Seurat. Galeries Nationales Du Grand Palais, Paris, 9 Avril-12 Août 1991
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Seurat Galeries nationales du Grand Palais Paris 9 avril-12 août 1991 Réunion des musées nationaux Cette exposition a bénéficié du soutien d'aerospatiale et d' == Elle a été organisée par la Réunion des musées nationaux / musée d'Orsay et le Metropolitan Museum of Art de New York, avec le concours, pour Paris, des équipes techniques du musée d'Orsay, du musée du Louvre et des Galeries nationales du Grand Palais La présentation en a été conçue par Benoît Crepet et Vincen Cornu L'exposition sera présentée du 9 septembre 1991 au 12 janvier 1992 au Metropolitan Museum of Art de New York Traduction : Geneviève de la Coste Messelière et Olivier Meyer Couverture : Parade de cirque (détail) New York, The Metropolitan Museum of Art ISBN 2.7118.2440 3 0 Éditions de la Réunion des musées nationaux Paris, 1991 49, rue Étienne Marcel, 75001 Paris cg The Metropolitan Museum of Art, New York, 1991 Commissariat général : Françoise Cachin Directeur du musée d'Orsay, Paris Robert L. Herbert Professeur au Mount Holyoke College Commissaires : Anne Distel Conservateur en chef au musée d'Orsay Gary Tinterow Conservateur associé au département des peintures européennes du Metropolitan Muséum of Art de New York Administrateur des Galeries nationales du Grand Palais : Gaïta Leboissetier Que toutes les personnalités qui ont permis par leur généreux concours la réalisation de cette exposition trouvent ici l'expression de notre gratitude, ainsi que toutes celles qui ont préféré garder l'anonymat. Nos remerciements s'adressent également aux responsables des collections suivantes : Belgique Doornik-Tournai Musée des Beaux-Arts Brésil Rio de Janeiro Museu da Chàcara do Céu Etats-Unis Baltimore Baltimore Museum of Art Buffalo Albright-Knox Art Gallery Cambridge Harvard University Art Museums Chicago Art Institute of Chicago Cleveland The Cleveland Museum of Art Detroit Detroit Institute of Arts Glens Falls The Hyde Collection Indianapolis Indianapolis Museum of Art Kansas City Nelson Atkins Museum of Art Malibu The Paul Getty Museum of Art Minneapolis The Minneapolis Institute of Arts New H aven Yale University Art Gallery New York The Metropolitan Museum of Art New York Museum of Modern Art New York Solomon R. Guggenheim Museum Northampton Smith College Museum of Art Philadelphie Japon Philadelphia Museum of Art Nagoya Providence Fuji Country Rhode Island School of Design San Antonio Pays-Bas Marion Koogler Mc Nay Art Museum Amsterdam San Francisco Rijksmuseum Vincent Van Gogh The Fine Arts Museum Saint Louis Suède The Saint-Louis Art Museum Stockholm Washington National Museum Phillips Memorial Art Gallery Washington Suisse Dumbarton Oaks Collections Bâle Washington Kunstmuseum Basel National Gallery of Art France Bordeaux Musée des Beaux-Arts Nevers Musée municipal Frédéric Blandin Saint-Tropez Musée de l'Annonciade Troyes Musée d'Art moderne Paris Musée du Louvre Paris Musée d'Orsay Paris Musée Picasso Grande-Bretagne Edimburgh National Gallery of Scotland Liverpool National Museums and Galleries Londres The British Museum Londres Courtauld Institute Galleries Londres Tate Gallery Manchester Whitworth Art Gallery Norwich University of East Anglia Glasgow Glasgow Museums and Art Galleries Cambridge Fitzwilliam Museum Sommaire Philippe de Montebello et Jacques Sallois 296 1886-1888 11 Préface Françoise Cachin Françoise Cachin 309 Poseuses, 1886-1887 13 Seurat en France Gary Tinterow Robert L. Herbert 336 Le Café-concert, 1886-1888 19 Introduction Gary Tinterow Anne Distel 347 Parade de cirque, 1887-1888 31 Chronologie 361 Port-en-Bessin, 1888 45 Catalogue rédigé par Robert L. Herbert 372 1889-1890 sauf indications contraires 386 Chahut, 1888-1890 47 Note à l'attention du lecteur 398 Gravelines, 1890 49 Origines et formation de Seurat Anne Distel 73 Dessins indépendants, 1881-1884 409 Cirque, 1890-1891 79 Personnages 116 Paysages Robert L. Herbert 423 Annexes 141 Peintures indépendantes, 1879-1884 449 Bibliographie 180 Une baignade, Asnières, 1883-1884 204 Un dimanche à la Grande Jatte, 1884 457 Expositions 257 1884-1886 461 Index des noms cités 271 Marines 274 Grandcamp et Honfleur, 1885-1886 Préface A l'occasion du centenaire de la mort de Georges Seurat, la Réunion des musées nationaux français et le musée d'Orsay se sont associés avec le Metropolitan Museum of Art pour organiser la vaste rétrospective qu'il est enfin possible de présenter des deux côtés de l'Atlantique. Cette première manifestation d'envergure organisée en France, à Paris, lieu de naissance et de mort de l'artiste, a réuni le professeur Robert L. Herbert, spécialiste de longue date de Seurat et principal rédacteur du catalogue, Françoise Cachin et Anne Distel pour le musée d'Orsay, et Gary Tinterow et Susan Alyson Stein, pour le Metropolitan Museum of Art. De grands chefs-d'œuvre comme Parade, Cirque, Jeune femme se poudrant, ou une exceptionnelle série de paysages maritimes témoignent des ambitions picturales de Seurat. De très belles séries de petites peintures sur bois, qu'il appelait ses « croquetons », et ses admirables feuilles au crayon Conté, qui en font sans doute avec Ingres, et dans un style bien opposé, l'un des plus grands dessinateurs du xixe siècle, permettront de découvrir un Seurat plus intime. Une grande partie des œuvres est présentée, pour la première fois, grâce à la générosité de collectionneurs privés, américains ou européens. Nous leur sommes particulièrement redevables, ainsi qu'à tous les musées qui se sont dessaisis pour de longs mois de leurs chefs-d'œuvre du maître néo- impressionniste. Certes, trois des œuvres principales de la courte carrière du peintre, il meurt à trente et un ans, ne pouvaient voyager pour des raisons diverses de fragilité ou de statut de donation. Ce ne fut pas la moindre des difficultés rencontrées par les organisateurs. Une baignade, Asnières (National Gallery, Londres), la Grande Jatte (Art Institute of Chicago) et Poseuses (Barnes Foundation de Merion, Pennsylva- nie) sont, on le sait, des œuvres essentielles que Seurat destinait aux salons annuels : dernière exposition des impressionnistes, Salon des Indépendants à Paris ou groupe des XX à Bruxelles. Toutefois l'extrême compréhension des collectionneurs a permis de réunir de très nombreuses études préparatoires de ces trois œuvres, qu'elles soient peintes ou dessinées, et pour certaines de très grandes dimensions. Gageons que leur présence à Paris, comme à New York, offrira au public la possibilité de resituer ces trois peintures dans l'oeuvre de l'artiste. L'exposition a bénéficié, en France, du soutien d'Aerospatiale et d'I.B.M. et, aux États-Unis, du concours de la Fondation ELF ; nous sommes heureux de leur exprimer ici notre reconnaissance. La Réunion des musées nationaux, le musée d'Orsay et le Metropolitan Museum of Art poursuivent heureusement une collaboration ancienne, exemplaire de la qualité des échanges culturels entre la France et les États-Unis, pour, cette fois, présenter, cette fois, l'un des artistes les plus secrets de l'histoire de l'art et encore sans doute insuffisamment connu jusque dans son pays d'origine. Son oeuvre, aussi féconde que sa carrière fulgurante — sept années —, sera déterminante sur le plan théorique ou esthétique, auprès de la plupart des grands créateurs du début du xxe siècle, des Fauves aux cubistes et aux inventeurs de l'abstraction. Mais l'univers que Seurat nous restitue aujourd'hui dépasse celui d'une aventure formelle : si son imagerie est très liée à l'époque — celle de la littérature naturaliste avec ses baignades, ses plaisirs du dimanche et des soirées montmartroises —, son œuvre, transcendé par un sens inné de la grandeur, s'inscrit dans la grande tradition, tout en exprimant la foi des hommes de la fin du xixe siècle dans la science, le progrès, la modernité. Jacques Sallois Philippe de Montebello Directeur Directeur des musées de France du Metropolitan Museum of Art Seurat en France Le véritable « maudit » du post-impressionnisme est peut-être Seurat, et non comme on le pense, van Gogh ou Gauguin. Du moins à titre posthume, et en France en particulier. Au moment où, cent ans après sa mort, son pays lui rend enfin un premier hommage, on est en droit de s'interroger sur une si tardive reconnaissance, sur cette place vide dans le Panthéon de la « tradition moderne » où le reste du monde l'inclut, cette absence d'un artiste pourtant si important pour l'histoire de l'art français, de surcroît, si profondément français lui-même, dans la lignée de Fouquet et de Poussin. Georges Seurat eut un bref moment de prestige dans le cercle de l'avant-garde littéraire et artistique parisienne de la fin du siècle : précisément entre 1886 et 1889. La mode intellectuelle s'en détourne déjà pendant les deux dernières années de sa vie. Il a vingt-six ans quand il montre la Grande Jatte à la dernière exposition impressionniste. C'est tout à coup l'homme du jour, le voilà bientôt sacré, comme dira Vincent van Gogh, « maître du Petit Boulevard » c'est-à-dire des jeunes artistes d'avant-garde, les Grands Boulevards étant ceux des galeries de peintres « arrivés ». Dès 1890, la direction plus radicale que prend sa peinture laisse un peu perplexe, même ses amis, et il meurt l'année suivante à trente et un ans, sans marchand, n'ayant vendu que très peu de tableaux — et déjà, hors de France, à Bruxelles. Au cours des trente années qui suivent, quelques rares amis — Paul Signac en particulier, et Félix Fénéon — vont essayer par la plume et par des expositions de le faire connaître, de le sortir d'un oubli où il est tombé, alors que la gloire des autres héros du post-impressionnisme ne cesse de grandir dès le tournant du siècle. Aucun marchand ne s'y intéresse, aucun grand collectionneur : ceux qui possèdent, ou achètent pour des bouchées de pain ses œuvres sont des écrivains ou des artistes qui l'ont connu.