Communications
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IV COMMUNICATIONS Pour qu'une colonie riche, peuplée et bien gou- vernée soit en mesure de prospérer, il est néces- saire qu'un système de communications rapides et peu coûteuses permette d'amener ses produits sur les marchés du monde, dans des conditions suffi- samment avantageuses pour soutenir la concur- rence. COMMUNICATIONS EXTÉRIEURES. L'État du Congo est desservi par un certain nombre de lignes régulières de navigation à vapeur qui sont : i. La Compagnie belge maritime du Congo qui relie Anvers à Banana, Boma et Matadi par un service direct et sans transbordement (i). Départ d'Anvers toutes les trois semaines. 2. La compagnie portugaise Empreza national de navigaçao qui unit Lisbonne à l'Angola par un service bi-mensuel (départ de Lisbonne le 7 et le 22), faisant escale à Cabinda, San Antonio do Zaïre (embouchure du Congo), Ambriz, Loanda, Novo Redondo, Lobito, Benguella, Mossamedès, Bahia do Tigrès, Porto Alexandre (1). 3. La compagniefrançaise des Chargeurs Réunis, dont les vapeurs quittent le Havre le 22 de chaque mois, et Bordeaux le 25 de chaque mois. Les escales sont Banana, Boma et Matadi (2). 4. La Woerman Linie dont les vapeurs partent d'Anvers le 13 de chaque mois, et font escale à Cabinda, Banana, Boma et Matadi (3). (1) Fret direct d'Anvers à un port de l'Angola avec transbordementà Lisbonne : (2) Frets : de 35 à 100 francs d'après la nature des marchandises par tonne ou au mètre cube. Bijouterie : 1 ad valorem. La compagnie accepte des marchandises sur connaissement direct d'Anvers. (3) Frets : Bois non ouvré 22/6 Sel sh. 301 Riz, briques, charbon, ciment, pote- rie, chaux, fer, 35/ savon, etc. par tonne au poids 37/6 Spiritueux. ou Eaux minérales, bière, pain, cognac, au cubage plus 10 verrerie, fusils, quincaillerie, gou- dron, provisions, tabac, etc. 42/6 Perles, laiton, tissus, coton, poudre, allumettes 52/6 5. L'African Steamship CO et la British and African steam Navigation Co (service combiné). Point de départ : Liverpool, tous les mois et escales aux ports de la côte occidentale d'Afrique (i). Outre ces services réguliers, d'autres navires, vapeurs et voiliers visitent les ports du Bas- Congo. TÉLÉGRAPHES. Le réseau intérieur de l'État indépendant du Congo est relié au réseau mondial par la ligne terrestre et le câble du Congo français. VOIES DE PÉNÉTRATION. Par le Soudan anglo-égyptien. Le Nil, navigable de Kartum à Redjaf (2) sur 1,900 kilomètres, sert de voie de pénétration. (1) Frets : Sel 301 Briques,ciment, charbon, poteries, sacs de riz, fer, pots en fer, chaux, riz, sucre, bois ouvré 35/ Genièvre et rhum. 37/6 Eaux minérales, bière, pain, fonte, cordages, feutre, farine, meubles, verrerie, fusils, quincaillerie, li- par tonne plus 10 queurs, machinerie, coutelas, cou- primage. leurs, pipes, provisions, vins, gou- drons, tabac 42/6 Perles, objets en laiton, coton, drogue- ries, parfumeries, lainages, bicy- clettes, machines à coudre, jouets 52/6 Métal jaune et toutes marchandises non énumérées, poudre 52/6 (2) Transport d'Alexandrie à Redjaf ; £ 28.10 la tonne. On arrive à la pre- mière de ces localités de la façon suivante : D'Alexandrie à Shellal (près d'As- souan, première ca- taracte) en chemin de fer; De Shellal à Wa- dy-Halfa (deuxième cataracte) en bateau à vapeur; De Wady-Halfa à Kartum en chemin de fer ; En tout trente à trente-cinq jours d'Alexandrie à Lado. On peut également partir de la mer Rouge à Port-Sou- dan (i), d'où un che- min de fer vient rejoindre à Atbara (53o kilomètres envi- ron) le tronçonWady- Halfa-Kartum. (1) Transport de Port-Sou- dan à Redjaf: £ 26.10 la Les voies de pénétration orientales. tonne. Par l'Afrique orientale anglaise. Un chemin de fer conduit de Mombasa (océan Indien) à Port-Florence (Kisumu) sur le lac Vic- toria (g63 kilomètres environ); de là deux vapeurs de 600 tonnes font le service sur le lac et réunis- sent Port-Florence à Entebbe, point d'origine de trois routes : r. Entebbe-Butiaba (nord-est du lac Albert), route carrossable sur laquelle les transports se font par chariots à bœufs ; 2. Entebbe-Niamerunga (sud-est du même lac) ; 3. Entebbe-Kasinga (nord du lac Albert- Édouard) (1). La durée du trajet de Mombasa à Butiaba est évaluée à environ un mois. Par l'Afrique orientale allemande. Un chemin de fer reliant Dar-es-Salaam à Mro- goro est ouvert au trafic. Mrogoro est le point de départ d'une route de caravanes se dirigeant par Mpa-Pwa et Tabora sur le lac Tanganika qu'elle (1) Transport par le chemin de fer de l'Uganda et les steamers faisant la traversée du lac Victoria : Spécial 1 anna (*) Inter 1 2/3 ire classe 2 2/9 par tonne et par mille. D'Entebbe à Butiaba, 2e classe 3 1/2 transports par chariots à bœufs : Rs 6 par 3e classe 5 charge de 3o kilogrammes. 4e classe 9 Se classe RS 1-4-0 (*) 1 anna = 1 penny. atteint à Ujiji. Un service de vapeurs est établi sur le lac. Une ligne de chemin de fer est projetée suivant le même tracé, mais il s'écoulera encore long- temps, semble-t-il, avant l'achèvement de cette voie qui pourra détourner vers la côte orientale le commerce des pays riverains du Tanganika et du Kivu. Par la Rhodésie et le Nyasaland. 1° Le réseau des chemins de fer du Sud-Afri- cain détache vers le nord une ligne qui atteint Broken-Hill, localité située à environ 3oo kilo- mètres des frontières de l'État (i). On peut atteindre ce réseau soit par le sud en partant du port de Capetown, soit par l'est, et dans ce dernier cas c'est le port de Beira qui forme tête de ligne. Le trajet du Cap à Broken-Hill dure sept jours, celui de Beira à la même localité cinq jours et dix-sept heures. La voie ferrée sera prolongée au delà de Broken-Hill vers la mine de l'Étoile du Congo, puis vers Ruwe (321 kilomètres jusqu'à la frontière congolaise et 369 kilomètres de la fron- tière à Ruwe) en passant par les principales mines de cuivre du Katanga. 2° La grande crevasse du centre africain forme (1) Transports du Cap à Broken-Hill : £ 16 la tonne (classe 4, grosses marchandises). Autres marchandises : ire classe £ 2-0-1, 2e classe 1-8-8, 3e classe 0-19-7 par 100 Ibs anglaises. Transports de Beira à Broken-Hill : £ 13 la tonne (classe 4). une belle voie de pénétration vers le sud-est de l'État. On remonte le Zambèze et son affluent, le Shire, depuis le port de mer de Chinde jusqu'à Katunga. De Katunga à Matope, une route contourne les rapides et les chutes du Shire et sera remplacée par un chemin de fer actuellement en construc- tion. Ce dernier part de Port-Herald et se dirigera sur Matope en passant par Chiromo et Blantyre. A Matope on reprend la voie d'eau (Shire) pour aboutir au nord du lac Nyassa à Karonga. De cette localité part la route » Stevenson « qui aboutit à Kituta sur le Tanganika (i). La durée du trajet de Chinde à Kituta est de trente-deux jours. Par l'Angola. Un chemin de fer en construction reliera la baie de Lobito (Océan atlantique) au Katanga. COMMUNICATIONS INTÉRIEURES. La configuration géographique du Congo (i5,ooo kilomètres de réseau navigable sillonnant le Congo central, séparés de la mer par 400 kilo- mètres de cataractes et laissant dépourvus de voies de pénétration le nord-est, l'est et le sud de l'État) dicta le plan à suivre pour doter la colonie d'un (1) Transports de Chinde à Kituta : £ 48 par tonne de 20 cwt ou 40 pieds cubes. réseau complet de voies de communication : outil- ler le haut fleuve, le rattacher d'un côté à la mer, de l'autre aux frontières orientales et méri- dionales. A. — Voies fluviales. BAS CONGO. Le bas Congo est navigable pour les navires de mer jusque Matadi, soit sur une longueur de i5o kilomètres. Le chenal est constamment modifié par le courant; aussi de bons pilotes y sont-ils indispensables. Les passes présentent quelques hauts-fonds; le travail d'amélioration se poursuit constamment, de sorte que dans un avenir assez peu éloigné l'accès du fleuve sera devenu sûr et relativement commode. Le bas Congo offre trois ports naturels en eau profonde et parfaitement abrités : Banana, Boma et Matadi. Banana, à l'embouchure du fleuve, présente une rade large et sûre. MOUVEMENT DU PORT EN 1906 : Navires au long cours : 218 jaugeant 512,790.00 tonnes. Navires caboteurs : 36o » 34,599.98 « 547,389.98 tonnes. L'importance de Borna est principalement due à sa situation de capitale de l'Etat. MOUVEMENT DU PORT EN 1906 : Navires au long cours : 208 jaugeant 480,102.00 tonnes. Navires caboteurs : 378 « 57,680.10 ” - 537,782.10 tonnes. Matadi, par sa situation au terminus de la navi- gation maritime sur le bas Congo et à la tête de la ligne du chemin de fer vers le haut fleuve, est en outre devenu le grand port de transit des produits du Haut-Congo. Un quai est en construction à Borna, mais les deux autres ports en sont dépourvus; des jetées en tiennent lieu. Le port de Banana possède trois phares dont l'un, à 11 kilomètres au nord du port, empêche les navires de dépasser l'embouchure vers le sud et dont les deux autres marquent l'entrée du fleuve. MOUVEMENT COMPARÉ. Ports de l'Angola : 366 bateaux de 617,649 tonnes en 1905.