proprement dite , qui étoit sur les bords de la Méditerranée , et le con- tinent vis-à-yis étoit l’Asie Mineure. Les Anciens sup- posoient que l’Océan faisoit le tour de la terre: on ne conçoit pas trop d’après cela comment ils auroient pu supposer qu’on le traversât.

65. J’ai traduit d’après la correction de Gale, (Plus); injurie: 70’. «il? in!" , qui est la seule qui donne un sens raisonnable à ce passage. Jupiter ayant con- senti à ce que Prométhée fût délivré de ses fers, T. Il. ’ T

29° APOLLODORE, voulut cependant qu’il portât quelque chose qui lui rappelât son forfait; et Prométhée prit, suivant Mlle. née, une couronne de saule (L. xv , p. 672 On donnoit une autre raison de le délivrance de Pro- méthée: il en sera question dans le troisième livre.

64. Il y. a dans tomes les éditions nui reflex: ce: Aù Infime Cuir-nm sidérer-u iv?’ du? 00mn. Je me suis permis une légère transposition que je crois ne. cessaire pour le sens. On a vu ci-dessur ( C. v, p. x78) que Chiron, quoiqu’immortel, désiroit mourir , et qu’il cède son immortalité à Prométhée.

65. Il y a ici une lacune , qu’il faut suppléer par V Phérécydes. Voici ce qu’il dit,euivant le scholiaste d’A- pollonius de Rhodes (L. 1V , v. 1395) z A03: N "Ana: (ri 1-31 alpe: ’Hpauiuï 1;! Chaude, au) ÈME» rpe’s ni: ’5’. «1903:, 3’14”40" f". un. 16’ pila, Nain r1 1,3: 1-3: Titania, tipi: pin airer Que-n virelai. 15900067, tu” 35’ Dinde inuline"! imine ixub 51T si"? 0’ N ’Hpuxîc Érerzo’faur, 30’); dntrl’lnn «rôtir r; VATÀIWI, moi si: "G n’opnh’v: nia-urf."- un?" 7459,30?" inuit" 610’0er 74’va11."- difiedm 70’! Définir, in 050114!!!» n’ai en” u- oeAq’r «Muni. u Atlas ayant donné à Hercules le Ciel a à porter sur ses épaules, alla vers les Hespérides, et un ayant reçu d’elles les pommes, il revint vers Hercules; n mais il lui dit qu’il porteroit. lui-même les pommer au à Eurysthée , et qu’il pauvoit continuer à porter le Ciel à sa place. Hercules le lui ayant promis , le re- ,, mit cependant sur la tète d’Atlas, par l’effet d’une a ruse qui lui avoit été conseillée par Prométhée; il . pria Atlas de reprendre le Ciel, jusqu’à ce qu’il ou:

norns,’L1vnx n. 291 a» fait bourrelet pour mettre sur se tète. a Le reste de l’histoire est comme dans Apollodore. J’ai suivi dans ce passage les corrections de M. Heyne , qui sont confirmées par Eudoxie ( Violarium, p. 217) , et par le manuscrit que j’ai cité.

66. Ce serpent étoit, suivant Hésiode ( Théog. v. 313 ), ne de l’Echidne et de Typhon, et il avoit cinquante têtes.

t 67. J’ai mis dans le texte , d’après l’anonyme publié par Léon Allatius , filrlrllïvll , qui signifie être trans- posé, au lieu de 1-50er , être qui signifie simplement posé; puni, qui est nécessaire-pour le sens , se sera confondu avec durai qui précède.

A 58. Il y a eu plusieurs Eumolpes , comme on peut le Voir dans le scholiaste de Sophocles ( OEdipe à Colone, v. 1051 ), et dans Meursii Eleusinia, (C. a). Il est difficile de savoir par lequel Hercules fut initié. Il l’avoit déjà été aux petits mystères , que Cérès avoit inventés peur le purifier du meurtre des Centaures ( Diodore, L. tv , C. .14 ). Il paroit que cette fois-ci il fut initie aux grands mystères, et Diodore de Sicile dit qu’il le fut par Musée, fils d’Orphée ( L. tv , C. 2.5 Apollodore a confondu ces deux initiations.

69. Il y a dans toutes les éditions , «à. Kan-ipo- et.» , du meurtre du Centaure , ce qui n’offre aucun sens 3 est Hercules avoit tue plusieurs Centaures. J’ai donc" cru devroit corriger le texte d’après le scho- liaste d’Hmnère (Iliade , L. vu: , 1). 368 ). J’ai laissé entre deux crochets le mot hulules, que j’aurais re- T a

292 APOLnononL. tranché , si j’avais pu trouver un autre mot à mettre à la place.

.70. Suidas (a). Aines) et le schol. d’Aristophanes ( Chevaliers , a). 1365 ) disent que Thésée y laissa une partie de ses fesses, ce qu’Eudoxie ( Viol. p. 47), probablement par erreur , dit de Pirithoûs. Virgile , dans son Ænéide (L. v1 , a). 617) , a suivi une opinion contraire :

Sade: renflamma: reniflait Infeli: Thora.

Il paroit qu’il avoit pris cela de Panyasis , cité par Pau- sanias (L. x, C. 29), comme. l’observe fort bien M. Heyne , dans son Commentaire sur Virgile , et non pas d’Homère , comme il le donneà entendre dans son Com- mentaire sur Apollodore ( p. 433 ou 177 de la nouvelle édition). Ulysse , dans l’endroit que M. Heyne a envue ( Odyssée , L. x1 , a). 630 ) , dit qu’il auroit pu voir Thésée et Pirithoüs dans les enfers , s’il n’en avoit pas été empêché par lafoule des morts; mais il ne dit rien de leur supplice. Diodore de Sicile tv, C. 28 ) et Hygin (F136. 79) disent que Pirithoüs fut aussi déliné. » 7l. Il y avoit à Trœzéne , suivant Pausanias, un temple de Diane , dans lequel on voyoit des autels dédiés aux Dieux infernaux,parce qu’on disoit qu’l-ler- cules étoit revenu par là des, Enfers. Suivant plu- sieurs auteurs (Denys Périégète: , 1;. 788, et Enfin. the;Pomponius M014, L. r, C. 19 ) , ilétoit sortipar une caverne qui étoit dans le pays des Mariandy-

NOTES,LIVRE 11. 295 ’ miens; et Cerbère, transporté de rage à la vue du Soleil , y vomit de l’écume , qui produisit l’aconit.

72. Ces mots, que j’ai mis dans le texte entre deux crochets , me paroissent , ainsi qu’à M. Heyne , ajou- tés par des copistes. J’ai parlé d’Ascalaphe L. I, C. v, riot. 10. CHAPITRE V1.

N on I. Plusieurs villes avoient porté le nom d’Œ- chalie , et Strabon (L. x , p. 688) en connoissoit cinq: l’une dans l’ile d’Eu’bée , une autre dans la Trachinie ; la troisième près de Tricca , dans la Thessalie ; la quatrième dans l’Arcadie; la dernière enfin dans l’Æ- tolie ; et l’on n’étoit point d’accord, de son temps , sur celle dont Eurytus avoit été roi. Les trois, cepen- dant, qui paroissoient les mieux fondées dans leurs prétentions , étoient celle de la Thessalie . celle de l’Eubée et celle de l’Arcadie. La première avoit pour elle l’autorité d’Homère , qui, dans le catalogue des vaisseaux (a). 2.56 , met parmi les villes de la Thes- salie, Œchalie , Tricca et Ithome , dont les troupes marchoient sous les ordres des fils d’Æsculape. Ce passage est le seul sur lequel se fondent ceux qui mettent dans la Thessalie l’Œchalie d’Eurytus. Ceux qui la plaçoient dans l’Eubée , avoient pour eux les poëtes tragiques. 05,519.15; N 6’! pi: "Jupon in 565019 Que-i! lins: ( Apalloru’i schol. t , 87; Stephanus By- zani. a). Canin). Les modernes disent qu’OE- chalie étoit dans I’Euôée. Par ces mots , les mo- derne: , il faut entendre les poëtes tragiques, qui

294 APOLLODORB, étoient très-récents , en comparaison d’Homére , d’Hé- siode, de Créophyle et autres anciens poètes héroïques; effectivement , Sophocles , dans ses Trachiniennes ( a). 74 ) , met Œchalie dans l’île d’Eubée , et il paroit que c’est lui qu’Apollodore a suivi. Les habitans de l’Eubée fondoient leurs prétentions, à ce que dit Pau- sanias (L. rv , C. 2) , sur le témoignage de Créophyle , auteur d’un poëme nommé la Conquête d’OEchalie; mais il falloit que le passage dont ils s’autorisoient ne fût pas très-clair , puisque Strabon (L. 1x , p. 669) dit l qu’on ne s’accordoit pas de son temps sur la situation de l’Œchalie, dont ce poëte avoit chanté la prise. Celle dont les prétentions paraissoient les mieux fon- dées , étoit, suivant Pausanias, celle de l’Arcadie, ou autrement de la Messénie. C’est d’elle que parle Phéré- -cydes dans un passage cité par le scholiaste de Sopho- cles (Tl-(white. au. 354 Phérécydes dit: a Après le a combat , Hercules se rendit dans l’Œchalie auprès a d’Eurytus, fils de Mélas , fils d’Arcésilas: cette ville .. étoit située à Thulé (a. 6.4.3,), dans l’Arcadie, et il a lui demanda sa fille en mariage pour Hyllus son fils. a: Eurytus n’ayant pas voulu la lui donner, Hercules a prit Œchalie , et tua tous ses fils; Iphitus s’enfuit dans a l’Eubée. a euh; est sans doute un nom corrompu , et je croirois qu’il faut lire 101ng ;on en verra la raison parla suite. Mais il résulte de ce passage , que , sui- vant Pliérécydes, Œchalie étoit dans l’Arcadie. Or il est évident que c’étoit la Messénie qu’il entendoit par le nom d’Arcadie, et Strabon ( L. x,,p. 688) ne nous laisse aucun doute à. cet égard : a) 1:7 ’Afud’mfi (Gizeh?) si! Mil-n’a: si 3031,61 Est-iman, et OEchalie dans l’Arcadie , qu’on nomma par la

noras,z.’1vn1»:n. 295 mite Àndania. Or on sait qu’Andamie étoit dans la Messénie. Le même auteur observe ailleurs (L. vm , p. 52.2) que c’est de celle-ci qu’on doit entendre le passage d’Homère ( Il. L. n, 1:. 596 ).- c A Dorium a ou les Muses rencontrèrent Tliamyris de Thrace, qui a venoit d’Œchalie , de chez Eurytus. a Dorium étoit dans la Messénie , et l’on doit sup- poser qu’Œchalie , d’où venoit Thamyris, n’en étoit pas très-éloignée. Cependant Homère , dans un pas- sage que je vais citer , semble placer cette ville dans la Thessalie; et il paraîtroit d’après cela qu’il auroit reconnu deux Œchalie , toutes deux villes d’Eurytus , ce qui n’est pas vraisemblable. Il faut donc qu’un de ces deux passages soit transpœé; ce ne peut pas être le premier , on sait trop bien que le royaume de N es- tor étoit dans le Péloponnèse , pour avoir le moindre doute à cet égard ; je crois donc que c’est le second , et je pense que ces cinq vers (Il. L. n , v. 729)

i0? Il: six" Tpi’vtqr, gal 104,." dapm’smv, 077. Îxn Oixaài’n. 10’111 ’Evpvl’rn Oianuïsr, 1’51 6:0. imide: Infini-:70 dv’o 1:13! birîp. nivelai, "alumina: id? Menin. To7: N "du". 304590,.) n’as irilzxo’ann, ont été transposés et doivent être placés après le vers 602, de manière à ce que les villes dont il y est question , se trouvait dans le voisinage de celles qui obéissoient à Nestor. En elfe: , le soin que Nestor prend de Machaon lorsqu’il est blessé (Il. L. au , v. 511 et suiv.) , prouve , comme l’a fort bien observé Pausanias (L. w , C. 3) , qu’ils avoient de

296 APOLLODORE, très-grandes liaisons ; il paroit d’ailleurs par la suite , que leurs tentes , et par conséquent leurs vaisseaux , étoient auprès les unes des autres. On montroit dans la Messénie , suivant Pausanias , le tombeau de Ma- chaon , et on avoit érigé à Phares , dans la Messénie , un temple à ses deux fils. C’était dans le Pèlopon- J nèse que le culte d’Esculape étoit le plus répandu, et il avoit deux temples célèbres à Epidaure et à Titane , ce qui semble prouver qu’il en étoit origi- naire , comme nous le verrons par la suite. D’un autre côté , nous voyons dans l’Odyssée (L. mu , a). I5) qu’Ulysse rencontra dans la Messénie Iphitus , qui étoit à la recherche des jumens qui lui avoient été volées. Homère ajoute que ce fut en faisant cette re- cherche , qu’il vint chez Hercules, qui le tua. S’il avoit demeuré dans l’Eubée ou dans la Thessalie , il n’aurait s pas été chercher ses jumens dans des pays aussi éloi- gnés, avant de s’être assuré qu’elles n’étaient pas dans son voisinage ; il se seroit donc rendu à Tirynthe d’a- bord ; et comme il y fut tué par Hercules, il n’aurait pas pu pousser ses recherches plus loin. Il est bien plus naturel de penser qu’il étoit parti de la Messéniei. d’où il étoit allé à Tirynthe , que de le faire aller de l’Eubée ou de la Thessalie dans la Messénie , et revenir delà à Tirynthe. Cette transpositionga été d’autant plus facile , que lorsque Pisistrate s’occupa à recueillir et mettre en ordre les poèmes d’Homère, les Messèniens de- puis long-temps ne formoient plus un peuple dans le Péloponnèse, et comme les Lacédémoniens y étoient très-puissans , et qu’ils avoient la plus grande influence dans le reste de la. Grèce , Pisistrate ,qui avoit be- soin d’eux pour maintenir sa tyrannie , n’aura pas

NOTES,LIVRE 11. 297 été fâché de trouver une occasion de leur plaire, et il ne pouvoit rien faire qui leur plût davantage que d’a- bolir tout ce qui pouvoit conserver la mémoire d’un pays qui leur rappeloit les événemens les plus fâcheux; et comme il y avoit dans la Thessalie une ville nom- mée Tricca, et une montagne nommée Ithome , ou plutôt Thdmé , on leur appliqua , par une simple transposition , les cinq Vers d’Homère , qui parut ainsi avoir passé sous silence la Messénie , qui lui étoit ce- pendant bien connue, puisqu’il en parle dans l’odyssée. C’est donc d’après ces vers d’Homère que je crois qu’il faut lire 104p, ou plutôt Gains (car il paroit par le grand Etymologiste (v. du") , que c’étoit son ancien nom ) dans le passage de Phérécydes que j’ai cité, au lieu de 6.419.

z. Je crois qu’Apollodore a suivi en ceci Héro- dore ( Euripidis schol. flippa]. a). 545), qui ra- contoit qu’Eurytus avoit proposé sa fille pour prix a celui qui tireroit le mieux de l’arc ; Hercules ayant remporté le prix , il ne voulut pas la lui donner; alors Hercules irrité de ce refus, prit la ville , la mit au pillage, et tua tous les fils d’Eurytus , qui s’enfuit lui-même dans l’Eubée. Nous avons vu ci- dessus que, suivant Phérécydes , c’étoit Iphitus , l’un des fils d’Eurytus , qui s’étoit enfui dans l’Eu- bée; mais nous verrons par la suite que ce passage est probablement corrompu , et qu’il faut y substi. tuer le nom d’Eurytus à celui d’Iphitus. On a vu dans le même passage que c’était pour Hyllus , son fils , qu’Hercules demandoit Iole 3 cependant , le scho- liaste d’Homère ( Odyssée, L. x11 ,1). 25) dit , éga-

298 APOLLonona, lement, sur l’autorité de Phérécydes , que c’était pour lui-même, et il parloit aussi du combat à l’arc dont elle devoit être le prix. Je ne supposerai pas pour cela, comme le fait M. Sturz ( Phareoydis fraya. p. 189 ) , qu’il s’agit de deux Eurytus , et de deux Œchalie , j’aime mieux croire qu’un des deux schoo liastes s’est trompé, ce qui est d’autant plus posai- ble, qu’en général ceux qui ont rédigé les anciennes scholies qui nous restent, n’avaient point sans les yeux les auteurs qu’ils citoient , et qu’ils se conten- toient d’extraire les commentateurs anciens ; ils se permettoient mémo d’en changer les termes, comme j’en ai la preuve par le scholiaste d’Apollonius de Rhodes , qui passe cependant pour un des moins al- térés; on a vu par quelques passages que j’en ai ci- tés, qu’il y a une très-grande différence tant pour les mots que pour le sens , entre les imprimés et le manuscrit de la Bibliothèque natimale. D’après cela, je crois qu’il faut adopter la tradition rapportée par le scholiaste de Sophocles. Il paroit en effet cannant que Hyllus étoit déjà adulte, lorsque son père mou- rut; et si Hercules avoit demandé pour lui-même Iole en mariage avant d’épouser Déjanire, elle se seroit trouvée beaucoup trop âgée , lorsqu’il mourut, pour épouser Hyllus.

3. C’était des jumeas et non des bœufs , suivant Homère , qui a été suivi par Phèrècydes ( Homeri schol. , 0d. 21, 2.3 ) , Sophocles ( Traehin. , 1:. 27°) et Diodore de Sicile ( L. iv, C. 51 ). Aucun de ces auteurs n’attribue le crime d’Hercules a un accès de démence , et Homère donne même à entendre qu’Hero

NOTEs,LI’vnE n. 299 cules le tua pour s’approprier les jumens à la re- cherche desquelles Iphitus étoit allé , et qu’Hercules - avoit dans son écurie , sait qu’il les eût volées lui- même , soit qu’elles lui eussent été vendues par Au- tolycus, comme le dit Eustathe ( p. I899) d’après je ne sais quelle autorité; Phérècydes dit que Po- lyidus, le devin , avoit conseillé à Iphitus de ne point aller à Tirynthe chercher ses jumens , parce qu’il y étoit menacé de quelque grand malheur; Iphitus ne tint aucun compte de cette prédiction, et Hercules l’entraina par adresse sur un endroit très- escarpé , d’où il le précipita , pour se venger du refus qu’Eurytus et ses fils lui avoient fait d’Iole (Homeri schol. Odyss. 21 , 25).

4. Ce Déîphobe étoit roi d’Arcadie , suivant le schol. d’Homère ( Il. L. v , sa. 392 ). 5. On peut voir Pausanias (L. x , C. 13) , sur sa querelle avec Apollon. Il paroit, d’après ce qu’Apol- lodore et lui disent , qu’Hercules rendit le trépied presque sur-le-champ. Mais il y avoit nno tradi- . tion différente; car Plutarque (de Sera Numini: vind. p. 51 ) dit qu’on attribua l’inondation qui couvrit de son temps le pays des Phénéates, peuple de l’Arcadie , à la vengeance d’Apollon , qui voulut les punir de ce que plus de mille ans auparavant Her- cules ayant enlevé son trépied, l’avait porté dans leur pays.

6. Il fut vendu trois talents, suivant Phérècydes (’ schol. Odyss. 21 , 23 Diodore de Sicile dit qu’il se fit vendre par un de ses amis.

5007. Hercules ar0LLonon11, , durant sa captivité , se revêtit queL quefois d’habits de femme , comme on peut le vair dans Properce (L. in , El. 9 , v. 17 ), Lucien ( de la manière d’écrire I’Histoire , T. u , p. 15), Sénèque (Hercule: fur. a). 465; Hippa- Iyte, v. 517 ) , ce qui donna même lieu à une mè- prise assez plaisante du dieu Faune , racontée d’une manière très-agréable dans les Fastes d’Ovide ( L. 11 , sa. 205

8. Je crois que les Cercopes n’étaient pas un peu- ple particulier , mais qu’on donnoit ce nom à ceux qui, soit par force, soit par adresse , cherchoient à vivre aux dépens des autres. Les premiers qui por- tèrent ce nom , furent sans dentelés enfans de Théia , fille de l’Océan (Zenobius cent. 5 , Io; Eustalhe, p. 1864 ). Ils habitoient quelques iles voisines de la Sicile. Jupiter les changea en singes, pour les punir de l’avoir trompé , et on donna le nom de Pi- thècuses aux iles qu’ils habitoient (Hurpocration , si. Ki’pzmiz; Ovide, Métam. L. x1v, 1). 92 ). Natalis Cornes dit , dans sa Mythologie (p. 85) , que Jupiter les prit à sa solde lorsqu’il voulut faire la guerre à son père , pour le détrôner; lorsqu’ils eurent reçu leur payement , ils se moquèrent de lui, et ne vou- lurent plus marcher; et ce fut pour les en punir , que ce Dieu les changea en singes. Il cite Callimaque à l’appui de ce qu’il dit, mais je n’ai trouvé cela dans aucun auteur ancien. Il paroit, au reste , que ceux- là n’avaient aucun rapport avec Hercules. D’autres Cercopes , nommés Passalus et Achmon, étoient fils de Limnè , suivant Suidas ( v. MIÀafsa’v’yev rv’xus ), ou de

norrs,1.1vvns1t. 250i Memnanis , suivant Nonnus ("rani ir’lspa’r’r, p. 140) ; Ce fut’ avec eux qu’Hercules eut l’aventure qui lui fit donner le nom de Mèlampyge , qu’on trouve racontée partout. Je pense, que ces Cercopes étoient les mêmes que ceux dont il étoit question dans un poème de Diatime , sur les travaux d’Hercules, dont Suidas nous a conservé les vers suivans:

liparis fl 91’on and rpto’d’ous turion-n- Beurs: n’nrro’ yins 11’ in" 01750151: 0M; 7’ Eüpu’èaro’r Tl, No filfuàdsîuonî 31:9".

a Les Cercopes parcourant les chemins, ravageoient u le territoire des Bœotiens. Ces hommes féroces se a nommoient Olus et Eurybatus. Leur pays étoit a l’Œchalie. a Æschine, ou plutôt Aischrion de Sar- des, cité par Harpocration (a). Kr’puwlæ ), parle de deux (une; canopes, nommés Candolus et Atlantus; et comme , suivant le scholiaste de Lycophron (v. 688 ) , il en parloit dans un ouvrage sur Ephèse , il est pro- bable que ce sont ceux dont il s’agit ici. Diodore de Sicile semble supposer qu’ils étoient assez nombreux, car il dit qu’Hercules en tua une partie , et enchaîna les autres ( L. tv , C. 31 ). C’étaient sans doute ceux-la qu’Homère avoit faits les héros d’un poème comique, où il les dépeignoit comme des gens qui parcauroient toute la terre , pour chercher à faire des dupes. hurlas, armasses, saunant 7 "Versants l’iâdwartrîlurI a s remis .. si: l’â’is 14711l is’n-sr,f s a I 2810.7.0: air-irrue; , chips": Épine ranis. a Ils. sont.’ menteurs,l » . fourbes,t trompeurs, et com-

502 APOLLODORE, n mettent des actions incroyables; ils parcourent tous a les pays pour chercher a tromper quelqu’un , et sont a toujours errans. a Suidas (a). Kt’puklr ). D’après le caractère qu’il leur donne, on ne doit pas être sur. pris de les trouver dans plusieurs endroits.

9. Diodore raconte cette histoire à peu près comme Apallodore ; mais il dit que cela se passa dans la Lydie, et comme Hercules étoit alors chez Omphale, cela ne put pas se passer ailleurs. Il est donc pro- bable qu’il y a une faute dans le texte d’ Apollodare , et je crois , avec Sevin et Pierson , qu’il faut lire i: Mâle: au lieu de i: Mafia Il me semble même , quOie qu’en dise M. Heyne , que cette conjecture se rapv proche assez du texte , pour pouvoir être admise. Canon (Narr. 17) raconte la chose d’une manière toute différente : a Syléus et Dicæus, tous les deux a fils de Neptune , habitoient le mont Pélion , dans la Thessalie : ce dernier étoit très-juste, et par a cela digne de son nom. Syléus , au contraire , étoit . n très-méchant , et il fut tué par Hercules , qui étant a ensuite venu loger chez Dicæus , devint amoureux n de la fille de Syléus , et l’épouse. Hercules ayant n, été obligé de partir , elle tomba , durant son abseno a ce , malade d’amour et de chagrin , et elle mono n rut. Hercules revint au moment où l’on alloit brin » ler son corps , et il fut si affligé de sa mort , qu’il n voulut se jeter dans le bûcher; mais ses amis l’en a empêchèrent. u Dev si grandes différences dans la narration, viennent sans doute dece que chaque poète qui célébroit Hercules , vouloit attribuer à son pays quelqu’un: de ses actionsuCe fut probablement

nones, LIVRE n. 503 à la même époque qulil tua Lithyersès , fils naturel de Midas , roi de Phrygie. Il forçoit les passons à mois- sonner avec lui, et , sur la fin du jour, il leur eau. poit la tète , et enveloppoit leur corps dans les gerbes. On avoit fait sur lui une chanson , qui étoit celle des moissonneurs ( Théocrite , Id. x , a). 41 , et le schol. Athénée , L. x , p. 415 ). Casaubon a rapporté dans ses notes sur Théocrite , diaprés un scholiaste non pu- blié , quelques vers d’un draine satirique de Sosibius nommé Daphnis ou Lithyersès. J’aurois voulu pouvoir en offrir la traduction , mais malgré les conjectures de plusieurs savans , ce fragment me paroit à peu près inintelligible; ceux qui savent le grec , peuvent con- sulter les deux aunages suivans : d’Amauld, speci- men animadvent cri tic. C. 9, et Commenlarii socia- hui; Philologicœ Lipsiernis, T. t , p. 256 et suiv.

Io. Je perlerai de Dœdale dans mes notes sur Pau- sanias. Cet auteur dit que ce fut à Thèbes qu’il plaça la statue qu’il érigent Hercules , pour lui témoigner sa necnnoissance. l n. On lit dans tous les manuscrits si: 13: 144,6; naïfs: , ce que Gul. Cantérus (Novæ Lectione: , L. tu, C. 13) a changé en «flip-l , et M. Heyne a mis cette conjecture dans le texte. Mais Thésée vint par terre de Trœzène à Athènes , comme nous le voyons dans Plutarque ( Vie de Thésée) et dans Apollodore lui-même; le mot guêpe: , qui signifie i darder, est donc mal pllcé ici. J’ai cru devoir adop- ter la conjecture de Sevin, et j’ai mis dans le taxie tri Syrie repeyln’pun in Tyran! "in 10-9va "flip".

504 APOLLODOR’E, a Et que Thésée, venant de Trœzéne , nettoya l’Isthme a des brigands quisllinfestoient. n Ily tua en effet Sin- nis, la Laie de Crommyon, et Sciron. Voyer. sa vie dans Plutarque. la. Homère dit (Il. L. v , v. 641) qulHercules nlavoit que six vaisseaux et un petit nombre d’hom- mes. Il en avoit douze, suivant Darès de Phrygie (L. r , C. a). Suivant diantres , il en avoit dix-huit (Diodore de Sicile, L. tv, C. 32). 15. On montroit, suivant Pausanias (L. vin, C. 36), le tombeau leiclée ; il ajoute cependant que , suivant la tradition la plus reçue , il avoit été tué au siège de Troyes. Hercules y perdit un autre de ses compagnons, Déîmachus, fils diElèon (Plutarque, Quart. grecques , C. 41 ).

14. Isocrates, dans son Discours à Philippe (p. 105). dit qu’Hercules prit Troyes en moins de jours, que les Grecs ne mirent par la suite d’années à l’assiéger, sous le commandement d’Agamemnon. Sénèque dit la même chose dans sa tragédie diAgamemnon (a). 865 ).

CHAPITRE VIL Non: I. Toute cette histoire se trouve dans l’Iliade, au commencement du quinzième livre. -

.2. Cette histoire est aussi tirée en partie de l’I- lîade. diHomère. Ce poëte dit , dans un endroit (L. xxv, v. 250 ) , que Junon ayant profité du sommeil de

NOTES, LIVRE 11. 305 de Jupiter , sépara Hercules de ses compagnons , et le jeta dans l’île de Cos; et il dit ailleurs (L. xv, a). 28) que Jupiter le tira du péril ou il se trou- voit. Le scholiaste de Venise dit sur ce dernier pas- sage, d’après Phérécydes, qu’Eurypyle, fils de Nep- tune , chercha à s’opposer à son débarquement , mais qu’Hercules l’efl’ectua malgré lui , le tua avec ses fils, et coucha avec Chalciopè, sa fille, dont il eut un fils nommé Thessalus. Pindare semble avoir suivi la même tradition , soit dans un Hym- ne citè par Quintilien (L. vm, C. 6, p. 412), où il disoit : a Qu’Hercules étoit tombé sur les Mé- a ropes , liabitans de l’ile de Cos , avec la même a impétuosité que la foudre 5 n soit dans sa quatrième Ode Néméenne (a. 4o ) , ou il dit que Télamon ravagea avec lui Troyes et l’île des Méropes. Plu- sieurs écrivains disent qu’il fut repoussé à la première attaque , et il est probable qu’Apollodore a suivi cette tradition ,car il suppose qu’il y avoit eu deux combats, puisqu’il dit que Jupiter lienleva lorsqu’il eût été blessé. Plutarque raconte cela plus en détail dans ses Questions Grecques ( C. 58) : a Hercules a reVenant de Troyes avec ses six Vaisseaux , fut sur- : pris par la tempête , qui détru’sit toute son escadre , a à l’exception du navire qu’il montoit, qui fut jeté a par les vents sur le Promontoire Lacter, et il ne a sauva du naufrage que ses hommes et ses armes. n Ayant rencontré un troupeau , il demanda un a mouton à acheter; Antagoras , berger de ce tron- a peau, plein de confiance en ses forces , lui pro- s posa de lutter avec lui, et lui promit un mou- » ton s’il étoit victorieux. Hercules accepta le défi; T. 11. v 1’

506 APOLLODORE, a mais le combat s’étant engagé, les Méropes vin- a rent au secours d’Antagoras , et les Grecs a celui a. d’Hercules. Comme ces derniers étoient en petit rnombre , ils se virent bientôt forcés de prendre u la fuite, et Hercules se réaigia chez une femme sa Thrace, où il prit un vêtement de femme pour, n mieux, se cacher. Ayant ensuite vaincu les Méro- sa pas ,V il se fit purifier, et épousa Chalciopè, n Un- près les notes de Méziriac et Strabon (L. 11v, p. 97 i) , j’ai corrigé dans le texte de ce passage Ami" au lieu r de Auxarijpa. Je lis aussi f.” Xehm’mn au lieu de 11’s ’AAm’e-ou; cette correction, qui est tirée des notes du même savant, est fondée sur le passage de Phérécyo des que je viens de citer, et sur le scholiaste de Pin- dare (Nemea iv, 4o). Ce dernier ajoute, je ne sais d’après quel auteur , que ce fut pour avoir Chalciopé , dont il étoit amoureux, qu’Hercules ravagea l’île

3. Il y a dans tous les manuscrits ni! urina , que j’aide changé en n,”Ces. 130-0! , comme l’avoit déjà .fait Ægius. M. Heyne lit planismes, n,” "le", sin, et il croit qu’il faut suppléer d’ici avant au): "la" mais cette ellipse me paroit un peu trop forte.

4. Ce Chalcodoon est peut-être le même que Chal- con , fils d’Eurypyle’ et de , fille de Mérops, dont parle le schol. de Théocrite (. Id. vu , a). 5).

5. Phérécydes, cité par le scholiaste d’Homère (Il. L. n , a). 708). dît tout le contraire d’Apollodore ; car, suivant lui, ils étoient doubles (havît: ), c’est-à-dire, qu’ils avoient chacun deux tètes, quatre bras, quatre

uorss.1.1vns n. 307 pieds et un seul corps. Il nenfaut cependant rien changer au texte d’Apollodore; car ilÏparoit qu’Hésiode les aVoit représentés réunis de manière à ne former qu’un seul corps entre eux deux. C”est au moins ce que semblent dirq eschol. d’Homère publié à Venise (I111). xxur’, a). 638), et Eustathe (p. 15m) qui l’a copié Suivant sa coutume. C’est sans doute aussi ce qu’entend’Plutarque dans son traité de l’Amitié Fraternelle, lorsqu’il dits que a de son temps , on n’est pas moins surpris, lorsqu’on a voit deux frères qui vivent d’un bon accord, que si a l’on voyoit les Molionides dont les corps étoient n réunis en un ( T. Il, p. 290 , éd. de Wyttemô. a in-8°.). n Et c’est aussi ce que vouloit dire le poète Ibycus, dans des vers qui nous ont été conservés par Athénée (L. n, p. 57, ou Tom. 1 , p. 221, édit. de M. Schweiglzæuser) , où il les nomme inviteur. Il ajoute qu’ils étoient sortis tous les deux (f un œuf d’ar- gent , ce qu’on ne trouve dans aucun autre auteur. 6. Actor et Augias étoient fils de Phorbas et d’Hyr- miné , comme on l’a vu ci-dessns chap. v , note 16. Il faut , d’après cela, corriger le texte de Diodore de Sicile (L. 1V, C. le ds’ 0454m; sin-:7924» chai dis, Aiysv’s nui "Aura", si 72’s ’HAn’ar pennies ruptu- Un". Il est évident qu’il faut lire A6944: au lieu de Aîyw’s- a Phorbas eut deux fils , Angine et Actor.., qui a régnèrent sur les Eliens. n Phorbas étoit , suivant Diodore de Sicile (ibid) et Pausanias (L. ’v, C. 1 ), fils de Lapithus dont déjà donné la généalogie. 7. Pindare parle de cotte défaite dans sa dixième Ode Olympique (a). 4o et suiv. ) , et le scholiaste dit même que, suivant Mnaséas, Hercules. tu: pris V a

508 ,Avponnononn, parvles.MOlionides , mais qu’il trouva le moyen de se tirer de leurs mains. Il dit aussi que ’Télamon , Chalcodoon, et Iphiclus frère d’Hercules. périrent dans ce combat. Mais Pausanias, qui nous apprend (L. vair, C. i5) qu’on montroit dans’l’Arcadie, sur le chemin de jPhénèe a Pellène et à, Ægire , les tom- beaux de ceux qui avoientjpéri dans cette expédition, prétend que ce Tèlamon n’était pas le même que le père d’Ajax, ni ce Chalcodoon . le même que le père d’Elépliénor. Ælien dit (flirt. diverses , L. tv, C. 5) que trois cent soixante habitans de Cléones, qui étoient dans l’armée d’Hercules , périrent dans ce combat,,et que ce héros , pour honorer leur mé- moire , cédait cette ville les honneurs que les Né- méens lui avoient accordés dans leurs jeux , pour les avoir délivrés du lion qui ravageoit leur pays. Pausa- nias (L. v , C. z) donne à entendre qu’Hercules fut repoussé plusieurs fois. 8. Il paroit, par ce que dit Pausanias (ibid) , qu’il n’y avoit point en de trêve particulière entre Hercules et les Molionides; mais Hercules saisit le moment où , sur la foi de la suspension d’armes qui avoit ordinairement lieu pour la célébration des jeux Isthmiques , les Molionides se rendoient à ces jeux , comme députés de leur pays. On montroit encore, du temps de Pausanias ( L. u , C. i5 ) , leur tombeau auprès de Cléones , à l’endroit où l’on disoit qu’Her- cules les aVOit tués à coups de flèches. On peut voir dans le mêmeauteur (L. v, C. z) , comment Mo- lione, leur mère ,.se vengea de leur mort. 9. Hercules , suivant Aristote (de Mirabiliô. aus- cuit. C. 59 ) , prit la ville d’Elis , par le moyen d’une

MU

nons, LIVRE n. 509 femme dont Augias avoit tué le père , et à qui FO- racle avoit ordonné de le conduire. Il dédia, en mémoire de cet événement , à Phènée en Arcadie, des statues nommées Orichalci , du nom du métal dont elles étoient fuites , et sur lesquelles il y avoit une inscription qui portoit qulHercules les avoit-éri- gées après la prise dlElis. Je dois observer que dans toutes les éditions de ce traité , et même dans la der- nière donnée par M. Beckmann ( à Goltingue, en 1786 ) , on lit : flapi!" suri qumniv yuvnzdc, si; 7:1 raip- Aiyu’n hlm-mu. Ce que tous les traducteurs ont rendu: (Juin: panent. Angiam obtmncaverqt. Mais il est facile de voir qulil faut lire Ë; 735 un”. A5716" n’a-fuma. Oui"; panent Angia: obtrnnca- venu. Il y avoit dans liElide un endroit qu’on nom- moit dntralpnr, parce que Hercules y avoit fait le par- tage du butin à ses soldats (Etyznologicum magnum, p. 251, où il faut lire Audran; n’a-u- in "and: au lieu de n’a-os i1 ’lAm’dt Le scholiaste leomère (lit (Il. L. n , a). 697) , diaprés Callimaque , que les Elécns ayant presque tous péri dans cette guerre , Hercules fit coucher ses soldats avec les veuves, et repeupla ainsi le pays. Pausanias semble aussi le donner à en- tendre ;car il dit ( L. v , C. 3 ) que les femmes voyant que presque tous les hommes en âge de porter les armes avoient péri à la guerre , prièrent Minerve de les faire concevoir dès la première fois qu’elles au- roient commerce avec un homme , et que la Déesse exauça leur prière.

10. Diodore» de Sicile dit aussi (L. xv , C. 33)

5:3 A-pOLLononE, qu’Hercules tua Augias , et adonna ses Enta à Phylée son fils ; mais nous voyons dans l’Iliade (L. n , v. 62.8 j que Mégès , fils de Phylée , commandoit les troupes de Dulichium et des Iles Ecliinades , ce qui prouve que Phylée y étoit resté. On doit donc plu- tôt croire Pausanias (L. v, C. 3), qui assure qu’Her- cules pardonna a Augias en faveur de Phylée , et qu’Augias laissa ses États à Agasthènes son fils . père de Polyxène , qui commandoit les Eléens’ au siège de Troyes , avec Amphimachus , fils de Ctéatus, et Thalpius , fils d’Eurytus (Il. L. n , v. 630 et suiv.)

I Il. Voyez sur l’institution de ces jeux, Pausanias (L. v, C. 7 et 8). Je renvoie à mes notes sur cet auteur , ce que j’ai à dire à ce sujet.

la. M. Heyne croit qu’il faut lire ici, al OIS: «’0’- d’un papotir î: flafla" , et il érigea ria: autels aux douze Dieux. EffectiVement , Pindare dit , en par- lant de ces autels( Olymp. v, 1° l , populi- il àù’pwr, si: autels double: ; et le scholiaste donne , d’après Hérodore, les noms des Dieux auxquels ils étoient consacrés; feutrerai dans plus de détails dans me: notes sur Pausanias (L. v, C. 14 ).

13. Cet événement est un de ceux qu’on a rendu invraisemblables , en les chargeant de circonstances qui leur sont étrangères; ce qui ne seroit pas ar- rivé , si l’on s’en étoit tenu au récit id’l-lomère. Nestor rend compte. dans le onzième livre de l’I- liade , d’une expédition qu’il fit contre les Epe’ens de l’Elide , qui peut servir à fixer l’époque de la guerre qu’Hercules fit à Nélée. Nestor dit que les

NOTES,LIVRE n. 511 Epèens croyant les Pyliens hors d’état de se faire rendre justice, parce qu’ils avoient été réduits à la dernière extrémité par la guerre qu’ils avoient sou- tenue contre Hercules, dans laquelle Nèlée avoit perdu onze fils de douze qu’il avoit, refusèrent de payer ce qu’ils leur devoient , et qu’Augias , leur roi, osa même prendre par force un char et quatre che- vaux que Nestor envoyoit en Elide pour y disputer le prix. Nestor irrité , rassembla quelques troupes , lit une irruption dans l’Elide , tua Itymonéus , fils d’Hypèrochus, qui voulut faire quelque résistance, et enleva en bœufs, en moutons , en porcs et en chèvres, cinquante troupeaux de chaque espèce , et cent cinquante jumens, dont beauc0up avoient des poulains ; il amena tout ce butin à Pylos. Les Epéens se rassemblèrent surèle-cliamp pour tirer vengeance de cette injure, et vinrent avec toutes leurs forces Camper sur la frontière du pays des Pyliens; ils avoient avec eux les deux Molionides, qui étoient encore très-jeunes et peu exercés dans le métier des armes. On peut voir dans Homère même , les détails de la victoire que remporta Nes- tor; mais d’après ce récit, il est évident que l’expé- dition d’Hercules contre les Pyliens , précéda de "beau- coup celle contre l’Elide , puisque les fils de Molione qui, dans cette dernière , furent ses advenaires les plus redoutables , étoient encore des enfans lors de la première. Ils prirent les armes pour la première fois dans la guerre contre les Pyliens, qui n’eut lieu que quelque temps après l’expédition d’Hercules Contre ces derniers. En second lieu, il paroit que Nèlée ne fut pas tué , comme le dit Apolloclore , puis-

512 APOLLODORE, qu’il viVOit encore à l’époque de la guerre contre les Epe’ens , comme le dit Nestor lui-même , et cela s’aca corde avec ce que rapporte Pausanias (L. 1, C. 2), ’ que Nélèe étant venu à Corinthe , y mourut de ma. ladie , et fut enterré dans l’Isthme, mais qu’on ne savoit pas où étoit son tombeau. Quelle fut donc la cause de cette querelle entre Hercules et Nélée P Ce ne put être , comme on le dit , le refus qu’avait fait nce dernier de purifier Hercules du meurtre d’Iphi- tus. En effet , Ulysse étoit beaucoup plus jeune que Nestor, et cependant il avoit vu Iphitus dans la Messénie peu de temps avant qu’il fût tué. Nestor lui-même étoit très-jeune lorsqu’il fit la guerre aux Epéens , puisque son père cacha ses chevaux pour l’em- pêcher d’y aller , sous prétexte qu’il n’étoit pas encore assez exercépau mélier des armes. Or si Iphitus avoit été tué avant cette guerre , il s’ensuivroit que Nestor et Ulysse auroient été à peu près du même âge , ce qui est contraire à toutes les traditions. Hygin (Pal). 31) dit que ce fut parce que Nélée avoit refusé de le purifier lorsqu’il eût tué Mégare , sa femme et ses enfans , ce qui seroit plus vraisemblable. Mais la vé, ritable cause de cette guerre est sans doute celle que nous trouvons dans le scholiaste de Venise (Il. L. x1 , et. 689), qu’Eustathe a copié (L. xIx ,p. 869), et dans une scholie publiée par M. Heyne, (Notes sur Homère , T. v1, p. G33 ). Les l’yliens avoient don- né du secours aux Minyens d’Orchomène , contre les Thé-bains, et ce fut pour s’en venger qu’Her- cules porta la guerre chez eux. On peut voir sur Nélèe et sur ses fils qui furent tués dans cette guerre, ce que j’ai dit dans mes .notes sur le premier livre,

uorss, LIVRE Il. 5:3 14. Cette tradition est fondée sur les vers suivam d’Homère (Iliade, L. v, v. 395 ):

TAS; il: Miel); t’y "En rIÂUIflOS niai! die-70’s, p Edrt’ pu mini; in), u’to’s Au’r ciyn’xau ’51 «(bien i1 "slice-w and; ide’nmt N’en". mais Aristarque , cité par le scholiaste d’Homère , sur cet endroit, et Didyme, dans le scholiaste de Pin- dare, observent très.bien que iv «a,» doit être pris pour a": mils), à la porte, parce que Homère ajoute s’y nuiter: , ce qui ne peut s’expliquer autrement que parmi le: morts, ou dans l’empire des morts : ex- pression qui n’a aucun sens, s’il s’agit de la ville de Pylos; mais qui s’entend fort bien s’il est question des enfers. En effet, le scholiaste de Venise ( Il. L. v, a). 395) nous apprend que Pluton permit à Hercules d’emmener Cerbère, s’il parvenoit a le prendre sans faire usage de ses armes. Hercules y ayant réussi , ce dieu s’opposa à sa sortie; et ce fut alors qu’Her- cules le blessa. Un passage de Pindare paroit auto- riser la tradition qu’Apollodore a suivie. Ce poëte dit dans sa neuvième Olympique: a Hercules osa agi- » ter sa massue contre le trident, lorsque Neptune a le repoussa en défendant Pylos; Apollon tendit a aussi contre lui son arc d’argent, et Pluton lui- » même ne laissa pas immobile son redoutable sceptre, a avec lequel il conduit les ames des hommes dans les a chemins souterrains des enfers. n On a cru que , parce qu’il étoit question de Pylos au commencement de ce passage , le reste avoit également rapport à cette guerre. Mais le scholiaste a fort bien observé que Pin-

514 APDLLODORE, dare parle de trois ayentures différentes , savoir: du siège de Pylos , ou Hercules eut pour adVersaire N ep- tune qui défendit Nélée son fils; de l’enlèvement du trépied d’Apollon , pour lequel ce dieu tendit alors son arc contre Hercules ; et de sa descente aux enfers pour y prendre Cerbère , dans laquelle il blessa Pluton. Les Eliens, dont la vanité étoit flattée de ce que Pluton étoit Venu à leur secours, lui rendoient de grands honneurs, comme au défenseur de leur pays (Pausanias, L. Vs, C. a). Ce fut dans le même combat qu’Hercules blessa Junon suivant Homère , (Il. L. v , 1:. 59: , et le scâoliaue) , et Panyasis (dans Clément d’elles; Protrept. p. 31 ). Il y blessa aussi Mars , comme il s’en vante lui-même dans le poème nommé le Bouclier d’Hercules (v. 360

15. Cette guerre fut bien antérieure à l’époque où la place Apollodore, si nous en croyons Andron cité par le scholiaste d’Homère (Il. L. I , a). 32 Il raconte qu’Hercules se préparant à aller attaquer Laomédon , peut le punir de lui avoir manqué de parole , voulut emmener avec lui Argiu’s fils de Li- cymnius, et par conséquent son parent. Lycimnius ayant déjà perdu Æonus , qui avoit été tué dans l’ex- pédition d’Herrules coutre Lacédémoue , ne veuloit point laisser partir Argius. Alors Hercules s’engagea par serment à le lui ramener. Argius ayant été tué , Hercules , pour acquitter sa promesse , le lit brûler , et apporta ses cendres à son père. Pausanias dit (L. 1H, C. 15 ) que la haine d’Hercules contre Hippocoon , venoit de ce qu’il avoit refusé de l’expier du meurtre d’Iphitus, et que le meurtre d’Æonus la fit éclater en

NOTE8,L!VROE 11. 515, une guerre ouverte. Il raconte ce meurtre à peu prés de même qulApollodore ; si ce niest que , suivant lui , les fils dIHippocoon le tuèrent à coups de massue. Enfin , suivant Diodore de Sicile (L. W, C. 53) . ce fut pour rétablir Tyndare sur le trône dont Hip- pocoon l’avoit chassé , qu’Hercules entreprit cette guerre; et comme Déjanire , la seconde femme leer- cules , étoit fille diAltliée sœur de Léda , et par con- séquent nièce de Tyndare, cette cause pourroit bien être la véritable. Alors cette expédition seroit posté- rieure au mariage d’Hercules avec Déjanire.

16. Il faut lire ici ’Aqo’rp, comme dans Pausanias (L. un, C. 44 ). 17. On trouve dans les deux manuscrits du Vatican, 15.»:qu mais il est évident qui! faut lire xanfï, ou plutôt comme le propose Sevin, zancle. Pausa- nias dit que ce fut Minerve elle-même qui donna à Cépliée ce cheveu de la Gorgone , pour rendre Té- gée imprenable; et on le conservoit avec soin dam le temple de Minerve Poliatide (Pausanias , L. un, 0- 47 l- 18. Apollodore ne parle que d’un combat, mais il y en avoit eu deux , suivant Pausanias ( L. tu , C. 15 et 19). Hercules irrité de la mort d’Æonus , atta- qua sur-le-champ Hippocoon et ses fils; mais il fut repoussé . et fut même blessé à la cuisse. Sosibius , cité par Clément d’Alexandrie (Protrept. p. 51 ), dit que ce fut à la main; mais les Arcadiens avoient adoptéé liautre tradition, car ils revoient représenté à Tégée avec les marques de cette blessure à la cuisse (Pau- sanim, L. vm , C. 53

516 APOLLODORE, 19. Pausanias (L. Vin. C. 14 ) dit quiphiclus ayant été blessé dangereusement par les Molionides, dans le combat contre Augias dont il a été question ci- dessus, fut transporté à Pliénée , où il mourut; et Ton montroit encore de son temps le tombeau de ce héros auprès de cette ville. i 20. Je parlerai diAugé et de Téléphe dans mes notes sur le troisième livre. 31. Voyez sur Déjanire le L. x , C. un, note 1. Hercules , comme nous liavons vu , avoit promis à Mé- léagre , qu’il avoit rencontré dans les enfers , dlépouser Déjanire. On peut lire la description de son combat contre l’Acheloüs , dans le neuvième livre des Méta- morphoses d’Ovide, au commencement.

22. Presque tous les auteurs disent que cette corne étoit celle de la chèVre qui avoit allaité Jupiter , et sur laquelle on peut voir la note 12, Chap. x du premier livre. Ovide, dans ses Métamorphoses( Li 1x), dit que ce fut la corne même de liAclieloûs qui devint celle dlAbondance.

35. Diodore de Sicile le nomme Phylée , et donne , ainsi que Pausanias et l’inscription Farnèse , le ricin de Phylas au roi des Dryopes , qu’Apollodore nomme Laogoras. WVesseling soupçonne qulil y a quelque faute de copiste dans le nom qu’Apollodore et Dio- dore de Sicile donnent au roi diEphyre. Ce nom se .trouve écrit OHM dans presque tous les manuscrits d’Apollodore. Il y avoit un Pliidon, Ouï», roi des Tliesprotes , du temps d’Ulysse. Il y en avoit un V

nores, LIVRE 11. 517 autre nommé Euphétes , ’Eooq’ras, qui régnoit sur llEphyre dont il est ici question. Il étoit contem- porain de Phylée fils d’Augias , et par conséquent diHercules (Iliade , L. xtv , a). 551 Ce doit être le même roi que celui dont il s’agit ici.

24. Voyez sur Astyoché et sur Tlépoléme le com- mentaire de Méziriac sur Ovide ( T. r , p. 43 ). Il ex- pose très-bien les diverses opinions des anciens sur I’Eo phyre dont parle Apollodore, mais il ne prend eue cun parti. Comme Apollodore et Diodore de Sicile ( L. tv, C. 34) disent très-positivement quielle étoit dans la Thesprotide , je crois devoir préférer leur autorité à celle de Strabon , qui la place dans l’Elide , sous prétexte qu’on ne connaissoit point dans l’Epire , de fleuve qui portât le nom de Selléis; mais les an- ciens donnoient le nom. de fleuves à des ruisseaux qu’onpapercevoit à peine , il est donc possible qu’il y en ait eu dans l’Epire un de ce nom , qui fut in- connu du temps de Strabon. 25. Pintlare (Olymp. vu , a). 56) dit que Tlé- polèlue étoit fils dlAstydamie , fille d’Amyntor. Le scholiaste dit qui] a suivi en cela Achæus liliistorien. Mais l’autre tradition est la plus reçue.

26. Voyez sur la colonie qui passa en Sardaigne , Pausanias, L. x , C. 17. Jientrerai dans de plus grands détails dans mes notes sur cet auteur.

27. Diodore de Sicile le nomme Eurynomus; ce qui est probablement une faute de copiste. Car Hé-

518 APOLLonone,’ redore, cité par Athénée (L. xx , p. 410), le nomme Eunomus. Le scholiaste d’Apollonius (L. 1 , 1.212) le nomme Cyathus, et il dit qu’Hercules le frappa , parce qu’il lui avoit versé sur les mains l’eau qui étoit destinée à lui laver les pieds. Hellanicus , cité par Athé- née ( ibid. ), le nommoit Arcliias , et racontoit cette histoire à peu prés de la même manière. Il le nom- moit ailleurs Clrérias . suivant le même auteur ; ce qui étoit peut-être une faute de l’exemplaire qu’il avoit entre les mains , comme l’observe Casaubon. ’ Tous ces auteurs disent que cela se passa à Caly- don; mais suivant les Pliliasiens , cela s’était passé dans leur ville, où Hercules, de retour de l’expé- dition pour les pommes d’or des Hespérides , s’é- tait rendu pour quelques affaires. Œnée, qui étoit déjeton beauppère, étant venu le voir, ils se don- nèrent mutuellement des repas; et ce fut dans un de ces festins, qu’Hetcules n’étant pas satisfait de la manière dont Cyatlius, l’échanson d’Œnée , lui ver. soit à boire, lui donna sur la tète un coup dont il mourut (Pausanias, L. n , C. 13 ). Athénée sem- ble croire qu’il s’agit de deux enfans qui furent tués dans deux différentes circonstances. Il observe que suivant Nicandre, Cyatlius étoit fils de Politus, et frère d’Antitnachus. Hercules lui consacra une en- ceinte à Proschium en Ætolie (Athénée, L. 1x, 7. 41° et 411).

28. Suivant un fragment cité par Suidas (a). mp0- pw’u), il paroit qu’Herculesavoit aussi Alcméne avec lui. Arcliiloque avoit traité ce sujet suivant le scho- liaste d’Apollonius (L. r , 1212) , et Dion Chrysos-

mores, LIVE: Il. 519 tome (Discours 60, T. u, p. 308) lui reproche les longs discours qu’il faisoit tenir à Déjanire qui , tandis que Nessus cherchoit à la violer, rappeloit a Her- Cules les prétentions que l’Aclieloüs avoit eues sur elle , et tout ce qui s’étoit passé alors; de manière que le Centaure devoit avoir eu tout le temps d’exécuter son projet. Il reproche aussi à Sophocles de ce qu’il fait blesser le Centaure par Hercules, dans le fleuve même; ce qui (levoit exposer Déjanire à se noyer. Le passage de Sophocles qu’il a en vue , est dans les Trachiniennes, a). 571 et suiv. Déjanire y raconte - elle-même qu’étant au milieu du fleuve , le Centaure porta sur elle une main téméraire : elle appela Her- cules, qui le tua d’un coup de flèche. Ptolémée-Hé- phæstion (dans Photius, p. 244) dit que ce fut Vénus qui, pour se venger de ce qu’Hercules aimoit l aussi Adonis, apprit à Nessus ce qu’il falloit faire pour le perdre.

29. Sophocles, dans ses Trachiniennes (v. 581 et suiv. ), Ovide, dans ses Métamorphoses (L. 1x, o. 1 24 et mita), et Sénèque , dans Hercules furieux. (si. 514), ne parlent que du sang de Nessus , probable- ment pour ménager l’honneur de Déjanire; mais il paroit, par ce que dit Diodore de Sicile (L. tv, C. 36), que l’affaire étoit bien avancée. J d’i’ Nia-n: po- rniu’ plantains, 1.4i «irai n’y 1’241": rît envi: and: drumlins", ion-t rit” Aqïuu’pgs dole-m 011.17" :10; fuy- élas? 15! au. 70,415.33 ’Hpeütîr louis-5 Fluvial": t wat- fsxtAtu’nro «in, A4543]!!! ra” i2 ais-aï ricin-a 70’"), sa) unir, engeigner" A(leur, ni 10’ à; si; in?" airor’laiÇu Il", prnu n’y x1151: "Ë ’Hpasns’ou. e Nessus fut blessé

520 A-POLLODORE, a dans le moment même de l’action , et la blessure a fut si vive, qu’il mourut presque sur-le-champ; u. mais avant d’expirer, il dit à Déjanire qu’il alloit a» lui donner un filtre tel, qu’Hercules ne voudroit a. plus approcher d’aucune autre femme. Il lui re- s commanda donc de prendre sa semence , de la a» mêler avec de l’huile et avec le sang qui décou- n loit de la plaie , et d’en frotter la tunique d’Her- a cules. n Suidas (a). Oopo’r) rapporte un fragment d’un ancien écrivain , qui racontoit cela à peu prés de même. Quelques auteurs prétendoient que Nes- sus n’étoit pas mort sur-le-champ , et qu’il avoit eu la force de s’enfuir jusque dans le pays des Locriens , surnommés Ozoles (Pausanias, L. x , C. 38).

3o. Nous avons vu, chap. vr, le récit d’une aven- ture pareille qui s’étoit passée dans l’île de Rhodes. Philostrate (Imag. L. u , C. 24) nomme aussi Thio- damas l’habitant de l’île de Rhodes dont Hercules mangea le bœuf, ce qui prouva que c’était la même aventure. Mais le plus grand nombre d’auteurs disent que cela arriva dans le pays des Dryopes , et voici comment le scholiaste d’Apollonius (L. t, .1212) en fait le récit , peut-être d’après Phérécydes: a Hercules s’étant condamné à l’exil , à cause du a meurtre dont nous venons de parler , passa dans le a pays des Dryopes avec toute sa famille. Hyllus, a son fils , et Lichas, son gouverneur , étant prêts un à se trouver mal de besoin, il demanda quelques n vivres à Thiodamas qu’il trouva sur son chemin. n Thiodamas les lui ayant refusés , Hercules irrité, a prit l’un de ses bœufs, et l’ayant offert en sacri- » lice ,

NOTES,LIVREII. 521 a. fice , il le mangea avec sa famille. Thiodamas cou- » rut sur-le-champ a la ville des Dryopes , et les ameuta n contre Hercules, qui se trouva réduit à une si grande n détresse que Déjanire elle-même fut obligée de pren- n dre les armes, et elle fût blessée à la mamelle. Cepen- n dant Hercules les défit, tua Thiodamas , et prit avec n lui Hylas, son fils , qu’il élevai; et pour ôter aux n Dryopes l’occasion de se livrer à leur brigandage a habituel, il les força à s’établir dans les environs a de Trachine et du mont Œta , auprès de la Do- » ride , espérant qu’ils deviendroient plus Humains n par la fréquentation de gens plus civilisés. a Apol- lonius a suivi la même tradition dans le poème des Argonautes (L. l, 12.13 et suiv.) ; mais il dit quÎHercu- (les ne chercha à prendre un des bœufs de Thiodatnas , que pour avoir un prétexte diattaquçr les Dryopes, et les punir de leurs brigandages. Diodore de Sicile ne parle point de Thiodamas; il dit seulement (L. 1V, (3.37) qu’Herc ules, avec le secours des Méliens, attaqua les Dryopes pour les punir de quelque impiété dont ils slétoient rendus coupables envers le temple diApol- Ion, à Delphes. Suivant Suidas (v. Afin-u et Ké- rpu ’Epupa’moç), ce fut en apportant le sanglier d’E- rymanthe , qu’Hercules leur demanda des vivresqulils lui refusèrent; mais Erymanthe étoit dans l’Arcadie , et pour apporter ce sanglier à Mycènes , où demeu- roit Eurysthée , Hercules ne devoit pas passer par le pays des Dryopes, Si ce fut dans cette expédi- tion qu’l-lercules prit Eylau , elle dût précéder de beaucoup llépoque à laquelle la placent Apnllodore et Diodore de Sicile , puisqulHylas périt encore très. T. Il I X

522 ’A’POLLODORE, jeune dans liéxpédition des Argonautes. Voyez la note S4 ci-aprés.

31. Ovide a confondu ce Céyx , avec celui qui avoit épousé Alcyone , fille d’Æole. Mais comme il. y avoit au moins cinq générations entre Æole, et Hercules -, il est aisé de voir qulil s’est trompé. Celui dont il s’agit ici, étoit père de Thémistonoé, femme de (2mm y( Bouclier d’Hercules, v. 556 ). 52. Les Doriens habitoient encore à cette époque l’Histiæotide , tomme le dit trèspositivement Dio- dore de Sicile (L. tv, C. 37). Strabon, qui nomme leur roinÆpalius , et Étienne de Byzance , qui le nomme Ægimius , diSent qu’il. airoit été chassé de ses Etats , et qu’il y fut "rétabli par Hercules; mais Diodore de Sicile est absolument d’accord avec Apol- lodore: il ajoute seulement, qu’Ægimius promit à Hercules le tiers de son pays pour rengager à pren- dre défense.lHercules avoit’une armée dlArcadiens qu’il avoit employée dans presque toutes ses expé-

33. 0e Corohus étoit probablement celui qui avoit été du nombre des Argonautes , et dont j’ai parlé L.ditions. I, C. tx , not. 61. Il paroit que précédemment ilI avoit en quelques liaisons avec Hercules , qui étant venu une fois chez lui , y mangea , suivant Pindare. cité par Philomte (finages, L. t , C. 24), un bœuf tout entier. On peut voir dans Athénée( L. x , p. 4H ou dans les fragments de Pindare (Pindari tapera en: edil. Heynii, T. tu ,p. no ), quelquesmns"des vers dans lesquels il racontoit cela. .

34. Pausaniasnous, (L. tv, C.vana 54 ) , Diodore n. de525 Sicile (L. tv, C. 37) et l’Inscription Farnèse , nomment ce roi Phylas , ce qui me feroit croire qu’il y a en deux peuplades de Dryopes , ou qu’Hercules leur fit deux fois la guerre; et cette dernière. opinion me paroit la plus vraisemblable. Les Drybpes en effiet,sui- vant Phérécydes (Apollonit’ schol. 1, 1213 ),avoient pris leur nom de Dryops, fils du fleuve Pénée , et de l’olydore, fille de Danaüs. (Plusieurs critiques veulent substituer le nom du Sperchée à celui du Pénée, dans le passage de Phérécydes dont il s’agit, d’après Antoninus Libéralisa, C. xxxn’. Mais je crois que; ce dernier a confondu Polydore fille de Danaüs, avec Polydore fille’de Pelée , qui, suivant Homère (Il. L. xv, v. 175) , eut du fleuve Sperchée un fils nom- mé Ménestliius. Le Pénée étoit regardé comme le père de tous les peuples de la’The’ssalie : nous en avons déjà vu plusieurs exemples, et d’après cela je crois qu’il ne faut rien changer). Pour en revénir aux Dryopes, ils habi- toient en premier lieu les bords du fleuve Sperchée ; ce fut tandis qu’ils étoient la ,q qu’ils attaquèrent Hercules, comme nous l’avons Vu (not. 3o). Après les avoir vain- cus, il les força à s’établir dans’les environs de Delphes; mais il est probable qu’ils reprirent leur train de vie ordinaire , et qu’ils profanèrent même le temple d’A- pollon, comme le disent’Apollodore et Diodore de Sicile, ce qui força Hercules à les chasser encore de ce pays; et ce fut aimas ,qu’Eurysthe’e leur donna une retraite dans l’Argolide, d’où ils passèrent dans la Messénie (Pausanias, L. tv , C. 34 ). Ces deux guerres ont dû se faire à des époques assez éloignées l’une. de l’autre; et Hercules prit probablpment X a

522; APOLLODORE,’ Hylas dans la première. Il est très-possible qu’ils aient eu à chacune de ces deux époques un roi dif- férent. On n’étoit pas d’accordrsur leur origine. Le scholiaste de Lycophron (a). 480) et le grand Ety- mologiste (a). unifia), disent que Dryops, leur t’on- dateur, étoit fils d’Apolldn et de Dia , fille de Lycaon , ce qui semble être aussi l’opinion d’Aristote , cité par Strabon (L. vut, p. 573) , qui disoit que Dryops étoit Arcadien; et celle de Pausanias ibid. ) qui le dit fils d’Apollon. . x. - ’ I 55. Je crois que ce [Cygnus est le même que celui dont il a été question .un’peu plus haut, et qu’A- pollodore a été trompé par la diversité qu’il a trouvée entre les auteurs sur le. nom de sa mère. C’est le combat d’Hercules contre celui-ci , qui estule sujet du poëme intitulé Bouclier d’Hercules. Il avoit , sui- vant ce poëme, épousé Thémistonoé , fille de Céyx. Stésicliore avoit aussi [fait un poëtne sur lui (Pin- dari schol. Olymp. x, v. 19) ; il y racontoit que Cygnus coupoit la tète aux voyageurs, et que, de ces têtes , il en construisoit un temple à Apollon : il ajoute qu’avec le secours de Mars , son père ,, il avoit repoussé Hercules; mais ce héros revint a lalclllarge , et le tua. Pindare parle de cette fuite d’Hercules ( ibid. ) ; Hésiode n’en dit rien.

’56. Amyntor étoit , suivant Strabon (L. 1x, p. 670 )’, fils d’Orméuus (qui avoit pour père Cerce- phus,’ fils d’Æole. Mais suivant Achaeus , cité par le scholiaste de Pindare ( Olymp. vu, v. 45 ) , Hy- pérochus fut père d’Eurypyle; de celui-ci naquit Orménus , qui eut pour fils Phérès, père d’Amyn-

nous, LIVRE n. 525 tor; la première généalogie me paroit plus vraisem- blable. Homère en effet parle en deux endroits d’A- myntor, sous le nom de ’Apu’nopor ’Onuu’d’au , Amaur- tor, fils d’Orménm. Il étoit père de Phœnix , qui éleva Achille; il le chassa d’auprés de lui par les raisons qu’on peut voir dans l’lliade (L. 1x) , et il eut pour successeur , Evælnon son frère, ou Eu- rypyle, fils d’Evœmon , qui commandoit les troupes d’Orménium au siégé de Troyes. Orménium est sans doute la même ville qu’Eléones, dont Homère parle dans l’Iliade (L. x , v. 266 ), et dont on étoit si em- barrassé à trouver la position du temps de Strabon; elle avoit pris d’Orménus le nom d’Orménium , mais elle avoit aussi conservé son ancien nom , ce qui arrivoit assez souvent. Diodore de Sicile dit(L. 1V, C. 57) qu’Hercules lui demanda Astydamie sa fille en mariage; Amyntor sachant qu’il étoit marié à Déjanire , la lui refusa; Hercules alors marcha contre lui , prit sa ville, le tua , et enleva Astydamie , dont il eut un fils nommé Ctésippus. Eurypyle , au retour du siège de Troyes , ayant été obligé par un oracle d’aller s’établir dans l’Achaîe , comme on le Voit dans Pausanias (L. vu , C. 19 ); Ctésippus , a ce qu’il pa- roit , prit la couronne , car nous voyons dans le même auteur (L. tu, C. 16) , que les fils d’Aristodéme épousèrent Lathria et Anaxandra, filles de Thersan- dre , descendans à la quatrième génération de ce Ctésippus , et roi d’Eléones. On peut voir la cor- rection que j’ai faite sur ce dernier passage , dans le Magasin Encyclopédique , septième année , T. m. Pindare dit qu’Astydamie, fille d’Amyntor, étoit mère de Tlépolème. Voyez ci-dessus , note 35. I

526 APOLLODORE, 37. Diodore de Sicile ne dît rien de la mon dlEu- rytus qui , suivant Homère( Odyssée, L. vu: , 1:. zzô), Fut tué à coups de flèches par Apollon. Il paroit, d’a- près Phérécydes , qulîl s’étoît enfui dans l’Eubée; car je suis persuadé que dans le passage cité par le scho- liaste de Sophocles , dont j’ai donné la traduction ci- dessus (C. v1, note 1), il faut lire : 13":": à? (paya Il: flâna», 5073411.! s’enfizitdans l’Eubée.0n ylit”npzror , mais c’est mal à propos , puisque le scholiaste d’Ho- l mère (Odyn. xxr , 23 l nous apprend que Phèrècydes avoit raconté la manière dont Iphitus avoit été tué par Hercules. Clesc probablement cette retraite dans l’Eubée , qui avoit donné lieu à supposer qu’il y avoit dans cette île, une ville nommée Œchalle ; peut-être même qu’Eurytus y en avoit fondé une de ce nom. Voici les noms des fils d’Enrytus , dans un fragment dll-lêsiode , que le scholiaste de Sophocles nous a con- servé (Trachin. v. 265):

’H onzowuplln nantîmes fini-ut," BÉNIN! ivan’pwn 57.351" 4157411! rhô. Tu? il: cuisît i750!" Afin n Kàr’no’r tu , Total; 7’. irritas, 54’ "Mu-o; :50: vA "on To6: «N pif n’a-A0147" «n’aura Envoi! ’lo’Aun

’Ann’rq qu’un 1144,10": Nauâ’un’în.

a La belle Stratonice eut de lui Eurytus , son fils chéri; n Eurytus eut dlAntiope , fille de Pylon fils de Nau- n bolus, Déion , Clytius , le vaillant Toxèus et Iphitus , n le digne rejeton de Mars. Il eut ensuite la blonde Iole , n qui fut le dernier de ses enfans. » Le nom du père d’Eurytus ne nous est pas resté dans ce fragment

N0T33,Lrvnn n. 527 d’Hësiode , mais il est probable qu’il le nommoit Mélas, connue Phérécydes dans le passage que j’ai cité (C. vr, note I). Plutarque dit dans la vie de Thésée , que ce héros maria Périgounis , fille de Sinis, à Déion, l’un des fils d’Eurytus; ce qui prouve qu’ils ne furent pas tués tous , comme le disent Apollodore et. Phérécydes.

38. L’auteur des Petits Parallèles , attribués à Plu- tarque (C. un , p. 363, t. n, édit. de-Wyttemàaclz), dit d’après Nicias , qu’Iole sachant que c’étoit à cause d’elle qu’Hercules assiégeoit Œchalie . se précipita du haut des murs de cette ville; mais que le vent s’étant engouffré dans ses vêtemens, la soutint de manière qu’elle ne se fit aucun mal en tombant.

3g. Dans l’Argument des Trachiniennes de Sopho- cles, qui est tire de la Bibliothèque d’Apollodore, com- me l’indique son titre , on lit ni fflflfludl’ls Rude rif: Sial-r infatués, et M. Heyne pense qu’ilfnut cor- figer conformément à ce passage le texte d’Apollo- dore, mais cela ne me paroit pas nécessaire. Il y a d’autres différences entre cet argument et le texte que nous avons , qui prouvent , ou qu’il a été fait d’après l’ouvrage même d’Apollodore, ou que s’il a été fait sur l’abrégé que nous avons , l’auteur s’est permis d’y changer quelques mon.

4o. Il y a dans toutes les éditions qui ont précédé celle de M. Heyne , si; 11475714 n’y Kelvin .II’H’Ifi4Il. M. Heyne a mis dans le texte Aix." t’a-m4,: ; j’en suis d’au- tant plu: surpris.qu’il avoit deviné le véritable leçon , qui étoit indiquée par l’article n’y. Car il conjecture qu’on pourroit lire n’y mina. Cette correction est

328 APOLLODORE; d’autant plus heureuse qu’il ne faut ajouter qu’une lettre , qui a pu facilement être oubliée. On sait que Lichas étoit le héraut d’Hercules. Sophocles dans ses Trachiniennes , v. 188.

’Ev Audin? Arma: 1,03104: 3p"? Aixlr d 1",va rai-ra, a Lichas son héraut . raconte cela dans les près. a. D’après cela, j’ai cru pouvoir admettre cette leçon dans le texte. p

41. Ces mots si: «î, EJCoîuîr Saine-ni manquent dans quelques manuscrits, et ils ne sont pas non plus dans l’Argument des Trachiniennes de Sophocles. Les mots in; rît 30.181111! qui précèdent , n’ont aucune liaison avec le récit d’Apollodore, d’après lequel tout cela se passoit dans l’Eubée. Il en est de même de ce qu’il a dit un peu’ plus haut: rponfludl’rf Kami, rif; Es’Coz’ar, abor- dant à Cénée dans lEubée. En effet , suivant Sopho- cles qu’Apollodore suit dans tout le reste,Œchalie étoit dans’l’Eubée; on ne voit donc pas comment Hercules put y aborder au retour de son expédition. Je n’ai cependant rien voulu retrancher; il me paroit probable qu’Apollodore avoit raconté d’autres traditions sur la mort d’Hercules, et ’ces mots peuvent y avoir rap! port g ils auront été conservés par l’abréviateur, qui n’aura pas remarqué qu’ils contredisoient le reste de son récit.

42. Diodore (L. tv, C. 38) dit qu’Hercules envoya Licymnius et Iolas consulter l’oracle de Delphes sur sa maladie: le dieu répondit qu’il falloit le porter sur le

mores, LIVRE n. 529 mont Œta , avec tout son appareil militaire , élever un bûcher auprès de lui, et laisser le soin du resteà Jupiter. Le bûcher étant dressé , Hercules pria quelqu’un de ceux qui étoient présens d’y mettre le feu. Personne ne voulut s’en charger, à l’exception de Philoctéte , fils de Poeas; et Hercules , pour lui marquer sa reconnois- sance , lui laissa son arc et ses flèches. Mais suivant So- phodes , ce fut Hyllus lui-même qui mit le feu au bû- cher de son père. Le même poëte suppose qu’Hercules avoit dejà usé avec Iole des droits de vainqueur; ce héros recommande en effet à Hyllus de l’épouser, et de ne pas souffrir que celle qui avoit couché avec lui, eût aucun autre homme que son fils à ses côtés (Trnchiniennei , tu. 1241). Mal]: me: Juif; 707: i507; 12.10907: 0’345 RANG": anis-5’», «in-i qui; au?" un, s ’AM’ m3135, d «si, "in vidiens fixas.

Sénèque lui fait dire à peu près la même chose dans son Hercules Œtéen (a). i495) :

Tibi illa parias, quidquid a: nabis haha. Ainsi Hercules , suivant ces poètes , auroit commandé l’inceste à son fils , ce qui n’est guères dans les mœurs des siècles héroïques. Phérécydes y avoit mis plus de vraisemblance , en disant que c’étoit pour son fils que Hercules avoit demandé Iole en mariage, et il est probao ble qu’il avoit suivi en cela l’ancienne tradition. Il avoit sans doute raconté aussi d’une manière différente, la mort d’Hercules , et il est malheureux que le talent de Sophocles ait fait adopter la tradition qu’il avoit suivie , et nous ait fait perdre toutes les autres.

5’50 APOLLODORE, 43. Voyez ce que dit sur Pœas (L. r , C. 1x , note 69). Apollodore est le seul qui dise qu’il mit le feu au bûcher d’Hercules. Diodore de Sicile, le scho- liaste d’Homère , Ovide et les autres disent que ce fut Philoctètes son fils. Aristote dit dans ses Problèmes (Secs. 50 , Proàl. 1, p. ne) , que la maladie d’Her- cules étoit l’épilepsie , et que ce fut à cause de lui qu’on la nomma le mal sacré. Dicœarque , cité par Zéno- bius ( Cent. 1V, prou. 26), dit la même chose , mais Aristote prétend qu’elle lui étoit naturelle; et suivant Dicæarque , elle étoit la suite de ses longs travaux. C’était aussi l’opinion de Plutarque cité par Arnobe (L. lY, p. 144 ).

44. On peut voir dans Diodore de Sicile (L. N, C. 39) la description de la cérémonie par laquelle Junon l’adopta. Il ajoute que Menoelius, fils d’Actor, fut le premier qui lui sacrifia comme à un héros, et que les Athéniens lui rendirent les premiers les honneurs divins. On peut voir dans Athénée (L. vr, p. 245) un jeu de mots assez plaisant sur le mariage d’Hercules avec Bébé.

45. Hercules donna le nom d’Hyllus à deux de ses fils : à celui dont il s’agit ici, et à un autre qu’il avoit en dans l’île de Corcyre, de Mèlité fille du fleuve Ægèe ( dpollonii schol. tv , 1169). Van Staveren (Oàre’rvat. miscellan. T. x , p. 586) sup- pose mal à propos , d’après Panyasis cité par le scho- liaste d’Apollonius (ibid. ) , et d’après Pausanias, qu’Hercules donna aussi ce nom à un fils qu’il avoit eu d’Omphale. Panyasis dit seulement qu’HerCules

uorrs, LIVRE 11. 551 étant en Lydie , y fut guéri d’une maladie par le fleuve Hyllus , et que , pour lui témoigner sa recon- noissance, il donna son nom à deux de ses fils.

46. Diodore (L. tv, C. 31 ) et Ovide ( Héroîde 1x , 53) nomment Lamus le fils d’Hercules et d’Omphale. Il en eut un autre d’une esclave ; Hérodote (L. I , C. 7) le nomme Alcée , et Diodore le nomme Cléo- las. Hérodote dit que c’étoit de lui que les rois de Lydie tiroient leur origine.

47. Apollodore a oublié dans cette liste un grand nombre d’enfans d’Hercules. Je vais en faire l’énumé- ration d’après Sevin. 1. Acellas; de Malide, esclave d’Omphale. Etienne de Byzance , v. me... 2. Æchmagnras, qu’il eut de Phyllo fille d’Alcimé- don , dans l’Arcadie. Pausanias , L. vm , C. 12.. .3. Antéon , de qui M. Antoine prétendoit tirer son origine. Plutarque , vie de M. Antoine , C. 4. 4. Agathyrsus , Gélon et Scythés, qu’il eut de l’E- chitine. Hérodote , L. W, C. 9. l 5. Azon , qui avoit fondé Gaza, ville de la Phénicie. Étienne de Byzance , v. razzia , 6. Brentus. Le même , a). Bptnq’nn. 7. Brettus , fils d’Hercules et de Balettia fille de Baletus. Le même , w. n’influe ’8. Cymus , qui donna le nom de Cymè à l’ile qui porte maintenant celui de Corse. Servius sur Virgile , Egl. 1x , 1’. 5o. 9. Euclia fille d’Hercules et de Myrto, fille de Me-

5’52. APOLLononE; nœtius et sœur de Patrocle. Plutarque , vie dlAristide, C.1o. Macaria 20. , fille lleercules’et de Déjanire, qui se sacrifia pour ses frères. Pausanias , L. I, C. 5a. Euripides dans les Héraclides. 11. Phæstus. Pausanias . L. u , C. 6. Suivant dlau- tres, il étoit fils de Rhopalus fils d’Hercules. Tan par- lerai plus au long dans mes notes sur Pausanias. 12. Pandée. Hercules avoit eu dans l’Inde un grand nombre d’enfans , parmi lesquels il n’y avoit que cette seule fille. Arrien, 1nd. C. 8. I 43. Olymhus, qulil avoit eu de Bolya. Hégèsandre. cité par Athénée , L. un , p. 334. 14. Tyrrhènus fils d’Hercnles et lemphale. Denys lealicamasse , L. I , C. 28. 15. Palans fils d’Hercules et d’une fille dlEvandre. Le même, L. 1, C. 43. l 16. Latinus fils d’Hercules et d’une fille du pays des Hyperboréens. Ibid. 17. Aventinus fils d’Hercules et de Rhèa. Virgile, Ænéide , L. vu , a). 656. 18. Celtus; de Celtina fille de Brètannus. Parthé- nîus , narr. 3o. 19. Antiochus , qu’il avoit eu de Midée , fille de Phylas roi des Dryopes. Diodore , L. 1V, C. 31. 20. Polémon , dont j’ai parlé ci-dessus. Jlen oublie sans doute plusieurs. Car , suivant Aristote (1111m anim. L. vu , C. 6 ), il eut soixante et douze enfans, parmi lesquels il n’y avoit qulune seule fille. s

NOTES, uval; Il. 555 CHAPITRE VIII. Nora I. Diodore de Sicile (L. W, C. 57) dit qu’a- près sa mort , ses enfans restèrent à Trachine , auprès de Céyx; et l’on voit par Pausanias (L. r , C. 22) qu’l-lerculeslui-rnéine y avoit fait sa demeure , depuis qu’Eurysthée l’avait chassé de Tirynthe. Apollodore s’est donc trompé en disant qu’ils ne s’y rendirent qu’après la mort d’HercuIes. ’

2. Longin ( du Sublime, C. 27) nous a conservé un fragment d’Hécatée de Milet , historien antérieur à Hérodote , où il est question de cette fuite : a Céyx , n très-fâché de tout cela (probablement des menaces n d’Eurysthée) , ordonna sur-le-champ aux Héra- » clides de s’en aller. Je ne suis pas , leur dit-il , assez a puissant pour vous défendre; ainsi; pour éviter au votre perte certaine, et les malheurs dans lesquels a vous m’entraîneriez, il faut que vous vous retiriez a chez quelque autre peuple. u Cette fuite des Hé- raclides prouve la fausseté de Ce que dit Strabon sur l’adoption d’Hyllus par le roi des Doriens.

t 5. La guerre que les Athéniens soutinrent pour la défense des Héraclides, étoit un des événemens des- quels ils se glorifioient le plus ; et leurs poëles et leurs orateurs laissoient rarement échapperl’occasion d’en rappeler le souvenir. Euripides en avoit tiré le sujet d’une tragédie qui nous est restée. Les Héraclides fu- rent reçus , suivant lui et suivant Phérécydes (Anto- ninu: Liber. un". 32), par Démophoon fils de Thésée; mais suivant Diodore de Sicile (L. tv, C.

554 APOLLODORE, 57) et Pausanias (L. t, C. 52), ce fut Thésée lui- même qui leur donna cet asile , et qui prit leur défense. Apollodore ne dit rien du sacrifice de Macaria fille d’Hercules , dont il est question dans Pausanias et dans la tragédie d’Euripides. l Y l

4. Diodore de Sicile I L. 1V , C. 57) raconte de la mé- me manière la mort d’Eurysthée. Pindare dit qu’il fut tué par Iolas, à qui Jupiter rendit sa première jeunesse pour le faire assister à ce combat. Le scholiaste dit que , suivant quelques auteurs, il émit mort auparavant , et qu’il pria les dieux de le laisser revenir sur la terre pour ’ ce combat. Pausanias ( L. r , C. 44) dit aussi qu’Eurys- thée fut tué par lui. Phérécydes , dans Antoninus Libéralis, C. et Strabon (L. vuI , p. 57g ) disent bien qu’il fut tué dans celcornbat, mais ils ne nom- ment point celui qui le tua. Cependant Strabon ajoute qu’Iolas lui coupa la tète auprès de la fontaine Macarie. Euripides l , qui parle du rajeunissement d’Iolas, dit qu’il prit Eurysthée vivant, et qu’il le présenta à Alcmène. Les Âthéniens vouloient lui donner la vie , mais Alœnéne le fit mourir malgré eux; et Eurysthée avant de, mourir , annonça aux Athé- niens que son tœnbean seroit fatal aux descendans des Héraclides, c’eôbàedilfl sur: lacédémoniens avec qui les Athéniens étoient en guerre lorsqu’Euripides fit cette tragédie weqqi me fanoit croire que une tra- dition est de son invention. Elle a cependant été adoptée par Isocrates quisdit , dans son Pæxégyriqne (p. 52 et 53), qu’aurvysdiée fut fait prise-anet par les Athéniens, qui le livrèrent au: Héraclidrs;et ces derniers le firent périr d’une manière igamînieuœc

xorss, LIVRE n. 555 5. On ne conçoit pas comment les Héraclides trou- vèrent tout à coup des forces suffisantes pour prendre toutes les villes du Péloponnèse , eux qui, sans le se- cours des Athèniens, n’auraient pu se défendre con- tre Eurysthée. Diodore de Sicile (L. tv , C. 58) dit a la vérité , que ce premier succès leur avoit procuré beaucoup d’alliés, et cependant il ajoute qu’ils furent repoussés cette première fois, Hyllus ayant été tué en combat singulier par Echèmus roi de Tégée. Je ne sais donc ou Apollodore a pris que les Héraclides s’emparèrent de tout le Péloponnèse. Au reste , comme ’ leur retour est une des époques les plus importantes de l’histoire de la Grèce , mais qu’elle est en même temps couverte d’obscurité , je vais chercher à l’é- claircir par quelques conjectures. Phérécydes, dont Antoninus Libéralis( C. 33) nous a conservé le récit , dit qu’après la mort d’Eurysthée les Héraclides retournèrent à Thèbes. (MTMZIIÇOVTGI robin n’y Saignes, c’est ainsi qu’il faut lire au lieu de n’a" , qui n’offre aucun sens. Comme leur père étoit né à Thèbes , et qu’il y avoit demeuré long-temps , on parloit de leur retour à Thèbes, comme de leur re- tour dans le Péloponnèse, qu’ils n’avoient cependant jamais habité ;’et1 c’est à ce retour qu’a rapport l’ex- pression 1aÉAIv.4)’Ce retour dut avoir lieu peu de temps après la première guerre de Thèbes; car je crois pouvoir conjecturer que ce fut cette guerre qui les empêcha de se retirer à Thèbes , lorsqu’ils furent [obli- gés de quitterTraèhine. Il sembloit plus naturel en effet qu’ils allassent implorer le secours de la ville qui avoit vu naître leur père , que celui d’une ville qui leur étoit étrangère. Il falloit donc que quelque raison em-

556 APOLLODORE, péchât cette ville de les recevoir; et je n’en vois pas d’autre que la première guerre de Thèbes, qui dut avoir lieu à peu près à cette époque. Quelques années après leur retour à Thèbes survint la guerre des Épi- gones. Les Thébains défaits à Glisante n’osèrent pas retourner dans leur ville; une partie d’entre eux sui- vit fils d’Etéocles, et ils allèrent s’établir dans l’Illyrie. Les autres allèrent, suivant Hérodote 1, C. 56) et Diodore de Sicile (L. 1V , C. 67), attaquer les Doriens, qui habitoient alors l’Histiœotide, les en chassèrent , et s’y établirent à leur place. Seroit- ce trop hasarder que de conjecturer que ces derniers étoient commandés par les Héraclides? Diodore dit (L. tv , C. 58) que les Héraclides , après la mort d’Alcmène, allèrent demander à Ægimius la portion de la Doride qu’il avoit donnée à leur père, qui la lui avoit laissée en. dépôt. Cette demande n’est-elle pas la même chose que la prétendue expédition des Thé- bains ? Cela paroit très-vraisemblable si l’on considère d’abord , que l’époque est à peu près la même, puisque tout cela eut lieu peu de. temps avant la guerre de Troyes; en second v lieu , qu’il n’est pas probable qu’une portion peuple fugitif, comme l’étaient les Thébains , ait pu s’emparer, ’à ,force ouverte , d’une partie du territoire d’une nationfqui , peu de temps après, étoit assez puissantepour tenter la conquête du Péloponnèse. ’Mais en i supposant qu’ils se présentèrent avec des chefs qui avoient des droits sur le pays, tout s’explique facilement. Enfin, Diodore de Sicile (L. rv , C. 67) dit que les Thé- bains habitèrent l’HiStiœotide conjointement avec les Doriens; ce qui s’accorde très-bien avec .ce que l’his- toire

sores, LIVRE 11. 537 toire nous apprend des Héraclides. Car nous voyons qu’ils s’unirent avec les Doriens , de manière à ne for- mer qu’un seul peuple qui se divisa en trois tribus , dont deux prirent le nom des fils d’Ægimius, savoir les Dymanes et les Pamphyliens , et une celuides fils d’Hercules , qui fut celle des Hylléens. Je crois donc, qu’Bèrodote s’est trompé en disant que les Cadméens ( c’est-à-dire les Thébains) chassèrent de leur pays les Doriens, et que ces derniers allèrent s’établir sur le Pinde. Voici ce qui a pu donner lieu à son erreur : lors- que les Héraclides vinrent demander la portion de la Doride qui leur appartenoit , ceux des Doriens qui l’occupoient furent obligés d’aller s’établir ailleurs; et comme le Pinde étoit très-voisin de l’l-listiæotide, ils v y allèrent, mais ils ne formoient pas toute la nation; et il paroit qu’ils Continuèrent à ne faire qu’un seul peuple avec les autres. Ce qui me le fait con- jecturer , c’est que je vois que quelques écrivains mettent au nombre des villes Doriennes Pindus, qui n’estipoint nommée par d’autres. Je crois donc que les Doriens n’avaient d’abord que trois villes , et qu’ils fondèrent cette quatrième lorsque les Héraclides fu- rent venus s’établir parmi eux, et que c’est faute d’a- voir distingué ces différentes époques , que les auteurs que j’ai cités ( L. 1 , C. 7, note I4 ) , sont en contra- diction. Ce fut de là, sans doute, que les Héraclides partirent pour leur première expédition contre le Pè- loponnése. Car ils la firent conjointement avec les Do- riens, comme l’observe Pausanias (L. I, C. 41, et L. un. C. 5); ce qui n’auroit pas pu être si cette invasion avoit suivi inimèdiatement la victoire des Athéniens sur Eurysthée. Ils furent repoussés dans cette première T. Il. I

538 APOLLODQRE, invasion, et ils y perdirent Hyllus leur chef, comme nous le verrons par la suite. On ignore absolument s’ils revinrent dans leur ancienne patrie , ou si ce fut tandis qu’ils étoient occupés au dehors que les Hes- tiœem , chassés de llEubêe par les Perrhæbes, vinrent slen emparer. Quoi quiil en soit, les Héraclides et les Doriens restèrent tranquilles durant la vie de Cléodæun fils leyllus. Ce fut à cette époque que se fit la guerre de Troyes. Il paroit que les Doriens nly prirent aucune part, tout au moins nlen est-il pas question dans Ho- mère; et effectivement , les Héraclides , qui jouissoient dlune grande autorité parmi eux, devoient regarder les Atrides comme des usurpateurs , et par conséquent empêcher les Doriens de se joindre à eux. Leurs for- ces s’accrurent durant cette guerre , qui épuisa le reste de la Grèce; ils acquirent en outre quelques Etats qui échurent aux Héraclides. Nous avons vu ci-dessus (note 56) , que le royaume d’OrInénium étoit échu à Ctésippus fils leercules, ou à l’un de ses fils; et il est probable qu’Antioclius ou un de ses des- cend-ms Slempara , dans le même intervalle de temps, de la Dryopide , sur laquelle il avoit des droits comqu fils de la fille de Phylas leur dernier roi. Ils se trou-- vêtent donc alors assez forts pour tenter’une nouvelle invasion dans le Péloponnèse , et nous verrons bien- tôt6. Ilquel est très-possible en fut que quelques-uns.le succès. des. Héra--I clides se soient établis dans Unique, ; nous voyons en effet que les Athéuiens avoient donné à Fume de leur: tribus le nom d’Antioclms, fils leercules et de Midee, fille de P-hylas; mais ils nly restèrent pas tous.Vôye1. Diodore dei Sicile (L. 1V, C. 58), qui dît que quel«

NOTnES,L1YRB 11. 559 ques-uns seulement des Héraclides restèrent dans

7. Il yaici une lacune dans le texte. Hyllus avoit liAttique.été tué bien avant le règne de Tisatnène. En. cf.- . fat ,ceux qui ont reculé le plus son expédition ,, l’ont. placée sous le règne diOrestes g encore Pausanias , qui paroissoit avoir adopté cette opinion dans son Pre- mier livre (0.4i) , zest-il corrigé lui-même dans le huitième (C. 5), où il dit quiEchémus , qui tua Hylluss devoit être beaucoup plus ancien qu’OrestesI, puisqu’il avoit épousé Lysandra, fille de Tyndare . ettpuis- qu’Agapénor, qui lui succéda , commandoit les Arca. diens au siège de Troyes. Apollotlore avoit sans doute adopté la même tradition, car il dit qulAristomaquo fut tué dans le combat qui se donna sous le règne de Tisamène ; or, Aristomaque étoit petit-fils d’Hyl- les. Apollodore suppose que démit l’Oracle qui avoit fixé l’époque du retour des Héraclides , et qulHyl- lus siétoit trompé sur le sans de llOrarle, en prao nant trois Bruits pour trois récoltes, tandis que l’O- racle entendoit par la trois générations , ce qui fait environ quatre-vingt-d’ix ans. Mais Hérodote et Dioo dore de Sicile ne disent rien de cet oracle rendu à Hyllus. Hérodote (L. 1x , C. 26 ) dit qu’Hyllus s’é: tant présenté pour entrer dans le Péloponnèse, les peuples de cette contrée vinrent à sa rencontre ver. l’isthme de Corinthe.’ Alors Hyllus , pour éviter llef- fusion du sang , proposa un. combat singulier; sous la condition que s’il étoit vainqueur on lui rendroit ses Etats , et que slil étoit vaincu les Héraclides mâchonne: roient pas avant cent ans à rentrer dans le Pélopqnnèsa- Echémus , fils d’Aéropus fils de mitigéex accepta le Y:

540 A-pOLLononn, défi , et tua Hyllus; les Héraclides et les Doriens se retirèrent. Diodore de Sicile (L. tv, C. 58) dit qu’on n’était convenu que d’une trêve de cinquante ans, ce qui me paroit plus vraisemblable. Il ne faut pas considérer, en effet, le temps qui s’écoula depuis la mon d’Hyllus jusqu’à la rentrée des Eéraclides , mais celui qui s’écoula jusqu’aux tentatives qu’ils firent, et il paroit que les premières furent faites par Aristo- maque’, fils de Cléodaeus, fils d’Hyllus. Œnomaüs, cité par Eusèbe (Préparer. Evang. L. v, p. 210) , dit a’ls vérité que Cléodæus, qu’il nomme Aridæus , en avoit fait une , mais nous verrons qu’il s’est trompé. Quant à celle d’Aristomaque , elle est constante par ce que dit ici Apollodore , par le témoignage de Pausa- nias ( L. n , C. 7) , et par les détails danslesquels entre Œnomaüs. Les Héraclides avoient effectivement des droits sur le Péloponnèse, comme étant les seuls . descendans de Danaùs, roi d’Argos , qui étoit la métro- pole du Péloponnèse; car Eurysthée n’avoit point laissé d’enfans (Pausanias , L. n , C. 18.)- 8. Cléodæus (car c’est ainsi qu’il faut écrire, au lieu de Cléolaüs) étoit père d’Aristomaque ; son nom te trouve donc ici mal à propos , et il faut mettre à la place celui d’Aristomaque , qui étoit en effet père de Téménus , de Cresphontes et d’Aristodème ( Pau-

canias,9. Apollodore parle ibid. ici de deux , Oracles diffé- rents; de celui qui avoit été rendu à’Hyllus , dont il a parlé un peu plus haut , et de celui qui avoit été rendu à Aristomaque , dont il étoit probablement question dans le passage qui nous manque. comme tout ce qui nous reste de son récit est abrégé d’une telle

L a

N0TBS,LIVREII. ’54! manière, qu’on a beaucoup de peine à le compren- dre. je suis forcé de citer un passage un peu long d’Œnomaüs, qui nous a été conservé par Eusèbe , dans lequel on trouve des choses qu’on chercheroit vainement ailleurs. Il dit , en parlant a Apollon : a Les Héraclides ayant jadis entrepris d’entrer dans n le Péloponnèse par l’Istltme , furent repoussés. Ari- a dams ayant été tué dans cette invasion , Aristoma- » que son fils alla te consulter sur la route qu’il falloit a prendre pour y entrer; il avoit en effet le même a projet que son père. Tu lui répondis: Prends le che- a: min étroit , les Dieux te donneront lavictoire. a D’après cet oracle, il prit son chemin par l’Is- thme, et il y fut tué dans un combat. Téménus, son malheureux fils , fut le troisième de cette famille 8 8 U infortunée qui vint te consulter , et tu lui rendis la même réponse qu’à Aristomaque son pére.Mai:, a. te répondit-il, c’erten se conformantà cet Oracle, n que mon père a été me ; alors tu lui dis : ce n’es: a pointpar la terre que je t’ai indiqué le chemin a étroit , mais par celle au large ventre ( il étoit dif- r ficile en effet de nommer tout simplement la mer). a» Alors celui-ci se disposa à passer la mer , en faisant ce- » pendant tout ce qu’il falloit pour faire croire qu’il n feroit son invasion par terre.Il établit en conséquence a» son camp entre Naupacte et Rhypes. Sur ces entre- faites, Hippotès fils de Phylas tua d’un coup de flèche Camus Ætolien , et il fit bien à mon avis. Aussitôt la peste se met dans l’armée , et Aristodème lui-même meurt. L’armée se retire , et Téménus va se plaindre à toi du peu de succès de son entre- prise. Il reçoit pour réponse, qu’il en puni de la

54s APOLLODORE, a mon de l’envoyé des dieux. Il reçoit aussi en ré. se ponse d’autres vers, par lesquels on lui ordonne a d’adresser des prières à Apollon Carnien. Le pre- n- mier oracle étoit : n 1h a; tué notre Envoyé , tu en supportes la a punition. Mais que peut-on faire , demanda Té- » ménus , pour apaiser votre colère ? Fais vœu a que tu rendras un culte àÀpoIlon Carnien. a J’ai inséré dans le texte de ce passage les corrections proposées par Henri de Valois (Emendat. L. I , C. 3) et par d’autres , pour le rendre intelligible. Il me reste à faire quelques observations. Œnomaûs nomme Aridæus le fils d’Hyllus que tous les autres nomment Cléodæus. Je n’ai cependant rien voulu changer , parce qu’il peut avoir suivi des auteurs différens. Quant à ce qu’il dit qu’il avoit péri dans une de ces expéditions, je crois qu’il s’est trom- pé ; puisque tous les autres disent qu’Aristomaque fut le premier après Hyllus, qui tenta le retour dans le Péloponnèse. Les mots in uzsd’dtîundl flint, le trot. siéme de cette famille infortunée , qu’Œnomaüs avoit pris de quelque poële , l’auront trompé. Il aura pris Aridæus pour le premier de ces infortunés , tan; dis que c’était Hyllus ;Apollodore dit en effet qu’il avoit consulté l’oracle de Delphes. Aristomaque le consulta ensuite; Téménus étoit par conséquent le troisième qui le consultoit. E7nwypo’s est, suivant Galion, un mot Ionien qui signifie étroit. Ainsi l’Oracle lui avoit ordonné de prendre le chemin étroit, et Aristomaque crut que c’étoit l’Isthme que l’Oracle lui indiquoit , tandis que c’ètoit le trajet de Naupacte à Rhium , qui est effec.

tivement très-étroit.ucrns,n1vnz C’est pourquoi l’Oracle lui u. dit: 545 je lui avois ordonné de prendre le chemin étroit non par-la terre , où uni 75v , mais par celle au llarge ventre , uni rq’v nipyn’r7q. , c’est-à-dire la mer. Le passage qui a’rapport à cet oracle , est absolument inintelligible dans Apollodore , malgré toutes les cor- rections qu’on a proposées , et je le crois mutilé. C’est pourquoi j’ ai remis l’astérisque que M. Heyne avoit été, quoiqu’i n’ait pas proposé de meilleure leçon. Mais on peut être assuré que le sens est à peu près celui que je viens d’y donner. Voyez aussi le scholiaste de Thucydides (L. 1, c. la). s 10. Harry?" signifioit construire des vaisseaux. C’est de la qu’est venu le nom de Naupacte. Il. Œnomaüs , comme nous l’avons vu dans la note précédente , suppose que cette mon fut la puni- tion du meurtre de Camus qu’Aristodème n’avoit pas vengée, et par conséquent qu’elle n’arrive qu’après. Pausanias ( L. Il! , C. ’I ) dit qu’Aristodème fut tué à Delphes , mais qu’on varioit sur l’auteur de sa mort. Il avoit été tué , suivant les uns , par Apollon irrité de ce qu’au lieu de consulter son Oracle, il s’étoit adressé à Hercules qu’il avoit rencontré , pour savoir quand les Héraclides pourroient rentrer dam le Péloponnèse. Suivant d’autres , ajoute Pausanias , ilfut tué par les fils de Pylades et d’Electre, cousins de Tisalnène fils d’0- restes, contre qui Aristodème entreprenoit cette expé- dition;et cette dernière opinion lui paroit la plus vrai- semblable. Mais les Lach’dèmoniens prétendoient , sui- vant Hérodote ( L. v: , C. 52 ), que c’étoit Aristodème lui-même qui les avoit amenés dans la Laconie, qu’il y avoit été leur premier roi , et qu’il l’était déjà lorsqu’il

O

344 APOLLODORE, avoit eu ses deux fils; il ajoute qu’ils ne s’accordoient en cela avec aucun poète. Argie sa femme étoit fille d’Autésion fils de Tisaméne , fils de Thersandre fils de Polynice. Elle étoit sœur de Théras qui fonda la colonie de Tliéres (Hérodote et Pausanias, ibid. 12. Ce Camus étoit de l’Acarnanie, suivant Pau- sanias (L. m , C. 13 ). Canon (Narr. 26) dit qu’on donnoit ce nom à un spectre d’Apollon (paiera ’Aro’Ao Amos) qui suivoit les Doriens et leur prédisoit l’a- venir , et qui fut tué par Hippotés; ce qui paroit assez difficile à concevoir. J’entrerai dans de plus grands détails dans mes notes sur Pausanias , L. un , C. i3. 15. J’ai déjà parlé de cet Oxylus (L. t, C. vu! , not. 2). Il est probable , d’après Pausanias ( L. v, C. 5 ) , et surtout d’après l’inscription citée par Stra- bon (L. xz , p. 7m ). qu’il faut lire ici ri ’Aa’funs, au lieu de en? ’Aydpez’pms. Il reste une difficulté , c’est que, suivant cette inscription , il descendoit à la dixième génération d’Ætolus, tandis que, suivant celle que j’ai établie dans la note que j’ai citée , il n’en descendroit qu’à la huitième. Ætolus-Calydon -- Protogénie -- Oxylus - Andræmon -- Thoas - Hæmon --Oxylus. Cette généalogie est cependant appuyée du témoignage de Pausanias (L. v, C. 5 ), qui dit que Thoas descendoit à la sixième généra- tion d’Ætolus fils d’Endymion ; il est donc probableque l’auteur de l’inscription s’est trompé. Ce fut vraisem blablement pour donner plus de merveilleux a tout cela , que les poëtes imaginèrent l’Oracle dont parle Apollodore. Car il étoit tout naturel, comme l’observe Pausanias , qu’Oxylus donnât du secours aux Héraclides dont il étoit parent; car Gorgé , mère de Thoas son

ç

NOTES,L1VRE Il. 545 grandvpère, étoit sœur de Déjanire, mère d’Hyllns. Le même Pausanias dit que c’ètoit le mulet d’Oxylus qui étoit borgne. On verra la suite de son histoire dans cet auteur, L. v, et dans mes notes. i4. Polybe (L. n. C. 41) et Pausanias (L. n. C. 18) disent que Tisamène ne fut point tué , et qu’il se retira dans l’Achaie , d’où il chassa les Ioniens. 15. Pausanias ( L. n , C. 28 J dit que . suiVant quela ques auteurs , Pamphylus épousa Orsobie fille de Dèî- plionte successeur de Téménus ; ce qui ne s’accorde pas avec ce que dit Apollodore. 16. Le surnom de Patrons étoit celui que chaque nation Grecque donnoit au dieu de qui elle préten- doit tirer son origine. Jupiter. père d’Hercules , étoit honoré sous le nom de Patroüs par tous les peuples d’origine Dorienne. Il n’en étoit pas de même chez les louions; et Platon observe ( T. I , p. 302 , édit. de H. Étienne ) que ni les Athèniens , ni les autres peuples Ioniensine connoissoient Jupiter Patrons. Ils donnoient ce surnom à Apollon père d’Ion, de qui ils prétendoient descendre. 17. Les noms des fils de Téménus sont absolument ’ diffèrent dans Pausanias ( ibid.) Il les nomme Cisus , Cèrynés, Phalcès et Agræus. Ce dernier ne voulut point aider ses frères à enlever Hyrnétlio leur sœur à ’Déïplionte; et ce fut probablement pour cela que ses frères le chassèrent; car je crois qu’il est le même que l’Arcliélaüs dont parle Hygin Fab. 219) , qui se rendit maitre du royaume de Macédoine , et qui avoit fourni à Euripides le sujet d’une tragédie. J’aurai occasion dans mes notes sur Pausanias de faire des recherches plus étendues sur l’histoire de ces premiers Héraclides.

546 APOLLODORE, son, LIV. 11. 18. Déîphonte étoit, suivant Pausanias (L. n , C. l9) , fils d’Antimaque fils de Tlirasyanor fils de Ctésippus fils d’Hercules. Mais comme Hercules avoit eu deux fils de ce nom, l’un de Déjanire, l’autre d’Asc tydamie fille d’Alnyntor, on ne sait duquel des deux il descendoit. a 19. Il y a dans le texte tribun Tzriinu’ s’il pardi ; ce qui n’offre aucun sens. J’ai adopté dans ma tra- duction la correction de Tannegui Lefebvre, qui pro- pose de lire "leur: fins. On pourroit aussi lire T:- uu’ouç, les Titaniens. Il y avoit eEfectivement dans la Sicyonie un peuple de ce nom ; mais comme l’his- toire de la mort de Téménus nous est inconnue d’ail? leurs, il est très-difficile de savoir comment il faut corriger. Pausanias dit bien que ses fils le firent périr , mais il ne dit pas comment. 1 no. Déîphonte ne succéda point a Téménus, comme le dit Apollodore. Une partie de l’armée ne voulant point obéir aux meurtriers de Téménus, alla aVec lui s’établir à Epidaure. Mais le trône d’Argos fut occupé par Cisus , l’aîné des fils de Téménus. Pausanias, L. Il, C. 19 , 26. 4 ’ si. Toute cette histoire est , à ce qu’il paroit, de l’invention des poètes tragiques. Car Crespliontes , suivant Pausanias (L. tv, C. 3), fut tué par les prin- cipaux de la Messénie, parce qu’il favorisoit trOp le bas peuple. Mérope sa femme étoit fille de Cypsèle roi d’Arcadie , qui sauva Æpytus. Dans la tragédie d’Euripides , Cresphontes avoit été tué par Polyphon- - tesson frère, qui voulut ensuite épouser Mérope sa veuve. Voyez Aulugelle, L. v1! , C. 3, et Hygin, Fab. 1’57. .

’NOTES SUR APOLLODORE. LIVRE TROISIÈME.

X

CHAPITRE PREMIER. Non. l. Il y a dans le texte rcpaylulfunr il: EG- pa’n’i. M. Heyne croit qu’il faut lire «lemni’uvmarce que ce fut effectivement dans la Phoenicie qu’Agé- nor vint s’établir5mais comme elle ne dût prendre ce nom que sous le règne de Phoenix , je ne crois pas ce changement admissible.

2. Suivant Phérécydes , cité par le scholiaste d’Â- pollonius de Rhodes (L. 111,12. 1185) , Agénor épousa Damno , fille de Bélus: il en eut pour enfans Phœ- ni: , Isée , qu’Ægyptus épousa , et Mélia , qui fut mariée à Danaüs. Agénor épousa ensuite Argiope , fille du Nil, et il en eut Cadmus.

3. C’étoit l’opinion d’Homère (Il. L. xxv, 11.321), d’Hésiode et de Bacchylides , cités par le scholiaste d’Homère (Il. L. xn, a). 596), de Phérécydes , comme on l’a vu dans la note précédente , car il ne la mettoit point dans le nombre des enfans d’Agénor , et d’Hella- nicus, cité par le scholiaste d’Homère (I l.L. 11,1). 494). Hérodote , qui parle de son enlèvement( L. l , C. 1 ),

548dit qu’elle étoitaronLononE, fille d’un roi de Tyr, mais il ne nom- me pas ce roi. Le scholiaste d’Euripides (Phœniss. a). 5) dit qu’Agénor eut d’Antiope ,-ou plutôt d’Ar- giope (comme lit Walckenaer , d’après le passage de Phérécydes que j’ai cité), fille de Bélus, Cadmus. Cilix et Phœnix. Ce dernier eut de Téléphe, fille d’E- piméduse , Pirus , Astypalée, Europe et Phœnice.

4. Il y a dans le texte: m’r’lu «hé 13’; me... un?" inforMIuv taïgas , ce qui n’offre aucun sens ; aussi M. Heyne croit qu’il faut retrancher ces mots. Sevin pro- pose de lire Hétu ail-uni»! fait)". Il se jeta dans la mer sous la forme d’un taureau , dont l’ha- leine sentoit la roue. Et il cite à l’appui de sa correction un passage d’Eustathe( p. 989 , L. xxxv) , qui dit que Rhadainanlhe fut nommé ’Pada’peyh: a hui, Que-n , si pair" (nain, "un. 70-74, araba flan-mis d’un?» a") fait, 311p 0’ uni-rob d’au-dru raflas T’aim- xtrc , parce que sa mère devintfolle, c’est-à-dire très-amoureuse, a’ cause des roses que le taureau qui l’enleva lui présentoit. Eustathe a pris cela dans le grand Etymologiste ( v.’Pada’,umur ), qu’il faut .sup- pléer d’après le passage que je cite. Mais d’abord , on ne dit jamais éolien au singulier, dans une pareille circonstance; et en second lieu , dans le passage d’Eustathe il ne s’agit que de roses présentées par le taureau, et non de l’odeur qu’il exhaloit. Je crois qu’il faut lire spalter niai-ouais," tulipes, et je fonde cette conjecture sur le passage suivant du scho- liaste d’Homère,’ qui, dit (Il. L. x11 , ’1’. 397) que Jupiter , sinuât; mit-0’! si; faîpn’ 30.7", été en; adoptera:I I apuraI ruai,s rul Edgar" e marge-esI Il! cellulars.

NOTES, LIVRE [IL 549 S’étant changé en taureau, dont l’haleine sentoit le safran , il trompa Europe, et remporta. Il cite Hésiode et Bacchylides, comme les auteurs de cette tradition (voyez encore le même scholiaste Il. L. v, v. 529). Apollodore a conservé , à ce qulil paroit , leurs expressions;ce qui lui arrive souvent. On peut voir Illustoire de cet enlèvement dans Ovide (Métam. L. u, 1). 836), et dans la seconde Idylle de Mos-

chus.5. Le Sarpédon dont ’ parle Homère (Il. ’L. n et L. v1) , n’est pas le même que le frère de Minos; et il véCut plusieurs générations après. Ils ont cepen- dant été confondus par plusieurs auteurs.

6. Téléphasse étoit la femme de Phoenix, suivant Moschus (Id. Il , 1). 4o), et suivant le scholiaste d’Eu- ripides , que j’ai cité note 3 , si toutefois elle est la même que Téléphe , dont ce scholiaste parle.

7. Astérion étoit fils de Tectamus ou Tectaphus, llun des fils de Dorus , fils leellen. Tectamus étoit venu , suivant Andron cité par Étienne de Byzance (v. Ai:- pln), et suivant Diodore de Sicile (L. w, C. 60 ) , Rétablir dans cette ile avec des Doriens , des Achæens et des Pélasges , qu’il avoit amenés de la Thessalie. Ce fut probablement à cause de cette origine com- mune , que les Lacédémoniens conservèrent toujours de très-grandes liaisons avec les habitons de l’île de

Crète.8. Miletus étoit , suivantv Nicandre,i cite par An- toninus Libéralis ( C. 3o) , fils d’Apollon et d’Acacal-

550 IAPOLLODORE, lis , fille de Minos. Craignant la colère de son père , elle l’exposa aussitôt après sa naissance dans une fo- rêt; des louves prirent soin de lui et l’allaitérent, jusqu’à ce que des bergers l’ayant rencontré l’empor- tèrent chez. eux et l’élevérent. Etant devenu grand , il étoit si beau que Minos en devint amoureux, et voulut même user de violence envers lui. Ce jeune homme , pour s’y soustraire , s’enfuit durant la nuit , par le conseil de Sarpédon , et se retira dans la Carie, où il fonda la ville qui portoit son nom , et il y épousa Idothée , fille d’Eurytus , roi de Carie. Ovide, dans ses Métamorphoses ( L. rx , v. ’44: ) , nomme Miletus Deioniden , fils de Déion ou de Déionée ; on ne sait pas qui il entend par la. Mais l’opinion la plus com- mune est celle qui est rapportée ici par Apollodore; elle a été suivie par le grand Etymologiste ( a). MIM- ru ) et par le scholiaste d’Apollonius de Rhodes ( L. I , a). 186). Ce dernier ajoute que , suivant quelques auteurs, il étoit fils d’Euxantius, fils de Minos (car il faut lire dam. ce passage Miras: au lieu de Mixa- us. Nous verrons bientôt en effet qu’Euxanfius étoit fils de Minos). Ovide dit qu’étant devenu grand, il inspira par son courage des inquiétudes à Minos ,et pour les faire cesser , il quitta. le pays. On voir par cette histoire , et par celle d’Atymnius , que l’amour des garçons étoit très-répandu chez. les’Crétois z il y étoit même autorisé par les lois , et c’était. pour excuser ces lois, qu’ils avoient ,, suivant Platon (de Legibus , T. un , p. 28) , inventé la fable de. l’en» lévement de Ganymède par Jupiter. On peut voir , sur cet usage infâme et sur les lois qui le concer- noient, un. fragment d’Ephore , rapporté par Stra-

NOTES,LIVRE III. 55: bon (L. x , p. 739) , et le mémoire sur la Législation de Crète de mon savant ami M. de Ste.-Croix, (p. 388 et suiv. ). Le Législateur introduisit cet amour, suivant Aristote (Polir. L. u. C. 8, p. au) , pour mettre des bornes à la population , en tenant les hommes séparés des femmes. C’était par la même raison , sans doute , que Solen avoit cherché a en- courager cet amour à Athènes , en le défendant aux esclaves (Æchines, Oral. in Timorclunn. 0ms. Grecs, T. tu, p. 147, et Sam. Paris, Lois Am’ques, p. 567). Cette défense prouvoit, comme l’observe fort bien Æschines , qu’il le permettoit aux hommes libres. Je sais bien que Plutarque, en citant cette loi dans son Dialogue sur l’Amour (T. 1x , p. 9 et to) , cherche à y mettre un correctif, en disant que Solen n’avoit entendu parler que d’un amour hon- nête; mais deux vers de ce philosophe qu’il cite un instant après, font connoitre de la manière la moins équivoque ce qu’il entendoit par l’amour des jeunes gens. On doit chercher l’origine de Ce goût dépravé dans la manière de vivre précaire de presque tous les anciens habitasse de la Grèce. Les arts nécessaires à la vie , le commerce , l’agriculture y avoient fait si peu de progrès , qu’ils étoient toujours dans le cas de craindre l’excès de la population, à cause des trou- bles qui en étoient ordinairement la suite. Aussi, presque tous les anciens Législateurs avoient-ils pris des précautions contre cet excès, et Aristote (L. vu, C. 16 de ses Politiques) en fait un précepte , en re- commandant de ne permettre aux hommes et aux femmes d’avoir des enfans qu’à une centaine époque , et en conseillant de faire avorter les femmes.

552 APOLLonon’x, 9. Voyez , sur Sarpédon , Hérodote (L. r , C. 173). Nous avons déjà vu qu’il avoit été confondu avec Sarpédon, fils de Jupiter et de Laodamie, fille de Bellérophon , qui combattoit a Troyes pour la défense des Troyens; et c’est par une suite de cette con- fusion , que quelques poëtes ont dit que Jupiter l’avoit fait vivre trois générations. Mais le passage d’Hérodote que j’ai indiqué suffit pour les faire dis- tinguer. LelSarpédon dont parle Homère , régnoit sur une partie des Lyciens , et ils ne prirent ce nom que postérieurementa l’ancien Sarpédon. Dio- dore de Sicile (L. ut, C. 79) dit qu’il eût un - fils nommé Evandre qui lui succéda, et qui , ayant épousé Déîdamie , fille de Bellérophon , en teut le moond Sarpédon. Il paroit , par ce que dit Hérodote h (L. 1V, C. 5), qu’Europe passa dans la Lycievavec son fils. Quant à Atymnius, ou plutôt Atymnus, on le croyoit fils de Phoenix , fils d’Agénor et de Cas- siépée, fille d’Arabus; mais, dans la vérité , il étoit fils de Jupiter (Apollonii schol. L. n , 178). Comme Europe étoit , suivant l’opinion la plus vraisemblable, fille de Phoenix, Atymnus passoit pour son frère , et c’était en cette qualité qu’en lui rendoit , suivant Solin ( p. sa) , un culte à Gortyne en Crète. On ne voit donc pas comment il avoit pu être aimé par Sarpédon , fils d’Europe. ’

10. Ephore , cité par Strabon (L. x , p. 730), dit qu’il yavoit eu un ancien Rhadamanthe qui avoit civilisé les habitans de l’île de Crète et leur avoit donné des lois , et que Minos avoit cherché à l’imiter. Effectivement , Pausanias ( L. vus , C. 53 ) dit , d’après Cinæthon , poète

NOTES,LJVRE 111. 555 poète très-ancien , qu’il y avoit eu un Rhadamanthe Æ qui étoit fils d’Hèphæstus, fils de Talus, fils de Grès. Celui dont il s’agit ici régna sur, plusieurs iles, suivant Diodore de Sicile ( L. v, C. 79) , et leur donna des lois trèvsages. Il paroit même, par ce que nous avons vu au sujet d’Hercules, que quelques-unes de ces lois furent adoptées dans la Grèce.

si. Acallé est sans doute celle que d’autres auteurs v nomment Acacallis. Apollonius de Rhodes (L. 1V, w. 1491) dit qu’elle fut séduite par Apollon. Minos s’étant aperçu qu’elle étoit enceinte, l’envoya dans ’ la Lybie , où elle accoucha d’Amphithémis et de Gara- mante. Alexandre, cité par le scholiaste de ce poëte, dit qu’elle avoit eu commerce avec Apollon et avec Mercure; qu’elle avoit eu du premier de ces Dieux Naxus , et du second , Cydon,qui fonda Cydonia , dans l’île de Crète. Pausanias ( L. vus, C. 32) dit aussi que Cydon étoit fils de Mercure et d’Acacallis , fille de Minos. Nous avons vu ci-dessus (not. 8) que , sui- vant Nicandre , elle étoit mère de Miletus. Elle étoit probablement la même que la nymphe Acacallis , avec laquelle les habitans d’Elyros , dans l’île de Crète , disoient qu’Apollon avoit couché dans la maison de Carmanor, et elle en avoit eu , suivant eux , deux fils , Phylacide et Phylandre (Pausanias, L. x, C. 16 ). la. On peut voir , sur ce taureau , le Commen- taire de Bachet de Méziriac sur Ovide , T. x, p. 559; T. n. Z.

554 APOLLODORE, CHAPITRE Il. Nora l. Il y a dans le texte Nu à; vis K94": burin, lorsqu’elle revenoit de Crète. M. Heyne croit que ces mots sont une addition de quelque copiste , c’est pourquoi je les ai mis entre deux cro- chets. Il observe cependant qu’un critique propose de lire 4:3 1;: Env-qu’au, Je Créténie.

2. Il ne faut pas confondre ce Nauplius avec Nau- plius , fils de Neptune et d’Alnymone , fille de Da- naüs. Voyez L. n , C. x, net. 49. - 3. Apollodore a suivi ici l’opinion la plus vrai- semblable , en donnant Plisthènes pour père à Aga- memnon et à Ménélas. Beaucoup d’autres auteurs les disent fils d’Atrée lui-même, et se fondent sur Ho- mère , qui les nomme souvent les Atrides. Mais comme Plisthènes leur père n’avoit rien fait de remarquable, ils avoient pris le nom de leur grand-père , et regar- doient même comme une injure qu’on les désignât par celui de Plîsthènes. C’est au moins ce que nous apprenons de Dictys de Crète (L. v , C. 16) , qui, après avoir parlé de la mort d’Ajax et des funérailles que lui firent les chefs de l’arlnr’re grecque , dit: 1!th cuirais contumeliis Jgamepinonem , fra- tremque agora , casque non Atridar , .œd Pli:- thenz’daspet 061d ignobile: appelions. a Alors les n chefs se mirent à dire des injures à Agamemnon à et à son frère , et à leur dire quiils n’étaient pas a» Atrides , mais Plisthénides , et nés d’un père sans n mérite. u Hésiode avoit adopté cette tradition ,

IOTBS,LI.VRE 111. 555 suivant le scholiaste d’Homère (Il. L. l , v. 7 ). Sté- sichore , dans des vers conservée par Plutarque (de 3&4 maniai: l’indien, T. tu , p. 2.39, édit. de "fritembaçh ) , donne à Agamemnon le surnom de Plisthenide. Euripide, dans sa tragédie des Cré- tois, citée par le scholiaste, de Sophocles (Ain. vu. 1:95 ), disoit qu’Aérope ayant été corrompue par un valet, (lattée s’en aperçut, et le livra pour le noyer à Neuplius , qui, en ayant en pitié, le Ino- ria à Plisthenes. Sophocles dit à peu près le même chose dans Ain (v. 1510). Voyez Mairies: en: Ovide . T. n , p. 250. ’ CHAPITRE III. Non 1. Il y a dam le une...) n’en a; une Divers savans proposent de lire nul u’m o’ Mû." , et un fils- naturel nommé Malus. Sevin observe fort bien qu’aucun auteur n’a dit que Malus En fils na- turel de Deucalion. Il croit donc que ces mots al n’au- cachent le nom d’un des file de Deucalion ,Aet il pense l’avoir trouvé dans celui que prend Ulysse, lorsqu’il perle à Pénélope sans vouloir être reconnu. par elle; il lui dit (Odyssée,L. m,v. 181):

Anouilh! de, p’ :TIITI nul ’lôpesïa lucre- ’AM’ iplv i; "in" "parie" "un! lin "axe? ’Arpsfdyrn t tue) 4’ Infra un): A7001, .OrAe’e-Iper 7IIOE’ e’ et Ë", rpe’repor in) filin.

- Deucalion m’a donne le jour, ainsi qu’au roi Ido- - ménée g mais Idomânh est ollé avec les Amide: en I Z a

sa556 siège de Troyes;aronnononn, quant à moi , mon nom ’èst 12mm, e je suis plus jeune que lui, il est plus âgé et plus vail- n lant que moi. n Il croit donc qu’il fautmettre Ipi sel ’Aa’ler. Le scholiaste de Lycophron ( si. 433) dit à la vérité que cet Ethon étoit un personnage de ’ l’invention d’Ulysse; mais il me paroit que Lyon- ps’pron ile’pensoit pas de même, car il le compte parmi les frères d’Idoménée. D’ailleurs , Homère n’au- rait pas fait emprunter à son héros le nom d’un per- sonnage imaginaire. Je crois donc cette conjecture à peu prés certaine.

a. On n’est point d’accord sur le père de Malus. Diodore a; Sicile (L. v, c. 79) du qu’il étoit au de Minos; et Sevin croit que c’étoit aussi l’opinion de Dictys (L. x , C. 1) ; car , en parlant de la suo- cession de Catrée , il dit qu’à l’égard de ses Etate , ils furent partagés entre Idoménée et Mériones : Han quippe Idomeneus cum Marione,(Deucalioni.r Ido- meneus , alter Mali ) jus-su ejus Jeannin habitera. a Quant à ses Etats , Idoménée et Mériones fils , l’un n de Deucalion , et l’autre de Malus , les partagèrent a entre eux , d’après ses ordres. n (J’ai, ponctué ce passage d’après l’observation de los. Mercérus , qu’on a négligée dans l’édition 4d usant Delphiru’ ). Hygin dit aussi qu’ils avoient autant de vaisseaux l’un que l’autre : Idomeneus’ Deucalionis filins a Crus na- vibu: .XL. Merioner, Mali et JWelphidir filins- a Cran navibus XL. e IdoménÉe , fils de Deucalion , n de Crète: 4o vaisseaux. Mériones, fils de Moins et de e Melpliis , de Crète: 4o vaisseaux. u Ce qui suppose qu’ils noient autant de pouvoir l’un que l’autre. I l

noras,r.1vna tu. 557 Mais cela ne prouve pas , Comme le croit Sevin , qu’ils fussent à peu près du même âge. Idoménée, en efl’et, étoit l’un des chefs les plus âgés de la Grèce , cerHomère dit, dans l’Iliade ( L. aux, 11. 361), que; bien qu’à moitié blanc , il ne laissapsequ’e de mettre les Troyens en fuite. Il n’était donc pas sur. prenant que son neveu’se trouvât avec lui. Méfie- nes. suivant Homère, étoit l’un des compagnons d’armes d’Icloménée , mais il ne donne nulle part a entendre. qu’ils fussent parons. Nous ne savons pres- que rien de l’histoire de Malus. Plutarque , dans son traité des Oracles qui ont cessé (T. u ,1 12.1409, édit. de Wyttemàach), dit que Malus, père de Mériones, ayant violé une nymphe , fut trouvé le lendemain sans tête. I i * l ”’ N.I..I. 3. Il y a dans toutes les éditions pas &Jxeipbnr- suivant un rat. Mais on y a mis cette leçon d’après le scholiaste de Lycopliron (v. 811) ; car les manus- crits portent prier. mais. pli: , p.7... ce qui me fait croire qu’il faut lire pain , une mouche, ce qui. ’a plus de rapport avec un tonneau de miel. L’autorité de Tzetzés ne doit pas beaucoup nous arrêter ; nous avons en eü’et déjà vu plusieursfois qu’il avoit suivi de mauvaises leçons. Hygin (Pub. 136) dit que ce fut en jouant à la paume , qu’il se laissa tomber dans un’to’nneau de miel.

4. L’Oracle lui répondit , suivant Hygin (Faô. 136), qu’il étoit né un monstre dans sa maison , et que celui qui pourroit le définir, lui feroit retrouver son fils: Minos ayant questionné ses domestiques, apprit

558 aronnonone,’ qu’il menoit de naître dans ses étables un veau qui changeoit trois fois de couleur dans la journée , étant blanc le matin , rouge à midi et noir le soir. Ce fut à cause de cela que Polyidns le compara au fruit de la ronce , qui a ces trois couleurs , suivantses degrés de maturité. Il est même assez ordinaire de voir sur la même branche des fruits de trois couleurs différentes. I I 5. Polyîdus’étoit fils de Cœranus , fils d’Abas , fils de ’Mélampe suivant Pausanias ( L. s , C. 43 ). Suivant Phé- récydes , cité dans une scholie publiée par M. Heyne (Homeri. Il. L. un. 11,665 , T. vr, p. 648), il étoit fils de Coeranus, fils de Clitus , fils de Mantius, fils de Mélampe. Il avoit épousé Eurydamie, fille de Phylée , fils d’Augias , et il en avoit eu deux fils, Euchénor et Clitus , qui allèrent anisiége de Troyes, où Eu- ehénor fut tué par Alexandre. Un auteur dont Suidas rapporte les expressions , mais qu’il ne nomme’pas , dit que Glaucus fut ressuscité par un devin de la ville de Galéotis. en Sicile. voici ses expressions, v. tout. par. : a Il y avoit dans la ville de Galéotisun homme a très- habile dans l’art de dire quelle seroit l’issue -n des maladies , et de remédier aux intempéries des au saisons -; il savoit deviner par certaines cérémonies un religieuses les causes de la stérilité de la terre et v des animaux , changer cette disposition,et donner n des moyens pour rétablir l’abondance et la féc0n- t’dité. On dit que Minos l’engagea à force de pré- » sens à venir dans l’lle de Crète , et à s’y livrer à sa cette recherche si célèbre , de ce qu’étoit devenu a GlauCus, son fils. a Je serois asses tenté de croire

NOTES,LIVREXIL 559 que ce fragment est tiré de l’Histoire Universelle de Nicolas Damascéne. Galéotis ou Hybla étoit une ville de la Sicile , dont, les habitans étoient célèbres par leur! connaissances dans l’art de prédire l’avenir.

6. Polyîdus , suivant Euripides , découvrit d’abord, par le moyen d’un aigle marin , que le corps de Glaucus n’était point dans les flots; une chouette lui fit ensuite connoitre qu’il étoit dans un tonneau de miel, et Ælien (Ris-t. Anim.,L. v, C. 2) re- prend Euripides à ce sujet , parce que , dit-il , il n’y avoit point de chouettes dans l’île de Crète. Voyez la diatribe de Walckenaer, sur les fragmens d’Euripides (p. n01). Suivant quelques auteurs, il avoit été ressuscité par Esculape , comme nous le verrons par la suite. i

7. Minos enferma Polyïdus dans le tombeau de Glaucus , suivant Palasphate ( C. 27 l et Hygin (Faà. 136 ). Ce dernier ajoute qu’il lui laissa une épée.

8. Polyîdus, suivant le scholiaste de Lycophron (a). 811 ), cherchoit à se faire tuer parce serpent, et ce fut en le provoquant pour l’irriter , qu’il le tua. Hy- gin dit que craignant qu’il ne dévorât le corps de Glaucus, il le tua d’un coup d’épée. 9. Il y a dans toutes les éditions précédentes si; n’ Je?" irm’lu’nx. J’ai mis îflæ’lv’nl d’après le schoo liaste de Lycophron (1). 81 1), comme l’avait déjà pro- posé M. Heyne. Servius, sur Virgile (Æne’ide , L. n , p. 247 ) , raconte que Cassandre promit a Apollon de céder à ses désirs , s’il vouloit lui appren-

560 ’APOLLODORE, dre l’art de la divination. Lorsqu’elle l’eût. appris , elle ne voulut plus tenir sa promesse ; alors Apollon lui demanda au moins un baiser, elle ne crut pas devoir le lui refuser, et en llembrassant , il lui cracha dans la bouche; comme les dons faits par un Dieu sont irrévocables, elle conserva le talent de prédire , mais elle perdit celui de persuader , et lion ne voulut plus croire à ses prédictions. CHAPITRE 1V. Nora 1. Démétrius Scépsius , cité par Strabon (L. xxv, p. 998) , disoit, d’après Callisthénes , que Cadmus, durant son séjour dans la Thrace , y avoit fait exploiter les mines du Mont Pangée. Ces mines étoient d’or, suivant Pline (L. vu , C. 56), qui dit que Cadmus fit le premier connoître l’art de les exploi- ter. Quelques auteurs ont prétendu que Cadmus étoit Ægyptien ; mais Pausanias observe(L. 1x, C. 12) que le nom diOnga qu’il donna à Minerve, prouve qu’il étoit Phœnicien. Son arrivée dans la Grèce , ne précéda que de sept générations le siège de Troyes.

2. Voici cet Oracle , ou plutôt les vers de quelque ancien poëte qui le rapportoit:

Optez" du; pu Iunît", ’Ayy’npcr iman Kride s ’11st iypn’fuu; , 110.1170)! i’Ol [Mini Jim, ’Hld’nfl,’ i250! Mir. , un) aiynn’n puni gaps-i, Tub du; Tl OAtyu’ar lui d’un?" , in? Ê! i’xnu nouba) icN p14: :qpnfsçc’o; filàaiyonor ’ 1161i): nov-armions 5020.4145": p.5: irisas", i

nous, LIVRE un 56: ’H Il! du; vairon-n in: diluons-épura ixias-t A")de rase. inuit-m: , rtpz’rpaxu a?" pivert Tait dei a) siymo’ns c753 TCPITPIIW7OIO ZSÀIU’ÔIU. 23.144 du, ru épila fui): éftçpndiç, ouadi r: 1.1”th Euh tu ru tronc-74 pas; "pas enculois viëlfdt , un?! r: and, 701w roselin-1’ IlKari 11’117qu I pi:l iras-u i plÀapQu’Mg I . xi")I fait. 3411;: ni 1.0.4.2; - 7111,31 Il. in" Mai pl’gjî, i 0x... li enforcir-ç engin 10A" trapu-11mn vAuniv n iquAI’w n stipula"a I 4034iI I vAïdor a si".l I la) W, 5’ l’y chipait": d’opalzàvrn iman :301: munira» amis» ainsi": hg" Radia.

Ecoutes avec attention ce que je vais te dire , Cadmus, fils diAgénor. Lève - toi dès liaurore, prends tes vétemens, et, tenant une lance à la main , laisse la divine Pytho , et mets-toi en route à travers le pays des Phlégyens et la Phocide , jusqu’à ce que tu trouves les vaches de Pélagon n et celui qui les garde. Arrivé là , choisis dans le troupeau une vache qui ait sur chacun de ses flancs une marque blanche ronde comme la Lune , et prends-la pour guide dans le chemin que tu vas faire. Je te donnerai un signe certain et auquel tu ne peux te méprendre; dès que cette vache bais- sera la tète et fléchira les genoux , pour se reposer sur lilierbe , offre-la en sacrifice à la Terre , en- suite tu enverras aux Enfers le gardien que Mars a mis à sa fontaine , et tu bâtiras alors sur le som- met de la montagne une Ville. Tu épouseras en- Suite , ô bienheureuxIUUII Cadmus, une femme de race immortelle , et ton nom sera à jamais célèbre parmi

562a les hommes. Aronnononn, a J’ai tiré ces vers du scholiaste d’Eu- ripides (Phæniciennes, 1:. 64)) , et j’y ai inséré les conjectures de Walckemer , qui croit qu’ils sont de Mnaséas, ou de quelque poète Cyclique. Le scho- liaste d’Æschyle (sept contre Thèbes , v. 492 ) dit que l’Oracle ordonna à Cadmus de suivre la première chose qu’il trouveroit a la sortie du temple. Cadmus trouva cette vache et la suivit.

3. Le scholiaste de Sophocles (Antigone, a). 117) dit que ce serpent étoit né de Mars et de Tilphusse, l’une des Furies (Tilphusse étoit le nom qu’on donna à Cérès lorsqu’elle se changea en Furie. Voyez Pau- sanias , L. vus, C. 25 Cadmus le tua d’un coup de pierre , suivant Hellanicus , qui a été suivi par Eu. ripides ( Phænic. a). 666, et ibid. schol. ) ;’ mais sui- ’ L vant Phérécrates , ou plutôt Phérécydes , comme Walckenaer croit qu’il faut lire , il le tua d’un coup d’épée. I 4. Voici comment cela étoit raconté par Phéré- cycles (Apollonii schol. L. tu, n78 ): lorsque Cadmus eut fondé Thèbes , Mars et Minerve lui donnèrent la moitié des dents du serpent, et don- . aèrent l’autre moitié à Æétés. Cadmus les sema tout de suite par l’ordre de Mars dans un champ labou- ré , et elles produisirent des hommes armés. Cadmns effrayé , leur jeta des pierres; dés qu’ils se sentirent frapper, ils s’en prirent les uns aux autres, et un combat s’étant engagé entre eux , ils se tuèrent mu-’ rituellement , à l’exception des cinq que nomme Apol- lodore , que Cadrans fit citoyens de la ville qu’il fon-

noras, LIVRE tu. . 565 doit. Mais suivant Hellanicus , cité par le même scho- liaste (L. m , 1 185 ), la Terren’en avoit pas produit d’autres que ces cinq; ainsi, d’après lui , il n’y avoit point eu de combat. Je ne rapporterai pas les diffé- rentes conjectures qu’on a faites sur leur origine. Pausanias , qui étoit plus à portée quenous de faire des recherches, et qui avoit lu avec soin les an- ciens poètes, dit (L. 1x, C5) qu’il s’en’ tient a la tradition reçue sur leur nom et sur leur origine, ses recherches n’ayant pu lui procurer rien de sa- tisfaisant. Ils avoient , à ce qu’on prétend , pour signe distinctif, une-lance imprimée sur l’épaule (Dion Chrysosto’me, Or. W, T. r, p. 149 ). Plutarque ( de sera martinis l’indien, p. .268) raconte qu’un certain Python , son contemporain ,Üqui des- rendoit de ces Spartes, eut un enfant qui portoit cette marque, ce qu’on n’avoit pas vu depuis long- temps. On trouvera tout ce qu’on peut dire sur eux , rassemblé dans une dissertation de J. Jon- senius , ou Jonsius , dans le recueil de Grævius, intitulé Syntagma dissertationum rarionzm , p. 210. Il paroit par ce que dit Pausanias , que lors- que Cadmns vint s’établir à Thèbes ,,le pays étoit ha- bité par deux peuples, les Hyantes et les Aones: Cadmus défit les Hyantes, qui s’enfuirent la nuit sui- vante; les Aones s’étant soumis, il leur permit de rester dans le pays , et ils se muèrent avec les Phœniciens. Il est possible que Cadmus ait , en arrivant , trouvé ’ le moyen d’armer ces deux peuples l’un contre l’autre, ce qui aura donné lieu à la fable des Spartes.

5. Il y a dans le textes: M é: ils-mu, 3Mo; duu-

364 APOL’LODORE, n’y iu’rurn ’Afn, ce qui me paroit très-difficile à comprendre. On peut voir dans les notes de M. Heyne (p. 556) ses conjectures, qui me paraissent inado missibles. Sevin propose de lire : cive" :1 insu-mu iv- 3,51; mais ce. n’était pas Cadmus qui avoit tué ces hommes. On ignore aussi ce que c’est que cette au» née de huit ans. Hellanicus, cité par le scholiaste d’Homère (Il. L. n , a). 494 ) , dit que Mars , irrité de lamort du serpent, voulut tuer Cadmus; mais Ju. piter l’en empêcha , et rengagea même à lui donner Harmonie Isa fille en mariage. Cependant Cadmus fut obligé de le servir pendant un au , en expiation du :meurtre du serpent. ’

6. Il ya dans toutes les éditions qui ont précédé celle de M. Heyne , ennui, et Sevin croit qu’il faut lire puisant , un palais. Le traducteur latin paroit aloir fait la même conjecture , car il traduit : Ipsi Minaret; regiant adornavjt. J’ai cru devoir préférer cette correction a celle de Comlnelin , que M. Heyne a mise dans le texte. punis!" ne. se prend que pour Implanter, et Minerve ne distribuoit point les cou- ronnes, mais comme déesse des arts , elle présidoit .à la construction des édifices.

7. Harmonie étoit , suivant Diodore de Sicile (L. 17, C. 48), fille de Jupiter et d’Electre, l’une des filles d’Atlas , et sœur de Dardanus et de Jasion. Cad- mus étant a la «recherche d’Europe , aborda à l’île de Samothrace , dans laquelle ils demeuroient, et il y ldevint amoureux d’Harmonie , qu’il épousa. Ephore , qui lui donnoit également Electre pour . mère , disoit

N0TES,LIVREOIII. 565 que Cadmus en étant devenu amoureux , l’avoit en- levée , et qu’encore de son temps ou célébroit à Sa- mothrace une fête dans laquelle on faisoit semblant de lachercher. Démagoras disoit qu’Electre étoit venue de la Lybie , s’établir dans l’île de Samothrace. Ju- piter y eut commerce avec elle , et en eut plusieua! enfans , savoir z Eétion , Dardanus et Harmonie. Cad- mus allant a la recherche de sa sœur, aborda avec ’I’hasus à l’ile de Samothrace; il s’y fit initier , et durant la cérémonie il vit Harmonie que Minerve lui conseilla ’ d’enlever (Enripidis schol. Phœniss. a). 7 L Mnaséas, cité par Etienne de Byzance (v. Al’pduns ) est d’accord avec les auteurs que je viens de citer , sur les parens d’Harmonie et sur son mariage-avec Cadmus. Il paroit qu’Hellanicus avoit suivi la même tradition, car le scholiaste d’Apollonius (L. I , 1:. 916) dit que, suivant cet auteur , c’étoit du nom d’Electre , sa mère, que Harmmie avoit nommé Electride, l’une des portes de Thèbes. Il est vrai que, suivant le scholiaste d’Ho- mère ( Il. L. n, v. 434), Hellanicus paroîtroit avoir fait Harmonie fille de Mars et de Vénus; mais comme cette scholie est tirée d’Apollodore, et d’Hellanicus , - il est difficile de distinguer ce qui a été emprunté de chacun de ces deux auteurs. Il paroitroit, d’a- près le scholiaste d’Euripides( Phamiss. v. 7 ), que; suivant quelques auteurs , Cadmus avoit épousé Elec- tu elle-mémo; mais je crois avec Walckenaer, que l’auteur de cette scholie a été trompé par le passage d’Ephore,’ que j’ai cité un peu plus haut, qu’il n’a pas entendu. Le même scholiaste dit que, suivant Dereyllus , Harmonie étoit fille de Dracon , fils de Mars , et roi du pays où Cadmus fonda Thèbes. Cad-

366 APOLLODORE, mus le tua , et épousa sa fille. Evhémère, cité par Athé- née ( L. uv, p. 653 ) , disoit que , suivant les Sido- niem, Cadmus étoit cuisinier de l’un de leurs rois, qu’ayant enlevé Harmonie, joueuse ld’înstrumens et esclave comme lui, il fêtoit enfui avec elle. fi: Un peut voir la description de cette noce dans Diodore de.Sicile (L. v, .0. 59 ), et beaucoup plus en détail dans les Dionysiaques de Nonnus (L. v, w. 88 et misa). La Muses et les Grâces y chantèrent , ce, si nous pouvons en croire Théognis ( a). 15) , la tradition avoit conservé le refrain de cette chanson.

Maïa: sel Xa’pn-u, ne": A131, d’ion 140)." ’Er grip" aman, m3; au? gros a "0771 154A31 45er 1.044” r0. 11. en? uh’y et; Ça" l’a-71’. n To37. sur sud". à)... Étui rîopu’rm.

a: Muses et Grâces , filles de Jupiter, qui, étant jadis a aux noces de Cadmus,y chantâtes ce beau vers: au On aime ce qui en beau, ce qui n’ertpar beau a on ne l’aime pas. Et ce vers fut répété par toutes a les bouches divines. n

9. Voyez , sur ce collier, la Thèbaîde de Suce , L. n , v. z7o et suiv.

10. Alinéa étoit, suivant Pianiste, fils d’Apollon et. de Cyrène , fille d’Hypsée , roi des Lapithes, qui étoit lui-même fils du fleuve Pénée. La chasse étoit l’unique plaisir de crène; Apollon l’ayant vu sans armes terrasser un lion , en devint amoureux , l’en- leve et la conduisit dans la Lybie; Phérécydes dit

NOTES,L1VRE 111. 567 que ce fut sur un char attelé de cygnes (Apollonii schol. u, 500). Suivant Agroetas, dans le premier livre de ses Libyques, Apollon la transporta d’abord dans l’île de Crète, et ensuite dans la Libye; mais Masséna disoit qu’elle étoit allée de son propre mou- vement dans la Libye: Eurypyle étoit , suivant Aces- tor , roi de la Libye, lorsqu’Apollon l’y transporta. Un lion furieux ravageoit alors le pays , et Eurypyle avoit promis sa couronne a celui qui le tueroit ; Cy- rène ayant eu cet avantage , monta sur le trône , et donna son nom au pays. Elle y eut deux fils, Au- toucllus et Aristee. Callimaque parle de ce lion , dans son Hymne à Apollon ( a). 92). Elle donna Aristée à élever à des Nymphes , qui l’instruisirent dans toutes les parties de l’agriculture. Il vint ensuite à Thèbes auprès de Cadmus, dont il épousa la fille Autonoe (Diodore de Sicile , L. 1V , C. 81 ); mais Actœon, son fils, ayant été déchiré par ses chiens, il en fut si affligé , qu’il quitta la Grèce et alla conduire une colonie dans l’île de Sardaigne (Pausanias, L. x , C. I7; Salluue, cité par Serviur , sur le: Géorgiques, L. r , a). l4). Diodore de Sicile don- ne des détails un peu différens.; il dit qu’Aristée, après la mort de son fils , alla dans l’ile de Céos, sur l’invitation des habitans. Les Cyclades étant dé- vastées par les chaleurs de la Canicule ,les habitana de Céos consultèrent l’Oracle, qui leur dit d’avoir recours a Aristée. Celui-ci étant venu avec quelques habituas de l’Arcadie , éleva un temple à Jupiter Plu- vieux, appaîsa l’astre de la Canicule par des sacri- fices, et recommanda aux habitans d’attendre tous ’ les ans, tous les armes, le lever de la Canicule et

x 568 -AP0LLODORB, de lui offrir des sacrifices. Depuis ce temps-là , des vents réguliers, que les Grecs nommoient Ete’aies, se lèvent tous les ans à cette époque et rafraîchis- sent l’air (Apollonii schol. L. Il , v. 500 ; Hygin, Pou. Juron. L. n , C. 4 ). Il retourna de la , sui- vant Diodore , dans la Libye , et sa mère lui ayant donné des vaisseaux , il alla dans la Sardaigne; il en civilisa les habitans , et leur apprit l’art de cultiver la terre. Il y eut deux fils , Charmus et Callicarpus. Il y avoit eu , suivant Bacchylides , cité par le scho- liaste d’Apollonius (L. 11,11. 500), quatre Aristée; le premier, fils d’Uranus et de la Terre; le second, fils de Carystus; le troisième , fils de Chiron, et le quatrième, celui dont il s’agit ici. Il paroit tout au moins certain qu’il y en a deux; l’un qui épousa la ile de Cadmus , et l’autre qui étoit fils d’Apollon et de Cyrène. Il fut , suivant Apollonius-de Rhodes (L. Il , a). 513 ) , élevé dans la Thessalie par Chiron, et il passa de la dans l’Arcadie , suivant Pindare , cité par Servius ( Géorg. L. x, v. 14), et suivant Justin (L. sur: , C. 7) , qui dit qu’il enseigna aux Arcadiens l’art d’élever les abeilles, de faire cailler le lait et de connoitre le lever et le mucher des Astres qui pouvoient les diriger dans les divers travaux de l’a- griculture. Ce fut lui qui passa dans l’île de Céoe. Quant au voyage de Cyrène dans la Libye, Justin- prétend que cette fable ne fût inventée par les Grecs qu’à l’époque où ils allèrent s’y établir, sous la con- duite de Battus; ils y trouvèrent une fontaine que les gens du pays nommoient Oyre’, du. haussem- blance de ce nom avec celui de Cyrène , [leur lit imaginer

n0’ras,’t’1vaa III. 369 imaginer la fable de l’enlèvement de Cette nymphe et de son transport dans la Libye. ï I

n. Les anciens reconnoissoient plusieurs Bacchus, suivant Diodore de Sicile ( L. nt , C. 62-65", et L. tv, C. 2-5 ) et Cicéron ( de nature Dea- rum, L. tu, C. 23 Mais l’opinion la plus reçue swithu’il y en avoit eu deux; le premier, fils de Jupiter et de Proserpine , connu sous lewnom de Za- græus, et qui jouoit ungrand rôle dans les mystè- res d’Eleueis , sous le nom d’Iacchus. On racontoit que Jupiter étant devenu amoureux de ïProserpine , s’étoit changé en serpent pour en jouir; et elle en avec»... un fils nommé Zagræus , que les Titans mirent en pièces à l’instigation de Junon. Ils le mirent dans une chaudière pour ile faire cuire. L’odeur attira Jupiter qui, ayant reconnutles restes de son fils , fou- droya les Titans , et recommanda ces restes a Apolt bikini les enterra sur-le Parnasse ( Clément (hale- zarèdrie, Protrept.p.’15r; 11.73135, Fab. .167). Mi- nerve ayant trouvé le moyen de soustraire’son coeur aux fritons , le’Idonna a Japiter, qui le réduisit en poudre et le lit avaler a Sémelé; ce qui :la1 rendit mère du secondl Bacchus (Hygin , ibid). Diodore dit (L. Il! , C. 63 ’) qüe ,1 suivant quelques auteurs , il étoit fils de Jupiter et de Cérès ç et démit probablement h’tradition reçue dans les mystères d’Eleusis; car le mystique Iacchus l, qui airoit assisté Cérès dans la per- quisition qu’elle fit pour retrouver Proserpine, ne pouvoit être fils de cette dernière. C’était" comme fils de Cérès, que ce dieuètoit adoré parles Romains, qui avoient conservétlesianciennes traditions grec- T. Il. A a ’

57e APOLLO,DO,R-E,,. ques. Cicéron , en parlant des hommes qui avoient reçu après leur mort les honneurs de laidivinité , dit z, [lino Liber etiam; hune dico Liberum Semis; namm, mon eum quemnoflri majores auguste sancreque Liber-nm cura Cerere et Libera conce- auvernat; qqod gaule sir, est mysterii: intellegi paters. 331:1,qu ex nabi: muas Liberos appella- mus, idcireo Cerere nati nominati sans Liber et Libera , «land in Libera servant , in Libero non item De nahua DeornmgnL.,u , C. 24 e Case a ainsi que; Liber a reçu les honneurs divins. Je parle à. de Liberfilslde Sémelé, et non de celui que nos a ancêtres avoient consacré, et honoroient religieux a semant aveqCérès et Libère. Nous! emmenons qui a. il est dans les mystères. Maispd’pxtnème que. nous a nommons nos enfans. Liban-r a ,0!!! adonné aux en- » fans de Cérès.lesrnoms’de4Liber amie Libère; les, a qu’on observe à l’égard. de cette dernière , mais non, a a l’égard de l’autre qu’onlnqmme Bacchus n. On les honoroitdans le mêmetemplewg voyez TiteeLr’n, L. tu, C. 55, et L. xtt, C. 33). Ils étoient-aussi réunis à Athènes. dans le .templeÀe» Cérès «( Pausa-. IliM,..L. A, Ç. a) ; cequi procure que les Athèniens avoient conservé lamème nadIfiMIan.second Bac- chus étoit le fils de Sémelé yen. sujet. ,duquel Diodore, de SICIIO»(L.’F, C. 2.3) raconte aqu’Drphâe ayant ,apq porté de I’Ægypte dans la Grècers mystères de l’an-i cien Bacchus, qui étoit le même qn’Osîri-s. manias que,Sémelé fille de au monde, embout. de sept mois , un’enfant qni ressembloit à Osiris., enfant n’ayant pas vécu , Cadavre aidé par Orphée. fil- croire aux Grecs que sa naissance étoit une nouvelle.

ucrns;nrvnn ni. ’57! apparition d’OsirËs; et l’ayint enchâssé dans de l’or, il établit en son honneur le chte et les cérémonies ’qu’Orphée avoit apportés de l’Ægypte. Charax. cité par l’anonyme de Incredibilibu: , imprimé à la suite de Palatpliato dans le recueil de Th. Gale , rapportelu chose un peu différemment. Sémelé fille de Cadmus étant devenue enceinte sans être mariée , fut frappée de la foudre , au moment ou elle accouchoit. Elle fut tuée , mais l’enfant vécut. La manière dont Sémelé périt, la fit regarder comme une divinité , et on la nomma Thyoné. Cadmus eut le plus grand soin de l’enfant , et il lui donna le nom de Dionysos, en mé- moire de la manière dont il avoit échappé aux flammes. Il n’est point question diOrphée dans ce dernier récit; et effectivement il étoit trés- postérieur à Cadmus V, et n’avait guère précédé que d’une génération le siège de Troyes. Hérodote dit que ce fut Mélampe qui in- troduisit dans la Grèce les cérémonies et le culte de Bacchus g ce qui est plus vraisemblable. On fera bien de consulter , sur l’établissement de ce culte , le savant mémoire de Fréret. Académie des Inscriptions , mé- moires , T. mu , p. 142,

in. On ne s’accorde point sur les nourrices de Bac- chus. Diodore du qu’il fut confié à une fille d’Aristée, qu’il’nomme N yin; et du’Apollonius ( L. W, w. 1’131) nomme Macris. Orphée ( Hymne 48) la nomme flippa , mais ce nom ne. nous est connu que par lui. L’opinion la plus commune est celle que rapporte. ici Apollodore. Sevin n’épuisé tout ce qu’il y avoit à dire là-dessus, dans ses recherches sur les nourrices de Bac- chus. Académie des Inscriptions , histoire, T. v, 37. A a a

r 57a .K’rontononn, 13. Stésichore, suivant Pausanias (L. si, C. a), avoit suivi la même tradition qu’Acusilas. Euripides dit, dans ses Bacchantes (11. 337) , que Diane le tua, parce qu’il se vantoit de savoir mieux chasser qu’elle. Il semble, parce que dit Diodore de Sicile (L. tv, C. 81) , quoique d’une manière asses obscure , qu’il avoit osé prétendre à la main dela Déesse. Hy- gin ( C. 180) dit qu’il avoit voulu la violer; mais dans le chap. suivant, il suit la tradition ordinaire; savoir , qu’il avoit vu involontairement Diane au bain. Au reste , les anciens étoient persuadés que, pour mériter d’être puni , il suffisoit d’avoir vu un Dieu ou une Déesse , sans leur volonté expresse. Minerve le dit elle-même dans l’Elégie de Callimaque (Lame. .Pallad. I [flua il: dds H109: se?" vOs tu ru’ ailier-(rap , in [si hé: mirés in": ’Alpn’rp, peut; "En; idsïv ptyniàf. a Les lois de Saturne ordonnent que celui qui voit n un des immortels, sans sa volonté expresse , paye n cette vue très-cher. a On peut voir divers exeat- ples de cette punition, dans les notes de Spanheim sur ce poëme de Callimaque, v. 54, 78 et toc.

14. Tout ce passage, que j’ai mis entre deux cro- chets , est probablement un fragment de l’ouvrage même d’Apollodore, que quelque curieux aura mis en marge de son exemplaire , et qui aura passé de la dans le texte. Il est tellement mutilé, qu’il est x

difficile d’ennous, tirer aucun sans. Lrvnrur. Je n’ai pas cru devoir 375 perdre mon temps a chercher à le corriger, et je le donne tel qu’il est dans l’édition de M. Heyne.

CHAPITRE V.

Nora t. Il y a dans le texte : irl ’hdou’r dal ris- ent’a" ria-n’y!" 5 ce qui signifie à la lettre: Il alla par la Thrace contrais: Indiens. M. Heyne croit qu’il faut retrancher les mots ici ’hdn’s. Effectivement la Thrace n’est pas le chemin pour aller dans l’Inde, surtOut en revenant de la Phrygie. Il est probable qu’il y’ avoit ici quelque chose qui a été oublié par les copistes. a

a. Homère (Il. L. v1 , v. 13° et suiv.) fait racon- ter cet événement par Diomèdes , de la manière sui- vante : Bacchus étant tombé dans un accès de folie, Lycurgue se mit à la poursuite de ses nourrices, et Bacchus fut si épouvanté , qu’il se jeta dans la mer, où il fut reçu par Thétis; Jupiter punit Lycurgue en le privant de la vue , et il ne vécut pas long- temps après. Sophocles dit, dans son Antigone (v. 955 et suiv. ), que Bacchus enferma Lycurgue dans une prison de pierres; et Triclinius, dans ses scho- lies sur ce passage , raconte que Lycurgue ayant été défait par Bacchus , voulut s’enfuir; mais ses pieds se trouvèrent enlacés par des sartriens de vigne , et Bacchus le fit jeter dans un précipice; ou, suivant d’autres, le litvtomber entre les mains de ses enne- mis , qui renfermèrent dans une caverne y, où il mou-

574rut de faimuSuivant AronLoDonr, Hygin (Faô. 133), Lycurgue ’ nia d’abord que Bacchus fût un Dieu. S’étant en- suite avisé de boire du vin, il s’enivra, et voulut violer sa propre mère. Sa raison étant revenue , il prétendit que le vin étoit un poison, et ordonna d’arracher les vignes; mais Bacchus le rendit fu- rieux; dans un de ses accès, il tua sa femme et ses enfans. Ce Dieu le fit ensuite déchirer par des pan- thères. Voyez. Bachet de Méziriac sur Ovide , T. t, p. 163. ’ 5. Il y a dans toutes les éditions: aussi informai": l’aurais, et s’étant coupé les extrémités. J’ai mis minis qui se trouve dans plusieurs manuscrits , et que Sevin croit devoir préférer. Hygin dit bien, à la vérité , que Lycurgue se coupa un pied, croyant couper un cep de vigne, mais informas" signifie , couper toutes les extrémités, ce que Lycurgue ne pouvoit pas faire sur lui-même.

4. M. Heyne croit qu’il faut retrancher ces mots: suri fait ’lvdtuiy Érato-es, r7flIÀIf in? «flint. Mais je crois qu’il faut les conserver , l’expédition de Bacchus dans l’Inde étoit célèbre dans la Mythologie; et Diodore de Sicile (L. tu, Ç. 73) , parle des colonneslqu’il posa dans toutes ses expéditions.

5. L’aventure de Penthée est assez connue par la tragédie des Bacchantes d’Eurip’ides, et par Ovide, Métam. L. m , 701.

* 6. Il y eut une guerre très-vive entre Persée, qui ré- gnoit alors à Argos , et Bacchus. Ce derniery fut même

noras,n1vnnn1. 575 battu; et Pausanias (L. n , C. ne et 22) dit qu’on voyoit de son temps les tombeaux des femmes qui fai- soient partie de son armée , et qui avoient été tuées dans cette expédition. Ils se réconcilièrent ensuite , suivant le même auteur (L. u , C. 33), et Persée lui rendit même de grands honneurs. Cependant le poète Dinarchus, cité par Syncelle ( Chronogr. p. 162 ) , dit que Bacchus fut tué dans ce combat , et Syncelle ajoute qu’on voyoit son tombeau à Delphes , auprès de la statue d’or d’Apollon , et à l’endroit où étoient déposées les armes d’Auguste et la cithare de Néron. Je ne sais si ce tombeau est le même que celui dont parle Plutarque (de Iside et Osiride, C. 35 ) , qui étoit , suivant lui, à Delphes, auprès de l’Oracle. Mais il est probable que celui dont les Delphiens croyoient avoir le tombeau , étoit Bacchus , nommé Zagræus- , qu’Apollon avoit enterré sur le Parnaèse , comme on l’a vu ci-dessus. Ovide dit , dans ses Métamorphoses (L. Iv, a). 605), que ce fut Acri- sius qui fit la guerre à Bacchus. , 7. Voyez, sur cette histoire , Homère , Hymne à Bacchus; Ovide, Métamorphoses (a). 58a) , et Hygin (F45. 154 ). 8. Bacchus voulant descendre aux Enfers pour y chercher sa mère , vint jusque sur les frontières de l’Argolide; mais ignorant la route qu’il falloit prendre, il la demanda à un particulier qui est nommé Polymnus par Pausanias (L. n, C. 57 ), Prosymnus par Clément d’Alexandrie (Protrepl. p. 29) et Arnobe (contra gentes, L. v, p. 176), et Hypolipnus par Hygin ( Pou. Juron. L. u,

376 APOLLODORI, C. 4 ). On trouvera de plus grands détails à cet égard dans mes notes sur Pausanias. 9. Apollodore a négligé plusieurs faits importans de l’histoire de Bacchus ;savoir , la part qu’il eut à la guerre contre les Géans (voyez L. x, C. V1, nous 3) ; son expédition dans les Indes , dont il est question dans presque tous les anciens; ses amours avec Vénus, dont il eut Priape, et ses amours avec Ariane. to. Les anciens ne sont point d’accord sur les causes de cet exil de Cadmus. Euripide: ( Bacchante: , v. 1520 et suiv.) dit que ce fut une punition de Bac- chus, dont il nlavoit pas voulu reconnoitre la divinité. Suivant Ovide (Méhari. L. 1V, v. 563 ) , le chagrin des malheurs qui poursuivoient sa famille , le porta à siexiler lui-même. Enfin, Syncelle ( Chron. p. 157) dit qu’il fut chassé de Thèbes par Amphion et Zéthus. Il se retira dans l’Illyrie, où il fonda un Etat qui , suivant Strabon (L. vu, p. 503), fut long-temps gou- verné par sa postérité. Il étoit déjà très-vieux lorsqu’il entreprit cette expédition ; aussi Julius , dans un poème sur Bacchus , cité par Stobée (T. Lxxvn; Dans Gro- n’us, anx) , disoit-il qu’Agave’ sa fille l’avait porté.

Inflige: il: Jflfilllll, ruinas iEiîMu j’y-suai, dOr and" typions - QI?" de, pu du ira) indu, ripait surfai-ra t un; 41’ flaflas-o Çe’f’rgl. n Llinfortunée Agave sortit portant sur ses épaules a» Cadmus son père, affaibli par l’âge , et qui pou- » voit à peine se soutenir; et elle paraissoit fière de a son fardeau. a Hygin (Fab. 2.54) dit même-que ce fut à elle que Cadmus dût son établissement dans

noras,1.rvna 111. 577. l’Illyrie. Elle tua en effet Lycotherses , roi du pays, et donna ses Etats à son père.

1 1. Ovide dit que ce fut en punition de ce quiil avoit tué le serpent consacré à Mars, que Cadmus fut méta- morphosé lui-même en serpent. Hygin (F116. 6) a suivi la même tradition. Ptolémée-Héphæstion ( dans Photins, p. 243) dit qu’il fut changé en lion , ainsi qu’Harmonie; ce qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Suivant le scholiaste de Pindare ( Pyth. tu , a). 155 ) , ils furent transportés dans les Champs Elysées sur un char attelé de serpens ailés; mais ce fut sans doute après avoir subi, sous la forme de serpens, la punition qui leur avoit été prédite par Bacchus, suivant Euripides (Bacchantes , a). 1320 et suiv.) 12. Ce Chthonius est absolument inconnu ; il y avoit à la vérité un Sparte de ce nom; mais ces Spartes étoient Thébains , et nous allons voir que Nyctée et Lycus étoient étrangers. D’un autre côté , nous ver- rons (0.x ) qu’ils étoient tous les deux fils d’Hy- riée , fils de Neptune et d’Alcyone, l’une des filles d’Atlas’, et que la nymphe Clonie étoit leur mère. Je crois donc que le mot Ilm’oo est une faute; et comme, suivant Hygin (Fab. 157 ) , ils étoient fils de Neptune et de Célæno, fille d’Ergéus, je soupçonne que ce mot nous cache quelque surnom de Neptune , tel que celui de ’Enn’xùn: que l’abréviateur aura pris pour un nom propre. 13. Il ya dans le texte : sans airain" [uni nuiras, issir, (""31 flpaa’lq’rw. M. Siébélis (Commentarii Societalis Rhilologicœ Lipsiensis, T. r,p. 101)

578 APOLLODORE, propose de lire uni 11 "Ha, celui-ci pensant à peu près comme Penthée, mourut de la même manière. Cette conjecture me paroit assez vraisemblable. 14. Pausanias (L. 1x, C. 4) raconte cela un peu plus en détail. Polydore confia en mourant à Nyc- tèe , son beau-père , la tutelle de Labdacus son fils. Nyctée se sentant prêt à mourir de la blessure qu’il avoit reçue dans la guerre contre Epopée , remit la tutelle à Lycus , qui rendit le royaume à Labdacus lorsqu’il le vit en état de gouverner; mais Labdacus étant mort peu de temps après, Lycus reprit l’au- torité, en qualité de tuteur de Laîus son fils. Ce fut durant cette seconde tutelle , qu’Amphion et Zéthus s’emparèrent de Thèbes. Il paroit qu’ils ne régnèrent pas long-temps , et Laîus rentra dans ses Etats après leur mort. Euripides, dans son Hercules Furieux ( a). 31 et suiv.), parle. d’un second Lycus, fils de celui dont il est question ici, qui vint à Thèbes postérieurement à Amphion et Zéthus, tua Créon et usurpa l’autorité souveraine. Il fut lui-même tué par Hercules , ce qui est en partie le sujet de la tragédie en question. Mais aucun autre auteur ne parle de ce second Lycus , et il est probable qu’il est de l’inven- tion d’Euripides. 15. Il y a dans le texte: ais-3 Exclu, ce qui est sans doute une faute. Hyriée leur père, demeuroit en effet à Tanagre , dans la Bœotie , suivant Eupho- rion , cité par le scholiaste d’Homère (Il. L. xvnr, w. 486 ) , et Phlégyas demeuroit aussi dans la Bœotie; on ne voit donc pas à quel propos il est ici question de l’Eubée. Euripides ( Hercules Fur. et. 52) dit,

NOTES,LIVRE 111. 579 à la vérité , que Lycus, qui fut tué par Hercules , étoit venu de I’Eubée , mais il a très-grand soin de le distinguer du premier Lycus. 16. Il y a dans tous les manuscrits : sui son?" ris Iown’dss. Ægius a mis va’ns au lieu de Guides, probablement d’après Pausanias (L. 1x , C. 56 l, qui dit que Phlégvas étoit fils de Mars et de Chrysé, fille d’Almus ; mais ilest probable qu’Apollodore avoit suivi une autre tradition , et je crois qu’il faut tout simplement corriger Amide: r17: Bolnidss. Il, y avoit eu plusieurs femmes du nom de Dotis , comme on peut le voir dans Etienne de Byzance (v. Adrian), et il est très-possible que , suivant quelques auteurs, Phlégyas fût fils de l’une d’elles ; nous voyons , en effet, par l’Hymne d’Homère à Esculape , qu’il y avoit dans ses Etats une plaine qui portoit le nom de Dotium. C’est donc pour la distinguer des autres Dotis, qu’Apollodore ajoute rîsjown’în.

17. Il y a dans toutes les éditions: Enfin nus-plans, ce qui est une faute. Sevin corrige ’Ypr’u d’après les vestiges du second manuscrit du Vatican , ou on lit .691... MM. Heyne et Mittscherlich ont eu la même idée. On voit en effet dans Strabon (L. 1x , p. 6:0) que , suivant quelques auteurs , Nyctée, père d’An- tiope , avoit amené une colonie d’Hyrie auprès de Tanagre , et avoit fondé une ville du même nom au pied du mont Cithœron. 18. Pausanias ( L. n, C. 16 ) raconte cela plus simplement: Antiope étoit si célèbre par sa beauté, qu’on la disoit fille du fleuve Asope. Epopée , roi de Sicyone, en étant devenu amoureux , l’enleva; Nyctéo

V580 APOLLODORE, marcha contre lui à la tête des Thébains , et lui lina combat. N yctée ayant été blessé à mort , recommanda en mourant à Lycus son frère , de rassembler des forces plus considérables et de faire tous ses efforts pour reprendre Antiope ; mais Epopée étant mort lui- même des suites de ses blessures , Lamédon , son suc- casseur, rendit Antiope de son plein gré. Ce récit paroit plus vraisemblable que celui d’Apollodore , qui a suivi Euripides , comme nous le voyons par l’ex- trait qu’Hygin (F ab. 8) nous a donné de la tragédie de ce poëte. Le même Hygin ( F06. 7) raconte. cette histoire différemment , probablement d’après quelque autre tragique. Antiope, suivant ce récit , étant ma- riée à Lycus , fut séduite par Epopée; Lycus s’en étant aperçu , la répudia et épousa Dircé. Jupiter eut com- merce avec Antiope après sa répudiation; Dircé s’étant sans doute aperçue que celle-ci étoit enceinte, crut que son mari avoit conservé quelque liaison avec elle , et pour s’en venger, elle la lit prendre et l’enferma dans un cachot; mais lorsqu’elle fut prête a accoucher, Ju- piter la fit échapper de sa prison , et elle alla accou- cher sur le mont Cithæron. Le scholiaste d’Apollonius (L. rv, a). 1090) a suivi la même tradition qu’Apolo lodore. Ce même scholiaste (L. I , a). 775) soup- çonne qu’il y avoit eu deux Antiope , l’une , fille d’Asope , qui étoit celle dont parle Homére( Odyss. L. x , v. 260 ), et l’autre , fille de Nyctée ; mais cette supposition n’est point nécessaire. Ovide , dans ses Métamorphoses (L. v1 , a). 110) , dit que Jupiter, pour séduire Antiope , prit la forme d’un Satyre.

. ’19. Il paroit que, suivant Euripides, Mercure leur

tu uorrs, LIVRE in. 581 avoit ordonné de laisser la vie à Lycus, et avoit dit à celui-ci de leur céder le royaume de Thèbes. Hygin (Faô. 8) , le scholiaste d’Apollonius (L. 1v, v. 1090 ).

se. Il y adam toutes les éditions qui ont précédé celle de M. Heyne, fait 31’ 4:”qu éprît dia-«nu. M. Heyne à cru devoir retrancher "à? qui manque dans plusieurs manuscrits. MaisEuripides , qu’Apollodore a en vue dans tout ce récit , faisoit mention de cette cir- constance, car Hygin qui l’a suivi , dit (Fab. 8): Dir- cem ad taurum crinibus religatam nocent. . Ils a firent périr Dircé en l’attachant par les cheveux à n un taureau. n En conséquence , j’ai remis ce mot dans le texte. Le tombeau de Dircé étoit dans les environs de Thèbes, mais il n’étoit connu que de ceux qui avoient été commandans de la cavalerie; celui qui sortoit de charge , emmenoit celui qui y étoit nommé , seul et pendant la nuit, et lui montroit ce tombeau ; ils y faisoient un sacrifice sans feu , en- terroient les restes de ce sacrifice de manière à ce qu’il n’y en eût aucun vestige , et ils retournoient à la ville dans la même nuit (Plutarque, du Démon de So- crate, T. tu , p. 331 , éd. de Wyttembach ). Dircé étoit fille de l’Achéloüs, suivant Euripides (Bac-cit. v. 520) , à moins qu’on ne suppose qu’il a seulement voulu parler de la fontaine de ce nom, ce qui me paroit probable, car il dit que Bacchus , à sa nais- sance, fut lavé dans ses eaux; or, Dircé , femme de ,Lycus, n’était pas encore changée en fontaine lors de la naissance de Bacchus. Elle étoit fille du fleuve lutéines, suivant Nonnus (Dionys. L. un , v. 31).

582 APOLLODORB, On pourroit croire, d’après l’expression de Stace, dans ses Silves (L. I , Silve 1V, v. 21), que Dircé avoirété l’une des nourrices de Bacchus.

du: mitan 1"ch , Dire" se hortebor Alumnum. i Ce qui me semble confirmé par Pausanias (L. n , 0.. 17), qui dit qu’elle rendoit un culte très-assidu à ce Dieu, qui vengea sa mon en rendant Antiope furieuse et en la faisant errer par toute la Grèce. An- fiepe épousa par la suite Phocus, fils d’Omytion et petit-fils de Sisyphe; et on leur avoit élevé un tous. beau à Tithorée , dans la Phocide. Pausanias , L. a, C. r7, et L. x . C. 5s.

si. Homère ( Orly". L. xr , v. 366 ) dit qu’ils fou. dès-en: Thèbes , et qu’ils l’entourèrent de murs pour le défendre plus facilement. Cela doit s’entendre de la ville 3 Cadmus en effet n’avoit bâti que sur la hauteur, ce qui forma par la suite la citadelle , qu’on nommoit la CadLnee. Il paroit qu’Ainphion et Zéthus agrandirent la ville; et comme alors il y en eut une partie dans la plaine , ils furent obligés de la fortifier pour pouvoir la défendre contre les invasions des Phlegyens , qui étoient toujours en guerre avec les Thébains , suivant le scho- liaste d’Homère (ibid. ) : leurs entreprises furent sans succès, tant que Zèthus et Amphion vécurent; mais après leur mon. , Eurymachus , leur roi; vint assiéger Thèbes , et la prit. Comme les Phlégyens et les Mi- nyens étoient le même peuple (voyez Pausanias , L. 1x , Ç. 36 ) , l’expédition dont parle le scholiaste pourroit bien être celle dans laquelle les Minyens im-

N0TES,LIVRE tu. 585 posèrent aux Thébains le tribut dont Hercules les déli- vra. Je discuterai cela plus au long dans mes notes sur Pausanias. Syncelle , que j’ai cité ci-dessus (riot. 8), dit que Zètlms’et Alnphion chassèrent Cadmus de Thè- bes; ce qui semble appuyé par Phérècydes, cité par le scholiaste d’Apollonius de Rhodes (L. x, 775), qui dit que Zèthus et Amphion fortifièrent Thèbes: du?! Oàlyv’n; talquions gnan: IËMCoiisrs , plantule": nièces , a parce qu’ils craignoient les Phlègyens , qui a étoient leurs ennemis sous le règne de Cadmus. a Je dois observer que ces deux mots panada," x0" ne se trouvent point dans le ’ manuscrit que j’ai cité, et il est évident qu’il faut les retrancher.

sa. Chrysippe étoit fils de Pélops et de la nymphe Axiochè , suivant le schol. d’Euripides(Ores-t. v. 5). Il y avoit deux traditions sur sa mort. D’après Pisandre , cité par le même scholiaste (Planiss. a). 1748) , il fut enlevé par Laîus, qui introduisit le premier dans la Grèce l’amour des garçons; et Chrysippe se tua de honte de cette aventure. Il paroit qu’Euripides avoit suivi cette tradition dans sa tragédie de Chrysippe (a). la Diatribe de W aichenaer, sur les fragment d’Euripides, p. sa et suiv. ). Hygin (F06. 85) dit que Pèlops reprit son fils, qui fut ensuite tué par Atrèe et Thyestes ses frères. Hellanicus , citè par le scholiaste d’Homère (Il. L. n, a). 105 ), ne parle point de cet enlèvement. Il dit que Chrysippe étoit né avant le mariage de Pèlops avec Hippodamie. Cette dernière étant jalouse de l’affection que relaps lui témoignoit , engagea Atrèe et Thyestes a le tuer. Pélops les chassa et leur donna sa malédiction, quia

584 APOLLODORE, fut la cause de leurs malheurs. Voyez Mèziriac sur Ovide, T. u, p. 336 et 557.

25. Il paroit par Homère (Gains. L. au, v. 518), que Zéthus avoit épousé Aédon fille de Pandare. Il en avoit eu un seul fils nommé Ityius, qu’elle tua. Le scho- liaste (a). 525) dit que , suivant Phérécydes, il en avoit eu deux enfans, Itylus et Nèis. Aèdon étant jalouse de la fécondité de Niché femme d’Amphion , voulut tuer Amabus, celui de ses enfans qu’elle aimoit le plus; mais elle se trompa , et tua son propre fils. Ju- piter eut pitié d’elle, et la changea en rossignol. Pau- sanias soluble avoir en cette tradition en vue (L. 1x , C. 5 ) ; car il dit que la femme de Zèthus ayant tué Son fils par erreur , Zéthus en maurut de chagrin.

24. Le fonds de cette histoire est dans l’Iliade d’Ho- mère (L. xxrv , o. 602 et mita). Homère ne dit point que Niché fût la femme d’Amphion. Diodore de Si- cile , qui en parle (L. 1V, C. 74 ), ne le dit pas non plus. On pourroit soupçonner , d’après cela , que la fille de Tantale n’était pas la même que la femme d’Amphion ; et effectivement il paroit que l’évènement dont parle Homère s’était passé dans la Phrygie. Son histoire est assez connue par les Métamorphoses d’0- vide (L. v, ’v. r45 et suiv. Parthènius de Nicée , (Narr. 53) Iaraconte tout difl’èremment ; mais comme, à l’exception de Niché, tous les autres personnages sont diffèrens, il est probable qu’il ne s’agit pas de la même. On peut voir Elien (ses. div. L. m, C. 36 ) , et A. Gelle (L. 1x, C. 7, sur le nombre de ses enfans. :5.

NOTES,LIVRE 111. 585 25. Chloris, que Nélée épousa , étoit , suivant Ho- mère (Odjsse’e , L. n , v. 282), fille d’Amphion , fils d’Iasus et roi d’Orchomène; cependant, Pausa- nias (L. v, C. 16 ) dit , d’après les llabitans de l’E. lide , qu’elle étoit fille d’Amphion , roi de Thèbes. Il dit ailleurs (L. Il , C. 21) que, suivant. les habitans d’Argos , il resta deux filles d’Amphion, Alnycla, et Mélibèe, qui prit le nom de Chloris, parce que la frayeur qu’elle eut lui fit contracter sur-le-champ une pâleur qu’elle conserva tout le reste de sa vie. Télé- sille, qu’Apollodore cite ici, étoit d’Argos; il n’est donc pas surprenant qu’elle ait adopté cette tra- dition.26. Zéthus mourut de chagrin’ de la perte de son fils , suivant Pausanias et le scholiaste d’Homère que j’ai cités ci-dessus. Quant à Amphion, Timagoras, cité par le scholiaste d’Euripides ( Phœniss. 1). 162) , dit que les Spartes, mécontens de lui, l’attendirent sur le chemin d’Eleuthère , où il se rendoit pour faire un sacrifice , et le tuèrent; ils laissèrent vivre Niobé à cause de Pélops. Hygin (F05. g) dit qu’Amphion ayant voulu prendre d’assaut le’ temple d’Apollon , ce Dieu le tua à coups de flèches.

27. Jocaste étoit fille de Crèon , suivant Diodore de Sicile (L. 1V, C. 64 ); mais tous les poëtes tra- giques’ntlisent qu’elle étoit sa sœur, née comme lui de Mènœcée. Ce dernier étoit, suivant le scholiaste d’Euripides (Pliant. 949 ) , fils de Clasas , fils de Pen- thée , fils d’Echion et d’Agavè , fille de Cadmus. Le scholiaste d’Eomère (Odyssée, L. x1, a). 270) dit T. Il. B b

586 APOLLODORE, que les tragiques étoient les premiers qui lui eussent donné le nom de Jocaste; Homère, en efl’et, la nomme Epicaste. Suivant Epiménides ,A’citè par le scholiaste d’Euripides ( Phæniss. 1). 15 ) , elle se nommoit Eu- ryclée , et elle étoit fille d’Ecphantus. D’autres disoient que Laîus avoit eu deux femmes , Epicaste , qui fut mère d’Œdipe, et Euryclèe.

28. Voici cet Oracle tel qu’il nous a été conservé à la suite de l’Argument des Phœniciennes d’Euri- pides, de celui de l’Œdipe roi de Sophocles, et dans le scholiaste d’Aristophanes , Grenouilles, v. 1216:

As’ïl AaCdut’dq, "(du yins rit-Tus airais s Au," tu Çz’Mv I’JeII’ sis-1’; flffdfllll" bill, 23’s 21:th pipier: N317! Qu’es, à: qui; issu." Zw’s Kpm’d’qs, flûtons tvü’yilef sifcîfl Ildqlflf, O: Çt’ÀsI irrita-us: titis, :4. adiante, tu en?! faire. n Laius , fils de Labdacus, tu me demandes des en- » fans! je te donnerai un fils; mais le Destin a dè- n cidé que tu perdrois la vie par la main de ce fils. » Jupiter a approuvé cette-décision , à la prière de - Pèlops , dont tu as enlevé le fils chéri, et qui a w fait ces imprécations contre toi. a Il est probablo que ces vers sont tirés ou de l’ancienne Thébaîdev ou de celle d’Antimachus , car Apollon ne les faisoit pas aussi bien. 29. Polybus étoit roi de Sicyone , comme le disent Hérodote ( L. v, C. 67), Pausanias ( L. n . C. x7) et le scholiaste de Pindare (New. 9 , v. 5° ). Il étoit fils de Mercure et de Chthonophylè , fille de Sicyon:

nous, LIVRE 111. 587 qui fut probablement le fondateur de Sicyone. Apol- lodore a suivi les poëtes tragiques , qui disent tous qu’il étoit roi de Corinthe , mais cela ne peut pas être, car Corinthe fut gouvernée par les descendans de Sisyphe jusqulà l’entrée des Doriens dans le Pélopon- nèse. Voyez Pausanias , L. u , C. 4.

50. On varie sur le nom de la femme de Polybus; Pisandre, suivant le scholiaste d’Euripides (Phœniw. a). 1748l, la nommoit Mérope , et il a été suivi par Sophocles (Œdip. Tyr. 2:. 775 ). Le scholiaste de Sophocles (ibid) dit que , suivant Phérécydes, elle se nommoit Méduse, et qu’elle étoit fille diOrsilo- chus, frère de Polybus : il ajoute que , suivant d’au- tres, elle se nommoit Antiochide , et étoit fille de Chalcon.

3x. Euripides(Plzœni.rs. 19.40) dit que ce fut en allant à llOracle de Delphes, qu’Œdipe rencontra Laïus. Se trouvant alors souillé d’un meurtre et ne pouvantvaller consulter l’Oracle sans s’être fait pu- rifier, il rebroussa chemin. Sophocles dit qulil revoit rencontré en revenant de Delphes.

53. Tous les poètes qui ont parlé de cet événe- ment , nomment l’endroit où Œdipe rencontra Laïus mlqul! 63:61, la chemin fourchu. Voyez Euripides, (Phoenix. v. 58), Sophocles (Œdipr Tyr. 1:. 773 ), et Eschyle, cité par le scholiaste de Sophocles (i6id.). On le nommoit ainsi, parce qulil se partageoit la en trois chemins , dont l’un conduisoit à Thèbes , l’antre à Athènes, et le troisième à Corinthe (Euripidi: B b a l

I 588 ApOLLono’nn; schol. Phœniss. v. 58 ). Mais ce n’est pas une raison pour mettre , cdmme le propose Sevin , dans le texte d’Apollodore axa-7&1 au lieu de 07min Il falloit en effet que ce chemin fût étroit, puisque l’écuyer de Laius or; donna à Œdipe de se ranger. Euripides dit même que ce dernier ne s’étant pas rangé assez promptement, le char lui passa sur le pied. Pisandre, cité par le scho- liaste d’Euripides( Phæniss. a). 1748 ) , dit que Laîus donna un coup de fouet à Œdipe , ce qui l’irrita tel- lement, qu’il le tua ainsi que son écuyer. Apollodore suppose qu’Œdipe étoit aussi sur un char.

53. Pausanias (L. x , C. 5) dit la même chose qu’A- pollodore ; mais suivant Pisandre ( ibid. ) , Œdipe les enterra lui-même avec leurs vêtemens , et ne prit que l’épée et le ceinturon de Laîus. Euripides (Phœn. a). 45) dit qu’il prit son char , et qu’il le donna à Polybus pour lui témoigner sa reconnoissance des soins . qu’il avoit pris de son éducation; et le scholiaste cite deux vers d’un poème élégiaque d’Antimachus , connu sous le nom de Lydé’: ’ Bit-r ds’ Quinine s [1&qu 69:37:;th faîne firme: ru un Jument" thés-as.I u a Il lui dit: Reçois, Polybus , pour les soins que tu a as donnés à mon enfance, ces chevaux que j’ai en- n levés à mes ennemis. n

34. Le père du Sphinx étoit ,suivant Hésiode( Théog. a). 327) , Orthrus , le chien de Géryon. Quant à sa mère , elle est plus difficile à déterminer. Car on ne sait pas si dans ce vers:

; NOTES,LIVRE 111. 389 ’H en: «in 47:: 3)."): ries Kaèsn’urn in"... le mot si, elle, se rapporte à la Chimère, dont il est question immédiatement avant , ou à l’Echidne, dont Hésiode a parlé plus haut : je croirois plutôt que c’est à la Chimère. Pisandre, cité par le scholiaste d’Eu- ripides, dit que Junon avoit fait venir le Sphinx du fond de l’Æthiopie pour punir les Thébains de ce qu’ils n’avaient pas fait justice eux-mêmes de l’en- lèvement de Chrysippe par Laïus. Comme il faisoit beaucoup de ravages , Laius voulut aller consulter l’Oracle , pour qu’il lui indiquât le moyen de les faire cesser. Tirésias qui voyoit , par les connoissances qu’il avoit dans l’art de la divination , que Laïus étoit haï des Dieux , voulut l’empêcher d’aller consulter Apol- Ion , et lui dit qu’il falloit plutôt chercher à apaiser par des sacrifices Junon qui préside aux mariages, qu’il avoit irritée par son amour contre nature ; Laîus ne le crut point, et partit pour aller consulter l’Ora- cle. Il fut tué en chemin. Lycus , historien Thébain , disoit que le Sphinx avoit été envoyé par Bacchus (Hesz’odi schol. p. 261). On peut voir dans Pausa- nias (L. 1x, C. 26 ) les autres traditions sur ce monstre. L’énigme qu’il proposoit se trouve à la suite de l’Argu- ment des Phœniciennes d’Euripides , et dans Athénée , L. x , p. 456.

35.. Il y a dans le texte: a) cum’nu si: 46:8 7re).- Minus, fêla-u n’ ro’ Al’ye’lunelr ir’ln, ce qui n’offre aucun sens. M. Heyne propose de lire: muni; grené"; , (Guru ;il retranche si: miro’, mais il a tort; il En". seulement le changer en si: rniwo’. M. Coray pros

a

5go APOLLODORE, pose de corriger ce passage ainsi: and rum’nm si: fiord rondiras, Ëênrtî’ro n, re’ unifolié! l’a-7", et cette correction me paroit la plus vraisemblable.

’36. Apollodore a suivi Pisandre , qui met aussi au nombre de ceux qu’il enleva Hippius, fils d’Euryno- mus , fils de Magnès, fils d’Æole. Sophocles, dans sa tragédie d’Antigone , fait périr Hæmon’sur le tom- beau de cette princesse; mais on sait que les poëles tragiques étoient en possession d’arranger les fables à leur fantaisie.

37. C’étoit l’Opinion de Pisandre’, et il disoit qu’Œ- dipe avoit eu d’Euryganie quatre enfans. Phérécydes, cité par le scholiaste d’Euripides ( Phœnis’s. v. 53) , dit également qu’Œdipe épousa d’abord sa mère , dont il eut deux fils, Phrastor et Léonytus , qui furent tués dans la guerre que les Minyens, sous les ordres d’Erginus , firent aux Thébains. Il épousa ensuite Eu- ryganie, dont il eut quatre enfans , Antigone , Ismène , qui fut tuée par Tydèe auprès de la fontaine qui porte son nom , Etéocles et Polynices. Euryganie étant morte , il épousa Astyméduse. C’étoit aussi l’opinion de l’auteur du poëme nommé l’Œdipodie , cité par Pausanias ( L. 1:, C. 5). Pausanias ajoute qu’Onatas, qui avoit peint dans le temple de Minerve Aréia, à Platée, la première expédition des Argiens contre Thèbes, avoit représenté Euryganie plongée dans la douleur par le combat de ses fils. Elle étoit , suivant quelques auteurs , sœur de Jocaste ( Euripid.q.rchol. Phoenix-s. a). 55

58. On peut voir dans l’Œdipe tyran , de Sophocles,

NDTES, LIVRE 111. s59: comment tout se découvrit ; mais il est probable qu’il avoit arrangé cela ainsi pour adapter cette fable à la scène; car, suivant Pisandre, cette découverte se fit différemment. Œdipe ayant quelque sacrifice à faire sur le mont Cithœron , emmena Jocaste sur son char. Lorsqu’ils furent arrivés à l’endroit nommé le dremin fourchu , il se rappela de ce qui lui étoit ar- rivé , le raconta à Jocaste , et lui montra le ceinturon qu’il avoit conservé. Jocaste reconnoissant le cein- turon de Laîus , fut très-affligée, mais cependant elle cacha sa douleur; et elle ignoroit encore qu’Œdipe fût son fils. Peu de temps après vint de Sicyone un vieux berger, qui dit à dipe où il l’avoit trouvé, comment il l’avait emporté et l’avoit donné à Mérope. Il lui montra les langes dans lesquels il étoit enveloppé, et les cour- roies qui lui lioient les pieds; enfin il lui demanda une récompense pour l’avoir ainsi sauvé. Alors tout ’se découvrit, Jocaste s’ètrangla , et Œdipe s’arracha les yeux. Sophocles fait aussi périr Jocasts immédia- tement après cette fatale découverte; mais suivant Euripides , dans ses Phéniciennes , elle ne se tua qu’après la mort d’Etéocles et de Polynices.

39. Nous venons de voir que Pisandre disoit aussi qu’Œdipe s’étoit arraché les yeux. Quant à son ex- pulsion de Thèbes par ses fils, elle étoit probablement de l’invention des poëles tragiques ; car Homère donne à entendre ( Odin. L. u, v. 274 et 275 ) qu’il fut encore roi à Thèbes après la mort d’Epicaste. Les auteurs que j’ai cités (note’57) le Supposent aussi, puisqu’ils disent que ce fut d’une seconde femme qn’Œdipe eut tous ses enfans. Enfin, Homère parle

592 APOLLODORE,’ dans l’Ilimle (L. xxn, v. 679-430) des jeux qui furent célébrés à Thèbes, lors de ses funérailles; ce qui suppose qu’il étoit encore roi au moment de sa mort. Il paroit , par deux Vers cités par le scholiaste d’Euripides ( Pilœniss. sa. 61), que Walckenaer croit tirés de l’Œdipe de ce poète , que dans cette tragédie Œdipe étoit aveuglé par les esclaves de Laîus. Jo- ca’ste dit à la vérité dans les Phéniciennes (a). 6l ) , qu’il s’était arraché lui-même les yeux; mais il pou- voit avoir raconté cela d’une autre manière , dans une autre tragédie; car les poètes tragiques, comme nous l’avons déjà observé plusieurs fois , ne craignoient pas de se contredire. i 4o. On donnoit d’autres raisons de la malédiction d’Œdipe. L’auteur de la Petite Thébaide, cité par le scholiaste de Sophoeles (Œdipe à Col. a). 1375) , dit qu’Etéocles et Polynices avoient coutume delui envoyer une portion de toutes les victimes qu’ils sa- crifioient, et cette portion pétoit l’épaule, qu’on re- gardoit comme le morceau d’honneur. Un jour , soit par mégarde , soit a dessein, ils lui envoyèrent la cuisse.

7:74!" si: indu-s, zanni fichu, lîfll Tl p50". "a. [tu iysi, rit)" [il o’vud’u’urrr (vendus, 55:" Aï’z pumas sui hasts numérota-t, Xspr’n in” similor urch’puu "Aider d’un a Lorsqu’Œdipe s’aperçut que c’était la cuisse , il la au jeta à terre et dit: malheureux que je suis! c’est pour a m’insulter que mes enfans me renvoient. Alors il

NOTES,LIVRËIII. 595 a pria Jupiter roi, et les autres immortels , de les faire s» mourir par la main l’un de l’autre. n On peut voir dans le même scholiaste des vers’d’un poète comique qui tourne en ridicule ces imprécations. L’auteur du poème cyclique de la Thébaide , cité par Athénée (L. u , p. 61,5) , dit que Polynice lui ayant donné à boire dans une coupe d’or qui avoit appartenu à son père , Œdipe crut qu’il Vouloit lui reprocher sa mort ; et alors il s’emporta en imprécations contre eux ,. et il les maudit. Le scholiaste d’Homère (Il. L. tv, a). 376) dit qu’il avoit épousé Astymèduse après la mort de Jocaste. Elle accusa les fils d’Œdipe d’avoir voulu la séduire, et ce fut d’après cette accusation qu’il les maudit.

41 . Apollodore , qui étoit Athénien , a adopté la tra- dition la plus honorable à son pays. Elle est le sujet de l’Œdipe à Colone de Sophocles. Elle’ avoit été suivie aussi par Androdon , historien Athénien ( Ho- meri schol. Odyss. L. u, a). 270 ). Mais Pausanias (L. r, C. 28 ) la rejette avec raison. Il dit qu’à la vérité on voyoit à Athènes , auprès de l’Aréopage dans l’en- ceinte du temple des Euménides , le tombeau d’Œdi- pe; mais qu’en faisant quelques recherches , il avoit découvert que ses os y avoient été apportés de Thè- bes, et que ce que Sophocles avoit dit sur sa mort étoit fabuleux, et contraire à ce que dit Homère, que Mécistée avoit combattu à Thèbes aux jeux qui s’étoient célébrés à la mort d’Œdipe. On ne’doit pas ajouter plus de foi à ce que le scholiaste de Sophocles (.OEdipe à Calame, tu. 91) raconte d’après Lysi- maque d’Alexandrie , dans le treizième livre de son

a

594 APOLLODÇRE, histoire de Thèbes : Les amis d’Œdipe voulautllenter- rer à Thèbes, les liabitans de cette ville sly opposèrent à cause de ses malheurs dont ils croyoient voir la cause dans la haine des dieux. Ses amis le portèrent donc dans une petite ville de la Bœotie, nommée Cèos; mais des malheurs de toute espèce étant venus accabler les habitans de cette ville, ils prièrent les amis dlŒdipe de le transporter ailleurs. Alors ils le portèrent à Etèone; mais pour se cacher ils Tenter- rèrent de nuit, et le mirent par mégarde dans le temple de Cérès. Les habitans sien étant aperçus le lendemain, envoyèrent consulter l’oracle de Delphes sur ce qu’ils devoient faire : le dieu leur dit qu’il ne falloit point troubler le repos de celui qui s’étoit mis sous la protection de la Déesse; en conséquence il resta dans le temple. CHAPITRE VI. Nora l . Apollodore a suivi Hellanicus ( Euripidis schol. Pitæniss. 1:. 71 Suivant cet auteur, Poly- nices avoit quitté Thèbes à la suite dlune convention faite avec son frère , diaprés laquelle il avoit em- porté le collier et le manteau dont il a été question plus haut. Suivant Plièrécydes ( ibid. ), Etéocles slétoit emparé du trône par violence , et avoit chassé Polynices de Thèbes. Euripides paroit avoir varié là- dessus , car il suppose (Pilœniu. v. 71 ) qu’il y avoit eu un accord entre les deux frères , et il fait ensuite dire à Polynices (v. 404) que tantôt il avoit de quoi vivre, tantôt il manquoit de tout; ce qui suppose , comme l’observe fort bien le schol. (v. 71), qu’il

NOTES,LIVRE 11L 595 avoit été chassé par la violence. On peut concilier ces différentes traditious en supposant qulil avoit quitté deux fois Thèbes , comme le dit Pausanias ( L. 1x ., ,C. 5): la première fois d’accord avec son frère et avant la mort d’Œdipe, pour éluder lleffet de ses imprécations. Il se retira alors a Argos , où il épousa la fille dlAdraste. Œdipe étant mort, il retourna à Thèbes , rappelé par Etéocles. Une discussion s’étant élevée entre eux , il quitta Thèbes une seconde fois.

a. Voyez sur la rencontre de Polynices et de Ty- dée , la Thébaide de Stace (L. 1 , a). 408 et suiv. Euripides ( Phæniu. v. 4m) attribue cette prédic- tion à Apollon lui-même , et le scholiaste la rapporte d’après Mnasèas en ces termes.

Kari" fait groggy?! :5521" du." sidi M’en-l, 03; un igue machina-1 ruiî 3.21441: i2 lipoï- ’Hpm’pou tru’xm. lundi que) 4-ng rÀanïr.

a donne pour époux à tes filles un sanglier et un lion a que tu trouveras à la porte de ta maison , en reve- n nant de mon temple; et prends garde à ne pas to , au tromper n. Je lis dans le troisième vers c7z’xxm au lieu de Mixa". C’était en effet Adraste qui reVenoit du temple.

3. Il y a dans le texte , ’IIIOIMÎ’VDIF 74 «Gris- figé; "Adpdriov, dqua’pnu, aligna-c «api a?! "Adpaw’lu dIaQEI- "1m , dzuxpi’rm ’Eptpu’Aqr royxapïnu. Il est évident que le mot cri-ri]; ne signifie rien. Cale propose de mettre liparis , mais ce mot n’est pas assez expressif. Ce ne fut pas, en effet, une simple querelle, mais une

596 APOLLODÔVRE, I guerre très-meurtrière qu’il y. eut entre Adraste et Amphiaraüs. J’en ai dit quelque chose, ( L. r , C. 9 , net. 46). Adraste fut même chassé d’Argos par Am- pliiaraüs , et il se retira a Sicyone, auprès de Polybus son grand-père maternel, suivant Hérodote ( L. I! , C. 68), ou son beau-père, suivant le scholiaste de Pindare; et Polybus étant mort sans enfans , il hérita de ses Etats. Mais Amphiaraüs ayant épousé Eriphyle sa sœur , se’réconcilia avec lui, le laissa revenir à ’Argos; et pour assurer la paix, on convint, suivant Diodore de Sicile (L. 1V , C. 65), que lorsqu’il s’é- léveroit quelque discussion entre eux, on s’en rap- porteroit au jugement d’Eriphyle. C’est la sans doute ce que veut dire Apollodore ; et d’après cela, je crois qu’il faut adopter la conjecture de Sevin , qui propose (le lire youpin): 1è, miré” qui: "afin?" Êiuçqïs , Jim:- ).wé,amo;. M’. Heyne a bien vu que le mot mire? étoit nécessaire. M. Coray propose de lire mugir" I’yaip mis-43’ Miras «pris "Afin-fit. On trouve le mot Airs pris dans le sens de dissension , division, brouil- lerie , dans Diodore de Sicile , L. xv, C. 58. Mais je doute qu’un exemple unique suffise pour autoriser cette correction.

4. Il y a dans le texte : irrue-s rituAJ’favilu fleurit", ce qui est une faute, comme l’ont déjà observé les précèdens éditeurs; il faut lire n” in»: avec Gale , ou 74’: ’Apom’pun ; je préférerois cette dernière leçon.

5. Capanèe étoit , suivant le scholiaste d’Euripides (Phœniu. v. 185), fils d’Anaxagoras , fils d’Ar- gus , fils de Mégapenthès fils de Prœtus. Hipponoüs

’Norss,’L1vna 111. 597 ’ étoit fils de Mégapenthès , suivant le scholiaste de Pindare (Nem. 1x, v. 3o ) , qui ne parle ni d’Anaxa- goras ,ni d’Argus , enfin, Diodore de Sicile (L. Iv , C. 68 ) ne parle point d’Argus , et Anaxagoras étoit, suivant lui, fils de Mégapenthès. Pausanias reconnoit bien cet Argus (car il faut lire "A nov au lieu de ’Ap- min dans le texte de cet auteur, L. u. C. 18, 5 4); mais il dit que Capanèe étoit frère d’Iphis. "14m pi: vaip i ’Am’mm en; ’Auiuyo’po 20m3, r; Karma," aid’lAÇoï raidi drI’Àrrt ni! rifloir. a Iphis, fils d’Alec- u tor , fils d’Anaxagoras , laissa sa couronne à Sthéné- » lus , fils de Capanèe son frère. n Il ne s’accorde en cela avec aucun autre auteur , et il se contredit lui- méme, car il dit (L. x, C. Io , 5 z) que Capanèe étoit fils d’l-lipponoüs ; je crois dlaprès cela devoir lire dans le premier passage aimjnïo au lieu de CIJÎIÂoîu, En effet , Hipponoùs et Alector étoient tous les deux fils d’Auaxagoras , et par conséquent Iphis et Capanèe étoient cousins. La mère de Capanèe étoit , suivant le scholiaste d’Euripides ( ibid. ), Laodicé, fille d’Iphis, ou suivant Hygin ( Faô. 7o ) , Astynomé , fille de Ta- laüs. Je ne sais si Hipponoüs , son père , étoit le même que le roi d’Olène , père de Péribée , dont il a été question (L. l , C. 8 Comme Alector , père d’Iphis , étoit l’aîné , il étoit assez naturel qu’l-lipponoüs fût allé fonder un Etat ailleurs.

6. Hippomèdon étoit fils d’une sœur d’Adraste, suivant Pausanias (L. x, C. 1°) , et suivant- Hygin (Fab. 7o) qui la nommeMythidice. Ce dernier nomme son père Nèsimachus , mais il est probable que ce nom est corrompu. Sophocles dit, dans son Œdipe à

598i APOLLonoRE, Colone (a). 1517) , qu’Hippomèdon étoit fils de Talaüs; il ajoute que c’était son père qui l’avoit envoyé au siège de Thèbes; mais nous avons déjà vu que Talaüs avoit péri long-temps avant ce siège. 7. J’aurai occasion de parler par la suite de Faro thénopée, fils de Milanion et d’Atalante , qu’on a confondu mal à propos avec celui qui se trouva au siège de Thèbes. Ce dernier étoit le fils de Talaüs , dont il a été question L. r, C. 1x. Ils avoient été très- bien distingués par Hécatée de Milet , Aristarque de Tègée et Philoclès , cités par le scholiaste de Sopho- cles (OEdipe à Col. a). 1520) , et ils disoient tous que c’ètoit le fils de Talaüs qui s’était trouvé au siège de Thèbes. Antimaque étoit à ce qu’il paroit de la même opinion , car le scholiaste d’Æachyle (Sept contre Thèbes, a). 549) dit que, suivant lui, Parthénopée étoit Argien et non Arcadien. En- fin, Pausanias (L. 1x, C. 18 ) , qui nous apprend que , suivant les Thébains , il fut tué par Asphodicus , dit aussi qu’il étoit fils de Talaüs. Cependant Æs- chyle (Sept contre Thèbes, v. 549), Sophocles ( OEdipe à Colone, v. 1320) et Euripides (Plut- m’ss. a). 1113), disent que celui qui étoit au siège de Thèbes, étoit le fils d’Atalante.

8. Mécistée étoit fils de Talaüs, comme nous l’a- vons vu L. r , C. 3x. Eschyle est , suivant Pausanias (L. u, C. 20) , le premier qui ait réduit à sept le nombre des chefs des Argiens qui, suivant lui, étoient en bien plus grand nombre. Il met parmi eux ( L. x , C. xo ) Alithersés, qui est probablement le fils d’Ancée dont il avoit parlé L. vu, C. 4.

NOTE3,L1VREIII. 599 9. Lycurgue étoit fils de Phèrès et frère d’Adméte , comme nous l’avons vu L. r, C. 1x. llétoit prêtre de Jupiter a Némée , suivant le scholiaste de Pindare (Argon). in Nemea

Io. Il y avoit dans le texte : nippent: "si ding ’Apæm’. pas. J’y ai mis nilgau sa) ding, au saut et au disque ; effectivement Adraste avoit remporté la victoire de la course des chars, car c’est ce qu’il faut entendre par les mots iræ, n’u’zqru "Aâpcr7oç. La course à cheval étoit absolument inconnue dans les temps héroïques; c’était donc avec son char qu’A- draste avoit remporté la victoire , et d’après cela , Amphiaraüs ne pouvoit l’aVOir remportée. J’ai tiré cette correction, que je ne me rappelle pas d’avoir vue dans les ouvrages imprimés de Walckenaer, de ses leçons sur les Antiquités Grecques, qui m’ont été communiquées par M. Marron , ministre du St.- Evangile auprès de l’Eglise réformée , à Paris, qui . cultive avec succès la littérature ancienne, dont il a pris le goût dans les savantes Leçons de Walckenaer et de Rubnltenius.

u. Cette aventure se trouve dans Homère (Il. L. tv, 1:. 288) et dans Stace (L. u , v. 555 et suiv. ). Lorsque Tydée fut tué au siège de Thèbes, Mæon lui donna la sépulture. Pausanias , L. 1x, C. 18.

sa. Je ne dirai rien ici des portes de Thèbes , cette discussion auroit besoin d’être accompagnée d’un plan , et on trouvera l’une et l’autre dans mes notes sur Pausanias.

400 APOLLODORE, ’15. Ilya dans le texte : si": yak n’y annritai in". 95).; si»; ’Aqugï, yupvy’r l’ai 74;er latin NI. Heyne pro- pose de lire "in. 76; r; Xapmàoî «peut»; n’y Muni. wifi; yupnir 1’363. Il retranche comme on voit les mots t’a-l «in. qui, suivant lui, ne signifient rien. On pourroit, au lieu de les retrancher, lire en un seul mot irrita, omnino. Mais je crois qu’il faut lire avec Gale yvprq’! issu-74”" id’fir. Tirésias étant survenu la vit une. 14. M. Heyne a enfermé entre deux crochets les mon TDU’î iQOuApolis, et il croit qu’il faut les retran- cher; maisils ne me paroissent pas inutiles: et il étoit naturel qu’elle mit les mains sur les yeux de Tirésias pour l’empêcher de la voir. On fera bien de consulter l’Elègie de Callimaque sur les bains de ; il a adopté le récit de Phérécydes , qu’il a embelli. 15. J’ai mis dans le texte aigrirez" au lieu de swi- un , d’après la conjecture d’Ægius. 16. Phlègon (de Mirabil. , C. 1V) , qui raconte .- la même histoire d’après Hésiode , Dicæarque , Cli- tarque , Callimaque ,Iet plusieurs autres , dit que Ti- rèsias répondit que de dix parties qui composent le plaisir amoureux , la femme jouit de neuf et l’homme d’une seule. D’après cela , M. Heyne propose de cor- riger ici le texte d’Apollodore , et de lire Nm 5.45 «spi rais www-t’as «l’air, ni; pi: bric: gâta-6m yourïxcr, et il croit que tout le reste a été ajouté par les co- pistes; et effectivement , il paroit par les deux vers qu’on va lire , qui sont tirés de la Mèlampodie d’Hé- siode , suivant le scholiaste de Lycophron ( a). 682 )-. que c’était l’opinion de ce poëte. Mais il pouvoit en

NOTES,LIVRE In. 40! en être question dans plusieurs des ouvrages qui lui ’ étoient attribués , et nous avons vu plusieurs fois qu’on y trouVOit souvent des traditions contradictoires sur les mêmes faits ; d’après cela, je ne crois pas qu’on doive rien changer. Ovide , qui raconte cette histoire dans le troisième livre de ses Métamorphoses , se contente de lui faire dire que la femme a beaucoup plus de plaisir que l’homme. M. Heyne croit qu’il faut re- trancher un peu plus bas les deux vers que j’ai laissés entre deux crochets: c’est aussi l’avis de Sevin. Ils peuvent cependant être le reste d’une autre tradi- tion que rapportoit Apollodore , et elle aura été mu- tilée par l’abréviateur. Ptolémée-Héphœstion dit que Tirèsias changea sept fois de sexe; il a probablement tiré cela d’une Elégie de Sostrate , dont Eustathe (sur l’Odyue’e, p. 1665) nous a donne un extrait que je vais traduire , à cause de la rareté de cet ouvrage. a Tirésias née du sexe féminin, fut élevée par un Chariclo; parvenue à l’âge de sept ans , elle cou- » roit les champs , et elle inspira de l’amour à Apol- a lon , qui lui enseigna l’art de la divination , à con- dition qu’elle lui accorderoit ses faveurs; lorsqu’elle n eut appris cet art, elle. ne voulut plus tenir sapa- role , et Apollon pour se venger la changea en hom- - me, afin qu’elle connût par elle-même les effets - de l’amour. Ce fut alors que Tirésias jugea la ga- z geure entre Jupiter et Junon; cette Déesse , pour a le punir de ce qu’il avoit prononcé contre elle , le u changea de nouveau en femme: elle devint amou- n reuse de Galon , habitant d’Argos, et elle en eut a un fils que Junon irritée fit naître louche, et on a le nomma à cause de cela Strabon. S’étant moquée T. Il. C c

sa402 ensuite APOLLODORE,d’une statue de Junon , la Déesse la changea p n en un homme fort laid , et sa laideur le lit nom- u mer Pithon-; Jupiter en ayant en pitié , le changea sa de nouveau en une femme très-belle. Elle alla à a Trœzène, et un jeune homme , nommé Glyphius, n en devint amoureux. Il s’introduisit auprès d’elle . se lorsqu’elle étoit dans le bain , et voulut la violer; sa mais s’étant trouvée la plus forte, elle l’étoufl’a; a. Neptune qui étoit amoureux de ce jeune homme, u chargea les Parques de faire justice de ce meur- n tre : elles la condamnèrent a redevenir homme, u et la privèrent de l’art de la divination. Il l’apprit s de nouveau de Chiron. et se trouva avec lui aux a noces de Thétis et de Pélée; la , une dispute s’étant a. élevée entre Vénus et les trois Grâces , Pasithée , s Cale et , il fut pris pour arbitre. Il a donna le prix a Calé , que Vulcain épousa, et Vé- u nus irritée , le changea en une femme vieille et pau- n ne; mais Cale lui’donna une très-belle chevelure, a. et la transporta dans l’île de Crète , où Arachnus devint amoureux d’elle. Etant parvenu a en jouir, il se vanta d’avoir en les faveurs de Vénus; alors, la Déesse furieuse , changea Arachnus en belette , et Tirésias en rat. animal qui mange très -peu , tenant en cela de la nature d’une vieille femme , et qui a conservé la connaissance de l’avenir , car les cris de ces animaux annoncent les changemens de temps, et leur fuite d’une maison fait connoitre qu’elle est prête à tomber. n

17. Le combat se livra, suivant Pausanias (L. rx, C. 9) , auprès du fleuve Isménius 3 il donne, au reste ,

NOTES, LIVRE in. 405 a peu près les mêmes détails qu’Apollodore , et il parle des deux combats, quoique M. Heyne dise qu’il ne parle que d’un seul.

18. Il est’ évident , comme l’a observé René, qu’il faut lire 11017!) au’lieu de rpo’rmu.

19. Astacus, suivant Æschyle , descendoit de l’un des Spartes. Pausanias ( L. tx , C. 18) nomme As- phodicus celui qu’Apollodore nomme Amphidicus , et il ajoute que , suivant l’auteur de la Thébaide , Par- thénopée avoit été tué par Périclymène ; c’est aussi ce que disoitPhérécydes, cité par le scholiaste d’Euripides (Phœniss. a). 1 164 2.0. Ménalippe tua aussi Mécistée, frère d’Adraste. Hérodote , L. v , C. 67.

2s. Pausanias (L. rx, C. I8 ) , Phérécydes, cité par le scholiaste de Venise (Il. L. v, a). 126), et le scholiaste de Pindare (Nemea. xi, a). i2 ), disent que Ménalippe fut tué par Amphiaraüs; et d’après cela , Sevin et M. Heyne croient qu’il faut retrancher du texte d’Apollodore ces mots Tlfpunn’funf ds’ Toises Ïxflnss 40’131; mais il ne faut rien chan- ger. Stace dit expressément que Tydée , blessé par Ménalippe , fit un dernier effort et lui lança un trait qu’il arracha des mains d’Hoplée, son voisin. T ydée ajoute ensuite, lorsqu’on l’a rapporté dans le camp i ( Theb. L. vrn , a). 74e):

Capm. o espar, a mihi si qui: Apporter Menalippe Imam l 1mm voluris anis : File egus’dem; ne: me virus rupture fafsllir. Cc:

’ a404 0 Ménalippe APOLLODORI, , si quelqu’un pouvoit m’apporter ta . a tète! car ton corps est sûrement étendu sur le champ n de bataille, et ma force ne m’a pas abandonné a n mon dernier moment. a Effectivement, Capanèe, a la prière de Tydée, va le chercher, et le trouve parmi les morts , ce qui prouve bien que Tydée l’a- voit tué. J’ ai mis rnpunofims 78g au lieu de urf-m2 pm: Ês’ , comme le propose Bartliius (Commentaire .mr la Thééaide , vu. 718 ).

p 22. Ce Périclyménes , qui étoit sans doute celui qui , suivant quelques auteurs , avoit tué Parthénopée , étoit fils de Neptune et de Chloris, fille de Tirésias (Pindari schol. Nem. 9 , 57) 3 et il ne doit pas être confondu avec Périclyménes fils de Nélée , qui étoit mort long-temps avant cette guerre.

. 2.3. Cérès se changea d’abord en jument pour se soustraire aux poursuites de Neptune, mais ce Dieu - s’étant transformé en cheval, jouit d’elle sous cette forme, et ce ne fut qu’ensuite qu’elle se changea en Furie. Voyer. Pausanias, L. vrr’r, C. 25. Il cite quelques vers d’Antimaque . qui disoit que l’autre cheval d’Adraste se nommoit Cœrus.

CHAPITRE VII. Nora I. La guerre que les Athéniens firent aux Thébains pour les forcer à rendre les corps de ceux qui avoient péri dans cette expédition; avoit été célébrée par tous leurs poëtes et tous leurs orateurs. Elle est le sujet des Suppliantes d’Euripides. On peut . i

norias, LXVR! in. 405 voir aussi Isocrates dans son Panégyrique ( p. 52 )’, Lysias dans son Discours funèbre (p. 59, 111v des Orateim Grecs ), et Démosthène: dans son Dis. cours sur le même sujet ( ibid. T. n , p. 159: ). Les historiens cependant n’étoient pas d’accord sur ce fait , et beaucoup prétendoient que Thésée avoit obtenu par des moyens de conciliation, que Crèon rendit aux Argiens les corps de ceux qui avoient été tués. Voyez Plutarque, Vie de Thésée, C. xxtx 3 Pausanias , L. s ,

C.2. On ne conçoit39. pas comment ’Alcmæon , qui avoit été chargé par son père de punir sa mère de ce qu’elle avoit reçu des présens pour l’engager dans cette malheureuse expédition , et qui même, suivant Diodore de Sicile ( L. tv , C. 66 ) , aVOit été consulter l’Oracle à ce sujet ; on ne conçoit pas , dis-je , com- ment il avoit pu s’y laisser lui-même engager par elle. Cependant , Diodore de Sicile (ibid.) dit la même chose qu’Apollodore. Cela pourroit fort bien être de l’invention des poètes tragiques , qui auront voulu faire jouer au manteau , dans cette seconde guerre, le rôle que le collier avoit joué dans la première.

3. Pausanias (L. tr , C. 20) nomme onze chefs, au lieu de huit que nomme Apollodore. Ces chefs étoient, suivant lui, Ægialée fils d’Adraste; Promachus fils de Parthénopée;Polydore fils d’Hippomédon; Ther- aandre; Alcmœon et Amphilochus fils d’Amphiaraüs ; Diomèdes fils de Tydée; Sthénélus fils de Capanèe; Euryale fils de Mècistéo; Adraste fils de Polynîces. et Timéas. Comme ces deux derniers ne sont nommés

406 APOLLODOBE, par aucun autre auteur, Sevin croit que le texte de Pausanias est corrompu ; qu’il faut transposer lemot nmu’uwr, et le mettre un peu plus haut, après le nous , de Thersandre , qui étoit son fils; et qu’au lieu de ces mots , "Afin?" ai Twist, il faut lirevAdper’los Tamise. Pindare en effet dit dans ses Pythiques (vu: , si. 68), qu’Adraste se trouvoit a.cette seconde expédition. - Pausanias (L. r, C. 53) dit aussi que , suivant les Mégariens , Adraste en revenant de cette expédition , mourut chez eux, accablé par la vieillesse et par le chagrin de la perte d’Ægialée son fils; mais cette correction me paroit un peu forcée, et je ne la crois ’ pas nécessaire. Il étoit très-possible que Polynices eût donné à un de ses fils le nom du père de sa femme. Timéas, à la vérité , nous est inconnu d’ailleurs; mais ce n’est pas le seul personnage dont on ne trouve le nom que dans Pausanias.

4. Laodamas ne fut pas tué , puisqu’il conduisit une partie des-Thébains dans l’Illyrie , suivant Hérodote (L. 1x, C. ’8) et Pausanias (L. 1x , C. 8

5. On a vu dans le livre précédent , C. vm , not. 5 , qu’une partie des Thébains alla s’établir dans le pays des Doriens, qui prit par la suite le nom d’Histiæo- tide ; c’est sans doute ce que veut dire Apollodore , ou plutôt son abréviateur , qui aura fait de l’l-listiæotide une ville nommée Bestiée.

6. Tirésias , suivant Pausanias (L. 1x , C. 35 ) , fut pris par les Argiens , qui voulurent le conduire à Delphes , mais il mourut à Tilphusse. Hygin (Faô. 75) dit qu’il avoit vécu sept générations. Proserpine lui

NOTES, LIVRE tu. 407 conserva dans les Enfers la mémoire du passé et la connoissance de l’avenir (Homère, Odyssée, L. x , v. 493).

7. Le scholiaste d’Apollonius (L. 1, 1). 308) dit que , suivant les auteurs de la Thébaide , les Epigones ayant pris Thèbes, envoyèrent à Delphes Manto, fille de Tirésias , pour les prémices de leur vietoire. L’Oracle lui ordonna d’épouser le premier qu’elle ren- contreroit au sortir du temple : elle rencontra Rhacius fils de Lébés de Mycènes , et elle l’épouse. Elle s’en alla ensuite avec lui a Colophane, et lé , les maux de sa patrie lui étant revenus à la mémoire, elle se mit à pleurer, ce qui fit donner le nom de Claros à l’endroit où elle se trouvoit. ’ansas’rlll [nifes in; fait d’espu’m- nyysu’r 71g 75 A ra P s ais dd’pn’a’s in) "a impuni. Je ne conçois pas trop cette étymo- logie , c’est pourquoi je la rapporte dans les propres termes du scholiaste. Pausanias (L. vu, C. 5) ra- conte la chose d’une manière plus vraisemblable: Manto ayant été conduite à Delphes avec d’autres captifs , l’Oracle leur ordonna d’aller fonder une co- lonie; d’après cet ordre, ils s’embarquéront pour passer en Asie , et ils abordèrent à Clercs. A leur arrivée , les Crétois , qui y étoient déjà établis , accoururent en armes , et les conduisirent à Rhacius leur chef, qui ayant appris de Manto qui ils étoient, leur permit de rester dans le pays , et épousa Manto , dont il eut un fils nommé Mopsus , qui fut lui-même un devin célèbre. Diodore de Sicile (L. tv, C. 66) dit que la fille de Tirésias se nommoit Daphné , et qu’elle resta i Delphes , où elle se rendit célèbre dans l’art

408 AP0-’.-’l-.lDORE," de prédire les choses futures ; elle mit même ses Ora- cles en vers , et l’on prétendoit qu’Homére en avoit beaucoup profité. Enfin , suivant Servius (sur I’Æ- néi’de, L. x , a). 198) , Manto vint en Italie , elle y épousa Tybéris , dont elle eut un fils nommé Ocnus, qui fonda Mantoue. 8. On a vu (L. u , C. 7) qul0îclée avoit été tué dans l’expédition d’Hercules contre Troyes; cepen- dant , quelques auteurs disoient , suivant Pausanias (L. vm , C. 36 ) ,tqulil étoit mort dans l’Arradie , et lion y montroit son tombeau. Il étoit père dlAm- phiaraüs et. grand-père d’Alcmœon. Pausanias dit qu’Alcmæon , aussitôt qu’il eût tué sa mère , se re- tira auprès de Phégée, ce qui est plus vraisemblable. Mais , suivant Ephore , cité par Strabon (L. x , p. 709), l’expédition contre Thèbes étant terminée , Alcmæon alla avec Diomédes, et l’aida à rétablir Œnée sur le trône ; il le laissa ensuite dans l’Ætolie , et alla slétablir’ dans l’Acarnanie. Tandis qu’ils étoient ainsi occupés au dehors,Agamemnon (empara de llArgolide dont ils étoient souverains, Diomèdes comme héritier diA- draste , et Alcmæon comme héritier dlAmphiaraüs; mais la guerre de Troyes étant survenue quelque temps après , Agamemnon , qui avoit été nommé général des Grecs , craignant qu’ils ne profitassent de son absence pour rentrer dans leurs Etats, aima mieux les leur rendre de bon gré , et les invita à se réunir à lui pour cette expédition. Diomèdes y consentit, mais Alc- mæon le refusa, et les Acarnaniens dallèrent pas au siège de Troyes. 9. Pausanias (L. un, C. a4) la nomme Alphéc

inornsn) mais: 111. 409 sibée, ainsi que Properce (L. l , 261.15), qui dit quelle vengea la mort de son mari : - Alphesibta ruas alfa est pro conjuge franc: , Sanguiuia et cari tincals mpit amer. Elle avoit eu diAlcmæon un fils nommé Clytius , qui ne voulant pas rester avec les assassins de son père , alla s’établir dans llElide , où il fut la souche dîme l famille de devins célèbres. Pausanias ,. L. v; , C. l7. 10. Athénée (L. w, p. 232) rapporte un oracle par lequel Apollon demandoit à Alcmæon le collier d’Eriphyle, pour le prix de la guérison qu’il atten- doit de lui. Le dieu lui dit ensuite que les Furies ne cesseroient de le tourmenter, que lorsqulil se seroit établi sur un terrain qui n’eût été formé que depuis la mort de sa mère. Il alla donc s’établir dans des iles que liAchéloüs venoit de former auprès de son embouchure. Thucydides , L. u , C. 102 ; Pausanias , L. VIH, C. 24. n. Ce collier fut funeste jusqu’au bout à celles qui le portèrent. Les Phocéens ayant pillé le temple de Delphes. un de leurs principaux chefs le donna à sa femme. Peu de temps après, l’aîné de ses fils étant devenu furieux, mit le feu à sa maison, et elle y brûla toute vive. Diodore de Sicile (L. x, C. 64 ) , Parthénins de Nicée , Plutarque et Athénée racontent la même histoire , mais avec quelque différence.

13.- Thucydides (L. n, C. 68 ) dit qu’Amphilo- chus étant revenu à Argos après le siège de Troyes, ne fut pas satisfait de llétat des choses , et qu’il se retira

un... . 410 APOLLODORE, dans llAcarnanie où il fonda Argus , qui fut nommé l’Amphilochien. Suivant quelques autres auteurs , il siétoit établi dans l’Acarnanie , avant le siège de Troyes , avec Alcmœon son frère. Il alla ensuite à ce siège , mais ne voulant pas revenir par mer, il se mit en route par la Pamphylie , et il y fonda avec Mopsus , fils (le Manto , la ville de Malles. Ayant voulu , par la suite, retourner à Argos , il confia la royauté à Mopsus pour la lui garder pendant un an. Ampliiloclius étant revenu au bout de llannée , Mop- sus ne voulut pas la lui rendre; il siensuivit un com- bat singulier dans lequel ils se tuèrent mutuellement (Strabon, L. x, p. 711, L. xtv, p. 993; Tzetzés sur Lycoplzron , v. 440 Tzetzès (ibid) ajoute que, suivant Apollodore , Amphilochus fils d’Alcmæon , au retour du siège de Troyes , fut jeté par la tempête sur les côtes du pays que Mopsus gouvernoit. Il vou- lut lui enlever ses États, et il y eut un combat sin- gulier dans lequel ils se tuèrent mutuellement. Il a sans doute tiré cela de quelque ancien scholiaste , qui avoit eu Apollodore plus entier que nous ne l’avons, car cela devoit se trouver ici. CHAPI.TEE VIII. Non: l. Je ne crois pas qu’Acusilas eût confondu Pélasgus fils de Niobé avec Pélmgus le fondateur de liArcadie. Comme je suis entré dans de très-grands détails à cet égard, dans une dissertation séparée , f7 renverrai mes lecteurs. a. Cliarax, cité par Etienne de Byzance (v. "ei- fian’u), et le scholiaste d’Euripides (Cranes, v. 1646)

NOTES, LIVRE 111. 4l! disent que Pélasgus avoit épousé une femme du pays . nommée Parrhnsia. Denys d’Halicarnasse (L. t , C. 1 I, p. 5)) dit qu’il avoit épousé Déjanire , fille de Lycaon, fils d’Æze’us: il a prie sans doute cela dePhérécydes, qu’il cite un peu plus bas (ibid. C. 15), qui disoit que Lycaon , dont nous allons parler, étoit fils de Pélasgus etI 3. Cyllène de étoit , suivantPhérécydes,Déjanire. cité parDeny’s - d’Halicarnasse , la femme de Lycaon. l 4. Denys d’Halicarnasse (L. r, C. 13 ) dit que Lycaon n’avoir eu que vingt-deux fils. Pausanias (L. vm , C. 5) en nomme vingt-sept , mais il ne dit pas qu’il n’en eût pas «en d’autres. La liste que donne Ap’ollodore a été évidemment forgée par quelqu’un de ceux qui prétendoient que l’Arcadie étoit le ber- ceau des Pélasges, et par conséquent de la nation Grecque : on y voit en effet les noms de quelques- uns des principaux peuples de la Grèce.Celle de Pausa- nias est plus raisonnable , et ne renferme que les nom: des fondateurs des villes de l’Arcadie. Quoiqu’Apollo- dore dise que Lycaon avoit eu cinquante fils, sa liste ne l renferme que quarante-huit noms; car il faut enre- trancher une fois celui de Mènalus qui y est porté deux fois. Le nom d’Œnotrus a sans doute été’oublié par les copistes , car il n’est pas probable qu’Apol- lodore l’eût oublié; et il faut mettre Mélanéus, dont il est question dans Pausanias, à la place du second Mænalus. .5. Nicolas Damascène ( Valerii Excerpta,p. 446) raconte la chose un peu différemment : Lycaon, sui-

412vant lui , marchoit rivetterons, sur les traces de Pélasgus , son père. Voulant inspirer à ses sujets l’amour de la jus- tice , il leur dit que Jupiter venoit quelquefois chez lui, sous la forme d’un voyageur, pour examiner la manière dont ils secondoisoient. Il leur dit un jour qu’il attendoit le Dieu , et il se mit en conséquence à préparer un sacrifice. Il avoit, a ce qu’on. dit , cin- quante fils de différentes femmes; quelques-uns d’eux qui assistoient au sacrifice , voulant éprouver si l’éo tranger qui étoit venu étoit réellement un Dieu , mé- lèrent parmi les chairs de la victime celles d’un en- faut qu’ils avoient tué; à l’instant s’éleva une tem- pête affreuse , et la foudre tua tous ceux qui avoient pris part à la mort de cet enfant. Hygin (Faà. r76) raconte cela a peu prés de même; mais , suivant Era- tosthénes (Cataste’r. C. 8 ) , Clément d’Alexandrie (Protrepl. p. 31 ) et Ovide (Métam. L. r . v. 23e), ce fut Lycaon lui-même qui voulut éprouver par ce moyen la divinité de Jupiter. Pausanias (L. vm , C. 2) dit qu’il sacrifia un enfant sur l’autel de Jupiter-Ly- cæen , et qu’il fût saule-champ transformé en loup; il ajoute que cette métamorphose d’un homme en loup , avoit eu lieu plusieurs fois par la suite au; mêmes sacrifices , et que ceux qui avoient été ainsi transformés, redeVenoient hommes au bout de dix ans, s’ils n’avaient point mangé de chair humaine pendant cet intervalle de temps. Cette fable avoit probablement été inventée par les poëtes , pour détourner les Grecs de l’usage des sacrifices humains , qu’ils tenoient sans doute des Phœniciens; usage que les Carthaginois con- servèrent jusqu’à la destruction de leur ville par les Romains. Damas venant de l’Ægypte, ou ces sacri-

norns, vana 111. 415 tice: étoient en horreur , parvint , jusqu’à un certain point , à les faire cesser; mais cela n’empêcha pas qu’on n’y eût encore recours dans quelques circons- tances extraordinaires, comme on le voit par celui que fit Thémistocles , avant la bataille de Salamine. On . trouvera des recherches plus étendues sur ces sacrifices, dans mes notes sur Pausanias , L. un , C. a.

6. Eratosthénes (C. 8) et Hygin (Pou. Juron. L. n, C. 4), disent que ce fut Arcas que Lycaon sacrifia. Suivant Lycophron (et. 48! ) et Clément d’Alexandrie ( Protrept. p. 51 ), il sacrifia son propre fils. Ovide dit qu’il sacrifia un étage du pays des Molosses.

7. Ce passage nous fait connaître la véritable époque de Deucalion , qui est assez difficile à déterminer d’a- près le nombre des générations , à cause de la confusion quirègne dans la généalogie des descendans d’Æole. Ce que dit Apollodore s’accorde parfaitement avec le nombre de générations que met Homère entre Si- syphe , arrière-petit-fils de Deucalion , et Glaucus qui se trouva au siégé de Troyes. Voyez la Disserta- tion préliminaire.

8. Il faut qu’Apollodore se soit trompé, ou qu’Hé- siode ait suivi à cet égard plusieurs traditions; ce qui lui étoit souvent arrivé: car Eratosthènes (C. 1), Hygin(Poet. natron. L. Il, C. 1) et le scholiaste de Germanicus (T. n, p. 38 l, disent que, suivant lui, Callisto étoit fille de Lycaon. Pausanias et Ovide ont suivi la même tradition; et dans ce cas il y au-

414 APOLLODORE, roi: une génération de moins entre Pélasgus et Aga- pénor. Nyctéus qu’AsÎus lui donne pour père, est sans doute le même que Nyctimus , et peut-être le même que le Céte’us de Phérécydes ; car Ariaethus , cité par Hygin (Pou. natron. L. u , C. 6) , dit que Cètéus étoit fils de Lycaon ; et j’ai suivi cette tradition . dans le tableau des générations que j’ai mis dans ma dissertation. Le scholiaste diEuripides (Grenat, a): 1646) dit que Callisto étoit fille de Cétéus et de Stilbé; Cétéus étoit fils de Parthin et d’Archiloclié ; le père de Partliin étoit Doriens fils diEicadius et de Coronée. Tous ces noms, excepté celui de Cétéus, sont abso- lument inconnus. On doit avoir diamant moins diégard à ce que dit ce scholiaste , qui! ajoute que-Doriens régna sur l’Arcadie après Nyctimus ; ce qui mettroit Arcas seulement deux générations avant le siège de Troyes.

9. On peut voir, sur Callisto, Eratosthênes ( Ca- taste’r. C. l ), Hygin (Fab. 167, Pou. natron. L. n, C. 1), et Ovide (Mahaut. L. n, v. 405 et ruiv. ). Hésiode , que les deux premiers ont suivi, di- soit que ciétoitiDiane elle-même qui lavoit changée en ourse , lorsqulelle se fût aperçue, en se baignant avec elle , quielle étoit enceinte. Elle accoucha diAr- ces après sa métamorphose; et des bergers l’ayant prise avec son fils, la donnèrent à Lycaon. Elle en. tra quelque temps après dans l’enceinte consacrée à .Jupiter-Lycaeen , dont l’entrée étoit interdite non-sen. lement aux hommes , mais encore aux animaux. Ar- . .cas son fils et les Arcadiens se mirent à sa poursuite pour la tuer; alors Jupiter enayant pitié , la changea

NOTES, LIVRE lu. 415 " en constellation. Pausanias (L. vu! , C. 3) et Ovide disent que ce fut Junon qui la métamorphosa en

no. On a Vu ci-dessus (note 6) que suivant Ern- ourse.tosthènes Arcas avoit été sacrifié parI Lycaon; mais comme son récit a été tronqué par son abréviateur , je crois devoir le suppléer diaprés Hygin , quia en l’ouvrage d’Eratosthènes plus complet que nous ne lavons. Il nous apprend que Jupiter ayant foudroyé la maison de Lycaon , et Payant changé lui-même en loup , rassembla les restes diArcas, le ressuscita et le donna à élever à quelques bergers. (Hygin , Pou. aur. L. Il , C. 4; Germanici schol. T. n , p. 45 ). CHAPITRE 1X. Nora l. Arcas épousa , suivant Pausanias (L. vrn, C. 4), , nymphe Dryade , et il en eut trois fils, Ann , Aphidas et Elatus. il avoit eu, avant son mariage , un fils naturel nommé Autolaüs. Azan nleut qu’un fils nommé Clitor ; Aphidas fut père dlAléus, et Elatus eut cinq fils z Æpytus , Péréus , Cyllen , Is- ’ chys et Stymphalus.

z. Comme Alcidamas rapporte cette histoire plus en détail dans le discours qu’il a fait sous le nom d’Ulysse , contre Palamédes ( 0ms. Grue. T. un, p. 7o) , je vais traduire ce qui y a rapport. a Aléus roi de Tégée étant n allé consulter l’Oracle , le dieu lui dit que l’enfant qui a naîtroit d’Augé sa fille, feroitpérir ses fils. Aléus retour- . na aussitôt chez lui, établit sa fille prêtresse de Miner- . Ve , et la menaça de la tuer, si elle avoit jamais quel-

416 APOLLODORE, sa que commerce avec un homme. Quelques temps u après , Hercules faisant des préparatifs pour son sa expédition contre Augias , vint à Tégée, et Aléas sa lui donna un repas dans le temple de Minerve. Her- sa cules y ayant vu Augé, devint amoureux d’elle , et n la viola» dans un moment d’ivresse. Dés qu’Aléus n s’aperçut qu’elle étoit enceinte , il envoya chercher n Nauplius, qui étoit connu pour un navigateur ha- . bile , et il lui livra sa fille, en lui enjoignant de la a noyer. Nauplius l’emmena, et elle accoucha en a chemin , sur le mont Parthénius , de Téléphe. Nau- a plius, sans s’inquiéter des ordres qu’on lui avoit a donnés , la vendit avec son enfant à Teuthras roi de sa la Mysie , qui se trouvant sans enfans , épOusa Au- » gé , et adopta son fils qu’il nomma Téléphe. a Il y a quelque différence entre ce récit et celui d’Apollo- dore , qui ne dit rien de l’oracle rendu à Aléus. D’ail- leurs Alcidamas dit qu’elle avoit accouché sur le mont Parthénius , tandis que , suivant Apollodore , elle avoit caché son enfant. dans l’enceinte du temple de Mi- nerve. Il paroit même que, suivant Euripides, elle avoit accouché dans cette enceinte. Clément d’Alexandrio ( Stromale: , L. vu ,p. 841 ) nous a. en effet con- servé un fragment de la tragédie d’Augé, dans lequel elle dit à la déesse :

215M: fit’r fipsroÇh’p. xnllpllf Épire, "in "19;; initiant Ko’u («qui tu riu’l’ La". Et’ Il” iyu’ "in! , A un) "’4’ a Tu te plais à voir des dépouilles sanglantes, les n tristes

NOTES, LIVRE I". 417 a tristes restes des morts, tes yeux n’en sont pas ’n souillés , et tu trouves mauvais que j’y aie ac- e couché. n C’est sans doute à cette tragédie qu’a rapport le re- proche que dans les Grenouilles d’Aristophane (a). 1080) Eschyle fait à Euripides d’avoir introduit sur la scène des femmes accouchant dans les temples; ce qui sembleroit prouver que cela étoit de l’invention d’Euripides. Il en est sans doute de même du reste de l’histoire d’Augé , qu’il avoit arrangée à sa ma- nière; car Strabon (L. un , p. 9:5) nous apprend que suivant lui Aléus avoit enfermé Auge et son fils dans un coffre qu’il avoit jeté à la mer, mais que Minerve avoit fait aborder ce coffre à l’embouchure du Caique , où Teuthras l’ayant recueilli, épousa Augé et adopta Télèplte. Mais comme Euripides ne se pi- quoit pas de suivre toujours les mêmes traditions , il en.avoit adopté une autre clamsa tragédie de Téléphe; car on voit par quelques vers de cette pièce que De- nys d’Halicarnasse nous a conservés (de composts. verb. T. v, p. ne) , que Téléphe y disoit qu’Augé avoit accouché de lui sur le mont Parthénius. Cepen- dant la tradition qu’il avoit suivie dans sa tragédie d’Augé paroit, d’après ce que dit Pausanias (L. vur, C. 4 ), fondée sur l’autorité d’Hératée. Pausanias rapporte ailleurs (L. vu: , C. 4B) que suivant la tra- dition des T égéates, Augé avoit accouché dans leur pays, à l’endroit où ils avoient bâti par la suite un temple a Lucine.

5. Ménandre (non pas le poëte) , cité par l’auteur des prOVerbes publiés par Schott, d’après le manuscrit T. Il. D d

418 APOLLODORE, du Vatican , dit que Téléphe tua les frères de sa mère , et qu’il alla ensuite consulter l’Oracle pour savoir où il pourroit la chercher. La Pythie lui ayant dit d’aller jusqu’aux extrémités de la Mysie, il alla dans la Teu- thrantie , où il la trouva. Il fut mêmelsur le point de l’é- pouser , suivant quelque poëte tragique , dont Hygin la tiré sa fable me. Il raconte que Téléphe étant arrivé dans la Mysie avec Parthénopée , trouva Teuthras en guerre avec Idas. Teuthras lui promit sa couronne et la main d’Augé sa fille (probablement que suivant cet auteur, Teuthras avoit adopté Augé au lieu de l’épouser) , s’il le délivroit de son ennemi. Téléphe , avec le secours de Parthénopée, vainquit Ides; et Teu- thras , pour acquitter sa parole, lui donna ses Etats et le maria avec Augé. Mais comme elle avoit juré de n’a- voir plus commerce avec aucun homme , elle cacha une épée dans sa chambre dans le dessein de tuer Téléphe , lorsqu’il se présenteroit pour coucher avec elle. Alors les dieux firent paraître au milieu d’eux un serpent énorme. A cette vue, Augé effrayée avoua son projet à Téléphe , qui voulut la tuer. Mais Hercules qu’elle implora, parut sur-le-champ , et la fit connoitr’e à Téléphe pour sa mère. Ælien (flirt. anim. L. In , C. 47 ) dit quelque chose de cette tradition, qu’il attribue aux poètes tragiques. Le reste de l’histoire de Téléphe appartient à celle du si’ége de Troyes, et ce n’est pas ici le lieu d’en parler.

4. La femme de Lycurgue se nommoit Antinoé , suivant le scholiaste d’Apollonius (L. r, a). 154) , qui, ainsi queanusanias, ne lui donne que deux

NOTES, LIVRE 111. 419 fils, Ancée et Epochus. Amphidamas étoit frère de Lycurgue , suivant Apollonius de Rhodes (L. t , sa. 161) et Pausanias (L. un , C. 4 j.

5. Le scholiaste d’Euripides (Phœniss. a). 152), celui d’Apollonius de Rhodes (L. 1 , tu. 769), et ces lui de Théocrite (Id. In , 1v. 4o) , observent qu’il p y a eu deux Atalante , l’une dans la Bœotie , fille de Schœnée fils d’Athamas , et l’autre dans l’Arcadie , qui étoit fille d’Iasus. La première étoit célèbre par sa légè- roté à la course , et c’étoit elle qui défioit ses amans à cet exercice. Il paroit que les Arcadiens avoient cher- ché à l’attribuer a leur pays, car-Pausanias ( L. vtu, C. 36) dit qu’on montroit , auprès de Schoenonte en Arcadie, l’endroit où elle s’exerçoit à la course; mais il ne paroit pas y croire beaucoup lui-même. La se»- eonde étoit célèbre par son adresse a. tirer de l’arc. Apollodore les a confondues.

6. On peut Voir dans les histoires diverses d’Æ- lien ( L. xm , C. 1) un très-long discours en style de rhéteur sur la naissance , l’éducation et la manière de vivre d’Atalante. Voyez aussi Callimaque , Hymne à Diane (sa. 215 et suiv. ). Ces deux auteurs par- lent aussi de sa victoire sur les CentauresIRhœcus et Bylæus.

7. Ces jeux étoient très-célèbres , et on les avoit représentés sur le coffre de Cypsèle , mais il n’y étoit point question d’Atalante; Pausanias dit même que «Poêlée et Jason y étoient représentés luttant l’un contre l’autre. Hygin ( Fab. 295) dit que Pélée y remporta le prix de la lutte. D d a

420 .APOLLODORE, 8. Il y a dans toutes les éditions : tu): JPOI’HIF armoire. J’ai mis , d’après l’observation de M. Heyne, «panic-u, les faisant partir en avant. Hygin (F46. 185), Termine comtituto, ut ille inamisfitgeret , luce (mm tala insequeretur .- quem intra finet» termini cons-conta fuis-set, inteificere: ejusquc capa: in stadiofigeret. 9. Toute cette histoire appartient à Mante, fille de Schœnée , et à Hippomènes. Milanion obtint la main de la. fille d’Iasus, en se livrant avec elle aux exercices les plus pénibles. Voyez Properce (L. l , El. 1 , 11.9 et suiv.) , et Ovide (de l’Art d’aimer, L. n, 1;. 85 et suiv. ).0n les avoit réprésentés tous deux sur le coffre de Cypsèle , et Atalante tenoit entre ses bras un faon de biche, sans doute pour faire con- noitre son goût pour la chasse (Pausanias, L. v, C. 19 10. Vénus avoit cueilli ces pommes sur la tête de Bacchus , suivant Philétas . cité par le scholiaste de Théocrite (Id. Il , 11. 118).

MEN; (pipa: mûron-1, ne, H 7.7l Ko’rpl; in?" AS" Aww’nu Jim nia-3 nporoiçm. a Il avoit dans son sein des pommes que Vénus lui u avoit données; elle les avoit cueillies sur les tem- n pas de Bacchus. a Voyez Casaubon sur Théocrite . C. 5. 11. Ovide fait subir cette métamorphose à Ata- lante , fille de Schœnée , et à Hippomènes , et ils fu- rent , suivant lui , changés en lions , pour s’être livrés

mores, Livne 111. 421 é leur passion dans un temple de Cybèle. On pour- roit soupçonner, d’après un tableau de Pan-basins, dont il est question dans Suétone ( ’Vie de Tibère, C. 44) , qu’il ne s’agissait pu du simple devoir con- jugal.

1:. Hippoménes étoit fils de Mégaréus , fils d’On- chenus, fils de Neptune. Ovide ( Métam. L. x, a). 605, et les notes sur ce: endroit).

15. Hygin (F46. 70 et 99) dit que Parthénopée étoit fils de Méléagre et d’Atalante. On a vu (L. r , C. 8) que Méléagre avoit en envie d’avoir un en- fant d’elle; il paroit, par ce que dit Hygin, qu’il étoit parvenu au but de ses désirs, et qu’Atalante, pour ne pas perdre la réputation de sagesse qu’elle s’était acquise , exposa son enfant sur le mont Par- thénius, à peu près en même temps qu’Augé. Ces deux enfans furent trouvés par des bergers, qui don- Inèrent à celui d’Atalante le nom de Parthénopée , parce que sa mère passoit pour vierge (raffine ). Il suivit Téléphe dans la Mysie, comme on l’a vu ci-dessus (note 5). On a vu aussi (C. V1 , net. 7) qu’il n’étoit pas le même que celui qui fut tué au siège de Thèbes. CHAPITRE. x. Non 1. Six des Atlantides eurent, suivant Hel- lanicus , cité par le scholiaste d’Homére (Il. L. xvm, a). 486 ) , commerce avec des Dieux; savoir: Tay- géte , Maïa et Electre avec Jupiter, qui eut Lace- dæmon de la première, Mercure de la seconde, et

422 APOLLODORE, Dardanus de la troisième; Alcyone et Celamo avec Neptune :Alcyone fut mère d’Hyriée , et Celæno de Lycus ; Stérope eut de Mars -Œnomaüs. Quant à Mé- rope , elle épousa Sisyphe , et comme elle "oit été mariée à un mortel, elle étoit moins brillante que les autres, et on la voyoit à peine dans le Ciel.

a. Nous avons vu dans la note précédente que , suivant Hellzmicus , Stérope étoit la mère et non l’é- pouse d’Œnomaüs , et c’est l’opinion la plus proba- ble; autrement , il n’y auroit eu que six générations entre Atlas et Agamemnon , qui descendoit de lui par Hippodamie , fille d’Œnomaüs , tandis qu’il y en a huit entre Atlas et ses autres descendans qui se trou.- voient au siège de Troyes, comme nous le verrons ci- après. Ceux qui voudront connaître les autres tradi- tions sur l’extraction d’Œnomaüs, peuvent consulter Bachet de Méziriac , Commentaire sur les Héroides d’Ovide , T. n , p. 348 et suiv.

5. Eurypyle , roi de Lybie , étoit aussi fils de Nep- tune et de Celæno , suivant Acésandre, cité par le scholiaste de Pindare (Pyth. Iv, 57), et suivant le scholiaste d’Apollonius (L. Iv, 1l. 1561).

4. Hyriée étoit , suivant Hellanicus, fils de Nepo tune et d’Alcyone , ce qui est beaucoup plus vrai- semblable. Il y a par ce moyen sept générations entre Atlas et Nestor, qui descendoit de lui par Chloris . fille d’Amphion -, Antiope . mère d’Amphion, étoit en effet fille de Nyctée , fils d’Hyriée. Pausanias dit (L. 1x, c. 20) qu’Æthuse étoit fille de Neptune , mais il ne parle point de sa mère. A

NOTES,LIVRE in. 425 5. Le mot unifiai, très-belle , que j’ai mis entre deux crochets , doit être placé à la ligne précédente , après le mot Ai’Ownn auquel il se rapporte. Æthuse avoit été une des mortelles qu’Apollon avoit aimées , suivant Clément d’Alexandrie (Protrept. p. 27 ).

6. On peut voir sur Mercure l’Hymne d’Homére; il y fait très au long l’histoire du vol des bœufs d’A- pollon. Lucien dit, dans son septième Dialogue des Dieux , qu’il avoit volé le trident de Neptune , l’é- IPée de Mars, l’arc et les flèches d’Apollon , les te- nailles de Vulcain , le ceste de Vénus et le sceptre de Jupiter; mais je crois que ces vols sont de son invention. Le scholiaste d’Homère (Iliade L. xxrv, a». 24) raconte, d’après Eratosthénes , que Maïa sa mère. étant à se baigner avec ses soeurs ,il leur vola l leurs habits , de manière qu’au sortir de l’eau , elles se trouvèrent très-embarrassées, et lorsqu’il se fut amu- sé quelque temps de leur embarras , il les leur ren- dit. Nonnus dit, dans ses Dionysiaques , que Mer. cure prit la forme de Mars pour tromper Junon , et se faire allaiter par elle. On lit un peu plus bas : si": in "à": i1) en; N’use. Le savantWalckenaer, dans une note que M. Marron m’a communiquée, propose de lire in» r7pnroîr , à peine dans ses langes sur son berceau. Ce qui me paroit beaucoup plus clair que le mot i; néron qui n’offre aucun sens; et la diÈérence est si petite dans les manuscrits entre le Il et le ET, qu’un copiste peut facilement avoir pris l’un pour l’autre.

7. Voyez sur levol de ces bœufs , outre l’Hymne

d’Homére,424 APOLLODORE, Ovide, Métam. L. u, v. 683, et Antonin. Libér. C. :3.

8. On voit clairement que notre auteur a eu ici en Vue les vers 115-- 137 de l’Hymne à Mercure attribué à Homère. Le poële dit d’abord que Mer- cure fit rôtir a la broche une partie des chairs. et. qu’il les divisa ensuite en douze portions , probable- ment pour les douze Dieux; et il étendit les peaux sur des rochers pour les faire sécher. Il ne voulut point toucher a ces portions qu’il avoit consacrées aux Dieux , quelqu’envie qu’il en eût. Il mit ensuite une partie de la graisse et de la chair dans une chau- dière à bords élevés ( je ne vois pas comment tra- duire autrement les mots d’un dalaplludf"), et mit du bois dessous pour les faire cuire. Il n’ajoute pas, à la vérité , qu’il les mangea; mais Apollodore l’a entendu ainsi. Peut-être avoit-il l’Hymne plus com- plot que nous ne l’avons; car le passage que je viens de citer, et dont je crois avoir rendu à peu prés le sens , me paroit mutilé. C’est aussi l’opinion de M. Aug. Matthias , qui a donné sur ces Hymnes des notes qui ont été imprimées âLeipsick, en 180° , in-8°. ’ ’

9. J’ai rendu le mot 44,00! par dés. Il y avoit ef- fectivement, suivant le scholiaste de Pindare ( Pyth. tv, 338) , un genre de divination se faisoit par ce moyen. Il y avoit sur les tables sacrées des dés; ceux qui vouloient consulter l’Oracle commençoient par dire : Si j’amène tel point, telle chose réus- sira, sinon elle ne réunira pas. Ils jetoient ensuite

NOTES,LIVRE in. 425 les dés. On peut consulter à cet égard Ez. Spanheiin sur l’Hyinne à Apollon de Callimaque , v. 45.

Io. Comme Pausanias entre dans beaucoup plus de détails sur les premiers rois de la Laconie et de la Messénie , je réserve ce que j’ai à en dire pour mes notes sur cet auteur. l(- 11. Nous connnoissons trois traditions sur la nais- sance d’Æsculape; la moins vraisemblable, suivant Pausanias (L. n, C. 26 ), est celle qu’Apollodore rapporte ici la première. Elle se trouvoit cependant dans quelques ouvrages attribués à Hésiode; mais Pausanias paroit croire que ces vers avoient été faits sans. le nom d’Hésiode , pour flatter l’amour-propre des Messéniens; elle avoit été adoptée par le poëte Asclépiades, et par Socrates , auteur d’une description d’Argos (Pindari schol. P3411. in, 1:. i4). Asclé- piades disoit qu’Arsinoé avoit eu d’Apollon Esculape , et une fille nommée Eriopis. La seconde tradition , et la plus vraisemblable , suivant Pausanias , étoit que Phlégyas étant venu dans le Péloponnèse, Coronis sa fille , qui avoit été séduite par Apollon , accoucha d’Æsculape sur le mont Myrtium , dans les envi- rons d’Epidaure. On peut voir dans son ouvrage les raisons qu’il donne à l’appui de cette opinion. Il paroit qu’Apollodore rapportoit cela à peu prés de même. En effet, Théodoret ( Græcnrum affectio- nm: curatio , L. vru , T. 4, p. 905 ) dit: «Quant a à Esculape , Apollodore dit qu’il étoit fils d’Ar- a sinoé suivant quelques auteurs , et de Coronis sui- a vant d’autres; Coronis ayant été. violée en secret

426 APOLLODORE, n par Apollon, devint grosse , et ayant accouché, elle a exposa son enfant qui fut nourri par une chienne, a jusqu’à ce que quelques chasseurs l’ayant trouvé , s l’emportèrent et le donnèrentvà Chiron le cen- n taure , qui l’éleva et lui enseigna la médecine. Æs- roulape lit les premiers essais de sa science à Epi- n daure et à Tricca : il étudia tellement cet art, in et y fit de si grands progrès, que , non content a de guérir les malades, il essaya même de ressus- u citer des morts , ce qui attira sur lui la colère dé Jupiter, qui le foudroya et le tua. n Cela est pro- bablement tiré de la Bibliothèque d’Apollodore , cependant on n’en trouve qu’une partie dans l’ou- vrage que nous avons; ce qui prouve que ce n’est qu’un abrégé. Suivant la troisième tradition , qui pa- roit avoir été la plus généralement répandue , Coronis avoit donné le jour à Esculape, à Dotium auprès du lac Bœbéide , dans la Thessalie. Elle a été adoptée par Hésiode , dans des vers cités par Strabon (L. x, p. 957) et par le scholiaste de Pindare (Pyth. 111 ,12. i4 ); elle airoit été adoptée aussi par l’auteur de l’Hymne à Esculape que nous avons sous le nom d’Homére , et par Phérécydes,’cité par le scholiaste de Pindare (ibid. a). 59). Ischys , à qui Coronis étoit fiancée, étoit de l’Arcadie ; ce qui semble, appuyer l’opinion de Pausa- nias. On peut voir ma première note sur le chap. vt du second livre.

la. Apollon , suivant Pindare , chargea Diane de tuer Coronis, et Phérècydes ajoute qu’elle tua en même temps plusieurs autres femmes , et qu’Apollon tua Ischys. Servius (Æne’ide, L. v1, v. 618) dit

NOTES, LIVRE Il]. 427 que Phlégyas irrité de ce qu’Apollon avoit tué sa fille . alla attaquer le temple de Delphes et le brûla. Apol- Ion, pour le punir, le tuaà coups de flèches , et le précipita dans les Enfers. L’histoire de Coronis est racontée plus au long dans la troisième Ode Pythique de Pindare.

13. Il y a dans tous les manuscrits : ni? N supà "in "3 surfis watts" iÀflfGCIIOII ’Irxv’i tu? 10411,»: i304); nmuî. Ægius a mis dans le texte r; ’15).er «à; ru- muï: , sans avertir si ciest diaprés les manuscrits, ou d’après sa propre conjeCture. M. Heyne a conçu ce passage ainsi : qui! N, zani ni! ra; grau-fols .710,qu [bigarrai] .10le [r57 ’Eàa’flu wifi] rentait. Il croit quiil faut retrancher les mots que j’ai mis entre des crochets. Ces corrections me paraissent un peu vio- lentes, et je crois , avec Sevin, qui! faut tout sim- plement lire ifypl’uu au liéu de hydne, et Kam’os au lieu de KAm’n. u Comme elle aimoit Apollon con- » tre la volonté de son père , elle épousa Iscliys, a» frère de Camée. un Ce qui est à peu près le sens de ces vers de Pindare (Pyth. 111, 25) :

- iroQMupi’Ecu-u’ [tu ’Apràau’uu-i "un"! , "AM0; 64’;qu matu", nul-:3" r41"): ripois-Ou àlfflzolpll paganisa 0039. a L’égarement de son esprit la porta à consentir à a un autre , quoiqu’elle eût auparavant ac- n cordé ses faveurs à Apollon à l’insçu de son père. n Je sais bien que le scholiaste croit que Ip’ÇÎu ira-

428 APOLLODORE, "il; doit se rapporter à in" d’un 14,4"; ce qui signifieroit : u Elle consentit à un autre hymen à a l’insçu de son père. a Et M. Heyne , dans ses notes sur l’indare , paroit adopter cette explication; mais je crois quiil se trompe. Ce ne fut pas une simple intrigue amoureuse qui! y eut entre Coronis et Ischys, ce fut un véritable mariage , comme le dit Hésiode dans des vers cités par le scholiaste de Pindare ( Pyth. tu, 48) ; or, on ne peut pas supposer que ce mariage se fut fait à l’insçu du père de Coronis; tandis qu’iliétoit tout naturel qu’il ignorât ses amours avec Apollon. Les mots a? ’Eu’rou si; ne se trouvent dans aucun ma- snuscrit, et je les ai ôtés du texte. Quant à ceux r; Kmu’u canoë, je ne vois aucune raison pour les re- trancher ; Cænée étoit ainsi qu’Ischys fils d’Elatus (Voyez L. r , C. 1x , riot. 61), et quoiqu’il ne fût pas en usage de désigner les personnages des temps hé- roïques par le nom de leurs frères, ce niest pas une raison pour corriger ce passage contre l’autorité de tous les manuscrits.

i4. Il y a dans toutes les éditions: r3 m’y En a". ipir7cp3y fait , "à; Nopal: dupé". Expire s si N in 75v 312131, r93; mafia. J’ai corrigé, d’après Zénobius ( Cent. I, prov. 18) , fg? pis s. r. u. puis-r: N. a. r. A. M. Heyne avoit déjà vu qu’il falloit corriger ce passage ainsi. Tatien (Ont. ad Gram. C. x11, p. 3a) dit que Minerve et Esculape se partagèrent les gouttes de sang qui coulèrent lorsque Persée coupa la tète à Méduse , qu’Æsculape les employoit à sou- lager les hommes dans leurs maux , et Minerve , au contraire , à les faire périr.

nous, LIVRE tu. 429 15. Il y a dans toutes les éditions: si; N 2’11"74.- fris on", ’EptÇv’An. J’ai corrigé 51’13"94" d’après sa. tus Empyricus (advenu: Grammaticos, L. r , C. sa, p. a7: ) et le scholiaste d’Euripides (Alceste , 1:. a ). Sevin et M. Heyne ont déjà vu qu’il falloit corriger ce passage ainsi. Comme il est question dans Sextus Empyricus de quelques autres résurrections, je vais traduire ce qu’il dit: a: Les historiens disent qu’Æscu- a lape , le créateur de notre art , fut frappé de la fou- » dre, mais ils ne sont pas d’accord sur ce qui en a fut la cause. Stésichore dit, dans son Eriphyle , u que ce fut pour avoir ressuscité quelques-uns de n ceux qui avoient été tués devant Thèbes ; Polyan- n thés de Cyréne, dans son Traité de l’Origine des a Asclépiades, que ce-fut pour avoir guéri les filles a de Proetus, que Junon irritée avoit rendues fol- : les. Suivant Panyasis, ce fut parce qu’il avoit a» rendu la vie à Tyndare. Staphylus , dans son ou- a vrage sur l’Arcadie , dit que ce fut parce qu’il avoit guéri Hippolyte, lorsqu’il fut renversé de dessus a son char en fuyant de Trœzéne, comme le ra- » content les tragiques: Phylarque, dans son neu- n viéme livre , que ce fut parce qu’il avoit rendu la a vue aux fils de Phinée , qui en avoient été privés a» par leur père; Esculape fit cette cure pour com- . plaire a Cléopatre leur mère , qui étoit fille d’E- w rechthée. Enfin , T élésarque disoit , dans son his- n toire d’Argos , que c’étoit pour avoir entrepris de a ressusciter Orion. a Phérécydes , cité par le scho- liaste d’Euripides (Alceste , a). a ) , dit que Jupiter le foudroya parce qu’il ressuscitoit ceux qui mou- roient à Delphes. Enfin, suivant Diodore de Sicile

4’50 APOLLODORE, (L. tv, C. 7! ), ce fut pour satisfaire Pluton , qui ’s’étoit plaint à Jupiter de ce qu’Æsculape empêchoit les hommes de mourir. - 16. Il y a dans toutes les éditions : la): il 4)GC- Ot’ir, pi MCo’rrsr 3:00am 019511141 , taf mire-n floué. m mimis. J’ai mis, d’après la conjecture de M. Heyne , pu) Manu- n. l. tu! sius-.3.

17. Voyez, sur les différens Périérés, et sur leur postérité , Hache: de Méziriac sur Oyide , T. x , p. 2.1 et suiv. J’en parlerai dans mes notes sur"1’au-

V4 18. Icarius régna , suivant Strabon (L. x , p. 709), sur une partie de l’Acarnanie , et il y épousa Poly- caste , fille de Lygæus. Le scholiaste d’Homère (Il. L. xv , v. 16) dit qu’il épousa , suivant Phèrérydes, Astérodie . fille d’Eurypyle , fils de Télestor, et sui- vant d’autres , Dorodocé , fille d’Orsilochus. Voyez , sur le surplus de son histoire , Méziriac , T. I , p. 23 et suiv.

19. C’étoit l’opinion de l’auteur du poème nommé les Vers Cypriens, que quelques-uns attribuent à Homère , mais qui passoit pour l’ouvrage de Stasinus de Chypre. Suivant ce poëme , la Terre se trouvant surchargée de population , et les hommes n’ayant au- cune vénération pour les Dieux, Jupiter , pour la soulager, donna occasion à la guerre de Thèbes; a mais comme elle n’avait pas fait périr assez de monde, il tint conseil avec Thémis , suivant l’extrait de ce poème qu’on trouve à la suite du journal allemand,

ucTas,L1vnEnr. 45: intitulé Bibliothek der Italien Litteramr Gouingæ, 1786 , ou avec , suivant le scholiaste d’Homère ( Il. L. x , a). 5 ) , que je crois cependant corrompu en cet endroit. Il vouloit d’abord les tuer avec la foudre, ou les noyer par un déluge , mais Momus l’en empêcha, et lui conseilla deux choses; en premier lieu de marier Thétis avec un mortel , union de laquelle devoit naître un homme très-belliqueux. En second lieu , de faire naître une très-belle fille; ces deux choses devoient nécessairement allumer la guerre entre les Grecs et les Barbares. Ce fut sans doute pour exé- cuter la dernière partie de ce conseil, qu’il chercha à coucher avec Némésis; mais cette Déesse voulant conserver sa virginité , prit toutes sortes de formes pour se soustraire à ses poursuites. Voici les vers de Stasinus à ce sujet, qu’Athénée (L. var , p. 534 ) nous a conservés :

Tenir N parai rpira’ru’EAs’rn "les un... fiferoîrr T1,! sur! schlinguer Nllplflf ÇIM’nrt prytîn la"), la": permît, ris" sparlpçf du” airain". 0.771 15:, .M’ un" jugulant s’y aplatir-en Rani Ail KpoH’ou t 1’111,er 13e (primi- aidai. la) Naples; sas-1’ 1:71 rs uni lit-primas pôles ide; 0151" s Zw’s 41’ idiots - (M363 il. s’AiAu’t-ro Ovp;-) "AM0" fait sur; site. reAuQAet’e-Ceu échinas ’lee’î lidefu’m 10’770! reluis iEepo’Gunv,

iAMe’l’ 31’ ’Qune’v «crispât "si snipers 7361s, "AM0? c’u’ Ère-up" reAuCu’Auu. Tissu ahi Gui. in: rît-upas inrfs’Çu , Ïçpat 90’105 m. a La troisième qu’elle enfanta après eux fut Hélène,

452 APOLLODORE,’ a cette merveille humaine. Labelle Némésis l’avait eue a jadis de Jupiter, le souverain des dieux , qui avoit usé de violence envers elle; car elle avoit pris la fuite , et lapudeurl’avoit empêchée de se rendre aux dé- sirs du fils de Saturne. Elle prit donc la fuite à tra- vers les terres et l’immensité des mers; mais le Dieu, qui étoit fortement épris d’elle, lapoursuivit tantôt à a travers les flots des mers orageuses, dans lesquels elle n s’étoit plongée , transformée en poisson; tantôt dans u l’Océan, qui est aux extrémités de la terre; tantôt a sur le continent , car elle prit toutes sortes de formes u pour lui échapper. a On ne voit point dans ces vers sous quelle forme elle étoit lorsque Jupiter jouit d’elle, mais il est probable que c’est de ce poème qu’Apol- lodore a tiré ce qu’il dit plus bas, qu’elle se changea en oie , et que Jupiter prit la forme d’un cygne pour en jouir. Quelques poëtes plus modernes, voulant sans doute embellir la chose , l’ont racontée un peu différemment. Jupiter, suivant eux , étant amoureux de Némésis, se transforma en cygne, et ayant fait prendre à Vénus la forme d’un aigle , il se fit pour- suivre par elle , ’et alla se réfugier à Rhamnonte en Attique , dans les bras de Némésis qui, l’ayant reçu, s’endormit; et Jupiter profita de son sommeil pour parvenir au but de ses souhaits. Voyez Eratosthénes, Catastérismes (C. 35 ), le scholiaste de Germani- cus (a). 274, p. 67 ), où il faut lire : evolrwerit in Rhamnm-ium Amies regioru’s , comme l’ont déjà. corrigé plusieurs savane , des conjectures desquels on auroit dû faire usage dans la dernière édition. et Hygin (Pou. (sur. L. n, C. 8). Il paroit que la tradition qui donnoit Léda pour mère à Hélène , n’était

NOTES, LIVRE tu. 455 n’étoit pas très-ancienne; et le scholiaste d’HoInère (0117:3. L. Il, a). 297) l’attribue aux modernes, c’est-adire aux tragiques. Phidias avoit représenté sur la base de la statue de Némésis a Rhamnonte , Léda, seulement comme nourrice d’Héléne ( Pau- sanias, L. I , C. 33 ). Le scholiaste de Germanicus v (ibid) dit que , suivant Cratés poëte tragique , Né- . mésis étoit la même que Léda ; mais il faut ou qu’il se soit mal expliqué , ou qu’il n’ait pas compris Eratos- thénes d’où il a tiré cette citation ; car Eratosthènes ( Clllmtér. C. 25) dit seulement que suivant Cratés , Hélène étoit sortie de l’œuf que Némésis avoit pro- duit. Le sclioliaste d’Euripides ( Orestes , a). 1387 ) dit que Léda prit la forme de Némésis pour cou- cher avec Jupiter; ce qui est sans doute une erreur. Je crois aussi que c’est par erreur que le scholiaste de Pindare (Nem. x , v. 150) dit que suivant Hé- siode , Hélène étoit fille de l’Océan et de Téthys. Il aura probablement mal entendu Hésiode , qui disoit peut-être dans quelqu’un de ses ouvrages que Némésis étoit fille de l’Océan et de Téthys , quoique dans sa Théogonie (11. 223 ) il la dise fille de la Nuit. Il paroit en effet , par ce que dit Pausanias ( L. r . C. 23), que suivant quelques traditions elle étoit fille de l’Océan.’

no. Ce récit est tiré des vers Cypriens, mais il est’tron4 qué. Je crois que l’auteur de ce poème avoit parlé de deux œufs, et que c’est lui qu’Horace (Artpoét. 1g. 147) a en vue, lorsqu’il blâme les poëtes qui avoient corn- mencé l’histoire de la guerre de Troyes par ces deux

œufs:Nm gomine une!!! Twistant’ flûter et en: : w! T. Il E e

I454 APOLLODORE, Je fonde ma conjecture sur deux vers de ce même, con. servés par Clément dlAlexandrie ( Cohen. p. a6) :

Kdr’lnç pi; bards, Garnir-ou de, cl alu re’rprm. A613, 0.7. filât"; "ondulen- fg" "Ann. a Castor étoit mortel, et devoit subir la loi du tré- . pas , mais le vaillant Pollux étoit immortel. a Il est très-probable que ces. deux vers précédoient immédia- tement ceux que filai citée dans la note 19 , qui com- mencent par celui-ci : Tell: dl pal-riflard?" ’EM’nn tu," in?" 5,0707". Elle (Léda) enfanta que: eux Hélène , qui fut la troisième. Le motæpmn’rm .doit s’entendre relati- vement aux-deux enfeu: qui. avoient précédé Hélène ; et ces deux enfane ne pouvoient être que Castor etc-Pol- -lux. Et comme on n’a jamais dit qu’ils fussent sortis tous les trois dlun seul œuf, ilen résulte que , suivant ce poète ,,Lédn en avoitproduit, ou tout aumoins fait éclore deux. Je dis, faitnéclore , parce que , d’apr’a les mers que fui cités.dans la note précédente ,.il;me paroit squer Léda n’avait ;pas.produit lloeuf dont Hélène étoit Jamie ;.ca’r, après avoirdih que Léda lavoit enfantée , le paëte ajoute.surrle2champ, qu’elle avoit précédeth enfantée Par Nélnèsie; ce adonne peut expliquer q1fçn suppqeant que cette déesse avoit confié cet œufeà L qui prit soin de le fairevèçlore. Onla. regarda donc comme la seconde mère d’Hélène ;.ce quijustifie l’ex- llàrçesion n’a. Le schol. dlEuripides .( Orange, a). 465) lidït que Léda produisit deux œufis ; de l’un sortit Hélène, du second , qui avoit deux germes, llun de Jupiter, llan- tre de Tyndn-e, sortirent Poilu: et Castor. Suivant le 5.1

schol. d’Horacenorrs,n1vnnnr. (Art poétique , 1;. 147 ) , Léda avoit 455 produit deux œufs : l’un’de Jupiter , et l’autre de Tyn- dure 3 Pollux et Hélène étoient sortis du premier, Castor et Clytemnestre du second 3 enfin, suivant le scholiaste de Lycopliron (v. 88) , Jupiter avoit eu deux fois commerce avec Léda : la première , sous la forme d’une étoile , et elle en conçut Castor et Pollux; la seconde, sous la forme d’un cygne , et elle produisit un oeuf d’où sortit Hélène.

21’. Plutarque parle de cet enlèvement dans la Vie de Thésée (C. 29) ; mais il cherche un peu plus bas ( C. 31 ) à l’excuser , en citant d’autres écrivains qui disoient qu’l-lélène avoit été enlevée par Idas et Lyn- cée qui l’avaient déposée entre ses mains, ou qu’elle lui avoit été confiée par Tyndare lui-même , qui crai- gnoit qu’elle ne lui En enlevée par les fils d’Hippo- coon. Elle n’avoit alors que sept ans, suivant Holla- nièus ( chophronis schol. v. 515 ) , ou dix ans ,v suivant Diodore de Sicile (L. tv , "C. 63 ). Cependant quelques auteurs disoient qu’elle avoit eu de Thésée une fille; et l’on montroit à Argos , suivant Pausanias (L. n , C. 22 ), un temple qu’Hélène avoit élevé à Lu- cine, lorsqu’étant ramenée d’Aphidnes par ses frères , elle passa à Argos ou elle accoucha d’une fille qu’elle donna à élever à Clytemnestre , qui étoit déjà mariée à Agamemnon. Pausanias ajoute que , suivant Stésichore, Euphoriou et Alexandre de Fleuron, cette fille étoit Iphigénie. Voyez aussi Antoninus Libéralis (Nàrr. 27) , qui rapporte la même tradition d’après N icandre.

sa. Il faut lire ici: 275:9": ne) ’En’r’lpoço; 794’100; Ççhç’gl-ins et glaiser-"aghas fils; d’lphiqrs. Ils étoient i E e a

456. APOLLo’nonE, effectivement , suivant Homère ( Il. L. u , 1). 517), me d’Iphitus fils de Naubolus. Cette faute vient probable- ment de l’abréviateur. ’ a3. Il faut lire ici aVec Sevin et M. Heyne z Hui-l un; ’Ineuz’pw, ni Ait-ru ’Aamrpus’ns. Pénéléu: fils d’Hippalcimus, et Léims fils d’Alectryon.. Voyez le catalogue des Argonautes 1, C. 9) , et. Homère ’( Il. L. xvn, a). 602). 24. On disoit que c’était en vertu de ce serment, que les Grecs avoient pris les armes pour venger l’injure faite à Ménélas par Paris. Voyez. le scholiaste d’Homère (Il. L. u, w. 329) , qui cite Stésichore. Hygin (F46. 77) dit que Tyndare avoit laissé à Hélène le choix de son époux , et qu’elle choisit Ménélas.

z5. Pausanias ( L. m , C. 12) dit qu’Icarius pro- posa sa fille pour prix de la Course, et qu’Ulysse l’ob- tint en remportant la victoire sur les autres canonnons. Voyez aussi le même auteur , L. tu, C. 20. CHAPITRE XI. Nora 1. La première opinion étoit celle d’Ho- mère , qui dit dans l’Odyssée ( L. tv , a). in ) que les dieux n’avaient pas donné à Hélène d’autre enfant. qu’Hermione. Mais suivant Hésiode , cité par le scho- liaste de Sophocles (Electre, v. 539), elle en avoit en deux: ’H "Sur ’Ehms’my denteler; Menhir , .OTÀOIrdfn il: instar Nids-7p"; .3" "Ann.-

é Ménélas eut d’elle Hermione et le vaillant Nicos-’

NOTES, LIVRE I-II. 457 sa trate, qui étoit beaucoup plus jeune. a Sophocles suit dans son Electre (a). 53g) la même tradition , car il introduit Clytemnestre faisant des reproches à la mé- , moire d’Agamemnon , de ce qu’il avoit sacrifié sa fille pour Ménélas , tandis que ce dernier avoit deux en- fans qui devoient plutôt être sacrifiés pour leur mère. On, lit dans le scholiaste d’Homère , publié par M. de Ï’illoison (Il. L. in , v. 175), que Ménélas avoit en d’Hèléne un fils qui se nommoit Mon-raphius, suivant Diæflius , ou Nicostrate suivant Cinæthon. Il ajOute que les Lacédémoniens rendoient un culte à deux fils de Ménèlas, Nicostrate et Æthiolas. Le scholiaste de Lyeophron (a). 85x) dit qu’Hélène avoit eu de Paris quatre enfans. * a. Il est question de ce Mégapenthès dans l’Odyssée (L. tv, v. in. ). Homère dit qu’il étoit né d’une es- clave , d’enfant. Mais quelques critiques croyoient, suif- vant Eustathe ( p. i749, L. 60), que d’abus étoit un nom propre , Dule’, et qu’elle étoù fille (Y un certain Zeu- xippe. Ils se fondoient sur ce qu’Homère , sa ce qu’ils n disoient , n’avait jamais employé le mot Juin: pour dire une esclave; mais c’est une erreur, car ce mot se trouve dans le même sens dans l’Iliade , L. In ,’ v. 409.

n 3. Les fils des Dioscures se nommoient Anaxis et Mmsinoüs, suivant Pausanias (L. u , C. 22 ). Le scholiaste de Lycophron ( v». 511) dit que Pollux avoit épousé Phoebé , et en avoit eu deux fils, ÏMné- siléus ou Mnésinoûs, et Asinéus. Castor avoit épousé Hilaire , dont, il’avoît en aussi deux fils , Anogon ou Mais, et Aulothus.

4’58 APOLLODORE, 4. Il y a dans toutes les éditions peut!" , ce qui est sans doute une faute , au lieu de flair Min! que j’ai mis dans le texte. M. Heyne n’a mis que ÂH’GI, je ne sais pourquoi, car il prôpose lui-même dans ses notes la leçon que j’ai adoptée. Au reste , on n’était point d’amorti sur les causes de la querelle entre les fils d’Apliarée et les Tyndaride’s. Théocrite ( Id. un, a). 137 et suiv.) dit que ces derniers ayant enlevé les filles de Leucippe , les fils "d’Apharée , à qui elles étoient promises, se mirent sur-loochamp à leur pour- suite ; lorsqu’ils les eurent joints, il fut conVenu que Castor et Lyncée combattroient seuls; Lyncée ayant été tué , Idas voulut le venger , et Jupiter le tua d’un coup de tonnerre. Cela paroit être aussi l’opinion de Lycopliron (1:. 549 et mica), qui dit que les Dies- pures enlevèrent les filles de Leucippe, pour ne pas avoir de présens a faire pour les obtenir: le Selle. liaste ajoute qu’ldas et Lyncée leur ayant reproché leur avarice, ils enlevèrent les bœufs d’Apharée pour en faire présent à Leucippe, et ce fut là le sujet de la guerre. Suivant le scholiaste de Pindare (New. x , v. sa), ils enlevèrent les filles de Leucippe au repas même de noces où on les avoit invités. Ovide (Fosses, L. v, v. 711 ) dit aussi que ce fut au sujet de l’enlève- ment des filles de Leucippe , que s’élevascett’e quèrelle. Hygin (F115. 80) raconte cela un peu différemment. Phœbé étoit prêtresse de Minerve , et Hilaire prêtresse de Diane; elles étoient promises à Idas et a Lyncée. Les Dioscures en étant devenus amoureux , les enlevé- rent; les fils d’Apharée prirent les armes pour se les faire rendre , et il y eut un combat dans lequel Castor

nores, Livneni. 439 tua Lyncée : Idas voulant lui donner la sépulture , Castor s’y opposa, alors Idas indigné le tua d’un coup d’épée ; Pollux étant survenu tua Idas. Apollodore a, suivant l’observation du scholiaste de Pindare (Ne- mea x , 1:. 114), suivi le poëme nommé les Vars Cyprien. D’après l’extrait qu’on en trouve à la suite du journal allemand que j’ai cité , Idas et Lyncée sur- prirent Castor et Pollux à voler leurs bœufs ; Castor fut tué par Idas , et Pollux tua Idas et Lyncèe. Mais il paroit que cette bataille ne suivit pas immédia- tement le vol, car le scholiaste de Lycophron et celui de Pindare (ibid) nous ont conservé quelques vers où il s’agit de l’embuscade que les Dioscures avoient

dressée. - Ai e d’s’ Aurais Tsîv’ysru rpon’Cem rani ramés": carottais , "Audran-u 4’ bâtis duds’pssro si"! grues T’en-AH.» niâmes s nixe Il: Jude n’étant in: Aurais o’QOeApÏms il" d’puo’s «in» mina: Ida-70;. 4’ luisîmes and JIOMÇs’pov flandrin. c Lyncée se confiant a la légèreté de ses pieds, monta s aussitôt sur le Taygéte , et du haut de son som- a met. il parcourut des yeux toute l’île de Pélops, si fils de Tantale. Sa vue perçante lui fit bientôt apere se cevoir dans l’intérieur d’un chêne creux , Castor a le dompteur de chevaux, et le vaillant Pollux. n M. Heyne , en citant ces vers dans son Comma-7 taire sur Apollodore ( p. 755 ) , y najouté mal a pro-’ pos la moitié d’un vers: "(in et 1551p riais, il le I frappa étant pré: de lui. Ces mots en effet ne pour- roient se rapporter qu’à Lyncée , et cependant , sui-

440 APOLLononn, vant l’extrait du poëme que fai cite . et suivant Apol-I lodore , ce fut Idas qui frappa Castor et le tua. C’est aussi ce que dit Pindare , qui , suivant son scholiaste, a suivi le même poëme. Voici comment il monte cet événement :1 Lyncée les ayant épiés du haut du Taygéte , aperçut Castor assis dans le tronc d’un chêne creux : Lyncèe étoit en effet de tous les hommes, ce- lui qui avoit la vue la plus perçante. Ils coururent aussitôt sur lui, et Idas le tua; mais Pollux qui sur- vint, se luit a leur poursuite. Lorsquiils furent arri- vés au tombeau de leur père , ils se retournèrent et lui lancèrent une statue de Pluton , qui étoit sur ce tombeau; elle ne renversa cependant pas Pollux , qui perça Lyncèe diun trait, et Jupiter foudroya Idas. Hy- gin ( Pou. Juron. L. u , C. 22 ) et le scholiaste de Germanicus (p. 50) disent que Castor fut tué auprès d’Apliidnes , dans une bataille contre les Athéniens g mais ils ont confondu Apliidnes, ville de l’Attique , i où Thésée avoit déposé Hélène , avec Aphidne , ville de la Laconie, auprès de laquelle Castor fut tué , suivant Ovide (Fortes, L. v, v. 708) et Aviénus ( Pariegesis, sa. 575), et où étoient nées les filles de Leucippe , suivant Étienne de Byzance (a). "A9:- îm). Cet événement eut lieu , suivant les Vers Cy- priens, quelque temps après l’enlèvement leêlène; ce qui explique l’inquiétude qu’elle témoigne dans Ho- mère (ll. L. in , 1:. s36 l, de ne pas voir ses deux frères parmi les chefs de ratinée gnecque , et cette inquié- tude prouve qu’ils n’étaient pas morts lorsqulelle fut enlevée. On voit , au reste , qu’Idas ,fils d’Apharée . ne powoit être le même que celui qui épousa Mar- pesse , fille dlEvénus; en la fille de celui-ci avoit

noras,1.1vnnnr. 44: épousé Méléagre , qui avoit précédé (Tune généra- tion le siège de Troyes. . 5.. Les Dioscures furent mis au rang des Dieux quarante ans après les-combat contre Idas et Lyn- cèe , suivant Pausanias( L. tu , C. 15 ) , ou cinquante- trois ansaprès la mort diHercules, suivant Clément d’Alexandrie (Stromates , L. r , p. 382 ). Les Grecs les confondirent peu à peu avec les anciens Dias- cures ou les Cabires de Samothrace. On peut voir à ce sujet la très-longue et très-savante note d’Hems- terliuis sur le vingt-sixième Dialogue des Dieux de Lucien , T. l , p. 282 et suiv.

CHAPITRE X11. Nora l. On raconte liliistoire de Jasion de plu- sieurs manières. Cérès étant devenue amoureuse de lui, lui accorda ses faveurs dans un champ qui avoit reçu trois façons; tu; in "trias, disent Homère (Odyss. L. v, a). 12.5 ) et Hésiode (Théog. a). 968). Homère ajoute que Jupiter le foudroya. Cérès eut de lui , le dieu des richesses , suivant Hésiode ; Corybas, suivant Diodore de Sicile (L. v, C. 49 ) , ou Plutus et Pliilomélus , suivant Hygin (Pou. Juron. L. n , C. 2.2. ). Ovide raconte d’une manière très- .agréable cette aventure de Cérès , dans ses amours ( L. m , IE1. to). Un ancien écrivain , cité par Denys diHalicamasse (L. r , C. 61 ), dit qulil fut foudroyé dans l’île de Samothrace. pour avoir osé prétendre aux faveurs de Cérès..Hellanicus , suivant le scholiaste diA.’

44a APOLLODORE, pollonius (L. s , v. 916) , racontoit que Jupiter revoit foudroyé pour le punir d’avoir insulté la statue de Cé- rès : ut, (par: upas-uvéites 5..de xpizsne :14». 7;: diffamer. Canon (Nm. 21) dit que ce fut pour avoir voulu violer un fantôme de cette Déesse : Çéqsn A4,... 7p: nimbas: flsuànhis. Comme :3;th se prend dans le même sens que admîtes , on pourroit croire qu’il faut lire dans le scholiaste d’Apollonius , ÇI’ÇG: , au lieu de Équipe. Mais -Scymnus de Chic (Orôis Descript. w. 685) dit aussi qu’il fut foudroyé pour avoir com. mis quelque impiété envers la statue de cette Déesse. On ne s’accorde pas non plus sur le nom de ses parem; il étoit , suivant le scholiaste de Théocrite (Id. tu , si. 50 ), fils de Minos et de la nymphe Phronie; suivant Servius sur Virgile (Æne’ide, L. r, C. 2.5 )et Lactance (Divin. Institut. L. t , C. 33) , il étoit fils de Corythus et d’Electre.

a. Homère ne parle de Dardanus qu’en passant, et il dit seulement qu’il étoit fils de Jupiter (Il. L. n, v. 215). Mais il paroit qu’Arctinus, l’un des poètes Cycliques qui avoit. raconté, en cinq livres, liexpèdition de Memnon pour la défense des Troyens , et comment il fut tué par Achille , avoit parlé plus au long de cette origine , sans doute à l’occasion de Mem- non , qui descendoit aussi de Dardanus. Atlas étoit . suivant lui , un des rois de l’Arcadie: il avoit sept filles nommées les sept Pléiades. D’Electre , l”une d’elles, et de Jupiter naquirent Dardanus et Jasion. Dardanus épousa Chrysé , fille de Pallas, et il en eut deux fils, Dimas et Idæus. Les plaines de l’Arcadie ayant été submergées, et les montagnes ne. pouvant suffire à

NOTES,LIVREII!. 445 la nourriture de tous les habitans , Dimas resta dans le pays avec une partie du peuple à et le resté partit avec Dardanus et Jasion. Ils allèrent d’abord dans l’ile de Samothrace; mais comme elle n’étoit pas très-fertile, Jasion y resta avec une partie de la colonie, et les autres passèrent en Asie avec Dardanus. (J’ai réuni ce que Denys d’Halicarnasse dit dans le chap. 6! , à ce qu’il dit dans le chapitre 68; car, quoi- qu’il ne cite Arctinus que dans le dernier, il est évia dent que tout cela est tiré du même auteur. ) Cette tradition paroit assez vraisemblable; Dardanus de- voit être postérieur d’une génération à Pallas dont il avoit épousé la fille , et nous trouvons effectivement huit générations de Nyctimus , frère de Pallas , à Agapénor , et sept de Dardanus a Hector et à Ænée, qui étoient contemporains d’Asgapénor. Virgile dit , y à la vérité , que Dardanus étoit allé de l’Italie s’é- tablir dans l’Asie ; mais il a cru , en. qualité de poète , pouvoir faire usage d’une tradition locale qui don- noit pour père à Dardanus et à Jasion Corythus , qui avoit donné son nom à la ville de Cortone , car on croit que c’est elle que Virgile et"Silius Italicus nom. ment Corythus. Mais ce Corythus lui-même devoit aussi habiter l’Arcadie ; car on voit dans Pausanias (L. un, C. 45) que les Corythæens étoient une tribu des Tégéates; ils avoient sans doute pris leur nom de ce Corythus, et! c’étoit probablement de cette tribu que Cortone avoit pris le sien. Quoi qu’il en soit , on voit que suivant la tradition la plus ancienne , Dardanus étoit Arcadien , et que , par conséquent , les Troyens étoient Pélasges d’origine , ce qui est d’ailleurs cons- tant par la manière dont en parlent Homère et les

444 APOLLODORE, autres poëtes qui avoient chanté le siège de Troyes; * car on voit , par leurs ouvrages , que les Troyens avoient les mêmes Divinités , et, les ’mémes noms d’hommes que les Grecs; et l’on ne peut douter qu’ils ne parlassent la même langue. Lycopliron (1v. 72-) dit que Dardanus fut chassé de l’île de Samothrace par un déluge , et qu’il passa en Asie sur des outres. Le poëte Ister , cité par Eustathe sur Denys le Pé- riégète ( p. 96), parle bien effectivement d’un dé- luge qui ouvrit le détroit nommé l’Hellespont , sépara l’Europe de l’Asie , et inonda l’ile de Samothrace; mais ce déluge , suivant Diodore de Sicile (L. v, C. 49) , étoit bien antérieur à Dardatms.

5. L’auteur du traité de Progenie daguai , connu sous le nom de Messala Corvinus , le scholiaste de Lycophron (a). 1303) et Servius (zÆnéide, L. I , a). 58, et L. tu, a). 104) disent que Teucer avoit passé de l’île de Crète dans l’Asie; Servius (L. in, w. 108) ajoute que" suivant Trogue Pompée , l’île de Crête étant en proie à la famine , Scamandre la quitta avec un tiers des habitans , pour aller cher- cher fortune ailleurs. L’Oracle d’Apollon leur avoit dit de se fixer dans le pays où ils seroient attaqués durant la nuit par les habitans de la terre; Etant arri- vés dans la Phrygie, les rats mangèrent pendant la nuit les cordes de leurs arcs et les courroies de leurs boucliers. Scamandre croyant voir en cela l’accomplis- sentent de l’Oracle , bâtit une ville au pied du mont Ida. Quelque temps après il eut la guerre avec les Bébryces , peuple voisin ; il remporta la victoire , mais il tomba dans le lleuve Xanthus, et ne reparut

NOTES,LIVRE tu. 445 plus; on donna son nom à ce fleuve. Teucer son fils lui succéda, et donna à ses sujets le nom de Teu-’ criens. Il ajoute ensuite que , suivant d’autres , ce fut Teucer lui-même qui amena cette colonie , et que ce fut à lui que fut rendu cet oracle. Mais Lycophron (a). 1503 et suiv.) paroit croire que Scamandre et Teucer passèrent ensemble en Asie. Strabon (L. un, p. 907) raconte aussi cette histoire, et il ajoute que Callinus, ancien poëte Elégiaque, est le premier qui ait dit que les Teucriens fussent venus de l’île de Crète. Il rapporte encore une autre tradition qu’on trouve aussi dans Denys d’Halicarnasse (L. I , C. 61 ) , qui cite pour son auteur Phanodème , qui avoit écrit sur les antiquités de l’Attique. Suivant cette tradition , Teucer étoit né dans l’Attique, et les Athéniens cher- choient a le prouver, en faisant remarquer que le premier roi des Troyens se nommoit Erichthonius, comme le premier roi de l’Attique.

4. Hellanicus ,’ cité par Etienne de Byzance (v. ’Api’a-C’q ), donne le même nom à la fille de Teucer que Dardanus ép0usa. Céphalon, cité par le même auteur , dit qu’elle se nommoit Arisbé.

5. On peut voir sur Ganymèdes l’article de Bayle , dans son dictionnaire; il ne laisse presque rien à dé- sirer. J’observerai seulement que l’histoire qu’il ra- conte d’Hébé ,I qui, s’étant laissée tomber en versant à boire aux dieux, laissa Voir ce que la pudeur veut qu’on cache ;ce qui la fit priver deson emploi; j’obser- verai, dis-je, que cette histoire ne se trouve point dans Servius, quoique le Dictionnaire poétique de

446 APOLLODORR, Charles Etienne le cite à ce sujet. Je pense que Charles Étienne aura pris cela dans la Mythologie de Natalis Cames (L. 1! , C. 5) , qui lia pris lui-même dans les Généalogies des dieux de Bocace ( L. u, Ç. a).

6. Jupiter voulant empêcher Vénus de se moquer des dieux et des déesses à qui elle avoit fait avoir des aventures avec des mortels , la rendit elle-même amou- reuse d’Ancliîse, dont elle eut Ænée. Homère, ou celui qui a pris son nom , raconte cette aventure de la manière la plus agréable , dans l’Hymne à Vénus. Quant à llnutre fils de Vénus et d’Anchise que nomme Apollodore , il ne nous est pas connu d’ailleurs. Voyez sur Ænée et sur ses ancêtres, Bachet de Mé- ziriac sur Ovide , T. u , p. 142. L’auteur de I’Hym- ne à Vénus remarque que les hommes de la famille de Dardanus étoient célèbres par leur beauté , et presque semblables aux dieux , imam. En effet , Ga- nymèdes fut enlevé par Jupiter; Jasion, Anchise. Tithon , furent aimés par des déesses , et Paris étoit, comme on le sait , célèbre pet sa beauté. l 7. Les différentes fables sur le Palladium et sur son origine , sont expliquées dans le plus grand détail dans le Commentaire de Méziriac sur Ovide , T. I, p. 6°, et dans le neuvième Ezcrmus de M. Heyne , sur le second livre de llÆnéide, édit. de 1788. On peut y avoir recours. 3. Il y a dnnrle texte: "î: N une) nyCICÇIËI, ce que M. Heyne explique ainsi : est adeo. dictant pro urus fanais pedibus incederu; ce qui ne me paroit

NOTES, vann 111. 447 pas très-clair. Il ne s’agit pas ici de marche : npcICIldf raïs and signifie les piedsjoims, comme dans Dio- dore de Sicile (L. tv, C. 76), 34:15qu34" rai nô.» signifie les jambes séparées.

9. Il y a dans tous les manuscrits , et, dans toutes les éditions qui ont précédé celle de M. Heyne , dutfit’duu pr’l’ sévis. Gale a proposé de corriger psl’ "Ans, et M. Heyne a admis cette conjecture dans le texte. Il se fonde sur ce que le scholiaste leomére (Il. L. au , a). 126-) dit que lorsque Jupiter préci- pita Até du ciel, elle tomba sur une montagne de la Phrygie à laquelle elle donna son nom. Mais Jupiter ne précipita Até qu’à lloccasion de la naissance (Yl-ler- .cules, époque bien postérieure à la descente du Pal- .ladium. D’après cela , jiai, cru devoir rétablir lian- cienne leçon. Electre étoit, suivant quelques auteurs, celle des Pléiades qui avoit disparu; et il est trés- possible que quelque poëte eût dit quielle avoit été chassée du ciel pour s’être laissée corrompre par Jupiter. l 10. Comme les Troyens devoient avoir beaucoup plus de rapports avec llile de Crète qu’avec le Pélo- ponnèse, je crois qui] faudroit mettre ici le nom de Catrée, au lieu de celui d’Atrée. Cela est d’autant plus probable , que Pélops ayant été chassé de ses ’Etats par Ilus père de Laomédon , suivant Pausanias *( L. n, C. 22) , il ne .devoit pas y avoir de gran- des liaisons entre leurs enferre. A i si. Il est probable , comme l’a observé Méziriac , qu’il faut lire ici nul bien N Anxi’wrn; car , sui-

448 .APOLLODÔRE, vant Alcman , cité par le scholiaste de Lycophron (1;. 18), Priam étoit fils de Leucippe.

13. L’histoire de Tithon est tirée de l’Hymne à V6- nus (v. 519 et suiv. ). L’Aurore avoit demandé l’im- mortalité pour lui à Jupiter , qui la lui accorda ; mais elle avoit oublié de demander une éternelle jeunesse, de sorte que Tithon étant venu à vieillir , en vint au point de ne pouvoir plus faire usage de ses membres, et il,ne lui resta que la voix. L’Aurore l’enferma dans une chambre de cristal , suivant l’Hymne à Vénus, ou le changea en Cigale , suivant le scho- liaste de Lycophron ( et. 18).

I3. Emathion fut tué par Hercules, comme on l’a vu L. u , C. v. Memnon amena des troupes au secours des Troyens, et il fut tué par Achille.

14. Mérops , le père d’Arisbé , étoit sans doute ce- lui dont il est question dans I’Iliade ( Catalog. a). 358 ). Il étoit père d’Amphion et d’Adraste , qui furent tués au siège de Troyes. Ephore , cité par Etienne de By- zance et Servius, disent qu’Arisbé sa fille étoit mariée à Paris; ce qui est beaucoup plus vraisemblable. La mère d’Æsaque étoit , suivant Ovide (Métam. L. n, 11. 763) , Alexirrhoé , fille du fleuve Granique. Ce poëte raconte la mort d’Æsaque un peu difi’éremment.

15. Hécube étoit fille de Dymas , suivant Homère (Il. L. avr , a). 718 et ailleurs). Elle étoit fille de Cissée , suivant Euripides (Hécube , a). 5 ). Voyel- Méziriac sur Ovide , T. 1. p. 4.01. 16.

N0TES,LIVREIII. 449 16.. Voyez Méziriac ( ibid. , p. 404 et suivantes) sur la naissance et la .vie de, Paris. V .I 17. Creuse fut mariée à Ænée, comme on le voit Idans l’Ænéide. Quant à Laodicé, elle étoit, suivant Homère (Il. L. 111), mariée à Hélicaon fils d’Anténor; et Pausanias (L. x , C. 26) dit que Polygnote , dans le tableau ou il avoit représenté la prise de Troyes, ne l’avait pas mise au nombre des captives , et qu’il avoit suivi (en cela Leschés , l’auteur du poème intitulé, la Prise de Troyes. Il ajoute que ce poète racontoit qu’Ulysse ayant trouvé , pendant la nuit dans laquelle Troyes fut prise, Hélicaon blessé, l’avait reconnu , et l’avait mis en lieu de sûreté. Pausanias observe à ce sujet qu’Euphorion de Chalcide s’est écarté de toute vraisemblance , en imaginant sa fable sur Lao- dicé. Il s’agissait , dans cette fable, de ses amours avec Acamas fils de Thésée; on en trouvera le récit l dans le Commentaire de Bachet de Méziriac sur Ovi- de, T. 1 , p. 126. Quintus Calaber ( Paralipom. ab Horn. L. un, v. 545) dit que lorsque Troyes fut prise , elle pria les dieux de la faire disparaître , plu- tôt que de la laisser emmener en esclavage. Jupiter exauça sa prière , et la fit engloutir par la terre. Tout le monde connoit l’histoire de Cassandre et de Po- lyxène. 18. Homère (Il. L. xrv) fait dire àPriam qu’il avoit eu cinquante fils; dix-neuf d’Hécub’e, et les autres de diVerses femmes. Il en nomme quelques- uns dont on ne trouve pas les noms dans Apollodore. Comme leurs aventures sont faciles à connoitre par la lecture d’Homère et de Virgile , je n’en dirai rien ici. T. Il. F f

450 APOLLODORB, 19. On mouvera de plus grands détails sur la vie de Paris , sur ses aventures et sur sa mort , dans le 00m. uninaire de Bachet de Méairiec , sur l’épître d’Œnone à Paris, T. 1 , p. 401 et suiv. se. Diodore de Sicile (L. 1v. C. 74.) ne donne que douze filles au fleuve Ampe; savoir: Corcyre, Salamine, Ægine , Pyrène , Cléone, Thébe, Tanagra, Thespie , Ascpis , Sinope, Œnia et Chalcis. Il paroit qu’il en a oublié quelquesnunes. car il dit, dans le chapitre suivant, qu’Œnomaüs étoit fils de Mars et d’Harpinna l’une des filles du fleuve Asepe ; et il ne parle point de Némée qui étoit l’aînée de toutes,sui- vant Pausanias (L. v, C. sa). On voit qu’il n’y en avoit aucune qui n’eût ou l’honneur de donner sen nom à quelque contrée. a si. Ovide (Métam. L. v1 , a). s16 ) dit que Jupiter se changea en feu pour séduire Ægine :

4.11143 a: Dame. Aœpida huart: ignrns.

Ce qui a peut-étre rapport au tonnerre qu’il lança sur son père. Suivant d’autres , il se changea en aigle pour l’enlever (sa. Athénée, L. :111, C. a, p. 566; les Homélies attribuées à St.-Clémen:, Homélie V, C. 13; et Nonnus dans ses Dionysiaques , L. v1 , st. au ). sa. La fable du changement des fourmis en hommes, est tirée d’Hésiode , dans ses Généalogies héroïques. Il y disoit en parlant d’Ægine :

’H A. heurtequin 71’s" Aimé! ira-regain!"-

t norrs,1.1vn1t 111. 45x A6143; iru’ f 17;" ronfler" in" m’a-pu, M43": fait iman! ° rani: in)"; H 3:51 n , ’Omz in! nippent l’ennui"! 393.01 n’a-w , Tenir :13": relu-I fiIÔUÇU’nuf r! 7.16714". Ci Je, ru :751" (foin n’es énÇIIÀllmf. a Ayant eu commerce eVec Jupiter, elle donna le a jour au vaillant Æaque. Lorsqu’il fut parvenu à n rage de puberté, il le désoloit d’être seul ; alors e Jupiter transforma en homme: et en femmes les n fourmis qui se trouvoient dans cette ile agréable. n Il: furent les premiers qui fabriquèrent du vais- a seaux pour parcourir les mers. a Cette origine est uniquement fondée sur une étymologie , car il est pro- liable, comme l’observe Servius sur Virgile (Æne’ide, L. n, 10. 7) , d’après Eratosthénea , qu’il y avoit des Myrmidons dans le Thessalie, avant la naissance d’Æa. que , et qu’ils avoient prie leur nom de Myrmidon fils de Jupiter et d’Euryméduse, qui avoit épousé Pisidice fille d’Æole, et qui régnoit sur le pays d’où Achille amena les Myrmidons au siège de Troyes. Il n’y a donc aucune apparence qu’ils fussent une co- lonie venue de l’ile d’Ægine avec Pelée; et je crois au contraire que ceux de’l’ile d’Ægine étoient une colonie de ceux de la Thessalie qu’Æaque y avoit conduite. On ne peut guère douter en efl’et qu’Æaque ne fût ne dans la Thessalie , car Ægine sa mère y épousa Actor fils de Myrmidon. Pindare dit( Olymp. 1x, 105) qu’elle eut de ce second mariage Ménœtiu: père de Patrocle. D’après cette tradition , Patrocle auroit été proche pa- rent d’Achille; cependant Homère n’en dit pas un mot. Je croie donc que Pindare s’est trompé, et que F f a

452" APOLLODORB, Ménoetius étoit fils d’un autre Actor , comme je l’ai déjà dit cindessus (L. 1, C. 1x, note 66). On ignore si Ægine étoit aussi mère d’Irus père d’Eurytion, qui laissa ses Etats à Pelée, comme nous le venons bientôt.

23. J’ai rétabli dans le texte zu’pem, d’après pres- que tous les manuscrits , d’après l’autorité de Pausa- nias (L. 11 , C. 29) qu’on a aussi voulu corriger mal à propos , et surtout d’après celle de Plutarque ( Vie de Thésée, C. to ) , qui entre , à ce sujet, dans des détails qui ne permettent pas de soupçonner que son texte soit corrompu. Il dit que le Sciron que Thésée tua auprès de Mégare étoit , suivant quelques au- teurs , un homme très-juste , et qu’il n’est pas probable que Cyclirée roi de Salamine eût voulu lui donner sa fille en mariage, ni Æaque devenir son gendre, s’il eût été tel que le dépeignent ceux qui ont écrit la vie . de Thésée. Pindare, à la vérité , semble donner à en- tendre qu’Æaque avoit épousé la fille de Chiron; car il dit ( Ném. Ode v, a). 12) que les Æacides descen- doient de Jupiter et de Saturne ; ce qui ne peut s’en- tendre qu’en faisant Endéide fille de Chiron, qui étoit fils de Saturne. Mais Pindare s’écarte si souvent des traditions reçues , qu’on peut supposer que les poètes lyriques s’étoient attribués, avant les poëtes tragi- ques, le privilège d’accommoder les fables à leurs idées; ce que nous avons déjà vu au sujet de Mé- noetius et de Tlépolème. Méziriac , dans son Com- mentaire sur Ovide ( T. I , p. 144 ) , prétend que Plutarque a étéltrompé par la ressemblance des noms , I et qu’il faut lire Xlt’fuuf dans Pausanias et dans Apol- lodore. Il se fonde sur ce que , suivant Plutarque ,

,nomes, 1.1vnr. 1:1. 45h la femme de Sciron se nommoit Chariclo ; ce qui est, comme on le sait, le nom de la femme de Chi- ron. Mais outre que ce nom peut avoir été porté par toutes les deux, Plutarque peut s’être trompé sur le nom de la femme de Sciron. Méziriac ajoute que Cychrée étoit le beau-père de Sciron , et par conséquent le bis- aïeul de Télamon , à qui cependant il donna une de ses filles en mariage; ce qui ne paroit pas vraisem- blable : mais il l’est tout aussi peu , que Chiron, après avoir marié sa fille à Æaque , ait vécu assez long-temps pour pouvoir élever Achilleson arriére-petit-fils. Les difiicultée étant égales de part et d’autre , je crois qu’il ne faut rien changer.

24. M. Heyne croit qu’il faut lire’Aampu. Il dit que cet Actor demeuroit à Ægine; mais il se trompe. Le scholiaste de Pindare et celui d’Homére qu’il cite, disent seulement, comme nous l’avons vu plus haut, qu’il avoit épousé Ægine ; et ils ajoutent que ce sna- riage se fit dans la Thessalie. Il ne faut donc rien changer.

2.5. Presque tous les manuscrits portent Qu’en , d’où on a fait "yin , fontaine. Le Mes. d’Osford , cité par Gale , porte Qui; , ce qui signifie un poisson de mer, nommé mole en français. M. Heyne propose de lire Qu’en, phoque; et j’ai cru devoir adopter cette cor- rection: c’étoit sans doute à cause de cette métamor- phose qu’on avoit donné à son fils le nom de Phocue.

,36. Les prières que fit Æaque, au nom de la Grèce entière, ont été célébrées par un grand nom-

bre454 d’écrivains. aposterions, On peut voir entre autres, lsocrate ,’ (Evagons Encomium, p. 191), Pausanias (L. x, C. 44 , et L. tt , C. 29), Clément d’Alexandrie (Stromutes, L. v1, p. 755), et Pindare, dans sa troisième Ode Néméenne (vu. 17 et sui-11.), où il dit que ses trois fils prièrent avec lui. Il me semble cependant , d’après ses expression , que les prières dontil s’agit n’avoient rapport qu’a l’île d’Ægine. Le Stymphale dont parle Apollodore, étoit fils d’Ela- tus et petit-fils d’Arcas, il pouvoit par conséquent être contemporain de Pélops et d’Æaque; mais nous ne trouvons des traces de cette guerre dans aucun autre auteur. Diodore de Sicile (L. tv, C. 61 ) dit que cette calamité fut occasionnée par les imprécations de Minos, irrité de ce que les Grecs n’ovoient. pas voulu venger la mort de son file. Je crois tiroir lu quelque part qu’elle avoit été le punition des crimes «l’urée. i s7. Apollonius de Rhodes ( L. 1. , a). 95 ) attribue ce meurtre à une imprudence ; mais Pindare ne paroit pas du même avis , car il dit ( Ném. v, 1). 7o):

Aidse’pat page tirât, in d’à, fi Mi suadbuops’uv,

a Je n’ose pas parler d’un grand événement auquel a la justice ne présida pas. a. Le scholiaste dit que Phocm fut tué dans le Gymnase, et que , tandis - que Pélée lui lançoit le disque , Télamon lui donnoit par derrière un coup d’épée. Pausanias (L. n, C. :9) dit qu’ils commirent ce meurtre par complûmes

rerrs,r.1vnz 111. 455 pour leur mère , qui supportoit avec peine la présence du fils de la concubine de son mari. On montroit en- core de son temps la pierre qui avoit servi de disque a Pélée. On peut voir dans Antoninns Libérelis (c. 38 ) , et dans Ovide ( Merlan. L. 11 , v. 346 ) , comment Pmathé vengea le mort de son fils.

:8. Il y a dans toutes les éditions: "du: ü ion ogres diman- re’r sires, s’r miré: s’Cee-n’Mee. J’ai Corrigé le texte d’après le conjecture de M. Heyne. Elle est fondée sur ce que dit le scholiaste de Lycophron (sa. 175), que ce fut après avoir tué ce serpent, que Cychrée fut roi de l’ile.

:9. On peut voir sur la mère d’Ajax , sur la nais- sance de ce dernier , et sur la manière dont il fut rendu invulnérable, Méziriac sur Ovide ( T. 1, p. 2.4.7 et suiv. Pindare , dans sa sixième Isthmique , dit qu’Hercules se trouvant avec Télamon, celui-ci le pria d’invoquer Jupiter. Alors Hercules étant sur sa peau de lion, pria ce dieu de donner à Télamon un fils, et de le rendre invulnérable comme la peau de lion sur laquelle il étoit. Le scholiaste (ibid. v. 55) dit qu’il avoit suivi en cela le poème notnmé Magalæ Eau. Le scholiaste de Sophocles (Jrgum. in liassent), celui d’Homère (Il. un: , tu. 5st ) , et celui de Lycophron (et. 455) , disent qu’Hercules étant venu s Salamine , peu de temps après la nais- sance d’Ajax , l’enveloppe dans sa peau de lion, ce qui le rendit invulnérable , a l’exception de l’endroit qui se trouvaa découvert, perce que la peau étoit percée par le carquois d’Hercules.

466 NAPOLLODOR’E, CHAPITRE XIII. p. l Non: 1. Eurytion étoit , suivant le scholiaste d’A- pollonius de Rhodes( L. I , a). 71 ), fils d’Irus frère de pMénœtius ; et ces deux derniers étoient fils d’Actor roi d’Oponte. Mais il a été induit en erreur par Pindare , qui a confondu Actor roi de la Phthiotide , avec fluor père de’Ménœtius; et lelpassage d’Apollonius qu’il ex- pliquoit , auroit du lui faire sentir que ce poële regrat-o doit ces deuxlActor comme différens. Il dit en effet qu’Actor envoya d’Oponte Ménœtius son fils; or, comme suivant Pindare Opontei n’avait été fondée que par Ménœtius, il est évident qulActor son père ne pouvoit pas y demeurer. Apollonius suppose pdonc qu’Actor père de Ménœtius étoit établi à Oponte; ce qui se rapporte assez à ce que ilai dit d’Actorlfils de Déionée. Il parle ensuite d’Eurytion, fils d’Irus fils d’Actor; mais il ne dit pas que cet Actor fùt le même que le père de Ménœtius. M. Heyne a très-bien vu aussi qu’il ne falloit pas les confondre. Eurytion de- meuroit dans la Phtlliotide, comme on le voit par ce qu’Apollodore dit ici, et par Pliérècydes cité par le scholiaste d’Homère (Il. L. xv, a). 175), qui dit que Pelée épousa Antigone fille diEurytion. Le scholiaste de Lycophron ( 1). 175 ) , qui cite également Phéré- cycles; ile nomme Eurytus, et dit qu’il étoitlfils d’Ac- ter mais il est probable quiil s’est trompé , et qulil l’a confondu aime Eurytus frère, de Ctèatus fils de Molione et dlun autre Actor ; car il paroit constant par Apol- lonius de Rhodes et par un: passage des Hymnes de Pindare que cite le schol. dlAristides (T. Il, p. 125 ),

NOTES,LIVRE 111. 457 qu’Eurytion étoit fils d’Irus, et petit-fils d’Actor; ce qui est diamant plus vraisemblable, que Pélée étoit lui-même petit-fils diÆgine qu’Actor avoit épousée. Cependant on voit , par ce que dit Apollodore, que quelques auteurs disoient qu’Eurytion étoit fils (YAC- tor, et cette tradition pouvoit avoir été suivie par Phérécydes. . 4 2.Apollodore a suivi Phérécydes; suivant Staphylus , cité par le scholiaste diApollonius de Rhodes (L. tv, v. 816) , Pelée avoit épousé Philomèle fille d’Actor fils de Myimidcln. Le scholiaste diHomère ( Il. L. xv, v. i75 ), qui cite le même auteur, dit qu’elle se nom- moit Eurydice , mais je’crois qu.il faut le corriger d’a- près celui d’Apollonius. En effet . le scholiaste d’Aris- tides ( T. Il , p. 125 ) dit que Pelée épousa Polymèle fille dicter et sœur d’Irus père d’Eurylion; or ce nom" se rapprocheassez de celui de Philomèle. c’est probablement diaprés Staphylus , que Diodore de Sicile dit que Pelée avoit été expié par Actor.

5. La femme dlAcaste se nommoit Hippolyte , sui- vant Pindare (Ném. w, 95 ). Il dit’ailleurs (Ném.v,49) qu’elle étoit fille de Créthée. Un ancien auteur; dont Suidas rapporte un fragment (un-11m3). ) , la nomme

Astydamie.4. Le scholiaste de Pindare (Ném. 1V, *1). 95 v) nous t a conservé quelques vers d’He’siode qui ont rapport à cet événement:

"H3! à, si uni 90’405 Mm Qu’un-o poum; , i A6115 pivioxs’râm, 4114m1 il. JJOIIIITH (4.65."sz

458la)! î, si irais avorterons, n’y-Anis 1’417»;ch .0: rît MM" Je; lai-3’ Rhin nhe’ AN; iro’ [sneïgunv Sun-n’ose: lupulin ’ a Il (Aune) crut que’le meilleur moyen pour le e faire périr, étoit de le hisser là . et de cacher, sans s qu’il s’en aperçût, le beau glaive. lui "bit été n forgé par Vulcain , afin qu’en le cherchent sur l’es- » carpé Pélion, il toth entre les mains des Cela- a taures. n Le même scholiaste dit ( ibid. si. 88) que son ’épe’e lui fut rendue par Vulcain. Celui d’Apollo- nius (L. 1 , v. 224) dit que , suivant d’autres , elle lui fut rendue par Mercure ou par Chiron lui-même.

S. Il y a dans tonales manuscrits : fessa il i 11.113: 110.034,» n’y [hydnes i: 3.- 45136" ys’nrec MI- n’dus irisas! î Erspxsnï ce; tss-qui Ce passage ces évidemment corrompu : Polydore étoit fille de Pe- lée; elle eut du fleuve Sperchee un fils nomme Ména- thius. Elle épousa ensuite Borus fils de Fédérés , et Ménesthius pesse pour son fils. C’est la ce que dit Homère dans son Iliade (L. xv . v. n73 et ses”. ). ’étoit sans doute aussi ce que disoit Apollodore. D’e- près cela j’ai cru devoir admettre duit le teste les conjectures de M. Heyne. " 6. Thémis avoit prédit , suivant Pindare (laina. vu! , 1:. 69 et suiv. ) , que si Thétis étoit mariée à Jupiter ou à Neptune , elle auroit un fils plus puissant que soupera, et qui inventmit une arme plus redoutable que la foudre et que le trident. Pro-

méthée dit le seras,même chose dan: laturne tragédie d’Æschyle in. 459 (sa. 915 et min). C’est surtout d’après le passage de Pindare, que Méziriac , dans ses Commentaires sur Ovide ( T. I, p. :19), a proposé de lire ici 64min, au lieu de Qu’y-ados, qu’on trouve dans les anciennes éditions; et à l’exemple de M. Heyne, j’ai cru devoir mettre cette correction dans le texte. Voyez aussi le premier dialogue des dieux de Lucien. Cette prédiction avoit été faite par les Parques, sui- vant Hygin (Pou. Juron. L. n, C. 16); et Pro- méthée , que la punition à laquelle il étoit condamné privoit du sommeil , l’avoit entendue. Une scholie pu- bliée par.M. Heyne (Il. xnr, v. 550, T. v1, p. 635 ), nous Apprend que, suivant Ménalippides , Jupiter avoit déjà couché aVec Thétis , et qu’elle étoit enceinte d’Achille , lorsqu’il la donna en mariage à ’ Pelée.

7. On peut voir les différentes traditions sur le me» liage de Thétis et de Pelée, dans le Commentaire de Méziriac sur Ovide ( T. 1 , p. :18 et suiv. ). Il pa- roit que Pherécydes ne parloit point de toutes ces mé- tamorphoses , car le séholiæte de Lycophron (1). 175) dit que me. l’enleve sur son char et l’emmena àPhar- sale, et de la dans la ville qui fut nommée Thètidlum. Suphylus disoit que Chiron , qui étoit trépané dans l’astronomie , voulant donner une grande illus- tration à Pélée , annonça que Jupiter devoit lui don- ner Thétis en mariage , et que les dieux viendroient é ses noces au milieu des orages et des tonnerres. Ce bruit s’étant répandu , il fit venir en secret Philomèle fille d’Actor; et ayant prévu. un orage, il saisit ce.

46° APOLLODORE, moment pour célébrer le mariage (Apollonii schol. L.1v, w. 816). A ’ 8. Ptolémée Héphæstion (dans Photinr , Carl. 190) fait l’énumération suivante des prèsens que les dieux firent à Pélée , lors de son mariage avec Thétis. Jupiter lui donna les ailes qui avoient appartenu à Arcé sœur d’Iris, qui ayant pris parti pour les Ti- tans , dans la guerre qu’ils firent aux dieux , avoit été précipitée dans Tartare.Vulcain lui donna une épée. Vénus une coupe sur laquelle l’amour étoit sculpté; Neptune lui donna les chevaux Xanthus et Balius; Junon un manteau, Minerve des flûtes , etÀNérée une petite boîte du sel dont les dieux faisoient usage. Ce sel avoit la vertu d’exciter l’appétit , et de faire di- gérer tout de suite ce qu’on avoit mangé. Il rapporte sur Achille beaucoup d’autres choses qui n’ontpaucun rapport aux traditions connues. On les trouVera dans l’ouvrage de Méziriac , à l’endroit que j’ai cité.

9. L’auteur du poème d’Ægimius , cité parle scho- liaste d’Apollonius de Rhodes (L. tv, 12.816), dit que Thétis eut de Pélée plusieurs enfans , et qu’elle les jetoit au moment de leur naissance dans une chau- dière d’eau bouillante , pour éprouver s’ils étoient mortels. Elle en avoit déjà fait périr plusieurs; mais Pélée se fâcha , et l’empêcha d’y jeter Achille. Il lui i dit même des injures, suivant Sophocles, dans le drame satirique intitulé le: lumineux d’AchiIle , cité par le même scholiaste, et Thétis l’abandonna, Ptolémée Héphæstion dit qu’elle avoit fait périr six

uorss,r.1vns tu. 461 de ses enfans , et que Pélée sauva le septième , qui fut Achille. 10. On peut voir, sur l’éducation d’Achille , Pin- dare (Ném. HI, 1:. 75 et suiv. ), Apollonius de Rhodes (L. 1 , a). 558) , l’Achilléide de Stace , et Ba- chet de Méziriac ( T. t, p. 2.30 et suiv. Homère ne parle point du tout de l’éducation d’Achille par Chiron, et il dit même assez positivement (Il. L. xvn , 1). 57) que Thétis l’avoit élevé elle-même. Elle n’avoit donc point abandonné Pélée , comme l’ont dit les poëles plus modernes.

I 1. Pindare parle deux fois de cette expédition dans ses Néméennes, savoir: 0d. in, v..38, et 0d. tv, v. 88. Il dit dans le premier passage, que Pelée prit Iolchos sans le secours de personne; mais le scholiaste ob- serve que , suivant Phérécydes, il fit cette expédition avec Jason et les fils de Tyndare. Nicolas Damascène (Valesii Excerpta , p. 444) dit la même chose; ce qui prouve que la vengeance de Pélée n’étoit pas le seul motif de cette expédition, et que celle que Jason avoit à exercer contre la famille de Pélias , y entroit pour beaucoup.

12. Il y a dans tous les manuscrits, et dans les an- ciennes éditions: d’un. pian. M. Heyne, qui a bien vu qu’il manquoit quelque chose, a mis 310m3 si pin. Mais , comme l’observe M. Corav, duMb ne peut régir que l’au’n’v sous-entendu; il faudroit donc un; m’as. Il croit qu’il faut lire paladin et il observe que le A de AI’IIYI’IC a pu faire disparaître. la dernière

syllabe462 de APOLLODORE, mais. C’est précisément 1. sans: me. d’Homére (Il. L. un, sa. 409). J’ai cru devoir admet- tre sa conjecture dans le texte.

15. Pausanias ( L. 1 , C. sa) observe que le traves- tissement d’Achille en tille, et son séjour à Scyros , sont de l’invention des poëtfl postérieurs a Homère ; ou ce poète parle de Scyros (Il. L. 11, av. 665) comme d’une ile conquise par Achille, et il dit qu’il y avoit pris Iphis qu’il avoit donnée é Patrocle. L’au- teur des vers Cypriens, suivant l’extrait que j’ai déjà cité , dit que les Grecs firent deux expéditions contre Troyes: dans la première , ils débarquèrent dans la Mysie qu’ils prirent pour la Troade, et ils furent re- poussés par Téléphe. A leur retour . ils furent dispersés par la tempête, et Achille aborda à Scyros où il épousa Déîdamie. Le scholiaste d’Homére ( Il. L. 1x , a. 664) dit qu’Achille fit son éxpédition’contre Scyms, pen- dant le temps que les Grecs mirent à se rassembler en Aulide pour leur expédition contre Troyes. Cette ile avoit été peuplée par des Dolopes , sujets de Pélée, qui s’étaient révoltés contre lui; et ce fut pour les son- mettre qu’Achille alla les attaquer. Ce scholiaste pa- roit avoir tiré cela de quelque ancien poële, a en juger par ces expressions z

"Et-Mes li: En)" AeAerq’x’das qui sont le commencement d’un vers hexamètre. Le même scholiaste observe que la guerre de Troyes, avec les préparatifs , dura vingt ans; qu’ainsi Néop- toléme pouvoit en avoir dixohuit lorsqu’il se rendit é

norxs, LIVRE III. 465 ce siège. La tradition que suit Apollodore est de l’invention des poëtes tragiques . suivant le même scholiaste , qui dit, en parlant de Scyros : u’ pi. min- pi inti fol! suffira-us, par". la. rds .Àlel’d s’y rup- Os’ns mafias-s Asîdupu’ç terminons. «Les modernes a placent la l’endroit où Achille, travesti en fille, cou- . cha avec Deidamie. n J’ai déjà’observé que par liexpression si "Jupon, les modernes, les scholiastes entendent en général les poëtes tragiques. Les amours diAchille et de Déidamie ont été célébrés par Bien (Id. 8 ), par Ovide (du d’aimer, L. r , v. 68: ) , et par Stace dans son Achilléide.

s4. Apollodore a fait ici comme dans lihistoire pré- cédente; il a mieux aimé suivre les poëtes tragiques , que de sien tenir au récit diHomère qui est plus sim- ple et plus naturel. Phœnix raconte lui-même dans l’Iliade (L. 1x , a). 448 et Juin), qu’Amyntor son père aimoit une jeune fille dont il vouloit faire sa con- cubine, et qui! négligeoit la mère de Phoenix, qui , pour se venger , pria son fils de chercher à obtenir , avant son père, les faveurs de cette fille, espérant sans doute que lorsqu’elle auroit goûté avec un jeune homme les plaisirs de l’amour, elle prendroit le vieil- lard en aversion. Phœnix nient pas beaucoup de peine à se faire préférera son père, qui en fut si irrité, qulil lui donna sa malédiction, et souhaita qu’il n’eût d’enfans; imprécation qui eut son effet. Euripides avoit tire de ce récit le sujet d’une tra- gédie, dans laquelle il avoit voulu peindre Phoenix plus vertueux que ne l’avait fait Homère. Car, sui- vant lui, il n’nVoît pas voulu coucher avec la con-

464 APOLLonoRE,’ cubine de son père (Voyez le scholiaste de Venise, Il. L. 1x , a). 455 ). C’est probablement de cette pièce que sont tirées les autres circonstances qu’Apollodore rapporte; savoir, la calomnie de la concubine, et la manière dont Amyntor punit son fils en lui arrachant les yeux (Voyez Wnlckenaer dans sa Diatribe sur les fragments d’Euripides, C. 24). Quelques grammairiens avoient eu la même délicatesse qu’Eu- ripides, et au lieu de ce que Phoenix dit dans Ho- mère :

Tif 14.410", uni linga ils vouloient qu’on lût:

T1; ou; ardoise" «M: ipsin. a J e ne voulus point lui obéir, et ne Espas ce qu’elle me n conseilloit de faire. u (Homeri schol. ibid. ) C’étoit par une délicatesse du même genre, qu’AIistarque s’étoit permis de retrancher dans ce récit de Phoenix quatre vers dans lesquels il dit qu’il fut sur le point de tuer son père , mais que ses amis l’en empêchè- rent. Plutarque nous les a conservés dans son Traité De audiendis poclis ( T. v1, p. 95) , et il reprend avec raison Aristarque de sa témérité. On peut voir sur Amyntor ma note 56 au chap. vu du second livre.

15. Il paroit qu’il y aici une lacune; car bien que le reste des actions d’Achille dût être raconté à l’en- droit où Apollodore faisoit l’histoire de la guerre de. Troyes, qui est perdue maintenant, il devoit. au moins

NOTESLLIVRE 111. 465 ’ moins parler ici de la mort de Pelée. Euripides (Tron- des, sa. 1 127 ) dit que lorsqu’Achille fut mort , Acaste fils de Pélias chassa de ses États Pelée, qui se retira dans l’Epire auprès de Néoptoléme son petit-fils. Le scholiaste de Pindare (Ném. In, 167 ) dit que , suivant Callimaque , il finit malheureusement ses jours dans l’ile de Cos. On trouvera de plus grands détails sur tout cela , dans Dictys de Crète (L. vx , C. 7) , et dans Bachet de Méziriac sur Ovide (T. u , p. 505 ). CHAPITRE XIV. Nora I. Les Athèniens prétendoient avoir eu plu- sieurs rois avant Cécrops ; savoir : Ogygès , qui est sans doute le même que celui qui régna sur la Beso- tie; Périphas , qui fut changé en aigle , suivant An- toninus Libéralis ( C. 6) ; Porphyrion , qui avoit élevé un temple à Vénus Uranie ( Pausanias, L. i , C. 14 ); Côlænus ( Id. L. t , C. 51 ), et Actæus dont CéCl’OPg épousa la fille. Mais comme l’Attique étoit divisée en plusieurs petits Etats , il est probable que quelques- uns de ces rois ont régné à la même époque. Cepen- dam. il paroit certain que les Athéniens avoient au quelques rois avant Cécrops , car Hérodote dit (Lynx, C. 44 ) qu’ils s’appelaient anciennement PélasSes Cra- naens, et qu’ils prirent, sous le règne de Cècrops, le nom de Cécropides. Avoienbils pris le nom de Cra- naens, de Cranaüs ? étoit-ce de la nature de leur ter- rain qui étoit très-aride (man’s) ? Cela est assez dif- ficile a décider ; mais il paroit certain, par ce que dit Hérodote , que les Pélasges y avoient envoyé une colonie avant le règne de Cécrops. Ogygés étoit peut- T. Il. I G g

466 APOLLODORE, être le chef de cette colonie; et comme elle dut se répandre non-seulement dans l’Attique, mais encore dans la Bœotie , qui en étoit très-voisine , les habitans de ces deux contrées regardèrent Ogygès comme leur fondateur. Il paroit même , par ce que dit Strabon ( L. r: , p. 62.4 ) , que Cécrops avoit aussi régné sur laBœotie; ce qui semble prouver que dans l’origine ces deux Etats n’en formoient qu’un. Le scholiaste d’Aristophanes (Plants, ou. 773) dit que Cécrops étoit Ægyptien. Il a été copié par Suidas et parle scholiaste de Lycophron.

a. Nous avons déjà vu (L. n, C. 1 ) la même dis. pute entre Neptune et Junon , au sujet de l’Argolide. Neptune avoit aussi disputé Corinthe au Soleil, sui- vant Pausanias ( L. n , C. 1 ); Delphes à Apollon, Ægine à Jupiter , et Naxos à Bacchus, suivant Plu- tarque (Symposiaques, L. 1x; Proôl. 6 , T. In , p. 1063 , édit. de W yttemôach j. Saint-Augustin ( de Civitate Dei, L. xvui, C. 9 ) raconte la chose un peu différemment , probablement d’après Varron. Un olivier ayant paru tout à coup dans un endroit de la citadelle , et une source d’eau dans un autre , Cé- crops envoya consulter l’Oracle, qui répondit que Neptune étoit désigné par l’eau, et Minerve par l’o- ’ livier; que c’était aux habitans à choisir celle des deux divinités de laquelle ils voudroient donner le nom à la ville. Cécrops ayant alors convoqué tous les habitans, hommes et femmes (car les femmes avoient alors voix aux assemblées), mit la chose en délibération. Les hommes donnèrent tous leurs suf- frages à Neptune, mais les femmes les donnèrent a

NOTES,LIVREIII. 467 Minerve; et comme il y avoit une femme de plus qu’il n’y avoit d’hommes, Minerve fut choisie. Neptune irrité inonda le pays ; et pour apaiser sa colère , on infli- gea aux femmes pour punition: 1°. d’être privées du droit de donner leurs suffrages dans les assemblées; 2°. de ne pouvoir faire porter leur nom à leurs en- fans; 3°. de ne jamais être désignées sous le nom d’Athéniennes. Servius sur Virgile ( Géorgiques , L. 1 , a). 12) dit que les dieux promirent de donner Athènes à celui des deux qui feroit aux hommes le présent le plus utile. Alors Neptune d’un coup de son trident , fit sortir de la terre un cheval , et Minerve . en la frappant de sa lance , lui lit produire un olivier. Ce dernier présent ayant paru plus utile , parce que l’olivier est l’emblème de la paix , on donna le pays à Minerve. Ovide (Mêlant. L. v1 , 2:. 7o et suiv.) paroit avoir suivi la même tradition.

3. Ce jugement a été, suivant Pausanias (L. I , C. 21 et 28 j, le premier qui ait été rendu par l’Aréo- page.

4. Antoninus Libéralis( Narr. 4x ) , probablement d’après Nicandre , et Ovide dans ses Métamorphoses (L. "1,11. 67:.) , ont confondu Cépliale qui fut en- levé par l’Aurore , avec Céphale fils de Déionée, dont je parlerai bientôt plus au long.

5. Apollodore est le seul qui dise que Tithon étoit fils de l’Aurore. Hésiode dit dans sa Tlxéogonie (v. 985) qu’elle avoit eu de Céphale Phaéthon que Vé- nus enleva à cause de sa beauté; et elle le fit gar- dien de son temple. Je crains bien qu’il n’y ait ici G g a

468 APOLLononE, quelque confusion de la part de l’abréviateur. Apol- lodore a dit (C. 12) que I’Aurore avoit enlevé Tithon 5 peut-êtrejparloit-il aussi de cet enlèvement au sujet de celui de Céphale. Le Phaéthon dont il siagit ici , n’est point celui dont Ovide raconte lihistoire au commencement du second livre de ses Métamorpho- ses. Ce dernier étoit fils du Soleil et de Clymène , suivant Ovide, et Hygin (Fab. 152), ou du Soleil et de Rhode , suivant le scholiaste diHomère ( Odys- sée , L. xvu, a). 208 Hésiode en avoit aussi fait l’histoire dans quelqu’un de ses ouvrages, suivant Hygin (F116. 154

6. On n’est point diaccord sur les parens de Cinyre; Le scholiaste de Pindare (Pyth. n , ’v. 27) dit que , suivant quelques auteurs, il étoit fils d’Apollon’ et de Papho ; ou, suivant diantres , diEurymédon et de la nymphe Papliie. Il étoit , suivant Hésychius ( v. K0";- pn), fils dl’Apollon et de Pharnacé. Il étoit fils de Théias , suivant Suidas (v. an’plî). Enfin , suivant le scholiaste de Théocrite (Idylle I , a). 109) , il étoit fils d’ApolIon et de Smyrne. Sa richesse avoit passé en proverbe , comme on peut le voir dans les Parœmiographes grecs. Clément diAlexandrie ( Pro- lrept. p. 27) dit qu’il avoit été aimé par Vénus, et que clétoit lui qui avoit introduit dans l’île de Chypre le culte de cette déesse; et effectivement nous voyons par Hésychius ( v. anpéàïu ), et par le scholiaste de Pindare (15411.. n , 27 ), que les prêtres de cette déesse , dans cette île , se nommoient Cinyrides , ou Cinyrades. On lui attribuoit aussi, suivant Lucien (de Syrinx Dan, C. 9), la fondation du temple de

N0TES,L1VREIII. 469 Vénus, sur le mont Liban. Il étoit probablement un des ancêtres de celui dont il est question dans l’Iliade ( L. n , v. 20 ) , qui donna à Agamemnon une cuirasse. Le scholiaste dit qu’il avoit promis de fournir à l’armée grecque des vivres durant le siège. Mais il manqua à sa parole, et s’attira par la les malédictions d’Agamem- non. Les dieux, à la suite de ces imprécations, lui firent perdre l’esprit; et il osa disputer le prix de la musique à Apollon, qui le perça à coups de flèches. Les cinquante filles qu’il avoit se précipitèrent de désespoir dans la mer. Cela ne s’accorde pas avec ce que dit Théopompe dans le douzième livre de ses histoires , dont on trouve l’extrait dans la Biblio- thèque de Photius (Cati. 176 , p. 202) , que les Grecs, commandés par Agamemnon, s’emparèrent de l’lle de Chypre, et en chassèrent Cinyre et ses sujets. Mais je crois qu’il faut lire dans ce passage: "1:.qu si au): ’Ayawq’np: , au lieu de mir Ayupt’fum. Nous voyons en effet dans Pausanias (L. VIH, C. 5), qu’Agapénor fonda la ville de Paphos dans l’île de Chypre , ou plutôt, qu’il la transporta dans un autre endroit, comme le dit Strabon (L. xrv, p. mon), qui ajoute qu’on voyoit encore de son temps les ruines . de l’ancienne Paphos, et un vieux temple de Vénus Paphienne , à quelque distance de celle qui avoit été fondée par Agapénor. Pour fonder une nouvelle ville , il falloit qu’il eût détruit celle sur laquelle régnoit Cinyre; la correction que je propose est donc très- .probable. Cinyre , suivant le scholiaste d’Homère que j’ai cité, se retira à Amathonte avec ses sujets, et il y transporta probablement le culte de Vénus, par

470 APOLLODORE, lequel cette ville ne fut pas moins célèbre que Paphos. 7. Il y a deux traditions sur Adonis: Suivant les ’ uns , il étoit né dans la Syrie de Théias fils de t Bélus. Voyez Antoninus Libéralis (Narr. 54) , Op- pien (Halieut. HI , a). 403) , Lucien (de la Déesse de Syrie, C. 6), et le scholiaste de Lycophron (a. 829). Le même scholiaste (a). 83L), et Servius sur Virgile , disent qu’il étoit fils de Cinyre, et qu’il étoit né dans l’île de Chypre. Ovide (Mémm. L. x, v. 509) et Hygin (F46. 58) lui donnent bien Cinyre pour père , mais ils le font naître dans la Sy- rie. Cette Variation a donné lieu au scholiaste de Ly- cophron de supposer qu’il y avoit eu deux Adonis , mais cette supposition n’est pas nécessaire. Le culte d’Adonis venoit des Orientaux; et comme en intro- duisant dans l’Ile de Chypre le culte de Vénus . Cinyre y avoit établi aussi les fêtes d’Adonis qui en faisoient partie , les poëtes en célébrant les louanges d’Adonis y joignoient ordinairement celles de Cinyre. «Les n louanges de Cinyre, dit Pindare dans sa deuxième a» Ode Pythique (a). 27 et 28 ) , retentissent souvent a dans la bouche des habitans de Chypre. r Ce fut- là sans doute ce qui le fit passer pour son père.

8. On croit ordinairement- «L. que Myrrhe est la tra- duction latine.uLte-.- du mot Épine, Smyrne. Cependant le scholiaste de Lycophron emploie ce mot-là en grec; et il est probable qu’il faut lire puffin, au lieu de pipa dans le scholiaste de Théocrite (Id. r . à). lot). Elle étoit, suivant Antoninus Libéralis , fille de Théi-u

N0TBS,LIVREIII. 471 fils de Hélas, et de la Nymphe Orithye. Suivant Hyo gin (F45. 58), elle étoit fille de Cinyre et de Cen- chréis. ’ l ’ - 9. La colère de Vénus venoit , suivant le scho- liaste de Théocrite (Id. r, v. 109), de ce que Myr- rhe , en déliant ses cheveux , avoit osé les comparer à ceux de cette déesse; ou de ce que sa mère avoit osé se comparer à Vénus, suivant l’auteur des Ar- gumens des Métamorphoses d’Ovide (L. x, il. 109). Enfin Servius sur Virgile (Egl. x, v. 18) dit que cet amour fut un effet de la colère du Soleil; mais il ne nous en fait point connoitre le sujet. Tout le reste de l’histoire de Smyme se trouve de la même manière dans les auteurs que j’ai cités. Antoninus Libéralis nomme sa nourrice Hippolyte, et il ajoute que son père se tua de chagrin d’avoir commis cet inceste.

1o. Apollodore est le seul qui dise qu’Adonis des- cendit aux enfers avant sa mort. Quant à ce qu’il ajoute, qu’il fut tué par. un sanglier, cette tradition, qui a été suivie par tous les poëtes , n’a certainement aucun rapport avec l’autre; et Apollodore l’avait sans doute racontée d’après d’autres auteurs ; ce que l’abré- - viateur n’aura pas remarqué. Au reste , la mort d’Adoo nis avoit donné lieu à un grand nombre de fables. On disoit que Mars, jaloux de lapréférence que Vénus don- noit à Adonis , s’étoit’changé en sanglier, et l’avait tué. Ce fut pour l’en punir, ajoute le scholiaste d’Homére publié à Venise (Il. L. v, v. 385 ) , que les Aloîdes, à qui Vénus avoit donné Adonis en garde , enfermé-v rent Mars. Ptolémée Héphssstion (dans Pilotill! , Çod. 190, p. 245) dit que Vénus ayant privé de la vue

472 APOLLODORE, Erymanthe fils d’Apollon, parce qu’il l’avoit vue lors. qu’elle se baignoit en sortant des bras d’Adonis , Apola lon irrité le changea en sanglier , et ce fut lui qui tua Adonis; Vénus empressée de voler au secours de son muant, oublia de se chausser; en marchant sur un rosier, elle s’enfonça une épine dans le pied, et le sang qui découla de sa blessure rendit rouges les roses, qui jusque-la avoient été blanches (Géoponig 9118:, L. n, C. 17). Athénée (L. n, p.69) dit qu’Adonis étant mort, Vénus mit son corps sur des laitues , qui prirent alors la vertu anti-aphrodisiaque qu’onleur cannoit. Plutarque , dans ses Symposiaques ( L. tv , Quart. 5 )’, cite des vers de Phanoclès , où il dit qu’Adonis étant à la suite de Vénus , fut enlevé par Bacchus qui étoit devenu amoureux de lui.

1 1. Je crois pouvoir retrancher Cranaüs du nombre des rois d’Athènes , et il est probable qu’il n’a été ima- giné que pour donner unetorigine au nom de Cranaens que portoient les Athéniens ,’ car Hérodote ( L. vru , C. 44) dit qu’ils portoient ce nom avant le règne de Cécrops. On voit la même chose dans Scylnnus de Ohio ( a). 559-60 ) ; et Isocra’tes (Panama. p. 258) donne Erichthonius pour successeur immédiat à Cé- crops. D’après cette dernière autorité je crois devoir aussi supprimer le régna d’Amphictyon qui , comme je l’ai dit dans mes notes sur le livre premier , me paroit un personnage imaginé pour attribuer aux Athéh nions l’origine des Amphictyons, qui n’ont sans doute été institués que trésqlongdemps après. Voyez ,. au reste , sur cet Amphictyon, l’opinion du savant Fri-

,.-. . ,vn- â..-

sel, à la suiteucrss,t1vann1. de’l’ouvrage de M. de Sainte-Croix , in- 473 titulé: des Gouvernemens fédératifs des Anciens.

la. Erirhthonius et Erecthée sont le même nom , comme l’observe le grand Etymologiste (v. .Eplxôtu’F), qui raconte cette histoire avec les détails suivans. Jupiter voulant accoucher de Minerve , fit venir Vul- cain pour lui ouvrir la tète ; mais Vulcain ne voulut pas lui rendre ce service , qu’il ne lui eût promis en mariage la fille qu’il alloit mettre au monde. Minerve étant sortie , Vulcain voulut la poursuivre; le reste de l’histoire est comme ici. Lucien , dans ses Dialo- gues des Dieux (Dial. vm . T. 1 , p. 29.6) , y fait allusion. Hygin ( Fab. 166 ) et Servius sur Virgile ( Eglog. 1V , v. 62) disent que Vulcain voulant se Venger de Junon qui l’avait précipité du ciel aussitôt après sa naissance , fit pour tous les dieux des siéges en or et en diamans. Junon s’étant assise sur le sien , se trouva tout à coup suspendue dans les airs. Vulcain pouvoit seul la délivrer , mais il refusoit de le faire, en disant qu’elle n’avait pas rempli envers I lui les devoirs d’une mère. Alors Bacchus s’étant rendu auprès de lui, l’enivra et l’amena dans l’assemblée des dieux;et Jupiter lui promit de lui accorder ce qu’il demanderoit, s’il vouloit délivrer Junon. Neptune, qui n’aimait point Minerve , conseilla à Vulcain de la demander en mariage. Jupiter la lui accorda; mais lorsqu’il se rendit dans la chambre nuptiale , la déesse , qui s’étoit armée pour l’attendre, se défendit avec succès. Antigonus Carystius (Hist. mimé. C. 12), dit qu’elle disparut du lit au moment où Vulcain se dis- posoit à lui rendre le devoir conjugal. Jupiter, suivant

474 APOLLODORE, Fulgence, la lui avoit accordée comme une récom- pense pour la foudre qu’il lui avoit forgée. Cicéron (de Natura Deonzm, L. tu , C. 22 ) dit que le pre- mier Vulcain , fils d’Uranus , avoit épousé Minerve . et qu’Apollon étoit leur fils. Clément d’Alexandrie (Prorrept. p. 24) dit aussi que suivant Aristote Apollon étoit fils de Vulcain et de Minerve.

15. Il y a dans toutes les éditions rlptrrufqttlus, que M. Heyne a cru devoir conserver à cause de l’ex- pression d’Ovide ( Métam. L111, a). 551 ) : adporrec- musque draconem ; mais le mot adporrectum signi- fie étendu auprès, et repurupupt’m signifie tout le contraire. J’ai donc cru devoir mettre mpitnupapi’m, entortillé autour. Antigonus Carystius ( C. 10) dit qu’on trouva deux serpens entortillés autour de lui.

I4. Voyez Ovide ( Menu». L. n , a). 551 et suiv. ) et Antigonus Carystius (C. in). Ce dernier dit que Minerve ayant confié cette corbeille aux filles de Cé- crops, alla àlPallêne chercher une montagne qu’elle vouloit placer devant la citadelle pour la fortifier. Elle apportoit cette montagne , lorsque la Corneille venant au-devant d’elle lui apprit que la corbeille étoit ou- verte. Minerve indignée jeta la montagne àl’endroit ou elle est maintenant (c’est aujourd’hui le mont Ly- cabetti) , et elle défendità la corneille d’entrer dans la citadelle.

15. L’enceinte des temples étoit un lieu sacré, et l’on n’y enterroit que ceux que les dieux honoroient d’une faveur spéciale. On peut en voir quelques exemples dans Clément d’Alexandrie, Protrept. p. 39.

N0T.ES,LIVREIII. 475 16. Icarius ayant planté la vigne , et Payant culti- vée avec le plus grand soin , un bouc y entra et en brouta toutes les feuilles. Icarius irrité le tua , et ayant fait un ballon de sa peau , invita ses voisins à danser autour; ce qui fut l’origine de la tragédie.D’autres di- Sent qu’Icarius ayant appris de Bacchus l’art de faire le vin , voulut faire connoitre cette liqueur. Il en rem- plit des outres qulil mit sur un chariot, et parcourut liAttique en en faisant boire aux bergers. Quelques- uns en ayant bu un peu trop, slendormirent. Leurs camarades croyant qu’Icarius les avoit empoisonnés pour emmener leurs troupeaux, le tuèrent et le jet- tèrent dans un puits, ou , suivant d’autres , Tenter- rèrent au pied d’un arbre. L’ivresse ayant procuré un sommeil agréable à ceux qui avoient bu , à leur réveil ils cherchèrent Icarius pour lui témoigner leur recou- noissance. Alors ses assassins prirent la fuite , et se retirèrent dans un autre pays. Erigone sa fille ne le voyant pas revenir , se mit à sa recherche ; mais ses perquisitions auroient été inutiles, si la chienne d’1- carius ne fût venue en hurlant la prendre par sa robe. Elle la conduisit a Farbre sous lequel il étoit enterré , et Erigone siy pendit. Ces détails sont tirés difiygin (Pou. estran. L. u, C. 4 ), qui paroit en avoir puisé la plus grande partie dans un ouvrage d’E- ratosthènes qui est cité dans une scholie sur l’Iliade leomère (L. un , v. 19 ), publiée diabord par Walcv kenaer à la suite des notes de Fulvius Ursinus sur Virgile , et ensuite par M. de Villoison, dans son édi- tion des Scholiasles d’Homêre. Le scholiaste le cite sous le nom de Catalogue: , ir7oplï iEppuru-Os’rqs il raïs du"; uraAo’ym. Mais comme cet ouvrage est in-

476 APOLLO"D0RB, connu d’ailleurs , Walckenaer croit qu’il faut lire Icrur’lsptmoi’s, et il pense que l’ouvrage grec que nous aVons sous ce nom, n’en est qu’un abrégé; et effectivement Hygin , qui en a tiré presque tout le second livre de son Poen’con astronomicum, en cite souvent des passages qu’on ne trouve pas dans l’ouvra- ge d’Eratosthènes. Voyez les notes de Walckenaer sur le scholiaste en question, p. 66 et 67. Servius sur Virgile (Géorgigues , L. Il , 589) dit que pour ven- ger la mort d’Icarius et d’Erigone , les dieux affli- gèrent l’Attique d’une épidémie , dont un des effets étoit d’inspirer aux jeunes filles un dégoût de la vie , à la suite duquel elles s’étrangloient. L’oracle ayant été consulté , répondit qu’il falloit chercher les corps d’Icarius et d’Erigone; et comme, après beaucoup de recherches inutiles , on ne put parvenir à les trouVer, les Athéniens, pour montrer le zèle qu’ils mettoient à exécuter les ordres des dieux , inven- tèrent l’escarpolette dans laquelle ils se balançoient en l’air , pour prouver qu’ils cherchoient ces corps dans tous les élémens. Le scholiaste de Germanicus ( T. u, p. 79) dit que le dieu leur ordonna d’offrir à Icarius et à Erigone les prémices des moissons et des Vendanges , et qu’ils inventèrent l’e3carpolette en mémoire de la manière dont Erigone s’étoit ôté la vie. Ovide dans ses Métamorphoses (L. v1 , ou. 12.5) dit que Bacchus, sous la forme d’un raisin , séduisit Erigone.

17. Les Thraces sur qui T érée régnoit . occupoient alors la Daulie , qui est une partie de la Phocide sui- Vant Thucydides (L. u , C. 29 ). Quelques auteurs

NOTES,LIV!1E tu. 477 disoient, suivant Strabon ( L. 1x , p. 648) et Pausanias (L. l, C. 41 ) , qu’ils demeuroient dans la Mégaride , mais Pausanias ne paroit ajouter aucune foi a cette tradition.

18. Il ya peu de fables qui aient été racontées de plus de manières différentes. Tout le monde cannoit le récit qu’en fait Ovide dans ses Métamorphoses (L. v1 , a). 424. et suiv. ). Conou ( Narr. 51), Zénobius ( Cent. m , prou. I4 ) , le scholiaste d’Aristophanes ’( Oiseaux, a). 212), Proclus et Tzetzès dans leurs Commentaires sur Hésiode (p. 129 et 130) , et le dernier dans ses Chiliades (01111. vu , 142) racon- tent cela à peu prés de même qu’Ovide. Servius sur Virgile (Eglog. vx , a). 78 l , qui fait le même récit, ajoute que suivant d’autres , Térée ayant fait croire à son beau-père que Progné étoit morte , lui demanda Philo- méle en mariage; ce qui s’accorde avec ce que dit Apol- lodore. Hygin (F ab. 45 ) raconte cela différemment. Il dit que Térée fit croire à Pandion que Progné étoit morte , et luixdemanda Philomèle en mariage. Pan- dion envoya Philomèle avec lui, et lui donna des gardes que Térée jeta dans la mer. Ayant ensuite violé Philomèle , il l’envoya au roi Lyncée , dont la femme nommée Phaéthuse étoit amie de Progné. Phaéthuse croyant que Philomèle étoit la concubine de Térée , la conduisit sur-le-champ a Progné qui la reconnut , et elles résolurent de se venger. Tandis qu’elles en cherchoient les moyens , Térée fut averti par des prodiges, qu’Itys son fils étoit menacé de mou- rir de la main d’un de ses plus proches parens. Il crut que cette prédiction concernoit Dryas son frère, et il

478I APOLLODORE, le fit mourir. Elles se vengèrent ensuite comme on le sait. Hygin a confondu , à ce qu’il paroit , deux histoires - très-différentes ; ce qui lui arrive souvent.

19. Voici encore un des points sur lesquels les poëles sont le moins d’accord. Progné fut changée en rossignol, suivant Apollodore, Canon, Zénobius, le scholiaste d’Aristophanes , les deux scholiastes d’Hésiode et Eus- tathe sur Homère (p. 1875). Elle fut au contraire changée en hirondelle , et Philomèle en rossignol, sui- .vant Virgile (Egl. v1 , 1:. 79), Servius , Ovide ( Mé- tam. L. vr, 511 ), et Hygin (F06. 45). Ils ont été suivis par tous nos poètes français, qui ont presque toujours pris Philomèle pour le rossignol. Les poètes grecs , au contraire, ont presque toujours pris Progné pour le rossignol , et ils ont été suivis par Catulle (Car-m. nxv, v. in) et par Horace (L. 1V, Ode 12, a). 5 et suiv. ), grands imitateurs des poëtes grecs. On peut voir dans Antoninus Libéralis (Narr. x1), et dans le scholiaste d’Homère ( Odyssée, L. I! , a). 578 ), deux fables différentes sur l’origine du rossignol, , qui n’ont aucun rapport à celle-ci. Suivant Pausanias (L. r , C. 5), Philomèle et Progné étoient filles du second Pandion. CHAPITRE KV. Nora l. Il ne faut pas confondre ce Butès avec Butée fils de Téléon , et l’un des Argonautes. C’étoit de celui dont il s’agit ici, que descendoit la famille des Etéo- butades dans laquelle étoit prise la prêtresse de Mi- l nerve Poliade (Harpecralion , v. Insigne-Hun). Le

N0TES,LIVRE[II. 479 temple dont il étoit prêtre est sans doute celui que Pausanias (L. r, C. 26) nomme ’Epc’th, Ench- théum , et que quelques écrivains ont cru avoirété consacré a Erecthée lui-même. Voyez Cicéron de Natura Deomm, L. m , C. 19.

a. Voyez sur Xuthus, L. I , C. vm, note 11. L’his- toire de Creüse est assez connue par la tragédie d’Ion d’Euripides. Apollodore ne dit rien des secours que Xuthus, ou Ion son fils ( car on ne s’accorde pas à cet égard ), donna à Erecthée , dans la guerre contre les Eleusiniens.

3. On trouvera de plus grands détails dans les Mé- tamorphoses d’Ovide ( L. vu , v. 700 et suiv. ), et dans Hygin (F45. 189 ). C’est de la que l’Arioste a tiré le Conte de la coupe enchantée , qui a si bien été rendu par La Fontaine. Ces deux auteurs , ainsi qu’An- toninus Libèralis (Narr. 41) ont confondu ce Cé- phale avec celui qui fut enlevé par l’Aurore; mais Apollodore les a fort bien distingués. Phérécydes, cité par le scholiaste d’Homére (Odysr. L. u , 1). 520), dit que Céphale voulant éprouver la vertu de sa femme, lit semblant de partir pour un long voyage. Ayant ensuite changé de forme , il revint dans sa maison, et offrit à Procris une parure (m’a-1m) pour le prix de ses faveurs. Procris éblouie par cette pa- rure, et voyant d’ailleurs que la ligure de celui qui la lui offroit étoit assez agréable , y consentit ; alors Céphale se fit reconnaitre. Antoninus Libéralis dit qu’il lui avoit fait offrir ces présens parnune esclave; -. Procris les ayant d’abord refusés, il olfrit le double ,

480 APOLL’ODORE, et elle se laissa séduire. Le rendez-vous étant accordé, et Procris s’étant mise au lit pour attendre ’étranger, Céphale entra avec des flambeaux , et se fit reconnoitre. 4. Meursius (de Regibus Adieu. L. tr , C. 13) prouve très-bien que Procris fille d’Erechthée étoit plus ancienne que Minos. Il suppose donc qu’Apollo- dore et les autres se sont trompés, et qu”elle étoit fille de Pandion 11. Mais il est probable qu’il y avoit eu plusieurs Procris. Hygin (F416. 253 ) parle de Pro- cris fille d’Erechthée , qui eut avec son père un com- merce incestueux. Quant à celle qui’fut mariée à Céphale , il dit en deux endroits qu’elle étoit fille de ( Pandion. Palæphate dit la même chose.

5. Antoninus Libéralis ne dit point que.Procris coucha avec Minos. Ce prince, suivant lui, ne pou- VOit avoir d’enfans , parce qu’il émettoit, au lieu de semence , des serpens , des scolopendres et d’autres bêtes venimeuses , qui faisoient périr les femmes avec lesquelles il avoit commerce , a l’exception de Pasi- phaé, qui étant fille du Soleil étoit immortelle. Pro- cris lui promit de remédier à cela: à cet effet, elle prit la vessie d’une chèvre , l’introduisit dans les par- tics d’une femme ;et Minos y ayant évacué tous ces animaux , coucha immédiatement après avec l’asi- phaé, et en eut des enfans. Il donna à Procris pour récompense le chien dont il a été question , L. u, C. tv , et un javelot qui nemanquoit jamais son coup. 6. Voici comment Antoninus Libéralis et Hygin racontent la réconciliation de Procris avec son man. Elle

moreslnrvaa ru. 48: Elle se fit couper les cheveux , et s’étant habillée en homme , elle alla à Thorique, bourgade de l’At- tique, que Céphale habitoit. Ils lièrent amitié, et ils alloient souvent ensemble à la chasse. Céphale voyant que Procris ne manquoit aucune bête , à cause de la bonté de son chien et de son javelot, lui demanda à les acheter. Elle refusa de les vendre. Il lui ofi’rit la moitié de ses Etats; elle refusa encore. Enfin , vivement pressée , elle fit semblant de céder à ses instances . et les lui promit, à condition qu’il lui serviroit de Ganymède. Céphale y ayant consenti , elle se fit reconnoitre ; et après lui avoir reproché sa faute, qui étoit bien plus inexcusable que celle dans laquelle elle étoit tombée , elle lui donna le chien et le javelot, et ils se réconcilièrent. Sa mort est assez connue par les Métamorphoses d’Ovide. Phérécydes la racontoit à peu près de même , excepté que, suivant lui, c’était à la Nuée que Céphale s’adressoit.

7. Hercules les tua pour se venger de ce qu’ils avoient empêché le navire Argos de retourner le cher- cher lorsqu’on s’aperçut qu’il étoit resté dans laMysie. Voyez Apollonius ( L. a, v. 1303 et mita, ou p. 92 de la traduction de M. Causa-in ). On donnoit , suivant le scholiaste , différentes raisons de la colère d’Hercules contre aux. Sémus disoit qu’elle venoit de ce qu’ils l’a- voient vaincu à la course ; suivant Stésimbrote, il avoit eu un différend avec eux , au sujet des présens que Jason avoit faits aux Argonautes; enfin , suivant Ni- candre, il les tua pour se venger de Borde leur père , qui l’avoit jeté sur l’île de Cos. q T. Il. H h

482i8. Toute cette aventurions, fable a sans doute été inventée par quelque poète tragique , pour donner à Eumolpe une origine Athénienne ; et je crois même pouvoir conjecc turer qu’elle avoit été employée par Euripides , car il me paroit probable que c’était d’Eurnolpe qu’il disoit dans sa tragédie d’Ereclithée ( Étienne de Byzance, v. NOM]: ) : Aimer!" m flirtai; (Il zh’re. c Tu le mis en sûreté dans l’Æthiopie. a Ce vers s’ao dressoit sans dame àNeptune, et avoit rapport à la fable qu’on lit ici. Au reste , d’après cette fable, Erechthée auroit été le bisaïeul d’Eumolpe. On voit par la combien peu se sont embarrassés de la vraisem- blance les poëtes qui ont imaginé cette généalogie.

9. J’ai laissé ce passage tel qu’il est dans les Mss. et dans les éditions antérieures à celle de M. Heyne. Il l’a conçu ainsi dans la sienne: si; N irst’h iule: in Butmro’pqr, 4’ irai; n’y s’n’piii à. r. A. Mais je crois qu’il n’y a dans tout cela que le mot blot de cor- rompu , et qu’il nous cache le nom du mari de Ben- thésicyme. Comme cette histoire nous est absolument inconnue d’ailleurs , ce nom est impossible à rétablir. io. Ismarus est probablement celui que Pausanias (L. r , C. 36 )nomrne Immaradus , et qui fut tué, sui- vant lui, par Erechthée. 1 i. Il y a dans les trois manuscrits de la Bibliothèque nationale "à «in? , dont j’ai fait :er aérât; ce qui me paroit mieux que "à: "(En qui est dans les an- ciennes éditions, eus-fora? que M. Heyne a mis dans

moreau": 111. 483 la sienne. tu". ne me paroit pas non plus le mot pro- pre en cet endroit ; mais toute cette histoire est si peu connue, que je n’ose proposer aucune conjecture.

12, Ce sacrificeétoit le sujet de la tragédie qu’Eu- ripides avoit faite sur Erechthée. On peut voir Meurs sius, de Regibw Albaniemium, L. n , C. 9. 13. Pausanias dit qu’Erechthée tua Immarade fils d’Eumolpe , mais qu’il périt lui-même dans le combat. Jupiter, suivant Hygin( F012. 46 ), le foudroya à la prière de Neptune pour venger la mort d’Eumolpe son fils. Euripides , dans sa tragédie d’Ion (12. 2.83 ) , dit que Neptune le fit engloutir par la terre. I4. Il n’est point question du règne de ce second Cécrops dans la chronique de Paros. On y voit ce- pendant que Pandion Il étoit fils d’un Cécrops, et c’est l’opinion la plus reçue. Malgré cela, je croirois assez volontiers avec Eusèbe , que Pandion. Il étoit fils d’Erechthée, Il devoit en effet y avoir au moins autant de générations entre Erechthée et Ménesthée qui commandoit leskAithéniens au siège de Troyes , qu’entre Erechthée et Thésée qui étoit mort quelque temps avant ce siége, et si nous admettons ce Cécrops, nous en trouverons une de plus entre Erechthée et Thésée. Voici les deux généalogies. ’EnachHÈEi - .Cécrops H. W0- . Pandion Il. Pétée. - ’Ægée. s Ménesthée. . Thésée. Eh:

484 APOLLODORI, Celdevroit cependant être tout le contraire; car, à la manière dont Nestor parle de Thésée dans l’Iliade , il semble qu’il étoit de la génération qui avoit précédé le siége de Troyes. Au reste , toute cette histoire des premiers rois de l’Attique offre des difficultés qu’il est impossible de résoudre; et cela n’est pas surprenant: les poëtes tragiques, qui étoient presque tous Athé- niens , et qui écrivoient pour des Athéniens,ont dû s’exercer de préférence sur-des sujets tirés de leur histoire ; et outre cela, ils manquoient rarement de l’amener bien ou mal à propos dans ceux qu’ils tiroient de l’histoire desautres peuples. C’est ainsi qu’Euripides, dans sa Médée , fait parler Ægée comme n’ayant point encore eu d’enfans. C’est ainsi que, suivant d’autres poètes , Ægée avoit épousé Médée , qui voulut em- poisonner Thésée , lorsqu’il .vint se présenter a son père pour se faire reconnaître g et cependant il est constant que Thésée étoit contemporain des Argo- nautes , et qu’il étoitpar conséquent déjà un homme fait lorsque Médée vint dans la Grèce. Euripides , dans ses Phéniciennes ( a). 859 et suiv. ), fait dire Il Tirésias qu’il vient de faire remporter aux Athéniens la victoire sur Eumolpe. Le sujet des Phéniciennes est , comme on le sait , la mort d’Etéocles et de l’oly- nîces, et la défaite des Argiens. Ce fut à la suite de cette défaite , que , suivant le même poëte dans ses . Suppliantes, Thésée força , par la voie des armes, Crèon à permettre qu’on donnât la sépulture aux Ar- giens. Ainsi, d’après ce que Tirésias dit ,*la guerre contre Eumolpe auroit eu lieu sous le règne de Thé- sée , tandis que dans Erechthés il la plaçoit sous le règne de ce prince , qui vivoit trois générations avait.

noras,r.rvnr in. 485 Je pourrois, seulement d’après les tragédies qui nous restent, citer plusieurs autres exemples pareils. On peut juger par la de la confusion que. ces poëtes ont du répandre sur l’histoire de l’Attique.

15. Métion étoit , comme nous l’avons vu ci-dessus, un des fils d’Erechthée. Pausanias (L. r, C. 5) dit que Pandion ayant été chassé d’Athénes par les Mé- tionides , n’y revint pas , et qu’il mourut dans la Mégaride. Voyez, sur l’extraction de Pylas , le même auteur , L. r, C. 39. 16. Il est probable que le scholiaste de Lycophron (v. 494) en disant que , suivant quelques auteurs, Ægée étoit fils de Scyrius , a eu ce passage d’Apollo- dore en vue ; mais comme ce Scyrius nous est inconnu d’ailleurs, M. Heyne croit qu’il faut lire tripous. S ciron. Il étoit , suivant Pausanias ( L. t, C. 59 ), fils de Pylas, et il avoit épousé la fille de Pandion. Il est très-possible que quelques auteurs aient dit qu’Ægée étoit son fils. 17. Pandion leur partagea ses Etats. Suivant So- phocles , cité par Strabon (L. rx , p. 601 l. Ægée , comme l’aîné , eut l’Attique proprement dite , et le principale portion dans l’autorité. Lycus eut la partie vis-à-vis l’Eubée; Nisus la Mégaride , et Pallas le sud. de l’Attique. Mais il est plus probable , comme le di- sent Apollodore etPausanias , qu’ils se partagèrent eux- mémes ces Etats après les avoir conquis. La discorde se mit bientôt entre eux: Ægée dépouilla en effet Lycus et Pallas de leurs Etats. Lycus se retira dans la Messé- nie, suivant Pausanias (L. tv , C. a) , ou dans le

486 .APOLLODORE, pays qui prit de lui le nom de Lycie , suivant Héro- dote (-L. r, C. 173); ce que j’examinerai dans mes notes sur Pausanias. Pallas resta à Athènes , et cher- cha à y exciter des mouvemens contre Ægée , jus- qu’à l’époque où il fut tué avec ses fils par Thésée. Pausanias, L. r, C. a: et 28.

18. L’histoire de l’Attique nous offre quatre mm. ples de filles sacrifiées pour le salut de la patrie : 1°. celui des filles d’Erechthée; 2°. celui des filles d’Hya- cimhe ; 5°. celui des filles de Léos, l’un des héros Epoo nymes, ou qui avoient donné leur nom aux tribus: elles se dévouèrent pour faire cesser une épidémie qui ravageoit la contrée; 4°. Celui de Macarie fille d’Hercules , qui se dévoua pour faire obtenir aux Athé- niens la victoire sur Eurysthée. Il est très-probablé que ces sacrifices sont pour la plupart de l’invention des poëles tragiques; et il paroit que les filles d’Hya- cinthe , dont Apollodore parle ici, étoient les mêmes que les filles d’Erechthée. En effet, Démosthènes (T. I, p. 1597) dit qu’Erechthée, pour sauver son pays, dévoua a la mort ses filles, qu’on nomma les Hyacin- thîdes. Suidas (a). ami...) dit d’après Phanodémus et Phrynichus 4 qu’on l’es nommoit les Vierges. Elles étoient au nombre de six : Protogénie , Pandore, Promis, Creuse, Orithye et Chthonie. Protogénie et Pandore s’offrirent à être sacrifiées pour leur pays , à l’occasion d’une invasion des Boeotiens. Elles furent sacrifiées dans un village nommé Hyacinthe ; ce qui leur fit donner le nom d’Hyacinthides. Ce nom aura donné aux poëtes tragiques l’idée de les disün- guet des filles d’Erechthée ; et comme le nom d’Hya-

NOTES, LIVRE Il]. 487 cinthe étoit célèbre à Lacédémone, ils firent venir leur père de cette ville.

19. Je remets ce que j’ai à dire sur Dædale , à mes notes sur Pausanias. Je ne dirai rien non plus sur Thésée , dont l’histoire a été tronquée par le temps. Heureusement que sa vie écrite par Plutarque nous console de cette perte. Il n’en est pas de même de l’histoire de Pélops et de sa famille, qui faisoit partie de l’ouvrage d’Apollodore , et qu’on ne peut suppléer que difficilement. . CHAPITRE XVl. N0?! 1. Il y avoit dans le texte : bégueta "Il: rapine: du: mina-71net iyl’xuflu’ si N à; tu); ir- OI’mar ni: unifiera-o unifia-7m, 11)...." J’ai adopté les conjectures de M. Heyne. On voit par Ovide (Mé- tam. L. Vu , v. 400) que cie’toit lui-même qui cour- boit les pins; et c’est ce que signifie son surnom de ruracml’prlar.

in DIGRESSION SUR LES PÉLASGES. *

L’Hm’oxie des premiers siècles de la Grèce étoit si shunta, que! ln Grecs eux-mêmes, quoique entou- rés de inonuinens qui la leur rappeloient sans cesse , la regardoient comme très-incertaine. On trouvera donc étonnant qu’avec bien moins de secours qu’ils n’en avoient , j’ose essayer d’en éclaircir quelques parties, mieux qu’ils ne l’avoient fait. Cela ne pa- raîtra cependant pas impossible à ceux qui voudront bien Considérer que les Anciens étoient très-peu exer- ycés dans l’art de la critique. surtout de celle qui a l’his- ]toire pour objet; et que les préjugés dans lesquels ils étoient élevés , les empêchoient de se livrer aux re- cherches qui auroient pu donner un résultat contraire à ces préjugés. C’est ainsi, par exemple, qu’habitués au nOm d’Hellènes, par lequel ils se distinguoient des Barbares , ils parurent oublier que ce nom n’étoit dans l’origine que celui d’une peuplade particulière ,

(r) J’avais destiné cette digression à être placée à la tète de (ont l’Ouvrege ; mais le grosseur du second volume m’ayant forcé de mettre la Table des matières à la fin du premier, j’ai cru devoir placer ici cette Digression, pour que les deux vo- lumes fussent à peu près égaux.

DIGBESSION son LES pâtissons. 489 c’est-adire des Doriens , et qu’il nlètoit devenu le nom général des Grecs que long-temps après le siège de Troyes. Ils se regardèrent donc comme étrangers aux peuples qui avoient occupé la Grèce airant Deucalion, et ne sioccupèrent qu’à imaginer des généalogies pour sienter sur quelqu’une des branches de sa race. C’est d’après ce préjugé , quiApollodore , ou celui qui a abrégé ses ouVrages, a placé la généalogie de Deuca- lion, immédiatement après celle des dieux, et que beaucoup de poëtes Grecs l’ont regardé comme le premier homme , quoiqu’il soit certain qu’il y avoit eu plusieurs souverains avant lui à Argos , et dans d’au- tres parties de la Grèce. C’est également par une suite de ce préjugé, quiE- phote , cité par Strabon (L. v. p. 537) et Denys diHali. carnasse (L. 1, C. 17 ) ont fait des Pèlasges une nation particulière, qui avoit bien à la vérité habité la Grèce pendant quelque temps, mais qui en avoit été chassée par les Hellènes, et avoit fini par être entièrement dé- truite , au lieu de reconnaitre que ciétoit d’elle que les Grecs descendoient. C’est principalement pour rectifier ces fausses idées, que filentreprends cette digression , dans laquelle je me propose de faire voir comment les Grecs , tous Pèlasges dans lierigine , se partagèrent , à la suite de quelques divisions intestines , en deux na- tions principales, qui furent les Ioniens et les Doriens. Comme dans le courant de cette digression, je se; rai obligé à chaque instant de me fonder sur le nom- bre de générations qu’il y a entre tel ou tel individu , ce qui est à peu près la seule chronologie qu’on ait pour ces temps reculés , je crois devoir commencer par mettre son: les yeux un tableau comparé de la

l 49° DIGRESSION généalogie des trois familles régnantes dans la Grèce , qui prétendoient à la plus haute antiquité. A R G O S. Inachus. Phoronée. Niobè. Argus. Phorbas. Triopas.

A génor. Iasus. l Crotopus. Io. Sthénélus. Epaphus. Gèlanor. Libye. WBèlus. Tnesssnr. Aucuns. Damas. Pélasgus. Hypermnestre. Lycaon. Deucalion. Abas. Nyctimus. Hellen.m Acrisius. Callisto. Æole. Danaé. Amas. Sisyphe. Persée. Aphidas. Glaucus. Alcée. Aléus. Bellérophon. Amphytrion. Lyc orgue. Hippolochus. Hercules. Ancée. Glaucus. Tlépolème. Agapénor. La généalogie des rois d’Argos est tirée en partie de Pausanias , et en partie sdlApollodore. Ils ne sont pas

svn LES PÉLASGBS. 491 toujours d’accord sur les noms , comme on l’a vu dans mes notes; mais ils le sont sur le nombre des gé- nérations , et ils s’accordent avec Clément d’Alexan- drie et Tatien (A). Celle des rois d’Arcadie est éga- lement tirée d’Apollodore et de Pausanias. J’ai même mis une génération de plus que ne le font ces deux écrivains , qui disent que Callisto étoit fille de Lycaon. On a vu (L. HI, C. vxn, note 8) les raisons qui m’ont engagé à mettre cette génération de plus. Quel- ques auteurs placent a une époque un peu plus re- culée Pélasgus le fondateur de l’Arcadie (B) , mais toutes les probabilités se réunissent en faveur de l’opi- nion que j’ai adoptée. La postérité d’Arcas est établie de la manière la plus authentique par Apollodore et par Pausanias; et de l’aveu de presque tous les écri- vains , il n’y a eu qu’un roi entre Lycaon et lui. D’un autre côté , Lycaon étoit, suivant Pausanias ( L. Vu! , C. a) , contemporain de Cécrops , qui vivoit environ ’ neuf générations avant le siège de Troyes; et nous avons vu dans Apollodore , que le déluge de Deucalion arriva sous le règne de N yctimus son fils; ce qui confir- me encore la généalogie que j’ai adoptée. La généalogie de Glaucus est tirée d’Homère, et c’est ce que nous avons de plus authentique sur la postérité de Deucalion. On a vu dans mes notes que beaucoup d’autres branches de cette famille ne compv toient également que huit générations depuis Deu- calion jusqu’au siège de Troyes. On voit par ces généalogies, qui sont fondées sur les documens les plus authentiques , que Pélasgus , le fon- dateur du royaume d’Arcadie , étoit contemporain de Danaüs. Denys d’Halicamasse s’est donc trompé en di-

sent492 qu’Œnotrus nrcnessrou son petit-fils étoit antérieur de dix- huit générations au siège de Troyes. Il avoit probable- ment été induit en erreur par Ephore; car il paroit, par ce que dit Strabon (L. v, p. 357) , que cet histo- rien croyoit les Pélasges originaires de l’Arcadie. Ce système a déjà été réfuté par Théod. Ryckius (Dir- Jertan’o de prinu’r palis! incoh’: pas: Holstenis’ nota: ad Stephanmn Byzantinum); mais comme M. Larcher a cru devoir l’adopter dans sa Chronologie d’Hérodote , je vais entrer dans quelques détails qui prouveront que Denys d’Halicarnasse et Ephore ont confondu Pélasgus le premier roi de l’Arcadie, avec Pélasgus fils de Niobé, l’un. des premiers rois de l’Ar- golide , et que les habitans de ce pays étoient connus sous le nom de Pélasges (C), dès les temps les plus reculés. Nous voyons d’abord dans Diodore de Sicile ( L. v , C. 81 ) , que Xanthus fils de Triopas emmena de l’Argolide une colonie de Pélasges, et alla s’établir avec eux dans l’ile de Lesbos , sept générations avant le déluge de Deucalion. Xanthus étoit frére d’Agénor et d’Iasus ,Vet il ya effectivement sept générations entre en: et Nyctimus,qui étoit contemporain de Deucalion; ainsi cette tradition de Diodore porte tous les caracté- res de la vérité. Deux ou trois générations après , six générations après Pélasgus fils de Niobé , et environ cinq avant le déluge de Deucalion , Pélasgus , Achæus, et Pllthius , allèrent , suivant Denys d’Halicarnasse ( L. t, C. 17 ), s’établir dans la Thessalie. Il dit posio tivement qu’ils étoient partis de l’Argolide ; et lors même qu’il ne le diroit pas , le nom de Larisse qu’ils donnèrent à leur ville principale , celui d’Argos qu’ils donnèrent au pays , nous feroient assez connaître leur

son 1.23 ratasses. 49’5’ origine; car il n’y avoit aucune ville de ce nom dans l’Arcadie , et tout le monde sait que la citadelle d’Ar- gos se nommoit Larisse..Pausaniasdit (L. n , C. 24) que c’était en mémoire de Larisse fille d’un Pélasgus roi d’Argos; mais ce qu’il y a de certain , c’est que les Pélasges donnèrent ce nom à la première ville qu’ils fondèrent dans tous les pays où ils s’établirent (voyez Strabon, L. 1x, p. 672 , et Étienne de Byzance à ce mot); ce qui prouve évidemment que ces colonies étoient venues de l’Argolide et non de l’Arcadie.On ne peut donc douter l que le nom de Pélasges ne fût celui des habitans de l’Argolide , avant même qu’il fût question de l’Arcadie, et cela est encore démontré par d’autres passages des auteurs les plus anciens. Voici ce qu’Æschyle fait dire à Pélasgus, dans ses Sup- pliantes : a Je suis Pélasgus , souverain de cette con- s trée habitée par les Pélasges , qui portent le nom de a leur roi; je commode aux lieux qu’as-rosent , vers un le couchant , le. et l’; mon empire a confine aux Penhæbes , au Pinde voisin de la Pæo- n nie , aux monts de Dodone , et de l’autre côté , - ’n’a de bornes que l’humide élément (D). au Or on sait que Pélasgus étoit roi d’Argos. Hérodote (L. Il , C. 171) dit que les filles de Danaüs apprirent aux femmes des l’élasges à célébrer les Thesmophories; et comme ce futé Argos qu’elles vinrent s’établir , il en résulte que l’Argolide étoit Pélasge à cette époque. Ce passage prouve même que le reste du Péloponnèse l’étoit aussi , car voici ce que dit Hérodote : a Les n filles de Dansûs apportèrent ces mystères d’Ægypte, I et les enseignèrent aux femmes des Pélasges 3 mais

494 DIGRESSION’ se dans la suite, les Doriens ayant chassé les anciens « a habitans du Péloponnèse , ce culte se perdit , excepté n chez les Arcadiens, qui étant restés dans le Pélo- n ponnèse , et n’ayant pu en être chassés , furent les n seuls qui le conservèrent n. Il me semble qu’il est difficile de donner à entendre, d’une manière plus claire, que les habitans du Péloponnèse étoient tous Pélnsges , lorsque les Doriens vinrent s’y établir. Quant au reste de la Grèce, il ne peut y avoir aucun doute sur la Thessalie ; elle avoit été peuplée , comme nous l’avons vu, par Pélasgus et ses frères. 7.11 ne peut pas non plus y en avoir au sujet de l’Attique. Hérodote dit positivement (L. r, C. 57) que ses habitus étoient Pélasges d’origine, et (L. un, C. 44) qu’avant le règne de Cécrops ils étoient connus sous le nom de Pélasges Cramens. M. Larcher (Chronologie 41’ Hé- radote, C. 8, ç u) prétend à la vérité qu’Hérodote s’est trompé , mais on trouvera dans ce qui va suivre la réponse aux difficultés qu’il propose. On a vu dans me note première (L. tu, C. xvx) que la Bœotie avoit été dans le principe soumise aux mêmes rois que l’Attique ; ce qui semble prouver qu’elle étoit aussi une colonie de Pèlasges. ’ Le nom de Pélasges fut donc, dans le principe, ce- lui des habitus de l’Argolide , et il devint celui de touts la Grèce , à mesure qu’ils y portèrent la civilisation par leurs colonies. Aussi Hérodote dit-il (L. u , C. 56) que toute la Grèce se nommoit anciennement Pélagie. C’est en parlant des femmes qui fondèrent l’oracle de Dodone ; il nous apprend qu’elles avoient été amenées de Thèbes en Ægypte par des Phéniciens, et que l’une d’elles fut vendue chez les Thesprotes ,

sua LES ruinasses. 495 peuple du pays qui prit par la suite le nom de Grèce, et qui portoit alors celui de Pélasgie. Aon’u in) i 79!!! 13" tu?! Il?! ’EAMI’ÎM, rpo’flpn dl "Mana; w Mufti!" rif: inti: revins , influa i; Ginpwou’f. D’a- près la traduction de M. Larcher , on croiroit que c’est à la Thesprotie seule qu’Hérodote attribue le nom de Pélasgie , etl’on voit par sa note que c’est ainsi qu’il a entendu ce passage ; mais malgré toute la dé- férence que j’ai pour les lumières de ce savant resu .pectable , je crois que le sens que je lui donne est le plus naturel. Il s’agit maintenant de rechercher les causes qui firent oublier ce nom, de telle manière qu’on crut que la nation qui l’avoit porté avoit elle-même dis- paru , età quelle époque cela arriva. Le nom général de la nation dut naturellement devenir d’un usage beaucoup moins fréquent, lorsque les colonies se fu- rent multipliées. Chacune de ces colonies avoit pris un nom particulier; quelques-unes même fioient en- voyé d’autres colonies, et comme la nation n’étoit ja- mais dans le cas de se réunir pour des expéditions gé- nérales , on n’avoit aucune occasion d’employer le nom général. La guerre de Troyes elle-même ne peut pas être regardée comme une expédition faite en commun par les Grecs, car les Doriens, qui étoient déjà un peu- ple considérable , ne s’y trouvèrent pas ; et les Troyens contre qui elle se faisoit étoient eux-mêmes Grecs d’ori- gine. C’est probablement pour cela qu’Homère n’a pas employé , pour désigner les Grecs sous les ordres d’A- gamemnon , le nom de Pélasges , qui convenoit égale- ment aux assiégés et aux assiégeans, mais les noms Au- nul , ’Ap-yaïu, un"), qui étoient ceux des peuples les

496 vDIGRESSION plus puissans de la Grèce Européenne. On ne peut ce- pendant douter que tous les Grecs ne portassent encore le nom de Pélasges à cette époque ; car Euripides dans son Oreste le donne à chaque instant aux Argiens , et Virgile , qui n’a jamais employé aucune expression au hasard , nomme indifi’éremment les Grecs qui faisoient le siège de Troyes , Pelasgi, Graii , Douai et Achi- vi. Ovide se sert aussi souvent du mot Pelasgt’ pour dé- signer les Grecs en général, et il n’est pas probable que ces deux poëtes , qui étoient tous deux trésdsavans , eus- sent employé ce nom s’il avoit cessé d’être en usage. Voici main tenant quelles furent les causes de l’oubli absolu de ce nom. On a vu (L. u, C. vm, note 5) que les Héraclides n’avoient pris aucune part à la guerre de Troyes. Ils ne pouvoient en effet se trouver à une expédition commandée par les Atrides qu’ils devoient regarder comme des usurpateurs. Ce fut probable- ment eux qui empêchèrent les Doriens d’y aller , car Homère n’en parle point dans le Catalogue des vais- seaux. Cette guerre ayant jeté la Grèce dans le plus grand épuisement , les Doriens en profitèrent pour tenter une invasion sur le Péloponnèse ; et après avoir été repoussés plusieurs l’ais , ils parvinrent à s’em- parer de la plus grande partie de cette presqu’île. Ils ne chassèrent cependant pas tous les peuples qui l’liabitoient. Les Arcadiens se maintinrent dans leur indépendance par la force des armes. Les Eléens s’y maintinrent aussi par des traités avec les Doriens. Les Argiens , les Messéniens et quelques autres peuples se soumirent aux vainqueurs , et partagèrent leurs terres avec eux ; mais les Achœens furent chassés de la La- conie. Ils se jetèrent sur l’Ægialée qui étoit alors oc- cupée

SURLESPÉLASGES. 497 cupée par les Pélasges Ioniens, les en chassèrentfl et s’y maintinrent indépendans des Doriens. Les Ionie’ns se retirèrent chez les Athéniens, qui consentirent à les recevoir , en mémoire des services queleur avoit ren- dus Ionfils de Xuthus, ou plutôt, comme l’observe Pausanias (L. vu , C. 1), parce qu’ils craignoient d’être conquis par les Doriens; et effectivement , avec leur secours ils parvinrent à arrêter le progrès des armes des Doriens , et à les empêcher de passer Mégare. Les Io- miens restèrent, à ce qu’il paroit , quelque temps dans l’Attique ; car ils y vinrent sous le règne de Mélanthus, et ils n’en sortirent qu’après la mort de Codrus son fils (Pausanias, L. vu , C. 1 et a) , qui périt, comme on le sait , dans la bataille qui ôta aux. Doriens l’espoir de s’emparer de l’Attique. Le danger étant passé, et le territoire de l’Attique ne pouvant pas suffire a cet ace croissement de population, les louions songèrent à aller former quelque part un nouvel établissement, et ils se décidèrent a passer en Asie. Les Athéniens, les Thé? bains , les Minyens d’Orchomène , les Phocéens, ex.- cepté ceux des environs de Delphes , et les Abantes de l’Eubée , concoururent à cette expédition , qui partit trous les ordres de Nélée et des autres fils de Codrus ( Pausanias , L. vu , C. 2 a: 3). Cette expédition se fit au nom des louions , qui en formoient la majeure partie; mais comme leur ancienne patrie étoit sous une autre domination, comme ils étoient partis d’A- thénes, que c’était cette ville qui leur avoit fourni les moyens d’exécuter leur entreprise , et qui leur avoit donné des chefs , elle prit à leur égard les droits de Métropole, et ils la regardèrent comme telle (E Ce fut ou à cette époque , ou quelque temps après , T. Il. I i

que498 les Athéniens ozonesstou adoptèrent le nom d’Ioniens; car a n’est point vraisemblable qu’ils l’aient pris.par recon- naissance pour les services que leur avoit rendus Ion fils de Xuthus. D’abord ces services ne sont rien moins - qu’avérés , comme on l’a vu dans mes notes. En . second lieu , s’ils avoient pris ce nom de lui , ils l’au- roient ou a l’époque du siège de Troyes : cependant Homère ne le leur donne que dans un seul endroit , et ce passage me paroit très-suspect. Mais voici , à ce que je crois , ce qui fit prendre ce nom aux Athéniens. Les louions, une fois établis en Asie , y parvinrent bientôt au plus haut (legs-élis. prospérité ; et tandis que la Grèce Européenne étoit plongée dans la barbarie qui avoit été la suite de l’invasion des Doriens , l’Ionie Voyou fleurir elles elle le commerce , les arts, les sciences et les lettres; et cefut de son sein quasar» tirent les premiers philosophes, les premiers puâtes et les premiers sculpteurs. Il n’est donc pas étonnant que les Athéniens, fiers d’une pareille colonie , aient cru s’honorer en adoptant son nom. Mais la puissance des lacédémoniens ayant pris par la suite un accrois- sement considérable , et celle. des Athéniens ayant au contraire été toujours en déclinant, leur: colonieselles- mémes ayant été affouilles par les guerres qu’elles avoient eues les unes contre les autres , comme les rois de Lydie , et en dernier lieu contre les rois de Perse, qui les avoient réduites en esclavage , le nous d’Hel- une.» prit le dessus , et devint le nom généralde tous les Grecs. Mais cela n’arrive probablement que lorsque la crainte (les armes des Perses force les Grecs d’ion)» à se réunir. ç On voit maintenant menti! faut entendre ce que I

sunnas PÉLASGES. 499 ditHérodote (L. x, C. 56), que le: Parage: n’étaient jamais sorti: de leur pays. Comme Argos et les autres villes du Péloponnèse étoient soumises aux Do- riens , Athènes étoit devenue la métropole de la nation Pélagique; et ce fut sans doute par cette raison qu’elle donna . à difl’érentes époques, retraite à des Pèlasges chassés de laBœotie, de l’Italie et de l’ile de Samo- thrace (F ). Hérodote a donc pris la métropole pour la nation entière , ce qui est une chose assez ordinaire; et dans ce sens, il a eu raison de dire que les Pélasges n’étoient jamais sortis de leur pays , puisque la ville d’Athénes étoit presque la seule ville de la Grèce qui fut habitée depuis sa fondation par le même peuple. . Il’ne sera pas inutile d’ajouter ici quelques détails sur les Hellénes, et sur les causes de leur séparation d’avec les Pélasges. Je dis de leur séparation , car il me paroit évident qu’avant leur entrée dans le Pélo- ponnèse, ils ne formoient qu’un seul peuple avec eux; c’est ce qui résulte des termes d’Hérodote que je crois que M. Larcher a mal rendus. Il dit (L. x, C. 58): u Quant à la nation Hellénique , s’étant séparée de la na- : tion Pélagique , elle étoit faible et très-petite dans a les commencement» M. Larcher a traduit: faible , séparée de: Pélasges. Mais le mot dru-malin signi’ fie s’étant séparée. Ce quisuppose que, dans le prino cipe , ils ne formoient qu’une seule nation avec les Pélasges; et nous avons vu (L. 1, 0. vu , note 5 ) que Deucalion étoit probablement originaire du Pélopon- nèse. Aussi les Æoliens , qui étoient ses descendans, se regardèrent-ils toujours cemme-Pélasges . ainsi que le dit Hérodote (L. vu , C. 95), et les Doriens eux- mèmes ne s’en séparèrent que par une suite de la

division5oo qui .nrennsstonse mit entre les Pélasges, à l’occasion suivante. Amphitryon fils d’Alcée , l’aîné de la fa- mille-de Persée, et par cela même chef de tous les Pélasges, ayant été privé de ses droits par Sthénélus son oncle , se retira à Thèbes. Mais les guerres pier- pétuelles de cette ville contre les Eubœens et contre les Minyens d’Orchomène, celle qu’il eut lui-même àtsoutenir contre les Téléboens , pour recouvrer les biens du père de sa femme , l’empêchèrent de faire aucune tentative pour rentrer dans ses Etats. Il n’en fut pas de même d’Hercules son fils; et à travers toutes les fables dont les poëtes ont surchargé son his- toire , on aperçoit assez évidemment qu’il fut pres- que toujours en guerre avec Eurysthée fils de Sthè’né- lus. Il paroit cependant par le séjour qu’il fit à Ti- rynthe, qu’il rentra dans ses Etats; mais ce n’était pas à cela que se bornoient ses prétentions z il vouloit se faire reconnoitre pour chef des Pélasges , comme étant l’aîné des descendans d’Inachus et de Persée ; et ce fut là sans doute la principale cause de la guerre qu’il fit aux Eléens, aux Pyliens et aux Achæens de Lacédémone. Ce qui semble le prouver, c’est qu’a- près les avoir vaincus, il ne s’empara pas de leur pays , mais il ylaissa les souverains légitimes , sous la seule condition qu’ils reconnoitroient tenir de lui leur autorité. Il conserva probablement Tirynthe jus- qu’à sa mort; mais à cette époque, Eurysthée s’en empara et en chassa ses fils , qui se réfugièrent d’a- bord à Thèbes, et ensuite dans le pays des Doriens , comme nous l’avons vu L. Il , C. vm, note 5. Les Doriens prirent les armes pour faire valoir leurs droits; ïce qui occasionna une scission entre eux et ceux des

sun L-ES P-ÉLAS-GES.’ 501 Pélasges qui reconnoissoient l’autorité des Atrides , qu’Eurysthée avoit choisis pour ses successeurs. ’ Il me reste maintenant à faire quelques observations sur deux passages d’Hérodote qu’on pourroit m’op- poser. Il dit à la au du paragraphe que je viens-de citer , que les Pélasges étoient une nation barbare ; ce qu’il cherche à établir par la comparaison de la lan- gue des Hellénes , avec celle des peuplades purement Pélasges qui existoient de son temps. Comment conci. lier cela avec ce qu’il aVOit dit , que la nation Pélasge n’étoit jamais sortie de son pays , c’est-à-dire de latGrè- ce ? Voici comment je crois pouvoir résoudre cette dif ficulté: c’est qu’il a pris le mot Barbare , uniquement comme l’opposé du mot Hellène , suivant la définition qu’en donne Thucydide qui dit ( L. r , C. 3 ) , en par. lent d’Homère t a; pub Midi BupCu’psus d’un a bai ro’ pn- d’s’ "Ennui; au: ( si; fluai d’un?) irritant il: il dupa s’is- uxp’a-Oau. a Il n’a point nommé les Barbares , parce que n (à ce que je crois) les Hellènes, qui en sont l’op- us posé, n’étaient pas encore réunis sous une déno- n mination commune. a On voit par ce passage que , lorsque cette dénomination eût été adoptée , on donna le nom de Barbares à tous ceux à qui elle ne pouvoit pas convenir. Hérodote a donc commis un anachro- nisme en donnant aux Pélasges le nom de Barbares , à une époque ou il n’étoit pas encore connu. Mais com- me on ne connoissoit de son temps que les Hellènes et les Barbares, et que les Pélasges n’étaient point Hel- lénes , il a cru pouvoir les désigner par ce nom de Bar- bares. Quant à ce qu’il ajoute, que les Pélasges parloient une langue barbare, et que ceux d’entre eux qui par- loient la langue grecque , comme par exemple les Athé-

niens50: , la parloient prennes-ion parce qu’ils avoient adopté celle des Hellènes; je crois qu’à cet égard il s’est trompé. Il a tiré cette conséquence de la comparaison qu’il avoit faite entre la langue grecque qu’on parloit de son temps , et le langage de quelques peuplades Pélasges qui étoient restées long- temps isolées. Comme ce langage lui av°it paru barbare et inintelligible, il en avoit conclu que les Athéniens et les autres peuples Pélasges d’on- gins, avoient adopté celui des Hellénes. Mais les me ciens connaissoient si peu l’art de comparer les langues, pour découvrir l’analogie qu’elles pouvoient avoir les unes avec les autres, que ce raisonnement ne peut être d’aucune force. Varron, cité par Aulugelle (L. x, C. 18), observe que lesGrecs ignoroient pour la plupart que Le- pus et PlltellJ fussent des mots grecs d’origine, et que le nom de Grecs que leur donnoient les Romains , fut leur ancien nom. Varrbn lui-même, tout savant qu’il étoit, n’a fait que soupçonner l’analogie qu’il pouvoit y avoir entre le grec et le latin; cependant cette analo- gie a été établie par Jos. Scaliger, Saumaise , et par d’au- tres savans, de la maniére la plus frappante. D’après cela , en supposant que le langage des Crestoniens et des autres colonies isolées dont parle Hérodote , fût resté tel qu’il étoit lorsqu’ils avoient cessé d’avoir des I liaisons suivies avec le reste de la Grèce, celui des autres Grecs s’étant perfectionné par les communica- tions qu’ils avoient les uns avec les autres , et par les travaux des poêles, il devoit y avoir, à l’époque ou vivoit Hérodote , assez de différence entre ces deux langues, pour qu’il ne pût soupçonner aucune analo- gie entre elles. Je termine ici cette Digression, qui m’a paru né-

sunnas PÈLASGES. 503 cessaire pour rectifier les fausses idées sur les Pélasges qu’on a avancées dans plusieurs ouvrages très-saveur. On voit d’ailleurs par la quelle fut l’origine de cette rivalité entre les Athéniens et les Lacédémonisns , qui fut la principale cause de la guerre du Pélopon- nèse, et de la ruine de la Grèce. Argos, qui étoit l’ancienne métropole , étant entre les mains des Do- riens, qui étoient un peuple nouveau, Athènes, la plus ancienne des villes Pélasges , prétendoit exercer sur tous les Grecs les droits de métropole. Lacédémone, de son côté , les réclamoit comme étant gouvernée par les Héraclides , qui étoient les descendans d’Inachus , premier roi des Pélasges. On sait quelles furent les suites de cette rivalité , et l’on doit me savoir gré d’en avoir dévaloppé les causes.

N O T E S SUR CETTE DIGRESSION.

N on A. Ces deux auteurs paraissent se contredire. Le premier dit dans ses Stromates (L. r, p. 579) qu’Inachus avoit précédé le siège de Troyes de vingt et une générations, et Tatien ( Orat. ad Græ0., C. 59 )- n’en compte que vingt. Cette différence vient sans doute de ce que Clément a compté ces généra- tions en descendant de Triapas à Danaüs par Iasus et Io , tandis que Tatien les a comptées par Agénor ; ce qui fait la différence d’une génération.

B. Charax, cité par Étienne de Byzance ( v. maffia- d’os) , et le scholiaste d’Euripides ( Gratter , 1). 1646) ’ disent qu’il étoit fils d’Arestor , fils d’Ecbasus fils d’Ar- gus. D’après cela il auroit été contemporain d’Agénor et d’Iasus. Ses successeurs furent , suivant le scho- liaste d’Euripides , Lycaon , -- Nyctimus, - Do- riéus , -Parthin, - Cétéus , qui fut père de Callisto. Comme presque tous ces rois nous sont inconnus d’ailleurs, j’ai cru devoir m’en tenir aux auteurs que je cite. I C. Je soupçonne que le nom de Pélasges étoit celui que prenoient tous les rois d’Argos, comme ceux d’Æ- gypte prenoient celui de Pharaon. Ce qui donne quel- que probabilité é cette conjecture , c’est qu’il est question dans divers auteurs de plusieurs rois de l’Ar- golide qui ont porté ce nom , tandis qu’on n’en trouve aucun dans les suites qui nous ont été conservées par Appollodore ,

son Les pinasses. 505; Apollodore , Pausanias , Tatien , Eusèbe et Vamn dans St. Augustin ( de Civitato Dei , L. xvm ). Il» me paroit évident que Pèlasgus fils de Niobé est le même qu’Argus. Pausanias parle (L. r , C. 14 , en. L. n , C. sa) de Pélasgus fils de Triapas, et ( L. Il, C. 23) de Pélasgus père de Larisse , tous les deux rois. d’Argos. Hygin (Faâ. 124) met au nombre de ces rois Pélasgus fils d’Agénor. Enfin Eschyle, dans le passage que j’ai cité, nomme Pélasgus le roi sous; le règne duquel Danaûs vint à Argos, et presque tous les, autres écrivains donnent à ce dernier le nom de Gélnnor. Il me paroit donc probable que les autres avoient , ainsi que lui, deux noms , ou plutôt que celui de Pélasgus étoit un titre. Ce qui vient encore à l’appui de cette conjecture , c’est que ce nom paroit aussi avoir été adopté par les diffèrens chefs des colonies que les Pèlesges envoyèrent ; car Strabon dit (L. v, p. 338) que plusieurs héros portèrent le nom de Pèlasgus , et le donnèrent àdes peuples; et effectivement, nous avons vu que la colonie qui alla dans la Thessalie étoit com- mandée par un Pélasgus. Ce fut aussi un Pèlesgus qui conduisit une colonie dans l’Epire , suivant Plutarque ( Vie de Pyrrhus , T. n , p. 715 ). C’étoit un autre Pélugus qui, suivant Servius sur Virgile (Æne’idev, L. un , a. 479) , avoit fondé la ville d’Agylla en Im- lie. Enfin il est très-probable que les Pélasges de l’Asie, qui étoient établis à Larisse sur les bords de l’Helles- pont, y avoient été conduits par un Pélasgus , puisque ce nom étoit encore celui de leur roi , à l’époque du siège de Troyes , comme on le Voit dans Homère ( If. L. n , w. 843, et 13. xvn , 1). 2.88). i T. Il. I .K k

506D. Ce passage uranessron prouve qu’Æschyle regardoit Argos comme la métropole des Pélasges , car tous ces pays avoient des rois; et l’autorité que Pèlasgus s’attribue sur eux devoit se réduire à celle que lui donnoit la qualité de chef de la métropole. Argos ne cessa pas de l’être, lorsque Danaûs se fut emparé du trône. Elle le fut encore sous le règne des Pélopides . et ce fut plutôt à la prépondérance du peuple qu’il gou- vernoit , qu’à la sienne propre , qu’Agamemnon dut le commandement de l’armée grecque. Il paroit que même lorsqu’ils furent devenus Doriens , les Argiens ne renoncèrent pas à cette prérogative ; car nous voyons dans Hérodote (L. vu, C. 148) que*lors- qu’ils furent invités à se réunir au reste de la Grèce, pour repousser les Perses, ils dirent a qu’ils le vou- n loient bien , pourvu qu’on leur donnât la moitié du se commandement; que de droit ce commandement n leur appartenoit en entier , mais qu’ils se contente- » mient de la moitié. n

E. C’est ce qu’Hérodote entend, lorsqu’il dit (L. r, C. 146) qu’ils étoient partis du prytanée d’Athénes. Le prytanée étoit ce que nous appelons [rétablie-ville, ou maison commune. On y tenoit un feu perpétuel- lement allumé; et les colonies en partant prenoient de ce feu pour allumer celui qui devoit brûler dans leur prytanée.

E. Je dis qu’ils leur donnèrent retraite à diverses époques, quoiqu’on ne parle en général que d’une seule peuplade qui se réfugia dans l’Attique , où elle s’établit au pied du Mont Hymette , et où elle bâtit le

son. LES remisons. 507 mur pélasgique. Mais les auteurs qui en parlent sont si-peu d’accord sur le pays d’où elle sortoit, qu’il est presque impossible de supposer qu’ils n’aient pas en en vue des peuplades différentes. Hérodote (L. n, C. 51) dit qu’ils habitoient auparavant l’île de Samothrace. Suivant Strabon (L. n , p. 616), ils avoient été chassés de la Bœotie par les Bœotiens et les Minyens d’Orchomène , à l’époque du passage en Asie des Æoliens , sous les ordres des fils d’Orestes. Enfin il semble par ce que dit Thucydides (L. tv, C. 109) , qu’ils étoient venus de l’Italie; car il les nomme Tyrrhéniens, nom qu’avaient pris les Pé- lasges qui s’étoient établis en Italie , suivant Hella-. nions cité par Denys d’Halicarnasse , L. I, C. z8. Voilà donc trois peuplades Pélasges qui sont ve- nues s’établir dans l’Attique. Hérodote ne les distin- gue pas précisément, mais il est difficile de concilier ce qu’il en dit , si l’on veut l’entendre d’une seule nation Pélasge. Il nous apprend (L. v1 , 137) que les Pélasges qui étoient établis au pied du Mont Hy- mette , ayant été chassés par les Athéniens , allèrent s’emparer de l’ile de Lemnos. Cette île étoit alors habitée par les M’nyens ( idem , L. tv, C. 145 ), qui furent forcés de La réfugier à Lacédémone. Après y avoir demeuré quelque temps , ils se soulevèrent; on les mit en prison. On peut voir dans le même en- droit comment leurs femmes les délivrèrent. Mais enfin ils partirent avec Théras fils d’Antésion , qui avoit été tuteur des fils d’Aristodème , et par consé- quent l’un des chefs des Doriens , lors de leur entrée dans le Péloponnèse. Il n’est pas possible de confon- dre, cette peuplade avec celle dont il parle (L. n ,

508 mennssrou son Les PËLASGES. C. 5x ), qui vint de la Samothrace s’établir dans 11t- tique , à l’époque à laquelle les Athéniens commen-. coient à se ranger parmi les Hellènes; car lorsque ’ Théras partit, les Hellènes commençoient à peine là être connus, et les Athéniens étoient en guerre avec eux. Je crois donc que ceux qui s’établirent dans l’ile de Lemnos étoient ceux qui avoient été chassés de la Bœotie; et que ceux qui vinrent de l’île de Samo- thrace s’établir dans l’Attique , leur étoient trèsppos- térieurs. Pausanias ( L. vu , C. 4) nous apprend que les Ephésiens , sous les ordres d’Androclus l’un des fils de Codrus, chassèrent de leur ile les Sarniens, dont une partie s’empara de l’île de Samothrace. Ce fut alors sans doute que les Pélasges quittèrent cette ile ,et comme à cette époque la puissance des Doriens étoit solidement établie dans le Péloponnèse, et qu’ils paraissoient avoir renoncé au projet de s’étendre, au dehors , les Athéniens pouvoient bien avoir contracté des alliances avec eux. Ces derniers Pélasges furent probablement ceux qui construisirent le mur pélas- gique. Quant à ceux dont parle Thucydides, on voit dans Strabon ( L. v, p.545 ) qu’il y avoit dans l’Italie, et à peu de distance d’Ostie , un endroit nommé Regis- Villa, qui avoit été jadis , à ce qu’on disoit , le palais de Malæotus , roi Pélasge , qui s’était retiré à Athènes avec ses suiets.Il ajoute ensuite que ces Pélasges. étoient de la même nation que ceux qui habitoient Agylla; mais on ne sait pas à quelle époque cela se passa.

FIN.

[d’un7A, t T I ON r ”hs . MET confinerions Tous PREMIER. Page 4 . ligne 5 , ’ïrspt’ne; lien , ’ïl’rtpt’ms. ’ 5, l. l ; lises . Il eut ensuite de la Terre d’autres fils. Sil-9, ’Pia;1ise:.’fi..- ’ . ’ 7. I. a , Dictée; "se: , fileté. - I. 4 . Adresse; lins. Adrastèe. t u , l. 16 . Phorcydes-; lises , Phorcidea. --l. a4, (Matinée: Un: 1 Galatée. 15, l. 6, llithie; lisez , Ilithya. -1. u . Dione; (in: , Dioné. . -l. 13 . Euphrosine; (in: , Euphroeyne.’ 19 , l. l , Auprès du lac Tritonide : hui sur les bords du fleuve . Voyez la Table géographique de M. Larcher sur Hérodote , s ce matu - un]. 4, Ceus:lùes.Ceens. * -- l. si ; l’allure. lisez . En"! ou Elara. si . l. 15, ne laissa pas de jouer dessus; lises, ne laissa - pas que de jouer dessus. I ’ - I. sa, Phérècyde; lises, Phérècydes, 1:1: mime ailleurs.

. en:8 . l. to. . I.ingénu; 12, lires hac,. ifipéîdf. lises , En. A 29 , I. 7 . Les jambes couvertes d’écailles de serpents. Je me suis mal expliquill faudroit traduira à la En", des écailles de terriens pour jambes. Il est évidant qu’d- poüodon a emprunté cu-ezpœnions de quelque polie , qui vouloit dire par la , qu’ils avoient des sapons au [in de jambes ,- car c’est ainsi que les gémis sans rèflninntü T. IL - L l

51-0sur les anciens[DDITIONS monument, et en!" autres dans une petite statue de Minerve qui est au Musée Napole , et c’est pour cela qu’Ovide( Mttam. L. t , a). s84 ) . les nomme anguipedes. Je dois cette remarque à M. frimerai. P45. 29 , l. l t et la , Porphyrion et ’Âlcyonée étoient surtout remarquables; lisez . Porphyrion et Alcyonée étoient les plus redoutables de tous. ... I. t4 et 15 . L’autre avoit enlevé dans Erythie les boeufs du Soleil; lises y l’autre avoit emmené d’Erytbie les bœufs du Soleil. 50,1. 5 . ’flAu’u; lins. initiée-a- - l. 4 . ’HpsusÀlÎ; lisez. ’HpaAsÎ. 5l , l. t , Hercule; lisez. Hercules . et demimeat’lleurs. 55 , à la fin. étant tel et si puissant , etc. ; lins, tel et si puissant, Typhon , lançant conne le ciel de? en- flammées . s’y portoit, etc. 41 . l. l5 . Ce fut d’Hellen , etc.; lisez, Ce fut d’Hellen que prirent le nous d’Hallènes, ceux qu’on nommoit au- paravant les Grecs. 45, l. 5 . Déionéerlises, Déion. .-. l. 6 . c’est par erreur que le chiffre :6 a été placé dans cette ligne ; il se rapporte à une note qui concerne les fils H’AEole . et il doit ltrc placé à la ligne 3 . après le mot Péfiérès. 49. l. :9. le fruit de le vigne; lises , le plant de la vigne. 5l . l. to. dans une armoire , lises, dans un coffra. 55, l. a, Céphée et Aneée . fils de Lycurgue; lisez , Céphée, et Ancée fils de Lycnrgue , pour faire sentir que ce de» nier un! étoit fils de chmgue’. -l. 5 . Amphytrion; lises , Amphitryon. -- l. 18. Lorsqu’ils furent tous rassemblés autour du san- glier , hissa. Lorsqu’ils eurent enveloppé le sanglier. 55 . I. 14 . Ipbielés; lises , Iphiele , C’était un des fils de Tintin. , I .

a? connzcrxoxe. 511 Pag. 57 , L 15. Gorgèe. En: . Gorgé. 65 , l. x4 . Il ce: condamne à ce supplice , etc., jusqu’à le fin de rainées ; En: . Il subit cette punition . pour avoir indiun à Awpe , qui cherchoit ce fille Ægîne , Jupiter qui l’avoir enlevée en secret. -- l. :5 . Périèm: En: . Pinède. DU ratine p. 67, L 5; 66, l. u ; tînt; lisez . tînt. 69,1. 16 , et Félins h tu, etc. raya, et Félins le me au pied même des autels . et en général il continue à t6- moîgnor peu de respect pour Junon. 72,1. l , un; lirez , 15:. 75 , l. m , les cime: ; (in: , le. acineux de proie. - 76 ,1. l7 , aïe"; un; , 17:0. 77 , I. 18 , Erypbile; lisez, Eriphyle. 80 , l. 1, 0.13; euh-.5; (in! v 0.13,; 50.10;- --- l. 5 . 10:97; lirez , ’luhë. a: , I. 6 , 101ch»; lin: . lolcoe. 84 , l. 9, effacez la virgule aprèc’hiAmnç. 90 , I. 14 ; affins la virgule aprèJ J13. 94, l. 7, ’EQipn-o «N; lin: . 1456m. à. 95 , I. 3 , y gouverner , En: . ne gouverner- gyll. 9, à rentrée ; lin: J l’embouchure. 98. l. avent-dern. , flint." «bannît Aline; il faut En , p.024», impie, A0005, ce que j’ai exprimé dan: ma traduction. On peut avoir dans le: note: de M. ligne , la: aulne: conjecture: qui ont étéfaiees sur ce panage. filai: je croit celle-ci évidente, et c’est par inadvertance l que je ne l’ai. [un min dans le une. 99, I. x5 , qu’il tilloit jeter ; lieu . qu’il falloit jeter de loin. :09, I. 5 , Iolchoe; lieu, 101cm; de tabulant le: une; endroin. ’ "1,1. a: . Amar-aune; lisez, Antenne. n25 , l. dernière, pour femme; lins, pour lemmes. 138» I. I5 , ’lnuopvdn (ha, Ïnuopvrnig.

513Pag. 135 . l 19ADPlnosë , pour evoiriméprisé une statue .de Junon;L un; . pour avoir méprisé la smiua en bois Ide Junon. Il :7351) un: doute de ce": qui étoit. dan: le temple (c’- Ièlre qu’on voloit auprès dlçlrgos. 155. l. Io . Prœms; lin: , Plumer «- I. dernière. Méweulhès; lisez . Illégapemhès. 157. l 16L qui 610i: si pullan , au; (in; 1 qui étoit tel. p, que 6610i!) peine pi. pluaiqun personnel aurois): pu pu- l. venir à le dompter, , 145 , l. 15 et i4 . l’horcydesi liiez . Phorcldee. .. I. 5 et i4. montré , Un: . indiqué. En ’œnant dans le se!" propre l’expreuiun, ’ramrjplun, il semblerai! qu’elle: l’ancien: conduit ; mais Phirëcjdfl , qu’dpolb- . «(on a culai dans ce régit , dit seulement, qu’elle; lai ix- lliquèrcnc le chenu-p. . . , V . .. . 144 . l. 4 . 90.101 3.42.1». J layltun , la tète pur-semée d’écailles de ecrpens ; mais la], comme cl-dmut, p. s9. I le: écailla sont pale; pour la "(peu on entier. x55 . l. dernière, leirône; lirez . les Etna. 155, l. l . ne voulant pas le; (in: , ne voulant pas les. - 157 . I. Il , le paye de Thèbes; En; . la Cadmée. Cc me! étoit celui de la citadelle de Thèbes i mail il paroit qui.» le donnai: aunià tout le ærrùaimxda Thèbes , par H6- p radon: doline la nom de Cadmécu à zou; le; Thüdns. I 163, l. 1 l , soit à la lance; lins, mit en lançantle javelot. :65 , l. 9 et ne, 05men; lisez . Clyménue. :67 , l. .2 cl xo , Ampliprion , lin: , Amphitryon. - I. 8 , Anlomëdun; En; . Automôduee. l68 , l. , ignpnwmêrwç: lise; . ànmopiuer. -- 1- 7 , rvnnàsdlürçulùfl a rvvrnedln-u. - il. l’a-Owen 5 lisez , l’a-wha- 176 . l. 8 , mire! Enfin. Je croix qu’il fait: Il," a «in: Émis .r l’ouvrir lui-même:

ET CORRECTIONS. 515 Puy. i178. l. 20 , pli; lirez, gui. p 181 ; l. 18 , qui (lapon nonne son père: ajoutez, en di- sant qui! étoit convenu de üonner un salaire. p --l. 26, Hercules tua Eurytion à son arrivée . etc.; Un: . tua Eurytion qui étoit venu voir sa prétendue. 191 , l. avant-dernière, et 193, I. a Poltyus; lisez . Poltys. 193 , l. avant-dernière. et ailleurs , Lybie; lirez, Libye. 195, l. 9 , courut dessus lui, litez . couruteurllui. d- l. 15 , qùi tiyeut rencontré; lirez . qui ayant atteint. 197 , I. l , au taureau . lisez , à un taureau. 199 . l. Io . mettez une virgule après llEchidne’. i 1001,"!- 20 ç Aubin! a; .Afl’nçàlll faut lire, 14H.» , comme l’a obtenu! M. Hejne. , A . 206 y l. 15 et I4 , anti fait rÀtupaËç marceline. Ilfaut lire ,

LI - zàrtæyaiçl. avant-der". , v ri qut’or-iwua-t. , Heyne. Il faudroit l 4 peut-âtre Il" avec Gale. lwlln. 0710111511! Ier-m9: Jyzuy quivpré- cède, erprlinam la même chose d’une manière plulforte, je crois cette correction inutile. p k 219, l. 20 . Périclymènee ; lirez, Périclymène. 25x . I. 5 , Déjanire apprenant ile Lichen; lisez , alyant’apprie de lui. (C’est-à-dire du hérault.) I » V V :33 , l. 21 . KAznprh-tùç; lisez , KatAnpt’rrtîoç. 255, 1. 6 et 7’ , il eut de Procris, etc. ; un; . il eut, de; filles de Thcstius , savoir : de Procrié , l’aînée de toutes. 3-1. 19, Erytbrus; lisez Erythrar. V --I. a: , Astybie; lisez , Astybias. -1. 23,?l1ilèis;lùez , Phyléis. i . n35, l. a, Terpsicrates; lirez, Terpsicrale. l - l. 4 , Patrocles; lisez , Patrocle. - l. 6 . Toxicratee ; lirez , Toxicrate. - I. l4 . Cræsue ; lirez, Crœsus. V I 337 . l. 4, et e’enfuirent dans la Grèce; litt-z, et tlenfuireu: à travers la Grèce... l l l l I

514 ADDITIONS Puy. 346,1. l et a , nia-il en?! lib-mu)?» ultime». fait: lire comme le propose T. Lefebvre . une: 13v. 248.1. la, lymphe; lises, irupltir. 249. l. 7 et 8 , Agénor s’étant éllbli dans l’Europe; litez , étant venu en Europe. . :57 , Althemènee . lisez . Althemènes. 258 v l. Io, limera 5 lisez 1 irai". 265 . l. to , après ce: mon, ne le fit périr; ajouta, fil répugnoit. 264 . I. 9 n Mu; lirez , l’un. . 367 . l. au , Phérécydee dit qu’il; lisez . Phérécydct ditqu

285Cadmue. . l. t8, Hérodote ; En: , Hérodore.4 295 , l. 9 , il s’en rapportoit; lirez , il l’en rapporteroit. 299 , l. I5 . Omoloides; lirez, Homoloïdee. I 11;. , l. 24, Evérut , lirez, Evéràl. I - l. dernière, llun des Spartiatee ; litez , l’un du Sperme. 300 . l. 7 p treuil, lisez . urina. 505 . l. 5 . et i8 , Périclymènes ; lisez , Périrlyrnène, 10. l. 13-14, en dévore la cervelle ; lisez, en avale le me

509 . l. avant-dam. ces; par ereeur qu’on a nulle chiffre 5; il urf a aucune note pour Le: endroit. 511velle. . I. 4 , Hestiza. Un: à ceci que Je. rapporte la nom 5 . qui a au indiquée mal-à-propo: a la page 509 , et qui u trouve malplacée dans le velum: de Note: . car elle de. vrai: enivre celle qui la précède. 315 , l. 4 . qui étoit couché avec elle ; lite: , qui avoit commerce avec elle. 5l7 . l. a: . Pélaege , lisez , Pélugue. 519. l. la , Arpulée ; lirez, llarpalée. lb. .1. i4 , Clétor; lisez . Clitor. 15.,1. a: - n, de Mandat l’un dieuxg lins, de Manu- lus leur frire aîné.

un conn’ecrtons: 515 P45. 5:13 , l. 12 , Prunus t litez , Prœtus. 528 , I. 5 , Bain-pu; lisez , ’HAiu-pu. ’ 341 , I. 25 , pour dieputer en main; lirez , pour disputer le main d’Hélène. 546 , I. I , un lisez . de. 355 , I. 8 , qui l’avoit effrayé; litez , effrayée. Il. , Poderquo; litez , Podercès , et de mime dam les au- tre: cadrai". 562 , l. 17 et 18 , enfupuëg’ptm; lisez,’ wyfvprnêo’mnr. 565 , l. 14 , et elle cette ; litez, et le stérilité cesse. 57: , l. 16 , muriate; lisez , 0013;. 375 . l. ne , Patroclee; lirez , Patrocle, et de même dam le:

575autre: , l 23, litez, Jupiterendroits. leur donne; litez, ’ Jupiter , pour terminer cette diepute . leur donna. - l. :4 , Ereclttée; En: , Erechthée. 576, I. 15 , "rendît N , etc. Je n’ai point rntreprï: de corriger ce panage qui me paroit désrrpëré. Comme l’his- toire dont il tu quettiou et: comme d’m’llrur: , j’ai rendu, dan: me traduction , le une qui me paroit-toit le

586,1-plut la, qu’a-7mwraùemôlnble, irl et?! zeph". Je rapporte h cela à Pro- gné,damma traduction, parce qu’il étoit naturel que ’l’érée enclin Progné , qu’il vouloit faire passer pour morte. Il paroit cependant par cc que dit Ovide(Métem. L. v1 , 11. 521),que ce lut Philomèle qu’il cache. Au rente, tout cepesi luge est encore un de ceux qui prouvent que cet ouvrage est un abrégé faità le hâte; car il est évident qu’Apol- lodore racontoit deux traditions différentes. Suivant l’une, qui est celle qu’Ovide a suivie, Térée avoit violé Philomèle, et lui avoit coupé la langue , pour l’empêcher de 1e plaindre : suivant l’autre , dont on trouve quelques traces dans Hygin (F46. 45) , il lit croire À Pendion que Progné fioit morte, et lui demande Philomôln en mariage. D’e-

1

516 A "413131130115 près cela , je croîs que les mon "in." :1; ri; zain se rapportent à Philomèle . et que ce En elle qu’il cacha à la campagne. ’ I 591 , I. 15 , car il aimoit; lisez. car elle aimoit. 397 , l. 4 , Pandîon resté à Mégare ; En: , Pendion élan! à

- l.Mégare. l 4 , fille dbplès; lin: , filleA de Hoplès. 400, I. l7 . lïnrn’yôou 5 Un: p 3mn". 405 , I. I9, craignant qu’il ne le sufpnssât dans son)": lisez. craignant que , vu in talens naturels. il ne]: sur- passât dans son au; - ’ TOMEISECOND.

Pag. l, l. un , ne laisse pas d’être g lisez, ne laisse pu que dlèlre. 11:. l. 17 ,Àtflatei le poîrqt qui en à la fin du van. 2 , I. 5 . Jlni rendu le maxima; . par les expression. guis le: de": sans. M. Viscomi [croit qu’ll pourroi; ne igni- fier que double a ; Plumêe, u ajoute-kil . c comme je croit a l’avoir rendu probable, a donné llôriginc au Jaune de! n Romaine. J’en ai parlé au long dans le un volume du n Allure Pio - Clcrncmino , pl. un. et pl. a. à la En du .1: volume , où j’ai parlé aunai du rapport de Phlnàs avec Bacchus. a» Mais 350w); signifie piéciténwm qui clair Me nature ; et cri supposant que Janus fût la même dÎVi’ nilé que Phanès , on lui aloi! donné un double vingt. pour représenter cette double nature. l"; ,1. 1 l , (tu! g lues, (p.0. 56 , I. 16 . Voici ce qu’on. . . .; lisez , Quentl Thamyris . voici’Le qu’on.... . 57 , I. 15 Antoniuis ; lise-z , Azztovninus. ’ 58 , I. A15. Panhéuopéc; lierez, Pluthèfiopée

ET CORRECTIONS. 5t7 Pag. 7 , (un , Ouptsn’î; filez. (555610.;- i 837. 15 ,-’ et l’heureuse Theiu ; lins. et l’heureuse Thie, Je n’ai pas été assez constant dans me manière d’écrire ce nom , ainsi que celui de Thiodamas ; qui se trouve plusieurs fois:dens cet ouvrage. Un s’écrivent en grec : 9.1. et audifuç , et en latin . Thia , et Thiodamar. On trouve le premier dans Catulle (de eomd Baratin: , a. 450). et le second dans Ovide (ln Min , w. 4go) , et Thiodamanteo Hylæ , dan! Properce (L. t , LI. no ,

:6 1:., l. 12. 6).M. Visconti ’ observe avec raison que la tète de la Gorgone . placée surl’lîgide, ne peut pas trop convenir ’ aux fables de la Titanomachie; mais Eratosthènes (à l’endroit que je cite, et Hygin son traducteur ( Pan. Junon. L. Il , C. t3) disent très-positivement que Jupiter avoit cette tète sur son Egide , lors de la guerre contre les Titans. 19. note l2 oubliée. Quelques-uns de ces noms "de Né- réides tout corrompus. J’ai laissé dans le texte "pu- ropiùvn. M. Heyne a mie dans son édition [l’on-3,46.. J’owu, d’après plusieurs manuscrits. Il y n si peu de dif- férence entre le n et l’H , qu’il est très-probable qu’il fait: lire ’Hu’n, , comme dans Hésiode’. au lieu de Thé". Il faut aurai CUH’ÎSOI’ , d’après le même poële". Immune; , au lieu de Nrëpqpu; et ’himpu , au lieu de mon.» , d’après Homère. il. L. xvm, v. 47 , Main, au lieu de Mai»; et Nue-n’y, au lieu de ’Inu’q, d’après Homère

:0 et, l. 3 , Hésiode.ils avoient; lirez, ils s’étoicnt, l à l :u , l. 38 , Ain-n; litez. Menu. :5 . l. 23 et 24 . JyAua-derwr; lirez. n’yMau’pinuro 28,1. 6 . lorsque 0ms et tplualte . fils d’Aloès; lirez. lorsqu’Otns et Ephinltàs , fils d’Aloëe. 58 n l. 16 et 20 , Lygic ; lirez, Ligie. M m

518 ADDt’rtous 4o . l. 9 et to, Harpocratien ; lisez . Harpocratîou. liantes à la fin de la note. Le scholiaste de Venise (R. L vin. et. 59). dit que le Cyclope Brontês ôtoit le père de l’en- fant dont Métis étoit enceinte , lorsque Jupiter l’avala. -- I. avant-dernière , Lybie ; lisez y Libye. A?) ,1. l l , et cubilibsu; En: , é cubih’bw. 44,1. 18. qui erre sur les mers; lisez , qui erres sur les mon. 45 , L t8 , Elvire; lisez . EIara. -- l. no. Minyée; lisez , Minyas. . -- l. ai . Orchomàne; lisez , Orchoménus. 47 , l. a: . on peut traduire ce passage ainsi : a on raconte a qu’il arrive a ce joueur de [lute quelque chose depu- a liculier. Il disputoit un prix , lorsque la languette de a son instrument se replia (ou se brisa) et s’attacha à son a palais. Il n’en continuo pas moins à jouer sur les seuls n roseaux. dont il se servit comme d’un chalumeau. n Mais de quelque manière qu’on le traduise, ce passage n’en est pas moins inintelligible pour ceux qui ont la moindre idée des diverses manières dont on joue des ins- i trumens à vent. 49 . l. 1 , lui avoit; lisez. lui avoient. 5° , l. a , canner. 5; lises , entarter. 52. Même page , l. u , ajoutes à la note u , j’ai traduit à» Gain" un 9M.» , par marcher sur le: flou. M. Via- conti croit. que je me suis trompe . et voici ce qu’il dit : e Orion traversoit les nous tout de même que Saint»Cltris- s tophe . la copie d’Orion; et que non pertinsebot ad i au cnIum , suivant la phrase d’un ancien bréviaire. Le I passage suivant de Virgilo(.lEn. L. x , v. 763) , cite’ s par M. Heyne . me paroit décider la question. Quant magnas Orion Cam pede: incedit medii per maxima Nerei Supra miam scindons, humera supereminet imdas. i a dahirs" a rapport a cette manière de raconter la fable

v 31’ connncrtons: ’519 s que Virgile a suivie, et non a cette même fable , tells a qu’elle est racontée par les Scboliastes. s je ne crois pas cette explication admissible ici. Les vers de Virgile n’ont rapport qu’a la grandeur d’Orion. dont il cherche a nous donner une idée, en disant que lorsqu’il marchoit dans la mer, tout son corps, depuis les épaules, paraissoitau-dessus des flots; mais il n’avoir besoin pour cela d’aucune faveur de Neptune, puisque c’était à sa taille seule qu’il devoit cet avantage. Au reste , ce don de Neptune est expliqué plus clairement par Eratosibànes . qui dit : daim à astis-i dupait, si; fl in": raïs impaire" Intestin au"; irl si; 15; , qu’il avoit été doué de la faculté de marcher sur les flots comme sur la terre. C’est ce paisage qui m’a décidé sur le sens que je devois donner à Apollodore. 59 , l. 5, Iambes; (site: . ïambiques. 61 , I. 7. manu ; lirez, mann’ pour le nominatif manu-t. 64, 1. 23 , Erechtée ; lisez, Erechthée. i 67 , l. 25 , Rhætus ; lises , Rhœtus. 79 . l. 35, psssfiaütpu’; lisez s ptrsnflo’Atpu’. 84, I. avant-dernière , Srpsnrs’Aau; lires , Stpsflsrs’hv. 85, I. métérologîques ; lisez . météorologiques. -- l. dernière , addition. Mes notes étoient déjà imprimées , lorsqu’il m’est tombé entre les mains un ouvrage de M. Pinkerton , intitulé : Recherche: sur l’origine et les divers établissemens des Scythes au cadis. J’y trouve, p. 97. a ces singulières expressions : a je crois qu’un ou deux écri- n vains Grecs les plus modernes se servent du mot Psy- a: si; (ou Grec ) du latin Grisons . ou poétiquement s Grains. Il est impossible d’expliquer comment les Ro- n mains furent conduits a donner ce nom à tout un peu- » ple . si on ne le fait pas dériver du mot grec nantir a» (tassilis), venant lui-même de mais; (anus) , missile s femme . étymologie que le mot poétique latin Grains a semble aussi justifier. Il doit donc avoir au pour prin-

5:0 ,snnt’rtous sa cipe l’extrême mépris d’un peuple guerrier pour ce se peuple savant. s D’après une assertion Bute d’un ton aussi affirmatif, on ne sera pas peu étonné d’apprendre que le nom de Grec: . meus: ,se trouve dans Aristote. qui florissoit. sous le règne d’Alexandrc . époque à laquelle les Romains étoient il peine connus . même de nom. hors de l’ltalie; dans l.yc0pl1rou et dans Callimaque, qui [leu- rirent environ soixante ans après lui. et avant’que les gliomains se fussent emparés de la Grèce . dans Apollo- dore et dans la Chronique de Paros : enfin que Verron . cité par Aulupelle (L. I . C. 18) , dit que le nom 0mm! étoit l’ancien nom des Hellèues. Si M. Pinkerton regarde tous ces auteursJa comme modernes . je le prie de nous dire quels sont ceux qu’il regarde comme anciens. Pag 86. l. 7, que les Ioniens tenoient; lises . que les loulou tiennent. - l j6. l. 8. lorsque Tydée étoit venu ;lisez, lorsque Tydée tu". up. l. a . fille de Bysalte; ilfant lire Bisolte , malgré le texte d’Hygin. Ovide qui parle en passant de cette fable (Mclam.. L v1, 1;. 1 17). dit: Arias Bisallida [41153. 125 . l. au. que Plirixus étoit; lisez . que Pluixus lut. . 128 . l. 1g. Prætus g lisez . Prunus. x55 , l. 19 . Périclymènes; lises , Périclymêne. 157 , I. 14 encula. . j’ai mal traduit la lin de ce passager Voici comment il l’eut le rendre: sr il avoit une ioule «il. s ventage: dont le détail seroit impossible; ct il en il" si par la suite la dupe , grâces à l’adresse de Minutes v :158. I. 19. dans l’aride Gétène; lisez , dans l’agréable 7 Cétone. Ces vers sont tirés d’Ett’cnne de EJzance . 1’- » riparia. a 144. l. 6 , Bine seul osa lesvlui promettre; lises . un. ml a" osa lui promettre de les enlever. a48 , l. sa ,- fille de Polybus , roi d’Argos ; lisez: 5m d° Pol) bus . et roi d’Argos.

n ..7-7....«-- r -’-r

n’r connacrrons. 521 Pag. 157 . I. no , que Ménœtiue avoit envoyé a lirez; qu’Ac-

159tor , l. l7avoit et si . Pues; envoyé. En: , Prus- ’ - l. 21 . Germanie ; lirez, Galantin- 160, l. 16 , note 71 . addition. M. Visconü croit qu’il ne faut rien changer. On nommoit saisi Bacchus un", et un; y a beaucoup de rapport. Il y avoit dans l’île de Chics un premomoire nOmme Plumes (Qu’un) , qui étoit célèbre par ses vine , nuivam. Virgile. G’eorg. (Lin . 11.98). Il est donc pouible que quelque auteur eût dit que Pha- nul étoit file de Bacchus. 162; I. 23 , note 79. L’est par erreur que j’ai mis Autiste au I nombre des Argonautes oubliée par Apollodore. 175, l. 4 , aprêl ces mon , sur un vase funéraire publié V par Winkelmen (11m. rie-1’11", pl. 18, éd. de 1789 , ’ in-8°.); ajourez , ou plutôt sur une ciste mystique de - Bacchusmomme M. Visconli Ve prouvé. x78; on n’était pas (raccord sur le nom de ces deux fils ; lin: . on n’était point d’accord sur leur nom. 180, à la fin , que de délivrer Phinée (Telles; lisez, que de les chasser du pillai; de Phinée. 189 , I. 15 , D4173; ; blitz, Arflàr. I :9] , l. 8, fêtoit emparé; lisez, (étoit emparée.

n93- l , l.i5,Ancræenne; 24 . il ajoute que Médée fut élevée; lira, lirez Antenne.. que Mé- I , dus fut élevé. 196 , I la, copié Pausanias 3 in: , copié Apollodore. 198 ,1. 16 , Nonniur: lirez , Nonnus. 205 .1. 19 . M. Schulz ; lirez, M. Schmz. ;-- I. dernière , truandiez le pain: qui en après in»... , et menez-le à [afin du un. ’ . - 31 i , à la fin . notz56 , addition. Minerve avoit cependant à Argos un- temple célèbre . dm lequel on gardoit le bau - clier de Diomedes. Il en est quenion dans l’élégie de Cel-

5:2 A n n t r r o u s limaque . in Lavant P4114111); Mais elle notoit pas pour cela le divinité tutelnire de cette ville. :19 , I. 8 , a supprimé; lirez , a tronqué. -- I. 19, note 60.- M. Viacomi me fait W que Kuhniua . dans au notes sur huronien. L. n p. n68, a fait le même conjecture que Sevin . excepte qu’il pro. pose de lire iman-043m , ce qui s’accorde mieux avec le panage d’Euripidee que j’ai cité. On voit par ea note qulil à entendu le reste du panage comme moi. Il paroit , comme l’observe M. Viaconti . que Sophoclee auppotoit aussi Naupliue dona un petit bateau ; car le tragédie qu’il avoit faire a ce aujet, ee trouve citée me le nom de un; INC! narco-Ain , Nanpliur navigateur. et tout celui de Nova-Alu "puni; , Naupün: foirant luire du feu. Et comme le compilateur de ce: abrégé suit me: volon- tiers les tragique. . on pourroit croire que c’est a la tra- gédie de Sophocle: qu’il Tait allusion. Propane parle muai de cette fable, dans ces vert (L. IV .51. t, v. t5). qui m’ont été indiquée par M. Vincenti.

Tu Jirumflrrum Supprime , et Euboico; "spin , Truie, sima. lMmpliu: uhores ml: nacrent Porrigii ignea. Et nua: ezuuii: Gracia peut: tait. 235 , I; 7 , sa fille les deux tiers ; lisez, en fille et leader: tien. 25a ,1. .17. "ou 5 . addition. J’ai cru mal-à-propoa que le panage d’Apollodore relatif à la Chimère . étoit cor- rompu; et voici l’observation de M. Visconti a cet égard. a Aucun monument , en commencent par in grande Chi- e mère Etruaque du Mulee de Florence, et en descendant a iniqu’enx médailles impériales les moins ancienne: de a. la colonie de Corinthe , n’a omis la tête de chêne dine a la figure de ce meurtre , (fend-dire que dam toua en

et connac’rtons. 525 e monument , la tête de chèvre avec son cohen du mi- e lieu du don de la Chimère. Il ne falloit donc pas inter- a préterApollodore contre l’expression littérale du texte . a appuyée de quelques centainea de monument , aeule- a ment pour le rendre plus conforme a un postage (Tl-[0! a mère on le figure de ce monstre est seulement désignée, r et d’après lequel la tête de chèvre, si elle n’eut pas ex. n ’prouement indiquée , n’est pas non plus expressément n exclue. a: D’apreq cette observation , il faut corriger ma traduction , au! celle que j’ai mise eu commence- ment de cette note. :44. I. 1r,lee leur ayant refuse; lirez, reflues. :47 , l. 25, up. 348.1. t , Chalcodoon; (in: , Chalcodon. 255 , l. 15 , Apollonie ; lirez , Apollonie. Je doit ajouter à cette note , que c’est M. Viaconti qui e le premier publié cette épigramme dent Ion ouvrage sur les Inscriptions Trioplennea , et il l’a illuatrée par des monument. :60 , I. :7 , (OIJmP. tv . 53). Le Scholiaete dit ; liras, (Olymp. m. 55). Ce poëteajoute (v. 55), qn’Herculet, etc. n69, l. 8 . pour-aria; En: . paon-do. -Io 13v 50Mo; lins, fluviaux n71 , t5 , Arrétiaa; litez. Arétiae. 277 , l. dernière. Ne, lirez, (No. 278 , l. I , j’a cru ç (in: , j’ai cru. 388,1. t4, 16, :5, Page: t En: , Page. -I. canardent. , Hématln’on; lirez, Emathion. :91 , I. t t . être qui oignifie aimplement pote ; lisez , qui ai- gnifie aimplement lem pote. :95 , l. :7, aprèt ce: mon , qui obéiuoient a Nestor; 01.0.41 tu, voici la traduction deo vers d’Homere: c Ceuani a habitent Trieca , l’eacorpée Itbome . et OEchalie , la a ville d’Eurytua l’OEchelien. marchoient tout les ordre! e de Podalire et de Machina file d’Eaculape , et celebret I médecine. Il: conduiroient trente veineux.» Il faut

534retrancher soustraits l’aporuoplle est sur le s final du me: CM" , dans le second vers. ’ 306 . note 4, Chalcodoon ; lires . Chalcodon. 507, l. no, note t6; lisez, note t7. . 313 , I. 5 . voici la traduction des vers d’Homère: clerc- n donnable Pluton fut bien percé lui-même diuue flèche s aiguë, lorsque le même homme . le fils de Jupiter. le li- » vrn aux douleurs les plus cruelles . en le blessant à Py- » los. parmi les morts. I . 5L1. . l. un , Lycimnîus; lisez . Licymnius. 515 , note 16 , ajoutez , cette correction est de M. Heyne. 552, au bos. aux fils diHercules dont je parle dans cette note . on peut ajouter Némausus , fondateur de la ville de Nîmes , suivant Étienne de Byzance. 53g . l. a 1 , Lysandra; lisez, Timondra. 544 , I. 5, Ibères; lins, Thora. 550, l. 19 et un , Euxantius; lises . Euxamhius. 551,1.9,AEchines;VIùez.AERhÎneO.i ’ (à v 567.1. dernière, M. Viaconti croit que les mots m5 zozo: qui se trouvent dans le scholiasted’Apollonius . et que j’ai rendus par ceux tous les arme: . peuvent signifieram de: instrument ! et il entend par la des tubes . comme les anciens en employoient pour observer les astral. La mot L’arme se prend souvent pour les instrumens (fun art quel- conque , ce qui rend cette explication très-vraisemblable- 585.I. 6 , L. t , v. 775 ; lisez; V. 755. . - I. st , je dois observer; En; , cependant. dois ob- 590server. . l. 5 , Hippius a lisez . , Hippies. . 595, l. t7 et a: . mixas; lisez , whigs". » - 405 . note un, (bu. Menalippus. En de mime dans les ouin:

« 404, note a?) , Pausanias ne dit point que Cérès se changea enendroits. Furie, mais il dit qu’elle se mit en colère, . ce. que. le! I Arcadiem

ET CORRECTIONS- 17 Arcadiens nomment, ipmu’m, et quece f ut pour cela qu’on lui donne le nom d’Eriruiys. On pourroit croired’après cela qu’il faut lire dans Apollodore : par; n); amuï... Pag. 404.1. no et 14. Periclymèuel ; litez, Periclymêne. 425 ,1. :8, 21311323, 2T. 429, note 15, addition, AEsculape tenu-cita aussi Androgéô fils de Minoç, suivant Properce , qui dit , L; u , El. n , v. 64. Et de": eleiincmm , Crash, Epidauriu , habit. Rulituît pan-ü: Andmgeonofocù. 440 . l. la , j’ai rendu les mon i’yflpn’A’fÎt qui ce nou- vent dam le texte de Pindare , par cent une statue de Pluton, ce qui est une faute , comme l’ai observé M. Visconti. Les mon fieu-7&1 ara-"à; qui suivent prouvent que c’étoit tau: simplement une espèce de colonne quilloit en: le tombeau d’Aplure’e , comme le ditTlIéocrite (Id. , un , v. 307 ). On peut voir à ce sujet le Museo Rio Cle- mentino de M. Vileonti , T. W , pl. un, et pl. B. n°. 4 et 5. 448.1. 4 . v. 519;!1’nz, v. mg. 449 , I. 7. Troyes; lisez, Troie. C’en par inadvertance que fui écrit Trajet , mm dan: le premiervolume que dans celui-ci. 455 . I. 7 , dans l’île de Col ; ajoutes , ou plutôt dans leus. l’une des Cyclades . comme le dit Antipeter de Sidon . 504. ,Epigr. non C. Pliage: ; En; , Pelaàgue.69. u

TABLE DES AUTEURS

Corrigés ou expliqués dans les notes.

Antoninus Liberalis ; erreur dans laquelle îlien tombé , 533 . 467; défendu , 107 ; corrigé . 555. Aristophane: expliqué, un]. ’ Aristote expliqué. 78-82, 174; corrigé , 309. Arnobe expliqué , 195 ; corrigé , Go. 61. Callimaque corrigé , 268. Claudien expliqué , 68. Clément d’Alexandrie corrigé, 279. Columelle corrigé , i4. Dicæarqne corrigé , 83. Dior). de Crète , expliqué . 356, Diodore de Sicile , défendu, 157; corrigé , n45 , 507. Étienne de Byzance , corrigé . 102. Étymologie": (le grand), corrigé, 269 , 309, 548. Hésiode expliqué , mon . 276. Homère expliqué; 79-82 . 227 , si?) ; défendu, 46.5; vert ajouté à ses poëmes . 89 ; passage transposé , 295. .Hygin corrigé , 24, 84 , 199.

NounueOrphée corrigé , 25. corrigé , 198. . . Pausanias ; erreurs dans Vesquellmtil est tombé , 87. l5l; cor- rigé , 597 ; difendu . 406, 453. Phénicydes corrigé , 143 , 255 . :137 . 388 , 290 , 29’. . 337. Pholius corrigé , 46g). l’inilure expliqué , 21:5, 427. Pline le naturaliste . expliqué , Il! Plutarque corrigé. a: , 103 , 247 , 305. Polycn expliqué , 266.

TABLE DÈS AUTEURS. 19 Proclus corrigé, to. Scboliaste d’Apollonius corrigé, 104 , l t7, 132 , 135 , 145 , r71. 173. 178 , 245,.585. Scboliaete d’Aralus , corrigé, 5o. Scholiaete d’Euripîdee (Muaséas dans le), corrigé . 394. Scboliaste de Germanicue , corrigé , 43a. -Scholiae!e d’Hépbestion . corrigé , 63. Scholiaste d’Homère . corrigé , 159. Scholiaete de Lycophron , corrigé , I l. Scholiaste de Nicandre , corrigé; 5o. Scholiaste de Pindare , corrigé , 76 , 148. Scholiaete de Sophocle; , corrigé , 326. Sénèque le tragique ; erreur commise par lui , t56. Sophoclea expliqué . 205. Strabon corrigé . 65. Suidas corrigé , 57. Théocrite expliqué , n51. Thucydide. expliqué, 501.

TABLE DES AUTEURS Cités dans le premier Tome.

Acusilas , 117, "9, 183, 271, 517, ’56], 591.. Alcmæonide (l’auteur de 1’). 57. Apollonius de Rhodes . 95. Acciépindee , 119, 253. 257. Aeiue , 3er. Castor ; auteur d’un Traité mir le: Erreur: chronologiquee t

Campsl 19. , Pythagoricien . , auteur duvets attribué: e Orphée. 119, 151. Démarnte , 89. Donye. 89. Eumèlus . 32:. Euripide; . 123. 505. 517, 5:7.

Hérodote,Hésiode , 57, "7, 119, 155, 89, :85, 501.285. 517. 527, . .579. Homère , t7, 1.53.351, 1’35. Mnétagoras . 337. Naupnctiquea (les). poème , 557. Orphiques (les), 337. Penyasis . 37, 57g. Phérécjdee , a7, 57, 89, 119. 16:, 251, 267, 5m. 561. Philon-mes, 573. Pisandre . 57. a Retours (le Poëme de.) 15:. Stéeichore . 535. Télétille, 285. Thébaïde , (Fameux de la) , 57.

TA-B L-E DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES DEUX VOLUMES.

Les chiffres romain: indiquent les tontes, et les chiffres arabe: les luges.

AB-AC A n A8, fils de Mélampe , --Absuras. Absyrte y fut tué, père de Lysimaclié, I, 77; Il, 184. -Absyrte,fils dlÆè- et d’IdInon, II, 167, 219.-- tés , II, 185 ; tué par Médée Abas , fils de Lyncée et d’Hy- sa sœur, I, 101 , II , 184; pertnnestre , eut deux ju- * étoit fils d’une Néréïdc , 185. meaux lecalie, I, 131. - - Absyrtides (les iles ), I , Abas,fils de Neptune, 11,165, 103, Il, 186 ; peuplées par 219. - Abus (le mont). Hep les Colcltidiens , I , 105. cules y passe la nuit, I, 195. Acacallis, fille de Minos, -Abdère, ville fondée par mère de Milétus, Il , 34g ; Hercules, I, 185. -Abdère , d’Ampltitltémis et de Gara- ville dans l’Ibérie , près de , mante, de Naxus et de Cy- Cadix , I, 195 , Il . 280.-- don , de Phylacide et de Abdérus , fils de MerCure , Pltylandre, II, 353. - Acui- et ami d’Hercules , I , 185. lé, fille de Minos , I , 253; - Abeilles ( les) ont en une est peut-être la même qu’A- grande part à lléducation de amollis, Il, 553.- Acarnan, Jupiter, Il, 14; Alinéa en- fils d’Alcrnæon, I, 315; peu- seigna l’art de les élever, 368. ple l’Acarnanie , 317. -- a

Acarnaniens ne vont pas au cours, Il, 78, 79; se bat avec siège de Troie , Il , 403.7 -- Hercules, I, 151 ; se change en 2Acaste , fils ACde Pélias , I, 71, taureau; Hercules rompt une Il . t to; l’un des Argonau- de ses cornes, 22.5; purifie tes, I , 85; donne le sépul- Alcmœon , 313 ; lui donne ture à son père , 1 11 ; chasse un pays , ibidem, Il, 409; d’Iolchos , Médée’et Jason , lui donne Callirhoé sa fille , ibid. ; purifie Pelée , 567; I, 315. - Achéron (Il ), le mène à la chasse , ibid. , père d’Ascalaphe. 1.. 2.7- - lI,458;safemrue, I, 367, Achilles, fils de Péléeet de Il , 457 ; père de Sthénelé, Thétis , est élevé par Chi- I , 373; chasse Pelée de ses ron, I ,57: ; déguisé en fille  ’ états, Il, 465.-Acellas , fils chez. Lycomédes. aime Dü- diHercules ,et de Ma e es- dænie dont il eut Pyrrhus, clave (llOmphale , lI, 551. 575. Ulysse le fait aller au --Acl1œens (les), I, 4.1, Il, siège de Troie ; ibid, Il, 46° 86, 87; vont dans le Pélo- et suiv. -Achmon , Cet-co- ponnèse avec Pélops, 88; pe , fils de Limné ou de Men- . sont chassés de la Laconie nonis , Il , 3oo.-.-Aconit (1’) , par les Doriens, 496; chas- produit de l’écume de Cer- sent les Ioniens de l’Ægia- bère, H, 295.-Acontes , fils lée, 497. -- Achæus , fils de de Lycaon, I , 319. Xutltus et de Créüse , I, 41. Acræenne , surnom de Ju- -Acltæus, frère de Phtltius non,I, tu. - Acrisius, fils et de Pélasgus, Il, 87 ; père dlAbas et d’Ocalie , I, 131 ; de Plitllius, ibid. ,’ antérieur chasse Prœtus d’Argos, 133; à Danaûs de trois générations; épouse Eurydice, ib., 11,233; confondu avec Achæus , fils enferme Dame , I, 139; se de Xutltus , ibid. - "Axa , retire dans le pays des Péo Aché , ville bâtie par Her- lasges, I, 149, Il, 235; est tué cules, II , 260. - Achéloïs, par Persée,1 , 14.9 , Il , 335; Tune des Muses filles de Pié- son tombeau , I , a4o.-Acrio rus et de Pimpléis , Il , 28. sius, père de Laertes, Il, log. --.Achéloüs (le fleuve) , père -Actæon, fils d’Aristée et des Sirènes, I, 17, 49; diHip. d’Autonoé , élevé par Chic poilantes et diOreste , 43 ; il ron ; demande Sémelé en a plusieurs fois changé de mariage ; voit Diane nue ;

déchiré par ses chiens , I , AC-ADte, fille de Danatls et de 5Her- s71 , Il, 572.-- Actœus , roi se, épouse Daïphron, I, 129. d’Athénes , marie sa fille à -Ad1nète , fille d’Ampliida- Cécrops, Il, 465 ; père d’A- mas, femme d’Eurysthée, Il, greule, 1,377, Il, 465. - AC- 272. - Adméte , fille diEu- tæus , père de Télaiuon , I , systhée , veut avoir le bau- 361. a- Acté, premier nom drier leippolyte, I, 187, Il, de l’Attique , I , 575. - Ac- n72. -Adméte , fils de Phé- té , rune des Heures, Il, a4. rès, I, 53 ; aimé par Apollon, - Actée , Néréide, I , 1 1.--* Il, 150,11 Apollon à son ser- Actes , Danaîde, épouse Pé- vice pendant un en, I, 79: ripltasv, l, 1:9. --vA1nuf, demande en mariage Alceste épithète de l’an, Il , 44. -- fille de Félins ; ce qu’il donne Amis, fils de Rhode , Il , 54. pour liobtenir ; oublie Diane -- Actor , Argonaute , fils dans un sacrifice, ibid. ; père leippasu’s , I, 85 , II , 15,8. d’Eumélus , I, 343 ; l’un des --Actor, fils d’Azéus , Il, Argonautes, 85; Hercules lui 128,158. -ACtor, fils de rend se femme Alceste , 209. Déion et de Diomédé , I , --’Adonis, fils de Cinyre et 65, Il , 13a; père de Me- de Métharmé, I , 37g; est 11L nœtius, Il , 157 , 456. ü me de Vénus , 15; passe si: Actor, fils de My-rmidon et mois avec elle , et sur une de Pisidice , I, 43 ; épouse Proserpine, Il , 34 ; est aimé Ægine, Il, 95; est père (PEU: leercules , 519 ; est tué par rytion, 109, 157 -, habitois un sanglier , I- , 579 ; diverses la Phtltiotide , 157 ; laissa opinions sur sa naissance, ib., ses états à Pélée , ibid. --*-H 11,470; etsur sa mon, 471 g Actor , père ŒEurytus et de il est tué par les Moules, 98. Ctéatus , I , 217 , Il, 157; et à Arbuste , fille de Mélissus, fière (TAugies , I , 219; étoit nourrice de Jupiter, I, 7.-4 fils de Phorbas et d’Hyrmi- fiât-acte, fils de Talaüs, Î, 77; né, Il, au Aetoridès, Ar- sa femme et ses enfants, I, gonaute, Il, 163. --4 Acte-’- 79; chassé d’Argos par Am- 1-ion, Argonaute, fils d’lrus, plumetis, Il, 148,596; se reo H, 163. tire à Soyons auprès de Po- ’11)qu , prie pour une lybos , et lui succède, 11,396; sorte de fer, Il, 1o. ù’Adien-s revient à Argos , ibid. ,- en a a

4est roi AD-ÆG, I , 293 ; reçoit Poly- Perséis , roi de Colchos , I, nice et Tydèe , et leur donne 65 ,11, 121 ; reçoit Phrixus, ses deux filles en mariage , et lui donne sa fille en ma- dlaprès un oracle, I , 293,11, riage , I , 65 ; épouse Hécate, 595 ; arme, les Grecs contre Il , 19; reçoit de Vulcain Thèbes ; est un des sept deux taureaux sau vagesJ, 97, chefs, I; 295; remporte le Il, 182; Èpiménides lui don- prix de la course des chars à ne pour mère Èphyra , 183; Némèe , 297; est sauvé par il veut faire périr les Argov son cheval Arion , 505; im- mantes , ibid. ,- détrôné par plore le secours des Athé- son frère, et rétabli sur le niens , I , 307 , Il , 404. -- trône par Médée , I , 115. Adrastée nourrit Jupiter, Il , v-Ægée, fils de Pandion ou 1 4.-Adyte, Danaide, épouse de Scyrius , I , 597, 11 , 485; Métalcès , I, 129. - épouse Médée, I, 111 . Il, Ææa ; les Argonautes y 19e; épouse Méta , ensuite abordent et sly font purifier Cllalciope, I, 597 ; oracle qui par Circé, I , 105. - Æa-. lui est rendu , ibid. ; vient à que , fils (le Jupiter et dlÆ- Trœzéne, ibid; acommerce gine, I , 361 ; ou d’Actor et avec Æthra , I , 599; célè- d’Ægine, Il, 95; roi dlÆ- bre les Panathénées , i611 ; gille, I, 36X, Il, 451; épou- envoie Androgée contre le se Endéïde , 1.561 . Il, 452; taureau de Marathon , ibid. en a Télamon et Pelée , I . ---Ægée ( la mer), Il, 6. -- 55 , 561 ; ses amours avec Ægéon, surnom de Briarèe, Psamathé; en a Phocus, 363 ; Il, 5 , 2.73. -- Ægéon, fils fait des prières au nom de de Lycaon. I , 519.-Ægéo- la - Grèce , ibid. , Il , 453 ; née , fils de Priam , I . 359. chasse Pelée et Télamon , I, - Ægialée , fille dlAdraste et 363; après sa mort , Pluton dlAmphithée , et femme de lui donne les clefs des En- Diomèdes ,I , 59, 7g, Il, I 17; fers , ibid. -.- Æchmagoras , Ægialée , fils d’Inarhus et de fils d’Hercules et de Phyllo, Mélia, I, 1 15, H, 194. - Æ- Il , 351. - Aédon , fille de gialée, nom du Péloponnèse, Pandare et femme de Zèthus, Il, 194. - Ægialéus , fils dlA- changée en rossignol, Il, 383. drame et dilunphithée, I, 7g; -Æètès, fils du Soleil et de marche contre Thèbes, est.

tué par Laodamas , 509. --ÆG-ÆSAdlo , fille de Tlmurnas 5 et Ægialus, fils diÆétès et d’Héo d’Electre , I , 1 1.-Aëllopos, ente, Il, 181-- Ægialus , en- nom dlune Harpye ,. I , 93.- droit simé entre Sicyone et -Ænèe , fils d’Anchise et-de Buprasium, Il, 193. - Ægië Vénus , I, 551. -- -Ænété , de c li 1 de Minerve, l1, 235. femme de Cyzieus,.II , 171. -Ægimius , roi des Doriens, -Ænète, fils de Déion et de; Il, 91. Hercules lui donne du Diomédé , .I, 65. - Ænéus, secours. I, 227, :129. 11522.. fils diApollon et de Stilbé , -- Ægine , fille dn’fleuveAsoo et père de Cyeicule, 171." pe , enlevée par Jupiter, I, -- Ænianes (le paysans ) ,. 65, 361 , Il, 129, 450 -. Il , 2765.- Ænos. Hercu-u. Ægîne, épouse diAclor, et. les y aborde , I , 191.. ---: mère d’Æaque , Il, 95. - Æole , fils 1 de Neptune et. .Ægine. . Les Argonautesy diAsr-xè , H, 97. ---- Æolideï abordent, Il 107.-Ægipan (l’a) ,Il,,91.:-- Æolie ,- fille rajuste les nerfs deJupiter, I, d’Aïnytlnon, I, 147. -- Æo-x 35. -Ægius ,» fils dlÆgyp-n liens ( les . I. 41. - Æolus , tus , épouse Mnestra, I, 1 517.. fils .d’Hellen et d’Orséide ,’ -- Æglè, Tune des Hespéri-Î’ donne sonznomà la Thes- des. l , 199. --- Æglè, fille; 50591,41 ;ou fils de Jupiter; . de Rhode, Il, 55. -- Ægléi- ses états -,où il: étoient situés, I de , fille d’Hyacinthe , sacri- Il, 86, 93, 94; ses enfans ,- I, fiée sur le tombeau de Ge- 43; il est’père de Sisyphe, 65. rœstus , I , 401. - Ægypte -Æonus; sa mort, Il, 514. (Il) confondue souvent avec --Æpalius, roi des Doriens,» la Phénicie, II , 195. - Il , 91, 52.2.l- Æpytusz, fils. Ægyptus , fils de Bélus et de Cresphontes et de Mérom d’Ancliinoé , soumet les Me- pe, tue Polyphontes, 1,12474’ lampodes , a 50 fils; chasse Aérope, fille de Catrée, I, Darmüs de llEgypte , I, 123, 4 257; épouse Plistliénes , 259. , II , 207; il les marie aux Da- -Aérope, fille de Cépliée, Il, naîdes,I, 125, 127, 129;. 315.-Æsaque , fils de Priam 2 son tombeau , II , 215;. le et d’Arisbé ; ce qu’iliprédit à ï même que Séthosis , H , 207. l Priam, I , 555 ; épouse As. A - Ægyptus , fils d’Ægyptus, » téropé , et est changé en oi- épouse Dioxippe , I , 129. -- seau, ibid. - Esculape , fils

6d’Apollon . etÆS-AG d’Arsinoé . ou captive par Castor et Poilus de Coronis, I, 555; élevé par 541. - Æthria , mère de Cliiron , devient habile dans Macadnus , Il, 35. -- Æ- la chirurgie , ibid. ; guérit thuso,fillo de Neptune et des malades et ressuscite des de la pléiade Alcyone, mè- morts, 15121,11, 439;aes re d’Eleuthor, l , -- file, I , 543; est foudroyé nous (PHI. 94» - A par Jupiter,557, Il, 150; tolus , file ddeymion et de étoit contemporain des At. sans , ou d’Iphianasee, I, gonautes, Il, 165 ; son culte 45 , ou d’Astérodie , ou de népandu dans le Péloponnè- Chromie, Il, 101; me se, :96; diverses opinions sur Apis, I, 45, Il , 101; tue sa naissance, 425. -- Ban , Dom ,1 Laodoous et Poly- lib de Crethée et de Tyrov, postes, I, 45; ses enfans, I, 71; pende Jason,53, 4:7. - Ætolus, fils dlŒnée, 81; il meurt, 109. ou est Il, 106. -Btolus, père de rajeuni par Médée , Il , 189. Physcns , et fils dlAmphic- -Ætbalide , Argonaute , fils tyon, Il, IOI. - Ætolus , pô- de Mercure et dlEupolémie, re de llArgonaute Palæmon. Il , 1.63. -- Æther, fils dola I, 85. --- Æaéue, l’un des Nuit, H, 1;ou produit par premiers qui régnèrent dans Cronus , a ; père de Jupiter, le Péloponnèse , Il , 196. 37; de Pan, 4a. -- Ætlii- Agamemnon , fils de Plis- qnes, peuple voisin de l’Epi- tliènes et d’Aérope . I, :159; re , Il , 261. - Aëthlius. fils épouse Clytemnestre , 559. d’Endymion, et père de Tha- -- Agapénor, fils d’Ancée, 111yris , Il , 36.-Aëthlius, fils lien des prétendans d’Hèlè- de Jupiter et de Protogénie, ne, I, 541 ; reçoit en même I, 41 ; père d’Endymion, 45. temps chez lui les fils de -Æthon , fils de Dencdion. Pliégéo et ceux d’Alcmœon , Ulm prend ce nom, II, 556. 315 ; fonds Paphoe dans l’île -Ætna (le mont) est jeté sur Typhon, I, 57. --Æ- Agaptolèmode Chypre, épouse Piréne, II , - thra , fille de Pitthéo, a com- Donaîdve , I , 127. -Ag.- merce avec Ægée et Nep- sauterie , roi de Tlmce , tune,I ,599; est mère de 11,98. -- Agmhènes, fils Thésée , 405;»; emmenée d’usine, et père de Poly-

.xène , Il , 310. -- AgathonAG-AJ , - Aglaé , l’une deaGtâcee, l 7 file de Priam, I, 357"- Aga- l, I3. --Aglaé, l’une des thyrsus , fils dlEeroules et femmes d’Herculee , I, 253. diEchidne, Il, 551. - Agir un Aglaire ,v femme d’Amy- se, Néréides, I , n. ---Agæ thaon , Il, 141. vé,fille de Danaüs, épouse Agraus , me de Têménue, ’ un fils d’Ægypms, I , 1:7. H , 545. -- Agraule , fille - Agave, fille de Calame , silences , épouse Cécrops , épouse Echion , 1 , :67; net 1 , 577. -- Agi-taule , fille de en pièces l’aube: son fils , Cécrops et d’Agraule , eut de e77; emporte son père tu: Mars Alcippe, I, 377. -- «simules, Il, 376; me Lyco- Agrionomé, fille de Perséon, (hersés, roi impie, et don- mère «ronéo , Il , 169. - ne ses étau à son père, 377. Agriope , femme d’Orphée , ,-Agèlaste , nom du la Il, 5a. - Agriua , l’un des sur laquelle fait CôtésJ,e5. Géant, tuéplr les Parque, v-Agélaüe, fils d’Herculee et I, 35. - Agrius , file de Par. d’Omphale, I, :35. -- A56- thaon, I, 49; père de Ther- laâs, fila de Téménue, I. eitee, Il, ne; et autres, I, nuant]: , esclave de Priam, 59 ; les fila lui donnent la cou- porte Paris sur le mon: Ida . ronne qu’avait Œnée , ibid. I , 355.-- .Agénor , fila d’Ec- -- Agrius , centaure , unis en buus, I, 117 ; oude Triopas, fuite par Hercules , I , 177. Il, zoo. -- Agémr, fils de "Aï; ou’Afln ; signification lenée , Il, 197. -- Agit,- de ce mon, H , 238. - Aigle nor, filede Plateau, 1,47; ( 1’) qui rongeoit le foie de ses enfin: , ibid. --- Age- Prométhée , est tué par Her- nor, file d’Ægrptul , épouse cules , I, 205. - Aischréis , Cléopetre Damide, I, 1:7. llune des femmes leercules, -- Agènor , fils de Neptune I, 333. et de Libye , règne dans la Ajax , file d’Oilée , llun des Phénicie, I , 125 ; s’établit prétendus d’Hélène, ’I , 345. dans l’Emope, et épouse Télé- -Ajax, fils de Télamon et phease, :49; ses enfans, ibid. de Péribée, I , 565; Hercu- --Agéner , file d’Amphion et les l’enveloppe dans sa peau de Niobé,I, :88. - Age- de lion, II , 455; l’un du Rot, fils de Phégée, I, 3-13. prétendant diI-lélène, I, 343.

Alastor , fils de Nélée et pocoon , tué par Hercules, 8de Cllloris A12 , I , 69. --- Al- l, 339. - Alcippe , fille d’A- bion , le même qu’Alébion . 1 graule et de Murs. I. 377. - Il , 281. - Alrathoüs . fils Alcippe , femme de Métion, de Parthaon, I , 49; ou d’A- et mère d’EupaIumus , I , grius , II, 106; est tué par 403.-Alcis , fils dlÆgyp- Tydée, I , 57, Il, 115. --. Al- tus , épouse Glaucè , I , 127. cathoüs , père d’Automédu- -Alcmæon ,.fils diAmphia- se , I , 167. - Alcathus , fils rails l’un des Epigones , I, de Pélops, et père d’Eché- 309; tue Laodamas, i6. ; tue polis, Il , 110.-- Alcée, fils sa mère Eriphyle ; est saisi par de Persée et d’Androméde , les furies; est purifié par Phé- I, 151; épouse Hipponome; gée; épouse Arsinoé sa fille , enfant qu’il en a , ibid.- 311 ; va chez Œnée , et aux .Alcée , fils d’Androgée , est sources de l’Achéloüs ; est emmené par Hercules , I , ’ purifié par ce fleuve; épou- 189. - Alcée . fils d’Hercu- se sa fille Callirrhoé , et fon- les et d’une esclave , II , 331. de une ville, I, 313, II, -Alceste , fille de Pélias, I , 409 ;est tué par les fils de 91 , Il. 14e; mariéeà Ad- Phégée , I, 313; ses fils, mète , I, 79.; se dévone à la 315; va . avec Diotnèdes, re- mon pour lui , 81 ; retirée mettre Œnée sur le trône. des enfers par Hercules, 81 , H. 115, 408; s’établit dans n°9. - Alcidamie , mère de l’Acarnanie , 408. -- Alc- Buuus, II.183.--Alcides, I, mœon, fils de Sillus , souche 169mo Alcée , II, 257 , pre- de la famille des Alcmœo- mier nom d’Hercules. - Al- nides, Il, 139. - Alcmè- cidice , femme de Salinonée, ne , fille d’Electryon et d’A- I, 67, 11.133. -Alcimède , naxo , I, 153 ; ou d’une fille fille de Pliylaque et de Clyi de Pélops, Il, 244-245 ; mène , ou d’Etéoclymène , promise à Amphytrion, I, femme de Céphale et mère 155 ; va avec lui à Thèbes , d’Iphiclus.II, 151. --Alci- et l’épouse, 157; Jupiter la noe’ , fille de Sthénélus et de trompe en prenant la forme Nicippe . I , 153. - Alci- d’Amphytrion , 159; mère noüs , roi des Phæaciens . I, d’Hercules et d’Iphîclès. 1 61; 105. - Alcinus , fils d’Hip- le dernière mortelle qui ai: eu

eu des enfans de JupiterALC-ALT , Il, fils d’Eurysthée , tué par les 9 249; expose Hercules, ibid; Athéniens, I, 237. -Ale.1mn- épouse Rhadamanthe,l, 161, dre , surnom de Paris, I, 557. Il, 255; crève les yeux à la ’- Alexiarès , fils d’Hercules tête d’Eurysthée , l , 237; le et d’Hébé , l, 233. fait mourir , suivant d’autres. ’ Alie , Néréide , I, 11. à- Il, 334. - Alcménor , fils Alimède , Néréide , I , 11.- d’Ægyptus , épouse Hippo- ’AA1’rAn7z1-or,épithête de Pan, 1néduse , l , 127. - Alcon , Il , 44. - Aliphérus, fils de fils d’Hippocoon , tué par Lycaon, l, 319. -Almopius , Hercules, I , 33g. -- Alcon, fils d’Hellé , Il, 121. - Al- fils de Mars, Il, 109. Alcon , mus, woyez Hulmus. père de Phalérus, Il , 170. Aloée , frère d’Æétês , et --Alcyone , fille d’Æolus et père d’Epopèe , Il, 191. - d’Enarète , femme de Céyn, Aloée, fils de Neptune et de I, 43. - Alcyone, fille d’At- Canacé, I , 43; épouse Iphi- las et de Pléione ; enfans 111édie , ibid. - ’Aloides qu’elle eut de Neptune , I, (les), leur grandeur , I , 43; 329, Il, 49.-Alcyonée, l’un veulent escalader le ciel et des Géans, I , 29 ; est tué par combler la mer , 45 ; en- Hercules ,31. ’ chaînent Mars , 13., Il , 98; Aléa , surnom de Miner- Diane les fait périr, I , 45 , ve, Il, 105.-Alébion . fils Il , 99. - Alopé, fille de de Neptune , tué par Her- Cercyon , Il , 58. - Alopius, cules, I, 195.-, l’une fils d’Hetcules et d’Antiope, des furies , I , 5. - Alector, I, 233. -- Ales, ville de la père de Léîtus , I , 85. -- Plithiotide, Il , 124. Alector, fils de Magnès et de Alpliée ( le fleuve ) , I , Mélibe’e , et père d’Hæmon , 181. - Alphésibée , mère . Il, 131. --Alétés , fils d’lca d’Adonis , I , 379. -- ,Alphé- rius et de Péribée ,’ I , 339. sibée , nom d’Arsinoé , Il , -Aléus , fils d’Aphidas , I , 409. 323; ses enfans , ibid; trou- Althée, fille de Thestius, ve l’enfant d’Augé sa fille , I , 49, Il, 104; diverses opi- I , 223 ; l’expose et fait ven- nions sur ses père et mère , dresa fille, i6. ; péredeCé- iàid. ; elle est femme d’Œ- puée, I , 83. --Al.exandre , née , I, 49;1nére de Méléa- B

gre,10 51 ; estAL-AM cause de sa mort, 344011 par d’autres, 36, 37; 55 ; s’étrangle l ibid. - Al- chez les Grecs, par Laius, theménes, fils de Carrée, l, 383 ; raisons de cette passion 257; quitte son père avec chez ce peuple, 351 . -- Am- Apémosyne sa sœur , et va phianax , roi de Lycie, I, 133. dans l’île de Rhodes , ibid. ; Amphiaraüs, filsd’Oîclée, nomme Créténie un endroit d’Argos, .I, 53; l’un des Ar- de cette ile, l, 259; élève un gonautes,83,ll, 154; val autel à Jupiter Atabyrien. lalchasse du sanglier de Ca- ibid; tue sa sœur, ibid; tue lydon, I , 53; chasse d’Ar- . son père, I, 261 ;est englouti gos les fils de Talaûs, Il, 148; par la terre, ibid. se réconcilie avec Ath-este, I, Amalthée ( la chèvre) nour- 295 , Il , 396; épouse Eri- rit Jupiter, l , 7. --- Amul- phyle, I, 77; va malgré lui thée , fille d’Hœmonius; cor- au siège de Thèbes, 295 ; ne qu’elle possédoit, I , 22.5, prédiction qu’il fait à ce su- Il, 316.-Amalthée , fille de jet , 2.97 ; remporte à Né- Mélissus,Il, 14.-A1naryn- mée le prix du saut et du cée, fils de Pyttius, Il, 1 13; disque , ibidnll, 399 ; don- père d’Hippostrate, I, 57.- ne à Tydée la tête de Mé- Amarynthus , chien d’Ac- lanippe, I, 305, Il, 403; est tæon , I, 273. - Amazones. englouti par la terre, et de- Bellérophon les défait,I, 139; vient immortel, I , 305; ses elles se soulèvent contre Her- fils , - Amphictyon , cules , 189 , Il , 273. -- fils de Deucalion ou de Ju- Amestrius , fils d’Hercules et piter et de Pyrrha, l, 41, Il, d’Eone, I, 233.-Amisodare, 84 ; règne sur l’Attique après avoit élevé la Chimère , I , Cranaüs, l, 41 , 381 ; est chassé 137 , Il, 230; donne sa fille par Erichthonius, I, 381 ;pé- à Bellérophon, Il , 230. re de Protogénie , 41 ; père Ammon ( l’oracle d’ ) fait d’une fille qui fut mère de exposer Androméde à un Tri ptolème et de CercyonJI, monstre marin , I , 147. - 63; roi de la Locride, 102. Amour (1’ )nom1né Phanès, Amphidamas , Argonaute , produit par Cronus , Il , a. fils d’Aléus, Il, 164; Amphi- ... Amour ( 1’ ) des garçons damas , fils de Busiris , est tué introduit par Orphée , Il, par Hercules, l, 301. -- Am-

AMPH 11’ phidamas , fils de Lycurgue , au son de sa lyre, I, 283, Il, ’ et père de Milanion et d’An- 382; épouse Niobé, I , 283, timaque , I , 325. -’-- Am- Il, 384; enfans qu’il en a, phidamas , père de Clysony- tués par Apollon et par Dia- me , l , 375.- Amphidamas , ne, I, 283 ;1nort d’Alnphion, père de Mnésioché ou Mné- I, 285, Il,385.-A1nphion , siloché, Il, 139. -A1nphidi- fils de Niobé, est épargné par eus , fils d’Astacus, tue Par- Apollon, I, 283.-Amphion thénopée, l, 305. -- Amphie de Palléne , Argonaute , Il, lochus , fils d’Amphiaraüs , 164. -Ampl1ion, père de marche contre Thèbes , I , Philomaque, I , 71. - A111- 309 ; tue sa mère , suivant phithée. fille de Pronax, fem- quelques auteurs, I , 311; me d’Adraste, I, 77. -- A111- l’un des prétendans d’Hélè- phithée, femme de Lycur- ne, l, 321. --Amphi.lochus , gue , I, 79. - Amphithémis fils d’Alcmœon et de Mante , et Garamante , fils d’Apol- ’ et fondateur d’Argos l’Am- 1011 et d’Acallé ou Acacallis, philochien, I, 3 1 7. -Amphi- Il. 353. - Amphitrite , Né. machos , fils de Ctéatus , l’un réide, I, 11. - Amphitrite , des prétendans d’Héléne, I , l’une des Océanides , I, 9; 341, Il , 310. -- Amphima- épouse Neptune , 23; mère chus, fils d’Electryon et d’A- de Benthésicyme , -- naxo , I, 153. - Amphima- Amphitryon , fils d’Alcée et rus ,fils de Neptune et père d’Hipponome , I , 151 ; ou de Linus, Il, 3o. - Amphi- de Laonomé, Il, 2.43 ; épou- méduse , la même qu’lphi- se Alemèae, l, 155; rachète méduse , Danaîde , Il , 213; les bœufs d’Electryon, ibid; eut de Neptune Erythras , tue Electryon , ibid. , Il , ibid. et 214.. - Amphion , 246; est chassé d’Argos par père de Chloris, I, 69; étoit Sthénélus , I, 155; se retire fils d’lasus , Il , 135. - Am- à Thèbes , y est purifié par phion , fils de Jupiter et Crèon , I, 1,57 ; tue Chal- d’Antiope, I, 281, 529; tue codoon , roi des Eubœens , Lycus et attache Dircé à la Il , 247; fait le guerre aux queue d’un taureau, I , 281 , Téléboens, I, 157 , 159, II, Il , 381 ; bâtit les murs de 248; fait la chasse à un re- Thèbes et attire les pierres nard, I, 157, Il, 248 ; rava-

ge12 les îles AM-ANdes Taphiens , I , Amyntor , roi d’Orménium, 159; tue Comætho , ibid. ,- tué par Hercules, I , 229, est trompé par Jupiter,ib1’d. ; ’II, 325 ; étoit fils d’Ormè- montre à Hercules à condui- nus , 324; père d’Astydamie, re un char, I, 161 ; sa morts, I , 235 ; la refuse en ma- 167. -- ’ A1npl10térus , fils riage à Hercules, Il, 325; le d’Alcmæon , 3’15 ; tue les même que le père de Phoe- meurtriers de son père, ib.; nix , Il , 325. - Amyntor, tue Phègée et sa femme , affile de Pélasgus , et père de ibid. ; peuple l’ACarnanie,’ Phrastor, Il, 240. - Amy!!- ibid. - Ampycus , père de tor , père de Phoenix , Il , a 79x Mopsus , Il, 110; et fils de ’ 110, 325; prive son fils de Titaron , 168. , 1.13 "le: I , 573. - Amyros, A1nycla,fille de Niobé,épar- i: ’ville de la Thessalie, II, 164. gnée par Diane,l, 285.-A1ny- -Amyrus r o ute [ils clos, père de Léanire, I, 323. -’A1nyclas, fils de Lacèdæ- Amy’t’haon, fils de Créthée, mon et de Sparte , I , 333; I , 71 ; demeure à Pylos, épouse Diomédé ; en fans qu’il ibid, Il , 140; épouse Ido- en a, ibid. ; père d’Hyacin- me’ne, I, 71 ; d’autres la nom- the , Il , 35; de Cynortas , ment Aglaîre ou Rhodope, I , 67. - Amycléen , sur- Il, 141; ses fils, 1,71,H1 nom d’A pollon , Il , 147. 141 ; père d’Æolie , I , 47; --Alnycus, roi des Bébry- de Périmèle, H, 130.-Amy- ces , fils de Neptune et de Bi- thaonia , nom d’une partie thynis, I , 89 ; invente les de l’Elide, Il, 141. -Anac- Gestes, Il, 175 ; provoque les ter , fils d’Electryon et d’A- Argonautes au pugilat, I, 89; naxo, l, 153.- Anaphè ,ile» les attaque avec ses sujets , I, 105. --- Anatolé , l’une des Il, 175; tué par Pollux, I , Heures , Il , - Amurus 89 , Il, 175. - Amymone , (le fleuve) , 1,181 ,ll, 152. l’une’des Danaïdes , I , 125, Anaxandra , fille de TheF Il, 209; mère de Nauphus , sandre , épouse un fils d’A- 189 ; Neptune jouit d’elle, I, ristodème, Il, 325. -Ana1i- 125 ; elle épouse un fils d’Æ- bie , fille de Bias ou de Dy- gyptus, ib.-Amymone, fon- mas , épouse de Pélias, l, taine prés de Lerne, I, 173. 71, Il, 139.-Anaxibie, fille

AN 15 de Cratièus , épouse de Neso 446. - Anchius , centaure , tor, I , 7 ; ou fille d’Atrèe , mis en fuite par Hercules, l, femme de Strophius, et mère . 177. -Ançyor , fils (le Ly- de Pylades , Il , I38.--A11a- caon , l , 319. xibie , Danaïde, femme d’Ar- Andanie, dans la Messé- chélaûs , l , 127. - Anaxir- nie, Il, 295.1- Andræmon, rhoé , fille de Coronus , et fils d’Oxylus, Il, 107 ; épou- femme d’Epéus , Il , 128. - se Gorgé, I , 49; est père de Anaxis et Mnasinoüs , fils des Thoas, Il, 107.-- Androda- Dioscures, Il, 437. - Ana- mas, fils de Pl1lias et de Clito- xo , fille d’Alcée et d’Hippo- nophylé, Il, 160. - Andro- . nome , I , 151 ; a des enfans gée , fils de Minos , I , 253; d’Electryon , 153. est vainqueur aux l’anathè- Ancée , fils de Neptune et nées , 399 ; périt en combat- rl’Astypalée , Il , 111 , 164; tant contre le taureau de Ma- fonde la ville de Samos , Il , rathon , ou aux jeux funèbres 165; l’un des Argonautes et de Laius, ib.,- ses fils , I, 189. le plus vigoureux après Her- - Andromaque, fille d’Eé- cules , ibid. ; prend le gou- tian, épouse Hector,I,359.-- vernail du vaisseau Argos , Androméde, fille de Céphée, après la mort de Tiphys , I, exposée à un monstre ma- 97, Il, 181 ; tué par un san- rin, l , 145 ; délivrée par Per- glier, Il, 111; tableau qui sée , 147 ; Persée l’épouse, représente sa mort , ibid. --- ibid; ses enfans, I, 151 ; en; Ancée , fils de Lycurgue, l, levée par Phœnix et délinée 53 , 325 ; père d’Agapénor , par Persée, Il , 240. - An- l, 341 ; l’un des Argonautes, dropompus , fils de Borus et 85 ; est tué par le sanglier père de ’Mélanthus, Il, 138. de Calydon , 53 ; confondu -Androtl1oé, fille de Castor, 11ml a propos avec Ancée de mère de Dictys et de Poly- . Salnos, Il, 1 1 1.-Anchiale , doctes, Il , 233. . ’ fille de Japet , fonde une vil- v Anes (les) , monture des le de ce nom , Il, 17. --An- Satyres et des Silènes , Il , chinoé , fille du Nil et femme 67; part qu’ils ont à la dè- v de Bèlus, I, 123.-Ancl1ise , faite des géans, ib. - Ani- fils de Capys , eut de Vénus cétus, fils d’Hercules et d’Hé- -Enée et Lyrus, I, 351, Il, bé , I , 233. - Anigrus , ri-

vière14 de l’Arcadie 1 , ANTIl, 264 ; de Mènétus , mère d’Eury- causes de son odeur, ibid.; tus et d’Echion, Argonautes, vertu de ses eaux, 224., -- Il, 158.-Antianire , fille de Anippé , fille du Nil , mère Phérès, et mère d’ldmon, Il, de Busiris , Il , 286. s 167. -- Anticlée , mère d’U- Anogon , fils de Castor et lysse,II, 1 26-Anticlée. mè- d’Hilaîre , I , 345. re de Polyphétes , I , 405. - Antagoras lutte contre Her- Antigone, fille d’Œdipe et de cules , Il , 305.-Antèe , fils Jocaste, l, 289; ou d’Eurygs- de Neptune , tué par Hercu- nie, 291 ; suit Œdipe son père. les, I , 201 .--Antée , roi d’l- 1,291 ; enterre Polynice mal- ’ I tasse en Libye, Il, 286; pro- gré les ordres de Créon, I, pose sa fille en mariage pour 307; est enterrée vive dans prix à la course , ibid. - le tombeau de Polynice , ib. Antèe , fille d’Iobates roi --Antigone , fille d’Eurytion, de Lycie,I, 133,11 , 221; ’ épouse Pèlèe, l, 365. -AD- femme de Prœtus roi de Co- tiléon , fils d’Hercules et de rinthe , ibid. et Il , 229. -- Procris, I , 233. - Antilo- Antéon , fils d’Hercules, Il, que , fils de Nestor et d’A- 331. -Anthe’e , l’une des naxibie, l, 71 ; père de Paon, femmes d’Hercules , l , 233. Il, 139; l’un des prétendant --Anthéide , fille d’Hyscin- ’d’Hélène , 1 , 34.. - 1mi- the , sacrifiée sur le tombeau machus , fils d’Hercules cl de Geræstus , l, 401. -An- de Nicippe, I, 2’55. -- A1111- thèlèe , fille de Danaüs et de maque, fille d’Amphidamal Polyxo , I . 129. --’ Anthé- et femme d’Eurysthée , Il moisia, fille du fleuve Lycus, 325. - Antimènes, fils do mère de Lycus, Il, 181.- Nélée et de Pharé, Il, 136- Anthémon (le fleuve) , l , -Antinoé, fille de Pelles, 195. - Anthippe , l’une des Il, 140; coupe son père par femmes d’Hercules, I, 233. morceaux, I, 109. -A11no- - Anthius , fils d’Eumélus , chès, fils de Mélas, tué par Il , 64. - Anthius , nom Tydèe, I, 57 ;A.ntiochus, fils du puits près duquel s’assit de Ptérélas , I , 153. --An- Cérès, Il , 58. - Amiades, tiochus , fils d’Hercules et fils d’Hercules et d’Aglaé , de Médie , donne son 110111 à une tribu-d’Atltènes,II,333- la 333- - ,, 5119

Antiope , l’une des fem-AN-APApharée, fils de Périérés 15 mes dinercules , I , :33- -- et de Gorgophone, 1,67, 333 ; Antiope , fille de Nyctée , ses enfans, ibid.- Aphésîus, a commerce avec Jupiter , surnom de Jupiter, II , 88, et épouse-Epopée , I , 281 ; -- Aphidas , fils d’Arcas , I, enfans qu’elle eut de Jupi- 323 ; père de Sthénébée , ter , 339; elle éprouve de ibid" Il , au. -Aphid- mauvais traitemens et est dé- nes , ville de l’Attique , livrée par ses fils , a8! , Il, confondue avec Aphidne , 379; elle erre par toute la Grè- ville de la Laconie, Il , 440. ce, Il, 582 ; elle épouse Pho- -Apîa , nom du Pélopon- cus , fils diOmytion, ibid. - nèse, I, 115. --Apidan ( Il ) , Antiope , Amazone, Il, 273. fleuve, Il, 93. -Apis , fils -Antiope , fille de Pylon , il d’Apollon, Il, 196. -Apis, femme d’Eurytus , Il . 326. fils de Jason tué par Ætolus, -Antiphéra,dont Inc fut ja- II, son ;confondu par Apol- louse , Il , 125.-Antiplius , lodôre avec Apis fils de Pho- fils de Myrinidon et de Pisi- ronée, I. 45, II, :01 .-Apis, dice , l, 43.-Antiphus , fils fils de Phoronée, I , 115 ; d’Hercules et de Laotlioé, I, règne sur le Péloponnèse , 233. - Antiphus , fils de lui donne son nom et de- Priam et d’Hécube , I, 357. vient un tyran , ibid, Il , - Antissa. La tête diOrphée 196 5 tué par Thelxion et y est enterrée , Il , Thelchines, I, l l5, Il, 197; Aœdé , l’une des Muses cède ses États à Ægialéus son filles de Jupiter et de Plou- frère , et va en Ægypte, Il , sia , Il , 27 ; ou d’Uranus et 197; adoré sous le nom de de la Terre , 28. sampis, I, i17. -Apis, fils Aones , peuples qui habi- de Telchin, Il, 196. toient Thèbes avant l’arri- Apollon , fils de Jupiter et vée de Cadmus, Il, 56L de Latone , I, 19; apprend - Apaturie , surnom de Vé- de Pan l’art de la divination, nus ; son origine, II, 68. ibid. ; tue Python , et s’em- Apémosyne , fille de Ca- pare de l’oracle de Delphes , trée, I, 257; violée par Mer- ibid.,-il tue Tityus, I, 19, 21; cure, et tuée par son frère. il est vainqueur de Marsyas 359. et il l’écorche, I, 21, Il, 4.8,

4916 ; donne ldes AP-ARflèches à Her- Il, 167; de Mopsus, 169; cules , I , 167; sert chez Ad- enlève Cyrène , 366;où il mète, 79, 337 ; pourquoi, Il, la transporte , 367; enfans 149,, 150 ; lui donne un char qu’il en a , ibid. - Apol- attelé d’un lion et d’un san- lon Amycléen (temple d’ ), glier , I, 79 ; il bâtît avec Il, 147, 150.-Apollon flam- Neptune les murs de Per- boyant (l’autel (1’), I, 105. game, I, 191 ; garde les trou- - Apollonia , temple qus Ïpeaurde Laomédon, Il , ses fils lui élevèrent, Il, 155. 273; en vient aux mains avec -Apollonide , l’une des Mu- Hercules, I, 211 , Il , 299; ses, fille d’Apollon, 11,17. tue les fils de Niobé, I, 283; i Arabie ( Hercules passe donne à Mercure ses bœufs en ) , I, 203. - Arœthyrée, en échange de la lyre, I, 333; fille d’Arans , mère de Phliilsy lui donne une baguette d’or ; Il, 160. -Arans , père d’A» lui apprend l’art de la divi- ræthyrée, Il, 160. -- Arbê- nation, ibz’d. ; tue les Cyclo- lus , fils d’Ægyptus et d’Hé- pas, I, 337 g il aime Hyacin- phœstine , épouse Oimè,I1 the , 15 , 333 ; il le tue in- 1 29. volontairement , 333 ; il ai- Arcadie ( royaume d’ ). me Hylnënée fils de Magnès, fondé par Pélasgus, 11,45»; Il, 37 3 il aime Cassandre , et par Lycaon , I , 319; suite lui apprend l’art de la divi- des rois de ce pays, 11,490- nation , I, 357 ; il lui ôte le -Arcadiens ( les ) secourent talent de persuader , ibid, Hercules marchant com" Il, 360; il veut épouser Mar- Œchalie , I , 229. - Amas. pesse, I, 47; il veut l’en- fils de Jupiter et de (hmm: lever, à Idas , 49 5 il a de I , 325; élevé par Main, Thalie les Corybantes, 17; 321 ; sacrifié par Lycaon, Il, il a d’Arsinoè Æsculape , 415, 415; ses enfanS, 1,32îî 335; et Eriopis , Il , 425 ; apprend de Triptolème l’art il a Æsculape de Coronis , I , de faire croître le blé, Il, 335, Il, 425;.il tue Coro- 64.-Arcésilas , père de Mê- nîs, I, 335; fils qu’il a Ias, Il , 294. -- Archandeî 1 de Phthia , 45 ; d’Arîe , fils d’Achæus , épouse 8cm æ 253; d’Æthuse , I, 329, Il , Il, 213 ; le même que le fil! 423; il fut père d’Idmon , de Phthius , 87. - Archë’ Haies,

AR l7 bates , fils de Lycaon, I, 319. douze filles à Médée , 107 - Archè , l’une des ’Muses, - Arètliuse , l’une des Hes- fille de Jupiter et de Plou- pérides, I , 199. --Aréthuse sia , Il , 27. - Archédice , (la nymphe) apprend à Cérès l’une des Danaides, Il , 209. l’enlèvement de Proserpine , -Archédicus , fils d’Hercu- Il, 58. - Arètus , fils de les et d’Eurypyle , I , 255. Nestor et d’Anaxibie, I , 71. -Archélaüs , fils d’Ægyp- Argelé , l’une des femmes tus, épouse Anaxibie, I, 127. d’Hercules, l, 233. --Argès , --Archélaüs, fils d’Electryon Cyclope, I , 3.-Argie , fille et d’Anaxo , l , 153. - Ar- d’Adraste et d’Amphithée , chémachus , fils d’Hercules I, 7g ; épouse Polynice , 293. et de Patte , I, 255. - Ar- -- Argie , fille d’Autésion, che’machus, fils de Priam, l, femme d’Aristodème, I , 241..., 559. - Archémore , sumom -Argiens ( les )’fout la guerre d’Opheltès , I , 7g. 297 , Il, auxThébains, I, 295 et mita; 148. -- Architélès, filsid’A- laissés sans sépulture , 307; cl1æus , épouse Automate , prennent Thèbes avec les Il , 215 ; le même que le fils Epigones , l , 311 ; se sou- de Pl1thius , Il , 87. - Ar- .1nettent aux Doriens, Il , chitélés , père d’Eunomus , 496. ---Argiope , fille du. l , 225.- Arcisius, père de Nil , épouse d’Agènor , Il , Laërtes , I , 85. 346. - Argiope, nymphe , Ardée , ville d’Italie , Il, mère de Thamyris, I , 15 , 237. Il, 36. - Argiphontes , sur- Aréius ou Arétus, fils de .nom de Mercure, I, 11g. Bias , Il , 147; l’un des Ar- - Argius , fils d’Ægyptus , gonautes, 165. - Arène , épouse Evippé, I, 127. - fille d’Œbalus, femme d’A- .Argius , fils de Licymnius. pharée, I, 333. - Arèopage Hercules lui donne la sépul- (1’) absout Mars, I,’377; con- ture, I, 229, Il, 3:4. -.Ar- damne Céphale à l’exil , 571; golide ( fontaine dans 1’ ), condamne Dædale à l’exil , Il , 22 ; on dit que Proserpi- 405. - Arestor , père d’Ar- ne fut enlevée dans ce pays, gus aux cent yeux , I, 1 17 , 57; Junon y avoit un tem- Il , 153. - Arètè , femme ple célèbre , Il, 273. - Ar- d’Alcinoüs , I , 105; donne gonautes; leurs noms , I , C

18 AR 83 et suiv., Il, 153 et ibid. ; vont a l’Isthme , con- sus’v.; ceux qu’Apollodore ne sacrer leur vaisseau à Neptu. nomme point, Il, 161, 1535 i ne . ibid. -- Argos (le vais- sont reçus par les femmes seau), l, 83; origine de son de Lemnos, I , 85 , Il, 170; 119111.11, 155;parle aux Ar- abordent dans le pays des gommes, I , 103; se plaint Dolions ,I , 87; en partent, du poids d’Hercnles, Il, 174; -y reviennent, leur livrent consacré à Neptune, I, 109. combat sans les connaître , et - Argos (n le royaume d’ ) , tuent Cyzicus, I, 87, Il, fondé par Inachus, I, 115; 172; abordent dans la My- ou par Phoronéo,II, 194; site; y laissent Hercules, Hy- suite de ses souverains, Il, les et Polyphême, I , 87; 4go; divisé en deux, I, 133; abordent dans le pays des l’une de ces portions divi. Bébryces , 89; les détone, sèe en trois, I, 155, 11,225 91; arrivent chez Phinée, et suiv. ; écholten partage à ibid; passent à travers les Téménus, I, 241. -- Argos Roches Symplégades , I , 75, .( la ville d’) protégée par Ju- Il, 181; abordent dans le non. Il , 21 1. -- Argos l’Am- pays des Mariandyniens, I . philochien, par qui fondé, I, 97; arrivent a l’embouchu- 317, Il , 410. -- Argos le -re du Phase , ibid. ,-. par- Pélagique , ville de la Thes- tent pendant la nuit, I, 1o1, salie,II, 94.--Argos,nom .11, 183; sont attaqués par du Péloponnèse , I , 117. - Æètès , et le repoussent. Il , Argus , fils d’Arestor , Il , 185 a arrivent vers l’Eritlan, 153. --Argus , père d’Argus vers les iles Absyrtides; cô- Panoptès, I , 119. --- Argus , miens le pays des Celtes et fils de Jupiter et de Niché , la Libye , I, 103; abordent I, 117 ; oud’Apis,II, 198; a Ææa , ibid. ,- passent au- succède a Phoronée, I, 1 17; . près des Sirènes , ibid. ; ar- a d’Bvadné quatre enfeu: , rivait à Corcyro ,In, 105; ibid. ,- donne son nous au Po. élèvent un autel a Apollon , loponnèse, I, 117. --Argus , ibid. ; arrivent a l’île de Crè- fils de Mégspenthès, Il , 396, - te ,I , 107; abordent a Ægi- 397. -- Argus Panoptès , fils - ne,combatavecleshabitans. 4 d’Agénar, I. 117; autres opi- 11,109; arrivent à Iolcos, nions sursonpe’re,I, 119,

AR l 9 Il, 205 5 couvert d’yeux, I . 131314101 fils,Il,368;au- 107,II, 200, 201; tue un tres Alinéa , ibid. -Aristo- . taureau , un satyre et Echid- déma,fils d’At-istomaque, Il, ne.I, 117 ; tue les meur- 340; tué parla foudre,l,241; triers d’Apis , ibid. ,- Junon ou parApollm, Il , 343;10u lui confie la garde d’Io , I . parles fils de Pylades, ibid. ; 119,11. 201 ; il estmèpar sarcleront ses 515,1 , 241.-. Mercure, I , 119. -w Argus . Aristoilènæ , fille de Priam , fils de Phrixua, I, 63; cons: I, 359. --Aristomaque . fils truit le vaisseau Argos , 83; de Talaûs, 1,77; père d’Hip- est de l’expédition des Ar- pomédon . I , 295. -Aristo- gonautes, 85, II, 168. wAb maque , fils de Cléodæus et gus , chien d’Actæon , l , pemvfiLs d’Hyllus , Il , 559 . 273. -Argynnus, fils de Pi.- 340; ses enfuis, ibid. ; 00n- sulte l’Oraele de Delphes.ll, Âidicefemme d’Ægyptus, s Il, 136;I . 125. 9 341 ; tente d’entrer dans le Ariane , fille de Minos , Péloponnèse ; est tué dans I , 253. -- Aridæus , voyez un combat . 559 , 541. -- Cléodæus. «Aria . fille de Ariswphon; son tableau , Il , Cléochus . mère de Milétus, 1 I l . la 053- "- Mon s chaud Anima 510 même que Da- d’Adraste , I , .395 ; promut! m, Il, so7..--Arméniusn, de Cérès et de Neptune , ville de Thessalie , Il, 164. ibid-.1 Il) 4940MAW1 fille "Amènus ou Arménius , de Mérops , et femme de Argument; , I , 165. Priam, puis d’Hyrtacus , l , Arnæus , père de Méga- 355, Il , 448. --Arisbè, fille mèdeJ, 163. "Anse, fille de Teucer l’ethnie de Darda- d’Æole , a de Neptune Bœo- nus, Il, 445. --Ari5té8 , fils tus , Il, 94. d’Apollon et de Cyrène, Il, Aroè , ville . Il , 215. 125. 366; .élevépar des Nym- Arrhèms , fils de Priam , phes , 367 s épouse Auto- I,359.»--A.rsinnè, fille de noé fille de Cadrans, I. 267; Leucippe , a d’Apollon Æs- en a Actæon, 271; va dans culape ,1, 335. un Arsinoé , File de Sardaigne , Il s 361; fille de Thésée , épouse Alc- va dans l’ile de Cèos , y blaire mseon, I, 311 ;reproche sa un temple àJupiterplnv-iaux, mon à ses frères; est livrée

2° AR-AS à Agapènor, 313. - Ani- ibid; père JIsmène, I, 119; noè, mère de Thamyris , Il , de Salamine, 363 ;de Rhode, 36.-Artémisium (le mont), Il, 54; est la limite du royau- I , 175. me d’Æole, Il, - Asope , Ascalaphe ,fils de l’Achè- l’une des Muses , filles de ron et de Gorgyre , I , 27; Pièrus et de Pimpléis , Il , rend témoignage contre Pro- 28. -- Asopis , l’une des serpine , ibid,- en est puni femmes d’Hercules, I , 233. par Cérès, ibid. ; délivré par - Aspondus, fils de Phinée, Hercules, I, 207; changé en Il, 178. -Assaracus, fils de Hibou, l, 209 , Il, 64. -As- Tros et de Callirrhoé, I, 349; calaphe, fils de Mars, l’un safemme et ses enfans , ibid. des Argonautes, l, 85; com- --Astacus,I, 303, Il, 403; mandoit les Orchoméniens ses fils signalent leur valeur au siège de Troie, Il , 161 ; devant Thèbes , I , 303. -- l’un des prétendans d’Hè. Astérie , fille de Cœus et de lène , I , 343. - Ascanius , Phoebé , l , 9 ; femme de fils de Priam, I, 559. - As- Persée , 11 ; mère d’Hèca- clépiades , premier nom de te , ibid, Il, 18;se change Bellérophon, Il, 226. - As- en caille pour se dérober a cra , ville de la Bœotie ,II, Jupiter , I, 19; Jupiter en 97. -Asèlèna, montagne au» jouit, II , 18 , 40 ; elle fut près de Trachine, Il, 100. mère d’un Hercules , Il, 4o; Asie , l’une des Océani- changée en ile ,I, 19, Il, des , I , 9; enfans qu’elle eut 4o. - Astérie , fille de Coro- de Japet, ibid. --Asie , fille nus , mère d’ldmon , Il , de l’Ocèan et de Pompholy- 167. - Astérie , fille de Da- gè, Il, 206.-- Asie (Hercules naùs, épouse Chaitus, I, 127. traverse l’ ), I , 201. - -- Astérion , roi de Crète, I, Asope ( fleuve ) , fils de 25 1 ; fils de Tectamus ou Tec- l’Océan et de Téthys , I , taphus , Il , 91 , 549; épouse 559; autres opinions sursa Europe, et élève les enfans naissance , 361 ; épouse Mé- qu’elle eut de J upiter, I, 251. rope, ibid. ; enfans qu’il a --Astérius , ou plutôt Asté- d’elle , ibid, Il, 450; cher- rion , Argonaute , fils de Co- che sa fille Ægine, I, 65, métès, I, 85, Il, 162. -As- 361; foudroyé par Jupiter, tétins , père de Crèté , I, 255

««4.-- AS-AT 21 - Astérius, nom du Mino- 367; l’accuse d’avoir voulu taure, I, 2.55. -Astèrius , fils la séduire ibid. ; tuée par de Nélèe et de Chloris, I, 69; lui, I , 371.-Astygonus , fils i ou de Pharé , II , 135.-- As- de Priam , I , 557. - Asty- térius de Pallène , Argonau- nome , eut de Mars Calydon, te, Il, 164, 165. - Astérodîe Il , Ion. -.Astynoüs, fils de (voyez Astéropée ) , mère Phaèton, et père de Sanda- de Crissus, II, 15°. Â- Asté- cus, I, 377. -Astyoché , fille rodîe , femme d’Endymion, d’Amphion et de Niché ,I, II, 101. - Astérope , fille de 283. - Astyoché , fille de Cèbren , épouse d’Æsaque , Laomédon , I , 353. -- As- I , 355. - Astéropée , fille tyoché, fille de Phylas, ai- de Déion et de Dionnédé , I , mée leercules, I, 225; eut 65; la même qu’Astérodîe,II, de lui Tlépolème , 2.55. --- 130. - Astéropée , fille de Astyoché, fille du fleuve Sic Pélias , II, 140 3 coupe son mois , épouse dlErîchtho- père par morceaux , I, 109. nius , et mère de Tros, L349. Astræus , fils de Crius et -.A.stypa]ée , mère d’Ancèe d’Eurybie , I, 9; père des de Samos, II , HI, 164;est Vents et des Astres, II. -- fille de Phœnix et de Péri- Astres (les) , fils de l’Aurore mède ou de Téléphé , II , et d’Astræus , I , Il. --.As- 164, 348. -Astypalèe, mère tyanax , fils d’Hercules et d’Eurypyle roi de pas, I, d’Epilaîs, I, 233. --.Astybie , 217. fils leercules et de Calamè- Aœbyrîen , surnom de Ju- ris, I, 255. -Astycratie., fille piter, I , 259. - Ataby- d’Amphion et de Niché, I, rius (le mont), I, 259. --- 2.83. - Astydamie , fille de Atalante , fille d’Iasus et de Phorbas , II , 267 ; mère de Clymène, .I , 52.5 ; ou de Cancan , ibid. ; réconcilie Maenale, I , 327; exposée , et Hercules avec Léprée, i bid. nourrie par une ourse , I , -Astydamie , fille d’Amyn- 325; son éducation, iôid. ,- tor, a dÏHercules Ctésippus, II , 41°; tue les centaures I , 255, Il, 325; mère de Rhœcus et Hylæus, I, 32.5; Tlépolème, II , 517. - As- va à la chasse du sanglier tydax’nie , femme d’Acaste ; de Calydon , ibid. ;le blesse est amoureuse de Pelée , I, la première, I , 53. Méléagro

22 AT est amoureux (Telle, ibid. ; en chassé de la Bœotie , I , 63; a un enfant , Il , 421 g elle fonde un état, I, 65, Il, 134; lutte avec Pelée , I, 325 5 dé- on veut le sacrifier, Il , l :4 , lie ses amans à la course , I , 125. -Athènes tire son nom 327, Il, 420 (voyez liarticle de Minerve. I . 377 g Deuca- suivant) ; épouse Milanion , lion siy retire , Il , 82; assié- l ,327, 11,420 ; changée en gée par Minos . I1 4er; par lionne, I, 327, H, 420, 421 ; Castor et 1’0qu , I , 541.- nom de sa chienne, II, log. Athèninns ( les ) prennent -- Atalante , fille de Schoe- Thèbes, Io 307v Il! 404, née , I, 53 ; Confondue par 405; refusent de livrer les Hé. A pollodore avec la fille d’Ia- raclides, et font la guerre à sus , Il , 420; lion des Ar- Eurysthée , I, 2.37 , Il , 353; gonautes, I 85 , Il , 156; le font prisonnier , Il , 334; épouse Hippomènes, I , 527, font la guerre aux Eleusi- 11,420. -- Atas , fils de Biens , I , 595 ; ils sacrifient Priam , I, 557. les filles d’Hyacinthe , I , Até , colline où Ilus bâtit 401 , Il , 486 ; envoient sept Ilion, I, 551.-Até (déesse), garçons et sept filles au Mi- précipitée du ciel, H, 447. notaure , I , 405 ; donnent Athamantie , état fondé retraite aux Ioniens , II , ParAthmnas’I, 65, Il, 135. 497 3 vont avec aux en Asie, --Athalnantium , plaine de ibid; prennent le nom (l’In- la Bœotie, Il, 124. - Atha- nions , Il , 498 ; donnent re- mas , fils d’Æole, I, 43,11 , traite à des Pélasges, 499, 95 groi de la Bœotie , I , 61 g 596; nommés Pélasges Cra- épouse Nèphèlé , ibid. , 11:, niens , 465. 117 . 118; enfant qu’il en a , .Adantée , halnadriade , ibid. ,- épouse Inc , I, 61 , mère de quelques Danaîdes, 367 ; enfans qu’il en a, I , I , 127. --- Atlantes (le pays 61; élève Bacchus , I , 269 , des ) , Il, 9.-Atlantus , Cer- Il, 12.2. Junon irritée le rend cope, Il, SOL-Atlas, fils furieux ; il tue un de ses deJapetet diAsie, I, 9;roi fils, et poursuit Inc , I , 63, dans l’Arcadin , Il , 72A, 44:; 269. Il, 12.2 ; il épouse Thè- ses filles, I, 329 , Il, 4H; 1nisno,I ,65 ,II, 1:3, :25; porte le ciel sur ses épaules , enfans qu’il en a, ibid. ; est 1, 9, n°3; va cueillir pour

AT-AU 25 Hercules les pommes d’or leus, I , 223, 523 ; prêtresse des Hespérides , I , 205 , Il, de Minerve , 323 ; séduite 290. - Atlas ( l’ ) , dans le par Hercules , I , 223 , 323 , pays des Hyperboréens, I, II , 416; en a Téléphe , 199. ibid; l’expose, ibid; ac- Ann, fils du fleuve P1. couche dans le temple de née et de Bora 5 père de Minerve , Il , 416; 417 ; i Camée, II , 154 , 155. -- dans le pays de légée , Il, Atrée , fils de Pélops , I , 418; accouche sur le mont 155; est mandé par Sthénéë Partliénius, Il, 416; livrée lus, qui lui donne Mide’e , par son père à N auplius p0ur 157; père de Ménélas, I, la vendre , 1, 223 , II , 416; 343 ; de Placie , I , 355 , H , enfermée avec son fils dans 447; suCcède aux droits d’Eu- un coffre , et jetée à la rysthée , II , 242.-Atromus, mer, Il , 417; épouse Teu- fils d’Hercules et de Strato- tliras, I, 223, Il, 417; nice, I, 233. - , mariée avec son fils , Il , Tune des Parques , I , 13. 418; veut le tuer, ibid.; Atthis, fille de Cranaüs , le reconnaît , ibid. -- Au- I , 381 ; mère d’Erichtho- lis, patrie de Sylée ,»I , 213. nius, ibid.,- donne son nom - Aura , chienne d’Atalan- te , Il , 108. -Aurore (li), à liAttique, ibid. - Atti- fille d’Hypérion et de Thia , que, nommée d’abord Acte , ensuite Cécropie , I, 573; 1 , 9; ou dlEuryphaesse , H , dispute à son sujet entre 17; enfans qu’elle a (l’As- Neptune et Minerve , ibid, træus , I , 19 ; amoureuse Il, 466; origine du nom d’Orion , lienlève , I , 23 , Attique, I , 381 ; submer- Il , 52 1 accorde ses faveurs gée par Neptune, I , 377 me à Mars , I , 23; enlève Cri-a formoit dans l’origine qu’un phale , I , 65 , en a Tithon , seul état avec la Bœotie , Il , ibid, ouPhaéthon, II , 467; 466.-.Aty1nnius , fils de Ju- enlève Tithon , I, 555 ; fils piter et de Cassiépée , aimé quelle en a , ibid. ,- obtient pour Tithon l’immortalité , de Strpédon’ I) 353, ne 352. Il, 448; le change en Ci- Augé , l’une des Heures , . gale , ibid. o- Autels dressés . Il, 24.-Augé,fille d’A- par Hercules à Pélops et aux

24 1 AU-AZ I douze Dieux , I , 219; à Ju- fille dlAlcathoûs , I , 167. - piter Céne’en , 229, 23:.- Autouchus , fils dlApollon et Autels dressés par les Héra- de Cyrène ,II , 567. --Au- clides à Jupiter Patrons, I, tonoé , Nèrèîde , I , 13.- 243. - Autésion , père dlAr- Autonoé , fille de Danaüs et gie, I, 241. -Autolycus , au Polyxo, I, 127. - Au- fils de Mercure , I , 83; en- tonoé , fille de Pirée , eut seigne la lutte à Hercules, leercules Palæmon, I, 235. I, 161; vole des bœufs , I , àAutonoé , fille de Cad- 209; frère de mère de Phi- i mus , épouse Aristèe,I, 267. lamnmn, Il , 55 ; Argonau- -- Auxo , l’une des Grâces te ’, I , 85 5 erreur d’Apollo- chez les Athéniens , Il , 26. dore à ce sujet , Il , 156. -- Aventinus , fils leercu- Autolycus , Argonaute , fils les et de Rhéa , II, 332. de Dèimachus, Il, 156 , 166. . Azan. Jeux funèbres qui --Autolycus , père de Po- se célébrèrent à sa mort, Il, lymède , Ï, 81.-Automaté , 101 . - Azan épouse Hippo- fille de Danaüs, épouse un lyte , fille de Dexamène ,lI, fils diÆgyptus , I ., 125 , ou z 270. -Azèus , père d’Actor, Architélès , fils d’Achæus , Il, 128.-- Azon,fils d’Her- Il , 213. - Automéduse , cules, Il, 531.

BA

Babys , frère de Marsyas , du mont Nysa, ibid. ,° rendu Il , 46. - Bacchantes prises furieux par Junon , I , 273; par Lycurgue , comment dé- parcourt divers pays , est pu. livrées , I , 275. -Bacchus , rifiè par Rhéa, ibid.; est fils deJupiter et de Sémèlè, I, chassé de la Thrace par Ly- 265, Il , 570, 571 ; enfermé curgue , I, 275 , Il, 373;Se par Jupiter-dans sa cuisse , réfugie auprès de Thètih I , 269 ; Mercure le porte à ib.; punit Lycurgue , 1.6.; Athalnas, ibid. ,- ses nourri- parcourt la Thrace etl’ln’ Ces, Il, 371; élevé à Cor- de, ibid. ,- il vaà Thèbes. cyre par Macris, 188; changé ce qulil fait aux femmes (le en chevreau, I , 271 ; Mer- cette ville , ibid. ; il fait dé- cure le porte aux Nymphes chirer Penthée par sa méfei

BA-BÉ 115 I, 277; il vaa Argos , et y Elatton, écuyer dlAmphia- rend les femmes furieuses, rails , I , 505. ibid. ,- il y est vaincu par Baubo fait rire Cérès par Persée, Il, 575: il siembarque ses gestes, Il , 59 , 60, 61 ;. pour Naxos , change en dau- elle étoit femme de Dysaulês, phins des corsaires Tyrrhè- et avoit été la nourrice de niens, I , 277; il descend Cérès, 62. - Baudrier ( le ) aux enfers pour y chercher d’Hippolyte donné à Eurys- sa mère, ibid. , Il, 575; thèe par Hercules, l, 187. monte au ciel avec elle , I , Bèbryces ( les Argonautes 277 ; il donne la vigne a abordent chez les ), I, 89 , Œnée , I , 4g ; est amoureux Il, 175; Hercules marche dlAltllée , Il , 107; en a Dé- contre les Bèbryces, I, 189. janire , I, 49 ; donne la vi- -- Bébrycie (la), Il, 214. gne à Icnrius, I, 585; sè- - Belier (le) à toison d’or duit Erigone , Il , 476; con- porte Phrixus et Hellé, I, tribue à la défaite des Géans, 61 , Il , 118; sacrifié par Il, 66 ; tue Eurytus, I , l’hrixus, I, 65. Il étoit né (le 51 , et Rhœtus , Il , 67; est Neptune et deThèophane, Il, père de Phanus et de Sta- Isa-Bellérophon, fils de phylus, I, 85 , Il , 160. Glaucus, I , 157, ou de Nep- --- Bacchus, fils de Jupiter tune, II, 226; nommé d’a- et de Cérès , Il , 369 , 380; bord Asclêpiades; tue Bellé- fils de Jupiter et de Prosat- rus , ibid. ; tue son frère , et pine , Il , 569; déchiré par sienfuit vers Prœtus , I, 137; les Titans , ibid. ; enterré sur Sthénébèe le calomnie, ibid; le Parnasse ibid. et 375. - il porte à Jobutes une lettre Balius, cheval immortel don- de Prœtus , ibid; il dompte né à Pelée par Neptune , I , Pégase, H, 250; il tue la 371.-Bas-reliefs représen- Chimère, I , 159 , Il, 251; tant le mariage d’Alctuène et il défait les Solymes et les de Rhudamanthe dans les Amazones, I , 159; il tue Champs-Elysées, Il, 255.- cinquante Lyciens, ibid; Bassarides l les ) déchirent il succède à Jobates, ibid; Orphée , Il , 55. -Batie , il épouse la fille d’Alniso- naïade , eut dlŒbalus trois dure , Il , 230; il précipite fils , I , 539. -Baton , ou Sthénèbèe dans la sur, Il ,

26 BI-BO 231 ; il veut monter au ciel, nis , mère dlAmycus, I , 89; et Pégase le précipite dans nymphe Méliade , II , 174. les Champs Aléens . ibid. ; il Dodone, ancien nom de devient aveugle , et périt mi- Dodone , II, 80.-Bœotie sérable , ibid. ; ses enfans , (la ). Halmus s’y établit , Il , Il , 252. - Bellérus , roi de i28. -- Bœotus, fils de Nep- Corinthe , tué par Belléro- tune et dime, Il, 94.- phon,II, 226.-Bélus, fils de Bœufs de Phylacus, enlevés Neptune et de Lybie , et roi par Mélampe , I, 73, 75. - d’Ægypte, I, 123; épouse Boeufs dlElectryon. Combat à Anchinôé, ibid. ; ses fils , ce sujet, I . 155.-Bœufs de ibid. - Benthésicyme , fille Géryon emmenés par Her- de Neptune et diAlnphitrite , cules, I, 193; mis dans sa élève Eumolpe , I, 593. - coupe , 195 ; sacrifiés à Je- Bergius , le même que Der- non par Eurysthée , 197. cynus, Il, 281. Bœufs du Soleil enlevés par Bins , tué par Pylas son frè- Alcyonée , I , 29. Boeufs re , I , 395.-Bias, fils d’Amya que gardoit Apollon enlevés thaon , I , 71’; recherche en par Mercure , I , 551. -- mariage Pèro, I, 73; l’obtient Bœum , ville de la Dryopi- par le moyen de Mélampe son de ,7 Il , 92. -Bolya , l’une frère, I, 77 , II, 145; en- des femmes d’Hercules, II, Éans qu’il a dielle , I , 77, II, 233. -Borée enlève Ori- x47, 165, 168, 170; Mè- thye, I, 3gt;en a Zétès et lampe lui fait avoir le tiers Calais , 1,391 ; et Cleopatre du royaume d’Argos , I , 77, femme de Phinée , II , 177; 155 , II , 225 ; il épouse une est père de Lycurgue et de fille de Prœtus , I , x35, II . Butés , Il, 98 ; prive Phîne’e 226. -- Bîas , père d’Ana- dela vue,I, 91, II, 178; xibie, I, 71 , Il! 140. - l’enlève , H , 180 ; jette Bias , fils de Priam , I , 357. Hercules sur l’île de Co; , -Biche Cerinyte ( la ), v0): 481. -- Borès , chien d’Ac- Cerinyte. - Bisaltes ( les ) tæon, I, 275. - Borus , fils chassés de leur pays , II , de Penthilus, Il , 137, et 275. -Bistoniens ( les l, peu- père dlAndropompus , 138. ple de Thrace , vaincus par -Borus , fils de Périèrès . Hercules , I, 185. - Bithy- épouse Polydore, fille de Pé-

BR-BY 27 lés , I, 365 , 369. - Borys- pocoon . I , 339. - Bulèe , thènis , Tune des Muses , filsileercules et d"Eleuchie , fille d’Apollon . Il , 27. - I , 235. - Bunus , fils de Bosphore de Thrace , I , 12x. Mercure et delcidamie , Il, --Boucliers , par qui inven- 185.-Bura , mère d’Atrnx , tés , I , x31. Il , 155. - Bure , ville de Brœsia , fille de Cînyre et l’Achaie . Il , 269. - Busi- (le Métllarmé, I , 379. - ris , fils d’Ægyptus, épouse Brentus , fils d’Hercules , Il. l’une des Dannïdes , I, 125. 531.-- Brétannus , père de --Busiris , roi d’Ægypte , fils Celtina , Il , 332. - Bret- de Neptune et de Lysianasse , tus, fils leercules et de Ba- tué par Hercules , I , 201 ; lettia , Il , 33x. - Brinrée , diverses opinions sur son fils d’Uranus et de la Terre, origine , Il , 286. -- Butés, I . 3 , Il, 5; épouse Gymo- fils de Borée , Il , 98.-Bu- polîe,II, 6 3 son tombeau, i6. tés , Argonaute , fils de Té- -Bromius , fils d’Ægyptus léon , I , 85 , ou de Téléon- et de Caliande , I, 127.- te et de Zeuxippe , II , 159; Brontés, Cyclope . I, 3. -- sa jette dans la mer, et est Brycé , fille de Danaüs et enlevé par Vénus . I , 103 g de 1’01ny , I , r29 , Il , père d’Eryx, Il , 283. - Bu- :14. tés , fils de Pandion et de Bucolion , fils de Lycaon , Zeuxippe, I, 387; est grand- I , 519. - Bucolion , fils de prétre de Minerve et de Nep- Laomédon et de’la nymphe tune Erivllthonius , 389 ; Calybé , I , 353. - Bucolus , épouse Ch tlnonie, ibid.-By- fils d’Hercules et de Marsé , I, salte , père de Tlléophane , 255. - Bucolus , fils diHip- Il , 120. CA Cacus , fils de Vulcain , mus , I , 267. - Cadméens, tué par Hercules , II , 282.. surnom des Thébains , Il , -Cadix; où cette ville fut 92.-Cadmus , fils d’Agénor . bâtie, Il, 2.75. -Cadmée. et de Télëpllasse . I , 249 , Les dieux y viennent pour ou d’Argiope , Il, 347 , 348; assister aux noces de Cad- cherche Europe , s’établir.

28 CAL dans la Thrace , I, 25! ; y fait apporte les lettres de la Phé- exploiter les mines du mont nicie , Il , 3o. - Cænée , Pangée , Il , 560; se rend à fils d’Atrax roi des Lapithes , Delphes, I, 265; à quelle Il, 154; père (le Coronus , époque , Il , 560 ; oracle qui ibid.,° tué par les Centau- lui est rendu , l , 265 , Il , res , Il , 155 ; confondu par 360, 361; suit une vache Ovide avec le suivant , Il, qui le conduit dans la Bœo- 154. - Cænée , fils I d’Ela- tie, I, 265; tue un Dra- tus , Il, 155; frère d’Is- gon , ibid, Il , 362 ; sème chys , I ,555 ,II ,428 à père ses dents , ibid. ; comment de Clyménus , Il , 155; se il se défait des Spartes , I , tue lui-même , ibid. - Cœ- 267; sert Mars un an pour rus , cheval d’Adraste , Il , expier ce meurtre , ibid. , 404.-Calaîs , fils de Bouée Il , 364 ; épouse Harmonie , et d’Orithye , I , 5g! ;l’un ibid. , 575 ; les Dieux assis- des Argonautes , 83; est ai- tent à ses noces , I , 2.67, Il , mé par Orphée , Il , 34 ; 366; présens qu’ils lui font, poursuit les Harpyes , I, 93, ibid. ; enfans qu’il a d’Har- Il , 180; est tué par Hercu- manie , I , 268 ; il introduit les,I, 37! , II,48i. -Ca- le culte de Bacchus dans la lamétis , l’une des Femmes Grèce , Il, 371-, il quitte d’Hercules , I , 233. - Cal- Thèbes avec Harmonie , se chas prédit que Troie ne retire dans le pays des En- peut être prise sans Achil- chéléens , I, 279; les com- les , 575. - Calè , l’une des mande et leur fait remporter trois Grâces, Il , 402.; don la victoire sur les Illyriens , qu’elle fait à Tirésias , ibid. ibid. ; règne sur ces derniers , - Caliande , nymphe , eut ibid.; a un fils nommé Illy. douze fils d’Ægyptus, I , rius , ibid. ; chassé de Thè- 127.-- Callias , fils de Té- bes par Amphion et Zétltus, ménus, fait tuer son père , Il, 376; emporté par Aga- I , 245. - Callicarpus , fils v’é, ibid; changé en ser- d’Aristèe , Il , 568. -Cal- pent avec sa femme , I , lichore ( le puits la Éleusis , 279; pour quelle raison , II, I , 25 , Il, 58. -- Callidice , 377; placé aux champs Ely- fille de Danaüs et de Crino , secs, I, 279, II, 377; il épouse Pandion , I , 129. -

ùwsz ü.- CAL-CAP 29 Callinice , surnom leercu- me d’Aëthlius et mère d’En- les , I , 215.-Calliope, l’une dymion , 45. -Calycé . fille des Muses, mère de Linus de Danaüs , Il, 21:"). - Ca- et d’Orphée , I’, 13 ; sa dé- lydon , fils d’Ætolus et de cision sur Adonis , Il , 54 ; Pronoé , I , 47 , ou d’Eudy- mère d’Hyménée , 57. - mîon, Il , 102. ---C.1lydon , Callirrhoé, fille de l’Aché- fils de Mars et d’Astynmné, loüs , épouse Alcmaeon , I , changé en rocher pour avoir 313; demande le Collier et vu Diane au bain, II . 102. le manteau d’Harmonie , ib.; -- Calyrlon [fils de Thestius , a commerce avec Jupiter, Il, 102. - Calydon (le pays I , 515; obtient de lui que de ) , Il , 94. - Calydon ses enfans deviennent sur- (sanglier de), I , 51. --Ca- le-champ assez grands pour lydoniens ( les); guerre en- venger leur père , ibid. - tre eux et les Curètes, I , Callirrhoé , fille de l’Océan , 55. - Calypso , Néréider , I , mère de Géryon, I , 193. 11 ; fille de l’Océan, suivant - Callirrhoé , fille du fleuve Hésiode , et d’Atlas , suivant Scamandre , et épouse de Homère , Il, 19. - Cami- Tros , I , 349. - Callisto , rus , fils du Soleil, Il , 17.-- fille de Lycaon, de Nyctée ou Cam pé, gardienne desTi tans, deCétée, 1,521, 11,414; I, 7. -- Canacé , fille d’Æo- compagne de Diane, I, 321 ; le et d’Enarète , I, 43; en- violée par Jupiter, ibid. ; fans qu’elle eut de Neptune , changée en ourse par lui, ibid. -- Cancre (un) mord ibid. , ou par Diane, II, au pied Hercules , qui le 414; mère dlArcas, I, 521 , tue , I , 173. - Candale, fils Il, 414; tuée à coups de du Soleil et de Rhode , Il , flèches parDiane, ibid. ; pla- 54. - Candolus , Cercope , cée dans les Astres, I , 333 , Il , 301. - Canéthus , fils Il , 415. -Callithya , pre- d’Abas , Il, 165. -- Cane- mière prêtresse de Junon : thus , fils de Lycaon , I , 319. peut être le même qu’Io, à- Canthus , Argonaute , fils Il , 304. - Calybé , nym- de Canéthus , Il , 165. phe, mère de Bucolion , I , ’ Gapanéenfils d’Hipponoüs, 353. -- Calycé , fille d’Æole l’un des sept cher contre et d’Enarète , I , 43; fem» Thèbes, I, 395 3 foudroyé

5o CAS-CAU par Jupiter , 303 3 ressuscité 176.-Cassièpèe , mère d’A- par Esculape , 337 ; diVerses tymnius , I, 2.53. - Cassiè- opinions sur sa naissance , Il, pèe , femme de Cèphèe roi 396 , 397. -- Capharèes ( ro- d’Æthiopie , I , 145 ; se van- ches ) ; les Grecs , au retour te de l’emporter sur les Né- du siège de Troyes , font réides pour la beauté , 147; naufrage contre , Il , 2.17.- Vengeance qu’en tire Nep- Capys , fils d’Assaracus et tune , ibid. ; mère d’An- d’Hiéromnémè,et père d’An- dromède , ibid. - Castor, chise , I , 549. -- Car , fils fils d’Hippalus , enseigne il de Phoronèe , Il, 197. --- HerCuIes à combattre me Carmanor (le fleuve) prend de toutes pièces , I , 161,111 le nom d’Haliacmon , Il , 250. - Castor , fils de Jupi. 21. - Camus Ætolien , Il , ter , ou de Tyndare et de 341 , ou Acarnanien , Il , Léda,l, 51,341; vaàla 344; on donnoit ce nom à chasse du sanglier de Caly- un spectre d’Apollon , ibid. ,- don , I , 51 ; est l’un des Ar- tuè par Hippotès, Il , 341 , gonautes , 83 ; enlève les 344. - Carnien , surnom bœufs d’Apharée , 1, 347, d’Apollon , Il , 342. --- Car- II,438;ses enfans, 1,3451 pô , déesse , Il , 2.6. -- Car-1 Il, 437; épouse Hilaire ,1, téron, fils de Lycaon , I, 345 ; est tué par Idas , et par 319. tage l’immortalité avec Pol- Casius. montagne de Sy- lux, 347, Il, 439,440. rie, I, 33.- Casque (le) Catrèe , fils de Minos et de Pluton rendoit invisible , de Pasiphaé , l, 253; ses en: I, 143 , Il, 238.- Cassan- fans , 257 ; oracle qui’ lut dre , fille de Priam et d’Hé- apprend qu’il mourra de la cube, I, 357. Apollon amou- main d’un de ses enfans, i6. reux d’elle , lui apprend l’art Il donne à Nauplius, pour de la divination , I, 357; lui les vendre , Aérope et Cly- ôte le don de. persuader ,, mène ses filles , I , z59, H1 ibid, 11,360; elle mimés 355 ; il va dans l’ile de Rho« l’art de la divination dans des pour y chercher son filin le temple d’Apollon Thym- I , 261 ; il est tué. par lui, ib- bræen , Il , 142. - Cas- --Caucase (le), montagne de sièpèe , fille d’Arabus , Il , le Scythie Prométhée atta-

CÉ-CEN 51 ohé dessus ,I ,37, Il, 17 ;*les -- Célœnes en Phrygie , Il , Argonautes passent. auprès, I, 39. - Célæno , fille de Da- 97; Hercules y vient, I, 203. naüs et de Crino , épouse -- Caucon, fils de Lycaon , Hyperbius , I , 129; mère I, 319. - Caucon, fils de de Cèlænus , Il , 214. - Cé- Neptune et d’Astydamie , læno , l’une des Pléiades, eut Il , 267.-Caucons (le pays de Neptune Lycus, I , 329 , des ). Il, 267. et Eurypyle , Il , 422. - Cé- Cébren ( le fleuve) , père lœnus , fils de Neptune et de d’Œnone , l , 359. - Cé- Celœno, l’onde une ville dans briones , l’un des géans , tué la Phrygie , Il , 214. - Cé- par Vénus, Il, 68. - Cé- lendéris , ville de la Cilicie , briones, fils de Priam , I , fondée par Sandacus, I, 377. 359. - Cècropie, nom de -Céléus , roi d’Eleusine , I, l’Attique, I, 375. - Cé- 25 ; reçoit Cérès , 585. - Cé- crops , Autochthone , règne leustanor , fils d’Hercules et le premier sur l’Attique , I I, d’IpItis , I , 2.33. -- Cèleu- 375, Il , 465; règne aussi tor , fils d’Agtius , I, 59. - sur la Bœotie , Il , 466; moi- Celtinè , mère de Galatus ou tié homme et moitié serpent, Celtus , Il , 281. - Celtus , I, 375 ; étoit Ægyptien , fils d’Hercules et de Celtiné, Il, 566; témoin pour Mi- Il , 28 1 , 332. nerve et non son juge , I , Cénèe , promontoire de 375, Il , 466; épouse Agran- l’île d’Eubée , I , 229. -- le , I , 377; enfans qu’il en a, Centaures (les); leur ori- ibid.; sa mort, I, 381. -- gine , Il , 261 ; peuple de la Cécrops , fils d’Erechthe’e et Thessalie , ib.,- veulent vio- de Praxithée , I, 339; suc- ler Hippodamie , Il , 2.61 ; cède à son père , épouse Mé- chassés du mont Pélion par tiaduse , dont il eut Pandion, les Lapithes , Il , 261 , 269 5 395, Il, 86; son existence se réfugient auprès des Æ- douteuse , H, 483; sa mort , tl1iques, ll, 261 ; établis dans I , 395. - Cédalion , servi- le pays de l’holoé , I , 177 ; teur de Vulcain , Il, 51. attaquent Hercules , ibid. ; Cèlæné, fille de Prœtus, sont tués et mis en fuite par Il, 222.-Cèlœnèe , fils d’E- lui, I, 177, 179,11, 264; lectryon et d’Anaxo , I , 153. se réfugient dans la Tyrrhé-

52 CÉP-CER nie , Il , 2.64 ; attirés par les pos , fils de Lycurgue , Il , Sirènes , ils périssent de faim, 108; va à la chasse du san- II . z64, 265. -- Centaurus, glier de Calydon , I , 53 ; liun fils d’Apollon et de Creuse . des Argonautes, I , 85; roi Il , r71 . - Centimanes de Tégée , I, 22.1 ; accom- ( les), fils d’Uranus et de la pagne Hercules avec ses vingt Terre , Il , I , 4. - Cépha- fils dans son expédition con- le , fils de Déion ou Déio- tre Lacédémone , ibid. ,- y née, I , 65, 157, 389; en- est tué avec eux , ibid. - levé par liAurore , I , 65 , Il, Cépliise, l’une des Muses, 479; épouse Procris , I , 65 , fille d’Apollon , Il, 27. - g; se ronvainc de son in- Cépliise , père de Diogénie , fidélité , I , 589 , Il , 479 ; se I , 389. réconcilie avec elle , I , 391 , Cérauniens (les monts), Il , 48x g reçoit «Telle un I , 105. - Cerbère , amené chien, I , 157 ; la tue invo- des enfers par Hercules, I , lontairement , I , 39! ; est 205 , 207 5 son écume produit exilé (liAthénes , I , 531,1nar- liaconit , Il , 293. - Certa- che aver Amphitryon contre plius , fils du Soleil et de les Téléboens , I , 1 59 ; épou- Rhode, Il, 54. - Certa- se Clyméne , Il , 151. -- Cé- phus , fils d’Æole , père (To:h pllale , fils de Mercure et de ménus , II, 524. - Cerces- Herse , eut de l’Aurore Ti- tes, fils d’Ægyptus , épouse tlion , I , 3:77 ; on le confond Dorie. - Cercopes (les) , une le précèdent, Il, 467.- enchaînés par Hercules . I , Céphalion , berger, fils d’Am- 215, Il , 50x ; héros diun pliilllétnis et de la nymphe poëtne attribué à Homère , Tritonide . Il , 166. - Cé- ibid; leur caractère, ibid. phée. fils de Bèlus , l , 125; - Autres Cercopes, fils de roi d"Æthiopie , I . 145 ; ou Thia , Il , 300; trompent des Artéeus ou des Phéni- Jupiter qui les change en sin- ciens . Il , 239 ; époux de ges, ibid. ; autres Cercopes. Cassiépée , I, 145; expose sa fils de Limnè ou Memnouis , fille Andromède , I, r47; la Il , Soc , 501 ; ravagent la donne en mariage à Persée , Bœotie , 301 ; leur aven- ibid. - Cépliée , fils diA- ture avec Hercules , ibid. léus, I , 323;. dit mal à pro- - Cercyon, fils (rune fille dXhuphictyon ,

CÉ-CH. 55 diAmphirtyon, Il , 63-, ou pas la même qu’Isis , Il , 55 ; fils de Neptune, ibid., et son culte apporté dans la Grè- père diHippothoüs , 109 ; ce par Danaüs, Il , 56; ses père dlAlopé , Il , 58. - voyages dans différentes vil- Cerdo . femme de Phoronée, les , ibid. ; va dans liAttique Il, 196. -Cérés, fille de avec Bacchus, I, 385. -- Saturne et de Rhéa, l , 5; Cérinyte ( la biche) , prise avalée par son père , ibid. ,- vivante par Hercules, I , 175, mère de Proserpine, I , 25 , Il , 260. - Cérynès , fils de II , 27 ; la cherche par tou- Téménus , II, 345. te la terre ,, I, 25; apprend Cétée , père de Callisto , quielle a été enlevée , I , 25 , 1,521 , Il, 414; de qui il Il, 57; quitte le ciel, I, 25; étoit fils, Il , 414.-Céto , vient à Eleusis chez Céléus , Néréide , I , 13. -Céto, fille I, 25, II , 58; ou chez Eleu- de Pontus et de la Terre , I’, sis , l , 27; ou chez Dysaulés, -I l. - Ceuthonyme, père de Il , 62; elle rit , et pourquoi, Menœtius, I , 207. 1,25, Il, 59, 60, 61; se Céyx , fils de Lucifer , charge d’élever lienfant de épouse Alcyone , I , 1,5; leur Céléus , l , 25 , Il , 62; veut orgueil et leur métamorpho- le rendre immortel, I , 25 , se, ibid. , Il, 96. - Céyx , Il , 62 ; en est empêchée par roi de Trachine; Hercules Mélanire , I , 27 ; envoie se retire chez lui, I . 225 , Triptolème semer le blé ,ib.; 227 3 il donne retraite aux enferme Asralaphe sous une fils d’Hercules , I , 255 , Il , pierre , ibid. ; le change en 333 ; il est obligé de les ren- chat-huant , I , 209 , II, 64 ; voyer , I , 237 , Il , 333; est change un enfant en lézard , père de Théniistonoé , Il , Il, 65; change Lyncus ou 522 ; d’Hippasus, I , 229; Cornabus en lynx , II , 64; confondu avec Céyx époux mère de Bacchus , Il , 369 , d’Alcyone , ibid. 370 ; se change en Furie , et Chaitus , fils d’Ægyptus , l a de Neptune le cheval A- épouse Astérie , fille de Da-A rion, I, 305, Il, 404; est naüs, I, 127. - Chalbés, amoureuse (le Jasion, et lui héraut de Busiris , est tué accorde ses faveurs , Il , 441 ; par Hercules , I , 201, -- ena plusieurs fils, ibid. ; niest Chalciope , fille d’Æétés , E

54 C H-C HI femme de Phrixus , I , 65.- pierre, I, 157; 11,248.- Chalciope , fille dlEurypyle , Chien de Géryon (le). V. a d’Hercules Thessalus, I, Eurytion et Orthros. 255 , Il, 505 , 506. --- Chal- Chiens qui dévorentActæon; clope , fille de Rhéxénor , se. leurs noms , I , 273. - Chi- conde femme d’Ægée , I , mère (la), née de Typhon 397. -- Chalciope, surnom et de llEchidne , I , 137 5 sa dilophossa , Il , 122.-Chal- description, ibid, Il , 229, codon, fils d’Ægyptus , épou- 230; élevée par Amisodare, se Rhodie, I , 127. - Chal- 1,137 ; tuée par Bellérophon, codon, roi des Eubœens , 1,65, 139;II,231. ---Chio tué par Amphitryon , Il , ( l’île de) , nommée Ophinse , 247; étoit père dlEléphénor , Il, 50; Orion y vient, I, I , 345.-- Chalcodon blesse 23 ; promet de la purger des Hercules, I , 277; il est peut- bêtes féroces , Il . 50. -- étre le même que Chalcon , Chioué , mère de Philant- Il , 306. - Chalcon , fils mon , Il . 170. - Chioué , d’Eurypyle et de Clytie , II, fille de Borée et d’0ritllye , 506. - Chaos (le) existoit l, 391; a de Neptune Eu- avant tout, Il, 1. -Chari- molpe , 393, elle le jette clo , nymphe , mère de Ti- dans la mer , ibid. -Cl1i- résias, I, 2.99; amie de Mi- ron, Centaure, fils de Sa- nerve, ibid. --- Charmus, turne et de Philyre, I , 9 , fils d’Aristée , Il , 368. -- n, Il, 18,011 dïxion, Il, Charybde et Scylla ; Ju- 18; chassé du mont Pélion non y fait passer le vaisseau par les Lapithes, se retire Argos, I , 105. -- Chersi- vers Malée , I , 177; ou dans datnas , fils de Priam , I , le pays des Malièens , Il, 357. - Chersidamas , fils de 263; sauve Pélée , I, 369; Ptérélas, I, 155. - Che- lui conseille de prendre Thé. Veux de la Gorgone, don- tis , ibid; fait passer pour nés à Stérope, I, 221 ; ou Thétis Philomèle , fille dlAc- à Céphée, Il , 515.-Clie- tor , Il , 4.59 ; donne à Pélée veu (le) fatal de Nisus, I, une lance, I , 371; prend 401.-CheVeu (le) d’or de soin de l’éducation de Jason , Ptérélas, .I, 159. -*Cl1ien Il, 152; d’Esculape , I , 335, (le) de Procris , changé en d’Açhille , I, 371 , Il, 461;

CHL-CHT 55 de laplupart des Héros , Il, séis, l’une des femmes dll-Ier- I8; rend la vue à Phoenix, cules, l , 233. - Chrysés , I , 375; ami dll-lercules, Il, fils de Neptune et de Chry- 263; blessé par lui involon- sogénie , et père de Minyas , tairement,l, 177, Il, 263; Il, 129.-Chrysès, fils de désire mourir, I, 177, 203; Minos, I, 187; et de l’aria, il étoit immortel, l, 177, Il, 253 ; tue des compagnons 265 , 264, 290 ; il cède son leercules, I, 187; est tué immortalité à Prométhée, par ce Héros , 189. -- Chry- I, 177, 203; slil étoit père sippe , fils de Pélops , en- dlEndéide , Il , 452. -Cl1lo- levé par Laïus, I, Æ4;se I ris, fille d’Amphion et de tue lui-même , Il , 383 ; est Niobé, nommée diabord Mé- tué par Atrée et Thyeste, libée , Il, 585; épargnée par ses frères , ibid. - Chry- Diane, I, 285; épouse Né- sippe , fils du Soleil et de lée , I , 69 , 285.-Chloris Rhode, Il , 54. - Chrysip- fille d’Amphi on , fils d’Iasus , pus épouse Chrysippé, Da- épouse de Nélée, Il, 135, naïde , I , 127. - Chryso- 385. - Chloris , mère de génie , fille leahnus , et Mopsus , Il , 168. --Chris- mère de Chrysès, Il , 128. tianisme. Ses premiers dé- --Chrysonoé, fille de Cli- fenseurs n’ont pas toujours tus , épouse Protée, Il, 275. été de bonne foi, lorsqulils - Chrysopélie ,iNymphe , cherchoient des armes pour eutdlArcas deux fils, l , 323. combattre les païens, Il, 61. Chlltonia , ou la Terre, Il, - Chromîe , fille dlItonus , 3. - Chthonia , fille de Pho- et femme dlEndymion , Il , ronée , Il , 197. - Clithonie 101.-Chr01nius , fils de dévouée à la mort par son Priam , I , 357. -- Chro- père Erechthée , Il , 486. mius, fils dePtérélas, I, 155. - Chthonie, fille d’Erech- -- Chromius, fils de Nélée thée et de Praxithée , épouse et de Chloris , Il , 155. -- Butès , I , 389.-Chthonius, Chrysaor , fils de Neptune fils d’Ægyptus et de Calian- et de Méduse , et père de de , I , 127. -- Chthonius , Géryon, I, 145. - Chrysé , l’un des Spartes qui restèrent fille lealmus, et mère de en vie, I, 267,11, 377. Phlégyas, Il, 128. -- Chry- -- Clithonius , père de N70-

56 .CI tée, I, 279 , Il, 377. - 469; maudit par ce prince , Clithonophylé, fille de Si- ibid. ; perd l’esprit, ibid.; cyon , mère ou femme de tué par Apollon, ibid; ses Phlizns , Il, 160; mère d’An- cinquante filles se jettent drodamas , ibid. dans la mer, ibid,- il est Cibise (la l, I, 143 , Il, chassé de Paphos par Aga- 234.-Ciel (le J, voy. Un. pénor, ibid; il se retire à nus. - Ciel (l’empire du ) Alnathonte , ibid.-Cinyri- échoit à Jupiter , I, 9.-- des ou Cinyrades , prêtres de Cilicie , lieu de la naissance Vénus dans l’île de Chypre, de Typhon, I, 33; a pris Il , 468. èCios, ville de son nom de Cilix , 251 ; San- la Mysie , fondée par Poly- dacus yfonde une ville, I, phéme , I , 89. -Circéa , ra- 377. --- Cilix , fils d’Agé-t cine dont Promis fait un nor, l, 249; va chercher breuvage pour Minos, I, Europe, I , 251 ; donne son 391. - Circé , fille du Soleil nom à la Cilicie. , ibid. 5 et de Perséis, Il, 121, ou père de Thasus, ibid; en d’Æétés etd’l-lécate, Il, 182; guerre avec les Lyciens, I, habitoit Æaea, I, 103; pu- 253; secouru par Sarpédon, rifle les Argonautes , ibid. lui donne une partie de ses -Cissée, fils d’Ægyptus et états , ibid. -Cilla , fille de de Caliande, I, 127.-- Cis- Laomédon , I , 353. -- Cim- sée, père d’Hérube, I , 355. Inériens, leur pays, I , 121. -Cisus, fils de Téménus, ’- Cinyre, père de Laodicé, I , 345. --- Cithæron (le I, 323. -J Cinyre , fils de mont), Actæon y est dévo- Sandacus , fonde Paphos dans ré par ses chiens, I, 271; l’île de Chypre, et épouse les femmes de Thèbes y Métharmé, I, 379; diverses vont courir en Bacchantes, opinions sur sa naissance , II, 275; Œdipe est exposé des- 468; sa richesse , ibid,- aimé sus, 285; les fils de Niché par Vénus , ibid.; auteur y sont tués, 283; les Ar- du culte de Vénus dans l’île gieus s’y arrêtent, 297; lion de Chypre, ibid.; lui élève qu’I-lercules y tue , 163; ce un temple sur le mont Liban, mont cache les amours de .II , 469.- Cinyre , contem- Jupiter et de Junon , Il, porain d’Agamemnon, Il, 20. - Cithare , instrument

,4. A4 - .------.r4.- ka- CL--CLY 57 àcordes,ll, 48.-Cius, Ar- tre , fille de Danaüs et de gonaute , compagnon d’Her- Polyxo ,I, 1 27. - Cléopatre, cules, Il , 165. fille de Danaüs et d’une nym. Cléobée , mère d’Eurythé- phe Hamadryade , I, 1 27.-- mis , I . 49. - Clèobée , Cléopatre , fille d’Idas et de mère de Philonide , Il , 35. Marpesse , et mariée à Mé- - Cléocharie , Naîade , mère léagre , I , 55 ; sa mort , 55, d’Eurotas, l , 333. -- Cléo- Il , 115. --- Cléopatre , fille chus , père d’Arie , l . 255. de Tros et de Callirrhoé , I, - Cléodaeus, fils d’Hyllus , 549. - Cléophile , femme de Il , 540 ; père d’Aristoma- Lycurgue, I, 525. - Clétor, que, ibid.; nommé Aridaeus fils de Lycaon, I, 519. -- par Œnomaüs , Il , 541 , Clio , l’une des Muses , I , 542; est tué dans son expé- 15; devient amoureuse de dition contre le Péloponnèse, Piérus , et en a Hyacinthe , Il , 541. -- Cléodore , fille 15. - Clita ou Cléta , l’une de Danaüs et de Polyxo , I , des Grâces , chez les Lacé- 1 29. - Cléodoxe, fille d’Am- démoniens, Il , 26. - Cli- phion et de Niobé , I , 285. té , fille de Danaûs et de - Cléolas , fils d’Hercules et Memphis , I , 127. - Clité , d’une esclave , Il, 551. - fille de Mérops , et femme Cléolaüs, fils d’Hercules et de Cyzicus , Il, 171 ; se d’Argelé , l, 255.-Cléolaüs , pend de regret de sa mort , I , 259 , ver. Cléodaeus. - 175. -- Clitus épouse Clité , Cléones, ville ; Hercules y Danaïde , I, 127. - Clitus, va , I , 169; s’y met en em- roi des Sithoniens , Il, 275.. buscade pour tuer les Mo- -Clonie , nymphe; enfans lionides, 219; habitans de qu’elle eut d’Hyriée , I, 529. cette ville qui sont tués dans -- Clonius , fils de Priam , I, la première expédition d’Her- ’ 559. - , l’une des cules contre Augias,II , 508; Parques , I , 15. comment Hercules honore Clyméne , fille de l’Océan, leur mémoire , ib. - Cléo- épouse Japet , Il , 17 ; eut patre, fille de Borée et d’0- Deucalion de Prométhée , rithye , et femme de Phinée , 76.- Clyméne , femme de I, 591, Il, 177; fille d’E- Dictys , Il , 257. - Clymè- rechthée, l, 429. - Cléopa- ne,fille de Catrée, I, 151 ,

58 CLY-COM 257, Il , 219; son père la Argonaute , fils d’Eurytus, donne a Nauplius pour la Il, 166. -Clytius , fils de vendre , I , 259; Nauplius Laomédon , I , 353. l’épouse, I , 131; fils qu’il en Coccygius , surnom du a , ibid. ,-- Clyméne , fille mont Thornax , Il , 21. - de Minyas,1nère d’Iphiclus , Cœüs, l’un desTitans , 1,5; Il, 149; femme de Phyla- fils de la Terre , à l’insçu que ou de Céphale , Il, 151. d’Uranus , Il, 8; enfans - Clymène , fille de Minyas, qu’il eut de Phœbé , I , 9.-- femme d’Iasus, l, 525. --- Colchidiens 1, les) poursuivent Clyménus, roi des Minyens, le vaisseau Argos , I , lot 3 blessé à mort , I , 165 ; père sont repoussés par les Argo- d’Erginus , ibid. - Clymé- mutes , Il , 186 ; trouvent nus, fils de Caenée, roi d’Arn les Argonautes. I, 105 ;s’éta- cadie, Il, 155. - Clyiné- blissent sur les monts Gérau- nus , fils de Cardys , vient de niens , ibid. ; peuplent les ’ile de Crète s’établir dans iles Absyrtides , ibid. ,- res- l’Elide , Il, 100 ; il en est tent avec les Phæaciens , chassé par Endymion , ibid. ibid.--Collier d’Harmonie , - Clyménus, fils d’Œnée , fait par Vulcain , I , 2.67; I, 49. - Clyménus, père donné par Polynice à Eri- d’Eurydice femme de Nes- phyle , 293; par Alcmæon tor , Il, 159. - Clyménus , à Arsinoé, 311; et à Cal- Argonaute, frère d’Iphiclns, lirrhoé , 313; déposé dans Il, 165. - Clyménus , fils le temple de Delphes , 315 ; de Phoronée , bâtit un tem- funeste à toutes celles qui le pleé Cérès , Il, 197. - Cly- portèrent, Il , 409.-Colone, sonyme, fils d’Amphidamas , bourg de l’Attique , l , 2.91. tué par Patrocle , I, 375. -- -- Colonnes( deux) plantées Clytemnestre , fille de Tyn- par Hercules, I , 195 , Il , date et de Léda , et femme 277 , 278. -Comastho , fille d’Agamemnon , I , - de Ptére’las, I, 153; cruche Clytippe, fille de Thespius, le cheveu d’or de la tète de l’une des femmes d’Hercules, son père , et est tuée par I, 23.3.- Clytius l’un des Amphitryon , 159. - Comèo géans , tué par Hécate ou tés , fils de Thespius , Il , ’ Vulcain , I ,. 31. -- Clytius, 105; père d’Astérius La.»

CO-COR 59 gomme , I, 85 , Il ,162. - rené , femme de Protée, II , Compagnonsd’Hercules,tués 274. - Coronée, Fondée par par les fils de Minos, I , 187. Coronus , Il , 128. - Coro- - Constantin fait du temple nis , fille de Phlégyns , I , Sosthénium une église de S. 335 , Il , 4:5; séduite par Michel, Il , [75.-Coprèe , Apollon , devient mère (FES- fils de Pélops , I, r71; tue culape , ibid. ,- épouse Is- Iphitus. et (enfuit à Mycè- chys , I , 535 , H, 426; est nes , ibid; est purifié par tuée par Apollon, i6id.--Co- Eurysthée , finit]. ; devient rouis , lune des nourrices de son héraut, ibid; veut ah Bacchus, enlevée par Butès , racher les Héraclides (le linn- Il , 93.-Coronus , fils de tel de la Pitié à Athènes , II, Cænée , llun des Argonautes, 259 ; est tué par les Athé- I , 83; père de Léontéus, Il, niens , ibid. - Corbeau ( le ), 155; étoit roi des Lapithes, v maudit’par Apollon, devient et fit la guerre aux Doriens , noir, l, 335.-Corcyre , l’ile I , 237; futtué par Hercules , (les Phæuciens , 1 , 105. - :29; ses liaisons avec ce hé- Corëthon, fils de Lycaon , I , 1135,11, Bat-Coronus, fils de 319.-Corinthe (isthme de); Thersandre , fils de Sisyphe , les Argonautes y consacrent Il . 128. - Corybantes (les), leur vaisseau , I , 109; est fils de Thalie et d’Apollon , dévasté par Sinis , 405. -- I . 17. --- Corycien (antre), Corinthe , nommée ancien- dans la Cilicie 3 Typhon y en- nement Ephyre , I , 65.-Co- ferme Jupiter , I, 35. - Co- rinthiens ( les) tuent les en- rynète , surnom du brigand fans de Médée, 1,111 , Il, Pèriphétès , I , 405. --Coo 191 ; payent Euripides pour ryphé, fille de liOcénn , mère dire quielle lesavoit tués elle- de Minerve , Il , 4o. -- Co- même, 11,191; instituent une rythus . père de Dardanus et fête, pour appaiser leurs ma- de Jasion , Il , 413 ; donne rtes , ibid. - Corinthus . fils son nom à une ville de Utah de Marathon , Il , 192.- lie , qui prit parla suite celui Corinthus, père de Sylée , I , de Crotone , ibid. -Cory- 405; - Cornabus , roi des [thæens les) , tribu des Tê- l Gènes, il, 64. --Come’dlA; géates , Il , 413.- Corythus , malthée (la ) , I , 235.-Co- ses bouviers élèvent Télé!-

40 COS-CR plie , I, 335.-Cos( ’ile dei; fille, I, 111.-Crèon, roi Junon y jette Hercules sé- de Corinthe , différent du paré de ses compagnons , précédent; élève les enfans Il , 305 ; elle est prise par diAlcmæon et de Mante , I , . Hercules. I, 217. - Cot- 517. -Créon, fils de Me- tus , fils d’Uranns et de la nœrée , monte sur le trône de Terre , I , 3. - Coupe dior Thèbes , I , . 287 ; purifie donnée par le Soleil a Hercu- Amphitryon, 157; promet les , quiymet les bœufs de son secours à Amphitryon Géryon, I, 195 , Il , 278; contre les Téléboens, et à diverses opinions sur cette quelle condition , ibid. ; va coupe , Il, 279. à cette expédition , I , 159 ; Crambis , fils de Phinée , promet le royaume et la II , 178. --Cranaé , fille de femme de Laius à celui qui Cranaüs , I , 381. - Cra- tueroit le Sphinx, I. 2.89; nærrhmé , fille de Cranaüs, remonte sur le trône de Thé. I , 581. -Cranaens , ancien bes . I, 307; défend qu’on nom des Athèniens; son ori- enterre les Argiens, i6 id. ; gine , Il , 465 , 472. -Cm- fait enterrer Antigone vi- naüs Autochthone , succes- vante, ibid. ; donne ses filles seur de Cécrops , épouse Pé- en mariage à Hercules et à diade , I , 58x ; détrôné par Iphiclus, I, 167 ; il fut père Amphictyon, ibid; Deura- diHæmon , I, 28g ; de Me. lion se retire vers lui, Il , nœcée , 505; de Jocaste , 82; son existence douteuse , Il, 385.-Crèon, fils diHer- 47z.-Cranto , Néréide ., I , cules , I , 233.-Créontiades , t L-Crathè, l’une des fem- fils d’Hercules et de Mégm, mes diHerrules . I , - I , 167 , 235.-Cresphontes , Cratièus , père diAnaxibie , fils diAristomaque , Il , 34°; I , 71 , Il. 68.-Grau (les sa ruse pour avoir Messène , Champs de la i, Il, 281. --- I, 243 , 245; il est tué avec Crènidesç les portes), à Thè- deux de ses enfans , I , 245 , bes , I , 299.- Crèon , roi de Il , 346. - Crête , fille (l’As- Corinthe , père de Glaucé , I , tèrius , épouse Minos, I , 2.53. n 1 ; est peut-être le même -- Crété , fille de Deucalion , que Ghuchs, fils de Sisyphe , I, 261. - Crète (File de). in , 190; est consumé avec sa Jupiter y fut élevé , I , 7 ; il

î

y ont lespremiéres faveurs deCR-CUde Phocus , 131. --4 Crius 1 . Junon , H, 21; Tectamus , l’un des Titans , I, 5; fils fils de Dorus , s’y étabüt , 91 ; de la Terre , à ,l’imçu (TU- les Argonautes ne peuvent y ranus , Il , 8; ses enfans,’l., aborder, l, 107; Hercules y 9. - Crius , gouverneur de détruit les bêtes féroces , Il , Phrixus , Il , 130. -lCrœ4 277.-Créténie , dans File sus, tiroit son origine «l’Age- de Rhodes, I , 259. - Cré- laüs , fils d’Hercules , l , 235. thèe , fils d’Æole et d’Ena- - Crommyon (la laie de), tète, I, 43, Il, 95; élève tuée par Thésée , Il, 304. Tyro, fille de Salmonée , I , -Cronus , fils de la Terre, 67; l’épouse, I, 71 , Il, à liinsçu d’Uranus, Il, 8; s 155; enfans quiil en a , I , c’est le nom grec de Saturne , 71; fonde Iolchos , I, 71 , I , 4; produit Æther et l’A- Il , 140 5 eut lune autre mour, Il, 2, 4; voyez Sa- femme nommée Démodicé, turne. -- Croton , tué par Il , 119; se plaint à Atha- Hercules , Il , 282. -- Cro- mas de Phrixus , ibid. -- tone , fondée par Hercules, Créüse , dévouée à la mort Il , 282. - Crotopus , père par son père Erechthée , Il , de Psamathé , Il , 3o. 486. - Créüse fille d’Erech- Ctéatus, fils diActor et de thée et de Praxithée , épouse Molione, I, 217, Il, 157; de Xuthus , et mère d’A- père diAmphimachus , I , chœus et d’lon, I , 41 , 389, 341, II, 310; noyez Mo- II , 86, 479.- Créüse , fille lionides. -- Ctèsippus , fils de Priam et d’Hécube, I , d’Hercules et de Déjanire , 357 ; épouse diÆnée , Il , I , 235. -- Ctésippus , fils 449. - Créüse , la même que dinercules et. dlAstydamie , Glaucé et Mæro , Il , 190. I, 235 , Il, 325 5 est roi. -Créüse , mère de Lapithus d’Orménium à la place diEu- et de Centaurus , Il , 171. rypyle, Il, 325, 338. Criasus, fils et successeur Cuirasse dior donnée à Her- d’Argus, I, 117, Il, zoo.- cules par Vulcain, I, 167. Crino , mère de quatre Da- - Curètes (les ) de Crète naîdes , I, 129. - Crissa , élèvent Jupiter, I , 7; font Ville, Il, 130.-Crissus, disparaître Epaphus et sont fils d’Astérodie , Il , 130; et tués par Jupiter, I, .121: , l F

Il,4s 206; disentCU-CY à Minos ce Venus de la Lycie , Il , 7; se qu’il faut faire pour retrais. rendent à Argos avec Persée, ver son fils, I, 261; issus Il , 235. - Cyclopes , du d’une fille de Phoronée, Il, nombre desquels étoit l’oly- 198. -- Curétel, peuple de phème , Il , 7. -Cycnus , I’Ætolie, Il, 94; leur guerre fils de Mars et de Pyrène , avec les Calydoniens, I, 55. défie Hercules s vers Tra- Cyanippe , fils d’Adraste chine, I , 199, Il, :85; est et d’Amphithée, I, 79.-- tué par lui , ibid. ; était Cyathus , échanson d’Œnée ,3 époux de Thémistonoé , Il, tué par Hercules, Il, 318. 522. - Cycnus, fils de Mars --.Cybèles dans la Phrygie ,t et de Pélopie , tué par Her- Bacchus s’y rend, I , 275. cules, I , 229, Il, 324; -Cycéon , sorte de bois- coupoit la tête aux voya- son, ll , 59.-Cychrée, fils geurs pour en construire un de N eptune, et de Salamine , temple à Apollon , Il , 3:4. l , 363; tue un serpent qui - Cydon , fils d’Apollon ravageoit l’île qu’il nomma ou de Mercure et d’Acal- Salamine , l, 565; en de- lé , Il , 353. - Cydonia , vient roi, ibid., Il, 455; dans l’île de Crète , fondée donne sa fille en mariage à par Cydon , II , 353. - Cyl- Sciron , Il, 453; laisse ses lène, lieu de la naissance de états à Télamon , I , 365. -- Mercure , I , 529.-Cylléne, Cyclopes( les l, fils d’Uranns nymphe, femme de Pélasgus, et de la Terre, enchaînés I , 519. -- Cymbales d’ai- I par leur père et précipités rein données à Hercules par dans le Tartare , I, 5; dés Minerve , I , :83. - Cymo, livrés par les Titans et pré- Néréide, I, 1 1.-Cymopolie, cipités de nouveau par Sa- fille de Neptune , épouse de turne , 3 , 5; délivrés par Briarée , Il , 6. - Cymo- Jupiter, 7; lui donnent le thoé , Néréide, I , 1 1. - Cy- tonnerre , donnent à Plu- næthus , fils de Lycaon, I , ton le’casque , et à Neptune 519. -- Cynortas , fils d’A- le trident , I, 9; ils furent myclas , I, 67 , et de Dio- tués par Apollon , I , 337,11, méâé , 333. -- Cynos, port 6 , 7 , 149.-Cyclopes (les), d’0punte , Il , 78. -- Cynos fortifient Tirynthe, I , 155 ; sema , endroit de liÆtolie ,

CY-C YR 45 Il , 109. -Cynurus , fils de d’Idmon , Il , 167. - Cy-e Persée , donne son nom aux rêne , mère de Diomédes , Cynuréens , peuples de l’Ar- roi des Bistoniens , I , 185,5 golide , Il, 242. - Cynus , Cyrène dans la. Libye , par «père d’Hodædocus , Il, 189. qui fondée, Il, 158, 568.-- --Cypsèle (le coffre de), Il , Cyrianasse , fille de Prœtusg. 162. - Cyré , fontaine de la Il , 222. ---Cyrné , premier Libye , Il , 368. -- Cyrèns , nom de l’île de Corse , Il , fille diHypsée, et mère d’A» 551. --Cyrnus , fils d’Hercu- ristée , Il , 125 , 566 ; Apol- les , Il , 331.-- Cytinium , lon en devient amoureux ville de la Dryopide , Il , 92. en la voyant terrasser un Cytisorus , fils de Phrixus, I, lion, Il, 366 ; il la transporte 65 i est l’un desArgomutes, dans la Libye , 367 ; elle y Il, 168.--Cyzicus, fils d’Æ. tue un lion et monte sur le néus , reçoit les Argonautes, trône , 367 ; mère d’Arisu- l, 87, Il, 171; est tué,I, zée et d’Autouchus , ibid. ; 871w qui. Il, :72? DE Dœdale , fils d’Enpalamus .. Adiànte , fille de Danaüs et invente l’art de faire des sta- de Hersé , I, 119. - Dame. tues, l , 403; tue Talus son sichthon , fils d’Amphion et neveu et son élève , ib. ; est de Niobé , est tué par Apol- exilé d’Athènes, 255 , 403; lon , I , 283. - Damasippns , se rend auprès de Minos , ib.; fils d’lcarius et de Péribée , fabrique une vache en bois I , 339. -- Daimsistrate , roi pour Pasipliaé , ibid. ,- cons- des Platæens, donne la sépul- truit le labyrinthe , 257 , ture à Laius , I , 287. - Dam- 405; érige une statue à Her- no , fille de Bélus , femme cules, I, 213, Il, 303. - d’Agénor, Il, 347. -- Danaé, .Dœdalion , fils de Lucifer, fille d’Acrisius et d’Eurydice, père de Philonide , Il , 35.-- I , 133 , Il , 252 ; enfermée .Da’ipltron , fils d’Ægyptus , par son père dans un souter- épouse Scæa , l’une des Da- rain,I. 139,H,232; séduite ,naîdes, l, 125. w- Daîphron, par Jupiter , sous la forme autre fils d’Ægyptus , épouse d’une pluie d’or , I , 141,11,

44 DA-r-DAR 232 ;ou par Proetus ,I, 139 , vaisseau , I , 123 ,ll, 209; A Il , 236 ; mère de Persée , l , aborde à Rhodes , y érige une 141 , Il , 252 ; jetée avec lui statue à Minerve , I , 123, dans les flots, I, 141, Il, 2.33, Il , 209 ; vient a Argos , et 237; aborde à File de Sériphe. s’y fait reconnoitre roi, I, I , 141 , Il , 233; inspire de 125 , Il , 210 , 211; donne l’amour à Polydectes , ibid. ; aux habitans le nom de Da- se réfugie au pied des autels mens, I, 125 , lI,211;ma- pour éviter sa violence , I , rie ses filles aux fils dlÆgyp- 147; revient à -Argos avec" tus,I, 125, 129, Il, au, son fils,I , 149 ,II, 235;je- 214-; les engage à les tuer, tée par les flots sur les côtes I, 129; met en jugement Hy- de liItalie ,y épouse un roi du permnestre , pour avoir épar- Ipays,l,l -- Danaensf gné Lyncée ; ou la renferme: noms des habitans d’Argos , l. 129, Il, 215;lama!.1.eà I, 125. - Danaîdes ( les cin- Lyncée , I, 131 ; comme!!! quante) ,I,125, Il, 209; il marie ses autres filles, I, épousent les fils d’Ægyptus, 151 , Il , 214 , 2.16; ilétoÎI I , 125 ; tuent leurs maris , le même qu’Armais , 207-- 129 ; les enterrent , I , 129 , Danube ( le ) , erreur des an- Il , 215 ;sont purifiées de ce ciens sur son cours , Il , 136- meurtre , I , 129; se rema- - Daphné , fille de Tirésïa-îy rient ensuite , I, 131 , lI , Il , 407.-Dardanie , origine 214, 215; prennent les armes du nom (le ce pays , I , 349v et combattent , 208 ; fondent -- Dardanus . roi des Scy- le temple de Minerve à Lin- thes , père dlldæa , femme de dos , 209; font des puits à Phinée; la fait mourir , Il, Argos, 212; remplissent dans 177. - Dardanus . fils de Ju- les enfers un tonneau percé , piter et d’Electre , I , 349. ibid. - Danaüs , fils de Bé- II, 442; épouse Chrysé, fille lus et d’Anchinoé, I , 123; a de Pallas, 443; en a deux a!” la Libye en partage , ibid; ibid. ; va dans Pile de Samo- a 50 filles , ibid. , Il, 207 ; thrace avec Jasion, 443; la islenfuit avec elles, l , 125; quitte et passe en Asie , l, chasse Ægyptus de ses états; 54.9 , Il , 443; épouse Batie, est chassé à son tour par lui , fille de Teucer , I , 349 , Il, Il , 207; construit le premier 245;ou Arisbé, Il, 445;fonde

DAU-DÉ 45 Dardanie , l , 349;:1 deux fils, Déidamie , fille de Lycomé- ibid, ,- il étoit fils de Gary- des, aimée d’Achille, devient thus , Il , 445. - Dascylus , mère de Pyrrhus , I , 575 . fils de Tantale, Il , 1813père Il, 462; leurs amours célébrés de Lycus ,l , 189, Il, 181 , par plusieurs poètes, Il , 462. 275. --- Daulia ville de la -Déiléon,frère d’Autolycus, Phocide , I , 587. -- Dau- et Argonaute , II , 156 , 166. phins (corsaires changés en) , --Déi1nachus , fils d’Eléon , I, 277. et compagnon d’Hercules , Déjanire , fille d’Althée et Il , 304. -- Déimaclius, père d’Œnée , l , 49 , 225 ; ou de d’Enaréte , l , 45. - Déima- Bacchus, I, 49 , Il , 107; chus, fils de Nélée et de Chlo- conduit un char et se plait ris, I, 69. -- Déion , fils aux exercices militaires , I , dlAEole et diEnaréte , I , 45; 51 ; Hercules promet à Mé- roi de la Phocide , I , 65 , Il, léagre de l’épouser , 11,516; 130 ; épouse Diomédè , ib. ; il la dispute à l’Achéloüs , I, enfans qu’il en a , ibid. ; père 61 , Il , 225; elle part avec d’Actor père de Ménesthius , lui pour Trachine , I , 225; Il, 157 ; nommé aussi Déio- N essus veut la violer, I , 227, née , 150. - Déion, père de Il , 319; illuidonne un phil- Philonide, Il , 55. -- Déion, tre,l, 227, Il, 320; elle fils d’Hercules et de Mé- prend les armes avec Hercu- gare , I, 235. -- Déionée, le les contre les Dryopes , et est même que Déîon , Il, 15e. blessée , 321 ; elle envoie à --- Déionée ,’ voyez Eionée. Hercules une chemise frottée -Déiopé, mère ou fille de du sang de Nessus, I, 231 3 Triptolème , et mère diEu- elle se tue , ib.; enfans quelle molpe , Il , 65. -- Déioptès , eut d’Hercules , I , 225 , Il, fils de Priam , l , 559. -- 332. - Déjanire , fille de Déiphobe , fils diHippolyte , Dexamène , épouse Hercules, purifie Hercules , I , 211; Il , 275; demandée en mao étoit roi d’Arcadie, Il , 299. singe par Eurytion Centaure , - Déiphobe , fils de Priam ibid. -- Déjanire , Néréide , et d’Hécube , I , 357.-Dai- I , 11. phon , fils de Céléus et de Déicoon, filsd’Hercules et Métanire , l , 25; autres noms de Mégare, l, 167 , 255.- donnés à cet enfant , Il , 62;

46 DE-DEU Cérès se charge de l’élever, voulu la séduire , ibid. - et veut le rendre immortel , Démonice , fille diAgénor, I , 25; il est consumé par le I , 47; enfans qu’elle eut de feu , 27. - Déiphontes , fils Mars , ibid. -Dé1nophoon , d’Antimaque et descendant fils de Céléus et de Métauire, diHercules ,II , 54.6 ; épouse 11,62. -- Démoplnoon, fils Hyrnétho, I, 245 ;succéde à de Thésée , reçoit les Illé- Téménus, ibid. -- Déipyle . raclides , Il . 555. -- Dé- fille d’Adraste et diAmplxi- moticé , voyez Démodicé. thés , I , 79 ; épouse T ydée , -- Dents (les) du dragon 59 , 295; est mère de Diamè- tué par Cadmus , 1,, 97, 265, des, 59.-Délos, ville appelée Il , 362; semées , produi- d’abord Astérie, I , 19.-Dé- sent des hommes armés , I. liades , tué par Bellérophon 99, 265, 267, Il, 562.- son frère, I, 157. - Del- Dercynus , fils de Neptune, phes. Thémis y rendoit ses tué par Hercules , I , 195. oracles, I , 19 ,II , 44; Apol- a-Déro, Néréide, I, 13.- lon sien empare,l, 19 ; Deu- Dés ( les )servoient pour la calion siétablit dans ses envi- divination, Il, 424. --Den- rons, Il , 77. -- Delphyné , calion , fils de Prométhée , nom du serpent Python, Il , I ,59; et de Pandore ou de 45.-Delphyné , moitié fem- Clyméne , Il, 76; probable me, moitié serpent, garde ment originaire du Pélo- l’antre Corycien , l , 55. -- ponnèse, ibid; épouse Pyr- Déluge , arrivé du temps de rlia , I , 59 ; siétablit dans les Deucalion , I , 39; sous le environs de Delphes , Il , règne de N yetimus, 321 ;au- 77 ; est averti du déluge par cun auteur plus ancien que Prométhée , I , 59 ; s’en pré. Pindare n’ena parlé , Il , 77; serve , ainsi que sa femme , auteurs qui en parlent , 78. ibid; aborde au Parnasse , Ami"; , nom de Cérès en ibid. ; sacrifie à Jupiter, ib.; grec , I, 24, Il , 55. -Dè- repeuple la terre, I, 41 ; siè- incarnasse , femme d’Adraste, tablit dans la Theæalie , Il , Il , 149. - Démoooon , fils 82; donne a une portion de 4 de Priam , I , 559. -- Démo- ce pays le nom de Pandore dicé , femme de Créthée, Il, sa mère. 76;.chasse les Pé- 1 19; accusa Phrixus dlavoir lasges de la Theealie, 82;

* «- fiWŒÆ-a DEX-DI 47 péta d’Hellen , d’Amphic- ibid. ; me Tîtyus , I , 21 ; en. tyon et de Protogénie , I , amoureuse d’Orion , et veut 41 ;de Thyia, 92; se retire à l’épouser, Il, 55; le tue , I, » Athéna: , et y fonds le tem- 22, 23,II , 55; tue Gration, ple de JupiterOlympien , Il, l’un des Géans, Il, 51 ; elle 82 j se retire a Argos, 83.-- envoie le sanglier de Caly-I Deucsllon , fils de Minos et don , 51 ; ruse qu’elle emploie de Crète , I, 253; ou de Pa- pourfaire périr les Aloïdes ,1 siphaé, Il , 166; l’un des Ar- 45 ;envoie des serpens dans gonautes , ibid. ; ses enfans , le lit d’Adméte , 79; irritée I , 261, Il, 555, 556. -- contre Hercules de ce qu’il Deucalion , frère de l’Argo- avoit pris la biche Cèrynite , naute Amphion , Il, 164, est appaisée par son frère, 166. -- Dexaméne , fils d’Oî- 175 ; change Actaaon en cée, Il , 268; étoit un des cerf, 271 , Il, 572; tue les Centaures , Il , 269 3 père de filles de Niobé, l , 285 ; tue Mnésitnaque , I, 181 ; ou de Callisto , 521 ; rend Philo- Déjanire , Il, 270,011 d’Hip- nué immortelle , 559; fait polyte , ib. 3 le centaure Eu- tuer Adonis , 579 ; la mé- rytion veut épouser sa fille me qu’Ilithye, II , 23; se malgré lui, I , 181 , Il , 27e; change en chat , 7o. -- Dias, il la marie à Azan , Il , 27°. l’un des Titans, 11,8. --i -- Dexithée , femme de Mi- Dicæus, fils de Neptune et nos, mére d’Euxanthius, l , frére de Syléus , Il , 302.-; 253. Dicé ou la Justice , I , 12 , Dia , surnom d’Hébé , II , r5, Il, 24. - Dicté (l’antre 22.-Dis , la même qu’ldæa , de), où naquit Jupiter, I , 7. Il , 178.-Dia , premier nom -c- Dictys , fils de Magnès , I, de l’île de Nanas , Il , 99. -- 56;’ou de Péristhénes et d’An- Dia , fille d’Eionée, femme (h’OKlloé , Il , 255 ;fonde Sé- d’lxion, Il, 15a. -- Dia, riphe avec son frère Poly- fille de Lycaon , mère de dectes , 467; sauve Dnnaé et Dryops , Il , 324. -- Diane , Renée desfiots,I , 141 , Il, fille de Jupiter et de Lame, 233 ; se réfugie au pied des I, 1g; accouche sa mère d’A- autels avec Danaé, I , 147; pollon, ibid; se livre à la Persée le fait roi de Sériphe , chasse , et demeure vierge , 149, Il, 254;autslqu’il avoit

48 DI-DO à Athènes, I, 2.37; sa fem-I rit ses jumens de chairhu- me , ibid. - Dieux ( les) rnaine , ibid. ; ses juments fuient enÆgy’pte sous diver- étoient ses filles, Il, 27s; ses formes d’animaux , I , 35. tué par Hercules, I, 185.-- Il , go; assistent aux noces Dioné , Néréide , I, 15. - de Cadmus , I , 267, II , Dîonê , l’une des Titanides, 366; se partagent les villes 1,5, 11,7. -- Dionysus. du temps de Cécrops, I , II, 2; nom de Bacchus ,371. 375.-Dino, l’une des Phor- -Dioscures (les ) épousent cides ou Grœes , I , 141 , Il, Hilaire et Phœbé, I, 355; 334.-Diocorystès , fils d’Æ- origine de ce nom,34.5; leurs gyptus , épouse Philodamie , enfans, II , 4’57. 70j. Cas- I , :27. - Diogénie , fille de tor et Pollux. - Dioxippe. Céphise , mère de Praxithée , Danaïde , épouse Ægyptus y I, - Diomédé , fille de fils d’Ægyptus , I, 129. - Lapithus et femme d’Amy- Dircé , fille du fleuve Ismé- clas, I , 333; mère d’Hya- nus, Il, 381 ; femme de Ly- cinthe , ibid. , Il , 35. -- cus ,I , 281 ; l’une (1681100? Dionnédé , fille de Xuthus , rices de Bacchus , II , 28:; épouse de Déion , I , 65. -- maltraite Antiope , I , a8: ; Diomèdes, fils de Tydée et les fils d’Antiope rattachent de Déïpyle , I , 59; l’un des à la queue d’un taureau, et prétendans d’Hélène , 34x ; la font périr , ibid. , Il , 381; épouse Ægialée , fille d’A- fontaine qui prend son nom, d.raste,I , 59, II, 117; mar- ibid: son tombeau , Il , che contre Thèbes , I , 309; 2.81 ; Bacchus venge sa mon, tue les fils d’Agrius. I , 59 , I , 582. -- A); , Asie, Zle’s, II , I 15; remet Œnée sur le Zq’u , 14’s. Quelle idée les trône , Il , 115; ou l’emmène Grecs attachoient à ces noms, àArgos, I, 59, Il, 115; Il, 13. met Andrœmon sur le trône Dodone, ville de la Thessa- d’Œnée ’, I, 59; Agamemnon lie . II , 79 ; autre ville de ce lui rend ses états, Il, 408; nom dans l’Epire , 80. - il tue Rhésus au siège de Doliché , île où aborde Her- Trois , I , r7. - Diomèdes , cules, I , 213; il y donne la fils de Mars et de Cyrène , roi sépulture à Icare , et donne des Bistoniens, I, 185; nour- à l’île le nom d’Icarie , ibid. - Dolions

DO-DR 49 -- Dolions ( les Argonautes ranlides. - Dorie , Danaide , abordent chez les ) , l , 87 ; épouse Cercestes , I, 127.- combattent contre eux , ibid. Doriéus, fils d’Anaxandrides , -- Domaclms , fils de Né- Il , 284. - , l’une des lée et de Phare , Il , 136. Océanides , I , 9; femme de ’ -- Doride (la), dans la Thes- N érée et mère des Néréides , salie , qui fut depuis l’His- 11. -- Dorium , ville de la tiœotide, II , 91. -- Do- Messén’ie , Il, 37 , 295. - ride , entre le Mont Œta et Dorus , fils d’Apollon et de le Parnasse , ibid. - Doriens Phthia , tué par Ætolus , l , ( les) ont pris leur nom de 45. - Dorus , fils d’Hellen et Dorus , fils d’Hellen, I , 41 ; d’Orséide , I , 41 ; s’établit habitent d’abord l’Histiœoti- vis-à-vis le Péloponnèse, il). ; de, Il, 90, 91,322,336; donne son nom aux Doriens, en sont chassés parles Cad- ibid. ,- s’établit dans l’His- méens , 90 , 92.: ou plutôt par- tiæntide, Il, 9°; yfonde trois tagent leur pays avec eux, 92, villes . 93. - Doriclée , fils 406 ; et avec les Héraclides d’Hippomon, l , 559.-Do- 336; s’établissent sur le Pinde , ryclus. fils de Priam , I . 557. 90 [92 , 537 ; se divisent en - Dotis la Bœotienne , mère trois tribus , 537 ; ne vont pas de Phlegyas, I , 279 , II.379. au siège de Troie , 338 , 496; - Dotium, ville fondée par font une première tentative Dotus, Il , 96; plaine dans la sur le Péloponnèse , sous la Bœotie, 379. - Doto , Néréi- conduite d’Hyllus , -et sont de ,I, 1 1.-Dotus, fils de Pé- repoussés , 328 ; trouvent à lasgus,fonde Dotium, Il, leur retour leur pays occupé Dragon ., tué par Cadmus , par les Hestiœens de l’Eubèe , I , 97 , 265; fils de Mars etde et ils vont s’établir dans la Tilphusse, Il , 362. - Dra- Dryopide , gz , 538; y fon- gon( le qui garde la toison dent trois villes, Il , 92, 93 , d’or, I , 101; endormi par 336; ou quatre , ib. ; s’empa- Médée , ibid. ; tué par Ja- rem de la plus grande partie son , Il , 1 34 ;il reparoit dans du Péloponnèse , Il , 496 ; l’ile des Phéaniens , et y est sont repoussés par les Athé- tué par Diomèdes , 181.- niens, 497. Doriens dans l’île Dragon ( le i gardien du jaro de Crète , 91, 93; voyez Hê- .din des Hespérides, I , 199; G

50de qui il étoitDR-DY né, Il , 284 , - Dryops , fils du fleuve 285. - Dryas , fils de Mars , Spercliée , Il, 107; ou du I, 51 ; combat contre les Cen- fleuve Pénée , 525 ; ou d’A- taures , Il , 108.- Dryas , pollon et (le Dia , 524; et père fils d’Ægyptus et de Calian- de Dryopé , 107. - Dryops, (le, I , 127. - Dryas , fils de fils de Priam , l , 357. Lycurgue , tué par son père , Dulichium. Pliylée s’y éta- l , 275. -- Dryas , père de blit , I , 181. Lycurgue , I , 275. - Dryo- Dymanes (les) , nom d’une pé , fille de Dryops , Il , 107. tribu des Doriens , 11,557. -Dryopes ont pris leur nom - Dymas , fils d’Ægimius; . de Dryops;habitent les bords sa mort , I , 241 ; on donne du fleuve Sperchée , Il, 525; son nom a une tribu des Do- Hercules les attaque , I, 227, riens , Il, 337. --- Dymas, Il , 321 , 525 ;les défait et les père d’Hécube , I , 555 , Il , force à s’établir dans les en- 448. - Dymas , père d’A- virons de Delphes , 325 5 ils naxibie , Il , 139. - Dyna- profanent le temple d’Apol- mène, Néréide , I, 13. - lon,l, 239. Il , 522; Eu- Dynaste , fils d’Hercules et rysthée leur donne retraite d’Erato , I, 233.-Dysaulès, dans l’Argolide , 525 ; leur mari de Baubo , Il , 62 ; pèle pays occupé par les Doriens, d’Eubulus et de Triptolème, 92. - Dryopide (la) , habi- 65. -- .Dysis , l’une des Heu- tée par les Hellènes, Il , go. res , Il , 24. ne;

Ecbasus , fils d’Argus et fils d’Herc ules et de Psophis , d’Evadné , I, 117 , Il, 199; Il , 284. - Echéphron , fils père d’Agènor , ibid. - de Nestor et d’Anuxibie , I, Eclièdore (le [louve ) , l , 71. - Echépliron , fils cl! 199 , Il , 285. - Echémon , Priam , I , 359.-Echèpolis, fils de Priam , l , 359. - fils d’Alcathus, Il, 110. - Echémus, fils d’Aèropus , fils Ecliidne , fille du Tartare et de Pliègée , tue Hyllus, Il, de la Terre , I , 1 17; diverses 559 , 340 ; il épouse Timon- opinions sur son originele dre , I , 339. - Eclièphron , 202; est mère de la Chimè-

. ü-q-«a-Jd EC -EL 51 re, I, 137; du Dragon des cé , Il , 131 ; l’un des préq Hespérides, 199; du Chien tendans d’Hippodamie , tué Orthros , 193; de l’Aigle du par Œnomaüs , 152. Caucase , 205; du Sphinx , Elare , fille. d’Orchomène , 287. -- Errhinades les iles) mère de Titye , l , 19; ou prennent le nom de Stro- fille de Minyas , et soeur phades , I , 93 ; Neptune y d’Orchomène , Il , 45. -- conduit Hippothoé , 151. -- Manon. Mus. Butou. - Ele- Echion, fils de Mercure, Il. tus , fils d’Arras, I , 323; a 109 ; et de Laothoé fiile toute l’autorité , ibid. ; père .de h’lèrêtus , ou d’Antiunire de Cænèe , Il , 109, 15.1 , fille de Ménéthus , l’un des 155 , 423. - Elatus , père de Argonautes , 158 ; et frère Polyphème l’Argonaute , I , d’Eurytus , 166. -- Echion , 85. - Elatus , Centaure , l’un des hommes armés pro- blessé par Hercules , l , 177. duits parles dents du dragon -- Electre , l’une (les Océa- tué par Cadmus , I , 267 ; nides , I , 9 3 enfuns qu’elle a épouse Agave , fille de Carl- de Thuumas, 1 1. --- Electre , mus, ibid. ; est père de Pen- fille de Danaüs et de Polyxo , tl1ée , 277. - , mère l, 127.-- Electre, fille d’At- (flambé , Il , 59. las et de Plèione , I, 329 ; a Eétion, père d’Androma- de Jupiter Jasion et Darda.- que , I , 559. nus , 347; Eétion et Hanne- Egide ( l’ ), formée de la nie , Il , 365; habitoit avec peau de la chèvre qui avoit ses fils l’ile de Samothrace , nourri Jupiter , et de la tète 564, 565 3 Harmonie donne de la Gorgone, Il , 16. -- son nom à l’une des portes de Égypte. Les Dieux s’y reti- Thèbes , 365 ; Electre se ré- rent en prenant diverses for- fugie auprès (le la statue (l’A- mes d’animaux , I , 55 ; s’ap- té , I, 353, Il, 447; étoit peloit anciennement le pays celle des Pléiades qui avoit des Mélampodes, 125 3 a pris disparu , ibid. -Electre ( les son nom d’Ægyptus , ibid. portes (1’ )à Thèbes , l, 299. ’Emupi’uà’ns, surnom de Ti- -- Electryon, fils de Persée tye , Il , 45. -- Eionée, père et d’Andromètle , I, 151 3 en- de Dia , Il , 130. - Eionéus , funs qu’il a d’Anaxo , 153; fils de Magnès et de Philodi- père d’AJcmène, ib.,II, 244

52 EL-EN 245 ; il a de Midée un fils na- chilus, prêtre de Cérès, Il , turel , I , 155 ;les fils de Pté- 56. -Eleusine (lamontagne). rèlas veulent emmener ses Neptune y cache les Centau- bœufs, 155 , Il , 245 , 246; res échappès à Hercules, I. combat entre ses fils et ceux 179.-Eleuther,filsd’Apollon de Ptèrèlas; les fils d’Elec- et d’Æthuse. I, 329.- Elen- 117011 sont tués , ibid. ; il thères , en Bœotie , l , 281. donne à Amphitryon Alc- - Elide 11’). Clymènus vient mène sa fille en mariage , I, s’y établir,II , 100 ;il en est 155; il est tué par Amphi- chassé par Endymion, ibid; tryon , ibid.--Elégè , fille de Salmonée s’y établit . I , 67 1 Prœtus , Il , 222.- Eléones, Il , 152 ; faisoit partie de ville , la même qu’Ormè- l’Arcadie , Il , 132 ; prise par nium , Il, 325. - Éléphan- Hercules , I , 119 , 11,308. tis , mère de Gorgophone et - Elèens (les) députent les d’Hypermnestre , I , 127. - Molionides aux-jeux lsthml’ Elëphénor, fils de Chalcodon, ques , I , 219; pèrissentpm- l’un des prètendans d’Hélè- que tous dans la guerre con- ne, I, 543. - Elété,l’une des tre Hercules , Il , 509 ; pré- Heures , Il , 24. - Eleu. tendoient que Pluton étoit chie, l’une des femmes d’Her- venu à leur secours,ll. 314. cules , I , 235. -- Éleusis, - Elis ou Elius , fils de Nep- roi du pays qui prit son nom , tune et d’Eurypyle, Il , 101. Il, 58; père de Triptolème, .--’E2uç1z1rans, nom des los I , 27 ; reçoit Cérès , ibid. - miens , II , 89. Éleusis, ville de l’Attique , Einathion , fils de Tithon Il , 56 ;Cérès y vient, après et de l’Aurore , tué par Hep l’enlèvement de Proserpine , cules , l , 203 , 555 , Il, I , 25 ; de qui elle a pris 288. - Émulation (1’), fills son nom , Il , 53; Hercules de Pallas et de Styx, I, Il. y est initié , l , 205. -- Elen- Enamphorus, fils d’HipW siniens (les) reçoiVent Cérès, coon , tuè par Hercules, I y I , 25 ; reçoivent Eumolpe , 53g. - Enarète , fille de Dèio 595 ; font la guerre aux Athé- maque , et femme d’Æoley niens, 595 ; appellent Eu! I , 41. - Encelade , l’un des molpe à leur secours , ibid, Géans , écrasé par Minerve , y- Eleusine , femme de Tro- qui jette sur lui l’ile de Sicile,

EN-EP 55 I , 31 ;ou tué par Silène .lI , cules y descend , 205; Bac- 68.-Encelade , fils d’Ægyp- chus en ramène sa mère , tus , épouse l’une des Danaï- 277. - Enipée ( le fleuve) , des, I , 125. - Enchèléens aimé par Tyro , I , 69 , Il , ( Cadmus et Harmonie se re- 133;borne le royaume d’ Æo- tirent chez les , I , 279; rem- le , I , 93. --- Enna , ile de la portent sous leurs ordres une Sicile , où Proserpine fut en- victoire sur les lllyriens, ib. levée , Il , 56. - Entédide , - - Endèide , fille de Sciron , l’une des femmes d’Herrules, épouse d’Æaque , I , 561,11, I , 233. - Enyo , mère de 452 ; fille de Chiron , suivant Mars, Il, 23. -- Enyo, l’u- l’indare . Il , 452. - Endy- ne des Phorcides ou Græes , mien, fils d’Aëthlius ou de I, 141 , Il , 2’54. Jupiter et de Calyce , l , 45; Eone , l’une des femmes conduit une colonie d’Æo- d’Hercules , I , 233. liens dans l’Elide , ibid. ,II , Epaphus , fils d’Io , I, 121; 100 ; en chasse Clymènus , les Cérutes le font disparoi- Il, 100; aimé par la Lune , tre , ibid. ; Io en accouche I, 45 , Il , 100; elle l’endort dans l’île d’Eubée , Il , 205 , dans un antre de la montagne 206; roi d’Egypte , l , 121; de Latmos , Il , 100; elle a épouse Memphis, ib. ; père de lui 50 filles , ibid; Jupiter de Libye , ibid. ; de Lysin- le fait dispensateur du trépas, nasse , I,.201.- Épée donnée Il , 99 ; admis dans le ciel , à Hercules par Mercure, l, y devient amoureux de Ju- 167. -- Epéus , fils d’Endy- non , ibid. ;prècipitè dans le mien, Il , 101. - Ephialtes , Tartare , ibid. ; puni par un fils de Neptune et d’lpliimé- sommeil éternel . Il , 100; die , l ,43; veut épouser Ju- - obtient de dormir éternelle- non , 45; 110V. Aloïdes. -- ment , I , 45 ;le Sommeil est Ephialte . l’un des Géans, I, amoureux de lui , Il , 100 ; 31 ; Apollon et Hercules lui père de Phthéir , ibid. ; il y crèvent les yeux , ibid. - a eu plusieurs Endymion , Ephyra , mère d’Æètès , Il , ibid. ; enfans qu’il a de Sèide 185. - Ephyre , fondée par ou d’Iphianasse , l , 45 , Il, Sisyphe, l , 65; ou située , 1 01 .-Enfers ( l’empire des) Il , 511.- Epiraste , fille de v échoit à Pluton , I , 9; Her- Calydon et d’Æolie , I , 47 ;

54 EP-ER ses enfans , ibid.-Epicaste , I , 235. - Erato, Tune des fille d’Augias, eut diHernu- Muses, I , 15; mère de Tha- les, Thestalus , I, 235. -- myris , Il ,36.- Érato, Né- Epicaste . nom de Jocaste , réide , I , Il. - Erato , l’une I, 285,11 .586.-Epidaure, des femmes d’Hcrcules , I , dans le Péloponnèse. Æscu- 2’55. - Érato , Dryade . fem- lape y a un temple , II , 296. me d’Arcas . II , 413.- Erè- - Epidaurus , fils d’Argus et be (li ) , produit par le Chaos, diEvadnè , I , 117 , Il , zoo. eut de la Nuit Æther et le --- Epidaüs , fils de Nélèe et Jour . Il , l. - Ererhthèe , de Chloris , I , 69. - Epigo- fils de Pandion et de Zeuxip- nes (guerre des) , I , 5o7. - pe , I , 387; roi de l’Attique, Epilaïs , l’une des femmes épouse Praxithée, 389 ; en- - diHercules , I, 255. - Epi- fans qu’il en a, ibid. ; ne fut léon, fils de Nélée , H , 136. point juge entre Minerve et -- Épilepsie (1’ ) , maladie Neptune , 375; a la guerre d’Hercules , II , 550. - Epi- avec les Elensiniens, et sacri- mènes , fils de Nélèe et de fie sa fille , 395 ; tue Eumol- Pharé , II , 136. - Épimé- pe, ib.; ou Immarade son fils, thée , fils de Japet et d’Asie , II , 483; est tué lui-même I , 9 ; et frère de Prométhée , dans le combat , ibid. ; Nep- II , 73; est père de Pyrrha , tune , le fait périr , I , 395; I,59;se charge de distribuer a un commerce meestueux aux animaux les différentes avec Procris sa fille , Il , qualités , 11 , 73. - Epochus , 48° ; ses descendans , 483. fils de Lycurgue , I , 525.- Erechthée est le même qu’E- Epopée , fils de Neptune et richthonius , Il , 473. - I de Canacé , I , 45.-Epopée, Erechthéide ( la mer ) , I , fils diAloée , II , 191; enlève 375. --- Erechthéum , temple Antiope , II , 579 ;l’épouse , de Neptune , II , 479. - I , 281 ;sa guerre avec Nyc- Ereuthalia , ville de la Pho- tee, I , 2.81 ; est tué , ibid; cide , Il, zoo. - Ereutha- ou meurt de la suite de ses lion , fils et successeur de blessures , II , 380. Criasus , II, zoo , 2.05. - "Epnu. Explication de ce Erginus , fils de Clymènus, et mot , II , 237. - Erasippus , roi diOrchomène , II , 160; fils d’Hetcules et de Lysippe, fait la guerre aux T liébains

ER 55 pour venger la mort de son Il , 485;se pend,I ,385, père , ibid. ; les soumet à un Il , 486 ; jeux qu’on institue tribut, ibid. ; tué parHercu- en son honneur , Il , 486. -- les, I , 165; ou Fait la paix Erinéum , ville de la Dryo- avec lui ., Il , 255. - Ergi- pide , Il , 92. - Eriphyle . nus , Argonaute , fils de Nep- fille de Talaüs , et femme tune, I, 85; gouverne le Vais- d’Amphiaraüs , I ,77; récon- seau après la mort de Tiphys, cilie Adraste et Amphiaraüs, Il , 181 ; delneuroità Milet, 295 , Il , 396; gagnée par le 161. - Eribotès ou Euryba- collier diHarmonie , engage tes , Argonaute , fils de Té- Amphiaraüs à aller au siège léon, Il, 166. - Erichtho- de Thèbes, I , 295; reçoit nius , fils de Dardanus et de des présenspourengagerAlc- Batie , épouse Astyoché , I , mæon à la seconde expédi- 349 ; père de Tros , ibid. - tion , 311 , Il , 405 ; est tuée Erichthonius , fils de Vulcain par Alcmæon son fils , ibid. et dlAtthis , I , 581 ; ou de -- Erymanthe (le mont ), I, Minerve, 583,II,473; élevé 175; sanglier qui s’y réfugioit, par Minerve , qui le confie à ibid. - Erysichthon, fils de Pandrose , I , 383 , Il , 474 ; Cécrops , mort sans enfans , détrône Amphictyon, I ,38t, I , 577. - Erysichthon , fils 385 ; érige une statue à Mi- de Triapas , Il , 96. - Ery- nerve, et institue les Pana- thie, l’une des Hespérides, thénées, 385 ; épouse Pasi- I , 199. -Erythie . fille de thée, et en a un fils , ibid. : Géryon , et mère diEurytion contemporain d’Hyagnis, Il , et de Norax , Il, 276.- Bry- 47; aussi nommé Erechthèe , thie , ile près (le liOrèan , I , 473.-Eridan, fleuve de l’At- 193. On croit que Cadix y fut tique,père de Zeuxippe, Il, bâti, Il , 275. - Erythras , 159. - Eritlan , fleuve diIta- fils de Neptune et dlAmphi- lie. Les Argonautes passent méduse , II , 214. - Bry- auprès , I , 103; Hercules siy thres , ville de la Bœotie , rend, 199.; Nymphes qui ha- Il , 2.14. -- Erythrius , fils bitent auprès , ibid. - Eri- d’Athnmas et de Thèmisto , gone , fille d’1 carius , I , 385; I, 65 , Il , 117. - Erythrus, cherche son père , ibid. Il, fils diHercules et diExolè , I , 475 ; séduite par Bacchus , 233. - Erytus,’vqyez Eury-

56 ER-EU l tus . Argonaute. - Firzx lfils ne , fille de Minyas , Il, 149 ; Il de Neptune , I , 197 ; ou de mère dlAlcimède , Il , 151. l Butès arde-Vénestl-I, 283 à - Etèsies. Noms des venu met dans ses troupeaux un qui rafraîchissent l’air au le- taureau diHercules, I, 197; ver de la canicule , Il, 367. provoque Hercules à la lutte, - Ethodæa , ou Neæra , fille conditions (luil y met , ibid., dlAmphion et de Niobé , I, Il, 283, 284; est tué, I, 383. -- Etna. Typhon est sous cette montagne , I , 37. Etéobutades (les), famille Eubèe , liune des femmes dans laquelle étoit prise la diHercules , I, 253. -Eubèe, pretresse197. de Minerve , Il, , ( File d’ ) , Il , 20 ; ancienne- 478 - E1 éocle diOrchomène ment appelèe Macris, x73; fixe le nombre des Grâces à Junon y fut élevée , Il. :0; trois . Il , 26; donne dans la Io y accoucha diEpaphus , Bue nie un canton à Halmus , Il , 205 , 206.-Eubote , fille fils de Sisyphe , II, 128; a de Thestius, l’une des fem- pour successeur Phlègyas, ib. mes d’Hercules , I, 233. - - Elèonles , fils diŒdipe et Eubulus , fils de Trochilus et de lucane , I , 289, ou diEu- d’Eleusine , Il , 56. - Eubu- ryganie , 291 ;rhasse son père lus , fils de Dysaulès , Il , 63. de Thèbes , ibid. , II . 392; -Euchènor , fils diÆgyptus, convient de régner alterna- épouse Iphimèduse , I , 127. tiVeIncnt avec son frère , I , -Euclia , fille diHercules et 391 ; a le premier la couron- de Myrto,II , 331. -’Hî;u’- ne , il ne veut plus sien des- feu, épithète des Harpyes , saisir , ibid. ; siempare du dans Homère , Il , 180. - trône par violence , 11,394, Eucrate , Néréide, I , 11. -- 395 ; il arme les Thébains , t Eudore , Néréide , I , 11. -- I , 299; tue son frère , et est Eulilnène , Néréide ,I , 1 1.-- tuè par lui , 303 ; Fut père de Eulnède , fils diHercules et de Laodamas , 309. -- Etèoclus , Lyse , Il, 233. - Eumèdes , fils dilphis, liun des sept chefs fils de Mèlas , tué panydèe , contre Thèbes , I , 297; rem- I, 57. - Eulnèdon , Argo- porte à Nèmée le prix de la naute, fils de Bacchus et (YA- course, ibid,- est tué par riane , Il , 166. - Emnèlus, Léadès , 303. - Etèoclymè- fils d’Admète , l’un des pré-- tendans

EUM-EUR 57 tendans d’Hélène , I, 343. - d’Architélès , tué par Hercu- Eumélus , fondateur de l’A- les , I, 225 ;on lui donne di- chaîe , Il, , 63; père d’An- vers noms , Il, 317, 318.- thius , 64 ; apprend de Trip- Eupnlamus, fils de Mètion et tolème l’art de cultiver la ter- d’Alcîppe , père de Dædale , re , ibid.- Eumènides ( en- I , 403. - Euphémus , fils ceinte consacrée aux), I , de Neptune et d’Europe, Il, 291 ; 1207. Furies. - Eumè- 158, ou de Mécionicé , 159; tes, fils de Lycaon, I, 319. lieu de. sa naissance , ibid. ; -Eumolpé , Nèréide , I, 13. l’un des Argonautes, I , 85 ; -Eumolpe purifie et initie ya à la chasse du sanglier de Hercules, I, 205; il ya eu Calydon , Il , 109 ; doué de plusieurs Eumolpes , Il, 291. la faculté de courir sur les - Eumolpe , fils de Neptune flots , 159. - Euphètès , roi et de Chioué , I ,393 , épouse d’Ephyre , H , 317. - Eu- une fille de Benthésicyine, phrosyne , l’une des Grâces , ibid. ; veut violer l’autre ; I , 13. - Eupolémie , fille de est exilé , et se retire dans la Myrmidon, et mère de l’Ar- Thrace , ibid. ; il conspire gonaute Ætllalide , Il, 163. contre Tègyrius , ib. ,- s’en- - Europe , fille d’Agènor et fuitàEleusine, ibid. ;revient de Téléphasse , I , 249 , ou Vers Tégyrius, et lui succé- de Phœuix et de Téléphé, de , ibid; va au secours des ibid. , Il , 348; enlevée par Eleusiniens , et est tué par Jupiter , I , 251 , Il , 349; Erechtllée , 395 ; père id’ls- emportée dans l’île de Crète, marus , I , 393, Il , 482. -- I , 251 ; enfans qu’elle a de Eumolpe , fils de Déiopé , Il, lui, ibid.; épouse Astérion, 63. - Eumolpe , fils de Phi- roi de Crète , ibid. -Euro- lammon , enseigne la musi- pe , fille de l’Océan et de t que à Hercules , H , 251. - Parthénopè , Il, 206. -q- Eu- Eumon , fils de Lycaon , I ,» rope , mère de l’Argonaute 319. -Eunéus , fils de Jason Euphémus , Il , 158. - Eu- et d’Hypsipyle, I , 87 , Il , rope , femme de Danaiis, I, 171. - Eunice , Néréide , I, 127. - Europe , nom primi- 11. -.Eunomie , fille de Ju- tif de l’ile de Crète , Il , 277. Pitel,’ cl: de Thfimjs.’ la la) : Europe , partie du monde, Il , a4. f 1311110111113, fils où s’établit Agénor , I, 249. H

58 EURY --Europs, fils de Phoronée, de Ctimènus , Il , 166. - et père d’Hermione , II’, 197. Eurydamas, fils d’Ægyptus , - Eurotas , fils de Lélex , épouse Phare , I , 127. --i père de Sparte , l , 333. -- Eurydème , mère des Grâces, Euroto , fille de Damûs et de Il , 26. -- Eurydice , femme Polyxo , I, 129. - Euryale , d’Orphée’; sa mort , I , 13 , mère d’Orion, I , 21 ;fille de Il , 32. - Eurydice , fille de Minos , Il , 50. - Euryale , Clymènus ,et épouse de Nes- l’une des Gorgones , I , 143. tor, Il , 139. - Eurydice, -Euryale , fils de Mélas, femme de Lycurgue , I , 79. tué par Tydée , I , 57. -- Eu- --Eurydice , fille de Danaùs ryale , fils de Mécistèe, I, 77; et de Polyxo , I, 12.7 et 129. l’un des Argonautes, 85 ;ou 4- Eurydice , fille de Lace- plutôt chef des Argiens au dæmon et de Sparteyet km- siège de Troie, II , 161; mar- me d’Acrisius , I, 133 ,332. che contre Thèbes , I, 309. - Eurydice , fille d’Adraste, - Eurybntes ; rayez Eribo- épouse d’llus , I , 353.-- Eu- tés. - Eurybates , l’un des rygamie , fille d’Hyperphas, Cercopes , Il, 301. --Eury- et femme d’Œdipe , I, 291; bic , fille de Pontus , I , 9 , enfans qu’elle a eus de lui, 11 ; enfans qu’elle eut de ibid. , Il , 390. - Eurylo- Crius, ibid.-Eurybie, fille que , fils d’Ægyptbs et de de Thestius , l’une des fem- Caliande , l , 127. - Eury- mes d’Hercules , I , 233. - lyte , épouse d’Æétès, Il , Eurybius , fils de Nèlée et de 183. - Enrymède , femme Chloris, I , 69, ou de Pharè, de Glaucus, et mère de Bel- Il , 1,36. - Eurybius , fils lérophon , I, 65. ’- Eury- d’Eurysthée, tué par les Atl1é4 . médon , l’un des Géans , viole niens, I , 237.-Eurycap’ys, Junon ,’quî eut de lui Promé- fils d’Hercules et de Clytip- thée , et en précipité dans le pe , I , 2’53: -- EuryCe , fille Tartare , H , 17. - Eury- de Thestius, l’une des fem- médon , premiern’om de Per- mes d’Hercules , ÎI , 233. --* sée, fils debanaé,ll, 256. Euryclée , nom de Jocaste , A-Eurymédon, fils de Minos, 11 , 386. I- Eurycyda , fille 1,187, et de ’Paria, 253; d’Endymion , Il , 101. - tué par nerval à Paros. ï , Eurydàmas ,: Argonautes ,"fils 187. -su" dûse,!îlle de

EURY 59 Clitor, Il , 95; séduite par set au débarquement d’Her- Jupiter , en a Myrmidon , ib. cules , Il , 305 , qui le tue , - Euryméduse , mère des I, 217, Il, 305; père de Grâces, Il , 26. -Eurymé- Chalciope , I , 235 , Il , 305. nos , fils de Nèlée et de Chlo- - Eurypyle , fils de Témé- ris , I , 69. - Eurynome , nus , I , 245. -- Eurypyle , fille de l’océan , I , 9; femme fils d’Hypérochus , et père d’Ophion ou Ophionée , Il , d’Orménus, Il , 321. -- Eu- 2; règne avec lui sur l’Olym-. rypyle , fils d’Evæmon , l’un pe , ibid, ; en est chassée par à des prétendans d’Hèlène , I , Saturne , ibid. ; a de Jupiter 343 ; commande les troupes les Grâces, I, 13; reçoit Vul- d’Orménium , au siège de cain précipité du ciel, 11,39. Troie , Il , 325 -, est obligé , - Eurynome , fille d’Iphi- par .un Oracle , d’aller s’éta-. tus , et femme de Talaüs , blir dans l’Achaîe , ibid. ; a Il, 14.8. - Eurynome , fun- Ctésippus pour successeur, me de Lycurgue , I , 325.- ibid. - Eurysthèe , fils de Eurynomus, fils de Magnès Sthènélus et de Nicippe , I , et de Philodicé , et père 153 , ou d’Amphibia , ou d’Hippias , Il , 131 ; est tué d’Artibia, Il , 2fi5; naît à par Œnomaüs , 132. - Eu- sept mais, ibid.,- a lier-C11: ryops , fils d’Hercules et de les à son service , I , 169; Terpsicrate , I , 235. - Eu- lui ordonne douze travaux, ryphaesse , épouse d’Hypè- 171 , 209; apeur de lui, et rion , selon Homère; ses en- se cache sous terre , 171 ; fans , Il , 17. -- Eurypyle , lui fait donner ses ordres par fille d’Endymion , Il , 101 ; le héraut Coprée , ibid. ; met eut de Neptune Elis , ibid. en liberté les jumens de Dio- -- Eurypylej, fille de Thes- médes, I , 187; ou les coup Itius , l’une des femmes d’Her- sacre à Junon , Il , 272; sa- cules , I , 233. - Eurypyle , crifie les bœufs de Gèryon à i fils de Thestius et d’Eurythé- Junon , I. 197 ; poursuit les mis, I, 49. - Eurypyle, enfans d’Hercules, 235 ; me- fils d’Hercules et d’Eubote , nace Céyx de lui déclarer la I , 233. v- Eurypyle , fils de guerre, s’il ne les lui livre Neptune, et d’Astypalée , roi pas, 237, Il , 333; declare de 003,1, 217 -, veut s’oppo- la guerre aux Athénienspour

60 EURY le même sujet , I , 237 , Il , et d’Erythie , Il , 276. - 233 , 234; est tué dans le Eurytion , Centaure. l’iri- combat par ’Hyllus, I, 235 ; thoüs lui coupe le ne: et les ses fils sont tués aussi , ibid,- oreilles , Il , 267 ; poursuivi diverses opinions sur sa mort, par Hercules , se réfugie [à Il , 234; chasse Hercules de Pholoé , I, 179 ; ou plutôt à Tirynthe’, Il, 333; est pres- Olène , Il , 285 ; veut épou- que toujours en guerre avec ser Mnésimaque, malgré De- lui , 498 ; avoit épousé An- xamène son père ; I , 181 ; timaque , I , 325.. -- Eurys- est tué par Hercules , ibid. , thénes et Proclès , fils d’Aris- Il , 267 , 270 ; erreur de Bac- todèine , I’, 241 ; ont Lacé- chylides à son sujet, Il , 269. démone pour leur part , 245. - Eurytus, l’un des Géans , -- Euryte ,1 fille d’Hippoda- tué par Bacchus, I, 31 , Il , mas , et femme de Parthaon; 67. - Eurytus , fils de Mer- I , 49. - Euryté , Nym- cure , I , 85 , et de Laothoé phe; a de Neptune Halirro- ou d’Antianire , Il , 158 ; thius , I , 377. - Eurytèle , frère d’Echion, 109; l’un des fille de Thestius , l’une des Argonautes , I , 85; va à la femmes d’Hercules , I , 235. chasse du sanglier de Caly- .-. Eurythémis, fille de Cléo. don , Il , 109; venu d’Alopé bée , et femme de Thestius , en Thessalie , 158. - Eury- I , 49. -Eurytion, fils d’Ac- ’ tus, fils de Mélas , Il, 294 , tor , de Phthie , I , 53 , 365, et de Stratonice, 326; roi ou plutôt fils d’Irus et petit- d’Œchalie , I , 209i ; mari fils d’Actor , Il, 456 , 457 ; d’Antiope , Il, 326; ses en- l’un des Argonautes , 166 ; fans , ibid. ; propose sa fille purifie Pélée du meurtre de Iole pour prix à celui qui ti- Phocus , I, 365 ; lui donne reroit le mieux de l’arc , I, en mariage Antigone sa fille, 209 , Il , 297; refuse de la et le tiers de ses états , ibid. ; donner à Hercules, ibid; va à la chasse du sanglier de est tué par Hercules, I, 229; Calyclon , I , 53 , 365; y est ’ou s’enfuit dans l’Eubée’, et: tué par Pèlée , ibid. - Eu- y est tué par Apollon , Il, 326; rytion , berger de Gèryon , enseigne à Hercules à tirer I , 193 ; assommé par Her- de l’arc , I, 161.-Eurytus, cules , 195; étoit fils de Mars père d’Hippasus , Il, 110.- i

EU-EX 61 .Eurytus , fils dlflippocoon , 357. -- Evanthé , mère des il , 339. - Eurytus, fils d’Ac- Grâces , Il , :6. - Evénia , ntor et de Molione , I , 217; la même que Iophossa , II , tué par Hercules , 229 , Il, 122. - Evénus , fils de Mars 157 , 306 ; père de Thalpius, et de Délnonice , I , 47 , ou I , 34.3 ; voy. Molionides. - de Stéropé ,II , 103; père de Euterpe , l’une des Muses , Marpesse , I, 47 ; poursuit I , I3 ; mère de. Rhésus, 15. Idas son ravisseur, ibid. ; se - Eutychès , fils leippo- précipite dans le fleuve Ly- coon , I , 339. - Euxanthius , cormas, qui prend son nom , .fils de Minos et de Dexithée, ibid. ,- défioit à la course des I, 253; père de Milétus , II, chars ceux qui lui deman- 350. doient sa fille , et tuoit les Evadné , fille de Strymon Vaincus , Il, 103. - Evénus, et de Néæra , et femme d’Ar- fleuve. Nessus le fait passer gus, I, I 17. --- Evadné , fille aux voyageurs , I, 225. -’ d’Iphis , se jette sur le bûcher Evérès , fils de Parthénopé et de son mari Capanée , I, 507. d’Hercules , I , 235. - Eve- - Evæmon , fils de Lycaon , rès , fils de Ptérélas , I , 153; I , 319. 4- Evæmon, père évite la mort , 155. - Eve- d’Eurypyle, I, 243 ; succède rus , père du devin Tirésias , àAmyntor, Il, 325. - Eva- I , 299. - Evippé, fille de goras , fils de Nélée et de Leucon , mariée à Andréus , Chloris, I, 69; ou de Phare, Il, 125. - Evippé , Dami- Il, x36. -’- Evagoras , fils de de , épouse Argius , I , 127. Priam , I , 357. à Evagore , - Evippus, fils de Thestius , Néréide, I , 13.-Evandre, I , 49. établit les Arcadiens sur le l Exadius , Centaure , H , MontPalatin,II, 41.-Evan- 269. - Exolé , fille de Thes- - dre,pêre de Lavinie, Il, 281. tins, Tune des femmes d’Her- --Evandre , fils de Priam , I, cules , I , 253. FA

Famine de neuf ans en nus,roi des Abo’rigênesJI, Ægypte , I , 261. --- Faune. 282. Sa méprise , Il , 300. -- Fau- Flamboyant , surnom d’A-

62 FL-F U pollon , I , 105. - Flèches , nitè , Il , sa. --Force ( la ), données à Hercules par Apol- fille de Pallas et de Styx , I , lon, I, 167.-Flore , fait con- il. - Fourmis , changées en noitre à Junon une fleur par hommes , Il, 450. llattouchement de laquelle Fruits éphémères , l , 37, elle conçoit Mare , Il, 23. -- Il , 7o. Flûte (la), inventée par Mi- Furies (les trois) , naissent nerve , H , 46 , ou par Mer-- du sang qui sort de la blessure cure , ou par Hyagnis , 47. dlUranus, l , 5; elles s’em- Fontaine où Junon recou- parent d’Alcmæon , 311. vroit chaque année sa vagi.

GA

. Galanthis ou Gelinthias , Gélanor cède à Danaûs le Il , 349. --- Galatée , Néréi- royaume dlArgos, I , 125 , de , I, n. -- Galatus , fils Il, 209.-Gélon , fils d’Her- leercules et de Celtiné , Il, cules et de llEchidne, Il, 281. - Galéotis ou Hybla . 331. - Génétor , fils de Ly- ville de la Sicile , Il , 359.- caon, I, 519. -- Gémstus . Ganyméda, surnom d’Hébé , Cyclope , sur le tombeau du- Il, 2.2. -Ganymèdes, fils de quel furent sacrifiées les filles Tros et de Callirrhoé , en-. leyacinthe, l , 401. --- G15- levé par Jupiter . I , 549 , Il , réniens (le pays des), Il , 35° , 44.5 3 indemnité que 158. -- Gérymbas, fils de Jupiter donne pour cet enlè- Phinée , Il , 178.-Geryon, vement , I , 19! ; il est fait fils de Chrysaor, I, 145 , et llèclianson des Dieux , 550 de Callirrhoé, :93; Hercules Il . - Garamante. V. emmène ses bœUEs , ibid. , et Amphithémis , Il , 555. -- le tue, 195; ou étoient ses Gaza , ville de Phénicie, par états , Il , 375 , 376. qui fondée , Il , 331. Gibraltar ( le détroit de ), Géans (les ) , fils d’Uranus» Il , 276. et dela Terre , I, 29; armés Glaucé , fille de Créon , contre lesDieux , Il , 4 , 65; épouse Jason ,.I, Il! ;sa leur histoire,l , :1 , 37; Herc mort , ibid. ,A Il , 190. .- cules les combat, 282. - Glaucé , Danaîde , épouse

G L-GR 65 Alcis . I . 127. - Glaucé , Danaüs , l , 127. -- Gorgone fille de Cychrée , et épouse ( la tête de la ) , forma FEgi- dlActœus , I, 361. - Glau- de , H , l6, 255 ; change en cippe , fille de Danaüs et de pierre Phinée , etc. , I , 1 47 ; Polyxo , I , 1 29. -- Glauco- une boucle de ses cheveux thoé , Néréides , I , Il. - donnée à Stèrope , 22! ; son Glaucus , Argonaute , Il , sang employé par Esculape , 166; avoit fabriqué le vais- I .535 , 337, Il , 428. - seau Argos, ibid. ; changé Gorgones ( les ) , filles de en dieu marin , 167.-Glau- Phorcus et de Céto , I, u; eus , fils de Sisyphe , et père Ægyptus en eut des fils , 129; de Bellérophon , I, 65 ; dé- leurs noms , I , 143; leur for- voré par sesjumens, Il, 126; me, 145; elles poursuivent est peuhêtre le même que Persée, ibid. -- Gorgophon, Créon , roi de Corinthe , Il , fils d’Electryon et dlAnaxo , 190. - Glaucus , fils d’Hip- l , 153. --Gorgophone , fille polochus, Il , 190, 490; son de Persée , I , 67, et d’An- bouclier d’or , Il , n84. - dromède , et femme de Pé- Glaucus, fils de Priam , I , lièrès, 151 , 333. -Gorgo- 357. -- Glaucus , fils de Mi- phone . fille de Danaüs, épou- nos , l , 253; meurt dans un se Protée, I, 125.-Gorgopis, tonneau de miel , 26! , et est belle-mère de Phrixus , Il , ressuscité par Polyïdus , 263; c"8. --Gorgyre , mère d’As- ou par Esculape, 337 , Il , Calaphe , l , 27. - Gorgy- 358 , 359 ; apprend l’an de la thian , fils de Priam , I , 357. divination , et le perd ,I, 261. v Gounéus con-duitlesÆnia- -- Glénus , fils d’Hercnles et nes et "les Perrhœbes au siège de Déjanire , l , 285. - Diu- de Troie, Il , 79. rit , la languette diane flûte , Grâces ( les) , filles de lu. Il ,47- piter et diEurynome , ï , :3; Gordys , fils aeTriptolême ou dlEunoinie , Il , 25; de d’Axgos , Il ,64. -- Gorge , limon, MdÉme, diEm’yë fille dŒnée, et femme d’Anà méduse ou d’Evanthé , Il; dræmon,l , 49 ;rnère de Ty- ’26; filles’diEtéocle , ibid. , dée , qu’elle’a de son propre burin Ciel et dl’Æglé , ibid; père , I , 57; son tombeau, n’étaient que deux , suivant nqu.-ùGmg-ê, de les lacédémoniens , i513; ,-

54 GR-GY leur nombre fixé à trois par ( les), filles de Phorcus , Il, Ete’ocle d.0rchomène, ibid.; 234 ; mgr. Phorcides.--Gra- leur culte introduit dans la tion ,l’un des Géans , tué par Bœotie et dans l’Attique , Diane, 1,31. -Grecs (les l, ibid. ; le cyprès leur est con- prennent le nom d’Hellénes , sacré , ibid. ;deux espèces de I , 41 , Il , 85. Grâces, ibid. ; on leur sacri- Gyès , fils d’Uranus et de fie à Paros , sans couronnes , la Terre , I , 3. - Gymnasia, I , 599. --- Græcus , fils de l’une des Heures , Il , 24. Thessalus, Il , 85. - Ormes HA.

Hadès. Hercules lui enlève Carmanor , qui prend son Alceste , I , 81 , Il, 150. - nom , ibid. -Haliarte ,fon- Hœmon, fils de Pélasgus et déc par Haliartus,II , 128. père de Thessalus , Il , 85.- - Haliartus , fils de Ther- Hœmon , fils de Thoas , et sandre , Il , 123. - Kali:- père d’Oxylus , Il, 107 , 544. rothius, fils de Neptune et - Hæmon , fils d’Alector d’Euryté . veut violer Alcip- et père d’Hypérochus, Il , pe, I, 577; il est tue’ par, 131.--Hœmon, fils de Créon, Mars , ibid. - Halmus , fils dévoré par le Sphinx , I, 289; de Sisyphe , s’établit dans la se tue sur le tombeau dlAn- Bœotie , Il , 128; ses deux tigone , Il , - Hæmon, filles , ibid. - Halocrates , fils de Lycaon , l , 519. - fils d’Hercules et d’Olympu- Hœmonius, père dlAmalthée, se , I, 235. - Harmonie , I , 225. -Hæmus (le mont), fille de Mars ou de Vénus , dieu il tire son nom , I , I , 267;ou de Jupiter et JE- - Hæro , fille d’Œnopion et lectre , Il , 364 ; épouse Carlo d’Hélicé, Il , 50; violée par mus , I , 267;est changée en Orion, 51. - Hagni-us, père serpent , 279;Polynice don- de Tiphys , I , 85.-Halcyo- ne son collier à Eriphyle , ne 5 ne]. Alcyone. - Haliac- 295. -- Bai-palée, fils de Ly- ’ mon surprend Jupiter et Ju- caon , I , 519. - Harpalycus, non, II, et; devient furieux, enseigne la lutte. à Hercules , et se précipite dans le fleuve Il, 250- - Maliens. 5h de

MM HE-HE ’ 65 de Lycaon, I , 519.- Har- 19.--- Hector , fils de Priam pies (les) , filles de et d’Hècube , I , 555 ; épouse et diElectre , I , 1 1; envoyées Andromaque , 559. - Récu- chez Phinée , 91 , Il , 179; be , fille de Dymas ou de Cis- comment décrites , I , 91 , sée , I, 555 ,II , 448;seconde Il , 180 ; enlèvent Phinée , femme de Priam , I. . 355.- Il , 180; enlèvent les filles de Hècypris , l’une des Heures ,. Pandare , ibid. ; tuées par les Il , 24. -- Hédonus , fils fils de Borée , I , 93. -Har- d’Hellé et de Neptune , Il , pinna, fille du fleuve Asope , 121 . 7- Hegémoné , rune des Il , 45°; a de Mars Œno- Grâces chez les Athéniens , maüs , ibid.--Harpys , autre Il , 26. - Hélène , fille "de nom du fleuve Tigrès , I , Jupiter et de Léda ou de Né- 95. mésis , l, 541 ; histoire de sa Hébé , fille de Jupiter et de naissance, Il 3450 ,435; est Junon , I, 15 , ou de Junon enlevée par Thésée , I , 51,1 , toute seule , Il , 22; se laisse Il , 455; ou par Idas et Lyn- tomber en versant à boire cée , Il ,455 g a de Thésée aux Dieux , 445 ; épouse Her- une fille , ibid. ; est reprise cules ,I , 233; enfans" qu’elle par Castor et Pollux, I , 541; en a , ibid. ; nommée aussi noms des prétendans d’Hé- Dia et Ganyméda, Il, 22.- lène , ibid. , 343; elle épouse Hécaergé , l’une des Vierges Ménélas, l , 545 , Il , 456; qui apportèrent à Delphes les est enlevée par Pâris, I , 359; offrandes des Hyperboréens, enfans qu’elle eut de Méné- Il , 53. - Hécate , fille de Persès et diAstérie , I, I1 , Hélénuslas, 345! , fils de u Priam v 436: et - ou de Jupiter et d’Astérie, Il, d’Hécube , I , 357 ; par quel 18; annonce à Cérès l’enlè- moyen il reçut l’art de la die ’ vement de sa fille , 58; épouse vination, Il , 142,. ..-4 Héli- Æétés , et est mère de Mé- caon , fils d’Anténe’ri, époux dée , 18a; se livre à la chasse, de Laodicé , Il s 449. -- Hé-, 18:; découvre les vertus des licé , Nymphe , mère de plantes . ibid. ; fille de Per- Hæro , Il ,50. - Hélicé , séus , ibid. ,- mère de Circé l’une des Danaïdes , Il , 209, et de Médée , ibid. ,- confon- -- Hélicon (1’) , consacré aux due avec la déesse de ce nom , Muses , Il, 28. -Héliçotfis, I

66 HE rune des femmes d’Hercules, à une partie du terfitoire des I, 235. - Héliopolis , ville Bébryces , I , 189. -- Héra- d’Ægypte, Il , I7. -Hélius, clée en Italie , ville fondée fils de Persée et d’Andromèo par Hercules , Il, 182. - 8e, I, 151; allié d’Amphi- Héraclides ( les ), poursuivis (ryon dans la guerre contre par Eurysthée , se réfugient les Téléboens, 159.-Hélix, chez Céyx , I , 235,II,3333 fils de Lycaon, I, 319. --- en sont renvoyésJ , , Il» Ballade , ville fondée par 333 ; se retirent à Athènes, Hellen, Il , 83; son territoire ibid. ,- s’emparent du Pélo- portion de la Thessalie , 78 , .Ponnèse , I , 237; ou plutôt 82 , 85.-Houe , fille d’Atha- sont repouæés , Il, 535; se mas et de Néphélé , I , 61 g retirent à Thèbes , ibid-5 son tombeau , II , ne ; en- vont avec les Thébains s’éta- fans qu’elle a ude Neptune , blir chez les Doriens, Il: ibid, in. - Hellen , fils de 336; font, avec les Doriens, Deucalion ou de Ïupiter et une expédition contre lePé- üePyrrlia, I, 41, Il, 83 g ou loponnèse , 337 ;sont repous- ile Jupiter et de Dorippe , 84; sés , et perdent Hyllus leur ses enfans, I, 41 ; donne son chef , 338 3 empêchent le: nom aux Grecs , ibid. , 85.-- Doriens d’aller au siège de Hellènes , nom des Grecs , I , Troie , ibid. ,- acquerrentdet 41 , H, 78 , 85; à quelle épo- forces à la suite de cette gnan que ce nom devint général , te , ibid.; font une seconde Il , 498. -- Hellespont (li ), expédition contre le Pélo- a pris son nom d’Hellé, I , ponnèse , I, :39 , Il, 34°; 65 ; Hercules y ramène une sont repoussés , ibid. ;entn- partie de ses troupeaux , 197. prennent d’y entrer par mer, ’-- Hélas, ville de l’Argolide , I , 34! , II, 541; malheur! habitée par Hélius , I, 159. qu’ils éprouvent à Naupactei - Hélos , dans la Laconie , ibid. ; prennent Oxylus pont fondée par Hélius , H , 24e. leur guide, I ,243 , Il, 3445 ’-- Héphæstïne , eut des fils s’emparent du Péloponnèse: d’Ægyptus , I , 1 39. -’- Hep- I , 343; quelques-uns d’un? ’ tapole ,Tune des Muses , fille eux s’établissent dans l’Ath’ de riens et de Pimpléïs , Il , lque,I’137’I-I,3383559. 28’. - Héraclès , nom donné -H9tæüs,filsdeLycaolh

BER 67 I , 319. -- Hercius , surnomY avoit tué , I , 164 si il mutile de Jupiter , Il , 255. -- Her- les hérauts d’Erginus, ibid. cules Tyrien; s’il a existé , ille défait et le tue , ibid,- Il , 257; les anciens poètes il fait la paix avec lui [Il , Grecs n’ont pas connu d’au- 354 ; stratagème qu’il em- tre Hercules que le Thébain, ploie pour leqvaincre , ibid. , ibid. ,- ’Hpuiuîr , Hercules; z55; il épouse Mégare, fille est un nom Grec , et n’a pu de Créon , I , 167 ; armes et être donné par les Phœ niciens autres prescris qu’il reçoit des ou les Égyptiens à un de leurs Dieux, ibid. , Il , 355; lu- Dieux , ibid. , 258. - Her- non le rend furieux 3 il jette cules , nommé aussi Cronus , au feu ses enfans et ceux d’1- Il , 4. - Hercules, fils de phiclus , I , 167, Il, 356; il Jupiter et d’Astérie , tué par est purifié par Thestius , I , Typhon , et ressuscité par i67 ; il va à Delphes; la l’y..- Iolas , Il, 4o. - Hercules , thie lui donne le nom d’HerQ fils de Jupiter et d’Alcrnène cules , au lieu de celui d’AL I , 161; nommé d’abord Al- cides qu’il portoit; lui ordonna cides, 169 ; ou plutôt Aloès , ne d’habiter Tiryntlie’ , et Il , 257 ; sa naissance est re- d’exécuter les douze travaux tardée par Junon , I . 153; qu’Eurysthée lui commande- est exposé par sa mère aussi- roit , I , 169 : 1°. le lion de tôt après sa naissance , Il , Nélnée : il s’arrête à Clèones , 249 ;hlunon lui donne à teter , chez Molorchus , I , 169; il 249 , 250 ; étant au berceau tue le lion , 171, Il, 259 ; ily il tue deux serpens, I , 161; perd un de ses doigts, Il, 359; ses différent maîtres , ibid. , il porte le lion à Mycènes, Il , 250 , 251 ; il garde les I, 171 ;Eurysthèe lui défend troupeaux d’Amphitryon , I , d’entrer dans la ville , et lui 163; son portrait, ibid. , Il, fait donner ses ordres par Co- 2.52 ; il tue le lion du mon: prée , ibid. ; 2°; l’hydre de Cithœron , ibid. ; il couche Lemes : il la fait sortir de sa avec les cinquante filles de retraite, I , 171; il tue un Thestius , I , 163; en com- cancre qui la secondoit, i b. ; bien de nuits il les rend toutes il appelle à son secours Iolæ , mères , II , 253; il se revêt qui brûle les têtes de l’hydre de la dépouille du lion qu’il à mesure qu’elles repens,-

68 HEP; sans, ibid. ; il enterre sa tue Eurytîon le centaure , I , tète qui étoit uninortelle,ib.; i81 , Il , 270 ; Eurysthèe ne il trempe ses flèches dans son lui tient pas compte du cure- fiel ,ibid. ,- il est blessé par inent des étables d’Augias , elle , 11,166; cette action I , 183 36°. les oiseaux Stym- ne lui est pas comptée par phalides , I, 183; il les fait Eurysthée , I , 176; 3°. la sortir de leur marais avec biche Céry’niteI: il la pour- des cymbales d’airain que suit, la’pren’d vivante, et Minerve lui avoit données , l’emporte , I , 175,11, 260; et les tue à coups de flèches , il appaise Diane irritée contre ibid. , Il , 271 ; 7°; le tau- lui , I , 175 ; 4°. le sanglier reau de Crète , I , 183 ; il le d’Erymanthe , I’, 175 ; il va prend , et le même à Eux-ys- chez le centaure Pliolus, I , thée , 185 ; 8°. les jumens 177 ; il lui demande du vin, de Diomèdes , I , 183 ; il ibid. ,- son cambat avec les s’embarque avec quelques Centaures, ib. , Il, z6z, 263; volontaires , aborde en Titra- il les poursuit îusqu’à Ma- ce, prend ces jumelas , et. lée’,I , I77,II,263;ilblesse les amène vers la mer , I, Chiron,ibid.; il avoit de- 185; il est attaqué par le; meuré quelque temps chez Bistonie’ns; il les met en fui- lui , Il , 263 ; il donne la sé- ’ te , et tue Diomèdes , ibid. ,- pulture aPholus , l , 119 ;il ’ il donne la sépulture à Abdé- prend le sanglier vivant, ib.; rus , et fonde une ville de son szratagème qu’il emploie , Il, 50m, ibid.; il conduit la 266 3 5°. les étables d’Augias, jumens à Eurystliée , I , 187; 1, I793 ses conventions avec 9°: le baudrier d’Hippolyte , ’ lui, 181 ;il cure ces étables ibid. ; il s’embarque avec ’ dans un jour , ibid. , Il, quelques volontaires, aborde 167; Augias lui refuse son à Paros , ou il tue quatre fils ’salaire , et le chasse de l’Eli- de Minos, ibid. ,- il assiège la de,l, 181:. sujet de sa querelle ville et emmène deux des fils avec Léprée , Il , 267 ; il se d’Androgèe . 189’; il aborde ’réconcilie avec lui , ibid; ;- en Mysie , défait les Bèbry- défis entre eux; Hercules le ces , tue Mygdon leur roi, ’tue , ibid. , 268 ; il se rend à et donne une partie de ses Olène chez Dexeinène , il y états à Lycus , ibid. , Il,

ne «une-MW HER 69 273; il aborde à Thémiscyre; l quelle il traverse llOcéan , I , Hippolyte lui promet son 195 ,II , 278 , 279; il bande baudrier,l , 189; les Ama-i son arc contre l’Océan , Il , zones llattaquent , il les dé- z78; il tue le chien et le ber- fait, tue Hippolyte , prend ger de Gèryon , emmène les son baudrier et se rembarque, bœufs, tue Géryon lui-même, ibid. ;il arrive à Troie , tue li, 195 5 il blesse Junon , qui le monstre qui devoit dévo- étoit venue au secours de Gé- rer Hédone , 191 ; il entre ryon , II, 280; il met les dans son corps , et y demeure bœufs dans sa coupe , les trâ- trois jours , II , 274 ; Laomé-: verse à Tartesse , et rend la don lui refuse les chevaux coupe au Soleil, I, 195 ; il qu’il lui avoit promis; Her- passe par Abdère , ibid. , Il, cules part en le menaçant, l, 289 ;’vient dans la Ligurie , 191 ; il est reçu à Ænos par ibid. ; y tue Alébion et Der- Poltys , ibid. ; il tue Sarpé- cynus , I ; 195 , ou Alébion et don , fils de Neptune , :93 ; Bergius , H , 281 ; il se trou- il soumet les Thraces de Tha- ve réduit à la dernière extré- sos , et donne cette île aux mité; étant blessé et ses fié; deux fils d’Androgée 5 i 1nd; chas étant épuisées , Jupiter il lutte à Toroné avec Poly- fait pleuvoir des pierres qui gone et Télégoue , fils de luiservent à repousser ses en- Protée , et les tue , ibid. , Il, nemis , ibid. ,- il a dans les 275 ; il est purifié par Protée Gaules de Celtiné , un fils "lui-même , Il ,275; il donne nommé Galatus, ibid. ,- il se le baudrier à Eurysthée , I, rend dans la Tyrrhéniel, un 193; 10°. lesboeufs de Gèryon, de ses taureaux échappe , I , ibid. , II , 276; il traverse 195; ce taureau traVerse YI- l’Europe , I, 193 ; purge l’île talie ,’passe en Sicile , Hercu- de Crète des Bêtes féroces qui les le poursuit , tue Eryx qui la ravagent , H , :77 ; entre sien étoit emparé , et ramène dans la Libye , I , 193 ;plaute son taureau , 197 , Il , 2835 deux colonnes sur les confins il tue Cactus, II , 282; défait de liEurope et de l’Afrique , les Lestrigons , tue Lacinius, 195 , II , 278; il bande son fils de Cyréne , tue Croton , arc contre le Soleil , et reçoit fonde Pompéia et Héraclée, de lui une coupe d’or dans la- adent: fils de Lavinie, fille

7o H ER dlEvandre , ib.; il tue Scylla, ploie pour remettre le Ciel fille de Phorcus, 9.83; il rend sur les épaules diAtlas, I , impraticable le lit du Stry- 263 , Il , 290; il tue le ser- mon ; et amène les bœufs à pent des (Hespérides , et Eurystliée . I , 197; lI°. les cueille lui-même les pom- pommes dior des Hespéri- mes, I, 2.05; il les porte à des, I . 199 ; il tue Cygnus ,. Eurysthée qui les lui rend , et -fils’de Murs et de Pyrène, et il les donne à Minerve, ibid; combat Mars, ib., Il , 285 ; 12°. Cerbère, Il, 305; il se il trauve dans liIllyrie , vers fait purifier et initier par Eu- l’Enidan , des nymphes qui molpe , ibid., II , 291 ; il lui indiquent la demeure de descend aux enfers par Té. Nérée , I , 199 ; il le lie et le nitre, I , 205 ; il délivre Thé« force à lui indiquer la de- sée et Ascalaphe , :07 , Il , meure des Hespérides , ib. ,1 :93 ; il égorge un des bœufs ’ il tue dans la Libye Antée , de Pluton , et lutte avec ML» fils de Neptune , 201 , Il, nœtius, I, 2.07;il prend Cer- :86 ; il a dlehiuoé, femme bère , et remonte avec lui d’Antée , un fils , II , 286 ; par Trœzéne , ibid. , Il . ilest attaqué par les Pygmées, 29a; il le montre à Euryh ibid. ; il tue en Égypte Busi- thée , et le reconduit aux env ris ,’ Amphidamas son fils et fers,I, 209,11, 292.;ildonne Chalbès son héraut , I, son , Mégare en mariage à Iolas , Il, 286 , 287; il traverse l’A- et demande Iole pour lui , et sie ,aborde dans File de Rho- est refusé, I , 209; il deum» des ; aventure qui lui arrive , de Iole pour Hyllus son fils, I , 201 , Il , 2.87; il tue dans 11,294,197.z98»5t9;il [Arabie Emathion , fils de enlève Alceste à Hadès, I, l’Aurore , I , 203 , Il , 239 ; 81, 209, II, 150; il tu: il passe dans la Libye , tra- Ipliitus, I, au , Il , :99;il verse llOcénn , I , 2.03 , II , se fait purifier par Déîphobe, 388; il tue sur le Csucase I , au ; attaqué d’une mala- llaigle qui mangeoit le foie die très-grave en punition de de Prométhée , I , 203; il ce meurtre , il va à Delphu prend le Ciel sur ses épaules , consulter l’Oracle , ibid. ,- la et envoie Atlas cueillir les Pythie ne veut pas lui répon- pommes d’or 3 ruse qulil exu- dregil pillele complussen-

7 HANM BER 7 l porte le trépied , ibid. , Il , :17 . Il . 305; il est repoussé 299; il en vient aux mains à la première attaque , Il , avec Apollon; Jupiter les sé- 305 ; il lutte avec Antagoras , pare , et Apollon lui rend un ibid. ; il est attaqué par les oracle , ibid. ; Mercure le Méropes , et est obligé de se vend a 01nphale , I , 211;il cacher en s’habillant en fem- enchaîne les Cercopes, 215 , me , 306 ; il est blessé par Il , 300 , 301; il tue Sylée et Chalcodon, I, 217 : il épouse Xénodice sa fille, I , 213 , Il, Chalciope , Il . 305 , 506-, il 302; il se revêt d’habits de combat à Phlégre pour les femme , méprise du dieu Dieux contre les Géans , I, Faune , Il , 3Go; il donne la 51 , 217, Il, 66,67 , 283;il sépulture à Icare , I , 213 ; il les achève tous à coups de jette une pierre à sa propre flèches , I, 33; il combat Al- statue faite par Dœdale , ib. ; cyonée, Il , 67; son expédi- il tue Lithyersés’, Il, 305; tion contre Augias, I, 217; l’expédition des Argonautes il tombe malade , I , 319; il se fait tandis qu’il étoit chez est défait par les Molioni- Omphale , I, 89 , 215 ; il fut des , ibid. , II, 307 ; il est l’un des Argonautes, I , 83; pris par eux , et leur échap- il étoit leur chef, 89 , Il , pe, II, 308; il se met en 174 ; on le laisse à Aphétes , embuscade à Cléones , et les dans la Thessalie , 89 ; pour tue,I,519,II,3og;ilprend quelle raison,I ,89 , Il , 173 , Elis , ibid. ; il tue Angles et 174; il reste dansila Mysie , ses fils , et donne ses états à ou il aVoit perdu Hylas , I , Phylée , I, 217 ; ou pardonne 87 , 89 ; son expédition con- à Augias’, Il ,310; il institue ’tre Troie, I , 213 , Il , 304; les jeux Olympiques, élève il la prend , tue Laomédon et des autels à Pélops et aux ses enfans, et donne Hésione douze Dieux, I , 219 , Il , à Télamon , I, 315 ,II,304; 310; son expédition contre Junon excite une tempête Pylos, I, 219 ç quelle en fut ’contre lui , I , 217 ; il est jeté l’époque, Il , 310-51 a ; quelle par Borée sur l’ile de Cas , en fut la cause , Il , 512; il Il , 481 ; il y aborde malgré prend Pylos , I, 71 , 219; les habitans , prend leur ile , tue Périclymène, ibid. , Il , et tue Eurypyle leur roi , I , 316 ; il tue Nèlée et ses autres

72 HER fils , ibid, ; il blesse Pluton , violer Déjanire , 227 , Il , I, 219, 11,315 , 314; son 319 , 320;en passant dans le expédition contre Lacédè- pays des Dryopes , il dételle mone , l , 221;son époque , un des bœufs de Thiodalnas , Il, 3I4; sa cause, I , 221 , et le mange , I, 227, Il , Il, 315; il engage-Cépllée et 320 , 52x ; les Dryopes l’atta- ses fils à le suivre , I , 221; quent , II , 521 ; il les défait, Hercules est vaincu , et mê- l, 227; tue Thiodalnas, et me blessé au premier combat, emmène Hylas son fils , Il, Il, 315; il tue Hippocoon et 32! ; il arrive chez Céyx ,1, ses fils , I , 255 , 339 ; il réta- 227; il. va au secours des Do- blit Tyndare sur [le trône , riens ’ contre les Lapixlxes , ibid; il séduit vAugé, I , ibid. , Il , 522 ; il tue Coro- 223, 353, Il, 416; il en nus, I , 229 g il tue Laogons, a Têlèphe , I, 223 , 335 , roi des Dryopes , et ses fils , .II , 416; il vient à Calydon , ibid. ,- ses deux expéditions et demande en mariage Dé- contre les Dryopes, et leur: janire , I, 223; il la dispute époques, Il , 321 , 523;illes à Achéloûs , en luttant con- transfère dans les environsde tre lui, et remporte la vic- Delphes , ib.; illes en chasse. toire, I, 51 , 223; Aché- Il, 223; il tue à Itone Cyg loüs lui donne la corne JA- nus , fils de Mars et de Pélo» malthéé , I , 225; son expé- pie, I, 229,11 ,324;îllue dition avec les Calydoniens , à Orménium Amytor qui contre lès Thesprotes, ib. ; s’opposoit à son passage , I , l il prend Ephyre , et a (l’As- 229,11 ,525;ilenlèveAs- tiochè, fille de. Phylas, un tydamie sa fille dom: il en! fils nominé Tlépolème , ib. , Ctésippus, Il, 325; son ex- Il , 3x7" ; comment il dispose pédition contre Œchalie, l. des fils qu’il avoit eus des filles 229; il tue Eurytus et ses fils, (le Thestius , I , 225 ; il tue ibid, Il , 526;il met brille dlun coup de poing Euno- au pillage , et emmène Iole , mus , ibid. , Il, 317, 5:8; I, 229 ;il aborde au promon- il s’exile lui-même pour ce toire Cénée dans llEubèe , y meurtre , I , 225 ;au passage élève un autel à Jupiter , et du fleuve Evénus , il tue le veut lui offrir un sacrifice, centaure Nessus , qui vouloit ibid. ; il se revêt (rune Lu- nique

BER-HI 73 nique frottée du sang de Nes- 331 . 332. -Hercynie, sœur sus, 231; il jette Lichas dans dlEurysthée , violée par Ho- lamer , ibid. ; il se fait porter madus , Il , 264. -- Hermine à Trachîne , ibid. ; il ordonne ne , fille de Ménélas et dÏHé« à Hyllus d’épouser Iole , ib. , lène, I, 345,11, 436. -- ’II , 339; ilse met sur un bû- Hermione , fille d’Europs , cher , I, 23x ; le feu y est mis Il , 197.-Hermionéens (les) par Pœas , ib. ; il lui donne apprennent à Cérès l’enlève- ses flèches , ibid. ; le feu y ment de Proserpine , I , 25’. est mis par Philoctète ou par -- Hermus , fils d’Ægy’ptus Hyllus , Il , 329 , 330; il est et de Caliande , I , 127. -4- enlevé au Ciel,l , 233 ; il se Hersé , mère de deux Darwi- réconcilie avec Junon, ib. , des , l , 129. - Hersé , fille Il , 33° ; il épouse ’Hébé , de Cécrops et dlAgraule , eut ibid. ; enfans qu’il en a , I , de Mercure, Céphale , I, 377. 233; il tue Zétès et Calais , - Hésione , femme de Neu- 391 , Il , 481 ;il étoit sujet à plius , I , 131. - Hésione , l’épilepsie , II , 330 ; sa gour- fille de Laomédon, I, 191 , mandise , 322; enfans quiil 353; délivrée d’un monstre eut des filles de Thestius , I, par Hercules, I, 191;lil 1.1. 233; de Déjanire, 235 ; de donne à Télamon , I , 2151, Mégare , 167 , 235 ; d’Om- 365 ; elle rachète Podarque pluie , 235; de Cltnlciope , son frère , qui depuis fut ibid. ,- d’Epicaste , ibid. g de nommé Priam , ib. ; elle eut Parthenopé , ibid. ; d’Augé , de Télamon, Teucer , I, 365. .- ibid. ; dlAstyorzhé, ibid. ,- -- Hespérides (le jardin des), dÎAstynoxnie , ibid. ; d’Au- I, 199; de qui elles étoient tonné, ibid,- de Celtiné , filles, 285. - Hesüa, [une A Il , 281 ; de Lavinie , 282; des Hespérides , 1,199. - dllphinoé , 286; de Malide , Hestiœa, ville fondée par les esclave lemphale , 331 ; de Thébains , 1,311 , Il , 406. Phyllo , fille d’Alcimédon , --. Hésychie , fille de Thes- . ibid. ; de l’Echidne , ibid. ; tins, Tune des femmes d’Her- . de Balettia,ibid.; de Myr- ,cules, I, 235. --.v Heures 4 to , ibid. ; de Bolya, 332; de (Déesses des ),III, 24. - .. Rhéa, ibid. ,- de Midée , ib. ,- Hicétaon , fils de Laoméz ’ deflivetseseutres femmes , ;dqn, I,K î

74 HII’ découvre Mercure, I , 119. de Licymnius , I, 821,11, - Hiéromnémé, fille du Si- 315 ; tués avec leur père par moïs , épouse d’Assaracus , Hercules, I, 223, 339 - I , 349. -- Hilaire , fille de Hippocorystés , fils d’Ægyp- Leucippe et de Philodice, l, tus et d’Héphæstine , épouse 335; femme de Castor , I, Hypéripte , I , 129. - Hip- 345, II,437;elle étoitpré- pocorystès, filsd’Hippocoonu tresse de Diane , Il , 438. I , -- Hippocraté , fille - flippe , nourrice de Bac- de Thestius, l’une des fem- chus , Il, 371. --- Hippalci-, mes d’Hercules , l , 235. - mus , Hippelmus ou Hippa- Hippodamas , fils dlAchèloûI lémus , Argonaute , fils de et de Périméde , I, 45; 11è" Pélops et d’Hippodslnie , Il , 167. - Hippalmns , père de mas,dlEuryte fils de Priam,I; , 49. 357- - Pénélée , I , 85. -- Hippalus - Hippodamie , fille de Da- ou Hippasus,.pére de Castor, neüs , épouse Istrus ,I y 137- Il , 250. - Eippasus , père --,I-Iippodamie, fille d’Œno- de l’Argonaute Aetor , I , mafia , aimée de Polydectui 85, Il, 158.- Hippasus, fils i I , 141 ; femme de Pélopsü de Géyx. Hercules lui donne mère leippalcimus , Il; l la sépulture , I , 229. - Hip- 167.- Eippodamie, femme ’ pneus , fils d’Eurytns , Il, d’lxion , les Centaures 160- 1 to. -- Hippéus , fils d’Her-, lent la violer, Il, 261. e- cules et de Procris , I , 233. llippodicc , fille de Dm. - Hippies , fils d’Enryno- et de Hersé , épouse En: mus, Il, 13x ;enlevéparle I , 129. - Hippodmmus, lib Sphinx , ib., 39°. - Hippo- diHerculel et d’AnthipPh eenteures(origine des), Il , 26r.-- Eippocoon, fils d’Œ- de Bellérophon , et père ù . bains et de Batie , ses enfuis, I,Glaucus 235. , Il , 232. -- Hi?- I , 339; chasse Tyndare et polyte , reine des Amazone!» leu-lus de Lecédæmone , I , I, 187; avoit le baudriesdfl 339 ;refnse d’expier Hercu- Mars, ibid. ; le prometàHeP lesdu meurtre d’Iphitus, Il, cules, ib.,- tuée par fies-culai; 314; euméperEerculesJ, 189. -- Hippolyte , l’un il! 223 , --t ’ n (les Géant , tué par Mercurer film!î ), 5110-; tuent le fila a]. - 9 m,

HIP-HO 75 gyptus, épouse Rhodé , I, maryncée , I , 57, ou de 127. -- Hippolyte, fils de Phyctée , fils d’Amaryncée , Thésée , ressuscité par Escuo Il , 1 13 ; corrompt Péribée, lape, I , 337. - Hippolyte , I, 57. - flipperas, fils de père de Déîphobe, I , 211. Minus , et père d’un second -- Hippolyte , fille de Den- Æole , Il , 94. - Hippoté, mène, Il , 270. - Hippo- l’une des femmes d’Hercu- , médon , fils de Talaùs ou les, I, 233. - Hippotès , fils dlAristomaque, I, 295; et de de Phylas , tue un devin,I , Mythidice , sœur d’Adraste , l4!» Il, 341 , 344; il est Il , 397; l’un des sept contre exilé , I, 243. - Hippothoé, Thèbes, I , 295 ; tué par Is- Néréide, I , 11. - Hippo- msrus , 303. - Hippomé- thoé , fille de Pélias, I , 71. duse , Danaîde , épouse Alc- - Hippothoé , fille de Mes: ménor, I, 127. - Hippo- tor, enlevée par Neptune , ménes, vainqueur dlAtalante l, 151; mère de Tapliius, I, à la course, I, 327;filsde 151 ; ou de Ptérélas , Il, 244. Mégaréus , Il, 421 ; changé - HippOLhoon, fils de Nep. en lion avec Atalante , Il, tune et d’Alopé , mari , de 420.-Hippomènes , père de Méganire , Il , 58. le- Hip- Mégare’us lencheste , tué pothoüs , fils de Ces-cyan , par Minos , I , 401.-- Hip- Il, 109. - Hippothoûs , fils ponoé, Néréide, I, 11. - leippocoon , I, 339.-.- flip Hipponoé , fille de Prœtus , pothoüs , fils dlÆgyptus, I, Il , 222. - Hipponome , , 127. - Hippothoüs , de fille de Ménœcée , et femme Priam , I , 357. - Hippar- d’Alcée , I, 151. - Hippo- son, fils d’Hercules et (limp- noûs, père de Péribée, I, 57; pocraté, l, 235.-Histimoti- l’envoie à Œnée , I , 57 , Il , de ( l’ ) , habitée par les a 14. - Hipponoüs , père de fielleuse, Il , 90, 91 ; les Capsnée, I, 295 ; fils d’A- Histiæem de l’Eubée sien naxagoras et frère d’Alector, emparent , et lui donnent Il , 397; étoit sans doute le leur nom ,11 , 92 , 338. - même que le père de Péri. Hodœdocus, fils de Cynus, bée , ibid. - Hipponoûs, et père dionée , Il , 169. - fils de Priam et diHécube, I, nomades , Centaure tué par 337. - Hippostrate,fils d’Av Hercules ,II , 264. - Hom-

76 HYA-HYP mes d’Airain, I , 107. -- H04 173. - Hyléus , tué par un molippus , fils d’Hercules et sanglier, I , 53. - Hylléens de Xantltis , l, 233. --- Ho- (les), tribu des Doriens, Il, plée , fils de Lycaon , I ,319. 837.-Hyllus, fils leercules -- Horus , fils de Lycaon , I , et de Déjanire, I, 235;111etls feu au bûcher de son père, Hyacinthe , fils de Piérus Il, 329 ç épouse Iole , I, 239; 319.et deClio , I , 15;a ou plutôt tue Eurystltée , l , 237; entre d’Amyclas et de Diomédé , dans le Péloponnèse, I , 159; I, 333.,11,’35, 37; aimé y est tué par Echémus, Il. par Apollon , qui le tue invo- 335, 339, 340 ; on donne son lontairement ,1 , 15 , 333-À- nom à une tribu des Doriens, Hyac’imhe , ses filles sont sa- Il , 337.-Hyllus, fils d’Her- crifiées sur le tombeau de cules et de Mélité , Il .330. Geræstus, I, 4m, II, 486; ;- Hymênée , ressuscité par leurs noms , ibid. - Hya- Esculape , I , 337. - Hym- cinthe , village ou furent sa- née ,’ fils de Magnès et do crifiées iles Hyacintltides , Calliope ,11 , 37. - Hypalcy Il , A -vl Hyacinthides dans le pays des Ænianele. ( les )," dévouées à la mort 376. -- Hypérasius ou Hip- par Erechthëc leur père , Il, pasus , père dlAmphion et 486.thades ( les), astres, Astérius , Argonautes , Il; I , 271 . -- Hyagnis , père de 164. -- Hyperbius , fils d’Æj Marsyas, Il, 46. - Hyan- gyptus et d’Héphæstine s tes , peuples qui habitoient épouse Celæno . I, 1291 -’ Thèbes avant l’arrivée de H yperboréens (les) cuvoit!!! Cadmus, Il , 36L - Hydre des oErandes à Delphes ,11» ( Il ) de Lerne, tuée par Her- 54. - Hypérénor , l’un (le! cules ,11, 171 ; nombre de ses hommes armés nés des dans têtes, 1,1 , 260. Hylæus, du Dragon tué par CadmuS. Centaure , tué par Atalante, I , 267. - Hypérénor , lilHle I, 32.5.. --l Hylas, fils de Neptune et de la Pléiade Àl’ Thiodamas , I ’, 87’, Il, 1.73; oyone, I , 329. -- Hypérion, Hercules le prend avec lui; liun des Titans , I , 5 ; fils (le 11 , 321 g il lui est enlevé par la Terre , à l’insçu (1.1113111151 les Nymphes , I , 89 ; diver- Il ,, 8 ; enfans uiil eut de ses opinions sur son père , Il, Thia , I , 9. - Hypérion.

HYP-HY’R 77 fils de Priam , I , 359. [-- sauve la vie à son père , I , Hypérippe , fille d’Arcas, Il, 87 ; gouverne l’île de Lem- 101. -- Hypéripte , fille de nos , I , 85; reçoit les Argo- Danaüs et de Crino , épouse nautes , et a de Jason deux Hippocorystés , I , 129. -- fils , 1 , 87, Il , 171 ;les fem- Hyperlaüs, fils de Mélas , tué mes de Lemnos la vendent , par Tydée, I , 57. 1- Hyl et elle est achetée par Lycur- permnestre ’, fille de Thes- gué ; I , 297 ; elle élève tius , I , 49.1- Hypennnes-Ë Opheltes , fils de ’Lycurgue , tre , fille de Danaüs , mariée ibid. ; elle conduit les Argoï âLyncée ’, l , 125 ; sauve son nautes à une fontaine , ibid. mari, 129 , Il, 214;estren- - Hypsistes ( les portes ) , à fermée par son père , I, 129 , Thèbes , I , 299. - Hyriéus, Il , 215 ; est rendue à Lyn- fils de Neptune et diHalcyo- cée , I, 131. -- Hypérochus, ne , I , 329 , Il , 49; demeu- père diEurypyle , Il, 324. roit à Tanagra en Bœotie , (-- Hypérochus , fils d’Hæ- Il, 49; reçoit chez lui J api-’- mon, et père de Tenthrédon, ter , Neptune et Mercure ,7 Il , 131. -- Hypérochus , fils ibid. ; leur demande un fils , de Priam, I l, 369. -- Hyper- ibid. ; ce qu’ils font pour lui phss, père d’Euryganie , I , en donner un , ibid,- ses au; 291. - Hypsa , mère d’AIn- tres enfans , I , 329 , 11,422. phion et d’Astérius , Argo- - Hynniné , fille de Nélée , nautes , Il , 164. - Hypsée, Il , 266 eut de Phorbas ,i roi des Lapithes et fils du Actor et Augias , Il . 307. fleuve Pénée , Il, 366 ; père - Hyrnétho , fille de Témé- de Thémisto , I, 65, Il, 125; nus, I, 245. - Hyrtacus , de Cyrène, Il , 366. -- second époux d’Arisbé , I , Hypsipyle , fille de Thoas, 3552

IAC

Iacchus , nom du Bacchus étoit llun des Argonautes , I, filsv de Jupiter l et de Proser- 85 ; ou plutô’t il commandoit pine , Il , 369 ; ou plutôt de les Orchoméniens au siège de Jupiter et de Cérès, Il, 370. Troie , Il , 161 ; il fut l’un v- Ialménus , fils de Mars ,- des prétendans "d’Hélène , I ,

78 IC-ID 343. -- Ialynus , fils du So- A 559; différeras noms (le sa leil, Il, I7. -Iambé , vieille femmes , Il , 430; père (le qui fait rire Cérès par ses Pénélope , 171111.; la donne plaisanteries, I , 2.5; elle étoit en mariage à Ulysse,I,339, fille d’Echo et de Pan , Il; 343; la propose pour prixl 59. On lui attribue l’origine heaume , et. Ulyse l’obtient, des vers iambiques , ibid.- 11 . 456. Ianlanus , père d’Omphale , Ida , fille de MélisIuJ, 1,7. I, au. - Iasus,roi d?0r- --Ida (le Mont) , où Jupiter chomène, père d’Amphion , a les premières faveurs de Junon , II, 21. - Idu,fillc Il,diArgIe I359 et d’IImène, 385A et pérou -hiul, de Dardanus, roi des Scytha. d’Io ,1, 1x9; le même quil- et seconde épouse de Phi- nachul . Il , :03. -- Issus , née, I ,395,II, 177;accnn lib de Lycurgue , et père les fils de Phinee d’unir m- d’Atalante , I, 335. - Lune, lu la violer , ibid. ; eum- filsde Phoronee , Il. 198. voyée àson père, qui laid! Icare , file de hadale 5 mourir, i6id. --- Ida, fil! Hercules lui donne la sépul- diApllarée , I , 47 , 3’53; ou ture , I , 2:3. -- Italie , ile de Neptune, 333, 3353W appelée auparavant Doliché , lève Marpesse , I, 47 , me I, 113.-- Icarius reçoit Bac- les chevaux de NeptunoJIy chus , qui lui donne la vigne 105 ;combat avec Apdhli et lui enseigne à faire le vin , I, 49; estde la. chah I, 385 ; ilen fait boire à des sanglier de CalydOn , 5l; bergers , qui, se croyant em- est lion des Argonautes,83; poisonnés , le tuent, ibid. ;, enlève des boeufs avec SOI il tue unbouc qui avoit brou- frère et les Dioscures, 345. té la vigne , II , 475. -- Ica- Il, 458; fait le W7 lrius , fils de Périérès et de I , 343 , a tout le butin ,iÔ-i Gorgophone , I , 67 , 333; tue Castor , I , 347 , Il, 4393 ou d’Œbalus et de Balie , I , est foudroyé par JupiterJ. 339; est cluse de Lacedæ- 347 ; ou tué par Pollux,Il. mone par Hippocoon, ibid..- 439. - Ides, fils «1’53"15. règne sur une portion de épouse Hippodice . fille (1° l’Acarnanie , Il, 430; en- Damas et de Herse , 1,119- feu: qu’il ode Péribée,l. --Idéus, au de Thestius, 11v

IL-IN 79 105. --Idmon , Argonaute , passe parl’ ) ,I , 199. - Illy- et devin , fils d’Apollon ou riens ( les )veincus par Cad- A d’Abas 5 diverses opinions sur mus , I , 27g. - Illyrius, fils sa mère , Il , 167; sa mort , de Cadmus, I , 279. «--Ilus, I , 97 ; il avoit engagé les Ar- fils de Dardanus et de Batie , gonautes à fuir, Il , 183. - mort sans enfant: , I , 349. --- Idmon, fils dlÆgyptus, épou- Ilus , fils de Tros et de Cal- se Pylurgue, I , 129. ---Ido- lirrhoé, I, 349; va dans le mène, fille de Plier-ès , I , 71; Phrygie et y remporte le, ou d’Abas, Il , r4: ; femme prix de la lutte ,I, 351 5 y dlAmythaon , I , 71.-Ides bâtit Ilion , ibid. ,- trouve le ménée, fils de Deucalion , I, Palladium , ibid. ,- lui bâtit 261 , II , 355 5 partage les un temple , I , 353; épouse états de Carrée avec Mério- Eurydice , ibid. ; est père me, Il, 356; étoit l’un des de Laome’don , ibid. ,- de chefs les plus âgés des Grecs Thémis , I , 349. au siège de Troie , Il, 357. Imbrus , fils d’Ægyptus et -Idoménée, fille de Priam, de Culinnde, I, 127.-Imm- I , 359. -- Idothée , sœur de sixnus , fils dllcarius et de Cedmus , et seconde femtnep Péribée , I , 339. -- Imma- de Phinée , Il , 178. - radus, fils d’Eumolpe, tué Idyis , fille de l’Océan, mère par Erechthée, Il , 482, 483; de Médée , I , 97. le même sans doute qu’htnn- m5; 7c’psn , ou le Mariage rus , Il, 482. sacré de Jupiter et de Junon, Inachus , fils de l’Océan et Il, ne. de Tétltys , I , 1:5; étoit Iles Fortunées , I , 329. ou Egyptien ou Phénicien , - Iléus , le même quiOilée , II , 193 , 194 ; antérieur Il , 169. - mon, ville de de plusieurs générations à Phrygie , bâtie par Ilus , I , Deucalion , 193 , 4go; don- 351 ; prise par Hercules, 365. ne son nom au fleuve qui i - Ilissus ( le fleuve), I, coule àArgos,I , 115 ,II.f 391 . --- Ilitbye, fille de Ju- 194; Neptune irrité contre Ï piter et de Junon , I , 151; lui ,I, r25; épouse Mélia , i Homère semble reconnaitre enfume qu’ilena , I , 115; il plusieurs déesses de ce nom , avoit diautres enfens , I, 195; Il, sa. -- Illyrie ( Hercules sa postérité, Il , 490. -111...

Ni

80’ IN-IO chus, fleuve qui passe à Ar- où elle accouche d’Epaphus , gos , I, 115. I- Inachus , I , 12! ; elle en accouche père , d’Io, I, 119 ; le même dans l’Eubéc , Il , 205,206; qu’lasus, Il, 203. - Ino ,’ elle le perd et. parcourt la fille de Cadtnus et d’Harmo- Syrie pour le chercher , I , nie , I , 267; épouse Atha- 121; elle le trouve et retour- mas , 61 , 267; élève Bac- ne en Egypte, où elle épouse chus, 269 ,’ Il, 122; a de Télégone, ibid; elle estado- lui deux fils , I , 61 5 cherche rée sous le nom d’Isis , ibid; à faire périr les enfans de Né- il n’y a pas eu deux Io , Il , phélé ; ruse qu’elle emploie , 203. -- Iobates , roi de Ly- ibid; sa fraude est décou- cie, I, 133, Il, 221;en- verte , Il , 122 , "125 ; Atha- voie Bellérophon tuer la Chi- inas la livre à Phrixus; Bac- mère , I , 137 ; l’envoie con- chus l’enlève , II , 125 ;elle tre les Solyrnes, ’I, 139; se précipite avec Mèlicertes contre les Amazones , ibid..- dans la mer,I , 63; elle le lui dresse une embuscade, jette dans une chaudière ibid. ; lui donne Iphinoésa d’eau bouillante et se préci- fille en mariage , et lui laisse pite ensuite avec lui dans la ses états , ibid. - lobés, fils mer , 269 ; elle, est chan- d’Hercules et de Crathé , I , gée en déesse sous le nom de 233. --- Iolas ou Iolaüs , fils Leucothée , 271 ; diverses fa- d’Iphiclus frère d’Hercula, bles sur elle , Il, 118 , 119 , et d’Automéduse , I, 167; 122 , 123 , 124. écuyer d’Hercules , l’aide à Io , fille d’lasus , d’Ina- tuer l’hydre, I , 173; il en chus ou de Pirus , I, 119 , est blessé, Il , 250;ile’porne Il , 205 , 204; prêtresse de Mègare, I, 209; il fut l’un Junon , est séduite par J upi- des Argonautes , II , 167 ;il ter , I , 119; il la change en remporte le prix de la course vache, ibid. ; il la donne à des chars aux jeux funèbres Junon , qui la met sous la de Félins, Il, 127; il vaà garde d’Argus , ibid.; elle la la chasse du sanglier de Ca- fait poursuivre par un taon; lydore, Il , 108; Hercules pays qu’elle parcourt , I , l’envoie à Delphes , 11,328; 119 , la! ,-II, 205; elle re- les Dieux le rajeunissent, ou , prend sa forme en Egypte, suivant d’autres , le ressusci- tent

’IO-ëlPH » Si tent pour quai se trouVe au 131 ; Hercules Îcondui’t’sèli combat des Héraclides con- taureaux auprès I, I , 197. tre Eurysthée , Il V334 ; sil - lonieus ( les)’ont’pris”ce’ tue Eurysthèe , ib. -- Iolns nom d’Ion, fils’ de ÀXuthiis I, ressuscite Hercules ,I fils de I , 41 ; sont chassés de l’ÆL Jupiter et d’Astérie ,vII , 4o: gialée par les Acliæens , Il, - Iolcos , fondée par Créa 497 ; se retirent dans l’AttiJ thée , Il , 71 ;ou par Iolcus,’ que , II,- 89 , 497 ; s’incora fils d’Amyrus , Il , 140 ; les parenttdaus les tribus Athé- Argonautes y arrivant , I, niennes , 89; il est douteux 109; Pélins y reçoit la sépul- qu’ils fussent au’ siège dé ture, la 1. - Iole , fille d’Euo Troie -, 89, 498; ils partent rytus, roi d’Œchalie , 1,209; de l’Attique pour aller dans proposée pour prix à celui l’Asie , 497-; ce fut d’eux que qui tireroit le mieux de l’arc, les Athéniem prirent le nom ibid, Il , 297; Hercules la d’Ioniens ,89 , 498.! ’--- los demande en mariage pour phossa , fille d’Æètés, épouse lui, I, 209 ; ou pour son fils , Plirixus ,II ,v122.. - ’ï . t Il , 297 , 529; on-la-lui refu- Iphianasse , femme’d’En-Â se, I, 209; elle se jette du dymion , mère d’Ætolus , I, haut des murs d’Œchalie 45. -- Iphianaàse , fille de Il, 327; emmenée captive Prœtus ,-I,- 133. -’- .Iphîa’nià par Hercules, I, 229-, elle re , fille de Mégapenthès l épouse Hyllus, I , 239 , Il, épouse Mélam’pe ,AII , 2261 329. - Ion , fils de Xuthus - Iphiclès ou a Iphiclus -, ’fils et de Créüse , I, 41; roi d’A-’ d’Amphilryon, I, 53; et thènes , .lI, 88 ;- donne le d’Alcmène, 161; eut d’AutOJ 4 ’ nom de ses quatre fils aux mêduàe Iolas’,.l , 167; épouse quatre tribus d’Athénes, ib. ,- ensuite la seconde fille de commande les Athéuiens Créon , ibid. ; va i113 chasse dans une guerre contre les du sanglier de Calydon , I; Eleusiniens, ibid, 479; don-f 55, Il, 108; sa mort, I, ne son nom à une partie 221 ; son tombeau ; Il .516: des habitans du Péloponnèse, - I phiclus , fils de Céphale I , 41.-Ione ,Néréide , I, et de Clyméne , sans doute le 13. - Ionienne ( la mer ) , même que le suivant, Il, prend son nom d’Io, I , 1 19, 151 , 167. -Iphiclus, fils de Il.

82 IPH-IS Phylacus, l, 75; ne peut , de Capanée, ibid. ; étoit père avoir d’enfans, ibid. ,- Mé- de Laodicé, Il,397;con- lampe en découvre la cause seil qu’il donne à Polynice , etle guérit,l,77 ,Il, 144, I , 295. - Iphitus,A.rgonau- 145 ; étoit l’un des Argonau- te, fils de Naubolus, I , 85, tes , Il, 167; sa légèreté à Il, 161.-- lphitus, fils d’Eu- la course , 168. - Iphiclus, rytus, I, 209 ; veut qu’on fils de Thestius . I , 49 , Il , donne lolo à Hercules , ib.; 105 ; l’un des Argonautes , va chercher les bœufs qui 1, 85. .- Ipltidamas, fils de avoient été volés à son père , Busiris , Il, 287- -- Iphimé- ibid, Il , 296 ; rencontre die,fille de’l’ri0ps, I , 43; Ulysse dans la Messénie , Il, femme d’Aloée , ibid. ; de- 296; va à Tiryntlle, où il yient amoureuse de Neptune est tué par Hercûles, I, 3! 1, et en a 0ms et Ephialtes , Il, 296. --”Ines. Ce mot nommés les Ahïdes , ibid. ,- s’emploie pour signifier une elle est enlevée par les Titra- femme débauchée , Il , 27:. ces, Il, 98;sesfils la dé- Irène ou la Paix , l , in , livrent, ibid. - Iphimédon, 15,II,24. -Irasse ,enLi- fils d’Eurysthée, tué par les bye,II, 286.-Iris , fillede Athéniens , Il, 257.-Iphi- Thaumas et d’Eleetre , I, 11. méduse , Danaide , épouse -- Irus, fils d’Actor, fils de Enchérir», I , 127. - Iphi- Myrmidon, Il , 456 ; père noé , fille de Prœtus,l, 133; de l’Argonaute Actorion, Il, sa mon , 155. -- Iphinoé , 163 3 ou plutôt Eurytion, Il, femme d’Antée. , Il , 286; a 166 , 456. d’Hercules un fils nommé [sandre , fils de Belléro- Polémon , ibid. -- Iphis , phon, Il , 2’52. ’- Ischys, fille de Thestius , l’une des frère de Camée, l . 555;e1 femmes d’Hercules , I , 333. fils d’Elatus , Il, 438; épon- - Iphis , Argonaute 4, fils de seCoronis,I,355, 11,4.8. 5thénélus , Il , 168 , 245; et - Isée , fille d’Agénor et de frère d’Eurysthée, est tué par Damno , et épouse d’AEgyp- Æétès , 186. -- Iphis , fils tus, Il, 347. - Isée , Né- d’Alector , I , 293 , Il , 397; réîde , I , 13. - Isidoce on cousin de Capanée, ibid. ; Pisidice , fille de Pélias , Il .. laisse ses états a Sthénélus, fils 140. --Isis, nom de Cérès

IS-IX 85 et d’Io, I, 121. - Isis , Italie. Origine de ce nom, Déesse des Egyptiens, est la I , 195 , 197; ses habitans se même que Cérès ou la Lune, sont livrés les premiers a l’a- Il , 55. -lsmarus , fils d’As- mour des garçons ,II . 37.-- tacus , tue Hippornédon , l, Ithacus , fils de Ptérélas , Il , 503. -Ismarus , fils d’Eu- 244. - Ithome , ville de la molpe, I , 393; s’enfuit avec Thessalie, Il , 293 , 295; son père vers Tégyrius , roi nommée anciennement Tho- de Thrace, qui lui donne sa mé , II , 297 ; on lui appli- fille en mariage, ibid. ; il que les vers d’Homére qui meurt, ibid. - Isméne. fille avoient rapport à Ithome de du fleuve Asope , femme la Messénie, Il , 295. -Ito- d’Argus et mère d’lasus , I , ne , Hercules y tue Cygnus , 119. - Isméne , fille d’Œ- l, 229. -Itonus , fils d’Am- dipe et de Jocaste, l, 289; phictyon , Il , 101. - Itys , ou d’Euryganie , 291. - Is- fils de Térée et de Progné , ménias , père de Linus , Il , est tué par sa mère, l , 387. 3o. - Isménus. fils d’Am- Ixion , père de Pirithoüs , phion et de Niché , I , 283. I, 43, Il, 130; époux de -- Isménus, fils du fleuve Dia , étoit fils de Périméle , Asope , I , 361. - Istrus, fils Il, 130 ; diverses opinions d’Ægyptus, épouse Hippoo surson origine , 261. damie , I , 127.

Japet , l’un des Titans , I , porte Junon de l’autre côté 5 ; fils de la Terre , à l’insçu de l’Enipée , ibid. ; perd un d’Uranus, , Il JAP, 8 ;enfans qu’il de ses souliers en traversant eut d’Asie , I , 9; il épouse l’Anaurus, I, 81,’ll, 152; ;Clymène , II , 17; et Thé- Pélias lui ordonne d’aller mis , ibid. ; il avoit eu vingt- chercher la toison d’or, I , neuf enfans , ibid. - Jason , 83 ; il fait construire un vais- fils d’Æson , I , 53 , et de Po- seau , ibid. ; d’après les or- lyméde , 81 , ou Polymèle , dres de l’Oracle , il rassemble ou Alciméde, II , 151; fut les principaux des Grecs , ib. ,- élevé par Chiron, 152 ; lm il a d’Hypsipyle deux fils ,

a... 1 87v,34 II .,.171v;jil JE-JU va Haute:- lilitonneur di0plieltès ,I, 297, Æètès , l1 ,I 97 g Médée de-À Il , 149.-Jeux Olympiques, vient amoureuse de lui ,- i6. ,- institués par Hercules , I , il parvient avac son aide à 219.-- Jeux célébrés pour les vaincre les taureaux et les funérailles de Pèlias; Iolas y hommes armés , 99 ,Jor ; il remporte le prix de la course enlèvela toison dior , et em- (les chars ,II, 127; Glaucus mène Médée , 101 5 il l’épau: y est déchiré par ses jumens, se, 106, Il, 188; sa mère se ibid. ; Atalante y remporte pend ,I., 109 ;il donne la toi- l le prix de la lutte , I , 3:5; son a Pélias , et consacre son Pelée y lutte avec elle , 367. vaisseau à Neptune, ibid; ou avec Jason , Il , 419. il se retire à Corinthe , in ; Jocaste , fille de Mènœcèe. il répudie Médée pour épau- I , 285 , ou de Créon, Il, 385; ser Glaucé ,. ibid. , Il . aga; épouse Laîus , I , 285; en a Médée tue ses enfans, I, 1 u , Œdipe , ibid. ; l’épouse sans 1l , r91 ;il va à la chasse du le connaître . 2.89 ; enfanta sanglier de Calydon , I .. 53; qu’elle en a , ibid. , Il, 5go; il prend Iolcos avec Pélée elle se pend, I , 291. Il, et les Dioscures , 371 , Il , 391. . 461.-Jasion , fils de Jupiter J umens (les) de Dionnèdes, et d’Electre , I , 547 , II , nourries de chair humaine , 442 ; passe avec ’Dardanus I , I85 ; enlevées par Hercu- son frère dans l’île de Sama- les, i à; n’étaient autre chose tlirace , Il, 443 g il veut vio- que ses filles, Il, 282.. -Ju- ler Cérès, I , 347 , Il , 442; mens de Glaucus, le déchi- Cérès devient amoureuse de rem, Il, 126, 127. - Ju- lui, et en a Jeux fils, II , mens dlEurytus volées, Il, 441 ; il est foudroyé par Ju- 296 , 298. -- Junon , fille piter) I , 347 , Il , 441. de Saturne et de Rhéa , I . à; J aux Istluniques , institués ses nourrices, Il , 20 , 34; en lilionlneur de Mèlicertes , .violée par Eurymédon , en a il, 271 ; suspension diannes Prométhée , 17; ses amours qui m’ait lieu pour leur célé- avec Jupiter, 20; a de lui bration , Il , 308; leur trai- Vulcain avant son mariage . sième célébration ,1 , 219.-- ibid. ; lieu ou elle lui accor- Jeux Néméens , institués en de, pour la première fois, sa

JUN 83 faveurs , 20 , 21 3 représentée Il , 257; elle envoie un lion avec un coucou sur son scep- à Némée , 25g; eXcite les tre , et pourquoi , Il, 21 ; sa Amazones contre Hercules , reconnaissance pour Latone, I , 189; va au secours de 20; épouse Jupiter , I . r3; Gèryon , et est blessée par enfans quelle en a , ibid. ; Hercules , Il , 280; disperse conçoit Hébé en mangeant les bœufs qu’Hercules ame- des laitues sauvages , Il , 22; mit , I , 197; pommes qu’elle conçoit Mars par Pattauche- donne à Jupiter en liépou- ment d’une fleur , 2.3; con- saut, I ,199 , 11,284; ex- çoit Vulcain toute seule , I , cite une tempête cantre Her- 17, Il, 38;ou avec Jupiter, cules,I, 217; le jette sur liile Il, 20 , 39 ; le précipite du de Cas , Il , 305; est suspen- ciel aussitôt après sa naissan- due par Jupiter à l’Olympe , ce , 3g ; se brouille avec Ju- I , 271 ;est délivrée par Vul- piter , 69 ; enterre deux œufs cain ,II, 39 ; est blessée par qui produisantTyphon , ib.; Hercules , 314 ; elle se récon- se réconcilie avec Jupiter , cilie avec Hercules , I , 233; ibid. ;poursuit Latone , I. l’adopte , Il , 550; lui donne 19; poursuit Io , 119 ; fait Hébé sa fille en mariage , I , enlever Epaphus par les Cu- 235 elle précipite Side’ dans rètes , 121 ; ou le fait tuer par les enfers, 21 ; Porphy’rion les Titans, Il , 206; poursuit veut la violer, 31; elle est irri- Mercure pour le meurtre tée contre Pélias, 81 ; amou- dlArgus , 205 ;i trompe Sème- reuse de Jason, Il , 152 ; fait lé , I , 269; rend furieux Ino passer les Argonautes à tru- et Athamas , 63 , 269 ; rend vers les roches Sympléga- Bacchus furieux , 273; fait des, I, 95, II , 18t;aVer1it tuer Callisto parDiane , 321 ; Jason du dessein dlAlcinoûs , retarde la naissance d’Her- Il , 188; elle rend folles les cules , et avance celle diEn- filles de Prœtus , I , 133,11, rySthée , 153 ; donne à te- .223; elle. envoie le Sphinx -ter à Hercules , Il , 249 , aux Tl1ébains , I , 287 , Il , 250; envoie deux serpens 389 ; elle est suspendue par pour le tuer ,I , 161 ; le’rend Vulcain dans les airs , Il , furieux , 167; un géant veut 475 ; fontaine ou elle recau- la violer , "Hercules le tue , vroit tous les ans sa virginité ,

86 JUP 22; elle dispute l’Argolide a Thémis fut sa première fem- Neptune, 195 , au ; en de- me , a3 ; enfant qu’il en a , vient la déesse tutélaire , ib. I, 13, II.a3, 35;enfan1 - Jupiter , fils de Saturne qu’ilade Diane , I , 15511an- et de Rhéa , naît dans l’île de rynome, ib., ou d’Eunomie, Crète , I , 7 ; autres lieux ou Il. a5; de Styx, 1,15, Il, a7; l’on dit qu’il est ne , Il , 12; de Mnémosyne, I, 13,11. s7, élevé dans llile de Crète , ib., 29; de Latone,l, 19;i11s par les Curétes et les filles de change en caille pour la sè- Mélissus ,I, 7 , Il , 15; nourri duire , Il , 41 ; il poursuit par la chèvre Amalthée , ib.,- Astérie , I, 19; la fait enleo ou par des abeilles , Il , I4 ; ver par un aigle , Il , 4o; ou par une chèvre fille du enfans qu’il en a , Il, 18, Soleil , 15 ; ou par des ca- 4o; il est amoureux de Mé- lombes et un aigle , ou par tis , I , I7 ; il jauit d’elle et une truie , ibid. ; il fait va- ravale , ib. ; il se fait fendre lnir à son père ses autres en- la tête par Prométhée ou par fans, l,7,ll, 16; il fait la Vulcain , et accouche de Mi- guerre aux Titans et à Satur- nerve , ibid. , Il , 39, 40,3 ne, ibid. ; tue Campé et dé- a de Cérès Proserpine ,11, livre les fils d’Uranus, ibid.; 27 v, et Bacchus , 569; il sa enferme les Titans dans le change en serpent pour jouir Tartare , I , 9 ; il partage de Proserpine , et en a Bac- liempire du monde avec ses chus, ibid.; il aide Pluton à frères , ibid. ,° il rend Peau enlever Proserpine , I , 25;il du Styx un serment inviola- lui ordonne de la renvoyer. ble pour les Dieux , u ; ses 2.7 ; il coupe une plante que amours avec Junon, Il , 20; la Terre cherchoit pour les il en a Vulcain avant son ma- Géans , 29;il appelle Hercu’ riage , ibid. ; lieu où il ob- les au secours des Dieux,31; tient pour la première fois il inspire à Porphyrion des ses faveurs , ibid. , 21 ; il désirs pour Junon , ibid. ,- il prend la forme diun coucou foudroie les Géans , 33 ç son pour la séduire, 21 5 il l’é- combat avec Typhon , 35, pouse ,I , 13.11, 20, 313i] 11,71 ; il lui jette llEtna du- en a Hébé , Ilithye et Mars , sus 1 I 137’111 7a îüpréd. I, 13 , et Vulcain, Il, 39; pite Eurymédondans le Ter.

-«çMq-d-g JUP 87 tare, l, i7; il fait clouer. il donne Harmonie en ma- Prométhée sur le Caucase , riage à Cadmus, I, 267 ;col- 37 ; pour quelle cause, Il , lier qu’il avoit donné à Eu- 75 , 77 ; il consent qu’il soit rope , ibid. ; sa dispute avec délivré, 289°, il inonde la Gré- Junon , 301 , Il , 401; il ce , et détruit la recédés donneà Tirésias l’art de la hommes d’airain , l , 39; il divination , I , 505 ; il le donneà Deucalion et Pyrrha change en femme , Il , 402 ; les moyens de repeupler la il foudroie Capanée , I, 505; terre , ibid. , 41 ç il change il fait engloutir Atnpliia- Céyx et Alcyone en oiseaux, rails par la Terre , 505 ; 45; il accorde à Endymion pour plaire à Callirrhoé , il un sommeil éternel , 45 ; il rend grands tout à coup les le fait le dispensateur du tré- fils qu’elle avoit eus d’Alc- pas , Il , 99 -,il sépare Apollon mœon,515 ;il veut éprouver" et Ides, I , 4.9; ilrend Œnée l’impiété des fils de Lycaon , amoureux de Gorge sa fille , 519 ; il les foudroie une leur 57; il foudroie Salmonée , père, et épargne N yctimus , 67 ;il fait ordonner à Æétés ibid. , Il , 412 ;I il change de receVoir Phrixus, Il, 121; Milanion et Andante en lions , il punit Sisyphe , 13a; saco- I , 5:7 ; ou Atalante et Hip- lére contre les Argonautes , poménes , Il , 42e ; il ar-v I , 105; il sépare Apollon et donne à Mercure de rendri Hercules , au 3 il condamne à Apollon ses bœufs , I , 331 ; Neptune et Apollon à aller il le fait son messager,’l , servir Laomédon, Il , 275; 555 g il foudroie Esculape , il fait tomber une grêle de 337 ,Il ,426, 429; il ardono pierres pour secourir Her- ne à Apollon de servir un cules , 281;il suspend Junon mortel pendant un an, I , à l’Olympe , I , 217; préci- 337 , Il , 149 , 150; il fou- pite Vulcain sur la terre pour droie ldas et enlève Pollux avoir voulu la délivrer , .II , au ciel,I, 347 ,II,440; il 39;enléve Hercule-,sJ , 317, lui permet de partager l’im- Il . 305; il rend. à Iolas sa mortalité avec Castor , I , première jeunesse , Il , 554; 547; il foudroie Jasion , Il , fait vivre Supédon trais âges 441 ; il fait enlever Ganymè- d’homme , I , 255 , Il , 549; des par un aigle , et le fait l’é-

83 JUP. chanson des Dieux , I , 54.9; ibid. ; il la change en cons- donne des chevaux à Lacune- tellation,323; il se change don pour llîndeinniser de cet en pluie d’or pour séduire enlèvement , 191 ; rend Vé- Danaé,I, 14:,II, :53;il nus amoureuse .d’Anchise , en a Persée , ibid. ; il a de- II , 446 ; donne lliinmortalitè Protogénie Aëthlius. I , 41 ; à Tithon, 448 ; donne à Ilus il a de Calyoe Endy’lnion , le Palladium , I, 351 5 il met 45; il se change en fourmi l’Ægide au-devant de Mi- pour séduire Euryméduse et nerve 353; il précipite Até. en a Myrmidon , Il , 95; ilse du Ciel, II’, 447; il est amou- change en colombe pour sé- reux de Thétis; les prédic- duire Phthia , ma; il a Pan tions de Prométhée ou de de Thyinbris , I , 19 , II , 4l;- Thémis lleinpêclient de cou- il a Titye dlElara ., I , 19, cher avec elle , I , 369, II , Il , 45 ; il se change en tau- 4’58 , 459 ; il 1.». marie à Pelée, reau pour enlever Europe, I , 36.9 ; il donne des juges à I, 349,11, 348;enfans qu’il Neptune et à Minerve, 575; ena,I , a51;ilséduit Sème. son jugement au sujet d’Ado- lé , 269 ; la va voir dans tout nis , 581 ; il promet Minerve liappareil de la divinité , ib.; en mariage à Vulcain , Il, enlève Bacchus et le coud 473 , 474.; il a commerce dans sacuisse, ibid. ; il l’ .vec Niobe’; enfans qu’il en tire et le confie à Mercure, a, I , 117 ,II , [98; il séduit ibid.; il le change en che- .10, I , 119; la change en va- vreau , 271; il change ses che , ib. 5 la fait enlever par nourrices en astres, ibid.; Mercure , ibid; en a Epa: il a commerce avec Antiope. phus , 121 ; tue les Curètes , 281 ; il prend pour la séduire ibid. ; il séduit Maïa et en a la forme d’un satyre, Il , Mercure , 529; il a de Tay- 380; .enfansquîil en a , I , gète Lacédémon , 333 ;,il. a 381; il enlève Ægine, I, d’Electre Jasion et Dardanus, 65, 561, II, 12.9, 450;il 347 , Il , 444 , et Harmonie , punit Sisyphe pour l’avoir Il , 364; il prend la forme de découvert , I, 65 , Il , 129; Diane pour séduire Callisto , il foudroie Asope , I, 2.81 , I , 521 ; il la change en ourse, Il , 450; il change Ægine en ibid. ; il enlève son enfant , ile, et se change lui-même en

JUP 89 en pierre,II, 129 -,il adlÆ- Deucalion lui bâtit un tem- gins Æaque I , 361 ; il chan- ple, Il , 83; Atabyrius, I , ge les fourmis en hommes, 259; Cénéen, 229 , 23x.- ibid; il prend la forme d’un Jupiter Laphystius , Il , tu ; cygne pour séduire Léda , I, les habitans dlAlos veulent 34x , ou Némésis , ibid. , Il, lui sacrifier ,Athamas , 124. 451 ,453 ; enfans qu’il en a , - Jupiter Olympien. Deu- 1,341 ,Il, 433., 455; ile calion lui bâtit un temple , de Pyrrha , fille d’Epimé- Il , 83. - Jupiter-Patroüs , thés , -Hellen, Il , 84; est I , 243 ,I II , 345. - Jupiter père d’Æole , 86 ; il a de Phyxius , I , 59 , 63. - Laodamie Sarpédon , Il , Justice (la ) , fille de Jupiter 33a. - Jupiter Aphésius. et de Thémis, I , 13. LAB

Labdaous, fils de Polydo- I , 175 ; père de Mérope , I , re , et père de Laîus , I, 279i 361. - Ladon, nom du Dra- sa guerre avec Pandion , I , gon des Hespérides, Il, 2.85. 387 ; périt comme Penthée , - Laërtes, fils d’Acrisius , I , 279.- Labyrinthe cons- Il , 109; père d’Ulysse , I, truit par Dædale, I, 255, 34: ; l’un des Argonautes , I, 405 , 405. -- Lacédæmon , 83,11, 156. --Laie (la)de fils de Jupiter et de Taygète, Cromyon , tuée par Thé- donne son nom à Lacédémo- sée, Il, 108. - Laius , fils ne s I , 355 ; il épouse Sparte, de Labdacus , I , 279; chassé ibid. ; ses enfans , ib. et 133. de Thèbes ; va dans le Pélo- . - Lacédémone prise par ponnèse, I, 283; enlève Chry- Hercules , I , zzz 3 échoit sippe , fils de Pélops , ibid. , aux fils diAristodème , 241. Il , 383; introduit dans la - Lachésis, l’une des Par- Grèce llamour des garçons , ques, I, 15. - Lacinius, II , 383 ; règne à Thèbes fils de Cyréne , tué par Her- après Amphion , I , 285 , cules, II , 282. - Lacter, épouse Jor-aste , ibid,- ora- promontoire sur lequel Her- cle qui. lui défend d’avoir des cules est jeté par les vents , enfansVI, 385, Il, 386;. 11,505. - Ladon (le flouve), Œdipe pour fils et l’expose ’ M

90 LA M-LAO dés sa naissance , I , 285 ; est docus, fils d’Apôllon et de tué parlui ,et est enterré par Phthia , est tué par Ætolus , Damasistrste , I, 287, Il , I , 45. - Laodocus , fils de 589; jeux funèbres célébrés Bias, Il; 147 ; l’un des Ar- en son honneur , I , 399. gonautes, 168 ; remporte le -- Lampétie , fille du So- prix au dard à Némée , I, leil et de Rhode , Il. 54. 297. - Laodocus , fils de -- Lampon , fils de Lao- Priam , I , 359. - Laogora , médon , I , 353. - Lam- fille de Cinyre et de Métha- pus , fils d’Ægyptus , épouse mé, se prostitue et meunen Ocypèté , I , 129. -- Lamas, Égypte, I , 37g. -- Laogoo fils d’Hercules et d’Omphale, ras, roi des Dryopes, tuépar Il ; 531. - Lance (la) de Hercules , I . 229 , Il, 316. Méléagre consacrée dans le -Laomédon, fils d’llus et temple d’Apollon à Sicyone, d’Eurydice , I , 353; épouse Il , 111. -Laocoon , fils de Strymo ou Placie , ibid. ; ses Perthaon et.frère d’Œnée, enfuis, ibid. ; est Servi par Il , 106; l’un des Argonau- Neptune et Apollon , I, 191, tes , Il , 168. - Laodamas , Il , 273; refuse de les payer. fils d’Etéocles, chef des Thé- ibid. ; livre sa fille pouréire bains , tue Ægialée , et est dévorée par un monstre, ib.; tué par Alcmæon , I , 309 ; refuse à Hercules les chevaux ou conduit une partie des qu’il lui avoit promis , ibid: ; Thébains dans l’Illyrie , Il; tue Giclée , l , 215; est tué 536, 406. - Laodamie , fille avec ses fils par Hercules , de Bellérophon , a de Ju- ibid. --- Laomédon , fils piter Sarpédon , Il , 232. d’Hercules et de Méline , l, À- Laodicé , Nymphe , mère 235. - Laomène, fils d’Her- d’Apis et de Niché , I , cules et d’Orée , l , 233. -- 115. --Laodicé, fille de Ci- Laophonte , fille de Fleuron, nyre , femme d’Elatus, I, I , 47; femme de Thestius, 323. -- Laodicé , fille de H , 104. ,-- Laothoé , fille de Priam et d’Hécube , I , 357; Mérétus", mère d’Eurytus et ses amours avec Acamas, fils d’Echion , Argonautes , II , de Thésée , Il , 449 ; mariée 158. - Laothoé’, fille de à Hélicaon , ibid; Jupiter la Thestius, l’une des femmes fait disparaître, ibid. --Lao- d’Hercules, I , 233. - La-

LAT-LEM I ’91 pithes ( les ) chassent Chiron suit , Il , 45; elle fait tuer du mont Pélion, I , 177; leur par ses enfans ceux de Niché.l guerre contre les Centaures , I , 283; elle supplie Jupiter Il , 261 , 269; font la guer- en faveur d’Apollon, l , 337. re aux Doriens, l , 227 , Il, -- Lavinie , fille d’Evandre , 91 ; sont vaincus par Hercu- mère de Palans, Il , 282.. les , l , 229. -- Lapithus , fils Lèadès , fils d’Astacus, tue (l’Apollon et de Crèüse , Il , Etéoclus , I , 303. -- Léani- 171 ; père de Phorbas , Il , re , fille d’Amyclas, femme 307; de Périphas , Il , 261. d’Arcas, I , 323. - Léarque, - Laphystius , surnom de fils d’Athamas et d’Ino, I, Jupiter , Il, 121. -Larisse, 61 ; tué par son père, I , fille de Piasus , et femme de 269 . Il , 122. - Léda, fille I Cyzicus , Il , 171. - La- de Thestius , I , 49 , Il, 104; risse , fille de Pèlasgus; on diverses opinions sur ses père (larme son nom à la citadelle et mère , ibid. ; épouse de d’Argos , Il , 495. - Laris- Tyndare ; enfans qu’elle a de se , nom de la citadelle d’Ar- lui, I , 339 5 a de Jupiter gus, Il , 495. - Larisse , Pollux et Hélène, et de Tyn- ville de la Thessalie , l , 149, (lare Castor, I, 541, Il , 433 , Il , 240; Acrisius y est en- 4’54; fait éclore l’œuf qui terré , ibid. - Lathria , fille contenoit Hélène , l, 341 , Il , de Thersandre , épouse un 435. - Lèitus , fils d’Alec- fils d’Aristodème , Il, 325. tor, l’un des Argonautes , I, -- Latinus , fils d’Hercules , 85; ou plutôt l’un des chefs. Il , 282; et d’une fille du des Bœotiens au siège de pays des Hyperboréens, 332. Troie , Il , 161 ; l’un des -- Latlnos( la montagne de l, prétendans d’He’lène , 436. Il, 100. - Latone, fille de --. Lèlèges ( le pays des), Il, Cœus et de Phœbe’, I, 9; 94. --q Lélex Autochthone , ’ cède à Jupiter, I , 19, Il , eut de la Naîade Cléocharie , z, 1; est poursuivie par Junon, Eurotas, I, 355 ,Il, 110.- l , 19; se change en loup, Lemniennes (les) punies par Il , 41 5 accouche à Délos Vénus, I , 85 ; tuent leurs. d’Apollon et de Diane , I , pères et leurs maris , l , 87 ; 19; Titye veut la violer , I , couchent avec les Argonau- 21,11 , 4o ; Python la pour. tes, I , 87; tuent Thon et

92 LEU-LI vendent Hypsipyle, I . 297. nor, Il , 170. -Lencopéns. -- Lemnos (l’île de) , ou fils de Parthson , l. 49. - tomba Vulcain , I , 17 , Il , Leucosia , l’une des iles des 59; les Argonautes y abor- Sirènes , Il , 265. - Leuco- dent, I, 85, Il, 17°. - sie , l’une des Sirènes,II, 58. Léodocus , père d’Oîlée , Il , - Leucothe’e , nom d’Ino. 169. - Léon, fils de Lycaon, I , 271. I, 319. - Léontée, fils de Liber, nom de Bacchus. Coronus, l’un des prétendans Il, 370. - Libèra,’De’ese d’Hèlène, I, 343, Il , 155. que l’on honoroit avec Bac- -- Léns , ses filles sacrifiées, chus , Il , 370. - Libethre; Il , 486. - Léprée, fils de les Muses y sont honorés. Caucon , défie Hercules , qui Il , 28 ; sépulture d’Orphée. le tue, Il, 262, 267 . 268. 35. - ’Libelhrides ( l’antre - Lerne ( Fontaines de), I , des Nymphes) , , 29. - 125; les Danaîdes enterrent Libye , fille d’Epaphus et (le auprès les têtes des fils d’Æ- Memphis , I , 121 ; ou (le gyptus, l, 129. Hydre de l’Océan et. de Pompholygi. Leme , 171. - Lernus , Il , 106 5 enfans qu’elle a 4° fils de Prœtus , Il , 216 ; cru Neptune , I , 125; mérelle père de Palæmon , Il, 155. Busiris, Il, 286. -- Libye - Lesbos ( l’île de ) , la tète (Hercules entre dans la), l. d’Orphée y est portée par 193 ;il y tue Antée, 20L- les flots , lI ,34. - Lestri- Lichas apprend à Déjanire l1 gens. Hercules combat con- prise d’Iole , I , 231; ne" tre eux , Il , 282. - Leucip- cules le jette dans la luth pe , fils de ,Périérès et de ibid. ; il étoit gouvernair Gorgophone , I , 67 , 333; d’Hyllus, Il, 520. -- 11’ mati delphilodice; ses en-, cymnius , fils naturel d’Eleù fans , 5’55. - Leucippe , fils tryon et de Midée , I, 1533 d’Hercules et d’Eurytéle, I, évite la mort, 155; va àThè 235. - Leucon . fils d’Atha- bes avec Amphitryon . et mas et de Thémisto , I , 65 , épouse Pèrimède . l . 1573 ou de Neptune , Il , 125. - son fils tué par ceux Ellip- --Leuconés , fils d’Hercules pocoon, 221; Argius etMêlIS et d’Æschréîs , I , 235. - ses fils, 229; il est tué par Tlé- Leuconoé , mère de Thersa- poléme , 237. - Ligie, l’une

LO-LY 95 des Sirènes, Il, 38.-Ligurie ges qui apportèrent à Del- (Hercules vient dans la ) , I, phesles offrandes des Hyper- 195 , II, 280. -- Ligyron , boréens,- Il , 53. premier nom diAchille ,I , Lucifer , père de Céyx , I, 371. - Limné , mère de 45; de Philonide , II , deux Cercopes , II , 500. - Lucine , retarde l’accouche- Limnorée, Néréide , I , 13. ment d’Alcmène , I , 153. - - Lindus ’. fils du Soleil, II, Lune( la), fille d’Hypérion, 17. -Linus , fils d’Œagre et I , 9; et diEuryphaesse , se- de Calliope , I , x5; ou d’Is- lon Homère ,II , I7; devient menins, Il , 3o; enseigne la amoureuse diEndymion, I , musique à Hercules , qui le 45; en eut 50 filles, Il , tue d’un coup de lyre, I, 161. me. - Lune( la ) habitée , ’ - Linus , fils d’Uranie et Il , 259. - Luses , ville , II, dlAmphimarus , Il , 3o. - 225.-- Lusia , l’une des Heu- Linus, fils diApollon et de res , II , 24. Psamathé , déchiré par les Lycaon , fils, de Nélée et chiens , Il , 3o. - Linus , de Pharé , H, 136. - Ly- fils de Lycaon , I, 519. - caon , roi d’Arcadie ,i fils de Lions tués par Hercules . I , Pélasgus, I , 319; ses cin- 165 , II, 252; le lion de Né- quante fils, ibid. ; il sacrifie mée , I. 169 ; né de liEchid- un enfant à Jupiter; il est ne ou de la Chimère et diOr- changé en loup, II , 411 ; il thros , ou tombé de la Lune , est foudroyé par Jupiter, ib.; II , 358. - Lis ( origine des son histoire racontée de di. fleurs du), II , 250. - Li- verses manières , 411 , 412. thyersès , fils de Midas , roi - Lycaon, fils de Priam , I , de Phrygie, est tué par Her- 357. --Lycien, surnom d’A- cules, lI , 303. - Lixus , fils pollon , Il , 210. - Lycius , d’Ægyptus et de Caliande , fils d’Hercules et de Toxicra- te , I, 235. - Lycius, fils I Locride, 127. (la), Il, 94.. --- de Lycaon, I, 519. -- Ly- Locriens Epicnémidiens ( les) comèdes , père de Déïdamie, secourent Hercules marchant I , 575. - Lycon , fils (lillip- contre Œchalie , I , 229. - pocoon, 1.339. -Lycope’us, Locrus, père d’Opuns, II , ’fils dlAgrius, I, 59, Il, 106; 169. -Loxo , l’une des vier- tué par Tydèe , 115. - Lyv

94 LYC-LYR curée , ville sur le Parnasse , roi des Mariandyniens,l,97; fondée par Deucalion , Il , fils de Dascylus et diAnlhè- 82. - Lyconnas ( le fleuve) moisie , Il , 181 ;reçoitller- prend le nom diEVénus , I, eules , qui marche avec lui 47. - Lycurgue , fils de Bo- contre les Mygdouiensi, et rée , Il , - Lycurgue ; lui donne une partie de leur fils diAléus et de Neœra , I , Pays 9 I t 189 e Il) 373i il! 52.3 ; épouse Cléophile ou fonde une ville nommée Hê- Eurynome , 3a 5 ;ses enfans; raclée , l, :89. -Lycus,fils 53, 525. - Lycurgue, fils de de Neptune et de la Pléiade Dryas, et roi des Edones, Celœno , I , 329 ; placé dan! puni par Bacchus, I , 275 , les lles Fortunées , ibid. - Il , 573. - Lycurgue , fils Lycus , fils de Pandion, I, diHercules, l , 235. - Ly- 397. - Lydie , dloù ses rob curgue, fils de Pliérès, époux tirent leur origine , Il, 331i cliEurydice ou d’Atnphithée, -Lyncée, fils dlApharêe, I , 79; étoit prêtre de Jupi- I , 61 , et d’Arène , 3333 ter Néméen , Il , 399; ses en- est l’un des Argonautes , fans, I , 79; père diOpltcltes, 85; va à la chasse du san- surnommé Archémore , :97 ; glier de Calydon , 51; il achète Hypsipyle , ibid. - vue perçante , 335 ; il camé Lycurgue, fils de Proust, I, par Pollur , 547 , Il, 459. 77; est ressuscité par Æscu- -- Lyncée , fils diÆgIPm lape , - Lycus , fils et dlArgypliie , épouse ET dlÆgyptus, épouse l’une des permnestre , I , 125; il 6l Danaïdes , I , 125. ë- Lycus sauvé par sa femme , 12.931, (le fleuve), père d’Anthe- 214; il devient roi d’Argoiy moisia , IlJ 181. - Lycus , I, 131 ; père diAbas, ibid. fils d’Hyriée , I , 3z9, Il , - Lyncée , fils diHerculesel 378; tue Phlégyas avec N ye- de Tiphyse , I ,!233. --LYO tée son frère , I«, 279; vient à cée, fils de Thestius, Il, Thèbes et siennpare du trô- 105. -- Lyncus , roide St? ne, ibid. ; tue Epopée et re- tltie , changé en Lynx, Il, prend Antiope , 381 ;la mal. 64. -- Lyrcus , fils de Pho- traite , ibid. ; est tué , ainsi rdnée , Il , 198. --- L1" que Dircé sa femme , par les (la ) d’Orphée placée duels fils d’Antiope , ib. - Lyms. ciel, Il, 33. -- Lyrus, fil!

LYT 95 d’Anchise et de Vénus , l , fille d’Abas ou de Polybus, 351. - Lysé , l’une des fem- épouse de Talaûs , I , 77, Il, mes d’Hercules, I , 233. -- 147. -- Lysimaché , fille de Lysianasse , fille d’Epaphus , Priam , l , 359. - Lysippe, mère de Busiris, l , 201. - fille de Prœtus , l , 155, Il ,i Lysianasse, Néréide, I, 1 1 .- 2.22. - Lysippe , l’une des Lysidice , fille de Pélops , femmes d’Hercules , I , 335. femme de Mestor, l, 151,ou - Lysithoüs , fils de Priam , d’Alcée, Il , 2.45, ou d’Elec- I , 359. - Lytæa , fille tryon , 244. - Lysidice , d’Hyacinthe , sacrifiée sur le l’une des femmes d’Hercu- tombeau de Geræstus , I , les , I, 233. - Lysituaché, 401. MA Macar ou Macaréus , fils ges ) , Il , 172. - Macris , du Soleil et de Rhode , Il , nourrice de Junon , Il, 20. 54. - Macaréus , fils de Ly-4 - Macris, ancien nom de mon, I , 319. - Macaria , l’île d’Eubée , Il , 172. - fille d’Hercules et de Déjani- Mœandre (le fleuve), pè- re, se sacrifie pour ses frères, re de Marsyas, Il , 46. -. Il , 332. - Macednes , nom Mœnalus, père d’Atalante , I, des Hellènes quils’établirent 327. - Mænalus , fils de Ly- dans le Pinde , Il , 90. -- Caon , I, 519. - Mæon , Macednus, fils de Jupiter et épargné par Tydée, I, 299 ; d’Æthria, et père de Pîérus lui donne la sépulture , Il , et d’Emathius , Il, 55. -- 399. - Mæra , chienne d’E- Macednus , fils de Lycaon , l, rigotte, trouve le corps d’1- 319. -- Macédoine (les fem- carius, I, 385. - Mœro , mes de ) déchirent Orphée , fille de Prœtus , peut-être la ,Il , 33. - Macédon , fils de même que Glaucé et Créüse, Thya ou d’Æole , Il , 92. - Il , 190. - Magnès , fils Machaon , fils d’Æsculape , d’Æole et d’Enarète , I , 43; l’un des prétendus d’Hé-, épouse une Naiade , 67; ses lène , I , 345 ; son tom- enfans , ibid. ; épouse Méli- beau dans la Messénie , Il, bée et est père d’Alector, Il, 396. - Macriéens ( l’élas- 131 . - Magnès a de Calliope

96 MAN-M1111 Hyménée , Il, 57. - Mag- Rhacius , Il , 407 ; puis Tir nès épouse Philodicé et en a béris , dont elle eut Ocnus, Eurynomus et Eionéus , Il , fondateur de Mantoue , 408. 131.- Magnès, père de Pié- - Marathon , père de Corin- rus, I, 15; est peut-être le fils thus, Il, 191. -Marathon, diArgus , fils de Phrixus , les Héraclides s’y établissent , Il , .131. - Maïa , fille d’At- l , 257 , «Jay. Taureau de les et de Pléione , I , 529 ; a Crète. - Mariandyniens (les de Jupiter Mercure , ibid. ,- Argonautes abordent Chez en accouche à Cyllène en les), I, 97, Il, 181 -, en. Arcadie , ib. ,- ses vêtemens verne par où sortit Hercules, cachés par Mercure , Il , 292. -Mariandynus , fils de 425; élève Amas , I , 321. Phinée ou de Titye, 11,131, -- Malée( le Mont ), I, 177, -- Marpesse , fille d’EvémB, 179; promontoire de la La- I , 47; enlevée par Ides, conie, confondu avec le pays ibid. ; le préfère à Apollon; des Maliéens , Il , 263. - 49; mère de Cléopatre ,53. Maliaque (le Golfe ) , 11,95. -- Mars , fils de Jupiter et -- Malide , esclaveî d’Om- de Junon, I, I3; ou deJn- phale , a un fils d’Hercules’, non toute seule , Il , 23; ou Il , 331. -- Malles , ville de d’Enyo, ibid,- garrotté par la Pamphylie , par qui fon- les Alcides, délivré par Met- dée, Il, 410. - Manteau cure, I, 45, Il, 97;5°n donné à Hercules par Miner- combat avec Hercules, I. ve ., I , 167. - Manteau 199 , Il , 285; blessé par He? d’Harmonie (le), I , 267 ; cules , Il , 314;est servipar donné à Eriphyle , 309; puis Cadmus, I , 267 , 11,354; à Callirrlloé , 313 ; déposé Ménœcée se sacrifie à lui ,1. dans le temple de Delphes ,’ 303 3 il tue Halirrothius, et 515. -Mantinée , mère d’0- est jugé par l’Aréopage ,1: calie , I , 131. - Mantinoüs, 377 ;enfans qu’il a de Proto- fils de Lycaon , I, 319.. - génie, I , 47; de Dèmonice, Mante, fille de Tirésias, mère ibid.;il a d’Astynomé, Ca- de Mopsus, Il , 169 ;les Ar- lydon , Il , 102 ; d’Althée, giens renvoient à Delphes , Mèléagre, I, 51; de Cyré- I, 31 1 5 elle eut d’Alcmæon ne , Diomédes , I , 185; de deux enfans, 317; elle épouse Pyrène , Cygnus, 199 ; (la Pélopie,

Mec-1mn 97 Pélopie , Cygnus, 229; de d’ldyia , I , 97 ; ou d’Hécate, Vénus , Harmonie , 267 ; Il , 182; aide Jason à la con- de Dotis, Phlégyas , 279, quête de la toison d’or , I , Il , 379 ; ou de Chrysé, 97, 99, 101; tue son frère 128; d’Atalante , Parthéno- Absyrte ,1, 101 , II , 184; pée, I , 327 ; d’Agraule , épouse Jason et part avec les Alcippus , 377; il fut père Argonautes , I , 105 ; fait d’ Evénus, Il, 105; de Dryas, périr Talus , 107; rajeunit I, 51; d’Alcon, Il, 109; Æson, Il, 189; promet de d’Ascalaphe et d’Ialtnénus, rajeunir Pélias, I , 109; est I, 85; du Dragon que tua chassée d’lolcos , et se retire Cadmus, 265, Il , 362; de à Corinthe avec Jason , 1 1 1 5 .Térée , l, 587. - Marsé , tue ses enfans, ibid. ; se rend l’une des filles de Thestius, a à Athènes , y épouse Ægée; d’Hercules Bucolus , I , 235. veut faire périr Thésée , et -Marsyas , fils d’Olympus , est chassée , ibid. ; retourne I , 21 ; divers sentitnens sur à Colchos; tue Persée , et . se naissance , Il , 46 ; il dis- rend la couronne à son père, pute le prix de la musiqueà 113 ; diverses opinions sur Apollon , qui le fait périr en elle , Il. 191 , 192. - Mé- l’écorchant, I , 21 ; ou en désicaste , fille de Priam , I , empruntantleministéred’un 359. - Média ( la ) ; origine Scythe , Il. 49- - Massue de ce nom , I , 113. - Mé- ( la ) d’Hercules , I, 167 , Il, dus, fils d’Ægée et de Médée, ’ 256. I , 111; meurt chez les In- Mécionicé , filll d’Orion diens , 1 13. --Méduse, l’une ou d’Eurotas , mère de l’Ar- des Gorgones , I , 143 , Il , gomme Euphémus , Il , 159. 254 ; a de Neptune Pégase et -- Mécistée , fils de Talaùs , Chrysaor, [I , 145; est tuée et père d’Euryale , l , 77, Il, par Persée ,II , 145 , Il, 254; 398 ; l’un des sept chefs con- Hercules tire l’épée contre tre Thèbes , I ,. 297; tué par elle dans les enfers , I, 205. Ménalippus, Il , 403.-Mé- -Méduse , fille de Stlténé- cistée, fils de Lycaon , I , lus et de Nicippe , I , 153.- 319. - Mécone , la même Méduse , fille de Pélias , Il , ville que Sicyone , Il, 77. 140. --’Méduse , fille d’Orsi- - Médée, fille d’Æétés et lochus , femme de Polybus , N

98 MÉG-MÉL Il , 387. - Méduse , fille de et d’Idomène , I , 71 , 153; Priam, I , 559. ;- Méga- d’où vient son nous , Il, 141; 111ède , fille d’Arnæus , eut de rend les honneurs funèbres à Thestius cinquante filles , I , des serpens , I , 73, Il, 142, 163 , Il, 255. - Méganire , 143; élève leurs petits,qui fille de Crocon, femme d’Ar- lui inspirent l’art de la divi- ces, I, 323. - Méganire , nation, I, 73, Il, 143; il femme d’Hippothoon, Il , l’apprend aussi d’Apollon , I, 58 , paf. Métanire. - Mè- 73; il est mis en prison à gapenthès , fils de Prœtus, I, Phylaque , I , 75, Il , 144; 1 35; roi de Tirynthe, change il fait connaître son talent , de royaume avec Persée , et guérit Iphiclus, I , 75, 77, 151 ; donne à Mélampe sa Il, 144 , 145; Phylacus lui fille et les deux tiers de ses donne ses bœufs , I , 77 , Il, états, Il , 225 ; tue Persée , 145 ; ilfait avoir Pér’o en ma- 24.3; est tué par Abus, Il , riage à Bias son frère , ibid; 220. - Mégnpenthès , fils il guérit la folie des femmes de Ménélas et de Piéride , d’Argos, I , 77 , Il , 224; ou de Téridaé , I, 345. -. guérit les filles de Prœtus , l, Mégare, fille de Créon, épouo 135, Il, 225, 226; se fait se Hercules , I , 167; qui la donner les deux tiers du donne ensuite en mariage à royaume d’Argos , l , 135 . Iolas , 209; enfans qu’elle eut Il , 225; il épouse une fille d’Hercules, 235. - Méga- de Prœtus, I, 135 , ou de réus , fils d’Onchestus , père Mègapenthès, Il , 225 , 225; d’Hippomènes, Il, 421. -- est père d’Abas , I , 77 , Il, Mégaréus, fils d’Hippomè- 167 , 220 ; de Mantius . nés, tuéper Ægée , I , 401. Il , 358 ; il introduit dans la o- Mélenèus , fils de Lycaon, Grèce le culte de Bacchus, Il, 411. -- Mégère, l’une 52. - Mélampodes (les) sou- des Furies, I, 5. - Mègès , mis per Ægyptus , I , 1 23.-- fils de Phylée et de Timan- Mélampyge , surnom (Illet- dra , Il , 268 ; 17un des préo cules , Il , 301. - Mélanip- tendens d’Hélène , I , 343 ; pus, fils d’Agrius , I , 59. -- l’un. des chefs Grecs au siège Mélanippus , tué par son fiés de Troie, Il , 268, 510. --- re Tydèe , Il , 115. - Mè- Mélampe , fils d’Amythaon lanippus , fils (Lumens , tue

MÉL 99 Mécistée , Il , 403 ; blesse dit , ibid; il refuse de défen- Tydée , I , 305 3 est tué par dre son pays, ibid. ; prend lui, Il, 403 ; Amphiaraûs les armes et est tué dans le lui coupe la tête et la porte à combat, ibid; il fut tué par Tydèe , qui dévore sa cer- Apollon , II, 112 , 113; il velle . I , 305. - Mélanip- futl’un des Argonautes , l , pus, fils de Priam , I , 357.-- 83;il tue Æétès , Il , 186; Mélanthus, fils diAndropom- voit Hercules aux enfers , I , pus , chassé de Pylos , se re- 205. -- Mélès, fleuve; la tète tire à Athènes, Il , 158. - diOrphée se trouve à son em- Mèlantien (le col ), 1, 105. bouchure , II , 33. - Mélè- :- Mélas, fils de Parthaon , té , l’une des Muses filles de I , 49; ses fils, 57; il est tué Jupiter et de Plousia, Il, 27; par Tydée , II’. 115. ---Mé- ou d’Uranus et de la Terre , las , fils de Phrixus , I , 63 ; 28. - Mélia , fille de FOcéan l’un des Argonautes , Il, 168. et femme dlInachus , I. I 1 5. - Mélas , fils de Licymnius; - Méliades (les Nymphes), Hercules lui donne la sépul- II , n. - Mélibée , femme ture , I , 22.9. - Méléagre , de Magnès , Il , 131. -- Mé- fils d’Œnée ou de Mars, et libée , fille de Niché , est d’Althée , I , 51 ; tison au- épargnée parDiane , I , 285; quel les Parques attachent se prend le nom de Chloris , destinée , ibid. , Il , 112 ; pourquoi , Il , 585 , voyez étoit invulnérable , I, 51 ; va Chloris. - Mélibée , fille de à la chasse du sanglier de Ca- llOcéan , femme de Pélasgus, lydon , 53; amoureux d’A- I , 317. - Mélicertes, fils talante , ibid; en a un fils, d’Athamas et d’Ino, I, 51 ; Il , 42! ; tue le sanglier , et est précipité dans la mer, 63; en donne la dépouille à4Ata- devient un Dieu marin sous lame , I , 53; consacre sa lan- le nom de Palæmon , 271.- ce à Sicyone, Il, 1.! I; tue les Mélie , fille d’Agénor et de fils de Thestius, I, 555m mère Dmnno, et épouse de Da- fait brûler le tison fatal et il naüs, II , 547.- Mélia, Né- meurt , ibid. ; guerre entre réide, I , 13. -- Méüens (les) les Curètes et les Calydo- de Trachine marchent avec niens ; il tue les fils de Thes- Hercules contre Œclxalie , I, tins, ibid. ; sa mère le mau- :29. - Méline , l’une des

100 MEN-MER femmes d’Hercules, I , 235. fleuve Spercltius et de Poly. - Mèlissa , fille de Mélissus, dore , passe pour le fils (le sœur d’Amalthée , II , 14. Borus,I,369,II ,3z3. - - Mélissus , père d’Adrastee Ménippide, fils d’Hercules et et d’Ida , I , 7. -- Mélissus , ramende, I , 233. - me père de Mélissa et d’Amal- nœcée, père de Créon, la thés , II , 13. - Mélius, fils 287; d’Hipponome , 151 ;(le de Priam , I , 359. - Mel- Jocaste , 285 , Il, 145. - pomène ,l’une des Muses , I, Ménœcée , fils de Créon, sié- 13; enfans qu’elle a du fleuve gorge lui-même , I , 303. - Adhéloüs, 17. - Membre Ménœtius , fils de Japet et viril ( le), symbole de l’A- d’Asie, précipitédans le Tu mour, Il, 2. - Memnon , tare , I , 9. - Ménœtinsts fils de Tithon et de l’Aurore ,’ d’Actor , fils de DéionéeJl, I , 355. - Memnonis, mère 157 , 4.56 ; l’un des Arglr de deux Cercopes , Il , 301. nautes, 1,85 , Il. finît! - Memphis , fille du Nil, et de Patrocle , I , 375, 11,15’1 femmed’Epaphus , I, 117.- 456. -- Ménœtius, lilstlc . Memphis , l’une des femmes Ceutllonyme , gardien à! de Danaüs , I, 127. - Mem- bœufs de Pluton, I, I953 phis , ville d’Egypte , I , 121. vaincu par Hercules, i517- ’ -Ménachus, fils d’Ægyptus, -- Mentor , fils d’HercIllë épouse Nélo , I , 127. - Mé- et d’Asopide, I, 233.-MW nalippe , reine des Amazo- tor , fils d’Eurysthée ,tanu nes , II , 2.73. - Ménélas , les Athéniem , I , :37- Î fils d’Atrée , épouse Hélène , Mer (l’empire de la fichu I , 343 ; Tyndare lui donne à Neptune , I , 9. - Met" le royaume de Sparte , 347; re , fils de JupiteretdeMÀl il étoit , suivant d’autres , fils né à Cyllène , I , 319; n de Plisthènes et d’Aérope , dans le Piérie , y vols Il 259 , Il , 354, 355 ; enfeu: bœufs d’Apollon , 33! ;lfl" qu’il a d’Hélène , I , 34.5 ,II, che , ibid. ,- invente hl!!! 436 , 437; enfans qu’il a d’au- et le plectrum; ibid. ; tres femmes , ibid. - Mé- les boeufs à Apollon , qui l5 nesthée, fils de Pétée , l’un lui donne en échango (le? des prétendans d’Hélène , I , lyre, 333; autres volt mil 543. -- Ménesthius , fils du fait, Il , 433; cache lev?

MÉR-MET ’ » 101 temens de sa mère , ibid. ; veuve de Cresphontes, épou- invente le chalumeau , I , se Polyphontes malgré elle , 335 ; le donne à Apollon qui l , 24.7; cache Æpytus son lui donne une baguette et lui fils , ibid. - Mérope , fem- apprend l’art de la divina- me de Polybus , Il , 387, .- tion , ibid. ,- établi messager Mèropes ( les ), habitans de de Jupiter, ibid. ; tue Hip- Cesr Il , 305 ; vaincus par. polyte , l’un des Gèans ,31 ; Hercules , 306. - Mèrops , dérobe les nerfs de Jupiter et roi de Percote , père de Cly- les lui rajuste , 35; tue Ar- té , II , 171. - Mèrops , gus , 119 ; mis en jugement père d’Arisbè, I , 355; diAm- pour cela. Il , 205; purifie phion et d’Adraste , Il , 448; les Danaïdes , I , 1 29 ; s’offre enseigne l’art de la divina- , à conduire Persée , II . 2.55; tion à Æsaque , I, 555. -e le dirige , I, 141 ; lui donne Mésembria , l’une des Heu- une faux de diamant , 143; res , II , 24. - Masséna , reçoit de lui la Cibise , Il , échoit en partage à Cres- 235 ; donne une épée à Her- phontes , I , 243. - Mestor, cules , I , 167; le vend , au; fils de Persée et d’Andromè- porte Bacchus à Ino , 269 ; de , et père d’Hippothoè , I , le porte aux Nymphes , 271; 151 ; meurt sans enfans mâ- donne une lyre à Amphion , les , Il , 246. - Mestor , fils 281; viole Apémosyne , 259; de Ptérèlas , I , 153. - Mes- père diEurytus , I , 85 ; et tor, fils de Priam , I , 357. d’Echion , II , 109 , 158 ; -Méta, fille d’Oplès, épouse (l’Autolycus , I , 83 , Il, 156; Ægèe , I , 397. - Mètalcès, d’Æthalide, II , 163 ;de Cé- fils d’Ægyptus , épouse Ady- phale , I , 377. - Mèriones , té , I, 129. - Mètanire , fils de Malus , Il , 356. - femme de Céléus . I , 25; Mermèrus, fils de Jason et mère de Dèmophoon , II , de Médée , tué par Médée 62 ; épie ce que Cérès fait de ou par les Corinthiens, I , son fils , I, 27; mère de Trip- 111. - Mérope, fille d’Œ- tolème, ibid. - Métharmé, nopion , I , 23. -- Mèrepe , fille de Pygmalion , épouse fille d’Atlas et femme de Si- Cinyre , I, 379. -Métiadu- syphe , I, 65; est l’une des se , fille d’Eupalamus,épouse Pléiades, 329. - Mérope , 4 de Cécrops , et mère de Pana

dieu102 , I ,395. MI-MIN- Métion , fils cacallis , Il , 549; Minos est d’Erechthée et de Praxithée, amoureux de lui, 550; il s’en- I , 389 ; ses fils excitent une- fuit dans la Carie et y fonde - sédition contre Pandion . et Milet, l, 253 , Il, 340;in le chassent d’Athènes , 395 5 épouse Idotliée , Il, 350. - ils sont chassés eux-mêmes Mimas , fils d’Æole , Il , 94. par les fils de Pandion , 397; -- Minerve , fille de Jupiter; il eut d’Alcippe Eupalatnus , sanaissance , I , 17 , 11,39; 403. - Métis , fille de YO- diverses opinions à ce sujet , v çèan, fait vomir à Saturne Il , 4o; Cicéron fait mention la pierre et les enfans qu’il de cinq Minerve: , ibid. ; avoit avalés , I , 7; prend elle invente la flûte , Il , 46; toutes sortes de formes pour la jette , I . 21 ; combat les se soustraire àJupiter , 17; il Géans, 31 , Il, 68; dirigela l’avale , ibid. - Métope, construction du vaisseau A1; mère d’Hécube , I , 355. -- gos, I , 83; elle purifie les Mètope, fille du fleuve La- Danaîdes , 139 ; donne à Bel- don , épouse du fleuve Ase- lèrophon un frein pourdotnp’ pe , I, 361. ter Pégase , Il, 23e; dirige I Micon , peintre , cité par Persée , I , 141 ;l’aide accu- Pausanias, Il , 140, 190. - per la tète à Méduse , 145, Midas, père de Lithyersès , Il, 233, 234; elle donneun Il, 303. -- Midée , mère de manteau à Hercules , I, 167; Licymnius , I , 153. - Mi- elle lui donne des cymbales dée , ville de l’Argolide g d’airain , 183 ; elle reporte Persée la fortifie , I, 151 ; dans le jardin des Hespérides Stlrénélus la confie aux fils les pommes qu’HerCuleslui deIPélops, 157.-Milanion, avoit données, 205; elle cons- fils d’Amphîdamas , I , 325 ; truit un palais à Cadmus. devient amoureux d’Atalan- 267 ; conseil qu’elle lui don- te; ruse qu’il emploie pour ne , 265; elle prive Thèse la vaincre à la course, 327 , de la Vue, 301 ; elle veut Il , 420 ; il l’épouse,l , 327 ; donner l’iImnortalité à Ty- en a Parthénopée , ibid. ; est dée, elle en est empêchée, changé en lion avec elle , ib. 305 3 elle donne à Æscuhpe -- Milétus , fils d’Apollon et le sang de la Gorgone, 335. ,d’Arie, I, 251 , 253 3 ou d’A- Il, 428 ; élevée chez Triton.

MIN-MOL 103 l, 351; tue Pallas , 353 ; 45. -- Minyée , fleuve que plante un olivier à Athènes, Hercules fait passer dans les 375; sa’dispute avec Neptu- étables d’Augias , Il , 267.-’ ne, ibid. , Il, 466 , 467; Minyens , no’m des Argonau- donne son nom à Athènes , tes, II , 170.-Minyens (les), I , 377; Vulcain veut la vio- mis en fuite par Hercules , l , ler , 383 , Il , 473; elle élève 167, Il, 254. - Minytus , Erichthonius , et le confie à fils d’Amphion et de Niobé,’ Pandrose , I , 585 ;- rend les I, 283.-Mismé , mère d’Aso filles de Cécrops furieuses, calaphe , Il , 64. ibid. ; honneurs qu’Erichthæ Mnasinoüs ; voyez Anaxis. nius lui rend , 385.-Minerve - Mnémé , l’une des Muses Lindicnne , I , 123 , Il, 209. filles d’Uranus et de la Terre, -Minos, fils de Jupiter et Il , 28. - Mnémosine , l’une d’Europe, I, 2511; épouse des Titanides , I, 5 ; fille de Pasiphaé , 253 ; sacrifie un la Terre , à l’insçu d’Uranus, autre taureau que celui de Il , 8; a de Jupiter , les Mu- . Crète, 183; est père de Deu- ses , I, 13. - Mnésiléus , fils calion , Il , 109 , et d’Andro- de Pollux et de Phœbé , I , gèe , I, 253; veut séduire 345. --Mnésimaque , fille de Procris , 389 ; apprend la Dexainène , I , 181. - Mné- mort d’Androgée , pendant sioché ou Mnésilochè , fille qu’il sacrifie aux Grâces , 399; d’Amphidamas , épouse de fait la guerre aux Athéniens, Nestor, Il, 138.- Mnestra, 401 ; plonge Scylla dans la Danaîde , épouse Ægius , I , mer , ibid,- exige des Athé- niens sept garçons et sept 127.Modes Dorien,- Phrygien filles , pour servir de pâture et Lydien , Il , 4B. - Mo- au Minotaure , 405. -- Mi- lione , femme d’Actor , mère notaure ( le ), né d’un tau- d’Enrytus et de Ctéatus , I, reau et de Pasiphaé , I , 255, 217 , Il, 308. - Molionides 405. - Minthè , Nymphe du (les ), nom d’Eurytus et de Oocyte , changée en menthe , Ctéatus , Il , 307; défont Her- Il , 65. - Minyas , fils de cules , I , 219 ; sont tués par Chrysés , Il , 129 ; ses trois lui , ibid. ; leur tombeau , Il, filles , 149. - Minyas , père 308. -- Molorchus , donne d’Elara et d’Orchomène , Il , l’hospitalité à Hercules , I ,

o;- 104 MU-LMY 169 , 171. -- Malus , fils de de la Thrace , 28 ;ona beau- Mars et de Dèmonice , I , 47. coup varié sur leurs attribu- -Molus , fils naturel de Deu- tions , 29 ; leur nombre fixé calion, 1,261 , 11,355,356; à trois par les Aloîdes,97; père de Mériones", 356; I sa elles privent Thamyris de la mort , 357. - Monstres ma- Vue . I , 15; elles chantent rins, I , 145, 190,II,274. aux noces de Cadmus,lll, - Montagnes (deux) qui sé- 366 ; énigme qu’elles ensei- . parent l’Europe et l’Afrique, gnent au Sphinx,l,289. lIl, 195, Il , 277 , 278. --- Mycène , fille d’Inacluu, f l Mopsus,fils d’Ampycus , Il , Il , 195. - Mycènes , ville; l 110, et de la nymphe Chlo- fortifiée par Persée, I, 151. 1 ris ou d’Arégonis , est l’un des - Mygdon , roi des Débri- ,w Argonautes, 168; meurt de ces, tué par Hercules, I, Ï la piqûre d’un serpent , 169. 289; fils de Bithynis et très! - Mopsus, Devin, fils de d’Amycus , lI , 174.-MF Rhacius et de Mante , Il , midon , époux de Pisidice .1. 169 , 407 ; fonde avec Am- 43, Il, 94; fils de Juplter philochus la ville de Malles , et d’Eurylnéduse, 95, pet! 410; combat dans lequel ils d’Actor , 109 , II,157.-- se tuent l’un l’autre, ib. - Myrmidons (les) , peuple Mort ( la ) , enchaînée par de la Thessalie , Il , 451. -- k Sisyphe, Il , 129. Myrrhe , peut-être la même Musée , fils d’Orphée, inio que Smyrna , Il. 47°17- tie Hercules , Il , 291. - Myrte , fille de Ménœtmsi 1 Muses (les) , filles de Jupiter eut d’Hercules Euclia, Il, et de Mnémosyne , I , 13; 331. - Mysie (la). LesAr on varie sur leur généalogie, gonautes y abordent , I , 31; leurs noms et leur nombre , puis Hercules , 189. Il , 27 , 28 ; leur culte vient NAU

Naubolus , fils d’Ornytion , Naupacte dans la Locride; père -d’Iphitus , I , 85 , I: , origine de ce nom , I, 14L 161. - Naubolus , fils de - Nauplius, fils de Neptum Lernus, Il, 161 , 216. -- etd’Amymone, I, 131;con’ fondu

. Q («-4-4- NÉ-NÉ P 105 fondu aVec le suivant, ibid, épouse Chloris, ibid. ;’ e114 Il, 169; père de Damaster , fans qu’il en a, I , 69 ,71 , Il , 233. - Nauplius , fils de Il , 155 , 136 ; ses fils sont Clytenèos , Il , 216 ; épouse tous tués par Hercules , ex- Clymène , ou Philyre , ou cepté Nestor, I , 71 , 219 , Hésione, I , 151 ; ses enfans , Il , 138; il est tué lui-même ib.; livre Augè a Teuthras , par Hercules , I , 219; ou 323; emmène Aérepe et Cly- plutôt il ne l’est pas, Il, 51 1 , mène de l’ile de Crète, 259; 312 ; il promet I’èro sa fille à épouse Clymène , et donne celui qui lui amènera les Aérope à Plisthènes, ibid. , bœufs de Phylacus , I , 73 , Il , 355 ; fait périr les Grecs Il , 144; il meurt à Corin- au retour de Troie , Il, 216 , the , Il, 312. - Néléus ou 218 ; périt lui-même sur mer, Miléus , Argonaute , fils I, 131 , Il, 219. - Nausitné- d’Hippocoon , lI , 169. -- don, fils de Nauplius,l, 131. Nélo, Danaide , épouse Mé- - Nausithoè , Nèrèide , l , nachus , I , 127. - Némèe , 11. -- Naxos (l’île de), Il, fille du fleuve Asope , Il , 262. - Naxus , fils d’Apol- 450. - Nétnèe ( le lion de), 1011 et d’Acallè , Il , 555. I , 169. -Né1née , endroit de N éæra , mère d’Evadné , l’Argolide. Jeux qui s’y célè- Il, 117. - Nèœra, mère de brent en l’honneur d’Archè- Triptolème , Il ,63.-Nèæra more, I , 297. - Némésis, ou Ethodæa , fille d’Amphion se change en oie , et a Hélène et de Niobè , I, 283.- Ném- de Jupiter changé en cygne, ra , fille de Pérée , épouse I , 541 ; ses autres métamor- d’Alèus, I, 323.-Nébropl10- phoses , Il , 430, 431 , 432. nus , fils de Jason et d’Hypsi- -Nèoméris , Nèrèide , I, 1 1. pyle , Il, 171. - Nécessité - Néoptolème , surnom de ( la) , existoit avant tout , Il , Pyrrhus , fils d’Acltilles, l ,7 I. --Nèda , nymphe de l’Ar- 575. cadie , Il , 14. - Nèlèe , fils Néphalion , fils de Minos , de Tyro et du fleuve Enipée, I’, 187 , et de l’aria , 255. - I , 69 , ou de Crèthée, Il , Néphe’lé , première femme 134;cl1assé par son frère , va d’Athamas , I , 61 ; étoit une , dans la Messènie , et y fende déesse ,4 Il , 118 ;v enlève P1108, I1 691 Il 1 15.5.5 Phrixus et Hellé ses0 enfans , .

A P;- -é6e.-v-« 1 106 NÉP l, 61, Il , 119. -- Né- merge l’Attique , l , 177; phus, fils d’Hercules et de poursuit Mars devant l’héc- Praxithèe , I , 235. - Nep- page , ib.; il fait périr Brech- tune, fils de Saturne et de thèe et détruit son palais , Rhéa , dévoré par son père , 395; il dispute l’Argelide à I I , 5 ; reçoit des Cyclopes le Junon, Il , 195; Corinthe au trident , 9; a l’empire de la Soleil, Delphes à Apollon, mer, ibid. ; épouse Amphi- Ægine à Jupiter , et Naxosà trite; enfans qu’il en a , 23; Bacchus , Il , 466; il cède accable le géant Polybetes l’oracle de Delphes à la Ter- sous Nisyre , 5.1 , Il , 68; re , Il, 44 ; il donne des che- doue Pèriclymène de la fa- vaux à Hercules, 255 ; il clé- culté de changer de forme , fend Pylos contre HerCulet. 1, 71 , Il, 156; les Argo- 314 ; il est amoureux de Gly- nautes lui consacrent leur phius , 402; il a d’Euryalé, vaisseau , I , 109 ; il dessèche Orion, I , 21 , Il ,50; enfin! les fontaines de l’Argolide, qu’il a de Canacé , l , 43ml; pour se Venger d’lnachus, phimédie , ibid. ; il est père 125 5 submerge l’Æthiopie , de Briarèe , Il, 5; de CymO’ et y env01e un monstre ma- polie r 6; il a d’Arnè , Bac. rin , 147 ; il cache les Centau- tus , 94; est père d’Eupbé- res , 179; il est condamné par mus , 109 , 159 ; il se change Jupiter à servir Laomèdon , en bel ier pour jouir de Théo- Il , 273; il bâtit les murs de phane , et en a le belieri tei- Pergame , I , 191 ; il envoie son d’or , 120 ; enfans qu’il! dans la Troade un monstre d’Hellé , ib. , 121 ; de Thê° marin , ib. ; il fait sortir un 1nisto , 125; de Chrysogénieu r taureau de la mer, I, 185 , 129; il prend la forme du 255 ; il le rend furieux , ib.,- fleuve Enipée pour jouir (le en rend Pasiphaé amoureuse, Tyro; enfans qu’il en a , I; 255 ; il dispute à Jupiter la 69; il est père de Périclymè main de Thétis , 369 ; il don- ne, Il, 136; il a d’Astypalèflv ne a Pélèe les deux chevaux Ancée , 165 ; de Bithynih Balius et Xanthus , 371; il Amycus , I , 89; de Libye. dispute l’Attîque a Minerve, Agénor et Bélus , 123 ; d’A- 575 , II , 466 , 467; y fait mymone , Nauplius , 125;il ’ paroitre une mer, ibid. 5 sub- lui montre les fontaines de

ùA-A -2 7 .2afl-cd NÉRl-NIC 107 Lerne , ibid. ;il a (llehimé- 103; irritées contre Cassié- duse, Erythras , II , 214 ;de pée , 147. - Néri , mère de Célæno , Célœnus, ibid. ; il Triptolème , II , 63. - Né- est père de Bellérophon, 226; rités . fils de N érée , et favori il enlève Hippothoé , et en a de Vénus , II , 19 ;ne veut Taphius , I , 151 , ou Ptéré- pas la suivre au ciel, et est las, Il . 244; il est père de changé en coquillage , ibid. Protée ,I , 193; il lui fait un -Néritus , fils de Ptérélas , chemin par-dessous la mer , Il , 244. -- Nessus ( le Cen- pour repasser en Ægypte, Il, taure ) , se réfugie vers le 374 ; il est père diEryx , I , fleuve Evénus , I , 17g ;veut 197 -, il a d’Astydamie , Cau- violer Déjanire, et est tué * con , II , 267 ; de Célzeno , par Hercules, 227 , II , 519; l’une des Atlantide: , Lycus , il donne à Déjanire son sang I , 329 , et Eurypyle , II , comme un philtre , ibid. -* 422; dlAlcyone sa sœur, Æ- Nestor , fils de Nélée et de thuse , Hyriée et H ypérénor, Chloris , I , 69 ; est élevé chez I , 329 ; il est père d’Idas , les Géréniens, et échappe au 355 ; il a de Péro , le fleuve massacre de ses frères , 71 , Asope , 36! ; de Salamine , 2.19 , II, 158;. il épouse Ana- Cychrée, 565 ; de Chloris , xibie , I , 71 ; ou Eurydice , fille de Tirésias , Périclymè- ou Mnésiloché , II , 139; ne, II, 404; de la nymphe fait la guerre aux Eléens , et Euryté . Alcippe , I , 377; me Ilymonéus leur chef, H , de Chioné , Eumolpe , qu’il 511; ses enfans , I, 7x , Il , donne à élever à Benthésicy- 139; il fut l’un des Argonau- me sa fille, 393; il a com- tes , II , 169. merce avec Æthra , 399. - Nice . Tune des femmes Nérée , fils de Pontus et de la leercules , I , 233. - Ni- Terre, I, 1 1; père des Néréi- cippe , fille de Pélops , et des , ibid. ,- il dit à Hercules femme de Sthénélus , I , 153. où sont les pommes des Hes- --Nicippe , l’une des femmes pérides , 199. - Nérée , fils d’Hercules , I , 235.- Nico- de Neptune et de Canacé , I , dromus , fils d’Herrules et de 43.-Nérèïdes (les), I , Il; Nice, I , 233. - Nicostrate . font passer les Argonautes à fils de Ménélas et diHélène , travers les roches errantes , I , 345. - Nicothoé , nom

s. «sa-5.4L.- .. . ,,. 108 NO-NY d’une Harpye , I , 93. -- Ixion ; mère des Centaures , Nilo , l’une des Muses filles de Il , 261 , 2.65. - Nnir( la), Piérus et de Pimpléis, II , fille du Chaos , mère d’Æther 28. - Nilus, nom d’Hercu- et du Jour , lI , I. les , II , 257. -- Nimpha , Nyctée, fils de Chthonius, l’une des Heures , II , 24. - I, 179; ou plutôt d’Hyriée , N iobé , fille de Phoronée et 529 , II , 377; père de Nyc- de Laodicé , I , r 15 , ou d’Eu- téis , I, 279 , et d’Antîope , rope , II , 196; la première 281 , 329 ; tue Phlégyas , et mortelle que Jupiter ait ai- se retire à Thèbes, 279 ; est mée, I, 117,11, 198; en- tuteur (le Labdacus , Il , 378; fans qu’elle en a , I , 1 17. - fait la guerre à Epopèe pour N lobé, fille de Tantale, épou- reprendre Antiope , 380; est se Amphion; se vante d’être tué , I , 281, II, 330.-Nyc- plus féconde que Latone; ses téis , fille de Nyctée , épouse enfans sont tués par Apollon Polydore , I , 2.79. - Nycti- et Diane , I , 283; elle est mus, fils de Lycaon , épargné changée en pierre , 235 , Il , par Jupiter, I , 319 ; monte 3S4. -- Nirèe , aimé d’Her- sur le trône , 52! ; le même cules, Il , 252.-Nîsa, fille que Nyctéus ou Céténs , père de Baubo , II , 62. - Nisus , de Callisto ,II , 4:4. -- Nym« fils de Pandion , I , 397; rè- phes (les) , filles de Jupiter gne à Mégare , 401 ; meurt et de Thémis, indiquent à trahi par sa fille , ibid. -- Hercules la demeure de Ne"- Nisyre , partie de l’île de Ces, rée , I1 199. - Nysa ,nour- I , 31 , Il , 68. rice de Bacchus , Il , 371.- Norax , fils de Mercure et Nysa (le mont ) en Asie , I , d’Erythie, Il , 276. 27 r. - Nysa, ville de Carie, Nuée (la), embrassée par H, 57. 0C

Oralie , fille de Mantinée fuse de prendre part à la ré. et femme d’Abas. I . I5I.- volte de ses frères contre son Océan ( 1’ ), fils d’Uranus et père, I, 5 , II, ne, u; de la Terre , I , 5 ; avoit épouse Téthys; enfants qu’il existé avant tout , II , 4 ; re- en a,I, 9; estpèredeTrip-

74-----5 N7 ŒD-ŒN 109 tolème , 27;d’ . 97 ; d’1- racle de Delphes sur ses pa- nachus . 1 15 ; de Mélia, ib.; rens , 287; il tue son père , (le Callirrhoé , 195; de Méli- ibid. , Il, 387 , 588; donne bée , 317 ; de Pléione , 329 ; à Polybus le char de Laïus , du fleuve Asope , 359 ; il II , 588; devine l’énigme du cherche à éprouver le cou- Sphinx , I , 289 ; épouse sa rage d’Hercules , qui veut mère, ibid. ; enfans qu’il en lui tirer dessus , Il , 278. a , ibid. ; enfans qu’ila d’Eu- - Océanides , filles de 1’0- ryganie , I , 291 , Il , 390; céan et de Téthys, I , 9. il épouse Astymèduse , Il , -- Ochimus , fils du Soleil 390; il s’arrache les yeux,- est et de Rhodé , II , 54. - chassé de Thèbes ; maudit Ocnus , fils de Tybéris et ses fils et va mourir à Colo- de Manto, fondateur de Man- ne , I , 291 , Il , 391-394. - toue , Il, 408. - Orypété , Œnée , fils de Parthaon , re- Ocypodé ou Ocythoé , nom çoit de Bacchus la vigne, ib., d’une Harpye , I , 93. - H , 107 ; épouse Althée , en- Ocypété, Danaîde , épouse fans qu’il en a , I , 49 , 51; Lampus, I, 129. il oublie Diane dans un sacriv Œagre, fils de Piérus et fice, 51 :héros qu’il rassemble de la Nymphe Méthone , Il, pour la chasse du sanglier de 29; on fils de Mars , et roide Calydon , ib. ; il épouse Pé- Thrace , ibid. ; ou fils d’Al- ribée, 57; il ena Tydée, ib.; cyone , l’une des Atlantides, il l’a , suivant d’autres , de 3o; eut de Calliope Orphée Gorge sa propre fille , ib. ,- il et Linus, I. 15. -- Œax, est détrôné et renfermé par fils de Nauplius , I , 131 ; les fils d’Agrius ,59; il est dé- et de Clymène , 259. - livré par Diomédes , ibid. ; Œbalus eut troisv fils de la ou par Tydée , II , 115-116; Naiade Batie , I, -- il suit Diomèdes à Argos et Œchalic, I, 209; plusieurs est tué par les fils d’Agrius , villes de ce nom , II , 293 ; I, 59, II , 116; on donne expédition d’Hercules, I , son nom à une ville , I , 59; 229. - Œdipe , fils de Laîus il donne a Hercules Déjanire et de Jocaste , exposé dès sa sa fille , 225 ;il donne l’hos- naissance , I , 285 ; élevé-par pitalité à Alcmæon , 515. - Polybus , ibid. ;consulte l’o- Œnée, fils d’Ægyptus, épou-

s. A..-.:.f...,.- . OG-OM’ HO se Podarcé, I, 129. - Œnée, gos , pé re d’Amphiauaûs ,I, fils de Phytius et père d’Æ- 55 ;L reçoit Alcmœon son pe- tolus , Il , 106; découvre le tit-fils , 31 1 , Il , 408 ; esttnè raisin , ibid. -- Œnéis, mère au siège de Troie, I, :151 de Pan, II ,42. -- Œnoé , Il , 306; son tombeau, Il, ville d’Argos , I, 59.- Œucr 304. - Oïlée , Argouaute, mans épouse Stérope , l’une fils de Léodocus et d’A grio- des Pléiades , I , 529; ou plu- nomé , ou de Hodœdocus et tôt étoit son fils, Il , 4:2 ; il de Laonomé , Il , 169; père tua Eionéus, Il, 132.-Œno- d’Ajax , ibid. - Oîmé ,fille ne, fille du fleuve Cébren, de Danaüs et de Crino, épon- épouse Paris , I , 359; elle se Arbélus , I , 129. - 07", lui prédit ce qui doit lui arri- nom de la vigne chez les ver, ibid. ;refuse de le gué- Grecs . Il, 106.-0iseans. rir , ibid.; se pend de déses- voy. Stymphalides. - 019 poir , ibid. - Œnopion , tréblès , fils d’HercuIes et fils de Bacchus et d’Ariane , d’HéSYCllle 9 I y 135. Il , 50 ; promet à Orion sa Olèue , ville , Hercules s’y fille en mariage, ibid. ,- il rend, I, 181. -- OlénîIS. l’enivre et lui crèVe les yeux, tué par son frère Tydéc ,11 I , a3 ; il se cache sous terre , 57. 4 Olympe (le Mont). 23, lI, 51. -- Œnos; nom Il , 85; les Muses y sont l10’ du vin, Il, 107. - Œno- norées , 28.-Olympien,sur- trus , descendant de l’horo- nom de Jupiter , Il . 83. - née et d’Æzéus , Il , 196. -- Olympus , père de Maman Œnotrus . fils de Lycaon, Il, I , si ;ou plutôt son élèVe. 411. - Œta (le Mont), Her- Il , - Olympus, mi cules s’y fait élever un bû- d’Hercules et d’Eube’e . I. cher , I , 251 , Il . 32.8. 233. -- Olympuse , Tulle Ogygès , roi de l’Attique des femmes d’Hercules. 1. et de la Bœotie, Il , 4.65. -1 233. -- Olynthus, fils d’Her’ Ogygie , fille d’Amphion et cules et de Bolya , Il, 333- de Niché, I , 285. -- Ogy- Omoloîdes (les portesH giennes ( les portes )à Thé- Thèbes , I, 299. -- Ompllr bes , I , 299. le , fille d’Iardanus et veu" Oicée , père de Dexamé- de Tmolus , reine des Lys ne , Il , 268. - Oîclée d’Arn diens, achète Hercules com’

OP-OR Il! me esclave , l, au ; elle en l , 43. -- Opuns , fils de Lo- eut Agélaüs , 255. crus , père de Cynus , H , Oncaides ( les portes ) à 169. Thèbes , I , 299. - Ouches- Oracles , Il , 560 , 386, te , fils d’Agrius, I, 59. - 407. - Oracle de Delphes. Oncheste , ville ,I , 401; lieu Apollon s’en empare , I , consacré à Neptune , 165. - 19; à qui il appartenoit aupa- Onchestius ,surnom de Nep- ravant , ibid. , H , 44 ; Her- tune, Il , 254. - Ouches- cules le pille et en emporte tus , fils de Neptune, et père le trépied , I, 213 , Il, 299. de Mégaréus, Il, 421. - -’.o.ga1 , les Saisons , I , 12 Onéitès , fils d’Hercules et de et 15, Il , 2.1.. - Orchomé- Déjanire , l , 235. -- Oné- nus , fils de Lycaon , l , 319. sippe, fils d’Hercules et de - Orchoménus , fils de Mi- Chryséis , l , 233. - Onga, nyas, Il , 45; père d’Elara , nom donné à Minerve par I , 19. -- Oréades (les), Cadmus, Il, 560. Nymphes dont la mère étoit Opheltès , sumommé Ar- une fille de Phoronée , Il , chémore , I , 79 , Il, 148; 198.- Crée, l’une des fem- fils de Lycurgue et d’Eury- mes d’Hercules , I , 133. -- dice , est tué par un serpent , Orestes , fils d’Achéloûs et I, 297 ;jeux institués en son de Périmède, I, - Cres- honneur, ibid. - Ophion thée , fils de Deucalion , Il , et Eurynome règnent sur 106, père d’Œéne, ibid. ; l’Olympe et sont détrônés avoit les anciens états de son par Saturne , Il , 2; le mè- père , 95. - Orichalci , sta- 1ne qu’Ophionée. -- Ophio- tues érigées à Elis par Her- née , Il , 3 ; enseveli sous la cules , Il , 309. - Orion, montagne Ophione , 4. à fils de la Terre , ou de N ep- Ophiusa, la même que Io- tune et d’Euryale, I, 21, Il, phossa , Il , 122. - Ophiu- 5°; autre tradition. sur sa ’ se , nom de l’île de Ohio , Il , naissance , Il , "49; il épouse 50. - Opis , l’une des Vier- Sidé , l , 21 ; veut purger de ges venues du pays des Hy- serpens l’île de Chia, H, 50; perboréens, violée par Orion, demande en mariage Haro , I , 23,11, 55. -- Oplée, fils fille d’Œnopion , I , 23 , Il , de Neptune et de Canacé, 50, 51 ;laviole, Il , 51; est

4 gM-u «A 112 ORN-ORT aveuglé par Œnopiou, I, 23, t enfers chercher Eurydice sa Il , 51 ; va Vers le Soleil qui femme , ibid. , Il , 52; la lui rend la Vue , ibid.; est perd une seconde fois, I, 15; enlevé par l’Aurore , l, 23 , prend en horreur le sexe fé- Il, 52; veut violer Diane, minin , Il , 33 ; est amou- qui le fait tuer par un Scor- reux de Calais , a donné le pion , Il , 55; la défie au dis- premier l’exemple de l’amour que et elle le tue, I, 23; des garçons,54; est mis en Diane est amoureuse de lui pièces par les femmes; ses et le tue sans le vouloir , Il , membres sont jetés dans la 53; la Terre le fait tuer par mer, I, 15, Il, 55; autres un Scorpion, ibid. - Ori- traditions sur sa mort , Il, tbye dévouée à la mort par 54; sa tête trouvée à l’em- son père Erechthée, Il , 486. bouchure du Mélès , Il , 33; -- Orithye, fille d’Erechthée son tombeau , 55 , 54 ; sa sta- et de Praxithée , enlevée par tue, 33; il avoit introduit dans Borée , l , 589; ses enfans , la Grèce les initiations et les 591. -- Orithyus , fils de expiations, 51 ; et le cultede l’hînée , Il , 178. - Ormé- Bacchus,l , 15 , Il , 52 , 33; nium (Hercules se rend à) , son existence douteuse , sui- Il , 229. - Orménus , fils vant Aristote, 5o; sa lyre de Cercaphus ou d’Eurypy- placée dans le Ciel, 3.3 -, il fut le , et père d’Amyntor , Il , l’un des Argonautes , I , 88 ; 324. - Omis , femme de il prend la contre-partie du Stymphale , mère des Stym- chant des Sirènes , 103-, il y phalides , Il , 271. - Orny- a eu deux Orphée , Il , 153. tion og1Ornytus , fils de Sisy- - Orphné, mère d’Ascala- phe , Il , .128 , 161 ; père de phe , Il , 65. - Orsédice, Phocus et de Thoas , 128. - fille de Cinyre et de Métha- Ornytiorl , fils de Phocus , et mé, I , 579. - Orséide , petit-fils du précédent , père Nymphe, I , 41. - Orsilo- de Naubolus , Il , 161. - chus , frère de Polybus , père Orphée , fils d’Œagre et de de Méduse , Il , 587. - Or Calliope , ou fils d’Apollon , thæa, fille d’Hyacinthe , sa; I, 13; son talent en musique crifiée sur le tombeau de fait mouVOir les arbres et les Gerœstus , I , 401. - Or- rochers , ibid. ; descend aux thros , chien à deux tètes, né del

OU-OXY 115 de Typhon et de l’Echidne, Oxylus , fils de Mars et de I , 195; assommé par Hercu- Protogénie , I , 47, Il, 107; les , ibid. , Il , 277. père d’Andræmon , Il , 107. Osiris , Il, 71. - Ossa - Oxylus, fils d’Andræmon, (leMont) , Il , 85. I , 241;ou plutôt fils d’Hœ- Otus, fils de Neptune et mon , Il , 344; exilé de son d’lphimédie , I , 45 , 44. puys pour un meurtre , l, 70j. Aloïdes. 245; pris pour chef par les Oudæus , l’un des hommes Héraclides , ibid. , Il , 3.44, armés produits par les dents 545; sa généalogie , Il, 344. du Dragon tué par Cadmus , - Oxyporus , fils de Ciuyre I , 267. - Ourion , premier et de Métharmé , I , 57g. nom d’Orion , Il , 49.

Pœon , fils d’Antilochus , origine, 355, 11, 446. .- souche de la famille des l’æo- Ballas , fille de Triton, I , nides’, Il , 159. - Pæon , fils 351 ; sa dispute avec Miner- d’Endymion , Il , 101. --- ve, 353 ; est tuée par elle, et’ Pæon , fils de Neptune et sa statue est le Palladium ,’ d’Hellé,II, 120. -Paix (la), ibid. - Pallas, fils de Crius fille de Jupiter et de Thémis, et d’Eurybie , I , g ; ses en.- I, 15. - Palæmon, Argo- fans , 1 1. - Pallas , l’un des naute , fils de Vulcain un Géans , écorché par Minerve, d’Ætolus, I, 83; le même que l , 31. - Pallas , fils de Ly- Palæmonius , fils de Lernus , caon , I , 519 ; père de Chrysé Il , 155. --Â Palœmon , fils qu’il marie à Dardanus , Il , d’Hercules et d’Autonoé , I , 442. - Pallas , fils de Pan- 235. - Palæmon , nom de dion , I , 397. - Palléne, de- Mélicertes , I , 271. - Pala- meure des Géans , I, 29 , Il, mèdes , fils de Nauplius , I, 67.-Pana mon , fils de Priam 131 , et de Clyméne , 259.- et d’Hécube , I , 357. -’- Palàns, fils d’Hercules et de Pamphus"Na; , a le premier chan- Lavinie fille d’Evandre , Il , té les Grâces, Il , 26 ; con-f. À 282 , 552. - Palladium (le), temporain de Linus , 58. -- trouvé par Ilus , I , 551 3 son Pamphylîens, nom d’une tri- P

4 gr....s-.., x 1 14 PAN tu des Doriens ,11 , 337. -- ibid.; donne àTéréeProgné ’Pamphylus , fils d’Ægimius ; sa fille en mariage , ibid. ; sa sa mort , l , 241 ; on donne mort , 589. - Pandion, fils "son nom à une des tribus des de Cécrops et de Métiaduse . Doriens , Il , 557. - Pan , succède à son père , I , 395 ; fils de Jupiter et de Thym- est chassé par les Métionides, bris , I , 19 ; diverses tradi- ibid. ; se retire à Mégare , et tions sur sa naissance, Il , y épouse Pélia, fille de Py- , ’41, 42; enseigne à Apollon les, ibid.; il devient roide 1 l’art de la divination , I , 19; cette ville,ibid. 5 ses enfuis, étoit le Dieu des tmupeaux 297;sa mort, Il , 485; ses et des forêts , Il , 43 ; et des fils chassent les Méüonides pécheurs , 44 ; est père d’lam- d’Athènes , I , 597. - Pan- bé , 59.- Panathénées (les), dore , la première femme 1 fêtes de Minerve , instituées créée parles Dieux , est fem- par Erichthonius, I , 385 , me d’Epiméthée et mère de Il , 68; célébrées parÆgée , ’Pyrrha,l,39;oufe1nmede I , 599. -- Panchée , île dans Prométhée et mère de Deu- l’Oce’an , Il , 9. -- Pancratis calion, H, 76.-Pandore, de- ou Pancrato, fille d’Iphimé- vouée à la mort par son die et d’Aloée , Il , 98; en- Erechthée , Il , 436. - Pan- levée par les Thraces , ibid. ; dorus, fils d’Erechthée et de sa mon , ibid. - Pandare; Praxithée , I , 1389. - Pan- ses filles enlevées par les Har- drose , fille de Cécrops et d’A- pyes , Il , 180. - Pandée , graule , I , 377 ; Minerve lui fille d’Hercules , Il , 552.- confie Erichthonius , 585.- Pandion , fils d’Ægyptus et Pandrosion , lieu de 111113 d’Héphæstine , épouse Calli- que où l’on voyoit un olivir: dice , I ,51 29.-Pandion , fils planté par Minerve , I , de Phinée et de Cléopatre , - Pangée (le Mont ) , du: I , 595 , Il , 178.-Pandion , la Thrace , Il , 55. --Pan9- fils d’Erichthonius et de Pa- pe, l’une des femmes d’Her- sithée , succède à son père , cules , l , 233. - Panope s I , 385; épousa Zeuxippe , Néréïde , I, 1 1. -Panopées. 387; enfans’ qu’il en a, ib. ,- fils de Phoeus fils de Sisyphe. fait la guerre à Labdacus, et allié d’Alnphitryon , I , 159 . appelle 1Térée à son secours , Il, 248. - Panopée, dans La

PAR-PAS H5 Phocide , Il , 75. - Panop- 2A5; elles tuent les Génie tês , surnom d’Argus ,1, 1 I7, Agrius et Thoon , I ,33 ; e14 Il , zoo. - Panopus, fils de les [trompent Typhon , 35; Phocus , II , 1 Io; le même prédisent la mort de Mêlée-1 que Panopé us. -Pantidya’,’ 3re , 51 ; ce quiApollon ob- II , m4. - Paphos, dans. tient dianes pour Admète , l’île de Chjpre , fondée par 79. -- Parthaon , fils (liAgé- "Cinyre , I , 379; transférée nor , I , 47 5 ses enfans , .49; ailleurs par Agahénor , Il t nommé aussi Porthéus , Il 3 469.- Paraclièloîtes (les) de 103. - Parthénius ,’ nom du la Thessalie , et les Panaché- puits auprès duquel se reposa loîtes de l’Ætolie , deux peu- Cérès, Il , 58. - Parthé- ples difïérens, II, 79 .-Paria,i nius , fils de Phinée , Il, 178. Nymphe ; enfans qu’elle eut -- Parthénopé , rune des. de Minos , I , 2.55. --Paris , Jeux femmes de l’Océan , Il , fils de Priam et diHécube , 206. -- Parthénopé , fille de exposé aussitôt après sa nais- Stymplialus, eut d’Hercules, sance , I, 355 ; nourri par une Evérës , I , 255. -- Parthé- ourse Sur le Mont Ida ,jb. ; nopée , rune des Syrènes , Il , élevé par Agélaüs. , 357 5 re- 38. -JParthénopée , fils 1rouve ses parens, ibid. ;est (YAtalante et de Milanion , nommé Alexandre , ibid. g bu de Mars , I, 527; ou de épouse Œnone , 55g; va à. Méléagre , .II , 421 ; exposé Sparte , enlève Hélène , est aussitôt après sa. naissance , blessé par Philoctètes , meurt sur le Mont Parthénius , ib. ,- à Troie , ibid. - Parnasse l’un des sept chefs contre ( le Mont ) ; Deucalion siy Thèbes , I , 295; tué par Am- retire , Il, 83. -- Paros , ile phîdicns ou par Périclymè- lmhitée par des fils de Minos; ne , 305; va dans. la Mysio Hercules y aborde , I, 187 ; avec Télèplxe , 11., 4.18. -w comment on y sacrifie aux Parthénopée ,,fils de Talaüs ,, Grâces , et pourquoi, 399. I ,77; père de Promachus, --- Parques (les), filles de ibid. ,- Ilun des chefs des Ar- Jupiter et de Thémis , I , 13; giens au siège de Thèbes, Il, du Ciel et de la Terre , sui- 98 5 fut tué par AsPhodicus , vant Orphée , Il , 4. 3 on leur ibid. - Pasiphaé , fille du donne d’autres parent , 24. , Soleil et de l’anglais , épouse

116 PÉG-PÉL de Minos, I, 63, 253; amou- les Champs Aléens et retour- reuse d’un taureau , 255 ; ne au Ciel, Il, 23L - Pé- Dædale lui fabrique une va- lagon , fils du fleuve Asope . che (le bois , 403; enfant I , 361 ; Cadmus suit une qu’elle a de ce taureau , 257; vache de son troupeau , r8 qu’elle fait pour empêcher 265 , Il , 36x. - Pélasges Minos d’avoir commerce (les ) , premiers habitans de avec d’autres femmes, 389 , liArgolide , II , 493 ; vont 391 .’ II , 480. - Pnsithée , dans l’île de Lesbos , 492; Naiade , épouse l d’Hrinhtho- dans la Thessalie. ibid; peu. nius , et mère de Pandion ,I, pleut l’Attique et la Bœotie , 385. - Pasithée , l’une des 494; tous lesGrecs prenoient Grâces , selon Homère , Il , ce nom , 494 , 498; se (livi- 27. - Passalus, Corrope, fils sent en deux nations, 50°; ile Limné ou de Memnonis ,t causes de l’oubli de ce nom , II , 3oq. -- Patro , l’une des 495 et suiv. -Pélasges chas- femmes d’Hercules, I , 233. sés de la Bœotie,5o7; de l’île -- Patrocle , fils d’Hercules de Samothrace , xibid. ,- de et de Pyrippe , I , 235.’-v- liItalie , ibid. ; chassés de Patrocle. fils de Mënœtius et liAttique; s’emparent de l’île ’de Sthënëlé , o" de Périapisi, de Lemnos , ibid. - Pélas- ou de Polymêle , I , 373; lue ges (les) , ennemis des Do- Clysonyme, 575; se réfugie lions , I , 37 , Il , 172 : mai- chez Pelée , ibid; l’un des tres de presque toute liItalie, prétendans leélène , 343 ; -82. - Pélasgus , fils de Jupi- va avec Achille au siège de teret de Niché, I , 117 , ou Troie ,i373. -- Patrofis , sur- Antochthone , 317 ; ses en- nom de Jupiter , I, 24! , Il", fans , 3:9; il ne faut pas le 345 ; et d’Apollon, II , 345. confondre aVec Pélasgus, fon- V Pédiade, fille de Mény- dateur de l’Arcadie, II , 41°. tus , épouse Cranaüs , I, 58x . -Pélasgus va avec ses frères ’--Pégase (le cheval) , conçu fonder. un état dans la Thessa- (le Neptune et de Méduse , lie ,II,85. 492; il fut père I, 145; dompté par Belléro- leæmon , 85 , il n’était pas t phon , II , 2’50 , qui slen sert fils de Phoronée , I I , 198. pour tuer laChimêre, I, 139; - Pélasgus , fils de Triapas , ilprécïpite Bellérophon dans roi d’Argos, II, 505; père de

A .....,A--f. fie -4- PÉLO t l7 Larisse, ibid. - Pélasgus , ses états par Acaste, et meurt fondateur du royaume d’Ar- dans l’île de Cos , lI , 465.- cadie , con temporain de Da- Pèlias , fils de l’Enipée et de naüs. Il, 4g! ; confondu Tyro. I, 69,115 154: cauSe de mal à propos avec Pélas- la haine de Junon contre lui , gus , fils de Niché , 492. I , 69; il chasse Nélée son -’ Pélasgus, fils d’Agénor , frère , ibid. ; épouse Amni- II, 505. --- Pèlasgus , fon- bie ou Philomaque , 7x ; ses dateur d’AgyIla, Il, 505. enfans. ibid. ;il marie à Ad- - Pelée , fils d’Aanue et méta Alreste sa fille , s79; d’Endéide , I . 361 ; contri- ordonne à Jason d’aller cher- bue au meurtre (le Phocus , cher la toison d’or , 85 ; fait et est chassé par son père . périr Æson et Promachus , 563: il se retire à Phthie,- log; sa mort, ibid,- jeux 565;il épouse Antigone, fille funèbres célébrés en son hon- d’Eurytion , ibid. ; il est l’un neurl; 11(3)». Jeux funèbres.- des Argonautes , 85 ; il va à Pellen , fondateur de Pelle- la chasse du sanglier de Ca- ne , Il, 164. - Pélopèe ou lydon et tue Eurytion , 55 , Pélopie, fille de Pélias , I, 71, 565 ; il va à Iolcos vers II,I4o.-Pèlopie, fille d’Am- Acaste, 367; il lutte avec phion et de Niché , I , 285. Atalante , ibid. , ou avec Ja- 9- Pélopie, mère de Cygnus, son , Il , 419; la femme d’A- I , 2.29. - Péloponnèse ( le ) caste devient amoureuse de porte d’abord le nom d’Apia, lui, I , 567 ; Acaste cache I, 115; ses habitans pren- son épée , et le laisse sur le nent le nom de Pélasges, 1 17; Mont Pèlion , ibid. , 11,458; Iony fonde un état, Il, go ; Cltiron le sauve et lui rend Phoronèe y règne , I , 115; son épée , I , 569; il épouse prend le nom d’Argos , 117; Thétis, 57! , Il , 459 ; il en les Héraclides s’en rendent a Achille, 1,371 , II , 460; maîtres , et le partagent en Thétis l’abandonne , I , 571 3 trois lots , 245. -- Pélops , son expédition contre lol- fils de Tantale , amène des cos , ibid. , II , 461-, il tue Achaaèns dans la Laconie , Astydnmie , ibid. ; il reçoit Il . 87; donne» l’hospitalitèà Phœnix et le fait roi des Do- Laïus , qui enlève Chrysip- lopes, 575; il est chassé de pe son fils, I , 283 ;.tue

1 18 PEN-PÉ par trahison Stymphalus roi avec Nyctée et Lycus , :79; d’Arcadie, 363; fut père est mis en pièces parsa mère , d’Atrée et de Thyestes , 377. - Penthilus. filsde Pè- 155, 157; de Chrysippe,. riclymène , et père de Borus, 283; de Capa-ée , 17x; de Il ,’ 137. - Pephrédo , ou Pitthée , 597; d’Alcathus. Pemphrèdo, l’une des Phor- Il , ne; d’Hippalcimus, Il, cîdes ou Grœes, I, J41, Il, 167; de Lysidice, I , 51 ; de 254. -- Perdix, sœur de Nicippe , 155; d’Amphibia , Dædale et mère de Talus, I, , Il , 245; Hercules lui érige 403. - Pèrèe , fils d’Arcas et un autel, I, 219. - Pèlor . de Laodicè , I , 323. - Per- l’un des hommes armés nés ge , ville de l’Asie mineure , des dents du Dragon tué par Il , 288. --- Péribèe , fille Cadmus , I , 267. - Pélore d’Hipponoüs . séduite par (le promontoire) , Il , 52. -- Hippostrate ou par Œnèe , Pènèe , fleuve de la Thessaq I , 57; Œnée l’épouse et en lie, I, 181 ,II,8o,85, 93; a Tydée , ibid. - Péribée, père d’Atrax et des Lapithes, femme de Pol ybœ, roi deCo- 155; père de Stilbé . x71; rinthe , prend soin d’Œdipe. père de Dryops, 525. - Pè- l , 285. -- Pèribèe, Naïade, nélée , fils d’Hippalmus , l’un femme d’Icarius . I , 539. - r des Argonautes , I , 85; ou Péribèe , fille d’Alcalhus , plutôt chef des Bœotiens au épouse Télamon , I , 365.-- siège de Troie , Il , 161;1’un Périclymène, fille de Minyas, des prétendans d’Hélène , I, et femme de Phérès , Il, 149. 343 , Il, 436. -- Pénélope , -- Pèriclymène , fils de Nè- fille d’lcarius et de Péribée , lèe et de Chloris; prend di- épouse dîUlysse , I , 339; est verses forums , et est tué par mère de Pan , pendant l’abc Hercules, I , 7l , Il , 136. aence d’Ulytse, Il , 42. -- [37 g il étoit l’un des Argo- Pentathle (le), I, 149 , Il, nautes , I, 85 , :19. --- Péri- n41. - Pèntécontore, nom clymène , fils de Neptune , du vaisseau construit par Dav I , 305 , et de Chloris , fillede mût, I, 125. - Penthée , Tirèsias, Il, 404; tue Par- fils d’Echion et d’AgaVè , I , thénopèe , I . 305; poursuit :77 ; est roi de Thèbesaprès Amphiaraus, ibid. -- "Férié- Cadmus, ibid. ; ses liaisons tés, fils d’Æole et d’Enarè-

réa 109 te , l , 45; ou fils de Cynor- Péro, fille de Nèlèe et de tas, 67; épouse Gorgophone, -Chloris , I, 69; épouse de ibid.; sesrenfans, ibid.,555; -Bias, 75; célèbre parsa beau- diverses opinions sur son ori- tè, Il , 144. --- Persée, fils gine , 337 , 339. -Périèrès’ , de Nestor et d’Anaxibie , I , conducteur du char de Mè- 71 . -Persée , lilspde Jupiter nœcée, blesse Clyménus , roi et de Danaé , l , 141, Il, 252, des Minyens , I , :65. - Pè- ou de Prœtus, I , 159; jeté rilèus , fils d’Icarius et de Pé- dans la mer aussitôt après sa -ribée, I , - Périmède , naissance ,’ l , i4! , II , 233; fille d’Æole et d’Enarète , l , "élevé par Dictys , ibid. ,- on 43 ; enfans qu’elle «du fleuve l’envoie chercher la tète de Achèloüs , ibid. - Périmè- la Gorgone, ibid. ; il va d’a- ’ de , fille d’Œnèe , femme de bord trouver les Phorcides , Phoenix et mère d’Astypa- I. 143 , Il , 254; ensuite les lèe , Il , 164. - Périmède , Nymphes qui avoient le cas- fille d’Alcée , Il , 243; épou- que de Pluton , etc., ibid. ; se Licymnius , I , 157. -Pé- il tue Méduse et lui coupe la ’ rimèdes , fils d’Eurysthèe , tête , I , 145 , Il , 234; il tue tué par les Athèniens , I , un monstre marin et délivre 257. -- Pèrimèlè , fille d’A- Andromède, I, 147 , Il , mythaon , mère d’Ixion , Il, 240; il change! Phinée en 130. --Pèrinice, fille d’Hip- ’ pierre, l , 147; il change Po- pomachus , mère d’Iphitus , lydectes en pierre et fait Dic- Il , 161. - Pèriphas , fils tys roi de Sériphe , I , 147 , d’Ægyptus , épouse Actèe , 149 , Il , 255; il tue Acti- I , 129. -’-Périphas,roi d’A- sius, ibid. ; il échange ses thènes , changé en aigle , Il , états avec ceux de Mégapen- 465. - Pèriphétes , brigand , thés, l, 151, Il , 241;ilfait fils de Vulcain et d’Anticlée, la guerre à Bacchus , Il, 575; tué pari’l’hèsée , I , 405. - ’enfans qu’il a d’Andromède, Pèriphétes , fils de Coprée , I, 151 , Il , 242; il est père Il , 259. -- Péristhe’nes , fils de Gorgophone , I , 67 ç il est d’Ægyptus et de Caliande, tué par Mégapenthès , Il , l , 127.’-- Pèristhènes , fils 243. -- Perséis , mère d’Æé- de Damastor , père de Dictys tés , I , 63; fille de l’Océan , et de l’olydectes, Il, 233. - Il , 182 ; mère de Pasiphaé ,

I,me 355. .-- PE-PHÉ Perséon , père Plianès , surnom de liAmour, d’Agrionomé , Il , 169. - II,2;sortid’unœuf.4.- Persépolis , fils de Téléma- Phanès , fils de Thestius , Il , que et de Polycaste, Il, 159. 105. - Phantès, fils d’5- -- Persée , fils de Crius et gyptus et de Caliande , I , dlEurybie , I , 9 ; épouse As- 127. - Phanus, Argonaute , térie , et en a Bécane, I,’ u, fils de Bacchus, I , 85. - Il , I8. - Persès , fils de Pharé , femme de Nélée , Il, Persée et dlAndromède , l, 155. - Phare , Danaide , 151. - Perses ( les), origine épouse Eurydamas . I , 127. de leur nom, Il , 239. - -- Phares , dans la Messénie. Persèus , fils du Soleil, frère Les deux fils de Macliaon y dlÆétès et père leécate , ont un temple , Il , 396. - Il, 182. - Peucètius , fils Phœ-mec , fille de Mégessaro de Lycaon , I , 3:9. et femme de Sandacus , I , Phæaciens ( File des ) , l , 377. - Phase (le) , fleuve 105.-Phædixnus , fils dlAm- de la Colchide, I , 9,. -- phion et de N lobé , I, 283. Phassus , fils de Lycaon , l , -,Phaënna , Tune des Grâces 319. - Phèdre , fille de Mi- chez les Lacédémoniens , Il, nos , I , 253. - Phégèe , roi 2.6. - Phæstus , fils d’Her- , de la Psophide , expie Alc- cules ou de Rhopalus, Il , mæon, I, 311 ;lui donnes: 532. -Phaéthon , filsde Tic fille en mariage , ibid ;luî thon , l , 377 ; ou de Cépha- rend le collier etkle manteau , le , Il , 467; enlevé par Vé- 313 ; le fait tuer par ses Eh a nus, ibid. ; père diAstynoüs, ibid,- est tué avec sa femme I , 377. -- Phaéthon, fils du et ses fils par les fils dlAlco Soleil et de Clylnène au de mœon, 3:5. - Pllégèe . fils Rhodé ,lI , 54 , 55 , 468. -- d’Inachus , fondateur (Tune Phaéthuse , fille du Soleil et ville de son nom dans FAI- de Rhodé, Il, 56.-Phalcès, cadie , Il , 195. --- Phéne’a- fils de Téménus, Il, 545. -- tes (inondation dans le pays Phalérus , Argonaute , fils des), H, 299. --- Phénèe, d’Alcon , Il , x7o.-Phaliqs, fils de Mélas, tué parTydée , fils leercules et d’Héliconis, I . 57. - Phénée , pays. de I, 235. - Phallus (FANION? l’Arcadie , où l’on dit que désigné par le ) , Il , 2. -- Proserpine fut enlevée , Il , 57.

,I-m «*«*«*-----l PHI 121 57. -- Phéniciens (les) pa- Leucippe , I , 535. --’ Phi- roissent avoir apporté chez lolaüs , fils de Minos et de les Grecs les premières idées Parier , I, 187 , 253. - Phi- de religion , Il , I7. - Phé- lomzique , fille diAmphion , ra , fille d’Æole, Il , x49.- épouse de Pélius , I , 71. -- Phérès , fils de Créthèe et Philomèle, fille de Pullman (l’Amythaon, I , 7x ; fonde la et de Zeuxippe , changée en ville de Phères , 79; ses fils , hirondelle, I , 387 ; son hisc ibid. ; père dlAdmète , 55 ; taire racontée différemment diIdomène , 71. - Phérès , par divers auteurs . Il , 477. fils de Jason , tué par Médée - Philoxtide , fille de Lucio ou par les Corinthiens , I , fer et de Cléobée , Il . 55 , In. - Phères , ville de la ou de Déion , ou de Dæda- Thessalie, l , 79 , Il , 149.- lion, ib.-Philonoé, fille (1’10- Phéruse , Néréide , I . ,I 1.-- bates , épouse Bellérophon , Phicée , montagne halbitée l , 159. -Phîlonoé , fille de par le Sphinx , l , 289. - Tyndnre et de Lèda ; Diane Phidon , roi des Thesprotes , la rend immortelle , l , 339. Il, 316. - Philæmou , fils - Philunome, fille d’Elec- de Priam ,p I , 357. - Phi- tryon et (liAnaxo , l , 153. - lammon, père de Thamyris, Philyre’, fille (le llOce’an, Il, l , 15; étoit fils de Philonide 18;Snturne en devient amouo ou de Chionè, Il, 35; fut reux, ibid. ;elleest surprise poëte célèbre , 36. - Phi- par Rhèn, et s’enfuit dans lamlnon, Argonaute, fils dlA- la Thessalie , ibid; elle a pollon et de Chioné , Il , 17°. de lui Chiron, l , 9 , Il, 18; -- Philoctètes , fils de Pœns, elle est changée en tilleul, l’un des prétendans d’Hèlé- Il, 18.-Pliilyre , femme de. ne , I , 343; étoit Argonaute, Nuuplius ,’l, 151. - Pllinér, Il , 17°; il mit le feu au bû- fils diAgénor ou de Neptune, cher d’Hercules qui lui don- I, 9l , ou de Phœnix, Il , na ses flèches , 329 , 3’50. - 175 ; deux Phinées , 176; Pllilodnlnie , Danaîde , épou- pourquoi il perdit la vue ,1, se Diarorystès, I , 12.7. - 91 , Il, 178, 179; épouse Philodicé , femme de Ma- Cléopatre , Il . 177; épouse nès . Il , 131. - Philodicé, de son vivant Idem , ibid. ; fillq d’lnachus , épouse de aveugle sur son rapport les Q

122 PHL-PHŒ fils qu’il avoit de Cléopatre , lernytion , Il , 128 ; on I , 91 , Il , 177; les expose d’Omytus , 16! ; père de Pa- dans le désert, Il, 177, x78; nopus ou Panopéus, no, il est tourmenté par les Har- 248 ; donne son nom à la pyes,I;9i , Il, 17g, 180; Phocide, 128. - Phœbè , en est délivré par les Argo- l’une des Titanides , I , 5; nautes , I , 93; leur donne fille de la Terre , à l’insçu les moyens de continuer leur dlUranus , Il , 8 ; enfans navigation , 95 5 est puni qu’elle eut de Coeüs . I , 9.- par eux de sa cruauté envers Phœbè , Haluadryade , mère ses fils , Il , 177, 178. - Phi- de quelques Danaides, I. t 27. née, fils de Bèlus,I, 125; -- Phœbé , fille de Leucippe conspire contre Céphée son et de Philodice , I. 335; frère et est changé en pierre épouse Pollux , fils quielle en par Persée , I , 147. - Phi- a, 345. - Phœnice , fille de née, fils de Lycaon, l, 319. Phoenix et de Téléphé , Il, w Phlégre (les campagnes 348. - Phœnice, femme de de); demeure des Géans , I , Protée , Il , 275. -- Phœnix, 29, Il , 67; en Italie, 28z. fils d’Amyntor , est privé de - Phlégyas , fils de Mars et la vue par son père diaprés de Chrysé , Il, la?» ; père de les calomnies de Phthie sa Coronis, l , 555. -- Phlé- concubine, I, 373; séduit gyas , fils de Mars et de Do- la conCubine de son père. tis , tué par Lycus et Nyctée, qui le maudit, Il , 463;ilse I , 279.- Plllias ou Phliasus, retire vers Pelée , qui le fait Argonaute , fils de,Bacchus: roi des Dolopes, l , 373; il diverses opinions sur sa mère, va avec Achille au siège de Il , 160. - Phlionte , ville Troie, ibid. ; il étoit à la où l’on adoroit Hébé, Il , 22. chasse du sanglier de Calyo - Phlogius , frère diAutoly- don, Il, no. - Phœnix, eus et, Argonaute Il , 156, père d’Adonis.,, suivant Hé- 166. -- Phocide (la) a pris. siode . I , 579. - Phoenix, son nom de Phortus , fils de père diAstypalée , Il , r63. Sisyphe , Il , 128. -- Pho- -- Phoenix , fils d’Agénor et cus. fils diÆaque et de Psa- de Télé-pliasse , I , 249, nu de mzuhè , I , 563; tué par Té- Damno, Il , 347 , ou d’Ar- lamon , ibid. -- Phocus , fils giope , 348 3 père de Phinèe,

PIIO-PHT i 1 25 Il, 175; d’Europe , suivant cides et des Gorgones,ibid. quelques auteurs , I , 249, - Phoronée , fils dllnachus II,347; va à la recherche et de Mélia, l , 115 ; règne d’Europe, I, 251 ;donne son sur le Péloponnèse , ibid. , nom à la Phœuicie . ibid. Il , 194 , 195 ; épouse Lao- - Phoenix enlève Andromè- dicé ou Télodicè, l, 115 , de, Il . 23g. - Pholoé t le Il , 196; ou Cerdo, Il, 196; pays de l. I , 177. -.-- Pltolus, enfans qu’il en a , I , 1 15; ses Centaure. fils de Silène ’ et autres enfans, Il, 197, 198. diune nymphe Méliude, don- - Phrasimus, père de Praxi- ne lhcspitalitè à Hercules, I, thèe , I , 389. - Phrasis, 177 ; les Centaures viennent llun des enfans de Nélée et (le attaquer ce héros chez lui , Phare , Il , 136.- Phrastor, ibid; il se blesse avec une fils d’Amyntor , et père de flèche dVHercules et meurt, Teummius , Il , 24°. 179, Il , 266;il avoit été ar- Phrixus, fils d’Athamas et de bitre entre Vulcain et Bac- Néphélé, I, 61 , Il , 117 , chus , Il , 262. -.Phorbas , 1 18; son père veut le sacri- successeur dlArgus , Il, zoo, fier; il est enlevé par sa mère ou de Criasus, ibid. -- Phor- et sienfuit sur un belierà toi- bas, père d’Augins , I , 179, son dlor, 1,61 , Il, 120; il Il, 266, et d’Actor , Il , se retire à Colchos chez Æé- l 307; étoit fils de Lapitllus , tés, l , 63 , Il , 121 ;épouse ibid.- Phorcides (les). filles Chalciope sa fille , et sacrifie de Phorcus et de Céto, I, 1 1; le belier à Jupiter , I , 63, Il, leurs noms , 141 ; vieilles des 121 , 12.2;ses enfans , I, 63, leur naissance , nluvoient en- Il , 122. - Phrontis , l’un tre elles trois qu’un œil et desenfans de Phrixus , l’, 63; qulune dent, 1 il , 143 . Il , est liun des Argonautes , Il , 234; indiquent à Persée le 168. - Pluhèïr , fils de la chemin pour aller vers les Lune et dlEndymion; donne Nymphes, I, I.i3.--Phorcus, son nom à une montagne de -ou Phorcys , fils de ln Terre, la Carie, Il. ioo. - Phthia, à l’insçu dlUËanus ,selon Or- séduite par Jupiter , Il, 102. phée , Il, 8; de Pontus et - Plttliiu, enfans qu’elle eut de la Terre , suivant Apollo- diApollon , I , 45 . 47. - dore , I , 1 I ;père des Phor- Phthie , fille d’Amphion et

:124 PHY-PIR de Niché, I , 283. - Phthie, en sa faveur , Il ,510;pète concubine d’Amyntor , ac- de Mégès , I, 343,11 ,168. cuse Phœnix son fils dlavoir 510. -- Phyléis , lune des voulu la séduire , l , 373. - femmes leercules , I , 233. Phthie , ville , Il , 93. - - Phyllo, fille dlAlcimédon. Phthiotide (la ) , en Thessa- a d’Hercules Æchmagoras, lie , Il , 82 z habitée par les Il , 331. - Physcus , fils Hellènes , 9°. - Phthius, d’Ætolus, et père de Locrus, frère d’Achœus , Il . 87; un Il, 101. -- Physius, fils de autre Phthius,fils d’Achæus, Lycaon , I , 519. - Phylius, et père diArchandre et d’Ar- fils d’Oresthèe , Il , 106. - chitèles , ibid. - Phthius, Phyxius . surnom de Jupiter, fils de Lycaon , I, 5195-- I , 39 , 65. Phylacide , fils d’Apollon Piasus , père de Larissa. et d’Acallé, Il, 5155.-- Phy- Il , 171. - Piéria , femme lacus , fils de Déion et de de Danaüs , I , 139. -Piéri- Diomédé , I, 65 ;père dil- de , concubine de Ménélas, phiclus, I , 75 , Il, 145 , mère de Mégapenthès . I, 151 , 167; effraie son fils, I, 545. - Piérie (la 1 ,Orpllêe 75, Il, 145; Mèlampe veut y est enterré , I , 15;lesMn* enlever ses bœufs , I , 75,11, ses y sont honorées , Il , 23- 14.4 ; Phylacus les lui donne , -- Piérus, fils de Magnès." I, 77, Il , 145.--Phyl.mclre, père leyarinthe . I , I5; fils d’Apollon et dlArallè, Il, père des Muses , Il, 27; il 35."). - Phylas , fils dlAntio- est fils de Macednus ou (lib chus , fils d’Hercules, et père pollon , selon d’autres , 35.- leippotès , I , 241. --Phy- Pimplèe. Les Muses y sont las, roi d’liphyre , I , 225 ; ’ honorées , Il , 28. --- l’im- peut être le même que Lao- plèis, mère des Muses, Il. garas , Il , 316; père d’As- 28. - Pimlus . ville Dorien- tyoché , I , 225. --lPl1ylee , ne , Il , 92 , 337. -- Pions. fils d’Augias, dépose contre Néréide, I, 11. -.- Piran- son père , I , 181 ; est chassé tltus , Pirasns , Piras ou l’i- par lui de l’Elide et s’établit ren , fils dlA rgns et (YE- à Dulirhium , ibid; Her- vadné, I, 117, 11,199: cules le fait roi de llElide , 204 ; père dlIo, I , 119- 219; ou pardonne à Augias - l’irène , Danaïde , 61101150

PlT-PLO 125 Agnptolème , I , 127. - Pi- réfugie , I , 307 g et les Hé- -rithoüs, fils d’Ixion , l , 53; raclides , 237: -- Pitthêe , est un des Argonautes , Il, fils de Pélops, reçoit Ægéeà 170; épouse Hippodamie , Trœzène , I , 5m; le fait II , 261 ; chasse les Centau- coucher avec sa fille Æthrâ , . res de la Thessalie , ibid" 399. -- Pityommptès , sur- 269; va à la chasse du san- nom du brigand Sinis , I , glier de Calydon , I , 53 ; 405. reste dans les enfers , I, 207; Placîe , fille d’Atrée ou ou en est délivré, selon d’au- de Leurippus , épouse de tres auteurs , II , 292. - Pio Laomédon , I , 555 , Il, 447. rus , fils de Phœnix et de Té- -- "Àz’yllduàuç, Bure qui se léphé , Il , 348. -- Pisîdice , jauoit de côté , Il , 48. - fille dlÆole et d’Enarète , Platée en Bœotie ( fête célé- I , 43; épouse Myrmidon ; brée à ), Il , 22. - Platon , ses enfans , ibid. -Pisidice, fils de Lymton . I , 3Ig. -- fille de Pélîas, I, 71, II,r4o.- Pléïades (les) , filles d’Atlas Pisidice , fille de Leucon, lI, et. de Pléïone , I, 529. - 125; mère d’Argynnus , 126. Pléîone , fille de l’Océan , ùI’isidice , fille de Nestor femme dlAtlas , mère îles et dlAnaxibie , I , 71. -Pî- Pléiades, I. 329. - Pleu- sistrate , fils de Nestoret JA- ron ,. fils dlÆtolus et de Pro- naxîbie , I , 79 , II, 139. - noé , I, 47 ; épouse Xanthip- Pisistrate , tyran d’Athènes , pe , enfans qulil en a , ibid. mit en ordre les poèmes - Pleurenie ( la ) , Il , 94. d’Homère, II , 296. - Pi- - Plexaure , Néréîde , I , sus , fils d’Apharée ,iI , 333. 11. -- Plexîppe , fille de Da- - Pithécuse , île que Jupi- naüs et de Polyxo , I , 129.- ter jeta sur le corps de Ty- Plexippus , fils de Thestius , phon , II, 72. - Pithécu- I, 4g. - Plexippus , fils de ses , îles habitées par les Cer- Phînée et de Cléopmre; I, copes, II , 300. - I’îtho2 393, II , 178. - Plisthènes femme de Phoronée , Il , épouse Aérope , I , 25g , Il, 196.-Pitho, fille (le l’Océan, "364. -- Plisthènîdes. Aga- femme d’Argus , I I , 199. - memnon et Ménélas rejettent Pitié (l’autel de la) àAthènes, ce nom comme injurieux , I, 237 , II , 259 3 Adraste s’y Il, V354. -- Ploades, nom

126 POL des Oiseaux Styinphalides , eus , 89; se livre au pugilat , Il , 27L a-Plausia (la Nym- épouse Phœbé,545 ; tue Lyn- phe) , mère des Muses . Il , cée , I, 547 , II , 440; par- 27. -Plutun . I , 5; fils (le tage llimlnortalité avec Cas- Saturne et de Rhéa , ibid. ; tor, l. 347. - Poltyus reçoit reçoit des Cyclopes le cas- HerPules à Ænos, I , 191.- que , 9 3 a lieuipire (le liEn- Pulvbus, roi de Corinthe , l. fer , ibid. ,- enlève Proserpi- 235; ou de Sicyone, fils de ne , 25 ; rend Eurydice à Dlerrture et (le Clithonoplty- Orphée, l3 ; son casque rend lé , Il , 586; mari (le Péri- invisible , x43 , Il , 238; est bée, I, 285 ;autre nom qu’on blessé par Hercules , I , 219; donnenà sa femme , Il , .387; lui laisse emmener Cerbère , marie Lysimnchë sa fille , à 207. Talaüs, 148; laisse ses états Podalire, fils d’Esculupe , à Ampliiaraüs , 396. -Poly- liun des prétendants d’Hélè- botes , l’un des Géans , acca- ne , I , 343. -- Podarcé , Da- blé par Neptune, I, 3! , Il. naïde, épouse Œnèe, I, 129. 68.-Polyca8te . fille de Nes- -- Podurcès, premier nom tor et diAnaxibie , I , 71, de Priam , fils de Laomédon, épouse Télémaque , Il , 139. I, 215, 353. 555. - Peau, -Polyctor,fils dlÆgyptuset Argonaute , fils (le Thauma- de Caliande , I , X27. - Po- eus ,I, 85 5 ou de Phyluque, lydectes, fils de Magné-s, I, et père de Pliiloctètes , Il , 67 ; ou de Pèristhènes et 159; tue Talus , I, x07; al- dlAndrothOIè , Il , 333; roi lume le bûcher leercules , de Sériphe , devient amou- et reçoit ses flèches , 23). -- reux de Danaë , et envoie Pœüs, fils d’Athnmas et de Persée chercher la tète de Thémisto , Il . tu. --Polé- Méduse , I , 141, Il , 2.53; il mon. fils leercules et dil- veut faire violence a Dame , Pllinoé , lI , 286 , 332.-Po- I , 147; Persée le Pliange en lichus , fils de Lynaon , I , pierre ,1, 149 , Il , 2.34. - 319. Politès , fils de Priam et Polydore, lieue des filles de diHécube, I , 557. - Pol- Danaüs, mère de Dryops , lux, fils de Jupiter et de Lé- Il, 107 , 323. - Polydore . ,da, 1,51 , Il, 435 ; llun des fille de Mèlèagre et femme Argonautes, I, 65; tue Amy- de Protésilus , 11,1 15.-Po-

POL 127 lydore , fille de Pelée et d’An- des sept chefs contre Thè- tigone , épouse Borus , I , bes , 295 ; remporte à N émée 365 , 569; il en a Mêmes- le prix de la lutte , 297 3 tue tllius, 559 , Il, 458. -- Po- son frère , et est tué par lui, lydore , fils de Cadmus et 505 ; enterré par Antigone , d’Hurmonie , I , 267 ; de- 307. - Polynoé, Néréidn , vient roi de Thèbes , et I , 13.x--- Polyphantès , fils épouse Nyctéis, dont il eut de Thestius, Il, 105. -Po. Labdacus , 279.-» Polydore , lyphémè , mère de Jason , fils de Priam et d’llérube , Il , 151.-- Polyphème , l’un l, 357. --Polygone , fils de des Cyclopes . Il , 7. -- Po- Protée, est tué par Hercu- lyphème , Argonaute , fils les , I, 193; le même que d’Elutus , I , 85; confondu Tmolus , Il , 274. - Po- avec le Cyclope , Il . 162; lyidus , devin , fils de Coera- cherche Hylas avec Hercu- nus , découvre où est le corps les , et reste dans la Mysie , de Glaucus, l , 263 , Il, ou il fonde la ville de Cios , 359; Minos renferme avec , I , 89. -- Polyphontes , hé- ibid. ; il ressuscite Glau- raut (le Laîus , I , 287.-Po- ces, 2.63 ; il lui apprend l’art lyphontes , épouse Mérope , de la divination , et le lui ôte et est tué par Aipytus, I, ensuite, ibid. ; conseil qu’il 2.47. - Polypœtes , fils d’A- donne à Bellérophon , Il , pollon et de P ithia, I, -- 250. -- Polylaüs , (ils (Illet- Polypoetes , fils de Pirithoüs, cules et diEurybie, I , 233. l’un des prétendans d’Hélène, - Po yinède , fille d’Autoly- I , 54.7); ce qui arriva le jour cus , et mère (le Jason , I, 81, de sa naissance , Il, 261. -- Il, 151.--Polymédon, fils de Polyxène , roi des Eléeus , Priam , I , 359. - Polymnie, reçoit en garde les bœufs d’E- l’une des Muses , I , 15. --- lectryon , I, 155. -Poly- Polynice , lils d’Œdipe et de xène , fils d’Agasthènes , com- locuste , I , 289 , ou diEury- mande les Elêens au siège de ganie , 291 ; règne avec son Troie , Il , 310 ; l’un des frère , et est exilé de Thèbes, prêtendans d’Hélène , I, 545. ibid; il épouse Argie , 293; -Polyxo . Naïude, eut douze il donne à Eriphyle le collier filles de Danaüs , I, 127. --- d’Hurmonie , 17111. ; est l’un Pommes d’or des Hespérides

128 PRA-f-PRO données à Jupiter par Junon Praxithée , fille de Phrasimus I lors de son mariage, I , 199; et de Diogénie , épause ou parla Terre à Junon pour Erechthée R I , -Pres- présent de noces , Il , 284; bon, fils de Plirixus, Il, 122; cueillies par Atlas , I , 203 , recouvre les Etats d’Atlia- Il , 290; emportées par Her- mas , 128. -- Priam , fils de cules , l, 205; rapportées par Laomédon , nommé d’abord. Minerve dans le jardin (les Podarcés , pris par Hercu- Hespérides , ibid-Pommes les , et racheté par Hésione d’or jetées à Atalante , I, 327, sa sœur, I , 215; monte sur Il, 420.- Pompéia, ville le trône, épouse Arisbé , puis d’Italie fondée par Hercules , Hécube , 355 ; ses enfans , Il, 282.-Pompholygé, l’une ibid. , 357, 359. --- Priape , des deux femmes de l’Océan, fils de Bacchus et de Vénus , Il , 206. - Horroytyis, sur- Il , 376; surnom de liAInour, nom de Vénus , Il , 25. - 2. - Proclès , l’un des fils Pontus , père de Dioné et de d’Aristodème, I, 241.-Pm Phorcus , selon Hésiode, Il , clus et Apollonius de Rho- 8 ; ses enfans, selon Apollo- des racontent chacun d’une lodore , I , 1 1 .--Porphyrion , manière différente la Théo. roi d’Athènes , Il , 465. - gonie diOrphée , Il , a. Porphyrion , l’un des Géans , - Procris , fille d’Erech- I , 29; veut violer Junon , et thée et de Praxithée , épou- est tué par Hercules , 31 , Il , se de Céphaleo , l, 65 , 257 ; ou par’Apollon , Il , 389; séduite par Ptélèon , 67. -- Portes Electrides ibid. ; ou par son mari dé- (les) , à Thèbes , Il , 247. --- guisé , Il , 479; s’enfuit vers Porthaon; voyez Parthaon. Minos, qui devient amou- - Porthée . fils de Lycaon , reux d’elle, I, 389; elle le I, 319. - Porthéus , autre guérit, et couche avec lui, nom de Parthaon, Il, 103. 591, Il, 480 ; présent qu’elle - Potamon, fils d’Ægyptus en reçoit, ibid. ; elle se rac- et de Caliande , l, 127. - commode avec Céphale, I , Potnie , dans la Bœotie , sa 391, II,4.81; est tuée par lui. fontaine, Il , 1 27. l ibid. ; son chien est changé Praxithée , l’une des fem- en pierre , I , 157; il y a en mes d’Hercules , I , 235. - plusieurs Procris , Il, 430,

PRO 129 TProcris dévouée à la mort il purifie Bellérophon , 157 ; par son père Erechthée , Il , l’envoie à Jobates pour le fai- 486; a un commerce inces- re périr , ib. ( 1:0]. l’art. ci- tueux avec lui, 480. - Pro. desrur) ; séduit Danaé, 139,; cris, fille de Thestius , eut est changé en pierre par Per- d’Hercules deux fils, I , 233. sée , Il , 243.-Progné, fille -Prœtides ( les portes), à de Pandion et de Zeuxippe , Thèbes , I , 299. -- Prœtides épouse Térée , I , 387; elle (les) deviennent folles; cause tue son fils pour venger sa de leur folie , I , 155 , Il , sœur , et le fait manger à 222; leur maladie étoit une Térée , ibid. , Il . 477; est espèce de lèpre , Il , 224; changée en rossignol , I , elles sont guéries par Mélam- 387; ou en hirondelle , Il , pe, I, 135,11, 224,225; 478. - Promaque , fils d’Æ- leurs noms , I. 133, Il, 222. a son, Pélias le fait périr, 1’, - Prœ1us , fils de Nauplius, 109.-Promaque, fils d’Her- Il , 220; père de Lern us, 169, cules et de Psophis , Il , 284. 216.-Prœtus , fils de Ther- - Promaque ,9 fils de Parthé- sandre , roi de Corinthe , Il , nopæus, I , 77; marche con. 227; c’est de lui qu’il s’agit tre Thèbes , 309. - Promé- dans l’histoire de Belléro- I thée , fils de Japet et d’Asie , phon, 228; épouse Antée , I, 9 ; ou de Thémis , selon 229 ; est père de Mæro, 128, Eschyle ,2 17 ; ou de Ju- 190. - Prœtus , fils d’Abas non ’et d’Èurymédou , ibid; et d’Ocalie , l , 131 ; chassé détougje J upitet . d’épouser d’Argos par Acrisius son fré- T hétiâ’, I , 369; enchaîné sur re , va dans la Lycie , 153 ;.. le Mont Caucase , H , 17 ; épouse Antée ou Sthénébée ,’ fend la tête de Jupiter , pour ’ibid.; revient avec une ’ en faire sortir Minerve , 39; ruée et s’empare de Tirâ-Ë forme les hommes , dérobe the , la fait fortifier par les, le ses du ciel, est puni , I , I Cyclopes, ibid. , Il , 226,. 57 , 111,75 ; est père de Deu- 221 ; ses filles , I, 133, Il , calion, I , 39; reçoit l’im- ’ 222 ; il donne à Mélampe les mortalité à la place de Chi- deux tiers dosses Etats pour ron, 177; est délivré-par leur guérison , I , "135, , Il , . Hercules, 203, 11,289.- 223, 224-,sonfils, I, 135; Pronar , fils de Talaüs , et "B.

, N. V huai»; 15° PRO-PSA père de Lycurgue et d’Am- même , suivant Virgile , que plûthée,I, 77;samort,II, le dieu marin , ibid-Pro- 148.-Pronoé , fille de Plier tésilas , fils d’Iphiclus, fun bus , femme d’Ætolus , I, 47. des prétendans d’Hélène , I . --Pronomus arrangea la flûte 343; mari de Polydora , Il . pour jouer dans les trois mo- 113. - Prothoùs, fils d’A- des sur la même , Il , 48.- grius, I, 59. - Prothoüs, Pronoüs , fils de Phégée , I , fils leypérochus , comman- 315. -Prosehium , en Æto- doit les Magnésium au siège lie , Il , 518. - Proserpine , de Troie , Il , 151. - Pro- fille de Jupiter et de Styx , I, thoüs , fils de Thestius . II . ’18; de Cérès , selon tous les 105.-Prothoùs , fils de Ly- auteurs, Il , 27 5 a de Jupiter caon, I , 3:9. - npohnn’s , .Zagrœus ou le premier Bac- surnom d’Ilithye , Il , 2.3. -- "chus , 369; reçoit de Vénus Proto , Néréîde , I , Il ,II. ’Adonis, et refuse de le ren- 19. - Protogénie dévouée à dre, I , 381; jugement à la mon par son père Brech- ’cet égard, I, 381 , I! , 34; thée , II , 486. -.- Protogi- Yelle est enlevée par Plu- nie , fille de Deuralion, a de ton , I , a5; divers senti- Jupiter Aëthlius , I , 41 , Il, mens sur le lieu ou elle fut 84. - Protogènie , fille de enlevée, Il, 56, 57; nom- Calydon et d’Æolie , a de tmé Libera, 370. --Protée, Mars Oxylus, I, 47 , Il, m7. fils d’Ægyptus et d’Argy- - Protogènie , fille lepuns, ophîe , épouse Gorgophone , Il , 84.-Protogone , surnom ’I , 125. -- Protée , roi d’Æ- de l’Amour, Il , a. -Pm lgypto ,’- reçoit Bacchus , I, méduse , Néréide , I , a 1. -- 273. -- Protée , fils de Nep- lProtonoé, fille de Daube: tune , I, 193; quitte l’Æ- Il , 62. gypte et vient à Pallène en Psamathé, fille de N tâtée. Thrace, II , 274, 275 ; épouse I, 13,56: ; a d’Æaque Pho- Coroné , 274 ; ou Chrysono- ’ eus, 363; venge la mon de tué , 175 ;fonde un Etat dans ’ son fils, Il , 455. - Psaum- la" Thrace, ibid. ;v père de thé , fille de Crotopus , a Polygone. et de Télégone , d’Apollon Lînus , II , 3°. - I , l9’5 ; purifie Hercules qui Psopllis , fille d’Eryx , en: les avoit tués, Il, :75; le leercules deux fils, Il, 284.

PTÉ-PY 151 - Psophide (la) , I, 175; 129. -- Pylas donne sa fille où régna Phégée , 3! I. Pélia à Pandion. , fils de Cé- Ptéléon donne une cou- crops , I , 395 5 le fait roi de ronne d’or à Procris , I , 389. Mégare , ibid. ; va fonder -Ptérélas , fils de Taphius , Pylos dans, le Péloponnèse , I , 15:; ou de Neptune et 397. -- Pylos , fondée par d’Hippothoé , Il , 244; Nep- Nélée, I, 69 , Il, 135 ; prise tune lui-d’onne un’cheVeu. par Hercules , I, 219. -- Pyc d’or pour le rendre immor- los , ville du Péloponnèse , tel, I, 153 ;, ses enfans, ib., fondée par Pylas , I , 397. -- Il, 344; combat entre ses Pylus , fils de Mars et de Dé- fils et ceux dlElectryon , I , lnonice , I , 47. - Pylus , fils 155; Amphitryon va l’atta- JdiHercules et d’HËppoté, I , quer , 159; Comætho sa fille 2.33. - Pyrame (le fleuve), i lui arrache son cheveu d’or I, 2.51. -Pyréne a de Mars et il meurt , ibid. - Ptoüs , Cycnus, I, 199. - Pyrippe, fils d’Athamas et de Thémis- l’une des femmes d’Hercules, to, I, 65; donne son nom à I , 235. -- Pyrrha , fille d’E- une montagne de la Bœotie , piméthée et de Pandore , épouse de Deucalion, I ,39, Il,Puissance 125. ( la) , fille l de - Pyrrhæa , partie de la Pallas et de Styx, I , u. Thessalie, Il , 264. - Py- Pygmalion , roi de Chy- thagore , son âme passe pre , père de Métharmé , I , diffèrens corps , II , 163 ; 379. - Pygmées (les) attela moyens qu’il emploie pour quent Hercules, II , 2.86. -- .connoitre la taille d’Hercu- Pylades , fils de Strophius et les , 352. - Python (le ser- dlAnaxibie , Il , 158.-Py- pent), I, 19,11, 45 ; tuépar laon, fils de Nèlée et de Chlo- Apollon , 150. - Pyttius ou ris , I , 69.- Pylnrgue , Da- ,Phycteus , père d’AIuaryn- mide , épouse Idmon , I , cèe,I, 113. REG Reggio(le détroit de),I, 248 ; prédestiné à métro pris 395.-Renard qui ravage le par personne , changé en pays de Thèbes, I , 157, Il, pierre , I , 157.

-: imbu A] n.- 152 RHÉ-RHY ’ Bliacius , Crétois , épouse fils du fleuve Strymon et Manto, Il , 407; a d’elle d’Euterpe, I , 15; ou de Cal- Mopsus , ibid. et 169. -- liope, 17 ; ou d’Eîonée , Il , Rhadamanthe , fils de Jupi- 38. - Rhode , fille de Nep- ter et d’Europe , I , 251 ; tune et d’Amphitrite , épouse chassé de Crète par Minos , du Soleil, I , 23; divers sen. donne des lois aux habitans timons sur les auteurs de sa des îles, 255 , Il , 552 ; .va naissance , Il , 54 ; enfans dans la Bœotie , où il épouse qu’elle a du Soleil, ibid. Alcmène , I ,-167 , 2.53, Il , - Rhodé , Danaïde , épouse 2.55 ; est l’un des juges des Hippolyte , fils d’Ægyptus , t enfers, I, 253. - Rhada- I , 127. - Rhodie ,’ l’une manthe (loi de), I, 161, des Muses , fille de Pièrus et Il, 251. - Rhadamanthe , de Pimpléis , Il, 38. -- Rho- fils d’Héphœ’stns , Il, 555. die , fille de Danaüs , épouse - Rhadius , fils de Nélée Chalcodon , I , 127. -- Rho- et de ClllOl’lS , l , 69. - diens (les), en sacrifiant à Rharus , père de Triptolè- Hercules, l’accablent (rima me , Il , 655.- thèa, l’une précations , et pourquoi. I , des Titanides, l, 5; fille de 201, 203.-Rhodope, femme la Terre à l’insçn d’Uranus , d’Amythnon , Il , 141. - Il, 8 ;Iépouse Saturne, I, 5; Rhœcus , Centaure , tué par enfans qu’elle en a , ibid,- ’Athalante , I , 3:5. - Rha- enceinte de Jupiter , se retire tus , Géant , tué par Bacchus, en Crête, 5 ,7; fait avaler II , 67. - Rhône ( le fieu- ’une pierre à Saturne , 7; en- Ve ) ,Il , 2.80. - Rhopalm. seigne à Bacchus la célébra- fils d’Hercules , Il , 332. - Ition des mystères , z7’5; en- Rhéxénor, pète de Chalcio seigne à Œnone l’art de la .pe , I , 397. -- Rhyndacus , divination , 359. - Rhésus , fleure de Phrygie , Il , 6.

SA.

Sacrifices humains usités de Jupiter et de Thémis , I. chez les anciens Grecs et 15, Il , 23 ; nourrices de Ju- chez les Carthaginois, Il , non, Il, 24; leurs noms. 412. -- Saisons ( les ), filles ibid. ; confondues souvent

SAM-SAT 155 avec les Heures , ibid. - nombre des Dieux , I , 1 17. Salamine , fille d’Asope , a - Sardaigne , île; Hercules de Neptune Cy’chrée , l , y envoie quarante de ses fils, 363. .. Salamine , ile , Cy- I, 225. - Sarpédon, fils de chrée tue un serpent qui la Jupiter et d’Europe , I, 251 ; ravageoit , en devient roi , préféré par Milétus, 253; et la laisse à Télamon , l , chassé par Minos , s’enfuitl 363. -Salmonée, fils d’Æole auprès de Cilix, et devient et d’Enarête , I , 43, Il , 95; roi de la Lycie, ibid. ; vit s’établit dans l’Elide , I . 67 , trois âges d’hommes , ibid. ; Il , 152 ; épouse Alcidice , confondu avec le suivant , ibid; fonde une ville, ibid; Il , 31,9 , 352. -- Sarpédon , prend l’Elide à Ætolus , Il , fils de Jupiter et de Laoda- 132 ; est foudroyé par J upi- mie , ne doit pas être con- ter,I, 67 , Il , 132; père de fondu avec le frere de Mi- Tyro , ibid. - Sallnonie ou nos , II , 549 , 552. --" Sar- Salmoné , ville fondée par pédon , fils de Neptune , est Salmonée , Il , 132. -- Sal- tué par Hercules , I , 193.- mydesse; les Argonautes y Saturne , ou Cronus , le plus abordent , I , 91. - Saunas jeune des fils d’Uranus et de (l’île de) , où Jupiter a les la Terre ,I , 5, Il , Io; mu- premières faveurs de Junon , tile Uranus son père , ibid. ; Il , 21. - Samothrace , ile , enchaîne les Centimanes et Dardanus s’y établit, Il, 445-, les Cyclopes, et les précipite la quitte, I , 459; les Pélasges ’ dans le Tartare , ib. ; épouse en sont chassés, Il, 508.-San- Rhéa sa sœur , ibid.; avale dacus , fils d’Astynoüs, fonde ses enfans , ibid. ; les revo- Célendéris , et épouse Phar- mit, 7; a de Philyre , Chi- nacé , I , 377. - ron, g, Il , 18. - Sntyres ( le fleuve ), père d’He’cube , -( les) , contribuent à la dé- l , 355. - Sanglier tué par faite des Géans , Il , 66; Méléagre et ses compagnons, Hésiode les dit fils d’une fille Il , 51 , 53. - Sanglier d’E- de Phoronée , 198; ceux qui rymanthe (le l, porté par étoient à la suite de Bacchus, Hercules à Mycènes, I, 175. sont faits prisonniers parLy- t- Sac, Néréîde , I , 11. - curgue ,’I, 275.-Satyre tué Sarapis , nom d’Apis mis au par Argus , I, 117; Satyre

15.; SC-SI qui veut violer Amynione , bit de fille est une fable 1 chassé par Neptune , I, 125. ibid. -- Scyrus , fils de Né- -Sauveur, surnom de Ju-- lée et de Pharé , Il , 135. - piter , I , 169. -- Sauveurs Scythès , fils d’Hercules etde (les) de Persée, Il .257. l’Echidne , Il , 331. Scæa, fille de Danaüs,èpou- Séîde , Naîade , I , 45. - se un fils d’Ægyptus, I, 127,1 Selléis , fleuve ou ruisseau , et ensuite Archander , fils Il , 317. - Sémélé , fille de d’Aehæus, Il, 2.13.- Scæus, Cadmus et d’Harmonie , l, fils d’Hippocoon , I , 339.- 267; est aimée de Jupiter, Scamandre ( le fleuve), père se laisse tromper par Junon, de Callirrhoé , I , 349. - et est consumée par la fou- Schédius , fils d’Epistrophus, dre , 269; elle accouche de l’un des prètendans d’Hélè- Bacchus , ibid. , Il, 370, ne, I , 3. - Scllœnée, fils 371 ; Bacchus va la chercher d’Atltamas et de Thémisto , aux Enfers et monte au Cid I, 65, Il, 117; père d’Ata- avec elle , l, 277 t Il , 375. lame ,I , 53., 327 , 11, 419. -- Sept chefs. ( les), mar- - Scie ( la) inventée par chent contre Thèbes, I, Talus, l, 405.-- Sciron, père -- Serbonite, lac dans le- d’Endéîde , femme d’Æa- quel est enseveli Typhon, que, I , 561 , Il, 452; tué Il , 72. -- Sériphe , ile, I, par Thésée , ibid. -- Sciro- 141 ; par qui peuplée, 67. - nides (les roches), l, 2’57. Serpent à trois tètes , Il, 4. - Scotuse , ville dans la Pé- - Serpent qui garde la toi- lasgîotide , Il , 8o. - Scylla , son d’or. Autre qui garde fait périr Nisus son père , en le jardin des Hespérides. Ï. lui arrachant un cheveu fa- Dragon. -- Serpens élevés tal , et Minos la plonge dans par Mélampus , l , 73. -e la mer, l, 401. - Scylla , Serpens étouffés par Berce- fille de Phorcus, tuée par les,l,161,ll,25°.--Sè Hercules, et ressuscitée par samum , ville de la Cappado son père , Il , 283. - Scy- ce, Il , 176. -- Séthosis ,le ros , île peuplée par des même qu’Ægyptus , Il, au; Dolopes, Il , 442; Achille Sicile (Hercules abot-ù la soumet, ibid. ,- son sé- en ),I, 197. -Sicyon, pas jour dans cette ile sous l’hfle de Chthonophylé , Il , 385

SIS-SOL. 135 - Sicyone , ville située vis- enlevé sa fille , I , 65 , 361 , à-vis Delphes, Il , 77; il y Il, 129; sa punition,I, 65, avoittun temple d’Apollon , Il, 129; il enchaîne la Mort, 225 ;anciennement nommée Il , 129; se fait renvoyer star Mécone , 75.--- Sidé, femme la terre par Pluton , ibid. ; d’Orion , est précipitée dans il avoit séduit Tyro, Il, 134; lesEnferspar Junon, l , 21. s’il y a eu deux Sisyphe, 126. - Sidéro, seconde femme - Sithoniens ( les), peuple de Saltnonée, 111altraite Ty- de Thrace , Il , 275. ro, I, 69, Il, 133; Pélias Smyrne , fille de Théius , la tue, l, - Silènes roi des Assyriens , devient (les) contribuent a la dé- amoureuse de son père et en faite des Géans , Il , 67. - a Adonis, I, 379;changée en Sillus,fils de Thrasylnédes, et arbre, ibid. père d’Alcnnæon, Il , 139.- Soclée , fils de Lycaon , I, Sinis , brigand , fils de Poly- 319. -- Soleil (le ), fils d’Hy- pémon et de Sylée , tué par périon et de Thia , I , 9 , ou Thésée , I , 405. 407, Il , d’Euryphaêsse , Il , 17; cinq i 304. - Sipyle, ville de Tan- Soleils suivant Cicéron , ib. ,- tale, Niobé s’y retire, l , il épouse Rhodé , I , 23 ; en- 285. - Sipylus, fils d’Atn- fansqu’ilena,II, 54,55;il phion et de Niobé , I, 283. est père des Grâces , Il , 26; - Sirènes (les) , filles du d’Æétès, I , 63 ; d’Aloée, fleuve ’Achéloüs et de Mel- Il, 182; d’Augias, I, 179, poméne , I , 17;ou de Stéroo Il , 266; il rend la vue à po; ou nées du sang de l’A- rOrion, Il, 51; il dità Cé- chéloüs , Il , 38; les Argo- rès qui a enlevé sa fille , 58, ’nautes passent auprès d’elles, sesbœufs à Erythie . I , 29, I , 103; elles font périr les dans l’île T hrinncie, 105; ’Centaures , Il , 264. - Sisy- char qu’il donne à Médée , ’phe , fils d’Æole et d’Enaré- - 1 11 ; coupe d’or qu’il donne se, I, 43,11, 95; fonde à Hercules, 195 , Il , 279; ’Ephyre, I , 65, H, 126; il dispute Corinthe à Neptu- - épouse Mérope , I, 65 , 329; ne, II , 466; adoré sous le - est père de Glaucus , I , 65; nom d’Apollon , Il , 32. - ses autres fils, Il, 128; il Solymes ( les ) , Bellérophon dît à Asope que Jupiter a les défait , I , 139. - Soso ,

156 STE-STH mère de Pan , Il , 42. - plutôt sa mère ,.ll , 422. - Sosthèniuln, temple bâti par Stérope , fille de Cèphèe , les Argonautes , Il , 175. reçoit d’Hercules une boucle Sparte , fille d’Eurotus , des cheveux de la Gorgone , épouse de Lacédæmon , I , I , 221. -Stèrope , fille de 333; ses enfans , ibid. - Pleuron , I , 47. -- Stérope, Spartes ( les) , hommes armés fille de Porthaon , ou Par- sortis de la terre , se tuent , thaon , et mère des Sirènes , I , 265 , 267. - Speio , Nè- I, 49, Il, 38.-Stéropès, Cy- réïde , I, 11. -- Sperchée clope, I,;3.-5thénébe’e, fille (le fleuve) , père de Dryops, d’Aphidas, et femme de Prœ- Il , 107 ; et de Ménesthius , tus , I , 133 , 323; veut sé- 323. - Sphinx ( le ), mons- duire Bellérophon , 137 ; dit tre né de Typhon et de l’E- à Prœtus qu’il a voulu la sé- chidne , I , 287 , Il , 388 , duire , ibid. ; Bellérophon la 389; sa forme , I , 287; en- fait monter sur Pégase et la VOyé par Junon, propose une précipite dans la mer , Il , énigme aux Thébains , etdè- 231. - Sthénélé , fille d’A- vore ceux qui ne la devinent caste , femme de Ménœtius , pas , 28g; enlève Hippias , et mère de Patrocle , I , 373. Il , 131 , 390; Hæmon, I , - Sthénélé , fille de Danaûs, 289 ; son énigme est devinée épouse Sthénélus , I , 127. par Œdipe et ilse précipite, -- Sthénélus , fils d’Actor , I , 289. - Spondé , l’une tué dans le combat des Ama- des Heures , Il , 24. zones , Il , 273. - Sthèné- Staphylé, nom du raisin , lus , fils d’Androgée , est e111- Il , 107. - Staphylus , ber- 1nené par Hercules, I , 189. ger d’Œnée, Il ,À 106. - - Sthénélus, fils de Capa- Staphylus , Argonaute , fils née , marche contre Thèbes, de Bacchus , I , 85; et d’A- I, 309; est l’un des préten- riadne, Il, 160. -- S’iuuypo’s. dans d’Hélène, 341; succède Signification de ce mot , Il , à Iphis , Il , 397. -- Sthéné- 342. - Sternope , fils de lus , fils de Mélas , tué par Mélas , tué par Tydée,l, 57. Tydée , I, 57. -- Sthènélus. - Stérope, fille d’Atlas et de fils de Persée et d’Andromè Pléîone , femme d’Œno- de , I , 151 ; épouse Nicippe, maus,I, 329, Il, 103 , ou 153 , ou Alnphibia, Il , 2.45; pers

père d’Eurysthée , I, 153 , et ST-SYtrahison par Pélops 137 , 363. - d’lphis , Il , 167; chasse Stymphale, père des Stym- Amphitryon de l’Argolide , phalides , Il, 271 ; de Par- I, 155. - Sthénélus, fils thénopé , I , 235. --- Stym- d’Ægyptus , épouse Sthé- phale , ville de l’Arcadie , I , nèle’, Danaïde, I, 127. - 183. -- Stymphalides ( les Stllénô , l’une des Gorgo- oiseaux), Il , 166; blessent ms, I , 145. - Stilbé , fille Oüéei, bid.,- sont chassés par du fleuve Pènée et de la Hercules ,’I , 183. - Stym- Nymphe Créiise, Il , 171; phalis, marais prés de Stym- eut d’Apollon Ænéus , Lapi- phale , I , 183. - Stympha- thus et Centaurus , ibid. - lus, fils de Lycaon , l , 319. Strabon , fils de Tirésias , Il, - Styx , l’une des Océa- 401. - Stratichus, fils de nides , I , 9 ; enfans qu’elle Nestor et d’Anaxibie’, I , 71. eut de Pallas , 11; son eau est -- Strutobatès, fils d’Elec- un serment sacré pour les tryon et d’Anaxo, I, 153. Dieux , ibid. ; mère de Pro- -- Stratonice , fille (le Pleu- serpine , 13 , d’Ascalaphe , ron, I, 47. - Stratonice, Il, 65. l’une des femmes d’Hercules, V Sycéas, l’un des Titans , I , 233. - Strongylé; l’une donne le nom de Sycéa à des Cyclades , Il, 98. - une ville de la Cilicie , Il, 8. Stropltades, var. Echinades. -Sylée , tué par Hercules , --- Strophius , fils de Crissus , I , 213; étoit fils de Neptu- époux d’Ânaxibie , et père de ne , Il , 302; père de Xéno- Pylades, Il, 138. - Strymo, dice, I, 213; Hercules épouse fille du Scamandre , épouse sa fille , Il ,.302. - Sylée , de Lao1nédon, I , 353. - fille de Corinthus,a de Po- Strymon , père d’Evadné , I, lypémon , Sinis , I , 405. - 1 17. - Strymon ( le fleuve), Symplégades (les roches ), père de Rhésus, I , 15; com- I , 95. - Syntiens (les ) re- blé de pierres par Hercules , coivent V ulcain précipité du 197. - Stygnè , fille de Da- Ciel, Il , 3g. - Slipwi , naüs et de Polyxo , l , 129. flûte à plusieurs tuyaux , Il , - Stymphale, fils d’Arcas et 48. de Laodicé , I, 523; tué en

138 TAP-TÉG

TA

Table de Téli’plte (la), l, - Taphus , fils’de Ptérélas , 59. - Talaüs , fils de Bias et Il , 244. - Tartare ( le ) , de Péro, I , 77; ses enfans , pris pour les Enfers, Il , 7. ibid; est un des Argonautes, -Tartare (le), I, 3, 5; Il, 170 g père d’Hippomè- naquit après le Chaos et. la don, I , 195 , Il , 598 ; d’A- Terre , Il , 1 ; est père de draste, l, 295; de Parthé- Typhon , I , 35. - Tartesse , nopèe, Il , 398 ; de Mécis- Hercules y passe, l , 1 93, et tée , ibid. ,- de Pronax , 148. y transporte les bœufs de -Talus , donné parVulcain Gèryon dans une coupe, 195. à Minos, I, 109 ; gardoit l’île -- Taureau tué par Argus, de Crète , ibid. ; empêche I , 1 17. - Taureau de Crète les Argonautes d’y aborder , (le) amené par Hercules , I, ibid. ; tué par Médée ou par 185; fait du ravage à Mara- l’œas , ibid-Talus , amou- thon , 185 ; Androgée périt reux de Rhadamanthe , Il , en combattant contre lui , 57. - Talus , fils de Per- 399. - Taureau aimé de l’a- dix , inVenteur de la scie, siphaé , l , 255. -Ta11reaux tué par Dédale , I , 503. - i donnés par Vulcain à Æé- Tantale , père de Niobé , tès , I , 97. -- Taurus , fils de I , 283.-Tantale , fils d’Am- Nélèe et de Chloris , I, 69. phion et de Niché , I , 283. --Taurus,le même queTa- - Taon envoyé par Junon , lus , l , 107.-Taygéte , fille I , 197. -- Taphiens (les) d’Atlas et de Plèîone , I , 329; soumis par Amphitryon , I , a de Jupiter Lacèdælnon, 159.-Tapl1ius , fils de Nep- 333; consacre une biche à tune et d’Hippothoè , I , 151; Diane , Il , 260. fonde Taphus , ibid. ; père Tébrus , fils d’Hippocoon. de Ptérélas , ibid. ; vient I, 339.-Tectaphus ou Tec- avec ses petits-fils demander tamus , fils de Dorus , Il . les Etats de Mestor, I , 153, 9 1 ; conduit une colonie dans Il , 245. - Taphos, l’une l’île de Crète , ibid. et 349; des Echînades , I , 151 ; ha- père d’Astérius ou Astérion. bitée par les Téléboens , ib. ibid.-Tégèe , ville , moyen

TÉL-TÉM 155; qu’Eercules donne à Céphée Coroné , tué par Hercules , pour la défendre , I, 221.- I , 193 . Il, 274. --Téléma- Tégyre , Latone y accouche, que , fils d’Ulysse , épouse II , 41. - Tégyrius , roi de Polycaste , et est . père de Thrace , donne sa fille en Persépolis , Il , 139. - Té- mariage à Ismarus , cède ses lëon , père de Bulès , I , 85 , Etats à Eumolpe , I , 393.- Il, 149.-Téléphasse, épouse Télamon , fils diÆaque et diAgénor, I , 249 ; part avec diEndéîde , ou dlActœus et Ses fils pour chercher Euro- de Glaucé , I, 561; tue Pho- pe , 251 ; siétablit dans la cus et est chassé par son père, Thrace avec Cadmus, ibid; 363 , Il , 454 ; se retire à Sa- Cadmus lui donne la sépul- lalnine , I , 565 ;Cychrée lui ture, :65. -- Télèplie, fils laisse ses Elats , 365; il épou- leercules et d’Augè, I, 225, se Pèribe’e, dont il a Ajax , 235 , 323 , Il , 416; exposé ibid. ; il combat les Géans aussitôt après sa naissance , avec Hercules , Il , 67 ; il va nourri par une biche et éle- avec lui assiéger Troie , I , vé par des bergers , I , 225 , 365;il y entre le premier. 235 ; enfermé dans un coffre 215; Hercules lui donne Hé- avec sa mère , et jeté à la sione, I, 2x5 , 365 ; il en a mer, Il , 417; va dans la . Teucer, 565 ; il fut liun des Mysie pour y chercher sa Argonautes , 83 , Il, 170; il mère , I , 325 , Il, 418; de. alla à la chasse du sanglier de fait Idas et épouse sa mère , Calydon , I , 55. -Telchi- I 418 ; la reconnoit, ibid. ; est nes tue Apis, I, 115,11, adopté par Teuthras , qui lui tor. - Téléboa , fils dlune laisse ses États , I , 325 , Il , fille de Lelex , Il , 244. -- 416. -- Téléphé , fille diEpi- Téléboas, fils de Ptérélas, méduse, femme de Phœnix, Il , 244. - Téléboas , fils de Il , 348 , 34g. -- Télés , fils Lycaon, I, 519. - Télé- d’Hercules et de Lysidice , boens , leur origine , I , 151, I, 233. - Télestas, fils de Il , 244; Amphitryon leur Priam , I , 357. - Téleuta- fait la guerre, I, 157. - gore , fils dil-lercules et dlEu- Télégone , roi d’Egypte , ryce , I , 223. - Témènus , épouse Io, I , 121. --Té- fils dlAristomaque , Il , 340; légone , fils de Protée et de va consulter lloracle de Del-

l l

140 TER-TEU plies, et lui fait des repro- dlUranus les Cyclopeset les ches, I, 2’59, II. 341; Centimanes , I , 3 , Il, me: v partage le Péloponnèse avec Titans et les Titanides , 1,5, ses frères, I , s45 ; a Argos Il, 8; soulève les Titans con- pour sa part, 246; noms de tre leur père , ibid; arme ses fils , ibid. ; ses fils irrrités Saturne d’une faux, lui prédit de la préférence qui] donnoit qui! sera détrôné par un de à Hyrnétho sa fille, le tuent , ses enfans , ibid. ; prèditla ibid. - Temples , leur en- victoire à Jupiter , I , 7 ;’ ceinte étoit sacrée , Il, 474. enfante, à l’insçu d’Uranus, - Tèrèe, fils de Mars, vient sept filles et sept fils, Il , 8; de la Thrace au secours de elle est la mère des Géans,l, Pandion contre Labdacus, 29 ; elle cherche une plante I , 387; il épouse Progné sa qui doit les empêcher «iléus fille , et en a un fils nommé tués , ibid. ; elle brouille Ju- Itys, ibid; il viole Philo- non avec Jupiter, Il, 69; mèle , sœur de Progné , et elle produit Typhon ,l, 33; lui coupe la langue, ibid. , elle donne à Junon des pom- Il , 477 ; il mange sans le sa- mes (For, 199; elle supplie voir son propre fils, et est Jupiter en faveur de Nycti- métamorphosé en huppe, I , mus, 519, 32x. -Téridaé. 587 , 589. - Temps (le ) concubine de Ménélas,mêm existoit avant tout , Il, I. de Mégapenthès , I, 345.- -- Ténagès , fils du Soleil Téthys , llune des Titanidesy et de Rhodé , Il , 54. - I, 5; fille de la Terresm Ténare dans la Laconie , Uranus , II , 8 ; elle a de l0- entrée des Enfers, I , 205. cèan les Océanides , I , 9’, - Tenthrèdon, fils leypé- mère dlAsope , 561.-Té- roclius , et père de Pro- trapole Dorienne (la) , Il. thoüs , Il , 131. -- Terpsi- 92. - Teucer , fils du Sca- chore , [lune des Muses , I , mandre et de la Nymphe x5. -Terpsicrate , l’une des Idée , I , 349; autres tradi- femmes diHercules , I , 235. tions sur son origine, IL -Terre ( la) naquit après 444 , 445 ; roi de la Phrygie. le Chaos , Il , 1; produisit y reçoit Dardanus et lui toute seule Uranus , les Mon- donne en mariage sa fille,l, tagnes et la Mer , ibid. ; eut 549 ,n Il , 445. --- Tenues,

THA-TIIE 141- fils de Télamon et d’Hésiomï 251. - Thasus , fils de Nep- 1,565; l’un des prétendans tune ou de Cilix, I, 251; d’Hélène , 343. - Teumesse part aVec Cadmus pour cher. (les montagnes de) , renard cher Europe ,. ibid. ; fonde la qui s’y retiroit, Il , 248. - ville de Thasos , ibid. - Teutamius ou Teutamidès , Thaumacie , ville de laThes- roi de Larisse , I , 149; fils salie , Il , 159. - Thauma- de Phrastor , Il , z4o.-Teu- cus , père de Pœas , I, 85. taras enseigne à Hercules à - Thaumas , fils de Pontus tirer de l’arc , Il , 350. - etde laTerre ,l, Il; enfans Teuthras, roi de Mysie, re- qu’il a d’Elecrre , ibid. -- çoit Auge , I . 223, 323; l’é- Théano, fille de Danaüs et pouse , 22.3 , Il , 4x6; ou en de l’olyxo , I , 127. -- Thé- fait sa concubine, I , 323; bains (les), nommés Cad- ou l’adopte pour sa fille , Il , méens. Il , 92; vont avec 418; il adopte Téléphe et lui les Héraclides s’établir dans laisse ses Etats , I , 32.5 , Il , l’Histiieotide , 336. -- Thè- be, épouse de Zéthus, l, Thalie , l’une des Grâces , 283; fille d’Asope , Il , 456. I , 13. - Thalie , l’une des - Thèbes, nommée d’abord 416.Muses , I , 13 ; mère des iCo- Cadmée , Il, 382; agrandie rybantes , 17. - Thalpius , et fortifiée par Alnphion et fils d’Eurytus, l’un (les prè- Zéthus , 583 , 383 ; prend le tendans d’Hèlène , I , 343, nom de Thèbes , I , 283; Il , 5:0. - Thamyris, fils de soumise à un tribut par Er- Philamlnon et d’Argiope , se ginus , et affranchie par Her- line le premier à l’amour cules , l, 165; attaquée par des garçons 3 défie les Muses, les sept chefs des Argiens, qqile privent de la vue et de 2.95 et suiv. g prise par Thé-- ses talens en musique , I , sée , 507 , Il , 405 5 détruite 15 ; d’autres le disent fils par les Epigones , I , 3H. - d’Erato et d’Aëthlius , ou de -- Thelphusse’, ou Thel- Philammon et d’Arsinoé , Il, puse , ville de tl’Arcadie, 36. - Thasos , ile donnée Il , 1 17. -Thelxinoé , l’une par Hercules aux fils d’An- des Muses , fille de Jupi- drogée , I , 193. - Thasœ, ter et de Plousia, Il, a7. ville fondée par Thasns , I , -- Thelxion tue Apis , I,

142 THÉ 115 , Il, rot. - Thémis, dans l’île Crimisse , ibid. ; il fille d’Uranus et de la Terre,’ a d’elle le belicr qui porta l, 5, Il, tigelle fut la pre- Phrixus, ibid. - Théras , mière femme de Jupiter, Il, fils d’Autésion , fonde Thé- a3; enfans qu’elle eut de lui, ra . Il , 344. --- Thèrimaque, I , i3; mère de Minerve , fils (l’Hercules et de Mègare, Il , 45 ; mère de Prométhée , I , 167 , 235. - Thermy- Il , 17; rendoit des oracles dres , port de Rhodes , l , à Delphes, I , 19, Il, 44; 20!..- Thersandre, fils de mère des Nymphes de l’Eri- Sisyphe , Il , 128; ses fils, dan , I , 199; sa prédiction ibid. - Thersandre , fils de au sujet du fils de Thétis , Polynice . marche contre 369. - Thémis , fille d’Ilus, Thèbes , I , 309. - Thèm- femme de Capys , et mère nor, Argonaute, fils du So- d’Anchise , I , 349. - Thé- leil et de Leuconoé , Il , 17°. miscyre, port ou aborde Her- --- Thersites . fils d’Agrius. cules , I , 189. -- Thémisto, I , 595 s’enfuit dans le Pélo- fille d’Hypsèe , et femme ponnèse , ibid. ;va a la chas- d’Athamas , I , 65 , Il , 117; se ’du- sanglier de Calydon , enfans qu’elle a de lui, ibid.; ce qui lui arrive , Il , 100. -- autre fable sur elle, II , 123, Thésée , fils d’Ægée et d’Æ- 124. - Thémistonoè , fille thra , I , 55, 405; purge l’Isth- de Cèyx , femme de Cycnus, me des brigands qui l’infes- Il , 322 , 324. - Thèogonie toient, 213, 405; tue Pè- ( la ) d’Apollodore diffère un riphétès , 405 ; pSinis , 407; peu de celle d’Hésiode , Il , va à la chasse du sanglier de 1. Théogonie de Phérécyde, Calydon , 53; l’un des Argo- Il , 3. -- Thèogonie d’Or- nautes , 83, Il, 153 ; retenu phée , difficile à connoitre , aux Enfers avec Pirithoüs, Il , r ; racontée différem- Il , 154-,est délivré par Her- ment par Proclus et par cules , I , 207; y laisse une Apollonius de Rhodes , 2 ; partie de ses fesses , Il , 292; autre Thèogonie qui lui est va avec Hercules contre les attribuée par Athénagore, 4. Amazones . 273; enlève Hé- --Théophane , fille de By- lène , I , 341; en a une fille , salte , Il , 120 ; aimée par Il , 435; reçoit Œdipe . I , Neptune , qui la transporte 291; prend Thèbes , 307;

THÉ-THO 145 prend la défense des Héra- au secours de Jupiter, Il , clides , Il, 334. - Thesmo- 273 ; reçoit Bacchus, l, 275; phories ( les ) , fêtes en l’hon- fait passer les Argonautes à neur de Cérès, l, 25.-Thes- travers plusieurs dangers , protes (expédition d’Eercu- 103; Jupiter et Neptune sont les contre les), I , 225. -- amoureux d’elle , 369; elle se Thesprotus , fils de Lycaon , refuse aux désirs de Jupiter, I , 319. - Thessalie (la) , ibid. ; elle prend diverses for- Il, 81 , 82; ses montagnes mes pour échapper à Pélée , sont séparées par le déluge , 571 ; elle l’épouse et en a I , 39,11 , 83. -- Thessalus, Achille , ib. ; elle veutle ren- fils d’Hælnon , et père de dre immortel et en est empè- Græcus, Il , 85. - Thessa- chée par Pélée, qu’elle quit- lus , fils d’Hercules et (le te , ib. ,- elle déguise Achille Chalciope , I , 235. - Thes- en fille et le place chez Ly- talus , fils d’Hercules et d’E- comédes , 575; elle étoit déjà picaste , I , 235. -Thestius, enceinte d’Achille , qu’elle fils de Mars et de Démo- avoit eu de Jupiter , lors- nice , I , 47; épouse Eury- qu’elle épousa Pélèe, Il, 459. thémis; ses enfans , 49; il -- Thia , l’une des Titani- est aussi nommé Thespius, des , I, 5; fille de la Ter- Il , 104 ; ses fils chassent re , à l’insçu d’Uranus, Il , le sanglier de Calydon avec 8; enfans qu’elle eut d’Hy- Méléagre, l, 53; Tyndare périon , I, 9. - Thia , fille et Icarius se réfugient chez de l’Ooéan , mère des Cerco- lui, 339. - Thestius, roi pes , Il, 300. -Thiodamas ; des Thespiens , I , 163; ap- Hercules mange un de ses pelé aussi T hespis et Thes- bœufs , I, 237, Il , 520; ilfut pius, Il, 255; il a de Mè- père d’Hylas, I , 87, Il, 173. gaméde cinquante filles , - Thoas, fils de Bacchus et qu’Hercules rend toutes mè- d’Ariane , Il , 171 ; père res, I, 163, Il, 255; en- d’Hypsipyle’, est sauvé par fans de ses filles, I , 253, 235. sa fille, I, 87; est tué en- - Thétis , fille de Nérée et suite parles femmes de Lem- de Doris , I , 11 ; prend soin nos, 297. -Thoas, fils d’An- de Vulcain précipité du Ciel, dræmon , et père d’Hœmon, 17 , Il , 39; amène Briarée Il, 107; commande les Æto-

144 THO-TIR liens au siège de Troie , ib. Thyrée , fils d’Œnée , I , 49. y- Thoas , fils d’Ornytion , Tigasis , fils d’Hercules et et père de Démophoon , Il, de l’hyléis , I , 233. - Ti- 138 ; est roi de Corinthe grés , fleuve du Péloponnèse, après Prœtus , 228.-Thoas, I , 93. -- Tilphussa , fontai- fils d’lcarius et de Pèribée , ne , Tirésias meurt après I , - Thomè , voyez avoir bu de son eau , I , 311. Ithome. - Thoon, l’un des - Tilphusse , nom donné à Géans , tué par les Parques , Cérès , lorsqu’elle se changea I , 33. - Thorique , bour- en Furie. Il , 360. - Ti- gade de l’Attique , I , 159 , mandra , fille de Tyndare et Il , 35. - Thornax (le de Léda , et femme d’Echè- Mont), Il, 21. - Thra- mus, I, 339, Il, 33g, ou ce, fille de l’Ocèan et de Par- de Phylée , dont elle eut Mè- thénopé, Il , 206.- Thrace gés , Il , 268. - Tiphys, fils (les femmes de) déchirent d’Hagnius, est chargé de la Orphée , Il , 33. - Thra- conduite du vaisseau Argos , sius , devin , immolé à J upi- 1,83; sa mort ,97 ,II, 181. ter par Busiris , I , 201 , Il , -- Tiphyse , l’une des fem- 287. - Thrasymèdes , fils de mes d’I-lercules, I , 233. - Nestor et d’Anaxibie , I , 71; Tipople , l’une des Muses, père de Sillus , Il, 139. - filles de Piérus et de Pim- Threpsippe , fils d’Hercules pléis , Il , 28. -- Tirèsias, et de Panope , I , 233. - devin , père de Manto , Il , Thrinacie , ile , I , 105. -- 169 ; découvre à Amphi- ,Thulé , dans l’Arcadie , Il , tryon ce qui s’est passé entre 294. - Thya , fille de Deu- Jupiter et Alcmène, l , 159; calion , et mère de Macé- étoit fils d’Evérus et de Cha- don .II , 92.-Thyestes, fils ’ riclo , 299 ; pourquoi il per- de Pélops , I, 1551.- Thym- dit la vue , 301; il devient bræen, surnom d’Apollon , femme , puis il redevient Il , 14s. -9u’,w:m, nom du homme , ibid. ; jugement Tibre , chez les Grecs. Il , singulier qu’il prononce sur 41. -Thymbris , Nymphe, les plaisirs de l’homme et de a de Jupiter, Pan , I , 19, Il, la femme, 303, Il, 400, 401, 41. - Thyoné , nom de Sé- 402; sa mort, I, 311 . Il, mélé, I, 277, Il, 371. -.-- 406 ; changea sept fois de SGXC

W l ***** * «au TlT-TOX .145 sexe , histoire de ces change- ---- Titarésius, fleuve de la mens, Il , 401 , 402; père Thessalie , Il , 80. -- Titée , de Manto , l, 31 1 ;de Chlo- mère de 45 Titans , Il , 9.- ris , Il , 404. --Tiryns , fils Tithon , fils de Céphale et de d’Argus , Il , 200.-Tiryn- l’Aurore , et père de l’haë- the , fortifiée par les Cyclo- thon , I , 377 ,.II , 467. --- pes, l, 133 ; Hercules s’y Tithon , fils de Laomédon et établit , 169. - Tisamène, de Strymo , I , 353; l’Auro- fils d’Orestes, sa mort, l , re l’enlève et l’emporte en 241. - Tisamène Elien , de- Æthiopie , ib. ; il eut d’elle vin célèhre , descendoit de Etnathion et Memnon , 355; Mélampe , Il , 141. - Tisi- il fut changé en Cigale , Il , phone , l’une des Furies, I , 448..- Tithorée , pays où 5. - , fille d’Alc- s’établit l’hocus , Il , 128.-- mæon et de Manto, I, 317; Titye , fils de Jupiter et vendue par la femme de d’Elara , I , 19, Il , 41; veut Crèon , achetée par son père violer Latone , I , 21; est tué et reconnue par lui, ibid. par Apollon et Diane, ibid; -- Tison fatal donné à Al- est puni dans les Enfers, ib. thèe , I , 53. - Titanas, fille Tlépoléme, fils d’Hercules de Lycaon , l , 319. - Ti- et d’Astyoché , I , 225 , 235, tane , dans le Péloponnèse. ou d’Astydamie , Il , 317 ; Esculape y avoit un temple, tue Licymnius , I, 257 g fon- II , 296. -- Titanides ( les ), de un état à Rhodes, 239. filles d’Uranus et de la Terre, Tmolus , fils de Protée et I , 5. -- Titaniens ( les), de Coroné , Il, 274; est le peuple de la Sicyonie, Il, même que Polygone , 275. 346. - Titans (les ), fils --- Tmolus, époux d’Ompha- d’Uranus et de la Terre , I , le , I , 213. 5, Il , 4; se révoltent contre Toison d’or (la), I, 81 leur père, I , 5 ; leur guerre et suiv. - Tomes. .Æètés y contre les Dieux , 7 ; sont dépose les membres -d’Ab- vaincus et précipités dans le syrte , I , 101. -- Toroné , Tartare , 9; leurs descen- fille de Protée et de Phoeni- dans , ibid; leur guerre con- ce , Il, 275. - Toronè (Her- tre les Dieux, chantée par cules va a ), I , 193.-Toxée, beaucoup de poètes , Il , 16. tué par son ;père Œnée , I , T

146- TRA-TY 49. - Toxéus , fils de Thes- peuples , 63 , 64. - Tritoé , tius , Il, 105. --- Toxicrate, l’une des Muses , filles de l’une des femmes d’Hercules, Piérus et de Pimpléis . Il , I , 235. 28. - Triton , lac auprès du- Trachine , ville ou demeu- quel naquit Minerve , l , 19. roit Céyx , Il, 93; Hercules - Triton, fils de Neptune s’y retire , l, 225. - Tra- et d’Amphitrite , I , 23; père pézonte , lieu où Jupiter fou- de Pallas, 351 ;èléve Miner. droya Lycaon et ses enfans , ve , ibid.-Tritonide, Nym- I , 319. -- Travaux d’Her- phe , mère de Minerve , Il, cules, I , 169 et suiv. - Tré- 40. -- Trochilus , prêtre de pied de Delphes, enlevé par Cérès, Il , 56 ; épouse Elen- Hercules , Il , 299. - Tric- sine et en a Eubule et Trip- ca , ville de la Thessalie , Il, tolème , ibid. - Trœzène 293 , 295. - Triapas , suc- (templev de Diane à) , Il, cesseur de Criasus , Il , 292; Hercules revient par 200 ; épouse Orénside , en- la des Enfers , l , 207 , Il, faus qu’il en a , 203 ; père de 292. - Troile , fils de Priam Xanthus, Il ,492. -- Trio- ou d’Apollon et d’HéCube, pès , fils du Soleil et de Rho- I , 357. - Tros, fils d’Erich- dé , Il, 54. - Triopium , . thonius et d’Astyoche’ , don- ville fondée par Triopas, Il, ne àson pays le nom deTroie, 97. -- Triops ou Triopas, et épouse Callirrhoé , I, fils de Neptune et de Cana- ses enfans , ibid. - Troie. cé , I , 43 , ou du Soleil et de Hercules y aborde, I, 189; le Rhodé , Il , 96; épousel hi- prend , 215, 355 , Il , 504. médie , I , 43; est père ’E- Turnus étoit d’Ardèe , Il. rysichthon , Il , 96 ; fonde Triopium , 97. - Triptolé- 237.Tydée , fils sd’Œnée et de me , fils de Trochilus et d’E- Pèribe’e ou de Gorgé , I , 5’; leusine , Il, 55. - Tripto- élevé par des porchers , Il . 1ème , fils de Céléus et de 114; est obligé de s’enfuir! Métauire; Cérès lui donne cause d’un meurtre , I , 5’: du blé , qu’il sème , I, 27; il tue les lils de Mèlas , ibid. diverses opinions sur sa nais- il va à Argos, où ilse b6: sance , Il , 62 , 63; il ensei- avec Polynice, 293; il et gne l’agriculture à divers reçu par Adraste , qui lai pl

e 413M Il... 2&4- ” TYP-TYR 147 donne Déîpyle sa fille en ma- I , 137 ;du Dragon des Hes- riage , 59 , 293 ; est l’un des pérides , 199; du lion de sept chefs contre Thèbes , Némée , 169 ; du chien Or- 295 ; défie les Thébains, 299; thros, 193; du dragon des remporte à Némée le prix du Hespérides, 199; de l’aigle pugilat, 297; est blessé par du Mont Caucase , 203 ; du Mélanippe; le tue , et dévore Sphinx , 287 ; son combat sa cervelle , 305 , Il , 403 ; il avec Jupiter , 33 - 37 ;Jupi- meurt, ibid.; il est enterré ter l’accable sous l’Etna , 37; par Mosan , Il, 399; père il tue Hercules ,ifils de Jupi- de Dioméde, I , 59. - Tyn- ter et d’Astérie , Il , 40. - dare , fils de Périérès et de Tyrannus , fils de Ptérélas, I, Gorgophone , I , 67, ou d’Œ- 153. - Tyria , femme d’Æ- halus et de Batie, 339; chassé gyptus, ses fils épousent les de Lacédæmone par Hippo- filles de Memphis, I , 127.-- coon, se retire chez Thes- Tyro , fille de Salmonée , I , tius , ibid. ; épouse Léda , 67 ; femme de Créthée. , 7’1 ; ibid. ; ses enfans , ibid. ,- Il , 133; devient amoureuse Hercules le remet sur le trô- . de l’Enipée, I , 69 ; Neptune ne a Lacédœmone, 223, 339; , la trompe, et a d’elle-deux serment qu’il fait prêter aux fils qu’elle expose , ibid. ,- prétendans d’Hélène , 343; il innltraitée. par sidéra, ibid. ,- , obtient Pénélope pour Ulys- séduite par Sisyphe , Il, 13.1. se , ibid.v,- il donne ses états, -.Tyrrhénie ( Hercules se a Ménélas , 347 ; il est ressus- rend dans la), l, 195. -- cité par Esculape, 337. -- Tyrrhéniens ( corsaires ) , Typhon , fils de la Terre et changés en Dauphins par-Bac.» du Tartare, l , 33; diverses chus , I , 277. -Tyrrl1énus, opinions sur son origine , Il, fils d’Herc ales et d’Omphale, 69; il est père de la Chimère, Il, 332. . . , VE

Vents (les) , fils de l’Au- Dioné , l , 13 ; ou née de l’é- rore et d’Astræus , l , 11. ---1 cume qui s’était amassée au- Vénus , fille de Jupiter et de - tour des parties génitales

1 48 VICé-VULi diUranus, II , 15’; irritée elle fut trouvée , I, 49, il: contre Clio , qui lui repro- 106. choit son amour pour Ado- Voie-lactée , II , 250. nis, I, 15; jalouse de llAu- Vulcain , ne de Junon rare , 23 ;* enlève Butès, 103; Mute seule, I, 17, 11.58; contribue à la défaite des ou. né avant son mariage. Géans, Il , 63; est mère d’E- I I, sa; précipité par sa mère ryx , II , 283 ; rend impu- aussitôt après sa naissance, diques les filles de Prœtus , II, 5g; se venge en la sus- 222; a de Mars , Harmonie, pendunt dans les airs , 473; I, 267 ; de Bacchus , Priape, fait sortir Minerve jde la tête Il , 576 ; donne à Mélanion de Jupiter , I, 17,11, 39; des pommes dlor , I , 327 ; tu’e le Géant Clytius , 1.51; enfans qu’elle a diAnchise , cloue Prométhée sur le Cau- 351, II , 446; prostitue les case , I , 37 ; donne à Æêlês filles de Cinyre, I, 579; rend deux taureaux aux pieds (liai- Smyrne amoureuse de. son rain , 97; Talus à Minos, père , ibid; prend soin d’A- 107; une cuirasse d’or à Her- donis, 381 ; sa dispute à son cules , 167 ; des cymbales sujet avec Proserpine, i àz’d. ; dlairain à Minerve, 183;veut se blesse le pied , et son sang délivrer Junon , et est précis rend les roses rouges , Il, pité par Jupiter sur la terre. 472 ; elle abandonna Vul- I7 , Il , 59; garde pourHeP cain , 585.-Vénus Uranie. cules les bœufs de Gèryon, Porphyriorl , roi diAthénes , I , 197 5 donne à Cadmium! lui élève un temple , Il, 465. collier, 267 ; est père de PI- -- Vesta, l’aînée des filles de læmon, 83, Il , r55 ; JE Saturne et de-Rliéa , I , 5; richthonius , I , 381 ; il un! Victoire (la) , fille de violer Minerve . 383 , ou lès Pallas et de Styx , 1.1!. -« pauser , Il , 475; il a dlAn’ Vierges dévouées à la mort, ticlée , Périphètes , 1,405- II , 486. --- Vigne, par qui ULY

Ulysse ,rfils de Laërte, l’un 3’41; conseil qu’il donne.à des prétendrais d’Hélène , I, Tyndare, 343; épousePe’

V-w-w-v-xswrw

’ UR nélope. i6. ;emmèna Achil- 3; sa femme et ses fils. 3s, le au siège de Troie , 373 ;il 5 . Il, 8; ses filles, 5; les rencontre dans la Messénie Titansle chassent du trône ,. Ipliitus , II , 296 , 5m. ibid; Saturne le mutile ,l Uranie , l’une des Muses , ib.. ; il est le père des Géans, l I, 13; mère de Linus, Il , 29. 3o. -;Uranus ou le Ciel , I ,

KAN

Xanthis, l’une des femmes fille de Minos , I , 25S. -- dil-lercules , I , 233. - Xan- Xerxès rappelle aux Argiens thus, cheval immortel donné leur origine commune avec à Pélée par Neptune , 1,571. les Perses , II , 242. -Xanthippe, fille de Dorus, Xuthus , fils d’Hellen et etfemme de Fleuron, I. 47. lerséîde, I , 41 , ou d’AEole, --Xanthippus, fils de Mélas, II , 86; siètablit dans le Pé- tué par Tydée , I , 57. , loponnèse , I . 4l ; est chassé Xénodamus , fils de Mé- de la Thessalie par ses frères. nélas et de la Nymphe Gnos- II, 85; va a Athènes et y sin , I , 545. - Xénodice, épouse Créüse, fille d’Erech- fille de Sylée , tuée par Her- thée, I, 41, 339,11, 86; cules , I , 213. -- Xénodice , enfans qu’il en a , I, 41.

YE

"1;st , Déesse d’Athènes , Yeux d’Argus (les) , I , II , 41. 117 , Il , zoo, 2m.

ZA

p Zagræus, nom de Bac- Zéphyre, Homère lui don- chus , II, 369; son tombeau, ne une Harpye pour épouse, 575. II , 180. --- Zétès, fils de Bo-

:50 zÉ-znu rée et diOriihye, I , 391; les Grecs attachoient à ces Pun des Argonautes , 83; noms, II , 13."- Zeuxippe , poursuit les Harpyes, 95, Il, épouse de Pandion , I , 587. 180 ; est tué par Hercules, I, - Zeuxippe , fille de l’Eri- 591 , Il , 481. - Zuir , 24. ,- dan , mère de llArgonauto

281, Air, Anis. Quelle idée Butèl,II,159. l

FIN DE LA TABLE.